Au Parloir - Épisode #27 Marc Fortin
Episode Date: March 4, 2024Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Salut tout le monde, ici Cédric Bergeron, bienvenue dans un nouvel épisode du podcast
Au Parloir. Si t'es un fan du podcast, t'as deux façons de supporter, www.patreon.com
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mois à l'avance. Sinon, tu vas sur YouTube, tu t'abonnes à ma page, tu likes, tu partages,
tu laisses un petit commentaire, ça va te prendre deux secondes, puis pour moi ça fait
toute une différence. Aujourd'hui, on a
reçu Marc Fortin.
Marc n'est pas un ancien détenu.
En fait, il travaille avec
les détenus, plus précisément
des hommes 50 ans
et plus qui sortent du fédéral
avec des
grosses sentences. Il travaille
autant avec du monde
qui ont des sentences vies ou du monde qui ont des sentences répét autant avec du monde qui ont fait des sentences
vie ou du monde qui ont des sentences répétitives.
Des gens qui ont fait
40-47 ans au pénitencier.
En gros,
il travaille avec
des maisons de chambre, justement,
pour des gens de 50 ans et plus qui ont fait
du fédéral. Mais il y a tout un processus
aussi de suivi. C'est
un peu comme entre la transition
puis la vie normale.
Quand tu sors de prison, tu vas en transition. Après ça,
tu refais ta vie. Mais ils ont
comme rajouté un layer avec Marc parce qu'il y a
des gens, des fois, que c'est un peu too much
pour eux autres. On est allé à gauche, on est allé
à droite. On a parlé de plein d'histoires,
de plein de situations. J'ai vraiment trouvé ça
intéressant comme podcast.
Quelqu'un qui est deep dans le milieu carcéral
avec des gens qui ont fait du gros, gros
temps. Ça a fait vraiment un podcast super
intéressant.
Donc, merci à Marc.
Merci à vous d'écouter le podcast.
Au parloir. Sous-titrage Société Radio-Canada et transparente parmi les plus grandes compagnies d'assurance au Canada. Ils ont une équipe qui regroupe des CPA,
des conseillers et des
planificateurs financiers.
Bon, ça, c'est le bas de plate, là, mais c'est une belle
plug. Mais ce qui est cool, eux autres,
c'est qu'ils se spécialisent
dans le fond, dans les cas refusés.
Tu sais, souvent, les anciens détenus,
c'est dur de se faire assurer.
T'as poigné une balloune, après ça, c'est dur d'avoir de l t'as pogné une balloune
après ça c'est dur d'avoir de l'assurance
t'es cancellé pour non-payement des assurances
si t'es jeune des fois
c'est dur de se faire assurer
et eux autres se font la mission du aucun
cas refusé
il y a le site internet ici en bas à l'écran
mais si tu vas sur Youtube
dans la description de la vidéo Youtube
ils ont tous leurs liens, tu cliques
tu vas tomber sur leur site Internet.
Rentre en communication avec eux autres.
Si tu as des problèmes d'assurance, puis même si tu n'as pas de problème d'assurance,
ils vont faire des comparaisons, puis ils vont trouver
la meilleure prime possible.
Comparez votre prime.
Marc Fortin.
Oui. Marc, bienvenue au Parloir.
Merci.
Toi, gros parcours carcéral, plein de prisons
Ah plein
Marc t'as pas été en prison mais t'es pas au Parloir pour rien
Parce que t'as
Tu vas nous en parler pis tout ça
Toi tu travailles
Avec des hommes
50 ans et plus
Qui ont fait du fédéral
Fait que des grosses sentences
Tous des grosses sentences ou plein de sentences cumulées
qui ont fait 25-30 ans de prison.
25-30 ans.
Avant qu'on rentre là,
juste qu'on sache un peu
qui on a face à nous autres.
On en parlait un peu tantôt,
ton background un peu,
mais qu'est-ce qui est fait
que t'es allé là.
Je trouvais ça vraiment intéressant.
Mais présente-toi,
tu viens de quel coin?
Tu sais, souvent,
je demande au monde,
t'as grandi dans quel genre de famille?
Ça n'a pas l'importance parce que ça
n'affecte pas ton vécu. Bien, un peu,
avec ta famille, tu me disais...
Ça va affecter les vécus de tout le monde,
dans le fond. C'est pour ça que si tu viens
d'un milieu plus défavorisé où tu craches,
des fois, tu vas virer dans cette veine-là. Ça ne veut pas rien dire,
mais statistiquement, t'as plus de chance.
J'ai reçu des gens, moi, qui ont
grandi quasiment maison,
papa, maman, le chien, la clôture blanche, puis ils ont mal viré.
Ça veut rien dire.
Je viens de Sorel, j'ai 39 ans,
famille bien normale, un frère plus vieux, une soeur plus jeune,
classique dans le milieu.
Ce que je te disais tantôt, c'est que mon oncle était policier,
j'avais le frère de mon grand-père qui travaillait en prison à Sorel.
C'était mieux. C'était interdisé. À Sorel, il y grand-père qui travaillait en prison à Sorel c'était un milieu instantané
à Sorel il y avait le jargon
soit t'es un Hells ou t'es une police dans ta famille
c'était souvent ça
parce que Sorel avait une réputation
justement de tannant
donc
mon oncle enseignait à Nicolet
l'école de police, fait que j'allais là
voir les
promotions, remises de prix pis là tu les simules, genre les voitures collet l'école de police que j'allais le tic u voir les rames et les promotions
remises à prix plus simule genre les voitures que j'étais impressionné je
trouve ça très cool secondaire genre falsifié mais test
d'orientant pour que ça donne policier c'est ça je voulais faire j'avais des
notes corrects mais c'était pas contingent t ça prenait des grosses notes
j'avais genre 82 moyenne généraleale, c'était pas assez. C'était en technique policière,
ça marche pas.
Bon, ok, parfait.
Ok, je vais refaire
au cégep.
Fait que toi,
à la base,
quand t'étais jeune,
c'est ça,
tu voulais être policier.
C'est ce que je pensais
vouloir être.
C'est ce que tu pensais,
c'est ça.
Exactement.
Aujourd'hui,
je le serais jamais, là.
Je comprends,
mais non,
mais avec,
c'est ça,
tu voyais ça
dans le tour de tour,
fait que toi,
t'es ticu,
tu vas à Nicolette,
tu vois du monde
se faire désarmer,
mais t'sais,
des simulations,
t'sais,
t'es comme, ben c'est hot, moi je veux faire ça.
Je vais me prendre en charge,
je vais être à l'axe.
C'est un peu ça, quand on est plus jeune, c'est le milieu criminel,
tu le vois à la télé, c'est très idolâtré,
même chose sur les romans policiers et tout,
fait que c'est un ou l'autre.
Je veux dire, moi, juste avec mon podcast,
je le vois, je veux dire, c'est pas un projet qui existe depuis
très longtemps, mais qui a enrichi de plus en plus de gens.
Parce que c'est ça, c'est des histoires qui s'attirent le monde.
Parce que c'est quand même un milieu connu, mais connu.
Mais c'est un milieu où tu n'as pas souvent accès à la vraie information.
Fait que quand tu as accès à quelqu'un, c'est comme « Oh God, parle-moi-en! »
Parce que tout le monde sait c'est quoi la prison.
Tout le monde connaît le terme prison.
Tout le monde sait que ça existe des prisons
mais personne ne parle
avec un goûter
c'est rare que tu as accès
à quelqu'un
qui a fait du temps
et qui est prêt
à te parler de son histoire
oui et souvent
les gens vont être confrontés
ah oui tu as fait du temps
c'est-tu vrai
tu as la livre
à la level D
les douches
oui exactement
je me souviens
de ce moment-là
c'est ça
puis la personne
qui l'a vécu
des fois elle veut dédramatiser ça et d-là, c'est ça, c'est ça. » Puis, la personne qui l'a vécu,
des fois, elle veut dédramatiser ça,
puis d'autres fois, c'est juste crise de patience.
C'est ça qui est fâche.
Non, c'est ça.
Parce que c'est la première question quand on parle...
Ah, t'as fait du temps?
T'es tout le temps tranquille.
Les douches.
La première chose, c'est les douches.
C'est ça.
Le classique, là.
Fait que t'as refusé à Nicolette?
Refusé à Nicolette?
Bien, même pas à Nicolette.
Refusé en technique policière au Cégep.
En technique policière à la base, oui.
Fait que je fais un deck en comptabilité de gestion
parallèlement à ça
je suis barman
je deviens gérant de bar
un des clients
m'offre une job en après-sinistre
je fais de l'ajustement d'assurance pour la compagnie
ça va bien
il me propose d'ouvrir une shop à Longueuil
un bureau
je fais
je veux faire de ma vie gérer les dégâts d'ouvrir une shop à Longueuil. À un bureau, genre... Je me disais, Chris,
si c'est ça que je veux faire de ma vie,
gérer les dégâts d'eau.
La réponse est non.
Mais je ne regrette pas.
Bien, je ne regrette pas,
mais aujourd'hui, j'en gère encore,
mais ça, c'est un... Tu en parleras plus tard.
Puis...
Tu as quel âge à ce moment-là?
Mi-vingtaine, je te dirais.
Mi-vingtaine, OK.
Mi-vingtaine,
fait que je retourne au cégep
à une cycle en intervention d'adéquence.
C'est un programme que Mietje m'avait parlé.
C'est cool.
Le plan est encore un peu là.
À Sorel, ils ont réouvert une prison.
Je ne sais plus à quelle année.
Elle est en construction.
Je vais retourner chez nous, dans mon patelin à Sorel.
Je vais rentrer en prison.
Ça va ouvrir. Je vais pouvoir monter.
Je fais mon stage à Longueuil, au service de probation.
Quand j'ai fini mon stage, j'applique sur un poste de maison de transition à Montréal, transition
centre-sud, clientèle provinciale à Rosemont. Je rentre là, j'adore ça. Il y a un projet que la
clientèle fédérale commence à rentrer dans cette maison-là aussi.
C'est toujours un peu particulier dans le domaine
où on ne mixe pas les gouttes provinciales
avec les gouttes fédérales
parce qu'il y a des préjugés entre les usagers,
la manière qu'on travaille,
le pouvoir que tu as aussi en tant que...
C'est l'agent de probation.
L'agent de libération conditionnelle, c'est le jargon,
mais ils n'ont pas tout à fait les mêmes outils.
C'est un peu un beau challenge.
Si peut-être je me trompe, mais tu vas être la meilleure personne à me le dire,
fédérales vont avoir peut-être encore plus d'outils. Es-tu d'accord avec ça?
La partie d'incarcération, moi j'ai le choix d'avoir un 2-1 ou un 2 plus 1, je choisis le 2 plus 1
même si au 2 tiers je vais être suivi
mais quand je sorte j'ai plus de restrictions
mais l'accessibilité des programmes
ce que je vais pouvoir faire dans mon milieu carcéral
va être plus intéressant
si je veux m'investir pour un changement
sinon t'es à Bordeaux
t'es à RDP, t'es un peu plus la jeune
t'as moins, y'en a
mais c'est beaucoup moins élevé parce que les jeunes, ils passent moins longtemps.
Fait qu'évidemment, ils n'ont pas les mêmes
moyens financiers, probablement, mais
tu ne vas pas faire un deck à Bordeaux.
Non, c'est ça. Juste pour
les autres, je sais qu'on a déjà
parlé sur le podcast,
juste pour remettre en contexte, dans le fond,
c'est qu'au Québec,
à Travail Canada, dans le fond,
quand tu as une peine de deux ans
moins un jour, tu te retrouves
à une sentence provinciale. Donc, dans des prisons
provinciales, j'ai regardé par le gouvernement du Québec,
dès que tu as une sentence de
deux ans et plus, tu te retrouves
dans une prison fédérale.
Donc, c'est des plus grosses peines.
C'est sûr que quand tu es au provincial, c'est tous des gars
qui bibent. On parle de petits crimes,
pas nécessairement, mais ça dépend de ce que tu catalogues comme petits crimes ou grands crimes. Mais tu sais, ça veut dire que quand tu es au provincial, c'est tous des gars qui bibent. On parle de petits crimes, pas nécessairement.
Ça dépend de ce que tu catalogues comme petits crimes ou grands crimes.
Mais ça veut dire que quand tu te retrouves au fédéral,
ce n'est pas juste des gars qui ont deux ans.
Tu as des gars qui ont des vies.
Ça veut dire que tu as des meurtriers.
Tu as du gros crime.
Tandis qu'au provincial, tu vas avoir souvent du voie de fait.
Ça va être de la fraude, des drogues.
Les crimes provincials, tu vas les retrouver au fédéral aussi
parce que maintenant, s'il y a une accumulation des mêmes délits,
ils finissent par avoir des sentences au fédéral.
Il y a des longues sentences.
Il n'y a pas de délit exclusif au provincial,
mais il y a des délits exclusifs au fédéral.
Au fédéral, oui, c'est vrai.
C'est une bonne façon de le dire.
