Au Parloir - Épisode #14 Jasmin Gravel
Episode Date: November 29, 2023Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Aujourd'hui, le podcast est une présentation de
Comparer ma prime.
Je te lis ça, puis après ça, je te fais un résumé.
Comparer ma prime simplifie le processus d'assurance
en fournissant une comparaison exhaustive et transparente
parmi les plus grandes compagnies d'assurance au Canada.
Ils ont une équipe qui regroupe des CPA,
des conseillers et des planificateurs financiers.
Bon, ça, c'est le bas de plate, là, mais c'est une belle plug.
Mais ce qui est cool, eux autres,
c'est qu'ils se spécialisent, dans le fond,
dans les cas refusés.
Tu sais, souvent, les anciens détenus,
c'est dur de se faire assurer.
T'as pogné une balloune,
après ça, c'est dur d'avoir de l'assurance.
T'as été cancellé pour non-payement des assurances.
Si t'es jeune, des fois, c'est dur de se faire assurer.
Et eux autres se font la mission du aucun cas refusé.
Il y a le site Internet ici en bas à l'écran.
Mais si tu vas sur YouTube,
dans la description de la vidéo YouTube,
ils ont tous leurs liens.
Tu cliques, tu vas tomber sur leur site Internet.
Rentre en communication avec eux autres
si t'as des problèmes d'assurance.
Puis même si t'as pas de problème d'assurance,
ils vont faire des comparaisons
puis ils vont trouver la meilleure prime possible.
Comparez votre prime.
Bonjour, ici Cédric Bergeron. Bienvenue à un nouvel épisode du Parloir. Aujourd'hui,
j'ai reçu Jasmin Gravel, un gars de Sorel, un gars qui a mixé la vente de stupéfiants,
le trafic et le recel de mag et
la fraude.
C'est un gars qui s'est créé un personnage
puis il était tellement
pris dans son personnage
qu'il a eu de la misère à sortir
de son propre personnage, puis malgré, il a vécu
beaucoup de choses dans son historique criminel.
Un gars qui a été malchanceux,
un gars qui a été maltraité.
Mais il était tellement ancré dans son personnage
qu'il n'arrivait pas à en sortir.
Fort heureusement, aujourd'hui,
il a réussi à s'en sortir.
Il a décroché de ce personnage-là.
Il s'est rendu un businessman
qui roule sa bosse légalement.
Podcast très intéressant. Encore là, je'est rendu un businessman qui roule sa bosse légalement. Podcast très intéressant. Encore
là, je me répète, j'endosse pas
nécessairement les gestes, les idéologies
ou les termes utilisés par mes
invités. Je prône la liberté d'expression.
J'aime les gens francs qui parlent avec leur
cœur. Bienvenue au Parloir. Générique Sous-titrage Société Radio-Canada si tu es assis en avant de moi tu as un parcours
carcéral
commence par te présenter
parle nous de toi, tu as grandi dans quel coin
quel genre de famille
qu'est-ce qui t'a mené au fait
que tu es assis en avant de moi aujourd'hui
c'est sûr qu'ils ne sont pas du commencement
moi je viens de la Réussule
une petite ville sur le Trécy
je suis enfant je suis grandi dans une famille le Tracis, dans le fond. OK. Moi, dans le fond, j'étais enfant nique.
Je suis grandi dans une famille
pas bien stricte.
Dans le très, très stricte.
Il fallait choisir
le meilleur école,
il fallait choisir
le petit gars
avec les petites lunettes,
pas bien neuse.
Je te dirais,
tout mon primaire,
toutes ces affaires-là,
je me suis fait
bien gros écoeuré,
pas bien gros bat,
toutes sortes.
Tu as vécu
l'intimidation à l'école.
Oui, oui, oui.
Famille stricte
et intimidation à l'école.
Vraiment, les deux, vraiment. Je te dirais, j'étais vraimentintimidation à l'école. Oui, oui, oui. Famille stricte et intimidation à l'école. Vraiment, les deux.
Je te dirais, j'étais vraiment le plus ballé de l'école.
Le gars qui faisait vraiment avec un rire.
Je n'avais pas d'amis, je n'avais pas de si.
Vraiment, un parcours du primaire très, très dur.
Vraiment dur.
Avec des parents très stricts qui me tapaient sur la tête.
Plus qu'il y a de raison.
Après ça, je te dirais, je suis rentré au secondaire.
C'est là que ça s'est vraiment plus environné. Moi, dans le fond, je suis rentré au secondaire c'est là que ça s'est vraiment plus envieux de me dire
moi dans le fond
je suis rentré au secondaire
personne ne me connaissait
fait que je me suis dit
si j'ai de quoi changer
c'est là
fait que moi je me suis dit
je ne veux plus jamais
me faire un curry
je ne veux plus jamais
me faire un bain
je ne veux plus jamais
rien de ça
je me suis dit
personne ne me connait
il faut que je trouve
une façon de me faire connaitre
et que le monde m'aime
de fil en aiguille
l'affaire que j'ai trouvée
je me suis dit il faudrait que je fasse de quoi
que tout le monde a toujours voulu faire à l'école.
Un mauvais coup, quelque chose.
Mais que personne n'a jamais osé faire, ça.
Moi, j'étais pas un gars de mauvais coup,
j'étais un petit gars avec sa petite gang.
Je me suis dit, t'sais, que le monde le connaisse
pis de quoi être gros, t'sais.
Mais vraiment de quoi, là, que personne n'a jamais fait, là.
T'sais, dans toutes les écoles, y'a tout.
Tu me fais quasiment peur.
Ça me rappelle l'épisode des Simpsons où il veut trouver le plus gros mauvais coup
à faire à son...
C'était ça que j'avais dans ma tête.
Dans ma tête, c'était ça.
Dans toutes les écoles, tu as tout le temps un surveillant
ou une surveillante vraiment chiante.
Qui est là depuis 30 ans, 40 ans.
Même tes soeurs, tes frères, tes cousins,
même tes parents ont déjà eu. Elle est là depuis des générations. Oui'il est là depuis 30 ans, 40 ans, que même tes soeurs, tes frères, tes cousins, même tes parents ont déjà eu.
Il est là depuis des générations.
Oui, il est là depuis des générations.
C'est lui, dans le fond, qui est taillé par toutes les jeunes.
De fil en aiguille, j'ai été capable de reconnaître
le char de la surveillante.
J'ai suivi son char, j'ai noté sa plaque,
parce qu'il y avait genre trois chars de même,
de prof, dans le parking.
J'ai noté sa plaque, elle est 4 demi-champs,ars de même de profs dans le parking. J'ai noté sa plaque,
elle est quatre demi-champs, donc on est à cinq.
On a planifié une journée, on a tout
fait l'école. En plus, tu sais,
ça paraît bien cinq qui sont
pas sur les présences, puis il y a de quoi qui se passe.
Je vais te laisser ça, mais on a
pété ses fenêtres, pété ses pneus,
crissé une patate dans une bafleur. Il y a une
demi-champe qui a chié sur sa banquette arrière.
On avait préparé un genre de lettre de menace,
mais codée, avec un genre de code de jeune.
Plein d'ADN et d'envoi de chasse.
Aussi, l'ADN, je te dirais qu'il y avait un beau gros tas sur la banquette.
Il y en avait de l'ADN à revendre.
Puis aussi, on avait acheté une 18N2.
En plus, je me souviens que c'était une 18N, même pas une 12N.
On avait pitché ça à la fin, sous le char.
Ils m'ont pogné.
C'est sûr qu'il y en a un qui nous a stoulé.
Mais aussi, je faisais ça pour me faire candrer.
Fait que comme un épais, on s'en est tous devant l'école.
On s'en est fait quand même poigné.
Après ça aussi, la police m'a pogné parce qu'ils ont fait un enquête.
Puis là, dans le fond, ils se sont dit aussi que des jeunes devaient acheter des œufs.
Il y a une épicerie à côté de l'école.
C'est moi qui a tout mangé le blanc parce que c'est moi qui les avais payés.
À la caisse.
Il y avait une vidéo de surveillance, tout ça.
Ils ont sorti, c'est moi qui les avais payés.
C'est moi qui ai tombé comme l'organisateur de tout ça.
Puis les quatre autres ont dit que c'était moi.
Mon père a voulu qu'il paye 2 000 $ pour le char de la surveillance.
J'ai eu 150 autres communautaires à faire dans l'école.
Moi, toute mi-semidi, j'étais rendu à laver des cages d'escalier,
laver des bains.
Tu devais être connu à l'école.
Tout le monde te connaissait.
Oui, ça a marché.
Mais là, j'étais rendu connu comme le petit Chris.
Vraiment, le petit Chris de l'école.
Tu es un genre quoi?
Avec ma gang de petits Chris.
12-13.
Là, j'ai 12-13 ans, secondaire 1.
Je viens de rentrer secondaire 1.
On est peut-être rendu au quart de l'année.
Quand je fais ça.
Je te dirais 12 ans et demi. Comme comme je te dis je deviens vraiment le petit Chris
j'ai continué ma réputation
c'est comme créer une réputation
que t'as pas envie de laisser tomber
pas mal
on crissait les feux dans les poubelles
on crissait les feux dans les toilettes
on allumait tous les papiers de toilettes
on les allumait
on les allumait tous les papiers de toilettes. On les allumait à la toilette. Je m'en allais le dire.
Je faisais mon test-a-lighter
en-dessous du truc de papiers de toilettes.
On les allumait à la toilette.
On a déjà crissé du gaz dans la toilette.
On l'avait allumé à la toilette.
Écoute, on était barrés
de tous les hosties de magasins
aux alentours de l'école
parce qu'on s'avait fait pogner
d'innombrables fois à voler
dans tous les magasins.
Cette année-là, c'était mon année de petit Christ.
Ça, c'est mon année de petit Christ.
