Au Parloir - Épisode #41 Alex Tremblay
Episode Date: June 2, 2024Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Salut tout le monde, ici Cédric Bergeron. Bienvenue à un nouvel épisode du podcast Au Parloir.
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bon pour l'algorithme. Sinon, il y a
mes réseaux sociaux personnels, Cédric
Bergeron Humo, parce que oui, je suis
humoriste. Automne
2024, je pars avec
un petit tourné avec mon
premier show solo.
Aujourd'hui sur le podcast, on a reçu
Alex Tremblay. Alex
qui est encore en ce moment des démêlés avec la justice,
qui est en attente de sentence pour une histoire qui s'est passée en 2023.
C'est un gars qui a été recherché en 2023.
On ne le cache pas parce que si tu googles son nom, tu vas tomber là-dessus.
On n'en parle pas trop tant que ça parce que, comme je vous dis,
il est en attente de sentence, donc on ne peut pas trop parler de l'événement en tant que tel qui s'est passé.
Mais c'est un gars qui a un lourd
parcours avant ça de violence.
C'est la partie
de l'intimidation très jeune.
Puis à un moment donné, il a
tourné la veste de bord en disant « Moi, je ne me ferai
plus jamais intimider. » Et c'est quelqu'un
qui est devenu extrêmement agressif et
violent. Il s'est même créé un
personnage. Puis à un moment donné, il a eu de la misère
à sortir de ce personnage-là.
Lui, c'était qui?
Puis le personnage, c'était qui?
Puis suite à l'événement qui s'est passé en 2023,
il est allé faire une thérapie
qui l'a fait swapper à 180 degrés.
C'est un gars qui est originaire du Saguenay
qui s'est envenu vers la rive nord de Montréal
justement pour s'éloigner de toutes ses connexions, puis des gens qu'il connaissait sous ce personnage-là pour se séparer de ça.
Podcast hyper, hyper, hyper intéressant. Encore une fois, je me répète, j'endosse pas nécessairement les gestes, les idéologies et les termes utilisés par mes invités, mais je suis une personne qui prône la liberté d'expression.
J'aime les gens francs qui parlent avec leur cœur. Bienvenue au Parloir.
Aujourd'hui, le podcast est une présentation de Comparer ma prime.
Comparer ma prime, c'est des conseillers en assurance spécialisée en assurance vie.
Les aucun cas refusés.
Ça, ça veut dire que si t'es vieux et que t'as plus de cataractes dans les yeux que de cheveux sur la tête,
si t'as une maladie grave et que que tu es condamné et que tu veux laisser
quelque chose à ta famille, si tu es un criminel,
ça fait trois fois que tu te fais tirer dessus dans la dernière année,
comparez MaPrime.
Aucun cas refusé. Ils vont être capables de t'avoir
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YouTube de la vidéo.
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de pouvoir faire affaire avec. Comparer
ma prime.
Alex,
Alex Tremblay, merci.
Merci d'être au podcast.
Alex, là, il y a peut-être du monde qui va me faire
ce passe-là, me dire quelque chose.
On va en parler
de quelque chose qu'on ne peut pas trop parler.
L'année passante,
2023, ta face s'est retrouvée trop parler. L'année passante, 2023,
ta face s'est retrouvée dans les médias,
dans les journaux, tout ça,
avec la mention « Hommes recherchés
pour séries de crimes violents »
au Saguenay.
Là, tantôt, tu me dis
quelque chose que je ne savais pas.
Toi, dans le fond, tu étais parti travailler dans le bois.
Quand tu es revenu,
tu as vu ta face des nouvelles que tu étais... Oui, c'est ça, exactement. Dans le fond, tu étais parti travailler dans le bois. Quand tu es revenu, tu as vu ta face des nouvelles que tu étais...
Oui, c'est ça exactement.
Moi, je suis parti dans le bois travailler avec un de mes chums
parce que j'ai eu une offre d'emploi
et j'ai travaillé dans le bois avec mon chum.
Puis quand je suis revenu,
ce n'est pas le fun pour tout.
J'ai vu ma tête aux nouvelles, j'étais là « What the fuck? »
« Qu'est-ce qui se passe ici? »
Toute ma famille m'avait texté sur mon téléphone.
Je n'avais pas de réseau, j'avais « fuck all ».
Je suis revenu, j'ai appelé mon avocat,
j'ai dit « ok, c'est beau ».
Il m'a dit « viens, t'as un beau poste de police, rentre-toi ».
Puis après ça, j'ai été envoyé en thérapie et tout.
C'est ça, parce que t'étais pas en cavale.
C'est juste que tu le savais pas.
Non, c'est ça. Il dit ça, j'étais en cavale,
parce qu'ils ont pas été capables de me rejoindre,
ils ont pas été capables de rien faire, dans le fond.
Parfait. Là, je disais, on en parle, puis on en parle pas.
La raison, c'est qu'on rentre pas dans les détails,
on peut pas trop parler de ça, parce que c'est une'on ne rentre pas dans les détails. On ne peut pas trop parler de ça
parce que c'est une cause qui n'est pas
encore terminée. C'est une cause en suspense.
C'est une cause en suspense en ce moment.
Il n'y a pas eu de sentence de prononcer tout ça encore.
On ne peut pas trop rentrer dans ces détails-là.
On ne peut pas parler de... Parce que là,
comme tu me disais tantôt, ils ont dit
série de crimes violents.
C'est un événement qui est arrivé.
Oui, c'est un événement exactement.
Comme je te dis,
on ne peut pas en parler du fait que...
Peut-être qu'il sort de prison, mettons, si jamais
il arrive quoi que ce soit, whatever, bien, peut-être que
je ne vais pas en refaire un podcast, on pourra plus en parler,
élaborer, whatever, mais je pense
pour l'instant, c'est mieux de garder le cycle.
Exactement, on ne veut pas te mettre dans le trou,
puis probablement ton avocat,
il apprécierait pas le mal.
C'est ça qu'on en parle puis tu dis c'est ça
si je fais la présence
parce que
c'est très possible
que tu refasses du temps
je dis refasse
parce que t'en as fait
puis ça on va en parler
ça se peut que
tu fasses du temps pour ça
mais
la raison pour laquelle
t'es quand même
au Parloir
qui est un podcast
où on parle toujours
de réinsertion
de réhabilitation
t'es un gars du Saguenay
t'habites maintenant
dans la grande région de Montréal
parce que c'est suite à cet événement-là
que t'as décidé de faire...
OK, il faut que ça change.
J'ai décidé de changer ma vie parce que j'étais tanné
d'être dans ce milieu-là.
Moi, j'étais un gars vraiment impulsif dans la vie.
J'étais vraiment tanné de tout ça,
que ce soit dans mes relations,
que ce soit avec mes chums de groupe,
peu importe les relations.
Moi, dans ma vie, mes chums de gars qui étaient à côté de moi,
j'étais tellement impulsif qu'il y avait des situations,
je n'ai battu trois ou quatre.
Peu importe, je n'ai…
Mais ça, on va revenir sur ton parcours.
En tout cas, c'est ça.
On va partir du début à la fin.
Des fois, j'étais un peu décousu.
Non, c'est correct, c'est ma job de ramener,
parce que je voulais juste revenir là-dessus.
C'est sur le fait, comme je te disais,
on ne rend pas l'intérêt de ce qui s'est passé.
C'est sûr qu'à partir de cet événement-là, que tu as sur le fait, comme je te disais, on ne rend pas l'intérêt de ce qui s'est passé. Mais c'est sûr que c'est à partir
de cet événement-là que tu as décidé que
tu faisais un 180.
Bon, ce qui est plate,
c'est que tu as décidé de changer de vie, de te reprendre en main.
Malheureusement, il y a un cas encore en suspens qui va faire
qu'il y a des bonnes chances que tu te retrouves encore
à faire une sentence, sauf que
dans ta tête, le break-up
est fait de cette vie-là est terminée.
Si tu as un chiffre à aller faire, tu vas aller faire ton chiffre.
Puis quand tu reviens, tu repars ta vie.
Où est-ce qu'elle est là en ce moment?
Ton but, ce n'est pas de repartir.
Non, c'est ça exactement.
Je pense que ça m'a vraiment aidé.
Je me suis retrouvé, j'ai retrouvé le…
Je pense que je n'avais jamais…
Je ne m'étais jamais découvert en tant que personne.
Je n'avais jamais pris la chance.
Moi, j'ai fait deux autres thérapies.
Puis cette thérapie-là, je l'ai faite pour moi.
Je la faisais des fois pour faire du temps, whatever. Mais cette thérapie-là, je l'ai faite pour moi. Je la faisais des fois pour faire du temps, whatever.
Mais cette thérapie-là, je l'ai vraiment faite parce que j'étais tanné.
J'étais tanné de tout ce que je vivais alentour.
Puis je pense que le plus beau cadeau que je me suis fait, c'est ça.
C'est ça le plus beau cadeau.
D'y aller, mais pour toi.
Exactement, c'est ça. Tout lâcher, rester dans la bonne voie.
J'ai ma job, je suis tranquille, je travaille sur le revêtement,
les gouttières, peinard.
C'est sûr que c'est pas facile. Je te mentirais pas, c'est pas facile.
Tu peux sortir le gars de la rue, mais sortir de la rue du gars, c'est un que c'est pas facile. Je te mentirais pas, c'est pas facile. Tu peux sortir le gars de la rue,
mais sortir de la rue du gars, c'est un peu plus différent.
Des fois, j'ai des arrières-pensées
qui font calisse.
L'impôt du gain, l'argent facile, peu importe.
Le tata qui te coupe sur l'autoroute.
Je m'en mets dans le bâton des fois.
Non, non, je t'ai écouté.
Je te comprends.
T'as une personne en face de toi qui peut très bien
relate ça.
Avant qu'on tombe sur tout ton parcours, que chaque épisode je commence de la même façon, je commence de ta famille où tu
as grandi et tout ça, mais je voulais juste qu'on parle de ce cas-là parce qu'à la base,
je voulais mettre ça on the point, on va arrêter quand on va faire toute la trajeté de ta vie,
on va arrêter à ce moment-là parce qu'on ne peut pas trop entrer dedans.
Ça a été médiatisé et toi tu es un peu dommage je pense.
C'est ça, c'est pour ça que je vais dire des droits en france mais ça me semble samedi kofa
que je voulais le cas c'est direct en début de podcast ma question est aujourd'hui que tu as
changé de vie puis que tu travailles fort sur toi ou le est ce que je pense pas que tu as une crainte
d'aller faire du temps parce que c'est quelque chose que tu connais mais ce que tu as une crainte
de retomber dans dans le pattern une-ce que le temps te fait peur?
Il y a souvent du monde qui va dire, j'ai la chienne d'aller faire de la prison.
Toi, tu sais c'est quoi la prison,
mais est-ce que t'as la chienne de retomber
une fois que tu vas sortir ou
en dedans? Le gars
de street qui va être en dedans.
De retourner avec les gars, mettons.
Ou de l'impulsivité qui monte.
La violence remonte en toi.
Oui, ça c'est de quoi qui me fait quand même assez peur.
Pour vrai, j'ai vraiment tout changé ma vie,
toutes mes habitudes, je suis moins impulsif.
J'ai vraiment travaillé sur moi beaucoup.
Cette thérapie-là, elle a une bande,
elle a tout, qui m'a fait vraiment réfléchir,
elle m'a fait faire un deuil sur certaines affaires.
J'ai l'impression que si je retourne en dedans,
si je fais du temps, je pense que ça va ressortir
peut-être des petites blessures ou des vieux démons
que je n'ai pas trop envie de sortir.
C'est ça qui me fait un peu plus peur.
J'en pense beaucoup et j'en parle des fois, mais c'est pas
facile. C'est une petite crainte que j'ai pour vrai. C'est une petite crainte de retourner un
peu dans mes vieux démons. J'ai pas envie, mais je pense avec le mindset que j'ai, je vais être
capable de rester, même si je vais refaire du temps, je vais être capable de rester dans la
bonne voie, même que je ressorte. Je sais que j'ai ma job, mon boss ce matin on a parlé puis tout,
puis je le sais que je vais redonner à la personne. Écoute, on va espérer peut-être,
c'est sûr, vu tes
antécédents, ça risque d'être compliqué,
c'est ça le problème, mais tu sais,
peut-être tu vas arriver à avoir un sursis,
un week-end peut-être. Week-end, c'est impossible.
Non, avec le dossier.
J'ai fait en masse, j'ai fait en tout deux ans,
trois ans dans ma vie à peu près,
de prison, pis non, on n'a pas
comme le dit. Ça n'arrivera pas. Si tu as du temps temps, ça va être du temps à faire. Des fois c'est peut-être
quasiment mieux ça puis ça va être fait tandis qu'au lieu de déchirer la nature.
Les conditions puis tout. Un sourcil ça me dérange moins. Ça me dérange plus je veux dire.
Tu sais, il fait du temps, c'est fait du temps, mais un sourcil tu as des conditions puis tout,
puis tu es un an 24 sur 24 chez vous à travailler. Ça ne me dérange pas,
j'aimerais ça en avoir un quand un quand même, parce que je travaille,
tu fais plus d'argent dehors qu'en dedans, veux, veux pas.
Mais c'est rien que le fait que...
C'est comme ambigu dans ma tête,
c'est du stress inutile que j'ai.
Des fois, j'étais à la job, ça me stresse et tout,
mais je pense à autre chose.
Écoute, quand que le...
T'as-tu une date à peu près?
Je repasse le 18 juin.
Mon avocat va faire reporter ça, parce qu'on a fait un off dans le faux-voqueur.
Je vais reporter ça pour savoir s'il veut ou s'il ne veut pas.
On tiendra.
Si tu es en mesure, quand le podcast va être sorti,
on regardera dans les temps que ça va sortir.
On va essayer peut-être de tenir
les auditeurs au courant de ton casque.
Comme tu dis, une fois après ça,
peut-être pas refaire un podcast,
mais on se fera peut-être pas refaire un podcast,
mais on se fera peut-être un one-on-one à Cam on Cam pour que tu nous expliques
un peu comment ça s'est passé.
Un live, genre, un peu.
Ou un exclusif Patreon.
En tout cas, on regardera ça.
Parfait.
Là, je remets mon podcast comme je le fais d'habitude.
Alex, présente-toi.
Tu as grandi dans quel coin?
Quel genre de famille?
On va y aller étape par étape.
École, les premiers balbutiements avec le crime,
on va tout relayer ta vie.
Moi, dans le fond, j'ai été chanceux
parce que j'ai été élevé par une bonne famille,
j'ai des bons parents.
