Au Parloir - Épisode #49 Marc Beauvais
Episode Date: July 28, 2024Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
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Salut tout le monde, ici Cédric Bergeron, bienvenue à un nouvel épisode du podcast Au Parloir.
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Site payant, mais où t'as accès aux épisodes 6 semaines à l'avance.
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tu laisses un petit like, un petit commentaire, tu partages si t'as apprécié l'épisode,
ça va te prendre 30 secondes.
Pour moi, ça fait une grosse différence.
Sinon, il y a mes réseaux sociaux personnels,
que ce soit TikTok, Instagram ou Facebook
ou Cédric Bergeron Humour, parce que je suis humoriste aussi.
Si tu veux savoir ce qui se passe avec les shows d'humour
ou avec le podcast, c'est les places
où tu peux avoir toutes les informations
sur ce qui va arriver.
Aujourd'hui, j'ai reçu
Marc Beauvais.
Résilience après l'enfer.
Je te lis les premières lignes
qui sont écrites en arrière de son livre.
Ce livre est dur dans ses propos,
mais démontre
que peu importe les embûches
que nous vivons ou avons vécues,
il est possible de s'en sortir la tête haute et d'en être fier. Jeune, des parents, pas facile, père violent, mère consommatrice de médicaments, décès, suicide, tentative de suicide et prison, braquage, consommation.
Et ça, c'est tout dans sa jeunesse. Après ça, il a rencontré une femme pendant 24 ans. Ça a été un mari, un père
exemplaire.
Bien, exemplaire.
Un bon père. Pas de criminalité, pas de prison.
Puis là, il y a des événements
qui se sont enchaînés.
Des décès, une rupture.
Puis, il est tombé
dans un pattern pas génial
avec une personne.
Ça a été des bris de conditions
et ça a été de la prison, de la prison.
Aujourd'hui, Marc apprend à dealer avec lui-même
et il s'en sort bien.
Souvent, je dis ça
et je vais le dire pour Marc,
je n'endosse pas nécessairement
les idéologies,
les termes, les gestes de mes invités,
mais je suis une personne qui prône la liberté d'expression.
J'aime les gens francs qui parlent avec leur cœur.
Bienvenue au Parloir.
Aujourd'hui, le podcast est une présentation des toitures Joël Gagné,
compagnie de toitures spécialisées en bardeau, en toit plat.
Ils ont au-dessus de 15 ans d'expérience.
Des fans du podcast tellement
que c'est tes appels pour avoir une soumission.
Tu mentionnes Au Parloir Podcast,
15 % de rabais.
Joël, qui gère sa compagnie avec sa femme,
je les ai rencontrés, du monde super le fun,
professionnel.
Fait que tu sois Laval, Montréal,
L'Annaudière, Laurentide,
gars, appelle-les.
Ils vont te faire une soumission à un 15% de rabais avec
au parloir. Fait que si tu veux une gang de beaux bonhommes
bronzés, t'enlèves ton toit
pis si tu veux pas une gang de beaux bonhommes bronzés
qui font ton toit, ben Chris, tu s'en feras jamais faire un toi
parce que c'est juste ça, des gars de toiture. Tu vois le logo,
tu vois leur site internet,
tu vois leur numéro de téléphone, tout est là
dans l'écran. YouTube,
description de la vidéo, tous leurs liens
sont là. Les toitures, Joël
Gagné, merci de supporter le podcast.
Encouragez-les. Si vous avez besoin
de faire une toiture, appelez-les pour une soumission
au Parloir 15% de rabais.
Marc Beauvais, comment ça va?
Ça va très bien et toi?
Super bien, merci d'être là.
Marc, on a été mis en contact par une dénommée Josée,
qui est une membre Patreon.
Salut Josée, merci.
Merci de m'avoir mis en contact.
Elle a parlé de ton livre,
elle m'a un peu parlé de ton histoire on s'est mis en contact
tu m'as raconté une petite
partie de ta vie et rapidement j'ai fait
c'est super intéressant
elle m'a fait
juste directement présente toi tu viens de quel
coin dans quel style
de famille dans quel coin que t'as grandi
ton enfance puis on part de là jusqu'à aujourd'hui.
Écoute, moi, je suis venu au monde à Laval,
mais j'ai été adopté à Montréal,
à la crèche de Sacré-Cœur.
Ah!
OK.
Déjà, une portion que je ne savais pas.
Oui.
J'ai été adopté à Sacré-Cœur,
à la crèche, si je ne m'abuse,
ce n'est pas dit aux villes, mais en tous les cas. Et ma soeur a été adoptée trois Sacré-Cœur, à la crèche, si je ne m'abuse, c'est pas dit aux villes, mais en tous les cas.
Et ma soeur a été adoptée trois ans plus tard, moi, elle aussi.
OK.
Et puis moi, je me suis retrouvé dans une famille à Sainte-Dorothée, à Laval.
OK. Mais écoute, je t'arrête déjà, excuse-moi.
Non, c'est correct.
Est-ce que tu es conscient de tes parents biologiques
ou tu n'as jamais eu de contact?
Je n'ai jamais eu de contact
et j'ai appris que j'avais été adopté à l'âge de 12 ans.
À l'âge de 12 ans?
Oui.
Ma mère m'a dit à l'âge de 12 ans que j'avais été adopté.
OK, OK.
Excuse-moi, j'ai compris que tu avais été adopté à 12 ans.
Tu l'as su à 12 ans.
Oui.
OK. Gros choc. Je me souvi tu avais été adopté à 12 ans. Tu l'as su à 12 ans. Oui. OK.
Gros choc.
Je me demande, parce que moi, mes filles sont adoptées.
J'ai adopté mes filles, mais depuis tout jeune, tout jeune,
ils savent depuis qu'ils sont en âge de comprendre
qu'une madame enceinte, on expliquait tout ça,
qu'elle ne venait pas du ventre de ma mère.
Tu ne sais pas la raison pour laquelle tu as été mis en adoption.
Je présume, je ne fais que présumer qu'à l'âge où j'avais, dans les années 64, les mères-filles n'étaient pas bien vues.
Non, c'est ça.
Moi, je présume que c'est ça. Parce que j'ai été adopté, j'avais à peine quelques semaines.
OK.
C'était très, très jeune.
Puis probablement qu'elle ne pouvait pas le garder
dû à toutes les croyances religieuses
qu'elle avait dans le temps.
Oui, à cette époque-là.
C'était pas évident.
Puis tu dis que ta petite soeur,
elle l'était adoptée quand toi,
tu avais trois ans.
Mais déjà, à trois ans,
t'as comme pas...
L'inverse.
Elle a trois ans plus vieille que moi,
mais elle était adoptée après moi.
OK.
Fait qu'elle est arrivée,
elle était déjà... Elle était déjà en crèche. Parce que quand j'ai été adoptée après moi. OK. Fait qu'elle est arrivée, elle était déjà... Elle était déjà en crèche.
Parce que
quand j'ai été adoptée,
ma soeur était à la crèche.
Elle n'avait pas encore été adoptée.
Elle a été adoptée trois ans plus tard.
Donc, elle a trois ans,
elle est trois ans plus vieille que moi.
OK. Mais toi, quand t'es arrivé dans la
famille, elle était déjà là? Oui.
OK, c'est ça. OK. C'est ça, j'avais mal compris. C'est peut-être moi qui s'est mal exprimé. Toi, t'es le deuxième àes arrivé dans la famille, t'es déjà là. Oui. OK, c'est ça. Oui.
C'est ça, j'ai mal compris.
C'est peut-être moi qui s'est mal exprimé.
Toi, t'es le deuxième à être arrivé dans la famille.
Oui, exact. OK.
Bonne famille?
Non.
Oh.
Non.
OK.
Tu sais, la vie, Cédric,
la vie a fait que
mes parents n'étaient pas capables d'avoir des enfants.
Puis, ils n'ont pas compris ça.
Ils ont voulu forcer la nature en allant chercher des enfants.
Mais ils n'étaient pas capables de s'en occuper.
C'était des parents qui étaient complètement déconnectés de la réalité versus les enfants.
La violence, les abus,
tout ce qu'il pouvait y avoir.
Alors, c'était pas
la bonne chose à faire.
Quand tu parles de violence,
es-tu à l'aise d'aller un peu là-dedans?
Qu'est-ce que t'as vécu dans cette famille-là?
Absolument.
Ça ressemblait à quoi?
Ça ressemblait à la violence, entre autres,
entre mon père et ma mère.
Mais il y avait également de la violence
entre mon père et moi et mon père et ma soeur.
Fait que le gros problème de la famille,
c'était plus ton père?
Absolument.
C'était lui qui était le problème, dans un sens.
Et puis, il y avait la main forte, mettons.
Il y a des tapes qui se donnaient assez fort.
Assez fort.
Mais en même temps, c'était tout dissimulé, tout doux.
Les gens autour de nous, ils ne s'en ont pas aperçu.
Ça fait que ça s'est fait dans la douceur pour les autres,
dans la violence pour nous.
Puis quand tu parles d'abus...
Écoute,
je te mentirais en disant que j'ai des nouvelles
de mon père qui allaient bien.
Mais en dehors de cet homme-là, en arrière de cet homme-là,
c'était un homme qui était violent,
qui était méchant,
puis la méchanceté l'a poussé,
je veux pas aller trop vite, mais la méchanceté
à 7 ans que j'avais
l'a poussé à s'en aller.
À divorcer de ma mère.
Mais pas rien que divorcer
de ma mère. Il a vendu la maison
dans laquelle on était.
Il nous a mis à la rue.
Alors,
c'est cette méchanceté-là que je retiens
parce que dans ma tête à moi,
il y avait un bon poste, il travaillait,
puis il avait une belle job. Il aurait pu
nous laisser là, puis qu'on aille
à une enfance.
Un toit, puis c'est ça.
Puis, toi, tu as 7,
ta soeur a 10 à cette époque-là.
Vous vous êtes retrouvés tout seul avec ta mère
à la rue. Pas de pension alimentaire, pas rien à cette époque-là. Oui. Vous vous êtes retrouvé tout seul avec ta mère à la rue.
Oui.
Pas de pension alimentaire, pas rien à cette époque-là?
Ça a été caché. Je ne peux pas te répondre là-dessus.
Je me suis tout le temps fait dire oui,
mais je n'en ai jamais vu la couleur.
OK.
Ma mère a fallu, dès que mon père est parti,
il a fallu qu'elle vienne travailler.
Elle allait travailler comme secrétaire dans une compagnie
où elle n'avait jamais travaillé.
Je reviens à la religion
tantôt. Une femme, ça ne travaillait
pas. Parce que
ça restait à la maison, puis ça s'occupait des
enfants. Fait qu'à ce moment-là,
maman est allée travailler.
On a déménagé du secteur.
On était depuis 6-7 ans
à Sainte-Dorothée. À ce moment-là,
on est déménagé. Puis
ça a fait qu'on s'est retrouvés dans... Je demeurais à Laval à Sainte-Dorothée. À ce moment-là, on est déménagé. Puis, ça a fait qu'on s'est
retrouvé dans...
Je demeurais à Laval, à Sainte-Dorothée.
Je me suis retrouvé à Sainte-Dorothée. Pas Sainte-Dorothée,
mais à Laval, sur Laval des Rapides.
OK.
Ce qu'on appelle, dans le commun des jargons,
le bas de la ville de Laval.
Le boutrof.
Fait que, mettons que
ça n'a pas été long que j'ai écouté à la criminalité,
même à l'âge de 8-9-10 ans.
La relation avec ta mère,
étais-tu plus sain au moins?
Non. Ma mère, son plus gros défaut,
c'est qu'elle a été une très grosse consommatrice
de médicaments.
À partir du divorce.
Alors, on s'est retrouvés
avec une maman qui n'était même pas
capable de prendre soin d'elle.
Fait qu'imagine comment
prendre soin de nous.
Quand t'as 7, 8, 9 ans,
puis ta soeur en a 11,
on ramasse notre mère
en overdose sur le plancher.
C'est rough.
C'est vraiment rough.
C'est pas quelque chose que des enfants veulent vivre.
Alors,
puis ça, ça a duré toute sa vie.
Décédé aujourd'hui?
Décédé, suicidé de médication.
En quelle année?
Ça fait 10 ans, donc,
2014. 2012-2014. Ça fait 10 ans, donc 2014.
2012-2014.
Ça fait que ça l'a suivi toute sa vie.
Tu dis qu'elle a pris des médicaments
et qu'elle a fait plusieurs overdoses,
mais cette shot-là,
ce n'était pas un accident, ce n'était pas une overdose.
Je vais te faire une petite image.
Je vais te faire une petite image.
Ma mère s'est suicidée
la veille de l'enterrement de son nouveau conjoint.
OK.
J'avais l'urne dans les mains.
Puis on a appris
qu'elle venait de se suicider.
Fait qu'une deuxième séparation,
c'était comme trop...
Deuxième séparation.
Abandon. Moi, j'était comme trop... Deuxième séparation, abandon.
