Au Parloir - Épisode #60 - Dave Gaudet
Episode Date: October 13, 2024Aujourd'hui un gars que j'ai la chance d'appeler un chum, Dave Gaudet, élevé dans une famille instable et dysfonctionelles, déplacé d'une province à l'autre toute son enfance. Hébergé par Acast.... Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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C-E-D-R-I-C. mon nom, il n'y a pas de cas.
Pour mes dates de spectacle,
parce que je suis aussi humoriste,
pour tous les liens, pour le podcast,
pour le Patreon et tout ça,
tout se retrouve sur mon site, c'est super simple.
Même la merch, vous me l'avez demandé,
c'est revenu, on a fait une association
avec l'atelier QG de Trois-Rivières,
donc sur mon site Internet, il y a un lien.
Maintenant, vous l'avez demandé, j'ai des hoodies.
J'avais juste des T-shirts au début. Maintenant, on a des T-shirts,
on a des hoodies, on a toutes les grandeurs.
Fait que si ça vous intéresse, vous allez là.
Aujourd'hui, on a reçu
l'humoriste,
personnellement, l'ami Dave Godet.
Là, vous allez voir,
le podcast ne se déroule pas ici.
Dans le fond, Dave, qui est un gars super occupé, on est les deux des gars de la Rive-Nord et Dave a son bureau sur la Rive-Nord. Il est équipé en caméra, en micro.
Fait qu'écoute, ce ne sera peut-être pas la même qualité visuelle, audio, tout ça, parce qu'on n'est pas dans un studio, mais dans des bureaux. Mais on s'est fait un podcast parce que ça fait longtemps que je voulais recevoir Dave au podcast.
C'était un gars hyper, hyper occupé.
C'était la façon de l'avoir. Honnêtement, je suis super content
parce qu'il était dans son élément et c'était bien le fun.
Ça niaise,
ça déconne parce qu'on est quand même
deux humoristes ensemble.
Si vous connaissez Dave Godet,
vous savez un peu à quoi vous attendre.
Dave qui a un gros parcours,
vient d'une famille vraiment pas facile.
Un père inénant en prison toute sa vie.
Une mère avec gros problèmes de médicaments.
Dave qui s'est retrouvé livré à lui-même déjà très jeune.
La consommation a beaucoup fait partie de sa vie aussi.
C'est un gars qui a un talent énorme.
Un gars pour qui j'ai énormément de respect. Puis un gars qui a un talent énorme, un gars pour qui j'ai énormément
de respect, puis un gars qui a fini par se relever
les manches, prendre sa vie en main,
devenir père,
puis qui bientôt va devenir
probablement un des plus gros vendeurs de billets
au Québec. C'est un gars
qui a tellement de talent, c'est un gars
tellement le fun, c'est un gars tellement passionné.
Je pense que c'est un podcast que vous allez apprécier
au Parloir.
Le podcast,
c'est une présentation de Play
Numbers Game. Play Numbers
Game, c'est quoi? Un casino en ligne.
Casino qui existe depuis
six ans. Un des casinos en ligne
les plus simples et les plus faciles
à utiliser.
Paye tes gains en 24 heures
via virement Interac.
Super simple d'utilisation. C'est le seul casino
en ligne qui donne des cadeaux
à tous les jours à ses utilisateurs.
Oh my god!
Wow!
Et il y a un lien
pour le podcast Haut-Parlour.
Description YouTube. Tu vas cliquer
direct dessus parce que si tu t'abonnes via le lien
Haut-Parlir, à chaque podcast
qui est commandé, il y a un tirage
de 250 $ parmi
les gens qui vont s'être abonnés
via le lien du Parloir.
C'est malade, là, tu sais.
Et en plus, si tu vas sur le site,
tu t'abonnes, tu mets un montant,
ils t'en donnent directement. Je te dis,
ils font des cadeaux.
Il y a une chose super importante,
c'est fait pour s'amuser.
Le jeu doit rester un jeu.
Play Numbers Game.
Dave Tabarnak Godet.
En chaîne, c'est long.
J'ai d'autres shit à faire.
Écoute, Dave,
premièrement, merci de nous accueillir dans ton bureau.
J'étais un gars occupé,
fait que c'était plus simple pour toi
qu'on vienne chez vous,
que tu viennes chez nous.
Bien, juste ça arrive nord,
parce qu'aller à Montréal,
quand tu m'as dit que le studio était à Montréal,
je suis comme,
dans le cul, ton esti de Montréal. »
C'est une
journée complète de ta vie.
Juste te rendre.
I'm fucking done with Montréal.
I'm fucking done with it, man.
I'm done. Viens-tu faire un show à Montréal?
Dans le cul. M'en vais pas à Montréal.
Combien ça paye? 25$. Garde-les ton 25$.
C'est ça que ça me coûte de gaz pour mon genre.
Juste me rendre à Blainville.
Là, vous comprenez
le ton du podcast.
Dave,
je vais faire partie des gens,
je pense, chanceux de pouvoir t'appeler
un chum.
Dave, t'es un humoriste
que je connaissais avant même d'être dans le milieu de l'humour.
Je suis allé te voir en show.
T'es un gars pour qui j'ai énormément de respect.
Quand j'ai commencé en humour, tu fais partie des premières personnes
qui m'ont mis un bras
à l'entour de l'épaule et « got you bro ».
Tu es une des premières personnes
avec qui je suis allé écrire
en dehors d'être tout seul.
Ça a donné que nos femmes ont déjà travaillé ensemble.
Oui, nos femmes travaillent ensemble au Gascon,
je pense, à Terrebonne.
C'est juste parce qu'avec un peu ton look et ma réputation,
le monde peut-être qu'il écoute et dit, ça se pourrait, pour vrai.
Ils niaisent pas, ils travaillent chez Gascon.
Non, ce n'est pas des danseurs.
Non, non, non. Deux femmes.
On a de la classe.
Elle est très intelligente, on est chanceux.
Moi, je ne sais pas ce qui crée ça avec nous autres.
Je vais le dire tout de suite.
Pour moi, on est comme des petits chiens brisés.
Nos femmes sont comme, je peux le changer.
Je peux l'améliorer.
On est gâtés par la vie.
Vous allez comprendre,
ça va être un podcast bien différent,
mais Dave, tu n'es pas juste à mon podcast
parce que tu es un gars que j'aime
et que je respecte.
Ça fait longtemps que je veux t'avoir au podcast. À un moment donné, tu n'es pas juste à mon podcast parce que tu es un gars que j'aime et que je respecte. Ça fait longtemps
que je veux t'avoir au podcast.
À un moment donné, tu étais down. À un moment donné, tu es comme
moins down un peu. Je sais que tu es un fan du podcast.
Ta femme,
ta femme aussi, elle aime beaucoup le podcast.
S'il y en a qui ne te connaissent pas,
bienvenue en 2024.
Dave, tu es un gars... Ça fait combien de temps
que t'es dans le milieu culturel?
On va dire que je disais québécois. Parce que ça part
d'avant le Québec. Trois semaines, je pense.
Trois semaines, c'est ça. De ce que je me
rappelle. Un gros trois semaines.
De ce que je me rappelle.
Ça fait 20 ans? 25 ans que je fais ça.
Je pense que j'ai commencé l'humour
en 2005-2006 en français.
En français. Ça, c'était dans le temps en route pour mon premier galop. Quand ça avait commencé. C'est là que je t'ai commencé l'humour en 2005-2006 en français ça c'était dans le temps en route
pour mon premier gala
quand ça avait commencé
c'est là que j'étais découvert à l'époque
c'est ça c'était dans ce temps là
au début j'étais un gars du son
pour amatuer à Laval
parce que je ne comprenais pas
comment faire l'humour en français
la mécanique française
la musicalité
je traduisais tous mes jokes
je commençais avec le punch, je faisais juste en anglais
avant. Je commençais avec le punch,
je finissais avec la prémisse. C'était comme toute
la transition de tout l'apprentissage.
Mais écoute, le chemin pour me rendre là,
c'est ça le plus long.
C'est la raison pour laquelle tu es là exactement
parce que mon podcast, on parle
beaucoup de réinsertion, de réhabilitation
puis de...
En plus, on va rajouter la réussite parce que
mon gars, t'es un des
gars que je connais qui a le plus de
talent dans tout,
que ce soit de la musique, de l'humour.
T'es connu comme humoriste, mais moi,
Dave Godet, c'est un entertainer.
On va se le dire. T'es juste un
crissement drôle entertainer, finalement.
T'es un showman solide.
T'as un parcours de vie,
une jeunesse. On va y aller. On va faire comme je fais d'habitude.
On va partir de zéro. Mais avant, je veux mettre
les gens en contexte. Fait que t'as un parcours
tellement... Aujourd'hui,
mon gars, t'as une carrière de fou parce que
t'as pris des décisions dans ta vie
tardives peut-être, mais
l'important, c'est pas quand t'y prends,
c'est quand t'arrives à les prendre.
T'as un parcours fucked up.
Tu t'es toi-même, tu me l'as déjà dit,
tu t'es auto-saboté des centaines de fois.
Mais aujourd'hui, mon gars,
je fais juste dire ça, j'ai des frissons,
mais c'est pas parce qu'il fait frais.
J'ai un beau hoodie Dave Goddard,
fait que je suis à la chaleur.
C'est vraiment ton parcours, les décisions que t'as prises.
Puis moi, je t'ai vu faire des up and down.
Je t'ai déjà name-droppé dans mon podcast, justement en preuve de dire, des fois, il y a des choses que tu m pris, puis moi je t'ai vu faire des up and down, je t'ai déjà name droppé dans mon podcast,
justement en preuve de dire,
des fois il y a des choses que tu m'as dit, puis tu es parti de chez nous, puis j'ai fait,
je sais que le vouloir est là, mais je l'entendais
que tu n'étais pas prêt, tu le voulais,
mais tu n'étais pas prêt, puis on dirait qu'à partir
du moment où tu as été prêt, il y a plein de choses qui sont arrivées
dans ta vie qui font qu'aujourd'hui mon gars,
tu as une vie de rêve, tu vis de ta
passion solidement, tu en vis très bien, tu as une réusshui, mon gars, t'as une vie de rêve, t'as une vie de ta passion solidement,
t'en vis très bien, t'as une réussite,
tout ça, mais comme on a dit,
ça part de loin, ça part de rough.
Toi,
ta famille,
de où tu pars, t'es né où, Dave?
Moi, je suis né
à Edmonton, Alberta.
Pour le monde qui ne sait pas c'est où,
c'est loin à Tabarnak.
Pour le monde qui vient de comprendre, c'est loin à Tabarnak. De moi, je viens de comprendre.
De moi, je viens de comprendre
c'est quoi cet accent de merde-là.
C'est ça.
Ouais, fait que je suis né à Edmonton,
mais je suis baptisé à Juliette.
T'as été baptisé à Juliette.
Ouais, fait que...
Fait que dès le départ,
je pourrais dire mon identité,
c'était très, très tough
parce que mon nom,
c'est quand même David Wimegede.
Right?
Fait que j'ai le nom de ma mère
puis le nom de mon père sur le baptistère.
Mais je n'avais pas de certificat de naissance.
J'avais comme David Ouimet,
un bon bout de ma vie, puis après ça, David Guedet
plus tard.
Parce que c'était tout...
On va tomber dans le détail.
Non, mais c'est un podcast.
On a du temps à m'en sortir.
C'est ça, exact.
Moi, je sais dans ma tête comme tous les éléments
de l'histoire
pis je suis comme
hey man
c'est comme
ça va être un podcast
de 18 heures
tabac
ça va être comme
Oprah 18 livres
volume 3
le côté
le côté
où il met à Godet
c'est-tu un choix
ou c'est juste
c'est arrivé
non par choix
je pense que c'est arrivé
de même
parce que
je pense que dans notre temps
quand on était jeune
comme là j'ai 41 quand on était jeune c'est arrivé de même. Parce que je pense que dans notre temps, quand on était jeunes, comme là, j'ai 41,
quand on était jeunes,
les deux noms étaient souvent sur le certificat de naissance.
Mais moi, je ne me souviens même pas d'avoir eu un certificat de naissance.
J'avais juste un certificat de baptême de Juliette.
Je me souviens parce que ça m'a tellement nuit dans la vie,
ce type de papier-là,
parce qu'elle sait d'avoir mes cartes d'identité,
toute l'équipe.
Les cartes de baptême, elles s'en collent ici.
Elle sait trouver un certificat de naissance.
En 1950, oui, mais...
Je suis quand même... Voyons donc comment c'était compliqué
de même. Ça partit de même
où je te baptisais à Joliette.
La vie de Globe Trotter a vraiment
commencé très tôt.
Ta mère est québécoise,
originale de Joliette, puis ton père...
Ta mère est Edmonton, ton père...
Mon père est québécois. Il vient du coin de Sainte-Légorie, Joliette, le ton père. Ma mère vient d'Edmonton. Ton père, Edmonton, ton père. Mon père est Québécois. Il vient du coin de Sainte-Ligurie-Joliette.
Grosse famille, les godettes.
Et dans ces années-là, la construction, c'était énorme.
Fait que lui et des chums sont partis dans l'Ouest canadien.
Il a rencontré ma mère.
Puis ainsi de suite, après un couple de soirées.
Ma mère ne parlait pas français.
Mon père ne parlait pas anglais.
Il ne se comprenait pas sûr s'il se trouvait beau.
Puis barabing, baraboom.
Puis ça a donné un beau bébé.
Ça a fait un petit beau bébé.
Mais ça a fait aussi deux enfants
qui en ont eu un. Je pense que mon père, il avait 18. Ma mère,
17, quelque chose de même. Fait que c'était
deux enfants qui en ont eu un.
Fait que, direct, là, par terre.
Je te pose une question que je sais même pas, pis je vais te la poser,
parce qu'il y a beaucoup de choses que je connais, mais je pense
que je vais en découvrir. T'es-tu enfant unique?
Ouais. Pas de frère, pas de soeur.
Une quittiste de chance.
C'est là que je me dis, je pense que c'est une bonne affaire.
C'est une bonne affaire parce que là, on parle de tes parents.
Je vais te poser des questions.
C'est rare parce que c'est rare que je connais autant une personne que je reçois.
Je connais autant l'histoire, le background, parce qu'on en a parlé,
parce que je t'ai entendu dans beaucoup de podcasts.
Je suis content que tu aies voulu le faire.
Je pense qu'on va aller peut-être un peu plus
loin, un peu plus profond parce que t'as pas
t'es un funny guy, je sais qu'on va
déconner tout le long parce que, you know, on se connait
mais... Ben c'est juste parce que là je suis en mode
tu sais comme il y a des podcasts avec l'expérience
dans la vie où je vais faire, où c'est quand même un personnage
faut que je punch, faut que je sois l'humoriste, ainsi de suite
puis en écoutant le contenu
que tu donnes
à ta clientèle,
c'est plus authentique.
Je me sens comme un meeting AA.
C'est comme un partage.
Beaucoup de gens que j'écoute dans leur vie toute,
il y a plein des affaires que je connecte avec ces gens-là.
C'est clair.
Que tu reçois, puis je suis comme,
c'est la même affaire.
Moi, j'ai failli avoir la même vie qu'eux autres.
C'est juste un moment donné que j'ai juste fait un choix,
puis c'est ça qui m'a sauvé.
T'aurais pu
tomber crissement plus beau que t'as été
souvent.
On va partir de ton enfance,
ça ressemble à quoi? Fait que t'es comme,
t'habites à Edmonton, t'es bâti à Joliette,
mais tes premières années, tu vis à Edmonton
pas mal. Edmonton, là, je suis à Joliette
parce que ma famille essaie beaucoup d'être
impliquée dans ma vie, tu sais,
aider mes parents, tout, mais
je pense que c'était juste
deux personnes. Ce que j'ai remarqué
en vieillissant, surtout, c'est avoir
comme l'empathie et la compréhension
pour mes parents, tu sais, parce que quand tu es adolescent,
tu es frustré en vieillissant aussi, tu sais,
toutes ces affaires-là, puis qu'est-ce qui est arrivé,
j'ai compris que
quand tu es élevé dans la pauvreté,
il te manque d'opportunités.
D'ailleurs, n'importe quel milieu défavorisé,
ça va être très dur de t'en sortir.
Tu n'as pas les mêmes affaires.
Ma mère était toujours sur le bien-être social.
Mon père a essayé de faire des petits job-ins,
mais il se tenait tout le temps avec le mauvais monde.
Ça tombait toujours dans la fraude ou des vols,
des affaires de même.
Ça a devenu comme un mode de vie pour eux autres,
la simplicité.
Moi, j'étais élevé beaucoup là-dedans.
Ce qui arrivait, c'est qu'à un moment donné,
on déménageait parce que c'était
entre manger ou payer le loyer.
Les deux, c'est impossible.
C'est ça. Puis mes parents,
il y a bien des affaires que
je peux leur en vouloir, mais une chose,
ils ont fait leur fucking possible
avec peur, right?
ils ont fait beaucoup de sacrifices pour faire en sorte
que je manquais de rien, que je mangeais
j'avais des jouets, qui duraient pas longtemps
parce que Chris a dit
c'est parce que t'es pété ou c'est parce que ton père a les poney?
c'est ça, tu sais
fait que c'était tout le temps ça, je me suis fait toujours un Noël
j'étais tellement content, le Nintendo 64
pis le Playstation 1 j'ai eu les deux, pis j'étais tellement content. Le Nintendo 64 et le PlayStation 1,
j'ai eu les deux.
Puis j'étais comme, oh my God.
Puis trois jours plus tard,
t'es au punch-up.
Puis c'était toujours la même affaire.
T'inquiète-toi pas,
si tu vas les rechercher,
puis j'aimerais.
Puis j'aimerais, tu sais.
Fait que c'était souvent ça,
tu sais, dans ma jeunesse.
Puis en gros, ça avait commencé
où c'était vraiment ma mère
qui a toujours eu la garde de moi.
Mon père, il rentrait
puis sortait en dedans tout le temps.
C'est ça.
Ton père, il a fait beaucoup
d'in-and-out jusqu'à...
dans les dernières années,
si je ne me trompe pas.
C'est ça, exactement.
Il a pris sa retraite.
Il a pris sa retraite, tu sais.
Mais c'était devenu comme...
Tu sais, comme...
Je ne sais pas.
C'est un passe-temps.
Je ne sais pas.
Si c'était juste parce qu'il aimait ça.
Mais c'était tout le temps ça.
C'est in-and-out, in-and-out, in-and-out.
Puis ma mère déménageait. Fait qu'après ça,
ben, lui, il nous cherchait. On était où?
Puis là, il revenait. Fait que, puis mon père,
souvent, tu sais, avec des problèmes d'alcool
puis de consommation, ben,
quand t'es en prison, tu peux faire comme des,
tu sais, comme des réinsertions maison-thérapie, des affaires
pour sauver du temps. Fait qu'il faisait beaucoup
de ça. Puis après ça, c'était tout le temps ça.
J'ai appris le mouvement très
jeune. Puis, là, inquiète-toi pas, mon gars, là. Je l'ai tellement entendu le mouvement très jeune.
Inquiète-toi pas mon gars.
Je l'ai tellement entendu que quelqu'un qui me dit ça aujourd'hui,
je vais lui frapper dans la face.
Inquiète-toi pas mon gars, je vais te payer cette semaine.
Mange-moi le fucking cul.
Je ne crois pas à ça partout.
Inquiète-toi pas mon gars.
J'ai arrêté de boire, ça va changer.
Tout a changé.
C'était toujours de même. Moi, j'étais très élevé
sur le faux espoir.
J'étais tout le temps comme,
ça va bien, puis là, mon gars, mon monde
tombait à chaque
fois. On déménageait.
J'ai commencé une nouvelle école. J'ai fait 27
écoles jusqu'à l'âge de 12 ans.
Fait que j'étais toujours le nouveau.
Quand t'es le nouveau, j'ai jamais eu d'amis.
Ça traite ma question. Fait que toi, enfant,
des chums, t'as pas ça, t'sais.
Mais t'étais-tu le Dave qu'on connaît?
T'sais, c'est-tu là que t'as commencé à créer
ton personnage de, t'sais,
je veux avoir de l'amour puis de l'attention rapidement.
Fait que je suis comme le... Je suis l'autre,
je suis le funniguy. Je sais pas comment dire tout de suite. Non.
J'étais très gêné, réservé. Mais j'étais quand même social
quand j'étais jeune, de ce que je me souviens.
