Au Parloir - Épisode #10 Antoine
Episode Date: November 1, 2023Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Aujourd'hui, le podcast est une présentation de
Comparer ma prime.
Je te lis ça, puis après ça, je te fais un résumé.
Comparer ma prime simplifie le processus d'assurance
en fournissant une comparaison exhaustive et transparente
parmi les plus grandes compagnies d'assurance au Canada.
Ils ont une équipe qui regroupe des CPA,
des conseillers et des planificateurs financiers.
Bon, ça, c'est le bas de plate, là, mais c'est une belle plug.
Mais ce qui est cool, eux autres,
c'est qu'ils se spécialisent, dans le fond,
dans les cas refusés.
Tu sais, souvent, les anciens détenus,
c'est dur de se faire assurer.
T'as pogné une balloune,
après ça, c'est dur d'avoir de l'assurance.
T'as été cancellé pour non-payement des assurances.
Si t'es jeune, des fois, c'est dur de se faire assurer.
Et eux autres se font la mission du aucun cas refusé.
Il y a le site Internet ici en bas à l'écran.
Mais si tu vas sur YouTube,
dans la description de la vidéo YouTube,
ils ont tous leurs liens.
Tu cliques, tu vas tomber sur leur site Internet.
Rentre en communication avec eux autres
si t'as des problèmes d'assurance.
Puis même si t'as pas de problème d'assurance,
ils vont faire des comparaisons
puis ils vont trouver la meilleure prime possible.
Comparez votre prime.
Salut tout le monde,
ici Cédric Bergeron.
Je suis l'animateur
du podcast Au Parloir.
Si tu es un fan du podcast
puis que tu veux supporter,
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C'est vraiment une belle
façon de m'aider. Sinon, il y a une façon
gratuitement. C'est simple. Tu vas sur YouTube,
tu t'abonnes à la page, tu likes,
tu laisses un commentaire,
tu partages au monde. Pour toi, ça va te
prendre deux secondes. Pour moi, ça fait une grosse différence.
Ça va vraiment aider à « reach » le plus grand nombre de personnes possible.
Super apprécié.
Bienvenue au Parloir.
Aujourd'hui, j'ai reçu Antoine Duquette,
qui a été sentencé pour violence conjugale.
Mais on comprend que violence conjugale ne rime pas
nécessairement avec violence
physique.
Moi-même, le premier,
c'est ce qui me vient en tête quand on parle de
violence conjugale, mais
justement, Antoine n'est pas un gars violent.
Je dirais qu'Antoine était un gars
insistant.
Je vais vous laisser découvrir
son histoire par vous-même,
mais j'ai trouvé que c'était un angle intéressant.
Encore une fois, je me répète,
je ne suis pas nécessairement d'accord avec les gestes,
les idéologies et les termes utilisés par mes invités,
mais je suis quelqu'un qui prône la liberté d'expression.
J'aime les gens francs, qui parlent avec leur cœur.
Bienvenue au Parloir. Antoine Duquette,
premièrement, salut et merci d'être là.
Antoine, on ne se connaît pas.
Tu as découvert le podcast sur YouTube.
Tu as laissé un petit commentaire
qui était « Ça rappelle des vieux souvenirs ».
Je t'ai juste réécrit.
Écoute, si jamais ça te tente
de raconter ton histoire,
c'est intéressant, écris-moi.
Tu m'as écrit sur Facebook.
Tu te vois là, assis en face de moi,
mon cher Antoine.
Merci pour ça.
Commence par te présenter.
Tu es qui? Tu viens d'où?
Ton background, ton enfance, pour qu'on connaisse
un peu la personne
qui est en face de moi, finalement.
Parfait. Antoine Zuckert, je suis un petit gars qui vient
de Rwanda, en Abitibi.
Ma famille a déménagé
quand j'avais à peu près 10-12 ans.
Puis de là, on est venus à Montréal.
De là, bien, tous les problèmes'eau mais le classique de la
région clé et les parents veulent pouvoir pas montréal c'est plein de criminels plus gros il
ya plus d'affaires à faire plus de niaiseries à faire aussi fait que de l'eau c'est ça et à
quel âge tu es arrivé tu dis à mont Vers les 10 ans environ. Vers 10 ans.
Fait que tu étais mis du primaire dans le fond.
Sixième année.
Sixième année.
Secondaire, j'ai commencé à Montréal.
OK.
Collège Mont-Royal, une école privée.
Mes parents voulaient mettre toutes les chances de notre bord à moi et mes frères.
OK.
Puis à partir de là, c'est là que ça a commencé un peu à chier.
T'étais dans quel quartier que t'étais?
Tétroville.
Tétroville. Tétroville.
Tétroville.
Tétroville.
J'ai toujours été à Tétroville.
Toujours à Tétroville. Puis c' j'ai toujours été à Tétroville toujours à Tétroville
puis
c'était
job à ton père
ou quelque chose comme ça
vous êtes emmené à Montréal
de Rouyn à Montréal
mon père trouvait
qu'il n'y avait plus de job
assez fleurissant
à Rouyn
mon père était
comptable agréé
ok
il voulait de l'avancement
pour qui il travaillait
il n'y en avait pas
donc
il a dit
on est venu à Montréal
puis toute sa famille
était à Montréal
ok
cool famille frère tu disais on est venu à Montréal puis toute sa famille est en Montréal ok ok famille frère tu disais
je suis venu
on est venu à Montréal ma mère mes deux frères
t'es le plus jeune le plus vieux milieu
t'es le plus vieux de la gang
c'est toi qui a montré la ligne directrice
on peut dire ça
parce qu'après c'est là aujourd'hui on est juste rendu deux
ok ok
on en reviendra là dessus c'est vrai tu m'en avais glissé un mot.
Puis là, quand tu parles, ça a commencé. Qu'est-ce que tu veux dire par « ça a commencé »?
Bien, tu sais, l'adolescence aussi, je pense, ça a aidé.
Les découvertes, j'étais bien gros timide quand j'étais jeune.
J'avais besoin d'une solution pour être moins timide.
Fait que l'alcool.
La meilleure solution à cet âge-là.
Le décrochage scolaire.
Mes frères ont embarqué avec moi là-dedans à la consommation très jeune de drogue.
Je pense que mon frère,
la première fois qu'il a fait de l'ecstasy,
il avait 13 ans.
Aussi bas quand même.
De là a découlé justement la mort de mon autre frère.
Ça a été vers le plus bas quasiment récemment
ok on va
y aller étape par étape
dans le fond le classique
commence un peu d'alcool
fumer un joint, des pellules
des trucs comme ça au début récréatif
on s'amuse les vendredis les samedis
mais à l'adolescence ça vient vite d'une habitude
l'école prend le bord.
Tu as lâché l'école à quel âge?
Je pense que j'avais 14 ans.
14 ans, vraiment.
J'ai essayé de refaire mon secondaire 4 plein de fois.
Ça n'a jamais fonctionné.
OK, je te filme.
Moi, j'ai un background un peu similaire à ça.
Puis quand tu dis tes frères,
tes frères sont beaucoup plus jeunes que toi?
On avait tous deux ans d'écart.
Ils sont plus jeunes que moi. Donc, tu as 14 d'équilibre. OK. Plus jeunes que moi.
Fait que tu as 14, l'autre a 12, l'autre a 10.
Oui, exactement.
Parfait.
Fait que tes frères t'ont suivi dans la consommation.
Oui, oui.
Tu parles de ça à ton frère.
Je ne sais pas à quel point tu veux rentrer dans ce sujet-là.
On va parler de ça.
Ça fait quasiment 16 ans.
OK.
Qu'est-ce qui s'est passé avec ton frère?
La consommation, mon frère n'allait pas trop bien.
Aujourd'hui, avec ce qu'on sait sur l'autisme,
on pensait qu'il y avait peut-être un diagnostic.
OK.
Tu es sûr du spectre?
Oui, et de très haut potentiel.
OK.
Mais c'est ça.
Il n'allait pas bien, il ne trouvait pas de fille.
Un matin, il a décidé d'aller dans son garde-robe
et il est déjà mort sorti.
OK. Ça, j'imagine que c'est un gros choc,
autant pour toi que pour tout le reste de ta famille, j'imagine.
Pour tous, oui, mais surtout pour mon frère,
mon plus jeune, qui était comme son meilleur ami,
qui l'a décroché.
Ça, c'est celui du milieu qui...
Oui, du milieu.
Puis mon plus jeune frère, c'est lui qui l'a décroché
et qui a essayé de réanimer tout le tralala.
Vous aviez quel âge à cette époque-là?
Moi, je suis un peu en bas de 18 ans pour moi.
OK.
Fait que lui a…
Il avait 16 ans.
Il avait 16 ans, oui.
Puis le plus jeune avait 13-14.
C'est lui qui l'a décroché à 14 ans.
Il a décroché son grand-frère.
Oui.
Ça doit être…
Méchant épreuve pour un kid de 14, là.
Ça marque une famille.
Ça détruit une famille aussi lui il a encore ses problèmes
qui le suit
je m'en ai voulu longtemps parce que
on avait fait de la coke la veille
qui l'avait trouvé
c'était le grand frère
les dernières paroles que j'ai dit à mon frère
c'était vraiment
veux-tu me donner le reste que toi
longtemps je m'en ai voulu de l'avoir acheté que j'ai dans mon frère mais c'est vraiment tu veux tu me donner le reste que toi tu es ok à
ce bois c'est fait que c'est longtemps je m'en ai voulu de l'avoir acheté de l'avoir fait consommer
de la drogue ouais mais tu sais je veux dire si c'est pas tout qu'il avait trouvé c'est ça
que c'est ce qu'on s'aperçoit à long avec les activités du set d'action et tous ces trucs-là.
Peu importe les psychologues qu'on va aller voir, ils vont nous le dire.
Je veux dire, mon premier
pusher, c'était mon frère. Moi aussi,
c'est lui qui
est mon grand frère.
Le but, c'est pas de
faire du mal aux personnes
à qui on donne. Non, c'est ça.
Surtout à cet âge-là, je veux dire, ton but, c'était pas de faire du mal
à ton frère. Non, c'est ça, exactement. Tu t'esge-là, ton but, c'était pas de faire du mal à ton frère.
