Au Parloir - Épisode 37 Thérèse Duquette
Episode Date: May 6, 2024Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Salut tout le monde, ici Cédric Bergeron, bienvenue à un nouvel épisode du podcast Au Parloir.
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et en même temps, ça te prend deux secondes.
Moi, ça m'aide énormément.
Il y a une couple de personnes qui me l'ont demandé.
Je suis en train de faire des T-shirts du podcast au Parloir avec le nouveau logo.
Encore là, c'est une autre façon de supporter.
Ça aide à produire le podcast, à payer le studio et toutes ces choses-là.
Aujourd'hui, j'ai reçu Thérèse Duquette,
mieux connue sur TikTok sous le'ai reçu Thérèse Duquette, mieux connue
sur TikTok sous le nom de
Mamie Thérèse, un personnage
haut en couleur qui n'a pas la langue dans
sa poche,
mais qui a tout un véhicule.
Moi, je l'ai découvert sur TikTok. À un moment donné, elle parlait
de sa peine de prison.
Elle est allée en Jamaïque. Elle pensait ramener
de l'argent et elle leur a amené de la
cocaïne.
Mais avant ça, il y a eu tellement de choses qui se sont passées dans sa vie.
Père pédophile, incestueux, mère alcoolique, pyroman, à l'âge de 17 ans, est tombée enceinte suite à une agression sexuelle.
Une famille criminalisée, une famille détruite, une famille où le suicide a été très présent.
Un conjoint aussi incarcéré qui s'est donné la mort lui-même en prison aussi.
Un parcours vraiment, vraiment intéressant d'une femme haut en couleur qui n'a pas la langue dans sa poche, je le répète.
Je vais mettre les liens de Thérèse dans la description YouTube. Je n'endosse pas nécessairement les gestes, les idéologies, les termes utilisés par mes invités.
Mais je le répète, je suis une personne qui prône la liberté d'expression.
J'aime les gens qui parlent avec leur cœur.
C'était le cas de Thérèse.
Merci. Au revoir. Générique Aujourd'hui, le podcast est une présentation de Comparer ma prime.
Comparer ma prime, c'est des conseillers en assurance spécialisée en assurance vie.
Les hauts cas refusé ». Ça, ça veut dire que si tu es vieux
et que tu as plus de cataractes dans les yeux
que de cheveux sur la tête,
si tu as une maladie grave et que tu es condamné
et que tu veux laisser quelque chose à ta famille,
si tu es un criminel, ça fait trois fois
que tu te fais tirer dessus dans la dernière année,
bien, comparez ma prime « aucun cas refusé ».
Ils vont être capables de t'avoir une assurance vie
sans problème.
Tu vois, l'adresse est là, tu peux les contacter
dans la description YouTube de la vidéo.
Tous les liens sont là.
Tu es à un clic de pouvoir faire affaire avec.
Comparer ma prime.
Thérèse. Bonjour.
Merci d'être là. Je sais que tu es
partie un peu de route ce matin. Tu es partie
de Trois-Rivières pour venir au podcast.
Écoute,
je le sais que tuen as beaucoup à dire.
T'as un gros vécu.
Moi, je t'ai découvert sur TikTok.
Si vous la connaissez pas, Mamie Thérèse.
Un TikTok intéressant. Moi, le dire comme ça,
c'est intéressant. T'as pas la langue dans ta poche.
Non.
T'es quelqu'un de vrai.
Puis, à Mané, je suis tombé sur un de tes clips
TikTok où tu parlais d'un voyage
que tu as fait qui s'est mal terminé,
qui était la raison première pour laquelle
je suis rentré en communication avec toi.
On va y revenir parce qu'il y a beaucoup de choses
qui se sont passées bien avant ça.
Écoute, commence par te présenter.
Tu es qui?
Tu viens un peu de où? Quel style de famille
tu as grandi? Puis à partir de là,
on va faire tout le cheminement jusqu'à aujourd'hui.
Par quoi tu as passé et qui t'es rendu aujourd'hui?
OK. Bon, je viens d'une famille de neuf enfants.
Je suis la troisième. On était sept filles et deux garçons.
Mon père et ma mère.
Puis une famille assez rock'n'roll.
On était les petits pauvres de la place, au Chaleur de la Maisonneuve, centre-sud.
J'ai grandi là pas mal.
Ma mère était alcoolique,
toxique, commande et pyramide.
Moi, les souvenirs d'enfance, j'en ai pas,
parce que ma mère mettait le feu partout où on restait.
Elle voulait déménager, elle mettait le feu.
OK, un petit bol.
Moi, j'ai un souvenir qu'on restait à la Valtrie.
Je suis dans l'autobus scolaire, je reviens de l'école,
puis la maison passe au feu.
Je regarde, oh non, elle a encore mis le feu.
Je vais faire, je me regarde, elle dit, qui est ça?
Ma mère.
C'est comme ça, là.
Puis c'était sauve qui peut, là.
Bon, elle sauve qui peut.
C'était pas, on sort les enfants de la maison,
tout le monde est safe.
Non, non, c'était sauve qui peut.
Non, moi, je me souviens, c'est la rue Papineau.
Il y a des bouts que je me souviens.
C'est la rue Papineau, en 65.
Ma petite soeur, la dernière, venait venir au monde,
puis ma mère avait mis le feu, en tout cas.
Elle sort, toute la gang sort.
Moi, j'ai un petit bébé dans la maison.
Moi, je me souviens que la petite était dans la maison.
Je rentre dans la maison, on va chercher la petite.
Mais j'ai eu le réflexe de la désabriller,
d'être dans son carrosse.
Elle est moindre.
Je la prends dans mes bras et je la sors dehors.
La seule affaire que je me suis fait dire,
c'était que j'étais nestée de son dessin
parce que je l'avais sorti à moi de s'habiller. Mais je me suis fait dire, c'était que j'étais nestée de 125,
parce que je l'avais sorti à moi de s'habiller.
Mais plus tard, à un moment donné... – Mais t'as quel âge à cette époque-là?
– En 65, j'ai 8 ans.
– C'est bon, en tout cas.
– Oui, c'est bon.
– T'es déjà hâte d'avoir eu ce réflexe-là.
– Oui, oui.
Puis c'est ça, là, mon père était pas alcoolique.
Pendant tout, mon père était un violeur pédophile incestueux.
Moi, il m'a jamais touché.
Parce que moi, j'avais la gueule faite avant le reste.
Il disait que je parlais trop.
Il n'y avait pas eu que je parle.
C'est ça, la violence familiale.
Mon père a fait de la prison.
Le premier détenu à qui j'ai écrit, c'est mon père en prison,
justement, pour viol.
C'est le premier détenu à qui j'ai écrit.
Écoute, je fais juste...
Tu es allé super vite là-dessus.
Parce que là
tu es violeur, pédophile
incestueux
et toi tu n'as pas touché
donc je comprends que tes soeurs y ont passé
moi je suis la seule qui n'a pas vécu l'inceste de mon père
je suis la seule
c'est la seule affaire que je n'ai pas vécu je pense
c'est l'inceste de mon père
c'était vécu comment dans la famille? c'était caché c'est l'inceste de mon père. Puis c'était... C'était vécu comment dans la famille?
C'était caché.
C'est ça, c'était caché.
Oui, c'est pour ça.
Moi, j'emmenais jamais mes petits amis à la maison.
J'avais tellement peur.
Mais mon père, c'était quand même pincard.
Il s'en prenait juste...
C'était arrivé juste à mes soeurs.
Pas les petits garçons, juste les petites filles.
Il était vraiment pas le petit gars.
C'était les filles.
Puis après ça, il y avait une autre femme,
il a fait la même affaire que les enfants.
Moi, ce que je joue, j'ai de l'ambassadeur.
Les deux petites filles à qui il n'a pas touché,
c'est ma fille et la seule à mon frère.
Je l'aurais tuée.
Il avait touché ma fille, je l'aurais tuée.
Bien, je te comprends.
Il savait fort bien
qu'il en avait deux, il ne fallait pas qu'il touche,
c'était bien ces deux-là.
Il n'a pas touché ma fille, Il n'a pas touché à ma fille,
puis il n'a pas touché à mon frère.
Puis quand tu dis que c'est le premier détenu,
il y a quelqu'un qui a porté plainte?
Oui, il y a une femme qui a porté plainte.
Dans ce temps-là, ce n'était pas gros.
Il a fait... Il n'a pas eu ni dix mots, je pense, au viol.
C'est vrai que c'est loin.
Je ne sais pas si je connais ça, la prison Craig.
Ça ne me dit rien, non.
OK, où est le métro Champ-de-Mars maintenant?
Oui.
OK. C'était l'ancien carré Vigée, ça. Il y avait le carré Vigée.
Il y avait une prison, là.
Que tu n'aimes même pas ça.
Oui. Mon père a fait de la prison, là.
À l'époque, les enfants n'avaient pas le droit d'aller le voir.
Les enfants n'avaient pas le droit d'entrer dans la prison.
Puis on allait le voir et mon père se présentait dans la fenêtre.
Puis on marchait sur la rue, nous autres. Puis quand il se passait
les mains dans le feu, ça voulait dire que
le gardien s'en venait. Fait qu'on
restait notre calme. Nous, on n'avait pas dû aller le voir, oui.
Puis il y a personne d'autre qui...
Tu sais, je veux dire, une fois que quelqu'un
a porté plainte, ça n'a pas donné envie...
Non, c'était la seule fois. Non, c'était...
Ça n'a pas donné envie à du monde de se dévier d'aller en vie.
Non, c'était la seule plainte qu'il y a eu contre lui. Il n'y a jamais...
Les autres, c'était les enfants,
mais ils n'ont pas porté plainte
à rien.
Tes sœurs, s'en sont-tu quand même
bien sorties?
La plus laînée, elle s'est pendue.
Elle s'est suicidée.
À un moment donné, tout ce qui s'était passé
chez nous avait des problèmes.
Des fois, la question me pose, pourquoi vous ne l'avez pas faite?
C'est ça.
C'était un ranc Canerau chez nous écoute
c'est ça
tout ce qui est place
qui a mis le feu
deux fois à Lavaltrie
une fois à Sarre-Papineau
une fois à Vimon
que je me souviens
non dans ce temps là
c'était pas comme aujourd'hui
ils ne font pas d'enquête dans ce temps-là.
Non, non.
Souvent, ça passait sur le dos des enfants.
On était quand même neufs, là, une joke.
Celui, c'est Harry Baudry.
Je me souviens m'avoir envoyé au dépanneur
sur chez les Allemettes.
C'est à Montréal.
J'ai le mémoire.
C'est incroyable.
Il y a des affaires que je me souviens.
C'est incroyable.
Je me mène des détails.
C'est bol, mais c'est fou.
Il n'y avait pas d'enquête comme aujourd'hui.
Mais vous perdiez tout à chaque fois?
Tout à chaque fois.
Vous n'aviez pas d'assurance?
Il y a une affaire que ça n'a pas changé,
c'est que les Québécois sont très, très généreux.
On ne restait pas dans la rue longtemps.
On n'était pas dans la rue longtemps.
Moi, je me souviens, quand j'étais jeune,
mon père battait ma mère.
La police nous réveillait dans la nuit.
Nous, on venait des foyers de femmes battues.
Mon père venait nous rechercher
deux ou trois jours après. On retournait.
Ça m'a tellement traumatisée, ça,
de me faire sortir de mon lit la nuit par la police.
J'ai vécu 13 ans de violences conjugales.
Je n'ai jamais été capable d'emmener mes enfants là-dedans.
Je n'ai jamais été capable de sortir mes enfants
de la maison.
Aujourd'hui, avec le recul,
j'aurais dû.
Mais moi, ça m'a tellement traumatisé
de me faire sortir la nuit dans mon lit
par la police, parce que la bataille était poignée.
C'était à répétition.
T'aimais mieux juste pas porter.
C'est ça.
Non, je voulais pas porter plainte.
Jusqu'à temps qu' il me crisse le canon de 12 ans
on va y revenir à ça
parce que là t'as passé d'un enfant
t'es rendu avec des enfants
mais écoute
je sais que t'en as beaucoup, on s'est parlé au téléphone
je sais que t'as plein de choses, c'est la raison pour laquelle t'es là
parce que c'est un parcours
j'avais 17 ans,
pour le coureur automobile avec mon père.
J'ai eu un enfant, ma fille.
Attends.
OK, à l'âge de 17 ans,
mon père n'était plus avec ma mère, il avait laissé ma mère,
donc il y avait une autre femme. À l'âge de 17 ans,
on restait sur la rue des Carrières à Montréal,
puis il y avait le garage Rénal-Méthode
en arrière, puis
le propriétaire du garage, le coureur automobile,
c'était un chum à mon père qui m'a violée.
J'ai eu un enfant.
De ce viol-là?
De cette agression sexuelle-là, oui.
J'en parle publiquement,
puis je n'ai jamais voulu étiqueter ma fille de ça.
Mais c'est ça qui est arrivé.
C'est ce qui est arrivé.
Oui.
Ta fille, elle s'est...
Ah oui, mais elle ne veut pas l'ennuyer.
Elle ne t'avait pas...
Je comprends.
À la limite, je peux comprendre
que ça doit être assez difficile
d'accepter une chose comme ça.
Mais moi, ma fille, c'est...
On ne se parle pas.
Ça fait des années qu'on ne me parle pas.
Mais ma fille, c'est...
C'est elle qui m'a tenue de bout.
Quand je me suis retrouvée enceinte,
il y en a beaucoup qui n'ont pas compris ça.
C'était à moi, ça.
Il n'y avait pas personne qui pouvait l'enlever.
J'avais tellement d'amour à donner que...
Tu sais, c'est...
Ma fille, moi, c'est...
Je ne vois pas comment elle était conçue.
Je ne le vois pas. Je le sais, comment elle était conçue.
Mais moi, je ne vois pas ça.
Moi, c'est ma fille.
C'est mon bébé.
Mon père m'a collé sur le bord à 17 ans.
Elle avait le médicin avec mon bébé dans les bras.
Je ne voulais pas lui donner mon bébé.
Mais on sait pourquoi. Il m'a dit, qu'est-ce que tu vas faire avec ça? Je ne peux pas avec elle. Ce que vous avez fait avec nous ans, la veille de mes 18 ans avec mon bébé dans les bras, je voulais pas lui donner mon bébé ben là, puis on sait pourquoi
il m'a dit, qu'est-ce que tu vas faire avec ça
je peux pas avec elle, ce que vous avez fait avec nous autres, ça c'est de l'art
à 17, quand même
la veille de mes 18 ans là
avec mon frère, elle est venue au monde le 17 août
75, moi j'étais pas à 18 ans le 13 septembre
tabarnak
pis tu sais, je vais te dire un peu
ça a l'air qu'il y a quelque chose, surtout là,
tu viens de me dire que tu n'es pas en contact avec ta fille.
Non, non.
On viendra là-dessus, mais ça semble quand même être un sujet pas...
Oui, ça, ça m'émotive, parce que je ne comprends pas
pourquoi elle ne me parle pas.
Il n'y a rien qui justifie ça.
OK.
C'est ça, écoute.
Peut-être, qui sait, peut-être ce podcast-là va...
C'est pour...
Pour y envoyer, peut-être qu'elle va comprendre des choses aussi.
Le jour où elle va voir...
La porte est ouverte.
C'est inconditionnel.
Mon amour pour eux autres est inconditionnel.
Si tu as la chance,
si elle a la chance de voir ça
aujourd'hui, peut-être qu'elle va découvrir
qui t'es rendu
et ça va peut-être changer sa personne.
Parce qu'elle me connaît.
On était comme ça moi et Pierre
elle m'a reproché d'avoir été trop sur la chum passer sa main
de toute façon elle aurait fait le contraire
mais elle aurait reproché pareil
pis à 17
dans la rue avec
c'est ça mon père m'a mis dehors la veille de mes 18 ans
avec ma fille dans les bras
c'est le parrain et la moraine qui sont venus me chercher
avec mon oncle, ils m'ont ramené chez
j'ai resté chez la soeur du parrain.
De ta fille, là, tu parles.
Le parrain et la moraine de ta fille.
Le parrain et ma fille, oui.
C'est ça, parce que mon père,
je ne l'ai pas donné.
J'ai resté un mois, je pense,
chez la soeur du parrain.
Après ça, je me suis trouvée un appartement.
Mon premier appartement, c'était
à Montréal-Nord, à Saint-Léonard. C'est trouvé un appartement. Mon premier appartement, c'était à Montréal-Nord. À Saint-Léonard.
C'est mon premier appartement.
Puis j'avais...
Les Italiens, les enfants, c'est...
Qu'est-ce que c'est ça?
Il y avait une petite vibration de téléphone.
On vient de comprendre.
Les Italiens, les enfants,
c'est l'art. J'avais une bonne propriétaire.
Mon premier appartement, c'est sur la rue du Breuil
à Saint-Léonard.
Oui.
Puis là, aide sociale, où tu travaillais?
J'ai eu de l'aide sociale.