Moi, j'ai beaucoup d'abandon dans ma vie à cause de ça.
Ça a été difficile.
Je l'ai pris difficile.
Bien, oui, c'est ça.
On dirait que c'est comme si elle t'avait abandonné quand ton père est parti parce qu'elle s'est tournée vers les médicaments,
ça fait que tu n'étais pas senti.
Même si tu étais devenu un homme adulte en 2014 encore senti un autre abandon absolument puis l'abandon s'est poursuivi le drame s'est poursuivi parce que maman pour x raisons à m'en
lever dessus le testament ok avec ma soeur s'est retrouvé avec un montant d'argent très élevé puis dieu sait qu'elle
méritait comme tout le monde mais j'ai en été privé ça m'aurait à ce moment là ça m'aurait
tellement permis d'aller d'aller de l'avant parce que je venais de parceédric, c'est qu'en 2013, en 2013, 2014,
ma mère, mon père, il est décédé d'une crise cardiaque au mois de mars.
OK.
Ma femme a mis fin à notre relation au mois de mars en 2013,
dans les trois mois-là.
Puis ma mère s'est suicidée un petit peu plus tard mais tout tout ce boulot
envoyé oui ben c'est ça et on va y revenir parce que c'est je sais que c'est un gros élément
déclencheur c'est sûr on va reparler mais je suis juste curieux parce que juste parler de ta soeur
et d'avoir tout une avait une relation de tempstu encore une bonne relation avec ta soeur? Aujourd'hui, oui.
OK.
Oui.
Mais à cette époque-là, ça s'est passé.
Ça n'y a pas tenté de dire, écoute, il y a une partie qui te revient.
Probablement que ça y a tenté, mais ça ne s'est pas produit.
OK.
À l'âge de 7 ans, mon père est parti.
Mais voyant que mes recherches dans la vie ne me menaient nulle part,
je n'avais pas de place à où aller,
je n'avais pas non plus
d'avenir, parce que j'étais
carrément tombé dans la criminalité,
même à cet âge-là.
Mais c'est ça, on va...
Là, c'est ça, parce que tu me parlais de...
Quand tu es arrivé à Laval-des-Rapides,
tu as déjà, c'est ça, goûté à la criminalité jeune.
Mais à cette époque-là, quand ton père est parti,
est-ce que tu avais encore des contacts avec lui?
Ou quand il est parti, il est parti,
ça ressemblait à quoi la relation?
Ça ressemblait à une fin de semaine sur deux,
puis on passait ça au cinéma pendant qu'il dormait.
OK.
C'était...
C'était n'importe quoi.
Aller au cinéma, écouter deux, trois films, puis...
Puis lui, il dormait à côté de nous autres, on ne l'entendait pas. Dans le cinéma. Dans le cinéma3 films. Puis lui, il dormait à côté de nous autres.
Dans le cinéma.
Au moins, il était là.
Mais écoute,
ça, c'est
le truc entre moi et mes filles.
Ma femme, elle ne vient pas au cinéma avec nous autres.
Ça, c'est mon truc à moi et mes filles.
C'est ça.
C'est ça.
Dans le cinéma, disons qu'on n'a pas
la même envie pour les mêmes films, disons, avecon n'a pas la même envie
pour les mêmes films
disons avec deux petites filles de 10 ans
on n'a pas les mêmes passions
cinématographiques si on peut le dire comme ça
ma relation
avec mon père elle a changé à l'âge de 12 ans
ok
à cause de la criminalité
je me voyais finir ma vie
en prison à l'âge de 12 ans.
Déjà?
Oui.
Mais quand tu me dis que j'ai déjà commencé à goûter à la criminalité à 8-9 ans,
ça ressemblait à quoi, mettons, à 8-9 ans?
Écoute, tu vois probablement un sourire, mais un petit bonhomme de 7-8 ans, on allait
voler des Hot Wheels chez Mouilko à Laval. C'était notre criminalité débutante.
En tout cas, la mienne.
Puis après ça, bien là, ça s'est
envenimé, parce que justement,
je prenais goût à ça.
Jusqu'à temps que je me fasse accrocher par un détective
de plancher,
qui lui m'a fait peur.
Lui, c'est lui qui a
fait que mon père,
pas mon père, mais que j'ai changé
et que je me suis dit,
malgré tout, je vais aller rester
chez mon père si je veux avoir un avenir.
Parce qu'avec la consommation
de médicaments de ta mère, il n'y avait...
Il n'y avait rien là. Il n'y avait rien à faire.
Aucune structure, aucun...
Des devoirs, des leçons, ça fait la même.
Non, non, non. Ma mère était...
Elle arrivait à la maison, consommait,
se couchait,
et puis il n'y avait rien qui se passait là.
Fait que c'est vous autres, la bouffe, tout ça, c'est vous autres qui vous occupiez
de... J'ai appris à l'âge de 7 ou 8 ans
à faire cuire un steak d'une poêle.
C'est ça, t'as pas le choix. Non.
Non. Fait que t'es déménagé
chez ton père. Je suis déménagé chez mon père,
ce qui était le pire des choix à faire,
mais le seul des choix à faire. Parce qu'il tu es un choix pas de structure ou puis un homme violent des
situations un homme un homme violent accompagné d'une famille adoptive pour moi violente fait que
c'était bien que mon père qui était violent c'est sa femme c'est les enfants ma femme de sa femme
sa femme oui qui est parce qu'elle est une familleituée. Lui a rencontré une femme qui avait déjà
des enfants. Plus vieux.
Plus vieux.
Il y en avait un qui était à peu près de mon âge.
Une qui était plus jeune.
Mais sa femme,
je ne fitais pas dans le cadre.
Elle ne m'acceptait pas.
Parce que nous autres,
mon père a eu ma garde
par rapport à la cour. À 12 ans, j'ai eu la... Mon père a eu ma garde par rapport à la cour.
À 12 ans, j'avais le droit de témoigner
puis de dire à la cour,
je vais m'en aller vivre avec mon père.
Moi, dans ma tête, je voulais avoir une meilleure vie,
même à 12 ans.
Puis ça n'a pas bien été du tout, justement,
par rapport à tout ça.
Alors, quand j'ai été vivre chez mon père, bien, ma mère, elle ne l'a pas pris du tout justement par rapport à tout ça alors quand j'ai quand j'ai été vie chez mon père mais
ma mère l'a pas elle n'a pas pris du tout fait qu'à ce moment là j'ai j'ai mis de l'eau dans
mon vin visite moi j'étais un gars qui était très passionné par le hockey j'ai été depuis l'âge de
5 ans j'avais fait du patin artistique pour apprendre à faire du patin. Puis après ça, jusqu'à mon junior, j'étais gardien de but.
OK.
Mais dans toutes ces différentes options-là,
avec mon père violent,
avec ma mère qui ne s'occupait pas de moi quand j'allais à la voir,
c'était des voisins qui venaient m'amener à l'aréna.
Ça a toujours été comme ça.
J'ai tout le temps été ignoré dans tout ça.
Oui.
Ta soeur a-t-elle te suivi chez ton père?
Non. Ma soeur
était aussi embarquée dans la criminalité.
OK. C'était un enfant
en problème. OK.
Puis elle ne faisait pas des grosses affaires,
mais elle prenait le char de ma mère sans demander la permission.
Elle prenait, tu sais, des petites affaires,
de la petite criminalité, tu sais.
Rien que pour faire chialer ma mère.
Mais ma mère et elle sont devenues
de très bonnes amies.
Étant donné que je n'étais plus là,
ils sont devenus de très bonnes amies.
Ils ont eu une relation.
Une genre de fusion.
Une fusion, oui, absolument.
Absolument.
Moi, j'allais voir ma mère à l'occasion,
mais ma mère et ma soeur
étaient ensemble, donc je t'ai ignoré pas mal.
OK.
Puis là, chez ton père,
ça ne va pas bien avec les enfants
de sa femme, ça ne va pas bien avec sa femme,
ça ne va pas bien avec ton père.
Exact. Ça a fait que
ça a donné
un ou ma place dans tout ça.
Je n'étais pas bien une place, je n'étais pas bien une autre place.
J'allais chez ma mère, mon père, c'était un tabarnak,
puis j'allais chez mon père, puis ma mère.
Une crise d'appareil.
Oui. C'est bien plate, mais c'est ça.
Puis à quel âge il y a un pattern qui commence à s'installer dans ta vie, justement, côté criminalité,
côté tout le reste.
Quand est-ce que ça s'envenime,
je te dirais, pour toi?
Parce que je comprends que l'enfant subit ça,
mais souvent, quand on est un enfant,
on subit,
puis à un moment donné,
on extériorise.
Il est arrivé des petits incidents entre mon père
et moi, dans le sens où, je me rappelle, un moment donné,
il était venu me gosser
pour X raisons, il était chaud.
Mais à 18 ans,
a été la date
vraiment précise
où mon père a décidé
de me dire, parce que j'avais fait
une demande au cégep, mais j'avais été refusé
faute de candidat. Écoute, il n'y a pas plus niaiseux que ça pour être refusé au cégep.
Puis là, il m'a gardé et il m'a dit « Écoute, là, tu as 18 ans, je peux te créer
Cédouard au Nîmes-Barré-Gueule. » Moi, ça a été vraiment le déclencheur.
Parce que la fierté faisait que ce n'est pas vrai que tu m'as fait vivre tout ça
et que tu vas continuer à me faire vivre cette horreur-là.
J'ai garroché avec lui en pleine face et je suis parti. que c'est pas vrai que tu m'as fait vivre tout ça, puis tu vas continuer à me faire vivre cette horreur-là.
Fait que j'ai garroché avec lui en pleine face, puis je suis parti. J'étais deux ans sans lui parler.
J'ai travaillé dans des endroits très, très, très bien. J'ai travaillé pour Steinberg, j'ai travaillé pour dans l'alimentation.
Puis, à un moment donné, j'ai rencontré chez ma mère des voisins qui étaient plus ou moins dans la criminalité assez active,
mais encore basse.
On vendait de la dope.
On vendait de la dope.
On allait travailler dans le temps chez, mon Dieu Seigneur,
un entrepôt de souliers à Laval.
Et puis, on consommait sur la job.
Puis après ça, c'était le fruit fort.
La criminalité a commencé là.
Parce que...
La vraie criminalité.
La vraie criminalité.
Les vols à marmée, puis tout ça, ça a commencé là.
C'était du sérieux.
Parce que la consommation amène à consommer plus.
Tu as besoin de plus d'argent.
La job ne fournissait pas assez d'argent.
À ce moment-là, je dis OK, on va faire.
Quand tu parlais de consommation, c'était quoi ta prédilection?
Je me doute, mais...
La coke.
C'est ça.
La coke.
Moi, ce n'était pas rien de basic.
C'était vraiment de la coke.
Oui, c'est ça.
C'était un classique.
Oui, oui, oui.
Et beaucoup de coke.
Beaucoup.
À ce moment-là,
je n'ai pas été longtemps.
Je me suis fait pogner
par la police.
Mais là, attends.
Oui, OK, on y va.
Non, non, non.
Non, c'est juste parce que là,
on vendait de la dope
et les vols à la main armée.
Ça fait que c'était,
je veux dire,
je veux que tu me rentres
un peu là-dedans.
Ça fait que, tu sais,
dans le fond,
c'est quoi,
une petite équipe, genre,, vous êtes parti une run,
même pas, c'est toi qui achetais ça.
Tout seul.
Moi, je vendais de la dope dans des clubs.
OK.
Puis l'argent qu'on faisait, toi et toi,
parce qu'on était trois là-dedans,
on se partageait le montant.
Par la suite, à un moment donné, on s'est dit,
on connaissait quelqu'un qui travaillait
dans un dépanneur.
Puis on s'est dit, tiens, tiens, qu'est-ce que ça ferait si on ne lui parlerait pas
et on le convaincrait de me laisser faire un vol à ma armée chez eux,
mais qu'ils ne réagissent pas.
OK.
Ça s'est passé. Le premier vol s'est fait comme ça.
Fait qu'il y a eu le complice avec la personne qui travaille.
Absolument. Mais après, par contre, ça n'a pas été pareil.
Ça a été de la violence.
Ça a été de la violence
avec les autres gars que j'ai
fait dans les vols à marmée.
Parce que la vente
de d'autres, ça ne rapportait plus assez
d'argent pour la consommation que vous aviez?
C'était ça, mais c'était aussi pour moi.
C'était aussi pour moi.
Pour ma consommation personnelle.
J'en avais besoin de plus. J'en avais besoin de plus.
Tu en avais besoin de plus.
Ah oui, un gramme, deux grammes, trois grammes, c'est pas important.
Fait que le rendu-là, l'argent vient d'où?
C'est pas important, ça me prend de l'argent pour m'acheter de la douche.
Absolument, absolument.
Je me rappelle, j'avais rentré dans le temps,
il y avait des magasins de vidéos qui louaient des vidéos, des VHR.