Après ça, je passe à la secondaire 2, 13-14 ans.
Là, j'avais une réputation
de petit Christ, mais je voulais...
Je n'étais pas le gars le plus populaire de l'école non plus.
Je me disais,
c'est qui les gars les plus populaires de l'école?
J'ai été capable
de finalement comprendre qu'ils faisaient
toutes la même affaire, ils vendaient toute la drogue.
Fait que je me suis dit,
« On va faire ça moi aussi. »
Je me suis mis à vendre la drogue,
vendre la drogue, vendre la drogue,
pendant deux ans.
Je dirais jusqu'à...
De 13 à 15 ans.
Sans en prendre.
Moi, ce que je voulais,
c'était juste me faire connerie.
Tu voulais être cool.
Puis me faire de l'argent aussi.
C'est ça, tu fais du cash.
Un peu d'argent,
puis vraiment être cool.
Puis après ça, oui, 15 ans.
Là, vraiment, tu te tronnes, tu te tronnes indépendant, tu décolles. tu fais du cash un peu d'argent puis vraiment être cool puis après ça oui 15 ans tu sais là je vraiment
petit trône
petit trône indépendant
d'école
je vais un peu
par-ci par-là
un an semaine
un peu près ça
carrément ça
après ça
tu sais là
13, 14, 15 ans
rendu à 15 ans
je commence à fumer
avec mes chums
c'est là qu'on
c'est là que je commence
plus à fumer
puis tout ça
un moment donné on est dans un parc on est comme 400 ans commence plus à fumer à un moment donné
on est dans un parc
on est comme 400
en train de fumer
bien gars
dans une infinity
genre de l'année
je suis en train de manger
son Saint-Hubert
il mange son poulet
il nous regarde
dans le parc
en train de fumer
il voulait pas
qu'on vende pour lui
à la fin de son poulet
il est allé le jeter
dans les poubelles
il s'est avancé
vers nous autres
il nous a dit
les gars
tu vous cherchez de quoi à un moment donné?
Je vous donne mon numéro. »
Le gars nous a donné un faux nom, puis ci, puis ça.
Deux, trois jours après, moi et mon chum de gars,
on s'est dit « Chris, on va l'appeler. »
On va l'appeler pour vendre pour lui.
On l'a appelé.
Il nous a offert un quart de ligne, demi-livre, une livre.
Puis moi, je vendais quasiment même des fois à perte
pour être capable de monter.
Après ça, on m' suis créé un personnage.
Moi, dans le fond, j'avais
une grosse tuque de rasta,
rouge, jaune, vert. J'avais des
genres de tresses, longues de même, à la Jack Sparrow.
Trois tresses avec des billes
rouges, jaunes, verts dedans.
J'avais tout le temps
des gros chandails
pleins de couleurs de la Jamaïque,
des colliers de bois, des bracelets de bois.
C'était un rasta.
C'est ça. C'était vraiment l'image
du rasta.
C'est pour ça que j'ai fait mon image de commerce,
ma marque de commerce.
J'ai pu monter quand même
vraiment plus vite.
Là, je monte, je monte.
On est rendu...
Je suis 16-17 ans.
Je ne vais pas avec mon char. C'est là que ça commence à être vraiment plus gros. Puis là, vu monte. On est rendu, là, je suis 16-17 ans. Là, c'est 17 ans, je n'ai pas eu mon char.
C'est là que, là, ça commence à être vraiment plus gros.
Puis là, vu que j'ai mon char,
moi, dans le fond, je vendais,
bon, on va cacher les gangs,
mais je vendais pour la gang qui opère dans ma ville.
Puis là, j'ai eu mon char.
Fait que la drogue était bien chère, moi,
dans la Rive-Sud, tout ça.
La drogue n'est pas trop bonne, puis elle est chère.
Fait que les clients, des fois, ils trouvaient ça
moyen, en plus cher.
J'ai finalement connu un gars de Laval.
Là, je montais de temps en temps
ici à Laval,
pour me batcher.
Il y a aussi une gang qui apparaît là-bas.
Dans le fond, j'en achetais un peu
chez nous, pour rester un peu protégé.
Quand j'étais capable d'aller m'en acheter une moins chère, meilleure pour faire plaisir aux clients
j'allais m'en acheter une là
un moment donné dans le fond
moi j'avais des petits Ronald
ce qu'on va se dire
est-ce qu'il y a pas un bon move
là on va se le dire
mais je te dirais à cet âge là
vraiment 16-17 ans moi
j'étais le gars le moins subtil sur la terre.
Je m'arrangeais pour me faire pogner.
C'est ça, c'est ça.
Le gars, il se promenait avec une grosse sucre au jaune vert,
il se promenait avec des casernes en verre.
Des perdants dans la barbe, des chandelles multicolores.
Je me faisais coller à tous les semaines.
Les polices, ils savaient très bien ce que je faisais.
Je me cachais pas, puis je voulais pas me cacher non plus.
Puis j'avais pas peur de rien non plus.
Vraiment pas peur de rien.
T'aimais l'image que tu projetais là.
Beaucoup beaucoup pis j'avais pas peur moi je me disais ça peut pas, ça m'arrivera pas à moi.
C'est juste du weed là. C'est ça oui oui oui. Moi c'est ça que je me disais. C'est sûr que dans
le temps c'était même pas légal. Non non non. Je te dirais y'a bien des affaires que j'aurais pas
eu si dans le temps ça aurait été légal. Ouais non c'est clair. Mais c'est ça. Moi j'avais des
petits runners qui runnaient pour moi
il y en a un dans le fond
il avait de la famille à Laval
c'était pas lui qui m'amenait là-bas
c'est pas de lui que j'achetais
mais lui il avait de la famille à Laval
il est allé passer deux semaines
dans le fond chez sa famille
il m'appelle
il me dit
j'ai trouvé un autre souche
de la même gang en plus
à qui j'allais acheter de temps en temps
il dit mais là c'est un autre souche il me dit le prix il me dit combien qui j'allais acheter de temps en temps. Il dit, mais là, c'est un autre souche.
Et il me dit le prix, il me dit combien la livre.
Je dis, c'est beau, j'en veux trois.
Je dis, je m'en viens.
Moi, quand j'achetais habituellement,
à Laval, ou quand j'allais là-bas pour acheter,
je ne connais pas la ville.
Je me parquais, celui à qui...
Je me parquais dans la première rue, je voyais,
celui à qui j'achetais, il s'en venait,
je le suivais jusqu'à...
On fait un petit tour pour s'assurer qu'on n'est pas suivi.
C'est ça.
Puis on allait tout le temps à la même place,
qui est vraiment les blocs des gangs là-bas.
Puis cette fois-là, je me suis fait la même affaire.
Je me perds.
Il y a un chat qui s'en vient.
Je l'ai suivi jusqu'à là-bas.
Puis c'était vraiment les mêmes blocs.
Je me doute de rien.
C'est juste des nouvelles personnes.
Ils me disaient, embarque dans le char.
J'embarque dans le char.
Il y a un gars à ma droite. Moi, je suis sur la banquette à gauche.
Il y a deux gars en avant.
Il sort un gars. Il me le poigne devant moi.
Puis moi, premier gars
que je vois de ma vie.
Je n'ai jamais vu un.
Premier gars que je vois de ma vie, puis ça a dangué dans ma face.
Puis t'as 17, genre?
Oui, mais moi, je trouve ça drôle.
Je le vois dans ma face, puis moi, je pensais vraiment...
Je sais pas pourquoi, qu'est-ce qui est arrivé dans ma tête.
Moi, je pensais qu'il aurait fait... Ah, c'est une joke.
On te vend le pot.
Non, c'est vraiment pas ça qui est arrivé.
Mais moi, je suis vraiment parti à la règle.
J'ai ri dans sa face, puis dans la face de son gun.
Je me suis mis à manger
six, sept coups dans mon cheval.
Je me suis fait casser à mon cheval à six places.
Cassez le nez. J'étais un peu bien amoché.
Moi, j'avais mon chum de gars, en plus, qui était...
qui m'attendait à côté dans le char.
Là, eux autres, ils voulaient le braquer, lui aussi.
Ton chum de gars, tu dis des affaires. Ils ont tout vidé mon char.
Puis ils m'ont laissé en main.
Fait que tout perdu mon argent.
Perdu mon port tout perdu la seule
affaire j'étais capable de sauver ce qui vibrate pas mon chambre de gouttes de plus parce que ça
je voulais pas mais ils ont tous volé mon volet mon argent mon tout volé fait que le moi ça veut
dire que le goût qui rennait partout il ya de la famille à la vallée c'est lui qui venait oui oui
mais le gars il ya aussi de la famille au placer chez nous mais j'ai quand où, qui a de la famille à Laval, c'est lui qui est venu être... Oui, oui. Mais le gars, il a aussi de la famille
au placé chez nous.
Mais j'ai quand même
été brassé de la marre
quand je suis arrivé chez nous.
Je suis arrivé chez nous,
dans le fond,
à la minute qu'on est revenu,
je fais une coupe de calme.
Là, je me repose dans le fond
au...
On va appeler...
On l'appelle
le dispatch de poudre,
dans le fond,
la place qui reçoit les appels
puis qui dispatche les runners.
Je m'en vais là.
Là, c'est là que je dis,
il y a lui,
tu sais,
c'est à cause de lui, pis nanana,
tu me fais quand même dire, oui, mais tu sais qui sont
les pères. Pis oui,
mais tu sais très bien qu'on
pourrait quand même t'acquérisser aussi
à un autre voler, parce que t'avais
pas d'affaires à aller là-bas, tu sais.
Pis j'avais été capable
de faire une affaire avec le gars
de là-bas, pis il disait, viens m'amener
deux ou trois livres, viens à Sarelle. Il voulait pas venir à Sarelle. J'étais protégé, si le gars venait à S là-bas. Puis il disait, viens m'amener deux ou trois livres.
