Au Parloir - Épisode #61 - JF Émard
Episode Date: October 20, 2024JF criminel rapidement approché par les motards il devient un incontournable du crimes organisé au Québec. Entre la prison, la jalousie et la compétition il à été victime de plusieurs tentative...s de meurtre. Il a quitté le milieux dégoûté par ce qu'il devenait. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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C-E-D-R-I-C.
Mon nom, il n'y a pas de cas.
Pour mes dates de spectacle,
parce que je suis aussi humoriste,
pour tous les liens, pour le podcast,
pour le Patreon et tout ça,
tout se retrouve sur mon site, c'est super simple.
Même la merch, vous me l'avez demandé,
c'est revenu, on a fait une association
avec l'atelier QG de Trois-Rivières.
Donc sur mon site Internet, il y a un lien.
Maintenant, vous l'avez demandé,
j'ai des hoodies. J'avais juste des T-shirts
au début. Maintenant, on a des T-shirts, on a des hoodies,
on a toutes les grandeurs. Si ça vous intéresse,
vous allez là.
Aujourd'hui, on a reçu
GFMR.
Podcast
que j'attendais beaucoup. Écoute, il y a juste
participé à un live il n'y a pas longtemps.
Il y a tellement de monde qui m'ont écrit.
Tu devras savoir, ce gars-là, c'était déjà en branle.
C'est un gars qui a été dans l'univers moteur longtemps
et très implanté au niveau du club des Rock Machine, entre autres.
Il a essayé, même post-la guerre des moteurs,
il a essayé de re-réimplanter les Rock Machine. C'est un gars qui a eu plusieurs tentatives de meurtre sur lui. Il en parle. Un gars lourd, lourd, lourd parcours.
Mais s'il est au parloir,
c'est parce que c'est un gars qui a repris sa vie en main,
sa dernière sentence.
Il s'est cœuré de la vie de criminel,
il s'était cœuré de la prison,
il s'était cœuré de tout ça.
Aujourd'hui, il est soudard,
il est heureux,
puis il dort bien.
Ça, c'est ça qui est important.
Je me répète à chaque épisode,
j'endosse pas nécessairement
les gestes, les idéologies,
les termes utilisés par mes invités,
mais je suis une personne qui prône la liberté d'expression.
J'aime les gens francs,
qui parlent avec leur cœur. Bienvenue au Parloir.
GF,
je commence à rafler,
mais tabarnak que je suis content que tu sois là.
Écoute,
tu es probablement la personne de qui j'ai reçu le plus de messages de « il faut que tu reçoives ce gars-là,
on m'a tagué ».
On était déjà en contact,
tu étais en contact avec moi,
tu m'as envoyé
des courriels
avec des dossiers, avec des photos,
entre autres, pour appuyer ta crédibilité.
Mais juste en googlant ton nom,
je savais un peu
avec qui j'avais affaire.
Gros parcours.
Gros parcours qu'on va
décortiquer tout ça.
Premièrement, Percy, merci d'être là.
Je sais en plus que tu travailles de nuit,
donc tu n'es pas trop un gars de jour.
Écoute, je commence comme je commence avec tout le monde,
avant de rentrer dans les détails,
tout en hiver, je veux savoir, ça part de où?
JF, l'enfance, de quel coin?
École, puis on se rend à aujourd'hui.
Écoute, tu me ramènes loin.
J'ai commencé, j'étais jeune je me souviens je suis parti chez mon père vient quel coin à base c'est un constant c'est une quatrième j'ai je suis né à verdun j'étais
jusqu'à 12 ans vers 2 après ça j'ai déménagé je reste suis resté avec ma grand-mère. Je suis déménagé chez mon père.
Ça a commencé, les petits vols. Les petits vols de char avec mes chums pendant que je couchais les fins de semaine chez eux.
Ça a commencé par des bagatelles.
C'est quoi l'ambiance familiale chez vous?
Ça n'allait pas très bien, disons.
Mon père, je n'étais pas habitué avec j'avais comme vraiment pour rester avec qui bouge et et je m'en vais quand je suis arrivé ça a été choqué un peu une nouvelle famille nouvelle femme d'autres
enfants famille reconstituée ça marche pas au début ça marche pas pour autant mon page à la
dame aujourd'hui c' belle-mère, mes parents.
Mais dans ce temps-là, ça ne marchait pas. Ça ne marchait pas.
Je me suis poussé.
J'avais 13 ans, début 14 ans.
Tu vas me trouver gossant.
Je te ramène encore un peu en arrière.
Tu n'as pas parlé de ta mère?
Ma mère était partie avec ma soeur.
Je n'avais pas des parents riches.
Ma mère n'avait pas beaucoup d'argent pour me prendre fait que c'est pour ça que tu
t'es retrouvé chez ta grand-mère chez ma grand-mère puis après ça chez mon père
parce qu'il est décédé quand j'avais 12 ans ok mais avec ta grand-mère je veux dire ça allait bien
la vie numéro un je veux dire j'étais gâté j'étais pourri par ma grand-mère
avec ton père c'était peut-être un peu plus d'autorité j'imagine venant d'une figure paternelle
beaucoup d'autorité
c'est du mou dans mon temps
je sais pas là je sais qu'aujourd'hui c'est soft
avec les enfants mais
à l'âge que j'ai j'ai 47 ans
ça marchait encore
j'aime dire qu'aujourd'hui on a des enfants rois
puis nous autres on vient de la génération enfant esclave
si on avait pas un mot à dire
c'est le même, ça marchait.
Avec les oreilles droites comme ça.
C'est ça, exactement. Bon, 13 ans.
Fait que c'est ça. Je suis parti de chez mon père,
puis là, ça a commencé
à être capable de survivre.
Parce que
en fugue, à 14 ans, quand t'es parti,
c'est pas une question de vivre,
tu survis.
Autant que j'ai pu fouiller
dans les poubelles
du Dunkin Donuts
pour avoir les beignes, ben pas fouiller dans les poubelles
des fois on allait leur demander pis ils nous le donnaient
souvent on fait des chiffres, ils jettent aussi ce qu'ils ont pas vendu
exactement
c'était la survie
c'est là que j'ai commencé
la plupart de mes vols
je faisais des introductions, des réflexions
après pas mal tous les jeunes criminels ont déjà passé C'est là que j'ai commencé la plupart de mes vols. Je faisais des introductions, des réflexions.
Après, pas mal de gens criminels ont déjà passé.
Écoute, je te vois à 13-14 ans dans la rue.
Je ne sais pas ce que tu avais de l'air physiquement à 13-14 ans.
Aujourd'hui, tu es un gars quand même assez imposant.
Mais à 13-14, mes filles vont à 11.
13-14, ce n'est pas si loin que ça.
C'est des enfants. Tu as l'air d'un enfant 11 13-14 c'est pas si loin que ça c'est des enfants, t'as l'air d'un enfant à 13-14 j'ai eu des chums à 14 ans
qui avaient l'air d'avoir 18-20 quasiment
mais à 13-14 tu vis dans la rue
la police
la DPJ est après toi
t'es-tu porté disparu, comment ça fonctionne
dans ta famille, ils ont sûrement
pas juste fait, il est parti, il a refait sa vie
Clairement j'étais porté disparu
la police m'a cherché mais moi je me tenais avec Ils ont sûrement pas juste fait, il est parti, il a refait sa vie. Clairement, j'étais porté le type à rue.
La police me cherchait.
Mais moi, je me tenais avec des personnes qui étaient plus vieilles.
Tu rencontres des gens dans la rue,
c'est à 18-19 ans,
ils louent des chambres,
ils t'amènent dans des places où il y a extrêmement de drogue.
Puis là, tu fais des vols.
Eux autres, ils sont là avec toi. On fait tout ça ensemble.
Dans une chambre couche sur un divan,
tu promènes un peu partout.
La vie de rue, on l'a entendu.
Ça n'a pas duré un an.
On va se le compter.
Je n'ai pas été jusqu'à 18 ans.
Je suis rentré en salle d'accueil assez vite.
Tu t'es fait arrêter, j'imagine.
Ça a commencé.
C'était des prairies, quartiers.
Là, vu que je me battais,
parce que j'étais extrêmement agressif
quand j'étais plus jeune,
je me suis ramassé.
Je n'étais plus sous la protection
des jeunes.
J'étais rendu en...
En centre de détention criminel.
Ça a duré.
Je me suis sauvé.
Je me suis refait repogné vers 16 ans.
Tout ça jusqu'à l'âge de 18 ans.
Quand tu parles que tu étais une personne qui se battait beaucoup,
je pense qu'il y a peut-être des gens qui t'ont fait un live derrière moi sur TikTok
parce que tu as juste montré ta main.
Tu étais un gars vraiment…
Si c'était pour des pécadiens,
n'importe qui, ou si c'était plus relié
à tes crimes,
tes crimes vols,
c'était souvent crime, vol et violence,
ou dans tes vols, la violence, c'était plus du mano
à mano, le respect
et ces affaires-là?
Quand on vient à ma jeunesse,
ma jeunesse, ce n'était pas une question de respect.
Je voulais me faire respecter, puis j'ai appris avec des tapes sur la gueule.
Fait que je suis essayé de faire comprendre
avec des tapes sur la gueule.
Jusqu'au moment donné où le centre d'accueil a dit,
OK, toi, c'est assez, là.
J'étais rendu dans le centre d'accueil ouvert,
à la prairie, ça s'appelle l'Entrac.
Pas la prairie, à Longueuil, excuse-moi.
Et puis, ils m'ont mis à la boxe olympique.
Ils m'ont inscrit en boxe.
Fait que ça, ça a été un grand cheminement
pour me partir de cet âge-là.
Parce que ça m'a donné de la confiance.
Tu apprends de battre, tu ne vas pas
le faire pour rien. Tu ne vas pas te battre
pour rien. Tu apprends de toute façon
quand tu apprends ça, le kickboxing.
Là, parce qu'à partir
de mes 18 ans, 19 ans,
20 ans, oui, j'en ai eu plusieurs,
mais je n'ai jamais battu une personne proprement rien.
C'est soit que t'étais dans le crime
et qu'il fallait que tu vives dans ce monde de requins.
T'étais là où tu te faisais affaire.
Nous autres, c'était le même dans le tag, on apprenait.
Dans ce temps-là.
Ça a été tout relié par des crimes
ou quelqu'un qui se la pétait trop.
J'avais envie de jouer à saucisse des fois.
D'ailleurs, mon nom, ça a été saucisse
dans le crime organisé.
Tu n'as pas de genre à attaquer une personne pour rien.
C'était vraiment...
J'en parle avec mes amis encore aujourd'hui.
Je me dis que je sais que des fois, vous m'amenez des choses, je ne m'en parle avec mes amis encore aujourd'hui, parce que je me dis, tu sais, je sais, des fois,
vous m'amenez des choses, je ne m'en souviens pas de toutes,
mais il y a des fois
que des gens vont m'arriver avec une histoire,
puis des fois, ils vont me mettre ça
100 fois plus pire que c'était,
puis je ne m'en souviens pas pas en tout,
mais lui, il a tellement conté l'histoire de cette affaire-là...
L'histoire est devenue vraie quasiment.
C'est ça, tu sais.
Non, des fois, je ne m'en souviens pas,
puis je dis, écoute, j'ai-tu été si violent?
C'était-tu gratuit?
Non, on s'en revient tout le temps.
Je ne faisais pas,
ce n'était pas dans un but gratuit
avec des crimes gratuits,
avec violence gratuite.
C'est quelqu'un qui a,
soit c'était par rapport à la business
ou soit c'est quelqu'un qui avait couru après.
Parfait, je comprends ça.
J'ai cette mentalité-là.
C'est sûr, si tu me coupais en char,
j'avais envie, mais
si tu m'envoyais chier
et tu t'arrêtais sur le bord de la route,
à un moment donné, on vient.
Encore bien plus avec les années
de maturité que tu prends.
À force de vouloir te battre
avec le gars qui est en char et qui t'a levé des charges,
de savoir que tu lui mettes la main dessus,
on est dans un monde de citoyens aujourd'hui,
et encore bien plus qu'avant, je vais te dire,
parce que le monde se rend bien plus vite sur le piton
vers la police que vous l'avez.
Et quand tu as tes antécédents, ce n'est pas trop long,
s'ils tapent ton nom, ils ne posent pas de questions.
Oui, c'est ça.
Et à partir de 18 ans,
il se passe quoi? Tu continues-tu dans la boxe?
parce que tu dis boxe olympique
ça a été
oui j'ai continué à m'entraîner
t'as-tu évolué dans ce monde-là
ou ça a toujours juste été
un plaisir, un sport pour toi
mais est-ce que
à Manis ça a-tu été un but de carrière
de devenir un combattant professionnel et tout ça?
– Combattant professionnel, dans mon temps,
ça n'existait pas trop.
– Oui, c'était moins.
– C'était plus Jean-Yves Thériault
et du kickboxing qui sortaient.
– Il n'y avait pas de MMO,
il n'y avait pas de Saint-Pierre à cette époque-là.
– Non, c'est ça.
Fait que là, ma soeur, elle me cherchait
en centre d'accueil plus jeune
pis
ben tu sais
pour les fins de semaine
mais
c'était la blonde
de Scott Steinhardt
je sais pas si tu te souviens
de Scott Steinhardt
c'est un nom
qui me dit quelque chose
un homme des Hells Angels
de Montréal
qui est mort aujourd'hui
fait que ça faisait 5 ans
qu'elle était avec
pis
je l'ai reposé
les fins de semaine
au local
à Sorel.
J'étais jeune.
Impressionnable.
Assez, oui.
J'allais chercher mes chandails.
Je revenais au centre de la quête avec des chandails,
support, Twitter.
Ils ne savaient pas c'était quoi, eux autres.
C'était une époque.
On parle de fin 90.
Tu es plus vieux que moi, donc on est mis 90.
95-96, à peu près,
quand je suis sorti, 18 ans.
Ouais, fait que là,
pis là,
j'ai commencé
à rouler dans ce milieu-là,
dans la drogue. Au début, je vendais
du Red Gum jamaïcain,
jusqu'à temps qu'on m'envoie en Jamaïque.
J'étais en Jamaïque,
j'y étais, pis là, on ramenait du H. Jusqu'à temps que'on m'envoie en Jamaïque. J'étais en Jamaïque. J'y étais et on ramenait du H.
Jusqu'à temps que je me fasse pogner.
Je parle à mes 18 ans.
Je me suis fait pogner pour un port export.
C'est ma première charge.
Tu t'es fait pogner en revenant ou en retour?
En revenant.
J'étais à l'aéroport Person à Toronto.
En dry cell.
Tu te mets dans une cabine.
Il y a 72 heures à l'aéroport.
Et puis là, il te a 72 heures à l'aéroport et puis là,
il te regarde faire quelqu'un.
En toilette, on l'appelle une toilette sèche. C'est ça.
Ils mettent leurs mains dans des gants de plastique
et ils sortent les preuves, l'évidence.
Je veux juste...
Souvent, quand les...
Je pense que c'est la première fois qu'on donne le terme
toilette sèche pour que les gens comprennent un peu.
Ça le dit, toilette sèche, que les gens comprennent un peu. Ça le dit, toilette
sèche, donc il n'y a pas d'eau.
C'est quasiment dans un trou.
Ils fouillent pour aller chercher.
Exactement.
J'ai entendu des histoires de monde qui
ne se reploquent pas.
Mais ils ont ramassé eux-mêmes
dans ce qui est sorti d'eux-mêmes
et ils se leur rendent par la bouche.
Ça, c'est plus dans le trou.
Oui, je parle.
Parce qu'il y a des brûlées de sèche,
il y en a, comme tu disais, à Aéroport,
mais il y en a souvent aussi en prison.
Ils vont t'enfermer pour cellules sèches.
Puis il y a des gars qui vont ravaler aussi vite
qu'ils l'ont sorti.
Puis ils gardent.
C'est impressionnant, des fois,
ce que les gens peuvent garder.
Écoute, dans le terme manger de la marde,
il y en a qui l'ont vécu pour de vrai.
Fait que je me fais ramasser.
Puis là, c'est ma première sentence.
On parle, j'étais à Maplehurst, à Toronto.
C'est quand même la prison internationale.
