Au Parloir - Épisode #56 - Marc-André
Episode Date: September 15, 2024Aujourd'hui Marc-André nous raconte son histoire, une famille correct mais des parent peut présent. Marc-André ce decouvre rapidement une passion pour le party et la criminalité, qui malheureuseme...nt le conduiront derrière les barreaux à quelque reprises. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Salut tout le monde, ici Cédric Bergeron, bienvenue à un nouvel épisode du podcast Au Parloir.
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ça va te prendre 2 secondes, puis pour moi ça fait
vraiment une grosse différence, sinon
il y a mes réseaux sociaux personnels
Cédric Bergeron Humour, parce que je suis
humoriste, www.cedricbergeron.com
pour avoir
tous les billets
ça commence en septembre
on a Québec, Terrebonne
Montréal, Saguenay, Gatineau,
puis d'autres dates qui s'en viennent aussi.
Regardez ça, j'ai bien hâte de vous faire découvrir ce spectacle d'humour-là.
Aujourd'hui, j'ai reçu Marc-André.
Pas une histoire extraordinaire comme j'en ai eu au podcast,
puis c'est ce que je trouvais intéressant, c'est juste une histoire de prison normale d'un gars assez normal, puis je trouve ça vraiment intéressant. 24 octobre 2024 prochain, là, il va être 100 % libéré parce qu'il est encore en libération conditionnelle.
Puis, ça lui fait peur.
Ça lui fait peur parce que c'est un gars
qui a des tendances à parter,
donc à consommer,
puis à retomber dans des patterns.
Puis là, il est encore suivi.
Il est encore, tu sais,
il a encore, comme il disait,
la laisse autour du coup du système.ait, l'alais autour du cou, du système.
Puis j'y souhaite vraiment
de garder sur la ligne, sur la calquie,
de se mettre vraiment en phase avec sa vie
puis avec ses enfants,
pour reprendre le temps qu'il a perdu avec eux autres.
Un épisode qui a été super intéressant.
Encore une fois, je me répète,
je n'endosse pas nécessairement les gestes, les idéologies,
les termes utilisés par mes invités,
mais je suis une personne qui prône la liberté
d'expression. J'aime les gens francs,
qui parlent avec leur cœur. Bienvenue au Parloir.
Le podcast, c'est une présentation
de Play Numbers Game.
Play Numbers Game, c'est quoi?
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qui est commandé, il y a un tirage de
250 $ parmi les gens
qui vont s'être abonnés via le lien du Parloir.
You get it!
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C'est malade, là, tu sais.
Et en plus, si tu vas sur le site,
tu t'abonnes, tu mets un montant,
ils t'en donnent directement.
Je te dis, ils font des cadeaux.
Il y a une chose super importante,
c'est fait pour s'amuser.
Le jeu doit rester un jeu.
Play Numbers Game Marc-André.
Cédric.
Merci d'être là.
Fais un petit bout.
Quand tu m'écris,
tu étais en transition.
Exact.
Directement,
tu étais encore en transition.
Exact.
Il s'est passé des choses.
Je perds le fil un peu.
Je retourne.
J'essaie de retourner dans les premières personnes
qui m'ont écrit il y a plusieurs mois.
Je reçois tellement de messages.
Je perds le fil.
Merci de me recevoir avec toutes ces demandes.
Je comprends que ça a été retardé.
C'est des histoires plus exceptionnelles que d'autres.
Ce n'est pas tant.
Je te dirais que c'est plus le côté où
j'ai une liste et il y a quelqu'un qui m'appelle
dans la cour de son histoire, je dis « Hey man, c'est malade, on va se voir la semaine prochaine. »
C'est ça, exactement.
Je me dis « Hey, attends, je vais revenir en arrière. »
Il y avait des histoires, je repars
et ça fait un petit bout, tu m'as écrit, c'est ça,
tu étais en transition quand tu m'as écrit.
Il te restait, je pense, neuf mois d'une peine fédérale
parce que tu as des peines professionnelles.
Vraiment, au début de ma transition,
jour 1 de libération, je tombe sur ton podcast,
j'ai une sortie de prison depuis une tempsée exacte.
Puis c'est ça, tu m'as vite écrit en disant,
« Hey, ça m'a rejoint un moment. »
Ça m'a rejoint direct.
Parce que je te dirais, j'ai touché à pas mal tout
du parcours carcéral, la machine à saucisse,
c'est ce qu'ils appellent.
Puis ça me ferait plaisir plaisir d'en faire part.
Si tu as des questions, on va faire plaisir.
Écoute, on va y aller. Moi, je pars toujours direct
de la même façon, de l'enfance
à aujourd'hui, à comment tu
projettes. Qu'est-ce que
tu vois qui s'en vient? Parce que t'es
fraîchement, t'es
un frais sorti du système.
Pas encore. C'est ça, pas encore si ça fait,
mais en tout cas, on va tout parler.
Exactement.
Qu'est-ce que tu vois
dans le futur?
Tu m'as parlé
de tes enfants.
On va vraiment aller
à large.
Tu m'as déjà dit
que tu as déjà fait
des partages,
mais c'était comme
rapidement un peu garoché
comme en 15 minutes
parce que là,
on est assis,
on est posé,
on a du temps.
Tu n'as pas besoin
de te garocher.
Tu n'as pas besoin de faire, vas-y mon gars, on y vais, on est posé, on a du temps. Fait que tu sais, t'as pas besoin de te garacher, t'as pas besoin de faire
« vas-y mon gars, là, on y va ».
Fait que ça commence, t'es un gars de quel coin,
quelle année t'es né,
pis ton enfance en partant, ça a l'air de quoi
à toi, ta vie? Fait que ça commence
bien, bien quiet, je suis en
85. J'ai aujourd'hui
38 ans, après la quarantaine.
Je viens de la campagne, dans le coin de
Bertierville, à Naudière.
En campagne, c'est quand même tranquille.
Il n'y a pas grand-chose à faire. Jouer dans le bois
dans ces années-là,
on n'a pas Internet, rien.
La belle vieille campagne
qu'on traîne dans le bois,
on fait des feux, on fume des cigarettes
en cachette à 11 ans.
Tout commence de là.
Mais de base, si on part avec
mon ambiance familiale,
mes parents ont une compagnie
pendant 20 ans. Ils ont travaillé des 90
heures par semaine pour se
venir aux besoins de trois garçons.
Pour finalement travailler comme des malades
et ne pas être riches.
Vivre correct.
On n'a rien manqué, mais
on ne peut pas dire que
ma mère a une compagnie,
on ne pétait pas plus haut que le trou.
Une petite compagnie familiale.
Mais il fallait qu'ils...
Ils se sont donnés.
Mais pour voir...
Parce que 90 heures par semaine,
ça fait que tu es moins là pour tes enfants.
Tu donnes ta compagnie.
C'est pas un reproche loin de là.
Pour mes parents, je les adore.
C'est mes meilleurs amis.
Mais on avait un peu plus de lousse.
Tu as parlé de trois garçons.
T'es où dans la fratrie?
Le plus jeune.
Le plus jeune.
Le trois.
J'ai un frère de huit ans plus vieux qui est malentendant, sportif.
OK.
J'ai l'autre...
Je te pose une question.
Là, je vais peut-être arrêter d'un cœur.
Il est malentendant et il est sportif ou il est malentendant
suite à un...
Tout le monde se définit par un peu...
Quand je vais définir mon autre frère,
lui, il est mécanicien et il tripe là-dessus.
Mon frère, lui, c'est un sportif.
Il joue au hockey trois fois la semaine.
C'est un granola. Non, mais c'est parce qu'à te dire malentendant, sportif, je pensais que c'était peut-être. Mon frère, lui, c'est un sportif. Il joue au hockey trois fois la semaine. C'est un granola.
Non, mais c'est parce qu'il a des malentendants sportifs.
Je pensais que c'était peut-être un terme de dire
lui, c'est suite à un choc sportif.
C'est pour ça que je voulais arrêter.
Je voulais juste comprendre la ligne.
Il est malentendant.
C'est quand même, mettons, un frère
qui est, on peut dire, handicapé.
Il n'a pas eu facile
contre l'adaptation de vie.
Tu es genre,
je sais que ça ne se dit plus, mais es-tu
sur-saut ou il est malentendant parce qu'il y a des machines
quand même, il arrive à entendre.
Avant, les machines, c'était plus
old school. Je pouvais
l'envoyer promener et il ne m'entendait pas.
À cette heure, c'est l'implant cochléaire.
Je lui dis de quoi, il m'entend bien.
Il m'entend. Tu peux l'envoyer chez lui.
Surtout s'il est sportif.
Ça va évoluer.
Oui, c'est ça.
Lui, il s'est vraiment arraché là-dedans.
C'est comme un bon modèle à suivre.
Je te dirais, mon frère a tout le temps été placé.
Il s'est acheté des affaires
parce qu'il travaillait fort dans sa vie.
C'est mon exemple de frère, je te dirais,
un peu plus citoyen.
Ce n'est pas le pattern où j'ai pris dirais, un peu plus citoyen. OK. Fait que c'est ça. C'est pas le pattern
de j'ai pris les mauvais plis
du grand frère, là. Non. T'aurais dû
prendre les bons plis
du grand frère. C'est mon autre frère,
il va se reconnaître, il sait.
Le petit mouton noir
qui s'est assiné à un moment pour faire
son assit de chambre pour avoir
le droit de sortir, puis il peut s'assiner 8 heures
à s'assiner pour pas faire sa crise de chambre, tu sais.
Il aurait pris une demi-heure puis il aurait pu sortir.
Moi, tu sais, j'ai vu ça, j'ai compris
il ne m'assinera pas 8 heures avec mes parents
et ça n'a jamais marché, lui, tu sais.
Moi, je prenais des notes
donc j'étais un petit wise un peu, tu sais.
Faire ça en tour, tu sais.
Faire Pony m'a l'avoué
donc j'étais le petit wise 6 ans plus tard du mouton noir, si on veut. Tu sais, quand tu sais, on m'a fait pogner, il m'a l'avoué, puis... Fait que j'étais le petit Wai six ans plus tard,
du mouton noir, si on veut, là.
Tu sais, quand tu dis, bon, fait que dans le fond,
tu sais, t'étais pas un gros tannant
quand t'étais jeune, là, tu sais.
Tannant comme un petit gars de jeune, 10-11 ans.
Ben, j'étais un petit comique qui joue des Joe,
qui est curieux de la vie,
curieux d'apprendre un peu.
Tu sais, tu vois tes frères adolescents,
un qui est tranquille, mais tu vois l'autre qui est sur le party,
puis ça m'attire un peu.
Ça donne que mon meilleur ami d'enfance, son frère,
c'est le meilleur ami de mon frère, Tannant, si on veut.
On voit les deux grands frères qui ont 15 ans,
l'autre a 11, 10 ans,
puis on commence à voler des cigarettes,
on fume dans le bois,
on tombe sur une pipe au frère,
on fume un peu de pot.
Le chemin était un peu fait
sans le faire comme lui l'a fait.
Parce que j'ai compris que mes parents
sont plus stricts que je pensais.
Le secondaire, ça ressemble à quoi?
Là, c'est ça.
La primaire,
la sixième année,
justement,
commencer à suivre les traces
du plus vieux. Secondaire,
je me ramasse à Montréal parce que je viens de la campagne.
Secondaire, je m'en vais le faire à Montréal
justement parce que mes parents ont une compagnie à Montréal.
Ils sont entrepreneurs. On loue un logement
là, puis je voyage. La fin de semaine,
on va au chalet qui est notre maison
familiale. Où est-ce que mon
ami d'enfance,
j'ai commencé mes liens.
La semaine en Montréal dans un logement,
la fin de semaine, c'est ça.
Vous autres, c'est comme l'inverse.
J'ai connu la ville.
Pour moi, la campagne, ils ne m'en rejoignent pas.
Je ne suis pas un gars de moteur,
mais j'ai grandi là et c'est correct.
Quand je suis arrivé à Montréal,
j'ai vu ma best life. Secondaire 1, l'aut de même aussi. Quand je suis arrivé à Montréal, j'ai vu ma best life.
Secondaire 1, l'autobus, la liberté
d'être à Montréal, aller traîner au parc
avec mes chums, faire du skate.
T'as pas ça en campagne.
Non, parce qu'en campagne, ça te prend un livre de papa et de maman
pour aller au dépanneur quasiment, parce que t'es loin.
Tu pousses, puis t'sais, à 11 ans, tu pousses.
Fait que c'était comme,
pour moi, c'était la vie, la ville, j'écoutais ça.
Mais tu sais, secondaire 1, secondaire 2
je suis pas grand en partant
mais j'ai pas
forgé mon caractère, je sais pas encore
qui je suis, je suis un petit gars gêné
qui découvre la secondaire
découvre la ville en même temps
la ville, mais
secondaire 1, secondaire 2, moi je suis un petit gars enrichi
des bonnes notes à l'école
je consomme pas gars enrichi, des bonnes notes à l'école. Je ne consomme pas encore.
Encore?
Encore, exactement.
Je te dirais, le secondaire 3, je suis retourné en campagne pour un an.
Avec mon ami d'enfance.
Qu'on voyait les grands, nous autres.
Puis, c'était plus, comment on pourrait dire, accessible chez eux de consommer.
Les parents étaient plus à l'aise, je te dirais. Moi, j'avais des parents
quand même anti-drogue,
qui souhaitaient pas ça à leurs enfants,
puis quand ils voyaient leur enfant tomber
dans ça, ils étaient pas contents.
Mais, tu sais, j'ai connu ça
beaucoup, moi, justement.
Le monde pense souvent, tu sais, ah, je vais élever
mes enfants en campagne, puis tout ça, mais souvent,
c'est des histoires que j'entends souvent, c'est parce que
la campagne, je me sens de parenthèse, mais tu sais, c'est comme plus
plate parce qu'il y a pas grand-chose pis toi t'es loin, fait que à un moment donné,
tu te retrouves à faire justement souvent des conneries juste parce que tu t'emmerdes,
tu vas commencer à fumer du pot juste parce que t'as...
Mais mon frère justement, mettre le feu dans des boîtes à mâles, c'est fédéral,
c'est un délit fédéral. Tu as 13 ans
et tu as envie
de faire du vandalisme
et tu es en campagne
mais tu n'as pas
beaucoup d'options
de vandalisme à faire
parce qu'il y a
un exemple
qui avait pris
ce chemin-là
mais justement,
en campagne,
il n'y a pas grand-chose
à faire.
Quand tu es en ville,
c'est comme
je passe un aperçu
que je peux bien faire
ce que je veux au parc.
Mettons,
c'est qu'on va être
encore un élève modèle enrichi, ça va bien ma vie
J'ai pas encore le caractère
Que j'ai là, j'étais un petit gars gêné
Fait que secondaire 3
Là, je commence à
Toucher au chimique
Ok, déjà, tu fais déjà un peu de wig
Ouais, là, c'est sûr que je fais du wig
Mais tu sais, rien de
De quotidien, vraiment
Occasionnel, mais tu vois On dirait quotidien, vraiment. Occasionnel, tu vois que
on dirait que la curiosité
de découverte est là, puis
c'est bien le fun, ce feeling-là,
peu importe. Fait que
t'es à Kyneland, c'est là que
tu vas goûter des champignons magiques,
du buvard, du speed,
mais occasionnel,
tu sais, ça reste que c'est...
Il y a bien de quoi qui vient là, puis tu sais, c' que c'est... Ça reste la party, la fête de Manicly John.
Tu viens là, puis tu sais, c'est en cachette de tes parents,
puis, fait que,
il est rendu là, on pourrait dire, tu sais,
c'est encore contrôlé, mais je suis ouvert à essayer
pas mal tout à part la cocaïne
puis de l'héroïne, je te dirais.
