Au Parloir - Épisode #44 Die-On
Episode Date: June 25, 2024Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Salut tout le monde, ici Cédric Bergeron, bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Au Parloir.
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pour l'épisode que tu regardes.
Ça va te prendre 30 secondes. Pour moi, c'est super
bon pour la grippe. Ça fait une grosse
différence. Il y a mes réseaux sociaux,
Cédric Bergeron Humour.
Parce que oui, je suis humoriste.
Automne 2024, je vais partir en tournée.
Les billets vont être à vendre
à partir du 1er juin
2024.
Aujourd'hui, on a reçu
le rapper Dion,
Christian Dion.
Peut-être que vous connaissez un peu déjà l'histoire
de Christian.
Christian était
parti en Colombie en vacances.
C'était quelqu'un qui était
criminalisé dans la région de Québec. Ça faisait trois jours qu'il était en Colombie en vacances. C'était quelqu'un qui était criminalisé dans la région de Québec.
Ça faisait trois jours qu'il était en
Colombie et
la business, ça a pété. La police
sont tombées sur eux autres et lui a décidé
de ne pas revenir au Canada.
Il a vécu cinq ans en Colombie
et pas tranquille
ces cinq ans-là.
Je ne peux pas, là, dans l'intro,
vous énumérer tout ce qui s'est passé. Écoutez le podcast.
Podcast qui dure à peu près
deux heures. Podcast
super, super intéressant.
Diane, aujourd'hui,
est retombée dans la musique.
C'est un des meilleurs amis du rapper
très connu au Québec. Soulja
fait ses premières parties. Il a sorti un album
depuis qu'il est revenu au Canada
qui a purgé sa sentence au Canada.
Travaille déjà sur un deuxième album.
Un gars qui a beaucoup de vécu.
Un gars aujourd'hui qui travaille avec les jeunes
qui sortent de la DPJ
pour la maison Stéphane Fallu.
Un gars que je connaissais son histoire,
je connaissais sa musique
et vraiment content maintenant
de connaître l'homme.
Encore une fois, je me répète, j'endosse pas nécessairement les gestes, les idéologies, les termes utilisés par mes invités.
Mais je suis une personne qui prône la liberté d'expression.
J'aime les gens francs, qui parlent avec leur cœur.
Bienvenue au Parle-Loire. Sous-titrage Société Radio-Canada vieille baguette, une chingue des années 80 qui fait trop de Gino, ta grand-mère est morte, t'as trouvé ses bijoux,
puis tu l'aimais pas tant que ça, la vieille,
bien gars, va voir le comptant expert,
ils vont te donner le maximum de la valeur
pour ton or, parce que c'est ce qu'ils font.
Ils ont deux succursales, une à Sainte-Thérèse,
puis une à Drummondville.
Tu vas dans la description YouTube,
tous leurs liens sont là, numéro de téléphone, etc.
T'as un clic de pouvoir savoir
combien ton or vaut.
Et même moi, il n'y a pas si longtemps, j'ai changé ma chaîne,
puis c'était eux autres que j'ai vendu ma vieille pour avoir le maximum de sa valeur,
parce que c'est ce qu'ils font, contacter Content Expert.
Diane, le rapper Diane qui est en face de moi, va dire de quoi, Diane?
Il y a bien du monde qui m'a écrit,
« Hey, il faut que tu reçoives Diane, il faut monde qui m'a écrit, il faut que tu reçoives
Diane, il faut que tu reçoives Diane, il faut que tu reçoives Diane.
Finalement,
tu es là.
Diane, le rapper, m'a appelé Christian,
qui est ton vrai prénom, parce qu'aujourd'hui,
j'ai l'humain, je n'ai pas le rapper. On va parler de musique,
on va parler de rap, parce que moi, c'est ça
que je te disais tantôt,
je te connais de way back
avant, dernièrement, dans les médias, dans la
dernière année, surtout, on t'a vu, tout le monde
en parle. On va parler du truc
que t'as fait avec Annie Soleil aussi.
On te voit dans les podcasts. Dernièrement, justement,
t'as fait le podcast de mon chum J.R. Allen.
Sur un événement de ta vie,
un cinq ans de ta vie qui a été, mais
moi, je veux partir d'avant ça. Je veux partir
de toute ta vie, étant moi-même
un fan de Fasse Cacher 187, qui était la musique avec laquelle d'avant ça. Je veux partir de toute ta vie étant moi-même un fan de Fasse Cacher, 1-8-7,
qui était la musique avec laquelle
tu as commencé, le groupe avec lequel tu as commencé.
Je ne sais pas si tu as commencé, mais en tout cas,
que tu as été connu, que ça a popé
avec, entre autres, Soulja,
Infraq. C'est une pièce qui nous a quittés.
On va tout parler de ça.
Moi, je ne veux pas juste me concentrer
sur les cinq ans de ton histoire en Colombie. Je veux vraiment l'histoire.
Aujourd'hui, notre contact,
en fait,
outre la musique, c'est Phil Vaillancourt.
Phil qui est l'épisode 4
du podcast Au Parloir.
Avec qui tu travailles maintenant aujourd'hui
avec les jeunes.
Moi, je veux vraiment qu'on passe
de la loupe au complet
de Christian,
du jeune bôme au gars qui aide les jeunes aujourd'hui.
Je trouve que c'est tellement une belle histoire,
puis avec tout ce que tu as vécu là-dedans.
Fait qu'on y va avec la base.
Tu es un gars de Québec, originaire de Québec.
Yes, Québec. Dans le fond, je suis né sur la rive sud.
Mais j'ai toujours voyagé entre les deux rives,
puis mon adolescence, plus sur la Rive-Nord,
effectivement.
C'est plus Limoilou.
Limoilou, Saint-Roch, Saint-Sauveur,
tous les beaux quartiers de Québec.
On l'entend beaucoup dans la musique
des rappeurs de Québec.
Limoilou est un classique
dans le rap québécois.
Famille, ça ressemble à quoi?
Parents, frères, sœurs?
Je suis enfant unique.
Deux parents quand même très bien dans la vie,
classe moyenne.
Quoi qu'il y a de plus normal.
Rive-Sud, c'est banlieusard un peu,
mais moi, j'ai grandi dans un certain quartier
qui était criminalisé beaucoup.
Il y avait du crime organisé beaucoup dans le quartier,
très, très proche de moi, des repères,
des trucs comme ça. Mais sinon, la famille,
bien normal. Personne qui était
dans le milieu, mettons. Non, je suis
vraiment le mouton noir de la famille,
il faut dire, mais
tous mes amis, tu sais, quand je
vais au hockey dans la rue, quand j'étais
jeune, c'était tous des fils de
ou des frères de. Donc, c'est
comme ça, vraiment, que j'ai connu plus la rue, mettons.
Ça ressemble à quoi, mettons, primaire, secondaire?
Es-tu un enfant qui est plus tranquille?
Non, je suis très turbulent.
Je fais de plusieurs écoles.
J'aimais beaucoup me battre.
J'aimais beaucoup crier sans marde.
Je me promenais, mais mon père, lui,
il voyait que j'étais très intelligent,
qu'il y avait beaucoup d'espoir.
Il me voyait comme un peu comme le prolongement de lui-même,
qui n'avait pas eu les moyens de faire des grosses études
parce qu'il était très pauvre dans son temps.
Il poussait beaucoup dans les écoles privées,
les trucs comme ça.
Plus qu'on m'encadrait, plus que moi, je voulais sortir du cadre.
Péter le cadre, oui, c'est ça.
Exact, exact.
Tu te battais pas mal, déjà même aux primaires?
Oui, ma première école que je me suis fait renvoyer, c'est justement ce que je m'étais battu.
On jouait au roi de la montagne, moi j'avais dit, mais mettons que je voulais rester roi.
J'en ai réglé des problèmes, des problèmes de récréation, j'en ai réglé beaucoup dans le roi de la montagne.
Ouais, c'était la meilleure place pour ça, mais à un moment donné, ça a été trop loin, puis ça a cumulé avec plein d'autres affaires.
On est supposé de se pousser et ça a fini à coups de bloc
de glace à la tête de la roi de la montagne.
Je pense que c'est parce que je m'emmerdais à l'école.
Je trouvais ça peut-être trop...
Ça me vantait, je trouvais ça très facile.
Ça me faisait que
je ne me concentrais pas sur ça.
Tout le reste m'intéressait, sauf
l'école.
Moi, je te fais...
Il y a pas assez de sport dans les écoles,
les gens ne bougent pas assez.
Souvent, il y a beaucoup d'élèves,
si c'est facile, ça devient dole.
Oui, c'est ça.
Si c'est trop dur, restes-tu de braque
parce que je ne comprends rien.
Moi, c'est un peu mon cas.
Le TDAH était tellement,
je n'arrivais pas à me concentrer.
Fuck it.
Fuck it.
De l'autre côté, c'est ça,
quand c'est trop facile.
Fait que là, c'est ça.
Tu es quand même un gars, tu es jeune,
tu as toujours été un peu plus grand, un peu plus salade.
Oui, j'ai toujours été vraiment grand,
mais j'ai comme débourré,
j'ai élargi plus à l'adolescence,
mais j'ai toujours été super grand.
OK, ça fait que ça te permettait de...
Tu voyais déjà que tu avais un...
Oui, mon grand-père, c'est six pieds et sept, je pense.
OK, c'est bon, ça fait que c'est ça que t'avais un... Ouais, ouais. Mon grand-père, 6 pieds et 7, je pense. OK. Ah, c'est bon.
C'est dans tes gènes.
Puis si on parle
de plus de
gnéserie
plus grave, mettons, que des batteurs de
tape-saillette, ça a plus commencé vers le secondaire?
Ben, quand j'étais jeune, moi, j'étais un vrai
petit pyrénate. Moi, je crissais le feu partout.
Je te dis, mon père,
au lieu de voir si je chantais à la cigarette ou pas
je checkais si je chantais à la boucane
c'était ça mes premiers
mes premiers crimes c'était vraiment
j'ai foutu le feu dans des parcs, ça a fait brûler une crèmerie
ça a fait les articles
de journaux et tout, ils ont jamais trouvé c'était qui
mais moi j'aimais ça
tu peux en parler, t'étais mineur
j'aimais ça, foutre le feu ça a commencé
vraiment de même, ça s'. Oui, c'est ça. J'aimais ça, foutre le feu. Ça a commencé vraiment de même.
Ça s'est calmé.
J'espère.
C'est beau le feu.
J'aime ça le feu.
C'est ça.
Ça a commencé de même.
Puis après ça, oui, plus quand même très jeune,
vendre de la drogue un peu à des amis et des trucs comme ça.
Moi, j'achetais du pot, des affaires comme ça.
Tu commences à vendre pour fumer, dans le fond.
Oui, mais j'aimais beaucoup. Moi, j'aimeetais du pot ou des affaires comme ça. Tu commences à vendre pour fumer, dans le fond, souvent, c'est classique. Oui, non, mais j'aimais beaucoup, moi, j'aime beaucoup
le business.
Fait que, tu sais, c'était vraiment faire plus
de l'argent que de fumer. Je ne suis pas un gros fumeur.
J'ai fumé, mais j'ai arrêté de trop de fumer.
C'était vraiment, j'aimais le processus.
Tu sais, moi, j'aimais ça quand j'étais petit, je vendais
des cartes de hockey, je me faisais des petits marchés au puce
sur le bord de la rue. Puis là, quand j'ai vu que, ah,
qui veut du pot, c'est plus payant que vendre des jujubes.
Fait que là, tu sais, genre, moi, c'était vraiment le business.
Le business. Oui, oui. Mais tu sais, c'était pas
dans le but de faire du crime, nécessairement,
c'est juste que c'était une matière qui se vendait bien
et qui était payante, tu sais.
Mais, tu sais, puis c'est quelque chose que j'ai répété
souvent ici, à ce podcast-là, tu sais,
je veux dire, les grands criminels,
que ce soit au Québec, que ce soit partout, quand t'es
une tête dirigeante d'un réseau, peu importe, criminels, que ce soit au Québec, que ce soit partout, quand tu es une tête dirigeante d'un réseau,
peu importe, criminel,
c'est business, man.
Il ne faut pas être un deux de caution
pour gérer ça.
Dicoun, ça ne dure pas longtemps.
Ça prend de la mathématiques et du calcul.
C'est de la gestion.
Ce n'est pas tout qui se règle à coup de patte sa gueule.
Au contraire, je pense,
je veux dire,
ceux qui t'offrent le plus longtemps,
souvent, c'est ceux qui brassent le moins,
qui passent plus en dessous du radar,
qui calculent bien leurs affaires et qui ont des bonnes relations.
En général, ceux qui se font prendre, c'est ça.
C'est ceux qui se mettent à tirer à gauche,
à faire passer lui, faire passer lui.
La diplomatie avant tout.
La diplomatie avant tout. Mais des fois.
Non, mais là, écoute, c'est ça.
Il y a des choses qui se règlent en parlant.
Malheureusement, parler...
C'est pas tout le monde qui comprend le même langage.
Ouais, on a eu des histoires ici, justement,
un gars, c'est ça, il a dit, j'ai parlé,
il a eu de la tape sur la gueule,
puis il a fini avec une sentence de vie pour meurtre premier degré
parce qu'à un moment donné, c'était ça.
J'ai fait A, j'ai fait B.
Ah, plus de dégâts. J'ai fait A, j'ai fait B. J'étais rendu à C.
Pas le choix.
Puis, la musique
Fasse Cacher,
un 8-7, qui était justement ton groupe.
On a parlé tantôt de Soulja et Infra
qui nous ont quittés dans les dernières années.
Ça rentre quand dans ta vie, la musique?
Je pense voir 4. La musique, ça rentre
très, très jeune. Mon père,
chez moi, c'était un mélomane.
Il écoutait beaucoup de musique.
J'avais des affaires chez nous pour écouter de la musique
qui venait de l'importation, des affaires que je n'ai jamais vues.
Je n'ai même pas revu de mon vivant
encore des panneaux sonores de 10 pieds de haut,
des gros fils connectables sur des amplis.
Il aimait beaucoup écouter de la musique.
Moi, j'aimais déjà la musique très jeune.
J'ai commencé à en faire par moi-même
avec des petits programmes et tout.
Puis j'ai rencontré les gars peut-être vers 14-15 ans.
Soja, Infraq, etc.
Dans le fond, on a commencé à faire de la musique comme ça.
Au début, on n'avait pas vraiment de projet,
mais on faisait de la musique déjà très jeune.
C'est ça, parce qu'eux autres se sont connus
en centre d'accueil, les deux boys ensemble.
Moi, comment ça s'est passé
moi dans le fond j'ai connu
je me souviens plus qui j'ai connu en premier
mais c'était vraiment
dans la rue, c'était un ami en commun je pense qui m'a présenté
Soja, moi pis Soja ça a cliqué tout de suite
pis là Soja est rentré en centre d'accueil
pis justement il m'a dit hey j'ai mon frère qui va sortir dans pas long
qui est un frac, de centre d'accueil
il va l'accueillir pis moi vu que j'étais tellement connecté avec Soja fait que
j'ai accueilli un frac le seconde un c'était mon frère puis on s'est jamais lâché même je pense
on est parti il est sorti puis je l'ai emmené chez nous puis on est devenu coloc puis on faisait nos
affaires déjà jusqu'à temps que Soja ressort faisait des allers-retours tout le temps. Là, je te pose la question, je ne sais pas si tu veux,
tu peux,
les trois ensemble, oui, il y avait de la musique,
il y avait-tu de la business avec les gars aussi
ou tout a toujours été
on the side?
La rue a été ta business, ton gang-pain
longtemps, la musique n'était pas
un gang-pain à cette époque-là.
C'était-tu
étivaux ensemble ou'as toujours fait ça
on the side, pas avec les gars?
On était tous des
petits criminels en devenir.
On faisait
des mauvais coups beaucoup ensemble.
Mettons un business organisé,
un gang organisé,
criminalisé, non.
Ils ont essayé souvent de nous le mettre sur le dos.
On a fait une couple de niaiseries
quand même assez hardcore ensemble.
Être un groupe structuré,
dire que le 187, on est un groupe criminel,
non, jamais.
Ça, ça a beaucoup... Je sais que vous avez
fighté, même...
Il y a eu même des lettres de mise en demeure
à des journaux, des choses comme ça, parce que
c'était vraiment catégorisé.
187, c'est un gang de rue, tu sais,
puis, tu sais, je connais du monde qui sont dans le milieu de la musique,
que je connais à Québec, qui se sont fait arrêter,
puis la première chose qu'ils leur demandent, c'est,
es-tu affilié à un 8-7?
Bien, ils ont carrément créé un escouade à Québec,
tu sais, à Québec, il n'y avait pas grand-chose qui se passait
côté gang de rue, ils ont carrément créé un escouade
en essayant de nous faire tomber,
mais ça n'a jamais marché. Ils ont fait une arrestation.
C'était Propagandainers.
On était tellement tannés
qu'ils nous artisanent, on a fait une toune contre eux autres.
C'est la seule arrestation
qu'ils ont faite. On est restés même pas une heure
au poste parce que c'est liberté d'expression.
C'est fait d'une manière artistique.
Non, c'est ça. C'était pas...
Ils ont essayé longtemps. Ils ont mis beaucoup de pouvoir. Ils nous fais ils nous ont barrer nous ont fait barrer de toutes les plus belles
places qu'on jouait qu'on faisait des shows ils ont essayé puis ils nous harcelaient ils nous
arrêtaient tout le temps des fois trois quatre fois cinq fois par jour juste essayer de nous
pogner sur de quoi mais c'est pas notre but d'être ensemble c'était pas pour faire du crime qu'on est
ensemble c'était pour faire de la musique c'était pour faire de la musique. C'était pour faire de la musique, mais c'est ça. Vous étiez comme trois tannants dans la rue, trois criminels,
si on peut dire littéralement comme ça.
Je veux dire, un frère qui est plus là,
je veux pas non plus salir son nom non plus,
mais je veux dire, Soja, on fait juste écouter sa musique,
on l'écoute en entrant dans la rue, il s'en cache pas.
Il a fait de la prison aussi, on va y venir aussi.
Mais c'était pas, vous étiez vraiment ensemble,
vous étiez concentrés sur la musique, chacun faisait ses affaires, ça pouvait arriver
qu'il y ait des coups sous face, j'ai une plogue pour un coup, Christian qui a pogné
du monde, je vais pogner mes boys, c'est des choses comme ça, mais c'était pas structuré,
c'était pas un crime organisé.
On ne pourrait pas avoir une accusation de gangsterisme parce qu'on ne faisait pas
de crime organisé ensemble. C'est ça'on ne faisait pas de crime organisé ensemble.
C'est ça, ce n'était pas du crime organisé.
Puis quand tu parlais de ça, que la police vous bloquait,
c'est un peu pour les gens qui n'ont pas vu le film
Straight Outta Compton, qui est l'histoire de N.W.A.,
que les gars se font arrêter sur scène.
Mais c'est un peu le blocage.
Il y a un show d'organisé.