Vu que Toronto, c'est là vraiment
qu'il y a les plus gros escales.
Fait que tu as toutes sortes de monde,
de tous les pays étrangers.
Mais si, tu veux dire,
tu ne te fais pas arrêter,
tu ne te fais pas crisser dans une toilette sèche,
c'est sans preuve, c'est parce qu'il y avait...
Non, mais ils ne peuvent pas te garder, sinon.
Non, mais je veux dire, il y avait un dos,
il y avait quelque chose.
Il y avait un enquête qui était en cours,
ils n'ont pas fait de geste.
Hé, toi, tu as peut-être l'impression que c'est ça.
Des fois, c'est les bagages.
Ça fait quatre fois que tu y vas, tu reviens,
puis le bagage, il regarde combien de fois ça fait.
Toi, tu te dis, il se ça fait quatre fois que je le fais,
pourquoi moi je n'en goberais pas au lieu de regarder les autres?
Je vais le faire moi aussi, ils vont m'en ramener pour moi. »
Mais bang, c'est tout le temps là.
L'impulsivité, ça te fait tout le temps ramasser à quelque part.
À cet âge-là, l'impulsivité, c'est quelque chose de très présent.
C'est quoi la charge que tu reçois?
Là, j'étais là-bas, en Ontario,
puis là, j'attendais, j'attendais, j'attendais.
Vu que je n'avais pas de dossier, j'ai réussi
à avoir une thérapie au Québec, mais après
quelques mois là-bas.
Vu qu'on attendait, qu'on avait beaucoup fait des procès.
Tu t'es prévenu, dans le fond, là-bas.
Je suis français, je ne parlais pas anglais
dans ce temps-là.
Là, j'avais le droit d'aller au Québec faire ma thérapie.
Mais avant ça,
les péripéties de la prison,
je veux dire,
je suis jeune, j'ai 18 ans,
moi, quand ils me prennent, ils m'embarquent,
ils m'embarquent,
ils m'amènent direct au trou,
au trou de la prison, parce que
ils voulaient m'amener à l'hôpital, mais le médecin n'avait pas le temps
de me faire la...
la radio.
Pour voir s'il restait du stock, c'est ça.
Un genre de radio, c'est l'échographie.
L'échographie.
Là, je m'en vais directement à l'hôpital.
À la prison.
Dans le trou, ils me mettent une nuillette dans le trou.
Mais moi, je suis encore loadé.
J'ai la moitié qui est partie, à peu près.
J'aimerais ça encore.
Fait que...
Mais dans une wing avec tout le monde.
Là, au bout de pourquoi t'es là,
je suis là, il faut exposer.
Je voyais que les blacks
commençaient à me regarder d'un bord,
puis il y a une autre équipe, puis là, je me dis,
OK, bon, qu'est-ce qui se passe?
C'est wrong. Puis ils m'appelaé d'un bord pis il y a une autre équipe, pis là, je me dis, OK, bon, qu'est-ce qui se passe? C'est wrong.
Pis il m'appelait tout Frenchie.
Fait que, tu sais, t'es en Ontario.
Ben, crée-moi, crée-moi pas,
à un moment donné, il est arrivé, pis il voulait
m'expliquer de me faire
un shampoing.
Il a tombé aussi vite.
Lui pis ses deux chums, ils ont tombé.
Ils ont tombé. J'ai été voir,
il y en avait des gros qui jouaient aux cartes.
Il n'avait pas de l'air sain d'esprit.
J'étais massé avec eux autres.
Je les ai fait comprendre. Je disais de quoi je vais vous en donner.
Je vais juste jouer aux cartes avec vous autres.
Même si je ne comprends pas. Je vais jouer pareil.
Je vais jouer. Je vais brasser.
J'ai compris que tu es tout seul.
Même si tu as beau vouloir
savoir te battre, il y en a tout le temps un
qui va revenir. Je l'ai appris, mais ça dépend de toute façon.
Tu fais dire, tu as beau être un bon cogneur, il y en a 12 qui jumpent dessus.
À un moment donné, tu as tes limites.
Exactement.
Ils m'ont pris, j'ai joué au cartes.
Ils m'appelaient tout crazy Frenchy après.
Dans le fond, ce que je comprends, c'est que quand tu dis que tu as ça,
les gars comprennent assez vite que tu es probablement encore pluggé.
Ils sont en train de te convaincre un peu de force.
On va sortir ce qui reste puis on va le prendre
fait que c'est pour ça que
plus ça vaut plus qu'on fait
fait que t'as réussi
fait que toi tranquillement tu t'es
la nature a fait son chemin
fait que toi t'as récupéré ce que t'avais
puis tu pouvais partager
j'en ai partagé mais c'était comme tu me l'arracheras pas
tu sais
j'étais jeune puis là toutes que ces choses qui m'ont
arrivé comme ça ça va donner la confiance bon je me bats j'aime chez ses avants avant c'était
quelqu'un qui se bagarrer ce tapot vu comme aujourd'hui c'est avast comme tu es le monde
voulait se tenir que la bagarreur du coin c''est mon chien, lui, il sait se battre.
Aujourd'hui, c'est plus la même chose.
Il sait se battre, il sait se battre,
mais c'est un paquet de problèmes.
C'est drôle parce que j'en ai parlé une couple de fois
à ce podcast-là, puis j'ai des amis comme ça.
C'est parce qu'à Manu aussi, c'est que ça devient,
surtout à cette époque-là, c'est que ça devient un personnage.
C'est quasiment rendu si je suis le brasseur.
Si je ne brasse pas une fois de temps en temps, c'est comme pas moi.
Tu parlais de ceci,
c'est souvent ceci,
on crée si il y a un party, puis ceci, si on ne règle pas un
à la fin de la soirée, il y a quelque chose qui n'est pas normal.
Ça finit par te jouer dans la tête de faire,
c'est ce que je suis, c'est moi ce gars-là.
Des fois, tu ne veux même plus être ce gars-là,
mais ta réputation est tellement forte
que pour maintenir ta réputation,
tu fais des hosties de conneries.
Tu as fait comme 4 mois là-bas
à Toronto?
À Toronto, je faisais un groupe de mois.
3 mois peut-être.
Après ça, je me suis amené, je faisais la thérapie.
La thérapie qui m'a gardé.
Dans ce temps-là, ça s'appelait Christian Clich.
C'était à Mayville.
C'était d'un couvent de soeurs.
Je te dis que j'avais peut-être pas d'affaires, là.
C'était pour sauver une sentence, on se comprend.
Ils m'ont gardé huit mois, moi, mais 24 sur 24.
À un moment donné, c'est lui qui est venu.
Il est venu en cours devant le juge.
Il a dit, écoutez, il a fini sa thérapie.
Parce que moi, ça restait une charge fédérale d'un port à export.
Fait que les juges, au début, dans ce ce temps-là, bon on le s'entend dessus
qu'est-ce qu'on fait? Fait qu'en fin de compte
au bout de la ligne, j'ai fait ma thérapie
pendant 8 mois sans pouvoir sortir
24 sur 24, ça envoie de
t'es mieux de faire
ben, pis en plus j'ai eu
une sentence de 21 mois par-dessus
et ça t'aborde tout.
Là ma question c'est t'es Là, ma question, c'est...
Tu es allé en thérapie, je comprends,
sauver du temps,
mais la consommation,
c'est-tu quelque chose qui a fait partie de ta vie
à un niveau problématique à cette époque-là?
À cette époque-là, problématique, je ne te dirais pas.
Mais tu sais, je consommais...
Dans ce temps-là, on faisait encore de l'acide.
On faisait du moche-roue.
Du buvard.
Du buvard, du PCP, ça, ça, ça.
Je te dirais, quelqu'un qui prend du PCP
chaque jour, c'est problématique. Juste trois jours
en ligne, c'est problématique.
Mais c'était des drogues qu'on faisait
à gang, c'était pas comme
aujourd'hui que les gens vont s'enfermer
tout seuls, puis ils vont
consommer. On faisait ça en gang.
Party.
Sauf que c'était un moment où le party
il a dû lever ou coucher
et il était à tous les jours.
Des fois, tu ne le voyais même pas.
Mais ouais,
c'était pas si problématique.
La thérapie, tu as quand même fait du bien?
Non.
C'est peut-être bon pour certaines personnes,
mais quand tu veux,
tu dois avoir la force de le faire.
Il faut vraiment que tu le veuilles.
Puis tu parles du 21 mois.
Ça fait que dans le fond, tu as eu les quatre mois à Toronto,
tu as eu ta thérapie, puis après ça, tu avais 21 mois à faire.
21 mois de sentence à Bordeaux.
C'est plus de ça.
On parle dans le vieux.
Oui, mais écoute, je ne sais pas si tu as raison,
pourquoi ils ne t'ont pas envoyé au PEN,
vu que tu étais fédéral
et que c'était plus
que deux ans dans le fond.
Même s'il te restait
21 mois à faire,
il aurait pu t'envoyer au PEN?
Parce que la sentence
que j'ai faite déjà
qui était là-bas,
nous autres,
ça comptait en double
dans le temps.
Ça ne comptait pas
la sentence que j'avais faite
là-bas de trois mois
plus que je suis descendu
et j'ai fait la thérapie
qui compte quand même
plus m'enlever
un certain temps
qui donnait 21 mois
de sentence. Je pense que je n'en
prends moi je pensais que c'est sur ce qui te restait je comprends qu'il restait moins de deux
ans donc je comprends le le moins de deux ans mais je pensais que c'était des sites et sentants
c'est maintenant ce que tu as pas ni quatre âmes était fait en prévenu plus après ça mais même si
tu restes moins un an tu vas les fenêtres fédérales parrainent normalement non mais c'est comme
aujourd'hui les juges au je teest comme aujourd'hui, les juges.
Je te parle comme aujourd'hui, c'est un petit peu la même affaire qu'avant,
mais sauf qu'ils vont compter.
Si tu fais, mettons, trois mois qui comptent à temps et demi.
Bon, parce qu'ils comptent le temps à temps et demi. À temps et demi, à star, oui.
À star.
Bon, puis qu'ils vont te faire quatre mois et demi.
OK?
Tu sais, voilà, quatre mois et demi.
Bon, bien, ils vont t'enlever, si tu as deux ans à faire comme sentence.
Normalement, tu devrais faire au pire. Oui, ils vont t'enlever si t'as deux ans à faire comme sentence normalement tu devrais faire au PEN
ils vont t'enlever le 4 mois et demi
fait qu'il va te rester une sentence provinciale
il va te rester une sentence provinciale
au bout de la ligne, quand le juge y énonce la sentence
il reste passé
je pensais que ça allait avec la sentence de base
on apprend encore
j'apprends encore tous les jours
puis ça se passe comment
parce que
à 18, 19 peut-être,
à 21 mois, Bordeaux.
Puis, Bordeaux, dans le temps,
ça s'appelait la jungle.
C'était le vieux B.
Aujourd'hui, dis-toi que c'est violent entre 12 gars.
Imagine-toi comment c'était violent entre 180 gars.
Parce que là-bas, Bordeaux,
dans ce temps-là, je pense pas.
Il y avait vraiment un super maximum. Le trou, bien, tu sais, de la ségrégation,
mais dans ce temps-là, il y avait pas le minimum d'enjeux provincials,
le minimum, le médium, puis le maximum.
Tu sais, toi, tu t'envoies avec tout le monde là-dedans, tu sais.
T'avais prévention ou détention, tu sais.
Le C qui était prévention, le b qui était des tensions puis de la
pratique d'un bon jeu mais le protège qui va y est ailleurs dans ce temps-là
mieux vous le sachiez pour bordeaux j'arrive en douceur OK, le sacrifice, il y avait le comité. Moi, je voulais être dans le comité.
Moi, j'arrive là, je suis un petit criminel,
je veux être dans le comité.
Tu vas faire tes classes.
Parce que, je te pose la question,
à ce moment-là, à cette époque-là,
ça ne te choque pas la prison,
tu es à l'aise un peu là-dedans,
dans le sens que,
as-tu la mentalité d'évoluer là-dedans?
C'est ce que tu souhaites à cette époque-là?
À ce temps-là, en 99, même 96, parce que ma première sentence, c'est ce que tu souhaites à cette époque-là. À ce temps-là, en 99,
même 96,
parce que ma première sentence,
c'est 96. Je te parle en 96 parce que mon autre dossier est fini par 96.
C'est quand tu es rentré.
À ce moment-là,
c'était l'école du crime.
Aujourd'hui,
je pense qu'il y a des gens qui ont peut-être
des problèmes, peut-être un petit peu
plus mentaux,
qui se ramassent, qui prennent beaucoup de place
dans les prisons.
Beaucoup. Beaucoup.
Ce qui fait que la criminalité, c'est plus pareil.
Le tueur qu'on avait avant, c'était le tueur.
Lui, il en a tué.
Il avait le contrat d'aller tuer.
Le tueur de nos jours, c'est le gars,
le monsieur qui était trop saoul,
qui a frappé quelqu'un sur le bord de la route.
Fait qu'on se comprend que le tueur qu'on avait dans le temps,
c'était pas un délateur, il allait pas dire n'importe quoi.
Pis que la différence de temps, aujourd'hui,
c'est dans les prisons, là.
C'est tout le monde qui parle, pour avoir leur minimum,
leur problème, tu sais. Surtout au fédéral,
c'est encore sans foi pire.
Essaye pas de faire entrer du H,
sans que personne le sache.
À moins que tu fumes vraiment tout seul,
pis que t'aies du bain ou ça amasse dans ta cellule, pour pas que ça sente. moins que tu sois vraiment tout seul et que tu aies du bain ou de sang en masse dans ta cellule
pour pas que ça sente.
Parce que tu vas te faire sourder de tous les bords de tes côtés.
Ce qui était la différence d'avant.
Avant, c'était l'école du crime.
On apprenait, on rencontrait les vrais.
On savait.
Le gars qui l'avait, c'est pas lui qui disait
« Moi, je l'ai. Je l'ai, les gars. Moi, je l'ai. »
Tu le savais.
Tu le savais.
Tu le savais.
Puis t'apprenais. Puis. Puis t'apprenais.
Puis là, t'apprenais.
Puis tu voyais les gens.
Tu sais, nos criminels, dans le temps,
c'était comme on les voyait sur des...
C'était des héros.
Regarde le chat qui s'est fait tuer.
Oui.
Je veux dire...
Richard Blass.
Ça a toujours été des héros, nos criminels québécois.
Fait que oui, c'était quelque chose que je voulais.
Monica, tu sais, tout ça. C'était ça. C'était quelque chose que je voulais. Monica, c'était tout ça.
C'était glorifié.
Ça part de loin.
Billy the Kid, dans les années 1800 aux États-Unis,
ça a toujours été...
C'est les films.
C'est glorifié.
Malheureusement, pas toujours de la bonne façon,
mais je comprends ce que tu veux dire.
Mais toi, quand t'es là, à cette époque-là,
t'as cette mentalité. Parce que, tu veux dire. Mais toi, quand tu es là, à cette époque-là, tu as cette mentalité.
Parce que, tu sais, je veux dire,
l'école du crime, tu peux choisir
d'étudier ou tu peux choisir de ne pas étudier.
Mais toi, tu es dans un mode
qui va être le meilleur élève.
Je veux l'apprendre, c'est ça.
Tu veux une veste, c'est ça.
C'est ton but dans la vie.
Oui, surtout que mon beau-frère, c'était
Scott Steiner, puis je le voyais. Moi, quand je rentrais dans l'université de Personnes, je laes tombu dans le vieux. Oui, surtout que mon beau-frère, c'était Scott Steiner,
puis je le voyais, moi, quand je rentrais dans l'hôpital de Personne,
je la voyais, il était respecté.
C'était un Hawaïen des États-Unis.
Il s'était enlève, il s'était gagné ses places,
il était prospect.
Je le voyais monter, même, bang, quand il est devenu
un St. Joe's,
c'est là quand je suis sorti de prison, justement,
de Bordeaux.
J'étais avec Scott que je vois son strike
sa blonde et garcet quand même passé tu peux pas toucher. Ben non, c'est ça. Il m'a vu les fins de semaine.
J'allais chez eux.
On a appris à avoir une relation.
Puis là, je me suis mis avec.
Puis écoute, à un moment donné,
je suis dans la rive sud de Montréal.
