Au Parloir - Épisode #29 Pascal Therrien
Episode Date: March 17, 2024Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Salut tout le monde, ici Cédric Bergeron, bienvenue à un nouvel épisode du podcast
Au Parloir. Premièrement, merci d'écouter l'épisode. Si tu veux supporter, il y a
deux façons, www.patreon.com slash Aux Parloirs, où tu as 6-7 épisodes à l'avance. Sinon,
sur le YouTube, écoute, tu t'abonnes, tu likes, tu laisses un petit commentaire, tu
partages, ça va te prendre deux secondes. Pour moi, ça fait une grosse différence. Aujourd'hui, j'ai reçu
Pascal Thérien.
Je ne sais même pas par où
commencer. Pascal, ça a
commencé à six ans. Il est rentré
dans le système de la DPJ.
Il a été placé pendant six ans dans la même famille
avec ses soeurs.
À l'âge de 12 ans, ils ont été séparés
dans d'autres familles.
C'est là que ça a commencé à déraper un peu. Écoute, il y a eu des histoires d'abus avec un oncle, fort heureusement, c'est en train de se régler aujourd'hui, il trafic, de la prison.
Il a vu son père peut-être 4-5 fois en 30 ans,
puis la dernière fois qu'il l'a vu, c'était en prison,
qui est décédé aujourd'hui.
Mais un parcours, on peut le dire « fucked up ». On a eu au podcast, puis c'en est un,
mais les gens comme Pascal qui On a eu au podcast, puis c'en est un, mais les gens comme
Pascal qui passent sur mon podcast,
qui arrivent à s'en sortir
malgré tout ce qu'ils ont vécu, puis tout ce qu'ils ont
traversé, ont leur place.
C'est la raison de ce podcast-là.
Encore une fois,
je me répète, j'endosse pas nécessairement
les gestes, les idéologies, les termes
utilisés par mes invités. Je suis une personne qui prône la liberté d'expression. J'aime les gens francs
qui parlent avec leur cœur. Bienvenue au Parloir. Sous-titrage Société Radio-Canada Aujourd'hui, le podcast est une présentation de Comparer ma prime. Je te lis ça et après ça, je te fais un résumé.
Comparer ma prime simplifie le processus d'assurance en fournissant une comparaison exhaustive et transparente parmi les plus grandes compagnies d'assurance au Canada.
Ils ont une équipe qui regroupe des CPA, des conseillers et des planificateurs financiers. Bon, ça, c'est le bas de plate, là,
mais c'est une belle plug.
Mais ce qui est cool, eux autres,
c'est qu'ils se spécialisent, dans le fond,
dans les cas refusés.
Tu sais, souvent, les anciens détenus,
c'est dur de se faire assurer.
T'as pogné une balloune,
après ça, c'est dur d'avoir de l'assurance.
T'as été cancellé pour non-payement des assurances.
Si t'es jeune, des fois, c'est dur de se faire assurer.
Et eux autres se font la mission du aucun cas refusé.
Il y a le site Internet ici en bas à l'écran.
Mais si tu vas sur YouTube,
dans la description de la vidéo YouTube,
ils ont tous leurs liens.
Tu cliques, tu vas tomber sur leur site Internet.
Rentre en communication avec eux autres
si t'as des problèmes d'assurance.
Puis même si t'as pas de problème d'assurance,
ils vont faire des comparaisons
puis ils vont trouver
la meilleure prime possible.
Comparez votre prime.
Pascal,
ça va être un gros podcast
aujourd'hui, je le sais, parce que
ton histoire, écoute,
ça part, ça revient, il y a des péripéties.
Il y a des trucs qui se sont
passés dans ton enfance sur lesquels on va revenir.
On va glisser dessus,
mais on va en reparler
plus vers la fin du podcast parce que c'est des choses
qui sont reliées à ton enfance, mais
qui sont d'actualité aujourd'hui.
Ça, on va en revenir.
Avant qu'on tombe dans ton histoire
de tout ce qui s'est passé. En fait, parce que ton histoire
commence très jeune quand même.
Présente-toi, parle-nous de toi.
Tu viens de quel coin?
Comment toute ton histoire a commencé?
Ok, tu veux que je commence direct mon enfance et tout?
Direct, vas-y, vas-y.
On va y aller avec ton 06,
parce qu'il s'est passé quelque chose à 6 ans.
On va commencer par ton 06.
On va commencer à 6 ans?
On va commencer ton 06.
Tu viens de quel coin?
À la base, mes parents étaient dans Hochelaga.
Dans le fond, on est une famille d'Hochelaga.
Toute la famille du côté à mon père aussi.
Famille? Père-mère, frère-sœur?
À mon père?
Toi, dans ta famille avec laquelle tu es grand-sœur?
Ah, ma mère et mon père.
Tu n'avais pas de frère et de sœur?
J'ai deux sœurs aussi.
Tu as deux sœurs, c'est ça.
Une grande sœur et une petite sœur.
Grande sœur et petite sœur, parfait.
C'est ça, on vient d'Hochelaga,
j'ai été placé assez jeune,
à 6 ans dans le fond.
0-6 ans, ça ressemblait à quoi, mettons,
la vie familiale?
C'était vraiment, j'avais des parents,
ils étaient sur la poudre,
selon, tu sais,
je me rappelle pas de toute mon enfance,
mais j'ai, tu sais, les rapports de la DPJ et tout.
Je sais qu'ils partaient souvent,
ils nous laissaient en avant sur la rue Bourbonnière.
Moi et mes deux soeurs,
ils nous faisaient garder par le voisin handicapé
en chaise roulante.
En tout cas, c'est nébuleux un peu.
Puis à un moment donné, il y a eu un signalement
parce qu'on était tout le temps seuls
en train de jouer en avant.
La seule image que j'ai vraiment de ce temps là c'est
moi qui s'envoie dans le char de police qui va nous chercher
je regardais dans la vie de maria avec mes deux soeurs puis je voyais ma maison
c'est quand même ici flou un peu parce que bon avant six ans c'est sûr que la
mémoire le tirant de notre âge beaucoup de violence dans le fond de ce que je
rentre dans les tailles comme c'est comme tu veux.
On en parlait juste un peu avant le podcast parce que
je suis allé te chercher et je t'ai vu marcher.
Tu bois.
Tu me disais que c'était relié
à ton enfance. J'avais un père extrêmement
violent. C'est ça, il me mettait
à genoux tout le temps sur un manche à balais
avec des livres dans les mains.
Puis si je tombais, je restais
là vraiment des heures.
Puis ma petite soeur aussi, elle a été beaucoup battue.
Ma grande soeur, c'était la chouchou, c'était la première.
C'était sa petite fille.
Il était beaucoup violent avec ma mère.
De ce qu'il y a dans les rapports de la DPJ,
on était un des pire cas à l'époque.
À ce qui paraît, on mangeait de la bouffe à chiens, puis tout.
Des fois, il y avait des couches de marde étendues sur les murs
c'est quoi que je pourrais dire
si on parle de ta jambe, ça fait quoi le fait de te retrouver à genoux sur un balai pendant des heures
ben ça fait que depuis l'âge de 6 ans j'ai un problème à la jambe
tu me parlais de ta rotule assez déplacée
ouais de 1tre dans le temps
de plus vers l'intérieur
que l'autre.
Ce qui fait qu'au début,
je m'en foutais,
je pensais pas tant, mais là je suis rendu
à 37 ans, ça commence à
me faire mal au dos, je commence à avoir
les conséquences.
Tu compenses avec l'autre jambe dans le fond.
C'est une démarche. on reconnaît la démarche de
loin parce qu'on va reparler d'un tournage de la police reconnaissait la démarche malheureusement
c'était pas c'était pas en ma faveur si on ok puis l'on me parle aussi de bon pas ta mère je
sais qu'aujourd'hui tu as quand même une belle relation avec ta mère.
Oui.
Ta mère s'est replacée dans la vie un peu plus à le prix.
On va revenir sur ton père, la raison pour laquelle ton père est dans ta vie aussi.
À six ans, vous êtes placé par la DPJ.
Toi et tes deux soeurs dans la même famille, si je vois de mémoire.
Au départ, on a fait un petit passage chacun de notre bord.
Je pense que ça a duré un mois ou deux.
Des placements rapides qu'on appelle.
Oui, oui. Moi, je me souviens, elle s'appelait Madame Junot.
J'étais avec ma grande sœur.
Puis ma petite sœur était…
Je crois qu'elle était déjà allée dans la famille.
Peu importe. Ensuite, après, on s'est ramassé,
moi et mes deux sœurs, dans la même famille d'hockey.
De 6 à 12 ans. Puis commentaccueil de 6 à 12 ans
puis comment ça a été de 6 à 12 dans cette famille là j'allais dire c'était les plus
beaux moments de mon enfance mais en même temps c'est ça quand j'y repense ouais c'est ça ok les
gens vont comprendre on va revenir mais je suis dans cette famille-là. Je veux dire, quand tu es dans cette famille-là.
C'était familial, c'était super, pour vrai.
Écoute, je leur parle encore aujourd'hui, juste pour te dire.
On faisait des voyages, on a fait le tour de la Gaspésie,
on était vraiment traités comme leur enfant.
Il n'y avait pas d'autres enfants.
Leur enfant était déjà mon soeur.
De 6 à 12 ans, quand tu'es avec tes deux soeurs,
t'es avec un homme, une femme
qui te concerne comme tes enfants,
tu vis c'est quoi? La famille, la vraie,
t'es bien traité, tout ça.
Des parties de Noël, des vraies parties de Noël,
des vraies parties de famille,
on n'était pas mis à l'écart, tout le monde nous considérait
justement...
C'est la seule image
familiale que j'ai eue.
Attends, comment je peux dire ça?
Puis de 6 à 12 ans, c'est là vraiment que j'ai appris quand même les valeurs,
la politesse, les s'il vous plaît, les merci que j'ai encore aujourd'hui.
Puis je les remercie beaucoup pour ça.
C'est le seul moment que j'ai eu un bon enseignement.
Je crois des beaux modèles.
On parle de 6 à 12 parce que
c'est arrivé quelque chose à 12 ans.
On va revenir, mais avant, parce que là, c'est ça.
Là, on rentre
dans un bout un peu deep, vite.
Je te dis qu'on va revenir.
De 6 à 12, t'es dans cette famille-là. Quand t'es dans cette famille-là,
c'est cool.
T'es avec tes soeurs, pis ça.
Mais,
t'as contact avec ta mère
quelques fois par année, je sais pas
au fête
mettons à ma fête
à sa fête, mettons dans le temps des fêtes
c'est vraiment bref
aux fêtes, aux occasions spéciales
t'as le droit d'aller dans ta famille
biologique
des fois ce serait juste
une journée
à un moment donné on avait le droit de coucher
tu veux que je
non mais écoute
comme je t'ai dit on va
survaluer ça
parce que tu m'en as parlé
j'ai écouté, tu as passé aujourd'hui
la date où on enregistre cette semaine, t'as passé
ton histoire a passé à Palarquin
tu m'as envoyé le lien, j'ai écouté pendant
8 minutes, c'est pour ça que je peux en parler
et je ne veux pas qu'on ait trop de députés là-dedans
mais pendant ces visites-là
donc tu ne voyais pas juste ta mère, il y avait d'autres membres de la famille
t'en as une personne qui était comme un oncle
qui profitait
de la situation
donc on skippe les détails mais il y a eu de l'abus qui considérait comme un oncle qui profitait de la situation. Donc, on va...
On skippe les détails et tout ça.
Mais il y a eu de l'abus physique
de cet oncle-là
envers toi.
À chaque fois, c'est ça.
Comme je disais tantôt,
on va revenir là-dessus tantôt
parce qu'il y a eu des procédures
qui ont été faites.
C'est entamé.
On était encore là-dedans en ce moment. C' c'est pour ça que je dis, on va reparler
parce que c'est pour ça que je vais juste dire pendant de 6 à 12
fait qu'en même temps, c'est ça que je trouve
dégalant, c'est parce que finalement
tu vis quelque chose d'exceptionnel
parce que tes 6 premières années, c'est de la marde, t'es dans une
belle famille, tu vis du positif
puis le peu de contact que t'as
à chaque fois que t'as un petit contact avec ta mère biologique
le problème n' est même pas ta mère
c'est cet oncle là
ouais pis c'est fou je l'ai réalisé vraiment plus tard ça
ben c'est sûr
ça a été gâché de même
on y va pour que les gens comprennent
et déjà en partant t'as un traumatisme
de 0 à 6
de 6 à 12 tu vis dans une belle famille mais en même temps
tu vis des affaires complètement dégueulasses
que tu réalises
même pas encore à cette époque là
mais c'est ça des choses que tu ne veux pas
sont là
t'es affecté dans ton esprit, ton subconscient
les connait ces choses
maintenant que j'ai fait des démarches
tout est là, il a fallu que j'ouvre les tiroirs carrément
pis que
c'est plat à dire
j'ai pas sorti mon notepad,
mais il a fallu que je le fasse dans ma tête.
Il a fallu que ta blonde tombe enceinte pour que tu réalises que
ce genre de personne-là n'a pas sa place dans la société.
Tu avais un rôle à jouer,
c'était de débarrasser la société
d'un pédophile.
On va le dire comme ça.
Comme je disais, on va revenir sur l'histoire
de ton oncle tantôt. J'aime ça y aller par chronologie.
Mais vu que cette histoire-là est arrivée quand tu étais à ta veste âge.
12 ans.
Tu es dans ta famille d'accueil.
Il se passe quoi?
Ma mamie, moi je les appelle mamie, papi.
Ma titeur, elle les appelle comme ça.
Je les appelle encore aujourd'hui.
Elle s'est poignée avec la travailleuse sociale.
Je connais son oncle qui s'appelle René Fortin d'ailleurs.
Je vais me rappeler toute ma vie. Elle s'est embrouée avec la travailleuse sociale. Je connais son nom qui s'appelle René Fortin, d'ailleurs. Je vais me rappeler toute ma vie.
Elle s'est embrouillée avec la madame.
Ils ont eu un désaccord.
En cause qu'elle, elle voulait juste un petit break, des fois.
En cause qu'elle était fatiguée.
On était quand même trois enfants.
Je ne sais pas qu'elle n'aurait pas de problème, on va dire.
Puis là, ils n'ont pas réussi à s'entendre
là-dessus, puis elle a dit non,
sinon je vais te faire perdre les jeunes
carrément. C'est soit t'es prêt ou t'es prêt
pas. Ouais, c'est ça.
Elle m'a toujours demandé
une fin de semaine par mois,
y'aurait-tu moyen dans une autre famille
ou dans un centre juste, ou une sortie
ou quelque chose que je puisse avoir
un lean back un peu.
Ça l'avait fini qu'elle a dit, je vais te faire perdre les jeunes.
Donc là, une journée est
arrivée, puis elle a
dit à ma mamie, j'ai trouvé
une famille pour les jeunes. Donc là,
ma mamie a dit, ben, tout ensemble, j'espère.
Puis là, ça a l'air sur un air arrogant,
elle a dit, non, tout séparé.
Donc, ouais.
Fait que pour
un malentendu entre la travailleur social qui gère votre dossier
la famille d'accueil dans lequel vous étiez bien mais elle tout ce qu'elle demandait c'était c'était
pas voulait pas se débarrasser de vous autres vous le juste pose ou laveur l'on n'est pas long on a
pas les termes mais c'est son but n'était pas de ne pas vous garder elle a fait au lieu d'essayer
d'accommoder ou trouver façon à ses'est dit je vais les placer tout simplement ailleurs
mais elle vous a tous chipé dans des familles différentes
le seul lien familial
que t'as c'était deux heures
pis la DPJ vous a
éclaté tout bas
de tout côté
ma petite soeur s'est ramassée
dans une famille de témoins de Jehovah
peu importe je vais pas dans les jugements non plus.
Mais elle était extrêmement méchante.
Je sais qu'elle la traînait par les cheveux et tout.
À un moment donné, elle a fugué
nu-pied, elle était sur l'autoroute
et elle a appelé ma mamie
en ce qu'elle voulait retourner là.
Moi,
je vais y aller avec ma grande soeur en premier
vu qu'on ne va pas aller trop vers là.
Elle a tombé sur une super bonne famille qui est restée
presque jusqu'à 18 ans
Diane et Michel je croyais que ça appelait
une très bonne famille
moi je suis tombé dans une famille d'accueil à Rivière-des-Prairies
justement
je me souviens j'étais en 6ème année
j'allais à comment ça s'appelle
Fermin-Gauthier à côté de Jean-Grou
c'est une école ça?
ouais c'est une école
mais eux ils avaient déjà leurs enfants et tout à côté de Jean Gros. C'est une école, ça? Oui, c'est une école, excuse-moi.
Mais eux, ils avaient déjà leurs enfants
et tout. Donc, nous, on mangeait
à une table, déjà là. Puis eux, ils mangeaient
à une table.
Il y avait des enfants, plus
ils faisaient de la famille d'accueil.
Oui, exactement.
Notre famille, puis
les enfants de la famille d'accueil, c'était d'autres choses.
On comprenait qu'on n'était pas dans la famille.
On mangeait carrément différemment.
Ils nous habillaient différemment aussi.
Je ne vais pas dire cheap.
