Au Parloir - Épisode #16 Dany
Episode Date: December 13, 2023Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Aujourd'hui, le podcast est une présentation de
Comparer ma prime.
Je te lis ça, puis après ça, je te fais un résumé.
Comparer ma prime simplifie le processus d'assurance
en fournissant une comparaison exhaustive et transparente
parmi les plus grandes compagnies d'assurance au Canada.
Ils ont une équipe qui regroupe des CPA,
des conseillers et des planificateurs financiers.
Bon, ça, c'est le bas de plate, là, mais c'est une belle plug.
Mais ce qui est cool, eux autres,
c'est qu'ils se spécialisent, dans le fond,
dans les cas refusés.
Tu sais, souvent, les anciens détenus,
c'est dur de se faire assurer.
T'as pogné une balloune,
après ça, c'est dur d'avoir de l'assurance.
T'as été cancellé pour non-payement des assurances.
Si t'es jeune, des fois, c'est dur de se faire assurer.
Et eux autres se font la mission du aucun cas refusé.
Il y a le site Internet ici en bas à l'écran.
Mais si tu vas sur YouTube,
dans la description de la vidéo YouTube,
ils ont tous leurs liens.
Tu cliques, tu vas tomber sur leur site Internet.
Rentre en communication avec eux autres
si t'as des problèmes d'assurance.
Puis même si t'as pas de problème d'assurance,
ils vont faire des comparaisons
puis ils vont trouver la meilleure prime possible.
Comparez votre prime.
Bonjour, ici Cédric Bergeron. Bienvenue à un nouvel épisode du podcast Au Parloir.
Aujourd'hui, j'ai reçu Dany. Oui, il a un nom de famille, mais je ne le mentionne pas à sa demande.
Vous allez comprendre aussi en écoutant le podcast un peu pourquoi les situations se sont passées.
Dernièrement, Danny est allé dans un autre podcast qui a été retiré.
Mais dans cet épisode-là, on se concentre beaucoup sur Danny et non sur le geste qui a été posé.
Danny a été sentencé à l'âge de 16 ans pour un meurtre deuxième degré,
geste qui a été posé à la fin de ses 15 ans.
Dany, je pense qu'il est la preuve de la réinsertion,
la preuve qu'un geste est un geste et ce n'est pas une personne.
La personne qui commet un geste n'est pas le geste, c'est une personne.
Vous allez comprendre dans le podcast pourquoi je dis ça.
Un jeune de 15 ans qui commet un geste comme ça, on se rend compte que ça peut quand même devenir un humain avec énormément de travail. Ça peut devenir un humain et un adulte qui fonctionnent bien en société.
Encore une fois, je me répète, je n'endosse pas nécessairement les gestes, les idéologies, les termes utilisés par mes invités, mais je suis une personne qui prône la liberté d'expression.
J'aime les gens francs qui parlent avec leur cœur. Bienvenue au Parloir. Sous-titrage Société Radio-Canada Merci d'être là, premièrement. Dan, on ne se connaît pas. On s'est parlé, comme la plupart des gens que je reçois au podcast.
On a discuté un peu Messenger.
J'étais découvert dans une pub d'un podcast.
Un podcast sur le bloguier.
Il s'appelle Le Temps mort.
J'ai vu un clip.
Moi, au début, ça m'a stressé
parce que j'entendais l'histoire que tu racontais.
J'ai vu un podcast qui s'appelle Le Temps mort.
J'ai compris que c'était un podcast comme le mien
qui existe et que je ne suis pas au courant.
C'est ça.
Avec l'histoire que tu vas nous raconter,
j'ai vu juste un clip et je suis rentré en communication
avec les gars du « Le temps mort ».
J'aimerais peut-être être mis en contact
avec Dani
parce que je pense que son histoire pourrait être intéressante
pour le podcast.
Ne cherchez pas l'épisode
de Dani au « Le temps mort ». L'épisode n'existe pas. On va revenir
tantôt, il n'existe plus, elle a été retirée. On va expliquer tantôt, on va revenir à la raison
pour laquelle l'épisode n'est plus là et pourquoi tu es ici. On parlera aujourd'hui. Mais avant ça,
présente-toi, parle-nous de toi un peu. Tu as grandi dans quel coin, quel milieu c'est qui dan dans le fond j'ai grandi à verdun
dans le sud ouest le petit quartier dans le temps où j'ai grandi le c'était quand même
rafle juste juste à tasser pour être sûr d'être devant le micro à faire ce qui est bon merci mon
chum ouais j'ai grandi à verdun ce quartier où dans le temps
j'ai grandi le c'était moins tranquille que maintenant avec gros des graphiques
dans ce milieu là j'ai grandi pas mal j'ai toujours un pied en dedans puis un pied en
dehors de la criminalité un peu la famille du côté de mon
père plus dans la criminalité un peu plus dur du côté de ma mère une petite acadienne qui fait bien
ses affaires qui a jamais bu d'alcool de son côté deux côtés différents de la famille jamais vraiment
fait de trucs à part le meurtre j'ai jamais vraiment fait de trucs, à part le meurtre qui est arrivé, j'ai jamais vraiment fait de trucs illégaux, vraiment hardcore, genre voler des trucs.
T'étais pas un criminel.
Pas un criminel.
Tu vivais un peu dans le street, mettons, si on va dire le terme street.
T'étais dans le comité de la vie.
T'avais un pied dans le street, mais t'étais pas un gros tog, t'étais pas un vendeur de dope, t'oscelais un peu si t'avais à osceler quelque chose.
J'aimais plus
faire des conneries
que des trucs illégals
ok ok
c'est ça
ok
pis
parents
tes parents
étaient ensemble longtemps
mes parents
ils ont été ensemble
jusqu'à tant que j'ai
il y a à peu près 7 ans
après
je pense que mon père
faisait quand même
un peu de dope
quand j'étais petit
ma mère
c'est un peu straight
pour elle
c'était ça marchait plus à m'emmener ça marchait plus à m'emmener pour elle
ces trucs le fac le laisser mon père mais mon père je pense que c'est la
période que ça a dégringolé pour lui et tomber dans d'autres peu plus il tombe
dans les trucs vraiment illégaux la grosse magouille j'avais
il avait la garde de moi une fin de semaine sur deux
une fin de semaine sur deux je suis allé chez eux
c'était pas un
j'adore mon père
j'ai toujours aimé, il est décédé aujourd'hui
mais
ça a pas été un père super présent
il était vraiment pas là, quand j'avais une fin de semaine
sur deux chez eux, j'étais juste libre de faire
ce que je voulais
c'est mon père ok Il était vraiment pas là. Quand j'avais une fin de semaine sur deux chez eux, j'étais juste libre de faire ce que je voulais.
C'était mon père et le bouc. Oui, c'est ça.
Écoute, tu l'as mentionné.
On va sauter dedans.
Tu as mentionné
le décès d'une tierce partie.
Avant que tu rentres là-dedans,
on va parler du podcast
de T'en mords rapidement. Dans le fond,
c'est que quand t'es allé au podcast
te raconter l'histoire que tu vas
nous raconter, dans le fond,
ce que tu me dis, c'est que t'es allé
avec ce que t'as raconté au T'en mords,
c'est ta version, ta version des faits
de toi, qui n'est pas nécessairement
la version de la cour, donc la version
que la famille a reçue et tout ça.
Puis il y a eu,
ça a brassé beaucoup de choses pour beaucoup de monde
d'entendre ta version.
Tu as demandé au gars de
retirer le podcast parce que
tu as réalisé que
la famille n'avait pas à
entendre nécessairement ta version
à toi parce que,
c'est une histoire qui date quand même de plusieurs années puis tu dis dans le fond eux autres se sont faits leurs propres scénarios
avec ce qu'ils ont eu fait d'avoir des nouvelles images ou des je pense que tout le monde tout le
monde avec lui avec les nouvelles avec la cour avec les versions qui ont été dites dans la rue. Je pense que tout le monde s'est fait une idée
de ce que c'était.
Ça choque beaucoup de monde
que toi, tu amènes une certaine
autre version qui n'est pas...
Tu peux totalement comprendre.
Moi aussi.
Tu n'es pas ici parce que
les gars n'ont pas retiré le podcast.
Ils ont retiré le podcast, mais à ta demande.
Tu n'es pas ici parce qu' autres, ils ont enlevé mon podcast,
je vais aller sur un autre podcast en parler.
C'est vraiment parce que, premièrement, bon,
le podcast au parloir, c'est vraiment, je pense
que c'est le podcast idéal pour
ton genre d'histoire, qui était peut-être
pas le
cas du temps mort, là, ou ce que c'est
pas vraiment ce style de podcast, là.
Puis, mais tu me dis
que t'allais, dans le fond, moi, je ne veux pas tant
qu'on rentre dans l'histoire. Oui, tu vas nous
expliquer un peu ce qui s'est passé, tout ça, mais
on n'ira pas tant dans les détails.
En fait, on se focus
plus sur toi aujourd'hui.
C'est sur ce que toi, tu as vécu,
comment tu as vécu pendant
puis après, dans le fond.
Je te laisse aller avec ça. Je voulais juste qu'on mette
la perspective de la raison pour laquelle
tu es ici aujourd'hui.
Oui, bien, c'est ça. Dans le fond,
il y a 15 ans,
quand j'avais 15 ans,
moi et mes amis, c'est arrivé là.
Après une grosse nuit,
il y a eu
une altercation, une bataille et tout. Il y a eu un meurtre.
