Au Parloir - Épisode 33 Alexandra et Blanche criminologue et psycoéducatrice carcéral
Episode Date: April 14, 2024Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Bonjour tout le monde, bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Au Parloir, Cédric Bergeron.
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pour moi ça fait toute une différence.
Aujourd'hui j'ai reçu Alexandra
Hidalgo et j'ai
reçu Blanche Fortin-Harvey.
Alexandra,
criminologue,
se spécialise, elle travaille
maintenant avec
les proches
des gens incarcérés pour les aider, pour les supporter, pour répondre
à leurs questions. Et on a Blanche, elle, qui est psychoéducatrice, mais en milieu carcéral,
donc elle travaille directement avec les détenus. C'est deux amis qui se sont connus en travaillant
ensemble en maison de transition. On parle de ça, on parle de la maison de transition. On est allé
à gauche, à droite. Moi, j'ai trouvé ça super intéressant. C'est des podcasts comme ça qui sont même très
éducatifs, qui nous aident à comprendre un peu la mentalité des criminels et la réalité de
la réinsertion et tout ça du milieu carcéral. Super intéressant encore une fois. Merci de
votre écoute et j'espère que vous allez apprécier Au Parloir. Sous-titrage Société Radio-Canada Après ça, je te fais un résumé. Comparer ma prime simplifie le processus d'assurance en fournissant une comparaison exhaustive et transparente
parmi les plus grandes compagnies d'assurance au Canada.
Ils ont une équipe qui regroupe des CPA,
des conseillers et des planificateurs financiers.
Bon, ça, c'est le bas de plate, là,
mais c'est une belle plug.
Mais ce qui est cool, eux autres,
c'est qu'ils se spécialisent, dans le fond,
dans les cas refusés. Tu sais, souvent, les anciens détenus, c'est qu'ils se spécialisent, dans le fond, dans les cas refusés.
Tu sais, souvent, les anciens détenus, c'est dur de se faire assurer.
Tu as pogné une balloune, après ça, c'est dur d'avoir de l'assurance.
Tu es cancellé pour non-payement des assurances.
Si tu es jeune, des fois, c'est dur de se faire assurer.
Et eux autres se font la mission du aucun cas refusé.
Il y a le site Internet ici, en bas à l'écran.
Mais si tu vas sur YouTube,
dans la description de la vidéo YouTube,
ils ont tous leurs liens.
Tu cliques, tu vas tomber sur leur site Internet.
Rentre en communication avec eux autres
si tu as des problèmes d'assurance.
Puis même si tu n'as pas de problème d'assurance,
ils vont faire des comparaisons
puis ils vont trouver la meilleure prime possible.
Comparez votre prime.
Alexandra est Blanc.
Exact. Bienvenue sur
mon podcast Au Parloir.
Deux grandes criminels
notoires.
Totalisé 25 ans de prison
à deux, je pense.
Alexandra, tu es criminologue.
Blanc,
tu me l'as dit tantôt.
Dis ton titre bien comme pour.
Oui, je suis psychoéducatrice de formation.
Je possède mon titre,
mais je donne des programmes en milieu carcéral.
Exactement.
Et c'est la raison pour laquelle tu es là.
Donc, Alexandra, tu es entrée en communication avec moi.
Tu m'as dit, je suis criminologue.
Je ne m'en dis pas plus.
Je veux te recevoir.
C'est ça.
Parce que je trouve ça vraiment intéressant.
Je pense que tout le monde
a déjà entendu
le terme de criminologue.
Ça fait quoi,
une criminologue?
On va l'apprendre aujourd'hui.
Puis là,
tu me parlais de Blanche
qui est ton amie.
Oui.
Puis vous êtes les deux
de la région de Québec.
Oui.
On vous a rapatriés
les deux en même temps.
Vous allez nous faire
un petit week-end en ville
avec nous autres.
Bien oui.
Ça va être très bref.
La grande virée.
Oui, c'est ça,
la grande virée.
Puis là, c'est ça,
tu m'expliquais
ce qu'elle faisait. J'ai dit, bien écoute, si vous là, c'est ça, tu m'expliquais ce qu'elle faisait.
J'ai dit, bien écoute, vous pouvez venir à deux.
Ça fait que je trouve ça cool d'avoir deux amis
qui côtoient un milieu quand même similaire,
même si vous ne travaillez pas ensemble.
Ça fait qu'on va explorer plein de portes.
Puis si, n'hésitez pas.
Ah oui, on va la faire tout le temps.
C'est franchement.
Premièrement, Alexandra,
c'est quoi une criminologue? C'est une des raisons aussi pourquoi je me suis dit que ça peut être intéressant d'en venir acheremment. Premièrement, Alexandra, c'est quoi une criminologue?
C'est une des raisons aussi pourquoi je me suis dit
que ça peut être intéressant d'en venir sur le podcast,
parce qu'en fait, il y a quand même des idées
préconçues, je vais dire, sur le métier de criminologue,
puis en même temps, il y a beaucoup de
préjugés, ou pas préjugés négatifs,
mais les gens se disent, bon, mais criminologue,
ça travaille avec les criminels, that's it,
mais en fait, on est quand même un domaine
d'intervention, de santé mentale exactement
c'est un peu aussi dans ce contexte que nous on s'est connus en fait on travaille tous les deux
dans une maison de transition à québec puis ben une criminologue t moi j'ai des amis qui travaillent
ben oui en détention comme agent de probation agent de service correctionnel mais il ya aussi
des gens qui travaillent mettons à revenu québec J'ai des gens qui travaillent dans le communautaire,
mettons, des travailleurs de rue.
C'est très, très vague, je te dirais.
Puis en même temps, c'est beaucoup dans la relation d'aide.
C'est sûr que la ligne directrice des criminologues,
c'est qu'on croit à la deuxième chance.
On est beaucoup dans la réinsertion sociale.
Les gens peuvent être accompagnés, échangés. On n'est pas du côté de la police, je vais dire, entre guillemets.
Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire.
Si tu écoutais une couple d'épisodes, tu comprends que je suis assez
dans ce vibe-là, moi aussi.
On n'est pas contre la police, c'est possible, mais c'est sûr qu'on est dans une approche
de réinsertion sociale beaucoup, beaucoup plus.
Je pense que ça résume quand même,
en général.
Mais qu'est-ce qui fait que,
mettons, toi,
tu as fait « m'en vais au criminologue ». Il y a-tu un point qui a fait comme « qu'est-ce qui fait que, mettons, toi t'as fait, m'envoie au criminologue, qu'est-ce qu'il y avait, je veux dire, non mais y'a-tu un point qu'il a fait comme,
« Hey, qu'est-ce que tu fais dans la vie, tu fais ça? » Ah, qu'est-ce que, pourquoi tu fais ça? Comment tu fais ça? Quelle étude t'as faite?
Oui, ça a été un jeu d'hasard, honnêtement, parce que moi j'ai tout le temps aimé le droit, j'ai tout le temps aimé le côté de la justice, tu sais, je m'en allais, mettons,
technicienne juridique au Cégep, finalement, à un moment donné, je trouvais que c'était bien trop de paperasse. Je m'emmerdais.
C'était pas pour moi.
Ça me tentait pas d'être la bitch de service
d'un avocat.
C'est vrai.
On va le dire.
Ça, c'était la partie
que j'étais comme, OK, finalement, peut-être pas. Après ça, je voulais
m'en aller comme journaliste d'enquête. J'ai vraiment bifurqué,
moi, dans mon parcours. J'ai vraiment pas un parcours
typique et droit, je vais dire. C'est très, très zigzagueux. Mais je pense que c'est ce qu'il faut aussi, que j'ai vraiment bifurqué moi dans mon parcours, j'ai vraiment pas un parcours typique et droit, je vais dire, c'est très
très zigzagueux, mais je pense
que c'est ce qu'il faut aussi, que j'ai de l'expérience dans plein de choses
puis je m'en allais journaliste d'enquête parce que
je voulais enquêter, ça m'a tout le temps comme fasciné
les affaires non-dites
ou les affaires un peu croches derrière
c'est quoi journaliste d'enquête, il essaie de mettre
de l'avant la vérité puis tout ça
t'es un journaliste qui enquête
exactement, je pense à l'idée, hein?
Je suis pas cave.
C'est ça, puis finalement, après avoir fait ça,
j'ai tombé sur le certificat en criminologie
à l'Université Laval, puis j'ai fait ça, c'est super intéressant,
j'ai fait ça, puis ensuite j'ai intégré le bac,
fait que j'ai fait mon bac finalement en criminologie,
puis j'ai trouvé ça super intéressant, parce que justement,
t'es dans une approche, oui, de droit,
de justice, mais aussi dans une approche psychologique,
un petit peu plus de relations d'aide,
de comprendre l'humain
derrière l'acte, le geste, le crime.
Tu es sur le terrain un peu aussi,
comme tu disais, la paperasse, puis tout ça.
Non, c'est sûr. Tu es comme un entre-deux.
Moi, j'ai vraiment aimé ça, puis j'ai commencé
à travailler là-dedans, tout simplement.
Puis après ça, j'ai fait plein de jobs, mais en gros,
c'est ça mes études. Je suis bachelière en criminologie.
On va revenir, c'est sûr, sur ce que tu fais justement au quotidien de ça. Blanche, qu'est ça mes études. Je suis bachelière en criminologie. On va revenir, c'est sûr,
sur ce que tu fais justement au quotidien
de ça. Blanche, qu'est-ce qu'il y a?
Là, c'est sûr, parce que toi, tes études
et ce que tu fais sont deux choses.
Oui, c'est connexe, assurément.
C'est connexe, c'est ça.
Qu'est-ce qu'il y a fait en psychoéducation?
À base, tu pensais travailler avec les enfants en plus, j'imagine?
Pas du tout. C'est ce qui est intéressant
à démystifier aussi, la psychoéducation, je pense qu'on l'associe principalement
aux enfants ou aux écoles aussi. La preuve,
c'est ce que j'aime bien dire. Moi, je travaille avec les grands-enfants,
ça change un peu la réalité.
Moi, c'est assez jeune, j'étais au secondaire,
on avait fait un projet d'études où il fallait
aller découvrir un organisme communautaire
de la région, puis il fallait présenter ça à l'école,
puis il y avait comme un prix, il donnait un don
à l'organisme, puis j'avais vraiment eu un coup de cœur.
As-tu gagné? Non, je n'avais pas gagné.
Mais j'aurais dû.
C'était vraiment bon.
Juste pour blanchir tout le monde.
C'est ça.
Mais ça m'avait amenée vraiment à découvrir un organisme.
Puis j'avais vu une intervenante dans le milieu.
Puis j'avais fait, mon Dieu, c'est vraiment intéressant.
Déjà très jeune, j'ai su, moi contrairement à Alexandra,
que c'était la relation d'aide, que je voulais aller.
Je suis allée au cégep, j'ai fait ma technique en éducation spécialisée
et j'avais fait un stage avec les enfants
et j'avais réalisé que c'était pas du tout ma clientèle,
c'était vraiment plus les adultes. Je trouvais qu'on avait
un plus gros levier d'intervention,
les gens sont plus conscients de leur comportement aussi,
donc on est plus capable d'aller dans la discussion
puis de travailler avec eux.
Moins de confrontation,
plus de discussion avec un enfant.
Oui, c'est plus d'un comportement conséquent.
Je parle par expérience de moi-même.
Je n'étais pas la meilleure personne à dire
qu'il faudrait que je m'en colle.
Tu ne te jambes pas avec les parents non plus.
Tu es vraiment direct avec ton client.
Tout à fait.
J'avais été beaucoup plus avec une clientèle
en santé mentale, avec des adultes
qui avaient des problématiques de santé mentale.
Par la suite, j'ai continué mon parcours scolaire, j'ai fait mon bac en psychoéducation
et la maîtrise, donc on doit avoir la maîtrise pour avoir le titre. Et c'est au baccalauréat
qu'on m'avait proposé un stage en maison de transition. Et initialement, ça m'avait
vraiment... j'avais été super ambivalente en me disant « mon Dieu, j'ai peur que ça
me confonde dans mes valeurs, il y a toutes sortes de délits. Là, j'étais là « ouf,
ça va être difficile, je ne suis pas sûre. » Puis je me suis dit « Mon Dieu, j'ai peur que ça me confonde dans mes valeurs. Il y a toutes sortes de délits. » Là, j'étais là « Ouf, ça va être difficile. Je ne suis pas sûre. »
Je me suis dit « Regarde, c'est un stage. »
Au début, il y a une fin.
« Vas-y, lance-toi, essaie-le. »
Finalement, ça a vraiment été un coup de cœur.
Depuis ce temps-là, ça fait comme quatre ans, je pense,
que ça a été ma clientèle vraiment délinquante, criminalité.
C'est vraiment mon dada maintenant.
J'ai eu différentes opportunités.
J'ai travaillé dans des organismes communautaires.
Actuellement, je suis plus dans le milieu
carcéral. La psychoéducation
a quand même sa place.
Le but de la psychoéducation,
en fait, c'est d'aider les gens à retrouver
un niveau d'adaptation. Dès qu'ils vivent
une difficulté d'adaptation, ils sont vraiment
en déséquilibre. Notre but, c'est de les ADAM et des stratégies
en place pour que ça se passe pour le mieux.
L'en donner des outils. Exactement.
C'est très large. C'est avec petits et grands qu'on peut faire ce genre de travail et on sait que les gens que ce soit
mieux carcéral ou qui ont vraiment des antécédents criminels se font beaucoup de défis et lourd passé
qu'on essaie vraiment de favoriser ce pour les accompagner avec les deux filles en face de moi j'ai un équivalent sur un 5 au d2d criminologue mettons le tchèque potentiel aujourd'hui c'est
ce que je fais pièce qui peut se passer quelque chose dans la journée qui vient chambouler des
plans ça ressemble à quoi tu m'as tellement parlé que des criminales et que tu es au canada quand
on parle de toi directement mettons un un peu comme Blanche disait,
après mon bac, j'ai été
agent de suivi communautaire, j'ai travaillé
dans des maisons de transition, j'ai fait aussi
la gestion de personnel. Je me suis vraiment
promenée, mettons.
Je te ramène, maison de transition.
Tu as travaillé en maison de transition.
Tu faisais quoi, maison de transition?
Mon dernier poste, là où est-ce qu'on s'est connus,
je suis la directrice clinique de la maison de transition. C'est-à-dire que, je suis quand même à décrire ce poste, mon Dieu, si vague et si concret.
Toutes les décisions en lien avec, mettons, les admissions, tu sais, c'est quoi une maison de transition, là?
Je sais, oui, c'est quoi une maison de transition.
Tout ce qui était les admissions, puis tu sais, c'est une maison de transition à Québec qui s'est spécialisée plus en délinquance sexuelle.
C'est pour ça que Blanche-Aliz,
des fois, ça vient confronter un peu dans certaines valeurs.
Finalement, on s'est rencontrés là
et on a vraiment fité ensemble là-dessus.
Mon quotidien, c'était d'appuyer
les intervenantes là-dedans,
dans leurs interventions avec les gars.
C'était juste une clientèle masculine.
Majoritairement, des appuis là-dedans,
de voir comment on
pouvait les aider bon s'assurer que les conditions sont respectées
je pose la question c'est sur le plan personnel pour les deux parce que
clairement vous avez trahi les deux dans cette place là puis si tu dis en plus on
va vous nommer la maison de transition quand même mais pour une femme si vous
êtes en avant de moi vous ne vous crouse pas, vous êtes deux très jeunes filles.
Dans une maison de transition,
on a des délinquants sexuels.
À quel point, sur le plan personnel,
vous arriviez à faire vraiment,
c'est ma job à faire, cette personne-là.
Non, mais c'est d'arriver à trouver le
j'ai envie de t'aider.
Oui, exactement.
Ça doit être challengeant. Je pense que Blanche, tu es d'accord avec moi qu'àider ». Oui, exactement. Ça doit être challengeant.
Je pense que Blanche, tu es d'accord avec moi qu'à un moment donné,
on s'en va là-dedans en ne sachant pas nécessairement ce que ça va engendrer,
mais c'est sûr qu'on n'a pas d'enfant ni l'autre,
donc il y a des choses peut-être qu'on est capable d'avoir une distance professionnelle.
Arrive un moment aussi où, comme on se disait,
on voit la personne au-delà de son délit,
on est là pour la réhabiliter, la réinsérer.
