Au Parloir - Épisode #24 Patrick Pilon
Episode Date: February 11, 2024Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Salut tout le monde, ici Cédric Bergeron, bienvenue à un nouvel épisode du podcast Au Parloir.
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C'est un site payant où tu as accès au podcast à l'avance, environ un mois et demi d'avance.
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En t'abonnant, tu vas avoir un pop-up en plus à chaque fois que je sors un nouvel épisode le mercredi.
Et tu partages, tu likes, puis tu laisses un petit commentaire.
Pour toi, ça prend deux secondes, c'est pas grand-chose.
Pour moi, ça fait toute une différence.
Aujourd'hui, on a reçu Patrick Pilon de RehabX.
RehabX, c'est un organisme dans le secteur de Gatineau,
de l'Outaouais, dans le fond,
qui aide les gens qui sortent du milieu carcéral
à se réintégrer.
Ils ont plusieurs outils.
Ça va être autant pour les aider à se trouver un logement,
remplir de la paperasse des fois.
C'est des détails qui peuvent sembler anodins pour
certains d'entre nous, mais pour des gens,
mettons, qui viennent d'un milieu un peu plus rough
ou qui sortent du milieu carcéral, ça aide beaucoup
les aider à
se structurer, à trouver
de l'emploi aussi. Eux autres, ils font
en faire avec plusieurs employeurs
qui donnent des chances aux gens
qui sortent du milieu carcéral.
Ça a été super intéressant. Le podcast,
de plus en plus, on va recevoir des gens
qui ne sont pas nécessairement passés par le milieu carcéral,
mais qui travaillent avec les gens
judiciarisés. C'est sûr qu'on
continue à recevoir des gens
qui vont venir nous partager leur parcours
en milieu carcéral, qui est un peu aussi
la base du podcast.
Mais vous avez remarqué probablement que
je mets beaucoup l'emphase sur la réinsertion.
Je reçois des gens qui s'en sont sortis.
Je trouve ça intéressant d'avoir aussi
les partenaires
de ces gens-là, donc les gens qui les
aident à s'en sortir
et à se réhabiliter. Ça a été un
podcast super intéressant.
Donc, Réabex,
tous les liens de Réabex
et Patrick vont être dans la description YouTube. Il y a façon d'aider, de faire des dons pour les aider. Tout est expliqué aussi pendant le podcast.
Puis, s'il y a des employeurs qui sont intéressés peut-être à donner la chance à des gens qui sortent du milieu casséral, une deuxième chance pour avoir un emploi. Tous les liens sont dans la vidéo.
Merci beaucoup. Bonne écoute. Au parloir. Aujourd'hui, le podcast est une présentation
de Traduction M.
Ce qui est cool de Traduction M, c'est pas juste un commanditaire,
c'est aussi des fans du podcast. Merci pour ça, guys. Traduction M, c'est pas juste un commanditaire, c'est aussi des fans du podcast.
Merci pour ça, guys.
Traduction M, c'est une compagnie originaire
du Saguenay-Lac-Saint-Jean
qui travaille avec des organisations,
des compagnies, des petits comme des gros clients
à travers le Québec.
Ils offrent un service linguistique,
traduction français-anglais, anglais-français.
Si tu travailles pour une compagnie
ou que tu as une compagnie qui utilise
un service de traduction
et que ce n'est pas Traduction M, switch
pour Traduction M parce que moi, je les connais.
Je leur ai parlé. Je les connais, les propriétaires.
C'est du monde vraiment cool,
super le fun. Tant qu'à travailler
avec du monde et une compagnie, tu dois aussi bien
travailler avec du monde qui sont cool et qui sont le fun.
On met tous les liens
de la compagnie Traduction M
dans la description de la vidéo YouTube.
C'est simple, t'as un clic de faire affaire avec
Traduction M.
Patrick Pilon.
Oui. Monsieur Réabex.
Oui, entre autres.
Écoute Pat, t'es pas un gars
qui a passé personnellement par
le milieu carcéral. Non.
T'as jamais été arrêté.
Peut-être, je sais pas, non. Peut-être. gars qui a passé personnellement par le milieu carcéral. Non. T'as jamais été arrêté, t'as jamais été arrêté,
peut-être, je sais pas, non? Peut-être.
Mais dans le fond, si je te reçois aujourd'hui,
on s'est parlé il y a un bout, en fait,
quasiment dans les débuts du podcast,
on s'était déjà parlé. Oui.
Puis ton nom
revient à plusieurs reprises, il y a du monde qui a dit
tu devras savoir Patrick, tu devras savoir Patrick.
Fait que t'es là.
Oui.
Écoute, on va...
Réabex, on va en parler. C'est la raison
pour laquelle t'es là. Mais j'aime aussi un peu
connaître le gars que j'ai en avant de moi.
C'est sûr que souvent, bon, on va dans les détails
parce que je reçois souvent des gens qui ont été
judiciarisés.
Mais je suis juste curieux.
T'es présent de toi un peu. T Tu es qui? Tu viens de quelle coin?
Qu'est-ce qui a fait que
Réabex et toi, aujourd'hui,
vous êtes ensemble? Qu'est-ce qui est Réabex
et tout ça? On va
couler là-dessus.
Je suis quand même assez long pour me rendre là.
Je suis un gars
de Pointe-Gatineau,
en Outaouais.
J'ai grandi là
toute mon enfance.
C'est un milieu qui est assez
mixté social. C'est un bon mix
classe moyenne, personnes très
faibles revenus et tout ça.
Pour une raison X,
je ne sais pas si c'est une question d'authenticité,
je me suis toujours très bien
entendu avec les personnes qui venaient du milieu un petit peu plus
défavorisées. Je ne sais pas si c'est parce que c'est des personnes qui venaient du milieu un petit peu plus défavorisées.
Je ne sais pas si c'est parce que c'est des personnes
qui avaient le cœur à la bonne place, j'imagine.
Puis honnêtes aussi.
Des gens très honnêtes.
Je me suis tenu qu'il y a une gang de tannants
dans jeunesse.
J'en ai fait des folies.
Ça m'a amené à décrocher de l'école à l'âge de 16 ans.
J'ai une bonne famille. Super bons parents qui m'encourageé à décrocher de l'école à l'âge de 16 ans. Je viens d'une bonne famille, super bons parents qui m'encouragent à l'école.
Petite déception quand j'ai annoncé que je voulais lâcher, c'est sûr.
Mais bon, ils ne m'ont pas lâché.
J'étais enfin unique.
Ils m'ont permis d'évoluer sur le marché du travail, de me soutenir et tout ça.
Tout d'un coup, à l'âge de 20 ans, mon père est mort.
Sympathie. C'est correct.
La maladie, même chose, ma mère,
un an et demi après, elle est partie à Lucie.
La maladie l'a emportée.
En un an et demi, tu as perdu tes deux parents
à Quebec. Oui.
Début vingtaine.
Oui.
À cette époque-là,
de mémoire, j'étais un
caissier dans un stationnement.
Ok. Profiter de ma jeunesse avec les chums. À cette époque-là, de mémoire, j'étais un caissier dans un stationnement. OK.
Oui.
Puis, j'en profitais de ma jeunesse
avec les chums.
Je faisais le tannin, je sortais, tout ça.
Sauf que là, j'ai eu le déclic
de me dire, écoute, je ne peux pas faire ça toute ma vie.
Je suis juste curieux, quand tu parles,
je faisais le tannin.
Oui.
Mais tu travaillais de ça,
c'est plus comme party,
tu faisais le tannin, tu faisais des coups.
Party, boisson.
C'est ça, mais tu n'étais pas dans
la gamique. Non, pas dans la gamique.
Écoute, conduite avec faculté
affaiblie, je m'en tirerais, je dirais que c'est jamais
arrivé.
Écoute, c'est arrivé. Des fois, on dit
tout le temps, on ne sait pas, on n'est pas sûr.
Je n'étais pas sûr.
Tu n'étais pas un batteur,'est pas sûr. C'est ça, je n'étais pas sûr. Je veux dire, tu n'étais pas un batailleur pour tenir un club.
Non, c'est ça.
Tu te tenais avec des tannins,
mais c'était plus un genre party pas trop sérieux.
C'est ça, pas trop sérieux.
Yolo, une journée à foie.
C'est ça, rentrer l'argent,
vivre au jour le jour, avoir bien du fun.
C'était correct.
Quand tes parents, écoute,
là, je rentre dans du personnel,
quand tes parents sont décéd, là je rentre dans du personnel, mais quand tes parents
sont décédés en
début vingtaine, t'as-tu
hérité d'un montant d'argent où tes
parents vivaient sur le... Non, non, ben
c'était des gens quand même relativement
aisés. J'ai eu un héritage
de ça. Même,
je peux dire aujourd'hui que ça m'a permis quand même
de mener la tête en dehors de l'eau. Ben c'est ça,
j'allais dire, t'étais-tu
assez brillant pour faire des moves
intelligents avec ces sous-là ou ça a plus été,
ça a brûlé un peu?
Ça a pris un petit peu de temps, je dirais,
mais je pense que c'était du temps
nécessaire. Parce que si j'avais pas
vécu ce que j'ai vécu, peut-être
j'aurais été démoralisé pis
la vie m'aurait amené cherchou.
C'était un bout vraiment rough.
Ça m'a permis au moins ce coussin-là
de pouvoir
profiter un peu, réfléchir, ce que je voulais
pour mon avenir. Vive ton deuil en même temps.
Vive mon deuil. Sans le stress financier
de la vie un peu. Exactement.
Puis finalement,
de m'arrondir à prendre les meilleures décisions pour moi.
Une chance.
Une chance vraiment. Bien, content.
Là, tu dis, c'est ça.
Fait que t'es sur le party un peu, sans exagération.
Bien, des fois, là.
Bien, des fois, non, mais je pense à l'exagération.
Je veux dire, t'es pas un gars qui a tombé dans le conso
puis...
T'étais juste... T'étais sur la Roomba
puis party. Un gars de début 20 ans
qui vient de vivre un deuil en plus.
Fait que peut-être un petit peu plus
un petit peu plus
hollé
peut-être
on
mettons
on arrêtait pas ça
le vendredi samedi
ça pouvait
ça s'étirait
ça pouvait s'étirer
je comprends
pis c'est ça
tu dis
t'as eu un déclic
dans le fond
ouais
j'ai eu un déclic
je pouvais pas continuer comme ça c'est sûr pis le niveau de vie que ça me donnait non plus Tu avais un déclic dans le fond? Oui, j'ai un déclic.
Je ne pouvais pas continuer comme ça, c'est sûr.
Le niveau de vie que ça me donnait non plus,
ce n'était pas à la hauteur de mes attentes.
Mes parents m'ont quand même permis de vivre un certain niveau de vie que je me disais
que je ne pouvais pas m'en aller
en plus bas que ça.
Quand on a goûté un certain luxe dans la vie, c'est dur de...
Oui, et c'est plate de dire ça de même.
Il y en a qui ne l'ont pas eu et qui se plaint, mais en même temps, c'est dur de... Oui, puis c'est plate de dire ça de même. Parce qu'il y en a qui ne l'ont pas eu,
puis de dire de quoi qu'ils se plaignent, mais en même temps,
c'était ça ma réalité.
Je vis avec. Sauf que, écoute,
j'ai décidé finalement
de retourner aux études.
D'aller faire Sciences Po à l'université.
Vers quel âge?
22-23 ans.
OK, ça fait 4-5 ans
que tu ne vas plus à l'école facile, même plus que ça. 5-6-75 ans que tu vas plus à l'école facile même plus que ça
5-6-7 ans que tu vas plus à l'école
j'ai passé secondaire
à l'université bang
pis je donne ça aux universités
honnêtement il y a des programmes qui permettent aux gens
de s'inscrire sur une base adulte
je pense que c'est la meilleure chose qu'ils peuvent faire
parce que ça permet justement à des jeunes
qui n'ont peut-être pas eu la chance de faire un parcours typique
scolaire,
d'aller chercher quelque chose.
Fait qu'ils ne t'exigent pas, mettons, d'aller rechercher comme des 436
des affaires même pour t'inscrire.
Non, ça dépend du programme.
C'est ça, tu ne pourrais pas aller en mathématiques
pour devenir médecin à 27
si tu n'as pas fini ton secondaire, mettons.
C'est ça.
Il y a certains cours qui te permettent de les prendre.
Sans dire que c'est mou, disons que c'est élastique.
C'est élastique, mais écoute, j'ai adoré ça.
Puis là, ça m'a permis après ça de rentrer sur des programmes d'emploi étudiant du gouvernement fédéral.
Étudiant universitaire, j'ai eu une expérience d'intervention à un organisme en Ottawa qui s'appelle Les Oeuvres Isidore-Estiguier.
Ça, ça permet d'accompagner des personnes
qui ont de la difficulté à s'intégrer
ou de se maintenir en logement,
à faire de la recherche de logement
ou faire de la défense de droits.
Disons, un propriétaire qui veut mettre
une jeune famille à la porte pour X raisons,
des logements insalubres, tout ça,
mais t'accompagnes vraiment la personne,
la famille, tu sais, dans le processus d'aide un sport dans le fond des gens si on parle soit au niveau financier
ou au niveau peut-être mentale sans aller je sais pas vraiment comment dire mais c'est plus
démunis mettons aussi dans toutes les On ne parle pas juste au niveau financier.
Des gens qui sont peut-être plus limités,
qui n'ont pas eu d'encadrement parental
plus jeune ou de comme même.
Ils ne sont pas en train de se débrouiller.
Remplir une demande
et que ça refaire,
c'est comme une montagne.
