Au Parloir - Épisode #31 Yannick Goulet
Episode Date: March 31, 2024Vivre 1 jour à la foisHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Bonjour tout le monde, ici Cédric Bergeron. Bienvenue à un nouvel épisode du podcast
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Cédric Bergeron Humo. Je suis humoriste
aussi à la base. Tu peux aller
liker et me suivre sur les réseaux.
Aujourd'hui, j'ai reçu
Yannick Goulet, un gars que j'ai justement
découvert sur Instagram. C'est un gars qui fait
des capsules que je trouvais tellement intéressantes
que même sans trop savoir
son vécu, je l'ai invité sur le podcast.
Il ne fait pas super longtemps qu'il fait ça.
Il y a déjà des millions de views sur ses capsules.
Il va bientôt partir son propre podcast.
C'est un gars qui a eu des up and down.
On parle de consommation, on parle de thérapie,
on parle de rechute.
On parle d'un gars qui a 27 ans,
puis à l'écouter parler, il a le vécu d'un gars de 60.
C'est un gars qui est posé, c'est un gars qui est solide,
c'est un gars qui est intéressant. C'est un gars qui est posé, c'est un gars qui est solide, c'est un gars qui est intéressant.
C'est un gars qui aide aujourd'hui les autres.
On a même Sam Beauchesne qui est déjà venu sur le podcast,
qui était en studio avec nous autres aussi.
Parce que Sam, malheureusement, a rechuté.
Mais là, il s'en ressort.
Puis tu veux, il est à côté sur Yannick.
Yannick est rendu tellement solide
qu'il est capable d'aider les autres.
J'espère que vous aurez apprécié ce podcast-là que moi, d'aider les autres. J'espère que vous allez apprécier ce podcast-là
que moi, j'ai vraiment trouvé intéressant,
même s'il est venu
me trigger un peu à quelques
reprises pendant le podcast,
mais j'ai vraiment apprécié et j'espère que vous aussi, vous allez
l'apprécier. Bonne écoute.
Au revoir. Sous-titrage Société Radio-Canada exhaustive et transparente parmi les plus grandes compagnies d'assurance au Canada. Ils ont une équipe qui regroupe
des CPA, des conseillers
et des planificateurs financiers.
Bon, ça, c'est le bas de plate, là,
mais c'est une belle plug. Mais ce qui est cool
avec eux autres, c'est qu'ils se
spécialisent, dans le fond, dans les
cas refusés. Tu sais, souvent, les
anciens détenus, c'est dur de se faire
assurer.
T'as pogné une balloune,
après ça, c'est dur d'avoir de l'assurance. T'as été cancellé
pour non-payement des assurances.
Si t'es jeune, des fois, c'est dur de se faire
assurer. Et eux autres se font la mission
du aucun cas
refusé. Il y a le site Internet ici
en bas à l'écran. Mais si tu vas
sur YouTube, dans la description
de la vidéo YouTube, ils ont tous leurs
liens. Tu cliques, tu vas tomber sur leur site Internet,
rentre en communication avec eux autres
si tu as des problèmes d'assurance. Puis même si tu n'as pas de problème
d'assurance, ils vont faire des comparaisons
puis ils vont trouver la meilleure prime possible.
Comparez votre prime.
Yannick!
Yes?
Je suis content que tu sois là.
Le monde le savent, moi, je connais rarement
l'histoire des personnes qui reçoivent.
J'ai les grandes lignes.
Toi, j'ai à peu près même pas tes grandes lignes.
T'es là parce que
t'es un gars quand même actif sur les réseaux.
Je suis tombé sur des bouts de capsules de toit
sans même savoir si
je sais qu'on est au parloir, mais sans même savoir
si la prison fait partie de ta vie
je vais le découvrir en même temps que les auditeurs
mais je trouvais
ce que tu disais dans tes capsules
moi ça venait me rejoindre
on va parler beaucoup de consommation je pense
pendant ce podcast qui est un sujet
récurrent
qui est arrivé sur mon podcast parce qu'on va pas se le cacher
consommation qui est réelle aussi
qui est réelle puis consommation prison c'est souvent quelque chose qui est très très au podcast parce qu'on va pas se le cacher, Consommation. Qui est réel aussi.
Consommation, prison, c'est souvent quelque chose qui est très, très, très associé.
Je te trouvais éloquent, je te trouvais
intéressant dans tes capsules.
Je t'ai juste écrit
« Je veux que tu ailles dans mon podcast. »
Tu me dis oui tout de suite, je suis content.
Il y a quelqu'un qui est
dans la pièce avec nous autres que vous ne voyez pas
sur la caméra, qui est quelqu'un qui est déjà venu participer au podcast,
qui a été pour moi un des podcasts
les plus touchants que j'ai fait,
qui est Sam Beauchesne. Je le salue,
Sam, il est dans le coin.
On va expliquer plus tard pourquoi
est-ce que Sam est là. Écoute, commence par
te présenter, nous parler un peu de toi.
On va parler de ton cheminement,
de ta vie, puis écoute, on
part là-dessus. Ben oui, puis sans te bien en bien en l'air, ça a tout le moment posé des questions que
tu veux, je suis allé vous voir là-dessus.
Je vais même me faire dire souvent que je parle trop dans mon podcast.
Ben, tu sais, c'est ça, je prête tellement tant de ça, mais en fait…
Ben, commence par le début là-bas, tu sais, t'es un gars qui vient d'où, c'est
le famille que t'as grandi.
Oui, pas de stress, moi dans le fond, c'est ça, je m'appelle Yannick, j'ai 27 ans,
OK, puis je viens d'un petit village
qui s'appelle Saint-Cyril-le-Wendover,
à côté de Drummondville.
Puis, j'ai grandi à Trois-Rivières.
Puis, par la suite,
j'ai fait un peu de relocalisation.
Je me suis promené partout.
J'ai fait Drummondville, Victoriaville, Québec,
Sherbrooke. Je me suis promené.
Mais ça, c'était en famille?
Non, dans mon actif de consommation.
Mais si on y va vraiment dans ma jeunesse,
moi, mes parents se sont séparés, j'avais six mois.
Je suis un enfant uni.
Puis dans le fait, j'ai fait un peu de chez papa, maman, maman, papa.
On s'est promené un petit peu comme ça.
Milieu familial, ça ressemble à quoi?
T'expliques à ma mère aujourd'hui
au mois de février il va avoir 18 ans de sobriété
mon père va avoir
3 ans d'absence d'alcool
en février aussi
ça peut donner un peu
un contexte
t'as grandi dans la consommation
familiale
une consommation un peu inconsciente,
mais c'est passé certaines choses dans ma jeunesse.
Mais déjà étant jeune,
ma vie d'enfant
a arrêté à un certain moment où je voulais jouer
à l'adulte.
Mon père, je suis un éponge.
J'étais en jeune, je voulais savoir
si tout est correct, si tout se passe bien.
C'est ça.
Tu voulais être le protecteur de la famille.
100 %, mais en fait, je voulais avoir cet aspect familial-là,
malgré le fait qu'elle était brisée.
J'ai toujours voulu rassembler
et essayer le plus possible de...
Tu voulais être le pilier familial,
mais tu n'avais pas la colonne, les épaules.
J'ai mis des choses sur mes épaules
qu'un enfant ne doit pas se mettre.
Quel âge, à peu près, que tu peux dire?
Je me souviens, j'étais jeune encore,
quand j'avais 6-7 ans,
je me souviens encore d'être assis dans l'auto
et quand tu t'étires la tête comme ça,
je me souviens encore de ces moments-là
où je sais que c'est la chicane
entre mes parents.
Ils ne sont pas ensemble,
mais c'est ça, quand un va te porter
chez l'autre, ça brasse tout le temps.
Oui, je me souviens encore quand j'étais jeune, je un va te porter chez l'autre, ça brasse tout le temps. Ouais, puis je me suis encore,
quand j'étais jeune, je prenais le deuxième téléphone
de maison, j'écoutais ce qu'il disait,
c'est pas des choses
qu'un enfant doit entendre.
Puis, c'est ça.
Yannick, c'est un petit gars qui cherchait
à être émeu
de tout, ça veut dire, moi, j'étais un gars
qui aimait ça, avoir des amis, j'aimais ça.
Moi, je voulais être lui-même. J'étais le même.
Puis, déjà, j'étais en charge maintenant avec trois petites filles dans le cours de récré. J'étais le même.
Quand j'étais là, je me suis dit, j'aimerais ça avoir une soeur, moi. Tu comprends? C'était beaucoup d'âme, moi.
Puis, c'est ça. Il s'est passé des choses qu'un enfant n'a pas vues. J'ai été victime d'agression sexuelle pendant une période de presque deux ans
pendant que j'étais chez mon père. Mon père était chef
cuisinier, puis il faisait son passé, il m'a travaillé beaucoup de soir, puis je me faisais
garder par le grand frère de mon ami. Puis c'est ça, à un moment donné, c'était amusant. Il a
répété ses actes, puis à un moment donné, où est-ce que je trouvais que c'était un peu anormal,
en fait très anormal. On parle de quel âge à peu près, tu te souviens? Je ne sais pas si tu veux
entrer dans...
De l'âge, en fait,
souvent c'est dans un range
entre 6 et 10 ans.
Je dirais peut-être 7 à 9 ans.
Puis,
c'est ça. Au moment où j'ai dit
que je trouvais anormal ce qui se passait,
puis qu'il m'a commencé
à me menacer, puis c'est ça.
Ça s'est passé pendant une longue période.
Puis lui te menaçait pour pas que tu le dénonces.
Exactement.
Quand toi, t'as réalisé que c'était quelque chose de pas normal.
Ben non, pas par tout.
Mais ça, ça a installé quelque chose dans moi
qui a été... qui a amené beaucoup de répercussions.
Ça m'a amené une grande peur.
Il y en a un petit gars qui était peureux, qui avait peur
parce que
c'est un enfant genre, tu sais tout le temps
on dit souvent que la peur
t'habite, tu sais
avec des actions je veux dire
posées comme ça
t'avais une crainte de tous les adultes
t'avais pas confiance en aucun adulte
ben c'est ça
ça a changé beaucoup de choses en moi puis à un moment donné de tous les adultes. Tu n'avais pas confiance en aucun adulte, tu imagines? Bien, c'est ça.
Ça a changé beaucoup de choses en moi.
Puis, à un moment donné,
j'ai tout à voir mon père.
Puis,
mon père était... Je l'ai vu devenir, excuse-moi, en tabarnak.
Mais je l'ai vu
reprendre ses esprits, pleurer,
puis m'ouvrir les bras, puis être là pour moi.
J'ai eu cette discussion avec mon père il y a quelques années. Mon dit cette journée là j'aurais pu prendre 25 ans ne plus jamais être pour tous
les prédictions d'être pour tout à convaincre je pense que c'est la plus belle décision que
puis prendre j'ai deux petites filles même si c'est à cause de ce qu'on vous nouvelle
c'est la première chose qui me vient en tête,
si ça arrive,
exactement ce que ton père a dit, c'est 25 ans.
Ben oui, mais à un moment donné,
c'est ça la décision, je t'en parle,
moi aussi j'ai des frissons parce que l'importance
de penser
avant d'agir.
Mais la...
je vais être un peu têtu, la solidité psychologique
de ton père à ce moment-là me...
Malgré le fait qu'il souffrait et que c'était un alcoolique,
il a fait ce qui était mieux pour son enfant.
Aujourd'hui, je remercie mon père parce que j'ai grandi à travers ça.
Aujourd'hui, on ne va pas en parler, mais je suis en paix avec cette situation-là
parce que j'ai pardonné cette situation-là.
Le pardon n'excuse pas les gestes,
mais il te permet d'avancer sans vivre dans le passé.
Aujourd'hui,
plus jamais que je vais continuer
de me faire subir tout ce que je me suis fait subir
à cause de cette situation-là.
Est-ce que tu sais ce qui est
arrivé de cette personne-là?
Oui, en fait, cette personne-là, à ce moment-là,
je te dirais qu'elle était...
C'était-tu un adulte?
Parce que c'était
le grand frère d'un ami.
OK.
Mettons que j'avais 7 ans
et qu'on avait 17
quand ça a commencé.
OK.
Quand elle est arrivée,
elle avait genre 19 ans.
Elle a été traitée
au mineur.
Elle a gagné
juste 6 mois.
Puis...
C'est une plainte
qui venait de vous autres?
Oui, c'est mon père
qui s'est arrangé avec ça.
OK, non, non. Puis... Peut-être que ça avait été quelqu'un d' avec ça puis peu importe, si tu veux savoir de quoi
ma perception des choses face à ça
c'est que
moi ma job à moi
c'est de continuer à aller bien
puis ça peut juste
mon but c'est pas de faire du tard
mais ce que je veux dire c'est que
ça va efforcer encore plus
de voir que je m'en sors aussi bien.
Qu'est-ce que je peux changer?
Je peux juste continuer de m'occuper de moi.
Parce que ça a détruit beaucoup de choses.
Ça a détruit
les affaires qu'il y a un enfant dans lui
de ne pas vivre. La honte que je vivais
en arrivant à l'école.
Le manque d'estime personnelle que j'ais en arrivant à l'école, le manque
d'estime personnelle que j'avais.
Déjà que j'avais un besoin de plaire,
un besoin d'être aimé, imagine-toi à quel point il était immense.
C'était fou.