C'est le but d'une maison de transition, en fait,
c'est d'avoir un tremplin avant la vie
dans la société
sans aucun support, je vais dire.
Même en tant que femme,
les délits ne sont pas nécessairement dirigés toujours vers les femmes.
Il y a quand même des gens qui sont envers
les enfants, ou des hommes envers
hommes, ou bon, peu importe.
Il y a quand même une partie de nous qui faut être capable
de faire la part des choses, mais je pense qu'on les voit
dans leur quotidien.
On apprend à les connaître en tant qu'humains,
en tant que personnes.
Ça arrive à enlever l'étiquette.
Moi, ce que je faisais,
oui, on lisait les dossiers,
mais moi, je ne lisais pas de fond en comble tous les délits.
Je me disais, je vais apprendre à connaître la personne avant.
Si à un moment donné, il faut que je sache vraiment tout,
je vais éplucher le dossier,
mais ce n'était pas ma job en tant que telle.
Tu vas plus te fier sur l'humain, plus que sur le plus que sur le dossier d'aller à l'air de connaître
la personne de savoir c'est quoi c'est ces enjeux mais ensuite mais moi c'est parce que c'est une
chose que je dis souvent pas de castille si je dis je reçus le t meurtrier qui ont été assis
ici tout ça tu es puis justement moi je reçois la personne puis je suis le premier à dire un geste
c'est pas une personne.
Ça la définit pas, puis tu sais, j'ai le goût de dire,
c'est vrai que c'est confrontant à certains égards,
ça serait mentir de dire que...
On les sait, on les sait, puis on est comme, c'est de la titrière,
pas de stress, tu sais, puis ça m'est arrivé, là,
de lire des dossiers, puis de faire comme, ouf, j'ai besoin
d'une pause, tu sais, c'est détaillé, c'est
explicite, tu sais. Il y en a qui marquent plus que d'autres.
Il y a une souffrance qui transparaît aussi, mais je pense
qu'on est capable d'aller voir au-delà du délit
puis de se dire que, sans vouloir justifier les gestes de la personne,
parce que, puis moi, je le dis tout le temps aux gens que j'accompagne,
c'est inacceptable ce que tu as fait, puis tu le sais, tu as une sentence,
tu es incarcéré ou tu as été incarcéré, ça, on s'entend tous là-dessus.
Mais ce qu'on veut faire ensemble, c'est d'aller comprendre
pourquoi tu es arrivé là, tu sais.
Puis il y a tellement de choses, puis souvent, j'aime beaucoup utiliser l'image de l'iceberg. Tu sais, la pointe, c'est le comportement, c'est le délit, c'est d'aller comprendre pourquoi tu es arrivé là. Il y a tellement de choses. Souvent, j'aime beaucoup utiliser
l'image de l'iceberg. La pointe, c'est le comportement.
C'est le délit, c'est le geste. Mais en dessous,
il y a tellement d'autres choses à aller comprendre,
à aller démystifier. C'est là que nous, on va aller travailler.
Parce que si on ne travaille pas ces comportements-là,
ça va revenir, c'est sûr.
Tu vas sortir de ta sentence ou tu arrives en maison de transition.
Qu'est-ce que tu vas faire? Tu vas faire ce que tu connais.
Ce que tu connais, c'est ce que tu faisais avant.
Ce n'est pas ce qu'on veut que nous, on va les amener ailleurs.
Fait que c'est sûr que si moi, dans ma tête, je fais juste penser
à ces délits, puis là, je me dis...
Puis tu sais, là, on parle de...
mettons, abisexuel ou autre,
de l'incas sexuel, mais il y a d'autres délits aussi
que c'est de la violence, puis c'est difficile.
Non, puis tu sais,
c'est la raison pour laquelle je suis rentré
un peu dans ce sujet-là, parce que pour moi,
personnellement, c'est une chose qui est challenging.
Comme je t'ai dit, j'ai reçu double meurtrier,
j'ai reçu meurtrier vieux, meurtrier jeune,
puis plein d'autres cas.
J'ai eu des victimes.
Et on me l'a déjà demandé, est-ce que je recevrais sur mon podcast
quelqu'un qui a été retrouvé coupable?
Moi, en tout cas, je ne pense pas que je serais capable. C''un qui était retrouvé coupable moi en tout cas je pense
pas que je serais capable de connaître les limites c'est parce que je suis je suis capable de voir au
delà de la personne mais c'est parce que tu es pour moi personnellement il ya des choses tu es
un meurtre sur un coup de tête sur une psychose toxique ce comme j'ai reçu des défis qui était
pimpé vendu je vois donner toute la place qu'elle a besoin.
Je te colle que son pime ne sera jamais assez en avant de moi, par exemple.
C'est pour ça que je me demande,
parce que moi, c'est quelque chose qui est challengeant,
que je n'ai jamais pensé à ça avant de créer
ce podcast-là.
C'est quelque chose qui m'a...
C'est ce qu'on observe aussi en maison de transition,
parce que même entre eux, ils s'étiquettent.
Il y a des gars qui vont dire un peu comme toi,
moi, ça n'a pas de bon sens que tout te faire.
Ils vont les mettre dans une catégorie de
« t'es pire que moi, moi, moi, c'est pas si pire,
j'ai juste fait ça ».
Les gens se mettent dans des catégories
puis c'est un peu le paradoxe de tout ça
parce qu'on essaie d'enlever les étiquettes,
c'est normal d'avoir des limites, d'avoir des valeurs,
ça vient nous chercher.
C'est pas vrai que ça ne nous confond pas,
comme Blanche dit.
C'est juste que, mettons, on s'entend que le concept
d'une maison de transition, c'est souvent ça aussi, c'est de
aider à ce que ces gens-là réintègrent
la société pour ne pas répéter
ou, tu sais, on s'entend là.
Des fois, je trouve que le nom
maison de transition,
je ne trouve pas que c'est un bon, parce qu'on dirait que c'est juste
une zone de tampon entre la prison,
mais tu sais, j'aimerais quasiment
que ça soit une maison de rééducation,
quasiment, parce que c'est souvent ça.
C'est ça, puis tu sais, parce que les maisons de transition ont tout le temps un double mandat,
tu sais, c'est d'assurer la surveillance de la personne,
parce que techniquement, elle appartient encore légalement à l'établissement de détention.
Elle est sous condition.
Exact, mais il y a le volet aussi réinsertion sociale,
mais c'est plate parce que des fois, il y a le chapeau surveillance qui prend le dessus,
puis on doit appliquer des sanctions puis des conséquences,
bien qu'on sait que cliniquement, d'un point de vue de réinsertion, c'est contradictoire, puis on se dit, mon sanctions puis des conséquences, bien qu'on sait que, cliniquement,
d'un point de vue de réinsertion, c'est contradictoire.
Puis on se dit, mon Dieu, on ne doit rien se mettre des bâtons dans les roues.
Mais le mandat légal
va primer, fait qu'on n'a pas le choix, parce que
dans ces contextes-là, on a un double client,
on a la population, mais on a aussi le gars.
Là, je dis gars, mais ça peut être une femme aussi,
il ne faut pas les exclure.
On s'en rend à 98 %
des personnes incarcérées. C'est des hommes, là. Il y a beaucoup de population masculine personnes c'est des hommes
il y a beaucoup de population masculine c'est sûr
comme Blanche dit aussi
il y a beaucoup de gens qui vont se dire
une personne qui est accusée de délinquance sexuelle
pédophilie, pornographie juvénile
il devrait peut-être rester en dedans
il ne faudrait pas que ce monde-là sorte
mais c'est bien pire s'il reste en dedans
puis à un moment donné ils sortent du jour au lendemain
jusqu'à la fin de leur sentence
ils n'ont pas de transition, ils n'ont pas eu d'accompagnement. Là, tiens, merci,
tu vas sur ton appartement, bonne chance.
Je veux dire,
ça n'a pas de bon sens. Mais tu sais, dans la tête de la population,
des médias, de ce qui va être véhiculé,
ça n'a pas de sens. Ils l'ont libéré d'avance,
il est en maison de transition,
il y a des passe-droits ou de la liberté, mais tu sais,
ce gars-là qui est ton voisin,
après, tu es bien plus content qu'il y ait eu
une intervenante comme Blanche qui va l'avoir accompagnée,
qui va l'avoir guidée, qui va l'avoir travaillée
tout le dessous de l'iceberg, comme elle disait,
qu'il fait juste sortir, puis là, bien, merci, bonsoir.
Oui, puis, tu sais, ça a déjà été mentionné ici,
la maison de transition, c'est pas
une partie de plaisir non plus. Il y en a beaucoup
qui font leur sentence pleine
pour ne pas avoir à la maison de transition.
Oui, c'est clair. Puis moi, je suis désolée
d'entendre ça, puis on l'entend dans le milieu carcéral.
« Fais ton deux tiers, ça va être réglé, tu vas sortir.
Merci, bonsoir. »
Oui, mais les gens se privent quand même
d'une bonne partie de service qui, malheureusement, est donnée là.
C'est quand même déplorable
parce que j'ai pour mon dire
et il y a des études qui
montrent ça de plus en plus, que la sentence d'incarcération
elle seule ne la fait pas toute.
Oui, elle est dissuasive. Oui, elle envoie un message à la population.
Ça protège les victimes
potentielles qui ont vécu,
qui ont été victimes directes.
Mais au-delà de ça, ça prend des services.
Mais le problème aussi au Québec,
c'est que la détention
est très, très punitive.
Sûrement. Surtout au provincial.
Surtout, tu sais,
la transition provinciale,
tu n'as pas eu le temps de travailler
en dedans, sur toi.
La transition est vraiment...
C'est bon d'avoir une transition
quand tu n'as pas pu travailler fédéral.
Tu as plus d'options.
Il y a beaucoup plus de services aussi
dans les établissements fédéraux.
Ce qui est normal,
parce que les délais de peine sont proportionnels.
En fait, c'est proportionnel. Oui et non, parce que les délais de la personne est en fait c'est proportionnel oui non parce que je
trouve pas qu'il y en a trop au fédéral il y en a clairement pas assez jamais assez c'est fou le
tir quel point tu te fais dire mais le cd ici le dit quelqu'un qui me « écoute, tu fais quoi? » L'aide, parce que tu es en prison, tu n'auras pas d'aide.
C'est ça, c'est triste parce que c'est ce qu'on disait,
le fédéral, ils vont offrir leur propre programme,
ils vont les monter, ça va être super intéressant.
Ils vont être professionnels.
Provincial, c'est que souvent,
ça va dépendre des organismes dans la communauté autour
qui vont dire « nous, on est prêts à donner des services
en établissement de détention, mais ce n'est pas le gouvernement
provincial qui, lui, va mobiliser les ressources
et les services pour le faire. » On l'entend beaucoup dans le discours si souvent
des gars de dom et chavis l'aide à 20,6 la finalité aurait peut-être pas été la même
qu'il est servi à un autre enjeu dans la société des services d'aide aux hommes vraiment beaucoup ouais c'est vrai non non c'est vrai parce que souvent on parle j'ai
souvent entendu m'attendre homme battu exemple s'il ya pas beaucoup de maisons combattues mais
t'as c'est sûr que des hommes battus y en a beaucoup moins que des femmes parlent et à
cause des moindres qui m'a dit comment ça fonctionne à notre société c'est faux qui
a un besoin pour qu'on injecte de l'argent
mais si les hommes parlent pas qu'ils sont endettrices
pis ont besoin d'aide
ben là on injectera pas de sous, on les injecte aux femmes
parce que les femmes ils lèvent plus facilement la main
ben ça écoute on pourrait tellement
ben oui
le concept de DPJ
de moi un enfant qui est entre les mains de la DPJ
de 3 à 17 pis à 18
c'est parfait
comme la maison Stéphane Fallu parce que je connais bien la personne qui s'en occupe qui est entre les mains de la DPJ de 3 à 17 puis à 18, c'est parfait.
Ça prend... Comme la maison Stéphane-Falu,
parce que je connais bien la personne qui s'en occupe,
des choses comme ça, ce sont des maisons.
Mais c'est le gouvernement qui devrait gérer ça.
C'est pas des artistes, c'est pas des gens qui devraient...
Décider de se mobiliser.
De se mobiliser pour aider ce moment en disant
« ça n'a pas de sens. »
Cette personne-là, de 3 à 17 ans, a été
dans le système. Quand t'es un adulte, sortir du système, c'est pas facile sens. Cette personne-là, de 3 à 17 ans, a été dans le système.
Quand t'es un adulte, sortir du système,
c'est pas facile quand t'es un enfant.
C'est la même chose avec les gars qui sont
incarcérés, qui finalement décident de faire leur deux tiers
parce qu'ils ont peur d'être remontés,
etc., etc., ils ont des réticences.
Puis là, ils sortent avec leur petit sac blanc, ça se fait,
puis ils sont comme, bonne chance, ça revient pas.
Oui, c'est ça.
On a beaucoup parlé dans ce studio-là ici. Non là! » Oui, c'est ça. On a beaucoup parlé
dans cet studio-là, ici.
Non, puis je pense que c'est une des raisons aussi
pourquoi, mettons, moi, si je reviens à ce que je fais
dans mon quotidien...
Oui, c'est ça, on était partis là-dessus,
j'allais te ramener là, justement,
on a bifurqué ces transitions.
Après avoir, tu sais, moi et Blanche,
on s'est rencontrés en transition,
mais on a tous les deux cheminé après,
en dehors de ça, on a fait d'autres choix.
Puis moi, je me suis orientée vers le privé
parce que justement, je trouvais que le communautaire,
ça dépendait beaucoup, politiquement parlant,
des subventions, de l'argent qui est injecté.
À un moment donné, tu as quand même les mains liées
sur tellement de choses que tu voudrais faire,
tu veux accompagner, tu veux pouvoir,
mais tu n'as pas la main-d'oeuvre
parce que les salaires ne suivent pas,
parce que les conditions sont nulles,
parce que les subventions,
ce n'est jamais la même affaire à chaque année.
À un moment donné, des milieux communautaires,
gérer broche à foin,
on en a vu, puis ça vient que tu dis
que c'est pas ça que
je voulais faire. Le but, c'est
tu veux aider des gens qui
se battent, mais il faut que tu te
battes pour aider les...
T'as besoin des ressources, t'as besoin des gens
autour de toi. C'est pour ça que moi, finalement,
j'ai décidé que je me partais au privé.
Dans le fond, je fais de l'accompagnement psychosocial au privé.
Puis moi, ma clientèle que je développe
et que je veux continuer à développer le plus possible,
c'est aider les proches des personnes judiciarisées.
Parce que justement, en ayant travaillé en transition,
moi, je me suis rendu compte qu'il y avait un trou pour les gens autour.
Tu sais, mettons, tu reçois une sentence,
bien, tu sais, ta mère, comment elle a joué à ça,
ou ta soeur, ou ton enfant, ou ta femme,
ce monde-là se ramasse aussi
éclaboussé.
C'est des victimes collatérales.
Exactement. Puis on leur demande
d'être une ressource
pour ces gens-là, de dire, ok, tu as-tu des gens autour de toi,
tu as-tu un filet social? Bien oui, je vais aller
chez ma mère à la fin de semaine.
Mais ta mère, en maison de transition, on les appelle à chaque fin de semaine, les gensêtre c'est un filet social, bien oui, je vais aller chez ma mère à la fin de semaine. Mais ta mère, en maison de transition,
on les appelle à chaque fin de semaine, les gens chez qui vont
en sortie, puis on leur demande
est-ce que vous connaissez les conditions de votre fils?
Est-ce que vous savez quoi faire si ça?
Votre numéro de téléphone, il faut que vous soyez toujours rejoignable.
Ces gens-là, ils ont beaucoup, beaucoup de pression
autour, sur eux. Ils n'ont rien demandé.
Ce n'est pas de leur faute à eux.