Mais là, je voyais... Là, aujourd'hui, je peux regarder ça, t'sais, comme d'étais quand même social quand j'étais jeune, de ce que je me souviens. Mais là, je voyais, là aujourd'hui, je peux regarder ça
comme d'un sixième oeil, puis voir comme
« Hey Chris, ok, ça a commencé jeune. »
C'est-à-dire les masques, les masques,
les mécanismes de défense.
Pas de masque, tu sais,
métaphore, je veux dire.
T'es devenu camélien. Un personnage.
Oui, exactement. Tu t'ajustais avec le monde
qui était, t'étais pas toi, tu t'ajustais avec le monde
qui était là pour être. L'environnement qu'on était dans,
je n'avais pas le choix de m'adapter.
Ça, c'est un gros plus.
Ça m'a donné dans ma personnalité ou ma vie.
Mais quand j'étais jeune, c'était un rocher.
J'étais toujours nouveau. Le bullying, j'ai vécu ça.
Je partais d'Edmonton.
J'arrivais à Cornwall, en Ontario.
Ontario, Alexandria, Alexandria, Joliette.
On revenait à Joliette.
On retournait dans l'Ouest canadien.
Après ça, Prince George,
Columbia britannique. On revenait à Juliette. OK, on retournait dans l'Ouest canadien. OK, après ça, Prince George, Columbia Britannique.
OK, on revenait à Juliette.
OK, après ça, c'était à Ottawa,
à Ottawa, à Montreal.
Puis c'était le même sans arrêt.
Fait que quand t'es anglais,
bien, tu sais, j'étais bilingue
quand j'étais jeune,
jusqu'à la deuxième année primaire.
Mais j'étais toujours le kid avec l'accent.
Puis dans ces années-là,
c'était toujours l'anglais, le frog,
le tête carrée.
Le bullying a commencé
très jeune. Là, j'ai appris
à me défendre. Mon père, c'était un tough.
J'écoutais beaucoup
de Jean-Claude Van Damme.
C'est moi
que les trois ninjas,
les kids trois ninjas, moi, je voulais être un fucking ninja.
Tu comprends? J'ai appris à me battre fucking jeune. je me souviens mon père il disait «Lui, lui,
tu vas y casser à l'école» je me souviens toujours un kid Billy, Billy à Juliette, il m'écœurait,
il m'écœurait pis je me souviens que je l'avais fucking roundhouse en pleine face pis la fierté
de mon père était «Good fucking job» pis il fallait que je me défende pis souvent ça arrivait
tout le temps, le bullying, le bullying.
Puis à un moment donné,
mon père, je me souviens,
il est rentré dans la classe,
à l'école à un moment donné,
puis il crachait.
C'était comme un pitbull.
Il était tellement fâché.
Après, il a dit,
« Si vous allez lâcher mon gars, tabarnak! » La professeure,
elle s'est cachée pratiquement
au-dessus de son bureau.
Puis elle gueulait après tous les kids.
« Ça se va lâcher mon gars! »
Parce qu'ils voyaient comment ça m'affectait.
Fait que le bullying, toute cette intimidation-là, ça se fait rachement, parce qu'ils voyaient comment ça m'affectait. Fait que le bullying,
toute cette intimidation-là, ça a commencé
très jeune. Puis après ça,
c'était comme le côté familial.
En plus, c'était jamais
stable.
C'est 27 écoles,
de 5 ans à 12 ans, 27 écoles.
C'est pratiquement...
52 déménages.
C'est trois écoles par année.
C'est ça, j'ai vu mon record d d'école et j'étais comme, tabarnak.
Mais tu ne peux pas apprendre parce que tu changes d'école.
Tu n'es plus au même niveau que les autres.
Ta scolarité, ça ressemble à quoi?
Tes notes, ça te va être...
Je pense que c'était en troisième année en Ontario.
J'ai redoublé ma troisième parce que j'avais fait
quatre écoles la même année. Ils m'ont fait refaire
ma troisième, mais là,
je suis rendu trop intelligent pour la classe. Ils m'ont passé un examen de QI. Puis là'ils m'ont fait refaire ma troisième, mais là, là, je suis rendu trop intelligent
pour la classe, fait qu'ils m'ont passé un examen de QI.
Pis là, ils m'ont mis en quatrième.
En Ontario, c'est deux écoles différentes.
Le 1, 2, 3, pis le
4, 5, 6, t'sais. Fait que là, je suis changé
de compréhension d'école. Fait que là, je me souviens juste que
j'étais vraiment bolé, mais là,
je savais pas comment écrire en lettres attachées.
Fait que là, on me droppe en plein.
Fait que là, toute cette adaptation à l'école,
toute l'équipe,
j'arrivais à la maison.
Contre ma mère,
toutes les femmes de ma mère sont très pharmacodépendantes.
Dans ces années-là, c'était facile.
Le médecin, le meilleur pusher qu'il y avait.
Oxycontin.
Il y avait le 4. Je ne savais même pas qu'il y avait des chiffres.
Mais le 4, ça a l'air que ça brisait.
Parce que là, ça s'échangeait, des pellules.
Chaque fois qu'on avait une réunion de famille,
moi, je ne te remets pas.
Je vais te donner deux, tu l'as notre 4,
pour une pellule pour les nerfs.
Ça a commencé tellement jeune pour ma mère
et aujourd'hui, je trouve ça triste parce qu'elle a scrappé
sa vie et son corps, sa santé.
C'est comme un party de Smarties
sur la table de cuisine.
C'était toujours un party de pellules. J' de cuisine. C'était toujours un party de pilules.
J'ai toujours essayé d'aller voir un docteur X.
Je ne vais pas dire le nom.
Les années aux émorts.
Man Minton avec les assiettes vieux
mâches en bois dans un immeuble.
Le bureau, je vois encore
les petits jouets d'enfants.
On était là toutes les call-list de semaine.
Tu fais des prescriptions.
Prescription, prescription, prescription.
J'ai mal dans le dos, mal dans le dos,
mal dans le dos.
En vieillissant, j'ai mal dans le dos.
De quoi?
Tu fais fuck out,
c'est à dire que t'es assis devant la télé,
t'écoutes Jerry Springer comme colisse.
T'as mal de quoi? J'ai jamais travaillé.
Achète-toi un bon divan.
Mais après ça, j'ai réalisé en vieillissant que ma mère faisait l'anxiété
dans le tapis, t'es toujours en dedans.
Elle sortait jamais.
C'est parce que Chris, avec un homme,
il reprenait toujours ton père
pis tu sais je veux dire à un moment donné il va-tu être là
à soir même que j'arrive va-tu tu sais demain matin
comment je paye le loyer s'il est en dedans
Chris il y a de quoi être anxieux en esti
c'est ça pis quand il va être en dedans pis quand il a plein
pis il pogne les nerfs tu le quitte
la cantine toutes ces esti d'affaires là
fait que tout c'est un mode de vie là
pis là après ça un moment donné
je me souviens j'avaisavais quoi, 8-9 ans,
un moment donné, ma mère a voulu mon père acheter du pain.
Ça, je vais toujours me rappeler. On mange spag.
On habite sur la rue Barbier-Juliette.
Et là,
il y a un dépanneur sur le coin.
Fait que ma mère a dit, va chercher un pain, on va souper dans pas long
pour mettre du pain avec du beurre, avec de la spaghette.
Perfect. Mais là, une demi-heure passe,
une heure passe, que c'est pas revenu encore.
Fait que ma mère dit,
« Where are you? »
Fait que là,
je m'en vais au Dab,
j'arrête au pizzeria Bravo
sur le coin,
c'est du pont,
je me souviens tout le temps.
Et je rentre,
je ne vois pas.
Fait que je retourne jouer
au fucking Mario Bros,
c'est au Nintendo.
Il n'est pas là.
Fait que là,
après un an et demi,
Pour une fois qu'il n'était pas
au punch-up ton Nintendo.
C'est bon.
Fait que là,
un an et demi,
je me suis passé en soupe.
Puis là, la soirée passe.
Deux jours passent.
Trois jours passent.
Une semaine passe, bro.
Une semaine passe.
C'est fait arrêter.
Mon père rentre dans la maison.
Il rentre avec deux valises.
Il a une chemise hawaïenne.
Il est bronzé.
Il a une chaîne en or.
« Comment ça va? Comment ça va? »
Ma mère, comme « What the fuck?
T'étais où, colisse? »
« Ah, si, je suis désolé.
J'ai rencontré Johnny,
et Snake 1 et Snake 2, colisse.
Je sais pas.
C'est une autre dans le temps.
J'ai rencontré,
c'est en allant à Floride.
T'es allé à Floride. »
Ma mère, « De quoi tu parles
de t'aller à Floride? »
« Ben, les gars,
t'es en-dessus. »
« Ben, fuck, ben oui. »
Elle dit,
« Vous vous attendez pas
de m'appeler? » « Ah, je gars, tu sais, ils tentent-tu? » « Ben, fuck, ben oui. » « Ah, tu sais, ils ne s'attendaient pas de m'appeler? »
« Ah, je suis désolé, il n'y avait pas de téléphone. »
Pis la joke.
Fais juste marcher jusqu'à la maison, tu sais.
La joke, c'est pas mal de monde.
Pis, « You, le pain? »
« Ah, je suis désolé, il n'y avait pas de ta sorte en Floride. »
C'était pas real, là, tu sais.
C'était même sans arrêt, mon gars.
T'exagères fuck all, là, rien, là.
C'était de même.
Tu sais, j'en ai reparlé avec mon père, tu mon père quand on s'est parlé un petit bout à travers tout ça
quand même il restait en contact
pis il riait, il disait mon gars j'étais pas bien
il était vraiment lui-même
dans son monde
les gars de Bessic pis ces affaires là
dans le temps
il était fier de m'avoir mais pour lui
il était présent
mais il était jamais là.
Hey, comme deux semaines,
ça fait pas de toi si le père
le plus présent dans l'année.
C'est fucked up, man. Je vais m'en acheter du pain.
Quand il revenait, on achetait la nouvelle télé,
toutes les affaires toutes, mais c'était du vol,
c'était du fraude. C'était tellement facile
de frauder dans ces années-là.
Toutes les boîtes à mâles dans les blocs appartements aux députés,
mes parents les craquaient toutes. Il y avait des cartes
de crédit là-dedans. Bien, elles les dépensaient, tu le quittes.
Ils s'en collissaient, là.
Ça n'avait pas de sens. Tu as toujours de même
créé des fausses identités, des permis
de conduire. You fucking aim it.
Ça n'avait même plus de collisse de sens.
À un moment donné, c'était devenu perte de contrôle,
perte de contrôle.
As-tu déjà posé la question à ta mère
comme pourquoi tu le reprends
à chaque fois? T'sais, aujourd'hui, adulte,
t'as-tu déjà... Man, l'être humain
est pas fait pour être tout seul.
Fait que la dépendance affective joue un gros rôle.
Pis élever un enfant tout seul,
pis en plus, c'est le bien-être.
Avec des troubles anxieux en plus.
C'est ça, exact. Fait qu'il a passé des bons bouts,
pis chaque être humain a besoin d'amour, je pense.
Fait que c'est comme le syndrome de la femme battue, tu sais.
Mon père n'a jamais touché à ma mère,
mais crisque les assiettes de revolet.
Ça sacré, ça gueulait.
La police qui débarquait à tout, tu sais.
C'était toujours dans
cet environnement-là. Fausse joie,
blablabla, blablabla, l'armée, on déménage.
Tout. Ça fait qu'au même moment donné,
je me souviens, pendant des années, les boîtes étaient juste toujours
paquetées. On les dépaquetait
même plus, on arrivait dans un logement
puis pas aussi tard, on restait dans un 2,5
fait que je dormais dans la même chambre que mes parents
fait que j'avais jamais ma propre chambre
c'était fucked up
c'était vraiment fucked up
non non, c'est ça
fuck non mon gars
qui risque non
puis après ça, c'est, je pense,
le début de l'adolescence.
Je pense,
là, c'était comme
la déchéance totale.
C'était 12 ans. Là, j'étais à Edmonton.
Fait que là, j'ai fait tout mon junior high school
puis high school là-bas. Là, il n'y avait plus de
globetrotting, mais je déménageais beaucoup dans la même ville.
Mais à 12 ans...
Au moins, tu restais dans la même école.
T'avais le même cercle de gens alentour de toi,
mais c'était tout le temps à cause des loyers pas payés.
Fait que vous déménagez, mais...
Tout ça.
Tu gardais ta gang, ton école.
Au moins, c'est là que tu as pu commencer à te bâtir.
Un peu, c'est ça.
Un cercle.
Mais là, j'étais poigné avec des hosties de problèmes,
genre où que...
Je me souviens même, je pense que c'était en cinquième année,
où que j'étais tellement écœuré
de vivre ma vie
où je commence à devenir un personnage.
Puis je me souviens tout le temps, il y avait un
kid qui s'appelait Philam, c'était un chinois
à l'école. And he was the cool kid.
Tous les amis, tout le kit intelligent,
les bonnes notes, tout le kit Philam.
Puis je me souviens que j'ai changé d'école cette année-là,
mais moi quand j'ai changé d'école, je saislà. Mais moi, quand j'ai changé d'école,
je sais pas si c'est arrivé à ce moment-là.
Des fois, j'ai repensé à ça.
Mais là, quand on a recommencé une nouvelle école à Blue Quill, Edmonton, à 6 ans, 5e année,
je me suis appelé Philam.
Fait que pendant des mois, mon gars,
je faisais semblant à mon nom, c'était Philam.
Fait que quand je jouais avec les kids dehors,
j'ai dit, « Mon nom est Philam. »
« Mon nom est Philam. »
Ils disaient, « C'est un nom, c'est un cool nom.
C'est mon nom. » Puis quand ils faisaient présence à d'or, tu n'aimes pas Flam. Je dis, what's your name? C'est cool, name.
Puis quand il faisait présence à l'école,
David,
je l'avais à ma main, tout le monde me disait, ton nom, c'est pas Flam.
Yeah, I know.
Puis là, je commençais déjà à devenir dans le mensonge.
Parce que mes parents mentaient constamment.
C'était toujours des agences de collègues qui appelaient.
Oh non, non, je dis pas.
C'était comme mentir, c'était devenu une normalité.
Puis je pense que c'était comme un post...
Tu sais, un choc traumatique dans ma jeunesse
où c'était comme pour évader de ma réalité,
pour survivre mentalement.
T'as-tu fait comme, tu sais,
Philam, c'est le cool guy, tout le monde l'aime.
Fait que si moi, je suis Philam...
Philam, je dois être cool.
Je vais devenir cool, tout le monde va m'aimer.
I'm gonna be the guy
c'était juste
c'était dans le temps
tu comprends, c'est parce qu'après ça j'ai rechangé d'école
pis c'est quand je regarde ça aujourd'hui
les gros problèmes psychologiques
que je commençais déjà à avoir à cette époque-là
c'était vraiment là
5e année
que tout le trauma commençait
à vraiment sortir
là j'étais philam c'est la cinquième année que tout le trauma commençait à vraiment sortir.
Là, j'étais filé, man.
What the fuck?
Là, je commençais, au moins dans mon cerveau,
avec les amis que je commençais à me faire de temps en temps,
j'analysais quand j'allais jouer chez eux,
les parents et comment eux autres s'interressaient.
Je suis devenu très bon à analyser l'environnement que les autres sont dans.
Je faisais des comparaisons entre le bien et le mal.
Jusqu'à matin, écoute, pas normal.
Écoute, pas normal.
Parce que toi, tu penses que chez vous,
tu ne vaux pas le mal chez vous en tant que tel
parce que c'est ce que tu as toujours connu,
ce que tu as toujours vécu.
Pour toi, ça, c'est normal.
Une famille, ta famille, c'est normal.
Tout le monde vit ce que tu vis dans ta tête.
Exactement.
À ce base-là.
C'est ça que tu penses, c'est ta réalité.
En vieillissant,
tu es comme un colis.
Même dans mon show,
je le compte,
cette petite passe-là.
J'allais dormir chez Brian,
mais son lit,
c'est une base de char.
Son base de char,
c'est un lit,
une corvette rouge.
Jusqu'à me crier.
Je pense qu'on est pauvres
parce que je n'ai même pas de lit.
Je me mets à terre.
C'est découvert.
On était pauvres, mon gars.
Mais pauvres.
S'il y a du monde en bas de 30 ans
qui nous écoute, le
car bed, le stick, tous les petits gars
on le voulait, man.
Puis Brian, il l'avait. Puis Chris,
puis il avait des monstres, son lit.
Moi, j'ai pas de monstres, moi, j'ai pas de lit.
J'ai pas de lit.
Fait que c'était toujours...
Le reality check, comment ça fait ça
à ce moment-là? Tu réalises, dans le fond, le reality check, c'est pas ce moment là tu réalises dans le fond
le reality check c'est pas le bon terme parce que c'était pas ça
la comparaison
on a sémé de quoi
il y a de quoi que c'est sémé
je commençais à vouloir être quelqu'un d'autre
puis devenir un personnage
puis après ça quand Junior High School a commencé
je me souviens que là
on avait tellement déménagé qu'aucune école
voulait m'accepter
dans leur...
pour m'enregistrer à l'école. Fait qu'ils m'ont fait faire
du homeschooling, l'école à la maison.
Pourquoi ils ne voulaient pas? Parce que...
Les notes, tout était éparpillé partout.
Pas de record, on ne sait pas
où il est rendu. Fait que ça m'a
vraiment tellement fucké, mon gars.
Il l'aime. Personne ne sait ce qu'il fait.
Who the fuck is Phil Ham?
Oh, man, j'ai même pas un petit fait
pour vous mettre, gars. Détendez-vous.
J'avais même plus que j'étais qui. On ne savait plus rien,
carrément. Tout le monde avait un petit faux nom dans ma famille.
Fait que,
là, Junior High School commence.
Homeschooling, tout le kit.
C'était-tu là au début?
Ben, 9e année.
9e année, j'étais homeschooled parce que j'avais redoublé. 9e, c'était-tu là au début? La longue. Ben, 9e année. 9e année, j'étais homeschooled
parce que j'avais redoublé.
9e, c'est ça.
9e, c'est genre secondaire 2, 3,
à peu près.
C'est ça, exact.
Secondaire 2.
Fait que là, j'avais redoublé.
Fait que là,
pour que je redouble
pour faire le homeschooling,
c'est vrai,
c'était l'année d'avant.
J'avais 12 ans
pis c'est ma grand-grand-mère
qui a pris la garde de moi.
Grand-grand-mère, oui.
Mon père est en prison
quelque part ici au Québec.
Nous autres, on est dans l'Ouest canadien.
Là, je commence ma septième année.
Ma mère, elle me laisse là.
Elle va travailler sur une ferme à l'autre bout.
Elle s'occupe des chevaux.
Une petite jobine. Ça va avec un de ses amis.
Il travaille là-bas. Puis on me laisse avec ma
grand-grand-mère qui est aveugle.
Avec des lunettes. C'est ça des pelles.
Tu ne vas pas voir le sole le soleil brûlé le papier
mais puis ma grand-grand-mère elle était à jose n'est de fait que c'est cru et autochtones j'ai
la misère d'être en france mon accent ça fait que tu as été créé tfk nom, c'était Mabel Plant.
Ma grand-grand-mère
et mon grand-père,
ils étaient anglais.
C'était comme toute la transcendance.
Je comprends pourquoi j'ai eu un problème d'alcool après.
Je l'ai dans le sang.
You born with it.
T'es né avec.
Elle, elle me gardait.
Je pense que c'est là que mon côté comique a vraiment commencé.
Parce qu'elle, elle écoutait la radio,
parce qu'on vu qu'elle avait pas une bonne vue.
Elle était souvent dans la chambre, puis elle écoutait Jerry Lewis.
Des astuces chauds d'humour dans ces années-là, à la radio.
Puis le soir, j'écoutais sur la vieille télé en bois,
tu sais, avec les roulettes.
On écoutait, tu sais, les talk shows.
Arsenio Hall, David Letterman, toutes ces affaires-là, tu sais.
Fait que c'est là que je commençais à poigner la culture de l'humour,
showbiz. L'entertaining
pis tout ça. Exact. Fait que c'est là
que je commençais à voir tout ça.
Pis là, même quand elle se couchait,
elle me voyait pas. Moi, je suis au-dessus du deuxième étage du balcon.
J'avais des chums dans la ligne en arrière
pis on allait fucking foutre la merde.
C'était comme des jeunes, 12 ans.