Il voulait pas venir à Sorel.
J'étais protégé.
Si le gars venait à Sorel, on le braquait,
on le vidait, puis c'est ma gang qui le vidait.
Mais ils m'ont dit, on peut pas aller jouer là-bas.
On peut pas aller là-bas, nous autres, c'est sûr.
Toi, t'es allé là-bas, t'es arrivé.
Si lui était venu ici... C'est ça.
Il aurait pas laissé quelqu'un te braquer à Sorel.
C'est ça.
Mais toi, t'es allé là-bas, tu t'es fait faire. On ira pas jouer là-bas, c'est enest ça. Il n'aurait pas laissé quelqu'un te braquer à Sorel. C'est ça. Mais toi, t'es allé là-bas, tu t'es fait faire.
On n'ira pas jouer là-bas.
C'est en plein ça.
Puis oui, ce gars-là est devenu le pire ennemi de ma souche.
Puis il voulait aussi tout le temps me braquer.
Puis si, puis ça.
Je te dirais, c'est arrivé aussi une couple d'autres fois à cause de lui.
Mais là, en revenant à Sorel aussi, moi, j'ai plus d'argent.
Je ne fais plus rien.
Le port que j'avais, il était sur le bras.. Le pot que j'avais, il était sur le bras.
L'argent que j'avais, il était sur le bras.
Il faut que je me refasse.
Là, je devais quand même pas mal d'argent à mon boss,
j'en devais déjà pas mal.
J'avais deux choix.
Soit pendant un an,
parce que moi, en plus, je venais de partir de chez mes parents,
je faisais quoi?
Un mot ou deux.
Tu venais de partir?
De chez mes parents.
OK, de chez tes parents.
Je faisais un mot ou deux que je suis parti.
Puis là, je vivais dans le fond,
dans un appart d'un gars, dans le fond, qui venait de partir en prison. Puis lui, il me devait plein d'argent. OK, on est tes parents. Ça faisait un mois ou deux que je suis parti. Puis là, je vivais dans le fond chez... Dans un appart d'un gars, dans le fond,
qui venait de partir en prison.
Puis lui me devait plein d'argent.
Fait qu'on est allé cricher là-bas.
On a tout pété.
On a pété les murs.
On a fait des graffitis partout.
La presse sinistre a passé genre deux, trois semaines là.
Le gars, il a tellement eu de marre à cause de ça.
Puis dans le fond,
je devais tellement faire ça d'argent à mon boss.
J'avais le choix.
Soit j'allais cricher genre dans une de ses pousses
pis je m'occupais
de la pousse
tu t'occupais de la pousse
ou
je trouvais l'argent
moi j'ai décidé
je me suis demandé
comment qu'on va faire de l'argent
j'ai dit à mon chum de gars
qu'on va aller
on va voler des mags
des pneus de char
on va mettre des beaux pneus
pas
pas
pas des mags de Hyundai
pas des mags de Moine
vraiment les plus beaux mags
de 2, 3, 4 milles,
mais de caves qui n'ont pas mis de lock-notes.
Fait qu'on arrivait, admettons, dans une ville,
toujours 1h, 1h30 plus loin que ma ville,
on repérait, je dirais, de 10h à minuit,
jusqu'à temps qu'il fasse noir,
toutes les mags de toutes les beaux chars,
jusqu'à temps d'en trouver 4 qui n'ont pas de lock-notes.
On a têru tout ça.
On en s'en a eu avec une petite cobalt.
Pas bien gros pour rentrer 4 paires de mag.
On en rentrait 2.
Quand je dis 2, c'est 3 en valise,
3 en maquette arrière, 1 en arrière de mon banc,
puis 1, c'est les genoux de mon passager.
Fait que c'est sketch en crise.
On en volait 2 paires,
parce qu'on voulait juste en contenir 2 paires.
On remontait à Sorel.
On les droppait, puis on remontait à aller faire les 2 autres qu'on avait il fallait juste en contenir deux paires on remontait à Sorel on les droppait pis on remontait
à aller faire les deux autres
qu'on avait
on finissait à 5-6h le matin
on se jouait pas mal
pour que t'as fait toute la nuit
toute la nuit
après ça
le lendemain matin
on devenait comme une
un
un garage de pneus
un marché au puce
de terre
de mag
pis on était épais
quand je te dis dans ce temps-là
que j'étais pas subtil
pis que j'étais épais
je passais ça sur Kijiji
Facebook pis away don le lendain, ça se vendait
tout. On vendait ça à des prix de 400-500$.
Des mags qui en vaut
4-5000$ et qui ont un low profile qui en valent
aussi bien cher. Le monde sautait dessus
et ils en venaient. Ils ne posaient pas de questions.
La seule règle qu'on avait, c'est de ne pas
vendre des mags dans la même ville
qu'un gars ou qu'on avait volé les mags.
C'était la seule règle qu'on avait.
C'était un peu à la base.
À part de ça, on les postait sur des places qu'on aurait pu on avait volé les mags. C'était la seule règle qu'on avait. C'était un peu à la base. Oui, c'est ça.
Mais à part de ça, on les postait sur des places
qu'on aurait pu se refaire, pogner bien gros, puis tout.
Il y a eu une grosse enquête à cause de ça.
Je vais te dire aussi après comment ils m'ont pogné.
Pas de problème.
Dans le fond, l'appart que j'occupais,
puis que j'ai tout pété,
c'était rendu un entrepôt de mags.
C'était rendu... Toutes les pi mag. C'était rendu, là,
toutes les pièces
étaient remplies de mag,
remplies de pneus.
On avait fabriqué
un entrepôt carrément.
Fait que ça,
dans le fond,
le but,
c'était de rembourser
ta dette.
Oui, de me refaire.
Tu n'étais plus...
Tu ne dealais plus
de dope.
Non, non.
Tu restais rendu...
Oui, j'en redealais,
mais j'en devais en esti.
OK, c'est ça.
Je n'avais pas le choix
de continuer à dealer.
J'avais quand même
une bonne run, mais j'en devais gros. C'est ça, OK. J'en devais vraiment gros.en redelais, mais j'en devais en esti. OK, c'est ça. Ben, j'avais pas le choix de continuer à deler. J'avais quand même une bonne run.
OK.
Mais j'en devais gros, là.
C'est ça, OK.
J'en devais vraiment gros.
Ben, je te dirais, je delais le jour, tout ça.
J'avais des runners aussi la nuit.
Mais tu sais, quand tu dis que t'en devais beaucoup,
je comprends que tu t'es fait braquer.
Ça, ça donne un coup.
Il y a ça, mais je te dirais,
il y avait une grosse dette que j'accumulais.
C'était un bon consommateur, quoi? Oui, j'étais unulais. Tu étais un bon consommateur?
Oui, j'étais un très, très, très, très bon consommateur.
Je te dirais, un resta, c'était consomme beaucoup.
À la minute où j'ai pogné cette image-là,
oui, j'étais un gars qui fumait quasiment un once par jour.
On se roulait des joints.
On avait des livres, puis des livres, puis des livres.
Quand on se roulait un joint, c'était une grosse affaire.
On s'en crissait.
Mais aussi, je pouvais en avoir 2 ou 3 000 sur le bras.
Il en redonnait juste 2 000.
Un peu comme une carte de crédit.
Le bill, la carte de crédit était aussi haute.
Je me suis fait braquer.
Il fallait que je retrouve l'argent.
Tu as accumulé une bonne dette parce que tu en avais pour 3 000.
Tu le vendais.
Tu faisais 4 000, mais tu y ordonnais 2500.
Ouais, c'est ça, puis je dépensais vraiment
beaucoup dans ce temps-là. Je pouvais arriver
à un dépanneur, puis juste donner 50
piastres ou 100 piastres au gars
qui était à côté de moi, puis il disait juste,
rentre au dépanneur, puis pogne-moi des affaires chill.
Le gars pouvait me dire, genre, qu'est-ce que tu veux?
En calice, ça va être des affaires chill.
Garde le champ. Si tu m'en amènes pas le prochain coup, t'as rien.
Je te dis, je niaisais avec mon argent.
Je niaisais vraiment beaucoup.
Quand t'as 17, 18, tu fais du cash.
C'est assez rare que tu penses à faire des bons placements
et des investissements.
Oui, quand même, quand même.
Mais là, après ça, je me suis fait quand même
pas mal d'argent avec ça, assez vite.
On a fait ça, je te dirais, trois semaines à peu près.
Mais en deux semaines, je me suis quand même ramassé
assez de cash pour me dire,
là, je vais aller me chercher encore
un autre batch à Laval.
Mais vers la première gang
avec qui ça marchait bien.
Pas l'autre qui m'avait braqué.
C'est la même gang.
Ça s'est bien su que le Rastat de Sorel
s'était fait braquer deux semaines avant.
Fait que moi, je suis arrivé là.
Il m'attendait. Je suis arrivé là encore avec
les 3000. Pis
quand je suis rentré là, près de 40
gars de couleur
dans l'appartement
avec les guns,
tout ça, ça m'a tout braqué.
La seule affaire que j'ai faite, cette fois-là, j'ai mis l'argent de même.
Quand ils l'ont pogné, je passe en courant
parce qu'il était, je te dirais, une trentaine
quarantaine, tout était rigolo
non, non, non, puis ce coup-là
je savais que c'était sérieux
après ça, je peux jamais retourner là
mais ouais
la drogue est bonne, mais
deux fois en deux semaines, il joue au zraf
deux fois en deux semaines
fait que là, je vais continuer dans ma vie.
C'est autour de quelles années, c'est à peu près?
17 ans.
Non, non, mais je parle en termes d'années,
puis je ne sais pas de quel âge là.
2011.
2011, après, OK.
Oui.
Après ça...
Après MAG, je me suis...
