Au Parloir - Épisode #25 René Pétillion
Episode Date: February 18, 2024Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Salut tout le monde, ici Cédric Bergeron, bienvenue à un nouvel épisode du podcast Au Parloir.
Je me répète, chaque début d'épisode, si t'es un fan du podcast, il y a deux façons de supporter le podcast.
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Puis pour moi, ça fait une grosse différence.
Le podcast prend de plus en plus d'ampleur, de plus en plus de views, de plus en plus de commentaires.
J'apprécie.
Merci beaucoup aux gens qui apprécient le podcast.
Aujourd'hui, j'ai reçu René Pétillon.
Gros podcast, grosse histoire.
Ça a commencé très jeune.
Sentence, sentence, vol, liberté légale,
consommation et double meurtre.
Et au total, 26 ans de mémoire, 26 ans total d'incarcération,
et aujourd'hui René s'en est sorti, aide les gens, les fraternités,
il continue, c'est un gars maintenant qui vit d'amour et de partage,
il y a plusieurs bouts qui ont été vraiment touchants dans le podcast
qui sont vraiment venus me chercher.
Encore, je me répète
à chaque épisode,
j'endosse pas nécessairement les gestes,
les idéologies, les termes
utilisés par mes invités,
mais je suis quelqu'un qui prône la liberté d'expression.
J'aime les gens francs qui parlent avec
leur cœur. Bienvenue au Parloir. Sous-titrage Société Radio-Canada Paris Ma Prime simplifie le processus d'assurance en fournissant une comparaison exhaustive et transparente
parmi les plus grandes compagnies d'assurance au Canada.
Ils ont une équipe qui regroupe des CPA,
des conseillers et des planificateurs financiers.
Bon, ça, c'est le bas de plate, là,
mais c'est une belle plug.
Mais ce qui est cool, eux autres,
c'est qu'ils se spécialisent, dans le fond,
dans les cas refusés.
Tu sais, souvent, les anciens détenus,
c'est dur de se faire assurer.
Tu as pogné une balloune,
après ça, c'est dur d'avoir de l'assurance.
Tu as été cancellé pour non-payement des assurances.
Si tu es jeune, des fois,
c'est dur de se faire assurer.
Et eux autres se font la mission
du aucun cas refusé.
Il y a le site Internet ici, en bas à l'écran.
Mais si tu vas sur YouTube,
dans la description de la vidéo YouTube,
ils ont tous leurs liens. Tu cliques, tu vas tomber
sur leur site internet, rentre en communication
avec eux autres. Si tu as des problèmes d'assurance,
puis même si tu n'as pas de problème d'assurance, ils vont faire
des comparaisons, puis ils vont trouver la meilleure prime
possible. Comparez votre prime.
Salut René.
Salut.
Merci d'être là.
Écoute, première fois qu'on se rencontre,
on a discuté un petit peu
sur Internet. Quelqu'un
m'a référé à toi
en me disant que ton histoire
avait sa place
au podcast, au parloir.
Avant qu'on rentre dans les détails
de ton histoire, moi ça, si tu peux te présenter
à nous, qu'on sache un peu qui on a en avant de nous,
t'as grandi dans quel coin, quel type
de famille, puis tout ça.
Moi, mon nom, c'est René. Je suis né
à Latuc, c'est une petite ville au Québec.
Je suis né là
à l'enfance, au début,
au début,
je dirais qu'avec ma vision
d'aujourd'hui, je trouve ça bien.
Chez nous,
c'est sûr qu'il y avait la consommation.
Au début, probablement que
je ne voyais pas le problème de ça.
J'allais à l'école, j'étais bon à l'école.
Quand tu parles
de consommation, on est plus côté alcool?
Plus côté alcool chez nous.
Sans qu'il y ait de débordement
au début. Je grandis,
au début, je dirais les 7-8 premières années,
comme tout le monde va à l'école.
Je ne voyais pas qu'est-ce qui se passait ailleurs,
ça fait que je pensais que c'était comme normal chez nous.
Il y a eu un épisode de violence, j'avais peut-être 8-9 ans, où j'ai commencé à avoir peur, à penser que c'était mieux ailleurs
et à vivre un peu à l'extérieur de moi,
un ami imaginaire qui m'a servi
et qui avait plus de vie que ma propre existence
à un moment donné.
J'ai continué à performer à l'école.
Les sports, c'était vraiment bon.
Je suis curieux.
Pas obligé d'y aller si tu veux pas,
mais quand tu parles, il y a un épisode de violence,
quelque chose de concret dans ta famille directement. Dans ma famille, mon père est rentré sous une nuit,
puis là, ça a débordé, il a coupé dans la face.
Ma mère, il a fallu sauver dans la nuit pendant qu'il dormait.
OK, OK. J'ai ma tante, puis quattendre. Ce qui est plate dans ce temps-là,
c'est qu'il n'y avait pas de dénonciation.
C'était pour le meilleur et pour le pire
encore. On était sur une demi-tente
entre deux et quatre,
cinq jours. Après ça, ma mère
a repris mon père avec des conditions.
On avait
un gars qui restait
chez nous, un ami de mon père de la France,
parce que mon père vient de Bretagne.
OK.
Fait que là, lui, c'était comme il faut qu'il parle.
Fait qu'après ça, on a continué notre vie,
mais c'est sûr que l'alcoolisme a grandi dans la famille,
puis il y a eu plus d'épisodes, de plus en plus,
des déménagements à cause qu'on était des indésirables dans le logement.
Là, ça nous a éloignés,
parce que j'ai deux frères, ça nous a éloignés
de...
du monde « calabin ».
Ceux qui voulaient
s'en tenir avec nous autres, c'est les autres accidentés
de la vie, les autres
qui marchaient à port.
Entre parenthèses, les tout-croches
se rassemblent.
Je veux s'en dire.
J'englobe ça.
Le monde, souvent, qui a eu plus de misère,
on se retrouve entre nous autres.
Les accidentés de la vie.
Les accidentés.
Je préfère ça que tout-croche.
Les accidentés de la vie.
À partir de ce moment-là,
je me suis identifié à eux autres.
Parce que le monde, en général, qui allait bien, tout ça,
se tenait loin de nous autres
parce que leurs parents ne voulaient pas qu'ils s'y aillent avec nous autres.
Commencer un peu
à vivre
ma préadolescence, mon adolescence,
un monde parallèle un peu,
commencer à avoir d'autres valeurs.
Plus bombes, mettons.
Plus bombes un peu, mais encore là, jusqu'à l'âge de 14 ans,
je veux dire, j'ai une petite run de journaux je ne suis pas entrepreneur
mais je m'arrange avec mes affaires
l'été il y a une barboteuse
dans mon bout
je m'occupe de la petite cantine l'été
je suis fonctionnel
tu te débrouilles quand même
où est-ce que ma vie a changé?
C'est à 14 ans.
Le matin, je vais à l'école.
L'après-midi aussi, tout est correct.
Étant donné que j'étais déjà comme un peu,
pas indésirable, mais un petit peu à part.
Les filles ne s'intéressaient pas trop à moi.
Probablement, je n'avais aucune estime de moi.
Ça fait que,
ce soir-là, moi, je rentre
à 8h30, puis je ne suis jamais
en retard.
Là-dessus, j'ai peur trop de rentrer en retard.
Puis ce soir-là, bien, il était rendu 9h.
Il était rendu une demi-heure trop tard.
Là, j'ai tellement eu peur que je me suis
dit, je ne peux plus jamais aller chez nous.
Ça fait que là, il y a un gars un gars plus vieux fait que c'était
tellement comme un roche et vous que tu t'es dit jean c'était mieux de pour rentrer que de rentrer
une demi-heure plus tard c'est mieux à cette époque là c'est sûr que si elle a pas eu le deuxième gomme
en est rentré chez nous la tête basse parce que je suis pas dans des lincances rien à ce moment
donné là mais là l'autre gars il dit bien viens chez nous mon père il finit à minuit c'est un
shift pis il va vouloir que tu couches shit fait que moi ça a été comme une porte de sortie sauf
que quand son père est arrivé il était pas question qu'il garde un jeune en fugue là
fait que la tête bosse un peu,
bien, viens, Marc,
on dure chez nous,
peut-être minuit et demi.
Puis là, la tuque,
tout est proche.
Oui.
Fait que là, en s'en allant
m'emmener chez nous,
on raconte un autre gars.
Puis le gars,
il s'en est allé faire un vol.
C'était le chum de l'autre.
J'ai été avec eux autres.
Moi, j'ai jamais volé.
Le père de ton chum,
tu parles là où c'est ok ok ok mais c'est le
gars avec qui toi tu étais c'était pas le père le chum c'est qui tu devais de chambly à 14 16
ans qui rencontre un autre dans peu près dans ce sens là il s'en allait faire un vol fait que
l'autre les deux il avait déjà fait des affaires en
centre que j'étais que eux autres avec l'on a trouvé de l'argent ce qu'on veut ce qu'on était
plus à faire comme moi je lis c'est comme si je dis là ça est un des clés un déclic de je peux
facilement faire de l'argent l'argent c'est de la liberté fait que la liberté fait qu'on a pris le
train on s'est emmené à Montréal c'est quand même un bout
là-dessus que Montréal
c'est pas louis
en chasse c'est 3h30
pas long
mais j'ai un chalet
dans ce coin-là
fait que
on a pris le train
fait qu'on s'est ramassé
à Montréal
puis on a été jouer au hockey
moi je suis un enfant
j'ai le goût de jouer
c'est sûr que la consommation
était déjà là
mais
peut-être pas encore la maladie.
Là, c'était le fun.
Deux jours après, on n'a plus d'argent.
À 14, quand tu parles de la consommation,
tu es déjà là, tu avais déjà commencé à boire.
Tu étais déjà dans le pattern.
Je suis déjà dans le pattern.
Là, je me sentais tellement libre.
J'ai tellement aimé ça, faire ça.
Après ça, je ne suis jamais vraiment retourné
chez nous, tu sais, parce que
je veux dire, aussitôt que j'y allais,
même là, c'était rendu mon père
pis il voulait pas me perdre, pareil,
mes parents, ils m'aiment,
même si ils ont...
Mon père, il avait tous ces problèmes-là
de violence, je sais qu'il m'aime
pareil, mais dans ce temps-là, je le voyais pas.
Moi, la seule affaire que je veux,
c'est reproduire ça.
Je le reproduis tout le temps.
J'ai commencé à faire des...
J'ai commencé à...
Un moment donné, je me suis fait pogner.
Pas sur le vol, mais ils voyaient que
je découchais et tout ça. J'ai passé
au tribunal de la jeunesse dans ce temps-là.
Ils m'ont envoyé à Berthelet.
Dans ce temps-là, c'est ça.
Là, tu étais à Montréal à cette époque-là.
Là, je suis à Montréal.
Tu faisais des petits coups, des petits...
À la tuque. J'étais pas mal tout à la tuque.
OK, t'es revenu à la tuque,
mais t'allais pas chez vous.
C'est ça que tu disais.
J'allais chez nous, mais je te dirais,
les premiers 5-6 mois, je me sauvais tout le temps.
Les fois, je partais 2-3 jours,
si j'avais de l'argent, je m'en allais.
C'était juste pas clair, parce que tu étais en Montréal,
tu as dit « Je ne suis pratiquement jamais retourné chez nous. »
Dans ma tête, tu étais resté en ville, mais vous êtes remonté à Latuc.
Fait que tu continues.
J'ai passé pas mal d'adolescence,
la moitié dans les centres de mineurs,
la moitié en évasion, puis la moitié...
Puis qu'est-ce que je trouvais le fun,
quand j'allais dans les centres de mineurs,
c'était tous des jeunes qui me ressemblaient,
qui avaient eu de la misère,
puis que leur frère était rendu aux peines,
puis tout ça.
Moi, c'était comme wow,
c'était comme je voulais faire ça moi aussi.
Puis dans ce sens-là,
il y avait bien des gros voleurs de banque.
On était à la capitale du hold-up dans ce sens-là.
On parle quoi des...
70.
70, c'est ça. Il n'y a pas de vieillis, mais pas de vieillir mais c'est comme moi c'est
ça c'est moi 62 dans le roi c'est vrai c'est vrai mais moi je peux mon père c'est une en 61 fait
qu'ils imaginent 62 avec j'ai aimé sauté puis quand je consommais mais j cachait les démons.
Sauf qu'à force de faire des centres de mineurs,
me sauver et me crisser de tout le monde,
puis fuck you, ceux qui essayaient d'intervenir avec moi,
c'est sûr qu'à 17 ans, j'ai été déféré à court des cours majeurs.
J'ai pogné une sentence, je venais tout juste d'avoir 18 ans au pénitencier, deux ans.
Mais là, encore là...
C'était relié à des vols...
Probablement des vols par infraction, vols de char,
j'avais fait de la fraude aussi,
mais là, vu que j'ai été déféré à cause
des mineurs, tous mes dossiers de
jeunesse, ils suivaient.
Oui, c'est ça. Fait que tes antécédents suivent,
même si t'es mineur.
Tes antécédents suivaient.
Y'avait-tu de la violence
dans tes crimes en général, ou c'était vraiment
plus du braquage,
le plus... À cette époque-là,
c'était plus
par infraction. C'est sûr que
je veux dire, les dommages morales,
par après, j'ai su que
ça en faisait. Mais dans ce temps-là, je me pensais
comme un peace and love, vu que je volais,
je faisais pas mal à la personne.
Je me disais plus
un « peace and love ».
Mais dans le fond,
c'est...
T'es comme un Robin des bois, puis le pauvre, c'était toi.
Fait que...
Un peu, oui.
Mais...
Je sais pas
que j'aurais fait si je n'aurais pas bu
et que je ne m'aurais pas joué quand j'étais jeune.
Je pense que je n'aurais pas passé au travail.
Au début, ça m'a vraiment aidé
à vivre ma vie de jeunesse,
mais là, j'ai embarqué dans ce
pattern-là
en pensant de devenir
un joueur
qui m'escrime et me ramasser avec plein d'argent
puisque j'avais besoin de...
Dans le fond, ton but
était d'être un
grand criminel. Un grand criminel,
sauf que la consommation ne m'a jamais
fait et j'ai fait tellement
d'erreurs.
Je n'étais pas d'accord parce que quand tu as dit
que si je n'avais pas consommé tant de jeunes, je ne suis pas sûr
que j'aurais passé au travers. Selon toi... Je ne le sais pas parce que je n'étais pas dégueulasse parce que quand t'as dit si j'avais pas consommé tant de jeunes, je suis pas sûr que j'aurais passé au travers.
Selon toi?
Je le sais pas parce que j'étais pas capable.
J'étais plus capable.
Quand je suis sauvé de chez nous aussi,
j'étais plus capable de vivre dans cet environnement-là du tout.
Comme c'était trop
difficile. C'était la peur.
On savait pas qu'est-ce qu'il allait se passer.
J'aimais pas ça.