Non, c'est ça, exactement.
C'était de triper avec ton frère.
Oui, exactement, triper avec nos chums,
tout le monde ensemble, puis c'est ça.
Puis le restant de la famille,
tu sais, ça a été rough la famille, ça a éclaté la famille.
Dans quel sens?
Bien, mes parents se sont séparés, tu sais.
Ça, c'est sûr et certain qu'il y a eu une séparation
à ce niveau-là. Mon père puis moi,
la relation a empiré. Mon père et moi, la relation est empirée.
Mon père m'en voulait.
Je lui en voulais par rapport à comment il avait agi
quand on était jeunes.
Tu veux-tu
entrer là-dedans un peu? Qu'est-ce que tu veux dire?
La relation que vous aviez avec votre père?
Les traits toxiques d'un couple,
on les a tous appris
par mon père.
Aujourd'hui, il est beaucoup moins épais,
mais dans le temps, c'était vraiment...
Tous les traits de violence conjugale,
violence financière, psychologique,
tout ça, nous, on trouvait que c'était tout à fait normal
dans une relation.
OK. Je comprends un peu un homme de son temps aussi.
Oui, exactement.
Lui, il vient d'une famille aussi de, je ne sais pas,
une dizaine d'enfants pauvres,
le seul qui a réussi dans la vie. Il y avait des attentes très hautes envers nous, que malheureusement, on n'a pas pu lui fournir.
Des fois, c'est sûr que si tu as des attentes envers tes enfants, tu ne leur donnes pas les outils.
Les outils affectifs n'étaient pas là, c'est sûr à 100%. Quand tu te fais crier dessus, ça te tente-tu d'aller faire tes devoirs quand tu te fais crier dessus?
Oui. Pas vraiment. Quand tu te fais crier dessus, ça te tente-tu d'aller faire tes devoirs quand tu te fais crier dessus? Ouais.
Pas vraiment.
Non, je comprends.
Le père que je suis, des fois, je me rends compte
qu'on en demande beaucoup à nos enfants
et pas nécessairement de la bonne façon.
Je me considère comme un mauvais père,
mais je sais que des fois, je n'ai pas toujours la meilleure approche
au niveau de l'école et des devoirs.
On oublie de se remettre quand nous autres, on avait 9 ans.
C'est ça, exactement.
La façon qu'on pensait.
Puis je n'excuse pas ton père et je ne m'excuse pas non plus.
C'est ce que je comprends un peu des fois, les situations.
Puis il s'est passé quoi dans ta vie à partir de ce moment-là?
La délinquance.
La consommation de drogue à l'extrême, vraiment.
Puis la délin Combs.
C'était quoi ton produit fétiche?
Les amphétamines.
Les amphétamines, c'était ton truc.
Ça bloquait un peu la douleur, quoi.
Oui, puis c'est ça qui me donnait aussi...
J'étais créatif,
parce que j'ai toujours été très artiste.
OK.
Puis c'est ça qui me faisait dessiner, créer.
C'est un peu à double tranchant,
parce que ça arrive d'un moment
mais après ça le down
ça fait l'inverse
ça t'ouvre comme des portes
de ton cerveau pour écrire mais après ça
t'as le down qui vient avec
c'est ça c'est pour
je m'accrochais beaucoup à ça
t'es-tu encore là-dedans?
t'es-tu encore
ton côté créatif, ton côté artistique
est-tu encore présent dans ta vie aujourd'hui?
Je suis plus dans les meubles, des lampes.
OK. On reviendra
de ça parce que je suis curieux.
On parlera de ce côté-là.
Parfait.
Quand tu parles de délinquance, tu travailles
à cette époque-là?
Au taux de 18-19,
j'imagine, le début de la vie adulte.
J'ai toujours des petits jobs, mais des petits jobs que je ne fais pas
parce que je n'avais pas d'intérêt pour.
C'était consommer l'intérêt primaire
et faire vraiment suivre la ligne directrice
que je voulais.
C'était la consommation?
Oui, et aussi faire à ma tête.
Le monde disait qu'il fallait travailler.
Moi, je me disais que je ne vais pas travailler et que je vais consommer.
Je ne me le disais pas directement, mais c'est ce que je faisais.
C'est ce que tu faisais. L'autorité,
tu n'as pas ta plus grande dépassion, mettons.
Non, non, il y a un crime, non.
Consommer, ça coûte cher.
Ça coûte cher, oui. Ce que je faisais,
souvent, je rendais des services.
J'avais une blog,
j'en achetais à bas prix
avec l'argent du monde et je me faisais
une cote plus stock.
Ton stock. À un moment donné, ça suffit
plus, là, parce qu'à un moment donné, le monde, il change.
Moi, j'ai bien soutenu, pourquoi
que des gens qui consommaient très jeunes.
Fait que rendu à 20 ans, là, les trips
du monde n'avaient pas assez, tu sais.
Ouais, eux autres, c'était des trips des vendredis, des samedis,
mais toi, c'était un everyday, là.
Ouais, c'est ça, c'est ça.
Fait que tu trouves des chums. C'est facile,
c'est facile de triper en gang les jeudis
vendredis
samedis
mais toi
t'es encore sur ce buzz là
dimanche lundi
mardi
mercredi
c'est ça
c'est comme continuel
ouais
pis
mais t'as continué de consommer
pis ça coûte de plus en plus cher
parce que
t'es capable de consommer
de plus en plus
ouais c'est ça
début vingtaine
j'ai trouvé la solution
ben je me suis dit je vais devenir vendeur, j'ai trouvé la solution. Je me suis dit
que je vais devenir vendeur.
J'ai demandé à la personne
qui me fournissait.
Dans cette époque-là aussi,
j'avais commencé à être en couple
avec la mère de ma fille.
On habitait déjà en appartement,
donc je voulais fournir
tout ce qu'elle avait besoin
pour faire ta part.
Oui, c'est ça, exactement.
Elle allait à l'école
et c'était important pour moi
qu'elle continue son école.
Était-tu consciente de ton problème de consommation?
Oui, on s'était rencontrés dans ces années-là.
C'était une des amies de mon frère qui s'est enlevée la vie.
OK.
Donc, tout était entremêlé.
OK, c'est ça.
C'était-tu une personne qui consommait aussi?
Au début, oui, mais elle a vite mis ça de côté dans sa vie.
OK, c'est ça.
Ça a été récréatif, ça l'est resté. Réc Au début, oui, mais elle a vite mis ça de côté dans sa vie. OK, c'est ça. Ça a été récréatif,
ça l'est resté.
Récréatif, oui,
comme on parlait plus tôt,
c'était son père,
c'était une police aussi.
Oui, on en parlait
beaucoup plus tôt
sur la caméra.
Donc, ton ancien beau-père,
le père de la mère
de ton enfant
était policier
à cette époque-là.
Oui, c'est ça, exactement.
Il y avait le petit thrill
encore plus, le petit thrill dans les films, le bad boy qui sort avec la fille et son père, c'est une police. y avait le petit thrill encore plus
le petit thrill d'un film
le bad boy qui sort avec la fille et son père
moi je voyais ça comme un film dans ma tête
je trouvais ça comme si c'était un accomplissement
avoir une histoire vraiment peu commune
de vie
puis lui était-tu conscient
de qui t'étais, de ce que tu faisais
probablement mais c'était vraiment une personne
si je me fie à mon père, comment il était,
lui, c'était aussi pire
comme manière d'élever ses enfants.
OK, c'est ça.
C'est une police, puis il est dans la maison,
il est là pour faire la police, mais les sentiments, les câlins,
les intérêts de tes enfants...
C'était pas primordial dans sa vie.
C'est pas primordial.
Un policier qui va sur des scènes de crime,
d'accident de la route,
mettons que les émotions mettent ça de côté. Oui, c'est ça. Ils qui va sur des scènes de crime, d'accidents de la route. Mettons que les émotions
mettent ça de côté.
Oui, c'est ça. Ils apprennent à geler un peu leurs émotions
sur la job. C'est juste que des fois, ils oublient de dégeler
une fois rendu à la maison.
Je pense qu'il dégelait zéro à 360 jours par année.
Un peu comme toi, mais pas sur le même principe.
C'est ça, exactement.
Toi, tu ne dégelais pas souvent, mais toi, c'est parce que tu consommais.
C'est ça, exactement. Lui, je ne sais pas comment il faisait, mais c'était une personne assez désagréable.
Quand tu as plongé dans le deal, dans le fond, tu t'es mis à vendre, c'est devenu ton gang pain principal.
Principal.
Tu spécialises, étais-tu encore en phétamine aussi?
Non, c'était du blanc.
C'était une route déjà établie
dans le temps avec un page, justement.
C'est mon message sur YouTube.
Le petit page.
C'est ça que tu m'avais écrit.
C'est ça. J'aimais ça parce que c'était comme
je faisais ce que je voulais quand je voulais.
Je répondais aux calls, mais à part de ça,
il n'y en avait pas de ça.
C'est ça, t'es libre.
J'imagine que ça s'est bien passé,
jamais Danny Crush.
Jamais, jamais, jamais. C'est ça le plus surprenant,
puis qui fait un moment donné que tu te penses un peu au-dessus de tout.
Tu vois, c'était de l'ironie que je faisais.
Non, non, non, c'est pas de l'ironie.
Moi, ça a super bien été pour vrai.
Moi, j'ai eu aucun problème avec ça.
Jamais aucune accusation criminelle.
Ni avec la police, ni avec des clients.
Jamais.
En partant, t'as une bonne
chute, t'as une bonne carreur, fait que c'est sûr que
t'as pas été le premier qu'on a envie de faire.
Tu sais, souvent quand t'entends des rôles,
tu danses le gars, puis c'est un lieu de travail,
le gars, puis j'ai jamais eu
de problème parce que c'était tranquille.
Il y avait pas
de violence, rien de ça,
fait que ça a continué pendant des années.
Même ceux avant.
Jamais d'arrestation.
On était
trois personnes sans casier qui travaillaient.
Quand tu te fais arrêter,
les policiers sont là. Il fait juste ça,
promener en charge.
Jamais eu de condamnation?
Jamais. Même aucun problème.