Puis j'en parle, puis je continue d'en parler,
mais les gens ne réalisent pas l'impact
que ça a dans une vie. Mais les gens
ne réalisent pas que plus de 90%
des dépendants pris avec des
problèmes de substance ont été victimes d'hébis sexuels ont vécu les actes de ce type le étang
jeune les réalises pour y rentrer des toxiques commandes drogués détonnés ce coquet mais vous un esthétique au pied, mais il voyait pas la souffrance derrière ça. On a tendance à vouloir
geler nos blessures.
Ben, c'est ça. Fait que tu sais, à travers ça, Yannick,
c'était qui quand il était jeune?
Yannick, c'était un bon petit gars.
Yannick, il aimait le sport,
il aimait ça.
Tu sais, j'allais
super bien à l'école, mais j'ai fait...
T'as pu être un bon joueur de foot.
J'ai joué au football, c'est ça, je m'en reviens là-dessus.
T'as encore eu un joueur de foot. Moi, dans de foot. J'ai joué au football, c'est ça, je m'en reviens là-dessus. Tu es encore heureux de jouer au football.
Moi, dans le fond, j'ai joué au football pendant mon secondaire.
J'ai joué au football,
j'ai gaulé au hockey.
C'est ça.
Sauf que c'était un peu incohérent parce qu'il y a un moment
où à l'âge de 13 ans, je commençais
à consommer le soir du dîner de manière récréative
pour voir comment j'étais capable.
Moi, je voulais tout de même.
Je ne voulais pas faire de quoi de cool, là, tu sais.
Pis,
c'est ça,
ça a commencé de cette manière-là,
pis c'était incohérent parce que
j'accélère dans les sports,
sauf que je l'offre les cours pour aller fumer du pot.
Tu sais, à un moment donné,
c'était incohérent, pis il y a un moment où est-ce que
j'ai décidé de pouvoir,
de vouloir fêter à la place la fin de semaine,
puis de commencer à travailler. Fait que moi,
déjà étant jeune, moi, mon père, j'étais un chef cuisinier,
à 12 ans, moi, j'étais plongeant dans un resto,
puis c'est ça. Après ça, j'ai commencé à travailler
pour les boutiques de linge Flawless,
qui sont associées avec les boutiques Walk-in auparavant,
ils étaient associés ensemble, puis c'est ça.
Moi, à 14 ans,
je passais des cartons à l'école,
puis là-dessus, j'avais un 10 % remis en chaque cadeau,
à chaque facture qui était faite.
Dans le même mois, je leur ai fait faire 3 500 $ de vente.
J'ai 15 ans, je m'engageais comme vendeur.
J'étais vendeur à la boutique de lunch.
J'étais à l'école en même temps.
J'ai lancé ma propre ligne de vêtements.
J'ai produit plus de 800 morceaux de vêtements
de l'âge de 15 à 17 ans.
« The Most Glorious Clothing, c'était ma marque
quand j'étais jeune.
J'avais ça, je travaillais, j'étais à l'école.
Il y a même un moment où j'ai...
ou si j'avais une deuxième job,
au restaurant, quelque chose pour.
Je travaillais, je faisais tout ça en même temps.
Déjà étant jeune, l'aspect,
le leadership entrepreneurial était dans moi.
J'étais capitaine au football,
j'étais rassembleur, j'étais tout à fait tout le monde.
T'avais comme tout en dedans de toi pour réussir.
100%.
Sans dire que t'as pas réussi aujourd'hui.
Non, non.
La courbe étant,
je veux dire, à 14-15,
t'en as que tu peux faire comme,
ouais, dans 20 ans,
tu vas encore faire la vaisselle dans le casteau.
Dans 20 ans, toi, tu peux...
Moi, à 16 ans, je suis tombé assistant gérant des boutiques.
Puis à 18 ans, je suis tombé super-vasage gérant des boutiques floristes.
Puis c'est ça.
On faisait du temps plein.
J'étais là.
Si on parle à cette époque-là, tu sais quoi?
Tu fais des joints.
Moi, j'ai commencé à consommer du cannabis, de l'alcool,
la fin de semaine à l'école. C'était cool. Moi, à l'âge consommer du cannabis, de l'alcool, la fin de semaine à l'école.
C'était cool.
Puis moi, à l'âge de 15-16 ans,
tu me le veux à Correux,
je mesurais 6 pieds, 240 livres,
mais je sortais au bar.
C'était bien cool,
mais j'étais fendu lundi tout le temps.
Puis ça, c'était le cannabis, l'alcool.
L'alcool qui est venu prendre moi à plus de plat,
c'est à l'âge de 18 ans.
Où est-ce que... Parce que, tu sais, je veux dire,
souvent, puis je pense la plupart des gens que j'ai connu
souvent on commence
à consommer pour le trip
parce qu'on fume un joint
mais oui
on se rend pas compte que
ça engourdit quelque chose
mais déjà étant jeune
j'étais propice
à être un dépendant
parce que je suis un excessif
peut-être dépendant affectif l'affection des zones mais oui mais moi ma défense affective
assez beaucoup développé du à mes 40 affective toujours un cas une carence un manque à qui
part qui fait que je te casse tu vas aller à combler dans quelque chose d'autre c'est le
mois la substance mais j'ai laissée prendre toute la place
parce qu'elle venait me faire du bien.
Tu n'as pas idée.
À un moment donné, où est-ce que tu vieillis,
ça prend tellement de place que ça te possède.
Ça te fait faire des choses contre ton propre colgré
juste par l'obsession de consommer.
À un moment donné, réalises-tu que c'est la raison de ta consommation?
Non, tu es inconscient un peu et tu ne pas le voir, t'es dans le déni
j'aime ça consommer, ça goûte bon
j'aime ça
j'en goutte rien
ça goûte le vinaigre, j'aime ça
c'est ça que je disais moi
le goût il est bon
c'est ça que je disais
j'aime ça
je suis capable d'arrêter de fumer
c'est parce que j'aime ça fumer
c'est-tu que j'aime ça? Je suis capable d'arrêter de fumer, c'est parce que j'aime ça, fumer. Je suis capable d'arrêter, mais j'aime ça. Ben, c'est ça.
Pis,
tu sais, je dis souvent, si t'as un pied dans l'égo,
pis t'as un pied dans le déni, ben, t'es tout sauf là.
Ça a été ça
longtemps dans ma vie, moi.
Parce que je voulais pas voir tout ce qui m'impliquait
comme souffrance, en fait.
Pis c'est ça, moi, j'ai laissé la coupe prendre
la place, pis on commence comme ça.
C'est sûr que t'as commencé à... Ben copre prendre la place puis on commence comme ça mais oui et puis
toujours puis toujours un peu dans le crime puis c'est sûr puis c'est le fun puis on l'a l'affaire
enfin le la force à voir bien puis tout est correct puis quand tu dis tu me parlais à 18 ans
des superficeurs des boutiques tout ça tu tomb tu sais, à 18 ans, tu es superviseur des boutiques, tout ça,
tu tombes là-dedans,
un peu dans le crime, tu es-tu encore dans les boutiques
ou à un moment donné? Yes, je reste dans les boutiques
à l'âge de 21 ans. OK, fait que tu es comme
un 3 ans, parce que
c'est ça, tu n'es pas tombé, tu n'as pas fait une ligne
de poudre, puis le lendemain, tu pètes un 7,
tu sais, je veux dire, tu es... Non, ça a été
énorme, mais ça s'installe dans le feu tranquillement.
On commence, on achète un 40 à 2
finalement
un mois après t'es rendu acheter un 100$ à 2
puis après ça, un mois après t'es rendu acheter un 3,5 à 2
puis finalement je vais m'acheter mon 3,5
puis j'achète au tien, je vais acheter un 7, ça va coûter moins cher
puis j'ai fait de la cause
c'est pour ça que je suis tombé dans le crime
pour pouvoir consommer plus
c'était mon meilleur client
tu fais à moitié, tu fais à moitié,
on s'en va se rembalcher, puis la roue tourne.
Mais tu te viens aveugler par ça parce que ça va bien.
Ça va bien.
La coke, c'est une poule de luxe.
Mais oui.
Cher.
Mais oui.
Mais moi, je le dis souvent,
ma relation de dépense affective,
je ne sais pas avec qui,
j'étais avec ma coke,
parce que peu importe où elle allait,
j'allais la retrouver.
Puis c'est du coup, même si elle me faisait mal,
puis en fait, des trucs que j'avais,
j'allais rester,
parce que j'avais besoin d'elle pour vivre.
C'est ça que je dis. Elle te faisait du bien. Mais oui, elle me fait du bien. En pas j'avais besoin d'elle pour vivre c'est sûr je disais tu faisais du bien mais oui un peu du bien en fait tu pensais que tu faisais
du bien c'est une relation taxée je dis comme comme une fille qui vit mais parce que ce rang
général c'est ça mais une fille avec un goût qui aboie mais pourquoi tu restes mais c'est
ça c'est un sujet qui est délicat, mais qui vaut la peine de le dire aussi,
parce que ça arrive dans les fraternités d'un animal.
Est-ce que tu vas voir des gens qui viennent des milieux durs,
des femmes qui vont avoir vécu des choses difficiles?
Moi, peu importe ce que je vivais dans mes relations,
je voulais que tu m'aimes.
Si tu savais ce que j'allais endurer pour que tu m'aimes fait
c'est un sujet qui est délicat
non mais je fais juste
non mais je trouve ça bien
l'analogie entre la drogue
c'est ça c'est parce que
il est tellement fin quand il est pas de même
fait que tu sais
une claque
elle oublie vite la claque
parce que en fait ça va me passer il l'amène au resto puis il est fin l'oubli vite la claque parce que en fait c'est un passé il
amène au resto l'amour en vogue c'est ça c'est le même genre de relation toxique
qu'on se retrouve à voir avec la consommation surtout là surtout là la
cope qui est point qui prendra qui t'a morts qui te fait vacher sous le divan. C'est le contraire. Tabarnak, elle te fait sentir
Dieu
tout-puissant.
Quelqu'un qui m'a dit
un podcast,
si avec une ligne sud-long, je suis hot.
Avec une ligne sud-long,
je vais être hot en tabarnak.
Exactement, mais tu en veux toujours plus.
C'est ça.
Quand tu dis que tu es tombé dans le crime,
fait que, dans le fond, t'es tombé dans la vente pour...
Non, je faisais ce que j'avais à faire.
J'avais besoin de consommer quand je voulais,
fait que je m'assurais d'avoir ce que j'avais à avoir.
Fait que les moyens financiers soient...
Exactement.
Puis, même si t'avais une bonne job...
Mais à travers ça, je plongeais là-dedans,
mais Yannick, en surface,
Yannick, c'est un bon gars.
Yannick aime tout le monde. Il aime les parents.
Il aime la famille. J'ai servi les clients
à la boutique de linge.
J'adore le monde.
Mais j'étais un consommateur.
Je le cachais
parce que le monde pense
pour moi.
Ça, ça a scapé ma vie, mon gars.
Le monde va penser de moi. Ça, ça a scrapé ma vie, mon gars. Parce que le monde va penser de moi.
Je me suis tellement jugé.
Je me suis tellement jugé qu'à 24 ans,
je suis en train de faire du châssis, ça fait 7 jours chez nous.
C'est là que ça mène.
Tu es en train de faire du châssis 7 jours sur 7 chez vous?
Parce qu'on me parlait à 24 ans.
Je me suis tellement jugé qu'à l'âge de 24 ans,
ça fait 7 jours que je suis en train de consommer,
j'en ai envie de faire du châssis. C'est là que ça mène, tu comprends?
On se dit à quel point que...
Tu ne veux tellement pas que le monde te juge,
que...
Exactement.
La moyen que le monde ne te juge pas, c'est de ne pas voir personne.
Exactement. Puis je ne te cacherai pas aussi que,
tu sais, moi, les femmes aussi, ça a été... Il y a rien qui est le trombard de ses dames.
Son ton bien bel,
son ton bien fin.
Mais... Ça a détruit
tout ce que j'avais comme le peu d'estime.
J'avais donc besoin de tu-même.
Puis...
Mais de quel sens
tu veux dire ça? Dans le sens que...
Les femmes dans ta vie, ça a été
négatif ou t'as été négatif ou tout était négatif et que le connaissait tellement pour je m'étais
même tellement pour que si tu m'aimes un peu j'ai tout fort pour que tu
continues même fait j'ai fait des choses pour répondre à ce besoin de l'autre
j'ai fait des choses je je suis resté dans des situations,
des relations tellement toxiques
en pensant que c'est ce que j'avais besoin.
Je me suis tellement fait souffrir
avant de me faire aimer.
C'est des calls-summons.
C'est ça, ça ramène à l'analogie
que je fais.
Je suis allé avec les femmes,
mais c'est la même chose de l'autre côté.
Parce que, c'est ça, le besoin d'analogie que je fais. Je suis allé avec les femmes, mais c'est la même chose de l'autre côté parce que
le besoin d'amour que tu avais,
tu étais prêt
à rester dans une relation toxique pour
recevoir cette affection-là.
Puis tu restais dans ta relation avec la drogue parce que ça
t'apportait cette affection.
Ben oui, totalement.
Une affection chimique, mais c'est une affection pareille.
Ben oui, totalement.
C'est ça, moi j'étais avec
la même fille de 15 ans 21 ans puis un moment donné où elle a vécu ton échelon est ce qu'elle
était consciente ouais mais j'ai été j'ai caché ma double vie pendant des mois des mois à 8 mois
dormait à ce que je sais moi je sortais j'allais consommer je faisais mes commissions on s'en rendait
même pas compte tout ce que tu fais pour répondre à tes gains,
tu manipules, tu contrôles.