J'étais bien ouvert, j'aimais bien ça.
J'ai découvert un petit gars de party,
tu sais.
Fait que secondaire 4, 5,
je retourne à Montréal.
Dans la ville que je... Si moi, j'étais un gars de la ville,
c'est là ma place.
Puis, tu sais, les parents,
ils essayent de suivre, mais tu sais, à 15, 16 ans,
c'est pas facile de suivre ton ado
s'il te parle pas, tu sais.
Fait que...
C'est ça. Secondaire 4,
je commence à consommer
beaucoup de speed quotidiennement à l'école
commence à découvrir
les after hours
là je vais t'arrêter
je vais avoir deux questions pour toi
si il y a
t'as dit une affaire que je trouve
intéressant, c'est pas facile
pour un parent de suivre son ado
si il ne te parle pas c'est pas facile pour un parent de suivre son ado s'il ne te parle pas.
C'est vrai.
On ne connaît pas encore toute ta vie,
on va y aller, mais si aujourd'hui
tu peux aller voir le kit de
15, serais-tu capable
de te dire, genre,
t'aurais-tu aimé ça, pouvoir parler à tes parents
à ce moment-là, ou tu ne te sentais pas
que c'était un problème, toi, t'avais juste du coeur
et tu ne veux pas que tes parents...
Je vais te dire comment j'étais un peu…
Pas arroillant, mais tu sais, moi, j'ai une relation de communication
comme j'ai avec toi ou avec tout le monde.
Moi, je n'ai pas de difficulté à parler des choses.
Puis, j'étais genre, mettons que je vais faire une niaiserie.
Sans dire la niaiserie que je vais faire.
Maman, papa, qu'est-ce que tu en penses?
Je ferais ça.
Ah non, non, on ne fait pas ça.
C'est une mauvaise idée. Parfait, merci
de votre opinion. Puis j'allais le faire
pareil. Exact.
Leur opinion en comptait beaucoup, mais au bout de la ligne,
mon idée était faite, puis j'allais
faire ce que j'allais avoir à aller faire.
Ça, c'était ma première question.
Deuxième question. Quand tu arrives à
15-16 ans, puis tu fais
du speed à tous les jours.
À peu près, là, mettons.
C'est-tu qui a dit ça?
C'est-tu qui a dit ça?
C'est-tu qui a dit ça?
C'est-tu qui a dit ça?
C'est-tu qui a dit ça?
C'est-tu qui a dit ça?
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C'est-tu qui a dit ça?
C'est-tu qui a dit ça?
C'est-tu qui a dit ça?
C'est-tu qui a dit ça? Quand on consomme comme ça, souvent, on veut geler un certain... Un certain marais.
Tu sentais-tu qu'à cette époque-là,
tu avais un besoin de geler quelque chose?
Parce qu'à jeun, il y avait quelque chose
qui te gossait dans ta vie.
J'ai fait de la thérapie.
Souvent, tu essaies de chercher le bobo,
la blessure, peu importe.
Mais je n'ai pas rien eu
qui m'aurait frappé,
à part le goût de la curiosité de fêter,
puis de s'amuser, puis mon côté social.
Non, c'est juste dans tes jeunes.
Absolument.
Mes parents, moi, ce ne sont pas des consommateurs d'alcool
puis de drogue non plus.
Mais le père de mon père, c'est un alcoolique.
À 40 ans, il est mort de l'alcoolisme.
Non, mais quand je veux dire dans tes jeunes,
ce n'est pas nécessairement que c'est
pathogène du fait que ça vient de tes parents.
Il y a du monde même qui ont ça.
J'ai reçu dernièrement un père
dont le fils est en prison
pour tentative de meurtre.
Il nous parlait de son histoire.
Lui, non. Sa femme, non.
Il y a deux autres enfants, non.
Ça veut rien dire.
Il y en a un qui a dérapé.
C'est pas un enfant qui
était battu maltraité il n'y a pas de aucune raison d'être pourquoi j'ai pris ce chemin de
vie je pose la question puis là quand tu l'as à cet âge là je sais qu'aujourd'hui on a 5 ans de
différence on est dans des années maintenant c'est plus 90, quand tu commences à toucher à ça, peut-être plus,
début 2000.
Le prix de la dope
à cette époque-là,
mettons,
les pellules,
le speed,
c'était plus cher
que ce que c'est aujourd'hui.
Je pense qu'aujourd'hui,
c'est pas un speed
pour 3-4 vias.
Tu vas capoter,
mais je suis rendu là.
C'est ça,
ma question,
c'est déjà quand tu commences
à consommer à cet âge-là,
comme ça,
comment tu arrives
à avoir cette drogue-là?
Écoute,
c'est ça. Je rev je reviens à Montréal.
Moi, j'ai consommé là-bas.
J'ai goûté à tout. Je connais ça.
Tu sais,
c'est mon meilleur ami. C'est mon ami d'enfance.
Puis jamais...
Mais j'ai appris
à préparer des doses
puis
à commencer à vendre parce que je voyais
son grand frère préparer ses affaires.
Fait que pour moi c'est comment?
Mais t'as une belle manière de faire de l'argent, mais qui aime pas ça se droguer, tu sais?
Fait que moi je suis revenu à Montréal dans la mentalité de « Christ, j'ai de l'argent à faire avec ça.
Pas besoin de mes parents, mes parents sont pas riches, tu sais.
Ils travaillent fort puis ils ont pas des 50 piastres à me donner par jour pour que j'aille à l'école.
Je me donnais 5 piast$ pour ma cantine d'école.
J'étais un chanceux le vendredi.
Moi, j'ai acheté un 3,5$
pour mes affaires de potes.
J'avais des 5$ à l'école.
Déjà là, j'avais
des petits patterns.
Quand je demande rien à personne, je m'arrange.
Je fais mes gratos.
J'avais déjà le petit côté businessman
en moi, je te dirais.
En beaucoup.
Et je vais dire « on ».
On commence souvent
de même. On a cette graine-là.
Comme ma mère a dit, tu pourrais avoir
un frigidaire à un Eskimo.
T'as raison, c'est juste pas fait le bon choix de ce qu'il y a au vent.
Fait que...
Puis je trouve
vénéré un peu
Le monde criminel depuis que je suis jeune
Regarde les motards
Toute l'histoire criminelle du Québec je la connais par coeur
La mafia et tout
Toujours attiré
Puis je dis toujours
Je sais pas quand dans ma vie
Mais va voir je passe par là
C'est quasiment dommage
Parce que je t'écoute puis je m'entends
Moi aussi je suis un C'est quasiment dommage parce que je t'écoute et je m'entends.
Moi aussi, je suis un passionné. Ce podcast-là ne prend rien non plus.
Je suis un passionné.
Des fois, je trouve ça
un peu désolant parce que
c'est quelque chose qui est glorifié.
Qui l'a été beaucoup
dans nos années à nous autres.
Quand je vois un jeune
de 14 ans qui est là avec nous autres aujourd'hui
puis que je l'entends
glorifier ça
ça me fait peur
ça me fait peur un peu
moi je me rappelle
tu sais
je me dérange pas
de le nommer
parce qu'il est décédé
Maurice Monboucher
tu sais
je veux dire
quand tu
les premières pages
de journal
avec des signes de peace
puis tout le monde
je me souviens
il avait passé l'émission
puis il m'en foutait
il filmait.
C'était la grosse... Mais ce gars-là, c'est un psychopathe.
Il a fait tuer des JT, je veux dire.
Parce qu'il y a l'image que tu projettes,
puis qu'est-ce que tu es réellement dans la vie, exactement.
C'est ça le problème, c'est que les gens font comme
« Ah, c'est cool! »
C'est comme voir le gros mastodonte
et dire « Ah, c'est un gros tenant. »
Ça veut rien dire, c'est peut-être un gros nounours. C'est le gars le plus souhait que et dire, c'est un gros tenant. Ça n'a rien à dire. C'est peut-être un gros nounours.
C'est le gars le plus souhait que tu n'auras jamais rencontré
de ta vie. C'est un meeting avec lui et ça ne va pas bien.
Tu vas voir que tu vas déchanter vite.
En meeting, je te garantis qu'il n'a pas l'air
de se cailler à la TV.
C'est ça.
C'est quelque chose qui est glorifié.
Je le comprends.
C'est un peu mon podcast. Le monde peut me dire,
tu fais exactement la même chose dans ton podcast. Moi, non, c'est le comprends. C'est un peu mon podcast. Le monde peut me dire, tu fais exactement la même chose dans ton podcast.
Moi, non, c'est le contraire.
C'est comme moi.
On s'est jasé un peu.
Je pourrais faire
glorifier ça,
mais c'est loin de là mon intention.
Parce que tu sais ce qui est venu avec.
Je ne paie encore pas.
Je vais en payer toute ma vie.
Tu vas payer pour ça.
C'est la raison de ce podcast
parce que justement je trouve qu'il y a
trop de places où c'est glorifié
je suis moi-même, je suis un gars qui va écouter
Esti, Casano, Godfellas au moins une fois
par année, je suis attiré
je trouve ça intéressant
de le voir et de le vivre c'est deux mondes
c'est ça l'affaire
regarde-le, tripe à le regarder
je te jure que de l'intérieur c'estement. Regarde-le, tripe à le regarder pis je te jure que
de l'intérieur, c'est pas mal
moins cool qu'à TV. C'est plein moins cool.
Vous pouvez passer les jeunes, l'argent
pis tout ça. Quand tu vois
un épisode de Sun over anarchy où ils sont en moto
pis ils se tient dessus,
avec la journée que tu te fais pointer un gun d'en face,
tu réalises que c'est pas mal moins cool
qu'à TV. Quand on va à la prison tantôt,
c'est tout un monde. Je voulais faire une parenthèse. La clarification, c'est pas mal moins cool que la prison tantôt c'est tout un monde
je voulais faire une parenthèse
la clarification c'est tellement une chose
j'ai été touché par ça
parce que dernièrement puis oui
je coupe mon invité puis oui je parle de moi
je le sais, parlez-en pas
je comprends vos commentaires YouTube
merci, si ça te tente pas écoute d'autres choses
mais tu sais
j'ai fait dernièrement
le Kéké Show.
Kéké qui est un des animateurs de rap politique.
On avait un débat sur la coalition
entre la violence et le hip-hop.
C'est cool parce que
c'était des échanges.
On ne peut pas dire que le hip-hop
ne rend pas les gens violents, mais il y a
beaucoup de hip-hop qui en glorifie.
C'est gros que tu dis ça. Hier, j'étais avec
le jeune, puis on écoutait juste
un vidéoclip de Soulja, puis tu sais,
j'adore Soulja, vraiment, j'ai gros
respect, j'ai été voir son show,
mais les images qu'on leur
projette,
comment tu veux qu'ils pensent autrement, les jeunes,
que de glorifier un peu ça,
de parler tout le temps de cocaïne.
Puis tu sais,
parenthèse aussi, je vois mes jeunes
de 16-17 ans que je les ai drillés
comme des soldats, puis ça ne les intéresse pas
parce qu'ils m'ont vu consommer toute ma vie ou peu importe.
Je suis content, ils ont
viré de même, mais quand je vois d'autres qui
regardent Soulja, puis c'est comme
« Ah, c'est sympathique! »
C'est drôle qu'on parle de Soulja,
justement, parce que, tu sais, lui,
c'est un gars, justement, qui...
Sa musique, le but de sa musique,
est le même but que mon podcast, tu sais.
C'est de démontrer ce qu'il a passé,
pis c'est les vraies choses. Fait que, tu sais,
ça n'est pas de la glorification.
Il veut pas se faire glorifier, il veut expliquer
ce qu'il en est. Pis il va avoir l'occasion
de venir s'expliquer, parce qu'on l'annonce,
et on n'a pas la date, mais
Soulja va faire le podcast.
Je pense à Diane Soulja.
Qu'est-ce que tu veux le plus?
Je discute avec des gens
proches de lui en ce moment.
Il a signifié son intérêt.
C'est ça, ça va arriver.
Parenthèse fermée.
Parenthèse fermée.
On est rendu à 16 ans.
Tu commences à vendre à l'école. Mettons que je vends à l'école. Parenthèse fermée. On est rendu à 16 ans, 17 ans.
Tu commences à vendre à l'école.
Quand j'ai 16 ans et que je vends à l'école, je ne suis pas tant dans le chimique encore.
J'ai compris qu'il y a de l'argent à faire pour vendre un peu de potes.
Je vais fumer gratos, je n'écœure pas mes parents.
Je vais faire du skate au parc avec mes amis le soir.
La vie va bien quand même.
Je ne suis pas en train de braquer des dépanneurs.
Je ne suis pas quelqu'un de foncièrement violent dans la vie.
La violence, c'est quelque chose qui me trouve loin de ça.
Je suis un bon faiteur. J'aime ça tripper et être dans un autre «move».
Je me sens mieux. En même temps, on dira ce qu'on voudra.
Secondaire 1, secondaire 2, je n'ai pas de personnalité.
Je commence à consommer.
Je me développe une personnalité.
Le gars qui parle devant toi aujourd'hui,
à 12 ans,
il ne parlait pas autant que toi.
Ça m'a donné de l'assurance pour me forger
une personnalité dans ma vie.
Ça enlève certaines inhibitions.
C'est pas le bon choix à faire
pour se forger une personnalité, on va se dire.
Mais moi, il a fallu ça pour...
Tu sais aussi que je suis pas grand.
Il a fallu...
Moi, je suis rentré là genre
bang, j'ai une grande gueule, je suis pas grand.
C'est ça, puis c'est tout, tu vas vivre avec.
Mais je suis quelqu'un de foncièrement gentil
qui veut pas. Fait que j'ai trop été aimé.
Genre, hey, s'il y a un problème,
viens me voir, gros, pis pas de trouble.
Fait que je me sentais un peu, vu que je suis petit pis que mes grands me disaient s'il y a un problème, viens me voir, gros, pis pas de trouble. Fait que je me sentais un peu, vu que je suis petit,
pis que mes grands me disaient, s'il y avait de quoi, viens me voir.
Ben, pas de trouble, ok, ils vont m'affirmer
là-bas, tu sais.
Je veux dire, le monde voit assis,
parce que c'est ça, on parle de petit, parce que c'est ça quand même.
5 pieds 08. C'est ça, tu fais.
5 pieds 1, mettons.
5 pieds 1, fait que ça, t'es pas, quand on dit qu'il est pas grand,
c'est ça, tu parles de grand physiquement,
que t'es pas grand, mais...
Quand tu dis, c'est ça, que t' plus grand physiquement que tu n'es pas agréable. C'est assouplant.
Quand tu dis, c'est ça,
que tu n'es pas une personne foncièrement
violente à la base,
mais quand tu rentres dans ce milieu-là,
à un moment donné,
la violence tourne tellement
à l'entour de ce milieu-là, à un moment donné,
soit que tu y es confronté
ou tu n'as pas le choix
de l'être en certains moments, soit pour
de la défendre, soit pour
un remboursement, soit pour...
Parce que moi, je suis quelqu'un qui s'en est toujours bien sorti
verbalement.
Les épisodes de violence, c'est sûr, j'en ai vu dans ma vie
et je vais vous en compter.
Mais
j'ai bien
géré avec
ma bouche.
Tu as réussi à t'en sortir sans trop de coups. Oui, généralement très bien.
Autant en prison que dans la rue ou peu importe.
Là, on tombe à 7 ans.
Oui.
As-tu fini ton secondaire?
C'est ça.
On est rendu là.
Secondaire 5.
Moi, je suis bon à l'école.
On enrichit, on commence à consommer.
Secondaire 5, pogne une drop.