Moi, écoute,
on est tellement arrivés même chez nous,
il n'est pas question que je confirme mes enfants
à n'importe qui non plus, ma fille à n'importe qui non plus.
Puis quand j'ai commencé à travailler dans les bars,
tu sais,
c'était mes soeurs,
quelqu'un de la famille qui gardait les enfants. J'ai commencé à travailler dans les bars, c'était mes soeurs, quelqu'un de la famille qui gardait les enfants.
J'ai commencé à travailler dans les bars.
C'est ça.
Après ça, j'ai rencontré le père à mon fils.
C'est parce que tu parles de tes enfants,
donc il y a eu d'autres enfants.
J'ai rencontré le père à mon fils.
J'ai été 13 ans avec lui.
J'ai eu 13 ans de violence conjugale
jusqu'au point où il m'a mis une canon de dose
en plein visage.
C'est là qu'avant de me faire tuer.
Puis je le faisais arrêter, il les relâchait, les m'ont tué.
Pas de vrai.
Il venait manger des sardines.
Il m'a jamais marqué le visage.
Il faisait attention parce qu'il voulait pas que mes frères le prennent non plus.
Puis c'est ça, jusqu'au jour où il m'a mis un canon de dose en plein visage.
Première fois qu'il a pris l'arme à feu, moi j'ai dit...
Il avait pas eu de suicide encore dans ma famille.
Et je suis rentrée dans la chambre. Quand on veut un suicide, on met une balle dans le canon.
J'ai fermé la porte et j'ai fait ça de même.
Parce que tu pensais qu'elle était...
Ah! J'ai dit, OK, je suis correcte, elle l'a pas faite.
Tu sais, je sais pas, on dirait
que j'ai un sixième temps pour savoir s'ils vont
vraiment le faire ou pas, mais en tout cas, il l'a pas
faite. Puis des années plus tard, c'est moi
qui l'ai eu dans le canon. Là, je l'ai pas trouvé drôle.
J'ai tenté de le tuer. C'est pas une joke. J'ai tenté de le tuer. Ce n'est pas une joke.
J'ai tenté de le tuer.
Dans le milieu dans lequel j'ai grandi,
moi, la psychologue m'a regardée
parfaitement en scène d'esprit.
On met tout de l'huile pour bober dans notre pain, nous autres.
Moi, je ne savais plus comment m'en débarrasser.
Le syndrome de la femme battue, je l'ai vécu
parce que je ne savais plus comment m'en défaire.
Si je le fais arrêter, ils vont le relâcher.
Il va me tuer.
Il ne veut pas me laisser. Il ne veut pas me laisser partir. J'en voyais
plus de porte de sortie.
À un moment donné,
je ris, mais je ne rirais pas dans le temps.
Non, non.
C'est fou, mais quand tu le racontes, tu as un petit rire.
Ça me fait du bien que tu aies un petit rire parce que ça veut dire que tu es passé
par-dessus ça.
À un moment donné, tu écoutes.
J'ai les oreilles et les yeux rondent comme des deux pièges.
Je t'écoute.
Dans ma famille, c'est un point qu'on a.
Même mes soeurs, on mettait tout pour bober dans notre bain.
J'en mettais aussi à ma fille.
À un moment donné, je suis allée mal rentrer dans le bain.
Il a glissé.
C'est tabarnak de son dessin.
Je ne pourrais pas me laver les mains comme du monde.
Je n'aurais plus de tuer.
J'aurais pu glisser mon casque.
Ça allumine une petite lumière.
C'est ça.
À un moment donné, il m'appelle.
Il passait son temps à m'appeler sur sa job.
Il était jaloux comme un père.
Ça n'avait pas été jaloux, cet homme-là.
À part d'être sa femme, c'était un bon gars,
travaillant, c'était une bâtisse de femme.
Là, il m'appelle.
Je sais qu'on va se pogner, mais il arrive.
En arrivant de travailler,
il prend sa douche.
Il prend une bouteille d'huile.
Partout dans le bain, de l'eau,
du savon. Ça prend du savon, Chris?
Ça prend du savon dans le bain, Chris?
Du savon, de l'huile et de l'eau.
Il n'a pris une tabarnade.
La barre à serviettes,
si elle est en plastique...
Merci, mon Dieu, j'ai manqué mon coup.
J'ai manqué mon coup.
La barre à serviettes est en métal.
La barre a plié et s'est pétée à la tête.
Elle aurait pu me tuer. Moi, je suis dans le coin de sa lampe.
Si tu savais, c'était ça que je voulais.
Mais aujourd'hui, je ne regrette pas d'avoir manqué mon coup.
Ça reste que c'est le pain à mon fils pareil.
Mais je ne savais pas comment m'en défendre.
Je comprends dans cette situation-là.
Mais savez-vous comment m'en ai fait?
De l'écrisser dans les bras de la voisine.
Dans les bras de la voisine?
Oui.
Attends! Tu l'as poussé dans les bras de la voisine. Dans les bras de la voisine? Oui. Attends!
Tu l'as poussé dans les bras de la voisine.
Il voyait juste moi, lui.
Il n'y avait rien que moi qui voyait.
Mais moi, je voyais que la voisine, elle le trouvait de son goût.
Puis il ne voyait rien, lui.
Je me suis arrangée pour qu'il le voie.
Je ne suis pas jalouse, c'est incroyable.
En tant que relation de couple, autant j'ai manqué de confiance en moi dans ma vie,
autant dans une relation de couple, c'est ça de moi.
Qu'est-ce qu'elle veut, elle tabarnak?
Je l'ai qu'à voir, moi, là.
Je crie de relousie.
Ça a pogné, c'est comme ça.
Ça a pris deux semaines,
et c'est remonté dans le tête de la voisine.
J'étais finie à partir de ce moment-là.
J'étais finie, plus jamais revenue dans ma vie.
Je te pose une question.
Est-ce que tu sais si la voisine a vécu des choses similaires?
Ah, elle l'a fait arrêter.
Non, elle, pas comme moi.
Ça n'a pas duré longtemps.
OK.
Elle, ça n'a pas été long.
Elle a appelé la police.
Elle l'a fait arrêter, elle.
OK.
Elle n'avait pas d'enfant avec lui pour commencer.
Elle, ça n'a vraiment pas été long.
Elle s'en est débarrassée assez vite.
Je pense qu'il y a eu une chlochon.
Au moins, elle n'a pas chupé les bras de la voisine qui était à toi.
Non, je ne sais pas comment m'en défendre.
C'est un moyen. Puis, elle n'a pas essayéé dans les bras de la voisine qui était à toi je l'ai écrit je savais pas au moment des fêtes puis il a passé les dorses venées
j'imagine
même après ça fait 10 années qu'on était ensemble
ah mon dieu oui
pis c'est encore une chaîne pour lui
j'ai dit à mon gars
ton père là il arrêtera jamais de m'aimer
tant qu'il va demain il va me traiter de chaîne
Chris dis-donc ça fait 20 ans qu'on est ensemble
pis encore aujourd'hui
tu veux juste te rapprocher.
C'est juste pour être sûr
qu'on t'entende bien, parce que je veux pas
qu'on manque à rien de ce que tu racontes,
parce que c'est complètement...
J'ai vraiment tout vécu, je l'ai, là.
Tu t'es dit, même pas.
J'ai aucun doute.
Est-ce que tu as juste deux enfants?
Oui.
J'ai eu un enfant avec lui.
Quand on se pognait.
Mais moi, je n'étais pas le genre...
Mais lui, c'est ça qu'il me battait.
Des fois, il ne me battait pas là.
Quand il revenait, c'est lui qui broyait.
Votre mère, c'est une sienne.
L'aliénation parentale, il le faisait lui.
Votre mère, c'est une sienne.
Parle juste à elle.
À un moment donné...
Qu'est-ce que tu vas faire avec ça? »
Tu sais, les enfants.
Jusqu'à un moment donné,
j'ai réalisé qu'il n'y avait pas besoin d'un homme.
« Tu vas comprendre.
Tant qu'on me prostituait pour une pinte de laine
dans le frigidaire, je vais le faire pour un bras. »
Là, il m'a regardé. « Tu vas faire quoi avec deux enfants? »
J'étais assise sur une mène d'or, moi-même.
Est-ce que c'est ce qui est arrivé?
C'est ce qui est arrivé. J'ai commencé à travailler
dans les salons de massage avec ma belle-sœur.
Puis ma sœur, elle s'est assommée
dans mon voile là-dedans. C'était pas moi, pas tout.
J'ai commencé comme réceptionniste.
Puis j'ai fini comme masseuse.
Mais je veux pas me justifier.
J'ai jamais fait de complices, mais absolument entièrement.
Les complices, c'était pas rien de d'en faire par exemple
ma soeur m'a même sauvé les viols dans le salon de ma soeur
je voulais pas prendre tout, pis le bonhomme voulait rien savoir
c'est elle qui est rentrée, laisse faire, moi le faire
c'est ma soeur qui m'a sauvé de ça
c'est juste
de l'entendre, surtout d'une femme
c'est de l'entendre, de dire laisse faire, je vais
moi le faire
dans le salon de ma soeur
le gars payait pour ça
mais moi je voulais pas en faire des complets
c'était pas moi ça
t'étais plus travail manuel
avec un condom
il m'est arrivé des affaires là-dedans
écoute je t'écoute
c'est l'impression que je pourrais faire un podcast de 4 heures
il m'est arrivé des affaires là-dedans.
Mon premier client, c'est pas une joke,
il est rentré dans le salon, j'étais avec ma belle-sœur.
Il est rentré dans le salon de massage,
il nous a regardé tous les deux.
Il dit, moi, les filles, j'ai un fantasme,
ma femme, elle veut pas le faire des fois,
je m'attends pas à ça, pas en tout, pas en tout.
Fait que là, je regarde, je dis, c'est quoi?
Il dit, moi, mon fantasme,
c'est de manger les orteils,
pis il met 300 piastres. Moi, je dis, lui'est de manger les orteils. » Il met 300$.
Je dis « Je suis malade. »
Il met 300$ sur le comptoir.
Je dis « Christ, à ce prix-là, je vais me manger deux pieds. »
C'est carrément ça que j'ai fait.
J'étais tendue à deux jambes à ce prix-là.
Je mange moins deux pieds.
300$ pour me manger les orteils.
On est dans quelle année à peu près?
85.
85 parce que c'est arrivé après.
Je fais ça dans mon frère Daniel. On dirait que j'est arrivé après le spécial à mon frère Daniel.
On dirait que j'avais pas fait
le lien au début.
J'étais encore avec le père à mon gars.
C'est le plus jeune
de mes frères.
Mon frère Daniel,
il m'appelle
le 5 février
85.
C'est ça, le 5 février 85. C'est ça, le 5 février 85.
Il m'appelle.
Il est au téléphone.
Il me dit, « Tu t'es reich, j'ai fait de quoi de grave. »
« Tu as fait de quoi de grave? »
Moi, j'appelais mes tuvalards à 32.
Ils faisaient des balles parisiennes.
Je disais, « C'est pas grave, c'est pas correct.
C'est pas le de Charles de faire de même. »
Mais ils n'avaient jamais fait de violence.
Ils disent, « Non, pire que ça.
Christ, tu n'as pas fait un vol à marmée? »
Il me répond, « Non, je m'y ai tué deux. »
Il en a tué deux.
Il en a tué deux?
En réalité, c'est un.
Moi, la première réaction que j'ai,
moi, mes petits frères, c'est même celui qui m'a fait bien de la marde,
c'est mon frère.
Viens t'en maison. Moi, c'est le premier réflexe que j'ai,
c'est viens t'en maison.
Autant mon fils, des fois,
il vient me contrôler.
Là, je l'ai appelé à sa job.
Là, écoute-moi bien, tu fermes ta gueule, mon frère s'en vient à maison parce qu'il n'aimait pas mes frères, mais mes frères me contrôler. Là, je l'ai appelé à sa job. Là, écoute-moi bien, tu fermes ta gueule.
Mon frère, il s'en vient à la maison parce qu'il n'aimait pas mes frères.
Mes frères, ils me défendaient.
Mon frère Daniel, il s'en vient à la maison.
Il n'y avait pas de question.
Tu étais prête à manger à voler.
Ah!
Mon frère, il s'est plus jeune.
Il a 22 ans.
Quand il est arrivé à la maison,
il m'a...
Prends ton temps.
S'il y a des spots où tu ne veux pas aller,
tu n'y vas pas. Il n'y a pas de stress.
Je le vois encore chez nous.
Il avait des gelées.
Il regrettait ce qu'il avait fait.
Il avait fait de la mascaline.
Il a pris une soirée avec la cigarette.
Au pommeau d'or,
Valentino, dans l'est de la ville. Le gars a demandé une cigarette, mon frère a donné son paquet.
Il était BHD, sa masculine, je ne veux pas excuser le geste, mais tu sais.
Il a donné son paquet de cigarettes, quand il a demandé du feu, mon frère a vu le film pour tout,
il a mis ça dans le poumon, donc là, il a dit quand il a donné ses cigarettes, il dit qu'il n'y avait pas où.
Ses cigarettes. ses squirettes, il dit « qu'est-ce que c'est que pas haut? » Ses squirettes.
Là, mon frère s'est allé à la toilette avec son... Je n'aimerais pas le nom de son partenaire.
Non, non.
Avec son partenaire.
Puis quand il a sorti de la toilette,
le gars, il sortait avec son chum.
Fait que là, il a regardé, il a dit « donne-moi le morceau. »
Il a pris le morceau.
Puis là, celui qui est vivant,
lui, il raconte que
il a mis dans le container, il a ouvert le couveronte que il s'est mis dans un container,
il a ouvert le couvercle,
il s'est rentré le bras, il a fermé le couvercle
et il a tiré. Il y en a un qui n'est pas manqué,
l'autre, il l'a manqué.
Il dit, moi, tu n'as pas le choix, man.
Tu m'as vu, je n'ai pas le choix.
Il a fermé le couvercle et il a tiré sans regarder.
Il l'a foutu dans un container
et il a tiré comme à l'aveugle dans le container.
Oui, il y en a un qui est mort et l'autre, non.
Moi, je ne revenais pas
que mon frère avait tué quelqu'un
j'en viens juste sur ce que tu disais
de son partenaire, il a-tu été inculpé
de tout ça
des mois plus tard, au mois de juillet 1984
mon frère Dan avait écrit une lettre à ma belle-sœur
puis je vais faire juste un résumé
il marque dans la lettre qu'il avait peur
ma peur n'est pas physique, elle est mentale
j'ai 22 ans
un jour j'aurai une victime, un coupable
et je m'enlèverai la vie.
Mon frère a eu 22 ans au mois de janvier 85.
Il a eu une victime au mois de février 85.
Il s'est pendu après.
Il a eu un coupable.
Son complice a été déclaré coupable.
Tout ce qu'il avait écrit dans la lettre s'est passé.
Il a eu 22 ans.
Il a eu une victime et un coupable.
Il s'est pendu.
En prison?
En prison, oui.
Au Quai de la police générale,
il n'a pas eu le temps de comparer devant lui.
Il avait fait deux ans au pénitencier,
au Vieux-Penne, pour un vol de char.
C'est sûr qu'ils ont commencé jeunes.
Mes parents, ils m'ont envoyé voler.
Ils m'ont envoyé voler quand j'étais jeune.
OK, c'est ça.
Oui, oui, oui.
Là, mes frères, mes parents, moi, ils faisaient le bavet, mais moi, ils m'ont envoyé voler quand on était jeunes. OK, c'est ça. Oui, oui, oui. Alors, on parle de là, mes frères, mes parents,
mais moi, ils faisaient le bavette,
mais moi et ma mère, ils nous envoyaient voler
quand on était jeunes.
Puis ça, on n'avait pas volé, on a rien volé.
Bon, ça commence.
Mais à un moment donné,
ils ont pris les décisions par eux-mêmes.
Non, mais je veux dire, Chris,
quand tu commences jeune à voler
à la demande de tes parents,
je veux dire, moi, si tu m'avais envoyé
dans un magasin avec mon père, mon père m'avait dit
que je pouvais voler. Je l'ai fait
plus tard par moi-même, mais si mon père m'avait dit ça,
ça aurait encore plus
légitimé mon geste en tant que tel.
Tu sais, moi, dire qu'il y a un arbre,
si tu fais pousser un arbre, tu mets des tuteurs. Si ton arbre, ça va de même,
tu peux plus le redresser. Mais ils ont
parti comme ça. On a tous été partis de même.
C'est une belle analogie, c'est vrai.
Un arbre, bien oui, si tu mets des tuteurs pour qu'il pousse droite.
Si tu n'en mets pas, puis il se met à pousser
croche une fois qu'il est pissé à la cuve.
Tu mets des tuteurs, tu as une affaire à métal, tu as des choses,
ils sont entourés. Tu peux le ramener, mais il y a toujours
la croche en bois, elle va toujours être là,
la première courbe.
Mon frère Dan est mort le 10 février
1985.
Ça, ça m'a donné le tabarnak, du coup.
