Au Parloir - Épisode #42 Alain Émond
Episode Date: June 9, 2024Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Salut tout le monde, ici Cédric Bergeron, bienvenue à un nouvel épisode du podcast Au Parloir.
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Quand tu as écouté le podcast, laisse un petit
like, laisse-moi un petit commentaire,
même si c'est juste merci,
bravo, yark.
Ça, t'es pas trop obligé.
Mais tu sais, c'est bon pour l'algorithme, ça va te prendre
30 secondes. Pour moi, ça fait une grosse différence.
Sinon, il y a mes réseaux sociaux
personnels, Cédric Bergeron
Humour,
Facebook, Instagram, TikTok, parce que je suis humoriste.
Automne 2024, je vais partir avec une petite tournée de mon premier One Man Show.
Aujourd'hui, gros podcast, gros podcast, grosé de meurtre premier degré,
acquitté de meurtre premier degré,
libéré
pendant quatre ans
et finalement, il a plaidé coupable
à un homicide
involontaire. Crime qu'il a commis,
il ne l'a jamais nié.
Ça a été les mauvaises accusations. Ça a été la raison
pour laquelle il a été acquitté.
C'est qu'il a été
acquitté de meurtre premier degré.
Donc, il n'a pas vraiment été
acquitté du geste parce qu'il n'a jamais nié le geste.
Écoute, ça a été super intéressant. Si tu googles
son nom, tu vas tomber sur des affaires. C'est là qu'on se
rend compte que les journalistes adorent
faire du sensationnalisme parce que c'est là qu'on se rend compte que les journalistes adorent faire du sensationnalisme,
parce que c'est quelqu'un avec qui je n'avais pas beaucoup
parlé, ce que je fais en général, mais lui, je n'y avais vraiment pas
parlé, étant donné que j'avais son histoire
qui était très accessible via
les médias Google et tout ça,
mais je me suis rendu compte que
l'histoire qui est relatée, l'histoire
qui est arrivée sont malheureusement
deux choses.
Encore une fois, je me répète,
je n'endorse pas nécessairement les gestes,
les idéologies, les termes utilisés par mes invités,
mais je suis une personne qui prône la liberté d'expression.
J'aime les gens francs qui parlent avec leur cœur.
Bienvenue au Parloir. Aujourd'hui, le podcast est une présentation de Comparer ma prime.
Comparer ma prime, c'est des conseillers en assurance spécialisée en assurance vie.
Les hauts qu'un cas refusé.
Ça, ça veut dire que si t'es vieux, pis que t'as plus de
cataractes dans les yeux que de cheveux sur la tête,
si t'as une maladie grave,
pis que t'es condamné, pis que tu veux
laisser quelque chose à ta famille, si t'es un criminel,
ça fait trois fois que tu te fais tirer dessus dans la dernière
année, ben comparez ma prime,
aucun cas refusé, ils vont être capables de t'avoir
une assurance vie sans
problème. Tu vois l'adresse,
elle est là, tu peux les contacter
dans la description YouTube de la vidéo.
Tous les liens sont là.
Tu es à un clic de pouvoir faire affaire avec
Comparer ma prime.
Salut Alain.
Content de te recevoir. Ça fait un petit bout
qu'on t'a pris contact avec moi.
Mais le grand voyageur que tu es
et l'horaire de fou que j'ai, des fois, c'est pas toujours
évident. Finalement, tu'es assis devant moi.
Un gros événement
qui est arrivé dans ta vie,
on va en parler,
c'est la raison pour laquelle t'es ici,
mais j'aime connaître
le background des personnes
que je reçois en face de moi, je t'en avais parlé un peu.
J'aimerais ça que tu te présentes
à nous,
t'as grandi dans quel coin?
Quel style de famille?
De toute façon, dans l'intro,
les gens qui ont donné des brides dans l'intro,
ils savent un peu à quoi s'attendre.
D'ici à cet événement-là,
c'était quoi ta vie?
Dans quel genre de famille tu as grandi?
Tu te présentes à nous autres.
Parfait.
Moi, c'est Alain Hémont.
J'ai été quand même
d'une bonne famille.
Mon père m'a mis à l'alcoolique.
Je dis bonne famille parce que
il était quand même là, sauf que c'est sûr
que ce n'était pas l'idéal.
Ce n'était pas un contexte idéal.
Je suis né dans le quartier Saint-Henri
à Montréal. C'était quand même à Syrah.
J'ai 56 ans. C'est sûr que
si on recule de...
Aujourd'hui, ça va bien àon recule de... Les années 70.
Oui.
Aujourd'hui,
ça va bien à Saint-Henri.
Les années 70,
c'était un petit peu plus
rock'n'roll.
Ça brossait un peu plus.
Ça fait que c'est sûr
que l'environnement,
c'était pas idéal.
C'était pas un environnement idéal.
Violence ou c'était plus
un côté moins présence,
moins d'encadrement?
Je te dirais que moi,
personnellement,
malgré mon événement,
je me suis toujours tenu de loin de la violence.
Je ne suis vraiment pas un gars violent dans la vie.
Mon événement, ça ne représente vraiment pas ce que je suis.
Moi, j'ai tout le temps prôné à mes enfants
et à tous mes amis que la violence,
ça ne mène nulle part.
Mais en fait, quand je parlais de violence,
c'était plus comme des parents envers vous autres?
Non.
Non, ça ne brossait pas papa contre maman?
Oui, c'était la génération
plus que l'alcool. La génération de la ceinture.
OK, oui, c'est ça.
Aujourd'hui, on ne peut plus donner de tape
à personne. Non, non, non.
C'est ça.
Disons que ça n'a jamais
dépassé les mœurs qui étaient
établis, si on s'entend, dans ces années-là.
Non, non. Mon père, le bonhomme,
il voulait montrer que c'était
lui le boss.
Il le montrait à sa façon.
Ceinture, tape.
Frère et soeur?
Oui, trois frères et trois soeurs.
Une bonne famille.
Oui, une bonne famille.
Une bonne grande famille.
Côté familial, c'était quand même pas si pire.
C'était plus mon environnement,
mes amis, mes chums.
Ça ressemble à quoi?
C'était un petit peu rock'n'roll.
C'est sûr que je me suis mis avec du monde
qui n'était peut-être pas les meilleures fréquentations.
Du monde de bord.
Depuis l'âge de 16 ans, je suis musicien.
Moi, j'ai commencé dans la musique.
Ça a été ma passion, la musique.
C'est vrai. Hier, tu me disais que tu donnais un cours de musique.
Oui, je donnais un cours. aujourd'hui, je donne des cours de musique
à des jeunes délinquants, on va dire.
OK.
Je fais ça.
Tu redonnes.
Je redonne, oui.
Puis même le temps que j'étais en incarcération,
je donnais des cours de musique aux gars là-bas en incarcération.
Quel instrument?
Guitare, chant, piano.
OK.
Un petit peu de batterie.
J'ai un petit studio chez Inouar que je le quitte.
OK, OK.
Fait que tu étais un peu touche-à-tout.
Oui, touche-à-tout, j'ai joué
longtemps dans les bars
à Saint-Henri, quand j'étais plus jeune
j'ai commencé, j'avais 16 ans
ma mère et mon père ont tout le temps travaillé
dans les bars
donc ils m'emmenaient dans les bars
je connais la routine du bar
donc j'ai commencé à jouer de la musique
là, puis
l'alcool est rentré dans ta vie aussi
jeune ou pas si peu?
Pas tant que ça parce que je te dirais que
moi, ça a été plus les drogues.
Les drogues dures éventuellement, mais
je ne me suis jamais sauté, jamais plus qu'aucaïne.
Comme je te dis, c'est un podcast,
on a du temps, donc tu n'es pas rushé.
Toi, je te ramène, je vois étape par étape.
Je veux vraiment connaître la personne qui est
en face de moi.
Quand tu dis que tu es d'un bord,
tu commences-tu à jouer de la musique à cet âge-là?
Oui, oui, oui.
Je joue d'un bord.
Tu vas plus à l'école?
J'arrête en secondaire 1.
J'arrête en secondaire 1.
Même secondaire 1,
je suis allé juste pour chiller avec mes amis.
Je n'allais plus vraiment pour l'école.
Fait que 12-13, tu tirais la plug.
Tu commençais à travailler quand même assez jeune.
Une bonne emploi, pareil.
J'ai commencé au CN.
J'avais 15 ans, je pense.
Au Canadien National?
Oui, au Canadien National.
Mon père m'a fait rentrer là.
Compagnie que je connais très, très bien.
C'est à Rupelman, Montréal.
Je connais.
Pas loin du quartier, c'est à Rue.
Très, très bien le CN pour y travailler depuis environ 12 ans.
Là encore?
OK.
Ah, OK.
J'ai entendu.
Oui, oui.
C'est la compagnie où je travaille.
Mon day job, day to day, c'est au CN.
La première fois que j'en parle.
OK.
C'est juste parce que tu parles de ça.
Tu parles de ça.
C'est une coïncidence, parfait.
Oui, oui.
C'est ça parce que j'ai travaillé avec des vieux de la vieille.
J'ai commencé au triage Tachereau qui est vieux de la vieille. J'ai commencé au triage Tachereau
qui est au bout de la règle.
C'est des vieux de la vieille.
C'est ça que les gars nous disaient à l'époque.
Justement, ils pognaient des jeunes
14, 15, 16 ans.
Aujourd'hui, ça prend un secondaire 5
de travailler au CN. Mais à l'époque, ils pognaient
les jeunes. Tant qu'à rien faire,
viens clouter de la
règle. C'était fédéral à cette épo « Hey, tant qu'à rien faire, viens clouter de la rail. »
C'était fédéral à cette époque-là.
J'ai fait des poches de lentilles,
des poches de 100 livres. Je ne pesais même pas
ça 100 livres dans le temps.
J'ai fait ça des poches.
On déchargeait les containers, on remplissait
les vannes. Après, j'ai tombé sur un chariot
lévateur. J'ai travaillé quand même
une dizaine d'années.
Quand même.
Tu faisais de la musique en même temps. Le soir, je faisais de la musique. j'ai travaillé quand même une dizaine d'années. Ok, quand même.
Là, tu faisais de la musique en même temps.
Oui, le soir je faisais de la musique.
As-tu rapidement quitté le nid familial?
Oui, 15 ans environ.
15 ans, c'est ça.
Si l'ambiance n'est pas écœurante, tu n'as pas pu…
Non, dans mes 15 ans,
ça a dégénéré un peu dans ma famille.
Mon père est parti avec une jeune de 40 ans.
Pas 40 ans, excuse, 20.
Elle avait mon âge.
Non, elle avait mon âge.
À l'école avec moi.
Elle avait mon âge.
Mais il a été quand même une trentaine d'années avec par la suite.
En tout cas, c'est sûr que ça a fait un drame familial quand c'est arrivé.
Le bonhomme qui part avec une fille de 20 ans, c'est comme, wow, c'est pas la grosse affaire.
Ça a comme défait la famille un petit peu.
On s'est comme un petit peu défait.
On est tous pas mal partis sur notre bord.
Y a-tu des liens qui se sont formés au fil des ans?
Oui, on est quand même proches.
Proches en...
Oui, aujourd'hui, on est quand même proches.
Même l'événement avec ta famille,
ça a-tu été rough pour ta famille? Ça a été rough pour même proches, oui. Puis même l'événement avec ta famille, ça a-tu été rough pour ta famille?
Ça a été rough pour les proches.
Ça a été rough, sauf que je te dirais que le plus rough,
c'est que justement, les gens ne croyaient pas vraiment.
Parce que comme je t'expliquais au début, je ne suis pas une personne violente.
Je ne crois pas ça.
La violence, pour moi, je ne crois pas ça.
Moi, j'ai tout le temps un gars qui est verbalisé
et j'ai tout le temps arrangé mes affaires en parlant.
Ça a été la seule fois, l'événement,
que ça n'a pas marché.
Tu parlais de consommation, parce que je dis,
on va, ça m'a amené, on va arrêter
de parler de l'événement, mais on va rentrer dedans.
Mais avant ça, c'est sûr que tu parlais
de drogue plus dure.
Parce que si je ne me trompe pas, ce fameux événement-là
était relié à ça.
Bien, c'est ça.
Ça a commencé à quel âge?
Moi, j'ai été
diagnostiqué bipolaire,
TDAH, un peu comme tu disais.
Je pense que j'ai tout été diagnostiqué.
Je suis un gars vraiment à l'extrême.
Moi, c'est tout ou rien.
Quand tu as été diagnostiqué,
mais tard ou déjà à cette époque-là?
À l'âge de 35 ans, j'ai fait
une grosse dépression,
suicidaire, je me suis ramassé à d'autres lus.
OK. Ça, c'était avant l'événement?
Oui, avant l'événement.
Écoute, parfait, on va… OK, c'était intéressant.
Fait que tu étais là-dessus, mais jamais eu de problème en tant que tel?
Pas vraiment, je fonctionnais pareil, je travaillais, je faisais mes trucs.
Je fonctionnais, c'était plus intérieurement.
Avec le temps, c'est sûr que ça a été un petit peu plus rough.
Mais quand je voyais que ça dérapait, je me ramenais.
Je suis capable d'arrêter.
J'arrêtais.
La cocaïne, j'en ai fait un bon bout.
Puis un moment donné, c'était comme, je dois arrêter ça.
Je n'ai jamais touché à ça.
J'ai ce même tempérament-là. Moi, j'ai un
tempérament
d'addict,
mais j'ai
la switch de
je turn off, je turn off.
Sauf qu'il faut que je turn off.
Sauf que moi, c'est pas dur.
Si je décide, je bois plus, je bois plus, j'arrête de boire.
Je décide, je ne bois pas au casino.
Je n'ai pas besoin de me barrer, j'y vais juste plus.
J'ai la force de ne pas y aller.
C'est ça. C'est un peu...
C'est une force mentale que ce n'est pas tout le monde qui a, malheureusement.
Non, non, c'est ça. C'est un peu les critères
aussi. Oui, c'est une maladie, mais c'est un peu les critères
de bipolarité que tu vas vraiment jusqu'au bout
et tu es capable d'aller plus bas
et de dire...
Là, tu m'as apporté un layer, justement,
tu t'es retrouvé à Douglas.
C'est sûr que c'est la consommation de speed, OK, là... Mais là, tu m'as apporté un layer, justement, que tu t'es retrouvé à Douglas, puis tout ça.
Fait que là, c'est sûr que c'est la consommation,
justement, de speed, la bipolarité.
Oui, mais c'était pas les speeds encore.
OK, OK.
Parce que les speeds,
je sais que ça fait longtemps que ça existe,
mais ça a été plus populaire, je te dirais,
dans les 20, 30 dernières années.
Oui, début des années 2000,
avec les DVD Rave, puis ces affaires-là,
c'est là que ça a popé.
Parce qu'avant ça, c'était la cocaïne.
Sauf que maintenant, il crée ça coûte cher.
C'est pour ça qu'ils ont fait des pelules qui coûtent moins cher,
justement. Le speed, tu prends ça,
tu n'as plus la journée,
c'est 5$, c'est fini.
Tu n'as pas le nez dans le sac aux 15 minutes,
pour te recrinker.
C'est-tu la
consommation qui a fait qu'il y a une crise
de bipolarité qui a explosé, qui était plus gérale?
Des crises que tu es arrivé à gérer en général
ou tu es arrivé à gérer ta vie
malgré les up and down?
Là, j'étais dans mon down.
J'ai fait bien des affaires dans ma vie.
J'ai construit un studio de musique avec mon frère.
Un moment donné, c'était comme
on détruit tout ça.
C'est vraiment up and down.
Je suis prêt à faire le stade, faire n'importe quoi. Du jour au lendemain, le lendemain, on arrête tout ça, C'est vraiment up and down. C'est vraiment, je suis prêt à faire le stade, faire n'importe quoi.