C'est ça.
J'ai été intervenant là.
Honnêtement, ça me plaisait. Ça me plaisait d'aider les gens.
OK. Vraiment beaucoup.
Puis, tu sais, sentir que tu fais une différence
pour du monde. Puis, tu sais,
je me dis, je pense que j'aurais
probablement aimé ça aussi avoir des gens autour de moi
qui auraient fait la différence, quand je
fais mon deuil. Fait que je trouvais que c'était
une belle gang, puis j'ai vraiment aimé ça.
Fait que de fil en aiguille, j'ai continué à accumuler
les expériences de travail en intervention
pour finalement devenir intervenant en 2014
chez RehabEx, qui s'appelait avant ça
le Centre de placement spécialisé du portage.
J'avais vraiment un poste d'intervenant,
de liaison dans l'établissement de détention de Gatineau.
OK. Là, je reviens sur des choses,
parce que tu disais, plus j'aimais ça aider les gens
parce que...
Oui.
Je ne m'intéresse pas
à savoir combien tu gagnes
par année,
mais c'est vraiment
des métiers
qu'on fait pour l'argent.
Non, c'est sûr.
C'est ça.
Ce n'est pas le métier...
Il ne faut pas que tu vises
un salaire de 100 000
quand tu es un intervenant
dans ce genre de travail-là,
d'aide en général.
Ce n'est pas des salaires astronomiques.
Ça fait que c'est des gens
qui font ça vraiment de cœur.
Surtout quand quelqu'un
fait ça à long terme.
Comme toi, tu disais,
c'est un programme
auquel j'ai eu accès.
Étudiant.
Étudiant, mais tu t'es découvert.
Là, tu as dit le mot portage
qui est un mot, je pense,
qu'on a beaucoup entendu. On l'entend souvent parce qu'on confond souvent avec portage qui est un mot je pense que on a beaucoup entendu le portage
on l'entend souvent parce qu'on confond souvent avec portage
qui est le centre de thérapie
le centre de placement spécialisé du portage
écoute à Gatineau tout s'appelle portage
pendant un bout tout ce qui est à Hull, le plat du portage
promenade du portage, fait que c'était le centre de placement
spécialisé du portage
aucun lien à faire
avec le centre de thérapie
c'est vraiment
c'est encore aujourd'hui,
une organisation qui accompagne les personnes contrevenantes
dans leur processus d'intégration
et de maintien sur le marché du travail.
Ben, tu sais, c'est un peu pour ça que je te posais la question,
parce que moi, justement, je faisais le lien,
je pensais que ça avait un lien direct avec, justement,
le portage qui est là.
Fait que, tu sais, c'est pour ça que je te posais la question,
justement, parce que quand j'ai vu ça,
je suis allé sur le site, puis je vous réabaisse, puis là, je voyais, parce que le nom portage, il est encore associé. Fait que, c'est pour ça que tu veux, la question justement, parce que quand j'ai vu ça je suis allé sur le site, puis je vous réabaisse
parce que le nom de portage est encore associé
c'est pour ça que je pensais que ça avait un lien
c'est cool de démystifier
le fait que c'est pareil
t'avais un poste d'intervenant
oui, de liaison
je peux t'expliquer ça
avec les gens judiciaires
c'était directement avec le centre de détention
mon bureau, vraiment un petit bureau directement dans la prison Avec les gens judiciaires. C'était directement avec le centre de détention.
Mon bureau, vraiment un petit bureau.
Directement dans la prison.
Direct, OK.
En fait, on préparait la sortie.
Avec les gars qui étaient sur le bord de sortir.
Toujours dans une idée de les amener à s'intégrer et de maintenir le marché du travail.
Mais on sait que le chemin
est long quand même.
Puis là, on parle de cas provinciaux.
Oui.
Parfait.
Des courtes sentences.
Ça fait du deux ans moins un jour.
C'est ça.
Puis souvent, c'est impactant à l'alou fédéral aussi,
mais des courtes sentences, c'est extrêmement impactant
parce que même souvent, l'individu,
l'individu, la personne,
la personne, tu sais, à'individu, l'individu, tu sais, la personne, la personne, tu sais,
elle se fait arrêter,
là, il faut qu'elle passe devant le juge,
pendant ce temps-là,
elle commence à se réhabiliter, là.
Du moment qu'elle se fait arrêter,
elle va chercher les ressources,
un avocat qui l'accompagne là-dedans,
qui dit, regarde, toi, jusqu'à quand
tu comparais devant le juge?
Là, la personne, ben, écoute,
se trouve un logement,
se maintient un logement, se trouve une job, garde sa job, aime ça, la personne, ben écoute, tu trouves un logement, tu maintiens un logement, tu trouves une job,
garde sa job, aime ça
en plus, tu sais.
Souvent, ça va bien, là.
Ça va mieux, là. Pis là, passe devant
le juge un an, deux ans plus tard,
bang, sentence, rentre en dedans,
couple de mois,
propriétaire t'a sacré dehors,
t'as plus de job,
plus rien, tu sors de là
avec ton sac brun, des logements à 13 ans,
il n'y en a plus.
Tu fais quoi?
C'est drôle parce que
j'ai reçu dernièrement un gars
qui s'appelle Sam,
celui Sam, en passant,
qui a aussi un podcast,
puis lui, c'est ça qui est arrivé, c'est qu'à partir du moment
où il s'est fait arrêter, ça a pris deux ans
avant qu'il aille son procès.
Puis selon ses avocats, il allait
faire du temps à la maison.
Ça allait être du sourcil, puis tout ça.
Puis finalement, il a pris une courte sentence.
Mais lui, le deux ans,
justement, c'est exactement ce que tu as dit. C'est fou
parce que j'avais l'impression de se parler de lui, parce qu'à partir du moment
où il s'est fait arrêter,
il a fait un 180
dans sa vie, mais complètement.
Quand il est arrivé,
il était placé, une nouvelle
blonde, une maître, tout ça,
puis paf, il y a une sentence
de quelques mois, mais ça a
vécu, c'est venu complètement.
Lui, il était chanceux parce que justement, il était bien
entouré, il était bien encadré, il y avait des gens.
Puis tu as vu tantôt, on parlait de Sabrina, qui est une personne que j'ai reçu aussi qui est
en milieu des tirs c'est mot à mot exactement ce que tu es en train de dire la personne à sors elle
avait un logement levé si la personne justement à affinist y assort avec un sac brun a perdu son
logement son nom est scrapé parce que si elle n'a pas payé son belle sont deux autres sont si son sort fait ça puis des fois si tu peux être trimballé d'une prison un autre fait que
m'a t'être une personne de gatineau aussi mais tu étais sherbrooke libéré à sherbrooke d'habitat
gatineau c'est un billet d'autobus mais tu peux tu l'as depuis de l'ingénieur rien de votre famille
proche de personnes qui veulent parler que tu te retrouves esti en itinérance que c'est un
claquement de doigts.
Moi, ça m'inquiète.
Ça ne m'inquiète pas juste moi.
Plein d'intervenants dans le milieu, ça les inquiète.
Je reviendrai probablement tantôt,
mais il faut se poser la question
des fois, est-ce que juste ça,
une réhabilitation entre le moment que tu comparais
devant le juge, est-ce que ça vaut
pour tout le temps
que tu aurais pu faire en dedans, surtout quand on parle de courtes sentences
pour parfois des crimes qui, je veux rien
banaliser, qui sont toutes mineures.
Moi, ce qui me dérange dans ce que
tu viens de dire, même pas que ça me dérange,
mais tu sais, en fait, ce qui me choque
dans ce que tu viens de dire, c'est que tu as dit
ça m'inquiète moi,
puis ça inquiète pas juste moi,
beaucoup d'intervenants. Moi, tu vois, le problème
je trouve, c'est que justement, c'est que ça inquiète pas juste moi, beaucoup d'intervenants. Moi, tu vois, le problème, je trouve, c'est que justement, c'est que ça inquiète
juste les intervenants.
Ça devrait inquiéter des élus, ça devrait inquiéter...
Tu comprends? C'est plus haut
que ça que ça devrait...
Moi, je suis d'accord avec toi.
Non, mais c'est ça.
Mais c'est ça, pis parce qu'il y a une caméra, on est fous,
pis à sacrement mané, faut croire que ça se réveille
plus que le monde qui sont sur le terrain.
Chez les élus, je pense que je peux te dire,
pour en connaître une couple quand même, que
ça s'inquiète.
Ils ont tellement les poignets
liés. Peut-être, peut-être.
On parle de budget, etc.
quand on parle du politique.
Mais au-delà de ça,
la société,
on se fait accroire vraiment
dans les faits, pour évoluer depuis 2014 dans le milieu,
on se fait croire qu'on est une société
ouverte, qui se sent responsable
de l'autre, qui laisse la place
à l'être humain,
aux erreurs de parcours.
C'est pas ça qu'on voit.
Même pas en tout.
On est rendu en plus avec des tribunaux populaires,
les Facebook, les ci,
les ça.
Il y a des gens qui ne se sont même pas arrêtés.
Je ne veux pas dire qu'ils n'ont rien fait,
mais quand même que...
Il n'y a pas eu de procès, il n'y a pas eu d'accusation.
Il y en a eu un, mais il y en a eu un en ligne.
C'est ça.
Tous les acteurs de la société y contribuent presque.
Il y a beaucoup de monde qui ont été cancellés
sans accusation criminelle, sans procès,
sans rien.
Je n'analyse pas les victimes.
Je suis pour la dénonciation.
J'ai pas de problème avec la dénonciation.
Mais avant de dénoncer sur Facebook,
va dénoncer à la police.
Si tu te fais rire d'en face,
il y a des étapes, moi, je pense, à suivre.
Il y a des étapes.
Il y a des gens qui vont quand même dire
qu'il y a un manque de confiance à travers le processus
peut-être, c'est légitime
peut-être, mais reste que
puis même de le faire de façon adéquate
ça va permettre aussi à la personne
qui est accusée là-dedans
puis aux victimes
d'avoir accès aux ressources qu'ils ont besoin
aussi
il y a quand même, exemple, des centres d'aide aux victimes d'actes criminels
quand il est reconnu officiellement comme victime d'un acte criminel il ya des des choses que tu
peux avoir accès que tu peux lorsque tu déclare victime sans nécessairement avoir un statut
reconnu de manière plus officielle qu'un juge ditge a dit coupable. Là, s'il n'y a pas un juge
qui a dit coupable, tu n'es pas une victime.
Oui, mais tu comprends.
On se comprend.
Aux yeux des organismes et tout ça,
tu n'es pas une victime s'il n'y a pas un juge qui a dit
que tu en étais une.
En tout cas, je pense
du même avis que
il y a un processus
qui est là, qui est en place,
qui est peut-être défaillant, certes,
mais qui quand même reste
celui qu'on a.
Je me dis que si au moins il y a un système qui est en place,
l'améliorer, c'est moins d'effort
que d'en mettre un en place. Je ne sais pas ce qu'on va dire.
Je veux dire, s'il n'y avait pas de système en place,
déjà le créer,
il y a au moins un système en place, c'est. Là, au moins, il y a un système en place.
C'est déjà plus facile de travailler
pour améliorer un système en place
que de créer un système.
À la base, il y a déjà quelque chose qui existe.
Il y a une base.
Il y a une base, c'est déjà ça.
La perfection, on ne l'aura jamais.
On s'en ferait un autre, on le modifierait.
Dans X nombre d'années, le temps change,
les mœurs changent, peu importe.
Il faut recommencer. C'années, le temps change, les mœurs changent, peu importe, puis il faut recommencer, c'est ça le cycle.
Puis ce qui est intéressant, je pense,
d'un organisme comme vous autres au provincial,
c'est que pour avoir reçu plusieurs personnes
judiciarisées au podcast,
du fédéral et du provincial,
de la réinsertion au provincial,
c'est pas ça qui est le plus...
Écoute, Gatineau, je n'ai pas tant
entendu parler, mais je veux dire,
on entend beaucoup provincial que justement,
vu que c'est plus long, il y a plus de ressources
pour la réinsertion, pour la
préparation au fédéral.
Je te dis, tandis qu'au provincial,
c'est pas long, tu n'as pas le temps
de faire une thérapie, tu as peut-être...
J'ai du monde qui sont venus ici,
ils m'ont demandé mon intervenante pour la réinsertion,
fait que t'es en prison ici,
t'es pas ici, tu vas trouver ça,
de la réinsertion.
Vois-tu, ça c'est un enjeu,
les intervenants carcéraux
qui sont là, qui représentent le ministère,
c'est pas eux autres qui sont à blâmer.
Le système est fait de même, il y a des sentences
courtes dans des prisons
provinciales.
Puis ça fait en sorte qu'effectivement, on n'arrive pas à prendre en charge adéquatement tout le monde, comme il devrait.
Puis tu sais, ce qu'on parlait tantôt, partir avec son sac brun,
bien des fois, la sentence, ça n'a pas été très enrichissant sur une vie.
Tu es allé te parquer là une couple de semaines avec du monde qui, eux autres, parfois,
bon, c'est plate, c'est la réalité,
ont encore une tendance criminelle.
Pis c'est pas les meilleurs
amis à aller te faire pendant une couple de semaines.
Surtout, mettons, quelqu'un qui a eu la prise
de conscience assez tôt de partir du moment
de l'arrestation.
Des fois, se faire pitcher là,
c'est pas sûr que c'est la meilleure
chose à faire.
Pis c'est plate. Je pense que tout le monde faire pitcher là, pas sûr que c'est la meilleure chose à faire. Tu sais?