Oui, des vidéos.
Puis je prenais les machines,
j'allais les revendre,
puis je ne me faisais pas pogner,
mais la police me cherchait en tabarouette.
Les machines, tu parles des magnétoscopes?
Les magnétoscopes, oui.
À ce moment-là, j'ai appris à me débrouiller
pour avoir plus de sous.
Mais ça n'en prend jamais assez quand tu fais de la coke.
Puis, quand tu parles de vol à main armée,
c'est vraiment le classique,
rendre le dépanneur. Avec un gun.
Avec le gun, comme Mackey's.
Le premier, ça s'était passé
avec un 22,
mais tronçonné. Mais dans
les autres, ça s'était passé
avec des guns, des armes
retrouvées sur le marché.
C'était-tu des petits
commerces tout le temps?
J'ai fait une fois une banque. Je me suis dit, plus jamais, c'était-tu des petits commerces tout le temps? J'ai fait une fois une banque.
Je me suis dit plus jamais que c'était trop risqué.
C'était trop risqué.
Moi, ma criminalité a tout le temps été
que je ne voulais pas faire de mal au monde.
OK.
Je me suis dit, si je rentrais dans une banque,
il y a quelqu'un qui rentrait.
J'ai fait le vol, je suis parti.
Mais j'ai eu la chienne de ma vie d'être obligé de tuer quelqu'un.
Parce que tu me disais, à 12 ans, tu avais déjà en tête
qu'un jour tu ferais de la prison.
Tu n'étais pas la prison qui te faisait peur.
C'était vraiment le fait d'être obligé de commettre un geste irréparable
dans le fond que tu ne voulais pas commettre.
Exact. Moi, exactement je sais pas je veux dire c'était
important pour moi de faire ça clean t'es pas quelqu'un qui a vécu de la violence mais pour
une personne violente non parce que même en dedans je t'ai pas violent ok c'est rare parce que souvent les gens qui ont vécu de la violence finissent par devenir
violents
j'étais un peu violent
mais pas comme mon père
puis je veux pas
sauter du coq à l'âne
quand mes fils sont nus au monde
j'ai promis à ma femme qui était au courant de mon passé
j'ai promis à ma femme que
ils vivraient pas ce que j'ai vécu, mes enfants.
Puis j'ai tenu parole.
Mais quand tu dis
que tu étais violent, parce que
moi, je comprends que
commettre un hold-up, un vol
à main armée, c'est un crime
violent.
On dit oui parce que c'est hyper
traumatisant pour les gens, ça.
J'enlève rien aux victimes.
Mais quand je parleimes. Quand je parle
de violence, je parle
de coup de poing sur la gueule
pour un peu rien, n'importe quoi.
Moi, Cédric,
j'avais un don
de persuasion.
Présenté avec un gars,
je n'avais pas besoin de rien faire.
J'avais le temps.
Tu es un bon persuasif à un morceau en pleine face.
Effectivement.
Au moins, financièrement parlant,
tu valais la peine de faire une banque.
Même pas.
Jamais.
Jamais, jamais, jamais.
C'était un coup sur le moment.
On attendait à faire le prochain.
Ça valait pas le coup.
Il y a un moment donné où j'ai eu peur pour ma vie.
Parce que j'aurais pu rencontrer des policiers
qu'eux autres avec le gun m'auraient tiré.
À cette époque-là, en plus, ça tirait.
C'était rock'n'roll.
On parle des débuts des années 80.
Oui, parce que je suis rentré
en dedans, ma première
peine, je l'ai faite en 88.
Qui était pour?
Qui était pour voir la marmée qui m'avait
pogné à ce moment-là.
Sur la banque? Ah, c'était sur celle-là que tu t'es fait pogner.
Oui.
Je n'irai pas trop loin dans les descriptions,
mais ils ne m'ont pas pogné pour tout.
Non, c'est ça.
Tu peux dire ce que tu dis.
C'est ça, on ne va pas se mettre des charges de plus
sur la tête comme on en a deux.
On va être intelligents.
Mais c'est pour celui-là.
Oui.
Celui que tu n'as rien à nous conter.
Absolument.
Vous vous êtes fait pogner par après ou on the spot?
Non, non, moi je me suis fait,
c'est-à-dire qu'il m'avait en tête, il me cherchait.
OK, toi, il te cherchait déjà, tu'étais fiché, t'étais connu.
Moi, il me cherchait, mais mes collègues qui étaient avec moi dans le temps,
ils n'ont jamais été poignés pour ça.
J'ai fait le temps pour tout le monde, moi, là.
OK, bien, vous étiez trois dans la banque, mais t'étais seul qui a fait...
Non, j'étais tout seul.
OK, OK, OK, quand t'as fait la banque, t'étais tout seul.
J'ai toujours été tout seul.
OK.
Oui.
C'est juste que t'étais toujours avec tes trois mêmes gars.
Oui.
Que vous faisiez d'autres affaires ensemble.
C'est-à-dire, j'ai fait le vol,
le premier vol, je l'ai fait avec
eux dans le sens où ils étaient à l'appart.
Moi, j'étais tout seul. OK. Puis,
après ça, on s'est comme séparés parce que là,
il est arrivé que je me suis fait pogner
et que je ne voulais pas non plus
les stôler ou quoi que ce soit.
Fait que j'ai fait le temps pour tout seul.
Mais s'il était sur ton cas, si tu faisais ça pour
cagouler rien, tu rentrais, tu étais... Ah non, non, non,
je me casse la patate avec ça.
Ah, toi, tu rentrais... Ah, écoute, je me casse la patate
avec ça. La caméra du dépanneur,
du premier dépanneur, c'est elle qui m'a
pogné. C'est elle
qui m'a pogné à la face, qui a fait que, hey, c'est lui.
Mais j'avais pas de dossier.
Fait qu'il y avait juste une face,
mais pas de nom, pas rien, pas de... Mais voilà, il y avait juste
une face.
Il ne pouvait pas intervenir sur moi parce qu'il ne savait pas où je restais.
En même temps, ça ne valait pas le coup.
Il ne savait pas qui j'étais.
Après ça, quand ils m'ont collé,
ça a été différent.
Mais la consommation, c'est la consommation
qui fait que tu n'es même pas assez lucide
pour te casser un masque dans la face.
C'est comme de la base.
C'est comme un vol à main armée. Chris un masque dans la face. C'est comme de la base. Moi, pour ça, on a un vol à main armée.
Chris, cache-toi la face.
Tu sais, Cédric, tu t'en vas faire un coup,
un mauvais coup. Tu prends une ligne
ou deux ou trois ou quatre.
Tu oublies le masque.
Tu es tellement craqué.
Tu es craqué, tu es sur la paranoïa.
Oui, oui.
Absolument.
Ça s'est réglé de même.
C'était une bonne chose que ça soit réglé comme ça.
Je remercie beaucoup
le bon Dieu de m'avoir fait pogner de même
parce que je serais mort.
Fait que là, va de la banque. Fait que tu le fais.
L'arrestation est venue combien de temps après?
Écoute, un coup qu'ils ont vu.
À ce moment-là, mon train de vie était différent.
Fait qu'ils m'ont collé, ils m'ont poigné.
J'étais avec un de mes chums, puis ils m'ont...
J'ai dit, écoute, je dis, écoute,
je suis plus capable de vivre la pression
de ce gars en fuite.
Parce que tu savais que t'étais recherché.
Oui, oui, j'avais entendu parler.
Puis j'avais appelé des policiers,
puis je leur avais demandé, me cherchez-vous? La réponse a été assez direct Oui, oui. J'avais entendu parler. Puis j'avais appelé des policiers, puis je leur avais demandé
« Me cherchez-vous? » La réponse
a été assez directe, merci.
Fait que mon chum, je l'ai regardé
puis j'ai dit « Écoute, prends le morceau,
crisse-le aux poubelles,
crisse-le dans la rivière, fais ce que tu veux.
Va-t'en, tiens-toi loin de moi, moi je vais me rendre. »
OK.
Moi, je me suis rendu. OK. Fait qu'il tombe même pas
à... Il aurait fini par te pogner de toute façon
c'est sûr, il aurait peut-être fini par me tirer aussi
parce que je roulais un peu
ton nom commençait à être
je roulais un peu
comme je roulais un peu je me suis dit ok
le faire du temps
c'est quoi le faire du temps
avec la vie que tu as mené à date c'est quoi faire du temps, c'est quoi, le faire du temps? Avec la vie que tu as menée à date, c'est quoi faire du temps?
Tu sais?
À ce moment-là, je les ai appelés.
J'étais sur le boulevard Saint-Martin, je pense, à Laval.
Concorde, à Laval.
Dans une place où il y avait un poste de police.
Mais c'était rien qu'un arrêt,
un dépôt.
Ils sont venus me chercher à Sixchart, puis moi, je n'étais
pas armé. Je me suis rendu à eux,
puis
je me suis dit, OK, regarde, on arrête
ça là. On ne fait pas de
fluff là.
Je me rends, puis
je vais assumer ce que j'ai fait.
C'était quoi les charges qui t'ont mis dessus?
J'ai eu séquestration,
j'ai eu
vol simple,
vol à mermée,
j'ai eu...
Qu'est-ce qu'il y avait aussi? Ça tourne autour
de ça. Ça tourne autour de ça
parce que quand moi, je faisais
un vol,
souvent ce qui arrivait, c'est que
je prenais les personnes et je les attachais
avec des manottes.
De là, la séquestration.
C'est ça.
Mais c'est ça.
Il était temps que ça arrête.
Tu avais quel âge à cette époque-là?
J'avais
en 88.
En 88, j'avais… 24?
Non, non, pas 24. J'ai rencontré ma femme à 24.
Non, mais c'est parce que tu m'as dit tantôt que tu étais en 64?
Oui.
88?
Oui, bien, il y a eu un délai.
À peu près 23, 24.
Absolument, absolument.
Si tu disais tantôt, tu sais, avec la vie que tu as menée, aller faire du temps,
c'est quoi? Ça a été quoi?
– Je ne veux pas être
baveux, mais ça a été un plaisir
pour moi. – OK.
– Parce que faire du temps
dans un monde tough,
dans un monde rough,
pour moi, ça s'est fait facilement.
Je me suis facilement intégré
à la prison. J'étais à Bordeaux à ce moment-là. Je me suis facilement intégré à la prison.
J'étais à Bordeaux à ce moment-là.
Je me suis facilement intégré.
J'ai rencontré les personnes qu'il fallait.
Comme on dit dans le jargon, j'ai fait mon temps.
Puis je suis monté facilement dans le comité
parce que je faisais mon temps, parce que j'étais respectable.
Je sécourais pas tout le monde, personne,
mais jamais sur tous les gars qui étaient tranquilles. Moi, monde, personne, mais j'aimais surtout les gars
qui étaient tranquilles.
Moi, quand ça roulait, j'aimais pas ça.
Puis les gars du comité, ils aimaient ça
parce que j'étais comme un tranquillisateur.
C'était calme, là.
Si toi, tu fais ton temps, écœure pas le monde.
Mais j'étais apprécié pour ça.
Puis j'ai tout le temps été
du genre à...
Pas à me battre, loin de là.
Je me tenais loin de là.
Mais j'étais comme pas mal... rough dans le sens où...
« Hey, le tabarnak, t'arrêtes-tu ou ça te prend une tape sur la gueule, là? »
Non, c'est ça. T'avais pas besoin de la donner.
T'étais assez...
C'était persuasif.
C'était persuasif.
Oui, absolument.
Sinon, bien, il y avait les gars qui étaient
là pour ça aussi. Ah, ça aussi.
Mais moi, je n'étais pas ce genre de gars-là.
Moi, j'avais une gueule,
puis je la...
C'est ton choix, tu veux faire quoi.
Aujourd'hui, le podcast est aussi une présentation
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La Belle et la Bête. Les encans en ligne
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C'était quoi la sentence que t'as eue?
La première, ça a été 18 mois.
Pour tout ça, c'est pas beaucoup, quand même.
Le juge voulait 5 ans.
Mais non, c'est clair.
Mais...
Parce que, tu sais, aujourd'hui, juste un port d'armes,
c'est 30 mois, à peu près.
Oui, oui, oui.
Mais tu sais, ça va avec mon parcours.
Dans le temps, c'était Partenay qui nous recevait
avant d'aller à Bordeaux, au 12e étage.
Puis je m'étais fait des chums
comme je me faisais des chums ailleurs.
Des chums assez haut placés.
Puis à un moment donné,
j'ai rencontré un jeune à côté de ma cellule.
Puis on commence à jaser, on commence à socialiser.
Puis il me dit, écoute, il dit,
t'as pas l'air d'être fort
en fait d'avocat
je vais te suggérer un avocat
puis il te coûtera rien
ce gars-là
cet avocat-là faisait partie
de Chaufi Pasquin
comme avocat
lui c'était Paris Chaufi Pasquin
on connait la réputation de ces hommes-là
Chaufi, si vous googlez l'avocat Chauffy...