Ça, c'est la révision toutes les années. Moi, je filme du pot tout le temps. Secondaire 5, je pognais une drop. C'est la revision de toutes les années.
Moi, je filme du pot tout le temps.
Le secondaire 5, revision.
Là, je commence à connaître
les after hours.
J'ai 17 ans et demi, je mesure 5 pieds 1.
Je m'envoie des after hours avec la carte
de...
d'identité à mon frère.
Je rentre là, comme dans un moulin.
Puis là, je découvre le monde des clubs.
Tu sais, la fête, tu as hâte d'être adulte, de sortir d'un club. Les bars, ça ne m'intéressait
pas. Le monde dessous, j'ai été un peu quand j'étais jeune, ça finit en bataille, ça joue à ça.
L'alcool, ça rend agressif. Ça ne m'intéressait pas. Mais les after hours, moi je suis un gars qui aime danser. Danser dix heures de temps, ça m'a rejoigni.
Moi, c'est le 8A dans le temps, l'after hours. C'était le jeudi, vendredi, samedi, j'allais au level jeudi. Vendredi, samedi, trois, quatre jours sans dormir.
C'est pas long que j'ai lâché l'école.
Ma vie, c'était les clubs. J'avais 17 ans et demi.
Ça allait pas bien à l'école. J'ai lâché l'école, je pense,
disons, au mois de mai, la fin de mon second à cinq.
Je savais que j'allais couler.
Ah, fuck les examens de fin d'année.
Moi, dans ma vie d'adulte,
je vais vivre ma best life, Je lâche l'école.
Je vais couler de toute façon. Ils ont bien vu que j'avais commencé à sortir et ils
ont commencé à s'inquiéter.
C'est poche pour un kid qui a été en anglophie.
C'est bon à l'école.
C'est ça.
Mais je te dirais, c'était rendu presque, oh là, je viens de goûter à la vie d'adulte,
à l'argent, au travail.
Tout bas, mon gars.
C'est... Il y en a eu deux, je ne me suis pas posé la question.
C'est dur de faire virer un jeune.
Puis, tu sais, on en parle parce que tu es arrivé avec ton...
Avec...
C'est, dans le fond, le fils de ma meilleure amie.
Le fils de ta meilleure amie.
14 ans.
Qui a 14 ans puis qui commence à prendre des chemins un peu...
Je l'écoute parler
et quand il dit ça, ça peut pas.
C'est dur. En montagne d'escalier,
c'est ça que je disais.
J'ai eu ton âme.
C'est dur un ado de le faire.
Quand il voit ça, c'est dur de l'amener.
Combien de fois je me suis fait dire...
Non, prends pas ce chemin-là.
Je suis passé par là, mais des fois...
J'ai envie de l'essayer. il faut que j'y goûte pour comprendre
malheureusement
on apprend des erreurs dans notre vie
même si on voudrait
apprendre des erreurs des autres
la vie est faite que tu vas le faire pareil
est-ce que tu pourras apprendre
c'est juste qu'il y a des erreurs
qui sont moins pardonnables que d'autres
si je peux inviter les gens
à aller voir l'épisode je ne sais pas si c'est ça. Si je peux inviter les gens à aller voir l'épisode,
je sais pas si c'est ça, mais Danny,
je pense que c'est 16-17 dans ces eaux-là,
qui est à 15 ans, puis une bataille qui a mal
viré, qui s'est terminée par le décès de quelqu'un.
Exact, c'est ça que je disais, parce que
justement, le jeune Amat-Chum, c'est quelqu'un
qui est très impulsif, puis qui peut, par exemple,
titrer au corps de tout.
Il suffit qu'un jour, t'en tapes un, puis le gars, il meurt.
Ben, c'est ça.
On est ailleurs, là.
Tu te retrouves de 15 à 19 ans incarcéré.
Tu te problèmes avec des amis qui ont des couteaux,
puis un moment donné, ça avait aimé, puis tu fais partie
de la complicité de temps d'attitude.
Whatever, ça ne prend pas grand-chose.
Ça ne prend pas grand-chose pour scraper une vie.
Donc, ton entourage
a de l'essence, je te dirais.
Ça peut jouer beaucoup sur comment tu vas virer. C'est sûr, ton entourage de laissage serait ça ça peut jouer beaucoup ce comment tu vas virer sur l'entourage familial mais quand tu as de laissé ses amis c'est ta famille il n'y a pas
de secret de comment écoute j'ai des parents qui m'écrivent à cause du podcast que j'ai une maman hier, c'est drôle, parce qu'hier... Non, non, non, non, non, non, sur TikTok,
justement, au contraire, qui
me dit, tu sais,
je veux
t'utiliser comme exemple pour mes deux gars
qui commencent à... Là, il y en a un qui a
fait un peu de prison, puis il pense que sa vie est finie
à l'heure qu'il a fait un peu de temps, fait que j'aimerais ça
prendre, tu sais, comme exemple
les gens qui sont venus, puis tu sais, de voir, tu sais,
que toi, tu sais, on le sait que tu as un certain parcours, puis voir où est-ce que tu es rendu aujourd'hui, tout ça, tu comme exemple les gens qui sont venus, puis de voir que toi, on le sait
que tu as un certain parcours, puis voir
où est-ce que tu es rendu aujourd'hui, tout ça.
Si ce podcast-là peut
en faire réfléchir un peu.
C'est comme lui, ses enfants, ça les a fait réfléchir.
Mettons, je vais te donner
un exemple. Mon ami que j'ai amené aujourd'hui,
il s'est ramassé dans un char de police
il y a deux jours.
Il trouvait ça presque drôle.
C'était presque le fun.
Je lui disais, prends des notes.
Quand tu vas être 18 ans, tu vas être dans un char de police.
Tu es en prison et tu t'en vas.
Tu es chanceux, tu as juste 14 ans.
Quand je vois ça, je me dis,
heureusement, je ne m'en suis jamais vraiment foutu.
C'est moindrement, tu t'en fous dans la vie.
Tu n'as plus rien à perdre.
Tu n'as pas de soutien
c'est fini mon gars, y'a rien qui va te retenir
le soutien
c'est essentiel
mais aussi
faut que tu vives tes trucs
pour apprendre
c'est ça qui nous forge
on se plante, on apprend, on recommence plus
y'a pas de recette secrète malheureusement
donc là mettons qu'on retourne à Rafterhorn 18 18 ans je passe deux ans de ma vie là moi je suis promoteur
là bas je te donne des billets t'as 15$ de rabais à l'entrée sur un billet de 40$
je te vends une coupe de pilule en même temps pour que t'ailles fêter pas capable le gars t'sais
je fais ça pendant 2-3 ans jusqu''à temps que l'after hour ferme.
J'ai sauté un bout bien important.
Vas-y, vas-y.
18 ans, after hour.
17 ans et demi, début de l'after hour,
je commence à vendre pour un ami au centre-ville.
Une run assez bien setupée.
Comme on dirait avec des territoires, un téléphone.
Je travaille 12 heures.
Je commence à faire ça, j'ai 17 ans et demi.
D'habitude, c'est à 18 ans.
Fait que,
Boatie Martin,
rencontre les gars, nom, adresse
de ta mère, numéro d'assurance sociale,
si ça, si tu nous vends,
tu sais qu'est-ce qui arrive.
Ouais, OK, c'est bon, je suis prêt.
Je suis pas un
tignère, je suis pas... C'est ça la game.
Parfait.
Je donne 24, je donne un signe de l'heure.
Je travaille dans le centre-ville.
Tu es 12h, pas ni là. Quand on n'a plus, tu appelles là.
Ainsi de suite.
Ça a 400$ par jour.
Tu as 17 ans et demi.
Je travaille au Subway.
J'ai de la misère à faire 200$ par semaine.
Intéressant.
Je lance là-dedans.
Ça m'intéresse.
J'ai des amis un peu plus haut que moi dans la hiérarchie, si on veut.
Puis là, je l'appelle et je dis,
« Chris, je prétends que je monte d'un échelon.
Maintenant, c'est dangereux.
En plus, la police a le numéro. »
« Oh, ça s'en vient, ça s'en vient. »
Comme je me dis qu'il faudrait que je monte d'un échelon,
parce que c'est chaud, cette petite affaire-là.
Oui, quand tu es le premier contact dans la rue,
c'est toi qui vas pas.
Bien, tu es en bas de l'échelle.
C'est comme n'importe quelle hiérarchie.
Pas long, tu veux un double, tu te fais arrêter.
Moi, ça n'a pas été long.
Je dis que j'ai la tête pour être plus haut.
Ah oui, elle est grande.
Bien non.
Bien, mes deux dans les quarts, un agent double. J'ai 18 tête pour être plus haut. Ah ouais, il est grand. Ben non. Mes deux dans les quarts, un agent en double.
J'ai 18 ans et un mot.
On m'embarque.
Faut arrêter avec le gars de sa tante.
Police!
As-tu une arme?
Calme-toi, merde.
Je suis un adolescent.
Wow, j'ai pas d'arme.
Moi, je suis juste un pillon dans l'histoire.
Poste de police. T'es rare. Rien à dire. Un adolescent, tu sais. Wow, j'ai pas d'armes, moi, je suis juste un pillon dans l'histoire, tu sais.
Poste de police.
Il était rare. Rien à dire.
C'est ça qu'il m'a dit. Rien à dire.
Passe en cours le lendemain.
Deux heures l'après-midi.
500, parce qu'il y a un avocat.
500 piastres, tu sors aujourd'hui.
Il appelle ma cousine.
Ouais, elle m'a porté 500 piastres.
Elle s'en vient, elle pogne un flat. Quatre heures l'après-midi'appelle ma cousine. Ouais, elle a porté 500 piastres. Elle s'en vient à la pomme, elle a un flat.
4 heures l'après-midi,
c'est fini. Il n'y a pas de dépôt le vendredi après-midi après 4 heures.
Dans l'autobus, mon grand garçon, tu t'en vas
à RDP.
En autobus. 18 ans et un mois.
Hein? Saint-Pierre.
C'était impressionnant. Saint-Pierre.
Dis-donc, le barmasson, parce que...
Non, mais tu te dis, je suis prêt, je suis prêt,
je suis prêt à aller en prison, pas trop.
Les jours où tu avères la machine,
ça fait peur.
D'ailleurs, une nuit-là, le lendemain matin,
la mère de mes enfants, je sors à ce moment-là.
Depuis, j'ai 17 ans et demi.
C'est-tu la mère de tes enfants à cette époque-là
ou c'est juste ta blonde?
C'est ma blonde. On n'a pas encore d'enfants.
Avec 7 ans et demi, je rencontre les After Hours, on danse,
on a même une clique d'amis, on a du fun.
Je m'embarque dans ça.
Elle a vu ce processus-là de m'embarquer.
Je me fais arrêter. Le lendemain, elle va payer ma caution,
mais je m'avance quand même.
Une nuit à RDP, je n'ai aucune idée de ce lendemain d'avoir payé ma caution, mais je me ramasse quand même.
Une nuit à RDP, j'ai aucune idée c'est quoi la prison, on me coupe mon piercing fouillanal.
Le gros kit de la prison que tu fais, Chris, ça a dû être un...
Si elle avait pas pogné de flat, je serais pas ici.
Ben ça oui, mais en même temps, c'était une nuit de la prison là, suis sorti de là, puis je me dis, hum, je ne passerai pas
ma vie en prison moi. Puis je voyais
mon chum qui était boss de rue, il s'en allait bien,
il avait la gros chaîne en or,
puis tout, tu sais, c'était en temps,
mais ah, juste ma petite nuit,
puis quand on lit,
j'ai 18 ans et demi, ah, c'est pas
le chemin que j'envisage tant que ça.
C'est un reality check un peu. Un peu.
Fait que je me dis, moi, je ne vais jamais
aller en prison.
Fait que là, 20 ans,
elle tombe enceinte.
21 ans.
Quand tu ressors?
Dans le fond, je ressors, after hour encore,
jusqu'à 21 ans à peu près.
Encore les flyers, tu dis, les flyers,
les promotions, je roule mes affaires,
exactement. Mais tu n'es pas sur une run avec du monde.
Je ne suis pas sur une run, mes petites affaires à moi, un peu inconscient
de l'enjeu. Tu vendes des
pelules un peu moins
pas vendre exactement.
La police est un peu
moins... Je veux dire, il faut être inconscient de vendre
la pelule devant un club
after hour,
parce qu'ils vont se dire, faites barrer de
cette barre-là une nuit parce que je donnais les billets de 15$, ça line up. Je veux dire, parce qu'ils ont fait de barrer de ce bar-là une nuit
parce que je donnais
les billets de 15$,
ça line up.
Mais les clients,
ils vont payer 40$.
Moi,
on va te voler
tes clients de 15$.
T'es-tu fou?
OK,
oui, oui, oui.
Il était pas content.
Le monde,
il était en line-up
pour rentrer dans le club.
Pour payer 40$.
Tu leur donnais
des VIP tout de suite.
C'est sûr.
Ton but,
c'est d'attirer du monde
qui rentre dans le line-up.
Oui,
mais ils sont déjà
dans le line-up. C'est ça. Toi, en même temps, c'est une façon de faire le contact pour vendreirer du monde qui rentre dans le line-up oui mais ils sont déjà dans le line-up
c'est ça
c'est ça
mais toi en même temps
c'est une façon de faire le contact
pour vendre des pelules
peut-être éventuellement
ou juste passer mes billets
ça donnait un 2$ par billet
que je donnais
ok
c'est plus
au lieu de faire Saint-Laurent
les clubs
et ramasser le monde à 3h
ils sont déjà là
tout le monde sont contents
quand ils vont me voir dans le club
ils vont être contents
de l'avoir eu là
ça va coûter 20$
au lieu de 40$
ça n'a pas été payant aux yeux du boss là-bas.
J'ai fait comme moi, OK, il faut faire attention où on joue.
Ça m'a un peu fait comprendre.
Justement, parce que Berry, whatever, il y a des places où tu ne peux pas aller jouer au centre-ville.
Je dirais que j'étais encore inconscient à ce moment-là.
Des fois, j'aime donner
pour les gens qui ont pas se dire, t'sais,
Berry, whatever, fait qu'on
dit, mettons, le coin de rue
Berry, Saint-Denis,
Saint-Denis,
Saint-Catherine, Saint-Denis,
Maisonneuve, c'est un coin
où si tu décides d'aller vendre la drogue
par toi-même à ce coin de rue-là, il y a des
bonnes chances que tu vas avoir une coupe de taille.
Dans nos années, il n'y avait pas de caméra. Nonlà, il y a des bonnes chances que tu manges une coupe de taille.
Dans nos années, il n'y avait pas de caméra.
Non, mais il y avait quand même du monde qui surveillait.
C'est un coin qui appartenait à du monde.
Comme je te dis, de passer ça comme là,
tu es un peu inconscient.
C'est ça.
Moi, j'ai ma petite affaire.
Un peu de pireur. As-tu besoin de ça?
J'ai ma petite affaire.
Mais tu sais, il n'y a rien d'énervant.
C'était mon style de...
Est-ce que tu te fais pogner avant de la pelule, mettons, sur Saint-Laurent
et que tu n'es pas affilié avec quelqu'un?
La table sur le nez n'était pas loin.
C'est vraiment sur le point de ma vie.
C'est un mouvement inconscient.
Moi, j'étais en mode party,
je t'offre un rabais,
comme tu dis, puis il y a un peu des clients.
Ça vient de mes amis.
C'est une game qui a duré
un bon deux ans, c'était ça ma vie.
On a essayé quand même
d'avoir des enfants jeunes,
c'était ça notre plan de vie.
À elle puis moi.