Mais j'imagine, encore aujourd'hui, je vois que c'est un sujet qui est sensible.
Oui, oui, parce que mon frère, mon petit frère, il me montre que c'est incroyable.
Mais j'avais comme pas le temps de m'arrêter
à ça. Tu sais, j'ai des enfants. J'ai pas
le temps de m'arrêter à ce deuil-là.
Je m'attendais tout le temps à un moment donné
qu'il était pour m'appeler, tu sais, parce qu'il m'appelait à chaque fois qu'il était dans la merde.
Il aurait pas pu m'appeler avant. Non!
À chaque fois qu'il était dans la merde, il m'appelait.
Des fois, il était trop tard.
Je ne suis quand même pas le bon Dieu, moi.
Rien que je n'ai pas fait avec les autres.
Je les ai pris chez nous.
Ils volaient des chats chez mon père. Mon père peinturait des chats.
Il arrivait chez nous dans la nuit.
Il disait, « Laisse-moi le bébé parce que mon fils aime de venir au monde. »
Mes frères, c'est mes frères. J'ai toujours été plus proche de mes frères.
Ils se lançaient leurs patins. C'est moi qui allais jouer avec les autres.
Je reviendrais dans le broyage. Avec Christian. J'avais Christian Mondel chez les jambes.
Pas grave, je vais avec les gars, moi.
Fait que c'est mes frères, c'est ça.
J'étais aussi plus proche de mes frères.
Là, après Daniel...
Mais là, je fais juste un résumé de 1985.
Ton frère s'est enlevé la vie.
Oui.
T'as lâché le gars qui te battait depuis 13 ans.
Oui.
Puis t'as commencé à travailler dans des agences de massage
après ça j'ai retourné dans les bars
c'est une grosse année
qu'il a travaillé 5 ans
j'avais 4 ans
j'avais pas tout vécu ça
je te dis qu'il y en a
qu'est-ce qui m'arrive dans un an
ou dans jamais
c'est ça
le salon de massage après ça j'ai eu, c'est ça.
Massage, le salon de massage, puis tout ça.
Après ça, j'ai retourné dans les bars.
Mon frère André,
qui est toujours vivant.
Pourquoi les... Non, je pense qu'il y en a un ou deux.
OK, non, mais je pensais toujours vivant.
Je pensais que tu allais me dire quelque chose.
Il a été chanceux d'être à Côte-Vivant.
Il y a des bois qui étaient chanceux
que je sortais avec un gars dedans
parce qu'il ferait longtemps qu'il serait mort, lui.
Je l'ai comme protégé
d'une façon.
C'est sûr, dans cette année 85-là,
tout a déboulé.
Je ne connaissais pas de gars en prison.
Je n'avais jamais connu de gars en prison.
À part ton père.
Je n'avais jamais connu de gars en prison
c'est là que ça a commencé
ma soeur Lucille
avant qu'elle meure
elle m'avait amené ça
chez nous
notre temps de Noël
puis là
c'est là que j'ai commencé
cette trippe
moi là
c'était trippant
ça là
il y avait du fun
puis là mon frère
c'est là que j'ai compris
qu'il n'y avait pas
une des gars méchants
en prison
mon petit frère Daniel
j'aurais jamais pensé
que mon frère
tuerait quelqu'un de jour
jamais
André mais pas Daniel
Daniel j'aurais si lui je n'avais pas pensé c'est bien lui plus j'aurais jamais pensé que mon frère tuerait quelqu'un de jour. Jamais. André, mais pas Daniel.
Daniel,
si lui, je n'aurais pas pensé, c'est bien lui.
Plus, j'aurais plus pensé ça de mon frère André que d'Anne, mais non.
Fait que c'est ça, là, comment c'est, guélier en dedans,
là, j'avais du fun, moi, là.
Là, j'ai colché le père à mon gars, là. J'ai réussi à le laisser tomber.
Merci la voisine.
Oui, merci la voisine.
Fait que là, mon frère,
ça faisait des années. André, il a fait
peut-être une vingtaine d'années, de fait,
en tout et partout. En tout et partout, OK.
Il a essayé de me présenter quelqu'un. Il a fait des années.
Des crises de gars en dedans. Lâche-moi tranquille avec ça.
Lâche-moi tranquille avec ça. Mais, à un moment,
à Drummondville, je m'en vais le voir à Drummondville.
Puis là, ouais, tu sais,
lâche-moi tranquille, crise avec tes gars en dedans.
Non, non, Thérèse, moi, je l'ai.
C'est vrai qu'il était spécial.
C'est vrai que celui-là, il était spécial.
Déjà, en partant, c'était pas un gars qui jouait à ça. »
Puis il avait 19 pouces de bras, le gars.
« Non, non, il aurait pu jouer. »
Puis il était beau.
Là, mon frère, il va me faire changer de table.
Moi, je veux pas.
Tu vois, là, il te regarde comme si c'était un morceau de viande.
Désolé que je paraissais bien dans ce temps-là,
puis j'étais toute petite.
Je voulais pas me promener là-dedans, moi, pas en tout.
C'est normal, il te regarde comme un morceau de viande, tu sais.
Fait qu'il a réussi à me faire changer de table,
puis là, on allait se servir, c'était une journée communautaire.
Fait qu'on allait se servir, fait que je regarde de l'autre.
Bon, mais c'est mon frère qui dit plus,
il a des belles fesses, en tout cas.
Fait que, il est bien sassé avec nous autres.
Puis là, mon frère, il serait plus beau qu'une moustache.
Je sais pas pourquoi je trouve pas ses moustaches, mais en tout cas.
Il est bien sassé avec nous autres, C'est là qu'on a commencé.
Je ne sais pas pourquoi il est là.
Je ne sais pas du tout pourquoi il est là.
Je m'imagine que tu es petit pour avoir des cartes de roue.
J'écoute moi-même.
Tu as-tu une montre?
Il dit oui.
Madame est morte la mienne.
Si tu ne me donnes pas l'heure juste,
le prochain qui me fait du mal, je le pique.
C'est de même que je l'ai connu.
Je ne sais pas pourquoi il est là.
Il n'est pas mort.
Finalement, il était pas peur. Puis finalement,
il était là pour quoi?
Pour meurtre.
Mais je vais
compter,
ça peut attendre
que lui,
moi je comprenais pas
comment ça,
que ce gars-là,
à force de le fréquenter,
tu sais,
j'ai...
Mais avec,
avec ton raconte,
je veux juste,
il y avait combien
de temps de fête
quand tu l'as connu?
8 ans.
Il avait pogné une vie,
je vais te dire,
parce que ça,
au deuxième degré, c'est pour pas m'hésiter.
Je me battais, il l'a tué, il l'a battu.
Il était rendu à 8 ans
quand je l'ai connu. Moi, là, quand j'ai laissé
le père à mon fils,
je suis garochée de bord, là.
Quand j'ai laissé le père à mon fils, ils veulent tous s'en ir
à St-Étouy de suite. Je voulais pas.
Je voulais pas être pognée avec un autre.
Je n'ai eu un bâtard.
Tu rencontres un gars, puis tout de suite,
on aménage ensemble. J'ai eu un bâtard de femmes, la majorité rencontres un gars, puis tout de suite, on aménage ensemble, puis... Oui, je n'ai eu un bâtard
de femme, puis la majorité, ils vont retourner. Moi,
il y en a un qui m'a battu, mais il n'y a plus
jamais un homme qui va me frapper infiniment,
c'est pas vrai. Bon, fait que là,
je me suis dit que j'étais en dedans, il ne va pas venir avec moi tout de suite.
On va apprendre à le connaître.
Ben oui, je montais dix fois par mois
à Drummondville, c'est pas une joke, là.
Je montais les dix visites, Il y avait les dix visites.
C'était quoi son...
Tu allais me conter son histoire
parce que je voulais juste s'en voir un peu.
C'était quoi la relation?
Il avait tenté de se suicider.
Il avait 16, 17 ans.
Il s'est tiré une balle de 30-30
en plein cœur, l'estomac.
Il s'est manqué, imagine.
Mais moi, je savais pas que...
Moi, il m'avait fait accroître d'un accident de chasse.
Il m'a fait pogner à la bique.
Tu peux mettre ton aimant.
Il peut mettre ton manqué.
Il a pas de cœur.
C'est lui qui avait tenté de se suicider.
Je le savais pas. C'est quand j'ai lu l'issue,
je me suis excusé.
Il a été agressé. Son beau-père
abusait de lui sexuellement.
Quand je dis que
vous savez jamais qu'est-ce qui peut
amener quelqu'un en prison, écoute bien celle-là.
Je vais dire pour les gens
qui écoutent le podcast,
je pense qu'on en a de tout vu.
J'en ai eu de l'assassin ici.
Oui, c'est ça.
Lui, ce qui est arrivé, c'est ça.
Il a été abusé sexuellement quand il était enfant.
À un moment donné, il n'a pas eu du temps.
Puis il est dans son...
On me disait que c'était un curé.
Je ne sais pas si c'était un vrai curé, mais en tout cas.
Son soupe partait un peu.
Il a bu un peu.
Puis là, le bonhomme a tenté des attouchements sexuels,
puis il l'a battu.
Moi, quand il m'en a compté, il me dit,
« Thérèse, il souffrait trop, je vais le lire à cheveux. »
« T'aurais dû le laisser souffrir,
Chris aurait eu juste une tentative de meurtre. »
Puis quand j'ai compté ça à d'autres avocats,
ça aurait été censé tomber avec un homicide involontaire.
Parce que lui...
Puis moi, je ne comprenais pas.
Je voyais aller.
Pas violent, pas en tout.
Puis il n'a pas envie, il était équipé pour...
Bon, mais il était...
Moi, je suis capable de faire la différence
entre un fou, un dangereux,
puis un sauvage.
Quelqu'un qui est dangereux,
c'est dans le sens que
tu ne vois rien venir.
Ne fais pas de mal à mon monde.
Ne réveille pas l'eau qui dort.
C'est ça.
Puis à un moment donné, je suis allée aux visites au Bain-de-Tensée,
et je ne comprenais pas comment ça, qu'il allait arriver à en tuer quelqu'un.
Il a commencé à m'en parler.
« Ah mon Dieu, Mario, pésante, tu es psychologue,
tu es un fou de temps.
Ne te garde pas ça en dedans de toi. »
J'étais bien placée pour en parler.
J'avais été agressée.
Au début, il avait honte.
« Je ne vais pas avoir honte de ça, Mario. »
C'est là que j'ai commencé à comprendre.
Quand il en a parlé, c'est là qu'il a commencé à comprendre
ce qu'il avait amené à tuer quelqu'un,
à le battre. Il l'a battu, merci.
Ça m'a rendu au
confinement qu'au bien plus, qu'il y avait
un bien bon monde en prison.
C'est pas un mauvais monde que là.
Il faut le foutir avec le passé,
il y en a que, oui, ok.
Il y en a que j'ai vraiment des
rapaces. Il y en a.
Mais c'est pas tout de ça qu'il y a en prison.
Mon podcast en est la preuve.
J'ai reçu plein de personnes qui ont fait des choses
on peut dire horribles,
mais il y avait des situations.
On ne vient pas au monde.
J'excuse.
Je ne vais jamais excuser ces gestes-là.
Mais ça explique.
Qu'est-ce qui mène à ça?
Il y en a qui, les motifs
sont juste la criminalité,
mais il y a des gens qui ont été tellement
maganés dans leur vie
qu'à un moment donné, tu tiltes.
Il y a un verre d'eau, à un moment donné, il n'y a plus moyen de le remplir
et il déborde.
C'est sûr qu'il est arrivé.
On va y revenir à toi.
On va y revenir à toi.
Il est sorti, à un moment donné.
Oui, il est sorti.
Tu rencontres plein de monde en prison.
Oui.
C'est lui, tu dis, qui protégeait ton frère aussi.
En dernier,
il ne protégeait pas le tout,
parce que là, mon frère avait frémé
tout le monde en dedans.
C'est là que Mario m'a dit...
Parce qu'à un moment donné, Mario m'avait dit...
C'est moi qui avais une coupe de taffes sur la gueule.
Non, Mario, Chris, c'est mon frère et Chris, tu es l'épaule, là, tabarnak, attends une minute.
Oui, une coupe de taffes sur la gueule, il m'irrite, mais là, attends une minute.
Non, non, là, c'est ça qui a fait que mon frère ne s'est pas fait passer.
Parce que Chris, il a refroidi.
Il a vraiment gagné la Dormantin.
C'est mon frère, Chris, tu veux faire.
Non, non, je suis comme...
Je sais c'est quoi une famille
t'inquiète
j'ai des valeurs familiales
les liens sont puissants
pour moi
je parle encore
quand
il s'est passé quoi avec Mario
quand il est sorti
il avait rencontré un bon homme en prison.
Je lui ai dit en plus, Mario,
je ne veux pas te dire, je te l'avais dit.
Ça ne me tente pas de te dire, je te l'avais dit, Mario.
C'est ce qui est arrivé.
Une histoire de vol à mer.
Il n'y a pas eu de mort.
Il n'y a pas eu de ça.
Ils ont fait un vol à mer.
Parce que quand il est sorti...
Il a briqué vite.
Il est-tu venu vivre chez vous quand il est sorti?
Oui, c'était à la maison de transition.
Oui, c'est ça.
Mais quand il a fait le...
Non, non, il n'y avait pas de total.
Il n'y avait pas eu de total.
Il y a eu 20 no-code.
Je n'ai jamais vu ça, quelqu'un avoir autant de codes que ça.
Ça a pris du temps.
Il y avait une semi-liberté.
Il y avait un 4-3. Puis on a fait le vol à Marmée. Au début, il y avait une semi-liberté. Il y avait quatre toits.
Puis ils ont fait le vol à mer.
Au début, il y avait un 5-2.
Tu connais ça, un 5-2?
Cinq jours de transition, deux jours de sortie.
Oui, oui, deux jours de sortie.
C'est ça, il y avait un 5-2.
T'as la transition Radisson-Voix-de-Trois-Rivières.
Puis il était bien chum avec Claude Lafeille.
Puis ça, Claude Lafeille, c'est un...
Lui, il est foutu par lui.
Il fait 25 ans de prison.
Puis ils connaissaient tous.
Ils savaient tous.
Combien d'années il a fait de prison?
Quand tu as vu notre avis,
j'ai démis la prison de toi.
Quand on écoutait parler,
tu dois connaître ça.
La seule affaire qu'il avait tenue dans sa vie,
c'était un gun.
Puis Mario avait jamais fait de ça.
En tout cas, c'est lui qui a...
Ils ont rentré sur le gérant.
Là, il est déjà gardé à notre âge.
Mario a passé avec le gérant.
Il est rentré dans la caisse. OK, ils sont allés chercher le gérant. L'autre, il s'est regardé à notre table. Mario a pensé que le gérant. Il est rentré dans la caisse.
OK, ils sont allés chercher le gérant
chez eux.
Oui, oui. Ils sont rentrés dans la caisse.
Ils disent que moi, ce que j'ai entendu du vol,
les caissiers
et tout ce que tu as gagné,
ils vont m'en faire un jam commande.
Il n'a jamais pointé personne.
Ça avait été l'autre, ça aurait peut-être viré mal.
En tout cas, je ne veux pas l'excuser. Il n'a jamais pointé personne avec son arme.
Il a sorti de là avec 152 000 $.
Puis quand il a sorti de la caisse,
il n'était même pas là.
Il ne l'attendait même pas.
Il était sûr qu'il ne passait pas.
Il a passé et il l'attendait plus loin.
Il a passé.
Il s'est fait freiner par la jambe à ma soeur.
C'est un homme hôpital.
En tout cas, c'était une patente.
Il s'est ramassé en dedans.
Il s'écoute bien.
Il n'a pas joué.
Il s'est fait remonter, il a. J'ai ramassé en dedans. J'ai fait remonter les conditions.
Soit les gars se font remonter pour avoir pris une bière,
pas pour avoir la main armée.
Attends une minute.
Si je te dis
que même sa mère ne l'aurait pas reconnue.
Qu'est-ce que tu veux dire?
Ta mère était bien déguisée.
Moi, quand je l'ai vue déguisée,
je ne l'ai même pas connu.
Je lui ai donné une idée, puis il avait une idée seule.
Je ne sais pas, je ne le reconnais pas, ses yeux.
Il n'en a pas 50.
Avec des yeux bleus aqua, il n'en a pas 50.
Ses yeux, ça ne trompe pas.
La façon qu'ils l'ont fait identifier,
parce qu'il n'était pas identifiable,
ils l'ont fait identifier avec sa voix.
Ils l'ont fait parler dans le sort de police.
Puis ils l'ont enregistré.
La police à Québec, c'est sale. Ils l'ont enregistré, puis là, ils ont fait
passer au line-up. Ils ont fait écouter la voix, puis il y a un enquêteur qui est
dans l'autre bord de la patente de line-up. Il a pris un papier, il s'est levé, il
a arrêté devant Mario, il a regardé, il est allé jeter le papier, il est revenu,
il a regardé Mario, il est allé chercher. Fait que là, pour montrer que la voix que
vous entendez, c'est lui. C'est le mec qu'ils l'ont identifié. Fait que là, pour montrer que la voix que vous entendez, c'est lui. C'est les mains qui l'ont identifié.
