Au Parloir - Épisode #48 Estelle Borgia
Episode Date: July 21, 2024Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
Transcript
Discussion (0)
Salut tout le monde, ici Cédric Bergeron, bienvenue à un nouvel épisode du podcast Au Parloir.
Si t'es un fan du podcast, si tu veux supporter, www.patreon.com slash Au Parloir.
C'est de payer en auto-accès aux épisodes 6 semaines à l'avance.
Sinon, YouTube, tu t'abonnes à la chaîne si c'est pas déjà fait.
Laisse un petit like, un petit commentaire.
Partage sur tes réseaux si t'as apprécié l'épisode.
Il y a mes réseaux sociaux, personnels aussi.
Cédric Bergeron, Humo. Je suis humoriste.
Autant les shows que sur le podcast,
tout est sur mes réseaux sociaux.
Aujourd'hui, j'ai reçu
Estelle Borgia.
Estelle qui a écrit le livre
sur la banquette arrière.
Au moins, on est trop, ça va être un petit peu plus long parce que
il s'est passé
quelque chose qu'on...
Elle ne m'en a pas parlé pendant le podcast, elle m'a parlé ça hors caméra.
Je trouvais ça intéressant.
Marc Lépine.
Marc Lépine qui est le tireur de Polytechnique.
Il y avait une liste de femmes qui voulaient assassiner.
Estelle faisait partie de sa liste parce qu'Estelle est la première femme
qui s'est retrouvée capitaine de police au Canada.
Une femme qui était policière dans des années
où ce n'était pas facile d'être policière,
où elle a vécu la misogynie, l'intimidation.
Écoute, name it.
Et ils ont réussi à la faire démissionner.
Un livre vraiment intéressant.
Une histoire intéressante.
Merci Estelle pour ton partage.
Merci à vous d'écouter le podcast au Parloir.
Aujourd'hui, le podcast est une présentation des toitures Joël Gagné.
Compagnie de toitures spécialisées en bardeau, en toit plat.
Ils ont au-dessus de 15 ans d'expérience.
Des fans du podcast tellement que c'est tes appels
pour avoir une soumission.
Tu mentionnes Au Parloir Podcast, 15 % de rabais.
Joël, qui gère sa compagnie avec sa femme,
je les ai rencontrés, du monde super le fun, professionnel.
Fait que tu sois Laval, Montréal, Lannaudière, Laurentide,
gars, appelle-les.
Ils vont te faire une soumission
à un 15 % de rabais avec au parloir.
Fait que si tu veux une gang de beaux bonhommes bronzés,
t'enlèves ton toit. Puis, bien, si tu veux pas
une gang de beaux bonhommes bronzés qui font ton toit,
bien, Christ, tu s'en feras jamais faire un toi, parce que c'est juste ça,
des gars de toiture. Tu vois le logo, tu vois leur site
Internet, tu vois leur numéro de téléphone,
tout est là dans l'écran.
YouTube, description de la vidéo,
tous leurs liens sont là.
Les toitures, Joël Gagné,
merci de supporter le podcast.
Encouragez-les. Si vous avez besoin de faire une toiture,
appelez-les pour une soumission au Parloir.
15 % de rabais.
Bonjour, Estelle. Bonjour. Sous-titrage Société Radio-Canada des gars qui ont sorti du pénitencier. C'est, dans le fond, moi, j'aime le rapper en disant,
je reçois des gens qui ont été touchés, en général,
de près ou de loin, par l'univers carcéral.
OK.
On peut dire que c'est ton cas, puis c'est pas ton cas
en même temps. Dans le fond, bien là, on voit, il y a des photos,
il y a ton livre, il y a tout ça.
Moi, j'ai vu
ça passer, puis j'ai fait,
oh, ça va être intéressant.
Je sais que dernièrement,
tu as fait aussi le podcast, on en parlait,
de mon collègue humoriste,
Jer Alain.
Tu es une
ex-policière.
Mais tu n'es pas
qu'une ex-policière, tu as
un parcours
sexiste
dans le milieu policier, si on peut dire ça.
Je mets ça là, en partant, on va rentrer
plus dans les détails, mais c'est ça. C'est juste que
les gens comprennent un peu parce que c'est ça.
Un parcours difficile.
Puis mon podcast, j'aime les
parcours difficiles. On parle
beaucoup de ça. J'ai reçu des victimes,
j'ai reçu des criminels
repentis, des gars qui ont fait du gros temps,
des gars qui ont fait du petit temps, des gens qui ont eu
des issues avec
la consommation, tout ça. Fait que les histoires,
pas facile. Étant donné que j'ai un podcast
sur l'univers carcéral, t'es une ancienne
policière, je trouvais que ça avait sa
place. Bon, merci pour l'invitation.
T'as écrit un livre, livre que je me suis
fait un honneur de ne pas lire
avant parce que je ne lis pas les choses des gens avant parce que je suis trop TDAH.
Si je connais tout ton histoire, je ne voudrais pas te poser des questions parce que je le connais.
Je vais le lire avec plaisir après parce que oui, je suis allé.
Donc, je pars de la base.
Estelle, tu viens de quel coin? Tu as grandi dans quel genre de famille?
Qu'est-ce qui t'a donné envie de devenir policière,
puis après ça, on va tout rentrer dans
cet univers-là que tu as vécu.
En fait, moi, je suis de Mauricielle.
J'ai été élevée,
pendant 19 ans,
j'ai vécu à Shawinigan.
Fait que, région Mauricie,
tout près de Trois-Rivières, 40 minutes
de Trois-Rivières.
Qu'est-ce qui a fait que
mon parcours allait jusqu'à Bécamo?
Parce que là, Bécamo et Trois-Rivières,
c'est deux mondes.
C'est ça. On ne l'a pas dit, mais c'est ça.
Parce que t'es devenue policière à Bécamo.
En fait, c'était Autrive qui fusionnait
en 82 avec Bécamo.
Alors, qu'est-ce qui fait que je suis là
à Bécamo? C'est qu'au départ,
je me suis mariée
et mon conjoint suivait de la formation à l'université.
Après sa formation d'universitaire,
il a été appelé parce qu'il avait un poste à Autrive
comme enseignant.
Comme enseignant, OK.
Vous n'êtes pas policier, ça ne fait rien.
Non, mais non.
Moi, j'étais quand même agent d'écurité
sur le vol à l'étalage à Autrive.
J'ai fait aussi le palais des sports comme agent
VIP pour les VIP
au palais des sports de Sherbrooke.
C'était la grosse affaire
dans ce temps-là.
Mais je n'ai jamais pensé
en soi de devenir une policière.
Déjà, agent de sécurité,
ça faisait mon affaire.
C'est ça.
On parle de 1976. Dé là, on parle de 76 quand je suis rentrée.
C'est ça.
Déjà, une femme agent de sécurité des années 70,
c'était déjà quelque chose.
Oui, oui.
C'est quoi?
Quelqu'un qui t'a pluggée
ou c'est quelque chose que ça te tentait de faire
ou c'est juste une opportunité?
Non, c'est un parcours de circonstances.
En fait, vu que j'étais agent de sécurité
dans la région de Sherbrooke,
j'ai fait application et je suis devenue agent de sécurité à Haute-Rive.
Et là, c'est sûr que je rencontrais des policiers
qui venaient chercher les rapports de vol.
Mais il y avait plus une tendance de me crouser,
plus que de perdre leur temps.
Moi, j'avais demandé à mon boss d'avoir les déclarations solennelles
pour que je les remplisse moi-même
pour perdre moins de temps avec les policiers quand ils viennent
la chercher. Il y avait juste à la faire
l'affaire-là, la faire signer, puis là,
ils pouvaient repartir plus rapidement.
C'est sûr que moi,
je voulais plaire à mon boss qui était
le gérant du magasin
bien plus que plaire aux policiers.
C'était pas ma trompe. J'ai jamais pensé m'en monter
dans la police avec eux autres. Sinon, j'aurais peut-être
été plus gentille.
En fait,
gentille, je voulais pas
perdre mon temps. À partir du moment
où j'ai fait
mes rapports, c'est le directeur de police
qui a vu passer mes rapports
puis qui a vu que je faisais tant d'arrestations.
À un moment donné, il se présente tout bonnement
pour me demander,
bonjour, je suis le directeur de police.
Je dis, en dedans, ça fait...
– Je suis dans la merde, quasiment.
– Moi, je suis dans la merde.
Oui, c'est la bonne expression.
Puis, ben non, il me dit,
vous faites des beaux rapports,
sans observation,
vous devriez appliquer comme policier.
Moi, dans ma tête, ça tourne
policier, il n'y en a pas.
Il n'y a pas de femme police.
À cette époque-là, c'est ça.
70 et 16, c'est quelque chose.
Je suis juste curieux, parce que vous faites beaucoup d'arrestations.
Direct, magasin,
il arrivait du monde.
Moi, j'avais un flair, mon gars.
Mais des arrestations physiques aussi,
vous étiez capable.
Oui, des bonhommes qui partaient.
C'était de toute nature.
C'est des femmes, des hommes,
des gros messieurs,
des gens qui traînent dans la rue,
à peu près de toutes les sortes.
Je n'ai jamais eu peur.
Parce que moi, j'avais une technique.
Je me disais, vu que je n'ai pas les gros bras,
je vais me prendre autrement. Fait que j'avais... Venez, monsieur, disais, vu que je n'ai pas les gros bras, je vais me prendre autrement.
Fait que j'avais, venez monsieur,
viens, on va s'en parler.
J'avais une façon d'aborder les gens.
– Juste la sphère psychologique.
– Oui, effectivement.
Parce que je suis une femme, c'était plus facile de faire ça.
– Mon but, ce n'est pas de dévoiler votre âge.
– Ah oui, tu peux.
Actuellement, à ce moment-là,
j'avais 26 ans. Aujourd'hui, je vais avoir 75.
Cette année, à l'été.
Bien, félicitations.
Un beau chiffron.
J'espère que la famille va vous gâter là-dessus.
Ah oui, oui.
Ils sont mieux.
Oui, ils sont mieux.
Vous avez compris.
Vous avez le message.
À 26, le directeur de la police vous approche.
Il me donne sa carte.
Là, je dis, il n'y en a pas de fan dans la police.
Qu'est-ce que c'est ça, cette histoire-là?
Mais je reste avec le...
Tu fais quelque chose, tu vas faire dire
vous devriez faire application, je vous invite
à faire... Fait que là, j'en parle
à mon conjoint, mais je peux dire
que mon conjoint du temps,
c'est un homme ouvert. On a toujours
été... Parce que moi, je ne voulais pas avoir
un père comme... Je ne voulais pas un homme comme j'ai eu
mon père. Je voulais avoir quelqu'un de
contraire. Mon père était...
Quelqu'un de son temps, pas quelqu'un d'arrêt de...
Oui, mais en plus, mon père était alcoolique,
agressif, alors que moi, je ne voulais pas de chicane
dans la famille, pas de chicane dans la cabane,
comme on disait à l'époque. Et là,
j'ai eu un homme qu'on s'entendait,
il partageait les tâches, il faisait
la bouffe, il faisait le ménage, il prenait soin
des enfants. Ce n'était pas ma vaisselle, c'était notre
vaisselle. Tu comprends?