Par la suite,
avec ce qui s'est passé,
il y a eu des polices, des fois, qui ont eu
des petits doutes,
mais ils ne m'arrêtaient pas pour ça.
Ils n'ont jamais eu de problème.
Vas-y donc avec ce qui s'est passé.
Bien là, c'est ça.
Ça fait à peu près 12 ans que je suis avec
la mère de ma fille.
La même vie qu'elle a commencé
de moins en moins à accepter.
Parce qu'elle a fini l'école à Mané, je m'imagine.
Elle est allée à l'université et tout, puis elle est devenue
prof.
Elle a du sérieux, puis c'était tout le temps
en montagne russe, notre relation aussi.
Puis, on a eu la brillante idée
d'avoir un enfant.
Faisais 12 ans que vous étiez ensemble.
Ça va sur ça. On se disait, pour sauver notre couple,
on va faire un enfant.
Je ne sais pas si c'était pour sauver notre couple.
Peut-être, oui.
Inconsciemment.
Inconsciemment, c'était ça.
Je pense, oui.
Ça a fait l'effet contraire.
En général, pas mal ceux qui arrivent.
J'ai l'impression aussi qu'elle a fait
une petite dépression post-partum aussi.
Mettons, me tolérer,
c'était encore moins dans ses priorités.
Donc, c'est ça. dans ses priorités. C'est ça. Là, ça a commencé à vraiment
aller mal. Je me permets de te poser la question.
Étant donné
le background que tu as,
le background familial que tu as,
est-ce que tu te considérais
comme étant un bon chum?
Non, absolument pas.
Avec la consommation en plus, zéro.
La dernière fille avec qui
j'étais, elle avait dit
que c'était un très bon ami, mais un chum à chier.
OK.
Puis je ne pouvais pas dire non.
Parce que tu répétais un peu les patterns
dans lesquels tu as grandi, dans le fond.
Oui, exactement.
Psychologique, violence monétaire, tout ça. Avec la consommation en plus, encore pire. dans lesquelles tu as grandi dans le fond violence psychologique
violence monétaire
avec la consommation en plus en copie
sur le paranoïa
c'est ça exact
ça
vous avez eu votre enfant
ça n'a pas aidé
l'écart entre moi et elle c'est vraiment
élargi
puis là à un moment donné un jour
c'est comme dans un couple à un moment donné, un jour,
c'est comme dans un couple,
à un moment donné, l'homme ne se rend compte de rien,
mais la femme, elle est déjà depuis longtemps fixée sur ce qu'elle veut.
Puis un jour ou l'an demain, elle me dit,
je ne veux plus qu'on soit ensemble.
Elle m'a proposé d'aller en médiation pour la petite.
Moi, l'image de famille
que j'avais, de notre famille,
je voulais qu'elle reste intacte, donc j'ai dit non.
Puis là, c'est là que la marde a commencé
vraiment intensément.
Elle a pris un avocate.
Puis pour être le jour
que la marde a vraiment commencé,
je m'en allais chercher la petite à la garderie
puis je la vois en sens contraire
avec la petite.
Je me suis mis devant son char,
j'ai bloqué.
J'ai poussé son char
avec mon char
pour qu'elle me donne la petite
elle a appelé la police
puis là ben
la police est venue me chercher
ben
je la comprends aussi
c'est sûr que
si t'es en intelte
tu pousses ton char
tu pousses son char
avec ton char
après ça je suis allé
chez son père
je me suis pogné avec son père
t'étais sûrement pas
t'étais sûrement pas à jeun
ben tu sais
dans ce temps là pour vrai tu l'étais jamais c'est ça je me levais puis mais son père, t'étais sûrement pas à jeun, ben tu sais, dans ce temps-là,
pour vrai,
tu l'étais jamais,
c'est ça,
je me levais,
puis je prenais une moitié
de spinaïde,
c'était comme un mode de vie,
c'est comme un fumeur
qui fait une clope
en se levant le matin,
c'est ça,
exactement,
c'est une continue
de clope tout le temps,
tout le temps,
tout le temps,
tout le temps,
là,
t'es dans un mood,
dans le fond,
tu penses que ton couple
va quand même bien,
puis là,
non,
mais c'est ça,
ton ex t'apprend que finalement, non, ça ne va pas bien.
Je veux qu'on aille en médiation. Toi, tu ne l'acceptes pas.
Ça ne va pas bien. Puis je ne veux plus être
avec toi, surtout. Puis je veux
qu'on se sépare.
Puis clairement, là,
si je me fie à l'histoire de la
garderie, elle ne veut pas que tu te retrouves avec
ta fille. Non, c'est ça. Puis elle avait déjà
pris un avocate, puis tout.
On dirait que toute la réalité est venue me rechercher d avec ta fille. Non, c'est ça. Puis elle avait déjà pris un avocate, puis tout. Puis, tu sais, tout,
on dirait que tout, la réalité est venue me rechercher d'une shot. Puis il t'est arrivé quoi?
Juste, tu dis, je m'arrête à la shot de la garderie,
tu dis, elle appelle la police.
Ben là, c'est parce que j'étais me pogner avec son père,
j'ai reculé,
mon volant a glissé, puis j'ai rentré dans son truck,
en tout cas. Mon volant a glissé!
Ça, c'est l'histoire officielle.
Correct, j'accepte. Je suis arrivé chez nous, Mon volant a glissé! Ça, c'est l'histoire officielle. C'est correct, j'accepte.
Je suis arrivé chez nous.
Puis là, la police débarque.
C'est pas un char, comme disait le char.
Je suis accusé de voie de fait grave,
séquestration, de la grosse affaire que les policiers accusent au départ.
Ils disent, vous venez avec nous
ou on vient vous chercher.
J'ai dit, je vais venir.
Puis là, ils m'ont libéré pas le jour même.
Là, il y a eu des conditions.
Quelques temps après, j'ai pris une condition.
Condition qui était, j'imagine...
Je n'ai pas rentré en contact avec elle.
Mais tu sais, vu que c'est la garde, la petite, puis ça,
là, elle avait tout le pouvoir pour la petite.
Moi, je n'avais plus le droit de rien dire.
Il fallait que je m'engage un avocat au criminel
pour le criminel,
dont je venais de me mettre dedans,
puis au familial.
Moi, je ne suis pas là pour prendre un bord ou un autre.
Dis-moi si tu es d'accord.
Avec le recul aujourd'hui,
que tu comprends
parfaitement la raison
pour laquelle elle a fait ceci, je ne sais pas.
Avec le recul aujourd'hui,
moi, je le vois encore.
Le jour où elle m'a dit
« On s'en va en médiation. »
J'avais dû juste dire « Oui. »
« On s'en va en médiation. C'est beau. »
Puis je vais refaire mon deuil dans une relation à part après.
Je le vois, là.
Tu comprends qu'après un avocat, puis qu'il est rendu là,
parce qu'on s'entend, tu rentres dans son char,
tu arrives chez son père, tu pognes avec son père,
tu rentres dans son train.
Je comprends que la fille s'y boit.
C'est parce que je pense que la consommation,
à un moment donné, je t'ai rendu imprévisible
à un tel point que ça en devenait dangereux
pour ma sécurité et la sécurité des autres.
C'est ça, c'est ça.
Je veux pas que les gens pensent
qu'ils écoutent ça
et qu'ils n'ont pas envie que le monde
t'écoute en disant « Voyons, gros tata, c'est normal! » C'est ça, je comprends.
Mais sur le coup, quand
t'es dedans, tu vois pas ça.
C'est sûr, quand toi t'es dedans,
t'es gelé, t'es en crise.
C'est toi qui as raison, c'est elle qui a tort.
Ça fait pas de sens qu'elle t'empêche de voir ta fille.
Mais quand on se met de l'autre côté,
on comprend parfaitement qu'elle est ici.
Avec un peu de travail, on se rend compte que...
J'ai tout fait les étapes.
S'il y avait un livre, les étapes comment se mettre dans la marde
et ne pas avoir sa fille.
C'est ça. On n'est pas là pour glorifier
ce que tu as fait. C'est bien ce que tu as fait.
C'est ce qu'on veut comprendre. Pourquoi tu l'as fait?
Pourquoi tu étais dans ce minding-là?
Et pourquoi elle a agi comme ça?
Si ça peut réveiller des fois des gars,
réfléchissez des fois à vos enfants. Je le sais que ça peut être roughiller des fois des gars réfléchissez des fois vos enfants
je le sais que ça peut être rough de ne pas voir ton enfant pendant 2-3 mois
mais dis-toi des fois ça peut être
une bonne option que tu ne vois pas ton enfant
pendant 2-3 mois, autant pour toi que pour ton enfant
pis dis-toi si tu le vois pas
pendant 2 mois, c'est moins pire que de ne pas le voir
pendant 4 ans
je vais pas te recouper, c'était juste un lien
que je voulais juste mettre
je veux juste que les auditeurs du podcast comprennent
le sens que tu nous expliques ça.
Et aujourd'hui, j'en ai des chums, justement,
que des fois, ils se pognent avec leur blonde, puis je leur dis,
regarde, rappelle-toi, moi.
Va pas jusque-là.
Va pas jusque-là.
Une grosse maison, il y a tout dans la ville
avec sa blonde. Des fois, ils se pognent, puis je suis comme,
man, laisse couler.
Ça vaut pas la peine.
Si tu veux régler ça,
chacun un avocat, médiation,
faites les choses bien.
Parce que c'est un problème un peu lui aussi.
Si tu fais, tu vas tout perdre.
C'est sûr que c'est facile quand une relation
va bien. Moi, j'ai des enfants aussi.
Ça fait super longtemps que je suis avec ma femme.
Ça va super bien. C'est sûr que c'est
des discussions qui sont faciles à avoir quand ça va bien.
Mais c'est une chose qu'on s'est toujours promis.
Si ça pète, peu importe la raison pour laquelle ça pète,
on s'aïra pour mourir.
On ne veut jamais que les enfants subissent ça.
Parce que là-dedans aussi, l'adulte,
c'est ma fille, j'ai le droit de l'avoir.
Mais c'est ta fille.
Pense à ta fille.
Pense à ton fils.
Ça, nous autres, on se l'était dit quand on était plus jeunes.
Mais rendu...
Je pense que les deux, psychologiquement,
on n'était pas à notre meilleur.