Mais oui, tu mens.
Jusqu'à temps que ça pète.
Parce que tant que ça ne pète pas,
tu penses que tu as l'affaire.
Tu es capable de tout ça.
Mais non.
À un moment donné, je l'ai trompé.
Je suis arrivé chez nous.
Je me souviens encore, c'était le 21 août,
j'avais 21 ans.
C'était ma journée chanceuse.
Je suis arrivé à 7 heures du matin devant chez nous,
mais il y avait 20 sacs de vidange.
Je vais voir la pop, puis elle dit,
« Je ne sais pas me tromper, mon tabarnak. »
Je ne la fermais pas.
Mais ce jour-là,
j'ai retombé comme si j'avais 15 ans au début.
Parce que j'étais tellementus dans cette relation le avoir tout
donné je me suis complètement oublié j'ai perdu tout n'y aura pas plus en
plus les boutiques n'est juste de faire moi moi je travaille pour ces boutiques
club j'avais moi ils m'ont donné la reconnaissance puis l'amour alors j'ai 15
ans c'était bon théâtre j'ai tout donné je le fais les cours pour
travailler à boutique de ren'âge, tu comprends.
Puis à un moment donné,
ils m'ont appelé, puis ils m'ont dit
Yannick, tes boutiques ferment dans six jours.
Moi, je pensais à la femme à vie, là, tu sais.
Puis ça, encore une fois, ça m'a ramené...
Parce que t'es un gars qui s'accroche.
Ben oui, je suis un intense, je donne tout ce que j'ai.
Moi, je m'agris.
T'es accroché à ce fille-là, tu t'accroches à ce fille-là.
Ben oui.
Quand ils ont fait ça,
ça m'a ramené encore mes crises
de sentiments de trahison,
de culpabilité,
de honte encore.
De l'abandon. De délaisser.
Ben oui, de l'abandon.
Puis moi, c'est incohérent
parce que, pas que c'est incohérent,
mais c'est la réalité. J'ai peur de l'abandon, mais j'est... Puis moi, c'est incohérent parce que... Pas que c'est incohérent, mais c'est la réalité.
J'ai peur de l'abandon, mais j'ai peur d'être aimé.
Tu sais?
C'est un petit chou, tu sais?
Puis moi, quand ils m'ont appelé pour dire ça,
j'ai compris que deux ans avant,
quand ils m'ont offert les clés
pour que je sois le super-votant gérant,
j'ai catché qu'ils savait que ça allait fermer.
Même l'ont pas dit.
Parce qu'il savait que j'allais dire oui.
Parce que...
Ah! Ah! Ah!
Ah, parce que t'étais...
Ah oui, man. T'étais devant eux autres.
De moi de la reconnaissance, de moi de l'amour, mon gars.
Pis je t'ai dit, je fais tout ce que tu veux, tu sais.
À ce moment-là.
Fait que moi, ça m'a tellement détruis dans moi.
Puis là, quelques mois après, ma blonde m'a laissé, paf!
Puis, c'est ça.
Je suis déménagé à Drummondville,
en ce moment, de mon père.
Puis, je faisais même pas deux semaines,
une semaine, j'étais tout seul.
Puis là, j'avais besoin,
j'avais donc besoin de voir quelqu'un,
puis d'exister une autre. Puis, c'est ça. J'avais besoin de voir quelqu'un. J'ai texté une autre.
C'est ça.
C'est une relation toxique.
Elle était belle, elle était fine.
Encore une fois,
je suis tombé dans le panneau.
T'as donné, t'as donné, t'as donné.
Exact.
On commet toutes des erreurs.
Je pense qu'il y a quelqu'un qui souffre
on commet énormément parce qu'il
est en mode survie
je dis souvent arrête de survivre
puis laisse go vie
parce qu'à chaque fois que tu survis
tu commets un tort à chaque fois que tu es en mode survie
aussi banal que ça peut paraître l'exemple
de fois tu t'envoies à l'épicerie
tu fais un tort
c'est comme n'importe quoi Aussi banal que ça peut paraître, l'exemple, tu as faim, tu t'en vas à l'épicerie, tu fais un tort. Tu comprends?
C'est comme n'importe quoi.
C'est ça.
Ça amène à plein de choses.
Je ne peux pas trop m'avancer sur ce sujet-là.
J'ai une petite fille
qui a eu 5 ans le 13 novembre.
La dernière fois
que je l'ai vue,
c'est en janvier 2019.
Je suis en démarre présentement
pour avoir la prise de contact de ma fille.
Puis ça se passe bien.
Ça, c'est...
C'est pas un sujet dont...
Je vais pas rentrer trop dans ce sujet-là.
Ça semble quand même...
Mais on peut pas en parler d'un.
Ça doit pas être facile de deux victés en...
Non, c'est dans les démarches.
Je veux préserver
tout ce que je fais comme effort pour en être là.
Fait que t'inquiète, je ne vais pas
piquer assez trop là-dedans.
Mais ça, c'est dans le fond, quand tu es
après la fermeture des boutiques, la fameuse fille
que tu as textée, fait que c'est elle
qui est la mère de cet enfant-là.
Exactement.
Je voulais juste suivre le circuit.
Fait que tu l'as vu bébé?
Oui.
La dernière fois que tu l'as vu, c'était en 2019.
Tu m'as dit qu'elle la revoit à 5 ans.
C'est dans la fin d'année, le 13 novembre 2018.
Tu n'as aucun contact?
Non.
Zéro? Pas de photo?
Je l'ai déclaré par un connu.
J'ai fait ce que j'avais à faire.
Depuis le mois de janvier, je suis officiellement papa.
Tu as maintenant des droits.
Je suis dans les démarches.
T'es dans les démarches, mais...
Exactement.
Puis elle était pas...
Elle est pas...
Ah, j'arrête après ça, mais t'sais,
elle est pas ouverte à ça,
ou tu sens quand même une ouverture de sa part
à... à te laisser de la place
écoute
c'est vrai que
je me suis concentré sur moi
et aujourd'hui
je suis plus disposé que jamais
à prendre soin de cet enfant
c'est tout ce qui compte
il n'y a rien qui va m'arrêter
parce que je n'ai pas été qui va m'arrêter parce que
je n'ai pas été en mode
de parler de moi
si tu savais la résilience
que j'ai eu dans cette souffrance là
je me rappelle souvent que je suis un miroir
parce que moi j'ai voulu
consommer avant de mourir
je pense que je voulais tuer
le Yannick qui souffrait.
Et enfin laisser vivre le Yannick qui a envie de vivre.
Parce que Yannick, c'est un vivant.
Yannick aime le monde. Yannick aime l'être humain.
Yannick, c'est un gars sociable.
Il y a de l'entre-gens. Il y a du leadership.
Il y a plein de belles forces de Yannick.
Il a fallu que j'aie touché le bas fond
pour le découvrir.
Parce qu'il n'y a pas de croissance sans douleur.
C'est là que j'ai compris.
J'ai grandi en maudit, tu sais.
Tu ne l'as pas réussi,
tu n'as pas réussi ton
décès physique, fort heureusement,
parce que tu es devant moi aujourd'hui.
100 %.
Mais pour toi, tu considères que justement,
tu es allé tellement
loin que tu as fini justement par
éteindre ce sujet-là.
J'ai aimé ça, consommer, c'est vrai.
J'ai adoré, tu comprends?
Je comprends.
Il y a un personnage comme toi
qui comprend être extrémiste,
qui comprend être un accroché.
Dans la vie, je suis
un dépendant de tout.
Je suis un dépendant
d'adrénaline, je suis indépendant
de défis
moi si j'ai pas un challenge
ça arrivera pas
les substances
on pourra en parler
à un moment donné c'est pas mon podcast
mais je sais c'est quoi aimer quelque chose
qui est pas bon pour tout
mais il y a un moment où est-ce que
dans ma maladie de la dépendance, mon médicament Mais il y a un moment où est-ce que...
Dans ma maladie de la dépendance,
mon médicament, c'était ma consommation.
Je ne pouvais pas vivre sans ça.
Mais c'est ça, ça m'a amené...
Je peux te parler un peu aussi,
mais je vais t'en parler, c'est clair.
Moi, je prends ce que tu me donnes.
Moi, en fait, ça a commencé les problématiques, c'est clair. Moi, je prends ce que tu me donnes. Moi, en fait,
ça a commencé les problématiques, puis j'ai fait une première
demande d'aide à l'âge
de 22 ans.
Ouais, 22 ans.
22, 23, en tout cas.
Première demande d'aide, j'ai fait
un petit suivi en externe avec
un intervenant, puis il m'a mis sur une
laisse d'attente pour une thérapie
qui s'appelle Don Rémy.
Don Rémy?
Don Rémy.
On va dire comme mon chum Sam dirait,
on appelle ça une thérapette.
Parce que tu dégrises, tu manges bien,
tu dors un peu, tu retournes te geler.
Mais, ça sème quelque chose dans toi.
Mes parents me disaient,
je pense que ce serait temps que tu aies été aidé,
puis nanana.
Parce que que tu sais
à ce moment là
comme tu dis que tu cachais ce côté là
toi à un moment donné
ça devient tellement intense
tu penses mentir à des gens qui ont passé
moi je me croyais
ils voyaient tout aller
mais ils sont impuissants face aux actions
que j'aimais
ils peuvent juste être là quand il le faut.
Parce qu'ils n'ont pas le choix,
parce que sinon, ça leur fait mal.
À quel point c'est facile de regarder quelqu'un dans les yeux
et dire, oui, oui, je comprends, tu as raison, je le sais.
Puis tu sors.
Le pochette attend dans le parking.
Tu n'as même pas un pied de roi
que tu as déjà appuyé dans le parking.
Je te dis, c'est pour ça, je te dis,
ne t'inquiète pas, je t'aime.
Je t'appelle dans une heure.
Ça fait trois semaines que ma maman m'appelle chaque jour
et que je réponds pas.
C'est ça.
Tu sais, moi, j'ai fait ma première demande d'aide, là,
j'étais à Don Rémy, c'était un programme de trois semaines.
J'ai fait deux semaines, je suis sorti à la fin de semaine,
j'ai consommé, je suis revenu, ça a pas paru.
J'ai fini mon diplôme.
Allez, la farce, ça va bien.
Je suis reparti sur une frite.
Puis là, six mois plus tard, j'ai dit,
il me semble que je pourrais retourner à Don Rémy,
il me semble qu'on mangeait bien,
puis c'était cool,
puis on pouvait jouer au pool,
puis là, là, là, tu sais.
Fait que j'y ai retourné.
Je parlais beaucoup avec ma mère,
puis j'ai pris l'inconscience
que j'avais peut-être besoin de plus d'aide.
Fait que...
Ce quiest déjà bon
qu'à cet âge-là, malgré le problème,
t'es quand même conscient.
Je commence à...
Je commence à être conscient d'un problème.
Mais c'est parce que c'est rare
dès le début vingtaine que tu commences
déjà à être conscient de ton problème.
Je pense pas que j'avais déjà 5 heures de genre
mais je pense que j'étais ouvert.
La brèche est ouverte.
Exact. Fait que j'étais là-bas, puis j'ai commencé
à faire une démarche pour rentrer à la maison de Carignan.
Thérapie carcérale,
confrontation,
à 3 heures de 6 mois.
Explique-moi un peu,
t'as dit un mot qu'on aime bien gros au podcast,
thérapie carcérale.
Il y a beaucoup de gens carcéraux
qui sont là-bas.
Souvent, ça va être 90 % des gens qui sont là
par entremise de la prison.
Ce qui n'était pas ton cas à cette époque-là.
Non. Moi, je suis à Donrémy.
Ça fait deux semaines que je suis là.
Je fais une admission
à la maison de carrière. Ils me disent
qu'on peut prendre une tête d'aide. Ça donne que c'est une semaine
après la fin de ma thérapie à Donrémy.
Finalement, je suis à Donrémy. Je sors la fin de semaine je consomme pas je finis ma semaine j'ai mon diplôme puis je me gèle comme du monde la semaine que je suis sorti puis là je
rentre à la maison carignan j'ai 22 ans 23 ans mon gars je rentre là je suis volontaire je suis
volontaire je suis volontaire je suis volontaire
ben oui, tu te dis, ben oui, on va jusqu'au bout
indépendant, resteraient pas dans une zone de plus clean
non, mais il fait 3 semaines
d'un pré-workout, on va aller le faire pour de vrai
je rentre à Carignan, mon gars
pis moi j'ai pas de jugement, mais le gars il a des tattoos
ben on va jusqu'ici, mon gars me dit
salut, bienvenue chez vous, je me demande ce que je fais là mon gars, j'ai 22-23 ans, mais le gars, il a des tattoos par en bas jusqu'ici. Mon gars me dit, « Salut, bienvenue chez vous, man! » Je me demande ce que je fais là,
mon gars, j'ai 22-23 ans, je comprends pas
tout ce qui se passe, pis...
On était 104,
cette thérapie-là,
il y avait 100 carcérales, 4 volontaires.
Moi, j'étais un volontaire,
j'ai 22-23 ans. Je me demande en esti ce que je fais là.