Là, la merde commençait là
l'économie commence
l'économie commence
on se cachait dans des ronds-points, on lançait des pommes
et si un moment donné on frappait un gars dans la pleine face
il allait stationner chez Hebeck, on se faisait courir après
par tout le monde, les batailles commençaient
consommation à ce moment-là?
rien encore
fait que là c'était l'environnement
j'étais vraiment dans des
quartiers pauvres, tu sais. Fait que tous les jeunes,
comme je disais, quand ils manquent d'opportunités...
La plupart des parents, tu sais,
puis là, je veux pas généraliser, mais tu sais,
si les parents consomment,
ben, ils sont moins comme by the book
avec leurs kids, ils sont moins comme... Si il est pas là,
j'ai pas besoin de m'en occuper, puis je peux me gérer moi-même.
Ça suit pareil. Même si on veut pas
généraliser. Quand même, si tu vois... Tu sais, c'est ça qui est triste de notre réalité aujourd'hui. C'est une réalité de m'en occuper pis je peux me gérer moi-même. Ça se suit pareil, même si on veut pas généraliser. Quand même, si tu vois,
c'est ça qui est triste de notre réalité aujourd'hui.
C'est une réalité, c'est ça.
C'est ça, tu sais.
Fait que là, je commence à aller à l'école,
toute la quête, pis
je commence à prendre un peu confiance en moi,
toute la quête, pis
de 12 à 14,
je suis avec ma grand-mère,
et là, ma mère revient. Fait que pendant deux ans, moi, je suis comme laissé...ère et là ma mère revient pendant 2 ans
moi juste comme laissé
tu parles-tu avec
des fois
où t'as pas de news
ton père est en prison
quelque part
il est plus en prison
tu le sais même pas
je sais plus
il sait même pas lui
je sais plus
il était où
pis même avant ça
ils se sont divorcés
j'avais 9 ans
fait que c'était comme
on and off
c'était tout le temps
un moment donné
je suis avec lui
il a la garde de moi
pendant un mois
pis après ça il disait qu'il avait la garde de moi parce que ma mère voulait plus de moi pis c'était tout le temps un moment donné j'étais avec lui il a la garde de moins pendant un mois pis après ça
il disait qu'il avait
la garde de moins
parce que ma mère
voulait plus de moi
pis c'était comme
c'était du bitching
d'un côté pis de l'autre
c'était pas la zone de temps
mon père a eu
la garde de moins
un petit bout
pis là aussi
c'était avec du mauvais monde
aussi
pis là
un moment donné
ça c'est
plus fucked up
je pense que j'avais
déjà 10 ans
il a la garde de moins
j'suis à Montréal
pis 9
genre pis il partait sur une go 3 jours mais il me laissait tout seul plus fucked up, je pense, j'avais déjà 10 ans. Il allait garder de moi. J'étais à Montréal le pi-neuf, genre,
pis il partait sur une go trois jours,
mais il me laissait tout seul. Fait que je jouais avec des kids
dans la ruelle, en arrière, pis j'étais tout seul.
Pis des fois, il appelait, « T'es-tu correct? »
Ben, ben ouais, là, tout le monde...
Pis lui, il était sur le go,
pis on en a reparlé de ça.
Pis il m'a dit à quel point lui était dans une passe.
Lui, il était pas bien. Mais là, qu'est-ce qu'à ma famille,
on le sut qu'il m'a laissé tout seul trois jours.
Là, mon gars, c'était quand même tout le temps le frôle.
Tout le monde entend.
« Veux-tu un carlis de kid? »
Il a essayé de le choc, mais...
C'est ça, exact.
Fait que là, mon père, je suis revenu ici, ma mère m'a gardé un petit peu.
Puis là, déjà le complexe d'abandon, il était à la crime à un niveau.
J'avais tout le temps peur
de m'attacher
à n'importe qui.
Ça y est, la patte, on s'en calisse.
J'avais pu
quand même m'adapter, m'attacher
à quelque chose, à quelqu'un.
Aucun sentiment d'appartenance.
Il n'y a rien qui t'appartient.
Tu ne peux pas...
C'est niaiseux parce que t'appartient, tu ne peux pas... Tu sais, toi, mettons... Tu sais, moi, c'est niaiseux parce que, mettons,
je vais dans mon childhood,
je ne vais pas... Hey, Chris, tu sais, c'est ça, cette rue-là.
Je me souviens, j'ai passé, tu sais,
huit ans dans cette maison-là.
Tu sais, j'ai grandi là.
Toi, tu n'as aucun lien d'attachement.
Juste des mauvais souvenirs
que mon cerveau, il se rattache,
comme des chocs émotionnels, genre que...
OK, oui, ça, c'est arrivé, ça, c'est arrivé, ça, c'est arrivé. Même des humains, tu sais, tu n'as pas de... Parce que, tu sais, tu es rattache. Comme des chocs émotionnels. Ça, c'est arrivé.
Même des humains.
Parce que tu es chez ta grand-mère,
peut-être qu'après deux ans, tu es bien.
On s'en va de chaque grand moment.
Oh, fuck!
Dès que tu arrives avec une nouvelle personne,
un nouvel endroit, tu ne peux pas faire comme « that's my spot,
that's my man, that's my girl ».
C'est sûr, un moment donné, je vais perdre.
C'est ça. Ma grand-mère m'a gardé
un bon bout.
Je ne fais pas ça d'habitude,
mais je m'en viens plus
dans aujourd'hui.
Ça a dû être compliqué.
Je connais ta femme aussi, on l'a dit tantôt.
Mais ça a dû être compliqué,
les amours
dans ta vie, de dire « dire tu veux pas t'attacher
non mais parce que je vais pas te donner mon coeur
parce que tu vas
crisser la tête, tu vas donner un coup de pied
je vais te donner le personnage
je reviens là
c'est ça je te connais assez
c'est fou parce que
étant donné que je te connais
tu me dis ces choses là
je vois le pattern pattern je comprends pourquoi
t'as vécu ce que t'as vécu après ça
ta vie adulte a eu l'air de tout ça
à cause de tout ce que t'as vécu
quand tu pars de chez ta grand-mère
ta mère revient après deux ans
ma mère revient, fait que là elle me pogne la garde
de moi, elle dit ok, perfect
elle va mieux un peu mentalement parce qu'elle aussi
les médicaments, la dépression
toutes ces affaires-là, ça joue.
Ma mère me reprend.
Là, à un moment donné,
on habitait dans un bloc appartement
et sa soeur habitait là,
puis sa grand-mère aussi.
On habitait tous dans le même bloc appartement.
On m'a fait croire que mon père était mort pendant un an.
C'est pour ça qu'il n'est pas là.
Il est mort.
Là, moi, je fais ma vie.
Je n'ai plus de père, plus rien.
Parce qu'il pense ça.
Non, parce que c'est arrivé.
J'ai su par la suite.
C'est arrivé.
Ça a l'air que mon père devait de l'argent
à du mauvais monde.
Lui, pour nous protéger,
il est mort. Il est mort. Pour ne pas mettre de pression sur ta famille, à du mauvais monde. Fait que lui, pour nous protéger, tu le quittes.
Il est mort.
Pour pas mettre de pression sur ta famille,
pour pas la pression être sur ta mère.
Exact, pour pas que ça fasse toute la mal.
Fait que lui, c'est comme retiré.
Fait que lui, pour régler les dettes,
je sais pas quoi, c'était un moment-là dans quoi
il était dedans. Mais je me souviens,
15 ans. Là, déjà là,
c'est rough à l'école encore.
High school
vient juste de commencer.
On est pauvres. Fait que je me fais
intimider parce que ça arrivait souvent que je portais le même linge.
Il doit pas être super beau à base.
Même kit Adidas chez Village des Valeurs,
mon gars, si il a le cut blue.
Je me souviens toujours, ma chum, Mélanie,
elle me niaisait tout le temps à la colline.
Elle disait, « Are you ever going to change clothes? God damn it! »
Si, mais on était tous...
Un qui était à Doudasse, t'étais content.
On était tous un peu comme Trailer Park,
trash, un peu, tous les kids.
Je me suis quand même fait des bons amis
à travers ces années-là, après.
Quand tu traverses des trucs
comme ça avec du monde,
ça tisse des liens fucking solides. Quand tu as traversé
du deep things,
moi, je rencontrais, à travers le podcast,
je rencontre beaucoup de gens qui ont rencontré des gens en prison
et qui font comme, on a tellement passé des moments
difficiles ensemble, il n'y a personne
qui peut relate à ce que moi j'ai vécu autre
que ces personnes-là.
Ça tisse des liens.
Si tu ne vois pas souvent, tu sais que
quand tu vas te recroiser, même si ça fait 2-3 ans
qu'on sait pas, c'est comme on s'est vu hier,
c'est pareil. Il y a quelque chose.
Quand tu vis des traumas
ou une vie de hardcore
où tu struggles avec des personnes,
mon gars, ça tisse des lignes
aussi fortes, plus fortes que le sang des foules.
C'est fou, man.
Je suis d'accord.
15 ans,
he's back.
Là, je suis back. Ouais, fait que là,
un moment donné,
là, je suis dans la pause.
Là, je commence à être
un petit fucker
parce que là, ma mère
regarde de moi,
mais là, la consommation
aux autres de leur bord
parce que là,
elle, sa soeur
puis ma grand-mère
sont toutes dans le même bloc.
C'est pas là, l'à côté, là.
Là, ça évoque.
Fait que même,
je me souviens un moment donné,
je pense que l'élément
où je veux même plus
être chez nous, c'est j'ai invité je pense que l'élément où je veux même plus être chez nous
j'ai invité un ami après l'école
à venir souper chez nous
au souper, ma mère est tellement
gelée, elle s'endort dans son assiette
mais la face dans la sauce
de spag, toute la quête, elle dort
puis la honte
j'avais tellement honte
puis je cognais sur la table, mom, wake up
puis j'étais là,onte, puis je cognais sur la table, « Mom, wake up! »
Puis j'étais,
« Mother fuck,
sorry man,
she's tired,
she's tired. »
Puis je l'ai tellement,
des fois,
elle lavait le même mur
trois fois back to back,
le même fucking mur
dans le corridor,
elle était juste en dedans,
tu sais,
fait que,
t'es dans son propre monde,
elle.
Avec moi,
je sortais,
mon gars,
après l'école,
15 ans,
je rentrais à 2h le matin,
des fois,
je rentrais 3 jours après,
comme si rien n'était,
c'était correct, moi j'avais
des amis, on habitait sur
le nord-side, puis on est sur le south-side
de Minton, c'est comme 45 minutes de bus,
moi j'avais tous mes amis du south-side
que j'ai grandi avec à Junior High School,
tout le kit Sean, Darcy, Mike,
nous autres on jouait au Sega Genesis dans le sous-sol,
hockey, puis chez Darcy,
c'était comme notre ami riche, sa mère avait des canettes de coke, tout le kit, on mangeait au Sega Genesis dans le sous-sol, hockey. Puis chez Darcy, c'était comme notre ami riche.
Fait que sa mère avait des canettes de coke, tout le monde.
Fait que nous autres, on mangeait des sandwiches.
Mais là, quand je dormais chez eux, puis j'allais à l'école,
parce que mon école était à côté de chez eux, en plus, en Southside,
bien, j'empruntais son linge.
Puis là, à un moment donné, j'étais là, j'ai du linge.
Puis là, tout le monde dit « Yeah, I like my clothes back ».
Fait que là, OK, Chris, là, je commence.
Là, le vol a commencé.
Là, j'avais un chum, Rémi.
Et là, le vol, mon gars, là.
Même en junior high school,
c'est vrai, ça avait commencé,
le vol à l'étalage.
Chez Sears, Zeller, sur le kit.
Des Tamagotchi.
J'ai commencé avec ça.
Je me souviens toujours.
T'sais, des portes à clés,
t'as ton animal dessus.
Puis, il faut que tu le nourrisses, right?
Sinon, il crée.
Ah, c'est revenu.
Je viens d'acheter un enfant d'un,
mes filles, le 3D, puis tout, c'est revenu. je viens d'acheter un affaire d'un, mes filles, 3D et tout,
c'est revenu.
Tamagotchi.
Fait que là,
à l'école,
pour me payer des lunchs,
les pizzas,
les gros muffins,
les affaires de même,
là, ce que je faisais,
chaque matin,
je passais par Zellers
ou Sears,
je volais plein de Tamagotchi
dans mon poncho,
je mettais ça dans les manches,
puis j'allais à l'école,
je les vendais 10$.
Fait que c'est comme ça,
je me nourrissais.
Fait que là,
le vol a commencé de même, magasin d'une
pièce, même affaire rentrée des Mr. Big,
des Mars Bar, toute l'équipe dans le poncho,
puis là, le vol à l'étalage, puis là,
tu te penses toujours un petit genie. Toujours là,
j'étais rendu au couche-tard, capable d'entrer
un 2 litres, à rentrer à mon ventre,
dans le poncho, ici en dessous, dans mes jeans,
toute l'équipe ne paraissait pas, 8 ball-town,
toute l'équipe, puis on sortait, « Oh, moi j'ai pogné ça! »
C'était juste ça. Juste du vol à l'étalage, toute l'équipe ne paraissait pas. 8 bâtons, toute l'équipe, puis on sortait. « Oh, moi, j'ai pogné ça! » C'était juste ça.
Juste du vol à l'étalage sur l'équipe.
Puis là, après ça, à 15 ans,
le vol, le vol, puis là, j'avais un autre ami.
Puis c'était tous des calistes de riches.
C'était dans l'école, je ne sais pas pourquoi,
mais mes amis étaient toujours plus vieux.
Puis je me souviens, j'ai dormi chez eux un soir,
puis j'ai volé sa carte de crédit dans son portefeuille.
Puis le lendemain, j'étais allé l'eau dans la carte son portefeuille puis le lendemain je t'allais l'eau de la carte je
me suis acheté plein de linge à la bouffe chaleur est ce que plein d'affaires de suite tout le cas
c'est égale et c'est ce qu'on a été allé la main je suis allé remettre quand j'ai vu parce que je
redormais chez eux après le lendemain jérémy porte le cas de la portefeuille mais le trois jours
après quelque chose de même je fais, on fait tout de suite.
Il dit, oui, mes parents ne veulent plus chez nous.
Pourquoi?
Parce que ça a l'air, c'est carte de crédit.
Ils ont vu les transactions.
Il a dit, what the fuck?
Il demande à Jeff, as-tu tes magasins là?
C'est Caméra, la pharmacie, aux familles Piritout.
Il voit les transactions, puis la face, puis il voit ma face.
Je ne sais pas si ça me rappelle tellement une histoire.
Je ne veux pas avoir plus que le monde m'a...
Moi, je me suis fait
pogner voler à l'étalage à cause
de mon frère. Je faisais du vol à l'étalage
tout le temps avec mon frère. Une époque comme ça,
on volait tout le temps. Puis, un
week-end, je suis pas là. Mon frère va aux
Zellers voler des rollerblades
dans son sac à dos.
Il se fait cote.
Il donne un faux nom, mais un vrai
nom d'une vraie personne qu'on connaît.
Il donne pas un faux nom.
Il donne le nom juste d'une personne. Avec le nom,
l'adresse, puis le numéro de téléphone.
La sécurité
a appelé. Ils ont fait comme
« Oui, vous êtes la mère de Bruno
qui a telle adresse. Oui, il s'est fait
pogner à voler des
World Blades en fin de semaine. Bien, c'est impossible.
On n'était pas là en fin de semaine.
On était comme genre un voyage de hockey
et tout ça. Bien là, on s'est
désinformé, fait qu'elle est allée, elle a vu les caméras, fait que
c'est pas mon fils, ça, c'est
mon frère.
C'est comme, pourquoi
t'as pas donné un
real fake name, pas un fake real name.
C'est comme, ça m'a juste
rappelé ça.
C'est pas mon fils, ça, ta marnette,
c'est Dave Godet.
Est-ce qu'on est
cons à cette époque-là?
Le vol, catachérésie.
Mais ils t'ont-tu juste fait comme, on veut plus
que tu viennes chez nous, ils ont pas appelé la police.
Exactement, ils m'ont pas chargé, ils ont su que...
Ils connaissaient ton background, ils connaissaient ton histoire.
Ils savaient aussi à la maison que ça brassait tout.
Fait que là, je rentre à la maison et en rentrant dans l'appartement, je vois des souliers de gars.
Fait que là, je me dis, qu'est-ce que c'est ma mère, tu as rencontré quelqu'un depuis quand?
Je rentre dans le salon et mon père est dehors, qu'est-ce ma mère tu as rencontré quelqu'un depuis quand qu'est-ce qu'il y a un de ces gars je rentre dans le salon
pis mon père
il est donc sur le divan
pis je me souviens toujours
le feeling
de fucking fantôme
ma mère m'a dit
t'étais blanc
comme un colis de drap
pis là je commence
à paniquer
what the fuck
is going on
what the fuck
pis là mon père
s'est réveillé
calme toi
calme toi
calme toi
et là je suis dans un délai
parce que toi il est mort
ça fait un an qu'il est mort
délai, c'est ça
t'as fait ton deuil
il m'explique, il y a des gars qui me cherchaient
j'en ai parlé avec ta mère
c'est-à-dire que là
je suis revenu pas de bon
tu vas voir ça va bien aller, que toi pas
once again
pour la 52ème fois
50 millions de fois
là je suis déjà en train de faire
des petites passes croches,
toute l'équipe, toute.
Là, à 15 ans, je commence à avoir un psychologue
à l'école.
Consommation, pas encore?
Là, je commence avec des
anti-dépresseurs, je pense,
des pelubres pour dormir, quelque chose de même.
Je pense que j'ai eu les deux.
Tu n'étais pas encore dans l'automédicamentation,
si on peut dire.
Non, pas encore.
Là, les joints avaient commencé,
l'alcool a commencé.
Classique, right?
Là, un moment donné, je pense que ce qui a
tout fucking vidé ma vie de balle,
c'est un moment donné,
ma mère,
elle me dit, je pense que c'était comme 8h le soir,
mon père est parti sur la go encore.
Fait que c'est après un mois,
tout allait bien, mais là, il est reparti sur la crise de go.
Ma mère, elle me dit,
je m'en vais à l'hôpital, je file pas.
Je vais être là pour un petit bout de temps.
Je demande à ce gars, elle dit, non, je vois pas.
Fait qu'elle s'en est là pour des pressions.
Fait qu'ils l'ont gardé là-bas.
Un psychiatrie, un enfant. Fait que là, pendant ce temps-là, elle, elle, je vois pas. Elle s'en est allée pour des pressions. Fait que là, on garde des labos. Un psychiatrie, un enfant.
Fait que là, pendant ce temps-là, elle, elle s'en va.
Moi, je me couche, j'ai l'école le lendemain.
Mon père, il rentre, 3h le matin.
Je l'ai soubain raide.
Ouvre la porte, t'es où ta mère, où ta mère?
Je sais pas.
Comment ça, je sais pas.
Elle passe à l'hôpital, passe à l'hôpital.
Pourquoi elle est là?
Puis là, ça part.
Comment ça va faire?
La grosse affaire, tu sais, regarde,
j'irai pas dans tous les scènes d'action.
Je pense que tout le monde peut visualiser
la porte puis là je veux m'en aller
parce que je sais pas
on dort dans la même chambre
avec les moines encore stackés contre les meubles
je m'en vais pas partir
il me pousse
je dis fesse moi
je me frappe dans le front avec
ah ouais
tu te frappes ou tu lèves?
Je me frappe comme... Ah ouais, frappe-moi!
Il me provoque tout le temps.
Là, c'est le premier moment où j'ai affronté mon père.
Puis, j'avais
ma chaîne. On avait tout
un lacet de souliers
avec notre clé.
Là, j'avais ma clé. Il m'arrache
ma clé. Tu te fermes la porte, tu t'en vas
nulle part.
Je saute en bas de la fenêtre
du deuxième étage.
Je cours,
c'était comme un mini centre d'achat
où on habitait à côté.
J'appelle la police.
J'appelle la police,
je dis, c'est chez nous,
donne l'adresse.
Je n'ai pas mes souliers,
je suis chez nous,
il est ici,
il est trois heures le matin.
Là, je m'en vais de l'autre bord de la rue
et il y avait
des gros sapins.
Et je me suis caché
sous le sapin
et je voyais
8 chars de police
arriver.
Et là,
moi je suis caché
pis je regarde
le spectacle.
Pis là,
Chris,
3h là,
il est rendu
7h le matin.
Ils n'ont pas trouvé
mon père,
mais il est dans
l'appartement,
la police.