La grosse différence, je pense, dans le calcul,
c'est qu'au provincial, quand tu arrives au deux tiers de ta peine,
si tu n'as pas voulu sortir dans la libération conditionnelle, le deux tiers qui te sort, c'est qu'au provincial, quand tu arrives au 2 tiers de ta peine, si tu n'as pas voulu sortir dans la libération conditionnelle,
le 2 tiers qui te sort, c'est fini.
Tu ne dois plus te compter à rendre à personne.
Au fédéral, quand tu sortes au 2 tiers,
ce qu'on appelle la libération d'office, le LO,
tu as quand même un agent de libération conditionnelle
qui va te suivre, qui va t'encadrer,
qui va te surveiller jusqu'au 3 tiers.
Il y a une surveillance accrue au fédéral
qui est moins au provincial.
Par contre, le provincial, des fois, ils vont sortir, ils vont à une probation
qui suit vie,
qui va s'entamer tout de suite
quand le gars sort du provincial.
C'est pour ça que quand on parle
d'une sentence vie
au Québec, parce que ça n'existe pas.
En fait, le terme « sentence vie »
existe. On l'utilise.
On l'utilise, mais ça n'existe pas parce que ça n'existe pas
une sentence vie. Donc, tu ne peux pas passer des jeux tu peux mourir en prison tout dépend de ce qui peut passer
dans la prison c'est un peu pas cette avis mais le juge donc on parle le maximum au canada c'est
25 ans je pensais que ce matin on y voit meurtre premier d'expat c'est 25 ans pas de libération
en 15 possibilités libération souvent avant je pense un peu je pense le max'est 25 ans, pas de libération avant 15. Possibilité de libération souvent avant... Je pense que le max, c'est 25-25 ans.
C'est 25-25, c'est ça. Tu peux quand même
aller, donc 25 ans
de prison, libération conditionnelle,
pas de libération avant... Tu peux pas faire ta demande avant 25 ans.
Avant 25 ans, ok. Tu veux ça,
tu m'en apprends.
Mais...
C'est pour avoir un 10 ans éligible, 15 ans éligible.
C'est ça, ouais, c'est ça. Quand on dit éligible, c'est que
t'as ta sentence de vie, mais tu pourras pas faire ta demande de libération avant 10 ans éligible, 15 ans éligible. C'est ça, ouais, c'est ça. Quand on dit éligible, c'est que t'as ta sentence vie,
mais tu pourras pas faire ta demande de libération avant 10 ans, avant 15 ans.
Ça veut pas dire que tu vas l'avoir, c'est que tu pourras faire deux demandes.
Exactement.
Pis c'est du moins qu'ils font des demandes pis qu'ils sont refusés, tu sais.
Pis l'autre mesure qu'on entend beaucoup moins parler, c'est la sentence indéterminée.
Tu vas l'avoir souvent dans des cas d'agression sexuelle répétitive.
OK.
Donc t'as une sentence qui a pas de fin.
Donc elle a été indéterminée.
Un peu comme une sentence de vie. Dans le fond, c'est quelqu'un
qui a une sentence qui ne finira jamais,
mais qui n'a pas enlevé la vie.
La sentence est déterminée,
considérée délinquante dangereuse, donc qui est en prison,
au pénitencier,
ne peut pas sortir tant que la Commission de libération
du Canada ne l'autorise pas.
Après ça, c'est le parcours classique
de la semi-liberté et tout.
Mais le statut d'indéterminé, c'est qu'il n'aura pas de fin.
Tu es encore suivi jusqu'à temps que tu meures.
C'est ça.
C'est de l'augmentation.
La sentence vie, si on dit,
c'est parce que juste, même si tu es libéré,
tu as fait ton 25 ans,
même si tu as fait 25 ans en ferme,
à la minute que tu es libéré, jusqu'à la fin de tes jours,
jusqu'à ta mort,
tu dois te rapporter, t'es content qu'avec un agent
de libération conditionnelle, au moins une fois par mois.
T'en as eu sur ton podcast,
t'as libéré vie, pis c'est ça. Ils ont un agent à leur dossier
qui fait le suivi.
Quand les situations vont bien,
ils peuvent aller jusqu'à, je pense que c'est 3 mois.
Fait qu'ils sont vus aux 3 mois,
vu 4 fois par année,
par l'agent de libération conditionnelle
qui s'assure que les choses
vont bien
mais évidemment
c'est tout un cascading
ça prend du temps
avant de s'en rendre là
c'est des dossiers
qui vont super bien
qui se situent là
donc ton monsieur
Jean-Louis
ton enquêteur
il est encore au mois lui
puis ça fait 17 ans
tu vois à quel point
c'est long
c'est ça
il a fait 17 ans
ça fait 17 ans
qu'il est sorti
il est encore vu au mois
puis je veux dire tranquille tranquille monsieur Jean-Louis des fois on a Il a fait 17 ans, ça fait 17 ans qu'il est sorti. Il est vu au mois. Il est encore vu au mois.
Tranquille, tranquille, M. Jean-Louis.
Des fois, l'opinion publique dit qu'ils sont d'or, qu'ils font ce qu'ils veulent.
Il y a un encadrement.
Tu ne le tiendras pas serré jusqu'à la fin de ses jours, nécessairement,
si le gars fonctionne bien.
C'est normal, à un moment donné, de le lousser et d'enlever des conditions.
C'est ça, il fait ses preuves à un moment donné.
Je veux dire aussi, quand il y a eu des conditions. C'est ça, il fait ses preuves à un moment donné. Puis je veux dire, aussi,
quand il y a eu une certaine libération conditionnelle,
je veux dire, il est sorti
probablement avec des conditions, mais c'est pas
juste à 15 ans, OK, oui, tu peux le faire,
puis vas-y, fais-la, puis go.
C'est pas parce que tu fais une demande qu'elle va être acceptée.
Les gens qui sont libérés
sous condition, bien, en général, c'est parce
qu'ils ont un cheminement maillot un parcours qui
fait qu'ils mettent une libération méritoire cité tendance fait pas de cheminement t'as pas d'empathie
face à vos victimes que tu as fait que tu es je suis moi je m'engage pas dans rien si vous faites
pas assez pour sortir avec il est fort c'est le long termeemmener le gadois à cheminer s'il veut
voir la lumière du jour
on a bifurqué un peu, tu étais rendu
tu travaillais à la maison de transition
dans Rosemont
on a un début de clientèle fédérale, on s'occupe
des LO, ce qu'on appelait des LO d'épanage
donc c'est toutes les sentences
moins bien impliquées je te dir, dans leur parcours carcéral.
Ils arrivent au deux tiers de leur sentence,
ils font comme « Ah oui, je sais que je vais aller.
Je n'ai pas fait de demande de sortir à la maison de transition.
Ça ne me tente pas d'aller vivre à Holbury Mission
parce que ce n'est pas un super succès pour la réhabilitation
de sortir dans la rue.
Holbury Mission, c'est un organisme pour les personnes itinérantes.
OK.
Sortir de l'itinérance, c'est déjà
ultra compliqué.
On a reçu quelqu'un.
Oui, exactement. Je l'ai écouté la semaine passée.
Puis, là, si tu sors du pénitencier
et que t'es catapulté
dans la rue,
t'as même plus de réseau,
t'as rien, t'es aussi hypothéqué que la personne que ça fait
des années qu'elle vit de l'itinérance, fait que
c'est pas des situations gagnantes pour la réhabilitation,
pis en plus, on le sait que ces individus-là,
leur réflexe premier, c'est justement
de faire des crimes, des fois c'est des crimes contre la personne,
des fois non, fait que...
Si vous l'avez pas vu, il y a
le podcast, je me souviens pas du numéro,
mais avec Sabrina Lalonde-Sabourin,
qui est venue,
qui travaille dans le milieu de l'itinérance
et qui nous explique justement tout ça.
C'est quoi les complications de l'itinérance?
Je veux vraiment qu'on se concentre sur le...
Je voulais juste qu'on mette en contexte.
Si jamais vous ne l'avez pas vu,
posez un peu de quoi on parle dans l'itinérance,
à quel point c'est vraiment pas facile
de sortir de là.
Elle nous en fait un très bon podcast.
C'est ça, écoutez.
C'est ça que ça fait que je suis à la maison
de l'issue. Ça va bien.
7-8 ans, je te dirais.
OK.
Ça fait quoi,
un gars comme toi, dans une... Dans une maison de transition.
Ouais. Je travaille à la maison de transition.
OK, fine. Tu fais des toasts
le matin, puis tu t'assures
que le gars,
quand il sort,
tu checks
combien il a dépensé d'argent
puis combien il a fait d'argent.
Tu sais, je veux dire...
Il y a souvent
deux types d'emplois
en intervention
dans les maisons de transition.
Il y a ce qu'on appelle
le conseiller clinique
qui un peu agit
au niveau communautaire
comme l'agent de probation.
Ça fait que c'est lui
qui s'assure que,
excuse-moi,
les conditions sont respectées,
que le plan d'intervention
évolue,
va les objectifs
à atteindre
pour pouvoir mériter
la...
Il est rentré à telle heure
et il a le droit
de...
Pas nécessairement.
Ça va être plus
la job de l'intervenant
de plancher.
C'est ça que je faisais
à l'époque.
Lui, il me dresse
avec la personne.
« Hey, t'es chez nous
en maison de transition
pour 4, 6, 8 mois.
C'est quoi les objectifs que tu vas atteindre?
Je veux me trouver une job, je veux reprendre contact avec ma femme, peu importe, je veux continuer à être sobre,
donc ok, tu as des démarches de thérapie à faire, fait que c'est la personne qui veille à l'atteindre de ces objectifs-là,
puis que si jamais à la fin de son parcours, c'est elle qui va faire le rapport, qui dit « je recommande de passer à l'autre libération si ce matin s'il veut aller chercher son retourner chercher son permis de conduire c'est l'artiste il va
être l'encadrement quelqu'un qui va l'aider les intervenants de plancher mais c'est eux qui vont
c'est un peu l'équivalent du screw à l'intérieur des murs j'aime pas le mot mais je l'utilise pour
que le monde le sait juste parce que quand tu dis agent de service correctionnel personne ne sait
c'est quoi non plus avec ta clientèle mettons eux autres c'nel, personne ne sait c'est quoi non plus. Oui, avec ta clientèle, mettons, eux autres,
c'est pas un terme,
mais c'est comme si, mettons, on parle de la police
puis on dit un coche.
OK, ils ne doivent pas apprécier le terme,
mais c'est ce qu'ils font.
Dans ma pratique, je ne l'utilise pas,
parce que j'essaie de déduquer vers le bon vocabulaire
et de ne pas être trop dénigré.
Mais c'est nous qui faisons les tournées.
Le gars, il y a un couvre-feu, tout le est là, il y a personne qui s'est sauvé la nuit
les check-up d'heure
la remise de la médication
s'assurer que le gars prend sa médication
et on travaille sur le plancher
quand le résident
finit sa rencontre avec son conseiller
il fait comme ok, il faut que je cherche mon permis de conduire
j'en ai aucune crise d'idée de comment le faire
il vient voir l'internaute plancher qui va l'aider à structurer son affaire, à lui donner
soit de la référence, les tuyaux. Il faut que tu ailles sur internet sur le site de la SEC,
inter quoi? Au provincial, non provincial j'avoue. Même au fédéral on avait rarement des longues
sentences dans ce contexte là, la particularité c, c'est qu'à un moment donné,
tu finis par avoir une confiance des services correctionnels et les demandes viennent
différemment. Là, c'était des gens qu'on avait souvent en alternative à l'incarcération. Le
gars, ça fait longtemps qu'il est dehors, il se fait pogner sur un test d'urine de cocaïne.
Oui, un bris de condition.
Là, on ne veut pas le retourner en prison. Qu'est-ce qu'on fait pour s'assurer qu'on
resserre l'encadrement? On va l'envoyer en transition, deux mois,
on va refaire un test,
on va voir qu'il n'est pas dans une rechute,
qu'il n'est pas dans une démarche de consommation active.
On ne va pas le ré-emprisonner parce qu'en général,
il va bien.
On le ramène une coche en arrière.
Juste un petit choker,
tu as la chance,
on va te retourner en maison de transition,
on va te rappeler
des règles
mais c'est aussi
est-ce que tu participes
sur une chair ou pas
ça se peut
que ce soit écrasé les pattes
pis que
il y a pris
moins de chat deal
exactement
ou si
ben non
c'est qu'il consomme
sur une base régulière
fait que s'il consomme
sur une base régulière
depuis longtemps
tu l'as juste poigné
sur une fois
sur un test d'urine
probablement
que les prochains
il n'y aura pas stoppé de même
parce que c'est exigeant c'est cette période d'évaluation avant de le striker et de le renvoyer
en détention parce que ça a des impacts qui sont majeurs mais on va prendre le temps d'avoir leur
juste. On avait cette clientèle là. C'est là que j'ai eu mes premiers contacts avec les
Sentences Évie parce qu'il y en avait des Sentence et Vie qui venaient.
Puis,
c'est le coordonnateur du service ex-genre,
la job que j'ai actuellement
avec la corporation Crossroads qui m'a appelé
un moment donné, parce que eux,
je vais tomber vraiment dans l'historique du service ex-genre
qui est ma job actuelle,
il y avait, à l'époque,
Option Vie, qui était un programme de père-aidant.