Je ne sais pas si je devrais même les remercier
de m'avoir gardé, peu importe.
Mais on n'était pas traités pareil.
Dans le fond, eux autres,
il y avait légalement l'obligation
de te fournir un toit, des vêtements, trois repas par jour. Je pense que c'était pas traités pareil. Dans le fond, eux autres, il y avait légalement l'obligation de te fournir un toit, des vêtements,
trois repas par jour.
Je pense que c'était ça.
Tu les avais, mais tu n'avais rien de plus
et tu n'avais pas le top shit.
Oui, et là, je pense que
quand j'étais en retenue à l'école,
il fallait que je me lave à 6h,
que je me couche à 6h le soir.
Là, on se lavait, il fallait faire le bonhomme de neige.
Ça va en plus.
Le bonhomme de neige?
Oui, et là, il fallait dire pour montrerhomme de neige. Ça va en plus. Le bonhomme de neige? Ben ouais, mettons.
Il fallait dire pour montrer qu'on s'est lavé.
OK.
Ouais, ouais, ouais.
C'était bien spécial comme famille.
Puis là, un jour, c'est ça.
Là, t'as 12 ans et c'est là que t'as commencé à...
J'étais un petit énervé.
Je me battais à tous les jours à l'école.
Dans le temps, la mode, c'était la lutte en plus.
C'était tous des amateurs de lutte là-bas. Fait que là, je me battais à tous les jours à l'école dans le temps la mode c'était la lutte en plus c'était tout des amateurs de lutte là bas faque là je me battais puis tout puis là j'étais juste trop
talent pour eux donc t'as vu là j'ai de la misère j'ai fait tellement de route que je me demande
je suis allé où en premier je pense que je suis allé directement à Cartier dans le fond précise
Cartier c'est le centre à Laval c' sur un centre d'accueil fermé comme une
prison je suis allé là quelques mois l'état avec quoi tu as resté combien de temps dans cette
famille le genre un an peut-être quoi ou même pas un an non ben couple de mots au moins 6 le
jeu de dire et ouais mais je sais eux autres qui étaient capables qui ont fait comme ben non ouais
ben aussi c'est stupide moi je ramassais les baguettes vite depuis tout
en temps aussi.
Les baguettes,
OK, les petits blocs.
Je ne consommais pas rien.
Puis la monnaie,
ça avait tombé
de mon portefeuille.
Puis là,
c'était la grosse panique
générale puis tout ça.
C'était la goutte pour eux
qui a fait déborder le ventre.
En fait, OK,
tu es un petit Christ,
tu as du nerf,
tu te bats,
mais là,
ils ont vu un petit ziploc
et ils ont fait,
OK, il y a de la drogue
là-dedans,
moi, je ne gère pas ça.
Bien, il n'y avait pas
de drogue
non non non
mais eux autres dans leur tête
c'est ce qu'ils ont
ouais ouais
moi je suis allé
je vais juste les ramasser
je le sais pas
je suis un jeune inconscient
malade sûrement
puis
après ça
je suis allé à Dominique Savio
mais là attends un peu
là le quartier à Laval
ouais
fait que c'est un centre fermé
ouais exactement
un centre de détention
pour jeunes dans le fond
un centre d'accueil fermé
ça ressemble à quoi? T'as quoi? T'as 13 ans?
12-13 ans quand t'es là?
On va dire 13 ans
dans le fond
T'as fait une couple de mois tu dis?
Je pense que j'avais fait
peut-être 2-3 mois la première fois
que je suis allé. Ça ressemble à quoi? Un kit de 13 ans
qui se retrouve dans un centre de même?
C'est des murs en béton
mettons le mur est comme ça,est des murs en béton.
Mettons,
le mur,
il est comme ça.
C'est le lit en béton,
un petit matelas.
En plus,
il y avait un petit speaker
que le soir,
quand tu allais te coucher,
c'était Cité Rock
qui jouait
toutes des chansons
déprimantes au voûte.
Tu comprends?
Tu es déjà
dans la misère
et là,
en plus,
c'est quasiment
une torture mentale,
je te dirais.
C'était Laurent Jalbert
qui te larme moi ça dans les oreilles
c'était quelque chose
puis là, c'était barré
il te barre comme une cellule
il faut que tu ailles cogner
un par chambre
puis là il faut que tu cognes pour aller aux toilettes la nuit
et tout
qu'est-ce que je peux dire
justement là, j'étais vraiment
je pense que j'étais vraiment
fâché contre le système
en cause que mon but,
je cognais...
Je pense que là, à côté,
j'attendais que les gardiens
viennent avec la chaise
pis tout, là,
pis ça se battait
pis tout avec les gardiens.
Ça se ramassait...
J'avais un bloc de retrait
plus sévère
en plus de ça.
C'est comme le trou en prison,
on va dire.
T'étais-tu retrouvé là aussi? Ben ouais, parce que là, après, c'était à mon tour à prix va tout se retrouver là aussi ben ouais parce que
l'après c'est à mon tour fait que j'attendais que lui finisse le pape le jeu défoncement mon
petit hublot avec ma chaise j'attendais les gardiens je me pognais avec eux autres même
j'ai des traces mais c'est important c'était ça mon Mais là, j'ai réussi à être plus calme. J'ai eu le droit d'aller à Dominique Savio.
Il est parmi nous.
Je ne connais pas...
C'est dans quoi, Dimitri?
En Ribourassa, mettons.
Saint-Claude-Robillard, peut-être?
Oui, oui.
C'est un centre d'accueil aussi,
mais ouvert.
Dans le temps, c'était...
Il y avait des unités de filles des unités de gars donc là je suis rendu là t'es combien de temps là bas? attends je suis resté
es-tu retourné en famille d'accueil? non jamais t'es jamais retourné en famille d'accueil? ouais
vas-y fait que de 13 à 17 je me trompe pas parce que me semble t'es sorti à 17
ça s'arrête pas à Dominic Savio
c'est pas mon dernier arrêt
malheureusement
à 13 ans tu te retrouves dans un centre
mais ouvert, t'es encore en centre d'accueil
ouais
ça se passe quoi un centre ouvert
t'es plus libre
pis tu te sens plus libre de faire des conneries ou ben plus libre mais je veux dire je sortais pas beaucoup moi les fins de semaine
voir ma mère et tout comme les autres puis comment je peux dire je peux pas dire que j'ai aimé
beaucoup d'éducateurs mais je suis tombé sur des vraiment bons puis j'aime de penser à une
anecdote il y a un éducateur qui s'appelait Roger.
Il a vu mon nom, Pascal Therrien et tout.
Il trouvait que je ressemblais à quelqu'un.
Il m'a dit,
ton père ne s'appelle pas Michel Therrien.
Lui, il commençait déjà à être un vieux de la vieille.
Ça a tombé que
mon père avait été au Mont-Saint-Antoine plus tôt
quand il était jeune.
Je suis tombé sur le même éducateur que lui.
C'est un éducateur qui s'appelle Rogerger qui s'était occupé de ton père qui était
plus jeune au mont saint-antoine c'est fou le monde parce que j'assure
marquant le temps mais je sais que mon des petits pas son père de finir par le
revoir dans le système aussi mais ok puis il se passe quoi dans ce sens que
tu fais tes affaires mais tu fais que tu sors jamais les fins de semaine je suis un jeune comment je peux dire je sais que j'il se passe quoi dans ce centre-là, tu sais, je veux dire, tu fais tes affaires, mais tu sors jamais, les fins de semaine? Ben, je suis un jeune...
Comment que je peux dire, je sais que j'allais pas sortir dans le fond de la DPJ,
avant mes 18 ans ou proche de là.
Comment que je peux dire, j'avais pas d'avenir,
fait que mon seul plaisir que je pouvais me faire, c'est là-bas,
pis mon plaisir, c'était de foutre le bordel,
c'était essayer de faire des petites magouilles,
comment que je peux t'expliquer
puis je fuguais c'est ça j'ai commencé à tout le temps fugué parce que le monde
il y avait du beau linge pis tout moi il me donnait 300$ par année pour m'habiller
je pense la DPJ faque là j'ai dit si je veux du beau linge pis tout je pense qu'il faut que je m'arrange faque là je fuguais
j'allais au métro Henri Bourassa je traînais avec des gars là bas de 20 30 ans je vendais des pas d'un défi des dames le dapd dans le temps des demandes et oui on était là avec le radio
tape cassette plug est direct dans le métro dans le temps que tu as écouté du biggie je
m'en souviens puis ben au moins quand je me faisais pas rien je revenais avec du beau
linge au moins des beaux souliers il ya une affaire que j'ai entendu quand tu fugues et
la personne souvent qui traînait c'était mon oncle le fameux oncle qu'on parlait des fois
je me ramasse avec elle j'étais dans le néant j'avais plus de plans plus rien c'était vraiment
moi j'étais avec les gars on dormait trois dans le divan il y en avait quatre dans la chambre avec
une femme c'était sale c'était un monde là mais moi j'étais le petit jeune prêtre motivé mais ouais
tu sais j'avais tout le temps des moments
que c'était sombre
puis j'appelais pas ma mère
parce que les seules fois
que je l'avais appelé
c'était la police
qui venait me chercher
finalement
puis là
fait que là
il y avait cet oncle là
qui venait
puis qui en profitait
justement
à chaque fois c'est ça
il retombait dans ses vieux patterns
je pense c'est à peine
c'est drôle
j'en parlais vite fait à la cour
il disait qu'il m'avait tellement aidé
puis tout
puis moi je l'aurais shooté
c'était à peine s'il m'a donné deux cigarettes maintenant manière de parler non non c'est drôle, j'en parlais vite fait à la cour, il disait qu'il m'avait tellement aidé, puis moi je l'aurais shooté, c'était à peine s'il m'avait donné
deux cigarettes, maintenant.
Magnifique parler.
Il venait te chercher
quand t'étais dans la dèche,
puis il te ramenait en centre d'accueil,
mais dans le fond, il t'aidait pas, Chris,
parce qu'il le faisait pour lui,
parce que lui, il profitait de ta naïveté,
de ta jeunesse,
pendant cette période-là.
Puis là, c'est ça.
Je mélangeais un peu d'histoires entre les centres,
mais j'ai fini...
Attends, après ça,
je suis retourné
à la quartier, dans le fond.
Ouais, c'est ça. Je me doutais, parce que maintenant,
après des fugues, des soldes, de la magouille,
de la vente, ils t'ont recueillis sans te fermer.
Là, j'ai resté un bon bout là-bas.
Puis c'était le même pattern
depuis là-bas. Par exemple,
on était des brouillards en tabarouette.
Notre buzz, c'était...
On avait fait une petite pipe avec un lip-sil.
On l'a vidé, on faisait un petit trou.
Puis avec la feuille du stylo comme ça,
un petit papier d'aluminium.
Puis là, mettons, il y a quelqu'un
qui l'avait déjà. Puis là, on fumait notre petite poche de potes
pis là on était là après avec notre bouteille de shampoing
pour faire sortir du sang bon
là on cognait tac tac tac
fait que là j'allais aux toilettes
là je mettais la pipe entre autres sac de poubelle dans les toilettes
pis là l'acteur là c'était l'autre tac tac tac
pis là c'était comme ça toute la nuit
tu sais quoi j'ai réussi à avoir du plaisir quand même là-dedans
ben tu sais
tu te retrouves avec
tu sais souvent on va le dire
c'est des
j'appelle ça des déchirés de la société
quand t'es jeune tu te retrouves dans des centres
de même en général
c'est souvent
90% du monde ont vécu le même style de pattern
tu te reconnais entre toi
la manière où t'es enfermé
t'es un jeune, tu trouves des moyens
de t'amuser, de te foutre le bordel de passer le temps c'est pas normal qu' t'es enfermé, t'es un jeune, fait que tu trouves des moyens de t'amuser, pis de foutre le bordel,
pis de passer le temps aussi. C'est pas normal
qu'un enfant soit enfermé.
Pis tu sais, je veux dire, à bord, oui, tu faisais des conneries,
mais t'étais, à cette époque-là, pas encore un criminel.
Je veux dire...
T'es plus un enfant du système.
T'es là à cause de tes parents, pas à cause de tes gestes.
Au bout de la ligne, oui,
parce que, mais tu sais, à la base,
tu veux dire, tu t'es pas fait arrêter parce que t'avais
agressé quelqu'un, ou parce que
tu t'es retrouvé dans le système à cause
de tes parents, tu sais, fait que t'étais pas
une mauvaise personne, t'étais pas un
criminel à vendre
des 5 et des 10 de weed dans un métro,
y'a rien là. Ben tu sais, j'avais des éducateurs
qui trouvaient ça lourd, mon cas, justement,
pis qui ont été quand même corrects.
Tu sais, y' y en a une je me
souviens m'amenait vraiment gros linge le dans le temps des grosses marques tout le pays elle
savait qu'ils étaient dans que j'avais rien mais parce que l'autre voit ton dossier facti il traite
peut-être pas comme justement un criminel vient d'être un jeune que 16 17 qui a dit que c'est ses
batailles ces tentatives de merde si je dis y en a qui se retrouvent dans des centres fermés comme
ça dans le même style de centre.
Tandis que toi, tu es là
parce que tu as un passé familial plus que criminel.
Jusqu'à l'âge de 17 ans,
tu es dans le réseau. Il ne se passe pas à partir de 17
quand tu sors du...
Je n'ai pas fini.
Tu veux que je continue la route de la DPJ?
Tu veux qu'on aille à la DPJ?
Non, c'est vrai.
Je pense que je suis rendu en moitié de la route,
même pas.
Je te laisse.
Vas-y, vas-y.
Après ça, j'ai réussi à aller en foyer de groupe,
dans le fond, à Louis-Émond.
C'était au métro Iberville.
OK.
C'est quoi un foyer de groupe?
Ça ressemble à une maison d'itinérants,
mais pour jeunes.
Mais on va dire...
Je ne sais pas.
Non, mais c'est le même principe. Encore, je suis déjà allé
dans les auberges du coeur, mais on va en reparler.
C'est comme
une maison
semi-normale, on va dire,
qui a des chambres et des jeunes qui sont là.
C'est vraiment plus ouvert, mais c'est avec des éducateurs.
C'est un peu comme une maison de thérapie, mettons.
Je ne suis jamais...
Non, mais c'est ce qu'on connaît.
C'est comme une maison de chambre
dans le centre d'accueil
mais plus ouvert
chacun ses chambres
salon commun
pis là il se passait quoi
finalement j'ai eu un peu de lousse
j'en ai profité je pense
sauf que la même personne avait la permission
de mon oncle de venir me chercher là-bas
aussi
il y avait des permissions
même en centre d'accueil
ma route n'est pas finie encore
il venait te chercher
tu partais avec
tu continuais
ses patterns
là j'étais quand même pas super
mais
je faisais un petit peu de trafic par ci par là plus là j'avais
fait j'avais fait acheter une coupe dose de potes un gars qui était là bas mais je m'avais arrangé
pour faire braquer en même temps en tout cas c'est une histoire puis ça s'est ramassé que lui il a
stoulé les gars puis c'était quand même des gars qui niaisait pas on était jeune
le jeu t je crois que la quelle âge mettons 13 14 ans ça l'a pas non 14 ans
si je suis dans le 14 15 mais c'est dur des fois c'est tout et dans ce qu'on
fait que là tu es il ya un gars qui l'attendait avec un dos ou tout au coin
de ce foyer de groupe tout fait qu'est-ce qui est arrivé?
J'étais allé au Mont-Saint-Antoine.
Je suis retourné dans la même...
Il s'est passé quoi cette histoire-là?
Lui il a stoulé, mais répand à lui en cause qu'il est mort aujourd'hui.
Ce n'était pas quelqu'un que je détestais en tant que tel.
C'était plus... je me débrouillais.
C'était le gars qui l'attendait avec le 12.
Lui il est rentré en prison.
Ça a continué les menaces.
Il s'appelait... Whatever son nom.
C'est ça, on s'en fout.
Je sais que j'avais très peur.
Il s'appelait Mathieu.
Tu étais dans le même centre que ce gars-là.
Dans la même fin de groupe.
Ça devait être awkward un peu en dedans.
Lui, il a stoulé.
Moi, ça a pas duré longtemps je suis parti
ah fais-tu ça toi à cause de ça?
ben là je suis allé
c'était pas mal à ta faute tu te ramenais aussi là
ouais mais tu sais quoi ça n'avait aucune importance
c'est en cause que j'étais pogné dans le système
toi tu es dans le système donc je suis là où je suis et ce que j'ai envie de faire
je vais être dans le système de toute façon
c'est un peu la mentalité que t'as
pis t'sais qu'au pire ça m'donnait un autre vibe différent
on va dire, quand je bougeais
j'étais allé au Mont-Saint-Antoine après
j'étais allé dans la même unité que j'étais
qui s'appelle le Nautilus
qui était à Dominique Savio, mais à un moment donné c'est devenu
juste pour les filles, pis moi dans
j'ai fait mon petit parcours et tout
quand j'étais parti
j'suis retourné dans la même unité avec les mêmes éducateurs au Mont-Saint-Antoine. Je me ramasse à quoi?
Peut-être 16 ans? 15-16. En tout cas, il y a tellement de parcours et tout que...