Puis là, je suis rendu.
Je ne vendais pas juste du linge.
Je vendais de la poudre.
Tout ce que l'autre ne fait qu'avoir dans le journée.
Lui, Scott, m'a juste présenté. Il a dit, lui, arrange-toi'a juste présenté il a dit lui arrange toi avec
ça s'est fait tout de suite
les contacts sont là
je n'allais pas voir
le Airs de Jaws non plus
je reviens 10$
c'était pas ça
vendre de la poudre plus payant que vendre du hash
fait que là
à un moment donné ça cogne à ma porte
c'est des gars de Bessie c carrière la porte puis c'est des dc
j'étais des études fait que le bac est ce qu'on y est ma porte le matin peu à temps je vais
aller te voir à ta maison demain comme à ma maison plus c'était comme je t'assume
en argent et à saée non non je vais
devoir voir ce que tu devais dire aux cadres c'est ce qu'on a quand on doit le faire parce
que je voulais poser le nom à ma personne il m'avait toujours dit là qu'on allait voir
la mer yves le lui je me rappelle ce qu'est quand il avait son téléphone cellulaire dans les chambres. Les, wow!
Il prend le téléphone, il nous appelle les.
Moi, j'avais le numéro, je prends le téléphone, j'appelle.
Puis là, je me prépare, « Ouais, ouais, c'est moi! »
Puis là, lui, il me regarde, il dit « Hey, on en a dit que. »
Camtoy, là.
C'est correct.
Il m'apprenait à ne pas jouer à ça.
Ne pas jouer à ça.
Parce que moi, je voulais… T'es montré, tu sais. C'est ça, je voulais démontrer et c'est moi je veux voir le chuteur
tim est comme cela même équipe mais ouais c'est surtout tu sais pas cette époque-là que c'est un
club école fait que chacun ensemble à beau puis je vois comment que ce cas est respecté
il parle et parle et parle qui se battre pour commencer ils ont parlé par la guise mais quand eux autres s'en vont dans le bureau, ils parlent, ils parlent, ils parlent, puis ils disent « ben, tu vas commencer ici ».
Ils ont parlé pendant quasiment 45 minutes.
Quand il est sorti, Scott a dit « ben, si tu dis ça, tu vas commencer ».
Je comprends tout.
Des fois, j'essaie de faire des petits
recaps, il y en a qui n'aiment pas ça,
puis il y en a qui aiment ça parce qu'ils ne comprennent pas, dans le fond.
Dans le fond, eux autres, Joker,
comme chez vous, parce que Chris, t'es qui, toi?
Tu roules blanc, les Jokers sont un club-école des Hells Angels à cette époque-là, pis c'est
ça. Fait que dans le fond, tu rentres joker par l'entremise de Scott et tout ça, il y
a un meeting. Parce que eux autres, quand ils sont venus cogner chez vous, à la base,
c'était p'tit chouque pis là, ils savaient pas avec qui t'étais. Fait que quand ils
ont compris avec qui t'étais, ils ont fait « pas à qui se passe d'un bon outil avant dans notre coffre
facteur commencé avec les jokers j'ai été un bon outil je veux dire à cet
âge là mais je me disais de faire de quoi je le faisais le france au frère
il ya des choses dans la vie qu'on peut compter via des choses qu'on peut pas
compter je respecte le sol est un peu sans jeu qu'on peut compter et il y a des choses qu'on ne peut pas compter je respecte ça
je veux qu'on sache aussi que
cette vie-là avant qu'on commence
vraiment à aller dans les coins sombres
cette vie-là ça n'a pas été
de toute beauté, ça fait que c'est pas
une valorisation pour moi de compter ça
parce que j'en ai arraché toute ma vie
puis ça m'a pris beaucoup
de me rendre ce que je suis aujourd'hui
je veux que les gens le sachent.
Excuse-moi,
je te coupe, mais c'est important
dans mon podcast, puis tu sais, je t'en ai parlé
aussi, tu sais, c'est ça,
personne ne vient ici pour glorifier,
on est ici pour comprendre
c'est quoi le cheminement, puis moi, tu vas
où tu vas aller, puis il y a des choses de fin,
il y a des choses que je ne veux pas entendre, puis il y a des choses que
ça ne donne rien on comprend déjà
le personnage et tout ça
puis c'est justement
la raison pour laquelle
tu es assis en avant de moi
c'est que je sais
qui tu es rendu aujourd'hui
puis par quoi tu as traversé
fait que c'est pour ça
moi c'est
le but que tu sois là aussi
c'est que les gens comprennent
c'est quoi ce monde-là
mais peut-être
d'en réveiller une couple
qui ont fait
hey ça va être comme toi
ça va être like cool
hey les jokes
hey des patchs
c'est cool avec tout ce qui s'en vient on voit une couple qui ont fait « Hey, ça va être comme toi, ça va être cool. Hey, les jokers, des patchs, c'est cool. »
Avec tout ce qui s'en vient, on voit que c'est pas
si cool que ça.
Non, exactement.
Fait qu'ils m'ont usé
à la corde.
Ils m'en ont
fait faire des choses, même des choses qui
seraient peut-être au-delà de mes principes
à moi aujourd'hui.
Puis ça, ça. Ça a duré
quand même, je te dirais,
peut-être un ou deux ans.
Un ou deux ans,
puis je voyais
le monde d'hypocrite
un peu là-dedans.
Quand tu es jeune, des fois, tu es impulsif.
Tu as plus le doigt sur la gâchette
ou tu as plus
à envoyer chier la personne tout de suite
pis il fallait peut-être t'attendre, tu sais.
Parce que dans ce moment-là,
ils vont tout le temps te pogner par en arrière.
Ça a fait le temps que ça a fait.
À un moment donné, on trouvait plus Scott.
Scott,
il était disparu.
Ma soeur capotait.
Il avait laissé ma soeur.
Il avait acheté la maison de la vigueur. Il était avec une autre femme. Ma soeur quiotait. Il avait laissé ma soeur. Il avait acheté la maison des La Vigueur.
Il était avec une autre femme.
Ma soeur qui va capoter.
Puis paf, il est disparu.
Puis nous, on l'a scotté.
Là, moi,
il le retrouve six mois plus tard
dans le fleuve avec Don Magnusson,
son garde du corps.
Il s'était fait tuer
à coups de marteau dans la tête.
Purge interne.
Peux-tu
aller un peu plus loin
pour que tout le monde comprenne purge interne?
Purge interne, ça veut dire que c'est
des Hells Angels
qui ont tué un de leurs membres.
Ça veut dire que
ils ont tué leur frère.
Pour des raisons
qu'on ne sait pas. En tout cas, même si on les sait,
je ne vous prouve pas, ça ne me tente pas.
C'est juste qu'on comprenne.
Ce n'était pas un contrat qui venait de l'extérieur.
C'était intérieur.
Ça, tu le sais.
Avec les années, avec tout ce que tu as entendu
après ça.
Oui.
Je me suis ramassé un peu tout seul je faisais beaucoup d'argent
le club qui m'a pris
jeune je faisais quand même
beaucoup d'argent ça n'avait aucun sens
à un moment donné ils sont venus
ils ont voulu
m'imposer quelqu'un
au lieu d'acheter en grosse quantité, tu vas nous acheter
des portions déjà individuelles.
Je me retrouvais à donner des...
J'ai dit à mon parrain,
j'ai dit, fuck off.
Fuck off.
Puis, ils ont essayé de me passer
ce soir-là. Ils étaient déjà prêts.
Parce qu'ils s'attendaient à ça,
de ta part?
Écoute, ils voulalait ma part du go-to.
Il voyait que c'est ça.
Je te pose la question, étant donné que tu étais dans un club,
mais qui est un club, étais-tu membre affilié à 100%?
Joker?
Non, je n'ai jamais monté jusqu'à membre.
Tu étais avec eux autres?
Moi, je strikais.
Striker.
Mais tu réussis bien. Mais tu réussis bien.
Quand tu réussis bien,
il y en a qui veulent essayer de venir chercher.
Je faisais des jaloux.
Pas que je m'enfargeais, mais des fois,
je consommais.
Dans ce monde-là,
surtout à l'époque, la consommation,
c'était pas...
Ma parole était peut-être moins bonne que d'autres.
Je faisais des jaloux.
Il y en a qui vont parler contre toi
et qui veulent tout à part du gâteau.
Ils veulent tout.
Elles disent une chose,
que ce soit n'importe quel club qui est en guerre,
à un moment donné, overpatch,
ils passent du monde, puis ils en prennent plus,
puis ils prennent plus de monde.
Plus que tu as de monde, moins qu'il y a de gâteau.
Même si tu achètes un gâteau trois fois
plus gros que celui-là que tu achètes, il reste le même
nombre de consommateurs.
Peut-être plus une fois de temps.
Les clients ne sont pas plus nombreux.
Si tu passes 100 kilos par année,
tu en rentres 200, tu vas en passer
100 pareil et le monde ne va pas...
Il y en a plus, on va en faire plus nécessairement.
C'est juste que tu en as en stock.
Quand tu as dit qu'ils ont essayé de me passer,
c'est ceux qui sont venus passer ce message-là.
Ce n'est pas le club dans l'équalité.
C'est le club en haut qui sont venus le voir et qui ont fait
« C'est comme ça que ça va fonctionner. »
Non, c'est vraiment le club.
C'est ton club à toi qu'ils ont fait dorénavant.
Tu vas passer par nous autres pour acheter ce que tu peux acheter.
C'est bon, j'ai joué au club.
Je passerais déjà par eux autres, parce que dans l'interne
il y avait des gens qui voulaient ma place
et puis qu'ils attendaient juste le moment
que je m'enfarge ou que
quand tu dis fuck off à ton porin
je veux dire, tu fais pas ça
puis le fait de ne plus avoir Scott en arrière de toi
ben c'était le champ libre un peu plus
exactement, c'était plus facile pour eux autres de dire
ok lui on le tasse là
quand tu dis ils ont essayé de te passer, es-tu à l'aise d'aller un petit peu plus vite ici dans. C'était plus facile pour eux autres de dire, OK, lui, on le tasse. Quand tu dis qu'ils ont essayé de te passer,
es-tu à l'aise
d'aller un petit peu
réciter
dans ce qui s'est passé
ce soir-là?
Il était une couple de gars
et il était nerveux.
Une couple de gros gars.
Il savait que j'avais
la main facile
et que j'étais bon.
Ils m'ont emmené.
Ils m'ont emmené
sur le bord
de la table de poule.
Ils me parlaient
sur le bord
de la table de poule,
mais il y avait déjà
qu'il y avait
que les balles dans les mains.
Je voyais un petit peu
ce qui s'était passé. Tu voyais le pattern. Ça que, tu saises des mains si je voyais un petit peu ce qui s'est passé mais voyait pas tant que tu fais comme je
savais si ça en est là et on sait le premier sol et je pense encore de bonnes cicatrices
au bord de la tête ça toujours rester une balle de poule puis puis ils ont pour élu samson et si j'ai compris message ok c'était
comme moi j'étais tossé c'est la honte je suis parti dans mon char quand je passe dans mon char
je me suis bien parce que je m'en allais en motocross j'avais mes bottes de motocross puis
je me suis j'ai essayé de m'en aller à mon chambre, puis il n'était pas tout parti, je me suis penché. Puis quand je me suis penché, c'était pour ramasser Georges,
mon ami Georges.
Georges, tu avais tout le temps, c'était Georges.
On te demande ça.
Tu sais, Georges, oui, Georges est-tu là?
On te demande rien, Georges.
Puis, ils ont bâti en crise.
Fait qu'après ça...
Tu n'as pas eu à utiliser Georges?
Non, mais après ça,
j'aurais fait la gaffe.
Moi, tout seul.
Ils ont fait la pire gaffe.
Parce que dans un autre sens,
moi, je savais où étaient toutes les coffres.
Je savais où était l'argent.
Je savais qui vendait.
Tout le monde qui vendait pour moi,
il n'aurait pas été vendu pour quelqu'un d'autre.
Fait que je me suis tendu en Ontario chez mon frère.
Puis je revenais. Je revenais tous les deux,
trois jours. Puis j'allais les voler.
J'allais les voler. Je rentrais dans
leur place. Je battais les gars. Je vidéais pas.
J'allais les voler. J'allais les voler.
C'était rendu à un
point où j'avais même plus d'amis. Parce que
si j'avais une amie dans le coin qui se faisait avoir avec moi
qui me parle, c'est lui qui m'en j'en volais.
Tu sais?
Jusqu'à ce qu'un jour,
je me retrouve dans un bar à Saint-Michel,
qui s'appelait Chez Diane,
à Saint-Michel de Napierville.
Un vieux écrise de bord tout dit.
Je prends une bière, je suis tout seul.
Le vendeur vient me voir et me dit
« Tu as du faire une petite ligne dans les toilettes. » Je prends une bière, puis je suis tout seul. Le vendeur vient me voir.
Il me dit, « Hey, tu as du faire une petite ligne dans les toilettes. »
Le gars me parle, il me fait une ligne.
Il regarde dans la ligne rouge, le nœud nousse.
Je dis, « OK. »
Il vient me payer une bière.
Lui, il faisait en sorte que je reste assis là.
Il ne voulait pas que je m'en aille.
« Hey, tu es GF, tu « Jeff, fais-moi ton nom. »
Je commence, « OK. »
Je n'étais pas coin, c'est normal.
C'est moi qui ai mort.
Tu as une certaine imputation aussi.
Tu es dans un bar miteux avec un gars qui a de la poudre.
C'est peu normal qu'il connaisse ton nom.
Là, tout d'un coup, la porte est à l'ouvre en arrière.
Je regarde à bord du bar où ils rentrent
et ils sont une couple de gars.
Je me mets la main sur le gars tout de suiteûts et je regarde le désert et il dit comme tout et ça c'est un goût des machines
et ce qu'elle me dit qu'elle me regarde il me le donne, puis il dit, viens, je vais aller avec toi dans les toilettes, je veux juste te parler, je suis un rock machine, je n'ai pas rapport avec les autres, on entend juste parler de toi,
je veux absolument te parler.
Regarde, j'ai son gun, il veut venir avec moi dans les toilettes,
les autres ont tous l'air contents de me voir,
ils me font tous le signe de la tête,
on dirait que ça faisait longtemps qu'ils me cherchaient,
mais pas pour la même raison.
Toi, c'est ça, il y en a qui te cherchaient pour...
C'est ça, exactement, moi je pensais que c'était là que ça se passait,
de toute façon, à un moment donné, quand tu es tout seul, et Moi, je pensais que c'était là que ça se passait.
De toute façon, à un moment donné, quand tu es tout seul et que tu n'as plus d'amis, que tu n'as plus personne autour de toi...
C'est pas pour rien que tu en avais un dans les gouttelettes.
Tu t'attendais à ça.
Exactement.
Fait que je vais en nettoyer avec.
Mais as-tu de l'argent?
J'en ai un peu.
Je n'ai pas grand-chose.
Il sort sa palette.
La moitié, il voulait me montrer qu'il y en avait.
Il dit, tiens, prends ça, mon homme.
Il dit, je te laisse monter.
Là, tu vas venir me voir. On va aller amener les chums, puis tu vas
rentrer des rock machines avec nous autres.
Là, d'un coup, je passe d'un gars à zéro,
zéro ami, que tout le monde allait attendre
juste que j'aille prendre une bière avec eux autres au bord.
Ça fait que, ça n'a pas été long que j'ai dit oui.
Est-ce que c'est
peut-être pour des personnes qui,
je ne sais pas où vous étiez en 2001,
mais sous la fin des années 90,
peut-être que vous n'avez pas entendu, il y a eu une espèce
de guerre.
Les Rock Machines, c'était le clan
complètement opposé
des Hells Angels. Il y a eu la fameuse
guerre des motards qui s'est terminée en 2001.
Elle s'est terminée, en tout cas.
C'est tout de ce
temps-là.
Comme toi,
ton histoire sûrement que les gars
la connaissaient, savent ce qui s'est passé
avec toi, savent que t'es le gars
qui arrête pas d'aller foutre la marde
avec les airs
parce que t'es vol,
tu foques le plan. Eux autres, ils aiment ça.
Un petit coucou au gars qui est venu me chercher
cette journée-là parce que ça restait mon ami.