C'était une époque où moi moi aussi j'étais un ancien rapper
j'ai fait du rap aussi
c'est quoi ton nom d'MC?
je le dis pas parce qu'il y a des shit sur internet
il y a des ballons que moi je peux pas enlever
moi j'ai enlevé mes affaires mais
je me concentre sur l'humour aujourd'hui
l'humour c'est un peu ça
les liners
honnêtement quand t'es un rapper
c'est une ligne un punch quand t'es humoriste c'est une ligne un punch tu sais quand tu es humoriste une
ligne un punch je te dirais ce que j'aime plus de l'humour c'est que tu as la réaction directe
moi j'écris une ligne un punch le matin le soir je vais l'essayer dans un show j'ai une réaction
des fois sur une toune tu es un astuce triple riche riche. Le monde, ils l'écoutent, ils la disent,
puis ils ne sont pas conscients de ça.
Moi, j'ai mon effet.
Mais c'est ce que j'aime le plus de l'humour.
Ce que je trouve le plus dur de l'humour,
c'est qu'en rap, une ligne, un punch.
En humour, une ligne, un punch drôle.
Oui, c'est ça, ça rajoute.
Toi, en musique, tu peux aller chercher un effet.
Des fois, ça peut être drôle,
tu peux sortir une ligne drôle,
mais tu peux sortir une ligne touchante,
une ligne agressive, tu peux aller chercher
plusieurs émotions, moi il faut toujours aller chercher la même émotion
le rire
mais l'écriture pour moi c'est faux
mais ça ressemble beaucoup
au niveau discipline d'écriture
l'humoriste Eddie King
qui est un humoriste pour qui j'ai beaucoup de respect
qui a fait du rap avant
c'était un des premiers que j'ai entendu dire ça
ça a été une affaire parce que moi j'ai toujours voulu faire de l'humour ça a été un des premiers que j'ai entendu dire ça. Ça a été une affaire, parce que moi,
j'ai toujours voulu faire de l'humour,
puis ça a été comme un peu le coupé dans le cul
quand je l'entends de ça, quand il dit ça.
Une ligne, un punch, une ligne, un punch.
Puis quand j'ai fait des battles aussi,
à l'époque des Word Up, puis tout ça.
OK, là, j'ai des indices.
Il y avait l'effet des rires,
parce que là, dans un...
Tout a fait un mix dans ma tête, puis c'est ça, aujourd'hui, je fais de l'humour. Je te le donnerai. Je te donnerai des rires. Parce que là, tout a fait un mix dans ma tête.
Aujourd'hui, je fais de l'humour.
Je te le donnerai.
On vivait ça, justement.
On avait un show, mettons,
à Longueuil.
La police ne cancellait pas le show,
sauf qu'il était tellement présent.
Il allait voir le bar.
Il s'est averti à soir,
c'est sûr que ça va brasser,
parce qu'il y a ce gars-là sur ton...
Fait que c'est ça.
Ben c'est ça, comme ils pouvaient pas nous avoir
en tant que gang de rude,
ben ils se vengaient de cette manière-là,
en faisant beaucoup de présence dans nos shows.
Des fois, il y avait des murs de police,
l'escouade, il y a déjà eu un hélicoptère,
t'sais, imagine, ils sont fous, là.
Fait que ça, ça a découragé beaucoup de promoteurs,
ça prend, puis encore là,
t'sais, là, c'est beaucoup mieux, là, de nos jours, là,
le rap, mais il y a encore cette mentalité-là
qui est ancrée que le rap,
ça l'attire de la marde, ça l'attire
les shows, mettons, ça l'attire la police,
ça l'attire les gangs. T'sais, oui, des fois,
mais t'sais, pas plus qu'un show de rock,
là, je pense, à cette heure-là, t'sais.
Puis, t'sais, à cette époque-là, il y avait
quand même, t'sais même le rap dans la ville de
québec cccc le je pense que si on allait me ton qui s'est mis au pied de domatique c'est
qui est rifé de montréal puis qui montréal c'est le 8 3 tout ça c'est québec le rap québécois je
trouve que il ya une grosse branche du rap québécois
qui vient de Québec.
Justement, les Molo Stars, puis tout ça.
Puis 8-3, ça vient de là.
Est-ce que vous saviez s'il y avait
le même style de pression de la police,
eux autres, qui étaient un groupe,
mettons, qui était moins...
dont les paroles sont moins gangsters un peu,
c'était moins street.
Le 8-3, tu parles?
Oui, mettons.
Je pense que oui. Je connais bien les gars de Tactica, c'était moins street. Levé de quoi, tu parles? Oui, je pense que oui.
Je connais bien les gars de Tactica,
c'est des bros.
Puis, eux autres aussi vivaient la pression de ça,
même s'ils sont moins...
Mais eux autres aussi,
il y a eu quand même du monde proche d'eux
qui était dans des affaires.
Ils ont vécu ça.
Je pense que nous,
c'était peut-être un petit peu plus intense.
Mais je pense que tout le monde
qui faisait du rap à cette époque-là
a vécu ce genre de pression policière-là. Nous, mais je pense que tout le monde qui faisait du rap à cette époque-là a vécu
ce genre de pression policière-là.
Nous, ça a donné qu'on faisait du rap
et en plus, ils pensaient qu'on était un gang de rue,
donc c'était assez intense.
Mais je pense que le vitre aussi, ils ont eu leur lot.
Ils ont eu leur lot quand même. Non, mais j'étais curieux de voir
si c'était vraiment concentré sur vous autres ou si c'était à l'heure.
Mais comme je t'ai dit, nous autres, on le vivait aussi à Montréal.
Je le vivais sur la Rive-Sud et tout ça.
Nous, quand on a commencé à faire beaucoup de bruit,
c'était sur nous autres que c'était concentré.
Nous, on est comme
demi-génération après 8-3
et les Moulin Stars.
Oui, c'est ça. Vous êtes comme la troisième.
8-3 et les Moulin Stars,
c'était pas mal.
Ça a brassé beaucoup à Québec
entre ces deux-là.
Vous êtes comme l'étape après, là, tu sais,
puis il y a eu un petit,
personnellement, pour le fan de rap
que je suis, ça a donné un petit vent
de fraîcheur, je trouve, là, tu sais, un 8-7
face cachée, pour moi, ça a...
On est arrivé dans un bon mood, là, je pense que les gars, ils ont tapé le terrain,
puis nous, on est arrivé...
Il y avait de la place pour vous autres, puis vous l'avez pris,
puis ça, c'est bien correct, puis tu sais,
quand on dit, tu sais, souvent, tu sais, ça brasse, ça attire, autres, puis vous l'avez pris, puis ça, c'est bien correct. Puis quand on dit souvent, ça brasse,
ça attire. Moi, je vous ai vu en show
il n'y a pas longtemps, c'est là qu'on a pu finalement
se parler de vive voix,
puis vous ramassez
de l'argent pour
la Maison Stéphane-Fellu. On va y revenir
à la Maison Stéphane-Fellu parce que tu y es
attaché quand même.
Bon, s'il y avait un show, ça n'a pas brassé.
Celui qui brasse le plus, c'est justement
c'est Soja parce qu'il se promène partout.
C'est mieux une émeute, tu sais,
quand il se promène. Puis, il est quasiment dangereux
à marcher. C'est au-dessus des bancs.
Comme ça, il va se péter à gueule.
Mais, tu sais, c'était calme.
Le monde était là pour avoir du fun.
Ils sont là pour venir voir de la musique,
pour foutre la marde. Maintenant, on attire
des gens de tous âges, des enfants.
Je pense que le monde a
caché que ça prend un certain respect maintenant.
Mais ça a déjà été tannant.
Ah non, ça c'est clair.
Mais ce qui est le fun,
dans l'univers de la musique, du rap,
c'est que le monde qui écoutait du rap,
c'était tous des jeunes. Moi, je suis rendu à 42.
Je connais du monde dans la quarantaine,
dans la cinquantaine, c'est des fans de rap. Ils vont avoir des shows de rap. J'avais suis rendu à 42. Je connais du monde dans la quarantaine, dans la cinquantaine.
C'est des fans de rap.
Ils vont avoir des shows de rap.
J'avais pu être à Québec hier.
Je te jure, j'ai arrêté au centre Vidéotron, moi,
pour Exhibit et Ice Cube.
En plus, les billets étaient rendus 25 $ hier soir parce qu'ils ont eu de la misère à en vendre.
J'ai failli prendre mon char hier soir
pour descendre à Québec.
Mais je trouve ça nice.
Puis là, il y a eu tout un...
Il y a Soja qui a fait de la prison.
Il est sorti, il s'est vraiment concentré sur la musique.
Puis là, Fasse Cacher, justement, ça prenait de l'ampleur.
Toi, tu es resté quand même dans Marge.
Puis tu continuais le business qui, si je ne me trompe pas,
était quand même sur une belle aire d'aller.
Oui, exactement.
Dans le fond, tu es arrivé plus à tout le temps fait ça puis moi justement si j'ai pas eu le stick
avait eu ce qu'elle veut nous sommes en jeu l'appliqué je l'appelle pour s au jeu
c'est ça c'est lui c'est un stop je te met fait au chute c'est quand, lui, peut-être que ça lui a donné un stop, justement, il a fait « Oh shit », ce qui est quand même coponné 30 quelques mois, ça fait que ça donne un bon
reality check,
genre « Ok, je veux-tu
perdre mon temps en prison? »
Tandis que moi, oui, moi j'ai fait de la prison
avant, mais c'est des petites sentences,
souvent je m'en sortais bien, j'ai un très bon avocat,
shout-out à Didier Samson,
qui me faisait sortir, je faisais des fins
de semaine, des trucs, quand même,
j'ai eu des bonnes charges
que je m'en suis bien sorti.
Fait que, tu sais, dans ma tête, je me sentais
peut-être
un peu intouchable, où je me disais,
je ne me réalisais pas
comment que ça pourrait, je pourrais
pogner beaucoup de temps.
C'était toujours relié à
des charges, parce que avant, tu as eu des charges, mais tu sais, c'était tout né beaucoup de temps. C'était toujours relié à des charges, parce que
avant, tu as eu des charges, mais tu sais, c'était
tout le temps relié
au trafic ou c'était plus pour des finances?
Non, j'ai un bel éventail quand même.
J'ai eu un premier, à 18 ans
il y a un jour, moi dans le fond, j'ai fait
mon arrêté quand j'avais
17 ans, pour un arme à feu
chargé et tout.
Mais j'étais mineur, pis la façon
que ça s'est faite, j'ai été chanceux.
J'ai pas été jugé au major, fait que j'étais vraiment, c'était un délit
juvénile. Mais moi, j'ai fait
à peu près 8 heures de centre jeunesse, pis je me suis sauvé.
Fait que j'étais en fugue jusqu'à mes
18 ans. Pis je pense qu'ils m'avaient
spoté, parce que moi, je continue à faire d'autres affaires.
Fait qu'à 18 ans, genre 2 jours,
ils m'ont arrêté pour me rentrer.
Je me doute que ça fait 17 qu'ils te fais arrêter avec un morceau, c'est pas juste pour
enjoy.
À 18 ans et un jour
et deux jours à peu près, ils m'ont arrêté.
J'ai commencé à faire des allers-retours.
Ça, c'était
possession dans le but de trafic,
mais ils m'ont juste saisi un gros
bague vide avec des graines dans le fond.
Ils ont essayé que les téléphones,
les affaires, j'ai jugé ça.
J'ai de la fraude,
des chèques. Dans le temps, on avait des insta-chèques.
On pouvait changer ça.
J'ai des voix de fait. J'ai des trucs
de même. Des bagarres. C'est sûr que
comme je t'ai dit, moi, j'aime mieux beaucoup parler, mais des fois,
t'as pas le choix. C'était plus en mode
défense, mais c'est quand même
une grosse accusation
de voies de fait grave avec lésion.
C'était sur un gars qui était en train de battre sa blonde.
Puis moi, ça m'a essayé de me chercher,
mais peut-être un peu trop,
fait que j'ai donné la monnaie de sa pièce,
comme on dit.
Mais je m'en suis toujours quand même bien sorti.
C'est pour ça que je t'ai dit,
j'ai pas eu le stop que Soja a eu.
Le reality check.
Jusqu'à la grosse entente que j'ai pas eu. C'est pour ça que je t'ai dit que je n'ai pas eu le stop que Soja a eu jusqu'à la grosse entente que j'ai pas eu
c'est ça, ben écoute
je veux y venir
non mais c'est juste que je veux qu'on aille
pour moi c'est important
parce que je sais qui t'es
aujourd'hui et ce que tu fais
mon podcast c'est vraiment
le but c'est de démontrer que
peu importe ce que t'as fait, peue le passé, un geste, un geste, ça ne te suit pas pour le restant de tes jours.
Quand la réhabilité est possible, la réinsertion est possible.
C'est très intéressant ce que tu dis. Malgré, des fois, on entend parler de quelqu'un pour un geste grave qu'il a fait, mais on met le focus sur le geste. C'est comme si je te disais, j'ai fait un voie de fait,
lésion grave. Là, tu te dis, ce gars-là, c'est un
astuce malade, il bat du monde.
Quand tu comprends l'histoire,
ça peut teinter, ça peut
expliquer. Ça ne justifie pas
le geste, ça ne l'excuse pas le geste, mais ça
l'explique pourquoi. Moi, je te dis, le gars,
il est en train de battre sa blonde, j'ai voulu défendre
la fille. Oui, j'ai été un peu fort
parce que j'étais peut-être intoxiqué, puis ça ne change pas la personne. La personne que je suis là, j'étais quand même ça en dedans de battre sa blonde, j'ai voulu défendre la fille. Oui, j'ai été un peu fort parce que j'étais peut-être intoxiqué.
Puis ça ne change pas la personne.
La personne que je suis là, j'étais quand même ça en dedans de moi
même quand je faisais des gestes que là,
je mesurais moins mes actions. À ce temps-là,
j'ai mesuré juste plus. Mais j'ai toujours été
une personne quand même qui essaie d'être juste
et d'être, je pense,
un bon gars avec les gens autour de moi.
Parce qu'aujourd'hui, si tu vois un gars qui tape sa blonde,
tu vas le séparer. Tu vas peut-être y en donner une
la main ouverte pour le...
Même pas y en donner une, tu sais.
Non, non, mais tu comprends,
tu vas l'immobiliser,
mais là, le lendemain, c'est ça.
Dans le temps, je vais pogner la tête et je vais péter dans la bolle de toilette.
C'est ça la différence.
Là, je mesure ma force.
Je connaissais pas ma force.
Non, mais tu vois, on voit que t'étais quand même un gars intelligent. Si ça saigne, c'est Joe au-dessus de la bolle, c mesure ma force. Tu ne connaissais pas ma force. Non, mais tu vois, on voit que tu étais quand même un gars intelligent.
Tu dis, si ça saigne, c'est Joe au-dessus de la bolle.
C'est correct.
Je ne ferais pas chier le monde qui travaille ici
et on n'a pas de serre à masser.
Exactement.
Tu es dans l'ascension.
Je sais qu'il y a des trucs que tu veux,
tu ne veux pas aller.
Je te pose la question parce que je ne le sais pas.
Si je le saurais, honnêtement, je ne te poserais pas.
C'est ton organisation,
c'est-tu toi,
ton organisation,
ou t'es dans une organisation,
sans nommer de nom, sans rien?
Ben, t'sais, on est une organisation,
on est une cellule, on peut dire ça de même,
pis c'est beaucoup de même si ça fonctionne,
mais t'sais, souvent, dans des villes,
exemple comme Québec, mais même,
t'sais, ici à Montréal,
souvent, t'sais, t'es, mais même ici à Montréal, souvent,
c'est tout le temps rattaché. Tu fais affaire avec un certain groupe tout le temps.
C'est une cellule,
une autre organisation. C'est pour ça que j'ai eu des accusations
de chef de réseau.
C'est ton réseau, mais
souvent, c'est tes affiliations parce que
tout est fait dans les règles de l'or.
Il y a comme une espèce
de
politique dans un territoire.
Si tu travailles dans ce territoire-là,
tu essaies d'éviter d'avoir des problèmes, des comebacks,
comme on disait tantôt, la communication, la diplomatie,
tu travailles en concert avec d'autres.
On entend en ce moment beaucoup parler à Québec,
justement, que ce qu'on a l'impression des médias,
c'est justement une cellule
qui a voulu faire...
Moi, je ne veux pas être une cellule, je veux être moi.
C'est ça. Quand les pourparlers ne marchent pas,
que le monde ne s'entende plus, qu'il y en a un qui se sente
qui est abusé, qui n'est pas juste,
c'est souvent là que les guerres éclatent.
C'est là que la violence éclate.
C'était chef de réseau,
c'était comme ton réseau, mais toi,
en haut, tu rendais des comptes
à quelqu'un d'autre.
Ce n'est pas vraiment même, c'est du partenariat, je te dirais. Il y en a veux dire, en haut, tu rendais des comptes à quelqu'un d'autre. Ce n'est pas vraiment même.
C'est du partenariat, je te dirais.
Il y en a, oui, des cellules qui rendent des comptes.
Nous, on ne rendait pas vraiment de comptes.
C'est juste qu'on avait le beau jour.
On avait carte blanche parce qu'on avait des partenariats.
Des partenariats, c'est ça.
Ce que tu vends, tu ne peux pas l'acheter à n'importe qui.
C'est plus complexe que ça.
Tu peux l'acheter à n'importe qui, mais tu
donnes une cote.
Ok, tu donnes une cote, c'est ça.
Souvent, si tu vas l'acheter,
des fois, tu as de la marde, il faut l'acheter
où ce qu'ils veulent que tu ailles l'acheter, mais il y a tout le temps
des terrains d'entente, tout est dans la discussion.
Ok, puis ça t'arrivait.
La business, côté business,
ça allait bien, tu gérais ça, il n'y avait pas de problème,
tu n'étais pas en guerre avec personne, la business
roule bien, le cash round.
Voilà.
Tu sors avec une Colombienne
à cette époque-là, qui vit
au Québec.
Je l'ai rencontrée au Québec
plusieurs années auparavant.
Je l'avais remarquée vite fait de même,
parce qu'à travers la musique,
elle s'occupait d'un
bar pour quelqu'un de sa famille.
Nous avons engagé pour faire un spectacle.
Je l'avais rencontré comme ça, vite fait.
Plusieurs années plus tard,
Anadin a un commentaire
sur les réseaux sociaux,
sur une photo que j'ai mise.
Je regarde vite fait les commentaires.
Des fois, je checke les petites photos.
Quand tu vois que c'est une fille qui est cute,
tu vas regarder.
C'est grossi.
Ça a commencé comme ça, vraiment.
Mais dans ce temps-là, il était en Colombie.
OK.
Tu es allé en Colombie,
qui était vraiment un voyage.
Rien à voir avec la business.
C'était un voyage de deux semaines.
La première fois que j'y ai été,
il y avait une raison pourquoi j'y ai été.
Je parlais avec cette fille-là.
Elle vient d'une famille importante
qui font beaucoup d'argent, puis que
il est arrivé quelque chose, elle s'est faite kidnapper,
s'est faite séquestrer pendant plusieurs semaines,
puis
en échange d'une rançon, tu sais, c'est un procédé,
les Colombiens font souvent ça, ils rentrent
sur des, pour faire pression, ils kidnappent des membres
de la famille, puis ils demandent l'argent
au chef de famille, tu sais.
Fait que moi,
en plusieurs mois qu'on se parlait
des vidéos, on avait déjà des plans
de se rejoindre.
À un moment donné, elle disparaît, plus de communication.
Donc j'apprends plus tard que ça
s'est arrivé. Puis elle a des liens avec le Canada.