Si leur fils ou leur frère ou leur soeur
ou leur enfant ou leur conjoint a été arrêté pour quelque chose
il s'en va en prison
mon gars va-tu se faire violer à tour de bras
c'est dur pour ces gens-là
moi c'est pour ça que je me suis dit
moi en tant que criminologue je trouve ça super intéressant
de pouvoir accompagner autant au niveau psychologique
mais en même temps je peux les aider aussi
parce que je comprends c'est quoi une ordonnance de probation
je sais c'est quoi les conditions
j'ai des gens qui travaillent autour de moi je demande attention si je
comprends le milieu je capable leur vulgariser les aider là dedans puis moi
je trouve ça le fun parce que j'ai des clients qui sont comme moi mon chum est
en prison puis ma famille me juge de rester avec
puis je trouve ça dur tu comprends il y a comme plein de choses là dedans
là c'est le business boy en moi qui pose la question parce qu'écoute c'est le business boy en moi qui pose la question
parce qu'écoute
je savais pas que ça existait
c'est ce que je te dis, il y a un trou
c'est ça, c'est cool
mais comment tu vas chercher
ta clientèle
tu vas sûrement pas t'asseoir dans des salles
d'audience et dire
je suis excercéré, bonjour, je suis criminologue
c'est du bouche à oreille
c'est des gens qui travaillent avec
des gens, mettons des anciennes
collègues dans des transitions, je leur dis maintenant c'est ça que je fais
vous pouvez en parler avec vos
résidents, si jamais ils ont leur famille
il y en a qui c'est comme ma soeur ne me parle plus
si à un moment donné ta soeur aurait besoin
d'un accompagnement, c'est du bouche à oreille
tu connais le milieu, honnêtement c'est niaiseux
mais tu le sais, TikTok, ça m'a amené quand même
parce que j'ai fait des TikTok et les gens m'ont créé, moi justement c'est niaiseux mais tu sais que ça m'a amené quand même parce
que j'ai fait des tic toc les gens m'ont créé moi justement fait c'est la visibilité d'avoir
des contacts de trois mois de web et je sais pas si toi c'est ton coup aussi mais en tout
cas pour toi faucheux tout dans la description vidéo on va tout mettre des liens au temps que que mon site professionnel, whatever. Toi, je pense... Non. Mais présentement, je fais pas de privé. Non, non, c'est ça.
Tu penses pas que c'est arrivé dans ce sens-là.
Fait que vous la trouverez pas.
Non.
Vous allez pas chercher Blanche,
mais je vous donnerai pas.
Non, mais c'est ça,
on a des amis humoristes communs.
C'est comme ça que je t'ai trouvé sur Facebook.
Je savais que tu venais.
Puis c'est lui qui m'a dit,
« Hey, tu vas recevoir mon amie Blanche? »
Je sais pas.
Ah oui?
Il y a une fille qui vient,
mais même pas c'est quoi son nom
puis il m'a donné
ton Facebook
je vais pas le nommer
mais c'est ça
ton nom
c'est son Facebook
non c'est ça
t'as traficé ton nom
justement
à cause du métier
oui exactement
dans une optique
d'assurer une certaine
confidentialité
de ma vie personnelle
je pense que c'est important
en tant qu'intervenant
puis c'est aussi
dans le but
de faire une coupure moi je vais travailler j'ai une réalité puis après ça je retourne chez nous je vis ma vie personnelle, je pense que c'est important en tant qu'intervenant. C'est aussi dans le but de faire une coupure. Moi je vais travailler, j'ai une réalité,
puis après ça je retourne chez nous, je vis ma vie personnelle.
C'est plate à dire, mais il y a un enjeu sécuritaire aussi de dire que, bon, je ne sais pas,
lui finalement, il ne sera peut-être pas content de ses services, il ne sera pas de bonne humeur,
il peut se rendre des représailles.
Ou « Aïe, il est beau ton bikini rose! »
Oui, c'est ça. Dans l'optique de ne pas m' cartes aussi de dire que je m'invite personnel
puis quand je mets mon chapeau d'intervenante je vois le choix ce qu'est ce que j'essaie de l'accès
non je pense qu'il ya beaucoup de choses qui se passent comme voilà voilà voilà voilà mais écoute tu as un exemple concret de ce que tu fais on nomme pas non non pas de cause n'a pas
rien mais de dire mettons il est arrivé ça cette personne là me contacter pour ça oui on a fait
ça c'est sûr que je fais ça l'a aidé on est arrivé à ce résultat c'est sûr juste qu'on met parce que
j'ai de la misère pour moi d'être externe de franco si vous dire exemple mon frère pour une
sentence qui s'y joue pas qu'une sentence.
Ok, je ne suis pas le meilleur exemple, je sais ce qui va se passer en dedans, je sais comment il va vivre ça, je vais regarder en contact.
Mais ma mère, mettons que je ne parle plus pour X raisons, elle est comme, mon gars il se passe quoi, qu'est-ce qui se passe?
L'avocat, elle ne veut pas payer son avocat parce que parler avec un avocat c'est très cher.
C'est le genre de personne qui gagne.
Mais c'est sûr que tu sûr que je ne vais pas remplacer
le travail d'un avocat.
Non, mais juste s'il y a des questions comme
« Mais oui, mon gars, j'ai-tu le droit de parler?
J'ai-tu le droit d'aller voir? »
Il y a la notion d'incompréhension,
mettons, d'une mère qui dit...
Ça dépend de la sentence, mais c'est sûr qu'il y a
justement une mère qui va recevoir
la nouvelle que son gars est accusé
et reconnu criminellement responsable de posséder la pornographie juvénile.
C'est super dur pour une mère. Elle va se questionner, peut-être pas toutes les
mères, mais en général, elles vont dire « mon dieu, comment ça, j'ai pas vu ça aller,
qu'est-ce que j'ai fait, ben voyons donc, ça n'a pas de bon sens ». Des fois, elles vont être
dans le déni, elles vont dire « c'est sûr, c'est pas ça ». Tu comprends?
J'ai une histoire au niveau personnel, la mère a été comme « ah non, mais c'est ça ou c'est pas ça. Tu comprends? Puis moi, mon geste est pas... J'ai une histoire au niveau personnel, puis la mère a été comme...
Ah non, mais c'était rien qu'une photo,
puis c'était à l'époque où ils cherchaient.
Puis tu sais, moi, je suis pas là
pour lui dire
t'as raison, t'as tort.
Moi, je vais être là plus pour accompagner la personne là-dedans
sur qu'est-ce qu'elle a besoin en ce moment.
T'as besoin d'être validée, t'as besoin d'être fâchée.
C'est normal d'avoir de la peine, c'est normal de te sentir perdue,
c'est normal d'être fâchée.
Tout ça va te valider là-dedans. T' de bellus mettons y en est qu'on me dit ça mais ça me stresse énormément d'aller voir mon chum en dedans je suis jamais
rentré en prison de ma vie ça me stresse je sais pas je repose pas de monde je connais quelqu'un
qui a déjà été si tu regardes de prison break pour garantirau il ya pas un ring de new black mon chum c'est que voyons ce qui va être le plus honnêtement comme je dis il ya une fille qui m'a
contacté parce que ben le son de chum avait reçu une sentence qui avait été reconnue d'attouchement
mettons mais elle a dit mais moi je pense que c'est vrai mais c'est correct moi je peux le
pour savoir si c'est vrai si c'est pas vrai si tu crois tu crois pas toi tu veux rester avec ton
conjoint on va naviguer à travers ça.
Comment tu te sens? Comment ça évolue?
Comment tu vas vivre le temps des fêtes? Parce que là, c'est comme
un côté de ma famille qu'ils savent pas,
l'autre côté qu'ils savent. Je veux pas mentir à ma
famille, mais en même temps, j'ai pas le goût de recevoir le jugement
des gens, de rester avec.
J'ai des amis qui me disent que je devrais m'en aller, mais moi,
je me sens bien dans cette relation-là. Tu sais, tu comprends?
Fait que t'écoutes... Fait que tu... Comme quoi,
un plan d'intervention?
C'est vraiment l'accompagnement.
Tu es psychologue en même temps.
Je veux dire,
c'est une job de psy en même temps.
C'est de l'accompagnement
psychosocial, en fait.
C'est sûr.
Les gens, souvent,
puis on en a parlé
pendant qu'on le nomme,
mais ils se disent,
OK, dans le fond,
tu es comme un psychologue.
Oui, mais non.
Ça va se ressembler
parce que ça reste
la relation d'aide.
Elle va accompagner les gens,
mais de par nos ordres
on a des choses qu'on peut pas faire
des actions professionnelles
tu vas pas poser un diagnostic
on peut parler dans tout ce qui est de l'ordre du diagnostic
tout ce qui est de l'ordre de psychothérapie
de refaire des schémas de pensée dans ta tête
on est pas là-dedans mais elle va écouter
la personne puis elle va lui donner des trucs
ça pourrait te faire du bien, qu'est-ce que t'aurais besoin
on est beaucoup dans le ici et maintenant
j'irais pas regarder tes traumas d'enfance
pourquoi t'as choisi cette relation-là qu'est-ce que t'aurais besoin? On est beaucoup dans le « ici et maintenant ». J'irais pas regarder tes traumas d'enfance, puis pourquoi t'as choisi cette relation-là,
puis qu'est-ce qui a fait en sorte que t'en es où là,
où est-ce que t'en es aujourd'hui.
J'ouvrirais pas une boîte de Pandore
que je serais prête à refermer.
Ça, c'est plus toi qui vas faire ça.
C'est plus le psychologue.
Non, mais toi, tu vas dire que, écoute,
parce que c'est ça que tu disais,
le concept de l'iceberg, c'est pas ça.
Oui, comprendre les facteurs des risques.
Pourquoi tu t'es rendu là?
Mais c'est sûr que tu vas pas analyser.
On va parler de ton oncle.
C'est sûr.
Tu vas dire que c'est peut-être
parce que tu as vécu tel genre de choses.
Les amener à l'identifier.
On passe beaucoup par leur histoire de vie.
Déjà eux-mêmes, en prenant la perspective,
ils sont comme « ok, je réalise qu'il y a des choses. »
C'est sûr que par la bande, on va aller là quand même.
Comme tu dis, l'histoire de vie, on va y aller, c'est sûr.
Mais on n'ira pas te déconstruire ou dire
« OK, on va être en paix avec ton enfant intérieur. »
C'est vraiment de la psychologie
qui est un acte réservé aux psychologues.
On ne se prétend pas psychologue. Ce n'est vraiment pas ça le but.
Mais moi, c'est vraiment d'accompagner,
donner des outils dans le moment présent.
Dire « OK, tu vis de l'anxiété, on va cheminer
là-dedans. On va essayer de t'aider par rapport à ça. »
Concrètement.
C'est sûr que chaque histoire est différente,
mais moi je trouvais justement, comme on a parlé,
il y a vraiment un vide de service pour ces gens-là.
Les conjoints qui disent « OK, mais là, mon chum,
il se ramasse en dedans, mais moi j'ai deux enfants, je fais comment là? »
Puis je veux dire,
ça ne sera pas vrai à une psychologue de dire « Mon chum est en dedans,
je fais quoi? » Si tu fais des
attaques de panique parce que tu es
en stress. Tu sais, de partager ça avec quelqu'un
qui connaît cette réalité-là. Je ne dis pas
que les psychologues ne connaissent pas la réalité de la détention,
mais en général, c'est moins leur clientèle spécialisée.
C'est moins leur clientèle spécialisée. Exactement.
De pouvoir dire avec eux autres, « Ok, t'en es où? »
« On a rencontré tel gars, le procureur. »
« Lisons-nous les conditions. » « Ok, ça te stresse-tu
cette condition-là? Tu trouves ça dur? »
« Ok, c'est quoi? » C'est d'aller vraiment
dans le jargon. C'est ça, le jargon, le détail.
Est-ce que ça t'arrive, mettons, avec ta maintenant avec la clientèle ce que ça t'arrive qu'une fois la personne qui
était démes le donc la personne qui touchait qui était libéré tu continues les accompagner après
encore parce que je pense que ça serait pas le porter client le tc pour pour toi mais je parle pour tes clients pas pour toi oui mais pour tes clients aussi
non mais
moi je t'ai
Alexandra elle était là pour moi
pendant que t'étais sortie
viens la rencontrer avec moi
tu comprends je pense que
tu serais capable d'y aider un suivi
justement ou quelqu'un qui a fait son 2 tiers
qui a pas fait de transition
peut-être juste comme hey « Hey, gars! »
Bien, c'est sûr, exactement.
« Il va t'arriver ça, mon chum, ça, ça va être rough. »
Justement, de verbaliser pourquoi ça peut être bien
de faire une demande pour aller en transition,
qu'est-ce que ça peut amener à la personne,
je suis capable de l'expliquer, j'ai travaillé dans ce milieu-là,
je le sais que c'est bénéfique, comme on disait tantôt.
Moi, c'est vraiment d'offrir
de l'accompagnement, autant au niveau
du soutien psychosocial, psychologique, on va dire,
que de donner de l'information,
de pouvoir aiguiller les gens là-dedans
et les aider à trouver des ressources aussi.
Il existait l'organisme, il existait le truc.
On connaît le milieu.
À un moment donné, on est dedans depuis longtemps.
Tu as un nom ou c'est juste toi, criminologue?
C'est juste moi.
Tu n'as pas un nom d'une compagnie?
Non, vu que je suis au privé, c'est vraiment Alexandra.
C'est vraiment
comme je dis on va mettre tout lien parce que je trouve ça intéressant parce que comme je dis
criminologue moi même je n'ai déjà rencontré puis on dirait qu'à chaque fois je rencontre
une criminologue un criminologue ou les verts ils font jamais la même affaire c'est très bien
même job c'est un policier aussi que les t'es un enquêteur, mais criminologue,
on est comme, OK, mais vous faites
tomber plein d'affaires.
C'est pour ça aussi que je me disais que c'était intéressant
de venir aujourd'hui parce que je pense que c'est,
comme Blanche un peu, psychoéducation, on pense que
c'est avec les enfants, criminologue, on pense que c'est juste
avec la criminalité, mais c'est tellement vague
et on a tellement des notions qui nous aident
sur plein d'aspects, justement, au niveau psychologique,
l'accompagnement, mais tu sais, t' es dans la réinsertion, tu peux travailler avec des gens
qui ont des problèmes de consommation.
C'est vraiment vague, l'offre de services,
parce que c'est vraiment de la réinsertion sociale.
La deuxième chance.
Je vois ça un peu comme mon podcast,
où à un moment donné, les gens disent
« Ah, tu reçois des anciens détenus? »
Moi-même, je vais inviter dans d'autres podcasts
« Ah, ton podcast, tu reçois des anciens détenus? »
Non, justement, ce n'est pas que ça sais j'aime ça justement recevoir des gens qui j'aime donner la place aux anciens
détenus aux gens qui ont bien vu les trucs puis qui tient aussi la réinstation est importante
parce que je veux jamais recevoir j'en ai déjà reçu beaucoup de messages il ya eu je fais un
tri il ya des gens que je vais pas recevoir parce que tu n'es pas là encore tu es encore
dans ce game l'opis but, c'est de montrer justement
le possible.
Puis en même temps, j'aime ça,
montrer la perspective.
La semaine passée, j'ai reçu une fille
qui se spécialise en
demande de pardon.
Avec ça, c'est super intéressant.
Je tombe sur toi un peu, Blanche.
Vas-y.
Derrière les barreaux
littéralement tu travailles
tu punches, tu as la chance de pouvoir
je ressors après la journée
c'est ça que des fois les gars disent
parce qu'elle m'a dit
écoute on est allé à base
mais comme tu donnes des cours
comme prof aussi
il y en a qui vont utiliser le terme prof
c'est sûr que moi j'ai ma formation d'intervenante, fait qu'on va aller un peu
dans l'intervention aussi par la bande.
Tu ne donnes pas des cours de français, là.
Non, c'est ça. C'est vraiment...
Même si des fois, ça serait bien.
Oui, bien, il y en a en attention, il faut dire. Il y en a quand même.
Mais c'est comme un peu des
programmes d'intervention.
On a différentes thématiques avec lesquelles
on va offrir aux gens. C'est volontaire.
Donc, les gars qui ont fait aussi le secteur féminin,
on dessert des femmes également.
Ils vont choisir de s'inscrire ou pas, de participer.
C'est vraiment en groupe.
C'est vraiment à la discrétion du détenu?
Oui, c'est volontaire.
Est-ce qu'il y en a qui sont dans leurs conditions?
Ça ne serait pas dans leurs conditions,
mais par exemple, ils vont être fortement recommandés
en vue de, mettons, ils veulent demander
une possible libération conditionnelle.