Parfait, je voulais juste
penser que tu allais le nommer
ça c'est un affaire qu'on va taire aujourd'hui
Scott il est décédé c'est correct
c'est un affaire qu'on s'est parlé les noms
on essaie de
on évite ça, c'est pas
le but du podcast non plus
c'est une histoire à toi
aujourd'hui je reste une personne
qui travaille, je suis un citoyen,
je ne fais pas de crime,
mais reste que j'ai gardé des amis
et que je ne peux pas nier ces gens-là
qui remplissent leur frégitaire
de la manière dont ils voudront.
Je les ai connus d'une façon toute ma vie
et aujourd'hui, ça va juste être...
Je comprends et je respecte ça.
Je comprends parfaitement ce sentiment-là.
Je l'ai envers plusieurs personnes, j'ai beau avoir
ce podcast-là, j'ai beau avoir une vie rangée
il y a des gens qui ont été là très longtemps dans ma vie
que je considère comme des frères, comme des amis
puis on leur vit à eux autres, ils en font ce qu'ils en veulent
mais ça ne change pas que c'est
mes chums pour le reste de mes jours
ça je respecte ça, puis quand tu dis
tu envoies un salut à cette personne-là
aussi, est-ce que
selon toi, si ça ne s'était pas arrivé,
on va venir parce qu'il s'est passé plein de choses aussi,
mais tu ne serais pas en face de moi aujourd'hui
si tu étais resté solo d'après toi?
Écoute, je te dirais peut-être qu'en acceptant aussi,
je ne serais peut-être pas supposé être en avant de toi
parce qu'il y en a eu pire après.
Oui, oui, ok, oui.
Ça aurait été beaucoup pire après.
C'est 4,25 $ pour une pièce finalement.
C'est 4,25 $ pour une pièce. Puis. C'est 4,25 $ pour une pièce.
Puis, de là à dire qu'aujourd'hui, si j'étais chanceux,
après le nombre de fois que je me suis fait essayer,
je te dirais franchement, il n'y a pas de chance là-dedans.
Si chanceux, c'est une personne qui va se revirer de bord une fois
et qui va savoir manquer.
Mais pas au nombre de fois que ça m'est arrivé.
J'étais trop réveillé, trop alerte, trop paranoïaque.
C'est ça qui t'a sauvé la vie.
Tu rentres
officiellement,
comme quasiment cette journée-là, tu rentres
patché directement, il n'y a pas de strike,
il n'y a pas de prospect.
Quand ils te veulent comme ça, ils viennent te chercher.
Ils sont en guerre à ce moment-là.
Si tu regardes dans mes photos que je t'ai envoyées,
il y a une photo que j'ai...
Tu me diras lesquelles.
Peut-être qu'on va en mettre...
Oui, tu peux, tout dépend.
Parce qu'ils m'ont envoyé deux courriels
avec des dossiers, avec beaucoup de photos.
C'est ça.
On va peut-être en utiliser dans le montage.
Oui, il n'y a pas de problème.
Puis, j'ai un chandail.
Moi, dans le temps, ce n'était pas des patchs encore.
Là, on est jeunes.
L'histoire que j'avais acheté mes patchs sur Internet.
Ça, on va reparler de ça tantôt.
Il y avait pas d'Internet dans ce temps-là.
Tu comprends?
Fait que non, franchement, ça a commencé jeune.
Dans ce temps-là, il n'y avait pas de patch.
C'était des chandails qu'on mettait.
C'était des magasins.
Au départ, c'était un magasin
qui était ouvert par tous les trois membres.
Googlez, si vous voulez, des noms.
Googlez-les, c'est assez facile à trouver.
Et puis là, c'est ça.
J'en vois quelques autres.
Veux, veux pas, tu te fais des liens
de fraternité, d'amitié
plus solides que d'autres
parce que, dis-toi qu'à un moment donné,
on rapetissait vite,
on voyait les gens tomber.
Tu pouvais être avec un frère
la veille, tu donnais la main,
tu serrais dans les bras, le lendemain,
tu regardais les nouvelles, il était décédé.
On tenait sur un fil fil mais on se tenait
toi t'es rentré
dans la guerre
il était dedans
c'était déjà commencé
c'est ça
c'est la grosse guerre
ils sont venus te chercher
si c'était pas la guerre penses-tu que t'aurais pas eu cette ascension aussi rapide, tu serais peut-être pas venus te chercher si c'était pas la guerre
penses-tu que t'aurais pas eu cette ascension-là
aussi rapide, tu serais peut-être pas venu te chercher
aussi vite que ça
écoute, si ils sont venus me chercher pareil
comme tu disais, quand t'es en guerre
ils vont overpatcher vite
j'ai commencé pour le temps
j'ai commencé avec les Palmers
qui étaient le club école des Rugmaschen
les Palmers après ça, Rug club-école des Rug Machines.
Les Palmers, après ça, Rug Machines,
je suis content, on a été bandidos.
On s'est fait ramasser dans le projet Amigos en 2002.
Fait que, tu sais, j'en saute, j'en saute,
mais il y a eu beaucoup de choses qui sont arrivées pendant ce temps-là.
Cette période-là de la guerre des motards,
c'est comme ça qu'on l'a appelé, au Québec, les médias, tu sais, la guerre des moteurs, c'est comme ça qu'on l'a appelé au Québec,
les médias, la guerre des moteurs,
c'est au day-to-day.
Tu vis ça comment?
Toi-même, tu dis... Là, je me remets un peu,
excuse-moi, mes idées se perdent.
Tu rentres, tu rock avec eux autres.
Cette journée-là, dans ce bar-là,
on est en quelle année?
97.
97. Entre journée-là, dans ce bar-là, on est en quelle année? 97.
Entre 97 et 2002,
qui est l'opération dont tu viens de parler,
tu t'es fait essayer combien de fois?
Je te dirais,
dans ce temps-là, peut-être moins.
Parce que c'est moi
qui en faisais plus.
OK.
Puis moi, je n'étais pas un tueur.
J'étais une personne qui aimait humilier les gens.
Regarde-moi dans le visage
pendant que je te bats,
je te vole, puis avant de partir,
je vais te pisser dessus. Tu comprends?
Humiliation
totale pour certaines personnes, même encore.
Il y en a qui sont vivants aujourd'hui, puis je suis désolé,
mais c'était ça.
OK. Fait que c'est plus après. Après 2002, le temps qu'on fasse, bon je veux dire, il y a eu des fois
que je me suis fait essayer, sans trop ni moins, mais après ces gens-là, ils m'ont pas oublié.
Tu comprends? Parce que même quand on essayait de me remettre dans la même équipe en sortant,
parce que la plupart des Hells Angels retournaient,
pas les Hells Angels,
les gros rock machines ont retourné
à Hells Angels.
Ça, on en reviendra après.
Oui, mais j'étais pas accepté.
Pendant...
Tu vis cette guerre-là,
mais là, c'est business aussi.
Il n'y a pas juste été...
Vous avez de la business à rouler, tout ça.
J'imagine qu'à ce moment-là, tu recommences
à faire de l'argent solidement,
j'imagine.
Oui, je reprenais mes choses
tranquillement. J'avais du monde
en arrière de moi. Avec moi, je n'étais jamais tout seul.
Écoute,
là,
c'était de faire. Parce que pendant la gage,
ce qui était important, c'est d'aller déloader
les équipes.
On jouait dans leurs portefeuilles et dans leurs armes.
Il fallait aller chercher leurs guns,
leur argent,
leurs drogues.
Puis nous autres, c'était de même qu'on vivait
et on vendait ça.
J'étais à temps qu'on se fasse pogner,
faire du temps.
Possession d'armes à feu, une fois,
deux fois, trois fois, quatre fois.
Je me suis rendu cinq fois.
Moi, je me fais pogner avec un garde dans mes matins.
C'est sept ans, huit ans.
À la longue, faire des sentences,
des sentences, je me suis remonté
15 ans de prison, bien plein.
Au total.
Fait que quand tu dis, on s'est fait pogner en 2002,
étais-tu déjà derrière les barreaux dans ça, c'était agréable?
C'est ça. En 2002, on s'est tous ramassés.
Mais moi, j'avais pas des grosses, grosses histoires de charges.
C'était des bacchatelles.
Il y avait un qui était rendu délateur,
mais il était rendu secrétaire national.
On s'est fait ramasser dans des histoires que justement, quand quelqu'un veut trop patcher vite,
on ne sait pas qui est à l'entour de nous autres.
C'est gangstériste qui tombe à ce moment-là.
Quand tu as du délateur et que tu es capable de prouver
que c'est un réseau criminel, c'est gangstériste.
C'est ta dernière
peine de prison?
À date de quand?
De 2016 à
2019, 2020.
Puis tous ces parcours-là que tu as faits,
tu sais,
quand tu es un gars
rock machine, tu rentres en dedans,
ça vient-tu avec un respect, une gloire?
Je ne sais pas ce que je veux dire.
Oui, dans ce temps-là, oui.
Tu arrives et ils nous mettent tous ensemble.
On était dans le S2 bas-droite.
Je me souviens, on était tous là.
Dans le fond, on avait trois wings au début parce qu'on était 62.
On était tous dans les S2.
On prenait les S2 pratiquement au complet.
On avait le bas-gauche, le bas-droite et le haut-droite.
On était tous ensemble.
Dis-toi que Rock Machine, c'était des cellules.
Bandido, c'était des cellules.
Moi, je ne connaissais pas lui dans la Montréal-Est.
Je connais un tel.
On était tous des petites cellules,
pas comme un groupe qui était organisé totalement.
Quand vous êtes en dedans, c'est quasiment un «meet and greet».
Absolument, oui.
Tu fais des liens encore plus.
C'est là que je les ai tous connus.
J'ai vraiment tous connu les membres des Rock Machine, des Bandidos,
dans le fond, quand on était à 62.
As-tu eu ça, une veste Bandidos?
Tu l'as-tu eu ta veste Bandidos?
Oui. J'ai dit oui, je pose la question,
j'ai vu les photos, mais...
Ça se passe quand même...
C'est-tu un...
Vous autres qui approchez, eux autres qui approchent,
parce qu'on s'entend Bandidos, Saint-Gilles,
aux États-Unis, c'est une vieille
guerre qui date depuis longtemps.
C'est-tu eux autres qui vous approchent?
Non, c'est un membre
de la vieille garde des bandidos qui a approché.
Dans ce temps-là, l'Internet un peu, je dirais, ça ne marchait même pas par l'Internet encore.
C'est vraiment, on essayait d'être mondial, d'avoir des armes, d'avoir plus de budget.
Mais il n'y a rien eu de ça.
Ça a juste été de la poussière. C'était un coup de vent. Les bandidos au Québec, c'est un coup de vent n'y a rien eu de ça. Ça a juste été du... La poussière.
C'était un coup de vent.
C'était un coup de vent.
Ça vient.
Quand
l'article qui est sorti,
il y a un article,
tu disais tantôt, ils disent qu'ils ont acheté tes packs.
Ce qui a été dit sur toi,
c'est que tu as essayé de ramener Rock Machine au Canada.
C'est là qu'ils disaient que tu avais acheté tes patchs.
Mondial.
Parce qu'on a ramené ça mondial en passant.
Aujourd'hui, Rock Machine, c'est plus gros au mondial que canadien.
Je l'ai appris dernièrement.
Moi, j'ai toujours pensé que c'était un club montréalais.
On a monté ça mondial à partir de 2009.
Puis t'as été comme un des piliers de Ramnessa.
Montréal.
Ici, oui.
Puis Ramnessa ici, écoute,
on a parti des chapitres
au Nouveau-Brunswick, au Québec,
en Ontario, puis ça a été plus loin
dans l'ouest aussi
du Canada.
Mais c'est là qu ça on se connaissait moins parce que ça se fait quand même par internet en 2009 on avait l'internet c'était facile pour
nous autres de parler d'envoyer des emails puis de monter un club puis tu sais c'est parce que
là t'essaies de remonter un club qui a déjà existé, dont la plupart des gros membres restants
sont au bord.
Ils sont rendus parce que
c'est pas moi qui l'annonce, tout le monde le sait.
C'est googlé
et la personne qui est...
La personne qui est considérée
qui est appelée par les médias le chef des
Hells Angels au Québec, c'était un
très haut placé des
Rock Machine, justement.
Ça, t'as vu ça comment? Parce que tu as vécu la guerre,
tu sais qu'il y a un côté, il y a du monde qui a perdu la vie à cause de cette guerre-là.
Comment t'as pris ça, le fait que ça soit un peu de l'autre côté?
Moi, je n'étais pas en guerre.
Quand je remontais les Rock Machine, je pensais,
« Claire, tu vois des photos, j'étais pas en guerre.. Malgré que j'ai fait une mauvaise émission,
j'étais en kick-ball.
Le Canada disait, « OK. »
Le Mondial disait, « On montre qu'on est là. »
J'ai fait une émission qui était...
Ils ont essayé de virer ça comme si c'était une guerre qui revenait.
Jusqu'à temps qu'il y ait un journaliste de la presse qui est venu,
qui m'a dit, écoute, tu vas te voir, je te dis.
Éditer, si tu veux, on peut faire une entrevue.
Avec un membre des House of Jules, que j'ai de la main devant.
Lui, il a sorti cet article-là la journée avant qu'elle ne sorte.
Elle m'appelle, elle est fauchée.
Elle ne voulait pas changer ce qu'elle avait dit ça a sorti tout croche
il avait raison le journaliste
il avait raison
ça a mal été perçu
je te dirais
quand j'ai fait ça
sauf que
moi j'étais en train de me mettre amis avec justement l'autre un autre de l'autre région puis
en deux ans 2000 en 2016 je dirais j'ai vraiment fait tout arrêter ce qui en était parce qu'il y en était. Parce que le histoire, c'était rendu que n'importe qui allait au
au show de 5 étoiles,
au marché aux puces,
puis se faisait faire des patchs.
Il y avait, c'était rendu les patchs blanches
puis les patchs noirs.
Les patchs blanches, c'est du monde que je voulais pas prendre
dans mon organisation. Mais nous autres, on grossissait.
On s'en est gros. Puis eux autres,
ils étaient petits. Puis il y a un gars qui s'appelle Joseph Fluet
qui était délateur.
Je te donne un nom.
Il est mort.
Il est décédé.
Ce n'était pas son vrai nom
parce qu'il était délateur.
Mais il était dans cette équipe-là,
les patchs blanches,
qu'on ne voulait pas avoir.
Il s'est fait tuer après.
Bon, je ne sais pas ce qu'il a dit.
Il était dans cette équipe-là.
C'est le style de gang
qu'on ne voulait pas prendre. à ses gaulois essayait tout le temps
d'appeler journal m'a salé n'importe quoi parce que tu voulais pas faire
des gens qui étaient très bien c'est ça je disais que c'est un club de baisser
qu'à pédales il s'amuse à mettre ça dans le journal des articles qui sait
c'est qui pour eux autres?
Ils me demandaient, moi, c'est qui eux autres pour toi?
C'est un club de la Bessie-Capédale.
Arrête de m'en chialer avec eux autres.
Mais ils l'écrivaient.
Il faut t'affroncher.
L'autre club de l'Aubon,
on s'est essayé de venir te chercher
avant que tu ne partes tout ça.
C'est comme si on allait en chercher d'autres
qui ont fait le switch moi
là au poser on essaye ok ça va en 2006 et 2006 on essayait j'étais pas accepté parce que moi j'ai
fait la guerre toute ma vie puis la guerre a eu lié bien ciblé à y rentrer dedans et puis
les fois des frères et deux autres puis tu m'arrivais, tu me sortais ton gun dans la face, je te l'arrachais.
Ça ouvrait contre toi.
J'ai pas été accepté. Ils voulaient pas m'avoir.
Entre autres que
je me suis fait essayer pendant
que j'étais avec eux autres.
Pis en plus, ils me courlaient en meeting le lendemain.
J'arrive en meeting, pis là,
je vois ma gang de chums, pis je vois lui.
Le lendemain, les gars, ils arrivent chez nous.
Moi, je suis paranoïaque,
ça a coque.
Je te le dis, je regarde mes caméras
avec deux autres gars.
On regarde pour pas qu'on manque rien.
