Au Parloir - Épisode #43 Max Lakoo
Episode Date: June 16, 2024Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Salut tout le monde, ici Cédric Bergeron, bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Au Parloir.
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Ça va te prendre 30
secondes. Pour moi, ça fait une grosse différence. Sinon, il y a mes réseaux sociaux personnels,
Cédric Bergeron Humour, Facebook, Instagram, TikTok, All The Way, c'est tous le même nom.
Je pars automne 2024 avec une petite tournée de mon premier one-man show solo. Aujourd'hui, j'ai reçu Max Lacou.
Des petites peines de prison, des affaires,
mais c'est toute l'histoire de Max.
Il a tellement de layers.
Son père qui travaille dans le milieu carcéral,
qui l'a intimidé, bardassé, humilié.
À 14 ans, il a décidé de partir.
Il a vécu dans la rue.
Il a gros problèmes de boisson.
Homme battu.
Première fois, écoute,
c'est pas quelque chose qu'on entend souvent,
mais lui, il l'a vécu.
Dépliégé avec ses enfants.
Aujourd'hui, il s'est replacé dans la société.
Un gars qui est parti de Bécamo,
qui a fait toute la route pour venir faire le podcast.
Gros merci pour ça, gros respect pour ça.
Un gars qui travaille fort sur lui
et qui travaille fort pour récupérer ses enfants
et les avoir dans sa vie.
Il s'est passé des choses dont on parle avec son ex,
la mère de ses enfants.
Il y a une de ses enfants qui a été vraiment maltraitée,
même que la mère a été sentencée
pour des choses qu'elle a faites vivre à ses enfants.
Podcast super, super, super intéressant.
Merci à Max.
Merci à vous d'écouter et de supporter le podcast
Au Parloir. On a un nouveau commanditaire pour le podcast,
content expert,
content expert spécialiste
dans le rachat de l'or.
L'or, le bling-bling, là.
Oui, parce que de l'or, ça vaut de l'argent,
même si c'est laid.
C'est-à-dire que c'était des vieilles
bagues de galas, une vieille chaîne que tu portes plus
des années 80. Ta grand-mère est décédée
pis elle t'a légué ses bagues que tu porteras
jamais pis tu les mets pas tant que ça, la vieille
parce qu'elle est fatigante. Regarde, va chez
Content Expert, pogne les bijoux, c'est pas parce qu'ils sont
laides qu'ils valent rien. L'or est toujours en train
d'augmenter la valeur,
une bonne, bonne, bonne valeur.
Content Expert vont te la racheter
au meilleur prix possible.
Ils ont deux succursales,
une à Drummondville,
une à Sainte-Thérèse.
Vous allez sur YouTube,
dans les descriptions de la vidéo,
il y a tous leurs liens.
Vous pouvez rentrer en contact avec eux autres.
Mais moi, dernièrement,
j'ai changé ma chaîne
puis je leur ai vendu ma vieille
pour être sûr d'avoir le maximum
de sa valeur.
Et c'est ce que le monde de chez Content Expert font. Ils vont te donner
le maximum de la valeur de ton art.
Contactez-les.
Max. Salut, Mister.
Ça va, toi? Oui, on se pogne
enfin. On se pogne enfin.
Tu fais un bout qu'on se parle.
La raison pour laquelle tu fais un bout qu'on se parle
et que tu n'es pas venu, c'est que tu as fait un
astide long chemin pour venir
au podcast. Tu parles pas de Bécamo.
Mais OK,
je ne vais pas braguer tant que ça.
Tu n'as pas juste fait la coute pour moi.
Non, non, pas juste pour ça.
C'est pas mal.
Je te dirais qu'en vrai, il y a des à côté.
Je viens voir ma grand-mère.
Tu as profité de prendre des vacances avec ta femme.
C'est short, mais je repars demain.
Tu es venu passer une couple de gens à Montréal.
Tu en profites pour venir faire le podcast.
Je pense que ça valait le béto.
Merci.
Je vous ai l'utile à l'agréable.
Merci d'être là.
Écoute, je sais que tu écoutes le podcast,
c'est un peu comment je fonctionne.
On part de la jeunesse jusqu'à aujourd'hui,
qui t'es rendu tout ça.
On a parlé, ça part de l'enfance, ça part jeune.
Tu as vécu plein de choses.
On va commencer direct.
Là, je sais que t'es à Baie-Comeau aujourd'hui,
mais t'es un gars qui vient plus de la région de Montréal,
à la base.
On va en parler.
Là, on va expliquer aux gens, juste à la base,
la raison pour laquelle on ne va pas nommer
ton nom de famille, ton vrai nom de famille.
Ouais, ouais, ouais.
Max Lacoux, qui est ton nom sur Facebook,
on garde ce nom-là.
Dans le but de protéger, on va en parler
parce que ton père
travaille dans le milieu carcéral.
Au placé.
Donc, si on sort ton nom
de famille, rapidement, ton père
peut étibler légèrement.
Personnellement, pour moi, ça ne change rien.
Mais je garde...
Comme je disais tantôt,
on n'a pas une super relation,
mais pas au point
de l'exposer.
Je le sais que la clientèle aussi
qui doit écouter le podcast,
c'est sûrement du monde qui, de loin ou de proche,
gravite autour de...
Honnêtement, je vais être honnête avec toi,
écoute, on a de tout. J'ai des
profs qui nous écoutent. J'entends, écoute,
il y a des avocats qui nous écoutent, il y a des policiers
qui nous écoutent. Je reçois beaucoup de messages. C'est très
éclectique comme...
Ça blow up quand même.
Ben écoute, on travaille fort.
On va remercier tous les gens qui écoutent le podcast.
Merci, c'est grâce à vous autres que c'est
encore en vie. C'est grâce aussi à des
gens comme toi qui viennent nous partager.
Je veux dire, moi, ce podcast-là, tout seul,
ça serait plate en estime.
C'est le monde comme toi aussi qui font vivre ce podcast-là,
qui viennent nous raconter ce qu'ils ont vécu,
leur vécu, leur chemin,
par ça, par quoi ils ont traversé,
puis ce qu'ils sont rendus aujourd'hui,
tout le chemin que tu as parcouru.
Écoute, vas-y, tu as grandi dans quel coin,
quel genre de famille, on va partir. Moi, je suis né à l'hôpital Le Gardeur dans le temps que t'as parcouru. Écoute, vas-y, t'as grandi dans quel coin? Quel genre de famille? On va partir.
Moi, je suis né à l'hôpital Le Gardeur
dans le temps que c'était à Rapantigny.
La star, c'était à Lachiné.
On se fout de chez.
Moi, je suis né à Rapantigny.
J'ai tout le temps grandi
en banlieue
autour
Lachiné-Terrebonne,
où j'ai bougé en crise.
J'ai grandi
par là. Moi, mes parents se sont
séparés, je devais avoir six mois.
Je n'ai pas connu mes parents
ensemble. J'ai tout le temps
fait du ping-pong pas mal.
Va chez ta mère, va chez ton père.
Ça a été pas mal. Frère, soeur?
Oui, frère. Dans le fond, même mère,
pas même père.
Quand même, un gros respect
à son père, à lui. C'est sûr que
d'avoir eu... Parce que lui, dans le fond,
il a comme plus été élevé par son père.
Puis moi, ma mère, je veux dire,
souvent me renvoyait sur mon père.
Des fois, on était une fin de semaine sur deux ensemble.
Mais la plupart du temps,
on n'a pas vraiment un lien de frère.
C'est mon frère, mais
je l'ai sur Facebook.
L'autre fois, on a eu, ça fait quoi, peut-être une semaine ou deux,
j'avais comme besoin d'y parler.
On a eu, d'après moi, la plus grosse discussion qu'on a jamais eue.
Un bon temps.
Ça a fait du bien, ça n'a pas amené à rien.
Ça ne changera pas notre relation, on ne s'appellera pas à tous les jours, mais j'avais
besoin de m'excuser de certaines choses, puis tu sais, parce que c'est des affaires,
pour le monde en général, c'est anodin, mais tu sais, moi, dans le fond, je n'étais
pas fin avec, quand j'étais jeune, les fois qu'on se voyait, je le brassais pas mal, puis
tu sais, mais moi, dans le fond, j'ordonnais un peu ce que je connaissais, là.
Ce que tu avais vécu.
Puis là, ça a sorti.
C'est cool.
Je pense qu'il n'était pas prêt à ça.
Je pense que ça a fait un...
Déjà, on va rentrer dans ton histoire.
Juste que tu me dis ça,
je trouve que ça me donne raison
de te recevoir parce que ça fait justement...
Ça veut dire que tu n'as peut-être pas toujours
été une bonne personne, mais t'en es une
aujourd'hui. Si t'es capable de regarder en arrière et faire
« Hey, il a pas toujours été cool, le gars-là. »
T'es capable aujourd'hui de parler avec
quelqu'un et t'excuser.
Je le voyais que ça a dérangé parce que là,
quand j'y ai écrit, je voyais
les trois petits points.
Tu dis que F.A. s'écrit, F.A. s'écrit.
À un moment donné, je me dis que tabarnak, il fait le mal,
en esti. Mais non, finalement,
il m'a répondu.
Puis j'ai eu à peu près la réponse que, pour que j'espérais.
J'espérais rien parce que j'y ai même écrit.
J'ai dit, tu sais, t'es pas obligé de répondre.
Puis non, il l'a bien pris. Puis tu sais, il a comme un peu, comment qu'on dit ça, minimisé la chose.
Mais tu sais, j'y ai dit, je le fais pas pour te faire plaisir.
Je le fais parce que moi, j'ai besoin de le faire.
Puis c'est ça. Fait que non, c'est une une relation c'est un frère c'est son père aussi que je le
salue super c'est parce qu'en vrai il était longtemps que ma mère c'est lui qui m'apprend
à me torcher puis qui était un peu une figure paternelle ouais qu'on se voit plus aujourd'hui
on n'a pas de lien mais tu sais je le sais que c'est quelqu'un que je verrais demain puis il
serait super content de me voir aussi puis C'est vraiment une bonne personne.
Côté frères et soeurs,
c'est pas mal ça. J'ai vraiment
deux petites familles.
Surtout du côté de ma mère.
Moi, je suis enfant unique.
Mais pas de cousin, pas de cousine.
Ma mère est enfant unique aussi.
À part ça, du côté
de mon père,
il a deux frères et une soeur. Mais c'est ça aussi. Dans le temps, quand j'étais jeune, les côté de mon père, il a deux frères et une soeur.
Mais c'est ça aussi.
Dans le temps, quand j'étais jeune,
les parties de Noël, c'était un petit peu plus.
Moi, avec les années, je n'ai pas revu personne.
Tu vas comprendre.
Mais moi, j'ai fait ma bosse.
On voyait parce que tu faisais du ping-pong.
Ta mère te renvoyait chez ton père.
C'était un peu comme ça.
Tu volais d'une maison à l'autre.
Mais vas-y, c'était quoi ton enfance?
Mon enfance, dans le fond, j'ai tout le temps été,
moi, au primaire, j'ai tout le temps été un premier de classe.
Je suis quelqu'un que j'avais pas de misère.
Je t'ai dit que j'aimais ça, je me rappelle pas,
mais sûrement que si j'avais des bonnes notes, j'aimais ça un peu.
C'est ce qui ressort, je te parle dans mes souvenirs,
de ce que je me faisais dire.
Primaire, ça allait super bien en tout cas une bonne partie
je te dirais peut-être jusqu'en quatrième année
parce qu'en quatrième année il y a eu un événement
mais...
ça va être comme l'élément
qui a pas mal déclenché tout ça
mais non c'est ça
je vais y aller straight de même
j'ai grandi comme dans l'aliénation parentale
pas mal, je pense que je sais pas si j'ai le bon terme mais tualiénation parentale pas mal. Je pense que, je sais pas si j'ai
le bon terme, mais tu sais,
faire le messager entre les parents.
Je pense que c'est ça.
En tout cas, corrige-moi si je me trompe. Je pense que c'est de même, ça se dit.
Écoute, j'ai eu...
Pour avoir fait exactement la même chose,
écoute, moi, mes parents se sont séparés
j'avais un an. Fait que faire les...
Le corps d'un à l'autre, c'est ça.
Écoute, j'accepte le terme d'aliénation parentale parce que moi, ça m'aliéna, n'est-ce-tu call d'un à l'autre, c'est ça. Écoute, j'accepte le terme
d'aliénation par la tête, parce que moi,
ça m'aliéna, n'est-ce-tu, d'avoir à faire ça?
Oui, c'est ça, puis tu sais, avec du recul,
je ne mets pas le blanc sur personne,
mais avec du recul, aujourd'hui,
je le vois différemment, parce qu'on vieillit,
puis on comprend des affaires qu'on ne comprenait pas,
mais, tu sais, mettons, ma mère allait
me porter, mettons que j'allais chez ma mère la fin de sa mienne,
elle allait me porter le dimanche, puis là, tu diras ci, tu diras ça, tu diras ça, puis autant que mettons, ma mère allait me porter, mettons que j'allais chez ma mère la fin de semaine, elle allait me porter le dimanche, puis là,
« Ah, tu diras ci, tu diras ça, tu diras ça. »
Puis autant que mon père, il a ses défauts à lui,
mais, puis que, tu sais, en tout cas, on va en venir,
mais, par exemple, avec du recul,
il disait rien sur ma mère et mon père.
OK.
C'est ça qui est comme la différence.
Fait que, non.
J'ai l'impression d'avoir un miroir en face de moi.
Ouais, non, j'ai grandi là-dedans.
Puis moi, je suis un petit gars
à maman. Moi, j'ai pas peur de le dire.
Tu vas voir que ça a bien changé, mais
je suis un petit gars à maman. Moi, ma mère
allait me porter le dimanche.
Je broyais en tabarnak.
C'est ça. Moi, j'étais le petit gars à maman
parce que mon père, c'était plus rough.
L'événement que tu parlais dans la quatrième année, à peu près.
Oui, c'est ça. C'est comme la première fois que...
Je dis la première fois parce que ce n'est pas arrivé mille fois non plus,
mais la première fois que je me suis fait brasser assez solide pour un enfant de 8-9 ans,
je m'en rappelle encore.
Par?
Par mon père, parce qu'en fait,
c'est clair, mon estime,
dans le fond, j'avais...
Mon père, dans le fond, il a tout le temps été...
Juste pour finir le début,
ma mère, elle a tout le temps travaillé
une job ou deux.
Elle a eu des cours à déjeuner.
Elle a eu un score.
Parce que là, elle est décédée aujourd'hui.
Elle est décédée en 2019.
Mais c'est un petit...
Merci. Mais non,édée en 2019.
Merci.
Ma mère a tout le temps travaillé de même.
Mon père,
il a fait plein de cégeps.
En tout cas, il essayait.
Il essayait bien des affaires.
Mon père aurait voulu être policier parce que je viens d'une famille de police.
Quand j'étais jeune,
j'avais un bac dans ma chambre
et c'était des habits du SPVM.
Fait que, ouais, ouais.
Des fois, mon père s'abrace avec ses amis
ou avec mon parrain, il me mettait sur le coin de la rue
et je faisais la circulation.
J'arrêtais les chars.
Moi, j'ai comme grandi là-dedans.
Parce que dans le fond, ma tante est policière.
Je ne sais pas si elle est encore aujourd'hui.
Je n'ai plus vraiment de contact.
Ma tante est policière. J'ai un de ses frères que lui c'est plus
dans l'informatique
son autre frère qui est mon parrain
qui est une des seules personnes encore aujourd'hui avec qui j'ai des bons liens
lui il travaille
il fait des bombes à la garde d'or
et Arsenault, il fait des bombes
pour l'armée canadienne
on va pas le nommer.
Un club de moto fabrique des bombes.
C'est le colson dessous des jeeps.
Non, mais... Mon père, lui,
en tout cas, je vais y aller avec...
