Au Parloir - Épisode 51 Max
Episode Date: August 11, 2024Max a un gros parcours difficile, abus du père d'un ami qui le fesait consommé et qu'il a aussi pimper. La descente de Max dans la consommation, prostitution, crimes et violence. Hébergé par Acast.... Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Aujourd'hui, j'ai reçu Max.
Dur podcast, gros podcast, honnêtement j'ai reçu des victimes max est une victime max aussi fait
des victimes victimes d'abus victimes de pimpe c'est la première fois qu'on reçoit quelqu'un, un gars qui a vécu cet envers-là.
La consommation, le crime, les tentatives de suicide, la douleur d'une mère, la douleur d'un père lui-même.
Un gros parcours.
Un gars qui a réussi à s'en sortir.
Ça a été long. Ça n'a pas été facile.
Ça n'a pris plusieurs.
Mais finalement, il s'est sorti la tête de l'eau. Il y a bientôt neuf ans.
Tout mon respect pour ça.
Gros podcast. Merci à Max.
Merci à vous d'écouter.
Au parloir.
Aujourd'hui, le podcast est une présentation des toitures Joël Gagné.
Compagnie de toitures spécialisées
en bardeau, en toit plat.
Ils ont au-dessus de 15 ans d'expérience.
Des fans du podcast tellement
que c'est des appels pour avoir une soumission.
Tu mentionnes Au Parloir Podcast.
15 % de rabais.
Joël qui gère sa compagnie avec sa femme. Je les ai rencontrés. Du monde super le fun. Professionnel. Fait que tu sois Sous-titrage Société Radio-Canada une gang de beaux bonhommes bronzés, t'enlèves ton toit, puis si tu veux pas une gang de beaux bonhommes bronzés qui font ton toit,
bien, Christ, tu s'en feras jamais faire un toi, parce que c'est juste ça,
des gars de Toiture. Tu vois le logo,
tu vois leur site Internet, tu vois leur numéro
de téléphone, tout est là dans l'écran.
YouTube, description
de la vidéo, tous leurs liens sont là.
Les Toiture, Joël Gagné,
merci de supporter le podcast.
Encouragez-les. Si vous avez besoin de faire
une Toiture, appelez-les pour une soumission au Parloir 15 % de rabais.
Salut, Max.
Salut.
Merci d'être là.
Tu as fait le parcours de Québec à Montréal.
Tu nous as passé un petit deux jours en ville.
Oui.
Juste pour le podcast, en plus.. Juste pour le podcast, en plus.
Oui, juste pour le podcast, en plus.
Merci, merci énormément.
Max, ça n'a pas été long quand on s'est écrit.
Il y a des choses que tu m'as sorties rapidement,
puis j'ai fait, OK, je n'ai même pas besoin d'en savoir plus.
Je veux cet angle-là.
C'est pour ça que tu es là. C'est sûr,
je vois plein de questions. Je sais que tu as un parcours qui ne sera pas facile. Comme
je t'ai dit avant qu'on ouvre les micros, tu as besoin de prendre une pause, tu prends
une pause. Il y a des endroits où tu ne veux pas aller, où il ne va pas. Il n'y a aucun
problème avec ça. Commencez par te présenter. Parle-nous. On commence. Tu as grandi dans
quel coin? Quel style de famille? Puis après ça, on parle là-nous. On commence, t'as grandi dans quel coin, quel style de famille, puis
après ça, on parle là-dessus.
OK. Bien oui, bien moi, dans le fond, je suis né ici à Montréal. Je suis né d'une
mère monoparentale. Puis dans le fond, moi, mon père est policier. Fait que je grandis
avec ma mère seule parce que mon père part à ma naissance. On déménage à Sherbrooke quand j'ai deux ans.
On s'en va vers, je pense, deux ans ou deux ans et demi peut-être.
On s'en va vers là.
Quand tu dis que ton père quitte, il quitte.
Il n'y a pas de nouvelles, pas de zéro.
Pas de fin de semaine, pas de fin de semaine.
Pas présent, il n'est pas là.
Il arrive rarement d'avoir des contacts avec lui. En fait, je n'est pas là. Il arrive rarement d'avoir des contacts avec lui.
En fait, je n'en ai jamais.
Parce que quand il sacre son camp,
dans le fond, il part quand
ma mère tombe enceinte.
Ma mère est malade toute seule.
Deux ans, deux ans et demi, on part de la ville.
Ça s'enviera, c'est à Montréal.
On sacre notre camp à Sherbrooke
pour aller rejoindre ses parents à elle.
Donc, tes grands-parents.
Mes grands-parents sont à Sherbrooke. On s'en camp à Sherbrooke pour aller rejoindre ses parents à elle, dans le fond. Donc, tes grands-parents. Mes grands-parents sont à Sherbrooke.
Fait que moi, on s'en va à Sherbrooke.
Puis, je pense qu'au temps d'un tour de deux ans, trois ans, j'arrive là.
Puis là, je suis élevé par mes grands-parents puis par ma mère
parce que ma mère travaille comme une folle.
Puis, elle travaille beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Fait que là, dans le fond, j'ai un répit avec mes grands-parents
pour qu'elle puisse travailler.
Puis, je fais mon primaire, je fais mon secondaire là-bas. Comment ça se passe avec tes grands-parents, pour qu'elles puissent travailler. Puis, je fais mon primaire, je fais mon secondaire
là-bas.
Comment ça se passe avec tes grands-parents?
Avec mes grands-parents, ça se passe bien.
Moi, du côté de mes grands-parents,
je n'ai pas un...
C'est plus du côté de mon père,
dans le fond, que ça va venir plus tard.
Mes frères et sœurs, du côté de mon père,
c'est plus rock'n'roll. Mais du côté de ma mère,
c'est tout du bon monde.
Mon grand-père est à sa retraite, c'est un ancien pompier.
Ma grand-mère, elle travaille dans un magasin de linge.
Elle s'est toujours occupée de nous autres.
On ne manque pas de rien.
En fait, je ne manque pas de rien
parce que je suis un enfant unique du côté de ma mère.
Je ne manque pas de rien.
Avec elle, tout est correct.
Une enfance,
somme toute, tranquille, relaxe. C'est normal. La primaire, ça se passe quand même tout est correct. Une enfance, somme toute, tranquille, relax.
Normal.
La primaire se passe bien.
La primaire, ça se passe relativement correct.
J'ai eu beaucoup d'intimidation
en primaire.
Je vis tout ça avec ma mère.
Je n'ai pas de père, je n'ai pas de frère.
Je l'ai sculpté un peu
en me faisant un cercle d'amis.
Je suis un peu introverti, extroverti. Je suis mélangé les deux. J'ai de la difficulté un peu à me faire un cercle d'amis. Je suis un peu introverti, extroverti.
Je suis comme mélangé des deux.
J'ai de la misère à me faire des amis, puis c'est pas facile.
Fait que je me fais taxer, je me fais traiter de nom.
Fait que ça, ça va durer vraiment jusqu'au secondaire,
jusqu'à temps que je décide de changer de bord,
puis que je change mon fils d'épaule.
Ce n'est pas le premier qui a vécu ça,
qui est passé au podcast.
Un qui est devenu un criminel extrêmement violent
suite à toute cette intimidation.
Oui, c'est ça.
Ça aussi, on va y en venir plus tard.
Dans le fond, tout ce qui découle de ça,
je suis devenu assez violent au niveau fin primaire, début secondaire.
Je me fais mettre dehors de l'école, je me fais suspendre.
Puis là, ça s'enchaîne, puis ça continue.
Mais mettons, dans le détail, tu veux dire que tu es passé d'un petit cul intimidé,
arrivé au secondaire avec le mindset que ça ne repartira pas ici.
Oui, ça ne repartira pas ici.
Ça repartira pas ici.
Moi, déjà, à ce moment-là,
je me suis fait d'autres amis quand je suis rentré au secondaire.
En fait, c'est les amis du fin primaire
qui rentrent au secondaire et m'ont dit
« Mec, tu rentres au secondaire,
faut pas te laisser marcher sur les pieds. »
À le fond, l'intimidé devient l'intimidateur.
J'ai changé complètement de camp puis là je suis devenu assez agressif les tapes sa gueule partaient vite puis je me tenais
avec du monde plus vieux je commençais déjà dans ce temps là je commençais déjà dans ce temps-là, je commençais déjà dans le cours d'école,
avant des cigarettes.
Ça commençait déjà.
Tu avais le rebelle popé out.
Oui, le rebelle popé out.
Surtout.
Surtout.
J'étais très sportif quand j'étais jeune.
Dans le fond, je faisais du hockey,
je faisais du football, du soccer et tout ça.
Mais je te dirais qu'à l'âge de 11-12 ans,
la carotte a levé.
Moi, je faisais du triathlon. J'étais un excellent
coureur de triathlon.
J'ai fait du triathlon pendant un bout.
Puis, à un moment donné,
ça a été terminé.
J'aimais mieux sortir.
J'avais d'autres projets de vie, mettons.
La consommation qui est rentrée dans ta vie
à ce moment-là aussi?
Oui, la consommation est rentrée peut-être
à 12 ans, 13 ans.
Je te dirais même 11.
L'été
entre le primaire et le secondaire.
Oui, l'été entre le primaire et le secondaire.
Ça a été la même chose de mon côté.
C'est l'été déterminante
qui a fucké une bonne partie de ma jeunesse.
L'été déterminante
qui a fucké une bonne partie de ma jeunesse,
moi, avec. 11 ans, 12 ans, ça a été là que ça a commencé.
Dans le fond, c'est les parcs,
les filles.
Tu joins.
Alcool.
Tu bières par là.
Ça a été comme...
Le reste, ce n'est pas arrivé tout de suite.
Ça s'est fait vraiment de manière
progressive et insidieuse.
Ça n'a pas été évident.
Vas-y, je t'écoute.
Tu veux dire, le cheminement
qui se rend, comment, tu sais, je veux dire,
à partir, tu me parles de ton secondaire,
puis là, tu te fais suspendre, tout ça, mais ça
se passe comment, mettons, dans ta famille, ta mère,
tes grands-parents, de voir ça, ils gèrent ça
comment, le petit gars que tu es en train de devenir?
Bien, c'est sûr qu'au niveau, tu sais,
ma mère puis mes grands-parents,
je me fais suspendre,
mais je retourne à l'école assez rapidement.
Je réussis toujours à m'en sortir parce que
dans le fond, je suis couvert,
pourri. Ma mère me protège,
mes grands-parents me protègent.
C'est comme, c'est pas grave.
C'est correct. C'est isolé, c'est un petit accident.
C'était toujours des petites affaires,
mais ça revenait toujours comme à répétition.
Puis il n'y avait jamais d'événements graves.
Il n'y avait jamais de...
Je me rappelle d'un événement, genre, je pense que
c'était au secondaire,
début secondaire.
Tu sais, j'ai été suspendu parce que, dans le fond,
j'ai ramassé
un gars
dans la salle
de gym,
dans le fond du conditionnement physique.
On faisait de l'éducation physique.
On appelait ça de l'éducation physique.
C'est encore ça l'autre jour.
Oui, oui, mais un gymnase.
Un gymnase.
Puis le gars, il avait dit,
il avait comme insulté ma mère
puis il avait dit quoi de croche.
Puis je l'avais ramassé
puis j'ai fait une convention célébrale.
Puis quand j'ai été supposé pour ça
puis que, tu sais, ma mère a le soubain était comme
qu'est ce qui se passe c'est comment ce qui est violent comme ça tu sais mais moi c'était mon
trouble déjà un trouble d'attachement déjà quand j'étais jeune puis je me disais netton pas mon
père fait que tu es mon enfant dont touch my mother d'autres tâches même à 2 parce que j'en
suis touché ma mère ou tu parles de la mort de ma mère,
même encore aujourd'hui, je te dirais que c'est encore un sujet qui est fragile.
Si tu t'attaques à quelqu'un de ma famille ou quoi que ce soit,
ça se peut que je vire le trop et je vire mauvais.
Mais c'est ça.
Puis là, elle, dans le fond, elle n'encourageait pas ça,
ces épisodes de violence-là,
mais moi, c'est plus fort que moi, tu sais.
Puis plus que les escalades de violence ont monté,
plus que la consommation a été grave.
13-14 ans, on tombe déjà dans le chimique,
la coke, les amphétamines, le speed.
Et c'est à l'âge de à peu près 13-14 ans
que je fais la rencontre de la fameuse personne le speed. Et c'est à l'âge de à peu près 13-14 ans que
je fais la rencontre
de la fameuse personne
qui va m'abuser
puis qui va m'amener
à me prostituer
puis à m'amener à
faire des choses,
les pires affaires que tu ne peux pas t'imaginer qu'un kid ne peut pas faire.
