Au Parloir - Épisode #24 Patrick Pilon

Episode Date: February 11, 2024

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....

Transcript
Discussion (0)
Starting point is 00:00:00 Salut tout le monde, ici Cédric Bergeron, bienvenue à un nouvel épisode du podcast Au Parloir. Si tu es un fan du podcast, tu veux supporter, il y a deux façons principales. La première, www.patreon.com slash Aux Parloirs. C'est un site payant où tu as accès au podcast à l'avance, environ un mois et demi d'avance. Sinon, tu vas sur YouTube, tu t'abonnes à la page Cédric Bergeron, qui est la page du podcast. En t'abonnant, tu vas avoir un pop-up en plus à chaque fois que je sors un nouvel épisode le mercredi. Et tu partages, tu likes, puis tu laisses un petit commentaire. Pour toi, ça prend deux secondes, c'est pas grand-chose.
Starting point is 00:00:39 Pour moi, ça fait toute une différence. Aujourd'hui, on a reçu Patrick Pilon de RehabX. RehabX, c'est un organisme dans le secteur de Gatineau, de l'Outaouais, dans le fond, qui aide les gens qui sortent du milieu carcéral à se réintégrer. Ils ont plusieurs outils. Ça va être autant pour les aider à se trouver un logement,
Starting point is 00:01:00 remplir de la paperasse des fois. C'est des détails qui peuvent sembler anodins pour certains d'entre nous, mais pour des gens, mettons, qui viennent d'un milieu un peu plus rough ou qui sortent du milieu carcéral, ça aide beaucoup les aider à se structurer, à trouver de l'emploi aussi. Eux autres, ils font
Starting point is 00:01:17 en faire avec plusieurs employeurs qui donnent des chances aux gens qui sortent du milieu carcéral. Ça a été super intéressant. Le podcast, de plus en plus, on va recevoir des gens qui ne sont pas nécessairement passés par le milieu carcéral, mais qui travaillent avec les gens judiciarisés. C'est sûr qu'on
Starting point is 00:01:33 continue à recevoir des gens qui vont venir nous partager leur parcours en milieu carcéral, qui est un peu aussi la base du podcast. Mais vous avez remarqué probablement que je mets beaucoup l'emphase sur la réinsertion. Je reçois des gens qui s'en sont sortis. Je trouve ça intéressant d'avoir aussi
Starting point is 00:01:49 les partenaires de ces gens-là, donc les gens qui les aident à s'en sortir et à se réhabiliter. Ça a été un podcast super intéressant. Donc, Réabex, tous les liens de Réabex et Patrick vont être dans la description YouTube. Il y a façon d'aider, de faire des dons pour les aider. Tout est expliqué aussi pendant le podcast.
Starting point is 00:02:14 Puis, s'il y a des employeurs qui sont intéressés peut-être à donner la chance à des gens qui sortent du milieu casséral, une deuxième chance pour avoir un emploi. Tous les liens sont dans la vidéo. Merci beaucoup. Bonne écoute. Au parloir. Aujourd'hui, le podcast est une présentation de Traduction M. Ce qui est cool de Traduction M, c'est pas juste un commanditaire, c'est aussi des fans du podcast. Merci pour ça, guys. Traduction M, c'est pas juste un commanditaire, c'est aussi des fans du podcast. Merci pour ça, guys. Traduction M, c'est une compagnie originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean
Starting point is 00:03:10 qui travaille avec des organisations, des compagnies, des petits comme des gros clients à travers le Québec. Ils offrent un service linguistique, traduction français-anglais, anglais-français. Si tu travailles pour une compagnie ou que tu as une compagnie qui utilise un service de traduction
Starting point is 00:03:27 et que ce n'est pas Traduction M, switch pour Traduction M parce que moi, je les connais. Je leur ai parlé. Je les connais, les propriétaires. C'est du monde vraiment cool, super le fun. Tant qu'à travailler avec du monde et une compagnie, tu dois aussi bien travailler avec du monde qui sont cool et qui sont le fun. On met tous les liens
Starting point is 00:03:42 de la compagnie Traduction M dans la description de la vidéo YouTube. C'est simple, t'as un clic de faire affaire avec Traduction M. Patrick Pilon. Oui. Monsieur Réabex. Oui, entre autres. Écoute Pat, t'es pas un gars
Starting point is 00:04:00 qui a passé personnellement par le milieu carcéral. Non. T'as jamais été arrêté. Peut-être, je sais pas, non. Peut-être. gars qui a passé personnellement par le milieu carcéral. Non. T'as jamais été arrêté, t'as jamais été arrêté, peut-être, je sais pas, non? Peut-être. Mais dans le fond, si je te reçois aujourd'hui, on s'est parlé il y a un bout, en fait, quasiment dans les débuts du podcast,
Starting point is 00:04:16 on s'était déjà parlé. Oui. Puis ton nom revient à plusieurs reprises, il y a du monde qui a dit tu devras savoir Patrick, tu devras savoir Patrick. Fait que t'es là. Oui. Écoute, on va... Réabex, on va en parler. C'est la raison
Starting point is 00:04:31 pour laquelle t'es là. Mais j'aime aussi un peu connaître le gars que j'ai en avant de moi. C'est sûr que souvent, bon, on va dans les détails parce que je reçois souvent des gens qui ont été judiciarisés. Mais je suis juste curieux. T'es présent de toi un peu. T Tu es qui? Tu viens de quelle coin? Qu'est-ce qui a fait que
Starting point is 00:04:47 Réabex et toi, aujourd'hui, vous êtes ensemble? Qu'est-ce qui est Réabex et tout ça? On va couler là-dessus. Je suis quand même assez long pour me rendre là. Je suis un gars de Pointe-Gatineau, en Outaouais.
Starting point is 00:05:03 J'ai grandi là toute mon enfance. C'est un milieu qui est assez mixté social. C'est un bon mix classe moyenne, personnes très faibles revenus et tout ça. Pour une raison X, je ne sais pas si c'est une question d'authenticité,
Starting point is 00:05:19 je me suis toujours très bien entendu avec les personnes qui venaient du milieu un petit peu plus défavorisées. Je ne sais pas si c'est parce que c'est des personnes qui venaient du milieu un petit peu plus défavorisées. Je ne sais pas si c'est parce que c'est des personnes qui avaient le cœur à la bonne place, j'imagine. Puis honnêtes aussi. Des gens très honnêtes. Je me suis tenu qu'il y a une gang de tannants
Starting point is 00:05:36 dans jeunesse. J'en ai fait des folies. Ça m'a amené à décrocher de l'école à l'âge de 16 ans. J'ai une bonne famille. Super bons parents qui m'encourageé à décrocher de l'école à l'âge de 16 ans. Je viens d'une bonne famille, super bons parents qui m'encouragent à l'école. Petite déception quand j'ai annoncé que je voulais lâcher, c'est sûr. Mais bon, ils ne m'ont pas lâché. J'étais enfin unique. Ils m'ont permis d'évoluer sur le marché du travail, de me soutenir et tout ça.
Starting point is 00:05:59 Tout d'un coup, à l'âge de 20 ans, mon père est mort. Sympathie. C'est correct. La maladie, même chose, ma mère, un an et demi après, elle est partie à Lucie. La maladie l'a emportée. En un an et demi, tu as perdu tes deux parents à Quebec. Oui. Début vingtaine.
Starting point is 00:06:17 Oui. À cette époque-là, de mémoire, j'étais un caissier dans un stationnement. Ok. Profiter de ma jeunesse avec les chums. À cette époque-là, de mémoire, j'étais un caissier dans un stationnement. OK. Oui. Puis, j'en profitais de ma jeunesse avec les chums.
Starting point is 00:06:29 Je faisais le tannin, je sortais, tout ça. Sauf que là, j'ai eu le déclic de me dire, écoute, je ne peux pas faire ça toute ma vie. Je suis juste curieux, quand tu parles, je faisais le tannin. Oui. Mais tu travaillais de ça, c'est plus comme party,
Starting point is 00:06:43 tu faisais le tannin, tu faisais des coups. Party, boisson. C'est ça, mais tu n'étais pas dans la gamique. Non, pas dans la gamique. Écoute, conduite avec faculté affaiblie, je m'en tirerais, je dirais que c'est jamais arrivé. Écoute, c'est arrivé. Des fois, on dit
Starting point is 00:07:00 tout le temps, on ne sait pas, on n'est pas sûr. Je n'étais pas sûr. Tu n'étais pas un batteur,'est pas sûr. C'est ça, je n'étais pas sûr. Je veux dire, tu n'étais pas un batailleur pour tenir un club. Non, c'est ça. Tu te tenais avec des tannins, mais c'était plus un genre party pas trop sérieux. C'est ça, pas trop sérieux. Yolo, une journée à foie.
Starting point is 00:07:16 C'est ça, rentrer l'argent, vivre au jour le jour, avoir bien du fun. C'était correct. Quand tes parents, écoute, là, je rentre dans du personnel, quand tes parents sont décéd, là je rentre dans du personnel, mais quand tes parents sont décédés en début vingtaine, t'as-tu
Starting point is 00:07:29 hérité d'un montant d'argent où tes parents vivaient sur le... Non, non, ben c'était des gens quand même relativement aisés. J'ai eu un héritage de ça. Même, je peux dire aujourd'hui que ça m'a permis quand même de mener la tête en dehors de l'eau. Ben c'est ça, j'allais dire, t'étais-tu
Starting point is 00:07:45 assez brillant pour faire des moves intelligents avec ces sous-là ou ça a plus été, ça a brûlé un peu? Ça a pris un petit peu de temps, je dirais, mais je pense que c'était du temps nécessaire. Parce que si j'avais pas vécu ce que j'ai vécu, peut-être j'aurais été démoralisé pis
Starting point is 00:08:01 la vie m'aurait amené cherchou. C'était un bout vraiment rough. Ça m'a permis au moins ce coussin-là de pouvoir profiter un peu, réfléchir, ce que je voulais pour mon avenir. Vive ton deuil en même temps. Vive mon deuil. Sans le stress financier de la vie un peu. Exactement.
Starting point is 00:08:18 Puis finalement, de m'arrondir à prendre les meilleures décisions pour moi. Une chance. Une chance vraiment. Bien, content. Là, tu dis, c'est ça. Fait que t'es sur le party un peu, sans exagération. Bien, des fois, là. Bien, des fois, non, mais je pense à l'exagération.
Starting point is 00:08:34 Je veux dire, t'es pas un gars qui a tombé dans le conso puis... T'étais juste... T'étais sur la Roomba puis party. Un gars de début 20 ans qui vient de vivre un deuil en plus. Fait que peut-être un petit peu plus un petit peu plus hollé
Starting point is 00:08:47 peut-être on mettons on arrêtait pas ça le vendredi samedi ça pouvait ça s'étirait ça pouvait s'étirer
Starting point is 00:08:56 je comprends pis c'est ça tu dis t'as eu un déclic dans le fond ouais j'ai eu un déclic je pouvais pas continuer comme ça c'est sûr pis le niveau de vie que ça me donnait non plus Tu avais un déclic dans le fond? Oui, j'ai un déclic.
Starting point is 00:09:08 Je ne pouvais pas continuer comme ça, c'est sûr. Le niveau de vie que ça me donnait non plus, ce n'était pas à la hauteur de mes attentes. Mes parents m'ont quand même permis de vivre un certain niveau de vie que je me disais que je ne pouvais pas m'en aller en plus bas que ça. Quand on a goûté un certain luxe dans la vie, c'est dur de... Oui, et c'est plate de dire ça de même.
Starting point is 00:09:24 Il y en a qui ne l'ont pas eu et qui se plaint, mais en même temps, c'est dur de... Oui, puis c'est plate de dire ça de même. Parce qu'il y en a qui ne l'ont pas eu, puis de dire de quoi qu'ils se plaignent, mais en même temps, c'était ça ma réalité. Je vis avec. Sauf que, écoute, j'ai décidé finalement de retourner aux études. D'aller faire Sciences Po à l'université. Vers quel âge?
Starting point is 00:09:41 22-23 ans. OK, ça fait 4-5 ans que tu ne vas plus à l'école facile, même plus que ça. 5-6-75 ans que tu vas plus à l'école facile même plus que ça 5-6-7 ans que tu vas plus à l'école j'ai passé secondaire à l'université bang pis je donne ça aux universités honnêtement il y a des programmes qui permettent aux gens
Starting point is 00:09:56 de s'inscrire sur une base adulte je pense que c'est la meilleure chose qu'ils peuvent faire parce que ça permet justement à des jeunes qui n'ont peut-être pas eu la chance de faire un parcours typique scolaire, d'aller chercher quelque chose. Fait qu'ils ne t'exigent pas, mettons, d'aller rechercher comme des 436 des affaires même pour t'inscrire.
Starting point is 00:10:12 Non, ça dépend du programme. C'est ça, tu ne pourrais pas aller en mathématiques pour devenir médecin à 27 si tu n'as pas fini ton secondaire, mettons. C'est ça. Il y a certains cours qui te permettent de les prendre. Sans dire que c'est mou, disons que c'est élastique. C'est élastique, mais écoute, j'ai adoré ça.
Starting point is 00:10:31 Puis là, ça m'a permis après ça de rentrer sur des programmes d'emploi étudiant du gouvernement fédéral. Étudiant universitaire, j'ai eu une expérience d'intervention à un organisme en Ottawa qui s'appelle Les Oeuvres Isidore-Estiguier. Ça, ça permet d'accompagner des personnes qui ont de la difficulté à s'intégrer ou de se maintenir en logement, à faire de la recherche de logement ou faire de la défense de droits. Disons, un propriétaire qui veut mettre
Starting point is 00:10:57 une jeune famille à la porte pour X raisons, des logements insalubres, tout ça, mais t'accompagnes vraiment la personne, la famille, tu sais, dans le processus d'aide un sport dans le fond des gens si on parle soit au niveau financier ou au niveau peut-être mentale sans aller je sais pas vraiment comment dire mais c'est plus démunis mettons aussi dans toutes les On ne parle pas juste au niveau financier. Des gens qui sont peut-être plus limités, qui n'ont pas eu d'encadrement parental
Starting point is 00:11:31 plus jeune ou de comme même. Ils ne sont pas en train de se débrouiller. Remplir une demande et que ça refaire, c'est comme une montagne. C'est ça. J'ai été intervenant là. Honnêtement, ça me plaisait. Ça me plaisait d'aider les gens.