C'est quoi au Mont-Saint-Antoine? C'est...
C'est ouvert.
C'est comme un centre, c'est un centre, mais ouvert.
Puis là, je suis retourné avec les mêmes éducateurs et tout, la même unité.
Encore long que j'avais des permissions de venir me chercher.
Je fuguais.
Je fuguais encore.
J'allais vendre mes petites affaires.
C'était la même routine.
Qu'est-ce que je pourrais dire là-dessus?
Ça se ressemble quand même, mais là,
j'étais à l'école.
Là-bas, l'école est directe au centre. Je fais ça vite fait, parce qu'au bout de la ligne, mais là, j'étais à l'école. Là-bas, l'école est direct au centre.
Je fais ça vite fait en cause qu'au bout de la ligne, les centres, ça s'en sort.
Tu viens de dire le mot école.
Je suis en train de parler que c'est ça. Tu fais quoi? Est-ce qu'ils te changent
d'école à chaque fois? Tu fais de l'école au centre?
Tu ne fais pas tant d'école? Comment ça fonctionne?
À chaque fois que tu es déplacé...
Oui, je change d'école tout le temps.
Tu es dans une nouvelle école.
Quand tu arrives à l'école, le petit
bomme qui prend place, encore là, bataille.
Ouais ouais ouais ouais. Je me laissais pas
marcher sur ses pieds pareil.
Ben c'est bizarre un peu,
à cause que je me suis laissé quand même
marcher dessus, dans un sens.
Ouais mais c'est différent, tu sais,
je comprends le phareur. Je me laissais pas pareil.
Tu sais, je veux dire, tu parles, tu sais,
par rapport à ton nom, tu parles que tu t'es laissé, mais c'est le sportif magie par rapport au nom du parc est-il est si c'était
une dynamique complètement différente il ya une autorité c'est un adulte comprend pas nécessaire
masque ça fait tellement longtemps que ça dure cette histoire que c'était du temps puis les
cancres des jeunes de ton âge de ton grand-père de ton gabarit tu connais pourquoi tu es toi mon
estime sans même le savoir que c'est ce problème
comme non il ya personne qui me fait chier moi je me laisse populiste à la trêve je traînais tout le
temps au métro en ribourassa quand je suis gai tu sais c'était la même place et tout ce pot ouais
plus j'avais un 12 d'un short le tout plus j'ai croisé un jeune de mon unité david je connais
son je me rappelle david non pas non mais fait que famille. Moi, je voulais faire mon hôte, puis tout.
J'ai montré, puis il y a eu une descente pas longtemps
dans le métro.
Mon parcours, mon Saint-Antoine...
Je suis retourné,
mais il y avait une unité qui s'appelle...
Attends un peu.
Là, tu es à Saint-Antoine,
qui est un centre ouvert. Tu fugues.
Métro, Henri Bourassa, tu sortes.
Tu fais tes affaires.
Tu te retrouves avec un morceau.
Ça devient quelqu'un, je m'imagine.
Oui, il a un plus vieux.
C'est ça.
Lui, il fait comme...
Hey, vu qu'on fait des conneries,
quelqu'un qui a un morceau sur lui pour nous protéger,
qu'on va pogner le kid.
S'il se fait pogner avec un morceau,
il va vraiment lui taper ses doigts.
Tandis que nous autres,
si on va pogner trois ans...
J'étais motivé, pour vrai.
Mais là,
il y a eu une descente.
Oui.
Fait que toi,
t'as genre 15-16
et tu as un 12
coupé dans les culottes.
Oui.
Ça se passe quoi,
man?
Tu sais quoi?
Par exemple,
à cause de ma situation,
j'ai réussi à profiter
un peu de ne pas
devenir jeune contrevenant.
OK.
C'est quoi ça,
ce jeune contrevenant?
Vas-y, vas-y.
C'est plus spécial
plus de restrictions
des grosses probations
puis vraiment
comme un jeune criminel
là t'es
peu importe où est-ce que t'es
t'es dans une unité fermée
mettons
t'as réussi à
pas aller là
ouais tout le temps
j'étais ça
avec ton dossier
puis tout ça
puis j'ai joué quand même
là-dessus moi-même
je le savais
que j'étais pogné là
de toute façon
puis je leur ai chanté la pomme
comme on dit aux éducateurs.
Les fesses en titre.
Je ne suis pas gêné de le dire.
Tu t'es manipulé dans le carré.
J'ai manipulé, oui. Je faisais comme je pouvais.
Tu n'as pas eu de charge par rapport à ça?
Non.
Je suis resté comme...
Ça s'appelle un arrêt d'agir.
C'est comme une unité.
Saint-Antoine, c'est ouvert, mais c'est fermé.
Puis tu sors pour prendre...
Je pense que tu sors pour prendre ta douche,
mais les autres, ils avaient le droit de sortir plus.
Moi, je sortais juste pour prendre ma douche.
OK.
Dans le fond, je restais là un mois et quelques.
C'est un centre ouvert, mais toi, t'étais avec plus de restrictions,
dans le fond, là, tu sais.
Ça, c'était un bloc, c'était tout fermé,
comme un centre fermé.
Mais d'habitude, tu es supposé sortir 2-3 heures par jour.
Moi, non. Je suis resté là un mois.
Pour que tu fugues.
Je sortais juste pour prendre ma douche, dans le fond.
Puis ça, c'était barré.
Puis l'éducateur, François, qui s'appelait,
il venait me voir, puis tout.
On dit, t'as-tu compris, puis tout.
Je me dis, moi, je m'en fous, puis tout.
Je m'en foutais
pis d'habitude
t'sais pas
je peux dire
j'ai resté plus que 5 jours
là-bas
fait qu'ils ont abusé
un peu aussi
j'ai resté un mois
tellement que
j'avais écrit partout
partout
c'est moche
pis tout
comme dans une scène
de film
qu'un fou
j'étais rendu à ce point-là
pis
mais t'as quand même été
écoute
c'est weird
la façon
mais chanceux
dans
dans ma malchance ben pasux dans dans ma malchance
ben
pas chanceux
dans ta malchance
parce que
ça englobe trop de choses
je pense par rapport
au fait
d'avoir été arrêté
avec un 12 coupé
tu sais je veux dire
ce que t'as eu
t'as été quand même chanceux
de cette situation là
je parle pas
je mets pas
j'englobe pas tout
j'englobe pas tout
ton histoire
tes parents
fait que je veux pas dire
chanceux dans ta malchance
de tout
je parle de 7 événements
là précis j'étais bien chanceux bien sort malchance de tout. Je parle de 7 événements-là précis.
J'étais bien chanceux, ouais, ouais.
Bien sorti, là, t'sais, pour...
Pis y'avait toujours un éducateur
à quelques pas dans l'eau
qui ressortait pis qui était vraiment,
qui avait vraiment du coeur, mettons. C'est peut-être pour ça.
T'sais, il s'appelait Lorraine, justement.
C'est drôle, hein, mais
j'ai tout le temps ma rapporte. On dira pas pourquoi
on parle de Lorraine, là. J'essaie de me garder un petit thème,
en tout cas
on est entre nous deux
mais
tu étais tellement gentil
justement
pis tout
fait que je pense
qu'elle m'a aidé beaucoup
mais par après
je me suis ramassé
à la cité des Prairies
dans le fond
qui est?
un autre centre d'accueil
fermé
à la rivière des Prairies
ok
mais
vu que
j'avais un bon parler
et tout
j'avais réussi
à aller à l'école extérieure ok j'allais à des permissions pour
sortir la légale à henri julien ça c'est dans villeraie c'est l'école de la
dernière chance mettons vraiment de troubles spéciales comme à côté de
georges vanier qui est un élève de mille que qu'il lève puis sûrement plus
aujourd'hui 360 que qu qui élève, puis tout.
Puis tu sais quoi, c'était comme une sortie pour moi.
Fait que, tu sais, on fumait des gros
blondes comme ça, on en fumait deux par midi.
C'était dans le temps du World Trade Center,
j'ai tout le temps m'en rappeler.
Je pense qu'une fois, j'avais fait de la mescaline
dans la classe, puis tout. C'était vraiment le party.
Je sortais, puis je rencontrais
des jeunes du système,
je me suis fait des liens quand même.
Je retournais au centre après.
Mais c'était tout le temps, c'est ça, c'est fermé, t'es embarré.
Je me souviens, il y a un gars qui avait une radio, il la mettait dans le calorifère le soir.
Fait que tout un côté, on l'entendait, on écoutait le hockey comme ça.
On écoutait Nuit Blanche, l'émission hip-hop de Dice B
je salue Dice B pour vrai, qui nous a aidés
à nous divertir on va dire
je veux juste
c'est pas tout le monde qui
fait partie de la communauté
hip-hop, j'ai fait partie de la communauté
hip-hop dans mon jeune temps
Dice B qui a une émission
Nuit Blanche
une émission deuit Blanche.
Une émission de radio hip-hop sur une radio communautaire.
C'est IBN?
102.3 FM. J'ai eu la chance de les revivre il y a 2-3 mois. Je suis passé
à son émission justement.
Il reçoit justement beaucoup d'appels.
La prison.
Plus à Star.
C'était mal à l'avantage.
Moi étant donné que ça fait très longtemps que je n'ai pas écouté
Dice V. Non, c'est ça. Je voulais juste expliquer un peu aux gens c'était mal à me raconter moi étant donné que ça fait très longtemps que je n'ai pas écouté Dice B
Charlotte Dice B
puis non c'est ça
je voulais juste expliquer
un peu aux gens
c'était quoi
c'est un gars
qui passe beaucoup
beaucoup de hip hop
c'est ça
puis en prison
dans les centres de jeunesse
il était très très très écouté
puis il y a beaucoup de nous
qui ont dit exactement
la phrase que tu as dit
Dice B nous a aidé
à passer à travers
cette émission là
Dice B
puis le hockey
c'était qui en radio
écoute tu parles pas d'un gars de hockey
tu parles d'un gars de rap mais pas d'un gars de hockey
en tout cas
c'était des prairies c'était ma dernière
arrêt
peu importe je sais que j'ai oublié une couple
d'anecdotes d'affaires mais c'est pas important
on est juste à 16 ans en plus
ouais c'est ça
là j'ai fini.
Cheikh Laboude,
les centres, c'était la routine.
Je foutais le bordel.
C'est disparu au même.
Donc là,
on va commencer à sortir de la DPJ.
Tu sors de la DPJ.
J'ai eu la permission de sortir deux mois avant.
Tu es 18 ans
ouais grâce à la soeur à mon père
écoute
qui avait retrouvé avec Claire la marche dans le temps
ok mais
toutes ces années là
bon t'en mêles une fois de temps en temps
ouais ouais ouais
ton père
t'avais-tu des contacts
l'as-tu vu pendant ces années-là un peu
ou t'avais des nouvelles
ben tu sais que je l'avais vu
je pense une fois ou deux
mettons jusqu'à mes
de 6 à 16 on va dire
qui me promettaient toujours une paille de souliers ou quelque chose
mais je savais que ça ne viendrait jamais
mais c'est quand que
il a passé à clair la marche puis tout
puis qu'ils ont trouvé ma tante Monique.
Là, je l'avais vue une couple de fois dans ce temps-là.
Je fais juste... Je ne t'aime même pas parce que, tu sais, ce n'est pas tout le monde.
Une génération, il y a peut-être des gens plus jeunes qui écoutent.
En fond, c'est qu'il y avait une émission qui était animée par une femme qui s'appelle Claire Lamarche,
qui ne fait plus de télé aujourd'hui.
Mais c'était avant Facebook, avant les réseaux sociaux, puis tout ça.
Elle, elle faisait des retrouvailles.
Les retrouvailles.
Fait que si tu cherchais une personne que tu as connue
il y avait souvent justement
j'ai vu souvent des familles d'accueil
nous autres on accueillait un enfant de tel âge à tel âge
de telle année, il s'appelait un tel
on l'a jamais revu, on aimerait ça en rapport de ses nouvelles
je sais que j'ai un frère qui est adopté
j'avais un oncle quand j'habitais
elle faisait retrouver des gens
en contexte pour les gens
peut-être qu'ils n'ont pas le référent
de qui est Clam Lamarche
c'est toi que ton père est allé à Clam Lamarche
ou c'est quelqu'un qui voulait retrouver ton père
c'est la mère à mon père
qui cherchait leur soeur
puis elle sa fille
puis même moi j'étais là
tu me vois dans le crowd
dans la foule avec une vieille chemise verte en plus.
En tout cas, tu es vraiment
important. Le swag est important.
Le gars, le swag...
Oui, oui, oui. Je m'en rappelle.
C'était à ressembler à un sapin de Noël.
En tout cas, on peut bien rire un peu.
Mais il faut.
Puis là...
Mais là, attends. En tout cas,
ton père a retrouvé sa sœur via, clairement.
Ouais, pis toi, tu...
Mais qu'est-ce qui fait que t'es plus sorti plus tôt à cause de ça?
Comme je pense que je suis sorti 2-3 mois avant mes 18 ans parce qu'elle a accepté
que j'aille chez eux, elle avait une maison en Mascouche avec un copain, elle était vraiment
placée pis tout. Pis je vais te le dire du côté de mon père, c'est une famille d''Hochelaga j'ai ma tante Sylvia qui s'avait fait tirer un coup de dose
qui a sauté du deuxième dans le temps
l'autre qui
droguait, là à peu près
10 ans ça l'avait passé qu'elle s'était rendue
une piquerie genre où est-ce qu'elle habitait
une famille comme ça
non mais ce que je veux dire c'est juste parce que t'as dit
c'était une famille d'Hochelaga
non c'est pas vrai, faut pas tout les confondre non c'est ça, on voit pas tout le monde c'est juste que t'saisétait une famille d'Hochelaga. Non, c'est pas vrai. Il ne faut pas tous les confondre.
Non, c'est ça.
C'est juste que Hochelaga a sa réputation
qui s'améliore d'année en année.
C'est un quartier de mieux en mieux.
Oui, c'est vrai.
C'est un référent.
Ça a été longtemps un quartier très dur, très rough.
Est-ce qu'on peut dire une famille typique d'Hochelaga?
Je pense que dans les années 80,
on comprend.
C'est différent d'aujourd'hui. Je pense qu'il y a des condos qui valent plus qu'un million dans Hochelaga, peut-être? Je pense que dans les années 80, on comprend. C'est différent d'aujourd'hui.
Je pense qu'il y a des condos
qui valent plus qu'un million
dans Hochelaga aujourd'hui.
Mais je veux dire,
on comprend pour les gens.
C'est juste qu'on ne veut pas
mettre tout le monde
dans le même panier.
Non, c'est vrai.
Je connais même du monde
de cette...
Mais c'est juste pour expliquer
le référent.
Je comprends.
Mais cette femme-là était...
Elle était placée.
Je sais qu'avant,
elle consommait beaucoup
avec mon père et ses soeurs.
C'est une famille de consommateurs.
J'imagine que c'est un peu la raison pour laquelle ils l'ont perdue de vue.
J'imagine qu'ils ont besoin de la ramasse pour la retrouver.
Non, justement, c'est parce qu'elle est allée faire sa route.
C'est ça que je voulais dire.
S'ils l'ont perdue de vue, c'est parce qu'à un moment donné,
elle a s'estassée et s'est bâtie une meilleure vie.
Je pense que la pire erreur, c'est qu'elle l'a retrouvée.
On va en reparler plus tard.
Tu vas voir, j'ai une histoire quand même
assez fou. En gros,
elle, elle a accepté, via la DPJ,
de dire, hey, c'est mon neveu,
j'aimerais ça l'accueillir chez nous.
Ouais, je peux plus dire trop
en détail, j'ai tellement...
Je connais quand même la DPJ,
je connais ça, je sais que
parce que la famille biologique
va toujours primer, si quelqu'un de la famille biologique est bien placé
la DPJ va regarder le dossier
ils vont privilégier
pour les gens qui ne savent pas
quand tu es famille d'accueil
tu reçois de l'argent aussi
il n'y a pas ça
tu reçois un montant d'argent
mais pour la DPJ, pour le système
même si c'est quand même bien pay Fait que c'est ça, tu reçois un montant d'argent, mais pour la DPJ, pour le système,
même si c'est quand même bien payé
être famille d'accueil,
ça coûte quand même
moins cher
si l'enfant est
dans une maison.
Payer une famille d'accueil,
ça vient moins cher
que de les garder
dans le système.
Mais tu sais quoi,
j'ai appris,
juste une petite parenthèse,
eux, ils n'ont pas
de fonds de pension,
ils n'ont rien de ça,
rien de retraite,
ils ont fini,
ils ont fini,
ils n'ont plus rien.
Je sais,
en cause de la famille d'accueil
que j'ai eu.
Oui, non, non, non, ça c'est ça, il nessaie en cause de la famille d'accueil oui, non, non, non
ça c'est ça, il n'y a pas de...
écoute, moi
j'étais là-dedans avec mes enfants
j'ai adopté des enfants de la DPJ pour ça
puis
aujourd'hui, quand tu es famille d'accueil
tu es syndiqué, il y a un syndicat
c'est mieux géré que ça l'était
mais écoute, c'est quoi aujourd'hui, moi ça fait comme 10 ans
que je ne suis pas là-ans, puis j'y ai été
pas tant longtemps non plus.