On voit un char passer, puis quand il met les brakes,
tu vois que ça devient rouge.
Il repasse, il remet les brakes.
Les trois, on est trinqués. On se prépare, il repasse, il remet un break. Les trois, on est trinqués, let's go, on se prépare.
Il repasse, puis on voit le bout du canon sortir.
Qu'est-ce que tu penses qu'on fait?
Je reste dans un rang.
Bang, bang, bang, bang, bang.
Ils sont partis.
Le lendemain, je suis allé en meeting.
Parce qu'on est tous dans la même gang à ce temps-là.
Puis là, le gros, il est mort aujourd'hui, lui-là.
Il dit, tabarnak, puis il dit, il dit,
« Tabarnak, tu t'es sur mes gars. »
« Bien, je suis très bien chez tes gars,
c'est-tu des barges chez nous armées. »
« Qu'est-ce que tu veux que je te dise? »
Puis tu sais, moi, meeting en partant, en 2006,
c'était plus bon des meetings,
tu sais pas qui portait un micro, tu sais.
Puis là, bien...
Il gagnait pas son meeting ben ben,
mais là, je veux que tu déménages.
Lui, c'est un membre.
Moi, je ne le suis pas, mais encore.
Lui, il me déteste.
Ça a été la grosse majeure partie de ma guerre de ma vie,
ce gars-là.
Il m'a essayé neuf fois.
Neuf fois.
Ce n'est pas drôle.
Neuf fois.
Je te dirais des vraies fois, au moins quatre fois,
que ça a pété fort
ça aurait pu m'avoir
ça a pété assez fort
que t'en as des cicatrices
t'as mangé des balles
j'ai vu une belle photo
t'as un
t'as un tatouage
dans ton biceps ici
qui est le
logo des rock machines que t'as à l'intérieur du biceps j' qui est le logo des Rock Machine
que tu as à l'intérieur du biceps.
J'ai une belle photo avec des recousus.
Oui.
Elle passe au travers?
Elle passe au travers.
Elle a brûlé deux nerfs principaux.
Ce qui fait que ma main...
OK.
Elle n'a pas la rapidité qu'elle a déjà eue.
Pour la fermer, oui.
La fermer, oui.
Ce qui n'est pas une mauvaise chose pour l'époque.
Elle ferme encore vite.
Je me souviens,
ma main ne fonctionnait
plus en 2014 parce que
j'en ai eu d'autres avant. Celle-là, on parle en 2014.
Elle pousse au travers.
Trois mois après, je me fais arrêter par
Valleyfield. Ils ont essayé de me brosser dans le poste
de police. Là, je ne peux pas
en parler parce qu'il y a eu...
Parfait.
Tu sais, mais c'est médiatisé.
Je rentre en dedans.
J'ai la main qui ne fonctionne pas.
Je vais dire, je n'ai aucune confiance.
Qu'est-ce qui va se passer?
Ta confiance, toi, en dedans, est là.
Oui, parce qu'ils ne nous mettaient plus
Rock Machine ou Elzenjo.
C'était tout le monde ensemble.
Pour eux autres, il n'y avait plus de guerre.
Mais toi, il y avait une guerre sur toi, tu avais un contre sur la tête.
Je ne pouvais pas fermer ma main.
Et là, pendant huit mois, à me pratiquer, à essayer de fermer ma main, prendre de la force, aller chercher un petit peu plus de muscles, prendre confiance.
Je te dis que toute la journée, ma main a marché il y en a un qui
écœurait tout le monde on se faisait un bout là j'avais hâte de le mettre dehors de la wing bee
pis quand il a marché ça marchait t'en as eu d'autres avant t'es tu à l'aise je sais pas à
quel point t'es à l'aise pis c'est pas pour le sensationnalisme, c'est plus pour comment ça se passe, tu veux
dire, t'es où, t'es dans quelles circonstances, t'entends des détonations puis tu sens que
ça te frappe, c'est pas le break, c'est pas d'avoir le « ah », c'est plus de comprendre
comment ça commence, tu sais, une tentative de meurtre.
Quand une personne sort un gun devant toi et te le montre,
ou juste qu'il t'aime son chandail,
cette personne-là, elle ne tirera pas sur toi.
Si elle te le montre
et te le montre, tout le monde va essayer de le faire.
Il veut juste jouer à ça.
Le gars qui arrive en avant de toi
avec une cagoule et un peu de l'eau,
il a des gants.
Je veux dire, il n'y a rien.
Ça m'est arrivé
à plusieurs reprises
que quelqu'un
sort un gun
ou vite fait
ou tu sais
tu te dépêches
à le prendre
tu te dépêches
écoute
le plus rapidement possible
tu fonces cette personne-là
pis t'essaies d'y enlever
surtout qu'après
plusieurs fois
il y a un choc
prostratégique
qui s'incurne
en toi
parce que t'es déjà
un paranoïaque
en bas avec l'Aster.
Tout le monde veut me tirer.
C'est ça. Moi, je le vois arriver.
Il est peut-être à 15 pieds, 20 pieds maximum
de moi. Je me reviens,
je le vois.
Je pars après, je m'en vais après.
Je suis débarqué. Il y a l'article
là-dessus. Je suis débarqué avec deux gars sur la rue
principale.
C'était dans un bar de danseuse je vois arriver et subaï même des danseuses sur le mec qui vont jouer
sur un panier ou comme là c'est j'étais col la première balle à part je les ai entendus
vraiment siffler sur bord de mon ok la deuxième balle me traverse les bras. C'est comme un coup de
batte. Je suis arrivé encore proche parce que le champion était petit, il a eu une
chance. C'était un coup de 38. Le champion peut quand même rosser si tu es plus loin.
Je suis rendu à peut-être 15, 12 pieds de lui en attendant. La deuxième balle, elle
pète dans le bras. Je vais, mes pattes seront roule, j'avais mes pattes sur le dos, puis les trois autres balles,
ils ont passé. Le gars avait un 38. Ils ont passé dans la veste? Dans la veste. Le gars avait un 38 avec 5 balles à roulette.
C'était un revolver. Tu sais, s'il m'arrête, lui celui-là cette fois-là, s'il m'essayait avec un semi-automatique,
j'étais mort. J'étais mort. Je n'arrivais pas à m'en sortir. Mais j'entendais le clic qui n'avait plus pu jeter déjà parti dessus je les ramasse et
je les ramasse et bien un point où ce que je perdais beaucoup de saint picante tu te fais
tuer tu t'es ça d'une aline tu sais pas tu sais pas si vous étiez tu sais pas. Parce que je ne le sens pas. Je cherchais, je voyais ma page pleine de trous, puis le sang était tout là parce que c'était mon gros qui le perdait.
Je cherchais le trou. Non, non, non.
Je lui disais, « Allô, conduis, l'hôpital. »
Ça fait qu'il traverse la Grenville à Hawkesbury,
il traverse le pont.
Mais le sang, il revole. C'était dans l'auto à ma soeur.
Parce que, en plus, tu es…
Écoute, je me souviens que moi, j'étais de même,
mais j'ai toujours… Il faut être patient.
Je le sais que… Ça fait déjà longtemps que je le sais à cette époque-là, en 2014,
que si t'es nerveux, tu vas faire ton sang plus vite.
Si t'es nerveux...
Puis je suis obligé de dire à l'autre en arrière,
« Hey, calme-toi, là. »
Moi, je perds mon sang.
« Calme-toi, arrête de parler. »
Tu sais, pour pas que mes battements de cœur soient plus rapides.
J'arrive à l'hôpital.
Ils m'ont soigné.
Je perdais beaucoup de sang.
Juste pour un bras, je suis étourdi.
Quand l'exigène...
L'exigène se rend plus, c'est ça.
C'est sûr que ça fait le sang quand tu le perds.
Ils me courent.
La police, ils viennent pour rentrer.
C'est rendu là au pipi.
Je suis rendu sur le bord de l'Ontario.
Je me suis attiré au Québec.
La SQ ne peut pas venir me chercher. Ils n'ont aucune juridiction, l'Ontario, je me suis attiré au Québec.
La SQ ne peut pas venir me chercher moi dans le monde.
Ils n'ont aucune juridiction l'hôpital de Hawkesbury.
Là, au pipi matin, ils me coudent,
le coup qu'ils m'ont cousu, je ne vais pas rester à l'hôpital.
Ils m'ont dit, il faut au moins que tu me signes mon 1200,
ils m'ont cousu.
La médecin a dit, non, sors d'ici, tu n'as pas d'affaires ici,
tu ne peux pas rentrer dans la salle. »
Je l'avais enlevé ma patch.
Pour ne pas qu'il m'a saisi, je l'avais laissé là.
C'est l'infirmière qui me l'avait mis de côté.
J'ai sorti avec après un peu.
C'est vrai.
Léo Pépi, je sors dehors.
Il dit, « Non, JF, il faut que tu t'enviennes au poste de police avec nous autres.
La SQ est là et tu t'en viennes au poste de police avec nous autres. L'ASQ est là
pis ils t'attendent.
Hé, écoute bien, c'est moi.
Regarde, je vais faire un deal avec toi.
T'as un mandat. T'as un mandat d'arrestation.
Je m'en vais avec toi et je m'en soutiens pas.
T'as pas de mandat, mais je m'en vais. Bye.
Il dit, donne-moi deux minutes.
T'es établi. Pis comme de fait, ben...
Pas de mandat. Pas de mandat, rien.
Je suis une victime, dans le fond. C'est ça. Tu peux pas t'arrêter parce que t'es fait tirer dessus.
Fait que je suis reparti direct
au bord, au bord,
où c'est arrivé.
J'ai été prendre ma bière.
Ouais?
Ouais.
Je te ramène un peu
parce que...
Tu dis, tu sais,
tu t'es rendu au gars
qui te tirait dessus.
Oui.
Es-tu à l'aise de nous dire
ce qui s'est passé?
Ben, écoute,
j'en ai mangé une bonneoute j'en ai mangé une bonne
parce que ma main était en cave
le nerf était frais
j'ai arraché le gun
il est parti
quand il s'est relevé c'était avec un bon coup de pied dans le cul
c'est pour ça que la police
était autant après moi
parce qu'ils ont arrêté mes chums
ils demandaient où est le gun
parce que lui quand ils l'ont retenu il n'avait pas de gun il ont arrêté mais chum il m'a douce qui est gagne ce qui donne ce qui est de gagne parce que lui qui l'ont gagné à l'opinion qui avait rendu du bon sens euse fait que tu vois
ce qui s'est passé la police eux autres ils brèglent avec lui est arrêté? Oui, il a été relâché. Pas de victime. Pas d'arme?
Pas d'arme, oui.
Tu sais c'est qui?
Oui.
C'est une personne qui est toujours... Vivant, oui.
Vivant.
Je ne vais pas plus loin que ça.
Même si tu m'avais dit non, je n'aurais pas été plus loin.
Je n'aurais pas posé la question de toute façon.
On ne va pas plus loin que ça.
Parfait.
Puis,
les autres, parce que je sais que tu as mangé
d'un dos assez cicatrisé aussi.
Oui.
On t'a-tu juste asséé dans la rue?
On t'a-tu asséé en dedans aussi?
Non, en prison, souvent.
J'ai au moins une trentaine de coups de pique
dans le dos
dont 21 qui ont été
une fois
juste une fois
il était à 4 et on sautait dessus avec des piques
ça je peux en parler
je sais qu'on s'en va en cours avec ça
mais pour l'instant il n'y a pas de
il n'y a pas eu
encore d'arrangement
on peut en parler
mais tu finis en parler juste c'est un système de suite à une situation c'est
un contrat c'est il ya pas de contrôle c'est pour les hausse qu'on fait ça c'est
normal en plus suivant un événement qui est'est arrivé? J'ai appris que le karma existait.
Vraiment.
Fais du mal toute ta vie, il va t'arriver du mal.
Puis ça, je l'ai compris parce qu'au départ,
je suis arrivé, c'est un gardien qui, bon,
il niaise, il niaise, il me laisse dans le temps.
J'arrive, je ne suis pas suspension.
Quand tu n'es pas suspension, ça veut dire
que ta libération conditionnelle a été revoquée.
Donc, tu remontes
à la prison. Tu retournes au pénitentiaire.
Un bris de condition. C'est ça.
Quand tu retournes au pénitentiaire, tu t'en vas à
Archambault, ce qui est le médium
à Saint-Anne-des-Blennes.
Il débarque tout le monde qui n'a pas de suspension
et il me dit, non, elle est morte. T'as une surprise
ou tu restes dans le truck.
C'est une surprise. Parce que moi, les forces de l'ordre,
c'est pas ce qu'ils m'aiment le plus.
Quand ils t'ont,
ils ont envie de te garder et de te rappeler
qu'ils t'ont.
Puis là, ils m'amènent à réception.
Mais qu'est-ce que j'ai à faire à réception?
Moi, je suis en tabarnak. Je suis pas dans le facile.
La réception, c'est la pire place pour faire du temps.
C'est quand tu arrives, tu viens de voir ta sentence fédérale,
tout le monde est sur le dépressif
et on est tout le temps fermé.
Moi, je ne veux pas aller là.
Qu'est-ce que tu fais là? Tu vas me ramener l'autre bord.
Tu vas me rassurer, mon. On va te mettre dans l'F.
Qu'est-ce qu'il y a dans l'F?
Dans l'F.
OK. C'est parce que moi, tu regardes,
tu me marques dans l'ordinateur
ce que j'ai, les tattoos. Tu vas juste taper mon nom.
Je m'en vais dans l'E. ce que j'ai, les tattoos, tu veux juste taper mon nom, je m'en vais dans le E, parce que t'as
trois wings
dans la réception. T'as le
F, le D,
le D c'est protection,
et le E, qui est mon secteur
habituel.
Parce que les gens disont que
dans le E, il y a moins de pourcentage de choses
qui t'arrivent avec les choses. Ben, il n'y a pas de pourcentage de choses
chez nous. J'arrive chez nous, j'arrive avec mes boys. Tu sais, je veux dire, il y a plus de pourcentage de choses qui t'arrivent. Il n'y a pas de pourcentage de choses chez nous. J'arrive chez nous, j'arrive avec mes boys.
Je veux dire, il y a plus de pourcentage que j'aie une TV plus vite.
De quoi fumer plus vite.
Un téléphone.
Pas réception en téléphone.
C'est ça.
Sauf que je suis avec mes boys.
Mais là, ils m'envoient.
N'importe quel un de mes boys ne veut pas aller.
Ou bien qu'eux autres.
Mais ils n'en ont pas d'un d'eux autres dans notre wing,
ils vont se faire poser.
Oui, c'est ça.
Tu sais, fait que moi, je dis genre, c'était pas game.
Ben, ça a duré.
Là, il revient avec un papier de protection.
Il dit, tu veux pas aller dans les F, hein?
Il dit, on va sur les protections, là.
Son papier, il dit, t'as moi sur toi.
J'étais gêné en face.
Je dis, qu'est-ce que tu fais là?
J'ai dit, t'as plus de couilles face ce qui se fait là c'est un picouille
devant ton monde t'es keeper le shirt est keeper juste en attendant qu'il y en a un
qui revienne de vacances ou tu sais il dit non il dit prends que tes affaires il a dit
go to the table moi je sais que je m'en vais à boucherie là je sais où je m'en vais là
t'as juste t'as pas voulu baisser les yeux mais t'as comme un peu regretté ben
je regrette
eux autres ils regrettent plus que moi
parce qu'ils pensaient peut-être pas
que c'était pour aller jusqu'à là
mais quand ils ont ouvert la porte
pis j'ai croulé ici mes sacs à terre
j'avais juste entendu
elle est morte
ça m'a dit à courir
ça s'en est cherché leur chinc J'avais juste entendu « elle est morte, elle est morte » Ça m'appartient à courir
Ça s'en allait chercher leurs chincs, c'est leurs pics
S'il y en a des pics, c'est ça de long
Pis ils s'en viennent en courant les quatre
Je me mets en position
Au début, ça ne m'était jamais arrivé de me faire piquer par quatre gars en même temps.
Aussi solide.
T'as beau vouloir protéger ta mouchoir,
parce que quand t'as quatre gars qui viennent se battre contre toi,
tu protèges ta mouchoir, ton sternum, tes côtes.
Je veux dire, tu mets ta garde.