Puis c'est plate.
Je pense que tout le monde qui est là,
tous les acteurs,
autant du niveau institutionnel
que communautaire,
veulent aider.
Mais c'est vrai,
les sentences sont trop courtes.
Puis tu peux pas entamer rien ou presque.
Ou presque.
Non, c'est ça.
Je veux dire,
tu pognes un 18 mois,
tu vas faire ton tiers, le temps que tu rentres, tu pognes un 18 mois, tu vas faire ton tiers,
le temps que tu rentres,
tu sais,
puis là, tu te rentres dans le programme,
tu vas suivre le programme,
il dure quatre mois,
il te reste un mois et demi à faire,
fait que tu t'inscris pour le programme,
puis tu n'auras pas le temps
de le faire au complet, puis...
Bien là, je vais m'en aller
dans le coiffe-fou peut-être,
mais est-ce que le modèle de prison
est à revoir, tu sais?
Les prisons provinciales, là,
est-ce que le modèle
est carrément à revoir?
Est-ce qu'on aurait intérêt
à avoir des centres
correctionnels de communautés
où tu vas faire des programmes?
Tu t'en vas pas là pour passer tes journées avec du monde,
criminaliser, à jouer aux cartes,
regarder la télé, jouer au PlayStation,
pis bon, peut-être
aller à l'école faire ton secondaire.
Tu sais? Est-ce qu'il y aurait
plutôt intérêt à avoir des centres ouverts
dans la communauté? Tu continues à travailler, tu gardes ton logement
ça impacte pas la vie d'une personne
ça là, tu peux rester
dans tes affaires
genre de
centre de thérapie
le style de maison de transition
pour faire ta sentence
la quantité de monde qui me disent que la transition
est plus rough que la sentence
parce que justement quand t'es en maison de transition
faut que tu sois by the book
à côté, j'ai l'impression qu'une sentence
moi de 18 mois de
maison de transition
ça te donne moins envie parce que sinon
tu fais comme, il m'a pogné 6 mois
puis il m'a allé jouer aux cartes pendant 6 mois
je vais m'entraîner puis je vais écouter la TV
mais si tu dis, attends là
pendant 8 mois, à tous les jours faut que je dise à quelle heure je me lève, je vais m'entraîner puis je vais écouter la TV. Mais si tu dis « Hey, attends, pendant huit mois,
à tous les jours, il faut que je dise à quelle heure
je me lève, où je m'en vais, où je suis, j'ai combien
dans mon compte de banque, qu'est-ce que j'ai acheté aujourd'hui,
combien qui est rentré dans mon compte, combien j'ai dépensé. »
Tu vas peut-être y repenser la prochaine fois.
Ça te fait spiner le cerveau pas mal, ça.
Justement, aller réfléchir à ça.
Moi, je pense qu'on aurait intérêt à le revoir.
Puis même pour les acteurs institutionnels,
il y aurait leur place dans ce système-là,
si jamais ils changeaient.
C'est pas d'éliminer la prison complètement.
Non, non, non.
Je pense qu'un hybride, peut-être,
ce serait avantageux pour tout le monde.
Pour tout le monde.
Parce qu'on ne se le cachera pas,
des fois, la prison, ça crée plus de criminalité.
Ça en enlève.
Surtout à court de sentence. Tu sais?
Fait que, est-ce qu'on aurait intérêt justement d'avoir des centres? La personne peut travailler
dans le jour de nuit, elle s'en va à son rendez-vous,
6h le soir, elle arrive là, elle peut rester jusqu'à 9h.
Ses intervenants parlent avec,
regardent comment ça va, qu'est-ce qu'il fait de bon.
Tu sais, la compagne
sur des enjeux, des affaires qu'il y a besoin
pour se réhabiliter.
Elle envoie vers des ressources.
Avec des outils, tu sais.
Oui, mais ce qui est le fun, c'est ça que RéhabX fait en ce moment, mais souvent
sur le tard parce qu'il reste que la personne a lieu
sa sentence.
Pour ceux qui sont en communauté, ils peuvent venir nous voir.
On a un bureau en communauté.
Puis quand on est à détention, il y a un bureau là-bas.
La personne peut venir nous voir et dire, écoute, je veux me réhabiliter.
Le chemin ne sera pas facile
je vais vouloir éventuellement me trouver une job
aidez-moi, bon ben on fait un plan
de sortie, pis à la sortie on l'accompagne
carrément, sort avec le char
s'en va, va les ressources
s'en va le mener à la maison, j'suis à la grand-mère
j'suis un chum, peu importe, on s'assure qu'il y a une place
pis
il se retrouve pas sur un banc de parc
8 heures après sa sortie, il fait noir pis il pas sur un banc de parc 8 heures après sa sortie.
Il fait noir et il est sur un banc de parc. Il en cause son sac en papier.
Il ne sait pas où aller.
Il ne sait pas où aller.
Touchwood, on a quand même une ressource
qui est un centre d'hébergement d'urgence.
Des fois, ce n'est pas
la place pour tous les types de profils.
Non.
On est là pour ça.
À travers tout ça
On a pas parlé tantôt mais je suis aussi
Président du comité consultatif pour la clientèle judiciarisée adulte du Québec
Ok, écoute
C'est un gros mot
Il a fallu que je reprenne mon souffle
C'est pas une carte d'affaires que t'as
Je dirais que c'est une carte de fête
Ouais c'est ça
Mais écoute, cette créature-là,
si je peux expliquer, en fait,
c'est une créature de la Commission des partenaires
du marché du travail, la loi du 1%.
Je sais pas si tu connais ça.
Le 1%, oui, mais probablement
pas dans le même sens.
C'est pas le même 1%.
Non, les entreprises
au Québec, il y a une loi qui s'appelle la loi du 1%.
Ils doivent attribuer un tel pourcentage de leur masse salariale à la formation.
S'ils ne le font pas, ils doivent donner 1% de leur masse salariale à un pot, qu'on appelle.
Puis le pot permet à la Commission des partenaires du marché du travail
de créer des comités, en fait, qui évaluent les secteurs d'emploi,
donc les grands secteurs de main-d'oeuvre.
Exemple, le tourisme, l'industrie de la construction,
l'industrie verte.
En fait, tous les secteurs d'emploi.
Puis, en parallèle, il y a les comités consultatifs
qui, eux, représentent les personnes
qui sont les sous-représentées sur le marché du travail,
dont les personnes qui ont un casier judiciaire.
Mais à travers ça, il y a les femmes,
les personnes Première Nation Inuit,
les jeunes,
les personnes d'expression anglaise.
Au Québec, très peu d'anglophones. En alphémétisation, des gens qui sont plus démunis par la vie.
Entre autres, santé mentale et handicap aussi,
qui a un comité consultatif.
Bref, tout ça pour dire que pour les personnes judiciarisées,
celui qui nous préoccupe,
ça nous permet, nous autres, comme comité d'experts,
d'évaluer les besoins d'intégration puis de
maintien sur le marché du travail de ces gens-là puis de faire des recommandations à la CPMT,
la commission des partenaires du marché du travail qui elle par la bande va influencer
le ministère de l'emploi et la ministre actuelle qui est Catherine Champagne Jourdain à mettre des
mesures qui sont nécessaires en place pour intégrer et maintenir sur le marché du travail
les personnes qui ont un casier judiciaire.
Tandis que tu fais affaire
avec des gens directement, tu peux-tu dire
« Hey,
surtout en ce moment, Chris, avec un manque de
main-d'oeuvre criant,
pour tel type de travail,
on a besoin de tel type
de gens. Hey, moi, j'ai
ce gars-là. » on peut faire cette adéquation
souvent ça c'est
parachuté dans les organisations
dans chaque région
c'est pour l'Outaouais mais dans plein de régions
il y a plein d'autres organismes en employabilité
je pense dans le coin de Montréal il y a OPEX
il y a La Boussole au centre-ville
il y a à Québec
La Jonction, Équitème au Saguenay
OPEX en Estrie, bref,
il y en a plein.
Une chance. Oui, une chance, vraiment.
Merci à toi, puis merci à toute la gang.
Puis dans le fond,
c'est ça, sur le terrain, ils sont capables de faire
une adéquation entre les besoins de main-d'oeuvre
puis les candidats qui se présentent dans les organismes.
Ça, c'est intéressant.
Moi, l'affaire, par exemple, qui me fait peur,
il y a bien des affaires qui me font peur, c'est qu'un sond'affaire, par exemple, qui me fait peur, il y a plein d'affaires qui me font peur,
c'est qu'un sondage léger
qui a été fait au début de la pandémie
qui est sorti, dit que
si ma mémoire est bonne, 28%
des employeurs sondés seulement qui embaucheraient
une personne qui a un casier judiciaire, puis ça, peu importe
le crime.
Ouais, c'est casier, tu veux même pas
savoir c'est quoi, puis tu fais...
T'en veux pas. T'en veux pas savoir c'est quoi, puis tu fais... Légal, je ne sais pas, je comprends qu'il y a certains métiers, policiers, agents de sécurité, des choses comme ça.
Ça, je peux comprendre.
Mais est-ce que légalement parlant, c'est une question qu'ils ont le droit de poser?
Je ne sais pas.
Tu n'as pas le droit, mettons, sur une feuille d'embauche.
Légalement parlant, ils n'ont pas le droit de te demander ton ethnicité.
Ethnicité, oui. Ethnicité, bon.
Ethnicité, merci.
À quel point avez-vous un casier judiciaire?
Ben, écoute. Il est illégal de poser
comme question, tu sais.
La question se pose. C'est sûr
qu'il y a une manière idéale de la poser.
S'il y a des employeurs à l'écoute,
je leur dirais, si ils ont
le formulaire de demande, c'est le temps de le changer.
La question qui devrait être posée, c'est,
avez-vous déjà été condamné pour une infraction
qui aurait un lien significatif avec l'emploi pour lequel vous postulez?
Bon.
Ça, ça fait du sens.
Si j'ai agressé sexuellement des enfants,
est-ce que c'est un lien significatif avec une garderie?
Oui.
Bien, too bad.
J'ai été accusé de fraude.
Je peux-tu aller travailler dans ta banque?
On peut se questionner.
J'ai été accusé de fraude.
Peux-tu venir travailler dans ta boucherie?
Bon, bien voilà.
Mais là, en ce moment...
Dans ta shop ou whatever.
En ce moment, il n'y a rien qui est analysé,
qui est vérifié. Les employeurs, c'est un peu
le champ libre par rapport à ça.
Ils posent des questions.
Vous avez déjà été arrêté?
Ou avez-vous déjà été condamné pour une infraction?
Bien, oui.
OK, ça s'arrête là.
Ça ne va pas plus loin dans le processus.
La charte prévoit qu'on ne peut pas refuser d'embaucher quelqu'un
sur le simple fait qu'il a commis une infraction.
Il faut vraiment qu'il y ait un lien significatif avec l'emploi.
Mais maintenant... Prouve-le. Ben, c'est ça.
Je veux pas dire que tous les employeurs au Québec,
ils pensent à ça quand ils embauchent du monde.
Mais reste que...
C'est ça. Prouve-le.
Prouve-le. Puis, ça fait
en sorte qu'encore aujourd'hui, ben, c'est ça.
28 % des employeurs seulement qui embauchent
une personne judiciarisée. Par contre...
28 %, c'est...
C'est bas, là.
Bas, là.
C'est bas.
Puis il y a plein d'enjeux, là.
Tu sais, même quelqu'un, exemple, qui a du talent pour faire de la construction
ou de l'entretien paysager,
ben, tu sais, moi, je viens de la région de l'Outaouais,
il y a plein d'édifices gouvernementaux en Outaouais.
Il y a des sous-contractants qui font l'entretien paysager de ces édifices-là,
le casino, pour ne pas le nommer.
Si tu as un casier judiciaire,
tu ne peux pas être embauché par le sous-contractant
parce qu'il a signé une entente avec le casino
qui n'a pas le droit d'embaucher des personnes judiciarisées
pour faire le travail,
alors qu'il est dehors à faire les arbustes
et à faire l'aménagement floral.
Tu sais, encore là, je veux dire,
ça peut être aussi épais que
je suis sorti dans un bar
j'ai un peu bu
j'ai eu une intercassion avec un gars
t'as fini à taper sa gueule
j'ai été accusé de voie de fait
j'ai même pas fait de temps
j'ai eu
des conditions
j'ai eu une probation
j'ai un casier pour ça
ça fait quoi je plante des arbres devant le casino
je veux dire je suis pas un thief J'ai un casier pour ça. Ça fait quoi? Je plante des arbres devant le casino.
Je ne suis pas un thief
qui a fait des coffres à phare.
C'est ça.
Il n'y a pas de cause.
C'est blanc ou c'est noir.
C'est la même chose pour les assurances.
Même affaire.
Il faut se poser la question.
C'est quoi l'impact économique et social
que ça a de prendre des décisions comme ça?
La personne qui sort de prison,
qui a du talent pour faire de l'aménagement paysager,
qui est poignée à ne pas avoir de job sur ce principe-là,
sur l'aide sociale,
il n'y a pas d'argent qui rentre,
il nous coûte de l'argent socialement.
Il est prêt à contribuer au trésor public
en travaillant.
Sur un principe comme ça,
sans vraiment réfléchir,
de dire, ben, juste, on peut pas, on peut pas,
ben, c'est ses conséquences
économiques et sociales-là qui sont importantes.
Pis après ça, je veux pas
légitimer la criminalité.
Non, non.