Puis il y a du monde qui nous ont aidés chacun de notre bord.
Puis peut-être...
Nuit, chacun de votre bord aussi.
Oui, c'est ça.
Donc, tu avais des bris de conscience.
Tu disais, j'ai tout fait pour me mettre dans la merde.
Oui, oui. J'aimerais ça j'ai tout fait pour me mettre dans la merde. Oui.
J'aimerais ça que tu rentres là-dedans,
parce que justement, ça va peut-être réveiller du monde.
Peut-être que s'ils arrivent au point où est-ce que tu es,
ils vont peut-être repenser à ce que toi, tu vas nous raconter.
Puis faire, je vais me parler à moi-même.
Je vais rester chez nous, puis je vais laisser mon téléphone sur la table au lieu de l'harceler à coups de texto.
Justement, je pense que les choses que j'ai fait qu'on
devrait pas faire c'est s'isoler retomber encore plus dans consommation à l'alcool dans consommation
pardon pas trop puis en fait c'est ça puis que le monde tout le monde toutes mes amis me donnait
des conseils me disais si un problème avec moi je n'écoutais personne. Je faisais à ma tête.
Puis, quand j'avais un trop plein, je la contactais.
Comme je te disais
tantôt, il y en a un de mes
bris de condition, ça a été un match Tinder.
Il y en a certains que c'était
douteux. C'était des bris de condition
un peu comme si on venait me chercher.
Un match Tinder avec elle, elle m'avait dit
que c'était trompé. Elle a dit au juge
qu'elle l'avait fait du mauvais côté. Ok, ok, t'as matché avec elle. Elle m'avait dit que c'était trompé. Elle a dit au juge qu'elle l'avait fait du mauvais côté.
OK, OK, t'as matché avec elle sur
Tinder, OK. Ça m'a
donné un prix de condition. Oh, OK,
c'est poussé, ça, par exemple. Ben oui.
Il y en a un autre,
on avait une application.
En fait, c'est parce qu'elle voulait toujours qu'on
tienne un certain contact par
une application ou un ci ou un ça pour la petite,
mais je savais que c'était trop dur pour moi,
je me faisais tout le temps pogner par l'application.
OK, mais elle, une application style Snapchat,
que les messages s'effacent quand même
pour ne pas que ça reste de presse?
Non, c'est une application exclusivement
pour les parents séparés.
Ah, OK.
As-tu le nom? Je suis curieux.
Je ne sais pas si tu t'en souviens.
Comment ça s'appelle?
Il faudrait que je regarde dans mes yeux.
OK, non, non, parce que c'est peut-être une information qui peut être intéressante. On se sais pas si tu t'en souviens. Comment ça s'appelle? Il faudrait que je regarde dans mes yeux. OK. Non, non.
Parce que c'est peut-être quelque chose,
une information qui peut être intéressante.
On se connecte.
On se connecte.
Chaque parent se connecte.
Puis là, mettons, à telle date, il y a un rendez-vous.
Puis là, tu le marques là.
Puis la personne peut écrire.
Mais tu sais, c'est elle qui s'occupait tout le temps
d'ouvrir ces trucs-là.
Moi, je n'avais jamais le pouvoir de rien.
OK.
À moi, j'avais un petit pouvoir.
J'écrivais mes commentaires comme...
Je n'avais jamais méché.
Tu ne faisais jamais gentil, là.
Oui, mais c'est ça.
Tu accumulais.
Tu avais une petite porte qui était ouverte.
Là, tu crachais ton venin à côté.
J'avais pas le droit de voir ma fille tout seul
parce que la DPJ avait rentré là-dedans.
Mais elle était vite ressortie.
C'était ironique.
La DPJ m'avait dit, tout est beau.
Ma fille avait une chambre.
Elle voyait que je m'en occupais bien.
Elle m'a dit, c'est une chance de ne pas être un vendeur de drogue.
Ça m'avait fait bien rire à ce moment-là. Tu faisais quoi à cette époque-là? Je occupais bien. Elle me disait, c'est une chance de ne pas être un vendeur de drogue. Ça m'avait fait bien rire à ce moment-là.
Tu faisais quoi à cette époque-là?
Je ne travaillais pas.
Ça a passé longtemps, souvent,
que je ne travaillais pas.
Tu recevais de l'aide sociale?
Non, même pas.
Tu ne travailles pas,
tu ne posais pas plusieurs questions.
Non, c'est ça, exactement.
Très bon système d'ADPJ au Québec.
C'est fou.
C'est ça.
Elle ne manquait de rien, mais j'avais juste le droit d'ADPJ au Québec. C'est fou. Mais tu sais, c'est ça. Fait que la petite,
elle manquait de rien,
mais j'avais juste le droit d'en avoir une fois par semaine
avec ma mère
qui était personne comme...
Surveille-moi,
mais pas sur moi, c'est ça.
Elle devait être...
Ma mère devait toujours être là.
Fait que c'est ça.
Puis ça se passait bien
quand t'avais ta fille?
Ça se passait super bien,
mais là, plus qu'elle vieillissait,
plus qu'elle faisait des crises
pour avoir plus
ok
pis ton ex
t'as pas trop d'âme
avec le concept
non elle voulait pas pantoute
fait que là tu sais
là que le temps
là que le temps
à un moment donné
ben avec les bris de condition
qui s'accumulaient
tout le temps des petits bris de condition
qui ressemblaient
de l'accumulation
pis aussi quand j'avais
mon bris de condition
au début je me faisais arrêter
je restais chez nous
j'avais compris que
si je barrais la porte en arrière,
ils ne pouvaient pas rentrer dans le cours.
À ma porte de cours, avec un cadenas,
ils ne pouvaient pas rentrer dans le cours.
Quand tu parles, ils ne pouvaient pas rentrer dans le cours?
Les policiers, avec un mandat, ils ne pouvaient plus.
Parce que c'était barré, clôturé.
Fait que là, tu sais, quand tu apprends des petits twists de même,
après ça, je me sauvais.
Fait que j'étais en cavale souvent une à trois semaines.
Fait que je n'avais pas vraiment mon cool. Vraiment pas. Je pense que la dernière, c'est le sweat qui souvent une à trois semaines. Je n'étais pas vraiment mon cool.
Vraiment pas.
Je pense que la dernière, c'est soit tu as bloqué ma rue,
puis ils sont débarqués, ils sont venus me chercher.
Et tout ça relié qu'à des bris de conditions,
sur le fait que tu n'as pas le droit de rentrer en contact avec ton ex,
avec qui, si je ne me trompe pas,
je ne prends pas un ball up,
mais autre peut-être
le moment du char,
de pousser ton char avec ton char.
C'est le seul moment. C'est harcèlement criminel.
Il y avait des menaces, il y avait des trucs, mais c'était tout relié à ce moment-là.
Il n'y a jamais eu de violence physique
envers autrui, disons.
En tout cas, avec ta blonde,
je ne sais pas avec ton beau-père.
Non, non, non.
Il m'avait fait des menaces voilées.
Il me disait, viens-t'en. Il savait comment faire pour que j'aille des accusations, puis pas lui.
Oui, puis tu me racontais un peu tantôt, justement,
que c'était un ancien policier, tu sais.
Oui.
Puis c'est ça que tu me disais,
qu'il connaissait un peu comme les rouages, dans le fond.
Fait que lui était assez down avec le concept
que tu ne sois pas trop dans la vie de sa fille et de sa petite-fille.
Oui, exactement.
Il donnait des cues à ton ex étant policier sur...
Ça, c'est des suppositions que je fais,
mais des fois, c'était tellement éclairé vers ce que,
mettons, la littérature précise vraiment ce qu'il y a à faire
que je me disais que ça ne se peut pas que personne lui aille conseiller ça.
Elle disait quasiment des articles de loi mot à mot. Son avocate au familial aussi était très bonne pour enlever la garde au père.
Au père.
Tu t'es retrouvé, bien là, si le soit, tu es rendu sur ta rue, puis bord ta rue.
Cette fois-là, j'ai été 10 jours à Rivière-des-Prairies.
À Rivière-des-Prairies, OK.
J'ai ressorti.
Puis après ça, je pense que ce n'est pas un bris de condition, mais c'était une date
de cours que je ne me suis pas
présenté parce que j'étais trop nerveux.
Je savais que je n'allais plus sortir.
C'était une date de cours
pour tous tes bris de condition.
Tout le gros package.
Je savais que je n'allais pas ressortir.
L'avant-midi, je ne me suis pas présenté. L'après-midi,
mon père m'a convaincu d'y aller.
J'ai été avec ma meilleure amie avec mon père.
Puis, je ne suis pas ressorti.
Tu es resté combien de temps?
Dans le fond, ils t'ont accusé de tout.
Toutes les bris de conditions, mais tu avais
le voie de fait de ce que tu étais.
J'étais à Bordeaux direct.
Mets-toi, dis-toi que tout ça, ça a pris à peu près deux ans.
En tout et pour tout.
C'est une histoire. Les bris de conditions,
le gars, si tu remontes, il te garde 24 heures, 48 heures. Il te ramène, c'est sûr, c'est ça les bris de conditions le gars se te remonte il te tape
s'il te garde 24h
48h
il te ramène
c'est ça
avec les mêmes conditions
t'arrives à Bordeaux
dans le C
la grosse unité
de 200
que tout le monde
est accusé
de plein de choses
différentes
c'est assez impressionnant
qu'il n'ait jamais
fait de prison
pis là à chaque jour
pendant une semaine et demie
je pense que j'allais en cours
un gros procès
je sais pas pourquoi.
Il y a des journées où ils m'ont juste fait attendre
dans le bullpen toute la journée.
Puis ils t'ont pas fait monter pour...
Non, je trouvais ça un peu ridicule.
On dirait qu'ils essaient de te briser un peu psychologiquement
ou c'est juste qu'ils sont vraiment dépassés par...
Ouais, je pense...
Dans un cas, je pense qu'on me le tient,
je pense que c'est plus une...
Ils ont tellement...
Le système, autant carcéral que juridique
au Québec est
tellement archaïque et tellement
en retard que c'est ça.
Dans ce temps-là aussi, la fois que j'ai été
arrêté au palais de justice, bien...
