Au Parloir - Épisode 39 Steph Min's
Episode Date: May 19, 2024Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Bonjour tout le monde, ici Cédric Bergeron. Bienvenue à un nouvel épisode du podcast Au Parloir.
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tu as le www.patreon.com slash Aux Parloirs où tu as accès à cet épisode d'avance.
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un petit like, un petit thumbs up, Partage, parle-en autour de toi.
Ça va aider, ça va te prendre deux secondes.
Pour moi, ça fait une grosse différence.
Eh oui, il y a encore de la merch.
Pas de hoodie, j'en ai juste fait deux pour moi.
Mais il y a des t-shirts, une autre façon de supporter.
Si tu en veux, c'est les quantités extrêmement limitées.
Small, medium, large, X large.
Tu envoies un courriel au parloirpodcasts.gmail.com
Aujourd'hui,
sur le podcast, j'ai reçu
Steph. Steph,
qui est une fille dont
on a reçu le frère Pascal,
qui était l'épisode 29. Peut-être
que tu n'as pas vu l'épisode 29. Ça peut être intéressant
d'aller voir le parcours de Pascal
pour voir le parcours de Steph
après.
D.P.J., Baretté, on parle de 44 déplacements au niveau de la DPIJ en 13-16 ans.
Abus physiques, psychologiques.
Son cerveau a même effacé une partie des abus qu'elle a eus,
tellement que ça a été intense.
Jusqu'à dernièrement,
c'est malheureusement une fille
qui a tenté à sa vie
à plusieurs reprises.
Ça fait un an qu'elle chemine,
qu'elle travaille très, très fort sur elle.
Vous allez voir, c'est une fille qui,
aujourd'hui, est pimpante de vie,
souriante.
Puis moi et ma co-animatrice, Mme Jonka, on a vraiment apprécié ce partage-là, ce podcast-là.
Merci, Steph. Merci à tout le monde qui aime et qui supporte le podcast.
Au parloir. podcast. Au revoir. Aujourd'hui, le podcast est une présentation de Comparer ma prime.
Comparer ma prime, c'est des conseillers en assurance spécialisée en assurance vie.
Les hauts qu' aucun cas refusé ». Ça, ça veut dire que si t'es vieux
et que t'as plus de cataractes dans les yeux
que de cheveux sur la tête,
si t'as une maladie grave
et que t'es condamné
et que tu veux laisser quelque chose à ta famille,
si t'es un criminel,
ça fait trois fois que tu te fais tirer dessus
dans la dernière année,
bien, comparez ma prime « aucun cas refusé ».
Ils vont être capables de t'avoir une assurance-vie sans problème. Tu vois, l'adresse est prime. Aucun cas refusé. Il va être capable de t'avoir une assurance vie sans
problème. Tu vois l'adresse,
elle est là. Tu peux les contacter dans la
description YouTube de la vidéo.
Tous les liens sont là. Tu es à un clic
de pouvoir faire affaire avec. Comparez
ma prime.
Salut, Steph. Salut. Ça va?
Salut, Steph.
Non, mais c'est parce que ça fait longtemps,
moi et Steph, qu'on a set-upé
Cette date-là
Puis on a jasé quand même
Beaucoup, fait que j'ai comme l'impression que je connais un peu
Steph
Moi je vais apprendre à connaître Steph
Mais déjà, je connais une petite partie
De ton histoire parce qu'on a reçu ton frère
Au podcast
Je me souviens pas
L'épisode 29
Mais qu'est-ce que...
C'était quoi?
Ben écoute, son frère,
c'est des PJ très jeunes.
Tu vas nous en parler parce que
t'étais dans la même famille, t'as passé ça.
Puis,
c'est le gars, tu l'as sûrement écouté,
le gars, la dernière fois qu'il a vu son père,
c'était en camping à Bordeaux.
Ils se sont donné un hug, puis son père a dit,
je vais revenir te porter de la cantine.
Puis l'an dernier, il s'est dit, c'est sûrement la dernière fois
que je l'ai vu. Et comme de fait, genre trois semaines plus tard,
son père a retrouvé lui.
Il est tombé. Écoute, la famille,
la vente de crack, sa tante était là-dedans.
C'est ça ta vie?
Bien, ils ont été séparés.
Mais tu sais, c'est ça, on va rentrer.
On a pas mal de...
Deux ans.
On a un bon passé
tous les deux,
mais de différentes façons.
C'est ça. Une fois que ton frère
a parlé de toi et de ta soeur,
parce que tu as une soeur aussi plus vieille,
dont on ne parlera pas beaucoup, je pense,
durant ce podcast, tu vas comprendre pourquoi.
Si on en parle, ça sera plus joyeux.
Ce n'est pas une bonne personne,
on peut dire ça de même.
Non, exactement.
Puis c'est ça. Puis à la fin, tu parlais,
il me parlait de toi, puis des dernières choses
qui sont arrivées dernièrement aussi dans ta vie.
Puis j'ai fait, hey, ça serait sûrement une bonne candidate.
Puis effectivement, elle est là aujourd'hui.
Bon, mais part du début, part de la base.
On est où? En quelle année?
On est où?
Moi, je vous dirais que le premier souvenir que je me rappelle,
en tant que telle, j'avais peut-être trois ans et demi, je faisais un cauchemar au Esquiver
Monde de Sable. J'essayais de m'enfuir. Finalement, quand il m'a attrapé, il était
en train de me bercer pour me dire que ça allait bien se passer, que ça allait bien
aller ma vie. Ça, c'est le premier souvenir. Si je regarde de ce que j'ai lu, à peu près, à deux ans, la police est venue nous chercher.
Moi, mon frère et ma soeur, et elle a laissé une carte de visite en porte à ma mère.
Ma mère et mon père consommaient, il y avait de la violence, et ils nous laissaient les fins de semaine toutes seules,
surveillées par le voisin d'à côté qui était en chaise roulante.
Pas apte à faire quoi que ce soit.
Il n'aurait pu absolument rien faire s'il savait passer quoi que ce soit.
On mangeait la nourriture des chiens.
Moi, j'étais en couche, donc je restais dans ma couche.
Trois jours dans ta couche?
Trois jours dans ma couche.
C'était à peu près ça.
Quand la police est venue nous chercher,
moi, j'ai fait une coupe de familles d'accueil. Mon frère et ma soeur ont été dans une famille d'accueil ensemble.
Mais là, je veux juste savoir avant, tes parents biologiques, est-ce que c'est une fois qu'ils t'ont sorti de là, tu les as plus jamais revus, tu ne sais même pas c'est qui ou tu as d'autres accès? J'ai, vers l'âge de 4 ans,
dans une famille d'accueil que j'appelle mamie et papi.
Je suis restée le plus longtemps qu'on va dire
parce que j'ai fait 44 places en 16 ans environ.
C'est intéressant, ça bouge à peine.
Oui, exactement.
Quand tu penses que tu as plus de stabilité en prison
qu'une famille d'accueil.
Oui, mais ils ont fait des lois en ce moment pour que ça cesse.
Ça cesse, dont le projet Renaissance,
qui est d'adopter des enfants qui se font sortir
dans un milieu très jeune,
qui peuvent se faire adopter et non passer leur vie en DPJ.
Oui, oui, oui.
Ce qui est mon histoire, bien pas moi, mais de mes enfants.
Oui, comme le parent a le temps de se replacer
normalement ils donnent deux ans
aux parents pour se replacer
ils vont leur donner les outils et ainsi de suite
ma mère n'a jamais rien utilisé de ces outils-là
n'a jamais rien fait
donc quand on lui a demandé veux-tu avoir tes enfants
elle a dit non
c'est que la DPJ
il y a une époque où la priorité
était quasiment mise sur les parents.
Et c'est normal, mais si les parents ne se replacent pas...
C'est ça, mais aujourd'hui, maintenant,
le bien-être de l'enfant prime.
C'est pour ça que maintenant, il y a des placements
majorités qui sont faits plus rapidement.
C'est comme moi, mes filles,
en un an et demi, j'ai eu un placement
majorité. Même si je ne les avais jamais adoptées
jusqu'à l'âge de 18 ans, ils auraient été chez nous.
On a été capable d'aller chercher l'adoption.
Mais aujourd'hui, il n'y a plus d'éviter les 44 places en 16 ans,
ce qui n'a aucun Christ de sens, on va se le dire.
Non, c'est ça.
La famille d'accueil, où est-ce que j'avais fait, dans le fond,
le cauchemar qui était finalement un rêve?
Eux, ils m'onti de là parce qu'ils
suspectaient qu'il y avait des attouchements sexuels. Tu étais quoi, 3-4 ans là? J'avais 3 ans, 3 ans et
demi environ. Fait qu'ils t'ont sorti de la famille d'accueil parce qu'il y avait des soupçons sur le... Il gardait des jeunes garçons et le père...
Il a abusé des jeunes.
Ce serait plus moi
que les petits garçons, mettons.
Mais ça, tu n'as pas de souvenirs de ça?
Non. J'imagine que ça doit être pour ça
que le monstre de sable,
il me versait en me disant que ça allait bien aller.
Oui, oui, je comprends.
Je comprends.
Le subconscient ne se souvient pas des choses.
Plus tard, on en parlera.
Vous parlerez du subconscient, mais le corps se souvient.
Et souvent, ça va se transposer dans les rêves, dans les cauchemars, et ainsi de suite.
Donc, ils t'ont sorti de là?
Oui, ils m'ont sorti de là.
J'ai fait d'autres familles mais ça
va pas trop ou mais parce que souvent les parents de cette famille le mois je te gêne c'est trop
trop donc dans le fond tu peux ramener ton problème ouais parce que j'étais un problème
pour eux autres donc c'est comme comment je vais dire ça c'est comme un petit chien qui était adopté à l'animal
rire et est pas content retourner à l'animal rétus heures de mon cash esti pégeur peut pas
regarder exactement mais parce que tu étais probablement affecté par ce que tu avais vécu
les grandes blessures dans l'époque de ta vie où est-ce que c'était super important d'être cajolé puis aimé,
avec là après ça t'es juste trouble et incontrôlable j'imagine?
Surtout c'est que moi j'avais pas eu d'éducation non plus. Ce qu'on apprend normalement des enfants,
les couleurs, parler, moi qui à 3 ans et demi, 4 ans, j'avais à peine parlé, je connaissais rien
de la vie. Il y a personne qui avait pris le temps?
Non.
Mais en fait, c'est qu'un enfant...
Donc, j'avais quatre ans de retard d'âge mental.
Parce que c'est ça, un enfant, en fait,
tu l'éduques pas à ça.
C'est juste que dans un environnement familial
où t'es cajolé, bécoté, où on te parle,
où on...
C'est comme ça que tu apprends.
Qu'est-ce que ça fait le chien ou au fouf?
Puis après, tu sais, j'ai un filet de deux ans, puis je veux ça que tu apprends. Qu'est-ce que ça fait le chien wouf-wouf? J'ai un fiole de deux ans.
On apprend des choses.
C'est des choses de base,
mais quand tu ne l'as jamais appris...
C'est une normalité.
Aujourd'hui, on fait une heure d'études avec mon enfant de trois ans.
C'est meu-meu, wouf-wouf, puis miam-miam.
Ça fait partie du quotidien.
Moi, je ne l'avais pas eu.
C'est sûr que j'ai eu beaucoup de suivis.
Je voyais déjà un pédopsychiatre très jeune.
J'avais des suivis en orthophonie,
pour essayer de rattraper ce retard-là.
Je pense que je ne me suis pas si pérévriée.
Oui, à date, tu es bien là encore.
À date, je vais y aller.
Je connais mes couleurs et ça va bien.
On peut toujours se rattraper.
Et tu aimes les couleurs.
Oui, bien oui.
Coloré.
Fait que là, 3 ans, 4 ans, mamie, papi?
Oui.
Là, j'ai été chez mamie, papi.
J'y allais une fois de temps en temps.
Je ne me rappelle pas trop du début, je vous dirais là-bas.
Puis là, parce que tu as dit tantôt, eux, je les appelais Mamie-Papy,
mais est-ce que c'est les parents de tes parents?
Non. Ou c'était une famille d'accueil que tu appelais Mamie-Papy?
C'est une famille d'accueil que j'appelais Mamie-Papy,
qui est encore toujours dans ma vie.
OK.
Aujourd'hui.
C'est bien ça.
Donc, oui, c'est des amours.
Oui, c'est ça.
Tu peux avoir une stabilité dans ta vie, merci.
Puis de là, mon frère et ma soeur sont arrivés 6 9 mois après dans cette famille
d'accueil même papillon du mois je prends droit aux sociologues il leur rend une dans le fond
avec ce jeune l'a alors frère une soeur est ce que vous seriez intéressé de les prendre et elle a dit oui. Donc, c'est là que j'ai su
que j'avais une soeur et un frère.
Eux voyaient déjà ma mère.
Et là, moi, je me suis mise à voir ma mère
une fois par année à ma fête.
Sinon, c'était des rencontres supervisées
où elle se pointait quasiment jamais.
Elle est encore pétée, là.
Oui, elle est...
Elle, c'était de la sorte qu'elle a continué,
après vous avoir eu, les trois ont continué à consommer.
Oui, elle a continué à...
Vivre sa vie.
Faire ce que je sais pas, mais vivre sa vie
en dehors de nous autres.
Ton père, parce que lui a eu des plus gros problèmes
de consommation que ta mère, si je me trompe pas.
Lui, c'était pas dans le décalage zéro.
J'ai pas rencontréré là, mon père.
Pas tout de suite, je vous dirais.
J'ai passé,
dans le fond,
j'allais avoir 4 ans
une semaine plus tard que je suis rentrée chez ma
mère et papi, et à
9 ans, j'étais arrivée de l'école,
ma vallée jaune
de 40 jours
était en haut des escaliers.
Mon frère et ma soeur étaient déjà partis
et moi, j'ai vraiment quitté là.
C'était quoi les raisons?
Il y a eu beaucoup de...
Excuse-moi le terme, mais de
fuck avec une travailleuse sociale.
Dans n'importe quel milieu, il y a des bonnes personnes
et il y a des mauvaises personnes.
Absolument.
Je te coupe.
Son frère m'avait raconté
justement ce bout-là.
Tu as une famille d'accueil
qui accueille les trois enfants
d'une même collègue de famille.
Une intervenante de la DPJ,
parce qu'elle se pogne avec la madame
de la famille d'accueil.
J'ai du pouvoir.
Je vais utiliser mon pouvoir.
C'est ça le pouvoir qu'elle fait.
Dans ce moment-là,
on n'était pas des enfants
qui étaient calmes non plus.