Ayant cet esprit-là, quand j'ai
dit ça en lui montrant la carte,
après, on en va discuter.
Ça comporte quoi?
J'ai dit, je sais qu'il va avoir
une formation.
Mais il dit, pourquoi pas?
Je lui ai dit, pourquoi pas?
OK, on va voir.
Je veux dire que le directeur de la police se déplace.
Bien oui.
Il y a quelque chose.
Je ne connaissais pas du tout.
Je ne sais pas combien en 76 était payé un policier
et un agent de sécurité,
mais je me doute qu'une policière
devait faire un peu plus d'argent qu'un agent de sécurité.
Oui, malgré que les salaires étaient très élevés.
C'est comme 345 $ par semaine.
Dans ce temps-là, c'était bon.
C'est bon, oui.
Non, c'est sûr, si on recule en 76.
En 76, c'était bon.
On a payé notre maison,
une maison unifamiliale, deux chambres,
on a payé ça dans le temps,
69 000.
Fait que tu comprends.
Oui, c'est ça, le salaire allait en conséquence...
On est rendu à 600 000 aujourd'hui.
Oui, non, non, c'est ça, exactement.
Fait que vous avez fait les démarches?
Bien, j'ai fait l'application.
Puis là, au fur et à mesure, je me disais,
bien, pourquoi il ne me rappelle pas?
C'est lui qui m'invite, il ne me rappelle pas.
Puis à un moment donné, il m'appelle.
Il dit, bon, on a fait faire les enquêtes,
parce qu'il y avait l'enquête de bonne conduite, après ça,
par la Sûreté du Québec, après ça,
il a fait toutes sortes d'enquêtes.
Puis, est-ce que je répondais aux normes
de la commission de police? Parce que
dans ce temps-là, les normes, c'était des normes pour
les hommes. Il n'y avait pas de normes
encore officielles pour les femmes.
Mais,
vu que j'avais quand même une grandeur raisonnable,
5 pieds 5 et demi,
puis j'avais un poids raisonnable pour ma grandeur,
je répondais aux critères de la commission de police.
C'est fou pareil, parce qu'en 76,
ça ne fait pas si long.
Ce n'est pas...
Ça fait quasiment 50 ans, mais j'ai quand même...
Ce n'est pas un siècle.
Tu n'étais pas en 1903 non plus.
Oui, c'est ça. Mais là, le fait que je correspondais,
puis que là, ils font l'enquête,
puis ils me disent, bon, passez l'entrevue,
je passe l'entrevue, et je suis appelée.
Et je suis appelée pour le 16 septembre 1976,
à 8 heures du matin, en civil,
et je rencontre mon boss, et je fais le tour du poste avec lui pour la première fois. Mais là, je vous heures du matin, en civil, et je rencontre mon boss et je fais le tour du poste
avec lui pour la première fois.
Mais là, je vous pose la question, parce qu'aujourd'hui,
c'est Nicolette,
c'est Jep, Nicolette.
À cette époque-là, c'était pas vraiment ça.
C'est-à-dire que moi, je suis dans
les dernières qui étaient
embauchées comme
cadets dans leur poste de police
au municipal.
Et si on faisait une probation de quelques mois
jusqu'à temps qu'ils rouvrent un cours à Nicolette,
on pouvait aller à Nicolette après, faire la formation.
Puis si on réussissait, on était embauchés.
Mais moi, j'ai été payée mes premiers trois mois.
Je suis rentrée à Nicolette en janvier 1977
et je suis sortie en mai 1977.
Puis le trois mois, il y avait-tu de la patrouille et tout ça?
Vous faisiez un travail de policière?
Non, ça, c'est difficile.
Vous ne pouvez pas être armée et tout ça?
Oui, on est armée parce que j'ai suivi un cours pour l'armée,
à même le poste par les agents.
Mais le plus sexiste que j'avais à vivre,
c'est qu'on n'en voulait pas de femme dans la police.
Le boss, il a bien beau dire, moi, j'engage une femme.
Quand tu arrives là et que les gars disent,
on n'en veut pas, ils sont prêts à remettre leur démission.
S'ils embauchent une femme, ça commence pas bien.
Ça a été votre gros combat, ça a été ça?
C'était ça.
Le sexisme, la contestation,
ça a été presque tout mon parcours dans ce dilemme.
Ça se passe comment à Nicolette?
Ça, Nicolette...
Ça peut avoir beaucoup de femmes non plus, je me souviens.
En fait, c'était l'année où il y avait quatre femmes avec moi,
mais c'était des juvéniles qui sortaient de la technique policière au cégep.
C'était nouveau, les cours de cégep.
Et moi, j'étais la seule conventionnelle.
En tant que conventionnelle,
moi, j'avais déjà une expérience, entre guillemets, de travail.
Ça m'a donné aussi un petit coup de main pour mon cours.
À partir de là, les filles ont été dispersées.
On était 85.
C'est la 70e promotion.
Dans cette promotion-là, on était 80 et quelques.
Ils ont fait des classes,
puis ils ont mis des filles, une fille,
cinq filles dans cinq classes différentes.
Est-ce que les cinq ont réussi?
Oui.
C'est surprenant, il y a des gars qui ont lâché en cours de route.
Moi, quand je n'ai plus lâché un, je me suis dit,
bon, on va pas pire, on reste, on continue.
Pas question que je lâche en plus.
Non, non, il n'y était pas...
Parce que moi,
vu que les premières contestations,
c'est aussi, ils ne veulent pas de femmes,
mais ils se disaient,
parce que la femme n'a pas
la force physique pour faire des arrestations.
Fait qu'on ne veut pas patrouiller avec une femme
puis ne pas être baquée, comme on dit.
Tu comprends? D'un côté,
je les comprends, mais
ils ne nous donnent pas de chance
de démontrer, à part de la force
physique, il y a d'autres façons de faire.
Mais ça, ils ne le croient pas.
Ils ne sont pas habitués.
La police, disons que la force physique,
c'était pas
on jase puis on arrête.
On t'arrête, on t'abat,
c'est pas ça, on jase.
Je vais même te dire que certains policiers,
je ne te dis pas tout,
mais certains policiers
avaient même une tendance, quand il y avait
un appel pour une bagarre dans un club,
avant de partir,
quand il dit qu'il y a une bagarre, on annonce
une bagarre à tel plan.
Ça s'en va.
T'es prête, là.
Oui, elle est prête.
Moi, j'ai regardé, mon Dieu,
on va finir toutes les rôles.
Le but, c'était d'arrêter la bataille et pas de rentrer dedans.
Oui, mais c'était la mentalité
de l'époque. C'était la mentalité.
Puis en plus, il y avait déjà
tellement de difficultés relationnelles
avec la direction et les policiers.
Écoute, j'ai passé
cinq directeurs de police
en moins de dix ans.
C'est bol.
Il y avait des problèmes.
Il y avait des problèmes.
Il y avait des problèmes d'organisation.
Ce n'est pas tout le monde qui avait un cellulaire
quand il arrivait quelque chose pour filmer.
Non, il n'y avait pas d'ensemble.
Je plains les policiers aujourd'hui, par exemple,
d'un côté, oui,
parce que ça ne donne pas nécessairement la même...
Tu sais, ils montent juste des bouts et tu ne vois pas toutment la même... Tu sais, il monte juste
des bouts, puis tu ne vois pas tout ce qui s'est passé.
Tu ne peux pas justifier
à 100 % ce que
le policier aurait fait ou ce que l'autre
a fait. C'est ça que je veux dire.
Je me dis aussi des fois,
je comprends, puis je vais peut-être me mettre du monde à dos,
puis ce n'est pas en disant qu'il y en a qui font...
Il y en a que c'est une bonne chose qu'ils soient
filmés parce qu'il se passe des choses, puis c'est démontré. De l'autre en a qui font il y en a une bonne chose qui soit filmé parce qu'il se passe des choses c'est c'est démontré d'autres côtés j'ai dit à du monde
tu es tu es casio dépanneur il y a un de tes clients qui arrive il fout son cellulaire dans
la face puis tu sais moi juste moi si tu arrives je te connais pas tu me mets ton cellulaire dans
la face t'as envie juste de te claquer là j'ai envie de te souvient une claque en décalisse
là tu sais je peux comprendre et puis le policier peut pas dire ça parce que sinon il y a juste le
clip qui va être ça va être le téléphone qui sort décalé
de ma face, c'est le seul clip qui va être isolé
il ne faut pas se fier
les réseaux sociaux
on avait même des systèmes de radio
mais entre toi et moi
les systèmes de radio de 76
à 85 c'était pas grand chose
des fois on parlait les autres
c'est rudimentaire
tu appelles du backup puis il n'y a personne
qui t'entend. – Ah, tu me parles de ça, toi?
– Mais... – Ah, OK.
– Mais je ne sais pas. – Veux-tu que je t'en raconte
une autre? – Ben oui, vous êtes là pour ça.
Moi, écoute, je ne savais pas que j'allais partir à quelque chose
en me disant ça, tu vois. – Ben oui. Écoute,
moi, là, je ne me suis jamais
sentie en sécurité avec mes confrères.
Je n'avais
pas l'impression
qu'ils étaient pour me...
– Backer, comme on disait tantôt.
– Oui.
– Excuse-moi, je te coupe, mais c'est drôle parce que tu disais
les gars voulaient pas de filles
parce qu'ils avaient peur de pas être backés,
mais ils vont pas te backer, tu sais, en même temps.
– Non, non. – Ils veulent pas de filles,
ils ont pas l'air d'être de nous backer, fait qu'on va faire quoi, nous autres?
On la backera pas. – Ben ne la baque pas. Pourquoi?
Parce que si elle peut s'en faire une grosse, assez...
Qu'elle aille la chienne et qu'elle s'en aille.
Qu'elle s'en aille.
Cette histoire-là, c'est quand même...
Peut-être, je ne vais pas me mêler dans les dates,
mais ça fait peut-être 3-4 ans, 3 ans peut-être. C'est en 82.
Ma tête vient de...
81 à 82.
À ce moment-là,
je travaille
sur la patrouille. Je couvre un accident
sur le point d'une rue et
une dame arrive énervée.
Madame, madame,
un gars, il m'a frappé
avec son char, il est parti,
il est bien chaud, il est sorti de son char,
il a eu de la misère à marcher.
Je donne le corps à les gens
qui étaient dans mon auto, je dis, allez-vous rendre aux poches?
Je colle mon sergent,
ils vont se rendre aux poches pour finaliser le rapport.
J'ai dit, moi, je vais couvrir un délit
de fuite, possiblement faculté affaiblie.
Je pars.
Puis, quand je vois
les, tu sais, on appelle ça le transfert
de peinture, s'assurer que, oui, il y a
bel et bien frappé, quel genre d'auto, quelle couleur,
tout ça, bon, je prends les informations
et là, je m'informe. Parce que moi,
je suis pas une amatrice comme certaines
du poste qui font connaître tous les
autos, toutes les marques avec qui ça appartenait,
là. Il est en mesure,
petite ville de même, des chums qui s'y mettent ensemble au garage.