Il y a vraiment quelqu'un qui veut te parler.
Il y a pas de stress.
Excuse-moi. C'est juste
la vibration. Je pensais que je l'avais fermée.
Pas de trouble.
Là, on est rendu là.
Tu t'en vas chez ta tante.
Monique, justement.
Je pense
2-3 mois avant mes 18 ans comme je te dis puis là
il fallait que je me trouve une job c'était ça le comment la condition avec eux autres
oui oui ma tante puis son copain jerry en tout cas peu importe mais tu peux venir vivre chez
nous mais j'ai jamais eu en tant que tel de liberté et c'était la première
fois de ma vie que j'étais vraiment comme à l'air libre je pense je sais pas si tu l'as vu comme ça
il n'y a pas d'intervenant relié au gouvernement ou au système qui dit faut que tu rentres à ta
l'heure c'est un peu ça une certainaffecter une certaine forme de liberté le télégé avait commencé à vendre un conseil à 20 colocs puis en tout cas
peu importe
je commence à vendre parce que l'autre est un colloque à moscou je suis sûr mais
que ce soit le lien que l'autre? Tu avais un coloc, puis tu as commencé à vendre. Ça a un rapport avec... On est dans un podcast.
On a du temps, Manon.
Tu ne peux pas rusher.
Parce que tu me sors des lignes.
Il faut que je sors ça.
Parce que tu me sors des lignes.
J'ai commencé à vendre parce qu'ils ont un coloc,
mais whatever.
Non, attends, là.
Oui, je veux le savoir.
C'est quoi le coloc?
Pas pour la première fois de ma vie,
j'avais commencé à vendre,
mais je parle à ma couche.
Oui, oui.
C'est quoi le lien avec le coloc?
Parce que tu m'as juste dit ça.
Ça m'intéresse.
Parce que...
Je te foué un peu
ok on va dire
mais dans le congélateur
t'sais
il y avait des livres
de potes
pis tout
du gros scog
pis tout
ok
ok
fait que là
j'avais commencé
à m'en prendre
c'était dans leur coloc
ouais à ma tante
pis
je sais que mon père
il avait habité là
et tout
pis on va en parler
tout ça après
mais
pis là après je suis tombé
dans les pots de tabac.
Des briques de hache et tout.
Fait que là, j'ai commencé à chopper ça.
Là, moi, je descendais, j'habitais à
Côte-Saint-Philippe. Puis c'est ça,
vous allez voir le lien que je veux dire là.
Fait que là, moi, je descendais en baissé
que je connaissais personne. J'allais juste me promener,
ça me prenait 30 minutes, me rendre dans le petit centre-ville
de Mascouche.
Là, c'est en disant que je vendais.
À un moment donné,
il y a quelqu'un qui m'a demandé du pot.
Puis là, j'ai commencé à rencontrer une clique de jeunes.
Puis tout.
Puis fait que là,
qu'est-ce que je faisais dans le fond?
Je vendais, je faisais le party.
Je ne me trouvais pas de job.
Fait que...
Dans le fond.
Puis toi, en plus, tu as du profit.
Fait que dans le fond,
parce que tu volais Louis,
tu volais le H.
Tu ne t'es pas correct.
Bien, je ne suis pas correct.
Je m'étais toujours dit que voler de la drogue
ou des affaires dans le même...
Mais là, t'es qu'un, c'était 16-17.
Je tombe là-dessus, quand même.
J'aurais pas fait mieux à 16-17.
En fait, je faisais bien pire que ça à 16-17.
J'ai passé des.5 et des grammes en ribourassa,
des livres et des briques de hache, mettons.
Je suis tombé là-dessus,
donc j'étais tout énervé. Mais là, j'étais tout le temps en train de faire le party,
puis je me souviens je pense qu'on faisait de la hiver dans le temps. Puis là je revenais trois
jours plus tard avec ma bicyclette, puis là la côte Saint-Philippe, t'en montres de même. Puis là, rendu dans mes 18 ans, c'est pas de travail.
Dans le fond. Puis je m'aurais jamais attendu à ça, mais je me suis fait mettre dehors, carrément.
Fait que c'est ta tante, ton oncle.
Son chum.
Son chum, c'est plus lui.
Parfait pour toi.
En fait, là, tu fais une couple de mois,
on t'a sorti de famille d'accueil, tu fais une couple de mois,
t'es chez nous, t'es rendu à 18, tu travailles pas.
Ouais, mais entre-temps, excuse-moi,
avant de tomber là,
mon père, j'avais passé une soirée avec,
il avait acheté une 15 à 24, puis m'avait dit on va parler entre
père et fils puis il m'avait vraiment tout dit comme ouais je vous ai battu
ouais si ouais ça mais là il m'a montré un autre côté mais t'as moi ici t'as moi ça
là là tu comprends mais c'est pour ça que je vais toujours lui donner cette partie là
qu'il a pris ses couilles puis puis il m'a vraiment tout dit,
il est passé à la table.
Puis j'ai eu la chance vraiment d'avoir une bonne discussion
avec, à cette place-là,
chez ma tante. Un talk, c'était genre
17? Un vrai talk. C'était ça,
t'sais, un talk,
puis il assumait ses talks.
Ouais, vraiment, il a tout déballé.
Ça t'a fait quoi?
Tu te souviens-tu un peu?
t'étais trop jeune pour réaliser
jusqu'à aujourd'hui mon père c'était mon héros obscur
je la sais que c'est un tannant, c'est un ci, c'est un ça
je l'ai tout le temps
comment qu'on peut dire
mis à un niveau d'estal
idolatré c'est ça
j'étais pas trop sûr de comment
prononcer ce mot là
je l'avais toujours mis sur un pied d'estal en conséquence que j'étais pas trop sûr de comment prononcer ce mot-là excuse ouais
fait que je l'avais toujours
mis sur un piédestal
en conséquence
que j'étais un petit tenant
moi avec pis tout
pis j'étais entouré de tenants
mais ça m'a fait
que
j'ai donné un certain
respect à ce moment-là
dans le fond
dans le fond
c'était-tu une façon
de s'excuser lui
de devoir se tâcher
avec toi
peut-être
mais je le sais
il y a une chose
je le sais
c'est qu'il nous aimait, peu importe.
Je pense qu'il était, lui, avec un enfant,
c'est plus tout, mais ça ne l'excuse rien.
Check-moi, aujourd'hui, je suis un super bon père.
Je suis...
Je pense,
écoute, ce que moi je comprends, je ne suis pas toi non plus,
mais ce que je comprends, c'est que
malgré tout ce qu'il a fait,
il l'a mal fait, puis ça n'excuse pas
les gestes qu'il a fait, les paroles, peu importe
ce qui est arrivé, de vous laisser tout ça devant pas.
le fait d'avoir eu ce talk-là
avec ton père, c'est un bon, mettons.
Ça m'a donné un respect.
Un petit bon, un plaster un peu.
Ouais, ben, tu sais,
ma mère, elle a eu plus de la misère un peu.
Tu comprends cette partie-là.
Même aujourd'hui, c'est comme de la misère à avoir des...
Tu parles de, genre, assumer
ce qu'elle a fait, ce qu'elle vous a fait vivre?
Ouais, peut-être pas l'assumer en cause.
Je sais qu'elle la regrette, mais on a de la misère à rentrer
dans des sujets hard
où je peux pas être sûr
si elle me dit tout.
Penses-tu qu'elle va écouter le podcast?
Ben, c'est sûr, je vais l'envoyer.
Ben oui, j'ai dit que je venais ici. Peut-être que... Peut-tu qu'elle va écouter le podcast? ben c'est sûr je vais l'envoyer tu vas l'envoyer? ben oui
j'ai dit que je venais ici
peut-être que
peut-être qu'après
ce podcast-là
elle va être capable
de s'asseoir avec toi
ben on a eu quand même
sauf qu'elle m'a plus
conté des histoires
sur mon père
ok
par exemple
ça fait que
c'est comme
souvent ça arrive
que tu lances ça d'un côté
mais
c'est ça
parce que tu dis
t'as un talk avec ton père
pis ton père
il dit ouais mais ta mère pis quand ta dis, tu as un talk avec ton père, puis ton père, il dit
« Ouais, mais ta mère, mais ta mère », puis quand ta mère
a parlé de ça, « Ouais, mais ton père », tu sais, il se lance un peu
de la balle.
Ça, c'est une petite parenthèse là-dessus, puis bref,
j'ai une super bonne relation avec aujourd'hui, tu sais,
je parle à tous les jours.
À tous les jours, c'est sûr que j'envoie un petit cœur
ou quelque chose.
Puis, tu sais, c'est une soldate aussi,
je veux dire, elle a vécu de la merde
autant,
peu importe.
Fait que là,
on peut revenir à...
Je me suis fait mettre dehors.
18, tu te fais mettre dehors.
Désolé pour tout le monde,
ça va être un peu compliqué
à démêler.
C'est pas grave,
on essaie de...
Mais, tu sais quoi,
je me suis ramassé dans la rue,
je pense,
à mes 18 ans,
carrément.
Quasiment à ta fête, là?
À ma fête.
À ta fête? Ouais. En fait, t'as 18, tu travailles pas, tu crisses ton cap. Ouais, c', carrément. Quasiment à ta fête, là? À ma fête. À ta fête?
Ouais.
En fait, t'as 18, tu travailles pas, tu crisses ton calme.
Ouais, c'est carrément...
Moi, je sais pas, tu sais, j'ai grandi dans le système, j'étais là...
J'étais là, ben non, tu sais, il va pas me foutre dehors, tu sais, je sais pas.
OK.
J'étais même pas dans ma tête, moi, j'étais sur le party, là, ces 2-3 mois-là, dans le fond, là.
Puis, tu sais, j'apprenais à vivre dehors peut-être même.
Carrément, on dirait que je viens de réaliser ça. C'est cool que tu réalises des choses en en parlant.
J'apprenais à vivre en société normale. Pour la première fois de ta vie à 17 ans. C'est fou quand je pense à ça.
Mais là je me suis ramassancé check ce que je connais
d'autres des gages sac à dos avec des morceaux de linge puis quasiment date
sac à dos avec la drogue de la paix un peu de linge
qui était pas un mauvais mot va faire au moins tu as un sac à dos plein tu peux faire un peu de câble
tu sais moi je peux les comprendre en contre peut-être qu'ils me devaient rien quelque part
puis aujourd'hui j'ai appris qu'il y a une parole puis le respect c'est important quand même
toi tu voulais t'aider puis toi toi même tu voulais pas t'aider
ben il était peut-être pas conscient à quelque part d'où ce que j'arrivais tant que ça
ouais en t'accueillant chez eux il savait peut-être pas à quoi s'attendre
fait que là le côte Saint-PhilippePhilippe, j'habitais là.
Il y avait une maison abandonnée.
Je me souviens, le premier soir, j'ai carrément dormi là.
J'étais sur une chaise,
assis sur une chaise. C'était une maison abandonnée.
Des deux par quatre partout.
Il n'y avait rien. C'était un trou.
Après ça,
je connaissais tout le monde dans la petite ville.
À chaque soir,
il y a quelqu'un ou presque
ah viens dormir chez nous pis tout
mais moi je me disais que je me suis ramassé là
dans la rue c'était de ma faute
carrément pis c'était pas la faute
à personne
les soirs que mes amis me demandaient
ils me disaient pas viens dormir chez nous pis tout
je demandais pas pis je dormais
direct dans le skatepark carrément
pis je me rappelle
j'avais une blonde
à l'époque
à un moment donné
elle allait à l'école
elle voit moi
je suis sur le banc de parc
j'ai mon chandail
en dedans de moi
je vais me rappeler tout le temps
elle a dit
mon dieu Pascal
la partie à pleurer
pourquoi tu dors là
pourquoi tu ne me l'as pas dit
j'étais là
je ne demande rien à personne
c'est de ma faute
puis il y avait un travailleur de rue
il me donnait du pain
du beurre d'épinote
dans ce temps-là
c'était vraiment raide.
Dans le fond.
Puis ça a duré un été de temps.
Ça, c'est la première fois que j'ai fait une expérience.
Au moins, oui. Quand même.
Non, mais...
Mais à masse couche.
Non, mais c'est pas régulier.
Habituellement, les jeunes se retrouvent dans la rue.
À Montréal, il y a des refuges.
Il y a des repas
t'es à masque
à la fois j'avais genre portage
je sais pas trop
t'as 18 ans
pis tu sors du système
fait que t'as pas accès
t'as pas
pis tu sais
j'ai pas nécessairement
envie à ce moment là
d'aller dans un truc
qui aide justement
t'as pas envie de retourner
dans le système
ouais dans le fond
pis
comment que
je me suis sorti de là
pis on a pas de téléphone t'sais t'as pas de téléphone à cette époque là pour contacter du monde de là? On n'a pas de téléphone.
Tu n'as pas de téléphone à cette époque-là?
Non, carrément.
Puis, je ne voulais pas.
C'était de ma faute si j'étais là.
Là, j'étais allé habiter dans une place
du jour au lendemain
chez mon ami Francis
que j'avais rencontré en centre d'accueil.
C'était sur Wellington, dans l'ouest.
Verdeur, oui. Oui, oui, oui. Puis, on appelait ça le bunker, carrément, rencontré en centre d'accueil. C'était sur Wellington, dans l'ouest.
On appelait ça le bunker, carrément, parce qu'il y avait
un gros styrofoam rose dans la fenêtre.
En tout cas, c'est nébuleux un peu.
Eux, ils dormaient sur un matelas gonflable.
Ils étaient avec sa femme. On n'avait
rien. Il y avait juste un frigidaire et le plafond
qui coulait. J'étais à l'abri.
J'ai rescapé ma grande soeur
qui s'avait ramassée dans le mordre, peu importe.
Moi, je dormais à terre.
Écoute, c'est parce que tu as parlé...
Je sais qu'on tire à gauche, qu'on tire à droite.
Mais c'est parce que tu es en train
d'oublier tes deux soeurs.
Pendant tout ce temps-là, eux autres...
C'était ta grande soeur
qui s'est retrouvée dans une bonne famille?
Oui, oui, oui.
Quand même.
Peut-être qu'on pourra en reparler vite fait. En tout cas, aujourd'hui, c'est retrouvé dans une bonne famille. Oui, oui, oui. Quand même. Mais, Pierre, peut-être qu'on pourra en reparler vite fait,
parce qu'aujourd'hui,
c'est la moins bien placée,
elle est en morde tout le temps,
puis...
OK, bon, en tout cas...
Une parenthèse.
Elle reviendra, ça veut.
Et ta petite soeur,
comment elle s'en sort, elle,
quand même, aujourd'hui?
Ah, ma petite soeur,
je l'aime tellement.
Check, aujourd'hui,
ça fait trois ans
qu'elle est en prison maison.
Elle finit en février.
OK.
Peu importe,
elle s'est faite pogner flat sur,
une grosse histoire.
Je la respecte, elle va bien.
Peut-être ta soeur pourrait prendre
ta place un jour et venir nous...
Même elle te connaît, quand je lui ai dit que je venais ici,
t'as dit « Ah ouais, je sais c'est qui. »
Alors, à suivre, peut-être...
Je t'ai conté des histoires hors-onde tantôt aussi.
Moi, oui, mais peut-être
une deuxième, t'as rien.
Non, elle s'en est toujours bien sortie, écoute.
Elle travaillait dans un truc de pièces d'avion,
mais prison-maison,
sur l'enfer,
j'ai fait des petits virements des fois.
J'essaie de l'aider comme je peux.
Ta soeur, elle.
Elle s'en est toujours bien sortie.