Parce que moi, à 17 ans et demi, mes parents m'ont laissé
l'appartement à Saint-Michel,
à moi puis elle.
Là, on a fait
notre 10 after hours.
Après ça, on s'est dit, parce que dans la vie, quand t'es en couple,
un peu, t'as trois affaires
que tu veux dans la vie. Une carrière, des enfants,
une maison, tu sais, bien, il faut que t'aies
le même ordre de vie que ta conjointe, là.
Si elle avait sa maison,
puis toi, tes enfants avant,
ça marchera pas, là.
Fait qu'elle, puis moi, c'était des enfants,
la carrière à la maison.
On a fait des enfants jeunes.
Moi, je voulais, à 40 ans,
s'en élever mes enfants.
Bonne chance, je vous aime.
Non, pas dans ce sens-là.
Je vais les élever jeunes.
Il y en a qui veulent les élever vieux.
C'est un choix personnel.
On avait la même base là-dessus, moi et la mère de mes enfants.
Même avec le mode de vie que t'avais?
C'est ça.
Quand j'ai tombé enceinte, le club a fermé,
on passait à d'autres choses.
J'ai élevé mes enfants.
Je suis devenu un honnête citoyen,
en voulant dire que j'ai travaillé toute ma vie en élevant mes enfants,
mais en étant un consommateur un peu en cachette.
Ce n'est pas une grande consommatrice, mon ex.
Elle pouvait consommer une fois par mois, à tous les jours.
Tu avais gardé ce beat-là.
C'est comme un consommateur fonctionnel.
Je ne pouvais pas élever mes enfants, aller travailler, me lever.
Ça prend un peu l'huile pour vous.
J'étais plutôt sur de quoi.
Encore là, je me gérais. Je me gérais, façon de parler. Tu pensais que tu te gé quoi moi c'est ça encore là je me gérais
tu pensais que tu te gérais
on va être honnête
comment dirais-je fonctionnaire
j'en connais du monde qui me dit
ah j'étais un alcoolique fonctionnel
c'est parce que t'es habitué
parce que si ça c'était pas dans ta vie
tu verrais à quel point t'es crissement plus fonctionnel
ça c'est pas dans ta vie
je le réalise, là,
avec mon suivi fédéral,
quand, oui, je prends des mauvaises décisions,
puis je t'expliquerai ça tantôt, mais
tout amène à quelque chose
si tu fais pas attention, effectivement.
Parce que c'est ça, il faut...
Quand t'es gelé, tu sais, le monde va...
Non, non, non, moi, je suis gelé, mais je suis fonctionnel.
Ouais, mais c'est une phrase que tu dis
quand t'es gelé, tu le dis toi-même. Mais quand t'es tout le temps gelé, mais je suis fonctionnel. » Oui, mais c'est une phrase que tu dis quand tu es gelé, tu le dis toi-même.
Mais quand tu es tout le temps gelé, tu y crois.
Tu y crois parce que tu fais comme ça.
Non, mais je travaille, je me lève, puis j'élève mes enfants.
Dans le genre, la femme est contente.
Qu'est-ce que tu fais dans ton dos?
Puis, tu sais, tes enfants,
même s'ils ont 3, 4, 5 ans,
dans la voie, dans la toilette,
c'est pas une crise même.
Ils ne sont pas capables. Mes enfants, ils m'ont vu consommer sans que je consomme devant eux autres. »
Ils ont compris que je consommais, ils n'avaient pas besoin de le laisser.
Non, mais tu te vois, tu es une personne, tu t'en vas aux toilettes, 10 minutes après, tu n'es plus la même personne.
Même toi, tu penses que tu es la même personne.
Tu te mets à crier après tes enfants parce que tu n'es pas patient, parce que ça chauffe.
Moi, je travaille beaucoup de soir, c'est moi qui faisais les bains de dodo.
Puis ça me niaisait.
Puis ils crient après parce que tu es en consommation,
puis tout, tu sais.
Pendant avoir élevé mes enfants,
je suis venu consommer juste 40 piastres de cocaïne
à tous les jours pendant que l'autre, elle, travaille.
Puis moi, je ne sais pas trop ce que je fais de ma vie.
Je lève mes enfants.
Bien, assez pour perdre mon logement. Je fais de ma vie. Je lève mes enfants.
C'est pour perdre mon logement.
Je me rembourse avec la mère de mes enfants et mes deux enfants chez ma mère à Berthierville.
Tes enfants, à quelle âge à cette époque-là?
À cette époque-là,
je dirais 4-5 ans.
Tu as 20...
mi-vingtaine?
24-25 ans.
On va dire 26-27 ans. C'est ça. Parce que 23, 24... Mettons 26, 27, là, à peu près, ouais, c'est ça.
Parce que là,
je paie tout.
Parce que tu travailles sur ça.
Je consomme, mais tu sais, c'est toujours comme
je consomme ça, mais je consomme plus.
À un moment donné, le budget, elle ne te permet pas.
Puis, tu as envie qu'elle perde ton logement.
Toi, tu dis que tu prends encore une fois de ton temps.
Dans le fond, c'est un délire.
Elle n'est pas là, puis avec son frère, il vient chez nous.
Ça arrive à 11h.
Tout est beau. Les enfants n'ont pas.
Je crie après de la soif. Il n'y a rien de bon.
Il n'y a rien de bon pour les enfants non plus.
Vraiment pas.
Tu ne te rends pas compte quand tu es là-dedans
que tu criais après, que tu n'étais pas patient.
Tu es négligent un peu.
Malheureusement, c'est ça.
On dira ce qu'on voudra.
Tu ne peux pas être là. Tu ne peux pas être un bon père.
Sans dire que tu es un mauvais père.
Je te dirais que je suis un père strict.
Ça marche très bien, on m'a élevé et je suis bien fier.
Mais reste que ce petit côté-là, il n'avait pas besoin de le voir.
Ce n'était pas nécessaire.
Tu n'es pas nécessairement toujours le plus attentionné ou le plus patient
parce que tu es dans un buzz, ça s'aille sacrément.
Zéro bonne base. La patience quand tu consommes, t'en as pas. J'en suis devenu colérique au point
de ne même plus avoir d'émotion à part la colère. Le petit gars qui est Marc-Henri,
qui pleurait, adolescent, tout. Je suis un gars émotif moi dans la vie. Ça, c'est fini.
La drogue, ça gèle gars émotif dans la vie. Ça, c'est fini.
La drogue, ça gèle les émotions.
C'est ouais, ouais, ouais. Je brosse tout le monde avec mon petit 5 pieds 1.
Même ma mère.
Quand je te dis, il y a du monde
qui consomme pour jouer.
C'est comme des trucs qui ont vécu.
On le dit, on gèle nos émotions.
Comme toi, tu n'avais pas de...
Il n'y a pas d'émotion à gérer.
Tu gèles les émotions. mais comme toi, tu n'avais pas de issue. Oui, il n'y a pas d'émotion à gérer. Tu gèles les émotions,
tu gèles justement ton côté
plus fragile, plus empathique,
plus soudain, tu gèles ces émotions-là.
Oui, tu as une tête de répondre à ma question,
ça fait une couple d'années que je me pose.
C'est un gars émotif, un gars qui broye.
Mais la coke va faire...
La coke, on le dit tout le temps,
un gars qui est sur la coke coke c'est un gars qui est
j'ai des idées, j'ai des plans
j'ai des plans
t'es pas émotif
t'es contraire, t'es superman
superman il broye pas
moi j'ai un petit côté entrepreneur, businessman
justement sur des affaires de stimulant
mon gars, j'en ai des idées
on va refaire le monde
deux gars sur la poud On va refaire le monde.
Deux gosses à la poudre, ça refait le monde en une nuit.
Moi, j'ai des projets en partie, mais beaucoup de blabla
et pas grand-chose qui se passe.
Je te dirais, à 8-9 ans,
il y a des choses
qui se sont passées avec la mère
de mes enfants, mais qu'on n'abordera pas.
Tu parles quand tes enfants ont 8-9 ans?
Oui, c'est ça.
Là, tu t'es retrouvé à Berthier avec ta femme, tes kids, chez tes parents. Avec 5 ans c'est ça bon. Fait que je te dirais mettons reste un 2 ans là avec mes parents parce
que tu sais mes parents c'est que du monde qu'ils ont toujours accueilli, du monde dans leur vie
a besoin d'aide peu importe, c'est que la porte est ouverte. On va faire un espace communautaire, on va s'arranger.
Pas trop, t'es dans la marde,
on est là. Pendant deux ans,
on a habité là avec mes enfants.
Je leur explique ça aujourd'hui.
Pourquoi on a été deux ans
chez grand-maman, ils ne savent pas.
C'est parce que papa se gelait tellement
qu'on a perdu notre logement.
C'est la réalité.
C'est juste qu'on n'a jamais parlé.
C'est un peu pour ça que j'aurais aimé ça
quand mes enfants soient ici.
Ils vont l'écouter.
Ils vont l'écouter.
Ils vont peut-être comprendre.
Peut-être qu'ils vont l'écouter là
et qu'ils vont moins comprendre.
Peut-être qu'ils vont le réécouter dans deux ans
ou dans cinq ans.
Ils vont comprendre.
Je me rappelle à chaque moment que je te compte.
Mais pendant la période où tu es chez tes parents,
est-ce que tu continues de consommer?
Je m'éloigne.
Parce que c'est éloigné.
Parce que si ton runner est éloigné de chez vous,
je peux te déménager à 1h30.
Il n'y a plus de plug.
Il n'y a plus de run que je peux appeler pour mon petit vin.
Ça, ça a changé.
C'est parce que ça t'éloigne,
mais c'est parce qu'il y en a partout de la drogue. J'étais capable d'en avoir.
Je n'allais pas penser qu'en campagne il n'y en a pas, il y en a plus.
Mais non, ça ne veut rien dire. 2 ou 3 appels, c'est mes amis du primaire,
ce n'est pas compliqué mais ça m'a quand même sorti de mon pattern quotidien.
Ça t'a adouci disons, sorti de mon pattern quotidien. T'as adouci, disons.
Ça a calmé.
J'étais parent avec tes deux enfants.
Mais ça a été une drop. Je te dirais une première
grosse drop dans ma vie.
En voulant dire, tu perds tout.
C'est à cause de ta consommation.
Etc.
T'es conscient que t'as un échec à ce moment-là?
Relié à ça?
Que je dois recommencer ma vie, me rebâtir.
Moi, je suis quelqu'un
où j'ai recommencé, mettons, une couple de fois
ma vie.
On relève, on recommence, pas de trouble.
On s'en sortit.
Il fallait que je m'éloigne de cette consommation-là
qui n'avait pas de sens.
Ça coûte cher.
Ça ruine une petite famille qui n'est pas riche. Ça coûte cher. Ça ruine une petite famille
qui n'est pas riche.
Pendant ces deux ans-là, as-tu recommencé à travailler?
Mon père m'a fait rentrer chez Electrolux.
Je ne sais pas si tu connais. C'était une shop à l'Assomption.
Moi et mon père,
mes deux frères, on travaillait là.
Ils annoncent la fermeture de la shop.
Ça a pris trois ans
avant que ça ferme. Mais c'est une shop
de production. vite vite vite vite
t'es timé pour 10 secondes
4 vis mon gars
pas un speed par jour
4-5 fournés
c'est une machine
ça roule, les boss sont contents
je sors un lift
5-6 speed
je roule comme un malade
je fournis la ligne, je suis fier de moi et les boss sont contents.
Je suis allumé comme une pop-up bar.
J'arrive chez nous, je ne suis pas parlable, je suis coléré, je crie après tout le monde, je ne suis pas patient.
La job se transforme en maison.
Ça m'a amené à ce petit job de production-là, à consommer plus d'amphétamines.
Là on retourne comme à côté de la shop, une maison, la famille, on recommence notre vie enfin.
Il est arrivé une couple d'affaires, la shop ferme.
On est à peu près, je te dirais, 2014 à peu près, 2014 ça fait 10 ans de ça, la shop à ferme
j'étais en consommation excessive à cause de mon milieu de travail, mon style de vie que j'aime bien
ouais c'est ça je me dis à cause de ton milieu de travail je pense pas que tous les employés
ben oui pour vrai la moitié de la shop, n'y a personne qui vous obligeait
non mais tu sais comme moi j'en consommais déjà
mais là c'est devenu
tout le monde en fait beaucoup
tout le monde est là dessus
c'est une shop de production
quand la moitié de la shop
c'est pas normal
mais c'est ça qu'il faut pour être capable de faire la job
c'est fou
c'est fou pareil
faire la job ça va pas bien avec la femme.
Il arrive des affaires, la confiance est plus là. On décide, on s'associe avec les deux enfants,
8-9 ans. Moi pis elle, on va se séparer. Maman, ça fait 14 ans. Vous voyez, on se chicane un peu,
c'est pas le fun. On se sépare, on prend cette décision-là.
Papa va à sa maison, maman,
le papa, il fait, moi, je suis un party man.
J'ai jamais été célibataire de ma crise de vie.
Pas de chance de ne pas l'être.
Je m'en vais chez mon autre chum.
Un des plus talents que je connaisse.
Puis, je me dis, moi,
je vais m'investir dans une crime, mon gars.
J'ai toujours vénéré ça. Ta petite décision,
ta petite nuit en prison
à 18 ans. Là,
elle venait de prendre le bord.
Le reality check est comme...
Je me suis investi 14 ans, une couple,
j'ai levé mes enfants, je suis bien content de ce qu'ils sont. Là, ça ne marche pas pour des raisons quelconques. Je me concent investi 14 ans en couple, j'ai élevé mes enfants, je suis bien content
de ce qu'ils sont. Là, ça ne marche pas
pour des raisons quelconques.
Je me concentre sur moi.
Tu sais, la plogue, j'ai toujours voulu la essayer,
mais à fond la caisse, pas juste
centre-ville, whatever.
Tu sais? Là,
à fond la caisse. Il ne me fera pas
pogné pour des petites affaires,
on va vendre en gros.
Ça va me faire pogné pour de quoi?
Ça dure, mettons.
Un six ans de débauche,
puis d'essayer de patauger dans le crime,
puis survivre.
Je te dirais, BS,
rentrer un peu d'argent,
c'était là.
J'ai une petite blonde, entre--temps qui me fait la vie dure.
C'est une citoyenne, pis moi,
je suis comme pas dans ce mode-là,
mais pas en tout, là. Je suis dans le mode
de... Je vis ma vie
à 2-300%, pis elle devine ce qu'elle pourra,
tu sais.
Je vole un char pour déménager,
parce que je suis concierge d'un logement.
Je me ramasse avec un vol de char.
Fait que tout ce cri, ce genre, je m'en calisse là un peu.
Ma mère, par exemple, il y a pas moins de 34 ans que là,
je suis en train de me bâtir de quoi de solide, mais à moi.
Je n'ai pas besoin de personne.
En voulant dire que j'ai plein d'amis consommateurs.
Ça me sert à quoi d'aller en chercher et d'en donner.
Je vais en vendre.
J'ai toujours eu un peu cette petite graine-là.
Moi, j'étais un gars de party, j'étais un rassembleur.
Parfait, qu'est-ce que tu veux, man, tu sais.
Fait que là, j'ai vu tavernant que ça marche,
ça me rappelle à trois semaines.
J'ai développé de quoi être solide, tu sais.
Mais au point de ne plus avoir de vie,
parce que c'était que ça, ma vie,
je me couchais à 7h le matin,
parce que j'attends que ça pète,
mais de toute manière, ça va péter, ça n'a pas de sens.
Être des stimulants à longueur de journée pour être capable de conduire,
le soir, samedi, pour oublier
qu'est-ce que je fais dans la vie, mettons.