Ça peut être bien vu que tu commences à amorcer
une réflexion, mais là, est-ce que c'est utilitaire?
Peut-être, mais moi, je me dis,
j'aime utiliser l'expression qu'on sème des graines.
Peut-être qu'on ne les verra pas fleurir, mais bon.
C'est là où je m'en allais. Est-ce que tu sens
souvent que tu es utilisé
comme un moyen de sortir plus vite?
Oui et non.
Ton programme,
ma question va avoir plusieurs layers.
Est-ce que ça, tu le sens des fois?
Est-ce que ça t'arrive de faire, tu le sens,
mais tu fais comme, ça ne change rien.
Puis des gens qui sont rentrés en faisant
« Hey, gars, ça va être beau dans mon dossier,
mais que je fasse ma demande, ça va être beau ça. »
Puis qu'il y avait cette mentalité-là
puis que tu t'en rends compte, mais qu'au bout de la ligne,
ça a été bénéfique.
Il a fini par, tu sais,
je suis sûr, je suis persuadé,
peut-être non, c'est pour moi une question, mais je suis persuadé
qu'il y a sûrement quelqu'un qui t'a déjà dit « Hey,
je vais rentrer ça en me disant que ça va être bon dans mon dossier,
mais merci. »
Oui, absolument.
Sûr que ça t'est arrivé, tu sais.
Puis, tu sais, j'ai le goût de dire, même ceux qui ceux qui viennent c'est plus utilitaire parce qu'ils
se disent à ces jeux ça soit bon mon dossier au final c'est quand même pas moi qui va décider
sur bull tabou m'utiliser j'ai pas tant de poids tu sais c'est ben bouté confirmé dans ton dossier
qui a participé moi je commence un peu la participation de la personne mais ça après
elle vienne que pour eux ces commissaires qui décideront mais je pense que oui souvent les
gars viennent pour des motivations extrinsèques parce que
ça leur permet de sortir de la wing, ça leur permet
de voir d'autres mondes. Ah, parce que c'est blanche.
Il y en a qui viennent aussi parce
qu'ils se disent, ben, ça nous permet de jaser d'autres choses
qu'il y a des fois des discussions un peu niaiseuses qui se disent
dans les secteurs, tu sais, on le sait.
Mais après ça, je me dis, ben, peu importe la raison
pourquoi t'es venue, j'ai pour mon dire qu'il y a peut-être
une phrase qu'il y en a un qui va dire dans le groupe que moi,
je vais dire, ou on va parler d'un sujet que ça va toucher
ou qu'il voulait pas participer
puis finalement, il se laisse prendre au jeu.
Souvent, je pense qu'on y va par la bande
puis ça donne quelque chose. Puis comme je disais,
parce qu'on voit pas tout le temps les résultats,
surtout en établissement,
mais moi je vais me dire que je sème des graines
puis peut-être que ce sera un mot ou une phrase qui aura été dite
par n'importe qui, bien à un moment donné
tu vas peut-être te reflasher là-dessus et te dire que c'est vrai.
On en avait parlé une fois à tel moment.
C'est toujours en groupe ou c'est du one-on-one aussi?
On fait les deux.
On a des suivis individuels où on va accompagner les gens un peu dans leur genre de projet de sortie.
Qu'est-ce qu'ils veulent mettre en place?
Quels sont les ressources qui existent?
On va les pister.
On va faire du groupe aussi sur différentes thématiques.
On peut aborder la dépendance, on peut aborder l'estime de soi.
Tu fais-tu des suivis
hors carcéral après où ton mandat s'arrête?
Non, ça se met vraiment en dedans.
Moi, ça a vraiment été dans une optique.
J'ai été beaucoup en communauté, dans les organismes communautaires.
À un moment donné, je me suis dit qu'il manquait tellement de services
en dedans et de gens qui vont.
En amont? Oui, exact. On va y aller.
Je dis tout le temps aux gars
que c'est plat d'être en dedans. Personne n'aime ça.
C'est de la marde. C marde tout ce qu'on peut entendre
mais c'est un arrêt d'agir imposé
tant qu'à être là, être assis sous vos lauriers dans votre secteur
parler d'une ligniserie, faire des plans tout croche
venez donc amorcer un travail
un cheminement personnel, réfléchir sur des choses
puis vous vous remettre en question
essayez de rendre votre temps productif
un peu
il y a d'autres choses à faire que de pousser de la fonte en dedans
c'est sûr il y a différentes choses quautres choses à faire que de pousser de la fonte en dedans. C'est sûr.
Il y a différentes choses
qu'ils peuvent faire.
Les services ne sont pas énormes,
mais il y en a quand même.
J'essaie le plus possible
de les mettre de l'avant
en disant,
essayez au moins
de regarder comment ça
pense à l'emploi.
Il y a des services
d'aide à l'emploi
qui sont offerts.
Il y a des cours de français
qu'il y en a.
Il y en a qui finissent
leur secondaire en dedans.
Ils vont faire
d'autres études aussi.
Il y a différentes choses
qui existent.
Je me dis,
ce n'est pas énorme, mais ça peut donner un petit quelque chose. Tu as le pouvoir d'ag études aussi. Fait que tu sais, il y a différentes choses qui existent, puis je me dis, c'est pas énorme, mais
ça peut donner un petit quelque chose.
Oui, puis t'as le pouvoir d'agir, là, quand même, t'as l'impression d'aider.
Oui, mais tu sais, c'est sûr qu'il y en a qui sont plus
téflons, puis t'as l'impression qu'il n'y a pas grand-chose qui colle.
Tu te dis, bon, bien, écoute, qu'est-ce que c'est? On ne peut pas sauver toute la Terre.
Non, non, mais il y en a, puis tu sais, je veux dire,
il y en a qui sont bien
dans leur minding
de « je suis un criminel ».
Bien oui. Puis il y en a qui ne s'en cachent pas.
Ils disent, je suis en dedans, mais je vais ressortir
et je vais recommencer à m'engammer.
OK, fine, au moins, tu es en intérêt que toi-même.
Tu ne te mets pas peut-être dans le sable.
Il y a déjà un pas de fait.
C'est le début du changement à prendre conscience.
Tu es conscient.
On en voit tous les genres.
On choisit sur qui on investit notre énergie aussi.
Si le gars me dit ça, je suis comme, OK, je ne te prierai peut-être pas
pour les prochaines fois dans le groupe.
Je vais aller peut-être plus vers ceux là j'ai
des amis de québec j'ai tellement envie de donner des noms de temps mais c'est pas j'ai payé puis
ils vont ils vont venir de parler mais j'ai mon défi et 2 non mais j'ai deux frères jumeaux de
québec c'est dans un pays c'est sûr que c'est quelqu'un qui prend le manque dans ce cas que t'as déjà rencontré,
puis c'était un gars que je connaissais, puis c'était
ancré en lui, là.
Très ancré en lui.
Puis je pense après
le deuxième ou le troisième passage, j'ai fait
« Man, t'es queuré, t'es queuré. »
Exactement. Puis tu sais, il y en a que c'est leur première sentence
qu'ils sont comme « Mon Dieu, je m'attendais jamais à arriver là dans ma vie. »
Puis tu le sais que c'est pas ancré, puis
circonstanciel, je veux pas minimiser rien, mais tu sais, de dire « C'est jamais à arriver là dans ma vie. » Puis tu le sais que ce n'est pas ancré.
Circonstanciel, je ne veux pas minimiser rien,
mais de dire que c'est arrivé dans une période de leur vie,
on est capable de comprendre.
Ça a été assez dissuasif pour lui.
Il y en a qui sortent de là quand même traumatisés, il faut le dire.
Pas parce qu'ils ont vécu nécessairement des abus.
Je me démol là-dessus.
Des gars qui me disent « Je suis retournée chez nous après,
puis j'entendais encore les portes pendant longtemps. » C'est fou les traumas qu'on entend au niveau des bruits, des odeurs.
Il y en a qui sont vraiment...
Mais il y en a que c'est du connu.
On est capable de les voir, puis on le sait.
C'est aussi ça la réinsertion.
Des fois, il y en a qui disent, quand ça fait six fois
qu'ils vont dedans, puis qu'ils reviennent,
t'as pas le goût de t'investir, mais tu le sais jamais
c'est quoi, ça va être quand la bonne fois.
Cette fois-là, ça a été la fois décisive.
Il a dit, non, là je suis tanné, comme le gars,
tu dis trois fois, puis à un moment donné,
ça colle, puis c'est là que ça arrête.
Tu peux pas arrêter de croire à ce monde-là,
parce qu'à un moment donné, tu dis, bien, c'est un forever
délinquant, tu sais.
Là, c'est une personne que je peux name-drop,
parce qu'elle est venue au podcast, Renée Pétillon,
qui a fait des in-and-out, des in-and-out,
des in-and-out toute sa vie.
Très sentente, finalement, double meurtre.
Puis, comment, c commence plus pas la sentence
qui lui c'est comme fait mon temps et à titre c'est un gosse d'un stade rodé qui a mané une
personne qui a donné la même qui a parlé quelque chose puis claque la clé mais c'est comme il
disait dit c'est pas cette poignée de main l'eau qui m'a sauvé les milles c'est cette fois il a mané salope salope salope c'était la
millième qui a fait un gars ça chameine de la roi sur les frères et amicales
ne sais pas quand ils vont pleurer si vont fleurir mais à un moment donné ça
se peut que cette personne à des hockey mais crime le je suis prêt aux chumeurs
ou je rends du loup et les raisons il était moi j'aime qu'utiliser l'image de
une fleur aussi de ce soir que je tire dessus les petits pas meubles pas, ça donne rien, mais je vais être là quand même. Quand tu es prêt à ce
que je t'arrose, je te donne la lumière, je te donne les moyens, les outils, c'est ça qu'on fait
dans notre job. Mais après le résultat, c'est toi qui décide ce que tu en fais. L'humain est tellement
un être, un animal, parce que c'est ce qu'on a à base, mais complexe. Puis c'est ça que j'aime. Tu sais, c'est en parlant de René que je réalise,
parce que tu me parles de soumettre la graine.
Puis tu vois, tu sais, en parlant de René,
c'est ce que je me rends compte, c'est que...
C'est-tu une façon pour toi de pas baisser les bras,
de dire, regarde, cette fois-là, non.
Oui.
Peut-être pas, regarde, je veux...
Mais Christ, tu as peut-être...
Tu sais ça, tu as peut-être planté la petite graine
qui, dans trois ans, même qu'il y ait eu deux autres interven Mais Christ, tu as peut-être planté la petite graine qui, dans trois ans,
même qu'il y a eu deux autres intervenants,
c'est toi qui as planté la première, va dire,
« Ouais, t'es pas la première qui a dit ça, j'avais vu une fille
danser. » – On tape, des fois, ça m'inclut longtemps.
Puis, tu sais, le nombre de fois, des fois, les gars qui disent,
« Ah, ça fait cinq fois que je fais une thérapie. » Puis tu leur demandes,
« OK, c'est quoi le besoin de m'en se laver,
les besoins fondamentaux? » Puis ils sont comme,
« Je sais pas, tu sais. » Mais le gars, ça fait cinq fois
que ça le fait raconter, puis il n'est pas prêt,
il veut pas, il est pas rendu là,
puis des fois, c'est l'inverse, tu sais, des fois, ils vont te commenter,
là, j'ai chaminé, puis ils vont te faire des introspections
incroyables, là. Puis c'est vrai que,
tu sais, je me souviens, un moment donné, je parlais,
j'avais une stagiaire, tu sais, qui était plus en début,
tu sais, moi, ça fait, enfin, huit ans que je suis intervenante, là,
puis, tu sais, elle disait, un moment donné, c'est décourageant,
tu sais, t'es comme, on essaye, puis t'sais, on s'investit,
là, il y a vraiment des gens qu'on accompagne qui, tu sais, jeait maintenant c'est décourageant tu sais t'es comme on essaye puis on s'investit là il y a vraiment des gens
qu'on accompagne
que je mets du coeur
je fais ce job-là
parce que je crois fondamentalement
à leur plein potentiel
tu peux pas faire un job comme ça
non mais on le voit
ceux qui sont blasés
puis qui font pas ça
pour les bonnes raisons
qui font ça pour leur slip de paye
ouais mais tu sais
on s'entend
tu te lances pas là
pour l'argent
ben non ben non
puis ceux qui font ça
pour les mauvaises raisons
ils restent pas là non exact ils sont brûlés mon dieu puis tu sais l'intendant ça te décourage pas à un moment donnéargent. Ben non, ben non. Puis ceux qui font ça pour les mauvaises raisons, ils restent pas là. Non, exactement.
Ils sont brûlés, mon Dieu, là. Puis, tu sais, l'intendant,
ça te décourage pas, à un moment donné, de tout le temps être là-dedans,
puis, tu sais, des fois, c'est...
Tu t'accompagnes quelqu'un, puis là, je prends l'exemple de la délinquance,
là, tu l'accompagnes, là, on mobilise
plein de choses, là, on fait des démarches, puis le
marnier, ouf, finalement, il récidive,
il échappe à la face d'une condition.
Puis là, t'es comme, ah, je sais que c'est passé,
ah, je le sais, j'ai fucké'ils a bain qui est intense rassure
garde où ça va manquer et c'est puis moi qui pense en tant qu'intervalleur pour
se protéger aussi c'est on s'approprie pas le résultat c'est ça m'appartient
peu puis je trouve des fois c'est le danger sinon oui en tout personnel c'est
ça réussite comme la tient son échec comme le tien c'est pas à toi pas moi tu
vois je me dis je suis responsable
de moyens,
mais après, t'en fais ce que tu veux. Je vais te donner
tous les trucs sans peur, puis si toi, tu veux pas les prendre,
puis tu restes boqué sur ta position.
Oui, puis on voit ça, on a vu ça. C'est sûr qu'en tant que directrice
clinique, j'ai vu ça aussi, des intervenantes qui
deviennent hyper
impliquées, puis ils sont fâchés
si le gars, il a pas respecté quelque chose
ou ils se sentent trahis parce qu'ils sont comme, voyons,
je le suis depuis des mois, puis j'étais sûre
qu'il m'avait dit la vérité.
Finalement, t'apprends que, merde, ça fait des mois que le gars
il cache un sel, puis t'as jamais lu,
ou peu importe, puis qu'il t'a bullshité.
Puis là, les filles, elles se sentent hyper, puis je dis les filles
parce que c'est beaucoup des intervenants féminins,
mais elles se sentent hyper trahis, elles se sentent fâchées,
puis je suis comme, ça t'appartient pas, c'est son
cheminement à lui. Toi, tu étais là, égal.
Tu as voulu fournir ta présence,
tes compétences, ton expertise,
mais après ça, comme Blanche dit,
le résultat, ce n'est pas à toi.
Ta réussite, c'est la sienne.
Va pas avec brother.
Tu ne veux pas te faire traiter.
Non, mais c'est fou ce que vous dites
parce que, je vous écoute,
je me connais aussi,
mais moi, c'est un métier je pourrais
pas faire je t'en ai pas moi tu es s'il ya 40 personnes en avant de moi il ya une qui est fâché
il faut arrêter de fâcher au foot au cheval tarif au schisme parce que je suis pas bien parce que
tout était fâché j'ai 40 de 39 personnes qui ont du fun tout était fes fâché c'est avec toi puis je t'éponge c'est sûr moi aussi
un rendez-vous chez le psychologue je suis parti à l'embroyant je ne vais plus jamais rentrer de la voie
écoute la première fois je raconte ça en plus
elle me dit nomme moi les personnes les plus importantes dans ta vie.
Mes enfants, mes femmes, mes parents,
mes frères, mes amis.
Puis là, c'est ça, elle me fait comme, t'es où, toi, là-dedans?
Je fais comme, ben, je suis...
Non, non, mais dans tes priorités, t'es où?
Je suis parti
à voyager ma vie.
C'est comme, je passe pas.
J'ai éclaircé.
Je suis parti, je suis comme... Bravo, je suis parti Bravo, je suis psychologue
Le but c'est qu'elle m'a regardé
Honnêtement ça faisait genre
4 minutes
J'étais dans son bureau
J'étais pas dans un bureau de psychologue
Pour rien
J'étais un moment fragile
Mais c'est bien dur
Mais cette rencontre là M'a fait réaliser des choses
ces choses le font qu'aujourd'hui je fais un podcast je fais de l'humour parce que je me suis
monté je suis pas au top parce que ma femme mes enfants vont toujours passer avant moi mais ça
c'est personnel c'est quand même personnel parce que moi souvent quand les gens choquent mes
rencontres après puis viennent pas je me disais ma dernière intervention, ça veut dire qu'elle a semé quelque chose
et qu'elle l'a piqué. »
Il ne revient plus pour un pas, pour un rien.