J'avais déjà commencé à consommer. passer et je n'aimais pas ça. J'avais déjà commencé
à consommer
et quand je consommais,
je ne sentais plus ça.
Je vais encore
lisser un peu.
C'est un plaster.
C'est un gros plaster.
C'est un anesthésiste.
Un bon anesthésiste.
Je considère la consommation
comme un plaster
sur un coup de couteau.
Sur un coup de couteau.
Un plaster, ça va moins saigner ou ça saigne pareil. C'est juste que tu ne le vois pas. J'ai un plaster sur un coup de couteau. C'est un coup de couteau. Un plaster, ça va moins saigner.
Ça saigne pareil.
C'est juste que tu ne le vois pas.
J'ai un plaster sur ma coupeur,
je ne le vois pas,
mais ça reste quand même...
Oui.
C'était plus de me dire commentaire avec ça.
Puis ça m'a suivi tout le temps.
Après la consommation,
j'ai aimé ça, consommer.
J'ai aimé ça, d'être un bad boy. J'ai vraiment aimé ça, sauf que je n'ai aimé ça j'ai aimé ça d'être un bad boy
j'ai vraiment aimé ça sauf que j'ai jamais
vraiment réussi à 18 ans
j'ai fait ma première sentence à 2 ans
c'est quoi
pour un jeune de 18
je te regarde aujourd'hui
je sais pas ce que t'avais comme shape à 18 ans
mais t'es pas quelqu'un très massif
je sais pas à 18 ans
je fais pas mal en même affaire.
Ça ressemblait à ça.
Ça ressemblait à ça.
T'es quand même un kid à 18 ans, on va ça dire.
Quand on a 18 ans, on est pas un kid dans notre tête,
mais qu'est-ce qu'on en est un, là.
On en est un.
Mais toi, vu que t'avais le background,
le centre jeunesse, puis tout ça,
la prison te faisait-tu peur?
Ou t'es comme... c'est un passage obligé
puis that's it, là?
Ben, je trouvais ça gros deux ans, mais quand je suis arrivé dans ce temps-là,
il y avait le centre fédéral de formation,
puis il y avait plein de métiers, fait qu'il y en voyait beaucoup de jeunes,
là, aussi, tu sais.
C'était mélangé, mais il y avait beaucoup de jeunes, fait que quand je suis arrivé
là, c'était comme...
J'étais dans le connu, là. Tu sais, j'ai connu
celui-là, j'ai connu là, tu sais, je connaissais...
Ouais, des gars que tu avais croisés.
J'ai connu plein de monde.
Ça a été le fun.
Même sans rien faire, dans ce temps-là,
ils m'ont sorti à moitié de ma sentence.
Je suis passé aux libérations.
Je ne savais même pas que j'étais sur la liste quasiment.
Je suis passé et ils me sortent.
Go!
Ils m'envoient d'une maison de transition.
À Montréal mais là tu sais moi la seule affaire que je veux
c'est consommer pis je manquerais ça
j'ai resté là deux jours, je suis tombé en liberté légale
à 19 ans, donc t'es rendu à 19
j'suis rendu à 19, je suis tombé en liberté légale
ça a tombé 3-4 mois
je me suis pas fait
pogner sur rien parce que ben il a fallu
que je survie, fait que j'ai fait des affaires fait que là ilil a fallu que je survie. J'ai fait des affaires.
Là, ils m'ont repogné.
J'ai refait ma sentence
de 1981 à 1982
à l'institution La Clair.
Là, j'ai connu.
Oui, parce que
dans ma tête, je reçois des filles.
Dans ma tête, La Clair, ça m'a juste
craché parce que ces femmes, à cette époque-là,
c'était encore une prison fédérale pour hommes.
Dans ce temps-là, c'était la pharmacie.
La pharmacie?
La pharmacie. Dans ce temps-là,
tu pouvais fumer,
pis là, pas tout ça, c'est pas rien que des jongles,
mais tu pouvais fumer, pis ça dérangeait pas.
C'était plus les pellules
pis les trucs de même que, je veux dire,
c'était hot. Fumant à longueur
de journée, c'était dans le fond, c'était comme sur le trip bien raide là-bas.
Je suis sorti de là.
Il y a deux de mes amis qui sont venus me chercher en char.
J'étais déjà gelé bien raide.
On s'est ramassé sur la plage à Magog.
Le trip a continué.
Le trip a continué.
Après ça, mon père n'était plus à la tuque.
Il était parti. J'avais été resté
que ma mère ben rester je m'en allais sur ma mère puis tu as tu as un vol
ce poignet là j'allais les empruntes et puis tout ça je me suis apprenu que les emprunts
sont là ils m'ont m'ont donné un 2 ans moins un jour. Fait que là, tu t'es retrouvé provincial.
Je me suis retrouvé provincial.
Le vol, tu l'as fait, tu t'es encore là.
Tu t'es consommé parce que tu trouvais une job.
Tu t'es jamais cherché une job.
Non, jamais cherché. Même à la job,
c'était voler.
C'était juste ça.
Voler ou transporter des affaires
ou toutes les affaires underground.
Tout dans le monde underground.
Ça a toujours été... T'as-tu joué un peu du côté monde en degrante ça toujours été tu vois un peu
du côté du trafic où ça a toujours été les trafics je fais une couple de la part de voyage la femme
et je veux dire je voulais pour mêler là dedans parce que bon je consomme à trop fait que j'étais
conscient que je veux dire si ce qui est une très c'est weird à dire mais ce qui est une christie de bonne chose
parce que
souvent du monde
qui se retrouve dans la marde
quand il tombe
en trafic
mais que c'est des gros consommateurs
il se retrouve monétairement
dans la marde
parce que là
il consomme plus
que ce qu'il vend
fait qu'il se retrouve
avec des dettes
pis c'est un gros problème
ça j'avais ça
ça oui
mais moi c'était plus
comme si un matin
un moment donné
il y a une bad luck
pis je me fais pogner
puis là vu que je consomme
tu comprends
c'est pas trop trop bon
ça là dessus j'ai tout le temps été douette
moi dans tout
ces valeurs là je les ai vraiment respectées tout le long
parce que
même en me rétablissant plus tard
j'aurais pas été capable de me rétablir
de changer de vie si j'aurais été été capable de me rétablir,
de changer de vie si j'aurais été croche dans l'autre.
Ok, je comprends.
Ouais.
Fait que là, je me retrouve là.
Je suis à mon 2-1.
C'est sûr que là-bas, je m'embarque tout le temps
dans différentes affaires.
Pis des fois, c'est...
Juste, tu me met un peu
en contexte. Tu dis, je m'embarque dans différentes
affaires. Ben, des batailles ou...
Ok, c'est ça. Non, non, mais tu sais, ça ne sert pas à dire
un comité des détenus
ou, tu sais, c'est ça.
Je suis antisocial,
juste les valeurs là,
tu sais, c'est comme la société
contre moi. J'ai plein de monde, tu te bats des accusés,
mon père, la société,
Dieu, tout le monde, c'est tout de la merde. Tout le monde est contre toi. Mais dans le fond, c'est moi qui n'ai pas de monde souvent des accusés le montpère la société dieu tout le monde le
stade la marque le monde est content et dans le fond c'est moi qui ai pas d'estime qui est
pas je suis pas capable puis j'ai pas comme le rêve comme hockey mais je sors je suis pour
m'en retourner aux études ou en faire quelque chose m'a travaillé comme je pense même pas
à ça dans ta tête c'est quand tu ressors j'y vais je consomme puis je continue ma vie comme je
l'ait toujours fait mais je veux pas j'aurais aimé sa pouvoir mais aussitôt charge je ne sais
pas quoi faire société moi le monde qui travaille puis le monde qui en a plus vite que j'ai jamais
vu ça je ne sais pas qu'est ce qu'ils font dans ce qu'on a cherché consomme fait que je suis dans le
monde de consommation fait que le monde je le vois pas fait je suis
triple jusqu'à temps je remonte j'ai jamais fait de ben ben longtemps les ors non plus
82 84 ça a été ça dans 84 je me refais pogner sur un autre vol parce que je te trouve je m'en
rappelle même pas je me ramasse au poste c'est ça mais c'est tellement défoncé que tu fais des affaires pour avoir du
cash que je black out est il je m'en retrouve je trouve pas ce vol de charles vol d'un église
le chloé puis là en plus il ya un gars l'hôtel juste avant je pense que j'avais déjà ces deux
affaires là puis là je suis all je suis à l'hôtel,
il y en a un qui me parle d'un pédophile.
Je me dis, pourquoi tu me parles de ça?
Il m'en calisse.
Mais là, plus la soirée, elle va,
plus il me parle de ça.
Là, un moment donné, ça fait fuck you.
Je vais prendre un taxi, je m'en vais sur le gars,
je calisse une volée.
Je n'ai pas de rapport là.
Le lendemainain les détectives
ils arrivent chez nous
parce que je suis pas caché
ils arrivent chez nous
à Latuc
encore un petit
deux trois semaines
que je reste sur ma mère
en attendant
d'autres choses
fait que toi
t'es allé
qui récine voler un gars
parce qu'il y a eu
un dix gars là
c'est un pédophile
fait que t'étais
ah ben ok man
fait que t'es allé
pis tu l'as juste
t'es allé
pis là le lendemain
la police arrive chez nous pis la police c'est une petite ville Latuc fait que tu es allé puis tu l'as juste allé puis là le lendemain la police arrive chez nous
pis la police c'est une petite ville là dessus fait que l'inspecteur il connait ma mère
pis il connait je veux dire c'est ça t'as un dossier
il dit que c'est quoi qu'il arrive il dit que c'est qui là pis là je suis malade là
fait que fuck je m'en ramasse au pen je me ramasse au pen je suis pas il y me ramasse aux perles, je pogne deux ans. »
Pour voix de fait, vol, tout un melting pot.
Tout un melting pot.
Je pogne deux ans.
Finalement, le gars, c'était-tu...
Bon, ça, c'était vrai.
C'était vrai, au moins.
Je ne l'ai jamais revu.
Au moins.
Je ne suis pas pro-violence,
mais je me dis au moins si c'était vrai.
Fait que là, c'est ça non j'avais pas un autre de fait je m'en reviens courant du jeu je prends mon cours de coiffure
pendant pendant ce temps là fait que depuis ce temps là je suis barbie ok ça m'a jamais servi
des hommes et je suis rendu barbie le champ des ors même si tu la fais l'on dit je décide de déménager à Alma
là j'ai peut-être sauté des années
84-85
je m'en vais à Alma
tout le monde me suit, mon partenaire qui vole avec moi
mon frère Richard il me suit avec sa blonde
mais là ça a été comme
je veux dire ça a été comme
une petite gang de voleurs
on était accusé de 120 vols
avant de partir où à Alma vous avez été accusé? Je veux dire, ça a été comme une petite gang de voleurs. On est accusés de 120 vols.
Avant de partir où? À Alma, vous avez été accusés?
À Alma, toutes les alentours.
OK, fait que vous autres, vous êtes partis,
vous dites, OK, on bouge là-bas, la gang te suit.
Tout le monde me suit.
C'est un peu... Parce que ça me fait un peu penser à le film Casino.
Oui.
Quand l'autre arrive, comme Chris Las Vegas,
il n'avait jamais vu ce qu'il est arrivé
mon goût volait tout c'est un peu sa thème au quand même plus tranquille vous êtes arrivé ici
vous avez dévasté à l'eau et là tout le coin jonquin tout ça toute la gang la gang fait que
le moins soit je m'en vais à la tuque ramasse dans un bord de même si c'était juste un aller
retour avec un char volé, puis je ramenais le char
dans le mot, parce que j'avais volé les clés à quelqu'un
je volais son char la nuit, puis je l'ai reparqué
le matin, puis je m'en vais là-dessus
ok, fait que t'avais ses clés avec toi, tu partais
la nuit, le gars est couché, ses lumières sont fermées
tu partais avec son char, tu faisais tes affaires
t'en droppais son char là, fait que le char
il t'a pas déclaré volé, fait que toi t'avais pas
je restais tout le temps dans le bout, mais ce soir-là
je m'en vais à la tuque,
j'arrive dans le bar, 2h du matin,
un gars de la tuque,
là, je parlais avec sa copine,
c'est la tuque, tout le monde se connaît,
pis là, il arrive,
« Pourquoi tu parles avec ma copine? »
pis tout ça, blablabla,
pis là, j'ai dit,
« Oh, oh, oh, tu ne capotes pas, là, »
pis tout ça,
fait que je sais que c'est des connus batailleurs,
fait que ce sont deux tours,
fait que ça ne me tombe pas trop trop, fait fait que là je sors du bar à 3h sont là dehors fait que là
ils veulent comme ça battre son deux toits après moi fait que j'avais un couteau fait que je l'ai
poignardé je l'ai quasiment tué fait que là je me retourne à Alma mais là ça s'est su vite là fait
que je me suis fait arrêter là à Alma pour être en tentative de meurtre
ils ont essayé de me faire croire
que je l'avais tué
parce qu'ils nous soupçonnaient des vols
j'ai formé
ma gueule, tout ça
les autres t'ont fait à croire
pour que tu déblataires sur tout en disant
je suis rendu là, je suis accusé de meurtre
je peux bien faire l'état de mes vols
finalement moi je suis juste eu cette charge là
mais les autres qui étaient avec moi, mon frère
l'autre qui volait avec moi
et puis les sablons, ils ont tous eu des charges
pour les autres
ce sont comme des lattés un peu
entre eux autres, mais pas personne
qui a parlé de moi
t'en avais déjà assez sans tête
je pense qu'il avait peur de me stouler aussi
j'ai pas poigné grand chose pour ça la tentative de meurtre t'en avais déjà assez sans tête je pense qu'il avait peur de me stouler aussi fait que j'ai pas poigné
grand chose pour ça
ouais la tentative de meurtre
non t'as pas eu
ben ça a tombé
dans le fond ça a tombé
voie de fait grave
avec l'hésion
ouais c'est ça
j'ai quasiment rien poigné
j'ai poigné une couple de mois
fait que là
est-ce que c'est vous pareil
que pour un vol
tu te poignes des deux ans
pis tu prends un coup de couteau
on a vu ce gars là
il avait déjà eu des condamnations
pis tout ça
peut-être l'avocat a joué un peu la carte de la légitime défense
aussi là
avec le dossier
malgré que t'avais pas un dossier top clean non plus
c'est ça mais là
j'ai l'impression que quelqu'un avait eu un dossier
top clean dans la même situation
il aurait peut-être eu
juste comme, tu sais,
légitime défense, mais vu ton dossier...
Ça fait que ça l'a aidé, je pense.
C'est ça que lui,
il avait déjà un dossier fait.
Là, c'est après que j'ai pogné
un ou deux ans.
Je suis sorti à mon deux tiers.