Là, tu t'es refait.
Là, je vendais bien gros. Tu t'es refait. Tu voulais chercher ton stack. Là, je vendais bien gros.
Tu t'es refait.
Je me suis refait.
Là, je me suis remis à vendre
comme je vendais avant.
Mais là, justement,
je n'étais vraiment pas subtil.
La police me faisait fouiller le char
une fois ou deux par semaine.
J'avais tout le temps la police après moi.
Je n'avais pas encore de dossier criminel.
Là, je suis rendu à 18. Là, je suis
pas une 18.
Puis, un peu
avant 18,
ils me pognaient, possession, possession,
possession. Ils m'ont pogné
pour la quatrième possession.
J'avais 18 ans et deux jours.
Puis, dans la forme, moi, j'avais pas de dossier criminel
et rien. Fait que j'étais mineur encore.
Ils me relâchaient, ils me relâchaient, ils me relâchaient. Ou ils me gardaient, genre, une nuit dans la forme moi j'avais pas j'avais pas de dossier criminel rien fait que j'étais mineur encore ils me relâchaient ils me relâchaient ils me relâchaient
ou ils me gardaient genre
une nuit dans la cellule
pis tous les hosties de policiers
venaient là
je te dis là
10 policiers faciles
qui s'en venaient
pis qui me disaient
là toi on veut plus te voir dans la ville
on veut plus
ils essayaient de me faire peur
ils essayaient de m'intimider
j'étais un petit jeune de 17 ans
ils disaient bon
on va essayer de taper ça à la tête
ben t'sais t'es intimidé
mais t'sais justement
t'as fait assez peur
pour justement te remettre dans le droit de l'esprit.
C'est ça, c'est ça.
Puis je te dirais, il y en a là-dedans aussi qui avaient des enfants.
Moi, 17, 18 ans.
Je bandais aussi à beaucoup de mineurs.
Il y en a là-dedans qui voulaient m'arracher la tête.
C'est sûr, dans les polices.
Fait que oui,
ils me gardaient une petite nuit,
mais c'était tout.
18 ans et deux jours, j'étais retourné chez mes parents,
je pense, une couple de semaines.
Cette fois-là, je repars de chez nous.
J'ai 18 ans et deux jours.
Quand je pars, j'ai mes sacs, tout ça.
Ma mère, elle me dit,
« Tu vas revenir en prison, mais... »
Le soir, 2h du matin.
Là, j'étais rendu justement
avec un Buick Wildcat 64.
Un char antique,
bien gros, gros, gros, gros.
Gros Moscow Car.
Blanc Perle.
Fait que tu sais,
on passe pas inaperçu,
mais pas pantoute.
Fait que là-dessus,
les trias puis la way down.
Fait qu'on s'entend que...
C'était encore moins subtil.
Moi, dans mon autre char,
dans le fond,
j'avais une cachette.
J'étais capable de cacher
dans mes plastiques
près minimum une demi-litre.
Fait que je cachais
de la dope ailleurs
puis dans mon char, je n'en avais pas plein.
La police, elle fouillait une fois ou deux par semaine,
puis elle ne trouvait jamais rien.
Là, dans mon nouveau char, ça faisait quoi?
Deux mois, je le levais.
La cachette, tu n'as pas compris.
Elle était presque finie, mais tu n'as pas compris.
Moi, je m'en vais chercher un demi-runner.
On fait les commandes, tout ça.
Il est à peu près entre 11h et 2h du matin
on fait les commandes, l'autre ne pue
on s'arrête dans un parking
pour en attendre
moi je m'en vais chercher 4 onces en arrière
de potes, puis un 11h
pour les amener puis qu'on fume
à la place de pogner juste un petit quelque chose
dans la cachette qui était
semi-faite
il aurait juste pogné ce que j'avais
Il aurait peut-être
Tu voulais faire un bâté
On se fait des puffs
Il y a un char qui tourne le coin
Il reconnait mon char
Il veut du pot
Il reconnait mon char
On va lui acheter en même temps
Il s'en vient, il se parait à côté de moi
Je fais sa cote
À la minute que je donne, il y a une police qui tourne le coin.
Fait que la police voit live l'échange.
La transaction.
Complètement, là.
Elle est arrivée.
Bon, une bonne demi-heure à moi, à parlementaire.
Elle a dit, non, tu touches pas à mon char, t'as pas de mandat.
Il a fini par trouver une bouteille, une bouteille à pof.
À pof de hache.
Direct sur ma banquette arrière.
Il fait, ouais, mais ça, c'est quoi, ça? »
Je me suis mis à « OK, gaffouillez le char, anyway. »
Tu viens de trouver ça,
t'es à un heure d'aller te pogner un mandat.
« Anyway, je te ferai plus chier. »
Ils ont tout fouillé le char, ils ont tout trouvé.
Là, j'étais rendu à 18 ans,
puis c'était ma quatrième possession en vue de trafic.
Fait que là, ils m'ont rentré cinq semaines.
En attendant que mon avocat soit capable de me sortir
en attente de procès.
À ce moment-là,
j'étais rendu avec 4 possessions en vue de trafic,
un trafic de stupéfiants,
puis c'est ça.
Mais par après,
je me suis... Dans le fond,
les mags, quand on volait des mags,
il y a eu un moment donné,
dans les derniers mags qu'on a volés,
on était dans une ville
pis là on en spot à 4
j'en spot 2
on les fait, j'y ramène, j'y retourne
on en fait une
là la deuxième il était genre rendu
5h30 du matin, quasiment à 6h
le soleil se levait
mon chum de gars m'a dit on fait pas ça
on fait pas ça, on se fait pas mieux, c'est sûr
non non non, on le fait pareil
on y va pis vraiment la personne qu'il faut pas aller voler Il m'a dit, on ne fait pas ça. On ne fait pas ça, on ne se fait pas nier. C'est sûr, c'est sûr, c'est sûr. Non, non, non, on le fait pareil.
On y va, puis vraiment,
c'est genre la personne qu'il ne faut pas aller voler.
On arrive, puis il y a comme 20 chars antiques sur le terrain, la grosse, grosse maison.
C'est sûr que ce n'est pas n'importe qui.
On commence à enlever des mags d'une chevelle SS.
En plus, les mags d'une chevelle SS,
en arrière, elles sont larges de même.
En avant, elles sont ça de large.
On n'a rien qui était capable d'en pogner deux.
On n'a jamais pu faire de quoi avec les crises de pneus.
Mais ça, c'est blague à part.
Mais on fait ça.
Le soleil se lève, le voisin, il nous voit en train de voler les pneus de son voisin.
Une chance, il appelle la police.
Une chance, il appelle son voisin.
Le voisin sort en gogoune, grosse robe de chambre tout poqué
il se crisse à côté
pis il nous regarde
il fait
vous volez mes mags
tu sais quoi
vous volez mes mags
je l'ai regardé
moi juste avant qu'il arrive
j'ai juste vu mon chum de gars
partir en courant
jusqu'à la chambre
là je me dis
pourquoi il court
je me reviens l'autre bord
je vois lui
pis il me pose la question
sur mon bord de ses mags
j'ai dit
de fait la barre à Jack, je me suis
reculé, puis j'ai dit « Ouais ».
Puis je me suis reculé jusqu'au char, on est partis
sur la patch. Le voisin en face,
lui, c'était un vrai malade. Il a sorti
avec son pick-up, un gros Toyota Tundra.
Il sort avec son pick-up, il a pogné le voisin
avec qui on volait ses mags.
Puis il a essayé de nous trouver.
Nous autres, ça en plus, on est gelés comme des balles.
Je suis là « Fuck, fuck, on va se cacher. »
Je vois une usine, on se cache en arrière.
Encore,
je l'ai comme des balles. Je me dis, « Ah non, pas bon, ça. »
En plus, on était dans une ville
qui n'était même pas le corps de police de la SQ, admettons.
Puis nous autres, on s'est arrêtés à la SQ. Je me suis dit,
« En plus, on vient de voler
quatre paires de mags ici. Ça va être cerné de police.
Là, en plus, tout le monde va se réveiller un matin.
Quand tout le monde va se réveiller, la ville va être cerné de police là en plus tout le monde va se réveiller le matin quand tout le monde va se réveiller
la ville va être cernée de police à nous chercher
avant que l'information se rende à SQ
on a déjà un peu de temps
on crie ça de casserelle tout de suite
à la minute je sors de l'usine
je vois juste un gros sombre à côté de moi
pis j'ai juste le temps
de me lever la tête pis de comprendre que c'est un Pékin
il se met à me rentrer dedans
il va me rentrer dedans à gauche.
Il vient me rentrer dedans.
Il vient me rentrer dedans.
À un moment donné, je ralentis.
Je fais juste breaker pour qu'il passe en avant.
Il passe en avant.
Il me rentre de l'autre bord
pour me rentrer vraiment dans le fossé.
Après ça, je refais pareil.
Il était tanné de repasser en avant de moi.
Il a essayé de me bloquer en avant.
Mais il est gros, le pick-up.
C'est un petit chemin de campagne.
Il me bloque vraiment toute la route.
T'étais ton petit cobalt là?
Ouais, c'est ça.
J'embarque dans le fossé,
j'étais ammorti dans le fossé,
les roues d'en arrière spinaient,
t'avais mon chum de gars à côté qui a un poignard,
qui regardait, qui disait « Si on ressuscite,
je vous pique toutes, je vous pique toutes,
mes tabarnaks, on estagelés comme des balles,
on fout dessus si on ressuscite! »
Les roues ont fini par gripper,
j'embarque en avant du pick-up
là j'étais dans le fond
je laisse glisser ça
dans le fond
j'ai pogné l'autoroute
10 minutes d'autoroute
dans le fond
ils me suivaient
tabarnak
ils me suivaient
proche quand même
je te dis une cobalt
je l'ai su là
c'est bloqué 180
j'ai pas roulé 181
pas en tout
180
10 minutes de temps
un moment donné
j'ai vu une sortie
j'ai été capable
de zigzaguer
entre 2-3 entre 2-3-10 roues pis rentrer 180, 10 minutes de temps. Un moment donné, j'ai vu une sortie. J'étais capable de zigzaguer entre deux, trois,
entre deux, trois, dix roues.