C'est sûr que mon père, je faisais beaucoup d'affaires à l'école.
Mon père, il était plus ancré à m'envoyer chez ma mère.
Qu'est-ce que tu faisais, tu faisais beaucoup d'affaires à l'école?
Dans le fond, je me suis fait pogner.
Je vais commencer par le début.
Moi, j'ai vécu beaucoup d'intimidation
quand j'étais jeune.
Ça a commencé à l'âge de 5 ans.
Vraiment tôt, tôt, tôt.
Puis il y a un matin, ma mère,
j'avais un bâton, je l'avais à l'école.
Puis elle m'a dit, qu'est-ce que tu fais avec ça?
Ben, je ne parlais pas,
je ne voulais pas m'exprimer ou whatever.
Fait que j'ai jeté le bâton à terre.
Deux, trois heures plus tard,
elle a reçu un appel de l'école
puis ils ont dit, bonjour madame,
votre fils, il vient de cuircir une volaille un deuxième, deux ans plus vieux que lui, dans un appel de l'école, puis ils ont dit « Bonjour, madame, votre fils,
il vient de Christiane-Volain, un deuxième,
deux ans plus vieux que lui, dans le fond,
parce qu'il se faisait intimider. » Bien, pas parce qu'il se faisait intimider,
mais moi, vu que je vivais ça,
j'ai Christiane-Volain à coups de pied au gars, dans le fond.
À cinq ans.
Oui, à cinq ans. Ça a commencé de bonne heure.
Puis plus ça avançait, plus que je vivais de l'intimidation,
moi, je n'étais pas gros, j'étais rouge, j'étais maigre.
C'est pour ça que je m'entraîne aujourd'hui,
puis je me maintiens, parce que je n'aimais pas marcher,
puis je ne m'aimais pas. Je me suis fait vraiment beaucoup intimider. À l'école aussi, il faut que je me rappelle, j'étais
à l'école avec... J'ai changé d'école souvent moi dans le fond parce que j'étais
un petit anant. Il y a un gars, je me rappelle, il s'appelait Alexandre. Quand il est arrivé
à l'école, lui, c'était sur un an ou deux des volets à tous les jours. Je mangeais
des volets, j'ai essayé d'en parler une fois.
J'avais 8-9 ans à peu près.
J'ai essayé d'en parler une fois.
Le lendemain, il m'a pété la tête dans le casier,
m'a enfermé dans le casier.
Je revenais chez nous, je parlais pas à ma mère.
À 8 ans, c'est fou.
J'en parlais jamais à ma mère.
Quand j'ai dit ça à ma mère l'autre fois,
elle s'est mise à broyer parce que tabarnak.
C'est pour ça que je suis devenu cette personne-là.
Parce que moi, l'intimidation, j'ai de la misère en tabarnak avec ça.
Fait que plus j'avançais, même, j'allais jouer dans les cours d'école.
On jouait un jeu, c'est les fiches.
T'as déjà connu ça, non?
Ben, t'as les yeux bandés, puis tu...
OK.
Ouais, puis j'arrivais dans les jeux, je sais pas pourquoi.
Le monde me connaissait pas.
Il me crissait pied à terre, il me sautait dessus à coups de genoux.
J'arrivais chez nous, je brouillais...
Le petit roux, là, t'sais.
Ouais, le petit roux, c'est ça, le petit roux. Je me faisais cœur et de même.
Je me faisais pousser en bas des jeux,
puis ça faisait en sorte que j'ai pas parlé pendant
juste que j'arrivais au secondaire. Je me sens comme mal
parce que j'ai comme des souvenirs du petit
roux de mon coin, puis est-ce que on était pas cool?
C'est ça. Je l'ai jamais battu pour rien,
mais tu sais, on l'appelait Cap de rouille, tu sais, c'était comme...
Pas le cul-roux, puis peu importe.
T'étais tout... Ça, c'était au Saguenay, c'est ça.
T'as grandi... Moi, j'ai grandi au Saguenay toute ma vie à peu près.
Je suis venu à Montréal il y a 3-4 ans.
Ça n'a pas trop fait.
J'ai eu un gros dossier.
J'ai essayé de me trouver des jobs.
J'ai trouvé un appartement.
C'était un réel monde des dossiers criminels.
C'était quand même assez dur.
Je suis retourné dans mon bout.
On va rester pour là.
Oui, c'est ça.
On va rester au primaire.
Mais là, c'est parce que tantôt,
tu as dit quelque chose.
Tu faisais des affaires à l'école.
Ton père t'a envoyé chez ta mère.
Tes parents se sont séparés.
Tu étais jeune.
Quand mes parents se sont séparés, j'avais 8 ans.
À partir de ce moment-là, j'ai pété une fuse.
Je pensais que tout était de ma faute.
Mes parents m'ont tout le temps montré le côté
de la famille, des parents ensemble.
Tout d'un coup, parce que moi, j'étais tanné à l'école,
je faisais des affaires.
J'ai tout pris le blâme encore sur mon dos.
Ça a été pire d'année en année. Es-tu en fin unique? Non, j'ai trois autres soeurs.'école, je faisais des affaires. Fait que là, j'ai tout pris le blâme encore sur mon dos. Puis là, ça a été pire d'année en année, dans le fond.
T'es-tu en fin unique?
Non, j'ai trois autres soeurs.
T'as trois soeurs. Plus vieilles, plus jeunes?
14, 25 puis 27.
Fait que toi, t'es là-dedans, t'es...
Moi, j'ai 29.
OK, OK. Fait que c'est toi le plus vieux.
Ouais, c'est moi le plus vieux, ça.
OK.
Mais tu sais, à la maison, c'était pas mieux.
Quand j'ai commencé à être plus vieux, je me battais avec mes soeurs.
On se chamoyait tout le temps.
Ça a jamais été rouge, là. Parce que tout ce que je vivais en dedans, je le faisais vivre soit à ma mère ou à l'aubeur.
Fait que plus que je grandissais,
j'étais arrivé au secondaire, ça a été malade mental, man.
Quand j'étais arrivé au secondaire, j'ai dit,
il y en a peu un STI qui va me fâcher.
Il y en a peu un STI, j'ai la fuse à décoller.
Fait qu'à partir de...
Je m'en souviens comme si c'était hier, là, c'ti.
Il y a un gars, Patrice était grand, puis il m'avait rien fait, il m'avait indiqué
ta gueule, j'ai sauté dedans, j'ai commencé à écrire ça une volée. Aucun rapport,
il y a un autre gars, c'est moi qui ai commencé à l'écœurer, il m'a écœuré après, puis
j'ai écrit ça un oeil au bord noir, mettons. Puis, je m'en rappelle, ça c'était un agent
de sécurité, un gardien quand on avait l'école, puis je Je tabassa un gars, puis il me pognait par la gorge
et je me levais dans les casiers.
Vraiment aucun rapport, vu que j'étais tanné.
Moi, j'arrivais à l'école, je tirais mes cafés à l'envers
puis je fumais des puffs de potes,
des puffs de kiff. J'étais vraiment un petit enfant.
L'intimidation que j'ai eue
m'a vraiment troublé tout au long de ma vie, dans le fond.
Je peux dire ça comme ça.
T'as fait comme un 180, mais...
Plus un 360.
J'ai tourné, puis tourné. C'est tourné, tourné.
C'est ça.
Tu es devenu un boulier.
Puis vraiment, l'agressivité est devenue en toi.
C'est ça.
J'avais la rage devant.
J'avais la rage en dedans.
Tantôt, tu me dis quelque chose.
Avant qu'on allume le codec, la caméra,
tu me parlais du métier de tes parents.
Oui, mes parents, dans le fond,
les deux ont un bac en psycho
travailleur social
puis moi peu importe comment ils m'interpellaient
oh l'accent on va se parler
je suis pas ton client
parle-moi comme ton père, parle-moi comme ta mère
rentre-moi dans je sais pas
mais ils étaient tout le temps d'utiliser une manière technique pour me parler
puis ça ça a jamais fait dans le fond
la méthode professionnelle
exactement vu qu'il y avait des métiers comme ça je pense qu'ils pensaient eux autres que ça allait m'a jamais fait. La méthode professionnelle. Exactement. Vu qu'il y avait des métiers comme ça,
je pense qu'ils pensaient
à eux autres que ça allait m'aider, mais pas en tout.
J'ai switché de bord. Ça n'a rien fait.
Tu te braquais.
Exactement, je me braquais et ça ne marchait pas.
Ça marchait peut-être bien avec mes soeurs, mais moi, ça ne marchait pas.
Ça marchait avec leurs clients
ou les gens avec qui ils travaillaient.
Parce que ce n'est pas leur enfant.
C'est normal que c'est un adulte qui te connaît pas,
qui te parle, mais quand c'est ton parent,
en plus, tu le sais, t'en es conscient.
C'est pas pareil. C'est pas la même game.
C'est pas la même affaire.
Tu comprends pas pourquoi ton père ou ta mère
te parlent le même. Tu comprends pas pourquoi
ils veulent autant essayer d'aller chercher dans tes bobos.
Surtout que moi, je me suis renfermé.
Quand j'avais parlé à l'école, comme je t'ai dit tantôt,
je devais de l'intimidation, je m'étais fait de chrissonne volée.
Je n'avais pas le goût de parler.
J'avais plus le goût de rien.
Vu que l'intimidation que je vivais,
ça faisait en sorte que mes parents me parlaient comme ça.
J'oublie ça. Tout a sauté.
Je ne m'en souviens plus.
Je me suis fait de chrissonne volée.
Ça a été fini.
Ça a été quoi l'escalade après ça, secondaire?
Ça a été intense.
J'ai commencé à vendre la dope. J'avais 13 ans.
J'ai connu un gars dans mon bout. Je restais à Saint-Honoré.
J'avais 13 ans. J'ai commencé à vendre
la dope, à battre du monde. Ça n'arrêtait pas.
À 15 ans,
les policiers sont venus me chercher dans ma classe.
Ils ont trouvé deux onces de pote
et un couteau. J'avais menacé un élève
de le tuer, de le poignarder.
J'étais vraiment rendu à ce stade-là.
J'avais pété une un élève de le tuer, de le poignarder. J'étais vraiment rendu à ce stade-là.
J'avais pété une durite.
À 15 ans.
Il y avait six portes.
Ils m'ont poigné de la porte 6 jusqu'à la porte 1,
me noter dans le dos à 15 ans pour que tout le monde voyait que j'étais quel genre de personne.
Écoute, moi, si je me trompe,
c'est une forme d'intimidation aussi.
Oui, un peu, oui, c'est ça, exactement.
Depuis que je suis jeune, j'ai tout le temps eu la haine
un peu envers eux autres. Ma mère les appelait
parce que j'arrivais chez ma mère et on se pognait.
Je me pognait avec ma mère et mes soeurs.
Il fallait qu'elles sortent le monde de la maison
parce que je cassais tout dans la maison, les murs, les affaires.
Je n'ai jamais touché à ma mère, je n'ai jamais touché à mes soeurs,
ma famille, parce que je les aimais quand même.
Mais tout ce qu'il y avait de matériel, je cassais.
Tu n'arrivais pas à te contrôler,
de ne pas les blesser physiquement. Oui, exactement, c'est ça. C y avait de matériel, je cassais. Tu n'arrivais pas à te contrôler de ne pas les blesser
physiquement, mais c'était de la violence psychologique.
Je veux dire,
si tu ne frappes pas tes enfants,
mais qu'il reste une drette dans le mur à côté de leurs têtes,
mais tu ne les frappes pas, c'est de la violence.
C'est de la violence psychologique.
Puis,
ta mère avait peur de toi.
Oui, ma mère avait peur de moi. Mon père ne savait pas quoi faire.
Je m'étais fait pogner à l'école.
Fait qu'il m'envoyait des fois chez ma mère.
Ma mère avait moins.
Elle ne pouvait pas rien faire avec moi.
Fait que là, je partais avec mes chums me geler.
J'ai commencé à consommer.
J'avais 12 ans.
J'assois du pot, de la coke, de l'SD.
Du buvard.
Je ne suis pas pas 8, 9, 10 ans.
Puis là, je pétais des bas.
Je sortais dans les villages.
Je me traînais avec ma barre à jack dans mon sac à dos.
C'était quand même assez l'enfer.
J'avais peur de manger une volée.
C'est ça le problème.
Vu que j'ai vécu beaucoup d'intimidation,
j'ai eu la peur, la peur de manger une volée.
C'est ça qui m'a forcé à me battre toute ma vie un peu.
Bien, pas forcé, mais c'est à cause de ça un peu.
Mais c'est que ça t'a créé, tu sais,
ça t'a créé cette carapace-là, puis de dire...
Puis écoute, moi, je me trompe parce que, tu sais,
je connais du
monde c'est comme ça puis à manet ça c'est devenu toi tu es j'ai eu cette conversation avec un chum
qui était qui est un gars aujourd'hui beaucoup plus qu'un mec est un gars extrêmement violent
puis j'ai fait comme à manet dit longtemps le problème c'est que c'est sa le problème, c'est que sa réputation, c'était ça. Fait que là, il sortait
pis il cherchait un moment, parce que si
on sortait dans un bar, pis il se
battait pas, pis je vais raconter quoi
demain? Qu'est-ce que je vais raconter demain?
On est sortis, pis qu'est-ce qui s'est passé?
On est sortis, on a eu du fun.
Si on est sortis, ah, on est sortis, mon gars,
je me suis pogné avec deux dos, j'ai éclaté.
C'était ça, parce que c'est rendu ça.
Fait que si j'ai pas ces histoires-là à raconter,
je ne suis plus personne.
Dans le fond, la carapace que je me suis créée
a fait le personnage que je suis devenu.
Le monde m'appelait Alex Le Sec, j'avais 14 ans.
J'étais séquel dans ma tête.
Je ne suis pas PDI, je battais le monde, peu importe.
La carapace que je me suis créée a fait le personnage
du sec que je suis devenu, le bagueur.
J'aimais ça, avoir cette image-là,
parce que le monde me collait, ça appelait, j'avais appel.
Le monde n'allait pas me fronter.
C'est moi qui allais fronter le monde à la fin.
Dans le fond, l'intimidation que j'ai vécue,
c'est plate à dire, mais je l'ai faite subir.
C'est ça.
Je suis devenu le persécuteur.
Le persécuté est devenu le persécuteur.
C'est ça qui est vraiment plate,
parce que Chris, l'intimidation,
moi, je trouve pas ça correct.
C'est vraiment...
C'est ça.