Fait que là,
un moment donné,
mon père m'a dit
que son coude
accroché
qu'il allait faire,
il était caché
derrière le meuble
de télé,
derrière la télé. Fait que son coude, fait que là, ils ont prisait faire, il était caché derrière le meuble de télé, derrière la télé.
Fait que son coude, fait que là, ils ont pris mon père par les cheveux.
C'est-tu, c'est pogné avec la police.
Il a frappé la police. Il s'est battu avec la police. Il est en bas.
Ils l'ont taisé. Il était dû accoucher,
mon père. C'est-tu le paquet de nerfs?
Là, je le vois, ils le sont.
Ah, j'ai compris.
Là, avec le mot paquet de nerfs, je viens de comprendre
une couple d'affaires. La pomme tombe pas loin de l'arbre.
Même énergie que lui.
Là, il rentre dans la chambre de police.
Je vais voir un boxeur.
Il s'en va. Moi, je traverse la rue.
Tu n'as pas été voir les policiers pendant que tu étais là?
Non, c'est ça. Caché. Je traverse.
Je vois les policiers. Salut, c'est moi le fils.
C'est moi qui ai appelé.
Les policiers, t'es où? Je t'ai caché au bord.
J'attendais que vous le poigniez. C'est-tu correct, c'est moi qui ai appelé. Les policiers, t'es où? Je t'ai caché au bord.
J'attendais que vous le poigniez toute l'équipe.
Je dis,
c'est-tu correct?
Il faut que je me prépare
pour l'école.
Moi, je suis déjà
en mode,
je saute dans la douche,
je ne suis pas dormi de la nuit,
je suis fatigué,
mais il faut que je m'en aille
à l'école,
je m'habille,
je pognes mon sac à dos
toute l'équipe,
la police pognent
mes informations toutes.
Donc là...
Je t'arrête parce que
tu racontes ça et je comprends parce que toi tu l'as vécu
t'es comme mais
à 15 ans si tu vis un événement
que ta mère est à l'hôpital pour dépression
ton père il rentre
pété ben raide il veut t'arracher la tête
tu sauves t'appelles la police
ok have to go to school
c'est pas normal je sais pas si tu comprends
le fait que t'es supposé être
shook as fuck t'es supposé être choc as fuck, tu es supposé
être à terre en boule, à pleurer,
à paniquer, mais toi,
c'est tellement... Mais, je vous récolte.
C'est comme...
Oui, mais j'étais quand même très triste.
Another regular day, tu sais, quasiment.
Oui, j'étais triste, assis,
j'étais malheureux, j'étais dépressif.
C'est juste que ça m'a choc, de la façon
que tu l'as dit.
C'était tellement normal.
On dirait qu'en le racontant,
tu ne te rends pas compte à quel point ça n'a aucun
colis de sens.
Je comprends que c'est ta réalité,
mais quelqu'un qui écoute en ce moment,
c'est comme,
le kid de 15 ans,
viens-t'en avec moi, je vais te faire un câlin,
je vais te faire une bouffe,
je vais te structurer, tu sais.
Puis, c'est pas normal que tu fasses, bien, il faut que j'aille à l'école.
C'est juste comme... Je comprends la tristesse du kid, mais
t'arrivais-tu
à sortir de cette tristesse-là,
à extérioriser cette peine de rage?
J'ai essayé,
parce que ce jour-là, quand je suis allé à l'école,
j'ai essayé parce que ce jour-là, quand je suis allé à l'école, j'ai écrit une lettre
où je comparais mon corps
à un chat.
Je faisais une grosse métaphore.
Je disais que quand je me disais que je me gagnais,
je ne filais pas et je ne sais pas combien de temps
je pouvais continuer à rouler de même.
C'est comme une lettre.
Un warning.
J'ai déjà des idées noires pas combien de temps je peux continuer à rouler de même. Fait que c'est comme une lettre, tu sais, un warning, là.
Déjà là, j'ai déjà des idées noires que le tabarnak, là.
Là, c'est comme, je sais plus
où me lancer. J'écris
cette lettre-là, je fais trois photocopies
à l'école, j'en mets un dans le sac à dos
à mon chum Chris, mon chum Chris que je parle
dans « En revanche, mon premier galère »
qu'on faisait lors de la dramatique ensemble, c'est à cause de lui
que je suis devenu humoriste, tu sais.
Un sur le bureau du directeur
et un à mon prof d'art dramatique.
Je laissais ça à 11h le matin.
Toutes ces trois places-là.
Je continuais ma journée
comme si rien n'était.
Tu n'avais pas un plan.
Je voulais parler.
Je disais « I want to talk ».
Tu sentais que tu avais besoin d'extérioriser quelque chose. J'avais une boule de malheur. Il fallait que je parle. « I want to talk ». Je sentais que tu avais besoin
d'extérioriser quelque chose.
J'avais une boule de malheur.
Il fallait que je parle.
C'est fou que tu aies eu
cette illumination-là
de dire « Écoute, à 15 ans,
tu as une boule souvent. »
Malheureusement, au Québec, on est une des provinces
où il y a le plus de suicides.
C'est fou ce que tu as fait.
Tabarnak, si ça peut inspirer un kid qui écoute ça,
de dire, si tu l'as, ce boule-là, il n'y a pas de mal à parler.
Pas du tout, parce que le directeur, après l'heure de dîner,
mon premier cours, c'était éducation physique.
Le directeur de l'école, ça allait me voir.
David, come talk to me.
Puis là, il marchait avec moi dans le corridor.
Puis il me parlait comme un humain, pas comme un élève.
He was talking to me like a man.
J'ai toujours parlé avec des gens plus vieux.
Toute ma crise de vie est rendue là.
Il n'était pas infantilisé.
Il parlait comme... « Man to man. »
Je dis « C'est ça. »
Ça brasse pas mal.
La police,
ils m'ont appelé et ils m'ont tenu au courant.
Parce que la police, ils sont tous là-dessus.
« C'est un kid de tu police est toute là-dessus pour savoir qu'il y a un kid de Tulle.
Ça fait quoi avec, right?
Là, ils m'amènent voir le travers social
de l'école.
On va aller voir Mme X.
Je rentre au bureau.
Là, on jase les trois ensemble.
Ils me demandent.
On a lu ta lettre.
On est juste inquiets.
Je veux savoir si ça va te faire mal.
Je ne sais pas.
Je veux juste parler.
Je ne sais rien en ce moment. I just need to talk, c'est juste ça que je sais
c'est comme ça que je me sens
mais de façon différente
but are you going to hurt yourself?
je dis je ne sais pas
je commence à prendre des nerfs
je veux juste que la peine arrête
elle dit ok, donne moi une minute
elle s'en va avec le directeur
elle rentre avec deux policiers
là ils me disent regarde
tu vas venir avec nous, on va t'amener quelque part
ça va être pour t'aider
tu vas pouvoir parler tout le kit
là c'est comme la traversée sociale
il m'amène dans un centre
jeunesse
genre comme
pas une maison d'accueil
je suis pas rendu là mais là il m'amène dans une
prison pour enfants je veux dire dans un centre ou car entrez ce des portes en métal et l'autre
lesquels de la pli tu es vu que mes parents et votre cas vous appelez fait que j'ai oué le père
à mon chum sean dell dell si mon ch et Sean, on était comme des meilleurs amis
de junior high school
et jusqu'à aujourd'hui encore.
Son père dit oui.
Perfect.
Il dit oui, c'est ça.
On l'amène dans ce centre-là.
Il dit, peux-tu venir?
Dale dit, pas de trouble.
Lui, il avait déjà trois kids.
Lui, il est descendu
et faisait le rôle parental.
Là, je suis là-dedans.
Là, c'était un centre
où toutes les clôtures, c'était
en barbed wire, c'était une prison, c'était une fucking
vraie prison, et là, ils me disent d'enlever
mes lancers après mes souliers.
C'est fucking pas la meilleure place à amener un kid qui
just wanna talk, je veux parler,
tu vas l'admettre.
Ils m'ont enlevé ma ceinture, tout le monde, pis moi, je suis comme,
pourquoi? Ils m'ont dit, ben, pourquoi tu te pends avec?
Je suis comme, je suis où, moi,
c'est un autre porte-à- où moi et là un autre porte à métal
un autre porte à métal pis là on était comme
8 jeunes dans un rond c'était comme chacun
c'était une cellule
la porte à métal on pouvait même pas l'ouvrir
pas pousser fallait cogner
tout était bolté à terre les lits avec la petite mousse
l'alarme avec la corde ça de long
et les fenêtres
et là je suis là dedans
avec rien
pas de communication
ou quoi que ce soit
là il me dit tu vas être ici pour la semaine
tu vas rencontrer un psychologue
on va faire analyser ton état
il va falloir que je passe en cours pour voir si le juge
va décider si je sors ou pas
là moi mon gars
je suis là avec des cris de kids
là j'en vois
un couple de plus jeunes
une fille
son oncle le violé
un autre indien
c'est ça
on était tous
des fucking kids
qui souffrent ensemble
pis moi je jouais
le grand frère
de
moi mes problèmes
c'est pas grave
comment je peux faire
pour t'aider
fait que moi
j'étais toujours
toujours
sur ce comportement
de sauveur là
depuis que j'étais jeune
pis là
j'ai essayé de faire en sorte
que les autres sont-ils corrects,
les divertis, le comique,
toute l'équipe.
Essayer de
changer toute cette âme-là, parce que je suis
tellement habitué, moi, à vivre dans une prison
toute ma tabarnak de vie, que c'est qu'il y a du là,
ça se voyait, qu'il n'était pas habitué à ça.
Avec là, je suis ça, des fois, on avait le droit
d'aller dehors, on était
dans la cour, avec toutes les clôtures dans la compte. Toutes les assis-clôtures. Puis là, un moment donné, je rencontre le psychologue. Puis il dit, « Hey, well, how are you doing? How are you doing? » Ah suis top shape, Chris. Ça va bien, man. Je vais te sortir. J'étais pénalisé pour parler en partant.
Si tu penses que je vais reparler encore une fois
et que je vais me faire punir encore,
moi, je suis comme plus personne va fucking me punir.
Là, j'étais pénalisé, mon gars,
de vouloir parler.
Moi, c'est comme ça.
J'ai associé ça.
Plus jamais, je vais parler de quoi que ce soit.
Mangez-moi tout le fucking cul, pis là, c'était devenu
la rage, mon gars, là.
Fait que là, je passe en courbe. C'est la première
fois que moi, je suis assis en courbe, pas
en arrière. Fait que je suis comme, « Qu'est-ce, mon père était bien assis,
il criait son confo, c'est chasse de tête. »
Je me souviens, j'ai dit ça.
Pis là, place à mettre dans la famille d'accueil,
c'est le père de mon chum Sean qui m'a pris.
Et j'étais avec eux autres, peut-être six mois. J'est le père de mon chum Sean qui m'a pris.
J'étais avec eux autres peut-être six mois.
J'allais encore à l'école, toute l'équipe.
Puis là, j'étais dans un programme qui s'appelait Chimo.
À la place d'être mis dans la famille d'accueil,
c'est une réinsertion.
Le père de Sean était payé pour me garder pour un ex-montant.
Comme une famille d'accueil.
C'est ça.
À six mois, je m'en allais à la porte.
Je suis en high school.
Là, la dope commence.
C'est ça, il y a une affaire.
C'est ça, je sais.
Tu as été placé dans le programme.
Tu as été six mois comme réadaptation en la famille.
C'est ça.
C'est en attendant pour ne pas qu'ils me collent dans un centre.
Dès l'année, le kid est assez vécu.
Je vais le voir. Après ça, tu tombes dans un programme
où est-ce que t'as 16 ans, puis tu peux être
en appartement supervisé, qu'ils appellent ça des appartements.
C'est ça comme la Maison Stéphane-Fellu, right?
Ouais, ouais.
OK, c'est un peu comme ça, t'sais.
Pour ceux qui connaissent pas, j'en ai parlé souvent,
Maison Stéphane-Fellu, qui aide les jeunes qui sortent de la DPJ.
J'en ai parlé souvent, mais allez voir ça,
ils prennent des dons, tout ça, ils sont essentiels.
Essentiels, pour vrai.
Puis moi, c'est un peu ça
que ce programme-là m'a beaucoup sauvé,
mais là, je me souviens,
chez Dale,
là, je commençais à me faire
des mauvaises amies à l'école.
C'est ça, tu peux dire,
la dope a commencé.
Là, je commençais,
le côté rebelle,
fuck it, fuck it all.
Fait que là,
je n'étais plus le gars
tout le temps à la fin,
j'étais tout le temps
le middle guy à l'école.
J'étais un nerd, mais j'étais quand même cool.
Fait que moi, j'étais très bon à faire ça.
Les hot,
et pas les nerds.
Puis, tu sais, c'est tout comme ça.
« Fuck, leave him alone. What the fuck? What the fuck's the problem? »
Et là, je commence à me tenir avec eux autres.
Puis là, Chris,
j'ai commencé à découvrir le speed.
Fait que je commenç commencé à signifier du speed.
Je vais d'alcool, un couple de joints.
Là, je faisais du speed avec les autres.
Puis là, le high.
J'ai découvert les stimulants.
Ça a commencé là.
Après ça, je suis en appart.
À la fin de mon 15 ans, je commence mon 16 ans, je suis en appart.
Là, je fais tous les cours de chimo.
J'ai quelqu'un qui passe une fois par semaine.
Loyer, payer, budget, payer. J'ai des cours de cuisine, cours de financeimo. Là, j'ai quelqu'un qui passe une fois par semaine. Ceux qui ont un loyer payé,
le budget est payé. J'ai des cours de cuisine,
des cours de finances. Toutes les affaires,
il fallait que j'aille à 80 de moyenne à l'école.
Fait que j'étais déjà un honor student.
Ce qui était fucked up. J'étais un honor student.
Comment? J'avais des astuces
de bonne note, mais j'allais jamais
à mes examens final. Fait que ça scrappait.
Parce que c'est 50% de la note.
Parce qu'au moins, j'étais fucking...
J'étais jamais capable de compléter ce que je commençais. Ça servppait. C'est 50% de la note. Je n'étais jamais capable
de compléter ce que je commençais.
Ça servait à quoi?
Tu comprends? Toujours un beau départ,
mais comme toute ma vie,
tu comprends? Avec la dope,
toute la quête, puis là, je commençais à tenir
avec la montre. Puis là, c'était des joints après joints,
style alcool. Là, la boire.
Puis là, en appart, je me souviens,
j'avais des filles qui venaient tout le temps chez nous
mais j'étais jamais capable de fourrer
mon gars si j'étais pas saoul
fait que moi l'association
avec l'alcool c'est devenu très fort
quelque chose pour toutes mes insécurités
mes anxiétés toutes, mes anxiétés de performance
parce que tu sais quand t'as 16 ans
il faut que tu sois bon, mais moi il fallait que je prenne un couple
de verres
fait que là, au moins,
l'association,
parce que j'étais gêné sexuellement.
Je sais,
j'avais une pipe,
je n'étais jamais capable
de finir,
j'étais trop dans ma tête.
Je parle de ma première pipe,
j'ai fini,
j'avais comme 20 ans.
Tu sais,
c'est long.
Ça a pris plus longtemps
que ça, moi.
En plus,
j'ai dormi dans la même chambre
que mes parents.
Même mon propre corps
n'a pas eu le temps
de le découvrir.
Non, c'est fou, man.
Oui.
Fait que là, c'était avec l'alcool
ok perfect, mais là avec eux autres
je commence à me tenir avec un gang de rue
pis là j'ai tous mes chums cool qu'on joue au hockey dans la rue
toute l'équipe, qu'on joue au Sega Genesis
Darcy Mike, toute l'équipe, j'ai tous mes chums nerd
je suis un vieux nerd
mais là I'm going, ok
je commence à me tenir avec eux autres
pis là ça avait marre, ils viennent tout le temps à mon appartement
parce que j'ai l'appart.
T'as un appart.
Puis là, un autre boy, il nous appelle,
il dit, je suis au McDo.
There's some guys saying they're Hell's Angels.
Fucking come help me.
Parce qu'ils se faisaient currer.
Fait que là, on a le truck à l'autre.
On abaque tout dans la boîte.
On part de mon appartement.
On est fucking 12.
On part.
Et là, on arrive.
C'est moi qui conduis.
Je stationne.
Là, je sors d'un parking.
Je me souviens, on est juste deux qui restent dans le truck
tout le monde saute en bas du pick-up, ils courent tous dans le drive-thru
là on voit deux gars courir
et toute ma gang qui court après
et là, ils tabassent les deux
je me souviens, il y avait un gars qui avait les pantalons
de l'Airways avec les boutons sur le côté
il arrache ça, mais là, je vois rien
mais là, à un moment donné, il s'en vient
en courant, run, run, run
moi je suis pas issu de gaz, mais les petits à un moment donné, ils s'en viennent en courant, « Run, run, run! » Fait que là, moi, je suis pas
sur le gaz, mais les petits blocs, run » à Chris. « Run, I'm run. » Et là, j'ai arrêté. Puis là, Chris,
c'était un samedi soir.
Le lundi, on a passé dans la couverture du journal.
Parce que mes chums,
ils ont volé des couteaux à steak dans mon serroir
en partant de chez nous.
Ils ont poignardé le gars dans les potes,
dans la jambe, tout le kit.
Tabassé comme tabarnak.
Fait que là, moi, je suis quand même là.
Le moral, je ne suis pas con.
This ain't right.
Je ne devrais pas me tenir avec eux autres. Mais là, je suis quand même là. Le moral, je ne suis pas con. Je ne devrais pas me tenir avec eux autres.
Mais là, je suis pris.
Là, je suis commencé à être pris dans cette moule-là.
Parce que ton appart,
ça devient comme un spot.
C'est ça.
Puis la caméra du Boston Pizza,
dans le parking, a tout filmé.
Le truck, toute l'équipe.
Puis là, avec eux autres, ça a brassé en tabarnak.
On marchait sur la rue,
deux gars plus vieux
nous regardaient
un peu crush,
disaient quoi.
Là, au big,
on partait à se battre.
Pis là, c'était des batailles
après batailles.
Pis en plus, en high school,
je faisais de la lutte
grecque aux romaines.
Fait que, tu sais,
j'étais pas un gars,
tu sais, qui me coupait
sur la gueule, pas fort,
mais j'étais deuxième place
provinciale.
J'étais bon en tabarnak,
comme n'importe quel autre.
J'étais pointe,
c'était n'importe quoi. Fait que dans les batailles, moi, je collais le monde à terrearnak. Comme n'importe quelle chose. Je te poigne, si tu n'es pas là.
Fait que dans les batailles,
moi, je collais le monde à terre.
Les boys aussi s'en occupaient.
Fait que là, je suis devenu quand...
Là, big, ça avait même plus de coller.
C'est le sens.
Là, j'ai tombé dans Crystal Met, en plus.
Fait que là, je commence la puff.
C'est ici, là, je suis là-dedans.
J'essaie d'aller à l'école encore de temps en temps.
Quand je peux, c'est ici.
Parce que mentalement, je ne suis plus là.
Là, dans les gamiques,
je commence à me tenir avec du monde de Christomètre. Là, je vois des
laboratoires, toutes les plaques, comment
ils cuisent ça. Là, big,
ma vie est rendue à un autre
extrême. Puis mes autres chums
chantent.
Les nerdies sont...
Comment ça va? What's up, Dave?
Are you alright? Puis moi, big,
je n'étais plus là.
J'étais en mauvais coup.
Les vols, les batailles, tout.
Puis à un moment donné,
c'était tellement rendu intense
où Chris et mes chums ont fait
un hold-up au Tim Hortons.
Puis la police
m'ont fucking débarqué chez nous.
Ils ont fait l'enquête.
Parce que le truck, le même collège de truck
pour McDo
l'équipe, j'étais dedans
j'étais dans mon parking parce que c'était un autre
un vendeur genre de la gang
pis là ça avait l'air
ouais c'est ça qu'est-ce qu'il a reporté ça, c'était le hold-up
pis une bataille qu'il y a eu
dans un stationnement
où que mon chum s'est fait défigurer la face
avec un 2x4, la mâchoire cassée de kid pendant un an.
Il était même pas à l'école.
C'était comme violent à ce point-là.
Des guns, les arabes, tout ça.
Fait que...
Là, la police est chez nous.
J'ai le stool.
Pour moi, je vais en dedans.
T'as genre 16 ans, là?
17? 16.
C'est tout ça dans 16 ans.
Fait que là, moi, je dis à la police,
c'est un tel, un tel,
un tel, un tel.
Puis mon père, s'il y a bien une chose qui m'a pris dans la vie,
ton snitch.