Comme je t'ai dit, je sais que c'est un sujet qui n'est pas
facile, surtout
tu n'es pas la première personne
que je reçois qui a vécu ça.
Tu es le premier gars
que je reçois qui a vécu ça.
C'est une des raisons pour lesquelles
je voulais te recevoir parce que moi, je trouve
que les victimes n'ont jamais assez de place.
On entend beaucoup parler des femmes et ce n'est pas négatif.
Non, non, pas du tout. Moi-même, j'en reçois, puis on n'en parlera jamais assez.
Mais cet angle-là, sans rentrer dans les détails, quand tu dis que tu as rencontré cette personne-là,
c'est une personne que tu connaissais, c'est une personne qui est proche, c'est une personne…
Oui, c'est quelqu'un qui est proche de mon entourage.
En le fond, moi, on restait
dans un appartement
à Sherbrooke, moi et ma mère.
Puis on avait des voisins.
Puis moi, je me suis lié à l'amitié avec un petit gars
qui, dans le fond,
lui, c'était son père.
Puis ça a commencé à être comme ça,
tranquillement.
Tu sais, on...
On a commencé à être amis, dans fond moi puis lui son fils puis après
ça je m'en avais que l'autre puis je faisais plein d'activités et j'allais comme la pêche
j'allais un peu je faisais un peu de faisiez vous la consommait tu avais que oui c'est ça
le voir vous faisait consommer dans Dans le fond, oui, exactement.
Nous autres, on consommait
dès notre jeune âge.
Dans le fond, 12, 13, 14 ans,
on a commencé par de quoi.
Ça a été genre,
on était chez eux, puis son père disait,
il t'en a fait un joint toute la fin,
tu veux que tu essayes?
Moi, j'ai essayé.
Après ça, tranquillement, pas vite,
ça a été l'alcool, puis beaucoup d'alcool,
puis beaucoup de parties,
puis beaucoup, beaucoup de drogues,
puis beaucoup de soirées festives,
à sortir, à se péter la face,
à ne pas rentrer travailler,
parce que là, tu sais,
par après, j'avais comme des petits jobs d'été, mais...
Il y avait comme un peu une main en prise sur vous autres.
C'est assez facile.
Sais-tu si son fils a vécu des choses similaires à ce que toi t'as vécu?
Je ne pourrais pas le dire.
Je ne penserais pas que son fils ait vécu ça.
Ça me surprendrait comme un gros.
Je te dirais que la dynamique...
Moi, j'étais quelqu'un qui était plus comme...
Tu sais, pas de père.
Fait que j'étais comme plus, mettons, soumis,
plus à son emprise que d'autres choses.
Tu avais les daddies et choses.
J'avais les daddies et choses.
Lui, il l'a spoté.
Lui, il l'a spoté.
Puis moi, j'avais les daddies et choses.
Puis l'autre, il n'avait pas son daddy et choses
parce qu'il avait son père tout le temps, temps plein.
Fait que je ne pense pas qu'il n'est jamais rien arrivé.
Mais tu sais, je me suis quand même
posé la question pendant très longtemps.
Parce qu'on a gardé...
C'est relatif.
On a quand même gardé contact, moi et son gars,
par après, une couple d'années plus tard après.
On a vraiment...
On n'a jamais vraiment effleuré
le sujet.
Ça a toujours resté comme...
On parlait de nos voyages de pêche.
On s'est reparlés, je pense, l'année passée ou le deux ans.
On a reparlé de nos voyages de pêche.
Ça a resté en surface.
Oui, ça a resté en surface.
Ça n'a jamais effleuré.
Je n'ai jamais dit, ton père a fait ça, ça, ça.
Lui, il n'est pas conscient de ce qu'il a vécu?
Non. Parce que tu n'as jamais porté plainte?
Non, non, non. Encore aujourd'hui?
Encore aujourd'hui, je n'ai jamais porté plainte.
Non, puis il est décédé aujourd'hui.
On ne va pas le pleurer non plus.
On ne va pas le pleurer non plus.
C'est même un peu content
que tu me l'apprennes.
Pas de gens souhaitant m'en au monde,
mais il y en a une couple que oui, puis il fait partie des personnes
que ça ne me fait pas trop de peine de savoir qu'il pue.
C'est ça.
Lui,
il est décédé il y a une couple d'années,
puis ça a été correct de ça.
Moi, je veux dire,
ma mère l'a appris beaucoup plus tard
quand c'était arrivé.
Je te dirais que
ça a été la même réaction que toi,
quand elle l'a su, comme là,
il y a quelques années, quand j'ai dit
« Ah, bien, tu sais, il est décédé. »
Elle ne savait pas avant ça.
Elle ne savait pas que, non.
Puis, tu sais, dans le fond,
cet homme-là, pour toi, était un peu,
avant tout ça, j'imagine,
puis peut-être même pendant,
mais une figure paternelle, dans le fond, peut-être même pendant, mais une figure paternelle
dans le fond pour toi.
Ça a toujours été une figure paternelle.
C'est-tu une des raisons pour laquelle
tu n'arrivais pas à dénoncer
ou quelque chose comme ça?
Je n'arrivais pas à dénoncer parce que, dans le fond,
la honte de la culpabilité.
Son gars,
qui était mon meilleur ami,
je ne pouvais pas le Je ne pouvais pas.
Je ne pouvais pas le dénoncer.
C'était comme qu'il ne se ramassera plus de pères.
Parce que ça serait en ramassant en prison
les
toucheux d'enfants.
On s'entend que ça
ne passe pas le test.
En même temps,
toi-même, tu es un « kid ».
Oui, je me pose beaucoup de questions
à ce moment là t'es un kid
toute ta sexualité
devient fuckée, tout ton monde
devient fucké autour de toi
moi j'ai pas été capable de me faire une blonde avant l'âge de 19 ans
20 ans
j'ai couché avec une fille pour la première fois
j'avais je pense 15 ans, 16 ans
pis même encore là
à ce moment là je me posais la question
si c'était correct.
Qu'est-ce que je faisais là?
Parce que,
bien, lui, il est encore vivant.
Puis moi, je subissais encore
les attouchements.
Puis je subissais encore les affaires.
Puis, tu sais, quand j'avais le blonde
ou quand j'essayais de me faire une blonde
ou quoi que ce soit, bien, ça ne marchait jamais.
Puis ça clashait toujours parce que ce gars là il avait toujours un empris sur moi
au final je n'étais jamais capable d'avoir une relation normale avec quelqu'un puis là quand
tu dis parce que c'est dans le fond pour utiliser le terme dans le fond il t déjà pimpé en plus ouais ça c'est arrivé comme pas mal plus
tard le mettons c'est arrivé comme j'avais peut-être je vais avoir peut-être 16 17 ans
et puis moment donné un soir on t'aille consommer chez eux puis là tu sais on consomme puis pas mal
là c'est une grosse soirée puis la maman d'un mec qui coûte cher soirée qui coûte cher puis c'est une grosse soirée. Une soirée qui coûte cher. Une soirée qui coûte cher. Puis c'est lui qui fournit.
Il faut dire aussi,
pour que le monde le sache,
c'est que moi,
je donnais tout mon argent
que je faisais à ce gars-là.
Je gardais jamais le cent.
Peu importe l'argent que je faisais.
Puis là, je te parle de même avant.
Il donnait parce qu'il vous faisait tellement consommer
qu'il vous fait comme elle-là. C'est parce que, tu sais, si vous voulez faire la party,
les gars, ça coûte de l'argent.
Ça coûte cher, là, tu sais. C'est de la manipulation.
C'est de la manipulation. Tu sais, son gars, ça ne coûtait rien.
C'est clair. Même moi, là, je paye.
Fait que, tu sais, ça coûtait tout. Il y avait toujours
un prix à payer au final, tu sais.
À un moment donné, on était assis un soir.
Puis, tu sais, j'étais tout seul chez eux
parce que moi, j'allais consommer avec tout seul
quand son gars n'était pas là.
C'est là que les affaires se passaient.
On s'entend qu'ils ne faisaient pas ça quand son gars était là.
Quand ça se passait, son gars n'était pas là.
Moi, j'allais consommer chez eux.
À un moment donné, un soir, il m'a dit
« T'as quoi de chien? »
« T'embarques dans le char avec moi. »
Il m'a droppé sur le coin d'une rue près ce coin de rue puis me dit ça c'est un bord dans le fond tu
vois le 30 l'eau puis tu te mets sur le coin de la rue puis c'est les clients
moi je vais t'attendre coin de la rue puis je vais attendre que tu as un bord
gay j'imagine moi ce qui te drape etil t'a droppé? Oui. C'était un bar gay. Ça fait 15-16 ans de ça.
Le bar, aujourd'hui, il n'existe plus.
Tu n'es pas obligé de le nommer.
Non, je suis allé...
J'imagine que le bar n'était pas relié à ça.
Non, le bar n'était pas relié à ça.
Je ne veux pas leur faire de la mauvaise publicité non plus.
Je ne veux pas non plus m'attirer des problèmes.
Non, non, non.
Mais c'était juste...
Moi, la seule affaire que je peux dire,
c'était un bar qui était dans la ville.
Puis c'était réputé pour... C'était ré la seule affaire que je peux dire c'était un bar qui était dans la ville puis c'était réputé pour c'était réputé pour ça
mais c'était pas affiché
c'était vraiment comme tabou, c'était underground
puis ça se faisait pas juste
nécessairement là, ça s'est fait à bien d'autres
places aussi
fait que veux veux pas
c'était quand que lui voulait
puis on va Fait que veux, veux pas, bien... C'était quand que lui voulait,
puis... Puis on va...
Puis je t'avais posé la question,
mais j'étais mal à l'aise de te poser la question sur Messenger,
puis c'est ça, t'as parlé de
te faire des blondes, puis tout ça, puis tu sais...
Puis pas que c'est pire ou que c'est moins pire,
mais tu sais, toi, ton orientation est zéro
dirigée vers là, là.
Non, non, non, c'est pas tout.
C'est ça, t'es un gars...
100% hétéro, là, ouiro. J'ai même une blonde,
ça va faire peut-être deux mois.
Ça va super bien.
Même avant de m'en venir ici,
elle savait ce que je m'en venais à faire
et de quoi je m'en allais parler.
Elle va l'apprendre un peu
en même temps au fil du temps.
Elle va apprendre aussi
à me connaître un peu
à travers le podcast.
Elle savait ce que je m'en venais à faire elle savait de quoi je m'en venais à parler
elle ne connait pas tous les détails
que tu nous livres aujourd'hui
elle ne connait pas tous les détails
et c'est correct qu'elle l'apprenne comme ça
on va le dire, c'est toi qui m'as approché
c'est un peu pour toi que tu le fais aussi
cet épisode-là aujourd'hui
en fait, je fais cet épisode-là aujourd'hui
parce que moi je suis là pour fermer la boucle.
Pour
comme clôturer.
Fermer le coffre.
Il y a comme plein d'affaires
qui ont été fermées pendant mes thérapies
que j'ai faites quand j'ai arrêté de consommer.
J'ai fermé des clés, j'ai fermé
des coffres. Celui-là,
ça fait
15 ans.
Plus que 15 ans.
La clé n'a jamais été fermée.
Parce que ça revient tout le temps.
On va espérer que
ça peut te casser la tête,
te libérer.
Je l'espère parce qu'on m'a posé
la question cette semaine. Ma blonde m'a demandé
« As-tu consulté des thérapeutes, des enfants
de même? » Oui, j'ai fait
des thérapies externes. J'es, des psychologues, des ça.
Mais ça tournait toujours aux alentours des blessures d'enfants, ces affaires-là.
Je ne veux pas remettre en doute leurs compétences.
Ces affaires-là sont super bonnes.
Mais moi, je voulais avoir l'occasion d'avoir une place
où je pouvais livrer mon histoire.
Sans que quelqu'un te fasse
« Hum hum, hum hum »
et après ça, faire « Hum hum, hum hum »
et après ça, faire « Hum hum, hum hum »
et après ça, faire « Hum hum, hum hum »
et après ça, faire « Hum hum, hum hum »
et après ça, faire « Hum hum, hum hum »
et après ça, faire « Hum hum, hum hum »
et après ça, faire « Hum hum, hum hum »
et après ça, faire « Hum hum, hum hum »
et après ça, faire « Hum hum, hum hum »
et après ça, faire « Hum hum, hum hum »
et après ça, faire « Hum hum, hum hum »
et après ça, faire « Hum hum, hum, hum »
et après ça, faire « Hum hum, hum, hum »
et après ça, faire « Hum hum, hum, hum »
et après ça, faire « Hum hum, hum, hum »
et après ça, faire « Hum, hum, hum, hum »
et après ça, faire « Hum, hum, hum, hum »
et après ça, faire « Hum, hum, hum, hum »
et après ça, faire « Hum, hum, hum, hum »
et après ça, faire « Hum, hum, hum, hum »
et après ça, faire « Hum, hum, hum »
et après ça, faire « Hum, hum, hum »
et après ça, faire « Hum, hum, hum »
et après ça, faire « Hum, hum, hum »
et après ça, faire « Hum, hum, hum »
et après ça, faire « Hum, hum, hum »
et après ça,. Mais moi,
je n'ai pas eu l'occasion de ça.