Quand tu parles de grosse nuit,
je veux dire,
vous étiez sur le party toute la nuit?
Oui, toute la nuit.
En fait, c'était mon party de fête.
Ok. Ta fête de 15 ans?
Ça allait être ma fête de 16 ans
la semaine prochaine.
Ok, ok, ok.
Vous étiez supporté.
On était supporté.
J'ai entendu un truc de graffiti.
C'est-tu relié à ça ou...
Oui, c'est relié à ça.
C'est la raison principale.
Première de l'intercation, dans le fond.
Toi, t'étais un graffiteur, dans le fond, tu faisais...
Moi, je faisais des graffitis.
Puis il y a une loi chez les graffers
qu'il faut vraiment pas... Taguer-dessus le graff de quelqu'un.
Ça c'est la raison qui a camé.
Ok, comme je disais, on ne rentre pas dans les détails.
Donc soirée, tout ça, altercation physique, bataille qui a dégénéré. Dégénéré trop loin. La tierce partie.
Puis on ne va pas plus loin que ça dans ce soir-là.
On ne rentre pas dans les détails.
C'est ça qui est arrivé.
De toute façon, même s'il n'y avait pas eu le truc du temps mort,
je n'aurais pas été vraiment plus dans les détails que ça
parce que ce n'est pas ça qui m'intéresse.
Tu as 15 ans.
Ça, ça arrive.
Si c'est fait,
vous réalisez ce que vous venez de faire,
le lendemain, il arrive quoi?
Il se passe quoi dans ta tête?
Il n'y a pas vraiment eu le lendemain
parce qu'il n'y a pas eu de dodo cette nuit-là.
Non, non, mais les jours qui suivent,
si on parle de...
En fait, la continuité de ça, tu sais, c'est arrivé
pis là, on était deux, là,
pis on était
complètement à base...
Je sais même pas, j'ai pas de mots
pour décrire comment on était, même si on était plus
des humains, là.
Des chucs, là, en état de stress,
quasiment, là. Un pilote automatique,
là.
En parliez-vous? Ou à peu près même pas, genre? On s'en est parlé brièvement, quasiment là... Un pilote automatique, là. Puis...
En parliez-vous, ou à peu près même pas, genre?
On s'en est parlé brièvement,
directement quand c'est arrivé, on s'est dit,
« Ferme nos gueules, puis c'est ça. »
« On va garder ça dans notre tombe pour toujours. »
Puis c'est là que...
Pour moi, en fait,
je vais compter ma façon de l'avoir vu.
Moi, ça a pasa pas bien été.
Il y a eu un six mois où on était libre.
Après le meurtre, il y a eu un six mois où on ne s'est pas fait arrêter.
Pendant ces six mois, ça a été le moment le plus long de toute ma vie.
À tous les jours, tout ce que je faisais,
c'est regarder derrière moi s'il n'y avait pas quelque chose,
s'il n'y avait pas la police, si je ne me faisais pas pogner.
J'en ai parlé un peu au temps mort podcast,
puis je n'en avais jamais parlé avant, mais tout de suite après, quelques jours après,
peut-être deux jours après,
mon cerveau n' était pas capable de...
Je savais ce qui était arrivé. Je savais pertinemment
ce qui était arrivé. Puis c'était passé
aux nouvelles aussi.
C'était clair, mais mon cerveau voulait vraiment
pas l'accepter.
Il y a comme Blurry Hill.
Il y a Blurry Hill.
À un moment donné, je sais pas, je me promenais, puis là, j'ai vu
au coin de la rue
un char qui s'arrêtait,
puis le gars, justement, la victime qui était dans le char,
puis qui me regardait.
Puis là, pendant toute une soirée au complet,
je me suis fait chaser par cette personne-là.
Je me suis fait courir après, mais c'était toute une hallucination.
Ça n'existait pas.
C'était tout dans ta tête, là.
À tous les coins de rue, à toutes les fois que je voyais une personne
bouger trop vite, mon cerveau me disait que c'était lui,
ou c'était quelqu'un qui était avec lui.
Tu voyais son visage partout, finalement. Oui avec lui. Tu voyais son visage partout finalement.
Oui, je voyais son visage partout. Dans ma tête,
c'était
comme si c'était un canular.
C'était pas vraiment arrivé.
Il avait réussi à s'en sortir. Puis lui, il essayait
de tout faire pour gâcher ma vie
ou faire quelque chose de
me hanter ou je sais pas quoi.
Puis on se remet quand même dans la perspective, t'as 15 ans.
T' es jeune,
tu es un ado.
Je n'ai aucun moyen de réaliser ce qui se passe pour vrai.
C'est ça.
Tes parents, ça rend-tu compte
que tu ne te files pas?
Non.
J'ai beaucoup de frères et sœurs.
J'ai une grosse famille.
J'ai vraiment une grosse famille.
Ma mère a me donné
toute l'attention et tout l'amour qu'il fallait quand
j'étais jeune mais moi je suis un petit christ le moi je partais tout le temps de chez nous
j'étais jamais chez nous fait j'étais jamais vraiment chez nous le moment avait pas vraiment
de contrôler de voir comment ça allait bien ou d'avoir une différence je ferai d'ailleurs que
je le fasse mais jamais eu cette discussion là avec ma mère mais Il faudrait d'ailleurs que je le fasse. Je n'ai jamais eu cette discussion-là avec ma mère.
Je pense que c'est ça. Je me suis évadé
de toutes les personnes qui...
Pendant ces six mois-là, je ne me tenais plus
avec mes amis habituels.
Je ne me tenais plus avec ma famille. Je n'allais plus chez nous.
J'essayais juste de m'évader
complètement.
T'étais-tu encore en contact avec ton complice,
si on peut l'appeler comme ça?
Oui, mais on a compris.
Vos distances. Vos distances, distance ça crée quelque chose nous je pense que tu es on y avait quelque chose de tient nous on était des frères
on avait une relation comme son était toujours ensemble puis Dès ce moment-là, ça a fait comme...
Je ne sais pas, peut-être l'impression que
je ne vais plus vivre avec ça.
De regarder mon ami
ou de lui me regarder, c'était peut-être
comme mettre quelque chose de concret.
De concret, oui, c'est ça.
Parce que si tu n'es pas avec lui,
tu es seul qui sait ça.
Si tu es avec lui, il y a un autre humain
qui sait ce que tu as fait.
Quand tu es avec toi, tu es la seule personne qui sait que tu as commis gestes le print est avec lui tu sais même même si lui est là dedans tu te le regardes à quelqu'un qui sait
ce que tu as fait ça doit être surtout à cet âge là alors j'ai 15 ans après six mois après six mois
ben le même pendant ce simolo ont on a été interrogé ben les gens
t'sais on a passé
toute une soirée
avec lui
avant que ça arrive
ok ok
pis on a croisé
des gens
dans cette soirée là
pis t'sais
fait que
c'était
c'était quelqu'un
que tu connaissais
quand même
non non
ok ok
c'était quelqu'un
du secouet
qui faisait des graffiti
pis t'sais
c'est quand même
un petit monde
fait qu'on se connaissait peut-être un peu un peu mais c'était quand même un petit monde on se connait
peut-être un peu
mais c'était pas un T-Chum
je l'avais jamais vu
avant ce jour
ok ok ok
pis
nous on a été interrogés
je sais pas si
c'est notre version
nous c'était genre
on a chillé
jusqu'à telle heure
pis après ça
on est parti chez nous
on est des kids
c'est ça notre version
pis
ben c'est ça
c'est ça c'est arrivé cette version là
on l'a raconté aux interrogateurs
je sais pas dans la semaine qui suivait
quand c'est fait arrêter
pis là c'est ça
ils nous ont libéré
avec même
comme ils ont dû interroger
plein de monde qui a croisé dans ce sujet
vous étiez pas des suspects à cette époque là je me proposais le ddd de l'aide psychologique
et c'est ça c'est à cette époque là vous étiez pas des soupirs de tirs juste des des témoins
peut-être potentiel exactement et je pense que cette personne est déjà dans un milieu
qui a l'air et avoir beaucoup plus de problèmes que, mettons, nous, ces deux qui l'ont cette soirée.
Vous deux, OK.
Non, je ne pense pas qu'on était des suspects
jusqu'à...
Il y a un événement qui est arrivé,
mon complice s'est fait arrêter,
je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas ce qui est arrivé.
Je sais que lui aussi, de son côté,
ça n'allait vraiment pas après.
Je pense qu'il est tombé dans les crimes
direct après.
Dans son mindset, ça n'a vraiment pas bien été. Il y'il est tombé dans les crimes directement après.
Dans son mindset, ça n'a vraiment pas bien été.
Il y a quelque chose qui a tilté avec cet événement-là.
Oui. Je sais que lui s'est fait arrêter et de là-bas,
les policiers ont fait
comment on sait c'est qui ou je ne sais pas.
Ils ont
des papiers, c'est écrit son nom
quelque part. Ils ont décidé de l'interroger pour ça,
pour le meurtre dans le fond.
Quand ils l'ont arrêté pour autre chose, c'était écrit, son nom quelque part. Fait qu'ils ont décidé de l'interroger pour ça, pour le meurtre, dans le fond.
Quand ils l'ont arrêté pour autre chose... De pousser un peu plus l'interrogatoire.
Oui, bien, par rapport à ça,
on sait ça, on sait ça, on sait ça.
Moi, j'ai vu tout ça.
J'ai vu toute la vidéo de lui
qui déballe son sac.
Qui déballe son sac.
Dans le fond, moi, j'en veux zéro pour ça.