On était des enfants
que la communication, c'était
on se crie dessus,
on se tape sa gueule.
Ma soeur, très tôt,
ma soeur n'a jamais eu
une relation de soeur. Ma soeur a tout le temps été méchante envers moi-même.
Elle m'a cassé la clavicule juste parce que j'allais rester plus longtemps avec ma amie,
puis elle venait aller chez la gardienne.
Elle me disait, mettons, d'aller chercher les couteaux à la maison pour tuer mon frère.
Puis si je n'acceptais pas que c'est elle qui allait chercher,
c'est moi qui l'avais tué avant.
Donc, la relation
avec ma soeur, c'est déjà jeune.
C'était compliqué.
Qui est plus vieille que toi?
Oui. Dans le fond, ma mère est tombée enceinte
de ma soeur à 16 ans. Elle a eu ma soeur à 16 ans.
Elle a eu mon frère à 18 ans.
Elle est tombée enceinte de moi à 20 ans.
Elle m'a eu à 21. À 23, elle n'avait plus les trois enfants à la maison.
On va dire, comment dire, that escalated quickly, tabarnak.
Moi, j'ai déjà demandé à ma mère, tu sais.
Après le premier, ça a...
La première, ça ne fonctionnait pas, tu étais bien contente,
tu avais ta petite princesse.
Là, tu voulais un garçon aussi, le deuxième, ça ne fonctionnait pas.
Elle était où, ton idée d'en faire un troisième?
Elle m'a dit, bien, écoute, je n'avais pas le courage d'avorter.
Moi, j'ai consommé en espérant te perdre.
Finalement, tu es là.
Beau cadeau de la vie, à moins de mal à même.
C'est le fun de se mentir ça, en plus.
Mais en même temps, tu es en vie.
Dis-toi que c'est le fun parce que tu es en vie.
Oui, aujourd'hui.
Je trouve que c'est un beau fuck you à faire, ta mère, ce matin.
Tu as voulu, regarde où est-ce que je suis,
puis regarde où est-ce qu'elle est allée. J'essaie de me placer, c'est ça, exact, d'essayer de faire
de ton passage sur Terre
la meilleure expérience
qu'il soit en évoluant.
De où t'es parti, t'aurais pu
vraiment
être pire que tu es là.
À partir du moment où vous avez été
séparés, toi, ton frère,
ta soeur, j'imagine que c'est là que le tourbillon des 44 familles en 16 ans a commencé.
J'avais déjà commencé, veux, veux pas, parce qu'à l'âge de 2 ans, je n'avais fait une couple. 3 ans et demi, ils m'ont sorti. Je n'ai fait encore une couple. J'étais chez ma amie. Ensuite, ils m'ont envoyée dans une famille d'accueil. C'était moi, Jova.
Wow! Après mamie etpapi, là?
Oui.
À 9 ans.
À 9 ans, oui.
Moi, je peux aller au niveau des âges,
je mets des années, quand c'est les mois de projet.
C'est correct.
Mais à 9 ans.
Donc, cette famille d'accueil-là,
c'était une veuve, famille d'accueil témoin de Jova,
qui avait une fille et qui me maltraitait.
Dans le fond, elle et sa fille.
Donc, puis moi, j'étais obligée d'aller cogner aux portes avec le petit magazine « Réveillez-vous ».
À chaque dimanche matin, chaque mardi et jeudi, c'était les rencontres à la hausse à l'eau royaume
puis ma grand mère m'avait acheté des bâtons du diable j'ai pas pu le rentrer
à les appris à les acheter dans le canal le diable rentrera pas la maison le j2
question ma première question c'est à moi tu veux pas y aller mais quand tu
parles de maltraitance on parle physique physique psychologique. Physique, psychologique. Dans le fond, elle, puis sa fille,
souvent, ça me criait dessus,
ça m'envoyait promener.
Par la suite, ça me prenait
à chacune, une par les mains,
l'autre par les jambes,
puis ils me frottaient dans le fond
les genoux puis les coudes.
Ça me frottait sur le tapis,
donc j'avais des énormes brûlures
à ce niveau-là.
La mère et la fille, là?
Oui, la mère et la fille.
Ils se sont pris une catin, quoi.
En fait, on va prendre un enfant,
on va le maltraiter pour le plaisir.
Non, j'ai arrêté de chercher le pourquoi.
Ah oui, je comprends, je comprends.
Il ne faut pas aller là.
Il y a une chose que tu ne sais peut-être pas,
mais être famille d'accueil, c'est payant.
Il y a bien du monde.
Je comprends, je comprends.
Malheureusement, il y a bien du monde qui le font
pas pour les bonnes raisons.
La deuxième question que je voulais te poser,
c'est juste parce que tu as mentionné
que ta grand-mère t'avait acheté.
T'as-tu mamie?
Non, mais quand tu parles de ta grand-mère,
c'est ta grand-mère de sang biologique.
Y a-t-il une raison pour laquelle
ce ne sont pas tes grands-parents qui ont pris la relève? C'est ta grand-mère de sang. Biologique, oui. Y'a-tu une raison pour laquelle c'est pas tes grands-parents
qui ont pris la relève?
Je pose juste la question, parce que c'est pas un sujet
que j'avais eu avec ton frère.
Je dirais que j'en ai aucune idée,
mais à voir comment ils sont virés mes oncles,
je suis bien contente
de ne pas avoir été élevée par ma grand-mère.
Mais...
C'est...
Avoir ma mère et mes oncles et tout... C'est un... mais sans que les tous dans ce cas peut-être pas aussi bien sorti tu t'en sors en ce moment
est ce que c'est l'antenne longtemps chez chez les jéhova un ami barque j'ai sauté deux fois en bas du deuxième étage puis j'ai piqué.
Aussi, c'est que moi, j'avais parlé à la DPJ
que je ne voulais rien savoir
de rester là.
Puis la DPJ leur disait
qu'ils n'avaient pas le droit de m'imposer leur religion.
Mais,
vu que sa fille était avec elle,
eux, ils leur disaient, « Non, c'est elle
qui nous demande d'y aller. C'est elle qui veut y aller. » Donc, vu qu'il y avait, ils leur disaient, « Non, c'est elle qui nous demande d'y aller.
C'est elle qui veut y aller. » Vu qu'il y avait deux personnes
qui disaient la même chose versus une,
mais ils l'emportaient.
Toi, c'est la petite fille
de la dépugée, la menteuse.
Oui, exactement.
L'enfant problème, qui ment.
Qui fugue.
Parce que tu fugues pour le plaisir.
Oui, je fugue pour le plaisir. C'est plaisir surtout fuyé tu connais personne dans la vie tu
sais que tu vas dormir dans rue mais tu préfères dormir dans rue 11 ans le 10 ans si tu veux nous
et puis de là même qu'il ya ma première feuille que j'avais sauté en bas du deuxième étage j'ai
marché de enjoue jusqu'à montréal nord et je n'ai aucune idée de comment j'ai sauté en bas du deuxième étage. J'ai marché de Anjou jusqu'à Montréal-Nord
et je n'ai aucune idée de comment j'ai réussi à faire ça.
Ma mamie demeurait à Montréal-Nord
et je me suis rendue jusque-là.
Je l'ai appelée dans un commerce et j'ai dit,
viens me chercher.
La maman de la famille d'accueil.
Quand tu parles de mamie...
Quand je dis mamie de papi, c'est la famille d'accueil.
C'est ta vraie base.
C'est les vrais gens gentils qui ont été longtemps dans ta vie.
Pour eux autres, légalement parlant, ils vont aller te chercher,
mais ils sont obligés d'appeler la DPJ et de dire Stéphanie.
C'est ça l'affaire.
Stéph, je t'aime pas Stéphanie, Stéph.
Pas de trouble.
L'affaire, c'est que quand j'ai fugué, elle, elle a inventé,
elle a appelé la police et elle a inventé comme quoi
que j'allais voler son portefeuille et ses cartes de crédit.
La police s'est pointée chez ma mamie, parce que justement, elle savait que j'étais là.
Puis, ils ont bien conclu que j'avais rien pris, j'avais rien volé.
J'ai marché d'Anjou jusqu'à Montréal-Nord, je m'aurais payé un taxi, on va s'entendre.
Même si je ne savais pas c'était quoi à ce moment-là.
J'aurais payé un taxi, on va s'entendre. Même si je ne savais pas c'était quoi à ce moment-là. J'aurais trouvé un moyen.
Puis,
moi, je suppliais de rester
là-bas.
Et la DPJ a fait, vous pouvez,
elle peut passer la nuit, mais
vous ne pouvez pas la garder. Elle aussi, elle voulait me garder.
Mais elle ne voulait rien savoir.
Donc, ils m'ont renvoyée dans la famille de la clé de Mont-Joseph.
Fait que, tu as une famille
dans laquelle tu as vécu pendant des années,
qui sont prêtes à te garder,
puis la DPJ fait,
ben non, c'est là qu'elle est placée.
Ben non, c'est ça, mais l'autre intervenante,
qui a chié le dossier.
Qui a été radiée, d'ailleurs,
une couple d'années plus tard.
Ça ne le tentait pas de...
La preuve qu'ils font des bonnes affaires une fois de temps en temps.
Ben, c'est se rendre compte que
sa décision à elle,
c'est ce qui me fait capoter les gens
qui n'ont
aucune connaissance
de la vie des autres ou quoi que ce soit
et qui se permettent de poser
action contre quelqu'un sans la connaître.
Ils ne se rendent pas
compte des impacts que ça peut faire
sur la vie de quelqu'un.
L'effet papillon?
Oui. Je n'aurais pas sûrement traversé tout ce que j'ai traversé par la suite.
Imagine si tu avais pu rester chez mamie papille avec ton frère et ta soeur jusqu'à
le moment où tu t'en ailles. Ça aurait changé ta vie, n'est-ce pas?
Oui, ça l'aurait fait littéralement différemment. Ma soeur, elle,
elle s'est retrouvée dans une famille d'accueil qu'elle a faite
quasi jusqu'à sa majorité
parce qu'elle est tombée enceinte
et sa famille d'accueil était chrétienne.
Enceinte, avant le mariage.
Mais tu sais, c'est pas grave.
Elle a été l'équivalent de deux mois et demi
dans un centre d'accueil, puis après ça,
elle a déménagé chez son chum.
Moi, pour mon frère, ça a été placement à un centre d'accueil, puis après ça, elle a déménagé chez son jeune. Moi, pour mon frère, ça a été placement à un centre d'accueil.
Je pense que c'est la seule place que je n'ai pas faite sur Uberdo,
mais sinon, naïmite que ce soit Sherbrooke, que ce soit Réveil Nord, Montréal,
NDL, Prisons pour jeunes, je les ai toutes faites.
Les foyers de groupe de transition, les familles d'accueil de transition,
les arrêts d'agir.
Parce que tu étais une petite calisse ou parce que tu as dit que c'était normal que tu avais envie de te rebeller? Quand je suis finalement sortie de cette famille d'accueil-là, elle…
Moi, j'imprimais tout le temps des paroles de chansons.
Puis en haut, il y avait une affaire pornographique.
Faut que je me demande pourquoi. Je ne sais pas si c'est parce que c'était une parole de chanson de Britney Spears,
mais en tout cas, je me souviens clairement que c'était ça.
Puis elle a apporté à la cour cette histoire-là,
que j'allais sur des affaires pornographiques,
que j'étais délinquante et ainsi de suite.
Donc, au lieu de m'envoyer dans une autre famille d'accueil,
ils m'ont envoyée dans un foyer de groupe.
Là, déjà, j'avais commencé à frapper.
C'était Mme Lue pour essayer de me défendre.
Excuse-moi, je ris, c'est nerveux.
Déjà, j'avais commencé à l'époque à frapper pour me défendre.
Bien, c'est là qu'est sortie mon agressivité, puis ainsi de suite.
C'est normal, c'est la colère de l'enfant.
Au foyer de groupe, bien, j'étais...
L'agressivité avait déjà commencé à sortir.
Donc, je suis pas restée longtemps dans ce foyer de groupe-là.
Tu te battaques les autres ou bien?
Non, c'est plus moi c'est le traité j'ai un problème ça me surprend quand toutes les adultes ont eu Donc, je veux pas... C'était pas mal avec les éducateurs. Oui, vraiment agressivement.
Et eux, ils faisaient des arrêts d'agir et ainsi de suite.
C'est quoi, arrêts d'agir?
Des arrêts d'agir, c'est qu'ils te prennent et te mettent les mains dans le dos.
Ils réussissent à te mettre les mains dans le dos.
Ils te cochent à terre, ils s'assiedent sous toi, ils te tiennent les bras.
Jusqu'à temps que tu te calmes.
Jusqu'à temps que tu te calmes.
Mais encore là, tu sais, moi, je me souviens d'un éducateur
que lui,
c'est quasiment, il ne faisait pas exprès de faire
des arrêts d'âge, il aimait bien ça,
puis je le sentais qu'il aimait ça quand il était assis sur moi.
Arrgh, arrgh, arrgh, arrgh.
Moi ça, ça peut me faire tuer.
Hé, moi ça là.
Je parle pas beaucoup,
tout ce qui touche la DPJ, moi ça
vient me chercher.
Lui, c'est pas compliqué. Il a su que j'allais fugir un moment donné avec une autre fille.
Il a pris nos souliers. Il les a mis dans le bureau. Je l'ai regardé.
J'ai dit « Tu penses que ça va m'arrêter? » Puis j'ai traversé la porte.
Ben oui.
Tu penses « Ben oui, je suis mort. »
À 9 ans, j'ai fait « Saint-Henri, un jour à pied. »
« Moi, le faire du pied, rendu à dos. »
C'est ça.
Là, j'étais un petit peu plus baveur.
La police, je me souviens,
on courait après.
La personne était en bon point.
Je courais un bout, j'arrêtais, je l'attendais,
je le regardais.
« Ah oui, t'es capable, tu vas nous rattraper, let's go! » Mais c'était juste
des réactions
d'un enfant qui a été abandonné par sa mère
et qui a fait 48 familles d'accueil
elle garde correct, elle ne justifie pas
t'es pas obligée de te justifier
j'ai été élevé dans une bonne famille
et je faisais ça moi-même
tu imagines si j'avais été brossé à gauche
il y a beaucoup de gens qui font ça à moins
donc là
j'ai passé en cours
j'avais à peu près
11 ans.
11 ans et demi.
Passé en cours pour?
Parce que là, j'avais fugué du foyer de groupe.
À chaque fois que tu changes
d'endroit,
tu passes au tribunal de la jeunesse.
Moi, j'avais un avocat
qui s'appelait Alec Fafard et ma juge,
la plupart du temps, ça a été
la juge de Merce.