Puis rentrer. Ce que lui, il n'a pas pu faire.
Il a fallu qu'il continue.
Lui, le tabarnak. Mais moi, après ça,
le char, il était tout noir.
Des pneus fondus
de chaque bord. Parce que lui,
ses pneus sont au sodo. Puis la cobalt,
elle s'adopte à l'avec.
Stripe et noir à la grandeur.
Mon chum de gars,
un mag sur lui, nous autres, faut qu'on
se déplace quasiment d'un heure et demie jusqu'à Sorel.
On était sûrs de se faire
pogner. Mais lui, le gars, il est pas fou, le gars
avec son pk. C'était même pas, c'est son
vol à lui. Fait que ce qu'il a fait, il est retourné
à la place où on s'était smashé.
Il a appelé la police. Il a dit, ouais,
je suivais un gars, il s'est mis à me smasher
dedans, pis tout. Pis là, ben, il s'est mis à me smasher dedans, pis tout.
Pis là, ben, il s'est poussé. » Fait qu'Étienne Ron. « Ouais, pour ça faire
payer ses affaires. Moi,
mon avocat voulait que je fasse témoigner
mon chambre de gars. Ce que j'ai jamais fait.
Pogner 4,5 pas de permis.
Rien que pour ça. 4,5 pas de permis.
Parce que, genre, j'avais déjà fait
deux autres déluits. On parle de
accrocher quelqu'un quand tu fais de la drift, puis tu te pousses
à un autre accrochage, puis tu te pousses
à ce qu'il y a trois ou quatre personnes dans le char
puis tu détectes les chums, puis c'est plus hâte de se pousser
que de rester là, tu sais. C'était juste des niaiseries
de même, mais celle-là, j'ai pogné conduite dangereuse
puis délit de fuite.
Ça, c'était-tu en même temps que...
Ça, c'était à 17 ans.
Ça, c'était à 17 ans.
Quand je faisais mes vols de mag, mais j'ai reçu une lettre,
je te dirais un an, même plus qu'un an après.
Il avait fait toute l'enquête, tout ça, puis lui, il avait pris ma plaque.
Avec ma plaque, ils ont pu me relier à au-dessus de 30 paires de mag dans le province de Québec.
Je dirais, je n'ai pas le compte, j'en ai fait quand même plus que ça.
Mais pourquoi ils nous ont pogné pour ça?
Parce que nous autres, on allait tout le temps dans la même shop de paysage.
On est là dans une cour de paysage.
Les blocs de paysage qui font des petits murets.
Les blocs de muret.
On allait dans une cour de paysage.
On en volait quatre pour faire deux joueurs.
Pour jacker le char.
On était quand même civilisés.
On ne le laissait pas à terre.
On le laissait sur des blocs.
Au moins, on était à faim. Mais c'était toujours les mêmes blocs. C'est pour ça qu'ils m' même civilisés. On le laissait pas à terre. On le laissait sur des blocs. Au moins, on était à faim.
Mais c'était toujours les mêmes blocs.
Fait que c'est pour ça qu'ils m'ont pogné aussi vol qualifié. J'avais pogné recel de plus de 5000,
recel de moins de 5000, vol de plus de 5000, vol de moins de 5000.
Pis vol qualifié.
Vol qualifié, c'était juste parce qu'ils
venaient de nous trouver un Moses Operandi.
Que c'était toutes les mêmes crises
de blocs. Pis ils m'ont relié sur
tous ceux qui avaient les mêmes crises de blocs
t'as regardé les achats des blocs au moins
ouais mais dans le fond si quelqu'un veut voler des mags
faut juste pas prendre les mêmes blocs
faut juste changer de bloc
t'allais à la pépinière genre tu volais les blocs de béton
t'avais 4? 4 pour m'en faire 2
parce que tous les vols de mags
qu'il y avait des mêmes blocs de béton
ça s'est retombé sur la tête
ouais ouais ouais on est pas bright à 17 ans
non vraiment pas Chris, non vraiment pas
surtout dans l'état que je le faisais
non c'est ça, je pensais pas à grand chose
non non, pis quand
ils t'ont pogné finalement que la 4ème fois
pour possession pis trafic
ça c'est ça, c'était à 18 ans et 2 jours, ça ils m'ont rentré
à 5 semaines
en attendant que mon avocat me sorte mon avocat finit par me sortir ça a duré 2 à 18 ans et 2 jours. C'est ça. Ça, ils m'ont rentré, c'est ça. À 5 semaines, en attendant que mon avocat me sorte,
mon avocat finit par me sortir.
Ça a duré 2 ans,
puis en 2 ans, justement,
j'ai pogné les mags
qui m'ont remis sur le dos.
J'ai repogné des bris de condition,
des bris de probation,
des affaires de même.
Ça a duré jusqu'à 20 ans.
À 20 ans, c'est là que j'ai passé.
J'ai pogné une 9.6
à l'ancienne prison de Sorel.
Dans ce temps-là, j'étais ouvert.
Là, je te dirais, je rentre mon premier gros chiffre
mon seul gros chiffre
je te dirais
mais
c'est ça
fait que là
t'as 20 ans
mais tu
entre le moment
où est-ce que
t'es arrivé
entre le moment
où t'as été arrêté
pis le moment
où t'as été senti
je vends de la dope
je vends de la dope
c'est ça
un autre petit possession par-ci un bris de probation par-là ouais c'est ça sans tête je vends de la dope je vends de la dope c'est ça un autre petite possession
par-ci
un bris de probation
par-là
ok
fait qu'il t'a repris
tout le temps
ouais c'est ça
mais là je te dirais
ma run s'épuise
mais je suis encore
un tannin
ma run s'épuise
mais je suis encore
vraiment un tannin
pis c'est ça
en 2020
je me fais tout juger
j'ai pogné
sur le nemo
après ça en sortant...
Mais attends,
comment ça a été ton 9 mois? Comment t'as vécu?
Le 9 mois, c'est ça.
T'as prisonné l'hôtel.
Je te dirais, oui, c'est ça. Comme je te dis, c'était mon premier
fois que je rentrais pour... Le premier fois, c'était juste
5 semaines. Puis je savais que j'allais sortir.
J'étais même pas supposé passer jusqu'à 5 semaines.
Mon avocat était supposé me sortir bien avant.
Ça, c'était pas si pire.
Parce qu'en plus, quand j'ai fait les 5 semaines, j'étais dans le minimum. J'étais dans un camping, dans le fond, dans un gymnase. C'était pas comme genre des cellules,
une wing pis tout ça. Bon, le six mois, le fin, dans le fond, c'est la première fois, dans le fond,
que je rentrais vraiment dans une wing, que je rentrais vraiment là avec vraiment des gars de
prison, que je te dirais... À un moment donné, je suis rentré, moi je suis allé me coucher. Direct,
je suis allé me cacher dans ma cellule, je suis allé me coucher. Direct, je suis allé me cacher dans ma cellule.
Je suis allé me coucher.
Puis dans ce wing-là, en plus,
il y avait genre, je dirais,
une dizaine de gars de Saint-Hyacinthe
qui étaient tous...
C'était tout fait arrêter
pour le même trafic,
le même réseau, puis tout.
OK, c'était un réseau complet.
Oui, oui, oui.
Puis c'est vraiment des tannants, là.
Tu sais, genre...
Et si t'es nouveau, là,
pendant une semaine,
ça se peut que t'aies pas de bouffe, là.
Oui, mais Sorel, c'est quand même une ville
qui a une forte réputation. Oui, c'est ça, c'est ça. Mais c'est ça, tu sais, ça se peut que t'aies pas de bouffe. Mais Sorel, c'est quand même une ville qui a une forte réputation.
Oui, c'est ça.
Ça se peut que t'aies pas de bouffe.
C'est des gens qui te testaient.
Tu venais d'arriver, ils pouvaient te dire, tu vas me faire une roulade.
Tu vas me faire 20 push-ups.
C'est sûr que si t'es fait, t'es fait en tabarnak.
Mais moi, ils se sont tous crissés autour de la cellule.
Ça tapait sur les murs, ça tapait sur les bains,
ça tapait sur la tête, ça tapait sur les mains.
Fais-nous une danse, fais-nous une danse,
fais-nous une gigue, fais de la polka.
Ah ouais, je ne comprenais pas que c'était à moi qu'ils disaient ça.
J'espérais que ce n'était pas ça.
Je restais couché, je te dirais, sans bouger,
en me disant, j'espère qu'ils sont juste en train de niaiser.
Et maintenant, j'ai compris que non, non,
ils ne sont vraiment pas en train de niaiser. Je me suisai compris que Non non ils sont vraiment pas en train de niaiser
Je me suis levé
Je vous fais une danse
Moi je suis pas l'un des danseurs les gars
En les envoyant tout chier
En faisant quand même la petite danse
En leur montrant que non
Je suis pas le gars qui va la faire en étant bien content
Je suis pas le gars non plus qui va t'envoyer chier parce que j'ai mangé une vallée
Mais je suis le gars
Regarde les gars Venez pas me faire chier Mais, je suis le gars qui a gagné les gars. On va faire un mix des deux. C'est ça, gagnez les gars,
venez pas me faire chier.
Après ça,
je suis allé me recoucher
en me disant,
va me faire tuer.
Je te dis,
j'ai pas bougé
pendant 3-4 heures.
J'étais comme,
qu'est-ce que je viens de faire là?