C'est fou, parce que moi, j'ai vécu l'inverse. J'ai été longtemps l'intimidation, moi je trouve pas ça correct. C'est vraiment... C'est ça. C'est fou parce que moi, j'ai vécu l'inverse.
J'ai été longtemps l'intimidateur.
Puis je me suis fait mettre dehors de mon école.
Puis quand je suis arrivé dans une nouvelle école
où j'étais tout seul, là j'ai vécu l'envers de la médaille.
Là, j'avais plus mes bois, personne ne me faisait tout seul.
Ah, c'est grave.
Ça a fait...
C'est pour ça que je te demandais.
Mais j'aime le terme que tu as utilisé de personnage.
C'est un personnage que tu te donnes, c'aime le terme que tu as utilisé de personnage. C'est un personnage que tu te donnes.
C'est un rôle que tu te donnes parce que tu ne veux pas.
Comment je pourrais expliquer ça?
C'est un personnage.
Ce n'est pas toi.
Excuse-moi, je te coupe.
Excusez les auditeurs.
Vous allez me dire sur YouTube que je coupe.
Il n'y a pas d'astuce avec ça.
Il y en a qui se fatiguent.
Je suis le même.
C'est parce que
on s'est parlé
en fin de semaine au téléphone.
Si on ne s'est pas parlé en une heure, c'était pas loin de ça.
Avant que les caméras allument.
Ce n'est pas ce que je sens
quand je te parle.
Le personnage, c'est ton film.
C'est ça. Ce que j'aime
de ce que tu as dit, c'est que ça allume vraiment
une cloche de personnages. Tu n'es pas le premier. Il y a. Ce que j'aime de ce que tu as dit, c'est que ça allume vraiment une cloche de personnages.
Tu n'es pas le premier.
Il y a un gars que j'ai déjà reçu sur mon podcast.
C'était ça, Mané.
J'ai dit que tu étais devenu un personnage.
Le monde l'appelait Rasta.
Il y avait des dreads.
À Mané, il était comme,
« Mais si je ne suis pas Rasta, je suis qui? »
Oui, c'est ça.
Je me suis comme cherché un peu toute ma vie.
Quand j'ai trouvé, admettons, à 15 ans,
14-15 ans, cette personnalité-là de moi, j'ai dit, mettons à 15 ans mais 14 15 ans cette personnalité
l'eau de moi j'ai dit go for it on y va pour cette personne là mais le clé s'entend ce point
tout a fait en sorte que ma vie a dégringolé je te ramène le cantine médias 15 ans quand la police
vont chercher à l'école il s'est passé quoi suite à cette arrestation le fait longtemps c'est mes
parents il était tannés.
Ça, c'est pas pire aussi.
Ils m'ont envoyé d'un centre...
Bien, pas d'un centre jeunesse,
mais c'est tout comme, dans le fond,
par chez nous.
C'est interne.
Dans le fond, je restais là.
Il y avait un petit gym.
Il y avait de l'école, puis tout.
C'est pas comme vraiment la prison pour mineurs.
C'est pas fermé.
C'est comme un semi-fermé.
Un semi-fermé, c'est ça exactement.
Puis moi, les consignes, avec mes parents, j'avais de la misère.
Fait qu'imagine avec un intervenant.
S'il m'aurait envoyé d'un centre d'accueil aujourd'hui,
je serais peut-être en dedans pour 25 ans.
Parce que j'avais tellement le mind fucké
que ça m'aurait rendu fucké tout le reste de ma vie.
Mais mon père, en tout cas, je vais le conter l'histoire.
Je suis arrivé là-bas, puis...
C'est un podcast, on a du temps.
Fait que t'es pas obligé de te dépêcher.
Non, non, mais je te dis, t'sais,
on a du temps en masse.
On a du temps en masse, on n'es pas obligé de faire vite.
On a du temps en masse. On n'est pas timé.
Dans le fond, moi, c'est ça.
Je suis arrivé là-bas. Mon père est venu me porter.
Je ne savais pas trop ce qu'il allait me porter.
On n'est plus capable, Alex. On ne sait plus quoi faire de toi.
On n'a plus de solution. On a tout essayé.
Il y avait deux bacs en petit coup.
Ils ont tout essayé pour moi.
J'aime mieux. Je ne voulais pas parler à personne.
J'étais là deux, trois jours.
Une de mes chums n'avait pas le droit de fumer de cigarette.
La madame m'a dit,
« Si tu donnes une top,
tu vas être couché à huit heures. »
Je vais me coucher à huit heures.
Je vais me coucher à huit heures.
C'est une niaise.
Je lui ai donné une top dans sa face carrée.
Elle est venue et m'a dit, « Tu vas te coucher. »
Je lui ai dit, « Comment ça, tu vas te coucher? »
Je ne vais pas me coucher. Je suis arrivé dans ma chambre. J'ai donné une table. Elle est venue, elle a dit « Tu vas te coucher ». Je lui ai dit « Comment ça tu vas te coucher? Je ne vais pas me coucher. » Elle a dit « Tu
vas te coucher ». Je suis arrivé dans ma chambre, j'ai pété ma valise, j'ai fermé
la porte, j'ai pété ma valise. Puis quand j'ai pété ma valise, j'ai deux gros
barreaux de fer, deux bords de fer, ça de long, qui sont sortis de la valise. J'ai
commencé à péter, à défoncer le bureau. Tout le monde m'entendait péter ma couche.
Moi, j'avais beaucoup de chum quand même à cette place-là. Quand je me suis viré
à la tête dans la fenêtre, mon homme, il y avait des signes anarchiques partout.
Les TVs étaient cassées. J'ai créé un émeute, dans le fond.
Ça a vraiment foutu le bordel.
Mon père, il me cherchait le soir même.
J'ai été une semaine là.
Le fait d'avoir des bons parents, j'ai été chanceux
parce qu'il y a beaucoup de parents qui auraient fait...
Gardez-les.
Envoyez-les d'un vrai centre jeunesse.
Mais mes parents, ils m'ont repris.
Ils m'ont dit qu'ils allaient essayer de faire de quoi avec.
Je vais leur remercier toute ma vie
parce que c'est peut-être ça que j'ai fait en sorte
de donner
cette petite phrase
parce que je trouve ça cool
j'ai tellement de gens
qui ont parlé avec des hosties de famille
tabarnak
en tout cas
des parents
du monde
qui ont pu faire subir à leur enfant, man,
ça en est
épeurant, des fois, tu te dis...
Tu sais, des fois, tu regardes un film, tu te dis...
Hey, c'est...
Où c'est qu'ils prennent ça, ces idées-là?
Puis moi, Chris, je reçois du monde, je fais comme tabarnak,
je mettrais même pas ça dans un film tellement que ça a aucun
collage de sens.
Je trouve ça hot que tes parents aient fait quand même
pas baisser les bras.
Non, c'est ça exactement. Je ne sais pas pourquoi,
mais Chris, j'ai été content.
De l'amour, man. Tu as une bonne famille.
J'étais son seul gars. J'étais le plus vieux aussi.
Peut-être que ça l'a aidé. Ils ont fait Chris. On ne le remettra pas.
Mes parents ont quand même des bonnes valeurs.
On ne fera pas ça notre enfant. Ils n'ont jamais voulu faire ça,
mais ils étaient rendus à la...
Ils ont essayé quelque chose. Clairement, ça n'a pas marché.
Le bout du bout, ils étaient écoeuré, il ne savait plus quoi faire.
Il ne savait plus quoi faire pantoute. Fait qu'ils ont dit, on va essayer ça.
Ça a fait pire que bien. Fait qu'ils ont dit, on va le reprendre
chez nous, on va essayer de faire ce qu'on peut.
S'il aurait pu faire comme, gars, on a trois belles filles, puis qu'est-ce que tu veux,
on est échappé à un tabarnak qui s'arrête avec ses truffes.
Puis, qu'est-ce
qui est arrivé suite à quand, je veux dire,
ils t'ont ramené...
Non, mais le fait d'avoir passé
une semaine là, ça te tue comme...
Non, non, parce que
le personnage était tout le temps ancré, le personnage
était là, le secte voulait se démontrer,
voulait encore faire plus de violence, voulait encore
devenir encore plus que ce qu'il était
déjà. Je voulais pas arrêter
parce que j'étais bien dans ce personnage-là, parce que j'avais du
respect, le monde me respectait, le monde
était là pour moi. Pour moi, le monde
avait peur. Le monde avait peur, man.
Fait que j'étais bien là-dedans.
À un moment donné, on a de la misère à faire la différence,
surtout à cet âge-là. Je connais du monde qui a mon âge
qui a encore de la misère à faire la différence entre
le respect et la peur.
Oui, exactement.
Parce qu'une personne qui te respecte, ce n'est pas
nécessairement une personne qui a peur de toi. Une personne
qui a peur de toi, ce n'est pas une personne qui te respecte. Non, parce qu'elle a peur parce qu'à personne qui te respecte, c'est pas nécessairement une personne qui a peur de toi. Une personne qui a peur de toi, c'est pas une personne qui te respecte.
Non, parce qu'elle a peur, parce qu'un moment donné,
il va arriver de quoi? Il va arriver un faux mot, whatever.
La peur, c'est pas une question de respect, loin de là.
Parce que si, admettons, je sortirais avec une fille
et qu'elle aurait peur de moi,
il y a où le respect là-dedans? Il y a pas de respect, man.
Il faut que ça marche, man.
Avoir peur de quelqu'un, il y aura jamais de respect là-dedans, je pense.
Oui, je me faisais respecter parce que le monde avait peur de mourir
mais c'est ce que je pensais
c'est dans mon mind, c'est ce que je pensais
mais ce n'était pas la bonne façon de penser
c'est ce que j'ai appris en thérapie aussi
c'est ce qui m'a aidé à ouvrir les lumières là-dessus
quand tu es retourné 15-16
tu retournes chez tes parents
tu es à ma tête
ton personnage il veut se prouver
c'était quoi que tu envisage que tu dis, tu sais, ton personnage, il veut se prouver. C'était
quoi que tu envisageais?
Moi, je voulais rentrer dans le gang, man.
Je voulais rentrer dans le gang, je voulais rentrer avec les gars,
je voulais top in the list.
J'étais rendu là, j'étais tanné, puis
c'était ça, c'était ça,
c'était ça, c'était ça, dans le fond.
Tu avais une ligne, c'était moi, je deviens...
J'ai écouté des clips de 50 cents, tous les clips,
je voyais les gros gangsters, puis tout, moi, je voulais être un gangster, je voulais me faire respecter, puis c'était vraiment... Puis là, c'est moi, je deviens... J'écoutais des clips de 50 cents, tous les clips. Je voyais les gros gangsters et tout. Moi, je voulais être un gangster, je voulais me faire respecter.
Puis c'était vraiment...
À partir de ce moment-là, 16, 17,
j'ai été passé mon TDG,
j'avais 17 ans.
Un test d'aptitude générale.
J'avais 17 ans,
mais j'ai tombé dans la boisson
genre à 16 ans, mettons.
Vraiment alcoolique. Je vendais de la douve,
j'avais beaucoup d'argent.
Je m'achetais ce que je voulais, des five-star, des bouteilles.
Je m'envoiais le monde à la sac.
J'étais sous tout le temps.
Tantôt, tu nous parlais de la drogue, de la hype.
Tu avais-tu slacké la douve?
Tu as comme switché de l'un pour l'autre.
Oui, parce qu'à 12 ans, j'ai commencé à pnoter,
à coquer un peu tout.
À 16 ans, j'ai comme tout arrêté.
J'ai tombé dans l'alcool.
C'est dégueulasse en esti. 12 à 16, la pote. Moi, 12 à 16, je j'ai comme tout arrêté. J'ai tombé dans l'alcool. C'est dégueulasse en esti.
12 à 16, la peau.
Moi, 12 à 16, je faisais du weed.
Je faisais un buvant de temps en temps,
une petite ligne de messe.
J'étais pété parce que moi, dans le fond,
je voulais noyer mes émotions.
Je voulais plus souffrir.
Je me gelais et je battais le monde.
C'est plus moi qui souffrais,
c'est le monde qui souffrait autour de moi.
C'est pas la bonne manière, encore une fois.
Ma famille, elle a souffert. Mes soeurs ont souffert.
Puis là, ils sont contents de la personne
que je deviens aujourd'hui, mais ils ont tellement souffert.
Puis je m'en excuse encore aujourd'hui.
Puis ça les a...
Ma mère, elle a pleuré. T'as même pas idée comment de fois
j'en vois ramasser son gars
à 15 ans en prison.
Y'a rien de le fun, là.
Je me rappelle d'une shot, j'avais 16 ans.
Ça, c'est fucked up.
J'étais avec un de mes chums de gars.
J'étais encore dans cette mentalité-là.
J'étais à Saint-Honoré, puis on était en trois roues.
Puis on a dit, si on voit un garde-chasse,
on crie sur une volée, on va de son quatre roues.
Tu comprends la mentalité un peu.
Un petit vendredi soir.
Même pas, c'était un samedi.
Un petit vendredi, on bat quelqu'un, on va de son quatre roues.
On a croisé 10.
Ouais, ça a vraiment fini.
Tu ne me dis pas pas que tu as volé 10 quatre roues le même soir. J'ai pas pu. Dans le fond, on a reviré de bord en trois roues. J'ai volé son 4 roues. On a croisé 10. Ouais, ça a vraiment fini. Tu m'as pas dit que t'as volé 10 4 roues le même soir.
J'ai pas pu.
Dans le fond, on a reviré de bord en 3 roues.
J'ai jumpé d'un fossé.
Puis en jumpant d'un fossé, j'ai sorti.
Puis là, mon chum s'est comme pogné avec deux gars.
Moi, j'ai pogné mon casque.
J'ai rentré dans tout le monde.
Paf!
Mon chum a tombé avec les deux gars.
J'ai remonté mon chum.
Comment ça s'est passé après ça?
Il y a deux gars qui m'ont crissé la tête.
Moi, j'étais un petit vide.
J'étais énervé.
J'ai trouvé une roche.
Je me lâchais pas.
Je me donne trois secondes. Je me vire de bord. J'en claquais. Comme de fait, j'étais un petit vide, puis j'étais énervé. J'ai trouvé une roche, je me lâchais pas, je lui donne trois secondes, je me vire de bord, puis j'ai un claqué. Comme de fait,
j'ai compté un, deux, trois autres, je pensais pas. Je me suis reviré de bord, j'ai pété... Une chance que le gars avait un
casque, j'ai pété le casque du gars à coups de roche, je me suis levé de bout, j'en ai fessé un, j'avais 16 ans,
j'en ai fessé un, j'ai crissé une claque à l'autre, la police m'a arrêté. Puis quand j'étais dans le char de police,
je me tordais avec... Je me tordais, j'étais plein de boîtes. Je crachais dans le miroir.