Mais Christ,
il y en a qui sont un gars de gang, c'est un gars de monde,
pis je m'adapte, pis... j'ai tellement appris dans cette thérapie
des mini-groupes
à attendre l'histoire des gens qui viennent à des milieux très difficiles
j'ai compris que je n'avais pas de jugement
que j'étais vraiment ouvert
que finalement je n'étais pas si différent que ça
dans mon véhicule
quand les gens sont vulnérables pour de vrai
tu vois que tu n'es pas si différent de l'autre
tu sais qu'ils ont leur ego
mais tu sais très bien qu'ils sont là pour faire leur temps. C'est correct.
Mais
ça, je reviendrai
à ma façon de penser par rapport à ça tantôt.
Mais là, repensez de me faire parler.
OK?
Par rapport aux gars qui vont en thérapie au lieu de faire du temps.
OK, repars-moi ça tantôt, OK?
Fait que ça fait rien,
ça va bien, j'ai six mois
de fait, mais là j'arrive dans une étape, puis on m'a refait reprendre l'étape,
parce qu'on m'a dit, on va aller plus encore plus loin,
fait que j'ai dit, ok.
C'est ça, parce que quand même, c'est des...
C'est cinq étapes de cinq semaines,
5 fois 5, 25, 6 mois, exactement.
C'est ça, parce que c'est une thérapie confrontante.
Ouais, exactement.
On te traite dans le sang du poil, t'es beau, t'es bon,
dans deux semaines, t'es correct.
C'est pourquoi t'es ici, de qu'est-ce que t'as fait.
Comme je disais tantôt, c'est pas une thérapeute.
Non, commence pas à te victimiser pis t'as à te pitoyer parce qu'il va falloir
avoir ta vérité.
Comprends? De toute façon, en passant, c'est la faute
de tout le monde jusqu'à temps que tu te regardes pis que tu réalises
que t'es toi-même responsable de 90%
des situations que t'as vécues dans ta vie.
Je dis ça comme ça, by the way.
Avec humilité, quand tu couches ton égo.
Mais c'est sûr que, tu sais,
t'as vécu des choses qui, au bout deest sûr que tu sais t'as vécu des choses qui
au bout de la ligne
oui t'as vécu des choses quand t'étais jeune
mais cette personne là elle peut arriver en arrière de toi
pis te mettre une poille dans le nez non plus
c'est ce que je dis
pis tu sais en tout cas
j'ai rasé les sourds la tête en tout parce qu'aujourd'hui ce que je pense
pis ce que j'en pense là
comme hier j'étais faire un podcast dimanche
pis on est en train de définir le fait que mon père parce que c'est un alcoolique
m'avait mal éduqué en tout cas je suis pas d'accord
ok on reviendra d'ici t'as des prédispositions t'es prédisposé mais
c'est pas parce que ton parent souffre pis il consomme qu'il est pas là pour
répondre à tes besoins pis que t'as même pas l'éducation parce qu'il y a des gens
qui sont des dans-ouates
que je connais aujourd'hui
et qui font des choses contre leur gré
pour en être de plus à chaque fois.
Je ne les juge pas.
Mais je ne juge pas d'où est-ce que je viens
parce que tu ne sais pas ce que j'ai vécu
et tu ne sais pas comment on a fait de leur mieux.
Les gens ont fait de leur mieux pour m'aider
et d'être là pour moi.
En tout cas.
Oui, mais ce n'est pas parce que t'as des
prédispositions à ça
que t'es...
Est-ce que oui, est-ce que t'es plus
enclin à tomber là-dedans? Oui, mais
au bout de la ligne, la décision de tomber dedans
est en tes mains à toi.
Exactement.
Je dirais, il y a pas personne qui...
Je serais bien étonné que quelqu'un t'a jamais mis un gun sur la tombe
et t'es obligé de signifier de la coke.
Non, exactement.
C'est ça.
J'étais en Carignan.
J'ai organisé un comité de Noël.
J'ai occupé les intervenants.
J'ai monté des activités de Noël pendant des fêtes.
Je trouvais ça le fun.
Les familles peuvent venir avec leurs enfants.
J'étais déguisé en père Noël.
Moi, je suis le même.
Yannick Agen, c'était un Teddy Bear, man.
C'est ça que je suis.
J'ai que de l'amour à donner au monde.
Viens t'aimer, t'aimes-moi, tu comprends?
Ça, c'est Yannick. C'était ça quand j'avais 4 ou 5 ans,
puis je suis à la garderie, puis je faisais des câlins à mes amis,
tu comprends? C'est la même chose aujourd'hui.
Mais Ajoin, dans sa vulnérabilité, tu sais.
Puis là, on faisait la suite de Noël, puis les familles s'en vont,
puis le soir, on fait un genre de disco, puis la musique part s'en vont puis le soir on fait une genre de disco
puis la musique part mon gars
puis là je décolle dans mon livre espontal
et je me dis esti que j'ai envie de me chouer
fait que je m'en vais en bas
je pône un téléphone
je suis quand même un visiteur
j'avais le droit d'avoir de la visite
à cette journée là
j'ai juste mis un gramme et demi en thérapie
j'étais à trois semaines en mousse.
J'ai embarqué
mon chum Gab.
Qui était en thérapie avec toi.
Oui.
Gab qui
c'est sûr qu'il fait
un mort d'un sucette
ça fait trois mois.
Puis ça, je pourrais y revenir aussi
parce que je pense que ça vaut la peine d'être dit.
Mais c'est ça. Il y a bon, c'est connu.
Je peux te le dire, mon gars, quand tu sors ta tête de ta chambre
et que tu es trois heures du matin avec la goutte dans le front,
ça gêne mal en instant thérabie.
Mais tu sais, quand tu te dis,
je pourrais le faire une fois, ça n'apparaîtra pas.
Je suis capable.
Ouais. Le lendemain, j'rais le faire une fois, ça n'apparaîtra pas. Je suis capable. Ouais.
Le lendemain, j'ai dormi
genre deux, trois heures. J'allais dans mon cour.
Maintenant, on est venu me chercher.
Dans le neuf, il y a une chambre.
J'essayais pas d'en chercher. Je l'ai tout fait.
Non, en fait, je l'ai pas assumé.
C'est vrai. J'ai dit, vous avez pas retrouvé?
On est rentrés dans le bureau.
On dit, là, tu en as 10 heures.
J'ai avoué.
Ils m'ont embarqué sur le spot devant 103 personnes. On dit se poser à tout le monde que des émérits se consommer
encore une fois je t'ai reparti de ce sentiment de honte de culpabilité pas de diplôme chanson temps. Ouais. Pour une soirée qui...
Exactement. Non, mais...
Je suis capable.
Une fois, c'est correct.
On dit dans les fréquentations anonymes, une fois, c'est trop,
mille fois, jamais suffisant. Quand est-ce que tu vas comprendre?
Mais je veux pas comprendre parce que j'aime consommer,
ça goûte bon. Tu te vends toutes les meilleures idées.
Je suis mon meilleur vendeur. J'étais un assez bon vendeur,
moi, en plus. J'ai 5 piastres, 500 n'est pas.
J'ai 5 piastres, je te fais revenir chaque. J'ai 5 piastres pour te faire venir chaque jour
et tu vas me faire faire plus que 500
que le gars qui vient une fois dans son année.
Un grand malade.
Mais de l'utiliser de la bonne façon, par exemple.
C'est différent aujourd'hui.
À ce moment-là, je me suis dit que je suis capable.
Pas de trouble avec ça.
Je suis reparti encore avec de la honte.
J'ai consommé en mot à la vie.
À un moment donné, je me suis dit queu diable partout dans thérapie mais maman
me dit qu'il faudrait gérer mon père aussi je suis en train de se craquer un peu tout estime
et jacques humain l'étiquette puis cette année de milo face je suis un ennemi j'ai consommé ça
ressemble au quotidien de l'alcool pendant ce que tu vis de quoi tu fais un job tant qu'elle
se la pète en vain au job son job tant qu'elle se la paye, tu t'envoies un autre job. Tu fais un job, tant qu'elle se la paye,
tu fais un autre job.
Puis, tu te promènes comme ça
jusqu'à ta prochaine consommation.
Puis, tu l'as l'affaire, tu crois-moi.
Puis, tu restes legit à ce moment-là quand même?
Bien, je plonge dans mes patterns.
Les patterns avec le même monde.
Tu fais ce que tu as à faire pour faire de l'argent.
Avec mes chums.
Oui, oui. Avec mes chums avec mes chums pas ceux qui viennent te visiter en thérapie
ceux qui viennent te voir quand tu viens de France
yes sir voyons
on est content de te voir mon chum
viens t'en
tu vas voir Marie et l'autre
trois jours après
c'est là Trois jours après.
C'est là que ça mène.
Ouais. Fait que là, j'ai décidé de faire une nouvelle demande d'aide. Je suis rentré à la maison
Nouvelle Vie. Thérapie basée, c'est
deux états. À Amesud.
C'est une maison dont
on a déjà entendu parler. Exactement.
On parlait de Sam tantôt. Exactement.
C'est la maison où Sam travaillait à l'époque.
Exactement. Fait que je maison où Sam travaillait à l'époque. Exactement.
Fait que je suis rentré là-bas.
Cette fois-là,
il y a quelque chose qui s'est installé dans moi.
Un désir d'apprendre.
Manquant d'en savoir plus, moi, tu sais.
Puis, on avait accès à la littérature là-bas, puis c'était ça des frères et tannins. Fait qu'une fois dans un temps,
je faisais une page. Mais là, cette fois-là,
j'ai décidé de me geler dans ma drogue de choix numéro
un, qui est les femmes.
Parce que
quand tu dégènes,
ce qui dégène en premier, c'est pas ta tête,
c'est ce qui est dans tes culottes.
Puis là, tu cherches, tu te la mets dans le front,
tu te mets la poche sur tes yeux, mon gars, puis tu cours. C'est ce qui est la y a dans les culottes. Puis là, tu cherches, tu te la mets dans le front, tu te mets la poche sur les yeux,
mon gars, puis tu cours.
C'est la prochaine cible, mon gars.
C'est ça qui se passe. Parce que t'es indépendant.
Tu cherches à te geler avec l'abus de substances,
le sexe, l'affectif, la drogue,
le jeu, la bouffe, man.
T'es indépendant.
Mais à ce moment-là, aujourd'hui, tu t'en parles
avec de la connaissance, à ce moment-là,
on ne comprend pas trop ce qui se passe. Ça ne paraît pas. En tout cas, aujourd'hui je t'en parle avec de la connaissance à ce moment-là, je comprends pas trop ce qui se passe ça apparaît pas
ce que c'est que la fille, puis ça apparaît pas en plus
mon gars, on va répéter 2, 3, 4, 5 fois
t'es tout sauf dans toi
puis de toute façon, en tant que dépendant
c'est bien plus facile de regarder dans ta couche à quel point
il y a de la mort, que de regarder dans la mienne à quel point
ça déborde
ça déborde tellement que tu sens plus
que t'es bouché dur dedans
c'est ça qui se passe
à ce moment là
je suis en thérapie
ça fait deux mois et une semaine que je suis là
deux mois et deux semaines
j'étais à deux semaines de fin d'heure
j'ai appris qu'il y avait de la consommation en place
je m'enligne directement à la place
je consomme
encore une fois en place, je me rends en ligne de la place, je consomme.
Encore une fois,
on m'a dit,
il va falloir que tu recommences ton cheminement.
Il fallait malheureusement que je sorte,
parce que ma grand-mère
était mourante, puis elle est décédée.
Moi, je suis né
le 21 août 1996 à 13h15.
Ma grand-mère est décédée dans mes bras le 21 août 2021 à 13h15.
Ma grand-mère, j'étais comme ça.
J'étais son bébé.
J'étais rentré à la maison.
Il y avait quatre photos de mes cousins.
Il y en avait huit de moi.
J'étais son bébé.
Tu comprends?
Écoute, j'avais exactement la même relation
avec ma grand-mère si j'étais son bébé.
Puis grand-maman m'avait légué...
Je sais pas que je voulais pas t'écouter en passant.
Non, non, non, vas-y, vas-y.
C'est parce que ça m'a juste frappé
parce que, écoute,
t'as exactement dit
la relation que j'avais avec ma grand-mère.
Mais je vois pas...
Grand-mère, j'ai serré la main à l'hôpital,
t'es dans le coma, là.
Puis, t'sais, j'ai fermé, j'ai serré la main,
puis je pleurais, je pleurais pas, puis...
Ça faisait deux jours, elle bougeait pas,
puis quand j'ai lâché la main, elle a fait un signe de non,
puis elle a finalement capoté.
Maman, j'ai pris un frisson, t'sais.
Ma grand-mère était bien grosse dans la pauvreté, t'sais.
Elle a eu 28 opérations
le cancer du sein
là il y a de la pauvreté
il y a bien gros d'amour
c'est ça
ma mère était remplie d'amour
on écoutait du country
c'était tout en ça c'était beau
c'était simple
elle m'avait légué son téléphone et sa tablette
quand elle est décédée
quand je suis
sorti de l'hôpital on voit téléphone qui était sur la photo de ma fille
moi j'ai envoyé ma photo à grand-mère parce que pour qu'elle sache qui est ta grand-mère, ta arrière-grand-mère. Parce que je veux dire, dans ce pattern-là, tu gèles.
C'est une pensée que tu avais souvent,
ta fille,
à cette époque-là?
Ben oui.
Je pose la question.
Je me doute,
mais tu sais.
Ben oui.
Puis il y a des choses
que je pourrais te parler
personnellement
après le podcast.