Fait que je dis,
qui pourrait me dire
une telle auto, telle marque,
station Morgan,
tu sais, dans le temps avec les racques de bois
d'un côté.
C'est assez visible.
Puis il y avait une affiche de nettoyage.
Fait que je dis, je pense que ça doit être...
Bien, je pense qu'il reste à telle adresse.
C'est le sergent qui me donne l'adresse, approximative.
Je me rends là, je vois l'auto, je vois la peinture,
je frappe à la porte, je fais soco.
La personne me dit rentrer, je rentre,
et là, je vois le monsieur qui est en train de caler une bière.
J'ai dit, monsieur,
vous êtes en état d'arrestation. Parce que la dame, je l'avais
fait identifier.
Puis elle était retournée à l'auto. Là, j'ai dit,
vous allez me suivre
au poste pour
un tas de vrais sommaires. Vous avez fait un délit
de suite. Vous êtes en état d'arrestation.
Je pense, tu vas m'arrêter
ici. Puis, bagarreur.
Je me suis dit, je ne prendrai pas de risque.
Je retourne dans mon autopatrouille.
Je colle le backup.
Entre le poste de police et cette maison-là,
à peu près deux à trois minutes d'auto,
surtout si tu vas sur la sirène,
c'est une minute et demie.
Je colle et je rentre en dedans
pour éviter que monsieur continue de consommer.
Mais en montant les marches,
il était déjà préparé, lui.
Il m'en a sacré.
Il avait le téléphone dans les mains.
Puis il m'en a sacré une.
Là, j'ai réussi à y mettre,
tu sais, comme dans les films.
Je réussis à y mettre une menotte.
Là, je tiens la menotte comme ça.
Puis là, il est là.
Puis les points partent en dessous. Et, je tiens la menotte comme ça. Puis là, il est là, puis les poings
partent en dessous. Et là, à un moment donné,
on part. Bring dans la cuisine,
la table rebolle, les chaises rebollent.
Je me ramasse le dos
sur un calorifère.
La grosse affaire.
Et là, il a enfin crié,
puis la bonne femme, excuse-moi,
la dame, la dame tombe
sur le dos du gars, lâche-le, lâche-le.
La vraie histoire que tu vois
d'un film.
Fait que là,
moi j'attends le backup, il vient pas,
il vient pas. J'étais 20 minutes
avant qu'il vienne.
Le policier qui est venu
au...
Le premier arrivé.
Il a dit, lâche j'ai la menotte,
je vais le prendre.
Il part avec le gars
et moi, il me laisse entendre.
J'ai dit, ok.
C'est la dame
qui m'a donné la main pour que je me relève.
Je m'excuse, madame.
Je m'excuse. C'est pas vous, c'est votre mari.
C'est pas vous. Là, je sors.
Puis en sortant,
j'ai mon sergent qui s'en vient
en auto de fantôme.
Puis là,
j'étais bleu marais, là.
Là, j'étais bleu marais.
Fait que j'ai dit, maintenant,
est-ce que t'es capable de venir me reconduire
à l'hôpital, au moins?
Bon, oui, il est revenu me reconduire à l'hôpital.
Il m'a laissé en bas
pour que je monte les manches.
T'es capable de t'organiser tout seul?
J'ai eu dix jours de congé maladie.
Bang!
Ça avait été...
Un partner, il serait arrivé en une minute et demie
puis il s'est arrêté.
Il aurait probablement rincé le gars à côté en plus.
Puis en plus, quand je suis arrivée
à l'hôpital,
mes collègues étaient
avec le gars dans une salle
et riaient.
C'est à ce point-là le fait
qu'on ne veut pas de femmes dans la police.
Non, exact. On n'en voulait pas.
Puis le pire de tout ça, fait qu'on ne veut pas de femmes dans la police. Non, exact. On n'en voulait pas. Tu sais, c'est...
Puis, le pire de tout ça,
c'est que
jamais, moi, j'étais partie,
ils devaient faire des rapports,
délit de fuite, faculté, peut-être
une faculté faiblée, ou du moins
un rapport
voie de fait sur un agent
en devoir.
En devoir.
Je ne rends
aucun rapport pour voie de fait,
aucun rapport pour délit de fait.
En fait, là, moi, je prends des numéros
de rapport, je vais le voir à mon bas,
je dis, voici, je viens d'ouvrir
deux dossiers.
Oh là là, tu ne peux pas faire ça,
puis tu es la victime là-dedans. Ah, comme ça,
je suis une victime.
J'espère.
C'est une victime d'agresseur, you.
Ils n'ont rien fait avec.
Mais c'est ça.
Il n'avait pas monté le dossier.
Il a donné le dossier aux enquêteurs.
Le chef enquêteur, il a fait l'enquête.
Il n'y a jamais de dossier qui a monté jusqu'au DCP.
Au DPCP.
Oui, je mets les lettres.
Tout est bien plus...
On dirait que t'es en fait de tout ça.
Je connais le DPCP.
Et à partir de là, je me suis dit
voyons donc, ça n'a pas de bon sens.
Et j'ai eu la confirmation quand j'ai écrit mon livre
qu'il n'y a aucun dossier
qui a monté
pour être produit. Il n'y a pas un dossier qui a monté pour être produit.
Il n'y a pas un policier
qui a présenté un dossier
pour voix de faille sur
un agent de la paix.
L'année,
quelques mois, 7-8 mois plus tard,
je lui ai dit, ça ne restera pas là.
Vu que je ne suis pas capable de faire ça,
je vais porter plainte en déhonto.
Ils s'en sont sortis,
ils n'ont rien à reprocher aux policiers.
Ah, rien à reprocher aux policiers.
J'ai dit, OK, on va aller ailleurs.
Je me rends
à la Cour civile.
Voix de fait.
Je dis, là, si je n'ai pas été
légale dans mes affaires, ils ne peuvent pas
m'accorder le voie de fait.
Et la déclaration finale, le juge dit,
elle était dans son droit, vous n'aviez
pas d'affaires à...
Vous aviez résisté à votre...
Et là, il confirme tout le travail que
j'ai fait et j'ai eu
financièrement...
Il m'a payé.
Vous avez été dédommagée.
Il n'y a pas eu d'enquête.
C'est ça qui est...
C'est fou.
Si ça avait été entre eux autres,
ils auraient suivi ce gars-là. Tu sais comment c'est que c'est?
Tu n'entends parler. Il y en a un
là, il a fait du trouble à quelqu'un.
Ils sont les 50
qui vont être sur le dos et ils vont le checker quand il va sortir
et il est en état d'ébriété.
Il a des plaques ici et là.
Juste en partant, si le gars
avait frappé un autre policier avec son téléphone,
en le ramassant,
il aurait ramassé
une méchante volée, le gars.
Non, non, il serait frappé accidentellement.
Oui, oui, accidentellement, c'est ça.
Oui, oui.
C'est prouvé que
c'est la preuve plutôt que
quand je disais, puis je sentais que je n'étais pas en sécurité,
j'ai eu cette preuve-là.
Moi, comme policière, je devais me baquer toute seule.
Toute seule.
Mais j'imagine, je trouve ça hyper courageux que vous l'avez fait
et félicitations pour ça parce que je me dis déjà,
vous êtes dans un univers masculin, c'est clairement dit
on veut pas de toi
puis en plus t'entendre des
démarches, c'est clair
que ça met encore
plus de tension
mais ça toi au moment
je suis pas là pour être aimé
je suis pas là pour être aimé
tu veux que tes droits soient
respectés
la justice.
Moi, je dis, ils m'ont embauchée,
c'est parce que j'ai les compétences.
Charles Nicolette, je suis diplômé.
J'ai les compétences.
Arrêtez de m'écoeurer.
Regardez les compétences que j'ai.
Tu veux pas patrouiller avec moi, j'ai pas de problème.
Mets-moi un autre, c'est tout.
Mais rares sont les fois
que j'ai pu patrouiller avec quelqu'un.
– Vous étiez souvent seul en patrouille?
– Souvent seul, mais les fois
qu'ils venaient, parce que nous, dans ça-là,
on avait l'échange
de chiffres
qu'allaient chercher les patrouilleurs chez eux.
T'as-tu connu ça, toi?
– Je n'ai jamais été policier.
Bien content qu'il n'y ait pas eu de patrouilleurs
qui viennent chez nous, changement de chiffre, maintenant,
t'es que toi. Je comprends.
Mais comme patrouilleurs au poste,
c'est comme un finissait,
il allait chercher un qui
commençait, il débarquait l'autre qui
finissait. Pour pas que les gars prennent leur
char, arrivent au poste, laissent le char au poste.
Non, on faisait l'échange de patrouille
à domicile. Il y avait du covoiturage
au frais de la ville.
Puis à un moment donné,
ils sont venus me chercher chez moi
puis les deux policiers étaient assis en avant.
Fait que je dis,
OK, je suis la seule place
dans le temps. Je peux m'asseoir
sur le banc avec eux autres, les grands bancs
en longueur. Excuse-moi.
Les grands bancs en longueur,
dans ce temps-là, c'est les gros sièges de longueur. Excuse-moi. Les grands bancs en longueur, dans ce temps-là, c'est les gros sièges
de longueur.
Je me suis assise en arrière
et on arrive chez
un des candidats
qu'on appelle le passager.
Il descend chez eux.
Moi, je ne demande pas de reprendre sa place
parce que je sais qu'entre
sa maison et la maison de l'autre,
il n'y a même pas un demi-km.
Fait que tant qu'à faire le switch,
je me switchais en avant, puis c'est tout.
Je switchais en anglais, ouais.
Fait qu'à partir du moment où il descend,
je reste en arrière.
Et là, il arrive chez lui,
et il sort, il met ça sur le station puis il s'en va chez jeudi ben il est endormi
là il est fatigué il m'a pas vu mais pas sortir les portes d'un véhicule de police à l'intérieur
en arrière sont barrés moi tu penses quoi là là je me suis dit une jocke et il va revenir, je dis, regarde, il va venir, il va ouvrir la porte et il va revenir,
je dis, il a eu peur ou... Il vient pas. Là, je commence à faire du sang de cochon.
Fait que là, je me suis dit, bon, après quelques minutes, 5-6 minutes, c'est sûr qu'il viendra pas.
Et là, j'étais obligée de passer par-dessus le siège. J'avais tout mon équipement.
OK, parce que t'as pas fermé.
Non, ça a pas fermé. OK.
Parce qu'aujourd'hui, ça pourrait pas arriver.
Je pense pas qu'il y aurait
pas eu de patrouilleur.
Non, non, c'est ça. Il l'a fait
sachant que t'allais être capable, mais
juste rendre la vie compliquée et difficile.
Exact. Fait que là, j'ai passé par-dessus.
Je me suis mise au volant.
Et là, j'étais en...
Tabarnak. Dans un podcast.
Tu as le droit.
Quand je suis dans la police, je sacre, par exemple.