Puis du jour au lendemain, le lendemain, c'est qu'on arrête tout ça.
C'est fini. Ça ne me tente plus.
Tu te reconnais?
Hé, c'est bon.
Moi, il y a des journées, ma femme fait comme
ce qui s'est passé dans l'escalier. Puis j'ai arraché
la moitié de l'escalier, j'ai arraché la moitié du tapis.
Ça me gossait. Puis,
trois jours plus tard, j'arrête
le podcast, j'arrête de faire des choses du mou.
Je suis comme ça, je suis pareil, j'ai tout le temps été comme ça.
Je relate à 100%, c'est ça.
Mais comme toi, peut-être comme toi à cette époque-là,
je ne suis pas médicamenté, je me gère parce que je me connais.
Je ne suis jamais allé trop haut et je ne suis jamais allé trop bas.
Ça valonne tout le temps, mais je n'ai jamais pogné un pick-over
de dire, je détruis ma maison
pour la rebâtir.
Je n'ai pas eu de
« aïe, aïe, aïe » et de « down, down, down ».
Je suis tout le temps en ballon.
Quand je suis « down », je le sais
que c'est une couple de jours.
Il suffit d'un mauvais show
pour que j'aie envie de lâcher l'humour,
mais il suffit d'un bon show pour dire,
« Christ, je peux arrêter ça. »
J'arrive à me stabiliser.
Mais tout est tombé à manie.
C'est plus haut et plus beau.
On bâtit tout, puis le lendemain, on démolit tout,
on arrache tout.
Puis le pire, justement, quand tu dis que tu t'es retrouvé à Douglas,
c'est-tu les dents qui sont le pire ou c'est les ailes qui sont le pire?
Oui, j'étais vraiment d'un Christy de dents.
C'était vraiment... C'était-tu les dents qui sont le pire ou c'est les ailles qui sont le pire? Oui, là, j'étais vraiment d'un christie de dents. C'était vraiment...
Là, c'était plus drôle.
C'était vraiment le passé à l'acte.
Mais tu sais, j'étais un peu lâche là-dessus.
Parce que, premièrement, comme je dis, je ne suis pas un gars violent.
C'est sûr que mon sang et tout ça, c'est dégueulasse.
OK, quand tu parles de passer à l'acte, c'est à ce point-là.
C'est dents de dents au point de dire que c'est la vie de la marde.
C'est des médicaments.
C'est un petit peu moins pire, je trouve.
Mais à cette époque-là, tu n'avais pas de médicaments.
Oui, je l'avais.
Tu l'avais, donc c'est ça qui...
Oui, ils m'ont retrouvé dans mon logement chez nous.
OK, tu veux dire médicaments, tu essayais de...
Oui, de justifier.
Mais tu n'étais pas médicamenté pour ça,
parce que tu n'étais pas diagnostiqué encore.
Oui, je prenais des effexors pour la bipolarité.
C'est-à-dire que tu étais déjà diagnostiqué,
tu savais que c'était ça, mais
même quand tu étais en dente,
tu ne pouvais pas aller chercher de l'aide?
C'était comme trop fort. C'était au début
que j'ai été diagnostiqué.
Oui, je savais que c'était la bipolarité,
mais je ne savais pas encore comment délire avec ça.
Aujourd'hui, je ne suis plus médicamenté
et je le sais que
quand je suis dans mon dente, je le sais que
c'est mon dente.
Je me massie un peu, je relaxe, je pense à tout ça.
Tu es capable de l'augmenter.
Tu as la conscience d'aller chercher de l'aide au moins
parce que tu es conscient de ta condition.
Plus conscient, oui.
Combien de temps tu t'es retrouvé à Douglas?
Pour ceux qui ne savent pas,
Douglas, c'est comme Louis H. Lafontaine. C est plus détenu aussi, c'est comme plus une prison, mais l'hôpital Douglas, c'est vraiment un hôpital psychiatrique dans le fond, dans le coin de Verdun.
Mais ça n'a pas été longtemps.
Non, non, c'était une semaine, ils m'ont gardé une semaine.
Le temps que la crise stabilise, les médicaments fassent effet, puis as-tu eu d'autres gros up and down au courant? J'en ai eu au courant de ma vie plusieurs, en bas de 35 ans. Après, en haut de 35 ans,
quand je suis allé à Douglas, ils m'ont donné des médicaments, ça allait bien pendant un bout,
là un moment donné, les médicaments, je ne suis pas trop non plus, je vais arrêter. J'étais
allé avec le médecin et tout ça, on a arrêté. Puis finalement, oui, je repognais des dents,
mais là, c'était comme je le savais.
C'est ça, comme on disait tantôt,
que tu connaissais ta maladie.
Je connaissais, c'était plus facile.
C'est quand tu ne sais pas que c'est rough,
quand tu ne sais pas, tu te dis,
Christy, qu'est-ce que j'ai?
Ça n'a pas de sens.
J'essaie.
Tu es couché chez vous, tu ne veux plus te lever,
c'est comme, c'est n'importe quoi.
Tu te dis, voyons, ça n'a aucun sens.
Première crise de panique que j'ai faite à 18 ans,
c'était une rupture. Je suis rentré dans le bureau du médecin,
je lui ai fait juste prendre mon pouls, c'est pourquoi,
prendre mon pouls, je débattais, elle dit pourquoi,
elle ne le sait pas, parce que tu m'as appelé et c'est mon tour,
je ne sais pas ce qui m'arrive là.
Fait que tu sais, je suis en train de virer fou parce que
je ne suis plus capable de sortir chez nous sans que le coeur me débatte,
qu'est-ce que c'est que je veux, je ne suis jamais été un gars stressé dans la vie,
je n'ai rien, tu sais, je veux dire, mais c'est ça,
quand on ne connaît pas ce qu'on a,
mais quand on est capable de mettre des mots,
des mots sur nos mots,
sur nos mots,
M-O-T,
sur nos mots, M-A-U-X,
ça fait du bien.
Je parlais avec quelqu'un
qui a longtemps fait
de l'automutilation,
souvent c'est ça, c'est que tu n'es pas capable de mettre
en mots ce que tu ressens.
Là, c'est physique, tu ressens quelque chose parce que tu ne comprends pas ce qui se passe dedans. La schizophanie souvent c'est…
C'est ça, quand tu as une douleur dedans et que quelque chose se passe,
tu n'essaies pas de l'extérioriser, malheureusement il y a souvent des gens qui…
Je pense que cette douleur-là reste tout le temps. En tout cas moi aujourd'hui à 56 ans,
je peux te dire qu'elle est encore là, cette douleur-là, elle reste tout le temps. En tout cas, moi, aujourd'hui, à 56 ans, je peux te dire qu'elle est encore là, cette douleur-là, mais je suis capable beaucoup
plus de délire avec. Mais
elle revient. C'est un vieux fantôme-là. Des fois,
il revient.
On va plonger dans l'événement
qui est arrivé.
On y va du début.
C'est quoi ton contact avec ce personne-là?
Qu'est-ce qui a échelonné?
Je veux vraiment y aller pas.
Je suis arrivé, il est arrivé ça, bing, bang, bouf.
Vraiment.
Parce que vous pouvez googler
les informations que j'ai, comme je t'ai dit.
J'ai googlé, je n'ai pas fait une grosse pré-entrevue avec toi
parce que, d'un, je ne fais pas
des grosses entrevues parce que j'aime apprendre
l'histoire des gens. Je veux dire, j'ai googlé ton nom.
L'histoire, elle existe là,
facilement trouvable. Mais les infos qu'on a sont assez, vois, je veux dire, j'ai googlé ton nom, l'histoire, elle existe là, elle est facilement trouvable.
Mais tu sais, les infos qu'on a sont assez, c'est pour ça que j'aime ça avoir la version de la personne que j'ai.
Je te dirais que souvent les infos de ce qu'il y a sur Internet, c'est comme…
Moi, je vais te dire, juste pour faire une petite chose, quand j'ai sorti d'incarcération, moi, je n'avais rien vu de ce qui était sur Internet.
Quand j'ai sorti et que j'ai vu ça, je te dis, j'ai parti à pleurer.
Je me suis dit, il n'y a pas de sens avec cette affaire-là.
Il y avait des affaires qui n'avaient aucun sens.
J'ai su pourquoi.
Mon avocat me disait que c'était un non-droit
de publication, mon procès.
C'était un procès de meurtre au premier degré.
C'est un non-droit de publication.
Dans le fond, les journalistes peuvent dire ce qu'ils veulent,
mais ils n'ont pas le droit de dire ce qui se passe.
C'est pas le cas.
C'est un non-droit que c'est un endroit de publication.
Il peut mettre du sensationnalisme pour dire
« Lisez mon journal. »
J'ai vu des boîtes où j'avais tué la personne
avec un crayon.
« Voyons, c'est quoi cette affaire-là? »
Écoute, on va y aller.
Mais avant ça, c'était quoi ton lien
avec cette personne-là?
Cette personne-là, c'était une personne
qui avait une dizaine de barres.
Puis moi, j'ai commencé à jouer de la musique dans ses barres.
Je l'ai rencontrée comme ça au début.
Je faisais de la musique dans trois de ses barres.
Puis par la suite, j'ai tombé gérant.
Il y avait deux barres de danseuses aussi.
J'ai tombé gérant sur les barres de danseuses.
Ça, puis par la suite aussi,
un moment donné,
veux-tu vendre un petit peu de drogue?
Parce que c'est quelqu'un qui était dans le milieu aussi.
C'est quelqu'un qui était dans le milieu.
Un milieu criminel qui vendait de la drogue aussi.
C'était quelqu'un de quand même assez pesant
dans le milieu criminel.
Il y avait ses bords.
Qui dit bord, dit drogue.
Oui, souvent dit lavement d'argent.
Exactement.
Belle place pour blanchir de l'argent.
C'est ça.
Surtout à cette époque-là, c'est plus comme aujourd'hui,
il faut que tu sortes une facture à chaque consommation.
Les factures, tu mettais bien ce que tu voulais dessus à cette époque-là.
C'était une belle blanche.
Bled blanchissable.
OK, donc tu es tombé dans le trafic aussi.
Tu as touché au trafic.
Pas longtemps.
Je vais te dire, je nétais pas assez bon, pour vrai.
Je prenais le monde en pitié, puis paye-moi pas,
c'est pas grave, je vais le dire.
Ah, oui, pour vrai, je suis...
Tu sais, sans prétention,
je suis vraiment une bonne personne dans la vie, tu sais.
Puis j'ai été malheureusement plongé dans ce monde-là.
Je dis malheureusement parce que, oui,
je trouve ça malheureux, vraiment,
toute la détresse qu'il y a dans ce monde-là de bord.
Je comprends parce que pour vendre
de la drogue, pas à grande échelle.
Quand tu vas à One-on-One, quand tu vas
dans la rue, il faut que tu ailles
un cœur en béton.
En béton.
Souvent, c'était mes chums qui venaient me voir.
J'en veux.
C'est ça.
J'en ai un de mes chums qui est venu me voir avec des cadeaux de Noël de ses enfants.
Ils ne sont pas développés.
T'es-tu sérieux, mon gars?
Non, non.
Prends tes cadeaux.
Fous tes donnes à tes enfants.
J'étais trop...
La personne...
Il n'y a pas de stress.
C'est ma conjointe qui est au Maroc.
Je ne vais pas la prendre.
Un petit peu.
Je suis plus sûr de la réformer Maroc. Je ne vais pas la prendre. Un petit peu. Je suis plutôt sûr que je vais la fermer.
Il n'y a pas de problème.
C'est arrivé, il y a deux podcasts.
C'est moi qui ai dit à tout le monde de le fermer.
C'est le mien qui a sonné.
Oui, je suis rendu.
Dans le fond,
l'anecdote des cadeaux de Noël,
c'est ça que tu dis que tu es une bonne personne.
C'est ça.
Moi, personnellement, quand j'étais
un consommeur, mais jamais
je me suis, je vais le dire
de même, mais du coup, jamais je me suis
abaissé à aller voir, « Hey, man,
de moins en, puis je vais faire ci, je vais faire ça. »
Si tu allais le voir, c'est parce que tu avais l'argent.
Parce que j'avais l'argent, puis c'est pour ça que j'ai consommé
dans ma vie, parce que je pouvais me le permettre,
puis souvent, c'était gratuit, puis souvent.
Sinon, payer pour ça, ça m'écœurait.
Ça m'écœurait vraiment.
Il y a été des moments où j'ai dépensé de l'argent là-dedans
parce que j'étais poigné là-dedans.
C'est agréable.
Surtout les bars, la musique.
Tu te réveillais tard. Je travaillais dans le jour.
Je faisais des shows le soir.
Il y a été des moments donnés où c'était comme
trop. Tu essaies de chanter, tu n'es plus capable.
Tu as fait un bon show.
Fait que là, le monde,
« Hey, bien, viens t'asseoir nous autres. »
Tu te léverses.
Tu te fiches.
C'est ça.
Souvent, tu ne payes pas.
Puis tout le monde est généreux.
Parce que c'est toi l'artiste, la vedette.
Tout le monde veut te donner, te payer des shots.
Puis oui, c'est ça.
Ça, c'était comme un petit peu l'enfer.
Puis pour venir, quand j'ai essayé de vendre,
jeudi, je pense, j'ai fait ça, même pas un mois, je te dirais. Tout le monde me devait de l'argent. Tout le monde me devait de l'enfer. Puis pour venir, quand j'ai essayé de vendre, je dis, je pense que j'ai fait ça même
pas un mois je te dirais. Tout le monde me devait de l'argent, tout le monde me devait de l'argent.
Mon boss me disait, voyons, finalement je vais payer, je vais payer pour eux autres. Je n'osais
même pas les collecter. Je lui disais, qu'est-ce qui faisait pitié. C'était du monde que je trouvais
que ça faisait pitié. Fait que là, j'ai dit, c'est pas bon pour moi, je vais changer de job.
Il faut que tu donnes des tapes saïoles là-dedans. Malheureusement, c'est, tu me payes., c'est pas bon pour moi, je vais changer de job. Il faut que tu donnes des tapes à yolles là-dedans. Malheureusement, c'est, regarde, tu me payes.
Puis c'était plate parce que le monde le savait.
Ça a été beaucoup pour mon événement.
Fait qu'il abusait de toi.
De certaines façons, oui, il savait, il fera rien.
Il mène trop doux, ce gars-là, il fera rien.
Puis le pire, c'est que t'as une carruque,
t'aurais pu en donner des tapes à yolles, c'était pas voulu.
Là, je commence, quand j'ai sorti dans dedans,
t'aurais pu trouver des photos. Oui, c'est ça. Il n'y a'ai sorti dans le temps, tu vois les photos.
Oui, c'est ça.
Il n'y a pas grand-chose d'autre à faire
en dedans qu'à aller manger et pousser.
Je m'en prenais trois ou quatre fois par jour.
J'avais juste ça à faire.
Oui.
Pour venir à ça,
ce n'est pas un bout que j'ai aimé.
J'ai vendu un petit peu
pour la personne qui est décédée,
pour danser les bars.
Après, j'ai arrêté ça.
Là, il m'a dit,
j'ai rendu mes bords de danseuse.
Ça a été une vraie garderie, c'est n'importe quoi.
On allait chercher les danseuses à Québec et à Montréal.
Puis, eux autres, ils restaient en place.
Moi, j'avais ma chambre en haut, dans le bord.
Puis, eux autres, ils restaient là, dans des portes différentes.
C'était plus dans la section de l'anneau d'hier, dans le coin de l'anneau d'hier?
Oui, oui.
Pas l'anneau d'hier, c'est plus dans les coins de Victoriaville.
Ah, OK, parce que je sais que l'événement est arrivé dans l'anneau d'hier.
Je pensais ça, OK.