Fait que là, il a repogné 13 ans
de prison.
En plus de 68.
Quand il s'est fait
transférer au Lot-Large,
je lui avais dit, moi, reste pas là, Mario.
Je connaissais déjà le Lot-Large, moi.
C'est une prison qui a été
régulièrement mentionnée ici.
La, voyons.
La pharmacie des pénitentiaires. C'est pas une qui a été régulièrement mentionnée ici. Moi j'avais dit à Mario Reste pour le faire Tu vas t'embarquer Tu vas sortir d'ici tes deux pieds de vent
Mais tabarnak il s'est embarqué
Mais je le savais
Je le savais
Je connaissais trop le lottelère
La nuit qui s'est pendue
Parce que celui-ci
C'est enlevé la vie
Ouais
Je suis allée à Roulotte je suis allée à Roulotte
je suis allée à Roulotte
du 30 au 2 janvier
du 30 décembre au 2 janvier
72 heures de Roulotte
je suis ressortie de là
jamais il me rappelait la même journée
il me rappelle
je regarde
je me plaquais avec Adila direct
je lui ai dit viens m'amener
il y a quoi qui se passe, il n'y a pas normal.
Je suis allée le voir, puis la chanson de Mario Pelletier, « Pleure dans la pluie », c'est carrément ma dernière visite avec Mario.
C'est carrément de même que ça s'est passé.
Jamais je ne vois plus ça, sur cette tune-là, je suis restée accrochée sur cette tune-là, parce que je ne connaissais pas cette chanson-là.
Il me dit qu'il va aller prendre soin de moi en rose.
Moi, je n'ai pas besoin de toi en rose.
T'en vas, il a besoin de toi.
Puis je pense qu'il me manipule.
Moi, tu sais, un moment donné, je ne sais plus.
Là, je dis à Mario, arrête de niaiser, là, Chris.
Moi, il y en a deux qui l'ont fait.
Si on prend la corde, il n'a pas manqué du coup, vous savez.
Arrête de niaiser, là.
À 9h15, le lendemain matin,
j'ai reçu un appel du pénitentiaire.
Puis quand je suis sortie de la visite, j'ai regardé les discours.
J'écoute, je ne sais pas s'ils me manipulent, mais je l'aime.
Surveillez-les.
Ce n'est pas le genre de gars à parler de même en principe.
J'aurais dû allumer, mais il avait déjà tenté.
Je n'ai pas pensé à ça pendant tout.
Puis je suis sortie du pen pen, le lendemain,
la psychologue de June Dubé,
je n'oublierai jamais son nom,
elle dit,
c'est pour Mario.
Justement, elle dit, on a eu des problèmes avec Mario.
Il n'est pas mort.
Elle dit, oui, c'est pas mort.
Là, il y a
un de mes amis qui m'a appelé. Il y a un de mes amis qui m'a appelé.
Il y a un de mes amis qui s'est dit là, il m'a appelé.
Tout ce qu'il entend au téléphone, il dit, il est mort, il est mort.
Il s'est ramené chez nous.
Il a pensé bien faire.
Première affaire qu'il a faite, il m'a crissé un corps sur la table.
Oh, palaille.
C'est là que...
J'ai vraiment tombé comme fou.
C'est là que ça n'a pas tombé.. C'est là que ça a vraiment parti à la patente.
Deux questions.
La première, tu avais quel âge?
À peu près.
À 80 minutes, il est mort en 97.
Quand il est mort, j'étais probablement 41 mois de septembre.
OK.
Fait que tu étais une personne qui consommait à l'occasion pour le plaisir.
Oui, j'ai commencé à consommer.
Moi, quand mon frère est mort, j'avais 28 ans.
C'est juste que j'ai pas commencé à 12-13 ans comme tout le monde, moi.
Parce que j'avais des responsabilités, j'avais mes enfants.
Tu sais, j'ai quand même été toujours quelqu'un de mature,
puis de responsable. Fait que, tant que j'ai eu des enfants,
puis que j'ai eu des responsabilités,
fin de semaine, fin de semaine, fin de semaine, fin de semaine,
j'ai des enfants qui m'encollent.
Les enfants, faut pas qu'ils qui ne vont pas consommer.
Ma fille, elle va avoir 50 ans, elle ne va jamais juger.
C'est le même que ça a commencé,
mais il y a une différence entre
consommer pour avoir du fun
et consommer pour oublier.
Ce n'est pas pareil.
Avant ça, tu consommais pour avoir du fun.
Pour avoir du fun.
Tu allais avoir 40 ans ta fille était plus
non non c'est ça
quand Mario est mort ma fille est enceinte
fait que là hop un petit bébé qui s'en vient
fait que ça c'était comme une autre raison
ton gars
était-tu encore chez vous à cette époque là
mon gars il avait sa blonde
mon gars venait d'avoir 18-19 ans
t'as toujours eu tes enfants t'as toujours eu la garde de tes enfants Mon gars, il avait sa blonde. Mon gars, il venait d'avoir 18-19 ans. OK.
Tu as toujours eu tes enfants.
Oui, oui.
Tu as toujours eu la garde de tes enfants.
Même s'il y avait les tanans, le gars en dedans.
Oui, oui.
Ça s'est jamais passé devant les enfants.
Moi, j'étais quand même midget.
Tu travaillais dans les bars et tu faisais ton argent. Oui, oui.
Non, c'est juste pour donner une perspective.
Pas parce que tu étais entouré.
Tu ne te trempais pas là-dedans. Non, c'est ça. Parce que même le Pas parce que tu étais entouré, tu ne te trempais pas là-dedans.
Non, c'est ça.
Parce que même le juge, quand il m'a condamné,
il a quasiment dit que c'était presque du miracle
que je n'avais pas sombré plus profondément dans le crime.
Je n'étais pas la personne qui avait volé
le bord de rue, mais je ne m'appelais pas la police.
Mais non.
Non, je comprends.
Je ne m'appelais pas ta fille, par exemple.
Ce n'est pas pareil.
Il y a des affaires que je m'appelais la police.
Il y a des affaires que je ne m'appellerais pas.
Il disait que j'avais des valeurs laxistes.
J'ai grandi là-dedans.
Si tu vois deux gars sortir d'une banque avec des guns,
t'es pas vu.
Je comprends ta mentalité.
À un moment donné, j'ai été mêlé à un meurtre de police.
Attends, t'es appartenant à qu'est-ce que...
C'est à 86, 86.
Excuse-moi.
Mais j'ai eu pas d'affaires là-dedans.
T'as été mêlé à un meurtre de police.
On va mettre une pause sur ton 40 ans
bon là on redescend
à 86
parce que je veux
que ce soit là
ok
Adélaire Vallée
Robert Monigame
Gilles Lessard
il y en avait un autre
mais je mets plus son nom
je connais des gars
dans le dame
je les connais tous
j'ai été chanceuse
de pas m'avoir fait
impliquer dans rien tu sais j'ai quand même pas été impliqué dans rien il y en a un là-dedans qui vou ne pas m'avoir fait impliquer dans rien. J'ai quand même
pas été impliqué dans rien. Il y en a un là-dedans qui ne voulait pas m'impliquer
là-dedans, mais ce n'est pas grave, ils venaient tous chez nous.
Mais ils t'ont jamais demandé, mettons, de stasher des affaires
chez vous, tu n'as pas été mêlée, peut-être que tu ne veux pas en parler.
Non, non, il y en avait un
là-dedans qui était quand même assez
responsable, puis j'ai eu des enfants.
Puis moi, il n'était pas question que mes enfants voyaient rien,
il ne fallait pas qu'ils voyaient rien.
Là, ils venaient chez nous, puis à un moment donné, moi, ma so'était pas question que mes enfants ne voyaient rien. Il ne fallait pas qu'ils voyaient rien. Là, il venait chez nous.
À un moment donné, moi...
Ma soeur, avant de...
C'est là qu'elle s'est suicidée, ma soeur Lucille.
C'est le reste, là.
Ma soeur Lucille,
elle avait déjà fait de la prison.
Elle avait fait de la prison pour de la faute.
Ma mère faisait faire signer des échecs.
Elle continuait là-dedans.
Là,
elle est venue chez nous,
en tout cas,
elle venait chez nous.
Là,
à partir que le gars
avait végé le laissage,
c'était un allié
qui se troupait avec.
Là,
à partir qu'un char volait,
pour aller chercher sa paye,
en reculant,
à rentrer dans une vitrine,
en frappant pas tard la fille,
ben,
elle n'est pas trop blessée,
par décoller.
Fait que là,
il y a un numéro de plaque
du char,
ils l'avaient eux autres.
Les gars,
ils ont parti avec le même char,
puis ils ont allé faire un vol, en tout cas.
Ils ont voulu faire un vol.
Puis là, ils se sont fait courir par la police.
Puis il a fini qu'il y avait une police qui est morte.
Il y a un policier qui a été tué.
Mais moi, pendant que ça, ça se passe, là.
Moi, je suis pas au courant de rien, là.
Je le sais parce que, bon.
Je suis dans un restaurant.
Le père à mon gars, ça va pas être le père à mon fils,
il venait de m'acheter une bague à diamants.
Il venait de me fiancer.
Il venait de m'acheter une bague à diamants il venait de me fiancer il venait de m'acheter une bague de diamants
mais j'entends au radio
on s'en va à la maison
j'ai un prêt de sentiment
il s'en va chez nous
il avait tout passé chez nous
ma fille, je me suis contente
il avait passé chez nous
je me suis ramassée 14h30
au poste de police
parce qu'ils sont venus me chercher ma soeur s'est pendue elle a 14h30 en place de police au quartier général de police
parce qu'ils sont venus me chercher
ma soeur s'est pendue
elle a écrit une lettre
avant de se prendre
elle parlait de ça
oui oui
mais moi
ma soeur et moi
on était pas proches
ma soeur et moi
on était pas proches
elle a jamais été capable
d'avoir d'enfants
moi j'ai eu des enfants
j'ai la première
qu'il y a eu des enfants
j'ai une autre
j'ai mis mes parents
grands-parents
avec les deux
le petit gars la petiteparents avec les deux.
Le petit gars et la petite fille.
Elle faisait passer les miens pour les siens.
Elle m'avait causé du trouble quand on était vivante.
On se pognait des sœurs.
Elle m'a amenée à la mort pour aller l'identifier.
Je voulais voir encore.
C'est bien elle.
Il me semble qu'elle regarde moins.
J'ai eu cette impression-là.
On a risqué qu'elle avait un sour sourire qui me riait dans la face
il a se foutu de ta gueule un peu
oui pis je suis en train de l'insulter à mort
c'est la vérité
l'image que j'ai eu
on a risqué qu'il y avait un sourire qui me riait dans la face
là il a dit t'as des papiers à signer
je connais pas ça
moi j'ai dit ok
c'est marqué voile qualifié
homicide
je me suis dit moi qu'est-ce que je fais ici c'est pasqué vol qualifié, homicide.
C'est moi, qu'est-ce que je fais ici, moi?
Non, ma soeur, elle s'est pas faite tuer,
elle s'est fait tuer.
C'est ça qu'on veut savoir.
Non, ma soeur, elle se pince,
elle se dépense,
elle se coupe, elle se découpe.
L'arrête, là.
Puis là, il me regarde,
il dit, policier, Barry.
Hé, attends une minute,
c'est le mort d'une police, là.
Ben, t'es, on entend tout partout,
radio, partout.
14 heures et demie de temps au poste de police,
au poste général de police
je me suis fait traiter de tous les noms que la tête ne peut pas porter
puis là il me disait
pourquoi il m'aurait dit à moi
puis après ils ont fait du temps
si on se fie à Daniel, ils m'ont tout compté
si on se fie à André, c'était mort de marde, ils m'ont rien dit
c'est vrai
c'était mort de marde
puis l'autre correct c'est insolide
dans le fond eux autres ils voulaient juste...
À cause de la lettre de ta soeur.
Oui, c'est ça.
Ils les questionnaient pour avoir les noms des gars.
Ben oui. Je les connais,
je suis pas mal à ça.
J'avais vraiment pas d'affaires là-dedans.
Mais quand tu parles,
le vol qu'il y a d'affaires a mal tourné,
puis on voit le feu sur le policier.
Il y a eu un accident
au point de P9,
je me souviens plus si c'est Ontario,
il y a eu un accident de char, il y avait le policier qui faisait la circulation,
pis le policier partit après eux autres,
là, il a couru après sa mort, arrête de niaiser,
le policier partit courir après eux autres à pied,
en courant en connard,
pis là, ça a fini qu'un policier est mort.
Pas obligé d'en donner les détails de ce qui s'est passé,
mais c'est toi qui as été questionné au bout de la ligne.
Oui, mais là, ils se sont tous faits pogner.
Oui, ils se sont tous faits pogner.
Ils se sont tous faits pogner après. Pas à cause de toi, mais
l'enquête a suivi son cours.
Un petit qui m'avait fourré sur la table au poste de police.
Eh, voyons donc. Moi, un moment donné, j'arrive,
j'ai témoigné pour la déforme.
C'est une grande table de même au poste.
Au cas général, j'arrive là, André Charette
puis Brian, son petit nom
je ne me souviens plus, il est deux ans qu'il est là
je suis insulté
je vais arriver au palais de justice à Montréal
Hey Charette!
à pleine tête d'un palais de justice
tu m'as fourré sur une table au poste de police toi
tu m'as fourré, il ne peut plus rester à quatre pattes
avant de fourrer avec un bâtard comme toi à deux pattes
viré talon
mon dieu, tu m'as fourré
sur les tables au poste de police, moi.
OK, c'était la... c'est la jalousie de tout.
Oui, le flic, il m'avait fourré sur la...
C'est pas vrai, là.
Pas vrai pour tout.
Il avait emmené mes enfants.
En plus, là, tu vois, les enfants,
tu me relâches, là. Tu n'aurais pas dû me relâcher.
OK?
Tu n'as rien contre moi, là.
Ni avant, ni pendant, ni après. Je peux tout prouver ce que j'étais à moi.
Ils m'ont fait des perquisitions chez nous.
Tout virait en envers.
J'avais les factures.
J'avais rien, rien, rien de volé chez nous.
Je n'étais pas une voleuse.
Des gens partants.
Quand je commençais à faire des conneries,
mes affaires, je les avais chez nous.
Je te ramène à 40
après le suicide de ton conjoint.
Là, tu dis, il n'a pas le choix pour t'aider,
il a mis une ligne sur la table.
Parce qu'il disait, ça va te faire du bien.
Ça m'a réveillé comme faux.
Elle m'a sauvé la vie naissante.
La coque m'a sauvé la vie.
Une place, elle m'a sauvé la vie.
Je serais morte aujourd'hui, je n'aurais pas supporté ça.
Je dis souvent,
j'ai tombé sur le cul, ma faute m'a relevé.
J'ai toujours été tout seul. À un moment donné, je suis au chien, je n'ai même pasé ça. Je dis souvent, j'ai tombé sur le cul, je me suis toujours relevé. J'ai toujours été seule.
À un moment donné,
je suis toujours un homme,
je n'ai même pas d'aide de personne.
Elle m'a sauvé la vie
jusqu'à ce que je me rende compte
que je m'en ai violente.
Elle t'a sauvé la vie
jusqu'à temps qu'elle a pris le contrôle de ta vie?
Oui, c'est ça.
C'est ça.
C'est à peu près ça.
Oui, c'est ça.
Je m'en ai violente.
Ce n'est pas moi.
J'ai sauvé ma concierge. Elle me dit, c'est vrai que ton chum s'est pas moi. J'ai sauté sur ma concierge.
Elle m'a dit que c'était vrai que ton chum s'est suicidé.
J'ai dit oui. J'ai bien son dessin.
J'ai sauté vers la table.
Je ne l'ai pas frappé.
Je me suis rendu compte de ce que j'allais faire.
Je suis descendue en bas chez nous.
Je me suis mis à pleurer.
C'est pas moi, ça.
C'était mon médecin. J'avais besoin d'aide.
Je me suis remontée à l'hôpital avec un choc émotif quand mon conjoint est mort.
Je ne réagissais pas.
Si le psychologique ne réagit pas,
le physique va réagir.
Je me l'ai fait expliquer, ça.
J'ai commencé à avoir un mal,
parce que moi, ma famille, il ne faut pas que je broye.
Je n'ai pas de coeur.
Je broye.
Ce n'est pas normal que je broye.
Tu vois un rock. Tu ne suis pas normal que je broye. Tu vois un rock.
Tu ne peux pas montrer tes émotions
dans l'univers dans lequel tu es rendu.
Je me suis remonté à l'hôpital en oblong.
J'ai trop mal d'un côté.
Mon médecin a dit que je n'allais pas.
Je n'ai rien.
Il me connaissait.
Mon chum est mort.
C'est un choc émotif.