Ben, écoute, tout leimer la criminalité, mais demandons-nous la récidive
ben écoute, tout le temps un pied dedans
jusqu'à temps que ta situation soit stabilisée
parce que tu sais la fameuse phrase
ben fais comme tout le monde pis travaille
tu veux bien, des fois tu veux
tu veux
pis la société
je sais pas, il y a quelque chose, il y a une fermeture
pis pourtant tu vas te promener
tu vas parler à monsieur, madame, tout le monde
ben non, écoute, un petit crime
une petite affaire, rien là
pourquoi quand c'est le temps d'embaucher
on le considère
moi j'ai un ami
tatoueur
c'est sa job, il est tatoueur
il a toujours été tatoueur, c'est un bon chum
c'est un bon chum
je le salue il a eu une sentence quand il est sorti Il a toujours été tatoueur. C'était un bon chum. C'était un bon chum.
Je le salue.
Il y a eu une sentence.
Quand il est sorti,
un gars qui a une chape de tatou
qu'il connaît.
Il faut que je me trouve une job.
Je suis en transition.
Pas de trouble.
Je dis, je suis tatoueur.
Il dit, je suis tatoueur à telle place,
telle adresse, tel gars.
Pas de trouble, c'est beau.
Un moment donné, il fait l'agent de probation.
Il fait comme, il y a tel gars, il n'a pas le droit de travailler là.
Ce gars-là a un dossier.
Ça fait six mois, je vous l'ai dit.
Il travaille là, à telle place.
Ouais, il s'est fait remonter remonter ouais pis c'est plate parce que
tu comprends, c'est juste comme écrit, le gars il était
fair à 100%
pis je fais comme, mais voyons, calliste
ouais pis tu sais
c'est plus complexe que ça
tu sais
t'es quelqu'un mettons qui a
baigné dans la criminalité, c'est ton réseau
en plus d'être un réseau souvent c'est des amis c'est ce que t'as dans la vie, c'est quelqu'un, mettons, qui a baigné dans la criminalité. C'est ton réseau. En plus d'être un réseau, souvent, c'est des amis.
C'est des amis. C'est ce que tu as dans la vie.
C'est plate, mais il y en a qui n'ont pas un parcours facile.
Puis tout ce qu'ils ont dans la vie, c'est ça, ces chums-là.
Je comprends prendre la décision de faire attention
et tranquillement s'éloigner de ça.
Mais à un moment donné, je ne sais même pas si c'est un chum qui travaille avec,
mais tout ça pour dire que ce n'est pas évident de s'éloigner de la criminalité des fois moment donné, je ne sais même pas si c'est un chum qui travaille avec, mais tout ça pour dire que
ce n'est pas évident de s'éloigner de la criminalité
des fois. C'est juste ça que tu as connu.
Mais tu peux prendre une décision
comme être humain, même si tu es
un lien associatif, de dire
« Moi, je n'embarque plus là-dedans. Moi, je ne le fais plus. »
Ça regarde l'autre de continuer
dans la criminalité ou non.
Mais reste que ça peut être un ami pareil.
C'est la seule personne qui est là pour toi
de dire carrément
non, tu peux plus.
C'est comme si se faire des chums
dans la vie, c'était facile.
Je suis en coutume, je vais me faire un ami.
J'en connais du monde
qui
vivent de la criminalité,
ça fait pas de moi un criminel.
Ben non.
Ils m'obligent pas à
faire des niaiseries avec eux autres.
Ils font les niaiseries, puis quand je suis avec eux autres,
c'est juste mes chums. Comment qu'ils gagnent sa vie?
Pour moi, on a ce petit problème. Ça n'a rien à voir
avec moi, la façon dont ils gagnent sa vie.
Écoute, peut-être même, à la limite,
j'extrapole la situation,
mais t'as peut-être une force positive
sur ces choix de vie qu'il va prendre dans quoi? Un, deux, trois, quatre, cinq ans, j'extrapole la situation, mais t'as peut-être une force positive sur ces choix de vie qu'il va prendre
dans quoi? Un, deux, trois,
quatre, cinq ans s'il faut. Peut-être.
T'sais, un chum, là,
qui est dans la criminalité, là, qui se tient avec quelqu'un
qui l'est pas, peut m'en donner
une petite soirée ensemble, bon souper.
T'sais, gros,
arrête ça, c'est pas pour toi.
Ça te donne une petite tube.
Ça, je connais.
Fine.
Quatre, cinq, six fois,
cinq ans plus tard,
écoute, là,
t'as eu ta sentence,
t'es allé en dedans,
t'as pas vu les conséquences qu'il s'est eues sur toi, là?
T'as dit,
si tu lâches ça,
je vais être là pour toi.
Non, c'est ça.
Faut arrêter de voir
que la personne
qui est à côté de toi
a une mauvaise influence sur toi.
Faut que tu penses aussi
que toi,
tu peux avoir une bonne influence
sur cette personne-là.
Ben oui.
C'est pas parce que quelqu'un est gris
que tu vas devenir gris. Ben non.
Si toi, t'es blanc, pis lui,
il est gris, il va peut-être devenir gris pâle
avec toi. C'est pas nécessairement toi qui vas devenir...
Exact. Tu sais, c'est... Exact.
Je sais pas pourquoi je parle de couleur de même.
Non, mais on comprend les nuances.
C'est ça, les 50 shades of grey.
You got me, fuck!
Mais,
tu sais, il y a aussi le concept
de temps.
Je veux dire,
une sentence, ça tue toute ta calisse de vie.
Toute ta vie, toute ta vie.
Hey, ça fait 20 ans,
t'es plus...
Écoute, t'as fait une niaiserie à 18, t'es rendu à 38,
t'es plus là, plus là, mais plus là, pas en tout pour une niaiserie à 18, t'es rendu à 38, là, t'es plus là,
plus là, mais plus là, pas en tout, là, pour une niaiserie
que t'as faite il y a 20 ans, as-tu un casier?
Oui, mais...
Ah non, c'est parce qu'il y a pas à côté,
il y a pas la case à côté,
oui, mais j'avais 18 ans,
c'était pour ça, ça fait 20 ans que...
Non, non, t'as-tu un casier? Oui,
ça s'arrête là, c'est fini, c'est barré,
la lumière rouge, elle allume au-dessus de l'ordinateur
puis elle flashe.
Ça, c'est intéressant ce que tu dis là.
Le rapport humain que les employeurs devraient avoir
avec leur éventuel employé, c'est ça.
Les employeurs qui embauchent des personnes,
autant judiciarisées, mais peu importe,
cette sensibilité-là, je pense qu'ils devraient l'avoir
avec toutes les personnes qui considèrent embaucher
dans leur entreprise.
Ça se fait très bien.
Je comprends des fois, tu te sens mal de dire,
ah oui, OK, infraction, c'est quoi?
Tu penses que tu rentres dans quelque chose.
Tu n'as peut-être pas le goût d'entendre
« J'ai tué mon voisin. »
Non, c'est ça, mais c'est parce que, tu sais,
dossier criminel, le monde fait tout de suite
un esti d'image.
Oui, c'est sûr.
Le code criminel, il est épais en esti.
Il peut y avoir des raisons.
Quand tu as un dossier criminel,
ce n'est pas parce que tu as fraudé, ce n'est pas parce un dossier criminel, ce n'est pas parce que tu as fraudé,
ce n'est pas parce que tu as battu, ce n'est pas parce que tu as tué.
Non. Écoute, la liste est longue.
Très longue. Non, puis même
statistiquement, je regardais
justement un dernier rapport qui avait été
fait pour le comité consultatif
qui a été fait de mémoire
par l'IRIS, qui disait
justement que les crimes contre la
personne, ce n'est pas ça qui sont les justement que les crimes contre la personne, c'est pas
ça qui sont les crimes les plus condamnés
au Québec.
Puis c'est souvent justement des crimes
qui sont en lien avec l'administration,
de la justice,
fait que justement,
des bris de probation, etc.
Puis, bien, les crimes
en lien avec la drogue.
Tu sais, c'est stupéfiant. C'est une réalitégue c'est stupéfiant
c'est une réalité
c'est stupéfiant
c'est un fléau de notre société
on se fait accroire des affaires
on peut bien la condamner
si on veut, ça existe
c'est là, l'éradiquer c'est tough
puis écoute
les gens qui en prennent
qui en consomment, il faut en prendre soin
des fois c'est pas une condamnation
qui va l'emmener
c'est loin d'aider au contraire
non non
la dope en plus il y en a en dedans
puis tu sais je veux dire
si tu te mets dans la marde dans la rue
avec la dope
tu vas te mettre deux fois plus dans la marde
dehors parce que
quand t'es dehors tu peux te mettre dans la marde dehors parce que quand t'es dehors
tu peux te mettre dans la marde, mettons financièrement
avec la dope, mais t'arrives à te trouver
de l'argent dehors, t'arrives en dedans
ça coûte deux fois plus cher, trois fois plus cher
pis t'as pas moyen de te faire de l'argent
fait que là tu te crées
des dettes, tu te crées plus de problèmes
fait que souvent tu vas sortir avec encore plus de problèmes
que quand t'es rentré
de là à dire peut-êtreêtre voir le modèle des prisons puis c'est le fun parce que tu n'es pas une des premières
personnes qui me parle de ça mais tu fais partie des personnes justement qui n'ont pas été
judiciaire et qui fera un change de terme si la fête d'utiliser ce mot-là pour avoir de la misère à le dire. Mais justement,
que ta parole...
La façon dont je vais le dire,
c'est comme je dénigrais
en disant que le monde qui a été incarcéré,
que leur parole ne vaut rien, mais je parle au niveau
des élus et des gens
qui n'ont pas vécu par ça.
Attends, ce gars-là,
vit ça au quotidien, il travaille avec ce monde-là.
On va l'écouter parce que sa parole vaut quelque chose.
Plus que le monde, je suis allé en dedans
et c'est de la stile de marde en dedans.
Parce que c'est ça, le monde, ben oui, c'est normal,
tu ne vas pas dire, la prison, c'est le fun, c'est intéressant
et c'est super bien fait. Mais que toi, tu apportes
ces points-là,
je trouve que ça amène un poids de plus
aux gens qui sont venus à mon podcast
que ça a peut-être
moins d'impact, étant donné que c'est du monde
justement qui ont le fameux crochet
au-dessus de la tête de « j'ai un dossier ».
C'est-à-dire que toi, tu amènes ces mêmes points-là,
mais que tu n'as pas cette coche-là
au-dessus de la tête. Ça amène un
poids de plus. – Vois-tu, moi, le poids de plus,
quand je t'entends, c'est le fait qu'il y a
bien du monde qui te l'a dit, peu importe c'est quoi le statut.
Tu sais? Moi, c'est ça le poids.
C'est justement, autant le monde
qui l'ont vécu, d'autant plus le monde
qui l'ont vécu parce que c'est eux autres qui, en principe,
en bénéficient de ces mesures-là
quand ils sont en place.
Ben, si en plus
je le dis, qu'ils le disent,
qu'il y a plein d'intervenants du milieu qui le disent,
tu sais, incluant des intervenants
du milieu institutionnel, du milieu carcéral.
Ben, c'est peut-être le temps
de penser, là.
— Le mot « stigma », ça appelle
le dossier.
— Ouais, mais allons plus loin, là.
Même aux politiques, je veux dire, dans le contexte
qui nous préoccupe actuellement, on parle
de santé, on parle d'éducation.
Est-ce que, franchement,
disons-le, qu'il y a des acteurs de la société
qui commencent à échanger avec la politique
pour dire, on revoit le modèle de nos prisons,
nos contrevenants, il faudrait les traiter
différemment. Penses-tu vraiment
que le public, en ce moment, va faire
« Ben, call it, c'est une maudite bonne idée,
revoyons les prisons. » Ils vont dire, regarde,
occupons... Je le sais.
Non, non, c'est ça, parce qu'au niveau
élection, c'est pas payant
à un moment donné
les élus à un moment donné
il va falloir qu'ils se réveillent
comme notre premier ministre actuel
le troisième lien
c'est de la marde
il perd une élection partielle
puis tout de suite il rembarque dans le troisième lien
parce qu'au lieu de faire des esti de move pour être réélu,
fais des esti de move pour faire avancer
la province, avancer ton pays.
Pas faire des move...
Ouais, mais ça,
c'est pas vendeur, ça.
Ça va pas me chercher des votes, ça, à améliorer
les prisons. C'est complexe, quand même.
On peut être critique parce que la politique,
c'est ce qu'elle est. Je veux dire, c'est d'obtenir
les votes pour rester au pouvoir, pour changer les affaires.
Mais sans aller plus loin que ça dans la critique,
faire ce qu'on doit faire dans la vie,
comme politicien,
si faire ce qu'on doit faire,
c'est d'améliorer le système correctionnel au Québec
pour répondre aux besoins des personnes contrevenantes
puis mieux les réhabiliter,
faisons-le, n'obstant le reste,
parce que tout est important,
incluant le traitement qu'on donne à nos personnes
incarcérées. Puis, si on
pousse ça plus loin,
économiquement, je l'ai dit tantôt,
socialement,
il va y avoir des gains à faire.
Il va y avoir des gains à faire.
Une infrastructure, une prison,
le modèle qu'on connaît, ça coûte cher.
Ça coûte vraiment
cher. Énormément cher.
Puis les intervenants qui sont là, pas tous,
mais la plupart, je suis convaincu quand même
qu'ils ont d'une certaine façon à cœur la réhabilitation
des personnes qui rentrent là.
Peut-être qu'au fil du temps, ils sont lasés un peu
parce qu'ils envoient revenir, puis revenir, puis revenir.
Mais ça, qu'est-ce que tu veux, c'est la game.