Sois jamais un fucking rat. Sois jamais un assidu.
Puis à ce moment-là, j'étais juste comme,
hein, puis là, j'étais pas bien.
J'avais tellement peur d'eux autres
que Chris les a snitch. Et là, en faisétais pas bien. J'avais tellement peur d'eux autres que Chris les a snitch.
Et là, en faisant le snitch,
c'est assez vite qu'ils se...
Donc là, après ça,
je me suis fait... Je travaille chez Gap.
Je vendais du linge.
Je ferme le magasin.
Je m'en vais prendre l'autobus
pour entrer chez nous.
Et les quatre chars m'encerrent dans le parking.
Les boys,
si tu m'as su,
t'es tout le quête.
J'ai même pas eu le temps
de rien dire.
Un boy avec sa crise de bague,
Superman,
c'est le gros S.
Bombe de red set,
ma fucking fendue de l'oeil.
Bat de baseball.
J'ai mon stompé, mon gars,
mon stompé fucking rare.
Ils m'ont laissé
dans mon assiette de sang.
Puis là,
chauffeur de taxi
qui a appelé l'ambulance.
Il m'a vu,
c'est dans le stationnement,
dans le centre d'achat. Il a appelé l'ambulance. Il m'a vu dans le stationnement, dans le centre d'achat.
Il a appelé l'ambulance.
J'ai un couple de jours à l'hôpital.
Je rentre chez nous.
Ils ont tous saccagé mon appartement.
Ils ont mis du bleach sur toute mon linge.
Je suis de matelas.
Puis le bleach a juste mangé à travers le matelas.
Des couteaux dans les murs.
Le fouton ouvert.
Tu sais, les lave-lampes, les lampes de lave.
Tout ça.
Mon gars, ils ont juste tous détruit.
Quand je suis rentré, je me souviens tout le temps les pleurs
que j'ai eues, pis la peine de
là je vais où là, encore, là je suis
là je suis déjà comme
c'est un peu, tu sais, cet appartement-là, c'était-tu un peu comme la première fois
tu es comme, that's mine, je peux
t'essayer de t'accrocher à quelque chose
pis j'ai gardé ça propre, parce que mes parents
étaient quand même très propres, ma mère était toujours
à la maison, fait que j'avais toutes ces bonnes valeurs-là
fait que j'étais tout à la fière du chez-nous.
Puis là, mon gars, j'ai tout perdu, plus rien.
Mon chum Mike, il dit,
viens habiter avec moi en colocation.
Je me suis éloigné de toute cette gang-là.
Je rentrais plus à l'école parce que j'avais la crise de chienne.
Le gouvernement, à ce moment-là,
vu que c'était un appartement supervisé du gouvernement,
c'est-tu eux autres qui ont fait...
T'es juste crissé ton camp.
Ils louaient les logements.
Est-ce que tu leur as dit, genre,
il est arrivé ça, je m'en vais là, ou t'as juste...
Ah oui, j'ai tout dit.
J'ai tout dit, oui, c'est ça, exact.
T'as dit, je vais demander à des policiers.
Puis là, OK, OK, parfait.
Puis là, le programme, vu que j'avais plus les notes,
je suis inquiet, je vais tout perdre ça.
Je commençais à travailler dans les restaurants,
comme cook, laveur de vaisselle, des affaires de même,
puis là, j'avais découvert l'humour à cause de mon chum Chris.
C'est ça que je me disais, parce que tu parles de ces années-là,
tu as 41, ça fait 25 ans que tu fais ça,
donc tu as commencé quand même à 15-16 ans à te produire. Dans ces années-là, tu faisaisais, t'as 41, ça fait 25 ans que tu fais ça, fait que t'as commencé quand même à 15-16 ans à te produire.
Dans ces années-là, tu faisais un peu de
stand-up, de...
C'est ça, parce que là, j'ai essayé de lâcher
cette gang-là, toute la quête, pis là, j'étais rendu
avec mon vieux clique de nerd, pis mon chum Chris,
fait que là, il commençait à m'amener pour me changer
les idées, c'est là que... T'avais-tu réussi à lâcher comme la consommation
comme Chris Thomas? Slacké,
slacké. Mais t'as retombé
souvent? Ouais. C'est parce parce que ce que j'ai remarqué
ici comme tu as toujours quitté c'était un consommateur tu vas toujours attirer des
consommateurs avec le jeu faisait chaud yaki oxy pilote le cap et d'autres a commencé le jeu 18
puis là il dit ok avec le sémé ma sé, même en high school, je faisais déjà des shows.
J'ai commencé à 15 ans.
Pour ceux qui ne savent pas,
c'est pas connu au Québec,
mais Yawky Yawk, c'est comme
une série de comédie-club.
Tu peux faire une tournée canadienne.
C'est comme des bordels.
C'est comme un bordel de comédie-club,
mais il y en a partout à travers le Canada.
Quand tu joues au Yuck Yuck, au Canada
anglais, c'est hot.
Puis toi, tu avais déjà commencé jeune parce que
des 600, ils ont vu quelque chose
en toi.
Ça a commencé, c'est vrai. Les shows à 15 ans.
Puis à travers tout ça.
Tu te retrouves avec des adultes humoristes.
J'avais toujours quand même base avec mes vieux chums
tous, mais là, c'est ça, c'est le vie.
Puis big, j'étais rendu
j'avais même plus je suis acquis
j'étais acquis moi-même
comme personne
parce qu'après ça
je suis seul depuis longtemps
t'es encore caméléon
t'es avec des adultes humoristes
alcooliques qui prennent de la poudre
tu es caméléon avec eux autres
quand t'es avec tes chums nerdy,
t'es le nerdy, mais t'es jamais Dave.
T'es ça. Toujours sur le
pareil. Là, j'étais rendu
suicidaire, overdose.
Overdose de Tylenol.
Ça, j'ai pensé à ça.
Overdose sur les Tylenols?
Oui, en prenant 150
Tylenols. Je vais mourir.
Tylenol. Tu vas chier blanc, mardant, de ça. Je voulais vais mourir Tylenol tu vois le chien blanc
mordant de ça
je me suis chié
je voulais pas mourir
je voulais juste tout le temps
cet animal de vivre
le fameux
j'ai besoin de parler
j'allais à l'hôpital
après ça
il me pompait l'estomac
avec du charbon
plein de ces choses
j'étais toujours
des astuces
j'étais tellement
pas bien mon gars
mon cerveau
il a bloqué
tellement de moments
je me suis protégé tellement souvent dans tout ça pour servir mon gars. Mon cerveau, il a bloqué tellement de moments.
Je me suis protégé tellement souvent dans tout ça.
Pour servir la rue,
tout.
Je me promenais avec un sac à dos, l'autre à l'autre.
Je n'avais plus rien. J'étais juste un fuck.
J'essayais. Un peu comme un robot quasiment.
Un sans-démissile fixe.
Un couch,
une semaine là, un chum.
C'est ça ta vie
t'as pas de nouvelles, fait que ça fait comme
genre, deux ans
ta mère, ton père
ta mère est partie à l'hôpital, t'as pas eu de news, ton père
il s'est fait arrêter quand tu l'as appelé
la police, t'as pas vu, fait que ça fait
deux ans, toi t'es parent. C'est ça, moi mon père comme peut-être
à l'âge de 12 ans, je l'ai pas vu là encore
un essai de bout
peut-être que je l'ai vu quickie là en tout ça il est mort, il est revenu à 12 ans, je ne l'ai pas vue encore. Elle a un petit bout. Je l'ai vue quickie,
il est mort, il est revenu.
À part de ça,
ça ne m'a non plus.
Ça fait deux ans, tu n'es pas sorti de l'hôpital.
Tu n'as aucune idée.
Ils te cherchent-tu?
Je pense qu'elle est partie
à ce moment-là.
Je pense qu'elle est partie rejoindre mon père.
Elle est revenue ici. Mon père était ici. Je pense qu'ils sont partis rejoindre mon père dans l'ouest.
Ils sont revenus ici. Mon père était ici.
Je pense qu'ils sont revenus ici. Quelque chose de même parce que là, j'étais là-bas tout seul.
C'est ça, exact. Fait que eux autres,
ma mère est venue rejoindre mon père.
Mon père est peut-être sorti de prison là-bas.
Ils sont venus ici, je pense.
Parce que là, je suis en charge, j'en apparte toute l'équipe.
Il y a eu tellement de déménagement.
Quand je te dis, c'est tellement fucking fou dans ma tête
j'essaie de décortiquer le timeline
de tout ça
mais tout ce que je sais c'est
à 18-19 ans
là je voulais faire Just for Laughs
à Montréal
là j'étais fucking
ça a dope par-dessus la tête
Christomètre ça avait même plus de colis de sens
comment je suis pas fait
et
là moi je voulais me sauver
commencer une nouvelle vie, pis là
j'ai appelé ma grand-mère
pis elle me dit, ouais tes parents sont ici
fait que là je dis, qu'est-ce
je vais les appeler, fait que là
ils sont au Québec, juste pour laf
ça se passe à Montréal
fait que là moi je dis, j'appelle mes parents
ça va pas
tout le temps
pis mon père il me dit
ben viens t'en
fait que perfect
fait que moi je parle
que mon seul sac à dos
pas que le Greyhound
la veille en plus
moi le cave
c'est m'avoir bleaché
les cheveux
me bleacher
me mauvais bleach
tu sais quand tu le mets
pas assez longtemps
tes cheveux sont orange
j'ai l'air
carré top
dès que j'ai l'air
je fais dur
je suis maigre mais maigre là quand même ça avait même pas de carré les côtes c'est-tu longtemps, tes cheveux sont oranges. J'ai l'air Carrot Topic, j'ai l'air Fedzer. Je suis Meg.
Même Meg, là. Quand ça avait même pas de cas.
Les côtes, c'était...
J'étais Meg. J'arrive ici.
T'es Meg, tes cheveux oranges, pis t'es défoncé.
J'arrive ici. Le Greyhound arrive à Montréal.
Je parle plus français, là.
Je suis juste en anglais, là.
Ah ouais, parce que toi, tu parlais français en première, deuxième année.
J'ai l'oreille, c'est ça. J'ai l'oreille.
Arrive au dépanneur,
je vais m'allumer une cigarette.
You got matches?
Matches?
Fire?
Fire?
Fuego?
Fire?
Allumettes?
Ah, allumettes.
Fait que c'est mon premier fucking mot.
For real?
Allumettes.
Ça t'a marqué à ce point-là?
Ça m'a marqué allumettes.
Allumettes.
Fait que là, je suis pas un...
Là, mon père, je suis allé les rejoindre.
Je sais pas s'il est venu me chercher au Greyhound.
Anyway, c'est comme ça paraît.
Là, j'étais à ma sevrage.
Je suis un couple de jours.
Je dors à terre dans le Greyhound.
Parce que c'est les bains.
C'est 58 heures d'autobus de l' de l'Ouest canadien, fait que je dormais
à terre, mon gars, deux jours, trois jours,
pas pris de douche. Je pense qu'il est venu me chercher,
je suis arrivé à logement, c'est la même affaire,
c'est un 1,5,
je dormais sur le divan, toute l'équipe,
mes parents, ça va bien aller, toute l'équipe,
hé, là, ça arrive, même colise d'affaires,
mon père, c'est,
ma mère, elle rentre de l'hôpital,
mon père, elle est en dedans, elle est en douche, je sais pas quoi, pis là, j'ai l'heure d'affaires. Mon père, c'est... Ma mère, elle rentre de l'hôpital. Mon père, en dedans, elle m'endouche. Je sais pas quoi.
Pis là, j'ai l'heure d'appart.
Y'a rien qui change.
Y'a rien.
Là, j'ai l'heure d'appart
de la Juliette.
Pis moi, ça rue des chars,
ta marde, mec.
Pis là, mon père,
les moments qu'il était là,
il était fucking là, par exemple. Ça, j'ai rien à enlever.
Fait qu'il était tout le temps,
il va falloir se trouver une job. Fait que là,
quatre fois au jeunesse, ça emploie. Fait que là, des affaires
de même. Il était tout le temps là pour essayer de m'aider.
Il allait beaucoup mieux aussi.
Maman était tout le temps
jamais là. Elle est là, mais pas là.
Tu comprends? Elle est là physiquement.
Ouais, c'est ça. Puis ça, je pense que c'est
aujourd'hui, quand je regarde ça, je pense, ça c'est... Aujourd'hui,
quand je regarde ça,
je pense que c'est
une raison pour laquelle
je pense que mon père
partait toujours sur la go.
Tu sais, quand t'aimes quelqu'un
puis elle, elle consomme
puis tout le monde,
puis toi,
t'aimerais tellement ça,
mais ça te down.
Avec lui, il fuyait,
tout le monde.
Fait que je pense que les deux,
c'était quand...
Il va y avoir quelqu'un
que t'aimes s'autodétruire.
C'est ça.
Je pense qu'il voulait
qu'elle la change.
Un moment donné,
ta mère va bien puis quand quand elle crashe,
ben lui, tu comprends,
c'était toujours un genre de déception,
peut-être, dans eux autres, puis en même temps,
c'était deux kids, can we hear?
C'est deux, deux, deux.
On est parents, tu sais, comme là,
puis je trouve ça tough,
l'adaptation, des fois,
mais imagine quand t'as 18 ans,
tu sais ce que je veux dire?
Le légo, tu sais, comment le mettre de côté.
Toi, tu veux vivre ta fucking vie.
Fait qu'il y a plein d'affaires aujourd'hui.
J'ai quand même, OK, regarde, c'est deux kids qui ont eu un.
Tout le quai. Puis là, quand je suis arrivé,
mon père m'a dit, quatre fois au jeunesse emploi.
Tout le quai, perfect. Fait que c'est là, je suis allé là
puis je suis parti à une business d'école de danse.
Je dansais. Quel câlisse.
Et tu danses encore, solide.
Allez, vas-y. Je ne connaissais pas
Dave de TikTok, ta barnaque.
Pour un homme de 41 ans, ça bouge.
Fait que là, avec mon chum
Sébastien Parent, j'en avais parlé
dans un autre podcast aussi. On ouvre ça.
Ça a épaissi. Là, c'est comme ça
que ça a parti. Puis là, quand je dis
qu'on a qui connaît, puis la Juliette,
c'était fucking la peach. J'ai découvert ça.
Fait que là, le crystal meth, il n'y a pas ça ici.
Mais du speed,
mais du vrai speed,
ça, il y a comme des pellules.
Fait que là, t'as la barbe grandue là-dessus,
mon gars, la gueule qui va.
Si tu manges la gomme, t'en as pas dans la gueule.
Danser au red light, tout, fucking.
Puis là, commencer à rencontrer du mauvais monde,
c'est ici encore.
Je te pose la question ton
Just for life dream y est-tu arrivé?
non même je suis arrivé ici
fuck that là
j'ai comme plus espoir dans rien
j'ai le mal de vivre à côté
je danse mais là
j'aime ça danser
j'apprends le français
parce que là je suis à Juliette
il n'y a pas beaucoup d'anglophones
fait que
je me suis fait des bons amis
je me suis fait des bons amis
que je suis encore ami avec aujourd'hui
pis là tout est parti ici
pis là
je veux pas que t'en racontes
la fameuse histoire du char
il s'est passé un élément
je fais un wrap-up rapidement.
Allez, faites sous-écoute Dave Godet.
Pas que tu y as été dernièrement,
mais tu y as été il y a une couple d'années
avec Marc Boisland.
C'était Marc Beaudoin quand tu l'as conté.
Tu l'as fait une couple de fois
sous-écoute.
Tu as conté cette histoire-là qu'à un moment donné,
tu es tellement défoncé.
Tu es comme,
« I need to go in the United States. »
Faut que j'aille aux États-Unis. Fait que t'es arrivé devant un dépanneur,
y'a un gars qui a laissé son char viré,
t'es parti défoncé sur la coque,
t'as traversé les douanes, pas de passeport.
Ouais, j'étais pas défoncé sur la coque, là.
Mais la vraie histoire.
Ça, là-dessus, pour clarifier.
T'as compté beaucoup cette histoire-là,
mais c'est juste donner la mentalité de ta vie.
J'ai volé le char, mais c'était pas
le char où il roulait.
J'étais à Saint-Jérôme
avec mon père, on s'est pogné encore, parce que là,
je suis sorti de détox, je faisais du meeting,
j'ai essayé de reprendre
ma vie, trouver une job, tout le kit,
pis il voulait pas que je travaille. Là, même là,
je trouve une job, il s'en vient voler à ma job où je travaille,
je suis comme, what the fuck, right? Fait que là,
je suis comme...
T'essayes, mais lui, il te sait vers le bas. C'est ça. Fait que là, moi, Je suis comme, what the fuck, right? Fait que là, je suis comme... Quand t'essayes, mais lui,
il tient vers le bas.
C'est ça.
Fait que là,
moi, je suis comme,
whatever.
Fait que là, on se pogne.
Puis lui,
il était gelé.
Puis là,
c'est la morphine,
je pense.
C'était des patches de morphine.
C'est ça,
t'es une fille.
Fait que là,
eux autres,
lui est tombé là-dedans.
Puis là,
je me suis pogne avec.
Fait que là,
je me suis fait une amie
qui travaillait au dépanneur sur le coin.
Elle me passait des fois son char.
Puis cette fois-là, j'ai emprunté son char.
J'ai juste jamais ramené. Fait que je suis parti au stage.
Ah, qui a tué? Je pensais que...
C'est ça. Dans le show du mot,
puis ça, c'est la première fois que je le dis.
Personne n'est au courant. C'est quand même exclusive.
Là, c'est parce que j'ai toujours me ramassé ça
pour le rendre comme un numéro humoristique.
Plus funny.
Plus funny, tu sais.
Mais la vraie réalité, c'est qu'elle était gentille de me passer son genre.
Et là, par la suite, tout ça.
Puis c'est pour ça que je ne me suis jamais fait charger pour vol.
C'est parce que j'ai vraiment, toute l'histoire, il est vrai.
Les douanes, j'avais un reclechage, j'avais tabé du cam.
J'ai acheté de la poudre.
Faites de la poudre, tout le cas.
Puis là, quand j'ai réussi à rentrer et sortir,
bien là,
qu'est-ce que je fais?
Là, je roulais.
Le plus vite que je pouvais
avec ma tête,
je suis sorti de chambre
et je dis,
je prends le faussaire,
je m'arrache la tête.
Je n'avais plus de porte de sortie.
C'était comme mon rêve.
Demain,
je m'en allais aux States.
Moi, je suis comme,
whatever.
Tu sais,
tu sais ce que je veux dire?
Family is not working.
Il n'y a rien qui marche.
Le Canadais,
j'ai essayé ici,
ça ne marche pas.
Là, j'ai appelé un numéro 1-800.
Ils m'ont donné une maison de détox à Saint-Alphonse-le-Rodriguez,
Ville de la Paix.
C'est là que j'ai été.
Ils m'ont appelé pour dire où était son chanteur.
Ce numéro-là,
disons que dans ma carrière,
comme je dis, j'étais toujours
à la recherche de mon identité.
Moi, à travers
tous les années après le détox,
j'ai fait le détox sept mois de temps.
Sorti, fait une blonde.
Là, je faisais du meeting. J'étais sub des années.
Mais là, je suis dans le début vingtaine.
Mais là, je commence à sortir.
Mais j'allais au fuzzy.
Mais les shows du mot, tu commences à faire... Faire les shows. Je commence à trouver. Mais là, je commençais à sortir. Mais j'allais au fuzzy. Là, c'est ça. Mais les shows du mot aussi, tu commences à faire...
Faire les shows.
Fait que là, je commence à trouver, c'est ça.
Mais là, à détox,
on m'a tellement brisé de masques, mon gars.
Puis de carapaces.
Puis même, là-dedans,
il y avait bien des gars de Bessique aussi.
J'étais le plus jeune,
mais voyant comme Chris Kidd,
on t'a magané.
T'en as vu.
Et eux autres aussi,
quand même pas intimidation,
mais ils m'ont tellement aidé.
Il y avait tellement de gens là-dedans,
dans ce monde-là
que même aujourd'hui
on se jase 100-100 ans
sur Facebook
comme tu dis
quand on passe des moments
ensemble
quand tu passes des moments
rough avec quelqu'un
tu...
un gars Robert
Robert c'est mon intervenant
là-bas
aucun cours
de ceci
en fucking
toxicomanie
n'importe quoi
tu l'écris
tu vas aller faire
ces cours après
mais ce gars-là
m'a tellement brisé
pis écouté pis compris brisé de la bonne façon c'est pas d'accord, tu l'as fait. Tu penses que tu allais faire ça après. Mais ce gars-là m'a tellement brisé, puis écouté, puis compris.