Je m'en souviens. Alec Fafard,
qui était un excellent avocat
pour les jeunes, lui,
faisait vraiment tout pour nous autres.
Ils sont payés par le gouvernement, eux autres? C'est pas toi qui payes ça?
Non, c'est pas nous autres qui payons ça.
C'est pas un peu ce que je paye
l'avocat qui...
C'est la DPJ qui le paye pour pouvoir te placer encore plus loin.
C'est pas très logique.
C'est comme la DPJ qui veut t'incarcérer plus fort,
mais ils vont payer l'avocat qui va te défendre pour pas que ça arrive.
En fait, c'est un avocat qui va aller le mieux te défendre possible.
T'es droitiste, les droits de l'homme.
Oui, c'est ça. Tout le monde a le droit à ses droites.
Puis, à ce moment-là,
j'étais censée soit
aller dans un autre foyer de groupe
ou en famille d'accueil. C'est là la première
fois que j'ai rencontré mon père.
OK.
Je ne m'y attendais pas.
Moi, ma mère, elle m'avait toujours appris à avoir
peur de mon père parce que c'était
mon père qui avait tout fait. C'était mon père qui avait tout fait.
C'était mon père qui était violeur.
C'était de la faute à ton père, oui.
Quand il s'est présenté, « Salut, je suis ton père »,
j'ai été me cacher derrière ma mère.
Je voulais…
Elle était-tu encore avec?
Non.
OK.
Non, on ne sait même pas comment ça a abouti,
comment il a réussi à avoir la nouvelle, sincèrement.
Je ne sais pas.
Ce n'était pas la première fois pourtant que je passais en cours,
mais là, il était là.
Je l'ai quand même reperdu pendant une couple d'années
après, je l'ai jamais revu.
Fait que c'est juste point de ta cause, c'est juste, c'est moi ton père,
that's it, that's all.
Ma job est faite, check!
Ma fille, c'est chiqui.
Pis les deux autres, ton frère pis ta soeur,
l'ont-tu vu, lui?
C'est ça. Plus tard, autres, ton frère et ta soeur, l'ont-tu vu, lui? C'est ça.
Plus tard,
moi, j'ai appris
que mon frère
et ma soeur
avaient des contacts avec.
Ça, je me suis tout le temps
sentie aussi un peu...
L'autre.
Oui, exclue,
parce que
ma mère et mon frère
voyaient ma mère.
Moi, je la voyais pas.
Ton frère et ta soeur, ce que je dis, c'est... T'as dit ma mère et mon frère. On ma mère. Moi, je ne la voyais pas. Ton frère, ta soeur, je ne sais pas.
T'as dit ma mère, mon frère.
On avait tout compris, je pense.
Ma gueule.
Tu ne reviens pas là-dessus.
Ma mère, mon frère, on voyait ma mère.
Mais c'est ça.
Ma soeur, mon frère voyaient ma mère.
Ma soeur, mon frère voyaient mon père avant moi.
Il y avait des contacts, mais moi, j'étais tout le temps la dernière au courant. Je l'apprenais par moi-même et non, en mettant mon frère et ma soeur, ils parlaient déjà depuis un temps. Je me souviens, j'avais environ 13 ans.
J'étais comme, tu me parleras pas.
Ça veut rien savoir de toi.
Avaient-vous été contents avec ton frère et ta soeur
pendant toutes ces années-là?
Non.
Il y a plein d'années. Pendant des années,
tu voyais pas ton frère et ta soeur maintenant?
Exactement. Je les voyais pas.
Pas de nouvelles, pas de téléphone, pas de possibilité? J'avais des nouvelles. Des foiseur exactement je voyais pour une nouvelle pas de téléphone pas de possibilité de
tout de même j'avais des nouvelles des fois j'ai voyais des fois ça a donné que nos fins
de semaine est en même temps chez ma mère parce que j'avais des fois des fins de semaine chez
ma mère seul avec moi sans surveillance ça se passait comment mais dans le fond c'est comment
que ça a commencé que ma mère a commencé à nous voir, c'est en cause du seul et unique chum de bon qu'elle a eu dans sa vie, qui s'appelle Jean-Bertin.
J'y parle encore à lui aujourd'hui.
Lui, quand il a su qu'elle avait trois enfants et qu'elle ne les voyait pas, il a deux faits, il a fait « Non, ce n'est pas normal. Tu ne vois pas tes enfants. Qu'est-ce que tu fais?
On va poser action et tes enfants vont se fait on va faire on va poser
action puis des enfants vont venir sur les fins de semaine puis le moment à l'embarquer dans le
bateau j'en voyais mal faire non pas de voir mes enfants mais comment tu voyais tu as ta
même avec jean donc jean tecline à vous au moins je sais ça a été le seul et unique était un bon bon bon bon pas le fun moi je parle encore à ces
filles aujourd'hui plus que ta somme à massage puis un peu clore venons à la la la la catégorie
du pied puis que l'étant mis dans un autre sang ils t'ont mis dans un autre centre? Ils m'ont mis... Non, là, ils m'ont mis en sécuritaire
intensive.
C'est quoi, ça?
À l'âge de 11 ans et demi,
qui est avec des filles de 13 ans
en montant.
Dans le fond,
t'as prison pour...
Non, on va partir de l'autre sens.
T'as famille d'accueil,
t'as foyer de groupe, t' as famille d'accueil, tu as foyer de groupe,
tu as centre d'accueil globalisant,
que les portes sont débarrées, toutes les affaires.
Tu as centre d'accueil intensif, sécuritaire.
Ça, tu es poignée là.
Sécuritaire intensif, que tout est barré,
que ton linge est barré, ta brosse à dents, ton shampoing, ta porte est barrée.
Puis il t'a pris en pour jeune, qui est NDL.
Fait que là, t'étais dans le sécuritaire intensif.
Ils m'ont envoyée dans le sécuritaire intensif quand j'étais censée être dans une femme d'accueil foyer de groupe.
T'avais juste à pas rire du policier gras.
Ah ouais, j'avais juste à pas rire.
Le genre de gros, ça passe plus aujourd'hui.
Ça passe plus, même plus à l'époque.
Je m'excuse, je me soule pas ici.
Mais...
J'étais jeune et bôme. Oui, exactement.
Mais là, as-tu dit, c'était
des filles de 13 ans, 13 ans
et plus, de 11 ans et demi.
Puis on va se dire, à ce moment-là,
entre 11 ans et demi puis 13 ans...
Là, j'ai vu les résultats.
C'est ado, c'est jeune, c'est les résultats. C'est jeune, c'est enfant et adolescent.
C'est adolescent, c'est ça.
Là, j'ai patiné le fiou.
Ça a dégénéré là.
Là, je suis devenue agressive,
comme tu ne peux même pas t'imaginer.
Je me ramassais dans les chambres de retrait,
qui est comme une cellule.
Comme le trou.
Oui, comme le trou.
Mais tu as le trou avec un lit, puis tu n'as le trou sans lit, qui est l une cellule. Comme le trou. Oui, comme le trou. Mais tu as le trou avec un lit
et tu as le trou sans lit,
qui est l'isolement.
Je me ramassais là tout le temps.
Quand il y a eu un documentaire
de Paul Arcand,
Les voleurs d'enfance,
où il interrogeait
le ministère de la Justice
qui disait qu'on ne passait pas
des cinq jours,
c'était moins de 24 heures.
Total bullshit.
J'ai passé des cinq jours, des semaines là-dedans.
Afin de donner de la bouffe puis d'être toute là.
Oui, exactement.
Il m'a amené mon cabaret de bouffe,
puis c'est la seule affaire que j'avais.
24-24.
24-24.
Puis tu pissais où?
Fallait que je cogne pour aller aux toilettes.
Puis il m'a dit,'est assister puis tiens.
Quelqu'un qui est en prison avec une grosse sentence fait du 23-24,
il ne fait même pas du 24-24, c'est ridicule.
Oui.
Puis si admettons tu pètes ta coche dans celle-là,
mais là il t'envoie en isolement.
Tu ne sors pas de l'isolement tant ou si longtemps que tu n'étais pas calmé.
Puis là à un moment donné, les gardiens de sécurité,
ils en avaient plein leurs casques à leurs fesses en face,
à leurs fesse dessus.
Je suis petite, mais
j'étais folle, pas pire.
J'avais une chaise à côté,
je l'appliquais dessus, puis
« Tasse-toi, là! »
Parce que c'était encore au niveau
justement des intervenants.
C'était pas avec les autres filles.
C'était encore là, c'était l'autorité.
Oui, parce que, je veux pas,
je fais pas avoir confiance en une famille, je ne l'avais pas.
Là, il fallait que je fasse confiance à la DPJ.
Puis là, la DPJ vient de me trahir solidement, pas peur.
Donc, moi, c'est je vous haïs toutes, je veux toutes vous tuer.
Mais après ça, je me mets à leur place.
Si tu fais bon, la jeune, elle a un gros trouble de position.
Tu envoies-tu ça d'une famille?
Non, mais au départ, j'étais pauvre.
C'est sûr que le mieux, c'est de pogner une famille
qui est vraiment à sa coche, qui fait,
on va te la gérer, vous allez voir,
que d'aller la mettre d'une cellule fermée.
Tu sais que là, ça va juste dégénérer.
En tout cas, dans ma tête, à moi, c'est ça qui fait du sens.
Non, non.
On va la recadrer.
Sauf qu'à la base, c'est eux qui l'ont fuckée.
Parce que surtout, c'est que je n'étais pas délinquante.
C'est ça l'affaire.
Je n'étais pas délinquante.
Je...
Tu sais que je ne volais pas.
Tu voulais que je sois délinquante?
Comment? J'avais pas de cercle d'amis
j'ai tellement déménagé que
j'avais aucun cercle autour de moi
t'avais juste besoin de pleurer dans les bras d'une femme
tendre
qui fait comme je suis là
pis je vais prendre soin de toi
je comprends
que moi c'est le sein d'une mère
que j'aurais envie
c'est juste qu'il y a une famille qui fait
on a des cadeaux c'est No sein d'une mère que j'aurais envie de... C'est juste qu'il y a une famille qui fait... On a des cadeaux, c'est Noël, il fait beau.
Mais surtout, je ne comprenais pas...
Souvent, quand j'étais jeune, j'étais comme...
Mais pourquoi moi, c'est ça ma vie?
Parce qu'en plus, c'est qu'il y avait d'autres jeunes
qui sortaient à chaque fin de semaine avec leurs parents.
Ils avaient des amis. Ils allaient à l'école. Moi, j'allais à l'école dans le centre d'accueil.
Donc, ma vie se résumait qu'au centre d'accueil tellement qu'à un moment donné, les six
fois que je pouvais sortir fin de semaine, je m'étais inventé un chum, je m'étais
inventé des amis parce que je n'avais rien de ça, je n'avais pas dans le centre d'accueil,
je n'avais pas à l'extérieur. Quand je sortais chez ma mère, j'étais avec ma mère.
Je n'avais pas un cercle d'amis là non plus.
Je ne connaissais aucunement l'extérieur.
Je ne savais même pas.
La première fois que je suis rentrée dans une école secondaire,
j'avais 15 ans.
Je n'avais jamais rentré dans une école secondaire de ma vie.
Je ne savais pas c'était quoi.
Je me demandais justement pourquoi moi j'ai pas le
droit ce que je voyais comme vie c'est soit les gens qui me racontait où ce que je voyais dans
les films ou est ce que parce que c'était une film général on n'avait pas droit des films
très simple donc c'était tout à des films super cute super famille et Une belle famille, un papa, maman. Une belle famille, un papa,
ils ont tout ce qu'ils veulent.
Mais tu sais, tu dis à un moment donné dans ta tête,
tabarnak, je sais que la solution, c'est qu'il faut que je me calme
et que je fasse semblant que ça ne me dérange pas l'autorité
et que je vais revenir dans la vie normale.
J'ai fini par faire ça,
mais ce qui m'a sauvé
beaucoup d'être encore
moins agressée,
c'est que moi, j'ai commencé à m'automutiler, j'avais 9 ans,
à la famille d'accueil. Dans le fond, quand je suis sortie de chez ma mamie et papi,
j'ai commencé l'automutilation. Donc, autant que je ne voulais pas faire de mal ou de peine aux
gens, autant que je courais, tu sais, je courais aussi après ma famille, je courais après une relation avec ma mère,
je courais après une relation familiale ou quoi que ce soit. Au lieu de tout ce que je vivais,
je le vivais à l'intérieur de moi. Je me chopais, je me coupais. Puis ça me permettait d'évacuer,
mais pas encore assez. Oui, c'est sûr, plus j'arrivais de la majorité,
à un moment donné, je me suis dit
qu'il va falloir que je trouve
une autre façon.
Oui, oui, ça ne marche pas, celle-là.
Parce que je vais me ramasser en dedans.
Je voulais ne pas me ramasser en dedans.
Je voulais et je ne voulais pas,
dans un sens.
Plus tard, on y arrivera, mais à mes 18 ans.
Mais... Fait que là là l'adolescence
t'es sortie de là quand?
ben ils m'ont envoyé
en globalisant
à un moment donné parce que justement je m'étais calmée
parce que oui tu comprends
souvent on va te dire
parle nous de ce qui va pas
et ainsi de suite
j'en parlais mais j'avais pas la bonne façon
de m'exprimer.
Je le disais en criant.
Là, je me remboursais avec des conséquences.
C'était tout un service,
mais personne ne m'avait appris à m'exprimer.
Comment tu voulais que je m'exprime?
Je me l'exprimais en criant, je me l'exprimais en tapotchant
de ce que je connaissais.
Parce que quand tu cries
et que tu tapes, tu as de la tension.
Aussi.
Je veux dire, à cette époque-là, probablement, tu ne t'en rends pas compte.
Ça ne t'en rend pas compte.
Je veux dire, un bébé fait ça sans se rendre compte que c'est ce qu'il fait.
Quand je pleure, elle arrive.
Chris m'a pleuré.
Elle va être là.
Tu dis aussi, jamais, jamais mon ostie, tu vas avoir dessus sur moi.
C'est comme, en dedans, c'est profond.
C'est pas mal ça.
Jamais mon ostie tu vas avoir dessus.
Je vais me mettre à jouer à la fine.
Je préfère rester 5 ans en me regardant
dans les yeux en me disant « je vais chier ».
Je donnais des coupes
pour les murs, j'ai cassé des vitres.
Mais ça, il fallait que je fasse des travaux
communautaires pour ce que ça avait
coûté à réparer. Je passais mon temps à aller ramasser tous les « botches » dans la cour.