Je savais que c'était une vraie histoire. C'était pas
un hameçonnage.
Un hameçonnage, t'en reviens avec un rein.
Fait que
c'était son frère
qui avait été ciblé
pour payer
quasiment un million de dollars.
C'était un affaire de fou.
Puis, il avait kidnappé
trois personnes de sa famille,
dont elle.
Puis, elle, c'était la toffe,
la famille.
Fait qu'elle est restée.
Il libérait,
il payait,
il en libérait un membre,
il payait,
il libérait un membre.
Puis, elle est restée,
elle.
Puis, son frère,
à un moment donné, les liquidités n'avaient plus. Il avait de la musique. Il aaient, ils libéraient un membre. Puis les restaient elles. Puis là, son frère, à un moment donné,
les liquidités n'avaient plus.
Il avait la musique, il disait, libérez l'air,
vous savez, vous savez comment ils fonctionnent, eux autres.
Cette équipe-là,
ils étaient très bien organisés, c'est qu'ils sont venus la kidnapper, mais ils savaient déjà tous
les membres de la famille jusqu'à la grand-mère, l'oncle,
leur terrain, leur maison, où qu'ils sont.
Peu importe ce qui arrive, s'il ne paye pas
ou il fait un bad move,
il revient sur sa grand-mère, il revient sur sa mère,
il connaît tous ses territoires, tu sais.
Tous ses terrains, toutes ses possessions.
Fait que, là, ils l'ont fait sortir
en échange d'une parole que je vais te payer plus tard.
Une grande promesse de paiement, genre.
Mais lui, il avait pensé à ses affaires,
fait qu'il avait fait tellement déplacer toute la
famille, ils sont allés, tu sais, eux autres, ils ont des liens
avec la guérilla, fait qu'ils ont des bonnes cachettes dans la jungle, mettons. Fait qu'il avait fait déplacer toute la famille. Les autres ont des liens avec la guérilla, donc ils ont des bonnes cachettes dans la jungle,
mettons.
Elle a fait déplacer toute la famille
pour justement dire,
non, je ne paye pas,
puis là, c'est la guerre.
Mais pendant ce temps-là,
tu as elle, cette fille-là,
qui capote,
qui vient de vivre six semaines
d'être séquestrée par dix gars.
On n'a jamais beaucoup rentré dans les discussions,
parce que je voyais qu'il était très PTSD.
Je voulais pas entrer là-dedans, mais je sentais que
là, il fallait qu'il se passe de quoi.
Fait que j'ai dit, gars, je vais venir te chercher.
Première fois que je suis parti, c'était vraiment pas
aller la chercher. Je parlais pas un estime au espagnol.
Juste avec une idée de fou.
Syndrome du sauveur, je sais pas.
C'est ça.
Lui, tu peux pas lui pogner la tête dans la bolle.
Tu sais pas où il est, mais ce que tu peux faire, c'est de la sauver. C'est ça. Lui, tu peux pas lui pogner la tête dans la bolle, tu sais pas où il est,
mais ce que tu peux faire pour la sauver, c'est d'aller en Colombie
et de la ramener ici.
C'est ça que j'ai fait. J'avais un contact
en Colombie par un ami
qui m'a dit « va voir ce gars-là,
il m'a donné des outils de travail. »
Puis un dictionnaire,
une carte,
des outils, puis je suis parti la chercher
au point de rencontre qui était vraiment dans le fin fond de la Colombie.
J'ai pris l'autobus,
j'ai pris le taxi, des motos,
une moto-taxi, me rendre là-bas.
Je l'ai ramené au Québec.
Je ne suis pas épais, je veux juste mettre au clan.
Quand on parle d'outils de travail, tu voulais...
Non, un arme, on peut le dire.
Non, mais je voulais que ce soit clair.
Toi, tu es... Parce que tu ne sais pas dans quel...
Aucune idée.
Ça va être quoi, là? C'est ça, je suis tout seul,
c'est un guest que je prends.
Je la connaissais quand même un peu, je savais c'était qui.
Je savais comme...
Ça aurait pu être un setup aussi, quand même.
Juste au cas.
J'avais la foi.
J'essaie de me mettre
dans ta tête, de dire
moi j'arrive en Colombie
il y a une fille, je pense que
c'est legit, je veux dire que
tout ce qu'elle m'a dit
pendant des mois qu'on se parle, on s'envoie des vidéos
je pense vraiment qu'il y a quelque chose qui se passe entre moi
et cette fille-là qui est en Colombie
parce que ça, on va se dire
que ça sonne crissement à me sonnage
je me suis fait kidnapper
mais toi, c'est-tu elle qui a dit
viens me chercher ou c'est-tu elle qui a dit, viens me chercher
ou c'est toi qui as fait?
Non, c'est moi qui ai dit.
Comme je te dis, c'est des gens
qui venaient déjà au Québec.
Il y a des visas de...
De travail.
Pas de travail, même citoyen comme reçu.
Je connaissais plein de monde qui le connaissait.
C'était des gens qui étaient connus
et pas réputés
pour être des bullshitters.
Mais quand tu débarques en Colombie, tu sais à peu près où mais pas exactement?
Non, c'est ça, pas exactement parce qu'elle me l'a comme pas dit par sécurité aussi,
c'est juste en me rendant, elle m'a dit à la fin où est-ce qu'elle était.
Pis toi t'arrives en Colombie, t'as un contact,
tu pognes un morceau d'un coup que, pas dans l'idée de t'en servir mais plus de protection.
Non, non, non, d'un coup que. Pas dans l'idée de t'en servir, mais plus de protection.
J'étais vraiment tout seul.
C'était pas tard. Moi, j'avais vraiment confiance
que je m'en allais la chercher. C'est plus
le temps de me rendre.
C'est un peu
le street boys québécois.
C'est une affaire au Québec.
On s'entend, si à cette époque-là,
dans l'époque que tu vivais dans le monde que tu vivais,
si ta blonde aurait été kidnappée au Québec,
tu l'aurais brassée sur la terre entière.
Tu avais assez de contacts, tu aurais fini par la retrouver
et ça aurait crissément mal fini, on va se le dire.
En Colombie, c'est un autre monde.
C'est parce que je ne suis pas chez nous.
Je ne connais pas grand monde et je ne parle même pas la langue.
Tu ne parles pas la langue, mais tu as quand même
le street guy.
Moi, c'était ma mission.
Pis je veux dire,
pis on va reparler de la Colombie plus tard, mais t'sais, parce que t'as
survécu 5 ans à Colombie, pis
t'sais, si t'es un street guy
au Québec,
tu vas être un street guy là-bas, tu vas être un...
Si t'arrives à gagner ta vie dans la rue,
ici, tu vas arriver à gagner ta vie
partout à travers le monde.
Pas aussi facile, parce tu n'as pas
les contacts, tu n'as pas la langue, tu as beaucoup de barrières.
Mais tu as la mentalité. C'est ça que j'explique.
Ici, pour de vrai,
on a un petit genre
de ghetto ici.
Comparé à là-bas, le pays est un ghetto
quasiment. Mais si tu fonctionnes
d'une manière et que tu es avec
certains principes, ça va marcher partout parce les
principes de la rue sont les mêmes à différents niveaux c'est une taf saïel la bosse fait un
coup de machette par mois le fait que ça a beaucoup des fonds jeunesse. Des fois, on se carrière en Colombie, surtout à Québec dernièrement, justement.
Fait que, tu la trouves,
tu l'as ramenée
avec toi au Québec.
Tu as entamé une relation avec ce fille-là.
Combien de temps
vous êtes resté au Québec?
Un an à peu près.
La musique, la business,
tout continue, c'est à Blonde, ça va bien.
Deuxième voyage en Colomb Colombie qui est un voyage
de plaisance, contrairement à la dernière fois
t'es resté combien de temps?
la première fois je suis resté deux semaines
ok
ça a pris combien de temps avec ta troupe?
ça va prendre environ une semaine
quand même traverser le pays
parce que là-bas 200 km ça peut te prendre
24 heures les faire
en montagne des fois c'est pas pavé, c'est 120 quand même traverser le pays. Parce que là-bas, 200 kilomètres, ça peut te prendre 24 heures les faire.
Dans la montagne, des fois.
C'est pas pavé, c'est 120.
Les boulements, les vaches.
C'est un autre affaire.
Sauf que certaines places,
il y a des belles autoroutes.
Mais mettons, où est-ce que j'allais, c'était... C'était vraiment...
Parce que là, tu parlais de guérilla dans le jungle.
Fait que c'est ça.
C'était très reculé.
Pas genre Bogota,
où tout le monde est allé au Denetel.
C'est vraiment... C'était awkward. Fait que c genre Bogota où tout le monde est allé au tel un tel.
C'est vraiment... C'était awkward.
Quand tu reviens, tu te dis
la deuxième fois que vous êtes parti, c'était plus un voyage.
C'était un billet à les retours.
C'était encore un voyage de deux semaines.
Je voulais aller rencontrer certaines personnes
pour parler de certaines choses, mettons.
Mais c'est ça.
Une fois là-bas, c'est là que
j'ai appris que j'étais sous mandat.
Donc toute mon organisation
s'était faite arrêter.
Là, tu dis,
j'allais là-bas parler de certaines choses
à certaines personnes, si tu me dis ça comme ça,
ça se passe.
Je suis allé là pour le café.
Parfait, c'est bon.
Mais étais-tu relié un peu à sa famille?
Oui, exactement, c'est ça.
J'ai rencontré du monde de sa famille.
On avait certains projets, mettons,
que j'allais juste parler de même.
Pour améliorer, voir s'il y avait une possibilité
de fusion, mettons, Colombie.
Ils font de très bon café.
Ils sont rééputés pour le café.
Tu te dis, si je peux ramener du café
de la Colombie au Québec...
Ça serait bon.
Tu faisais combien de jours que tu étais là-bas?
Toi, t'es parti là-bas avec une valise
pour deux semaines.
Pour deux semaines.
Exact.
Mon char à l'aéroport dans le parking.
T'es pas parti avec 300 000 dans ta valise
pour faire ma vie en Colombie.
Non.
T'es parti comme un gars qui part deux semaines.
Trois jours après que j'ai su.
Que ça a pété.
Ça a pété.
Mais son mauvais d'avoir...
Je ne comprends pas trop pour vrai.
Mais d'après moi, c'est une question d'heure.
Parce que mettons qu'il y a quelqu'un qui émette un mandat,
le temps que la formation se rend aux aéroports,
vous bloquez les passeports, blablabla.
J'étais vraiment...
Si ton avis avait été délai, vraiment... Ouais, peut-être que si ton
avion avait été délai, tu serais peut-être jamais parti.
Ouais, puis tu sais, j'ai acheté mon billet, tu sais, j'ai parti
sur un coup de tête aussi, fait que c'est quand même assez
dernière minute, peut-être qu'ils n'ont pas vu ça venir,
je ne sais pas, peut-être leur écoute n'était pas
très bonne, je ne sais pas, moi j'aurais...
Parce que c'était pas...
Tu sais, c'était pas un voyage dans le but de
rien d'illégal ou de fuir, parce que
probablement je ne le savais pas.
Mais tu sais Mais normalement, moi, j'en parlais sur le téléphone.
Je me disais, je m'en vais en voyage.
Je disais à mes amis.
S'ils auraient fait une écoute, ils l'auraient su.
Oui, mais tu veux dire, les téléphones,
à quel point ils mettent encore les téléphones sur écoute?
S'il y avait une affaire, je pense, depuis la mi-année 80,
ils ne parlent pas de business au téléphone.
Oui, non, c'est ça.
C'est pour ça que je te dis que ce n'était pas caché,
ce voyage-là. Je ne comprends pas pourquoi
j'ai passé entre les mailles de même.
Avant qu'on compte
tout ce qui s'est passé pendant
ces cinq ans-là,
si tu recules en arrière, à cette époque-là,
non, mais si tu reviens avec tout ce que tu as vécu,
le gars qui est là aujourd'hui,
aurais-tu préféré être au Québec quand ça a pété?
Tu sais, je réponds
tout le temps la même chose à ça.
Non, parce que je ne serais pas la personne,
je ne serais pas assis devant toi.
Zéro, je ne serais pas la personne que je suis là
si je n'aurais pas vécu tout ça.
C'est sûr que
savoir qu'une deuxième fois
arrive, il y a des affaires que je ferais autrement.
Mais tu sais, changer le passé, non.
Parce que je serais pas la personne
que je suis là, puis j'ai appris
bien des affaires.
Mais j'aime entendre ça, je trouve ça...
Parce que c'est un peu l'angle de dire,
oui, ce que j'ai vécu a été rough,
mais justement, le fait que ça a fait de toi
la personne, malgré tout ce que t'as vécu,
malgré que, écoute,
tu as amené, puis on va y venir, mais tu sais, à un moment donné, on t'a cru mort là-bas, tu sais.
Fait que tout ton équipe, ça a pété, fait que les dossiers étaient assez solides.
Oui.
Je veux dire, ça ne faisait pas deux semaines qu'ils travaillaient sur votre cas, mettons. Non, mais nous, on avait eu une perquisition un an et demi quasiment avant.
Avant que je parte.
Fait que, tu sais,
rendu après un an. C'est comme avant ton premier voyage
en Colombie, là.
Non, mais mon premier voyage,
ouais, ouais, exact, exact.
Avant mon premier voyage, ouais.
Fait que, c'est ça.
Fait que, tu sais,
au début du hockey,
ils m'ont revenu
dans une couple de moules.
Tu sais, mais tu sais,
ils n'ont rien,
la perquis n'avait pas donné
grand-chose, j'imagine.
Moi, dans ma tête, c'était comme,
« Chris, on est bon. »
On est sûr.
Mais ils ont travaillé le dos aussi.
Justement, la perquille n'était pas assez,
donc ils se sont mis…
Il y a du monde qui parle tout le temps.
Tu as des délateurs.
Tu as du monde qui va parler.
Ils vont y aller avec des…
C'est toute la preuve circonstancielle.
Ils n'ont aucune preuve directe.
Ils n'ont pas pogné une graine de pote,
une graine de coke, une graine de pilule, rien.
C'est ça, ils n'ont pas pogné de transaction
on the spot. Pas d'argent, rien.
Péter deux, trois places, pogner deux, trois gars
qu'ils ont dit, je ne vais pas aller faire le temps.
Après, moi, c'est ça.
C'est toutes des dépositions salées,
le KGB qu'on appelle, tu ne le vois pas.
C'est qui, c'est quoi,
pourquoi, comment ils l'ont fait. Mais c'est sûr, c'est des affaires normales. Je sais qu'on appelle, fait que tu le vois pas. C'est qui, c'est quoi, pourquoi,
comment ils l'ont fait.
Mais c'est sûr, c'est des enfants de même.
Je sais qu'il y en a.
L'épreuve est assez forte.
Ton équipe s'est retrouvée
en intérêt à la station.
Fait que tout après ça, ça fait trois jours
que t'es en Colombie.
T'as quoi en tête?
C'est sûr que tout se met à spinner.
Ça spinne en tabarnak.
Je fais plein de plans rapidement.
Parler comme avocat, j'imagine.
Je le sais que même si je reviens
live, je vais attendre
les massaires. Je veux dire, il n'y a pas de procès
qui se donne avant plusieurs mois.
Puis, j'ai entamé
un voyage,
j'ai entamé des discussions.
Moi, j'ai espoir que j'ai des affaires qui vont débloquer
il fait beau
il fait beau, il fait chaud
il fait chaud
je sais que ma copine, elle c'était un gros
c'était
beaucoup pour elle parce que
elle juste y est retournée en Colombie un an après
comme je t'ai dit, elle était PTSD
elle y est retournée
au début on était vraiment dans une place super touristique,
dans un beau hôtel.
On n'était pas dans le monde, dans la ville,
où ce qui était d'habitude,
quand elle s'est faite kidnapper et tout ça.
Au début, quand j'ai annoncé,
je m'attendais à ce qu'elle capote,
mais elle a fait comme...
Elle a capoté quelques secondes,
puis OK, finalement,
elle s'ennuyait de son pays aussi,
elle s'ennuyait de sa famille.
Elle l'a comme vue au début d'un bon oeil.
Elle était consciente de c'était quoi ta vie au Québec.
Oui, oui.
C'est ça, tu n'avais pas caché.
Non, non.
Elle savait qui tu étais.
Elle vient de ce milieu-là aussi.
C'est dur à cacher.
Des fois...
On les connaît les réflexes.
Oui, quand tu dis, voyons, mon oreiller est bien dur.
Ah, tu m'as dit que tu m'étais en position.
Mais ça a-tu été une... « Voyons, mon oreiller est bien dur. » « Ah, tu vas te mettre en position. » Mais...
Ça a-tu été une...
J'allais dire, as-tu discuté de ça
avec ton avocat? Ça vaut-il la peine?
Je l'ai vrai-tu? Je ne vais pas mettre ton avocat
dans la marde. Tu l'as nommé tantôt.
Non, non, mais lui, mon avocat, il me donne
les meilleurs conseils
et il répond à mes questions. Après, là, c'est moi
qui prends les décisions.
C'est sûr que...
En plus, mon avocat, c'est mon ami aussi dans la vie.
On est capable de dire des vraies choses.
C'est sûr que...
Moi, je demande, c'est quand que les gars...
Qu'est-ce qui se passe? C'est quoi la preuve?
On suivait le dossier, dans le fond.
La décision, c'est moi. Il ne m'a pas conseillé.
Non, mais c'est de voir...
Je reste quoi? La preuve est assez solide.
Si je reviens,
c'est sûr que je suis sentancé.
Dès le départ, on savait pas mal.
Oui, c'était assez solide.
Les carottes étaient cuites.
OK.
À ce moment-là,
ça a été au jour le jour?
Comment ça se passe?
Au début, j'avais encore beaucoup d'argent.
Au début, c'était la belle vie quand même.
Gros hôtel, gros resto, la belle vie.
Mais je ne savais pas
comment de temps j'allais rester.
Moi, pour de vrai, je pensais vraiment
revenir au début.
Je pensais faire mes affaires
puis revenir, faire mon temps,
mais pas revenir les mains vides.
Mais plus que le temps avançait,
plus que je voyais
des affaires qui marchaient, des affaires qui ne marchaient pas,
c'est sûr que je consommais
beaucoup aussi dans ce temps-là, il faut le dire.
Ça me...
Le stress de la cavale faisait que je consommais
beaucoup plus parce que je ne savais pas aussi
de où que... Je suis devenu
le plus recherché au Canada pendant un bout de
je ne sais pas pourquoi.
Je n'étais pas recherché pour meurtre,
mais j'étais dans les plus recherchés
à cause de l'endroit où j'étais.
Je ne sais pas.
Il n'y avait pas grand monde
de pesant de rechercher à cette époque-là.
Je ne sais pas. Je pense que c'était
à cause des effets médiatiques que ça a fait.
Puis aussi,
où est-ce que j'étais peut-être. Tout le truc. 1, 8, 7. Tout ça, ça a fait. Puis aussi, où est-ce que j'étais, peut-être.
Tout le truc 1-8-7,
ça repart, mettons.
Tout ça, ça a fait que ça a monté dans leur
priorité.
L'accusation au chef de réseau, il a rembarqué
1-8-7 là-dedans. Là, t'es en Colombie.
Oui, je pense, peut-être.
Sors avec une Colombienne.
Peut-être qu'ils ont mis ça comme plus gros.