Moi, c'est comme ça que je le vois. Je pense que
il aurait voulu être policier. Je connais pas
tout parce qu'on se parle pas beaucoup
aujourd'hui. C'est des affaires que
j'aimerais donc, mais que j'ai fait mon deuil à avoir ces conversations-là avec lui. Mais je pense
que ce n'est pas des concours de circonstances. Il s'est cherché pas mal. Il a essayé même
d'être contrôleur routier. Je pense que ça n'a pas marché. Quand j'avais à peu
près peut-être 6 ou 7 ans, mon père est devenu agent de la paix, on va dire, dans une prison.
Donc, agent de service correctionnel.
C'est ça, agent de service correctionnel.
C'est parce que moi, je dis agent de la paix parce que moi, quand j'étais jeune,
j'étais déroulé que c'est ça que je dis à l'école.
Il faut que je dise agent de la paix, je ne dis rien d'autre.
Fait que, tu sais, comme à l'école, exemple, mon papa dans la vie,
mais moi, c'est ça.
J'ai été endoctriné à dire ça et je le comprends aujourd'hui.
Il y a une danger à ce qu'elle est personne qui font qui ont fait ce métier puis mettons quand
il partait il fallait qu'il enlève leurs vêtements tu ne peux pas se promener avec des logos pour
l'équipe maintenant on a un chemin il fallait pas qu'on voit le logo et car c'est parce que tu peux
te faire agresser tu sais jamais qui non non c'est ça pis moi je les connaissais pas
c'est personne
j'ai failli le dire
non non je l'ai pas dit
parce que je le dis pas sur une base régulière
c'est un terme que j'emploie
mais je l'ai pas dit par respect pour lui
parce que j'imagine, en tout cas j'espère
qu'un jour il va tomber là dessus
et ça d'après moi
non j'y enverrai pas, Je vais laisser la vie faire son taf.
Je pense qu'avec les années...
J'ai tellement essayé de forcer
et de pousser
ma blonde qui est là
à le laisser.
C'est quelque chose qui...
Je ne sais pas.
Ce n'est pas
réglé dans ma tête. J'aimerais ça,
mais en même temps, j'essaie de ne pas courir après ça.
Mais des fois, il y a des journées, j'ai mis la cune.
Il y a des journées que je me pose plein de questions.
La conversation que tu aimerais avoir avec lui,
tu ne l'as pas encore eue.
C'est tout. On n'en a pas.
Je vais te donner un exemple con.
Mon grand-père qui est décédé, mon papi,
il a une couple d'années.
On s'est fait...
On m'en a rapp rappeler toute ma vie.
On s'est fait un...
Mon père broyait au funérail.
J'ai essayé.
J'ai venu pour lui faire un hug.
Deux robots qui se rentrent dedans.
Ça a fait « tink ».
Non, je le file encore.
Non, c'est pas grave.
Moi, j'ai comme allé vers lui pour essayer de le...
Ça finit avec une main tendue quasiment
et qu'on shake la main.
Oui, non, non.
Il n'est vraiment pas...
Moi, je suis quelqu'un qui est un petit peu moins
avec le temps parce que je me suis fait des protections,
mais je suis quelqu'un qui a tout le temps été proche
de ses émotions.
Non, non.
Je suis en train de me mêler.
On a du temps. C'est un podcast.
Tu ne stresses pas.
C'est ça, mon père. Je pense que c'est ça.
Je reviens là. Il sait tout le temps.
Je pense qu'il s'est cherché un peu,
mais il n'a jamais arrêté.
Je me rappelle, j'étais jeune. Il allait au cégep à Trois-Rivières. Il faisait garder chez quelqu'un. Il a essayé que c'est ça. Je reviens là. Il sait tout le temps. Je pense qu'il s'est cherché un peu, mais il n'a jamais arrêté. Je me rappelle, j'étais jeune.
Il allait au cégep à Trois-Rivières.
Il faisait garder chez quelqu'un.
Il a essayé plein d'affaires.
Name it, science humaine.
Tu ne sais plus quoi faire.
Finalement, comme ça,
quand tu as 7, 8, 6, 7 ans,
il est devenu agent de service personnel.
Oui, il est devenu gardien de prison, dans le fond.
Il a rencontré sa conjointe de l'époque.
Je sais que c'est effrayant.
Il n'est plus avec elle aujourd'hui.
Elle a fait le même métier.
Je pense que ça fait
peut-être un an ou deux
qu'il n'est plus avec.
Non, c'est ça.
As-tu eu un changement dans son comportement, dans sa mentalité?
Pas au début, mais tu sais,
t'es comme...
t'es dans une tête d'enfant de 8-9 ans,
tu comprends pas tant que ça,
mais je me suis mis à vite comprendre les choses par la suite.
Puis là, bien, c'est ça, mon père, je pense que...
Je pense que c'est le...
En tout cas, moi, aujourd'hui, ce que je pense,
c'est que c'est le stress de l'emploi, là.
Tu sais, moi, quand j'arrivais à la maison,
moi, ça marchait comme en dedans.
C'était...
Ouais, c'est ça, c'était à la limite pas mal trop.
Mais tu sais, quand je te parle
de l'événement qui est arrivé,
je pense que c'était en troisième année ou en quatrième année,
en tout cas, j'avais eu une copie
à l'école. Parce que, anyways,
j'ai tout le temps été un clown.
Même à la base, tu sais, mon père,
c'est quelqu'un qui est très...
Je retiens pas du voisin
pareil. Mon père, c'est quelqu'un de très get-together. C'était un funny guy. Ouais, c'est quelqu'un qui est très... Je retiens pas du voisin pareil. Mon père, c'est quelqu'un de très
get-together. C'est un funny guy.
Ouais, c'est un funny guy.
Je te l'ai dit l'autre fois quand on s'est
parlé, pis tu m'as dit
que t'étais parti à rire.
En tout cas, c'est
du monde festif.
Mais qui savent comment vivre avec ça.
Mon père, ça l'a jamais empêché de travailler
pis ces affaires-là. Mais je retiens pas... Un gars de part-été fonctionnel. Ouais, c'est ça. Mon père, ça ne l'a jamais empêché de travailler et ces affaires-là, mais je ne retiens pas.
Un gars de part-té fonctionnel.
Oui, c'est ça. La petite flamme en dedans,
je ne l'ai pas héritée. Elle n'est pas venue toute seule.
On n'est pas obligé
d'entrer dans les détails de l'événement.
Tu nous as dit à 8 ans, c'est la première fois que tu es fait brasser
assez que tu t'en souviens.
Mais avant ça,
il y avait-tu, outre le fait
que ça marchait comme carré, by the book, il y avait-tu des évén le fait que ça marchait comme carré by the book,
il y avait-tu des événements de violence marquants
que tu te rappelles?
Écoute-moi dans le mur, maman.
C'était juste strict.
Non, je pense pas.
Physiquement, non, c'était strict.
Oui, c'est sûr.
Puis mon père, à base, c'est quelqu'un de strict.
Puis ça vient pas de mon papy.
Mon papy, il a tout le temps été...
Lui, c'était un chiropraticien.
Puis il les a tout le temps gâtés.
Même, je sais pas, ma grand-mère,
elle était très, très sévère.
Fait que je me faisais garder là quand j'étais jeune, pis
tu sais, j'ai rien compté, elle m'a jamais rien fait,
là, mais c'était, tu peux, ça me donnait
une idée d'un peu...
D'après moi, mon papy
faisait son chiffre, là.
D'après moi, là.
Fait que, non, ça,
il y avait déjà ça, mais moi, je te le dis vraiment, ce qui a fait
ce qui... On dirait que j j'ai pas de souvenirs avant ça
ce qui a breakdown dans ma tête
c'est vraiment
cette journée-là, c'était une affaire ben ben anodin
j'avais eu une copie à l'école
50 fois la même phrase
il fallait le faire signer par nos parents
mais moi
j'ai essayé de cacher ça
j'ai sorti mon code artistique
j'ai décalqué sa signature c'était que là, j'ai fait, j'ai sorti mon cote artistique. J'ai fait, j'ai décalqué
sa signature, puis c'était
le matin, je m'en allais à l'école,
je suis sorti de ma douche, puis ça a fait ping-pong.
Tout ce que je me rappelle, c'est que mon père,
j'étais couché sur le lit, mon père était à genoux par-dessus
moi, il me vergeait dans la face.
Puis il me
criait, tu m'as volé mon identité.
Mais j'ai huit ans, là.
Dans le poil, il me lève sur les bras.
Il m'a exactement dit ça.
Il m'a débarqué en avant de l'école
parce qu'il allait me porter à l'école dans ce temps-là.
Je ne sais pas trop pourquoi.
Je pense qu'il partait travailler à peu près en même temps.
Il m'a tout le temps rappelé.
Il m'a dit, tu diras que tu t'es cogné.
Je ne me suis pas regardé.
Je ne me rappelle pas si j'étais...
Je devais avoir des traces certaines
parce qu'ils sont venus me chercher dans ma classe.
Mais c'est ça.
C'est la DPJ qui est reçue à l'école
dans la même journée.
Ils m'ont rencontré et ma mère est venue me chercher.
OK.
Oui, je pense que j'avais sûrement le coup.
C'est ça.
Je n'ai pas bronché, je n'ai pas pleuré.
Je ne me suis pas plaint à personne.
Mais d'après moi, ma professeure Lucie,
d'après moi, oui.
Elle est venue me chercher.
Je ne parlais pas à personne., d'après moi, oui. Parce que je ne parlais plus plein de la personne.
Je n'aurais pas fait ça, anyway.
Une fois, c'est assez.
Dans ma tête, si j'en parle, Chris,
si j'ai imité sa signature,
imagine-toi si je le snitch.
De me répéter ça,
aujourd'hui, quand je repense à ça,
je dis tabarnak, voler ton identité.
J'ai eu 8 ans, c'était peut-être un peu... Je Je n'aurais mérité d'être volé, rendu là.
– 6 mois.
– J'ai décalqué les signatures.
Salut, passe.
– C'était ça, puis c'était pas…
Je me rappelle juste de ça, j'étais couché sur le dos,
il embarquait à ses deux genoux par-dessus moi,
puis il me frappait, c'était pas mal.
– Et suite à cet événement le dpj tamas et maman
a cherché je puis je pense que les autres téléphones l'autre fois j'ai des chronologiquement
il ya des bouts que je ramène de quoi puis que je te ramène un podcast on a du temps je comprends
puis je pense que les auditeurs aussi le comprennent.
Souvent, on parle d'événements qui sont tellement...
Des fois, le cerveau glitche.
J'ai reçu une fille, elle m'a dit, il y a huit mois,
huit semaines, excuse-moi, huit semaines qui sont...
À effacer, le blackout.
À effacer, huit semaines d'enfermer dans une chambre,
à se faire passer dessus.
Ah, c'est bon, OK. À un moment donné manier ton cerveau il passe des bouts de ta vie
je comprends des fois la chronologie
j'étais en 3e, en 4e, en 5e
juste pour comprendre
les événements que t'as vécu
c'est pas grave que ça soit passé en 92 ou en 91
c'était ça qui me mettait ses nerfs
je m'en venais
je me prends-tu une feuille
j'écris tout
c'était une conversation.
Oui, non, je le sais.
C'est parce que même moi,
en m'en venant à ton podcast, c'est là que ça m'a fait réaliser
« Chris, c'était une popée,
répopée. »
J'arrive de loin, mon chum.
Si t'écrivais le livre de ta vie, oui, peut-être,
c'est une conversation
qu'on a. Comme je te dis,
92 ou 93, on s'en collait, ce rendu-là. Oui, non, non, c'est ça. C'est toi qu''on a. Comme je t'ai dit, 92 ou 93, on s'est encore rendu là.
C'est toi qu'on veut...
C'est toi qu'on veut apprendre à connaître,
dans le fond.
J'ai grandi de même. J'étais chez ma mère.
Mais à partir de ce moment-là,
ta mère a-tu eu la garde?
Oui, ma mère m'a ramassé à l'école la journée même.
Il n'y a jamais eu vraiment de...
Je pense qu'ils ont tout le temps fait
leurs affaires à la miable.
Parce que je ne me rappelle pas de trucs de cours.
Je sais que ma mère était bien fâchée de ça.
Puis qu'elle voulait comme...
Portée pleine.
Oui, que mon père perde sa job à cause de ça.
Parce que tu ne peux pas vraiment exercer n'importe quel métier
si tu as des charges de violence sur des enfants.
Non, je pense qu'ils des charges de choses de la violence sur des enfants et que
non je pense que ce sont organisés de même puis après cela c'est un petit black out ça a été chez
ma mère chez mon père puis effectivement évidemment que quand j'arrivais chez maman à la fin de
semaine c'est là que je me lâche et c'est parce que quandais chez ton père, c'était tellement strict. Toi, tu veux pas revivre ce que t'as vécu.
Tu vis dans le cube
en estime.
Tu me fais pas peur.
Ma mère m'a reproché beaucoup d'affaires.
Mais je pense pas que
dans les faits, j'étais pas un enfant
tough. J'étais un clown.
Il fallait que le monde m'entende un enfant tough. J'étais un clown.
Il fallait que le monde m'entende dans la classe.
Un peu que tu m'en calisses.
Oui, un peu que je m'en calisse,
mais je pense que c'est les choses qu'ils ont faites que je m'en ai plus calissé.
Parce qu'à la base, j'étais juste...
C'est une autre affaire aussi d'être le clown
avec du recul.
Je me rends compte que c'est là-dedans
que je trouvais mon amour.
C'est là-dedans que je trouvais... Moiour. C'est là-dedans que je trouvais...
Moi, en écœurant le monde à l'école, je me faisais respecter par les plus vieux.
Quand t'en écœures un, puis les autres y rient.
Le monde m'appelait Chico à l'école,
puis ce nom-là, ça fait pas tant d'années que j'ai fait le deuil de ce nom-là.
J'ai décidé de reprendre mon vrai nom,
parce que je l'ai un peu enterré.
C'était comme ce que c'était pas moi,
mais moi, c'est ce qui me faisait du bien parce que j'étais le clown,
j'étais le ci, j'étais le ça, mais en vrai, là-dedans,
y'a-tu du monde à qui je parle encore aujourd'hui?
Non.
Mais à cette époque-là, c'est ça
qui me faisait du bien.
Écoute, je suis humoriste, moi, fait que je le fais encore, le clown,
juste pour avoir l'amour du monde encore.
Je te jugerais pas
sur ça.
Je suis encore comme ça, mais à cette heure, haut du monde encore. Je ne te jugerai pas certain pour ça. C'est des gens qui sont encore de même.
Je suis encore comme ça, mais à cette heure,
je n'ai pas besoin
de ça pour vivre.
Avec les années, tu vieillis, tu deviens un ado.
Ça ressemble à quoi?
C'est ça. Garoche, je suis ma mère,
je suis mon père, je suis ma mère, je suis mon père.
Début de secondaire,
correct, assez dur.
Je commence à m'encaulisser.
J'allais à l'école
pour voir le monde, moi, justement.
C'était ça. Mais moi, c'était...
Les bonnes notes du primaire ont pu le prendre.
C'était fou. Je t'ai donné un exemple, mon père.
Je ne suis pas ici pour le dégraisser.
Si il m'écoute, non, c'est pour lui, je dis ça.
La première fois, ça, c'était une autre affaire.
Je devais avoir 9 ou 10 ans, mais la première fois
qu'il m'a laissé me garder tout seul,
il m'avait dit, je m'en vais peut-être 20 minutes,
tu barres la porte,
puis si ça cogne, t'ouvres pas,
t'ouvres pas, en aucun lieu,
t'ouvres la porte, puis on restait
à la gardeur, je pense, dans ce temps-là, puis j'avais une porte
avec deux grandes fenêtres à chaque bord,
la porte de maison, puis à un moment donné, ça cogne à la porte,
donc moi, je regarde par la fenêtre,
je vois un monsieur.
Il a une grosse barbe.