Là, pour ça, t'as pogné une couple de mois. Pour toi, c'est une routine, une couple de mois. un deux ans je suis sorti à mon deux tiers elle attend le fait que là pour
ça tu as pas eu une couple de mois fait pour toi c'est une routine une couple de
mois c'est pas rien je suis j'étais habitué c'est on m'a envoyé en maison
de transition à roberval parce que c'est arrivé comme dans le coin d'alba dans
ce coin là fait que je me suis jamais rapporté à maison de transition peut-être
une semaine après de brosses quand j'ai su qu'eux autres s'avaient fait arrêter, lui que je
allais avec, je savais qu'il était en prison de
Rabat-Rouval, fait que je me suis
je me suis plogué
plein d'affaires, du âge, des pellules, pis tout,
pis il était 4h du matin, il était cogné
dans la porte
de la prison de Rabat-Rouval,
j'étais en liberté légale, pis tout ça,
parce que je voulais aller voir
le gars qui va l'écouter. Ton partner, en parenthèse. C'est ça, parce que je voulais aller voir le gars
qui va l'écouter.
Ton partner, entre parenthèses.
C'est ça, qui ferme sa gueule.
Puis en même temps, tu t'es plugé en disant
si je peux rentrer, je vais aller faire du cash.
C'est ça.
Le plugé, on l'a déjà expliqué au podcast.
Parce que quand on utilise des termes comme ça,
j'essaie d'expliquer parce que t'as des gens qui connaissent le milieu.
Plugé, donc, là on a déjà parlé,
mais il s'est plugé.
Il s'est rentré du stock en dedans.
Pour aller faire dans le fond, c'est ça.
Finalement, lui a pris son bif.
Je pense qu'il avait pogné deux ans.
Pour être sûr que tu voulais être sûr
qu'il ne parle pas de tes vols.
C'est ça.
Je suis sorti.
Excuse-moi, je trouve ça... qui parlent pas de tes vols pis tout ça c'est ça fait que moi là je suis sorti c'est en mais Chris excuse moi
je trouve ça
parce que
t'es tellement
dans un milieu
pis t'es tellement
dans un minding
de faire comme
là
lui est en dedans
moi je suis en liberté légale
fait que là
je vais m'assurer
qu'il ferme sa gueule
pour pas qu'il me snitch
fait que
je vais aller faire
un peu de temps
pour être sûr
pis en même temps je me plug je vais aller faire un peu d'argent en même temps gueule pour pas qu'il me snitch. Je vais aller faire un peu de temps pour être sûr. En même temps, je me plogue.
Je vais aller faire un peu d'argent en même temps.
Je me gère en même temps.
C'était plus pour ça que...
C'est fou à quel point
la mentalité de dire je vais aller faire un peu de temps
juste pour m'assurer qu'il ferme sa gueule, c'est quand même...
Ça démontre
la mentalité que tu as
à cette époque-là. Le minding,
c'est fréquent.
Je ne suis pas le...
Ce n'est pas moi qui ai fait
les plus gros shots de vol non plus.
Mon intention,
c'était ça, mais ça n'arrivait jamais.
Là, c'est ça.
Je me suis fait pogner sur un autre vol.
Je pense que c'était en...
85.
Un vol, puis j'ai plaidé coupable
sur 2-3 vols, mais j'ai eu un dé pour aller
en thérapie.
OK. Fait que là,
je me trompe peut-être des années.
Je comprends que si,
quand tu étais de 100 ans, tu as eu...
Fait que là, je me ramasse
en thérapie.
Je fais 6 mois là, c'est la meilleure règle
dans le temps là. Je fais mon six mois là, puis
je veux dire, je suis sûr que je ne retomberai
plus jamais en dedans. Je pense que je suis correct.
Ça fait six mois que je ne consomme pas.
Peut-être pour la
première fois de ta vie,
tu as comme une conscience de dire,
je peux faire d'autres choses que ça. Je peux faire
d'autres choses, mais là, je suis dans
un environnement protégé.
Je peux faire d'autres choses mais il
n'y a pas eu de changement en profondeur non mais ce que je trouve hot de ce que tu viens de dire
c'est que j'ai tellement de monde qui sait que je connais puis qui viennent au podcast c'est
tic c'est prison sort prison sort et puis tout pendant des années tu as eu cette c'est je voyais
short et puis tu avais pas d'autre chose six mois en thérapie malgré que ça n'a pas été profond
mais Chris c'est fou à quel point un 6 mois en thérapie
juste pas prison
enlève la prison
ta tasse, ta barnaque
il y a une lumière qui allume
à quel point la prison n'est pas toujours
l'outil le plus efficace
c'est pas tout le temps l'outil
dans mon cas
je ne sais pas où il aurait pu me mettre d'autres dans ce temps-là.
Mais là, je fais six mois de thérapie,
puis, tu sais, dans le fond,
je sais pas qu'est-ce que j'ai pas
compris, que j'ai escapé. Là, le matin,
je m'en vais courir cinq kilomètres, j'allais m'entraîner
et après, j'étais comme, j'avais
une armeuse. Tu sais, c'était comme,
peut-être au niveau de la tête, j'ai
appris certains concepts, mais ça ramède
des choses. Il y a rien que, dans le fond, dans la machine intérieure,
il n'y a rien qui a changé.
C'est comme un Windows.
Quand je plaisais sur le bouton, c'est le délinquant qui ressortait.
Sauf que là, je pense que le temps que j'étais là,
j'ai peut-être acquéri, pour ce temps-là, une estime de soi.
Une certaine...
Une coupe d'outils, mettons, que tu as pu mettre.
Une couple d'outils. J'avais une blonde.
Je suis allé à la tuque chez elle aux deux semaines.
On dirait que j'étais quelqu'un là-bas un petit peu après six mois.
Quand ça a crashé avec Nathalie, ça été comme après t'as été rapide 6 mois
tu étais avec elle
je suis encore là, je suis en rendu au stade
où j'étais stagiaire, j'aurais pu faire encore
une couple de mois mais j'étais comme
j'étais stagiaire là-bas
pis là ça a crashé
c'est un vendredi parce que je suis en sortie
pis le lundi
le lundi j'ai été
consommé puis là ça a été fort que je ne retourne plus
puis là ça a comme parti
je me suis fait arrêter sur quelque chose
on m'a sorti de la maison de thérapie
vu que j'avais fait 6 mois
ils ont réussi à me ressortir
puis là j'ai fait
3 mois
puis là ça a l'air crashé là
trois mois à la maison de thérapie
à la maison de thérapie
trois mois puis là il m'a envoyé
il y a quelqu'un qui avait
ouvert
comme une maison pour après
un des thérapeutes il avait ouvert une maison
comme la madeleine ça a pas toffé
je me suis pogné avec
ça a fini qu'il s'est enfermé dans la dans une
porte barré parce que je m'en allais sauter dessus la fête je suis coincé de là mais ce
fait poignet je me suis fait poignet sur un vol à la tuque encore la black out le partenier venus
la patrie est revenue ce pas trop long puis là je pogne et deux ans on m'a envoyé à kwanzaa c'est là que j'ai fait mon cours de coin feu de mon cours de coin feu 86 de mon
cours de coin feu puis me sentais ben tu sais je sais pas si je pensais d'aller faire ça dehors mais
on on me l'on a commencé à me sortir sur l cols parce que ça allait bien.
Tu ne consommais pas en dedans à cette époque-là? Je consommais.
Je me disais que ça allait bien peut-être.
Aussitôt, j'ai eu une sortie.
Dans ce temps-là, on dirait que c'était moins checké
parce que j'avais des sorties
à Latuc,
mais je n'allais pas à Latuc.
J'allais à Montréal.
OK, je suis rendu à Latuc,
blablabla. À ce temps-là, ça ne poser que j'avais rentré lundi là j'ai rencontré
quelqu'un sur mon code que lui aussi est assez encore plus vie rentrait des
affaires rentrait de l'héroïne fait que
je suis dans l'autobus avec le jouet qui est nerveux je rentrais pas j'ai trop
peur tout ça mais je me dis, laisse,
je n'ai rentré comme deux ou trois mois,
mais là, lui, un moment donné,
il en a parlé à un, il en a parlé à un autre,
il en a parlé à un autre,
quand je suis sorti, il y en a un qui vient me voir
peut-être deux jours avant de sortir,
il dit, aïe, t'aurais-tu de l'éroïne?
Non, je n'ai pas ça.
Quand je suis sorti,
je n'ai pas amené le paquet.
Tu sais, j'ai...
Puis ça a commencé à s'ébruter,
tu voulais pas...
C'est ça.
Parce que toi, tu le rentrais,
mais c'est pas toi qui s'occupais
de le spread en dedans.
Je me change les pas.
Moi, c'était comme,
je te le rentre,
on me l'a moitié-moitié.
Moi, c'était pour le prendre.
OK, c'est ça.
Toi, tu le consommais,
puis lui, il vendait sa partie à lui.
Je ne sais pas ce qu'il faisait avec.
Probablement qu'il en consommait aussi.
Fait que là,
j'en reviens du code.
Moi, je m'avais emmené du H.
Je m'avais plongé du H pour un peu d'argent.
Je n'ai pas rentré son paquet.
Quand je suis arrivé à Coindul,
c'était...
La GRC m'attendait.
Parce que le mot, c'était tellement promené que...
Fait que là, ils m'ont tapé les bras,
ils m'ont tapé les culottes,
pour pas chier dans mes culottes, pas gépard.
M'emmener à Montréal, ils ont vu Radio Gratifi,
ils ont vu que j'avais quelque chose,
de la noule, on sait que t'as de l'héroïne,
tout ça, blablabla, moi je sais que je n'en ai pas.
Tu sais que t'es nerveux, tu ris quasiment dans ta barbe.
Ouais, je ris, mais j'ai de quoi pareil.
T'as de quoi pareil, mais c'est quand même chrissement moins pire du âge, de l'argent, que de l'en ai pas. Tu ris quasiment dans ta barbe. Oui, je ris, mais j'ai de quoi paraître. Tu as de quoi paraître, mais c'est quand même
chrissement moins pire du âge, de l'argent que de l'héroïne.
C'est ça. Il me ramène à Coindville.
Il me garde des épées
et il m'attache sur le lit.
Il attend que je donne.
Tabarnak, c'était rough.
A Star, c'est des toilettes secs.
C'est des toilettes secs.
Les toilettes secs, je l'aurais remballé. Non, non. A Star, c'est des toilettes secs mais tabarnak les toilettes secs je l'aurais ramballé
non non
donne moi un verre d'eau je l'aurais rincé
je l'aurais ramballé
c'est
pas me faire pogner
je comprends mais tabarnak tapis
c'est pas un criss
au bout de 3 jours l'argent est en dernier
au bout de 3 jours
je suis 24 sur 24 24 un litre qui a
un grc le vendeur qui attend il change de chiffre au 8h un petit belge a été debout
de ce bord d'un litre de regarde de ta tant qu'un gâchis c'est que la monnaie j'ai dit ok
moi vous donner fait que je le donne l'argent en pensant qu'une crise très après ben non il
me ramène à montréal pogner des
radiographies dit encore quelque chose ramène à cohen ville peut que le
marnier un autre journée je le décède le délire et que rien avec l'eau mais l'olib
il ramène à montréal puisque le son sujet de l'héroïne qu'ils ont eu le
mtg me ramène les voyager pour rien le sont là et était vite en est si on sait pas comment tu as fait pour
t'en débarrasser mais moi j'en ai jamais eu avec le chevalier trois mois additionnel n'a pas grand
chose mais sauf qu'ils pour toi à cette époque là c'est pas grand chose c'est monsieur madame
tout le monde juste trois mois de prison sont cap un câlin mais toi t'es trois mois c'est bon
c'est ça trois mois fait que t'es m'envoyé à chambaud fait que là c'est la première fois que je suis allé du maximum
on m'a envoyé à chambaud là je rencontre d'autres monde là fait que je finis le petit temps
qui me reste je m'en va dehors j'arrive dehors ça fait deux jours je suis dehors
puis là je suis allé là dessus je sors de l'hôtel
j'ai du temps, je m'en suis couché
sur ma tente qui est dans un quartier
comme en bas, là, fait que je descends
là, mais pour descendre là
je passe sur un terrain
pis je descends
à la côte, j'arrive en bas de la côte
je me fais arrêter, là je me fais charger
présence illégale sur un terrain privé
dans l'intention de commettre un crime c'est pas vrai pantoute mais tellement de sites
connaissent totalement de ces dossiers sur un terrain t'es pas supposé fait qu'ils font 1
plus 1 si t'en vas commettre un peu fait que je suis révoqué fait qu'ils suspendent ma libération
je me ramasse à coventville pas coventville je me ramasse sur Saint-Ville en attendant ils vont-tu me re-bocker
ou la charge c'est quoi qui arrive
fait que là j'arrive avec une gang
là-bas, un matin il y en a un
qui décide, pitch la marde
dans le contrôle
c'est un contrôle en vide
pis là il bûche là-dedans, fait que là
j'embarque dans l'affaire
j'embarque dans l'affaire
on attache les portes pis on les attend j'embarque dans l'affaire j'embarque dans l'affaire
on attache les portes
on les attend
il y a des néons au plafond
c'est comme en fait, j'arrache
je me mets de bruit sur la table
on est simple
tous les autres se sont emborrés
comme l'effet de meute
ça embarque
les gardiens arrivent
ils ont des matraques
là je réussis je réussis à pogner il ya des boucliers je réussis à gagner
réussir à pogner une matraque avec le chrape des frappes un coup dans la
fête de télésaphones en télé mais là l'autre gars qui avait parti son
état d'arrivée de mouille couché fait qu'à jacques je m'en fasse je m'en fasse je m'en fasse de la bête et manger un
petit coup de matraque mais j'ai tombé de nyon pogne et la fête
la poêle genre la bataille une bombe en nous ont garagé ce sont nous autres
fait que ça a été maîtrisé avec finalement pour dire que cet événement
le juge pogne un additionnel fait je suis rentré avec un toit,
mais il me restait plus grand temps.
Fait que je me suis dit, je vais retourner à Archambault.
Je suis pas né...
Je vais retourner à Archambault.
Ouais, parce que c'est sûr qu'après un an,
tu te recollais sur Max.
Mais pendant qu'on passait la cour,
à un moment donné, il y en a un qui détache nos menottes.
Il détache nos menottes
juste pour niaiser, détacher nos menottes. Des fois,iser détacher nos menottes des fonds s'attachant
avec l'autre c'est pour dire un détenu de spalle détenu que par rapport à notre hockey juste pour
le causer du trouble fait que j'en reviens j'en reviens j'en reviens au sein ville donne nous
l'atelier on voit qu'il le fait que m'envoie tout nu dans le capitonné à l'infirmerie on voit la clé
fait que deux jours là, une chance
j'étais deux jours dans le capitonné
d'un moment donné ils ont même vu que j'avais pas la clé
fait que là
il m'a retourné à Archambault
je suis fait mon temps
je suis sorti en
88, fin 88
il fait six mois déon
fin 88, je suis sorti de là,
il y a un aumônier qui est
à Archambault, quand je suis sorti,
il m'a aidé, il a voulu
m'aider, ça fait que j'avais été travailler
au sanctuaire de la réparation,
c'était en pointe
au 30. Ok.