Pendant tout ce temps-là,
mes deux adolescents,
qu'est-ce, mon père,
c'est-tu de moi?
Fait deux mois pour me donner une nouvelle.
Il vit dans sa best life.
Ils sont là, ils ont besoin de leur père pareil
t'es beau pas souvent?
ben non c'est vraiment pas ma priorité à ce moment là
pendant six ans je les ai négligés
comme si un jour je me séparais
j'ai fait attention à la switch
je m'en vais dans ce monde là
vous êtes en bonne main avec votre mère
c'est vrai
ben
ma priorité c'était de faire de l'argent
consommer gratuitement trop c'est mon amp et t pour finalement arriver au point où est ce que
l'essentiel de ton podcast,
c'est que maintenant,
t'es au tort,
t'as une bonne chose à une fin.
Quand tu dis,
maintenant, ça va péter,
ça va péter.
Moi, je le sais.
Puis tu sais,
comment je voyais ça,
sérieusement, Cédric,
moi, au point où j'en étais,
je m'en fais arrêter,
on passait la télé à 6 heures du matin,
les deux mains dans le dos,
la tête haute.
C'est ça que je souhaitais.
D'être reconnu
criminellement pour ce que je faisais.
C'est fou, là.
C'est fou, là.
Petit cul qui est en arrière de nous autres,
qu'on ne voit pas à la caméra.
Qui nous écoute.
Ça, c'est le genre d'affaire.
Je comprends tellement
ce que tu dis de
street cred gars
j'ai fait ça, regardez
moi j'ai monté ça, moi c'est
je suis quelqu'un parce que
c'est pas
dénigrer ce que je vais dire mais t'as jamais été
t'as toujours été
de un, t'es petit
physiquement, fait que tu sais souvent
je sais que j'en ai connu des gars petits
ils veulent
le syndrome
de Napoléon
c'est ça le syndrome de Napoléon
pis tu sais c'est ça
c'est de dire gars je suis arrivé
gars je suis quelqu'un, j'ai fait quelque chose
dans ce monde là
pis le fait c'est que
j'ai zéro famille là-dedans. Moi, je parle de rien.
Le pire, c'est que t'as été
avec une fille pendant 14 ans. Tu t'es débrouillé.
T'as eu deux enfants. T'étais quelqu'un, man.
J'étais un citoyen. Presque.
Non, mais ce que je veux faire comprendre
au monde, c'est...
Elle était là, ma vie.
Elle était bâtie, ma vie. T'as mis des enfants au monde.
T'es un père. Ça,
ça, être un homme qui élève des enfants, c'est être quelqu'un.
Tu es quelqu'un en esti quand tu fais ça.
Comprends-tu ce que je veux dire?
Parce que c'est un message, je veux passer au monde.
Tu vois, le soutien familial, le soutien, mon gars.
C'est un jour-là que je me suis séparé.
Je n'avais plus de soutien.
Je n'avais plus jamais mes parents.
Je m'en colle, tu sais.
Un coup que ça prend le bord,
tu n'as plus rien à perdre.
C'est dangereux, même.
C'est là que c'est dangereux.
C'est un peu comme quand tu sors de prison.
Tu n'as pas de soutien.
Tu ne vas pas faire autrement que de retourner là, même.
Tu n'as personne.
Comme là, qu'est-ce qui m'en retient de rester
direct? Mes enfants, mes parents
seraient déçus. Mais le gars
qui n'a pas de famille,
fuck you, pourquoi pas?
Qu'est-ce qui a peur? Sans coller, c'est personne.
Puis quand ça a pété,
c'est ridicule.
T'avais-tu la tête si haute que ça
quand ça a pété? C'est ridicule comment ça a pété
on va tout en rire
moi j'étais en prison puis je l'ai dit ouvertement
je suis pas obligé de le dire
dans le sens
moi j'ai pogné une possession
ambitrafique puis un trafic
mais j'ai envoyé un colis
pour quelqu'un
inconsciemment au téléphone
quelle adresse que je mets,
la tienne, j'ai mis mon adresse de retour.
On parle d'un colis qui vaut environ 15 000 $.
Sans dire les détails,
du chimique,
ton adresse, tu sens le dessin.
Je suis sorti, moi,
après avoir signé,
je suis sorti, je me suis dit, ça ne sent pas bon.
Mais sur le moment, tu es gelé, ça ne sent pas bon. Tu sais? Mais c'est le moment.
Tu sais, tu es gelé, tu es supporté tout le temps.
Ça fait 25 ans que je consomme, merde.
Mais là, j'étais comme, c'est la débandade, là.
Tu comprends?
C'est clair qu'un gars qui est dans le trafic
puis qui est à jeun,
n'aura jamais coïncé son avion de retour.
Tout le monde, il trouve ça bien drôle.
Puis j'arrive en premier.
J'ai menti, il n'est pas éclaté.
Pourquoi tu es ici?
Bien, probablement pour les 10 criminels
les plus stupides de l'année
j'espère faire la manchette
t'es stupide
mais t'es au bout de la ligne
t'épliches pas
t'sors, t'fais aïe aïe
ça te sent pas bon
le mardi suivant
je t'ai parlé d'un vol de véhicule
là je peux être coupable
d'un vol de véhicule, ils me être coupable d'un vol de véhicule.
Ils me donnent trois mois les fins de semaine.
Je commence mes fins de semaine.
Ça, ça arrive, le colis.
J'appelle le mardi, brigade des stupéfiants, SPVM.
Je raccroche, je jette le silage, je me pousse.
Je vais envers l'hôtel une semaine, capote.
Capote, je vais faire quoi?
J'appelle un avocat. J'essa de me set up et de quoi avant mon avocat appelle l'agent peu importe pis ça faut que tu te
rende pas jouer et y'a pas d'affaire qu'on va te libérer mais que tu te rendes. Oublie le projet. On parle, mettons, de 15 000
nanas.
C'est pas important.
C'est pas important,
c'est ça.
C'est juste
beaucoup trop.
Puis même,
c'est une petite quantité,
tu vas avoir la même marre
au bout de la ligne.
T'en sors pas.
Bref.
T'as-tu une question?
Non,
mais c'est dire
quand tu t'es rendu.
Je me suis pas rendu.
OK.
Je te laisse venir. Je m'en vais à l'hôtel. J'ai une question qui va venir, mais je vais te laisser finir. Je vais t'es rendu, là. Je me suis pas rendu. OK, OK. Je te laisse finir.
J'ai une question qui va venir, mais je vais te laisser
finir. Avant aller au théâtre, je me dis, j'organise
mes affaires, je vais m'en rendre prison, de toute façon,
je vais m'organiser mes affaires, pour tout perdre,
tu sais, t'sais. Le gars encore dans
la mentalité de... Puis là,
je me dis, je vais faire mes fêtes de semaine. Faut que j'aille faire
les fêtes de semaine chez nous, c'est la COVID,
je fais pas trop. Faut que j'aille faire chez nous mes fêtes de semaine.
Moi, je fais mes fêtes de semaine, mais je suis en mandat
d'arrêt.
Pas au trafic, pas le colis.
Pourquoi tu vas faire tes fins de semaine?
T'es en cavale ou t'es pas en cavale?
C'est-tu dépelle?
Ah oui?
C'est pas toi ou...
Si tu vas chez vous, il fait ses fins de semaine, il sait vous squatter.
Il va venir chercher chez vous.
Comme oui.
Fais mes fins de semaine.
Je vais passer à la toilette,
je fais mon numéro 2, porte-passions, toc toc toc, ils sont là. Parfait,
moi je suis correct, je vais me rendre, j'ai setupé mes affaires, tout va bien,
je fais la belle nuit, il ouvre la porte. Ouais bonjour, je sais, il est venu m'arrêter,
il n'a pas trouvé, il va aller mettre un chandail, il m'a trouvé, il m'a dit « Mets ton chandail, monsieur l'agent. » Ils me suivent les trois.
Ils arrivent dans ma chambre.
Beaucoup trop de choses à vue,
qu'ils appellent.
On se pote.
Tu connais très bien le terme.
Ils ont le droit de fouiller ma chambre.
Parce qu'ils voient des... Il y a des indices, disons, visuels.
Ils tombent sur mon sac de backup
que j'allais donner à quelqu'un,
il faut que j'allais m'en aller.
Ben bon, là.
J'ai mon trafic pour le collier
puis mon possession en but de trafic.
Ah, super.
Tu sais, c'est cool, tu sais.
Deux causes au lieu d'une.
Fait que là, je me ramasse, par exemple, à Saint-Jérôme.
Je me tape un petit 7 jours, puis ça, c'est COVID.
Mais là, je vais te poser ma question.
Quand ils sont venus t'arrêter
et que tu es sorti,
t'avais-tu la tête haute?
Pas en tout.
Pas en tout parce qu'ils venaient de découvrir
ce que j'avais dans ma chambre.
Si j'aurais sorti,
ils n'auraient pas découvert ça.
Je leur dirais, je vais mettre un chandail
et je vais sortir la tête haute.
Tu comprends?
C'est stupide.
Là, c'est comme,
ah, con.
Tu devais dire
que tu avais ça en tête.
Tu vas me faire arrêter.
Moi, ça ne s'est pas passé.
Tantôt, j'ai dit,
c'est vrai que ça va arriver.
C'est clair que tu n'avais pas
la tête haute
quand tu es sorti.
Tu ne vas regarder
le planche en mer.
Tu es en train de chier.
J'ai vu dans la porte passionnée.
On est loin de l'image.
On est loin de l'image.
Le squat qui arrive chez nous qui pète ma pop
qui m'arrête pendant que je gueule
genre
t'appelles ça tête dirigeante
on a pas pas tout
les colis, l'adresse de retour
tu viens de finir de chier
tu t'es fait pogner parce que t'as écrit ton adresse
sur un de ces petites paquets
tu regardes le planchant tabarnak
moi je l'ai conté parce que je suis capable d'en rire.
J'aurais pu jamais conter l'histoire,
mais je suis capable d'en rire.
Elle est méchante, la petite job.
En fait, tu sais ce que je trouve intéressant?
Le fait que tu en parles, c'est de démontrer...
Écoute, tout le monde...
C'est sûr que tout le monde va faire, voyons, Chris...
Rien n'arrive pour rien, man.
Non, mais tout le monde va faire, voyons, Chris, c'est bien épais.
Mais tu l'as dit, ça fait 25 ans que tu te gèles.
À solide. La petite drogue
que le monde pense que, non, non, moi, esti, je suis capable,
je suis capable, je suis direct, moi, quand je consomme, je suis direct
de même. Tu passes, t'es direct, ça va de même,
t'en amènes pas compte.
Quand tu consommes, t'es direct de même.
Pourquoi tu consommes?
Si t'es capable d'être direct de même quand tu consommes,
t'es direct de même quand tu consommes pas, t'es direct de même.
Avec toutes ces années de consommation-là, quand je suis tombé à jeun, j'ai dit, OK, t'es capable de vivre à jeun, t'es capable de me lever le matin tu es capable d'être drette de main quand tu consommes, mais tu ne consommes pas, tu vas être drette de main. Avec toutes ces années de consommation-là, quand je suis tombé à jeun, je me suis dit,
qu'est-ce qu'ils sont capables de vivre à jeun?
Capables de me lever le matin et être content d'être...
C'est ça, des fois, il faut que tu...
On est parvailleur.
Il se passe quoi suite à ta restation?
Je me dis, bon, trop tard, ça est arrivé.
Je m'en doutais, j'en ai qu'à faire.
Une cause de plus, ça fait chier.
Je vais faire mon chiffre.
J'ai choisi ce mode de vie-là.
Qu'est-ce que tu veux que je fasse d'autre?
Je vais faire mon chiffre.
On m'en attendait.
On ne ferait pas semblant que ça n'arriverait pas.
Fait que là,
7 jours COVID, Saint-Jérôme.
7 jours COVID, ça veut dire que tu es 7 jours
dans ta cellule, tu ne sors pas.
Tu sors aux 3 jours pour prendre une douche de 10 minutes.
Tu as 10 minutes de téléphone aux 3 jours.
Tu fais du temps comme un gars de max que tu es quelqu'un.
En tout cas, pour une première entrée en prison, la COVID, c'est comme…
Oui, ça a été beaucoup parlé. Je suis mort beaucoup par le monde et j'en ai d'autres
histoires de colis qui s'en vient le 7 jours pour ma expérience ça tombe
avant vos palais de justice navocat par rapport à une bonne thérapie que j'ai
droit une thérapie moment je suis pas juste un criminel
j'ai un problème de drogue
je dois une thérapie moi même
6 mois fermé
ok good man
je peux sortir d'ici
essayer de me remettre sur la traque
je te pose la question
je l'ai posé à beaucoup de gens
cette question là
dans le manding de sauver du temps
ou en même temps, tu étais comme,
je vais en essayer une.
Inconscient de tout ce qui s'en venait,
on s'en va là-delà,
thérapie, tu commences à me coûter de caution,
c'est 7000$
de caution pour être libéré.
C'est pas un criminel récidiviste.
Moi, il y a 18 ans, j'ai vendu
deux cartes à Jean-Dube, ils ne me considéraient pas récidiviste. La quantité fait que tu n'attends pas de te laisser
aller. 5000, je t'envoie en thérapie. OK, je trouve un 5000. Je m'en vais en thérapie.
Content d'être libéré, 7 jours de Covid, la vie. J'ai fait un mois là-bas. Après deux semaines, j'ai fait venir de la coke.
En thérapie? En thérapie. J'ai consommé, j'ai vendu, ça se virait ça dans la thérapie. Tu comprends ce que je veux dire?
Moi, c'était comme, ça dure juste six jours, ça fait deux semaines que je suis arrivé, si je consomme, je ne mettrai pas de pistesse avant un mois pour le pot.
Tu sais, déjà là, je suis en train d'essayer de...
Manipuler le système un peu.
Moi, je suis comme...
Puis là, moi, je suis là, je dis à mes enfants,
papa est en thérapie.
Alors, bien allez, j'en ai pour six mois.
Un mois après, je me fais remonter,
parce que j'ai rentré de la drogue, même.
Je n'étais pas fier, mes enfants. Comment
c'est passé, c'est que je suis allé me taper un pistel, positif cocaïne, pas. En fait,
je n'en ai plus de cocaïne, j'avais prévu. Mon sijou, ça n'a pas duré, sijou. Par
genre, genre, en thérapie, le monde, ils sont là pour se sauver eux-mêmes, pas pour
te sauver toi.
C'est correct. Ça n'a pas sa place.
Un gars comme moi qui arrive avec de la drogue là-bas,
je n'ai jamais craqué mon gars.
Amos en prison,
à Sherbrooke, un mois.
J'ai le droit de leur demander une thérapie.
Je viens de perdre 2000$ sur mon 7000$.
Ça me coûte encore 2000$.
Je m'arrange. J'étais à Sherbrooke, jeoke loin de tout pas capable d'en jouer une blanche fait trois semaines j'ai pas d'argent n'a pas d'argent je pense
à la prison des tels moments d'argent vite à la mise et va dérouter au monde pour un
goût c'était à sherbrooke fait qu'on n connais pas grand monde, t'as pas vraiment de contact dans ce prison là
j'imagine des gars de Sherbrooke
t'as déjà croisé un peu
moi j'ai pas de contact Cédric parce que
je suis pas affigué à personne justement
je faisais mes affaires pis c'est tout
t'arrives à Sherbrooke
tu connais pas personne
on l'a dit à plusieurs reprises, tu mesures 5 et 1
ça se passe comment?
ça se passe que, moi j'ai une graillade,
je m'affirme, puis tout.
C'est une petite wing, on est peut-être 20 gars,
puis tu as un président de wing, puis le gars
il taxe les patchs.