Il a de l'argent, le monsieur.
Ouvre la porte.
Ça se met à crier.
Ça me ramasse au collet.
Ça me lève.
Ça me fait traverser la maison.
Ça m'accorde dans le mur.
Ça me dit, tu vas-tu encore l'ouvrir, la crise de porte?
Mon père s'était déguisé.
Pour te tester.
Oui.
Je n'ai plus jamais rouvert la crise de porte.
C'est ça. C'est ça. C'ai plus jamais rouvert la call, c'est de prendre. Ouais.
C'est ça, c'est ça.
C'était too much.
Je comprends.
Moi, c'est ça.
Il essaie de driller comme...
Mais fucking pas
de la bonne façon.
C'est ça.
C'est comme...
C'est ça.
Ça ressemblait à ça, moi.
C'était mon père
où il me suivait.
Mettons, quand je m'en allais
à l'école pour voir
si je tournais pas
sur une autre rue,
il me suivait de loin
ou bien...
Ou bien, à un moment donné,
il décidait une journée
pas qu'arriver à l'école puis là, il venait fouiller mon cas À un moment donné, il décidait une journée pas
qu'il arrivait à l'école.
Il venait fouiller mon casier à l'école.
On s'entend, s'il y avait eu la technologie qu'il y a aujourd'hui,
tu aurais des pas du devis.
C'est sûr que certains, j'aurais mon bracelet à la cheville.
C'était éveil pour rien.
J'ai comme grandi là-dedans.
Quand j'arrivais chez ma mère,
même à 12 ans, parce que 12-13 ans, je revenais de l'école,
mais moi, il fallait que je rentre avec la lumière du jour.
L'hiver, tu sors de l'école, il fait noir, tu ne fais pas grand-chose.
Il faut tout le temps que tu trouves une raison de dire à tes amis,
parce que tu ne veux pas être le gars qui n'a pas le droit de sortir quand il fait noir.
Ça a été ça.
J'ai fait mes niaiseries aussi.
C'était l'époque de Jackass. Moi, j'aimais été ça. J'ai fait mes niaiseries aussi. C'était l'époque de Jackass.
Moi, j'aimais bien ça.
Je m'étais acheté une petite caméra
avec ma première job.
On faisait de la marde.
Moi et mon chum, on mettait de la marde
après pogné de porte.
On faisait des affaires de même
jusqu'à temps que mon père trouve la cassette.
Ça a été aussi...
Je comprends un peu,
parce que même moi, cette cassette-là,
aujourd'hui, je ne suis pas sûr
que je voudrais en réécouter.
Oui, non.
Il y a un événement, écoute,
qui est flou dans ma tête parce qu'on en a parlé,
ça fait un petit bout, puis je parlais avec beaucoup de gens
de beaucoup d'histoires trop fucked up,
mais il y a un élément aussi qui est arrivé
à ton adolescence que tu m'as raconté
et qui me dit, là, ça a été
la dernière fois.
Oui, j'arrive là.
C'était, j'avais,
je ne sais pas, c'était la semaine juste avant mes 15 ans, fin de mes 14 ans, c'est là où j'arrive. J'avais... Je ne sais pas.
C'était la semaine juste avant mes 15 ans.
Fin de mes 14 ans.
C'est mon dernier mille de mes 14 ans.
Mon père,
je vais passer vite là-dessus,
ce n'est pas mon bout de préféré non plus,
mais il me faisait peur à m'en chier
dans les culottes.
C'était ça, comme je t'ai dit tantôt.
Mon père, c'était bien get-together.
Il y avait souvent des chums à la maison
pis tu sais c'était des chums
je fais juste je te ramène pis je sais que tu as dit
que tu vas passer vite là dessus pis je te comprends
je veux juste pour mettre les gens en contexte
une chose que tu as dit
qui est souvent quelque chose qui est dit
mais toi c'est vrai
ton père te faisait tellement peur
quand on parle tu sais on dit
je suis chié d'un culotte », qui est une expression.
Oui, je ne me chiais pas d'un culotte
tout le temps, mais en tout cas, cet événement-là,
je m'en rappelle.
C'est ça, il y avait
des chums dans la cour, puis il est sorti
avec ma paire de bobettes. En tout cas, il ne m'a pas humilié.
C'est dégradant.
Tu me permets-tu, parce que tu me l'as raconté,
je comprends. Dans le fond,
il s'est passé un événement, ton père a pété un plomb
après toi. Il t'a tellement fait peur
que Chris s'est égouté.
On l'a dit.
Au lieu de juste
gérer ça et
continuer son party, lui a décidé
d'aller t'humilier dehors.
Oui, en montrant mes barbiers à tous.
C'est ça mon gars, c'est 14, ça chie dans les culottes. Il est allé t'humilier dehors. Ouais, en montrant mes bobines à tous autres. C'est ça mon gars, c'est 14, ça chie dans les culottes.
Fait qu'il est allé t'humilier devant
tous ses amis qui étaient là.
Tout le monde qui travaille dans le même milieu.
Ouais, c'est ça.
J'ai des bons souvenirs de ces gens-là
pareil, mais c'est ça.
Moi, je veux pas, tu te tiens avec
un peu...
Fait que moi, c'est ça, ses amis, c'était souvent
du monde qui travaillait à la prison aussi.
Fait que moi, j'ai grandi là-dedans d'entendre les histoires
d'admission,
les histoires de fouilles, puis les histoires de prison.
Fait que c'est...
Mais ça m'a...
Ça m'a tout le temps attiré, mais pas dans le même
sens que les autres, je pense.
Moi, j'avais comme le goût
de voir l'autre côté de la médaille, mais en tout cas, whatever.
On va y venir.
Mais quand cet événement-là est arrivé,
tu me disais que c'était l'élément déclencheur.
Oui, oui, là, je me rappelle toute la nuit,
j'ai écrit une lettre de 2-3 pages dans ma chambre,
puis le matin, en m'en allant à l'école,
je l'ai droppé sur le banc de K2,
je l'ai laissé à l'entrée,
puis je ne me rappelle pas ce que j'ai écrit,
mais grosso modo, ça devait être pas mal toutes mes émotions. Je suis parti ce matin-là
pour l'école. J'ai laissé ça là. Je ne suis pas revenu. Je suis comme parti en fugue.
Je suis parti chez un de mes amis qui restait dans le même quartier que moi. Sa mère m'avait dit, tu peux rester ici.
Mon père avait envoyé les policiers.
J'étais comme en fugue.
J'ai expliqué ça aux policiers que je ne voulais pas retourner.
La madame que je salue aujourd'hui,
ils vont se reconnaître.
Un énorme merci à ces gens-là, malgré tout.
La madame a vu qu'elle accepté de me garder, mais la police
a accepté mon choix.
Puis là,
c'était comme mon ami
que mon père n'aimait pas.
Mais moi, en même temps, c'était lui mon meilleur ami.
J'ai l'impression
que ton père ne devait pas aimer
le monde de tes amis.
Je n'invitais pas personne chez nous non plus.
Comme moi, l'exemple,
t'arrives avec un ami, puis devant ton père,
tu lui dis « Peux-tu souper ici? » Moi, j'ai appris vite
qu'il faut pas faire ça. Parce que lui, il a pas le choix
de dire oui, vu que l'autre est dans sa face.
C'est toutes des affaires tellement...
Mais une fois qu'il est parti du voir, tu te fais...
Ouais, ouais, c'est après que tu penses à Christ de mort.
Non, moi, j'ai tout le temps... Moi, j'ai grandi,
faisais mes affaires tout seul.
J'ai pas mal été dans mon monde, mes Legos, mes affaires, mes Playmobil.
J'avais pas de frère non plus.
J'étais dans ma bulle.
Je me rappelle, mon père allait au chalet la fin de semaine.
Là-bas, il y avait fuck all.
Il n'y avait pas d'amis, il n'y avait pas de voisins, il n'y avait rien.
Mon père faisait des travaux.
J'étais dans ma taille. C'est ce bestie que je trouvais ça plate. Lui, est-ce pis j'étais c'est ça, je lui faisais dans ma tête
c'est ce bestie que je trouvais sa plate
parce que j'haïssais ça
des fois mon cousin est venu pis là c'était
c'est le fun, mais non c'est ça
fait que je suis parti
pis là
j'ai comme été 6 mois
pas de rebound, rien pas en tout
pis là c'était comme une famille
je les nommerai pas mais
le papa sa boisson pas mal pis bon, rien pas en tout. C'était comme une famille, je ne les nommerai pas,
mais le papa, sa boisson, pas mal.
La maman, elle a gagné son ciel en estie,
cette madame-là, aujourd'hui, c'est sûr.
Les frères qui boivent, qui se tapent ça à gueule.
Tu t'es quand même retrouvé dans une famille qui était quand même rock'n'roll.
Oui, rock'n'roll.
Moi, je voyais d'autres choses.
C'était pas la tienne. Je voyais d'autres choses. J'étais comme...
C'est ça.
Je te pose la question.
Peut-être du monde qui se pose la même question que moi.
Ta mère, pourquoi t'es pas retourné chez ta mère à cette époque-là?
Ma mère, en vrai,
parce que tantôt je vais y venir,
parce qu'il y a une grosse parenthèse sur ma mère,
mais ma mère
a tout le temps eu des chums.
Puis elle m'a souvent reproché que c'était comme de ma faute
si ses chums crissaient le camp et tout.
Mais elle m'a donné un, c'est celui qui est le dernier qu'elle a eu
avec qui elle s'est mariée.
Mais lui a comme décidé que...
Quand lui est arrivé dans la vie de ma mère,
nous autres, on a pris le bord en crissant.
Lui, il disait, tu vois, moi, je ne me laisserai pas faire.
Puis c'est moyen fucké, par exemple. on a pris le bord en crise. Lui, il disait, tu vas voir, moi, je me laisserai pas faire. Non, non, non.
C'est moyen fucké, par exemple.
Mais c'est sûr.
Fait qu'elle a choisi son chum avant. Ouais, c'est sûr.
Fait que c'était comme pas une option.
De toute façon, moi, je trouvais ça cool.
J'étais pas obligé de me cacher pour fumer ma cigarette.
On buvait de la bière.
C'est un peu là aussi que j'ai commis ma révélation
pour la boisson.
Fait que, eux autres autres ça buvait le père
restit sa dorme et dans la chasse barcente et en or et demi l'après midi et puis souvent la
madame elle qui a tout le temps un sty a fait vivre toute la famille a travaillé au mcdo puis
un pas gros ce type est inscrit ce mois à travailler une chute pis non c'est ça j'ai resté là
un bout
la DPJ
qui est comme
venu me chercher
je m'en allais en foyer de groupe
j'avais peut-être 16 rendus là
j'ai peut-être été là un an
avant que ça ressoude
que la DPJ arrive
t'étais-tu à l'école pendant cette période-là?
Oui, on allait comme dans une école.
C'était à Terrebonne. Ça s'appelait
l'Accessible. C'était une école de midi
à 2h. T'avais le droit d'avoir ta calotte
et ton iPod.
Ça ressemble à ma dernière année de secondaire.
Oui, c'est ça. C'était pas mal
sur mon dernier mille.
Moi, dans le fond,
j'ai fait deux fois mon secondaire 2. Puis là, j'étais comme en train de... Je m'en colsais. J'ai fait deux fois mon secondaire 2.
J'étais en train de...
Je m'en colle.
J'ai commencé mon secondaire 3.
Après ça, j'ai vraiment lâché l'école.
J'ai fait une équivalence
en 2019, je pense.
Félicitations pour ça.
Merci.
C'est fou parce que c'est un parcours qui se ressemble beaucoup.
Même l'autre fois au téléphone.
On se parlait.
J'ai dit ça, ma blonde. Je'est vrai, on se parlait. J'étais comme ici.
Après, je me disais, tu ne crains pas ça.
Je ne sais pas s'il me bougeait, ce gars-là.
À chaque fois, je disais, c'est comme moi.
Je me disais, c'est une niaise.
Tu m'avais parlé.
En tout cas, j'étais content.
Ton ramasse, c'est envoyé en foyer de groupe.
Oui, un foyer de groupe.
J'ai fait...
C'est un centre ouvert, ce n'est pas un centre fermé.
Oui, c'était
Notre-Dame-en-Repentigny.
C'était comme
une genre de grosse maison.
C'est comme une grosse famille
d'accueil avec plein de jeunes.
Des intervenants.
Oui, c'est ça.
J'ai fait un bout là.
Pas de contact
vraiment avec tes parents
à cette époque-là.
Écoute, je ne m'en rappelle pas.
Peut-être des fois,
c'est ça que je te dis,
des fois, j'ai des blagues.
C'est correct.
Puis tu sais... Je te pose une question, tu n'as pas réponse.
Non, je le sais, mais c'est parce que moi aussi,
je me questionne, je suis comme,
« Christ, moi j'ai des petits trous pareils. »
Mais je ne me souviens pas à cette époque-là.
Mon père, certainement pas,
parce que j'avais sûrement pas envie de...
Moi, je voulais vraiment
crisser mon camp de la DPJ.
Moi, je m'en tabarnaquais en esti.
Tu voulais faire ta vie.
Oui, je voulais faire ma vie.
Après, tu es rentré dans ta vie d'adulte.
J'avais juste hâte de retourner dans cette famille-là
et de leur trouver mon chum.
Je me suis identifié beaucoup à eux autres.
Il y a comme une partie de moi qui vient d'eux autres pareil.
Je veux dire, 15-16,
c'est une grosse année dans la vie d'un ado
où tu te forges.
C'est là que tu...
Je n'ai jamais rien demandé à cette madame-là.
Des fois, elle venait currer parce qu'on était
des petits tabarnaks pareils.
Fait que...
Non, elle a gagné son ciel.
Je me rappelle
qu'ils m'ont comme collisé d'un appartement
supervisé de la DPJ.
Je ne faisais pas mon affaire.
Ils m'ont comme collisé
dehors de la DPJ.
À genre 17 ans et demi.
Ils ont comme fermé le dossier.
Oui, tu t'en collises.
Si tu me permets, parce que tu parles
de ça et je veux juste en profiter.
Mon but, ce n'est pas de te couper, mais je veux saluer la maison Stéphane Fallu, entreets, parce que tu parles de ça puis je veux juste en profiter puis mon but c'est pas d'être coupé, mais je veux
saluer la maison Stéphane Fallu
entre autres parce que c'est
Philippe Vaillancourt avec qui je suis encore content
qui était un de mes premiers invités ici, c'est lui qui gère la maison
Stéphane Fallu, c'est une maison justement
pour les jeunes, parce que c'est ça le problème
de la DPJ, 17 ans et demi
18 ans
il y a aucun
programme gouvernemental
qui existe.
Je pense qu'ils peuvent étirer jusqu'à 21.
Ça dépend, il y a des dossiers.
J'ai eu un gars aussi qui avait commis
un meurtre à l'âge de 15 ans.
Ça a été de la détention.
Mais à 18 ans, il a eu de l'envoyé
justement en prison.
Il y avait tellement cheminé qu'ils ont décidé
de le garder.
C'est le gars qui est au Mont-Saint-Antoine, je pense. Je me souviens pas. justement en prison il y avait tellement cheminée qui ont décidé de le garder et se sont battus pour
le garder. C'est le gars qui était au Mont-Saint-Antoine je pense ou... Ah là je me souviens pas du tout.
Ils ont décidé de le garder pis lui il est allé au cégep pis il s'est repris pis aujourd'hui c'est une super bonne
personne mais je pense que c'est à 18 ans de l'avoir envoyé en prison. Fait qu'ils ont des choix à faire mais je voulais juste saluer la Maison Stéphane-Fellu entre autres.