Ok, dans le sens, ok, tu ne reviens pas.
C'est quand tu dis « je ne suis pas retournée », mais ça veut dire que son intervention
a eu un effet bénéfique quand même.
C'est confrontant aussi.
Ce n'est pas parce qu'elle n'était pas bonne, ce n'est pas parce que je ne suis pas franchie.
Non, elle a visé dans le mien.
C'est ça, elle était trop bonne.
Je ne suis pas assez à l'aise avec moi-même.
C'est ça, c'est super confrontant.
Je connais mes lacunes.
Je les sais, mes lacunes. Je ne veux pas que personne me les dise.
C'est ça qui est confrontant.
Moi, je les connais. Je n'ai pas besoin que quelqu'un me les dise.
Parce que c'est encore plus confrontant.
Parce que moi, je suis capable de les cacher en disant
que ce n'est pas grand-chose.
C'est pas grave.
Tant que toi, tu as le contrôle sur ça, c'est correct.
Ma femme a un sourire, mes enfants ont un sourire.
Le reste, ça importe un peu.
On va mettre en dessous du tapis.
Ma marnie, tu as eu du pédale.
Tu t'appelles Marc.
Mais c'est ça.
Je m'en stime que c'est pour mon podcast.
En tout cas, oui, mais c'est pas moi qui le ressens.
Mais ma femme, c'est souvent
comme ça.
Relaxe.
Ça tente pas de prendre une pause. c'est souvent comme ça relaxe et ça ne peut pas prendre une pause pour ça mon pote j'ai pas besoin de payer non mais c'est parce que ça me compte. Je le sais. Je ne parle pas au podcast.
Je ne parle pas beaucoup de mon histoire personnelle.
Mais je sais
qu'il y a beaucoup de votre clientèle
dans lesquelles
je pourrais me reconnaître.
Je veux dire, des gens qui,
de l'extérieur, dégagent
une certaine chose. Il y a de la fragilité à l'intérieur.
Il y a des trucs vécus dans la fin.
Je sais. Je comprends un peu. dégage d'une certaine chose, il y a de la fragilité à l'intérieur, il y a des trucs vécus dans la forme.
Je sais, je comprends un peu.
Je comprends à quel point ça peut être confrontant de faire affaire avec un intervenant comme toi
et de se mettre, surtout quand tu es incarcéré,
il faut que tu sois tough, mais en dedans, il faut que tu sois tough.
Oui, et les fois, ce n'est pas pour rien que les gars sont pleins d'égo,
et je dis, attends un peu, assieds-toi, on va jaser. Il y a bien d'autres choses, et tough les gars sont plein d'égo attends un peu
il y a bien d'autres choses
c'est confrontant d'admettre ses vulnérabilités
et de dire j'ai fucké up
j'ai perdu plein d'affaires
parce qu'ils vivent beaucoup de pertes et de conséquences sur eux
je parle de ça mais les victimes énormément aussi
je les mets pas de côté non plus
parce qu'il faut que tu parles des victimes
assurément
c'est ça aussi qui est tough,
qui est confrontant, puis moi, j'utilise
beaucoup la schématisation de dire,
OK, mets-toi, mets-moi tes conséquences à toi,
après, mets tes victimes directes, tes victimes collatérales,
puis dresse les conséquences à eux aussi.
À un moment donné, quand ils se rendent compte qu'il n'y a plus de place à la feuille,
ça fait mal, puis c'est tough
qu'est-ce qu'on leur demande aussi,
de se mettre vulnérable,
de se regarder, puis
à un moment donné, j'étais avec un gars
et j'avais dit, ce que tu es en train de faire en ce moment,
le tronc-cord de la population ne le fait même pas.
De se remettre en question, de regarder leur comportement
et d'essayer de s'améliorer.
Ça peut bien être top ce que tu fais.
C'est confrontant aussi à tous les niveaux.
Je pense que c'est d'être dans l'accueil,
d'être dans l'écoute et encore plus de suivre le rythme
que tu disais tantôt. Des fois, c'est quand même, aujourd'hui, je ne suis pas prête dans l'écoute puis encore plus de suivre le rythme comme tu disais tantôt
des fois c'est quand même aujourd'hui je suis pas prêt
mais fine, pas de stress, on va reprendre ça quand tu le seras
ça, ils s'en rendent compte
comme tu dis, les victimes collatérales
ils s'en rendent compte, ça a un impact sur leur entourage
que justement ta femme est en maison
avec tes deux enfants et elle est poignée pour les élever
seule, parce que là t'es en dedans pendant
on ne sait combien de temps
mais les encas des victimes
ta mère, ton frère, ton fils et des enfants ta soeur type importe les
gens autour de toi qui le sont comme poignée pour ok ben d'accord on va
attendre on savait pas que tu faisais ça où on le savait on espérait que tu
avais pas de faire pogner il ya plein de choses autour de ceux qui vient ébranler
tout le système de construit de cette personne le finalement bien en sorte
pitié on espère que les gens vont être encore là, tu vas avoir un filet social
en sortant, mais c'est un peu le...
Il y en a plein qui sont comme, ben moi finalement,
ma soeur n'est jamais venue me voir en dedans,
ou ma femme m'a quitté, ou peu importe.
Je pense dans les deux sens. Je parlais maintenant avec quelqu'un
récemment, il m'a dit, ben
mon entente de détention m'a permis de me rapprocher de ma soeur
et j'avais perdu le contact. Finalement, on s'est reparlés.
On a renoué. Je suis comme, hé cool,
mais l'autre à côté va
dire ben moi c'est drôle en parle plus que ça part du bon comme ça part du mauvais aussi assurément
mais c'est fou parce que tu viens de m'apporter un méchant l'ailleurs auquel j'ai jamais figuré
victime quand on parle de victimes ont parlé de victimes d'actes criminels général c'est le
thinking qu'on a en premier lieu comme on dit tantôt psychoéducateur C'est le thinking qu'on a en premier lieu.
Comme on disait tantôt,
psychoéducateur, c'est le premier thinking qu'on a.
Mais là, victime... Mais là, je réalise, attends, victime,
c'est pas nécessairement une victime
de...
Parce que le collatéral, justement,
moi, je le sens...
Mettons,
je frappe quelqu'un, c'est ma victime
directe.
J'ai été frappé.
Mais ma femme et mes enfants,
c'est des victimes.
Ils vont être copés probablement plus
que l'autre qui a mangé un point de sa gueule.
Ça lui a fait mal une journée et demie.
Il n'y a pas de service pour ces gens-là.
C'est d'où la raison pour laquelle je l'ai fait.
Il y a beaucoup de service pour les victimes.
Tant mieux, parce qu'évidemment,
les victimes directes vont avoir des images.
Il y a plusieurs sortes de victimes.
Exactement. Tu vas avoir l'IVAC, le CAVAC,
peu importe quel genre de crime
tu as commis.
Tu vas avoir aussi des services pour le criminel
en prison, délinquant, programme.
C'est sûr qu'il n'y a pas encore à prendre, on le sait,
mais tous les gens autour,
tout le reste, qui éclatent,
justement, tu es en permission de sortir la fin de semaine,
il faut que tu ailles chez ta mère ou chez ta soeur
ou chez ta femme, puis là, elle apporte le poids
que tu respectes tes conditions,
qu'elle soit une personne prosociale,
qu'elle aussi ne fasse rien de croche.
Ces gens-là, ils sont comme, moi, il faut que je supporte
mon conjoint ou mon enfant parce que sinon,
ça va peser contre lui
dans sa demande de sortie,
dans sa demande de pardon, blablabla.
Est-ce que tu as des gens autour de toi?
On en a vu des gens qui sont poignés pendant l'incarcération. Oui, avant l'incarcération aussi. La personne en rentrant dedans, elle est arrêtée et
prévenue ou elle a sa sentence. Elle a une sentence d'incarcération. Qui va payer
toutes tes billes qui rentrent? Qui va s'occuper de ton chien qui est à la maison? Qui va
s'occuper de toutes tes affaires? Faut-tu perdre ton employeur? Faut-tu régler ci?
Faut-tu régler ça? Faut-tu t'amener du stock? Faut-tu t'amener du linge. Faut que tu parles à ton employeur, faut que tu règles ci, faut que tu règles ça,
faut t'amener du stuff, faut t'amener du linge, faut te mettre des affaires sur ta cantine, machin, machin.
Fait que c'est tout ça aussi, c'est les proches qui se démènent, qui comprennent rien, qui sont des chiens dans un jeu de quilles, littéralement.
Ouais, y'a pas genre « mon fils est en prison pour les nuls », ça existe pas.
Non, mais ça fait... si y'a quelqu'un qui le fait, c'est moi.
Non, mais c'est ça, honnêtement, pis je trouve ça et je trouve ça hot ce que tu fais je trouve ça
c'est triste qu'il n'y en ait pas beaucoup des services de même tu sais je veux dire moi là
veux veux pas ben je charge ben oui mais faut que tu manges mais sauf que tu sais en tant que
criminologue c'est tout ce qu'on va se retrouver en prison puis en tant que criminologue puis en
tant que psychoducatrice tu le sais on n'est pas reconnus par les assurances encore. Encore, on espère
fortement. Il y en a quelques-uns qui commencent à
reconnaître les psychoéducateurs, mais
les gens, ils payent dans leur poche.
Il faut que tu veuilles.
Il faut que tu aies l'aisance financière pour le faire.
Tu peux le mettre dans tes impôts à fin d'année, oui,
mais tu ne peux pas mettre dans tes assurances comme tu mettrais
ton clé de roue. Non, mais tu peux aller te faire
masser, par exemple. C'est ça. Puis là, tu vas être remboursé par tes
assurances. C'est ça. Tu peux aller à l'acupuncteur.
Je ne te regarde pas, parce que tu disais les proches,
mais si, mettons, il y a des gens qui écoutent,
quelqu'un qui va avoir une sentence,
qui est sous bord de rentrée ou qui a fait quelque chose,
es-tu des gens que tu es prêts à accompagner aussi
ou tu veux vraiment te concentrer sur les proches?
Je peux aussi, évidemment, parce qu'on a travaillé
avec les préjudices.
Quelqu'un qui vient de sortir, fait comme,
« Hey, gars, en dedans, j'ai eu ça, j'ai eu ça,
j'ai du monde à m'accompagner, je sors,
je suis stressé de tomber dans les vieux patterns. »
C'est-tu des gens que tu vas
prendre par la main et dire, « Écoute, gars,
viens me voir, on va rencontrer, on peut te faire un plan,
on va s'arranger. »
C'est certain. Mon expertise, c'est avec ces gens-là aussi.
Moi, pourquoi j'ai décidé d'offrir
le service aux proches, c'est que je trouve qu'il n'y en a pas.
Comme on dit, ça tombe entre deux chaises
et on dirait que ces gens-là sont un peu dans l'oubli.
Moi, je me suis dit que ça va me faire plaisir de prendre
ces gens-là et de les accompagner, mais évidemment
qu'un prévenu ou quelqu'un qui est en attente
d'une sentence ou qui sort et qui se sent un peu
délaissé, ça me ferait plaisir
aussi de l'accompagner là-dedans.
Ça peut même être eux autres, les premiers à t'appeler
c'est pas nécessairement
la mère du détenu va peut-être pas t'appeler
mais c'est peut-être lui qui va faire
écoute gars, j'ai entendu de ce que tu fais
est-ce que j'aimerais ça venir te rencontrer
avec ma mère
combiner les deux, des fois la mère va dire
oui tu peux revenir à la maison
mais ça m'inquiète, je sais pas trop
j'aimerais ça qu'on voit quelqu'un ensemble c'est quoi aura quelqu'un qui votait expliqué de rassurer la main de baisse
avant pas plaisir de vous épuyer là-dedans de vous aider de vous et de vous guider puis on voit que
ben votre fils est en train de glisser son record et c'est de le ramener évidemment une question de
volonté mais oui c'est ce que je peux policière non plus non mais c'est ce que je pense que c'est sûr que je peux pas policière non plus non mais c'est ça je pense que c'est
des services qu'on trouvait qu'il y avait pour pic qui nous a amenés chacun dans nos
choix en ce moment carrière puis mon rêve ce serait que ça soit reconnu par les assurances
pour que ces gens le plus bénéficier de ces services le à moindre coût évidemment je suis que lors des crimes de drogue travaille fort là dessus c'est une pétition en voie nous l'envoie si
puis au quotidien en prison en fontier ce boyer les on y va pour le métier est ce
que il ya des choses de vie qu tu fais comme qui ont fait ok non bye les gars sont en général respectueux
ils sont dessus tu sais j'ai goûté à dire qu'il y a plus d'inquiétude je pense pour les gens qui
connaissent pas ce milieu là puis la réalité que moi dans les faits tu sais dans le sens que je
pense mon entourage souvent mon dieu tu sais en sais, en vendre dans tous les jours. Tu sais, moi, je choisis d'y aller.
D'y aller et de faire affaire avec ce monde-là.
Exact.
Puis tu sais, je leur dis, tu sais,
parce que t'es une femme, t'es en prison,
t'es une jolie fille.
Fait que tu sais, je me doute des fois des cas,
tu sais, où il y a quand même une hiérarchie
qui est établie, ils sont dessus, tu sais.
Honnêtement, ça va bien.
J'ai jamais vécu, puis tu sais, je touche du bois, là.
Je pense pas que c'est du vrai bois, mais quand même.
Non, non, moi non. Ça a toujours bien été pis je pense qu'il y a quand même une culture
des gars de dire t'es une civile
toi tu choisis de venir ici
pour nous aider, fait qu'il y a un grand respect
qui est donné
assurément
ils nous voient vraiment d'une façon positive
pis souvent
moi j'ai toujours...
Tu sais, je dis pas que tout le monde est tout le temps sympathique.
Des fois, ça arrive qu'il y en a qui ont dit, là, calme-toi un peu.
On les replace un petit peu.
Mais tu sais, j'ai jamais rien vécu de déplacé ou de trucs
que j'étais comme, oh mon Dieu, là, j'ai atteint une limite
puis vraiment, ça m'a déstabilisé complètement.
Tu t'es jamais sentie genre comme...
En danger.
En danger, c'est ça.
Non.
T'as jamais senti que ta sécurité était compromise ou tout comme ça?
Non, jamais.
Mais tu sais, c'est sûr qu'il y a un risque. Il y a un plus gros risque dehors en même temps.
Plus de risques que si t'arrivais au McDo, c'est sûr.
Oui, ben pis moi encore là, des fois on me fait du prix. Un quart de nuit au McDo.
Scroll TikTok pendant 15 minutes, il y a des bonnes choses.
C'est comme si quelqu'un qui lance un Big Mac dans le fond, quelqu'un qui lance un McDo.
Ouais, t'sais, comme je suis pas payée assez cher pour gérer ça.
Mais t'sais, il y a quand même des protocoles de sécurité en place, il y a des choses.
Nous, on se fait souvent rencontrer pour dire qu'il y a un risque de prise d'étage,
il y a un risque de sople. Quand tu te mets à tout penser
à ça, t'es comme « ouais, ok, dans le fond ».
Je pense qu'il ne faut pas alimenter ces peurs-là
et de se ramener. Je pense que les gars
sont très courtois de façon générale.
On trie aussi
les gens qu'on accepte. Ça arrive que des fois,
il y en a qui vont dire des agents « ben non, pas lui, puis lui, oui.
C'est correct, ça nous permet aussi d'assurer.
Donc, un pime précédiviste,
c'est qu'il va être...
Ben, ça va dépendre de son comportement dedans aussi.
C'est sûr que s'il est adéquat,
puis il a tout un bon comportement,
il n'a pas de rapport, ben ça peut faire en sorte qu'il peut venir.
On laisse la chance à tout le monde quand même.
Quelqu'un qui a des antécédents avec un autre intervenant.
C'est sûr.
Là, des fois, on est peut-être un peu moins.
Tu ne te mets pas en danger non plus.
Ton but, c'est d'aider.