J'avais un gardien de sécurité qui me regardait faire ça, mais pour lui, je le plains. Pour le
monsieur, j'étais là, « Ah, t'aimes ça, me regarder? » Dans le fond, tu me « watch » le
cul pendant que je suis en train de faire ça. « Prouveouves du plaisir, mon sale. Mais ça, c'était tout...
C'est juste... Non, mais c'est vrai!
Une petite calisse.
Ah, mais tu sais, c'est...
Moi, c'était...
C'est tout ce que tu connaissais, c'est ça?
Oui. Je veux pas.
Oui, j'ai fini par me calmer.
J'ai même retourné chez mamie et papi.
Aussi.
La DPJ voulait pas.
On s'est battus contre la DPJ. dpj finalement je suis retourné un six mois la
seule fois que j'étais à l'école c'est seulement juste là que tu es à 15 ans la seule fois que
j'étais à l'école ça a été mis en dehors de l'école non ce qui s'est passé c'est que mon père mon
papy s'occupe de sa mère qui avait fait un en RCV d'un bord, un RCV d'un autre côté.
Il s'occupait de sa mère de A à Z, elle est décédée, il y avait des résultats.
Moi, je suis arrivé dans ce moment-là.
Là, je ne pouvais même pas aller me chercher un ustensile, un verre d'eau,
parce que c'est des choses que je pouvais même faire ensemble d'accueil.
Là, je n'avais pas le droit, parce que c'était les règles de la maison même faire en centre d'accueil. Là, j'avais pas le droit.
Parce que c'était les règles de la maison.
Moi, je me suis révoltée.
Ce qui était un bon monsieur puis un gentil monsieur avec toi
à une certaine époque, c'était plus ce monsieur-là.
Non, c'était un ancien militaire en plus.
Fait que, tu douches ces 10 minutes.
Pourquoi t'as dépassé les 10 minutes?
Ma mamie, elle s'est expliquée,
c'était une femme, pour qu'elle se rase, pour qu'elle se lave les cheveux,
elle aurait peut-être 10 ans, un peu. »
Mais non, là, c'était super concentré.
Puis, tu sais, moi, tout au long de ma vie aussi, autant plus jeune que plus vieille,
quand je me suis ramassée à l'école secondaire, j'ai tout le temps vécu de l'intimidation
parce que j'étais pas avec ma famille.
Tu sais, autant quand j'étais jeune, c'était
« t'es tellement de la marde que même ta mère
veut pas de toi. »
Ou c'était de se faire écoeurer.
Moi, quand je me suis ramassée à l'école,
pour la première fois à l'école secondaire, je me faisais écoeurer.
Qu'est-ce que j'ai fait? Je me suis mise à me maintenir avec les fumeux de potes.
Les fumeux de potes de potes des cas rapport non
décoeuré parce que si je dis oui ils vont les chercher à eux autres donc j'avais un petit peu
plus la paix aussi il a même envoyé dans le fond en centre d'accueil et à'ai été à Val-du-Lac, à Sherbrooke. Puis mon... tout de là, j'ai
été après ça à Sainte-Sophie. Pourquoi Sainte-Sophie? Personne ne le sait parce que
je ne viens pas de là. J'ai été dans un centre d'évaluation. Aussi, entre-temps,
une chose que j'ai oubliée, c'est que je me suis fait abuser. ma première relation sexuelle, ça a été un viol que j'ai vécu en allant voir ma soeur,
mais par un O.R.
Pas un de ses amis à elle, déjà?
Non, c'est un gars que j'avais… Dans le fond, je m'en allais chez ma soeur,
je me suis trompée dans mes transferts, fallait que je rentre à mon centre d'accueil pour telle
heure. J'étais en retard, fait que là, je cherch 1h25, dans le temps c'était 1h25 pour prendre l'autobus.
Il y a personne qui voulait m'en donner, puis il y a un gars qui est arrivé à un moment
donné, puis ah ben moi qu'est-ce qui se passe? J'ai expliqué la situation naïve que
j'étais de, je suis en centre d'accueil, je suis déjà en retard. Il m'a dit « Ah, j'ai un ami qui va venir me porter de l'argent. »
Tantôt. Il y avait une bouteille d'alcool. « Veux-tu prendre une petite gorgée? »
Puis après ça, je me suis réveillée, puis il était sur moi. Je me suis réveillée parce qu'il y avait de la pluie qui me tombait sur le visage.
Mais il t'a dit « T'es là au JGH? »
J'imagine.
Est-ce que t'es en train d'endormé au JGH? J'imagine. Est-ce qu'il t'a en endormi?
C'était pas une gorgée d'absinthe?
Non.
Puis,
de là, quand il m'a ramené
au métro, il m'a donné le N25.
C'est fin, quand même.
Tu sais, Chris Decair.
C'est fin. C'est quand même que
moi, à ce moment- tu as tu fais tu fais genre
je vois une 25 ok non mais non mais la chance que je passe qu'on a que j'ai comme senti que tu faisais
que tu t'étais déjà à bailly fin quand même non t'as pas peut-être est pas là dedans non de l'âge
et dans ma manière si j'ai eu le via j'ai eu mon nom qui s'essayait sur moi j'ai... C'est en même année, j'ai eu le via, j'ai eu mon oncle
qui s'essayait sur moi, puis j'ai eu
le chum à ma mère qui a pris des photos de moi
nue.
Puis ça a juste...
Pas Jean, toujours? Non, pas Jean.
C'est pas au Bertin qu'il ferait ça, certain? Non.
Fait que là, c'était un autre d'après.
Fait que ça, c'est l'autre d'après, un autre d'après?
Celle que ma mère est encore aujourd'hui avec.
Ah, cool.
Puis ça, elle le sait, elle est au courant.
Elle le sait, elle est au courant.
La dernière fois que j'y avais parlé, elle m'avait envoyé un message
en me disant, tu peux-tu en revenir
parce que lui, il t'a pas violé.
C'est pas comme les pimes, puis
tes amis qui t'ont violé, puis t'as pas porté
plainte.
Super, super.
Bravo, maman.
Oui. Bien, ça s'aligne
sur tout ça, mais ça...
Fait que la grosse année,
moi, ça a été...
Bien, c'est ça que je vaux.
Oui. Mais encore plus,
je me suis mise à
questionner ma valeur
à partir de ce moment-là.
Parce que j'avais ça qui était un événement simple.
Après ça, mon oncle qui s'essayait sur moi, ma mère, qu'est-ce qu'elle a shooté?
C'est la manière dont elle était habillée.
Ok.
C'est comme...
Donc, tu valais ça.
Moi, je retournais à mon centre d'accueil et je faisais comme si rien n'était.
Je me chopais etne ne savait rien.
Là, t'avais quoi, 16 ans, genre?
Non, j'étais dans les 13-14.
Ouais, je ne sais plus faire qu'un peu dans l'âge,
parce que... Mais j'avais environ 13-14.
Puis, tu sais, son chum, il a pris des photos de moi
parce qu'on avait pris un verre.
C'était la première fois que je prenais un verre.
Ça wore pousse et uppercut.
Oh, shit! Mais la première fois que je prenais un verre. Ça wore pousse et uppercut. Oh shit!
La première brosse, on s'attend à que
votre première brosse n'était sûrement pas
quelque chose de super.
Je m'en allais exactement dire
de la tornade.
Les quilles de tornade au baie sauvage.
Allez hop!
Ou à la lime, tornade à la lime.
Tu dégâlais ça.
C'est sûr qu'il y a plein de monde qui regardent ça et qui font comme...
Dans ce viol-là,
ce que j'ai trouvé encore plus dégueulasse,
c'est comment la DPJ a réagi.
Parce que tu t'en as parlé.
Celle-là, oui.
Ça, j'en ai parlé.
Tant qu'on dit que les violeurs
sont mieux traités que les victimes, bien, effectivement.
Parce que moi, j'ai été, quand ils l'ont su, au premier lieu, ils m'ont envoyé prendre une douche.
Après ça, ils m'ont isolée durant un mois de temps du groupe.
Donc, je mangeais en retrait. Je ne faisais pas les activités avec les autres. Et je devais… J'ai porté plainte à la police. Je devais écrire l'histoire dans un cahier Canada, mais il m'en faisait écrire, réécrire, réécrire. Comme s'il voulait voir s'il n'y avait pas des…
La faille.
Oui, la faille.
Tu n'as pas dit la même chose la deuxième fois. Les policiers, eux, c'était...
Ah, mais tu sais, tu as pris de l'alcool avec lui.
Tu as fumé un joint avec lui.
Donc, c'était comme de ma faute.
Bien, la jeune bombe qui est de centre en centre.
Oui, c'est ça.
Mais est-ce qu'à base, eux autres se sont dit
que c'est l'histoire qu'elle a décidé de sortir
parce qu'elle est arrivée en retard?
Oui, peut-être qu'ils se sont dit ça dans leur tête aussi.
Ah, c'est sous la gueule, un gars a baisé avec, puis là, elle nous dit que c'est un viol.
Mais moi, non, c'est parce que dans le fond, je leur ai pas dit que je me suis fait violer,
j'ai fait « est-ce que vous avez des pelotes du lendemain ici? » Tout simplement.
C'est ceux qui ont fait comme « bon, elle Elle arrive en retard à la bulle d'alcool.
Moi, tabarnak.
La personne,
même si t'as raconté 20 000 fois de la petite bullshit dans ta vie,
même si t'es une petite crisse ou whatever,
si quelqu'un arrive avec ça,
t'es mieux d'avoir 10 fois
le mensonge, puis si la 10e fois, c'est vrai,
tabarnak, t'as pas le choix d'enquêter. Fais ça comme du monde.
T'es une enfant, sacrement.
C'est vraiment touché
parce que combien de fois que c'est arrivé
que justement, des jeunes filles descendent de même,
ils sont comme, il m'a violée. Il faut vraiment qu'ils s'assurent.
Mais sauf que souvent, ils prennent le mauvais chemin.
Au lieu de la protéger
et prendre soin d'elle en attendant,
ils l'isolent.
Dans ce sens-là,
je n'étais pas une menteuse
ou quoi que ce soit dans le temps non plus.
Je n'avais pas de vie sociale extérieure.
Oui, oui, oui.
Donc, je pouvais mentir
sur quoi?
Je n'avais pas de vie sociale, je n'avais rien.
Je ne veux pas. Oui, j'ai menti
pour pouvoir aller voir ma soeur. J'avais pas de vie sociale, j'avais rien. Fait que je veux pas. Oui, j'ai menti,
pour pouvoir aller voir ma soeur,
mais c'était juste pour avoir
une sortie.
Sauf que j'étais plus
agressive que menteuse.
Parce qu'au contraire...
Mais il y a pas de justification à voir.
Même quand j'étais agressive,
j'ai tout le temps été quelqu'un qui faisait la rétrospection.
Je me suis tout le temps battue pareil dans la vie.
Pas juste battue avec les poings,
mais battue de mode survie.
Ça ne fait pas longtemps qu'il est parti,
le mode survie.
Je ne sais pas où je m'en allais avec ça,
parce que je suis une foutue de l'âge.
Ce n'est pas pire à date,
c'est la première fois que tu te choques.
Mais là, tu as un mois, on t'est pas pire à date, c'est la première fois que tu te choques. Mais là, t'as un mois,
on t'est rendu à... T'as un mois...
Oui, j'ai été un mois... Isolé.
T'as porté plainte à la police à Cahiers Canada.
Oui, c'est ça.
C'est quoi la plainte?
Ça n'a rien donné.
Ça n'a rien donné.
T'as jamais...
Je sais où on s'en va,
parce que je connais une partie de ton histoire.
T'as jamais porté plainte? Peu importe. C'est la seule fois que t'as porté plainte? C une partie de ton histoire t'as jamais porté plainte
peu importe, c'est la seule fois que t'as porté plainte
c'est la seule fois que j'ai porté plainte dans ma vie
puis la raison pour laquelle
t'as jamais porté plainte est probablement
de ne pas revivre ça
de ne pas revivre et de devoir
revivre sans cesse
cette affaire là
ce moment là
puis juste parce que autrement,'est la plus lent mais t'es pas là puis
une chose mettons que j'ai jamais dit à pas encore personne c'est que j' que j'ai dit jean chic comme il aurait pu être tombé en scène
de ce goût là c'est la bête et on va se faire un peu plus ça j'ai juste enterré
ça comme n'importe quelle autre que je peux vivre en vie j'ai juste tourné la page blanche et avancé par en avant. Je pense que c'est correct que ça soit passé de même,
parce que je ne m'aurais pas vue devoir prendre une décision
par rapport à ça ou de...
Peut-être qu'à l'époque, tu aurais fait comme,
je vais le garder, tu sais.
Juste pour avoir une liberté, sûrement.
Genre, tu sais.
Sûrement.
Puis ça n'aurait pas été mieux pour cet enfant-là.
Après ça, tu t'es approchée de la majorité.
Parce que quand tu arrives à 18 ans, ils te laissent libre.
Moi, ils m'ont obligée d'arrêter l'école à 16 ans.
Parce que je n'avais pas de famille et quoi que ce soit.
Il fallait que je n'avais pas de famille et quoi que ce soit.
Il fallait que je me trouve un job et que je me fasse un trousseau, ainsi de suite.
Mais ils ne m'ont quand même pas appris rien, genre de la vie, que ce soit des comptes.
Fait que tu as quoi, un secondaire 2, genre 3?
J'ai été finir mon 5 plus tard.
C'est ça, mais à ce moment-là, tu arrêtais en 3, genre?
Oui, à peu genre, 3. J'ai été finir mon 5 plus tard. C'est ça, mais à ce moment-là, t'arrêtais en 3, genre. Ouais.
À peu près en 3.
Puis... Parce que quand tu sors de la
DPJ à 18, t'es...
C'est pour ça,
j'en profite, parce que c'est une personne que tu connais
toi aussi, que je veux saluer des
trucs comme la Maison Stéphane-Falu.
Oui, bien oui, bien oui.
Qui, tu sais, justement, c'est fait pour ça.
Il y en a plusieurs, là.
Je parle de celle-là
parce que c'est celle-là
que je connais.
C'est justement qui font
ce que le gouvernement
devrait faire,
c'est-à-dire qu'ils prennent
les jeunes qui sortent de la DPJ
puis qu'ils les encadrent
puis qu'ils les aillent
à se structurer
puis à se starter dans la vie
ce qui devrait être fait.
Tu sais, comme toi,
tu dis, tu sais, à 16 ans,
c'est comme, OK, bien là,
dans deux ans,
il faut que tu te débrouilles
par toi-même.
Fait que t'arrêterais...