Moi je pense que Diane travaille là aussi. Bien Diane qui va va, la semaine prochaine, vient justement au podcast. Ah oui, OK, cool. Puis Diane, justement, Christian Dion,
rapper Diane,
c'est eux autres, ils travaillent avec les jeunes,
justement, puis c'est justement eux autres,
c'est ce qu'ils font,
ils prennent les jeunes qui sortent,
pas des familles d'accueil,
mais de la DPJ,
que ce soit famille d'accueil ou centre d'accueil,
tout ça,
puis les aident justement à se structurer
parce que la DPJ ne font pas ça.
Non, c'est ça. Il n'y a pas de réinsertion.
Mais tu sais, il y a des fois, comme tu dis,
il y a des appartements,
justement, qui te mettent dans un appartement,
ils vont t'aider, mais l'aide,
écoute, c'est à peine que tu es encadré
dans ces appartements-là.
Non, c'est ça. La madame, elle venait une fois par semaine,
ils viennent comme pour t'aider à faire ton épicerie.
Puis tu sais, la journée qu'elle vient,
tu fais le ménage avant, tu passes leerie. Puis tu sais, c'est pas... Puis tu sais, la journée qu'elle vient, tu fais le ménage avant,
tu fais ça, tu prends votre rouille, puis...
Non, c'est ça.
Non, c'était...
Mais tu sais, c'est pas...
C'était comme une belle expérience, pareil,
mais moi, je m'en colle, c'est...
Moi, je voulais...
Je le sais même pas ce que je voulais.
Je voulais juste...
Je parlais de...
Parce que tu dis que t'as commencé l'alcool,
qui a été un problème dans...
Oui, ça a été ma médication pendant longtemps.
Mais c'est ça, à cette époque-là,
16-7, ton premier appart,
étais-tu un bon consommateur d'alcool?
Pas vrai. Dans ce temps-là,
on buvait des quilles.
On buvait de la 10.1,
on est fucké.
C'était pas...
C'était relativement...
C'était normal.
C'était encore signe de party.
Il y avait du fun encore là-dedans.
J'ai tout le temps été un fumeur de weed.
Moi, puis le cannabis.
Je suis pas gêné de le dire.
Moi, j'ai...
Avec la scène vierge.
Non, moi moi le cannabis
ça touche
je fais attention aujourd'hui parce que j'ai un peu de misère
moi je fais de l'anxiété
c'est ça
c'est pas un bon mix
moi aujourd'hui je suis plus capable
à cause de ça
ça me manque j'adore ça
je fume
si j'ai un petit stress dans ma vie
ou que j'ai une grosse journée, comme tu vois,
j'ai pas fumé de bête avant de venir.
Parce que, hey, c'est ça, la veine, man.
Ça te stressait, des deux, de venir...
Ça se passe bien pour le...
Oui, ça se passe bien, c'est ça, tout est correct.
Mais non, je savais qu'il fallait pas que je fume.
Tu sais, maintenant, on vient qu'on se connaît.
Suite à...
Il va être bon en sortant.
Mais Christ, fume-moi à ma santé.
Puis après, il se passe...
Fait qu'après cet appartement-là,
tu étais là jusqu'à l'âge de 18?
Non, 17 et demi.
Ils ont fermé le dossier.
Je me rappelle la bonne femme.
« C'est fini pour toi aujourd'hui.
Tu peux prendre ton sac.
Tu peux coller ça dans ton camp. »
Sa mère, à un moment donné,
elle ne voulait plus nous garder.
À un moment donné,
elle en avait quatre.
Ça se tape sur sa gueule, ça brouille
et il y a le père qui danse à la chaise berçante
et qui se bat avec les flots aussi.
T'aimes bien Max, mais...
Ouais, à un moment donné, c'est ça.
Fais ton chemin.
Je suis parti, là, ça a été...
Là, j'ai eu des gros
blackouts, mais ça a été
un trois ans de couchsurfing
puis de métroberry. Là, ça a été mon épo ans de couchsurfing puis de métro berry et le ça a été mon époque
centre ville de montréal j'ai rencontré plein de gens de plein de couleurs différentes quand je
parle de couleurs je parle pas de couleurs de peau je parle des gens très colorés j'ai rencontré un
peu de tout ça a été vraiment mon bain avec la rue.
Fait que, littéralement, tu crashais dans le monde de l'autre,
tu dormais dans la rue à l'occasion. Oui, c'est ça.
Puis à l'occasion, j'ai fait, comme je t'ai dit l'autre jour,
une couple d'auberges du coeur.
Ça doit exister encore.
Jusqu'à il y a quelques années,
j'entendais encore des pubs à la radio et à la télé.
C'était un super beau service.
Mais encore là, une fois, c'est de l'hébergement,
mais il n'y a pas autant de réinsertion que ça.
J'aimerais ça, je ne sais pas si tu es à quel point
tes souvenirs sont bons, mais j'aimerais ça qu'on parle,
parce que c'est la première fois qu'on parle des auberges du coeur.
C'est quoi?
Moi, j'en ai fait une couple.
Je me rappelle qu'il y avait le diapason, ça c'était à Mascouche.
Ça, c'est comme la seule que j'ai faite en dehors de l'île de Montréal.
Sinon, j'ai fait l'escalier qui est sur Desjardins, dans Hochelag.
Mais ça ressemble à quoi, je veux dire?
Tu te pointes là un matin, toc, toc, toc?
Moi, c'est ça, c'est de l'hébergement, puis avec...
Je ne sais pas si c'est un bullon lucratif, d'après moi, oui,
mais c'est un hébergement, puis...
Bien oui, je dis qu'il n'y a pas de réinsertion.
C'est des gens qui essayent de te montrer
à te faire un budget.
Ils ont des appartements.
T'es encadré un petit peu.
Oui, donner des hints dans la vie.
Ce que la DPJ aurait dû faire
plus strictement
quand ils sont crissés dans un appartement.
C'est un service totalement gratuit.
C'est sûr qu'à un moment donné,
ils essaient de t'emmener vers
une recherche d'emploi.
À un moment donné, je pense qu'il te demande
une petite cote si tu as payé.
Mais c'est aussi en même temps pour t'habituer à payer.
Ça ressemble à...
Je veux dire, y a-t-il des délais prescrits?
C'est comme deux mois, trois mois.
Je me souviens pas si...
Je pense qu'il y a un deadline,
mais je pense encore là, comme on disait tantôt,
je pense que ça va avec...
Ta démarche.
Oui, la démarche, ton sérieux.
C'est ça, plus tu vas être sérieux,
plus tu vas être dans des démarches.
Moi, je me suis pas mal...
Je n'étais pas vraiment rendu à l'étape d'avancer
pour m'aider.
Moi, c'était vraiment des...
C'était un toit.
Moi, j'allais dans ces ressources-là,
mais j'ai tout le temps été...
Entre ça et la station Berry, la station
d'autobus... Fait que, tu sais, mettons, quand j'avais
pas personne chez qui coucher ou des affaires de même,
là, j'allais faire un petit mois, là,
pis tout ça. Pis là, eux autres
essaient de tendre, mais en fait, là, t'as comme des petits
open-downs, t'as des petits... ça te donne
un peu la chance de respirer
pis tout ça. Tu vivais de quoi?
De rien, là. Je vivais de rien.
Dans ce temps-là, je volais pour manger.
Moi, ça ne m'intéressait pas de travailler.
Ça a été longtemps de même.
Je ne sais pas pourquoi.
Je ne me suis jamais vraiment posé la question.
Je m'en collais ça, de travailler.
C'était comme...
Même là, je pense, je ne sais pas pourquoi.
Ça ne fait pas tant d'années que ça,
que c'est comme devenu un peu quelque chose de naturel pour moi.
Tu vivais à la journée.
Oui, à la journée, puis je me disais, tu sais, Chris,
pourquoi je m'en aiderais à faire ça, tu sais,
je vais peut-être crever demain.
T'avais-tu une consommation à cette époque-là?
Parce que, tu sais, je veux dire, la plupart du monde
qui vit dans la rue, qui vit à la journée,
c'est vraiment des gens qui souvent, tu sais,
ça va être des problèmes psychiatriques,
ça va être des problèmes de consommation.
Oui, bien moi, c'était...
C'est sûr, la boisson, ça a été crescendo,
mais comme je t'ai dit tantôt, ça a tout le temps été ma médication.
Ta médication, ma manie.
Là, tu as passé, j'imagine, dans ces trois années-là,
tu as passé de l'accueil avec les chums,
c'est un party, ça devient le fun.
À ce moment-là, ça devait pas être le fun.
Non, c'est ça. Puis là, il y a eu ça, puis en même temps...
Mais tu sais, c'est bizarre, parce que j'étais
dans la rue, mais en même temps, j'ai tout le temps eu...
Tu sais, comme j'ai couchsurfé beaucoup
puis j'ai rencontré, tu sais,
j'ai pas été comme...
J'étais en situation d'itinérance,
mais je me suis tout le temps... Ouais, c'est pareil,
je me suis tout le temps démarqué. Comme SDF, donc sans domicile fixe, c'est vraiment le bon terme. C'est plus qu'itinérance, mais je me suis tout le temps démarqué. Comme SDF, donc sans domicile
fixe, c'est vraiment le bon terme.
C'est plus qu'itinérant, je pense.
Non,
je suis débrouillard en esti.
Mais pour toi, ces années-là...
Après ça, il y a eu les clubs.
C'est mélangé en esti.
Pour toi, ces années-là, c'est-tu
avec le recul, quand tu penses, même si tu dis
que tu as des blanquotes, que tu n'as pas de souvenirs,
parce que moi, j'ai reçu quelqu'un ici qui m'a dit ça,
exactement comme toi,
il a passé trois ans dans la rue,
puis il m'a dit, à partir des trois plus belles
années de ma vie.
Moi, je vais tout le temps le dire,
mes livres que j'ai dans mon sac à dos,
je vais tout le temps le dire, mes parents m'ont éduqué,
mais la rue, elle m'a élevé. Pour moi, c'est comme ça que je vois ça dos, je vais tout le temps le dire, moi, mes parents m'ont éduqué, mais la rue, elle m'a élevé.
Pour moi, c'est comme ça que je vois ça,
tu sais, puis je vais tout le temps avoir un lien
très proche avec la rue, que ce soit
itinérance ou,
tu sais, la rue, c'est large, là.
Oui, oui, non, non. C'est très large,
mais j'ai vraiment
un sentiment de...
D'appartenance. J'ai une grande affection, oui,
d'appartenance, oui, exactementance. J'ai beaucoup d'affection
pour que ce soit n'importe qui
qui touche de proche ou de loin
à la rue.
Je ne te dirais pas que ça a été
mes plus belles années.
C'est là que j'ai le plus appris.
Ce n'est pas des années que tu regrettes.
Tu fais comme si c'était vraiment
de la marde.
Ce n'était clairement pas rose à tous les jours. Si tu est là. » Non, pas en tout. C'était pas... ça devait clairement pas rose
à tous les jours, si tu te retrouves dans un obéir du cœur
à maner aussi. Non, non, c'est ça.
Puis quand tu dis... Mais tu viens, tu viens...
C'est comme un automatisme.
Quand tu dis qu'il faudrait que tu voles pour manger...
Ouais, moi, je suis pas quelqu'un qui a fait
ben, ben des gros délits, mais...
Non, non, mais je te reçois ici
puis on a parlé pas mal, puis
mais tu sais, c'est tout le véhicule ensemble.
On parle souvent du milieu carcéral.
Je suis tout le temps du monde proche de loin
du milieu carcéral, mais c'est pas que ça.
Non, non, c'est ça.
C'est tout ce qui s'approche. Le fait que ton père
soit un haut placé qui travaille
là-dedans, puis qui agit comme ça avec toi,
puis que tu te retrouves dans la rue. C'est cette layer-là
qui est la raison pour laquelle...
En même temps, j'ai tout le temps voulu le voir.
Parce que moi, j'entendais, c'est comme je je t'ai dit j'entendais les histoires de prison puis si on le fouillé puis là il y avait une montre si la police vient de l'amener à prison
plus il ya une montre sur autour du paquet dont il sait quoi plus nous dit une montre de poche
des affaires de l'utiliser ces jokes là moi le nom mais j'ai grandi en entendant ces affaires-là. C'est une petite gueule de marde. Oui, oui, de marde, mais il m'a marqué
parce que je m'en rappelle encore.
Mais, tu sais, tu voulais pour manger,
mais sans le stress de te faire pogner,
tu te dis, au pays, je vais être logé, nourri,
puis il va me le voir, c'est quoi?
Oui, mais je le sais pas, j'hésite.
Tu vois, j'ai encore peut-être bien du travail
à faire là-dedans, mais c'était comme...
C'était entre la rue et la bohème.
Je voulais juste
être libre, dans le fond.
Je voulais être libre et je
compensais mon manque d'amour
par n'importe quoi,
par les gens, par
la consommation, par la rue.
Moi, je commence pas mal avec un baluchon,
puis j'ai jamais arrêté de me promener. Ça fait pas
bien longtemps que je me suis comme posé.
Penses-tu que...
Tu sais, tu dis justement la liberté,
le bohème, je fais de moi un psychologue,
parce que je suis chrismant.
Mais tu sais, c'est-tu justement le côté
strict que t'as tellement eu avec ton père
que justement le besoin de liberté et de pas vouloir travailler, de pas être attaché t'as tellement eu avec ton père que justement, le besoin de liberté
et de ne pas vouloir travailler, de ne pas être attaché
d'un oreille fixe.
Oui, puis j'en ai eu des jobs.
Moi, mon problème, c'était pas de me trouver un job.
T'as regardé?
Oui, c'est ça. Il y a une crise de chance que dans la vie,
tu sais, moi, mon entrejambe,
ma grand-yeule, elle m'a sauvé
bien des fois.
Je voulais juste revenir sur le vol. Quand tu parlais de vol,
ça ressemblait à quoi?
As-tu genre couteau dans un dépanneur?
Non, pas en tout.
J'ai fait un vol
qui est qualifié.
C'était à Saint-Jean-sur-Richelieu.
Dans ce temps-là,
on faisait de la pinotte pas mal.
On attendait
quelqu'un au guichet
le matin.
On voulait le faire, mais finalement, ça n'a pas marché.
On n'avait pas dormi.
Je ne me rappelle même pas du gars avec qui j'étais.
C'était un autre gars que j'avais rencontré demain.
Je me rappelle, dans ce temps-là, je squattais chez une madame.
Elle était tiltée un peu.
D'après moi, elle n'aurait peut-être plus besoin de se médicamenter.
Mais j'arrivais là, puis elle était assise devant.
Puis elle s'épilait à plat à la pince à cils. elle aurait peut-être eu besoin de se médicamenter, mais j'arrivais là, elle était assise devant,
elle s'épilait la pelote à la pince à cils.
Ouais, non, tu sais.
Ouais, non, excuse-moi.
Non, non, ce qui arrive, c'est juste que je ne m'attendais pas à entendre
elle s'épilait la pelote à la pince à cils.
Ouais, excuse-moi.
Ça sonne
couple ouvert.
Je regarde parce que c'est Steph Vandelaay
qui est en arrière de la console.
On dirait quelque chose
que j'aurais entendu dans une date
de couple ouvert.
Écoute, j'ai tout adoré.
J'ai juste tout adoré.
Je ne pouvais pas le dire d'une autre façon que ça.
Je savais que ma blonde allait...
Écoute, on a entendu ta blonde rire
avant que tu le dis.
Clairement, elle l'avait déjà entendue.
Je rentrais là et elle, c'était bien normal.
Elle était assise sur le divan, les deux jambes de même.
Elle écoutait la TV poil par poil.
Elle était là, frottait ça sur le divan.
J'ai l'impression que c'est une image
qui va m'être dans la tête.
Vous allez dans la tête aussi. Tu l'as eu pour vrai, l'image. Je qu'il va mettre dans la tête. Oui, oui, bien, vous allez dans la tête aussi.
Tu l'as eu pour vrai, l'image.
Je me suis tout le temps ramassé avec du monde comme ça
que je ne sais pas trop comment je me suis ramassé là.
Un connaît un, il m'a couché ici, t'assois.