Depuis que j'arrête la police, je sacre plus.
Tu peux te le permettre ici.
S'il y en a un que tu as envie de sortir,
tu peux le sortir ici.
À partir du moment
où je suis au volant,
je suis en tabarnakche. Là, je me suis
dit, qu'est-ce que je fais? Et là,
j'ai les doigts sur
la sirène. Je me suis dit,
mais il pétait ça dans la face.
Après ça, je me suis dit,
c'est pas à lui, je vais faire du tard.
C'est à tous les voisins autour.
Tu vas savoir que tu es en crise,
puis ça, ça va lui faire plaisir.
En fait, là, je me suis retenue.
J'ai reparti de là et je me suis dit
que demain, je vais leur parler.
Je ne recommençais pas ça.
Et là, c'est dans des choses comme ça
que j'avais commencé.
Quand j'ai senti qu'ils faisaient
toutes sortes de gestes d'intimidation,
moi, j'ai commencé à remplir
ce que j'appelle mes petits calepins noirs.
Ça, là, ça était plus
frappant que n'importe
quoi. Quand le gars,
il faisait une niaise, il me disait
« Ah, toi et la vache,
regardons la charrue. » C'est une même qui me parlait,
là.
Je disais « OK. » Là, je sortais mon calmeur.
À un moment donné, ça fait tellement effet
qu'il dit « Tu peux bien écrire ce que tu veux
dans tes petits crises de calepin noir
et dire, qu'est-ce que tu vas faire avec ça?
Sais-tu quand ça m'a servi?
Non.
Non, pour la liste.
Ça m'a servi parce que j'ai été blanchie
à la commission de police parce qu'ils m'ont...
J'ai passé à la commission de police parce que j'ai passé
à la commission de police pour démontrer
qu'ils voulaient démontrer que je suis incompétente.
Attends, là.
Là, tu subis de l'intimidation,
du sexisme, tout ça.
Puis j'imagine que même
si tu vas en haut lieu,
il n'y a pas grand-chose qui se passe.
Parce qu'ils sont un peu d'accord. Parce que le fameux directeur, toi, qui t'as embauché,
il est parti, ça n'a pas été long.
Oui, mais c'est parce que
c'est comme un bon père de famille.
Il est bon pour m'embaucher,
mais pour me supporter à l'ongle, non.
Il y a de la misère même avec ces hommes.
Ce n'est pas un directeur qui est rien raide.
Pour te tasser, ils ont été poussés jusqu'à porter plainte
en disant que t'étais pas...
Ils ont porté plainte, ils ont écrit dans les journaux,
ils ont écrit partout.
C'est ça, on va pas te le montrer,
mais on le voit-tu le cartable, Julien?
Je te le montre, t'as porté un cartable,
je vais juste montrer une couple.
Aujourd'hui, le podcast est aussi
une présentation des encans en ligne
La Belle et la Bête.
Les encans en ligne La Belle et la Bête, c'est simple, ça se passe sur Facebook.
Tu vas sur leur page Facebook, le lien est juste là en bas de l'écran.
Eux autres, sur Facebook, en live, deux à trois fois par semaine, font des encans.
C'est à peu près tout ce que tu peux trouver sur Amazon.
Ils l'ont, mais à peu près à 50 % du prix.
Fait que ce soit des vêtements, des meubles, de l'électronique, des fois des petits électroménagers,
name it, ils ont tout. Ils peuvent
même faire des commandes spéciales. S'il y a quelque chose
que tu veux en particulier, tu peux leur demander.
Des fois, avec tous leurs contacts, ils arrivent
à trouver ce que tu veux, mais
à 50 % du prix.
En plus, ils font, dans la grande
région de Montréal, ils font de la livraison
personnalisée. Sinon, ils shippent
partout à travers le Québec.
Les encans de la Belle et la Bête,
tout ce que tu veux, tout ce que tu as besoin.
De la plus grosse à la plus petite bébelle,
mais à moitié prix. Les liens
YouTube, dans la description de la vidéo,
tous les liens de nos commanditaires
sont là. Tu as juste à cliquer.
Tu vas arriver directement sur leur page Facebook.
Tu vas pouvoir voir, ils annoncent à l'avance
leurs encans. Tu vas pouvoir participer,
t'amuser, puis acheter.
Il y a des... Écoute, il y en a.
Je ramène ça.
Il y a plein de choses super intéressantes
là-dedans. Je passe vite.
Il y a beaucoup de photos. Je vais aller
où est-ce qu'on... C'est ça. Il y a des articles
de journaux. Elle a tous les articles
de journaux. OK?
Si les gens veulent les voir, sur le capitaine,
il y a la page
sur la banquette ARIA,
les gens peuvent aller vérifier
les écrits.
Dans la description YouTube,
tous les liens pour Estelle
vont être là. Je voulais juste montrer ça parce qu'on
va en parler, c'est ça, parce que là,
il parlait dans les journaux,
le syndicat, puis là, en plus, eux autres, ils faisaient des...
Tu sais, tu m'as montré tantôt
un titre de journal, une femme dans la police,
une femme dans la police,
a-t-elle sa place? Puis eux autres, ils découpaient
puis ils écrivaient le nom, puis ils collaient ça
dans le poste de police, à la main, c'est ça.
Fait que c'était de l'intimidation x 1000,
tu sais, c'est ça. – Oui. Puis eux autres,
quand ils ont commencé à monter un dossier,
ils sont partis du... Parce que c'est les trois premiers mois que j'étais cadette.
Parce que quand je suis allée à l'Institut de police,
ils ont commencé à savoir, ils ont réalisé que j'étais probablement à ma permanence au mois de mars.
Fait que là, ils ne voulaient pas que j'aie une permanence en plus.
Fait que là, ils ont décidé de faire la grève deux jours pour monter un dossier sur mon incompétence.
Après trois mois de genre jeune
cadette.
C'est ça.
Fait qu'ils ont monté leur dossier
puis là, vu qu'ils avaient fait de la grève,
deux jours de grève, tout ça,
là, la direction municipale
a décidé, on va appeler
la commission de police, on va faire du ménage.
Puis en même temps, je passe dans le rotoculteur moi aussi en disant, on va vérifier sa compétence parce qu'il se daigne que je suis incompétente.
Pour les trois mois que je suis encore à Nicolette en train d'être formée.
C'est fou là.
Wow.
Quand je suis sortie de Nicolette,
deux mois après, la commission de police était là.
C'était la première fois qu'il y avait une femme policière
qui passait à la commission de police
pour juger de sa compétence.
Les gars, ils sont tous là à témoigner contre moi.
Puis moi, je suis toute seule.
Puis de l'autre côté, il y a la ville.
Les policiers, la ville, puis moi, je suis toute seule, puis de l'autre côté, il y a la ville. Tu as les policiers, la ville, puis moi, je suis
entre les deux.
Pas d'appui, pas de backup, pas rien.
Pas de préparation, pas rien.
Et je témoigne.
Et là, ils ont su
à quoi servaient mes petits carnets noirs.
Je les avais tous transcrits
dans mon agenda, et quand ils m'ont demandé
comment ça se passe, j'ai sorti mes calepins.
Voici, donnez des exemples.
Voici, voici un exemple,
voici un exemple.
Ça finit le jeu.
Tu sais ce qu'il dit?
Soit que madame a été vraiment
insensible,
mais tout le long qu'elle témoignait, elle ne nous a pas paru
une femme insensible.
Il lui a fallu beaucoup de courage
pour passer à travers ça.
Blanchie.
Fait que là,
les groupes ne peuvent plus rien faire.
Mais, ils ont continué.
Parce que le pire,
c'est que, comme employé,
je payais des cotisations syndicales.
Pendant 18 mois,
j'ai payé mes cotisations syndicales
et le syndicat avait voté
mon exclusion.
Ça se fait pas.
C'est comme...
Non, non, mais tu comprends,
c'est que ça...
Si tu travailles à une place,
tes syndiqués peuvent pas te dire,
OK, tout le monde est syndiqué, mais pas toi.
Pourquoi? Pourquoi je t'ai pas syndiqué?
Parce qu'il y'y avait pas le mot
policière dans la
convention collective.
Fait que eux autres,
c'était leur façon. On défend des policiers.
Oui. C'est pas écrit qu'on doit défendre des policiers.
Non.
Mais depuis le début,
comment on m'appelle, tu penses?
Le constable?
L'agent? La police? La femme police? Jamais qu'on me dit policière. Là, ils féminisaient le terme pour m'excuser. mois avant et c'est 3-4 mois après que la commission de police était au courant de ça lors de la commission de police et là
ils ont défendu
c'était pas revenu à l'ordre
du jour
ça a pris encore 4-5 mois
avant que ça revienne à l'ordre du jour
et là, ma première réunion
syndicale, j'ai été accueillie mon gars
comme ça se peut pas
ils vous ont dû remboursé les 18 mois de cotisation
qu'ils ne vous ont pas protégé?
Non, mais ils ne voulaient pas que je sois là pareil.
Quand je suis sortie de la réunion,
il y en a un qui a un petit baveu,
il voulait se faire des galons.
Un dernier rentré, il dit,
« Dès comme toi, mon oncle
en a dans l'étable. »
C'est moins direct
que dire « Hey, la vache! » Il aurait pu dire « Hey, la vache! » Mais non, il a été comme'étable. » C'est moins direct que dire « Hey, la vache, là. » Il aurait pu dire
« Hey, la vache, là. » Mais non, il a été comme plus poli.
Je le trouve un peu
niaiseux de dire ça. Et là,
je sors dehors, je fais le tour du pas,
j'arrive à mon auto.
Il avait préparé, il avait
mis une botte de foin sur
le top de mon char.
– Ah! Est-ce qu'il y avait du temps à perdre?
– Il y avait du temps à perdre.
– On se rappelle qu'on parle de policiers, là.
Les gens qui sont là pour servir et protéger.
Tabarnak!
Fort heureusement, ces gens-là ne sont plus policiers,
j'imagine, aujourd'hui.
La plupart, non.
Non, je pense qu'il y en a beaucoup de décédés.
Mais ceux qui sont là,
ils doivent se mordre un petit peu les doigts. Oui, ils donnent noir qu'ils ne en a beaucoup de décédés, mais ceux qui sont là, ils doivent se mordre
un petit peu les doigts.
Oui, ils donnent un oeil qu'ils ne vous aiment pas
aujourd'hui. Bien, ils ne vous aimaient pas de toute façon qu'ils mangent la marde.
Bien, moi, je dis,
écoute, quand je regarde ça
avec un recul, je me dis, ces gars-là,
il n'y avait pas
d'éducation.
Entre nous, des deux
de pique. Pas de valeur,
pas d'éducation, pas rien.
Puis sûrement des petits pénis.
Bon.
Vous l'avez dit.
Fait qu'à partir de là,
comment tu veux qu'ils agissent
comme des gens qui sont équilibrés
quand ils ne le sont pas équilibrés?
