Au Parloir - Épisode #45 Étienne Boulay
Episode Date: June 30, 2024Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
Transcript
Discussion (0)
Salut tout le monde, ici Cédric Bergeron, bienvenue à un nouvel épisode du podcast Au Parloir.
Pour ceux qui veulent supporter le podcast, nous aider à produire ce show-là, www.patreon.com
slash Au Parloir, où tu as accès aux épisodes à l'avance.
Sinon, si tu veux nous aider aussi, tu vas sur YouTube, tu t'abonnes à la page YouTube Cédric Bergeron,
là où on poste tous les podcasts Au Parloir.
Tu t'abonnes à la page, tu te laisse un petit like, un petit commentaire.
Ça va te prendre 30 secondes. Pour moi, ça fait une bonne différence.
Sinon, il y a aussi mes réseaux sociaux personnels, Cédric Bergeron Humour,
parce que je suis humoriste.
Automne 2024, si tu as envie de me voir, de me découvrir sur scène,
de découvrir mon premier show, tu restes à l'affût sur mes réseaux sociaux.
Les dates et les ventes de billets s'en viennent bientôt.
Aujourd'hui, tu l'as vu dans le titre, rare
que je reçois des gens connus. J'ai reçu
Étienne Boulay. À ma
demande, Étienne a été super généreux
de son temps. C'est quelqu'un de très, très occupé.
C'est quelqu'un dont je connaissais
le parcours, contrairement à la plupart de mes invités.
Mais encore là,
pas autant que je pensais.
On est allé en profondeur la famille, le foot, la consommation.
Je sais que quelqu'un voulait recevoir, je trouvais ça intéressant son parcours,
quelqu'un qui réussit, qui gagne bien sa vie, qui est un athlète,
mais qui arrive à ne plus gérer sa consommation
et qui s'est retrouvé quand même avec des bons problèmes, plusieurs thérapies et tout ça.
Merci Étienne de son temps. J'ai essayé de squeezer ça le plus possible. sa consommation, puis qu'il s'est retrouvé quand même avec des bons problèmes, plusieurs thérapies et tout ça. Fait que,
merci Étienne de son temps. Là, j'ai essayé de squeezer ça le plus possible.
On avait un temps assez
serré parce que c'est quelqu'un qui,
comme je vous ai dit, qui a un horaire plutôt chargé.
Podcast,
encore une fois, moi personnellement, super intéressant
qui est venu me toucher à plusieurs reprises,
surtout quand il parle de ses enfants.
Merci, merci Étienne.
Vraiment, merci de ta présence.
Merci à vous d'écouter et de supporter le podcast.
Au parloir.
Aujourd'hui, le podcast est une présentation de Content Expert.
Content Expert se spécialise dans l'achat et la revente d'or.
L'or, le bling-bling.
Ce qui est cool de l'or, c'est que même si c'est lait, ça a une bonne valeur.
Si tu as des vieilles bagues laites, une chaîne des années 80 qui fait trop d'gino,
ta grand-mère est morte, tu as trouvé ses bijoux,
et tu ne l'aimais pas tant que ça, la vieille, ben gars,
va voir le comptant expert, ils vont te donner le maximum de la valeur pour ton or,
parce que c'est ce qu'ils font.
Ils ont deux succursales, une à Sainte-Thérèse, pis une à Drummondville.
Tu vas dans la description YouTube, tous leurs liens sont là,
numéro de téléphone, etc.
T'as un clic de pouvoir savoir combien ton or vaut.
Et même moi, il y a pas si longtemps, j'ai changé ma chaîne
puis c'est à eux autres que j'ai vendu ma vieille
pour avoir le maximum de sa valeur
parce que c'est ce qu'ils font. Contactez
Content Expert.
Étienne Boulay.
Chris Étienne, first, merci.
Merci vraiment d'être là. Bien, merci de l'invitation.
On s'en va un petit peu ailleurs.
Oui, que tu es invité habituel.
Bien, c'est ça. Malgré qu'on a eu des gens,
bon, consommation, mais pour moi,
tu n'es pas juste là pour ton histoire.
Probablement, si les gens ne te connaissent pas,
Google arrive en 2024.
Non, mais je veux dire, tu as écrit un livre
sur ton histoire, tout ça. Tu es allé dans plusieurs podcasts.
Je connais une partie de ton histoire.
Moi, j'ai envie de gratter un petit peu plus.
On s'est croisés
par hasard backstage un jour
fait comme, Chris t'es un
humain en partant, t'es une personne pour qui
j'ai énormément de respect
que j'apprécie en tant qu'humain
je t'ai jasé de ça deux minutes
prends mon numéro de téléphone
t'aurais pu me dire, écris-moi, envoie-moi un courriel
direct, tu m'en es ton sel perso
non mais ça me parlait, ton histoire, ton approche
pis le
je pense que t'as la moins curieux. Je dirais que tu menais ton sel perso. Non, mais ça me parlait, ton histoire, ton approche, puis le...
Je pense que t'as la...
Tu sais, t'es pas parti à un podcast,
juste pour te partir à un podcast, j'ai l'impression que tu veux
vraiment essayer
de lancer un message
d'espoir à bien du monde, puis je suis certain que
déjà, en peu de temps, tu dois recevoir
quand même, en peu de temps, ça fait un an, ton affaire?
Oui, ça va faire un an, bientôt.
Tu dois recevoir, il doit y avoir bien du monde qui t'écrive déjà.
Bien, beaucoup.
Je suis super honnête. Ce n'est pas la première fois
que je le dis. Moi, je suis humoriste aussi.
Mon idée, c'était de partir un podcast. Je n'avais pas
vraiment d'angle. Visibilité sur le web.
Les gens le savent, mais je ne sais pas
pour toi qui ne le sais pas.
Le premier épisode, j'ai acheté
de l'immobilier à Saint-Jérôme. Un de mes locataires,
80, 100 ans de vie pour meurtre, racontait son histoire un peu à chaque mois. J'étais comme, hey man, j'ai acheté un... J'ai de l'immobilier à Saint-Jérôme, puis un de mes locataires, 80, 100 ans de vie pour meurtre,
racontait son histoire un peu à chaque mois, puis c'était comme
« Hey man, j'en mangeais de son histoire,
je trouvais ça intéressant. » Il y a 80 ans?
Là, il est rendu à 81, 82, en tout cas.
Puis, à tous les mois, je vais chercher
son loyer, parce que c'était un vieux monsieur qui a fait de la prison,
il payait ça cash, le premier du mois,
puis tout, puis il me racontait son histoire,
il sentait qu'il était capable de...
de me recastir, puis tout ça, puis il était pas stressé de me raconter son histoire, puis ça me racontait son histoire. Il sentait qu'il était capable de... de me recaster, puis tout ça, tu sais, puis il était pas stressé
de me raconter son histoire, puis ça a été mon premier invité.
Je pensais faire une dizaine
d'épisodes, puis finalement, de fait,
je me rends compte que ce que je veux, c'est démontrer, c'est que
un geste, un geste, ça définit
pas une personne. Ce que t'as déjà fait, ça définit pas
la vie. La réinsertion, la réhabilitation.
Puis, tu sais,
des fois, la ligne est mince entre
quelqu'un qui va se faire prendre
pendant un geste.
Comme tu le dis, un geste ne définit pas
la personne,
mais il peut être lourd
de conséquences, comme il peut,
par hasard, passer inaperçu
et finalement, tout est correct.
Je comprends
cette espèce d'équilibre-là, bien que
je n'ai pas la prétention de...
Je n'ai pas fait de prison.
Je ne suis pas familier avec le milieu carcéral.
J'ai donné des conférences à des prisonniers et prisonnières,
mais j'ai une sensibilité pour ça.
Même dans les écoles,
parce que notre technicien me disait tantôt
que lui, quand il était au secondaire,
tu es allé faire une conférence dans son école.
Tu ne me rajeunis pas, mon gars.
C'était à quelle école? C, Barmèche, tu me rajeunis pas, mon gars. Ah ouais, c'était quelle école?
C'était à l'inter avec Masterville.
J'en ai fait une couple.
Moi aussi, ça, t'en as fait beaucoup.
Je vais blâmer comment c'est en ce moment.
Il a de la bonne barbe.
Ah, c'est ça, Colin, je ne rajeunis pas.
En plus, il me dit que sa famille, c'est des fans des Jets.
Ah ouais, hein?
Ouais, c'est ça, exactement.
Écoute, là, je repars.
C'était intro, mais je repars parce que moi,
c'est le gars, c'est Étienne Boulay.
Pour ceux qui ne le savent pas,
on va y aller vite, mais tu as eu quand même
des bons problèmes de consommation.
Tu t'es repris aujourd'hui, tu en as écrit un livre.
On va parler de ça, mais moi, c'est aussi
la base parce que
tu es jeune, beau bonhomme,
athlète, populaire,
mais quand même,
tu es tombé. Quand on l' mais quand même, t'es tombé.
Quand on l'analyse, de même.
C'est ça.
J'ai eu
des bons parents.
On n'était pas riches.
Mais j'ai eu les opportunités qui étaient
nécessaires pour grandir,
pour m'épanouir.
Un milieu, dans le fond, classique.
Oui, j'ai grandi en Montréal-Nord.
Classe moyenne.
Mon père travaillait pour la Ville de Laval.
Ma mère était prof au primaire.
Bonne famille.
Je n'ai pas été abusé.
J'ai eu une jeunesse avec,
je ne peux pas dire rock'n'roll,
mais mes hauts, mes bas.
Montréal-Nord.
C'est ça.
À un moment donné, j'ai trouvé ma voie avec le foot.
Ça m'a donné un sérieux.
Puis je suis un gars excessif et passionné à la base.
Je suis tombé en amour avec ce sport-là.
Puis je voulais en faire ma carrière.
Puis je savais que je partais de loin.
Il y a un petit blanc de Montréal-Nord qui veut jouer aux States
à une position de black.
Tu comprends?
Mais c'est là que je m'en allais un peu parce que,
aujourd'hui, tu as une bonne carrière parce que tu t'entraînes.
Non, mais c'est là que je m'en allais un peu parce que aujourd'hui, tu as une bonne carreau parce que tu t'entraînes.
Je mesure six pieds, tu es un peu plus petit que moi.
Tu es jeune, clairement.
Je t'imagine que tu ne devais pas être gros.
Je me souviens de mes stats
en secondaire 1 quand j'ai commencé à jouer.
4 pieds 11, 88 livres.
Je m'en souviens pourquoi? Parce que ma mère l'avait pris en note.
Elle m'avait fait essayer mon uniforme.
La bonne affaire avec le foot, c'était que ce n'était pas comme le hockey.
Ça coûtait moins cher.
Ça coûtait, mettons, une paire de gants et une paire de crampons pour l'année.
Le reste, c'était fourni par l'école.
C'est ça. C'est l'équipe qui fournissait.
J'étais tellement petit qu'ils m'ont donné le stock le plus petit.
Ça flottait.
Je me souviens qu'elle montrait la photo à toute la famille
parce qu'elle me trouvait cute et mignon.
C'est quasiment un déguisement d'Halloween.
La dernière affaire que tu veux être sur un terrain de foot,
c'est mignon, tu comprends?
Regardez comment elle est cute.
Bref, elle l'avait écrite en arrière de la photo,
4 pieds 11, 88 livres.
Ça a été mes stats de départ.
Est-ce que rapidement,
tu as découvert
un talent là-dedans?
À ce grosseur-là, je me dis...
Ça a pris une couple d'années. J'ai trippé sur le concept
d'équipe.
C'est drôle parce que les premières pratiques,
secondaire 1, c'était l'année, ça s'appelait
bantam, c'était 1, 2, 3.