Autant pour toi que l'établissement non plus.
Ce n'est pas à leur avantage
d'avoir une situation comme ça.
Blanche est très humble parce qu'en général,
elle se fait vraiment aimer et très respecter.
C'est vraiment une bonne intervenante.
Je l'ai vu même en transition.
Les gars l'aiment beaucoup
et la respectent énormément.
Parce qu'elle est très compétente.
Oui, je suis là oui.
Je ne voulais pas le dire.
Merci, c'est gentil.
Mais je pense que toi, tu es dans le lien de confiance aussi.
Si les gars, tu ne leur reviens pas,
je suis condescendante, je me mets en position d'expert.
Je vais vous montrer comment ça marche la vie.
Vous êtes des racailles.
C'est sûr que tout de suite, ça crée de la résistance.
Je suis là pour vous aider, je porte où vous êtes,
puis je vais donner du mien, s'il donne du sien, puis on va faire un team.
C'est vraiment plus dans cette optique-là.
Puis, tu sais, pour m'en dire,
je pense que si jamais il arrive de quoi,
il y a d'autres gars qui vont intervenir.
C'est sûr que les autres vont s'en mêler,
même pas les agents, les autres gars vont la défendre.
Bien, c'est ça.
Appelons-les les tannants, tu sais. les agents les autres mais c'est ce qu'on va appeler les tanin c'est protecteur oui assurément c'est beaucoup de normes je me mets pas dans les dames et moi en covile est sorti deux personnes
de deux magasins différents parce qu'il était au vol des employés fait elle a pas de me d'or aujourd'hui d'art puis je vais en tirer même un certain plaisir puis
c'est ça les gars vont être traités j'en connais j'en connais des gants dans ce moment puis s'il
était dans une salle réunion puis que quelqu'un qui célébrer qui sera agressif il la s'est resté
un moyen temps puis souvent c'est s'il arrive de quoi je pensais jamais tant dirigé vers nous
souvent c'est des frustrations
qui sortent ou ça, un moment donné, ils sont trop
crainqués. Puis c'est correct. Un moment donné, bien,
on va prendre de l'air,
puis on s'en reparle plus tard. Mais effectivement,
j'ai toujours eu le bon feeling qu'il y avait de quoi.
Je pense qu'un gars interviendrait. Même des fois,
juste avant que moi je dise de quoi, il y a quelqu'un qui a intervenu
puis qui a parlé, puis qui a dit la camtouille.
Ils se ramènent entre eux aussi, en général.
Comment est-ce qu'il se ramène entre eux?
Oui, et c'est pas à leur avantage non plus.
Non, mais je t'ai posé la question sans me mettre cette...
J'étais dans le one-on-one, mais j'avoue qu'en groupe, c'est clair que...
Oui, bien, puis même dans le one-on-one, en même temps, je vais choisir aussi qui je fais en individuel,
je vais choisir mon local.
Il y a des trucs sécuritaires aussi.
Je ne me mettrais pas dans le fond d'un local.
C'est lui qui va avoir la chaise du satin, ce n'est pas moi. Il y a tout le temps des trucs sécuritaires comme ça. On est formés en même temps pour ça.
Ou d'aviser un agent direct, je ne suis pas tant sûre, peux-tu venir faire des rounds? Pas de stress. Il y a quand même des choses qu'on fait, mais je pense que de façon naturelle, dès que tu établis ton ligne confiance les gars ça leur tente pas non plus de se mettre en échec en général oui si ça peut arriver que ça dérape
le mais en général ils veulent que ça se passe bien pour eux aussi ça leur tente pas de commencer à
désorganiser puis que ça aille mal le trou est pas une place super agréable se retrouver puis
c'est sûr que si tu tombes agressif ou en agression vers un intervenant, c'est pas trop long que tu te retrouves.
23-24, c'est long
dans un petit coin noir où il fait frais.
Je pense que la résistance est beaucoup plus
envers les agents que les
civils qui viennent aider.
Parce que vous autres,
vous autres,
mais toi, t'es pas...
Je disais tantôt que la prison
au Québec est très punitive.
Ce que toi, tu n'es pas.
Exact. C'est un peu ça que j'allais dire.
Des fois, j'aime dire que j'ai le beau rôle.
J'ai le rôle aidant, je n'ai pas le rôle punitif.
C'est ça. Je le dis tout le temps aux gars.
Il y a une limite, les gars,
je n'irais pas jusqu'à perdre ma job.
Je ne rentrerais pas du stock.
Si tu as un comportement inadéquat
et que tu essaies de passer quelque chose à l'autre,
je n'aurais pas le choix de le dire.
Il y a un bout de mon mandat
que je ne peux pas endosser des choses.
Mais il le sent. On n'a ni produit ni ni produit ni non mais ce que c'est des propositions torsus ce qu'on peut déjà apprécier
comment est donc cette joie je commence à dire c'est clair jamais de l'ordre la
pression de dire non mais c'est plus genre à et m'attends jamais jamais genre, « Hey, mettons, j'ai mes chums qui te croiser, je leur donnerais un téléphone, tu pourrais me le rentrer, ça serait facile pour toi de rentrer un téléphone. »
Mais c'est une joie.
Mais c'est une joie.
Tu me demandes vraiment ça.
« Hey, mais non, c'est une joie. »
Je suis comme, « Non, ça, je sais. »
On est conscient de la réalité aussi
dans les milieux cartéaux. Il y a du trafic institutionnel,
il y a des choses qui rentrent,
il y a des drones. C'est une réalité qui existe.
Le gars, il arrive bien défoncé, t'es comme, au des drones c'est une réalité qui existe le gars il arrive bien effoncé
au moins il aurait pu attendre après le cours
oui c'est ça
tu l'as repéré dans ce temps-là
ça dépend si on est là
s'il est tranquille et qu'il ne dérange pas
c'est une réalité qui existe
maintenant on y va dans une rétique, on est bien fait
je ne ferais pas mastiff en disant non non non
mais si tu n'es pas fonctionnel et que tu déranges
c'est une chose, si tu es là et que tu passes du bon temps c'est une autre moi non, je, non, non, non, mais si t'es pas fonctionnel pis tu déranges, c'est une chose. Si t'es là pis tu passes du bon temps,
c'est une autre, tu sais.
Ouais, moi non, je te comprends. À quel point tu le vois
ça, le...
la réalité
de tout ce qui rentre,
que ce soit les téléphones, que ce soit l'ado?
Ben, on est conscient parce que nous,
on s'en fait souvent parler aussi dans les
rencontres qu'on a à l'occasion.
On est conscient aussi dans le discours des gars. Y'on a à l'occasion des consignes
aussi dans le discours des gars et il y en a qui s'en cachent pour le quid des gages se dit puis
c'est ce qui est ce pays c'est les agents savent aussi le défaillant boucli toléré en ce temps
de contrer ce point sur le principe de l'autoroute le tion le 6 19 décoré laduction des méfaits c'est savoir qu'elle va pas tout empêcher mais en
manie un peu de contrôle et que tu réduis le plus possible et risque il ya des lignes
l'eau puis des lignes invisibles qui sont lourdes et c'est ça c'est à tout gager en
temps de la réalité pareil si Quand tu disais tantôt,
justement,
tu n'étais pas du côté punitif,
mais es-tu un peu ceux
qui vous ont fait décrocher
de la maison de transition?
Oui,
mais oui,
non,
dans le sens que je pense
qu'au plan professionnel,
on avait le goût
de nouveaux défis aussi,
d'une part,
mais moi,
je trouvais ça,
puis si je reprends,
quand moi,
j'étais en maison de transition,
j'étais beaucoup plus encore
dans l'intervention de groupe, puis j'avais moins ce mandel légal de surveillance que,
mettons, mes collègues qui étaient intervenantes individuelles ou qui assuraient le respect
des conditions et l'accompagnement au niveau de la réinsertion sociale. Mais moi, c'est
quelque chose qui me rejoignait moins.
Tu sais, comme quand tu disais, c'était entre les meubles, le gars, il arrive, puis
tu le vois qu'il est défoncé, mais il ne fait pas de trouble. si t'es en mésotération, il arrive défoncé, tu peux pas...
On n'a pas le choix de...
C'est ça, c'est ça.
Tu peux pas endosser ça pis...
Fait que t'avais toujours, t'avais toujours l'obligation d'avoir un...
Ouais, parce que t'étais...
T'étais un petit tard dans ta job, tu sais.
Exact.
Tu fermes les yeux sur ça pis ça te revient dans la face après, t'es un peu dans la
mort.
Pis t'sais, l'exemple est simple, le gars il consomme, pis finalement il récidive c'est
un affaire, il commune vous des lits, là ça met la population en danger, ouop, c'est
ok, on en remonte, ben vous avez mal à se faire affaire, il commune vous des lits, ça met la population en danger, oui, puis ça qui est en normande, bien, vous avez mal à
faire la surveillance.
Parce qu'on dépend quand même, les partenaires, ça reste le
SEC, le Service correctionnaire du Canada, puis mettons,
le ministère de la Sécurité publique, tu sais, tu dépends
quand même des acteurs externes,
des partenaires qui ont des attentes envers toi
en tant que maison de transition, que tu peux pas juste dire,
on ferme les yeux là-dessus,
puis c'est pas grave.
C'est ça que je trouve qui doit être dur pour les travailleurs
de maisons de transition, parce que, tu sais,
ton but, quand tu commences ça,
c'est pas de faire la police, justement, c'est d'aider,
mais tu te retrouves à faire la police.
C'est pareil. C'est dur de jauger
avec ce double mandat-là, parce que t'essaies de créer un lien
pour aider le gars, puis qu'il te dise tout aussi,
puis qu'il soit en aide, mais en même temps, des fois,
tu lui mets des bâtons d'aéro un peu,
parce que t'as pas le choix de lever le flag
vu qu'il y a eu un bris de condition.
Lui, il l'interprète un peu en disant « je te faisais confiance, je te dis de quoi,
finalement, j'ai pas le monnaie
de ma pièce. »
Des fois, on se dit « j'ai pas le choix
légalement de dénoncer, mais quand
j'ai une analyse plus grande,
c'est pas la fin du monde, mais... »
Non, je comprends.
T'es tout le temps pris un peu là-dedans,
pis ça brise des liens de confiance, assurément.
T'es réussi à créer un beau lien avec le gars,
il t'apprécie, il se confie à toi,
pis après ça, tu le backstabbes un peu,
pis ils ont beaucoup d'enjeux de trahison, etc.
Fait que des fois, on rejoue dans l'ambiance personnelle.
Ben oui, c'est sûr.
Ben ça, c'est un cycle.
On me coûte un organe, pis c'est normal.
C'est un cycle qu'on a eu ici.
C'est des PJ, j'ai consommation, c'est normal. C'est un cycle qu'on a eu ici. C'est des PJ,
consommation,
abus.
C'est normal qu'ils ont plus confiance, encore moins au système.
J'ai le goût de dire.
Ils se font dire des choses en dedans. Tu vas avoir une transition,
tu vas te faire avoir, ils vont te remonter.
Il y a beaucoup d'idées préconçues aussi.
Ils parlent jamais aux agents.
Ils arrivent là, ils sont déjà un peu sur leur garde
pour ma part, je dirais
qu'est-ce qui a fait en sorte que j'ai quitté la maison de transition
c'est sûr que, mettons contrairement à Blanche
je suis un peu plus vieille que Blanche, j'ai 32 ans
moi j'étais tannée d'avoir des bosses
au-dessus de moi, honnêtement, j'étais tannée
parce que comme je disais tantôt, le communautaire
tu dépends aussi d'un système externe
dont les subventions et tout ça
puis à un moment donné, en tant que direction adjointe
ou direction clinique, tu es quand même en dessous de quelqu'un.
Ça devient des fois difficile
d'être entre l'art et l'écorce, entre les intervenants
et la direction, les décisions
qui sont prises ou les mandats, les orientations
qui doivent être prises. Il y a quand même
des impacts là-dedans. À un moment donné, je trouvais que
ça venait me chercher
dans mon petit côté rebelle.
C'est vrai. À un moment donné, je me dis que je suis tannée d'avoir
c'est parce qu'il y a des choses que tu veux faire et que tu es toujours
main attachée dans le dos
tu essaies de faire quelque chose
d'avoir la liberté de faire mon horaire, de choisir ma clientèle
comme on se disait aussi, si je fais des erreurs
c'est de ma faute à moi, c'est moi qui est impactée
sur mes propres conséquences
si je fais des choix qui sont des bonnes décisions
c'est moi qui reçois les mérites aussi
t'es vraiment plus en contrôle de ta propre réussite
et de ton propre échec
tu sais que t'es capable de courir 100 mètres en 10 secondes
mais il y a quelqu'un qui est toujours en train de t'enlever un soulier
fait que tu peux pas courir 100 mètres en 10 secondes avec un soulier
t'es moins dans la liberté de dire
je m'en vais sur un podcast, je le fais de mon plein gris
je représente moi, Alexandra Hidalgo
je représente personne d'autre
si je me fais dire que ça te tente de venir parler au CGA,
j'ai comme une liberté que je n'avais pas
et que j'avais envie d'avoir.
C'est une des raisons aussi pourquoi j'ai quitté le milieu.
C'est parti à ton compte.
En faisant ça, je répète,
mais je trouve ça extraordinaire ce que tu fais.
Tu as vraiment spoté une lacune. ça. Comme je te dis, je le répète, mais je trouve ça extraordinaire ce que tu fais parce que justement,
t'as vraiment spoté une lacune,
ce qui est le fun parce que tu aides
les gens qui avaient une lacune,
puis en même temps, business-wise, on va
là où il y a de la demande.
On travaille dans la vie puis on fait des études.
C'est beau vouloir aider les gens.
J'adore faire rire les gens.
J'adore qu'on me paye pour le faire aussi.
Il y en a qui disent que la relation d'un, des fois, c'est la paye du cash.
Moi, je ne paye pas vraiment mon épicerie avec la paye du cash.
Non, mais c'est ça.
Tu ne payes pas ton épicerie avec le nombre de rires.
Pour quand même qu'on paye notre hypothèque, comme tout le monde.
Comme tout le monde dans mon cas.
Ça reste que oui, effectivement, il y a un côté
monétaire.
C'est ça que je t'ai dit. Je suis humoriste.
Faire rire les gens, j'adore ça.
C'est-tu fun quand on rit? J'aime ça être payé pour ça. C'est un don je t'ai dit, je veux dire, comme je t'ai dit, je suis humoriste, faire rire les gens, j'adore ça, c'est du fun quand ils m'ont rire.
Mais j'aime ça être payé beau.
C'est ça, oui.
C'est un donnant-donnant, tu sais, sinon maintenant,
les gens rient,
j'ai faim.
C'est ça, c'est ça, exactement.
Faut que je mange, c'est une réalité.
Pis si vous voyez, tu sais,
comme toi, tu sais,
là ça fait combien de temps que t'es
dans le système carcéral?
Ça va faire trois ans que j'y vais, que je le côtoie.
Entre temps j'ai comme changé d'emploi et tout.
C'est ça, c'est ça, tu as un temps plein?
Là actuellement, oui je suis à temps plein.
Tu es au temps plein en carcéral?
Tout à fait, ça va faire un an.
Puis tu vas-tu quelque chose de plus loin ou tu et dans tes pantoufles que tu aimes bien
ce mode le outil où tu fais comme moi je vise peut-être des problèmes des provinces
dans le sens que je suis une fille au gré du vent et quand je vois ce nouveau défi moi je
suis je suis jamais stressé c'est encore jeune on n j'ai besoin de nouveaux défis, moi je switch, puis ça m'a jamais stressée.
Parce que t'es encore jeune, là, t'sais, t'es...
Oui, oui, oui.
On a pas dit... Là, t'as dit ton âge.
Je te demanderais pas la tienne, t'inquiète.
Mais t'sais, on voit que t'es...
Je vois que t'es pas super bien, là.
Je me préserve bien, c'est bon.
Tu te préserves bien, exactement, c'est ça.
Exactement, exactement.
Mais...
Mais, t'sais, c'est ça, où en ce moment, t'es comme...
Regarde, là, je trippe sur ce que je fais, puis...
T'sais, là, t'es provinciale, je te mentionne.