Fait que lui, OK, ses bases étaient vraiment dispersées, lui-là.
C'était dispersé, puis je te dis, c'était un film.
C'était vraiment un film.
C'était pareil comme dans les films, les gars qui se promenaient en pick-up
et qui pètent l'aïeul à du monde.
Puis lui, il contrôlait tout.
Il se vantait de tout ça.
Moi, je contrôle la police. C'était vrai.
J'en revenais pas.
Parce que t'as dit
que c'était une personne qui était présente.
C'était quelqu'un qui était relié de très près
au crime organisé.
On nomme pas de réseau,
on nomme pas de groupe, on nomme pas rien.
De race, de whatever.
On veut pas...
C'est ça, il y avait les mains longues,
il y avait... Il y avait les mains très longues
et c'est un peu ça qui a dégénéré entre moi et lui.
On avait une petite compétition
et on était quand même des...
Je vais le dire, on était quand même des bons chums.
Moi, je l'aimais bien et moi, j'étais son bras droit
à la fin.
On était toujours ensemble
et c'était moi qui s'occupais de ses affaires.
Il m'aimait bien.
Moi, je l'aimais aussi.
Ça a été un peu ça.
C'était comme un peu un duel.
Lui, c'était...
Comment je peux dire ça?
C'était une personne qui ne paraissait pas trop bien.
Moi, je ne me vante pas.
Je suis quand même...
Tu joues de la musique.
C'est sûr que tu as eu une photo à cette époque-là.
Un petit peu long, curly un peu.
On va se le dire, assume-le, t'es un beau bonhomme.
C'était facile pour moi, puis lui,
ça le fauchait un peu.
Il fallait qu'il paye.
C'était un running guy entre moi et lui.
Il disait, moi, ça arrivait des soirs que des filles
m'appayaient des drinks.
J'ai pas besoin de payer rien.
On les joliaisait comme ça.
Puis lui aussi, de son bon, on je le niaisais comme ça, puis lui aussi,
de son bon, on s'était acquitté comme ça,
on a été des moments,
on a été bien proches,
c'est pour ça que ça a quand même été dur quand c'est arrivé l'événement,
puis je suis rencontré quand que...
Ben écoute, vas-y, moi je t'écoute,
on est parti dans cette histoire-là,
je ne vais pas t'arrêter, je te laisse.
L'événement, ça l'a amené à ça un peu,
c'est que moi, à un moment donné,
je voyais comment ça opérait dans ses bords et tout ça.
Comme je te parlais tantôt,
il y avait des danseuses qui venaient me voir
et ça pleurait.
Des petites filles, ça avait 17-16 ans.
Ils m'ont donné de la coke.
Ils veulent me faire danser.
Moi, j'allais le voir.
Ils me disaient, tu ne peux pas faire ça.
Voyons, tu fais mal toutes tes affaires.
C'est moi qui...
À un moment donné, c'était trop. Je n'étais je suis comme plus capable de du gué moi oublie sur le jeu j'arrête
sur je travaille plus pour toi c'est ça pas de sens j'ai comme vu trop d'affaires que je suis
capable continuer fait que le nom non ça marche pas de même c'est moi qui va dire quand tu vas
arrêter tu penses que tu as un chum tu te rend te rends compte à un moment donné parce qu'il a la main sur toi et il te garde
il avait des logements
moi je restais dans un de ces logements qui ne me coûtait rien
c'était comme
si tu t'en vas, je vais t'aider après toi
mon gars, c'est un jeu, tu vas revenir assez vite
parce que t'auras plus une crise de scène
il n'y a plus personne, je vais te borrer partout
moi c'était comme
j'étais un gars bien entêté dans la vie
moi que tu sois dans les aramis je vais te borrer partout. Moi, c'était comme, j'étais un gars bien entêté dans la vie.
Non, moi, que tu sois dans les aramistes,
que tu sois qui tu voudras,
moi, j'en ai rien à foutre.
Moi, c'est non,
j'arrête, j'arrête.
Un peu comme tu parlais
avec la consommation tantôt,
si tu décides de t'arrêter,
tu es capable d'arrêter.
J'arrête.
Moi, je suis la plug sur toi.
Malgré que j'ai pensé,
j'ai dit,
c'est sûr que si j'arrête,
il va être après moi
et il ne me lâchera pas.
Ce qui est arrivé, effectivement, il a vraiment été après moi Chris, c'est sûr que si j'arrête, il va être après moi et il ne me lâchera pas. » Ce qui est arrivé, effectivement, il a vraiment été après moi.
C'est ça que ça a dégénéré à un moment donné.
Là, lui, il m'envoyait des gars chez nous.
J'ai eu la corde au cou.
Sauf que ce qu'il n'avait pas calculé, c'est que
toutes les personnes qui venaient, c'était des personnes que je connaissais.
« Chris, Alain, va-t'en. Pourquoi tu restes dans le coin?
Il nous a donné 5 000 pour que tu en crisses une volée. On va l'es dans le coin, il nous a donné 5000 pour que tu en crissais une volée
on va l'appeler, on va faire sembler qu'on t'a crissé une volée
moi j'étais tellement atteinté
pourquoi je vais partir pour un gars de même
je reste ici, je suis bien, je vais rester ici
ce que j'aurais jamais dû faire
j'aurais dû crisser mon camp
je comprends ta mentalité
de faire, hey, c'est pas toi qui vas prendre le contrôle de ma vie.
J'ai le propre contrôle de ma crise de vie. »
Sauf que c'est ça,
tu as affaire à quelqu'un qui est pesant,
quelqu'un qui gagne sa vie à coups de tape-sa-yole
et à coups d'abus des autres.
S'il a décidé que tu étais son target,
tu es son target.
C'est un lion.
Il n'y a rien qui était une proie,
puis il n'y a rien qui va l'arrêter
pour t'atteindre.
Il est venu une journée,
dans ce temps-là, j'avais un bateau,
j'avais une roulette cantine.
Là, moi, quand c'est tout arrivé,
j'ai tout pris mes meubles,
j'ai mis ça en storage chez un de mes chums,
puis je me promenais d'un hôtel
à un autre hôtel,
puis là, un moment donné, je m'en vais chez mes meubles, chez mon chum, Je me promenais d'un hôtel à un autre hôtel.
Un moment donné, je m'en vais chez mes meubles,
chez mon chum.
Mon chum me dit, non, tu ne peux pas vendre tes meubles.
L'autre m'a appelé.
Il m'a dit, aussitôt que tu arrivais,
de l'appeler.
Il était pour arriver avec des gars.
Oui, mais là, Chris... En tout cas, j'ai réussi à avoir mes meubles.
Il ne l'a pas appelé.
Il a attendu après.
J'ai dit, appelle-le.
Il fait semblant que je suis écrit un coup de poing sur la gueule,
que j'ai pris mes affaires et je suis parti. »
Là, il était en tabarnak, il m'appelle « tu es allé chercher tes affaires mon esti,
ça ne marche pas de même, tu vas voir. »
Il vient chez nous, j'avais mon bateau, j'avais laissé sur un autre de mes chums.
Mon chum m'appelle et il dit « Chris, le bonhomme est en train de te piner sur ton bateau
et il s'en va avec, Chris. »
Mais moi avant ça, j'avais fait des démarches pour le vendre.
Fait que là, j'appelle le gars,
tu le veux-tu encore, le bateau?
Ah oui, OK.
La procuration, puis tout.
Je te le vends, puis je te dis, va chercher.
Sauf que là, vas-y tout de suite,
parce qu'il y a quelqu'un qui est en train de le prendre.
Ah oui, il arrive là avec la police.
Il repogne le bateau.
Ah, c'est-tu là, il veut la racheter.
Là, c'est encore payé.
Il veut la racheter.
Parce que là, c'était comme un plan personnel.
Oui.
Parce que là, tu me défies. Là, il disait. Là, tu me défies.
Là, tu me défies.
J'ai repensé toujours par-dessus.
C'est mes affaires. C'est à moi. Je vais aller chercher.
Il n'a pas aimé ça.
Je ne le connais pas.
Comme on a dit,
on ne va pas le nommer non plus
si son nom existe.
Les gens, on n'est pas ici.
Comme je te dis, c'est un principe
qu'une victime, je préfère ne pas nommer les victimes d', on n'est pas ici. Puis moi, comme je te dis, moi, c'est un principe qu'une victime,
je préfère ne pas nommer les victimes
d'actes comme ça dans le podcast,
mais tu sais, toi, tu le connais,
puis dans le fond, c'était 100%
de l'orgueil, mais de l'autre côté,
je te reviens la question
à toi, parce que lui, c'est rendu de l'orgueil,
lui, c'est de l'orgueil mal placé.
Je t'ai dit non, t'as dit oui,
moi, j'étais un king, moi, j'étais un big.
Mais toi, de l'autre côté, tu disais quand vous étiez
chum, il y avait une petite compétition.
Fait que toi, t'avais-tu un peu
cet orgueil-là de dire, moi, je reste dans le coin.
C'était-tu un peu
du chest-to-chest, deux coqs
dans la même basse-côte qu'il voulait.
Pas tellement. Moi, j'avais
l'impression de vivre de l'injustice.
Puis moi, je suis un gars, moi, les injustices,
je te dis, j'ai mangé des tapes ailleurs quand j'étais jeune à l'école de vivre de l'injustice. Puis moi, je suis un gars, moi, les injustices, je te dis,
j'ai mangé des tapes aïeul quand j'étais jeune à l'école pour défendre le petit courroux avec des lunettes.
Puis je savais que je ne pouvais pas manger des tapes aïeul,
je m'en sacrais.
C'était comme, Chris, lâche-les.
OK.
Fait que moi, je me disais, Chris, c'est injuste.
Pourquoi je vais m'en aller?
Pourquoi tu vas prendre mes affaires?
Je ne te dois rien.
Pourquoi?
Je ne t'ai jamais volé.
Je ne l'ai jamais volé.
Moi, malgré tout ce que j'ai fait,
je n'ai jamais été un gars qui va voler quelqu'un.
Je n'ai fait des erreurs, je n'ai fait des gaffes,
mais pas ça.
Puis là, je me disais, voyons, ça n'a pas de sens.
C'est pour ça que j'y allais tout le temps.
Ce n'était pas le fait de,
je vais te prouver que je suis meilleur que toi.
Je savais qu'il était bien plus pesant que moi.
Je ne voulais pas lui prouver ça.
Il y avait les moyens financiers et les contacts.
Moi, je disais juste, Christ, t'as moins le bateau. Je vais aller chercher mon bateau. les contacts pour... Moi, j'étais juste, criste à moi le bateau,
je voulais aller chercher mon bateau.
C'est mon coin, j'habite ici, mon monde est ici,
j'ai le droit de vivre.
Pis je savais qu'il le faisait, lui, juste pour m'écoeurer,
pour me faire chier, on va dire.
Il avait pas besoin d'argent, il n'avait pas besoin
de criste à bateau, c'était juste vraiment pour m'achaler.
La dernière affaire qu'il a faite, c'est qu'il était
allé chercher ma roulotte aussi,
pis là, c'est un de mes chums qui m'a dit,
il l'a mis dans son garage, j'ai dit, j'allais chez eux. J'ai défoncé sa porte
de garage, je suis ressorti avec ma roulotte. Là, ça a été comme là, c'était trop.
Ça a été l'événement.
Là, t'es mort. Là, il m'a appelé, là t'es mort. C'est fini, oublie ça. On règle ça. C'est là que
j'ai pris les devants. Tu as pogné à chien.
J'ai pogné à chien. Je te dis, j'ai… Mais devants t'as pas gagné à chien j'ai pas gagné à chien
mais avant qu'on rentre vraiment
là c'est sûr on va pas rentrer dans les détails
détails détails détails
on va quand même y aller mais
on rentrera pas dans les détails détails détails
mais c'est pas ça que j'ai lu moi là
parce que si on tape ton nom
ce qu'on a
c'est une dette de drogue.
C'est zéro open bar le cas.
Dans le procès, on n'a jamais parlé de ça.
Ça a été mis un petit peu dans le procès un moment donné,
mais ça a été réglé assez vite.
Il n'y avait aucune dette de drogue là-dedans.
Je vais te dire, si tout ce qui était marqué
dans le journal, parce que c'est sûr que
ce qui monte
aujourd'hui, il ne monte pas tout.
Il ne monte pas le premier procès.
Le premier procès, j'ai été accusé
de meurtre au premier degré.
J'ai été acquitté par deux jurés.
On va y revenir.
On va rapper l'événement
et après ça, je vais revenir parce que je sais
qu'il y a eu deux procès.
Ça va être comme
le bloc procès va venir après.
Tu es allé chercher ta roulotte?
Je suis allé chercher la roulotte? J'étais allé chercher la roulotte.
Là, c'est comme,
ça s'arrête là, tu ne me feras plus d'enfoirés demain,
c'est fini. À partir de là,
moi, comme je te dis, j'étais un petit peu
en flûte. Tu te dis, par exemple, dans les films,
je me rappelle, j'avais un pick-up,
je me promenais encore dans le village,
il reconnaissait mon pick-up,
j'ai rentré vite dans le garage de chez mon chum,
on a repéturé ça au peinture à cacane.
Pareil comme dans les films, le corps est malade.
Tout a repéturé le camion,
on a mis des stickers dans les vitres,
pour pas que ça a l'air de mon camion.
Là, je me promenais, il ne reconnaissait plus mon camion,
j'étais correct.
Mais il a fallu que je fasse ce paquet d'affaires de même.
Quand j'y repense aujourd'hui, je me dis,
j'ai juste crissé mon canne.
Oui, Moutou.
Non, non, mais je comprends. C'est ce qu'on m'a tout le temps reproché
même ce que le juge m'a reproché
pourquoi vous avez pas crissé votre camp
écoute
je suis déchiré parce que
je comprends
qu'on te dise pourquoi t'as pas crissé ton camp
mais je comprends tellement
pourquoi tu l'as pas fait.
Je comprends la mentalité
de...
Écoute,
t'étais pas un criminel de carrière,
mais c'est quand même une...
Toi, tu dis, j'ai la mentalité de...
Tu sais, c'est...
Je veux dire, j'ai le droit, je vis de l'injustice,
mais en même temps, c'est une mentalité
très gangster, très criminelle de faire, fuck you, man. J'ai le droit, je vis de l'injustice, mais en même temps, c'est une mentalité très gangster, très criminelle de faire
« Fuck you, man. J'ai le droit
d'être ça. » C'est comme un mix
des deux, je trouve. C'est un entêtement.
C'est ça, ton minding de faire...
C'est un entêtement. Dans la vie, je suis le même.
Ça, je le sais, je suis têtue.
Dans tout, je suis vraiment entêté.
Puis aujourd'hui, c'est sûr que
je suis rendu à 56 ans, c'est un petit peu plus...
Je me remets un petit peu plus en question.
Je fais des introspections.
Je n'irai plus aussi loin que ça.
Premièrement, ça ne m'arriverait plus une affaire de même parce que j'ai changé complètement.
Je suis encore dans la musique, mais les bords, je ne veux plus rien savoir.
Aujourd'hui, tu te déménagerais.
Non, je n'en ferai pas tout deux fois.
Tu as pogné à la chienne. J'ai mis en cas de septembre. J'en fais pas tout deux fois. Fait que t'as pogné la chienne?
J'ai pogné la chienne.
Un point tel que je suis allé chercher un arme à feu.
Écoute, j'ai jamais tiré d'arme à feu de ma vie.
J'ai toujours eu peur des armes à feu.
Je me suis toujours dit, un arme à feu, c'est soit
que je vais tuer quelqu'un ou quelqu'un va me tuer.
Parce que c'est quoi un arme à feu?
C'est fait pour tuer.
Il y en a qui m'ont dit, on tue un orignal,
mais tu tues quelque chose pareil.