Ils ont essayé avec
Interpol
de venir me chercher,
mais le mandat,
il était pas assez fort.
Il y avait pas assez de preuves.
Mais les autres,
ils me disaient
que le trafic international,
blablabla,
mais il manquait de preuves, tu sais.
OK.
Fait que Interpol
a pas eu le mandat
de venir m'arrêter.
Mais moi, je le sais pas, ça.
Je le sais pas que c'est refusé.
Je sais pas qui est après moi.
Je le sais pas.
Fait que, tu sais,
ça, c'est stressant, là.
Fait que ça fait...
Puis t'es en Colombie.
Tu es un touriste.
Tu vas dans des endroits qui ne sont pas trop touristiques.
Il y a plein d'affaires.
C'est ça.
Au début, tu avais du cash.
Ça va bien.
Tu pars pour deux semaines.
Mettons que tu es deux semaines.
Tu avais prévu que tu...
C'est-tu à partir de ces deux semaines-là
où tu es quand même resté dans ton hôtel?
Tu as étiré ça?
Oui, je restais un bon bout quand même.
Moi, je suis un gars qui aime l'aventure.
Je ne suis pas resté dans mon hôtel.
Même si j'étais là,
j'aime ça aller voir
ce qui se passe. Je ne me cachais pas
dans un hôtel. Sauf que
je faisais attention à mes mouvements quand même.
Je ne savais pas de où que ça allait arriver.
Je vais-tu me faire arrêter au restaurant où il n'est pas mort?
Ça ressemble à quoi l'entente Colombie-Canada?
Il n'y a pas d'extradition, pas comme les États-Unis.
Mais Interpol, où ils peuvent y aller s'ils ont un mandat.
C'est ça qui stressait le plus.
Surtout quand mes chums m'ont appelé et m'ont dit « Hey man, t'es plus recherché. »
J'ai dit « Christ, c'est ça, je t'interpelle. »
Tabarnak, c'est...
Je pense que c'est Allo Police.
Il y a une couple de places
qui apparaissaient.
Honnêtement,
le gars de rue,
y'a-tu un petit
un petit flattement
qui vient, tu sais, « Christ, je suis quand même le gars le plus recherché au Canada. » Ça vient-tu un petit un petit flattement qui vient, tu sais,
je suis quand même le gars le plus recherché au Canada,
ça vient-tu flatter l'ego du criminel
à cette époque-là, du jeune qui comptait,
jeune, tu comprends ce que je veux dire,
t'étais quand même plus jeune à cette époque-là,
là t'es dans la consommation,
t'es dans l'excès, tu fais du cash,
tout ça,
ton street cred,
ça vient-tu flatter ton street cred, ton égo
de street cred?
Ben, je comprends ce que tu veux dire, peut-être un peu,
mais je veux dire, moi, c'était plus l'effet
« ils tabarnac, ils me veulent en tabarnac ».
C'est plus ça, moi, c'est pas, tu sais...
Je suis pas quelqu'un qui est dans le paraître de même.
Tu sais, je comprends ce que tu veux dire.
Tu sais, on voit ça souvent dans les films
de western, là, tu sais, quand Chris Chris il me demande juste 1000$ pour ma tête.
Ouais, non.
Mon but c'est pas ça, c'est juste de comprendre.
Des fois un peu tu fais comme tabarnak.
Je suis pas zé à la man.
Moi je suis moins là-dedans.
C'est plus comme étabarnak.
C'est ça, tu voyais pas le côté brag.
Non, c'est que moi mon but justement
c'est pas me faire pogner avec ça. Ça vient de chier pas côté brag, là. Non, c'est parce que moi, mon but, justement, c'est pas me faire pogner.
Ça vient de chier, pas de faire pogner.
C'est comme bien exposé, tu sais.
À partir du moment où le cash se fait plus rare,
parce que ça, tu me parlais que ça venait quand même
d'une famille qui faisait de l'argent.
La famille prend-tu son aile?
Comment ça se fait?
En fait, je te remets ma question.
À partir de quel moment il a fallu que tu fasses, OK, là, je te remets ma question plus, à partir de quel moment il a fallu que tu fasses,
OK, là, j'ai les poches vides.
Moi, je suis un gars qui essaie de prévoyer,
donc dès le début, je me suis tout de suite mis en mode,
je me suis passé sur mon argent,
puis ça m'en est, il n'y en a plus,
donc tout de suite, je me suis mis en mode,
trouver des solutions.
La famille, comme je te dis,
ils avaient de l'argent,
mais n'oublie pas qu'ils viennent de payer
une rançon de je ne sais pas combien de centaines de mille dollars
et qu'ils n'avaient plus d'argent.
C'est moi
qui m'occupais de...
Ils sont comme en guerre, ce que tu me disais.
En plus, c'est ça.
Parce qu'ils ne voulaient plus payer à la fin.
Il y a eu quand même un an que c'est passé.
Je sais qu'il y a eu des
personnes qui ont disparu dans cette histoire-là.
Mais oui, ça reste toujours cette pression-là.
Une guerre, ça coûte cher.
C'est ça.
Je ne sentais pas que ça roulait sur l'arbre.
De toute façon, c'était moi qui m'occupais
de ma copine qui payait tout.
Il y a des bouts que j'accueillais sa famille
et je les aidais comme je pouvais
avec les moyens que j'avais.
Rapidement, sans savoir le temps que t'avais de faire...
Rapidement, l'argent a descendu beaucoup.
À descendre, c'est ça.
Tu paies un bel hôtel, puis tout ça,
parce que t'es habitué, parce que c'est ça en toi.
Toi, t'as un rythme de vie habituellement où ce qui a...
Ouais, c'est ça.
Claquer un 3-4 000 d'un bar une soirée, ça allait bien.
C'était normal, là.
C'est ça.
Là, là-bas, t'as l'effet que ton argent vaut x10.
Fait que c'est sûr que... que tranquillement, le rip descendait.
Il fallait que je fasse attention à mon argent.
Je le sais.
J'ai essayé d'éviter de trop...
Ton histoire a été tellement médiatisée que j'en ai.
Je sais que tu rentres très peu dans les détails
de ce que tu as dû faire.
Je comprends, je respecte ça.
Peut-être d'un, il y a sûrement des choses sur lesquelles tu n'es pas fier qui se sont passées.
Puis d'autre chose, c'est que tu n'as pas été arrêté pour ces choses-là.
Tu n'as pas été sentencé.
Fait qu'on ne se mettra pas dans le trouble pour rien.
Mais, tu sais, je veux dire, sans rentrer dans les détails,
ça ressemble à quoi de vivre dans un pays que tu ne connais pas
en langue, que tu ne connais pas.
Toi, tu as une mentalité de « je peux me débrouiller
dans la vie », mais autre que ça,
à un moment donné, il faut que tu sortes
les cartes.
Il faut que tu vives.
Tu y vas au contrat.
Tu y vas. Comment ça marche un peu?
Je vais aux offres.
Il y a telle affaire qu'on peut faire. Tu investis-tu avec moi? Je vais. Il y a telle affaire qu'on peut faire.
Tu investis-tu avec moi?
Je vais.
Il y a telle affaire.
C'était vraiment comme ça.
Au début, c'était quand même des trucs
quand même plus à haute échelle.
Il y a des affaires qui ont marché.
Il y a des affaires que je me suis fait avoir
bien raide.
Il y a des affaires que j'ai perdu.
Tranquillement, je suis rendu en mode
de plus en plus en survie.
Je faisais des affaires beaucoup plus risquées.
Quand tu t'en vas jouer dans un coin de rue
du quartier,
là, t'es rendu
à chaque seconde.
Tu peux manger une balle, tu comprends?
Puis c'est pas que tu te démarques
derrière les colombiens, c'est ça.
Les autres, ça les fait chier, mais moi, je m'en suis toujours
entouré de bonnes personnes.
Je suis toujours entouré de personnes
qui tenaient à moi, mettons.
J'avais tout le temps, je suis toujours respectueux
et gentil avec les gens, peu importe que tu sois
multimillionnaire, narcotrafiquant
top ou junkie dans la rue.
Je te donne le même respect si tu me donnes le respect
et que je vois qu'on pense
pareil sur certaines choses.
J'ai toujours été entouré.
Je l'ai dit souvent dans d'autres podcasts,
mais je peux leur dire, ma copine,
elle se tient justement, c'est une petite fille de rue.
Elle se tient avec tous les petits
tueurs à gage du village.
Ça devient mes amis.
Moi, c'est moi qui fais l'argent.
Je les sors d'un bar, je leur paye la trêve,
je donne de l'argent pour leur famille.
Ça devient des amis très loyaux.
Ils m'ont protégé beaucoup.
J'ai vu des affairesaires les gars allaient faire des jobs
là-bas
ils ont 100 piastres, ils vont tuer quelqu'un
ils ont 200 motos
moi je suis dans un quartier un peu plus
dans le ras social un peu plus élevé
où est-ce que je reste en Colombie
ils savent que la police va aller les chercher dans les bas quartiers
ils viennent cacher chez nous la moto
ils se lavent, ils sont pleins la police va aller les chercher dans les bas quartiers, ils viennent cacher chez nous la moto,
ils se lavent, ils sont pleins de sang,
ils cachent leur gun chez nous.
Je leur offre une sécurité.
Eux autres, en échange, ils m'offrent une sécurité.
Mais c'est ça.
Dès le départ,
j'étais avec des genres de personnes de même qui étaient prêts
à prendre une balle pour moi.
Ça me permet d'être un peu plus
coquille. Je veux dire,
aller faire des affaires que normalement
un gringo ne ferait pas
en Colombie.
Tu n'étais pas
au Québec malgré
les accusations au chef de réseau.
Ça roulait quand même, mais tu n'étais jamais
descendu.
Ta criminalité
n'avait pas été jusque-là.
Dans quel sens? Dans le sens de
avoir des gars qui arrivent chez vous
et qui viennent de passer quelqu'un.
Je ne sais pas à quel point.
On ne peut pas trop en parler.
Je comprends, mais est-ce que les affaires
les plus deep dans le street que tu as vécues...
Au Québec, mettons. J'en ai vu
des papiers, mais jusque là-bas,
tu fais une affaire que tu vas vivre une fois par année.
Au Québec, là-bas, tu vas le vivre quasiment toutes les semaines.
OK, c'est ça. C'est à ce point-là.
Juste pour te dire, moi, où j'étais,
c'était une ville de 200 000, 250 000 habitants,
puis il y avait 15-20 homicides par semaine.
Ça fait que c'est rough.
La raison pour laquelle je te posais cette question-là,
c'était pas pour te mettre dans le trouble
mais tu sais c'est le côté de
à quel point tu sais je veux dire
je n'ai jamais vu du sang
puis je n'ai vu des volets puis tout ça
puis quelqu'un se faire piquer
mais ça te prend les nerfs
quand t'as deux gars qui arrivent chez vous
les morceaux sont encore chauds sont pleins de sang
mais tu sais sans dire que t'as vécu
des choses comme ça au Québec mais tu sais
pas au même niveau mais tu sais, c'est...
Pas au même niveau, mais tu avais les nerfs
assez solides. Oui, mais
il ne faut pas t'oublier aussi que moi, je suis dans une
déconnexion totale mentale dans cet enjeu-là.
Je veux dire, je suis en cavale, je consomme
comme un débile. Quand tu parles de consomme,
tu es sur la peau d'à côté.
Puis tu sais,
je suis dans un minding
que je vais mourir du jour au lendemain.
Fait que, tu sais, c'est rendu comme
ton cerveau, il l'autre pas sur le moment
qu'est-ce qu'il est en train de vivre.
T'es tellement sur l'adrénaline, t'es tellement...
C'est comme, c'est ça, puis plus tard,
c'est ça qui fait des chocs post-traumatiques, c'est sur le coup.
C'est comme, c'est ça,
c'est comme un film, genre, tu écoutes
un film, tu capotes pas tant que ça, mais après,
tu te rends compte, c'était la vraie vie.
C'est la vraie vie.
Tellement que ça a duré longtemps, cet état-là,
que j'ai beaucoup de trous de mémoire,
d'affaires, comme là, qu'est-ce que je viens de te dire,
ça vient de me popper dans la tête.
J'ai une scène qui me poppe.
Là, t'as l'image de les gars qui arrivent, quand tu parles en moto,
ils me donnent les guns.
C'est ça, là, j'ai l'image, la journée qui est arrivée,
qu'ils ont fait ça, mais je veux dire, il y avait une semaine,
je me souvenais plus de ça, puis il y a plein d'affaires qui m'ont repop de même la journée que c'est arrivé qu'ils ont fait ça mais tu sais je veux dire il y avait une semaine je pense je me souvenais plus de ça
pis il y a plein d'affaires
qui m'en repopent de même
parce que c'est comme
si j'aurais fait un
méga
bat-tribe de 5 ans
tu comprends ce que je veux dire
pis là tranquillement
les souvenirs
ils reviennent des fois
pis c'est en en parlant
pis c'est en en fouillant
tu sais souvent
c'est ça que
tu sais comme quand tu fais
une thérapie
pis tu fais
tu vas voir un psychologue
mais souvent tu vas refouiller
des souvenirs qui sont enfouis
que ton cerveau a décidé
volontairement de bloquer pour ne pas être traumatisé.
Fait que c'est ça qui se passe, dans le fond.
Tu as dit quelque chose qui m'a fait
un peu comme...
Tu vivais
vraiment, tu sais, oui, il y a la
conso, oui, il y a ça, mais tu es vraiment
à tous les jours, je peux
me faire passer. Puis, je sais que ça a pris cinq ans avant'es vraiment à tous les jours, je peux me faire passer.
Je sais que ça a pris 5 ans avant que tu reviennes au Québec, au Canada,
parce que c'est le Canada qui te veut.
Oui, c'est ça.
Mais
dans ces moments-là, t'es-tu trop
déjà dedans,
t'es trop
sur la poudre, justement, sur la conso, que t'as mené
ça t'arrive-tu
de faire tabarnak?
M'en retourner chez nous,
une cage au Canada est peut-être
mieux que la liberté ici.
Il y a des gros moments
de, tu sais,
l'image de l'ange pis le démon,
c'est un combat
pendant 5 ans,
des bouts,
il y a des bouts que je dis je vais faire ma vie ici
je vais réussir, je vais trouver un moyen
je vais bien vivre parce que là-bas il y a beaucoup
d'opportunités
tu peux faire n'importe quoi
quelqu'un qui est brillant et qui a du cash
comme je te dis il y a des bouts
au début j'avais de l'argent
ça a descendu mais ça remonte
c'était comme ça jusqu'à la fin.
C'est mon état, mon état mental
qui faisait que mes moves
étaient de moins en moins réfléchis,
de moins en moins intelligents et de plus en plus risqués.
Au début, j'essayais de bouger
le mieux possible.
Tout a suivi la courbe, la consommation,
mon état mental, l'argent,
où j'étais, ça a pogné une drop.
Parce que plus tu es affecté, plus ton état
mental est dégueulasse, plus la consommation
est là. Puis à un moment donné,
tu fais comme, oh, les coffres baissent.
Puis là, c'est là que tu fais des estimes
un peu plus tâtant, un peu plus tant.
Moins réfléchi, plus risqué.
Parce que je t'ai entendu le dire.
C'est la première fois, parce que souvent,
je reçois des gens dont je ne connais à peu près pas l'histoire.
Les gens qui viennent au podcast me donnent leur grande ligne.
Je fais comme, OK, c'est une conversation.
Toi, tu ne peux pas passer à côté d'un.
Je connaissais ton histoire
avant de faire ce podcast-là.
Je t'ai même vu
à Mané, ça avait fait un gros état
au Québec, dans un
vidéoclip.
Il y a des gars qui t'appellent.
C'était quoi la...
C'était pas Northsider,
je pense.
Les gars qui t'appellent en FaceTime
pendant que t'es en cavale.
Je suis en direct dans notre hémisphère.
C'est ça.
Mais t'es...
C'est ça. Fait que moi, je connaissais
déjà beaucoup l'histoire, fait que c'est pour ça. J' connaissais déjà beaucoup l'histoire fax pour sauver j'ai
entendu tellement de choses petit dire on étudie était sur le coin de la rue petit temps de meurtre
par par semaine puis tu te fais des dix-dix-dix les balles j'entends les balles siffler à côté
de mes oreilles des baltes qui tifle à côté des oreilles parce que tu étais à mauvaise
sur son endroit où alors des fois que c'était moi
qui étais visé. Directement?
Genre pour prendre ton coin ou parce que t'as fait un move?
Parce que j'étais avec certaines personnes,
parce que lui, il fait du trop de bruit,
le petit gringo, le petit blanc.
On décorait du voilà face,
parce que là-bas, la vie...
Vu que je connaissais beaucoup
les petits scarios, au moins,
c'est sûr qu'il y a des gangs rivales,
mais j'ai toujours dit,
si quelqu'un t'offre de l'argent pour ma tête,
viens me voir, je t'offre le double pour la sienne.
En leur disant ça, je m'assurais
qu'au moins, je vais le voir arriver.
Ce n'est pas nécessairement ça que je voulais faire,
mais je m'assurais d'être au courant.
Hey, tel gars, il offre...
Quand tu es en étranger, ça vaut un peu plus cher, ta tête, ça a l Hey, tel gars, il offre, je sais pas moi... Tu sais, quand t'es en étranger,
ça vaut un peu plus cher ta tête, ça a l'air. »
Puis il t'offre, je sais pas,
un million de pesos sur ta tête.
Un blanc qui se fait abattre en Colombie,
l'enquête risque d'être un petit peu plus...
Non, non, c'est ça, c'est ça.
Mais encore là, des fois, ça peut être drôle.
Ça peut être drôle.
C'est très con, plus.
Je veux parler du truc
sur lequel tu as participé,
de Annie Soleil-Proto, Famille des criminels.
Parce que tu es la deuxième personne que je reçois
qui a fait...
C'est pourquoi son prénom n'est pas...
Parrain-Veliquette,
qui était le père de Roger.
C'est Pierre-Luc?
Non, Arthur.
On a profité pour couper.
Tu vas pouvoir reprendre ta phrase
non c'est ça, t'es le deuxième que je reçois
qui a fait Famille de criminels
j'ai reçu Francis Parambaliquette aussi
en fait c'est que la plupart des gens
en fait toutes les gens, t'es le seul
donc t'as eu un épisode
et que t'es encore vivant
et la raison pour laquelle
elle te voulait dans l'émission
c'est parce qu'à maner
au Québec,
je dis « on », là je m'inclue pas là-dedans,
je parle plus de ta famille, des gens qui te connaissent,
t'ont cru mort. Parce que
là, j'ai pas de mémoire de ce que j'ai
entendu, mais il y a quelqu'un
qui je pense était un Québécois
qui physiquement te ressemblait,
qui a été retrouvé genre dans un sac
de hockey, quelque chose de même, en Colombie.
Dans des valises.
Dans la même tranche d'âge, à peu près mon âge.
Puis oui, il venait, je ne sais pas si il venait de Québec,
mais ça fitait.
Tout fitait avec ta description.
Pendant combien de temps, les gens au Québec t'ont pensé?
Je ne sais pas, parce que moi, je parlais,
plus le temps avançait, moins je parlais.
C'est là que je voulais m'en aller.
Ça ressemblait à quoi, tes contacts?
C'était très...
C'était très...