C'était des personnes qui avaient passé à travers
tout leur parcours, s'entendre en vie,
qui allaient bien dehors, qui retournaient
dans les pénitenciers, faire l'intervention.
Si je me...
Je parlais de...
Benson avec Gerrard Lane,
dernièrement.
Oui, mais Option Vie, je pense que René m'en a parlé.
René a travaillé là-dedans.
Quand tu me dis le nom, ça m'a expliqué.
C'est pour ça que je connaissais le nom.
Donc, ils ont fait
de l'intervention à l'intérieur des murs
qui était une espèce de révolution
au niveau de l'ouverture
des services correctionnels du Canada.
Puis,
ça a revenu une couple d'années.
On parle dans les années 90 à peu près.
Puis, il y avait un de ces intervenants
d'Option Vie qui s'appelait, bien qui s'appelle encore, Gilles Thibault. Lui ce qu'il avait constaté
c'est que les gars qui avaient des gros crises de parcours, c'était difficile parce que eux c'était
des role models, qui avaient des aptitudes, des outils même avant l'incarcération. Je pense que
le plus connu qui passe des fois à Télés, c'est Michel.
C'est un ancien avocat.
Notre famille, tu l'as-tu?
Donne.
OK, Michel Donne.
Il a passé à l'émission avec
Le Monde en Vert.
Ah, ouais, ouais.
À TVA.
Je connais l'émission, mais je ne sais pas tellement.
Il a passé quelques fois à Télés,
pour ça je me permets de le nommer.
Puis tu sais, Michel,
j'ai encore des contacts avec lui régulièrement.
Il était avocat.
Il avait des aptitudes dans la vie de tous les jours.
Il a eu une certaine vie, il a passé son...
Après ça, il est ressorti. Mais tu sais, ces outils-là
qu'il avait quand il était plus jeune, ils avaient encore...
Mais ceux qui n'avaient pas d'outils,
qui ont vécu une vie de chien
toute leur jeunesse, sans jeunesse,
abusés, battus et tout, qui finissent
par faire un meurtre à 18, 19, 20 ans,
qui ressortent à 50 ans,
ils n'avaient pas
ces outils-là pour passer à travers.
Ils arrivent à la maison de transition, qui est probablement
le parcours le plus tough
dans la réinsertion sociale.
C'est ce qui
vient à mon oreille souvent.
Les gars trouvent ça plus dur, la transition,
que la prison, parce qu'en prison des gérer c'est ça t'as rien à faire le pôle temps à faire
de ben du temps pour le faire le tarif d'or de le stress de l'extérieur qui rendent les
responsabilités qui reviennent tous les objectifs qu'on parlait tantôt avec faut-il faire femme en
maison de transition mon chum
les gars qui ont
du temps de fête, qui ont des hernies tout pétées
pis que ça paraît pas trop parce qu'ils ont 45
50 ans pis tu fais comme d'absurde
t'es collé pour retourner sur le marché du travail
ils reviennent, ils performent
ils performent, performent, performent
réussissent à avoir leur libération
c'est fini, j'ai plus besoin de performer
là ils retombent sur leur beat
de faire de la wing, de faire de la cellule, ils veulent plus être engagés
parce qu'ils l'ont obtenu le nanan ultime, fait que ces gars-là rechutaient rapidement. Pourquoi?
Il y avait des jobs précaires, ils ont une sentence vie, où est-ce qu'ils se retrouvaient? Dans des
toadies, dans des crack house, des places peu recommandables, fait que quand tu es déjà fragile,
tu te retrouves dans un environnement qui n'aide pas, salut la rechute
rapide. Gilles,
ce qu'il avait fait, c'est qu'il faudrait créer une autre
étape.
En anglais, il appelle ça le second housing.
Une fois que j'ai fini la maison
de transition, on va leur créer une nouvelle étape
qui va leur permettre de reprendre
tout le beat et la responsabilité
de vivre à l'extérieur plus
tranquillement, respectant leur beat,
mais en vivant avec d'autres
gars qui ont le même vécu,
un peu comme ils vivent quand ils sont au minimum,
il y a pas de ça les condos,
t'as ta chambre, t'as ta cuisine, t'as tes affaires,
mais Chris, c'est le gars qui jase,
j'ai pas besoin d'avoir le « ah oui,
il est détenu, il s'entend ses vies dans le front,
il s'en calisse de ça parce que lui aussi,
il a le même véhicule que moi.
T'es pas jugé dans le fond. Exactement. C'est ça qui a créé les appartements satellites
du service oxygène.
C'est le gros du morceau dans lequel on travaille.
Dans le fond, la corporation Crossroads
qui avait Option Vie,
ont créé le service oxygène.
Notre ami Harper, dans les années
début 2000,
fin 2000,
coupe le programme d'Option Vie.
Fait que l'Option Vie, les parrainants,
ça n'existe plus.
C'est un service de gestion de la condition de la survie.
Gilles est parti à la retraite.
Puis là, il était hors de question
qu'on engage des personnes avec des dossiers
qui ont accès à des bureaux
de libération, qui discutent
avec des agents de libération conditionnelle,
ça n'a plus de bon sens.
Soudainement, ça devient dangereux.
On ne peut plus engager ça.
C'est leur...
Je ne le crois pas.
La caméra n'est peut-être pas sur ma face,
mais presque ma face était...
Whatever.
C'est parce que...
Quand je parle...
C'était ce petit podcast-là.
On a un peu de respect pour mon projet
dans ce podcast là
je l'ai répété et je vais le répéter
je sais pas combien de fois
un geste
c'est pas une personne
on a tous fait des affaires
peut-être moins pire que d'autres
mais si t'as envoyé chier ta mère une fois dans ta vie
ça veut pas dire que t'as haï ta mère pour le reste de tes jours
tu l'as haï 5 minutes parce que t' envoyé chier ta mère une fois dans ta vie, ça ne veut pas dire que tu as haï ta mère pour le reste de tes jours.
Tu l'as haï cinq minutes parce que tu as fait chier.
Tu comprends?
Mes débuts en maison de transition,
il y a des gars qui se faisaient pas mieux de trafic de superficie.
Mais je dis, tu es un père, tu as des enfants,
tu es un employé, tu es un travaillant,
tu es un conjoint.
Tu n'es pas juste un gars qui trafique.
Même si les gars trafiquants travaillent 24-7,
tu es autre chose
que ce que c'est exactement ce que c'est que ça va pour des fois même meurtrier je comprends
plus moi je vais toujours être en arrière la la famille de victimes je comprends le premier
le disque et qu'un mon petit frère je n'ai pas mais mon grand frère ou un de mes enfants m'a dit je dis quelqu'un est un assassin quelqu'un qui est proche de moi j'ai pas
envie de voir cette personne n'a pas dit j'ai pas envie de voir quelqu'un pas et cela gagne
je comprends j'ai pas vécu mais je comprends ce que je comprends quelqu'un voit un jour mais m'a
écrit un message de haine ça va pas de crise de de Christ de bon sens que tu donnes la place.
Puis je respecte, je ne vais pas réécrire à cette personne-là.
Je ne vais pas répondre, mais je vais comprendre.
Fait que sachez que si vous m'envoyez ça un jour, je le comprends, je ne vais pas répondre,
mais je comprends la haine qui vous habite.
Mais de l'autre côté, c'est ça, c'est qu'il y a deux côtés à la médaille.
Je comprends que tu n'as pas envie de voir ça pour ça, mais cette personne-là est devenue quelqu'un d'autre.
Puis si ça peut aider du monde à cheminer.
Tu l'as dit, la famille et les proches qui ont été victimes,
ils peuvent continuer à les aider.
La personne qui a fait le geste, c'est tout à fait normal, puis c'est humain.
Tu as le droit, puis c'est humain.
Tant mieux si ils sont capables de pardonner,
mais si elle n'arrive pas là,
je ne les juge pas.
Je serais peut-être pareil, vivre cette situation-là.
Exactement.
Des fois, on me dit, Chris, pourquoi tu aides ces gars-là?
Pourquoi tu soutiens des gens
qui ont le bas à vie?
Je me dis, parfait.
Si on ne les soutient pas,
il n'y a personne qui va le faire.
Tu n'es pas en train d'outiller des gens
qui sont désabusés.
Soit qu'ils sortent, qu'ils refassent
un mauvais coup.
Des récidives en termes d'homicides, c'est assez rare.
Mais ça arrive malheureusement.
C'est pas la plus grosse des récidives.
Non, c'est moins d'un pour cent.
Mais ça peut arriver.
Si tu n'en prends pas soin
de ces gens-là à un certain degré,
tu vas peut-être recréer d'autres victimes.
Même si j'aide quelqu'un
qui a fait de quoi d'épouvantable,
je suis en train d'aider la personne
qui a reçu cet épouvantable-là
ou la prochaine personne qui pourra vivre
cette situation épouvantable.
Il y a une idée aussi.
Récidive, sans récidiver,
il peut faire d'autres choses que la raison.
Ce n'est peut-être pas un mot. Il peut faire une victime d'autres choses.
Il peut faire un vol qualifié.
Il peut faire un vol qualifié de fraude, d'un hold-up.
Parce que le gars, il est pas encadré, il est pas là. Il est dans la rue.
On est d'un gars, c'est à la fin, ça veut
manger, c'est correct de dormir dans la rue. À ce soir,
je me paye un hôtel. Puis t'as plus
la réflexion de dire
« J'ai pas d'argent, ça a aucun sens de faire un
dépanneur pour dormir dans un hôtel. » Ça fait 4 ans que tu vis dans la rue, puis tu gèles, puis il y a de moins de moins 20. T'es prêt à faire un hold-up dans un dépanneur pour demain dans un hôtel ça fait quatre
ans que tu vis dans la rue puis tu gènes bien de moins 20 des prêts à faire un hôte dans un
dépanneur pour donner un hôtel au show c'est pourquoi je devais pas que j'ai pas mais je
comprends que les commandes et son instinct de survie pour t'amener à faire ce facteur de du
monde qui ont vécu 20 ans dans une cage si tu peux pas les mettre dans la rue franck comme
le droit mais qu'on les garde dans le dents premièrement si vous trouvez qu'on paye beaucoup d'impôts
gardez du monde en prison ça coûte extrêmement cher
first
puis à un moment donné comme je l'ai dit
un geste c'est un geste
une personne qui finit par
comprendre, analyser, accepter
ce qu'il a fait
accepter les conséquences de ce qu'il a fait
puis de pas se victimiser
pour ce qu'il a fait mais d'assumer ce qu'il a fait puis de pas se victimiser pour ce qu'il a
fait mais d'assumer ce qu'il a fait aussi un christ pourquoi il y aura pas droit sa deuxième
chance sa victime au pouvoir une deuxième chance ça je le comprends puis jamais démentir ce mais
et puis là il ya plus rien qu'on peut faire pour cette personne malheureusement la personne qui
est en colère j'ai dû à base on appelle ça l'humanité. On est des humains. On ne peut pas laisser du monde comme ça à eux-mêmes. Ça va juste faire plus de monde qui vont vivre dans la rue, qui vont se retrouver vers, 80. Ben, on va faire, ben, personne m'aide pour ça.
On va faire ce que je veux pour me débrouiller.
Il me reste quoi? 5, 6, 7, 8, 9, 10 ans?
Personne m'aide.
Puis, la société, en général, n'est pas conçue pour ça.
Tu sais, quand tu sors...
J'ai un paquet d'images de mes clients.
Je veux juste donner les appart.
Oui, oui.
Non, mais c'est qu'il y a rien parce qu'on...
Moi, je peux en parler longtemps. Si tu parlais d'un podcast de 3 heures, on ne juste donner les appartements. Oui, oui. Non, mais c'est qu'il y a rien parce qu'on...
Moi, je peux en parler
longtemps.
Si tu parlais d'un podcast
de trois ans,
on ne peut pas
jaser cinq heures.
La création
des appartements
en satellite,
c'est de reproduire
le truc au minimum
pour que les gars
puissent avoir
une option
intéressante,
un milieu sécurisé,
économique,
qui est adapté
à leur situation financière
pour justement dire ok parfait, j'arrive à la maison de transition puis je vais pouvoir
passer à la prochaine étape. C'est une aberration je te dirais au niveau des paliers
de gouvernement, les statuts légaux. Si tu es en maison de transition au fédéral, tu
as une sentence de vie, tu as entre 50 et 60 ans, 65 60 ans 65 n'a pas accès à l'aide sociale
et stéphane au travail pour des syndromes post traumatique des hernies discale parce
que c'est une métal tout est la prison c'est dur sur le corps du bâtillis, statistiquement, à 50 ans, tu as 10 ans de plus. Tu as 60,
tu as 70,
on fait plus de 10.
Pas besoin d'être
grand savant,
c'est pas parce que
j'ai fait de la comptabilité.
C'est pas des matelas épais
avec grand mémoire.
Ils sortent tous
avec des problèmes physiques,
mais surtout des symptômes
post-traumatiques en ligne
avec tout ce qu'ils ont vécu
en dedans.
Des gars qui se font tuer,
juste les portes de métal
qui ferment,
les cris et tout.
Les fouilles,
les deadlocks.