On jouait ensemble. À ce temps-là, je pense qu'ils se séparent un petit peu mieux que ça.
Mais quand tu arrives en secondaire 1, et que tu joues avec des gars qui, ça fait 3. On jouait ensemble. À ce temps-là, je pense qu'ils se séparent un petit peu mieux que ça. Mais tu sais, quand t'arrives en secondaire 1,
pis que tu joues avec des gars que ça fait 3 ans qu'ils cognent...
T'arrives de la 6e année, t'es déçu.
Pis je me suis fait ouvrir, mon gars.
Je me faisais déconner.
Ça avait pas de petit sens.
Pis la vérité, c'est que j'ai comme pas haï ça.
Fait que ça m'a permis, moi,
après l'école, de sortir le méchant
dans un contexte qui était contrôlé,
de frapper, de te mettre
un peu, entre guillemets, à risque physiquement.
Puis c'est en secondaire 2-3
que je commençais à être
un joueur qui contribuait, puis c'est là que j'ai eu le déclic.
Là, c'est...
Écoute, c'est sûr, je pars à gauche,
je pars à droite, parce que la plupart des gens que je reçois,
souvent, j'ai les grandes lignes de leur histoire,
je ne les connais pas en profondeur, parce que j'aime ça,
justement, être challengeé, en apprendrees de leur histoire, je ne les connais pas en profondeur parce que j'aime ça justement être challenge,
j'ai à en apprendre. Bon, toi, je connais quand même
beaucoup ton histoire, je t'écoutais dans les podcasts, mais il y a quelque chose
là, tu viens de dire, qui m'a rappelé quelque chose,
j'ai entendu il n'y a pas longtemps au podcast
de Max Martin, tu dis
encore aujourd'hui, même si tu ne consommes plus,
tu as un côté dark
en dedans de toi. Il y a un petit
diable qui est toujours là. Le fait de dire
justement, tu te faisais rentrer dedans, ça vient de ce petit côté-là, tu penses, ton petit côté noir en dedans que toi. Il y a un petit diable qui est toujours là. Le fait de dire justement, tu te faisais rentrer dedans, ça vient-tu
de ce petit côté-là? Tu penses de ton petit
côté noir en dedans que tu avais?
Je ne sais pas d'où ça vient, mais
j'ai envie de croire
qu'on l'a tous, ce côté
plus sombre-là,
plus dark, plus mean.
Je suis
quelqu'un de gentil, je suis quelqu'un de
bienveillant et c'est sincère,
mais il faut que je trouve le moyen
de nourrir un peu ce côté dark-là.
C'est ainsi, c'est à travers le gym,
à travers le foot, je le faisais,
entre les deux,
mais c'est à travers la consommation.
Je réalise que ce côté-là
va toujours faire partie de moi.
Je peux le voir venir un petit peu à l'avance maintenant.
J'apprends à me connaître.
J'ai des outils pour essayer de ne pas trop aller là.
Puis, je ne ressors pas violent contre les autres.
Je me suis déjà tiroyé, évidemment.
Mais, tu sais, j'accepte que ça fait partie de qui je suis.
Pendant un bout, ça générait de la honte.
Tu fais comme, mais c'est pas vrai que tout le monde est
bon, est sain d'esprit tout le temps
à la journée longue. Il y a des pensées.
Il y a un peu le feeling d'avoir un miroir en avant de moi qui me jase.
Il y a des journées où tu fais comme...
Tu sais, puis... Ouais, fait que c'est ça.
Fait que je sais que ce côté-là de moi existe.
Des fois, il faut que je l'alimente un petit peu
ou que j'accepte
qu'il est là. Puis en faisant ça,
ça le désamorce, puis je peux continuer ma journée. Mais moi, je le vois... Je pense que c'este qu'il est là. En faisant ça, ça le désamorce et je peux continuer ma journée.
Moi, je le vois.
Je pense que c'est normal. Au début, j'avais honte
de le dire parce que tu as l'impression
que les gens vont te regarder comme...
On a tous ça.
C'est ça.
Je ne suis pas quelqu'un
qui a eu des gros problèmes de consommation,
mais aujourd'hui, je ne bois plus
parce que l'alcool ne nourrit pas la bête no. Mais aujourd'hui, je ne bois plus parce que moi,
l'alcool ne nourrit pas la bête noire.
C'est que la bête noire sort
quand j'ai bu. Moi, je passe de
« Yes, t'es là! »
« Ça va, man? Ça va, mon chum? »
« Je peux t'aider? »
Moi, c'est pour ça que j'ai fait « Bag, hein? »
Pas fait pour moi. J'ai été assez intelligent
à un moment donné pour le faire.
C'est qu'à un moment donné, il faut que tu apprennes à te connaître
et que tu réalises ce qui fonctionne.
Ça dépendait du type d'alcool.
Mais règle générale,
moi, j'étais un festive drunk
et un festive high.
J'étais festif. Je voulais fêter.
Je voulais que tout le monde soit content.
Mais man, je ne refuserais jamais une offre.
Tu comprends?
Je vois le faire avec le sourire.
C'est un peu fucké.
Avant qu'on aille vraiment deep dans ce côté-là, Puis je vois le faire avec le sourire. C'est un peu fucké, mais je suis comme... Le petit côté dark.
Avant qu'on aille vraiment deep dans ce côté-là,
moi, je te ramène même avant le foot primaire.
T'es quel genre de petit cul?
C'est qui?
Frère, soeur, t'as-tu... Grande soeur.
Grande soeur de six ans plus vieux.
On s'était lancé en maison,
puis les fins de semaine,
quand on faisait des affaires en famille,
mais sinon, tu sais, c'était plus mes amis du coin.
Je pense que j'étais déjà assez sportif.
J'avais besoin, moi, de bouger.
Tannant ou pas si peu?
C'était dérangeant.
C'était dérangeant.
J'étais quand même, je pense que les profs ne m'aissaient pas,
mais tu sais, j'étais moyen discipliné.
Tu gossais une fois.
Mettons, le vendredi, il était temps qu'on skippe Étienne pour deux jours.
Moyen discipliné.
Je n'étais pas reposant, mais je ne pense pas qu'il faisait des nuits blanches à cause de moi.
Mais à un moment donné, calme-toi, buddy.
C'est ça. Prends ton gaz.
On entend souvent ça des humoristes.
Des fois, le vendredi, les 15 dernières minutes, il me laissait gaffe.
Fais ta gueule cette semaine et tu feras ton petit show 15 minutes le vendredi.
C'était quasiment ça. c'était un peu mou.
Moi, il y avait
un peu plus de...
J'étais baveux. Même avec les profs, j'étais baveux.
Tu vas faire, tu peux pas me toucher.
Moi, j'étais...
C'est déjà un petit cul.
Tu penses-tu que ça a un rapport avec
la discipline que tu avais
à la maison? Parce que moi, mes parents,
mon père,
il a beaucoup changé
et ça a toujours été
un bon père. Il était toujours
à la maison. Il ne parlait pas beaucoup.
Puis quand il parlait,
Asti, c'était pas
souvent pour... C'était la discipline.
Avec une bonne voix, genre...
Quand les profs appelaient pour dire
que je m'étais mis dans la merde,
ma mère est prof.
Tu comprends que 20-24,
le prof appelle,
puis rapidement, les parents prennent le bord de l'enfant.
Mon enfant, moi aussi.
Non, non, moi, c'était pas mon enfant.
C'était, ah oui, il a fait quoi?
Parfait.
Sans même poser de questions,
il était du bord des profs,
puis je trouve ça correct.
Fait que moi, ça faisait en sorte que
si j'avais des écarts de conduite à l'école,
après ça,
je suis envoyé chez la directrice.
Souvent, le reste de ma journée,
je suis fini parce que je suis
au tabarnak quand je vais rentrer à la maison.
Moi, 20-24,
j'ai deux jumelles de 10 ans.
Si l'école m'appelle, il arrive de quoi?
Aucun doute raisonnable pour mes enfants.
C'est les colosses.
99 % de l'école a raison, 1 %.
On va prendre ta version.
C'est drôle parce que moi, je suis un peu plus de même.
Je vais écouter l'école.
Je vais quand même dire...
Je pense à Aiden spontanément parce qu'il est rendu à 15 ans.
Ça fait que c'est avec lui que j'ai le plus de vécu scolaire.
En tant que parent, c'est quoi ta version?
Mais man, je l'analyse,
puis comme si je décèle le moindre.
Alors que Meika,
Meika c'est une maman,
puis des fois,
il faut que j'apprenne à part,
je fais comme,
tu penses-tu que tu l'aides?
Tu sais, fais confiance au prof.
Ils ont un jugement.
Je comprends.
Mais non, attends un peu. C'est ça. Puis j'ai l'impression qu'on remplit ce service comme ça
pis en même temps autant ça me rend fou des fois
si on approche à elle
c'est important des fois que le kid aille les deux
on essaye de trouver ça
mais des fois c'est un qui est trop là
l'autre qui est
on s'en joue au milieu ça fait des enfants stables
c'est drôle parce que
j'ai lâché un
mais je l'ai fait trop fort
quand tu lâches un
à ton enfant qu'il faut qu'il écoute
ma fille s'est ma pleurée
je lui ai dit
j'ai chuté
j'ai mal dosé
tu comprends
comprendre tu dis
j'ai over j'ai mal dosé mon... Tu comprends? Comprendre, tu dis, c'est over, je comprends.
J'ai trop crié.
Tu laisses la poussière retomber.
Je suis allé la voir.
Moi, je m'excuse à mes enfants.
C'est important.
Parce qu'après ça, eux autres
vont s'excuser quand ils fuck up.
Parce qu'ils vont fuck up.
Faut qu'ils fuck up.
Viens pas me mentir.
C'est ça que j'ai dit souvent à Eden.
Je suis comme,
d'autres,
surtout qu'Eden a 15 ans,
il connaît mes histoires.
C'est comme,
tu sais par où je suis passé.
Je suis quand même mal placé
pour te juger.
Tu comprends?
Tu vas pas m'en passer une à moi.
M'en m'en pas
puis on va le régler.
Sauf que,
si tu viens me mentir,
je vais être en tabarnak.
C'est ça,
tu as mis des enfants.
Assume.
Ça va être moins pire.
C'est sûr qu'il va arriver quelque chose.
T'as fait une connerie. Mais si tu l'assumes,
que c'est une bullshit,
tu sais, assume-les, tu vas être à 100 ans.
C'est comme ça, tu vas être à 100 ans.
Ça va être minime, comparé à... Exactement.
Mais je trouve ça, c'est fou.
Mais tu sais, la parentalité,
c'est la plus belle aff parentalité, c'est la plus
belle affaire, mais c'est confrontant aussi.
Tu veux
offrir
à tes enfants le
meilleur.
Tu veux une super relation avec tes enfants,
tu prends le modèle un peu que
tu as eu chez vous, ce que tu as aimé.
Tu ne peux pas être l'ami non plus.
Tu ne peux pas trop être l'ami.
Puis après ça, mixe ça avec la même mentalité,
le même exercice, mais avec la mère,
qui elle, elle n'a pas été élevée de la même façon.
C'est sûr que c'est challengeant.
C'est tough.
Des fois, il faut que tu prennes ton trou.
C'est ça, je te dis.
Je ne pensais pas qu'on irait là.
Ça me fait caper parce que nos deux femmes
viennent, ils ont été à la même école
pis t'as grandi à Montréal-Nord
j'ai grandi à Longueuil
dans des quartiers, le Doric
j'ai grandi dans la ruelle du Doric
je connais quelqu'un qui est déjà allé au Doric
mais tu sais, c'est fermé aujourd'hui
j'aime ça, je connais quelqu'un qui est déjà allé
mais en tout cas
c'est pour ça que ça me fait capoter
parce que moi j'ai une mentalité d'une claque, une claque.