C'est un kid aussi de 15 ans
qui vient d'avoir
ça aurait pu être toi
si la police t'avait pogné
s'il y avait eu un peu plus de preuves contre toi
que t'aurais squeezé dans un coin
pis t'aurais mis en interrogatoire
t'aurais peut-être craqué tout aussi à l'âge de 15 ans
on se pécule
mais je comprends que tu y en veuilles pas
non zéro zéro
il y a beaucoup de gens qui m'ont demandé
si j'en ai voulu
mais je ne pourrais vraiment jamais tu comprends la situation dans laquelle point que tu y en veuilles pas. Il y a beaucoup de gens qui m'ont demandé si j'en ai voulu ou pas, mais
je ne pourrais vraiment jamais.
Tu comprends la situation dans laquelle tu t'es retrouvé
à l'âge qu'il y avait.
Ce n'est pas comme si vous étiez des criminels
et que vous aviez fait ça.
Il n'y a aucun outil à déléguer avec ça quand tu es kid.
Il y a eu quelque chose de fou.
Nous, on est des complices.
Selon la cour,
on est des complices d'un meurtre.
On fait quelque chose de grave.
Il y a eu un fuck-up dans les papiers,
quand je me suis fait arrêter,
on passe, tu sais, dans le fond, tu vas,
je pense que ça s'appelle l'escale,
c'est le truc que tu vas derrière la cour,
qui t'attend pendant que,
mettons, t'es un détenu.
Ouais, t'es comme les cellules de la cour.
Ouais, exact.
Pendant ce moment-là,
on était deux personnes là-bas,
puis c'était moi et mon complice,
puis ils nous ont mis à jouer au ping-pong ensemble.
Genre, ça, c'est...
Bien non.
Ça ne se peut pas, ça n'existe pas,
ça ne devrait pas arriver.
Il y a deux pièces.
Je pense qu'il y a eu une malcommunication quelque part.
On était deux kids, les yeux vides.
Genre, lui pensait que je laissais voir quelque chose.
Ça venait de se passer,
puis on était là à jouer au ping-pong ensemble ensemble c'est une scène digne d'un film ça doit être ça devait tout weird
même en tête vers 10 et des ans et c'est pas aller dire un agent je peux aller vous auriez
pu décider de corroborer deux versions peut dire finalement j'ai dit ça parce que t'sais, je sais pas, là, t'sais, vous auriez pu... » Game de ping-pong
molle.
Sérieux, c'est...
Fait que, donc, suite à cet événement-là,
toi, tu t'es fait arrêter.
Ouais, je me suis fait arrêter. Interroger.
Est-ce que t'as déballé
ton sac à l'interrogatoire en direct?
Oui, ben, en fait, moi, à l'interrogatoire,
t'sais, le policier
me disait comme, t'sais, moi, j'ai ton chum à côté, là, qui vient de me dire « C'est tout de toi », pis moi, je suis comme « Ben non, c'est pasateur, le policier me disait « J'ai ton chum à côté
qui vient de me dire que c'est toi. »
Je me disais « Non, ce n'est pas vrai. »
Finalement, il m'amène un DVD portable.
Il me fait écouter tout ce qu'il dit.
Dans sa version à lui,
je faisais tout. J'étais le méchant.
J'avais vu noir.
C'était toi.
Oui, c'est ça.
Je n'avais pas le choix de me défendre de ça.
J'aurais pu attendre mon avocat
de pas parler jusqu'à attendre mon avocat
mais moi j'avais pas
c'est normal
t'as 15 ans
j'ai tout déballé mon sac
cette journée là
t'as donné ta version en interrogatoire au policier
quand t'as 15 ans
pis il se passe ça, t'es mis...
Donc t'étais déjà en état d'arrestation,
tu vas passer devant
un juge, tu te fais littéralement
accusé de meurtre
premier degré.
Premier degré, ouais, primédité.
Là, étiez-vous, passiez-vous à
à cause jeunesse?
Ouais, on était à cause jeunesse.
Lui, qu'est-ce qui est arrivé aussi, c était à cause jeunesse. Lui,
qu'est-ce qui est arrivé aussi,
c'est qu'après le meurtre,
on a mis la victime,
on était dans un parc pour enfants,
on ne pouvait pas le laisser là,
on a décidé de traîner la victime jusqu'à dans l'eau.
Puis finalement,
le coroner a établi
qu'il était mort noyé.
Ça, c'était la grosse affaire, c'est qu'au final, il n'était pas décédé, qui était mort noyé. Ça, c'était la grosse affaire.
C'est qu'au final, il n'était pas décédé.
Il est mort noyé.
Vous pensiez qu'on vous l'a eu mal au...
Vous pensiez qu'il était décédé?
On était sûrs que oui.
On ne rentre pas dans les détails,
mais je comprends.
En tout cas, whatever.
Lui se battait pour un homicide involontaire
parce qu'il avait dit qu'il m'avait juste aidé à le traîner dans l'eau
moi je me battais
pour un premier degré
prémédité assujettissement aux adultes
ça veut dire que j'ai une peine
aux adultes que je vais commencer aux jeunes
puis dès que j'ai 18 ans je vais finir ça aux adultes
donc c'est une petite somme
25 ans minimum
une perpète avec une possibilité de libération
après je sais pas combien de temps
c'est ça ça dépend des le salé pas du jeu j'ai rendu le aussi le salé pas du
verdict fait que moi c'est ce pendant pendant un an ça a été mon procès là dessus qu'il fallait
que je me bat pour ma version j'ai réussi à gagner un meurtre deuxième degré non je comprends mais
j'ai réussi à
t'as fini par
t'as été fait retrouver coupable de meurtre
t'as été accusé de meurtre premier degré
puis t'as été retrouvé coupable de meurtre
deuxième degré
alors là 16 ans
16 ans
je me suis fait arrêter
j'avais 16 ans
17 ans t'as eu ta sentence de 17 ans 16 ans. Je me suis fait arrêter quand j'avais 16 ans. 16 ans et demi, si je calcule que...
17 ans, mettons que j'ai eu ma sentence.
Tu as eu ta sentence de 17 ans.
16 ans.
Il se passe quoi?
Toi, dans le fond, tu étais incarcéré en centre de jeunesse fermé
tout le long du procès.
Oui.
Écoute, je vois bien.
Dans le fond,
c'était-tu le même centre
une fois que t'as été...
ok parfait, je vais te dire c'était quoi
mais dans le fond, ta sentence
que tu vivais
pendant ton procès
c'est la même sentence que tu as continué dans le fond
une fois retrouvé coupable ou il y a eu
une différence?
c'est la même chose
ça n'a rien changé
quand j'ai été retrouvé coupable d'un meurtre deuxième degré c'était après même chose ça n'a rien changé ben en fait moi quand j'ai été retrouvé coupable
d'un meurtre deuxième degré
c'était après un an de détention
pis c'est un an de détention
des fois il compte
des fois il compte pas
ça dépend du juge
pis pour moi il a pas compté
moi j'ai eu une sentence de 7 ans
donc j'ai fait 4 ans
ferme à l'intérieur
plus le 1 an de détention
qui a pas compté
donc 5 ans ferme à l'intérieur pis 3 ans dans la collectivité fait n'a pas compté, donc 5 ans ferme à l'intérieur, puis 3 ans dans la collectivité.
Fait que 3 ans avec... Faut que je me rapporte à mon
agent de probation, puis tous ces trucs-là.
Fait que t'as été 5 ans en
centre fermé. Là, moi,
j'apprends quelque chose, c'est que
passé 18 ans, tu peux rester dans un centre
en centre fermé jeunesse.
Fait que toi, t'as pas été... À l'âge de 18 ans,
t'as pas été transféré aux adultes,
si on peut dire. Non, à cause de mon comportement dans le fond le tg j'avais vraiment pas ma place là
bouche point je pense qu'il est de gagner ça paraissait fait qu'un qu'est-il quand il y avait
des trucs des activités dans d'autres dans d'autres unités outils comme je suis bon avec
mes mains je ferai un bon bricoleur.
On avait fait des ateliers de meubles en carton.
J'avais une façon de construire des meubles en carton
qu'on pouvait avoir chacun dans nos chambres
qui n'étaient pas facilement lançables aux agents.
Tout le monde pouvait en avoir.
J'allais faire ça dans d'autres unités.
J'étais un peu le doyen aussi.
Quand il y avait des nouveaux qui rentraient,
j'expliquais un peu comment ça se passait.
C'est juste tout ça.
Mais le
kit de 16, quand tu t'es fait arrêter
pendant le procès, c'était un peu
ma question parce que je voulais voir si je séparais
la sentence comme avant procès
et la sentence après procès, mais c'était
pas mal la même.
T'as quelqu'un comme la même sentence. Dans le fond, c'est juste que
t'as fait un an où est-ce que t'étais
accusé, puis t'as fait 4 ans où est-ce que
t'étais sentencé, mais ça change rien, ça change pas
de place, ça change pas de cellule, ça sert pas à changer
ta vie, ok, fait que j'y vais
avec le kit de 16
qui est amené, qui est arrêté
puis tu te retrouves en centre de détention
ça se passe quoi, ça se passe quoi
dans ta tête, ça se passe quoi dans ta vie, ça devient quoi
c'est quoi ta vie, c'est
tu le prends comment, mais même
une fois arrêté, une fois que tout ça s'est sorti y'a-tu une espèce de poids qui c'est quoi ta vie, tu le prends comment. Même une fois arrêté, une fois
que tout ça s'est sorti, y'a-tu une espèce
de poids qui s'est enlevé sur tes épaules?