Fait que, en plus,
moi, je voulais
faire mes consignes, là. Bien oui. Tu sais, c'est comme ok, dans deux ans, il faut que tu te débrouilles par toi-même. Fait que t'arrêterais... Fait que d'avance, moi, je voulais retenir mon 5.
Ben oui.
Autant que je voulais pas vivre
dans la vie,
parce que je me souviens
combien de fois que j'ai été
dans ma chambre en centre d'accueil,
genre à 12-13 ans, puis juste
souhaiter d'avoir un cancer
ou de...
qu'il m'arrive de quoi pour que je puisse plus vivre ça, parce que je savais que,
autant que t'as envie de partir du centre d'accueil ou du foyer de groupe,
qu'autant que t'as pas envie parce que c'est tout qu'est-ce que tu connais.
Puis... Mais tu te demandes justement, je vais-tu…
C'est mieux que je commette un délit et que je me ramasse en dedans.
Comme ça, ça va être comme le centre d'accueil.
Bien oui, c'est ça, c'est confortable.
Tu t'es nourrie, logée.
Mais moi, jamais dans ma vie, je pensais même me rendre à 18 ans.
Dans ma tête, ce n'était pas une option.
Jamais je ne vais me rendre là. C'était impossible.
C'était...
Quelqu'un qui va venir à bout de deux mois avant ça, c'est-tu?
Euh, ouais, moi, j'ai essayé de venir à bout de deux mois aussi,
mais...
la vie, elle veut vraiment que je reste en vie
pour tous les trucs qui ont pu se passer dans ma vie.
Tu te dis, Christ, tu aurais pu mourir, Steph.
Allons vers ça. L'âge adulte, c'était comment quand tu as commencé à être un peu seule?
À mon dernier foyer de groupe, parce qu'avant d'arriver à l'âge adulte, il s'est encore passé quelques petits trucs.
Quand je suis partie de Sainte-Sophie, je me suis ramassée dans un foyer de troupe,
à côté de l'ancien studio, justement.
Ah, dans l'Hashtaga.
Dans l'Hashtaga.
J'avais fugué avec une fille qui consommait du crack.
Oh, tabarnak!
Donc, j'ai commencé à en consommer avec elle du comité en feu ensemble la minute que on a volé sa mère j'ai appelé la police j'ai fait de me
chercher parce que je voulais pas devenir cette personne même toutes les
fois que j'ai fugué parce qu'on m'appelait
la fuguage nationale, la police m'arrêtait
dans la rue pour savoir si j'étais en fugue aujourd'hui.
J'étais comme, écoute, le grand, on s'entend-tu que je serais
par-dessus à courir?
J'aurais pas entendu que tu m'interpelles
si tu m'aurais vu courir.
Donc non, je suis pas en fugue aujourd'hui, mais...
Demain, peut-être. Demain, peut-être.
Qui sait comment tu vas me faire parler.
Écoute, j'ai fugué partout, que ce soit les sécuritaires intensifs,
que tout était barré.
Ça me prenait des semaines de préparer mon coup,
mais je le préparais.
Puis les clôtures de 30 pieds, je les sautais.
Sauf que tu voulais que j'aille où?
Encore là, je n'avais pas de cercle extérieur.
Je n'avais pas rien.
Je fuguais pour dormir dans la rue,
pour aller cogner aux maisons de personnes
âgées puis leur demander de l'argent pour un cerf à manger. Je recueillais de l'argent pour les
enfants pauvres, mais c'était moi l'enfant pauvre. Puis des fois, normalement, le plus haut que j'ai
réussi à me rendre, c'était 55 cents avant qu'ils appellent la police. Mais c'était à 55 cents-là, j'allais acheter des petits bonbons à une cent, cinq cents,
puis ça me permettait de tordre un petit peu plus longtemps, jusqu'à temps que je n'y arrive plus,
parce qu'à moins 40, avec une petite paire de running et pas de manteau,
à un moment donné, tu te rappelles, tu es comme, viens me chercher.
Tu n'as pas le choix.
Quand tu étais fuyé avec ce fil-là, puis tu as pris le crête, puis tout ça,
puis quand vous avez volé 100 mètres, tu as appelé la police, tu t'es laissé, tu prends le crête, quand vous avez volé sa mère,
t'as appelé la police,
tu t'es laissé arrêter?
Non, je ne voulais pas
devenir ça.
Tu parles de la voleuse ou de la droguée?
Tout ça.
C'est quoi qui t'a plus choc?
La droguée qui a besoin de voler.
OK.
C'était pas question de droguer, c'est d'aller...
La minute que mon problème vient,
que je dois...
Voler des gens.
Des gens qui sont corrects, qui sont des bonnes personnes.
Mais non.
J'étais comme... Je pouvais pas qui sont des bonnes personnes. Mais non. C'était comme, je ne pouvais pas voler des bonnes personnes
pour moi m'enivrer de quoi,
parce qu'ils n'étaient même pas bons à la base.
Oui, la première puff, c'est du kebab.
Je vous en parle, j'ai encore un petit peu l'odeur
de la première puff.
Quelqu'un qui consomme du crack ne sent pas bon,
mais pour quelqu'un qui consomme du crack, sent pas bon. Mais pour quelqu'un qui consomme du crack,
le crack, ça sent bon, en estime.
Il y a quelqu'un qui m'a dit ça
depuis qu'à l'heure. Non, c'était
Steph Vandelac dans le podcast.
Son chum, il avait pris
une puff de crack, puis il était rentré, puis elle était comme
« Chris, y a-tu quelqu'un qui t'a chié dans la gueule? »
Il était comme « Non, j'ai juste essayé de prendre
une puff de crack. »
Je comprends l'odeur. Mais le buzz, apparemment, Il était comme, non, je vais juste essayer de prendre une pop de crack. Ça fait que c'est...
Je comprends l'odeur, j'imagine que...
Mais le buzz, apparemment, c'est une des rares que j'ai pas essayé,
puis ça a passé proche, mais apparemment, c'est instantané,
puis c'est tellement déconnectant, apparemment,
que c'est ce que tu recherches tout le temps,
c'est la première pop de crack.
C'est ça, c'est tout le temps. C'est la première preuve.
Mais tu n'es pas restée accrochée.
Non, ça a été tough,
parce que c'est là qu'on m'a placée à NDL.
J'ai eu une éducatrice qui s'est battue
parce qu'elle voulait me placer jusqu'à 21 ans.
Elle s'est battue pour que je revienne
à Mont-Puys-Tour.
Elle voulait encore me placer
parce qu'il y avait un miroir qui
était incassable, mais moi, j'ai réussi à le casser pour essayer de m'ouvrir les
verres encore une fois. N'importe quoi, moi, que je trouvais pour essayer de m'ouvrir,
j'avais une petite barrette de cheveux, je les faisais vis après les barreaux, puis Pogné à la vis. Mais, ça a été
rochant.
L'odeur
de la première peau, je te dirais que même
des fois, ça peut m'arriver de l'avoir.
Puis quand je la sens, je suis comme,
je m'arrête.
Encore aujourd'hui.
Ça a une odeur
particulière, je vous en parle.
Puis, jusqu'à ton 18, ça ressemblait à quoi? une odeur particulière, je vous en parle.
Jusqu'à ton 18,
ça ressemblait à quoi?
Ce pattern-là, non-stop jusqu'à 18?
Finalement, il m'a retourné en foyer de groupe.
J'ai arrêté l'école.
Entre temps, j'avais déjà arrêté.
J'ai commencé à travailler,
mais il ne me montrait pas non non plus comment faire un trousseau.
Je n'en ai pas fait de ce petit trousseau en bout de ligne.
J'ai juste travaillé et j'allais acheter du weed.
J'ai rencontré des gens où je fumais du weed avec eux autres.
C'était tes premiers amis.
Maintenant, il faut en profiter.
Tu vas voir comment c'était des bons amis.
Sûrement que c'est des belles fréquentations,
en ce que j'imagine.
Oui, oui.
Puis, de là, j'ai rencontré justement ces gars-là,
puis j'ai commencé à filmer des joints avec eux autres.
Puis ça, c'était bien le fun.
À du temps, je me suis ramassée...
Finalement, c'était un gars que ma soeur...
Comment je peux dire ça?
Ma soeur m'a vendu trois fois pour faire sa ligne.
Tu comprends pourquoi je te disais tantôt
que sa soeur...
Fait qu'elle me joutait
à travers des shooters
ou des shooters de jello,
ou des shooters, whatever.
Qu'est-ce qu'elle me mettait dans mon...
La première fois, c'était...
GH2I, puis elle fait comme,
« Viola, donne-moi de la dope. »
C'est ça, finalement.
Pour nécessairement,
c'est comme, « Prends-la, elle est à toi. »
La première fois, c'était « Prends-la. »
La deuxième fois, c'était un gars,
il pesait 455 livres, à peu près.
Je me souviens d'avoir vu des flashs.
Elle m'a laissée là, puis elle est venue me rechercher le lendemain matin. Elle est venue me reconduire à peu près. Je me souviens d'avoir vu des flashs. Elle m'a laissé là, puis elle est venue me rechercher
le lendemain matin.
Elle est venue me reconduire à mon centre.
Puis ça, les sommes d'accueil, c'était beau.
Oui, je n'allais pas leur dire que j'allais pas me ramasser
encore.
À un mois, ils allaient tout le monde,
puis tu sais que peu importe ce qui se passait,
que ce soit
chez ma mère qui a pris des photos de moi,
que lui,
la raison du pourquoi qu'il l'a faite
et la raison qu'il a donnée à ma mère,
c'est que je voulais lui montrer
que seul, on peut faire ce qu'on veut avec elle.
Je voulais l'éduquer, dans le fond.
Ça fait que ça a bien passé,
ça a l'air d'être encore avec.
Puis là, à ta peu, c'est quoi?
Puis la troisième fois que ta soeur a... la mort du père à mon neveu paramond de
c'est suicidé puis mon oeuvre il voulait absolument pas voir sa mère donc j'ai
pogné ma soeur j'ai dit aux tirs en paul et comme un milieu c'est mon ex ton gars
veut pas de voir tu vas respecter ton
goût parce que c'est son père qui est mort c'est ça tristesse votre la ferme
et tu vas rentrer dans le char puis on a été chez des amis à elle ainsi de suite
je me rappelle que j'ai pris des joints qui a s'est commandé la poudre j'ai pris
des joints plan mais matin me réveiller j'étais attaché avec une boule d'embauche
art tabac c'était la dernière fois que tu l'as vu ou non la dernière fois je réveillée, j'étais attachée avec une bosse dans la bouche. Ah, tabarnak! OK.
C'était-tu la dernière fois que tu l'as vue, ou... Non, la dernière fois que je l'ai vue, c'est...
J'ai 44 cicatrices sur le gros point.
Témoigne.
Genre?
J'y parlais plus, je voulais rien savoir.
Ma mamie voulait nous voir les trois.
J'ai voulu faire plaisir à ma mamie.
Ma mamie avait le projet de m'adopter dans le temps.
Puis ma soeur, bien, la seule
affaire qui est restée à ma teinte, c'était ça. Fait qu'elle était passée comme deux
semaines avec eux autres en disant qu'elle était en détresse comme d'habitude. Puis
c'est ça. Puis elle a profité d'eux autres à parler contre moi. Puis là, bien, quand
on s'est ramassé les trois ensemble, elle a essayé de me provoquer, puis ainsi de suite.
Puis là, ma mamie a fait.
C'est pas comme ça que je suis élevée.
Moi, j'adopterais pas une petite fille
qui parle de même puis qui agit de même.
Fait que là, j'ai fait à l'oeil ce qu'elle voulait.
C'est la dernière fois que j'ai eu ma somme.
Pour moi, elle m'a retentirée.
Ça, c'était quand, ça?
T'avais quel âge?
Elle a dit qu'elle était pas bonne née d'être. Ah, c'est ça. C'était quand, ça? T'avais quel âge?
Elle a dit qu'elle n'était pas bonne à l'aide.
C'est ça.
T'étais pas encore majeure.
Ça fait environ 7 ans.
T'étais quel âge, là?
35 aujourd'hui.
OK, fait que t'étais majeure.
Mais elle voulait t'adopter, même si... Oui, t'as le droit d'adopter, même si t'es majeure.
Oui, mon beau-père m'a adoptée il y a 3 ans.
Félicitations, tu vas pas.
Merci, super. Tu m'aideras à... Comment vous avez procédé, ça m'a adopté il y a trois ans. Félicitations. Merci.
Tu m'aideras à...
Comment vous avez procédé, ça m'intéresse.
C'est compliqué quand même, mais ça le fait.
Donc,
elle avait réussi à
jouer sur la...
Ma soeur, elle est comme ça, elle va trouver
la chose qui va
te faire tilter.
Il y a un de ses ex,
elle s'est poignée avec,
elle a poigné les cendres du grand-père du gars et elle les a jetées en bas du balcon.
Et si moi,
une affaire que tu te fais comme,
madame,
parce que c'est son grand-père
qui l'avait élevé,
ce gars-là.
C'est ça, son frère,
pendant le podcast,
en parlant de sa soeur,
je te le disais,
des fois, elle me disait,
« Hey, je m'ennuie tôt, mon frère,
j'aimerais ça te voir. »
Il allait faire un tour. Elle a eu le cul voir un tour qui l'a fait comme être peut-tu
garder ma fille mon chum sont on se voit jamais on n'est jamais tant que ça on ira se faire un
souper à cause de son 4,4 qu'à joffa que lui il est resté le sa nièce il va pas laisser tout seul
les autres c'est le canton qu'à tout fait que lui était bon en bar et avec la petite. Je ne vais pas m'en occuper. C'est moi qui ai appelé la DPJ pour ma nièce.
Quelqu'un qui a vécu
tout ce que tu as vécu dans la DPJ pour que tu appelles
la DPJ pour ta nièce.
C'est où qu'ils l'ont placée?
Chez ma mie de papi.
Ma mère est rendue famille d'accueil.
Non.
C'est ta mère.
Ils l'ont placée chez ta mère?
Je leur ai tout dit ce queest ce que tu es tu es avec son chum qui prend des photos de toi pour t'éduquer je leur ai dit mais ça a l'air
que ils ont ils leur ont posé la question vu que j'ai pas porté plein que j'ai pas
porté plainte ben j'ai pas donné suite bon c'est pas si c'est vrai que c'était toi qui
avait menti quand tu étais jeune fait que ta que là, ta mère, dans le fond, ta soeur,
elle n'a plus la garde de sa fille, mais c'est
ta mère qui l'a.
Elle est rendue à quelle âge?
Mie, elle est rendue à 16 ans, puis
je l'ai faite placer.