Les gardiens, tout le monde me l'a dit.
T'as été arrêté au palais de justice?
J'étais arrivé et le juge
m'a fait mon sermon comme quoi
que c'est pas bien gentil
que je le fasse attendre, puis qu'il a pris
son après-midi pour me revoir, puis tout.
Quand on a une date de cours, on se présente.
Il m'a fait le petit sermon habituel.
C'est tellement important, le juge.
Oui, c'est ça. Puis après ça,
les agents correctionnels
de là-bas m'ont arrêté.
C'est un jour-là. Moi, je suis sorti, puis je suis pas ressorti
avant huit mois, à peu près sept mois.
OK. Tu as tout fait de ton temps à Bordeaux? Oui. Oui, Bordeaux. C'est un jour-là, moi je suis sorti et je suis pas ressorti avant 8 mois, à peu près 7 mois. Ok.
T'as tout fait de ton temps à Bordeaux?
Ouais, ouais, ouais, Bordeaux.
Là, parce que t'as dit une phrase que j'ai aimée,
t'es arrivé dans le C.
Impressionnant pour quelqu'un que j'ai jamais fait de prison.
Quand t'arrives dans le C, une petite image que je peux donner pour le monde
qui sont un peu plus visuels, là, tu rentres,
c'est 3 ou 4 étages
grillagés, c'est à peu près
la longueur d'un terrain de football.
Ça crie.
Ça cogne dans un grillage.
Parce que tu sais, on te regarde
aujourd'hui,
t'as une bonne corée, tout ça, mais tu sais,
t'as pas un background
criminel, où tu vendais de la dope,
t'es pas
violent, je sais qu'on n'a pas parlé, t'es pas un, mais tu sais, t'es pas violent, je sais, en tout cas, on n'a pas parlé,
mais t'es pas un batailleur, t'es pas...
— Je suis toujours plus la parole, c'est pour régler les trucs.
— C'est ça, tu sais, la preuve,
puis ça, j'en parle souvent en humour, on ne s'effie pas
à l'apparence. — Non, c'est ça, exact, faut pas.
— Faut pas, faut pas, mais...
Tu gères ça comment?
Toi, t'arrives là, t'es... — Je me sentais
petit dans mes shorts, là, parce que, tu sais, toutes les affaires
que le monde te disent, « Ah, c'est dangereux, c'est ça, le problème... » — Avant que tu… Je me sentais petit dans mes shorts, là. Parce que, tu sais, toutes les affaires que le monde te dise,
« Ah, c'est dangereux. »
Avant que tu rentres,
« Ah, non, c'est ça. »
Je me suis aperçu là-bas,
je m'étais fait ami avec un haïtien
qui a comme, je ne sais pas,
on s'affitait nous deux.
Il m'a un peu expliqué les rouages.
Même à un moment donné,
il m'a dit, tu sais,
« Il y a du monde qui m'ont parlé.
Tu regardes pas mal partout. »
J'étais comme, « OK. »
Il m'a dit, « Tu es nerveux, hein,
mais ne sois pas nerveux ici. » Parce que ça veut dire d'autres choses c'est
dit moi mais c'est tout soit que tu vas être pris comme une proie soit tu vas être pris pour un
match et moi c'est ça il veut pas retrouver du mal à l'envoi aussi c'est sûr que sinon ça va
être et metz le gros clash de la viande or puis de l'autre les rôles et ça c'... Tu mets des bouts de papier dans le caloricifère,
puis il y a des rats, des souris, puis tout.
Un soir, je me suis battu avec un rat.
C'est comme...
Je me suis battu avec un rat.
Oui, parce qu'il grattait. Tu vois, il grugeait le caloricifère.
J'étais comme,
« Oh, l'énoncé que je suis! »
J'espère que tu as gagné.
Je ne voulais pas le voir sortir parce que j'en avais vu
là-bas, puis j'étais commeé mes kims ils sont pas petits hein
non c'est ça eux autres aussi ils font du temps depuis longtemps
ils savent où est la cantine
ils l'ont trouvé eux autres la cantine
pis
t'es rentré
en étant un consommateur
ouais
en dedans
c'est ça j'ai pas eu de problème parce que toutes les fois j'ai arrêté de consommer
dans ma vie ça a pas été un gros problème.
Donc tu consommais pas en dedans?
Non.
T'as réussi.
Non, c'est ça, je pose la question.
Fait que ton temps a été comme...
Après ça, c'est ça, j'ai été accusé.
Fait que là, j'ai été transféré dans le G.
C'est des petites wings.
25 ou 40 personnes.
Là, c'est un autre monde.
Là, il a fallu que je me batte quasiment pour
signifier que je n'étais pas raciste.
Parce que c'était contrôlé par
des personnes de couleur.
C'est ça, exact.
Puis beaucoup d'anglophones à Bordeaux.
Ça aussi, moi, je viens d'un milieu
francophone.
Je comprenais, mais...
Je n'ai pas fait aucun ami là,
mais aucun ennemi.
Tu faisais ton shit j'avais à faire.
Tu faisais ton shit.
Tu n'as pas eu des altercations ou c'était juste…
J'en ai eu quelques-unes, mais j'ai démontré que,
je leur ai montré que, gars, s'ils voulaient me niaiser,
on va jouer à ça, mais sinon, ça ne m'intéresse pas plus que ça.
C'est ça.
Tu étais prêt à manger des coups,
mais tu n'allais pas les recevoir gratis.
Non, c'est ça exactement.
Je ne l'allais pas me laisser faire,
mais je n'allais pas en donner pour rien.
Non, non, c'est ça.
Et encore là, dans ce wing-là,
je me suis fait ami avec un Haïtien, un jeune de 19 ans.
Lui, il était comme des deux côtés, super jovial, le gars.
Puis lui, il me disait, regarde-moi, je ne veux pas qu'on se batte.
À un moment donné, il y avait comme une petite guerre blanche
contre les Haïtiens et les Arabes je peux qu'on se batte
monsieur duquette m'appelait de même si je veux pas qu'on se batte et que ben et est un peu plus de gérer leur shit. En fait, les gardiens voulaient fermer la wing. Ça se calme vite.
Tout le monde s'est calmé.
C'est ça, ça se calme vite.
Surtout une wing
où les sorties
sont tout le temps fermées.
Parce que les petites wings,
ils fermaient tout le temps,
tout le temps les sorties.
Ils disaient qu'il y avait
des drones,
mais c'est dans les grosses ailes
qu'il y a des drones,
pas dans les petites.
Je ne sais pas pourquoi,
mais tu es le premier
qui va poser cette question-là.
Je ne sais pas pourquoi,
ça me vient de même.
Tu faisais, tu étais huit mois
à bord. Tu faisais quoi de ta journée?
La journée typique. Je te pose la question.
Je ne sais pas pourquoi, tu es le premier à qui je pose
cette question-là. Ça ressemblait
à quoi, toi, une journée?
Dans une petite wing
dans le G, tu ne peux pas voir grand-chose.
Tu te lèves, tu vas dans la salle
commune, tu déjeunes,
tu écoutes la télé, tu vas dans la salle commune, tu déjeunes, puis tu écoutes la télé,
tu attends que la temps baisse.
Tu n'étais pas découvert en passant,
mais tu parlais de dessin,
tu as-tu beaucoup dessiné à cette époque-là?
Non, j'écrivais plus.
C'était plus l'écriture,
expier mes démons.
Écriture, comme juste écrire,
ou chanson?
Le créatif natif était pas tant là
ça sortait juste
au lieu de le dire tu l'écrivais
c'était plutôt un poids parce qu'il fallait tout le temps que je joue une game
de tout le temps
en dehors de ta cellule
il fallait que tu sois
je suis quand même assez naïf
je me fais ami facilement avec les gens
pis là-bas je me sens aperçu avec le temps que c'était
majoritairement tous des grosseurs, Ils veulent tous de quoi de toi.
Moi, je ne sais pas.
La loyauté, c'est vraiment important dans ma vie.
J'ai vu que ce n'est pas là que je
rencontrerais du monde.
Tu n'as pas fait des grands amis
là-bas avec qui tu chills encore en dehors.
Aucun contact de ça. Ça ne m'intéressait pas.
C'est une journée.
Tu écrivais, tu écoutais la télé tu manges et des snaks et sorties de
côté content soit dans deux ou trois heures ce qui est à rien à faire les gens ont mis
en groupe c'est pas mal tout ce qui a semaines un mois de leur savoir après ce jeu juste la wing
monte marche en haut ce pendant deux trois quatre heures tu te faisais des pattes non
c'est ça c'est clair mais j'aime ça avoir la perspective de
toi, tu faisais quoi de tes journées?
Il y a aussi des cours, mais ça marche un peu
comme le système scolaire. Les cours,
à la minute que tu arrives en juin, moi je ne le savais pas,
en juin, tout arrête.
Pendant ce temps-là, moi je n'avais pas de tri,
je faisais tous les cours inimaginables que je pouvais avoir,
mais en juin, ça arrête.
L'été, tu ne fais rien.
Y a-t-il des choses que tu as apprises en appris en danse et cool que tu utilises encore aujourd'hui j'ai fait des ateliers de sa toxicomanie à l'école
ok sur la colère sur les relations de couple j'ai tout fait moi pour essayer de m'aider ça m'a fait
réaliser plein de choses il est arrivé'est arrivé quoi après cette période-là
de huit mois?
Moi, j'ai fait une demande
de libération conditionnelle
qui a été acceptée trois semaines après.
Fait que, mettons,
il m'acceptait cette journée-là.
Un mois après, j'étais libéré
de mon
deux tiers.
Mais là, ça a trop tardé.
Je suis allé à la maison de transition. J'ai fait tout mon temps. Je n'ai pas fait deux tiers de Mais là, ça a trop tardé. Je suis dans la maison de transition.
Je n'ai pas fait deux tiers de ma peine.
J'ai fait tout mon temps complet à ma place.
Avec la maison de transition.
C'est aussi une condition de la libération conditionnelle.
Quand ils m'ont accusé,
je sors un peu dans tous les sens.
Quand le juge m'a accusé, il m'a dit que j'étais une personne irrécupérable.
Ma peine,
c'est une peine exemplaire.