Mais tu sais, des fois, je suis comme,
« Chris, frappe pas le premier, mais laisse-toi pas frapper. »
On essaie de trouver un alignement.
Écoute, je pensais pas qu'on partirait sur une chaise, nos enfants.
Mais football, ça devient...
Ça devient de plus en plus sérieux.
J'ai été ultra focus là-dessus.
Ma jeunesse, mon adolescence,
ça m'arrivait une fois de temps en temps
de prendre un verre,
mais c'était rare en tabarnouche
parce que moi, encore une fois,
comme je disais tantôt,
un petit blanc de Montréal-Nord
qui veut jouer au foot pro aux États-Unis.
Tu as des preuves à faire.
Je pars avec une longueur de retard.
À partir de quel moment tu es comme États-Unis?
Secondaire 4.
Je me suis mis, comme je suis un passionné,
quand je veux quelque chose, je vais m'informer,
je vais faire des recherches, je veux comprendre.
Parce que pour moi,
travailler fort, c'est une chose.
L'étape suivante, c'est de travailler
intelligemment, c'est-à-dire mettre tes énergies
aux bonnes places.
Je pense que c'est Denzel Washington qui disait,
« Don't mistake movement for progress. »
C'est facile de travailler fort, travailler fort, travailler fort,
mais tu travailles-tu vers quelque chose
ou tu fais juste perdre ton énergie, tu comprends?
Fait que pour moi, je n'ai pas de marge de manœuvre.
Je ne suis pas bon au foot en partant.
Je ne suis pas gifted naturellement.
Je ne viens pas des États-Unis.
Je ne serai pas formé par les meilleurs.
Tu as déjà tué Strike.
C'est ça.
Je suis mieux d'avoir un esti de game plan
auquel j'ai réfléchi
et m'assurer que chaque effort que je fais
est mis au bon endroit.
J'ai observé,
j'ai réalisé que tous les joueurs pros,
tout court,
et surtout tous les meilleurs joueurs québécois
à l'époque, c'est fin des années 90,
étaient passés par les rangs universitaires américains.
Fait que là, première des affaires,
oh shit, il faut que j'aille à l'université.
Il va falloir que j'aille à une meilleure discipline à l'école.
Puis deuxième des choses, c'est OK,
comment je suis prêt à aller aux States?
Puis là, ce qu'on disait dans le temps,
c'était, mais si t'es bon,
ils ont des recruteurs, les bonnes écoles,
ils vont te trouver.
Mais moi, l'approche passive, oublie ça.
Fait que t'es en train de me dire, ferme ta gueule,
assieds-toi pis espère.
Ben non.
Cette histoire-là, je la raconte en conférence,
c'est drôle. J'ai demandé à mon père
au souper, un soir, s'il pouvait
filmer mes games de foot.
Mais tu sais, dans notre temps,
une caméra vidéo, ça coûtait cher.
On n'avait pas ça, pis on n'avait pas de téléphone cellulaire.
Fait qu'il a
il a trouvé le moyen d'emprunter
la caméra à la ville de Laval
emprunter, en tout cas
il a ramené le vendredi soir
puis il a ramené tôt le lundi matin
je ne posais pas de questions, puis c'est lui qui a commencé
à filmer mes games, puis moi je suis allé sur internet
j'ai trouvé les noms des coachs
des centaines d'écoles aux États-Unis
puis j'ai posté mes cassettes
en me disant qu'il y avait quelqu'un à quelque part qui va me voir
et qui va me vouloir.
Je vois
l'intensité
que tu avais là-dedans,
le foot, à cette époque-là,
c'était ta dope, c'était ton adrénaline.
C'était que positif, surtout à ce moment-là.
C'est que positif.
Sauf que là, après... Tu dis que c'est que positif, surtout à ce moment-là. C'était que positif. Sauf que là, après...
Tu dis que c'est que positif.
Je suis un gars
intense et extrême.
Comme je dis souvent au monde,
à 17, j'ai voulu avoir un tattoo.
C'est ça.
Je vais perdre un peu de poids,
me retrouver sur un stage peinturant en brun
à la fin des pas.
Rarement, ça a bien fini
où c'était 5.
Je te dis, c'est possible, mais
encore là, tu es assez jeune, mais
le football,
c'était pas encore adolescent. C'était-tu 5
quand même? Ou tu étais trop?
Ben, j'étais too much.
Pas trop, parce que ça fonctionnait.
Ça m'a gardé
de l'aide. Ma jeunesse, j'ai pas tant fait de niaiserie que ça.
Oui, c'était bien.
À partir de secondaire 4, j'ai été vraiment sérieux.
J'avais ma vision.
Ce qui était cool, c'est que les efforts que je faisais portaient fruit.
Il y a eu des périodes où tu fais des efforts et ça ne porte pas fruit.
Tu as des questions à te poser.
Tu grind un peu et ça finit par fonctionner
fait que ça a été un super apprentissage
sur la vie en général
pis j'ai déménagé au stage, je parlais pas un estimeau d'anglais
à quel âge t'es parti au stage?
17
ah l'anglais t'es fuck all dans le...
j'ai écouté qu'un épisode des Simpsons
je vais me débrouiller
fait que j'étais en immersion là-bas mais encore une fois
j'étais pas là-bas pour me faire des amis.
J'étais vraiment en mission pour
foot, pour percer.
C'était une étape pour me rapprocher.
Écoute, tu as 17. J'étais un gars, j'ai eu 17.
À 17 aussi, il n'y a pas juste le foot
qui devait t'intéresser.
À quel point tu arrives,
tu es ailleurs.
C'est quoi la mentalité que tu as?
Oui, il y a foot, mais en même temps, t'as 17, fait comme...
Ben, j'ai toujours aimé les petites filles, là,
dans le sens où, quand je suis arrivé là-bas, j'ai aimé les...
Tu sais, je veux...
Pis aux États, joueur de foot, c'est hot.
Québec, joueur de foot, c'est comme...
Ouais, c'est ça.
Joueur de hockey au Québec, tu sais, je veux dire,
joueur de foot aux États, c'est joueur de hockey au Québec.
C'est ça. Fait qu'effectivement, il y avait comme un attrait...
Je vais pas t'amener là, mais tu sais,
parce que tu dis 17, tu sais, je ne veux pas
que tu me dévoiles tout ce que tu as fait,
mais tu sais, c'est la mentalité entre,
je suis un ado, j'ai les hormones, j'ai la testo
dans le tapis, tu sais, fait que...
C'est des affaires à gérer. Oui, oui.
Il y a de la gestion. Mais je le faisais
bien, dans le sens où, tu sais,
je me suis amusé, puis j'ai rencontré,
puis j'ai aimé ça.
Mais,
si on est pour se voir,
moi, à 10h, je suis couché.
Tu comprends?
Quand t'arrives au stade, t'es encore sur la discipline.
On va trouver d'autres moments
dans la journée.
Côté party, sorti avec les boys,
des gars de foot.
On se fie au film américain.
Les gars de foot aux États, souvent, c'est
toxique, ça bouille, c'est party.
Clairement, il y avait ça, mais moi,
j'étais un peu le...
Mais tu sais, j'étais le leader de l'équipe aussi.
OK. Puis,
je m'amusais
sans alcool. Une fois de temps en temps,
si on n'avait pas de pratique ou de game le lendemain,
je me permettais de l'échapper un peu,
mais c'était toujours raisonnable
parce que moi,
il faut que je joue pro.
Il n'y a pas de plan B
à ce point-là.
Si je fais comme tout le monde,
je vais finir comme tout le monde.
Dans la vie,
c'est ça pareil.
J'ai pris goût
à être un peu différent.
J'aimais ça.
Je n'ai pas eu ça, être dans les parties
à 17, 18 ans, 19 ans, avec ma bouteille d'eau.
Puis là, ils sont comme, ah, you're not drinking?
Non, je m'entraîne demain. Quoi?
Ouais, ouais. Là, il y en a qui est comme,
ah, t'es tombé un petit loser, c'est ça?
Puis après ça, ils regardaient les games le samedi, par exemple.
Puis je gèle tout le monde, puis je domine.
Oh, tabarnouche, les violettes, mes amis.
Tu comprends? Fait qu'il y avait de quoi de...
Puis ça n'a pas toujours été comme ça.
Il y a des fois où,
évidemment, tu fais comme, ben là, je suis rentré
à 10 heures, la fille que je trouvais qui au The French, un autre gars,
tu fais comme, ben ça te fait chier, mais...
Mais quand t'as ta vision...
Quand moi j'ouvre la NFL, les petites filles
vont être là, je vais m'en marrer.
Fait que c'était ça un peu ma mentalité, mais
j'étais incapable de jongler avec les deux, là, tu sais.
L'évolution
aux États-Unis,
parce que là,
tu es très connu pour avoir été le joueur des Alouettes,
puis encore aujourd'hui.
Moi, je t'ai vu remettre ton chandail
boulet à Soul Joe au fin de la show qu'on était.
Puis c'est un chandail des Alouettes
que tu remets.
Ce n'est pas la seule équipe pour laquelle tu as joué,
mais Étienne Boulet, pour moi,
c'est les Alouettes de Montréal.
Exact.
C'est ça.
Mais c'est quoi? Il y a eu quelque chose avec les Jets à un moment donné. moi, c'est les Alouettes de Montréal. Exact. Mais c'est ça, c'est quoi?
Il y a eu quelque chose avec les Jets à un moment donné.
Oui, j'ai joué,
l'histoire que je te raconte quand je suis arrivé aux États-Unis,
c'était au Connecticut.
Après ça, je suis allé à l'Université New Hampshire.
Je suis venu jouer deux saisons aux Alouettes.
Je suis allé aux Jets de New York en 2008.
Revenu, gagné la Coupe Grey 2009-2010.
2011, blessé.
2012 à Toronto pour la troisième Coupe Grey.
C'est ça mon chemin.
Je pense que c'est ça, tu as re-signé un contrat
je pense de la même journée avec les Alouettes.
Il y a des technicalités
que je n'ai pas faites, mais je voulais m'assurer
que la dernière
équipe avec laquelle je suis identifié, c'était
les Alouettes et non Toronto.
Si on retire ton chandail, ça va être un chandail des Alouettes
qui va être retiré des teams, parce que ça, tu l'avais
pour toi, c'est important. Ben, je suis francophone,
je suis québécois, fait que...
Ta gloire, ta grosse gloire, c'est les alouettes
de Montréal. Même si, on va tout ça dire,
bien fier que t'ailles gagner
la Coupe Grand Toronto, mais on s'en collisse.
C'est ça, c'est ça.
C'est celle que t'as gagnée que les alouettes, qui ne l'est pas.
100%. Là, on tombe...
Conso, ça commence quand?
Conso, quelque part aux alouettes. C' n'y avait pas. Là, on tombe. Conso, ça commence quand? Quelque part aux alouettes.
Ce n'est pas nécessairement problématique au début.
Non, c'est ça.
C'est arrivé.
Excuse-moi.
Vas-y, vas-y.
Je vous haïsse.
C'est ça, quand je coupe le monde.
Écoute un autre podcast.
Parce qu'on en a parlé un peu tantôt.
Je t'ai posé la question.
J'en ai parlé dernièrement avec un invité.
Pour moi, il y a avoir touché.
Toi, tu es un gars de consommation.
Je t'ai dit, le stock, les stéroïdes.
Parce que tu es encore un gars qui s'entraîne.
On a un âge, j'ai 42, je pense.
41, oui.
Fait que tu sais, moi, je me suis éloigné de ça.
Mais je sais que tu es encore un gars de gym.