On le voit nous autres même au communautaire.
Je veux dire, il y a des personnes qui reviennent vers nos services,
qui recommencent. Qu'est-ce que tu veux faire? C'est pas à moi
de prendre la décision de la personne.
Je comprends, mais, Steve, à un moment donné, il faut...
Il y en a qui ne reviennent pas, par exemple.
Parlons-en de ceux-là.
Je veux dire, s'il y en a neuf
sur dix qui reviennent,
mais Chris, il y en a un qui n'est pas revenu.
C'est un de plus.
Mais, Steve,
des fois, ce qui me démoralise, c'est au moment où on se parle enien des fous des fois ce qui me démoralise c'était au moment où
on se parle en ce moment moi je suis un papa qui dont les filles ont pas d'école depuis presque
trois semaines en ce moment facti je vois ça j'espère me tromper mais je vois ça tellement
écoute l'éducation c'est une des choses les plus importantes pour un pays, pour une province
pis, tu sais, il faut qu'ils
se battent dans la rue, pis qu'ils sortent
pis qu'ils sont en grève
pour une chose aussi importante
auprès duquel le public, le grand public
est d'accord, moi je connais pas une personne qui va faire
« Hey, les astuces profs, ils affament-tu l'oeil, ils ont
deux mois de congé par année? » Il y en a qui ont sûrement
ce discours-là, pis si tu viens jamais me dire ce discours-là
dans ma face, c'est parce que tu vas te faire envoyer
promener sur un moyen-temps.
Puis là, tu sais, hey, OK, maintenant,
les prisons, il faut les améliorer. On a de la misère
à faire améliorer nos écoles, tu sais, je vois ça tellement
comme une montagne. Puis c'est pas... Mon but,
c'est pas d'avoir un discours défaitiste, mais c'est juste...
Je mets ça dans la réalité de dire,
hey, t'imagines, ils ont de la misère à
updater nos infirmières
puis nos profs, puis on leur demande d'updater
les prisons. »
Même nous autres, sur le terrain, on est conscients
que c'est pas le même à ta vie, là.
Mais il y a un départ à tout.
Que tu sois là aujourd'hui pis que t'en parles,
Asti, c'est une corde de puissance. Ça arrivera
peut-être pas sur ton parcours à toi,
mais peut-être sur le prochain qui va prendre ta place.
Toutes les affaires que toi, tu vas avoir mis pendant
20 ans, ça va peut-être payer le prochain qui va arriver que la petite marche les affaires que toi, tu vas avoir mis pendant 20 ans,
ça va peut-être payer le prochain qui va arriver que la petite marge que toi,
tu vas avoir montée, bien lui, il va monter
peut-être dans 50, 60 ans,
dans 100 ans, ça va être mieux.
Je ne suis pas tout seul. Il y en a d'autres
acteurs de la réhabilitation au Québec.
Puis, c'est vraiment
important de les écouter.
Puis, tu sais,
c'est vraiment important, justement,
je pense, en tout cas, on le dit, de changer
ce modèle-là parce que
là, le profil, je vais embarquer un peu dans le profil
des personnes judiciarisées, personnes incarcérées,
mais c'est principalement des hommes,
des jeunes,
18-35,
sous-scolarisés.
Dans le fond,
quand je regarde ça de même
j'en suis un, moi j'en étais un
la ligne est mince pour bien des Québécois
et des Québécoises
t'aurais pu être
une des personnes que t'aides
t'aurais pu devenir ça
quand on regarde le portrait, le gros portrait
c'est quand même
chaque année 50 000 personnes c'est quand même chaque année, 50 000 personnes...
Ben, c'est 50 000
jugements de culpabilité qu'on a au Québec.
Par année.
Au provincial? Ou au total?
Dans l'ensemble. Une infraction criminelle, là.
C'est 50 000 jugements de culpabilité
pour une infraction criminelle qu'on a au Québec
par année. C'est énorme, 50 000, là.
C'est énorme, là.
Pis même la dernière statistique
de mémoire, je vais pas dire n'importe quoi,
mais c'était un homme sur cinq qui avait un casier judiciaire.
Parce que ce qui est mauvais aussi,
du cas...
On parlait justement tantôt que le code criminel
est épais, pis...
Qui a jamais dit, frustré,
«M'a tué!»
Et ça, c'est une menace de mort. Il y a quelqu'un qui est pas, frustré, « Je vais te tuer! » Et ça,
c'est une menace de mort.
Il y a quelqu'un qui n'est pas, mettons,
qui ne s'est pas pris un avocat
ou qui a pogné un avocat d'aide juridique
et qui a fait comme, « Hey, bled coupable,
puis tu vas avoir une tape
sur les doigts, puis tu ne feras pas
de prison pour ça, tu vois. » Sauf que tu vas avoir
un dossier criminel.
Ouais, tu vas avoir un dossier criminel qui est impactant. Puis après ça, tu vois. Sauf que tu vas avoir un dossier criminel. Ouais, tu vas avoir un dossier criminel
qui est impactant. Puis après ça,
tu sais, tu vas arriver,
puis là, tu te retrouves dans le pattern de « T'as-tu un dossier? » « Oui. »
« Ouais, mais écoute, je t'ai
frustré après mon voisin, est-ce qu'on se crie après? »
Puis j'ai dit « Il m'a tué mon collisse. »
Quand j'ai jamais eu l'intention de tuer
qui que ce soit. Ouais, mais tu l'as dit,
puis t'as appelé des coupables. T'as un dossier.
Tu feras une demande de pardon dans 8 ans.
Qui va te coûter 3000$ à faire.
Là, c'est un peu moins.
On peut donner ça au moins.
Ça a baissé.
Ça fait longtemps qu'il n'y a pas eu des demandes de pardon.
Ça, c'est rassurant.
Ça a baissé.
Le gouvernement libéral, fédéral, a baissé ça.
La demande de pardon, c'est de mémoire.
Maintenant, elle coûte 50$.
C'est sûr qu'il y a des frais afférents
il faut sortir les dossiers
l'information judiciaire
faire les emprunts, tout ça
mais reste que ça a vraiment baissé
versus l'époque d'Harper
Je sais pas à quel point t'es à l'aise
tu connais, parce que sûrement
j'imagine que lorsqu'on parle de ça, peut-être que ça va intéresser
les gens justement
c'est quoi le pardon? c'est quoi une parle de ça, peut-être que ça va intéresser les gens, justement.
C'est quoi le pardon?
C'est quoi une demande de pardon?
Ça donne quoi? Ça apporte quoi?
Tes connaissances sont-tu assez élevées pour nous parler de... – Elles sont correctes. – Parfait.
Je suis curieux parce que c'est la première fois qu'on va rentrer là-dedans.
Les waivers aussi.
– Un waiver un peu moins.
– Pour ceux qui ne savent pas, un waiver, dans le fond,
ça va être comme une permission
qu'il faut que tu demandes, par exemple, pour quitter le pays,
pour, mettons, aux États-Unis aller travailler.
Ça avait fait la une
à Manet Paris Hilton, qui avait
été retrouvé coupable
d'avoir conduit avec les facultés
affaiblies aux États-Unis.
Elle avait été capable de rentrer au Canada pour
un spectacle dans un bar, tout ça.
Mais c'est ça, c'est avec un waiver.
Donc, c'est des demandes qui sont faites
auprès d'institutions pour avoir un droit de passage d'un pays à l'autre.
Exact. En fait, c'est exemple, un Canadien qui aurait été coupable d'une infraction criminelle au Canada,
il faudrait aller aux États-Unis pour le travail ou n'importe quoi.
Il pourrait faire la demande aux États-Unis de donner un waiver.
Un waiver, c'est ça. de donner un waiver. Puis eux, ils analysent vraiment
le passé judiciaire, puis tout ça,
puis ils décident si, oui, effectivement,
c'est un droit de passage.
C'est strict.
C'est un erreur, c'est pas donné.
Mais on va retourner sur le...
La suspension du casier judiciaire, le pardon.
Le fameux pardon.
En fait, le pardon, c'est
tant de temps après la finalité d'une sentence suite à une infraction criminelle, tu peux faire la demande de ton pardon.
Qui était 8 ans.
Je ne veux pas embarquer dans les temps parce qu'il y a des nuances en fonction de l'infraction.
Telle infraction, c'est plus. Telle infraction, c'est moins.
Puis, en fait, c'est ça. c'est qu'au terme de la sentence,
mais de la sentence complète. Exemple, si t'as
des amendes à payer,
si t'as une probation pis tout ça, bon ben,
c'est à partir de la fin, exemple,
la fin du paiement de ta dernière
amende, la fin de ta probation, que là, ton
temps commence. Si t'as fait ton tiers,
ben, c'est pas à partir du moment où t'es
libéré, c'est à partir du moment de la fin de ta sentence.
Fin de ta sentence. Si t'avais deux ans de probation après ça, c'est après...
Les deux ans que là, ton temps commence.
C'est ça.
Mettons que t'as fait un deux ans moins un jour
plus un an de probation,
fait que c'est après ces trois ans que ça commence,
jour un, que la période va commencer.
C'est ça. Exact.
Puis au terme de cette période-là,
tu peux faire une demande
à la Commission des libérations conditionnelles du Canada
de suspendre ton casier judiciaire.
Ça ne l'efface pas.
Je vais être clair, ça le suspend.
Le fédéral prend ton casier,
il le met de côté,
tu fais la bonne personne pendant toute ta vie,
ça reste comme ça,
tu refais une connerie,
les éléments ne sont pas disparus.
C'est encore considéré.
Si je ne me trompe pas,
exemple, si
c'est un dossier actif,
policier t'arrête pour une infraction au gouttière,
tape ton nom, va voir ton dossier
automatique dans son système.
Si t'as eu ton pardon,
une fois au poste, s'il fait des recherches poussées,
va y avoir accès, mais mettons, directement,
il n'y aura pas, il n'apparaîtra pas
directement.
Sans m'avancer là-dessus, je suis pas convaincu que çaaraîtra pas directement. – Ça m'a avancé là-dessus.
Je ne suis pas convaincu que ça l'enlève.
– C'est des informations qui datent de plusieurs années.
– Je ne suis pas convaincu que ça l'enlève,
l'information dans les systèmes policiers.
C'est vraiment au niveau de la Commission des libérations
conditionnelles du Canada qui, eux, suspendent ton
casier. Fait qu'exemple,
t'as obtenu ton pardon,
pour, je ne sais pas moi,
une possession de drogue.
Puis, tu vas aller travailler dans une pharmacie,
puis tu vas faire ta demande au poste de police local pour sortir tes antécédents.
C'est pas parce que t'as la suspension du casier judiciaire que, dans la demande,
ils vont pas dire que t'as déjà eu une condamnation en lien avec les stupéfiants.
OK.
Puis tu pourrais pas aller nécessairement travailler dans une pharmacie.
Fait que ça fait pas en sorte que c'est plus accessible.
Ce que ça fait, c'est notamment, parfois, pour les assurances,
pour les voyages, ou même pour que
peut-être à dire que la personne se sente
mieux dans la vie, sur un principe
de « je suis pardonné de ce que j'ai fait »,
ça devient nécessaire de le demander.
Mais est-ce que c'est nécessaire à tout coup
pour tout faire? La réponse, c'est non.
C'est once in a life.
Tu peux faire une demande de pardon une fois.
Je ne suis pas convaincu de la réponse pour ça.
OK.
Je ne suis pas convaincu.
C'est ce qu'on m'a dit.
Parce que j'ai quelqu'un manique,
puis j'avais dit ça à cette personne-là.
Je lui ai dit, pourquoi tu ne vas pas chercher ta demande de pardon?
Il dit, ah, pas tout de suite,
parce que j'ai le droit de la faire rien qu'une fois.
Je suis comme, OK.
C'est parlant.
Il n'avait pas fini son plan.
Je lui ai dit, écoute, même si je la fasse, parce que ça va être 100 % en arrière de moi, fois. J'étais comme, OK. C'est parlant. Il n'avait pas fini son plan.
Même que je la fasse, parce que ça va être 100 % en arrière de moi.
Puis là, je pourrais faire ma demande.
Parce que c'est une personne qui a eu 100 ans
il y a longtemps, mais qui est restée, mettons,
dans le milieu. Je ne suis pas convaincu. Je pense peut-être
après un certain temps, ce serait possible
d'en refaire une demande. Peut-être que la durée...
Mettons, exemple, si la première fois, c'est 8 ans,
peut-être que la deuxième fois,
on part à travers notre chapeau.
Mais je dirais vraiment, une personne
qui veut faire sa demande de suspension
du cas judiciaire,
aller voir quand même un intervenant d'un organisme
communautaire, poser les bonnes
questions, savoir
est-ce que je le fais pour les bonnes raisons?
Peut-être. Puis, est-ce que
c'est nécessaire de le faire?
Parce que c'est un processus qui est long
il peut quand même être coûteux, tu sais tantôt je parlais
de 50$ plus les frais afférents
mais reste que pour quelqu'un qui est sur l'aide sociale
puis dans un processus de recherche d'emploi
il l'a peut-être pas là
surtout pas avec le coût de la vie actuel
fait que tu sais, c'est bon de se poser la question
savoir, je vais chercher ça pour quoi
est-ce que ça va vraiment augmenter mes chances
de devenir un meilleur citoyen et de me trouver un job?
Mettons, au niveau légal, si quelqu'un veut travailler
pour une grosse compagnie
qui n'engage pas de gens qui ont un casse-judiciaire,
puis tu as eu ton pardon,
est-ce que tu peux ne pas cocher
le fameux « j'ai un casse-judiciaire »?