Pour moi, dans ma tête, depuis que je suis jeune, un arme à feu,
j'ai jamais voulu toucher à ça. J'ai toujours eu peur.
J'ai dit, Christ, non, oublie ça.
Sauf que là, j'étais dans les petits chéris de mon hôtel
miteux, je me promenais.
Dans ce temps-là,
je sortais avec une fille qui était quand même assez jeune.
Puis elle était, je te dis,
c'était quelque chose. Dans le premier
procès, elle a eu des accusations aussi
pour complicité après les faits.
Ils l'ont comme torsé par la suite.
– Écoute, quand tu dis que c'était quelque chose…
– Ah, elle était rock'n'roll.
– OK, OK.
– Puis que moi, elle m'a craqué.
Moi, j'avais 40 ans, elle avait 24 ans,
qui est une belle femme.
Là, tu veux montrer à Chris,
si l'autre est là, elle a 24 ans, puis ah oui, puis ah oui, puis ah ouais, puis là, voyons Christ, je ne veux pas vous dire non, non, non.
Là, moi, j'ai oublié ça, je ne veux pas rien faire.
Moi, c'était juste, je veux me protéger.
Si jamais je suis dans la chambre, je te le dis, je me couchais avec l'arme à feu à côté de moi.
J'étais couché dans l'hôtel, une fois, j'ai quasiment failli tuer le concierge
parce que ça cognait dans la porte. Bang, bang, bang.
J'allais avec l'arme, je capotais.
Là, ils viennent me ramasser.
C'est qui? C'est qui?
Quand il a parlé, je te dis,
j'étais sur le bord de Thierry.
J'avais peur. J'avais la chienne.
J'étais vraiment couché à la gueule dans ma feuille.
Ça n'a pas de sens. Quand je repense à tout ça
aujourd'hui, je me dis...
Puis là, je te dis, je faisais du spi. C'est ça. Exactement.'hui, je me dis... Tu étais dans le paranoïa. Puis là, j'étais déjà fait d'être speed.
Exactement, je m'en allais.
Tu étais-tu ça à consommation?
Parce que c'est ça, c'était ça à coke, c'est le speed.
J'ai oublié ça.
C'était ça à paranoïa encore, déjà en partant.
À la fin, je me levais le matin, je prenais 10 speed.
10 speed, puis là, je faisais ma journée.
Tu arrivais à dormir la nuit quand même?
J'arrivais à un moment donné, avec le temps...
Ton corps était tellement habitué.
Oui, c'est ça, tu tombes.
J'essayais pas trop dormir le soir.
Je me disais, s'il va arriver de quoi, ça va être le soir.
Je préendais ça un peu.
Je me disais, dans le jour,
il viendra pas gosser ici tout le jour.
Je m'attendais plus.
Je m'attendais que c'était près de le soir.
Le soir, j'étais debout. Je suis allé veiller.
Je me rendais dans la maison. Je faisais de la wing, comme on dit. n'était pas le soir. Le soir, j'étais debout. Je me promenais dans la maison.
Je faisais de la wing.
Tu étais sur la watch.
Il y avait du monde partout.
J'étais rendu dangereux.
Quand je repasse à ça,
ça me fait peur quasiment.
C'était quelque chose.
Le soir, la journée.
La journée, c'est
en 2008,
31 octobre 2008, le jour de l'Halloween.
Là, c'était comme, OK, là, j'ai dit, là, il faut arrêter ça.
Fait que moi, j'ai eu la pire crise de mauvaise idée de toute ma vie, OK?
J'ai dit, m'en aller le voir.
M'en aller le voir avec un arme à feu.
Là, tabarnak, tu me colles l'espatience.
On arrête ça là.
C'est ça, je veux savoir,
quand tu t'es pointé chez eux,
c'est quoi
ce que tu as en tête,
c'est de l'intimidation.
Ben, c'est de crisper les patiences.
Je suis capable, moi avec, je suis assez calme.
Oui, c'est ça. Ben, tu sais, je suis à déconnecter
un petit peu la réalité.
Tu avais-tu la mentalité
de dire, regarde mon chum,
tu veux me passer, regarde, je suis capable de te passer
moi aussi.
Oui, exactement.
On arrête ça, ton chemin se sépare, on ne se parle plus,
on ne se regarde plus, on ne se parle plus jamais,
nous deux, on n'a jamais existé l'un pour l'autre.
C'est la mentalité que tu as.
Oui, parce que je ne pouvais plus, je ne pouvais pas y parler vraiment.
Puis lui, il y avait tout le temps des hommes de main
alentour de lui.
Ça a été dit dans le passé, on a fait comme un peu, je te dirais, un guet-apens, parler vraiment. Puis lui, il y avait tout le temps des hommes de main alentour de lui. Ça fait que c'est sûr que
ça a été dit dans le procès. On a fait comme un peu
je te dirais un guet-apens, si tu veux.
Dans le fond, moi, je voulais l'emmener dans
un de ses logements pour qu'on puisse se parler face
à face. Puis je l'avais fait avec
la fille, la complice.
On ne va pas nommer. Non, elle avait
fait à croire que je venais travailler pour
ton bar. Puis ok, parfait, je vais te passer
une entrevue à telle heure. Viens me rejo là, blablabla. Fait que là,
t'es arrivé avec ça, fait que là, c'est là que ça comme, tu sais, j'avais pas,
il y avait une affaire que j'avais pas calculée, tu sais, moi je me disais, en premier, je
voulais pas mettre de balle, j'ai dit, je vais juste y faire peur, là, j'ai dit,
Chris, d'un coup, il y a du monde qui arrive ou quelque chose, au pays, je vais tirer
dans le mur, je vais tirer dans le plafond, Chris, jamais je crairais que le monde, ils
vont avancer sur moi, tu sais, à côté, là, tu mur, je vais tirer dans le plafond. Jamais je ne croyais que le monde, ils vont avancer sur moi.
Tu sais, à côté, c'était
un petit peu mon objectif.
Je me pensais un petit peu protégé en faisant ça.
C'est sûr que quand je pense à ça aujourd'hui,
c'est une idée de marde. Je comprends. Mais là, tu es un gars
psychologiquement épuisé,
effrayé,
puis défoncé.
La réalité, c'était comme, c'était plus là.
C'est sûr que là,
on est arrivé au moment
fatidique. Il m'a vu
avec l'arme à feu. Ça, c'est le bout
que je n'avais pas calculé. Lui,
il riait quasiment.
Il riait.
C'était quoi que tu fais là? Il a pas mis vraiment le canon.
Il a dit...
Je l'ai acheté.
Je ne pensais pas que c'était pour virer comme ça.
Parce que lui, c'est sûr qu'il savait
que j'étais pas un gars méchant.
Il ria de moi,
carrément.
Tu disais que t'avais jamais tiré.
C'est probablement une personne qui avait
les plus grandes connaissances en armes à feu que toi.
Si je me fie à ce que j'ai lu dans le journal,
t'as une 22 dans les mains.
22, oui.
C'est une autre affaire, Je m'étais rassuré.
Parce que je ne connais pas ça, les armes à feu.
C'est la première fois de ma vie que je prends
une arme à feu dans mes mains.
J'avais dit à la fille dans le temps,
ne donne pas une assise d'affaires
qui risque de m'en tuer un éléphant.
Donne-moi quelque chose.
Elle a dit, une 22, tu t'as une penderie,
il faut t'attacher jusqu'à la crosse.
C'est ça, pour les gens qui ne savent pas, une 22, tises une penderie faut t'attacher jusqu'à la crosse c'est ça pour les gens qui savent pas une 22 la balle c'est 4
grinderies collées ensemble
c'est minuscule
je suis allé voir sur internet une 22
c'est quasiment un fusil à plomb
malgré tout
ce que j'ai lu
c'est une des meilleures armes pour se suicider
parce que si tu tires...
Non, je ne vais pas dire ça sur Internet,
mais en tout cas, oubliez
cette section-là. Je m'en allais comme donner des trucs
de suicide sur Internet. Non,
c'est pas le cas, mais en tout cas, whatever.
Parce que c'est tellement un petit calibre, puis ce qui est arrivé dans son cas,
c'est que la balle,
c'est qu'il y a un gros calibre, elle va passer au travers,
c'est fini. Là, elle a pogné la horte, elle a pogné le coeur,
elle a dévié ses côtes, elle a bang, bang, bang. C'est la raison pour laquelle je disais justement que c'est fini. Là, elle a pogné la horte, elle a pogné le cœur, elle a dévié ses côtes,
elle a bang, bang, bang.
C'est la raison pour laquelle je disais justement
que c'est considéré comme une des meilleures armes pour ça
parce qu'elle n'a pas la vélocité de ressortir.
Si, mettons, elle tremble dans la tête,
elle va ricocher partout dans ton crâne.
Elle se promène, clac, clac, clac.
Un cerveau, ce n'est pas ça qui crée une résistance.
Même chose des organes.
Une fois que ça rentre, ça va taper sur quelque chose
de trop dur, elle va repartir de l'autre bord. Exact, c'est ça qui est arrivé dans ce cas-là.
Quand lui l'a pris et qu'il se foutait un peu de ta gueule, coup volontaire, coup accidentel.
Non, mais là, ce qui est arrivé, c'est que là, il y a eu comme, un moment donné,
je suis comme, c'est sûr que je suis assoupi d'un peu, puis là, je commençais à voir qu'il
collait ça, j'ai essayé d'y retirer,
puis là, il est retiré vers lui. Le manier,
on a tellement tiré qu'on a comme tombé à terre.
Là, il s'est comme relevé, je me suis relevé,
il m'a comme ressauté dessus une autre fois.
Puis là, un manier, je te dis, moi,
comme j'expliquais à la cause, j'ai jamais attendu
le coup de feu tiré. Lui,
le coup de feu, il est parti dans ces moments-là. Je suis même pas capable
de dire quand. Le coup de feu, il est parti
là, parce que lui, je ne savais même pas qu'il était mort.
Lui, il s'est levé.
Mon esti, tu es mort, puis je vais te repogner,
puis blablabla.
Puis il a comme sorti par en avant.
Là, moi, j'étais comme là, dans le milieu,
avec l'arme à feu, puis tabarnak, OK?
Là, je te dis, j'étais sorti de mon corps, comme.
J'étais comme déconnecté carrément.
Là, je n'étais plus là.
Ça a pris un bout de temps, là,
puis je te dis, je me voyais vraiment en haut de mon corps.
C'était vraiment...
Il y a une spécialiste
qui est venue en cours
qui l'a expliqué.
Je ne me souviens plus.
Vraiment, distorsion.
Je me voyais d'en haut.
Je me voyais.
Je ne bougeais plus.
J'ai fait comme...
Je me suis embarqué dans mon tabarnak.
Il m'a dit... Je suis parti de l'autre bord, je bougeais plus. Puis la manière, j'ai fait comme... J'ai comme rembarqué dans mon... Tabarnak, OK, là, il vient de me dire qu'il va me tuer.
Là, moi, je suis parti de l'autre bord.
Lui, il est parti par là.
En disant, il est peut-être parti chercher un gars de Mastronchard.
Puis ça, fait que là, moi, j'ai crissé mon quai.
Ouais, je suis parti.
Mais là, je l'ai su par après.
Lui, il a comme sorti, mais il a tombé sur la galerie.
Pouf!
Il est tombé là, puis il est décédé là.
Il est décédé là.
Ouais.
Il est tombé sur la galerie.
Fait que moi, je me suis tarnelé.
J'ai été en fuite. Écoute, je ne savais même pas qu' il est décédé là. Il est tombé sur la galerie. Je me suis tendre allé. J'ai été en fuite.
Écoute, je ne savais même pas qu'il était décédé.
Ça a pris comme 7 jours avant qu'il vienne me chercher.
C'est la SWAT qui est rentrée chez nous.
Mais tu ne savais pas
qu'il était décédé.
Tu l'as su quand ils sont débarqués chez vous?
Non, je l'ai su comme deux jours après.
J'ai un de mes chums qui m'a appelé.
Il m'a dit, Chris, le bonhomme,
blablabla, ah ouais.
Non, mais même...
J'ai l'impression que tu t'en es le novice.
Je t'ai dit, n'hésite pas de monter l'affaire, tu t'es retenu.
Même là, je te dirais que
je ne pensais même pas que c'était
moi.
Parce que...
J'ai oublié de te dire une affaire tantôt.
Pourquoi je suis allé avec l'arme à feu,
c'est qu'une fois, j'étais dans le bar,
puis je me rappelle,
lui, il avait une histoire,
il avait donné de la coke à Barmaid,
puis il était enceinte.
Son chum, avant tant que ça,
il était en tabarnak.
Il a donné de la coke et tout.
Je vois le bonhomme courir dans le bar.
Qu'est-ce qui arrive?
L'autre, tu peux venir me tirer.
J'avais vu que Collis, il a peur lui aussi. Il s'était poussé, il le bonhomme courir dans le bar. Qu'est-ce qui arrive? « Hey, l'autre, tu peux venir me tirer? » Puis tout ça. Fait que là, j'avais vu que,
« Collis, OK, il a peur lui aussi. »
Un arme, OK, OK.
Oui, oui, là, il s'était poussé.
Il était parti à courir.
« Check ça, check en avant,
moi, si il est là, puis oui, oui. »
Parfait.
Puis là, il est embarqué dans son char,
il a écrisé son camp.
Mais c'est là que ça m'est venu l'idée de,
« OK, hostie, là. »
C'est vrai, il s'était passé ça.
Fait que, si il sait qu'il y a un gars
qui veut le tirer,
sauf qu'il y avait peut-être des chances
que le chum de la barmaid,
il était plus dangereux que moi.
C'est ça, il connaissait et il savait que lui,
lui allait tirer, toi, il te connaissait.
Ça a été là la folle dans mon affaire.
Il savait, sinon il n'aurait jamais avancé.
Personne ne va avancer sur un arme à feu.
En fait, écoute,
j'aurais plus porté à avancer vers un arme à feu
qu'un couteau.
Tu comprends?
C'est une vieille mentalité.
Il va plus être porté à charger quelqu'un qui est pointé avec un pistolet
parce qu'un couteau, ça peut faire tellement de dégâts,
même de proche, même de temps qu'il y a un gun.
En tout cas, ça, c'est un gars.
On s'arrange que ça n'arrive pas ni l'un ni l'autre de toute façon.
Moi, les armes à feu, ça m'a toujours fait peur de toute façon.
Je trouve que ça fait du bruit, ça tue.
C'est comme... Je voulais rien savoir de ça.
Pour moi, dans ma tête,
je pensais ça
d'un arme à feu, mais peut-être que lui,
c'est comme tu dis...
C'est un gars du milieu. Il y en a eu d'autres.
Sauf que je l'avais vu courir une fois.
Je me suis dit, peut-être qu'il va faire la même affaire,
mais ce n'est pas ça qu'il a fait.
Lui, il a continué. Il est tombé.
Il est décédé là. Moi, je suis parti. C'est comme je te dis, il y a quelqu'un qui me dit qu'il a fait. Fait que lui, il a continué, il est tombé, il est décédé là. Moi, je suis parti.
Là, c'est comme je te dis, il y a quelqu'un qui me dit
« Ah, il est décédé, OK. »
Là, dans ma tête, je me suis dit
« Il y a quelqu'un qui l'a tiré. »
— Ouais, c'est ça. J'étais pas tout seul.
J'étais pas tout seul qui l'a ici.
— Je savais, je pense qu'il y avait eu 4-5 tentatives
de meurtre sur lui déjà.
Ça, je le savais déjà. Il avait même fait
un tour de valise. Les gars l'ont embarqué dans la valise.
Ils ont fait creuser son trou.
Je savais que
ça pouvait qu'il se fasse
tirer. J'étais sûr dans ma tête.
J'ai dit, OK, quelqu'un qui l'a tiré.