Non, mais moi,
j'écris ce livre-là,
je n'ai aucune colère
envers ces gars-là
J'en ai pour toi
Mais regarde bien, moi j'ai appris
Que quand on vit de la colère
C'est à soi qu'on fait du temps
T'es-tu, je sors du coq à l'on
On va revenir à ces années-là, mais aujourd'hui
T'es-tu quand même
Un peu
Consciente ou courante de comment ça se passe
Aujourd'hui?
Je viens de rencontrer une directrice
de police d'un corps municipal
après-midi.
C'est ça, pas la première?
Non, mais elle est directrice de police.
Moi, c'est mon rêve à 40 ans de devenir directrice.
On va y revenir, mais c'est ça.
Oui, mais eux autres, ils vivent.
Actuellement, ce que je sais,
puis j'ai rencontré,
j'étais allée déjeuner avec les policières de la Sûreté du Québec,
les retraités de la Sûreté du Québec.
Aujourd'hui, les filles à la base,
ça patrouille.
Elles sont considérées comme
un autre patrouilleur. Il n'y a pas
de différence dans... Ça se peut
qu'il y ait des conflits de personnalité,
de changer de chiffre. Mais en gros,
il n'y a plus cette
manigance d'exclure les gens.
Un agent, c'est un agent. Oui. Agent, agente, c'est
pareil. C'est ça, c'est ça.
C'est comme je mets... Par contre,
où c'est le bobless,
c'est quand les policières
deviennent en charge
d'un syndicat ou une
représentante régionale.
Là, ils subissent de la pression
puis souvent que ça vient de la direction des municipalités
ou des directeurs.
Ce n'est pas la base nécessairement.
Et encore, quand ils deviennent directrice
ou capitaine ou commandante,
ce n'est pas nécessairement la base qu'il les fait.
Il y en a qui, de la base, vont dire
« On veut pas t'avoir là », puis ils vont
m'anigancer pour faire sortir.
Mais c'est assez possible.
Des tatins, il y en avait à ton époque, il y en a aujourd'hui,
puis malheureusement, dans 50 ans, il reste dans le noir encore.
Oui, puis moi, j'appelle ça...
Ça se dilue avec les années, mais tu sais,
du tatin, il y en a toujours.
Des dinosaures.
On en voit... J'entends des gars
de 24 ans des fois sur des réseaux sociaux
puis je fais comme, bien voyons, es-tu 80 ou t'as 24?
En tout cas.
Mais là, parce que là, il s'est passé tout ça
avec le syndicat, puis tantôt tu me disais
parce que t'as monté dans le syndicat finalement,
mais il voulait pas. On dirait que
moins on veut te voir là, plus tu fais
bien, vous allez me voir en tabarnak.
C'est un peu ce qu'on peut
me reprocher.
Non, au contraire.
Mette-moi au couloir.
Non, moi, c'est le contraire. Justement, moi, si tu me dis
« Hey, t'as pas ta place là. » Ah, oui.
Moi, au contraire, t'as mon respect.
Moi, je me suis battue
pour la justice,
puis être intégrée. Je me suis battue toute la justice, puis être intégrée.
Je me suis battue toute ma vie pour ça.
Oui, effectivement,
après avoir été refusée pendant 18 mois,
je suis devenue...
Tu avais une botte de foin, c'est ton genre.
Cinq ans plus tard, je suis devenue
la secrétaire du syndicat.
Et six ans plus tard,
je suis devenue présidente d'un syndicat
et la représentante régionale des policiers de Haute-Rive,
Vécommeau, Port-Cartier, Sept-Îles, Chaperville, Fermont.
Mais là, il y avait-tu du respect un peu plus?
Est-ce que tu es arrivé à avoir un certain respect de tes collègues?
Certain.
Il y en a, tu as dû sortir de la marde.
Quand tu gères un syndicat, tu sors du monde de la marde.
Oui, certain.
À t'écouter, il devait y avoir du tâté
qui se mettait dans la marde.
Parce que, comme je l'ai dit,
si je reviens par rapport à ma défense
à la commission de police,
c'est à peu près quatre à cinq gars.
Eux autres, ils menaient les autres.
Puis quand t'es à côté,
puis tu veux pas avoir trop de merde,
tu veux pas être trop avec lui,
mais t'es juste assez pour être dans le gang,
mais pas trop pour pas te mouiller.
Fait que t'as toujours un groupe
qui entoure ces quatre, cinq gars-là,
qui vont faire comme eux autres,
faire à quoi, mais quand t'es pas en individuel,
oh, tu sais, moi, dans le fond, mais quand t'es en individuel,
moi, dans le fond, j'aurais pas vraiment quelque chose contre toi, mais regarde les gars, tu sais, les gars,
comment c'est. Fait que c'est de même,
les gars.
Les boyslobs.
Il y a pas de femme là-dedans.
C'est ce que
j'ai compris que
si
ces têtes fortes avaient été
un peu plus équilibrées, on aurait eu
moins de troubles.
Toutes les femmes qui ont passé dans des situations
comme les miennes. Mais,
il y en a toujours des...
C'est le problème aussi, je pense que c'est les têtes qui sont en haut.
C'est à toi de mettre
ton poing sur la table.
C'est sûr que si le gars qui est en haut est aussi tâté que les sangles
qui mènent le bal en bas,
ça aidera pas.
Juste pour te dire comment j'ai été des années
que c'était le syndicat, les policiers.
Pendant un an et demi,
mon pire ennemi, ça a été un
directeur de police. Je l'appelle le directeur
moustache.
Lui, là,
il me cherchait
du trouble tout le temps
tout le temps
avant j'ai jamais eu une lettre au dossier
après j'ai jamais eu une lettre au dossier
puis dans son règne d'un an et demi
j'ai eu huit lettres au dossier
tu sais une lettre au dossier réprimande
qui blanchit
qui noircit ton dossier
c'est à dire
puis quand il est parti j'ai levé un grillet puis l'autre directeur mandes, qui blanchit, qui noircit ton dossier. C'est-à-dire...
Puis quand il est parti, j'ai levé un grillet.
Puis l'autre directeur, il a
réglé les lettres et les a enlevées.
Pour prouver que ça...
C'était quoi ses motifs, les gens de...
Parce que...
C'est stupide, là.
Parce qu'à un moment donné,
un dîner, j'ai reçu mon conjoint
parce que les autres, je ne te dis pas
tous les repas, mais il arrivait de temps en temps
pour une affaire. Il y a un policier qui va recevoir
un de ses copains et il mangeait vite
au poste.
Moi, je suis en train de faire mes rapports.
Je suis jusque-là.
Parce que j'étais une fille qui aimait faire
de la patrouille. J'étais une fille qui aimait faire
des dossiers. J'aimais que les choses soient clean.
C'est à base une des raisons pour lesquelles
elles sont venues te chercher. Parce que tes rapports,
tes dossiers de vol à l'étalage étaient top clean.
Exact. Moi, je fais mes affaires
puis mon chum, il me dit,
je vais aller te porter du lunch. Puis comme
mon conjoint vient me porter du lunch, je lui dis,
reste, on va manger rapidement, tous les deux.
Et parce qu'il est resté
à manger avec moi, il m'a fait
une lettre au dossier.
Puis tu vas voir dans le livre,
il est tout indiqué, sa lettre,
comme quoi il me demande un rapport détaillé
du pourquoi mon conjoint a venu manger au poste.
Il y en a eu un rapport détaillé.
Tu comprends ça?
Il a fait un rapport détaillé.
J'ai fait un gros rapport très détaillé. Tu comprends ça? Il a fait un rapport détaillé. J'ai fait un gros rapport très détaillé.
Assez que sa réponse
qu'il me dit, il ne fallait pas être un génie
pour répondre de façon concise
à sa demande.
OK, oui, c'était vraiment là.
Tu avais dans sa main pour...
Bien sage.
Écoute, quand tu es
provoqué par tes confrères, puis là quand t'es provoqué par
tes confrères, puis là, quand t'es provoqué
par la direction, ça va pas bien.
Ça va pas bien.
Tu sais, à un moment donné,
t'étais comme de la marde.
Je lâche.
Je décroche. Je suis plus capable de gérer ça.
Ça arrivait souvent.
Ça arrivait souvent que, parce que
ça devenait trop dur émotionnellement,
puis j'arrivais à l'heure du dîner
parce que mon temps de pause
quand je le prenais chez moi,
je pouvais arriver pleurer
toute mon heure de dîner chez moi.
Me laver les yeux puis dire, ils m'auront pas.
Je lâcherai pas.
Et je recontinuais.
Moi, j'ai le caractère de
ma mère. Ma mère, c'est une femme courageuse
elle a vécu avec un homme
qui n'a jamais eu de travail
c'était une débrouillarde
une fonceuse qui a véhiculé
des très bonnes valeurs
d'ailleurs je souligne beaucoup
la mentalité qui a fait que j'ai pu
passer à travers tous ces gestes-là
ces comportements
que j'ai réussi à passer.
Quand même, je ne pense pas qu'il y a
bien du monde qui aurait fait ça
après ce que disant.
Puis, en plus de
ne pas avoir des parties,
tu es montée
dans la hiérarchie.
Oui, je suis partie. J'étais simple
constat.
J'ai été placée en prévention parce que là, à un moment donné, ils rouvrent un nouveau poste. Les gars étaient contents parce que je n'étais plus avec eux autres. Mais moi, j'étais contente. Parce que la prévention, j'étais du jour, j'avais des enfants à la maison, je rencontrais les jeunes à l'école, j'ai mis plein de programmes sur pied. Ça, c' c'était mon meilleur moment. Travailler à la prévention.
Puis, le grade de
sergent que je l'ai eu, c'est que
il y avait une dizaine de policiers
peut-être qui ont appliqué, parce que ça,
c'est évalué par l'extérieur. L'Institut de police,
aujourd'hui, c'est l'École nationale de police
qui vient et qui évalue
les candidats. Et j'avais,
je ne sais pas, moi,
je passe
l'examen comme tout le monde, et je sais
qu'un confrère,
quelques années de plus que moi,
puis ils le prennent comme sergent
parce qu'il devient un
superviseur de patrouille.
C'est correct, ils nomment
ce gars-là, je n'ai pas de problème.
Mais quand je vais à l'institut, parce que moi, je suivais
tous les cours qui étaient possibles.
Je me disais, je veux être formée.
Je veux être formée. Ils pourront pas
dire que je connais pas. Je connais.
J'apprends. J'étais toujours à la page
pour les connaissances.
Je vais à l'institut, puis il me vient
l'idée de demander ma note.
Fait qu'il dit oui.
Il demande. Il dit, je peux pas
te montrer le nom et les notes des autres, il m'a caché les noms
mon nom était le premier
au dessus
c'était le premier
j'avais eu la meilleure note
là quand je suis revenu au poste
j'ai dit qu'est-ce que c'est passé
ah ben là
c'est parce que là les gars
moi
j'ai la meilleure note, je devais avoir le grade, je le comptais, c'est parce que là, les gaules... J'ai la meilleure note, je devais avoir le grade, je le conteste, grief.