Ça dépend de la question comment elle est posée.
OK.
Ça dit, est-ce que j'ai déjà été déclaré coupable d'une infraction?
Oui.
Avez-vous un dossier criminel?
Oui.
Avez-vous été déclaré coupable d'une infraction
dont vous n'avez pas obtenu le pardon?
OK, ça existe.
Oui, ça existe aussi dans les formulations de France.
OK, OK.
Bien là, si tu l'as, ça serait non.
Maintenant, est-ce que l'employeur a des considérations?
Est-ce qu ce qui va quand même
te demander d'aller sortir des antécédents au poste de police locale ben si c'est le couple
que l'infraction un lien significatif avec le travail se pourrait quand même que ta candidature
soit pas accepté le c'est pas parce que tu as le pardon j'ai une bonne connaissance à moi qui
attend je pense qu'ils soubarlent de faire faire. Puis lui, son but, c'était justement pour...
C'est un gars qui travaille, qui a une bonne
job quand même, mais qui voulait...
Justement, il y avait des vues sur
un poste dans une compagnie X.
Puis selon lui, avec son
pardon, il allait pouvoir finalement faire
sa fameuse demande à cette compagnie-là.
C'est pour ça que je posais la question
à quel point... Mais comme je ne t'ai pas vu le
formulaire d'embauche non plus,
c'est quoi la formulation exacte?
Ça pourrait, puis tant mieux.
J'imagine qu'il a quand même analysé tout ça.
Ça pourrait que pour cet emploi spécifique-là,
l'avoir, c'est bénéfique à l'amélioration
de ses conditions d'emploi.
Ça, tant mieux.
Mais sinon, ce n'est pas dans tous les cas
que c'est nécessaire.
Tout ça pour dire ça.
Ce n'est pas dans tous les cas que c'est nécessaire. Tout ça pour dire ça. C'est pas dans tous les cas que c'est nécessaire.
Puis, parfois même,
ça donne pas grand-chose.
C'est ce qui est là.
T'as-tu un pourcentage sur les gens
que, je vais au plan personnel,
réabex, t'as-tu un pourcentage de gens,
mettons, de réussite?
Je sais pas ce qu'on va dire.
En termes de réhabilitation,
de suspension, tu casse-lui?
Non, là, je mets le pardon de côté.
Vraiment, sur ce que vous autres vous faites,
un pourcentage de
« Hey, écoute, on l'a pris
à sa sortie
du point A, il est rendu là,
ça fonctionne, il n'est pas revenu,
mais tu sais, il revient, mettons, avec vous autres,
mais je pense qu'il n'a pas été arrêté, il n'a pas été
réincarcéré
au pourcentage de gens
que vous avez tenté.
Ça a pris deux
puis trois fois.
T'as-tu un range?
Ça ressemble à quoi pour la réalité?
C'est sûr que toi, tu peux parler pour ta région, pour Réabex.
Pour Réabex, le range
je l'ai, mais encore là,
ça dépend comment on prend ça parce que
à chacun, ça réussit. Ça réussit. Oui, c'est, mais encore là, ça dépend comment on prend ça, parce que à chacun, ça réussit.
Ça réussit. Ouais, non, ouais, je comprends.
Mais si on le prend, exemple,
sortie, réhabilité,
portons-nous en dedans,
ce qu'on voit, la tendance,
c'est du 50%.
C'est plus élevé que ce à quoi
je m'attendais. Ouais.
Parce qu'on s'entend que
en lèvrier à BEX,
le pourcentage de récidive
est beaucoup plus élevé
que 50 %.
Ça dépend
pour quel type de sentence.
Au niveau des sentences fédérales,
il est plus bas.
Oui, il est plus bas.
Oui.
Au niveau des courtes sentences.
Dans le provincial,
vous autres,
vous êtes surtout provincial.
Oui.
Le pourcentage
est quand même plus élevé
que 50 %.
Bien, nous, au provincial,
on est dans l'établissement de détention, mais à l'extérieur,
on a des services autant aux libérés qui ont eu des
sentences fédérales que les gens,
par exemple, qui auraient eu une condamnation,
mais qui n'ont pas eu une peine
de détention. Fait que nous, on aide vraiment
toutes les personnes contrevenant. Fait que quelqu'un qui n'a pas
été au provincial peut quand même...
Vient chercher des services de réadaptation en Outaouais.
OK. Très cool, ça.
Puis, même chose, c'est ça.
Quelqu'un qui aurait été condamné
d'une infraction, mais pas de peine
de détention, première offense, exemple,
pourrait quand même venir chercher des services chez nous.
Puis, je te dirais même qu'on va plus loin que ça.
Une personne qui a un comportement criminel,
qui veut se reprendre en main, puis son comportement
criminel aurait quand même un impact sur sa vie,
on peut l'aider.
Même s'il n'y a pas... Il est arrêt'aider. Même s'il n'y a pas...
Il est arrêté, disons.
S'il n'y a pas eu de sentence, il peut...
« Hey, moi, je suis là-dedans. Je veux m'en sortir.
C'est quoi les cartes que j'ai? »
Exact. Avant que ça arrive.
Avant que ça arrive.
Si, mettons, il y a du monde qui nous écoute qui ne sont pas de la région
d'Outaouais,
parce qu'on va mettre tous les liens de Réabex dans
la description vidéo, tout ça,
et qu'ils ne savent pas où se tourner. Donc, quand tu disais
« Hey, m'appeler chez Réabex », je te disais « Hey, moi, je suis dans telle région.
Je t'ai vu
au parloir. J'ai besoin
de cet encadrement-là, mais je suis pas dans
cette région-là. » Toi, t'es capable de dire « Regarde, moi,
je suis dans mon coin, on peut pas t'aider, mais
appelle tel numéro, telle place
dans ton secteur. »
On pourrait faire ça, ou sinon, on en reparlera, mais le lien aussi ton secteur. Oui, on pourrait faire ça,
ou sinon, on en reparlera,
mais le lien aussi du comité consultatif,
cccja.org,
on va mettre ça dans la description.
Oui, parfait.
Bon, bien, là-dedans,
il y a vraiment toutes les ressources
en employabilité qui sont spécifiques
pour les personnes judiciarisées
qui sont membres de ce comité-là.
Puis, on retrouve les membres sur le site web.
Donc, on peut carrément regarder dans quelle région
on se retrouve et appeler l'organisme
qui va pouvoir aider le mieux
la personne.
Si je pars au quotidien,
parce que toi,
t'es plus vraiment intervenant sur le terrain.
T'es-tu encore sur le terrain pas mal?
Je suis pas proche de mon équipe,
donc je vois ce qui se passe, mais
je suis plus
dans la direction,
la gestion administrative, les comités.
Mettons un...
Ouais, non, c'est ça.
Venez dans des podcasts!
Mais
un intervenant au quotidien,
je sais que
tu peux pas me dire, à 8h, il fait ça,
à 9h, parce que c'est les journées. Mais tu sais, çah il fait ça à 9h parce que les journées mais tu sais ça
ressemble à quoi maintenant tu dis le gg maintenant je le fais je te mets un pattern là je pogne une
sentence x raison il ya des bureaux de rébec c'est quelqu'un qui est en prison je t'aille
j'étais gatineau tu fais comme et moi même que je t'avais de sortir le game ou mon parcours
j'ai toujours été man being ben j'ai fait des
petits jobs mais toujours vendu en dessous il me fait arrêter le jeu veut le décor et
le maman maman crissait l'oeuvre et puis je vois me quitte je me fais retourner dans le
dalle c'est faux je fasse quelque chose face à part celle là vous vous me prenez en main
c'est quoi qui se passe ben écoute le, là, la personne, l'intervenant, va vraiment jaser avec la personne.
Ça peut être une longue discussion.
T'es qui? Où tu viens?
Qu'est-ce qui se passe?
Qu'est-ce que t'as besoin?
Vraiment, concrètement.
Il va aider la personne justement à prioriser les affaires.
Exemple, rien qui me vient à l'esprit,
mais il y a des affaires, mettons,
que c'est peut-être pas nécessaire à court terme.
Vraiment analyser les besoins
je veux un beau char
ça presse pas
ouais c'est ça
je veux un beau char
j'aimerais ça avoir une maison avec une clôture blanche
on est pas là
des fois juste mettre
le reality check
check mon homme
là tu pars de là
slack que tu veux chauffer une lambeau un jour, t'as dit pas que ça arrivera pas Le reality check. Check mon homme. Là, tu pars de là.
Slack,
tu veux chauffer une lambeau un jour,
tu ne te dis pas que ça n'arrivera pas.
Attends, tu es loin.
On est pas mal tous loin.
Là, tu es en cellule en ce moment.
On va y aller step by step.
On s'entend,
il y a beaucoup de monde qui peuvent avoir l'imagination de dire
non, moi je voyage, je vais me réhabiliter,
je vais devenir quelqu'un. Oui,
vous êtes là pour l'encadrer. Il faut aussi mettre
la logique aussi là-dedans.
Il y a des étapes à suivre.
Des fois, il faut shaker un peu parce que
dire à la personne d'abandonner un mode de vie
qui te ramène, exemple, tant de revenus
pour finalement faire un portrait clair
de situation qui fait comme Colin,
pas de diplôme, pas d'expérience de travail,
vendu de la coke toute ma vie.
Moi, je suis alcoolique, mais je suis fonctionnel.
Moi, je ne bois pas sur la job.
Oui.
Je ne bois pas sur la job,
mais je ne rentre jamais à la job
parce que je suis encore au ring-over de la veille.
C'est ça.
Puis je vais me mettre à boire probablement
à une heure d'après-midi, midi, 11 heures.
Sur la job, tu ne vois pas,
mais tu n'es jamais sur la job.
Ou non. Moi, je me lève le matin.
Oui, mais les premières 3h
de ta job le matin, à quel point
tu es temps là?
Ça, l'intervenant va
guider vers une thérapie.
Mais il va devenir un meilleur ami.
Hey, demain, n'oublie pas,
t'en vas là.
C'est important pour toi. C'est ça ton plan.
Ne déroge pas de ton plan.
Ça t'appartient.
Des fois,
tu n'as pas le choix.
Tu ne veux pas parce que tu ne veux pas les infantiliser,
mais en même temps, des fois, tu n'as pas le choix de les prendre par la main.
Oui.
Si on s'en est rendu compte au fil du temps,
je ne parle pas pour l'ensemble des organisations,
mais pour Réabex, il faut que tu le fasses, tu veux des résultats.
Parce qu'honnêtement, penser que tu vas rendre la personne
100 % autonome à partir du premier contact,
tu as une chance que tu n'arrives pas à grand-chose comme intervenant,
puis tu as une chance que l'individu non plus n'arrive pas à grand-chose
dans son projet de vie.
C'est du monde qui ont souvent vécu avec des lunettes roses,
j'imagine, nous aussi, dans 10 ans.
Genre, oh, je suis capable.
Je suis capable.
Oui, mais ça, c'est une attitude de gars.
C'est une attitude de gars.
C'est souvent, non, écoute, pas besoin.
Pas besoin que tu viennes avec moi.
Je ne veux pas intervenir avec moi.
Je suis capable tout seul.
Le lendemain de l'appel, tu es allé?
On ne peut pas aller.
Moi, ça, ma santé est mal.
Tu sais? OK.
Je vais t'appeler le matin à 8h pour être sûr. Tu dis, ben non, je vais mettre mon
cadran. Oui, oui. Tu sais?
Pas besoin de m'appeler. Je dis, ah, on crie.
Je suis capable de me lever à 8h. Je suis pas un cave.
Tu l'appelles à 8h15, puis
tu le réveilles. Oui, c'est ça.
C'est ça. Mais regarde, ça, ça fait
partie de la réalité avec laquelle on compose.
Mais, tu sais, on n'a pas le choix
puis on sent bien de le faire aussi
parce qu'on sent qu'on fait ce qui doit être fait
ton but c'est pas que la personne
elle se sente
ton but à long terme c'est que la personne
elle soit fonctionnelle
mais à court terme
ton but c'est pas de flatter son ego
non non
tu veux pas je t'appelle à 8h
parce que tu vas te sentir infantilisé
ok je t'appellerai pas à 8h
non non, mon pote t'appelait à 8h, t'as bien raison mon chien
je t'appellerai pas à 8h, t'appelais à 8h moins 4
entre autres
tu peux au début
tu peux quand même avoir confiance
pis dire écoute, tu veux essayer ça
c'est correct, mais après ça si la personne est capable
de te rappeler et te dire,
tu n'es pas capable.
Là, on recommence, mais écoute-moi
un petit peu. Cette fois-là, tu vas...
On va essayer de le faire de même. On a essayé sa méthode.
On a vu le résultat.
C'est ça. Des fois, il faut que tu te replantes.
Ah oui. Il faut que tu tombes en baisse.
Ah, Chris, si je ne regarde pas en avant,
je suis tombateur. OK. La réhabilitation
d'une personne contrevenante, ce n'est pas différent de tous les types de réhabilitation qui existent. Arrêtez de Chris. Si je regarde pas en avant, je suis tombateur. OK. La réhabilitation d'une personne contrevenante, c'est pas différent
de tous les types de réhabilitation qui existent.
Tu sais, arrêter de manger,
je sais de quoi je parle.
Bon, t'arrêtes, tu fais une diète,
tu rechutes, tu retombes.
Les conséquences sont peut-être pas les mêmes.
On ne se répand pas en dedans pour avoir mangé du gâteau.
Tant mieux.
Parce que je suis à ce moment-là.