Il est en appel, tu sais, moi,
ma blonde est dans l'anneau d'hier, jusqu'à Sherbrooke.
Puis dans ce temps-là,
il donnait des 15$ d'appel, mettons.
Le gars il rentre dans la wing, 15$ d'appel,
il est libéré à midi. Christ de mon nez, je vais parler à ma femme, je vais me régler mes affel, mettons. Le gars, il rentre dans la wing, 15$ d'appel, il est libéré à midi.
« Christ de mollet, je vais parler à ma femme, régler mes affaires, tu sais. » Puis là,
le président de la wing, il dit « Ah, tu sais, ils m'ont donné une cigarette. Moi,
ton temps d'appel, moi, je pète une coche, je pourrais pas d'en joindre personne. J'ai besoin
de ce temps d'appel-là, des nouveaux qui rentrent, merde. Ben lui, c'est le king de la wing. Moi, avec ma grand-aille, le 5 pieds 1, je suis là,
c'est la passerelle. Ah, le king de la wing!
Non, ouais, toi,
mon petit Christ, tu sors,
tu sors de là, tu vas me sortir, toi.
Je fais de mes bagages, je crie sur le bord de la porte.
Lui, il sort,
tabarnak!
Je l'enferme toute, il sort de la wing.
Protect, un mot. C'est le temps que j'étais làferme tout sur la wing protèque un mot et le temps que tu es là et je sors de
la wing je vois juste pour que les 5 et 1 le christ mais c'est juste que les gens comprennent
un peu déjà on a déjà parlé de ce métier que je t'écoute je comprends pas tout ce que tu veux
juste que les gens comprennent dans le fond, parce que c'est ça.
Quand t'arrives, c'est ça, t'as le genre de carte d'appel.
Exact.
Si un gars qui est libéré, il reste du temps,
il va donner sa carte à quelqu'un d'autre. Bien oui, alors, donnez aussi fin, c'est ça.
Là, toi, il y a un boss de wing,
chef de wing, souvent c'est le gars
qui se fait plus longtemps qu'il est là, ou whatever.
C'est lui qui est gestionnaire de la wing,
c'est un peu le boss.
Souvent, c'est les plus gros bras de la place. Souvent, c'est les plus gros bras, ou c'est un gars qui se fait plus longtemps qu'il est là, ou. C'est lui qui est gestionnaire de la wing. C'est un peu le boss. Souvent, les plus gros bras de la place.
Souvent, c'est les plus gros bras ou c'est un gars qui fait longtemps
qu'il est là ou c'est un gars qui est respecté ou whatever.
Puis,
si le boss de la wing t'a dit quelque chose,
tu dis non, bien, il y a deux options.
Tape-ça à la gueule ou il y a...
Ou il te fait sortir.
Puis, pourquoi dire, hey, c'est un prisonnier
puis c'est lui qui va décider parce que
les gardiens ont compris, la prison a compris
que si le boss de la wing dit, ce gars-là,
sort de ma wing, sortez-le de la wing,
parce que ça va mal se terminer
pour ce gars-là, puis les gars vont se mettre
à faire du tabac.
C'était une wing vraiment tranquille,
mais quand il a cogné, puis qu'il a dit,
ce gars-là, il sort, puis qu'il nous a enfermés,
là, j'avais 15 gars qui voulaient
m'arracher la tête, parce qu'ils étaient enfermés, man.
Tout ça parce que j'ai une gueule,
pis personne qui...
Voyons, tu me vas...
C'est une petite affaire de même,
fait que...
Ah, le gars, il se ramasse en protèque.
J'ai pas un gars de protèque, j'ai pas snitch personne, man.
Parce que c'est ça, quand tu te mets en protèque,
t'as un secret, t'as un étampe de pédophile
ou de snitch.
J'ai fait comme les démarches
sur une deuxième thérapie.
À la chute. Un six mois fermé.
Mais là, dans un tout autre
minding.
Je m'en avais posé cette question.
Ben oui.
Maintenant, il comprend.
Là, c'était comme, je vais la faire.
Je vais faire mon six mois.
Je vais me faire du bien de toute façon.
Je n'ai pas besoin.
J'étais motivateur.
Je m'impliquais.
Ça allait bien.
Pendant cinq mois,
j'avais mes fins de semaine.
J'allais chez ma blonde.
Chez nous.
Un semblant de liberté,
de possibilité
de recouvrir
ta liberté
ça fait 5 mois
que je suis là
moi j'ai encore ma petite graine de criminel
mais
elle se passe comment
ces 5 mois de thérapie
je m'investis très bien
tu investis dans la thérapie, tu ne consommes pas?
non, non, non
ma question est lég. Non, mais... Non, pis je suis fier.
Le fait, ma question est légitime,
en tabarnak. Parfait. Mais fier de le dire,
genre... Fier de toi pis fier de le dire?
Découvre une fierté
d'être aveugle, genre.
T'sais, de retrouver, comme je disais, un peu
le petit gars
de 15 ans avec ses émotions pis tout,
t'sais, j'aimais ça.
Bon, je dirais pas... Ma petite graine de criminel, de vendeur, de vouloir faire de l'argent ses émotions pis tout, j'aimais ça. Bon, je dirais pas...
Mais ma petite graine de criminel, de vendeur, de vouloir faire de l'argent tout le temps,
ben...
Il y en a une ou deux.
Je fais de mes affaires, je suis sorti les fin de semaine,
ça se passait,
je revenais,
pis j'étais presque comme une grainelle, elle disait « Ah, j'ai fait 2000 en fin de semaine les gars.
C'était épais, mais un moment donné, j'embarque, j'en sache des affaires.
Je fais ça de même, il y a gelé.
Dimanche, c'est l'heure du p'tit.
Dimanche, 9h, quand tu reviens de ta fin de semaine,
t'as un pistesse.
Pistesse, positif, cocaïne.
J'ai pas consommé, là.
J'ai trafiqué.
Bon. Moi, là...
C'est assez volatile.
J'ai juste fait ça quand j'ai eu la lève gelée, j'ai compris que c'était ça.
Puis genre, trois heures après, c'était dans ma piste.
Mais, moi, je suis quelqu'ai compris que c'était ça. Puis, il y a trois heures après, c'était dans ma piste. Mais,
moi, je suis quelqu'un de trop transparent
des voix. Puis, comme je dis
à mon intervenant,
je dis, « Check, maintenant,
je n'ai pas consommé, j'ai aidé un ami
à préparer des affaires. »
Puis, en toute honnêteté, je te le dis,
je n'ai pas envie de consommer, ça va bien.
Je suis content de ne plus consommer.
Mais oui, j'ai pas envie de consommer, ça va bien, je suis content de ne plus consommer. Mais oui, j'ai trafiqué.
Dans la thérapie,
tu sors effectivement de trafic.
T'as rien compris, des types de trafic de stupéfiants.
T'entres dans la prison, mon gars,
le 21 décembre 2021.
Prison, mon gars.
Après 5 mois.
Après 5 mois, plus un mois, plus un mois de prison.
T'es-tu convaincu?
Non, mais il te restait un mois de thérapie.
Un mois de thérapie, en principe,
j'étais libéré jusqu'à temps qu'un jour,
j'aie une sentence, là, tu sais.
Parce que c'est ça, t'es encore...
Oui, je suis prévenu.
T'es prévenu à ce moment-là.
On le dit, fait que t'as pas eu de procès,
sauf qu'ils t'ont pas laissé sortir à cause de la quantité.
Fait que c'est ça que t'es prévenu au bon moment.
Mais là, j'étais libéré, t'sais, possible.
Tu sais, comme me dit mon avocat, il me dit,
fais ta thérapie comme du monde,
t'es à deuxième, on va être capable
de te sortir jusqu'à temps qu'on ait une sentence,
ça peut étirer deux ans, tu vas être en liberté,
fais bien ça, ça va bien aller.
Dans le fond, t'es arrêté, prévenu,
tu payes 7000 de caution
pour aller en thérapie.
Tu fais ta thérapie,
tu peux être libéré de caution jusqu'à ton procès.
Avec la même caution,
ça peut étirer deux ans avant d'avoir une... Si tu fais ta thérapie, tu peux être libéré sous caution jusqu'à ton procès. Avec la même caution, mais genre,
ça peut étirer deux ans avant d'avoir une... Mon avocat, à ce moment-là,
dans sa tête, lui, tu vas avoir
18 mois pour ça.
Faites ta thérapie six mois, tu vas être dehors.
Tes sourcils, il n'en donnait plus
vraiment à ce moment-là pour la dope.
Mais lui, dans sa tête, c'est 18 mois.
Puis tu vas avoir fait un six mois de thérapie qui va compter
pour un an et demi, peut-être.
Ou un an et demi, whatever. Je me dis, un 6 mois de thérapie qui va compter pour un inouï peut-être. Pour tant d'autres, ou tant de mis, whatever.
Fait que je me dis, Christ, ok,
thérapie, mais tu vois, je l'ût de consommer, mais pas le goût de
vérifier. Criminaliser. Exact.
C'est la prison qui m'a enlevé ça.
Fait que, 21 décembre
2021, je me suis arrêté
21 juin 2021. Fait qu'on parle de
6-7 mois, thérapie,
un an,
je suis content, j'ai arrêté de consommer,
par exemple, c'est une fierté.
Ça m'a aidé pour la prisonmer, par exemple, c'est une fierté.
Ça m'a aidé pour la prison aussi après.
21 décembre, Bébé 21, quatre jours avant Noël, je remonte en prison.
Tu sais que tu ne ressortiras pas.
Tu le sais.
Tu l'as scrappé deux fois ta chance.
Oui, c'est correct.
Mais je le prends comme si je ne l'ai pas scrappé parce que j'ai arrêté de consommer. C'est ça'est sûr j'ai bien pour un match c'est exactement ce que je m'arrête ici dans le fond c'est pas
une mauvaise chose que ta première thérapie tu laisses craquer parce que clairement et
avait rien compris la deuxième j'avais ou parce que tu arrêtes de consommer mais tu
avais pour c'est bon que ce soit fait qu'elle n'a pas l'intérêt pour être arrêté de consommer mais t'avais pas c'est bon que tu te sois fait quasiment pas bien il y a rien qui arrive pour rien
t'aurais arrêté de consommer mais tu serais ressorti
t'aurais probablement continué ta vie de criminel
et t'aurais recommencé à consommer
probable
on va en venir à la réhabilitation
c'est quelque chose qui va me faire peur toute ma vie
mais bon
je t'ai fait
on est rendu le 21 décembre
4 jours avant Noël
pas fier mes, mes enfants
la première thérapie
ils avaient espoir, après ça ils sont comme
retournés à la prison, on a aucune idée
de ce qui m'attend
je me tape
8 mois de provincial
à Saint-Jérôme
genre qu'ils passent sur 2 heures
ils s'en vont
45 dans Wing t'en as 6 qui jouent à ça, le comité.
C'est ça, c'est un monde de gars.
Quelqu'un qui n'a pas de valeur dans la vie, il apprend à en avoir des valeurs.
Le respect, laver sa douche.
Les petites crises d'affaires importantes qu'on trouve respectables, pas tout le monde
qui les a, on n'est pas tous avec ça.
C'est là qu'il y a des claques sur la gueule qui se donnent pour que tu comprennes qu'ils
ont le temps en communauté et qu'il faut que tu respectes tout le monde.
La tête folle, des fois, comme je vois les jeunes, tu arrives là avec tes gros sabots, mon gars.
Ce ne sera pas long.
Je ne te nomme pas six heures que tu manges une claque.
C'est un monde violent.
C'est qui le plus fort?
La testostérone à côté.
Il n'y a rien d'agréable.
Je ne sois même pas ça, mon père ennemi.
C'est Jérôme, son petit prison, le bébé là-dedans.
Je fais huit mois là-bas.
Moi, je suis en attente.
Je vais faire du temps à un temps et demi.
Mon avocat, il parlait avec le procureur.
Il va me donner quatre ans.
Toi, tu as 18 mois dans la tête depuis un bout.
C'est pas la même game, Chris.
Le repli des coupables, il y a un an et demi, moi.
Je ne sais pas.
Il a négocié avec le walkie-walkie, il a 4 ans.
Là, j'y arrive avec, donc moi, 3 ans et demi.
J'ai fait un an et demi à temps simple, avec ma thérapie.
Quand j'ai fait de provincial, j'ai fait un an et demi.
Il me reste deux ans à faire.
Pour vous montrer que je veux m'en sortir,
je vais prendre un 2 plus 1.
Je vais aller au fédéral.
Parce que je sais qu'il y a un bon suivi.
Aussi, un peu,
je te dirais, honnêtement, à ce moment-là,
les bourreaux un peu,
ça va bien paraître.
On va négocier un six mois de prison de moins.
Puis le temps, le temps fédéral, en général,
les wings sont plus calmes.
C'est pas partout la même game.
On essaie de me transférer à Bordeaux.
Quand je rentre à Bordeaux, dans la wing,
il y a 180 gars.
C'est pas gros dans mes culottes.
C'est à la jeune, ici.
On n'est pas en majorité.
Je ne suis pas grand.
Je ne connais pas personne.
La première journée,
je n'étais pas à l'aise.
Deux ou trois jours après,
ça fume là-dedans, mon gars, à côté.
Moi, j'étais un petit anant.
Je m'étais entraîné des affaires.
Pas de trouble pour fumer.
Autant à Saint-Jérôme,
je m'étais tenu tranquille, je ne m'étais pas embarqué
à vendre avec les gars
au train, des silhouettes, peu importe.
Là, à Bordeaux,
c'était à la jungle.
Puis, ça fume à côté. Moi aussi, j'ai envie de fumer.
J'étais un petit anin.
– À la Smoke, tu prends le cigarette?
– Pas, peu importe.
Mais il y en a tellement.
Puis moi, il est traîné de la drogue jamais énervé je fais tout de ma vie
traîner de drogue c'est rendu chaud et les gars pour un autre et je suis mais
j'étais ben j'ai fait du bon temps les communes étaient de mules dans le fond
facture comme un stack je n'étais comme jamais embarqué à saint-gérard je me
disais je veux pas de rapport.
Je veux sortir au plus tabarnak.
Là-bas, j'avais pris le bord, mon gars.
J'ai retourné...
De l'argent à faire.
Je vais fumer gratos.
Y'a pas de trouble.
J'avais la mentalité de vouloir m'en sortir
à Saint-Jérôme.
Quand j'étais arrivé là, ça a fait tout blâme.
C'est le paradis. je peux fumer à côté.
J'étais un bon fumeur de potes.
Tabac, tu es capable de fumer une cigarette par jour,
tu es content en prison. Un fumeur, je parle.
Quand je suis arrivé là, j'ai dit que ça suffit.
Ça fait 10 mois que je suis en provincial.
Je plaide, je suis tanné.
Je plaide coupable,
je vais me mettre dans les affaires, je vais pas me garder deux ans et sept.
Le jour que je plaide coupable à mon 42 mois de prison, moi étant fait,
on va quand même dire « tu te dois 2800 pour tout le temps d'attente ».
« Chris, c'est toi qui as étiré ça man, c'est toi qui m'as étiré ça ».
Puis là tu me dis « huit mois plus tard,
je suis allé au 2800, avant de pouvoir
plaider coupable.
Là, t'es comme mes avocats.
Je t'aime bien, t'es bien cool, gros.
Mais là, tu me coûtes cher pour en retirer
les dates que moi, dans le fond, j'aurais pu plaider
tout de suite.
Tu pourrais être libéré quasiment aujourd'hui si tu avais plaidé coupable à base.
Si j'avais plaidé coupable à base, fédéral,
à trois ans et demi. J'étais sorti
huit mois après.