Aucun point.
On ne fera plus ça.
Je comprends qu'il y a des choses
que...
Il faut que je préserve
pendant que je suis dans les démarches
parce que j'ai tellement mis d'efforts.
Je ne peux pas me permettre.
Je ne voudrais pas que tu sois ici.
Je ne voudrais pas que tu enches le travail que tu as fait.
Les endroits où on n'est mieux de ne pas aller
ou qu'on ne va pas,
à des fins personnelles ou juridiques,
je respecte ça.
C'est ça.
J'ai consommé un petit temps.
Moi, je voulais la refaire, la thérapie,
à la Maison de la Vie. Il n'y avait plus... Moi, je voulais la refaire, la thérapie, à la Maison Nouvelle-Vie.
Il n'y avait plus de place, malheureusement.
En tout cas, on se comprend.
Puis,
je suis rentré
au Centre Coran M'Esprit.
Thérapie de 90 jours à Cherbourg.
Ça, c'était ma cinquième thérapie.
Là, je suis allé au Centre Coran M'Esprit,
puis ça va bien, tu sais.
Belle approche, c'est le fun.
Ça fait 10 jours, j'ai le droit d'avoir de la visite.
Fait que le dimanche, j'ai call un visiteur, puis je vais consommer dans ma chambre encore une fois.
Puis là, un moment donné, ben, ils montrent au bureau, je rentre dans le bureau,
il y avait 7 intervenantes dans le bureau.
On dit « Assieds-toi. » Je dis « Ah, regarde, c'est beau, j'ai consommé. Ils sont dans le bureau. Il y avait sept intervenantes dans le bureau. On disait, assieds-toi.
Je dis, regarde, c'est beau, j'ai consommé.
Ah, tu es en attente, nous autres?
On va le garder.
Puis à cette époque-là, j'avais appelé le soir
une de mes amies, Vanessa.
Elle m'avait dit, Yannick,
est-ce qu'il se peut que tu ne te donnes pas droit au bonheur
et que tu le sabotes quand tu es sur le bord de la réussite?
J'écoute ton pattern depuis tantôt, c'est ça.
À chaque fois que tu es sur le bord de la réussite.
Je ne me donnais pas droit à ça.
Parce que je pensais être capable de consommer.
Parce que j'étais assez longtemps de contrôler ma consommation.
Mais l'obsession me prenait dessus et dessus je faisais rien pour l'arrêter à qui je veux ma thérapie
mais j'avais pas droit de sortir pour de rien j'ai une permission spéciale pour
les funérailles de ma grand-mère c'est tout j'ai convain en 40 jours avec mon diplôme
je suis sorti de chez nous
je suis sorti de la thérapie
je suis arrêté au DEP
j'ai été exclu des CHF
j'ai collé le poche-feu
je suis reparti sur la chute
pendant 7 mois
les 7 pires mois de toute ma consommation
je me suis ramené à être SDF
à dormir chez le divan
j'avais vu jusqu'à la prochaine roche parce
que ce monde ce que je veux c'est ma roche qui est tombé sur la peau c'est la première fois
tu tombes et danse un mix depuis le début a fait c'est ça pris de la place avec le temps. En fait,
mon meilleur chum
sur une dérape,
moi je finis fait, ça faisait une couple de jours.
Marnie m'a fait goûter à ça
et c'est par ça que ce jour-là, j'ai signé mon pack
avec la Dior.
Ça a possédé tout ce que j'avais.
Ça a pris le contrôle de moi et
c'était ça.
Ça a duré
trois, quatre ans.
Entre avoir mis l'un et l'autre.
C'est drôle, tu sais, c'est vrai que
je dois juste te dire,
pendant qu'on est ici, parce que
je veux juste que tu saches que c'est la première fois que je pars
de ma substance précise
que je consommais.
Je l'ai fait parce que
ça fait bien plus partie
de la vie qu'on peut le penser.
Puis plus que le temps avance,
plus c'est rendu normal,
mais plus c'est endommageable
et plus ça fait de dommages.
C'est fou parce qu'on parle de ça
et pendant que j'étais en route
pour ici, j'étais en conversation avec
quelqu'un qui vient de finir un sourcil qui ont parlé justement de cette drogue le la roche puis
cette personne ne s'était pas montréal au centre ville c'est un style c''est plus répandu que ce que le bon nom d'un espace et rendu non on banalise
ce parce que c'est mais c'est de la côte parce que moi je me souviens je viens de l'époque où
on disait c'est moi j'ai tout essayé sauf le crack pyléraux parce que c'était même ça faisait peur puis aujourd'hui on dirait que ça
fait plus peur parce la poudre s'est rendu j'ai l'impression que la cocaïne 2024 c'est ce que
pour moi était le pote en 94 non je comprends caractéristique du souvent le monde et les
liquides vont signifier de la poudre avant même d'avoir déjà fumé un joint dans le vie avec le c'est ça le craqueur mais c'est juste la poudre fait mon
gars ça ça m'a amené à ma déchéance à m'amener sur des prétendus la prison l'hôpital la mort puis j'aimerais ça que tu
sens que t'es pas obligé
les gestes posés
ouais
j'ai pas d'intérêt aux gestes que t'as posés
ça m'a amené à faire des in and out
ben c'est ça
pis à faire des in and out
ben c'est ça là c'est comme
il y a eu un warning
de comme ça s'en va trop loin
ça n'a pas été très intéressant
en dedans t'arrives à consommer
t'arrives à consommer
en dedans
c'était des cours dureux
c'est ça
il n'y a rien de
j'ai pas consommé en dedans
c'était pas pour ça
moi j'en ressortais
c'était 7 pour ça moi j'en ressortais pis j'avais tu repartais dans ton pattern
c'est ça man c'était 7 mois de rechute
quand je suis sorti de son corps
mon esprit m'a amené
tu perds l'estime que j'avais en moi
tu perds mes relations
elle me crée des dettes incroyables
mon gars
pis
t'es aveuglé par ça man
t'es aveuglé pis ça t'es aveuglé puis
il y a un soir où est-ce que je suis en train de me consommer
puis que j'ai envie de crever
puis j'ai appelé
c'est la vie que tu vivais
ou c'est la consommation
que t'étais juste plus capable
je souffrais tellement.
Je souffrais tellement parce que
tu consommes pour diminuer
ta souffrance, mais tu l'amplifies
en consommant. C'est ça qui est incohérent.
Ça t'apaise une minute,
ça te crabe 15 minutes.
Fait qu'au bout de ton heure, mon gars,
t'as eu du fun 5 minutes.
Tu comprendss c'est
débile bien mané j'ai fait un appel à l'aide à
maisons nouvelles vies gira plus la maison où ce que ça dit on va te dire Je suis venu me chercher le lendemain et j'ai repoussé ça.
Ah, un dernier trip.
Parce qu'au début,
si on parle de la poudre,
au début, tu disais,
mais j'aime ça consommer,
ça goûte bon, j'aime ça.
Mais à ce moment-là,
tu as quand même encore
juste un dernier trip.
Oui.
Mais t'aimes-tu encore ça, consommer?
Je sais pas si tu comprends.
C'est plus la même mentalité.
Écoute, tu consommes pour vivre
pis tu vis pour consommer.
C'est ça, le comportement indépendant.
Nous consommons pour vivre et vivons pour consommer.
C'est ça.
Ce que je veux dire, c'est qu'au début,
c'est le fun de consommer.
Tu amènes, tu sucres, tu bois. Ça fait longtemps que c'est plus réc que je veux dire, c'est qu'au début, c'est le fun de consommer. Tu amènes ça, tu bois un peu.
Ça fait longtemps que tu es plus récréatif, mon gars.
Non, non, je suis conscient,
mais c'est parce que tu dis
un dernier trip.
C'est comme un dernier trip, comme si c'était trippant.
Parce que non.
La shot que j'ai appelée,
c'était vraiment mon dernier trip.
C'était clair dans ta tête?
Parce que c'est moi qui ai fait une demande d'aide
c'est moi qui voulais s'en sortir
y'a pas personne qui m'a influencé dans mon choix
c'était clair dans ta tête
quand tu l'as pris ce shot là
je me suis tellement tanné mon gars
à attendre le dealer pendant 7 heures de temps mon gars
parce qu'il était en train de virer partout
je me suis écoeuré
au bout de ma tête, écoeuré
j'étais arrivé en thérapie
mais t'es pas capable de t'en aller parce que tu l'attends par ici
ben oui
un moment donné mon père m'a dit je m'en viens te chercher
pis tu t'en vas là-bas
c'est ça pis c'est tout tabarnak
ils sont venus me chercher chez nous
chez mon père
je paie ses 70 livres de moins
moi j'ai une fois au 4-5 jours je paie ses 70 livres de moins.
Moi, j'ai une fois au 4-5 jours.
C'est ça.
Je suis arrivé en thérapie.
La journée où est-ce que je suis arrivé, j'ai crissé les deux genoux en dedans de moi.
J'ai dit là,
aide-moi.
Aide-moi parce que je suis éœurais, je vais mourir.
Je me rappelais qu'à la maison de Belleville, il disait de se soumettre à ce simple programme.
Se soumettre, ça veut juste dire ce qui était suggéré de faire.
J'ai fait tout ce que j'avais à faire.
Je rentrais là, mon gars,
avec des mandats d'arrestation,
avec 15 000 piastres d'étiquette,
15 000 piastres de dette,
puis deux quittes de linge sur le dos.
Plus de relations, plus d'amis,
plus de blondes, plus rien.
Jusqu'à la prochaine roche,
il n'y a rien qui va m'arrêter.
Mais moi, ce que tu veux,
on est roux, man.
On va casser ce qu'il y a devant toi,
mais on va rouler encore plus vite que toi.
Parce que ce que je veux, c'est consommer.
Puis ça, c'est la petite folie,
l'obsession de consommer.
Mais le mal de vivre qui t'habite,
tu veux l'apaiser. Parce qu'en dedans de toi, tu n'es pas capable de faire l'acte puis de t'habite tu veux l'apaiser parce qu'en tant que toi
t'es pas capable de faire l'acte
pis t'enlever la vie
mais l'envie de crever t'habite
qu'est-ce que tu fais
tu vas analgésier ça tu comprends
cette fois là j'ai regardé
je suis rentré pis j'ai dit
je vais en faire pour de vrai celle-là
pour moi
t'es pas rentré avec la mortalité
je vais avoir mon certificat
non non, pis ce que j'ai oublié de te dire
c'est tu sais quoi
qui est vraiment pertinent
quand j'ai rendu la thérapie, j'ai dit je vais arrêter de boire
moi je vais juste fumer du pot
pendant deux semaines
je reconsommais
deuxième thérapie, je vais arrêter de fumer du pot, moi je vais juste boire
pendant deux bières, je connais le garsième thérapie, je vais arrêter de fumer du pot, moi, juste boire. Il fallait deux bières, je collègue là.
Troisième thérapie, j'ai dit Christ,
moi, juste signifier de la côte.
C'était mastié.
Mon gars, fume du pot, je bois.
Fait que j'ai essayé tous les bars possibles, mon gars.
Tu sais, là, je vais te donner le meilleur exemple.
Tu te souviens-tu de la petite boîte de chariots,
de céréales en arrière?
Il y avait un dessin avec 20 000 chemins.
Mais il y en avait un qui marchait.
Moi, j'ai essayé tous les autres avant, mon gars.
Tous les autres avant, c'est ça que j'ai fait.
J'ai tout essayé, mon gars.
Toutes les façons possibles de pouvoir contourner
à avoir ce que je voulais.
Ah, moi, juste, Fumé du pot, c'est bon.
J'aime ça, Fumé du pot.
J'en suis. Il y avait une intervenante, elle me disait,
elle me disait, je comprends, mais tu sais, par exemple,
pas trop, tu vas refouler, dis pas. T'es dans la réduction des méfaits.
Je suis un esti dépendant, je suis un grand malade.
Elle ne m'aimait pas sur
oui, tu peux peut-être. Oui, tu peux peut-être
pour moi, mon gars, c'est 120 km à l'heure.
C'est ça, mon oui peut-être
que je peux, tu comprends.
Moi, non, ce n'est pas possible, tu comprends.
Il fallait que je l'apprenne à la zone.
Me faire sourire en masse pour comprendre et apprendre.
J'étais à la maison de thérapie et je ne suis pas tombé dans aucune situation de dépenses affectives avec aucune femme.
J'ai gardé ma graine dans mes culottes, j'ai gardé mes beaux yeux pour moi, j'étais occupé de broyer tout ce que j'avais à broyer,
d'aller cogner à la porte autant de besoins que je n'avais. Puis de demander de l'aide à tous les moments
où je sentais le besoin.
Puis de faire ma thérapie de bout, comme du monde.
Dans ma littérature.
Dans le programme.
Après ça, je me suis inscrit dans une réinsertion sociale.
Sorti, je suis reparti avec une valise.
Pourquoi je suis arrivé deux kilomètres,
je suis reparti avec une valise?
Une valise de dons, mince.
Mais quand tu arrives en thérapie,
puis c'est lors des appels,
t'en mets juste à moi, pis ton père
qui répond encore.
Parce qu'à chaque fois
que je fais une scène de thérapie, ce qui m'est ramené
dans le crise de vice, c'est mes chums.
Je les aime donc, mes chums. C'est mes amis,
ça fait dix ans, c'est mes frères.