Elle avait à peu près mon âge.
Ah, ton âge.
Deux ans.
Deux, trois, peut-être trois ou quatre.
Là, c'est mon cerveau de télé-mère qui est glitché.
Depuis qu'il y a trois ans qu'elle habite chez ta mère.
Es-tu normale?
Tu n'as pas de nouvelles?
Excuse-moi, on pose toi deux questions.
Mais as-tu des nouvelles?
Parce que tu ne parles plus vraiment à ta mère.
As-tu des nouvelles de ta nièce quand même?
J'ai accepté de voir ma mère une fois. Parce que j'allais voir ma nièce à la fête de mon ta nièce quand même j'ai accepté de voir ma mère une fois parce que j'avais
vos manières à fête de mon autre nièce la semaine ou deux c'est la première fois je revoyais ma mère
aussi depuis quatre ans mais c'est dur à dire parce que c, il est super contrôlant, ainsi de suite.
Ma mère est plus du genre, tu es méchante avec moi,
je vais être méchante avec toi en te menaçant ça.
L'effet que tu as ici.
Elle a quand même, si je regarde,
admettons, ce qu'elle a là versus nous,
qu'est-ce qu'on a eu,
elle a tout ce qu'elle veut.
Et encore plus.
OK, oui.
Comparé à ce que vous autres avez eu. C'est-à-dire fuck all., elle a tout ce qu'elle veut. Et encore plus. OK, oui. À comparer à ce que vous autres avez eu.
C'est-à-dire fuck out.
Exactement.
Sauf que, tu sais,
ça se passe-tu bien,
ça se passe-tu pas bien.
Oui, peut-être pas une nouvelle de ta soeur non plus.
Fait que tu sais pas si...
Non, mais ma soeur...
Ma soeur, je sais qu'elle est en dedans en ce moment.
Ah, bon.
T'es pas assez proche de ta nièce.
J'espère qu'elle ne viendra pas à ton podcast.
Non, la famille s'arrête avec toi.
OK, parfait.
Puis tu n'es pas assez proche de ta nièce.
Non, parce que sur les réseaux sociaux,
ma mère et son chum regardent absolument tout ce qu'elle fait.
À un moment donné, j'ai essayé de faire avec mon neveu
que mon neveu aille chercher ma nièce, que moi, j'ai essayé de faire avec mon neveu, que mon neveu
aille chercher ma nièce,
que moi, j'aille chercher mon frère pour qu'on fasse de quoi
les quatre ensemble, mais elle l'a vu,
puis là, elle était comme, ah, c'est ça,
t'essaies de faire mentir Mia, mais moi, je vais te dire
que t'es un casier judiciaire.
Là, on a vraiment, on a fait un
gros bon, je te ramène
à tes amis avec qui tu aimais fumer.
Moi, c'est ça.
Je ne le disais pas dans le corps.
Il faut qu'on renaisse dans le creux du sujet.
Ta vie adulte.
Ma vie adulte.
Mais c'est ça.
J'ai fait une couple de places.
Puis là, à un moment donné,
j'ai eu la super brillante idée de déménager avec ma soeur.
Ça a duré deux semaines.
Puis après ça, je me suis ramassée dans la rue.
Donc, j'allais dormir en dessous des bancs de parc ou sur les bancs de parc,
tout dépendamment de l'heure du jour ou de la nuit,
dans le quartier de mon foyer de groupe.
Ces gars-là m'ont vu.
Ils étaient comme, « Hey, Steph, qu'est-ce que tu fais? »
« Bien, je suis dans la rue. » « Bien, Steph, qu'est-ce que tu fais? » Je suis dans la rue.
« Bien, viens à ta maison. »
J'ai quand même eu l'intelligence de te poser la question si j'allais devoir de quoi.
C'était comme, « Bien non, voyons donc, tu sais, on est des amis.
On te connaît depuis le 17.
Tu peux mettre des joints avec nous.
Tu peux avoir confiance. »
Ce n'est pas ce qui s'est passé, finalement.
Oui, j'ai été chez eux.
Je me souviens du...
Ça durait à peu près
6 à 9 mois.
Je me souviens
du premier viol.
Sinon, j'ai
6 mois
d'amnésie dissociative sélective.
Ah oui, un gros blackout.
La tête ne peut pas gérer ça.
C'est ça. Je me souviens de la première...
Dans le fond, premier viol la première semaine.
Je me souviens, mais tu sais...
Je ne me rappelle même pas d'avoir été prendre une douche d'envie,
d'avoir mangé. Je ne me souviens de rien.
Rien, rien, rien.
Mais eux autres, dans le fond,
est-ce que tu étais leur prostituée, genre?
Ou est-ce que c'était juste pour eux autres?
Je sais que j'ai été danser.
Ce qui s'est passé dans l'appart,
je peux pas te le dire.
Mais droguais-tu?
Prenais-tu de la drogue?
Comme toi, t'étais-tu...
Non, ils m'ont mis la pipe à craque
dans le premier viol.
Mais sinon, non.
Comme je te dis, je ne sais pas.
C'est six mois de ma vie
qu'il y a un...
Effacé, littéralement.
C'est ça.
Comment tu es sortie de ça? C'est là où je m'en allais. C'est ça, je t'es sortie de ça?
C'est là où je m'en allais.
Ben, c'est ça.
Je me souviens de ma première semaine
et de sensiblement
mes derniers jours.
J'avais entendu que j'allais être vendue.
C'était Calgary,
si je ne me trompe pas.
J'allais être vendue là-bas.
Moi, il y avait un Dormin au bord
parce que je me souviens d'avoir dansé.
Ça, j'étais là.
Il y avait un dormant qui était là,
que c'est un ancien patch, supposément, ou quoi que ce soit.
Je veux pas trop m'avancer à ce niveau-là.
Puis lui, il m'aimait bien.
Puis là, un moment donné, il a vu que je braillais
puis il s'est demandé qu'est-ce qui se passait.
Puis là, j'ai dit, vendredi, c'est fini. Je disparais, puis je ne pense pas que je vais revenir en vie de ça.
Lui, il y a eu une espèce d'opération policière avec lui qu'on a réussi à retrouver par rapport à une amie d'enfance à ma soeur on a retrouvé elle puis un tel
heure dans la fin du bord les policiers entourés pour éloigner les noirs m'ont dit cours retourne
toi pas puis on va te suivre jusqu'à jusqu'à ta destination ils Ça a été ça. Ils ont comme fait un mur.
Un mur de protection.
Parce que toi, tu puisses...
T'allais te faire embarquer, puis toi, tu t'en allais
à Calgary,
à devenir un déchet humain.
Déjà que t'en étais en ce moment...
Déjà que j'en étais un peu mal.
C'est pas péjoratif dans le sens que tu n'es pas un déchet humain,
mais à ce moment-là, c'est comme ta vie est un non-sens.
Tu danses, puis tu devais tout donner au gars, en plus, à la maison.
Oui.
Donner, c'est ça.
Si ça lui passait par les poches.
C'est ça.
T'as assez modique et il t'attend d'un esti quand tu sors de la cabine.
Non, oui.
T'en as-tu déjà recroisé de ces gars-là?
Je sais c'est qui.
Mon frère m'a envoyé dernièrement des faits du rap
il m'a envoyé des c'est fugueuse non parce que je n'en ai maintenant mais dans le sens que c'est
comme si des scénarios de séries télé il y avait des séries qui sont inspirées de la réalité. La vraie série, ça. Le gars qui fait du rap.
Puis Fugueuse, je ne sais pas si c'est...
Il n'y a pas de pire ou de moins pire,
mais c'est ça que je t'avais dit la dernière fois.
Ça peut se passer dans d'autres situations que Fugueuse.
Où est-ce que la fille tombe en amour du couple
et qu'elle se fait tout payer.
Ça commence par « Ah, il est bien beau. »
Moi, ce n'est même pas l'histoire de Fugueuse,
c'est plus que genre,
qu'il y a des gens dans la vie
qui dansent, qui se font violer,
qui se font vendre,
puis c'est des thugs
qui sont genre « Ouais, mais elle,
c'est ma chose. »
Tu fais « Mon Dieu, mais c'est comme... C'est juste trop un scénario de film dans ma tête.
C'est une histoire.
C'est malheureusement réel.
C'est ça qui est dégueulasse.
Je t'avouerais que quand j'arrive
à parler de ma vie
ou quoi que ce soit, pour moi,
même pour moi, c'est improbable.
Je comprends.
T'es dissociée de ça.
C'est le bon mot de ceci parce que je me suis dit ceci est littéralement
matin et mon corps dans la vie et souvent je niaise y est f pié famille
c'est une personne et un tomate est corps. Puis tout au long de ma vie, parce que des abus, je
l'ai vécu jusqu'à l'âge de 32 ans, qui était aussi par des amis, des nouvelles
personnes qui rentraient dans ma vie ou des personnes que ça faisait 10 ans que je connaissais
puis qui ont entendu le bon moment, ils avaient envie, puis c'est là que ça s'est fait.
Donc, je me suis souvent… Tu sais, à un moment donné, c'est que tu t'est fait. Donc, je me suis souvent...
À un moment donné, c'est que tu t'en viens à dire
« Je vaux que ça, je ne sers qu'à ça. »
Les gens ne voient
que ça de moi et ne perçoivent
que ça. Donc, c'est ce que
je mérite, c'est ce que je vaux.
C'est ça.
Là, tu tombes dans
des patterns, tu tombes dans des patterns.
Tu te trouves dégueulasse comme être humain.
Tu t'enlises encore plus.
Il y a un temps, je me disais « Vous voulez me traiter comme de la merde?
Parfait, je vais être la pêche horreur
qui va exister sur la planète. »
J'en suçais un le matin.
J'allais en fourrer un autre l'après-midi.
Je pensais que je faisais payer les hommes,
mais en réalité, c'est moi qui me faisais payer moi-même
de comment je me voyais.
Tout au punissé en pensant à pleiner les autres.
Oui, exactement.
Puis ça a tellement été...
Puis ça l'est encore aujourd'hui,
de réussir à me dire...
En ce moment, ça fait un an que je fais un travail sur moi
de chercher vraiment... Je suis qui moi? C'est qui la Steph? Parce que ce n'est pas dans les 44 places que j'ai réussi à me trouver. J'ai juste réussi à développer un trouble de l'affection, de pouvoir m'attacher aux gens. Parce que pour moi, les gens, ça vient, ça part dans ma vie. Donc, d'avoir des amis
ou quoi que ce soit, bien, il faut que je travaille
sur la conception de...
Tu sais, aussi, comment
t'abordes quelqu'un pour
une nouvelle amitié. J'ai essayé dernièrement,
puis j'étais un peu...
T'es un peu mésadaptée.
Oui, je suis mésadaptée, littéralement.
T'es un peu crée. Tu veux-tu être mon amie
de la fête rentrée?
Non, mais tu sais, donner la confiance à l'autre. Bien, donner suis misadaptée, littéralement. Tu es un peu crée. Tu veux-tu être mon amie de la fête rentrée? Non, mais tu es donnée la confiance à l'autre.
Donnée la confiance, puis aussi, tu veux dire quoi?
Tu sais, parce que
pour les gens, en général,
c'est comme si tout le monde
était fait qu'on a tous vécu
la même affaire. Tout le monde a eu
des enfances. Tout le monde
a...
Tout le monde a... Je ne sais pas comment dire, mais... Je comprend comprends à différents degrés mais tu
es de ce que tu as vécu c'est impressionnel c'est que moi je me suis
comme mon papa ou ma famille m'a montré à faire du vélo. Ou, ah, mais tu sais, tu as sûrement fait ça avec des amis.
Non, on n'avait pas de petits amis parce que je me faisais tout le temps écoeurer,
rabaisser, puis sinon c'était barouetter.
Donc, c'est comme, comment tu réussis à faire une conversation?
Tu sais, on s'est rencontrés dans la rue le même matin.
On aurait décidé de se parler.
Oui, mais en même temps, c'est hot, c'est hot. On se serait rencontrés dans la rue le même matin. On aurait décidé de se parler. Tu te fais poser des questions.
C'est hot.
Moi, je viens de loin,
à Tabarnak. Si tu vas, on va aller s'asseoir.
On va jaser. J'ai bien des affaires
à te raconter. Mais la fille que tu as
devant toi, c'est quelqu'un qui est
en train de travailler à s'aimer
et à apprendre à s'aimer. Mais quand je pars de loin,
il ne faut pas que tu ne sois pas
fière de tout le chemin
parcouru et des hauts et des bas.
Ça, je suis fière. Sincèrement,
malgré ce que j'ai vécu dans des paysages,
je me dis que c'est
pas mal mieux que ce que j'aurais vécu
chez ma mère. Des gens
partants.
De toute manière,
il va toujours avoir pire, il va toujours avoir mieux.
C'est ton affaire, c'est ton chemin.
C'est de l'accepter.
Tu me demanderais demain matin si je revivrais
tout ça, oui.
Je ne changerais pas ma vie pareil.
Je suis d'accord.
Peu importe que ce soit dégueulasse
ou pas dégueulasse,
c'est la femme que je suis aujourd'hui
et la femme que j'essaie de devenir de plus en plus, d'apprendre justement à me connaître, de savoir chez qui, qu'est-ce que j'aime, qu'est-ce que j'est pas dégueulasse. C'est la fille que t'es là. C'est la femme que je suis aujourd'hui, la femme que j'essaie de devenir de plus en plus,
d'apprendre justement à me connaître,
de savoir chez qui, qu'est-ce que j'aime, qu'est-ce que j'aime pas.
C'est même difficile, tu sais, de dire
t'aimes-tu vraiment telle affaire
ou t'aimes... Parce que j'ai tellement été habituée
de m'adapter que même dans la vie adulte,
je m'adaptais à mes chums,
je m'adaptais au monde qui était autour de moi.
Donc, t'aimes-tu ça? Bien oui, j'aime ça. T'aimes-tu telle affaire? Bien oui, j'aime telle affaire.
Donc, j'ai jamais non plus… je me suis jamais concentrée sur… j'ai jamais pu prendre le temps,
vu que j'ai tout le temps été en mode survie, de me poser la question puis de savoir je suis
qui dans la vie. Je connais mes valeurs personnelles.
Je suis quelqu'un qui est
super avenante,
qui va être là pour quelqu'un.
Je suis la première. J'allais aux adultes.
Tout ce que tu me dis, les valeurs que tu parles,
c'est la fille qui s'adapte
et qui dit que tout est bon.
Je suis avenante, je suis très à l'écoute,
je suis vraiment gentille avec les gens.
Finalement, c'est exactement ce que...