Comme je te dis, ça s'est passé.
Plus que j'étais là-bas,
je ne sais pas si c'est moi qui me défendais
pour ne pas m'ennuyer du Québec.
Moi, ma tête, je vais rester ici.
Sûr que des fois, il faudais il faudrait que je revienne,
ça serait mieux, surtout quand ça allait pas bien.
Puis non, c'est ça, des fois ça pouvait être,
une fois au six mois, un petit texte.
Des fois, il y a des personnes, j'ai pas parlé pendant un an,
deux ans, c'est du monde proche, je te parle.
Puis c'est ça, fait que le monde t'ont cru mort,
puis c'est pour ça qu'ils ont fait l'épisode first parce que ton histoire
est complètement fucked up
pis c'est un peu pour ça
parce qu'à un moment donné
on te pense à mort
pis je trouvais que
c'était un beau wrap-up
de l'émission justement
ouais ben c'est pour montrer
que tu sais
c'est pas tout le monde
mais la plupart du monde
ça finit mal
quand tu vas jouer
dans certains niveaux
ben pour ceux qui savent pas
dans le fond
Famille de Crénel
c'est que c'est
tous les épisodes
je me souviens pas
du nombre d'épisodes
mais tous les épisodes ils rencontrent tous desviens pas du nombre d'épisodes, mais tous les épisodes.
Il rencontre tous des gens dont un membre de la famille
a perdu la vie, mais relié
au crime.
Toutes des affaires quand même de haut niveau.
Le but de ça, c'est de montrer
que la criminalité,
ce n'est pas juste le criminel qui paye,
c'est les familles aussi qui vont
souvent souffrir de ça.
Moi, ça m'a fait réaliser beaucoup de choses en écoutant cette émission-là
et en participant
je le savais que ma mère s'en faisait
que Soja s'en faisait pour moi
que mes amis s'en faisaient
tu vois à quel point ça peut
ça fait des dommages
je pense que c'est juste ta vie à toi que tu scrapes
mais ça a des répercussions
comment t'as appris,
je vais rentrer à l'intérieur, je vais expliquer
pour les gens qui connaissent Fakal du milieu du rap,
on parlait tantôt de
1-8-7, de face cachée, donc c'était
toi, Soulja et
Infraq. Infraq qui nous a quittés
en... 2018.
T'étais en cavale à cette époque-là,
t'étais là. Comment tu l'as
appris? Je l'as appris?
je l'ai appris je l'ai appris
dès qu'ils l'ont trouvé quasiment
mais c'est ça
je le dis souvent
je leur dis parce que
ça a été vraiment rough
parce que le soir même
qui est mort peut-être quelques minutes avant
il m'a appelé
moi j'étais dans une chambre d'hôtel je m'en souviens j'étais défoncé raide pis lui aussi parce qu'il est mort peut-être quelques minutes avant, il m'a appelé. Moi, j'étais dans une chambre d'hôtel, je m'en souviens.
J'étais défoncé raide.
Puis lui aussi, parce qu'il est mort d'une overdose.
Puis moi, je voulais pas...
Puis on se parlait pas tant souvent.
Puis là, j'étais défoncé.
J'étais peut-être gêné de mon état.
Puis je voulais pas qu'il me voie de même,
qu'il m'entende de même parler.
Fait que j'ai pas répondu.
Je sais pas ce qu'il voulait me dire. qu'ils m'entendent de même parler. Fait que j'ai pas répondu. Je sais pas ce qu'ils voulaient me dire.
Ça va me hanter le restant de mes jours.
Je sais pas, j'aurais pu faire de quoi.
Comme je te dis, c'est pas un suicide, c'est un overdose.
Il était peut-être déjà trop tard, mais
je me dis toujours, ça me gruge.
Je sais pas.
C'était pas... Parce que je sais que c'est ça.
Je sais que c'était quelqu'un
très, très, très, très proche à toi.
Tu n'as pas pu aller au funérail
parce que tu étais là-bas.
J'imagine que, venu ici,
je ne me doute même pas que tu es allé
sur sa tombe.
Non, moi, je n'ai pas...
J'ai une mentalité là-dessus. Je n'ai pas besoin d'aller là pour y parler.
Même si mon père est mort,
ça fait 20 ans que je n'ai jamais été sur la tombe.
Moi, je ne suis pas dans cette optique-là.
Mais le deuil, c'est sûr que
vu que je n'y étais pas, je serais allé à la cérémonie.
C'est sûr.
J'aurais aimé essayer de parler.
Moi, cette fois-là, j'aurais ce souvenir-là.
J'ai juste le souvenir que j'ai skip son appel.
Tu as skip son appel.
À quoi ça a été...
Je l'ai appris le lendemain qu'il était mort.
En Colombie,
c'est...
C'est quoi?
Réponds, je réponds pas, c'est pas grave.
Je te pose la question, mais
oui, il y a des affaires de libre,
de recevoir deux gars qui arrivent sur une moto
qui sont pleins de sang et que les guns sont quasiment encore chauds
parce qu'ils viennent de faire un job.
T'as été confronté à quoi au visuel de faire comme « taaah, parnaque, dans quoi je suis? »
Des trucs que t'as vu qui se sont passés, à quel point c'est comme, tu sais, tu fais comme « si moi, j'aurais jamais vu ça au Québec, là, t'sais. »
Ben, c'est, t'sais, comme je t'ai dit, ton cerveau, il bloque sur le coup, mais là, je pense que le visuel,
c'est des gens qui se font démembrer.
Direct live dans ma face.
On coupe le bras,
puis le gars est encore vivant.
On envoie ça à ta mère
pour envoyer des messages.
Surtout que c'est souvent
que c'est des enfants quasiment.
J'appelle ça des enfants, des jeunes qui font ça.
À Gréa, l'expérience de des jeunes qui font ça. Les griottes,
l'expérience de vie est très basse.
Les petits soirages aussi.
S'ils ne prennent pas leur retraite,
c'est ça,
c'est des ados.
S'ils ne prennent pas leur retraite,
ça commence des fois
même plus jeune.
Si c'est à 19 ans,
20 ans,
ils n'ont pas pris leur retraite,
il n'y en a pas bien,
des plus vieux que ça.
Non,
c'est la mort jeune.
Quand tu dis,
quand tu vois ça, c'est que mort jeune. Quand tu dis que c'est
ces gars-là de cet âge-là
qui font ces gestes-là.
Avec plaisir quasiment.
Pas plaisir, mais comme sourire.
C'est ça, pas de...
Pas de dégoût.
C'est comme normal.
Peut-être le fait que les autres trouvent ça normal,
ça m'a fait que c'est normal.
Sur le coup, tu comprends?
Oui, c'est ça.
C'est le visuel dégueulasse.
Sinon,
la misère humaine,
voir comment le monde y vit, comment ils sont
dans la merde, comment la vie vous
fuck all.
T'as-tu consommé
jusqu'à la fin?
Parce que tu dis, plus ça allait,
plus ta vitesse allait, plus tu consommais.
Oui, pas mal jusqu'à la fin, mais j'avais des périodes
à la fin que je commençais à cheminer dans ma tête
puis j'ai rencontré
un monsieur là-bas qui m'a beaucoup aidé.
Le seul,
j'en ai jamais parlé, c'est un exclusif pour toi.
Ok, je le prends.
À un moment donné, j'arrive
dans un...
À la fin, je restais à Cali.
Ça allait vraiment pas bien dans ma consommation.
Je restais dans un crack house, littéralement.
Avec le jour dans le mur en bas et le jour en haut.
Un lit et une toilette.
Tout le monde qui consomme, les putes.
T'entends le monde fourrer, t'entends le monde s'abattre,
t'entends le monde dégaler. C'sais, c'est dégalasse, là.
Là, t'es au...
Ouais, le chaud plus bas, là.
Tu te retrouves là parce que la business va pas bien ou parce que ta consommation a pris le dessus sur la business? pâte de coca, c'est de la base. Bazouko, ça vient du mot bazoura, qui veut dire vidange. La vidange de la coque,
ça fait un genre de
pâte de retaille
de coque, quand tu
la fais sécher.
Ça te ramasse ça.
Il y a deux types de narcotrafiquants.
Il y en a qui disent ça, on brûle ça.
Parce que ça se ramasse ça, ça se ramasse
très proche des labos, parce que ça ne se rend pas loin.
Ça se ramasse dans la rue, puis ça se ramasse dans le peuple colombien.
C'est comme du crack, dans le fond.
Sauf que c'est un petit peu moins fort.
Ça fait que c'est pire.
Sais-tu pourquoi?
Parce que le crack, le monde va faire une puff,
puis ils vont attendre une couple de minutes.
Là, c'est comme que tu es tout le temps.
Ça crée une estie d'addiction.
C'est comme une cigarette.
C'est comme boire de la bière. Il faut tout le temps. Ça crée une estie d'addiction. C'est comme une cigarette. C'est comme boire de la bière.
Il faut tout le temps que tu fumes.
J'imagine qu'au niveau financier, c'est ça.
Ça ne doit rien coûter là-bas.
Ça coûte fuck all.
Si vous ne connaissez pas
Cali, faites deux ou trois recherches.
C'est comme
la ville.
Les anciens, ceux qui ont gagné sur Pablo Escobar,
c'est le cartel de Cali.
Moi, normalement, t'écoutes Netflix un peu,
pis t'écoutes deux, trois affaires liées
à Pablo Escobar, tant le nom Cali
est très connu, là, c'est ça.
Fait que c'est ça, j'étais dans un...
là-dedans,
pis là, j'avais reçu un bon montant.
Pis c'était pour de la musique,
en plus, j'avais vendu mes droits d'un album. J'avais eu un bon montant
de musique.
Du Canada?
Oui, du Canada.
Puis là, je me suis dit...
Tu sais, des fois, j'avais des moments de lucidité.
J'ai dit, OK, il faut que je sorte d'ici.
Quand tu te lèves le matin, tu n'as pas pas fait de la nut.
Juste à dire, des fois, tu te lèves le matin,
tu sors de ta chambre.
Puis là, il y en a un qui est en train de se faire embarquer,
ce qui est mort.
Je veux dire, il se met à embarquer,
il se zippe dans un sac, puis il le sorte.
Ou des fois, c'est juste les gars qui le sortent
puis ils le crisent dans la rue
parce qu'ils ne veulent pas qu'il pète le crack house.
Tu sais quoi, tu as un sac avec un peu de linge rendu là.
Oui, un sac avec un peu de linge.
Je m'avalise, ma valise m'a suivi.
Ma valise, il ne reste plus grand-chose dedans.
On n'a pas reparlé, mais
parce qu'à un moment donné, c'est ça, ça a chié avec ta blonde aussi.
Oui, ma blonde, je suis resté sur les
cinq ans, quasiment deux ans avec.
Je l'ai rejetée toute seule.
Tu as été toute seule, toute seule.
Juste que je veux finir sur ton...
Pourquoi ta blonde est rendue où?
Oui, elle est là depuis le début.
Je ne t'ai pas posé la question parce que je le savais.
Là, je m'en vais. Je me suis dit, moi, je me suis promené beaucoup en Colombie. Je ne lui ai pas posé la question parce que je le savais. C'est pour ça que... Je m'en vais.
Je me suis promené beaucoup en Colombie.
Je n'étais pas juste à Cali.
J'avais un condo avec un de mes amis
qui louait quand je n'étais pas là,
mais qui était dans la mer de Caribe à Santa Marta.
Ça, c'est une place qui...
Ça peut être hardcore aussi, mais c'est bon.
C'est très touristique.
Il y a beaucoup de monde qui va là-bas.
C'est plus simple.
C'est un vibe positif comparé à Cali,
qui est une ville qui est des plus
laides, si on veut.
Il y a des bons côtés à Cali,
mais pour la drogue, pour le crime,
c'est des...
Tandis que là,
sur le bord de la mer,
le soleil, la plage, il y a un meilleur vibe.
Je me suis dit que je vais sortir de là.
Je vais aller rejoindre mon chum là-bas
avec l'argent que j'ai eu.
Je pars pour aller prendre l'autobus au centre-ville de Cali.
Je vais faire une dernière arrêt
dans un motel.
Un motel où il y a de la gaffe,
de la prostitution, et où le monde va consommer.
C'est dans un des pires quartiers de Cali.
Je rentre.
Je n'ai plus de chargeur de sel,
pis là, je demande au gars, y'a tout un gars qui s'occupe
du parking pis de la sécurité en même temps,
je lui demande
où est-ce que je pourrais acheter un chargeur, pis est-ce qu'il restait genre
une heure avant que tes magasins ferment.
Pis là, il me disait,
il me parlait en français, c'est la première fois que j'entendais quelqu'un parler en français,
ça faisait 4 ans, j'étais à peu près, là, que j'étais...
Pis là, toi, rendu là, t'es, tu sais, parfaitement,
pratiquement bilingue espagnol.
Ouais, ouais, mais tu sais, il a reconnu que j'avais un petit accent
qui n'était pas colombien, mettons.
Puis il me répond en français.
Il me dit où aller faire ça. Puis après ça, il me parle.
Il me dit, il ne faut plus que tu bouges ici.
Savais-tu? Ils ont passé des... C'était une guérilla,
les aigles noirs, ça s'appelle. Ils avaient passé des tracts,
des pamphlets dans la rue. Ils faisaient un genre de
raid sur la ville. Parce qu'ils voulaient tuer tant de
monde du gouvernement, puis puis la police puis tout.
Puis si tu sors
après 7 heures,
mettons, couvre-feu,
bien, ils te tirent
directement.
Ça fait que là,
c'est le bordel.
La police quitte la ville.
C'est le quartier
où ils passent
qu'ils vont se faire tirer.
Puis là,
ils passent avec leur tank
puis leur bebelle puis tout.
Après ça,
t'as tous les criminels
qui règlent leur compte.
Ça fait que là,
c'est genre la jungle.
Ils bloquent les autoroutes,
ils kidnappent du monde. C'est fou. Puis toi, Ils bloquent les autoroutes, ils kidnappent du monde.
C'est fou.
Tu te retrouves là par peu de hasard.
Le gars en français me l'a dit.
Sinon, toi, si tu aurais pu sortir,
si tu m'avais mis une pute
ou si tu m'avais mis une ligne quelque part,
ça aurait pu...
Je suis resté dans cet hôtel-là.
Cet hôtel-là, ça appartenait à un membre de la guérilla.
Cet hôtel-là était safe, en plus, ce qu'il m'a dit.
Je suis resté avec lui.
Tu as des asticates qui t'allient.
Lui, c'est devenu mon ami.
C'est devenu un très bon ami.
Lui m'a beaucoup aidé.
On voyageait beaucoup ensemble.
On changeait de ville.
Une fois qu'il y a le paro, il a duré peut-être 25 jours
qu'on était pognés là-dedans.
Ça s'appelle le paro national.
Tu vas checker sur Internet.
Il y a des vidéos de ça.
C'est fou. C'est fou, là.
C'est comme une émeute 24 sur 24
pendant un mois. Le Paro National?
Paro National, c'est-à-dire le Stop National.
Paro, c'est... P-A-R-O? Arrête, arrête.
P-A-R-O National. T'en as eu plusieurs
dans l'histoire de la Colombie, mais ça, ça en était
un gros. C'était en quelle année?
C'est pas juste moi qui vais faire des recherches.
2019, je crois.
2019 ou 2 2019
2019
Ok
Puis c'est ça
Fait qu'après ça là
On a voyagé ensemble
Puis lui il essayait
Il essayait de m'aider
Puis quand il voyait
On changeait de ville
Mais moi dès qu'on changeait de ville
Moi j'étais pas pas heureux
Je m'étais dans le pire quartier
Même les chauffeurs de taxi
Voulaient pas m'emmener des fois
J'étais dans le pire quartier
Faire mes rapports
Puis j'avais une bonne attitude
Je savais comment faire,
j'allais donner une cigarette au gars,
un petit type là,
amène-moi, c'est qui qui vend du bazooka ou de la coke.
Je me faisais...
Pis dès qu'ils voyaient
que je commençais à être trop à l'aise dans la ville,
ils disaient,
« Ah, on a une job à notre place. »
C'est ce qu'on faisait,
on travaillait ensemble aussi
dans d'autres affaires pour de l'argent.
Fait qu'on changeait de ville,
fait qu'on s'est promenés de même.
Mais c'est un Québécois ou...
Non, c'est un Européen.
Un Européen, ça change.
Je donne pas trop de détails sur l'identité. Pas trop, pas de stress, pas de stress. C'est un Québécois ou... Non, c'est un Européen. Un Européen, c'est-à-dire? Je donne pas tous les détails sur l'identité.
Pas tous, pas tous, pas tous.
C'est un Européen.
OK, parfait.
Mais là, il fallait juste te ramener sur le paro.
Fait que 25 jours, vous autres, dans le fond, c'est quoi?
Dans le jour...
Dans le jour, c'est pas pire.
Dans le jour, c'est pas pire, mais c'est quand même...
Il y a de la tension.
Il y a une cinquième tension.
Souvent, tu sors le jour après qu'il y a eu tout ça,
mais n'oublie pas, eux autres passent,
ils vont leur genre de défiler,
puis ils essaient de déloger le gouvernement, puis de tuer du monde. Genre de propagande. Oui, propagande. Puis une fois que c'est... a eu tout ça, mais n'oublie pas, eux autres passent, ils font leur genre de défilé, ils essaient de déloger le gouvernement
et de tuer du monde.
Genre de propagande.
Oui, de propagande.
Puis une fois que c'est...
Là, la police, ça s'en va
parce qu'ils sont plus armés que la police.
Ils ont des tanks et des bébelles.
Parce que la carrière vend beaucoup de drogue,
donc ils ont de l'argent pour se payer des armes.
Là, ce que ça fait, c'est que la police,
ça crée son camp.
Puis là, il n'y a plus de police
dans le quartier pendant quelques heures.
Qu'est-ce que tu penses qui se passe
une fois que le tank a fini de passer
viré le coin
le monde y règle leur compte
ils pètent les boutiques
ils se tirent dessus
fait que là ça brasse aussi
après
ça passe sur le dos
de la guérilla
y'a plus de police
y'a plus de loi
le monde y règle leur compte
même tellement
qu'ils disent
je te dis
tu sors même pas
avec un capuchon
parce que t'as leur suspect
c'est comme
c'est les règlements de compte
fait que le lendemain ils ramassent les dégâts.
Des fois, ils ramassent...
J'ai déjà vu des charrettes passer
puis ramasser des corps, des affaires de même.
C'est fou.
Dans le jour, tu peux faire un peu tes affaires.
Le soir, tu te rends ferme.
Vous vous promeniez.
Ton but était d'aller à Santa.
Finalement, Santa Marta, c'est ça.
Lui m'a dit, justement,
quand ils font ça par le national, c'est national, c'est ça. Lui m'a dit, justement, j'y ai dit, je m'en vais là-bas, il ne va-y pas parce que là,
quand ils font ça par le national aussi,
c'est national, c'est au niveau du pays.
Là, c'était Cali. Moi, dans le secteur, j'étais qu'il y avait
vraiment la manifestation parce qu'il y a des ambassades
et tout proche, les affaires de gouvernement.
Mais ils bloquent les autoroutes, ils peuvent arrêter
des bus. Puis comme de fait, ils ont arrêté des bus
qui partaient de Cali, puis ils ont
kidnappé les 47 passagers, puis l'affaire de même.