J'ai la haine un peu depuis que je suis en aval.
C'est fou parce que
je relève souvent des histoires
que j'ai eu au podcast.
Quand tu viens de me faire flasher,
je ne sais pas à quel point tu les as regardées,
mais il y en a eu un qu'on a reçu d'Annie.
À 15 ans,
ça ne part pas avec des quatre roues,
mais une bataille, c'était une brique, lui.
OK.
Lui, il était condamné pour meurtre.
Moi, j'ai été chanceux parce que le gars n'avait pas de casque.
Tu n'aurais plus scrapé ta vie.
Oui, puis c'était fini, man.
J'ai été chanceux dans ma malchance.
Au cours de ma vie, j'ai tout le temps été chanceux dans ma malchance
parce que j'ai eu des bons avocats, il est arrivé des affaires.
Mais j'ai été chanceux cette fois-là.
Maman, elle a capoté. Elle est venue me chercher encore une fois en prison.
Puis là, tu as eu quoi? As-tu eu une sentence? Non, jamais. Mes parents ont ramené voulu.
Oui, mais j'ai dit à Mané, c'est le juge ou les gars, ils n'ont pas porté plainte. Je ne sais pas,
je ne sais pas comment ça se fait que je n'ai jamais rien eu de ce style-là. Mes parents m'ont
dit « OK, on va le ramener chez nous. J'ai payé 400$ pour le casque, ça finit là.
Moi, depuis 2009, je suis en probation,
premièrement. Ça fait quand même
15 ans, je pense.
15 ans, j'en avais 14. Depuis 14 ans,
je suis en probation. J'ai tout le temps eu une probation.
OK, c'est ça, parce que tu n'as pas eu de 100$,
tu n'as pas envoyé dans des centres, mais tu avais, genre, gardé la paix.
Pour faire des heures de rentrée.
J'avais 14 ans, des heures de rentrée.
C'était malade mental. Depuis que je suis jeune, j'ai ça.
À un moment donné, tu te tannes.
Ma mère, à 17 ans, était tellement à bout.
Elle me dit, avec mon père,
on va te payer ta première appartement.
J'ai dit, parfait.
J'ai tout le temps une histoire.
Parce que, dans le fond,
tant qu'elle est de même,
on ne verra pas tous les jours.
C'est ça.
On n'aura plus besoin de te gérer.
Tu fais ta vie. Je pétais des couches tout le temps. Il arrivait toutaura plus besoin de gérer, là, tu sais. Fais ta vie, puis...
Je pétais des couches tout le temps.
Il arrivait tout le temps des affaires.
Mon père, cette année, ma mère aussi.
Je me pognais avec ma mère tout le temps, tu sais.
Je l'envoyais chier, elle m'envoyait chier des fois.
Puis c'était tout le temps...
C'était pas le fun.
Fait qu'à 17 ans, ils m'ont mis dans un appartement.
J'étais sur la brosse tout le temps, encore une fois.
Avec un de mes chums, je te donne un et demi, là, tu sais.
Tu brosses, tout le monde en tant que côté.
Il y a un gars qui est venu cogner à ma porte.
Il m'a rappelé toute ma vie.
Il me dit, ouvre la porte.
Tu ne fais pas ça, man.
Il m'a crissé une volée.
J'ai dit, quoi?
Je n'ai aucune réflexion.
Je ne l'ai agrippé au collège.
Je l'ai crissé dans le mur.
J'ai crissé une vingtaine de coups de poing.
La face s'est enflue.
J'avais 17 ans.
Une autre arrestation.
Une autre arrestation, c'est ça.
Trois arrestations depuis que je suis jeune.
Là, ça commençait.
Puis là, à partir de ce moment-là,
je pense que j'ai eu une charge plus sévère.
À la place d'avoir une probation,
là, ça a tombé, j'ai eu 18 ans.
Puis j'ai fait...
Ils m'ont donné 30 jours de fin de semaine,
dans le fond, pour mon voie de fait que j'ai eue là.
C'était une voie de fait grave, dans le fond.
Oui, exactement.
Fait que là, ça a été...
La première fois que j'ai fait du temps, c'est là. Là, ça a été les fins de semaine. Ouais, exactement. Fait que là, ça a été... La première fois que j'ai fait du temps, c'est là.
Là, ça a été les fins de semaine. Ouais, exactement.
Comment c'est pour un jeune
de 18,
qui a fait des problèmes de consommation
en plus de l'alcool, de te retrouver là les fins de semaine?
Ça ressemble à quoi?
Dans le temps, je suis allé à J'Coutumier.
J'étais à J'Coutumier, puis J'Coutumier
fermait, fait qu'on était en deadlock.
Mais on dirait que j'ai tout le temps été habitué
un peu à cette vie-là, parce que dans les bars rouges,
je fumais, je faisais mes petites affaires,
je me pluggais des siroquelles, mon homme,
je me dormais toute la fin de semaine, je ressortais.
C'était pas tant pire que ça.
C'était pas vraiment... Moi, je trouvais pas tout ça tant pire que ça.
Je trouvais que Chris était inconformé.
Je faisais pas vraiment de temps.
Faire le pattern pour du monde qui sont pas nécessairement...
Fait que là, tu te pluggais des siroquelles. Fait que là, tu te ploguais des siroquelles.
Fait que toi, tu te ploguais des siroquelles.
Je sais pas si tu as besoin de faire un dessin,
donc tu te ploguais des...
Fait qu'en dedans, tu te déploguais, puis tu te plogues
des siroquelles. Je suis pas prêt à ça, je suis pas un bad,
je faisais ce que j'avais à faire. Fait que tu te noquais pour la fin de semaine,
puis tu faisais ton temps, puis de la tête, de la tête.
Ouais, c'est ça. Fait que je trouvais pas ça tant pire que ça.
Puis j'ai repassé une autre fois
aux nouvelles, à TV aux nouvelles. J'avais menassé une autre fois à TVA aux Nouvelles.
J'avais menacé, dans le fond,
les agents de la paix.
Oui, oui, oui.
Quand j'ai googlé ton nom,
j'ai vu ça passer.
Ça avait fait un petit olé.
Je me souviens de ça, TVA.
Oui, c'est ça. Dans le fond,
après mes fins de semaine,
moi, j'avais rien compris.
Juste savoir, pendant ces fins de semaine-là,
parce qu'étant donné que t'as un tempérament
impulsif, agressif, violent,
pendant tes fins de semaine,
tu te retrouves quand même avec du monde
qui ont des tempéraments.
On était en deadlock.
Je te disais qu'il y avait quelqu'un dans la cellule
puis on dormait.
Fait que c'était pas vraiment...
Il y a pas eu de shit, là.
Non, il y a pas eu rien, vraiment.
Il y a pas eu de fuck.
Fait que ça a été des chiffres de fins de semaine
qui ont été quand même...
Relax.
Relax, ok, parfait.
Vas-y sur ton truc, c'est ça?
Avec TVA, la menace.
Dans le fond, j'avais menacé des policiers.
Sur Facebook, carrément.
Je m'en souviens.
Puis ce que j'avais écrit, j'avais écrit une phrase.
Puis dans le fond, c'est con un peu, je vais le dire.
J'étais chez nous en train de me crosser.
J'étais en train de me crosser, gros.
Puis ma mère, elle vient me voir. Elle cogne à ma porte. Je dis, qu'étais chez nous en train de me crosser. J'étais en train de me crosser. Pis...
Ma mère elle dit, elle vient me voir, elle cogne à ma porte.
J'ai dit « qu'est-ce que tu fais là? »
Elle dit « il y a du monde pour toi. »
Qui est là pour moi? Je m'en collisse. Elle dit « tu peux pas,
t'es en colissé. » Je sors dehors.
Je suis « fuck man ».
Je me dis « il est tabarnak là ».
J'étais fou man. Fait que là, je rentre
en dedans, je vais me tirer une puff de balle là, je ressors comme si
rien n'était. – Tu vas te tirer une puff de baller, je ressors comme si rien n'était. T'as tiré une puff de?
De Piv, de Schmittspot, dans le fond.
Ok, ok, ok, excuse-moi si tu l'as dit.
De baller, ouais, c'est ça.
C'est un slang du Saguenay.
C'est la première fois que je l'entends, celle-là.
J'ai quand même hâte, Chris. Je viens de découvrir une nouvelle drogue, moi, là.
Ok, ok.
Fait que je vais me tirer une puff de weed.
J'ai fait un 100%, je suis sorti dehors.
Ils m'ont arrêté, pis tout le long, moi, je suis calme un peu,
tout le long qu'ils étaient dans le show, j'ai continué ce que je les avais dit que c'est dans force que parce que je m'en
souviens il fait mais tu traches à tu as vraiment fait une déclaration sur facebook que tu allais
tuer des policiers pour garder les politiques quelque chose de même c'est carrément littéralement
des menaces de mort envers... Les agents de la paix.
Les agents de la paix. Ouais, fait que là, dans le fond, j'arrive
en dedans, première fois, je continue, ben là, j'avais
déjà fait des fins de semaine, mais première fois, je continue
vraiment, dans le fond, là, il y avait
la TV, là, j'appelle ma mère, je dis
« Salut, ma vieille, mon astuce de cœur. »
Je dis « Comment ça, mon astuce de cœur? » Je dis « C'est que t'es là. »
Elle dit « Check, vire-toi la tête. » Je me vire la tête,
tu vois ma tête. Un jeune
homme de 20 ans a menacé de tuer des policiers
sur Facebook.
Ça a été ma première fois aux nouvelles.
C'est la preuve que ça n'allait pas
bien dans ta tête. Non, ça n'allait pas bien.
Il n'y a rien qui allait là.
Ce n'est pas le fun. Tu ne dis pas ça pour t'insulter,
tu es clament. Je le sais.
Je suis conscient. Je l'ai fait mon deuil
justement de mon passé, mais je suis conscient.
Je pense que ça fait du bien d'en parler.
Je suis conscient que ce n'est pas la bonne manière d'agir, tu fais pas ça.
J'ai plaidé à des menaces de vouloir
causer des lésions corporelles, puis menaces de vouloir...
Tuer les policiers.
Ouais, c'est ça. Pogner 45 jours
de fin de semaine de plus.
J'avais pas d'avocat. Ouais, c'est ça.
Mais en même temps,
ça reste, je veux dire, c'est mes premiers délits.
Oui, c'est des menaces, mais c'est des menaces sur Facebook. Mané, tu peux pas... Non, c'est des menaces mais tu sais c'est des menaces
sur Facebook
maintenant tu peux pas
non c'est ça exactement
c'est mes premiers délits aussi
pis tout
fait que tu sais
j'étais tout le temps saoul
fait que ça a fait en sorte que
l'avocat a joué là-dessus
ouais c'est ça exactement
il est jeune
ouais
pis c'est
c'est la fête de semaine là
encore là
c'était le même pattern
même pattern
Syracouelle oui
donc la fête de semaine
la prison de Scutimi a fermé fait que là dans le fond j'ai été obligé oui, donc ça fait ça même. La prison de Scuti-Mieux a fermé.
Fait que là, dans le fond, j'ai été obligé d'aller faire ma sentence à Robarval.
OK.
Quand j'ai été fait ma sentence à Robarval, moi, dans le temps,
à peu près dans ces environs-là, j'ai connu quelqu'un dans le milieu du crime, dans le fond.
J'ai connu quelqu'un dans le milieu du crime qui a fait en sorte que j'ai hoppé là-dedans.
J'ai évolué un peu plus là-dedans.
Fait que je manquais des fins
de semaine des fois. Il arrivait des affaires.
Puis là, j'enligne ça.
Là, c'est là. Quelle affaire, là?
Ouais, non, c'est ça.
Faut que je me rappelle.
Non, c'est ça. Avant ça,
j'étais avec un de mes chums. Ça, c'est ma première
thérapie en 2017. C'est ça.
Suite à ces menaces-là, après ton chef
de fin de semaine, ils t'ont demandé la fin de thérapie?
Oui, c'est ça.
Ils t'ont proposé.
Non, pas tout.
En tout, j'avais 75 jours de fin de semaine.
Moi, je vendais, je vendais, je vendais du pot.
Je taquais un de mes chums,
puis on s'est fait flatteur,
puis tout, on s'est fait coller,
puis on est arrivé au poste de police.
On dit qu'on fume.
On fume un autre par jour, je m'en casse.
On est arrivé au poste de police. Ah, je dépends deon fume. On fume un autre par jour, je m'en casse. Ils arrivent au poste de police.
Ah, je dépends de mes chums.
On a pogné le trafic.
Dans le fond, on s'est fait
battre le trafic.
Ils m'ont donné... J'ai fait
trois mois et demi au pavillon
de la Suède-Sud.
Ça, c'est pendant que tu avais
des fins de semaine?
Oui, exactement, c'est ça.
Fait que toi, tu faisais tes
chiffres la fin de semaine,
la semaine, tu prenais du
week, puis là, tu t'es fait pogner pendant que tu étais sur une sentence. J'en vedais même les fins de semaine, quand les gars sortaient de la fins de semaine. Ouais, exactement, c'est ça. Fait que toi, tu faisais tes chiffres la fin de semaine, la semaine, tu prenais du weed, pis là, tu t'es fait pogner pendant que t'étais sur une sentence.
J'en vedais même les fins de semaine,
quand les gars sortaient de la fin de semaine,
ils me voyaient pis tout,
fait que ça a tout le temps été intéressant.
Oui, t'as pluggé des siroquets, tu te pluggais du weed.
Classique.
Exactement, fait que j'ai pogné une thérapie.
Je suis sorti de thérapie au bout de trois mois et demi,
mais cette thérapie-là aurait bien servi,
parce que j'ai retombé dans l'alcool,
dans l'eau et tout.
Elle n'aurait pas bien servi.
C'est là que tu t'en venais.
C'est parce qu'il y a plusieurs personnes
qui sont venues ici et qui ont fait des thérapies.
Je leur ai fait une thérapie pour me sauver du temps.
Il y a toujours une thérapie
qui a fini par...
Souvent, le monde dit ça.
Elle n'a pas marché parce que je suis retombé,
mais souvent, ces thérapies-ies vont semer quelque chose quand moi c'est exactement ce que tu vois si tu vas peut-être
prendre 5% de ce qu'ils t'ont donné mais c'est un 5% que tu as fait des fois c'est des grandes
c'est 12 étapes la thérapie l'homme ou je peux je peux pas ben ben croyant je crois quelque chose
mais pas nécessairement dieu religion c'est ça. T'as pas religion.