En tout cas, j'étais là,
mais c'est un sanctuaire,
c'est quoi, c'est un... C'est une grosse église, c'est un sanctuaire c'est quoi?
c'est une grosse église c'est un sanctuaire
tu faisais quoi?
je faisais du terrassement
dans le chose
la semaine, ça n'a pas duré longtemps
j'avais un petit appartement à Montréal-Nord
pouvoir léger, chartrant
j'avais une petite chose là
j'ai travaillé là
deux semaines
mais là
la première fin de semaine
j'ai consommé
fait que là
le lundi
j'ai retourné
fait que là
un moment donné
le travail
nous faisait
à ma consommation
donc j'ai recommencé
à me maintenir
dans le centre-ville
j'aime ça
parce que c'est pas
la consommation
qui est déjà ton travail
ton travail
nous fait à la consommation
c'est fou comme
pattern je trouve ça.
Cette formulation-là
de phrase, le travail
nuisait à ma consommation. C'est la première fois
que j'entends ça. J'ai justement entendu le contraire.
Ma consommation nuisait à mon travail.
Un autre, tu sais, c'est
si la boisson est trop
saoul pour marcher, tu prends ton char.
Calisse!
Faites pas ça!
T'en mettrais dans ton...
Non, mais tu sais,
je te le compte ça,
ça a l'air tellement niaiseux.
Non, mais t'es dans...
Je ne sais pas où j'ai été.
Je ne le sais pas.
Mais quand t'es dans ce cercle vicieux-là...
Je suis là, puis là, je suis tout le temps
désespéré, parce que j'ai pas tout le temps d'argent,
parce qu'aussitôt j'en ai, j'en consomme.
Toi, c'est vraiment...
Je ne prends pas de coke dans ce temps-là,
parce que là, la coke, ça commence en 88,
ça commence à être comme...
C'était très gros.
Mais toi, tu nous as parlé d'héroïne,
c'est alcool, c'était héroïne, c'était peu l'eau,
c'était tout.
C'était tout ce qui...
Tout ce qui te tombait dans les mains.
Moi, je veux consommer jusqu'à la fin de mes jours.
Moi, je ne veux pas ne pas consommer.
Moi, je suis n'importe où, prison, dehors, n'importe où.
Quand je suis en consommation...
Tu es bien?
Je suis comme...
Non, mais c'est ça ton but.
Mon but, c'est ça.
Parce que je suis
complètement inadapté socialement.
Complètement.
C'est dur pour quelqu'un qui pense qu'il a l'affaire
de tout le temps se faire pogner.
C'est quand le monde en a une vision,
tu vas revenir. Moi, je suis tout le temps...
Moi, je ne reviendrai pas. Moi, je ne suis pas paré.
C'est comme je ne veux pas revenir.
Je reviens tout le temps
c'est pas au 1er
en 88 j'ai 27 ans
c'est comme
ça va pas plus bien
ça va de plus en plus mal
ça fait 13 ans que tu parles de 14
ça fait 13 ans que ça a toujours été ça ta vie
c'est du in and out
le trip de l'adolescence
la liberté,
puis tout ça, il n'y est plus, parce que quand j'étais jeune,
le monde, il voulait m'aider,
les travailleurs sociaux, puis tout ça qui ont passé
dans ma vie, ils voulaient m'aider.
Rendu à ce stade-là, que le dossier que tu as,
il n'y a personne qui a foi vraiment
en toi? Personne n'a foi,
mais en dedans, tu sais, je ne vais pas
y voir, j'ai des petites sentences de trois ans,
je me calisse d'eux autres. Eux autres, ils vont juste essayer de me trouver des bébites,
puis essayer de me mettre pire que je suis, tu sais, c'est eux autres contre eux autres,
moi, je suis un esti de gueulard, moi, j'ai des cales, là, ça n'a aucun bon sens, mais
dans le fond, je gavache qu'est-ce que j'ai en dedans je peux pas je peux pas être bon
parce que la bonté
pis là
le 10-2 là
il est pas mal fragmenté
pis il est pas mal défectueux
pis
il y a rien qui se passe
ben quand t'as de la marde
dans le dedans
tu peux rien sortir de la marde
tu sais je veux dire
en plein ça
je vais mettre ça
en quelques mots
fait que là
je me trouve en chambre
en 88
il fallait une couple de semaines
il a essayé de m'aider
mais à un moment donné
là c'est tu sais je suis dans le centre-ville pis là je suis dans une petite magouille je fais des vols un champ en 88. Il fallait une couple de semaines, il a essayé de m'aider. Mais à un moment donné,
je suis dans le centre-ville,
je suis dans la petite magouille, je fais des vols,
la petite magouille.
À un moment donné,
en 89, peut-être au mois de mars,
peut-être mars ou... Ouais, mars.
Mars 89, je rencontre un gars
qui est avec une fille dans un bar.
Puis tout ça,
il vient de chez nous, tu sais, moi c'est comme sex, drug and rock and roll, yes sir,
je m'en vais chez eux, eux autres
ils s'injectent, moi ça fait comme
moi dans ma tête,
ceux qui s'ingestent, ceux qui fassent de la con,
dans la mentalité des prisonniers,
c'est des assis de croissant, fait que moi je veux pas en faire.
Fait que toi t'as toujours
fumé ou sniffé ce que tu prenais?
Je me suis jamais injecté.
La cause,
j'ai peut-être pris
dans toute ma vie peut-être 2 grammes.
C'était là. Je veux pas en faire parce que
on dirait que j'ai juste la valeur là.
Moi, j'ai des valeurs.
C'est ça, un gars qui prend de l'héroïne.
Je te fais pas la poudre, moi, là.
C'est pas un point de petit junkie.
C'est ça.
C'est fou pareil un gars qui prend de l'héroïne, je te fais pas la poudre, moi, là, le Christ, c'est pas un petit junkie, tu sais. C'est ça, c'est ça.
C'est fou pareil, la mentalité, tu sais,
à quel point notre cerveau,
tu peux te mettre tes propres barrières qui font aucun sens, tu sais.
À un moment donné, je m'en viens chaud un peu,
puis à un moment donné, ça fait,
je vais l'asseoir hier soir,
puis demain, j'en ferai pas, tu sais.
Tu sais, c'est comme, personne va le savoir,
tu sais, c'est niaiseux, là.
Non, non, mais je comprends la mentalité que t'as.
Tu sais, je freine pas, je prends pas de coke
y'a des affaires que je fais pas
fait que là j'en prends
fait que là
y'a une petite base
là c'est comme wow
c'est comme
ça a jamais fessé comme ça
c'est comme j'hallucine
elle est bonne, tout ça, le cul
tout ça blablabla fait que
finalement le cheval la fille à part vraiment les loges on sera mort c'est que on sort la nuit puis
on je reste avec le groupe pendant cette semaine nous on ramasse tout sort de toutes sortes de
personnes du sexe ambivalence avec des gosses des filles pendant que le trip au bout d'une semaine de
s'endormir de c'est comme je le sais je vois pas bien c'est comme j'ai comme une petite lumière
comme faucheur de l'offre un matin je pense la salle je connais ce moment quand va l'obtenir
le j'appelle des maisons thérapie puis à personne veut
prendre suite le choix système je suis ok non qu'ils se font une semaine tt une
semaine fait que le soir après avoir tout fait c'était des marches l'eau avant
l'hôpital en avant de l'hôpital saint-luc le jeu me coupe le couple j'ai
25 points sur le couple de manier de saint À un moment donné, il tombe trop. Je tombe à terre. Ils m'ont vu. Ils m'ont emmené
à l'hôpital. Ils m'ont cousu.
J'essaie d'expliquer.
Je garde des moines.
Je vais aller en thérapie. Il faut que je me désintoxique.
Il me dit qu'il faut que je s'installe
pour rentrer en désintox.
Je veux juste de quoi? Je veux dormir.
Un lendemain, ils me font voir
un psychiatre.
Il m'évalue.
Il me dit que je suis correct dans les trois sphères de la réalité.
Blablabla.
Congé.
Il m'envoie le congé.
Il me reste un mot à ma sentence.
En liberté légale.
Il me reste un mot.
Dix fois qu'ils m'ont rapporté, je ne suis plus capable.
Je m'en vais.
Je suis à l'hôpital Saint-Luc. Je marche vers le métro Béru-UQAM sur Sainte-Catherine. Je marche vers là. J'arrive à Saint-Denis-Sainte-Catherine. Là, j'arrive là. Le gars, je m'implique avec. Il est là, ça rouche. Ah, salut. Je rembarque avec.
Ah, si bon.
Je rembarque avec.
Fait que là, une autre semaine.
Une autre semaine.
Fait que la lumière, elle allumait, mais elle n'a pas allumé longtemps.
Elle n'a pas allumé longtemps.
Fait que là...
Chris, ta cicatrice, ta sulbrook, tes 25 postures,
non, ce n'était pas assez pour te faire...
Je me suis fait ça hier parce que'il crée justement assez fou pareil
à notre cerveau à quel point peu de 5 6 7 jours encore fait que le soir lui a reçu de la visite
de norvège maman pourquoi il a fait que le fouché par deux du parce que je suis dans un love dans le lieu de Montréal avec lui
pis tout le monde qui tourne alentour
fait que là
je reste dans l'appart
lui il s'en va avec ses amis
mais là
lui avant de partir
c'est lui qui avait acheté la badge de coke
fait qu'il y a cash
avant de partir moi je sais pas où
mais là
il a le goût de me geler, moi.
On se pique aux 20-25 minutes.
C'est ça.
Je gratte la table, j'essaie de me piquer.
Moi, j'ai de la misère.
J'appelle mon frère, j'appelle une autre personne.
Il n'y a personne.
C'est comme si j'avais besoin d'aide.
Je le sais, mais le goût de me geler
est encore plus fort.
Il revient vers, je ne sais vers je peux 10 11 heures le soir de la chicane à point lui parle anglais un peu à
français tout ça puis là il est là et à voler m'accor pied blablabla le choc en
connaissance de la matinée c'est mon estime
mais je veux qu'il trouve la côte.
Je veux bien plus me geler.
Que de pogner avec.
Moi, personne ne me traite de crasseur.
Ça ne se fait pas en dedans.
C'est ça, tu as une mentalité
de prisonnier.
C'est une mentalité de marte.
Là, il y a trop souvent
excuse-moi, blablabla.
Là, je suis encore pompé.
Là,
je prépare deux seringues. C'est lui qui me pique tout le temps, moi, je suis pas capable. Fait qu'il me pique, là, je me lève, je m'en vais comme vers la cuisine, pis lui, il continue à chieroler pis tout, pis là, je le vois comme s'en venir ou je sais pas, là, comme s'en venir, je me sent en danger. C'est là que c'est arrivé.
J'ai pogné un couteau dans la cuisine.
Ça, c'est la cour qui a expliqué ça.
J'ai pogné un couteau dans la cuisine.
J'ai passé par en bas du corps.
La déleuse est supposément rentrée sur le fait.
Je l'ai tuée avec.
Elle est morte au bout de son sang.
J'ai cassé la TV sur la tête.
Une hostie de carnage.
Une hostie de carnage. Je parsie de carnage. Fait que là,
je pars de là, je suis plaintissant d'eux autres. Je chêne du pied parce que
peut-être j'ai donné un coup de pied dans les dents
puis je chêne. Ils n'ont plus du dieu.
La gorge coupée.
C'est dégueulasse.
Fait que là, je pars de...
Il y a une chose
que t'as dit, t'as dit, ils ont dit ça encore.
Parce que t'es tellement déconnecté que t'as pas souvenir tant que ça de ce qui s'est passé. il y a une chose que tu as dit ils ont dit ça encore parce que tu es tellement
déconnecté que tu n'as pas souvenir tant que ça
de ce qui s'est passé
je suis pas vraiment en psychose
je suis parti de là
parce qu'on me questionnait encore
à ce jour
tu n'as pas de souvenirs
frais de dire
c'est ça
on n'ira pas plus loin dans cet épisode de cette soirée-là.
Je suis parti de là,
à Vieux-Montréal, je me suis ramassé au coin
à peu près Pinot-Sainte-Catherine,
où il y a un gars qui me louait une chambre.
Il me louait une chambre, je suis parti là,
je l'ai frappé avec un pic,
j'ai commencé à la vite avec un pic à glace
qui avait ça dehors,
je l'ai frappé, j'ai passé
bord en bord de la main.
Le gars qui te louait.
Toi, tu étais...
J'étais parti de là.
Là, un moment donné, j'ai un flash.
Je suis dans une disco ou je ne sais pas trop quoi.
Je ne sais pas en tout dans quel bout de Montréal.
Dans une disco, tu dis?
Une place, un bar.
Il y a encore plein de sang sur toi.
J'ai une veste de cuir brun j'ai rien en saut
j'ai des culottes grises sont rouges au complet puis j'ai des gd rennais des souliers des souliers
l'a pas de la c'est le feu le choix le cheveu long et 7,7 plein de cheveux nains dans la chambre ils n'ont pas voulu me laisser rentrer
où est-ce que je restais
quand je suis sorti à Montréal-Land
il y a un bar à côté
je me réveille dans le bar
là je me réveille
ça fait
je me vois dans le miroir
j'ai l'air d'un mort vivant
là je suis armé j'ai l'air d'un mort vivant là ça fait je suis là, je suis armé moi là-bas
j'ai rien sur moi, je suis comme
qu'est-ce que je fais, là je sais qu'il y a de quoi
je sais qu'il y a de quoi avec le gars
je suis plein de sang
tu sais que c'est passé
avec le gars du loft
tu sais qu'il s'est fait
dans ma tête c'est moi, je ne retourne pas en dedans
c'est clair
je me lave la face il y a un téléphone dans le
banc, je mets des 25 cents, j'appelle mon frère. « Richard, tout ça, j'explique un peu l'affaire,
je suis en panique, j'explique un peu l'affaire. » Là, la musique a part, j'entends plus rien.