Faut dire oui.
Ben oui.
C'est le bon mot,
un poids sur les épaules, mais aussi c'est un...
T'attends le moment que tu vas te faire arrêter,
t'attends tout ça, le moment que tout le monde va le savoir,
tu fais juste penser à ça sans cesse, les répercussions, les remords, ils rentrent tous là-dedans.
Est-ce que j'ai oublié la question?
Non, non, non, c'était ça, c'est le poids, ça s'enlève juste les épaules.
C'est ça, c'est ça.
Quand, mettons, ça s'est su au grand jour, oui, il a été un coup de poing un kick dans la face le
mais comme le le sait fait le monde ne sait le plus de l'actuel le sait je pouvais pas d'élire
que ce avant que ça soit non je comprends le le ça a été le moment où j'ai fait un mot qui le
jeu d'une avec cette ville og je suis D'ailleurs, c'est pour ça que,
même après avoir demandé au gars de retirer le podcast, ça m'a pris de quoi, demander au gars de retirer le podcast, parce que j'ai une amie qui travaille en centre jeunesse qui m'a parlé,
qui l'a vu le podcast, puis qui l'a fait écouter à ses jeunes, puis qui a fait comme « ok,
ça c'est une bonne affaire.
Ça les a réveillés.
Parce que moi, quand j'étais kid,
j'étais à cet âge-là, justement à 15-16 ans,
je venais de perdre mes amis, ma famille,
toute l'idée que je pourrais plus tard avoir une vie
qui a du sens.
Tous mes rêves, ils ont tous tombé ce jour-là.
Quand j'étais là-bas, je ne me disais pas
« je vais sortir bientôt et que je vais avoir une vie.
J'étais juste comme, non, non, ma vie, c'est ça.
Pour ce jour, maintenant, c'est terminé.
Je vais vivre de ça tout le temps.
Tu étais un meurtrier, tu étais un détenu.
Exactement.
D'y avoir été, d'avoir su que ça a fait un vrai impact.
Il y a des gars qui vivaient la même chose que moi
et qui ont vu moi,
qui ont fait quelque chose d'aussi grave
ou de plus grave qu'eux.
15 ans plus tard, j'ai une job,
j'ai fait le tour du monde, j'ai voyagé partout.
On va revenir là-dessus.
On suit les étapes.
Mais on vit encore ce temps-là.
La raison pour laquelle tu l'as enlevé,
c'est vraiment par respect pour la famille
et les proches de la victime.
Je pense qu'on a passé vite sur ça et on se concentre sur toi.
C'est pour ça que je ne voulais pas entrer dans les victimes que sur toi.
Quand tu rentres au centre jeunesse, tu es en centre fermé, qui est littéralement une prison pour jeunes.
Ça se passe comment?
Le everyday,
comment tu as vécu ça, cette sentence-là?
Déjà,
comme je te dis, ce n'est pas mon milieu.
J'étais avec
les gars de gang, les graffiti et tout ça,
mais déjà aussi,
Verdun, c'est un milieu
où quand je t'inquiète, il n'y avait pas
beaucoup d'immigration. C'était très blanc. J'arriveinquiète, il n'y avait pas beaucoup d'immigration.
Non, c'est ça. C'était très, très blanc.
J'arrive là-bas, il n'y a pas de blanc. Je suis le seul blanc.
Je suis comme, OK, il faut que je fasse ma place.
Il faut que je donne mon respect.
Que les gens sachent.
Le fait d'arriver pour ce style de sentence-là,
déjà, est-ce que tu arrives avec un...
Les gars, ils le savent déjà
parce qu'ils ont écouté les nouvelles.
C'est ça. Ils savent quand même tu sais
est-ce que
mais est-ce que ça t'apporte
une certaine stature
dans le centre
ce qui est
ce qui est pas une bonne chose
on va se dire là
tu sais
mais dans ce milieu là
souvent ça joue là
ben
oui là
ouais
t'avais quand même
des marques de respect
vu que tu sais
t'étais pas un voleur de
ben ouais
de gomme.
Je me suis pas fait écœurer, mettons, quand je suis arrivé.
Parfait.
Ça se passe comment? Ça ressemble à quoi, un centre jeunesse?
Ben, c'est...
T'sais, il y a les deux.
Il y a le milieu
plus carcéral.
Il y a le milieu...
Je me souviens pas comment il s'appelait,
mais clôturé, dans le fond,
le milieu qui est,
c'est ça, il y a le milieu clôturé
qui est les centres de jeunesse,
puis il y a l'autre côté qui n'est pas clôturé,
qui est exactement la même chose,
mais avec un petit peu plus d'encadrement,
qui est la protection de l'enfance,
la DPJ.
C'est plus pour des enfants qui ont été
maltraités ou whatever, dans ces eaux-là.
Protection de la jeunesse.
Puis ça, essentiellement,
ça marche de la même façon.
Il y a des unités, dans chaque unité,
il y a 12 chambres.
L'unité est divisée en deux.
Il y a l'endroit où est-ce qu'il y a les chambres,
il y a la table où est-ce qu'on
joue aux jeux de société, qu'on est là en tout temps. Les toilettes sont là. Dans l'endroit où est-ce qu'il y a les chambres, il y a la table où est-ce qu'on joue aux jeux de société,
qu'on est là en tout temps. Les toilettes sont là.
Dans l'autre pièce, il y a
plus la salle de jeu,
genre le ping-pong, le bureau où est-ce
qu'il y a les éducateurs, ils viennent tous se parler.
Dans l'unité,
il y a tout le temps
trois éducateurs, mettons,
par chiffre. Il y a deux chiffres, un le matin
et un le soir. Il y a tout le temps trois éducateurs qui écrivent
le moindre de tes mouvements dans un cahier
en avant. Il y a un bureau à l'avant.
Il y a tous nos noms en arrière avec
nos trucs, notre sentence
et tout. Dans leur petit
cahier, ils écrivent
tout ce qu'ils peuvent. Ils sont obligés d'écrire quelque chose
sur chacune des personnes à tous les jours.
Ils écrivent tout. Même si c'est comme
« Hey, il était cool,
il était tranquille aujourd'hui,
il a joué à des jeux,
il est allé aux toilettes.
C'est juste un
feedback de la journée.
Si tu as pété un plomb avec quelqu'un,
tu as décidé que tu ne mangeais pas ton dîner.
C'est le genre de choses
qu'il note.
Dans le changement,
vers 3h30, il y a l'intercall de choses qui note le changement dans trois heures et demie
de l'intercom changement de chiffres dans le changement du matin du tout à ce qui s'est passé
dans la journée à ce soir mais bon et lui mettons il est arrogant vie fatiguant avec tout ça parce
que il ya aussi des agents de sécurité qui sont il ya des agents de sécurité qui sont en tout temps dans le centre jeunesse c'est ça que j'allais dire, il y a sûrement des
Daniel on est retour, on a eu un petit bug technique
ça n'a pas paru, on a fait un peu de montage
écoute
on était dans
le centre jeunesse, dans le fond tu nous expliques un peu
comment ça fonctionne, je m'en allais te poser la question
dans le fond dans le centre
fermé, il n'y a pas de barreau.
C'est plus comme des
chambres fermées, dans le fond,
barrées. Oui, c'est des portes magnétiques
avec, mettons,
on a une fenêtre, mais qui peut juste s'ouvrir, ça, de gros.
On a une petite cour aussi.
Je pense qu'il y a six unités de garde fermée
à Cité des Prairies en ce moment.
Puis, c'est comme à la fin d'un long corridor.
Puis moi, j'étais comme la dernière unité dans le fond.
Puis quand tu sors de ton unité,
les deux pièces que je te parlais tantôt,
tu as, mettons, l'équivalence de cette grosseur-là
à l'extérieur.
C'est la petite cour qu'on a chacun.
Puis celle-là est barbelée.
OK, oui, non, ça, c'est clair.
Pourquoi?
Puis es-tu est barbelée. OK, oui, non, ça c'est clair. Pourquoi... Puis t'es-tu enfermé...
Es-tu enfermé par crime?
Je pense que c'est par...
Je pense que pas par crime,
mais par importance.
Plus sentence, oui, c'est ça.
Oui, par longueur de sentence.
C'est-tu comme... Bien là, écoute, ça fait quand même
plusieurs années, mais à cette époque-là,
t'es-tu quand même séparés, s'assurés,
que telle gang ne soit pas telle gang?
Non, non, non.
Ils essaient de les mettre ensemble, justement,
pour ne pas qu'ils aient de ça.
OK. Parce qu'ils ne veulent pas créer, justement, de...
Oui, c'est plus les complices qui essaient de déplacer l'unité.
Oui, ça, c'est...
Écoute, je te pose la question, justement,
par rapport à ça, ton complice,
je ne sais pas si tu as gardé des contacts avec lui,
mais est-ce qu'il a eu la même sentence que toi?
Non, c'est ça.
Lui, il se battait pour un homicide involontaire, comme je t'ai dit.
Si je me rappelle bien, il a eu trois ans de sentence,
mais là-dessus, il a fait un an, donc juste à détention.
OK.
OK, lui, son an de détention, lui a été compté comme
si je me rappelle bien
c'était juste pour savoir un peu
dans quoi il s'était retrouvé
puis
as-tu trouvé ça tough cette sentence là
as-tu vécu des moments tough
on connait la prison
tout le monde a entendu des histoires de prison
entre autres au parloir
on a entendu quand même plusieurs
ça brasse-tu ça des histoires de prison, tout ça. Entre autres, au Parloir, on a entendu quand même plusieurs.