Faire des moyens de pression.
Non, mais c'est parce que
t'as un nettoie
au-dessus de la tête, man.
C'est ça que je dis souvent.
T'as arrêté d'être mort
huit fois, toi,
en cinq ans.
Je suis peut-être plus que ça.
C'est ça.
Il y a beaucoup de...
Comment je m'en ai sorti?
Oui, j'ai beaucoup de...
J'ai beaucoup de couilles,
peut-être,
mais j'ai beaucoup,
beaucoup de chance.
Oui, parce que des couilles
dans ce pays-là,
des couilles, ça... Tout le monde en a.
C'est ça que je voulais dire. Sacrement, man.
Je pense pas que c'est...
T'sais, un tough au Québec,
en Colombie, il peut...
Le tough, il part vite en sacrement, là.
Mais t'sais, ce qui m'a vraiment le plus sauvé,
c'est la chance, là, mais aussi, t'sais, ma manière
d'être avec les gens, je pense. Comme je t'ai dit,
t'sais, je suis respectueux, je joue pas à ça. T'sais, comme... je t'ai dit, je suis respectueux, je ne joue pas à ça.
Tu sais,
je te dis, le monde qui m'a le plus sauvé
à la vie, ce ne sont pas des big shots,
ce sont des petits gars de la rue.
Mais tu sais, je s'en étais en... Tu sais, des fois,
donner une petite cigarette à quelqu'un dans la rue,
donner, il achetait une petite soupe
qui va te coûter deux piastres,
donner de quoi pour sa famille,
je te dis, ça fait des miracles.
J'en ai qui me parlent encore, qui ont changé de vie.
On s'aime en tabarnak.
Parce que tu as été là pour eux autres,
et ils ont été là pour toi.
Si tu peux être là aujourd'hui, c'est parce que ces gars-là
ont eu ton bac.
Il y a une couple de balles qui n'arrivent plus
dans le dos, et grâce à eux autres,
c'est pas arrivé.
Il y en a une couple qui en ont mangé pour moi
et qui ne sont plus là.
Rest in peace à eux.
C'est grâce à eux
que tu es là.
C'est rough à entendre, mais ça doit être
rough à dire aussi et à réaliser ça.
Écoute, je pars.
Tu as beaucoup parlé de
PTSD. À quel point
aujourd'hui? Tu en as parlé, surtout dans la dernière année, tu as beaucoup parlé de toi, de cette histoire-là, à quel point au quotidien, genre, as-tu des pauses des fois où ce que tu as maintenant, que tu n'es plus capable d'en parler, ou tu as des flashs qui te reviennent, tu as de la misère à dormir, ou c'est comme une partie de ta vie dans laquelle tuas pu tourner la page un peu, puis c'est là
c'est en moi, mais
dans un cas, la porte est barrée
c'est sûr, comme là, en partant d'ici
ça va me travailler un peu dans la tête, après ça
je rentre ça, prendre un bout
mais
plus que
ça fait du bien aussi en même temps
j'aime ça, ça fait faire comme la paix
me souvenir justement
de ces gars-là qui ne sont plus là
et de ce que j'ai fait.
C'est une thérapie d'en parler.
Mais c'est sûr que dans ma vie au quotidien,
j'ai des souvenirs qui arrivent des fois.
Mais il y a aussi des bons souvenirs.
Je ne vais pas oublier ça.
C'est toute une expérience au complet.
Mais les boutes rough, c'est sûr, sont plus enterrées.
C'est plus des bons souvenirs.
Dans ma vie au quotidien, avec les jeunes,
dans mon travail, c'est des bons souvenirs.
Mais des fois, c'est sûr que
ça leur pop.
Ça peut shaker des trucs.
Le gars qu'on nomme pas l'Européen,
qui t'a beaucoup aidé.
Lui, c'est ça que tu disais tantôt,
quand t'arrivais dans une ville,
ou que toi, t'arrivais dans une ville, pis c'était comme que tu disais tantôt, quand tu es arrivé dans une ville, ou que toi, tu es arrivé dans une ville,
puis c'était comme tout de suite,
le crack house, les buts, la dope,
puis là, je dis but,
parce que tu étais dans le même coin,
je ne sais pas si c'est ce que tu faisais.
Oui, je suis en tout temps dans le même coin, effectivement.
Je me doute que tu n'es pas resté pendant 5 ans maintenant,
c'est ça,
mais on ne rentrera pas dans les détails de ta vie sexuelle,
tu t'inquiètes,
mais c'est ça.
Puis là, quand tu commençais trop deep,
trop bien,
dans tes pantoufles-là,
lui, t'as fait,
« Hey, Chris, on change de ville. »
« On change de ville. »
Ça fait que c'est un peu ton ange
qui t'a amené un peu rasard
que quelqu'un a mis ça.
« C'est ma so-ma route. »
Un frère qui a mis ce gars-là
sur ta route.
En plus, c'est vraiment fucké
parce que ce gars-là,
il vient, ça en a mis la place,
il vient d'un petit village dans un pays en Europe
de 1500 habitants.
C'est le même village que ma grand-mère.
Les chances, c'est...
Parce que t'as des...
T'as des respect.
Oui, oui, exact.
Juste à cause de ça, il est devenu ami avec ma mère.
Il parle à ma mère tout le temps.
C'est vraiment fucké.
C'est quoi les chants?
Est-ce qu'il est encore en Colombie?
Oui.
La vie qu'il avait avec lui.
Lui aussi, il a une très belle histoire.
Je le remercierais de l'avoir.
C'est un braqueur de fourgons
en Europe.
Il a réussi à s'évader d'une prison
avec ses chums.
Il fait tout péter.
Je pense qu'il est allé prendre un transfert.
Puis là-bas, ils ont une loi bien le fun pour les criminels.
Ça s'appelle la prescription ou prohibition.
Délai de prescription.
Après 10 ans, ils ne peuvent plus revenir contre toi.
Fait que si tu fais une cavale de 10 ans...
Oui, c'est que tu es éclair de ton crime.
Fait que lui, il attend que son 10 ans soit fait.
Lui, son 10 ans, il est fait, mais sa vie est là-bas. sa vie et la vie est la vie est retournée et a tourné là bas mais t'as
retourné plus il ya mieux fait sa vie ou moins rock'n'roll qu'est ce qu'il y avait avec toi à
l'époque où s'envole je sais pas trop quand vous j'ai dit c'est un monsieur de l'expérience qui
n'est pas des affaires il fait pas des moyens quandétais avec lui, ce n'était pas rock'n'roll.
Ce n'était pas trop rock'n'roll.
C'était plus réfléchi.
C'est moi qui partais de mon bord.
OK.
Il avait le cerveau plus clair que toi.
Tout ça, on parle de ça pour te dire ta consommation.
Lui me faisait arrêter tranquillement.
Je chutais, j'arrêtais.
Mais le chemin était commencé dans ma tête
que je voulais arrêter de consommer.
OK.
Je veux dire, là-bas la police
à cause de ce que tu fais, mais aussi peut-être
à cause de ce que tu es recherché, tu as l'immigration
après toi, la police après toi
on te cherche, on te gosse
puis toi, tu payes
pour avoir la paix, parce que comme tu dis, il n'y a pas de
il n'y a pas d'extradition mais si l'immigration
de points parce que dans le fond passé sur parce que ils ont quand même des lois de demi-gay
des visages et illégal je dis comme si quelqu'un arrive ici avec un il vient je m'en viens voyage
deux semaines au québec j'ai connu un ami francis c'est celui venait deux semaines au Québec, puis j'ai connu un ami français,
c'était ça, lui, il venait deux semaines au Québec,
il est parti quatre ans plus tard.
Il aurait pu se faire
chipper s'il se faisait arrêter.
Toi, c'était la même chose,
parce que tu es un immigrant
illégal en Colombie.
Sauf que moi, je ne restais pas tranquille dans un hôtel,
passé sous le radar, j'étais tannant, j'allais dans des places
que je n'avais pas rapport, J'allais dans des villages que aucun
touriste voit. Des villages que c'est juste
la guérilla qui contrôle ou des trucs comme ça.
Je me faisais souvent spotter
par la police. Tu passes pas inaperçu
dans un ghetto colombien,
mettons, un grand blanc
tatoué. Ça doit pas être...
Ça doit y en avoir pas trop.
J'attirais quand même l'attention dans des places
qu'il y a beaucoup de police
qui vont checker ou pas. C'est pour ça J'attirais quand même l'attention dans des places qu'il y a beaucoup de police
qui vont checker ou pas.
C'est pour ça que souvent j'étais arrêté
et il fallait que je paye.
T'as-tu fait de la prison en Colombie?
Quand je me suis livré.
Mais avant ça, t'arrivais toujours à t'en sortir.
Exact.
Et eux autres, dans le fond, quand ils te croisaient,
sachant très bien que
t'étais plus un guichet automatique
qu'un imprévenu pour eux autres.
Surtout quand ils commencent à te connaître.
C'est à partir de quel moment
tu te dis que tu t'en viens de plus en plus.
Tu consommes moins.
J'essaye.
Grâce à ce monsieur-là,
j'arrête, je rechute.
Tu t'en moins deep que tu as été pendant plusieurs années.
J'ai des breaks au moins.
J'ai des bons breaks au moins j'ai des
bons break qui monte un peu c'est quoi pour des break que je consomme pas pendant des fois des
semaines tandis qu'avant c'était tous les jours qu'est ce qui fait que tu retombes c'est tu la
coutumance que tu as envie ou c'est plus ton cerveau en a besoin des fois pour juste décrocher un peu de ce que tu vis
c'est rallier beaucoup d'émotions le mois de pour ma part la consommation je pense que beaucoup de
monde c'est ça fait que dès que je vivais une émotion quasiment sous la langue aux deux mêmes
c'est pas juste des mauvaises des émotions négatives des fois ça peut même la joie tu
es habitué de consommer avec ton émotion d''as une bonne nouvelle à fêter, on va se péter la face.
C'était beaucoup relié à ça,
mais c'est sûr que
c'est comme je te dis, quand t'arrêtes de consommer,
tout justement,
t'en reprends contact avec la réalité,
t'as tous les flashbacks, c'est vrai, la semaine passée,
j'ai fait ça, j'ai passé ça.
J'ai vu ça. Ça crée de l'angoisse,
ça crée de l'anxiété,
ça fait paranoïer.
Fait que là, paf, t'en retombes.
T'en regèles ça.
T'en regèles tout ça.
Puis, à un moment donné,
je le sais, c'est pour ça que je te pose la question comme ça,
je pense que c'est l'immigration, à un moment donné,
pour une xième fois qu'ils viennent t'avoir pour...
« Hey, là, t'as le choix, tu payes. »
À un moment donné, t'as juste fait
« Ben, go.
Amène-moi. »
Ça a été au bon moment. J'ai eu un moment d'illumination.
Je pensais souvent, comme je t'ai dit, tout au long.
J'avais des moments où je disais « Hey, ça serait... »
Sauf qu'on dirait que c'était tout aligné.
Il était là.
C'est comme que t'embarques
sur l'autoroute.
Comme je t'ai demandé tantôt,
si tu pourrais revenir en arrière,
est-ce que tu partirais,
ferais-tu ton temps direct?
Tu me dis non, parce que ce ne serait pas la personne que je suis.
Maintenant, pendant que tu es là-bas,
tu n'as pas cette mentalité-là de dire ça.
Ça, ça va faire que moi, dans trois ans,
je vais travailler avec les jeunes.
Tu n'es pas là.
Là, je ne suis plus capable de vivre ça.
Là, tu te dis, tu n'entends pas,
une cellule canadienne
est quand même mieux que ce que je vis
en ce moment, mieux que le crack house.
C'est parce que je savais que
je voulais changer de vie. Comme je te dis, j'arrêtais
de consommer parce que le monsieur, j'aurais pu dire
« fuck you ».
Je ne suis pas obligé d'en suivre.
C'est même moi qui l'aidais aussi beaucoup.
Il y avait certains problèmes des fois.
Je réussissais toujours pareil à m'agouiller.
J'étais capable de payer un loyer,
de la bouffe, tout le temps au moins.
De la dope.
J'étais rendu au moins.
Je payais le loyer, je remplissais le frigidaire
et après, j'allais me geler.
J'avais déjà des étapes de franchi dans ma tête.
C'est ça. Taer. J'avais déjà des étapes de franchi dans ma tête. Fait que... C'est ça, ta question c'était?
En fait,
à partir de ce moment-là, où est-ce que t'as fait?
Go!
Je savais que c'était ça l'étape finale
pour changer de vie. Je voulais tranquillement.
Je me suis dit, là, il faut vraiment, ça va être la meilleure affaire
que je peux faire. Je vais
régler tous mes problèmes. J'ai arrêté de vivre ce stress-là.
Je vais rentrer et je ne
devrais plus rien à personne. Ils ont-tu quasiment
essayé de te convaincre, genre, non, non, non, paye-nous,
parce qu'ils n'avaient pas envie de dire que c'est vrai.
Ils m'ont suggéré fortement que c'était une autre solution.
C'est sûr.
Ils ont dit, tout ce qu'ils voulaient, c'était ton argent.
C'est comme, on n'a pas envie de rappeler de la paperasse
et de te renvoyer au Canada. Je pense que le gars
qui m'a arrêté, le gars qui m'a arrêté,
qui est l'employé, c'est rare, tu fais en panique quand même
en Colombie, 99% sont corrompus, mais tu vas en avoir
1% qui veut faire sa job, pour de vrai.
C'est un monsieur d'un certain âge,
lui, il prenait ça au sérieux.
En arrivant là-bas, c'est son chef.
Lui, il m'a pris dans le bureau à part,
l'autre, il parlait, il était vraiment comme, on le renvoie,
il est illégal, blablabla. Son chef,
lui, il dit, viens, on va aller
dans mon bureau signer les papiers. »
Puis en signant les papiers,
on peut...
Il me faisait des signes, on peut le changer de papier.
Mais étais-tu conscient
de ton dossier, du fait que tu étais recherché
au Canada ou à cette époque? Eux autres, c'était juste comme
t'es un immigrant illégal en Colombie.
Eux, je sais pas,
mais souvent, il y en avait des...
T'avais de l'immigration qui me courait, dans les derniers temps, ils me couraient vraiment après. Ceux qui me cour sais pas, mais souvent, il y en avait des... Tu avais de l'immigration qui me courait
dans les derniers temps, ils me couraient vraiment après.
Ceux qui me couraient après, ils savaient que je cherchais au Canada.
Mais ceux qui m'ont arrêté là, je ne sais pas s'ils le savaient.
Parce que ce n'est pas des crimes commis
en Colombie,
puis interpellés pas là-dedans.
Je ne sais pas s'ils ont accès à ça.
Mais j'imagine une petite recherche.
Tu es rendu là, tu n'as pas d'opéra
et ton permis de conduire dans les poches avec ton nom et tout.
J'ai rien. J'ai même plus de passeport.
Le monde t'appelait comment, là-bas?
Gringo Loco.
Gringo Loco.
Je m'imagine, t'as pas dû entendre Christian.
Non, Christian.
Ah ben oui, j'avoue, Christian.
Christian, c'est très latino.
Gringo Loco.
Ça, c'est d'accord.
Ça fait une heure et demie,
je suis assez d'accord.
Je suis assez d'accord.
Puis à partir de ce moment-là,
toi, t'as fait non, non, fuck off.
Continue de remplir ta paperasse.
C'est ça.
C'est quoi le processus qui...
Là, je suis sur un high,
puis tout ça, ça se fait quand même dans la même journée.
Après ça,
là, c'est rempli, c'est fait. Là, je change sur un « I ». Tout ça, ça se fait quand même dans la même journée. Après ça, là, c'est rempli, c'est fait.
Là, je change d'idée.
Oh!
Là, je change d'idée.
Là, je change d'idée. Je m'en vais le revoir.
Il dit, « C'est rendu dur, là. »
Ça coûte plus cher, là.
Ouais, mais là, c'est rendu dur.
Je fais « OK ». Il dit, « Je vais revenir t'avoir demain Là je retourne
Dans
Il me rend ferme
Il me faisait
Remplir
Il me sortait
Remplir des papiers
Puis là le lendemain
Il dit
Ok on peut faire de quoi
Puis je dis
Non non
Je sais pas de quoi tu parles
J'avais comme pensé
Toute la nuit
C'était comme un petit moment
C'est normal
Tu sais tout le long
Même quand t'arrives en prison,
il y a des moments où tu fais « Christ, j'ai le goût de me sauver ».
Tu sais que tu l'as pas.
Ça a demandé beaucoup de force mentale
pour garder mon...
On dit que la nuit porte conseil, celle-là,
ça a été une brève.
Comment se fait le processus
de retour au Canada?
Il te renvoie au Canada, juste...
La recherche de fait, parce que là, t'es-tu arrivé au Canada. Fait qu'ils te renvoient au Canada juste... T'sais, la recherche de fait,
parce que là, t'es-tu arrivé au Canada
arrêté, c'est ça?
Non. Là, t'arrêtes, l'immigration t'arrête.
Là, il a été menotté.
Je suis dans un genre de bullpen
avec plein d'immigrants dans ce temps-là.
Il y avait une grosse crise au Nouveau-Nezuel.
Fait que j'arrive près de Vinduolien.
Ils autres, ils ramassaient comme les pires
recherchés criminels vinduoliens
pour nettoyer la ville, mais ils acceptaient quand même. Ils faisaient asile aux Vinduolien. Ils ramassaient les pires recherchés criminels Vinduolien pour nettoyer la ville.
Mais ils faisaient asile aux Vinduoliens
citoyens.
J'étais enfermé avec 25 Vinduoliens
complètement débiles.
C'était fucked up dans le truc d'immigration.
Après ça, ils me transfèrent vers Bogota.
Ils m'en vont dans la prison.
Je ne me souviens jamais du nom.
C'est dans l'émission « Les pires prisons du monde ».
Je passe une couple de jours là,
deux semaines équec.
Et après...
Tu vas me parler de là.
Je me dis, si tu avais juste arrêté
la prison Bogotá,
moi, je l'ai écouté cette émission.
Je n'ai pas le souvenir parce que je pense qu'il y a trois saisons.
Mais c'est quoi pour toi?
Justement, on vient à Gringo,
blanc, dans une des pires prisons colombiennes, une des pires prisons au monde.
Mais ça va bien.
Tu n'as pas à te battre every day pour survivre.
Non, mais probablement que j'ai de l'argent encore.
Quand tu as de l'argent là-bas, tu as ta cellule, tu payes, tout s'achète.
Puis après deux jours, je rencontre un des petits scarios Qui est avec moi dans l'autre ville
Qui lui connait tout le monde
Il sait que j'ai un peu d'argent
J'ai eu la crise de la paix pour de vrai
Écoute, je te pose la question
Tu l'as pas sur toi, Clément
Parce qu'il t'aurait tout vidé
Non, j'ai les sur moi
J'ai même mon cellulaire
Là-bas, c'est pas comme ici
Là-bas, les screws, c'est des compagnies privées.
Moi et toi, on peut se partir
d'une compagnie de gardien de prison.
De gardien de prison.
Fait que tout s'achète.
Tout, tout, tout s'achète.
Pis ton cellulaire.
Fait que la petite montre...
Là-bas, c'est même pas...
Tout le monde a des cellulaires.
Ils appellent devant les gardiens,
leur famille.