Mais eux, dans tout ça sauf que
à ce moment là tu parles
ma petite soeur était à Sherbrooke
elle habitait avec ma famille d'accueil
quand on était jeunes
elle était peut-être
16-17 ans c'est vrai
elle est retournée avec mamie et papi
que tu parlais
ça c'est cool au moins
je ne sais plus
elle avait comme le les os et tout le bon moment elle a pu retourner avec
puis c'est là que je m'en venais tu sais j'habitais dans le bunker comme
je te disais on avait rien pis tout pis là ma soeur était à Sherbrooke avec eux
pis là elle a dit tu sais quoi on va faire une surprise à mamie pis papy genre
elle s'est arrangée pour qu'on vienne à Sherbrooke
pis tout dans le temps des fêtes
toi et ta grande soeur
ouais
pis là on avait écrit une lettre qu'on a lu
devant toute la famille pour les remercier
pis tu sais quoi
ça me touche
devant tout le monde on l'a lu
on avait débarqué grosse surprise
pis tout pis là on avait dormbarqué grosse surprise pis tout pis là
on avait dormi chez eux
à Sherbrooke
mamie pis papi
pis on était les trois
dans la chambre
on a dit
on va leur écrire une lettre
pis tout
c'était le party de Noël
je pense le lendemain
pis tout
pis tu sais nous
on a passé ça
comme si c'était une surprise
qu'on vient
pis tout
on était dans le marde
mais ma petite soeur
en tout cas
ça a juste tombé
elle a dit
venez
pis tout
pis tu sais quoi
c'est eux qui m'ont sorti
de la rue dans le fond
carrément
attends là
la famille
avec qui t'as été
de 6 à 12
pis qui t'es en contact
à partir de 12 ans
que t'es sorti
de cette famille là
ça a été un esthétique
de marbre
je sais pas
si il est calme
mais c'est pas vrai
qu'on parle de tout ça
pis c'est à 18 ans
fait que
une surprise mes comètes ont sorti je trouve ça hot que ce soit eux autres on va dire il est calme mais il faut pas qu'on parle de tout ça pis c'est à 18 ans fait qu'une surprise
mes comètes ont sorti
je trouve ça hot
que ce soit eux autres
on va dire
c'est comme ma tante Pierrette
on va dire
qui est la soeur de ma mamie
elle s'appelle Thérèse
on peut mettre un nom
sur mamie
pis Yves
dans le fond
je vais le renvoyer aussi
d'ailleurs le podcast
comment
je suis allé habiter
chez Pierrette
comme on va dire c'était ma tante de famille
d'accueil mais elle était chrétienne à fond c'était l'église à tous les jours puis tout
mais tu sais quoi je commence à m'en sortir j'allais à l'église je pense trois à quatre
fois par semaine c'est tellement drôle de ma vie et puis ma grande soeur elle a été
au tremplin en tout cas des gens d'appartements supervisés ou quelque chose de même en tout cas
j'aidais histoire courte c'est ok pour que tu te situes un peu puis ma petite soeur elle habitait
chez eux mais là je voulais devenir pasteur même à un moment donné j'avais embarqué à fond on dirait que j'ai trouvé quelque chose
pour m'accrocher après
elle se réveillait
elle venait dans le salon
j'ai rêvé à l'apocalypse
c'était sûr qu'elle n'était pas sauvée
ça brûlait
elle était très intense
son mari aussi
mais là à un moment donné j'ai commencé à côtoyer
une fille à l'église, ça s'appelait Jod.
On passait beaucoup de temps ensemble dans sa caravane
mais juste la même.
Là, je suis commencé
à m'accrocher à elle, mais là, la madame
est arrivée un jour, elle a dit, la madame
Pierrette, elle a dit,
« Jésus, il ne veut pas qu'elle t'aille, cette femme-là. »
C'est soit que tu arrêtes de la voir
puis tu restes, soit tu continues de la voir puis tu t'en vas. Devine ce que j' veut pas qu'ils atteignent cette femme là puis tout non non c'est soit que tu arrêtes de la voir pis tu restes ou tu continues de la voir pis tu t'en vas faque devine que j'ai fait
you choose the girl ouais pis pour plus jamais la revoir après c'est en fait mais je suis juste
parti j'ai fait ah ouais pis tout pis là je me rappelle ok faque toi tu t'es dit maintenant je
marche pas chez manasse faque ben non c'est ça carment, tu vas pas me dire que j'ai... Qui j'ai le droit de voir, qui j'ai pas le droit de voir.
Pis que tu vas me dire que j'ai rien contre le monde,
qu'ils sont beaucoup croyants pis tout,
mais je te dirais que, tu sais, ma foi a disparu un peu pas mal,
cette journée-là.
Pis je suis carrément parti,
j'étais allé rejoindre ma soeur, dans son appart supervisé.
C'est le fameux Jade, là, tu l'as pas revu, Jade, non plus.
Non, tu sais, je consommais plus, je prenais plus d'alcool non tu sais
je consommais plus
je prenais plus d'alcool
rien
j'avais une petite job
je me rappelle plus c'est quoi
ou non
j'allais à l'école
des adultes
ok
c'est ce que je vois
ouais
t'essayais
t'étais dans un bon
je suis très très
là
j'étais
pour la
ouais c'est ça
puis non
le soir même
je m'en vais chez ma soeur
on s'en va aux danseuses on s'en va clubber
Sherbrooke j'ai fait un méga party là bas on va dire les after tout c'est malade en tout cas je suis
retourné direct dans consommation tout puis là ma soeur elle habitait sur la rue à Sherbrooke
elle s'appelait la Wellington aussi le nom desues, le nom des rues. Tu sais quoi, ça finit que... Attends, ça finit comment? Je me suis
ramassé dans la rue. Là j'avais quoi, 19-20 je pense. Fait que là... Fait que t'étais à 18, tu vis dans une famille, tu penses quasiment devenir pastor, tu vas aller comme des adultes. T'es clean, t'es ici, t'es ça.
Là, elle a freaked up l'affaire avec la fille Jade.
Elle a marché ta soeur.
Elle a commencé à clubber, à chiller, à reconsommer.
Ouais, ouais, ouais.
Avec ta soeur qui est une personne fragile aussi,
si je peux comprendre.
Tu dis aujourd'hui qu'elle est encore dans... Ouais, moi, je l'avais barrée de ma vie.
Puis tu sais quoi?
Ça avait placé parce qu'elle, elle me voyait...
Elle savait que j'ai vendu beaucoup de drogue dans ma vie.
Elle me voyait à chaque fois qu'elle... voyais écrit party dans le front mais peu importe on
n'était pas une bonne influence envers l'autre mais on peut revenir aussi à ça mais si je
comprends le concept de ces deux personnes qui pouvait peut-être s'en sortir un sans l'autre
quand vous étiez ensemble au lieu de vous entraîner vous vous caliez mutuellement c'est
fou tu sais je l'avais écrit dans mes notes. Je me suis ramassé dans la rue.
Je me suis ramassé où? Chez ma tante Monique.
Mais attends.
Tu m'as sorti plein de noms.
C'est qui ma tante Monique?
Elle qui m'a sorti de son...
Qui m'a crissé dans la rue.
Ah, Kiki. Elle m'a secoué.
Mais là, le plan est différent.
Elle était retombée dans le crack.
Écoute, j'étais dans la rue.
Je suis allé à la butée. C'est drôle, j'étais dans la rue je suis allé, elle habitait
pis ça c'est drôle encore j'ai avoir passé beaucoup de temps
dans ce coin là un petit peu plus tard
mais check Baudry Ontario qu'elle habitait
ça te donne un idées un peu
pis là
c'était un 1 et demi
moi j'avais ma belle matin
j'avais cette image là
elle était retombée dans le crack dans le fond
je me souviens il y avait une petite table comme ça
il y avait rien
tu l'as posé par hasard
dans la rue genre?
non on savait
je parlais par téléphone
je sais pas trop
pis elle est là
viens mon neveu
pis tout
pis même ma grande soeur
est venue
écoute
j'étais là
pis t'es là
je checkais ma tante
à longueur de journée
c'est fou
elle allait faire la rue
là elle revenait
elle fumait
au pirex dans ma face.
Puis là, elle était là, tu vois mon neveu, ça s'en est.
Puis tout le monde en cherchait de même.
Ah, tu vois, ça s'en est pas.
Real crackhead.
Ah ouais, puis là, j'étais rendu là, dans le fond.
Mais je fumais pas, rien.
Je me souviens dans ce 1h30,
j'avais même invité toute ma petite gang de mascouches
on était genre 20 dans un 1h30
en tout cas c'était
c'était assez fou
même ma soeur était là
je pense que ma tante a incité ma soeur
à aller faire la rue aussi
ça c'est nébuleux je vais jamais savoir
si ma soeur a fait la rue ou pas
mais
attends
ça s'en vient compliqué un peu j'avais jamais touché au crack fait la rue ou pas. Mais... Attends.
Ça s'en vient compliqué un peu.
J'avais jamais touché au crack.
Puis ça, c'est une des fois que j'ai touché, mettons,
en cause que son vendeur est venu.
Il est tombé dans les boîtes. Puis là, il avait échappé
comme 7 pieces puis tout. Mais là, j'avais
tellement rien. Je mangeais du pain avec
du sucre dessus puis tout. C'était vraiment
la misère de marde. Puis maintenant, il fumait des pieces quces qui aurait peut-être pu nous acheter à manger mais j'étais
majeur et vacciné faque rendu là, check. Pis là il avait échappé les pisces pis tout pis là j'étais
là « check, check, je vais les retrouver là, tu reviendras tantôt » pis tout. Qu'est-ce que tu penses que j'ai fait?
J'les ai cherchés et j'les ai fumés. C'est juste un petit anecdote que je donne maintenant c'est pas une petite anecdote
c'est un gros anecdote de fumée du crack si je savais quand j'ai dit j'allais chercher tout
ça je pense mon plan était déjà fait là que j'allais les fumer c'est un pattern dans lequel
tu es tombé alors non non non c'est ça mais là j'essaie de me situer
après ça
je suis allé où
ça a été quoi pour toi
fumer le crack
comment
parce que
j'ai eu beaucoup de monde
qu'on a parlé de consommation
pis
t'sais comme la plupart du monde
pis moi je fais partie
des gens
j'ai tout essayé
mais j'ai jamais fumé de crack
je veux dire
souvent le monde dit ça
j'ai tout essayé
sauf le crack pis l'héroïne
ouais ouais ouais
ça a été quoi pour toi
essayer ce drug là te souviensi tu un peu ou c'est trop je pense que j'étais petit mais pas tant que ça je me
sens que moi plus ma chanteur ça bosse pas ou quelque chose de même c'est plus à sa engourdi
c'est une drôle qu'on parle souvent qui engourdit la douleur ouais mais peut-être plutôt si j'y
repense peut-être je pr'en revenir sur une affaire
parce que moi,
je m'en suis fait pogner
pour le trafic et tout
de ça.
Puis à un moment donné...
En tout cas,
de ce 1,5 là,
là t'attends
puis tout ça,
c'est un bordel.
Ouais,
puis je pense
que c'est là
que je me suis dit
que j'étais allé...
Attends,
j'étais allé habiter où
avant?
J'étais allé habiter,
je pense, dans un auberge du coeur.
Parle-nous des auberges du coeur.
Je pense que c'était dans Hochelaga, sur la rue Desjardins.
C'est-tu dans Hochelaga, ça?
Écoute, moi, j'ai entendu parler des auberges du coeur via la radio souvent.
Maintenant, on entendait beaucoup parler, mais je n'ai pas été...
Je pense que je voulais m'en sortir, là.
J'étais là, check.
Puis, une des raisons pourquoi ma grande-soeur est en mode,
c'est qu'elle n' a jamais voulu, je pense,
rien savoir de ça. Mais en tout cas,
je suis allé là,
aux auberges du coeur.
J'avais même
participé à un DVD,
en tout cas, pour les analphabètes.
C'est des auberges du coeur.
Ah, OK, tu veux savoir?
Ah, c'est une place, ouais, excusez,
c'est une place, pour ceux qui sontest une place pour ceux qui sont dans rue ça
ressemble à un fouet de groupe ok c'est pour ça que je tente au que je te disais ça ça te
faisait peur un peu de tomber dans le système en parenthèse où tu étais tellement dit que c'est
moi c'est ça c'est un check m'attendent fumé du crack encore puis je tombe dedans où je sais pas
trop où je sais que faire de quoi tu sais quand j'ai quand même tout le temps été un combattant, là.
Tu sais, dans tout ça, là, c'est
ça qu'il faut retenir, pareil.
Puis, c'est sûr que c'était dégradant, je pense,
mais tu sais quoi, là-bas, ils m'ont fait
devenir un chèque d'ABS, tout, mais je me suis trouvé
une job, dans le fond.
Ben, tu sais, c'est dégradant, tu sais, en-dessous,
puis...
Puis, il a regardé ta tente fumer du craque, puis faire la rue
la journée longue. Là,. Après j'étais tombé
comment après ça?
Je pense que je m'avais trouvé une job
Attends, c'est compliqué un peu
Non mais vas-y dans les grandes lignes
écoute, c'est pas grave si tu skippes 6 mois
de ta vie. Je pense après
j'étais à la habite à
Pointeau avec
un de mes chums d'enfance Ok ouais,'est ça je vois je vois je vais passer je pense direct la
métier je t'avais dans l'auberge ça m'avait remis sur pied ça on peut dire
ça dans un jeu après ça tu sais que j'ai commencé à jeter à pointe aux je m'avais
parti nous rendre là bas avec mon chum pic crac qui est mort c'est un gars ben je ne m'attends ok le mois j'avais un ami j'avais rencontré à sherwood
peu importe où m'a fait rentrer dans le trafic de crack et pointe aux trombes
parce que c'est moi l'ami un tel guillemot trajet c'est juste un peu
impacté tapons et ôter whatever qui passait quand tu m'expliques de quoi tu passes ouais
ouais c'est pourquoi les gens se soit agréable écouter ou avoir des appoints tout appartient
à une ronde à crack avec qui tu le parti le nom du goût puis un autre mois c'est juste pour on
veut les lignes de 37 mais c'est pas ce point de
pointe j'ai pas besoin de moi j'allais dans le pays de la ronde était dans le centre ville
dans le fond puis je suis aussi en tout cas je m'en avais partie nous aussi à pointeaux. Puis,
c'est ça. Là, j'étais à fond, là, dans le fond.
Fait que les aubères du terre t'ont aidé à te remettre sur pied
avec le BA, trouver une job, mais
c'était comme boring ou quoi.
C'était comme pas fait pour toi.
Tu vois ça poche ou je sais pas.
Ben, écoute,
c'est juste que la première fois, je suis allé faire un chiffre avec mon
ami dans le centre-ville, puis check, j'ai fait la palette. OK, c'est ça. Fait que t'as vu vite, c'est juste que la première fois je suis allé faire un chiffre avec mon ami dans le centre-ville pis check
j'ai fait la palette
ok c'est ça
t'as vu vite
la part du gain
ouais ouais ouais
une vraie palette
quand même
c'était
minimum un mille
par chiffre
je te dirais
mais
ça c'est pas important
vraiment
pis là
j'ai quand même
un truc à compter
c'est en cause
qu'il y avait un petit chum
qui venait me porter
des 3,5 de potes chez nous en super school, je donne tout le temps cet exemple-là.
Lui, j'avais dit « Hey, toi, je vois que t'es intelligent et tout. »
Puis le monde de mon âge, il voulait venir avec moi dans le centre-ville, mais j'étais là « Non, mais ce jeune-là, il avait l'air intelligent et tout. »
Puis lui, pourquoi je t'en parle, c'est parce qu'il a une histoire avec lui assez importante. Puis là, j'étais allé le jouer, t'es là, tu vois tes petites pilules, ton 3,5, t'es organisé, t'as ton petit casque.
J'ai dit, ça t'intéresse pas le trafic de crack?
Il a dit, ouais, puis tout, j'avais 16 ans, puis moi j'étais rendu le papin majeur.
Le 20... 21.
21, 20-21.
Fait que là, on est devenu partner comme ça, il était plus intelligent que le monde de mon âge.
J'étais vraiment dans le centre-ville, c'est sale, c'est un monde tellement sale dans le fond.
J'ai rencontré vraiment la misère du monde.
Je ne peux pas dire que je profitais de ça parce que ça aurait été quelqu'un d'autre qui aurait été à ma place.
Peu importe, tu es allé passer. Non, non, à les passer non non non c'est quelque chose que j'ai eu cette mentalité le aussi si ce point va ça va être avec
un autre fait que tant qu'à y vendre c'est quelqu'un pour se faire de l'argent pour son
dos tout ce mais en même temps je comprends c'est une façon de se dédouaner c'est quelque chose que
j'ai aussi mais tu peux pas dire que tu profitais pas, parce que...
Tu comprends? Parce que t'as dit, je profitais pas de ce monde-là,
parce que si c'était pas moi, mais en même temps, ça reste
c'est toi qui leur vendait le crack, mais je comprends que si c'est pas
toi qui l'aurait acheté, il l'aurait acheté de quelqu'un d'autre, mais...
Oui, parce que t'avoues la misère du monde
quand tu vend du crack, là.
Ben, tu sais, c'est ça, là-bas, j'ai connu vraiment...
J'ai vu c'était quoi la police corrompue,
premièrement, genre à 100%, là.
Tu vois, il y a une anecdote... Ah, ben, non, mais Chris, si tu dis ça, c'était quoi la police corrompue premièrement genre à 100% tu veux dire un anecdote?
ah ben non mais Chris si tu dis ça je peux voir rien
il sortait de nulle part habillé en civil
il nous crissait des volets, il nous déloadait
nous on savait des fois
où il y avait des blocs de chopper qu'on appelle
je sais pas si tu connais ce terme là
c'est quelqu'un qui a pas d'affaires à vendre dans le coin
mettons
c'est pour les audite a pas d'affaires avant dans le coin mettons oui non je suis pour les
états je me sens que les états qui connaissent pas les termes quand c'est des termes de rues
qui sortent des demandes au monde les expliquer pour que c'est des équipes privées m'a dit qu'il
était là tu sais quoi il nous dit l'eau d'appui tout était là si vous sortez pas du coin si vous
partez pas on va aller là plein nous pointait nous nommer les gars puis tout puis disons on
va s'arranger avec les autres tout vous allez allez vous faire passer pis là j'ai vraiment connu
comment qu'on
c'est la police
qui vous dit
ah ils étaient sales
je te le jure
c'était des enfoirés
un moment donné
je m'avais fait arrêter
j'avais un 3000
à peu près sur moi
ils m'ont amené devant le poste
au centre-ville
je suis jamais rentré
dans le poste
pis tout
là les deux
ils étaient dans leur auto
écoute
contre le cash
pis tout j'ai dit ah pour tous et me sens que pour moi chris papay journée le
françois va devant le poste ils vont me draper 10 bon tu t'arrangeras avec tes
chums mon drap et mon pape et la haque mobile
facture là je peux te montrer comment qu'ils étaient sales justement manger
des volets carrément par eux mais c'est pas juste ça tu sais là je peux te montrer comment qui était sale justement manger des volets carrément par eux
ben c'est pas juste ça aussi
j'ai vu beaucoup de monde
se détruire
des belles filles
arriver dans le quartier
pis après un mois
ça avait des gales partout
pis tout
fait que ça m'a rendu fou
un peu
qu'est-ce que tu veux dire
parce que t'as rendu fou
ben ça
je pense que ça rend fou
un peu
pis moi j'étais tellement
motivé là
j'étais là des
j'avais pas
j'avais pas de gars pour être là.