En plus, je me suis dit
si ça peut aider quelqu'un,
s'il y a un gars qui entend cette histoire-là,
qui peut te rater.
Une fille aussi.
Ça m'est arrivé.
Ce gars-là est sorti publiquement.
Il l'a fait.
Moi, je serais capable de le faire.
Parce qu'il y a plein d'histoires de filles, de gars
qui ont vécu ça.
Moi, je te dis que dans mon entourage, des gars qui ont fait
ce que j'ai fait, j'en connais pas 50.
J'en connais pas 50.
Quand j'ai comme ouvert la porte
avec quelqu'un récemment, je vais aller
parler de ça, même lui, il est resté dans la chambre,
il a fait...
Il a fait comme...
C'est quelque chose qu'on entend
pas souvent.
Je veux dire, on a l'image
des filles parce que c'est
à tellement plus grande échelle.
Mais s'il y a une chose que je peux te confirmer,
ce podcast-là
prend de plus en plus d'ampleur
et je te confirme que ce podcast-là
aide des gens.
Je reçois beaucoup de messages.
C'est sûr que tu vas toucher des gens.
Tu vas probablement aider des gens.
Peut-être pas nécessairement d'une certaine façon,
mais il y a des gens, des fois, ça les aide.
Des gens qui ont vécu ça, mais ça les aide
juste d'entendre quelqu'un qui a vécu la même chose.
Ça va peut-être sauver quelqu'un
qui est en train de rentrer dans ce pattern-là.
C'est une belle plateforme, le podcast, puis je m'en rends compte.
Puis plus je fais d'épisodes,
plus il prend de l'ampleur,
plus je reçois de messages.
Puis plus je vois que ce projet-là
n'est pas là pour rien.
Non, c'est sûr.
Puis je suis encore là,
je te remercie d'être là pour partager ça.
Bien, je te remercie.
Puis à partir de ce moment-là,
comme je te dis, on ne rentrera pas dans les détails,
mais vu que tu as été sur ce coin de rue-là, de ce moment-là, comme je te dis, on ne rentrera pas dans les détails, mais vu que tu étais sur ce coin-là, à ce place-là,
ça n'a pas dû être long que...
Non, ça n'a pas été long, c'est ça.
Ça n'a pas été long que je me suis fait typoter.
Ça a pris peut-être...
La première soirée, je pense que ça a pris deux, trois minutes.
T'avais-tu l'air d'un gars de ton âge à cette époque-là?
Non.
C'est pas ce que moi, je veux dire. Non, non, pas du tout. Pas du tout. Moi, j'ai tant eu l'air d'un gars de ton âge à cette époque-là? Non. Non,
pas du tout. Moi, j'ai tant eu l'air
du gars plus vieux. Même encore aujourd'hui,
je me fais dire que j'ai comme 40 ans
et que j'ai 34.
Des fois, je rentre à des places et je me fais dire...
Moi, je ne me fais pas carter.
C'est très rare.
J'ai 15-16 ans.
Je me tiens quand même en forme.
J'ai une bonne shape. Je vais me tiens quand même en forme. Tu as une bonne shape.
J'ai une bonne shape. Je vais au gym.
Tu as une bonne barbe déjà.
Je m'exprime bien.
Je connais déjà un peu la rue.
Je connais un peu ça
et tous les aboutissants de la rue,
comment ça se passe.
Je parle de ce langage-là.
Je suis habitué de me maintenir avec des plus vieux
à cause de la personne avec qui je me tiens.
Fait que moi, c'est pas long que...
Fait que les clients
qui sont avec
toi ne sont pas nécessairement
en recherche d'un jeune.
Parce que t'as pas l'air d'un
ado. Même si t'en es un.
Oui, je suis un ado, mais
en même temps, les clients qui vont là,
de un, ils cherchent pas vraiment ça puis de deux ça se fait
insidieusement
on va dire ça de même
subtil un peu
on prend un verre on jase
puis au final
la discussion tourne
moi je consomme tellement
que c'est là je m'en allais justement t'as jamais fait ça à jeun la discussion autour, moi, je consomme tellement que...
C'est là que je m'en allais, justement.
Tu n'as jamais fait ça à jeun.
Non.
Non, je n'aurais pas pu.
Je n'aurais pas pu faire ça à jeun.
Je n'aurais pas pu faire ça à jeun.
J'ai des flashs de certaines affaires
parce que, tu sais,
comme hier, je t'ai texté.
Je passe dans un spot
où je consommais avec lui.
Ça m'est comme vraiment revenu.
Toutes les images me sont venues d'une shot.
J'étais dans l'auto et je suis venu vraiment mal.
Il a même fallu qu'on arrête
parce que...
Ça fait...
20 ans.
Ça fait 20 ans.
Tu me dis, tu m'écris ça.
On est à Sherbrooke et je viens justement de passer devant un spot.
Tu me l'as écrit là.
Oui, je te l'ai écrit quand je suis arrivé parce que j'étais comme…
Ça me serrait ça et je s'entends encore ce petit dégoût.
Je te dirais qu'il y a des affaires que j'ai des flashs encore,
mais je n'ai jamais, jamais fait ça.
Ton cerveau a comme délité aussi.
Oui, et il y a beaucoup de choses qui se sont amassées
dans la filière de travail aussi.
Oui, c'est ça.
Il y a des coffres que tu peux fermer,
mais il y en a que tu ne veux pas ouvrir non plus.
Il y a beaucoup de coffres
qu'on ne veut pas ouvrir.
Que ce soit dans ce milieu-là,
que ce soit par rapport à ces histoires-là,
que ce soit aux autres histoireslà, que ce soit par rapport à ces histoires-là, que ce soit aux autres histoires.
Il y a bien des coffres
dans ma vie que je ne vais pas rouvrir.
Ça arrête quand,
avec ce gars-là,
ce pattern-là, il arrête quand?
Ah mon Dieu, ça arrête,
j'ai 19 ans.
Moi, j'ai 19 ans, je quitte la ville
parce que là, dans le fond, moi, depuis que j'ai 16, 17,
je me ramasse avec des démêlés judiciaires.
Bon, moi, je fais des vols, des enfants, des...
Je me fais pincer pour des niaiseries.
Puis là, plus que ça avance dans l'âge,
plus que les vols sont importants,
plus que les crimes commencent à être graves,
plus que ça commence à être de plus en plus violent.
Fait que là, je me fais arrêter.
Je me fais aller dans la prison.
Je sors de prison.
Je vais rentrer dans le dents.
Il y a tout le temps comme...
OK, mais là, je vais...
La 15-16, ça commence avec lui, cette affaire-là.
Fait que c'est un pattern qui continue en même temps
pour la consommation, pour vivre. Tu l'as habitué avec ta mère à cette époaire-là. C'est un pattern qui continue en même temps pour la consommation,
pour vivre. Tu habites avec ta mère à cette époque-là?
Oui, j'habite avec ma mère jusqu'à 19 ans.
Elle est consciente de tes vols, de tes arrestations?
Oui, elle est toute consciente de ça. Elle est consciente que Je ramène du monde à la maison,
je fais des passes,
il y a du monde qui vient cogner à la maison.
Elle est au courant de ce qui se passe.
Mais il y a un régime de terreur dans la maison.
Moi, je subis de la terreur.
En revanche,
j'en fais subir.
Parce que je suis tellement... Moi, je ne veux pas que personne découvre ce qui arrive.
Fait que je me mets un masque.
Puis un mur.
Puis un mur, puis je deviens un tout autre personnage
que la personne qu'on a connue, tu sais.
Fait que l'intimidation que t'as vécue
puis que t'as fait subir à d'autres élèves,
ta mère l'a aussi subation que tu as vécu et que tu as fait subir à d'autres élèves, que ta mère l'a aussi subi. Oui.
Dans un certain... Mon but c'est pas d'être entré dedans, je veux comprendre.
Non, non.
Comme tu disais, tes erreurs, ta mère était rendue à un point où elle avait peur de toi finalement.
Oui.
Oui.
Verbalement, parce que tu étais violent.
Physiquement.
Physiquement aussi.
Physiquement. Physiquement, j'ai été violent.
Physiquement.
Je te dirais que...
Physiquement, dans le sens,
je ne l'ai jamais frappé au point de la blesser
ou quoi que ce soit.
La squeezer.
Mais genre, tu sais, la prendre par les bras de même
ou, tu sais, à un moment donné, comme lâche-moi
puis la prendre par les...
Je me rappelle d'un épisode en particulier que j'en fais comme deux
trois jours que je consomme le pilote il faut que je pille est ce qu'on somme je consomme je
consomme que ça suffit pour parce que dans le fond tout ce que je fais c'ies de geler ta douleur, puis ça ne gèle pas. Ça ne gèle pas, puis non seulement ça ne gèle pas,
mais je n'ai plus assez d'argent.
Ça m'en prend d'autres.
Parce que là, moi, ce que je consomme,
c'est du crack.
À cette époque-là, tu es rendu sur le crack.
Oui, je suis rendu sur le crack, puis ça coûte très cher.
Puis là, ça m'en prend.
Puis là, je n'ai pas d'argent.
Puis je sais que je ne ferai pas de client avant telle heure. Puis ça m'en prend. Et là, je veux de l'argent, puis ça m'en prend. » Je n'ai pas d'argent. Je sais que je ne ferai pas de client avant telle heure.
Ça m'en prend.
Je veux de l'argent. Ça m'en prend.
Je lui demande de l'argent. Elle ne veut pas m'en donner.
C'est un moment-là. Je la prends par les bras.
Je lui demande de l'argent.
Ça me prend de l'argent.
Elle a tellement peur
qu'elle subisse ça.
Ça me rappelle la scène du film
avec Leonardo DiCaprio au Basketball Diary.
Oui.
Quand il est au bord de la porte,
sa mère ne veut pas y aller.
J'ai ce flash-là en tête.
C'est un film qui m'a marqué énormément.
Oui, oui, oui.
Moi aussi.
Oui, tu as du tort.
Oui, oui.
Il y a beaucoup de scènes ou d'émissions que quand il y a une scène qui implique le fils et la mère dans un épisode de violence. Je ne l'ai pas écouté, mais je sais pas où tu parles.
C'est dans le fond le fils
de France Ruelle,
qui est aujourd'hui un itinérant, puis qui se promène
dans Montréal, puis qui est rendu comme un homeless.
Lui, son histoire, c'est un peu comme
un parcours de vie mal choisi. Le gars,
il s'est fait tirer dessus par erreur.
Il est devenu itinérant, il est tombé dans la drogue.
Puis,
toute la série
porte sur ça,
dans le fond. À la série, il veut l'aider,
il ne veut pas s'aider, il consomme,
il vit dans la rue.
Puis,
le pattern, c'est « Donne-moi de l'argent,
donne-moi de l'argent. » Il donne de l'argent,
puis tu sais, à un moment donné, il y a un épisode,
il y a un épisode dans cette série-là
où est-ce qu'elle est assise, puis elle a un épisode dans cette série-là où elle est assise
puis elle a du monde assis à la table
pendant un dîner, puis là, lui, il frappe dans la porte
puis il dit « Maman, rouvre-moi la porte. »
Puis il pleure
puis il dit « Maman, j'ai besoin de toi. Il faut que tu m'ouvres la porte.
Si tu ne rouvres pas la porte, je vais mourir. »
Moi, cette scène-là,
ça me...
Tu te reconnais.
Il y a une chose que tu as dis qui m'a frappé je te ramène là dessus parce que dit à ce
moment là je le sais que je fais pas de clients avant telle heure samanis et c'est que lui t'a
initié à ce moment n'est ce est devenu toutu, tu le faisais par toi-même, ma manée.
Parce que tu as réalisé
que tu pouvais faire de l'argent.
Moi, j'ai réalisé que je pouvais faire de l'argent.
Mais lui, il n'est jamais loin pareil.
Il n'est jamais comme loin
parce qu'au final,
c'est lui qui va en bénéficier
d'une certaine manière.
Dans le sens que moi, je consomme, oui.
Je ne vais pas dire que c'est tout le temps lui qui a bénéficié.