J'ai dit « Attends, je vais te rappeler. » Je m'en vais au coin de la rue, il y a une boîte
téléphonique, j'en remets d'autres, j'en mets d'autres gens dans le show j'y parle plus les russes en calmer ce pas première fois
j'appelle mes frères ou du monde en panique avec le c'est ça fait que là ok
je retourne dans le bar je me reprends une coupe de drink pensant à mes affaires
je tec pouf les d'argent sur moi je suis correct mais pleine de sang je m'en
crisse je rentre dans le bar c'est des portes coulissantes fait
que je donne un tu sais je rentre mais je rentraine je pogne un gars il renverse sa
bière fait que la la marnière qui me regarde là c'est comme j'ai peur fait paf je crisse
un coin salade la musique arrête soudain un bar de chum mon c** il s'est volé un nest
il s'est volé ils m'ont sorti là fait que là je chanque de plus de partout
fait que là dans ma tête
c'est mes esti-tuchés, ma revenée
mon fusil en grandeur
là c'est comme
t'es dans un nest-it
des rap man
là c'est comme je vous
toutoute
je veux juste que vous compreniez en ce moment
j'apprends, je connaissais les grandes lignes mais tout ce que tu dis je l'apprends en même temps que les comprenez en ce moment j'apprends je connaissais les grandes
lignes mais tout ce que tu dis je la prends même temps que les auditeurs en ce moment fait que je
suis un peu je suis une rage je te dis je suis enragé moi je retourne pas en dedans c'est comme
si je m'attends de vous tuer fait que je marche je marche sur la rue sur le boulevard des gilles au faux cheval taxi
plutôt j'appelle à ca là je me vois une ferait arrêter parce qu'il ya des
policiers ont passé doivent avoir vu que je suis tu bp petit petit petit état
de plein de sang peut être un peu plus c'est comme je me vois une ferait
arrêter je suis comme le l'auche comme partie je me vois une ferait arrêter je suis comme le jeu comme partie je me vois me faire arrêter le c'est il ya plus rien il
ya plus rien le premier bout avec leur genre à montréal nord gens santé ils m'ont dit ça après
mon cousu une coupe de classe le timon il m'ont traité fait que je me réveille trois quatre heures après d'ennui à bon secours en train de me faire questionner
pour un double à meurtre mais moi la fille j'en ai aucune idée aucune et fait que je me
tente comme des flashs du go un peu que tu t'es l'impression que c'est passé de quoi parce que
je t'aime je suis là je suis plein de sang non, c'est ça. Tu sais, tu l'as-tu piqué
pis tu sais pas.
Tu sais que c'est passé de quoi. Je sais même pas que je l'ai piqué.
Tu sais que c'est passé de quoi, qu'il y a eu une intercassion
mais t'es comme... Tu passes le résultat
pis la fille t'a... La fille, j'ai eu
des souvenirs par après, mais ça, c'est ma
honte, c'est tout ça.
Sur le coup, quand tu te questions,
la fille est pas dans ton esprit, mais fuck off.
Fuck off. Fait que là, je suis en train de me faire
questionner.
Fait qu'il y a deux enquêteurs.
Il me semble que c'est sombre.
Peut-être que c'est clair. Il y a clair dans ça. Il me semble que c'est sombre.
Puis là, c'est comme...
Là, il faut que je ferme les yeux. Ils vont me révéler.
Puis ce n'est pas vrai. Il ne faut pas
s'asseoir vrai. C'est impossible.
Puis après,
je l'ai su. à Montréal-Nord
on m'a tout enlevé mon linge
parce que je les aurais dit à des voyeurs là
fait qu'ils ont été voir là
ils ont vu le carnage
fait que là ils m'ont enlevé tout mon linge
pour expertise, ils m'ont mis une couverte blanche
sur le dos, fait que je suis tout nu
fait que quand je débarque du char de police
de Montréal-Nord
quand je débarque dans le Vieux-Montréal,
le quartier général,
j'ai juste une couverture de l'eau.
Il y a à peu près 40 journalistes.
La TV et tout ça.
Là, c'était le retour de Freddy.
Tellement c'était dégueulasse.
Là, c'était rendu... Même Jason n'aurait pas fait ça
en état de liberté.
Un éliminé, tellement c'était dégueulasse. Là, c'était rendu... Même Jason n'aurait pas fait ça en état de libriété. Je te le dis.
Un illuminé
se promenait dans la rue avec une couverte.
Ah, c'est bon.
Ils ont fait tout un ostie.
Oui, c'est ça.
Un terme qui n'existait pas à l'époque,
aujourd'hui, on l'utilise, le clickbait.
C'était pour vendre du journal, des gros titres.
Photopolis, Allopolis, Première page, Journal de Montréal., c'était pour vendre du journal, des gros titres. Photo Police, Allo Police,
Première page du journal de Montréal.
Puis là, je me retrouve là, d'une salle,
nu-pied, parce que là,
j'ai plus de linge, on m'a passé un petit chandail de bedaine
avec des culottes des 38,
à peu près, que j'ai attachées comme ça.
J'ai passé la fin de semaine là.
Le lundi,
je suis passé à la cour, une comparution,
nu-pied, je me suis pogné avec un gardien là-bas.
Là, il m'enferme, il me met avec les autres détenus, il dit « c'est lui le style écœurant, le gardien de ça au monde, il y a à peu près 20 gars, c'est lui l'écœurant que tu es, les personnes en fin de semaine ».
Il y en a un qui a voulu s'en prendre à moi tout de suite, je me suis battu avec.
Après ça, on m'a sorti de là, on m'a mis d'une salue de sol. Un coup, j'ai plié le long coupage,
je me suis ramassé là. Là, je suis là. C'est la première fois que je suis tout seul. Je veux que
tout ça n'est pas vrai. On me transfère à Partenay. Je me dis que les gommons blé chez la bonne c'est sûr que quand je rentre
et des ballons on n'a pas de place on va t'envoyer un camping une chambre de petit
gym ça n'a pas marché parce que si ma renvoyée l'a juste comme un an si tu m'envoies l'agence
un autre avec l'avant d'aller dans sa ville,
ils m'ont mis à l'infirmerie.
Ils m'ont dit, toi, de cochon, tu vas te laver.
Ça a pris une semaine avec mes pieds.
Ça revient normal.
Le lendemain, ils m'ont transféré.
Une couple de jours après, ils m'ont transféré dans Wings du Pen.
Je pense que j'avais l'air tellement maniaque
que tout le monde m'en condissait à paix.
Un moment donné, après deux semaines, trois semaines,
l'actualité a changé.
Tu as passé d'un illuminé à...
L'histoire est devenue...
La vraie histoire est plus sortie un peu.
La vraie histoire est plus sortie,
mais je veux dire, je n'avais jamais même pas donné
une clé d'enfance à une fille.
C'était un autre principe que j'avais jamais touché.
Non, je comprends.
C'est ça.
Je me suisai monté de
l'offre que le monde qui sont nos ex sont de voir là bas qui m'ont
probablement sauvé la vie il ya une fille qui met qu'il ya une fille qui
m'écrit mais je savais pas c'est une fille c'est marqué je n'ai pas arrivé
ce match à l'heure j'ai reçu une lettre plus estime canada test des procédures
pour ça que son impôt belle mais il me reste encore deux semaines à j'ai reçu une lettre « Prestige Canada » « Teste D » « Pas CQ, pas une socle, personne n'est poubelle »
maintenant il me reste encore deux semaines
à faire sur mon mandat du PEN
fait qu'il me transfère au PEN
ça fait deux semaines à Dona Cona
puis il m'a retourné à Partenay
pour faire ma prévention
mais c'est ça parce que t'étais en attente de presser encore
à cette époque-là
fait que là j'ai plus de sentence
là t'es en prévention
là j'ai reçu un. Fait que je suis en prévention. Là, t'es en prévention. Je suis en prévention.
Là, j'ai reçu une autre
lettre avec un numéro de téléphone. Fait qu'à un moment donné,
au bout d'un mois, j'appelle.
« Salut, c'est une jeune fille qui me
répond de Québec. Ah, salut!
Comment ça va? Ma boss en aimerait
ça te parler. » Puis j'ai dit « C'est qui
ta boss? » Elle me dit ça. « T'es je j'aime? » Ah, j'ai dit
« C'est une fille. T'es je j'aime? »
Première fois, j'entends ce nom-là. Là, elle dit « tête et j'ai mangé d'une fille d'âge d'une première fois j'entends ce
nom là là à 10h j'aimerais ça pour aller voir avec mon début là je pense que c'est quelqu'un
de la famille la victime ou je sais pas trop moi finalement je les ai jamais su mais ce film
nous voir pendant une une texane 5 et 8 la plus belle fille jamais vu cette fille là est venue me voir pendant un an c'est une texane 5 pieds 8
la plus belle fille que j'ai jamais vue sur la planète
elle est venue me voir pendant un an
je le sais pas
je le sais pas
puis après un mois peut-être qu'elle venait me voir
elle avait été interviewée
des actrices
qui faisaient une affaire québécoise
je dirais pas le nom parce que ça va sortir de la personne
mais là elle parle avec une actrice
elle dit
elle me connait pas là
ça fait un mois qu'elle vient me voir, 4 fois qu'elle m'a vu
elle a dit ah je vais voir un tel
René, elle appartenait à un
tout ça, elle venait voir, fait que cette actrice là
elle est venue me voir pendant 4 ans
juste
pis elle a jamais su c'était qui l'autre
non plus
fait qu'elle est venue me voir
pendant un an
ben je te le dis
ils m'ont vraiment sauvé
je sais pas
c'est pas moral je sais pas
je n'entends des histoires
des filles qui écrivaient genre Jeffrey Dahmer
à l'époque, il y en a qui sont juste
attirés par ça
ça te faisait une visite,
ça te faisait quelqu'un à qui parler.
Elle venait me voir, elle appartenait,
elle venait me voir à Dona Kona, elle venait me voir quand
j'étais en chambourg, puis là, un moment donné,
il fallait arrêter.
Je suis encore en contact avec,
je suis messenger de temps en temps,
j'ai un petit coucou, je veux pas
me mêler dans sa vie.
Fait que là, je suis rentré là.
Là, j'avais à faire face
à mes pères, parce que là,
la gravité des affaires, c'est arrivé.
Mais je me dis,
dans cette époque-là, c'est en 91,
ça a pris deux ans que je me fais condamner
parce que j'ai essayé la psychose toxique,
blablabla, ça a pas passé
je me suis remonté qu'une sentence de vie
est légible à 20 ans
j'ai été condamné en 91
on m'a envoyé à Maximum
à Archambault
pis là c'était comme, bon
quand je suis sorti le premier soir dans le gym
parce que tout se passe dans le gym
tous les secteurs sortent là
c'est la journée de la cantine. Pas mal de monde est là.
Je me suis mis en ligne dans la cantine
en me disant,
si tu veux me poignarder, je suis là.
Vas-y, rentre.
Je m'en fous. Finalement, ça n'a pas arrivé.
Ça n'a pas arrivé.
Dans le fond,
tout ça,
dans le fond, c'était...
Ce que je veux dire, c'est de dire poignarder ou tout ça. Si je m'en vais, c'était non mais ce que je veux dire c'est de dire, pas garder ou tout ça
si je m'en vais, c'était vraiment
à cause de la fille parce que c'est
hyper mal vu
tout en même temps je me disais
j'avais déjà de la misère
non mais je veux dire s'il y avait eu juste eu le gars
je veux dire
il n'y aurait pas eu de risque
de te faire attaquer pour être triste
il y a moins de risques, mettons.
C'est juste le fait d'une femme.
Parce que dans le milieu carcéral,
assassiner une femme,
c'est mal vu.
Je me ramasse là.
Les jours, ils viennent.
Je suis habitué d'être là.
C'est un peu tout le temps le même monde.
C'est ça, les autres,
tu connais ça. Non, ça a comme bien été.
Ça a comme même
bien été. Faut continuer le triple abo,
fumer, on se fait de la baboche,
je m'entraîne, je joue
au hockey.
La baboche et l'alcool de prison.
L'alcool de prison. Je fais juste pour les gens
qui connaissent pas le terme, la baboche.
L'alcool, la baboche. Pinsucre, pas le terme la baboche pain, sucre, les fruits
la baboche on la change
en alcool 70%
mélange d'eau
fruits, jus de fruits, sucre, pain
on se fait des petites distilleries
maisons
c'est rendu
l'alcool brûle 2 minutes dans la cuillère
non non non
je suis dans le trip.
Je continue le trip.
À un moment donné, à Archambault,
ils changent ça
comme un établissement médium.
Le plus temps-là, c'est le même.
Ils m'envoyaient à Donaucana.
J'arrivais à Donaucana en
92,
dans l'été ou l'automne.
J'arrivais en 92, même à faire de la l'été ou l'automne. Même affaire là-bas.
Fais ton temps.
Fais mon temps, puis j'ai pas...
Fais mon temps, puis je vois pas
le bout, là. Il est trop loin, puis
c'est comme ma vie est fuckée, là.
Je m'en calisse, puis mon nez m'a m'évadé
parce que j'ai encore beaucoup dans ma tête.
Il va arriver de quoi, moi?
C'est une arrivée au mal.
La consommation est- est moins pire ou non
tant que moi et pire les attaques en opel moi non c'est ça je fais tout pour
m'avoir tout le monde à voir on a tous les trucs
en fait rendu mon son on tâche en danse fait que ben oui il ya des jouets j'en
prends moins parce que ce poids je fais pas des rôles de 7 jours sans dormir
moi non c'est ça une y a toujours un petit consul
un petit quelque chose
j'ai pas les moyens aussi que j'ai dehors non plus
mais je m'entraîne beaucoup
tu sais ça fait que je m'entraîne
je cours
je fais mon temps
mon frère il a tout le temps venu me voir
aussi mon petit frère
il a tout le temps venu me voir as vu voir où la privée fait que là
un après 93 93
social juste et c'est comme rien savoir je fais pas de vagues mais tu es je suis comme tout en amtis de gamines
je passe ton temps tu fais c'est mon c'est je travaille on est obligé de
travailler mon choix est fort avec un paquet de cigarettes une bête de h1c un
source fait travailler à cuisines un peu au sein même temps fait que le moment
né il ya un soir il ya quelqu'un qui est en danger dans
wing il ya quelqu'un qui est dans danger dans wing il ya quelqu'un qui veut faire du mal moi
j'ai pas rapport là mais je suis visé on me pogne et visé je suis visé par il y avait un complot pour
pas il tuer ou quelque chose où j'ai pas d'affaires je sais pas pourquoi qu'on pense et moi mon nom ségrégation ok tu passes et les les les
l'institution cassérale qui était bien ok je pense que tu es visé par les autres détenus
fait que c'est un homme de faire partie du fameux complot fait partie du complot fait
qu'on en ségrégation pour m'étudier fais-tu ségrégation? ségrégation c'est comme le trou
on met une cellule, c'est 23 sur 24 en cellule
j'ai ma télé
ben c'est ça
tu sors pas, t'es tout seul
c'est comme Deadlock finalement
c'est comme Deadlock
je me ramasse là
encore mieux
c'est une couche de plus sur
c'est ça puis même je me dis depuis 89
j'ai jamais vraiment été tout seul
c'est comme
ça va même me faire du bien
je passe une semaine là
ils me disent bon ok
on a des raisons de croire c'est tout
ils me gardent ça sécré ils me disent on va te réévaluer dans 3 mois
bon
ok c'est pas le premier 3 mois que je fais croise et au fait qu'il me garde ça s'écrit ils ont votre évalué dans trois mois ok tu
passes pas le premier tour au moins que je fais avec le chelou un soir fait peut-être
d'une semaine ce peut-être qu'à saint-jose en 93 plus je suis dans celle là je regarde
l'eau bon bonjour l'autre mais je regarde dehors puis là ça fait en dedans de moi tu sortiras plus jamais
ça fait ça en dedans
c'est comme
ça a aucun sens comment
j'ai tout encrété
ce qu'on appelle un reality check
là c'est comme
faut short tout de suite de ma cellule
parce que là c'est comme la cellule s'est
informée, là faut short, je panique
là faut short pis tout ça ça a duré
neuf ans j'ai tout fait tout le temps tout le temps tout le temps tout le temps ça a été
vraiment l'enfer l'ost est mais là quand je vois des psychologues l'agence moi mais c'est parce que tu veux pas changer parce que tu sais c'est tout le temps
était ce qu'en 80 je suis arrivé à la donna connaît fin 91 j'avais du 92 à la fin 91 je
fais 5 ans de 5 ans on m'a transféré au lot là je faisais un an là. Au lot-leur, on dirait juste le fait d'être en ville,
même si je suis dans un pen, tu sais, on dirait que les symptômes étaient un petit
peu moins graves. Fait que là, tout de suite dans le gamme, je suis rendu à la cantine,
c'est moi qui s'occupe de la cantine. Là, c'est toute l'économie souterraine qui est
là, à la cantine, tout est là. Fait qu'au bout d'un an mais je me fais retransférer
maximum parce que je connais dans un soupçonné de travail à mi-koï je me défends n'ont pas de
preuve mais c'est juste je suis là dedans j'en refais ayant voulu mettons en dedans ils ont
moins besoin de preuves que d'art les soupçons sont assez pour Turkle sur le match
ils n'ont pas besoin de
il y en avait trop
je retourne en maximum
je redescends en médium 2 ans après
là je suis en médium
en 2000
de 99-2000
je retourne en médium
je réussis juste
je ne peux plus consommer.