Tu es en train de me dire qu'un choc émotif
va me faire souffrir parce que
je ne réagissais pas psychologiquement. »
« Je broyais, je broyais. » « Où? Parce que ça m'a mal. »
« Le mal physique, je l'ai pas broyé. »
« J'avais mal physique. »
Une bonne partie de ma vie,
j'ai été déconnectée de mes émotions.
En même temps, c'est bon.
Ça m'a permis de...
C'est normal que tu aies envie de te déconnecter
de tes émotions.
La psychologue m'a expliqué que c'est ça,
à un moment donné, pour se protéger.
J'ai appris jeune à me protéger.
Moi, je suis une personne qui observe,
qui analyse.
Je ne sais pas dans quel endroit.
Dans le fond, je me vois dans un restaurant, moi, j'ai une vie d'ensemble. Au chéri de quoi, moi, je ne suis pas dans quel endroit, dans le fond, je me vois dans le restaurant,
moi, j'ai une vie d'ensemble.
Au chéri de quoi, moi, je ne sors pas au Côte-des-Jardins,
il faut que je sorte vite, là.
Il faut que j'aille une vie d'ensemble.
C'est la façon que j'ai eue de me protéger,
parce que je le disais souvent,
moi, quand j'étais petite fille, on ne m'a jamais protégée.
Il a fallu que j'apprenne à me protéger tout seul,
ça fait que c'est mon sens d'analyse.
On me dit qu'il y avait de la rebelle.
Tellement, je ne parlais pas.
C'était gêné et je ne parlais pas.
La coke a pris de l'ampleur dans ta vie.
Oui.
C'est là que ta descente personnelle a commencé.
C'est ça.
Je consommais un an et demi d'Instagram par jour.
Le délire venait me chercher le matin à 6h le matin.
Il m'a amené au restaurant,
sur le Peppinou, je ne me souviens pas du nom.
Il prenait un déjeuner,
voyons, du pain doré.
Des fois, j'en manque, je repense à ça.
Du pain doré, du jambon, puis toute la patente.
Il m'a ramené chez nous, il m'a donné une coupe de car.
Il m'a ramené chez nous,
puis quand je ne l'avais plus, je le rappelais.
J'ai fait ça pendant
de janvier à septembre.
Ça coûte cher, ça?
Ça ne me coûte pas une centaine, moi, j'étais plaguée avec le dealer.
Il y avait deux maîtresses, il y avait moi et une autre.
OK! Non, je suis enceinte,
j'en ai mal chance.
T'as payé, mais t'as payé nature.
Oui, mais il faut le dire vite,
parce que la nature, il n'avait pas gréé, lui.
Ça ne te coûtait pas cher.
Il n'était pas équipé, mais il était hors.
C'est ça.
Là, je suis allé voir mon médecin.
Là, il m'a donné un papier pour un psychologue.
Là, je suis arrivé au CLSC.
J'ai pris un rendez-vous au CLSC.
J'avais déjà vu une psychologue une fois.
Elle avait vu mon conjoint.
Mon conjoint de l'époque.
Le père de mon fils.
Je me suis rendu compte qu'on avait vu même le conjoint.
Là, il disait que moi, je l'avais déjà trompé.
J'ai dit, tu me battais?
Elle n'a pas d'affaire à savoir ça.
Elle n'a pas d'affaire à savoir ça.
Elle n'a pas d'affaire à savoir que je suis un culé, Christ.
Voyons donc.
Je n'ai pas fait ça pour rien.
Quand je vous parlais du
franc-parler de Thérèse.
C'est parfait.
C'est ça. Je vous parlais du
franc-parler de Thérèse.
Voyons donc.
Écoute, j'ai tellement envie de te poser
plein de questions par rapport à cette phrase-là,
mais je vais pas là. Mais qu'on lise que ça me démange.
Là, je m'en vais à la
psychologue. Puis là, je suis dans l'ascenseur,
puis elle m'a dit, « Tiens, c'est bien la tête. »
Puis quand la porte de l'ascenseur a ouvert,
elle m'attendait, puis au moment que j'ai vu ses yeux,
j'avais la bonne.
Je savais que j'avais la bonne psychologue.
Je ne sais pas pourquoi.
Fait que, effectivement, je suis rendue là.
La première visite que j'ai eue avec elle,
le premier 30 minutes, j'ai assez braillé.
Là, elle m'a regardée.
Elle a dit, mon Dieu Seigneur,
que ça vient de loin, ça.
C'est le moment que ça a parti.
J'ai commencé à y compter pas mal de patentes.
Mais encore là, je commençais,
puis je consommais encore.
C'est arrivé là une fois, je ne pouvais plus jamais refaire ça.
Ça faisait trop longtemps que j'attendais après elle.
Je me suis dit, je ne vais jamais faire ça
pour aller au psychologue.
Elle me connaissait tellement qu'elle me l'a dit.
Je lui ai posé une question elle dit avez-vous consommé
oui
puis c'est la dernière fois
moi je suis franche
je vais en être de même
c'est la dernière fois
que je fais ça
elle dit pourquoi
parce que je ne me suis pas
sentie bien de suite
pas en tout
puis pourtant
avec la psychologue
je me recouvrais
c'est à ce moment-là
que c'est arrivé
que je suis arrivée
à la psychologue
c'est en
99 je crois
ouais en 99, je crois.
Ouais, en 99.
Ça faisait longtemps que j'avais demandé.
Je commençais à en avoir de là,
mais il était trop tard. Il aurait fallu une épée,
puis c'est ça. Puis c'est ça,
quand je suis allée la voir, c'est là que mon frère est mort en 85,
puis que je lui ai dit que mon frère me manquait.
C'était la première fois
que j'arrivais à dire que mon petit frère
me manquait.
14 ans plus tard.
14 ans plus tard.
Puis elle a dit que quand je suis arrivée, ils m'ont fait venir au CLSC voir une entrevue sociale.
Je suis contre ça.
Mon vrai, ma soeur, mon conjoint, ils ont dit que je ne le patente.
En tout cas, je suis contre la patente.
Je passe de là, je m'en vais.
Je reçois un téléphone.
Je suis repartie du CLSC, je suis arrivée à la station.
J'arrive sur la rue Berville, j'ai un téléphone.
C'est la psychologue qui m'appelle. Elle dit, Mme Duquette, tu es du Martin-Jacques, reparti du CLSC, j'arrive à la station, j'arrive sur la rue Berville, j'ai un téléphone, c'est la psychologue qui m'appelle.
Elle dit « Mme Duquette, tu es du Martin-Jarre, psychologue du CLSC des Faubourgs,
je vais vous voir demain à 1h. » Bon, 10h, elle est vite.
Elle dit « Oui, elle se passe des listes d'attente. »
En tout cas, elle a dit que quand je suis arrivé là avec trois suicides sur les bras,
c'est de même que je suis arrivé là.
C'est comme ça que...
Puis ça, ça passe de la balance avant.
La famille,
quand tu es jeune,
puis... J'ai taxé le monde,
moi.
Toi?
J'ai taxé du monde, moi.
Tu as taxé du monde?
Oui, même en grandeur
par les trois.
Ça, imagine
quand j'étais bien plus petite
que ça,
à l'école.
Ils me faisaient battre
chez nous,
ils me faisaient battre
à l'école.
Je ne savais pas
qu'ils m'avaient fait battre
en plus à l'école,
tu sais.
Je pensais à ça,
l'autre fois,
bien.
Voyons donc.
Mais les psychologues t'ont aidé.
Oui, mais eux autres,
ils ont un certain nombre de...
Parce que c'est quand même au public.
Oui, parce que c'est public.
Ils ont un certain nombre.
J'ai quand même été chanceuse.
Après ça, je me suis ramassée au Chêneau.
Tu veux-tu expliquer pour ceux qui ne connaissent pas
c'est quoi le Chêneau?
Le Chêneau, c'est une maison d'hébergement pour femmes en difficulté.
Tu rentres là, c'est le calme.
Quand je suis allée au Chindon, en 1999,
c'est ça, je suis arrivée là en octobre 1999.
Là, j'étais à l'accueil de nuit.
Je ne connaissais pas ça, les maisons d'hébergement.
Tu étais encore dans le console. Oui, oui, oui. Moi, quelqu'un m'aurait dit un de nuit. Je connaissais pas ça, les maisons de parsemain, moi. T'étais encore dans le console, là.
Oui, oui, oui, oui!
Moi, quelqu'un m'aurait dit un jour que je me ramasserais dans la rue,
que je serais dans les maisons de parsemain.
Je ferais de la pression.
J'aurais jamais cru ça de ma vie.
Là, je me ramassais là.
Là, je me présente à ça.
Je me présente dans les meetings.
Mon nom, c'était Ray.
C'est le bon moment que ça marche.
Tu sais, si tu rentres dans les maisons de parsemain,
tu sais pas quoi faire.
Moi, c'était comme ça.
Là, je m'en rends compte que j'avais comme pas vraiment...
C'était pas une fille de la rue, tu sais.
Là, j'ai réussi à avoir une place au quatrième.
C'est un mois au quatrième.
Puis là, j'avais Pauline Blais comme intervenante
qui, elle, était psychologue, mais elle l'attendait,
elle était là. Puis,
elle, elle m'a dit à un moment donné, « Ah, mon Dieu,
que t'as été blessée dans ta vie. »
Ça valait une blessure sur deux pattes, en tout cas.
Donc là, elle a réussi à me faire descendre au troisième.
Je suis assise dans le...
Le troisième qui est?
On a droit à un an.
OK.
Moi, je fais un an.
On a droit à un an.
Fait que là, moi, je suis...
Là, on me dit,
c'est qui l'intervenante que je vais avoir?
Elle me présente,
Captéria.
Elle me regarde, elle se dérange.
J'ai dit oui.
Elle a dit mon nom,
elle a dit c'est Monique Turcot.
Puis elle a dit,
je vais être ton intervenante au troisième.
Je m'en vais m'asseoir. Elle m'appelais la fille à casquette,
j'avais une casquette de vis-à-vis de ma tête.
Bien, bien, moi je voyais tout,
les autres, personne ne me voyait.
Puis j'analysais, j'observais.
Pour la première fois
de ma vie,
j'avais enfin quelqu'un
devant moi à qui je pouvais
dire la vérité. Puis qu'elle me croirait. J'avais enfin quelqu'un devant moi à qui je pouvais dire la vérité
et qu'elle me croirait.
J'avais 40 ans.
Je reviens souvent,
j'aime ça en parlant un peu de l'historique aussi.
Cette époque-là, ta relation avec tes enfants a l'air de quoi?
Ma fille, elle est...
Mon petit-fils est venu à mon premier petit-fils.
Ça va quand même bien. Tu es encore en contact? Je suis en contact avec mon bien, ma fille, elle est... Mon petit-fils est venu à mon premier petit-fils. Ça va quand même bien, là.
T'es encore en contact parce que t'es en contact avec...
Oh, je suis en contact avec mon fils, ma fille.
Oh, je suis encore en contact avec eux autres.
Ma fille, elle demeure à Trois-Rivières.
Sont-tu consciente un peu de ta réalité à ce moment-là?
Non.
Non, tu leur camoufles.
J'ai jamais parlé en mal de mes parents, de mes enfants.
Non, non, non, mais je parle de la réalité du fait que t'es dans la consommation
puis de tout ce que...
Oh, mais ma fille, il le sait. Au chêneau, puis tout ça, il sait que t'es là. Non, non, il sait que t parle de la réalité du fait que t'es dans la consommation pis de tout ce que... Oh, mais ma fille, il le sait!
Au chêneon pis tout ça, il sait que t'es là.
Non, non, il le sait, mais mon fils dans son âme a des problèmes aussi.
Non, non, tu sais, je me serais...
La première fois de ma vie, j'avais
quelqu'un devant moi
à qui je pouvais enfin dire la vérité.
Parce que quand j'étais jeune, je disais la vérité.
Pis on me croyait pas ou on me battait
parce que j'avais dit la vérité. Moi, c'était le style,
mon père couche avec la gardienne
ma mère revient, on a le frein de poignet
pis là il était où votre père?
moi je suis là dans la chambre avec Lisette
j'ai mis ma main de voler
ma mère elle voulait pas croire la vérité
ta mère elle crie ça va aller parce qu'elle te croit pas
pis ton père crie ça va aller parce que t'as dit la vérité à ta mère
pour ça moi il me disait tout ça j'avais la gueule faite avant le reste
la police venait dans le thème de la maison
pis quand on était jeunes pis quand t'avais des tickets
ils venaient te chercher la police arrivait chez nous, monsieur Ticket, ma mère faite avant le reste. La police venait dans le thème de la maison, puis quand on était jeunes, puis quand il y avait des tickets,
il venait te chercher. La police arrivait chez nous,
« Monsieur Tchoukette, maman, elle dit qu'elle n'est pas là. » « Ben oui, elle est dans la douche. »
C'est pour ça que mon père ne m'a pas abusé.
C'est pour ça que mon père ne m'a pas abusé, moi.
Parce que c'est clair que...
Que je te fais hier, je me suis fait gueuler par mon père.
C'est ça que tu aurais dit.
Moi, c'est ça qui m'a sauvé.
Je viens de dire ce mot-là, puis appartenant, j'ai eu de la misère à dire cette phrase-là. Pourtant, s'il y en a une qui était souvent avec son père, c'est ça qui m'a sauvée. Je viens de dire ce mot-là, puis appartenant, j'ai eu de la misère à dire cette phrase-là.
Pourtant, s'il y en a une qui était souvent avec son père,
c'est moi.
Moi, mon père ne m'aimait pas.
Pour moi, mon père ne m'aimait pas.
Il voulait avoir un gars, puis bon, il a écrit qu'il avait une fille.
Fait que, une paire de peintres,
une peintre d'huile dans les mains,
faire un changement d'huile, je commence à faire ça.
Pour autant, ça peut être féminine, autant ça peut être mon petit côté.
Parce que tu voulais aller chercher l'amour de ton père.
Oui, c'est ça. Fait que je commence à faire des changements d'huile, je commence à faire des affaires sur la mécanique de char, petit côté parce que tu voulais aller chercher l'amour de ton père ouais c'est ça je commence à faire
des changements d'huile
je commence à faire
des affaires
sur mes reniques de char
moi là
parce que mon père
était mécanicien
pis jamais
mais au début
j'avais de la misère
à croire qu'il avait
abusé de mes soeurs
parce que moi
je ne touchais pas
tu sais quand t'es jeune
tu vois là
pis j'ai passé des heures
et des heures
dans le garage
avec mon père
jamais jamais moi dessus
pis il y a eu
quand même eu
des bons moments
on a fait du ski-doo
on a fait du bateau
on a fait plein d'affaires aussi
quand on était jeune
les premières références qu'on a
même si on n'est pas bien chez nous
c'est notre chez nous
j'ai été placé
comment s'est passé ton année au Chêne
ça s'est relativement bien passé
t'as-tu consommé tout cette année-là?
C'est vrai.
C'est pas sûr que je ne peux pas rentrer là aujourd'hui.
Non, je comprends, mais c'est pour ça que je te pose la question.
Je ne suis pas du tout en train de fumer.
C'est juste que je n'ai pas fumé.
Ma travailée sociale, je ne me rends pas compte.
Dans le travail, je crée un peu plus
et je te ferais joindre.
C'est ma travailée sociale de dollar cormier.
On aurait dit que j'avais tombé sur
des bonnes personnes au bon moment. »
Tu sais, parce que des fois, c'est pas les bonnes personnes
que... Puis j'ai tombé,
c'est la bonne psychologue. Là, après ça,
elle a fait plus me suivre parce que là, j'étais au Chineon.
Il fallait que j'aille à Delors-Cormier.
À Delors-Cormier, il y a eu une psychiatre.
Manon Brault.
J'aime ça que tu name-drops.
Ah, Manon Brault.'aime ça que tu name drop Manon Brault elle arrivait tout le temps d'abord
j'ai compté à un moment donné
4-5 fois j'ai dit que ma mère mettait le feu
je vois bien qu'elle reste surprise à chaque fois
j'y compte l'affaire de mon frère
je vois dans sa face qu'elle a du jugement dans les yeux
mon père
j'ai une petite soeur qui est morte
quand elle est venue au monde
tu vas pas, elle l'aurait pas tuée
déjà elle sait que je me pose
elle me calle juste demain, elle s'en va à moi en vacances
je fais pas ça, ça se fait pas
c'est pas une bonne thérapeute
tu ouvres des portes et tu calles juste ton père
je suis allé voir ma mère
elle dit non, ton père l'a pas tuée
je le sais plus même avec tout ce qui est arrivé, tu sais.
Et non, elle avait le cordon,
elle était morte, le bébé bleu, c'est ça.
Le cordon. Quand elle est revenue au bout des mois,
je l'attendais. Là, j'ai appelé
ma psychologue que j'avais déjà eue.
Quand je sortais de la psychologue
au CLSC, j'étais
vidé quand je sortais de là.
Puis quand je ressortais de l'autre, de l'encore
mis, j'étais enragé.