Huit mois plus tard, j'ai gagné grief, ils m'ont donné une rétro de salaire,
ils devaient me redonner le poste, mais c'est un nouveau directeur,
donc il me dit, tu peux-tu encore rester là en attendant que ça change.
Mais tu avais le salaire de sergent.
Je me suis dit, ok, ça va,
on fera autre chose
parce que j'ai resté en charge
de la prévention.
Mais quand est arrivé
le grade de capitaine,
j'étais la deuxième meilleure note
du poste.
Parce que c'est ça, il y appliqué un poste de capitaine,
tu as appliqué encore une fois ça.
En fait, j'étais la première policière au municipal sur la Côte-Nord.
Parce qu'il y avait une fille municipale de je ne sais pas où
que j'ai entendue après.
J'ai été la première sergente au Québec.
Et j'ai été la première capitaine au Canada.
C'est hot.
Puis tout ça en moins de 10 ans.
Puis avec tout le trouble que j'ai eu.
Puis quand tu deviens capitaine, c'est la photo qui est là,
c'est quand tu deviens capitaine.
Oui.
Fait que t'as quoi, je te rends à 26,
fait que t'as une 36, 35, 36 quand tu deviens capitaine?
Oui, oui. Puis là, mon rêve à 36 ans, c'était de devenir directrice de police d'un cadre de police municipal. C'était ça mon rêve.
OK. Je ne veux pas venir tout de suite à pourquoi ça n'est pas arrivé, mais comment ça se passe, capitaine de police? Je veux dire, là,
parce que là, je ne connais pas assez les grades, quand tu es capitaine de police, c'est quoi?
Tu gères?
Tu peux être capitaine
à la gendarmerie, qui l'appelle
inspecteur, et capitaine
à l'administration.
Moi, je gérais tous les budgets,
je gérais les achats,
je gérais les conventions collectives,
je gérais le personnel plurical.
C'était toute ma responsabilité.
Tu es passée d'une fille qui gérait le syndicat à
là, tu es contre, quasiment
contre.
Non, je négociais bien avec eux autres.
Parce que normalement,
je n'aime pas quand on dit ça, que
tu as le côté patronal contre le syndicat.
Moi, je considère que ça devrait être une équipe qui travaille
ensemble, mais non une bataille.
Moi, j'ai fait des deals, c'est pas de bon sens.
Parce que, exemple, le deal
que je faisais avec les gars,
les gars, je sais, j'ai été
policière. Quand ils te donnent
six paires de pantalons
d'hiver, six pantalons d'été
et à peu près 25 chemises
et 50 cralades.
On peut-tu s'organiser
que vous preniez le stock que vous avez
vraiment besoin, l'argent
qu'on va économiser, on va la mettre
pour vous donner des outils que vous voulez.
Parce qu'on n'a pas les budgets pour ça.
Fait que je dis la même.
Fait que là, on prenait des ententes
avec le syndicat, on coupait le nombre
d'achats
puis on changeait ça pour acheter
techniquement des choses
qui faisaient leur affaire.
– Est-ce que tu as rendu plus facile à cette époque-là,
quand tu étais capitaine? – Oui, tant et aussi
longtemps que notre directeur qui m'a
embauchée, Jean Lalonde,
qui venait de Laval.
Puis il avait déjà l'esprit ouvert
pour la femme dans la police.
Lui, j'ai toujours senti que j'ai un appui,
c'est un allié, puis il m'a toujours
considéré pour les compétences
que j'avais. Il n'a jamais fait l'attirance.
Gophi,
t'es compétente, je te prends,
puis tu fais ce que t'as à faire, puis c'est parfait.
Puis ça, c'était le plus beau
cadeau que j'ai eu. C'est que
Jean Lalonde rentre comme directeur de police.
Je ne le savais pas, mais dans le temps,
il y avait deux ans
plus vieux que moi.
Ça ne paraissait pas, par exemple.
Il y avait de l'air plus vieux.
Moi, je pensais que tu étais bien plus vieux que ça.
À partir du moment où,
je pense que c'est à peu près
un an et demi, deux ans plus tard,
il a été prêté à l'Institut de police.
Ils prennent des gens qualifiés pour enseigner à l'Institut,
de devenir instructeur ou gérer l'Institut.
Il est prêté à l'Institut de police.
Je le comprends qu'ils veulent aller à l'Institut de police.
Tu pars de Bécamo, l'Institut de police, c'est un autre monde.
Souvent, c'est un tremplin pour les gens pour aller ailleurs.
Je le comprends. Sauf que
quand il est parti, moi, c'était
mon allié, ça.
Mais quand il est parti,
je n'avais plus d'allié. Parce que celui
qui est devenu, qui était
inspecteur,
inspecteur, celui qui était en charge
des policiers
patrouilleurs,
c'est lui qui était en charge des policiers patrouilleurs. C'est lui
qui était au syndicat, qui a contesté
mon grade de sergent.
Là, il est devenu
mon boss.
Allô? Puis l'autre est plus là.
Ça fait quoi?
J'ai plus d'alliés,
j'ai plus rien.
Puis en plus,
une superbe déception,
parce que quand il m'a embauché, il a dit, dans un an et demi,
deux ans, vous allez interchanger
vos postes. Je veux qu'il apprenne
à faire l'administration, toi tu vas aller.
Il voulait pas me mettre là tout de suite,
mais il dit, plus tard. Il voulait,
je sais qu'il voulait.
Le capitaine qui s'occupe de A
soit capable de s'occuper de B, puis celui de B
soit capable de s'occuper de A. Exact. Que B soit capable de s'occuper de A. – Exact.
– Que vous soyez interchangeable s'il arrive quelque chose.
– Exact. – C'est un back-up, là, finalement.
– Oui. Pour améliorer nos compétences.
Mais quand il est parti à l'Institut de police,
un an et demi après, je lui ai dit,
« Bon, qu'est-ce qui en arrive avec le projet
s'il est mis sur la glace? »
Il n'était pas pour
se mettre ça à dos. Il n'était plus là.
Dans son esprit, dans son cœur, il n'était plus là.
Il était juste en train.
De nouveau, il ne voulait pas te mettre plus de compétences
que tu en avais déjà, j'imagine.
Lui, il n'a pas réactivé ça.
Celui qui est devenu mon boss,
c'est celui qui a voté pour...
qui a forcé la note pour ne pas que je sois sergent.
Lui, il ne va pas te permettre d'acquérir d'autres compétences.
Sais-tu ce qu'il a fait quand je suis devenue sergent?
Ils ont contesté mon grade de sergent.
Sais-tu ce qu'il a fait comme président du syndicat?
Il a pris une entête de la ville
d'Autry, puis il a marqué
c'est un sondage
galope.
Je demande à tous les policiers d'inscrire
leur nom à ceux qui veulent
ou pas travailler avec le nouveau sergent.
Si vous ne mettez pas votre nom,
vous êtes considérés comme un jaune, un traître.
Vous mettez votre nom.
Dans la liste contre, non, on ne veut pas.
Les gars commencent à mettre leur nom.
Du côté, oui, on veut,
il y en a un qui a découpé dans le journal ex
je l'ai perdu
ex
voyons
de nazi
ex directeur de nazi
tu l'as?
aujourd'hui le podcast est aussi une présentation
de ProCafetière.ca.
ProCafetière.ca, c'est pas juste du beau linge
pis des belles tasses.
ProCafetière.ca, c'est simple.
T'as besoin de café, de machine à café,
réparation de machine à café,
entretien de machine à café,
peu importe la marque,
les sortes de café,
des accessoires pour le café,
c'est simple.
Café, c'est synonyme de ProCafetière.ca.
Tu peux les rejoindre en ligne au ProCafetière.ca.
Sinon, ils ont un pignon sur rue Avarenne.
Et là, je te préviens, bande, si tu vas à leur place,
Avarenne, attends-toi pas à te faire servir comme un client.
Tu vas te faire servir comme un membre de la famille.
C'est une entreprise familiale. Le propriétaire,
Benoît, s'il est là, si tu passes
plus que 15 minutes dans sa shop, ça se peut qu'il t'invite
à souper. C'est du monde super
aimable, super amical, super
familial. Procafetière.ca
pour tout ce qui touche le café.
Je ne montrerai pas les noms
parce que dans mon livre, je les ai coupés.
Je les ai fermés.
Les noms, je les ai... Mais juste à montrer jusqu'où que vol ça
allait loin le temps par un ex chef nazi mais de loin de loin on verra pas de nom. Tu vas y cacher les noms.
Dans le fond, vous le voyez de loin,
il y a une liste de noms.
Je vais approcher.
Il y en a un qui a coupé.
Les seules personnes intéressées à t'avoir...
À travailler sous la responsabilité
de sergent pour la patrouille.
Il y en a juste un.
C'est fou pareil Je trouve ça tellement
ridicule
Vaut mieux d'en rire
Ouais mais tu sais en même temps
c'est pas une shop non plus
C'est supposé être des gens
qui sont là
qui ont une autorité
C'est ça que je trouve
Mais comme je te disais
Je pense pas que c'est
le seul poste de police
où les directions ont eu du trouble.
Non, mais tu penses que c'est la seule qui en parle
puis qui en a écrit un livre, là, tu sais.
Mais il y en a, c'est sûr qu'il y en a.
Dans ce temps-là, avant
même l'Institut de police, l'Institut de police,
c'est en 69, moi, je rentrais à l'Institut de police
en 77, ça fait pas 50 000 ans, là.
Il y a bien des policiers
qui étaient dans les postes. Ils n'ont jamais fait de
formation. Tu mesures six pieds.
OK.
Tu parles...
T'as-tu fait ta neuvième, puis encore,
ils n'ont pas fait une neuvième, puis ils prenaient
parce que c'était des gros et grands.
C'est le même qui fonctionnait, la police.
À l'époque, c'est ça.
Tu sais, fait qu'on part de ça,
puis on fait 7, 8 ans, 9 ans plus tard,
puis qu'on fait l'institut de police,
puis qu'on donne des cours.
Bien, c'est pas tous les vieux qui ont reçu des cours.
Ils veulent pas s'en aller, s'en aller des cours.
Fait que eux autres, tant que les dinosaures partent, là,
bien là, les nouveaux rentrent.
Mais la mentalité des policiers
qui voulaient pas de femme dans la police,
ça a duré plusieurs années.
Ça n'a pas duré juste
moins, là. Mais la Sûreté du Québec,
ils ont un cadre.
Ils ont un organigramme.
Les gars ne peuvent pas
se permettre d'emblée face à la direction
du bout, mais en arrière,
ils pouvaient dire, je ne vais pas travailler avec toi.
C'est ça, ils faisaient ça
par arrière. ils pouvaient dire je ne vais pas travailler avec toi. C'est ça, ils faisaient ça par arrière.
Mais dans les municipaux,
quand les policiers
avaient... c'est eux autres
qui prenaient le contrôle.
T'as été combien de temps capitaine?
Je suis rentrée en 83
puis j'ai laissé en décembre 85.
83, deux ans.
T'as été deux ans capitaine?
Capitaine.
T'as été moins... 76, titaine. Fait que t'étais moins...
Attends, 76-84.