Il y avait pas de gars game.
Fait que moi, des fois, je me pétais des 2-3 jours avec mon chum.
Puis plus, on avait même pas le temps de retourner à Pointeau des fois.
Passer nos petites affaires là-bas que ça ressonnait.
Puis les gars, OK, on arrive.
Fait que ça, c'est un autre parti que j'ai vu que c'était sale.
Puis j'avais passé un pays sans
m'attendre sans qu'elle reconnaisse dans le fond de la roche à tâton
monaco un rapport connu en tout cas fax et est capable d'y vendre sans scrupules
quand tu l'as tu étais dans un pattern c'est ta job c'est ce soit sur le pot
des clients le tour des signes de piastres
j'avais croisé des gars qui jouaient à ça en centre d'accueil
puis tout qui était là puis je savais qu'est-ce qu'ils ont fait pour ça
mais peu importe
je valorise rien puis je rabaisse personne non plus
tu sais même
il y avait quelqu'un de la télé très connu
je pense, tu sais qui s'appelle le gars de
on va pas le dire
il a sorti un livre puis tout peu importe s'il y en a parlé ouvertement ok s'il y gars de Family... On va pas le dire. Il a sorti un livre et tout.
Peu importe s'il en a parlé ouvertement.
OK, s'il en a parlé ouvertement, vas-y.
C'est ça, le gars qui fait les annonces Family Prix.
OK, oui, il en a parlé.
Sylvain?
Sylvain Marcille.
Exactement.
C'est pour ça que je me suis permis d'avancer.
Il en a parlé au podcast de mon chum Geraldine
qu'on salue en postant.
Il s'en est sorti aujourd'hui, justement. Il a parlé au podcast de mon chum Gerardin il s'en est sorti aujourd'hui justement il a parlé de
s'être démêlé avec la vraie vie
c'était juste parce qu'avant que tu dises ça
j'essaie d'éviter
j'ai reçu une fille
qui a travaillé dans la rue aussi
elle nous parlait de clients connus
qu'elle a eu
on ne sort pas de nos lits
il y avait même du monde en break en de l'université peut-être
qui venait fumé deux trois petits cajou sur le midi c'était fou on comprend pas mais là c'est
ça on va pour aller dans un autre sujet dans pas long en quoi ce que je me suis fait arrêter dans
une descente à cette époque le ton mon chum et ton partner y est-tu encore des nôtres à cette époque
là ouais ouais puis on avait évolué j'avais même un appartement papineau à s'élu et tu me parlais ton partner y'est-tu encore des nôtres à cette époque là?
ouais ouais pis on avait évolué j'avais même un appartement
Papineau-Ontario
c'est lui tu m'as parlé de l'histoire
ouais ouais ouais
pis t'sais en plus moi je travaillais
pour les gars mais
je passais d'autres affaires à un moment donné
j'avais un appart
Papineau-Ontario
pis quand tu dis que tu travaillais pour les gars tu passais d'autres affaires
pis je passais d'autres affaires que je ramenais de Pointeau
pour mes gars là-bas.
Je suis devenu un chopper moi-même,
on va dire, dans mon propre coin.
J'avais un appartement Papineau-Ontario
avec lui, avec mon chum.
On s'avait fait passer pour un couple,
un couple gay.
Oui, à cause de la botte.
Je connais le coin.
C'était juste l'autre bord de notre frontière, on va dire.
Là-bas, il faut que tu respectes tes coins.
J'avais trouvé un gars
allé dans la rue. Moi, j'étais là.
J'avais mes propres affaires. J'avais les affaires de la compagnie
qu'on appelle.
J'étais là, j'étais mordoré avec mon chum.
On se pétait des 3-4 000.
C'était du bon bret.
C'était du bon bret.
J'avais mon gars dans la rue,
sauf que j'étais gourmand.
À un moment donné, il y en a un qui appelle pour un set.
Je vais aller le porter, comme ça je fais toute la cote.
Je vais le porter.
Ils ont bloqué sur Panet entre Maisonneuve
et 5-4, je pense.
Il y avait une petite ruelle toute.
Ça sort sort partout.
Je ne sais pas si je les ai en faire.
Ça s'est arrêté là.
Moi, j'étais là.
Je suis fini.
OK.
Je fais le pattern.
Oui, vas-y.
Mon autre chum, il n'était pas là.
Non, mais c'est ça.
Parce que ton runner dans le street,
normalement, il y a quelqu'un qui appelle.
Il veut un set.
Tu appelles ton runner.
Tu fais comme,
je vais lui vendre un set.
Tu vas faire la cote là-dessus.
Là, tu fais comme,
c'est pas loin. Un set, je n'ai pas besoin de donner la cote à mon runnerote là dessus là tu fais comme ah fuck off c'est pas loin
un set
j'ai pas besoin
de donner la cote
à mon runner
je vais y aller direct
un set c'est payant
mais j'étais trop avance
ce jour là
c'est toi qui s'est fait
de pète au lieu
de ton runner
ouais
très tôt
fait que là
je me ramasse en prison
tu as eu quoi
comme sentence
j'ai eu
2 mois et 1 je pense j'ai fait 18 mois dans le fond, à Bordeaux.
Puis là, j'ai une papille histoire à raconter justement de Bordeaux.
Vas-y.
Écoute, moi j'étais là, ça faisait 2-3 jours, j'étais en camping,
tous les gars de prison vous savez c'est quoi le camping quand il n'y a pas de place dans les wings pis tout.
C'est ça, le camping c'est ça quand il n'y a pas de place dans les wings, mais c'est ça le camping c'est ça quand il y a pas de place dans les wings mais c'est comme
quand on est en gymnase où tout le monde il est calme
plein de matelateurs
là je suis là je suis assis sur c'est comme un banc de en tout cas un banc en bois là
pis c'est comme vis à vis la porte de où est-ce que ça rentre pis ça sort t'sais
c'était une petite palais c'est comme on va dire là où est-ce qu'on était un petit
mini gymnase pis là il y a une batch de nouveau qui arrive
ok, je sais où tu t'en vas
vas-y, excuse-moi
c'est parce que je viens de me rappeler
tu m'as compté
je suis là, écoute, il y a une batch de nouveau qui rentre
je suis là
c'est mon père qui est là
mais mon père, comme il check vers moi
il se retourne, il refait comme il se retourne il fait, oh shit, c'est mon père qui est là. Mais mon père, comme il check vers moi, il se retourne, il refait comme...
Comme il se retourne, il fait
« Oh shit, c'est mon fils. Oh shit, c'est mon père. »
Fait que là, je revois mon père.
Directement.
La dernière fois que tu l'avais vu,
c'était-tu quand vous aviez eu votre talk?
Ouais.
Quand t'avais 17.
Exactement.
Fait que là, t'es quoi, 22, 23, 21, 22, 23,
dans ces deux jours-là?
22, 22, ouais.
Fait que ça fait genre 5 ans que t'as pas vu ton père
ouais
même avant ça je l'avais même pas vu 10 fois
non mais je parle, ça fait 5 ans que tu l'as pas vu
avant ça tu faisais
là il est là, puis il est tellement
très mal en point puis tout
puis là je sais que c'est un
drogué fini là
à cette époque là
fait que là c' suis passé mon père,
pis tout,
pis tu sais quoi,
j'étais content de le voir.
Là, j'appelle mes soeurs,
pis tout.
J'étais avec notre père,
pis tout,
ben non, c'est pas vrai,
pis tout, ouais,
je te le jure.
Pis là, je pense que ma grande soeur,
ma petite soeur voulait y parler.
Elle y a parlé,
ma grande soeur voulait pas y parler,
peu importe.
Fait que là...
Et c'est passé quoi
en tout de son père?
J'ai passé...
T'as été en camping avec ton père? J'ai passé trois jours avec, pis là, je trouvais ça triste un peu, en cause que là et c'est passé quoi en dessous de ton père j'ai passé t'es en camping
avec ton père
j'ai passé 3 jours avec
pis là je trouvais ça triste
un peu
encore ce que là
j'ai senti
qu'il était pas
il était plus
respecté ou pas respecté
il y avait des gars
de Schlaga
peu importe
les noms
qui étaient là
je les connaissais
ils connaissaient mon père
pis là il était là
mon père il essayait
de quand même montrer
qu'il était là
pis les gars
ils étaient là non on te connait comme client à Star pis tout.
Fait que toi l'image, parce que tantôt tu as dit quelque chose, tu as dit pour moi, je l'ai idolaré ouais.
Ben c'est ça tu l'idolâtrais parce que tu étais un tannant, ton père était un tannant, fait que pour toi c'était comme le chemin à suivre, pis là tu vois en fait que ton père aurait pu être un de tes clients quasiment.
Ouais ouais. aurait pu être un de tes clients quasiment. Avec ton père, tu le vois, puis c'est comme excuse-moi le terme, j'espère que ça sera pas drôle, mais tu es un peu
rendu une marde. Dans la rue,
ton père n'est pas respecté,
rien. Ça t'a fait quoi?
C'était dur un peu,
puis en même temps, les gars disaient, tu sais, d'habitude,
quand un père croit son fils en dedans,
peut-être qu'il faut qu'il écrise une valise.
En tout cas, les gars,
ils disaient ça.
C'est pas la première fois que j'entends ça. C'est pas la première fois que j'ai comme un... en tout cas les gars ils disaient ça c'est la première fois que j'entends ça
c'est pas la première fois
que j'entends des père-fils
qui se retrouvent ensemble mais j'ai jamais entendu que
tu cargues une volaille à ton gars
tu sais moi c'était pas la première fois que j'allais en dedans
mais là c'était la première fois que j'allais faire du
du vrai temps
je me sens mal pour ceux qui en font encore plus
mais ouais du vrai temps
quand même une centaine c'est 18 mois
tu sais on a resté ensemble trois jours,
puis on était tout ensemble, on parlait,
puis j'en ai profité.
Puis trois jours après,
il m'avait dit qu'il était libéré, puis tout.
Qu'est-ce que tu veux dire par « t'en as profité »?
T'as profité de passer le temps avec lui ou t'as profité de profiter de lui?
Je pense que c'est la fois de ma vie
que j'ai passé le plus de temps avec mon père,
après mes six ans.
C'est trois jours en camping à Bordeaux mon père après mes 6 ans c'est le temps que
c'est 3 jours en camping
à Bordeaux
en prison
ouais c'est fou Red
ben tu sais quoi
même aujourd'hui
tu sais j'en parle
avec le sourire
parce que j'ai réussi
à passer un bon moment
pis là lui il me disait
que j'étais libéré
pis tout
il me fait un câlin
pis je vais venir
porter de l'argent
à la cantine
pis tout
ben tu sais quoi
je l'ai serré dans mes bras
c'est jamais arrivé
je m'imagine
non mais je l'ai serré dans mes bras je C'est jamais arrivé, je m'imagine.
Non, mais je l'ai serré dans mes bras.
Je me suis dit que c'était la dernière fois que je voyais mon père.
C'était le cas?
Oui.
Je me suis pété mon 18 mois.
J'étais allé habiter à Boisbriand chez ma soeur en libération conditionnelle.
Encore ce qu'ils voulaient, que je finisse.
Mais je n'ai plus fini dehors.
Le monde va comprendre.
Peu importe, tout à un moment donné,
on a juste sorti un appel le soir.
Vous êtes les enfants.
J'habitais avec ma grande-sœur.
J'étais à l'habitant.
Je suis ma grande-sœur.
Ils ont dit que les enfants n'en ont pas.
C'était des enquêteurs qui ont réussi à nous retrouver.
Il n'y avait pas trop d'historique avec nous
pis dans le fond il est mort d'un overdose de crack
c'est fou dans un motel à côté du métro Papineau où j'étais allé emporter plein de fois
c'est là qu'il a pété aux frettes, ils l'ont amené à l'hôpital Saint-Luc
mais là-bas ils sont habitués avec les drogués, donc ils les la la salle d'attente je lui baille sont revenus dix minutes après ça
ne l'a été pas sautent chacun effectivement c'est la dernière fois que je le voyais puis
c'est juste la vaisselle et c'est quoi j'étais content mais c'est ça comme je te dis c'était
la dernière fois après cette fin de l'eau ou brillant chez ta soeur ta grande soeur qui
est à date à chaque fois vous vous retrouvie ensemble, ça finissait pas super bien.
Ouais, check ça, pis là y'a ma nièce Mia qui est rendue à 15 ans aujourd'hui.
Mais peu importe, elle à ce moment là, elle en profitait hein, à cause qu'elle avait un chum pis tout.
T'as doute?
Ouais.
Ta nièce Mia qui est rendue à 15 ans, elle en a profité là.
Ah excuse moi, avec ta p'tit bébé, non non.
Mais c'est qui ta nièce Mia, c'est la fille de ta grande-sœur?
Ma sœur, elle en profitait. Ouais, ouais, c'est sa fille.
OK, fait que ta sœur a une fille. OK.
Que, tu sais, ma mère est famille d'accueil pour elle aujourd'hui.
On pourra peut-être vite fait, là.
OK, c'est une esthétique, loin.
Mais, fait que là...
Attends, là.
Ouais, ouais.
Ta sœur a une fille.
Parce que là, tu me dis, ma sœur a une fille, Mia, elle en profitait.
Ma sœur en profitait.
Elle profitait de
que j'étais en libération
conditionnelle
pis je pouvais pas sortir
elle disait
je m'en vais 4h
ok
donc tu gardais sa fille
elle disait
je m'en vais 4h à l'hôtel
avec mon chum
pis tout faire leur affaire
elle revenait 3 jours plus tard
fait que ouais
je me ramassais avec elle
mon ami qui est mort
qu'on va reparler
ben il venait tout le temps
me voir
c'est parce que
c'est ton ami qui est
un PC
celui avec qui
t'avais la business
ouais
bon
ok
donc
transite
viens m'accompagner
t'es en probation
je suis ta soeur
ta soeur profite
du fait que t'es là
pour te faire garder sa fille
pis elle en passe
même je me rappelle
on comptait de l'argent
pour l'endormir
pis t'sais c'est, elle était petite bébé.
Puis elle s'endormait, ça marchait.
Mais là, quand t'es sorti, tu t'es occupé, mais t'es-tu
retombé dans le trafic?
Ouais, ben ouais, carrément.
C'est ça? Fait que je crois que t'étais en contact avec ton chum.
Fait que toi, dès que t'étais libéré, t'étais à Beaubriant,
trafic de crack, pas tant?
Non, là, c'était pas mal les peanuts,
les extensives et tout.
Ok, t'es retombé dans le en trafic mais t'étais pas dans le crack
ok
non
j'avoue bourrient
j'allais dire
j'étais pas mal all dress
même dans le trafic de crack
j'avais dans le temps
c'est pas si important
mettre des champignons
des cidés
t'avais un peu
le crack était ton plus gros
mais t'avais un peu
fait que là ouais
j'étais là
j'appelais ça l'aquarium
c'était à la porte là
à Boisbriand
en arrière de l'ancien poste
de pompier
je pense
la vieille caserne de pompier,
peut-être.
Pas loin de Grand Allé.
C'était pas loin de l'ancienne GM.
Fait que là,
après ça,
qu'est-ce qui est arrivé?
Je suis retourné à Pointeau, je pense.
Attends.
Ouais, je suis retourné à Pointeau.
Après tout ça,
que j'avais pu...
Les affaires continuaient,
le trafic et tout.
Là, je pense qu'on peut tomber
dans l'histoire de mon chum, peut-être.
Ou tu as d'autres choses, peut-être.
Non, non, moi, c'est toi, man.
Moi, je te suis.
Mais tu es dans le trafic, tu es avec ton chum t'es avec t'es encore le même gars ben ouais c'est mon partner
on était tout ensemble
y'a même un bout qu'on habitait tout le temps dans mon hôtel
pis on s'avait fait bloquer dans l'est
la paysanne là tu connais tout
jusqu'à on était
rendu bloqué jusqu'au chabli on était barré
de partout ben on a habité là-dedans
tu me sors des noms mais ça fait fait longtemps que je n'ai pas entendu.
En tout cas, il y en a
des vertes et des barbeurs, comme on dit là-bas.
En tout cas, peu importe.
Là, je vais tomber dans
un autre sujet, justement, qui était avec lui.
On était habitués, nous,
de manipuler des armes et tout.
Ça ne me stressait pas que lui était là
avec un gun ou que moi, j'étais en train de gosser avec.