De Louvain,
au métro Chauvet,
papapapapap,
plus de 100 décembre,
puis je chante tout le long de la rue,
moi, tout le long.
C'était quelqu'un qui passe,
mais elle est folle.
Je m'envoie,
je sortais de là enragée,
c'était pas normal, là.
Fait que là,
je rappelle à Martine,
j'y compte ça.
Elle disait,
vous avez vraiment pas la bonne thérapeute.
Elle disait,
ça va pas, pas en temps.
Fait que là,
je rappelle ma travail sociale.
Là, Louise,
je viens de parler
avec Martine,
ma psychologue.
J'ai compté
comment ça se passait.
C'est pas un caprice
de ma part.
Chris, ça marche pas
avec elle.
Écoute,
j'arrive là le matin.
Elle arrive en retard
puis vous,
j'arrive devant.
Ça fait que c'est déjà
une demi-heure,
j'attends.
Elle me voit la face.
Elle dit,
vous avez pas l'air
de bonne mort le matin.
Attends,
on arrive dans le bureau.
On rentre dans le bureau.
Elle dit, qu'est-ce qui arrive? Pour commencer, c attend on va aller dans le bureau toi » Fait qu'on rentre dans le bureau Bon elle dit « C'est quoi qui arrive? »
Pour commencer, t'as l'air d'être que tu m'écoutes pas quand je te parle
5 fois je t'ai dit que ma mère mettait le feu, t'as l'air d'être que t'es resté surprise à chaque fois
En plus, quand je t'ai dit que mon frère n'avait pas envie de frapper sur quelqu'un, elle m'a dit « Je frapperai pas »
Elle s'est dit « Vous avez déjà frappé? » « Non »
Elle dit « Vous frapperez pas? »
Mais là au moins dans ma tête mon frère n'avait jamais tué personne, qu'est-ce qu'il en parlait d'eux dans les cantonneurs?
2 minutes toi
Fait que si demain j'avais dit ça, je lui aurais dit « Je frapperai pas » Maisé personne. Qu'est-ce que j'en parlais d'eux dans le cantonneur? Tu te demandes si j'avais dit ça.
Je ne le ferais pas, mais qu'est-ce que mon frère n'en parlait d'eux dans le cantonneur?
Je comprends qu'à la limite,
il n'y a pas eu deux minutes,
mais c'est un professionnel, il n'allait pas se poser.
Il n'y a pas eu deux minutes, il n'y a pas de trouble,
mais qu'à l'aide du jugement,
en plus, tu me regardes du jugement dans les yeux,
puis en plus, tu sais que je me pose une question,
puis tu es en train de me demander si mon père n'a pas tué une chez nous.
Tu me fais poser plus de questions que je m'en posais déjà.
Tu crées, j'arrive ici,
tu as deux pieds sur une note au bout du nez.
Elle ne m'écoute pas.
Ça a pris un an
avant qu'il me transfère de santé mentale
à toxicoté.
Je suis en justice.
J'ai mon transfert en toxicoté parce que je n'avais pas de problème
avec la police.
Comme j'ai été élevée là-dedans, elle arrive sans me faire mettre là. Là j'ai un criminologue. Ça va relativement bien.
Là, ma belle-soeur qui arrive, c'est un petit bout j'ai le criminologue, mais là je suis rendu chez nous
dans un appartement sur la rue Hôtel-de-Ville.
Tant qu'au-dessus là, mes patentes, Mon meuble à solitude, on le consomme encore.
Là, ma belle-sœur m'appelle.
Voyage en Jamaïque.
C'est là qu'on y va.
OK.
Du coup, je pense que c'est des niaiseries.
C'est une merde que... Attends, là.
Tu dis voyage en Jamaïque parce que moi,
je connais l'histoire parce qu'on s'en est parlé.
Elle t'approche comment? Qu'est-ce qu'elle te dit, Jean?
Parce qu'elle t'appelle pas pour dire « Hey, viens-tu en voyage en Jamaïque avec moi? » C'est que maintenant'on s'en est parlé elle t'approche comment? qu'est-ce qu'elle te dit Jean? parce qu'elle t'appelle pas pour dire
on va aller à Jean-Germain avec moi
elle m'appelle, je m'en vais faire un tour chez eux
pis elle c'est une tripeuse
à chaque fois qu'elle m'appelait des fois elle me trippait
ah ouais mais putain mais attends elle va tripper
moi j'arrivais de temps en temps avec la pote des poches
pis des fois il y avait des gars
une petite ligne la petite
là imagine-toi si je me m'écartillais pour une ligne
je m'écartiller pour une ligne. « Ah, mais tu sais, ça... »
« Tu ne m'écartilleras pas pour une ligne, toi. »
Moi, j'ai consommé pour baiser.
Je n'ai pas baisé pour consommer.
Parce qu'en mon sommet mort, je n'étais pas capable de faire la monstre.
À un moment donné, j'ai arrêté.
Là, elle m'appelle.
Là, elle me vient, elle est raide.
Elle me dit...
Les gars, ils s'en viennent tout de suite.
Elle me dit... « T'attends-tu faire un voyage?
On y va où?
Puis, t'es un rêve.
Elle est tout de suite dans la réveillée.
Je sais pas pourquoi.
Là, à fin de compte, ils sont pas venus là.
Là, ils sont allés chez nous.
Là, ils m'ont appelé.
J'avais mon soldat.
Ils m'ont appelé.
Fait qu'ils m'ont donné rendez-vous.
J'ai un petit parc.
Quelle année?
On est en...
En 2001.
OK.
En 2001. En 2001.
Au mois de juillet, au mois d'août de 2001.
Là, je m'en vais rencontrer les petits parcs, moi.
Ils m'en parlaient un peu.
Elle, elle avait envoyé un test
d'une consommatrice, mais moi, ça paraissait pas.
Montrer une photo de Ramey, ça paraissait pas
que je me gêne, tu sais.
Là, je m'en rive, là.
Ils m'offrent ça.
Attends. Ils t'offre quoi?
Un noir puis un grêle.
Il me parle de faire un voyage
en Amérique. Faut que j'aille chercher
de l'argent. 250 000 piastres en argent.
OK. J'ai mis en commande de rente.
Faut qu'on lise de tout, moi.
Puis la veille, là,
ce qui est arrivé, c'est que j'avais été
une couple de... J'avais été me chercher du pot dans l'est de la ville. Puis mon qui est arrivé, c'est que j'avais été une couple de jours, j'avais été
me chercher du pot dans l'est de la ville,
puis mon fils, dans ce temps-là, j'avais fait une plainte à l'EPJ,
parce que mon gars, il avait les gueules dans le bras,
en tout cas. Là, il voulait pas
voir dans le bras, il a fait « Venez la police », fait que moi, je suis au coin de la rue,
fait que la police, elle me donne mon nom,
parce qu'il y avait une prostituée, je suis en train de parler
avec la fille, elle me donne mon nom à moi,
moi, je pensais que je collais pour elle, tu sais.
Je lui dis « Oui, qu'est-ce que tu fais ici? Comment est-ce que je fais ici?
J'attends l'autobus. Qu'est-ce que tu es venu faire ici?
Comment est-ce que tu es venu faire ici?
Tu ne vas pas aller voir mon gars.
Je suis venu chercher du pot, calisse.
Qu'est-ce que tu veux?
Je n'ai pas le choix. Il faut que je t'embarque.
Il m'a embarqué.
Il m'a relâché.
Il aurait dû ne pas me relâcher.
Je n'aurais jamais été amie.
Là, il m'offre ça. Moi, je dû pas me relâcher j'aurais jamais été en Amérique là il m'offre ça
moi je pense que c'est du niaisage
ben non je dis oui
ça a pas pris une demi-heure, il me serait remonté deux fesses
dans une agence de voyage, c'est la rue Notre-Dame
dans l'ouest à Saint-Henri
il y avait une petite agence de voyage là
il me serait remonté là, là il s'appelait en anglais
je comprends l'anglais moi
il y a un atterrissage à Miami
là au Miami, non il veut pas qu'on atterrissage à Miami. Là, Miami, non.
Il veut pas qu'on atterrisse à Miami. Je sais pas pourquoi.
En tout cas, quand on sort de là,
j'ai vu l'argent sortir de la main.
Il a payé le voyage.
Sorti de là.
C'était vrai.
Qu'est-ce qu'il t'offrait?
Le but du voyage, c'était d'aller en Jamaïque.
D'aller en Jamaïque et de ramener...
Non, non. Ça me donnait 5000$.
Moi, sincèrement, c'était pas la part du gars.
Il m'a callé ça bien du 5000$.
T'as un trip d'aller en Jamaïque?
Oui, mais c'était pas une chose.
Il fallait que je décroche, parce que là,
je venais de perdre mes visites à l'épisode
avec mes petits-enfants.
Il n'y avait pas rien qui allait.
Je suis au bord du suicide.
Moi, je pensais que je ne reviendrais jamais de là.
Écoute, toi, t'es l'union.
Je pensais que t'étais en train de les blâmer. Je ne savais pas. ne reviendrais jamais de là. J'écoutais trop la télévision. Je pensais que j'allais être à la traite des Blancs.
Je ne savais pas.
J'ai vraiment pensé ça.
Je pensais que j'allais être à la traite des Blancs.
Je me raccordissais.
Ça a mal parti pour commencer.
Parce que là, les Grecs n'étaient pas venus nous donner l'argent.
Il fallait attendre qu'ils nous donnent l'argent
pour payer une patente d'embarquement.
J'avais jamais pris l'avion.
Là, on s'est ramassé 10 jours en jambon.
J'ai complètement déconnecté.
Complètement déconnecté du Québec.
J'ai rechargé les batteries.
J'ai vraiment fait le plein d'énergie
parce que là, avec tout ce qui venait de m'arriver,
de toutes les patentes,
là, à un moment donné, j'étais comme...
J'ai refait...
Là, j'ai envoyé une carte postale
aux complices de mon frère Daniel qui était encore en prison à l'époque. J'ai envoyait... Là, j'ai envoyé une carte postale aux complices de mon frère Daniel,
qui était encore en prison à l'époque.
J'ai envoyé... Je l'ai pas envoyé.
Je l'ai écrit, mais j'ai oublié de le poster.
Bonjour, Réal. Je ne donnerai pas son nom de famille.
Bonjour, Réal.
Je change de ma ligue. De retour au Québec.
J'ai refait le plein d'énergie.
Et je reviens dans deux jours au Québec.
Mais j'ai oublié de la m'aller.
À l'aéroport.
Moi, quand je suis allé là-haut,
je sais qu'il ne s'assurera pas.
Mais là, attends.
En Jamaïque,
ce n'est pas tombé du ciel.
Il y a quelqu'un qui vous avait rencontré.
Le main noire qui est venu ici au Québec.
Lui aussi, il est en Jamaïque.
Il n'est pas en même temps que nous autres.
Il était là-bas.
Il m'en est d'argent. OK, OK, lui aussi, il est en Jemée. Oui, il est pas en même temps que nous autres, mais lui, il était là-bas. Donc là, il m'emmenait de l'argent.
Non, non, là, j'avais compris.
Tu sais que moi, j'ai 20 piastres canadiens,
j'arrive là-bas pour faire mon argent,
je donne 500, je me dis, tiens,
tabarnak, je me prends ce riche-moi.
Voyons donc.
Quand j'ai vu que ça coûtait 180 piastres,
un trio Whopper, c'est là que j'allumais.
Là, il m'emmenait... Non, non, non, non!
Donne-moi du US, là. Je viens de comprendre que c'est US
qui marche tout de suite, là. C'est pas une conne, là, non plus.
Mais moi, je comprends pas l'anglais. Elle, elle parle...
Moi, je comprends. Je sais compter, là.
En anglais ou en français, on comprend rien.
Elle, elle parle, mais moi, je comprends rien.
À chaque fois que j'ai un mec qui vient et qui parle avec elle,
moi, je lui dis ça, attends-toi là, attends-toi là,
puis après, il est parti, il a assez moins de mémoire.
Je savais jamais ce qu'il se disait, là. Qu'est-ce que tu veux? Je comprends pas l'ang, à tant à l'heure, puis après, il est parti, il a acheté moi la mémoire. Je ne savais jamais ce qu'il se disait.
Je ne comprends pas l'anglais.
J'ai passé 10...
Je ne regrette pas mon voyage.
Jamais je ne vais regretter mon voyage.
Ils ont essayé de me faire regretter ça au Pernes,
mais je ne vais pas regretter, moi.
Ça s'est passé 10 jours.
J'appelle ma fille.
Je ne suis pas en train de me réveiller.
J'appelle ma fille.
C'est sa fête.
Le 17, je suis encore là-bas.
Allô, Isabelle? Tu m'as fait aller loinbas allô Isabelle je suis loin je suis en réveil
que c'est que tu fais là t'as pas de passeport
moi je t'expliquais ça moi je reviens au Québec
j'ai expliqué je t'ai attaqué
quand j'ai voulu j'explique
là on a passé du jour là-bas
j'ai eu du fun
on revient
j'étais à l'aéroport
j'étais à l'aéroport ok c'est ça jamais ça va
bien et je traversais les douanes américaines qui doit jamais qu'elle
est sur la mavalie
t'es arrivé au canada son intérêt à miami on a terré miami à l'escal mais
les valises ont parti l'avion rentrer dans l'eau
charles façon de la brique c'est ça, on est arrivés ici.
Là, moi, je m'en allais avec ma valise.
Elle disait, elle était avec moi, on était ensemble.
C'était pendant qu'il y avait un coup de capot, là.
Elle, elle avait déjà un dossier
pour une partante de hache,
fait que...
Bon, j'ai passé le premier contrôle,
je m'en allais. Là, ils m'emmènent au deuxième,
fait qu'ils rouent les valises.
Le chien s'était passé, ils refairent bon'en allais. Là, il m'emmène au deuxième. Fait que là, il roule les valises. Le chien,
c'était pas assis, là. Il refait revenir le chien.
Moi,
moi, je disais, papa,
le chien s'assit, là. J'ai de la reine en valise. Je savais pas
que ça se fait pour la reine aussi, par exemple.
J'ai de la reine en valise, moi, là. Fait que ça s'assira pas.
Il refait revenir le chien. Il s'assit pas.
Il prend un petit coup, puis il part
sur le tam-tam.
Le tam-tam? Il avait mis ça dans les tam-tams. 5 kilos de cocaïne il part sur le tam-tam. Il prend le tam-tam.
Il avait mis ça dans les tam-tams.
5 kilos de cocaïne cachés dans 4 tam-tams.
Fait que toi, tu pensais que tu ramenais 250 000 $,
mais tu ramenais plus.
C'est ça.
Fait que là, il a versé ça, il a mis de quoi là-dedans.
Il les a emmenés au rayon OUIC.
Il s'est voyé quelque chose, mais il ne savait pas quoi.
Il a venu avec ça.
Là, le tam-tam, il est passé.
Quand le chien...
C'est pas une joke, ça.
Il y a un bain à l'arrière de moi
le chien s'assit
moi aussi
je me suis assis
hé attends une minute là
wow
j'ai maillé avec H
dans ma tête
j'ai maillé
j'ai assis ça au H
en garde de vue tous les deux
c'est un bon bouchelot
il y a une grande table de même
moi j'étais assis,
moi je suis sûr qu'il y a du vache,
parce que c'est de là.
Quand il a ouvert ça, que c'est ça, tabarnak,
il dit, on pense qu'Okaïne
est le réflexe d'une taxicumane.
Je veux savoir c'est quoi moi là,
parce que je ne l'avais jamais vu de la même,
moi je pense que c'est de l'héroïne.
Non, non, je ne sais pas te dire,
moi si je ne connais pas le goût, c'est de l'héroïne.
Il m'a mis ça dans... C'est pas simplene. Non, non. Je ne sais pas. Si je ne connais pas le goût, c'est l'héroïne. Il met ça dans...
C'est pas simple.
Ça devient mauve.
Non, non.
Il faut que ça devienne bleu.
C'est vrai.
Ça devient mauve.
Je suis dans la marde.
Bien plus dans la marde.
Parce que mauve,
c'est l'héroïne.
C'est ça.
Bleu, c'est...
Si ça devient bleu,
c'est cocaïne.
C'est ça.
Oh, c'est bleu.
Pareil comme la mer là-bas.
Puis le réflexe,
merci mon Dieu,
je suis au Québec.
Tu n'es pas à Miami.
Il me regarde, 25 ans minimum à Miami, ça.
Hé, j'ai la capacité
dans bien des affaires
d'avoir le positif.
Chris.
Il m'a fait arrêter chez nous.
Lui en haut, là,
il dit, il faut l'arrêter.
Je vous dis à toutes mes affaires,
vous sentez la pluie, le monde m'appelle, il faut qu'elle t'arrête plus, elle est laide. Il dit, il faut l'arrêter. Je vous dis à toutes mes affaires, vous vous sentez rapide,
il faut qu'elle t'arrête.
Il dit, il faut l'arrêter.
J'ai dit, il était fin.
Il dit, pour l'arrêter, il faut l'arrêter.