Je me dis, à un moment donné, les stéroïdes,
as-tu déjà eu tant d'avis?
Puis tu me dis non.
Je trouvais ça étonnant.
Mais j'en ai côtoyé, par exemple.
Mais moi, la conso, c'était récréatif.
C'était pour me saouler, pour me geler, pour oublier, pour name it.
Au foot, je prenais des suppléments.
Moi, j'ai commencé au secondaire, c'était créatine, protéines, évidemment, glutamine, cette affaire-là.
La B12.
Oui, la B12, c'est venu plus tard, mais c'est ça.
La règle de pellule le matin, mais toutes des bonnesule le matin mais c'était des coachs qui m'ont donné
la vérité c'est que
à partir du moment où j'ai commencé à être sérieux au foot
où j'ai commencé à faire attention à ce que je mangeais
j'ai vraiment commencé à dominer
fait que je n'ai jamais eu
besoin, tu comprends mais
la vérité en toute franchise
si j'avais été poche
pis que c'est mon rêve,
c'est pas impossible que j'aie réfléchi à faire ça.
Heureusement, le monde que j'ai côtoyé en fer, c'était pas un attrait pour moi.
Tu sais, comme je me suis entraîné au pro-gym pendant longtemps,
parce qu'au pro-gym, c'est là qu'il y avait les premières places d'haltérophilie.
Pour le foot, tu es toujours dans l'explosion,
surtout quand tu es petit, il faut que tu sautes haut.
Puis là-bas, je me souviens les premières années. Ma préparation bodybuilding, c'est fait au Progym.
Première journée au Progym, c'est drôle.
Je ne sais pas comment c'est fait aujourd'hui.
C'est fermé. Il est déménagé.
Là où tu y allais, c'est closé.
Il y avait la police
direct en avant. Ils se regardaient les deux, on dirait.
Avec raison.
C'est ça. Je rentre là.
Je m'en vais à la salle de bain. Il y a un miroir dans la salle de bain,
mais il est à hauteur des fesses.
Là, je fais comme, ben voyons, tabarnak.
Fait que c'était pour que les gars puissent se regarder
se piquer. Mais tu sais,
il y avait des gars avec des shapes qui se pouvaient pas,
mais c'était pas des shapes de foot.
Non, non.
C'était des shapes de bodybuilder, ce qui est génial dans le bodybuilding,
mais moi, je ne me voyais pas.
À 5 et 9, c'est arrivé.
Ça t'aurait ralenti plus que d'autres choses.
Ça n'a pas été un attrait pour moi.
J'ai un coloc à l'université
qui en a pris pendant qu'il était...
Il faut rappeler que dès que tu arrives au stade, c'était testé.
L'NCA.
L'NCA, n'y est'NCA, c'est des random.
Il arrive et
il arrive.
Encore une fois, moi, dans ma tête,
je n'ai pas une estime de marge de manœuvre.
Je ne peux pas avoir un strike contre moi.
Il faut que je sois
100 %.
Mon co-loc, il m'a pris pendant
qu'il était blessé.
Pour s'aider à la guérison.
Il s'est pété un ligament à sa première game de retour.
Pour moi, ça a fait 1 plus 1.
Les muscles ont dû grossir trop vite.
Les tendons, les ligaments n'ont pas suivi.
Ça m'a fait peur puis encore une fois dans mon analyse
je me disais
ma carrière va bien
mes étapes ça avance
puis je performe, fait que pourquoi prendre le risque
le talent était là, fait que t'as pas eu besoin
je voulais pas prendre le risque réputationnel
je voulais pas prendre le risque physique non plus
parce que là, moi j'ai été, à part ma commotion cérébrale
en 2011
j'ai pas eu de grosses blessures j'ai pas manqué de match Je ne vais pas prendre le risque physique non plus. À part ma commotion cérébrale en 2011,
je n'ai pas eu de grosses blessures.
Je n'ai pas manqué de match.
Pour moi, il y avait un volet de durabilité qui était intéressant.
Comme je te disais, je n'ai pas côtoyé.
As-tu vécu des affaires?
Je ne suis pas à travers mon chapeau.
En deux quarts, j'ai mal.
On va te piquer quelque chose dans le genou
pour pas que tu sentes ton genou pour le reste de la game. »
Ah oui, ça, je l'ai fait.
Ça, je l'ai vécu. Mais ça, c'était légal.
C'était administré par des médecins.
Mais c'est dangereux pareil.
Parce que là, tu sens plus ta douleur.
On se retrouve en...
Ça, c'est en 2010.
2009.
Ouais, 2009.
Je reviens des Jets.
On joue à Montréal,
puis je saute dans la zone début
pour intercepter le ballon.
Puis en atterrissant,
le gars tombe sur ma cheville,
puis je me déchire,
ou je me micro-déchire un ligament de la cheville.
Les playoffs arrivaient.
On a un bye week,
genre pour la première semaine de playoffs.
Puis là, on joue à Montréal.
Mais ma cheville, mon tendon d'Achille,
ça fait vraiment mal.
J'ai de la misère à marcher.
Je vais pratiquer un peu comme je peux pendant la semaine.
Tu auras beau te taper, là, il...
Rien à faire.
Fait que c'est les playoffs.
Fait que, avant le match, on me shoot.
Pour masquer la douleur.
Puis ça faisait tellement
mal à la fin du deuxième quart qu'il a fallu
qu'on me re-shoot
à la mi-temps.
Puis après la game,
on a gagné.
Fait que tu sais, je sors pas faire
le party parce qu'on joue
la Coupe Grey la semaine d'après.
Quand ça a dégelé, je me souviens, j'étais avec ma blonde
de l'époque. On s'en allait
chez mes parents pour un petit souper de
célébration, bien tranquille.
C'est moi qui conduisais.
Quand on est sortis du stade de la Game, c'était au stade olympique.
Quand on est sortis du stade olympique, je suis sur P9.
Je suis P9, puis là, je viens
de passer.
Je sors sur Pierre-de-Coubertin, tourne
sur P9,
je passe Sherbrooke, à côté du parc,
il a fallu que je me tasse.
J'avais les yeux dans l'eau, j'étais comme,
il va falloir que tu conduises, parce que je ne suis pas capable.
Ça faisait tellement mal.
T'es rendu juste... J'ai joué la Coupe Grey,
puis on l'a gagné,
puis je me suis fait opérer une semaine après.
Fait que, ouais, il y avait comme un...
Probablement que l'opération a été pire
du fait que t'as joué comme ça.
Ouais, exact, mais stratégiquement,
c'est parce qu'à un moment donné,
on est en finale, c'est comme...
Il y a une affaire, moi, que j'ai entendue,
puis à un moment donné, je l'ai compris,
quand justement j'ai fait,
puis écoute, moi, c'était à petite échelle,
j'ai fait une petite compétition pour moi,
puis il parle à des athlètes olympiques
qui se sont tous donnés,
mais on dit, écoute, si
on dit
tu prends ça, mettons,
une pelule magique, tu prends cette pelule-là,
puis tu as la médaille d'or. Pas juste
parce que tu as pris la pelule, parce que tu as travaillé fort, c'est juste
la petite coche, mais
à 65, tu es mort.
Oh shit.
99% je la prends. Ah oui, hein?
Parce que c'est leur vie. T'es à ce moment-là. À ce moment-là, c'est ça. vie même toi t'es dans le fougant
tu penses pas plus loin
t'as pas d'enfant à ce moment là
non plus
ces réflexions là
viennent plus tard avec un petit peu plus de
sagesse des fois avec une famille
mais tu vois aujourd'hui je me retrouve à
je suis magané mais pas
super, je ferais pas broyer personne magané, mais pas si paix.
Je ne ferai pas broyer personne.
Il y en a des plus mal en point que moi.
Je suis capable de jouer avec mes enfants.
Tu es encore un gars très physique.
Tu as un petit gym dans ton garage.
Oui, mais vois-tu, c'est drôle,
parce que je passe des ballons encore là.
Samedi, je me lève et je suis comme,
est-ce que tu sais que je fais du gym?
Je deviens douche de gym assez vite.
Fait que là, squat, chest.
Moi, j'avais suivi ton truc sans jo, sans cheat n'importe quoi
t'es la meilleure personne à te comprendre
ça va me prendre plus de cardio
fait que là
je vais aller courir, je vais faire un 5 km
fait que je pars, j'étais à 205 livres
fait que là, je m'habille, je pars
je fais mon 5 km
depuis
samedi dernier, mon genou droit
il clique, mon bas de dos est barré mon genou droit il clique
mon bas de dos est barré
mon genou gauche a enflé
je suis comme tabarnane
j'ai mal partout
mon cou il est raide
mais ça fait partie de la game
je ne changerais pas ça
je pense par exemple que j'ai arrêté au bon moment
parce que en 2012
j'étais tout cassé, je consommais, j'étais brisé
au cycle de divorce
j'ai comme
abandonné, j'ai lâché, je suis même pas allé
parce qu'en fin de saison t'as un examen médical
je suis même pas allé
j'ai skippé ça, il a fallu que je me fasse opérer
justement aux poignets, reconstruction du poignet
trois mois plus tard parce que comme un imbécile
j'étais tellement gelé
j'avais pas envie d'y aller. J'ai crissé mon camp.
C'était la fin. Je savais
que je n'allais pas jouer.
J'allais probablement prendre ma retraite. Mais à un moment donné,
j'ai eu envie de revenir au jeu. J'ai eu
une offre à Vancouver.
Puis, je l'ai refusé.
À un moment donné, j'ai changé d'idée. Eux autres aussi avaient changé
d'idée. Mais tu sais,
une petite chance que je ne suis pas revenu parce que là,
j'aurais peut-être
joué la game de trop.
Puis, il y avait des dangers.
Là, on rentre dans le sujet
qui est un peu la raison. Bien, pas la raison,
comme je te dis, parce que moi, je sais que c'est très
différent, mais tu es une personne avec qui
j'avais envie de parler plus deep
un peu, puis l'occasion
était là. Aujourd'hui, le podcast est aussi une présentation
des encans en ligne, la belle et la bête.
Ça, ça se passe sur Facebook.
Fait que tu vas sur leur page Facebook.
Ils annoncent à l'avance, deux, trois fois par semaine,
ils font des encans en ligne.
À peu près tout ce que tu peux trouver sur Amazon,
ils l'ont.
Que ce soit des vêtements, de l'électronique,
des meubles, des petits électroménagers,
name it. Des fois,
tu peux même faire des demandes spéciales
avec tous leurs contacts. Ils peuvent te
trouver à peu près tout ce que tu veux, mais environ
à 50% du prix.
Ça vaut vraiment la peine.
Leur page Facebook est juste là,
dans le bas de l'écran. Sinon, sur YouTube,
description de la vidéo, tous les liens
de tous nos commanditaires sont là. T'as un clic,
tu vas être sur leur page.
C'est super le fun, c'est super intéressant.
T'as à peu près n'importe quoi
pour la moitié du prix. Dans la grande
région de Montréal, ils font
la livraison personnalisée. Sinon,
ils shippent à travers le Québec.
Les encas, la belle et la bête.
Mais là, on parle là-dedans.
Quand on parle de... Là, t'es jeune,
ça va bien avec les alouettes, tu gagnes
probablement bien ta vie déjà
à cette époque-là. T'as des gigs,
t'es libre, des annonces.
T'es jeune, beau bonhomme, sportif,
il y a du cash.
Party, c'est là que le party
commence à décoller.
C'est dans 20 ans en plus.
On parlait de 7 ans en plus, mais on s'entend,
dans 20 ans,
t'es encore bien dans le prime.
Oui, oui.
Puis, j'habite à Montréal,
j'ai un condo en ville.
Je gagne bien ma vie.
Je commence à avoir
une petite popularité.