Mais on était vraiment des...
Je pense inconscient, OK?
Mais là, on était sur Davidson,
peu importe, dans le Schlager.
J'étais avec ma chum de fille.
J'étais avec ma chum de fille.
Pis peu importe.
Moi pis elle,
on était là.
Straight to the point.
J'écris à mon chum.
J'ai dit « Hey, viens-t'en, j'étais avec Sarah pis tout. »
Dans le fond, il faut que je compte l'histoire.
Ça faisait trois jours qu'on ne laissait pas sortir une fille.
Ok, mais je peux-tu... ouais.
J'étais aussi bien de compter toute l'histoire en cause ça leur rapport pourquoi je l'ai appelée.
Ma chum Sarah, elle était aux femmes, ok?
Elle, chez qui j'étais. Pis là, moi j'étais venu avec une Sarah, elle est ton femme, ok? Elle sait qui que j'étais.
Pis là moi j'étais venu avec une fille qui s'appelle Jess, ok?
Ben là elle était venu avec moi pis on était comme, t'sais, elle a vie d'habillé on va dire là.
Pis là sauf qu'elle là, à un moment donné, elle a flip comme avec ma chum.
Fait que là moi pis ma chum on s'est pogné en cause d'elle.
On a dit « Ah on est vraiment en train de se pogner en cause d'elle! »
Fait que là elle voulait s'en aller. Son son driver est en bonne telle note en va pas habiter
de focus man ça fait chiffre tout comme je te dis j'étais vraiment je suis mon
grand-père l'utilisation driver fait non non non et travail on n'a pas pu me
payer la verre et c'est son travail je pense que la faisait des affaires mais
la vingt-dix qui plantait le nom de ne sors pas. C'est là que
j'ai créé mon chum.
Je lui ai dit, viens
faire des basiques
de Jess Mongrin. Dans le temps, on parlait de même.
Elle nous a fait chier.
On était là, Jess Mongrin est là.
On ne la laisse pas sortir.
Je lui ai dit, viens-t'en.
Il m'a dit, je m'en viens, mon copain.
Whatever.
Il s'en, whatever. » Il dit « Ok, je m'en viens, mon copain, whatever. » Puis là, il s'en vient.
Premièrement, c'était bizarre.
Il ne reconnaissait même pas c'était où.
Puis il était venu plein de fois.
Puis là, il était là, il vient me chercher en avant.
Il était venu en taxi, puis tout.
Il était là, il vient me chercher en avant.
Je ne me rappelle plus c'est où, puis tout.
Je suis là « T'es sérieux? Non, non, puis tout. »
Fait que là, je descends en bas, je dis « Oh, je suis là, puis tout. »
Fait que là, je remonte les marches,
il s'en vient.
Il a la main dans sa poche déjà.
Le joueur,
il sort son gun.
Le geste,
il est en train de dormir
dans la chambre,
dans le fond.
Le pattern,
le but,
c'était quoi?
Non,
c'était même pas de la...
Non,
mais tu étais quand même
en train de séquestrer une fille
et elle pouvait pas sortir,
le Chris. Ouais, mais le pire, c'était finalement, c'est quand même un print séquestré une fille à pas sortir le christ ou à mme hélène
l'opéra ce qui était finalement c'est comme ça vous voulez rester après deux jours c'était
bizarre un peu ok oui mais il y avait zéro vous êtes défoncé là dedans le joie ou si on est défoncé
ben tu es genre fac le après il arrive je savais des po il arrive il rentre
l'entrée est à côté de la chambre
mais là il y a Jess qui est couchée dans le lit
mais tu sais on est quand même tous des amis
de pointe haut
c'est ça qu'il faut de soutien sauf Sarah
pis là il est là
pis elle rit pis tout
Jess mais là elle reste dans le lit
moi j'étais avec Sarah peu importe dans la cuisine
là lui il est là il sort son gun pis tout Sarah est à côté tout jess mais la raison le lit moi j'étais avec sarah peu importe dans la cuisine la lui et là
il sort son gagne tout moi ça va être à côté le petit voit dans le baril est là si ça va tirer ou
pas peu importe le calibre c'est un calibre avec barbier qu'est ce pas important je vois qui enlève
une coupe de balle tout le là il referme le barillet
pis là tu vois si ça tire ou pas
pis lui avec il voit mais là il le met sur la tête en match
c'est ça parce que c'est un gars dans la
la roulette
pis là il est là arrête PC j'ai peur
pis tout pis là il est à côté de moi pis là il trouve ça drôle
il pèse ça fait clic
mais en cause qu'il savait que ça l'allait pas tirer
mais tout de suite il a fait ça il a fait clic
ça fait pow
il s'est explosé direct dans ma face carrément fait que on roulait truc fucking mal viré genre il est
arrivé je veux dire parce que tu dis là il reconnaissait pas la place il était venu moi je
crois pas qu'il voulait se suicider non mais il était je veux dire il avait amené une bouteille
neuve il était défoncé il était ouais ouais là bas on une bouteille neuve. Il était défoncé? Oui, oui. Là-bas, on vendait tout, tu comprends?
On avait même des oxydés, des sidés, ça.
On faisait des cocktails de malade, des fois.
C'est une connerie d'un gars défoncé.
Il est un gars...
Il voulait pas...
Puis il s'est pété.
Tu sais, j'avais amené une bouteille.
J'étais même pas ouvert.
Moi, c'est sûr qu'il voulait pas se suicider.
Bon, bref, l'histoire, c'est qu'après, il tombe à terre.
Pis là, genre, je suis là, je suis fugé carrément.
Pis là, ma chum elle part en panique.
« Desbuzz, ton chum il est mort dans mon salon, pis tout, nanana, pis tout. »
Là, je suis là « Oh shit, là, j'étais mandat, pis tout, cette fois-là en plus, ok. »
J'étais souvent mandat, d'ailleurs.
Fait que là, moi je prends panique, ok. Pis j'ai des fausses cartes surlà en plus, ok? J'étais souvent à mon enda, d'ailleurs. Fait que là, moi, je prends panique, ok?
Pis j'ai des fausses cartes sur moi en plus.
Fait que là, je suis là, yo, je fais quoi, pis tout?
Là, je descends les marches, je pitch, je drop mes cartes.
Là, je suis là, ben là, je vais pas abandonner mon chum-là,
pis tout, je m'en calisse, je remonte en haut.
C'est ça, il a appelé l'ambulance, pis tout.
Peu importe.
Fait que là, c'est une scène de film.
Toute la rue de Vinson est barrée.
Des chars de police à grandeur.
L'ambiance.
Comment ça marche après?
C'est qu'ils nous mettent tous séparés.
Moi, Sarah et Jess.
On voit l'histoire.
Tu te rends qu'elle était directe.
Je reste sur toi
mais c'est pas
de cet événement là
est-ce qu'il t'est arrivé
quelque chose à toi
ben
ouais c'est ça
ça a été assez raide
pour moi
quand j'étais son meilleur ami
non mais je parle au niveau
ok
en base juste au niveau
judiciaire
j'étais le principal
si je peux
ok
dans le fond finalement l'enquêté a révélé que
c'était une mort accidentelle mais ouais mais qu'est ce qu'ils ont dit les deux enquêteurs
le dit il m'avait même sorti les conversations facebook tout le premier whatever c'est plein
j'ai mon dieu on est mieux j'ai mon décment, on est mieux de ne pas apprendre que c'est un, je ne vais pas dire
le N, c'est le N-word.
J'étais caché en arrière du frigidaire.
C'était la conclusion,
mais que je n'avais rien fait,
je n'avais pas de poudre à canon,
puis je n'avais rien fait d'ailleurs, mais j'étais le principal suspect
dans tout ça, puis il y avait
tout mon quartier, tous mes amis qui étaient
venus contre moi tout d'un coup.
C'est ce qu'ils pensaient.
C'était ça leur conclusion. Caient. Oui, carrément.
C'était ça leur conclusion.
Côté business,
genre,
on va faire plus de cash,
tout n'est plus là.
Même sa mère,
elle verrait sur le top.
Elle a pensé que c'était moi
et tout.
Mais tu sais,
moi,
je me rappelle,
ça tombait que j'étais
dans le même hôpital que lui,
mais il ne voulait pas me le dire.
On est allé en cause
qu'il voulait me faire rencontrer
un psychologue en live
avec mes amis.
Puis j'ai dit,
si mes chums de fille y vont,
j'y vais. Fait qu'on a tout accepté. Mais il ne voulait me faire rencontrer un psychologue en live avec mes amis. Puis j'ai dit, si mes chums de filles y vont, j'y vais.
Fait qu'on a tout accepté.
Mais il voulait pas me dire.
Puis là, j'ai sa soeur qui m'appelle,
qu'on traînait tout le temps avec aussi.
Ah, c'est pas vrai, putain, non, non.
Puis là, elle me demande à quel hôpital que je suis,
mais je sais pas pourquoi j'y dis pas.
Puis elle, elle me dit qu'elle s'en va à tel hôpital.
Je le cite, je suis à la même hôpital que lui.
Mais eux, ils voulaient pas me le dire, tu sais.
Puis yo, j'ai monté à l'étage des mital, je le cite, je suis à la même hôpital que lui, mais eux, ils ne voulaient pas me le dire.
J'ai monté à l'étage des morts,
la tête grosse, ça fait réfléchir,
sa machine, puis tout.
Puis là, sa mère, elle m'avait dit,
Pascal, j'espère que tu vas faire le bien,
pour PC, que tu vas te reprendre en main.
Puis je vais te le dire pour les funérailles,
puis finalement, ils ne m'ont pas invité.
J'étais le principal suspect, comme je t'ai dit.
Pis ça c'était un moment très dur justement dans ma vie dans le fond.
C'est fou Red.
C'est passé quoi pour toi après ce fait-là? T'es mandat, je m'imagine que tu disais que t'étais sur. Ah je l'aurais dit, la première fois j'ai dit écoutez les gars je suis mandat, c'est vraiment pas le temps, ils m'ont dit inquiète-toi pas.
Ils m'avaient laissé.
Pis deux jours plus tard, Mathieuum, elle dansait et tout.
On a été défoncer son appart pour qu'elle
prenne son linge.
Il ne ramasse pas.
Je pense...
Non, on comprend.
C'était dégueulasse.
C'est moi qui l'ai ramassé, dans le fond.
C'est moi qui l'ai ramassé.
C'était dégueulasse.
Peu importe.
Moi, je vivais comme si
j'étais le principal suspect
là-dedans.
Pis c'est pas...
On passe...
Ouais, on passe ailleurs, là.
T'es-tu tombé après ça
dans...
T'as-tu continué
le châssis qu'après ça?
Ouais, c'est un bout.
Après ça,
j'étais allé habiter
à Saint-Antoine.
Dans une maison.
Saint-Antoine... Saint-Jérô jérôme dans ce temps là avec ma grande soeur encore qui jamais un bon jeu un beau set up que ouais je me faisais en faisais
foot de haut par la police tout même des fois je te dis qu'on se n'y fait trop je pense que
là des fois on vidait les
gars, tu sais ben j'étais tout le temps, j'avais tout le temps mon côté vendeur
tu sais on va dire, sauf que je consommais, pis là à un moment donné peu importe, des
fois on vidait le gars pis tout pis là il me croyait pas, il me pétait des coches pis
là il me faisait foutre dehors, là mettons, là j'étais à l'air pis tu sais dans ce
coin là, ben là c'est là que j'ai trouvé pourquoi c'était important.
Je parlais à une fille sur Messenger.
À un moment donné, ils me disent qu'ils se sont séquestrés dans un hôtel.
Moi, j'étais à Saint-Antoine. C'est comme ça que j'ai rencontré la moindre de ma première
pis là un moment donné
là il y a sa soeur
qui m'avait ajouté aussi
pis là il me dit
on est poigné dans un hôtel
pis tout
on peut pas sortir de là
whatever
on se fait séquestrer
whatever
on se fait pimper
whatever
t'sais moi j'ai jamais été pour ça
vraiment
même si j'en ai vu
beaucoup
euh
t'es allé?
non t'sais non, à distance
je les ai fait sortir
de là
je leur ai dit
j'ai envoyé quelqu'un, peu importe
c'était des gars de tel côté
des gangs, peu importe, telle couleur
j'ai dit, sortez
mon chum
il les a aidés, ils sont courus
j'ai dû prendre le taxi jusqu'à Saint-Jôme écoute j'avais pas une scène j'avais
juste mon iphone plage je savais même pas ce qui allait venir puis tout c'est
j'étais pété en plus de ce soir là puis tout plus finalement les filles se sont
sauvés puis tout ont pris le taxi se sont ramassés chez nous plus là c'est
comme ça que j'ai rencontré la même fille. Ces deux filles-là, dans ces deux filles-là... Anna Maria, c'est devenu la mère.
C'est correct, on va l'écouter.
C'est bon, c'est bon.
Es-tu encore avec elle aujourd'hui?
Non, mais on est en très bons termes.
Elle savait que je venais ici, justement.
C'est ça.
C'est devenu ta blonde qui est tombée enceinte.
Oui, exactement.
De ta première.
Elle est tombée enceinte, on n'avait rien.
Justement, là, on était dans la misère, bien raide.
C'est là qu'on a décidé de déménager à Tremblant.
Avec l'aide de sa mère.
Pis peu importe,
moi, j'étais allé là, j'étais là, bon, tu sais,
il y a eu le temps que je sois dans un coin tranquille,
que je vais avoir un enfant, je me prends en main.
Pis là, écoute, il fallait que je refasse
mes cartes d'identitéité il fallait que je règle
mes tickets
j'avais tellement d'affaires
je m'avais jamais occupé
de rien
de rien dans ta vie
c'est ça
puis là j'avais un enfant
mais c'est à ce moment-là
dans ta vie
que t'as décidé
non non non
on peut retourner
pas tout de suite
c'est là qu'on va aller
mais je veux dire
c'est à ce moment-là
où t'as commencé
à te reprendre la main
ça veut dire
que t'as trouvé une job
puis tout ça
oui oui
cuisinier justement la seule job que je fais encore aujourd'hui que j'as commencé à te reprendre en main ça veut dire t'as trouvé une job pis tout ça yes cuisinier justement
la seule job
que je fais encore aujourd'hui
que j'ai réussi à
à supporter
ouais
pis
fait que là ouais
je me prends vraiment en main
pis tout
euh
pis écoute
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'as réussi à
t'
t'as réussi à
t'
t'as réussi à
t'a
t'a
t'a
t'a
t'a Dans quelle année à peu près? C'est à peu près il y a 7 ans? Oui, je pense qu'elle va avoir 7 ans le 10 février.
Depuis ce temps-là,
t'es-tu retombé dans des patterns?
Oui, quand même, dans le fond.
Mais attends,
après que je me suis séparé d'elle.
Ok, t'es retombé.
Pendant que t'étais combien de temps avec cette fille-là?
6 ans.
Écoute,
en tout cas, ça, c'est une autre histoire
que je pense que ça prendrait trop de temps.
OK, parfait.
On va aller dans le vif du sujet.
Écoute, gars,
je rap ça avant qu'on rentre dans ton oncle.
Parce que tu dis que t'es la première,
donc t'as un autre enfant.
Oui, elle a huit mois.
Il y en a avec ma femme
qui fait trois ans que je suis avec.
Là, ça va bien.
Je sais que t'as encore des petits trucs
de travaux communautaires.
Oui, on peut sortir tout ça.
C'est ça.
Il reste des cas.
Tu t'en sors bien dans la vie
t'es droite
tu vois ta fille
t'as une belle relation avec ton ex
j'ai la garde
c'est moi qui ai la garde de ma première
tu vis avec ta blonde
t'as ton petit bébé
c'est pas méchant
souvent mes chums sont pognés à payer des pensions
mais elle sait
ça les dérange pas
c'est elle qui me paye
une pension
pis tout
comment je vais
te prendre en main
c'est correct
c'est la preuve
que justement
tu te prends en main
si t'as la garde
de ta fille
pis tout ça
pis que les pères
ils peuvent aussi
avoir un droit
sur leur enfant
malgré tout
ce que t'as traversé
tout ce que t'as vécu
pis ton background
parce que tu t'es replacé
dans la vie
je pense que c'est une de mes plus
grandes fiertés pis accomplissements
pis c'est pas méchant
pis tout c'est juste en tout cas peu importe
la circonstance j'ai pris
les devants pis j'ai pris la garde de ma fille
pis je pense que je suis fier de ça
gros respect pour ça
j'ai tellement d'amis qui me parlent qui ont des problèmes
avec leur baby-mum
pis tout là mais contrairement à ce que tu penses qu'on a un
bon lien même à vient manger chez nous des fois avec ma femme tout le jeu c'est pour te dire
pendant que pendant que ta blonde était enceinte de ta première ouais t'as un wake up call dans ta
tête ouais si on peut Je te laisse aller.
On va parler de ton nom.
On a parlé qu'il abusait de toi quand tu étais jeune à plusieurs rappels sur des années.
On en a parlé pendant le podcast.
On rentre dans ça direct.
C'était de la taise?
C'est ça. Fait que t'as décidé de porter plainte.
Ouais.
Pis tu sais,
là, juste pour te situer,
j'avais...
Attends, son an est né en 2017.