C'était surtout à cause
du nombre de prix de condition en deux ans
que tu as eu qui...
C'est affiché, c'est une peine exemplaire qui m'a donné.
C'est ça ce que je trouve
plate un peu du système, puis en même temps,
je ne suis vraiment
pas la personne qui veut défendre
ce système-là, mais à un moment donné,
tu as un prix de condition.
Eux autres, ils font comme huit bris de condition.
Ils ne peuvent pas
s'attarder à chaque...
Le swap tender,
ils ne vont pas lire
que c'est un swap tender.
C'est un bris de condition,
c'est un bris de condition,
un bris de condition.
Eux autres,
tout ce qu'ils voient,
c'est que tu avais ça
à respecter en deux ans,
tu as brisé autant de conditions.
C'est pour ça qu'ils...
Pour eux,
un bris de condition,
c'est que le juge
te donne un ordre
et en gros,
tu fais un doigt d'honneur
au juge. Exactement. Mais eux autres, c'est l'insulte ultime pour un juge. C'est pour ça. condition, c'est que le juge te donne un ordre et en gros, tu fais un doigt d'honneur au juge.
Exactement.
Mais qu'est-ce que c'est l'insulte ultime pour un juge?
C'est pour ça.
Parce que c'est ça, je sais que quand ils te disent,
« Hey, oui, pour ce genre de situation, c'est ça. »
Il a vraiment décidé de te donner une peine exemplaire.
Dernièrement, j'ai une de mes amies,
j'étais à une soirée et je racontais ça.
Son amie a travaillé dans une ressource.
Elle voulait aller voir.
Dans mon dossier, c'est vraiment marqué « peine exemplaire »
parce que, le tout
ils ont vraiment voulu me donner de quoi
de gros pour que ça soit après ça repris
par d'autres... C'est ça, ils ont voulu faire
jurisprudence avec ton dossier dans le fond
Exactement
Quand même, c'est poche que ça
tombe sur toi et que, ben ben gars
là je trouve qu'il y a trop d'histoires dans ce genre-là
pis que les gars s'en sortent trop facilement, pis là c'est sur toi que ça tombe
C'est ça, j'ai remarqué tantôt ce que j'allais dire, c'est que juste avant,
quand je me suis fait arrêter, tout le monde m'a dit
« Tu t'es pas fait arrêter au bon moment »
parce que c'était le gars qui venait d'être arrêté.
La SQ, le sablon,
on est venu avec une fille, la SQ, chercher son stock.
Il a fermé la porte et il l'a tué.
Ouais, cette route-là,
c'était pas cette histoire-là.
Non, c'était vraiment la fille.
La SQ était avec la jeune fille.
Elle est rentrée chez le gars, il a fermé la porte. la SQ était avec la jeune fille ok elle est rentrée chez le gars
il a fermé la porte
la SQ était de l'autre bord
puis il l'a tué
ok ok
c'est un gros cas de violence
conjugale
de féminicide
puis ça tombait
dans le même temps
ok
fait que ça a pas
on dirait que
les juges étaient comme
là ça suffit
puis je pense qu'aujourd'hui
avec la quantité
de féminicide qu'il y a
je pense que si t'avais eu
le double aujourd'hui
peut-être parce que c'est rendu c'est un fléau on va se dire c'est un problème Je pense qu'aujourd'hui, avec la quantité de féminicides qu'il y a, je pense que tu aurais eu le double aujourd'hui. Pas probablement.
C'est un fléau,
on va se dire que c'est un problème.
C'est pour ça, la raison pour laquelle
tu es en face de moi.
Moi, le podcast, ce n'est pas parce que tu as fait du temps
que tu vas te retrouver assis en face de moi.
Il y a des choses pour lesquelles
je n'ai aucune tolérance.
Il n'y aura jamais un pédophile
assis en avant de moi.
Ne perdez pas votre temps à m'écrire.
On avait parlé un peu
et je savais qu'il n'y avait pas de violence physique.
C'est pour ça.
S'il y avait eu,
je me disais que j'étais tellement gelé à l'époque,
mais je tapais sur ma blonde,
tu ne serais pas assis en avant de moi.
Je sais que dans ton histoire,
il n'y a pas de violence physique.
C'est pour ça que je trouve ça intéressant aussi
d'avoir l'angle aussi du père
qui n'est pas facile,
mais tu n'étais pas une personne facile
non plus. C'est pour ça qu'il n'était pas
arrivé. Ce que
j'aime aussi de ce que tu me dis, c'est
que tu ne te victimises pas.
Je ne sais pas si tu comprends.
Probablement à l'époque,
oui, parce que si tu devais te dire que ce n'est pas de ma faute, ce n'est pas moi et c'est la fa à l'époque oui parce que tu devais te dire que c'est pas de ma
faute c'est pas moi et puis c'est la faute des autres mais tu es aujourd'hui je te compris que
c'était tel problème dans le fond c'est encore le jeudi c'est c'est une des raisons pour laquelle
tu es assez en avant de moi comment tu as trouvé sa transition C'est plus dur que la prison. Ça, là, c'est...
Tout le monde dit ça.
En transition, ils ont vu que j'étais une personne assez intelligente.
Que j'allais contourner
toutes les règles que je pourrais contourner.
Fait qu'ils m'ont mis tout
le plus serré que je pouvais avoir.
Fait que ça a été tough.
Mais j'ai réussi.
Veux-tu rentrer un peu
dans les détails?
J'ai fait mes états de compte. Tout, c'est ça. Veux-tu rentrer un peu dans les détails? Il fallait mes états de compte.
Toutes mes états de compte.
J'étais quand même important.
Je n'ai pas été accusé de vente de drogue.
On veut tout ça.
Les états de compte, il fallait que je me trouve un travail.
Il fallait que...
C'était assez compliqué.
Je l'ai fait, mais c'était juste
beaucoup de charges de plus.
Les heures de rentrée, les heures de sortie,
t'es où, t'as dépensé, t'as acheté un paquet de cigarettes,
garde ta facture.
Oui, exactement.
Absolument, dans le système,
j'ai toujours réussi à bien m'en sortir.
Parce que, tu sais,
j'en ai parlé avec d'autres,
puis c'est parce que
la transition, en même temps, ça le dit,
c'est pour faire la transition entre
la vie en prison
puis la vie normale.
Le seul problème, moi, je trouve, des maisons de transition,
c'est que tu passes de
la vie d'un enfant de 5 ans
où est-ce que t'es logé, nourri,
t'as rien à t'occuper, t'as jamais rien à réfléchir,
où est-ce que t'as la vie de tous les jours.
On dirait que la transition,
c'est pas une transition.
Une transition, ça le dit, c'est de transitionner d'une chose à l'autre, mais on dirait que la transition, c'est comme... C'est pas une transition. Une transition, ça le dit.
C'est de transitionner d'une chose
à l'autre, mais on dirait que c'est l'extrême.
On se passe de...
Si j'ai rien à m'occuper, jamais.
J'ai pas
de compte à payer, pas rien, pas de
bouffe à penser, pas d'épicerie à faire.
Sacrement, je suis dans l'armée.
C'est pas ça une transition.
J'appelle pas ça une transition. J'appelle pas ça une transition.
Je considère qu'une transition devrait être de plus en plus...
Oui, c'est pas ça.
Les gars au fédéral qui viennent en transition,
souvent, ils remontent assez rapidement
parce qu'ils sont complètement désarçonnés.
Ils savent pas quoi faire.
Ils viennent, ils dorment, ils disent « Faut que tu trouves un appartement. »
Ils se crient « Ça fait 10 ans que j'ai pas d'appartement. »
Ils savent même pas comment fouiller sur Google.
Non, c'est ça.
L'an dernier, il est rentré.
Lui, il allait au guichet automatique
il est rentré son petit livret
les outils sont pas là
pis je trouve que les barèmes
sont trop serrés, sont trop tight
pour transition
pour la transition c'est ça comme la réinsertion au Québec
on pourrait en parler pendant des heures
pis c'est une utopie
ben
on a pas des heures mais on a une heure mais votre site
à mon agent de probation en milieu carcéral à bordeaux j'y avais dit et la réinsertion sociale
le sait gros n'importe quoi vous parlez de tout pour nous mais et ou en prison à me dispo et c'est
pas trop et oui mais kim c'est où je trouve ça une fois dehors c'est pas ici que tu vas trouver ça ». « Oui, mais Kim, c'est où tu veux que je trouve ça ».
Une fois dehors, les premières heures
que j'étais dehors, j'étais étourdi.
J'ai pas été en prison pendant des années.
8 mois, c'est pas...
La première fois que j'ai conduit mon char,
j'avais quasiment mal au cœur.
Tellement qu'il y avait des stimuli, trop d'affaires qui tournaient.
J'imagine pas
quelqu'un que ça fait 10-20 ans.
Ma mère, elle a suivi beaucoup d'ateliers
un programme qui s'appelle Relais Famille
c'est des trucs par rapport à des personnes
incarcérées ou des familles de personnes incarcérées
pour les aider
elle fait beaucoup d'ateliers avec ça
c'est tout le temps le même constat
la réinsertion ça n'existe pas
elle est venue faire ça à cause de toi?
dans le temps ma mère avait
une très bonne vision de la police elle avait confiance en le service de police faire ça à cause de toi? Oui, parce que ma mère avait beaucoup... Dans le temps, ma mère avait une
très bonne vision de la police. Elle avait confiance
au service de police, puis plus le temps avançait,
moins qu'elle avait confiance. OK.
Puis après ça, au service carcéral, elle s'est rendue compte
que c'était du gros n'importe quoi.
Puis elle a décidé d'aider des gens qui sont
dans ce milieu-là. Pour s'aider,
premièrement, parce qu'elle avait la difficulté
à accepter tout ça. À la base, c'est ça.
Puis c'est ça,. Elle fait des ateliers
avec du monde.
Elle me disait souvent, la réinsertion,
quand tu vas là, les gars disent
« Tu peux aller travailler dans la construction. »
Moi, j'ai déjà travaillé dans la construction.
Ça ne m'intéresse pas de travailler dans la construction.
C'est comme si tu avais été en prison,
tu peux juste aller travailler dans la construction.
Je trouve que c'est aberrant.