C'est ça. Puis Pasquin, il a fini les dernières dix ans,
je pense, en prison parce qu'il avait essayé
de rentrer de la dope en dedans.
Puis Chauffy s'est fait assassiner.
Il s'est fait assassiner, oui.
Si je ne me trompe pas, c'est ça.
Fait que j'ai rencontré des gens qui m'ont influencé
puis qui m'ont aidé d'une façon, si je peux me permettre.
Puis c'est ça qui a fait que j'ai pogné 18 mois.
Parce que le maître Paris, quand il a dit
non, non, non, fais-toi aux emplois,
je m'occupe avec ça. Je m'arrange
avec ça. Fait qu'effectivement,
j'ai fait 18 mois. J'ai fini
après ça, peut-être un six mois
en YMCA Montréal sur Stanley.
Parce que
il voulait que ce soit fait comme ça.
Il voulait me punir, mais me punir
correct.
Après ton 18 mois?
Après mon 18 mois.
Tu as fait le 18 mois plein?
J'ai fait le 18 mois plein, oui.
Puis après ça, j'ai fait du YMCA pendant à peu près 6 mois.
Un peu comme une transition finalement? C'était une transition.
Oh, c'était une transition.
À Montréal, une transition, c'est comme on continue ce qu'on faisait avant.
À cette époque-là, aujourd'hui, je pense que c'est un peu plus
tight, mais...
T'es rentré
gros consommateur. Oui.
T'as-tu consommé en dedans?
J'ai consommé des pelules un peu.
OK. Mais
j'étais un astide caractère.
Tout ce que j'ai eu comme dépendance,
la boisson, l'alcool, pas la boisson,
mais l'alcool, puis les pellules,
puis la coke, j'ai réussi
à m'en sortir tout seul.
Sans aide. Pas de thérapie, pas rien.
Tout seul.
Ça, c'est ma force. Ma force de caractère.
Bravo pour ça.
Oui.
J'ai cette force-là aussi.
Oui.
Je suis capable
de comprendre
mes lacunes
et de m'en séparer.
Pas facilement, mais je suis capable
de mettre un camp. Je mets une barre, je mets une barre
et je suis capable d'être moi-même.
La coke coûtait
extrêmement cher en dedans aussi.
Ce qui m'a motivé à dire, OK,
on fait de quoi, on arrête,
parce que ça n'a pas de sacré bon sens.
Je tombe dans le trou, solide.
Dans ma tête, j'ai tout le temps fait attention à moi.
Je me suis dit, ce n'est pas vrai que je vais commencer à m'endetter en dedans.
J'ai failli mourir dehors, je ne mourirai pas en dedans.
Ce n'est pas vrai.
C'était quelque chose qui était assez simple aussi,
de se faire battre à mort en dedans.
Parce que tu payes des dettes, tu ne payes pas tes dettes,
tu ne payes pas tes dettes.
À un moment donné, tu accumules.
Surtout Bordeaux dans les années 80.
Oui, monsieur.
C'était quelque chose.
C'était quelque chose.
C'était violents.
Tout ce que tu voulais.
Aujourd'hui, c'est plus straight,
mais dans le temps,
les bagarres entre les Blancs et les Noirs,
les Kingpins qui se faisaient pogarder,
du monde qui rentrait dans
la wing et qui allait
pogarder quelqu'un devant un scou,
les scous faisaient rien.
C'était vraiment, vraiment, vraiment violent.
Après cette peine-là, quand tu sors, tu sors clean parce que à rien. C'était vraiment, vraiment, vraiment violent.
Après cette peine-là,
quand tu sors,
tu sors clean parce que tu consommais un peu en dedans, un peu lulle, mais
t'étais-tu addict au
peu lulle en dedans? Tu consommais-tu beaucoup en dedans?
Non, je trippais.
OK. C'était plus
à titre de party, d'amusement.
Absolument. Les journées sont longues,
sont plates, fait que là-dessus, elles sont un peu moins longs, un peu moins plates.
C'est ça. Ils sont moins longs.
C'est comme ici, sur la poitrine
et sur le devant du ventre,
j'ai un tatouage de Harley Davidson
que j'ai fait faire dans cette pelle-là.
Et puis, qui relève
beaucoup de
mémoire et de tripes.
Parce que dans le temps, faire un petit
aparté, un tatouage,
t'avais pas de Walkman dans le temps pour prendre
le moteur pour te faire une machine à tattoo.
Non, c'est ça. Dans le temps, mon tatouage
que j'ai sur le corps, celui le plus gros en tous les
cas, je l'ai fait faire avec
une brosse à dents et une taque d'olive.
Il faisait fondre la brosse
à dents, il rentrait la taque, il prenait
du papier
à cigarette, de papier de paquet de cigarette, il reprenait la taque. Il prenait du papier à cigarette,
de papier de paquet de cigarette, l'aluminium.
Il le brûlait et ça faisait de l'encre.
Tu peux imaginer, quelque peu, tu as des tattoos,
tu peux imaginer la douleur que ça représente.
Oui, une taque.
Ce n'est pas une aiguille.
C'est tout tac, tac, tac.
Oui, oui, oui. Trou par trou.
Est-ce beau?
Oui, il est beau.
Tu me le montrais tantôt, je suis curieux.
Pas trop.
Quand tu sors,
tu sors déjà clean.
Tu as le cerveau clean.
Ça ressemble à quoi, ta sortie?
Ma sortie,
j'ai appris que ma mère ne voulait plus me voir.
Parce qu'elle avait peur de moi.
Elle n'est jamais venue me voir en dedans?
C'est ma fameuse tante Nicole que tu vas voir dans mon livre
qui m'a sauvé.
Ma tante Nicole, dans mon livre,
j'explique qu'elle a pris la place de mère qui était vacante.
Elle n'avait plus de mère pour moi.
Ma tante Nicole, c'est ma marraine.
Elle s'est dit, regarde, moi, je vais être là pour toi.
Elle est venue me voir en dedans.
Elle est encore là aujourd'hui à 60 ans.
Ça a été une personne, encore aujourd'hui,
c'est une personne que j'adore, que j'aime au plus profond de mon cœur.
Je ne vais pas te dire qu'elle a plus que 60 ans.
Un petit peu, elle a 84. Je ne sais pas te... Elle a plus que 60 ans? Un petit peu.
Elle a 84.
C'est-à-dire parce que
elle te dit à 60...
OK, toi à 60 ans.
Moi à 60 ans.
OK, OK, OK.
C'est comme...
Je faisais mon calcul.
Je faisais pas mal ton âge,
ça, 60.
Elle a 84 ans.
OK, fait qu'elle est encore là.
Oui, écoute,
je ne me passerais pas d'elle.
C'est la seule qui est venue
te voir, ton père, ta soeur?
Non, non, non.
Mon père, oublie ça.
Oublie ça, mon père.
Ma mère, pas ma mère,
elle n'est jamais venue. Sinon, peut-être
une fois, mais j'en doute. J'en doute. C'est ma tante
Nicole qui est venue, avec ma soeur qui est
déjà venue quelques fois. Mais
à ce moment-là, j'étais
quand même seul. Puis t'as sorti, c'est ça
qu'on parlait, t'as sorti.
Après, le YMCA,
puis tout ça, ou même dans le YMCA,
parce que tu disais, à cette époque-là, YMCA, t' le YMCA, parce que tu disais à cette époque-là,
le YMCA t'est retombé dans tes affaires.
T'es-tu retombé dans ton pattern directement?
Écoute, j'ai essayé de travailler puis de m'en sortir
parce qu'il y a été un moment donné où mon père s'est mis le nez là-dedans.
Et puis, il a réussi à me garder à la maison clean.
J'allais dans les bars, j'allais triper, j'allais, tu sais, mais j'étais clean en fait.
Je prenais beaucoup de boisson, mais je ne prenais plus de coke.
OK.
Ça fait que c'était la meilleure des choses qui pouvaient arriver.
Avec une chaise roulante pour une béquille?
Absolument. Absolument.
Puis encore une fois, je me retournais
dans les bras de mon père qui ne m'a jamais aimé.
Sa femme,
à ce moment-là,
elle est venue
me voir à un moment donné. Ça faisait quelques mois
que je restais là.
Elle dit, Marc, tu vas le tuer.
Je sens
que tu vas le tuer.
Tu n'as tellement pas d'affinité avec ton père, tu vas le tuer. Je sens que tu vas le tuer. Tu n'as tellement pas d'affinité avec ton père, tu vas le tuer.
Alors, elle m'a dit, Marc, j'aimerais ça que tu t'en ailles.
Je suis parti.
Et puis, je me suis trouvé un petit logement à Sainte-Thérèse.
Penses-tu qu'elle avait raison?
Ah, Chris, oui.
Ah, Chris, oui. Mais elle était tout le temps une femme que j'ai toujours adorée. penses-tu qu'elle avait raison? Ah Chris oui ah Chris oui
mais elle était tout le temps une femme que j'ai toujours adorée
même si
elle était pas fine
non non attends j'ai manqué un petit bout
mon père s'est marié 4 fois
ok ok ok
non c'était une autre femme
c'était une autre femme, une femme que j'adorais
une italienne
elle était une vraie belle pour moi quand elle t'a dit ça femme, une femme que j'adorais, une Italienne. OK. Elle était une vraie perle pour moi.
Quand elle t'a dit ça, c'est parce que…
Ah, elle le savait.
Ça serait probablement…
À un moment donné, t'aurais juste tilté en boisson,
de quoi même t'aurais pu…
C'est clair.
S'il aurait dit la phrase de trop ce fois-là, puis…
Ah oui, ah oui.
Il a déjà posé des gestes de trop, puis ça lui a valu quelques coups.
OK.
Mais…
Oui, parce qu'une fois adulte, c'est ça, t'es là... En plus,
tu sais, Chris, t'as vécu...
Je sais pas, c'est pas papa qui t'énerve, là.
Chris, t'étais avec des bikers, t'étais avec tout en dedans.
T'as vu tout le monde se faire piquer, fait que là, papa violent, là...
Je l'ai fait te revoler un petit peu
dans une couple de fois, parce que justement, il me cherchait
quand il était en boisson ou quoi que ce soit, mais
c'est là que sa femme
m'a dit, écoute, là, elle a dit
ça suffit, là. C'était sa deuxième femme, sa troisième femme.
Puis c'était une femme que j'adorais.
Parce qu'elle avait de l'amour pour moi, puis elle avait du respect pour moi.
Mais tu n'es pas retombé dans la criminalité après ça?
Pas du tout.
Là, il y a quelque chose de gros qui arrive dans ta vie.
Mais non.
Le gros, c'est que je m'en vais travailler chez Steinberg de la nuit et tout ça.
Je m'en vais au Cégep Lionel Groupe pour fêter à Saint-Jean.
Dieu sait que la fête,
ça me connaissait.
J'ai rencontré
ma femme.
Écoute, on s'est
vus. On est allés
se baigner après ça avec des amis à la piscine,
le soir dans la Saint-Jean.
Puis, on s'est dit,
OK, on peut faire un essai.
Ça a duré 24 ans.
Je sais que c'est un...
Tu me l'as dit,
je suis allé te chercher au métro,
les 24 plus belles années de ta vie. Oui. Cette femme-là, tu as l'année dit, je suis allé te chercher au métro, les 24 plus belles années de ta vie.
Oui.
Cette femme-là, tu as des enfants.
Oui. Deux.
Oui, deux. Deux garçons.
Il se passe quoi pendant ces 24 années-là
avec Marc?
Bien, il se passe que
je ne ferai jamais
à mes enfants ce que j'ai vécu.
C'est ça qui se passe.
J'ai décidé de me prendre en main,
d'aimer ma femme, d'aimer mes enfants.
Je n'étais pas un père idéal, mais j'étais sévère.
J'étais, je pense, à sa place.
À la fin, c'était un peu moins drôle
parce que ma femme trouvait que ça me trouvait peut-être un peu...
C'est pas sévère, mais à ma place, mais dur.
Puis mes enfants, je les ai éduqués avec ma femme
d'une façon vraiment remarquable.
Ma femme et moi, on a fait un sacré bon job.
Mais je parle de toi, ces 24 ans,
parce que là, on a le background.
On parle d'un gars qui a 24,
puis de 19 à 24, c'est de la dope, c'est de la prison, c'est des vols à main armée.
Tu as 24 ans avec une femme, avec des enfants. La consommation est où là-dedans?
Il n'y en a plus. À ce moment-là, il n'y en a plus.
Il n'y a aucune consommation pendant 24 ans. Aucune consommation pendant 24 ans.
Il se passe quoi avec le bomb, le criminel?
Le bomb a continué d'être bomb
parce que quand
j'ai rencontré ma femme, j'ai rencontré
ses parents. Puis moi, je suis le genre
de gars qui n'est pas fourné.
J'ai dit à ses parents, regardez là,
j'ai fait de la prison. Voilà pourquoi
j'ai fait de la prison. Aujourd'hui, je suis en amour
avec votre femme, avec votre fille.