Puis, je commence à jongler avec.
Après les games,
je peux me permettre
de sortir,
faire le party,
puis boire.
Puis...
Ce que tu ne permettais pas de faire.
T'as eu le déclic
que je suis assez solide,
Étienne Boulay, joueur de foot, je suis assez solide,
je suis assez bon. Je ne l'ai pas
fait pendant des années. Je pense que je suis capable
de me permettre de déraper un peu parce que
je suis assez solide. Oui, mais c'était encore stratégique.
C'est-à-dire que
je le faisais après les matchs,
après que j'ai pris, j'ai fait
mes traitements, mon chèque de protéines, mes ci, mes ça,
puis là, c'est au début de carrière,
puis on n'avait pas de pratique le lendemain matin.
Fait que, tu sais, j'avais, puis la prochaine
game était dans une semaine. Fait que, tu sais,
ma Reims, j'avais sept jours
pour m'en remettre, puis j'allais être peak performance,
pareil, puis ça allait me faire du bien.
En même temps, sept jours, c'est plus que passé pour ta Reims.
C'est tabarnane, comme on ne récupère plus comme avant.
Si bol, j'essaie de l'expliquer
à mon grand
Simonac, profite d'y abonner.
Mais ceci dit, c'est ça.
Puis, bien,
de façon
sournoise, ou pas sournoise,
mais tranquillement, pas vite, graduelle,
ça a commencé à
être d'autres substances à maner, à maner j'ai été
j'ai essayé
j'ai essayé de l'aïe, j'ai essayé de la poudre
pis
évidemment j'aimais ça
j'aimais ça mais ça habitait pas
mes pensées, tu comprends?
c'est drôle parce que
c'est un lien avec le party, classique de
alcool, c'est un déclenche. Ouais. Classique de alcool. Ben ouais.
C'était un déclencheur parce que... Moi, j'avais plein de groupes d'amis.
J'avais ma gang de foot,
mais je m'entendais avec tout le monde.
Fait que là, j'avais du monde du showbiz,
j'avais du monde qui était juste des fées cute,
j'avais du comprendre, j'avais des amis.
La musique, tu étais un peu de tout.
Puis je m'entendais bien.
Puis là, mané, bon, essaye ça.
OK, c'est cool.
Tu n'en fais pas beaucoup,
fait que tu réussis à t'endormir.
Tu fais comme, ah ouais, ça marche.
Puis à un moment donné, tu ressors.
Il n'y a pas pendant un mois, deux mois, trois mois,
quelqu'un n'a pas.
C'est drôle parce que,
en tout cas, en ce qui me concerne,
ça a commencé par je l'essaye.
Le temps passe.
Quand quelqu'un n'a, puis que ça me tente,
j'en fais.
Quand quelqu'un n'a, je vais en faire.
À un moment donné, tu passes à je en a, je vais en faire. Puis là, à un moment donné, tu passes à,
bien, je vais m'organiser pour aller à quelque part
où je sais qu'il en a.
Puis après ça, c'est, bien, je vais aller en chercher
avant d'aller à quelque part.
C'est sûr, étant donné que tu es une personne connue,
bien que tu as les moyens de t'en payer,
comme tu es une personne connue, populaire,
c'est gratis.
Tu ne payes pas, là. On te l'offre, là, tout le temps, auis. Tu ne payes pas, on te l'offre
au début.
Tu attends pour aller pisser.
Genre, il y a un gars que tu connais
qui est comme,
tu sais, je viens de m'inviter avec moi.
Tu sors,
deux d'autres qui sortent des toilettes.
Tu vois deux filles qui sortent des toilettes.
Des fois, trois ou quatre personnes.
Tu fais comme, on s'attend
qu'on sait très bien ce qui vient de l'écouter,
ce qui est grosse de la main,
les dents qui graissent,
tu bois de l'eau,
tu sais, là c'est là.
J'aimais ça, ce qu'elle t'a dit, par exemple,
ça commence, on t'en offre, après ça,
mais là tu es rendu, ok, je vais aller
quelque part où il y a des bonnes champs, parce que
t'es encore là, je n'achète pas, il y en a.
Ouais. Ah non, mais tu sais, mes dernières
années aux Alouettes,
oh man.
J'ai...
Tu sais, c'était triste
parce que
les soirs où j'avais envie d'en faire,
ça m'arrivait d'aller en chercher avant
la game. Tu comprends?
J'étais encore sérieux. Puis c'est fucké.
J'en faisais pas avant la game. Non, non, non. Mais je l'avais. Comme ça, après la game. Tu comprends? J'étais encore sérieux. Puis c'est fucké, là. J'en faisais pas avant la game.
Mais je l'avais. Comme ça, après la game,
parce que là où je voulais pas, puis même affaire à Toronto,
c'est-à-dire que
les boys ont fini une game, puis comment on va
super à telle place? OK, cool.
Mais là, j'arrive
15 minutes après tout le monde où je veux pas faire de lift
à personne. Parce que moi, je vais, tu comprends?
Je vais aller en chercher.
Fait que là... Je dis, OK, je vais y aller
avant la game.
Fait que c'était comme une drôle de gestion.
À partir de quel moment
c'est devenu justement
ces parties,
puis là, mais tu sais,
tu es devenu une béquille à un moment donné, c'était quoi?
Non, en fait, c'est...
Parce que là, tu es rendu au point où tu aimais en faire ou tu avais besoin de le faire, ou c'était encore à un moment donné, c'était quoi? Non, en fait, c'est... T'es rendu au point où t'aimais en faire
ou t'avais besoin de le faire, où c'était encore
à ce moment-là? J'ai pas jamais le feeling
de signifier.
J'aimais le
pincement, j'aimais le...
Puis c'est la récompense instantanée.
Là, je raconte,
je rate là ce qu'on m'a enseigné en thérapie, mais tu sais,
c'est vraiment la dopamine.
C'est que tu poses un geste, puis rapidement, t'as une récompense.
Contrairement à prendre une bière.
Tu prends une bière, t'as pas à aller boire,
au goût, puis à réfléchir. Tu fumes du pot, ça prend 15 minutes,
mais tu fais une barre,
right now, t'es high.
Tu sais, fait que...
Mais...
Shit, je me souviens plus de la question.
Mais non, c'est ça,
si c'était encore un besoin ou c'était plus un plaisir?
Non, ça n'a jamais été un besoin.
J'étais capable encore à ce moment-là de séparer le foot,
dans le sens où je n'en faisais pas le reste de la semaine.
Mais si j'étais pour en faire après la game,
ça m'est arrivé d'aller en chercher, d'aller chez le dealer en avant-midi.
Je l'avais dans le vestiaire, dans mes poches.
Mais tu as le contrôle pour dire que c'est pour après la game.
Oui, c'était sûr. Il n'y avait aucun doute là-dessus.
Je n'ai jamais joué gelé.
Je n'ai jamais joué l'endemain de veille.
Jamais, jamais, jamais.
C'était trop important.
Pas bon sur le terrain. Même à la fin,
pas moins bon sur le terrain.
À cause de ça, je ne suis pas d'accord.
Bien, je pense que j'étais...
À Toronto, j'étais tout mêlé.
J'étais perdu.
J'étais probablement moins sérieux dans mes trainings parce que...
Mais ce n'était pas juste la consommation.
C'était psychologiquement, je n'allais pas.
Fait que j'étais...
Parce que partir à Toronto,
ce n'était pas ta décision?
Non. Les Alouettes m'ont libéré.
Après ça, c'est Toronto
avec un de mes anciens coachs, Chris Jones,
qui était là-bas et plein de gars que je connaissais.
C'est pour ça que je suis allé là.
Toronto, man.
C'est Toronto, comme Montréal.
Toronto, ce n'est pas long que tu connais ton monde là-bas aussi.
Oui, mais
chose certaine,
c'est que j'ai toujours, même pendant ma carrière, séparé le récréatif du sportif.
Puis c'est après que tout s'est entremêlé.
C'est là que je m'en allais à partir de quel moment, s'il n'y avait plus de...
La retraite. La retraite.
Rapidement, il n'y avait plus de séparation. Il n'y avait plus de mur entre les deux.
Parce que ce qui te gardait,
entre parenthèses, sur le droit chemin,
c'était le foot.
Oui, mais entre 2013 et 2017,
où j'étais capable d'arrêter ma troisième thérapie,
je serais arrivé,
je l'étais sur ton podcast.
Je l'aurais fait au complet,
je serais allé pisser 3-4 fois,
j'aurais été en grosse soeur, je n'ai pas trop pourquoi, l'aurais fait au complet. Je serais allé pisser trois, quatre fois. J'aurais été en grosse soeur.
J'aurais dit,
je ne sais pas trop pourquoi.
J'ai fait ça, man.
J'ai fait ça.
Un petit rhum,
un petit ketchup.
J'ai fait ça à Radio-Canada.
J'ai fait ça dans plein
de petites shows de télé.
J'étais arrivé,
fuck, les pauvres maquilleurs,
maquilleurs, man.
Je suis comme,
je suis en grosse soeur.
Ça fait trois jours,
je ne dors pas.
Je suis certain que les gars
qui mettent les micros,
ils devaient m'entendre
dans les toilettes.
Ils devaient entendre deux affaires. Premièreent les micros, ils devaient m'entendre dans les toilettes. Ils devaient entendre deux affaires.
Première des affaires, ils devaient entendre
le hot-trivin pour faire de la place.
Puis après ça, ils devaient entendre René Fulain.
C'était pas chic.
En fait, c'était pas chic.
Sais-tu quoi?
C'était souffrant.
C'est triste.
C'est parce que moi, ce qui me fait capoter, c'est des histoires comme çaétait c'est triste mais c'est parce que moi
ce qui me fait capoter
c'est
des histoires comme ça
j'en ai eu
pis j'en ai eu
plus dark latine
vraiment des affaires
t'sais de Chris
moi j'avais pas d'argent
fait que le dealer
il me fourrait
pour que je puisse sniffer
t'sais
c'était pas là
je parlais là
mais c'est ça qui me fait
c'est justement
à quel point t'es
qu'est-ce
t'es
t'es
t'es réussi même t'es bon t'es je le répète beaucoup de fois beau bonhomme de l'argent la réussite est là c'est justement à quel point tu réussis,
tu es bon.
Je le répète beaucoup de fois, beau bonhomme,
de l'argent, la réussite est là.
Je ne viens pas d'un...
Il y a du monde qui sont partis
avec une longueur de retard.
Tu comprends qu'ils ont eu des enfants de la DPJ,
peu importe, qui ont été abusés.
Moi, je n'ai pas ça.
C'est drôle parce que les fois où je suis allé en thérapie,
je me suis lié d'amitié avec un gars qui était... C'était un moteur.
Puis
je vais taire son nom, mais
on s'est... On a vraiment
connecté. Puis ce qui est cool en thérapie,
c'est que
t'apprends à connaître l'autre personne.
Tu sais, oui, il y a les ateliers, puis il y a les
cissas, puis il y a tes moments avec ton...
le psychologue ou le thérapeute,
mais il y a tellement de temps mort.
Puis là, il me racontait son histoire,
puis j'étais comme, oh, tabarnak.
Puis ça a généré au début de la honte, tu sais,
j'étais comme, mais de quel droit je me crie se dévoiler
autant que lui quand...
Lui, il a trois gondures.
Oui, c'est ça. Moi, c'était pas ça, mais...
Puis ultimement, ce qu'on se rend compte,
c'est que malgré ça, la souffrance, elle se rejoint.
Il y a un mal-être à quelque part.
Il y a des épreuves à quelque part.
Puis si tu tenais à comparer tes épreuves
versus ceux de l'autre, tu ne gagneras jamais.