Moi, j'ai fait ma vie de partenaireé, j'ai fait ma vie de jeunesse,
je me suis payé du bon temps.
Je...
Je te dis pas que je regrette tout ce que j'ai fait,
mais...
C'était toujours dans le but
de... Je vais aller consommer.
Puis, je vais consommer
avec lui. Puis, j'ai du fun
avec lui. Puis,ai du fun avec lui puis nanana
puis même quand
je me fais traiter de pas bon
moi je peux pas me libérer
de ça, je suis pas capable
je suis pas capable de me sortir de là
puis on l'a entendu
c'est ça, il y a une emprise sur toi
puis je suis sûr que même aujourd'hui
tu te dis voyons ça a pas de sens
mais à cette époque là ça avait du sens que même aujourd'hui, voyons, ça n'a pas de sens,
mais à cette époque-là,
ça avait du sens.
C'est ça, aujourd'hui,
ça n'a pas de sens, mais à cette époque-là,
c'était correct.
Puis le monde me le disait.
Puis à un moment donné,
les autres membres de ma famille ont commencé
à savoir ce qui se passait.
Pas au niveau de la prostitution, pas au niveau de la gaffe,
pas au niveau de tout ça,
mais au niveau des consommations de drogue
qui se passaient sur son toit et tout ça.
À un moment donné, je me rappelle,
il y a même un de mes oncles qui m'avait appelé ma mère
et qui m'avait dit « Chris, je vais le dénoncer à la police
parce que je sais qu'il fait consommer des jeunes. »
L'histoire ne le dit pas si l'histoire s'est rendue à la police ou pas.
Mon oncle ne me l'a jamais dit.
Mais je sais que j'avais des membres de ma famille qui étaient au courant
puis qui m'avaient mis en garde puis qui m'avaient dit,
« Hey, ça n'a pas de sens ce qu'il vous fait faire.
Vous consommez sur son toit, vous êtes des mineurs. »
Puis, bien, tu sais, moi, j'étais trop décollé.
J'étais trop rendu loin.
Puis ça rentrait d'un bord, ça sortait de l'autre.
Il m'a même isolé des membres de ma famille.
Oui, c'est ce qu'ils font.
C'est ça.
Ces prédateurs-là, c'est ce qu'ils font.
C'est ce qu'ils font.
On t'isole tes membres de ta famille.
Tu fais une blonde, on va s'assurer que tu n'en ailles pas de blonde.
C'est pour ça que mes relations ne marchaient jamais.
Je me rappelle d'un événement un soir
où on était assis autour d'un feu, moi et des amis,
et tout le monde.
Ça, ça m'a frappé quand je venais parler
avec ma blonde récemment.
J'ai dit...
Tout le monde nommait le nom des filles,
leur première fille.
« Hey, toi, c'était qui ta première? »
« Ah, moi, elle s'appelait Alexandra. »
« Ah, moi, elle s'appelait Stéphanie. »
Puis c'est arrivé à mon tour.
Puis
j'ai sorti un nom au hasard de même
parce que c'était pas vrai.
Parce que moi, je pouvais pas dire que c'était
Angelina ou Stéphanie
ma première. Mon premier, c'était lui.
Fait que je pouvais pas,
tu sais, je pouvais pas dire ça, même Bing Bang,
pis qu'il arrachait ça devant mes chums autour de feu.
D'un, j'aurais eu de l'air de quoi, moi, tu sais.
Je suis maintenant avec du monde
quand même assez fucké, pis
je suis dans la honte.
Dans la honte de ça, tu sais. Je pouvais pas dire ça, là.
Je pouvais pas dire, ah, il s'appelait un tel,
là, mon premier, là. Pis
les 25 autres
par après
ça a été les clients
je ne pouvais pas nommer ça
j'ai comme sorti un nom au hasard
mais je me rappelle que même
en dedans de toi ça faisait mal
ah non ça faisait mal
ça faisait mal
là écoute il y a 8 cordes
auxquelles j'ai envie de m'accrocher
puis d'aller
tirer je les précises et se faisait arrêter faisait mettre en prison c'était quoi c'est
quand talent date tu arrives et tu as pas consommer tu arrêtes et c'était quoi c'est
j'imagine des vols fait que tu devais pogner des gens je prends de jour des enfants moi mais je
pognais jamais je pognais jamais gros de temps
de prison, dans le fond.
Les premiers temps que je me suis fait arrêter,
j'étais détenu 24-48 heures en cellule,
promesse de comparer, je sortais.
J'avais un bon avocat à cette époque-là.
Il réussissait toujours à me faire
libérer. Il mettait
toujours, il disait, on baisse la consommation.
On allait en thérapie, on faisait un bout de temps en thérapie, on baisse la consommation. Fait que là, on allait en thérapie,
on faisait un bout de temps en thérapie, on sortait,
on reconsommait, on refaisait une niaiserie,
on rentre en dedans, on sort.
Puis ça a été prison, psychiatrie,
prison, psychiatrie.
Puis tu sais, c'était comme tout le temps
non-stop. Puis à un moment donné, à 19 ans,
moi, j'ai quitté Sherbrooke pour...
C'est là qu'on était rendus.
On a comme furqué, oui.
Oui, mais c'est correct.
C'est correct.
À 19 ans, je quitte la ville parce que mon avocat me dit,
là, il est en toute face oublié,
t'as trop fait de niaiseries ici,
faut que tu sacres ton camp.
T'es spoté.
T'es spoté.
Tu vas éternuer dans la rue, ils vont t'arrêter.
C'est ça, là.
Tu vas éternuer dans la rue, t'es spoté,
bord en bord, il faut que tu t'en ailles ici.
Fait que moi, je suis allé rester dans une maison
bien loin,
entre
Gramby et Saint-Hyacinthe.
Je suis allé miser dans une petite fermette
où c'était comme une maison d'hébergement
pour des hommes qui vivaient certaines
difficultés. Ma mère, elle avait appelé,
mon avocat, il avait appelé, puis le propriétaire de la maison,
il avait dit « Oui, c'est correct, on peut
l'accueillir ».
Il y avait des règlements. C'était une maison de gars, il ne fallait pas consommer ses lieux, pas d'alcool.
Il y avait plein de règlements, mais ces règlements-là n'étaient pas respectés parce qu'on était en campagne,
on était un peu laissant à nous-mêmes, puis la consommation, elle a continué.
Puis cet homme-là,
il est venu même jusqu'à venir me chercher à la maison là-bas.
Il a su que...
OK, le...
Oui.
Il a su que j'étais là-bas,
puis il est venu me chercher.
Il m'a amené chez eux,
parce que dans le fond,
il savait que j'étais là-bas,
puis il m'a amené chez eux, parce que j'avais comme des sorties de fin de semaine, tu sais. Puis ils m'ont dit « Hey, je vais aller te chercher, tu sais, l'été, tu sais. » Puis
là, il arrivait avec son short sport, il venait me chercher. Puis moi déjà, à partir de ce moment-là,
je voulais commencer à décrocher, je voulais commencer à changer de vie puis à m'en aller
parce que là, je m'en allais, tu sais, en campagne, je voulais refaire ma vie. Mon avocat m'en aller parce que là je m'en allais de sa campagne je leur ferai ma vie on avocat me disait c'est ton procès qui s'en vient comme c'est parce que j'avais des vols j'avais
plusieurs crimes fait que dans le fond et d'été ton process en ligne votre père oubliez des
pichons de vie puis d'y rester en contact avec ton monde en ville mais j'ai 19 ans j'ai dit
neuf lotis j'en ai rien à crisser
qu'est-ce qu'il me dit
pis en plus moi l'été arrive
je veux m'amuser
lui arrive avec son char
on se passe
on va y triper
il y a de la bière dans le coffre
moi je pars avec
pis là quand j'arrive à Sherbrooke
ma mère elle sait en plus que je suis là-bas
elle dit moi j'aime pas ça que tu sois avec eux autres. »
Non, non, non, non, non.
Puis genre, non, c'est pas grave.
Tout va être correct.
Puis, il n'y a rien de correct, là.
Il n'y a rien, rien, rien de correct
parce que ça continue malgré ça.
Ça a continué, je te dirais,
jusqu'à 20... Avec lui, ça a continué jusqu'à 20 avec lui ça le continue jusqu'à 20 21 puis à 20 j'ai continué à faire
des clients jusqu'à 23 24 environ il sait vraiment ce fameux procès le sait pas c'est quoi avec ça
ben en fait ce procès le vu que j''étais dans une maison d'hébergement,
j'avais comme eu un sursis.
On m'avait donné une chance, on m'avait donné les travaux communautaires à faire.
Je pense que j'avais comme une amende à payer, je ne me souviens plus, c'était en 2009.
J'avais eu une probation de trois ans.
Le juge m'avait dit dit si tout va bien en 2010
t'as plus de
t'as plus de dossier
t'as plus rien
on tase puis ça va
j'ai fait ma probation jusqu'à
correct, j'ai fait mon 3 ans à ferme
puis
j'ai été libéré
avec des bris de condition sans te faire pogner finalement avec des bris de condition sans te faire pogner, finalement.
Avec des bris de condition sans me faire pogner.
Mais, tu sais,
j'ai fait
des bris de condition sans me faire pogner, sauf
que 5 ans
plus tard,
en fait, non, 4 ans plus tard,
je me suis fait
pogner dans une opération policière
parce que je vendais
mais avant d'aller là je veux
le podcast
est aussi une présentation
Mind Blow
compagnie québécoise de Sam Baudry
Sam qui est déjà venu faire le podcast au Parloir
épisode 20, Sam qui a aussi
le podcast pas ordinaire
auquel j'ai participé
c'est quoi Mind Blow? Mind Blow c'est une boisson énergisante
mais avec des noeuds tropiques
dedans. Ça, ce que ça fait, c'est que ça te donne
un kick qui va durer plusieurs
heures sans te défoncer la patate.
Fait que c'est super le fun. En plus,
ça t'aide à rester focus, puis
ça aide la concentration. Ça goûte
bon. C'est disponible dans plein de places,
entre autres chez les shops santé.
Sinon, tu vois le site Internet en ce moment.
Sinon, description YouTube, tu as tous les liens.
Mais si tu l'achètes directement sur leur site Internet,
code promo, parloir, 10 % de rabais.
C'est bon, c'est beau, c'est efficace.
Puis en plus, il n'y a pas de sucre.
Pour les gars de gym, c'est excellent.
Pas de calories, bon goût, bon kick,
mind blow, nootest excellent. Pas de calories, bon goût, bon kick, mind blow,
nootropique. Check ça.
T'es retourné quand même à la maison où est-ce que t'étais un peu?
Oui, j'habitais là-bas.
Ton sourcil, dans le fond, il était là-bas.
Mon sourcil était là-bas.
J'avais comme des tâches.
On faisait des travaux manuels
et ces affaires-là.
Puis là-bas, j'ai rencontré d'autres mondes
que je me suis lié d'amitié avec eux autres.
Puis là, j'ai commencé
à faire d'autres mauvais coups.
On était en campagne.
Il n'y a rien qu'on ne faisait pas.
On ne disait pas de permis.
On prenait des chars.
On ne disait pas de permis.
On ne faisait plus ce spot.
Il n'y a rien qu'on n'a pas fait.
Parce qu'on était en campagne et on avait juste ça à faire dans le fond.
Des conneries.
Des conneries, c'est ça.
Puis on allait au village, on soufflait à gueule, on jouait au poker.
Ce que des gars de village font.
Ce que les jeunes en thérapie ne devraient pas faire.
À la maison d'hébergement, c'est pas une thérapie.
Ce que les jeunes à la maison d'hébergement ne font pas.
Mais en même temps, on est un peu laissé à nous-mêmes.
Puis le gars qui avait cette maison-là,
il était un peu comme...
Dans le chèque du gouvernement.
Ouais, c'est ça.
Non, même pas. C'était privé.
Mais je veux dire, il était...
Il savait un peu ce qui se passait.
Mais tu sais, il était comme...
Tant que la marde ne pogne pas et qu'il n'y a pas de meurtre.
C'était à peu près ça.
C'était à peu près ça belle mentalité
mais en même temps
il nous faisait travailler
et on avait comme un petit
salaire qu'on pouvait avoir
avec ce salaire là
on allait au village
on allait péter la face
tu disais que tu as continué
même avec lui s'arrêter que tu as continué, même avec lui,
ça a arrêté 20-21, tu as coupé les ponts.
Comment tu es arrivé à faire cette cassure-là
avec cette personne-là?
Ça a été vraiment, vraiment, vraiment difficile
parce que je te dirais que j'ai eu des contacts...
J'ai eu des contacts avec...
La dernière fois, j'avais 21-22 ans.