Starting point is 00:11:48 OK. Vraiment beaucoup. Puis, tu sais, sentir que tu fais une différence pour du monde. Puis, tu sais, je me dis, je pense que j'aurais probablement aimé ça aussi avoir des gens autour de moi qui auraient fait la différence, quand je fais mon deuil. Fait que je trouvais que c'était une belle gang, puis j'ai vraiment aimé ça.
Starting point is 00:12:04 Fait que de fil en aiguille, j'ai continué à accumuler les expériences de travail en intervention pour finalement devenir intervenant en 2014 chez RehabEx, qui s'appelait avant ça le Centre de placement spécialisé du portage. J'avais vraiment un poste d'intervenant, de liaison dans l'établissement de détention de Gatineau. OK. Là, je reviens sur des choses,
Starting point is 00:12:23 parce que tu disais, plus j'aimais ça aider les gens parce que... Oui. Je ne m'intéresse pas à savoir combien tu gagnes par année, mais c'est vraiment des métiers
Starting point is 00:12:32 qu'on fait pour l'argent. Non, c'est sûr. C'est ça. Ce n'est pas le métier... Il ne faut pas que tu vises un salaire de 100 000 quand tu es un intervenant dans ce genre de travail-là,
Starting point is 00:12:43 d'aide en général. Ce n'est pas des salaires astronomiques. Ça fait que c'est des gens qui font ça vraiment de cœur. Surtout quand quelqu'un fait ça à long terme. Comme toi, tu disais, c'est un programme
Starting point is 00:12:54 auquel j'ai eu accès. Étudiant. Étudiant, mais tu t'es découvert. Là, tu as dit le mot portage qui est un mot, je pense, qu'on a beaucoup entendu. On l'entend souvent parce qu'on confond souvent avec portage qui est un mot je pense que on a beaucoup entendu le portage on l'entend souvent parce qu'on confond souvent avec portage qui est le centre de thérapie
Starting point is 00:13:10 le centre de placement spécialisé du portage écoute à Gatineau tout s'appelle portage pendant un bout tout ce qui est à Hull, le plat du portage promenade du portage, fait que c'était le centre de placement spécialisé du portage aucun lien à faire avec le centre de thérapie c'est vraiment
Starting point is 00:13:24 c'est encore aujourd'hui, une organisation qui accompagne les personnes contrevenantes dans leur processus d'intégration et de maintien sur le marché du travail. Ben, tu sais, c'est un peu pour ça que je te posais la question, parce que moi, justement, je faisais le lien, je pensais que ça avait un lien direct avec, justement, le portage qui est là.
Starting point is 00:13:40 Fait que, tu sais, c'est pour ça que je te posais la question, justement, parce que quand j'ai vu ça, je suis allé sur le site, puis je vous réabaisse, puis là, je voyais, parce que le nom portage, il est encore associé. Fait que, c'est pour ça que tu veux, la question justement, parce que quand j'ai vu ça je suis allé sur le site, puis je vous réabaisse parce que le nom de portage est encore associé c'est pour ça que je pensais que ça avait un lien c'est cool de démystifier le fait que c'est pareil t'avais un poste d'intervenant
Starting point is 00:13:56 oui, de liaison je peux t'expliquer ça avec les gens judiciaires c'était directement avec le centre de détention mon bureau, vraiment un petit bureau directement dans la prison Avec les gens judiciaires. C'était directement avec le centre de détention. Mon bureau, vraiment un petit bureau. Directement dans la prison. Direct, OK.
Starting point is 00:14:12 En fait, on préparait la sortie. Avec les gars qui étaient sur le bord de sortir. Toujours dans une idée de les amener à s'intégrer et de maintenir le marché du travail. Mais on sait que le chemin est long quand même. Puis là, on parle de cas provinciaux. Oui. Parfait.
Starting point is 00:14:26 Des courtes sentences. Ça fait du deux ans moins un jour. C'est ça. Puis souvent, c'est impactant à l'alou fédéral aussi, mais des courtes sentences, c'est extrêmement impactant parce que même souvent, l'individu, l'individu, la personne, la personne, tu sais, à'individu, l'individu, tu sais, la personne, la personne, tu sais,
Starting point is 00:14:45 elle se fait arrêter, là, il faut qu'elle passe devant le juge, pendant ce temps-là, elle commence à se réhabiliter, là. Du moment qu'elle se fait arrêter, elle va chercher les ressources, un avocat qui l'accompagne là-dedans, qui dit, regarde, toi, jusqu'à quand
Starting point is 00:14:59 tu comparais devant le juge? Là, la personne, ben, écoute, se trouve un logement, se maintient un logement, se trouve une job, garde sa job, aime ça, la personne, ben écoute, tu trouves un logement, tu maintiens un logement, tu trouves une job, garde sa job, aime ça en plus, tu sais. Souvent, ça va bien, là. Ça va mieux, là. Pis là, passe devant
Starting point is 00:15:13 le juge un an, deux ans plus tard, bang, sentence, rentre en dedans, couple de mois, propriétaire t'a sacré dehors, t'as plus de job, plus rien, tu sors de là avec ton sac brun, des logements à 13 ans, il n'y en a plus.
Starting point is 00:15:30 Tu fais quoi? C'est drôle parce que j'ai reçu dernièrement un gars qui s'appelle Sam, celui Sam, en passant, qui a aussi un podcast, puis lui, c'est ça qui est arrivé, c'est qu'à partir du moment où il s'est fait arrêter, ça a pris deux ans
Starting point is 00:15:46 avant qu'il aille son procès. Puis selon ses avocats, il allait faire du temps à la maison. Ça allait être du sourcil, puis tout ça. Puis finalement, il a pris une courte sentence. Mais lui, le deux ans, justement, c'est exactement ce que tu as dit. C'est fou parce que j'avais l'impression de se parler de lui, parce qu'à partir du moment
Starting point is 00:16:02 où il s'est fait arrêter, il a fait un 180 dans sa vie, mais complètement. Quand il est arrivé, il était placé, une nouvelle blonde, une maître, tout ça, puis paf, il y a une sentence de quelques mois, mais ça a
Starting point is 00:16:17 vécu, c'est venu complètement. Lui, il était chanceux parce que justement, il était bien entouré, il était bien encadré, il y avait des gens. Puis tu as vu tantôt, on parlait de Sabrina, qui est une personne que j'ai reçu aussi qui est en milieu des tirs c'est mot à mot exactement ce que tu es en train de dire la personne à sors elle avait un logement levé si la personne justement à affinist y assort avec un sac brun a perdu son logement son nom est scrapé parce que si elle n'a pas payé son belle sont deux autres sont si son sort fait ça puis des fois si tu peux être trimballé d'une prison un autre fait que m'a t'être une personne de gatineau aussi mais tu étais sherbrooke libéré à sherbrooke d'habitat
Starting point is 00:16:54 gatineau c'est un billet d'autobus mais tu peux tu l'as depuis de l'ingénieur rien de votre famille proche de personnes qui veulent parler que tu te retrouves esti en itinérance que c'est un claquement de doigts. Moi, ça m'inquiète. Ça ne m'inquiète pas juste moi. Plein d'intervenants dans le milieu, ça les inquiète. Je reviendrai probablement tantôt, mais il faut se poser la question
Starting point is 00:17:15 des fois, est-ce que juste ça, une réhabilitation entre le moment que tu comparais devant le juge, est-ce que ça vaut pour tout le temps que tu aurais pu faire en dedans, surtout quand on parle de courtes sentences pour parfois des crimes qui, je veux rien banaliser, qui sont toutes mineures. Moi, ce qui me dérange dans ce que
Starting point is 00:17:32 tu viens de dire, même pas que ça me dérange, mais tu sais, en fait, ce qui me choque dans ce que tu viens de dire, c'est que tu as dit ça m'inquiète moi, puis ça inquiète pas juste moi, beaucoup d'intervenants. Moi, tu vois, le problème je trouve, c'est que justement, c'est que ça inquiète pas juste moi, beaucoup d'intervenants. Moi, tu vois, le problème, je trouve, c'est que justement, c'est que ça inquiète juste les intervenants.
Starting point is 00:17:48 Ça devrait inquiéter des élus, ça devrait inquiéter... Tu comprends? C'est plus haut que ça que ça devrait... Moi, je suis d'accord avec toi. Non, mais c'est ça. Mais c'est ça, pis parce qu'il y a une caméra, on est fous, pis à sacrement mané, faut croire que ça se réveille plus que le monde qui sont sur le terrain.
Starting point is 00:18:04 Chez les élus, je pense que je peux te dire, pour en connaître une couple quand même, que ça s'inquiète. Ils ont tellement les poignets liés. Peut-être, peut-être. On parle de budget, etc. quand on parle du politique. Mais au-delà de ça,
Starting point is 00:18:20 la société, on se fait accroire vraiment dans les faits, pour évoluer depuis 2014 dans le milieu, on se fait croire qu'on est une société ouverte, qui se sent responsable de l'autre, qui laisse la place à l'être humain, aux erreurs de parcours.
Starting point is 00:18:37 C'est pas ça qu'on voit. Même pas en tout. On est rendu en plus avec des tribunaux populaires, les Facebook, les ci, les ça. Il y a des gens qui ne se sont même pas arrêtés. Je ne veux pas dire qu'ils n'ont rien fait, mais quand même que...
Starting point is 00:18:52 Il n'y a pas eu de procès, il n'y a pas eu d'accusation. Il y en a eu un, mais il y en a eu un en ligne. C'est ça. Tous les acteurs de la société y contribuent presque. Il y a beaucoup de monde qui ont été cancellés sans accusation criminelle, sans procès, sans rien. Je n'analyse pas les victimes.
Starting point is 00:19:09 Je suis pour la dénonciation. J'ai pas de problème avec la dénonciation. Mais avant de dénoncer sur Facebook, va dénoncer à la police. Si tu te fais rire d'en face, il y a des étapes, moi, je pense, à suivre. Il y a des étapes. Il y a des gens qui vont quand même dire
Starting point is 00:19:24 qu'il y a un manque de confiance à travers le processus peut-être, c'est légitime peut-être, mais reste que puis même de le faire de façon adéquate ça va permettre aussi à la personne qui est accusée là-dedans puis aux victimes d'avoir accès aux ressources qu'ils ont besoin
Starting point is 00:19:40 aussi il y a quand même, exemple, des centres d'aide aux victimes d'actes criminels quand il est reconnu officiellement comme victime d'un acte criminel il ya des des choses que tu peux avoir accès que tu peux lorsque tu déclare victime sans nécessairement avoir un statut reconnu de manière plus officielle qu'un juge ditge a dit coupable. Là, s'il n'y a pas un juge qui a dit coupable, tu n'es pas une victime. Oui, mais tu comprends. On se comprend.
Starting point is 00:20:11 Aux yeux des organismes et tout ça, tu n'es pas une victime s'il n'y a pas un juge qui a dit que tu en étais une. En tout cas, je pense du même avis que il y a un processus qui est là, qui est en place, qui est peut-être défaillant, certes,
Starting point is 00:20:28 mais qui quand même reste celui qu'on a. Je me dis que si au moins il y a un système qui est en place, l'améliorer, c'est moins d'effort que d'en mettre un en place. Je ne sais pas ce qu'on va dire. Je veux dire, s'il n'y avait pas de système en place, déjà le créer, il y a au moins un système en place, c'est. Là, au moins, il y a un système en place.
Starting point is 00:20:45 C'est déjà plus facile de travailler pour améliorer un système en place que de créer un système. À la base, il y a déjà quelque chose qui existe. Il y a une base. Il y a une base, c'est déjà ça. La perfection, on ne l'aura jamais. On s'en ferait un autre, on le modifierait.
Starting point is 00:21:00 Dans X nombre d'années, le temps change, les mœurs changent, peu importe. Il faut recommencer. C'années, le temps change, les mœurs changent, peu importe, puis il faut recommencer, c'est ça le cycle. Puis ce qui est intéressant, je pense, d'un organisme comme vous autres au provincial, c'est que pour avoir reçu plusieurs personnes judiciarisées au podcast, du fédéral et du provincial,
Starting point is 00:21:18 de la réinsertion au provincial, c'est pas ça qui est le plus... Écoute, Gatineau, je n'ai pas tant entendu parler, mais je veux dire, on entend beaucoup provincial que justement, vu que c'est plus long, il y a plus de ressources pour la réinsertion, pour la préparation au fédéral.
Starting point is 00:21:35 Je te dis, tandis qu'au provincial, c'est pas long, tu n'as pas le temps de faire une thérapie, tu as peut-être... J'ai du monde qui sont venus ici, ils m'ont demandé mon intervenante pour la réinsertion, fait que t'es en prison ici, t'es pas ici, tu vas trouver ça, de la réinsertion.
Starting point is 00:21:50 Vois-tu, ça c'est un enjeu, les intervenants carcéraux qui sont là, qui représentent le ministère, c'est pas eux autres qui sont à blâmer. Le système est fait de même, il y a des sentences courtes dans des prisons provinciales. Puis ça fait en sorte qu'effectivement, on n'arrive pas à prendre en charge adéquatement tout le monde, comme il devrait.
Starting point is 00:22:12 Puis tu sais, ce qu'on parlait tantôt, partir avec son sac brun, bien des fois, la sentence, ça n'a pas été très enrichissant sur une vie. Tu es allé te parquer là une couple de semaines avec du monde qui, eux autres, parfois, bon, c'est plate, c'est la réalité, ont encore une tendance criminelle. Pis c'est pas les meilleurs amis à aller te faire pendant une couple de semaines. Surtout, mettons, quelqu'un qui a eu la prise
Starting point is 00:22:36 de conscience assez tôt de partir du moment de l'arrestation. Des fois, se faire pitcher là, c'est pas sûr que c'est la meilleure chose à faire. Pis c'est plate. Je pense que tout le monde faire pitcher là, pas sûr que c'est la meilleure chose à faire. Tu sais? Puis c'est plate. Je pense que tout le monde qui est là,
Starting point is 00:22:49 tous les acteurs, autant du niveau institutionnel que communautaire, veulent aider. Mais c'est vrai, les sentences sont trop courtes. Puis tu peux pas entamer rien ou presque. Ou presque.