Tu sais, le
93, là, à
99, parce que j'en rebus une fois,
une fois à 98,
une fois à 99, pour voir si les symptômes
y partiraient, pis c'était pire quand
je consomme pas.
Fait que là, c'est
épais.
Fait que là, c'est
cette boule-là que t'as en de boules octant d'un de deux pieds tout dit chris
temps moi j'ai toujours gelé pour endormir les démons en tant que tel
pilote reste cette boule plus de gelée empire ces fameux des monts le
finalement cette sensation non le schisme mais, là, je suis comme là... Mais Chris...
Je te souhaite même pas ça 5 minutes.
Je te dis, là, je me concentre dans la bouche.
J'avais comme... Tu sais, quand tu vas dans le fond d'eau,
cru, là, t'as comme de la pression dans la colonne.
J'avais tout le temps ça, tout le temps.
Tu sais, un moment donné, au début, là,
j'avais espoir que ça parte.
Tu sais, c'est ça, j'avais espoir que ça partait pas.
Puis là, un moment donné, je suis tellement
fucké, là, que je donné, je suis tellement fucké que
je me disais, si je me
perds ou si je me tue, ça va me suivre au bord.
Fait que là,
j'ai développé toutes sortes
d'affaires.
De 80, de cette
année-là jusqu'en
peut-être 2002, il y a jamais
personne qui m'a fait à manger.
En dedans, des fois, on se fait à manger entre nous autres.
Mettons que mon verre d'eau est là
et lui me parle. Si je ne l'ai pas vu
pendant une fraction de seconde,
je suis ouf.
Là, c'était comme
il y a-tu de quoi là-dedans?
Je le sais d'un autre côté que
c'est impossible parce que je suis là,
mais je ne prends pas de chance.
Tu es paranoïaque fois mille. J'étouffe tout le temps. Je fais suis là, mais je prends pas de chance. T'es paranoïaque, là, fois mille.
J'étouffe tout le temps, fait que
je fais juste comme, faut pas rien
gérer. La nuit, je marche,
je suis dans la cellule
pour t'offrir. Des fois, c'est une petite affaire
moins pire, mais c'est comme, je me lève le matin
pis la langue, elle se promène dans ma bouche
à 100 000 $. Je suis incapable
de l'arrêter. Ça a duré toutes les
années, là. Tout le temps.
J'ai peur de mourir sans que j'aie eu de vie,
sans que personne me voie, sans que personne m'entende.
Je ne veux pas mourir sans qu'il n'y ait rien eu.
C'est ça qui est tout le temps dedans.
C'est tout le temps comme ça.
Le dernier coup en médium,
un moment donné,
c'est comme je me suis vraiment isolé
des autres, des raconteurs
et de toutes les histoires.
J'ai réussi à faire juste
le bon garçon pour me ramasser
dans un établissement minimum.
Parce que là, je suis comme...
Je suis fatigué mais comme
cette fameuse sensation tout acheter coûte à quel point ça avait de l'air dégueulasse mais
en même temps que c'est ça
qui t'a sauvé la vie.
En bout de la route, c'est un petit peu ça qui m'a sauvé la vie.
Je sens que je le sais.
Tu me parles de ça, à quel point tu te sens mal,
mais en même temps, ça fait que tu arrêtes
de consommer.
Sinon, j'aurais continué.
Je sais, mais tu comprends? C'est ça que je te dis.
Cette sensation-là fait que tu arrêtes de consommer,
fait que tu te calmes et que tu te retrouves au minimum parce que
c'est un mal-être
pendant 9 ans
intense en tant que tout, mais qui au bout de la ligne
te fait cheminer du bon côté.
C'est weird en tabarnak.
Quand j'arrive,
parce que tout ce bon garçon-là,
le but c'est, j'arrive en minimum,
on me sors à l'hôpital
et je suis callé ce monquin. Oui, c'est ça parce que on minimum, on me sort à l'hôpital, puis je calisse mon camp.
Oui, c'est ça, parce que...
Parce qu'on ne me note pas.
Tu fais le bon garçon dans le but de...
Parce que je ne veux pas mourir en dedans,
comme un chien, c'est ça que je me dis.
Je ne veux pas mourir en dedans.
Je l'aurais-tu fait?
Je suis trop magané.
Je ne l'aurais probablement pas fait,
mais dans ma tête, c'est ça. Dans ma tête, c'est mon but.
Fait que là, ça fait une semaine ou deux,
je suis rendu au centre fédéral, je marche dans la cour.
Ben même, là, ici, rendu ici, il y a le socio-culturel
où il y a les activités, les meetings A.A.,
d'autres activités, des fois, qui sont organisées.
Fait qu'il y a un gars qui me dit salut, un monsieur me dit salut.
Fait que là, je regarde, ça fait comme, pourquoi tu me parles?
Tu sais, dans ma tête, là.
Fait que je continue à marcher, je fais le tour.
Moi, je pense plus comment je vais faire
pour crisser mon candidat. C'est ça, je pense.
Fait que là, je retourne.
Je retourne là. Lui, il s'est avancé.
Il a resté là. Il s'est avancé.
Je pense pas qu'il m'attendait.
Il dit, hey, salut le grand.
Il me donne la main.
Ma vie a commencé à changer là.
Là, là. Fait qu'on est en 2001 de ma vie a commencé à changer lui fait un meeting d'une fraternité je m'en vais avec un meeting un meeting comme on est
tout assis ce pour que ce point conférencier l'on tous assis et ils parlent du programme A. Moi je m'en codisse.
Mais je suis là pour lui parce que dans quelque part, dans ma mentalité, peut-être qu'il va
pouvoir m'aider à me rentrer des affaires et tout ça.
Oui, mais à sortir, il va peut-être me donner un truc.
Oui, tout ça c'est le premier.
Tu n'es pas rentré dans un meeting à en disant faut j'ai que mon
point de plus à chris c'est peut-être une porte de sortie vers dans le sens où je pense même
pour le concept de changement c'est comme changer quoi un connoisseur 3 4e s'entend
sortiront pas j'ai pas j'ai réussi à faire le bon garçon mais j'ai pas un gros gros cheminement fait que là j'y vais
là il y a d'autres détenus là
qui ont 2 ans
7 ans ou 10 ans d'abstinence
il y en a d'autres qui sont là
qui ont commencé à cheminer
mais c'est pas le genre de gars que je me tiens avec bien bien
il y en a où il se fait une semaine
deux semaines je suis dans le pen
je suis comme j'arrive je m'installe t'as pas fait tes mar je suis dans le pen. Je suis comme j'arrive, je m'installe.
Tu n'as pas fait
tes marques encore dans ce pen-là.
Je n'ai pas fait de marque et je suis connu parce que
j'ai tout intérêt en dedans.
En minimum, c'est quand même plus calme.
Tu sais, quand même.
Puis juste le fait de savoir que
on dirait que, rendu là,
je me disais, s'il m'arrive quelque chose,
au moins, ils vont l''arrive quelque chose, au moins,
ils vont l'ouvrir ma porte, au minimum.
La peur est moins là.
Je vais au meeting.
« Salut, Graham. » C'est comme ça.
Je vais au meeting.
Dans Wing ou ce que je suis,
il y a une auto qui était là au meeting.
Ils viennent me voir et ils me parlent de ça.
Les meetings, je crois que mes deux frères, mon petit frère a 37 ans d'abstinence. C'est lui qui a pris son NMO. Pendant tout le temps, je suis une auto qui était l'ométhique fait qu'il ya de la voir et puis parle de tout et mettez que je crois ça mes deux frères sont mon petit frère il ya 37 ans d'abstinence et lui qui a pris son édouard pendant tout le temps je t'en dame et moi je qu'est ce que tu
veux qui change quand je lis sauté et je t'en donne pas sortir et c'est de même je suis rentré Puis en quelque part, en dedans de moi, mon 10-2, il ne veut pas changer. Mon 10-2,
mon 10-2 intérieur,
il est défectueux complètement.
Quand je me lève le matin,
c'est ça qui part.
Il est brisé, puis ça ne se répare pas.
Les mantrées intérieures que j'ai,
je suis conditionné d'une manière antisociale.
Je suis mal conditionné.
Mais ça me porte
à aller retourner et à retourner puis parce que lui est
là au début les eaux des nues commence à jaser un petit peu que zopi eux autres quand qui parle
identifiant oui eux autres ils m'ont dit comment j'étais comment que je me sens puis comment que au pot de sol ce point c'est pas un psy parle c'est que c'est du monde compte
auquel tu peux identifier pas simple site tu t'es antifaut point et puis si c'est un gars qui
a fait des études qui était le monde qui parle et je me dis on véhicule ce que tu as vécu je
m'identifie je trouve ça beau qu'est ce qu'ils disent Ils sont vulnérables, ils parlent avec leur cœur, puis tu sais, je suis là comme ailleurs,
je serais jamais capable d'être le même au début,
j'étais là juste à y penser,
j'ai pas inventé, juste,
il fallait pas que j'y pense trop longtemps,
mais moi,
ça a été être,
me sentir petit, sans défense,
me mettre vulnérable de même, tu sais, moi, j'ai essayé
d'être fort à travers toutes ces années-là,
moi, j'étais un tough, dans le temps, tu sais, pour Moi, j'ai essayé d'être fort à travers toutes ces années-là. Moi, j'étais un tough dans le monde.
Pour ça, j'étais
enfermé dans le monde.
Mais à cette époque-là, je ne le sais pas.
Je suis continué à y aller.
Je vais. Puis là, les gars, ils disent,
il y a un autre meeting le mercredi. Tu l'as ramené.
Ça, c'est un speaker qui a un conférencier.
Je vais.
Sans le vouloir, je m'intègre dans cette énergie-là.
Moi, j'ai bien aimé
l'histoire des fraternités,
de comment ça a commencé, puis j'ai trouvé
beaucoup de...
beaucoup d'espoir, puis je me suis reconnu
beaucoup dans plusieurs affaires,
dans les enfances brisées,
puis dans les chemins de mort que j'ai
pris, puis tout ça.
Mais tu sais, malheureusement, je pense que,
tu sais, pour en repar parler avec c'est souvent le
monde pense qu'ils sont seuls à vivre ce que tout éviter non il ya personne qui vécu ce que j'ai
vécu c'est ben trop à moi ce pas pareil c'est ça le titre en compte et tabarnak il ne s'en fera rien
que ça il se retrouve tout à même place aussi bien dans le message qui est en danse je pose dans l'inconscient si je m'étonne que j'ai fait que je suis qui je mérite d'être le rouge
je suis en ce moment est tout ce que je me suis souvent passé le jeu rendu j'ai tout
de même parce que c'est comme je m'auto puni en quelque part j'ai continué à aller là tu
es les premiers mois c', je me suis intégré.
Les boys qui faisaient du meeting là-bas,
il y en a une couple que je suis encore amie avec eux aujourd'hui.
« Ah, Chris devrait venir au cégep avec nous autres. » Tout ça, blablabla.
Il y avait du cégep là-bas en intérieur des murs.
Il y avait la science humaine.
Je me suis dit que ce serait peut-être une bonne idée.
Ça a été une autre ouverture idée ça a été une autre ouverture
d'esprit
d'aller là
c'était plus juste ma triste histoire de ma cellule
que je marchais la nuit tout le temps
sans que j'aille de l'espoir
puis sans que
même à ce moment donné
j'aurais arrêté d'étouffer
même si ça commençait à aller bien j'aurais reconsommé
mais ça n'a pas arrêté d'étouffer, même si ça commençait à aller bien, j'aurais reconsommé.
Mais ça n'a pas arrêté.
Ça a continué, puis j'ai comme
peut-être une petite stabilité au niveau
émotionnel.
Puis dans le fond, c'était la peur.
Tout ça, c'était la peur
de ne plus sortir, la peur de ne plus avoir
de vie.
J'ai continué à aller aux meetings.
J'ai commencé à aller au Cégep.
Au bout de six mois,
à peu près, que je suis rendu là.
Mais là,
moi, je suis obligé de voir une psychologue
à cause de mes crimes.
Je veux m'en écheminer.
Mais moi, je ne pense pas sortir.
Mais là, c'est la dame-là
que j'ai traité toutes les noms.
Parce que, non, une psychologue pour moi
c'était tout le système
c'était tout
il n'y a pas de différence pour toi
un policier, un juge, une psychologue
c'est toute la même gang
j'ai commencé à la voir
cette femme-là
finalement
parce que je l'ai vue pendant 5 ans
finalement là, cette femme-là finalement parce que je l'ai vue pendant 5 ans finalement là cette femme-là
elle a vraiment une importance
je veux dire
elle m'a écouté
je n'aime pas le mot religieux
mais religieusement
au niveau de la pensée
moi c'est un noir et blanc
moi t'as fait ça
tu ne viens pas à essayer
il commence à avoir des nuances avec aussi moustaine noir et blanc mot offert sur tout un saut tu viens pour essayer de commencer à voir
des nuits des nuances avec aussi comme à donner des livres à l'est moi je me dis je vais tout
un millier avant c'est le port des enfants de même que jamais à lire des histoires de la même
ce que ça me dit donne j'ai tout à trouver des nuances dans littérature tout en trouver ce beau
ce temps écrit de la poésie tout un cru aussi plus c'est sûr que en aimant écrire ben je veux
dire ça allait été vite le graffinier dans le monde puis apprendre à me connaître à travers
les autres au début puis après ce que la psychologue avec une personne qui est devenu
comme mon parent et au revoir que j'ai fait des étapes de théorie c'est que tu as réalisé avec
l'écriture aussi pas mal? Même encore aujourd'hui.