Je suis débarrassé. Je n'ai pas eu besoin de rien faire.
Non, j'étais en filature.
J'ai été
7 jours en filature. J'ai su ça par la cour
après. Ils m'ont toutes sorti les choses.
Les mandats, c'est un projet que tu peux sortir.
Ils sont rentrés 6 heures du matin, la soie de chez nous défoncée.
C'est dramatisant, je te le dis, je me rappelle, je le dis toujours, j'étais couché,
la seule affaire que je voyais c'était des points rouges partout, je ne sais pas comment c'était,
mais c'était juste des points rouges, ça criait « et où l'arme, et où l'arme, et où l'arme? »
« Tabarnak, qu'est-ce qui arrive? »
« C'est quoi, là? »
Je lui dis, là, t'es comme, pfff,
t'es désorienté, ben, là,
tu sais même pas ce qui se passe.
Il te déshabille,
il te dit, t'as plus rien,
voyons, t'es râlé,
qu'est-ce qui arrive?
Non, ça se fait que t'es post-trapped,
t'as pas rien, ça peut.
Ça a été un dramatisme.
Puis, justement, je te pose la question,
était où l'arme?
Elle était-tu retournée dans la famille? Non, l'arme, je lui mets misère à cause, l'arme? était-tu retourné dans la famille?
non, l'arme, je l'ai même mis à la cour
l'arme j'avais été la porter dans une rivière
j'en étais débarrassé après
même, parce que ça doit être
une question que le procureur t'a posée
si tu pensais pas que tu l'avais tirée
pourquoi tu t'en es débarrassé?
je me mets dans la peau
d'un procureur, probablement que c'est une question
qui t'a été posée encore
non non non
je me doute que c'est une question
qui t'ont posée
pas nécessairement
ils m'ont demandé où ils étaient
la journée du procès je me souviens
ils sont partis en hélicoptère
ils sont allés voir ce que j'avais dit à peu près
ils sont revenus on ne l'a pas trouvé
là c'est sûr il y a une enquête.
Là, tu es resté incarcéré le long du procès.
Oui.
Ça a pris combien de temps entre l'événement
et le premier procès?
Parce que là, on va y aller,
parce que tu en as parlé un peu.
Ton premier procès, c'était...
J'ai été un an et demi en attente de procès.
Fait qu'en prévenu, dans le fond...
En prévenu au provincial.
Quand tu es prévenu, tu es au provincial.
Tu étais où?
À Trois-Rivières.
OK.
Oui.
Puis, fait que premier procès,
tu es accusé de meurtre premier degré.
Avant qu'on rentre là-dedans,
je suis curieux de savoir,
un gars qui n'a jamais fait de temps, un gars qui n'est pas dans ce milieu-là,
c'est quoi pour toi?
Tu arrives en dedans, tu as fait
un an et demi avant ton procès, tu es au provincial.
Il se passe quoi pour toi?
Je vais me rappeler
toujours toute ma vie, la première journée
qui m'emmène
à Trois-Rivières,
je rentre à la réception,
les gardiens disent « C'est émon ça? » « ne le mets pas avec les gars, lui il n'est pas la bonne personne, il se fait passer
à la soirée, tabarnak ok ». Là c'est comme je t'ai dit, on a dit qu'on n'en parlait pas,
mais on en a parlé tantôt, la personne que tu as abattu, on disait tantôt qu'il était connecté
de très très proche avec un groupe
criminalisé, fait que c'est pour ça
qu'ils ont...
C'était important de te mettre dans
bonne wing, disons.
Ouais, sauf que moi, j'étais tellement...
C'était comme, pouf, je m'en collais,
je mettais moi n'importe où, j'en ai rien à foutre.
C'est quoi,
outre la prison, mais c'est quoi, à partir du moment
où t'es arrêté, je veux dire,
l'interrogatoire, ton minding,
il est quoi? T'as-tu fait, là, je parle pas,
ou t'as juste sorti?
Là, c'est le conseil de mon avocat.
C'est sûr que tous les avocats disent ça.
Pas de pas, dit pas rien. Parfait.
Moi, c'est sûr que ça a duré longtemps.
Je me rappelle, même l'enquêteur, c'était
super arrogant.
Moi, j'ai fait les plus gros crimes.
Si tu penses, tu ne parleras pas.
Puis, regarde, c'est correct.
Fait que moi, tout le long, mon avocat ne veut pas que je parle.
Mon avocat, ça a été de même pendant quasiment une journée et demie, je te dis.
C'était fou.
Puis là, le temps que je faisais ça, il me questionnait peut-être deux, trois heures,
tu sais, pour m'épuiser puis me mettre à bout.
Puis, je répondais tout le temps la même affaire.
Fait que finalement, ils n'ont jamais rien su jusqu'au procès.
Le temps que je faisais ça,
après, ils me ramenaient dans la cellule.
Mais là, dans la cellule, il y avait un double.
Il faut essayer de te faire parler.
Dans la cellule du pas, pas à haut.
Dans la cellule de...
Oui, là, pas quand je suis rentré à Trois-Rivières.
Dans la cellule au poste,
quand ils sont venus me chercher le matin.
Je n'aime pas dire.
C'était à Québec.
Ce n'est pas un bullpen, mais c'est comme une cellule de poste, de quartier.
Je ne sais pas trop où j'étais.
Je suis à Québec, mais je ne sais pas trop.
Là, ils me ramenaient dans la cellule.
Mais là, il y avait un gars qui était là.
Mais là, je ne suis pas au tout beau côté.
Je sais que vous avez dit ça quand je coupe, mais j'ai plein de questions.
L'événement s'est passé dans l'anneau d'hier.
Comment ça, t'es dans l'hier?
Pas dans l'anneau d'hier.
Pas dans l'anneau d'hier?
Non, non.
OK, parce que lui...
Dans le coin de Futoriaville, c'est quoi Futoriaville?
C'est...
C'est l'anneau d'hier?
Non, non, non, l'anneau d'hier, c'est plus dans le coin Saint-Lin, justement.
C'est ça.
Parce que j'avais cru...
Non, OK, je viens de faire le lien.
Le nom du bar, c'était le bar Saint-Lin.
C'est pour ça que je fais le lien. Ah, OK. Pour moi, Saint'était le bar 5... C'est pour ça que je fais le lien.
Pour moi, 5...
C'est pour ça que je parle de l'anneau d'hier depuis tantôt.
Parce que je connais la ville de 5...
Le nom d'un de ces bars, le 5...
C'est le propriétaire du 5...
Ah, je viens de me rappeler de la chronique.
My bad. C'est pour ça que je suis dans l'anneau d'hier
depuis tantôt.
C'est logique que tu sois à Québec.
Oui, c'est ça. Il m'emmenaient à Québec.
OK.
Je décroche de la Naudière.
Il y avait un double dans ses lules.
C'est sûr que je le savais pas,
mais je le savais en même temps un peu.
Écoute, le gars, c'était n'importe quoi.
Pour moi, c'est la première fois qu'il faisait.
Bien, si c'était la première fois, il l'a dit en cours.
C'était la première fois, il était énervé.
OK.
Écoute, là, le gros, pourquoi t'es-tu ici? T'en regardes pas. Ouais, là, non, tu peux pas garder çaoute, là, le gros, pourquoi tu es-tu ici?
Tu ne la regardes pas.
Non, tu ne peux pas garder ça pour toi, le gros.
Moi, je suis ici, j'ai tué ma femme.
Tant mieux pour toi, qu'est-ce que je te dis?
Oui, mais là, il faut que tu t'exprimes.
Tu ne peux pas garder ça.
Ça a fait comme...
Tu me niaises.
Le gros toffe vient de tuer sa femme.
Si tu ne gardes pas ça en dedans, dis-moi ce que tu as fait.
Non, c'est ça.
Là, j'ai dit, fuck.
Mais là, je vais te conter
une anecdote, OK,
c'est tiré d'un film.
Quand ils m'ont arrêté,
OK, ils m'ont tous déshabillé
le matin,
avant de m'emmener au poste,
là, ils me donnent du linge,
j'habite,
oui, mets-toi ça, parfait.
Là, quand j'arrive dans Cellule,
je mets mes mains dans les portes,
j'ai une petite cassette dedans.
Moi, j'avais des cassettes
parce que je suis musicien,
j'ai une petite enregistreuse, puis des fois, je me fais des compositions, puis blablabla. T'as une idée pour une. Moi, j'avais des cassettes parce que je suis musicien. J'ai une petite enregistreuse.
Des fois, je me fais des compositions.
Puis blablabla.
Une idée pour une ligne, un lyrics.
Exact.
Fait que là, j'ai la cassette.
Comment ça qu'il y a une cassette là?
Ils ont tous fouillé mon linge.
Je trouve ça un peu curieux.
Mais là, je suis pris une autre idée de manne.
J'ai souvent des idées de manne.
Je me dis moi ça ouais, c'est un double.
Là, je suis pris la cassette.
Je sors de ma poche.
Il y a la caméra, il y a tout.
Le gars, il est là. Je dis au gars, je dis là, j'ai la cassette, je suis sorti de ma poche, il y a la caméra, il y a tout, le gars il est là.
Je dis au gars, j'ai la cassette de tout ce qui s'est passé dans mon cas, je lui ai dit, je vais l'acheter dans le bol,
check-point s'il n'y a pas un policier qui s'en revient.
Mais le gars, il était tellement nerveux.
Non, non, non, fais pas ça.
Non, non, non, j'ai dit, Chris, il va reprendre la cassette, puis il va dire, fuck off.
Fait que j'ai du moins le savoir, puis dans le fond, je m'en crissais parce que sa cassette, il n'y avait rien. Fait que, il nait me pogner la cassette et il allait dire « fuck off ». J'ai du moins le savoir.
Je m'en crissais parce que sur la cassette, il n'y avait rien.
Il n'y avait pas de crise de cassette.
Il me laisse tout défaire la cassette et il est là et il check.
Le juge à la con dit « pourquoi vous n'avez pas pogné la cassette? »
Il est en train de te dire que tout est dessus.
J'avais peur, j'étais nerveux.
C'est la première fois que je fais ça.
Est-ce que tu veux des aveux d'un gars qui vient de...
Des aveux de meurtre.
Tu n'envoies pas un
un new guy
ben ouais
c'est ça
c'est ça
c'est comme
c'est eux
envoyez-les sur une transaction
de 3 et demi
qu'est-ce que tu te connes même
pas sur un gars
pis là ça m'a mis
un petit peu en doute
j'ai dit Chris
voyons
n'importe quel double
aurait pas mis la cassette
je suis en train d'y dire
que tout est là-dessus
t'as juste à écouter ça
ok fait que t'es en train de dire
ok c'est peut-être pas un double
c'est peut-être pas un double
mais là plus qu'il me parlait je me disais ah non ça es en train de dire que ce n'est peut-être pas un double. Ce n'est peut-être pas un double.
Mais là, plus qu'il me parlait, je me disais non,
ça n'a pas de sens, ça n'a pas de sens son affaire.
De toute façon, à quel point tu es dans le minding,
tu es dans le vibe de joueur,
tu as envie de te raconter ce qui s'est passé.
C'est sûr, de toute façon.
Ce n'est même pas clair dans ta tête ce qui s'est passé toi-même.
Puis cette fameuse enregistreuse-là,
ça a passé en cours, ils ont vu la vidéo et tout ça,
ils ont sorti ça.
C'est quoi qu'il y avait sur la cassette?
Moi, je lui explique, écoute, c'est rien, c'était des chansons. Pourquoi vous avez tout ça, ils ont sorti ça. C'est quoi qu'il y avait sur la cassette? Moi, j'expliquais.
C'était rien. C'était des chansons.
Pourquoi vous avez fait ça?
J'ai fait ça parce qu'eux autres,
quand ils m'ont arrêté, ils ont tout saisi.
Mon camion, mes meubles, je n'avais plus rien.
Ils ont saisi l'enregistreuse.
Ils disaient que j'étais allé faire des menaces au bonhomme et que j'avais enregistré ça.
Mais non! C'est de la musique qu'ils avaient dessus.
De toute façon, s'il n'y avait pas des cassettes, il n'y avait pas rien.
Il s'est dû vous dire...
Parce que leur dossier
n'était peut-être pas aussi tête que ce qu'il voulait.
Je vais te dire pourquoi leur dossier
n'était pas tête. Parce que
quand tu ne dis pas un mot,
c'est là qu'ils ne savent pas.
C'est pour ça que j'ai eu des accusations de meurtre au premier degré.
Parce que là, ils ne savent pas où est-ce qu'elle va s'en aller,
ma défense. Ils ne vont-tu dire que ce n'est pas lui?
Ils vont-tu dire que c'est lui? Ils vont-tu dire
qu'il n'était pas là? Fait que là, ils ont tout fait,
tout le long du procès, là.
Ils ont amené du monde. Lui, je l'ai vu.
Parce que la procureure, elle a montré son dossier
justement ensuite. Ça va être ça, ton manque
de défense. Là, ils ne savent pas.
C'est ça où tu vas te garrocher.
Moi, j'ai tout le temps tenu mon bout.
Même mon avocat, il ne capotait.
Mon avocat, il m'a dit,
« Chris, c'est une bonne idée.
On va laisser ça de même. »
Puis quand ça va être à mon toit à parler,
tu vas me poser la question,
« Êtes-vous responsable de la mort de telle personne? »
Oui, mais pas pour ce que vous dites.
Oui, je suis responsable.
Moi, je ne l'ai jamais nié.
Je n'ai jamais dit, « Non, non, ce n'est pas moi.
Je n'étais pas là.
De quoi vous parlez? »
Non, non.
Mais non, Chris, c'était moi. Je le sais. mon père a été pour rien, je suis pas lui sans décès.
Souvent c'est ça qui est, puis quand j'ai fait mon temps là, souvent j'ai remarqué que les gars c'était ça le problème.
Les gars ils nient. J'ai vu des gars là de 40 ans, s'il y en a un il avait tué trois policiers.
40 ans, c'est pas moi, comment c'est pas toi? Ça fait 40 est en prison ce pot oui voyons christophe n'appelle te fait quelque
chose de la règle de 10 pas tous les dégâts inhi inhi pas que tu sais jamais
des s'est jamais défendu du geste non tout à défendait sur non la raison de
défendait que c'était pas prémédité c'était pas c'était pas prémédité oui
je t'avais là pour avec une idée de s'en dess prémédité. C'était pas prémédité. Oui, je suis allé là avec une idée de sans-dessein,
mais je veux dire...
À la base, c'était comme un avantage pour toi
dans cette situation-là d'être accusé de meurtre
premier degré, parce qu'un meurtre premier degré,
c'est un meurtre prémédité.
Donc, tu avais planifié.
Là, c'est sûr que de te rendre...
C'est comme il y a un genre de guet-apens.
Tu te rends avec un arbre. Je comprends pourquoi
ça a été des accusations de meurtre au premier degré.
Mais sais-tu que je suis un des seuls au Québec,
tu peux pas être acquitté d'un meurtre au premier degré.
Moi, comme je te dis,
ça c'est le premier procès qu'ils mettent plus vraiment
dans les journaux, parce que ça a fait de la jurisprudence.
C'est pour ça que j'ai eu un deuxième procès,
parce que c'est une jurisprudence.
Je suis la première personne qui est acquittée d'un meurtre au premier degré
par deux jurés à l'unanimité
qui me jettent dehors après. Va-t'en. Voyons,
qu'est-ce?
OK, on y va là, c'est ça.
Ton procès
se termine, les jurés
te déclarent
non coupable,
mais ce qu'ils te déclarent non coupable,
dans le fond, ils te déclarent pas non coupable de meurtre,
ils t'ont déclaré non coupable de meurtre
premier degré.
C'était soit ça ou c'était
l'acquittement. Si je ne suis pas coupable
du meurtre premier degré, je suis coupable de quoi?