Exactement.
Quand ils sortent tous
en foule,
en société, les symptômes deement. Quand ils sortent en foule, en société,
les symptômes de santé mentale qui ne sont pas toujours super bien traités,
ils rentrent dans un milieu de travail,
il se passe de quoi qu'eux, selon leur chambre de valeur
qui ont vécu toute leur christie de vie,
ça n'a pas de bon sens. Je suis témoin
ou je vis une injustice.
Là, ils tiltent. Ils sont agressifs, ils crient.
L'employeur dit « Je te calisse dehors. »
Ils ne gardent pas les jobs. Ou ils vont en pleine police directe.'employeur il dit moi j'ai fait du temps je te call, laisse dehors, il garde pas les jobs
ou il va en pleine police direct
je connais ton background, moi j'ai peur de toi
ou j'y retournerai pas
parce que j'ai vécu de l'injustice
pis ils ont passé la vie
à dire que leur situation était injuste
je retournerai pas là
les gars retournent pas travailler, t'es à la maison de transition
t'as aucun accès à de l'aide financière
tu travailles sur l'aide financière.
Tu travailles sur l'objectif de te réinsérer.
Ah, trouver une bonne job.
Mais si t'as pas la capacité de le faire,
comment tu vas arriver à dire,
« Hey, j'ai un plan de sortie avec un logement. » Parce que là, t'as plus de réseau.
T'as pas aussi ta vie en dedans.
Ta famille est disparue, elle t'a abandonnée et tout.
Fait que ces gars-là, ces miens cas d'espèce,
font quoi?
Parce que là,
longtemps,
Chris,
un an et demi,
deux ans à la maison de transition,
on n'a pas le capable
d'avoir un plan qui se tient.
Fait que la création
des appartements,
c'était là.
Tu vas dire,
hey,
j'ai pas une Christicienne,
mais je vais pouvoir m'en venir.
J'ai un gars qui passe en audience
pour la semaine prochaine.
C'est exactement ça.
Le gars a 52 ans.
Une maladie de Crohn sévère,
maltraitée,
avec un régime alimentaire
tout croche. Pas capable d'aller travailler
ici, il n'a plus d'ortien
bien, il ne se gère pas maintenir sur un job,
il a une phobie sociale,
inapte au travail, documenté
par un psychiatre.
La commission dit, il va aller vivre,
il faut qu'il se loue un logement. Comment ça peut se louer un logement
avec 40 piastres par semaine?
C'est impossible.
40 piast$ par semaine?
Au fédéral, quand ils sont en maison de transition
et qu'ils ne travaillent pas,
ils ont une allocation, c'est 47$ par semaine.
Ça, ça va payer ton transport
pour du digé de base et tout
parce que tu es nourri, logé.
Grosso modo, ça te donne quoi? 200$ par mois?
Pour du savon, de la potadine, de la brosse à dents.
Brosse à dents, un sac de chine de temps en temps,
une cigarette, si tu fumes,
un forfait de téléphone.
À ce temps-là,
c'est les cellulaires. À l'époque,
il y avait des cabines téléphoniques, des maisons de transition, il n'y en a plus.
On va mettre de l'argent de côté.
Même, c'est con, mais les gars ne sont pas
capables de s'économiser assez de cash pour se payer
une passe de bus mensuelle, qui serait
beaucoup plus économique.
Il s'achète une passe au mois où il calcule le nombre de sorties qu'il a besoin de faire pour essayer
de rentabiliser. C'est sûr que
si tu es capable de retourner travailler, c'est un
avantage incroyable.
Moi, en ce moment, sur 19 gars,
j'ai deux travailleurs.
C'est ça le ratio.
Il y en a qui sont en retraite en termes d'âge,
mais
mes usagers qui ont de la capacité
sur le marché du travail sont assez limités.
Parce qu'on s'entend que ça va être souvent
des jobs physiques.
Tu n'as pas de formation, tu n'as pas d'éducation,
tu n'as même pas de job d'antécédent.
Ah oui, je travaille à Buandry.
Buandry de la prison.
Il n'y a pas de Buandry dehors.
Il y a des gars qui ont des skills intéressants,
mais qui ne sont pas capables de les valoriser.
À ce moment-là, il y en a un qui fait de la rénovation résidentielle.
Il a toujours fait ça à ses sorties, il connaît du monde là-dedans.
Parce qu'il connaissait des gens, il était capable de faire ça.
L'autre, il travaille dans une shop à vider des palettes.
Les jobs qu'ils font, ils n'ont pas de job de bureau.
Non, c'est ça.
Ça n'arrive pas. Ils n' iront pas chez aw non plus service à thais ou même si c'est physique
parce que dernièrement le service correctionnel payait des cours de
signaleur routier j'avais bien des gosses je donnais le signaleur
t'as minute mon chum c'est rare de faire le signaler! » « T'es debout de 8 heures avec ta pancarte! »
Dans leur tête, c'est facile.
Je ne fais rien toute la journée.
Je suis debout à rien faire.
C'est ce que j'ai fait toute ma vie en présent.
Ouais, mais t'étais pas debout.
T'avais l'option d'aller le tasser quand ça te tentait,
d'aller marcher dans la cour et tout.
Là, t'es obligé d'être sur le coin de la rue.
T'as un mauvais temps.
L'été, c'est le fun.
L'hiver, c'est le latin.
Quand il mouille, c'est pas mal. Les garshiver, c'est le latin. Quand il mouille, ah!
Les gars ne font pas ça bien longtemps. Il y en a qui ça marche.
C'est un beau programme,
mais c'est un entonnoir.
Plus ça descend,
plus on m'a gagné, moins c'est fonctionnel.
Surtout toi, parce que tu es dans le cinquantaine et plus.
Oui, oui. J'avais un bonhomme de 72 ans
qui voulait devenir bricoleur.
Il n'y a personne en dedans
qui a essayé
de le ramener dans le...
Tu sais, de 72, mon chum,
il faisait 125 livres.
Tu sais, bricoleur.
Mais il était-tu bricoleur à la base?
Fuck off. Il a passé son temps
au peine à étudier en théologie.
Fait que tu sais, il avait remis
sa vie à Dieu et tout, mais il dit que j'ai besoin d'argent.
Je lui ai dit, fais ta demande de pension de vieillesse, ça va être bien dans la masse.
Il ne devient pas bricoleur, mais il voulait se tenir occupé aux peines,
donc il a fait le cours de bricoleur pour occuper son temps.
Mais il aurait pu l'occuper d'une manière beaucoup plus positive pour se préparer à sortir.
Il n'a pas été assez bien encadré en dedans.
Ce n'est pas la faute du monde qui travaille nécessairement bien.
En même temps, tu es déjà content que ton gars veuille faire un cours. Exactement, c'est pas la faute du monde qui travaille nécessairement. En même temps, le gars, t'es déjà content que ton gars, il va le faire un cours
pour faire quelque chose.
Exactement.
Fait que t'es comme,
OK, on mobilise toi.
C'est ça qui est difficile
pis c'est de les amener
à réaliser
avant d'être sortis
les défis qu'ils vont vivre.
Ça va être quoi tes défis
mais que tu sortes.
Je te pose la question
qui est d'or,
tu vas être capable
de me dire,
je sortirais de 25-30 ans
dans la mesure
peut-être à prendre le transport
comme un... reprendre
contact avec ma famille, demeurer abstinent... »
Tu sais, j'ai...
« Non, tout va bien aller, je vais travailler. »
Mais après ça, quand il arrive dans la vraie vie, il faut...
« Oh, tabarnak, finalement, c'est plus tough que je pensais. »
Parce que tu travailles, mais tu travailles peut-être avec un gars qui va te taper
ses nerfs en esti, et après trois jours, tu auras envie de...
Tu sais, parce qu'en dedans, s'il y a un gars qui te tape
ses nerfs, tu vas voir, il t'écrit par la tête, il te dit de fermer sa gueule, tu craquettes, il vient de rentrer, ses nez tu vas voir tu écris par la tête et de fermer sa gueule craquette qui vient de rentrer
qui gueule tu vas le voir tu fermes sa gueule sinon tu écraser une volée tu fais ça c'est la job tu perds ta job
même dans les apparts des fois on a des plus d'anecdotes comme tu sais Marc dans le temps
ça fait longtemps qu'on a réquisit une volée tu tombes bien tu es plus dans le temps tu es plus dans le temps
ça se réglera pas de cette manière-là
là, on va prendre ta situation
on va trouver une nouvelle stratégie
pour le régler le problème
qui va être autre chose que c'était précédent
on va se parler
ça se parlera, mais on est là pour
faire la médiation, faire un rôle d'éducation
parce que si t'es en train de te pogner
avec ton voisin de chambre
dans un environnement qui comprend ta situation il faut qu'il y ait un rôle d'éducation parce que si tu es en train de te pogner avec ton voisin de chambre dans un environnement qui comprend
ta situation, il faut
qu'il y ait un travail d'éducation qui soit fait
à ce niveau-là parce que
tu pars de chez nous, tu vas en avoir
un autre voisin fatigué à un moment donné
que votre copain... ça se peut que
la solution, ça ne sera pas de déchirer une volée parce que là, ça va te
recouter un, deux, trois ans en prison.
Mais c'est ça.
T'es aussi bien d'apprendre pendant que t'es chez nous.
De même que t'as ça à l'aile à quelqu'un, tu peux bien t nous. Parce que de même que t'as ça à l'aile à quelqu'un,
tu peux bien t'en sortir.
De même que t'as ça à l'aile
à quelqu'un
quand t'as des antécédents
ou t'as une sentence vie
derrière la cravate,
tu vas voir que c'est pas trop long,
il se pose pas de questions,
il regarde ton dossier
pis le juge va cogner vite
sur le marteau.
Pis une suspension,
souvent avec les sentences vie,
c'est une révocation.
Fait que là,
ils perdent leur privilège
de sortir.
C'est un an ou deux
avant d'avoir le droit
de refaire une demande pour sortir.
C'est pas parce que tu fais une demande que tu ressors.
Oui, puis si tu ressors, tu recommences
toute la run. Tu recommences la maison de transition,
la semi-liberté, repasser devant la commission,
performer, comme je disais tantôt,
dans ta semi-liberté.
Regarde, ça fait-tu une fois, deux fois,
trois fois,
quatre fois, mais à chaque fois,
c'est de plus en plus tough.
À chaque fois, tous les acquis que t'as fait en plus top à chaque fois toutes les acquis de fait était désir mais depuis l'énergie depuis la
confiance en fait oui à chaque fois que je mets de l'énergie tabarnak m'en
retourne en dedans et personne ne retourne en dessous tant toi et toi
déjà tournant dans ce sens ce que ce qui est important pour le service adjoint, c'est de sensibiliser, un, les gars sur les impacts de leur geste, mais aussi tout l'appareil du service correctionnel sur « Attends, on peut-tu faire d'autres choses avant de les suspendre? »
Pour éviter justement que la prochaine fois, ça soit plus tough et qu'on ne soit pas capable de les sortir, ces gars-là, à un moment donné.
Ça, c'est du long travail. Ils ont été durs, le service, travail ils ont été durs le service
puis ils ont été durs les délinquants
mais ça prend ce travail-là
parce qu'un moment donné
la prison ne réglera rien
puis c'est pas de ça qu'ils ont besoin
ils ont besoin souvent des soins de santé
d'une prise en charge médicale
puis quand tu sors à 65 ans
avec plein de problèmes
là t'arrives
salut docteur de famille voici moi qui est tout
croche. C'est comme elle a commencé vous avez pas fait ci, ça, ça, ça, ça. Mais je te présente. Moi à 65 ans si j'ai commencé à avoir des bobos à 50 progressivement je vais avoir pris soin. Je vais être ma gagneuse à l'aile mais je vais avoir un build up qui va être effet. Là tu barils mais je vois un build up pour être effet de ce point de vue qui est tout pété salut et blanc de santé
nous apprend deux affaires avec nos bonhommes parce que quand qui se
retrouve chez nous aussi dans l'environnement sécurisant j'ai besoin
d'être en mode survie et cac quand tu l l'attention, il y a certains bobos qui sortent.
On a un monsieur, cancer stade 4, on m'appelle. « Ah, j'ai un bon cas pour toi. Cancer stade 4,
il va mourir bientôt. » On le sort parce qu'il est rendu trop lourd pour le pénitentiaire.
Je me dis « mais Chris, il est trop lourd pour la prison, il est trop lourd pour chez nous. »
« Non, c'est ça. Il est pas mal plus équipé que moi. On est un organisme communautaire, on est cinq employés.
Mais il va bien.
Il est trop lourd pour nous tous, mais il va bien.
C'est ça. Non, non, mais là, il va mieux.
Il va mieux, je vais le voir.
Chris, il arrive en Bessique.
C'est une partenaire qui c'est vrai qu'il va bien.