Oui, bien oui, puis... Tu vises- tu vises-tu à la fédérale
des cas peut-être plus lourds
pas nécessairement, quand ça fait du sens
je reste là, du moment que ça fera plus de sens
j'ai l'impression que j'essaie d'amener des choses
qu'il n'y a pas de réceptivité, que je fais des trucs
j'ai l'impression que ça donne des coups d'épée dans l'eau
je suis tout le temps besoin d'un nouveau défi
mais pour le moment ça fait encore du sens
j'ai l'impression que j'aide encore
que j'ai un apport qui est intéressant et qui est important
pour l'instant je surfeaide encore, que j'ai un apport qui est intéressant et qui est important.
Pour l'instant, je suis sur cette vague-là.
Pour plus tard, ça sera peut-être autre chose. As-tu l'acquéranté féminine aussi?
Oui, également.
Est-ce que c'est une prison mixte?
On ne l'a pas nommée. Je ne te l'ai même pas demandé.
Je sais que c'était à Québec. Je me doute vraiment
c'est laquelle.
Mais, oui,
en tout cas, oui, c'est ça.
Je faisais mon diagramme dans ma tête. mais c'est oui en tout cas oui c'est ça Yann ouais
je faisais mon
mon diagramme
dans ma tête
c'est comme
pis t'as-tu
une plus grande facilité
vois-tu une différence
ou pour toi
un cas
t'as un cas
pis
t'as une approche
vraiment différente
je te dirais
pis j'ai toujours été
avec une clientèle masculine
j'ai plus de facilité
avec cette clientèle-là
j'ai l'impression qu'on est moins...
Je dis ça, puis je suis une fille,
mais du côté féminin, on est beaucoup plus des fois
dans le chichi, dans le...
Dans le drame.
Dans le mélodrame.
Je leur enlève rien, puis j'ai eu mes bons moments aussi.
Mais souvent, je trouve qu'avec les gars,
on est plus du tac au tac, on se dit ce qu'on a à dire.
Tu es tout de point.
C'est plus dans ma personnalité. je suis quelqu'un qui est assez direct,
franche puis transparent. Fait que j'ai de quoi dire, je vais te le dire.
Prends-le comme tu le prends, puis on le déconstruira
après, puis on passe à d'autres choses. Nos amis communs m'ont
dit ça, les foires blanches,
straight to the point et direct. Non, mais je pense
que tu te dis que ça dépend de la façon de le faire, mais des fois, il y a des choses
qu'il faut qu'il soit dites, puis j'ai pas peur de le dire,
puis après, des fois, ça passe moins bien, mais on le
décortique, puis on le reprend. Avec les filles,
c'est sûr, des fois, qu'il faut que je pense plus à
deux... Je tourne ma langue plus sept fois
pour essayer de faire passer mon message.
Puis je pense qu'il y a beaucoup d'enjeux relationnels
qui ressortent énormément souvent chez les filles que chez
les gars. Puis je dis pas que les gars en ont pas,
il y en a assurément, mais ça se transpose
de façon différente dans leur comportement.
Fait que des fois, dans mon approche, il faut que je m'adapte,
c'est sûr, mais naturellement, de par ma
personnalité, puis t'sais, en intervention,
mon outil, c'est moi au quotidien, là.
C'est ma personnalité, c'est qui je suis,
c'est mes valeurs, c'est...
Fait que c'est sûr que dans mes traits de personnalité,
je fais de plus avec une clientèle masculine,
mais ça a toujours été ça, là,
depuis que j'étais en intervention, là.
Mais c'est ça, les filles, il y a d'autres défis aussi.
Surtout quand on fait du groupe, là,
des fois, les petits roulements d'yeux,
les petits commentaires sneaky,
que là, il faut que tu ramènes, puis t'es comme, ça va, ouais! Fait que des fois, c'est pas tout'yeux, les petits commentaires sneaky qu'il faut que tu ramènes.
Puis t'es comme « ça va, ouais ».
Fait que des fois, c'est peut-être invident, ça amène d'autres défis.
Oui, c'est comme les gars sont sur le point plus comme « hey, ferme ta gueule ».
Dans le cas des filles, c'est plus « en tout cas ».
Ça va se pyrer, en tout cas, puis ça va rouler des yeux.
Puis là, t'es comme « ah ben les filles, as-tu quelque chose pour adresser? »
« Non, non, tout est beau ».
« Bye ».
J'ai tellement de gecs faciles
qui me viennent en tête
je vais les garder pour moi
on va me traiter de misogyne
sinon non mais tu sais
mais non mais je veux dire
il y a des traits
on met pas tout
les femmes dans une panier
mais tu sais
tu parles de ton expérience
tu le vis
c'est ce que tu
tu sais ça
c'est plus émotif
aussi on est beaucoup
dans l'émotion
fait que des fois
la charge émotionnelle
je finis mes journées
pis je suis comme ouf là on dirait qu'aujourd'hui t'es plus rough tu sais les gars oui mais tu sais souvent les gars c'est plus émotif aussi. On est beaucoup dans l'émotion. Des fois, la charge émotionnelle, je finis mes journées et je suis comme « Ouf, on dirait qu'aujourd'hui,
c'était plus rough. »
Souvent, les gars, « C'est quoi ton émotion? »
« Je suis en tabarnak. »
Ce n'est pas vraiment une émotion, mais quand même,
il y a de la colère, il y a de la frustration.
On va le décortiquer, mais les filles,
on a beaucoup de peine, de la tristesse,
c'est du mouchoir en masse.
On en passe beaucoup.
Ça se manifeste vraiment, leurs difficultés et leurs défis.
Toi, tu parles de ta business
c'est sûr que tu
as-tu des plans
qu'est-ce qui t'allume
dans ce que tu fais encore
je ne sais pas si tu comprends
l'angle de ma question
tu fais comme ok oui c'est ça aujourd'hui
telle madame mais tu sais il y a-tu quelque chose qui À un moment donné, tu fais comme « Ok, oui, c'est ça aujourd'hui, telle madame. » Mais, tu sais, il y a-tu quelque chose qui fait comme...
Ou un couple, tu fais comme
« T'as l'air d'être pour ça, je fais ça. »
Bien, c'est sûr que, comme je te dis, ma clientèle,
en dehors de la clientèle
plus spécialisée au niveau des proches, je fais du
PAE, je fais de la relation d'aide avec
des programmes d'aide aux employés. J'ai de la clientèle un petit peu
plus diversifiée, c'est-à-dire monsieur, madame, tout le monde.
Parce qu'à un moment donné, comme on disait,
il faut quand même que je mange, que je réussisse à faire mon épicerie.
Non, mais je suis curieux.
C'est qui qui t'engage?
C'est des PAE. Dans le fond, il y a quand même une couple de
PAE dans la vie. Il y a Brio,
Homewood, Dialogue. C'est des entreprises
genre, je ne sais pas.
Écoute, moi, tu m'as perdu
à PAE. Moi, c'est Programme d'aide aux employés.
Mettons que tu travailles au Costco.
Mettons, je te donne un exemple. Tu travailles au Costco. Tu vas avoir un PAE. Tu vas avoir accès à un Programme d'aide aux employés. Fait que, mettons, tu travailles au Costco. Je te donne un exemple. Tu travailles au Costco.
Tu vas avoir un PAE.
Tu vas avoir accès à un programme d'aide aux employés.
Des fois, tu peux avoir accès à un notaire
ou tu peux avoir accès à de l'aide juridique.
Tu peux avoir accès à des intervenants.
C'est un service appelé PAPF.
C'est ça, exactement.
C'est un programme d'aide pour les familles.
Pour les pratiques, exactement.
Moi, je fais ça, dans le fond.
Je suis travailleur autonome je comme ce
fournisseur le jeu comme sous contractant mettons donc il m'envoie des clients des clients qui sont
monsieur madame tout le monde avec des problématiques très diversifié paqueté dans mon
quotidien je quand même un jour mais c'est pas toujours relié avec la clé qui passait ce jour
j'étais comme ok mais je parle des gens qui sont comme j'ai perdu mon père chandeuil ça me fait
vraiment de la peine j'ai besoin de parler à quelqu'un ça va être des deux trois
rencontres dépendamment du nombre d'heures qu'ils ont mais ça c'est par l'expérience que tu as acquis
parce que je veux dire ça n'a pas rapport avec le crime criminologue c'est juste curieux c'est ça c'est que c'est par la bande encore des gens
que je connaissais qui se sont orientés vers ça il y a a des travailleurs sociaux qui font ça, des conseillers d'orientation, des psychodélicateurs.
C'est ça que j'ai voulu dire, c'est que le criminologue,
bien qu'il ait sa spécialisation nichée,
c'est la délinquance, ça reste un professionnel
dans la relation d'aide. Au même titre que le travailleur social,
le psychodélicateur, le criminologue,
le sexologue.
Dans le fond, tu peux aller
à large, c'est juste que
si ça touche
le domaine du criminel,
tu es spécialisé.
Moi, comme tout le monde,
tu es comme dans un entonnoir.
On a tous la même base.
Après ça, on se spécialise comme un sexologue.
On va se spécialiser peut-être plus au niveau de la sexualité
et de la sexologie.
C'est comme un médecin, un cardiologue.
Un cardiologue peut quand même te faire...
C'est réanimé.
Merci.
La réanimation est quand même... C le... La réanimation.
C'est un bon mille.
Ça danse très bien les cardiologues.
C'est ça, c'est à la base, je veux dire,
c'est tous des médecins.
Après ça, on se spécialise, mais ça reste, mettons,
exemple, un sexologue, oui, il va avoir une spécialisation
en sexualité, mais il va quand même devoir
décortiquer la relation de couple, ou c'est qui ta personnalité,
c'est quoi tes enjeux. À la base,
on va quand même être tous des humains qui partent sur
« es-tu une personne anxieuse? » « As-tu vécu
ci? » On va quand même aller dans
la problématique à large.
C'est pas juste en lien avec la criminalité.
La criminalité, comme on disait tantôt,
c'est le résultat de quand même
quelque chose, une personnalité,
des enjeux, des lacunes, peu importe.
Nous, en tant que criminologue, on a quand même des bases de psychologie.
Tu n'as pas le choix. Les gars en prison ont quand même des enjeux
psychologiques. Ce n'est pas juste en lien
avec leur crime.
C'est un peu ça qu'en ce moment,
je fais et ça me permet d'en vivre
parce que ça me donne beaucoup de clientèle.
Mon but, c'est de me nicher
de plus en plus vers ce que moi, je fais vibrer.
C'est le dingue du type, c'est ça qui fait vibrer
je pense qu'il y a beaucoup un travail
d'éducation
puis de promouvoir ça dans la société
puis de plus en plus on le voit qu'il n'y a pas juste les psychologues
pour vous aider sur des problématiques, il y a plein d'autres professionnels
en relation d'aide, puis je pense qu'éventuellement
plus ça va être connu, plus tu vas être capable d'aller te nicher
puis on le voit parce que
les gens disent ok, mais moi je voulais avoir
un service avec un psychologue, mais c'est un an d'attente, mais en attendant, qui t'accompagne? »
Je ne remplacerai jamais un psychologue, mais je peux t'aider en attendant ou je peux t'accompagner dans certains aspects qui sont plus concrets, dans le D2D, mettons.
Ça, c'est un peu le but, comme on disait, de se faire reconnaître au premier plan en tant qu'intervenant psychosocial, psychosocial.
C'est vraiment ça l'idée.
Puis moi, ce qui me fait triper encore, un peu comme Blanche,
on s'est connues, on s'est liées d'amitié parce qu'on se ressemble
beaucoup là-dessus. On est des filles que
on saute sur les défis,
si c'est le fun, on reste, si on se tente,
on a mené, c'est comme, bon, what's next, c'est bien correct.
Je pense que c'est ça un peu le but, moi,
de me partir en travailleur autonome, c'est que, oui,
je peux faire ça, mais je peux aussi sauter sur
« Ah, go, on s'en va un podcast, comme Blanche,
attends-tu, let's go ». Tu sais, ça se peut qu'à un moment donné, on se dise, « Bon, bien, dans 2, 3, 4 Ah, go, on s'en va un peu de cash comme Blanche, attends-tu, let's go. » Tu sais, ça se peut
qu'à un moment donné, on se dise « Bon, mais dans 2, 3,
4 ans, ok, on se part à un nouveau défi
ensemble, connexe à ce qu'on fait. »
À ce que vous faites. On verra
ce que ça sera de donner des formations,
ce que ça sera de monter des programmes, tu sais, on verra.
Mais je pense que d'avoir cette liberté-là,
tu sais, moi, je suis une fille que je me
tâne pas, mais je me menais, j'ai besoin
que ça bouge. Que ça bouge un peu, puis je suis pas agréable parce que vous êtes tente pas mais j'ai besoin que ça bouge que ça bouge un peu
je suis pas sûr parce que vous êtes dans le milieu
j'ai reçu beaucoup de gens
qui ont passé dans le milieu
pis tout ça
si mettons en ce moment
t'as un ministre
t'as François Legault qui est en avant toi
les lacunes
qu'est-ce qu'on a de bas
parce que je le sais je sais que c'est
quelque chose d'autre que de l'eau se déloge et aider les détenus me donner
des c'est pas beau c'est pas populaire le point troisième lien québec le tcp
sport glamour pour contribuer à ne pas mettre te mettre d'argent là-dedans ils ne veulent pas te mettre d'argent
sauf que tiens, il faut comprendre que
si tu n'aides pas pendant
tes ans
on les a décalés
on l'a dit un moment donné
avec un intervenant qui était ici
Patrick Fortin
qui travaille avec du fédéral
l'autre, 50 ans et plus
garder quelqu'un en prison, ça coûte cher.
Ça coûte énormément cher, puis c'est pas nécessairement bénéfique.
Bien, puis c'est ça, c'est pas l'avenir qui est tout le temps privilégié.
Tu sais, des fois, il y a des gens qui se ramassent dans le deck,
il y a des choses en communauté qui auraient pu être faites.
Avant. Eh oui.
Avant ou à la place d'eux-mêmes.
Je sais qu'il n'y a pas de miracle,
qu'il n'y a pas un chèque
de 200 millions, ça n'arrête pas tout.
Ça ne te donne pas plus de psychologues, ça ne te donne pas plus d'intervenants.
On est short-staff dans tous les univers, partout.
C'est sûr que déjà, comme on disait tantôt, de reconnaître aussi au niveau des assurances,
d'aider à cette voie-là pour que les psychodécateurs, criminologues, sexologues,
travailleurs sociaux, conseillers d'orientation, tous ces gens-là qui font partie des ordres,
qui peuvent faire de l'accompagnement psychosocial, soit reconnus pour les assurances,
tu viens de donner
un grand coup de main au niveau de la santé mentale
parce que là, tu viens d'aider des gens
à se procurer de l'aide plus rapidement,
plus facilement, plus accessibles,
à moindre coût, évidemment.
Ça, c'est déjà une première étape,
mais mon Dieu.
C'est ça, si je vais voir un psychologue,
si je vais aller me faire craquer le dos parce que j'ai mal au dos, c'est ça si si je vois un psychologue je vais aller me faire craquer le dos pas j'ai mal au
dos aussi mais c'est sûr qu'une criminologue faxisme exemple moi j'ai des assurances mes
enfants j'ai mis de l'adolescence qui sont encore sur mes assurances si j'ai envie qu'ils aillent
voir une criminologue je vais payer de ma poche j'ai aucun recours avec mes assurances mais je
sais que je pense qu'il ya une éleveur qui a reconnu les services d'che, je n'ai aucun recours avec mes assurances. Je sais qu'il y a Beneva qui a reconnu
les services d'un criminologue.
J'ai entendu entre les branches,
genre, « rumor has it »,
je ne suis pas sûre,
mais à ce qu'il paraît.
Est-ce que de plus en plus,
parce que je pense que Beneva sont très axés sur la santé mentale,
je sais qu'il y a des clients
qui ont réussi à faire passer les frais d'eux.
Idéalement, c'est l'ordre des criminologues
qui va faire de la pression.
Comme avant, les Kiro n'étaient pas reconnus.
Ça ne fait pas si longtemps qu'ils sont reconnus maintenant.
Tranquillement, pas vite.
On va te le souhaiter.
Puis en même temps,
je ne veux pas parler de combien tu charges.
On n'en parle pas.
Si les gens, tous tes liens vont être là.