Brisé de la bonne façon.
C'est ça.
Parce que moi, j'avais mes souffrances de tout,
mais j'ai appris à dédramatiser,
mais surtout les calices de masque.
Le camélion.
C'était tes mécanismes de défense.
C'est ça.
Au moins, j'ai repogné le goût de vivre.
C'est surtout ça.
J'ai appris à m'aimer un peu,
puis à avoir confiance en moi,
puis l'estime, tout le reste. Parce que là, je m'aimer un peu. À avoir confiance en moi.
Parce que là, je m'en allais vraiment sur le chemin croche.
Faites une blonde, tout le kit.
Et là, j'ai rencontré un gars dans un meeting, John O'Day.
Un humoriste dans le tank.
Il faisait le programme à Magward.
Il y a beaucoup de monde qui pense que je suis.
For real, man.
Oui, je peux comprendre.
Dans l'époque, justement,
en route vers mon premier gala, tu prends'époque, justement, vers mon premier gala,
tu prends sa photo dans le premier gala
et tu prends ma photo aujourd'hui,
c'est twins, on se ressemble physiquement,
mais c'est ça, le jeu du monde.
Parce que oui, j'y ressemble
il y a 15 ans.
Il ne me ressemble plus aujourd'hui.
Non, non, non, fuck non.
Il y a beaucoup de monde qui pense,
j'en reçois encore des messages,
c'est pas toi qui as fait en route
non
t'as juste dit oui
fuck it
c'est un jouet avec la joke
non ben c'est parce que
aujourd'hui
je sais pas ce que t'allais dire
mais tu sais
il s'est passé beaucoup de choses
aussi dans sa vie
c'est pour ça qu'il est
dans le milieu de l'humour
mais en tout cas
on parle de toi
mais ok
je savais même pas
que t'avais rencontré
ouais fait que c'est
à cause de lui
il m'a invité à un show du monde
fait que j'ai fait mon premier
show du monde en français
pis là
là la piqueuse est revenue fait que c'est juste j'ai rencontité à un show du monde. Fait que j'ai fait mon premier show du monde en français. Pis là, la piqueur est revenue.
Fait que c'est juste, j'ai rencontré
dans un meeting tout. Pis là, j'ai commencé à faire
des shows pour CA,
les levées de fond, des affaires de la même, tu sais, tout.
Pis là, les meetings, c'était quand même un pass
où j'en faisais. Ben là, j'ai commencé à prendre
mon gaz égal. Tu sais, j'ai découvert ça.
Comme je dis, je gêne les mouvements, tout.
Fait que là, c'est toujours les bagues,
la prière, la sérénité,
les Steele Harley.
Ils sont ça, mais collés.
Ils sont ça, le Red Bull,
c'est un tabarnak de temps.
Les canettes de Monster,
c'est comme dans le sud des Bob-Ettangs.
Ils compensent.
Ils compensent dans d'autres choses.
Moi, j'étais comme,
je ne veux plus être là-dedans.
Là, j'ai essayé de faire mon propre chemin
pour la première fois de ma vie.
Je me suis dit,
je vais essayer de faire de quoi.
Là, je suis commencé à travailler
comme serveur, bartender. J'ai vais savoir faire de quoi. Là, je suis commencé à travailler comme serveur,
bartender.
J'ai fait plein de jobs.
Puis là,
je suis commencé
à prendre de l'expertise
dans quelques affaires.
Puis là,
je suis travaillé
chez Canadian Tire.
Puis là,
Canadian Tire,
de 24 à 27.
Travaillé chez Canadian Tire
à Laval.
Pas un fucking job,
ma blonde,
tout le cas.
Tu sais,
whatever.
Je fumais des petits joints
en buvée,
mais il n'y avait plus
de drogue.
Tu es quand même
entre 20 et 30.
Ta consommation d'alcool, tu arrivais à avoir
une consommation
normale.
Jusqu'à chanter.
Je fumais, j'avais ça, fumer un joint,
jouer à un jeu vidéo.
J'étais juste rendu le petit côté nerd.
Ta consommation d'alcool n'était pas problématique.
Non.
Pas à ce moment-là.
À ce moment-là, j'avais une bonne blonde, tout le monde.
Puis là,
je commence à faire l'humour.
Je rencontre Alex Roy, Jeremy Demé un soir.
Puis on a tous commencé le même soir
ensemble, une soirée.
Puis Alex faisait du beatbox,
moi je dansais. Fait que je disais, hé, ça paraît cool,
tu fais du beatbox, moi je danse. Fait qu'on a créé un numéro
qui s'appelait Le Robo Dansant, on a fait ça pendant deux ans.
Si YouTube, Alex Roy, Dave Godet, Robo Dansant. On a fait ça pendant deux ans. C'est YouTube, Alex Roy, Dave Godet,
Robo Dansant, ce numéro-là est
sur YouTube. C'est ça.
C'est une anthologie de l'humour québécoise.
Moi, je dansais, mais je faisais aussi le Godson les soirées.
Mais je parlais pas encore. Bien le français.
Tu comprends ce que je veux dire? Fait que, tu sais,
j'étais dans la compétence 2000, ici, pour aller
chercher mon secondaire. Fait que je pensais à les profs.
Pour vrai, je pensais à les professeurs d'école hors dramatique.
Parce que ma professeure d'art dramatique était tellement là dans ma vie. Je dis, ah, I could be that guy. Tu sais, je pensais à les professeurs d'école hors dramatique. Parce que ma professeure d'école hors dramatique
était tellement là dans ma vie.
Je me suis dit « Ah, je peux être là pour les jeunes. »
Tu es un gars qui veut aider.
La preuve, c'est que quand tu étais
dans le centre jeunesse,
tu pensais aux autres, tu voulais aider.
Tu es un sauveur en toi qui veut...
Oui, et l'ingénieur de justice.
J'ai un gros problème avec l'ingénieur de justice.
C'est plus fort que moi. Quelque chose qui se passe,
je vais fou ici.
Je suis comme non, ça ne se peut pas.
Tout ça pour dire,
toutes ces années-là du mot,
de travail,
de mécanisme,
à 31, je pense,
il y avait quoi qui ne marchait pas.
Je vais avec toi.
Parce que, mon gars,
t'es un gars...
Moi, je t'ai vu faire des affaires sur scène, man.
J'ai fait un show avec toi.
Moi, je suis là et j'ai mon texte préparé.
Toi, t'es monté.
Moi, en trois mots,
t'as fait un number de 15 minutes, man.
J'ai comme freestyle as fuck. T'as fait le number de 15 minutes freestyle as fuck
t'as fait le hit de la soirée
moi je suis monté avec du stock écrit
rodé à côté, ça a bien été
mais toi, pis
ce qui est dégueulasse
c'est que t'es tellement
auto-saboté parce que t'avais une
réputation, t'avais deux réputations
au milieu de l'autre, t'avais la réputation de
je ne veux pas passer après Dave »
parce qu'on veut, personne,
y'a pas d'humoriste sur une soirée d'humour, mettons,
pour ceux qui connaissent pas beaucoup les soirées d'humour, mettons, y'a 4-15
minutes, pis c'est fait comme, personne
voulait passer après toi parce que t'es comme,
on flopait. Si on passe après Dave,
c'est un flop, parce que Dave
t'a tellement tout arraché, t'a
tellement fait sauter
la place que tabarnak, fait que t'as cette réputation-là qui est, t'as une tout arraché, t'as tellement fait sauter la place que tabarnak.
Fait que t'as cette réputation-là
qui est une belle réputation
à avoir en humour. On veut pas passer après Dave,
on va se planter, le monde crie, c'est
« Hey, je viens de te donner un...
Tu viens de manger une barre de chocolat, pis hey,
il finit ça avec des raisins secs, c'est écœurant, des raisins secs.
Comme, ouais, mais pas après
une barre de chocolat, tabarnak, tu comprends?
Mais le problème, c'est qu'il y a une autre réputation qui vient avec Dave.
Sacrement, c'est lourd d'être avec Dave des fois.
Dans l'âge, tabarnak, on essaie de travailler notre stock, Dave.
Ferme ta gueule, genre, tu sais, prends, va, va.
Fait que t'as la réputation de tabarnak, ce gars, c'est un king, c'est un hot, il va tout péter.
Puis à un moment donné, tu deviens avec la réputation de, ouais, Dave, c'est sûr, un king c'est un hot, il veut tout péter, puis à un moment donné tu deviens
avec la réputation de, ouais Dave
c'est sûr s'il est à mon show, il va tout péter
mais l'ambiance
de la loge, puis esti t'es
t'sais, fait que
c'était un mix de tout ça, c'est quand
on parle d'auto-sabotage, c'est ça, combien
d'opportunités que t'as
planté dans ta carrière
à cause de
parce que t'es en état d'ébriété,
parce que tu es...
Je pense beaucoup.
Parce que je pense que c'est arrivé,
c'est dans les années...
Je pense que tu es en route
vers mon premier gars-là, right?
J'ai 26 ans,
puis là, je passe à la télé.
Tu as des cheveux.
Je me souviens de ta coupe de cheveux.
Ah oui, c'est ça.
Je pensais de l'un, c'est pas mal.
Non, non, non.
C'est Sonic. Non, non, tu es un genre... Oui, c'est ça. Sonic the Hedgehog. Tu es tout maigre. Avec les gros cheveux. Je me souviens de ta coupe de cheveux. Ah oui, ok, je pensais là en ce moment. Non, non, non, t'es Sonic.
T'es un genre de... Ouais, c'est ça.
Sonic the Hedgehog. T'es tout maigre.
Avec les gros cheveux. T'as l'air d'un troll.
Un troll, là, vraiment.
T'as l'air d'un dessin animé
à cette époque-là, mais c'était hot.
Ça a marché. Ouais, j'étais électrique.
Mais c'est ça. Fait que là, showman
commence. Je dansais.
Comment intégrer la danse dans mon stand-up. Trouver ce style de performance-là pis avec l'humour d'est ça. Fait que là, showman commence. Je dansais. Puis comment intégrer la danse dans mon stand-up.
Trouver ce style de performance-là
puis avec l'humour d'observation.
Mais je n'étais pas compteur encore au début.
Fait que là, je fais mon numéro d'en route.
Là, j'ai un appel.
Moi et Alex Roy, on est colocs.
Je pense à ce moment-là.
Moi et Alex, mon chum Steve et Nico.
On est quatre boys.
On habite ensemble.
Puis mon père, il m'appelle en prison.
Puis il m'a dit, je t'ai-ce que je t'ai vu à la télé?
Je suis fier de toi, mon gars. »
À ce moment-là,
toute ma crise de vie,
j'attendais juste une phrase de même
où j'étais comme,
« J'ai bûché, mon gars, à prendre une langue. »
Puis là, j'ai pris un down
de six mois
que je voulais juste cette attention-là
de mes parents. Tu sais,
qu'ils me voient à la télé
pour dire,
look,
this is me,
tout le long,
tu me traitais de tapette
quand je dansais,
de n'importe quoi,
le tout.
Ben,
c'est moi,
this is me,
à mon TV.
Fuck you,
je suis pas sur le BS,
à mon TV.
I'm not in jail.
C'est ça.
Je suis pas en prison,
je suis pas à l'hôpital,
je suis pas sur le BS.
C'était toujours
comme un genre
de compétition mentale avec quelqu'un qui m'a juste dit ça pis m'appelait dans le dents parce que ça a l'air que ça jouait en prison, je suis pas à l'hôpital je suis pas sur le BS c'était toujours comme une genre de compétition mentale
et quand il m'a juste dit ça
pis il m'appelait dans le dents parce que ça a l'air de se jouer en prison
je suis fier de toi
pendant 6 mois je me demandais
j'avais plus de drive
pourquoi je fais l'humour
faut-tu créer ta drive
y'a du monde qui font ça pour le sexe, la gloire, l'attention
pis moi j'ai tombé
en amour avec l'art.
Le challenge de
pogner une idée
puis juste le livrer.
J'étais pas le gars qui s'assoyait et créait des jokes.
Moi, j'avais une idée dans la tête. Qu'est-ce que je peux dire?
C'est le même système, c'est le même. Puis je construisais
tout ça dans ma tête. Puis là,
je suis arrivé. Puis l'énergie
de la part, c'était constamment
la chaîne de « Yo, ça va-tu marcher,
cette idée de mon gars-là? »
Pis c'est là que, là,
le Dave Godet était commencé à créer.
Le personnage, le tout.
Le high, toujours le high, le high, le high.
Pis à 31, là, je commençais
à rencontrer du mauvais monde
ici, dans un bar.
Pis ça faisait longtemps qu'on avait pas consommé,
fait qu'un soir, « Est-ce que tu veux faire une bump? » « une bump, ok go, mais j'étais pas vraiment un gars de coke, speed, des affaires
à même, on avait essayé un couple de fois.
Un peu de temps en temps là.
C'est ça, mais là, commence une fois, je recroise les gars au bar la semaine d'après,
ok une fois, là ça vient deux fois semaine, là trois fois semaine, là quatre fois semaine,
tu sacres une bouteille de Jack c'est plus là je suis devenu
comme j'allais mettre toutes les grosses soirées je te l'animateur de toutes les fois qu'une hot
spot le christ je suis devenu par les gars et elle a amené à mike ward mais vite s'est sous
écoute pour parler du vol de champs puis là je suis devenu ce personnage là parce que moi je
te refusais à toutes les assis d'année pour des galas,
juste pour rire, parce qu'on a une shot par année.
Fait que je t'ai toujours refusé mes textes,
c'était pas assez fort, c'était pas bien écrit,
mais c'est pas ma langue, tu sais.
Moi, je suis le genre de gars, il faut que tu me mettes sur le spot.
Passe-moi en audition.
C'est ça. J'avais même pas d'audition.
Fait que là, je travaille toute l'année,
pis là, la frustration, pis là, l'amertume,
pis là, le sentiment.
Tu vois un chum, tu vois, ce gars-là, il est moins bon que moi, il est, la frustration, pis là, l'amertume, pis là, le sentiment. Un chum, tu vois, lui, ce gars-là,
il est moins bon que moi, il est moins solide, mais...
Bing, bing, bing, pis là, moi, je suis comme,
OK, pis là, je suis dernier, pis là, le sentiment,
pis là, là, là, t'sais, avec tous les
complexes, c'est d'abandon de jeunesse, pis tout,
ça y est, c'est là, là,
mon gars, l'aspect psychologique, bon.
Fait que là, je tombe dans la consommation,
là, je compte cette anecdote-là, si vous
écoutent à Mike Ward, là, je suis devenu le gars, le gars de cocaïne, les bonnes anecdotes. Fait que là, je commencebe dans la consommation. Je compte cette anecdote-là. Si vous écoutez à Mike Ward, je suis devenu le gars de cocaïne,
les bonnes anecdotes.
Donc là, je commence à me geler plus
pour essayer d'avoir des meilleures anecdotes.
Puis c'est là que...
Je ne pense pas que c'était dans les loges,
c'était plus l'eau.
J'étais toujours comme j'animais.
Je disais, vous allez correct, ça va être cool.
Voulez-vous un shot avant?
Moi, je prenais tout le temps un shot avant un show.
Je me suis embarqué dans ma vibe,
parfait, si tu veux pas, ok, pas de trouble.
Là, parfait, parce que moi,
chaque show, c'est un moment-là,
de 31 à 34.
Là, je crissais trois shots,
James Hinton avant le show,
Catherine Minkow.
Mais je faisais pas de drogue.
Il y avait pas de drogue encore.
C'était après le show
que j'avais déjà hâte que ça finisse
pour aller faire ma crise de bombe.
Mais personne ne savait, je le disais pas.
C'était juste moi-même pour,
ok, garde mon high. Puis là, je restais,
puis je closais le bar avec tous les fans
puis le monde qui restait après. Si les humoristes partaient,
ils partaient.
Puis là, quand j'avais fait les coupes de Bum, mais là, quand les humoristes
partaient, mais là, j'en bac dans le char avec eux autres
parce qu'on retourne à Montréal, mais moi, je suis « fuck ride »
dans le char.
C'est ça que je te parlais de la lourdeur.
C'était pas tant les loges, toi-même.
C'est ça, mais c'était mon énergie fait qu'en même temps
je comprends tellement
tout le monde
que j'ai côtoyé
ces années-là
puis il y avait bien du monde
qui croyait énormément
dans mon talent
parce que c'est vrai
j'ai une drive
que personne n'a
ou une capacité
genre de fucking
connecter avec une foule
aussi vite
je ne connais pas
d'autres humoristes
en tout cas au Québec
il y a un Dave Godet.
Il y a personne qui dit,
« Ah, tu fais du Dave Godet. »
On peut souvent entendre, « Ah, ça sonne Louis-José. »
Moi, mon style, c'est un peu
Mike Ward, l'humour noir, le mot trash.
Il y a personne qui fait comme ça.
Moi, ça ressemble à Dave Godet.
Il n'y a pas encore personne
qui fait ça.
Parce que t'es un...
T'es fou, mais dans le bon sens que t'es un... T'es fou,
mais dans le bon sens. T'es un génie
pis t'as une folie
tellement t'as ton univers à toi, man.
Je pense que c'est juste que j'ai appris
à connecter avec les gens.
Dans ma façon de parler,
dans ma façon de penser.
Même le sujet que je vais parler, tout le monde va savoir de quoi je parle.
Tout dans le propos
tout dans le contexte
c'est comme j'ai tellement
connecté je pense à travers les émotions
comme je dis depuis que je suis jeune
sauveur tout le temps
même la foule
t'as complètement oublié ta fucking vie
c'est du monde
qui connait pas moi
une chose que je peux dire
ça arrive très rarement,
ça fait six ans
que je roule dans les bars,
j'anime des soirées
beaucoup, j'ai vu
une fois dans ma vie, un
standing ovation dans une soirée,
pas un galop, dans une soirée de moi,
c'est un show que j'animais, mes otages
à ton comédie club, avant que ce soit ton
comédie club, à Saint-Eustache,
au Patriote,
t'as eu un fucking
standing ovation,
même.
J'avais,
j'avais,
dans une soirée du mot,
j'ai jamais vu ça
de ma colisse de vie
pis je pense pas
que je vais revoir ça
dans une soirée du mot,
dans des galas,
ça arrive,
c'est-tu,
8 ou Maurice sur 10.
Il fallait être là,
il fallait être là
pour voir ça.
C'était complètement malade,
man, pis c'était ma première édition que t'étais là
puis la deuxième édition que t'étais là
si Dave est là c'est sûr que je reviens
parce que c'est une soirée
normalement on est supposé de rouler sur Maurice
mais t'es revenu
c'est des hits encore
mais
ces années là que tu parles
moi c'est les années où
c'est là que je t'ai connu c'est là que je t'ai connu.
C'est là que je t'ai connu, où tu étais
dans un pic, puis tu étais tellement dans un...
Écoute, dis-moi si je me trompe,
mais tu avais un voile
dans la face, tu te voilais la face,
littéralement.
Moi, tu m'as dit combien de fois, puis...
À tout le monde, Big, à tout le monde.
Combien de fois j'ai dit à tout le monde,
OK, là, je vais arrêter de boire, je vais arrêter de boire. »
Non, non, je n'étais pas joli.
Moi, tu me disais ça à moi, c'était comme,
« Dave, je n'ai fait, je n'ai vendu
tes sapots de côté
pendant que tu me parles. » Je ne te le disais pas
parce qu'on n'était pas amis, mettons, à cette époque-là.
Avec les années,
je disais, « Je t'appelle un chum,
je ne vais pas mentir à la caméra,
on n'est pas des grands, grands chums. » Je veux dire, tu es déjà venu manger chez nous. Je veux dire, tu comprends, je te considère comme un chum, je vais pas mentir à la caméra, on est pas des grands, grands chums,
je veux dire, t'es déjà venu manger chez nous,
je veux dire, tu comprends, je te considère comme un chum, on est pas des meilleurs,
mais moi, à l'époque, quand j'ai commencé à te connaître, pour moi, t'étais
Dave Godet, un humoriste que je respectais, je commençais,
fait que j'allais jamais te dire ça, mais tu me parlais
juste en ma tête, ben oui, t'attends,
tu me parlais, qu'est-ce que tu me prends,
calliste, ben voyons,
tu t'arrêtes de me dire, non, non, j'ai arrêté, une fois de temps.