Il parle avec son médecin. Le médecin lui dit, écoute, c'est vrai qu'il va bien parle avec son médecin
le médecin il dit écoute
je sais pas ce qu'il se passe
rejouerait la recense
c'est drôle il a recommencé à mieux filer
une fois qu'il était plus dans un environnement carcéral
il était dehors
il était supposé aller chez sa soeur
finalement ça a pas fonctionné
il était en maison de transition en attendant
il disait non il faut le sortir de là
il est supposé être ailleurs
en juillet 2022 il était en maison de transition, on attendait, mais il disait comme « Non, il faut le sortir de là, il est pas supposé être ici, il est supposé être ailleurs. »
En juillet 2022,
diagnostic de fin de vie.
On est en décembre,
23, je le vois dire avec,
il y a un an et demi.
Puis j'ai un employé qui a dit « Hey, c'est fou,
pas dormir sur un lit de métal,
puis être dans un environnement chaleureux,
avec un peu d'amour pis de l'affection
pis de la chaleur
qu'il y a avec les autres gars
c'est sûr qu'il est condamné
il va mourir
on le sait là
mais au lieu d'être
dans un mot
c'est un an et demi plus tard
exactement
pis il s'en forme un peu
ça commence à être
plus difficile
mais
ce monsieur-là
va avoir eu
un an et demi
deux ans
on peut pas dire de qualité
mais à l'extérieur ce que
expérimenter des affaires il a passé 47 ans de prison
c'est lui il n'a pas eu le casque et digne l'habituel fait des fois des
comportements des réactions qui sont très carcéral car j'avais pas fait maçonnerie tantôt. Entre deux podcasts, j'ai oublié de faire maçonnerie.
Comme ça.
Mais 47 ans, c'est bon.
Fait que lui, c'était dû remonter, puis remonter, puis remonter.
Non, non, non. 47 ans, il a pas sorti.
C'est la première fois qu'il sortait.
Puis ils l'ont sorti parce qu'il avait le cancer.
Fait que c'est parce qu'il a reprenu
les sentences en dedans, quoi.
Je te confirme, c'était un talent dedans.
C'est un talent dedans, c'est ça.
Il a pas reprenu les sentences, parce qu'il a reprenu les sentences vies,
mais il était un peu fuck you, je m'il n'a pas payé de sentence vie, mais il était
un peu « fuck you, je ne m'appliquerai pas dans les programmes » et tout, puis il avait
commencé à cheminer.
Tu sais, probablement que s'il n'avait pas eu le cancer, il aurait fini par le sortir
éventuellement.
Il n'est pas si vieux, il a 67.
Il a 67?
Oui.
47?
Ça fait deux ans.
Oui, calcul.
Il est rentré genre 18 quasiment?
Délire a eu lieu avec 18- avait 18 19 et rentrer à 20 et
sorti à 65 s'il était pas ce que je veux son nom je vais parler à ce temps tu as eu un goût qui est
rentré à mineur le prénom ici le gars que je te parlais qui pourra pas venir ici parce qu'il faut qu'il monte les marches,
il est rentré à 16 ans sur un vol de char.
Rentre aux peines.
C'était une autre époque, il y a 82.
Ça fait 60...
Ah, parce qu'il y a un vol de char aux peines.
Il est en Ontario, vol de char,
on prend une sentence au pénitencier
parce qu'il tue un autre détenu.
Il rentre pour un vol de char,
il fait une sentence vie.
Puis lui, il dort depuis
15 ans
moi je suis dans son dossier
depuis 7 ans
pis en 7 ans
le mandat qu'on m'avait donné au départ
c'était s'en aller de son environnement de merde
il vivait dans le pire style de logement
que j'ai jamais vu à Montréal
j'avais été avec une stagiaire pis je grattais le frigo
qui était rempli de crasse pis j'étais comme ah c'est dégueulasse parce que j'étais pas sûr si cagiaire, puis je grattais le frigo qui était rempli de crasse, puis j'étais comme, ah, c'est dégueulasse,
parce que j'étais pas sûr si c'était de la rouille, de la crasse,
des punaises, des rudes, des gars d'eau.
Pas de fenêtres dans le logement, dans un sous-sol,
une espèce de crack house
qui louait à des gens qui sortaient
de l'hôpital Douglas en psychiatrie.
J'ai dit, comment ce monsieur-là
a fini par se retrouver là?
Parce que, à chaque fois
qu'il déménage, il fautent vous gagne l'autorisation
de la réunion libération et quelqu'un qui dit que c'est une bonne idée mais j'y allais avec
son agent qui est également il veut le fait pu changer la position puis ça a pris quatre ans
le sortir de cet environnement le plus finalement puis finalement, c'est même pas avec nous puis nos interventions, mais un peu.
Son conjoint, il avait un conjoint violet.
Il battait avec une barre de baseball,
un couteau à la gorge et tout.
Fait que le marnier, il s'est fait.
Il était en prison.
Il a continué à vivre dans le logement malgré tout.
Il voulait pas sortir de là.
Il a continué à aller le voir sur une base régulière.
Jusqu'à temps que le conjoint sorte de prison.
Puis il vient dans le logement
avec un couteau pour le réattaquer.
J'appelle François à ce moment-là.
Il sort.
Il est dans la maison.
J'appelle les policiers.
Les policiers disent,
«Vous venez ici tout seul?»
Je dis, «Oui.
Ils disent, «Nous, on est tous ici tout vite, là.
Minimum.
On met, tu sais,
tu te teins l'uniforme.
Moi, j'ai l'air de nobody, là.
Fait que,
on n'a pas le même rôle,
pas le même travail.
Puis le bonhomme est sorti avec son couteau.
Il a arrêté,
il est temps que je parte.
Passé deux ans dans nos appartements satellites,
fait le bilan de santé, les rendez-vous médicaux,
toute la patente, finalement, se faire opériste,
a cœur ouvert, on diagnostique un cancer,
l'enflure d'un jambe et tout.
Depuis le 1er novembre, il est parti. Il vit en RPA.
Il est heureux. Il était déjà là avec la semaine passée.
C'est grasse.
C'est bizarre. Il a plein de bonhommes.
Surtout des alcooliques.
Parce que lui, dans le fond de son environnement, dans lequel il a toujours vécu, c'est que tu ne peux pas boire.
Tu as des conditions qui t'en interdisent.
Les duchements tombent avec les madames.
Ça a pris 7 ans, juste ce dossier.
Ils ont le droit de boire pareil.
C'est un danger. dame a pris sept ans juste ceux d'aussi on doit mais j'ai 80 je vois pas mon verre de vin rouge fait que ça se peut après ma demi bouteille je vais être
gamin ou plus fatigué lui pas le droit face à qui juge les gens dans la crise
de des comportements sociaux qui sont inacceptables
c'est quand tu fous tellement qu'il a été drillé
justement par son environnement.
Là, on part
en bas gauche.
C'est ça.
Je trouve ça super intéressant, man.
Je te coupe pas,
je t'écoute.
Je parle pas mal plus
que ça,
mais je trouve ça
juste fucking intéressant
d'avoir ces histoires-là.
Parce que c'est du monde...
Honnêtement,
c'est parce que...
Tu vois un bonhomme sur le bord de la rue qui qu'elle
est le subordinaire politin qui sont ouverts et tu ne connais pas son histoire c'est peut-être
une histoire de même absolument mais tu la la la beauté d'avoir une sentence vie c'est que des
intervenants avec tout à l'heure parce que tu fais tu es vie fait que tu as des intervenants avec toi toute ta vie. Parce que tu vas être suivi. Fait que tu ne peux pas aller vivre en itinérance.
Parce que tu as besoin d'avoir un adresse légale.
Une adresse légale.
Fait que si tu tombes itinérant,
ils vont t'envoyer à la maison de tension,
ils vont m'appeler,
venir vivre dans nos appartements,
ils vont t'envoyer en prison.
C'est ça les options.
Parce que tu sais,
qu'est-ce qui t'amène vers l'itinérance?
Bon, il y a une crise.
Mais là, on parle de la sentence de vie.
Les sentences de vie, exactement.
Tu peux avoir une sentence fédérale,
ça va avoir une vie
puis c'est ça,
t'es retrouvé au...
Là, tu peux te retrouver
dans la rue.
L'avantage de la sentence de vie,
c'est que tu ne peux pas avoir ça.
C'est weird d'entendre
l'avantage de la sentence de vie.
C'est deux mots
qu'on s'entend.
C'est la première fois
que je les entends
collés ensemble.
C'est ça,
mais il y en a
des avantages.
Château, je te parlais de Michel Dunn
qui a dit un affaire.
On avait été rencontrer des go-pen
de libérer
un sentencier vie.
Il dit, le jour que tu comprends
que ton agent de libération conditionnelle,
c'est ton outil pour avancer
et non ton ennemi pour te surveiller,
c'est là que ça va commencer à acheminer. Je la réutilise aujourd'hui parce que c'est ton outil pour avancer et non ton ennemi pour te surveiller. C'est là que ça va commencer à acheminer.
Je la réutilise aujourd'hui
parce que c'est vrai.
Parce que l'agent de libération, elle, ce qu'elle fait,
elle fait des recommandations, puis elle fait de l'évaluation
sur t'es-tu dangereux ou pas.
Parce que la première chose de base, c'est est-ce que cette personne
est dangereuse pour la société?
Tu lis tous les documents de cours de la commission de libération,
c'est tout le temps le risque est assumable,
inassumable.
Fait que,
si tu lui donnes pas d'outils,
pas de munitions pour
dorer ton histoire
et dire, écoute, ce gars-là, s'il dort,
c'est pas dangereux. Même si
il a brisé les conditions.
Mais tu vas être capable d'avancer.
Parce que tu vas être capable de t'enfarger les pieds de temps en temps,
mais de continuer d'avancer.
C'est pas vrai que tu vas devenir plus catholique que le plat
nourris-la
parce que souvent
le réflexe c'est
je me protège
je me suis fait attaquer toute ma christie de vie
par le service
je peux pas leur faire confiance
il faut que tu finisses par réussir
pour que ça fonctionne bien ces groffes
j'ai rarement entendu
un ex-détenu parler d'un agent de service
pas de correctionnel, mais un agent
de libération conditionnelle
comme étant un outil.
C'est pas mal...
Ça me colisse pas la paix, est-ce qu'elle est fatiguante?
Encore un petit rendez-vous, lâche-la là-dessus,
elle me gosse avec ça.
Mais je comprends
le rangle au gars. on l'entend souvent
un mec aussi que j'aime bien c'est un gars qui fait des vols qualifiés le moment donné il commence à être trop vieux
faire des vols qualifiés il déposait des papiers sur le
comptoir.
Je lui disais, je t'en remets, donne-moi la caisse.
Il n'avait rien dans ses poches.
Il avait juste un papier. Mais la personne derrière le comptoir ne le sait pas. Il est bien fâché
que ce soit des crimes de violence.
Il a eu des sentences. Pour vrai, tu regardes le dossier.
C'est vrai que tu étais
jugé ultra sévèrement,
mais c'est parce que tu as tellement eu de patentes dans ton
enfoiré qu'à un moment donné, ils font comme fuck you, on te trosse pas.
Puis là, ça fait 5 ans.
Stable.
Consomme de temps en temps, probablement.
Puis il a une super bonne relation
avec son agent de libération.
Tantôt, je te disais, au
semaine, aux deux semaines, au mois. Là, il est
au deux semaines, je pense.
On veut le mettre au mois, parce que ça s'entend, c'est dans deux ans.
OK. Il veut pas.
Oh! Il veut pas.
Là,
je te verrai plus. Mais pas moi.
Mais l'argent. C'est ce qu'il sait qu'il voit
dans sa vie. Son argent de libération
conditionnelle, le stade d'oxygène.
Pas mal de tout.
Tu enlèves l'argent
de libération. Ça fait cinq ans qu'il est avec.
Non, non. T'es rendu., quelqu'un qui fait partie de ma vie
j'ai vu ma soeur avec toi
j'ai repris contact avec ma fille avec toi
tu deviens un aide significatif
si tu m'élargis
tu me donnes du lousse qui devrait être positif
je perds une socialisation
je n'avais un vieux bar
il n'y a pas de recette miracle
c'est du cas par cas c'est pas Je perds une socialisation. Je n'avais un vieux bâtiment. Il n'y a pas de recette miracle.
C'est du cas par cas.
C'est pas... Moi, je le vois même pas comme un agent
et un détenu, un intervenant d'oxygène.
À la base, c'est deux humains
qui établissent
un lien de confiance.
Si il n'y a pas
de lien qui s'établit avec les deux,
c'est sûr qu'on va être de même.
Je te trace pas, tu vas me passer une crosse,
des deux côtés.
Le service aussi, c'est méfiant,
parce que si tu vas faire un délit,
je peux être imputable en tant qu'agent de libération conditionnelle.
C'est une responsabilité.
Fait que je vais m'assurer que les choses vont bien.
Oui, c'est ça.
Lui, il est comme, pour toi, je ti pour toi chien qui a un petit numéro
pis j't'ai un chèque de paye
tout ce que tu veux c'est me crosser
pis me faire passer des
petites vitres
c'est sûr que tu peux pas arriver avec cette mentalité là
je comprends que le gars à base
il a cette mentalité là
surtout quand tu sors de gros temps
pis tout ça
j'espère que
j'imagine que
comme dans tous les métiers, il doit y avoir
des bons agents et des moins bons.
Exactement.