J'espère que j'ai fait
la bonne affaire.
Il y avait un gars
qui était quand même
assez haut placé,
un gars de Sherwood.
Lui est venu me voir,
il faisait 4 heures
que je jouais à pot.
Il est venu me voir
et il m'a dit,
toi t'es un bon gars. Il m'a dit, c'est le genre de gars comme toi queui est venu me voir. Ça faisait 4 heures que je jouais pas. Il est venu me voir et il m'a dit toi t'es un bon gars.
Il m'a dit
c'est le genre de gars
comme toi que je veux
dans mon équipe.
Un gars qui se pose
pas de questions.
Un gars fou de même.
Après ça,
j'ai fait du bon temps.
Le gars,
il m'aidait pas mal.
Puis après ça,
je me faisais pas trop
chier par le reste du monde
parce que lui
était assez haut.
Mais ouais,
je te dirais,
à la minute où je suis rentré,
c'était l'enfer.
Après ça, comme je lui ai passé du bon temps, c'était l'enfer. Après ça, comme je veux dire,
j'ai passé du bon temps.
C'était long. Je te dirais, à 20 ans,
c'est très très long.
J'avais hâte d'arriver chez nous.
Je dis ça le temps. C'est une belle place, la prison.
T'es bien. Je parle, t'es bien.
Quelqu'un qui n'a rien dehors,
quelqu'un qui n'a vraiment personne dehors, qui n'a rien dehors,
je te le dis, c'est une belle place, la prison.
Si t'as des gens dehors, t'as quelque chose dehors, t'as une vie dehors, je te le dis, c'est une belle place la prison. Si tu as des gens dehors,
tu as quelque chose dehors,
tu as une vie dehors,
si tu veux aller rejoindre des gens dehors,
c'est long.
C'est plus dans ce sens-là.
Sinon,
si tu n'as rien dehors,
c'est encore lié ça.
Mais quand tu as le goût de retourner dehors,
c'est long.
Puis,
tu as fait ton six mois.
Là, ils m'ont sorti.
Transition?
Non, deux tiers. Deux tiers, c'est vraiment. Je suis sorti, ils m'ont sorti. Transition? Non, deux tiers.
Deux tiers, c'est vraiment.
Je suis sorti.
J'avais encore une probation.
Je suis allé m'installer chez un de mes chums.
Là, on s'est remis à ouvrir une petite run.
OK, tout à fait.
Non, non, tout de suite.
Une colisse.
Une petite, de pot.
Oui, oui.
Après ça, on s'est mis à...
Il y a un de mes chums, que lui, son père,
c'est lui qui recevait, dans le fond,
les cargaisons de pellules, puis extasies,
puis tout ça, pour aller, disait,
distribuer dans ma ville.
OK.
Puis il y a une batch, je te dirais,
le 2-3 chandillères de classe,
qui ont été refusées de passer dans ma ville,
dans le fond, par les gangs.
Cette pilule-là n'a pas été approuvée.
Il ne fallait pas qu'elle se fasse passer.
Moi, mon chum de gars,
il nous en a amené une coupe un matin.
Il arrive, on la pogne.
Puis c'était de la bonne.
Là, on s'est dit, on se part une grosse run de ça.
On en avait en masse à revendre. On se part une run de ça. À bas prix, j'imagine. Oui, c'est dit, on se part une grosse run de ça. On avait en masse à revendre.
On se part une run de ça.
À bas prix, j'imagine.
Oui, c'est ça.
On se part une run de ça qui était redevenue quand même assez grosse.
Mais par chez nous, t'as pas le droit de faire ça.
T'as pas le droit de faire ça.
C'est ça.
Jamais une bonne option.
Non, c'était pas bien, mais bon.
On commence aussi à se geler des drogues psychédéliques et tout ça.
On était rendu sur un autre monde.
Avec quand même une bonne run d'ecstasy.
Là,
revient l'autre gars
qui m'avait fait braquer
que lui, son oncle, vient de sortir de prison.
Puis que, par le fait
même, lui... Puis que son père est
pesant aussi. Oui, c'est ça. Pour me faire chier,
ce gars-là, qui m'avait déjà braqué,
venait d'emprunter, je te dirais,
à peu près 500$,
pas bien gros, à mon boss.
500$ de stock, qu'il n'a pas repayé.
Fait que là,
t'as mon boss
qui nous texte,
moi et mon collègue,
il nous texte et il nous dit
« Si tu vois l'autre, dis-moi-le parce qu'il me doit 500$. » Il nous texte, dans le fond, moi et mon collègue. Il nous texte et il nous dit,
si tu vois l'autre, dis-moi-le,
parce qu'il me doit 500 piastres.
On va se corriger.
On reçoit un texte 20 minutes après.
C'est lui qui nous dit,
je veux 500 piastres de pâtes.
Là, on se dit, c'est là, 500 piastres?
C'est clair que c'est 500 piastres?
C'est 500, 500, à 15 minutes d'intervalle. C''est le 500$? C'est clair que c'est le 500$? C'est 500$, 500$, à 15 minutes d'intervalle. » C'était pas le 500$.
Le 500$, c'était que son oncle venait de sortir de prison.
Puis il voulait 500$ de pot.
Mais nous autres,
on n'avait plus 500$ de pot.
On était vraiment rendus plus sur l'ecstasy et tout ça.
Donc là, on appelle le boss,
puis on lui dit « Viens nous porter au moins
ce qu'il faut pour eux autres,
puis on va les trapper. » Il nous dit « Non, non, non. Je vous amène à moins ce qu'il faut pour eux autres, pis on va les trapper, ça.
Il nous dit non, non, non. Il dit, je vous amène à rien.
Il dit, quand eux autres vont arriver, il dit, appelez-moi.
Parce qu'arrête.
On pense que tout va se passer pareil.
Il arrive chez nous, son cadre, avec des
battes de baseball, tout ça.
Mon coloc est dans la douche. Il entend tout ça,
il entend tout péter.
Il reste dans la douche.
Attends, il t'a appelé parce qu'il voulait 500$ de Wii?
Pourquoi ils sont arrivés avec des bâtons de baseball?
Parce que justement, lui, comme je t'avais dit,
il était devenu comme vraiment un ennemi.
Son but, c'était tout le temps
de me refaire,
de me refaire, de me refaire.
Après ça, aussi dans ma ville,
j'étais devenu le gars à faire.
J'étais comme le gars le plus facile à faire.
Là, je te donne les plus gros braquages,
du monde qui arrive chez nous à trois, partir
en courant, rentre dans ma chambre, moi,
je rentre dans la chambre, et ils me frondent une TV
sur le bord de la gueule,
quasiment sans connaissance,
sur le divan, des 10-20
coups de TV sur la tête, pendant
qu'ils me pètent les jambes à coups de batte.
Sacrament, t'es fait brasser.
Ça, c'est des petits...
J'étais vraiment le gars à péter.
Plus je me faisais péter, plus je me faisais braquer.
C'était comme une fierté pour le monde.
Je vois ce que t'as. C'est relié à ça.
C'est pour ça qu'on voit à la caméra.
T'as une couple de bonnes cicatrices dans ta face.
J'en ai pas mal partout.
C'était devenu une fierté pour le monde.
Devenez-moi braqué, moi.
Tu pouvais le dire, j'ai braqué Rasta.
C'était devenu une fierté
dans ma ville
de dire ça
ça t'a pas donné envie
de lâcher
ça m'a mené
un moment donné oui
quand j'ai rencontré
ma conjointe
dans le fond
quand j'ai rencontré
ma conjointe
on s'est mis à arrêter
ben je vous dis
mais là en tout cas
je voulais pas couper
ton histoire
mais c'est ça
quand ils sont arrivés
avec ton collègue
qui entend ça
dans la salle de bain
lui il reste dans la douche
lui il bouge plus de la douche
il capote là c'est parce que
j'avoue que sortir un peu mouillé, nu battre
moi il bat toujours le grand-mère
c'est ça, mais moi il m'avait assis sur la chaise
ils m'ont dit, il est où le pot?
ah ben là on va attendre
je savais pas, il y avait pas de pot
il y en a pas même, mais lui il s'en venait pas
nous braquer, il s'en venait vraiment juste acheter du pot
mais avec des battes
avec des battes pour tout ça ton 500,, tu sais ça. Mais avec des bâtes et tout ça.
Tu vas m'en donner ton 500,
mais regarde,
je vais venir péter un peu de ta maison
parce que je m'en relise de toi.
Il venait voler un peu,
mais il venait vraiment acheter le pot.
Quand il a vu qu'on ne l'avait pas,
moi, on avait juste un cellulaire pour la vendre.
C'était mon coloc qui l'avait dans la salle de bain.
Ça faisait un an qu'il sortait pas des toilettes.
Moi, je disais, je disais,
ben là, on ne sait pas,
on va appeler,
parce qu'il fallait appeler en plus. Pour que ton boss vienne. Ben, on va les toilettes. Moi, je disais, on va appeler. Parce qu'il fallait appeler, en plus.
J'étais là, ben, on va les appeler.
On va attendre mon collègue qui est dans la douche.
Mon collègue qui est dans la douche.
Et maintenant, au bout de 45 minutes, ils sont allés le chercher dans la douche.
Ils sont allés carrément le chercher dans la douche.
Ils l'ont ramené. Ils l'ont assis.
Pis là, ils ont pogné son cellulaire.
Ils se sont mis à fouiller dedans.
Pis tu sais, on parle
du monde un peu comme toi
pis moi
dans ce temps-là
j'avais comme 20 ans
pis je vais peser
même pas sans les mouiller
fait que
là
il fouille dans le téléphone
pis il voyait
qu'on voulait les trap shots
il voyait que
dans le fond
eux autres s'en venaient
pour nos trap shots
mais nous autres
on les attendait aussi
pour ça
moi pis mon collègue
on s'est fait
pétailerule solide.