Starting point is 00:23:00 Non, c'est ça. Je veux dire, tu pognes un 18 mois, tu vas faire ton tiers, le temps que tu rentres, tu pognes un 18 mois, tu vas faire ton tiers, le temps que tu rentres, tu sais, puis là, tu te rentres dans le programme, tu vas suivre le programme,
Starting point is 00:23:09 il dure quatre mois, il te reste un mois et demi à faire, fait que tu t'inscris pour le programme, puis tu n'auras pas le temps de le faire au complet, puis... Bien là, je vais m'en aller dans le coiffe-fou peut-être, mais est-ce que le modèle de prison
Starting point is 00:23:18 est à revoir, tu sais? Les prisons provinciales, là, est-ce que le modèle est carrément à revoir? Est-ce qu'on aurait intérêt à avoir des centres correctionnels de communautés où tu vas faire des programmes?
Starting point is 00:23:29 Tu t'en vas pas là pour passer tes journées avec du monde, criminaliser, à jouer aux cartes, regarder la télé, jouer au PlayStation, pis bon, peut-être aller à l'école faire ton secondaire. Tu sais? Est-ce qu'il y aurait plutôt intérêt à avoir des centres ouverts dans la communauté? Tu continues à travailler, tu gardes ton logement
Starting point is 00:23:47 ça impacte pas la vie d'une personne ça là, tu peux rester dans tes affaires genre de centre de thérapie le style de maison de transition pour faire ta sentence la quantité de monde qui me disent que la transition
Starting point is 00:24:02 est plus rough que la sentence parce que justement quand t'es en maison de transition faut que tu sois by the book à côté, j'ai l'impression qu'une sentence moi de 18 mois de maison de transition ça te donne moins envie parce que sinon tu fais comme, il m'a pogné 6 mois
Starting point is 00:24:18 puis il m'a allé jouer aux cartes pendant 6 mois je vais m'entraîner puis je vais écouter la TV mais si tu dis, attends là pendant 8 mois, à tous les jours faut que je dise à quelle heure je me lève, je vais m'entraîner puis je vais écouter la TV. Mais si tu dis « Hey, attends, pendant huit mois, à tous les jours, il faut que je dise à quelle heure je me lève, où je m'en vais, où je suis, j'ai combien dans mon compte de banque, qu'est-ce que j'ai acheté aujourd'hui, combien qui est rentré dans mon compte, combien j'ai dépensé. »
Starting point is 00:24:34 Tu vas peut-être y repenser la prochaine fois. Ça te fait spiner le cerveau pas mal, ça. Justement, aller réfléchir à ça. Moi, je pense qu'on aurait intérêt à le revoir. Puis même pour les acteurs institutionnels, il y aurait leur place dans ce système-là, si jamais ils changeaient. C'est pas d'éliminer la prison complètement.
Starting point is 00:24:50 Non, non, non. Je pense qu'un hybride, peut-être, ce serait avantageux pour tout le monde. Pour tout le monde. Parce qu'on ne se le cachera pas, des fois, la prison, ça crée plus de criminalité. Ça en enlève. Surtout à court de sentence. Tu sais?
Starting point is 00:25:07 Fait que, est-ce qu'on aurait intérêt justement d'avoir des centres? La personne peut travailler dans le jour de nuit, elle s'en va à son rendez-vous, 6h le soir, elle arrive là, elle peut rester jusqu'à 9h. Ses intervenants parlent avec, regardent comment ça va, qu'est-ce qu'il fait de bon. Tu sais, la compagne sur des enjeux, des affaires qu'il y a besoin pour se réhabiliter.
Starting point is 00:25:23 Elle envoie vers des ressources. Avec des outils, tu sais. Oui, mais ce qui est le fun, c'est ça que RéhabX fait en ce moment, mais souvent sur le tard parce qu'il reste que la personne a lieu sa sentence. Pour ceux qui sont en communauté, ils peuvent venir nous voir. On a un bureau en communauté. Puis quand on est à détention, il y a un bureau là-bas.
Starting point is 00:25:41 La personne peut venir nous voir et dire, écoute, je veux me réhabiliter. Le chemin ne sera pas facile je vais vouloir éventuellement me trouver une job aidez-moi, bon ben on fait un plan de sortie, pis à la sortie on l'accompagne carrément, sort avec le char s'en va, va les ressources s'en va le mener à la maison, j'suis à la grand-mère
Starting point is 00:25:58 j'suis un chum, peu importe, on s'assure qu'il y a une place pis il se retrouve pas sur un banc de parc 8 heures après sa sortie, il fait noir pis il pas sur un banc de parc 8 heures après sa sortie. Il fait noir et il est sur un banc de parc. Il en cause son sac en papier. Il ne sait pas où aller. Il ne sait pas où aller. Touchwood, on a quand même une ressource
Starting point is 00:26:14 qui est un centre d'hébergement d'urgence. Des fois, ce n'est pas la place pour tous les types de profils. Non. On est là pour ça. À travers tout ça On a pas parlé tantôt mais je suis aussi Président du comité consultatif pour la clientèle judiciarisée adulte du Québec
Starting point is 00:26:31 Ok, écoute C'est un gros mot Il a fallu que je reprenne mon souffle C'est pas une carte d'affaires que t'as Je dirais que c'est une carte de fête Ouais c'est ça Mais écoute, cette créature-là, si je peux expliquer, en fait,
Starting point is 00:26:48 c'est une créature de la Commission des partenaires du marché du travail, la loi du 1%. Je sais pas si tu connais ça. Le 1%, oui, mais probablement pas dans le même sens. C'est pas le même 1%. Non, les entreprises au Québec, il y a une loi qui s'appelle la loi du 1%.
Starting point is 00:27:05 Ils doivent attribuer un tel pourcentage de leur masse salariale à la formation. S'ils ne le font pas, ils doivent donner 1% de leur masse salariale à un pot, qu'on appelle. Puis le pot permet à la Commission des partenaires du marché du travail de créer des comités, en fait, qui évaluent les secteurs d'emploi, donc les grands secteurs de main-d'oeuvre. Exemple, le tourisme, l'industrie de la construction, l'industrie verte. En fait, tous les secteurs d'emploi.
Starting point is 00:27:30 Puis, en parallèle, il y a les comités consultatifs qui, eux, représentent les personnes qui sont les sous-représentées sur le marché du travail, dont les personnes qui ont un casier judiciaire. Mais à travers ça, il y a les femmes, les personnes Première Nation Inuit, les jeunes, les personnes d'expression anglaise.
Starting point is 00:27:49 Au Québec, très peu d'anglophones. En alphémétisation, des gens qui sont plus démunis par la vie. Entre autres, santé mentale et handicap aussi, qui a un comité consultatif. Bref, tout ça pour dire que pour les personnes judiciarisées, celui qui nous préoccupe, ça nous permet, nous autres, comme comité d'experts, d'évaluer les besoins d'intégration puis de maintien sur le marché du travail de ces gens-là puis de faire des recommandations à la CPMT,
Starting point is 00:28:10 la commission des partenaires du marché du travail qui elle par la bande va influencer le ministère de l'emploi et la ministre actuelle qui est Catherine Champagne Jourdain à mettre des mesures qui sont nécessaires en place pour intégrer et maintenir sur le marché du travail les personnes qui ont un casier judiciaire. Tandis que tu fais affaire avec des gens directement, tu peux-tu dire « Hey, surtout en ce moment, Chris, avec un manque de
Starting point is 00:28:35 main-d'oeuvre criant, pour tel type de travail, on a besoin de tel type de gens. Hey, moi, j'ai ce gars-là. » on peut faire cette adéquation souvent ça c'est parachuté dans les organisations dans chaque région
Starting point is 00:28:51 c'est pour l'Outaouais mais dans plein de régions il y a plein d'autres organismes en employabilité je pense dans le coin de Montréal il y a OPEX il y a La Boussole au centre-ville il y a à Québec La Jonction, Équitème au Saguenay OPEX en Estrie, bref, il y en a plein.
Starting point is 00:29:08 Une chance. Oui, une chance, vraiment. Merci à toi, puis merci à toute la gang. Puis dans le fond, c'est ça, sur le terrain, ils sont capables de faire une adéquation entre les besoins de main-d'oeuvre puis les candidats qui se présentent dans les organismes. Ça, c'est intéressant. Moi, l'affaire, par exemple, qui me fait peur,
Starting point is 00:29:24 il y a bien des affaires qui me font peur, c'est qu'un sond'affaire, par exemple, qui me fait peur, il y a plein d'affaires qui me font peur, c'est qu'un sondage léger qui a été fait au début de la pandémie qui est sorti, dit que si ma mémoire est bonne, 28% des employeurs sondés seulement qui embaucheraient une personne qui a un casier judiciaire, puis ça, peu importe le crime.
Starting point is 00:29:40 Ouais, c'est casier, tu veux même pas savoir c'est quoi, puis tu fais... T'en veux pas. T'en veux pas savoir c'est quoi, puis tu fais... Légal, je ne sais pas, je comprends qu'il y a certains métiers, policiers, agents de sécurité, des choses comme ça. Ça, je peux comprendre. Mais est-ce que légalement parlant, c'est une question qu'ils ont le droit de poser? Je ne sais pas. Tu n'as pas le droit, mettons, sur une feuille d'embauche. Légalement parlant, ils n'ont pas le droit de te demander ton ethnicité.
Starting point is 00:30:25 Ethnicité, oui. Ethnicité, bon. Ethnicité, merci. À quel point avez-vous un casier judiciaire? Ben, écoute. Il est illégal de poser comme question, tu sais. La question se pose. C'est sûr qu'il y a une manière idéale de la poser. S'il y a des employeurs à l'écoute,
Starting point is 00:30:42 je leur dirais, si ils ont le formulaire de demande, c'est le temps de le changer. La question qui devrait être posée, c'est, avez-vous déjà été condamné pour une infraction qui aurait un lien significatif avec l'emploi pour lequel vous postulez? Bon. Ça, ça fait du sens. Si j'ai agressé sexuellement des enfants,
Starting point is 00:30:59 est-ce que c'est un lien significatif avec une garderie? Oui. Bien, too bad. J'ai été accusé de fraude. Je peux-tu aller travailler dans ta banque? On peut se questionner. J'ai été accusé de fraude. Peux-tu venir travailler dans ta boucherie?
Starting point is 00:31:15 Bon, bien voilà. Mais là, en ce moment... Dans ta shop ou whatever. En ce moment, il n'y a rien qui est analysé, qui est vérifié. Les employeurs, c'est un peu le champ libre par rapport à ça. Ils posent des questions. Vous avez déjà été arrêté?
Starting point is 00:31:30 Ou avez-vous déjà été condamné pour une infraction? Bien, oui. OK, ça s'arrête là. Ça ne va pas plus loin dans le processus. La charte prévoit qu'on ne peut pas refuser d'embaucher quelqu'un sur le simple fait qu'il a commis une infraction. Il faut vraiment qu'il y ait un lien significatif avec l'emploi. Mais maintenant... Prouve-le. Ben, c'est ça.
Starting point is 00:31:47 Je veux pas dire que tous les employeurs au Québec, ils pensent à ça quand ils embauchent du monde. Mais reste que... C'est ça. Prouve-le. Prouve-le. Puis, ça fait en sorte qu'encore aujourd'hui, ben, c'est ça. 28 % des employeurs seulement qui embauchent une personne judiciarisée. Par contre...
Starting point is 00:32:03 28 %, c'est... C'est bas, là. Bas, là. C'est bas. Puis il y a plein d'enjeux, là. Tu sais, même quelqu'un, exemple, qui a du talent pour faire de la construction ou de l'entretien paysager, ben, tu sais, moi, je viens de la région de l'Outaouais,
Starting point is 00:32:20 il y a plein d'édifices gouvernementaux en Outaouais. Il y a des sous-contractants qui font l'entretien paysager de ces édifices-là, le casino, pour ne pas le nommer. Si tu as un casier judiciaire, tu ne peux pas être embauché par le sous-contractant parce qu'il a signé une entente avec le casino qui n'a pas le droit d'embaucher des personnes judiciarisées pour faire le travail,
Starting point is 00:32:36 alors qu'il est dehors à faire les arbustes et à faire l'aménagement floral. Tu sais, encore là, je veux dire, ça peut être aussi épais que je suis sorti dans un bar j'ai un peu bu j'ai eu une intercassion avec un gars t'as fini à taper sa gueule
Starting point is 00:32:50 j'ai été accusé de voie de fait j'ai même pas fait de temps j'ai eu des conditions j'ai eu une probation j'ai un casier pour ça ça fait quoi je plante des arbres devant le casino je veux dire je suis pas un thief J'ai un casier pour ça. Ça fait quoi? Je plante des arbres devant le casino.
Starting point is 00:33:06 Je ne suis pas un thief qui a fait des coffres à phare. C'est ça. Il n'y a pas de cause. C'est blanc ou c'est noir. C'est la même chose pour les assurances. Même affaire. Il faut se poser la question.
Starting point is 00:33:25 C'est quoi l'impact économique et social que ça a de prendre des décisions comme ça? La personne qui sort de prison, qui a du talent pour faire de l'aménagement paysager, qui est poignée à ne pas avoir de job sur ce principe-là, sur l'aide sociale, il n'y a pas d'argent qui rentre, il nous coûte de l'argent socialement.