Tu vas toujours trouver quelqu'un qui l'a piqué toi.
Pas piqué toi ou mieux que toi.
Puis ultimement, je suis au même point qu'eux autres.
Tu es dans le même place avec les mêmes problèmes. Je suis moins tough. Peut-être que c'est parce que je suis moins tough.
Peut-être parce que, who gives a shit?
Je suis là pareil.
Fait qu'il faut que je le gère au même titre que lui.
Par contre, je dois admettre que
je pense que mon retour à la réalité,
même si ça a pris six ans de on and off,
de chute puis de rechute,
puis de me mettre dans la merde,
puis de faire de la peine à bien du monde,
il était peut-être plus facile que pour d'autres
parce que les gens autour de moi,
j'avais du soutien.
J'avais encore des gens qui m'offraient des jobs.
Tu comprends?
La pente était peut-être moins à pic
que certaines personnes qui partent de loin.
Je pense entre autres à des gens qui ont un conjoint, une conjointe qui consomme,
des parents qui consomment.
Fait que tu ressors de thérapie, puis ils sont comme,
ben, eux autres, ils n'arrêtent pas de consommer.
Ils vont la faire la poudre.
C'est pareil, ta blonde, si tu comprends, elle va l'ouvrir sa bouteille de vin,
même si tu sors d'un 28 jours pour l'alcool.
C'est comme tabarnak.
Moi, le monde faisait attention.
Tout le monde était chill.
Ton histoire a été connue.
Je n'ai pas le choix de le dire à un moment donné.
Ça aurait été trop dur. Tout le monde t'offrait un drink.
Je voulais m'auto-protéger.
Le monde connaissait Étienne.
Étienne va toujours prendre un drink. Étienne va venir dans les toilettes.
Il va l'acheter pour tout le monde.
Je voulais, un, m'auto-protéger
pour la consommation,
mais je voulais aussi m'auto-protéger pour ma réputation.
Parce qu'à Mané,
tout le monde savait que c'était un shit show,
mes affaires. Fait que, soit c'est moi qui assort
l'histoire, ou quelqu'un va la sortir
et puis là, je contrôle pas le narratif.
Il y a une affaire que t'as dit que j'ai trouvé intéressante.
Parce que, c'est sûr qu'à Mané, on finit par s'entourer
de gens qui nous ressemblent. Puis là, tu viens,
t'as dit quelque chose, ils vont l'acheter pour tout le monde.
Ouais. Ah ouais. Fait que toi, il va en acheter pour tout le monde.
Tu n'achètes pas un quart.
Tu achètes un sept.
Il est pour tout le monde.
Je me garde une couple de petits bagues que je ne partage pas, tu comprends?
C'est parce que là, tu commences à avoir du monde
à l'entour de toi.
Des mouches à marde.
Sans vouloir mettre les mardes,
les mouches sont après toi.
On va prendre un peu de ce qu'Étienne va nous donner. On est à l'entour de toi, c'est des mouches à marde. Sans vouloir mettre les mardes, mettre le ton de marde, les mouches sont après toi parce qu'on va prendre un peu de ce qu'Étienne va nous donner. On est
alentour de toi, pas parce qu'on t'aime, pas parce qu'on
te supporte, pas parce que c'est Étienne Boulet, parce que
Étienne, il y a de la poudre pas loin, fait qu'on se tient pas loin.
Oui, mais
je te compterais pas de bullshit
par exemple. Je ferais pas semblant que
j'étais surpris après quand j'ai arrêté que ces gens-là
se tassent. Mais non, c'est évident.
Je connaissais la nature de la relation, puis même
si je suis complètement honnête,
ça faisait mon affaire en esti.
Parce que je savais qu'il était pas là pour mes beaux yeux
puis parce qu'il me trouve d'enfin, puis par
bienveillance. Je savais qu'il était là parce que
il consommait comme moi, puis que je fidais.
Mais moi, Misery Needs Company,
j'ai besoin
de gens
qui vont consommer avec moi parce que ça me déculpabilise
tu comprends? Fait que je serais pas un hypocrite
aujourd'hui de dire pauvre de moi les gens m'utilisaient
non esti, à l'inverse
je faisais pas mal la même affaire
parce que au moins
au moins j'étais pas tout seul
pis quand tu te compares avec pire que toi
c'est ça, tu te dis ah c'est pas si pire
à quel point dans le milieu
à un moment donné, avant que t'arrêtes c'était, tu sais ça se parlait que c'était connu, c'est pas si pire. À quel point, dans le milieu, à un moment donné, avant que t'arrêtes,
c'était, tu sais, ça se parlait
que c'était connu, c'était quand même...
Intervention après intervention
de la famille,
des amis, de ci, de ça, puis...
Tu le cachais, tu pensais
le cacher, mais tu le cachais pas si bien que ça, finalement?
C'est Dr. Jekyll, Mr. Hyde.
Si je l'ai un jour,
il y aura pas de doute. C'est comme, Jekyll, Mr. Hyde. Si je l'ai un jour, il n'y aura pas de doute.
C'est comme, ça va paraître.
Pas la même personne.
Non, non, non, c'est pas,
c'est pas la même affaire.
Fait que, tu sais, les gens ont essayé de m'aider,
tu sais, puis c'est ça que j'en avais des ressources,
tu sais, j'en avais du monde autour de moi
qui comprenait,
puis j'aime raconter cette histoire-là,
mais Alex Doré, qui est un de mes bons chums,
il n'y a pas de problème de consommation,
mais ça a été mon partenaire d'entraînement,
c'est devenu mon entraîneur, c'est le parrain
de ma fille.
Il essayait
d'acheter un livre, lire ça,
me mettre en contact avec
Jean-Marie Lapointe.
Les gens essayaient,
mais tu ne peux pas aider quelqu'un qui ne veut pas s'aider.
Puis, ce n'est pas que je ne voulais pas m'aider,
dans le sens où je n'étais pas prêt à tout faire.
Fait que je faisais des demi-efforts.
T'étais-tu quand même,
tu minimisais... Minimisais, oui.
Merci. Oui, parce que... Ton problème,
parce que pour toi, ce n'était pas un problème, parce que pour toi,
tu arrivais à le gérer quand même.
Moi, là... Tu étais quand même conscient qu'il y avait
un problème, mais ce n'était pas si... Je savais que c quand même? Moi, là... Ou tu étais quand même conscient qu'il y avait un problème, mais c'était pas super?
Je savais que c'était un problème,
puis pendant les parties,
les lendemains, les surlendemains,
man, je savais que c'était pas normal,
mais après ça, tu t'enlignes
une couple de nuits de sommeil de suite,
là, tu fais comme, ah, shit, I'm good,
puis tu penses que t'es correct,
parce qu'il faut pas oublier que moi,
à ce moment-là, j'ai entre 30 et 35 ans,
puis toute ma vie,
j'ai accompli les objectifs
que je me suis fixés.
Je suis capable.
Fait que si j'ai envie d'arrêter pour vrai,
le jour où je vais avoir envie d'arrêter,
je vais arrêter.
J'ai plus aucun contrôle. Puis tu sais ce que je te disais tantôt?
La pensée de la poudre, au début,
elle t'habite pas. Après ça, c'est juste que je te disais tantôt, la pensée de la poudre, au début, elle ne t'habite pas. Après ça,
c'est juste à ça que tu penses.
Continuellement.
Tu fais une clé
puis tu veux déjà la prochaine.
Tu n'as même pas la demi-heure, 45 minutes,
l'heure, l'euphorie d'avoir envie de jaser.
Au début, 30-45 minutes,
c'est bien normal.
Combien de soirs j'étais tout seul
dans une chambre d'hôtel, juste moi, assis de même,
agacé sur le téléphone.
Oh, j'entends,
je fais de la couffaine quasiment,
regarde dans l'œil magique,
check dans le rideau,
à pas dormi.
Le lendemain, il faut jouer à la télé, puis là tu te dis,
c'est tout ça, avoir du fun, voyons.
C'est là, je me rappelle,
parce que tu dis, ça a été beaucoup avec ta retraite, parce que
le football, tu avais une intensité qui nourrissait
probablement la petite bête noire en toi aussi,
même s'il y avait de la console, mais tu arrivais,
le football, tu arrivais à...
C'était pas à tous les jours,
parce que là, il fallait que tu te concentres, il fallait que tu sois en forme
pour le foot, fait que quand tu perds ça,
c'est ça qui venait de chercher la petite bête noire
qui venait nourrir cette bête-là, qui venait de donner
justement à l'adrénaline le feeling qu'elle avait.
Mais rapidement, tu sais, étant donné
que tu as joué pour la Ligue canadienne
de football, je ne sais pas combien tu gagnais, mais tu n'as pas
fait la NFL, tu n'as pas signé un contrat de 3 millions
puis tu dis « je m'assis puis je suis bien,
je me suis acheté de l'immobilier, je vais placer ça, tu sais. »
« Je travaille le soir que j'ai annoncé ma retraite. »
Ben c'est ça, tu sais, puis surtout que
Chris, tu dépensais, on va dire la peau
de... plus t'en fais, plus t'en achètes. Puis c'est tout ce qui vient autour, les bouteilles, les silices. C'est ça. Puis surtout que, Chris, tu dépensais. On va dire la peau de... Plus t'en fais, plus t'en achètes.
Puis c'est tout ce qui vient autour, les bouteilles, les silices.
C'est ça.
Le mode de vie, puis tu veux quand même de paraître.
Je suis Étienne Boulay,
donc il faut que j'aille, il faut que j'ai un beau char,
il faut que tu ailles, Chris, quand même.
Mais,
en tout cas,
c'est...
Comment je peux dire ça?
Tout ça,
tu finis ta carrière,
mais tu travailles
la télé, les gigs télé.
Tu as besoin de ça, mais à quel point
le sérieux que tu mettais dans le foot,
tu n'es pas arrivé à le mettre avec des...
Parce que les testeurs,
parce que ça, je l'ai entendu,
le fait qu'il y a pas été que Patrice Bélanger
avait quitté l'animé des testeurs,
qui fait zéro drogue, qui est beau, mais on dirait
qu'il est sur la poudre à la nuit.
Puis, tu sais, je ne m'en suis jamais
rendu compte.
Jamais les premières années.
Puis, après ça, je me souviens,
Pat, qui est un bon ami,
puis je dois beaucoup, mais
j'ai scrappé des journées de tournage
où je suis arrivé arraché.
Je me souviens d'une fois, man, je suis arrivé
en auto.
Je suis pas capable d'arrêter le
Nixing. J'ai des
mouchoirs en sang. Je suis arraché.
Ils ont été obligés
de m'amener faire une sieste
chez un des techniciens qui habitait dans le coin.
Appeler un de mes chums pour qu'il vienne me chercher. m'amener faire une sieste chez un des techniciens qui habitaient dans le coin,
appeler un de mes chums pour qu'il vienne me chercher.
Puis là, c'est là qu'ils ont commencé
à comprendre, oh tabarnan,
qu'est-ce qui se passe avec lui, dans quoi on s'est embarqué.
– Parce que, dis, mettons, il y avait
des ouïes d'air entre eux.
– Je savais que je l'échappais une fois de temps en temps,
mais sauf que là, ça n'avait pas rapport.
Fait que, Pat,
c'est arrivé avant, je pense que c'était avant la troisième ou la quatrième saison des testeurs.
On est dîné et il est comme, comment tu vas?
Je me suis fait asseoir par la prod.
Là, on est sur le bord de tirer la plogue.
Même qu'on avait créé un, il m'avait acheté un compte au laboratoire Biron pour qu'il puisse me tester à tout moment.
Sinon, on ne faisait pas le show.
C'était un show pour les enfants.
Un show pour les enfants.