Non, c'est ça exactement. Leurs autres, c'était les douze étapes,
les ci, les ça.
Ça m'a pas vraiment marqué.
Là-bas, quand j'ai fini ma thérapie,
j'ai fait le speech final. Tout le monde broyait
dans la salle.
Mais c'était-tu un speech qui était...
Insane. Insane.
J'étais désolé, peu importe.
Mais il était-tu
véridique à ce moment-là?
Oui, il était honnête.
Pour toi, il était honnête.
Tu ne l'as pas écrit
dans le sens de « Ah, ils vont être contents. »
Non, c'est ça. Je l'avais fait vraiment pour moi
et je m'étais un peu retrouvé parce que j'étais à joindre.
Je m'étais un peu retrouvé quand même.
Ça m'a fait du bien parce que j'étais moins mon gars
un peu que quand
avant de rentrer en thérapie.
Je me battais du mot-en-fou. Mais c'est parce que c'étais moins mon gars un peu que quand j'avais, avant de rentrer en thérapie, j'avais... Je me battais du mot-en-fou.
Mais c'est parce que c'est ça, ton personnage,
mais ça doit pas aider quand t'es
pas âgé en partant.
Non, c'est ça. Surtout quand tu retombes dans ta ville.
J'ai retombé dans ma ville, le personnage...
Ah, dégole.
Tout le monde me connaît.
Ah, tu le connais pas, ce gars-là?
Ce gars-là, c'est un astuce
ça me mettait pas parce que je pétais le gars
aucun astuce de rapport
il y a un gars qui m'a plié ses chaussures
j'ai écrit ça ça d'un an
c'était des conneries
quand je suis sorti en 2017
j'ai commencé les stéroïdes
ça ça a été l'enfer
ça ça a été le déclin mon homme
jusqu'à 25 ans
ça on va en parler parce que là, tu tombes dans un pattern que je connais et que j'ai vécu aussi.
Là, cette thérapie-là, mais tu es sorti de cette thérapie-là, je veux dire, tu penses à ton speech final.
Avec beaucoup d'outils.
Mais es-tu sorti dans le minding de « je me reprends en main » ou « j'ai fait la thérapie, mais je repartais » exactement?
Ou tu avais-tu uning » de quand même faire...
Je vais essayer de...
J'étais bien dans la criminalité, man.
C'était dur, pour vrai.
J'étais vraiment bien dans le milieu que j'étais,
mais je me suis dit,
je vais travailler sur moi sur certains aspects pareils.
Fait que certains aspects avaient changé.
Mon impulsivité, je n'étais pas capable de travailler là-dessus
à ce moment-là parce que je fumais trop,
je buvais quand même.
Puis quand je suis ressorti, j'ai dit,
« Crap, je n'ai pas de problème. Je n'ai pas de problème. » Moi, j'allais pour régler certains problèmes que j fumais trop, je buvais quand même. Puis quand je suis ressorti, j'ai dit « crap, j'ai pas de problème ».
J'ai pas de problème. Moi, j'allais pour régler certains problèmes que j'avais déjà.
Pas mon épaule, en tout cas, pas ce problème-là.
J'ai pas bu pendant trois mois, fait clairement, j'ai pas un problème d'alcool.
Non, c'est ça, exactement. Fait que je suis retombé, petit, quatre litres d'avent, mon homme,
dit « oui » d'accoté, pis en voyant, on est décollé.
Fait que ça a pas été mieux parce qu'après ça, j'ai tombé sur ces stéroïdes.
Drette après,
pas longtemps après, j'ai tombé et j'en faisais pas mal.
Moi, je suis un gars excessif. T'étais-tu un gars qui s'entraînait des gens un peu?
Non, je vais commencer. J'étais un mec, j'avais 19 ans, je faisais 120 livres.
J'étais tanné.
J'ai commencé à m'entraîner, à me piquer
avec un gars que j'avais connu.
Quand t'es dans le crime, tu sais un peu c'est quoi.
Tu vas être un peu gros,
tu vas être pesant, tu vas voir tes clients avec des affaires.
Là, j'ai tombé.
En plus que je me piquais, j'ai tombé dans le GHB.
Tossez-vous de là, il arrive.
C'était quand même assez spécial.
Ressemblait à quoi?
On va parler un peu pour ceux qui ne connaissent pas absolument les strides.
Puis ce que ça fait.
Qu'est-ce que tu prenais?
Tessinantade, Trambolone,
Equipoise. J'ai fait du déco un peu.
Equipoise,
D-Bowl, Anadrol,
Tutsk, Crank,
Crank, Trambolone.
Pour ceux
qui ne connaissent pas, on sort un peu du milieu
carcérable. C'est un milieu que j'ai connu.
Le Trent,
comme on l'appelle, c'est un milieu que j'ai connu. Le Trent, comme on l'appelle,
le Trent,
c'est quelque chose qui... Quand on dit,
les gars, la testo, elle monte,
ça devient...
La testostérone fait ça aussi,
ça va augmenter la libido,
ça va augmenter un peu l'agressivité.
Mais le Trent,
ça rend fou.
Ça goûte le fer. Ça rend fou. Tu sens tes faire ça rend fou santé event sur le site super une fois sur deux
piques avec ce programme a de la misère à respirer je pense que véhicule à oracou monde du train ça
coûte le faire ça dure 15 20 secondes mais tu as l'impression que tu n'es plus capable de respirer. Tu n'es pas né des bons sites. C'est un produit extrêmement performant pour ce que c'est.
C'est extrêmement dangereux.
Et ça te fuck la main.
Surtout que tu étais comme ça.
Je me souviens, je suis quelqu'un,
je n'irais pas jusqu'à dire comme toi parce que je suis moins paire,
mais je n'ai pas toujours été capable de retenir mes coups moi non plus.
Si quelqu'un me coupe en char dans la vie,
je suis comme mon asti, je me tabarne.
Mais là-dessus, j'étais comme
là, je vais te suivre jusqu'à chez vous.
Je suis dans les ans directs.
Je vais te découper et je te crisse dans ma...
Tu deviens paranoïaque,
tu deviens fou.
As-tu vu les twin-tren
sur... Les autres sont sur le train à côté et des fois, ils se fessent en face. Man, tu deviens fou. Un peu, as-tu vu les twin-trens?
Les deux.
Ils sont sur le tren à côté,
puis des fois, ils se fessent en face.
Ça rend fou, le trombone.
C'est un des stéréotypes les pires.
J'ai fait, le matin à la fin,
j'étais sur la tête propre.
Je faisais la tête propre,
puis je n'étais pas fou.
J'ai tout le temps été fou un peu,
mais c'était moins pire que sur le tren.
Sur le tren, tu me disais « bin », puis je décollais.
Il arrivait quoi que ce soit.
J'ai planté trois de mes chums là-dessus.
J'étais vraiment... Il y a du monde qui dit de ne pas faire ça
plus que trois, quatre mois d'affilée.
Toutes les stéroïdes, c'est pas mal ça,
c'est trois, quatre mois, parce que maintenant,
je suis arrivé devant une fille,
ça ne levait plus.
Oui, c'est ça, tu as des hôtes, tu as des dents.
Je buvais aussi entre-temps, plus les stéroïdes,
mais maintenant, ce n'est pas le fun pour tout.
C'est ça, tu as un chèque pour poigner des filles, mais tu n'es plus capable de rien faire avec ça. Moi, j'en connais du monde qui ont, plus les stéroïdes et tout. À un moment donné, c'est pas le fun pour tout. C'est ça. T'as un chèque pour poigner des filles,
mais t'es plus capable de rien faire avec ça.
Moi, j'en connais du monde qui ont tellement fait de stéroïdes
qu'à ce temps-là, s'ils prennent pas un Viagra,
s'ils y allaient, ils sont plus capables de rien faire.
Moi, je voulais pas me rendre là.
Moi, j'aime ça.
Ben, c'est que j'aime ça, gros.
Non, man, je veux pas que ma vie d'arrivée fasse ça.
Je veux mieux.
Mais je voulais juste donner l'aspect factique.
C'est ça, t'es quelqu'un... Je veux dire, on a vu ça dernièrement aux Nouvelles.
Il y a un gars qui a battu sa blonde.
Oui, oui.
C'était un bodybuilder.
Il en a battu deux, je pense.
C'est ça.
Ces produits-là.
Je ne suis pas en train de parler autant ni pour ni contre les produits.
Le monde, tu es libre de faire ce que tu veux dans la vie. Il y a des
coachs, tu sais,
mais je vous dis,
il y a des produits
plus forts que d'autres, puis le trend,
surtout si t'es une personne impulsive,
agressive et violente,
c'est un mix qui est vraiment...
Tu finis en dedans, tu finis, peu importe.
Ça t'amène assurément,
tu finis en prison, tu finis, peu importe. Ça t'amène assurément, tu finis en prison, c'est juste.
Puis,
là, écoute,
t'es rendu après cette sensation
parce que tu dis que t'es tombé un peu plus
dans le crime. Après, le truc de weed avec ton chum.
J'ai tombé un peu plus dans le crime.
C'était pas vraiment... Je ne savais pas ce que je passais,
mais c'était quand même un temps.
On n'est pas obligé de rentrer dans les détails
des choses. Si t'as pas eu de sentence sur certaines choses, t'as gardé pour toi. Non, c'est ça, exactement. Je'avais... En tout cas, je veux pas trop... On n'est pas obligé de rentrer dans les détails des crimes. Surtout si t'as pas eu de sentence sur certaines choses.
Non, c'est ça, exactement. Je rentrais pas dans les détails,
mais le crime était quand même assez élevé à ce moment-là.
La vente de dos pis tout, fait que ça a fait en sorte que...
T'étais-tu, sans nommer, mais t'étais-tu,
t'sais, affié au proche
d'un réseau, t'sais...
On parle de crime organisé.
Exactement, oui, mais ils m'ont jamais
associé à ça, dans le fond. Ils m'ont jamais associé
parce que
je ne voulais pas.
Je ne rencontrais personne.
Moi, j'ai tout le temps fait mes affaires de seul.
Je dealais, je battais, je récoltais.
J'avais confiance en personne, à part moi
et mon chum.
J'avais confiance en personne. C'est tout moi qui faisais.
De A à Z.
Tu gérais le produit,
tu gérais l'argent, tu gérais ta saïa.
Je venais de porter ça, tu payais un pot,
c'est moi que tu voyais, avertissement, deuxième fois, paf, c'est fini.
Y'a-tu d'autres sentences
qui se sont...
Ben oui, ben oui, dans le fond...
Ok, là j'ai eu ma thérapie.
À la fin de ma thérapie,
ils m'ont donné 90 jours de fin de semaine.
OK.
Puis là, j'étais…
Ça, c'était relié à la caisse de ton voisin, c'est ça?
Oui, oui.
Je suis perdu un peu, c'est ça.
Un de mes chums, c'est ça exactement.
Non, mais il y a eu le truc, tu parlais de ton voisin.
Ah non.
Tu avais eu 45 jours de fin de semaine.
Oui, non.
Après ça, le weed…
Les 75 jours, puis tout, il était fini.
OK.
Puis j'ai imponu un bruit de probation pour ça
parce que je ne m'étais pas fait...
Non, j'étais encore là-dessus.
OK.
Fait que là, quand je suis sorti,
ils m'ont donné 90 jours de fin de semaine
plus une probation.
OK.
Fait que là, moi, j'étais encore dans les affaires
puis j'étais comme un peu tanné d'être dans le crime.
Fait que je pense que j'ai fait de l'auto-sabotage.
J'étais à bout.
J'étais écoeuré.
Je ne savais plus quoi faire.
Fait que dans le fond, je restais ailleurs.
Je restais au Lac-Saint-Jean.
Je suis revenu dans mon boot, j'ai pété une de mes petites
brosses, ça faisait longtemps, ça devait faire huit ans
que j'avais pas fait ça, je me suis clenché trois pinottes,
non, je me suis clenché une pinotte, j'ai bu trois
bouteilles de vin.
Il y a un matchup qui m'a fait chier, ça j'ai plaidé coupable,
j'ai fait mon chiffre, j'ai pogné neuf mois je pense pour ça.
Fait qu'il y a un matchup qui m'a fait chier,
j'ai crissé une volée carrément, j'ai crissé un coup de poing, il est tombé dans la côte.
J'en ai recrissé un autre.
Les deux yeux fermés.
On est partis.
On ne savait pas que les...
C'était un chum, là.
Oui, c'était un de mes chums que je voyais souvent pareil, là.
Puis on ne savait pas que les taxis marchaient avec les polices dans ce temps-là.
Fait qu'on a appelé un taxi.
Il est arrivé, il nous a arrêtés dans la côte Boulevard Talbot.
Il nous arrête là.
Fait que là, moi, je suis bien sûr,
c'est pas moi Alexandre Tremblay,
fait que j'ai eu repassé un petit temps par temps.
C'est pas moi, moi je m'appelle,
j'ai donné le nom de mon chum,
fait que là, je donne le nom de mon chum,
il fait, on le sait que c'est toi,
on te reconnaît, on le sait que c'est toi,
Tremblay.
Je mets mes mains sur mon char,
il trouve un gramme de pote dans mes poches,
il m'embarque pour bruit de probation.
Je me suis viré de bord, je finis encore avec le policier.
One punch, mon homme.
Je me suis viré de bord, ça n'est pas entendu, paf.
L'autre policier m'a rentré, moi j'avais un Blackberry ici.
En tout cas, j'en parlerai pas plus, mais j'avais un Blackberry ici.
Oui, non, un PGP.
Non, c'était pas que là.
Pin to pin, c'était pas que là.
Pin to pin.
J'avais un Blackberry ici, Il me rentre dans ma cellule.
Moi, j'ai pas fini.
Le tapeux, je suis bien sous.
Je suis décollé.
J'arrive dans ma cellule.
Ils veulent pas former en lumière.
Je téléphone dans les poches.
Ils m'ont pas fini.
Ils ont pogné mon téléphone.
J'ai commencé à péter dans la caméra le téléphone.
Un BlackBerry.
Il y a une carte sur ma sortie.
Je l'ai flashé.
Ils sont rentrés dans ma cellule.
Deux gardiens. Là, j'ai mangé uneai flashée. Ils sont rentrés dans ma cellule, deux gardiens.
Là, j'ai mangé une astuce volée.
Je vous rentrais pas dans ma cellule.
Je vous rentrais pas.
Fermez ma lumière.
Je vous rentrais pas dans ma cellule.