Je veux vraiment, vraiment que vous m'accordiez sa main la consigne mariée puis j'ai été travailler
pour une compagnie qui est que mon beau-père maverick on m'a recommandé. Puis ça a bien été pendant cinq ans.
Après ça,
tu sais quand tu ne comprends pas dans la vie,
mon père, il faisait affaire avec cette compagnie-là.
Un moment donné, il s'est présenté, puis il m'a dit,
Marc, viendrais-tu travailler avec moi?
Il avait sa propre compagnie.
Puis moi, j'étais un gars
qui pardonne trop.
J'ai dit, oui, pas, mais y aller.
Ça a duré trois ans puis ma femme au bout de trois ans est venu me chercher parce que j'ai dit à ma femme
mon amour à ma femme je vois le tuer au téléphone je vois le tuer c'est trop je
suis capable il me rappelle de capable. Ils me rabaisent devant les employés,
ils me rabaisent sous le temps, je ne suis plus capable.
Fait que à partir de...
Fait que là, ma femme, elle s'en est mêlée,
naturellement, elle ne voulait pas que je fasse de la connerie,
même si, à quelque part, on était proche de ça.
Puis oui, je l'aurais fait.
Ma femme me connaissait,
ça faisait 24 années qu'on était ensemble.
Puis...
Vas-y.
C'est juste le timeline,
parce que tu m'as dit, tu as travaillé pendant
cinq ans à l'autre place, trois ans avec ton père,
moi, ça fait huit.
Là, tu me viens de me dire
que tu faisais déjà 24 années
que tu étais avec ta femme. C'est juste qu'avant,
avant de travailler pour cette compagnie-là,
ça, c'est dans les dernières années que tu étais avec ta femme.
Absolument.
Avant ça, je veux dire, le début de la mariage,
parce que je t'ai demandé, le bôme,
tu as dit le bôme, il est encore là,
mais je veux dire, dans l'attitude, dans le véhicule,
parce que tu faisais encore des affaires.
Dans les toits.
OK.
Dans les toits, parce que j'ai renoué avec des bikers.
J'ai renoué avec des agences de danseuses. Alors, j'ai commencé
à aller dans le milieu et dire que j'aurais besoin d'un job. J'avais une run de danseuse.
Je partais de Montréal à trois semaines, trois par semaine je montais à sarnia en ontario
à chatham en ontario à wallaceburg en ontario pour me faire pour faire vivre ma famille parce
ma femme un moment donné est tombé enceinte fallait qu'elle reste à la maison il fallait
que je les que je m'occupe d'elle puis je m'occupe de mes enfants c'est pour ça que je
te dis le go le baume il a pris ses responsabilités.
J'étais toujours un bôme.
Puis je fréquentais des patchés.
Mais j'étais,
comment on dirait,
un petit peu retiré.
Tu étais un employé. Pour toi, c'était une job.
C'était juste, tu sais, puis tu ne consommais pas.
C'est-à-dire, je m'étais parti de ma compagnie à leur transport de luxe.
Puis c'était une limousine.
Je transportais des filles.
Puis pas des escortes, mais des danseuses.
Des danseuses.
Oui.
Et puis ça s'est comme embarqué un dans l'autre.
Je me suis dit OK.
J'ai parlé à mon boss.
Puis je lui ai dit écoute, je peux faire ça.
Tu peux te fier sur moi.
Je suis un gars fiable.
Il me connaissait un petit peu.
Fait que,
on a renoué connaissance,
on a parlé beaucoup,
puis il m'a offert une run qui me donnait peut-être
quelque chose comme 1000$ par semaine.
Qui est bon à cette époque-là.
À cette époque-là, qui est très bon.
Puis,
c'est sûr, mon boss s'est occupé de moi.
Puis ma femme, elle s'est occupé de moi. Puis ma femme,
elle s'est occupée de moi parce que
elle savait qu'est-ce que je transportais.
Elle les avait vus à quelques occasions,
mais elle m'aimait.
Elle te faisait confiance.
100 000 à l'heure.
À quel point
t'avais-tu des démons de dire,
parce que, Christ, un milieu,
ce que ça consomme,
t'arrivais à...
Straight.
Pour ta femme, tes enfants, tes hommes.
Même aujourd'hui, je parle de mes enfants,
puis je parle de ma raison de vivre.
C'est encore là aujourd'hui.
Mais c'était là dans ce temps-là.
Alors, il n'y a pas personne qui pouvait m'embarquer dans différentes affaires.
Ma femme, quand je l'ai demandé en mariage, je suis rentré, j'étais saoul.
Elle dit, Marc, il faut que ça arrête.
Puis moi, je l'ai mis par-dessus la tête.
Je dis, OK, je te promets que j'arrête.
Puis après ça, tout s'est embarqué d'un dans l'autre.
Puis j'ai réussi à me tenir green, vraiment clean.
De quoi être fier de moi.
À un moment donné, c'est ça, ça a arrêté
parce que tu as commencé à travailler pour l'autre compagnie.
Tu as arrêté ça, tu as slacké.
Tu étais juste avec les danseurs.
À un moment donné, tu as un petit cier.
Pendant que tu passes là, veux-tu faire un petit nom?
Non, même pas.
Pendant les trois ans
que j'ai été, cinq ans, trois ans,
où j'ai été fidèle
à 100 %.
Parce que des danseuses,
en général, c'est des belles filles.
En général.
Puis en Ontario,
si la fille ne faisait pas l'affaire, le club,
il la virait de bord. Fait que je venais de perdre de l'argent.
Fait que je choisissais les filles qui travaillaient pour l'affaire, le club, il la virait de bord. Fait que je venais de perdre de l'argent. Fait que je choisissais les filles
qui travaillaient pour l'agence,
pour les
« out-class » puis les « else ». Puis
elles l'ont compris,
ils ont compris que j'étais fiable
puis que je n'étais pas quelqu'un
qui pouvait faire des mauvais coups.
J'étais tout... Puis ça a toujours
été, là. Ça a toujours été
parce que, justement, j'étais quelqu'un qui regarde, là. On niaise pas avec ça. J'ai tout... Puis ça a toujours été. Ça a toujours été parce que, justement, j'étais quelqu'un qui regarde.
On niaise pas avec ça. J'ai une famille.
Ma famille est plus importante que vous autres.
Fait qu'à ce moment-là, on va s'organiser
pour qu'on fasse des belles...
du beau job ensemble,
de l'argent,
puis que vous soyez contents.
Ils ont-tu essayé?
Ils n'ont même pas essayé.
Ils étaient contents et satisfaits de ce que tu faisais.
Ils ne pouvaient pas dire un mot.
Non, mais parce que quand tu travailles bien,
des fois, ils font comme, « Hey, Chris, t'es bon avec ça.
Peut-être que tu serais bon avec ça. »
Oui, exact. C'est arrivé une fois
où il y a une des filles, on est à Montréal,
sur Saint-Hubert, puis je suis à l'agence,
puis il y a une des filles qui vient me voir,
elle dit, « Marc, j'ai vu un sac ouvert
dans ta valise. Il y a un gun dedans.
Ça, c'est une danseuse
qui avait amené un gun avec elle.
Là, je suis allé voir le boss,
je lui ai dit, regarde, tu prends la fille,
tu fais ce que tu veux avec, mais moi, il n'est pas question
que tu me rendes un gun dans mon char.
Pas question.
Les sept ou huit filles qui étaient là,
elles étaient bien contentes que j'aie tenu.
Moi, j'ai tout le temps été... En anglais, j'aie tenu. Moi, j'ai tout le temps été...
En anglais, on dit
« taking care of ». Moi, j'ai tout le temps pris
soin de mon monde.
Moi, il y avait une télévision, on allait chercher
des films avant de partir avec les filles.
On partait pendant
Christy de Booth, parce que Chatham,
puis c'est Wallisburg, puis Sarnia,
c'est assez loin.
Ils regardaient des filles, les filles,
il y avait une petite télévision, cassette,
couleurs, parce que moi, c'était important.
Il n'y avait pas
de lien important dans le sens
où ce n'était pas mes enfants.
Non, mais c'est ton équipe.
C'est ma gang.
Tu es là pour prendre soin d'eux autres,
les protéger.
Ça me tient, ça me suit encore aujourd'hui.
Je suis encore dans la même aujourd'hui.
La gang avec qui je suis
aujourd'hui, ce n'est pas des
gangsters, c'est des amis.
Ils sont super fins, la gang
de TikTok. Ils sont super fins avec
moi. Ils me trustent au bout et me font confiance.
Ils sont tout
le temps là pour moi.
Je vais faire un petit aparté parce qu'on va revenir en arrière,
mais je vais te donner un exemple.
La vie n'est pas si facile que ça pour moi.
Le deux semaines, il y a un lundi matin,
il y a quelqu'un qui est venu cogner à la porte.
Elle m'a amené à une épicerie.
Une personne de TikTok, une personne inconnue.
OK.
Elle a fait ça pour moi.
Parce que c'est ça, tu me dis, tu fais bien des lives TikTok, c'est ça?
Oui, parce que j'aime le monde.
J'aime le monde, puis ce monde-là, il m'aime.
Elle est venue te porter ça parce que tu as de la misère en ce moment parce que la misère en ce
moment oui j'ai fait que je prenne ma retraite mais on va on va revenir là-dessus parce que je
veux justement ton 24 ans c'est ce que tu fais que tes enfants de lever des enfants de ta femme
ça fait 24 ans le le titre a fait trois trois ans, tu travailles avec ton père.
Ta femme vient te chercher parce que c'est ça.
Ça ne marche pas.
Je voulais le tuer carrément.
À ce moment-là, quand j'ai quitté mon père,
encore une fois, il fallait que je pense à ma famille.
Je n'avais plus d'ouvrage,
puis c'était moi qui subvenais à mes besoins.
À ce moment-là,
j'ai commencé à regarder dans le journal de Montréal.
C'est là que j'ai trouvé
une job. Je cherchais chauffeur,
mais ils ne disaient pas plus.
« Christy, chauffeur, s'il y a quelque chose
que je fais bien dans la vie, c'est bien chauffeur. »
Je me suis présenté sur
Saint-Hubert. Je suis rentré,
mais en rentrant, j'ai vu l'agence de danseuse.
J'ai dit « Ah shit, dans quoi je m'embarque? »
Mais là,
j'ai été bien reçu.
Puis j'ai commencé à faire
quelques runs au Québec.
Puis un coup, ils ont pris confiance en moi.
Je faisais de la belle argent
puis je faisais des gros voyages.
C'est à cette période-là
que la relation
avec ta femme s'est terminée?
Non, un petit peu plus loin.
Un petit peu plus loin parce que ma femme
me faisait confiance. Elle te faisait terminé? Non, un petit peu plus loin. Un petit peu plus loin. Un petit peu plus loin, parce que ma femme me faisait confiance.
Elle te faisait confiance encore?
Oui, à 100 %.
À 100 %.
Puis, tu sais, un homme qui ramène de l'argent à la maison
puis qui fait son devoir de conjugal
puis qui s'occupe de ses enfants,
puis que, tu sais, je n'étais pas parfait,
mais je sais très bien que ce que je faisais,
je le faisais bien.
Puis, c'est parce que tu n'as jamais été...
Tu sais, tu as toujours été correctas toujours été correct avec ta femme,
tes enfants. Toujours, toujours, toujours.
C'est strict, mais... Ah oui, mais toujours.
Toujours. Moi, c'était ma
raison de vivre. Ça serait encore ma
raison de vivre. Puis
j'ai toujours été correct avec eux autres.
Je suis pas parfait. Je prétends
pas être parfait. Mais par contre,
je me... Je pense pense que je t'ai
un gars correct encore une relation avec les enfants aujourd'hui à mais un coup mais une
belle relation parfait on va on va reparler des enfants parce que le tantôt tu nous amener Bon, là, ta mère, ton père, ta mère, ta rupture.
La rupture.
Ça, ça a été...
Ça a été là où ma tante Nicole est rentrée dans le live.
OK.
Oui. Ma tante Nicole est rentrée là et elle dit OK.
Quand ma mère faisait des overdoses,
on était à Laval-des-Rapides, comme j'ai dit tantôt,
ma tante était à Sainte-Dorothée.
C'est une petite ride, là.
Fait que je dis à ma tante,
« Ma mère, elle va pas bien. »
Ma tante Nicole, elle est rentrée dans le portrait,
puis elle dit, « OK. »
« Je vais m'occuper de vous autres.
À s'occuper de moi, de ma soeur, de ma mère, avec sa conjointe,
je ne pouvais pas trouver mieux comme maman.
C'était vraiment la mère que j'avais besoin.
Et puis, à partir de ce temps-là, ça a toujours été moi.
Ça a tout le temps été ma mère.
Je veux dire, moi, ma tante Nicole, j'ai déjà dit,
c'était ma deuxième mère, mais c'était ma mère principale.