Aujourd'hui encore?
Même encore aujourd'hui, parce qu'encore aujourd'hui,
je suis encore malade.
J'ai encore la maladie de la dépendance.
C'est mon outil privilégié de m'extérioriser.
Bon, oui, mais non.
Sinon, la maladie peut prendre plusieurs tentacules.
Je peux compulser, sans consommer la boisson de la drogue, je peux tuer le cul,
le jeu, le cellulaire. J'essaie de rester à l'intérieur de tout ça. Quand je fais ça,
ma vie va pas mal mieux. Là, je vais voir la. Là, je suis rendu, j'en fais trois par semaine. Puis là, je suis rendu comme, j'aime ça. Puis là, le monde dehors, il m'accueille comme que je suis. On n'essaie pas de me «teacher» Dieu. On n'essaie pas de me direner sur que j'ai fait puis si je me sens comme épaulé me sens ma
simple bassin pour les mais je me sens comme en nous autres on se comprend je
me sens pour ça va juger mais sans pas juger je me sens qu'il est comme que je
suis puis au début c'est moi mais tu me comprends pour jamais fait de prison
pistes des chiens c'est mon discours ne, il a pas changé du jour au lendemain,
mais tranquillement, je veux dire,
ma perception de moi-même a commencé à changer,
en retournant aux études, pis en commençant à me connaître.
Pis au bout de peut-être 7-8 mois,
j'ai commencé à parler plus.
Tu sais, commencer à parler,
à me montrer un peu que c'était vulnérable.
Essayer de comme, oui moi aussi j'ai peur dans ma cellule le soir, puis oui j'ai peur de mourir.
Mettre des mots sur ce que je faisais, moi je n'ai pas de mots.
Moi j'ai 500 mots, c'est tous des cochons, c'est tous des sangs, mais je sors que je vais les tuer.
C'est limité à ça. Si tu n'étais pas là-dedans, tu étais comme un danger
pour moi. Tu étais comme un peu
sur le bord d'être avec eux autres.
OK, ouais.
Blanc-noir, comme tu disais.
Fait que là, c'est sûr que
c'est sûr que la découverte
de moi, ça s'est
fait tranquillement.
Puis en 2002, juste un petit peu
avant que ma mère ait dessiné en 2002.
Ma mère, c'est la femme de ma vie.
En 2002, je me suis réveillé
un matin.
Puis,
tu sais,
dans ma tête,
ça a fait comme...
J'en suis venu à croire que ma vie
pouvait changer.
Puis c'est la première fois.
Ça a été tellement fort.
Je suis parti à pleurer.
C'est comme on dirait...
Ça a fait comme en 93, quand j'ai commencé à éteindre.
On dirait que tout a crashé en dedans.
Je n'ai jamais ré-étouffé depuis ce temps-là.
Jamais.
J'en ai plus.
L'anxiété, puis certaines affaires.
Mais tu sais, étouffer tout le temps, ça l'a arrêté.
Puis là, après ça,
c'est une histoire d'amour.
Parce que, un, moi, j'ai jamais voulu
arrêter de consommer, puis la grasse
que j'ai eue, là,
c'est comme, on dirait, je suis né là, là.
On dirait, là, quand il y a eu un épisode de violence
à 8-9 ans, là, on dirait que
à partir de là, ça...
T'avais été mis sur pause, genre, qu'est-ce que t'as fait? On dirait que à partir de là ça avait été mis sur pauvre on dirait que si j'ai vécu à
l'extérieur en essayant la drogue c'est au début on a mis l'imaginaire me servis de me servir la
drogue a juste fait augmenter ce sentiment d'illusion là je vivais en intérieur. Je suis parti dans ce monde-là.
Ça n'excuse rien.
Ça n'excuse rien
de tout
ce qui est arrivé.
À partir de là,
j'ai voulu
aller plus loin
dans cet amour.
J'ai parti
à un atelier de méditation avec une infirmière.
J'ai appris le piano.
Je t'ai dit, là, j'étais en vie.
J'ai jamais été en vie de même.
Là, ma mère est décédée.
Ça a été ma première...
On m'a sorti.
Pour un cas d'humanitaire, c'était ma première sortie.
Je suis sorti avec deux gardiens.
J'ai été à la tue.
Ma mère est encore là. C'était la première fois en 11 ans, en 17 ans, 16 ans.
Non, non, mais je parle, mais t'es en 91, je parle de 91.
Oui, de 91 à là, j'avais pas.
À 2002, fait que c'est la première fois que t'es ressorti là.
De 89 à la...
Ah oui, c'est vrai, t'es à 100 ans, c'était en 91.
De 89, fait que je suis sorti, je veuxest vrai. T'as 100 ans, c'était en 91. Mais t'étais assez... C'est vrai, excuse-moi.
Fait que je suis sorti,
je veux dire,
les gardiens ont été vraiment formidables.
Parce que là, j'en voulais...
Tu sais,
ma perception du monde a changé.
Puis je veux dire,
après ça,
que tu sois gardien,
dites-nous, n'importe qui,
je veux dire, c'est...
T'es un humain.
T'es un humain, oui.
J'ai vu le monde à travers,
au bord de leurs habits, dans leurs affaires.
Pis je veux dire, pas eu besoin
de piler
sur un autre pour sortir.
Parce qu'après avoir sorti pour ma mère,
je m'en souviens, mon L.C. était venu me voir
pour me proposer de...
Ah, ça a bien été, tu vas au cégep,
tu fais du meeting,
ça a bien été ta sortie avec ta mère,
t'aimerais-tu s'embarquer sur un programme de sortie?
C'est elle qui est venue me voir.
Moi, j'aurais pas qu'elle m'enlève de sortir.
Moi, j'étais bien. Moi, c'était comme...
Étape par étape, t'étais comme...
Je me sens libre. Je m'en recole ici de ne pas ressortir.
Cette liberté-là, je vivais là, je l'avais jamais vécue,
puis j'étais bien en dedans de moi.
J'étais bien là.
J'ai rajeuni, on dirait. T'étais bien avec toi de moi j'étais bien là j'ai rajeuni on dirait tout d'un coup
t'étais bien avec toi même pour les premières fois de ta vie la première fois sans rien puis
le pire c'est que dis mettons deux ans avant si t'aurais laissé aller au final de ta mère t'aurais
qu'à laisser ton camp il y a des bonnes chances on m'aurait pas laissé aller non il t'aurait pas
même avant que le gars me donne la main si ma rambo ya le genre continuons
avec la vie si tu avais laissé sortir ou finit maintenant ta mère a décédé trois ans avant si
petit et aurait laissé y aller pour c'est sûr que tu as récolté donc j'aurais pu j'aurais
créé mon ou tu as arrêté tout le long en analyse de crise y'a-tu moyen que tu as répit sans même
vivre le deuil de ta mère
le tir en plus loin avec l'état d'esprit dans quel été en plus tu es plus vive normalement
le deuil de ta mère c'est ça tout le temps dans le but une porte de sortie si je vois
le jour pour consommer nantes et c'est à partir de ce moment-là dans deux ans je vais être capable
de consommer parce que je vais créer une scène poussée de l'. C'est fou une poignée de main.
C'est pas mal la centième main.
Non, mais est-ce que je veux dire
la poignée de main de ce monsieur-là?
Des fois, je me dis ça la centième main
parce qu'il y a du monde qui a voulu m'aider
à travers mon histoire.
C'est l'extension de toutes ces mains-là.
Les deux filles qui sont venues me voir pendant longtemps,
mon frère qui a tout le temps voulu me voir,
tous les moments, puisque j'allais dans des activités bénévoles dans toutes ces années
l'autre tous ces petits moments là d'humanité ont fait que peut-être j'ai pas mis ce domaine
qui me sorti comme dans le fond du puits a pris toutes ces mains l'eau pour je comprends pas si
tu avais pas eu ces deux filles le petit avaitlà, peut-être la main de ce monsieur-là, je l'aurais pas pris.
Moi, je suis pas un croyant.
Des fois, tu te dis,
il y a rien qui arrive pour rien.
Cette fille-là qui t'a écrit ce lettre-là
et qui t'a envoyé une numéro.
Des fois, c'est juste la petite ligne.
Moi, personnellement, j'en ai vécu des affaires
qui font que...
Les plus croyants, c'est les non-croyants. C'est ça. J'en ai parlé souvent. des affaires qui font que les plus croyants c'est les non croyants c'est ça moi y
ok c'est déjà j'en ai pas eu soin que les gens connaissent mon histoire c'est moi j'ai deux
jumelles que j'ai adopté qui pendant des années j'étais pas pu avoir d'enfants que ma femme la
clé n'est facile ça pas marché puis qu'est ce aujourd'hui je compte je compte à et on a eu de
la peine on a eu d'aujourd'hui je suis pas content mais j' de la peine. Aujourd'hui, je suis hyper content, mais je n'aurais pas ces deux petites popoles-là chez nous.
Tu comprends?
Écoute, on est à deux extrêmes.
Je me dis qu'il n'y a rien que...
L'accumulation, on me l'a dit, c'était la centième main.
Mais si, deux jours avant,
en tout cas, je trouve ça...
Mais là, tu as commencé...
Je me sens d'ailleurs, mais c'est ça.
Elle, elle t'a proposé d'embarquer sur un programme ce programme fait que j'ai commencé je
commence à sortir peu près de 2002 2002 et demi pour sa libération
on m'a dit quatre fois par année chez nous trois mois 12h fait que c'est
trois heures et demie à les trois heures trois mois 12h fait que c'est trois heures une
malle et 3h une mère venait fait que ça serait que ça chez nous ça a été comme
chez vous c'est chez nous c'est chez mon frère je suis ton frère qui est ce que
ça c'est pas assez que nous a été la première année ça a été comme ça là j'ai
fini j'ai fini mes études le monde deux ans j'ai été en informatique un bout après parce qu'il y avait aussi là bon c'était comment juste de 6 heures le c'est merveilleux le montrer le plus faisait
de la bouffe la nièce était l'eau mon frère chantel aussi de, ma mère aussi, pas maman, ma mère, il avait ça.
Puis ta famille a...
Ma famille élargie, ma famille élargie, je les ai revues au dessin de ma mère, j'ai des cousines qui ont eu des enfants qui avaient 20 ans, 22 ans, que j'avais jamais vus.
Mais je veux dire, mais ta famille proche est restée ou est revenue, tu sais, je je veux dire tu me dis que t'avais un de tes frères
qui a toujours été là. Ouais, mes deux frères sont là
Ben t'sais, c'est ça, mais
eux autres ils ont toujours resté là
ils t'ont toujours supporté quand même
Ouais, ben mon petit
mon petit, ouais mon frère Louis
m'a supporté à distance, ben il est
venu me voir une fois
Ben quand tu sortais au moins il était là
Mon frère était là.
On est là.
On est encore là avec toi.
Puis Richard, il est là.
Richard, c'est mon petit frère.
C'est comme notre père.
OK.
Le petit frère, mais c'est... C'est lui qui s'est occupé de moi.
Puis là, mon frère, depuis qu'il a reçu le cancer en 2017,
c'est lui qui s'en occupe.
Puis il s'occupe de sa fille aussi.
C'est comme le pilier de la famille pendant longtemps aujourd'hui
c'est sûr que bon je suis un homme là dedans mais c'est lui comme un peu tonton ton pilier pendant
une couple d'années qui est sorti le bon bain avec le 2002 2004 a été les premières sorties
quatre fois par année les deux années fait qu'il fallait j'en pense aux libérations en 2004 en 2004
mais l'autre si c'est comme je m'y reprends nécessairement dans les mains même si des fois
ça me fait ça ok je comprends pas trop ben c'est pas juste pour ceux qui ont des personnes qui sont
décédés ce pas juste pour les autres personnes que j'ai fait du mal, parce que, tu sais, c'est comme un astuce d'accumulation.
Des fois, je tombais là-dedans,
tu sais, tout le temps.
Je me suis tout le temps positionné en victime.
Là, c'est sûr que j'étais moins épais qu'avant,
mais j'avais encore ce petit côté-là, comme
je mérite pas ça.
Pour qui que je suis, j'avais encore
cette chose-là.
Parce que t'allais bien, mais tu considérais que tu méritais pas.
Je méritais pas ça. Je demande parenthèse, parce que c'est quand même, mais tu considérais que tu méritais pas. Je méritais pas ça.
Je demande parenthèse, parce que c'est quand même...
Mais tu sais, ce bonheur-là que t'as à l'intérieur de toi,
tu sentais pas que tu le méritais.
Je sentais pas que je le méritais pour ce que j'ai fait.
Juste pour ce que j'ai fait, tu sais.
Fait que j'ai été chanceux,
parce qu'en 2004,
il y avait des face-à-face avec la justice réparatrice,
où ce qu'on...
où ce qu'on a fait des face-à-face, il justice réparatrice. Où est-ce qu'on a fait des face-à-face?
Il y avait quatre victimes de criminels,
puis il y avait quatre agresseurs.
C'était agresseurs-victimes, c'est des face-à-face.
Où est-ce qu'il y avait des thèmes aussi,
parce qu'il y avait des animateurs?
Où est-ce qu'à un moment donné,
on était appelés à raconter notre histoire puis eux aussi sur le banc c'est pas nécessairement c'est pas les vies c'est pas
des victimes pas les personnes qui sont pas des victimes collatérales de ton geste non c'est juste
les crimes apparentés ok des crimes apparentés c'est ça le concept puis dans cette expérience là les moments clés
signe une dame qui est encore je suis encore en contact avec une dame a dit un manet a dit
c'est la première fois je me sens temps d'agresser des lots de coins T'es de l'autre côté.
Puis de voir cette madame-là
et d'autres aussi se réparer,
moi, ça
m'a vraiment réparé. D'entendre
leurs histoires, d'entendre Paul
qui s'est fait
victime
d'un vol par réfraction.
Puis que 15 ans après,
ses filles
se sentent pas encore en sécurité
chez eux, ben là, tu sais,
mes petits vols par infraction, quand je m'en conduisais,
ça rentrait plus profond, tu sais.