Tantôt les corps de métier,
c'est le facteur
qui doit être prédominant.
La chance qu'on a
nous autres avec les gens, versus les maisons de transition,
parce qu'on travaille sur du long terme avec les gars,
je t'ai dit tantôt 7 ans, c'est que tu as le temps en masse de vivre plein d'affaires,
d'établir un lien significatif, de devenir une personne qui a une influence positive. Maisons
de transition, on se joue 6 mois, 1 an, c'est un peu plus quick, il faut que ça soit performant,
nous autres on peut respecter le beat. C'est ça que j'aime.
C'est pour ça que quand on m'a offert cette job-là,
je suis arrivé là-bas et j'ai dit « Hey, Chris,
c'est pas moi qui impose le beat,
c'est les autres. Toi, t'es là
juste pour qu'ils continuent d'avancer. »
Quand ils arrêtent, ils donnent une petite poussée,
tu continues d'avancer, que ça soit lent ou pas,
tu travailles dans cette optique-là.
Tu n'es pas juste en train de travailler tous les facteurs criminogènes
et les affaires qui sont dangereuses nécessairement. Tu es aussi dans le « il faut travailler ton bien-là. Tu n'es pas juste en train de travailler tous les facteurs criminogènes et les affaires qui sont dangereuses nécessairement.
Tu es aussi dans le...
Il faut travailler ton bien-être.
C'est un humain qui est bien.
C'est un humain qui va faire le bien.
C'est sûr que s'il est en douleur,
il n'est pas capable de rien faire,
il est dans une précarité financière,
il a de la misère à se loger,
tu l'as dit tantôt,
il va tomber dans ses vieux patterns.
Je vais aller me dober la face quand j'ai mal partout
et quand je suis gelé, je ne sens rien.
Je n'ai pas d'argent, je vais aller faire un vol,
je vais trouver quelque chose pour
avoir du cash rapide.
Si il est bien logé,
il est
capable de gérer ses douleurs de manière légit,
ses préceptions
de cannabis, ses fourraines en ce moment,
mais il va être beaucoup plus adapté à
poursuivre que ça me fait sourire parce que ça fait bien des yeux qui vont chercher des parce
qu'ils n'ont pas le droit de consommer ni d'alcool ni de drogue mais le wii est rendu légal comme
l'alcool est légal mais si on une prescription il serv services peuvent rien faire je te dirais ce qui change
il y a eu un moment
où les gars pouvaient aller s'acheter du pot
à SQDC, même s'il y avait une prescription
médicale, mais le pot à SQDC
techniquement est un pot récréatif
il faut que ça vienne
d'un fournisseur médical, fait que là ils ont rechangé
leur barème
si on veut
par contre la particularité c'est que tu peux aller
chercher des prescriptions au brunswick en ontario un petit zoom avec un médecin merci
bonsoir la prescription fait que c'était beaucoup plus simple c'est pire depuis la
légalisation du cannabis tu payes 100 soins de 15 piastres de prescription c'est vraiment médical
il n'y a pas de consultation avec le médecin traitant qui a un psychiatre en cause c'est un
peu crispe des fois il y a des plans
de traitement de santé mentale qui sont
faits avec l'équipe de santé mentale à partir
du pénitentiaire. Le gars sort dehors, première affaire
qu'il fait, prescription médicale. Quel est ton plan?
Là, tu as l'équipe santé mentale
qui est comme, mais là, Chris, ça ne marche pas.
Légalement, ils n'ont aucun pouvoir là-dessus.
La seule chose qu'ils ont resserré,
c'est que maintenant, en maison de transition, ils vont souvent
demander une prescription d'un médecin québécois
et ça c'est plus dur à obtenir
ils vont creuser un peu plus
ils vont avoir une consultation avec le médecin traitant
avec les antécédents
alors que les autres provinces s'en foutent un peu
ils font du fric
à un point que les maisons de transition
c'était rendu un dépositoire de weed
parce que dans les maisons de transition tu peux pas avoir ta médication.
Fait que t'arrivais, bon ben salut, je suis revenu
de ma journée, tu remettais ton bague de weed,
t'allais dans ta chambre faire tes affaires, tu repassais.
Bon ben je vais prendre mon weed, je vais aller
fumer mon pot. Fait que là, t'étais
intervenant maison de transition, tu rouvres le coffre,
tu donnes du pot, tu donnes du pot. C'est un peu
weird. C'est un peu weird, c'est vrai.
C'est vraiment particulier. Fait que des fois, tu dis
ah ben prenez-le sous forme d'huile ». Tu peux
recommander, mais vu que c'est une prescription, tu ne peux pas imposer. La seule chose…
Comme dire « j'ai mal à la tête, je vais prendre du sirop ». Non, tu avales des pelules.
« C'est sous forme d'huile, je vais le prendre dans le sirop ».
Avant que le pas soit légal, la première prescription de cannabis que j'ai eue dans
une de mes maisons, je lui ai dit « tu ne pourras pas l'avoir la jante et tabac de mon bord avec on a dit prend la sonde on veut une
question sur deux parfaits plus en médecins en huile mais le perso forme d'huile mais son dossier
la personne maintenant je vais ce que je sens c'est chez ce que je sens c'est juste pour bien
c'est la sécher fait que le jour qui s'est faitest fait de paillons qui sont ouïes de sécher il a dit j'ai le droit il avait raison
et que la gente
était en tabarnak
mais on apprenait
à ce moment-là
mais les gars
font des parcs
ben oui
on va se le dire
quand t'as passé
du temps dedans
tu sors de là
avec d'autres outils
parce que t'es wise
t'as rien que ça
t'as des
faire des petits plans
de marde
et des esti...
Tu as rien que ça à faire dans tes journées
pensant à des façons de contourner
les règlements.
J'avais fait un stage au PEN à Drummond.
J'étais avec les CX.
Stage d'observation.
Je pensais à la journée là-bas.
Le CX, c'est les screws.
C'est ça. À Jean-Thierry Bousquet-Rectionnel, c'est le terme au provincial. Au fédéral, c'est des CX, c'est les screws.
Agence servicielle correctionnelle,
c'est le terme au provincial.
Au fédéral, c'est des CX.
C'est correctional, quelque chose en anglais.
Il y a CX1, CX2. Ils se font du suivi.
Dans le jargon, pour les gars, c'est la même affaire.
C'est la personne souvent qui est de première ligne.
Soit dans les pénitentiaires
avec les femmes, c'est la personne souvent qui est de première ligne soit d'un pénitentiaire que les femmes c'est des IPL
et
tu sais
je commence ma journée
je suis dans la rencontre de briefing avec tous les agents
ils expliquent la nouvelle
manière de cacher de la dope
dans une canne de gilette en mousse
avec les faux fonds
après ça il y a comme un musée
genre des trucs qui ont été soit
confisqués ou construits, des chaises
en bâton popsicle qui tiennent
une trône de Père Noël.
J'ai un flash, j'ai aucune
idée, je suis pas dans le persan,
j'ai aucune idée, j'ai aucun souvenir
de où, de pourquoi,
mais je sais pas, c'était une sortie d'école,
je sais pas, mais j'ai déjà vu ça
dans une place, c'était un présentat,
où c'était toutes des armes qui avaient été...
Mais je me souviens pas, pis je sais
que j'étais jeune, mais je me souviens pas
de quelle raison, le motif, j'ai aucun
souvenir, mais je me souviens d'avoir un agent qui me
présente un comptoir avec
une brosse à dents aiguisée, pis il y avait
tout, pis ticule, t'sais,
assez ticule pour pas me rappeler
pourquoi j'étais là, c'était où
mais pas assez pour faire
je me souviens que j'ai vu des armes
weird
c'est ça l'imagination
il est long pis ça m'amène
à Alain
un gars qui
il avait 63-64 ans
moi j'avais
32-33 dans ce temps-là.
Un petit cas, ça n'a pas de bon sens.
J'ai le double de ton âge.
Tu es en train de m'expliquer
comment la vie fonctionne.
Réfléchis.
Mes ajouts
de sa situation d'impôt,
pourquoi c'est important,
le dialogue.
Je sais rien. Moi sais, Alain.
Moi, j'ai 33.
J'ai 33 ans de vie
d'expérience.
Toi, t'as 60. 60, c'est plus facile
à calculer. T'es rentré au PEN à 19.
Fait que t'as 19 ans de vie
extérieure, puis là, la dernière année.
Fait que t'as 20 ans de vie extérieure.
Fait que j'ai 13 ans de plus d'ancienneté que toi.
Par contre, demain matin, moi, je me retrouve au pen.
Il est tabarnak. Je te cherche.
Je veux tes 25 ans d'expérience.
Je veux les prendre.
Mais moi, je les apprends avec toi en même temps.
Parce que tout le fait qu'on...
T'sais, tantôt, je parlais que c'était humain.
Fait qu'il y a des échanges.
Ils nous échangent sur leur parcours, nous échangent et tout.
Et tu reçois ça, pis c'est comme, OK, t'es capable de t'imaginer.
Fait que t'es sûr que demain matin, je prends quelqu'un
de mon âge, qui a pas le même background,
qui se retrouve aux peines, puis moi,
je pense que je vais être plus outillé.
Mais probablement aussi
qu'avant de commettre un geste
délinquant,
j'aurai une réflexion qui va être beaucoup plus grande
pour avoir côtoyé justement tout
ce que ces gars-là ont vécu.
Ton expérience est juste pas valable actuellement, mais dans la vie, c'est ça.
Puis la manière dont tu résolves tes conflits, ça marche bien dedans.
Puis c'est normal, parce que c'est ça les codes du milieu.
Là, il faut que tu apprennes plein de nouveaux codes.
Fucking tough, là. Je le compare des fois à une immigration.
Tu reviens dans un autre environnement que des codes sociaux
complètement différent avec si tu me prends tu m'envoies en libye il faut rire et de la
rire et à l'ébile tout arrive dans un milieu que des cas des années 70 l'on est plus le
style arrive tu arrives du libyen tarif au québec bates tu veux parler un québécois qui
t'explique comment ça marche à québec oui tu veux pas parler avec unbécois qui t'explique comment ça marche à Québec tu veux pas parler avec un Libyen qui est arrivé il y a un mois
ça donnera rien
pourquoi qu'on parle du Libye
j'ai choisi un pays, j'aurais pu dire n'importe quoi
mais
je vais te poser une question
je vais revenir
je vais essayer de pas oublier la question
tu vas faire du montage
j'ai pas le temps de faire du montage
mais non, dans le fond
parce que là
on est tellement
parti à gauche
à droite
excuse
non non non
moi je suis tout le temps
éparpillé
c'est bien correct
c'est juste que je veux mettre
dans le fond
toi en ce moment
si je mets ça
je simplifie ça
en ce moment
on peut te dire
que tu gères
une maison de chambre
pour des détenus 50 ans et plus qui ont fait du fédéral?
C'est la plus simple expression.
La plus simple expression.
Il n'y en a pas une, il y en a deux.
OK.
Fait qu'on a deux maisons de chambre.
Une de 10, une de 9 lits.
Fait que vous avez 19 chambres.
19 chambres en deux unités différentes.
As-tu 19 gars en ce moment?
17.
17, fait que tu as deux chambres en ce moment.
D'habitude, je suis plein.
Cette année, on a ouvert
un bloc complètement
neuf de 15 logements
3,5, qui est un Nobel
d'habitation à 25% financé comme
un HLM, dans le fond.
Il y a bien de nos usagers qui étaient dans les appartements
qui sont partis le 1er juillet, fait que ça a
vidé la moitié de la maison.
Le temps de la remplir.
En février, je vais être plein.
À quoi ça ressemble?
Il y a-tu beaucoup de monde qui font comme
« Christ, j'aimerais être là, je n'ai plus de place. »
Oui.
C'est ça.
Tu aides 19 personnes à la fois,
mais tu pourrais en aider?
En réalité, on en aide
probablement plus 45-50
à la fois.
Parce qu'on a des gars à l'externe.
Qui ont habité avec vous autres.
Qui ont habité ou pas.
Vous en hébergez 19 à la fois,
mais il y en a peut-être 40
qui aimeraient avoir vos services
pendant un certain temps.
Exactement, mais tu ne peux pas.
Non, je comprends.
C'est des séjours qui sont plus ou moins longs.
C'est dur des fois de dire
« Tu vas avoir de la place au mois de mai. »
Ça ressemble à quoi,
entre quoi et quoi?
Le gars qui a resté le moins longtemps
chez vous et le gars qui se fait le plus longtemps
qui est là.
Une heure le moins longtemps.
Même zéro minute.
Il est censé arriver puis il n'arrive jamais
ah ok
ça arrive
ah fuck
t'étais choqué
toi dans un podcast
moi des fois
je suis choqué
dans des admissions
sinon
je te dirais
les séjours
à deux ans
ça commence
à être pas mal
le max
c'est pas tant
qu'on n'est pas capable
d'y avoir plus longtemps
mais c'est
l'ambiance naturelle
parce que
le gars arrive
se stabilise,
il devient... ça devient
quasiment un milieu familial. Autonome entre parenthèses.
Oui, mais après deux ans, il y a du monde
qui commence à partir. Là, t'es
le doyen, il y a des nouveaux qui arrivent.