Ça brasse-tu?
Quand je suis arrivé,
ça brassait beaucoup.
Il y avait beaucoup de gangs de rue quand je suis arrivé.
Ça s'est un peu tassé, tranquillement.
Mais quand je suis arrivé, il y avait des batailles dans les cafétérias, il y avait des émeutes.
Ça n'allait pas.
Comment t'as traversé
cette sentence-là toi?
au niveau personnel
un jour à la fois, à tous les jours
j'ai jamais
j'ai jamais calculé mon temps
j'ai fait comme si tu l'aimes
deux ans, trois mois, deux semaines
à tous les jours, c'est la nouvelle journée
puis j'essaie de l'appréhender
à la seconde même
tout ce qui arrive, je l'appréhende.
Je vois une chose à la fois.
As-tu continué l'école?
Aviez-vous des activités
dans le but de réinsertion?
Je sais que des fois,
la prison, la réinsertion,
ce n'est pas toujours les bestes,
mais j'espère que quand c'est des jeunes comme ça,
ils mettent énormément.
C'est la priorité.
C'est ça que je voulais entendre.
Sur la réhabilitation, sur la réadaptation,
sur aller être meilleur.
Moi, honnêtement, j'y crois beaucoup.
Je crois beaucoup à la mission des centres de jeunesse,
la réadaptation.
Moi, j'ai vu des cas
que ça a fonctionné pour de vrai.
Des gars qui sont en deep gang
de rue, même.
Je n'aimerais pas le nom.
Non, on n'est pas là pour ça
il y a un doute
que lui
c'est un africain
il avait
dans
sa famille
il avait été pris
dans son village
il avait été tué
devant lui
il avait fait
de la DPJ
puis finalement
il a fini par faire des crimes
puis il est allé en Saint-Genest
mais au final
lui
ils l'ont amené
dans le sport
ils l'ont amené à l'école
puis il a décidé qu'il allait changer sa vie,
puis que ça allait fonctionner pour lui,
puis que ça allait marcher.
C'est ça.
Là-bas, tu as l'école obligatoire.
Tu es obligé d'aller à l'école à tous les jours,
mais je pense qu'il y a
deux, trois sortes d'écoles différentes.
Tu peux faire l'école
comme si on avait un, deux, trois
terminées pour aller au cégep et tout,
ou tu peux faire formation à l'emploi.
C'est ça qui...
Un genre de DEP, des choses comme ça.
Moi, au début, j'ai fait...
J'ai fini mon secondaire 5.
J'étais en secondaire 2, je pense.
En deux ans, j'ai pu finir mon secondaire 5.
Puis après ça, j'ai fait les trucs formation à l'emploi
parce que je ne pouvais pas sortir.
Tu t'es formé en quoi pendant que tu étais en dedans? En mécanique puis en ébénisterie. OK. Les trucs formation à l'emploi, parce que je ne pouvais pas sortir de là que j'avais fini.
Tu t'es formé en quoi pendant que tu étais en dedans?
En mécanique puis en ébénisterie.
OK.
Oui.
Ça, c'est ce que... Parce que moi, j'ai terminé en deux ans sur l'R5, puis après ça, il n'y a pas de suite.
Je ne pouvais pas aller tout de suite au cégep.
Ça a été deux ans de formation à l'emploi, un dans mécanique, un dans le ministère.
Puis normalement, quand tu as été sentencé,
à la base, est-ce que tu étais supposé
être là jusqu'à tes 18 ans,
puis à 18 ans, être transféré au pénitencier,
c'est normalement ce qui aurait dû arriver.
Puis ce n'est pas ça qui est arrivé.
Là, tu me parlais tantôt,
c'était à cause de ton attitude, tout ça,
mais j'essaie de comprendre au niveau légal
comment ça a pu se faire.
Je pense qu'à 18 ans
ou proche d'adultant,
il y a un moment où le jeune doit repasser en cours.
Je ne sais pas si les centres de jeunesse
doivent prouver
qu'ils ont encore un job
à faire avec eux et qu'ils veulent le garder
ou que ça ne fonctionnera pas.
Je ne sais pas. C'est quoi la...
On ne peut rien faire pour lui. On a tout essayé.
Ça ne marche pas. Il va aller finir son tempsre, on ne peut rien faire pour lui, on a tout essayé, ça ne marche pas,
il va aller finir son temps en peine.
Pour moi, ça a été le contraire,
ça a été cette période-là de passer en cours
pour continuer ma sentence plus loin.
Mon agent de probation, la directrice du centre jeunesse,
mon éducateur, ils ne sont battus pour pas que j'aille là-bas
parce que j'avais fait du gros chemin déjà.
Parce qu'ils voyaient qu'il y avait un potentiel de...
Énorme, bien oui, de réhabilitation.
Que tout le travail qui avait été fait en
3-4 ans ou whatever
que t'étais là, ça allait tout
chier si tu t'en allais.
Je pense aussi que...
Je vais pas m'avancer, mais c'est quand même
arrivé dans une période où il y avait un...
On était deux
personnes qui avaient commis un meurtre.
En fait, on était trois,
mais on était deux qui avaient notre sentence,
comme on attendait notre sentence ensemble.
C'était arrivé à peu près ensemble.
Puis il y a eu le projet de loi C-10
qui a un peu voulu faire passer dans ce temps-là
où nous deux, on avait notre sentence.
Puis le projet de loi C-10, c'était...
Dans les grandes lignes, il voulait...
que les crimes contre la personne,
tout ce qui est fait contre la personne,
soit jugé à 16 ans pour aller aux adultes, dans le fond.
Nous, on se battait contre ça.
Quand tu dis « nous », on se battait contre ça?
En fait, il y a des gens qui sont venus interviewer moi,
l'autre d'autre, pour savoir ce qu'ils avaient fait. Tu es rendu là, doute pour qu'est-ce que t'as fait, tu t'es rendu là
pis maintenant ils sont en train de t'aider pis ça fonctionne
ok, c'est ça, t'as fait des entrevues
pour justement démontrer que
si toi t'avais été incarcéré à l'âge de
16 ans aux adultes
tu serais pas ce que t'es en train de devenir
tu serais pas l'homme que t'es en train de devenir
il y a eu une période où
il y a des médias qui sont venus au centre jeunesse
moi je suis allé me noter avec un agent à Cogéco l'homme que tu es en train de devenir. Il y a eu une période où il y a des médias qui sont venus au centre jeunesse.
Moi, je suis allé me noter avec un agent à Cogéco, me faire interviewer
par Paul Arcand.
Là, il parlait de...
On a parlé de
comment c'est arrivé, mais là, encore une fois,
c'est pas mon nom.
Non, non, non, t'étais mineur en plus.
C'est ça, je pense que tout ça,
ça l'a aidé aussi dans...
OK, on va le garder, on a fait un petit travail avec lui,
on va pas gâcher ça là.
Maintenant que c'est...
Mais je trouve ça cool parce que
j'ai entendu énormément d'histoires de la DPJ,
mais c'est pas la DPJ,
parce que ça, c'est un autre pattern,
mais j'ai tellement entendu
des trucs, des histoires d'horreur,
fait que je suis content d'entendre cette version-là,
de dire, écoute,
ils n'ont pas juste fait...
Ce n'est pas nécessairement les gens qui travaillent là.
Des fois, c'est juste le système.
Regarde, on comprend, tu es bon, tu t'enlèves,
mais tu as 18, il n'y a rien à faire,
c'est automatique.
La journée de ta fête.
Je suis content que ça, ça existe,
que ce ne soit pas de la patrasserie qu'à 18 ans, c'est automatique,
c'est transféré.
En sa jeunesse, tout est vraiment géré individuellement
avec chacun.
Chacun a sa vie en arrière
et chacun est géré d'une façon différente.
Il y a des éducateurs de suivi.
Chaque jeune, quand il arrive là-bas,
il voit assigner un éducateur de suivi, un éducateur
qui va être là tout le long de son cheminement.
Cet éducateur-là de suivi, il n'est pas choisi
non plus au hasard.
Ça fit avec la personnalité du gars.
Il va quand même rester là pour l'aider tout le temps.
Tu peux changer d'éducateur de suivi.
Si tu trouves que ça ne marche pas,
la personne ne va pas t'aider
dans tes trucs, tu as le droit de faire
une demande et de changer aussi.
Dix ans plus tard,
ça fait dix ans que tu es sorti,
es-tu encore en contact avec certains
de ces intervenants-là?
Oui, j'ai gardé
deux professeurs, deux intervenants
qu'on se parle à l'occasion
quand je peux. Mon agent de probation,
c'est une personne qui a été là pendant
sept ans dans ma vie avec moi, qui m'a aidé en cours,
qui s'est battu pour moi. C'est comme une personne
de ma famille pour moi. C'est sûr que
cette personne-là va tout le temps rester importante.
Mon éducateur de suivi aussi.
Non, pas de contact tant que ça.
Non, mais c'est quand même cool
que tu as gardé. C'est des gens qui ont été importants
pour toi et qui t'ont fait devenir...
Penses-tu...
Écoute, je m'en vais,
je t'explique, je te pose
des questions, le gars curieux que je suis.