Vous l'avez refaite, une version que j'ai adorée.
On était plus...
Vous vous envoyez chier.
J'ai adoré cette version-là.
J'étais beaucoup trop vieux pour écouter les testeurs à l'époque,
mais j'écoutais pareil.
C'est drôle parce qu'il y a plein d'adultes qui l'écoutaient.
J'écoutais ça.
Ça fait longtemps que j'étais avec ma femme. On l'écoutait quand mais là la nouvelle version c'est drôle parce qu'il y a plein d'adultes qui l'écoutaient ben ouais Christophe j'écoutais ça j'étais déjà ça fait longtemps
j'étais avec ma femme
pis on l'écoutait
quand ça jouait à Vrac
pis là la nouvelle version
nous autres on a trippé vraiment
pis
on voit la chimie
que vous avez encore
beaucoup d'amour
pis
avec toute la gang de prod aussi
pis
c'est pour ça
pour moi ça a été
vraiment
je suis content
qu'on ait refait une autre saison,
celle qu'on peut voir, je pense, à nouveau, présentement.
Oui, là, c'est à nouveau, ça joue à Z.
Ça joue à Z, mais tu sais, pour moi,
juste parce que c'est le fun de faire le show,
mais pour moi, ça vient boucler la boucle.
Un peu aussi parce qu'il y a…
Un gros passement sur une blessure qui est encore…
Parce que tu sais, j'aime pas ça être high maintenance,
puis j'ai crissement été high maintenance
pour cette gang-là, tu sais,
puis c'est fucké,
parce que même Pat,
puis Marc-André, le réalisateur,
qui est aussi un ami,
je le réalise maintenant,
mais mettons qu'on a un tournage demain matin.
9h30, il me textait,
« Hey, comment ça va, John?
T'es-tu correct?
On a hâte de te voir demain, c'est ça. »
Mais dernièrement, à l'époque, c'est ça.
À l'époque, mais...
Mais c'était pas un vrai... « Hey, what's up? J'ai envie de te voir. » c'est ça. Mais dernièrement, à l'époque, c'est ça. À l'époque, mais c'était pas un vrai
« Hey, what's up, j'ai envie de te voir. »
Non, il voulait m'assurer, de un,
m'assurer que je sois correct.
Il était tellement insécure à savoir
si je vais me présenter ou pas.
Moi, j'étais ce gars-là.
Puis ça a coûté des dizaines de milliers de dollars
aux productions d'annuler des tournages
puis d'en refaire d'autres
parce qu'il faut qu'ils payent les autres quand même.
Vous étiez dans des écoles, des affaires en main?
Ben non, c'était un show pour les jeunes mais on n'était pas souvent avec les jeunes.
Non mais non, j'ai vu des fois, il me semble, j'ai dit pas…
Dans des gymnases peut-être mais j'étais pas gelé en train de côtoyer les enfants.
Avec les jeunes, non c'est ça, c'était pas…
Moi c'était l'analogie de dire, autant le football t'étais capable de mettre bang,
mais c'est-tu parce que t étais déjà trop peut-être enfoncé
quand la télé est vraiment rentrée dans ta vie solide,
que tu as fait, tu étais trop dedans,
que tu n'étais plus capable de mettre le mur
comme tu faisais avec le football,
de dire, il faut que je sois professionnel.
Ou le football, c'est parce que tu as un besoin physique,
tu veux dire, ton corps a besoin de performer,
tandis que la télé, je suis assis et j'ose.
Je peux être défoncé un peu, je suis capable de parler.
Oui, un mix des deux, je pense. Mais tu as raison.
Le fait de jouer au foot,
c'est que tu as des...
Tes lacunes se voient être suites.
Oui, mais aussi, c'est que
si tu n'es pas « on », si tu n'es pas alerte,
tu vas te faire faire mal.
Tu as des risques de paralysie,
de te casser des mains. Il y a des risques
dans tous les sports, mais c'est comme...
L'objectif du foot, que tu te rendes prêts.
Il y a un sport qui est rough sur le corps.
Si je ne suis pas complètement on,
je me nuis. Il y a le concept d'équipe aussi.
Alors qu'en télé, il y a le concept d'équipe aussi.
Mais tu as raison, j'étais comme...
Je pense que j'étais rendu à un point, c'était un melting pot
de plein d'affaires que...
J'ai été discipliné toute ma vie.
Là, j'étais écoeuré.
J'avais besoin, j'avais des problèmes personnels. J'avais besoin discipliné toute ma vie. J'étais écoeuré. J'avais des problèmes personnels.
J'avais besoin de fuir.
Mais ce qui est drôle, c'est que je fuis une couple d'heures.
Après ça, tu as encore plus honte que la veille.
C'est comme si c'était un cercle vicieux.
Avant qu'on se quitte, puisqu'on fait un podcast quand même assez cher,
tu es quelqu'un de super occupé.
Déjà, je suis super reconnaissant que tu sois là.
Je vais arriver parce que tu as dit que tu as eu plusieurs interventions,
plusieurs thérapies.
L'élément déclencheur de faire
qu'Étienne est en avant de moi,
qu'Étienne n'est plus payé d'une grosseur normale
et qu'il est capable de me parler
à 11h et quelques le matin.
Mais tu sais, ça a été...
Pourquoi la dernière?
Toutes les fois où j'essayais d'arrêter pour les autres,
ça n'a pas marché.
Ça a marché temporairement.
J'allais tellement tendu ici.
Puis tu sais, j'ai essayé pour ne pas perdre de job.
J'ai essayé pour ne pas perdre ma blonde.
J'ai essayé parce que j'ai fait une promesse à ma fille.
Je ne l'ai pas tenue.
Tu comprends?
Puis ça, ça a amené à ma tentative de suicide.
Tu comprends?
Ça m'a amené loin.
C'était fucking dark.
Écoute, vas-y, on va prendre... Non, mais je veux pas...
Attends, parce qu'on a pas parlé de ça,
mais OK, c'est...
Mais je vais te dire...
Le goût de la réussite...
Je vais juste finir ce qui a été l'élément déclencheur,
parce que
j'ai été, entre 2011 puis 2017,
capable d'arrêter
quasiment un an.
Mais pas en étant outillé
puis sain d'esprit. C'est juste, c'est break.
Mais...
Assez fort d'esprit quand même pour...
Parce que ta mentalité, t'as un toughness.
Au Québec, c'est un classique, mais t'as un toughness
mental pour être rendu aussi loin que ça
dans le sport. Mais ça a été graduel.
Par exemple, j'ai fait quasiment un an clean.
Puis j'ai réalisé que je suis plus brillant.
Je ne suis pas tant un fuck-up.
Mes relations interpersonnelles
avec ma famille ont commencé
à s'améliorer. J'ai rechuté
pendant un an.
Pendant cette année-là, je me suis accroché
à ce que j'étais bien.
Je n'étais pas capable d'arrêter.
Le jour où j'ai arrêté, c'est le
6 janvier 2017. J'étais tremblant avecarrêter puis le jour où j'ai arrêté, c'est le 6 janvier 2017 parce que
j'étais à Tremblant avec Maïka puis ma fille Anna
on a hâte d'aller là
j'ai bouqué un cours de ski
la veille, je suis sorti
rejoindre un ancien team mate
un gars que j'adore puis qui consomme pas
mais moi je m'en suis trouvé, je suis jamais rentré
j'ai jamais
vécu le cours de ski
avec Anna
qui avait super hâte.
J'avais hâte, moi, de vivre ça.
Maïka était en crise, elle a crissé son camp.
C'est là que je suis venu à réaliser que
je me
prive, moi, de
beaux moments que j'ai hâte de vivre
parce que
je n'ai pas de la poudre. Ce n'était pas un beau trip.
J'ai marché.
J'ai eu des enjures au pied.
J'ai marché toute la nuit.
Je ne voulais pas rentrer à la chambre.
J'avais honte d'avoir rejeté.
Un junkie, mon gars.
Le jour où j'ai réalisé que j'étais tanné
de me manquer de respect à moi
et que moi, je méritais mieux
parce que je me souviens ce que ça goûtait,
ma thérapie, je l'ai faite différemment.
Je suis rentré...
Pour toi, ça, là.
Je suis rentré, là, puis j'ai dit...
Je m'étais gardé des portes de sortie,
des histoires que je voulais pas raconter, c'est ça.
Là, je te compte tout, mon gars.
Je vais te le vomer.
Gère-le.
Moi, je veux plus jamais consommer, tu sais.
Puis ça a été tough, là,
puis il y a eu des up and down,
mais c'est là que j'ai eu le déclic, tu sais.
Fait que c'était pour moi. C'est fou, parce que t'es pas le petit plus facile moi si ça remonte c'est comme
non mais c'est parce que le papa moi depuis j'ai des enfants ah sacrément je suis braillon
je suis faible je suis faible je suis faible je suis faible je suis faible je suis faible je suis
faible je suis faible je suis faible je suis faible je suis faible je suis faible je suis faible je
suis faible je suis faible je suis faible je suis faible je suis faible je suis faible je suis faible Je n'ai pas fait, mais tu sais, je l'écoute à un film, puis il y a un papa qui a le cancer, puis moi, en tout cas, il y a deux ans,
j'ai perdu un de mes meilleurs amis,
sa fille à l'âge de mes filles.
Ah, gâche.
Quand tu fais, moi, je vois ça à la TV,
c'est comme laisser mes enfants, puis tout ça.
Puis juste quand tu as dit ça, c'est que,
si je me suis vu,
puis je comprends,
je comprends pourquoi tu es allé consommer,
parce que c'est là,
puis en même temps, je comprends
pourquoi t'es pas rentré dans la chambre d'hôtel parce que
t'as la honte. Je veux pas qu'elle me voit de même. Puis après ça, je comprends
la honte de faire, OK, je suis pas
rentré parce que, puis j'ai pas été
à son cours parce que, là, c'est layer
par-dessus layer, puis quand ça vient toucher
tes enfants puis ta femme. C'est exact.
Quand tu te prives de faire des choses que toi, t'as envie
de faire parce que tu l'as échappé,
bien là, il y a un problème. Puis c'est ça qui a mené toi, tu as envie de faire, parce que tu l'as échappé, mais là, il y a un problème.
C'est ça qui a mené à la tentative de suicide aussi.
Parce que
je ne suis pas quelqu'un qui veut mourir,
mais je consommais, j'étais down, j'étais dark,
j'étais ci, j'étais ça, je ne voyais pas le bout.
J'avais honte de ne pas être capable de m'en sortir tout seul.
Alors que tout le monde me tend la main.
Il y avait des thérapies de fête.
Même la thérapie ne marche pas avec moi.
Rien ne fonctionne.
J'ai fait une promesse à ma fille un soir.
Je l'ai prise dans mes bras.
Elle était toute petite.
C'était un de mes chums de Québec,
Denis,
qui a un bagage
aussi vraiment particulier.
Tu pourrais l'avoir, c'est ton show.
Je pense qu'elle t'aimerait ça, Chris.
Je te donnerai son contact après.
Denis m'avait dit,
fais-moi une promesse à ta fille
qu'elle va pouvoir compter sur son père.
Au tabarnak.
Fait que là, je rentre un soir,
puis j'avais rechuté.
Fait que tu sais, t'es fragile.
T'es fragile.
Puis, je la prends dans mes bras,
puis je broie ma vie.
Parce qu'elle n'a rien demandé
de mes astuces de problème.
Puis, tes enfants,
ils n'ont pas besoin du meilleur père.
Ils n'ont pas besoin de la meilleure mère. Ils ont juste besoin
que tu sois là et que tu les aimes. Le reste, ça s'apprend
et ça s'apprivoise.
Je fais la promesse qu'elle va pouvoir
compter sur moi.