Puis elle le sait aussi que je l'aime comme une maman.
Ça fait que ça, ça l'a tout déboulé,
le fait d'être là pour moi, d'être là pour ma soeur.
Encore aujourd'hui, ma soeur,
moi et ma tante, on est soudés.
On s'aime.
Ça a fait que la vie a été plus facile.
Mais
suite à tous ces événements-là,
par exemple,
ça a replanté pour toi?
Ça a replanté pour moi.
Écoute.
Quand tu t'es séparé,
tu t'es séparé,
on le dit, c'était vraiment pas ta décision.
Non, pas du tout.
Ce que tu me disais, c'est que ton épouse,
juste après 24 ans,
je pense que j'ai plus de sentiments sur la relation.
Écoute, on était à 30
en phase de promenade Saint-Bruno. Je me rappellerai tout le temps.
Puis,
elle dit, Marc,
moi, je m'en vais. C'est un gars de nounou, des fois.
Je cours après le trouble.
Je dis à mon ex,
écoute, il y a de quoi qui ne marche pas?
Qu'est-ce qui fait que ça ne marche pas?
Il y a quelque chose qui ne marche pas entre toi et moi ces temps-ci.
Tu le sentais, oui.
Oui, je le sentais. me répond pas me dit marc est
je pense que je t'aime pas je t'aime plus bon écoute si même plus on va régler sa époque à
ce que tu restes avec moi si même moi je tiens à toi mais je veux pas que tu te si je veux pas
que tu sois il a parfois pas de force à ce moment là on sait-là, on a commencé à faire des recherches
pour une maison.
On va revenir là-dessus,
mais ça a été un moment
très, très, très compliqué.
Puis,
quand on s'est connus,
après le promenade Saint-Bruno
qui a modifié ça, on a commencé à faire des recherches pour un condo en attendant, vendre la maison, parce qu'on s'était fait construire une maison.
C'était vraiment... On a vraiment réussi notre vie, nous autres. Deux résidences, une belle maison, après ça, un condo à Brossard. À ce moment-là, j'ai dit OK, tu vas m'aider, on va vendre le condo,
je vais me trouver un appart. À ce moment-là, commence la déchéance. Je reçois un appel
téléphonique, j'étais avec mon ex dans l'auto on était ça à 20 proches de
longueuil je sois un appel comme quoi mon père était décédé d'une crise
c'est drôle comment ce qu'on peut arriver à aimer un homme qui nous a
donné tant de mal.
Je ne la comprends pas encore aujourd'hui.
D'avoir cette émotion-là.
D'avoir cette émotion-là.
Parce qu'il n'a pas fait le rôle qui était dû.
Moi, je m'attendais à plus.
Ça n'a jamais été le cas.
À ce moment-là...
Avec ce qui a été,
on dirait que la logique aurait été faite tant mieux.
Mais je le vois,
je veux dire, Chris,
je vois que ça t'affecte encore aujourd'hui.
Absolument.
Des fois, à quel point les liens familiaux,
c'est fort pareil, même si quelqu'un
t'a traité comme de la marde pendant des années.
Exact, oui. Mais ce n'est pasité comme de la marde pendant des années. Exact.
Oui.
Mais ce n'est pas grave, je m'en suis sorti.
Ça a été la première couche.
Tu as la séparation.
La séparation, la mort de mon père.
Mon père.
Après ça, il y a le diagnostic du deuxième mari à ma mère qui se trouve être cancer du foie général généralisé il est décédé quelques semaines après puis pour
faire une histoire de court mais je tenais l'urne de mon beau pèreest ce que tu nous racontais tantôt.
Oui.
Je tenais l'urne de mon beau-père,
puis il y a un téléphone qui sonne.
J'étais au salon, au cimetière.
Je m'en allais enterrer l'homme de vie de ma mère.
Puis je reçois un téléphone.
C'est ma soeur qui l'a pris, si je ne m'abuse.
Moi, je suis concentré sur l'une.
On nous apprend que ma mère s'était suicidée la veille.
Ils venaient de la trouver à la résidence décédée.
C'est quelque chose qui, en trois mois,
parce que Jean-Paul, c'était en hiver qu'il est décédé.
Ils ont pris du temps avant de creuser pour le terrain.
Ça a fait qu'en trois mois,
approximativement trois mois, parce que j'ai perdu
des bouts dans tout ça, mais
ouais, cet homme-là est décédé, pis après ça,
sa mère, sa femme est allée
le rejoindre.
Je me dis ça comme ça.
Parce qu'il n'y a pas autre raison d'être.
Tu sais.
Fait que c'était des des moments difficiles bac à bac la séparation la mort de mon
père la mort de gens de mort de la part du maire du la mort de ma vie de la vie de ma mère et ma
mère ça a été très difficile pour un gars qui a un background de consommation...
Non.
Même pas?
Même pas.
Même pas.
La peine a pris le dessus.
OK.
Oui, la peine a pris le dessus.
J'ai fait... Écoute, ce n'est pas compliqué.
J'ai fait une rechute dans ma vie.
Ça fait 12 ans, ça a duré une semaine.
Une semaine sans consommation.
That's it.
J'en ai plus fait d'autres,
puis j'en referai pas d'autres non plus.
Je suis rendu avec cette force-là.
Ça fait que c'est ça, écoute.
Ça a été difficile.
Ça a été compliqué.
Puis par la suite, j'ai eu un autre
choc que je t'ai parlé dans l'auto tantôt.
Ma mère m'avait déshérité.
Je l'apprends au salon.
Ma mère m'a déshérité.
Ordinaire, pas mal.
Mais je la juge pas.
Moi, ma mère, elle s'est suicidée.
J'accepte son suicide.
Mais jamais je vais lui pardonner.
Jamais.
Puis c'est pas une question d'argent.
C'est ma maman.
T'as pas baissé les bras.
T'as pas été resté là quand toi,
c'était un moment où t'avais besoin d'elle. Besoin d'elle? Il n'a pas baissé les bras. Il n'a pas été resté là.
C'était un moment où tu avais besoin d'elle.
Besoin d'elle?
Besoin de tout le monde, moi, là.
Besoin de ma soeur? Besoin de tout le monde.
J'étais en morceaux, moi, là.
Ouais.
Tu t'es ré-retrouvé en prison.
Lorsque Sophie,
mon ex, est parti,
je me suis retrouvé
dans la dèche.
Dans la dèche, pas une question de consommation,
mais c'était une vraie
loque humaine.
Puis à un moment donné,
il y a un téléphone qui sonne.
Moi, quand je me suis refait une vie,
après tout ça,
j'ai travaillé cinq ans dans les centres de jeunesse
comme agent d'intervention.
Pour moi, c'était une chance qu'on m'a offerte
et que j'ai très, très, très appréciée.
J'ai travaillé cinq ans au centre Centre Jeunesse à Chambly.
Puis j'aimais tellement travailler avec les jeunes,
j'avais pas d'allure.
J'avais des beaux liens avec eux.
Même si la direction nous disait « Ah, créez pas de lien avec les jeunes! »
Oh, mais je suis pas un trou de cul,
puis c'est pas un trou de cul,
c'est un enfant qui a de la misère.
Un peu comme moi, j'avais vécu.
Un peu comme moi. Tu étais capable de nous relater avec eux absolument moi je vois dire une chose et un jeune à un moment donné
j'ai eu quelques jeunes qui m'ont fait des compliments mais il ya un mon jeune qui me il avait 20 ans
parce que c'était un 12-18
mais lui il avait un peu plus de temps
il dit tu sais
j'aurais aimé avoir un père comme toi
ça fait du bien entendre
quand t'es rec
ouais
il y a un autre jeune un jeune en crise Ça fait du bien entendre, quand tu es au TREC. Oui.
Il y a un autre jeune, à un moment donné,
je rentre, un jeune en crise.
Je nomme pas de nom parce que je veux les respecter.
Mais le jeune en crise dans sa chambre,
moi, je travaillais dans le sécuritaire,
donc c'est une prison.
Puis,
je rentre, j'ouvre sa porte de sa chambre,
on est trois gars en arrière de moi,
puis on s'apprête à rentrer pour le maîtriser,
parce qu'il est en danger pour lui,
puis pour les autres aussi.
Le petit côté spécial de tout ça,
c'est qu'il me regarde,
il dit « Tabarnak, pas toi.
Je veux pas me battre avec toi. »
C'est une marque de respect.
Je comprends.
Écoute,
tu as dit beaucoup de choses.
Depuis tantôt, il y a beaucoup d'émotions.
Mais c'est parce que,
André, je ne sais pas, je me vois dans ce quid-là et je comprends.
C'est ça.
Je comprends.
Là, non. Moi, je suis en tabarnak.
Je veux défoncer tout le monde puis je
veux pour toi toi toi ouais c'est quelque chose tu me ramènes et en tout cas je le monde a dit
ça quand je coupe je pas dans mes affaires mais c'est parce que j'ai déjà dit cette phrase là je
veux pas me battre avec toi parce que justement il était dans un il s'est passé un événement où est-ce qu'il y a
quelque chose qui allait se passer, puis j'ai fait, non,
je veux pas
que ça arrive avec toi.
Je comprends, c'est venu, c'est pas...
C'est le moment qui est venu me chercher,
parce que je comprends
le jeune. J'ai retrouvé
le sentiment que le jeune,
ce jeune-là, quand il t'a dit ça,
je sais exactement ce qu'il sentait quand quand il t'a dit ça, je sais exactement
ce qu'il sentait quand il te l'a dit.
Absolument.
Les trois gars qui étaient en arrière de moi, les armoires à glace,
ils sont tous reculés. Ils m'ont laissé
gérer tout au complet tout seul parce que
c'était déjà fait d'avance.
Les gars, ils avaient compris qu'il n'y arriverait rien
ce soir-là.
Quelque part,
j'ai vécu des beaux moments. Je t'avais passé ce châssis parce que le team
d'actes et anne locke c'est ce qui refait du temps par après mais avant de faire du temps
j'ai travaillé mais j'ai travaillé longtemps dans la sécurité dans tous ces années là j'ai travaillé
dans la sécurité comme formateur agent d'agent d'intervention au centre jeunesse,
comme je disais tantôt.
J'ai été garde du corps. J'ai travaillé dans
différents domaines dans la sécurité que je me plaisais.
Aujourd'hui, le podcast est aussi
une présentation de
ProCafetière.ca
ProCafetière.ca, c'est pas juste du beau linge
pis des belles tasses. ProCafetière.ca,
c'est simple. T'as besoin de café,
de machine à café, réparation
de machine à café, entretien de machine
à café, peu importe la marque,
les sortes de café, des accessoires pour le café,
c'est simple, café, c'est synonyme de
Procafetière.ca.
Tu peux les rejoindre en ligne au
Procafetière.ca, sinon,
ils ont un pignon sur rue Avarenne
et là, je te préviens, bande, si tu vas
à leur place, à Varennes,
attends-toi pas à te faire servir comme un client.
Tu vas te faire servir comme un membre de la famille.
C'est une entreprise familiale.
Le propriétaire, Benoît, s'il est là,
si tu passes plus que 15 minutes dans sa shop,
ça se peut qu'il t'invite à souper.
C'est du monde super aimable, super
amical, super familial.
Pro-café-tière.ca pour tout ce qui touche le café. Puis, qu'est-ce qui est arrivé? C'est du monde super aimable, super amical, super familial. Pro-cafetière.ca pour tout ce qui touche le café.
Puis qu'est-ce qui est arrivé?
C'est que lorsque ma femme m'a laissé,
je me suis retrouvé tout seul chez nous.
Puis il y a mon chum qui m'appelle,
un chum de peut-être 5-6 ans d'année.
Il dit, Marc, j'aurais peut-être une job pour toi.
OK.
Il se cherche un formateur pour agent de sécurité puis tu as les
comptes les dotés dans le domaine où ce que tu es vraiment excellent ok
coutumel et vous allez vous rencontrez malois ce qui en est ça m'intéresse ma
boule de fax a bien été ça s'est bien déroulé j'ai travaillé quelques temps là
puis est arrivé puis j'ai été formateur,
je formais des agents de sécurité,
des portiers de bar,
différentes personnes qui étaient dans le domaine.
Puis à un moment donné,
histoire anodine,
mais vraiment anodine.
On était en train de manger
dans le petit bureau du secrétaire,
puis il y a le boss, puis il ytaire, puis il y a le boss,
puis il y a moi, puis il y a deux ou trois personnes avec moi.
Puis il s'en va pousser une phrase
qui n'avait pas sa place.
Dans le sens où,
moi, je suis meilleur que vous autres comme formateur,
c'est pour ça que je suis le boss, puis c'est ci, puis c'est ça.
Mon authenticité au fait que j'ai fait un doigt d'honneur ça m'a coûté ma job mais il n'y a pas compris que
ce gars là avant d'être mon boss c'était mon chum on allait fumer le cigare on prenait l'apéro avec
lui chez eux on trippait sauf que là monsieur son orgueil a été piqué au vif, là ça ne marchait plus.