Ils disent «Oui, tu te prends pour qui?» Je me suis mis un point sur le lit.
Je vous rentrais pas dans ma cellule.
J'ai narqué le premier.
Là, j'étais au poste de police.
Il y a un de mes chums, il s'était fait intercepter.
Il était dans une autre affaire.
Lui, il a entendu «Code 999! Code 999!»
Ils sont arrivés 11. Je. Là, j'ai mangé
une sale volée. Coup de poing, coup de pied.
Je me suis fait rentrer dans les portes.
Je me suis levé de là, j'avais la face
pleine de sang, tout poqué, tout décollé.
J'ai mangé une sale volée.
J'ai pogné deux voies de fesse
des policiers, un voie de fesse de mon chum.
J'ai pogné neuf mois.
Ça, c'est ton premier... Neuf mois...
Ça, c'est ta première sentence en mois. Ça fait que ça, c'est ton premier... Là, neuf mois... Oui, ça, c'est ma première sentence.
C'est ta première sentence, là, en continu.
Oui, exactement.
Puis ça se passe comment?
On dirait que je pose la question, puis qu'il risque que je connais la réponse, on dirait.
Quand t'arrives en dedans, c'est un peu la même affaire.
C'est... t'as pas le choix d'être la personne... t'as pas le choix de te battre vraiment.
Pas que t'as pas le choix, mais avec mon vécu, pas le choix de te battre ben pas t'as pas le choix mais
avec mon véhicule je me suis dit que les personnes qui allaient me fâcher
que ce soit en dedans ou dehors
fait qu'automatiquement je suis arrivé en dedans
les gars me connaissaient déjà
j'étais déjà avec certaines personnes
fait que deux bouteilles de babouche
je serais en arrivant dans ma cellule
et si boire
fait que là ils me transfèrent de wing
les gars font encore de la babouche mais ils m'ont transféré de wing parce que dans le fond j'étais prévenu pis là j'ai tombé sans là, ils me transfèrent de wing. Les gars font encore de la baboche, mais ils m'ont transféré de wing
parce que, dans le fond, j'étais prévenu,
puis là, j'ai tombé sans tasser.
Ils me transfèrent de wing.
Même après, j'arrive là, les gars,
ils me donnent deux bouteilles de baboche.
Moi, je ne tolère pas l'alcool, pas en tout.
Là, je suis bien chaud.
Je me dis « Au revoir, s'ils ont mes pellules. »
Je venais de transférer dans le wing.
C'est sûr qu'ils n'auraient pas mes pellules,
mais moi, dans ma tête, ils ont mes pellules.
Tes pellules?
Des siroquoies, je prenais des siroquoies.
OK, OK, OK.
Là, j'arrive, ben chaud.
J'ai dit « Hey, ma tabarnak de chienne, tu vas me donner mes pelules, p'tit suite! »
Tu penses qu'elle a fait quoi? Elle a calé quasiment la squad.
Fait que là, ils m'ont amené d'un bureau.
Ils m'ont amené d'un bureau.
Fait que là, moi dans le fond, j'avais un Walkman dans les poches,
pis j'écoutais la toune de Manu Littari « Révolte ».
Fait que là, j'étais révolté.
J'allais en partant, j'étais révolté, là.
J'étais dans ma tête.
Puis là, il me parlait, il me parlait, il me parlait.
Là, j'ai dit, c'est assez.
Je me suis levé de bout.
J'ai poigné deux agents.
J'ai tenu de même.
La petite est arrivée.
Elle m'a crissé un coup ici, de paf.
Je me suis ramassé avec les mains dans le dos.
Je me rappelle comme c'était hier.
J'ai sorti du couloir.
Puis dans le temps, il y avait un gardien
qui faisait des affaires croches, dans le fond.
Il avait payé une autre détenue pour battre un autre détenu, quelque chose de même.
Je l'ai vu. Coup de tête, mon homme.
Coup de tête sur le gardien, j'ai cassé le nez.
Là, j'ai fait mon nom sur un instant.
Ouais, ben ton nom
en dedans.
Le mot me regardait, il était là, tabarnak.
Le G2 pis le G1 me regardaient. Je pense que ça m'a
soumis pis j'étais où. Il me regardait, il était là, tabarnak, pis j' puis le G1 me regardaient. Je pense que ça m'a soumis. Puis j'étais où? Il me regardait.
Il était là tabarnak. Puis j'ai pogné un mois de trou pour ça.
C'est ça. OK.
J'ai été chanceux. Oui, parce qu'il aurait
pu t'accuser de voix de fesse sur un agent.
Non, mais l'agent, il était pas
corrompu, mais il avait déjà fait des affaires avec...
Il avait fait des magouilles.
J'ai été chanceux de pogner ce gardien-là
à ce moment-là. J'ai des rapports disciplinaires
plein d'affaires. J'ai été chanceux de ne pas avoir de charges par rapport à ça,-là. J'ai des rapports disciplinaires. J'ai été chanceux de ne pas avoir de charges
par rapport à ça, par exemple.
Non, c'est ça.
Moi, j'ai reçu quelqu'un qui a...
En dedans, il a été accusé de menace de mort
à un agent de la paix.
Oui, c'est ça.
C'est un petit dossier fucked up, ce gars-là.
Il a été sentencé
pour ça.
Tu te crisses, tu lui as carrément cassé le nez,
puis tu n'en as pas eu,
donc tu étais chanceux.
Comment tu as trouvé ça, un mot de trou?
J'ai tombé trois jours dans le capitonné,
avec la veste et tout, j'étais de même,
puis ils pensaient que je t'enlevirais fou.
Dans le fond, encore une fois,
ils m'ont crissé une volée,
donc je me suis ramassé avec les mains montées,
je suis ici dans le double,
c'est des gardiens, ce n'est pas le même game
que les policiers, les policiers, les policiers,
les gardiens, je suis dans leur milieu, eux autres. Je me suis ramassé avec les mains menées, je crissais dans le double. C'est des gardiens, c'est pas le même game que les policiers, les policiers, les policiers, les gardiens.
Je suis dans leur milieu, eux autres.
Je me suis ramassé avec les mains menottées ici.
J'étais bien saoul. Je vomissais.
On n'a pas marché longtemps. On a marché à peu près 50 pas.
J'ai vomi tout le long. Je suis arrivé dans le capitonnet.
Je me suis levé le lendemain. Je suis où, esti?
Ils m'ont crissé douce.
Aucun souvenir? Aucun souvenir.
C'est ça que ça me faisait, l'alcool, dans le temps. C'est ça que ça me faisait. Aucun souvenir. Ils m'ont crissé 12... Aucun souvenir? Aucun souvenir, aucun souvenir. C'est ça que ça me faisait, l'alcool, dans le temps.
C'est ça que ça me faisait.
Fait qu'aucun souvenir.
Fait qu'ils m'ont crissé dans le trou pendant 15 jours.
Puis ils m'ont donné un 23-24 pendant...
Non, j'ai fait un mois et demi, finalement.
Fait que dans le fond, de...
Dans le fond, ma fête, c'est le 22 décembre.
Fait que de...
C'est quand?
C'est le 1er décembre jusqu'au milieu janvier,
j'étais dans le trou de Noël, tout ce que tu veux.
J'ai tout passé, j'ai vu personne.
Fait que t'étais dans le trou-trou 15 jours.
Ouais, dans le trou 15 jours.
Puis après ça, ils t'ont mis...
Ils m'ont donné un mois de régime.
Fait que dans le fond, j'ai fait deux semaines 23-24,
j'ai fait deux semaines 18-24,
puis je suis retourné dans le secteur après.
Ça, ça faisait comme genre
deux jours que t'étais là, une semaine quand c'était, ça faisait comme genre deux jours, t'étais
là une semaine quand c'était arrivé.
C'était quand même assez spécial.
Pis les huit mois qui ont suivi.
Ça s'est quand même bien passé, je me suis
tranquillisé un peu, je fumais, je voulais sortir,
je voulais pas avoir d'eau de charge, j'avais déjà été chanceux
de pas avoir de charge à cause de des affaires comme ça.
Fait que je me suis dit, je vais rester tranquille,
mais tu sais, ça empêchait pas que tu rendes une cellule.
Ce que je vais dire, pis c'est pas pour t'insulter, mais tu étais épais, mais assez conscient.
Je suis cave, mais si je n'ai pas envie de passer ces huit mois enfermé, en deadlock.
J'ai tout le temps testé la limite.
C'est ça le petit problème, c'est que j'ai tout le temps, quand je me rends au bout,
je prends conscience, OK, Alex, c'est le temps que tu arrêtes.
C'est le temps que tu réveilles un peu ok mais en chemin non
mais tu sais rien c'est quand tu pètes le nez sur le mur tu fais ok c'est juste
que là je pouvais aller exactement ça m'a pas empêché d'en battre une coupe
aussi en dedans malgré ça les altercations en détenu
ouais c'est ça exactement j'étais pas j'étais pas sage mais j'étais pas calme
je faisais des affaires, c'est tranquille.
C'était quand même assez pas pire.
Se pogner avec un détenu, c'est quand même
moins pire que se pogner avec un...
Un screw.
C'était tout le temps, j'imagine,
pour des hosties de conneries,
de trop de bruit.
Les portes qui claquent,
n'importe quoi, n'importe quelle connerie.
C'est ça le problème. Pas le problème en prison,
c'est une question de respect. Quand t'arrives là, tu vas là-haut, sur une table, c'importe quoi, n'importe quelle connerie. C'est ça le problème. Ben, pas le problème en prison, c'est une question de respect.
Quand t'arrives là, tu voles un bar sur une table,
sur une claque, tu fais...
Peu importe c'est quoi, c'est respect, man.
On vit, Chris, on est
20, 30, 50, il y en a qui sont
180 d'une wing. Il y a un minimum
de respect à avoir, tabarnak.
Le vol, ça passe pas, les affaires de la main...
C'est ça, pour ceux qui savent pas,
dans le fond, il y a des wings, il y a des secteurs
Souvent, il y a un chef de wing
Exactement, un comité
Le chef de wing
Il est pas nécessairement le plus gros des criminels
De la gang, des fois
C'est lui le plus longtemps qu'il est là
C'est au milieu, c'est quelqu'un de pauvre
Comme toi, t'aurais pas fait un bon
Un bon chef de wing, j'ai l'impression
Je l'ai été Mon autre 100 ans, j'ai pas nié C'est colis, c'est quelqu'un de pauvre. Comme toi, tu n'aurais pas fait un bon chef de wing, j'ai l'impression.
Je l'ai été.
Mon autre 100 ans, ce que je n'ai pas mis. C'est colis.
Je patais du bon, j'étais chef de wing,
puis ça a fait en sorte que j'ai fini au maximum.
On va y revenir.
Si tu l'as été,
c'est clairement que tu n'étais pas un bon chef de wing.
Non, exactement.
Mais c'est ça, il y a des règles.
Oui, il y a des règles à la prison,
mais on va se dire qu'en prison, c'est les détenus qui font la loi. Oui, exactement. Mais c'est ça, c'est qu'il y a des règles. Oui, il y a des règles à la prison, mais on va se dire en prison,
c'est les détenus qui font la loi.
Oui, exactement.
Dans la wing, c'est les détenus.
Il y a des règles qui sont non écrites,
qui existent,
puis qu'on te les explique quand t'arrives.
Puis c'est ça, c'est pas des gardiens.
Eux autres, en détenu,
ils te mettent pas dans le trou,
puis ils te mettent pas en deadlock.
T'as coup de tape sur la gueule.
Non, c'est ça.
Comme tu disais, le vol,
il y a le bruit, justement.
Les gars sont là pour faire leur chiffre.
Tout le manque de respect. On se lève le matin,
c'est pas de bruit avant 9-10 heures.
Il y a du monde qui dorme tard.
Fais tes affaires tranquilles.
Entraîne-toi à partir de 10-11 heures.
C'est une question de respect.
On est tous des personnes différentes.
On vient tous d'un milieu différent.
On se ressemble, certaines personnes.
Il y a du monde qui sont là pour des vols.
Il y a du monde qui sont là pour de la violence.
Il y a du monde qui sont là,
c'est pas les pédos et tout,
parce que ça la protège, mettons.
Mais tu sais, des fois,
ils nous envoyaient du monde bizarre.
On dirait que c'était voulu.
Ils envoyaient du monde bizarre dans l'Ontario.
Il sortait sur la tête, puis finalement,
même si c'était pas moi qui l'avais sorti,
il sortait sur la tête, puis le gars, il avait rien.
C'est le même, ça marche pareil à la prison.
Bien, tu sais, il y a beaucoup de...
Il y a beaucoup de monde qui se retrouve en dedans
avec des problèmes psychologiques.
Oui, exactement.
Il y a beaucoup de problèmes psychologiques.
Il y a un gars, il est en psychose, lui,
il ne peut pas faire de bruit avant 9 h, il ne le sait pas.
Puis, tu sais, malheureusement, les autres détenus,
bien, on veut la crise de paix, puis la seule façon
d'avoir la crise de paix, c'est de te faire maillard
à la coupe de ta tête.
Exactement, c'est ça, exactement.
Fait que, tu sais, quand tu parlais des altercations,
bien, c'était des enfants d'en même.
Oui, exactement.
Des conneries pour du monde qui n'ont jamais été là,
mais un manque de respect pour le monde
qui savent c'est quoi faire de la prison,
puis qui ont déjà été là maintenant.
Parce que c'est ça, si t'es un nouveau,
c'est ta première journée, puis bien...
C'est des magieux de claque.
C'est peut-être avoir une tape sur la gueule,
mais si t'es un gars qui est habitué, puis ça fait une couple de fois que tu vas avoir une tape sur la gueule, maintenant, la main, elle se ferme, puis là, c'est peut-être une... Tu vas peut-être avoir une tape sur la gueule, mais si t'es un gars qui est habitué,
puis ça fait une couple de fois que tu vas avoir une tape sur la gueule,
à un moment donné, la main, elle se ferme, puis là, c'est...
Cette sentence-là, je l'ai mangée une crise.
J'ai joué au quart, j'ai joué au dix.
On joue tout le temps au dix, au cri, puis tout en dedans.
Fait que j'étais assis à table avec les gars,
puis j'ai dit quoi qu'il ne fallait pas, de quoi de travers,
mais oh!
C'est beau, j'ai compris comment ça marche.
Plus rien, plus de...
Il faut que tu fasses attention à ce que tu dis.
Le gars en toi,
t'as compris que la claque,
tu venais à manger.
Surtout que le gars, c'était plus dangereux. Tu pouvais pas.
Je pouvais.
J'avais un wing sur le dos.