Mais tu sais, reste que
c'est semblable pour tout le monde
un processus de réhabilitation.
Ça se peut se planter, ça se peut rechuter.
Mais ce qui est bien d'avoir un intervenant
qui est conscient de ça
et qui t'accompagne là-dedans, c'est que tu as
quelqu'un que tu peux appeler et qui va te dire, bon,
OK, on fait quoi maintenant?
Tu sais?
On continue.
Tandis que des fois,
tu as la maquille qui est un peu déçue.
« Ah, je suis donc écoeuré,
t'es retombé, t'es pareil,
tu ne changeras pas. » Les chums qui ont eu leur affaire,
ça fait bien leur affaire parce qu'ils ont eu un chum de bras
sous le dos la soirée.
D'avoir l'intervenant, c'est important dans le parcours.
C'est vraiment important.
En même temps, c'est un pilier sur lequel ils peuvent
se mettre à côté une fois de temps en temps.
Absolument.
On en met beaucoup sur les épaules
d'intervenants.
C'est gros à supporter,
mais c'est ça notre quotidien.
Mais vous avez les outils aussi.
Oui, définitivement. C'est des gens formés
qui connaissent ça et qui en ont vu d'autres aussi.
Dans tes intervenants,
est-ce qu'il y a-tu un pourcentage de gens
qui, justement, qui sont passés par là,
qui ont été incarcérés, puis qui ont
fait, attends, moi, peut-être pas
qu'ils peuvent être intervenants, mais qui font, hey,
ce que vous avez fait pour moi, il faut que
j'aide du monde, pour nous autres, vous en aider.
Chez nous, on n'en a pas, puis c'est pas parce qu'il n'y a pas une volonté,
c'est juste que ça ne donne pas comme ça, pour l'instant.
Mais, tu sais,
reste que, dans le milieu, il y a des pères aidants.
Il y a des gens qui sont capables d'être un soutien et qui ont déjà passé par là.
Comme un parrain, mettons, pour Alcalik Anonymous.
Entre autres.
Des fois, il parle avec ce gars-là.
Des fois, le gars a de la misère à se réveiller.
Justement, on parle de « reality check ».
« Hey, gars, appelle Bob. »
Il l'a vécu. Bob, il va
jaser une demi-heure, man.
Parce que moi, j'ai pas vécu ce que tu...
OK, parfait, gars.
T'en as du monde de même que des gars
solides qui ont réussi
à remonter à la pente.
Justement, mon chum,
ton intervenant, tu l'écoutes pas.
On va te dire ce que moi, ce que Rebecca,
ça fait pour moi. Peut-être que ça va te réveiller.
Puis comment je l'ai vécu aussi,
de juste dire comment il l'a vécu,
puis des fois, à quel point c'était long,
si la personne s'y connaît en termes de temps,
je ne veux pas que ce soit aussi long,
bien, il ne fait pas comme moi, John.
Fait que des fois, ça donne un petit coup,
pour ramener.
Puis vous êtes...
Comment vous subsistez?
Comment tes intervenants sont payés?
Nous, c'est vraiment...
La finalité de notre intervention,
l'objectif final, c'est vraiment l'intégration
puis le maintien sur le marché du travail
parce qu'on pense que c'est la pierre angulaire
de la réhabilitation sociale.
Pas de job, retomber peut être facile
c'est de l'argent
souvent
facile
et les mains
les mains qui sont pas occupées
souvent
vont finir par s'occuper
mais pas nécessairement
de la bonne façon
ouais
ouais
fait que
tu sais
nous on est financé
à 100%
par les mesures
et services
de Service Québec
secteur emploi
ok
ça parlons-en c'est c'est bien pis on reconnait de Services Québec secteur emploi. OK.
Ça, parlons-en.
C'est bien, puis on reconnaît que le ministère de l'Emploi et des Finances,
depuis plusieurs années,
l'accompagnement et l'aide des personnes judiciaires
pour intégrer le marché du travail.
La seule chose, c'est qu'aujourd'hui,
avec le phénomène de rareté de main-d'oeuvre,
on est dans un point tournant
où les interventions typiques
pour intégrer quelqu'un sur le marché du travail
ont changé. Puis l'enjeu
de l'administration publique actuelle,
c'est que
c'est très normé
les mesures en employabilité,
qu'il y a des interventions
des fois que tu peux faire qui sont très spontanées,
qui sont pas reconnues, puis qui sont pas financées.
Puis ça, ça pose un enjeu
parce que
grosso modo,
on est financé, nous autres, par
clients qu'on voit. — OK.
— Ouais. Pis pour maintenir un budget
qui est adéquat pour la
prestation de services complète,
fait que toutes les petites interventions spontanées,
faire des liens avec les employeurs,
tu sais, aller voir un employeur
et lui dire
est-ce que tu as déjà envisagé
d'embausser une personne judiciarisée?
Bon, bien ça, nous autres,
ce n'est pas reconnu, ce travail-là.
On le fait à même
notre enveloppe budgétaire,
des services qui sont offerts.
OK, fait que tu as,
mettons, tu as une enveloppe pour...
T'as un client.
100 personnes,
ça rapporte tant à RéhabX.
Donc, vous avez un budget de temps
parce que l'année passée,
vous avez vu 100 personnes.
Ça va t'envelopper
cette année et d'un montant X pour ces 100
personnes-là. Mais, vu 100
personnes pour faire telle affaire, CV,
orientation, counseling en
emploi, préparation d'entrevue, puis l'envoyer
sur le marché du travail.
Aller voir des
employeurs
pour dire, hey, tout le reste, quand t'es pas en contact
avec une personne directe,
ça, faut que tu inclues ça dans ton budget. »
Eux, ils incluent pas ça dans ton budget parce que
pour eux autres, ça existe pas.
Ça existe pas. Parce que c'est pas concret
maintenant, t'as pas aidé une personne
parce que eux autres, ils conçoivent
pas que d'aller
faire de la sensibilisation,
ça fait pas partie d'aider les autres.
Oui, mais ce n'est pas attribué
à une personne très spécifiquement.
C'est ça, c'est ça.
Je ne peux pas dire, je suis allé au IGA
de la rue Notre-Dame.
Ce n'est pas, OK, mais
si tu avais dit,
je suis allé au IGA de la rue Notre-Dame
pour Gilles,
là oui, mais comme ce n'est pas pour Gilles, c'est comme
nous autres, on a un projet, c'est ça, si je t'amène
des candidats qui ont le...
Mais il n'y a pas le nom de Gilles.
Ben non. Ou bien, par exemple...
C'est pas compté dans leur budget.
J'ai la coordonnatrice d'un comité sectoriel
de main-d'oeuvre en tourisme qui veut
mobiliser mes intervenants, un avant-méditant,
assis dans une salle pour parler des
enjeux d'employabilité dans le secteur du tourisme.
Dire, regarde, il y a des emplois
dans tel domaine, on a besoin de vos personnes
judiciarisées. Moi, le temps que mes
intervenants passent là, c'est pas attribué à une personne
rencontrée. – Sont payés. – Sont payés.
Mais c'est pas reconnu. – Mais c'est pas reconnu.
– C'est pas reconnu, alors que c'est nécessaire
si on veut être en mesure de faire une bonne adéquation
entre la main-d'oeuvre disponible et les besoins du marché
du travail. – C'est quoi? F faudrait quasiment que tu amènes un client,
j'ai mon parenthèse,
mais un client avec chaque intervenant pendant ce meeting-là.
Tu sais, tu es comme, non, mais ça ne fait aucun sens.
Non, non, non.
Puis c'est pour ça que dans un contexte de décroissance,
bien, en tout cas, nous, ce n'est pas marqué dans nos organisations,
mais il y a moins de chercheurs d'emploi
qui passent par les services d'employabilité
à cause du phénomène de rareté de main-d'oeuvre,
à ce qui paraît.
Il n'y en a pas moins dans les organismes
pour les personnes judiciarisées.
Je pense quand même qu'il y a un assez bon équilibre
entre l'achat de services et les besoins.
Mais il reste que, pour le ministère,
il y a une décroissance.
Fait qu'on doit couper dans les services
en employabilité.
Ça, c'est sûr. Sauf que l'enjeu...
On va payer une équipe de hockey 5 millions pour venir jouer à Québec
pendant une soirée.
Mais ça, le budget,
s'il est impacté, honnêtement,
je vais avoir de la misère à faire
toutes les activités qui sont propres et relatives à l'intégration
au maintien en emploi des personnes judicialisées.
Puis même une intervention
spontanée, du genre,
je sais pas, je dirais non au hasard,
Joe, il est dans son emploi,
il a été arrêté pendant
la fin de semaine, il a honte,
il sait que tous ses collègues au travail le savent,
qu'il va se faire ramasser le lundi,
ça, il tente pas d'y aller, il décide de faire un no-show, no-call. Il collègues au travail le savent, puis qu'il va se faire ramasser le lundi. Ça, il ne tente pas d'y aller.
Il décide de faire un no-show, no-call.
Il s'en vient voir son intervenant.
« Hey, ça ne me tente plus d'y aller, géant.
Regarde, on connaît ton employeur.
Veux-tu qu'on l'appelle, qu'on discute avec?
Voir s'il est prêt à te reprendre,
comment ça se passe au travail, tu sais. »
« Es-tu prêt à t'épauler là-dedans? »
« OK, oui, fais donc ça. Parfait. »
Le téléphone appelle l'employeur.
« Ben non, regarde, c'est des niaiseries ça
qu'il s'en vient de travailler
il est welcome
il fait bien sa job
c'est pas arrivé à la job
c'est pas tu sais
ben ouais
ça va ben
ah ok
parfait
tu maintiens ton emploi
tu lâches pas
t'iras pas rechercher
de chômage
rechercher de l'aide sociale
ok
ta situation est correcte
alors ton dix
il va te prendre
hey parfait
merci beaucoup
j'y retourne. »
Ça a duré une heure, ça. Pas reconnu.
Pas reconnu.
Pourtant, ça a été nécessaire pour garder son emploi.
Ça a été nécessaire pour garder son emploi,
parce que sinon, ça aurait été...
Ben oui, mais c'est pas reconnu.
Faut que tu sois...
Faut que tu...
Mettons que t'as un budget tight,
puis il faut que tu saches le gérer en estile.
Ben oui, puis là, ce qu'on dit au gouvernement, à la ministre,
c'est vraiment rapidement se lancer dans un chantier de modernisation
des services publics d'emploi.
C'est nécessaire pour justement, tu sais, les interventions spontanées
que je dis là, soient reconnues dans le budget qu'ils nous donnent.
Puis on est des organismes communautaires.
Je pense pas qu'on membre plus, mais de grâce,
dans le contexte actuel, donnez-nous
pas moins. On arrive à
des résultats satisfaisants, puis en faire
plus pour moins d'argent.
Mais c'est fou quand t'es rendu au point de dire,
« Hey, j'en demande pas
plus. Enlève-moi pas
ce que j'ai. J'arrive à aider du monde. »
Regarde, 50%,
tu me l'as dit, toi, 50%
du monde qui vient qui passe par chez nous
s'en sortent, ont des jobs, puis ils ne retournent pas
en dedans.
J'arrive avec le peu que tu... Écoute,
j'arrive à jongler avec le peu de budget
que j'ai à faire ces résultats-là.
Ouais.
Si tu me coupes un montant X,
mon pourcentage risque de descendre.
Puis là, ça va faire quoi au bout de la ligne?
Tu vas te retrouver avec du monde en prison qui vont coûter pas mal plus cher que ce que là, ça va faire quoi au bout de la ligne? Tu vas te retrouver avec du monde en prison
qui vont coûter pas mal plus cher que ce que tu viens de me couper
au bout de la ligne.
C'est clair. J'ai des coupures.
Il faut que je priorise. Ce que je dois prioriser,
c'est l'intervention directe
avec le client en fonction des mesures qui sont là.
Mon agent de liaison
en détention,
difficilement supportable.
Mon agent qui fait de la sensibilisation auprès des
employeurs, qui me donne la plupart de mes résultats,
c'est difficile.
Fait qu'il me reste quoi?
Une poignée d'intervenants
pour autant de personnes, là.
Tu sais? Fait que
j'espère,
j'espère qu'on va vraiment rapidement
entamer le chantier de modernisation qui est nécessaire
à reconnaître les interventions qui sont spécifiques
pour la clientèle judiciarisée.
Je suis assez sûr de parler au nom de mes pères aussi
qui travaillent avec d'autres types de clientèles
pour dire qu'ils en ont besoin aussi.
Fait que j'espère que ça va se faire,
que ça va se faire de manière adéquate,
qu'on va entendre tous les acteurs concernés
sur le terrain pour vraiment adapter
les mesures qui sont en place
puis payer le juste coût pour les services qui sont nécessaires aussi
dans le contexte qui nous préoccupe.
Ça, c'est certain.
Pour les employeurs qui écoutent peut-être en ce moment.
Oui.
Deux questions.
La première, est-ce que ça existe un…
Tu sais, moi, je suis humoriste, puis c'est drôle.
Écoute, là, je déroge.
Vas-y donc.
Je fais la première partie d'un humoriste
puis souvent il commence
après que j'ai fait
quand il monte sur scène
ce qui est le fun que Cédric fasse ma première partie
c'est qu'il y a une partie
de son salaire à soir qui est payée
par un système de réinsertion
qui est un bon gag
mais je pose la question
est-ce que ça existe
y'a-tu justement
du financement pour ça?
Justement, des problèmes de réinstauration
pour un employeur?
Écoute, si moi j'engage des personnes judiciarisées,
y'a un pourcentage de leur salaire qui est payé par
le gouvernement. Est-ce que ça existe?