Starting point is 00:33:46 Il est prêt à contribuer au trésor public en travaillant. Sur un principe comme ça, sans vraiment réfléchir, de dire, ben, juste, on peut pas, on peut pas, ben, c'est ses conséquences économiques et sociales-là qui sont importantes. Pis après ça, je veux pas
Starting point is 00:34:01 légitimer la criminalité. Non, non. Ben, écoute, tout leimer la criminalité, mais demandons-nous la récidive ben écoute, tout le temps un pied dedans jusqu'à temps que ta situation soit stabilisée parce que tu sais la fameuse phrase ben fais comme tout le monde pis travaille tu veux bien, des fois tu veux
Starting point is 00:34:16 tu veux pis la société je sais pas, il y a quelque chose, il y a une fermeture pis pourtant tu vas te promener tu vas parler à monsieur, madame, tout le monde ben non, écoute, un petit crime une petite affaire, rien là pourquoi quand c'est le temps d'embaucher
Starting point is 00:34:32 on le considère moi j'ai un ami tatoueur c'est sa job, il est tatoueur il a toujours été tatoueur, c'est un bon chum c'est un bon chum je le salue il a eu une sentence quand il est sorti Il a toujours été tatoueur. C'était un bon chum. C'était un bon chum. Je le salue.
Starting point is 00:34:47 Il y a eu une sentence. Quand il est sorti, un gars qui a une chape de tatou qu'il connaît. Il faut que je me trouve une job. Je suis en transition. Pas de trouble. Je dis, je suis tatoueur.
Starting point is 00:35:00 Il dit, je suis tatoueur à telle place, telle adresse, tel gars. Pas de trouble, c'est beau. Un moment donné, il fait l'agent de probation. Il fait comme, il y a tel gars, il n'a pas le droit de travailler là. Ce gars-là a un dossier. Ça fait six mois, je vous l'ai dit. Il travaille là, à telle place.
Starting point is 00:35:25 Ouais, il s'est fait remonter remonter ouais pis c'est plate parce que tu comprends, c'est juste comme écrit, le gars il était fair à 100% pis je fais comme, mais voyons, calliste ouais pis tu sais c'est plus complexe que ça tu sais t'es quelqu'un mettons qui a
Starting point is 00:35:41 baigné dans la criminalité, c'est ton réseau en plus d'être un réseau souvent c'est des amis c'est ce que t'as dans la vie, c'est quelqu'un, mettons, qui a baigné dans la criminalité. C'est ton réseau. En plus d'être un réseau, souvent, c'est des amis. C'est des amis. C'est ce que tu as dans la vie. C'est plate, mais il y en a qui n'ont pas un parcours facile. Puis tout ce qu'ils ont dans la vie, c'est ça, ces chums-là. Je comprends prendre la décision de faire attention et tranquillement s'éloigner de ça. Mais à un moment donné, je ne sais même pas si c'est un chum qui travaille avec,
Starting point is 00:36:04 mais tout ça pour dire que ce n'est pas évident de s'éloigner de la criminalité des fois moment donné, je ne sais même pas si c'est un chum qui travaille avec, mais tout ça pour dire que ce n'est pas évident de s'éloigner de la criminalité des fois. C'est juste ça que tu as connu. Mais tu peux prendre une décision comme être humain, même si tu es un lien associatif, de dire « Moi, je n'embarque plus là-dedans. Moi, je ne le fais plus. » Ça regarde l'autre de continuer
Starting point is 00:36:19 dans la criminalité ou non. Mais reste que ça peut être un ami pareil. C'est la seule personne qui est là pour toi de dire carrément non, tu peux plus. C'est comme si se faire des chums dans la vie, c'était facile. Je suis en coutume, je vais me faire un ami.
Starting point is 00:36:36 J'en connais du monde qui vivent de la criminalité, ça fait pas de moi un criminel. Ben non. Ils m'obligent pas à faire des niaiseries avec eux autres. Ils font les niaiseries, puis quand je suis avec eux autres,
Starting point is 00:36:52 c'est juste mes chums. Comment qu'ils gagnent sa vie? Pour moi, on a ce petit problème. Ça n'a rien à voir avec moi, la façon dont ils gagnent sa vie. Écoute, peut-être même, à la limite, j'extrapole la situation, mais t'as peut-être une force positive sur ces choix de vie qu'il va prendre dans quoi? Un, deux, trois, quatre, cinq ans, j'extrapole la situation, mais t'as peut-être une force positive sur ces choix de vie qu'il va prendre dans quoi? Un, deux, trois,
Starting point is 00:37:08 quatre, cinq ans s'il faut. Peut-être. T'sais, un chum, là, qui est dans la criminalité, là, qui se tient avec quelqu'un qui l'est pas, peut m'en donner une petite soirée ensemble, bon souper. T'sais, gros, arrête ça, c'est pas pour toi. Ça te donne une petite tube.
Starting point is 00:37:22 Ça, je connais. Fine. Quatre, cinq, six fois, cinq ans plus tard, écoute, là, t'as eu ta sentence, t'es allé en dedans, t'as pas vu les conséquences qu'il s'est eues sur toi, là?
Starting point is 00:37:32 T'as dit, si tu lâches ça, je vais être là pour toi. Non, c'est ça. Faut arrêter de voir que la personne qui est à côté de toi a une mauvaise influence sur toi.
Starting point is 00:37:42 Faut que tu penses aussi que toi, tu peux avoir une bonne influence sur cette personne-là. Ben oui. C'est pas parce que quelqu'un est gris que tu vas devenir gris. Ben non. Si toi, t'es blanc, pis lui,
Starting point is 00:37:52 il est gris, il va peut-être devenir gris pâle avec toi. C'est pas nécessairement toi qui vas devenir... Exact. Tu sais, c'est... Exact. Je sais pas pourquoi je parle de couleur de même. Non, mais on comprend les nuances. C'est ça, les 50 shades of grey. You got me, fuck! Mais,
Starting point is 00:38:08 tu sais, il y a aussi le concept de temps. Je veux dire, une sentence, ça tue toute ta calisse de vie. Toute ta vie, toute ta vie. Hey, ça fait 20 ans, t'es plus... Écoute, t'as fait une niaiserie à 18, t'es rendu à 38,
Starting point is 00:38:24 t'es plus là, plus là, mais plus là, pas en tout pour une niaiserie à 18, t'es rendu à 38, là, t'es plus là, plus là, mais plus là, pas en tout, là, pour une niaiserie que t'as faite il y a 20 ans, as-tu un casier? Oui, mais... Ah non, c'est parce qu'il y a pas à côté, il y a pas la case à côté, oui, mais j'avais 18 ans, c'était pour ça, ça fait 20 ans que...
Starting point is 00:38:40 Non, non, t'as-tu un casier? Oui, ça s'arrête là, c'est fini, c'est barré, la lumière rouge, elle allume au-dessus de l'ordinateur puis elle flashe. Ça, c'est intéressant ce que tu dis là. Le rapport humain que les employeurs devraient avoir avec leur éventuel employé, c'est ça. Les employeurs qui embauchent des personnes,
Starting point is 00:38:55 autant judiciarisées, mais peu importe, cette sensibilité-là, je pense qu'ils devraient l'avoir avec toutes les personnes qui considèrent embaucher dans leur entreprise. Ça se fait très bien. Je comprends des fois, tu te sens mal de dire, ah oui, OK, infraction, c'est quoi? Tu penses que tu rentres dans quelque chose.
Starting point is 00:39:09 Tu n'as peut-être pas le goût d'entendre « J'ai tué mon voisin. » Non, c'est ça, mais c'est parce que, tu sais, dossier criminel, le monde fait tout de suite un esti d'image. Oui, c'est sûr. Le code criminel, il est épais en esti. Il peut y avoir des raisons.
Starting point is 00:39:23 Quand tu as un dossier criminel, ce n'est pas parce que tu as fraudé, ce n'est pas parce un dossier criminel, ce n'est pas parce que tu as fraudé, ce n'est pas parce que tu as battu, ce n'est pas parce que tu as tué. Non. Écoute, la liste est longue. Très longue. Non, puis même statistiquement, je regardais justement un dernier rapport qui avait été fait pour le comité consultatif
Starting point is 00:39:37 qui a été fait de mémoire par l'IRIS, qui disait justement que les crimes contre la personne, ce n'est pas ça qui sont les justement que les crimes contre la personne, c'est pas ça qui sont les crimes les plus condamnés au Québec. Puis c'est souvent justement des crimes qui sont en lien avec l'administration,
Starting point is 00:39:54 de la justice, fait que justement, des bris de probation, etc. Puis, bien, les crimes en lien avec la drogue. Tu sais, c'est stupéfiant. C'est une réalitégue c'est stupéfiant c'est une réalité c'est stupéfiant
Starting point is 00:40:08 c'est un fléau de notre société on se fait accroire des affaires on peut bien la condamner si on veut, ça existe c'est là, l'éradiquer c'est tough puis écoute les gens qui en prennent qui en consomment, il faut en prendre soin
Starting point is 00:40:25 des fois c'est pas une condamnation qui va l'emmener c'est loin d'aider au contraire non non la dope en plus il y en a en dedans puis tu sais je veux dire si tu te mets dans la marde dans la rue avec la dope
Starting point is 00:40:40 tu vas te mettre deux fois plus dans la marde dehors parce que quand t'es dehors tu peux te mettre dans la marde dehors parce que quand t'es dehors tu peux te mettre dans la marde, mettons financièrement avec la dope, mais t'arrives à te trouver de l'argent dehors, t'arrives en dedans ça coûte deux fois plus cher, trois fois plus cher pis t'as pas moyen de te faire de l'argent
Starting point is 00:40:56 fait que là tu te crées des dettes, tu te crées plus de problèmes fait que souvent tu vas sortir avec encore plus de problèmes que quand t'es rentré de là à dire peut-êtreêtre voir le modèle des prisons puis c'est le fun parce que tu n'es pas une des premières personnes qui me parle de ça mais tu fais partie des personnes justement qui n'ont pas été judiciaire et qui fera un change de terme si la fête d'utiliser ce mot-là pour avoir de la misère à le dire. Mais justement, que ta parole...
Starting point is 00:41:28 La façon dont je vais le dire, c'est comme je dénigrais en disant que le monde qui a été incarcéré, que leur parole ne vaut rien, mais je parle au niveau des élus et des gens qui n'ont pas vécu par ça. Attends, ce gars-là, vit ça au quotidien, il travaille avec ce monde-là.
Starting point is 00:41:46 On va l'écouter parce que sa parole vaut quelque chose. Plus que le monde, je suis allé en dedans et c'est de la stile de marde en dedans. Parce que c'est ça, le monde, ben oui, c'est normal, tu ne vas pas dire, la prison, c'est le fun, c'est intéressant et c'est super bien fait. Mais que toi, tu apportes ces points-là, je trouve que ça amène un poids de plus
Starting point is 00:42:01 aux gens qui sont venus à mon podcast que ça a peut-être moins d'impact, étant donné que c'est du monde justement qui ont le fameux crochet au-dessus de la tête de « j'ai un dossier ». C'est-à-dire que toi, tu amènes ces mêmes points-là, mais que tu n'as pas cette coche-là au-dessus de la tête. Ça amène un
Starting point is 00:42:17 poids de plus. – Vois-tu, moi, le poids de plus, quand je t'entends, c'est le fait qu'il y a bien du monde qui te l'a dit, peu importe c'est quoi le statut. Tu sais? Moi, c'est ça le poids. C'est justement, autant le monde qui l'ont vécu, d'autant plus le monde qui l'ont vécu parce que c'est eux autres qui, en principe, en bénéficient de ces mesures-là
Starting point is 00:42:33 quand ils sont en place. Ben, si en plus je le dis, qu'ils le disent, qu'il y a plein d'intervenants du milieu qui le disent, tu sais, incluant des intervenants du milieu institutionnel, du milieu carcéral. Ben, c'est peut-être le temps de penser, là.
Starting point is 00:42:49 — Le mot « stigma », ça appelle le dossier. — Ouais, mais allons plus loin, là. Même aux politiques, je veux dire, dans le contexte qui nous préoccupe actuellement, on parle de santé, on parle d'éducation. Est-ce que, franchement, disons-le, qu'il y a des acteurs de la société
Starting point is 00:43:06 qui commencent à échanger avec la politique pour dire, on revoit le modèle de nos prisons, nos contrevenants, il faudrait les traiter différemment. Penses-tu vraiment que le public, en ce moment, va faire « Ben, call it, c'est une maudite bonne idée, revoyons les prisons. » Ils vont dire, regarde, occupons... Je le sais.
Starting point is 00:43:22 Non, non, c'est ça, parce qu'au niveau élection, c'est pas payant à un moment donné les élus à un moment donné il va falloir qu'ils se réveillent comme notre premier ministre actuel le troisième lien c'est de la marde
Starting point is 00:43:38 il perd une élection partielle puis tout de suite il rembarque dans le troisième lien parce qu'au lieu de faire des esti de move pour être réélu, fais des esti de move pour faire avancer la province, avancer ton pays. Pas faire des move... Ouais, mais ça, c'est pas vendeur, ça.
Starting point is 00:43:55 Ça va pas me chercher des votes, ça, à améliorer les prisons. C'est complexe, quand même. On peut être critique parce que la politique, c'est ce qu'elle est. Je veux dire, c'est d'obtenir les votes pour rester au pouvoir, pour changer les affaires. Mais sans aller plus loin que ça dans la critique, faire ce qu'on doit faire dans la vie, comme politicien,
Starting point is 00:44:13 si faire ce qu'on doit faire, c'est d'améliorer le système correctionnel au Québec pour répondre aux besoins des personnes contrevenantes puis mieux les réhabiliter, faisons-le, n'obstant le reste, parce que tout est important, incluant le traitement qu'on donne à nos personnes incarcérées. Puis, si on
Starting point is 00:44:28 pousse ça plus loin, économiquement, je l'ai dit tantôt, socialement, il va y avoir des gains à faire. Il va y avoir des gains à faire. Une infrastructure, une prison, le modèle qu'on connaît, ça coûte cher. Ça coûte vraiment
Starting point is 00:44:44 cher. Énormément cher. Puis les intervenants qui sont là, pas tous, mais la plupart, je suis convaincu quand même qu'ils ont d'une certaine façon à cœur la réhabilitation des personnes qui rentrent là. Peut-être qu'au fil du temps, ils sont lasés un peu parce qu'ils envoient revenir, puis revenir, puis revenir. Mais ça, qu'est-ce que tu veux, c'est la game.