Ils ne t'ont pas acquitté, ils t'ont
déclaré non coupable de meurtre
premier degré, ce qui est très important
dans ton histoire.
Oui, sauf que j'ai été acquitté, j'ai été 4 ans dehors.
Plus rien, je suis acquitté
complètement. Plus de dossier, plus rien. Avant qu'on rentre dans été 4 ans dehors, puis rien, puis acquitté complètement.
Puis dossier, puis rien.
Avant qu'on rentre dans ce 4 ans-là,
là, je te recule à en attendant ton procès, le fameux
un an et demi, c'était ta première
visite en prison. Excusez, je sais que je suis
décousu un peu, mais vous comprenez que
j'ai un cas intéressant,
c'est pour ça que je veux comme tout ça.
Oui, puis il y a tellement d'affaires là-dedans que c'est sûr qu'on
ne peut pas... J'essaie de garder ça, parce que je suis cur tout ça. Oui, puis il y a tellement d'affaires là-dedans que c'est sûr qu'on... Oui, on peut pas...
Mais tu sais, j'essaie de garder ça,
parce que je suis curieux de...
Justement, on a compris quel style de personne que t'es.
Fait que c'est quoi pour un...
Toi, de te retrouver incarcéré à Trois-Rivières,
provincial, ça se passe comment?
Le plus gros dans tout ça,
ça a été vraiment de délire avec moi.
Moi, avec les autres, je suis quand même bon.
Je suis quand même capable de délire avec les gens.
Il ne m'est jamais rien arrivé
tout le temps que j'étais en dedans parce que
je suis une personne quand même, comme je t'expliquais tantôt,
qui verbalise beaucoup, qui parle.
Puis je ne vois pas, c'est sûr que
je suis un caméléon. Je m'adapte à des situations.
Je suis un caméléon.
N'importe quelle situation, je me suis adapté.
Ça n'a pas pris de temps, sauf que
le plus dur, c'était de délire avec moi-même. De dire « Chris, t'as tué quelqu'un? » Ça, ça a été dur.
C'était vraiment, moi, tout le long, puis même encore aujourd'hui. Tu es là, tu dis à tes
enfants que la violence, non, puis tu tues quelqu'un.
Tes enfants sont au courant de tout?
Oui, mes enfants, j'ai un garçon de 36 ans, j'ai une fille de…
Ok, fait qu'ils étaient déjà… au courant de tout. Oui, les enfants, j'ai un garçon de 36 ans, j'ai une fille de... Ils sont venus me voir.
Les autres, ils n'ont jamais rien voulu savoir
de l'histoire. On te connaît, on sait qui.
C'est correct.
Ils ne m'ont jamais posé de questions.
Même encore aujourd'hui.
Il n'y en a jamais un qui s'est assez bisé.
Qu'est-ce qui est arrivé?
Ils ont mis un trait là-dessus.
Ils savent un petit peu avec les journaux.
On était 10 ans sans t'avoir dans notre vie proche,
mais c'est ça, il y avait des visites régulières.
Oui, mais pas trop régulières.
Moi, c'est pour ça que je te disais,
si on recule un petit peu,
que je te disais que tu me demandais si la famille,
si tu as eu un petit peu tout.
Ça n'a pas été trop dur parce que je ne voulais pas voir personne.
Je ne voulais pas voir mes enfants,
je ne voulais pas voir personne de ma famille.
Je vais encore sauter du coq à l'ordre, mais c'est arrivé en même temps que ma soeur, parce que je ne voulais pas voir personne. Je ne voulais pas voir mes enfants. Je ne voulais pas voir personne de ma famille.
Je vais encore sauter du coq à l'ordre,
mais c'est arrivé en même temps que ma soeur,
son fils s'est fait assassiner à Montréal.
47 coups de couteau par six gars.
Ça fait que c'est arrivé en même temps un petit peu.
Ça fait que là, ma soeur qui a perdu son fils unique,
son frère qui se retrouve en dedans,
ça a fait comme... Ça fait que moi, je ne voulais pas, je ne viens pas.
Ma soeur, je suis proche d'elle.
Est-ce que tu penses qu'il y a un autre player de plus?
Ouais, je suis bien proche de ma soeur,
fait que je voulais pas qu'elle vive ça.
Puis là, elle déjà, elle est un majeur 6 un peu,
elle est allée vivre le procès des meurtriers de son fils.
C'était quand même une grosse affaire,
fait que je disais, je veux pas que tu vives ça.
Ma mère était malade, mon père aussi.
Fait que tu sais, je venais pas me voir Je ne voulais même pas que vous soyez au procès.
Tous les procès, j'ai vécu ça tout seul.
Je n'ai pas personne.
Je ne voulais pas voir personne.
Écoute, je m'en retiens de ne pas partir sur une chire sur l'histoire de ton neveu,
mais on va regarder ça.
Des fois, moi, avec, je ne trouve pas intéressant,
mais je serais curieux d'en apprendre plus là-dessus.
Mais écoute,
peut-être un part 2 à un moment donné,
mais c'est ça,
ton année et demie,
ça a bien coulé,
t'as pas eu de... Autre délai avec toi, je pense.
Non, le reste, c'est avec les autres,
tout ça, c'est...
C'est un chiffre standard, classique.
Long, plate, il est pénible, ça, c'était... Ça a été un chiffre comme standard, classique. Oui, oui.
Pas de fun.
Long, plate, là, et pénible.
Parce que c'est sûr que... Quand tu ne connais pas ça,
moi, j'avais déjà fait pour des tickets à Bordeaux
et du niaisage le même.
Ce n'était pas pareil.
Là, c'est sûr que c'était une grosse affaire.
Le plus dur, c'est que...
Chris, je vais-tu finir ma vie ici, moi, là?
Moi, j'avais déjà mes plans.
Moi, si tu me donnes 25 ans, j'arrête ça là.
C'est pas vrai que je vais faire 25 ans de prison.
Oublie ça.
Je me disais, ça se peut pas.
T'aurais fait le geste.
C'est ça.
Je voulais vraiment pas.
25 ans, c'était comme...
T'es acquitté.
T'es libéré.
T'as pas de chance, t'as pas rien 4 ans
ça ressemble à quoi ces 4 ans là?
ça ressemble
je te dirais
ça a quand même bien été
sauf que
comme je te dis c'était frais
un peu, c'est sûr que je vivais
avec les remords d'avoir tué quelqu'un.
Même aujourd'hui,
je commence un petit peu à délire.
Quand j'en parle,
ça vient tout le temps me chercher,
mais c'est sûr que j'essaie de ne pas trop en parler.
Sinon, pour la cause,
c'est correct.
Ça a quand même bien été.
C'est sûr que là, c'était une machine de malade. C'est correct. Ça a quand même bien été. C'est sûr que là,
c'est une machine de malade.
C'est gros.
C'est gros.
C'est une pièce de théâtre immense.
Les juges qui rentrent.
Tout ça, c'est impressionnant.
Tout est impressionnant.
Mais je veux dire, ton D2D,
ta face a été dans les journaux.
Oui.
Le monde oublie.
Pas le monde oublie. Oublie vite.
Non, non, mais...
Oui, finalement.
Il y a tellement de nouvelles qui...
Je veux dire, le monde proche qui te connaissent ne l'oublie pas,
mais le grand public, deux ans plus tard,
c'est comme, c'était quoi cette histoire-là?
Ça ne me dit rien.
Puis souvent, il y a du monde...
Ça n'a jamais arrivé qu'une personne m'a dit,
c'est toi que j'ai vu dans le journal.
Non, c'est ça, OK.
C'est comme, il faut vraiment...
C'est sûr que les gens de la place,
ils savaient ce qui est arrivé, mais c'est sûr que quand j'ai sorti, je n'ai pas retourné dans ce coin-là. Tu n'as pas retourné, c'est ça. C'est comme, il faut vraiment, là, tu sais. C'est sûr que les gens de la place, ils savaient ce qui est arrivé.
Mais là, c'est sûr que quand j'ai sorti,
j'ai pas retourné dans ce coin-là.
T'as pas retourné, c'est ça.
Je suis allé dans un autre coin complètement.
Je me suis rapproché de mon fils un peu.
Puis là, j'ai essayé de dealer.
C'est sûr que c'est dur parce qu'eux autres,
je dis, quand j'ai eu l'acquittement,
je pensais que j'étais dans un rêve, premièrement.
Là, ça a fait comme acquitter, OK.
Là, mon avocat me regarde.
Il dit, je comprends pas, là. C'estment. Ça a fait qu'à quitter, OK. Mon avocat me regarde.
Je ne comprends pas.
C'est quoi qui arrive?
Tu es acquitté.
Tu t'en vas chez... Attends un peu.
Je ne comprenais rien.
J'ai tué quelqu'un.
Je ne comprenais plus rien.
Ça a pris un petit peu de temps.
Je m'en vais chez nous de même.
Oui, oui.
C'est quasiment juste drôle.
Ils t'emmènent dans le box des accusés.
Ah oui, détenu, émon.
Tu es acquitté.
Félicitations,
M. Émond.
Ah oui, tu passes d'un numéro à... Je suis rendu un citoyen.
Ça a été spécial.
Toute l'histoire
de la cour, comme je te dis,
c'est majestueux, c'est impressionnant.
Souvent, j'entends les gens
qui disent que l'accusé était dans le box
et qu'il ne parlait pas.
Il était froid.
« Chris, tu n'as pas le choix d'être froid.
Tu vois tout ça et tout le monde est là. » Ça parle de toi comme si tu n'étais pas là.
Justement. Tu ne peux pas parler.
J'avais essayé ma année. Je te dis,
je m'avais informé. Je vais te le dire
quand tu vas parler.
C'est sérieux.
C'est pas craindre quelque chose.
« Chris, donne-le à mon avocat. »
« Tais-toi, Chris. » On parle de moi et je suis là. c'est ça, pas craindre quelque chose non, non, non t'es toi
on parle de moi et je suis là
tu parais comme je suis mort
ça parle de toi comme si t'étais pas là
comme je dis, c'est la grosse pièce de théâtre
les avocats qui arrivent avec les grosses
tannes, le juge, veuillez vous lever
mais
tu sais quand tu fais
écoute, c'est la première fois
parce que quand tu sors d'une sentence maison de transition tu sais que tu vas sortir, tu première fois j'ai une erreur à faire
parce que quand tu sors
d'une sentence
maison de transition
tu sais que tu vas sortir
tu as le temps
de te réhabiliter
toi c'est comme
un an et demi
tu es en dedans
tu n'as plus rien
tu es laissé à toi-même
tu fais quoi
tu t'en vas où
je ne savais même pas
quoi faire
j'ai été obligé
d'appeler mon frère
je lui ai dit
Chris viens me chercher
comment ça
je t'ai acquitté
arrête de me niaiser
je te le dis
je t'ai acquitté
il n'y a pas de temps il ne me croyaitait pas je veux pas aller là les journalistes vont être là comme des
fêtes ils arrivent là les journalistes il a quasiment failli en frapper un mais t'sais là
c'était comme là je m'en vais où là t'sais il y a pas personne qui m'a pris en charge de dire ben
gars on va te trouver un logement on va te trouver toi une job non non c'est gars t'as plus rien on
t'a tout enlevé. Je comprends
que j'ai fait quelque chose.
On t'a tout enlevé.
Parce que j'ai déjà reçu une personne ici
qui, on parlait justement de...
C'est une personne qui travaille avec
les itinérants. Puis on parlait souvent de ça.
Une personne comme ça, comme toi, ça fait
un an et demi, t'es détenu, prévenu.
Tu sors. Ça existe pas.
T'es pas réinséré. T'es pas un vrai détenu, prévenu, tu sors. Ça n'existe pas. T'es pas
réinséré, t'es pas un vrai détenu.
T'as rien. T'aurais pu te retrouver dans la rue.
Mettons, ta famille te tourne le dos.
T'es dehors. T'as pas une salle.
T'es loin.
C'est pas trop long, Chris, que tu te
retrouves à Cahity pour essayer
de t'imbier de bosse.
C'est pas le chemin le plus facile. Comme je t'ai dit au début,
moi, je suis une personne très résiliente,
je suis une personne
qui va à l'extrême ou l'autre.
Je te jure que l'un et demi
que j'ai fait,
j'ai juste pas arrêté
de penser que quand je vais sortir,
hostie,
que je vais me replacer les pieds
puis que, tu sais,
il n'y a pas rien
qui va m'arrêter.
Des speed par jour,
c'est fini.
Non.
Ça, même en dedans,
je n'ai plus jamais consommé,
j'ai arrêté ça de même.
Jamais. Encore ce jour? Même l'alcool. J'ai arrêté ça de même.
Encore ce jour?
Même l'alcool?
L'alcool, une fois de temps en temps.
Occasionnellement.
Mais l'alcool, ça n'a jamais été ma... Un problème.
Non, pas tout.
Mes parents avaient ce problème-là.
Je ne voulais pas ressembler à mon père.
Il me faisait peur quand il était chaud.
Aujourd'hui, tu ne me verras jamais chaud.
Aujourd'hui, je vais prendre une coupe de bière.
Il y a comme de quoi en dedans qui dit
« Ok, là, c'est assez, arrête. »
Je ne convainc pas.
Il n'y a jamais de...
Deux fois par année, il prend une bière et demie,
genre la tête.
C'est ça.
L'état second, moi, ça ne m'attire plus.
C'est une perte de contrôle
et c'est une chose que je ne suis plus capable de faire.
Même le goût de la bière,
je ne vais jamais triper bien, bien là-dessus.
Je vais le prenait parce que
si je faisais une ligne de cours,
quelque chose à voir avec.
Oui, ça... C'est ça, ça passe mieux. Ça fait ça. Ça fait du bien. Ça passe mieux. triper bien là-dessus. Je le prenais parce que si je faisais une ligne de cours ou quelque chose à voir avec,
c'est ça, ça passe mieux.
Ça fait du bien. Ça passe mieux.
Je suis sûr.
Il paraît.
Mais écoute, ton frère,
ton frère t'héberge. Le temps que tu te replaces,
tu trouves quelque chose?
Mon frère, il avait un petit peu la chienne
parce que mon frère, il restait dans les mêmes coins que ça s'est tout passé.
C'est sûr que je ne l'ai pas
écœuré avec ça trop longtemps
je suis parti à
Saint-Hyacinthe, je viens m'amener à Saint-Hyacinthe
je vais m'arranger, je suis arrivé là
je ne coûte pas personne
je suis allé d'un logement, j'ai appelé
pour des logements
finalement je n'ai pas nié un, c'est sûr que
tu ne dis pas que tu sors de prison, on oublie ça
j'ai réussi à me pogner une petite affaire tout croche c'est sûr que tu ne dis pas que tu sors de prison, on oublie ça.
J'ai réussi à me pogner une astuce d'affaires tout croche.
C'est mon frère qui m'a passé l'argent.
Tu as fait une demande d'aide sociale,
quelque chose au début?
Après, j'ai fait une demande d'aide sociale.
J'avais le logement, parce que tu ne peux pas faire une demande d'aide sociale si tu n'as pas de logement.
Classique de la chanson des coulottes.
Tu ne peux pas avoir de BS si tu n'as pas d'adresse.
On ne peut pas te louer une affaire, tu n'as même pas de BS.
C'est une phrase qui m'a marqué quand j'étais jeune.
C'est tellement véridique encore aujourd'hui.
C'est complètement fou.
Ton frère t'a passé de l'argent, tu peux se louer un logement.
Tu as fait une demande.
Qu'est-ce que j'ai fait après?
J'ai travaillé.
Je suis allé voir.
Il y a tellement de gens qui m'ont fait confiance dans la vie.
Il y a une personne qui m'a beaucoup aidé.
Elle, tu peux la nommer.
Si tu veux, tu n'es pas obligé.
Oui, Marie-Claude Bouragard.