J'ai parlé de toi,
justement,
c'est drôle,
parce que j'ai écrit
à ta femme,
parce que j'ai posté
un extrait,
puis elle m'a écrit
par rapport à un extrait,
puis j'ai dit,
c'est drôle,
parce que tout de suite,
après cet extrait-là,
je t'ai name-droppé,
parce que le gars,
le gars,
ce qu'il me dit,
en date,
aujourd'hui,
le 24 octobre,
ce gars-là,
perce ce que j'appelle
la laisse du gouvernement. Il n'a plus de
règles à respecter,
il n'est plus en liberté conditionnelle,
tout ça, il est free. C'est un gars qui a eu des gros
problèmes d'extasie, de pelules, tout ça,
beaucoup de prison, tu sais. Puis il dit,
peut-être à partir du 24 octobre,
ça se peut que je me fasse un petit trip d'extasie
une fois par mois avec ma femme, tu sais.
Puis là, je lui ai dit, puis lui a deux ados,
puis je lui ai dit, tu sais, deux ados, puis j'ai dit,
ta fille, je dis, regarde,
dans cinq ans, ta grande table de cuisine à Noël, ta femme,
ta fille, son chum, ton gosse,
sa blonde, un petit bébé peut-être.
Si tu veux faire de l'extasy une fois
par mois avec ta blonde, cette table-là,
tu la verras jamais. Puis je t'ai
name-dropped parce qu'à un moment donné,
quand t'es venu souper chez nous, c'était un moment Je t'ai name-dropped parce qu'à un moment donné, quand t'es venu
souper chez nous,
c'était un moment où t'étais clean.
Tu m'as dit, une fois par année
avec des chums, on me loue un chalet
et on va s'en virer une.
Je t'ai rien dit à ce moment-là.
Quand t'es parti, ma femme s'est regardée.
C'est pas ce fois-là qu'il va arrêter.
T'avais cette mentalité-là.
C'est pas ce fois-là que c'est arrivé Parce que t'avais cette mentalité-là, pis exact, c'est pas ce fois-là que c'est arrivé,
justement, t'as replongé pas longtemps après.
Fait que, tu sais, c'est...
Pis t'es tellement un signe d'espoir
parce qu'à ce moment-là,
c'était pas prêt, pis peut-être
deux ans après
ce moment-là...
Ben, le tout, si je veux dire,
c'était quoi, ça avait...
En date d'aujourd'hui, ça fait combien de temps que t'as
arrêté?
Je ne peux pas dire une date exacte.
Il y a eu des up and down
comme toujours.
Je pourrais dire que ma vie a littéralement
changé.
C'était la pandémie.
Ça fait un peu deux ans, deux ans et demi.
J'en parle même dans mon show. tout. C'est la meilleure chose
qui m'est fucking intervue.
Tu sais,
fermer tous les bars,
tout le kit,
plus de...
Tu sais,
je trouve plus de drogue,
je trouve plus rien.
Travailler jusqu'à l'été entier,
puis là,
j'ai fait un reset.
Tu sais,
me lever le matin,
aller travailler,
faire 40 heures semaine toute.
Puis c'était tellement
fucking tough, là.
C'était...
C'était...
Wake-up call, là.
Parce qu'à la fin,
j'étais en train de...
Deux ans, j'étais toujours
on and off, on and off, on and off.
Puis j'avais souvent mes bros,
la bonté, mon chum Brandon,
il était là, je faisais un 30 jours,
pas d'alcool, pas rien, mais alors, je vais offrir mes duits,
par exemple. Il y avait toujours
un élément
si
l'affaire c'est parce que
en vie
tu deviens tellement
intelligent
que tu apprends à manipuler toi-même
dans ton propre cerveau
le cross-hours il évolue aussi vite
que le bon
le cross-hours big
il est poussé en esti.
Il cross-bain.
Je vais trouver toutes les manières de contourner
cette idéologie-là, cette pensée-là,
pour faire ça, que je vais reconsommer.
Même ton chum, tu parles de l'ecstasy.
Moi-même, je suis allé,
même combien de fois j'ai dit,
après la place belle, on s'en va à Vegas.
Ça va pas à Vegas. On s'en va faire du go-kart à Sejovit.
Tu comprends, mais c'est comme, dans ma
tête, toujours la part
de, c'est parce que, quand je vis
des grosses émotions, c'est comme
je dis, je suis en train de débattre
20 ans de ma colisse de jeunesse,
pis là, je suis en train de
travailler là-dessus en ce moment.
Fait que c'est toutes les carapaces, ah là, c'est tombé,
ok, comment je fais? Ok, là, le reset, c'est tombé. Comment je fais? Le reset,
c'était, OK, commencer à accomplir
des petites choses. Comment arrêter de consommer?
Le truc, je dis, c'est en
accomplissant des petites affaires, comme ils disent,
un jour à la fois.
Classique.
Pendant toute une semaine,
commencer à me rentrer à l'heure.
Perfect. OK, j'ai accompli ça.
Là, on va essayer une deuxième semaine.
Si tu es en rentrée à 5, ce n'est pas grave, on continue. Perfect. OK, j'ai accompli ça. OK, là, on va essayer une deuxième semaine. Ah, ah, si tu es en rentrée à 5,
ce n'est pas grave,
on continue.
Perfect.
Là, après ça,
OK, qu'est-ce que je peux faire là?
OK, là, je vais arrêter
de consommer toute l'équipe.
OK, puis là, j'y vais.
C'est la même affaire.
Là, OK, je vais commencer
à m'entraîner.
Avec là, si tu as fait
une affaire d'un jeûne
intermittent à 30 jours,
mais moi, je suis intense
dans tout,
mais je ne savais pas
à quel point j'étais intense.
C'est la première fois que je suis moi.
Je suis plus l'humoriste.
Il existe plus. Il y a plus de showbiz.
Il y a plus rien. Là, je suis juste Dave.
Fait que le gars a survi ou que Chris,
le lendemain, il a trouvé une fucking job.
Il a trouvé un salaire.
Ça faisait 15 ans, j'avais pas travaillé,
mais je faisais plus que d'autres, ça faisait 10 ans
qu'il était là. Tu sais, bien que je sois juste
fucking bon. OK, businessman,
OK, perfect, tout le monde est monté. Là, on va faire une job
de gérant à Saint-Eustache. OK, bien là,
je suis comme, OK, perfect.
C'était comme...
Fille d'un dealer de char, sti.
Là, tu sais, je suis rendu directeur commercial
en finance après un an.
À un an, t'as fait l'évolution de justement
une vie de quelqu'un qui va commencer dans une business
genre à 20 ans, puis à 40-45,
toi, ça a pris un an, t'as fait frac. D'une choc. de quelqu'un qui va commencer dans une business genre à 20 ans, puis à 40-45, toi, ça a pris un an,
t'as fait frac. D'une choc.
Parce qu'un gars, quand ton cerveau,
probablement d'adulte,
t'as enlevé une couple de couches de masque, moins
ou à peu près pas de consommation,
t'as commencé à découvrir tes
qui. Puis,
là, écoute, je vois, ta fille a quel âge?
Elle va avoir 3 ans.
Fait qu'il y a un enfant qui est rentré
dans ta vie, c'est ça? C'est ça, c'est quand
les affaires de char. Puis là, en plus,
j'ai ouvert un comedy club pendant la pandémie.
Le Patriote qu'on parlait tantôt.
Là, je suis dans le comedy club.
Je suis
directeur financier. J'ai un enfant qui
s'en vient. Fait que là, c'est tout le stress
de... Là, je suis dans un STI. Là, je. Fait que là, c'est tout le stress de...
Là, je suis dans un esti, là, je suis comme une poule pas de tête,
mais je ne connais pas mes limites encore.
Fait que là, je me souviens toujours, là, je suis comme rendu
avec un an, deux mois sub.
Puis t'es sur TikTok en même temps
parce que t'es dans un esti de tourbillon.
Ouais, c'est ça, exact. Fait que là, ça fait un an, deux ans sub.
Et là, un soir, je crack.
Je suis au bar, je prends un couple de romain de coke
pendant une game de hockey, tout le kit. OK, perfect, je rent un couple de romain de coke pendant une game de hockey,
ok, perfect, je rentre,
on repart de la machine, let's go,
mais c'était, pourquoi,
j'ai soif, pourquoi, les limites,
ok, j'en fais trop, je dors pas assez,
je veux trop, pis même ma blonde,
c'était le cheminement la première année
avec ma fille,
ma blonde, c'est une grande partie
de « Chris, pourquoi toi tu te tiens? »
Elle aussi, elle fallait qu'elle dise avec moi
hyper stressée, hyper anxieuse,
hyper tout. Je ne savais même pas
que je faisais de l'anxiété avant.
Je l'ai tellement gelée, mon gars, toute ma vie.
J'étais à l'astarge comme « Fuck! »
Je suis toujours dans l'anxiété.
Puis là, je suis dans ma taille.
Puis là, tout le monde
est inondé.
« C'est ça, ilsé ils ont plus d'argent
pour acheter des billets
compagnie d'assurance
tu comprends, juste constamment dans l'anxiété
fait que là, trouver
les zones grises
j'avais plein de projets, je me dis ok ça je vais couper ça
balancer ma vie, trouver le style zone grise
qui est très dur
avec quelqu'un comme moi, c'était tout ou rien, noir ou blanc
fait que là
j'essaye de créer
des zones grises
dans mon psyché
pour juste être bien
être plus zen
plus calme
ok perfect
fait que là
une affaire
fait que là
je fais tout ça
je suis allé
vivre au monde
Comedy Club
commence
ok là
le one man show
la légende
fait que là au début
je me souviens plus
c'était quoi le nom
que j'avais
mais j'ai dit à mon ami parce que je dis ça peut
s'attendre de boucler ma tournée parce qu'à travers au club soda très fréquent elle connaît
le show showbiz le kit a dit ben ouais ça m'intéresse après coup fait que je suis parfait
je te paye c'est comme les autres bookers de la quête parfait fait là, commence la légende au Club Soda. Le 4 mai, premier show de la légende.
4 mai 2023?
22.
Ça vient d'ouvrir.
Là, on est un peu dans...
C'est ça. Fait que là, pendant tout ce temps-là aussi de pandémie,
c'est pour ça qu'on est ici au studio,
à production.a, parce que là, moi et Chris,
lui, je l'ai rencontré pendant la pandémie.
Lui, il pensait que j'étais un esti de fou,
parce que là, c'est là que je commence à avoir mon potentiel réel.
Parce que je dis, « Es-tu capable de faire un esti de fou, parce que là, c'est là que je commençais à voir mon potentiel réel, parce que je dis,
t'es-tu capable de faire un show Zoom avec plus
que 100 personnes? Il dit, il y a jamais plus que
100 personnes dans un show Zoom, c'est comme, check-moi bien,
je vais monter de quoi. Comme le fait, monter
trois shows Zoom avec 1000 personnes,
on donnait des estis de cadeaux, des Nintendo Switch,
je sais pas si tu te souviens de ça, si t'as vu ça sur Facebook,
on donnait juste tout l'argent, pis là, nous autres, on capotait
pis on voyait, OK, jusqu'où
qu'on peut aller dans notre création.
Puis là, moi et Chris, on a monté les jambes.
Fait que toute la mise en scène, comment faire ça,
l'éclairage, le son, le drop spot, la danse,
le beatbox, le style piano,
comment qu'on crée le meilleur show visuel avec rien.
Tu comprends ce que je veux dire?
Quand on n'a pas de boîte de prod,
on fait juste ça avec notre créativité.
Puis là, bien, le premier soir,
ça pète, mais ça pète.
Puis tout le monde, je me souviens,
du bouche à oreille dans le milieu,
parce qu'on va se dire,
ma réputation n'était pas à son meilleur.
À son meilleur, effectivement.
Tu sais?
Puis là...
Toutes les raisons qu'on m'en siennait tantôt,
là, maintenant, c'est...
C'est ça.
Puis en passant, je m'excuse à tout le monde.
Pour vrai, j'étais là. Mais c'est juste la histoire, tu peux comprendre pourquoiexcuse à tout le monde pour vrai j'étais là
mais regarde
mais c'est juste
à ce moment-là
tu peux comprendre
pourquoi j'étais aussi malheureux
je vais te dire quelque chose
Dave
parce que
moi je suis encore
dans les soirées
tu sais
tu fais plus de soirées rodage
pis tout ça
t'es plus là
pis bravo à toi
moi je suis sûr
je suis encore là
je fais encore des 15
des 30
dans des soirées d'humour
pis ça fait bien mon affaire
et mon gars
ta réputation
elle est
fucking propre
en ce moment, man.
Le respect, peut-être
tu l'entends pas parce que t'es moins là, puis c'est bien correct.
C'est pas une mauvaise chose si tu te tiens loin des soirées
du monde, loin des bars, puis tout ça.
Mais je peux te le
garantir, man,
j'entends pas
Dave Godet du négatif.
Si les gens sont fiers de toi, même, puis les gens
sont fucking contents,
honnêtement, je peux te le confirmer,
l'univers humoristique
de tous les niveaux,
tout le monde...
Ça, ça me touche.
La phrase, ça explique pas d'effort, pas de confort.
C'est vraiment la phrase.
Tu vas voir le résultat,
mais j'ai mis l'effort dans le ci,
c'est le fun à entendre.
Parce que Chris, man, c'est un cheminement. T'asat, mais j'ai mis l'effort dans le sif, fait que c'est le fun à entendre. Parce que Chris, man,
c'est un cheminement.
T'as tellement de talent, tu parles du show La Légende,
je le sais que c'est un bon show, je l'ai pas vu,
1er novembre, je vais être là,
à Saint-Jérôme. Fait que si jamais
vous êtes à Saint-Jérôme 1er novembre, moi je vais être
au show. Fais un after party au Gascon,
viens voir nos fans de la réaction.
Mais, pis là,
là il y a un gros truc qui s'en vient aussi.
On va dire, je pense,
c'est le plus gros shit de ta carrière.
C'est un gros move.
Tu as loué la place belle à Laval,
où le Rocket joue, dans le fond.
Ça va être huge, là.
Ben, ouais.
Au début, c'était quand même... T'as un gros stress relié à ça. Mais c'était surtout après la première qu'on avait faite au Club Soda, ça va être huge là ben ouais au début
c'était quand même
t'as un gros stress
relié à ça
mais c'était surtout
après la première
qu'on avait faite
au club Soda
pis la réaction
parce que sinon
je faisais juste
comme le pavillon Wilson
une couple de petites salles
mais là
on commençait à sold out
des fucking salles
à une vitesse
où c'était comme
what the fuck
parce que le bouche-oreille
les visuels
le monde voit en ligne
pis le monde dit
qu'est-ce que ça a l'air différent
pis comme de fait,
là, j'avais fait le petit champlain.
T'as pogné un bomb sur TikTok en pandémie aussi.
TikTok, Facebook, toute l'équipe. Fait que mon fanbase
grandissait tout. Fait que là,
je me souviens, on avait fait le petit champlain
à Québec. Une petite salle de 200.
Puis le petit champlain, avant que tu fasses le bar ou le saut,
tu vas le faire comme 12 fois, sold out.
Moi, j'ai poussé comme un esti malade.
J'ai dit, « Amé, là, tu vas leur dire
je veux la grande salle.
Elle a dit, non, non, non, ils vont pas te laisser. Moi, je m'en
calisse. Je veux la grande salle.
Elle a dit, mais vas-tu le sold out?
Ça, c'est... Laisse-moi te délire avec ça. Parce que ça, c'est
mon stress. T'es autoproduit, donc
c'est du stress. C'est toi qui as investi. C'est toi l'argent
que t'as investi.
Mais là, c'est...
J'ai compris. Ils ont pas
vraiment peur, mais moi, je suis comme... Tu comprends pas. Moi, il y a pas grand-chose qui me fait peur d'après tout ce que j'aiis là ben là c'est t'sais comme ça j'ai compris t'sais là les autres peuvent avoir peur mais moi je suis calme
yo tu comprends pas
moi y'a pas grand chose
qui me fait peur
d'après tout
ce que j'ai eu dans ma vie
fait que ma drive est calme
et là à cause de ça
fait que tout le négatif
y'a énormément de positifs
parce que la drive que j'ai
je suis calme
yo ben Albert Rousseau
sold out ça
ben que je pleurais
à la fin de ça
à la fin là
je fais mon speech
j'avais l'âme
tellement pleine d'yeux
pis les gens
la connexion de
yo tu sais
réalises-tu quand j'aurais pas gagâme tellement pleine d'yeux pis les gens la connexion de yo tu réalises-tu
quand
j'aurais pas gagé
100 piastres sur moi
pour me rendre
où que je suis là
pis je suis fucking là
pis sais-tu quoi
I'm going bigger
and I'm going fucking bigger
parce que mes chums
ils vivent leur rêve
à travers le mien aussi
tu sais Nick Lavoie
fait les plus grandes salles
il m'a dit
King, Chris, Steve
on est rentrés
pis là
place belle j'ai fait un post Facebook en 2021 en disant si j'ai 100 000 followers Nick Lavoie fait les plus grands salles. Il m'a dit, King, Chris, Steve. On est rentrés. Puis là, Place Belle,
j'ai fait un post Facebook en 2021
en disant, si j'ai 100 000 followers,
je loue la Place Belle.
Je l'avais toujours dans la tête.
Puis je dis, on loue la fucking Place Belle.
Fait que là, on a loué ça.
Chris est embarqué avec moi.
Parce que lui, il s'occupe de tout le son éclairage.
Fait que je dis, on montre le show ensemble.
On coproduit le show ensemble.
Moi, je m'occupe de mise en scène,
joke, toi, tu t'occupes
pis les deux
on se mélange
fait que c'est devenu
un meilleur champ
pis un partner créatif
faut que c'est comme
pis on fait la job
pour 14 mon des deux
pis c'est tellement trippant
t'sais c'est comme juste
pis que là place belle
un
au départ
l'idée était bonne
sur papier
ouais
tu commences à dire quand t'es un toxicomane. Ouais, tu sais quoi?
Quand t'es un toxique,
tu cherches un fucking high,
puis un moment donné, tu consommes, tu consommes,
mais là, c'est quoi le prochain buzz?
C'est quoi ça?
Bath salts?
Celle de crocodile, whatever.
Moi, je veux l'enfer où t'as l'air de même sur la rue.
C'est ça, Vegas.
T'as l'air d'un zombie.
Mais là, je t'aime.
OK, là, l'aspect.
On est en toute préparation.
Tout le kit, le prix que ça coûte.
Écoute, t'es adorne.
Tout l'argent que j'ai fait.
T'as pas l'air, si j'écoute.
C'est pas genre 6 000 $ pour des confettis.
8 000 $ pour l'icône.
La facture monte vite.
Plus le décor, toute la scène,
l'éclairage, moving light contre l'argent.
Mais là, c'était pas l'aspect
de l'argent, c'était comme, si tu errais
ça. Puis quand j'ai vu Evan Coe
poster ça,
bien en vente,
Big, c'était comme,
il y a quelque chose en moi, je suis calme, je suis calme.
Après ce show-là,
comme n'importe quoi qui arrive après,
même s'il est sold out
ou pas,
j'ai réussi.
Tu sais ce que je veux dire?
Il y a comme
une fierté
de n'importe quoi
qui explique
toute ma vie.
Je crois beaucoup
que je suis très spirituel
sur tout arrive
pour une raison.
Fait que si Dieu
a fait en sorte
que ça va être ça
ta vie,
tu vas souffrir,
tu vas rencontrer des gens,
tu vas faire des erreurs, tu vas apprendre tes erreurs,
tout le monde, pour devenir ce gars-là,
pour peut-être être un rayon de soleil
pour fucking
prove my wrong, tu comprends ce que je veux dire?
Juste pour montrer que Christ, tout est faisable.
Mais Big, ça m'a pris 25 ans à me rendre là,
avec énormément d'aide,
puis de psychologie, puis des résourcements,
puis du meeting, puis toute l'équipe.
Je vais toujours être quelqu'un de brisé.
Toujours être quelqu'un de brisé.
Mais les affaires de vol de char, même tout ça,
j'ai tout effacé sur YouTube. Je ne veux plus être associé à ça.
Je ne veux plus rien. Je ne veux plus que ma fille
voit ça.
Elle écoute des podcasts comme ça, elle va comprendre
un peu mon histoire.
Mais je ne veux pas l'éduquer à ça parce que je veux juste
y apprendre de vivre son fucking rêve.