Starting point is 00:44:59 On le voit nous autres même au communautaire. Je veux dire, il y a des personnes qui reviennent vers nos services, qui recommencent. Qu'est-ce que tu veux faire? C'est pas à moi de prendre la décision de la personne. Je comprends, mais, Steve, à un moment donné, il faut... Il y en a qui ne reviennent pas, par exemple. Parlons-en de ceux-là. Je veux dire, s'il y en a neuf
Starting point is 00:45:16 sur dix qui reviennent, mais Chris, il y en a un qui n'est pas revenu. C'est un de plus. Mais, Steve, des fois, ce qui me démoralise, c'est au moment où on se parle enien des fous des fois ce qui me démoralise c'était au moment où on se parle en ce moment moi je suis un papa qui dont les filles ont pas d'école depuis presque trois semaines en ce moment facti je vois ça j'espère me tromper mais je vois ça tellement écoute l'éducation c'est une des choses les plus importantes pour un pays, pour une province
Starting point is 00:45:46 pis, tu sais, il faut qu'ils se battent dans la rue, pis qu'ils sortent pis qu'ils sont en grève pour une chose aussi importante auprès duquel le public, le grand public est d'accord, moi je connais pas une personne qui va faire « Hey, les astuces profs, ils affament-tu l'oeil, ils ont deux mois de congé par année? » Il y en a qui ont sûrement
Starting point is 00:46:02 ce discours-là, pis si tu viens jamais me dire ce discours-là dans ma face, c'est parce que tu vas te faire envoyer promener sur un moyen-temps. Puis là, tu sais, hey, OK, maintenant, les prisons, il faut les améliorer. On a de la misère à faire améliorer nos écoles, tu sais, je vois ça tellement comme une montagne. Puis c'est pas... Mon but, c'est pas d'avoir un discours défaitiste, mais c'est juste...
Starting point is 00:46:18 Je mets ça dans la réalité de dire, hey, t'imagines, ils ont de la misère à updater nos infirmières puis nos profs, puis on leur demande d'updater les prisons. » Même nous autres, sur le terrain, on est conscients que c'est pas le même à ta vie, là. Mais il y a un départ à tout.
Starting point is 00:46:33 Que tu sois là aujourd'hui pis que t'en parles, Asti, c'est une corde de puissance. Ça arrivera peut-être pas sur ton parcours à toi, mais peut-être sur le prochain qui va prendre ta place. Toutes les affaires que toi, tu vas avoir mis pendant 20 ans, ça va peut-être payer le prochain qui va arriver que la petite marche les affaires que toi, tu vas avoir mis pendant 20 ans, ça va peut-être payer le prochain qui va arriver que la petite marge que toi, tu vas avoir montée, bien lui, il va monter
Starting point is 00:46:49 peut-être dans 50, 60 ans, dans 100 ans, ça va être mieux. Je ne suis pas tout seul. Il y en a d'autres acteurs de la réhabilitation au Québec. Puis, c'est vraiment important de les écouter. Puis, tu sais, c'est vraiment important, justement,
Starting point is 00:47:06 je pense, en tout cas, on le dit, de changer ce modèle-là parce que là, le profil, je vais embarquer un peu dans le profil des personnes judiciarisées, personnes incarcérées, mais c'est principalement des hommes, des jeunes, 18-35, sous-scolarisés.
Starting point is 00:47:23 Dans le fond, quand je regarde ça de même j'en suis un, moi j'en étais un la ligne est mince pour bien des Québécois et des Québécoises t'aurais pu être une des personnes que t'aides t'aurais pu devenir ça
Starting point is 00:47:38 quand on regarde le portrait, le gros portrait c'est quand même chaque année 50 000 personnes c'est quand même chaque année, 50 000 personnes... Ben, c'est 50 000 jugements de culpabilité qu'on a au Québec. Par année. Au provincial? Ou au total? Dans l'ensemble. Une infraction criminelle, là.
Starting point is 00:47:55 C'est 50 000 jugements de culpabilité pour une infraction criminelle qu'on a au Québec par année. C'est énorme, 50 000, là. C'est énorme, là. Pis même la dernière statistique de mémoire, je vais pas dire n'importe quoi, mais c'était un homme sur cinq qui avait un casier judiciaire. Parce que ce qui est mauvais aussi,
Starting point is 00:48:14 du cas... On parlait justement tantôt que le code criminel est épais, pis... Qui a jamais dit, frustré, «M'a tué!» Et ça, c'est une menace de mort. Il y a quelqu'un qui est pas, frustré, « Je vais te tuer! » Et ça, c'est une menace de mort. Il y a quelqu'un qui n'est pas, mettons,
Starting point is 00:48:30 qui ne s'est pas pris un avocat ou qui a pogné un avocat d'aide juridique et qui a fait comme, « Hey, bled coupable, puis tu vas avoir une tape sur les doigts, puis tu ne feras pas de prison pour ça, tu vois. » Sauf que tu vas avoir un dossier criminel. Ouais, tu vas avoir un dossier criminel qui est impactant. Puis après ça, tu vois. Sauf que tu vas avoir un dossier criminel. Ouais, tu vas avoir un dossier criminel
Starting point is 00:48:45 qui est impactant. Puis après ça, tu sais, tu vas arriver, puis là, tu te retrouves dans le pattern de « T'as-tu un dossier? » « Oui. » « Ouais, mais écoute, je t'ai frustré après mon voisin, est-ce qu'on se crie après? » Puis j'ai dit « Il m'a tué mon collisse. » Quand j'ai jamais eu l'intention de tuer qui que ce soit. Ouais, mais tu l'as dit,
Starting point is 00:49:01 puis t'as appelé des coupables. T'as un dossier. Tu feras une demande de pardon dans 8 ans. Qui va te coûter 3000$ à faire. Là, c'est un peu moins. On peut donner ça au moins. Ça a baissé. Ça fait longtemps qu'il n'y a pas eu des demandes de pardon. Ça, c'est rassurant.
Starting point is 00:49:17 Ça a baissé. Le gouvernement libéral, fédéral, a baissé ça. La demande de pardon, c'est de mémoire. Maintenant, elle coûte 50$. C'est sûr qu'il y a des frais afférents il faut sortir les dossiers l'information judiciaire faire les emprunts, tout ça
Starting point is 00:49:32 mais reste que ça a vraiment baissé versus l'époque d'Harper Je sais pas à quel point t'es à l'aise tu connais, parce que sûrement j'imagine que lorsqu'on parle de ça, peut-être que ça va intéresser les gens justement c'est quoi le pardon? c'est quoi une parle de ça, peut-être que ça va intéresser les gens, justement. C'est quoi le pardon?
Starting point is 00:49:47 C'est quoi une demande de pardon? Ça donne quoi? Ça apporte quoi? Tes connaissances sont-tu assez élevées pour nous parler de... – Elles sont correctes. – Parfait. Je suis curieux parce que c'est la première fois qu'on va rentrer là-dedans. Les waivers aussi. – Un waiver un peu moins. – Pour ceux qui ne savent pas, un waiver, dans le fond, ça va être comme une permission
Starting point is 00:50:02 qu'il faut que tu demandes, par exemple, pour quitter le pays, pour, mettons, aux États-Unis aller travailler. Ça avait fait la une à Manet Paris Hilton, qui avait été retrouvé coupable d'avoir conduit avec les facultés affaiblies aux États-Unis. Elle avait été capable de rentrer au Canada pour
Starting point is 00:50:17 un spectacle dans un bar, tout ça. Mais c'est ça, c'est avec un waiver. Donc, c'est des demandes qui sont faites auprès d'institutions pour avoir un droit de passage d'un pays à l'autre. Exact. En fait, c'est exemple, un Canadien qui aurait été coupable d'une infraction criminelle au Canada, il faudrait aller aux États-Unis pour le travail ou n'importe quoi. Il pourrait faire la demande aux États-Unis de donner un waiver. Un waiver, c'est ça. de donner un waiver. Puis eux, ils analysent vraiment
Starting point is 00:50:46 le passé judiciaire, puis tout ça, puis ils décident si, oui, effectivement, c'est un droit de passage. C'est strict. C'est un erreur, c'est pas donné. Mais on va retourner sur le... La suspension du casier judiciaire, le pardon. Le fameux pardon.
Starting point is 00:51:00 En fait, le pardon, c'est tant de temps après la finalité d'une sentence suite à une infraction criminelle, tu peux faire la demande de ton pardon. Qui était 8 ans. Je ne veux pas embarquer dans les temps parce qu'il y a des nuances en fonction de l'infraction. Telle infraction, c'est plus. Telle infraction, c'est moins. Puis, en fait, c'est ça. c'est qu'au terme de la sentence, mais de la sentence complète. Exemple, si t'as des amendes à payer,
Starting point is 00:51:29 si t'as une probation pis tout ça, bon ben, c'est à partir de la fin, exemple, la fin du paiement de ta dernière amende, la fin de ta probation, que là, ton temps commence. Si t'as fait ton tiers, ben, c'est pas à partir du moment où t'es libéré, c'est à partir du moment de la fin de ta sentence. Fin de ta sentence. Si t'avais deux ans de probation après ça, c'est après...
Starting point is 00:51:46 Les deux ans que là, ton temps commence. C'est ça. Mettons que t'as fait un deux ans moins un jour plus un an de probation, fait que c'est après ces trois ans que ça commence, jour un, que la période va commencer. C'est ça. Exact. Puis au terme de cette période-là,
Starting point is 00:52:00 tu peux faire une demande à la Commission des libérations conditionnelles du Canada de suspendre ton casier judiciaire. Ça ne l'efface pas. Je vais être clair, ça le suspend. Le fédéral prend ton casier, il le met de côté, tu fais la bonne personne pendant toute ta vie,
Starting point is 00:52:16 ça reste comme ça, tu refais une connerie, les éléments ne sont pas disparus. C'est encore considéré. Si je ne me trompe pas, exemple, si c'est un dossier actif, policier t'arrête pour une infraction au gouttière,
Starting point is 00:52:31 tape ton nom, va voir ton dossier automatique dans son système. Si t'as eu ton pardon, une fois au poste, s'il fait des recherches poussées, va y avoir accès, mais mettons, directement, il n'y aura pas, il n'apparaîtra pas directement. Sans m'avancer là-dessus, je suis pas convaincu que çaaraîtra pas directement. – Ça m'a avancé là-dessus.
Starting point is 00:52:45 Je ne suis pas convaincu que ça l'enlève. – C'est des informations qui datent de plusieurs années. – Je ne suis pas convaincu que ça l'enlève, l'information dans les systèmes policiers. C'est vraiment au niveau de la Commission des libérations conditionnelles du Canada qui, eux, suspendent ton casier. Fait qu'exemple, t'as obtenu ton pardon,
Starting point is 00:53:01 pour, je ne sais pas moi, une possession de drogue. Puis, tu vas aller travailler dans une pharmacie, puis tu vas faire ta demande au poste de police local pour sortir tes antécédents. C'est pas parce que t'as la suspension du casier judiciaire que, dans la demande, ils vont pas dire que t'as déjà eu une condamnation en lien avec les stupéfiants. OK. Puis tu pourrais pas aller nécessairement travailler dans une pharmacie.
Starting point is 00:53:22 Fait que ça fait pas en sorte que c'est plus accessible. Ce que ça fait, c'est notamment, parfois, pour les assurances, pour les voyages, ou même pour que peut-être à dire que la personne se sente mieux dans la vie, sur un principe de « je suis pardonné de ce que j'ai fait », ça devient nécessaire de le demander. Mais est-ce que c'est nécessaire à tout coup
Starting point is 00:53:42 pour tout faire? La réponse, c'est non. C'est once in a life. Tu peux faire une demande de pardon une fois. Je ne suis pas convaincu de la réponse pour ça. OK. Je ne suis pas convaincu. C'est ce qu'on m'a dit. Parce que j'ai quelqu'un manique,
Starting point is 00:53:53 puis j'avais dit ça à cette personne-là. Je lui ai dit, pourquoi tu ne vas pas chercher ta demande de pardon? Il dit, ah, pas tout de suite, parce que j'ai le droit de la faire rien qu'une fois. Je suis comme, OK. C'est parlant. Il n'avait pas fini son plan. Je lui ai dit, écoute, même si je la fasse, parce que ça va être 100 % en arrière de moi, fois. J'étais comme, OK. C'est parlant. Il n'avait pas fini son plan.
Starting point is 00:54:07 Même que je la fasse, parce que ça va être 100 % en arrière de moi. Puis là, je pourrais faire ma demande. Parce que c'est une personne qui a eu 100 ans il y a longtemps, mais qui est restée, mettons, dans le milieu. Je ne suis pas convaincu. Je pense peut-être après un certain temps, ce serait possible d'en refaire une demande. Peut-être que la durée... Mettons, exemple, si la première fois, c'est 8 ans,
Starting point is 00:54:22 peut-être que la deuxième fois, on part à travers notre chapeau. Mais je dirais vraiment, une personne qui veut faire sa demande de suspension du cas judiciaire, aller voir quand même un intervenant d'un organisme communautaire, poser les bonnes questions, savoir
Starting point is 00:54:37 est-ce que je le fais pour les bonnes raisons? Peut-être. Puis, est-ce que c'est nécessaire de le faire? Parce que c'est un processus qui est long il peut quand même être coûteux, tu sais tantôt je parlais de 50$ plus les frais afférents mais reste que pour quelqu'un qui est sur l'aide sociale puis dans un processus de recherche d'emploi
Starting point is 00:54:54 il l'a peut-être pas là surtout pas avec le coût de la vie actuel fait que tu sais, c'est bon de se poser la question savoir, je vais chercher ça pour quoi est-ce que ça va vraiment augmenter mes chances de devenir un meilleur citoyen et de me trouver un job? Mettons, au niveau légal, si quelqu'un veut travailler pour une grosse compagnie
Starting point is 00:55:10 qui n'engage pas de gens qui ont un casse-judiciaire, puis tu as eu ton pardon, est-ce que tu peux ne pas cocher le fameux « j'ai un casse-judiciaire »? Ça dépend de la question comment elle est posée. OK. Ça dit, est-ce que j'ai déjà été déclaré coupable d'une infraction? Oui.