Mais là, t'es laissé souffler.
T'es laissé souffler pour qu'il y en ait un,
bon, il pèse la câble et t il t'amène le target, là.
Mais non, là, il te pique,
il te bat de boule.
Tu peux pas prendre ton temps.
Tu le sais que tu vas mourir.
Tu le sens parce que
quand tu reçois des coups de pique,
bon, l'adrénaline fait en sorte
que comme le coup de balle,
je le sens pas.
Tout ce que tu sens,
c'est un point qui te frappe à peine dans le dos.
Tu le sens pas.
T'as pas le temps de le sentir.
Mais sauf que quand un organe est touché, comme là,
mon poumon a été
percé.
Tu respires encore, mais
choc électrique, tu le sais,
un organe a été touché. Là, tu le sais.
C'est là que tu le sais, que t'as eu un coup.
Après ça,
l'oreille.
L'oreille.
L'oreille, j'ai mis un genou à terre. Je te le dis, j'ai mis un genou à terre.
J't'ai dit, là, j'ai mis un genou à terre, là, pis j'ai dit, si j'fais rien...
Si j'fais rien, j'fais... Fait que ton dernier souffle, le dernier souffle,
t'sais, quand t'es en train de te noyer, mais que tu vois le lumière juste au bord d'une petite couche d'eau,
pis faut que t'aies... Juste ton dernier souffle, prends-les, prends-les. Je l'ai pris.
Je me suis surlevé, j'ai mangé des coups de pique.
Je me suis surlevé, bang, bang, bang. Il y en a un qui est parti courir à guérit, il y en a un qui est tombé.
Puis là, les gardiens, c'était assez wow, wow.
J'étais bleu, noir. Moi, j''arrête celui pour me défendre
tu comprends
j'étais en cours de bout
pis là les gardiens
ils disent
ok mort c'est beau
c'est beau
assis-toi sur la chaise au lente
assis-toi
non
tu me ramèneras pas
la chaise au lente
pas vrai
je vais sortir
sur mes deux pieds
en blanc
tu sais
regarde
c'est
t'es rentré à tête haute
dans ce wing-list
sachant ce qui allait passer
pis tu vas ressortir
la tête haute en esti
exactement, c'est ça qui est arrivé
pis aujourd'hui j'ai encore des gars qui étaient là
qui viennent m'écrire
je me souviens, la réception m'a toujours mentionné
man, je te respectais pas avant ça
mais aujourd'hui je te respecte
pour que c'est fait
t'as resté debout
pis
prends pas négatif
ce que je vais te dire, pas en tout, parce que je comprends
cette mentalité-là, mais en même temps,
c'est quoi,
aujourd'hui, la vie que tu mènes,
ce respect-là?
Aujourd'hui, ce n'est plus
ce que c'était.
Ça fait quoi ça dans ta vie à toi?
Enlève la mentalité d'un gars
qui a fait ça toute sa vie.
Tu peux pas.
C'est ancré, c'est dans tes...
tes raisons de vivre, c'est ça.
Moi, tu sais,
c'est une valorisation
qu'on avait dans ce temps-là.
Moi, je t'aime.
Puis tu regardes aujourd'hui,
ça t'a servi à quoi tout tout ça j'ai manqué mon fils
pendant des années au pénitencier j'ai manqué ma famille j'ai manqué des vrais des gens que
j'aimais si j'aurais pu passer quatre ans de plus avec ma mère cette fois-là la dernière
sentence a décédé quand je suis sorti comme deux trois ans plus tard c'est toutes des choses que à vieillisse et puis à un
meilleur car je veux pointe n'importe quel homme un coeur je veux voir aujourd'hui tu as tu un
palace pied des millions dans ton compte en banque tout mais j'ai une bonne chose mais tu comprends
ce que je dis c'est que j'ai rien gardé sur ceest des avocats qui ont tout mangé veut veut pas c'est tellement
c'est fini
le monde
c'est
tu vois
c'est pour ça
que t'es là man
c'est pour qu'il y ait
un petit qui fait
hey le street cred
puis check le
check mon hatch
ben ouais
bien que t'ailles 50 ans
bien que t'ailles son âge
47-50 ans
hey
y'a rien à colisser
de ça
ça donne à rien
ça du street cred
t'es-tu heureux aujourd'hui, mon chum?
Oui.
C'est ça.
Oui.
C'est ça qui…
C'est cette mentalité-là que j'essaie
que les jeunes se sortent,
cette mentalité-là de « Là, là, là. »
Mais là, man, ta vie,
tu as 20 ans, il en reste 60.
Tu es un petit criminel de coin de rue,
de « Si, j'ai des dents en or. »
À 80, tu n'as rien à coïncer et ça ne t'a rien apporté à part de la marde. De toute façon, les gens qui ont réussi àel de coin de rue, de « j'ai des dents en or », à 80, tu n'as rien à colisser et ça ne t'a rien apporté
à part de la marde.
De toute façon, les gens qui ont réussi à garder de l'argent,
du crime, ils ne se promènent pas avec ça.
Ils ne font pas ça.
Même si tu as une Ferrari, tu vas te promener avec.
Plus que les années avancent,
plus que le 1 %,
la criminalité change.
Disons que ça change même de plus de pourcentage
par année que le 1%.
La mentalité des
criminels aujourd'hui change.
Tu veux pas,
dans mon temps, tu rentrais pas
quand il y avait un enfant ou une femme.
Il y avait des principes
qu'aujourd'hui...
Un Wally qui se fait tirer devant sa femme.
C'est exactement là que je m'en allais.
Tu comprends?
C'est exactement là que je m'en allais.
Il n'y a plus de pitié dans ce monde.
Avant, ce n'était pas devant chez vous.
Si c'était devant chez vous,
il n'y avait personne dans la maison.
Je connais quelqu'un personnellement,
il était dans sa blonde tête de passagère
à manger une balle dans le bras.
Lui, il est décédé, mais
il sortait d'un restaurant avec sa femme.
Voyons.
Suis-lui jusqu'à chez eux,
mais aujourd'hui, ça n'existe plus.
Ça n'existe plus.
Si j'ai la chance de te pogner, je te pogne.
Peu importe qui t'entre.
Donc, tu as ce côté avec ta femme, tes enfants.
D'ailleurs,
ce qui m'a fait lâcher le crime le plus... Juste avant, Chris, après, c'est de ma faute,
j'étais un peu fait déranger, mais Chris,
t'as maintenant un poumon, un rein, tu es à l'hôpital.
Je m'amène à l'infirmerie.
Là, l'infirmerie coupe le chandail que j'ai sur le dos,
le chandail bleu de la réception.
Là, elle voit les trous.
Je veux dire, elle voit mon ring que ça pisse.
Je veux dire, le ring, c'est le sang qui est sur les poignets.
C'est bien quelque chose qui est compétent, c'est bien ça.
Elle regarde les gardiens en voulant dire,
elle voit où est-ce que j'ai le poumon.
Elle dit non, elle voit les ballons.
Non, non, non, non, l'ambulance tout de suite.
On peut voir plus Chris.
Là, il faut que l'ambulance s'en vienne.
Moi, je parle mon sang.
Puis je suis sérieux, je suis assis, puis je ne dis pas un mot.
Puis les gardiens ne me posent même pas de questions,
parce qu'ils savent vraiment que je suis en tabarnak.
Puis ils savent que c'est de leur faute en Chris.
Là, l'ambulance, ça prend du temps.
Il faut qu'elle arrive, qu'elle traverse les trois clôtures,
qu'elle s'en vienne.
Ils me voient, et si moi,
je m'embarque, je mets la manette,
la manette pour me tenir dans...
Puis là, moi, je m'en vais dans l'ambulance.
Tu vas te sauver avec un trou
dans le poumon puis dans le rein.
Écoute, je comprends, mais en tout cas.
Puis là, je me sens fatigué,
fatigué, fatigué au point
que là, je commence à... À partir. fatigué au point que je commence à
partir.
Je n'ai jamais voulu lâcher.
Je me suis tout le temps tenu à vie.
Je sais qu'à un moment donné,
ça, c'est comme une des
dernières fois qui est arrivé.
Il faut que tu
t'acceptes.
Tu n'as pas le choix.
Tu es beau ou pauvre joueur, de toute façon,
tu vas passer pendant un jour. Tu es obligé d'accepter. C'est aujourd le choix. T'es beau ou pas joueur, de toute façon, tu vas passer pendant un jour.
T'es obligé d'accepter.
C'est aujourd'hui que ça se passe.
Écoute,
à un moment donné,
c'était elle qui était là, en avant de moi,
pis qu'elle me disait,
l'ambulancière,
elle prenait mon masque d'oxygène
pis elle enlevait les corioles de sang.
Pis là, elle me regardaitait et elle le remettait.
Elle dit, « Respect. »
Je le savais que c'était sérieux.
Je le savais.
Juste regarder la personne en avant de toi.
Elle connaît ça.
Elle est en mode, je veux pas en perdre un.
C'est ça.
« Let's go. »
Puis, « Ah ouais, avance. »
Puis, « Let's go. »
« Oui, tu l'entends. »
Puis, là, c'est donc bien long.
Parce qu'ils m'ont pas amené à Saint-Jérôme,
à Saint-Anne, à un hôpital.
C'était de la santé.
Ils m'ont amené à la place pour les traumas.
C'était tabarnak.
C'était loin.
Ferme les yeux.
Je reçois de quoi dans mon tibia?
Il me pique dans le tibia.
C'est de l'adrénaline.
Il me piquait de l'adrénaline pour au moins que j'arrive à l'hôpital
fait que là au réveil
quoi qu'est-ce qu'il y a
mais maman on est quelle date aujourd'hui
monsieur on est quelle date
c'est quoi ta date de naissance
mange de la marde laisse moi dormir
là je me recouche
il m'a remis un autre shot d'adrénaline
dans le tibiaux
je me rouvre les yeux mais les portes rouvrent
ils étaient tous là, au bord.
Tous les médecins.
Fait que là, ils m'ont dit,
« Attends-moi, là. »
« 10 000 grammes, 3 000 grammes. »
J'entends « kétamine ».
« Kétamine? »
« Tant qu'à partir, mon parti, c'est une astuce de mon boss. »
« Pas kétamine. »
Là, je décolle.
Parce qu'il donne ça,
il ne voulait pas m'endormir
pour que je ne me réveille plus
parce que je suis loin de mon sang.
Il voulait comme m'anesthésier
pour que je garde les yeux ouverts
pendant qu'il me passe un tube dans le poumon,
pendant qu'il aille réparer mon rein
qui recousse par-dessus.
Écoute, il tourne d'un bord, tourne de l'autre.
Il me taquait dans le dos partout.
Après, c'est un moment dans le coma
artificiel pendant trois jours.
Quand elle est venue me réveiller,
elle a dit que j'avais les yeux clairs.
C'était dans mes yeux clairs.
Je me suis réveillé ailleurs.
Encore.
Encore.
Puis encore.
Qu'est-ce que tu veux dire encore?
J'étais vivant.
Tu étais vivant, ok, c'est ça.
Je ne sais pas comment...
Tu étais-tu amené comme...
Tu avais-tu fait un peu la paix de...
C'est correct, regarde, that's it.
C'est assez. C'est comme si c'est ça que je te disais à un je te dis il faut que tu acceptes tu l'avais accepté mais quand tu
t'es réveillé tu as tu fait nice ou tu as fait c'est nice c'est encore demain, je suis dans le journal. Je dois avoir posé dans le journal. Ma famille attend de me voir.
Ma mère encore.
Ma soeur. »
Quand tu te réveilles,
es-tu encore accroché à ton lit,
avec une manette?
Oui.
Il n'y a pas juste ça.
J'étais accroché aussi dans l'urètre.
J'ai tiré dessus.
Je ne savais pas c'était quoi.
Quand tu te réveilles,
tu as de quoi te pogner.
Non, non, tu n'es pas là-dessus. Je suis là. OK. je sais pas c'était quoi tu sais quand tu te réveilles t'as de quoi te pogner pis là tu non non
t'es pas là-dessus
genre
ok
t'apprends bien
on apprend de ses erreurs
ouais
c'était
c'était de quoi dans le pogo
laisse-le là
laisse les professionnels
s'en équiper
exactement ouais
la
là t'es
hé
attends
j'ai tellement de castille
dans mon cerveau,
j'ai tout de même en même temps.
Étant donné, on va se dire
que c'est une baveure.
Absolument.
As-tu porté plainte?
As-tu quelque chose qui se passe par rapport à ça?
J'ai porté plainte. Je demande 780 000 $.
C'est déposé.
Je vais te monter
le papier tantôt.
Tu es en bonne voie d'eux?
Tu n'étais pas...
On est encore en train de...
Parce que là, quand on envoie le papier,
ça a pris une extension pour négociation.
Depuis ce temps-là, on attend.
Parce qu'on va se dire, les trucs de Wings,
c'est du non-écrit.
On va se dire, c'est des règles
internes.
C'est comme dire, c'est des règles internes, mais Chris, à un moment donné, c'est comme dire,
c'est lion, lui a son faim,
on va t'en mettre dans la cage des lions,
oui, Chris, ils sont gentils, mais
ils peuvent me manger, mais s'ils te mangent
un bras, ah oui,
c'est des lions.
C'est pas écrit, il ne faut pas que tu ailles dans la cage,
mais c'est logique,
à un moment donné, il faut y aller avec la logique de vie.
En partant, je n'avais pas d'affaires à réception.
En plus, dans le mauvais secteur
de la réception,
c'est sûr que je vais les amener.
J'ai déjà eu une cause
au civil.
Je sais comment ça marche un peu.
J'ai cette cause-là aussi.
Tu n'es pas le premier
que je reçois.
Sûrement que tu dois connaître le nom de Chris Lantier.
Tu te souviens, c'est qui, puis c'est ça.
On a tous passé à travers son chemin,
puis il est encore là-dedans aussi aujourd'hui.
La dernière sentence que tu as eue.
Oui.
2014-2019, tu nous as dit tantôt?
Oui. 2016-2020.
C'était pour quoi?
Possession d'armes à feu.
Ils m'ont donné en dessous
de la sentence que j'étais censé avoir
pour des raisons
quand tu passes en cours
et que c'est
circonstance atténuante.
Atténuante, OK.
Parce que cette fois-là, c'était filmé chez moi.
La police filmait chez moi.
En tout temps, 24 sur 24.
Moi, je le savais pas.
T'étais sous enquête,
fait qu'il y avait dans le fond,
il y avait les mandos de caméra interne
ou juste à l'externe?
Juste à l'externe.
OK.
Puis, il y a un gars qui est venu m'essayer.
J'ai sorti mon chien le matin.
Chien part après.
J'ai pogné le gun.
Tu as pogné le chien?
Oui.
OK.
Je suis descendu.
Je l'ai pogné, le gars.
Je sais très bien c'est qui.
Je ne l'ai plus.
Il est parti en courant. dans son jeep le type de film et faisait tout à filmer lui était filmé mais moi j'ai
ramassé gagne je monte en haut avec le gage chez nous la police est venue possession d'arme à feu sixième fois
parce qu'ils ont dit que t'aurais du le laisser à terre
pis à plein poli
écoute, dans mon dossier
quand on a amené ça en cours, les morts gardés
ils m'amènent à bord de dos
possession d'arme à feu
je me suis pas levé un matin moi
j'ai acheté un gun
pis je voulais aller faire un dépanneur
je l'ai arraché dans les mains de quelqu'un.
Fait qu'à un moment donné, le juge, il était sous mon bord.
Mais la couronne, il était rendu trois couronnes à un moment donné au bord du box.
Puis c'était comme, il disait au juge, là, on va vous enlever, on va mettre un autre juge.
Parce que la loi reste la loi.
Monsieur est mort, il estes en possession d'un homme à feu.
À un moment donné,
je disais comme pour nécessité,
vu que pourquoi t'as pas appelé la police?
Je suis dans le même secteur où est-ce que la police va essayer de me battre,
dans le poste.
J'ai un psychologue qui est prêt à venir témoigner.
Tu sais pourquoi je l'ai pas appelé, c'est simple.
De toute façon, je l'aurais pas appelé. Bon, pourquoi simple. De toute façon, je ne l'aurais pas appelé.
Bon, bien, pourquoi tu ne l'as pas jeté?