J'ai rechuté trois jours plus tard.
Je me suis couché, gonflé à bloc
d'être une meilleure personne pour elle.
Ça a duré deux ou trois jours.
Trois jours après, j'ai rechuté.
Puis là, je me retrouve dans un motel
parce que sinon,
je conduisais tout partout. Puis je ne veux pas être vu.
Puis c'était fuckerette.
Puis je me suis vendu l'idée qu'elle n'était mieux pas de père
qu'avec un père qui n'est pas capable de tenir ses promesses.
Fait que j'ai fait une tentative de suicide
ce soir-là. Puis je me suis réveillé
à l'hôpital. Dieu merci.
Je suis encore là.
Ce qui est fucké,
je raconte en conférence de temps en temps cette histoire-là.
Ce n'est pas mon trip parce que c'est encore...
Je suis encore fragile,
mais
il faut le dire parce que
il y a du monde qui ont fait
le même move que moi qui ne sont plus là.
Ils auraient peut-être voulu être là finalement.
En étant gelé tête,
puis tout fucké sur un dinde de poudre,
puis de what else,
j'ai pensé que je faisais une faveur à ce monde-là.
Alors, je les aurais détruits.
Tu les vois, les gens,
les enfants qui grandissent avec un parent qui s'est suicidé,
il y a des blessures qui ne se répareront jamais.
Ils continuent leur vie, mais il y a...
Fait que j'aurais imposé ça en plus, tu comprends,
alors qu'il y en a des solutions.
Puis si je finis avec une affaire,
le monde qui écoute, puis ça vous fait remonter
si vous vous identifiez, peu importe.
Il y a des solutions.
Puis il y a du monde qui ont été
capables de s'en sortir. Avant moi,
il y a du monde plus fucké que moi
avec des bagages plus lourds
que moi qui ont été capables de s'en sortir.
Ça, ça veut dire que moi, j'ai la capacité
de le faire aussi si je fais mes shit.
Fait que ça... Puis ça n'a pas rapport avec le fait que
t'es connu pis tu gagnes bien ta vie
parce que, je veux dire, il y a du monde pire que toi
pis rendu là, je pense pas que ta notoriété
t'apportait...
Au contraire, c'est encore plus dur.
C'est comme n'importe quoi, t'as le choix de le voir comme tu veux.
Il y en a qui vont trouver que c'est de la pression
pis où tu peux le flipper
pis se faire, ben, je vais m'organiser pour que ça me responsabilise
parce que là je sais que depuis que j'en ai
parlé ouvertement il y en a qui sont écœurés de m'entendre parler
pis fuck you I don't care
si c'est le cas ils sont plus en train d'écouter le podcast
je m'en colle
à la limite moi je te remercie parce qu'aujourd'hui
je me rappelle d'où je viens pis je veux pas retourner
mais si il y a quelqu'un
à qui ça peut dire
que ça se peut
ben déjà là on gagne tout mais mon point c'est Mais s'il y a quelqu'un à qui ça peut dire que ça se peut,
bien, déjà là, on gagne tout.
Mais mon point, c'est qu'il y en avait des ressources.
J'étais trop cave pour aller m'ouvrir et dire la vérité. C'était comme la vieille mentalité qu'un gotof, ça ne parle pas.
Mais un gars qui ne parle pas, je m'excuse,
parce que j'imagine qu'il y a une petite gang de gars tough
qui écoutent ton show, mais
si tu es un gars
et que
tu ne parles pas de tes émotions,
jamais,
tu es à ça de devenir un gars faible.
Je te le jure, si tu ne l'es pas déjà.
Parce qu'un gars tough,
c'est quelqu'un qui est capable de dire, je vais regarder la caméra,
c'est quelqu'un qui est capable de dire, je vais regarder la caméra, c'est quelqu'un qui est
capable de dire, j'ai de la peine,
je vis de l'insécurité,
je dis ça.
Parce qu'à partir du moment où t'es capable
de dire, t'as pas honte de ça.
Si t'es capable de le dire réellement,
ben tabarnak que ça devient une force.
Pis moi, je me sens pas moins tough aujourd'hui, je me sens pas
moins gars parce que j'ai du monde autour de moi à qui
je suis capable d'avoir ces conversations-là.
J'irais pas brailler à n'importe qui, tu comprends?
J'irais pas ventiler à n'importe qui.
J'ai du monde dans mon réseau
qui sont capables d'encaisser
toutes les affaires fucked up que j'ai dans la tête
pis après ça, ça m'aide à les désamorcer
pis à être mieux.
Fait que j'ai joué un sport
d'équipe toute ma vie.
Dans ma vie personnelle, à ce temps-là,
ça va être la même affaire. Tu regardes
l'analogie que je dis aux gens
souvent à la conférence, c'est
Tiger Woods, il y a un coach.
Michael Jordan avait un coach.
Les gens d'affaires les plus fortunés
qui ont le plus de succès que je connais, ils ont des
mentors, ils ont des consultants,
ils ont des si-ceux. Mais toi,
Buddy, tu vas le gérer tout seul,
ton affaire. Chris, les meilleurs
boxeurs au monde ont des psychologues. Si c'est
pas comme la définition d'un
got-off, qu'un psychologue,
qu'est-ce que ça te prend pour allumer d'aller
juste fucking jaser à quelqu'un?
Puis ça va sortir tout croche au début. Tu seras pas
capable de te dire, j'ai de la peine. Nous autres, souvent,
ça sort en colère. Peu importe
ce que tu vois.
Bref, fais le move d'aller te libai de la peine. Nous autres, souvent, ça sort en colère. Peu importe ce que tu vois. Bref, fais le move d'aller
te libérer de tout ça
parce qu'après ça, je te dis, la vie est belle en Christ.
La vie est belle en Christ. Tantôt, tu disais,
puis on va finir là-dessus, mais tu dis
quelque chose, puis tu viens de,
on dirait que ça vient juste de se poser,
parce que tu me dis, dans Consommation, quand tu étais
en football, à un moment donné, tu as dit,
il y avait ça, mais il y avait l'équipe.
C'était une équipe. Oui, à la télé, c'était
une équipe, mais c'était différent. Puis là, tu viens de dire
ta famille, comme ton équipe,
ça t'aide-tu d'avoir la mentalité?
C'est mon team. Si moi,
je suis faible dans le team, on ne gagnera pas.
On gagnera en famille, on avance en famille.
Puis ce n'est pas
l'équipe d'Étienne. Je fais partie
d'une équipe. Ce n'était pas l'Étienne Étienne. Je fais partie d'une équipe.
Tu sais, ce n'était pas les Étiennes de Montréal.
Tu comprends?
Fait que moi, il faut que je sois un bon team-mate aussi.
Puis, pour être un bon team-mate, tu sais, tu le vois là.
Si tu es une personne qui se respecte,
qui prend soin d'elle, qui arrête de consommer,
tu vas, par le fait même, être un meilleur papa.
Tu comprends?
C'est juste une maman.
Peu importe.
Puis ton enfant va t'imiter
plus qu'il va t'écouter.
Ça, c'est la...
C'est la...
C'est un fait.
Ton enfant va t'imiter plus qu'il va t'écouter.
Fait que s'il voit papa qui se respecte,
qui fait comme, non, moi je fais pas ça,
mais ta maman, elle va faire pareil ta fille. Fait que s'il voit papa qui se respecte qui fait comme, non, moi je fais pas ça, mais ta mère, elle va faire pareil ta fille, tu sais.
Fait que,
de, hey, je suis
uni avec cette analogie. C'est correct, vas-y. Mais,
non, parce qu'on est là-dedans, puis je l'ai déjà raconté, mais c'est important
parce qu'il y a peut-être du nouveau monde qui l'écoute, mais
Maïka m'a posé une question
à Mané qui m'a vraiment shaké, tu sais,
puis, elle m'avait
amené un peu de force à aller voir
Pat Dallaire,
qui était le directeur général de la maison Jean Lapointe.
OK.
Ça faisait déjà deux, trois thérapies que je faisais.
Je n'ai pas envie de y retourner.
Puis là, je suis après boucheter que...
Je sais que j'ai des problèmes.
Non, non, non.
Je ne faisais pas ça en plein.
Je sais que j'ai des problèmes, mais...
Tu sais, j'ai des enfants.
J'ai la job.
J'ai ci, j'ai ça.
Je ne peux pas partir un mois.
Tu ne peux jamais partir un mois.
Tu comprends?
Il n'y a pas un gars qui fait, moi moi je peux ». Il n'y a personne qui peut.
J'essayais de patcher autrement.
Je vais aller me chercher un psychologue.
Puis Maïka m'a juste dit...
Anna, c'est ma fille, ma plus vieille maintenant,
mais c'était la seule que j'avais à ce moment-là.
Elle me disait « Tiens, si Anna avait les mêmes problèmes que toi,
c'est elle qui est dans tes souliers présentement,
qu'est-ce que tu voudrais qu'elle fasse? C'est sûr que je veux
qu'elle est en thérapie. Je veux qu'elle se donne la meilleure chance possible.
Fait que là,
je ne suis pas capable de parler.
Elle me regarde et me dit
pourquoi tu ne veux pas ça pour toi?
C'est fucké. Pareil.
Tu comprends?
Imagine.
Peu importe la situation,
parce que c'est drôle,
parce que maintenant,
j'utilise cette technique-là avec mes enfants
quand ils vivent une situation
où je trouve qu'ils ne se sont pas défendus
ou qu'ils ont quelques affaires.
Si ça arrivait à maman,
que quelqu'un parle comme ça à maman,
qu'est-ce que tu ferais?
Là, je défendrais.
OK.
Mais pourquoi tu ne le fais pas pour toi que c'est la même affaire.
Tu sais, l'analogie
que j'ai donnée récemment
à une femme qui est dans une relation
toxique.
Mais elle reste.
Ta soeur a le même chum
que toi. Parce que je peux pas
te dire la réponse de ce qu'il faut que tu fasses. Tu comprends
peut-être que tu peux attendre qu'il change.
Je ne sais pas.
Je ne suis certainement pas thérapeute.
Mais si c'est ta soeur qui vivait le quotidien que tu vis,
qu'est-ce que tu voudrais que ta soeur fasse?
Je ne te dis pas.
Fais juste.
Fais-le.
Fais-le.
Écoute, tu viens de me donner tellement.
Tu n'as même aucune idée de l'outil que tu viens de me donner.
C'est des belles missions.
J'ai des jumelles.
Oui, oui.
Quand il y a une troisième ou un autre ami,
la soeur, c'est de la marde.
C'est ça.
Si ton ami parlait de même à maman,
tu ferais quoi?
Non, mais pourquoi tu la laisses à ta soeur?
C'est des belles...
Merci, j'aimais ça.
Étienne, écoute, tu m'as donné un peu plus d'attente
qu'à se poser. Je l'apprécie, man.
Honnêtement, on est allé à des ongles
qui crichent maintenant.
On est deux TDAH.
Ça dort volant aussi pour le monde qui écoute.
On a des abonnés
qui sont habitués.
Arrête de couper tes invités.
C'est moi, c'est sûr.
T'aimes pas ça.
Moi, je suis tellement, premièrement, content
que tu m'aies donné ton temps.
Merci de l'invitation.
Ça m'a fait du bien.
Je te répète, t'es une personne pour qui j'ai énormément de respect.
Maintenant, je peux te considérer comme une personne
que je connais un peu plus.
Un jour, je vais être dans ton sol, on va se prendre un cigare
et on va se jaser hors caméra.
Ça va peut-être aller plus deep un peu.
Merci à toi.
Merci tout le monde d'avoir écouté le podcast.
Au parloir.
Oh man!
Hey, tu m'aimes! Check-me out! oh man man Thank you.