T'as de l'argent sur toi,
mais c'est parce que c'est...
Je veux dire, Christophe,
t'as pas 10 000 dans tes poches,
mais c'est parce que ça coûte pas grand-chose.
Ça coûte pas grand-chose.
T'sais, j'oublie pas.
J'ai toujours...
Là-bas, c'est pas comme ici, tu peux avoir de la visite.
Moi, j'avais, tu sais, ma deuxième copine
que j'ai eue pour la première, j'avais une autre colombienne.
Là, on était plus ensemble, mais c'était resté mon amie
jusqu'à la fin quand même. Elle, elle venait me voir tous les jours
à la prison. Puis elle m'emmenait des affaires,
du linge, de la bouffe, de l'argent.
Fait qu'elle pouvait faire toutes mes affaires, puis
tu peux payer le gardien, tu payes
quelqu'un aussi qui te...
qui te sécurise pendant que tu es avec elle
dans la cellule.
Parce que tu es mélangé avec des tueurs,
des violeurs.
Beaucoup de violeurs.
Beaucoup de monde qui s'en calisse.
Il y a une fille.
C'est un morceau de viande.
Ça te prend de la sécurité.
Ça te prend une cellule à toi-même.
Il faut que tu ne payes pas une cellule à toi-même.
C'est comme un loyer que tu payes au chef.
Chef de bloc.
C'est ça.
Elle m'a amené...
Là-bas, le monde, il trafique
en dedans, il m'agouille avec de la vraie argent.
Fait qu'il y a de l'argent en prison.
Ouais, c'est pas comme ici. C'est pas comme ici, que c'est des virements.
Des virements, des CDC, là.
Tu sais, mettre ça sur la cantine,
puis c'est long, direct, là.
C'est très facile, moi. C'est facile.
Fuck, mais t'es sacré.
J'ai vu du monde qui était genre 35 dans sa lulle, là. J'ai vu du monde qui était genre 35 dans la cellule.
J'ai vu du monde qui dormait dans des hamacs
dans la wing.
Même le hamac en haut, il vaut plus cher
parce que le monde, il pisse, il chituse, il vomisse dessus.
Souvent, c'est des junkies qui sont dans les couloirs
dans la wing.
La bouffe, c'est ça.
La bouffe, c'est rien.
Ils font un ratio de bouffe.
Si t'es le dernier en bas de la ligne qui a pas de cents,
ça se peut que tu manges pas. Il y a pas assez de bouffe pour tout le monde. Faut que ta famille t'am un ratio de bouffe pis tu sais si t'es le dernier en bas de la ligne qui a pas de cents ça se peut que tu manges pas parce qu'il y a pas assez de bouffe pour tout le monde
c'est ça fait que faut que ta famille t'amène de la bouffe
ou tu payes du monde dans des petits restaurants
ils ont des bébelles là
c'est quand même cool
il y a du monde qui se font amener
il y a un marché en dedans de la prison
t'as un marché genre
tu vois des poulets
il y a un gars qui a ses affaires de poulet
je vois des flèches
t'as la femme avec les Mais c'est ça, écoute, je vois des flashs, t'as la femme
avec les enfants.
C'est une petite ville,
c'est une petite ville.
Fait que le plus riche,
lui,
il est rendu là.
Il a genre 4-5 cellules
pour lui,
il fait venir des prostituées
tous les jours,
il a une belle vie.
C'est ça,
c'est quasiment un hôtel,
il est rendu là,
lui,
c'est quasiment un hôtel.
Puis genre,
ses affaires.
Puis toi,
t'as été deux semaines.
Oui, deux semaines et demie à peu près.
Après ça, on continue.
Oh, excuse-moi, c'est juste...
Je peux pas juste faire, ben oui, prison Bocota,
un des plus prisons du monde,
mais tabarnak, attends, big, là, si, bois.
Mais t'sais, encore là...
Pis t'sais aussi, là, j'étais rendu très colombien.
Je veux dire, je parlais très bien, pas avec quelqu'un.
Les colombiens, il y a une chose qui est...
Ils parlent espagnol, mais ils parlent pas juste espagnol.
Ils parlent la doble, en double.
Ils peuvent te dire de quoi,
selon le contexte, qui peut être super gentil
ou qui ça veut dire qu'il veut te tuer.
Mais quand tu comprends le langage,
tu peux pas t'en faire passer.
Quand ils voient que tu comprends le langage,
t'es Colombien.
Parce qu'il y a du monde,
t'en as des places qui sont pâles, qui ont les yeux clairs, t'sais, je pourrais dire que j'ai une telle place, mettons, t'sais. OK, fait que ça aurait pu passer. T'es rendu là, t'es tassé,
plus d'accent, là. T'es le même qui me posait même pas la question, c'est d'où que je venais,
là, t'sais. C'est ça. T'as-tu perdu ton espagnol ou il est... C'est sûr qu'il est pas aussi tight,
mais des fois quand je parle avec mes amis, ça ressort dessus.
T'as gardé des contacts là-bas, c'est ça.
À chaque fois que je sais que quelqu'un parle espagnol dans la place,
tout de suite, je m'en vais parler espagnol avec pour justement
le garder up-to-date.
Mais quand t'es parti, à la base,
fuck out.
Puis en plus, ma première copine
était extrêmement jalouse.
Elle voulait pas que j'apprenne l'espagnol.
J'ai dit, il fallait cruiser des filles.
Elle parle français, puis ça fait
qu'elle parle français, tout est bien correct. Moi, je l'ai appris
en cachette. Là-bas,
il y a beaucoup de DVD encore. Dans la rue,
t'achètes des films, puis là, avec les sous-titres,
j'ai appris de même en écoutant des films
pendant 4 heures, puis tout. Je l'ai appris, je l'ai appris.
J'allais me pratiquer des fois au dépanneur, puis à un moment donné...
C'est ça, ça vient avec...
Quand t'es imbibé là-dedans...
Quand t'as pas le choix, tu l'apprends. Pour comprendre, parce qu'elle, quand elle parlait dans mon dos, elle parlait en espes imbibé là-dedans. Oui, c'est ça, ça vient tout seul.
Quand t'as pas le choix, tu l'apprends. Pour comprendre, elle, qui a parlé dans mon dos,
a parlé en espagnol, pour que je comprenne.
À un moment donné, je commençais à comprendre.
Moi, j'ai longtemps joué le con
que je comprenais pas ce que le monde disait.
Puis là, j'apprenais des affaires.
Ah, c'est vrai, t'es wise.
Par la des années, je te dis, deux, trois ans,
je faisais semblant que je comprenais rien.
Tu demandais quasiment du monde à te traduire
c'est quoi qu'il a dit, mais tu avais compris.
Oui, mais juste pour garder...
Gavoir un coup d'avance.
Ce qui prend...
Ça m'a aidé, c'est ça.
Vraiment.
Part de cette prison-là, après deux semaines, deux semaines et demie.
Je m'emmène à l'aéroport.
À l'aéroport, ils me font un papier.
L'ambassade ne voulait pas me donner de passeport.
Elle part que j'aille dans un autre pays.
Comme je n'ai pas commis de crime...
L'ambassade canadienne, dans le fond.
Comme je n'ai pas commis de crime en Colombie,
ils m'expulsent, mais ils ne seront pas obligés de m'expulser au Canada.
Ce n'est pas une extradition. C'est ça, la différence.
C'est que là, ils t'enlèvent les menottes.
Ils n'auraient plus t'envoyer au Venezuela.
Ils t'enlèvent les menottes à la gate.
La gate est là pour rentrer dans l'avion.
Vas-y, mon homme.
Moi, je peux juste aller dans la guette
que je veux. Tu comprends ce que je veux dire? J'aurais pu prendre un billet pour n'importe où,
sauf que je n'avais pas de passeport. Fait que l'ambassade canadienne m'a émis un genre de feuille,
hologramme, c'est fucké. Même la fille à l'embarquement a dit « c'est quoi ça? » J'ai
fallu que je fasse des appels. Oui, oui, c'est un passeport temporaire de 6 heures. Le temps du vol. Mais l'ambassade t'a donné ton vrai nom,
j'imagine? T'étais-tu flagué
dans les...
l'ordinateur de l'ambassade?
Ça, c'est une bonne question, je sais pas.
C'est sûr que j'étais flagué
que je te recherchais. C'est sûr parce que
j'ai déjà été essayer d'avoir un passeport,
puis ils m'ont refusé parce qu'ils l'ont vu que je te recherchais.
Puis ils m'ont même demandé à la police que l'on vienne de m'arrêter.
Mais les autres ont fait, ben non, il y a rien a rien fait ici, on ne l'arrête pas.
Alors, quand je sortais, ils venaient me voir.
Oui, c'est tout.
Mais c'est ça.
Moi, je suis flagué.
Mais dans les droits, les Colombiens n'ont pas le droit de me mettre dans un avion menotté.
Je suis encore en territoire colombien.
Je suis expulsé.
Moi, les autres, leur mandat est rempli quand je suis dans l'avion.
Ils s'en vont de notre pays.
Peu importe où je m'en vais.
Parce qu'ils n'ont pas le mandat de t'envoyer au Canada.
C'est ça, de m'envoyer hors du pays.
C'est pour ça qu'ils t'ont donné
un passeport de 6 heures, justement?
Ça, c'est le Canada.
L'ambassade, ils avaient peur.
Si tu m'avais donné un vrai passeport, j'aurais pu prendre un vol
dans n'importe quel pays.
Mais à ce moment-là, ton minding est fait.
Oui, je l'ai fait.
La condition, juste pour finir ça,
c'est qu'on te met un passeport de 6 heures
avec, si tu te montres ton billet,
où tu t'en vas, billet pour Canada,
c'est comme le package.
J'avais aucun passeport.
Je ne sais pas ce qu'il aurait fait avec moi.
Il arrive quoi quand il arrive?
J'arrive à Toronto.
J'arrive à Toronto,
je me suis saoulé dans l'avion. Je me réveille.
Il n'y a plus personne dans l'avion.
Je suis complètement décollé.
J'arrive à Gate.
Puis là, le douanier, quand il me parlait en anglais,
je parlais en espagnol.
Je suis maillé.
J'ai perdu mon anglais.
Je suis tout maillé dans ma tête.
J'ai juste composé le numéro de mon hélico
puis j'ai passé le téléphone.
J'ai expliqué que c'était il.
Je suis maillé.
J'avais bu. J'avais pris des genres de pilules pour dormir. J'étais vraiment Zillow, maintenant je suis mêlé. J'avais bu, j'avais pris des
genre des pilules pour dormir, j'étais vraiment plus là.
T'étais plus là. Ouais, fait que là, ils m'ont arrêté là,
ils m'ont mis dans une cellule à l'aéroport,
ils m'ont fait un transfert à Québec
en avion, pis à Québec, ils m'ont arrêté officiellement.
Ouais.
Parce que là, les douaniers
aux autres au Canada, quand ils ont
fait ton nom, ils ont fait OK.
Ils pouvaient pas faire l'arrestation officielle
vu que j'avais un transfert
à Québec. C'était prévu.
C'était prévu que c'est là-bas qu'ils m'arrêtaient
mes années de droit et tout ça.
Toronto-Québec, c'était pas une police.
Toronto-Québec,
libre.
J'aurais pu sauter en parachute, mon homme.
Mais ils t'ont quand même
mis dans l'avion? Oui, ilsont quand même mis dans l'avion?
Ouais, ils m'ont mis dans l'avion.
De toute façon, j'allais me livrer.
Ouais, c'est fou pareil, c'est bizarre.
Je suis quasiment étonné qu'il n'y avait pas deux douaniers qui se sont assis à côté de toi dans l'avion,
quasiment pour être sûrs ou des agents de la GRC.
À Québec, là tu étais attendu.
Ouais, là j'ai attendu.
À la sortie de l'oeil.
Il n'y avait pas besoin de parler à ton avocat, Luc.
Mais il a été cool, il a dit, on va te sortir par une autre porte,
parce qu'en avant, il y a plein de journalistes.
Parce que le mot, c'était propagé.
Effectivement, ils ont été cool.
Fait qu'après cinq ans, tous les gars, quand ça a pété,
après trois jours que t'étais en Colombie,
tout le monde est sorti, à peu près?
Tout le monde est sorti. Tout le monde est sorti. Je tu étais en Colombie, tout le monde est sorti, à peu près? Tout le monde est sorti.
Tout le monde est sorti.
Tout le monde est sorti, parce que le monde a eu des deux tiers.
Tout le monde est sorti.
Tout le monde est sorti.
Le procès,
comment ça se passe quand tu es revenu?
Je sais tout que mon co-accusé,
mettons, qui a poigné, qui a les mêmes charges que moi.
C'est ça le deal.
Ils ne peuvent pas me donner plus.
Ben, ils pourraient, mais on a fait un deal
pour pas qu'ils creusent en allant en procès.
J'aurais pu me battre en procès si j'aurais voulu.
Sauf que là, j'étais rendu dans une démarche.
Il y avait des petits layers contre toi, en plus.
C'est ça.
Moi, j'avais juste hâte de, tu sais,
commencer mon cheminement.
Fait que, j'ai plaidé coupable après deux semaines.
Sauf que là, c'est le COVID.
Moi, je suis arrivé, je suis arrivé je suis arrivé
le train
la journée du COVID
ils ont fermé la frontière
derrière moi
il n'y avait plus de vol
après moi
c'est le dernier vol
ben t'sais
la journée
cette journée-là
ils ont fermé
Chris t'aurais pu se tordre
à Toronto
j'aurais pu se tordre
à Toronto
ils ont fermé
les vols internationaux
après
attends un peu
Chris c'est cap
mais je pense à ça
quand t'es parti
fait qu'une journée de plus tu restais en Colomb je pense à ça quand t'es parti une journée de plus
tu restais en Colombie
quasiment
ou il t'aurait chupé
dans un autre petit pays
une journée de plus
je suis resté en Colombie
je suis resté en prison
en France
rendu là
non je pense qu'il m'aurait
gardé là
d'après moi
t'aurais comme
je veux dire
t'aurais pas gardé
à un moment donné
t'aurais fait
rendu là
je vais payer
puis Chris est mort
je serais
fucked up pareil
tout était fucking c'est fou en plus c'était la journée de l'anniversaire rendu là, je vais payer, puis crisser mon appel, puis je serai fucked up pareil.
Tout était fucking... En plus, c'était la journée
de l'anniversaire de mon père.
C'était plein de dates significatives.
Je me suis fait tatouer, d'ailleurs, à cause de ça.
C'est fou à quel point, man, il y a des...
C'est comme un scénario.
À chaque fois, on dirait que tout a été aligné,
que tu vis des affaires fucked up, mais qu'à la fin,
Christe a-t-il allé? Là, ça ferme.
COVID.
J'attends de gagner à l'auto,
ça devrait être la prochaine affaire.
Mais moi, là, c'est COVID.
Fait que même si j'ai plaidé tout de suite,
bien, ils ne m'envoient pas au pen tout de suite
parce que là, tout est jamé.
Fait que j'ai fait quatre mois au max à Québec.
Moi, mon but, c'était de plaider vite
pour aller au pen.
Au pen, tu peux vraiment plus t'installer
puis cheminer.
Quand t'es dans une wind max au provincial, ça brasse. C'installer puis cheminer. Quand t'es dans une windmax
au provincial,
ça brasse.
C'est pas reposant
puis c'est plate.
C'est pas du temps le fun.
Malgré que...
C'est quasiment reposant.
Mais...
Oui, c'est plus reposant.
C'est-tu quasiment mieux
de ta prison en tant que vie
ou est-ce que t'étais...
Je dormais.
Je dormais en esti.
J'ai récupéré.
Sauf que j'avais hâte de...
Aussi, le fait de... Moi, je savais
qu'est-ce que je voulais faire. Je savais que je voulais cheminer. Je savais que je voulais sortir
rapidement. Mais tu sais, commencer
à faire ton travail pour avoir des
libérations conditionnelles, ça se passe aux peines.
Fait que tout ce temps-là, c'était du temps
perdu pour moi. – De plaidécoupable à combien?
– Cinq ans.
– Faites? – Un mois de plus. J'ai fait
26.
26 mois.
Deux ans et un quart, mettons.
T'es perçu comment?
Parce que ton histoire est connue au Québec,
surtout du monde criminalisé.
T'es perçu comment?
En dedans, c'est pas?
99 % du temps, super bien accueilli.
Mon monde connaît ma musique, connaît mon histoire.
C'est sûr,
il y a 1% de jaloux.
La vedette, c'est ça.
Il y en a 2-3 fois.
C'est plus des anciens beefs qui reviennent.
Des affaires...
Pas eu de problème.
Tu es rendu là, des beefs de Québec
avec...
C'est comme d'autres choses à gérer dans ma tête.
Comme je t'ai dit, j'ai de la même mentalité encore
de régler ça avec la diplomatie le plus possible.
Sauf quand il n'y a plus rien qui...
que le monde ne veut plus rien entendre.
Mais là, tu es dans une mentalité de changer de vie.
Tu n'es pas en mentalité de te taper des gueules.
Zéro. Moi, c'est zéro, zéro.
Dès que je suis rentré en prison,
c'était clair que je sors de là le plus vite possible.
Avant de parler de ce que tu fais aujourd'hui en même temps,
je te pose la question parce que
oui, tu as perdu un frère
pendant que tu étais là-bas. Pendant ce temps-là,
ton autre frère
explose. Il pète tout.
Il explose solide.
Quand on parle d'exploser, on parle d'un des
plus gros streamers, un des plus gros vendeurs
de billets en ce moment au Québec.
C'est Soulja, ton meilleur chum.
Comment toi,
tu reçois ça?
Je suis fier en tant que barbier.
Je suis capable pour lui, je suis vraiment content.
Je le sentais, je l'entendais,
mais je l'ai réalisé
quand je suis sorti.
Il me traîne partout avec lui,
je commence à faire mes affaires.
Moi, quand je suis parti à l'époque, commençait on le sentait qu'on le sentait on remplissait des impériales on faisait des soldats à l'impériale Paris à Québec
quand t'es parti c'était quoi c'était Fasse Cacher troisième album
Crime grave t'as-tu sorti oui j'ai fait la tournée crime grave
c'est ça parce que crime grave t'étaissiders. Oui, Northsiders a sorti.
J'étais déjà parti.
J'avais enregistré.
Je ne suis pas un bouchetteur, je connais.
Parce que tu n'es dans aucun clip de Northsiders.
Exact, mais sur l'album.
C'est ça, exactement.
J'ai tourné Plume Noire.
Qui était avec des chemins.
On en parlait tantôt.
Je suis parti dans Nuit,
après Plume Noire.
Je ne suis jamais revenu.
Wow.
Ils ont sorti l'album sans moi.
J'étais exposé au tournage de ce clip-là.
C'est ça qui est drôle. Il y avait deux de mes boys
qui étaient là avec leurs chars. J'étais exposé au tournage.
Je ne me souviens pas pourquoi.
Je n'étais pas là finalement.
J'étais exposé au tournage de ce clip-là. C'est weird pareil.
Parce que là,
je vais surfer entre la musique et ce que tulà, c'est weird pareil. Parce que là, écoute,
je vais surfer entre la musique et ce que tu fais aujourd'hui avec les jeunes,
parce que ton premier album,
je ne te boucherais pas,
je pourrais faire plier la moitié des tonnes
que je connais par cœur, c'est un album que j'ai beaucoup écouté.