C'est vraiment une vie de baluchon.
Puis c'est dans ces années-là que je te dis que ma chronologie...
Oui, il faut que tu la comprennes.
En plus de te geler, puis en plus de ci,
puis gauche à douette tout le temps, vivre dans
un sac en plastique. — T'as une gang de
garochers de la vie qui se poussent un l'autre.
— Ouais, c'est ça. Puis là, c'est ça que j'avais fait ce matin-là, finalement.
J'avais passé en avant, j'étais à Saint-Jean-sur-Richelieu,
puis il y avait un salon de quilles. Si je restais à Saint-Jean dans ce temps-là,
puis...
J'ai fait comme Chris.
Ça a l'air ouvert, là. C'était peut-être 7h,
moins quart, le matin, de quoi de même.
Je rentrais là, puis la madame était en train de...
Elle avait sa boîte en carton avec les signes de pièces dessus,
elle était en train de remplir sa caisse.
J'ai dit bonjour, puis ça a tout.
J'ai dit je viens pour faire une demande d'emploi.
Aussitôt qu'elle s'est virée la tête,
je lui ai collé ma main là-dedans.
Il y avait un agent de sécurité là-dedans,
puis il couvrait vite en tabarnak.
C'est la première fois que j'ai dégueulé de stress de ma vie.
Parce que moi, il ne m'a pas pogné.
Il a pogné l'autre gars avec qui j'avais passé la nuit.
Moi, je me suis caché de net set.
Je suis en train de dégueuler tellement que j'avais couru
et que j'étais stressé.
Une affaire de 240$.
J'étais retourné. J'avais attendu.
Je n'entendais plus de bruit.
J'avais retourné chez la bonne femme qui s'épile la pelote.
Excuse-moi, après, je ne le redis pas.
Quand même, tu peux le dire 20 fois si tu veux.
Je me rappelle, j'avais mis le cache dans un sac Ziploc.
J'avais levé le dessus de la toilette.
J'avais crissé ça là-dessus.
Le cache flottait.
Finalement, l'autre, il m'a snitché.
Les enquêteurs sont venus me chercher.
Ça a été comme mon seul...
Mon seul délit arrêté.
Oui, délit.
Elle a dit qu'elle a eu peur.
J'allais brosser
je sais pas trop
en tout cas sa vie renvoie le qualifié
la petite madame était traumatisée
t'as eu quelque chose pour ça?
ouais ben là je me rappelle que j'avais été
j'ai tout le temps
pogné des semaines
des semaines, deux semaines
faire genre la ronde de lait,
ou bien...
Ou bien rien que tu bois une peine.
Parce que c'était jamais assez gros.
Non, c'est ça. Tu sais, j'ai eu une sentence,
mais je vais y venir plus tard. Mais c'est vraiment à cause de ma...
J'ai eu un gros accident en boisson
en 2013. En tout cas, je peux le dire
tout de suite.
Mais écoute, on va continuer. Mais suite à ça,
tu sais, je veux dire... Fait que tu vis dans la rue,
t'as dit un trois ans. il se passe quoi après ce 3 ans
après ça
tu fais l'agronomie tu dois être
t'es début 20 ans
19
quand que mettons
j'ai rencontré une fille qui allait au cégep à Montréal
à Onsic
et elle allait étudier en droit
mais moi j'allais là-bas parce que je vendais du weed
fait que
je l'ai rencontré de même j'avais une de mesbas parce que je vendais du weed fait que je les rencontrais de même
puis c'était
j'avais une de mes chums qui allait à l'école avec
puis ça a cliqué puis nanana
fait qu'on s'est pogné un petit logement
c'est là que ma vie a comme
un autre tournure
mais c'est ça fait que là on est allé
on s'est pris un petit logement
ça a eu beau bien
elle elle avait pas aimé ça finalement
son cours
d'endroit.
Fait que finalement, elle attrapait ses animaux
pis tout. Fait que là, elle savait trouver un petit job au vétérinaire.
Pis moi...
Excuse-moi.
Moi, j'ai travaillé...
J'ai rentré
dans un IGA, dans la boulangerie,
parce que là, j'essayais de...
que ça aille mieux. T'étais avec une fille, t'étais dans un IGA, dans la boulangerie, parce que là, j'essayais que ça aille mieux.
Mettre un peu de règle.
T'étais avec une fille, t'étais dans un appart,
t'essayais de remettre un peu
la rue et tout ça en arrière de toi.
Ça n'a pas tout le temps bien marché.
C'est parce que le fil, tu dois mettre le pied sur le fil.
Mon pied, tu excuses.
Je vous mets le crise dans la face à tout le monde.
Fait que c'est ça
Par la bande des choses, j'ai comme travaillé
Dans une boulangerie, dans un IGA
Puis j'ai comme
Ça a comme cliqué
Fait que je suis devenu boulanger
Portier de métier
Après ça, fait que j'ai pas mal fait ça toute ma vie
Après, mais non c'est ça
Fait que là on travaillait, on faisait nos petites affaires de même
Puis à un moment donné, elle, sa mère,
elle est comme descendue nous voir en visite
parce que elle, sa famille venait de Baie-Comeau.
Puis c'est là le gap entre
chez nous puis Baie-Comeau. Puis là,
sa mère, tu sais, elle s'ennuyait. Puis là, vu qu'elle faisait plus
son cours, non, non, non. Sa mère,
elle dit, ça ne te tenterait pas
de t'en revenir dans le bout, puis tout.
Puis, tu sais,
elle m'a comme invité à venir aussi plus moi ben j'ai pas
d'attache dans la vie puis j'avais tellement plein de problèmes puis c'est nouveau départ
de toute façon j'ai pas les côtés aventureux dans le ville fait que fait que c'est sûr je
partis je partis à beccomo qui avec onre dans le bout de Baie-Comeau,
toi, tu t'attends là, tes parents,
le temps que tu es dans la rue,
as-tu des contacts une fois de temps en temps?
As-tu des news?
T'as de la randonnée?
Oui, c'est vrai, j'ai sauté un petit bout.
Non, non, mais je pense...
C'est correct parce que tu me fais rappeler des affaires.
Je suis curieux de voir à quel point...
J'avais eu, à 17 ans, j'avais eu une chance de...
J'avais eu une chance de... J'avais eu une chance de...
Comme ma mère voulait me reprendre,
mais elle m'imposait comme de faire une thérapie.
Fait que
j'avais fait la maison.
Ça s'appelait le Centre Le Grand Chemin.
C'est comme la maison Jean Lapointe,
mais comme pour les
17 ans, les 18 ans et moins.
Je me rappelle, on faisait des sports avec Jean-Marie Lapointe
et tout. Il était bien, bien impliqué là-dedans.
Un chic type, en passant,
on se jase de temps en temps de même
sur Facebook. Parce que lui aussi,
c'est quelque chose,
son émission Face à la rue,
c'est vraiment une émission, moi, qui vient me chercher.
Moi, tout ce qui touche
à la rue, l'itinérance,
je suis vraiment proche de ça.
Je ne fais rien vraiment de concret, mais j'ai des id la rue, l'itinérance, je suis vraiment proche de ça. Je ne fais rien
vraiment de concret, mais
j'ai des idées.
Il y a bien des choses que
j'aimerais qu'ils germent.
Il n'est jamais trop tard, man.
Mais avant d'aider les autres,
je préférais m'aider moi-même un peu.
Non, c'est ça, j'ai fait ça,
mais je l'ai fait pour les mauvaises raisons.
Je l'ai fait parce que j'en ai quatre thérapies de fait. Tu ne l'as pas fait pour toi. Non, c'est ça, j'ai fait ça, mais tu sais, je l'ai fait pour les mauvaises raisons. Je l'ai fait parce que j'en ai quatre thérapies de fait.
Tu ne l'as pas fait pour retourner.
Non, c'est ça.
La dernière que j'ai faite vraiment pour moi.
Je te ramène.
C'est juste curieux de savoir que ton père, lui, t'avais…
Non, mon père, c'est ça.
Puis là, c'est là, je pense, justement, quand je restais à Montréal avec cette fille-là,
j'ai réussi à rentrer en contact avec mon père.
Puis là, il m'avait dit...
J'ai dit, je me suis fait une bonne, mes affaires, ça va bien.
Ça faisait peut-être 4-5 ans que j'étais parti.
Il m'a dit, viens, on fait un get-together à la maison.
Telle date.
Je vais tout le temps me rappeler.
Je suis arrivé là.
J'avais débarqué du char avec ma conjointe de l'époque.
Ça, ça a été ma paye.
Ça, c'est ma paye pour tout le restant de mes jours
parce que je pense pas que je vais avoir de quoi de plus.
Mais, moi,
il m'a donné la main, il m'a regardé
dans les yeux, puis il m'a dit...
Je pensais que t'allais revenir une demi-heure après.
Il m'a dit, t'es un petit père de couille.
Fait que ça, c'est juste ça.
Fait qu'après ça, il a changé de sujet,
il a passé à autre chose. Il est allé voir la famille dans la cour.
Mais ça, pour moi, c'est ma paye.
C'est pas grand-chose,, mais c'est comme une reconnaissance. Ouais, c'est comme une marque de respect, mais en même temps…
C'est pas ça, mais c'est ça.
Ouais, t'as des couilles, t'es jamais revenu, t'as crissé ton camp à 14 ans, t'es pas revenu.
Ouais, mais je me suis tellement fait traiter de stigme, parce que moi, c'est ça, c'était
surtout non, c'est pas un brag, en est Non, non, c'est ça, mais pour vous. J'étais tellement... Tu sais, moi, une couple de fois,
la violence physique,
mais moi, vraiment sur le quotidien,
c'était vraiment verbal, psychologique.
C'était dégradation.
J'étais vraiment traité comme un...
T'es bête ici, t'es ça.
Oui, je suis ça.
Puis tu sais, comme mettons,
il mangeait dans le salon avec sa blonde,
mais moi, il fallait que je mange à la table de la cuisine tout seul
parce que j'étais trop honest,
j'étais un petit cochon, j'allais en mettre partout.
OK, c'est ça. Oui, oui, partout. C'était vraiment... c'est ça.
Pis moi, ben, j'ai jamais demandé rien à personne.
Fait que, aussi, ça c'est quelque chose, je pense que...
C'était ma fierté aussi de jamais avoir appelé pour demander 20 pièces ou rien.
J'ai jamais rien quitté à personne. Je me suis tout le temps débrouillé parce que ça aurait été pour moi comme une honte.
Il tenait raison.
Oui, c'est ça.
Il faut que je t'appelle en pleurant
parce que je te lis sur le cul.
Qu'est-ce que tu as à faire de quoi qui n'est pas correct?
Puis probablement que la réponse aurait été,
tu vois, tu n'es pas capable de te passer de moi.
Tu n'es même pas capable de te débrouiller.
Oui, c'est ça.
Chez ma mère, c'était la même affaire,
mais là, c'était tout le temps avec mille conditions
puis mille affaires.
Le bohème, en tout cas.
Ouais, non, tu sais, moi,
tu sais,
c'est fou ce que ça peut faire,
le manque d'amour.
Tu sais, puis il y a une phrase
qui me revient souvent dans la tête de Manu Militari,
qui dit, avant de vouloir du cash,
je veux de l'amour, la rue. Mais tu sais,
c'est vrai. Puis c'est ça. En tout cas, moi, dans veux de l'amour, la rue. » Mais c'est vrai.
En tout cas, moi, dans mon cas, à moi,
c'est ça.
Je pense que c'est vraiment tout ça
qui a fait
mes problèmes
à moi, personnellement,
puis intérieurement.
Moi, je ne demandais pas grand-chose.
J'étais fucké comme un petit cul aussi.
Moi, j'avais 8-9 ans.
J'écoutais du Francis Cabrel.
J'écoutais l'album
noir et jaune de ma mère.
J'ai plus l'image du CD dans la tête.
Mais déjà, le plaster avec du recul,
je me dis tabarnak. J'écoutais des affaires.
Tu disais que t'étais projeté.
Je croyais sur des tunes comme c'était l'hiver.
J'avais 9 ans. Je comprenais ça au complet.
Aujourd'hui, je me dis que c'est fucké.
Mais il y a personne qui m'a appris ça.
J'écoutais ça dans ma chambre.
Je ne sais pas où est-ce que ça a chié.
Je n'étais pas un modeste.
Tu nous donnais assez d'exemples que je pense qu'on est capable de comprendre.
Je te ramène, départ vers Becomo.
Si je me ramasse,
je pars de Beaubien pour me ramasser d'une place
qui s'appelle Pointe-aux-Oustardes.
C'est le chat qui est là, pas pire.
– Tu dois clasher un peu dans le...
– Je risque de clasher, parce que là, moi, en plus,
avant d'arriver à Baie-Comeau, tu sais, à Baie-Comeau,
il y a un Walmart,
il y a un semblant de société.
– De vie, un peu.
– Mais là, moi, on arrive là-bas
et ça fait huit heures qu'on est en truck
avec le cube. Puis là, elle vire là. Puis là, on est rendu.
Elle dit « Hey, c'est beau, hein? T'es-tu content? »
Parce que c'est ce bord-là. Les autres là-bas, ils appellent ça la mer.
En vrai, c'est le fleuve.
Ils ne voyaient pas l'autre bord.
Respect à tous ces gens-là.
De toute façon, j'ai ma citoyenneté.
C'est ça, c'est rendu ton coin.
Tu fais partie de ces gens-là. Avant, je disais Walmart,
je me suis forcé pour le dire, Astor, c'est Walmart.
Je suis vraiment, puis je fais pas exprès,
même ma grand-mère, elle est à moitié sourde, en plus,
puis au téléphone, des fois, elle dit, là, c'est ton accent.
J'ai pas d'accent, tu sais, fait que...
Non, ça a été un gros gap, là, j'arrive là-bas,
puis là, on débarque, puis elle dit, c'est beau,
c'est beau, en esti, mais moi, j'ai pas vu
de rien, j'ai pas vu de magasin, j'ai pas vu de dépanneur
la dépression c'est le bord de kékine
je vais l'acheter où ma vieille
il a pas de char, pas rien
pas de licence
le lendemain elle m'a emmené, elle m'a montré la ville
puis tout
ça a été
ça a été des belles années
ça aussi c'est une autre personne
c'était une très chic fille la conjointe que j'avais à cette époque-là,
mais c'est vraiment ma boisson qui est mon alcooliste qui m'a tué.
Qui a tué la relation.
Qui a tué la relation, c'est ça.
Puis dans ce temps-là, ça a été mes grosses années d'alcoolisme où j'ai été jusqu'à des symptômes de physique, de sevrage.
Si je me levais le matin, je n'avais pas d'alcool.
Je dégueulais, je shakais.
Je ne voulais plus sortir de chez nous.
J'étais sur la noix tout le temps.
Je ne me gelais pas dans ce temps-là.
Tu travaillais dessus quand même.
Tu arrivais-tu à travailler?
Je ne travaillais pas pantoute.
Il y a la partie de travailler le matin.
Dans ce cas, il y a deux secteurs à Bécamo, Minguin et Marquette.
C'est comme 10 minutes. Ça a eu les gens de la plaire? Oui, c'est comme il y a deux secteurs à Bécamo, Minguin et Marquette. C'est comme 10 minutes.
Salut les gens de la plaire.
Oui, c'est ça.
Non, c'est ça.
Le matin,
elle partait travailler dans l'autre secteur
et le midi, elle venait me porter ma caisse
de 12. Elle lâchait la job,
elle ne mangeait pas juste pour venir me porter mon caisson
à la maison.
Je ne suis pas quelqu'un
de... J'ai jamais été violent.
Je suis un esthète désagréable, surtout dans ce temps-là.
Je me moie.
À un moment donné, je suis parti.
Il y a vraiment rien
dans cette époque-là avec elle.
Elle faisait vivre.
Elle faisait boire.
C'est ça mon accident en 2013.