Tu aurais pu t'en débarrasser.
C'est vrai, j'aurais pu m'en débarrasser.
J'aurais pu juste dire, regarde, fuck that, puis je m'en vais.
Mais j'ai été filmé en le montant chez nous,
puis il était chargé dans mon sofa.
La loi reste la loi, sauf que le juge a accepté
pour des circonstances indignantes
de faire baisser la sentence.
Cette personne-là qui est venue t'essayer,
qu'on ne rentre pas dans les détails, étant donné que tu sais
qui c'est et qui, puis on ne veut pas son nom de toute façon.
L'important, c'est que toi, tu le saches, puis tu fais
bien ce que tu veux avec cette information-là.
Tu étais encore dans le game
à ce moment-là.
Oui, j'étais encore un peu dans le game,
je te dirais, oui.
Tu vivais des fruits d'eux, la criminalisation,
on va dire ça, sans rentrer dans les détails,
mais c'était encore ton mode de vie.
Puis le
fait que cette personne-là soit venue
t'essayer, qu'elle ait manqué
sa shot, que tu aies eu cette sentence-là,
en fait, a changé
ta vie. Absolument.
On va pas lui dire merci, on va s'entendre,
on poussera pas à la limite. Écoute, ça a complètement changé ma vie. Absolument. On ne va pas lui dire merci, on va s'entendre. On ne poussera pas à la limite.
Écoute, ça a complètement changé ma vie
parce que c'était une sentence
qui m'a écoeuré.
La pire espèce.
Voyons donc que je me ramasse encore en prison.
Mais,
pour des légitimes défenses,
comme en Ontario,
à Castleman, c'est une légitime défense.
Mais tu sais, je veux dire, tu étais sous enquête,
fait que si tu t'étais retrouvé en prison pour l'enquête
sur laquelle il était sur ton cas en ce moment,
tu l'aurais accepté parce que
c'est ce que tu faisais.
Ils ont fait leur job, leur job c'est de te pogner,
ta job c'est de pas te faire pogner, ils ont été plus forts que toi,
ça tu l'aurais accepté.
Mais cette situation-là, de fait...
Non, c'est ça, c'était pas... je trouvais ça... Je suis t'as accepté. Mais cette situation-là... Non, c'est ça. Je trouvais ça...
Je suis t'attani.
Je voyais le crime aller, je suis t'attani.
Dans la même année, en 2016,
à Castle Moon,
il y a un de mes amis
qui est dans les Hells Angels
qui se fait tirer dessus par ses frères
encore.
C'est là que j'ai commencé
à trouver le crime
fucking hypocrite.
Je ne dis pas que c'est des lâches,
mais il y en a qui sont.
Je ne veux pas comme juste...
Il y a des plombiers qui sont des lâches.
Je ne veux pas viser juste comme les citoyens
où j'étais tanné
de ne pas être capable de...
Faire confiance à la personne de ton milieu.
Exactement.
Je voyais ça, encore, la purge interne.
Lui, c'était mon chum.
C'était mon chum à moi.
Même s'il était...
Moi, je me suis tanné.
J'ai vu deux Hells Angels
dans une station au service de la gosse.
Je les ai plantés les deux
c'est 14
on voit juste mes bottes parce qu'ils m'ont fait un procès
là-dessus, on voit juste mes bottes
puis là je te parle de ça
je vais en amener, tu vas comprendre pourquoi
quand je les ai plantés
ces deux-là, le lendemain
je me ramasse avec 8 Red Devils
8 Hells Angels en avant de chez nous
à Montmartre c nous, à Montbal.
C'était à Montbal, tu sais,
mais après, c'est ce que je faisais de profit.
Puis il débarque, puis il enlève sa veste,
la veste à rembarde, puis j'ose à ça,
puis ça regarde tout de chez nous, tu sais.
Puis là, bien moi, j'étais avec mon fils,
puis mon fils a déjà failli sauter à côté de moi, OK?
Fait que les cicatrices que j'ai sur le corps,
c'est absolument rien contre les cicatrices que tu peux avoir dans car c'est absolument rien comptait des cicatrices que
tu vas dans la tête que tu regardes des séquelles qui je t'étonne et de voir que c'est peut-être
pour moi qui va mourir un jour mais quelqu'un que j'aime pour mes gaffes soit le jeu des voix Ces 16 là, je vois ça.
Ces gars là, ils ont tous perdu leur couleur aujourd'hui.
Ils sont tout en train de bad standing.
J'ai attaché mes bottes.
Je suis parti à Coé.
Puis là, il y en a un qui s'en est avec une petite sacoche. Puis tu vois l'autre, le président, l'ancien président, il fait signe.
Il n'a pas eu le temps de l'enlever.
Je l'ai ramassé.
Il y a un premier coup qui est parti à côté de ses pieds.
Deuxième coup, ça a parti sur les autres.
OK, parce que tu as récupéré son arme dans tes mains.
Oui, et c'est filmé par la police.
Il y a un article que je t'ai envoyé,
ça l'explique tout.
C'est filmé par les policiers. Mais eux autres sont sur
une enquête de 2,7 millions qui s'appelle
l'enquête Rawson.
Ça s'appelle Rawson.
Fait que,
après que les deux
coups de feu partent, eux autres partent à courir.
Moi, je suis tout seul, j'ai le gars dans les mains.
Je fais quoi?
Je me fais d'abord, je pars courir. Il y a un policier qui sort. Moi, je ne sais pas qui c'est le gant dans les mains. Je fais quoi? Je me fais d'abord, je ne suis pas encouré.
Il y a un policier qui sort.
Moi, je ne le sais pas, ce policier.
Il sort d'un Péka et il ne sait pas écrire « police ».
Le juge lui a bien dit que j'aurais pu le tirer
et que je m'en aurais sorti
parce qu'il n'est pas identifié.
J'aurais pu le tirer dessus.
Je suis contre. Il dit « arrête! »
Le gant dans les mains.
Il ne m'a pas tiré dessus.
Je n'ai pas de chance. Ça, c'est dessus, par chance, ça c'est de la chance,
parce que ça arrive souvent,
ça c'est de la chance,
fait que là, je vais me cacher,
il m'arrête, il m'arrête, il me trouve,
il m'accuse,
il me met en dedans,
là j'étais à Ottawa, j'étais à Innis Road,
après trois jours,
t'as un belly ring,
un enquête sur caution.
Bon, bien, chaque fois que tu te fais arrêter,
si jamais quelqu'un se fait arrêter,
il y a une enquête caution qui se fait tout de suite après
par le juge qui va décider si...
T'es libéré ou...
T'es libéré, c'était pas une menace,
t'as de l'argent pour mettre sur ton caution.
Bien, moi, ça a pris cinq mois.
Parce que la journée qu'ils ont voulu m'amener en cours,
la couronne a dit non, non, non, elle a été voir le juge.
Puis là, bien, la journée de ma date de cour,
je vais voir les gardiens, c'est quoi l'affaire?
Pourquoi je peux pas?
Les gardiens, eux autres, en Ontario,
ils ont leur téléphone cellulaire dans la petite cabane au bord.
Puis ils me le montrent, il y a un article,
comme quoi qu'elle soit, tant que c'est bon,
est autour du palais de justice, puis que je peux proposer.
Fait que dans le fond, c'est comme la couronne a été dit que bon le
palais de justice va sauter à ma date de coup j'étais voir les articles là dessus il y en a
tu pourrais la police de 76 moment autour du palais de justice de l'orignal en ontario je
peux proposer a fallu faire des injonctions après cinq mois parce que eux autres c'était
une enquête ils voulaient pas m'en voir là. Eux autres veulent continuer la rencontre.
Ils veulent continuer l'enquête.
Ils se sont fait taper ses doigts.
Quand j'ai passé en cours, moi,
cinq mois plus tard, puis que le juge voit la vidéo,
puis que
avant qu'on montre la vidéo, les policiers
s'expliquent comme si je courais, comme si j'avais
un gun sur moi, comme ça.
Puis tous les menteries qui se sont dites,
le juge a pris
son break à un moment donné.
Ils m'ont demandé, tu veux que je descende ou tu veux que je reste là?
Je veux que je reste là. Je bouge pas, puis je suis enchaîné.
Je regardais pas ici, puis on s'est alignés,
les deux. Puis, à un moment donné, j'étais étonné,
ce petit menteur.
Là, il a sauté sur le dos. Je n'étais pas
sur le piton, là, tu sais.
Puis là, il a la chaîne, puis il commence
à s'assister avec moi. La couronne, je j'y ai revenu à 10 au juge
a dit oui mais mon avis aussi est souhaité c'est un professionnel c'est moi je peux dire
je suis à tout le monde mais si je sais comment ça marche tout le monde reste déshumain quand
un procès respecte on procède la cour comme une dit ça tu le respectes pauvre tu vas peut-être
tomber coupable même si tu le fais pas tout le monde reste déshumé jusqu'à temps que le juge
voit la vidéo bouleversée comment ça c'est lui qui est en dedans? Là, on était... ça a duré comme quatre jours avant,
comme ça. Fait que là, je viens le premier jour,
je suis attaché les deuxièmes jours.
Troisième jour, c'était un vendredi.
Elle a dit, tout le monde lundi, je veux que vous soyez ici.
Là, elle a dit, moi j'ai un procès à telle place,
je veux que vous soyez... Non, non, non.
Il dit, moi j'étais en vacances,
je veux que tout le monde soit ici lundi.
Puis là, lundi, j'ai été comme six mois
après, j'ai été cinq mois, cinq puis six mois après, j'ai été libéré de tout ça.
Fait que je me suis dit, comment ça que le système s'en est pris à moins, en plus,
pour une enquête, pour d'autres, tu sais, j'étais, autant que la police, s'ils t'aiment
pas, puis qu'ils te disent que tu vas être coupable,
ils vont faire en sorte de n'importe le stock sur ta table pendant que tu es là.
Par ton propre, pour sûr que tu t'es fait pogner deux semaines avant,
avec quelque chose qui a signé le bail avec la diable.
Ils vont aller te chercher. Je le sais, ils vont aller te chercher.
Ils me l'ont fait. Ils sont venus me chercher, je ne sais pas combien de fois.
Je voyais ce système-là.
Rendu en 2016,
quand je me suis fait attraper avec le gun
de quelqu'un d'autre, là, j'étais
soufflé. Là, j'avais un genou en terre
avec le crime.
Tu sais, moi, il y a une affaire
que je dis souvent,
puis moi, je trouve que c'est important.
La job d'un criminel,
c'est de faire ce qu'il a à faire, puis de ne pas se faire pogner.
La job d'un policier,
c'est de pogner le criminel. Sauf que le criminel, c'est de faire ce qu'il a à faire et de ne pas se faire pogner. La job d'un policier, c'est de pogner le criminel.
Sauf que le criminel, lui, il a décidé qu'il ne suivait pas les règles.
Si tu as décidé d'être policier et que tu vas t'attraper,
tu as les règles à suivre.
Il faut que tu suivies les règles.
C'est pour ça qu'il y en a qui ont des mandats qui tombent
ou il y a des estimations de même.
Parce qu'ils ne te veulent pas dehors, toi.
En même temps, je comprends, tu es un criminel,
tu as des antécédents, tu es quelqu'un de dangereux.
Je comprends que la police
te veuille en prison, puis ça, je comprends.
Même toi, je suis sûr. Mais oui, Chris,
là, ma place, tu es un criminel. Sauf que si
tu veux m'amener en prison, amène-moi pour des
raisons. Amène-moi avec des
preuves. Amène-moi avec ça.
Il ne faut pas oublier qu'il y a des policiers qui
viennent tanner avec leurs règles. Parce qu'-moi avec ça. Il ne faut pas oublier qu'il y a des policiers qui viennent tanner avec leurs règles.
Parce qu'à un moment donné,
ils savent tous ce qu'ils font.
Comment tu ne veux pas que tout le monde le sait?
Tout le monde le sait qui fait quoi?
Même ta femme fait 5 ans, tu ne lui dis pas, mais elle le sait
que tu le fais.
Tout le monde le sait. Ils sont limités
dans ce qu'ils peuvent faire.
À un moment donné, quand ils peuvent pogner ton gars
ou qu'ils peuvent pogner... Parce que ce qu'ils voient
amener des enquêtes, ils n'oublient jamais que c'est une preuve.
Qui donne la preuve?
Des délateurs ou des informateurs.
Tu sais,
sans personne, sans monde comme ça,
la police n'a pas de...
Ils n'ont pas d'enquête.
Un policier marqué policier ne peut pas aller faire une enquête
d'un criminel.
Ça les rend...
Ils sont tellement tannés des fois
que s'ils sont capables de déjouer la règle avec ça,
ils vont le faire.
Ça, je comprends.
Je comprends qu'ils soient tannés,
je comprends qu'ils sont écoeurés,
je comprends qu'ils te veulent,
mais tu as choisi que tu étais de ce côté-là,
ben, agis de ce côté-là.
Tu as choisi d'être un bon,
ben, sois un bon,
tu as choisi d'être un criminel,
sois un criminel.
Tu ne peux pas être un bon,
ben, agir comme un criminel.
Si tu es un criminel, tu décides d'agir comme un bon,
ben ça dépend comment tu le fais.
Faut que t'étais un criminel, maintenant t'es un bon,
mais t'as décidé de changer, pas parce que t'as signé un pacte.
J'ai jeté la serviette.
C'est ça.
Fait que là, t'as eu ça, on revient à l'histoire de t'arracher.
Le juge a descendu de ta sentence.
Ouais, fait que le juge a descendu de ma sentence.
C'est pendant cette sentence-là
que tu as été capable.
C'est comme
de voir
les gens aujourd'hui,
même de voir,
quand tu vas à Coensville,
c'est les anciens rock machines qui vont.
C'est notre peine mère.
De voir les gars qui sont encore là,
depuis tout ce temps-là.
Des gars qui, depuis la guerre,
ils n'ont pas gagné 25.
Puis là, ben oui, la
libération conditionnelle s'en venait après 25
ans, veux, veux pas.
C'est
huge, c'est quelque chose.
Il faut que tu
prennes une décision.
C'est ça, tu finis ta vie là
ou tu te rassures. C'est un, tu finis ta vie là ou tu te rassures.
C'est un des deux.
Tu tues ou tu tues.
Tu rends ta prison à vie
et il y a quelqu'un qui te tue là-bas.
Tu finis mort dans tous les cas.
Tout le monde finit mort, mais c'est juste que tu vas finir mort
peut-être un peu plus jeune que ce que tu as supposé.
Ça ne me tentait plus.
Puis là, quand tu tombes
au fédéral,
ton agent t' à la réception,
ils te montrent un plan correctionnel.
Le plan correctionnel, il faut que tu le suives à la lettre
parce que sinon, la libération conditionnelle
ne t'en mettra pas d'or.
Ils ne t'en sortiront pas.
T'étais-tu le genre de gars avant ça?
T'étais-tu le genre de gars qui suivait son plan correctionnel?
Non, pas en tout.
Je connais sa réponse.
Je vendais mon tabac dans la cour.
Tout le monde le savait.
Je me rappelais ça, ma cellule de cantine.
Tu m'as dit que tu manquais pas de cantine.
C'est ça.
Non, non.
J'ai suivi mon plan correctionnel.
Ils ont fait comme un minimum dans le médium.
Ils appellent ça les potes à Macquinsville.
Quand tu suis ton plan correctionnel,
c'est comme tu vas dans une rangée que t'es huit,
c'est comme un condo, t'es huit là-dedans,
t'as la clé de ta cellule.
Comme à Saint-Anne, je sais qu'il y a ça aussi.
C'est sûr, mais ça, c'est au minimum.
Minimum, à côté de la chambre, au minimum Saint-Anne.
Mais, puis là, bien moi,
tant que je voulais suivre mon plan correctionnel, pis étudier.
Pas capable d'étudier, j'ai de la misère au bout, pis je comprends rien.
Pis là, ben, dans mon plan correctionnel, quand il y a un agent de libération, on rouvre mon dossier, pis elle regarde ça.
OK, OK, OK.
Il y a ce type de flag là-dedans, Christophe.
Elle dit, tu vas suivre un suivi psychologique.
Moi, qu'est-ce que c'est, un suivi psychologique?