Mettons,
21-22 ans.
Puis,
j'ai juste arrêté
de
les appeler.
À un moment donné,
il y a
comme un switch
qui s'est fait dans ma tête.
Moi, j'étais rendu ailleurs aussi dans le sens que je faisais d'autres choses.
Je faisais d'autres choses, je m'étais avec d'autres mondes.
Puis ça, ça faisait partie de mon passé que j'avais enterré.
Là, j'étais rendu complètement ailleurs.
Mais malgré tout, tu as continué de faire des clients pour l'argent, pour la
consommation. Oui.
Oui, oui, oui.
J'avais comme une double vie, tu sais, dans le fond.
Je vendais,
je trafiquais,
je faisais
des jobs de bras,
puis j'avais gardé comme un petit mini cercle de clients puis tu sais
moi j'ai déménagé beaucoup j'ai fait genre après que j'aille partie de cette maison là où j'ai
resté j'ai déménagé à peu près 21 fois parce que j'étais jamais bien où j'étais je n'étais pas capable de rester
plus que 5-6 mois
dans un endroit, je faisais des conneries là-bas
je faisais des parcs, je faisais des clients
puis je déménageais
je faisais une thérapie
je sortais de thérapie, je consommais
je retournais en thérapie
quand je ressortais
c'était tout le temps
je consomme, client, consomme, client
c'était tout le temps
donc l'insert aussi
tu parlais de tes jobs de bras
j'ai fait un peu de tout
je veux dire même
j'ai fait des jobs
de collecte, j'ai fait des jobs de bras
pour le compte de certaines personnes
parce que dans le fond, eux autres, ils voulaient que...
Il y avait besoin de quelqu'un
qui était un peu cinglé,
puis moi, j'étais pas très atypique.
À cette époque-là, c'est ça. T'avais aucun problème.
Je me dis, si t'es capable de
squeezer ta mère
contre quelqu'un que tu connais pas
puis qui doit de l'argent...
Non, non, il y avait...
Les top sales se donnaient facilement,
puis il y avait pas de problème avec ça, puis c'était... pas et qu'il devait de l'argent. Non, non. Les top sales se donnaient facilement.
Il n'y avait pas de problème avec ça.
Il n'y avait pas de cœur à ce moment-là.
Non, non, non.
Tu n'as pas de ressentiment.
Non, moi, je me couchais le soir.
Tu dormais très bien.
Très, très bien avec ça.
Je me rappelle même d'un événement où je suis allé collecter quelqu'un, puis
j'ai vu comme la peur dans ses yeux
quand j'ai fini de collecter.
Puis je suis allé chez nous
comme si rien n'était.
J'en riais, man. Je trouvais ça même
drôle. Tu vois à quel point notre
mentalité peut changer dans la vie.
J'en riais, je trouvais ça même
drôle. On est sortis de là,
on était deux gars, on est sortis de là, on était deux gars.
On est sortis de là, on s'est tapés dans la main,
on a fait yes.
Puis,
moi, j'en avais rien, rien, rien à cirer.
Lui, il devait de l'argent.
J'avais un job à faire.
Puis, il fallait que... Es-tu capable de faire ça aujourd'hui?
Non. Impossible.
Pas avec toutes les...
Il y a quelqu'un qui m'a dit
quelqu'un qui m'a dit
tu recommencerais-tu
tout ce que tu as fait?
Je te dirais que 80%
de ce que j'ai fait,
je l'ai fait. J'ai eu des belles soirées,
j'ai eu des bons trips, j'ai eu du fun
avec bien du monde, j'ai voyagé,
je me suis promené.
Mais il y a beaucoup d'affaires
qui changeraient.
Mettons aujourd'hui, avec l'expérience que j'ai là,
dans le temps,
il y a 80-90 % des choses
qui disparaîtraient.
Arrives-tu à aimer
la personne que t'es aujourd'hui?
C'est dur. C'est difficile.
C'est dur.
J'ai de la misère à m'accepter encore aujourd'hui.
Mais, tu sais,
c'est un gros...
Ça a été un gros travail pendant bien des années.
Là, ça va faire, moi,
ça va faire huit ans, huit ans et demi
que je suis abstinent de toute drogue
et d'alcool.
Félicitations, first.
Oui.
Ça a été très dur, moi, de me sortir du milieu,
de, un, de sortir du milieu où j'étais,
puis de sortir de la consommation,
parce que c'est tout relié.
Tout ça, c'est tout, tout, tout relié.
Que ce soit la consommation, la vie de party,
les bars bars le crime
l'argent facile
les filles
c'est peut-être très très
difficile de sortir de là
tu vas pas, si tu veux pas aller
tu sais
t'arrives
à avoir des relations sexuelles plaisantes avec des filles dans cette époque-là? Tu y arrives?
Oui. Je ne sais même pas comment tu as formulé ça, mais comment tu y arrives? Je comprends tes haies,
je comprends qu'il y a l'argent qui est là,
mais ce n'est pas quelque chose que tu as...
Tu y arrives, tu mets ça de côté,
tu mets ça dans une cause,
tu en retiens...
Aucun plaisir.
Aucun plaisir.
Aucun plaisir.
Je me ferme les yeux et je ne pense à rien.
Aucune émotion.
Je suis un objet.
Do what you have to do.
Fais ce que t'as à faire.
Puis,
ça a toujours été comme...
Sur le moment, il n'y avait rien qui se passait
en dedans de moi.
Mais je me rappelle de rentrer chez nous le soir
et c'était pas agréable.
C'était pas agréable.
Sentir ça,
les tentatives de suicide,
il y en a eu
à pelleter,
à chier de pelleter. Il y en a eu à pelleter, à chier de pelleter.
Il y en a eu beaucoup.
Parce que moi, j'ai eu la même conversation
avec une de mes chums de filles qui a fait ça dans le passé.
Puis j'ai demandé ça.
J'ai posé la même question que je t'ai posée.
Puis elle m'a répondu la même affaire que j'ai répondu.
Qu'est-ce que tu en aimerais?
Oui.
C'est Max, moi, je me ferme les yeux.
Fais ce que tu as à faire.
Puis elle aussi,
elle avait commencé jeune.
Elle a arrêté.
Parce que la consommation
fait faire bien des choses.
On l'a entendu ici.
Mais si ce fameux gars-là,
s'il n'avait pas montré
cet angle-là, tu aurais probablement
juste volé puis fighter et aurait fait des crimes pour de l'argent oh oui c'est probablement pas
mais sauf qu'à man et toi c'est un déclic qui s'est fait ça c'est de l'argent à vite rapide
mais s'il n'y a pas quelqu'un qui aurait poussé le baisse etest ça. J'ai été un sportif quand j'étais jeune.
Après ça, garder un travail,
c'était difficile.
Je n'ai jamais été un gars
ultra manuel non plus.
Les options,
je n'écoutais pas l'école.
J'avais un parcours académique très difficile.
La consommation.
C'est dur de garder une job quand tu consommes.
C'est à ta poche.
Quand tu penses à ta première poche.
Moi, je me rappelle que je travaille,
les jobs que j'ai, que je travaille
tout le long de la journée.
Je fais juste penser
à ma première poche.
Au début, c'était comme correct.
Puis à un moment donné, c'était comme,
je consomme mon lieu de travail.
Puis, à un moment donné, ils s'en rendent compte.
Puis, à un moment donné, je me fais rencontrer.
Puis là, une job, un autre job,
une job, une autre job.
Moi, l'important, c'est qu'il fallait au moins que je fasse deux semaines
pour avoir une paye.
Si j'avais une paye,
je pouvais acheter ce que j'avais acheté.
Plus mes autres gimmicks, puis mes autrese, je pouvais acheter ce que j'avais acheté, plus mes autres gimmicks,
puis mes autres combines que je faisais.
Fait qu'au final, tant que j'avais de l'argent,
il n'y avait pas de trouble.
Puis à la minute
que j'avais
un job, puis que je me disais,
là, ça va être correct,
je vais juste...
C'est le rêve de...
Non. As-tuis riarrêté suivante toutes ces choses justement de autant de trafic des jobs de bruts ou ça ça l'a complètement arrêté je
te dirais elle en août 2015 ça a été ma dernière arrestation.
Reliée à quoi?
Reliée à une attaque au gun.
Pas si loin, OK.
Ça a été le déclic.
Ça, ça a été... Ça, ça a été mon wake-up call.
Parce que...
Ça faisait trois jours que je consommais.
Je m'étais poigné avec quelqu'un.
La merde a pogné.
Moi, je suis allé chez nous.
Je suis descendu dans la cave. J'ai pogné mon gun.
J'ai pas tiré.
Mais
tout ça,
tout...
Ça s'est fait en plein milieu.
Moi, j'étais prêt à tirer.
Puis la police m'a arrêté avant.
Thanks God, aujourd'hui.
Parce que je serais peut-être pas ici
d'en parler.
Mais j'ai...
C'était rendu que je pointais
un arme sur quelqu'un en plein jour,
un jeudi après-midi, dans une rue
bondée de monde.
Dans le but de...
Oui, oui, oui, moi je t'apprête, mon gun
t'a chargé et je t'apprête à tirer.
Dans le but de... Tout ça a commencé
par, moi je m'en allais faire
une commission, la personne m'a croisé.
On s'est poigné, on a eu une altercation.
La personne me casse le nez.
On se bagarre.
Il y a une bagarre entre nous deux.
Elle me pète le nez. La personne me casse le nez. On se bagarre. Il y a une bagarre entre nous deux. Elle me pète le nez.
La personne vient pour m'attaquer avec un couteau.
Moi, je me tord.
J'ai réussi à esquiver son coup de couteau.
Je réussis juste à marcher de peine et misère
chez nous, qui est quelques blocs plus loin
parce que la rue est vraiment petite.
Je rentre jusqu'à chez nous parce que j'ai la gueule
en sang et j'ai le nez pété.
Je me rends en bas pour pogner mon morceau. petite. Je rentre jusqu'à chez nous parce que j'ai la gueule enceinte, j'ai le nez pété.
Je me rends en bas pour pogner mon morceau. Je me rappelle, à cette époque-là,
je roulais avec quelqu'un
et mon partenaire m'a dit
« Fais pas ça, on va être
dans la marde.
Il reste ici
et on va régler ça plus tard. »
Parce que c'est juste un morceau chez vous, c'est ça?
C'est parce que tu te rends dans des affaires?
Oui, c'est ça. J'avais un morceau chez nous
parce que, justement, si je dors avec un gun
en dessous de mon oreiller, c'est pas parce que
j'ai une vie saine et paisible et tranquille
et de tous les jours, tu sais.
Fait que là, je rentre chez nous, je pognes le gun,
je m'en vais dans la rue, puis j'ai pointé mon gun
sur cette personne-là.
Et j'ai mis le crâne sur le tigre, puis je suis prêt à tirer.
Mais là, la police est arrivée. T'as enlevé le crâne sur le tigre? Oui. Puis j'ai enlevé le crâne sur t et je te prête à tirer mais le la police est arrivé
dans le vic en tout cas non puis j'en ai le grand sauté puis j'étais prêt à tirer puis la police est
arrivé puis entre le temps où ce que la police m'arrête pour ce que j'ai réussi quand même
départir du golfe à qui m'ont arrêté et mon nom poste j'étais accusé parce à me départir du golfe. Fait qu'ils m'ont arrêté. Ils m'ont amené au poste. J'ai été accusé parce que
c'est sûr que là, écoute, c'était tellement
flagrant. Il y avait tellement de monde
que je ne pourrais pas dire, ben non, c'est jamais arrivé.
Tu aurais pu te faire tirer par la police.
J'aurais pu me faire tirer s'il m'arrivait
avec le golfe.
Comment tu as réussi à t'attendre?
J'essaie juste d'avoir
le fil. Fait que toi, tu es là, tu es dans l'hôte,
tu viens de le pointer la police
arrive la police arrive cinq minutes plus tard mais moi en tout le temps que la police arrive
puis c'était à l'eau moi j'ai comme mon chum à l'arrière qui me résonne puis qu'il disait
la police va venir c'est sûr que moi je pense que le morceau et je crisse au bout de mes bras. Je pense que c'est comme deux minutes après
que la police arrive.
Ça a pris deux minutes.
La maison est encerclée.
J'ai à peu près...
Le premier char de police qui arrive,
il n'a même pas eu le temps
de mettre les brakes.
Il débarque de son char, qui a déjà la main sur son gun
pointée sur moi.
Je m'en vais à la tête et j'ai déjà trois, quatre autres chars qui arrivent
de l'autre bord. Puis là,
je me ramasse encerclé.
J'ai à peu près neuf guns pointés sur la tête.
Puis là, bien,
l'histoire, elle s'arrête là, dans le sens que...