Je suis parti. C'est là que ça a commencé à dégénérer.
J'avais de la haine envers lui, parce que je trouvais que ce n'était pas correct.
Il n'agissait pas correctement avec moi.
Et puis, à un moment donné, j'ai commencé à y faire du tort, à parler à des gens, puis dire à des gens qu'ils n'auraient pas dû faire ça, c'était pas correct.
Mais en plus de ne pas être correct, c'est qu'ils avaientai commencé à y faire du tort, vraiment du tort.
Aller porter des...
C'était dans un building proche du métro de Longueuil.
Moi, j'étais rentré dans le building, il y avait ces bureaux-là.
J'avais shooté des tracks un peu partout dans le building,
disant que c'était un enfant de chienne, etc.
Mettons que j'avais été méchant.
Mais c'était à sa juste hauteur
que lui avait été méchant.
Fait que là,
ce qui est arrivé, c'est que la police de Longueuil
a commencé à s'en mêler parce qu'elle avait appelé
la police. Au petit, il avait
peur pour sa vie.
Fait qu'à quelque part, là...
– Puis toi-même, ça fait
24 ans que t'es tranquilleille, tu as un dossier.
Ah, bien, j'avais eu mon pardon.
Oui, mais ton dossier est encore là pour crime violent.
Exact, exact.
Moi, mettons qu'on me prenait au sérieux.
Ça a été comme ça que ça s'est passé.
Ils sont occupés de moi, la police, à quelques reprises,
mais pas souvent parce qu'ils n'arrivaient pas à me trouver.
J'étais un peu trop vite pour eux autres,
un peu trop malin.
Puis à un moment donné,
j'étais trop loin dans mes affaires.
Je me suis retrouvé dans des menaces de mort.
Où est-ce que là, ça a commencé à jouer contre moi.
J'allais trop loin.
Puis il a eu peur.
C'était plus juste du petit bitching.
Ah non, non, c'était pas du bitching.
Je me promenais avec un couteau, je voulais y faire la peau.
OK, là, t'étais...
Oui, j'étais rendu là.
T'étais dans son mind game.
Tu t'es auto-crinqué.
Absolument, absolument.
T'es-tu prêt à dire que t'étais un peu en psychose, genre?
Pas en psychose, mais je vais te compter
le pourquoi que j'étais rendu là.
Oui, c'est ça, parce que moi, j'écoute ça,
je fais comme... De l'extérieur, moi, je fais comme « Christian, t'ai rendu là. Oui, c'est ça, parce que, tu sais, moi, j'écoute ça, je fais comme,
de l'extérieur, moi, je fais comme
« Christian, t'as fait une joke, tu l'as envoyé chier,
t'as crissé à la porte. » On arrête ça là.
C'est ça, tu peux dire, c'est un truc
qu'un mangeur de marde, tu peux l'appeler, l'envoyer chier.
Exactement. Sauf que son problème
à lui, c'est que,
ou mon problème à moi, c'est que
mon fameux chum avec qui, qui m'avait fait
rentrer dans la compagnienie s'est séparé.
Puis, il est parti vivre
chez cet homme-là.
Puis là, on s'est rendu compte,
les gens proches, que cet homme-là
avait des pensées envers notre chum.
Il voulait qu'il soit plus
qu'un chum.
Puis ça, là,
mon chum, j'étais à sa table d'honneur comme père à son mariage c'était pas
n'importe qui pour moi mais quand ça s'est passé ça il ya une haine qui s'est vraiment pris en
dedans de moi là puis qui a dit ok ça va pas d'aller parce que là il y avait un peu de contrôle
sur lui qui vivait chez eux à Total contrôle. Total contrôle à un point tel
que mon chum recevait ses enfants chez lui,
la fin de semaine.
Fait qu'à quelque part,
c'était venu me chercher.
Ça a nourri une haine.
Tellement.
Puis en même temps, je serais honnête...
Qui n'était pas raisonnable, on va se le dire.
Elle n'était pas raisonnable, mais en même temps, Cédric,
je ne sais pas s'il n'y avait pas d'autres haines
qui étaient accumulées qui sont sorties là.
Ça fait une heure et vingt que tu me sors plein de raisons
pour avoir de la haine à l'intérieur de toi.
Je veux dire, je le dis tout le temps,
je ne dis pas ça pour cautionner quoi que ce soit,
juste qu'on comprend pourquoi quelqu'un peut arriver à des choses comme ça.
Il n'y a rien à cautionner.
Non, non, mais je le dis toujours en début d'intro.
C'est correct.
On n'est pas là pour brailler, c'est juste de comprendre.
C'est ce que j'aime de ce podcast-là.
C'est qu'on fait comme, mais voyons, parce que justement,
si tu arrives juste, pourquoi laest qu'on fait comme, mais voyons, parce que justement, si t'arrives juste,
pourquoi la dernière fois t'as fait du temps?
Ah, parce que j'avais un bout, je l'ai envoyé chier,
puis à la fin, je t'ai rendu, je m'envoie un couteau, je l'ai tué.
Mais là, quand on connaît tout ton parcours,
tout ton vécu, on comprend
pourquoi c'est arrivé là, parce que si on prend juste
ce bout-là, on fait, t'es un calice de psychopathe,
ça va pas bien.
On comprend pourquoi est-ce que t'es là.
C'est ça, c'est de l'accumulation aussi, mais c'était aussi
de la haine que j'avais parce que
non seulement que
mon chum était rendu qu'il vivait chez lui,
mais il a tout fait pour que je
perde mon chum.
Il l'a complètement
brainwashed.
Puis mon chum,
il dit, écoute, il dit, faudrait-tu lui présenter des excuses?
Non. Non. Pas en tout.
Il n'y aura jamais d'excuses de moi.
À part d'avoir un coup de poing dans le front,
il n'y aura jamais d'excuses de moi.
Je veux dire, cet homme-là, il fait que tu demeures chez lui
sous son contrôle.
Tu es obligé de respecter ce que tu fais, tes décisions.
Mais je peux te dire que ça me fait de la peine en estie,
par exemple.
Tu sais? Mais je peux te dire que ça me fait de la peine en Estie, par exemple.
À cause de ça, on s'est séparés.
Mon chum, son chum, on s'est séparés.
Amicalement.
Oui, absolument.
On était plus loin l'un de l'autre que jamais.
Quand la police est venue te ramasser, c'était justement à cause des menaces de mort?
C'était pour des menaces de mort. Ils m'ont ramassé au métro à Longueuil.
Avec ce qui s'était passé, avec les tracts et tout ça, je m'étais retrouvé avec un 810.
Donc, je n'avais pas le droit d'approcher l'académie.
À ce moment-là, quand ils ne me voyaient pas loin, le 810 incorporait le maudit métro de Longueuil.
Ah, c'est bon, OK.
Je me retrouvais tout le temps en bris de condition quand je me retrouvais là, même si je suis allé à Montréal
ou peu importe.
Je me faisais ramasser assez souvent.
C'est juste pour les gens que ça n'a pas un 810, dans le fond,
c'était un truc d'éloignement.
C'est ça.
C'est préserver un périmètre de sécurité.
Pas approcher une personne.
Une personne en moins de tout dépendant du 810. 50 mètres, 200 mètres, peu importe. Pas deimètre de sécurité. C'est ça. Oui. Pas approcher une personne. Une personne en moins de tout,
dépendant du 810, ça fait…
50 mètres, 200 mètres, peu importe.
Pas de téléphone, pas de contact.
Aujourd'hui, c'est pas de courriel, pas de texto.
Ça inclut plein de choses, le 810 aujourd'hui.
Mais oui.
Ça fait que ça a commencé à me nuire.
Là, je faisais quelques jours, quelques mois.
Ça fait que c'est ça, OK.
Ça fait qu'ils te ramassaient toujours
parce que tu étais en bris de condition,
tu étais là, puis...
Exactement.
Mais t'étais-tu là
à chaque fois que t'étais au métro
parce que t'avais besoin d'être au métro
ou souvent t'étais là
parce que tu voulais être pas loin de là?
Je voulais pas être loin de là.
OK, c'est ça.
Carrément.
Moi, j'ai voulu jouer...
T'as des bris de conditions,
mais c'était pas...
Non, non, je voulais aller à Montréal.
Non, non, tu voulais être là.
Tu l'attendais, tu voulais le croiser.
Oui, absolument.
Absolument.
Tu voulais le passer. Quand je le croisais, je le le croiser. Oui, absolument. Tu voulais le passer.
Quand je le croisais, je le suivais.
C'est pas juste pour y foutre la chaîne.
C'était rendu ça ta vie.
Absolument, c'était ma raison de vivre.
Ta raison de vivre, c'était de cramper sa vie.
Oui, absolument.
T'as tout à fait raison là-dessus.
T'es un peu une psychose, tu faisais finalement.
J'ai reçu des gens qui nous expliquent que tu es psychose.
C'était pas loin d'être là. J'aime reçu des gens qui nous expliquent que Psychose, c'était pas loin de là.
J'aime bien le mot fixation
que Psychose a.
Oui, t'as vraiment une réplique.
C'est un bon titre de film, Fixation.
Oui, c'est ça.
À un moment donné, à force de me faire ramasser,
ils ont commencé à me faire faire du temps.
Un mois, deux mois,
trois mois, six mois.
À un moment donné,
le juge, il mois, six mois. Fait que, tu sais, à un moment donné, le juge, tu sais...
Il s'écart.
Il s'écart.
Il y a un juge que j'ai rencontré.
C'est le juge Béliveau.
C'était le meilleur juge que j'ai rencontré
dans toute ma carrière de criminel.
Il m'a regardé, il a dit, tu sais, il dit,
M. Beauvais, il dit, vous avez besoin d'aide.
Puis ça va commencer aujourd'hui. Là, je le regarde, je ne sais pas où il va aller avec, il dit, tu sais, il dit, M. Beauvais, il dit, vous avez besoin d'aide. Puis ça va commencer aujourd'hui.
Là, je le regarde, je ne sais pas où est-ce qu'il veut aller avec ça, là, tu sais.
Il me dit, je dois rendre justice au peuple.
Tu te présentes devant chez moi, tu commets, devant moi, tu te présentes, tu fais des conneries, il faut que je te punisse.
Sauf qu'on arrête ça aujourd'hui.
Le juge Béliveau, il dit, écoute,
je te donne une journée de prison.
Mais après ça, je ne veux plus te revoir.
Il faut que tu te replaces,
il faut que tu te remettes dans la bonne direction.
Mais croit-le, croit-le pas,
ça a fait du bien ce gars-là
ce juge-là a cru en moi
puis il a vu la douleur que j'avais en moi
de pas juste rentrer dans le cercle
puis bing bang bang
pendre le dossier
puis 810 pour respecter les conditions
c'est ce que les autres faisaient
c'est ça
à un moment donné, je regarde le juge
je sais pas quoi dire.
Les juges, quand on est criminel,
on les voit comme des trous de cul,
comme des ci, puis comme des ça.
Puis je vois un gars qui est tout calme,
qui me parle calmement.
Tu vois l'homme?
Tu vois l'homme.
Pas le juge?
Non, pas le juge. Pas en tout.
Puis là, je regarde, puis j'avais le jeu plein d'eau,
puis j'ai dit merci.
Parce que c'est ça qui aurait
dû se produire avec les autres juges.
Il aurait dû allumer.
Il aurait dû allumer que j'étais malade.
Tu sais?
Pas longtemps après, on m'a
découvert un TPL.
Tu savais qu'il y avait de quoi, là?
Sacrement, tu sais, je te disais que mes psychoses
étaient en tour, mais c'est ça.
Il y avait bien quelque chose.
Absolument, absolument.
Mais il ne l'avait pas découvert avant.
Puis c'est grâce à ce juge-là qu'on a réussi à s'en sortir,
que j'ai réussi à m'en sortir.
À quelque part, je suis bien tombé.
Puis là, ma carrière de criminel, elle s'est calmée.
Elle s'est bien gros calmée.
Oui, elle bingro.
– Les enfants qui étaient adultes venaient te voir.
Le papa qu'ils ont connu pendant 24 ans,
pas de tannant, pas rien, pas de consommation,
pas de crime, pas de prison, pas de police,
pas rien de ça dans leur vie.
Puis là, c'est à l'âge d'en 50 ans.
– Oui, oui, oui.
– C'est dans 50 ans.
– Oui, on crie ce père, ça va, Steve?
Il était-tu conscient de ce qui se passait dans ta vie?
Oui, parce qu'il venait me voir en dedans.
Non, non, mais je parle avant,
tu sais, tout ce pattern-là avec ce gars-là.
Je leur expliquais du mieux que je pouvais.
Ils ne comprenaient pas nécessairement
ce qui se passait dans ma tête.
Non, c'est ça, je comprends exactement.
C'est ça que je te dis, quand tu es à l'extérieur,
tes enfants, étais-tu conscient un peu de tout ton parcours?