C'est un album, on va se le cacher,
hyper agressif.
Une balle pour le juge, une balle pour le procureur.
Je veux dire, c'était... veux dire c'est la tête et
était un gars de rue à cette époque là tu vis de la criminalité au quai on parle du québec
petit sa tente de suite a sorti un album cette année on est on est ailleurs on entend le le
gosse tu es parce que tu es un gosse tweet mais on est on est ailleurs le vraiment moi ce que
je ressens quand j'écoute
cet album là c'est c'est plus le même gars qui écrit les lignes ex de cet album l'autre
c'est à quel point cet album lot of tu as fait du but est ce que parce que la musique
zéro une base a pas été tôt pour écrite a pas rien écrit là j'écris peu, mais c'était pas très constant. Et lucide en plus. Mais,
as-tu écrit
pendant ta peine?
En prison.
80% en prison.
Avec le cerveau clair?
Oui.
Parce que la consommation a-tu arrêté?
Mettons, quand tu dis
quand t'es arrivé à Toronto, t'étais défoncé.
Les pellules, puis l'alcool, la consommation a-tu arrêté?
Là.
Là?
Là. 0, 0, 0, on est là. 0.
Même arrêter la cigarette.
Alcool?
0. 0, 0, 0, 0.
Tu penses-tu que c'est un choix at the end of the life, jusqu'à la fin de tes jours, tu penses?
La drogue, oui.
L'alcool,
quand en sortant, je buvais tranquillement.
Là, ça fait un an que je ne bois pas.
Je ne dis pas que, justement, comme tu dis,
jusqu'à la fin de ma vie, mais pour le moment, je n'ai plus le goût de boire.
Puis, ça ne m'apporte rien de plus d'envie de boire. J'ai autant de plaisir
sans boire. J'ai assez bu
pour 15 vies.
Peut-être qu'il y a un jour,
ça va arriver, une soirée,
pour le moment, j'ai tellement
pas le temps de boire.
J'ai pas le temps d'être magané.
J'ai pas le temps.
Parce que ton problème est plus vraiment au niveau de la toxicomanie.
Mais l'alcool peut mener.
Oui, souvent, c'est ça.
Dépendamment comment tu gères ton alcool.
Puis ta tête.
J'ai pas le temps de boire
et d'être mangané
le lendemain.
Non,
tu fais beaucoup de shows.
Pour avoir été backstage
ou back d'un show,
il n'y a personne
qui est las,
défoncé.
Non,
pas nous autres.
Pour les shows
que vous donnez,
on peut pas.
Ça crame,
même des bêtes de scène,
les gars.
Si vous n'avez jamais vu
ces gars-là sur scène,
Soja,
Diane,
moi,
cette soirée-là,
c'était hot. Ryan, c'était là, par f tu sais, souvent. Moi, cette soirée-là, c'était hot.
Ryan, c'était là, par fadet, tout ça.
Fait que c'était un... C'était énergique, c'est ça.
Puis on rajeunit pas.
On a appris la même chose, on est dans les mêmes âges.
25, 26.
Ouais, ouais.
Je connais ma femme,
moi, j'avais 8 ans.
Mais,
puis, qu'est-ce qui a fait
que là tu travailles
avec les jeunes
on en parlait tantôt
tu sais Phil
qui est
comme un peu
notre contact
malgré que je suis persuadé
que ça serait arrivé
de toute façon
mais
la maison Stéphane Fallu
pour les gens
qui ne savent pas
en fait j'en ai
par la première fois
que j'en parle
je pense le podcast
j'enregistrais la semaine passée
j'en ai parlé beaucoup
de la maison Stéphane-Falu,
parce qu'on a parlé de DPJ.
Le gars qui était assis là
la semaine passée
aurait bénéficié de la maison Stéphane-Falu.
C'était un gars justement à 18.
On lui a tiré la plogue
et il s'est retrouvé dans la rue.
Ça n'a pas été trop long.
La maison Stéphane-Falu aide les jeunes qui sortent
de la DPJ de 17 ans et demi, de 18 ans, pour les aider à s'encadrer, commencer une vie dans la rue, ça n'a pas été trop long. La Maison Stéphane a fallu aider les jeunes qui sortent de la DPJ de 17 ans et demi, de 18 ans,
pour les aider à s'encadrer,
commencer une vie dans la société.
C'est une transition vers la vie adulte, dans le fond,
parce que les jeunes, souvent, ils sortent de la DPJ,
puis là, tous les services s'arrêtent à 18 ans.
Ils n'ont plus de suivi, ils n'ont plus d'intervenants,
ils n'ont plus d'un PQJ qui leur reste.
Des fois, c'est une personne qui va les suivre,
dans certains cas.
Ils ont pu, tu sais, ils sont fait dire toute leur vie
qu'à aller aux toilettes, qu'à manger, qu'à pisser,
qu'à aller se coucher,
quoi faire. Il y en a qui ont
grandi là-dedans, qui n'ont même jamais sorti
dans la société.
Perdre ça, one shot, débrouille-toi, mon homme.
C'est rare. Cette maison-là,
elle les aide.
On leur offre une place très abordable,
la nourriture, l'organisme
qui est autour avec tous les services,
médecins, travailleurs de rue, intervenants,
ça c'est mon travail à moi,
puis des expériences de vie, puis des belles histoires
racontées pour essayer de prendre
une bonne...
Oui, qui ne bifurquent pas dans la facilité.
Jamais en leur disant, fais pas ça.
C'est plus en disant, check,
tu as ce chemin-là, ce chemin-là, ce chemin-là
devant toi, moi j'ai pris celle-là,
ça a donné ça. Là, ils vont dire, oui, mais regarde ce que t'es ce chemin-là, ce chemin-là devant toi. Moi, j'ai pris celle-là. » Ça a donné ça.
Là, ils vont dire « Ouais, mais regarde ce que t'es. »
« Ouais, mais moi, je suis en son tabarnak. »
« Est-ce que t'es arrivé ça, ça, ça, ça, ça? »
« Attends, regarde où est-ce que je suis, mais... »
« Mais j'ai perdu... »
« Regarde tout ce que j'ai perdu comme temps
et tout ce que je n'ai pas réussi à faire encore
parce que j'ai pris ce chemin-là aussi.
Toi, tu veux aller là, man. »
C'est dans ce sens-là.
Puis c'est sûr.
Ce n'est pas un brag d'avoir des balles qui se tiffent autour de la tête.
Non, vraiment pas. Puis la plupart,
pour de vrai, c'est sûr
que c'est une ligne à surfer, de tomber
dans la « oh wow » ou dans
« y », tu sais, ça aligne tout le temps.
Mais la plupart, justement, la façon
que je l'emmène, c'est pas « wow », c'est juste
« tabarnak ». OK, j'entends pas.
Dans ce sens-là. Puis qu'est-ce qui a fait queouh c'est juste tabarnak qui n'entendent pas dans ce sens là qu'est ce
qui a fait que tu t'es aligné vers le pour d'ailleurs c'est un gars de québec le tcc
sérieux de montréal le tout est rendu dans la région de montréal est un add-on que je sois
le hockey ben oui puis non parce que c'est premièrement j'ai toujours voulu j'aime ça
avec le monde aider les gens avec le monde qui t monde. Même dans ma vie de tous les jours,
avec mes amis, j'essaie d'être de bons conseils
le plus possible et de vouloir
le mieux pour une personne. Ça, c'est en dedans de moi.
Je savais que je voulais travailler là-dedans.
En sortant de prison,
c'est un de mes...
Un de quoi qui m'intéressait, peut-être plus travers deux rues,
je ne sais pas. Je trouvais que c'était bien
de pouvoir redonner un peu...
Tu avais de l'expérience un peu aussi.
Oui, c'est ça.
Je voulais redonner un peu
de ce que j'ai pris à la société.
J'ai fait du mal autour de moi
indirectement aussi.
Quand tu fends de la drogue,
il y a un consommateur au bout de la ligne
et tu en as un qui va peut-être finir à mort
ou addict.
Ils ont des enfants.
Ils ont des enfants.
Ça peut avoir beaucoup d'impact.
Parce que les parents,
c'est ça, ça va large.
Je comprends ça.
Je ne suis pas là à dire que tout le fléau du monde
est de ma faute, mais j'ai été
partie prenante de
ce fléau qui est la drogue.
Des fois, juste d'en redonner,
j'ai toujours voulu faire ça.
Moi, j'ai voulu partir de ma ville,
Québec, parce que c'est beaucoup
trop facile pour moi. Je me le mets toutes les chances à mon bord en restant dans ma ville, Québec, parce que c'est beaucoup trop facile pour moi.
Je me le mets toutes les chances de mon bord
en restant dans ma ville avec tout le monde que je connais,
mes contacts, les mauvaises fréquentations, puis tout.
Fait qu'en me sortant...
Prendre les mauvais plis aurait pu être très facile.
Très facile.
J'aurais sûrement été capable quand même,
mais je voulais me donner un nouveau départ.
Tu sais, je vais à Québec.
J'ai des permissions avec mes libérations,
puis je vais souvent.
Parce qu'en ce moment, tu es encore en conditionnel.
Il me reste encore quasiment un an.
Tout va bien.
Pour faire les shows, tu as-tu pris des permissions?
Jusqu'à telle heure, je vais être dans telle ville.
Non, je n'ai pas de couvre-feu. Je ne suis plus en transition.
Là, c'est juste garder la paix et des trucs comme ça.
Oui, pas de dogues aussi.
J'ai le droit de boire et des affaires de même. J'ai des pistesses. Là, c'est juste comme garder la paix, puis des trucs comme ça. Ouais, pas de dogues aussi, tu sais.
J'ai le droit de boire, puis des affaires de même.
J'ai des pistesses, mais tu sais,
quelqu'un qui veut consommer est capable de floquer les pistesses facilement.
Moi, c'est vraiment, je suis pas là-dedans partout.
Tu l'attends depuis.
Ouais, c'est ça.
Des conditions à respecter, c'est sûr.
Pour les shows, c'est plus des affaires de territoire.
Mettons que j'ai un show au Saguenay,
mais c'est en dehors de mon territoire.
Moi, j'ai un territoire de 50 kilomètres autour de chez nous.
OK.
En dehors de tout ça, ça prend une permission de voyage. C'est en dehors de mon territoire. Moi, j'ai un territoire de 50 kilomètres autour de chez nous. En dehors de tout ça,
ça prend une permission de voyage.
C'est tout.
Ça va bien parce que je fais bien mes affaires, je pense.
J'ai développé un genre de lien de confiance avec mon agente aussi.
C'est assez facile avec les réseaux sociaux
de voir bien.
Moi, je n'ai rien sur ce que je cache.
C'est dur à dire.
Tout est là-dessus.
La seule affaire que ça me bloque présentement dans ma carrière, c'est que à dire c'est dur à cacher tout est là dessus c'est pour ça la seule part
que ça me bloque
présentement
dans ma carrière
c'est que j'ai pas le droit
d'être dans les bars
ça j'aurais
beaucoup de gig
à mon niveau
moi en solo
je commence à en faire
quand même dans des salles
j'ai fait
Palace de Granby
le mois passé
ça a été soldat
mon premier soldat
en salle
depuis que je suis sorti
j'étais content
les bars j'étais content.
Les bars, j'en aurais beaucoup de gigs.
Mettons, ta carrière musicale, ma carrière en humour,
c'est assez… Moi, je suis là.
Si j'arrive à faire de l'argent en humour en ce moment,
c'est à cause des bars.
90 % de mes gigs, c'est dans des bars.
Moi, je suis chanceux parce que je fais toutes les premières parties pas mal à Soulja.
Puis lui, il est rendu dans les salles.
Lui, dans les salles.
Les bars, ça m'aiderait à l'anesthésie.
Mais il reste encore quelques mois
à patienter.
Moi, je ne sais pas.
Moi, mettons,
tu ne pourrais pas, mettons, un comédie-club.
Moi, c'est comme le bordel. Ce n'est pas un bar,
mais ils vendent de l'alcool.
Non, ça, je peux rester au bar, un truc comme ça. C'est un bar. Si c'est un bar, c'est comme le bordel. Ce n'est pas un bar, mais ils vendent de l'alcool. Non, ça, je peux. Resto Bar, des trucs comme ça.
C'est un bar.
Si c'est un bar, c'est qu'ils sont...
Mettons Café Kao, tu ne pourrais pas faire un chez moi.
Je ne sais pas si c'est encore là.
Dès que la description sur Google marque
bar, c'est non.
C'est resto, ça va.
Il y a quand même moyen.
J'en fais quand même quelques-uns.
Es-tu dans l'autoproduction?
Es-tu signé'autoproduction?
Oui, je suis signé.
Mais côté show, j'ai un agent de booking qui va chercher
les...
Il est approché ou va chercher
des gigs.
Mais des fois, j'en aide
à m'autoproduire.
J'ai des amis qui disent
« Je veux faire un show avec toi. Fais telle ou telle affaire.
Contacte mon agent. »
Pour que ça soit bien fait et qu'il y ait un bon show.
C'est ça le but.
Exactement. Effectivement. Faire entendre ta musique,
faire entendre ton histoire. De la meilleure façon possible.
On parlait avec les jeunes.
Comment est-ce arrivé cette gig-là
avec les jeunes, avec la maison
Stéphane Fallu et tout ça?
Comment j'étais là? Oui, comment...
Bien, ça a vraiment été fait.
Je savais que je voulais travailler là-dedans.
Puis c'est une autre affaire, un coup de hasard,
c'est que j'étais en transition,
je faisais ma musique, mon album, puis tout,
puis là, je me trouvais une job.
Je suis allé à un organisme qui s'appelle OPEX.
C'est vraiment pour aider les gens judiciarisés
à se trouver un emploi.
Puis elle, cette personne-là,
c'est la donne qui connaissait très, très bien Philippe Vaillancourt.
Fait qu'elle l'a appelée.
Elle a dit, je pense que j'ai un match pour toi.
Je vous vois trop travailler ensemble.
Puis le lendemain, il venait me chercher à la maison de transition.
J'allais passer une entrevue.
Puis je suis engagé le soir même.
Parce que la directrice, Sandra Bolduc, est la directrice de Posa.
Posa qui est la conjointe aussi de Philippe.
Mais à ce temps-là, ils n'étaient pas encore ensemble.
Mais Stéphane Fallu, c'était un service de pause.
C'est ça.
Elle a aimé ma veille, puis c'est la meilleure boss au monde.
C'est mon ami, je l'aime d'amour,
cette femme-là, c'est une femme en or.
Puis elle a le catché, elle a fait confiance aussi.
C'est quand même un char de prison.
C'est quand même fou, je ne vous cache pas.
Mais tu sais, Philippe,
si vous ne l'avez pas écouté,
il y a un parcours, mon gars.
Elle, elle sait que ça se peut. Il totalise 17 ans au total, lui, je pense, d'incarcération.
Elle, elle sait que ça se peut.
Elle, c'est ça son approche.
C'est beaucoup dans le travail de rue,
dans la réduction des méfaits.
Elle serait mal placée
pour vouloir prôner la réduction des méfaits
et ne pas donner la chance à quelqu'un qui veut justement s'en sortir.
En ce moment, tu travailles là,
tu fais de la musique, tu fais tes shows, les premières
parties sur le jeu. Des fois, je dors.
Des fois, tu dors, ouais, c'est ça, parce que, tu sais,
je me dis, écoute, si tu fais les premières parties sur le jeu,
ça arroute beaucoup.
Plus mes shows à moi, plus
les albums, les vidéos.
Là, tu travailles-tu sur le
prochain déjà? Le prochain, il est
presque prêt. OK.
Je n'ai pas de date d'annoncer, mais c'est cette année.
J'ai honte d'attendre ça.
Tu dis que l'autre tourne étalère,
mais celle-là, on ne va pas y avoir une autre coche.
Il y a déjà deux morceaux qui sont sortis,
La faille et Interdit meilleur avec Soja, justement.
Oui, j'ai vu le clip.
Il y a deux ou trois jours, je pense,
j'ai regardé le clip.
J'en sors un autre.
Je manque de temps un peu.
C'est moi avec des fois.
Je danse.
J'essaie de le suivre.
On est là-dessus.
Je suis vraiment fier et excité de sortir cet album-là.
C'est la meilleure musique que j'ai jamais faite de ma vie.
C'est ça.
J'ai vraiment hâte de sortir ça.
Si ça vous a intéressé,
si vous connaissez pas sa musique,
allez découvrir.
Moi, honnêtement, je conseille,
on va mettre tous tes liens,
description YouTube,
Facebook, Instagram, tout ça.
Oui, il y a la nouvelle musique,
mais je vous invite à découvrir aussi,
même le premier album,
juste pour commencer avec...
Ah, pis les faces cachées, écoutez les faces cachées.
Écoute, là, j'ai le titre de ton premier album j'ai mis j'ai
souffert maintenant je vais c'est un album à écouter pour moi je trouve vous juste pour voir
la progression la progression de l'artiste l'évolution de l'évolution de l'artiste
l'évolution de la parce qu'on l'entend on entend l'évolution pas juste l'artiste, parce qu'on l'entend, on entend l'évolution, pas juste de l'artiste.
De la vie, oui.
Plus on fait de la musique, plus on évolue comme artiste,
on devient meilleur.
L'évolution du véhicule.
Si tu m'aurais vu sur scène il y a 4 ans,
ce que je suis sur scène aujourd'hui,
c'est deux choses différentes.
C'est la même chose que toi,
tu vois une musique,
tu vois dans des angles différents.
Je vous conseille ça.
Même Maison Stéphane-Fellu,
Posa, je vais mettre les liens,
je l'ai fait pour vous. Je vais mettre les liens aussi si vous voulez donner. C'est un organisme
à but non lucratif qui aide les jeunes.
Je sais, quand on s'est vu la dernière fois, c'était un show
que vous faisiez pour ramasser les fonds.
11 ou 16 000? 18 000.
Vous avez vraiment...
Cette soirée-là,
puis moi aussi,
avec Philippe,
on travaille des trucs aussi.
Oui, oui, je sais.
Je vais être là d'ailleurs.
Tu vas être là la semaine prochaine.
Bon, c'est ça,
j'anime un show,
on ramasse des fonds,
on continue à donner.
Ce n'est pas pour la maison
Stéphane-Fellu,
c'est pour un autre organisme,
c'est Gannis l'Étoile,
mais tu sais,
ça va arriver pour la maison
Stéphane-Fellu.
On l'a déjà fait avec Fallu aussi,
une fois par année,
il y a des shows.
Mais tu sais, c'est un organisme qui a toujours besoin d'aide qui a toujours besoin de financement
les liens vont être là sous la description YouTube
t'es à un clic, il y a une pièce, deux pièces
dix pièces, tu donnes ce que tu peux donner
si tu peux pas donner c'est pas grave mais
s'il y en a qui veulent aider, les liens vont être là
chaque pièce est importante
tous tes liens vont être là, merci
je suis content, ça fait longtemps que je travaille là-dessus.
Écoute, on est…
Philippe était l'épisode numéro 4.
Et si je me demande,
on tourne l'épisode 43 ou 44 ensemble en ce moment.
Ça fait longtemps, je te veux.
Beaucoup de gens qui m'ont écrit.
Il faudrait que tu reçoives Diane.
C'est fait.
Merci, guys.
Au parloir. Thank you.