J'avais quel âge?
Ça fait à peu près 7 ans.
Ah, check, ça fait 7 ans.
Je suis pas trop vite là-dessus.
J'ai pas été trop vite là-dessus, hein?
Ben oui, mais juste parenthèse,
je l'avais avoué quand j'avais 21 ans, ça,
ma famille, puis après, c'était resté le même.
OK, OK, t'en avais parlé à ta famille. À ma mère, puis ma grande soeur, peu importe, là. Puis là puis après c'était rester le même. Ok, ok t'en avais parlé à ta famille?
À ma mère puis ma grande soeur, peu importe là.
Puis là c'était rester le même.
Puis là, puis parenthèse, peut-être ma mère elle aimera pas ça,
je sais qu'elle me croyait pas tant que ça, tu sais.
Puis beaucoup de monde qui disait dans la famille que,
en tout cas j'accorde pas d'importance à eux vu que je les vois pas,
que je suis juste quelqu'un qui voulait faire des problèmes pis tout.
En gros c'était ça le, puis là c'était rester le même. rester mon même temps si c'est non mais c'est pire si je me mets dans des têtes est
tellement un enfant problème je compte si je respecte pour mes j'étais quelqu'un de la rue
en même temps j'ai fait une plainte c'est exactement ça t'sais t'as pas la réputation de
qu'on peut te prendre
au sérieux
t'sais
parce que
je comprends
je trouve ça poche
qu'on
qu'on se fie
sur le background
de quelqu'un
pour pas l'écouter
quand il dit
quelque chose comme ça
en même temps
je me mets dans leur peau
pis je peux peut-être
un peu comprendre
parlant à quoi
est-ce qu'on me disait
beaucoup là-dessus
la défense
sur mon background
c'est ça on arrive
où ma baby-mum
est enceinte
t'as toujours maman
elle m'a poussé à le faire
je donne un gros merci parce qu'elle m'a supporté tout le long
ta mère tu parles
qui te croyait pas à l'époque
quand elle a vu que tu prenais ça au sérieux
c'est elle qui a appelé.
C'était fou comment ça se pitchait la balle.
On essayait d'appeler pour porter plainte.
C'est ce que j'ai eu.
Ça se pitchait la balle, les services de police.
Il y a quelque chose que tu as dit,
entre autres à l'émission de radio que j'ai écoutée cette semaine.
À cause de ça, tu as dû collaborer avec la police.
Oui, des enquêteurs. Je travaillais avec un procureur.
Pour toi, travailler avec la police et travailler avec des procureurs, c'est contre tes principes.
Ça a été un de mes plus gros défis de porter plainte. Ça a beaucoup joué sur mon orgueil. Je pense même que ça m'a mis dans une semi-dépression. Parce que c'est ça que tu me disais tantôt, on a parlé un peu, je suis allé te chercher au métro, on a parlé un peu, pis c'est ça que tu me disais, c'est pour toi, pis c'est
ça que je te disais, c'est pas snitcher ce que t'as fait, t'as pas snitché un vendeur
de drogue, t'as pas snitché un criminel, mais tu comprends, je veux dire, c'est pas
un crime, c'est pas un crime, je vais te dire, non, je veux dire, c'est pas un crime. C'est pas un crime.
Non, non, non.
C'est un vrai crime.
Ce que je veux dire, c'est que c'est pas un gars de la rue.
Je veux dire, de la
pédophilie.
Je n'appelle pas ça snitcher quand tu...
Tu comprends?
Pour moi, c'est pas du snitching, ça.
Porter plainte pour
des agressions sexuelles envers un enfant, c'est pas faire du snitch. Puis là, n'est pas du snitching, ça. Tu sais, c'est fou. Porter plainte pour des agressions sexuelles envers un enfant,
ce n'est pas faire du snitch.
Puis là, vite fait, c'est ça, c'est sorti,
c'est passé au 98.5 jeudi matin, je pense.
Puis là, après, j'ai du monde qui m'ont écrit,
qui ont commencé à m'écrire, puis tout.
Fait que, tu sais, c'est vraiment populaire, je pense,
cette émission-là, puisqu'il faut se lever.
Oui, Paul Arcand est assez populaire au Québec.
Justement, mon ami, puis tu sais,
il y a vraiment du monde vraiment très proche, mon ami, puis tu sais, il y a vraiment
du monde vraiment
très proche
de ce qu'il savait,
mais pas trop en détail,
tu sais,
que j'étais en procédure
ça faisait 7 ans.
Puis là,
quand c'est sorti
sur la radio,
puis premièrement,
ça j'ai accepté
de le faire vraiment
sur un coup de tête.
Puis j'ai fait l'entrevue
dans un char,
le galop.
Tu l'as regardé?
Non,
puis tu sais,
mon plus grand soucis
peut-être c'était
peut-être
le monde
que je côtoie
pis tout
qui vient de
milieu
louche
qu'est-ce qui allait passer
de moi
pis j'ai pris la décision
direct le jour
que c'est sorti
pis qu'on s'est parlé
justement quand je te l'ai envoyé
mais ça faisait un peu
partie de
du cheminement
que j'ai dit
fuck that
je mets ça public
la première fois que j'ai parlé de ton passage
tu m'avais zéro parlé
de ce soir là
quand tu m'as envoyé ça
j'ai fait man c'est sûr qu'il faut rentrer
parce que ça fait partie
de ce qui t'a poussé
ça fait partie que je te l'ai envoyé justement
j'ai voulu dire check
je pense qu'on va en parler
ça part à la radio, à la course
c'est la première fois qu'on en parle
mais ça a pris 7 ans
pis y'a une phrase
que t'as dit moi
quand je vendais de la drogue pis je me faisais arrêter
c'est pas long que je me retrouvais en prison
pis il t'a traité comme une marde
en passant
pis lui il
agresse un enfant 7 ans plus tard c'est encore en fait je pense vendredi c'est plaidoirie de
la sentence mais là il a été au moment où on se parle aujourd'hui il est coupable il a été retrouvé coupable. De trois chefs d'accusation.
Ça n'a rien dénommé.
C'est avec des affaires de pédo.
Depuis octobre.
Quand même, c'est assez fou.
Qui a déclaré coupable
depuis octobre.
On est en début 2024 en ce moment.
Depuis octobre 2023.
La semaine prochaine, vous allez connaître la sentence. Non, même pas. On est en début 2024 en ce moment, depuis octobre 2023.
La semaine prochaine, vous allez connaître la sentence.
Non, même pas.
C'est juste le plaidoyer de la sentence.
Le procureur va dire pourquoi il devrait avoir tel nombre de temps.
La défense va dire pourquoi il a
tel nombre de temps. Après ça,
il donne une date pour la sentence.
Qu'est-ce qu'il fout?
Même dans tout ça, son ex-femme est retournée avec.
C'est encore ce qu'elle trouve sympa. C'est ce qui est fou lui même dans tout ça là son ex-femme est retourné avec puis tout
encore ce qu'elle trouve ça pas d'allure il y a eu des ça a pris 7 ans aussi il a changé d'avocat
il connaissait le système assez pour faire pousser ça puis repousser ça c'est pas juste le système
que ça fait que ça a pris 7 ans aussi ben il y a un enquêteur c'est bien il ya un enquêteur le premier qui partent à retraite je pense le deuxième congé
de maternité je pense ou je sais pas trop de la troisième elle a ça va changer de procureur aussi
plus lui j'ai rangé a changé de l'avocat qui joue il est seul son enfant dans le fond puis je sais
pas si ou verrou de soule ton allé avec avec ça. Je voulais juste amener ça.
Peut-être quand ce qu'on pourra faire,
le podcast va sortir sur Patreon
dans une couple de semaines.
Il va sortir après ça,
six semaines plus tard sur YouTube.
Si la sentence va être sortie,
peut-être je vais le mettre dans la description
si les gens peuvent être intéressés.
En fait, je terminerais ça sur... Je vais le mettre dans la description si les gens, ça peut être intéressé.
En fait, moi,
je terminerais ça sur... First, ça a été quoi pour toi
cette expérience-là?
À quel point, tu sais,
ça t'a-tu enlevé un pouce?
Non.
Ça t'a juste replongé là-dedans?
Je vais te dire, depuis 7 ans,
j'ai passé des...
J'allais avoir un enfant que j'ai qui est rendu à 7 ans, j'en ai une deuxième
ça a été
cette année très dur mentalement
plus dur
que les actes eux-mêmes on va dire
vu que j'étais moins conscient de tout ressortir
ça
collaborer avec la police
on va dire contre mon gré mais en même temps
t'sais que je remercie beaucoup
t'sais c'est dr, je remercie quand même beaucoup
le procureur que je travaille avec,
qui est une bonne personne, au bout du compte.
Puis l'enquêteuse.
Quand tu es un procureur et pas contre toi,
tu te rends compte que ce n'est pas nécessairement
des mauvaises personnes.
J'ai pâté des crises comme un enfant.
Je n'ai pas peur de le dire.
Quand ma femme m'a ramassé à terre,
je suis là... Elle a pleurait comme un bébé
les crises que t'aurais dû vivre quand t'étais
un enfant, mais que t'étais tellement
pas conscient de ce qui se passait
fait que toute cette douleur là
elle ressort, qu'est-ce qui est fou c'est l'attente
tu sais que, après ça j'avais pas
de nouvelles pendant un an, puis après ça
j'avais un enquêteur qui m'écrivait
qui m'a redonné des nouvelles pour
dire qu'il y en avait un nouveau, après tu n'as plus de nouvelles pendant un an, tu recommences ta vie,
tu oublies ça un peu, puis là, paf, ça revient. Puis après ça, aller témoigner, puis vraiment,
c'est écrit que c'est la première fois que je parle en détail, puis tout. C'est dégueulasse même,
je m'entendais parler, puis je trouvais ça dégueulasse même. Je m'entendais parler et je trouvais ça dégueulasse.
Faut-tu parler des événements qui sont produits en cours?
T'as pas le choix.
Je pourrais quand même donner...
Je sais pas si je conseillerais...
Je pense que je peux donner un conseil là-dessus.
Il faut que tu sois très fort mentalement.
En tout cas, c'est fou.
Tu dois gérer ta famille
et les garder sur pied, les enfants
là-dedans, sans que ça paraisse
le but, écoute, c'est vraiment pas
de conseiller aux gens de ne pas porter plainte
au contraire
c'est de le faire le plus vite qu'ils peuvent
le plus vite possible, ça peut t'éviter de retomber dans ce pattern-là
d'être bien supporté
puis peut-être
s'il y a du monde qui sont dans le système
puis qui écoutent ce podcast-là faites donc en sorte que ces procédures-là ne s'il y a du monde qui sont dans le système puis qui écoutent ce podcast-là,
faites donc en sorte
que ces procédures-là ne s'éternisent pas
comme ça. Vive ça.
Faire vivre ça à du monde qui ont...
Tu as vécu probablement des choses les pires
qu'on peut vivre dans la vie
quand tu es un enfant.
Ce n'est pas humain de faire revivre ça
sur une période aussi longue.
En même temps, ce n'est pas pour un petit cul de 12-13 ans
de porter plainte.
C'est comme, je comprends un peu.
Je trouve ça pas normal, par exemple,
que ça prend 7 ans, que c'est pas fini.
Mais surtout que, comme, tu sais, moi, je rentrais,
tu sais comment, tu te fais pogner.
Soit que tu sors sur caution ou quelque chose,
mais tu le fais à ta sentence, Paul.
En tout cas, ça prend pas 7 ans
on va dire maximum 1 an
mettons
ou il y en a
qui sont déjà
prévenus
ben oui
non c'est ça
tu peux arrêter
tes prévenus
j'ai été coupable
il est encore dehors
le gars
pis moi je l'ai fait
pour protéger
mes futurs enfants
mais lui
il avait encore
il venait d'avoir
un petit gars
ou je sais pas trop
qui était rendu à 5-6 ans
dans ce temps-là, qui m'a poussé.
Mais il n'a jamais eu de DPJ, qui ont été checkés là.
Dans le fond,
la raison pour laquelle tu as porté plainte,
c'est pas tant pour toi,
mais plus pour protéger les enfants
qui sont à l'entour de ce truc.
Carrément.
Si tu m'as demandé si ça m'enlevait un poids,
ça ne m'a rien enlevé.
Là, je me rends compte
depuis que j'ai décidé
que
tu sais on en parle ouvertement
je pense que
au moins
je suis content
si je vais pouvoir aider
du monde avec ça
puis tout
puis maintenant
que je n'ai parlé ouvertement
je vais plus jamais
avoir peur d'en parler
puis tu sais moi
j'ai monté
des jeunes conférences
pour les jeunes
puis tout
tu comprends
fait que je vais peut-être
pouvoir l'intégrer à ça.
Si en parler
peut sauver un kid
ou peut-être même
s'il est trop tard, mais peut-être justement de porter plainte
pis si une personne
décide de porter plainte, ça va peut-être faire
que, toi tu l'as vécu, je sais
que c'est dégueulasse, mais ça va peut-être éviter que
quelqu'un d'autre vive la même chose que toi t'as vécu.
Pis ça c'est plus important qu'une crédibilité non fondée de la rue ou tu comprends
je sais oui ça joue beaucoup dans ma tête mais si je les faits tu es un homme même quand je te
l'envoyais l'entrevue à radio là c'est je me suis dit au fond de ses sorties à radio vente
ça check je vais en parler puis d'attirer si ça peut aider je veux pas je veux c'est je m'attends
pas à recevoir de la sympathie
nécessairement
même si ça m'énerve un peu
que le monde soit venu
vraiment mon but c'est d'aider les jeunes
that's it
je pense pas que t'as fait ça pour que le monde
vienne te dire
j'ai jamais fait ma victime
dans ma vie
avec tout le parcours.
Je m'en ai tout le temps servi
pour aller de l'avant et construire là-dessus.
C'est vraiment ça que je veux faire.
Je ne sais pas si c'est plate à dire
que ce n'est pas pour moi que je le fais.
Non, man.
Il y a souvent du monde qui...
On a souvent entendu ça.
J'ai porté plainte pour moi.
Ça fait partie de mon processus.
Moi, je l'ai fait parce que je savais que cet homme-là
avait des enfants autour de lui
en plus, tu allais devenir papa, fait que tu étais conscient
voyons, moi j'ai vécu ça
moi j'ai passé au travers
mais je veux pas que mon enfant vive ça
fait que pour toi, c'est rendu quelque chose
qui a peut-être déjà été dans ta tête
acceptable, sans le savoir
puis que là, ça faisait plus de sens
que c'était pas acceptable ça donne aussi que je site c'est ça faisait plus de sens que ça donne
c'est ça donne aussi que je suis protecteur je dois dire j'ai ça pas mal c'est ça que tu me
fais ça fait de toi au pressé il faut que je sois je ressais j'ai un peu même si je t'ai stressé à
savoir le sexe du bébé au début de ma première juste en cause de tout j'ai même j'avais d'amuser à changer les couches à ma fille plutôt au début je ne savais pas qu'elle était bizarre je suis super correct la star
je dis bien ça je pensais comme un champion moi j'écoute c'est ce que tu dis parce que
comme effet était bébé je prenais ma douche en boxer avec mes bébés.
C'est des petits bébés, il n'y a pas...
Moi, je rentrais dans le bain en boxer
avec ma fille.
Écoute, je comprends tellement...
Ça m'a pris un petit bout avant
de débloquer un peu.
À savoir, c'est-tu correct?
C'est-tu...
Il faut-il ça séparer?
Écoute, Pascale,
t'as un parcours déjà jeune
à partir de l'âge de
même avant de ta naissance
6 ans t'es rentré dans le système
t'as fait des affaires
mais aujourd'hui
t'as fait un beau move je pense
pour ton oncle
mais par rapport à ton oncle
j'aime mieux dire par rapport à ton oncle ou cet homme pour pas mais par rapport à ton nom de me dépêcher le statut qu'elle est
une tombe le foc l'oncle mais aujourd'hui c'est ça tu es tu travailles de thé qu'il tient loin de
la rue on sent sur ce que tu as sur ta foi c'est bravo pour ça j'espère juste soit capable de
rester mais le plus gros combat c'est là dedans
j'ai rendu le mot plus gros combat si je le sais j'ai des limites que j'ai pu jamais franchir je
peux retomber dans telle affaire ou telle affaire mais j'aime d'où ce que je viens par exemple puis
je vais jamais renier ça mais c'est là dedans que ça se passe par les haussiers des on va mettre
on va mettre des liens dans ta description parce que tu fais de la musique aussi.
On n'en a pas parlé, mais tous tes liens,
si les gens sont intéressés à voir ce que Pascal fait,
on va mettre tous les liens.
Tu m'enverras tous tes trucs.
On met ça dans la description.
Je vais te dire, man, juste merci, mon chum.
C'était un podcast intéressant.
Je sais qu'on est allé à gauche, on est allé à droite.
C'était peut-être un peu...
C'est correct.
C'était peut-être un peu hétéroclite,
mais je trouvais l'histoire
quand j'ai eu ton histoire
je voulais l'entendre au podcast
merci de nous partager
merci à toi, merci à tout le monde
j'espère que vous avez apprécié l'épisode
Au Parloir Субтитры создавал DimaTorzok