Starting point is 00:55:27 Avez-vous un dossier criminel? Oui. Avez-vous été déclaré coupable d'une infraction dont vous n'avez pas obtenu le pardon? OK, ça existe. Oui, ça existe aussi dans les formulations de France. OK, OK. Bien là, si tu l'as, ça serait non.
Starting point is 00:55:42 Maintenant, est-ce que l'employeur a des considérations? Est-ce qu ce qui va quand même te demander d'aller sortir des antécédents au poste de police locale ben si c'est le couple que l'infraction un lien significatif avec le travail se pourrait quand même que ta candidature soit pas accepté le c'est pas parce que tu as le pardon j'ai une bonne connaissance à moi qui attend je pense qu'ils soubarlent de faire faire. Puis lui, son but, c'était justement pour... C'est un gars qui travaille, qui a une bonne job quand même, mais qui voulait...
Starting point is 00:56:10 Justement, il y avait des vues sur un poste dans une compagnie X. Puis selon lui, avec son pardon, il allait pouvoir finalement faire sa fameuse demande à cette compagnie-là. C'est pour ça que je posais la question à quel point... Mais comme je ne t'ai pas vu le formulaire d'embauche non plus,
Starting point is 00:56:25 c'est quoi la formulation exacte? Ça pourrait, puis tant mieux. J'imagine qu'il a quand même analysé tout ça. Ça pourrait que pour cet emploi spécifique-là, l'avoir, c'est bénéfique à l'amélioration de ses conditions d'emploi. Ça, tant mieux. Mais sinon, ce n'est pas dans tous les cas
Starting point is 00:56:41 que c'est nécessaire. Tout ça pour dire ça. Ce n'est pas dans tous les cas que c'est nécessaire. Tout ça pour dire ça. C'est pas dans tous les cas que c'est nécessaire. Puis, parfois même, ça donne pas grand-chose. C'est ce qui est là. T'as-tu un pourcentage sur les gens que, je vais au plan personnel,
Starting point is 00:56:55 réabex, t'as-tu un pourcentage de gens, mettons, de réussite? Je sais pas ce qu'on va dire. En termes de réhabilitation, de suspension, tu casse-lui? Non, là, je mets le pardon de côté. Vraiment, sur ce que vous autres vous faites, un pourcentage de
Starting point is 00:57:10 « Hey, écoute, on l'a pris à sa sortie du point A, il est rendu là, ça fonctionne, il n'est pas revenu, mais tu sais, il revient, mettons, avec vous autres, mais je pense qu'il n'a pas été arrêté, il n'a pas été réincarcéré au pourcentage de gens
Starting point is 00:57:26 que vous avez tenté. Ça a pris deux puis trois fois. T'as-tu un range? Ça ressemble à quoi pour la réalité? C'est sûr que toi, tu peux parler pour ta région, pour Réabex. Pour Réabex, le range je l'ai, mais encore là,
Starting point is 00:57:42 ça dépend comment on prend ça parce que à chacun, ça réussit. Ça réussit. Oui, c'est, mais encore là, ça dépend comment on prend ça, parce que à chacun, ça réussit. Ça réussit. Ouais, non, ouais, je comprends. Mais si on le prend, exemple, sortie, réhabilité, portons-nous en dedans, ce qu'on voit, la tendance, c'est du 50%.
Starting point is 00:57:57 C'est plus élevé que ce à quoi je m'attendais. Ouais. Parce qu'on s'entend que en lèvrier à BEX, le pourcentage de récidive est beaucoup plus élevé que 50 %. Ça dépend
Starting point is 00:58:10 pour quel type de sentence. Au niveau des sentences fédérales, il est plus bas. Oui, il est plus bas. Oui. Au niveau des courtes sentences. Dans le provincial, vous autres,
Starting point is 00:58:18 vous êtes surtout provincial. Oui. Le pourcentage est quand même plus élevé que 50 %. Bien, nous, au provincial, on est dans l'établissement de détention, mais à l'extérieur, on a des services autant aux libérés qui ont eu des
Starting point is 00:58:28 sentences fédérales que les gens, par exemple, qui auraient eu une condamnation, mais qui n'ont pas eu une peine de détention. Fait que nous, on aide vraiment toutes les personnes contrevenant. Fait que quelqu'un qui n'a pas été au provincial peut quand même... Vient chercher des services de réadaptation en Outaouais. OK. Très cool, ça.
Starting point is 00:58:44 Puis, même chose, c'est ça. Quelqu'un qui aurait été condamné d'une infraction, mais pas de peine de détention, première offense, exemple, pourrait quand même venir chercher des services chez nous. Puis, je te dirais même qu'on va plus loin que ça. Une personne qui a un comportement criminel, qui veut se reprendre en main, puis son comportement
Starting point is 00:59:00 criminel aurait quand même un impact sur sa vie, on peut l'aider. Même s'il n'y a pas... Il est arrêt'aider. Même s'il n'y a pas... Il est arrêté, disons. S'il n'y a pas eu de sentence, il peut... « Hey, moi, je suis là-dedans. Je veux m'en sortir. C'est quoi les cartes que j'ai? » Exact. Avant que ça arrive.
Starting point is 00:59:15 Avant que ça arrive. Si, mettons, il y a du monde qui nous écoute qui ne sont pas de la région d'Outaouais, parce qu'on va mettre tous les liens de Réabex dans la description vidéo, tout ça, et qu'ils ne savent pas où se tourner. Donc, quand tu disais « Hey, m'appeler chez Réabex », je te disais « Hey, moi, je suis dans telle région. Je t'ai vu
Starting point is 00:59:32 au parloir. J'ai besoin de cet encadrement-là, mais je suis pas dans cette région-là. » Toi, t'es capable de dire « Regarde, moi, je suis dans mon coin, on peut pas t'aider, mais appelle tel numéro, telle place dans ton secteur. » On pourrait faire ça, ou sinon, on en reparlera, mais le lien aussi ton secteur. Oui, on pourrait faire ça, ou sinon, on en reparlera,
Starting point is 00:59:47 mais le lien aussi du comité consultatif, cccja.org, on va mettre ça dans la description. Oui, parfait. Bon, bien, là-dedans, il y a vraiment toutes les ressources en employabilité qui sont spécifiques pour les personnes judiciarisées
Starting point is 00:59:59 qui sont membres de ce comité-là. Puis, on retrouve les membres sur le site web. Donc, on peut carrément regarder dans quelle région on se retrouve et appeler l'organisme qui va pouvoir aider le mieux la personne. Si je pars au quotidien, parce que toi,
Starting point is 01:00:17 t'es plus vraiment intervenant sur le terrain. T'es-tu encore sur le terrain pas mal? Je suis pas proche de mon équipe, donc je vois ce qui se passe, mais je suis plus dans la direction, la gestion administrative, les comités. Mettons un...
Starting point is 01:00:32 Ouais, non, c'est ça. Venez dans des podcasts! Mais un intervenant au quotidien, je sais que tu peux pas me dire, à 8h, il fait ça, à 9h, parce que c'est les journées. Mais tu sais, çah il fait ça à 9h parce que les journées mais tu sais ça ressemble à quoi maintenant tu dis le gg maintenant je le fais je te mets un pattern là je pogne une
Starting point is 01:00:53 sentence x raison il ya des bureaux de rébec c'est quelqu'un qui est en prison je t'aille j'étais gatineau tu fais comme et moi même que je t'avais de sortir le game ou mon parcours j'ai toujours été man being ben j'ai fait des petits jobs mais toujours vendu en dessous il me fait arrêter le jeu veut le décor et le maman maman crissait l'oeuvre et puis je vois me quitte je me fais retourner dans le dalle c'est faux je fasse quelque chose face à part celle là vous vous me prenez en main c'est quoi qui se passe ben écoute le, là, la personne, l'intervenant, va vraiment jaser avec la personne. Ça peut être une longue discussion.
Starting point is 01:01:26 T'es qui? Où tu viens? Qu'est-ce qui se passe? Qu'est-ce que t'as besoin? Vraiment, concrètement. Il va aider la personne justement à prioriser les affaires. Exemple, rien qui me vient à l'esprit, mais il y a des affaires, mettons, que c'est peut-être pas nécessaire à court terme.
Starting point is 01:01:44 Vraiment analyser les besoins je veux un beau char ça presse pas ouais c'est ça je veux un beau char j'aimerais ça avoir une maison avec une clôture blanche on est pas là des fois juste mettre
Starting point is 01:01:59 le reality check check mon homme là tu pars de là slack que tu veux chauffer une lambeau un jour, t'as dit pas que ça arrivera pas Le reality check. Check mon homme. Là, tu pars de là. Slack, tu veux chauffer une lambeau un jour, tu ne te dis pas que ça n'arrivera pas. Attends, tu es loin.
Starting point is 01:02:13 On est pas mal tous loin. Là, tu es en cellule en ce moment. On va y aller step by step. On s'entend, il y a beaucoup de monde qui peuvent avoir l'imagination de dire non, moi je voyage, je vais me réhabiliter, je vais devenir quelqu'un. Oui, vous êtes là pour l'encadrer. Il faut aussi mettre
Starting point is 01:02:30 la logique aussi là-dedans. Il y a des étapes à suivre. Des fois, il faut shaker un peu parce que dire à la personne d'abandonner un mode de vie qui te ramène, exemple, tant de revenus pour finalement faire un portrait clair de situation qui fait comme Colin, pas de diplôme, pas d'expérience de travail,
Starting point is 01:02:46 vendu de la coke toute ma vie. Moi, je suis alcoolique, mais je suis fonctionnel. Moi, je ne bois pas sur la job. Oui. Je ne bois pas sur la job, mais je ne rentre jamais à la job parce que je suis encore au ring-over de la veille. C'est ça.
Starting point is 01:03:00 Puis je vais me mettre à boire probablement à une heure d'après-midi, midi, 11 heures. Sur la job, tu ne vois pas, mais tu n'es jamais sur la job. Ou non. Moi, je me lève le matin. Oui, mais les premières 3h de ta job le matin, à quel point tu es temps là?
Starting point is 01:03:16 Ça, l'intervenant va guider vers une thérapie. Mais il va devenir un meilleur ami. Hey, demain, n'oublie pas, t'en vas là. C'est important pour toi. C'est ça ton plan. Ne déroge pas de ton plan. Ça t'appartient.
Starting point is 01:03:31 Des fois, tu n'as pas le choix. Tu ne veux pas parce que tu ne veux pas les infantiliser, mais en même temps, des fois, tu n'as pas le choix de les prendre par la main. Oui. Si on s'en est rendu compte au fil du temps, je ne parle pas pour l'ensemble des organisations, mais pour Réabex, il faut que tu le fasses, tu veux des résultats.
Starting point is 01:03:49 Parce qu'honnêtement, penser que tu vas rendre la personne 100 % autonome à partir du premier contact, tu as une chance que tu n'arrives pas à grand-chose comme intervenant, puis tu as une chance que l'individu non plus n'arrive pas à grand-chose dans son projet de vie. C'est du monde qui ont souvent vécu avec des lunettes roses, j'imagine, nous aussi, dans 10 ans. Genre, oh, je suis capable.
Starting point is 01:04:09 Je suis capable. Oui, mais ça, c'est une attitude de gars. C'est une attitude de gars. C'est souvent, non, écoute, pas besoin. Pas besoin que tu viennes avec moi. Je ne veux pas intervenir avec moi. Je suis capable tout seul. Le lendemain de l'appel, tu es allé?
Starting point is 01:04:23 On ne peut pas aller. Moi, ça, ma santé est mal. Tu sais? OK. Je vais t'appeler le matin à 8h pour être sûr. Tu dis, ben non, je vais mettre mon cadran. Oui, oui. Tu sais? Pas besoin de m'appeler. Je dis, ah, on crie. Je suis capable de me lever à 8h. Je suis pas un cave. Tu l'appelles à 8h15, puis
Starting point is 01:04:37 tu le réveilles. Oui, c'est ça. C'est ça. Mais regarde, ça, ça fait partie de la réalité avec laquelle on compose. Mais, tu sais, on n'a pas le choix puis on sent bien de le faire aussi parce qu'on sent qu'on fait ce qui doit être fait ton but c'est pas que la personne elle se sente
Starting point is 01:04:54 ton but à long terme c'est que la personne elle soit fonctionnelle mais à court terme ton but c'est pas de flatter son ego non non tu veux pas je t'appelle à 8h parce que tu vas te sentir infantilisé ok je t'appellerai pas à 8h
Starting point is 01:05:09 non non, mon pote t'appelait à 8h, t'as bien raison mon chien je t'appellerai pas à 8h, t'appelais à 8h moins 4 entre autres tu peux au début tu peux quand même avoir confiance pis dire écoute, tu veux essayer ça c'est correct, mais après ça si la personne est capable de te rappeler et te dire,
Starting point is 01:05:26 tu n'es pas capable. Là, on recommence, mais écoute-moi un petit peu. Cette fois-là, tu vas... On va essayer de le faire de même. On a essayé sa méthode. On a vu le résultat. C'est ça. Des fois, il faut que tu te replantes. Ah oui. Il faut que tu tombes en baisse. Ah, Chris, si je ne regarde pas en avant,
Starting point is 01:05:41 je suis tombateur. OK. La réhabilitation d'une personne contrevenante, ce n'est pas différent de tous les types de réhabilitation qui existent. Arrêtez de Chris. Si je regarde pas en avant, je suis tombateur. OK. La réhabilitation d'une personne contrevenante, c'est pas différent de tous les types de réhabilitation qui existent. Tu sais, arrêter de manger, je sais de quoi je parle. Bon, t'arrêtes, tu fais une diète, tu rechutes, tu retombes. Les conséquences sont peut-être pas les mêmes.