Elle m'a beaucoup aimé.
Elle avait un hôtel.
C'était des chambreurs qui étaient dedans.
Moi, je suis allé là en chambre.
J'avais un background quand même d'entrepreneur.
J'ai fait pas mal de construction aussi dans ma vie.
J'ai fait tellement d'affaires.
Parfait, je faisais des petites réparations
et tout ça. Après, je te laisse le logement.
Après, j'ai tombé comme
gérant. Je m'occupais, je collectais
les loyers. Ça m'a mis sur pied
un petit peu. Je suis parti
de là. C'est sûr.
Même elle m'a aidé.
Parce que là, ils sont revenus en appel.
C'est ça. Tu as dit 4, même elle, elle m'a aidé. Parce que là, ils sont revenus en appel. Mais là, c'est ça.
Parce que tu as dit quatre ans,
mais ça a pris combien de temps
avant que tu reçoives des nouvelles de la cour
ou de l'avocat?
Ça a pris comme deux ans après.
OK.
Comme deux ans après, ils sont revenus en me disant là...
Savais-tu qu'ils faisaient une demande d'appel
quand tu étais acquitté?
Non.
Mon avocat, il s'en doutait un peu.
Il dit, attends-toi,
parce qu'il dit là, ta cause, c'est la jurisprudence.
Ça veut dire que tout le monde, ça, ça va être ta cause au Québec.
Aussitôt qu'il y a de quoi qui est similaire,
ben oui, ben pourquoi Alain-Mont est acquitté,
puis mon client ne peut pas être acquitté.
Fait que là, moi, c'est ça.
Maintenant, je me suis assis dans le bureau avec les juges, les avocats,
ils ont dit là, on va te le dire, tu ne peux pas rester de même.
Il faut que ta jurisprudence, ça s'enlève.
Là, tout le monde, ça, ça va être ta jurisprudence.
Fait que là, tu n'as pas le choix, il faut que tu fasses du temps.
Moi, je me disais, voyons,
si tu venais de m'acquitter, pourquoi je ferais du temps?
Ah oui, non, c'est ça, j'ai eu un procès,
juste et équitable, et j'ai été acquitté.
Là, ben là, ils peuvent pas t'accuser,
comme tu disais tantôt, deux fois du même chef d'accusation,
fait que là, ils ont dit, on va t'accuser d'homicide involontaire.
Fait que là, moi, j'étais comme,
mon avocat, ça me tente pas,
voyons, mais c'était pas le choix.
Ah, mais, t'sais, je comprends que ça te tente pas, surtout que quand t'as eu un acquittement, t'es comme ça ne me tente pas, voyons, mais ce n'était pas le choix. Ah, mais tu sais, je comprends
que ça ne te tente pas, surtout quand tu as un équipement.
Mais en même temps, tu sais,
je veux dire, tu n'as jamais nié le geste
et tu ne comprenais pas. Fait qu'en même temps, tu fais comme...
Puis ça, c'est
plus la réalité de ce qui s'est passé,
c'est-à-dire un homicide d'immolation.
Oui, exactement. C'est ce que mon avocat m'a fait comprendre.
Tu sais, il dit, « Guest,
tu as fait un an et demi en attente de procès.
Ton premier procès, ça va compter pour trois ans. »
Oui, parce qu'à cette époque-là, ce qui n'est plus le cas.
Merci, M. Harper, ça ne compte plus.
Oui, j'ai hâte.
Il y a bien du monde qui ne sont pas contents,
mais en tout cas, je fais partie de ceux qui étaient comme…
C'est-à-dire que tu es prévenu.
C'est ça, tu as été un an et demi.
Quand on y pense, tu as été un an et demi détenu,
mais tu n'as jamais eu de procès.
Je comprends qu'il y a des genres de crimes. J'ai eu un procès, j'ai dit. Oui, mais ce que je veux dire de procès. Fait que, tu sais, je comprends que il y a des gens de crime.
Oui, mais ce que je veux dire, c'est que
pendant un an et demi, t'as pas eu de procès.
Fait que t'étais...
T'étais en attente, mais t'étais incarcéré.
Puis c'est ça, à cette époque-là, pour les gens qui savent pas,
quand t'es incarcéré, sans procès,
en attente de procès,
ça comptait tant double.
Tant double.
C'est encore... C'est multiplié, mais c'est plus double.
Je pense que c'est un tiers.
Je ne connais pas les termes.
Je pense que ça dépend des situations.
Je sais que ce n'est pas du
un pour un, mais c'est plus du
tant double directement.
Je ne sais plus c'est quoi.
Toi, c'était calculé comme quoi tu avais déjà fait
trois ans.
Là, j'avais le choix de faire un nouveau procès
ou qu'on prenne une entente.
Moi, leur entente, je ne l'aimais pas.
J'étais comme 15 ans, 14 ans.
Je me suis dit non, on fait un nouveau procès.
Je disais à mon avocat, je m'en sers que je vais faire un nouveau procès.
On a fait la première journée, mais c'était trop intense.
Les journalistes, ça ne finissait plus.
Oui, parce que c'est ça, c'est un cas qui revient, ça alimente les journalistes et les vautours.
Moi j'avais été comme 4 ans dehors, j'avais comme ma vie.
C'est justement la dame qui m'a aidé, qui est venue avec moi en cours,
qui a payé ma caution, a payé mes affaires, elle était vraiment nice.
Puis j'avais rencontré une autre fille dans ce temps-là,
c'était comme trop, je lui envoie en cours la première journée,
je vois ça les journalistes, blablabla. Non, je dis là,
fuck, mon avocat, qu'est-ce qu'on fait?
– Tes enfants aussi qui sont rendus plus vieux, plus conscients.
– C'est ça. Puis ça me tente-tu de revivre ça?
Ah non, oublie ça.
Un procès, c'est prenant. C'est quelque chose.
J'ai pas le goût de revivre ça
pantoute. Prendre un entente, c'est quelque chose.
Fait qu'on prend un entente avec la couronne
pour 10 ans, moins les 3 ans,
qui tombent à 8 ans.
7?
7, excuse-moi.
C'est sûr que...
7.
Ben, 7...
Je te l'ai dit que tu fais ça, je vais arrêter à le dire.
Moi, mes filles sont en quatrième année, j'ai comme moi 10,7.
Non, je vais te dire pourquoi je dis ça, parce que dans le fond, j'ai fait 8 ans en tout et partout.
OK.
Ben, 8 ans, pas vrai.
J'ai fait 5 ans plein, puis j'ai fait un an et demi qui compte en double à 3 ans.
Ça fait 8 ans.
OK, c'est ça.
C'est ça.
Fait qu'au total, t'as fait 6 ans et demi.
Ben 6 ans et demi.
Mais t'as fait 6 ans et demi, mais ton temps a compté comme une sentence de 8.
Oui, il y a un an et demi qui a été enlevé, oui.
Mais t'avais 10, fait que dans le fond, t'as eu ta libération conditionnelle après un 8 ans qui était 6 ans et demi.
Ça fait 5 ans qu'elle vient de finir.
Ça fait 5 ans. Telle vient de finir. Ok, donc là tu as plaidé coupable directement, homicide involontaire cette fois-là.
En quelle année? Là c'est en en 2008 1910, 11, 12
pas loin de 2014 je pense
ça fait du temps
2014
je me souviens vraiment de la date de l'événement
ça m'a toujours resté marqué
les procès
ça fait plus
des dates de procès t'en as une puis une autre
juste mon 1,5 que j'ai fait
je pense que je suis allé à la cour à peu près 40 fois
ça c'est encore l'en que j'ai fait, je pense que je suis allé à la cour à peu près 40 fois.
Ça, c'était encore l'enfer.
J'avais sécurité 5, ma petite messe de meurtre, sécurité 5,
mais pas rien partout.
Là, tu te promènes, tout le monde t'engueule.
On me truque de tôle, quelqu'un est en tôle.
Enfermé dans une cage, sécurité 5, t'es enfermé tout seul dans une cage. Oui, c'est vrai.
Ça, c'était pas drôle.
Là, tu t'en vas au fédéral.
Oui. Drummondville.
Drummondville.
Ça ressemble-tu à ton ami?
C'est sûr que c'est pas le même style de prison
provinciale fédérale, mais... Non.
Tu rentres-tu, tu me parlais
que t'avais un secondaire 1, tout ça.
T'es-tu inscrit dans des programmes,
des cours, tout ça? J'ai fait mon secondaire 5.
J'ai tout pris, qu'est-ce qu'il y avait.
Malheureusement, il y a tellement rien.
Puis heureusement, j'avais pas mon secondaire 5,
ça m'a fait faire ça.
J'ai pris des options.
J'étais allé en physique.
J'ai fait de la physique, le nucléaire.
J'ai tout pris, les cours qu'il y avait,
tout, tout, tout, qu'est-ce qu'il y avait.
Moi, j'occupais mon temps, là, vraiment.
C'était comme tout... Tellement qu'à un moment j'occupais mon temps vraiment. C'était comme tout...
Tellement qu'à un moment donné, il n'y avait plus rien.
C'était comme, vous n'avez pas de formation, vous n'avez rien.
Je m'étais...
Puis, tu sais, les quatre ans que j'ai été dehors,
je m'étais informé un petit peu
parce que je n'avais pas été encore au fédéral.
Je vais voir c'est quoi le fédéral.
Je vais aller voir...
Puis, ton avocat t'avait dit, il y a des chances
qu'à tantôt, est-ce qu'il revienne sur toi.
Oui, oui.
Non, bien là, c'est parce que la deuxième fois, on a pris l'entente.
Il m'a donné
ma sentence, on a pris l'entente.
Mon avocat, il a demandé,
je pense que c'était 4 ou 5 mois.
Ok, entre ton
plaidoyer et ton récarcération.
Le temps que tu claires tes trucs.
Je pense que c'était 4 mois.
Le temps que je fasse mes affaires, je m'étais préparé.
Je suis allé voir sur Internet. Je vais 4 mois. Le temps que je fasse mes affaires, je m'étais préparé. Je suis allé voir sur Internet.
Je vais aller voir.
C'est pas payé.
Je suis au centre de CFF,
le centre de formation fédérale à Laval.
Tu peux prendre des formations, mécanicien.
Tabarnak, OK.
Je vais sortir de là au moins.
Je vais avoir un petit bagage.
Faut y aller.
Tant qu'à y aller.
Bon, faille de quoi.
Je n'ai jamais compris. Je ne vais pas sauter du coq à l'arbre
Mais les gars qui sont là, puis qui savent rien
Ça fait juste sasser ses tables de pique-nique puis jaser
Tabarnak
Voye-ca, il fait quelque chose
C'est leurs affaires, mais moi je trouvais que c'était
Du temps perdu, puis moi je voulais pas perdre mon temps
Je dis déjà, vous m'enlevez du temps de ma vie
Mais je vais
Je vais le maximiser ce temps-là
Je vais vraiment tout faire J''ai parti, il y avait
un petit local vide à Drummondville, j'ai demandé au gardien « peux-tu prendre le local? On va faire
venir des instruments, on a fait venir des guitares, on a fait venir un drum, je donnais des
cours aux gars là-bas, je passais mon temps à faire ça. Quand je suis sorti, je te dis, il y a
des gros gars, il y en a un que je te parlais tantôt, je ne vais pas nommer son nom, mais il
a fait 40 ans, lui a tué trois policiers, je te dis, il gros gars, il y en a un que je te parlais tantôt, je ne vais pas nommer son nom, il a fait 40 ans, lui, il a tué trois policiers.
Je te dis, il pleurait quand je suis parti.
Son rêve, c'était d'apprendre à jouer la guitare.
Puis j'ai montré, puis les cinq ans que j'étais là, j'ai montré à jouer la guitare.
À la fin, il jouait des tounes, le gros temps, avec des assiettes de bois.
Je te dis, petite anecdote, des fois, il me parlait sur le benchpress.
Je te dis, il a des 220 lignes, il était là, puis il forçait même pas.
Il jasait.
Il jasait, c'était un bardague, OK. Mais un crise Chris Demont, puis je m'en allais et il pleurait,
c'était « tu vas me marquer » puis je vois ses petites tonnes de QQ de Patrice,
voyons, Francis Gabriel, je trouvais ça drôle, mais ça ça m'a valorisé, j'ai été content,
tu sais, tous les gars étaient contents, puis à toutes les noëls on faisait un petit show dans
le gym, puis j'avais tout pogné un gars qui jouait du drum, puis le monde aimait vraiment ça.
Fait que j'ai vraiment maximisé mon temps.
T'as fait du temps constructif, si on peut dire ça de même.
Carrément. Moi, je trouvais que la prison, c'est inutile. T'as trois types de sentences t'es exemplaire t'es réhabilitation
puis t'es la troisième en paire
punitif
punitif, oui
c'est punitif, c'est vraiment
comme quand t'es jeune, va-t'en dans ta chambre, va réfléchir
t'es pas le premier que je reçois
t'es pas le premier qui me dit ça, c'est ça
on est dans un système punitif
qu'est-ce que tu fais dans ce temps-là, tu te révoltes
moi je me rappelle quand j'étais jeune, ma mère disait va-t'en dans ta chambre puis réfléchis je réfléchissais, tu sais, qu'est-ce que tu fais dans ce temps-là? Tu te révoltes. Moi, je me rappelle quand j'étais jeune,
ma mère disait
« Va-t'en dans ta chambre
puis réfléchis. »
Je réfléchissais,
tu vois,
même que je chotte.
J'étais plus révolté
que d'autres choses.
Ça fait que ça n'aide pas
personne,
ce système-là,
pas en tout.
La plupart des gars,
ils sortent,
ils n'ont plus rien.
Pourquoi tu penses
que les gars,
ils retournent tout en dedans?
Moi, c'est sûr,
je n'y retournerai jamais.
Mais en tout cas,
il ne faut pas dire jamais,
on va toujours du pas.
Mais je ne veux pas retourner là, c'. Faut pas dire jamais, on va toujours du pas. Mais, tu sais,
je veux pas retourner là, c'est sûr.
T'as-tu fait...
Fait que si t'avais 10 ans,
libéré 8, fait que maison de transition...
J'ai pas fait maison de transition.
Non? Non, parce que j'avais demandé...
J'ai...
T'as eu libération conditionnelle
avant? J'ai eu libération conditionnelle
un petit peu, pas longtemps.
Ils ont été rough avec moi, je trouvais, parce que, écoute, j'étais un exemple en dedans, pas vrai.
J'ai tout bien fait.
Puis souvent, je ne veux pas dire ça pour les gars qui sont là en dedans, pour qu'ils se découragent.
Oui, il faut que tu fasses bien en dedans.
Puis tu sais, je n'avais rien de disciplinaire.
J'avais vraiment marché de droite.
Puis quand j'ai passé devant les commissaires
ah non t'es pas prêt
hé Chris c'est quoi ça te prend
t'as passé 4 ans en dehors entre deux procès
pis j'ai pas fait de maths
j'ai rien fait
j'ai aucun dossier
t'as éprouvé pendant 4 ans dehors
ça fait 5 ans
ça m'avait vraiment frustré
j'étais sûr de sortir
tout va super bien non vous êtes sortir. Moi, j'ai écrit ça.
Tout va super bien.
Non, vous n'êtes pas prête, M. Émond.
C'est la bernac.
Ça, je l'ai pris rough.
Sans donner aucune raison.
Tu n'es pas prête parce qu'on décide que tu n'es pas prête.
Exactement.
C'est ça que je trouvais que c'était n'importe quoi.
Ce n'est pas pourquoi.
Non, tu n'es pas prête.
Tu n'es pas prête.
Quand même, tu te demandes pourquoi. Tu peux lui poser des questions.
Tu es là pour te faire dire oui ou non.
C'est ça.
Exact.
Mais tu sais, on ne prend pas de chance.