Le comité consultatif pour la clientèle
judiciarisée a émis une recommandation,
un avis au gouvernement
y' a pas longtemps
disant que ce serait intéressant
de financer à 100% le salaire
d'une personne judiciarisée pour,
si ma mémoire est bonne, les 5
premières semaines dans le milieu
de travail. Donc,
ça permettrait à un employeur qui est peut-être
frileux, qui est inquiet,
d'obtenir le soutien d'un intervenant pour l'intégration
de la personne pendant cinq semaines,
puis en plus de ça, le salaire de la personne,
bien, il serait payé à 100 %.
Fait que l'employeur n'a rien à perdre
au niveau financier.
Rien à perdre. Puis ça lui permet de dire,
regarde, je le teste cinq semaines,
j'ai pas besoin de le payer. Si le gars, il fait un job,
j'ai besoin de monde de toute façon, mais ça me stresse.
J'ai besoin de monde. Fait que pendant cinq semaines,
ce gars-là, il est là, je lui montre la job s'il est pas bon
je m'en débarrasse dans 5 semaines, j'ai pas eu besoin
de payer son salaire, j'ai pas perdu une centaine
s'il est bon, ben j'ai sauvé 5 semaines
de salaire, pis j'ai un esti
de bon employé, je le sais que le gars ça fait 5 semaines
qu'il est pas moi, je suis pas stressé de lui donner un salaire
parce que je le sais qu'il le vaut, pis je le sais qu'il était fier
exact, mais ça existe pas encore
ça existe pas encore, pis l'enjeu qu'on a vaut, puis je le sais qu'il était fiable. Exact. Mais ça n'existe pas encore. Ça n'existe pas encore, puis
l'enjeu qu'on a, je viens de le dire, il y a
une tendance à baisser le budget
lié au fonds de développement du marché du travail au Québec.
Fait que tout ça, toutes les mesures
en employabilité, les subventions,
première expérience de travail, puis tout ça,
définitivement,
le portrait qui est là, actuellement,
il n'y a rien de positif
pour la suite.
On s'engage dans des coupures pour les cinq prochaines années.
Donc, même ça,
est-ce que dans les faits,
on y croit?
On a peu espoir que ça se concrétise.
On a peu espoir, mais pourtant,
ça reste...
Je fais juste le calcul. Je suis sûr que
le calcul, combien ça coûte
une personne en prison pendant 5 semaines,
je suis sûr que c'est pas mal moins
que le salaire de quelqu'un qui est dans une chope, mettons,
à 18, 19, 20 $. Définitivement.
Mais parlons-en, ça. La personne qui est en prison,
est-ce que dans le contexte de
rentrer une main-d'oeuvre, tu prends une main-d'oeuvre
des prisons, ça serait intéressant.
Quelqu'un qui est en détention,
est-ce qu'on peut le libérer à telle heure le matin
et lui permettre d'aller avoir une expérience de travail
et de revenir le soir?
Je sais qu'actuellement,
on est stressé par rapport à ça.
Il y a eu des expériences passées
qui ont donné des fois des affaires
qui n'étaient pas le fun.
C'est un environnement comme ça.
Il faut être conscient que
des affaires négatives,
ça peut arriver. Il y a des gars qui veulent revenir régler
la dope, etc. Mais ça, c'est à
évaluer. Ou qu'ils se retrouvent en dope parce qu'ils sont
pas rentrés ou qu'ils sont rentrés pactés.
Bon, ben ça, c'est sûr que ça
peut exister. Mais reste que ça existe
dans d'autres pays. Ça fonctionne.
Ils sont capables de libérer
des personnes incassérées en journée puis de leur permettre
d'aller contribuer au marché du travail.
Oui, mais c'est
dans toute la manière. C'est parce qu'il faut arrêter
de...
Oui, mais étant là,
sur 10, il y en a peut-être 2
qui vont faire rentrer de la dope.
Je comprends.
Mais il y en a 8.
Oui, c'est ça. Arrête de focusser sur les 2
qui ont peut-être rentré de la dope
sur les deux
sur celui qui est pas rentré
pis qui tombe mandat
pis qui vient d'allonger
sa peine
ok c'est poche
t'es appartenant
qu'il y en a 8
c'est poche
il y en a 8
que ça fonctionne
tu comprends
à un moment donné
faut arrêter de focusser
sur ceux qui ont fait le wrong
pis de focusser sur ceux
qui font le good
pis à un moment donné
ça reste aussi au gars
à prouver lui
ben là je dis gars
parce que le pourcentage
est beaucoup plus élevé au niveau masculin,
mais ça reste au gars de, bien, gars,
prouve-nous que t'es capable, mon chum. C'est sûr que tu
fais pas, hey, ça fait deux jours que t'es ici,
toi, tu peux sortir, tu sais, je comprends à Mané
qu'il y a certains cas,
mais, je veux dire, il y a des gens qui sont là
pour évaluer ces cas, je veux dire,
les libérations conditionnelles, c'est ça,
c'est du monde qui évalue,
ben, évalue, hey, gars, cette personne-là,
moi, j'ai reçu un gars, il cite,
il a commis un meurtre à 15 ans,
avec une bataille qui a mal fini,
OK,
à 18 ans, normalement, il aurait dû se retrouver
en prison, mais il monte sur son bâtisseur,
fait comme, hey, gars, il s'en va,
il y en a peut-être, là,
de 15 à 18, lui, il était en centre jeunesse.
À 18, il aurait dû se retrouver au fédéral.
Sûrement qu'il y a du monde qui ont vécu la même chose que lui.
Puis de 15 à 18, ils ont été aux jeunesses.
Puis à 18, ils les ont envoyés au fédéral.
Parce que c'était le chemin qu'il fallait qu'ils suivent.
Mais lui, ils ont fait...
Non, non, attends, là.
Ça fait trois ans qu'on l'a.
Si on l'envoie au fédéral, on le perd.
On voit les efforts.
On voit qu'il veut.
Il y en a du monde qui mérite,
il voit ces gens-là. Je veux dire, vous êtes vous,
puis quand je dis vous, c'est les intervenants.
C'est votre job de dire, attends, gars, ce gars-là,
je ne peux pas te garantir à 100 %.
Mais je pense que ce gars-là, si on lui donne la chance
de sortir le matin,
puis qu'il garde sa job, puis qu'il garde son logement,
puis qu'il... Tu sais? qu'il garde son logement, puis qu'il...
Tu sais?
Oui.
Quitte, gars. Il y a six mois à faire.
Bien, gars, tu sais, on va...
Tu sais, mais il y a dix mois.
Mais laisse-les garder sa job, puis... Absolument.
D'un consentement commun entre la prison,
entre le système judiciaire, puis le détenu.
Tu sais, il y a tellement de possibilités, mais...
C'est plus de job, c'est plus de temps,
c'est plus d'argent, mais...
Le milieu communautaire est capable,
parce qu'il n'y a pas nécessairement
toutes les contraintes administratives
que l'État a pour
s'adapter aux besoins.
Je suis convaincu qu'avec un financement
adéquat, il y a des ressources communautaires
qui seraient capables d'avoir des intervenants dédiés à ça, d'emmener des groupes de travailleurs sur le marché du travail, se développer, par exemple, être capables d'aller chercher une vanne, les embarquer, s'assurer que la transition se fasse adéquatement, même s'assurer que la sécurité est là, est en place, pour justement revenir à à détention au soir, puis amoindrir le risque que la personne revienne plugger ou peu importe.
Puis honnêtement, le Québec, on dit qu'on veut se démarquer,
on veut être en mesure comme État d'être un État qui est productif.
On a besoin de chaque argent qu'on a, qu'on est capable d'aller chercher
pour croître,
puis payer nos services sociaux qu'on a,
nos programmes qu'on a,
ben, temps barouette,
si le communautaire est capable d'y contribuer,
puis d'amener des gars, plutôt que d'être
à la prison toute la journée à être watché,
puis comme on disait tantôt, jouer aux cartes, ou peu importe,
d'aller travailler,
puis de ramener de l'argent, puis se faire imposer là-dessus,
puis contribuer
au trésor public pendant sa sentence,
bien, Colin, il me semble que c'est un modèle intéressant
à explorer.
100 %.
S'il y a
des employeurs qui font
« Hey,
je n'ai jamais pensé à ça, moi.
Je pourrais peut-être, j'en ai des jobs, moi,
qui n'ont pas besoin,
qui ont un intérêt à donner une deuxième chance à du monde.
On peut communiquer, justement. »
Pour l'Outaouais, communiquer avec Réa Beck,
ça va nous faire plaisir.
Sinon, dans l'ensemble du Québec,
on regarde le site web, c'est cca.org.
Tous les liens dans la description.
Vous êtes financé par le gouvernement,
mais des fois, est-ce que vous faites des...
des temps, vous allez chercher justement plus de revenus,
plus de choses comme ça, du sociofinancement,
des trucs comme ça, est-ce qu'il y a une place
si des gens veulent contribuer à Réabex
au niveau financier ou d'autres façons,
il y a-t-il des façons qu'on peut vous aider?
– Absolument. Nous, l'argent qu'on peut vous aider? Absolument, ben nous
l'argent qu'on reçoit sous forme de don
est attribué à 100%
aux personnes qui viennent nous voir, fait que
soit exemple une personne qui aurait besoin d'argent pour
s'acheter des trucs pour travailler, exemple des bottes de travail
des trucs comme ça, faire sa demande
de suspension du casier judiciaire si c'est nécessaire
on va financer
les dons qu'on a, mais je le dis là
c'est peu nombreux
c'est pas une cause
souvent
qui est la cause sous fou
on reçoit pas
beaucoup d'argent
mais s'il y a des gens
qui veulent faire un don
je les invite à visiter
la plateforme
PayPal Giving Fund
le lien va être
dans la description aussi
tu vas t'envoyer ça
tu vas t'envoyer ça
puis on tape
dans la barre de recherche
faire un don
RehabEx
puis on va voir
le lien direct
pour faire un don en ligne, c'est sécurisé.
C'est la plateforme PayPal qui supporte ça.
Donc, puis les profits vont venir à Réabex.
Moi, personnellement, quand tu vas m'envoyer ce lien-là,
je m'engage pour faire un don de 100 $ au nom du podcast.
Si ça peut...
Tu n'es pas obligé, mais c'est apprécié.
Non, mais moi, ça me fait plaisir.
Tu es venu ici de ton plein gris mais écoute
le podcast
va faire un don
à ça
je vous invite à faire la même chose
si ça vous a touché
je peux aider
je trouve ça juste intéressant
le gars il faut qu'il travaille dans une shop
les capes d'acier sont obligatoires
c'est
110$, 120$ une bonne paire de capes d'acier sont obligatoires c'est sans cent
dix piastres 20 piastres par le cas une bonne paire de capes d'acier des fautes et des normes
pour qu'ils soient au dessus de la cheville tout ça le gars est créé je veux j'en ai pas comme je
n'ai pas ça sans ça c'est si cela peut aider du monde à se réinsérer je vous invite à par un don
si jamais vous pouvez si jamais vous voulez moi comme je te dis je m'engage à faire au nom des
podcasts merci avec un grand plaisir merci à tout le monde qui va. Moi, comme je te dis, je m'engage à le faire au nom du podcast. Merci. Avec un grand plaisir.
Merci à tout le monde qui va le faire aussi.
Je te dis merci à toi, Pat, d'être venu nous montrer
un autre angle du milieu carcéral.
On reçoit en général souvent
beaucoup d'anciens détenus, mais je trouve justement
le fun d'avoir le parcours
possible des gens qui veulent
se réinsérer grâce à des organismes.
Merci.
Merci de faire ce que tu fais parce que tu donnes vraiment
une tribune qui est intéressante au secteur
de la réhabilitation sociale, puis tu sais,
je l'écoute, j'écoute toutes les personnes
qui sont passées ici, mais honnêtement,
je peux juste les féliciter et leur dire
de continuer, puis il en faut plus du monde
comme toi. Bien, écoute, je le prends,
moi, écoute, je fais juste donner une
plateforme, c'est les gens qui viennent partager, puis
j'apprécie ce que les gens
nous donnent
je prends ce que
les gens nous donnent
puis tu sais
c'est un peu
le but du podcast
c'est de démontrer
justement
que la réhabilitation
est possible
je pense que
on est en ce moment
si je ne me trompe pas
je vais de mémoire
je pense qu'on est
en ce moment
en train de tourner
l'épisode 24
de mon podcast
je pense que
sur la quantité
de personnes
qui sont venues
je pense que
oui de la récidive, ça existe,
mais de la réhabilitation, ça existe.
Ça a été prouvé dans mon podcast.
C'est prouvé, toi-même, tu nous l'as dit,
50 % des gens que vous aidez
arrivent à ne pas retourner, puis à s'en sortir,
puis à avoir des vies
normales, entre parenthèses.
Ou meilleures, en tout cas.
C'est vraiment un meilleur thème que normal.
Je n'aimais pas le terme normal, parce que la normalité, c. Meilleur. C'est vraiment un meilleur terme que normal. Je n'aimais pas le terme normal parce que
la normalité, c'est une chose... C'est relatif.
C'est exactement relatif, mais d'avoir
une meilleure vie.
Pat, je te remercie de ton passage. Merci, mon ami.
Merci d'être venu de Gatineau. Yes!
C'est super apprécié. J'ai adoré
cet échange-là. J'ai appris plein
d'affaires aujourd'hui. J'espère que
vous avez trouvé ça intéressant.
Merci au parloir. Thank you.