Le gars que t'es aujourd'hui,
on va revenir de
qui t'es aujourd'hui, qu'est-ce que tu fais aujourd'hui,
mais la personne que t'es aujourd'hui,
si cet événement-là n'était pas arrivé
dans ta vie,
le meurtre,
pour ne pas le nommer,
quel genre de vie
penses-tu que tu serais
au même niveau que tu es là
ou tu penses que tu serais plus...
J'ai tellement gagné d'outils là-bas.
Tu sais, juste de...
de grandir,
de... Je ne trouve pas le mot,
mais tout ce que j'ai fait
de travailler sur moi-même là-bas,
les auto-observations,
une auto-observation,
c'est une petite feuille.
Sur cette feuille-là,
tu reviens sur un événement,
tu me dis « fuck you ».
Sur l'événement,
il me dit « fuck you ».
Après ça,
qu'est-ce que j'en ai pensé? Qu'est-ce que j'ai fait
de cette pensée? Puis c'est tout revenu sur un événement,
mais comme point par point. C'est de l'introspection
à ce fuck, là. C'est de l'introspection, là,
du plus haut niveau que tu peux avoir.
Tu sais, je trouve ça...
Des fois, tu sais, on entend des affaires, puis tu fais comme...
C'est weird d'avoir cette pensée-là,
mais tu sais, puis en même temps, c'est plate. C'est plate de réaliser
qu'il a fallu
un événement hyper grave
pour que tu deviennes un bon humain,
un bon adulte,
ou une personne peut-être stable,
saine d'esprit, puis tout ça.
Ce qui serait peut-être...
On n'a pas de mention de voyager dans le temps,
mais on ne sait pas quelle personne serait devenue.
Mais c'est parce que tu me parlais de ton parcours déjà,
jeunesse, où est-ce que tu étais.
Puis là, je n'ai pas l'impression
que tu n'étais pas sur une belle pente
même si ça serait pas arrivé
je pense pas que t'étais sur une pente, t'sais, pour
bien gagner ta vie pis être droit
pis, t'sais, avoir une job
pis, t'sais, être quelqu'un de stable
t'sais. Non, vraiment pas, je m'en ai pas lu
Le côté familial
tu nous as parlé de ta mère tantôt
je sais pas si tu vois de ta mère tantôt.
Je ne sais pas si tu vois un peu comment... Tantôt, tu me dis que je n'ai pas eu vraiment de discussion
là-dessus, mais je veux dire,
comment... Tu n'es pas obligé,
tu ne peux pas en parler, je peux comprendre ça, mais
comment ta mère a vécu ça? As-tu eu des
conversations avec... Comment ton fils
se retrouve dans
cette situation-là?
Je pense que... C, c'est sûr que
j'ai pas eu de discussion
ferme avec ma mère là-dessus.
Maman, comment tu l'as vécu, ça?
C'est quelque chose que je devrais faire
absolument.
Mais ma mère,
c'est une femme, c'est la
femme la plus forte
que j'ai jamais rencontrée.
Tu sais, moi, quand c'est arrivé,
j'ai été interrogé dans la salle d'interrogatoire
quand mon complice m'avait snitch.
Ils font honner tes parents quand t'es mineur.
Moi, tout le long, je fais comme ma mère,
t'inquiète pas, c'est rien.
Ils m'interrogent pour n'importe quoi,
ça ne marchera pas.
Il fallait qu'elle parte chez eux. Après ça, je me suis défendu. Puis là, il a fallu qu'elle parte chez eux, puis là, le lendemain, après ça,
je me suis défendu, puis là, le lendemain,
il a fallu qu'elle vienne encore, puis je dis,
c'est moi qui l'ai faite.
Ça a été l'affaire la plus dure que j'ai eu
à faire de toute ma vie. Puis à partir
de ce moment-là, ma mère a plus jamais
fait sentir que j'avais fait quelque chose de mal.
OK. Toujours été là, toujours.
Il y a des visites,
en sorte de jeunesse, il y a des visites le jeudi puis dimanche ma mère à venir à chaque dimanche le jeudi c'était pour mon frère
puis la famille de mon père ma mère à venir à chaque dimanche en autobus de verdun jusque dans
le fin fond de pointe-aux-tremples ça y prenait des heures venir puis le soir le jour n'importe
quand elle venait tout le temps elle prenait tu sais elle allait jusqu'à la bibliothèque tout le temps pour moi louer mes livres.
Même encore
à ce jour, ma mère,
elle va toujours prendre ma défense.
Pas prendre ma défense inutilement,
mais elle va toujours prendre ma défense.
C'est ce qu'elle a fait
et elle ne va pas nier ce que tu as fait.
Elle ne vaut pas le geste fait,
elle voit juste son fils.
Ben oui, c'est ça.
Elle fait ce que j'ai toujours voulu que les gens
fassent avec moi.
Voir la personne qui n'en avait pas, le crime qui a déjà été fait.
Ben, c'est...
Content pour toi d'avoir...
Que tu aies eu une personne comme ça
qui était avec toi, puis qui a pris
soin de toi, puis qui était là pour te supporter
là-dedans.
Côté de ton père, ça a été quoi?
Côté de mon père,
comme je t'ai dit, moi, quand je
l'ai quitté, mon père n'était pas super présent.
Je l'aimais, mais je ne le connaissais pas tant.
Il n'était juste pas tant là.
Quand je suis rentré
en centre jeunesse, je pense qu'il a vu...
Je pense qu'il a pris ça sur son dos un peu, comme si c'était de sa faute. Mon père est gros dans la criminalité et dans les trucs légaux. Je pense que ça en est peut-être un peu voulu en pensant que c'était de sa faute. Il a voulu commencer une relation avec moi. C'est quand je suis rentré en centre jeunesse que mon père venait me voir chaque jeudi. Il commençait à bander un peu.
Assez tissé des liens avec toi.
Heureusement, pendant que je suis en centre jeunesse,
comme je te dis, je pense que ça l'a beaucoup hit.
Il s'est mis à beaucoup, beaucoup boire.
Il y a eu une cirrhose pendant que je suis en centre jeunesse.
Il a décidé de ça.
Il m'a mis contre les ondes en même temps.
J'ai eu ma relation avec mon père pendant que je suis en centre jeunesse
c'est le seul moment que j'ai eu une relation avec mon père
pis mettons
deux ans après que
ça ait commencé
il y a une cirrhose du foie
qui a dégénéré tout ça
j'allais compter au temps mort
mais c'est arrivé pendant un lockout.
J'étais en deadlock.
J'ai reçu un appel, les agents viennent tous me chercher, c'est déjà bizarre.
Ils font comment? Ils me font juste aller au téléphone, je prends le téléphone.
Mes frères me disent que c'est le temps de le débrancher, on ne peut plus rien faire.
Je suis deadlock, je ne plus rien faire. Je peux rien faire.
Après l'appel,
on m'en va dans ma chambre.
Ça a été...
Je ne filais vraiment pas.
Mon éducateur de suivi s'est battu un peu pour ça.
J'ai pu aller voir mon père à l'hôpital
pour qu'il débranche.
Après ça,
aller à l'exposition.
J'avais le choix entre l'exposition.
OK. C'était soit le cimetière, à l'exposition j'avais le choix entre l'exposition ok c'était soit
soit le cimetière
soit l'exposition
l'exposition
mais c'est là
tu peux plus parler
avec la famille
pour voir tout le monde
c'est sûr
mais c'est tellement
c'est la
c'est aussi
c'est quelque chose de fou
c'était la première fois
que je sortais
en 3 ans et quelques
puis elle a menotté
au funérail de mon père
avec toute ma famille
c'était pas des circonstances
non plus
qu'on prenait contact moi non c'est sûr les gens tu auras peut-être senti le regard sur ta
femme de ta famille sur toi c'était la première fois qu'il y avait plein de ma famille que je
revoyais le des gens qui moi quand je sens en jeunesse j'avais juste contact avec ma mère mon
père et mes frères et soeurs.
Mais tu sais, il y a-tu des membres éloignés de ta famille élargie qui ont décidé, qui ont fait toi et non?
Encore à ce jour-là.
Encore à ce jour, c'est ça, qui n'acceptent pas.
Puis en même temps, je ne pense pas qu'on peut en vouloir à ces gens-là, on peut comprendre. Il y a le lac qui est arrivé, mais il y a aussi... Quand ça s'est arrivé,
j'ai une gigantesque
famille qui est
beaucoup dans le sud-ouest.
Je sais qu'ils en ont bavé.
Ils ont été
la cible quand moi j'étais...
La famille
de la victime, je veux dire,
connaissait aussi...
Non, c'est plus lespercussions des gens à l'école
je pense qu'à partir de là il ya des gens de ma famille qui ont fait comme on voulait se détacher
écoute il ya aussi aussi si les gens se mentent c'est de la podcast on n'a pas mentionné ton
nom de famille on va pas l'écrire non plus, on garde
Dany qui est ton vrai prénom, mais
si les gens veulent s'amuser à faire des recherches
pour en savoir plus sur l'histoire,
je pense que ça se retrouve,
mais justement, on essaie de garder pour
limiter peut-être les dégâts et les répercussions
aux gens qui n'ont peut-être pas envie d'entendre
reparler de cette histoire-là,
c'est la raison pour laquelle on garde ça comme ça.
Aujourd'hui,
ça fait 10 ans
que t'es sorti.
À 21 ans,
t'es rentré, t'avais 15, tu sors,
t'as 16, tu sors, t'as 21.
Ouais.
Ben déjà...
Ça choque, t'es en comment, là?