Il m'a fait arrêter chez nous.
Il m'a fait arrêter au Québec.
Tu peux pas me demander mieux.
J'étais chanteuse dans ma chambre.
Attends, là, je viens de te perdre.
Moi, je suis quand même croyante.
Non, non, non. OK, lui en haut.
Écoute, je pensais que tu parlais de ton voisin
d'en haut qu'il fallait que tu te fasses arrêter.
Écoute, excuse-moi, tu m'as perdu
avec ton lui d'en haut. Là, je comprends.
OK, religieux.
Lui en haut, il a décidé qu'il fallait
m'arrêter, puis pour m'arrêter, il fallait
qu'il me fasse arrêter. Bien, il était fin.
Il m'a fait arrêter chez nous.
J'ai vu tout de suite le positif de la patente, moi.
Parce que, écoute, moi, j'étais...
Parce que, là, lui, en haut, chez vous, j'étais comme ton voisin, en haut, chez vous.
J'étais à l'arrière au port, j'étais à la crèche.
J'étais plus là, j'étais plus là.
J'ai retrouvé...
Là, le GRC me cherchait.
J'étais en cas d'adversaire.
Ouais, parce que le GRC, c'est peut-être au douane.
Ben oui, c'est fédéral.
Moi, j'ai pas fait le primaire
puis le secondaire, j'allais tout à l'université.
Tout est au fédéral.
Là, en tout cas,
c'est un enquêteur, il vient me chercher.
Il est en train de parler.
Je travaille-tu, il dirait non.
Comment paye-tu ce voyage-là?
Tu sais que les femmes,
j'ai moyen d'arranger nos fins de mois.
Parce que dans la game, tu ne vas pas snitch.
Ben oui, il est venu, il voit, il voit ben que j'y mets, mais ça peut être possible aussi que j'ai payé mon voyage avec mon cul.
Peux-tu l'avoir payé avec ça? Oui. Bon, j'ai déjà fait la position, je peux l'avoir payé de même, mais c'est pas sûr pour tout.
Là, dans le sort, on pouvait faire ça.
Il n'y avait pas mon cellulaire, j'avais un petit cellulaire de Nokia.
Il dit, « Nip, l'as-tu? » J'ai dit, « Oui. »
J'ai dit, « Numéro d'identification personnelle. »
On n'était pas obligé de donner l'identification.
Alors non.
Donc, il a remis mon téléphone là.
Tous les numéros compromettants sont tous dans mon cellulaire.
D'autres sont tous dans les petits calepins moi il y a rien eu là
fait que là j'ai fait 6 jours
là j'ai appelé ma soeur
ma petite soeur Joanne
là Joanne j'ai dit
je compte par exemple un peu que c'est arrivé
si j'ai besoin d'un caution
elle dit oui, elle m'a dit oui tout de suite
elle me parle plus ma soeur je sais même pas pourquoi
elle me dit oui
sans hésiter, elle a jamais hésité par exemple
merci Joanne
là elle me demande
elle me dit tu es à ton téléphone
moi je ne cautionne pas pour l'autre
elle dit vas-tu faire pour moi
elle me dit je ne veux pas être pendu
là je regarde mon avocat
j'ai dit
elle dit
tu t'attends à quoi
entre 2 et 5
5000$ de caution
entre 2 et 50 de prison
tabarnak que t'es réaliste
mais là
je suis rendu là-dedans
tu sais pis
moi la première affaire
quand je suis sorti
dans le vent
après 6 jours
ça a quand même pris 6 jours
la première affaire
que j'ai faite
quand j'ai eu mon téléphone
et mon téléphone
c'est le lundi demain
tout est passé
ben non
j'étais allé directement
dans une cabine téléphonique pis j'ai appelé mon comulaire dans les mains. Tout est facile. Non, non. Je suis allée directement à une cabine téléphonique
puis j'ai appelé mon comique.
Là, écoute-moi bien, là.
Pour commencer,
vous n'avez même pas trouvé d'avocat.
Moi, je sais comment ça roule.
En principe, si on se posait tout,
ça rend avec ça.
Tu n'as même pas trouvé d'avocat.
Tu n'avais même pas...
Là, écoute-moi bien, là.
Tu as jusqu'à vendredi
pour aller mener 5000 piastres...
Je vais faire chambon.
Je ne prends pas les barriques, vous, là, que je les connaissais.
Aller mener 5000$ à l'avocat,
parce que là, ça va aller mal.
Tu n'y vas pas, man, là.
Moi, directeur, j'appelle le créateur de GRC.
Il me répond au téléphone.
Il part à rire de moi.
Il ne me dit même pas mon prénom.
Non, mais j'ai son numéro de plaque de char, par exemple.
Parce que quand je l'ai vu, le grec,
les trois fois que je l'ai vu, il ne m'a jamais donné le même nom. Moi, il m'a dit « Tu vas voir ma peau, tu ne l'auras pas gratos ».
J'ai rentré sur le mur de taille de char dans mon cellulaire,
parce qu'il ne me donnait jamais le même nom.
Le char, tu as son nom.
Ça, c'est une place à quatre ports, ils vont le retrouver avec une autre plaque,
s'il m'arrive de quoi.
Tu n'auras pas ma peau gratos.
Mon amour ami, je ne sais pas si je vais revenir de là,
je m'en calisse, mais je ne sais pas si je vais revenir de là. Tu n'aurait pas ma peau gratos, là. C'est ma mère amie. Je ne sais pas si je vais revenir de là. Je m'en calisse, mais je ne sais pas si je vais revenir
de là. Ça n'aurait pas gratos. Fait que quand il m'a
écrit de moi au téléphone, j'ai son numéro
de plaque de char, par exemple.
Il n'a jamais été mené rien à l'avocat.
Rien, rien, rien. Fait qu'en,
je vais reprendre l'enquêteur. J'ai dit, je n'ai pas
de nom à te donner. Je n'ai pas son nom.
Tu commences ça. Christ, je te l'ai dit. Elle, elle m'avait tout mis sur le dos.
Je dis, Christ, je te l'ai dit. Je ne te connaissais pas.
J'ai donné le numéro de page, j'ai donné le numéro de téléphone, puis le numéro de plaque. Comment ça? Christelizy? Elle m'avait tout mis sur le dos. Christelizy, je ne les connaissais pas.
Je lui ai donné le numéro de page,
le numéro de téléphone, puis le numéro de plan.
Ils sont non vraiment occupés parce qu'il y a eu les tours qui ont tombé.
Le jour, je lui ai dit, ils ont pogné les petits pigeons
et ils ont laissé aller les gros.
C'est arrivé pendant des années.
Ils n'ont pas poussé plus loin pour les chercher.
Non, ils ont pogné moi et elle.
J'ai été 46 mois.
C'est ça. J'ai été 46 mois...
Mais c'est ça que j'allais dire,
qu'est-ce que t'as eu comme sentence?
T'as-tu fait des coupables ou non?
Non, il n'y était pas question... Non, parce que c'était pas ça que je devais faire,
je devais ramener de l'argent.
Moi, je suis allée au procès par principe,
puis je n'ai pas coupable par quelque chose que je ne savais pas.
Je savais que je ne commettais pas d'illégal,
mais ce n'était pas ça.
J'ai même fait très long juge.
En parlant de mon procès,
j'ai témoigné, mon avocat.
J'avais mon avocat, par exemple.
Là, je suis en train de compter, moi, ça s'est passé la moindre.
Là, il me dit, j'ai dit,
j'ai dit, moi, écoutez,
ça devait être du blanchiment d'argent,
mais notamment blanchi qu'il y avait rampoune.
J'ai dit, chou-chou, moi,endement blanchi qu'il avait rampoude. J'ai dit « J'ouvre moi ». L'entendement blanchi qu'il avait rampoude.
Je savais quand je commettais petit quoi d'illégal monsieur Dufault.
Non, non, je comprends.
Si, je le savais, mais c'était pas sûr. L'entendement blanchi qu'il avait rampoude.
Puis là, la batterie fait avec le noir là-bas, fait que là, il y avait quoi, il disait que c'était...
Ben, j'ai dit « Tu sais, les noirs, les noirs ont des grosses chaînes dans le cou.
Des gros patins, justement, dans la gueule. »
Fait que là, à chaque coup qu'il donnait,
elle avait un coin dans le front.
Quand elle sortit de la chambre,
elle avait une marque dans le front.
Vous savez ce qu'elle s'est eue là?
Fait qu'elle me compte ça, là.
Fait que je l'ai comptée carrément même au juge.
Je suis spontanée, j'ai pas de fil, tu sais.
Fait que...
Ça, je pense qu'après presque une heure et demie,
on l'avait compris.
Quand le juge, là...
Quand le juge...
Moi, j'ai dit à mon avocat,
s'il me donne une sentence de prison,
c'est clair, à un moment donné,
je vais avoir deux ans.
Il dit pourquoi? Je veux pas aller à la tanguée.
Parce que la tanguée, elle fait câble.
Elle est au peine. Il y a des programmes, il y a des psychologues.
Tu sais, je trouvais que c'était logique, mon affaire.
T'es la deuxième femme qui
me dit exactement ça. Ben, Chris, c'est
carrément de même que ça marche. C'est sûr de même que ça marche, là.
Fait que là, quand le juge
m'a fait faire un rapport présentantiel,
là, ils ont bien vu qu'il avait gros ses épaules.
Le juge a dit, à un moment donné, il a suspendu.
Il m'a regardé, il dit, bon appétit.
Chez moi, il témoigne, il dit, bon appétit, Mme Ducat.
Je sors de la cour, je regarde mon abacus.
Je te parle avec un public, il m'invite à venir, je lui dis, venez avec le juge.
Je commence ça, je dis, c'est un juge, c'est un bon appétit, il m'a accusé, etc.
Il était tellement sympathique. Je lui dis, il ne peut pas faire de remarques. Le juge m J'ai dit comment ça? J'ai dit je me suis injuré, je suis bénéficié, il m'a accusé, etc. Il était tellement sympathique.
Je lui ai dit je ne peux pas faire de remarques,
le juge m'a sorti bon appétit.
Quand il a donné ma sentence,
la couronne demandait 5 ans.
Et moi, je ne me prends pas la gueule,
je ne sais pas à quoi parler.
Il y a une interprète,
parce que je ne comprends pas l'anglais,
elle écoute et elle me regarde.
Le juge, il arrête tout.
Il dit qu'est-ce que... Elle ne me répète rien, je ne comprends rien moi. Il l'a ramené à l'anglais, elle écoute pis elle va... Pis là, le jeu il arrête tout. Il dit qu'est-ce que...
Elle me répète rien, je comprends rien moi!
Là, il l'a ramené à l'ordre.
Riz, attends une minute là.
Fait que là, quand le jeu m'a donné ma sentence,
là il a dit...
Pourquoi il venait pas? Pourquoi c'était en anglais?
Parce que le douanier témoignait en anglais.
Le douanier, ok, ok.
Il témoignait en anglais.
Un peu que j'ai rejetait son témoignage,
parce qu'au début, j'étais pas nerveuse, pas en tout, pas en tout.
C'est ça qu'il décrit d'après-midi.
C'est vrai, j'étais pas nerveuse.
Je savais pas que j'avais de la drogue.
Pas d'affaire à être nerveuse.
Non, c'est ça.
Là, j'avais des vraies barrières de nerfs.
Je savais pas d'allure qu'est-ce qu'il disait, là.
Fait que mon avocat a fait rejeter son témoignage.
Lui, c'était une vraie nerveuse.
Il a écouté parler, là.
Fait que quand le juge
m'a donné ma sentence,
il a tranché la poire en deux,
il a dit 30 mois,
puis il a dit,
il a dit ça comme ça,
que ça tenait presque
du miracle
que je n'ai pas sombré
plus profondément
dans le crime.
Puis,
que,
ça serait bon
que mon rapport
présentiel arrive
au sud,
aurait été carcéral,
puis que ça serait bien
qu'il ne me garde pas trop longtemps en prison.
Il avait ça un bon jeu.
Tu as fait combien de temps total?
Sur 30 mois, j'ai fait 27.
J'ai une tête de cochon.
Tout ça pour du pot.
Tout ça pour du pot.
Parce que tu fumais en dedans
ou parce que tu sortais,
tu avais de la transition,
tu te faisais un poignet, tu te faisais remonter?
C'est ça, c'est en liberté.
Là, la première fois que j'arrive, je ne connais rien.
Moi, il y a un agent de libération
qui vient nous évaluer à Tanguay.
En tout cas, les femmes, on arrive à Tanguay,
donc je suis fédérale, ils m'écrivent au max,
en plus, parce que je suis fédérale.
Là, il y a une fille que je me suis ramassée à l'hôpital,
avec les chaînes au pied, les menottes au poing
parce qu'elle a dit qu'elle avait de la drogue chez moi
à Tanguay. Je n'ai rien chez moi,
ils m'ont amenée à l'hôpital.
Ça, je l'ai pris d'eux, par exempleital, ça je l'ai pris d'eux par exemple.
Ça je l'ai pris d'eux en tabarnak.
Je me suis ramassée dedans,
moi là, si j'ai fait quoi de mal, je m'assume.
Les conséquences, je s'assume. Mais si j'ai rien fait,
moi le trou, c'est en prison, en prison.
Je fais ça de même.
Je me suis ramassée dans le trou pour rien, j'avais rien fait.
J'allais en hôpital,
j'avais rien, je me promène de même
avec les chaînes au pied à l'hôpital, tout leavais rien je me promène de même avec les chaînes au pied
tout le monde me regarde
tout le monde me regardait
j'avais rien
il y a un agent de libération qui vient de m'évaluer
Michel Brisson
Michel Bisson
je ne savais jamais son nom
il vient me voir
je vais me faire de la présence de ma vie
je n'ai pas de dossier
je devais un petit peu du H dans le temps.
Il me parlait un peu. Il dit « ça vous fait du pas que je ne vais pas partir? »
Je lui ai promencé que je vais me sortir de la jungle.
Il avait étanglé sur la jungle. Il m'a dit « oui ».
Je vais avoir une adresse fixe pendant six mois.
J'ai été 46 mois, le premier de la maison d'hébergement à l'autre.
Je savais que je n'étais pas pour perdre pareil. J'ai vendu mes affaires, mais je n'ai jamais pensé
que ça durerait 46 mois.
Je faisais un nom, Maison Marguerite,
Aubert-Madeleine. Je faisais un nom, Maison Marguerite.
Je faisais ça pendant 46 mois.
Moi, ça me prend une stabilité dans ma vie.
Ça, c'est après me mettre en terre.
Je m'envoie une adresse fixe pendant 6 mois.
Il dit oui. Il y a des programmes.
Il y a des psychologues. Il dit oui.
C'est tout. Il va payer pour ça.
C'est carrément le mec qui m'a reconnu.
Je me suis ramassé au pan.
Il arrive là, il me met...
C'est pas une joke, là, pour commencer
de nous déshabiller et de nous rhabiller,
parce qu'il faut qu'il garde notre temps.
On est bel et bien, sauf des joguines.
Là, il me donne une clé de maison,
une clé de porte de chambre,
et une clé de boîte à main.
Ah, yo! Qu'est-ce qu'il y a?
Ça fait quatre ans que je n'ai pas eu de clé des mains.
Je me promène de venir vers moi. Je n'ai pas de clé, moi, là.
Mais quand ils m'ont libéré,
j'étais expéditif.
J'ai eu des affaires qui se sont passées en dedans.
Moi, je ne savais pas que des femmes pédophiles
existaient. Vous trouvez bien ça, oui,
mais je ne savais pas que ça existait, ça.
Jusqu'à ce que je me ramasse à Joliette. Parce que Joliette, elle ne veut pas insulter personne,
mais c'est un pinceau assez de protection. Les autres provinces, quand elles sont sur la
protection, elles s'emmènent à Joliette. Nous autres, on est du Québec, c'est là qu'on va
automatiquement, ce n'est pas tout de la protection. Je les suis par rapport aux femmes pédophiles.
J'ai enjoué le fil à l'entre-deux coups.
Elle a trouvé ça correct qu'elle s'était amusée
avec son petit gars, puis qu'elle avait laissé
le monde s'amuser avec parce qu'elle avait été violée.
Ben, crisse de chienne, ben!
J'ai retourné le fil et elle, ben oui,
j'aurais dû faire la même affaire que ma fille,
mais t'en connais? Hein?
L'autre qui avait brossé ses... Moi, par exemple,
qu'est-ce que j'ai tué dehors, je l'ai tendre dedans.
Moi, les filles, elles n'offrent pas de main dehors, moi, c'est pareil. Donc,, les filles, je ne suis pas de même dehors, je bouffe pareil.
Donc, tu sais, tu es fournée, pas moi.
À un moment donné, j'étais avec Cathy Matteau.
Elle a eu sa sentence cinq mois avant moi.
Je ne la reconnais pas. Je suis assise dans la balançoire.
Elle me parle qu'elle ne savait pas bien dans son unité, dans la vie.