Tout volé.
Ils ont volé mon linge.
Ils ont tout volé.
On avait un pot de change.
Ils ont tout vidé l'appart.
Ils sont revenus
le lendemain.
Puis après ça, deux jours après.
Rien qu'on m'a repété.
Puis ça, c'était rien que pour le fun. Puis venez voir,
venez refouiller un peu s'il n'avait pas oublié des affaires.
Mais... C'est pas une insulte
que je vais te faire.
Mais t'étais pas un bon criminel, on va se le dire.
Écoute, écoute, ça je l'ai,
je le sais, je me le fais dire par tout le monde
dans le temps, je me le fais dire.
Mais je comprends que t'es dans... Si c'est ton mode de vie,
t'es là-dedans, mais je suis comme, tabarnak.
Mais Christ, en même temps, Christ, ton boss, je sais pas c'était qui, puis je veux pas le nom non plus, de toute façon, c'est pas un de vie, t'es là-dedans Mais je suis comme, tabarnak Mais Chris, c'est ton boss, c'est pas Sticky
Je veux pas de nom non plus
Après, ils ont eu des problèmes
Sur cette affaire-là, ils ont eu des problèmes
C'est sûr, parce que là, il a fait
Wow, le Chris
Je voulais juste pas dire, c'est Sticky
Parce que les autres, ils travaillaient aussi
Pour une autre affaire
Faut pas non plus dire Sticky
Fait que j'ai des taux de charge que j'ai fait en tabarnak
pour leur dire c'était qui
pis leur dire c'était qui.
J'ai jamais ouvert ma gueule
mais j'ai des taux de charge,
des...
Ils m'ont fait revenir à l'appart,
me faire asser sur une chaise,
tap, tap, tap, tap, tap.
Non, on repart en charge.
Cette fois-là,
c'est trois fois.
Trois fois en cinq jours.
Ils sont venus une fois,
après ça,
le lendemain,
pis ils sont venus deux jours après.
Pis le prix là,
c'est qu'ils revenaient me répéter
avec mon linge sur le dos. Ils m'avaient volé mon linge, je m, c'est qu'ils revenaient me répéter avec mon linge sur le dos.
Ils m'avaient volé mon linge, je m'avais tout volé,
ils revenaient me répéter avec mon linge sur le dos.
Ça avait du front.
Sacrement, man!
Ah oui.
T'es abarné,
c'est-tu l'élément déclencheur que t'as fait toi?
Je pense que...
Non, même pas.
Non, même pas! Qu'est-ce que t'aurais as pensé de te lancer en boxe tu vas avoir une
astuce mâchoire calice le gars il est capable de t'encaisser ouais un petit peu mais c'est
sûr que ça a fait ta ma face non mais c'est comme ça cramant ça c'est les plus gros je
connais pas sorel mais je savais que ça jouera sur sorel, mais tabarnak. Ça, c'est plus drôle. Puis toi, Chris, dans le fond, toi,
tu veux juste vendre du weed
puis vendre des pelules.
T'étais pas un gangster.
Non, c'était juste du weed.
Tu jouais pas à ça.
Cette fois-là, oui, c'est parce que ça s'était
transformé en pelule.
Mais je pense que je m'aurais fait
faire la même affaire.
Puis après ça, plein de petites affaires.
Mettons, je suis à pied, il y en a deux qui arrivent
avec un char louche
qui passe à côté.
Cette fois-là,
j'ai été capable
d'y péter deux.
Ils ont fait la planche,
je suis parti en courant.
Après ça,
il y a des fois
que j'étais capable
de m'en sortir
ou de ne pas m'en sortir.
Même par après,
ça fait peut-être deux ans
que j'étais avec un conjoint.
Puis ça arrive.
Il y en a un
qui était passé
en éclaireur
comme vers minuit
t'sais 11h-minuit vous venez voir un peu ce que j'avais chez nous
un gars que je connaissais juste un peu
après ça je reçois un texte
d'un de mes chums qui me dit
tu te fais braquer à soir
tu bâtes tes portes cache-toi
je réveille ma blonde
je lui donne une barre à clous dans les mains
pis je lui dis on les attend
j'en avais un gars nappel les mains Puis je lui dis on les attend J'avais un gun à plomb en plus
Fait que là on les attend
Moi en plus je les attends
J'ai des boxeurs rose nanane
Des bas hosties multicolores
Je les attends demain
C'était pas très glorieux
Maintenant 2-3 heures du matin
On entend bédé badang bédé badang
J'habite dans un deuxième étage
Je dirais 7-8 gars qui montent.
On arrive,
moi je me suis caché dans le coin avec mon gun,
ma blonde est allée débarrer la porte,
elle n'a fait rentrer rien qu'un,
elle a refermé la porte.
Il y en avait déjà un de rentré,
lui l'éclaireur était revenu,
lui était rentré,
rien que d'en faire rentrer un autre,
moi je les ai rafalés avec mon gun à plomb.
Après ça, j'étais à la paix.
Renfonçais le crâne d'un dans le divan.
Pendant que j'ai pogné l'autre, je l'ai pitié dans le divan.
Puis là, je pétais les deux.
Ma blonde, elle s'est dit « Christ, je pense que c'est une bonne idée.
On ouvre la porte. »
Elle ouvre la porte, les 5-6 autres gars.
Ils sont en train de me voir, en train de péter les deux avec les guns.
Ça ne va pas, les autres, c'était pas vrai.
Après ça, je me suis levé. Je me suis dit, vous entendez tous,
mes tabarnaks. C'est qui ce vodka?
Je suis rendu plus capable. Il faisait deux ans que j'étais sorti de ça.
Puis c'était pas non plus la...
Non, non, il faisait deux ans que j'étais sorti de ça.
Mais j'étais encore le gars à faire pour le fun.
Rien que pour le fun.
Là, j'étais rendu tanné en STI.
J'avais peut-être quoi, 22 rendu là.
J'étais sorti totalement
de la run.
J'avais une heure de séquence.
T'as saqué, t'as fait comme...
Je vendais du pot, mais j'avais plus de run.
C'était plus une run.
C'était un gros fumard, t'en as chez vous.
Quelqu'un d'eux, il t'appelle.
Je ne volais pas de marché à personne
dans ce temps-là.
Mais même après ça,
ça a continué un petit bout.
Là, j'imagine que le mot a fini
le mot a fini par se passer
de dire comme tabarnak
on va écrire ça à la paix
pis man si
je savais pas quoi m'attendre aujourd'hui
mais je suis comme tabarnak man
t'es-tu encore à Sorel?
oui je suis venu à Sorel pis je vais crever à Sorel
pis ça va bien
si j'aurais resté là-dedans je serais crevé avant
Chris oui man
sacrément
pis aujourd'hui
t'es
qu'il se passe quoi avec toi?
aujourd'hui j'ai une compagnie
d'asphalte dans le fond
pis de déneigement
depuis 3 ans
ok
ta compagnie à toi
ta maison à toi
ouais ma compagnie à moi
on fait de l'asphaltage
des scellants d'asphalte
réparation
l'été
même drop
si y'a du monde de Sorel
plug plug toi ouais ouais ouais ouais protection d'asphalte de Montérégie de réparation l'été il y a du monde de Sorel plug
plug toi
ouais
ouais ouais ouais
protection d'asphalte
de Montérégie
les entreprises
d'inspect pro
si vous voulez faire
votre asphalte
si vous voulez
scellant d'asphalte
réparation
on est de poule
on est tout le temps là
la plug est faite
merci
habituellement
charge pour une commandite
oui
mais puis les affaires vont bien
Oui, ça va très bien
Très très
Tu te repenses-tu à ce moment-là?
Non, je n'ai plus jamais le goût de retourner
Non
Moi c'était business, c'était plus ça
Comme je le disais, j'avais ma marque de commerce
C'était vraiment un personnage, mon affaire de rastro
C'était plus pour avoir une marque de commerce
C'était toutes des marques de commerce.
Je voyais plus ça comme un commerce.
C'était plus comme une business.
À un moment donné, es-tu devenu comme
ton personnage était tellement
ça
que dans ta tête,
tu ne peux pas faire d'autre chose que ça parce que
moi, je suis ça.
Oui, oui, oui.
Oui, dans le...
Oui, oui, oui. Person moi dans tu sais oui oui oui
puis que personne
connaissait mon prénom
personne connaissait rien
moi c'était Rasta
c'était juste ça
donc dans ta vie
tu peux pas être d'autre chose que ça
parce que c'est ce que t'étais devenu
c'est ce que t'étais
même à te faire péter
c'est comme moi
mais si je fais pas ça
moi c'est vendre la drogue
je suis plus personne
je suis pas rien
c'était pas ce que je voulais
mais tu sais
comme je t'ai expliqué
depuis le début
ça commençait jeune à vouloir
vendre de la drogue, puis à
penser que c'était cool, jusqu'à
le temps de me faire assez tapotcher pour me dire que c'était plus cool.
C'était plus cool, mais dans le cas où ça t'en a pris
une couple de tapesaillées pour te rendre compte que c'était
pas cool, c'était trop bestie.
J'ai lâché après avoir fait de la fraude,
dans le fond. Parce qu'après...
Parce qu'après tout ça,
je me suis mis à faire deux ans de fraude
ok
t'es pardon
qu'on était pas là
non
après tout ça
je te dirais
après que j'ai eu
ma conjointe
tout ça
continuer à vendre
de la dope
tout ça
oui j'étais encore
avec ma conjointe
quand je faisais de la fraude
mais là
je me suis fait vraiment
plus
t'es-tu fait arrêter
pour ce fraude là
non
ok
faut qu'on rentrera pas
trop dans les détails
on peut quand même
rentrer
ben écoute
c'est ton histoire ça me dérange pas pendant tout on donnera pas de nom mettons de ville non non non parce que j'ai pas envie qu'on rentrera pas trop dans les détails. On peut quand même rentrer. Ben écoute, c'est toi, c'est ton histoire.