Fais pas ton affaire, ça change ta routine.
Et là, tu fais...
Je commence à avoir mon truc de vivre en communauté.
Là, je suis rendu à passer.
Fait que ça devient tellement
irritant à un certain moment que
là, tu veux partir. Autant qu'au départ,
c'est confortable, qu'il faut que ça devienne irritant.
Sinon, tu vas rester là jusqu'à la fin de tes jours.
Au prix que ça coûte.
C'est pas le plan non plus. C'est pas le plan. L'objectif, c'est vraiment
que ce soit un séjour temporaire.
Il y a des gars qui, après un an, sont prêts à partir.
Comme tu disais, c'est vraiment le tampon entre la transition
et la vie. Des fois, il y en a qui n'en ont pas de besoin.
Des fois,
il y en a qui en ont de besoin.
J'ai eu des gars
qui sont partis,
qui sont revenus,
qui sont partis,
qui sont revenus.
OK.
Parfait 6, 7, 8 mois.
Ça chie.
Ils tombent dans la consommation
d'alcool.
Le service,
qu'est-ce qu'ils font?
Ils disent,
écoute,
chez vous,
ça allait bien.
Il y avait une bonne relation
avec vous autres.
Il était capable
de gérer son abstinence.
On le ramène.
Plutôt que justement,
de leur sortir chez nous.
Ou de leur mettre en transition. Exactement. Fait qu'il n'y a même pas un séjour en prison. La décision vient de l'équipe capable de gérer son abstinence, on le ramène. Plutôt que, justement, de nous perdre, de ressortir chez nous.
Fait qu'il n'y a même pas un séjour en prison.
La décision vient de l'équipe de dire, OK, parfait, on l'amène.
C'est du cas par cas, on va se le dire.
Ça dépend toujours, mais tu sais,
veut qu'on travaille avec les vieux de la vieille,
comme on le dit,
le service a cette flexibilité-là,
puis on apporte aussi une certaine
crédibilité, mais
quand la commission se repenche, parce qu'à chaque fois
qu'il y a un bris de condition, la commission va relire le dossier.
Pourquoi il a brisé?
Pourquoi il était pas suspendu?
Pourquoi ça fait trois ans qu'on ne l'entend pas parler
puis tout à coup... Exactement, fait qu'il revisite
tout ce qui était fait comme intervention. Fait que si
t'es trop soft, t'es l'agent de libération
qui dit « Hey, t'as consommé de la coke. Écoute,
va faire un meeting, va faire un plan de libération, t'as consommé de la coke, écoute, va faire un meeting,
va faire un plan de libération, liberté maintenue.
Mais la commission pourrait bien dire,
non, non, non, non, ce gars-là,
quand il consomme, voici ce qu'il faisait.
Non, c'est pas assez sévère.
On le suspend, on l'amène au pen, on veut s'assurer
avec, on veut jaser avec.
Il nous fait ses preuves, après ça, on leur sort.
Fait que souvent, les agents,
stratégiquement, ils vont être un peu plus sévères
pour éviter cette situation-là.
Écoute,
on va te retourner deux mois à la maison de transition,
prends ton trou,
tu établis tes affaires, tu retourneras,
là, ça passe au bureau de la commission, ok, c'est cool.
On continue, fait que t'as évité
une incarcération, t'sais. Fait que c'est un peu ça
l'objectif.
On rajoute des couchesches mais on rajoute des options
si quelqu'un dans les cinq dernières années il ya trois bris de condition l'autre s'est fêtie
cinq ans que tu en entends pas parler plus là on va laisser tu tuer dans la rue parce qu'il
est sorti dans un bar peut-être que c'est le déchets p1 shot de steve et il s'est fait une
blonde assise et pogna avec. Tu parlais tantôt,
j'ai dit, le gars, en même temps,
dans les apparts,
j'ai peut-être 25-30 bris par année
de suspension.
Pas parce que tu fais un bris
que tu as une suspension.
Puis des bris,
tu le dis, c'est comme un bris
de compassion. C'est pas que t'as fait un délit
t'as pris une bière
t'as pas remis ton budget
t'as des dépenses financières
que t'es pas capable de justifier
t'as envoyé de l'argent dans un autre pays
t'as pas supposé
plein d'affaires qui sont pas
qui font pas de victimes
mais qui fragilisent la confiance
que les services est avec le gars
et qui fait en sorte qu'on ne va plus le méfier.
On se le dit, garder la paix,
salle d'eau large.
C'est la première
toujours nommée, donc garder la paix.
Mais garder la paix,
tu vas le voir plus
au provincial,
ce qu'ils appellent les conditions usuelles, tout le monde l'a.
Mais garder la paix pour qu'ils l'ent les conditions usuelles, tout le monde l'a, mais garder
la paix pour qu'ils l'appliquent.
Il y a une autre couche.
C'est un peu comme, « Hey, t'es suspendu,
fumez du weed! »
Tous les gars au provincial disent ça.
« Hey, là, il arrivait,
c'est-tu vrai?
Marc-Côte, le suspendu, il a fumé du pot.
C'est ça qu'il t'a dit?
Oui, c'est ça, OK. ok tu ne divulges pas l'information
c'est vrai que ça a été le prétexte final
c'est quoi toute l'histoire, le background, l'historique
ça il t'en a pas parlé
ah, je prends la picture aujourd'hui
c'est pour ça que tu me suspends, non c'est pour l'ensemble de l'oeuvre
ouais, parce que sinon les gars vont arriver
mais Christ est bien cave d'avoir fait ça
j'ai juste fumé un pot pis pis ils m'ont rendu. »
« Ah, les hosties de salle. »
Fait que là, ça arrive. Fait qu'on va pas dire « Ah non, non, non.
C'est parce que ce que je t'ai pas dit, c'est que quand j'ai fumé du weed,
j'arrivais chez nous, mais c'est pas rien que ma blonde qui a colsé une claque
sur la gueule. Ok, celle-là, t'as pas été
tout seul. » Non, il l'a pas raconté, tu sais.
Pis un beau moment que j'avais vécu
en transition quand j'étais dans Rosemont,
il y a un gars qui arrive bien barraqué, tu sais.
Il arrive du fédéral.
Il a joué le même litre.
Le jour au toffe.
Tu vois que c'est sa première remise en liberté.
On a vu un bonhomme, il ressemble au Père Noël.
C'est une grande pince.
Il met la main sur le pot.
Il dit, c'est une bonne place.
Quand tu as ta promo qui vient de tes usagers,
c'est la meilleure promotion que tu peux avoir.
Oui, parce que le gars, c'est ça qu'il connaît.
Lui, il faut qu'il arrive,
il faut qu'il...
Bon, en partant,
je suis gros
et il ne cargue pas
parce que...
Oui, c'est un gars du fédéral,
grand-tange de sa maison
provinciale.
Je rentre avec les coucous,
avec les socas
et c'est un peu ça
le préjugé.
Le gars qui va aller
du steak à ché
chez GA,
lui, il va au provincial.
Les vrais délinquants,
nous autres,
on va au fait.
Oui, c'est ça.
Ce n'est pas vrai
nécessairement.
Non, mais tu sais,
c'est qu'il y a
beaucoup d'itinéraires beaucoup de gens qui est justement des plus marchés dans les
centaines manteaux des gens qui sont plus de la rue qui se retrouve pour des petits délits
surtout aux provinces affectés il ya quand même un pourcentage élevé aux provinciales qui sont
reliés à et aux problèmes de santé mentale qui à la pau pauvreté, puis c'est ça.
Ceux qui tombent dans le cercle,
mais justement, ils finissent à ne plus vouloir sortir. Moi, j'en ai un, c'est exactement ça.
C'est pas un grand criminel de carrière,
mais c'est un mauvais criminel de carrière, parce qu'il
se fait pogner à chaque fois.
Tu regardes son dossier, il y a deux sentences au fédéral,
c'est parce qu'à chaque fois qu'il ressort, il refait un vol,
il fait un intro.
Ça fait 28 ans qu'il fait du temps.
Il y a deux sentences. Mais à chaque fois, il refait des livres, fait qu'il se fait tout impogner ça fait 28 ans que tu t'es il ya deux centaines à chaque fois il refait des livres tout à poignet avec une salle à ce que la diva reçu d'autres ne reçus que les vaillants
court qui travaille assez pour l'organisme pose c'est plus avec la dépug lui, il a 26 ans de fédéral,
puis c'est tout du liberté légale, liberté légale, c'est ça.
Fait que lui, il continue, il fait comme,
« Hey, qu'il m'arrête, ou qu'il tape mon nom
parce que je suis en train de faire un crime,
ou qu'il tape mon nom parce que je marche dans la rue,
je remonte, fait que tant qu'à ça,
je continue à faire des astuces connues, tu sais,
je fais de l'argent en même temps, fuck off, là, tu sais. »
Je te pose une question,
parce que c'est quelque chose
que j'ai entendu à quelques reprises.
On a même déjà vu ça dans un film.
Un monsieur qui
fait du gros temps
fédéral, longtemps.
Il sort.
Il s'arrange pour y retourner.
Ça arrive, là.
For real, là. Parce que deh fonds non pas la pape sort de
maison de la journée de sortir mais l'attraction s'envole dans un était au Père-d'André-Ramonville, 48 ans. 48 ans de peine? Il y a 48 ans de peine.
Il y a 78 ans.
Il sort en maison de transition.
Aucune condition.
Aucune condition.
Vas-y, man.
On te fait confiance.
Il sort.
Première journée, il va prendre une grosse bière au bar.
Il revient en maison de transition, il est chaud.
Légalement, il a le droit.
Il n'a pas le droit avec la maison de transition
donc finalement
ok, pas de condition
parce que si tu mettais des conditions
c'est sûr que tu suspendais l'heure
qu'il sortait
donc ils l'ont bêté, il a fait 3 semaines
mais à chaque fois qu'il sortait
son objectif c'était de se faire suspendre
comment tu te fais suspendre quand t'as pas de condition
pis tu veux pas faire de délit je veux pas fais suspendre quand t'as pas de conditions?
Pis tu veux pas faire de délit, tu sais, j'irais pas battre quelqu'un, je veux pas faire une victime,
mais je veux pas être dehors.
Mais t'es rendu,
faut te sortir.
Ils l'ont essayé, ça a pas marché.
Je sais pas ce qu'il en est devenu aujourd'hui, j'ai plus
de contact avec.
Il a fait quoi, tu te souviens de ce qu'il a réussi?
Ah, c'était une accumulation
de vols qualifiés. C'était un gars qui faisait des coffres
forts et des banques à l'époque.
Il a recommencé pour...
Il pourrait être remonté, je parle.
Ils ont fini par le suspendre parce qu'à un moment donné,
il n'y a plus de place.
Est-ce que c'est assumable qu'il soit dehors s'il n'y a pas
un environnement encadré? Parce qu'il est quand même
dans un statut légal particulier. Puis les maisons
de tranchions, s'ils ne t'acceptent pas, tu vas où? Tu ne peux pas aller chez vous parce qu'il faut que tu sois encadré parce qu'il est quand même dans un statut légal particulier puis les maisons de transition si tu n'acceptes pas tu vas où? Tu peux pas aller chez vous parce qu'il faut que tu sois encadré
c'est ça qui est arrivé dans son cas. Les gars ont été tellement encadrés tu veux dire c'est rare
être garantie que tu as passé. C'est que tu es drillé tu sais puis des fois ce qui arrive, c'est qu'il y a des gars aussi, ils travaillent. OK, tu rentres en dedans.
En 25 ans,
je ne sortirai jamais de site.
À un moment donné, tu ne t'en rends pas compte.
Ça fait 25 ans, tu es rendu.
Je pourrais faire ma demande.
En 25 ans, tu es dans ton beat, tu as tes chums, ton environnement.
Tu es relativement confortable.
Je pèse mes mots.
Avec des gros guillemets.
Tu penses que t'es confortable.
Tu penses que tout va bien.
T'as accepté
ta situation
pis t'es cool
avec.
Là, tu cries pas.
L'agent est en dedans.
Bon, lui, il faut que je prépare son col. Il sort. Il a une date légale.
Ça t'entend, tu vois? Il n'y a pas de date légale. Je vais le faire quand j'aurai le temps.
Il finit sur le dos du classeur. La poussière s'embarque. L'agent part. Le nouvel agent crie.
Oh, qu'est-ce que c'est ça? Tabarnak! Il faut travailler dessus. Convoque le gars. Pourquoi soudainement il y a quelqu'un qui s'intéresse à moi?
Ah oui, non mais là ça va de bon sens. Ça fait 30 ans que t'es ici. Il faut commencer à vouloir travailler.
Il faut sortir. Hein? Non, je m'étais fait à l'idée de rester en dedans.
Ouais, moi je meurs ici.
J'en ai des dossiers comme ça. Pourquoi t'as pas fait de demande?
Fais-en mon temps. Fais-en mon chiffre. Fais-en ma chalette. J'en ai des dossiers comme ça. Pourquoi t'as pas fait de demande?
Fais-en mon temps.
Fais-en mon chiffre.
Personne m'a chalé.
Le moment donné, c'est une agent, puis ils sont reconnaissants.