« Est-ce que tu es avec toi, la truie qui a brossé les deux enfants? »
Elle dit « Oui, c'est moi. »
« Là, tu sais ce que je parle de toi. »
Je suis sur mon camp.
J'ai pas de claque, c'est la dernière joguette.
Je vais pas m'embarquer non plus.
Moi, mon épilogue, il est venu me voir.
Il faut faire attention à ses paroles.
« Toi, regarde-moi bien. »
Moi, là, il y a un seul droit.
Je suis protégée par la même Charte des droits
et la liberté de la personne que toi.
Il y a un seul droit qui m'a été enlevé,
c'est le droit de circuler à l'extérieur du périmètre
de la prison. À part ça,
je suis protégée par la même charte que toi.
C'est vrai.
Tu veux dire ce que je veux et qui je veux?
Oui, c'est une affaire que je savais.
Même si je n'avais jamais fait de prison, je suis quelqu'un
qui connaît quand même assez bien ses droits.
Mes frères ont fait de la prison.
J'ai des cousins, des amis qui ont fait du temps.
Je suis quand même...
Je vais...
Libre.
Là, t'es sorti, bris de condition pour le pot...
J'ai fait mon six mois, là ils m'ont ramené un mois après,
parce que bon, bris de condition, j'ai fumé du pot.
Là, elle voulait m'envoyer en thérapie.
Je dis non, je ne ferai pas une thérapie pour sauver la prison.
J'en ai tellement vu, moi, qu'on fait des thérapies pour sauver la prison. Ça n'a rien fait de bon.
Tu ne fais pas une thérapie pour t'aider. Non. Je vais en faire ici, ma thérapie. J'ai fait la thérapie comportementale dialectique, justement, avec Cathy Bateau.
Il y a le coquassu qu'elle a fait avec moi. Elle a brouillé. Elle ne voulait pas rien savoir. Ça va être pantoute demain. C'est là qu'on arrive à comprendre des choses, par exemple. J'excuserai jamais le geste qu'elle a fait, mais c'était pas une femme qui était violente avec des enfants.
Elle a même jamais levé la main sur son enfant.
Ça allait pas bien chez eux.
Tu sommes la violence chez eux.
Là, les enfants braillaient.
Elle faisait assis.
Ça se pardonne pas.
Mais ça se comprend.
J'ai déjà pogné mon gars à gaffe.
Je l'ai pas frappé.
C'était un homme en broyant.
Il y a pas un parent que je connais.
Je suis moi-même papa.
Je n'ai jamais levé la main sur mes enfants.
Je ne te dis pas que je n'ai jamais eu envie
de les galacher par la fenêtre, par exemple.
Oui, tu tapes au cul.
Non, non.
Le couvert du presto a levé.
Elle a pogné cinq ans pour ça.
J'ai compris.
Mais la thérapie comportementale dialectique, ça m'a aidé beaucoup.
Ça, ça m'a aidé.
Mon frère respirait, à parler.
Thérèse respirait.
J'arrivais en avant,
elle m'en broyait,
elle m'a perdu mes clés.
Voyons, Thérèse,
tu ne broyes pas pour tes clés,
mais c'était toutes des affaires que...
Puis les 6 premiers mois que j'ai faits,
à Juliette,
il a fallu que j'apprenne à m'occuper.
C'est ça que j'ai trouvé le plus dur,
c'est d'apprendre à m'occuper de moi.
Là, je ne peux pas aller m'occuper des autres. C'était ce que j'ai trouvé le plus dur. C'est d'apprendre à m'occuper de moi. Je ne pouvais pas aller m'occuper des autres.
C'était ce prix-là.
Il a fallu que j'apprenne à m'occuper de moi.
C'est ça que j'ai trouvé le plus dur en dedans.
Après ça, je manquais de temps.
Les choux étaient à la tête.
Je n'avais pas assez de temps
pour faire mes affaires.
Je suis en prison.
On fait du temps et je manque de temps.
Je n'ai pas fait du temps. Tu aimais trouver le temps long temps. J'ai pas fait du temps.
Tu m'as montré le temps long.
J'ai pas fait du temps pour faire du temps.
Les filles me disaient, t'es pas obligée de faire les programmes.
Justement, c'est pour ça que je voulais faire.
Parce que je suis pas obligée de les faire.
On m'a tellement obligée à faire des choses
que je voulais pas faire dans ma vie,
que là, on m'a obligée de le faire parce que...
Je peux les faire, puis j'ai le droit, puis je suis pas obligée.
Le programme que j'ai... J'ai dit oui, mais après ça, j'ai le droit, puis je suis pas obligé. Le programme que j'ai...
J'ai dit oui, mais après ça, j'ai eu une idée.
Prévention suicide.
Rentre là-dedans, moi.
Là, ils commencent à me montrer des vidéos,
puis il y a des affaires de vol de maison,
puis là, t'as senti ça comme un viol.
Ah! Ah! Ah!
Non.
Moi, ça fait pas faire de paréthite.
Moi, je me suis fait voler chez nous, dans la maison, pendant que je n'étais pas là, puis je ne m'ai pas senti violée cette moi je m'ai fait voler chez nous
dans la maison chez nous pendant que je n'étais pas là
puis je ne m'ai pas sentie violée
tu sais quoi se faire violer
moi j'ai de la misère avec ça
quelqu'un qui l'a vécu je comprends
moi je ne suis pas faite violer
parce que j'ai rentré chez vous puis ils t'ont volé
t'ont volé pas violé
bon
prévention au suicide
quand tu veux vraiment le faire
tu vas le faire
moi c'est le manque que je vois ça
mon frère Daniel me l'a pas dit avant
il l'a fait
quand t'es vraiment décidé
parce que j'ai tenté d'un suicide
moi le premier temps quand Mario est mort
ma première tentative de suicide
je me suis posé de 20 à 15
mais
il n'y a plus rien
c'est noir, on ne voit plus rien
il faut juste
s'accrocher à quelque chose
il faut croire en quelque chose
parce que si tu ne crois plus en rien, c'est fini
en quelle année
finit la transition?
En 2007.
En 2007.
Oui, en 2007.
Puis au moment où le moment 2 est fini,
je me ramasse au métro Berry à la gare
pour que je m'en aille à Rouyn-Norando.
Je n'avais jamais été là de ma vie.
Puis j'attends le début.
Je dis ça, il faut m'envoyer.
En 2007, ce n'est pas légal encore.
Mais ça ne m'a jamais arrêté, oui.
Je suis allée dehors,
en plein Saint-Denis,
le 23 décembre.
Je l'ai montré,
je l'ai oué pas.
La police.
C'est du pot, ça.
Ouais.
Terrain du 4,
13 septembre 1957.
Je m'arrête,
je serais surpris.
Je vais m'enquêter,
je viens de finir un mandat
de deux ans et demi
pour 2,6 kilos de cocaïne le 21 décembre.
Bon, je vais y aller.
Ok, maintenant, c'est sûr.
J'embarque dans l'autobus.
C'est plein.
Il y a un bague libre.
La jeune, elle a à peu près 16-17 ans.
Elle a son sac à dos sur le sac.
C'est le bague.
Là, je la regarde.
Tu peux t'enlever ton sac.
Elle me regarde.
Elle regarde sa main. Sa main, elle vient enlever ton sac. Elle me regarde. Elle regarde sa main.
Sa main, elle vient enlever le sac.
Je m'assis.
Elle commence à jouer du coup.
Je la regarde.
Elle me porte bien comme ça.
Si tu n'as pas de place,
je peux t'en faire dans ton bagage.
Tu sais, au moins.
J'ai arrêté ça là.
Pas de sourire dans le sens.
Elle arrive bien sérieuse.
Elle s'est calmée
hey tu me parles sur pas de monde
je pense que je vais faire le voyage à Montréal
depuis 2007
c'est quoi ta vie
la consommation n'était pas finie
en 2008
en sortant d'Andam
j'ai eu un appartement actuel
je suis quand même débrouillarde
mais je consomme encore
Cassie
moi parce que j'ai eu des appartement naturel. Je suis quand même débrouillarde, mais je consomme encore. Cassie. Ma femelle Cassie est rentrée.
Moi, parce que j'ai eu Daisy.
T'as un chien.
Moi, tant que j'ai eu un chien,
ça m'a comme tenu debout. J'ai vu Daisy
quand Mario est mort, fait que là, je pouvais pas
me suicider parce qu'elle avait besoin de moi. Là, Cassie
est rentrée dans ma vie. Femelle pitbull.
C'était tout petit,
puis elle était spéciale
cette femelle-là
je ne sais pas
je me suis rendu compte vite
que je n'avais pas
une femelle normale
elle est rentrée à 5 mois
il y a un caniche royal
en bas
le caniche royal
regarde en haut
elle est en train
de se mettre sur le balcon
elle regarde
le caniche baisse la tête
et il s'en va
aïe aïe
à 5 minutes
tu ne peux pas me geler
et garder ça moi-là
je connais quand même une vie de bouche je je peux pas vous consommer pis avoir ça.
Fait que j'ai trouvé une thérapie où j'ai accepté les chiens.
Là elle était petite vieille, elle avait un an quand j'étais allée en thérapie.
Elle avait vraiment un an avec moi.
Fait que j'ai un centre corps à mes esprits à Sherbrooke.
Je serai bon celui-là avec Cassie.
Pis elle dormait avec moi,est pas là en thérapie
je me suis montré à quel point ça m'aurait rentré dedans
j'étais allée chercher ce que j'avais besoin en thérapie
le premier matin, il est 5h du matin
je me disais, ah broye, elle est dans sa cage dehors
elle a fait un débris de fortune
avec des pentes sur le dessus, elle n'est pas habituée à ça
elle n'est pas à broye
je suis venue devant ma femme
et je broye
je m'en voulais tellement de se faire vivre ma femme et je broye. C'est de la faute de ma mère.
Je m'en voulais tellement de se faire éveiller.
Ça n'avait pas d'allure.
Ils ont vu que je me perds dans le brum.
Ils m'ont rentrée dans la grange.
Ils m'ont rentrée là.
C'est Cassie qui m'a sauvé la vie.
Je n'aurais pas été en thérapie si elle n'avait pas été là.
D'après moi, je ne pense pas.
J'aurais fini par mourir par un overdose.
Je ne sais pas.
Je suis allée en thérapie avec elle.
Fait que ma consommation...
J'étais allée chercher ce dont j'avais besoin,
parce que je me suis rendue compte qu'il y avait des thérapies.
Moi, elle me faisait dire...
À un moment donné, j'avais demandé un prêt.
J'étais à la bouffe, j'avais oublié à Montréal.
Fait que là, le boss a commencé à me dire que...
T'as un étudiant, t'avais pas de rame nourrie de la femelle,
tu vas manger de la marde, tabarnak, OK? Moi, je me disais une affaire. Moi, je je n'avais pas de rame nourrie de la femelle, que je devais manger de la merde, de tabarnak, moi je me disais une affaire,
moi je ne cravais pas de pain mais elle en avait de la bouffe.
Et là, en passant, vous venez me dire à moi les billets de loterie,
vous me dites à moi que je vais faire filer les billets de loterie,
je ne vous tenterai plus, je pense à ça, il n'y a pas de problème avec ça.
Vous n'en faites pas de loterie ici, tu m'en fais une semaine moitié-moitié, c'est quoi ça?
Et toi en plus tu vends des cigarettes indiennes, c'est illégal, ça.
J'étais où,
j'étais prêt à des cigarettes,
j'étais vraiment avec,
pas plus grave qu'un autre.
Fait qu'ils ont vu,
je l'ai, mais pas c'est indelé.
Je vois que l'air, là,
je vois qu'il y a des affaires
qui accrochent,
mais je prenais ce que j'avais besoin,
puis à un moment donné,
ils voulaient pas que je gêne
dans le bois avec ma femelle.
Je me pousserais pas
par le bois, moi.
Même que je parte petit,
je vais partir par la même porte
que j'ai rentrée.
Inquiète-toi pas,
moi, je me pousserais pas en douce.
Je ne suis pas une pâteuse de coches.
Je me suis rendu compte que je dérangeais beaucoup
la direction parce que je voyais trop clair.
Parce que je ne suis pas une pâteuse de coches.
Le monde pâtait des coches,
je cassais des affaires,
ils restaient là.
Moi, j'étais averti une fois.
Je suis poigné une fois,
je n'ai pas rien cassé.
Là, je regardais l'autre,
je disais, OK, moi moi je dérange la staff.
Ok, je viens de comprendre.
Fait que je suis remonté à Montréal, j'ai pris un livre, j'ai mis un bon revenu,
j'ai pas dit à personne de m'en aller, parce qu'ils nous mettent en ban,
on peut pas parler à personne, mais moi je parle à tout le monde,
ça les dit ça là tout le monde, par ça je suis allé les livres m'en aller.
Je suis remonté à Montréal, ma consommation a baissé, a baissé, a baissé. Ça fait quoi? 15, 16...
Depuis 2017 que je ne consomme plus. C'était court de même, mais vraiment, depuis 2017,
je fume du pot. Mon pot, je l'ai fumé. Pas de pellules. Pas de pellules de main, pas
de pellules de l'air, pas de pellules pour l'eau, pas de pilule de l'eau, pas de pilule de l'eau, pas de pilule de l'eau, pas de pilule de l'eau, pas de pilule de l'eau, pas de pilule de l'eau.
Puis, ça va bien? Oui, oui, oui. J'ai pas de contact avec ma fille encore, mais j'en ai avec
mon fils. Mon fils, c'est bizarre parce que moi et mon fils on était des amis sans se parler parce
que j'ai fait un sénat à l'EPG. Lui et elle, ils ont les veilles dans le bras. Pour tes petits
enfants? Oui, oui, moi ça va pas bien. J'étais à dollars commis. Mais là,
je n'étais plus capable. Je n'avais pas de petits-enfants.
Ils tombent sur une seringue. Ils n'avaient rien à manger dans la maison.
Ils étaient dans la rue. Ils ont été deux ans.
À Dépigy, ils ont été dans la rue deux ans.
Pas de logement. Je les ai hébergés
une couple de fois chez nous. Puis, à la début, ils ne faisaient rien.
Quand ils ont enlevé les enfants,
il était trop tard. Ils avaient un appartement. Puis, moi, je suis rendu là.
Puis, elle était christianique avec mon frère.
Puis, ça va bien ton gars aujourd'hui?
Oui, oui. Ses enfants sont majeurs.
OK, mais lui, il va bien,
les enfants vont bien. Oui, oui, lui, il va bien,
sa femme, sa fille, elle reste avec lui encore,
elle travaille, puis tout, elle est majeure, 24, 25,
Fanny.
On va souhaiter,
peut-être, comme je te disais tantôt, peut-être que le podcast,
si ta fille le voit,
j'espère que ça va...
J'ai voulu m'inscrire, mais il est rompu. À la fin de compte, ça-être que le podcast, si ta fille le voit, j'espère que ça va... Je vais lui m'inscrire,
liéron plus, mais en fin de compte, ça va pas marquer mon pétanque.
Elle dit vous risquez,
elle va me dire ses noms.
Veux-tu qu'on dise son nom, s'il y a des gens qui écoutent le podcast
et qui la connaissent, peut-être qu'ils vont y envoyer.
Oui, mon nom,
c'est Thérèse Duquette, ma fille, elle s'appelle Isabelle Duquette.
Elle est vraiment belle, ma fille.
Tous tes liens,
je parlais de ton TikTok tantôt.
Écoute,
t'as un franc à parler sur ton TikTok,
t'as tes idéologies.
Moi, je te l'ai dit, on ne parlera pas de ton TikTok, de ce que tu dis.
Je vais quand même mettre le lien.
Je ne dis pas que je suis en accord ou en désaccord
avec ce que tu dis sur ton TikTok.
Je ne me prononce pas, at large,
sur certaines idéaux que j'ai ou que je n'ai pas.
Mais je vais mettre tous tes liens
en description. Fait que si jamais quelqu'un
veut envoyer le podcast
à la fille de Thérèse,
puis peut-être, elle va nous les liens.
Je ne te connais pas. Je vois la
personne que j'ai en avant de moi. Je sais que ça n'a peut-être
pas toujours été une personne facile comme maman,
mais je pense que...
Vas-y, vas-y.
Allô, Isabelle?
Ma porte, elle est toujours ouverte pour toi, Isabelle.
Je vais toujours t'aimer.
Je ne sais pas pourquoi tu m'en veux,
pourquoi tu as complètement coupé les liens.
Je ne vois pas pourquoi.
Il n'y a pas rien qui justifie ça.
Mais si un jour, il y a mon Facebook,
tu peux venir sur TikTok.
Même si tu as encore mon numéro de téléphone,
j'ai encore le tien.
À tous les années, je te souhaite bonne fête. J'entends sa voix
au répondeur. Juste le fait d'entendre
ta voix, ça me fait du bien. Puis si jamais,
ma porte est grande et ouverte pour tous les ans.
Je t'aime.
Au parloir.
Merci pour l'épisode.
Merci Thérèse. Редактор субтитров А.Семкин Корректор А.Егорова