Il y a 10 ans, on est en 2013,
je veux dire, pis s? Il y a 10 ans, on n'est pas en crise, on est en 2013. S'il y a bien
5 années où il y a
bien des affaires qui ont changé, c'est bien
dans ces années-là. On parle de 2008 à 2013.
Tu as eu des booms
technologiques quand même.
Là, tu es un gars de 21 ans, tu sors,
tu as des outils
professionnels, tu as des outils professionnels,
tu as des outils psychologiques,
mais tu es quand même un jeune
qui a fait ce qu'il a fait,
puis tu as 21 ans,
puis tu es dans la rue.
Il se passe quoi avec le dernier à 21 qui sort?
Déjà, pour un meurtre,
pour les sentences,
c'est super particulier.
Ça n'arrive pas beaucoup aux jeunes.
D'habitude, c'est divisé en deux tiers et un tiers.
Mais là, ça ne fonctionne pas comme ça.
Je ne fais pas quatre ans, puis trois ans,
puis sur le trois ans, il y a un an et demi
que je peux sortir.
Oui, c'est vrai. Tu as fait tes trois premières années.
Oui, c'est ça. Tu as fait cinq ans,
mais tes trois dernières années, c'était dans la collectivité.
Non, sur cinq ans,
j'ai fait cinq ans ferme, après ça, je suis en collectivité. Non, sur cinq ans, j'ai fait cinq ans en ferme,
après ça, trois ans en collectivité.
Mais dans les cinq ans, la dernière année,
j'allais au cégep, dans le fond.
J'allais au cégep et je revenais au centre jeunesse.
C'est comme si le centre jeunesse était ton appart, finalement.
Oui, c'est ça.
Tu partais, tu allais au cégep.
Oui, ça a commencé avec, mettons...
Tu allais au cégep en quoi?
En graphisme.
En graphisme, OK, cool.
C'est ça, ça a commencé.
J'étais pas censé d'avoir le droit de sortir.
Ça a pris du temps,
ça a pris du travail en tabarnak
pour que j'aille le droit de pouvoir sortir.
Finalement, c'est la...
J'avais déjà fini mon secondaire 5,
puis là, j'étais juste là,
puis on perdait mon temps.
Fait que finalement, j'ai réussi à avoir,
de pouvoir aller au cégep, mais là, puis on perdait mon temps. Fait que finalement, j'ai réussi à avoir de pouvoir aller au cégep,
mais là, je devais...
Si, mettons, j'avais deux cours dans la journée,
après mon deuxième cours,
c'est flac, direct au centre de l'ESQ.
Ma professeure de probation est tout le temps là,
elle va voir tous les jours, elle vient dans mes classes,
elle dit que c'est ma tante, ma mie et les profs,
ils la connaissent.
Les profs savent-tu de ta situation ou même pas?
Il y avait ma prof du sort de l'or
que j'avais dit un peu parce que tous ses cours,
il était à décider
ce jour-là, il va avoir un cours ou pas.
Je n'avais pas le choix d'avertir.
Il a fallu que tu expliques. Moi, ça me prend un horaire.
Moi, il faut juste que ça soit stable.
Pendant la dernière année,
j'allais au cégep.
Je m'étais trouvé une job à cause de ce que j'avais fait. Je travaillais au cégep, dans le gym du cégep. Dans le fond, je faisais les abonnements et tout. J'avais une amie qui travaillait au camp de jour au cégep. Elle voulait absolument que je gêne le travail là. J'ai fait la demande, ça avait été accepté. Puis là, dès que j'ai fait ma première journée, la directrice des centres de jeunesse est venue
me chercher, elle a fait comme « je m'excuse, je sais que t'as un job, qu'on a travaillé fort
longtemps là-dessus, mais tu peux pas aller travailler avec les enfants, on peut pas se
permettre ça, c'est que ça sorte dans les journaux ». Ça m'a détruit, ça m'avait pris de temps à retrouver une job après ça.
Mais oui.
Tu avais le droit d'avoir une job au cégep ou tu aurais pu...
Juste dans le cégep.
C'est pour ça que c'est dur d'avoir une job.
La seule place où tu pouvais travailler, c'était au cégep.
Si tu avais un cours à 10h le matin
et un cours à 2h l'après-midi,
tu pouvais travailler au cégep.
Sinon, il fallait que tu retournes au centre jeunesse entre tes deux cours.
Si tu avais un 5h entre tes deux cours, mettons, si t'avais, mettons, un 5h
entre tes deux cours. — Ah oui, j'avais pas le choix de retourner.
Puis, tu sais, je suis loin,
le Cégep, c'est Marie-Victorin,
puis c'est dans le fin fond de Pointe-aux-Trembles,
puis le centre jeunesse est à côté,
j'avais pas le choix d'aller à ce Cégep-là.
Mais, tu sais, t'avais fini, tu prenais le bus
une heure, tu revenais...
— Ah, c'est bon, quand même. Bon, fait qu'après
cette année-là, tu te retrouves, enfin, t'as 3 ans enfin trois enfants dans la collectivité ça implique quoi
trois ans dans la collectivité le soir à chaque soir j'ai un couvre-feu pour les six premiers
mots le fait qu'il ya je dois rentrer chez nous à 8 heures le soir tous les soirs plus j'ai je
dois appeler mon agent de probation en disant bon je suis là à la forêt d'années des places
à l'habiter chez ta mère non au résidence du cégep
ok
j'ai passé ma vie
dans le cégep
je faisais
j'attends que je finisse
ok
cool
c'est cool
t'avais accès à ça
c'est un moindre mal
pour eux autres aussi
c'était vraiment
ok nice
il est juste là
on sait
il est tout le temps en haut
t'es pas dans un appart
où t'as trop de stock
à gérer non plus
t'as pas le câble à payer
t'as pas
t'sais
c'est une petite transition en même temps t'as une vie mais t'as qu'à gérer non plus. Tu n'as pas le câble à payer. En fait, c'est une petite transition en même temps.
Tu as une vie, mais tu as une vie d'appart
sans avoir à trop gérer.
C'est ça.
C'est comme avoir...
Exactement.
Tu es en appart, tu as ta vie,
tu as des restrictions, mais en même temps,
tranquillement, ça te ramène sur la vie d'adulte
de vivre en dehors,
de faire ton épicerie, puis un petit peu ça.
Parce que ce n'était pas une vraie vie,
honnêtement, ce que j'avais tout le long
que j'étais en centre jeunesse, puis j'allais
au cégep, personne de mes amis
savait que j'étais en centre jeunesse
le soir, j'avais une double vie.
Je ne pouvais pas aller chiller avec tout le monde
le soir, je ne pouvais pas me faire trop d'amis,
j'essayais d'être silencieux dans mon coin,
mais je suis explosif comme personne, je parle à tout le monde. Oui, je ne vais pas me faire trop d'amis. J'essaie d'être silencieux dans mon coin, mais je suis explosif comme personne.
Je parle à tout le monde.
Oui, c'est ça, parce que tu ne veux pas
tout le monde faire un party le soir.
Toi, tu veux respecter tes conditions.
Tu as pris ici d'être dehors,
mais tu as envie de faire le party, mais tu ne peux pas faire le party.
Oui, et aussi, entre le premier
et le quatrième cours, on va-tu chiller?
Je ne peux pas.
Je m'en vais.
Je ne peux même pas sortir. S'il y a bien on va-tu chiller quand même? Je peux pas, je m'en vais. Je peux même pas sortir...
S'il y a bien des années de cégep, mais en même temps,
c'est pas pour te blâmer
non plus, mais je veux dire,
vu le geste, t'es quand même hyper
chanceux d'avoir ce que t'as.
Oui, mais oui, c'est tout ça.
Oui, oui, ça je comprends.
Puis tu sais, pour moi,
j'ai beaucoup de respect
par rapport au fait que tu as été
hot parce que Chris a eu des années
de cégep. C'est des années
où tu bois, tu fumes,
tu fous. Tu comprends?
Ça n'a pas été ça pour moi.
Je suis sûr, big up,
d'avoir réussi
à avoir une tête.
Il y a des gars de 30-40 ans qui sont en transition
et ils n'arrivent même pas à gérer.
Tu es un kid
entouré de kids, entouré de weed
et d'alcool et de belles filles.
Non, parce que tu es conscient
de la chance que tu as et tu ne veux pas scraper la chance que tu as.
Je ne voulais vraiment pas la scraper.
Ma chance, je n'ai jamais...
Je n'ai jamais fumé de weed
pendant que j'étais à l'extérieur.
Toutes mes chutes, je les faisais comme du monde.
Quand dans la vie, je suis tout le temps
un pied en dehors, un pied en dedans. Même en salle de jeunesse,
je faisais mes affaires, mais en même temps, si j'avais des libertés
que je pouvais me garder, je m'y gardais.
Je fumais du pot en salle de jeunesse
tout le long aussi.
Ça, c'était quelque chose que je voulais jamais qu'on m'enlève.
Non, parce que tu voulais pas être remonté.
Une fois que t'as recommencé à goûter à la liberté,
t'avais pas question que t'aies à reperdre. J'enlève. Non, parce que tu ne voulais pas être remonté. Une fois que tu as recommencé à goûter à liberté, tu n'avais pas question que tu te reperdes.
Il n'y avait aucune chance.
Puis après tes trois ans de...
Tu n'as pas été cicatron cégep en tout et partout?
Je ne pense pas.
Peut-être, ça se peut.
Non, je pense que j'ai fait ma transition.
Donc, toute ta transition...
Au cégep, mais là, mettons...
Mais l'été, tu faisais quoi? Tu restais-tu aux résidences du cégep? Je m, mettons... Mais l'été et tout ça, tu faisais quoi?