Au moins, nous ouvrir un peu plus de postes.
Puis comment,
la meilleure façon de pitcher quelqu'un
dans le système,
de le faire remonter,
c'est...
Je comprends que du monde peut dire
« Ouais, mais là, on ne pourra pas les prendre
par la main un par un. »
Non, mais offrez quelque chose de plus.
Parce que si tu envoies quelqu'un
faire quelque chose qu'il haït,
il ne pourra pas. Il va tellement s'emmerder
qu'il va retomber dans la consommation.
Il va retomber dans le crime.
À un moment donné, il faut
les ouvertures.
Ce n'est pas tout le monde qui veut revenir dans le système.
Mais s'il y en a qui veulent revenir dans le système,
donner les outils pour.
Les aider, moins de la main, je pense.
Tout le monde que j'ai reçu sur le podcast puis qui
s'en sont sortis s'en sont tous sortis par eux autres mais c'est pas le système carcéral c'est
pas la réinsertion c'est pas la transition qu'ils ont des c2 autres qui se sont aidés
certains c'était une psychologue qui ont rencontré qui a fait qu'il a fait ouvrir
des yeux qui ont réussi c'est pas tout le monde que même background pour tout le monde que le même vécu mais en tout cas c'est pour ça mais parce que si on attend que le
système nous aident on va attendre longtemps motardine pitié le faisait et la preuve justement
que tu viens de me dire que c'est pas sûr qu'il t'a qui t'a aidé mais tu t'en es sorti moi ce qui
m'a aidé vraiment ce combat est qu'on boit le combat avec ma fille
que je voulais la guerre de ma fille que j'étais prêt à tout faire pour avoir la guerre de ma fille
quand j'étais dans tout le truc judiciaire mathieu j'essayais pareil d'avoir un peu plus de garde à
chaque fois il donnait un petit peu m'en donner un petit peu mais c'était jamais beaucoup quand
je suis allé en prison moi j'ai pas vu ma fille jamais. Parce que sa mère ne voulait pas...
Aucune visite.
Sa mère ne voulait absolument pas vu que c'était elle qui avait la garde totale.
C'est dans le sens, aujourd'hui, avec l'intelligence
que ma fille a là aujourd'hui, puis les souvenirs
qu'elle a de son enfance, c'est mieux peut-être que...
Qu'elle n'ait pas vu ça,
dans le fond, c'est ça.
Juste là, aujourd'hui, elle sait que je viens ici,
puis elle a été comme, enfin, je vais pouvoir savoir pourquoi
t'es en prison.
Elle a 7 ans.
Un TDAH mix avec une douance.
Elle va vite.
Elle va vite.
Dans ce combat-là,
ce combat-là
qui t'a aidé à te remettre
sur le droit chemin, c'est passé comment,
ce combat-là?
Ça a été quoi le cheminement tout
ça pour que j'ai réalisé qu'il y avait beaucoup d'efforts que je fasse pour moi en premier être
bien moi même pour après ce que la petite à le voir et puis que le jeu aussi le voit que tout
le monde voit je pense que quand tu vas bien le monde il voit que c'est ça il va lui que je me
fais j'essaie de consommer le moins possible
pendant une bonne période pendant deux ans et demi quasiment trois ans j'ai arrêté de consommer
100% je retourne à l'école j'ai fait un des appels sous deux d'étapes en étapes de plus en plus quand
je retourne encore j'en avais un peu plus un peu plus un peu plus qu'aujourd'hui j'ai la garde partagée 50 50 50 50 félicitations pour
ça ça prit comme étant c'était un je dirais que maintenant les trois premières années de
la vie de ma fille je n'ai quasiment pas vu après ça c'était des petits moments ça a pris
quasiment six ans 5 6 ans que ça fait comme un an et demi 2 ans que t'as
un 50-50 avec ta fille
sa mère elle a eu un enfant avec un autre
on dirait qu'après ça elle a laissé
mais ça aussi je me suis excusé envers elle
notre relation s'est beaucoup améliorée
c'est là que je m'en allais
ça ressemble à quoi votre relation à vous deux
aujourd'hui on n'entretient pas
d'une relation d'amitié parce qu'on ne pensera jamais
de la même manière, des fois moi ça me fâche j'ai mieux laissé faire lâcher prise là dessus ce que tu dis
à tes chums tu te la plique à toi même il ya des choses qu'on peut pas faire changer la mentalité
des autres on peut pas c'est mais c'est bon tu veux passer comme ça moi je pense comme ça puis
majoritairement,
on pense de la même manière
pour élever la petite.
Ça fait que ça va bien.
As-tu rencontré
bien du monde
qui avait un peu
ce parcours-là,
le père?
Parce que ça a été
beaucoup,
les gars qui se sont
retrouvés
debout sur le pont
Jean-Cartier
pour justement
flaguer le droit
au père.
Mais avec ton histoire,
avec ton background,
as-tu eu à rencontrer, as-tu parlé
avec des gars qui ont
passé par ce chemin-là?
Ben,
en prison, j'ai réalisé que le monde qui parle
de violences conjugales, c'est tabou
et tout, mais en prison, majoritairement, les gars qui sont là,
c'est pour ça. Que ce soit avec ou sans
enfant dans le portrait, mais quand il y a des enfants, ça complique
beaucoup la donne.
Malheureusement, il y a beaucoup de parents qui s'en foutent de leurs enfants. Il y aurait la chance de l'avoir, c'est quasiment la mère qui les oblige à les voir leurs enfants.
Je me suis forcé pour avoir la petite parce que je trouvais ça vraiment important et je voulais
être dans la vie de ma fille. Il y en a aussi qui fightent mais les femmes à la minute qu'il y a des
accusations criminelles on le gros bout du bâton au Québec.
Puis avec la loi sur la violence conjugale,
je vais dire,
je ne suis pas sûr à 100% de ce que je dis,
ça fait longtemps que j'avais lu là-dessus, mais
quand tu te fais arrêter pour violence conjugale,
tu n'es pas
innocent jusqu'à preuve du contraire.
Tu vas te faire arrêter, puis ensuite,
pour les autres causes, ce n'est pas ça.
Oui, puis j'ai de la misère à ne pas arrêter puis ensuite qu'est ce qui pour les autres causes c'est possible ouais puis mais
si j'ai de la misère à pas à pas accepté ce petit parce que c'est ça c'est vraiment surtout
aujourd'hui avec la quantité de féminicide ces affaires le même c'est ce que je pense qu'il
devrait avoir du suivi des problèmes de maladie mentale ça c'est pour beaucoup de personnes.
Ils devraient avoir tellement de ressources qui ne sont pas instaurées.
C'est vraiment...
C'est ça qui est plate parce qu'en gros,
en bout de ligne, c'est toujours les enfants
qui vont avoir les répercussions des gestes des parents.
Je pense que si les parents sont bien
à la base, les enfants
vont être gagnants là-dedans.
Il y a beaucoup de lacunes
dans le système par rapport au
cas de violences conjugales
où il y a des enfants dans le portrait
je trouve que
souvent il y a des lacunes
de tout bord de tout côté, tu vas avoir des lacunes
où est-ce qu'une fille va lâcher un call
puis ça va pas nécessairement être pris au sérieux
puis là c'est là après ça
qu'arrive des
répercussions irréparables après ça, que c'est-tu qui arrive des répercussions
irréparables après.
Puis de l'autre côté aussi, c'est comme
il n'y a peut-être pas assez
d'efforts qui sont mis sur le gars.
Aussi, tu sais, de juste
tu le prends, tu l'enfermes, puis ça s'arrête là.
Mais attends, là, c'est un problème.
Si
t'es violent
envers la personne que t'aimes,'à bas il ya un problème c'est
supposé être le contraire beaucoup d'aide aux victimes mais pas beaucoup d'aide au c'est souvent
les peines malheureusement qu'il n'y aura pas d'être pour eux c'est bon être la scène en nature
il ya pas beaucoup d'organismes pour les pas non plus il faut c'est juste un cri du coeur des fois
c'est pas toujours des hommes violents j'en ai rencontré en prison un moment donné, après un prix de condition.
Un homme, lui, c'était
sa femme qui
l'avait accusée
un peu à tort. Il a été libéré
ensuite. Je suis encore en contact avec lui aujourd'hui.
Ça arrive,
mais aussi, oui, il y a des drames.
Pour ça, des fois, c'est dur un peu
de cacher un peu
qui a fait quoi. Oui, malheureusement, c'est dur un peu de cacher un peu qui a fait quoi.
Oui, malheureusement,
c'est comme dans tout. Il y a des filles
qui peuvent accuser à tort
parce qu'ils savent que ça reste quand même
un gros bout
pour ça. Il a été
violent avec moi. Comme tu dis, il n'y a pas
8 millions de questions qui sont posées. Le gars,
il est tout de suite automatiquement sorti de la maison.
Ce qui n'est pas une mauvaise chose non plus
parce que,
OK,
si c'est fake,
c'est chien pour le gars,
mais c'est parce que
c'est pas pour prendre la chance
que ce soit fake.
Non, non, c'est ça,
exactement.
Il faut que tu dises
avec le fait que c'est...
Il y a aussi des histoires
que c'est la fille
qui est violente
puis la police débarque
puis là,
la fille a dit,
non, c'est moi qui l'ai battue,
il embarque le gars pareil.
Des fois,
les policiers aussi ont...
C'est blanc ou noir.
Après ça, c'est les juges qui décideront.
Mais ils devraient peut-être mettre un peu
plus de suivi psychologique dans
ces situations-là. Parce que je pense
qu'à la base, ça va pas bien d'un coup
puis il y a de la détresse psychologique.
Peu importe.
Avant que ça arrive à un drame. Parce qu'il y a
bien des drames, malheureusement. Mais des fois, ces drames-là
pourraient être... — Moi, je considère qu'un gars qui est arrêté pour violences conjugales
qui est condamné avant la maison de transition avant tout thérapie gestion de colère je pense
que ce serait c'est ça mais c'est une obligation c'est pas une suggestion une obligation tout à
fait d'accord avec ce que je les ai suivis par moi même les thérapies qui a frais à bordeaux
des ateliers c'était pas vraiment des thérapies qui a frais à bordeaux et des ateliers
c'était pas vraiment des thérapies mais ce piège et à une maison transition l'issue qui est pour
la violence conjugale exclusivement pour ceux qui m'a aidé aussi avec une thérapie de madère
mais encore le sait tout après bon moi ça trouve des portes de dire écoute j'ai compris que peut-être
qu'il ya de l'aide qui existe puis j'enen ai de besoin. Au moins, ça ne te valait pas.