Ça me dérange pas pendant tout.
On donnera pas de nom, mettons, de ville. Non, non, non.
Parce que j'ai pas envie qu'il y ait des affaires.
Juste à peu près ce que je faisais.
Dans le fond, moi, je payais, je jouais des chars.
Je pouvais mettre un char pour la semaine ou pour la nuit.
Puis j'engageais du monde qui volait dans les chars.
Moi, je leur disais, tu gardes tout l'argent,
tout le stock que tu trouves, c'est à toi.
En plus, je te livre dans une ville.
Toi, tu as le beau jeu.
Je te livre ailleurs.
Ailleurs dans une ville.
Tu n'es pas dans ta ville.
Tu as moins de chances de te faire pogner.
Tu gardes tout le stock, tout l'argent.
Tu m'amènes tout ce qui est papier.
Les cartes, les papiers.
Que ce soit même une facture.
Si ça m'est juste un papier, tu m'amènes la merde.
Que ce soit une facture.
OK.
Donc, toi, tu loues un char.
Oui.
Tu remplis ton char de gars. Tu en vas dans une autre ville, un peu plus loin de chez vous. Lesure, je ne sais pas. OK, donc toi, tu loues un char. Oui. Tu remplis ton char de gars.
Tu t'en vas dans une autre ville, un peu plus loin de chez vous.
Les gars, ils débarquent, ouvrent les chars.
Ce qu'ils trouvent, ils gardent.
Tu sauves tout ce qui est cartes, papiers, tout ça.
Ils t'amènent ça.
Ça, c'est amour.
Toi, c'est avec ça que tu fais ton argent.
Oui, oui.
Donc, eux autres, dans le fond, ils ont du transport.
Oui, c'est ça.
Ils sont dans une autre ville.
C'est ça.
Donc, on ne s'entend pas.
C'est du monde qui est en bas de ligne. Des jeunes,
des poulkis.
Des jeunes ou des poulkis.
Tremplin ça.
Avec ça,
que ce soit n'importe quoi,
numéro d'assurance sociale,
date de naissance,
tout ça, j'étais capable
d'aller chercher des cartes de crédit,
de commander des cartes de crédit au nom du monde.
J'étais capable d'ouvrir des comptes au nom du monde,
des comptes tangerines, parce que t'as pas besoin de...
Ouais.
J'ouvrais des comptes au nom du monde.
Mais c'est surtout que j'ai fait ça deux ans,
mais j'ai pas dormi pendant deux ans.
C'est pour ça que j'ai arrêté.
La fraude, c'était l'enfer.
Tu sais, je remets pas en toute, là.
J'ai-tu oublié de mettre mon VPN? J'ai-tu oublié de mettre mon VPN?
J'ai-tu oublié de mettre mon proxy?
J'ai-tu fait ça à la bonne place?
Je payais du monde pour qu'ils se présentent à la banque.
Je payais du monde pour qu'ils sortent l'argent.
Je payais du monde pour qu'ils transitent
l'argent entre leurs comptes
pour que ça paraisse.
Il fallait que tout soit vraiment
très bien réglé.
Financièrement, ça valait-tu la peine?
Oui, quand même. Mentalementèrement, ça valait la peine,
mais mentalement, ça le valait pas.
Mentalement, ça le valait pas. Puis je te dirais que
même par après, là, financièrement, ça a moins
valu la peine. Je vais manger encore
une couple de claques. À cause
que j'avais fait de la fraude sur le territoire
de d'autres, dans ma ville.
Fait que, il faut que je donne
une cote, là.
Classique. Puis c'est ça, là. Puis aussi, par après, là, c'était renduait que, il faut que je donne une cote. Classique.
Puis c'est ça.
Puis aussi,
par après,
c'était rendu,
il y avait quand même une bonne enquête,
puis on le sentait
puis on le savait.
J'avais tellement peur
rendu là,
j'en remets tellement plus,
je me suis dit,
j'arrête ça.
Moi,
ce que j'ai tout le temps voulu,
c'est vraiment,
moi,
je voyais ça
comme tout business.
Ça,
je le voyais comme
une business.
T'avais-tu l'image,
parce que tantôt,
t'as dit une phrase
qui m'a fait titiller un peu,
t'as dit,
c'est pas dans ces mots-là
que tu l'as dit,
mais genre,
la prison, c'est cool.
Si t'as personne
qui t'attend dehors,
si t'as pas de vie dehors,
ce qui était plus le cas
parce que là,
t'étais avec ta conjointe.
Oui, mais c'est ça.
Fait que là,
tu fais comme si
je me fais arrêter,
ça sera pas cool
parce que j'ai quelqu'un
qui m'attend dehors.
C'est surtout ça.
Puis je savais aussi
que je m'enlignais
pour minimum 5 ans. C'est surtout ça. Je savais aussi que je m'enlignais pour minimum 5 ans.
C'est de la fraude
de même. C'est un vol d'identité
complètement. Plusieurs vols
d'identité. Je sais que si
je me faisais pogner, je partais pour vraiment
longtemps.
Oui, la prison, c'est le fun, mais
je ne suis pas prêt à te dire que 2-3 ans
ça serait le fun.
Si moi, ça te met du street cred un peu. je suis pas prêt à te dire que 2-3 ans ça serait le fun si moi ça
ça te met du street cred
j'allais chercher mes crédits
de rue un petit 6 mois
ça se fait bien
même le gars qui a rien dehors
pour fourrer et me crosser pendant 6 mois
ça stoppe 5 ans
j'ai une zone dehors
je me crosse entouré de 40 dos
c'est long
j'avais pas le goût pour en tout comme je te dis dehors, puis me crasser entouré de carandos dans le dents, c'est peut-être un peu moins le fun.
J'avais pas le goût pour en tout, puis en plus je dormais plus.
Puis comme je te dis, moi, c'était tout le temps des business.
Même autant
illégal qu'il était, dans ma tête,
je faisais, tu sais, c'était juste
une entreprise. Une entreprise
illégale, mais une entreprise.
Une entreprise, pareil. Fait que par après, je me suis juste
dit, puis après ça, la PCU est arrivée,
puis tout. J'ai été capable de financer un peu mon entreprise pareil. Fait que par après, je me suis juste dit, puis après ça, la PCU est arrivée puis tout, j'ai été capable
de financer un peu mon entreprise
avec ça,
puis avec la fin de fraude.
Puis justement, dans ce temps-là,
je me disais, il faut juste que je trouve une entreprise légale.
Moi, je veux plus être là-dedans.
Fait que dans le fond, t'as l'entrepreneurie,
l'entrepreneuriat
en toi, t'es un businessman.
Non, mais ça, t'es un businessman, tu te dis, ben tabarnak, t'as qu'à mettre du temps puis de l'énergiepreneuriat en toi t'es un businessman non mais ça
t'es un businessman
tu te dis
ben tabarnak
tant qu'à mettre du temps
pis de l'énergie
dans quelque chose
je vais le faire legit
je vais dormir
pis aussi bien
que ça m'amène pas en dedans
parce que
quand même que je ferais
50 000 en une année
mais que l'autre année
je suis en dedans
pis j'en fais 0
ça fait quand même
une moitié
une année de 25 000
tu sais c'est
si l'année que tu vas être
en dedans
tu feras rien
fait que c'est sûr que, tu ne feras rien.
C'est sûr que quand tu le calcules comme il faut,
les fois, le légal est plus payant.
C'est sûr.
C'est avec, dans le fond,
comme tu disais, la PCU,
puis tout ça, puis c'est là que tu as réussi.
Tu as acheté ton premier truck.
C'est ça.
Tu n'as pas fait arrêter pour la fronde? Non.. Après ça, j'ai pu commencer.
Tu t'es pas fait arrêter pour la fronde?
Non.
La PCU, j'y avais le droit parce que je venais de travailler
genre un mois quelque part.
Puis vu qu'en mars,
le premier, premier confinement,
quand il a tombé,
eux autres, ils m'ont slacké
pour manque de travail.
Mais vu que ça faisait juste un mois
que j'étais là,
ils m'ont jamais rappelé.
Fait que je suis resté en manque de travail. J'ai eu le droit au ch que j'étais là, ils m'ont jamais rappelé. Fait que je suis resté
en manque de travail.
J'ai eu le droit au chômage plein.
Après ça,
je suis tombé sur la PCU
parce que j'étais en manque de travail.
Fait que j'y avais le droit.
Moyen droit.
Puis il y avait de l'argent,
d'autres barres
qui rentraient en même temps.
Aussi, aussi.
Fait que t'as pu te stacker.
C'est ça, c'est ça.
Moi, je me suis dit,
Chris, le gouvernement,
il va financer mon entreprise.
Ça va être au moins
la seule bonne affaire
qu'il va avoir à faire,
tu sais.
Mais au moins...
L'entreprise,
elle roule bien?
Oui, très bien.
Le business est bon?
Oui.
Tu gagnes bien ta vie?
Oui.
T'es avec ta conjointe?
Oui.
T'es heureux?
À ce temps, oui.
Personne qui te tape dessus?
Non, fais l'ordre.
Personne qui te fait?
Non, je suis pas heureux.
T'as une bonne réputation
dans ta ville à ce temps?
Oui.
Ben, mon jasmin,
on va souhaiter
que ça continue de même, mon chum.
Je te remercie bien gros.
Je te remercie à toi.
Merci de ton partage
c'était vraiment apprécié
c'est un autre vibe qu'on a pas eu encore
je savais qu'il y avait pas d'autre violence
c'est pour ça que je voulais y aller
c'est intéressant c'est un autre angle qu'on avait pas eu au parloir
merci de ta présence
je te remercie beaucoup
au parloir long