Tu sais, je veux dire, le gars qui était
avec toi, c'est pratiquement lui
qui t'a sauvé la vie,
qui a sauvé la vie de l'autre personne aussi.
Puis, tu sais, ça a été le wake- personne aussi. Ça a été le wake-up call.
La police, oui, mais
si lui n'était pas là,
le doigt aurait pu déclencher.
Ça aurait été fini.
C'est l'inclusion de meurtre
premier d'ailleurs.
C'est ça.
Mais ça aurait pu mal virer.
Ça aurait pu crissement mal virer.
Parce que moi, rendu au point où j'étais rendu,
j'étais dans le pique.
J'étais dans le dernier pique
de ma consommation active.
Tu as eu déjà plusieurs tentatives de suicide
à ton acte. J'avais plusieurs tentatives de suicide.
J'avais des voix de fait.
J'avais plein d'affaires.
Je m'en collissais.
Il y a quelqu'un, à un moment donné, qui m'en collissais. Puis, il y a quelqu'un à un moment donné qui m'a dit
« t'étais sans foi ni loi ».
Fait qu'il n'y avait plus
rien qui m'arrêtait.
Il n'y avait plus rien qui m'arrêtait. Puis toute la marde
que j'avais mangée, puis tout le...
Mais ça,
ça a été le « wake up call »
qui m'a fait arrêter.
Tout. Tout arrêter. Tout arr Tout a arrêté à partir...
Tout a arrêté cette journée-là, en fait.
T'es mis en état d'arrestation immédiatement.
Ah oui, oui, oui.
Là, la police arrive.
Ils me mettent en état d'arrestation.
Ils m'amènent au poste.
Là, je suis questionné tout bord, tout côté.
Nan, nan, nan, nan, nan, nan.
Ils m'amènent au centre de détention.
Ils savent qui que t'es, j'imagine. Ils savent très bien qui je suis. Ils savent à qui ils ont affaire. Ils m'amènent au centre de détention. Ils savent qui tu es, j'imagine.
Ils savent très bien qui je suis,
ils savent à qui ils ont affaire,
ils m'amènent au centre de détention.
Bon, là, finalement, l'avocat parle,
ils ne sont pas libérés.
Sérieux, tabarnak, je me dis,
c'est sûr que tu n'as pas été libéré avec le dossier.
J'ai été libéré.
Parce qu'ils n'ont pas réussi
à retrouver le morceau. À ce moment-là,
pour trouver le morceau, finalement, par après, ils ont eu les témoignages des gens qui ont pu
corroborer ces faits-là. Mais moi, à partir de ce moment-là, c'est à Klein à tes précis que ma
vie venait de changer du tout au tout pour là. Je me dis que là,
il n'y aura pas de seconde chance dans ta vie.
La prochaine fois,
tu vas tuer quelqu'un
ou tu vas te faire tuer.
C'est là
que ça l'arrête.
C'était au mois d'août
2015.
J'ai arrêté de consommer le 26 octobre 2015.
Mais le temps d'août jusqu'à octobre,
j'ai passé trois mois enfermé chez nous,
à juste me mettre à la face,
la porte barrée, les rideaux fermés.
Puis là, ce que le monde ne save pas,
c'est que moi, en mars,
j'ai une petite fille qui vient au monde.
Ah, c'est bon, OK.
J'ai une petite fille de... À ce moment-là, quand je me fais pogner
pour l'histoire du gun,
ma fille, elle a...
En vrai, le mai, juin, juillet,
elle serait moi, six mois, là.
Puis sa mère,
qui vivait avec moi à cette époque-là,
elle était partie, ça faisait un mois,
parce que là,
il se passait trop de choses.
Ses parents, ils ont fait comme,
« Non, tu sors de là, fille. »
Puis même que,
même son père, en tout cas son beau-père,
à l'époque, lui-ci, il tramait un peu là-dedans,
bien, il savait que c'était trop dangereux
et qu'il restait là.
Il dit, c'est pas vrai que tu vas rester là
avec ma petite-fille, pis nanana.
Fait qu'il les a fait sortir là-delà.
Mais ça a été l'événement déclencheur
qui a fait arrêter.
Moi, quand ils m'ont mis dans le char de police
pis ils m'ont passé ma note,
la première personne à qui j'ai pensé,
c'est ma fille.
Tu sais, on dirait que comme tout est comme,
tout est redevenu normal, tout comme...
Claire.
Claire, tu sais.
C'est comme si quelqu'un m'avait créé ça un coup de poing sur la gueule.
Je dirais, si tu fais ça, tu sais.
Tu as défrosté les gens en one shot.
One shot.
Ça faisait trois jours que j'étais assis le party.
Bien là, il n'y avait plus...
Je n'étais plus gelé.
Je n'étais plus là.
Puis je me rappelle, je suis men noté dans le char de police le bain comme faux le parce que mon sérieux ça bien comme
faux le jeu je braille comme un bébé là et je crie le nom de ma fille puisque on me rend des
mots mon enfant mais je suis je suis hystérique. Puis je suis comme, tu sais. Même les autres ne comprennent pas.
Ils font des recherches.
Je me rends compte que j'ai une petite fille.
Mais à ce moment-là,
il n'y avait plus rien.
Tu es comme en psychose.
Oui, mais ça fait trois jours que tu es debout.
Ça fait trois jours que tu es allumé sur la pinote.
Il n'y a plus rien.
Tu es en psychose chimique.
Tu es en psychose totale.
Ils m'amènent au poste de police. Puis psychose toxique il m'amène au poste de police
il m'amène au poste de police
pis moi
quand il m'amène au poste de police
je suis convaincu
que c'est un setup
pour me tuer
moi genre
je suis complètement
psychosé
je le sais
il m'amène ici
c'est un setup
vous allez me tuer
pis je tombe
en psychose
pis moi je suis convaincu
ça y est mon heure est arrivée.
Mon petit récit, mon petit récit.
Parce que moi, je suis convaincu dans ma tête
que ça a quand même été une grosse histoire.
Je veux dire, ils ont passé tout l'après-midi là.
Il y avait même un hélicoptère qui survolait à la maison
parce qu'eux autres, au début, ils cherchaient le gars.
Ils me disaient, il est où le Chris Dagon?
On ne le trouve pas.
Ils ont mis tous les efforts possibles pour le retrouver.
Tu sais, Chris, c'est où que tu l'as pitché?
Tu te dis, au bout de tes bras, tu n'es pas Superman.
Non, non, je ne l'ai pas.
Non, non, mais moi, je l'ai pitché en arrière du bloc.
Il y a quelqu'un qui l'a ramassé.
Tu allais le cacher. Après ça, qui l'a ramassé et qui est allé le cacher.
Après ça, qui l'a ramassé, où est-ce qu'ils l'ont mis?
L'histoire ne le dira jamais.
Mais moi, je le savais très bien.
J'ai même été aller narguer en disant
« Viens avec moi, je vais vous le montrer
où c'est qu'il est. Si on ne le trouve pas,
vous allez pouvoir me libérer. »
Ils m'ont amené avec eux autres.
Je l'ai résigné. Vous voyez, il n'est pas là. Ils ont été obligés de me libérer. puis ils m'ont amené avec eux autres. Puis je leur ai dit,
« Voyez, il n'est pas là. »
Ça fait qu'ils ont été obligés de me libérer.
J'ai été jusqu'à les narguer en disant,
je savais très bien où ils étaient.
Je savais...
Après ça, comme je te l'ai dit,
dans les mains de qui ça s'est ramassé,
puis comment, puis pourquoi.
Mais moi, je savais très bien...
Peut-être encore quelqu'un qui l'a dans son garde-robe.
Peut-être que ce morceau-là
est encore dans les mains de quelqu'un aujourd'hui.
Je ne le sais pas.
Mais moi,
quand je les ai amenés
là-bas,
je savais très bien
que je les amènerais en bateau.
Est-ce que les témoignages
ont été assez forts
pour te faire inculper?
Oui.
Oui.
Oui, il y avait des témoins.
Ça a été quoi,
comme tu entends?
Ça a été...
C'est quoi comme charge?
Parce que je suis curieux.
Il y en a un
qui n'a pas trouvé le morceau.
Il va te faire armer
avec lésion.
Parce qu'il y avait à cause de la bataille avant?
Oui, avant. Puis il y avait le témoignage de deux témoins qui m'avaient vu avec le morceau.
Ils ont mis voie de fermée avec lésion, trafic de stupéfiants, assaut sur un policier.
Puis ça a été une peine assez spéciale parce que dans le fond, moi, à ce moment-là,
quand j'ai passé en cours,
j'avais été en maison de thérapie.
J'avais complété un processus thérapeutique.
J'avais fait des travaux communautaires.
Le fameux mois d'août à partir du mois d'octobre.
C'est ça.
Au mois d'octobre, c'est là que tu es enfermé chez vous
à te défoncer.
À vouloir mourir. C'est ça que je me enfermé chez vous à te défoncer à vouloir mourir
c'est ça que je me disais
d'une façon à partir de ce moment là
mon ex-femme ne me parle plus
je ne vois plus mes enfants
ma fille, ma mère ne me parle plus
mon monde ne me parle plus
je suis rendu comme un ermite
je suis rendu que je consomme
pour le milieu
le monde normal,
t'es une bébête à laquelle on ne veut pas s'approcher.
J'imagine le monde criminel,
t'es chaud,
personne ne veut t'approcher non plus.
Non, non, non.
Je suis un hotspot,
il n'y a personne qui veut s'approcher,
il n'y a personne qui va venir m'acheter quelque chose.
Il y a quelques clients qui viennent cogner de temps en temps
à chercher quelque chose, mais
à un moment donné, le message se passe dans la rue
qu'on n'approche même plus
de ce gars-là. Il est trop dangereux.
Complètement déconnecté.
Je me rappelle
que
quelqu'un venait cogner chez nous
et
je criais après par-dessus la tête
« Attends, t'es calice! »
J'étais plus là.
Plus là, plus là, plus là.
Les portes fermées, les rideaux fermés.
Puis à consommer matin, midi, soir, nuit.
Puis c'est passé quoi, ce fameux octobre?
24 octobre, tu sais?
26 octobre.
On est le 23 ou 24 octobre
puis je suis rendu peut-être
je dois peser à peu près 91 livres
puis je fais six pieds
puis j'ai plus rien
à consommer chez nous
puis j'ai plus rien
j'ai même plus deille de bobettes qui reste pour
moi. Puis là il me reste un an aussi de force à marcher au coin de la rue pour aller prendre
le téléphone puis prendre le téléphone pour appeler ma mère. Puis au début quand je l'ai
appelé je voulais de l'argent pour consommer. Moi cette journée début, quand je l'ai appelé, je voulais de l'argent
pour consommer.
Moi, cette journée-là, quand je l'ai appelé,
je voulais qu'elle me vire un montant d'argent
pour aller me chercher de quoi.
Puis moi, cette journée-là, mon plan était fait.
C'était ta dernière journée.
C'était ma dernière journée. Tout était prévu.
Qu'est-ce que j'allais acheter?
Où est-ce que j'allais le faire?
Les rideaux fermés.
Puis moi, à la fin, je m'en allais me passer.
Puis c'était déjà comme tout était comme... On t'aurait retrouvé à cause de l'odeur, mettons.
Genre, parce que moi, ma mère vivait super loin de moi, en ville,
puis le monde ne m'approchait plus.
Fait qu'à un moment donné, il y aurait comme du monde qui aurait fait comme,
on n'entendait plus de parler de lui, on ne sait pas ce qui se passe. »
Comme tu as dit,
on m'aurait probablement retrouvé parce que
il y a un odeur.
Cette journée-là, c'était ma dernière journée.
Je l'ai appelée pour avoir de l'argent
parce que mon spot,
tout est fait.
Moi, je m'en allais chercher
ma consommation de chouette
qui est à le crack, plus des
pilules, plus ci, plus ça. J'avais même
fait des recherches sur Internet pour savoir
c'est quoi la
mixture idéale
pour un cocktail
explosif dans mon estomac pour que
je puisse crever là.
Puis, j'avais même
prévu de pogner un couteau, puis ça ne marche pas. Je consomme, puis je m'éclenche, je me rouvre, puis ça crever là. Puis j'avais même prévu de pogner un couteau,
puis ça ne marche pas.
Je consomme, puis je m'éclenche,
je me rouvre, puis ça finit là.
J'étais rendu là parce que c'était trop, là.
Tu sais, c'était comme...
Il n'y avait plus de raison de vivre,
plus de...
Personne ne voulait m'approcher.
Fait que je suis allé l'appeler.
J'ai appelé ma mère au téléphone,
appel à Frévérer, naturellement, parce que j'ai pas de téléphone.