Dans cette expérience-là,
je suis sorti de mon état de victime
complètement. Là, c'est comme moi, je suis pas
une victime, là, pis
ne serait-ce que pour la vie que j'ai enlevée,
pour la marche que j'ai faite, je dois aller bien. Je ne peux plus jouer au gars qui s'en veut, qui se dénique, qui s'apitoie sur son sort. moment-là je me suis dit j'ai dix mille ans pour réparer plus de l'eau je suis en mouvement pour cette expérience l'homme me réparer à cela mais j'essaie de transmettre l'amour à l'intérieur
de moi tu sais c'est sûr que les marges et garrochés que c'est comme si j'avais garroché
une grosse rage dans l'eau puis ça fait les vagues ce sont aujourd'hui mais ce sera je la lance
l'auborne s'est déçu l'an c'est un peu partout tu as été libérée à quelle année a été libérée en 2006
fait quand tout avec mes petites sentences j'ai fait 26 ans tout est partout en tout et partout
puis je me souviens quand je faisais mes petites sentences, le tourmo où mon premier deux ans, je sortais,
j'étais complètement
mésadapté.
Quand je sortais, j'étais là comme
« Wow, c'est quoi dehors? »
Je suis sorti après toutes ces années-là,
je suis sorti vraiment. Moi, la liberté
que j'ai acquérée les cinq dernières années,
en dedans, je l'ai emmené dehors. Moi, ça a été facile
de sortir. Moi, là, je me disais
juste le fait de pouvoir faire des réun là, je me disais juste le fait
de pouvoir faire des réunions,
je sortais moi tout le temps pour pouvoir manger,
puis une place à coucher, le reste, je m'en cornisse.
Le reste, là, j'ai mes besoins
de base. Moi, tant que j'ai mes besoins de base
aujourd'hui, je décide d'être
heureux ou pas. Puis à ce moment-là,
je suis sorti. J'ai jamais
travaillé dehors. Peut-être avec mon père
une semaine ou deux, bûcheron ou des petites affaires dans la main, mais j'ai pas de métier, j'ai pas riené des hommes peut-être mon père une semaine ou deux seront des
petites affaires dans ma vie mais j'ai pas de métier j'ai pas rien je suis quoi faire mais
c'est des hausses ont un petit peu plus vite que moi dessus le sandon j'ose plutôt ça puis
d'abord faut que ça pas souvent chez le barbier
je ne vais pas te le dire
t'inquiète j'ai assez de miroirs
qui me rappellent que je ne vais pas souvent
je vais avoir de l'argent
je veux dire
je ne crois pas
en un dieu en quelque part
qui a accès
à ma vie mais je le sais
qu'au niveau
énergétique, quand je
vais bien, je dégage quelque chose
qui peut être
plus fort que quand je le dégage
de mal, c'est juste ça.
C'est fou parce que ça fait
une heure et demie que t'es devant moi, puis
je dis, on parle, je t'écoute parler
parce que j'ai pas beaucoup intervenu, parce que c'est vraiment intéressant ce que tu racontes pied j'ai de
la misère le goût que j'en avance qui me parle de plein d'ennemis tout ce que tu vas raconter
j'ai tellement de difficultés à t'imaginer parce que j'ai le goût que j'ai en face de moi j'ai de
la misère à imaginer tout ça parce que aujourd'hui c étais un groupe déposé et et c'est ça tu
dégages une zénitude je trouve le titre est de l'air bien je suis c'est c'est c'est c'est
la grèce est en train de vivre une rupture mais c'est encore là je te montre que j'écris à matin écoute si tu es à l'aise vas-y vas-y ben oui ben oui ben oui ben oui
je suis quelqu'un qui écrit aussi fait que
pendant que tu cherches juste
2006 2006 je suis sorti en 2006
aujourd'hui on est en 2023
je suis sorti en 2006
dans une maison de transition fermée
moi mon projet de sortie c'était
retourner aux études en travail social
parce que j'avais essayé
j'avais fait sciences humaines en dedans
après ça j'avais fait informatique
puis à un moment donné ça avait comme
la programmation
tous les thèmes sont en anglais.
Puis quand même, je parlais, c'est ça que je me...
Quand je suis sorti, j'ai embarqué dans...
Il y avait un programme dans ce temps-là.
Je retourne aux études en travail social.
Fait que les trois premières années,
les trois premières années, j'ai travaillé en...
J'ai étudié en travail social.
J'ai fait 900 meetings. J'ai travaillé à Tantuin. Les trois premières années j'ai travaillé en banque j'ai étudié en travail social j'ai fait 900 meeting
j'ai travaillé à temps après je vote je vais te laisser on va on va finir je vois que tu me
lis sur le podcast va se terminer avec un poème c'était dans l'exemple je trouve que ça va bien bien ça bien fait que le travail social j'ai tellement pleuré à chaque fois je débarquais
au métro à berry saint-denis je m'en allais au vieux montréal je peux rester là parce que tu
trouves ça dur non non c'est wow ok ok c'est ça c'était déjà c'est moi qui avais de la misère à traverser la rue sans consommer,
là, c'est comme, si je me trompe, ce n'est pas grave.
C'était tellement libre en dedans que ça a été facile.
Tous les études, après un an,
après un an, j'ai travaillé.
Après un an, j'ai travaillé.
Premier job, je travaillais à Old Berry Mission, remplacement. j'ai travaillé après un an j'ai travaillé premier job
j'ai travaillé
à Old Bay
mission
remplacement
après ça
j'ai eu
la haube pour les femmes
maison
pour les femmes
16h
pis là j'ai travaillé
un an comme travailleur
de rue
là je suis en Montréal
c'est à Saint-Eustache
premier char
premier tour
j'ai jamais eu ça
t'as jamais eu
le char de ta vie
le char j'avais eu c' t'as jamais eu le char de ta vie?
le char que j'avais eu c'est les chars
les chars par mois
mon parrain me disait
est-ce que toi René, si t'es pas voleur
si t'es juste chanceux pour trouver
j'allais bien aimer ça
belle métaphore
fait que là
premier job, là c'était drôle
parce que le
moment n'est de s'y laisser m'appelle puis je n'ai des bûches telle à l'émission
il faudrait que tu rencontres un go à maisons john pas sûr que le goût est
peut-être un gars comme moi quand je fais que le jeune il vient fait que je
suis en maison de jeunes du bureau joseph et non toutes les deux on parle
pour avec le mouillant ma tête leé c'est comme je suis tellement habitué d'être la personne j'attends
quasiment qu'il y aura une attaque à ce mec il me pose des questions que tant
que j'ai travaillé là d'autant que j'ai travaillé là j'étais comme en contact
avec après ça quand je suis arrivé quand je suis arrivé à mon stage final au cégep
j'ai fait deux jours de stage
pour Options Vie
Options Vie
en communauté
dans une maison René Gagnon
une maison là, j'ai fait mon petit jour de deux stages
puis quand je suis arrivé
à la fin de mes études
j'ai été engagé pour
un organisme Option Vie.
J'ai été engagé comme
intervenant accompagnateur.
De 2009
à 2013, j'ai travaillé pour le service correctionnel
du Canada.
Ça, c'est travailler pour les centres en Suisse,
pour les aider à cheminer.
Eux autres, ils avaient été présents aussi
dans mon 5 ans en minimum aussi.
De voir ces personnes-là qui s'en avaient sorti
puis qui étaient rendues pour travailler pour le système,
c'était comme wow, ça n'a pas d'allure.
Une chose que tu ne te serais jamais imaginé en 100 ans.
Si je m'aurais dit ça, j'aurais sauté dans la face.
Je ne suis pas un screw.
D'avoir la clé d'administration dans un minimum je peux
aller n'importe où n'importe où puis de revoir un gardien qui a parce que ce
gardien l'eau dans le fond c'est le sauvé la ville aussi c'est lui qui a
décidé de me transférer du maximum
en minimum
dans un truck
ordinaire, attaché,
mais pas dans le cache. Parce que j'étais rendu trop
clausé. Juste de penser d'embarquer
dans le truck, je n'étais plus capable.
Puis de la revoir, directeur
au minimum, quand j'ai travaillé là,
je l'ai vu. Je suis parti à pleurer.
C'était en cours devant tout le monde.
C'était la crime. J'ai dûivr je partais en cours a été le premier comme qui est petit
le pilier puis il est fait parce que sa job c'est sûr que ça y est fait du bien en christ
la réaction que tu as eu un message aux 7 ans avant je dis qu'au lit c'est lui qui m'a amené il ya
il y en a des années des salles et des une des des mains des centièmes même à lui en vaut 7 8 à
lui mais tu sais j'ai j'ai dit j'entends puis j'entends des affaires il ya beaucoup de monde
qui sont passés au podcast du milieu carcéral, bien sûr.
Il y en a qui font bien leur job.
Peut-être pas toutes, mais il y en a qui font bien leur job
et qui l'ont à cœur. Probablement que ça fait partie
des personnes qui font du monde.
La prison,
que tu sois gardien, détenu, psychologue,
agent de libération,
ce n'est pas un milieu normal.
On peut se faire manger
par la prison.
Moi, je le sais. J'ai été mangé, puis à un moment donné,
je suis comme juste ce que j'ai fait.
J'ai plus d'identité.
Puis ça fait des effets néfastes sur tout le monde.
Puis souvent, tu vas voir les gardiens en maximum.
Puis un moment donné, dans le carrière,
ils sont rendus à minimum.
C'est plus les mêmes personnes.
Le contexte...
Les êtres humains, on est déterminés
par notre environnement.
On est conditionnés par notre environnement.
Que tu sois gardien, détenu, tout ça,
c'est la même affaire.
Ça te manque aussi.
C'est sûr qu'en étant minimum,
il y a bien des affaires que naturellement,
il y a des changements
qui se font naturellement aussi.
Puis aujourd'hui, tu fais quoi?
Aujourd'hui, je travaille dans une maison de thérapie.
Après avoir travaillé pour Option Vie,
j'ai travaillé neuf ans dans la rue,
dans le centre-ville pour un organisme,
neuf ans dans la rue.
En dernier, je voulais comme changer,
je suis en réduction des méfaits.
Je suis rendu
pour les maisons Péladeau. Je travaille la fin de semaine.
Je fais 40 heures.
Je vais quand même avoir 62 ans la semaine prochaine.
Je ne suis pas en pré-retraite
parce que tant que je vais
être capable,
je vais essayer d'être
en relation d'aide.
Il y a la semaine passée,
quand on s'est parlé,
tu me disais que
tu t'en allais partager
au PEN, justement.
J'ai partagé mon livre,
j'ai partagé le jeudi.
Mais quand je suis retourné,
ce que le gars m'a donné en main.
Mais c'est ça, c'est pas de la job.
C'est pour les fraternités.
C'est ça, c'est ça.
C'est pas dans ta job. Si tu continues, c'est ça, d'aller partager et d'aller les fraternités c'est ça c'est pas dans ta job
si tu continues c'est ça d'aller partager
d'aller aux fraternités
ouais c'est ma gang de pas pareil
c'est en donnant
qu'on conserve ce qu'on a
t'es en
liberté conditionnelle jusqu'à la fin de tes jours
je suis en liberté conditionnelle jusqu'à la fin de tes jours? Je suis en liberté conditionnelle jusqu'à la fin de mes jours.
Je ne pense pas. Je te pose la question.
Tu te vois-tu retourner?
Je ne me vois pas retourner.
Je ne me vois pas retourner parce que je suis...
Tu sais, la première fois, je suis retourné travailler.
Quand je suis rentré, parce qu'on m'a averti avant, ça fait pas longtemps que t'es sorti, on te prend parce que t'as des études, puis il y a une place, mais ça peut être un chat. je le sais c'est moi je l'ouvrirais pas je le sais c'est moi j'ai commis des gestes insensés
méchants
j'ai aussi eu des pensées criminelles
assez fortes
là c'est comme
aujourd'hui t'as de la misère à croire
que t'as déjà été cette personne là
c'est la maladie
qui m'a emmené là
je l'ai été c'est une grosse que j'ai tué puis j'essaie de la nourrir j'essaie d'être
la meilleure personne possible tu es quand je me réveille le matin je me dis tant je veux juste
aimer quoi qui arrive oui j'arrive de cuba beau cadeau ce mois c'est mon j'ai eu mon passeport régulier cette année
ok j'avais pas avant c'était restreint c'était plus difficile tu sais c'est comme même je me
rapporte jusqu'à la fin de mes jours même si j'avais d'autres tu sais toutes les parce que
j'en ai eu des conséquences rapportées aux semaines aux aux deux semaines, les contraintes, mais c'est comme...
C'est pas parce que c'est des chiens, c'est parce qu'il y a
un jour, j'ai commis des réparations.
T'acceptes ça, tu sais.
C'est ça.
Je suis 100% responsable de ce que
j'ai fait.
Consommation.
Consommation, c'est zéro.
Terminer la vie.
Je sais pas si tu me dis ça,
t'as rien de Cuba, t'est à l'arrivée de
cuba tu as pas trouvé ça dur ben oui et un réserve tout inclus tout le monde paqueté
non mais 24 ans et moins 24 ans de financement de jour non je me consomme je te pose actif non
mais les gars il va le mans de la thérapie aussi à ta pointe de visage sur les autres Moi, ça ne fait plus partie de rien.
Mais en même temps,
je veux dire,
ça va rester un facteur de risque probablement toute ma vie.
Je ne sais pas si à un moment donné,
il y a quelque chose
que je ne serais pas capable de lire dans la vie.
Je suis juste un humain.
Tu n'es pas de 20, tu ne sais pas.
Je ne prends pas de chance.
Je reste à l'intérieur de ce qui marche.
Je fais du meeting. Je suis dans la main à mon tour
je travaille là-dedans
c'est des bons
facteurs de protection aussi
on va le souhaiter
je suis
first
merci d'être venu partager ton histoire
je suis merci
d'être la personne que tu es devenue et d'aider
le monde que tu aides aujourd'hui.
J'espère que
tu es sur une super belle lancée.
J'espère que ça va le rester.
Je suis vraiment
tout oui pour que tu nous lises ce que tu as écrit ce matin.
Le chemin de l'amour.
Je suis le chemin de l'amour, même si parfois j'écorche ma peau délicate. Je réponds à l'horizon, qu'importe les coups de cœur ou les coups de corps,
j'avance vers toi.
Je veux connaître les secrets de l'amour,
non juste le calme et le plaisir.
Je ne cacherai pas ma vulnérabilité ni ma nudité.
J'essaie de laisser ma volonté et ma vie
s'en diriger et ne pas céder,
seulement de me laisser guider.
L'amour va s'accomplir dans un soupir ou un désir.
Même s'il y a trop de souffrance,
je la prendrai avec joie, douceur et respect.
Je laisserai couler mon sang délicatement
et je rentrerai chez moi avec gratitude
en remerciant le ciel d'une autre journée d'amour
et je resterai éveillé
dans l'extase d'un nouveau jour
et je rentrerai grâce à la vie.
René, merci vraiment.
Merci à toi.
Merci d'être venu nous partager ton histoire
merci de faire ce que tu fais
d'aider les autres
la preuve encore une fois que
un geste n'est pas une personne
que la réhabilité
est possible
la réinsertion est possible
t'en es la preuve
merci tout le monde. Au parloir. Thank you.