Starting point is 01:05:57 On ne se répand pas en dedans pour avoir mangé du gâteau. Tant mieux. Parce que je suis à ce moment-là. Mais tu sais, reste que c'est semblable pour tout le monde un processus de réhabilitation. Ça se peut se planter, ça se peut rechuter. Mais ce qui est bien d'avoir un intervenant
Starting point is 01:06:14 qui est conscient de ça et qui t'accompagne là-dedans, c'est que tu as quelqu'un que tu peux appeler et qui va te dire, bon, OK, on fait quoi maintenant? Tu sais? On continue. Tandis que des fois, tu as la maquille qui est un peu déçue.
Starting point is 01:06:30 « Ah, je suis donc écoeuré, t'es retombé, t'es pareil, tu ne changeras pas. » Les chums qui ont eu leur affaire, ça fait bien leur affaire parce qu'ils ont eu un chum de bras sous le dos la soirée. D'avoir l'intervenant, c'est important dans le parcours. C'est vraiment important. En même temps, c'est un pilier sur lequel ils peuvent
Starting point is 01:06:45 se mettre à côté une fois de temps en temps. Absolument. On en met beaucoup sur les épaules d'intervenants. C'est gros à supporter, mais c'est ça notre quotidien. Mais vous avez les outils aussi. Oui, définitivement. C'est des gens formés
Starting point is 01:07:00 qui connaissent ça et qui en ont vu d'autres aussi. Dans tes intervenants, est-ce qu'il y a-tu un pourcentage de gens qui, justement, qui sont passés par là, qui ont été incarcérés, puis qui ont fait, attends, moi, peut-être pas qu'ils peuvent être intervenants, mais qui font, hey, ce que vous avez fait pour moi, il faut que
Starting point is 01:07:17 j'aide du monde, pour nous autres, vous en aider. Chez nous, on n'en a pas, puis c'est pas parce qu'il n'y a pas une volonté, c'est juste que ça ne donne pas comme ça, pour l'instant. Mais, tu sais, reste que, dans le milieu, il y a des pères aidants. Il y a des gens qui sont capables d'être un soutien et qui ont déjà passé par là. Comme un parrain, mettons, pour Alcalik Anonymous. Entre autres.
Starting point is 01:07:35 Des fois, il parle avec ce gars-là. Des fois, le gars a de la misère à se réveiller. Justement, on parle de « reality check ». « Hey, gars, appelle Bob. » Il l'a vécu. Bob, il va jaser une demi-heure, man. Parce que moi, j'ai pas vécu ce que tu... OK, parfait, gars.
Starting point is 01:07:52 T'en as du monde de même que des gars solides qui ont réussi à remonter à la pente. Justement, mon chum, ton intervenant, tu l'écoutes pas. On va te dire ce que moi, ce que Rebecca, ça fait pour moi. Peut-être que ça va te réveiller. Puis comment je l'ai vécu aussi,
Starting point is 01:08:08 de juste dire comment il l'a vécu, puis des fois, à quel point c'était long, si la personne s'y connaît en termes de temps, je ne veux pas que ce soit aussi long, bien, il ne fait pas comme moi, John. Fait que des fois, ça donne un petit coup, pour ramener. Puis vous êtes...
Starting point is 01:08:23 Comment vous subsistez? Comment tes intervenants sont payés? Nous, c'est vraiment... La finalité de notre intervention, l'objectif final, c'est vraiment l'intégration puis le maintien sur le marché du travail parce qu'on pense que c'est la pierre angulaire de la réhabilitation sociale.
Starting point is 01:08:40 Pas de job, retomber peut être facile c'est de l'argent souvent facile et les mains les mains qui sont pas occupées souvent vont finir par s'occuper
Starting point is 01:08:52 mais pas nécessairement de la bonne façon ouais ouais fait que tu sais nous on est financé à 100%
Starting point is 01:08:58 par les mesures et services de Service Québec secteur emploi ok ça parlons-en c'est c'est bien pis on reconnait de Services Québec secteur emploi. OK. Ça, parlons-en. C'est bien, puis on reconnaît que le ministère de l'Emploi et des Finances,
Starting point is 01:09:11 depuis plusieurs années, l'accompagnement et l'aide des personnes judiciaires pour intégrer le marché du travail. La seule chose, c'est qu'aujourd'hui, avec le phénomène de rareté de main-d'oeuvre, on est dans un point tournant où les interventions typiques pour intégrer quelqu'un sur le marché du travail
Starting point is 01:09:27 ont changé. Puis l'enjeu de l'administration publique actuelle, c'est que c'est très normé les mesures en employabilité, qu'il y a des interventions des fois que tu peux faire qui sont très spontanées, qui sont pas reconnues, puis qui sont pas financées.
Starting point is 01:09:44 Puis ça, ça pose un enjeu parce que grosso modo, on est financé, nous autres, par clients qu'on voit. — OK. — Ouais. Pis pour maintenir un budget qui est adéquat pour la prestation de services complète,
Starting point is 01:09:59 fait que toutes les petites interventions spontanées, faire des liens avec les employeurs, tu sais, aller voir un employeur et lui dire est-ce que tu as déjà envisagé d'embausser une personne judiciarisée? Bon, bien ça, nous autres, ce n'est pas reconnu, ce travail-là.
Starting point is 01:10:10 On le fait à même notre enveloppe budgétaire, des services qui sont offerts. OK, fait que tu as, mettons, tu as une enveloppe pour... T'as un client. 100 personnes, ça rapporte tant à RéhabX.
Starting point is 01:10:21 Donc, vous avez un budget de temps parce que l'année passée, vous avez vu 100 personnes. Ça va t'envelopper cette année et d'un montant X pour ces 100 personnes-là. Mais, vu 100 personnes pour faire telle affaire, CV, orientation, counseling en
Starting point is 01:10:35 emploi, préparation d'entrevue, puis l'envoyer sur le marché du travail. Aller voir des employeurs pour dire, hey, tout le reste, quand t'es pas en contact avec une personne directe, ça, faut que tu inclues ça dans ton budget. » Eux, ils incluent pas ça dans ton budget parce que
Starting point is 01:10:52 pour eux autres, ça existe pas. Ça existe pas. Parce que c'est pas concret maintenant, t'as pas aidé une personne parce que eux autres, ils conçoivent pas que d'aller faire de la sensibilisation, ça fait pas partie d'aider les autres. Oui, mais ce n'est pas attribué
Starting point is 01:11:08 à une personne très spécifiquement. C'est ça, c'est ça. Je ne peux pas dire, je suis allé au IGA de la rue Notre-Dame. Ce n'est pas, OK, mais si tu avais dit, je suis allé au IGA de la rue Notre-Dame pour Gilles,
Starting point is 01:11:24 là oui, mais comme ce n'est pas pour Gilles, c'est comme nous autres, on a un projet, c'est ça, si je t'amène des candidats qui ont le... Mais il n'y a pas le nom de Gilles. Ben non. Ou bien, par exemple... C'est pas compté dans leur budget. J'ai la coordonnatrice d'un comité sectoriel de main-d'oeuvre en tourisme qui veut
Starting point is 01:11:39 mobiliser mes intervenants, un avant-méditant, assis dans une salle pour parler des enjeux d'employabilité dans le secteur du tourisme. Dire, regarde, il y a des emplois dans tel domaine, on a besoin de vos personnes judiciarisées. Moi, le temps que mes intervenants passent là, c'est pas attribué à une personne rencontrée. – Sont payés. – Sont payés.
Starting point is 01:11:57 Mais c'est pas reconnu. – Mais c'est pas reconnu. – C'est pas reconnu, alors que c'est nécessaire si on veut être en mesure de faire une bonne adéquation entre la main-d'oeuvre disponible et les besoins du marché du travail. – C'est quoi? F faudrait quasiment que tu amènes un client, j'ai mon parenthèse, mais un client avec chaque intervenant pendant ce meeting-là. Tu sais, tu es comme, non, mais ça ne fait aucun sens.
Starting point is 01:12:16 Non, non, non. Puis c'est pour ça que dans un contexte de décroissance, bien, en tout cas, nous, ce n'est pas marqué dans nos organisations, mais il y a moins de chercheurs d'emploi qui passent par les services d'employabilité à cause du phénomène de rareté de main-d'oeuvre, à ce qui paraît. Il n'y en a pas moins dans les organismes
Starting point is 01:12:32 pour les personnes judiciarisées. Je pense quand même qu'il y a un assez bon équilibre entre l'achat de services et les besoins. Mais il reste que, pour le ministère, il y a une décroissance. Fait qu'on doit couper dans les services en employabilité. Ça, c'est sûr. Sauf que l'enjeu...
Starting point is 01:12:53 On va payer une équipe de hockey 5 millions pour venir jouer à Québec pendant une soirée. Mais ça, le budget, s'il est impacté, honnêtement, je vais avoir de la misère à faire toutes les activités qui sont propres et relatives à l'intégration au maintien en emploi des personnes judicialisées. Puis même une intervention
Starting point is 01:13:10 spontanée, du genre, je sais pas, je dirais non au hasard, Joe, il est dans son emploi, il a été arrêté pendant la fin de semaine, il a honte, il sait que tous ses collègues au travail le savent, qu'il va se faire ramasser le lundi, ça, il tente pas d'y aller, il décide de faire un no-show, no-call. Il collègues au travail le savent, puis qu'il va se faire ramasser le lundi. Ça, il ne tente pas d'y aller.
Starting point is 01:13:26 Il décide de faire un no-show, no-call. Il s'en vient voir son intervenant. « Hey, ça ne me tente plus d'y aller, géant. Regarde, on connaît ton employeur. Veux-tu qu'on l'appelle, qu'on discute avec? Voir s'il est prêt à te reprendre, comment ça se passe au travail, tu sais. » « Es-tu prêt à t'épauler là-dedans? »
Starting point is 01:13:40 « OK, oui, fais donc ça. Parfait. » Le téléphone appelle l'employeur. « Ben non, regarde, c'est des niaiseries ça qu'il s'en vient de travailler il est welcome il fait bien sa job c'est pas arrivé à la job c'est pas tu sais
Starting point is 01:13:50 ben ouais ça va ben ah ok parfait tu maintiens ton emploi tu lâches pas t'iras pas rechercher de chômage
Starting point is 01:13:57 rechercher de l'aide sociale ok ta situation est correcte alors ton dix il va te prendre hey parfait merci beaucoup j'y retourne. »
Starting point is 01:14:05 Ça a duré une heure, ça. Pas reconnu. Pas reconnu. Pourtant, ça a été nécessaire pour garder son emploi. Ça a été nécessaire pour garder son emploi, parce que sinon, ça aurait été... Ben oui, mais c'est pas reconnu. Faut que tu sois... Faut que tu...
Starting point is 01:14:18 Mettons que t'as un budget tight, puis il faut que tu saches le gérer en estile. Ben oui, puis là, ce qu'on dit au gouvernement, à la ministre, c'est vraiment rapidement se lancer dans un chantier de modernisation des services publics d'emploi. C'est nécessaire pour justement, tu sais, les interventions spontanées que je dis là, soient reconnues dans le budget qu'ils nous donnent. Puis on est des organismes communautaires.
Starting point is 01:14:40 Je pense pas qu'on membre plus, mais de grâce, dans le contexte actuel, donnez-nous pas moins. On arrive à des résultats satisfaisants, puis en faire plus pour moins d'argent. Mais c'est fou quand t'es rendu au point de dire, « Hey, j'en demande pas plus. Enlève-moi pas
Starting point is 01:14:57 ce que j'ai. J'arrive à aider du monde. » Regarde, 50%, tu me l'as dit, toi, 50% du monde qui vient qui passe par chez nous s'en sortent, ont des jobs, puis ils ne retournent pas en dedans. J'arrive avec le peu que tu... Écoute, j'arrive à jongler avec le peu de budget
Starting point is 01:15:14 que j'ai à faire ces résultats-là. Ouais. Si tu me coupes un montant X, mon pourcentage risque de descendre. Puis là, ça va faire quoi au bout de la ligne? Tu vas te retrouver avec du monde en prison qui vont coûter pas mal plus cher que ce que là, ça va faire quoi au bout de la ligne? Tu vas te retrouver avec du monde en prison qui vont coûter pas mal plus cher que ce que tu viens de me couper au bout de la ligne.
Starting point is 01:15:29 C'est clair. J'ai des coupures. Il faut que je priorise. Ce que je dois prioriser, c'est l'intervention directe avec le client en fonction des mesures qui sont là. Mon agent de liaison en détention, difficilement supportable. Mon agent qui fait de la sensibilisation auprès des
Starting point is 01:15:46 employeurs, qui me donne la plupart de mes résultats, c'est difficile. Fait qu'il me reste quoi? Une poignée d'intervenants pour autant de personnes, là. Tu sais? Fait que j'espère, j'espère qu'on va vraiment rapidement
Starting point is 01:16:01 entamer le chantier de modernisation qui est nécessaire à reconnaître les interventions qui sont spécifiques pour la clientèle judiciarisée. Je suis assez sûr de parler au nom de mes pères aussi qui travaillent avec d'autres types de clientèles pour dire qu'ils en ont besoin aussi. Fait que j'espère que ça va se faire, que ça va se faire de manière adéquate,
Starting point is 01:16:18 qu'on va entendre tous les acteurs concernés sur le terrain pour vraiment adapter les mesures qui sont en place puis payer le juste coût pour les services qui sont nécessaires aussi dans le contexte qui nous préoccupe. Ça, c'est certain. Pour les employeurs qui écoutent peut-être en ce moment. Oui.