J'ai plus...
J'ai même plus de pièces d'identité.
J'ai même plus rien, tu sais.
Puis la journée, je l'appelle.
C'est l'après-midi.
Puis ma mère, elle me dit...
Max,
de un,
je te donnerai pas d'argent.
Puis de deux, je vais te demander que pas d'argent. Puis de deux,
je vais te demander que tu arrêtes de m'appeler.
Pour moi,
je t'aime,
tu es mon garçon.
Je ne suis plus capable.
Tu vas toujours rester mon garçon.
Mais là, je ne peux plus rien faire pour toi.
Je suis toujours en attente
de savoir si la police va m'appeler
parce qu'on ne t'a pas trouvé mort
en quelque part.
Le téléphone sonne la nuit.
Mon cœur,
il fait trois tours en dedans
parce que j'ai toujours peur
que la police m'appelle pour me dire
qu'on l'a retrouvé mort en quelque part
ou qu'on l'a encore arrêté.
Elle dit, je ne dors plus,
je ne mange plus, je ne vis plus.
Elle dit, là, c'est ta vie.
Fais ce que tu as à faire.
Claude.
Moi, c'est la seule personne qui me restait.
Puis là, elle n'est plus là.
Ça a été le déclic total.
J'ai fait « Bon, tu as deux choix.
Tu te passes ou tu trouves une autre alternative ou quelque chose. » Moi, j'avais déjà fait des thérapies dans le passé.
Je savais un peu comment ça marchait.
Mais là, je me rappelle juste de m'écrouler et de pleurer.
Puis je pleure, puis je pleure, puis je pleure, puis je pleure.
Puis là, je me vide de toutes les larmes de mon corps.
Je ne sais même pas s'il en restait
tellement que je pleure, que je morve.
Il me reste peut-être un nom
si il me force à me lever
et à m'accrocher après la cabine téléphonique.
Juste à côté,
il y a une pancarte.
C'est une pancarte
de narcotiques anonymes
qui dit « Si tu as besoin d'aide,
appelle. »
Si tu as un problème de drogue, si tu as besoin d'aide,
appelle.
Cette pancarte-là est à côté du téléphone.
Il y a une lumière
au-dessus du téléphone.
Moi, je n'étais pas trop croyant. Je ne croyais pas
à grand-chose. Je ne croyais plus à rien.
Mais à ce moment-là précis,
je croyais à quelque chose. Là, je me disais,
il y a peut-être quelque chose de plus fort que toi.
Il y a peut-être une force.
Il y a peut-être, tu sais, aujourd'hui,
ma mentalité, elle a changé aujourd'hui là-dessus.
Mais il y a peut-être
quelque chose.
Il y a comme toutes les cartes se sont alignées.
Oui, toutes les cartes se sont alignées. J'ai pris le téléphone, j'aiai appelé on a appelé une maison de thérapie les démarches sont faites le lendemain
matin je me suis réveillé puis c'est un traitant aussi moi mes grands-parents ont été là beaucoup
dans ma vie tout ça c'est mon grand père décède moi sur l'entrefait dans le milieu de toute cette
histoire là quand mon grand-père décède mais le mot c'est le chaos j'ai peur de perdre une moitié
de ma vie figure mathieu puis c'est comme comme je perdrais mon père c'est comme je perdrais
quelqu'un de super important paquet et moi le soir entre le call que j'appelle en thérapie puis l'autre call, moi, je me rappelle juste de m'être mis à genoux puis de dire, là, là, si t'existes en haut, peu importe t'es me restait, j'ai crié.
Je suis tombé à genoux.
J'ai dit, là, faites quoi à sa presse.
Le lendemain,
après la maison de thérapie,
ils me prennent.
Il n'y avait même pas de place. Ils m'ont fait une place.
Il y a quelqu'un
qui était... Mon nom, qui ne me parlait plus,
ça faisait des années, parce qu'à cause de mes affaires
de consommation et tout ça.
J'ai appelé ma mère.
J'ai appelé ma mère
cette journée-là d'une autre place.
Puis j'ai dit,
je veux m'en sortir pour de vrai.
Je suis prêt.
Je sais que ça fait longtemps que je te le dis.
Parce que là, elle, elle voyait mes multiples tentatives.
Elle disait, ah oui.
À chaque fois qu'elle avait l'espoir
que j'étais pour m'en sortir,
il arrivait de quoi? Il arrivait toujours de quoi?
Moi aussi, j'ai raison, mais
c'est la première fois que tu faisais
une thérapie pour toi.
Et non une imposée.
Et non une pour éviter de la prison.
Et non...
Là, c'est toi.
À chaque fois, c'est ce que j'ai entendu.
Le monde, le premier chose, c'est toi à chaque fois c'est ce que j'ai entendu le premier chose
c'est
si toi tu veux pas en faire ça marchera pas
même si t'as fait au complet
mais t'as fait de reculons
moi j'ai
ça a été
c'était à moi
c'était mon combat à moi
c'était pas le combat pour ma mère c'était pas le combat moi. Ce n'était pas le combat pour ma mère.
Ce n'était pas le combat pour ma fille.
Ce n'était pas le combat pour faire des prisons,
sauver du temps,
ou faire plaisir à quelqu'un,
faire plaisir aux membres de ma famille.
Ils vont être donc contents.
Là, je menais ma bataille à moi.
C'était mon combat
contre
mon addiction au crack,
à l'alcool,
mon appartenance à mon milieu
criminel, à mes clients,
à mes si, à mes ça, tu sais.
Puis là, c'était comme tourner
une page de l'histoire, mais en même temps,
moi, j'étais complètement
effrayé. Je ne savais pas ce que je m'en allais faire.
Pas en tout, pas en tout, pas en tout.
Un gars qui était capable de défoncer quelqu'un
et de bien s'endormir,
juste de te regarder dans le miroir,
c'était rendu effrayant.
C'était rendu effrayant.
C'est ça une thérapie.
Oui, oui, c'est ça.
C'est l'analogie que je faisais.
C'est l'analogie de justement ça.
C'est ça.
Puis d'arriver, puis de...
Moi, je me rappelle à un moment donné
qu'ils m'ont amené
à me confronter avec moi
même la thérapeute puis ça ça me fait très parce que récemment je t'avais faire un meeting parce
qu'aujourd'hui je fais encore des meetings de fraternité anonyme ça m'aide c'est correct je
le dis à ailleurs ouvertes que je fais ça puis tout le monde est au courant, puis tout le monde le sait, puis mon milieu professionnel le sait aujourd'hui, tout le monde le sait. Mais je me rappelle que j'ai entendu ça récemment, puis ça m'a fait rire parce que moi, ça m'est arrivé quand je suis rentré en thérapie. La thérapeute m'a pris par la main et m'a dit, « Viens, je vais te présenter quelqu'un.
Je vais te présenter la personne à qui tu as fait le plus de mal au monde. »
Puis là, moi, je suis convaincu que ma mère,
elle m'attend dans une autre pièce,
ou mes grands-parents.
Puis je rentre dans une pièce, puis il y a un miroir.
Et c'est moi.
Cet moment-là Et c'est moi. Cet
moment-là, c'est...
Ça, ça a été
le pire moment de ma vie, je pense.
C'est probablement
un des meilleurs.
Ça a été un des meilleurs aujourd'hui, je peux le dire.
Mais sur le moment,
c'était... Non, je veux pas mais sur le moment, c'était, c'était, c'était,
non, je veux pas ça.
C'est décollissant. Je veux pas ça.
Je veux pas ça. Puis là, j'étais là, non, je veux rien savoir, je veux rien savoir.
Elle dit non, non, non. Elle dit regarde-toi.
Regarde-toi comme il faut, là.
Elle dit c'est ça que t'es.
C'est la personne que t'es, là.
Aujourd'hui, là. Mais ça, ça peut changer.
Puis tu sais, c'est comme,
on va travailler fort pour que...
Parce que là, il y avait...
La tâche était...
Puis tu sais, on quantifie pas la souffrance.
Puis on...
Tu sais, tous les gens avec qui je rencontre aujourd'hui
qui ont consommé ou qui...
Peu importe.
Puis j'entends du monde qui disent
« Ah, moi, j'ai juste arrêté à 25 ans.
Ah, moi, j'ai rien que de consommer de cannabis.
Ah, moi, j'ai rien que de prendre du souper.
Ah, moi, j'ai juste pris de la goutte.
Ah, moi, c'était de l'alcool. »
Ça ne se mesure pas, là. Ça ne se mesure pas.
Tu sais, moi, je ne connais pas ton passé. Je ne sais pas c'était quoi.
Mais à chacun de notre manière, on a tout un moment donné dans notre vie.
Je ne veux pas que ce soit la consommation ou le milieu.
On a tous eu notre période de marbre dans la vie
où ça ne se quantifie pas,
la souffrance.
C'est pas parce que tu as faim.
J'ai fait du meeting avec une fille
qui avait 17 ans
et qui me disait que j'ai juste fumé du pop
mais j'ai perdu la maîtrise de ma vie.
Pour elle, sa consommation
avait fait perdre tout
le contrôle de sa vie,
sa vie familiale, sa vie avec son chum.
Elle avait perdu le contrôle de tout.
Puis quand elle attendait mon histoire,
elle était comme, mais voyons, ça ne se mesure pas, ça.
On n'a pas toutes les mêmes épaules.
On n'a pas toutes les mêmes épaules.
Puis moi, probablement, je vais le dire aujourd'hui,
puis c'est pas mal la seule place que je peux le dire,
dans cette entrevue-là,
moi, la dote,
je veux sauver la vie.
Aujourd'hui. Puis je serais mort.
Je serais mort.
C'est sûr, c'est sûr, je serais mort.
Tu sais, oui, j'ai consommé à outrance,
oui, ça m'a amené à pratiquement mourir,
oui, ça m'a amené dans les pires sphères de ma vie.
Mais si ça n'aurait pas été là,
je n'aurais pas pu juger
cette douleur-là. Je serais mort.
J'aurais fini par me passer
ou passer quelqu'un.
Oui, je suis sorti de là.
Oui, aujourd'hui,
je ne changerais pas ma pire journée
à jeun pour ma pire journée à jeun
pour ma meilleure journée
en consommation.
C'est bon ce que tu disais, j'aime ça.
Mon discours intérieur
ne changera pas
pour ce qui est de la consommation et tout ça.
Mais si je n'avais pas eu ça.
Non, mais ce n'est pas...
Je comprends
tellement cette phrase-là et en même temps, ce c'est beau si je comprends je comprends tellement cette phrase le pire
intenté c'est pas de justement de glorifier puis de non pas de tout ce
que c'est en fait c'est que ça aide à comprendre pourquoi il ya des gens
t'es une manie le monde font comme un chien capable moi je suis capable de
voir un peu moins mou je suis capable de faire faire une clé le samedi soir.
Moi, je suis capable.
C'est correct.
Toi, t'es capable. Mais t'as peut-être pas ces blessures-là.
Je connais personne qui est tombé
dans la consommation
des plats
parce que
c'était juste le fun.
Oui, il y en a que ça a dérapé. J'ai reçu Étienne Boulay
que ça a juste été le party, party. Puis la coke a fait que c'est tellement addict fun. Oui, il y en a que ça a dérapé. J'ai reçu Étienne Boulet, que ça a juste été le party,
puis la coke a fait que c'est tellement...
C'est addictif, je comprends.
Mais tu sais, il y a toujours...
C'était pour patcher quelque chose.
Il faut pas arrêter. Il n'y avait plus son adrénaline.
Il y a toujours quelque chose. Ça vient patcher
quelque chose. Parce que quand ça va bien,
t'as pas besoin de ça.
C'est drôle que tu parles de ce gars-là, parce que
dans le fond, tu sais,
même aujourd'hui,
lui a dit quelque chose dans son entrevue
qui m'a accroché à un moment donné.
Il me dit, tu sais, tu viens pour consommer,
fais-toi le film
jusqu'à la fin.
Je te garantis
que tu ne te rendras pas à la fin du film.
Parce que tu fais comme,
OK, là, je m'en vais me cacher,
je prends ma petite clé,
je me cache, je m'en vais dans les toilettes,
je fais ma petite poudre, je ressors,
je fais comme si rien n'était.
Mais au final,
on sait tous comment le film va finir.
Quand tu es rendu à 5 heures du matin
dans un crack house.
Dans un party où c'était le fun.
Tu as commencé dans un party. Parce Quand t'es rendu... Dans un party où c'était le fun.
T'as commencé dans un party... Parce que moi, toutes les rechutes que j'ai eues
quand j'ai arrêté de consommer en thérapie ou quoi que ce soit,
ça partait toutes de même.