Il se passe trop d'affaires.
Ça se passe comment à la sortie?
Tu es à quel âge quand tu sors?
Là, j'ai 56,
ça fait que j'avais 50-51.
Ça se passe comment?
Ça se passe quand même assez bien, merci. Je te dirais, c'est sûr que moi,
je suis mindé. On oublie ça, je ne veux plus retourner là, puis je suis mindé. C'est compliqué,
je vais te dire, premièrement, tu trouves un job, il faut que tu sois débrouillard, il faut que tu sois inventif,
il faut que tu...
C'est sûr que j'ai réussi
à trouver une job tout de suite.
Moi, juste pour te dire,
avant, quand j'ai eu mon
4 ans, puis là que j'ai eu
mon 4 mois pour me préparer à la chose,
je m'étais tout préparé, j'avais un camion,
j'avais mis un camion de côté chez un ami
avec des outils, tous mes outils et tout ça. Je m'étais dit, quand je vais sortir, je vais avoir mon camion, je vais pouvoir travailler, je m'étais tout préparé, j'avais un camion, j'avais mis un camion de côté chez un ami avec des outils, tous mes outils et tout ça, donc je m'étais dit, quand je vais sortir,
je vais avoir mon camion, je vais pouvoir travailler, je vais avoir une job, parce que j'avais tout à appréhender ça,
Chris, mais que je chote, ça va être compliqué.
Tu vas avoir du rubber à changer de tube, après 5 ans, pas rouler.
Oui, mais j'ai de la bête à la scrap, pas longtemps.
OK, à Chris, c'est après.
Oui, à Taffelontaine, Chris, de Bonne-Vanne.
Puis ça, ça m'a aidé, donc là, j'ai sorti, j'avais ça.
Puis là, j'avais un ami à l'extérieur
qui à toutes les fois,
à toutes les années,
je lui disais,
va renouveler mon chose
pour qu'il passe à l'inspection
pour le camion.
Fait que j'avais un camion,
j'avais mes outils.
Plaqué, remisé,
plaqué, remisé.
Parce qu'il est remisé
plus qu'un an,
il faut qu'il fasse l'inspection.
Fait que j'avais ça.
Fait que quand j'ai sorti,
j'ai tout de suite trouvé
une job chez Gus
après-sinistre.
OK.
Fait que j'ai fait
de la presse sinistre.
Fait que là, ça m'a donné un bon coup de main.
Fait que là, ça n'a pas arrêté
après. Ça n'a pas arrêté. Mais aujourd'hui...
Inspecteur en bâtiment. Inspecteur en bâtiment.
J'ai ma maison. C'est ton entreprise
à toi? Mon écurie, oui. C'est ça.
T'arranges-tu qu'on a?
Non, ben non. Inspecteur Jack,
mais on va mettre ça aussi
dans la description YouTube.
On va mettre le lien de ta compagnie,
tout ça, fait que l'inspecteur en bâtiment,
tu achètes, tu fais un inspecteur,
tu es dans quelle région que tu travailles le plus
ou tu vas partout, Grand Montréal,
Grand Montréal,
je fais de l'immobilier,
fait qu'on va se mettre à mener à Sorbois,
ça va me faire plaisir de t'engager, moi, personnellement.
Fait que c'est ça,
ta business, tout ça. La business, c'est la partie, j' me faire plaisir de t'engager moi personnellement. Fait que c'est ça, ta business,
c'est ça. La business, c'est la partie, j'ai dû trouver une job. C'est sûr
que chez Gus, après Cidis, quand j'ai
travaillé là, le manier, il l'a su.
Ok, toi, tu ne l'avais pas déclaré. Non, je ne l'ai pas déclaré.
Je ne l'ai pas déclaré. Le manier, il l'a su, pourquoi?
Je ne me souviens plus pourquoi.
En tout cas, il l'a su. Il était un petit peu fauché,
mais il avait trop besoin de moi, il avait
fait comme, puis tu sais, j'ai remarqué que souvent,
les gens, quand ils prennent le temps de me rencontrer,
après, ça passe mieux.
Tu as prouvé tes forces, tu as prouvé tes qualités
avant de te faire stigmatiser par…
C'est ça.
Quand les gens me connaissent,
c'est sûr que si je pars et que je dis,
« Hey, moi, j'ai eu un meurtre au premier degré,
j'ai eu un procès… »
Ça va oublier ça, le monde,
c'est pas sans courant.
Non, non.
Mais quand ils me prennent à connaître,
puis après, ils savent ça,
c'est comme, on dirait que ça passe mieux. C'est comme… Puis ils font comme… Ah, oui. Ah, oui, n'est pas sans courant. Mais quand ils me prennent à connaître, puis après, ils savent ça, c'est comme,
ça passe mieux.
Puis ils font comme, ah oui, c'est ça.
Exactement.
C'est la preuve que, peu importe la personne
qui t'est à maner, quand t'es poussé
à la limite, la limite, la limite.
C'est la preuve vivante que ça peut arriver à n'importe qui.
Moi, je pensais jamais, ça je te dis
que j'ai encore beaucoup de difficultés à vivre avec ça,
parce que je pensais jamais que ça pouvait m'arriver
une affaire de même aujourd'hui.
Comment?
Toi, vas-y, excuse-moi.
Non, c'est ça.
Je veux juste te dire, lui, il l'a su.
Finalement, j'ai continué à travailler là.
Puis après, j'ai parti dans ma propre entreprise moi-même.
J'ai fait des flips.
OK.
J'ai rencontré ma conjointe.
Qui est au Maroc en ce moment.
Qui est au Maroc en ce moment. Qui est au Maroc en ce moment.
Tu t'en vas rejoindre samedi?
Je vais en rejoindre samedi.
Yes.
Oui, j'avais jamais voyagé avant la prison.
Bien, c'est ça.
C'est ça, je m'en allais là.
Je trouve ça de continuer avec ton truc.
Oui, j'ai parti pour mon entreprise.
Je vais rencontrer ce fille-là.
Oui.
Bien, elle, je l'ai rencontrée quand j'étais en libération conditionnelle.
OK.
Puis avant, j'avais rencontré une fille quand je suis sorti, OK, je vais le faire vite. Puis là,
je n'y avais pas dit. Je ne savais pas comment elle a des réactions, je le dis-tu, je le dis-tu pas.
Ah, je comprends.
Là, je ne le dis pas. Je sors avec, ça va bien. Une
manière, crée ça me gosse. Là, je dis, il faut que je te dise de quoi. Là, j'ai dit, OK, on arrête
ça là.
OK, c'était…
Oui, oui. En premier, ce n'est pas grave, blablabla,
puis là, un moment donné, je voyais que ça chiait,
je disais, gagne-vous, puis là,
j'étais rendu dans ma vie, moi, je savais ce que je voulais
puis ce que je voulais plus, c'est que, parfait, ça marche pas,
ça fait pas ton affaire, parfait, good, bye, ciao, on arrête ça.
On arrête ça, je mettrais pas de l'énergie sur quelque chose qui m'a pris le bord.
J'ai assez perdu de temps.
Exactement, là, je n'ai pas à perdre,
ça marche plus, parfait. Là, j'ai rencontré
ma conjointe que j'ai aujourd'hui.
Elle, là, j'ai dit, comment je suis délacté, je dis-tu ou je dis pas? Là, n'ai plus à perdre, ça ne marche plus. Parfait. J'ai rencontré ma conjointe que j'ai aujourd'hui. Elle, j'ai dit comment je suis délacté.
Je dis-tu ou je ne dis pas?
J'ai essayé, je ne l'ai pas dit, ça n'a pas marché.
Moi, le dire.
Il suffit qu'un jour, elle fait juste googler pour aucune raison.
Non, je m'étais dit, peut-être que je vais apprendre à me connaître,
puis après, je dirai, puis ça va mieux passer.
Mais finalement, on s'est rencontrés sur les réseaux sociaux,
parce que là, je pouvais pas aller d'un bord,
je pouvais pas aller d'un autre, je rencontre une chéa.
T'as des conditions,
tu vas avoir une nostiliste,
quand tu sors pour meurtre.
Moins pire que la pandémie, je trouvais que c'était plus...
Ah ouais, t'étais plus...
Je pouvais rentrer à 10h, vous autres, je pense à 9h.
Je trouvais ça
drôle en pandémie.
Là, quand t'es en Provence, tu peux rentrer plus tard que nous autres. Fait que là, j'ai rencontré d'avoir. Je trouvais ça drôle en premier. Le gars est en promotion,
il peut rentrer plus tard que nous autres.
Fait que là, j'ai rencontré,
puis elle était conseillère
municipale.
Fait que là, j'y ai dit, je l'ai appelée,
j'ai dit, gars, avant qu'on se rencontre, tu es supposé d'aller dans le restaurant.
J'ai dit, gars, t'as l'affaire.
Là, je voyais qu'au téléphone, c'était comme, ok.
Regarde, laisse-moi passer à ça,
je te reviens. Puis là, elle m'a conté qu'elle était avec sa fille, puis là, elle-moi passer à ça. Je te reviens. Elle m'a conté
qu'elle était avec sa fille. Elle ne savait plus trop quoi faire.
Finalement, elle m'a rappelé deux ou trois photos en chest
d'un gars qui sort de 50.
Je vais te convaincre.
Finalement, elle m'a rappelé. Elle a dit, on va se rencontrer.
On verra ce que ça donne. Depuis, on est ensemble.
Ça va bien.
Ta business va bien. Ton couple va bien.
La famille, les enfants.
La famille, les enfants, ça va bien.
Tout le monde va bien. Belle chimie, belle relation. Tout va bien, la famille, les enfants famille, les enfants ça va bien tout le monde va bien, belle chimie, belle relation
tu vas bien
ça fait 5 ans
que t'es sorti
pis là tu me disais que t'avais jamais voyagé
c'est pour ça que je te dis que t'avais jamais voyagé de ta vie
jamais, jamais, pis je m'étais promis quand j'étais en dedans
j'ai dit quand je vais sortir
combien de voyages tu fais dans les 5 dernières années?
je suis rendu une quarantaine
c'est pas pour braguer mais c'est comme
si tu peux faire 40 voyages
dans les 5 dernières années
ça veut dire que la business roule bien
ça veut dire que tu gagnes bien ta vie
très bien
puis parmi tout ça, j'ordonne beaucoup
je fais beaucoup de bénévoles
on parlait de la musique, tu donnes des cours à des jeunes
contrevenants
j'ai une iatox à Mascouche j'ai une trentaine d'étudiants, c'est super le fun beaucoup de bénévoles. On parlait de la musique, tu donnes des cours à des jeunes contravenants.
Chez Uniatox à Mascouche, j'ai une trentaine d'étudiants, c'est super le fun.
Il y en a qui ont commencé,
ils ne savaient même pas c'était quoi la musique.
Ça fait deux ans et demi, à peu près.
Deux ans et demi que je fais ça.
Aujourd'hui, on fait des petits shows, on fait de la musique.
C'est super le fun.
Je lui donne beaucoup aussi pour
le sang,
pour la croix-Rouge.
Et Mont-Québec.
Et Mont-Québec. Mont-Québec, on fait beaucoup de choses avec ma conjointe.
Parce que comme je te disais, ma conjointe, quand je l'ai rencontrée, était conseillère municipale.
Ça fait que c'est sûr, ça aussi, ça a fait de la stigmate.
Je l'imagine.
Le conseil de ville, il a su ça, puis tout ça. Ils l'ont débarqué assez vite.
Puis ça a fait une grosse histoire, une autre histoire journal puis la grosse en tant que moi je ne sais pas le monde font l'opinion
qui se font voir politique c'est ça qui t'es jeudi test podcast la c'est assez clair justement pour
défaire ces esthétiques moi on le dit le geste fait c'est un geste qui est pas irréparable et impardonnable
sauf que toi tu es encore là, toi tu as le droit
des fois ça peut être dur à dire mais regarde tu es là, il faut que tu vives
pourquoi tu vivrais dans la misère si... puis j'ai le choix je peux vivre je peux faire plus de morts que j'ai déjà fait avant ou je peux aller mieux
c'est moi qui ai le choix
il y en a qui passent
des événements comme moi et qui
retombent là-dedans et qui ne s'en sortent pas.
Malheureusement.
Moi aussi, j'aurais le choix. Je pourrais dire
« Fuck off, ça ne marche pas. »
De voir que tu redonnes
et tu sais, écoute,
le gars que j'ai...
Physiquement,
oui, mais écoute, j'écoute le gars que j'ai, tu sais, physiquement, oui, mais écoute,
j'écoute le gars que j'ai en face de moi,
puis tu ne pourrais pas te douter,
je veux dire, le monde pourrait écouter ça à l'audio et qu'ils ne te verront pas.
Je pense que juste à l'audio, on entend,
je comprends que tu as été poussé à la limite,
comme on dit, c'est un geste qui est imperdébile,
pareil, mais c'est arrivé, à un moment donné,
il faut que tu continues la vie,
il faut que tu fasses ton chemin,
puis je pense que la voie que tu as décidé de choisir, c'est la à maner faut-il continuer à vivre ou tu fasses ton chemin puis je pense que la voix que tu as décidé de choisir c'est la bonne c'est puis je veux qu'après le podcast on
va se parler parce ton truc à mascoche avec les jeunes j'ai j'aurais peut-être quelque chose à
proposer à l'hier ce à l'un fois merci man merci d'être rentré en contact avec moi premièrement
parce que c'est toi qui m'a approché il y a un petit bout. On va remercier Magdalene Jonca parce que c'est
sur un post de Magdalene
que tu as vu ça. On salue Magdalene
et on te remercie pour
ce contact-là. Ce podcast-là est un peu grâce à toi.
Je sais qu'elle écoute.
Merci, man.
Merci de ton partage. Merci d'être venu.
Merci de ton temps d'être venu
te parler
de ton histoire. si ça peut aider
du monde
c'était un peu
l'objectif
pourquoi je suis
déplacé
c'est vraiment ça
c'est pas pour parler
de moi
c'est pas pour dire
que j'ai fait ci
j'ai fait ça
mon ego
est bien loin
dans tout ça
comme tu sais
que t'aurais peut-être
dû appeler la police
ou juste
l'âge justement
l'ego
coller sur ton camp
si t'avais juste
crissé ton camp on n'aavais juste cru que c'était ton camp.
On n'a pas parlé, mais la police était là-dedans.
Elle était là-dedans aussi. Ils sont venus me voir
parce que lui était recherché.
Ils m'ont dit... Il avait peur pour ta sécurité?
Oui. Mais là, il dit, on le sait que ta sécurité
est en danger. Veux-tu passer
à la cour pour témoigner contre lui?
Non. J'ai dit, oublie ça. Ils m'ont dit, arranges-toi
avec tes troubles.
Fait que... Je peux s'arranger avec mes troubles
pas meilleure affaire mais bon
écoute c'est arrivé
c'est fait
aujourd'hui on tourne la page
puis on évolue dans tout ça
puis on essaie que ça se reproduise
pas pour d'autres gens
puis que si je peux t'aider là-dedans
ça c'est mon cade, c'est mon cadeau.
C'est mon cadeau.
Man, continue dans le chemin que tu es là.
Va rejoindre ta conjointe au Maroc
un 41e, 42e en tout cas.
Je ne sais pas si tu es rendu à combien.
Écoute, comme je t'ai dit, on va être appelé
à se reparler autant pour, comme je t'ai dit,
les trucs, les jeunes à Mascouche,
inspecteur en bâtiment, je garde ça
dans ma poche en arrière aussi.
Merci de ta présence, merci de ton partage,
merci tout le monde d'avoir écouté le podcast.
Au parloir.
Ah, veux-tu, Agathe, tu veux le dire?
C'est moi qui fais toujours un switch à peu près,
c'est bien correct.
Je regarde une caméra.
Merci tout le monde, au parloir. falou. а