Cindy est arrivée, puis là, finalement,
elle a voulu changer ma vie, puis je suis content.
Comme, bon.
J'avais la pellule, je sortirais pas.
Fait qu'ils sont même plus engagés dans leur propre mise en liberté.
Fait qu'après ça, ils sortent.
Comment tu veux qu'ils soient engagés?
Chris, il avait jeté, lui, la clé.
« Je ne sortirai plus jamais. »
C'est lui qui l'avait jetée.
Ce n'est même pas la société ou le service.
C'est lui.
On lui a redonné et il a fait « Attends, je peux sortir. »
C'est la preuve de manque peut-être d'encadrement aussi.
C'est de manque d'encadrement,
mais on parlait tantôt de l'apathie pour les familles
les sentences de ces
longueurs là sont inhumaines
parce que tu détruis
l'individu
c'est tough en crise
il y en a qui réussissent à se réhabiliter
après tant de temps
il y en a qui sont démolis
ils perdent toute motivation
il n'y a plus rien à faire
parfait on va te crisser dans une cage
jusqu'à la fin de tes jours. OK.
C'est tout ça qu'on veut
comme système.
C'est la question des fois qu'il faut se poser.
C'est pour ça qu'en rajoutant des couches,
on peut au moins éviter que ces gars-là
qui sont détruits par
leur système d'incarcération réussissent
au moins à dire, OK, parfait,
quand je me planque les pieds,
je ne recommence pas à cause du départ. Je vais être capable d'incarcération réussissent au moins à dire ok parfait quand je me plante les pieds n'est plus
je recommence pas à cause des ports je vais être capable d'avancer et d'art panier bide
ces hommes-là tu sais quand il part chez vous plus de ça toi tu gardes un suivi avec ces gars-là? T'en as-tu que c'est... Même, mettons, pour X raison,
tu changes de job.
T'en as-tu que tu dis,
non, tout à l'heure, je serais remis.
Devenir un chum, mettons.
Ou t'arrives vraiment à...
Je suis capable de faire cette distinction-là.
Par contre, la particularité,
c'est que tu recroises.
Tu sais, Montréal, c'est pas si gros que ça.
Fait que t'y recroises.
Fait que t'sais, y'a des gars, dans mon ancien job, que je recroise dans des moments, pis c'est que tu recroises. Tu sais, Montréal, c'est pas si gros que ça. Fait que t'y recroises. Fait que t'sais, y'a des gars, dans mon ancien job,
que je recroise dans des moments, pis c'est vrai, c'est cool.
Fait que c'est sûr que si je change de domaine,
que je suis pas dans le domaine carcéral, c'est autre chose.
Mais t'sais, je vais au pen des fois, pis je vois des gars
que j'ai connus au provincial.
Genre, Jamie, t'sais, mes pieds dans les pleuvoirs,
il y a une bête de 8 ans, faites de l'affaire.
Et sur l'autre fois, j'ai arrêté d'acheter du lait, j'ai croisé un de mes anciens gars, j'ai dit, jes dans les ploies, il y a une bête de 8 ans, faites de l'affaire. Et la seconde fois, j'ai arrêté d'acheter du lait,
j'ai croisé un de mes anciens gars,
je lui dis,
je t'avais au port.
Je lui dis,
clairement,
il fait de l'import de char.
Mais,
j'étais content de le voir,
j'étais content de le voir.
Il est en santé,
il est en vie.
Exactement.
Je disais tantôt,
l'espèce de relation humaine à humain,
je respecte l'individu,
je respecte l'humain
que cette personne que cette personne là
est et veut pas parce que tu es respectueux à l'autre et on même respect pour tout il ya
des gosses qui maïs le déjà qui me disent à tabarnak j'ai entendu parler de toi marques
est-ce que tu es un gars et ta révision de transition le pays des trous de cul tout
après coup il faut accepter puis il faut que tu acceptes ça
de travailler
avec ces gens-là
que tu vas avoir
du clivage négatif
à ton égard
moi j'ai un bonhomme
je te disais tantôt
qu'on a ouvert
le 15 logements
il m'appelle
dans le fauteuil roulant
puis
il me passe au cash
je l'ai mis dehors
un moment donné
puis je fais ça
trois fois en huit ans
puis quand je l'ai mis dehors
il était sûr
que je l'ai hissé à mort.
J'ai dit, j'ai l'hypare mort, je te mets dehors parce que t'es pas
en train de respecter le cadre.
Je juge pas les gens.
C'est pas personnel. Mais non, du tout.
Quand il m'a appelé, il me disait, ouais, je pourrais-tu faire une demande
chez vous? J'ai dit, tout le monde, j'allais te voir,
j'allais te le voir, j'ai expliqué la patente.
Il a passé l'entrevue
de sélection, je l'appelle, je dis, t'as passé
l'entrevue de sélection, t'as un logement ». Il parlait pas au téléphone, pis il me dit « Marc, je t'assure que tu
me bouges le jeté ». Je pensais que toute la démarche que tu faisais, c'était pour
te venger. Lui, il t'assure que « je vais te faire miroiter, que tu vas avoir un beau
logement, viens passer l'entrevue de sélection ». On t'a pris.
Ah, mais c'est...
Que j'arrive pis je fasse « fuck you, man ». Ben non, t'as ton logement bien passé dans le secteur ont pris un message que j'arrive je fasse hockey ou même
j'ai bien entendu qu'ils ont passé leur vie avec des manipulateurs des crasseurs aussi et puis ils
font pas confiance à quelqu'un qui fait du système exactement avec les dix dix ch m'excuse mais tu
sais pas pourquoi mon tout elle j'ai jeté sali comme c'est pas de bon sens depuis deux ans
j'étais sûr de tenaisse trou de cul je comprends pourquoi tu as fait ce que je te dis aujourd'hui
c'est que moi c'est pas personnel notre relation c'est une relation d'intervenant et de ce jeu un
gros dossier l'unité fait tentative de suicide. C'est moi qui ai fait les techniques de rémunération.
Ouf!
C'était pas évident.
Il me dit « J'ai doué la vie. »
Bon problème de santé mentale,
attachant comme pas un, mais
drainant comme mille.
OK, ouais.
Un moment donné, il m'a dit « Marc, je le sais
que tu vas me dire non, mais peux-tu me dire
que tu fais partie de la famille? » C'esttu me dire que tu fais partie de la famille? »
C'est genre, « Tu fais partie de ma famille. »
Il me dit, « Je le sais que je n'irai pas souper chez Vaudel. »
« Juste me le dire. »
Je dis, « Je ne te dirai pas ça. »
« Oui, mais ça te coûte quoi de dire ça? »
« Ça va me faire du bien. »
Le jour que tu vas vivre quelque chose,
tu vas avoir la temps de dire,
« Marc, tu m'as dit que j'étais comme ton frère. »
Fait qu'agir comme si j'étais ton frère, tu vas être déçu
je t'apprécie beaucoup
comme individu, j'ai eu des belles échanges
avec toi, mais je te considérerai
jamais comme un ami ou de la famille
parce que je t'apprécie pas, parce que si
je le fais, je vais te décevoir un jour
parce que je pourrais pas appliquer ça
c'est important de le nommer
dans ton fond, t'avais peut-être envie
de te dire, ça va te faire du bien
je sais que ça va lui faire mal
c'est ça qui est tough
mais c'est important
parce que si tu gardes pas ce cadre là
là tu te mets bien dans les plis
parce qu'à un moment donné il va y avoir une attente
que tu pourras pas répondre
j'ai ma vie personnelle
moi même moi
tu me dis que je faisais partie de ta vie.
Oui, dans mon cadre professionnel.
C'est important de garder cette distinction-là.
Des fois, c'est sûr,
tu n'as pas la même manière, tu as peur de blesser l'autre personne.
Au contraire, tu mets ta balise.
Mais ce que tu viens de dire,
là, ça prouve ton
professionnalisme.
Parce que tu penses à...
Il faut que tu penses quatre coups d'avance.
Exactement, tu vois plusieurs layers. la première fois qu'on a discuté ensemble tu m'as tu m'a fourré un link
une vidéo qui avait été fait par le bagne urbaniens on n'en parlera pas trop long mais on va mettre
je pense que ça se fait mettre le lien de cette vidéo dans la description YouTube du podcast.
Si vous voulez découvrir un peu,
peut-être les usagers,
puis c'est pas nécessairement,
ils sont pas nécessairement encore là,
mais je veux dire, donner une idée,
c'est quoi ce que vous faites,
les appartements, tout ça.
15-20 minutes, je pense,
la vidéo qu'Urbano a faite, justement,
sur les vies.
En fait, ça l'année passée,
je l'ai donnée sur un an et demi,
fait qu'on a une bonne évolution.
Une bonne évolution.
C'est ça, Serge.
Es-tu encore dans...
Je l'ai vu cette semaine.
Il est venu ici avec moi.
C'était le Serge, mais on l'avait dans un autre moule.
Il vit dans nos logements maintenant.
Je suis content d'entendre ça.
Quand tu m'as envoyé ça,
je l'ai écouté instantanément
puis tout je t'ai répondu je fais ok faut que tu viennes au podcast puis je dis ce vote
juriste peut-être revenait justement avec des personnes avec des personnes parce que tu sais
je pense que justement avoir le background l'audit et des dégâts qui ont des grosses
sentences mais tu sais si si il passe par chezest parce qu'ils sont réhabilités.
Moi, c'est ça le but de mon podcast,
c'est justement de démontrer
que la réhabilitation est possible.
Je trouve ça...
Fait le chapeau
pour ce que tu fais. Merci. Parce que c'est
une job qui est importante.
C'est une job où
j'espère que tu trouves ta
valorisation toi, parce que j'imagine que dans le
grand public, c'est pas une job qui est valorisée.
Non, mais c'est
une job qui est intrigante. Intrigante,
ça c'est clair. C'est clair quand tu...
Toutes les matantes pensent que je mets ma vie en jeu à tous les jours.
Ah, parle-moi ça!
Il y a une curiosité. De l'autre côté, quand tu
rencontres une nouvelle personne, tu dis, ah, tu fais quoi
dans la vie? Je fais ça. C'est sûr que le monde fera, hein?
Crispin!
C'est ça. Moi, tu fais quoi dans la vie, je fais ça. C'est sûr que le monde va dire, hein, Chris-Pan! C'est ça.
Moi, tu vois, quand le monde me dit
si tu fais quoi, puis je dis
que je suis humoriste,
je ne te connais pas.
Ouais, non, je sais que tu ne me connais pas.
Tu as vu à quel point je peux me parvier.
Qu'est-ce que tu fais dans la vie?
Ah, c'est compliqué.
Compliqué.
Assieds-toi, on va prendre une bière.
C'est ça.
Ça va être long.
As-tu un podcast?
Fais-moi une dette, on va aller jaser.
Ça fait cinq ans
que je vis où je suis.
Ça a pris quatre ans,
je pense,
avant que mon voisin
comprenne réellement
ce que je faisais
comme travail.
Puis on jase pas mal.
Mais honnêtement,
je trouve ça cool
parce que je veux recevoir
justement de plus en plus
de gens qui sont...
que leur travail
est dans le milieu carcéral
et pas seulement
des anciens détenus.
La preuve que t'es là.
Puis je trouve ça hot. L'angle que t'apportes,
souvent on a des questions, on sait pas trop comment ça se passe
puis avoir toujours la version
du détenu justement qui est un peu
mais qui est valable aussi, parce qu'ils
ont vécu, puis il y en a
des fois c'est à prendre avec un grain de sel, mais des fois
on le sent puis on le sait que
c'est pas toujours
exagéré, exactement le bon et on le sait que ce n'est pas toujours... Exagéré.
Exagéré, exactement.
Tu as exactement le bon terme.
Merci de ta présence.
Merci à toi.
C'était vraiment apprécié.
C'était vraiment intéressant.
J'espère que vous avez aimé ça.
Y a-tu une façon de faire des dons, quoi que ce soit?
On est un organisme communautaire.
C'est la Corpation Maison Crossroads.
Si vous voulez faire un don,
vous pouvez le faire via info. Tu vas mettre tous les liens.
Ils vont m'envoyer tous les liens.
Dans la description vidéo YouTube,
tous les liens pour faire des dons.
On va mettre la vidéo aussi.
S'il y a d'autres trucs,
tout ce qu'il y a...
Tu as parlé avec l'itinérance.
On fait un show du monde
dans notre nouveau local.
On a une belle grande salle.
Ça, on pourrait s'organiser
un truc un moment donné.
Avec grand plaisir.
On parlait du monde de d'itinérance
le 28 décembre
je fais un spectacle bénéfice
Alex aussi
il va être là
notre technicien
qui est humoriste aussi
on va être trois humoristes
puis on fait un show
justement à Laval
pour l'itinérance
moi je suis
les gens viennent ici
me donner du temps
fait que moi
c'est fait plaisir
d'aller donner du temps
des sourires
à des gens
qui en ont besoin
merci vraiment de ta présence au parloir Moi, ça fait plaisir d'aller donner du temps, des sourires à des gens qui en ont besoin.
Merci vraiment de ta présence au Parloir. Thank you.