C'est pas parce que c'est tes amis, ça fait dix ans,
qu'ils ont la même place aujourd'hui dans ta vie.
Fait que pour prioriser mon
rétablissement, protéger
mon abstinence,
j'ai dû faire un deuil sur
des gens que j'avais depuis 15 ans dans ma vie.
Ça fait mal,
mais c'est un mal pour un bien.
Parce qu'aujourd'hui, je m'attends à gauche,
je m'attends à droite.
C'est drôle. Il n'y a pas personne de la substance qui m'attend.
Il y a juste du monde qui va m'aider.
Parce que seul, ce n'est pas possible, mais ensemble, on peut y arriver.
C'est pour ça que...
C'était la première fois de ta vie que tu faisais...
Parce que souvent, tu es allé par choix,
mais c'est la première fois que tu y allais au bout du rouleau.
L'accomplissement, c'est vrai,
dans mon estime personnelle,
ça fait quasiment dix ans que je me déçois
et que je ne complète jamais ce que je commence.
Enfin, j'ai été au bout
et c'est moi et je ne l'ai pas volé à personne.
C'est à moi. C'est mon bonbon.
C'est mon diplôme
dans un cadre à deux pièces et demie qui m'appartient,
qui est à moi et que j'ai accompli j'ai arrêté de dire au téléphone mais je te jure je vais changer
je te jure je te jure et j'ai fait ci je parlais juste de ce que j'avais accompli
jusque là et non de ce que j'allais faire et de mes beaux projets parce qu'indépendant il n'a
plus de bonnes intentions il va changer le monde au complet.
S'il arrête de faire ce qu'il va faire demain, c'est fini.
Fait que je me suis dit,
il va garder mes bonnes nouvelles pour moi.
Je vais mettre des actions, mes papilles vont sur mes bottines.
Puis j'ai vu des parents fiers
de moi, tu sais, qui m'ont accompagné
là-dedans.
Ils ne vont pas voir la pop pendant que j'étais gelé.
Mais non. Ils m'ont aid moins dépendants j'ai été chercher
de l'aide parce qu'il peut pas continuer de se faire du mal comme qu'il faisait avoir son
enfant se scraper pièges montgau y est dans le journal et sa mort et à l'hôpital devant ma mère
perdre 15 livres de stress parce que moi puis ça va trop à ce moment mon père et les plaques
rouges en face parce qu'il me cherche partout dans la rue. Puis ce que je fais, moi, c'est rester enfermé pour être sûr de ne pas les croiser dehors.
C'est une petite patte.
Tu as du jugement parce que tu ne veux pas qu'ils ne te décevraient personne.
Moi, même, j'ai tellement de respect pour elle, je ne veux pas qu'elle me voie ma galerie,
mais finalement, mon gars, quand je l'ai croisé à Saint-Jaune-et-de-Boutes, tu croises ta main. À un moment, à un moment,
je me souviens de ce sentiment de dégueulasse-là que j'ai.
Parce que peu importe quoi,
indépendant, tu pourrais y avoir
tout ce qu'il voudrait, y avoir des trucs,
tout ce qu'il veut. Si il y a une obsession de consommer,
il va y aller.
C'est pas ça qu'aujourd'hui, mais il faut terminer à agir.
Il y en a des moyens, des outils.
C'est pour ça que les groupes de soutien comme les Fraternités Anonymes sont là.
Ils sauvent des millions de vies à travers le monde.
Parce que seul, moi, du soleil,
mon égo et mon orgueil,
mes meilleures idées m'ont ramené où?
Seul, je m'en disais.
À me croire dans mon monde.
Tu as fini cette thérapie-là en quelle année?
En fait, je suis rentré le 3 juin
2022
et j'ai terminé le 26 août
2022, j'ai été faire une réinsertion
sociale à l'Auberge du Cœur
à Source Soleil
j'ai une publicité que j'avais vue
de David Goudreau
j'ai fait une publicité à Source Soleil
ça m'a inspiré confiance
j'ai décidé de faire des choses différemment cette fois-ci David Goudreau. Faire une visitation au soleil, ça m'a inspiré confiance.
Féliciter de faire des choses différemment cette fois-ci.
Puis de prendre le temps de me rétablir.
J'ai tendance à une réinsertion.
C'est quoi?
Une réinsertion, c'est...
Une réinsertion sociale.
Oui, mais au niveau de la prison.
C'est un peu le même.
C'est dans le sens qu'il y a des intervenants sur place.
Des gens qui
sont arrivés soit d'itinérance, soit d'autres milieux, puis qui veulent reprendre leur vie
en main, puis ils ont du soutien, ils sont encadrés. Moi, je suis sorti, j'étais en
insertion, puis on m'avait dit, quand je suis en thérapie, il y en a 90 jours, 90
meetings. Puis moi, bien,
comme je suis indépendant,
j'ai décidé d'en faire un peu plus.
Je m'en ai fait
une genre de 140,
150 meetings en genre 100 jours.
Pourquoi 90 jours,
90 meetings? Parce que
ça va bien, ça va mal
faire un meeting. Refaire ton cercle social.
Ça te permet d'être entouré, de ne pas être seul. ça va bien, ça va mal, fais un meeting. Refaire ton cercle social. De te permettre
d'être entouré,
de ne pas être seul.
De changer tes habitudes de vie.
Parce qu'une thérapie, c'est ton pre-workout.
C'est genre, on prépare
à aller au gym. Mais la jungle,
c'est dehors. Qu'est-ce que tu vas faire
en dehors?
J'ai décidé de prendre ma vie
en main.
Puis,
de m'impliquer dans les
fraternités.
De prendre du lead. Ça fait plus d'un
an que je fais du bénévolat dans une maison de thérapie
qui est la Maison Nouvelle Vie.
Où est-ce que j'accompagne les résidents
dans leur exercice final qui est de me
livrer leur vie au grand complet.
Moi, je suis là avec eux autres,
je les écoute pendant des heures de temps.
Je parle avec eux autres.
Je ne les juge pas.
Ça fait plus d'une vingtaine que je fais.
Puis,
j'ai été aussi responsable de...
J'ai eu des implications, en fait,
dans les fraternités.
J'ai commencé à former la création de contenus, mes capsules. J'ai commencé à implications, en fait, dans les fraternités. J'ai commencé à former
la création de contenus, mes capsules.
J'ai commencé à faire des conférences
aussi dans les écoles.
Puis, j'ai réintégré
le marché du travail doucement.
Doucement.
Parce qu'ils disent, dans les fraternités,
alors agissons, mais on dit doucement,
à la douceur. Prends le temps.
Parce que...
Ce n'est pas le moins vrai, c'est en une journée,
tu comprends. Mais en faisant
des petits pas, chaque jour, concrètement,
tu t'assures d'atteindre
ton objectif. Faire des petits
pas. Amen.
Je pense que la maison de
Nouvelle-Vie porte bien son nom.
100%! Mais c'est une thérapie Je pense que la maison de Nouvelle-Vie porte bien son nom. Bien, 100%.
C'est une renaissance.
Mais c'est une thérapie de désœuvre volontaire de s'en sortir.
Parce que mon gars, si tu ne veux pas ressentir la main et la peinture,
tu as amplement le droit de ne pas apparaître.
Cette thérapie-là ne te confond pas.
Il te regarde et il dit, ce qui t'a brisé le plus, c'est l'amour.
À ce jour, ce qui peut te guérir, c'est l'amour.
Fait qu'on va t'aimer jusqu'à temps que tu t'aimes.
Moi, j'avais besoin de douceur au moment de ma vie.
Je n'avais pas besoin de me faire confronter.
Maisons carignan, merci, je les adore.
Aujourd'hui, je fais encore des partages
une fois par deux mois.
Je vais à la maison de thérapie.
Je redonne à mon prochain.
Ça me fait plaisir.
J'avais besoin d'amour à ce moment-là.
On parle de redonner.
Si ça ne te dérange pas, je vais parler
un peu de toi. Mon Sam,
c'est ça, la maison Nouvelle-Vie
qui était la maison où Sam travaillait.
Oui.
Vraiment, si vous n'avez pas vu le podcast avec Sam,
allez voir ça.
Allez voir le podcast avec Sam.
Je l'ai dit au début du podcast, c'est un des podcasts qui est venu
me chercher le plus.
Sam, qui est un gars comme toi, qui a eu des gros problèmes de podcast, moi c'est un des podcasts qui est venu me chercher le plus. Sam qui est un gars comme toi
qui a eu des gros problèmes de consommation,
c'est un gars qui veut aider, justement.
Qui a la cause à cœur.
Qui a la cause à cœur des projets.
Malheureusement, Sam,
t'as eu...
T'as trébuché.
T'as trébuché d'une rechute
qui a été quand même assez...
Assez majeure.
Assez majeure.
J'ai tout perdu, finalement, comme un bon dépendant. qui était quand même assez c'est majeur c'est majeur on l'a je sais pas à quel point l'entente
bien quand même quand il parle je fais une bonne voie on l'entend mais c'est ce qu'il
y a je pense à généralise bien c'est ça qui était toi sam toi et dhui, t'es assez solide. T'as aidé Sam aujourd'hui.
On parle de combien de jours, Sam?
18 jours.
Avec Sam, 18 jours.
C'est toi,
t'es saboué en ce moment.
C'est la preuve du
cheminement que t'as fait.
Le cheminement que Sam avait fait.
T'as aidé du monde.
C'est la preuve que même si
t'es solide, t'as aidé du monde et t' la preuve que même si je veux dire mais c'était solide des
mondes qui est ouvert des rechutes sont toujours c'est une épée de mocclage qu'à la fin des jours
c'est en redonnant aux autres que tu conserves qui a été donné moi je continue de donner parce
que chaque fois que je parle je me parle chaque fois j'aide, je m'aide. C'est ça qui est beau.
Je ne parle pas dans un égo, je parle avec humilité.
Je parle de mon expérience amour pour me dire
que tu n'es pas si différent que ça que moi.
Je suis qui pour te juger.
L'âge a rien à voir avec l'âge et l'expérience,
la maturité.
Il y en a qui ont...
Je ne sais pas si je parle assez fort, mais peu importe.
Yannick a une maturité, 27 ans, mais la maturité d'une vieille âme qui fait que dans le désir de donner de l'amour à l'autre,
de donner de l'amour à l'autre, c'est tellement puissant.
Il m'a sauvé du suicide, il y a deux mois. Il m du suicide pas lâché pendant tout le temps de ma rechute
tous les jours il était là il m'appelait
dans mes niaiseries que j'ai pu faire
quand j'ai mis les genoux à terre
et je suis tombé à genoux en dedans
il y en a un qui était là
comme moi j'ai été là pour lui quand il a appelé à l'aide
il m'a dit il mourrait bientôt
il était chez nous
il me parlait de ses idées de podcast
puis je lui disais man Dieu t'as donné un don
t'as donné une crayole
t'as donné de l'amour
vas-y fonce
tu vois il y a quelque chose que t'as dit Sam
puis je m'en rends compte justement
j'ai 42, t'as 27
j'ai l'impression de parler à quelqu'un
qui a le double de mon âge
c'est un vécu
t'es posé
tu vis des fois des choses
je suis super honnête et transparent avec toi
je ne sais pas à quel point les gens qui vont écouter ce podcast
peuvent le ressentir
j'ai reçu quand même
beaucoup de personnes au podcast
c'était le 31e épisode qu'on tourne
la consommation ça a été
parlé ici rarement
des choses ont été dits auquel j'ai j'assume je suis pas quelqu'un qui a eu des gros problèmes
de consommation dans la vie j'ai toujours été j'étais un amoureux des choses je tombe facilement
amoureux mais j'ai ne sais pas c'est une force que j'ai mais quand moi j'arrête j'arrête
pas facilement non
mais quand j'arrête
j'arrête
je vais y penser
je vais l'avoir envie
mais je suis capable moi
de mettre un break
sec
pis d'arrêter
j'étais capable avec le pot
avec la cigarette
avec l'alcool
c'est par choix personnel
de mettre le break
mais tu vois
j'avais jamais réalisé
j'ai beaucoup de comportement dans la vie de tous les jours.
Puis c'est toutes des choses que tu as nommées.
Puis je n'ai pas beaucoup parlé depuis le début
parce que je réalise plein de choses.
Oui, je te sens un peu émotif aussi.
C'est parce qu'il y a tellement de choses.
Je me reconnais dans plein de choses que tu dis.
Ça me fait freaker.
Tu es un gars de 27 ans qui me fait réaliser des choses aujourd'hui
fait que je parle pas beaucoup parce que c'est ça tu me fais réaliser plein d'affaires puis je trouve
que justement t'es solide pis je parle pas physiquement parce que tu es solide physiquement mais je pense que
justement pour être capable d'épauler un gars comme Sam ça prend quelqu'un de solide. C'est parce que ce qui arrive, c'est qu'écoute bien.
Le bateau du
rétablissement,
il est gros en tabarnak.
On est tous là,
puis on rame.
Puis on rame.
On est tous en même hauteur. Il n'y a pas personne
de merveilleux qu'un autre parce qu'il peut être en abstinence.
Parce que si le gars qui a 15 enclins
arrête de faire ce qu'il a à faire demain matin,
il retourne en même place où est-ce qu'il était.
C'est ça qui se passe.
Ce n'est pas les 15 enclins qui sont importants,
c'est demain qui est important.
Fait que...
C'est pour ça qu'on dit que
peu importe d'où est-ce que tu viens,
ce que tu as consommé,
ce qu'on veut savoir, c'est ce que tu es prêt à faire pour te rétablir.