Des fois, t'es mieux de manger ta claque.
Comme ça, t'es à la paix.
C'est le même que j'ai appris.
J'ai appris un coup de claque.
Ça m'a redressé un peu.
Il y a des bonhommes qui me parlaient, ils venaient me voir
ils me disaient, Alex, c'est triste, t'es jeune
pourquoi tu fais du temps, pourquoi tu t'embarques
là je leur parlais
ils essayaient de comprendre mon mind
mais je n'étais pas capable de parler de l'intimidation
ça fait pas longtemps que je suis capable de parler de l'intimidation que j'ai vécue
c'est grâce à cette thérapie-là justement
puis je ne savais pas encore que
ça venait de ce problème-là
si je l'aurais fait avant j''aurais fait vraiment six mois de thérapie.
Peut-être avant, peut-être que ça m'aurait aidé,
mais peut-être que j'étais pas prêt à changer,
peut-être que j'avais trop d'affaires à vivre.
Tu sais, mon passé, c'est mon passé,
mais je suis content de l'avoir vécu
parce que ça fait la personne que je suis aujourd'hui.
Puis je le sais qu'il faut plus que je fasse certaines erreurs
puis me ramasser à certaines places.
Puis j'ai compris.
Mais tu sais, c'est plate, des fois, faut...
Faut que tu fasses des études d'étau, des fois, pour... Faut que tu pongues le chemin, des fois, pour comprendre. Faut que tu sais, c'est plate, des fois, faut que tu fasses des études d'étau,
des fois, pour...
Faut que tu roules dans la garnette, des fois,
pour te rendre compte que, hé, Chris, rouler sur l'asphalte,
c'est le fun dans ta barnaque.
Ben oui, c'est ça, exactement.
C'est pas cool, t'as fait des affaires,
pis je trouve ça important aussi
de pas minimiser les victimes.
T'as fait des crimes violents, donc t'as blessé
physiquement du monde, Ça reste du monde.
Aujourd'hui, j'ai des remords.
Aujourd'hui, j'ai des remords face à ça. J'ai des regrets
parce qu'il y a du monde
que j'ai vraiment beaucoup blessé. Il est arrivé des affaires
et j'ai des regrets face à ça. Il y a du monde qui ne méritait pas ça.
C'est ça que ma thérapie
m'a permis de faire. C'est vraiment
de revenir sur tout mon passé, tout ce que j'ai fait.
Il y a du monde
qui ne méritait pas ça.
Ça me fait de la peine. Ça me fait un petit quelque chose. de revenir sur tout mon passé, tout ce que j'ai fait. Puis il y a du monde qui ne méritait pas ça, man.
Ça me fait de la peine, ça me fait un petit quelque chose,
mais ça ne sert à rien de m'acharner là-dessus.
Mais je le vis quand même.
Puis le monde, il faut qu'il comprenne aussi que ce n'est pas facile nécessairement d'être quelqu'un comme ça.
Il n'y a rien de facile là-dedans.
En tout cas, peut-être à travers l'écran, non,
mais tu es en avant de moi,
puis je sens vraiment ta sincérité là-dessus.
Oui, je suis vraiment sincère.
Je voulais amener ce point-là aussi pour faire,
puis tu nous racontes ça,
mais tu sais, c'est pas du brag,
tu braques pas. Moi, je pétais des gars,
je pétais des nés de secours.
C'est plus parce qu'on comprend la mentalité,
puis c'est surtout la personne que t'es devenue.
Oui, exactement.
Une fois que ce neuf mois-là a été fait,
t'as été libéré,
t'es retombé direct dans le pattern?
Oui, je suis retombé dans le pattern de la criminalité
encore une fois.
J'avais rien compris.
Là, c'est à quoi? On est rendu en
2020?
Non, on est rendu en
2018, je pense.
Je suis sorti en 2019.
Je suis retombé avec mon chum.
Justement COVID. Moi, dans le fond, quand je suis sorti en 2019. Je suis sorti en 2019. Je suis retombé avec mon chum. Justement COVID.
Moi, dans le fond, quand je suis sorti de prison,
je savais pas. En tout cas, ma soeur,
elle a monté et elle m'a amené
un 13-11 de Jack et du Ash.
Moi, j'ai fumé et bu bien chaud.
Je rentre dans le dépanneur.
Je savais pas que c'était la COVID.
On avait pas vécu ça, nous, vraiment.
C'était pas encore ça. C'était pas de débarquer en dedans.
« Damanac de Christ, Thomas! » « Quoi que tu me parles? Qu'est-ce qui se passe ici? ». C'était pas encore ça. C'était pas de débarquer en dedans. « Daman, mec, t'es un chrétien, Thomas! »
« Quoi que tu me parles? Qu'est-ce qui se passe ici? »
« Tu comprends rien de ça. »
Ça venait de péter, le COVID.
« Est-ce que tu sais ce qui se passe? »
« Toi, tu sors! »
« Je retombe quasiment en prison! »
« Tu te retrouves comme un sourcil! »
« Ça va de bon sens? »
Puis t'es retombé avec la même gang,
avec la même job, si on peut dire.
Oui, c'est ça, avec la même job un peu,
puis c'est ça, j'ai fait ça un peu,
j'ai continué à faire ça,
j'ai fait ça longtemps, que ce soit
je sortais des bars, puis les claques,
j'en donnais, j'ai fait ça une claque
au gars, il a volé jusqu'au bureau, c'était n'importe quoi.
Pour des raisons qui n'ont aucun
Christ de sang, j'imagine. Non, parce que dans le fond, c'était le bar un de mes chums, puis là, en tout cas, il a volé jusqu'au bureau, c'était n'importe quoi. Pour des raisons qui n'ont aucun Christ de sang, j'imagine. Non, parce que
dans le fond, c'était le bord
de mes chums, puis là, en tout cas, ils ne pouvaient pas.
Moi, j'étais un peu
le striker de la place, maintenant.
Non, c'est ça. Tout ça
a arrivé à ma prochaine
sentence, dans le fond. Prochaine sentence,
j'étais avec...
Qui a été
une sentence... Médiatisée, encore une fois.
Voix de fait ou trafic?
Voix de fait grave avec lésion.
Voix de fait normale.
Je m'en souviens plus.
C'est sur...
Dans le quotidien, encore une fois,
c'est une agression sauvage.
C'est ça le titre de mon...
On s'est poigné...
Le gars, il n'y avait aucun rapport.
On s'est poigné avec un gars, il avait aucun rapport. On s'est poigné avec un gars
dans les toilettes en haut du doublé.
Ça a fini que...
J'ai écrit ça une fois à la coup de pied.
Quand il était rendu étendu, aucun rapport.
J'ai écrit ça quatre coups de pied.
Il y a eu des traumatismes chroniques,
plein d'affaires. Ça a été quand même intense.
Ils sont venus me chercher.
J'ai passé en cours en attente.
Ça a duré deux ans, tout mon procès.
Ils m'ont donné un an pour ça.
Dans le fond, 12 mois.
J'ai eu des sentences bonbons
à travers tous les chiffres que j'ai faits.
Mais c'est ça, parce qu'avec les antécédents que tu as...
Mon avocat, il plaidait que j'étais tout le temps chaud,
que j'avais ci, ça.
Des juges différents.
J'ai été chanceux vraiment dans ma malchance
pour jérôme a été chasseuse je te disais tantôt j'étais chanceux dans ma malchance j'aurais pu
pogner plus de temps mais non j'étais vraiment là ces chiffres là que tu me parlais là tu as fini
par te retrouver au maximum ouais c'est ça là je t'arrivais en dedans je connaissais encore plus
la game je savais déjà plus c'est quoi fait qu'automatiquement tu es dans ton milieu que tu
connais là tu arrives là j'avais
un de mes chums qui était là lui était boss de wing le mouillé moi j'ai tout aimé ça me bat
fait que je pense parce qu'on l'a repris je savais pas qu'on compris fait que là je rentre
en dedans j'ai au moins 20 30 plaintes qui sorti ce mois aucun aucun aucun accusation gay mais le monde
se plaignait tu entendais je rentrais dans ce sort et rendait cela sort en sort en sort en sort mané
d'y rentrer en fait et quoi tu parles fait et valise qui m'ont ramassé dans le maximum et là
j'ai resté tranquille parce que tu avais quatre de mes chums on était huit dans wing c'était vraiment
plus tranquille mais c'est dans cette sentence-là c'était j'étaisille parce que j'étais avec quatre de mes chums, on était huit dans Wing. C'était vraiment plus tranquille.
Dans cette sentence-là, j'étais bien
parce que j'avais du bon temps,
mais j'ai fini boss de Wing, dans le fond.
Mon chum est monté au pen,
moi j'ai fini boss de Wing.
Tu peux pas gérer, battre, récolter,
tu peux pas faire ça.
Faut que tu délègues.
Tu sais,
le fait d'être boss de Wing,
ça t'a-tu montré à jouer
à ça un peu?
Je jouais déjà à ça parce que
le personnage était encore plus là parce que
j'étais là. En plus, t'étais ton chum,
boss de wing.
Quand lui est parti, j'ai pris sa place dans le fond.
J'étais vraiment tanné.
Je battais encore plus de monde.
C'était un régime terreur que j'appelle.
C'était un régime terreur à côté.
Le monde capotait, il trippait plus.
Ça faisait un pas de travers, j'envoyais lui.
J'avais même un souffle de douleur.
Je ne suis pas content.
Ton plaisir personnel.
Je n'étais pas content.
Je disais, viens t'incite, je ne voulais pas.
Je crissais des coups dans le chest, pas importe quoi.
C'était vraiment quand même assez intense.
Je le naquais une fois par jour.
Une fois par jour, je crissais une chotte tombant à terre.
C'est beau, c'est correct. Je n'ai rien qui m'a défoulé. C'était intense. C'étaitquais une fois par jour. Une fois par jour, Christine Chotte tombait à terre.
C'est beau, c'est correct.
Je n'ai rien que ma défoulée.
C'était intense.
C'était vraiment quelque chose d'intense.
Des fois, j'en repense. Non, non, mais c'est ça.
Honnêtement, je vais le dire.
J'ai quasiment peur de te le dire.
Tu n'es littéralement pas une bonne personne
à cette époque-là.
Non, je n'étais pas une bonne personne.
Je n'étais vraiment pas une bonne personne.
On sait le dire.
On dit tout le temps qu'on a des valeurs.
On dit tout le temps qu'on a des valeurs.
Mais les valeurs, je ne les avais plus. Je les avais perdues.
Je suis un con.
Je n'ai connu des talents.
Moi, j'ai des valeurs.
Ce ne sont pas des valeurs.
Tu trouves juste des astuces de raison
pour donner des tapes à la gueule.
Le respect, c'est important.
Tu ne me piles pas ses pieds dans la vie.
Il t'a pilé ses pieds.
Il ne t'a pas craché dans l'oeil.
J'avais du respect avec mes chums, avec qui j'étais là-dedans.
Mais avec les autres, j'avais aucun respect.
Tu n'étais pas avec nous autres, tu étais mon ennemi.
Il arrivait quoi que ce soit, tu n'étais pas avec nous autres.
Tu n'étais pas avec nous autres.
Je ne te connais pas.
Je ne te connais pas.
Quand ils t'ont monté au maximum, ça a été un...
Tranquille, j'étais avec, genre, 6 de mes chums.
On était 8 dans Wing.
J'étais avec 6 de mes chums,
puis il y en avait 2-3 que je connaissais pas.
Puis on jouait au crib, au 4.
C'était tranquille.
C'était vraiment pénible.
T'es à 8 gars, c'est facile d'avoir la pile, le camp.
Ouais, c'est ça.
On était tous des tannants, vraiment des gros tannants.
C'est là que le maximum était.
Fait qu'on était plus tranquille, on faisait nos affaires.
Je suis sorti de prison, ça a quand même bien été.
J'ai pas fait de cas, puis...
J'ai voulu changer ma vie
parce que j'étais tanné un peu.
Mais encore là, je suis retourné dans ma ville,
les astilles de pattern,
j'ai redécoré.
C'est là qu'arrive le cas qu'on a parlé
en début de podcast.
Comme on a dit tantôt, on peut pas...
Écoute, on rentrera pas,
mais avec tout ce que tu nous as conté
depuis tantôt, on peut se douter...
Ben, moi, je le sais, mais je veux dire,
les gens peuvent se douter ça ressemblait à quoi.
C'est juste que...
C'était à une coche
plus loin que les autres fois.
Il est arrivé une situation X,
puis moi, c'était normal, en tout cas.
Grosse histoire, j'en parlais pas.
J'ai été travailler, comme on disait tantôt.
Il est arrivé, c'est ça,
cet événement-là
qui a eu un niveau peut-être un peu plus
élevé que d'autres histoires
qui se sont arrivées par le passé.
Puis là, c'est ça que t'as décidé un peu
de creuser ton canne dans le bois.
Oui, de partir travailler
parce que j'étais tanné. Je faisais du stress,
pas par rapport à la situation, je faisais du stress
parce que j'étais comme tanné avec tout ce que je faisais.
La business aussi.
Dans le trafic,
t'es tout le temps sur le kiwi, t'es tout le temps sur le stress.
Exactement.
Vendre la dope, c'est payant.
Mais c'est pas reposant.
Non, c'est ça, exactement.
C'est fucking pas reposant.
J'étais tanné, je suis parti dans le bout.
Quand je suis revenu, ils m'ont vu aux nouvelles.
Je me suis vu aux nouvelles. J'ai dit, Christ, comment ça que mon médiatisé
est abandonné,
je ne savais rien de ça,
là,
j'ai appelé mon avocat,
il m'a dit,
là,
va-t'en,
on te trouve une thérapie,
tu vas en thérapie,
fait que j'ai appelé une thérapie,
je me suis rendu au poste de police,
j'ai fait,
j'ai appelé,
j'ai été à Beaulac-Gorby,
une thérapie de six mois et demi,
ça a été quand même assez intense,
là-bas,
là-bas,
j'ai rencontré,
on est en ligne là-dessus?
Oui, mais c'est ça que je voulais dire.
Ça, c'est la thérapie.
C'est la thérapie qui m'a aidé vraiment.
Que tu es en face de moi aujourd'hui
et qu'on est capable de se parler.
Puis que j'ai changé mon mode de vie.
Puis que je suis capable de dire que tu étais épais
sans manger une tafra ailleurs.
C'est cette thérapie-là qui a fait...
J'étais épais, j'étais écave, j'étais épais.
Non, non, mais c'est cette thérapie-là qui a fait...
Qui m'a fait changer.