Il faut que tu trouves le reste.
Il faut que je trouve le reste.
De chiquer à travers tout ça.
Il faut surtout aussi que je me dise
que mon corps vaut autant que ma tête.
C'est bizarrement dit.
Bien non. C'est superment dit. Bien, non.
Bien non, c'est super logique.
Je trouve ça...
C'est super logique.
De comprendre que...
d'arrêter de tomber dans le pattern
de je ne vaux que ça
ou...
Parfait.
Combien de fois que je ne me suis pas affirmée
à ne pas vouloir
une relation sexuelle ou whatever parce que j'étais comme, c'est ça que je ne me suis pas affirmée à ne pas vouloir une relation sexuelle ou whatever,
parce que j'étais comme « c'est ça que je veux ». Prends ce que tu as à apprendre,
puis on va passer à une autre histoire, ça va être réglé, puis on va avancer sur d'autres choses.
Ce que tu es en train de me dire, c'est que mettons, le 6 à 9 mois tu es sortie de là,
puis qu'après ça, ça a continué ta vie, on. Je veux dire, on n'a pas fini, là.
Non. Non.
Là, fais-nous un fast-forward, parce qu'on peut pas être là 3 heures.
Puis moi, je veux ça.
Je veux juste comme tout avoir la globalité de ton affaire.
Fait que là, t'es sortie de ça, t'as été protégée.
C'est ça. Là, après ça, bien, tu sais, j'ai eu plein...
J'ai déménagé à plein dans...
T'es adulte, là.
Parce que la personne, parce que les gens où est-ce que j'ai été,
qu'on m'a dit, c'était un appart étudiant, il n'y a pas de consommation de drogue, Parce que les gens où est-ce que j'ai été,
comme on m'a dit, c'était un appart étudiant,
il n'y a pas de consommation de drogue,
il n'y a pas de consommation d'alcool, il n'y a pas...
Finalement, c'était le plus fort, c'était tous des astuces drogués
qui consommaient genre H24.
Je me suis faite jouter par un de mes amis qui voulait que j'essaie...
Jouter, c'est si c'est GH, là.
Ouais, GH. Qui voulait que... tu sais, il venait d'avoir ça, puis il voulait que je l'essaie. C'est J.H. Oui, J.H. Parfait. Qui voulait que,
tu sais,
il venait d'avoir ça
et il voulait que je l'essaie.
Moi, j'y ai dit non.
Finalement,
c'est mon colloque
qui m'a trouvé,
j'étais inconsciente
entre la chaîne de trottoir
puis un char,
les culottes baissées.
Il m'a rentrée,
il m'a crissé dans le bain
avec de l'eau froide
puis de l'Atlas
pour essayer de me réveiller.
C'est bon.
Tu dois avoir eu
4-5 à l'ITS,
pareil, toi, dans ta vie.
Zéro.
Va chier, mange la merde.
Touche du bois.
Je me vois pas depuis tout à l'heure.
Je suis là, ça attend.
La pub de « je vais te prendre un 649 »,
c'est comme « t'es-tu jeune? »
Jamais.
J'ai jamais été violée,
mais j'en ai eu beaucoup trop dans ma vie.
Je m'en vais te prendre un 649.
Bon, mais ça, c'est une bonne affaire.
Il faut trouver du positif quelque part. Exactaire. Il faut trouver du positif quelque part.
Non, mais tu sais, t'es vraiment chanceuse.
Ils sont grosses, les pelules.
Les trois pelules, il faut te prendre quand ça te pique.
Fait qu'il faut voir du côté positif.
Non, mais je veux dire, ça peut être pire que ça.
Tu sais, si t'as herpès.
Je veux dire, si ça peut être vraiment trash.
Oui.
Puis là, c'est ça.
J'ai déménagé d'une place à l'autre j'ai vu j'ai eu des relations
super difficile qui a eu la violence mentale violence comme physique mais
c'était pas c'est la violence physique mais oui et non genre face to face parce
que je pense que la personne voyait que ce max ferait pas fonctionner ou peut-être
un moment donné je sais mais c'est comme l'impression que tu es le genre de fille
qui pourrait répliquer un peu
un peu un arceux.
Tu manges une claque ça aïeul, ça se peut que le gars...
Tu ne sais pas combien de chars j'ai lancé dans ma vie, mon pote.
Tu ne sais pas combien de coups de poing
j'ai crissé dans le mur, j'ai fait du moïtaille.
Mais c'était genre
de l'abus.
C'est ça ce que j'allais dire.
C'est-tu parce que
du fait de ce que tu as vécu
dans les relations sexuelles,
tu laissais les gens te prendre le dessus
parce que c'était normal?
Ce que tu vaux, genre.
L'abus physique, la violence physique,
tu la laissais passer là
parce que pour toi, c'était quasiment normal
que ça ne soit pas agréable en parenthèse?
Je laissais pas mal de temps te passer tout simplement parce que pour toi c'était quasiment normal que ce soit pas agréable je laissais pas
mal de passer tout simplement parce que je ne savais pas pourquoi je t'envie simplement
écoute t'es pas obligé de répondre à ce geste si un homme qui pose cette question le jeu je
sais pas pourquoi je vais passer,
mais aujourd'hui, à l'âge que t'as,
je veux dire, t'es une fille qui est dans
la fleur de l'âge, tout ça.
Est-ce que t'arrives à apprécier,
aujourd'hui, le contact
avec la relation avec moi?
Non.
Normalement, je vais avoir un verre dans le nez.
Mais,
tu sais, ma sexologue, elle m'a posé comme question dernièrement.
Justement, c'est...
Qu'est-ce que je retire
d'une relation sexuelle?
Et pas encore à ce jour, je ne suis pas capable de répondre.
Même pas un orgasme?
Non, c'est déjà arrivé peut-être une fois
qu'un gars m'a fait venir, mais...
Va chier!
Peut-être deux, trois fois,
mais...
Tu sais, même moi,
me masturber ou quoi que ce soit...
C'est weird.
J'y allais juste pour l'orgasme.
Mais si tu me demandes, est-ce que je me suis fait un scénario?
Est-ce que je me suis...
Hé, ma belle, on se fait tout pour vraiment un scénario.
Non, c'est comme, let's go, j'ai envie là.
Puis tellement que... c'était tellement
rendu pas encore rien que je me suis mis à développer un souci de performance envers
moi même pas que j'étais plus capable de me bon ça y est en deux asthames sata et
ccc un mépa ben de me suivi que je fais, je manque supposément excessivement
de bienveillance envers moi-même
et je me tape beaucoup trop sur la tête.
Je suis trop exigeante envers moi-même.
Mais en même temps,
si je n'avais pas été autant exigeante
envers moi-même dans la vie,
je ne serais pas vivante.
Ah, c'est ça, c'est ça.
C'est une étape.
Tu es jeune encore.
J'ai 36.
Je ne parle pas comme si j'étais...
Pas la vieillesse,
mais genre la maturité qui te parle, mais dans le sens que, tu sais, on est jeune
encore, tu sais, imagine juste dans 5 ans
à quel point
tu vas avoir travaillé sur toi, puis tu vas avoir appris
des affaires sur toi, tu sais, je veux dire, tu sors
d'un esti d'affaires, tu sais,
j'espère que t'es pas dedans encore,
dans le sens, dans une vie trouble non ça
finit quoi je veux tu as fait le faut falloir écouter je veux tout savoir mais avec des
relations troubles en amant sur le tu me dis tantôt je t'approbation mais les cas serrés était bon pimpé le fameux c'est moi moi
tu veux moi c'est à moi que le jeu me mélange dans l'histoire parce que je pense que parler
mais tu as été ça s'est reproduit c'est où c'est quand on parlait du quartier c'est ce monde là
ok parfait j'étais juste pas sûr si c'était arrivé.
Je ne veux juste pas nommer le quartier parce que...
Parce que là, c'était des relations troubles par-dessus relations troubles.
Je n'ai pas eu 20 millions de relations troubles
parce que justement, je ne me suis pas mis en couple souvent dans ma vie non plus.
Mais j'ai ma personnalité de la sauveuse aussi.
Donc, de vouloir sauver la personne, de vouloir faire comprendre,
de ça.
Ça,
c'est arrivé aussi en bout de ligne.
Des narcissiques. Mais là, qu'est-ce qui s'est passé?
Moi, je sais pourquoi tu es en probation. On va y aller.
On y va. Moi, je dis, on va lancer la rade.
Non, je sais, mais c'est parce que je trouve que
je pense, en tout cas, je pense de ce qu'on a
parlé. En tout cas, on ne s'est pas parlé non plus
pendant quatre heures de temps.
La raison pour laquelle tu as été arrêtée, on peut le dire direct,
c'est le trafic de stupéfiants.
Oui, c'est ça, le trafic.
Mais tu dis, tu sais, que justement, tu veux aider, tu veux aider,
parce que quand tu t'es fait arrêter, tu avais une job,
quand même une bonne job, tu travaillais.
Oui, j'ai tout le temps eu des bons emplois.
C'était-tu quelque chose que tu voulais faire ou c'est parce que t'as un ami qui avait besoin
pis t'as dit je vais embarquer avec toi pour t'aider ou...
Au départ, c'est que je voulais le faire. Au départ, parce que j'ai fait trois fois In-N-Out.
Du trafic tu parles là.
Oui, exactement.
Le trafic de drogue ou In-N-Out de prison?
De drogue.
Ok, tu parles de la bordureure, de passer ça aux États-Unis.
Non, non, non.
Elle vendait plus.
OK, je comprenais.
Moi, in and out, c'était comme être allée à Boston.
J'ai fait des petits voyages aussi,
à nouveau à Brunswick, des affaires comme ça.
Ce qui était plus...
Payant mes touches. Tu te était plus... Mettons que...
Payer en métro de chez.
Tu te fais pas nier avec ce que t'as quand tu fais un long voyage.
Tu roules à la limite de vitesse.
Ouais.
Mais...
La première fois, c'est que je voulais.
Mais dans le fond,
je tombais sur le chômage.
Parce que mon contrat dans l'aviation était terminé.
Puis...
Il y a un vendeur qui cherchait quelqu'un.
Ça, c'est devenu mon meilleur ami, ce gars-là.
Pour passer?
La Dope?
Ou juste aller faire un hiver?
Je ne voulais pas, au départ, que je vende la Dope.
Mais, à un moment donné, il était tellement dans le monde
qu'ils ont fait comme, bien, il a dit combien de temps?
Puis moi, je leur ai dit écoutez mon
but c'est pas de créer des associations dans votre organisation je suis un pion je suis consciente
que je suis un pion c'est bien correct de même mais je vous dis moi je serai pas à vie ici donc
c'était déjà clair la première journée que j'ai vendu, je me suis fait faire. Je me suis fait courir après le gars.
Je me suis fait dire l'autre.
Puis... Encore là, j'étais une folle. Je me suis fait courir après.
Les boss, ils se demandaient,
« Veux-tu rester? »
« Capotes-tu? » Non, je capote pas.
Je suis juste...
Des choses qui arrivent.
J'ai son longboard du gars chez nous.
Un trophée. Il a toute la dope. C'était ma dope, il est ton longboard. Non, nous. Un trophée.
Il a toute la dope.
C'était ma dope, il est ton longboard.
Non, il en échappait en courant.
Mais c'est pas pire, les gars m'ont pas demandé
de le rembourser.
C'était déjà ça.
C'est weird ce que je vais dire, mais comme pour une fois
dans ta vie, t'es tombée comme sur du bon monde,
mais c'est des criminels.
Ouais, parce qu'il était pas tant du bon monde.
Parce que quand je me suis fait arrêter,
11-0 était là.
Je comprends. Moi non plus, je ne serais pas là.
Dans un gros milieu criminel,
tu fais comme, moi, je ne te back pas si tu te fais pogner.
Oui, mais normalement, la loi n'en est qu'une.
C'est ça, quand tu es dans ce milieu-là.
Je ne savais pas qu'on se backait entre nous.
Si ton runner se fait pogner,
tu payes l'avocat.
Surtout qu'il ne parle pas.
Je comprends. Tu payes l'avocat. Surtout qu'il parle pas. Je comprends, je comprends.
Tu payes la cantine.
Tu payes la cantine, tu t'occupes de la famille.
Je savais pas ça.
Je trouve ça beau comme loi.
Non écrite.
Moi, elle était pas écrite.
J'ai reçu
des filles qui travaillaient en dedans.
Les criminels, il y en a.
Des gars qui pèment des filles qui travaillent en dedans. On parlait de ça. Les criminels, oui, il y en a. Il y a des gars qui pèment des filles.
Mais des criminels de métier,
souvent, les femmes vont être...
C'est protégé.
Il faut protéger.
Des filles qui travaillent en dedans
et qui sont des travailleurs sociaux
de quoi de même.
En groupe, je ne suis jamais stressé.
S'il y en a un qui tire qui se
lève j'en ai dit ce qui vont la soirée qui vont informer le grand si c'est qui qui m'a déloadé
il n'y a rien eu il ya une fille un moment donné à elle à se croyait au marché au plus la blême
échangé de l'alcool compte de la doc de panneur sur un cube en vente. C'est ça, exactement.
Si je veux du sport, je vais à la SAQ.
J'ai pas besoin de toi pour venir me...
Non, non, juste 40.
C'est une bouteille de vodka.
Ça coûte 20$ à la SAQ.
On va pas payer 40$ pour ça.
Mais encore là,
elle a rien eu.
Donc, tu sais, c'était pas... Moi, je l'ai tout le temps dit, c'était des ticayes. Excuse-moi de le dire dans ma vie eu donc c'est cette époignée comment moi je
vais te dire c'est des tic aïe c'est des tic aïe pour mes amis mais
effectivement si c'était pas ni c'est un gosse qui s'est fait arrêter sûrement
pour vitesse ou whatever il a montré son permis un sachet de poudre qui est
tombé ils l'ont poigné comme délateur.
Fait que ce gars-là m'a délaté,
puis c'est ce gars-là que
quand je me suis fait arrêter,
je l'avais servi, je suis retournée dans mon char,
je suis venue pour partir, j'ai trois chars
banalisés qui sont arrivés,
je me suis virée la tête, j'avais un gun pointé sous moi,
je me suis virée la tête, j'avais un autre gun pointé sous moi,
j'ai fait comme « ok,
c'est bon
tu vendais pas c'était moins sachet à 20 piastres du vendeur lui acheter pour non mais c'est plus en
grosse quantité qu'un petit quand tu es mettant il y avait des petites quantités il y avait des
grosses quantités mais lui là mais lui là c'est celui qui là. C'est sûr, exactement. Tu peux pas coincer pour deux sachets.