Fait qu'il y a de la place en masse dans ma chaloupe.
Mais ne fais pas trop de damans.
Parce que je suis qui pour te juger?
Parce que je suis dans même 24 heures que toi.
Toi, tu peux m'aider autant que moi, je peux t'aider.
Si ça, ce n'est pas possible, mais ensemble, on peut y arriver.
La force du nous, tu sais.
D'accepter que les autres peuvent t' apporter soutien et amour et écoute moi j'accepte de montrer vulnérable à la star de vivre ma peine
quand j'ai besoin de pleurer je laisse pas place au ressentiment à une pierre coloré parce que quand
je suis seul c'est à moi je fais du temps en plus de scraper quelqu'un d'autre là dedans parce que
c'est ce est une maladie d'indépend là-dedans. Parce que c'est ça,
la maladie de la dépendance,
c'est la maladie des émotions,
c'est de ne pas savoir comment vivre ces émotions.
On gèle ces émotions-là de la substance,
puis on les laisse prendre toute la place.
Puis à un moment donné, ça nous possède.
Ça fait des choses contre nos propres valeurs.
La perte de la maîtrise de ma vie,
c'est fait dans ce sens-là.
Mais Dieu merci, Christ,
j'ai pu comprendre ça, tu sais.
Parce que si j'avais pas tout perdu puis tout scraper ce que j'avais comme je l'ai fait,
j'aurais jamais appris.
Je pourrais pas en parler aujourd'hui
puis dire je m'appelle Yannick
puis j'ai 606 jours d'abstinence
de trucs drogues et alcool
et de rétablissement.
Parce que d'être abstinent, c'est une chose.
Mais de se rétablir en étant un autre.
T'arrêtes de consommer,
t'es abstinent, c'est correct, c'est beau.
Mais de te rétablir.
Qu'est-ce que tu vas faire de différent,
pour être bon avec ton monde?
De lâcher prise, d'être impuissant,
de te créer ses passions.
De dire, hé, je ne fitte pas là.
Je prends mes affaires, puis je m'en vais.
Je m'en vais où ce que je fitte. »
De me respecter.
De m'aimer un petit peu plus chaque jour.
Puis de dire,
« Peu importe ce qu'on va avoir dit,
qu'on va avoir fait,
que je vais avoir dit, que je vais avoir fait,
j'ai le droit d'être une bonne personne.
Nourrir tes qualités, tes défauts
vont crever tout fin car ici.
Je sais de quoi je suis capable quand je consomme puis que je souffre mais je sais de quoi je suis capable à joindre un potentiel puis quand
j'étais visité tout mon passé qui avait marre d'échéance ce que j'avais accompli et ça a J'ai 15-16 ans, on m'a demandé de m'enregistrer dans l'entreprise du Québec. À 22 ans,
je travaillais dans un centre
de connexion pour les téléphones.
En premier trimestre,
j'étais le deuxième meilleur vendeur
de l'Asie du Canada.
J'ai dit, Chris, je suis capable d'accomplir plein de belles choses.
Je n'ai pas nourri mon égo, je me suis donné de la fierté,
de la reconnaissance, de la valeur.
Ce que j'avais pu, j'étais mort en dedans.
Ce que je voulais, c' pour que tu m'aimes je me suis fait super des choses incroyables qui j'ai pas besoin de te dire pour comprendre ce que je dans mes mots de combat mais
c'est comme quand je parlais de mon agression
parce que j'étais rendu trop gelé
puis je savais à quoi m'exprimer
puis que les gars riaient un mot
puis qu'ils me traitaient de tapette
c'est eux autres méchants
qui retournaient à la fin de chaque thérapie
parce que c'est méchants
quand tu te retrouves tout seul
avec toi-même
puis tu réalises que
il n'y a rien qui va changer
si toi, tu ne changes pas.
J'ai décidé de nourrir le bon.
Tu sais,
elle me dit que j'ai le droit d'être un bon père un jour.
Mais je ne peux pas m'occuper d'elle
si je ne m'occupe pas de moi.
J'ai décidé de m'occuper de moi
et aujourd'hui, je suis disposé
à donner tout ce qu'elle a besoin
mais la même seule promesse
c'est que juste pour aujourd'hui
je ne consommerai pas
je vais répéter la même chose demain
on s'en reparlera après
parce que
j'ai du pouvoir
c'est la prière de la sérénité.
Je ne sais pas si tu la connais.
Ça dit, donnez-moi la sérénité
d'accepter les choses que je ne peux changer.
Ça, c'est hier.
Le courage de changer les choses que je peux,
c'est aujourd'hui.
La sagesse d'enquêter la différence, c'est demain.
Ça te prend juste un peu de courage.
Du soutien.
Du monde qui t'aime.
Je ne parle pas de la quantité, je te parle de la qualité.
Puis Christ est capable de faire tout ce que tu veux.
Je suis capable d'ouvrir toutes les portes que je veux.
Si je n'avais pas de force que j'ai à faire.
Si je ne me prends pas mes deux pattes,
puis je ne vais pas m'asseoir dans une salle de meeting,
écouter celui qui souffre,
puis que je pense que j'ai l'air de la faire,
puis que je n'ai pas besoin de ça, ça se peut très bien que j' souffre, puis que je pense que j'ai l'air fort puis que j'ai pas besoin de ça,
ça se peut très bien que j'apprenne où est-ce que j'étais.
C'est vicieux,
c'est sournois.
C'est quand ça va bien qu'il faut que tu sois encore plus
vigilant, tu comprends?
Vigilant, oui, c'est ça que j'allais dire.
Parce que quand ça va mal,
t'es pas loin d'eux aussi.
Mais c'est ça, à force de quand ça va
bien dans ta vie, ça va bien dans ta vie, ça va bien dans ta vie,
ça va bien dans ta vie...
Non, c'est correct, c'est correct.
Ça va bien dans ta vie, ça va bien dans ta vie,
ça va bien dans ta vie, tu fais comme...
Hey, je suis tellement solide, moi.
Une fois, là...
Non, mais c'est parce que moi, si je me porte sur une crosse,
je te l'ai dit tantôt, c'était la prison, l'hôpital ou la mort,
il m'en reste une à aller voir, bien comme du monde.
Je serais pas là pour te le dire demain quand tu dis que je m'en veux.
Parce que moi, je me consomme,
je suis en train de crever parce que j'aime tellement ça.
Moi, là,
je vais t'expliquer, j'en parlais dans un podcast
dernièrement, puis ça vaut la peine.
T'as le sort du rétablissement
ici, t'as le sort de la consommation qui est là.
Tu consommes,
si tu prends des accidents, mon gars, ça arrête.
On va en thérapie, on revient. Tu consommes. Ton sort est accidents mon gars ça arrête on va en thérapie on revient
tu consommes
ton chien est rendu à 600 000 kilos
il est pété partout
la rouchette des frais ne marche plus
tu décides de rentrer en thérapie
tu vas en sortir de l'établissement
repas à neuf
ça va bien
un an, deux ans, trois ans, quatre ans
mon chien, le kilo avance mais il n'y a pas de dommage, ça va bien, ça roule deux ans, trois ans, quatre ans. Christ, mon char.
Le kilo avance, mais il n'y a pas de dommage.
Ça va bien, ça roule.
T'es dix ans en clean.
Tu retournes consommer.
T'es pas dans le charneux.
Tu retournes dans le char.
Où est-ce que tu l'as laissé? Où est-ce qu'il était?
Quand tu rechutes,
la rechute est fatale, mortelle.
Aujourd'hui, dans ma donne... Tu ne tombes pas sur la première snif.
Ben non! Tu ne survivras jamais
le boss du début parce que tu étais trop loin
dans ta consommation.
Je peux te parler de Kevin,
je peux te parler de Gabriel, je peux te parler de Cédric,
je peux te parler de Miguel.
C'est tous des gens qui étaient à côté de moi
et qui avaient une joie de vivre et un désordre d'y arriver.
Tu sais.
Mais c'est ça.
C'est ça,
Noël.
Derrière la maladie de la dépendance,
il y a beaucoup de gens qui ont envie de mourir
avec leur habit. C'est pour ça que je disais
l'autre jour, la consommation, c'est le symptôme
du problème. Ce qui se passe, c'est en dessous.
Ton monde émotif, comment tu sors ça?
Ton envie de crever, t'en parles-tu?
Ça va bien. Ça va bien. Je ne consomme pasors ça? Ton envie de crever, t'en parles-tu? Ça va bien.
Ça va bien, je ne consomme pas.
J'ai envie de crever, mais je n'en parle pas.
Fait que moi,
ma job à moi aujourd'hui,
c'est de redonner au suivant
ce qu'on m'a donné,
pour le conserver et me solidifier.
Puis d'aider mon prochain,
puis de l'aimer comme j'aurais aimé ça quand même.
Je travaille dans un amour désintéressé,
qui est à dire d'aimer l'autre sans voir le gain des trémets en retour.
Je risque que c'est sain.
Ça ne sera plus souffrant comme ça l'a été.
Ça peut être douloureux des fois, mais la douleur, ce n'est pas sa genre.
La souffrance, ça t'habite.
Ça prend toute la place.
Je sais que je m'appelle
Yannick et que je suis indépendant.
Je suis dans la maladie de la dépendance
en sous-conscient. Mais si je fais
ce qu'il faut pour me rétablir,
que je m'entoure de gens qui sont là pour des bonnes raisons,
que je parle avec un indépendant comme moi
de manière quotidienne,
que je m'occupe de moi,
je me protège de retourner dans ce petit char,
parce qu'il est là, au bord de la rue,
puis il me regarde des fois.
« Attention! »
Qu'est-ce que je fais?
Je nourris le loup noir ou je nourris le loup blanc?
Le loup blanc, il me dit,
« Christian, t'es une bonne personne, ça va bien. »
Puis le loup noir, il dit, « Non, c'est pas rien qu'une fois,
tu sais, t'étais hot, t'aimais ça,
t'étais un petit, il va être content de t'avoir. »
— Ça fait 616 jours, une fois, tu ressuscites t'es hot, t'es chiant ils vont être contents de te revoir ça fait 616 jours
une fois tu vas refaire 616 jours après
si je reconsomme je scrappe tout ce que j'ai bâti
dans les 20 derniers mois
ce que j'ai bâti dans les 20 derniers mois
je l'ai pas volé à personne
j'ai affronté
j'ai payé mes dettes
je continue d'en payer
j'ai plus d'entente de paiement
j'ai plus de permis dettes, je continue d'en payer. Je ne fais plus d'entente de paiement. Je n'ai plus de permis, ça fait deux ans et demi.
Genre, avec honnêteté, je vis paye par paye.
Puis ça, je n'ai jamais été aussi heureux.
Puis ça, je ne l'ai pas volé à personne.
Je ne l'ai pas gelé.
Je l'ai vécu pleinement.
Les yeux grands te voient.
À apprécier mon repas chaque jour.
À apprécier que j'ai un toit sur la tête,
que je paye mon loyer à temps.
Mon gars, pour un indépendant,
je rentre à l'heure vers le job.
Hey!
On oublie l'essentiel, mon gars.
C'est ça, l'essentiel.
Je réussis à répondre à la base.
Comment ne pas me rendre fier,
ne pas me donner de l'estime et de l'amour?
Il m'a dit, Chris, Yannick, tu es capable.
Tu sais ce que tu fais. C'est pour ça que je m'estime et de l'amour. Il m'a dit, « Chris, Yannick, t'es capable. Tu sais ce que tu fais. »
C'est pour ça que je m'engage dans des projets.
Mais je commence, je complète.
Je commence, je complète.
Un pas à la fois.
J'arrête une émotion à la fois.
Un battement de cœur à la fois s'il faut.
Ça va voler comme tu veux,
mais va pas trop vite.
Parce que quand ça va vite,
quand tu pognes le mur, ça fesse.
Puis des fois, ça amène
où est-ce que ça amène, tu sais.
Le plus gros danger, c'est de dire
ça va bien.
Non, mais tu vas me dire ça va bien.
Non, comment ça va? Ben ça va, non.
Comment ça va? Viens en toi.
Ça donne zard
à parler de soi, ça juge. Tu sais. Tu es
ton pire ennemi, deviens ton meilleur ami, puis promets-toi de ne plus jamais te laisser
tomber, tu sais. Moi, j'étais prendre un petit année quand dans moi, là, qui avait
cinq ans, là, qui avait juste besoin de se faire cajoler puis se faire aimer, là.
Puis je l'ai aimé, puis j'ai broyé avec. Puis aujourd'hui, j'y suis à la main, tu
sais. Je ne laisse plus jamais tomber. Donc aujourd'hui, je suis un adulte, mais j'ai
un cœur d'enfant. Je me merveille devant des petites choses.
Je donne des câlins au monde.
J'aime la vie, man.
Ça, c'est Yannick.
Je vous le confirme, il fait des hosties de bons câlins.
On s'est rencontrés tantôt à RAC.
J'ai beau avoir la courue que j'ai,
quand ce gars-là te fait un câlin,
tu le fais un câlin.
La vie est précieuse.