Un an, je suis là, puis ils vont me retaper un simultain.
C'est pas fini,
mais... Fait que là, je m'attends,
je suis plaidé coupable. On parle de ça
24 octobre.
Je finis 2024, j'ai pas ni deux ans.
24 octobre 2022.
Je suis rentré
le 21 juin 2021
bon an et demi
que je suis en thérapie provinciale
je suis allé du provincial, il n'y a rien de bon
qui se passe là, j'ai enfermé
il n'y a rien à faire, il reste ici
t'as réussi à pas te faire pogner
sur rien quand t'étais à Bordeaux
sur les conneries que tu faisais
à la limite, comme c'est du pot ou du tabac
c'est rien de criminel.
T'as des petits rapports là.
Ouais c'est ça, ça aurait pas aidé pour la malibération conditionnelle mettons.
Mais ça semblait pas.
Mais en tant que tel c'est pas comme un crime, c'est pas comme si t'aurais du chimique en prison.
C'est des notes au provincial pis là tu t'en vas au fédéral.
C'est ça, c'est quand t'arrives devant le commissaire de libération, on se fait « ah t'as trois rapports, ça t'aide pas. Là, je suis peut-être fédéral.
Je me ramasse au max à Bordeaux.
Le temps d'être transféré au fédéral.
Moi, je suis un gars de minimum. Je suis croyant.
J'ai pas de violence.
Moi, mais vu que tu es déclaté fédéral,
automatiquement, quand tu es au provincial,
tu as une sentence fédérale,
tu es automatiquement mis au...
On se rappelle, je fais 5 et 1.
On est 10 dans la wing.
C'est les 10 plus malades de la prison c'est la même façon de parler mais
c'est du tannant
je fais pas de quoi de travers
je me dis tranquille parce que moi
je suis quand même quelqu'un de social puis je sors pas le trouble
mais tu sais des fois ma grand aïeule m'amène des
situations à risque
je suis capable de les redescendre mais
car les yeux passés proches
je me ramasse au centre de réception fédéral Je suis capable d'y redescendre, mais collé, j'ai pas ses proches.
Je me ramasse au centre de réception fédérale
à Saint-Anne-des-Pleines
où ils trient pour savoir
quel code de sécurité tu vas avoir
pour ton chiffre fédéral.
Je passe trois mois là.
Là, on s'entend
que c'est le paquet du criminel,
l'université du crime qui disait dans le temps.
Ils me disaient la prison, c'est l'école du crime,
l'université du crime, c'est le fédéral.
Ils sont pas là pour rien,
ils prennent pas des gros bits de même pour rien,
ils reconnaissent leur game à eux autres.
Encore là, je veux pas m'embarquer, je me tiens tranquille.
On m'offre de faire des drops de drone,
de péter ma fenêtre, puis je m'embarque pas, je veux pasille on m'offre de faire des drops de drones de péter ma fenêtre puis
je m'embarque pas je veux pas de problème j'ai hâte de sortir après ça c'est à presque deux ans
j'ai hâte de recommencer ma vie je vaux plus que la prison tabarnak faire des x à trois jours c'est
mon calendrier c'est pas ça la vie.
Oui, c'était mon choix de vie, mais là, maintenant,
ça commence à être long. Bien le fun, là.
La poignée du mois, c'est un autre game.
Peut-être que j'aurais recommencé plus vite.
Là, je te ramène au petit cul qui aime ça
puis au gars qui veut être ça
puis au gars qui voulait se faire arrêter
puis qui voulait sortir le menton dans les airs.
Quand ça fait deux ans que t'es derrière les barreaux
commence à trouver ça pas mal moins glamour
pas mal moins hot
t'en as plus d'amis à ce moment-là
ils sont pas là
puis deux, quand tu rentres dans la prison
t'as beau être le king de la rue
il y en a plein qui le disent
puis c'est vrai, on est tous égales
pas parce que t'as
un million dans ton compte de banque,
tu vas voir qu'il y a des newings,
il n'y en a pas un qui pète plus haut que le trou.
On est tous dans la même place, on chute tous dans la même place.
Pas parce que tu as de l'argent en banque,
tu ne mangeras pas une volée si tu ne fais pas ça comme du monde, le respect.
Ça te ramène à l'ordre.
Le gars qui a la tête qui ne passe plus dans la pause,
c'est un dissalairmination, c'est sûr.
Ça, je trouve que c'est bien de ramener un peu... Ramène les pieds sur terre, maintenant.
Un peu, tout le monde aurait un peu passé par là,
comme la thérapie, les outils,
le coffre à outils qu'ils peuvent m'avoir donné,
qui va être là toute ma vie.
Quand j'ai ce petit coffre-re là si tout le monde l'aurait
on a parlé beaucoup de ce coffre à outils là tu l'as le coffre à outils mais faut que tu saches
l'utiliser aussi mais juste de l'avoir esti c'est déjà bon c'est un bon début parce qu'on a pas toutes
les mêmes bases à la base la peine fédérérale, en gros, elle se passe quand même bien à Saint-Anne.
J'ai trois mois de réception.
Je me ramasse au minimum, pas de violence.
Minimum, c'est comme
des condos. On est en appart, on est quatre.
Des ustensiles en métal.
Des chaudrons.
C'est le provincial.
C'est en plastique.
Ton doggy bag, mon gars, ta pomme,
ton jus.
Il n'y a rien d'intéressant là.
Au provincial, tu fais ton épicerie.
Au fédéral, c'est ton épicerie.
Tu as 50 piastres par semaine, c'est ton épicerie.
À trois, quatre gars, tu fais de la bonne bouffe.
Tu as ta TV, le salon, ta chambre barrée, ta TV.
Tu sais, la qualité de vie, on n'est pas à la même place.
Oui, j'aurais dû peut-être découper la petite Suède,
mais c'est correct que j'aie fait ce parcours-là pour moi aussi.
Encore là, je n'ai pas envie de m'embarquer, je sors de sortie,
ça va bien, je fais mes affaires.
Il y a trois mois de réception, j'ai fait six mois de fédéral.
Trois mois
au minimum.
Demande à la commission de libération
parce que c'est un sixième
qu'ils appellent, mais
vu que c'est la première cause, whatever,
c'est minimum
six mois.
Même si tu pognes deux ans, c'est pas
un sixième de deux ans.
Tu vas faire six mois, c'est obligatoire.
Le gars qui fait trois ans,
six mois, il peut peut-être sortir aussi.
Tu prépares, tu étoffes ton dossier.
Tu essaies de trouver une job
pendant que tu es là-bas.
Moi, j'avais déjà mon employeur
de mon frère qui était prédément engagé
pour la sortie.
Pas de rapport, travail open,
ou toujours travailler. J'ai tout fait ce qu'il fallait pour que la commission me l'accorde. Ce
qui leur faisait bien peur, c'est que moi j'avais l'intention de demander un permis pour fumer du
cannabis. Parce que moi je ne suis pas soigné TDAH,
mais je sais que je suis un petit crise de nerveux.
Puis moi, ça me calme un peu.
Ça m'en remet un peu sur le monde.
Puis au fédéral, tu peux faire la demande.
Mais eux autres, ça les énervait.
Genre, il va reconsommer du pot,
puis ça va l'amener ailleurs.
C'est le précédent du consommateur.
C'est ça.
Ça fait que, ils m'ont autorisé.
Ils m'ont dit, c'est beau, tu peux sortir
24 avril,
on est en 2000,
24 là,
24 avril 2023, l'année passée.
C'est après là que je t'ai contacté,
je suis tombé sur ton podcast,
je m'en vais en transition pour 6 mois.
Bien confiant, je fais bien mes affaires.
Comme elle me dit, une de mes agentes,
elle dit conformiste de surface, on dirait.
Tu fais bien tes affaires, ça paraît bien,
mais un petit peu le goût de contourner le système sans le faire,
mais un peu un côté antisocial, je ne sais pas trop ce qu ce qu'il appelle, qui aime pas se conformer aux règles.
Je le fais.
Tu le fais parce qu'il faut que tu le fasses, pas parce que t'as envie de le faire.
Je le fais parce que je veux que je le fasse, mais dans la vie de tous les jours, c'est sûr que je le ferais pas.
Quelqu'un assez extroverti de la terre, on est-tu bon?
Oh, non, non, mais je comprends ça dans le fond, tu sais, t'as l'air de faire les affaires, c'est correct ce que tu fais, mais t'as de l'air de faire les affaires
c'est correct ce que tu fais
mais t'as pas de l'air de le faire pour les bonnes raisons
t'as de l'air de le faire parce qu'il faut que tu le fasses
c'est pas parce que t'as envie de le faire
je prends les notes que j'ai à prendre
parce que là tu vas voir qu'en semi-liberté
j'ai un peu testé le système
je fais ma transition comme du monde
on me rallonge de 3 mois
pour cause de
divulgation financière mon budget laisse à désirer je m'attends sur comme du monde on me rallonge de trois mois pour cause de
divulgation financière comme mon budget laisse à désirer parce que j'ai des
conditions de mettons portable divulgation tout ce qui est portable
sont de banque
si tu vas t'acheter une palette de chocolat, garde ta facture pour démontrer pourquoi t'as acheté. Ouais, ben ça, tu mets tout sur la carte.
C'est ça, c'est ça. Faut pas aller au guichet, retirer de l'argent,
il ose ta 40 là parce que t'as... ça mon gars t'es brûlé là.
C'est ça. Faut que toi tu paies avec ta carte ou que tu gardes des factures là.
Toi tu t'es retiré 40$, arrive avec une facture de 40$ d'un restaurant ou de whatever.
C'est un bris de condition pis c'est un mois de prison.
Pis c'est ça, c'est pas ça qu'ils souhaitent aux fédérales de te ramener en prison là.
Ils vont tout faire, ils vont te rétrograder en transition, peu importe mais reste que tu joues avec le feu, t'as des conditions à respecter pis...
Moi j'ai bien fait ça là. La transition ça a super bien été. J'ai bien fait ça, fallait que je dorme là-bas la semaine, je travaillais.
Je suis devenu un colique. Je me suis dit, moi quand je perds du temps dans la vie, c'est
là que je pense à faire des niaiseries. Là je travaille comme un fou, pendant ce temps-là
je dépense pas, je pense pas à faire des niaiseries. Ça m'attire pas en tout cas.
Là je tombe en semi-liberté, qui est à la maison, supervisé, rencontre aux deux semaines, à la journée
de libération, puis STS,
etc. J'ai un
bon suivi, mais là, on dirait
que ça, c'est mon dernier neuf mois de mon
fédéral que je suis en train de terminer là,
aujourd'hui. Puis, il y a une année, je prends
mes ailes à la maison.
Genre que, j'ai pas le droit
d'aller dans un début de boisson, mais
je vais dans un after work qui est pas un début de boisson. J'ai 40 ans, 20'aller dans un débit de boisson, mais je vais dans un after-work qui n'est pas un débit de boisson.
J'ai 40 ans, 20 ans plus tard, je vais.
Je ne vais pas là en consommant, je vais danser avec ma blonde.
Mais reste que c'est une situation à risque, il peut me ramener dans mon dadan.
Puis quand ils l'ont su, ils ont fait que ça ne marche pas.
Ils m'ont dit qu'ils m'empêchaient d'aller voir un show de Snoop Dogg au Centre Bell.
Moi, bien voyons donc, tu m'empêches.
J'y ai été pareil.
Hé gros, tu fous aussi?
J'ai testé la machine.
Ma nez me pogne.
Ah, t'as fait ça, t'as fait ça, t'as fait ça.
Oui, oui, j'assume. Mais je n'ai pas brisé de condition maintenant. C'as fait ça, t'as fait ça oui oui j'assume
mais j'ai pas brisé de condition maintenant
t'es bien fier, un peu fendant
c'était pas la game à jouer
là couvre à feu
10h
rencontre à toutes les salles
parce que j'ai dit moi tu peux me renvoyer
en transition, pas de trouble
je marche très comme une barre en transition
mon problème c'est société. Je commence la vie, puis tu sais. Le jour où est-ce que le 24 octobre
2024, que ma laisse n'est plus là, puis je leur en parle à mes intervenantes, c'est là que ça va
être dangereux. C'est là qu'il va falloir que tous mes outils, toutes les paroles que j'ai passées,
que je les applique comme du monde parce qu'il y aura pas personne pour tirer
à la corde parce que c'est sûr c'est une des raisons pour laquelle je vais te recevoir parce
que là t'es pas libre en ce moment non il me reste deux mois et demi avant que la corde elle
lâche pis ça me fait peur là t'es quoi là t'as couvre feu ben là elle m'a rajouté ça un couvre
feu qui était à 10h elle m'a le mis à 11h
mais probablement que ça va être à minuit
puis à 1h, mettons les deux prochains mois
jusqu'à ce que je finisse, justement pour
me garder encadré, parce que probablement
ils veulent pas prendre de chance
puis peut-être qu'ils font bien
je sais pas quoi dire, mais
ouais vas-y
vas-y avec tes caissons. Je parle de plein.
Non, mais c'est que
moi, on me dit beaucoup
la transition, c'est plus dur que la prison.
Je te dirais, ça n'est pas
pour qui. C'est sûr qu'il y a quelqu'un
qui a...
Moi, je suis quand même, comme je dis,
conformiste dans la vie.
Un peu comme avec mon frère qui foutait le trot
et qui faisait chier mes parents pendant 8h
moi j'ai appris à ma retraite ça va bien aller tu commences à faire ça tu vas avoir des troubles
fait que toi ce qui te fait peur en ce moment c'est ma liberté totale parce que je suis un
faiteur tu sais comme là j'ai le droit de boire j'ai pas le droit de consommer j'ai le droit de fumer du pot
mais quand je bois c'est Pour être un petit peu en état
d'ébriété, ça veut dire que je
recherche un feeling. Le jour où j'ai
plus la lettre et que je dois tout faire,
j'essaie de me m'aider
occasionnel, mais c'est dangereux
de dire occasionnel parce que ça peut retomber
quotidien. Même mon gars,
c'est comme
pas un dilemme de vie, mais
je vais avoir les bons choix
à faire je te dirais là
les outils au fond je les applique
pourquoi tu fais pas juste
tirer la plug
ben je te dirais
je suis joueur mais je suis complètement là dedans
tu vois pas
je sais que c'est dur
je sais que c'est en toi
mais j'ai tellement entendu d'histoire mon gars de tu vois comme là je bois plus parce
qu'il ne faut pas consommer je me suis rendu compte que je mange juste 6 bières parce que
je suis pas sur un stimulant non c'est parce que 6 bières c'est en état d'ébriété il me rend pas
moi même il me rend un autre Marc-André qui peut s'agresser le nez doit fatiguer après 6 bières dans un état d'ébriété. Il ne me rend pas moi-même. Il me rend un autre Marc-André qui est plus agressif.
Elle ne doit pas fatiguer après 6 bières.
Ce n'est pas tant mon dada.
J'ai eu ma pause
comme je te le comptais.
Mon état...
Boire sur des stimulants, c'est une chose.
Tu peux boire une 24.
Boire sans rien,
6 bières, ça me change.
J'ai une grand-g gueule, je deviens arrogant
je suis baveux
parce que ça c'est des affaires qui peuvent te ramener
à avoir des problèmes
là t'es sur le party, tu bois un peu
on va-tu dans un after finalement, après j'ai bu je te ferai pas la nuit
on va se faire une petite pelule
c'est un peu comme je disais à mon agent
moi j'ai l'intention
quand j'ai fini avec vous autres
une fois par mois on va faire un petit trip,
genre, avec ma blonde.
J'aurai le contrôle,
il n'y a pas de trouble. »
Mais, c'est ça qui me fait peur,
tu sais.