Un petit verre,
un petit chouin,
une petite ligne, on est au bord, là tu vas en orier,
pour me ramasser à 5h du matin
dans la
pire place
d'Hochelaga-Maisonneuve.
En train de puffer une roche.
En train de puffer une roche
puis en train de faire n'importe quoi.
Avec n'importe qui.
Avec n'importe qui.
Pour encore, encore, encore, encore.
Puis ça, ça dure des jours, des jours et des jours.
On part de...
J'ai juste pris un verre.
Cette thérapie-là, tu l'as complétée
avec succès?
Avec succès.
Est-ce que tu as rechuté en thérapie
ou après cette thérapie-là?
Jamais.
Ça a été ma thérapie.
Ça va faire 9 ans au mois d'octobre.
Le 26 octobre 2015,
c'est ma date d'apistinam.
Je n'ai jamais rechuté. Comment ça va avec ta mère? Le 26 octobre 2015, c'est ma date d'apostinance.
Je n'ai jamais rejeté.
Comment ça va avec ta mère?
Super bien.
On a eu une super bonne relation.
Justement, en fin de semaine,
c'était la fête des pères.
On est allés la voir.
Moi, j'ai mes filles.
J'ai mon garçon.
J'ai un garçon aussi qui est né d'une autre union par après quand j'étais en rétablissement.
Avec eux autres,
c'est
plus difficile parce que
le après
de tout ce qui est arrivé a laissé des marques.
C'était ma prochaine question.
Je ne savais pas que tu avais un fils,
mais ma prochaine question, c'est justement
comment la relation avec ta fille se ressemble.
La relation avec ma fille est correcte.
Quand j'ai arrêté de consommer,
dans le fond, sa mère avait encore la garde.
Sa mère est encore là-dedans.
Elle a perdu la garde de notre fille.
Puis moi, à ce moment-là, je me relevais
de tous mes déboires, de mes histoires,
puis tout ça. Alors, je n'ai pas pu
être là comme présent.
Tu avais de la misère à gérer.
J'avais de la misère à gérer, moi. C'était difficile.
Dépression par-dessus dépression.
Je ne pense pas que ça aurait été une belle option.
Ça n'aurait pas été une belle option non plus.
Alors, aujourd'hui, ma fille, elle vit avec une famille d'accueil
qui
prend super soin d'elle.
Elle est super bien où elle est.
J'ai des contacts avec la famille d'accueil qui me donnent
des nouvelles d'elle. Je prends des contacts.
Je suis impliqué dans le processus avec eux autres.
Je vais à ses rendez-vous.
Je vais à ses rendez-vous.
Je n'ai pas de contact avec elle personnellement.
Mais j'ai accès à tous les spécialistes,
parce que ma fille, elle a des particularités.
Elle aussi, elle en a des daddy shoes,
puis des mommy shoes.
Partie avec deux strikes.
Partie avec deux strikes dans la vie,
des grands-parents qui consomment
du côté de mon ex.
Elle a été abusée, elle, avec,
par son grand-père.
Ça,
ça a été
la
pire...
Ça, c'était
l'affaire
que j'appréhendais dans ma vie,
mais que je me disais,
je veux jamais que ça arrive.
Parce que quand je dis que j'appréhendais ça,
c'est parce qu'elle vivait dans un milieu
de fucké. Fait que je savais que
à un moment donné, il y a une histoire
du genre qui m'arriverait.
Fait que malheureusement,
malheureusement,
ils n'ont pas eu assez de preuves. Ils ont acquitté le grand-père. Puis l'histoire ne le dira jamais si c'était lui, si ce n'était pas lui, si c'était quelqu'un d'autre. On ne le sait pas. Mais tout ça a fait en sorte que ma fille, aujourd'hui, elle a 9 ans.
Parce que moi, ma fille, quand j'ai arrêté de consommer, elle avait 6 mois.
Ça a été mon bébé, ça a été mon cadeau.
Ça a été comme, je voulais prendre du temps pour ma fille.
Les premières années de mon rétablissement, j'étais là pour ma fille.
Mais après ça, il y avait trop de choses.
Il y avait trop de tiroirs, il y avait trop de démons dans le placard, il y avait trop d'affaires.
Moi, j'ai un parcours de vie très, très, très genre rough, ça ne le cachera pas.
Ça prend des années à réparer ça.
Ça ne se réparera pas du jour au lendemain.
Elle va être en famille d'accueil jusqu'à 18 ans?
Jusqu'à 18 ans.
Aucun contact?
Aucun contact.
Et c'était là.
Tu as peut-être arrivé à l'adolescence.
Peut-être, peut-être.
Mon fils, j'ai eu beaucoup de contacts avec. Mon fils,
j'ai eu beaucoup, beaucoup,
beaucoup de contacts. Récemment,
il y a eu un conflit de personnalité
entre moi et sa mère qui fait en sorte que
il n'est pas avec moi. Bien,
en fait, pas qu'il n'est pas avec moi, ça n'a pas rapport.
Moi, mon fils, il est autiste.
Il a des graves
problèmes sévères de santé.
Il a commencé à marcher il y avait six ans.
À cinq ans.
Ça fait que c'est mieux qu'il reste dans son milieu.
Moi, j'avais des contacts avec lui.
Puis là, depuis un certain temps,
je n'ai plus de contacts.
Je n'ai plus rien. J'ai essayé d'avoir des contacts
avec sa mère et sa
main mais elle a le beaucoup souffert demain de l'après consommation de l'après marde de
l'après tout tout tout l'introspection introspection tout la thérapie finie le travail est pas fini le
travail pas fini puis quand ça commence le travail commence quand tu sors dehors tu sais moi je moi j'ai travaillé en milieu et en intervenant après j'ai travaillé en milieu
d'intervention après pis j'ai toujours dit aux gauches et quand que vous vous êtes en
thérapie c'est comme c'est comme une pratique la vraie game d', elle commence dehors. La glace, c'est dehors. Quand tu tombes les deux pieds sur l'asphalte,
c'est dehors que ça commence.
Aujourd'hui,
c'est plus difficile,
mais je ne perds pas espoir.
Il y a quelqu'un qui m'a dit récemment,
il m'a dit, Max,
tout ça, ça va tout revenir,
mais il ne faut pas que tu perdes espoir.
Je pense que c'est l'affaire à laquelle je me suis accroché.
S'il y a un mot qui résume tout ça,
c'est l'espoir.
Parce que si je n'aurais pas eu d'espoir,
j'aurais soit rechuté,
je serais mort,
ou je me serais passé. Parce que
à chaque thérapie que je faisais
et que je déterrais un bobo,
c'est comme si quelqu'un venait prendre un couteau
et qu'il venait s'en créer un coup.
C'est ça, sur la
plaie, sur la
marde que j'ai en dedans de moi.
Il va toujours rester des cicatrices.
Puis ça, ça va être...
Ça va rester à vie.
T'es qui aujourd'hui?
Je suis qui aujourd'hui?
Aujourd'hui,
je suis un gars qui
qui essaie de
le plus être doux possible.
C'est pas toujours facile.
Je suis un gars qui
est rempli
d'amour et qui a plein d'amour à donner
à plein de monde autour, qui prend soin
des gens qui en entourent.
J'ai une job bien normale,
avec un salaire bien normal,
une petite vie bien normale,
tranquille.
Nouvelle blonde.
Nouvelle blonde, ça va faire
deux mois.
Ça va bien avec elle.
On parle,
on communique.
Puis il y a encore
des...
des...
des... des... des... des peurs, des questionnements.
C'est comme...
Ça va tellement bien avec elle
que des fois, je suis comme...
Qu'est-ce qui va arriver de quoi?
C'est que la marde va pogner.
Je suis comme...
Puis elle aussi, c'est une ancienne
toxicomane
qui ne consomme plus ça fait des années. Puis elle aussi c'est une ancienne toxicomane qui ne consomme plus ça fait des années
puis elle aussi
elle a ses
trust and chills
puis elle provient d'un milieu
où elle a vécu de la violence avec des hommes
puis nanana
c'est comme on a tous les deux nos bébites
puis à travers ça
il faut se parler, il faut gérer
il faut être impilé un pour l'autre si vous êtes gérer faut être un pilier pour l'autre capable
de sa cote et un sur l'autre pour surmonter tout ça ben moi c'était moi c'était ma comme quand je
les rencontre et voilà deux mois se faisait un certain temps j'étais tout seul puis j'étais
comme bien tout seul puis j'avais assez une autre expérience avant elle
avec quelqu'un d'autre, ça n'avait pas marché.
Je m'étais dit, je vais rester tout seul
et ça ne me dérange pas.
Je te dirais que le gros du travail,
ça a été ça.
Aujourd'hui, je suis le gars
qui est capable de rester tout seul
avec soi-même dans le silence,
à écouter
la méditation,
la musique,
des podcasts,
puis de relaxer
devant la télé puis de rien faire.
Ma vie,
je suis allé me perdre dans la fin de semaine
à Offord avec elle. On est allé dans un
genre de spot dans Airbnb.
Le soir, assis sur le balcon,
juste à écouter le silence,
la tranquillité, la douceur.
Ça, c'est ma nouvelle réalité aujourd'hui.
C'est ton nouveau besoin.
Oui, j'ai besoin de ça.
J'ai besoin de calme.
Ma vie, elle a roulé à 100 000 à l'heure pendant
20 ans.
Ce n'est pas plus.
Même l'année passée, je me rappelle,
j'ai quitté Montréal, moi, ça va faire deux ans.
J'étais allé m'installer à Québec.
J'avais rencontré quelqu'un.
J'ai fait un an et demi, quasiment deux ans
avec cette personne-là. On s'est séparés.
On est restés en super bon terme.
Tu sais, même,
je l'ai texté avant de m'en venir ici
tantôt pour dire, hey, je m'en vais à mon
pape-méde, tu sais,
ça va bien aller, je sais que c'est quoi de gros
pour toi,
je sais que ça va brasser des choses.
D'habitude, là, je suis rendu
un gros émotif, d'habitude, je pleure,
puis j'ai des gros, j'ai de la
misère, là, j'ai pas pleuré, je me trouve, parce que je suis peut-être plus émotif. D'habitude, je pleure et j'ai de la misère. Je n'ai pas pleuré.
Je me trouve...
Je suis peut-être plus en paix avec ça
et je suis plus...
Je suis rentré peut-être ailleurs dans mon processus
et ça m'a fait du bien.
Je suis rentré ici tantôt.
J'étais super en confiance.
Je ne suis pas...
Je me rappelle, j'en ai fait d'autres podcasts
et d'autres entrevues avant. Je
rentrais des places des fois et je me sentais comme… Je ne me sentais pas bien ou je me sentais
nerveux. Je me sentais… Je suis rentré ici tantôt. C'était parfait. Je n'étais pas stressé. On
s'assit, on chille, on jase. Oui, mon histoire va avoir des répercussions ça risque de faire du bruit
parce qu'il y a du monde qui va faire comme
écrisse, on connaissait pas
ce gars là, on savait pas qu'il y avait tout décus
cette merde là, oui ça va faire du bruit
oui ça va peut-être même déranger du monde
mais rendu
ce que je suis rendu là
c'était nécessaire
je pense que tu vas en aider plus que tu vas en déranger
ouais merci vraiment Max là, c'était nécessaire. Je pense que tu m'en as aidé plus que tu m'en as dérangé.
Merci vraiment,
Max.
Je sais que c'est un univers fucking rough à parler.
Je sais que ce n'est pas facile d'en parler,
mais honnêtement,
d'être ouvert
au parloir,
je l'apprécie énormément.
Je pense que je ne serai pas tout seul. Honnêtement, je l'apprécie énormément. Puis,
je pense que je ne serai pas tout seul.
Honnêtement, moi, je suis persuadé que tu vas
déranger, mais dans le bon sens
parce que c'est le style d'histoire qu'on entend
très peu, autant dans les médias
que dans la vie. C'est des histoires
qu'on entend très peu parler.
Merci.
Puis, moi, je suis sûr que tu vas déranger dans dans le bon sens puis je pense que tu vas en aider
je l'espère aussi plusieurs écoute si on a gardé ton nom max si jamais il ya un adresse courriel
que tu veux nous laisser si des gens qui veulent écrire quoi que ce soit on remet dans le lien
c'est des fois il ya des gens qui ont des
fois c'est juste un support des fois ça aide le monde et sinon mais écoute laisser un message dans
les commentaires youtube puis si vous avez envie de laisser un petit message à max il va pouvoir
les soyaute ou puis voir vos messages merci d'être venu de québec pour nous raconter ce
merci de l'être livré honnêtement c'est vraiment apprécié. J'espère que vous autres aussi vous avez apprécié.
Au parloir. Thank you.