Aujourd'hui, Antoine, cool pour ta fille.
Sinon, comment tu vas au niveau de la consommation?
La consommation, je pense que c'est un combat restant de mes jours.
À vie?
Oui.
Aujourd'hui, on est au mois de septembre 2023.
Tu es clean?
Depuis une semaine.
Depuis une semaine?
OK.
Il y a deux ans environ, j'ai été voir mon médecin
pour un diagnostic de TDAH.
J'avais prescrit du Vivance.
OK.
Le Vivance, ça te donne un focus,
mais ça ne me donnait pas le petit kick d'avant
avec les amphétamines.
OK.
J'ai recommencé à prendre des amphétamines.
J'ai mis le Vivance de côté.
Dernièrement, je me suis aperçu que
c'est vraiment faut je m'en prends en main à 100% parce que c'est quelque chose de béquet qui est
le tout le temps puis c'est exactement tout en tout ce me disais justement que tu étais clean
pendant un bout de minutes et me faire du ménage on avait tellement partout que tu en trouvais je commence à consommer tout le temps la bléa je pense à rasseoir la soirée
dure des années puis tu penses et peut-être les l'étude y fait deux semaines par toi même
tu te juste comme de tu penses et peut-être inscrit justement une thérapie ou quelque
chose comme ça encore mieux pendant longtemps ok je le travail, c'est tout seul.
J'allais dans l'hocormier, j'avais arrêté
et j'ai recommencé.
As-tu encore des
conditions à respecter aujourd'hui?
Oui, mais pas en lien avec ça.
Pas en lien avec ça.
Non, parce qu'il y a une autre chose qui est arrivée par après.
On y va-tu?
On peut y aller.
C'est encore la consommation qu'est ce que ça donne
puis là les relations avec un être humain ok le c'est la récidive avec mon ex a fait je les
contactés à vrai pas je la contacte récidive j'ai eu la grosse affaire avec ton ex tu prends
de la mal à ta fille en tant qu'essayitent hockey est un jour on va les recul fait des sorties et éclatent à la maison de la paix ok avoir un emploi ok travail dans une
rôtisserie gay puis un petit jeune homme amoureux et n'y a aucun qui a fini c'est quand que j'avais
le feeling fallait pas que je me lance là dedans je me suis écouté. J'ai recommencé à consommer en travaillant là-bas.
J'ai recommencé à vendre.
Le même pattern qui a recommencé avec mon ex, puis ça a donné la même chose.
Le plus j'allais l'avoir, j'ai été l'avoir à son travail.
Accusation, puis vu que c'est la récidive, bien, ils l'ont tout de suite pris.
Fait que tu t'es refait rembarquer.
Tu as-tu été accusé encore ce fois-là?
Oui, mais ce qui m'a aidé, c'est que c'était la même procureure que la cause d'avant.
Je disais au juge qu'elle avait...
Le monsieur du 4 qu'elle avait vu dans ma première cause,
puis celle-là, c'était deux hommes complètement différents
que j'avais énormément changé.
Mais vu la récidive,
j'ai eu 6 mois, 7 mois de sursis à la maison 24 heures sur 24.
Après ça ça 5 mois
couvre-feu
j'ai 3 ans de probation
plus 240 heures
de travail communautaire
donc garder du silence
euh garder du silence
le gars est allé
à la maison
garder la paix
ouais
pas rentrer en contact
avec elle
ouais exactement
c'est pas mal
j'imagine en gros
les
après ça
j'ai décidé
d'aller voir une psy
pour des problèmes de lâcher prise que j'étais pas capable de mettre fineurs après ça j'ai décidé d'aller voir une psy pour des problèmes
de lâcher prise
que j'étais pas capable
de mettre fin
à des relations
parce que c'est ça
ton gros problème
en fait c'est ça
parce que t'es pas
c'est ça le terme
qui est rough
c'est que t'es accusé
de violence conjugale
mais t'es pas violent
dans le fond
t'es harcelé
t'es plus accusé
de harcèlement
conjugale
sauf dans un cas
conjugal.
C'est aggravant.
C'est aggravant.
Si, mettons...
Harcèlement criminel,
c'était de l'harcèlement criminel.
Harcèlement criminel, je n'aurais rien eu.
Mais vu que c'est une personne qui était
en couple, ça devient...
Aggravant.
Un voie de fait, mettons, quelqu'un... Ce n'est pas dans avec qui tu étais en couple, ça devient... Aggravant. Aggravant. Un voie de fait,
mettons quelqu'un, je dis ça, mais
c'est pas dans les journaux des fois.
Voie de fait, voie de fait aggravée.
Violence conjugale, c'est toujours
aggravant. Ok.
Quelque chose que j'apprends
aujourd'hui. Fait que t'es plus en contact avec cette personne-là.
Non, je suis pas en contact avec cette personne. T'es-tu en couple aujourd'hui?
Non. Non? Je mets ça de côté
pour un bon moment.
C'est ça.
Je veux que tous mes trucs soient réglés avant,
que je sois bien dans ma tête, bien avec ma fille.
Puis après ça, on verra.
En ce moment, ta priorité, c'est ta dépendance
puis ta fille.
C'est là que tu te concentres.
Rester sobre et être un bon père.
Exactement. Puis là, tu travailles aussi sur toi pour comprendre
pourquoi t'es pas capable de lâcher prise
quand t'es dans une relation même si la relation
c'est de la marde
c'est de l'acharnement
tout le temps
mais j'ai appris à laisser aller
les choses dont j'avais pas le contrôle
penses-tu que ça part de quand t'étais kid
justement de ce que t'as pas ce je n'avais pas le contrôle. Penses-tu que ça repart de quand tu étais kid, justement, de ce que tu n'avais pas,
quelqu'un te le donnait?
Ça repart de loin parce que, tu sais,
quand tu vois tout le temps ton père
qui envoie chier ta mère
ou qui est vraiment dénigrant
ou pas le fun avec la famille,
mais qui est tout le temps là,
tu te tenais dans ta tête.
Une femme, peu importe comment je vais la traiter,
elle va être là, c'est la même.
Après ça, tu te rends compte que c'est pas le même
il y a rien de positif et il y a rien de sain là-dedans
et toi t'es pas la personne qui reçoit le plus d'amour
quand t'as quelqu'un dans ta vie qui t'en donne
et qui veut partir
c'est la fin du monde
parce que la relation est tellement intense
il y a une intensité aussi à la relation que tu mets
et il y a une importance à la relation
quand c'est fini
c'est la fin du monde t fini accepte pas ça mais au moins tu
es une personne qui était capable de se contrôler à un certain niveau donc au niveau physique ce
respect pour ça si je comprends pourquoi les arrestations je comprends aussi que tu veux
pas je pense souvent de projet par apparence mais tu esarence, mais la corure que tu as aussi. Je comprends que les policiers vont te voir,
vont voir une petite fille,
vont faire comme « là, mon chum... »
Parce que si tu décides,
tu n'as jamais été là,
mais si tu décides de le devenir,
Chris, trouver contre une femme,
pas elle qui va gagner.
Avec les policiers aussi,
j'ai toujours été super gentil avec eux autres.
Le fun, des fois, ils me notaient par en avant.
C'est ça, tu n'as jamais résisté et craché sur le monde.
Non, c'est ça. Jamais, jamais.
Tu n'as pas un background de violence physique.
Non, c'est vraiment, quand je me faisais arrêter,
c'est la game. Arrêter,
ben, t'en as eu.
Honnêtement, je trouve ça intéressant.
J'ai eu
plusieurs podcasts qui sont tournés.
C'est la première fois.
C'est ce que je trouvais intéressant que tu viennes,
justement, parce que
c'est un niveau d'incarcération, puis c'est un niveau de
crime, je le mets vraiment de parenthèse,
mais c'est un niveau de crime qu'on n'entend pas
beaucoup parler.
Peut-être pour le monde qui, si tu écoutes le podcast,
puis toi, tu veux juste entendre des deals de drogue, puis des meurtres,
c'est pas le but du podcast.
Moi, le but de ce podcast-là, c'est de
comprendre,
le monde partage, puis enage plein temps peut-être que ce que tu sais par quoi tout a passé ça va peut-être
faire gaz et des trucs à des gens qui vont regarder ça des gars qui vont faire quand
elle est ou elle est extrêmement tabou comme tu disais justement qu'on attend violence conjugale
et le nombre de fois que dans des soirs j'ai dit violence conjugale je t'accuser de tout
ça mais c'est un chéri en fait de vianna ben soirées, j'ai dit « violence conjugale », je suis accusé de ça, mais je n'ai rien fait de violent.
Ben oui, le monde...
Si tu appelles ça de même, c'est pour ça.
Honnêtement, moi, le premier, tu me dis « violence conjugale »,
tout ce que je vois, c'est une main dans la face d'une fille.
C'est ça, mais c'est le terme.
Que tu sois harcelant ou des menaces,
peu importe, que ce soit par l'écrit
ou verbal, ça va rester « violence conjugale ».
Ils vont tous mettre ça ensemble.
Ça va être un cas de violence conjugale. Même si
c'est avec ton ex de longue durée,
la mère de tes enfants, depuis longtemps,
ils vont mettre ça en cas de violence conjugale.
Au Québec, ils font ça.
Écoute, honnêtement,
je te souhaite
que tu sois capable de rester fort,
rester à jeun pour toi,
pour ta fille. Je souhaite que
la relation avec ta fille,
ça n'aille juste comme elle semble être
sur une belle aire d'aller.
Oui, effectivement.
S'il y a des filles
qui regardent le podcast
ou le trouvent cute,
c'est pas d'aller le trouver
et d'y envoyer des messages.
Il n'y a pas le temps
pour ça en ce moment.
Je suis content de survenir.
Non, non, oui.
Antoine,
merci mon chum.
Merci de ton partage.
Merci d'être venu
au Parloir.