Il y a des cris de chance
que tu retombes après un an
dans ton pattern.
De dire ça,
de dire ça,
c'est 95 % de surchute. ça c'est c'est
c'est
95%
de surchute
mais c'est pour ça
qu'eux autres
t'sais le trône moi
qui reste
qui essaie de me faire
comprendre ça
pis de venir ici
pour moi
de leur parler
c'est comme
ça va m'aider
à faire des bons choix
dans un sens
mais eux autres
ils ont peur de ça
parce qu'ils savent
que dans trois mois
la liste c'est plus là
connais-tu
l'humoriste Dave Godet?
Oui.
Bon, Dave, c'est un chum.
OK.
Puis Dave, aujourd'hui, ne touche plus à rien.
Mais oui, c'est un bon fêteur aussi.
Dave, ça va fucking bien en ce moment.
Et ça va fucking bien depuis que tu ne touches pas à rien.
Parce qu'à un moment donné, Dave avait arrêté.
Excuse-moi Dave, je vais faire la couille.
Puis on faisait un show d'humour ensemble, puis il était avec lui, puis il me dit,
« Ah, je vais une fois par année avec mes chums,
mon maman pète et une, que je vais me défoncer, ta-ta-ta. »
Puis j'ai regardé, je me suis dit, « Tu seras pas capable. »
Aujourd'hui, ça marche bien, puis il le fait.
Il est sorti de sa vie.
C'est facile, non, mais sauf que même,
c'est depuis le moment qu'il a sorti
tout ça de sa vie,
qu'il se concentre sur son enfant,
ça va fucking bien.
J'espère que tu amènes ce point-là,
parce que depuis que je suis sorti de prison,
en transition, j'ai travaillé,
moi, je me lance dans le job,
mais ça va bien.
Avant, je ne payais pas mes affaires,
et là, bang, tu passes ça.
Il y a tout le temps de quoi, tu ne gères pas mes affaires. Le banc, tu passes ça. Il y a tout le temps de quoi.
Tu ne gères pas bien tes affaires.
Tu es en consommation.
Là, ça va bien. Je fais bien mes affaires.
Chose que je n'ai jamais faite de ma crise de vie.
Là, je suis bien drillé.
Crise, c'est payant.
C'est le fun.
Dans la vie, je me dis, maintenant, la brique,
elle va tomber. C'est des « up and down » de la vie.
Il n'y a plus de briques qui me tombe dessus parce que je fais bien mes affaires
tu sais quand tu es rendu que tu vois la vie open down ça va mal ça va être bien
aller puis quand ça va bien ça va être une brique qui va me tomber dessus mais
c'est parce que tu ne gères pas bien tes affaires parce que quand tu gères bien tes affaires
il n'y a pas de briques qui tombent sur la tête. Tes enfants, ils ont quel âge? 16 et 17 ans.
Comment ça va avec eux autres?
Toi, avec eux autres?
Comme je t'ai expliqué tantôt,
un peu en thérapie, je les ai déçus.
Ils avaient un peu espoir.
Ils ont vu leur père consommer.
Mais ça n'a pas été facile de recréer un peu ce que j'avais avant quand j'étais
pas à temps plein.
Mais je suis content des résultats
et je pense que c'est beaucoup
dans le mode
que je suis de non-consommation.
Si on repartirait
sur le party dans deux mois et demi, je pense pas
qu'ils seraient bien fiers de pas parler.
Là, en ce moment, tu le pars-tu
quand même régulièrement? T'es voué-tu?
Oui, ma fille beaucoup. Mon gars, il a 7 ans et demi.
Il avait sa blonde.
On leur travaille, le cégep et tout.
Mais c'était beaucoup
ma fille qui m'en voulait. Je travaille ça.
C'est une chose à la fois.
À leur manière.
C'est bien parfait.
Je leur impose pas
comme papa est de retour je vois de peur
je leur laisse le temps de gérer parce que
ils savent que t'es là pis que tu vas être là
ils savent où que j'ai été ils savent le pourquoi
pis c'est pas une fierté de dire à leur ami
mon père va être en prison
je veux dire il y a pas de fierté là
dans 5-6 ans
quand tu vas être c'est Noël dans 5-6 ans
pis alentour de
j'suis jamais en prison après ans. Puis alentour de... Jusqu'à la prison après 2.
Non, mais alentour de...
T'es chez vous, dans ta maison.
Puis alentour de ta table, il y a ta fille, son chum, ton gars, sa blonde.
T'es un petit bébé.
Oui, bien éventuellement, son grand-parent, exact.
C'est ça que tu veux?
Bien oui.
Oui, oui, oui.
OK, attends, attends.
C'est ça que tu veux? Oui. T'es sûr que c'est ça que tu veux oui oui oui oui mais qui attend à temps c'est ce que tu veux oui
c'est sûr que c'est ce que tu veux mais si même à partir du 24 octobre si une fois de temps en
temps tu as envie de te taper un trip d'extasie et tableau ne se table tout le robot mon chum
maman dormir là dessus on fait ce point dant. Je ne suis pas un thérapeute.
Mais j'ai
55 podcasts dans le corps.
Ça commence à rentrer.
J'ai parlé avec du monde.
Je te le dis,
si tu laisses la porte ouvrir,
tu le sais que tu n'es pas assez fort.
Tu l'as vécu.
Je suis capable de l'assumer.
Si tu te l'asassumer ça me fait peur
le beau message de la réhabilitation
mais le jour où personne n'arrive
te dire
c'est dangereux
t'as pas de soutien autour de toi
t'as 100% de chance de retourner
t'en as du soutien
t'as des enfants, t'as une blonde
t'as des parents
c'est ce qui me tient grindé
tu as du monde, tu as déçu du monde
mais tu as du monde
tu es chanceux, tu as encore du monde qui sont là
il y a du monde qui croit en moi en tout cas
qui me voit aller et qui sont fiers d'être moi
tu as trois caméras
il y a un micro qui t'entend
depuis 1h30
1h45
il y a du monde qui qui croit qui t'entend depuis 1h30, 1h45.
Fait qu'il y a du monde qui croit
en toi. En ce moment,
je te dirais, si je me fie
à ce qui se passe en ce moment,
t'as entre 40 et 60 000 personnes
qui t'ont entendu.
Écoute, ça peut juste,
peut-être que lui, ça l'a moins
touché aujourd'hui, mais ça peut juste
en allumer une couple.
Tu sais, quand ils disent en thérapie,
hôpital, prison, la mort,
c'est pas compliqué, c'est vrai.
Psychose, prison,
au moment...
Écoute, t'es le deuxième invité
pour qui je suis un peu stressé.
Je te dis, explique.
Alex, j'ai eu Alex Tremblay qui
s'était repris, mais Alex, il reste
une sentence
à aller faire. Il faut que j'y parle
parce que c'est prochainement, puis
je veux garder un contact avec Alex.
Il s'était reviré, il avait changé de vie, mais il restait
en attente de sentence.
On en parlait de ça, puis lui,
il avait peur un peu de retomber
dans des vieux patterns, en allant, en retournant en prison, parce sais, on en parlait de ça, puis lui, il avait peur un peu de retomber dans des vieux patterns.
En allant, en retournant en prison, parce que c'était un gars
très violent, fait qu'en retournant en prison, on avait peur
un peu que, tu sais.
Puis moi, ce que je te dis, c'est, en même temps,
tu sais, ça me stresse, mais en même temps, j'ai super
confiance parce que l'affaire que
j'aime, c'est que
ta liberté complète
te fait peur.
Et ça, c'est une chose
qui est une bonne chose.
Je pourrais te dire,
je fais trois ans et demi
pour mon crime.
Une chose qui est sûre,
la thérapie m'a enlevé le goût de consommer,
la prison m'a enlevé le goût
de vivre du crime.
Une chose qui est sûre, aujourd'hui, je peux te dire,
je n'irai pas faire sept ans de prison la prochaine fois
pour de la drogue. Maintenant, crime. Chose qui est sûre, aujourd'hui, je peux te dire, j'irais pas faire 7 ans de prison la prochaine fois pour
de la drogue.
Maintenant, si tu as ce choix-là de vie, il est fait.
Tu as le garantie.
Si je vais te donner un conseil, t'es pas un
très bon criminel.
Non, non, mais je parle
à la congénieuse.
Laisse ça de côté.
C'est ça qu'ils m'ont tous dit.
Mais comme je te dis, c'est l'ont tous dit. Mais comme tu as dit,
c'est l'autre côté de mon côté fait tort.
Ça me fait peur.
Moi, j'en suis conscient.
C'est ça qui est important.
Honnêtement, ce que je t'ai dit,
des fois, je le sais,
j'ai envie de sortir.
J'ai besoin de laisser.
Chris, il y a d'autres choses à faire.
Va jouer au basket.
Mets-toi au jogging.
J'ai été danser dans un after-hours.
J'ai eu autant de fun.
Si t'es capable de le faire,
pas de plus le faut.
Pas obligé de rester 10 heures.
Moi, danser 2 heures,
j'ai du fun avec ma blonde.
Je connais des alcooliques.
Moi, gros, je vois plus.
Je vais dans les bars.
Je prends un pari.
Je fais des shows du jour.
Je passe mes soirées dans des bars avec du monde qui parle de la bière.
Moi, je suis avec mon père gay, man.
J'ai pas moins de fun que personne.
Au contraire, quand je vois du monde un peu trop chaud, il me pousse.
Moi, j'ai arrêté. C'était quoi avoir du fun à jeûne, man?
À cette heure,
il y a du fun à jeûne. Des fois, je bois un peu,
mais je suis capable de rire à jeûne, man.
Rire d'une joke.
Pas obligé de tout le temps péter
pour vivre tes émotions.
Moi, une des raisons pour lesquelles
je voulais te recevoir, c'est
parce que tu me dis,
toi-même qui me dis, j'ai pas une histoire
extraordinaire, j'ai pas un parcours
avec de l'abus,
mais en même temps, c'est ça.
Je pense qu'il n'est pas beaucoup reçu des gens.
Justement, c'est comme
un...
Des étapes à suivre.
Oui, c'est que t'as pas une histoire extravagante
mais c'est quelque chose qui peut arriver
à tout le monde, c'est juste démontrer que
il y a de tout dans la société
t'as le choix de rentrer dans le train ou pas
j'aurais pu rentrer en prison pis dire
je vais passer des affaires, me garder
d'ici l'heure, m'envoyer 10 rapports
pas de libération continue
t'sais j'aurais pu
me la faire dure
et continuer dans cette voie-là.
Mais moi, quand je suis rentré en prison,
c'était comme, merde, il faut que ça change.
Il faut que ça change.
Je ne vais pas y retourner
continuellement. Ce n'est pas le style
de vie que je veux.
J'ai aimé ce style de vie-là, mais qu'est-ce que ça m'amène au boulot?
Rien de payant.
Malheureusement, c'est un pattern qu'il y a du monde qui n'arrive pas à en débarquer.
C'est dangereux. Puis comme
tu ne connais rien d'autre, puis tu n'as pas de soutien,
c'est des crises de chance autour de nous.
Bien, moi, je suis fier de toi.
J'espère que toi, tu es fier de toi.
Oui, le plus que je peux.
Le 24 octobre, je
ne dirai pas pourquoi, mais pour moi, le 24 octobre,
c'est une date importante dans ma vie,
le 24 octobre. Merci. Je vais avoir une dans ma vie, le 24 octobre. Je vais avoir
une petite pensée.
Pour vrai, pour toi, personnellement.
Personnellement, pour moi, le 24 octobre,
c'est une date importante
dans ma vie.
Pour moi, c'est important, mais ça a une grande valeur
de te redonner ta liberté quand tu as toujours été
un petit peu tanné.
Ça fait peur.
Tant mieux si cette date-là est répandue.
Le 24 octobre
c'est une date pour moi
je dirais pas
au podcast
je te dirais après
hors caméra
mais c'est une date
pour moi
c'est une date importante
que je peux pas oublier
à chaque année
parce qu'il y a un événement
qui se passe cette date-là
fait que je vais avoir
une pensée pour toi
parce que tu sais
je sais que je vais y penser
le 24 octobre
je vais y penser à ça
puis honnêtement
écris-moi
écris-moi puis je, bien, tout le monde.
Écris-moi, c'est...
Puis je veux...
L'image que je t'ai donnée,
je ne sais pas pourquoi je pense ça,
parce que moi, en fait,
c'est une image que j'ai...
Je me mets l'image de la table à Noël.
C'est une image, moi, qui m'aide dans la vie.
Parce que moi, c'est une image que je me suis...
Bien, pour vrai.
C'est une image que moi, je me suis faite.
Mes filles sont encore jeunes, puis c'est une image que je me suis
faite que plus tard. Il y a souvent des choses
que j'ai en tête et je me mets cette
image-là dans... Mes filles vont avoir
11 ans, donc je suis comme, dans
10 ans, elles vont être début vingtaine, puis dans
15 ans, elles vont être en mi-vingtaine.
Il va y avoir des chums, il va peut-être avoir un bébé.
Je vais être où? Je veux-tu être à cette table-là?
Et cette
image-là, moi, elle me grande.
Elle te grande, c'est ça. C'est un peu comme je te disais,
ma famille, mes enfants, c'est ce qui fait
que je ne veux tellement pas les décevoir. Ils ont tellement
été déçus par mon choix de vie qui était
conscient que j'avais,
que je me dis, je ne peux pas me permettre d'échapper. Je vais-tu
perdre mes enfants?
Mes enfants, mes parents, ils vont-tu faire
comme un petit enfant
qui a mal viré?
Écoute, comme je te dis, cette image-là je te dis cette image là moi si elle peut t'aider
merci pour
ça m'a frappé un peu quand tu l'as dit
je me dis Chris
je vais repenser à ça
c'est un tournevis que je t'ai mis dans ton coffre
merci beaucoup
merci vraiment de ton parcours
merci de ton partage
d'être venu nous donner ton parcours
puis honnêtement bonne chance
bonne chance je pense que
déjà de venir parler
c'est déjà beaucoup
je pense qu'un indépendant va toujours rester indépendant
puis c'est comme
une ligne
il faut faire attention
t'es toujours à risque
t'es le seul maître
de ton destin
24h
c'est pour ça que moi d'en parler à des jeunes
ben ça me craint aussi
je peux pas
dire quoi faire pis pas te montrer
l'image de ce que c'est
mais d'avoir passé par là
t'es capable de dire gars je les ai fait tes choix
tu veux les faire? Je les ai faites, je les ai assumés.
Je n'ai payé pas.
Tu ne vas pas payer pour jusqu'à la fin de tes jours.
Tu as un dossier criminel.
Tu es fédéral.
Tu es fédéral.
Ils vont fouiller mon chat
toutes les fois qu'ils vont me coller.
Ce que je veux dire, c'est...
L'important de ça, c'est que j'en suis sorti grandi.
Si les autres peuvent grandir de ça, tant mieux.
Ça peut vous éviter d'aller là.
Gammon, si t'as réussi à réveiller
un kid ou si t'as aidé quelqu'un
à faire un 24 heures de plus.
Je sais pas, c'est pas facile.
Indépendant reste indépendant. C'est un combat
d'une vie, je te dirais. C'est un jour à la fois.
Bravo à toi
et bravo à tous les gens qui m'envoient
des messages.
Merci, lâchez pas.
Je reçois des messages de gens que le podcast aide,
puis honnêtement, je sais que cet épisode-là
va aider des gens parce que je reçois des messages,
puis il y a des gens qui vont se reconnaître en toi,
puis d'après moi, c'est sûr que t'en as aidé aujourd'hui.
Super, merci beaucoup de m'avoir invité,
c'est apprécié.
Merci tout le monde, au Parloir.
Bonne journée. Thank you.