Tu te souviens-ens que tu vas mourir mais tu te souviens que tu dois vivre
et ça
c'est le plus important
tu as dit une phrase
qui a retouché à ce que tu as dit
tu es quelqu'un
qui cherchait l'amour
que tu ne sentais pas aimer
et tout ce temps-là tum et toi même c'est ça c'est quand
tu dis ça tu es je suis allé chercher le petit gars qui a besoin d'amour puis j'en donne donne
l'amour que tu as besoin 100% est capable de te l'adresser si tu t'aimes pas toi comment tu veux te faire aimer par les autres. Mais c'est tellement incohérent, puis sais-tu quoi?
Tu sais, on aime tellement,
on veut... Tu sais, le triangle du
sauveur, victime,
persécuteur.
Ah, bien, je l'ai sauvé,
j'ai tout fait pour lui,
là, là, là, là, là.
Finalement, tu te positions en victime, puis là, finalement, tu te persécutes. Moi, j'étais tout fait pour lui finalement tu te positionnes en victime
finalement tu te persécutes
moi j'étais tellement rendu
bon là
que je me positionnais
où est-ce que je voulais, quand je voulais
juste pour que tu m'aimes, tu comprends
c'est-tu de passer
moi dans un jeu comme ça
c'est dégueulasse man
mais
je le répète, il n'y a pas de croissance sans douleur même puis
mon croyait plus en moi toutes les gens puis ça juger puis les gens que ça soit prêts à
comprendre d'écouter comprennent qu'ils sont positifs sur le mois puis aujourd'hui j'ai que des projets je te vois bien c'est un
peu ça les capsules que tu fais de la passe dans beaucoup de podcasts je suis clairement
pas le bras mais c'est qu'à 5 ans je pense c'est les jeunes mais-y. Mais c'est ça. Parce que c'est ça que tu me parlais, que t'avais tes propres projets.
Toi aussi, il y a un projet que tu parles.
Yes, dans quelques semaines, oui.
C'est pour ça qu'on en parle un peu.
Ça s'appelle Entre deux avec Yannick Coulet.
Entre deux, c'est quoi?
C'est la réalité versus le domaine,
versus la consommation,
versus tout ce qui se cache derrière ce qu'on voit.
Fait que diverses personnes, autant connues ou pas,
moi, je veux accéder à leur vulnérabilité,
je veux accéder à ce qu'on ne sait pas, tu sais.
Je pense que n'importe qui mérite d'être entendu,
peu importe sa substance, sa problématique, sa vie,
a quelque chose à apporter à quelqu'un d'autre
entre deux c'est un peu entre deux mondes mais je pense que c'est un projet qui qui vient m'apporter
je peux te dire juste un projet qui a sa place parce que je reçois même si tu es c'est juste
pas un podcast spécialisé en consommation mais c c'est un sujet qui est revenu souvent.
On est plus concentré sur le milieu carcéral.
Les gens qui suivent le podcast
savent de où ça part,
de mon premier invité et tout ça.
C'est pour ça que ça a tourné là-dessus.
C'est quand même un milieu que je connais aussi.
Mais les messages que je reçois beaucoup,
c'est « Hey, merci de nous faire découvrir
ces personnes-là,
les personnes qu'on n'entend pas.
C'est le monde, honnêtement,
j'ai reçu
du monde qui m'ont raconté des affaires,
double meurtrier,
puis le monde,
ce qu'ils veulent, c'est pas
l'histoire des meurtres
puis les histoires de prison,
parce que vraiment, c'est pas ce qu'on
reçoit le plus, parce qu'on parle plus de la personne, plus des gestes, ces choses-là, puis c'est pas ce qu'on reçoit le plus parce qu'on parle plus de la personne plus
des gestes ces choses là c'est ce qui revient souvent c'est le partage les gens un gars qui
s'exprime bien en plus j'ai hâte de voir ce projet là c'est un projet que je vois suivre
mais certainement je les ai c'est de les ouvertes mais que je vais suivre. Certainement, puis je te l'ai dit, je l'ai dit ouvertement,
que je vais t'inviter sur mon propre podcast.
Moi, j'ai un beau segment,
des belles choses de monter par rapport à ça,
puis je prends le temps de bien monter le projet
parce que je veux
que ça soit un projet
solide, autant solide que je peux
l'être aujourd'hui.
C'est ça qui me fait triper
de t'en voir, puis comme je te dis, je ne temps moi comme je dis je savais pas je savais pas ça
faisait cinq ans dix ans six ans et jour aujourd'hui mais je trouve que tout mon goûter des grandes et
grandes et grandes et de la langue qui veut aider puis qui vous aider qui peut aider je
disais ça m'en est la preuve en ce moment sami est à côté de nous autres puis respire en ce moment puis je pense que tu as tu y es pour beaucoup exacte mais tu vois que ce jeu le prend je me
donne mais je me mets pas sur ses épaules parce que tu sais quoi moi jacques et lui aujourd'hui
a pas envie de se jouer il va boire j'ai de lui le qui a essayé de s'accrocher. Non, non, non.
C'est important de comprendre que je ne peux pas juger sur ses actes,
mais je peux l'aider sur ses actions.
Qu'est-ce que tu es prêt à faire
pour que ça arrête de faire mal?
Parce que moi,
j'ai essayé dans ma première année
d'aider du monde.
Ça a rechuté.
J'ai accueilli chez nous des rentres à la maison de thérapie.
Elle me faisait virer toute la nuit
avec mon gars, puis j'étais là,
« Oh mon Dieu, qu'est-ce que je fais là? »
Mais par exemple,
je ne te sortirai pas du cracos.
Je vais t'attendre en sortant la main tendue
et te dire, « Viens, je vais t'aider. »
Parce que moi, je dois protéger
ces 606 jours-là
de 24 heures à la fois. Parce que toi, tu penses à ton ami. Exact. Je suis la personne la plus importante, mais si je m'occupe de moi, je dois protéger ces 606 jours-là de 24 heures à la fois.
Parce que toi, tu penses en premier.
Exact. Je suis la personne la plus importante,
mais si je m'occupe de moi, à quel point je peux m'occuper des autres, man?
Si je m'aime, à quel point
je peux aimer mon prochain, tu sais?
Fait que,
je t'en la main,
je te l'offre, je suis là.
Mais je serai pas partisan de ta déchéance
pis de ta souffrance, par exemple.
Mais si tu as envie
d'avancer, viens-t'en, on va ramer.
Tu vas voir, man. Je ne suis pas guéri
tranquillement. Je regarde tout ça et
j'écoute la wave, mon gars. Des fois, il y a un bout de téléphone.
On rame un peu plus vite. C'est le fun.
C'est trippant. La vie est belle.
Je mors à pleines dents, tu comprends?
Je ne peux pas changer le problème,
mais je peux contribuer
à changer
la façon d'agir
qui est de consommer pour geler
tous tes malheurs
tous tes blessures
moi ce que je fais dans mes capsules
j'apporte mon expérience
avec authenticité
pour te dire que peu importe
d'où est-ce que tu es et ce que tu as vécu
c'est possible de s'en sortir
j'espère pouvoir répandre mon message au maximum pour te dire que peu importe d'où est-ce que tu es et ce que tu as vécu, c'est possible de s'en sortir de ça.
J'espère pouvoir répandre mon message au maximum
et recevoir des gens sur mon podcast
n'importe qui.
Moi, je l'ai fait
pour la mission, qui est d'aider mon prochain.
Puis ça,
je dis souvent dans mes capsules, si mon message peut être une personne sur 10
milles mais ma job est faite et je me suis rendu compte que ça fait même pas
trois mois je commence à avoir les capsules puis j'ai plus d'un million
de visionnement c'est ça en est plus que je pensais On va mettre tous tes liens, tous tes réseaux, toutes tes affaires. Yannick Goulet sur tous les réseaux aussi.
Tu vas être dans la vidéo YouTube,
dans la description.
Tout va être là de toute façon.
Avant qu'on quitte, y'a-tu quelque chose
que tu voulais... Mais tantôt, on parlait
de l'éthique magique, je vais te ramener là-dessus.
On a parlé de carcéral, justement,
des gens qui vont en thérapie.
Ouais, mon avis là-dessus, ouais.
Ouais, c'est ça.
Ce qui arrive, c'est que y'a des thérapies carcérales. C'est des gens qui sont en thérapie. Oui, c'est ça. Ce qui arrive, c'est que
il y a des thérapies carcérales. C'est des gens qui sont là
par la cour.
Puis, à ce moment-là,
ce que je voyais et aujourd'hui, ce que je vois,
c'est deux choses. Je vais te dire aujourd'hui ce que je trouve
le fun. C'est que
peu importe que tu sois là par la cour
ou pas.
Quand tu es carcéral,
tu es obligé d'être là.
Mais je trouve ça le fun parce que
je veux pas que ça sème quelque chose dans toi.
C'est ça que je trouve cool.
Même si tu t'en vas sauver ton temps,
on va faire six mois de thérapie,
je vais te faire un an et demi en dedans.
Mais ça se peut qu'à un moment donné
dans ta thérapie,
le déclic se fasse.
On a reçu quelqu'un ici,
puis ça y est arrivé.
Mais c'est ça que je trouve beau.
Fait que je dis souvent, puis je continue
d'essayer jusqu'à temps que ça marche.
Puis réessaye, puis réessaye.
Arrête pas parce que tu penses
que c'est pas bonne affaire, continue d'essayer
jusqu'à temps que ça marche.
Mais tu peux pas espérer des résultats différents
en faisant les mêmes choix. Faire les choix différents pour des résultats différents.
Puis quand tu fais un esti de belle fierté, tu vas te la donner. Moi, ce que je peux te dire aussi en finissant,
si tu as envie de faire partie du rétablissement plutôt que de faire partie des établissements,
c'est possible. À toi de savoir où est-ce que tu vas mettre ton pot
rendu sur l'asphalte.
Vers où tu vas aller.
Tu sais,
peu importe d'où tu viens,
ce que tu as consommé ou en quelle quantité,
on s'en fout. Ce qu'on veut savoir,
c'est ce que tu es prêt à faire pour te rétablir,
pour changer.
Tu es tout seul, il y a une salle qui t'attend, qui est ouverte.
Tout le temps. Tu vas t'agir, qui va te donner de l'amour, qui va te donner de l'écoute, du support. Ouais, mais là, j'analyse
la tente sur mon psychologue, ça fait deux ans pis il me dit... Il y a des meetings chaque jour,
mon gars. Chaque jour. Une porte, une main, un sourire, un café. T'attends pour t'aider.
Ouais, mais moi,
ce qu'ils disent là-dedans, puis là, ils parlent de...
Assieds-toi.
Écoute.
Ça marche pas? Reviens encore une fois.
Essaye jusqu'à temps que ça marche.
Si tu n'y crois pas, mais fais
comme si jusqu'à temps que ça marche.
Je te dis,
c'est pas l'orgueil qui t'amène au bon réussite.
C'est la détermination, ta résilience,
ta persévérance. L'orgueil te fait faire
rien de bon. C'est que négatif.
Il n'y a pas de la bonne orgueil dans la vie.
Il faut voir l'altération. L'orgueil, c'est négatif.
C'est ton égo qui parle.
Cousse ton égo,
monte au vulnérable, va chercher de l'aide.
Parce que sais-tu quoi?
L'accessibilité monte, mais les ressources diminuent.
Ça finira pas de grandir, ça.
Parce que c'est mis tout beau, avec tes belles petites saveurs,
tes belles petites couleurs, partout.
Mais par exemple, c'est drôle quand tu sors dehors,
t'évoques-tu les ressources à côté de tes yeux comme ça?
Non, mais tu vois les SAQ, tu vois les SQDC, tu vois les postes
sur lesquels on arrive.
Mais c'est ça.
Moi, je te juge pas. Je vais t'aider.
Mais prends l'aide
qu'ils t'ont offerte, parce que c'est mortel, man.
Puis,
c'est pas parce que t'as rejeté
que tu peux pas y arriver,
que t'en es la prévivante.
Eh oui, man. Eh oui. man. Tu as le droit de changer.
Tu as le droit.
La rechute fait partie du processus.
Si tu penses arriver du premier coup,
je te félicite, tu es bon.
Pour vrai, je te le donne.
J'aurais aimé ça comme ça.
Mais si ça fait 20 fois que tu essaies,
au moins, tu continues d'essayer.
C'est ça qui est bon.
Tu es un gagnant.
Si tu fais des jours clean,
imagine tout ce que tu peux accomplir.
Mon gars,
ça goûte bon, je te le dis.
Parce que juste pour aujourd'hui,
je n'ai pas consommé.
Juste pour aujourd'hui,
j'ai parlé de comment je me sentais.
Juste pour aujourd'hui,
je me suis monté vulnérable.
Juste pour aujourd'hui,
j'étais dans l'écoute.
Ma job est faite aujourd'hui. Si j'ai envierable ce projet a dit j'étais dans les côtes malgré bien fait aujourd'hui si j'en ai une main je vais y aller ce problème yann
est précis j'espère que les démarches dans lesquelles tu es en ce moment vont aller de bons côtés je pense
que tu es sur un petit chemin pour aller l'eau c'était fixé dans les buts mon chum j'ai hâte
de voir ton podcast j'ai hâte qu'on se parle j'ai hâte de revoilà tes nouvelles merci merci Merci. Merci.
Honnêtement,
j'espère que vous avez apprécié ce podcast-là.
C'est un podcast qui a été...
En tout cas, moi, il est venu ça. En tout cas, c'est des
personnes comme toi que je reçois des fois
qui viennent me chambouler.
Moi, je connais les raisons pour lesquelles ça me chamboule.
J'ai vraiment apprécié.
J'espère que vous avez apprécié Thank you.