Fait que t'étais 9 ans policière.
9 ans et 4 mois.
Puis pourquoi après 2 ans t'es partie?
Bien parce que je venais de vivre un divorce.
OK.
Puis dans ce temps-là, les noms des femmes
n'étaient pas sur les contrats d'achat de maison.
Fait que j'ai perdu ma maison,
même si je l'ai payée.
J'ai perdu, je divorce, j'ai perdu ma maison.
J'ai eu un divorce très difficile.
Puis là, je venais d'avoir la déception
que mon boss, il ne reviendrait pas.
Puis qu'il ne changerait pas les postes.
Fait que mon rêve de devenir,
j'avais plus la...
Je voyais plus le bout d'arriver à...
Fait que... Puis la cumulation d'un stress.
Parce que dans ce temps-là,
t'avais pas des gens qui étaient autour de toi
pour parler de stress, pour parler de...
Faites attention, débriefez quand vous avez des grosses activités ».
Non, on n'avait pas ça, on s'organisait tout seul.
Le cumul du stress comme policière,
le cumul d'opposition des policiers,
le cumul d'un ennemi avec un directeur qui veut que je parte,
le cumul de tout ça, plus un divorce,
plus la déception que mon boss
peut intéresser.
Fait que là, j'étais...
Je savais pas, mais je faisais une dépression.
Et j'ai tenté
de me suicider.
Ah oui, je suis allée au tentative
de suicide par médication.
J'étais rendue au bout,
je savais pas. Mais là, j'ai retourné
travailler deux mois. Mais là, j'étais rendu au bout, je ne savais pas mais là j'ai retourné travailler deux mois
mais là
j'étais un zombie
j'ai remis ma démission
j'étais même plus là
avant qu'on rentre dans le après
parce que oui on parle de tout ça
puis il y avait du stress
il y avait de la pression
je te trouve tellement forte
d'avoir fait ça tout le temps
mais en plus tu es policière.
Le travail de policier
au D2D, ce n'est pas facile.
Je te disais tantôt,
j'étais curieux de voir
s'il y a des grosses enquêtes
sur lesquelles tu as travaillé.
Il a fallu des témoignages en code.
C'est d'autres layers de plus.
Le pire, j'en parle dans mon livre
parce que je parle des
activités policières un peu
où j'ai été satisfaite, où j'ai fait
des bons coups
en tant que policière
surtout avec les jeunes de la DPJ
mais où c'était
le plus difficile et quand je le décris
j'en fais une note, attention
au coeur fragile
mais c'est de couvrir un accident.
On répond en aide
à la police de Baie-Comeau, parce qu'on était
au tri de Baie-Comeau, et c'était
la limite de Baie-Comeau.
Accident avec
moto, camion et moto.
En arrivant là,
ce que je bloque la route
et ce que je vois en arrivant sur les
lieux, le corps, le visage contre l'asphalte et je, met la mousse blanche sur le gars,
puis là, l'un commence à prendre des mesures,
etc., etc.
Puis moi, on cherche les jambes.
On cherche les jambes.
L'un qui est coupé là,
l'autre est coupé au niveau des genoux.
Je cherche les jambes.
Là, je dis, ah, il y a un chapeau, là, il a fait les mesures,
la case de moto. J'arrive pour prendre
la case de moto.
Il est pesant.
C'est parce que, tu as déjà vu ça de la cervelle?
J'ai...
Moi, j'ai été remarqueur pendant
plusieurs années, puis je faisais des cadres de police,
donc je n'ai vu des affaires...
La cervelle, comment c'est tout...
Rose et mouchant.
Je vais juste dire ça. Je ne sais pas si tu as
cette image-là. Moi, c'est ce que je vois, quelque chose
de rose et mouchant. C'est ça.
À partir du moment où, après les mesures,
j'ai repris la cervelle, je l'ai
remontée, ce que j'ai pu le mettre
dans... On n'avait pas de
gare, rien dans ça.
Envoyer ça dans le chapeau,
va mettre ça à côté de la victime parce qu'elle avait
supposément un gars et une fille. On ne pouvait pas
être distingués. Et là, on cherche encore
les jambes.
La remorque arrive.
Et là, on était dans le champ.
Ils tirent la remorque comme ça.
Ils tirent le camion et en sortant,
la moto est
incrustée.
Et là, tu vois les souliers, les bottines,
les tibias qui sortent,
la peau qui pète.
Ah, c'est bon.
Écoute, celle-là,
mais le pire, c'est la
senteur de
la peau humaine brûlée.
J'ai été plusieurs
jours, pas dire semaines,
pas capable de sentir
de la viande qui cuit. Pas capable
de manger de la viande. Puis dans ce temps-là,
on n'avait pas
un débriefing. Organisez-vous
tout seul. C'était ça
l'histoire. – Christ, tu tombes sur quelqu'un,
peut-être plus de gens, mais de la cervelle partout.
Le lendemain, c'est la première chose que tu te fais dire quand tu rentres,
c'est comme, si t'as besoin de parler à quelqu'un,
tu veux-tu, tu sais. – Pas dans ce temps-là. Pas dans ce temps-là. On s'organ la première chose que tu te fais dire quand tu rentres. C'est comme, si t'as besoin de parler à quelqu'un, tu veux-tu, tu sais.
Pas dans ce temps-là. On s'organisait.
Mais je dois dire que j'ai eu une période super.
L'été 77 et l'année
78, ils ont
engagé un cadet, le seul
qui a voulu travailler avec moi.
Alain Ouellet, il fait d'ailleurs
son message d'une lettre
de témoignage.
Et Alain, plus jeune que moi,
lui, il voulait faire de la police.
Il a dit, moi, je ne me dérange pas
de travailler avec une femme.
C'était le seul.
Mais on devait cacher le plaisir
de travailler ensemble
puis faire de la vraie police.
Pourquoi?
Si lui déclarait,
les gars étaient pour le rejeter.
Oui, c'est clair.
Fait qu'ensemble, on faisait dejeter. Oui, c'est clair.
Ensemble, on faisait de la police.
En dehors de ça, je ne tiens pas à lui plus que ça.
Parle-moi pas.
C'est top, ça. Je comprends que c'est ça que tu te sois rendu à ça,
parce que au day-to-day, c'est rochant.
J'ai deux enfants, moi.
J'ai 26 ans, j'ai deux enfants, moi. J'ai 26 ans.
J'ai deux enfants.
J'ai subi un divorce.
La chicane avec le...
Il se passe quoi
quand tu retournes travailler?
Tu te fais comme...
Tu n'as pas pensé
aller dans une plus grande ville
où c'était un peu plus accepté?
J'avais tellement le sentiment d'incompétence. aller dans une plus grande ville, justement, où c'était un peu plus accepté, quand même.
J'avais tellement le sentiment d'incompétence, là.
C'est fou,
parce qu'on est venu chercher à la base toutes les compétences.
Puis j'ai réussi. Tout ce que j'ai réussi,
c'est parce que j'avais de la compétence.
C'est pas passé, là, parce que les gars de l'institut...
En gros, ça leur a pris 9 ans,
puis ils ont réussi.
Ben, ils ont réussi.
Ils ont réussi, ça a pris 9 ans.
Ils ont réussi. Ben, ils ont réussi. Ce qu'ils voulaient faire, ils ont réussi. Ça a pris 9 ans. Ils ont réussi.
Je pense que... Écoute,
ils ont réussi. S'ils voulaient
que je quitte, oui, ils ont réussi
que je quitte. C'est sûr.
Mais maintenant,
qu'est-ce qu'ils ont réussi? Moi, je trouve
qu'ils ont réussi à m'obliger
d'être beaucoup plus
équipée, perfectionnée,
à jour dans mes compétences,
c'est ça qu'ils ont réussi à faire de moi.
Tu as fait quoi de ta vie
à partir du moment
où tu n'es plus dans la police?
Tu vois dans quel mode de domaine.
Tu n'as pas lu mon livre, tu ne te dirais pas.
Je veux...
Tu peux me laisser aller.
Je veux te laisser aller.
J'ai été, parce que
je suis sortie de là en petits morceaux,
la première chose que j'ai faite,
parce que j'ai déménagé à Saint-Eustache,
la première chose que j'ai faite,
c'est suivre une thérapie
pour comprendre qu'est-ce qui se passe.
Je ne me comprenais plus, je ne me voyais plus,
j'étais un zombie.
Et là, j'ai compris que j'étais maître,
que je pouvais être maître de mes émotions.
Que je pouvais apprendre à identifier mes émotions
et je pouvais apprendre à les moduler.
À les gérer.
À les gérer.
À partir de là, j'ai tellement aimé la thérapie
que je l'ai acheté, la compagnie.
C'est-à-dire
que je suis devenue, j'ai fait
ma formation en psychologie
et j'ai enseigné, j'ai fait
la relation d'aide pendant
35 ans.
J'ai autant fait de relations d'aide que j'ai
enseigné la relation d'aide.
Tu me dis relations d'âge.
Coach.
Quand tu parles, tu es allé faire, OK, coach,
OK, tu le simplifies en coach de vie,
mettons, mais OK.
Parce que, vu que moi,
je n'avais pas appris c'était quoi
que je vivais comme émotion, malgré que
j'ai passé à travers tout ça.
On parle-tu d'une thérapie avec psychologue et tout ça?
C'est avec un psychologue qui s'appelle Lucien Auger.
Peut-être tu as entendu parler de l'approche
émotivorationnelle. C'est une approche extraordinaire
qui permet,
parce qu'après ça, j'ai ouvert un centre
en groupe
conseil gesté, gestion
de stress en milieu de travail.
OK.
Tu connais ça?
Oui, c'est ça. Je l'ai vécu et je l'ai app ça? Ben oui, ben c'est ça, tu sais. Puis je l'ai vécu
puis je l'ai appris. La méthode,
elle, c'est simple. C'est
être capable d'identifier nos émotions
et comprendre
qu'est-ce qu'est la cause principale de nos émotions.
On a toujours l'impression
que la cause de nos émotions, c'est l'extérieur.
C'est la cause du boss, c'est la cause de lui,
c'est la cause de ma femme, c'est la cause de l'enfant,
c'est la cause de la job. Non. C'est à cause du boss, c'est à cause de lui, c'est à cause de ma femme, c'est à cause de l'enfant, c'est à cause de la job. Non.
C'est
entre nos deux oreilles.
C'est la façon dont tu
interprètes les événements.
Avec ton interprétation,
tu peux te faire du trouble ou tu peux
t'en sortir.
Et quand tu commences à savoir quelles sont
les pensées qui vont te causer
des émotions désagréables,
tu peux apprendre à les changer
pour vivre et diminuer ces émotions-là moins intensément.
Puis lui, il est arrivé quand?
Il est arrivé en novembre 2023.
Puis, ça a été quoi?
J'ai commencé à écrire en novembre
23. Il est sorti en novembre
2024. Ça, c'est ma
réédition qui est sortie
il y a trois semaines.
Il n'a pas pu sortir en novembre
2024. Il est sorti. Parce que novembre
2024, ce n'est pas encore arrivé.