Ils vont buster le runner.
Ils ont fait de l'affilature pendant un mois de temps.
Moi, je le sentais.
Je le disais à mon monde.
Écoute, je vais me faire pogner.
Je disais au gars d'en haut.
Je disais au gars d'en haut parce que c'était mon meilleur ami.
J'habitais avec mon meilleur ami dans ce temps là
pis si je lâchais lui il se retrouvait à faire 17 sur 7
24 sur 24
la sauveuse
avenante
c'est pour ça que j'ai demandé si à la base
c'était elle qui voulait
t'es rendu au point où tu veux sortir
parce que tu sens que ça devient chaud
mais pour pas mettre ton ami dans la marde
mais ça tu fais combien de temps de prison pour ce genre d'affaires ben normal t-moy vous l'a 14 à 18 mois mais j'ai dit moi j'ai dit
ça pendant trois ans et demi donc ça m'a coûté très cher d'avocat aussi trois années de gens
on a un peu de libération mais autant on pousse. Oui, je t'ai libéré de ce question.
Bien, autant on pousse.
J'ai fait un rapport présentantiel qui était A1,
que tu rencontres un agent de probation puis que tu lui comptes ta vie de A à Z.
Là, tu lui prouves que tu ne fais plus ça
puis que tu sais les raisons pour lesquelles tu l'as fait.
Bien, tu sais, souvent, on va l'entendre dire,
tu as le droit d'une fois jouer la carte
de problème d'alcool, problème d'adobe, whatever. Moi, j'ai jouer la carte de problème d'alcool, problème de dope,
whatever. Moi j'ai joué la carte problème d'alcool. C'est pas pour ça que je le faisais,
mais j'avais un problème d'alcool. Pareil, j'ai tout le temps bu dans ma vie. Puis,
je remercie la vie de m'avoir fait prendre parce que sinon, c'est là, après ça, que je me suis mis
à travailler sur ce problème-là
et de
boire pour les bonnes raisons.
Au bon moment. Exactement, parce que
moi, je suis habituée de boire 24 heures 24
ou je veux pas.
T'arrives à boire
aujourd'hui, pas en ce moment parce que t'es en probation,
mais t'arrives à boire dans la vie de tous les jours, un verre, deux verres avec des amis, puis sans problème.
Oui, raisonnablement, puis ça va bien.
Pour répondre à la question de Magdalene, excuse-moi.
Fait que t'as fait combien de temps finalement?
Ah!
T'as été chanceuse. Bien, chanceuse.
Bien, attends, j'ai fait… j'ai fait…
Bien, c'était du sursis. Oui, sursis. Dans le fond, j'ai fait la'était du sursis
ouais sursis dans le fond
j'ai fait la prison à la maison
parce que en janvier la loi
a changé, avant tu pouvais pas faire
la prison à la maison pour des causes de drogue
comme moi, maintenant
j'imagine c'est l'after covid
ou whatever qui a fait ça mais thanks
parce qu'il y avait trop de monde en dedans
exactement, surtout le T, il y a une prison
pour femmes. Ton hanguille n'existe plus.
Donc, tu veux les envoyer où?
J'ai fait du temps à la maison.
Après ça,
j'ai fait un temps en couvre-feu,
ce qui est l'équivalent de
six mois, un an.
J'ai deux ans de probation.
Ça fait combien de temps que t'es...
Que je suis en probation?
Que t'es libre, presque.
C'est dur.
Je suis fucking dans les bois.
Ben...
Écoute, je veux pas te parler à ta place,
mais c'est parce qu'on a commencé à se parler en février,
puis la raison pour laquelle on se voit au mois de mars,
ça fait longtemps qu'on se parle,
c'est parce que je pense qu'elle a fini en février.
En tout cas, parce qu'on se parlait en février.
OK, parce que tu étais à la maison.
Parce qu'elle était en prison 24-24.
Tu étais 24 heures sur 24 chez vous?
Oui.
Ça doit être le dol.
Tu avais le droit pour sortir travailler
ou 4 heures pour des commissions.
Mais c'est ça.
Moi, je me suis ramassée 24-24 à la maison
parce que j'ai fait une tentative de suicide l'année passée.
Voyons, là!
Tabarnak!
Là, tu vas arrêter ça, là!
Non, c'est fini. Là, c'est fini.
Ben oui, c'est fini. Ben oui!
Ça fait un an qu'elle travaille sur elle.
Ça fait un an que je la prends.
Depuis cet incident-là.
Mets ta main, mets ta main, là.
Ah oui, tape-moi.
T'arrêtes, là, de faire ça.
Yes, Marilyn, à me taper!
Aime-toi, tabarnak!
Mais oui!
Non, mais...
Ça va devenir un running game. tu vas taper tous mes invités.
Oui, c'est ça, tous les invités.
Non, mais il y a une petite...
Dans le fond, la dernière fois
que j'ai essayé de me tuer,
ils ont pensé pendant deux jours que j'ai fait un ACV
parce que je n'étais pas consciente.
Puis finalement, ils ont su que c'était ça.
Là, je me suis dit, regarde,
je vais me donner une vraie dernière chance d'avancer.
Pour ça, bien, il faut que je règle le mal-être intérieur, tout ce qui me gruge. Donc, je vais aller chercher
l'innecessaire. J'avais travaillé là-dessus. Donc, ça fait un an que je travaille intensif. Bientôt un an que je travaille intensif sur moi, sur des choses que j'ai compris.
C'est pour ça que j'aurais aimé que ça dure encore plus longtemps
parce que j'ai tellement de choses par rapport à ça,
justement, les impacts que ça a eu, autant sur la femme,
puis comment on peut se voir,
mais aussi toutes les choses qu'on se dit dans notre tête.
Est-ce qu'on se parle mal?
N'importe qui, on se parle tout mal.
Personne qui se parle bien.
On se parle à nous-mêmes,
on n'oserait jamais parler même à quelqu'un dans la vie.
Tu vois?
Mais c'est aussi les choses qu'on peut penser.
Tu sais, quand je disais que le cerveau est fort,
le cerveau va essayer de te rendre quelque chose d'anormal, normal.
Oui.
Puis sa façon d'essayer, bien, ça peut être autant que quand tu vois un viol à la TV, tu ressens une petite excitation.
Oui, je comprends.
Ce n'est pas parce que tu es excité, ce n'est pas parce que tu n'as eu aucune excitation.
Mais ton cerveau veut essayer de te dire, de te rendre ça normal.
Fait qu'à me donner une petite excitationitation, mais ça minimise, ça banalise.
Tu sais, c'est fou comment
ça peut être fait.
Comme j'ai dit souvent dans ma vie,
quelqu'un qui commet des meurtres,
il faut qu'il se lève le matin
et qu'il se trouve une...
Tu sais, dans le sens, tu peux pas faire
comme ça, pas de bon sens, ce que je fais.
Les familles, tout le monde se protège.
Même un grand meurtrier va couper ça dans sa tête
et se dire...
Il faut trouver des manières de se dire que ce n'est pas si pire.
C'est parce que c'est à cause d'une affaire.
Aujourd'hui, je fais du bien.
Tout le monde se protège.
Tout au long de ma vie,
jusqu'à l'année passée,
j'ai toujours viré une page blanche.
Peu importe ce qui m'arrivait.
Quand je me levais le lendemain matin,
je faisais comme si de rien ne s'était passé.
Puis je recommence.
Parce qu'il faut que je...
Il faut que je survive. Il faut que je vive.
Pourquoi que je vive? Tu sais, pourquoi je vivais, je ne savais pas.
Mais je savais qu'il fallait que je vive.
Ça fait un an que tu écris ton livre
puis tu peux
relire un peu ce qui s'est passé
pour comprendre qui aujourd'hui.
Oui, puis il faut que tu ailles aussi réécrire cette petite affaire-là.
Oui, mais j'accepte aussi ce que je ne peux pas contrôler, ce que je ne peux pas…
Je ne sais pas s'il ne va pas me permettre de m'amener dans ma tête ces six mois-là.
Je sais que je fais l'amnésie associative, je sais que je suis PDSD, je sais que...
Mais ça peut revenir n'importe quand.
Ça vient dans des cauchemars.
T'as-tu peur de ça?
Que ça revienne, oui.
Tu préférerais jamais que ça revienne?
Oui.
Ma Christe, voudrais-tu que ça revienne?
Non, mais dans le sens que ça peut aussi
faire super mal sur le coup,
mais en même temps,
qui est après ça une grande...
Parce que cette peur-là que ça revienne,
c'est envahissant aussi, tu comprends?
Tu vas te dire, moi, du jour au lendemain,
ça peut me revenir, ça.
Puis ça, c'est envahissant.
Mais ça peut revenir dans les cauchemars aussi.
Moi, je suis quelqu'un qui vit mes cauchemars.
Mes cauchemars, j'y vis comme je te parle là. Moi, je suis quelqu'un qui vit mes cauchemars. Mes cauchemars, j'ai vu comme je te parle là.
Moi aussi.
Donc, si je n'ai fait un, une couple de mois,
que ça m'a pris un mois et demi à m'en remettre.
Que quand je me suis réveillée, je n'étais pas capable de m'essuyer.
J'ai été dans la douche tout de suite.
Après ça, j'étais assise en petite boule en train de brailler
et de shaker parce que je venais dea fait passer dessus par 10 gars, tu sais.
Est-ce que c'est l'arrêt?
Puis là, c'est toujours se poser la question, est-ce que c'est parce que ça s'est passé?
C'est mon subconscient qui a créé ça ou c'est des souvenirs qui n'ont pas payé?
Exactement.
Ça, c'est difficile, sauf qu'à quelque part, si mon cerveau l'a oublié ou a décidé
de l'oublier, c'est pour une bonne raison.
C'est parce que ça doit être assez hardcore dans la vie.
Bien, cette affaire-là de dire à ce gars,
tu es dans la douche et tu fais comme,
« Au pire, c'est ça, man. Let's go on the bride. »
Oui, c'est ça.
À un moment donné, ça va être...
Moi, je te souhaite que ça se dissipe tranquillement
et qu'à un moment donné, tu fasses comme...
Tu sois dans l'acceptation de la souffrance
que ça peut te créer si jamais ça arrive.
Tu comprends ce que je veux dire un peu?
D'accepter, ça doit être l'enfer.
Je veux dire, je peux même pas 1 % me mettre à ta place,
mais en même temps, tu sais, d'avoir la possibilité
de guérir complètement de tout ça,
ça va être le plus beau cadeau que ça va pouvoir te faire.
Mais c'est le travail d'une vie. Bien oui. Aut va pouvoir te faire. C'est le travail d'une vie.
Autant travailler sur soi, c'est le travail d'une vie aussi.
Absolument.
Au day-to-day, aujourd'hui, ça va?
Oui.
Ah, Christ, tu dis qu'il y a un beau soirée.
Moi, je trouve qu'à la bonne mine, c'est ça.
Tantôt, tu es arrivé avec tout le bon de mine.
Je me suis dit, mon Dieu, mais cette fille-là,
elle n'a pas vécu tant de mal que ça.
Là, j'exagère, mais tu as tellement de...
Tu as un soirée, tu as une comme je trouve que tu as sauvé
bien là je vis pour moi c'est quand je disais j'ai longtemps que je savais même pas pourquoi
je savais donc le je vis pour moi j'apprends à découvrir je suis je suis fière la femme que
je découvre de plus en plus je fais des essaisais-erreurs, c'est sûr, mais je me tape beaucoup moins sur la tête que je le faisais
auparavant. J'accepte ce qui m'appartient et j'essaie de ne pas prendre ce qui ne m'appartient d'être la sauveuse, d'être un objet
ou juste de servir à du cul
ou whatever.
Je suis vraiment fière
de la femme que je suis en train
de devenir.
J'ai des projets.
Je veux que mon projet fonctionne
et je vais tout faire pour que ça fonctionne.
Je vais être le premier à en parler, qui a rapport justement en aide à DPJ.
Je vais être le premier à en parler.
Je suis allé à un projet de podcast
vraiment relié au niveau de la DPJ.
Déjà, on a parlé parce que tu m'as
posé des questions. Beaucoup, on est en contact
beaucoup à cause de ça, de ton projet.
Je vais être le premier à t'épauler là-dedans.
Steph, ça fait un an que tu travailles
sur toi. Tu as vécu,
parce que tout le monde l'a dit, tu as vécu du stock en masse.
Mais tu sais, tu es encore jeune.
Puis je pense que
si tu es sur une belle lancée, je vais juste te souhaiter
puis si...
C'est drôle que vous me dites que je suis encore jeune. Je ne me sens pas jeune.
Bien, je comprends.
Même moi, je me dis que mon Dieu, ça n'a pas de bon sens.
Je suis sur le bord de la mort.
On est encore des enfants. On est des enfants. Mais moi, je me dis que mon Dieu, ça n'a pas de bon sens. Je suis sur le bord de la mort. On est encore des enfants.
On est des enfants.
Moi, je ne me vois pas.
Tu vas comme une vieille âme.
On n'est pas amis.
Je veux dire, on a jasé de podcasts,
de trucs comme ça.
Mais je sais que plusieurs fois,
on ne t'a pas tout nommé,
mais je sais que tu as attenté à ta vie
à plusieurs reprises.
Appelle-moi, appelle n'importe qui
mais appelle quelqu'un
je sais que tu es quand même assez proche de ton frère
appelle ton, tu sais je veux dire
puis pense, puis à la limite
réécoute ce petit podcast là
disais, hey j'allais bien
pourquoi là je ne vais pas bien, j'allais bien là
remets-toi dans, je ne sais pas, je ne suis pas psychologue
puis je ne suis pas helper mais tu sais c'est juste. Je ne sais pas, je ne suis pas psychologue et je ne suis pas helper, mais
je trouve tellement que c'est une belle lancée.
Pourquoi avoir traversé
tout ce que tu as traversé
pour ne pas justement profiter
de la vie qui est belle,
de la lumière après la tempête?
Aujourd'hui, je pense à moi
et je fais des choix pour moi
et non pour les autres
et vivre pour les autres.
Je pense que
tous les gens...
Quand tu...
Tu ne peux pas atteindre le bonheur
si tu ne penses pas que tu y as droit.
C'est beau.
Chris, on finit là-dessus.
C'est beau, ça. Prenez ça en note.
C'est vrai. C'est beau.
Tu mérites tout le bonheur du monde.
Il faut juste que tu saches que tu as le droit.
Merci. Marie-Lyne.
C'était un astuce de plaisir.
Merci tout le monde. Merci d'avoir écouté l'épisode.
Au parloir.
Au parloir. Thanks for watching!