Tu restais-tu aux résidences du cégep?
Je m'occupais en tabarnak.
J'étais dans l'équipe de cheer.
Je faisais des cadets aussi.
Je m'occupais en tabarnak.
Tu t'arrangeais pour...
Je n'avais pas de moment que je ne faisais rien.
Parce que quand on s'ennuie,
quand on s'emmerde et qu'on trouve ça plat,
c'est là qu'on risque de faire des niaiseries. C'est facile pour moi de faire des conneries le dj soit comme ça me tente d'aller
foutre la marde je sais que c'est facile pour moi j'aime ce qu'un de l'action quelque chose qui se
passe fait ce prend 4 5 6 bien tu peux ça peut virer décrocher la lune puis aujourd'hui il y a une fois que là il n'y a plus
pas de transition
mais tu n'as plus
de collectivité
à faire
tu es
un homme libre
100%
tu as fini le cégep
tu as
23 ou 24
à peu près
dans ces jours-là
non non
je parle
à cette époque-là
quand tu sors
tu as fini ton cégep
tu as fini ça
tu commences ta vie tu commences ma vie je n'ai pas été travailler dans le domaine À cette époque-là, quand tu sors, t'as fini ton cégep, t'as fini ça.
Tu commences ta vie.
Je commence ma vie.
J'ai pas été travailler dans le domaine dans lequel j'ai étudié.
Je suis vraiment allé au cégep pour sortir du centre jeunesse.
En graphisme.
Si on se rappelle, t'as la gueule.
Il y a un lien là-dedans.
T'as un angle artistique.
T'es quelqu'un de très artistique
pis tu fais quoi
aujourd'hui tu fais quoi
à partir de ce moment là
un appart, une job
tu t'es construit ta vie
j'ai été
célibataire pendant un bon 5 ans
j'ai pas
construit ma personnalité
de me faire des relations j'ai de lait ma personnalité de me faire
des relations
dans le fond
j'avais de la misère
à déler
avec les relations
tu sais mettons
je me cachais
je me dis pas
tant qu'à chètre
je faisais mal mes trucs
fait que j'ai eu
2-3 relations
entre temps
qui m'ont fait
grandir
dans
la perception
des relations
mettons
as-tu toujours été
honnête
vis-à-vis de ton passé avec les personnes
que tu rencontrais?
J'ai pas le choix aussi parce que
la famille de la victime
et les amis de la victime,
ils m'ont pas lâché
depuis le début. Mettons que je me fais une blonde,
ils vont aller texter la mère, ils vont aller l'appeler,
ils vont dire que je suis un psychopathe.
Encore aujourd'hui?
Oui, ça n'a jamais parti. Ça, déjà, en partant que je suis un psychopathe. Genre, tout, tout, tout. OK. Encore aujourd'hui, t'es... Oui, oui, oui. Ça n'a jamais parti.
Fait que ça, déjà, en partant,
je claire avec ma copine
puis la personne avec qui...
Tu sais, j'essaie dans...
Je ne l'amène pas à tout le monde.
J'en parle vraiment pas aux gens.
Mettons, je rencontre quelqu'un, puis...
Non, non, je comprends.
C'est quelqu'un qui va lui dire ou...
Tu sais...
Je ne vais pas rentrer dans le sujet, genre. Non, c'est pas... Salut qui va y dire ou tu sais je vais pas rentrer dans le sujet
non c'est pas
salut moi je suis Danny à 15 ans j'ai commis un meurtre
c'est pas moi qui se présente
ben je comprends ça
tu fais quoi aujourd'hui
aujourd'hui j'ai ma petite business
de rénovation avec mes frères
je fais de la réno
on essaie de faire le plus de trucs
artistiques possible aussi j'essaie de faire le plus de trucs artistiques possible aussi
j'essaie de me partir
en business
c'est votre business à vous autres
fait des rénaux de maison
de maison, fait surtout de la céramique
des machines
veux-tu qu'on mette les liens
en dessous de la vidéo de votre entreprise
ou t'aimes mieux
si jamais vous voulez
checker ce qu'ils font, puis peut-être
engager la compagnie de Danny pour de la céramique
ou d'autres trucs que vous faites, on va mettre les liens
de la business
en dessous de la vidéo YouTube avec
notre commanditaire.
Mentalement,
aujourd'hui à 29,
tu viens de me dire que t'es à 29,
ton geste, comment'hui à 29, tu viens de me dire que tu es à 29, ton geste,
comment tu te deals
avec...
Je ne veux pas non plus rentrer trop deep,
mais c'est juste pour moi
de...
Tu quittes de 15 ans,
qui a fait ça, qui déjà avait de la misère à dealer
avec ça à 15 ans, une fois que c'est arrivé,
tu nous en as parlé, mais à 29,
est-ce que tu t'es pardonné
de ce geste-là?
Je pense que je me suis pardonné
de ce geste-là.
C'est la pire affaire à dire.
Mais non,
tu as le droit de te pardonner,
je veux dire, pas accepter
qu'il y ait une différence.
Ça m'a pris vraiment beaucoup de temps,
mais je pense que
j'ai eu vraiment des suivis
psychologiques et psychiatriques
psychologiques à chaque semaine, psychiatriques aux trois semaines
c'est tout le temps, on parle que de ça
il y a un moment où j'ai fait
le chemin de
je suis pas ça, il faut que j'arrête
d'essayer de le prôner
que je suis pas juste ce que j'ai fait
et que je le vis pour de vrai
que je vive avec cette
conscience-là parce qu'un geste juste que j'ai fait et que je le vis pour d'avril que je vive avec cette cette conscience le parce
que un geste n'est pas une personne qui était on dit beaucoup meurtrier meurtrier meurtrier
mathilde est arrivé une fois le c'est pas non mais je comprends écoutez le tel motel au podcast
est la troisième personne que je reçois qui est pour ça le même genre de crime.
Le seul aussi jeune dans une situation comme ça.
Je ne voulais pas répéter le pattern dans mes épisodes.
Mais c'est ça aussi qu'il faut comprendre.
Un geste, ce n'est pas une personne.
Tu n'es pas un tueur en scierie.
C'est un événement isolé.
Est-ce que je comprends la famille?
Est-ce que je comprends les proches?
J'imagine que toi aussi, on ne peut pas.
Je pense que tu as juste à virer ça de bord
et mettre ton frère à la place de la victime.
C'est ça, exactement.
Moi, je n'en voudrais jamais à personne
qui n'est pas capable
de pardonner ce geste-là.
Ça, je suis conscient.
Mais je trouve que c'est important que la personne
qui a commis ce geste-là arrive à elle
se pardonner. Puis justement, ce que tu as dit,
ce n'est pas ce que je suis.
Ce n'est pas ce que tu es.
Tu n'es pas un meurtrier.
Tu es une personne qui a commis un... Moi, c'est comme ça, je le vois.
T'es une personne qui a commis
ce geste-là, t'es une personne qui a commis un meurtre,
mais je ne constate pas que t'es un meurtrier.
Je ne sais pas si les gens vont
comprendre la nuance que j'essaie
d'apporter, tu sais.
Mais pour moi, c'est ça qui est important,
c'est pour ça que le podcast existe.
As-tu... As-tu... As-tu envie de tirer à plat game man et pendant chez que des suivis psychologiques mais c'est arrivé dans les plus débuts le début de la
même chose je m'en allais pendant 25 ans le pour toujours le tige m'étais je m'étais sûr que je m'en allais pendant 25 ans pour toujours. Je m'étais déjà préparé à me faire des tattoos,
à me trouver des couteaux avec des bouts de bois.
Je me préparais à aller au pénitencier pour toujours.
Je me préparais pour ça.
C'était ça ma vie.
Je me suis tellement fait mettre dans la face que j'étais ça.
À 29 ans, je me doute qu'à 15 ans, tu ne devais pas être bien gros.
Si je me retrouve aux peines. Dans le devais pas être ben ben gros fait que c'est dit si je me retrouve
aux peines
plus dans le temps
je faisais de la dope
à côté
j'étais un 6 mois
que là
ça allait pas
fait que je faisais
de la hi
de la pinotte
je faisais tout ce que
je pouvais
fait que j'étais arrivé
j'étais arrivé
au fond de même
mon gars
écoute
Dan
c'était
j'ai pas de mots mais merci merci d'être venu premièrement parce que je sais Écoute, Dan, c'était...
J'ai pas le mot, mais merci d'être venu, premièrement, parce que je sais que
il s'est passé beaucoup de
mal sur un podcast que tu as été.
J'espère que les gens vont
comprendre la situation du podcast.
On a essayé de, justement, pas aller
trop dans l'histoire
de l'événement. Le but du podcast,
c'est pas de
mettre la lumière sur toi
puis sur cet événement-là.
C'est pour démontrer que
derrière des gestes, il y a des humains.
Il y a de la réinsertion.
T'en es une preuve.
Merci d'être venu
pour nous partager ton histoire.
Écoute, j'espère que
on se retrouvera pas
avec le même résultat que les gars du temps mort
ont eu avec énormément de hate et tout ça.
À date, sur mon podcast, ça n'arrive pas trop
parce que je pense que les gens sont un peu
conscients de ce qu'on essaie de faire avec
ce podcast-là. Puis si tu regardes le podcast
au parloir, il faut que tu t'attendes
à entendre ce genre d'histoire-là.
Dan, merci de ton passage.
C'est super apprécié, mon chum.
Au parloir. Thank you.