Ça, c'est exclusif.
C'est vrai.
Vite, vite.if ok je reprends
je recule tout ça d'un an
je vais mettre quelqu'un sur ma tête
novembre
2023 j'ai sorti le livre
et là c'est la réédition
et ça a pris un an
novembre 2022 à 2023
ça a été quoi
tu sais je veux dire
entre le moment où tu démissionnes puis ce livre là 2023. Ça a été quoi, je veux dire,
entre le moment où tu démissionnes et ce livre-là,
de commencer à écrire ce livre-là, il y a...
C'est 40 ans.
Une trentaine d'années, on est à 40 ans.
Pourquoi?
Pourquoi commencer
non-monde? Pourquoi 40 ans plus tard?
Non, mais tu sais, je ne sais pas.
Je veux dire,
c'est la retraite qui a fait...
Hey, parce que là, tu t'es investi, parce que
tu me dis le terme coach de vie
qui est souvent un terme
qui est beaucoup ridiculisé, si on peut dire.
Mais tu sais, c'est parce qu'à
cette époque-là... T'es psychothérapeute.
Parce qu'à cette époque-là, c'est ça, coach de vie,
on n'entendait pas parler. Puis aujourd'hui, on s'entend.
C'est ça, t'es allé suivre des cours, des formations.
Puis, c'est parce qu'aujourd'hui, on s'entend. C'est ça, tu es allé suivre des cours, des formations.
Parce qu'aujourd'hui, il y a du monde.
Ils se partent un Instagram, puis je coach de vie. Ils ont fait une fête semaine en thérapie,
puis ils sortent son coach de vie lundi d'après.
Moi, j'ai parti huit business.
Il n'y en a pas une qui a planté.
Moi, je vais t'apprendre quoi faire
pour pas que tes business s'en plantent.
C'est pas un crisis parce que tu t'es planté toute ta vie.
En tout cas.
Ça, c'est un concours de circonstances.
Il existe une page qui s'appelle
Autriche que de beaux souvenirs, que je ne connaissais pas.
Mais qu'à un moment donné,
j'ai su qu'il existait.
Il poste toutes sortes de
vieilles affaires.
Moi, dans mon ordinateur, j'avais
certaines de ces
coupures.
Je l'ai pris. je l'ai envoyé.
Là, le monde, on se souvient
de toi. Moi, je me souviens de toi.
Tu m'as arraché. Oh, madame
Trudel, vous avez été tellement
bonne. Là, ça fait pop, pop, pop.
Et il y en a un à travers tout ça
qui m'écrit, vous devriez
écrire un livre.
C'est une histoire de
la Côte-Nord, des femmes de la Côte-Nord.
OK, écrire un livre.
Comment tu fais ça, écrire
un livre? J'ai jamais
écrit un livre. Je commence
à m'informer. Pourquoi pas?
Et j'ai sorti mes boîtes qui étaient
dans le sous-sol, dont ça faisait partie
d'autres documents.
Et j'ai commencé à faire le tri.
Et j'ai écrit ça par date,
comme un rapport de police.
Un talent que vous avez.
Un talent que j'ai. Fait que j'ai fait mon rapport.
Puis à un moment donné,
ça c'est de
novembre à décembre, janvier,
ma plus vieille, Karine,
elle vient chez moi,
elle est en congé maladie.
C'est avec elle que j'étais en communication.
Puis à partir de là, elle me dit,
ben maman, on va structurer ça autrement.
Fait qu'on a travaillé sur une structure
avec un logiciel particulier, en tout cas.
Puis Marie-Chantal Tanguay.
Marie-Chantal Tanguay, elle, attends,
tu vas y venir, je vais y venir.
Parce qu'avec Karine, on a
remodelé pour faire un livre,
Karine, ma fille, et à partir de là,
trois mois après, on s'est dit,
ça prendrait quelqu'un qui va mettre
un peu plus d'émotivité,
un peu plus à rondir les coins de police
qui étaient corées un petit peu.
Fait que,
par hasard,
quand j'étais allée à Bécamo,
j'avais été dans un... C'est ton téléphone, j'imagine, c'est pas grave. quand j'étais allée à Bécamo, j'avais été dans un...
C'est ton téléphone, j'imagine. C'est pas grave.
Quand j'étais...
J'étais en train de dire...
C'est correct, c'est correct. Vous ne l'entendez pas.
C'est parce qu'il a dit que son cellulaire sonne en arrière.
Il va arrêter.
C'est pas grave, c'est pas grave.
Là, on était avec Karine.
La carrière.
Par hasard, tu me dis, Marie-Chantal, c'est par hasard.
Là, j'avais été à Bécamo parce que j'ai dit,
« Fais un 5 à 7 pour rencontrer des gens qui me disent,
« Oh là, Estelle, on te reconnaît. »
Et là, j'avais invité ces gens-là à me rencontrer
pour venir me raconter leur histoire.
Comment ça s'est passé dans leur vie,
quand j'ai passé à travers leur version.
Leur angle de vue de ton histoire.
Et j'ai passé à la radio de Bécamo.
Et à partir de là,
on cherche une fille.
Et Karine voit sur un site,
la fille a fait du ghostwriting.
Ghostwriting.
Les écritures.
Fait que Karine, à la contact,
elle dit, c'est le fondement,
elle vient de Bécamo.
Elle l'appelle.
Puis elle a dit, j'ai actuellement mon ordinate vient de Baie-Comeau. Elle l'appelle, puis elle a dit,
j'ai actuellement mon ordinateur sur mes genoux,
je viens de me faire un café,
et j'allais vous contacter
pour vous offrir mes services.
Parce qu'elle, elle avait écouté mon entrevue,
puis elle a demandé au gars qui a fait l'entrevue,
Sébastien, j'aimerais savoir ses coordonnées,
elle nous contactait comme on la contacte.
Et de là, elle était professeure en passant Marie-Chantal
et avec sa qualité d'écriture,
elle a pris l'été qu'elle était en congé
et elle a travaillé tout l'été sur le livre.
C'est en septembre qu'on a cherché une édition, un éditeur.
Puis là, nous, on a fait
édition à compte d'auteur.
Puis à partir de là, ça a pris
trois mois pour que le livre sorte.
Et j'ai fait le lancement à Bécamo le 2 décembre.
– S'il est sorti,
puis que là, c'est une...
– Ça, c'est une réédition.
– Ça veut dire que ça va bien?
– Oui, ça va très bien. Écoute,
on a fait à Bécamo,
quand je suis partie à Bécamo,
j'avais comme 60 ou 58 ou 60 livres qu'il a fallu que je dédicace avant de monter là-bas
parce que c'est la journée d'avant,
j'ai eu les livres puis je montais le lendemain.
Ça a super bien été.
C'est ton projet de retraite, si on peut dire ça.
Mon projet, c'est parce que moi, j'ai toujours aimé les gens.
J'ai toujours eu dans ma tête
d'aider les gens, d'une façon ou d'une autre.
En tant que policière, puis après ça...
C'était ça.
J'aime l'humain, puis j'aime aider l'humain.
Avec ce livre-là,
c'est sûr que mon intérêt,
c'est que je rencontre des femmes dans des centres de femmes, je fais des conférences. On est en train de partir un groupe de femmes, un organisme à but non lucratif qui s'appelle Femmes et carrières, qui va offrir du support aux femmes qui en ont besoin, aux policières, pour commencer avec une sororité,
ou moi, je vais être la mentor. Puis, on va
développer ça dans d'autres, comme
en
charpenterie
ou en
construction. On mettra
une mentor en construction et
ils auront leur groupe pour discuter
des conférences,
de l'aide thérapeutique, du support.
Et c'est ça mon but à donner au suivant.
Je pose la question parce que le titre de ton livre, c'est sur la banquette arrière.
Es-tu un peu un référent à l'histoire que tu m'as contée tantôt?
Oui, puis pas juste celle-là.
Parce qu'à l'Institut de police, il y a un instructeur,
lorsqu'il a accueilli
tous les étudiants en même temps,
82,
et donnait les instructions
des directives, les politiques
de la boîte. Et à un moment donné,
il dit, les femmes dans la police, c'est bon
sur le siège arrière la nuit.
Et là, j'ai capoté.
J'en revenais pas qu'un instructeur
donne
verbalement l'autorisation
à des jeunes cadets
de
ploter, si on peut prendre le mot
la femme
c'est le beau que tu l'as dit avant moi parce que c'est pas le terme que j'en ai utilisé
mais c'est bon, très bien
l'heure sur dit avant moi parce que c'est pas le terme que j'en ai utilisé, mais c'est bon, très bien. L'art
sur la patrouille.
La banquette arrière.
J'ai porté plainte, puis ça a couvert
contre moi. Mais en tout cas,
j'ai quand même porté plainte.
Honnêtement, moi, t'as tout mon respect, justement,
sachant très bien à chaque fois que t'as porté plainte,
puis que tu t'es battue, puis que t'as fait...
Pas juste te gagner, c'est que t'as eu...
Ça se dit mal, mais que tu as eu les couilles
de le faire, en voulant dire,
que tu as eu le courage, en sachant très bien
que ça allait te retomber dans la face,
que tu allais te faire chier encore plus.
Malheureusement, ça a poussé le son.
Mais la justice a toujours été
mon objectif.
Justice, équité, ça a toujours été ça.
Estelle Borgia, sur la banquette arrière,
c'est sûr, je vais le lire, je vous invite à le lire.
Tous tes liens, que ce soit pour acheter le livre,
que ce soit pour tout le reste,
tout ce que tu veux que les gens aient accès,
on va tout mettre ça dans la vidéo YouTube.
Les gens vont être à un clic, tu m'enverras tous tes liens.
Super. On va tout mettre ça.
Merci de ton passage. Merci
de t'être battu.
Continue à te battre pour les femmes.
Je reçois de plus en plus de femmes sur mon podcast,
des victimes, puis
des gens qui ont besoin de support.
Je te considère
comme une victime aussi.
Sauf que moi, de mon livre, ce n'est pas la victime aussi sauf que moi
de mon livre c'est pas la victime
qui ressort c'est les faits
je comprends mais c'est juste
je dis pas que t'es une victime
ce que t'as vécu moi je considère ça
mais bravo de t'être
c'était pas
c'était pas pour minimiser
c'est vraiment
sexisme, misogynie, intimidation, harcèlement.
C'est ce que tu as vécu
et que tu as réussi.
Mais Christ, tu as monté les échelons
malgré tout ça.
Pour moi, c'est énormément de respect
que tu as pour moi de t'être fait mettre des bâtons
dans les roues toute ta carrière.
Malheureusement, ça a pris neuf ans, ils ont réussi.
Je suis content que
les médicaments n'ont pas marché
et qu'ils soient encore parmi nous
aujourd'hui parce que je pense
que tu as beaucoup donné et je pense que
tu as encore beaucoup à donner.
Merci d'être venue. C'est super apprécié.
Merci beaucoup. Je suis très contente
d'être avec toi. Merci tout le monde. J'espère que vous avez apprécié l'épisode
Au Parloir. Thank you.