Ça a été pas mal la goutte
Qui a fait déborder le vase
Parce qu'elle dormait
Je sais pas trop où je m'en allais me promener
J'ai planté son char
Je suis sorti de la cour
Je sais même pas combien j'ai sorti de la cour
J'ai pété la balloune à 2.54
2.54
J'ai été jugé récidiviste direct
À cause qu'ils ont fait une jurisprudence
Avec mon cas
J'écrissais ça dansidiviste direct à cause qu'ils ont fait une jurisprudence avec mon cas.
J'écrissais ça dans le cul du procureur de la Couronne en plus.
Qu'est-ce que tu veux dire?
Il y avait deux de mes chums avec moi.
D'après moi, je suis allé porter chez eux
un gars et sa soeur.
Lui était à sa côté de moi et elle était à sa en arrière.
Tout ce que je me rappelle,
c'est qu'elle m'a parlé. Je me suis viré.
Elle a crié attention. Je me suis viré puis j'ai vu le cul du pick-up.
Mais lui, il restait pas loin de chez nous, le procureur de la couronne.
OK, c'était le char du procureur.
J'ai dit, « Oh, lui, c'est ça, pas dans le gars, mais dans son char. »
Fait que, puis là, je m'en rappelle au ralenti encore,
puis là, ça a fessé, puis dans ce temps-là, je vendais un peu de poudre.
Puis les demi-menhommes qui ont sorti du Dutch,
ça a fait comme une tempête de neige dans le champ.
Ça réveille au moins. J'ai essayé de partir à la course
pour aller à réveiller parce que j'étais peut-être à
150 pieds de chez nous. J'ai ressorti
de la côte et je me suis... Une crise de chance en vrai
parce que nous autres, il y a une côte un petit peu plus loin
qui s'appelle la côte Saint-Georges.
Je m'enlignais vers là et
je compte, en vrai, la vie m'arrêter dans le cul
du pick-up du procureur. Je pense que
c'est correct de même.
C'est ça.
4 000 $ d'étiquette, 90 jours de prison.
Puis 10 ans sans pouvoir chauffer.
Puis là, je suis comme dans mes démarches pour aller vers là.
Mais là, ça va être 5 ans avec un souffleux.
Ils m'ont graissé.
2,54.
Oui, 2,54.
Je ne croyais pas que tu étais pas en co-politique.
Puis en plus, dans ce temps-là, j'essayais souvent d'arrêter de boire.
Vu que j'avais des gros symptômes de sevrage,
je me donnais des attivants.
Moi, je prenais des attivants en même temps que la boisson.
Je ne sais même pas comment j'ai fait pour sortir de la couche.
Aujourd'hui, je suis capable d'en rire
parce que je n'ai pas tué personne.
Je n'ai pas frappé.
Je n'ai même pas le droit de chauffer un tracteur à pelouse.
J'ai pas le droit à rien qui a un moteur.
Rien pour tout.
Fait que...
Tu devais boire en esti... Excuse-moi.
Je bâche plus vite du matin au soir.
Le 2.54 me fait capoter.
Moi, tout, je pense au-dessus de 3 fois, à la limite.
Ben non, mais 2.54...
8, 8, 8, ça fait 24.
Je crois qu'il y a quelqu'un...
Je veux dire, si, il y a du choc, il y a du monde qui sont morts
d'alcool. Je sais pas, il est à quel point
le coma de...
C'est.08.
Il est à 2,54.
Même quand j'ai rencontré
mon avocat, il m'a rentré dans le bureau, je vais tout le temps
m'en rappeler, il a pogné ça, le papier,
puis il a dit, veux-tu me dire qu'il y a 6 draisins
qui pètent la balloune à 2,54
un mardi soir? Il m'a vraiment parlé comme-tu me dire que c'est Drezin qui pète la balloune à 2.54 un mardi soir? »
Il m'a vraiment parlé comme
qu'il fallait qu'il me parle.
Ça a été vraiment
pas pour moi.
Ça a été le break-up de ta relation.
De ma relation, c'est ça.
Ça n'a pas break-up tout de suite, mais
après ça, je me rappelle.
80 jours, tu l'as-tu fait plein?
Je travaillais dans ce temps-là à la boulangerie, j'avais réussi à avoir des fins de semaine. Avoir su, je l'as fait plein Non ben Je travaillais dans ce temps-là
À la boulangerie
Fait que j'avais réussi
À avoir des fins de semaine
Fait que
À Voissu
J'en ai fait plein
Colis c'est long
Tout l'été
J'ai fêté Noël
Le jour de l'an
C'est de la merde de Colis
Mais
C'est pas comme ici
Il devait avoir de la place
Là-bas
Là-bas c'est comme
Quand tu fais des fins de semaine
C'est le D1
T'es avec des gars
De fin de semaine
Pis c'est des matelas à terre.
C'est ça.
Des petits cris de matelas.
Tu fais du camping.
C'est relativement une prison
tranquille, une garderie.
Je connais quand même
le trois-quarts de la prison.
C'est petit comme village.
Je connais beaucoup de monde là-dedans.
Non, c'est ça.
J'ai fait ça.
Ça a été vraiment l'élément déclencheur
pour la fin de la relation.
Je me rappelle, je suis parti foirer avec des chums un soir.
Elle m'a appelé.
Il était peut-être 3 ou 4 heures du matin.
J'étais parti.
J'ai dit, « Chris, c'est ton camp ou pas? »
Je n'étais pas content.
Quand j'ai pris mon taxi, puis je suis arrivé chez nous,
à 6-7 heures, la maison était vide.
Avec Christophe.
Ouais, avec tout. Il restait plus rien.
Ça avait même pris mon chien.
Ouais, puis là, ça a été un autre gros break.
C'est encore une relation en tant que telle,
d'amitié?
Non, pas en tout, pas en tout.
Mais on, tu sais, elle travaillait,
elle travaillait au dépendant pas loin de chez nous,
voilà un bout, puis tout. Tu peux la croiser, salut. Parce qu'elle, là, tu sais, non, non, c'est Dépendant pas loin de chez nous, un bout.
Tu peux la croiser, salut.
Parce qu'elle, non, c'est ça, il n'y a pas de trouble.
Tu n'étais pas un gars violent.
Tu n'étais pas cool.
Je suis un innocent.
Tu n'étais pas cool, c'est ça.
Tu étais un peu mangé de marde, mais pas violent.
Non, pas en tout.
À la limite, si vraiment, je peux être,
mettons, je bois du phare, je vais être maillé.
Je ne suis pas violent,
mais sinon, moi, je suis plus du genre à m'abroyer.
Je veux moins écouter des astitounes
pour me faire broyer, puis je me vide.
Je m'excuse, puis je t'aime,
t'es mon chien.
Oui, puis c'est tout le temps là que j'ai le goût d'appeler mes parents.
Puis je l'ai fait souvent,
ça, justement, mais un moment donné,
tu te résignes.
Tu es rendu la personne quand le numéro sonne.
Il est chaud.
Si tu m'appelles à 3h l'après-midi, je vais chaud. Si tu m'appelles à 3h le premier dit,
je vais répondre. Si tu m'appelles, il est 8h30,
9h le soir, je ne réponds pas.
Tu connais ton monde.
C'était ça.
J'ai trouvé ça dur en crise.
Un gars qui a toujours cherché l'amour.
Pour moi, c'est tout.
C'était plus que tout c'était ma vie
c'était mon argent
peut-être bien que si j'ai eu deux jobs
deux semaines dans ces cinq années
j'ai été quatre ou cinq ans
avec elle
elle écoute ça, salut merci encore
je la comprends
du coup je ne comprenais rien
moi c'est ça, c'est pour la vie
tout de suite
mais ta première amour c'était pas elle
c'était ta bouteille
ma première vraie amour de relationnel
c'était vraiment elle
oui, cette personne-là, sauf que tu mettais la bouteille
avant elle
c'est comme si j'étais vraiment dans un
petit fog, je voyais rien
parce que tu sais, en vrai, des signes,
il y en a eu un tabarnak,
mais moi, je repense à cette époque-là,
je voyais rien de ça
pendant tout le monde.
Moi, c'était comme, c'était infini,
il ne peut rien se passer.
Là, j'imagine que tu es en peine d'amour.
Oui, j'ai essayé.
La boisson n'a pas pris le bord à ce moment-là, j'imagine. Tu es un alc que t'es en peine d'amour. Ouais, j'ai essayé. La boisson a pas pris le bord à ce moment-là, j'imagine.
T'es un alcoolique qui est en peine d'amour.
C'est pas le moment que t'arrêtes de boire.
Pis là, j'étais à Baie-Comeau.
Je connaissais pas tant de monde que ça.
J'étais assis dans un loyer vide avec ma caisse de Pabst.
À un moment donné,
c'est broy-broy.
Dans ce temps-là, j'avais pas vraiment
un gros réseau là-bas.
J'étais seul au monde,
maintenant, moi, je fais quoi, t'sais,
ma mère qui me parle pas à moitié,
parce qu'on est tout le temps chicane, pis là, mon père,
pis nanana, fait que j'ai décidé de m'en revenir vers la ville, pour retrouver
le monde que je connaissais ici, là, t'sais,
comme mon chum, je te disais que j'ai resté chez eux,
pis tout, mais
ça a duré 5 mois,
pis il fallait que je voulais m'en revenir ici, je voulais m'en revenir à Baie-Comeau, mais je voulais pas m'en revenir mais ça a duré 5 mois.
Il fallait que je... Je voulais m'en revenir ici.
Je voulais m'en revenir à Baie-Comeau,
mais je voulais pas m'en revenir
parce que je m'ennuyais de Baie-Comeau.
J'étais pas capable d'être loin d'elle.
Même si elle voulait plus rien savoir,
je l'appelais tous les jours.
C'est-tu que ça devait être lourd?
Ah ouais, ça devait être lourd.
C'était lourd pour moi, imagine pour elle.
Mais moi, c'était ça.
Moi, je m'excusais.
Puis ça.
J'aurais peut-être pas plus arrêté de boire mon plus.
Ou bien j'aurais arrêté un certain temps
puis ça aurait fini par me re-kicker à un moment donné.
Ça aurait re-kicker.
Non, c'est ça.
Je suis retourné à Baie-Comeau.
Il y a quelqu'un qui m'a hébergé là-bas.
J'essayais tout le temps de...
J'avais demandé une garde partagée du chien,
mais elle m'a coupé ça assez vite.
Parce que ton but, c'était pas le chien.
Mais non, ça me donnait un lien, c'est ça.
Mais le 5 mois, t'as passé ici, ça ressemble à quoi?
Ah, j'étais sur la rue Brodeway à Pointe-aux-Trembles.
Tu crachais l'un, crachais l'autre, non?
Non, je crachais rien que sur la même personne.
Mais eux autres avaient que t'es curieux de me faire vivre en tabarnak.
C'était deux de mes amis de fille d'enfance
qui restent en colocation.
Mais c'est ça.
C'est cool d'avoir un max de deux semaines, cinq mois,
un moment donné.
Moi, je suis le genre de gars
où on m'héberge et j'ai tout le temps appris
à ramasser mon pied carré.
Mais à un moment donné,
ils ont beau partir les deux huit heures,
quand ils reviennent,
tu as fait la vaisselle, tu as passé le balai,
ça fait son temps.
À un moment donné, tu te dis, Chris, je fais une couple d'affaires dans la maison, tout le monde est content, j'ai tiré mon temps,
j'ai tiré mon temps, mais à un moment donné, ça ne marche plus.
Puis moi, je n'étais pas capable.
Il fallait que, même si
elle ne voulait rien savoir, dans ma tête,
il fallait que je sois proche.
Parce que des fois, demain, elle dit que
oui, je vais être là.
Je vais être à Baie-Comeau.
J'ai reparti sur le pouce jusqu'à Baie-Comeau.
Montréal-Baie-Comeau sur le pouce?
Oui, sur le pouce ou un covoiturage,
des affaires de même.
Ça va bien.
Ça court de nord, le monde.
C'est à moi de pousser.
C'est à moi de pousser
c'est moins
je pense que c'est chaque municipalité
qui décide
maintenant on en voit moins
c'est ça qu'on se disait
c'est commun par là-bas
quand tu retournes là-bas
tu dis bon, t'allonges pas
le chien
je reste chez une de mes amies
qui m'héberge encore une fois
pis là je rencontre sa voisine
non il y a une fille qui déménage de la porte en face de chez eux
j'étais dans des HLM dans ce temps là
pis
c'était fille là
t'as changé de target
j'ai juste changé de loyer
t'as lâché ton ex
ça m'a comme aidé mais même là c'est la porte d'enfance. Non, mais t'as lâché ton ex pour... Ouais, ben ça m'a comme aidé à...
Mais même là, ça a été...
C'était vraiment ma première amour.
J'ai trouvé ça rough.
Tu sais, quand t'as tout le temps...
Tu m'as tout le temps arraché avec l'amour
dans toutes ces sphères, dans ta vie.
C'est comme...
Aujourd'hui, je suis rendu fret, de ce côté-là.
Même des fois, je suis comme...
Trop fret?
Ouais, trop fret.
Ben, regarde ta peau en arrière. Non, mais tu sais, c'est ça. Puis ma blonde aussi, je suis comme Chris. Trop frette? Oui, trop frette. Non, mais tu sais, c'est ça.
Ma blonde aussi, je l'aime.
Ça va faire 4 ans, le 17 mai.
Elle aurait eu bien des raisons de crâler sur son camp,
mais c'est ça.
Elle avait une fille, la voisine.
Oui, la voisine, qui est devenue la mère de mes enfants.
Parce que j'ai eu deux belles petites filles là-bas à Baie-Comeau.
Toutes pour m'aider.
Ça, ça fait pas tant longtemps que je suis sorti de ces affaires-là.
Mais six ans d'enfer.
D'enfer à manger des coups de poing sur la gueule.
Puis c'est vraiment... à manger des coups pour un saïeul.
C'est vraiment un trouble de personnalité
limite non pas soigné.
Elle est folle
et elle aime ça être folle.
C'est ça.
Au début, ce n'était pas le même.
C'était tout beau, tout rose.
Après quatre mois, elle est enceinte.
Ça a pris un bout avant que les patterns
se mettent en place.
Je trouve que c'est quelque chose qu'il n'y a pas assez
de... Parce que j'en ai fait des recherches
pour avoir de l'aide de ce côté-là.
Parce que ce n'est pas tout le monde non plus qui est à l'aise
de parler de ça. Quand tu te fais
battre, comme une fille,
battre,
ce n'est pas parce que ça faisait mal,
c'est parce que j'étais sur le régulier tout le temps.
La seule affaire qui me faisait du bien, quand elle me frappait, c'était de gueuler,
« Ah ouais, frappe-moi encore », parce que je me collais ses deux mains dans le dos.
Ou des fois, j'y enlevais ses propres appareils de lunettes,
parce que là, elle voyait quasiment rien, ça me donnait une couple de choses.
Il y a le tilté et il y a le bûcher dessus.
Oui, oui, puis ça a été...
Puis, bien là, parce que c'est pas quelque chose de... Ça a été tellement long
et tellement pénible, tellement difficile.
Ça fait pas tant longtemps que je me suis sorti de tout ça.
Mais
j'étais comme
rendu brainwashed.
J'avais
accepté de vivre ça
pour que mes enfants aient deux parents ensemble.
Ce que moi, j'avais pas eu.
T'as eu tes deux enfants comme bac à bac?
Mon deuxième enfant,
c'était comme la pire erreur.
Ne faites pas ça jamais à personne.
Un enfant pour sauver le couple.
Je l'aime pareil.
Je comprends.
Ça n'empêche pas l'amour que tu as pour l'enfant,
mais la raison pour laquelle vous l'avez eu
n'était pas un bon motif.
J'étais déjà cocu.