Les gens, ils communiqueront avec toi directement ce c'est
pour c'est pour ça on est pour chasser mais je veux dire selon toi le matin le primaire
le lotis qui crient fait comme ça aucun sens je sais qu'il ya une chose aussi je veux pas au cas sens en premier plan c'est dur à prioriser
il y a une chose aussi
je veux pas te mettre dans le troupe
parce que tu travailles pour une institution
c'est pas là où je veux aller
même tes supérieurs font
si on pouvait avoir
ça, ça serait
il y a beaucoup de choses
mais je pense que de façon générale
ça va être large encore
c'est les services d'aide aux hommes je pense qu'il y en vraiment pas beaucoup, que ce soit en communauté, que ce soit en établissement. Mais encore là, l'autre problème, c'est que même si on en déploie, les hommes vont-ils vraiment aller les chercher? Je pense qu'il y a beaucoup de sensibilisation à faire, de dire qu'il y a des services qui existent, on est dans la socialisation des hommes. Il y a plein de choses à déconstruire puis à travailler.
Mais, tu sais, des fois, je me disais...
Je vois beaucoup de cas que je me disais, « Hey, s'il y avait eu l'aide avant,
tu sais... » Maintenant, l'avocat du diable
me dirait, « Bien oui, mais s'il avait le flag avant,
lui aussi, tu sais. » Peut-être que la finalité des choses
aurait été différente.
Puis, tu sais, on a encore
beaucoup de sensibilisation à faire, je pense,
dans notre société de...
Tu sais, il y a beaucoup d'étiquettes qui sont mises
envers les personnes délinquantes.
C'est ironique parce qu'on est dans un système de loi
qui croit à la réinsertion sociale,
mais dans le concret,
c'est pas tout le temps ça qu'on voit.
C'est beaucoup le concept de pas dans ma cour aussi.
C'est comme, ah oui, on y croit,
mais il ne faudrait pas qu'il y ait une maison de transition
à côté de chez nous, par exemple.
Parce que là, ça, ça vient déranger,
mais il faut qu'elle aille à quelque part,
cette maison de transition-là. On ne fera pas des ghett que là, ça, ça vient déranger, mais il faut qu'elle aille à quelque part, cette maison de transition-là, maintenant, tu comprends?
On ne fera pas des ghettos, là, tu sais, on fait de la réinsertion sociale.
Tu ne réinsères pas quelqu'un à la fin fond d'un rang dans la campagne.
Non, non, c'est ça. Tu sais, tu réinsères quelqu'un
socialement dans la société.
Mais les gens, tu sais...
Je ne dis rien parce qu'écrit, je suis tellement d'accord avec ça.
Les gens sont comme, non, mais oui,
mais non, puis tu sais, je les comprends, mais c'est qu'il y a
beaucoup d'ignorance, il y a beaucoup de maldéfication.
Oui, puis tu sais, là, on parle de monsieur, madame, tout le monde, mais tu sais, même dans le système,
tu sais, on l'entend, tu sais, des histoires
avec des... Puis là, je généralise
aucunement, je ne vais pas mettre tout le monde dans le même panier,
puis c'est sûr, mais
tu sais, il y a des policiers aussi, des approches qui peuvent être
à travailler, les agents correctionnels aussi.
Tu sais, des fois, je trouve qu'on a trop, bien,
c'est un bandit, puis ça va rester un bandit,
arrêtez de mettre de l'énergie là-dedans,
puis de l'effort là-dedans.
Les contribuables ne sont pas enclins à vouloir contribuer à ces institutions-là
puis ces services-là.
Moi, en tout cas, personnellement, dans mes proches,
j'essaie de démystifier ça, puis même encore là.
On le voit dans nos proches qu'il y a quand même des préjugés.
Oui, puis ça fait quatre ans que je travaille avec cette clientèle-là
puis encore là, c'est comme « Pourquoi tu es encore là-dedans? »
Tu préfères bien d'autres choses.
J'en reçois du message, du message moi il ya beaucoup de monde qui
comprennent pas pourquoi j'ai ce podcast pourquoi je donne la place à des gens
qui ont fait des affaires mais on dirait que des fois j'ai j'ai goût de prendre
mes proches dire bien passer une journée avec moi vient voir c'est quoi on prend
pas la réalité parce que quand je reviens mon iceberg ce qu'on voit c'est
le geste et le délit c'est le comportement inadéquat puis j'en
d'autres jamais ce pays l'endossent pas plus mais il ya des temps des belles choses qu'on voit des beaux chem geste, c'est le délit, c'est le comportement inadéquat, puis j'endosserai jamais ça puis je l'endosse pas plus. Mais il y a tellement de belles choses qu'on voit,
des beaux cheminements, puis encore là, c'est pas tout le monde. Il y en a qui retournent
dans leur…
– Leur pattern.
– Oui, qui retournent dans leur pattern, mais il y en a qu'on a investi, puis ça
a vraiment valu la peine. Des fois, le monde, ils sont comme « mais pourquoi on s'investit
là-dedans? » Oui, mais moi, dans ma tête, je pense à des potes avec futures victimes
qu'on pourrait sauver, victimes potentielles, que si ce gars-là s'estit là-dedans. Oui, mais moi, dans ma tête, je pense à des peut-être futures victimes qu'on pourrait sauver, des victimes potentielles.
Que si ce gars-là s'est réinséré
puis il vit sa vie de citoyen
puis il ne sera peut-être
pas parfait.
Ça se peut qu'à un moment donné,
il fasse des jobs
en-dessus de la table
puis qu'il crosse
un peu le système.
OK, fine,
mais au moins,
on va peut-être un peu
éponger les dégâts
puis les impacts.
Mais encore là,
je n'ai comme rien de concret
parce qu'il y a tellement
de choses qui peuvent être
réunies.
Non, je suis curieux
d'avoir quelqu'un
qui est à l'interne
qui fait,
parce que ça, ça ne va pas m'aider déjà en partant de stigma c'est la même chose pour moi tu es à chaque début de
podcast la même chose si j'en dors ce post que les gens vont dire qu'ils ont fait c'est je dis
personne il ya personne qui est pour le crime si je dis il ya des gens qui font des crimes c'est un choix puis ce qu'il ya des gens j'ai
quelqu'un qui était assez normal je suis que je parle beaucoup des potes et j'ai fait mais
non mais tu es le goy était assez normalement pidi pendant deux heures de temps en boule en
arrière d'un commerce je peux pas pas croire que je vais aller faire ça.
C'est en faire hold-up, là. Je peux pas croire.
Mais il dit,
il est en boule, en arrière, il gèle
en arrière du commerce, là.
Moi, j'ai mis cet extrait-là, pis le monde,
pis tout le monde,
je n'efface du message, moi, parce que le monde n'en a pas.
On a toujours le choix.
Si ta mère voulait pas t'aider,
c'est parce que tu l'as volé
il y a tellement de souffrance humaine
le monde va mal
c'est à tout de ne pas prendre de drogue
vis ce que cette personne-là a vécu
t'aurais peut-être envie
de te péter la tête toi avec
il y en a plein des idées de même
j'ai travaillé dans des organismes qui venaient en aide
à des gens qui consomment
qui ont donné du matériel d'injection, et que ça vient déranger le monde.
Quand tu dis qu'on te donne des seringues, on va vous encourager les junkies, mais non,
ce n'est pas ça.
Il faut déconstruire ça.
On est des patins qui prennent des infections qui se ramassent dans le système de santé.
C'est comme moi, parce que l'enfant va se piquer pareil.
Le but, c'est juste qu'il utilise un matériel qui est stérile et qui dispose de façon
sécuritaire, qui ne laisse pas ça dans le parc. Parce tout ce que tu décides que ton enfant joue nu pied dans
le parc peut-être pas meurtre des lotis il ya comme plein de choses là dedans mais c'est le
manque de l'argent et je n'ai pas normal non mais tu comprends ça devrait la réalité de la vie fait
que lui mais là on est quand on veut plus on n'ose plus parce que l'on se vend du vent de matériel fait que l'on n'ose pas mais Mais là, on ne veut plus, on n'ose plus, parce que là, on se dit, mon Dieu, il va avoir du matériel.
Là, on n'ose pas.
Mais si les organismes qui ne donnent pas de matériel n'existent pas,
les risques sont plus grands.
En tout cas, on n'embarquera pas là-dedans, mais c'est ça.
On pourrait déjà embarquer dans le concept
de décriminaliser certaines choses qui devraient...
Il y a une grosse différence entre légalisation et décriminalisation.
Oui, et encore là, c'est une chose que, des fois,
dans Monsieur Madame Tout-le-Monde, c'est dur à expliquer,
puis à comprendre.
Je pense qu'il y a beaucoup de...
Sensibilisation, d'éducation.
Mais en même temps, je pense que les médias jouent pour beaucoup aussi.
C'est plate, parce que ce qu'on va exposer,
ce n'est pas les beaux cas de réinsertion sociale,
du gars qui a changé sa vie bout pour bout,
qui est vraiment super réinséré, qui est A1,
mais on va mettre le cas du gars qui a récidivé,
qui était sous une mesure légale, puis là, c'est arrivé,
puis on en a parlé pendant des mois.
Des mois, des mois.
J'ai aimé, t'as eu vraiment à parler
des médias, t'as...
Les yeux, ils ont levé haut.
C'est pas pour rien que, comme Blanche dit,
les gens, c'est normal,
mais monsieur, madame, tout le monde, qu'est-ce qu'ils font?
Ils vont lire les nouvelles, ils vont regarder sur Internet,
qu'est-ce qui va être véhiculé dans certaines émissions,
ça va être ça qui va être mis de l'avant. tu veux qu'ils fassent une tête comme nous on
peut s'en faire une en étant là dedans dans le quotidien c'est impossible de comprendre la
réalité de ce site fait juste mettre certaines images ou certaines façons de penser dans ta
face en tant qu'elle est belle et les délinquants sexuels de votre tête en dedans on devrait faire
la castration chimique et blabla je comprends comprends, mais mon Dieu, si ils savaient à quel point finalement cette clientèle-là,
c'est la plus conservatrice,
la plus facile, quasiment.
Conformiste.
Conformiste, c'est vraiment les gens
qu'on voit les moins récidivés.
C'est ça la joke, tu sais.
Mais pourtant.
Dernièrement, on a vu beaucoup de nouvelles,
je ne me souviens pas de son nom,
mais il y a un rapper qui a tourné un vidéoclip complet enait des murs à meurtres à meurtres mais oui c'est
y est on vécu mais il ya fait un clip complet avec des paroles hyper hardcore jeudi en partant
si c'est que dans prison. Il a réussi avec des téléphones
à filmer un vidéoclip complet.
Ça a roulé dans les médias.
J'avais quasiment envie de faire
« OK, vous autres, il y a des téléphones en prison. »
C'est ce qui vous fait capoter.
C'est parce que le gars a fait un vidéoclip.
C'est comme si bol...
Il a des téléphones en prison.
Parce que lui, il a fait un vidéoclip
et il l'a mis sur les réseaux.
C'est la fin du monde.
Ça n'a aucun sens.
T'as-tu idée de la quantité de téléphones,
de drogues et d'alcool qu'il y a dans une prison?
Des fois, c'est pas bon ça.
Mais je comprends.
On ne changera pas l'opinion populaire du jour au lendemain.
Je me dis que c'est à petite échelle.
Si je le fais dans mon entourage,
je sensibilise une personne qui va sensibiliser une autre personne.
Ce serait ça de gagné.
On prend les prises de parole qu'on peut.
Ça se fait être comme dans n'importe quoi.
Ce qu'on ne connaît pas, ça fait peur. C'est normal.
On ignore cette réalité-là.
Je ne sais pas ce que tout le monde imagine
de mon quotidien.
Au début, c'est impressionnant.
Tu te ramasses dans le sens. Il y a des portes qui ferment autour de toi.
Tu es comme « Ok, je ne suis pas née ».
Quand tu regardes tout le monde dans ton groupe, tu es comme
« Ok, ils ont un potentiel quand même ». Mais au-delà de sens, il y a des portes qui ferment autour de toi t'es comme ok, je suis pas niaise, quand t'as regardé tout le monde dans ton groupe, t'es comme ouais ok, ils ont un potentiel quand même
mais au-delà de ça, il y a bien plus à
penser pis à voir
moi je trouve ça juste hot
que tu passes 40 heures
par semaine à juste
aider ce monde-là
qui sont laissés
tomber par leur faute
des fois peut-être, oui, mais
il faut pas mettre...
On a parlé de stigma tantôt.
Il faut pas mettre un sticker
en face à tout le monde.
À force d'avoir une étiquette, tu crois aussi.
C'est ça que j'allais dire.
Je comprends que quelqu'un
qui a tué un membre de ta famille,
je comprends que tu vas...
Ça m'affaiblit. Je serais...
On comprend ça, les victimes.
On n'avait pas la souffrance derrière.
Moi, le premier, là.
Est-ce qu'un délégué sexuel
a le droit à la réinsertion?
Oui, comme tout le monde.
Ça serait peut-être pas toi le mieux placé.
Si t'agresses ma fille,
pose-moi pas une question.
C'est pareil pour moi.
Dans ce podcast-là, il faut que les gens soient conscients
que oui, on pense aux victimes.
Tout à fait.
Tu n'es pas avec des gens qui ont enlevé de la vie.
La victime, je comprends.
Mais elle n'est plus là.
Il n'y a plus rien qu'on peut faire pour cette personne-là.
Oui, tu as fait ce geste-là,
mais tu es encore là.
C'est un peu ça le but,
c'est de s'asseoir sur le présent,
comme on disait tantôt.
C'est le « il est maintenant », qu'est-ce qu'on a le contrôle,
sur quoi on peut agir en tant qu'intervenante,
c'est quoi nos leviers d'intervention pour cette personne-là,
pour le futur.
Les activités qu'il y a des futurs victimes,
qu'il y a des cas de récidive.
Ce n'est pas impossible.
En même temps, les troupes, on l'a dit,
sont complexes et imprévisibles.
La psychologie reste une science qui est quand même jeune encore.
Je ne peux pas passer un scan et dire
« OK, il y a l'intention de commettre telle ou telle chose.
On essaie depuis des
nombre d'années, il y a toutes sortes de théories
biologiques, génétiques, sociales,
environnementales. Ils essayent d'expliquer
le comportement humain, mais on n'arrivera jamais à dire
1 plus 1 égale 2, ce n'est pas des maths, c'est pas une science exacte.
Pourquoi telle personne? Tu n'as pas un gène qui fait que toi, un jour,
tu vas être un gène.
En plus, il y a des études qui disent que ça peut être un gène.
Le gène du guérit qui appelle c'est super intéressant mais
c'est pas 100% exact
c'est pas une science exacte
mais c'est la raison pour laquelle des fois
j'aime ça recevoir justement des gens qui travaillent dans le système
pas juste parce que je sais que souvent les auditeurs
ils aiment ça quand il y a des histoires
de la personne
mais je veux dire aussi
c'est le fun de comprendre qui travaille avec ces gens-là qui aide ces ces gens là parce que toutes les gens que j'ai reçus qui ont
passé par le milieu cassera ce sont tous des gens qui s'en sont sortis et
s'en sont sortis grâce à eux mais grâce à des gens comme vous pour ça des fois
j'aime moi j'aime ça donner la place à des gens comme vous écoutez mais merci merci de vous déplacer vous êtes né au québec c'est une heure et demie. Ça passe vite.
Merci de vous être déplacés.
Vous êtes venus de Québec. C'est super apprécié.
Moi, j'ai trouvé ça intéressant.
Merci de ce que vous faites.
Du côté des familles,
du côté des détenus.
Je trouve ça... Moi, je trouve ça prend une volonté
vraiment très forte.
Ça prend un énorme grand cœur pour faire
ce que vous faites.
Pour ces gens-là qui en ont besoin et qui vous aident,
même si des fois c'est une petite graine.
Merci pour eux autres.
Merci de nous avoir reçu.
C'est vraiment le fun d'avoir cette tribune-là.
On l'a pas le 100 mètres tout le temps.
On est bien contents.
N'hésitez pas. Alexandre, on va mettre
tous les liens si jamais...
Si t'es pas sûr, pense-tu qu'un gars...
Je prends deux secondes, puis appelle-la.
Comme ça, tu vas avoir ta réponse à ta question.
Merci d'avoir écouté le podcast, tout le monde.
Au revoir. Thank you.