Aussi long que ça va être,
pis moi,
ma job en tant que parent aujourd'hui,
c'est de chez c'est quoi,
d'avoir quelqu'un pas présent,
fait que moi,
je suis comme,
je vais jamais l'abandonner,
pis je veux tellement être transposé,
cette drive-là,
fait que si t'aimes,
t'es pas bon à l'école,
on s'en colle,
si tu trouves de quoi que t'aimes,
maîtrise ça,
fais ça pendant 20 ans,
tu vas être le meilleur dans ce domaine-là. That's ites pas bon à l'école, on s'en colle. C'est le truc de quoi tu aimes. Maîtrise ça. Fais ça pendant 20 ans, tu vas être le meilleur
dans ce domaine-là.
That's it.
Crée ton propre opportunité.
Love it, do it.
Puis comme je dis,
après la place belle,
qu'il solde ou pas,
moi je monte ma fille
sur mes épaules,
je prends le style photo
and I punch the fuck out.
La légende.
Pensez.
Déjà là,
je suis audacieux
de me donner un titre de même.
Tout le monde dit
c'est une légende.
Quoi?
Il a fait quoi?
Tu sais, tu te l'écoutes. Mais big, I'm the fait quoi? J'ai le gars qui a tout fait ça, tout seul.
Juste entouré de monde qui m'aime, qui ont cru en moi.
That's all it takes pour réussir.
Je vais te dire, man, à 41 ans,
avec tout ce que tu nous dis depuis tantôt,
juste de respirer aujourd'hui,
that's a fucking legend.
C'est une légende.
Tu comprends?
Le nombre de fois où tu aurais pu tirer la plug,
où tu aurais pu finir avec un négré dans le bras,
dans le fond d'un container à vidange,
tu comprends?
Où tu aurais pu juste tirer la plug.
Je l'avais entendu, le truc de...
Tu veux ta photo avec ta fille devant tout le monde.
Premièrement, tu as dit dit si je le sold out.
Tu veux fucking sold out la place belle?
Oui, mais ça, je la sens de la main de la vie.
C'est jamais...
Moi, je suis même pas inquiet.
Rich, tu penses qu'on va le sold out la place belle?
Bien sûr.
Non, mais tu sais,
de mon œil extérieur, je fais comme
c'est sûr que c'est pas mon argent, c'est pas mon stress.
J'ai tout un stress à peu.
Moi, j'ai tellement confiance en toi,
j'ai tellement confiance à ce que tu dégages aujourd'hui.
Ta fille...
OK, attends.
Tes parents aujourd'hui,
tu parles-tu encore à tes parents?
Ma mère, juste un petit peu de temps en temps au téléphone,
mais elle n'a jamais vu ma fille live.
Mon père l'a juste vue une fois,
comme au début quand elle est née.
Non, j'ai gardé loin.
J'ai gardé loin.
C'est comme toujours...
Qu'est-ce qui arrive, c'est quand...
Sont-ils encore dans le même pattern?
Mon père et moi, ça va toujours être comme chat et chien.
Toujours l'aimer, ça reste mon père, tout le kit.
Mais avec tout ce qu'ils m'ont fait vivre,
puis le nombre de cancers qu'ils me disaient qu'il y avait, tout le kit. Mais avec tout ce qu'ils m'ont fait vivre, puis le nombre de cancers
qu'ils me disaient qu'il y avait,
même quand il était en dedans,
tout le kit, cancer de la sophage, cancer de la prostate,
il y a eu le cancer pendant 10 ans, Chris, c'est pas bon.
Même ma blonde était comme là, Chris, il y a le cancer de quoi?
Fait que toujours, c'était une manipulation psychologique.
Je suis comme...
Il faisait croire qu'il y avait le cancer.
Ah oui, bien...
Pour t'amadouer, pour te...
Ah, sauver du temps dedans, n'importe quoi.
C'est toujours...
Il faisait des faux papiers de médecin.
Yo, Bic, c'était tellement maladif.
C'est du monde malade.
Puis je suis pas sûr que je protège ma fille.
Encore aujourd'hui, à l'âge qui on...
Bien là, il a eu le cancer, pour vrai.
OK.
Ah, Chris, à force de te caler...
À force de m'appeler, mon chum a amené ta voix.
Oui, pour vrai.
Ma mère aussi, là. C'est pas drôle, on en rit, mais c'est juste... C'appeler, mon chum a amené ta voix. Pour vrai, ma mère aussi, elle l'a.
C'est pas drôle, on en rit, mais c'est juste...
C'est ça, exactement.
Ils sont guéris du cancer.
Mon père, oui.
Il a eu le cancer de la peau.
Ça va bien, comme il dit ça.
Whatever.
Il commence par là.
Ma mère, je sais pas.
Aujourd'hui
je suis juste comme
j'ai tellement
mis de l'énergie
à cette bâtisse
de relation avec eux autres
qu'aujourd'hui
j'ai juste
il y a juste un côté de moi
après comme toute la bullshit
j'ai juste abandonné
je veux dire
sais-tu quoi
je le mets avec ma fille
parce que l'énergie
tu sais comme moi
on dort 8h
il nous en reste 16
dans la journée
c'est 16
si tu sais
on travaille 8 là-dessus il nous en reste 8 pour la journée, c'est 16, si on travaille 8 là-dessus,
il nous en reste 8 pour laver, manger,
faire une connexion avec nos kids,
faire voir nos amis de temps en temps là-dedans,
dans le peu de temps que j'ai,
j'ai plus l'énergie à fucking perdre,
là à cette heure, je veux juste,
je le sais, il ne me reste plus grand temps sur la Terre,
il me reste 25 ans,
merci le bon Dieu,
I'm gonna make the best 25 years.
Je me concentre juste
à donner à ma fille
ce que je n'ai pas eu.
J'étais juste curieux de voir s'il y avait une relation avec les grands-parents.
Je l'ai souvent entendu.
Moi, je sais que des parents étaient
de la crap, mais qu'ils se sont repris
en tant que grands-parents, mais ce ne sera pas le cas.
Non, c'est ça. Chaque fois que j'essaye
de la quête au Jujicam, c'est ça. Chaque fois que j'essaye, tu te laquais, tu oses les chicanes,
mais c'est la jalousie.
C'est ça que...
C'est surtout ça,
comme je dis,
chocher.
Fait que tu sais,
c'est comme triste
d'un premier temps.
Parce que ton père,
quand il te voit à la TV,
quand t'as fait en route,
il était fier de toi.
Oui.
Mais quand je parle de lui
dans un podcast,
« Ah, c'est-tu là, là?
Ah, je vais te poursuivre
disfamation, blablabla,
blablabla, blablabla,
puis là, c'est-tu ma tante
qui est en bague? » Là, Chris, c'est sa vie
la compte, hey Chris
c'est pas pour sauter des étapes
t'as jamais vu une photo de ton père en te disant
hey, le gars de qui je parle, c'est lui
non, c'est ça, exact
c'est ça, mais c'est juste comme je comprends
ça blesse son égo, toute l'équipe
c'est sûr que lui, il s'en veut aussi de manquer
tous ces moments-là, pis en même temps, c'est ton
cheminement.
La vie est quoi pour toi, mais qu'est-ce que tu fais avec?
Je ne sais pas si tu me souviens pas.
Ça ne m'appartient pas, ton cheminement.
Vous m'avez fucking droppé, puis moi, j'ai fait le mien.
Tu comprends?
Moi, je m'occupe juste de mes amis.
Je suis très fidèle avec mes amis.
C'est comme ma famille.
Avec moi, c'est parfait.
Mais moi, je ne t'abandonnerais pas parce que
j'aime pas ça me faire abandonner. Tu comprends?
T'es-tu fier
du père que t'es? Aujourd'hui,
ouais. La première année, je trouve ça rough
parce que j'ai jamais eu de frère ou soeur.
Tu sais, comme j'ai toujours eu des valeurs,
tu sais, tous mes amis, tu sais, qui ont eu des parents,
tu sais, fait que je les vois aller.
Moi, tu sais, j'ai suivi beaucoup les traces de mes
beaux-parents qui sont très présents
dans la vie de ma fille et avec ma blonde.
Surtout m'adapter là-dedans, moi aussi, en étant
un artiste
que je trouve le meilleur cadeau qui m'est arrivé
pour moi, puis je ne dis pas ça pour n'importe qui
qui écoute en ce moment.
Criminel, n'importe quoi.
Avoir un enfant,
ça dirige
ça dirige mieux ta vie
parce que ton égo prend le calice de bord
c'est plutôt un nombril
c'est plutôt un nombril
même des fois je suis comme ah j'aimerais mieux
j'ai plein de projets que j'aimerais réaliser
mais j'ai pas le temps
de les réaliser, puis sais-tu quoi, c'est pas grave
parce que là, ça me ground
je focus sur les choses qu'il faut.
Je pourrais avoir un podcast en ce moment, pour avoir
un site ça, pour ouvrir un autre comedy club,
pour m'ouvrir un site de restaurant, pour un...
Tu sais, tu comprends, je pourrais faire plein d'affaires, mais
est-ce qu'il manque de bouffe dans le fridge en ce moment?
As-tu du linge? Ma garderie
est correcte? C'est aidant, on est-tu capable
de les réparer quand on va dans la... Tu sais,
toutes ces affaires-là, fait que moi, c'est ça.
Pis le reste, moi, je vis mes petits rêves,
mes shows, mes affaires,
mais l'ego, ça a tellement pris le bord.
Pour vrai, je m'en collisse
de l'attention.
Je fais moins de contenu sur Internet.
Je n'ai plus besoin d'attention.
Je n'ai plus besoin d'approbation de mes collègues
dans le showbiz.
Je vis pour moi et mes chums.
C'est ça. C'est la famille le plus important
fait que quand tu te bâtis vraiment
des bons amis qui croient en toi
pis même dans un autre épisode j'écoutais aussi
il y avait un gars aussi qui avait dit ça, sa femme l'a sauvé
c'est ça
c'est l'amour
c'est l'amour qui peut vraiment sauver
ben je vois là
ta femme, je la connais
tabarnak,
elle est forte. Elle est forte, on va se le dire.
La première année,
je suis à rock'n'roll, je suis encore
yeah, rock'n'roll!
Attends, tu sais,
il y a eu beaucoup de up and down entre toi
et ta femme, puis elle est encore là.
Tu es une fille tellement funny,
tu es une
belle fille funny et tout ça.
T'es-tu aujourd'hui fier du chum que t'es?
Aujourd'hui, ouais. Comme je l'ai dit,
moi et elle, où qu'on est rendus aujourd'hui,
avec tous les obstacles, ces affaires-là,
c'est comme juste le respect qui s'installe.
Jusqu'à moi, je vais crever avec elle.
Es-tu fier de l'artiste que t'es aujourd'hui?
Oh ouais. Toujours été fier de l'artiste.
Mais c'était la personne derrière que j'étais pas fier.
Es-tu fier de l'homme qui a été?
Oh, fuck it, bro. Bring it on, man.
Oui, puis j'ai encore
de voir les années à suivre encore.
C'est ça.
Je suis tellement content
de te connaître comme personne,
de te connaître comme artiste,
puis de voir ton évolution.
Mon gars,
t'es pour moi
une inspiration, puis en même temps, je n'aspire pas à gars, t'es pour moi une inspiration.
En même temps, je n'aspire pas
à ce que tu as.
Je n'ai pas ton talent.
Je ne pense pas avoir ta drive. Je ne pense pas avoir ton guts.
Mais t'es une inspiration
parce que s'il n'y a pas un gars
dans la vie qui a été capable de
se retrousser les manches,
virer sa palette en arrière,
je me baille, j'ai des cornes,
puis je rentre, puis
il faut que je le fasse. T'as des couilles
en béton armé,
puis respect pour ça.
J'ai une dernière question pour toi.
La consommation
est sortie
de ta vie?
C'est arrivé des rum and coke de temps en temps,
mais sinon, le besoin de me
geler un mal de vivre, non.
J'étais allé dans le sud.
Dans le sud, prendre un rum and coke sur le bord de la piscine.
T'es capable? Là, ça va bien.
Mais je me pousse plus
à être ce gars-là.
Puis en même temps, je veux plus être le porte-parole,
la sobriété. Il y avait comme une pause,
je suis dans le journal.
C'est déjà assez de pression être un artiste
toute l'équipe
pis je parlais avec mon parrain
de ça
j'suis comme
c'est juste fucking trop
j'suis comme
c'est correct
chacun son cheminement
chacun sa façon de fonctionner
t'as dit
toi t'es dans un
dans une pause spirituelle
t'es en train de découvrir
que je veux faire des affaires
c'est normal
j'ai moins le goût
de me péter
parce que
tout va bien
je sais pas si tu me comprends ouais ouais c'est 100% même si C'est normal, j'ai moins le goût de me péter parce que tout va bien.
Je sais pas si tu me comprends.
Oui, oui. Je suis 100% même si c'est le même...
Il y a des affaires, c'est pour ça que je veux pas
mentir non plus. Je suis pas là pour...
Non, mais je te pose...
Je te réponds pour que les gens qui nous écoutent...
Tu sais, c'est comme...
Ça sert à rien de mentir,
mais en même temps, c'est pas une compétition.
Le but, c'est...
T'es-tu capable de... Je t'ai fait 4 jours, mais en même temps, c'est pas une compétition. Le but, c'est, t'es-tu capable de
« Ah, OK, je t'ai fait 4 jours, OK. »
Mais là, elle sait qu'elle est 40.
Pousse, pousse, pousse
pour avoir des meilleurs résultats.
Moi, je vais toujours être dans même tout,
mais Christ de vie!
As-tu peur de toi?
Non.
Je sais pas si tu comprends la façon dont je te pose la question.
As-tu peur de,
justement, de ce que t'as là en ce moment est tellement hot? Non. Je ne sais pas si tu comprends la façon dont je te pose la question. As-tu peur de...
Justement, de...
Ce que tu as là en ce moment est tellement hot.
As-tu peur de te ré-autosaboter?
Non. C'est-tu une crainte que tu as?
Non, j'ai plus la crainte de...
Ça va être quoi le prochain projet après?
Tu sais ce que je veux dire?
Il me faut un projet pour la drive.
Un autre high de plus.
Oui, juste un autre high.
On va travailler sur le prochain One Man Show,
des affaires de même, c'est tout.
On en parlait hors caméra,
parce que tu es à base anglophone,
donc faire le show en anglais,
puis c'est un gars...
Moi, je ne suis pas surpris si dans une couple d'années,
je te vois sur Prime, je te vois sur Netflix
avec ton One Man Show,
je te vois en tournée à travers le Canada,
je te vois aux États-Unis,
je te vois à... Moi, man,
si un jour,
j'écoute Saturday Night Live, puis je te vois,
je serais pas surpris.
Ah, man, ça arrive là.
Non, mais tu comprends, je veux dire,
je dis pas que c'est ce qui va arriver, je dis que
si ça arrive,
moi, je serais pas surpris. Parce que
t'as le talent, t'as l'énergie, t'as les
couilles, puis t'as tout monénergie, t'as les couilles, pis
t'as tout mon respect, Dave.
Merci, mon chum, de nous avoir accueillis
dans ton studio, dans ton spot.
Ben moi, je vais finir ça. Vas-y, vas-y.
Je te laisse.
C'est comme
le respect que tu
démontres, que tu me dis,
je te le renvoie la balle aussi, parce que
tu peux bien dire que t'as pas la même drive
que moi.
S'il y a bien une chose
que je n'ai plus envie,
c'est que tu fais juste
ta propre voix
et toi,
tu as osé aller dans un univers.
Je me souviens qu'au début,
tu voulais m'inviter.
Je ne savais pas
dans quel univers
tu étais en train de créer,
mais là,
tu viens de créer un podcast
qui est quoi?
Je ne le savais même pas moi-même.
Je suis en train de faire
un podcast de 5 au Canada.
Écoutez,
dans une province,
dans une langue seulement,
hier, je suis au
restaurant avec ma fille. Je m'en vais
pour le pays. Je vois un gars, son téléphone
en train de déjeuner. Il est en train d'écouter ton
podcast. Puis,
je trouve ça tellement plus fascinant
qu'un artiste. Faites quoi
de différent pour se démarquer?
Tu fais de l'humour, perfect, tout le monde.
Mais un podcast le plus
authentique, le plus « real »,
c'est comme un partage
des gens
où tu piques.
Tu vas chercher
des démons,
des gens
qui écrivent
ces motifs.
Des fois,
j'écoute,
puis moi-même,
je suis comme,
« Ouf, OK,
je vais écouter
un « Steve McElmore »
ou quelque chose
qu'on lit
s'il y a trop d'émotions
dans le genre. »
Mais c'est tellement,
ça prend une astuce
d'intelligence émotionnelle
très élevée
et une empathie très élevée et une empathie
très élevée aussi pour
avoir une telle discussion sans
jugement, être en compréhension
même si on n'a pas les mêmes valeurs
mais ça prend une grande richesse
intellectuelle, émotionnelle
pour faire ce que tu fais, et t'es un des
seuls qui peut faire ça, moi peut-être que je suis un des
seuls qui est comme, on va mettre le feu dans
la place, Mais pour faire
des affaires de communication comme tu fais,
je te lève mon fucking
chapeau et ton podcast, je suis prêt
à fucking le produire moi-même et dire que ça va
durer un autre cinq ans facile parce que
du monde brisé, big,
on est tous brisés, on cherche toute l'inspiration,
on cherche toute la solution magique,
la phrase magique pour tout régler,
toutes nos années de bobos, puis de problèmes,
et toi, tu donnes une voix à des gens
qui n'ont jamais eu une voix.
Puis ça, je peux,
écoute, man,
je ne peux pas rien dire d'autre que merci venant de toi,
venant d'une personne pour qui j'ai énormément de respect,
ça me touche, puis il y a une affaire que tu as dit,
c'est que du monde brisé, il y en a,
je peux te le confirmer, je peux fermer mes réseaux sociaux
demain matin, et je peux tourner deux ans
de podcast avec tous les noms que j'ai en banque.
Malheureusement, je ne peux pas recevoir tout le monde,
mais j'essaie de faire ma place.
Mets-tu là ta place.
Oui, mais je veux dire, j'essaie de faire
de la place à tout le monde. Malheureusement, je ne peux pas.
Tout ce que tu dis là, je le prends
et en même temps, je ne fais pas
d'efforts. Je ne sais pas si tu comprends.
Je ne me force pas pour être empathique.
C'est comme moi avec un micro sur une scène.
Je me force pas pour être drôle.
J'écris pas des textes.
Je jase.
C'est juste un ordre.
Chacun a ses dents.
Chacun a son cheminement.
Quand tu te découvres, tu viens de lâcher ta job.
Tu t'investis là-dedans.
Je comprends la peur, le reste tout.
Mais quand tu crois tellement
à quelque chose,
tes chums vont te suivre.
Tous tes projets, je me suis dit.
Toi aussi, ton podcast.
J'aime l'aspect intime.
Peut-être que tu essaierais devant le public
de faire un test.
On l'essaie, mais...
Je ne pense pas que c'est l'univers qu'il faut que tu ailles.
Je pense que c'est toujours dans l'intimité,
comme un partage,
je ne me souviens plus dans quelle étape,
si c'est avouer un autre être humain, l'exact nature de notre art
dans les meetings, je pense que c'est la septième étape.
Mais c'est ça.
C'est rigoureuse l'honnêteté.
Pour revenir au live,
en fait, là, il se passe quelque chose,
je fais un test au Saguenay
là-dessus, mais je pense
que si on va faire des...
Parce qu'on me le demande.
La demande est là pour en parler
en live, mais je ne vois pas
la nécessité, je ne vois pas
l'intérêt. Je comprends que les gens sont fans,
ils veulent, mais je pense que si je le fais,
l'idée que j'ai, ça va être de
ramener des invités qui l'idée que j'ai, ça va être de ramener
des invités qui l'ont déjà fait, plus pour
une version Q&A, fait que des gens qui vont être à l'aise
de dire, es-tu à l'aise, on va reparler
un peu de ton parcours, puis depuis la
dernière fois que t'es venu...
Moi, un conseil,
don't denaturalize
le show.
Déjà là, que t'es venu...
Ouais, c'est top.
J'ai prévu pour tout le monde, mais pour mon chum Dave...
Ça fait que de venir dans mon univers,
ça change peut-être pour les spectateurs tous.
Mais lâche pas.
Merci beaucoup de me laisser
m'ouvrir une fois que ça fait changement
des autres podcasts.
On s'en va manger, on a fait un tour et deux.
On va se fêter un bon steak.
On fait de la poudre. Let's go.
Au parloir. Thank you.