Le goûter aujourd'hui.
J'ai changé la personne que je suis,
j'ai changé mes habitudes un peu.
Bien, pas changé, je me suis amélioré.
Parce qu'on ne peut jamais vraiment changer,
mais on peut tellement s'améliorer
que c'est quasiment du changement rendu là.
En fait, c'est aussi...
Puis t'as appris à te connaître,
puis à te comprendre.
J'avais jamais connu cette personne-là
à jeun après six mois et demi.
Là, je ne consomme plus rien.
J'avais jamais connu cette Alexandre-là. J'avais tout le temps
connu le sec, le personnage. Je n'avais jamais
connu la personne qui était bonne pour les autres,
la personne qui pouvait aider les autres,
la personne qui... C'est ça, qui pouvait aider les autres.
Ça fait 10-12 ans que tu es dans ton personnage.
Oui, oui, exactement.
Depuis que j'ai 14 ans,
je suis dans ce personnage-là. Le petit gars, avant,
il avait eu de l'intimidation. Je ne m'étais
jamais retrouvé en tant que personne. Je n'avais jamais trouvé la personne
que je suis aujourd'hui. Je suis arrivé en thérapie et je m'en rappellerai toute
ma vie. Le gars que j'ai vu, c'est un intervenant. Il me vient me pogner d'un coup à part.
Je t'ai vu aux nouvelles. J'ai vu tes charges, tes affaires, j'ai vu ton dossier. Il me
dit, veux-tu vraiment changer? Je me suis mis à pleurer, le gros. Je pleure à ce
moment-là. J'extériorise beaucoup mes émotions.
Je me suis mis à broyer.
J'ai dit « Je suis tanné, man. »
J'ai dit « Je suis tanné d'être cette personne-là. »
J'ai dit « Je suis tanné. »
Il dit « Rentre dans la thérapie.
Fais-le.
Écoute-nous.
Tu vas voir si ça marche. »
Tabarnak, man.
Tabarnak.
Tu me dresses le poil, man.
Tabarnak, le gros.
Je pensais jamais que ça allait arriver dans ma vie.
Je pensais jouer à ça et tout, mais non, man.
Mais j'aimais ça, ce que tu as dit.
Aujourd'hui, je pleure. Tu dis que tu es parti à pleurer pense que j'ai l'impression que le test à ce moment là le petit goût de camoufler pendant
dix ans avec trop de temps avec ton sec moi j'ai l'impression c'est il a fini par prendre dessus
le petit qui avait juste besoin de pleurer fag je tanné. Ce n'est pas moi, ce personnage-là. Je pleure beaucoup. Je pleure trop.
Ben, Chris, man, gars.
J'en avais trop à sortir.
Je pense que c'est bon.
Même des fois, je suis content et je pleure.
Il arrive des situations.
Je pense que c'est juste normal d'avoir des émotions.
Je les ai tout le temps gelées.
Je les ai tout le temps enfouies, cachées.
Aujourd'hui, je me permets.
Je me donne le droit de les vivre.
Ce n'est pas parce que j'ai l'air d'un tannant
que je ne peux pas vivre mes émotions.
Je me permets. As les vivre. C'est pas parce que j'ai l'air d'un tannant que je peux pas vivre mes émotions. Je me permets de leur faire.
T'as-tu des kids?
Non. Peut-être, mais...
Écoute, c'est pas de nous.
Parce que si tu trouves que tu broyes là
et que t'as pas de kids, c'est sacrément, man.
Ça va être drôle tantôt.
Je suis pas un gars qui broyait, moi.
Depuis que j'ai des enfants, ça rend émotif
avoir des enfants.
T'as regardé un film où il y a un papa qui a le cancer,
puis je broye, puis je m'imagine
que ça m'arrive, mes filles, ma femme,
c'est comme, ah, ça devient émotif.
Mais je reviens sur toi, cette thérapie-là,
ça fait que six mois,
tu l'as...
Tu l'as-tu faite by the book?
Aucun!
Aucun, man, aucun!
Le monde ne voulait pas me parler
parce que j'étais trop drette
je faisais trop, j'avais vraiment
tu parles des autres qui faisaient thérapie
les autres qui faisaient des affaires croches pis tout
parce que moi j'ai tout le temps été
c'est tout ou pas pantoute dans ma vie
que ça soit en relation, c'est tout ou pas pantoute
que ça soit dans ma job
dans le crime, dans la violence, dans ma job
c'est tout ou pas pantoute, mais là j'ai décidé
d'y aller tout pour devenir une meilleure personne, devenir la personne que je suis aujourd'hui pis c'est le, c'est pas pantoute. Mais là, j'ai décidé d'y aller tout, asti, pour devenir une meilleure personne,
devenir la personne que je suis aujourd'hui,
pis c'est le plus beau cadeau que je me suis fait, ça.
Je pourrais...
Je te le dis, c'est...
Mais c'est fou à quel point ça t'a flippé, mon gars, ta mentalité.
Ouais, c'est fou. Jamais j'aurais été capable de penser de même.
Si j'aurais pas fait de thérapie, j'aurais retourné là-dedans,
pis...
Pis t'sais, j'étais un peu tanné, parce que des fois,
j'écoutais des films, genre, mettons, quand j'étais dans mes enfoirs, pis tout, avant que je fasse ma thérapie, j'aurais retourné là-dedans. C'était un peu tanné parce que des fois, j'écoutais des films, genre, mettons, quand j'étais dans mes affaires
et tout. Avant, je faisais ma thérapie, j'écoutais des films
et j'avais des petites larmes qui coulaient.
J'étais « Christ, man, pourquoi j'écoute ce film-là?
Une scène cute ou bien une personne
qui meurt? » J'avais la larme à l'œil.
Je ne comprenais pas et je n'avais pas été capable.
Mais en étant dans ma thérapie,
j'ai vraiment été creusé dans mon
intimidation, dans tout ce qui s'est passé.
Le pourquoi du comment je suis devenu cette personne-là,
puis le pourquoi du comment que je veux devenir une autre personne.
Dans la thérapie, à la troisième phase, la phase la plus grosse, il y a une banne synthèse.
Puis cette banne-là, tu te dis tout, tout, tout ce que tu as vécu, tout ce qui s'est passé,
pas importe quoi que ce soit, pas importe la violence que tu as faite,
puis tu te fais une lettre à toi-même,
tu te fais une lettre sur la consommation,
comment ça te nuit dans ma vie,
parce que moi, à la fin, je fumais 11 de potes par jour,
je gelais mes émotions, il arrivait une chicane,
admettons, je fumais, paf, je m'en rappelais plus de rien.
Fait que peu importe tout ce que je faisais,
dans la thérapie, j'ai été chercher
tous les outils que j'avais besoin.
Je pensais jamais que ça allait m'arriver un jour,
mais quand t'es prêt, quand tu veux,
tu peux.
Quand t'es écoeuré.
Quand t'es écoeuré, c'est ça.
Quand t'es écoeuré, j'étais à bout.
J'étais pas à bout de vivre ce milieu-là
parce que j'étais bien, mais de le sens,
j'étais écoeuré, mais je le savais pas.
Je le savais pas, j'étais écoeuré,
mais c'est quand j'ai été à jeun face à moi-même,
la réalité qui te rentre dedans,
qui te pète dans la face,
c'est comme si je mangeais une volée quasiment tous les jours, je me disais « Christ, tu
es une bonne personne ». Puis plus ça avançait, plus que j'aidais le monde à la fin, le
monde qui ne filait pas, il me prenait moi pour aider tout le monde, il me prenait moi
pour aider tout le monde, que ce soit peu importe les situations. À la fin, quand j'ai
fini ma thérapie, il y a 40 personnes qui se sont levées pour me dire « toi, tu es
un modèle pour moi, toi, je suis contraint que la personne que tu es venue, moi, je j'ai fini ma thérapie il ya 40 personnes se sont levés pour me dire tout était un modèle
pour moi tout ce qu'on traque de la personne que tu es venu moi je t'ai connu vlo des années
on a dit quelque chose tantôt il ya une différence en respecter quelqu'un qui avoir peur de quelqu'un
c'est pas parce que tu es peur pas parce qu'il ya une personne a peur de toi qu'elle respecte non
pis sur sauf des du respect exactement pis ça, ça, c'était du respect. Oui, exactement. Puis ça, aujourd'hui,
c'est tellement incroyable.
Le monde ne me respecte pas parce qu'on parle.
Le monde me respecte parce que je suis une bonne personne.
Je suis devenu une bonne personne.
J'ai retrouvé mes valeurs en thérapie,
le respect, l'honnêteté. Moi, je suis honnête dans la vie.
Disons, je vais rencontrer quelqu'un,
une fille, n'importe quoi. Moi, je t'explique
tout ça. Je suis la personne que je suis.
Si tu veux un passé, tu veux tout savoir de moi,
tu vas le savoir.
Je sais que c'est pas évident pour toi,
parce qu'on n'a pas parlé, mais tu sais,
c'est prise deux à soir,
parce que t'étais supposé venir la semaine passée.
Oui, c'est ça, exactement.
On s'est entendus, puis le lendemain,
tu m'as fait, tu fais, « Hey, je pense que je suis pas...
Je pense que je suis pas prêt, exactement. »
Mais il y avait le fait de ton case qui est en suspens aussi en ce moment, je ça on sait tu m'as c'est toi qui m'a recontacté par
un chèque a finalement c'est correct et moi je comme je me pressé en personne on veut comme
yamane je te l'avais dit c'était prête l'année prochaine dans six mois dans whatever mais je
compte je voulais pas trop parler certaines affaires je pense que c'était correct à soi
j'ai pas mais ce que je les mets en début le. C'est ça que je l'ai mis en début.
C'est à ça que je pensais, justement.
Je l'ai pensé beaucoup, ce que ça pouvait m'apporter.
Moi, dans le fond, ce que j'aimerais faire,
pour vrai, avec la thérapie que j'ai faite,
c'est peut-être bien d'aller dans les écoles,
faire de la sensibilisation sur l'intimidation,
sur plusieurs choses.
Dans le fond, ça serait vraiment intéressant de ma part
parce que j'ai un bon bagage.
Le bagage le bagage
me ramener mais pour amener mais ce qui fait que je suis devenu une bonne personne aujourd'hui
à ce coup mais écoute je te donne un concept était pas la première personne à qui je vais
conseiller ce était humoriste j'équipe je connais des gens je connais des humoristes qui font des
conférences que zéro humoristique le décor des choses convaincu parce que les la plupart
des humoristes que je connais moi le premier on a on a tout des bobos le général comme la
plupart des artistes et écrit toi écrit une conférence au décret la grille à la conférence
puis parce que tu peux pas arriver dans ce déco, j'ai ça, je veux faire une conférence. » Honnêtement, écris-la.
Il y a des agences qui sont spécialisées en booking de conférences.
On s'en reparlera de ça.
Oui, c'est parfait.
Écris-la.
Honnêtement, si tu as un chiffre à aller faire,
prends ce chiffre-là pour écrire cette conférence-là.
Si il y a une journée, justement, je ne suis pas psychologue, mais si il ici une journée de ce beau parce que est-ce qu'avec tout ce que tu
viennes me comptait l'homme n gtg est un peu stressé pour toi que c'est un chef à les faire
ce qui va probablement être le coq c'est que tu retombes un peu dans la style pattern de chris va
appêter mais pitié si si quelqu'un qui va à peine en dans la wing c'est pas obligé d'être toi
non c'est ça exactement
je pense qu'avec la thérapie que j'ai faite
avec le mindset que j'ai aujourd'hui
je vais être capable de prendre ma place, prendre mon bord
faire mes petites affaires de mon bord, pas m'embarquer dans rien
faire ce que j'ai à faire
j'ai compris ça
je pense que même si je vais faire du temps, même s'il arrive quoi que ce soit
je veux rester tranquille
j'ai pas envie de pogner plus de temps
je veux rester mes affaires, faire mon chiffre,
avoir la crise.
Tu vas faire ton chiffre parce que tu assumes ce qui s'est passé.
Oui, parce que j'assume. Je mets mes gars, je vais, puis that's it.
Es-tu un gars qui écrit dans la vie?
T'as-tu...
Pas tant, non.
Parce qu'on se suit sur TikTok.
Oui, exactement.
Clairement, il y a beaucoup d'artistes
qu'on aime en commun. Tu je te dis pas d'écrit
des tonnes je dis pas mais je te parlais de ta conférence puis honnêtement fait l'écriture moi
moi c'est une des choses qui me sauver dans la vie l'écriture j'ai écrit de la musique longtemps
j'ai été j'écris du rap longtemps j'ai écrit des poèmes aujourd'hui j'écris de l'humour, l'écriture, mon gars, même s'il n'y a personne qui lit ça,
des fois, tu sais,
parler devant le miroir, ça va, mais écrit.
Puis, essaie d'écrire ta conférence.
À la limite, tu ne la fais jamais, mais
elle va être écrite de ce que
tu aimerais partager aux jeunes.
Même si tu ne fais pas de conférence, à un moment donné,
tu la publie
sur les réseaux.
Ça va, tu sais, écoute, s'il y a 4 personnes que ça peut aider, moi, c'est un conseil que je te donne. tu la publie sur les réseaux.
Écoute, s'il y a quatre personnes que ça peut aider,
moi, c'est un conseil que je te donne.
Comme je te dis, je ne suis pas là,
mais je reçois du monde.
Puis moi, l'écriture, comme je te dis,
c'est quelque chose qui m'a énormément sauvé.
Alex, fucking merci, man,
d'avoir été un livre ouvert avec ton histoire.
Parce que tout ce que tu as vécu,
tout ce que tu as fait,
ce n'est pas tout le monde qui est à l'aise
de parler de choses,
puis d'assumer les gestes que t'as posés.
Puis le gars que t'es devenu,
cette thérapie-là, puis d'avoir décidé de prendre
ta vie en main, j'ai beaucoup de respect pour ça,
parce que c'est suite à cette thérapie-là que t'as décidé de partir
de ta région, c'est pour ça que t'es dans le Grand Montréal aujourd'hui.
Parce que tu t'es dit, si je reste dans ce coin-là,
les accès sont...
Le chum est là, j'ai besoin de cash,
la run est là, c'est pas là,
j'appelle tel gars. Tout est facile.
En t'éloignant, en plus, tu mets toutes les cartes à ton bord
et j'ai énormément de respect pour ça, mon chum.
Merci, man. Merci d'être venu, man.
Ça me fait plaisir, merci beaucoup.
Merci tout le monde, merci d'avoir écouté. J'espère que vous avez
apprécié l'épisode. Au parloir. you