Je ne sais pas comment de fois
même qu'ils savaient aucun est bon sens c'est moi mais j'étais vraiment j'étais rendu j'avais le
cerveau lavé ça a pris du temps à me sortir de tout tout est encore dans des patterns de boissons
encore cette époque là aussi non parce que c'est quelque chose qui passait pour toute façon je
mange des estis de claques mais tu es aussitôt que mais je me réfugiais là dedans j'ai essayé
de pubois sur le régulier puis tout mais si j'ai tout que mais je me réfugiais là dedans j'essayais de pubois sur le
régulier puis tout mais tu sais j'ai tout le temps je me suis tout le temps réfugié jusqu'à aujourd'hui
je me suis tout le temps réfugié même à cette heure je rentre au dépanneur puis à un moment je suis comme
callé ce que je fais en avant du call je me mets pas exprès là on va chercher du lait puis je suis jamais en avant
des portes des des des canottes de bière je fais comme ça c' C'est pas là, je m'en vais. Mon cerveau, il y a tellement...
Il va encore là.
Mais,
quand tu la rencontres, quand elle tombe enceinte,
tu vas dire, ouais, elle t'a fait moins l'alcool,
ça passe pas.
Moi, dans le fond,
il n'y avait plus aucune fille sur mon Facebook.
T'avais-tu fait une thérapie
à ce moment-là?
Elle m'en a fait faire une couple.
Après, je me suis rendu compte que j'allais en thérapie.
C'est parce qu'elle frévit avec d'autres mondes.
Elle t'a envoyé en thérapie?
Quand je suis en prison, je l'appelle à frévirer.
C'était peut-être pas nécessairement vrai.
Mais quand t'es là, t'appelles à frévirer.
Elle est comme, c'est beau, c'est trop de cul.
Je vais aller fouiller ailleurs.
Elle raccroche.
Si elle décide qu'elle répond plus,
t'es dans ta cage.
C'est plus viril.
C'était schizo de même
c'est vraiment quelqu'un
c'est une personne
méchante, c'est quelqu'un
qui est bien là-dedans
qui est
tant mieux si
aujourd'hui j'ai fini
par avoir la paix
je vais
faire une histoire
quand tu dis que t'as été 6 ans
dans ce pattern là
t'as été 6 ans avec elle
à me faire déménager
à me manger des volets
c'était juste sur toi
ou tes enfants
non pas les enfants
je vais y venir après
il a fallu qu'il arrive des drames
non c'était sur moi mais t'sais elle était fuckée Je vais y venir après parce qu'il est arrivé comme il a fallu qu'il arrive des drames.
Non, c'était sur moi.
Mais elle était fuckée dans le sens où je l'ai vue
se varger dans la bedaine en scène de 8 mois et demi.
Je veux juste dire,
parce que tu as mentionné
des termes, elle était fuckée.
Oui, je ne veux pas.
Si je le dis comme ça, c'est parce que
elle, c'est comme ça qu'elle le dit.
Mais c'est diagnostiqué. Au début, elle n'avait pas de diagnostic. C'est comme ça qu'elle le dit Mais c'est diagnostiqué Au début elle avait pas de diagnostic
C'est moi à un moment donné que j'ai réussi à lui faire entendre
Tu trouves pas ça spécial
J'ai des blacailles une fois par jour
C'est de la raison pour laquelle je dis ça
Mon ex est une folle
Comme 98% des gars disent
Que leurs ex c'est des folles
Non, non, non, c'est ça
Folle est pas le meilleur terme,
mais je comprends que tu sais que c'est correct.
J'en connais d'autres mondes qui souffrent de tout ça,
de troubles de personnalité limite,
de bipolarité et tout ça.
Mais des gens qui se soignent
et qui acceptent leurs conditions.
Moi, je veux dire, je ne suis pas mieux que personne.
Mais elle,
quand elle te regarde et que ses yeux viennent noirs
avec son gros sourire vendu
je qu'ici tu sais que ça va les mains dans les stp elle est très consciente de tout et peut-être
peut-être mieux si aujourd'hui à la changer tout ça mais elle était bien là dedans puis plus qu'elle
foule plus qu'elle trouve ça cool puis ok ok elle était conscient de la rire avant de frapper puis
est contente le tu le vois ses yeux les hip hop popent. Il n'y a plus de couleur là-dedans, mon homme.
Puis là, ça va tilter.
Là, tu dis, tu allais venir sur ça.
Il a fallu qu'il se passe des drames.
Oui, des drames.
Je te donnais un exemple.
À un moment donné, j'avais même essayé jusqu'à avoir un genre de psychologue de couple,
du CLSC.
Moi, j'étais prêt à essayer n'importe quoi.
Garder la famille
je vais dire de quoi c'est sûr
je sais qu'il y a plein de gars qui ont vécu ça
même le matin à l'hôpital
le premier accouchement j'étais plus sûr que ça allait de mon nom
c'était tout le temps des menaces
de même
comme un père inconnu
c'est ça
la petite madame justement
la psychologue,
l'intervenante,
elle dit le truc qu'ils vont donner à tout le monde.
Quand tu sens que la soupe commence à chauffer,
habille-toi, va prendre une marche.
La journée même ou le lendemain,
c'est simple pour te donner un exemple.
On se pogne, puis tout.
On venait de coucher les enfants,
je me lève, je mets mon manteau,
elle dit c'est où tu t'en vas.
Elle se lève, elle s'accorde sur la porte. La porte est là, moi je suis là. Elle commence, moi, puis je me lève, je mets mon manteau et tout, elle dit « C'est où tu t'en vas? » Elle se lève, elle s'accote sur la porte.
La porte est là, moi je suis là.
Elle commande, moi puis la porte.
« Tu t'en vas où? » J'ai dit « Je vais faire comme la madame a dit,
je vais aller prendre de l'air un peu, on va laisser la poussière
retomber, puis les yeux viennent noirs. »
Elle dit « Si tu mets une main sur la poignée de porte
qu'il y a là, puis que tu sors dehors. »
Je réveille les enfants, j'ai peint, j'ai fait pleurer,
je me fais des bleus, j'appelle la police, je dis que tu viens de
nous battre.
Ça, c'est fucking anastas faux car tout un dossier en moi je te dis comme des petites probation des petits guedji pialet c'est un esti que je marche des oex
ou à bout de bord et qu'est ce que tu fais tu te rassures du vent puis tu fais ton
chiffre en caisse et que miti pilum avec du recul j'aurais parti ben avant puis
j'aurais peut-être changé ben des choses mais c'est moi dans ma, j'aurais parti bien avant et j'aurais peut-être changé bien des choses, mais
moi, dans ma tête, j'aurais fait n'importe quoi
pour essayer. Qui est ta vive malheureuse?
Juste la rue, la dré, quand elle te lâche un corps de main.
Oui, mais je l'ai déjà faite aussi.
À un moment donné,
je me rappelle parce que souvent,
tu fais un qui pogne un pognon, puis là,
elle se colle sur la terre et hurle aux mortes.
Tu es tanné, ça fait 12, 4 punches dans l'œil.
À un moment donné, tu pognes le pogn elles te pognent, elles se garochent.
Ils entendent la fille crier.
Les polices arrivent.
Je vais me rappeler,
j'étais à Saint-Jean,
c'était celui-là en plus.
Il est arrivé deux,
quatre gars,
quatre popés machos.
Oui, elle m'a fait bouger un peu.
OK, OK, OK.
Puis à cause de elle.
Tu n'as pas été six ans à Becomo avec elle.
Vous êtes promené dans la moelle.
Non, on est parti un an
et on est retourné à Becomo.
On était venus chez moi. Moi, j'ai passé à me on est retourné à Becomo on était venu chez ma mère
à Saint-Jean
puis ça c'est une des raisons aussi
que je vais venir sur un autre gros drame
de ma vie
c'est ça
dans le fond ma mère on était 5 ans à Chicane
puis ça a tout parti de elle
puis elle a réussi à se mettre mes parents dans sa poche
puis ma mère puis son chum.
C'est tout le méchant, puis c'est tout.
Ouais, c'est ça.
Non, elle m'a fait bouger, non, non, non.
Ça a été les grosses difficultés
avec elle.
Aujourd'hui, j'ai couple
de ça, puis la situation.
Il se passe quoi, justement,
avec tes filles?
Je sais même pas si c'est tes filles.
Ouais, j'ai deux filles.
Ben oui, je te l'ai dit parce que je t'avais dit
que, puis ça, c'est vrai aussi, c'est une autre affaire,
mais j'avais dit au téléphone que j'avais tellement peur
d'avoir des gars.
C'est vrai.
J'avais peur de reproduire ce que mon père me faisait.
Fait que je me disais, en ayant des filles,
je pourrais pas lever la main sur une fille.
Tu sais, si jamais, parce que je savais pas
comment j'allais réussir, j'ai dit, je vais être comme lui, m'attirer après mes enfants, puis tout. Fait que je me disais, en ayant des filles propos levé à main sur une fille c'est mon si jamais je savais pas comment j'allais résister je vois tu es comme lui matita premiers enfants puis tout fait que je me disais
en ayant des filles qu'on n'est pas une fille de compter avec un émissif et c'est que j'ai eu deux
filles et puis non c'est ça fait que je m'en allais où le mec au moins je t'en ai justement sur la
gare c'est ça puis le l'antique le c'est précaire le petit que tu veux pas mal tout le monde façon de mon village sont au courant de mon histoire quand elle me
laisser moi je pars sans thérapie quand elle me laisse et quand ça finit fini la dernière fois
elle partait qu'un autre goût puis soit elle a été sentancée la semaine passée ou deux semaines. Parce qu'elle et son nouveau conjoint, surtout ma plus vieille,
ont torturé, c'est littéralement ça, j'aime pas le mot,
mais c'est ça, des bains d'eau fraîche,
attachés dans son siège de bébé en plein milieu de la chambre toute la nuit,
à priver ma fille de sommeil, ras rasé sourcils.
Puis lui, il avait deux filles de la même âge que les miennes, puis il avait juste ma plus vieille
qui mangeait toute la marde. Puis quand elle était fine,
puis sa récompense,
elle avait le droit d'aller à la crèmerie avec les autres, mais il fallait qu'elle les regarde
manger. Ça, c'était sa récompense.
Puis ça, c'est pas...
Ça, c'est un petit layer qu'on avait pas parlé.
Ouais, je sais, c'est ça. Parce que tu m'avais dit
« Ok, je veux pas trop en savoir. »
Non, non, mais sacrement. Attends, là. Elle est partie. Là, c'est ça. Parce que tu m'avais dit, OK, je ne veux pas trop en savoir. Non, non, mais sacrement.
Attends, là.
Elle est partie, elle a ces troubles-là.
Elle avait la garde des enfants?
Elle avait, bien, pas la garde,
parce que c'est tout encore à l'amiable.
Mais moi, j'étais parti pour me protéger.
Justement, j'ai tout de suite skippé
aller faire un 28 jours en thérapie.
OK.
Parce que, justement, je voulais...
C'était la bonne thérapie que tu me parlais tantôt.
Oui, c'est ma dernière.
Puis, tu sais, je veux dire, à un moment donné, quand même, tu en ferais 12.
Les outils, tu les as. C'est à toi de t'en servir.
Ils vont rien que m'en redire les mêmes affaires.
Mais comme tu disais, les autres, tu les avais pas faits pour toi.
Mais c'était pour me protéger aussi.
Parce que moi, je le sais que, tu sais, crash down, il est vite.
Quand je vis une séparation ou quelque chose d'avoir une relation humaine.
Je me scoille.
Pour le bien-être de tes enfants,
parce que tu sentais que tu allais leur plonger des idées. Oui, puis c'est arrivé de même.
J'étais en thérapie,
puis on avait ce qu'on avait à DPJ à ce moment-là.
La DPJ, elle venait me rencontrer au centre où j'étais.
Un matin, elle arrive,
mais moi, je parlais à mes enfants par le téléphone de la thérapie,
puis elle, elle a dit,
« Le tabarnak, c'est moi qui suis en équipe toute seule,
puis ton est-ce-t-il fille? » Elle en a occuper tout seul, puis ton est-il fille? En tout cas, puis...
Elle en a dit, en est-il des affaires failées,
mais j'avais comme un genre de petit feeling.
Elle disait, ta fille, ça fait une semaine,
je donne des taux sur des tranches de pain pour manger,
puis tout, parce que...
Elle avait un drôle de discours,
puis l'intervenante, ça a donné que ce matin-là,
elle venait me rencontrer, puis j'ai dit,
j'ai parlé avec... Je m'en allais nommer son nom.
J'ai parlé avec la mère tantôt.
J'ai dit, elle me dit ça, ça.
Je trouvais ça bizarre.
Une demi-heure après, je reçois un téléphone.
Comme de fait, la madame de l'intervenante
allait arrêter chez eux en s'en allant.
Les polices diraient qu'ils ont sorti mes enfants de là.
Je pense que c'était attaché ou je ne sais pas quoi.
Elle a été sentencée pour ça.
Elle a été sentencée la semaine passée, puis ils ont
redonné ma plus jeune, la même journée
qu'elle a eu son sentence. Fait que là,
elle a fait un an de prison
en sourcil, comme dans la maison.
Un an. C'est un drôle de système,
la protection de la jeunesse.
Mais toi, t'as-tu accès à tes enfants?
Oui, oui, moi, dans le fond, parce que là, ça a tout le temps été comme ça.
Parce que quand c'est arrivé...
Quand t'es sorti de thérapie, tu disais que vous aviez
un homme après ça.
Moi, j'étais peut-être pas nécessairement prêt là.
Puis là, elle,
elle avait comme plus le droit de voir mes enfants.
Ce qui est arrivé, c'est que je faisais comme moitié-moitié avec une famille d'accueil.
Puis je la salue, la madame de la famille d'accueil.
Puis j'y parle encore aujourd'hui
parce que ma fille la prend comme sa mère.
Mais j'aime ça entendre ça,
parce que les familles d'accueil, c'est pas toujours...
Non, non, non.
Fait que je suis content que tu dis...
D'un père qui a...
Tu sais, avec la DPJ, c'est pas toujours facile,
mais des fois, je trouve que ça fait du bien d'entendre
« Merci à la famille d'accueil ».
Oui, oui, vraiment.
Puis cette madame-là, elle a une certaine âge,
puis c'était...
Mais... Tu sais, en tout cas, pour tous ceux qui ont eu des mêlées avec la DPJ,
c'est tout le temps un changement d'intervenante,
un changement d'intervenante.
Je ne suis pas meilleur qu'un autre,
mais ça fait quatre ans que je suis « by the book »,
que je fais mes affaires.
Mais là, ce qui est arrivé, c'est que j'ai changé d'intervenante.
Puis là, l'intervenante que j'ai eue depuis à peu près peut-être sept, huit mois,
c'est l'intervenante que ça faisait deux ans que c'était l'intervenante. Puis là, l'intervenante que j'ai eue depuis à peu près peut-être 7-8 mois, c'est l'intervenante que ça faisait 2 ans
que c'était l'intervenante de la mère.
Fait qu'elle, là, ça fait 2 ans
qu'elle se fait bullshitter sur mon cas.
Fait que j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de misère.
OK, parce qu'elle,
elle te connaît de ce qu'elle dit.
Fait que moi, j'étais un alcoolique.
Moi, je suis...
Ce côté-là, on va pas...
On va le dire, c'est ce que t'es.
C'est ce que je sais.
La semaine passée, je vais l'être toute ma vie.
Tu ne consommes plus.
Je suis capable de l'être dans sobriété.
Ça fait combien de temps?
Ça m'arrive encore de prendre un verre.
De prendre une bière.
Mais je le fais...
Soit que je vais le faire tout seul chez nous,
enfermé. Je je vais plus dans les bars
je me déchausse plus
j'en ai plus besoin pour vivre
c'est pas du everyday
tu t'en pètes une
même pas
je vais finir de travailler
à la fin de ma semaine
je vais prendre un petit SPAC
tu pèteras plus à 2,54, mettons.
Je ne sais même pas comment j'ai fait ça.
Je ris, mais ce n'est pas drôle.