Starting point is 01:16:36 Deux questions. La première, est-ce que ça existe un… Tu sais, moi, je suis humoriste, puis c'est drôle. Écoute, là, je déroge. Vas-y donc. Je fais la première partie d'un humoriste puis souvent il commence après que j'ai fait
Starting point is 01:16:48 quand il monte sur scène ce qui est le fun que Cédric fasse ma première partie c'est qu'il y a une partie de son salaire à soir qui est payée par un système de réinsertion qui est un bon gag mais je pose la question est-ce que ça existe
Starting point is 01:17:04 y'a-tu justement du financement pour ça? Justement, des problèmes de réinstauration pour un employeur? Écoute, si moi j'engage des personnes judiciarisées, y'a un pourcentage de leur salaire qui est payé par le gouvernement. Est-ce que ça existe? Le comité consultatif pour la clientèle
Starting point is 01:17:19 judiciarisée a émis une recommandation, un avis au gouvernement y' a pas longtemps disant que ce serait intéressant de financer à 100% le salaire d'une personne judiciarisée pour, si ma mémoire est bonne, les 5 premières semaines dans le milieu
Starting point is 01:17:36 de travail. Donc, ça permettrait à un employeur qui est peut-être frileux, qui est inquiet, d'obtenir le soutien d'un intervenant pour l'intégration de la personne pendant cinq semaines, puis en plus de ça, le salaire de la personne, bien, il serait payé à 100 %. Fait que l'employeur n'a rien à perdre
Starting point is 01:17:52 au niveau financier. Rien à perdre. Puis ça lui permet de dire, regarde, je le teste cinq semaines, j'ai pas besoin de le payer. Si le gars, il fait un job, j'ai besoin de monde de toute façon, mais ça me stresse. J'ai besoin de monde. Fait que pendant cinq semaines, ce gars-là, il est là, je lui montre la job s'il est pas bon je m'en débarrasse dans 5 semaines, j'ai pas eu besoin
Starting point is 01:18:10 de payer son salaire, j'ai pas perdu une centaine s'il est bon, ben j'ai sauvé 5 semaines de salaire, pis j'ai un esti de bon employé, je le sais que le gars ça fait 5 semaines qu'il est pas moi, je suis pas stressé de lui donner un salaire parce que je le sais qu'il le vaut, pis je le sais qu'il était fier exact, mais ça existe pas encore ça existe pas encore, pis l'enjeu qu'on a vaut, puis je le sais qu'il était fiable. Exact. Mais ça n'existe pas encore. Ça n'existe pas encore, puis
Starting point is 01:18:25 l'enjeu qu'on a, je viens de le dire, il y a une tendance à baisser le budget lié au fonds de développement du marché du travail au Québec. Fait que tout ça, toutes les mesures en employabilité, les subventions, première expérience de travail, puis tout ça, définitivement, le portrait qui est là, actuellement,
Starting point is 01:18:42 il n'y a rien de positif pour la suite. On s'engage dans des coupures pour les cinq prochaines années. Donc, même ça, est-ce que dans les faits, on y croit? On a peu espoir que ça se concrétise. On a peu espoir, mais pourtant,
Starting point is 01:19:00 ça reste... Je fais juste le calcul. Je suis sûr que le calcul, combien ça coûte une personne en prison pendant 5 semaines, je suis sûr que c'est pas mal moins que le salaire de quelqu'un qui est dans une chope, mettons, à 18, 19, 20 $. Définitivement. Mais parlons-en, ça. La personne qui est en prison,
Starting point is 01:19:17 est-ce que dans le contexte de rentrer une main-d'oeuvre, tu prends une main-d'oeuvre des prisons, ça serait intéressant. Quelqu'un qui est en détention, est-ce qu'on peut le libérer à telle heure le matin et lui permettre d'aller avoir une expérience de travail et de revenir le soir? Je sais qu'actuellement,
Starting point is 01:19:31 on est stressé par rapport à ça. Il y a eu des expériences passées qui ont donné des fois des affaires qui n'étaient pas le fun. C'est un environnement comme ça. Il faut être conscient que des affaires négatives, ça peut arriver. Il y a des gars qui veulent revenir régler
Starting point is 01:19:48 la dope, etc. Mais ça, c'est à évaluer. Ou qu'ils se retrouvent en dope parce qu'ils sont pas rentrés ou qu'ils sont rentrés pactés. Bon, ben ça, c'est sûr que ça peut exister. Mais reste que ça existe dans d'autres pays. Ça fonctionne. Ils sont capables de libérer des personnes incassérées en journée puis de leur permettre
Starting point is 01:20:04 d'aller contribuer au marché du travail. Oui, mais c'est dans toute la manière. C'est parce qu'il faut arrêter de... Oui, mais étant là, sur 10, il y en a peut-être 2 qui vont faire rentrer de la dope. Je comprends.
Starting point is 01:20:20 Mais il y en a 8. Oui, c'est ça. Arrête de focusser sur les 2 qui ont peut-être rentré de la dope sur les deux sur celui qui est pas rentré pis qui tombe mandat pis qui vient d'allonger sa peine
Starting point is 01:20:29 ok c'est poche t'es appartenant qu'il y en a 8 c'est poche il y en a 8 que ça fonctionne tu comprends à un moment donné
Starting point is 01:20:35 faut arrêter de focusser sur ceux qui ont fait le wrong pis de focusser sur ceux qui font le good pis à un moment donné ça reste aussi au gars à prouver lui ben là je dis gars
Starting point is 01:20:44 parce que le pourcentage est beaucoup plus élevé au niveau masculin, mais ça reste au gars de, bien, gars, prouve-nous que t'es capable, mon chum. C'est sûr que tu fais pas, hey, ça fait deux jours que t'es ici, toi, tu peux sortir, tu sais, je comprends à Mané qu'il y a certains cas, mais, je veux dire, il y a des gens qui sont là
Starting point is 01:20:59 pour évaluer ces cas, je veux dire, les libérations conditionnelles, c'est ça, c'est du monde qui évalue, ben, évalue, hey, gars, cette personne-là, moi, j'ai reçu un gars, il cite, il a commis un meurtre à 15 ans, avec une bataille qui a mal fini, OK,
Starting point is 01:21:14 à 18 ans, normalement, il aurait dû se retrouver en prison, mais il monte sur son bâtisseur, fait comme, hey, gars, il s'en va, il y en a peut-être, là, de 15 à 18, lui, il était en centre jeunesse. À 18, il aurait dû se retrouver au fédéral. Sûrement qu'il y a du monde qui ont vécu la même chose que lui. Puis de 15 à 18, ils ont été aux jeunesses.
Starting point is 01:21:33 Puis à 18, ils les ont envoyés au fédéral. Parce que c'était le chemin qu'il fallait qu'ils suivent. Mais lui, ils ont fait... Non, non, attends, là. Ça fait trois ans qu'on l'a. Si on l'envoie au fédéral, on le perd. On voit les efforts. On voit qu'il veut.
Starting point is 01:21:48 Il y en a du monde qui mérite, il voit ces gens-là. Je veux dire, vous êtes vous, puis quand je dis vous, c'est les intervenants. C'est votre job de dire, attends, gars, ce gars-là, je ne peux pas te garantir à 100 %. Mais je pense que ce gars-là, si on lui donne la chance de sortir le matin, puis qu'il garde sa job, puis qu'il garde son logement,
Starting point is 01:22:03 puis qu'il... Tu sais? qu'il garde son logement, puis qu'il... Tu sais? Oui. Quitte, gars. Il y a six mois à faire. Bien, gars, tu sais, on va... Tu sais, mais il y a dix mois. Mais laisse-les garder sa job, puis... Absolument. D'un consentement commun entre la prison,
Starting point is 01:22:19 entre le système judiciaire, puis le détenu. Tu sais, il y a tellement de possibilités, mais... C'est plus de job, c'est plus de temps, c'est plus d'argent, mais... Le milieu communautaire est capable, parce qu'il n'y a pas nécessairement toutes les contraintes administratives que l'État a pour
Starting point is 01:22:38 s'adapter aux besoins. Je suis convaincu qu'avec un financement adéquat, il y a des ressources communautaires qui seraient capables d'avoir des intervenants dédiés à ça, d'emmener des groupes de travailleurs sur le marché du travail, se développer, par exemple, être capables d'aller chercher une vanne, les embarquer, s'assurer que la transition se fasse adéquatement, même s'assurer que la sécurité est là, est en place, pour justement revenir à à détention au soir, puis amoindrir le risque que la personne revienne plugger ou peu importe. Puis honnêtement, le Québec, on dit qu'on veut se démarquer, on veut être en mesure comme État d'être un État qui est productif. On a besoin de chaque argent qu'on a, qu'on est capable d'aller chercher pour croître,
Starting point is 01:23:27 puis payer nos services sociaux qu'on a, nos programmes qu'on a, ben, temps barouette, si le communautaire est capable d'y contribuer, puis d'amener des gars, plutôt que d'être à la prison toute la journée à être watché, puis comme on disait tantôt, jouer aux cartes, ou peu importe, d'aller travailler,
Starting point is 01:23:43 puis de ramener de l'argent, puis se faire imposer là-dessus, puis contribuer au trésor public pendant sa sentence, bien, Colin, il me semble que c'est un modèle intéressant à explorer. 100 %. S'il y a des employeurs qui font
Starting point is 01:24:00 « Hey, je n'ai jamais pensé à ça, moi. Je pourrais peut-être, j'en ai des jobs, moi, qui n'ont pas besoin, qui ont un intérêt à donner une deuxième chance à du monde. On peut communiquer, justement. » Pour l'Outaouais, communiquer avec Réa Beck, ça va nous faire plaisir.
Starting point is 01:24:17 Sinon, dans l'ensemble du Québec, on regarde le site web, c'est cca.org. Tous les liens dans la description. Vous êtes financé par le gouvernement, mais des fois, est-ce que vous faites des... des temps, vous allez chercher justement plus de revenus, plus de choses comme ça, du sociofinancement, des trucs comme ça, est-ce qu'il y a une place
Starting point is 01:24:38 si des gens veulent contribuer à Réabex au niveau financier ou d'autres façons, il y a-t-il des façons qu'on peut vous aider? – Absolument. Nous, l'argent qu'on peut vous aider? Absolument, ben nous l'argent qu'on reçoit sous forme de don est attribué à 100% aux personnes qui viennent nous voir, fait que soit exemple une personne qui aurait besoin d'argent pour
Starting point is 01:24:53 s'acheter des trucs pour travailler, exemple des bottes de travail des trucs comme ça, faire sa demande de suspension du casier judiciaire si c'est nécessaire on va financer les dons qu'on a, mais je le dis là c'est peu nombreux c'est pas une cause souvent
Starting point is 01:25:06 qui est la cause sous fou on reçoit pas beaucoup d'argent mais s'il y a des gens qui veulent faire un don je les invite à visiter la plateforme PayPal Giving Fund
Starting point is 01:25:14 le lien va être dans la description aussi tu vas t'envoyer ça tu vas t'envoyer ça puis on tape dans la barre de recherche faire un don RehabEx
Starting point is 01:25:22 puis on va voir le lien direct pour faire un don en ligne, c'est sécurisé. C'est la plateforme PayPal qui supporte ça. Donc, puis les profits vont venir à Réabex. Moi, personnellement, quand tu vas m'envoyer ce lien-là, je m'engage pour faire un don de 100 $ au nom du podcast. Si ça peut...
Starting point is 01:25:39 Tu n'es pas obligé, mais c'est apprécié. Non, mais moi, ça me fait plaisir. Tu es venu ici de ton plein gris mais écoute le podcast va faire un don à ça je vous invite à faire la même chose si ça vous a touché
Starting point is 01:25:55 je peux aider je trouve ça juste intéressant le gars il faut qu'il travaille dans une shop les capes d'acier sont obligatoires c'est 110$, 120$ une bonne paire de capes d'acier sont obligatoires c'est sans cent dix piastres 20 piastres par le cas une bonne paire de capes d'acier des fautes et des normes pour qu'ils soient au dessus de la cheville tout ça le gars est créé je veux j'en ai pas comme je
Starting point is 01:26:12 n'ai pas ça sans ça c'est si cela peut aider du monde à se réinsérer je vous invite à par un don si jamais vous pouvez si jamais vous voulez moi comme je te dis je m'engage à faire au nom des podcasts merci avec un grand plaisir merci à tout le monde qui va. Moi, comme je te dis, je m'engage à le faire au nom du podcast. Merci. Avec un grand plaisir. Merci à tout le monde qui va le faire aussi. Je te dis merci à toi, Pat, d'être venu nous montrer un autre angle du milieu carcéral. On reçoit en général souvent beaucoup d'anciens détenus, mais je trouve justement
Starting point is 01:26:36 le fun d'avoir le parcours possible des gens qui veulent se réinsérer grâce à des organismes. Merci. Merci de faire ce que tu fais parce que tu donnes vraiment une tribune qui est intéressante au secteur de la réhabilitation sociale, puis tu sais, je l'écoute, j'écoute toutes les personnes
Starting point is 01:26:51 qui sont passées ici, mais honnêtement, je peux juste les féliciter et leur dire de continuer, puis il en faut plus du monde comme toi. Bien, écoute, je le prends, moi, écoute, je fais juste donner une plateforme, c'est les gens qui viennent partager, puis j'apprécie ce que les gens nous donnent
Starting point is 01:27:05 je prends ce que les gens nous donnent puis tu sais c'est un peu le but du podcast c'est de démontrer justement que la réhabilitation
Starting point is 01:27:11 est possible je pense que on est en ce moment si je ne me trompe pas je vais de mémoire je pense qu'on est en ce moment en train de tourner
Starting point is 01:27:17 l'épisode 24 de mon podcast je pense que sur la quantité de personnes qui sont venues je pense que oui de la récidive, ça existe,
Starting point is 01:27:26 mais de la réhabilitation, ça existe. Ça a été prouvé dans mon podcast. C'est prouvé, toi-même, tu nous l'as dit, 50 % des gens que vous aidez arrivent à ne pas retourner, puis à s'en sortir, puis à avoir des vies normales, entre parenthèses. Ou meilleures, en tout cas.
Starting point is 01:27:41 C'est vraiment un meilleur thème que normal. Je n'aimais pas le terme normal, parce que la normalité, c. Meilleur. C'est vraiment un meilleur terme que normal. Je n'aimais pas le terme normal parce que la normalité, c'est une chose... C'est relatif. C'est exactement relatif, mais d'avoir une meilleure vie. Pat, je te remercie de ton passage. Merci, mon ami. Merci d'être venu de Gatineau. Yes! C'est super apprécié. J'ai adoré
Starting point is 01:27:58 cet échange-là. J'ai appris plein d'affaires aujourd'hui. J'espère que vous avez trouvé ça intéressant. Merci au parloir. Thank you.

There aren't comments yet for this episode. Click on any sentence in the transcript to leave a comment.