Tu avais-tu eu des peu de tout ton parcours?
Avais-tu eu des talks avec tes kids?
Ce que j'ai vécu, grand-papa, grand-maman,
ce que tu avais vécu dans ta vie?
Toute ton ancienne vie, ton temps, tes vols, tes braquages.
Ils ont commencé par vivre
ma famille,
ce qui m'est arrivé dans ma vie.
Avec ma famille.
Avec mon père.
Avec ma mère.
À un point tel où ils ne voulaient plus les voir.
Parce qu'ils disaient ça, ils ont bien vu, c'était quel genre de personne.
Fait qu'ils ont compris, t'avais pas besoin de leur expliquer, ils voyaient bien. Ils ne voulaient plus les voir.
Puis ça, j'ai jamais rien fait, oh Dieu le sait,
que j'ai jamais rien fait pour mettre mes parents
contre mes enfants.
Mais, ils ont compris le message
que, regarde là, ça marchait pas
de raide, ça marchait pas de raide pantoute.
Après ça, les enfants, ils grandissaient.
C'est devenu des adultes responsables.
Puis aujourd'hui?
Ah, mon Dieu Seigneur!
Aujourd'hui, Marc, c'est quand tu es sorti de ce juge-là?
Dans quelle date?
Je ne me rappelle pas.
Quelle année?
90, probablement., peut-être plus.
Non, plus que ça.
Plus que ça, mais il y a des bottes où j'ai fait vraiment le vide.
À quelle année ta femme était…
Tu étais séparé à quelle année?
Ça fait 12 ans.
Ça fait que tout ça, ça s'est passé après.
Il y a 12 ans, tu es en 2012.
Oui.
Ça fait que la prison, on parle des 2013-2014.
Dans ces eaux-là.
Dans ces eaux-là.
Ça s'est pas mal fait comme ça.
Fait que ça fait 10 ans que...
Parce que j'essaie de me rappeler,
j'étais sur...
Je demeurais sur l'Antairien,
dans un petit appart,
quelque chose de cool.
Puis, c'est la dernière fois,
je pense, où je me suis fait embarquer.
Puis,
les policiers étaient dans le cours. Ils rentraient
dans le cours, puis ils me cherchaient.
Ils avaient vu mon auto.
Ils ont fait qu'on collait du backup, puis ils sont venus
chercher en dedans. C'est-à-dire, je m'en allais
sortir quand je les ai vus.
Je suis comme rentré un petit peu en dedans, mais ça n'a pas duré
longtemps.
– T'as fait de ressortir.
Ça fait comme pas mal
dix ans. – Oui.
Dans les derniers dix ans,
ce qui s'est passé,
c'est plutôt
la non-acceptation
de ce qui se passe avec moi.
Mon TPL, mes tentatives de suicide,
mon mal de vivre.
Tout ça est lié.
Parce que tout ça m'a amené à aujourd'hui,
ce que je suis devenu.
Puis mes enfants, ils ont toujours été là pour moi.
Puis ils seront toujours là pour moi, je le sais.
Puis je souhaite mourir avant eux parce que ça serait vraiment terrible.
Mais mes enfants, comme je te dis, ils sont venus me voir arriver à des prairies,
ils sont venus me voir à différentes prisons,
mais ils ont toujours été là pour moi.
À quelque part, moi, je trouve que c'est quelque chose,
c'est une fidélité qui a pas
de prix tu dis ce en même temps de l'autre côté te dis que tu pardonnera jamais à ta mère de
s'être suicidé ouais c'est pour ça que je t'en cours l'os et d'rec m deilli le faire à tes enfants par exemple en fait je l'ai fait
c'est qu'il y a été un wake up call
j'étais à l'hôpital à Saint-Jérôme
en psychiatrie
parce que je faisais peut-être une psychose
ils n'ont jamais déterminé vraiment
ça n'allait pas du tout
puis ils m'ont rentré en psychiatrie
psychiatrie c'est un bâtiment
à part de ce qui est l'hôpital à Saint-Jérôme.
Puis ils m'ont perdu de vue.
Je me suis pendu, c'était décédé quand ils m'ont trouvé.
Les gens m'ont réanimé.
Ils ont fait toutes les manœuvres qu'il fallait faire pour me réanimer.
Et puis, juste après ça, c'était dans le même temps où ma femme m'a quitté, à quelques
semaines où ma femme
m'avait quitté avant que je fasse ça.
OK, c'est pas dans les
derniers dix ans ça. Non, c'est pas, non.
Puis c'est
ça.
Parce que tu m'as dit dans les derniers dix ans,
il y avait eu ça,
c'est revenu.
C'est revenu. Les tentatives sont venues.
Absolument.
Les tentatives ou les idées?
Non, non, non, les tentatives.
Tu as vraiment manqué, tu as tenté à ta vie.
La dernière tentative, je n'ai pas honte d'en parler
parce que les gens me connaissent et tout ça.
Je me suis tapé 100 siroquelles
dans l'espace de peut-être une demi-heure.
Les siroquelles, pour ceux qui ne connaissent pas ça,
c'est un entier...
Ça t'endort,
tu peux en mourir à ça.
Et puis, je ne l'ai pas fait.
Ça, ça monte à 2021.
C'était la dernière tentative que j'ai faite.
Je peux-tu me permettre de te demander pourquoi?
Qu'est-ce qui faisait de nantes et vie je décide et c'est tout encore le background qui ramène cédric j'ai été j'ai eu plusieurs
plusieurs notre ami josé pourrait en parler avec le livre tu vois le tour en clou à le constater
toi même j'ai eu plusieurs abandon dans ma vie tu asater toi-même. J'ai eu plusieurs abandons dans ma vie. Tu as pu constater
ce que je te parlais des abandons.
Puis,
ma blonde, à ce temps-là, elle voulait s'en aller.
C'est ça parce que tu as eu d'autres
femmes dans ta vie après? J'ai eu une femme dans ma vie.
Et puis,
l'autre que j'ai eu après,
ça a été la goutte de trop.
La goutte de trop.
Fait qu'à ce moment-là, je me suis dit,
si tu pars, je m'en vais.
Elle était assez à côté de moi
quand j'ai pris l'essence aérocolle.
Elle était assez à côté de moi.
Fait que c'est à cause d'elle
que tu as essayé de te suicider, puis j'imagine
elle qui t'a sauvé la vie.
Ça sera jamais à cause de quelqu'un que je me suis...
Non, non, je comprends ce que tu veux dire.
Mais je tiens à t'expliquer que c'est pas à cause de personne.
C'est à cause de l'événement
avec elle.
Absolument, absolument.
Mais c'est elle qui t'a sauvé la vie dans la même occasion, je m'imagine.
Elle a appelé la police tout de suite.
C'est clair.
Ils sont retournés à 8.
J'ai des chiffres magiques dans la vie, moi, 4, 8.
Mais ils ont été corrects.
Mais à cause de mon historique,
j'étais gelé comme une balle, moi, là.
C'est clair, c'est ça.
Ben, Chris, ils m'ont menotté quand même.
Ben, parce qu'il y a le background.
Oui, exactement.
Le background a fait qu'on ne prendra pas de chance avec Marc.
Ça nous suit jusqu'à la fin de nos jours, ça.
Absolument.
Aujourd'hui, je les cro crois et je les salue,
ces gars-là. Ils ont toujours été corrects.
Ils respectaient le protocole.
Ils respectaient le protocole.
À quelque part, je ne leur en veux pas.
Mais c'est la dernière fois
que j'ai fait une tentative.
Comment ça va aujourd'hui?
Ça va mieux. Beaucoup mieux.
Beaucoup mieux. J'apprends à vivre seul,
ce qui est compliqué. Mais j'apprends à vivre seul, ce qui est compliqué,
mais j'apprends à vivre seul.
J'apprends à mieux m'aimer.
J'apprends à mon estime
de moins meilleure qu'elle était.
Puis c'est ça qui est important
aujourd'hui.
Je suis capable de
m'auto-diagnostiquer dans le sens
si je vois bien ou si je ne vois pas bien.
Puis si je ne vois pas bien, je n'aurai pas peur
de demander de l'aide.
C'est la chose. Déjà, juste quand
on sait qu'on ne va pas bien,
savoir qu'on ne va pas bien, c'est une chose, demander de l'aide
en est une autre. C'est ça. Tu as lu l'arrière de mon
livre. Tu as compris exactement
en quoi ça revenait.
C'est ça. Moi, c'est les embûches que j'ai trans que je
passe à travers. Je crois aux gens autour de moi qui veulent m'aider
c'est important pour moi
je crois aux gens aujourd'hui
avant j'avais de la misère à croire en moi
mais aujourd'hui je crois aux gens
parce que je dis ce que je fais
quand je parle à quelqu'un qui est dans le trouble
comme c'est arrivé dans les derniers jours
il y en avait un qui ne filait pas
j'ai
dit lâche pas c'est pas la première fois que je dis ça mais 1 866 appel si tu savais le nombre
de fois où ce que sur tik tok je les tapis ce numéro là si tu savais ouais absolument c'est
quelque chose d'important.
Sur TikTok comme ailleurs,
on n'a pas toujours le contrôle de quelque chose.
Le gars, il ne file pas, il est dans le trou,
il est vraiment dans l'abîme.
Moi, tout ce que je fais, c'est l'écouter.
Puis je finis mon message avec un 866 appel.
C'est tout ce que je pouvais faire.
C'est la meilleure chose à faire.
Il ne faut jamais que personne n'hésite.
Même si tu penses,
« Ah non, je ne suis pas si... »
Regarde, tu fais le pot, appelle.
Oui.
« Oh, oui. Non, je ne suis pas rendu là. »
Oui, tu es rendu là.
Oui.
Et même si tu n'es pas rendu là,
avant de te rendre là.
C'est ça.
Puis si tu raccroches la ligne,
ça se peut que tu te rendes là
en raccrochant la ligne.
Ça fait que j'aime autant dire,
« Regarde, il y a du monde qui sont là
pour t'aider. Moi, je suis là pour
t'écouter. C'est pas mon rôle
sur TikTok de faire ça, mais quand j'en ai,
puis Dieu sait que j'en ai quelques-uns,
bien, je leur dis,
regarde bien, là.
Tu vas peut-être en voir plus
après le passage d'émission.
On va partager ton
TikTok quand les extraits vont sortir,
je vais te taguer
sur les extraits.
Je suis bien content.
Dans la description YouTube, on va mettre
tous les liens que tu me donnes,
courriel, whatever, tout ce que tu veux.
Name it, si tu le veux.
Si tu veux que les gens puissent rentrer en communication
avec toi, autant pour acheter ton livre que
juste parler avec toi.
Je le veux pour la simple et unique raison,
c'est que là, on m'approche pour des conférences.
Avec raison?
Avec le livre.
Avec raison.
Alors, je suis encore timide.
Je n'ai pas dit oui.
Mais je sais que tu étais, juste aujourd'hui,
tu étais nerveux de venir.
Ah oui.
Après, c'est que tu es arrivé 4h30 d'avance.
Hey, tu peux tellement...
Tu lis dans moi. Tu sais que je ne voulais pas
faire un tour à Montréal. J'arrivais
pour être arrivé à... Non, non, non.
Quatre heures et demie d'avance.
Je me sentais un peu mal.
En plus, je t'ai repoussé d'une demi-heure
à cause de le studio. Il y avait quelque chose avant.
Ça ne me dérangeait pas. Mais tu as eu une belle journée.
J'ai eu une belle journée.
J'ai eu une belle soirée j'ai eu une belle soirée.
Ça aussi, c'est important.
Marc, merci.
C'était intéressant.
C'était plein d'émotions, puis j'ai aimé ça.
T'sais,
t'as eu
un parcours tellement en montagne russe.
Puis,
comment je peux dire? t'es chanceux.
Je sais que tu vas trouver ça weird ce que je veux dire,
mais la façon dont je veux dire c'est que t'es chanceux,
probablement d'être là, mais de ne pas avoir été,
je pense d'avoir rencontré cette femme-là,
avec qui tu as été pendant 24...
Je sais que ça a été dur la séparation,
mais je pense que si cette femme-là n'était pas rentrée
dans ta vie à cet âge-là,
ça serait... Je serais retourné en dedans, Cédric.
Je serais retourné en dedans ou sinon je serais mort.
Là, j'aurais été plus avé que j'étais avant
parce que c'est l'escalade.
C'était juste un escalade.
C'était juste un escalade.
À ce moment-là, je me suis dit, je me serais planté
et il aurait arrivé de quoi de plus grand.
Parce qu'avec le passé que tu avais,
c'était voué à l'échec.
Absolument.
Merci de ton partage.
Merci plein gros.
Énormément.
Merci, ça fait plaisir.
C'était vraiment apprécié.
Cool.
J'ai un nouvel ami.
Oui, mais moi aussi, c'est vrai.
Moi aussi.
Merci à Marc.
Merci à vous d'avoir écouté l'épisode.
Au parloir. Thank you.