Tu es capable de garder ce qu'on te dit.
Tu n'as pas peur? Oui, j'ai peur dans le sens
où même là, je me mets un peu
dans la marde avec ça.
Je suis encore un peu dans
les trucs de la DPJ et tout.
Oui, mais écoute, honnêtement,
pour avoir côtoyé la DPJ, sur ma société, mais écoute, honnêtement... Mais c'est pas grave, c'est la vérité. Pour avoir côtoyé la DPJ,
sur ma société Écoute le pacte,
j'ai adopté des enfants de la DPJ.
Mais je connais des gens aussi.
Puis la franchise Asti,
franc, honnêteté avec eux autres,
c'est ça qu'il faut que tu sois.
Oui, bien moi, je suis en train de me tirer dans le pied
parce que moi, j'ai tout le temps été ouvert,
transparent avec eux autres.
Puis là, ils sont comme en train de s'en servir contre moi.
Puis c'est même ma blonde
qui me regarde et elle est là avec sa face.
J'ai tout le temps...
J'ai trop été
ouvert avec eux autres.
Si tu veux,
veux-tu qu'on coupe le bout?
Non, pas en tout. Je suis bien à l'aise avec ça.
Non, mais on aurait pas coupé le bout. Tu dis que tu prends encore un verre une fois de temps en temps.
Non, non. Puis c'est ça. Puis je le fais pas quand mes enfants sont là, de toute façon.
Je le répète, je le fais pas quand mes enfants sont là.
De toute façon, j'ai voué quatre jours par mois si je suis capable
de m'en retenir. Fait que...
Mais éventuellement, si...
Pour l'amour de tes enfants, tu serais capable
de faire une croix à 100 %. Oh oui, absolument.
Puis c'est pas mal la seule raison au monde qui ferait
en sorte que je pourrais faire des...
Mais tu sais, c'est pas...
C'est plus viscéral. Je te dis pas,
je vivrais encore une grosse émotion.
Puis tout, c'est là qu'on est dans...
C'est la charmante de Maudet qui est en arrière de moi.
Elle a crissé son casque. Ce serait peut-être dur de pas retomber
dans une bouteille solide.
Mais c'est là. Puis tu sais, j'espère pas de la mélamine.
Tu vois?
Non, puis c'est sûr qu'en vieillissant aussi,
j'ai d'autres trucs.
Là, tu sais, maintenant,issant aussi, j'ai d'autres trucs. Là, tu sais, maintenant,
j'ai une vie quand même rangée.
Je commence à...
Maintenant, j'ai de quoi à perdre.
C'est ça que je n'avais pas avant.
Avant, je n'avais rien à perdre.
À ce temps-là, j'ai des choses à perdre.
Ce n'est pas facile tous les jours.
Mais là, tu disais...
Excuse-moi.
Tu vois tes filles quatre jours par mois,
mais là,
sont-tu en famille d'accueil?
Dans le fond, là, sont-tu en famille d'accueil?
Parce que là, tu disais, la journée
qu'elle a été sentencée, ils ont donné ta plus jeune.
Oui, la même journée, parce que la famille d'accueil,
évidemment, mes enfants,
ils ont été séparés parce qu'il n'y avait pas deux places
dans la même famille d'accueil. Ça, c'est une autre affaire.
Mes enfants ont été séparés.
Ma grande,
premièrement, elle s'est entensée.
Elle a un an de prison avec sursis,
mais elle a cinq ans sans pouvoir avoir de contact avec Charlie Rose, qui est ma plus vieille.
Ma plus vieille ne veut rien savoir non plus
parce que c'est vraiment elle qui a tout
mangé de la marde. Ma plus jeune avait
deux ans, trois ans à cette époque-là.
C'était comme moins...
Elle n'est pas consciente puis
tout bien la salle de nuit est plus de sa mère puis tout mais le pire mangue il manque de familles
d'accueil énormément fait que ils ont eu la charmante idée de renvoyer ma plus jeune le
n'y attendait juste de passer en cours une fois qu'ils ont vu qu'elle allait pas du temps plein
pourquoi pas tellement ils m'ont même pas faire le chou là dedans je suis d'un avocat puis tout
c'est mon c'est mon struggle au jour au on se parle. Ma plus grande, elle devrait s'en venir à la maison
d'ici cet été. On est là-dessus.
À temps plein, tu vas avoir
la garde de tes enfants.
C'est de la petite bretage.
C'est justement ça que j'ai fait la semaine passée.
Je me back avec un avocat.
Je le sais que c'est long. Je le sais que c'est pas facile.
Mais,
pète pas des plombs
prends ton temps
je connais quelqu'un proche de moi
en ce moment qui vit
à tilt, à pète des plombs
à faire des messages Facebook
en taguant les intervenants
de la DPJ qui s'occupent de son dossier
et ça l'aide vraiment pas
son dossier
c'est pas genre non je peux être
mais en même temps je vis dans un village
mais pense à tes cocottes
là-dedans même des fois
même quand t'as envie de baisser les bras
ça me fait chier parce que c'est l'histoire
c'est comme si l'histoire se répète
je suis comme écoeuré un peu des fois
c'est comme tu sais
j'aurais pas pu avoir la colise de paix
avec mes enfants, avec toute cette vie que j'aiai traversée et que j'ai eue des fois.
Mais on est là.
Il faut que je le fasse.
Il y a des choix que tu as faits aussi.
Oui, absolument. Il y a des choix qui m'ont mené là.
Je suis très conscient de ça.
C'est un autre affaire.
Tu assumes ce qui se passe. Je comprends que ce n'est pas facile.
Je comprends qu'aujourd'hui, tu es bien placé.
C'est plate, mais il y a des chemins qui ont fait que peut-être... C'est ça. Mais le temps fait...
Faut faire bien les choses.
C'est ça. Puis des fois, la vie a fait chier,
mais des fois, elle fait bien les choses aussi.
Puis t'es en...
C'est comme ma mère. Ma mère qui est décédée tantôt.
Je voulais faire une parenthèse là-dessus,
mais on était en chicane.
Ma mère est décédée en 2019,
puis ça faisait cinq ans, quatre ans qu'on était en chicane
à cause de la mort de mes enfants.
Puis quand j'ai su que ma mère était malade par ma grand-mère,
qui est la seule personne de ma famille qui m'a tout le temps...
Ça m'a tout le temps défendu face au reste de la famille, puis tout.
Puis, c'est là que j'étais juste un.
C'est là que je me retourne après.
Puis, c'est la femme de ma vie, comme je l'ai dit l'autre fois, ma grand-mère.
Puis, c'est ma grand-mère qui m'a dit que ma mère était...
Je savais qu'elle avait eu un cancer,
mais que c'était en train de...
Ça allait aller vite puis tout.
Fait que je suis parti de Baie-Comeau
pour me rendre à Saint-Jean-sur-Richelieu
aux soins palliatifs.
Puis elle a tenu la chicane jusqu'au bout.
Elle a pas voulu me voir.
Puis sur le signet funéraire, c'est marqué
« Laisse dans le deuil son fils Alexandre ».
Moi, je suis pas là.
J'avais pas le droit de me présenter au funérail.
Fait que... Sinon, son chum, son mari, il me sortait.
Moi, j'ai pas fait de deuil dans ma tête.
Je suis encore en chicane avec ma mère,
mais sauf qu'elle est décédée.
Ça, c'est weird aussi.
Je me suis fait faire ce petit atout-là
quand elle est morte,
mais des fois, il y a des journées,
je le regrette.
Son of a bitch.
Oui.
C'était ma façon d'être fâché.
Mais en vrai, c'est ça.
C'est beaucoup d'événements tristes
qui font qu'on est encore là,
qu'on est encore debout.
Puis aujourd'hui, c'est toi qu'il faut que tu sois le papa.
Oui, c'est ça.
Des fois, il manque des petits morceaux de casse-tête.
Mais on y va au jour le jour.
Il n'y a pas un parent parfait.
Non, c'est ça.
Puis ma fille, je pense que j'essaie d'y aller surtout parce que ma plus vieille,
plus, elle va avoir 10 ans, mais c'est malheureusement un peu comme moi,
un enfant qui est devenu un adulte trop vite.
Il y a du bon, il y a du mauvais. J'essaie de ne pas lui mentir sans l'exposer à tout.
Mais elle est très wise.
Je les aime beaucoup. ça me fait du bien.
Je pense qu'un gars qui a cherché de l'amour toute sa vie,
c'est un gars qui va en donner énormément à ses enfants.
Sauf qu'à un moment donné, tu te dis,
« Chris, c'est un petit break à un moment donné. »
Il y a tout le temps de quoi.
J'ai beau essayer de me dire Chris je vais faire mes affaires
je vais arrêter d'attendre des choses
de la vie parce que je me suis longtemps
attendu après
mais c'est ça à un moment donné
tu apprends
mais le reste
je m'en tabarnak
mais ça quand ça touche au truc d'enfant
parce qu'on dirait que j'en revis
mon enfance à moi, des fois.
Pas en revivre mon enfance, mais
ça me throw back.
Des choses
que tu as eues d'enfance, des choses que
tes filles n'ont pas nécessairement vécues,
sauf la plus vieille,
qui a quand même vécu des affaires fucked up.
Oui, c'est assez...
Mais man, continue
de te battre, je pense que tu es sur la voie. C'est ça que je Oui, c'est assez... Mais, man, continue de te battre.
Je pense que t'es sur la voie.
C'est ça que je fais. J'ai une blonde exceptionnelle.
C'est ça qui...
On peut le voir, elle est tatoueuse.
Oui.
Elle se pratique sur toi à l'occasion.
Oui, non, ça fait un bout. Même des fois,
elle est là, on le tatoue dessus.
Des fois, le monde, ils me disent,
« Si j'avais ta chance, parce que la chope à ma blonde,
elle est à la maison chez nous. »
Le monde serait bien plus plein que ça si j'avais ta chance, parce que la shop à Mablon est à la maison chez nous.
Le monde serait bien plus plein que ça si j'avais ta chance, mais je dis,
pour moi, c'est accessible comme un bol de céréales.
Moi, ça ne me tente pas tous les jours
d'avoir un mal.
Là, je choisis mes sports.
Plus on vieillit,
maintenant, c'est une fois que les bras sont faits,
c'est juste des places qui font mal.
Je suis en train de faire le chest.
Oui, je sais, c'est juste des places qui font mal. Je suis en train de faire le chest. Oui, je sais, c'est ça.
C'est cool.
T'as un tatou ici, on dirait qu'elle te coupe un mamelon
l'exacto.
Des fois, le monde arrive chez nous,
ça va-tu faire mal?
Il n'y en a pas de tatous qui ne font pas mal.
Il y en a juste celle qui s'en rime.
On me pose souvent cette question-là.
Ça fait-tu mal les tatous? Oui.
C'est un aiguille qui te rende dans le peau,
c'est une question de marbre. Mais Oui. Oui, c'est un aiguille. C'est un aiguille qui te rende dans le pot, sacrament.
C'est une question de marbre.
Mais les plus toughs,
c'est les filles.
Les filles grosses de même,
c'est vraiment les plus toughs.
J'en vois passer.
Ah oui, tu les entarines.
Les gros bonhommes de même.
Ah, moi, j'ai vraiment mal.
Je ne t'offre plus à cette heure-là.
Elle est une heure et demie.
Elle avait une shop avant,
vraiment, dans un vrai local.
Il y avait un gars,
il faisait son frip.
Il était là. « Oh, tatouage. Maman, arrête, sors-toi la grainea dit, sors toi la graine, il a commencé avec un coup d'aiguille sur le bout
il est tombé à terre. Il y avait un gars, il n'y a pas de cheveux, il s'est fait juste
écrire fuck love sur la graine et j'imagine pas non on va garder
des petits coins
est-ce qu'on a shifté
on est rendu
dans un tas de toutes grandes
fait que c'est ça
pis tu sais moi
ce qui est important
là-dedans
parce que moi
je trouve que ton podcast
c'est une très belle fenêtre
justement pour
moi je dis tout le temps
ça de même
les mal aimés
parce que c'est large
ça peut être
tu sais oui
je dis tout le temps
que c'est un podcast
qui touche de près
au de loin au milieu carcéral.
Oui, tu as eu des affaires,
mais même si tu n'avais pas fait de temps,
me parler de ton histoire,
je trouve ça...
J'ai eu du monde qui ont fait du gros temps
et qui ont des histoires qui peuvent être moins intéressantes
que la tienne.
C'est juste de donner une autre perspective au monde.
Oui, et ça peut aider juste une personne.
Pourquoi le monde se rende aussi là?
Souvent, c'est le cas.
On t'a enlevé tes enfants de la DPJ.
En attendant, il y a des esti de layers.
Je ne sais pas qu'il y a des gens qui ne le méritent pas.
Pendant un bout,
est-ce que c'est bien que tu n'aies pas eu accès à tes enfants?
Peut-être. Tu comprends?
Oui, et il y a des bouts que je n'étais pas en état
non plus.
La vie fait les choses.
Mais là, en tout cas, depuis une couple d'années,
à part ça, que j'étais en train de régler mes trucs de DPJ,
mais sinon, je te dirais que quand je regarde le reste de ma vie,
je n'ai pas besoin de plus.
Les dernières années vont quand même bien.
Non, mais tu fais ton chemin.
Oui, puis je suis satisfait de ce que j'ai.
Puis je ne suis pas sûr que si j'avais bien plus,
je ferais quelque chose de plus avec ça.
J'ai l'air simpliste de dire ça de même.
C'est comme si j'avais atteint mes buts et je m'efforce mes lauriers.
Mais ce n'est pas ça.
J'ai un toit sur la tête, je travaille,
je fais mes trucs.
J'ai une blonde qui m'aime, qui est patiente.
Tu as des cocottes qui s'en reviennent chez vous.
Ouais, pis j'ai sept chats.
Ouais, la folle aux chats des Simpsons,
elle est là.
Ouais, fait que là, non, sept chats,
tabarnak, je suis gêné de le dire.
À cinq, c'était pas pire.
J'en ai juste trois, moi.
Ah, la balayeuse est toute aplogée.
Max,
continue d'être sur le chemin
sur lequel tu es.
Continue de te battre pour récupérer tes cocottes, mon chum.
Yes, je te tiens au courant.
Merci, absolument.
Pas de stress, mon chum.
Merci d'être venu au podcast.
Merci, Beckham Woman, d'être venu jusqu'à Montréal
pour faire ce podcast-là.
Écoute, c'est un layer.
Il y a des affaires qu'on était allés toucher
qu'on n'a jamais touché au podcast.
C'est un peu comme un ex-histoire pour moi aussi.
Je te l'ai dit l'autre fois, je me demandais vraiment pourquoi
j'étais là. Chris, je l'écoutais
ton podcast et ça m'attirait.
J'étais comme, peut-être que j'ai de quoi apporter.
Après, je me remets à ta question.
C'est ça, moi, avec mon anxiété.
Il y a du monde qui me disent
qu'ils sont venus le faire pour eux autres.
Ça leur a fait du bien.
C'est ça, je pense que je suis venu le faire.
Je pense que c'est une belle forme de thérapie,
des fois, du monde à aller voir un psy,
de partager ton histoire.
Comme tu dis, si ça peut aider une personne,
peut-être à se rendre compte qu'elle est dans une relation
qui n'a pas de sens,
que sa consommation n'a pas de sens,
que ce qu'elle a vécu avec ses parents,
c'est peut-être pour ça que je suis le même.
On ne sait jamais les mots qu'on lance dans l'univers. Oui, exactement.
Tout le monde, tu sais,
tu as beau être n'importe qui dans la vie,
il y a un être humain en arrière de tout.
Exactement.
Je pense que c'est important.
Ça m'a refroidi de finir ça.
Merci tout le monde d'avoir écouté.
J'espère que vous avez aimé le podcast.
Au parloir.
Merci, mon homme.
Yes, sir, man. I'm sorry.