J'ai-tu l'air d'un fou?
Non, non.
Pas parce que t'es fou.
T'as besoin.
Va juste savoir.
Je le sais pas, mais t'en as besoin.
C'est une condition.
Je comprends-tu, j'ai pas le choix.
Faut que je me présente à l'âge.
Je suis dans le pénitentiaire.
Je vais voir la psychologue.
Mais la psychologue, au début,
elle a pas de grand jour au z, comment ça va,
voyait que j'étais comme, tu sais, elle dit tu sais, t'es pas obligé de parler de tout ce que
t'as fait dans ta vie, tu sais, ta journée, tu sais, juste, on va jaser, tu sais. J'en jaser,
moi même les gardiens mettent la presse et on ne me lâche pas parce que je suis rendu dans les pods,
c'est un minimum, mais eux autres ils ne veulent pas de gars comme moi là-dedans.
Ils chialent après des gars qui,
les premiers 100 ans, ils risquent de lui et le gars se laisse faire.
Moi, je ne me laisse pas faire.
Mes gardiens ne m'aiment pas.
Ils veulent me mettre dehors du pod,
mais ils n'ont pas de raison.
Je parle de ça avec la psychologue.
La psychologue, elle appelle les keepers
et ils sont pesants.
Toutes les médecines dans une prison, c'est pesant.
C'est pesant.'est pesant fait que ça
aide ouais ok mais des beaucoup plus capables d'aller à l'école j'avais même pas du monde
ailleurs un jeu en parle si je te veux voir la psychiatre la semaine prochaine semaine d'après
je la psychiatre a commencé à me faire du vivant ça a l'air de rien mais j'ai voulu étudier puis
je montrais que je voulais étudier.
Je n'ai pas lâché l'école.
En deux ans et demi, j'ai fait mon secondaire 5.
Félicitations pour ça.
Merci beaucoup.
J'ai même une note, même une en journal,
j'ai une note de 89,9 %.
C'est fou à quel point
le journal écrit tes notes.
Oui.
Dès que tu as mon nom, ils vont chercher,
ils mettent, ils peuvent aller chercher.
C'est parce que quand je passais en libération conditionnelle,
j'avais 16 journalistes en arrière de moi.
C'est ça.
Ils disaient à tous ce qu'ils se disaient dans le fond.
J'ai eu l'école.
J'ai fait mon DEP en sous-deux.
Aujourd'hui, je suis dans un soudage spécialisé
dans une carrière. Ça va super bien.
Ton fils,
c'est quel âge? Tu as juste un enfant?
Oui, il a 16 ans.
Il a grandi à 16 aujourd'hui.
Il a eu 16 hier.
Bonne fête en retard.
Parce que tu vas le regarder?
Oui, je suis certain parce qu'il a regardé beaucoup d'affaires
sur son père.
C'est quoi la relation que tu as avec lui? Oui, sûrement parce qu'il a regardé beaucoup d'affaires sur son père. Parfait. C'est quoi la relation
que tu as avec lui aujourd'hui?
J'ai appris à être plus
friendly avec mon gars.
Parce que
quand j'étais sévère,
je n'ai pas la garde pleine.
J'ai manqué un peu.
Quand tu te manques à ton enfant, des fois,
il ne faut pas
que tu acceptes tout non plus.
Tu t'en veux tellement
que des fois,
t'en laisses pas aussi.
J'ai appris à être plus freiné.
J'ai appris à parler à mon fils d'une autre manière.
Parce que mon fils,
il aimait ça se battre.
À l'école, il veut se battre.
La pomme à tomber pas loin de l'arbre.
C'est ça.
Il a fallu que je fasse comprendre une journée.
C'est vrai,
tu ne fais pas ça,
ne suis pas au bon chemin.
S'il te plaît, il ne faut pas que tu fasses ça.
Il a fallu que j'y dise
la beauté d'une bataille sur l'éveil.
C'est que de te montrer
devant tous les gens qui l'ont vue
que t'as tout fait pour l'éviter avant que ça arrive.
Les gens vont te respecter dans ce sens-là.
Ils vont pas te battre pour rien.
Il y a personne qui va être malheureux dans la vie.
Tu sais?
Puis ils comprennent.
Puis tranquillement, puis à force d'y répéter, tu sais?
Puis quand il y a de quoi aujourd'hui,
ils m'appellent chaque fois.
Ils m'appellent.
Ils m'ont même parlé tantôt avant que je rentre pour me dire
qu'il est arrivé une fin, je trouve qu'il en arrive beaucoup
des situations
c'est fou hein
mais
il y a quelqu'un qui m'a déjà dit ça, il dit
pourquoi ça m'arrive pas, moi tout ce que tu me racontes
qui t'arrive, que tu peignes les nerfs après
je vis pas ça, moi c'est bizarre
c'est sûr que ça arrive juste tout au même monde.
Oui.
Non, je comprends.
Ça me fait une raison de parler
de jaser et de me montrer mon rôle
de papa, de le prendre de la meilleure
façon possible.
Des fois,
il peut me dire des choses. Je vais sauter
sur l'eau. C'est mon gars.
Mais il faut que je mette de l'eau dans mon vin à trouver la meilleure façon de lui faire comprendre. Tu te rappelles que je te disais,
toi à son âge, si on te jumpait dans la face, le mur se ferme. C'est ce que mon père m'a dit.
Tu n'étais pas parlable. Non, mais je sais, je vais parler à mon père. Mon gars, il était là.
« Tu te souviens-tu de ça? »
Copier-coller.
OK, c'est vrai.
Écoute, je vais souhaiter très fort
que ton gars ne suive justement pas tes pas.
Qu'il arrive à se remettre sur la traque le plus possible.
Et garder un peu plus ses points dans ses poches.
Je pense que c'est jamais une mauvaise option dans la vie.
C'est sûr que je me mets à ta place en même temps.
Tu fais comme Chris qui t'a donné une leçon,
mais en même temps, tu es la meilleure personne pour lui donner la leçon.
Puis en même temps, tu fais comme, oui, Chris,
j'ai fait dix fois payer.
Qu'est-ce que tu fais à du monde de ton âge?
Puis aujourd'hui,ge. Aujourd'hui,
c'est comme moi.
Quand j'avais 16 ans,
on se battait.
Ça restait là.
Aujourd'hui, c'est toute la gang à ton école qui va te sauter dessus
avec des marteaux.
Ça continue sur Internet.
Après, ça se bâche jusqu'au lendemain matin.
Tu n'as même pas de pause quand tu arrives chez vous.
Demain, il va se passer ça.
Ça n'arrête plus aujourd'hui. C'est du gros gang gang à cette heure, ça se tient
tout ensemble. Le one on one est beaucoup moins présent qu'il l'était. Ça n'existe plus, parce
qu'il y a une situation que je vais t'expliquer mon gars, il m'appelle, il est dans un dépanneur,
il dit papa je suis au dépanneur, ils viennent de me jumper. Il était 16 sur moi, il est 20 sur moi.
Puis là, écoute, viens me chercher.
Je ne peux pas sortir du dépanneur. »
Moi, je pars.
J'étais à 20 minutes.
J'ai décroché.
Je m'en vais au dépanneur.
Je ne les vois pas.
Mon gars, il est là.
On s'en dite.
Il n'y a pas personne.
On sort.
Ils s'en viennent tous en courant.
Mon gars, il a 16 ans.
Il y a des petits gars là-dedans
qui avaient 19 à 20
ans que la barbe et chez paix des jours de toutes les nationalités parce qu'au
jour du montréal où les alentours ccc gang puis là moi je me regarde mon fils
je sais pas c'est qui le sang s'en vient en courant. »
« Wow, t'es qui, toi? T'es un adulte? »
Puis moi, je vois juste
dans ma tête, je ne peux pas,
il faut que je trouve le moyen.
Tu vois-tu dans le journal, moi, en train de...
– Il plantait une école secondaire.
– Non, non, non. – Et mort et retourné
aux études.
– Il en a planté 25.
– Là, j'essaie de parler
avec les gars, puis j'essaie de leur faire
comprendre. Chris, c'est toi qui veux le spagnol
avec mon gars au départ.
Pourquoi t'amènes?
Allez-y.
One on one. Vous êtes là. Battez-vous one on one.
Ça va être réglé après.
Il n'y a pas 20 gars qui vont sauter sur mon petit gars.
Il n'y a pas personne qui va sauter sur mon fils à côté de moi.
Que ce soit un ours, un chien,
un chat, n'importe quoi, c'est mon gars. Je vais mon gosse je me défend je suis le je le défendre et à 17,7 40 exactement
c'est mon goût je vois le défenseur qu'en fin de compte ils veulent pas le faire le one on one
puis ça a fini de se parler ça. Ça a fini de se prendre libre.
Ça devait pas trop le tenter de t'essayer, je m'imagine.
Non, vous dévouez le coeur, puis après ça,
moi, je veux m'en aller. J'avais de quoi faire.
Bien, c'est ça.
Puis c'est plate aujourd'hui parce qu'il y a des énergies dans une région
puis tu changes des fois.
Tu sais, les parents vont se séparer.
Tu changes de région où t'amènes ton fils
dans une autre école où
je trouve que c'est dur pour ces enfants,
ces jeunes-là,
d'être intégrés à une place
où il y a déjà plein de gangs qui vont essayer
de t'intimider.
Aujourd'hui,
il était capable de prendre sa place
et il a des amis. Je suis content.
Je trouve que ça a été un parcours qui a été difficile.
Pour rien, un peu.
Tu te mets- mets un peu...
Mon but, ce n'est pas de le faire,
mais toi, dans ta tête,
tu prends un peu de ce blâme-là sur toi,
du fait de la non-présence,
puis l'image que tu as projetée un peu sur ton bras.
Non.
Peut-être avant, parce que tu te dis
quand tu viens de sortir de la prison
que tu apprends plein de choses,
que c'est passé,
que tu n'étais pas là, là tu t'en veux.
Mais depuis le temps que je suis sorti,
et qu'il y a mon numéro de téléphone, qu'il peut m'appeler quand il veut,
je ne m'en veux pas, justement, j'étais là pour lui.
Je suis là, et je suis encore là pour lui.
Puis aujourd'hui, comme soudeur, comme travailleur,
payeur d'impôts, payeur de taxes, puis tout ça,
je ne sais pas si tu vis, on ne va pas nommer où tu vis, on gardeimpôts, payeur de taxes, puis tout ça. Je sais pas si tu vis...
On va pas nommer où tu vis, on garde ça pour toi,
mais je veux dire, tu vis une vie normale,
aisée, comme toute personne qui a toujours bien...
J'ai appris à faire mon nom.
Ça, c'est pour un criminel qui sort, c'est pas facile.
Tu sais, il faut que tu...
T'as appris à faire ton nom, je veux dire, post-criminel.
Tu arrives à faire ton nom
petit citoyen.
Non, mon nom à la banque, je veux dire, après avoir mon nom,
parce que ton nom est important,
je travaille, ça fait quelques années,
ça fait deux ans que je suis à la même...
Il fallait que ça prenne
deux ans que je sois à la même banque
pour avoir ma première carte de crédit.
Là, ça fait quatre ans, jeis à la même banque pour avoir ma première carte de crédit. Là, ça fait quatre ans,
je suis avec la même banque.
J'ai mes deux cartes de crédit, je les roule,
je fais mon nom en tant
que citoyen pour être capable
de faire un emprunt.
À 47 ans, j'ai acheté ma maison
à 48 ans, 50 ans,
j'ai un bon salaire, j'ai étudié pour ça,
je suis capable de très bien vivre
avec mon salaire.
J'apprends à vivre comme une bonne personne,
puis naturellement, parce qu'il faut que tu te dises
que là, je travaille dans une place
où ce n'est pas tout le monde que j'aime non plus,
ou bien je vais à mon gym,
où ce n'est pas tout le monde que j'aime.
Partout où je vais, il y a des citoyens alentour
qui vont me parler d'une façon où il faut que j'aime, je veux dire, partout où je vais, il y a des citoyens alentour qui vont me parler d'une façon
où il faut que j'apprenne à mettre
de l'eau dans mon vin et me dire, OK, c'est beau,
ça va être correct, je vais me tourner
de bord, je vais travailler de l'autre bord, à la place.
Avec tout ce que tu me dis,
as-tu aujourd'hui
peur de toi ou tu penses
que tu vas être capable de gérer pas mal?
J'ai toujours eu peur
de moi, Toujours.
Parce que je suis la seule personne
qui peut se mettre dans la marde.
Mais j'ai un contrôle.
Puis j'ai un très bon contrôle aujourd'hui
de ma personne.
Je suis capable de faire beaucoup la différence.
On n'a pas beaucoup parlé de consommation,
mais c'est quelque chose qui était autre.
Tu parlais quand tu étais plus jeune de PCP,
mais as-tu eu des problèmes de consommation dans ta vie?
Ben oui, ben oui, ben oui.
On n'a pas beaucoup parlé
parce qu'il y avait tellement d'histoires, tellement de layers
que c'était juste une couche de plus.
Ben oui, écoute,
c'est ce qui me gardait de bout le soir.
C'est aussi ce qui te permettait
de dormir aussi, j'imagine, peut-être?
Ben, dormir, dormir, parce que je dormais
au bout de mon épuisement, dans ce temps-là.
C'était pas...
Ouais, quand tu te couchais, c'est parce que...
J'ai dormi deux jours, pis il y avait trois gars
qui checkaient dans la maison, là.
Aujourd'hui, je dors. Je dors.
Si je pourrais dormir trois jours, je le ferais,
mais faut que je m'enlève pis j'ai des responsabilités variées.
Ouais, je comprends, mais...
Consommation.
Euh... Je veux dire, j'ai appris un jour
que quand tu consommes, que ce soit de la boisson que ce soit qu'est ce que
tu veux dans ma tête à moi s'il n'y a pas d'abus t'es correct non mais il y a des gens qui sont
capables il y a des gens qui sont pas capables moi c'est pas si il y a des gens tant mieux s'ils
sont capables il y en a qui pensent qu'ils sont capables puis qu'ils finissent par comprendre
qu'ils le sont pas tant mieux si tu es capable de prendre 2-3 bières et de fumer un mâle.
C'est-à-dire faire ce que tu fais,
mais si tu es capable d'aller rentrer travailler
et que tu n'es pas à toi et soir,
que ça te prend 8 bières.
Si tu es capable de te contrôler,
je respecte ça.
Je ne suis pas un gars de...
Ton 24 heures, c'est zéro.
Si tu es capable de gérer dans la vie,
tu es capable de gérer.
Moi, j'ai des décisions d'avoir été consommé.
C'est une décision personnelle.
Je n'ai jamais eu de problème de consommation.
C'est juste qu'en consommation,
je n'aime pas la personne que je suis.
Sauf que moi, je suis capable.
Je suis capable d'en prendre une bière.
J'en prends une, j'en prends deux,
puis j'arrête là.
Parce que si j'en prends quatre, cinq, six,
ça va-tu bien finir? Je ne sais pas.
Le pourcentage que la soirée finisse plus mal
est plus élevé.
Moi, je me connais.
Quand tu te connais et que tu t'acceptes,
tu connais tes limites, tu ne te dépasses pas,
tant mieux si tu es capable de vivre avec ça.
C'est parfait.
C'est surtout en sortant du pénitencier,
quand tu as tes pistesses,
c'est là plus que j'ai commencé à consommer
parce que je n'avais pas le choix.
Tu ne voulais pas remonter.
Je ne voulais pas remonter.
C'était rendu même que...
Avant, je faisais mes joints tout le temps tout seul.
Aujourd'hui, je te dirais, si je fais
mes joints, ça va être avec quelqu'un.
Je ne ferais pas mes joints tout seul.
Tout seul, je ne suis pas en train de rien faire pour faire mon ménage.
C'était autour d'un feu avec un chum.
Exactement.
C'est récréatif.
C'est ça. Il y a un moment de plaisir.
On joue de la guitare, puis on a du fun.
T'es-tu. Aujourd'hui,
on est à fin août 2024.
As-tu des conditions?
As-tu ou tu es pleinement...
J'ai eu ma full liberté.
Je n'ai plus de conditions.
Tu es un homme libre à 100 %.
Ça fait même la première fois
de ma vie que je passe
quatre ans.
D'après toi, À 100%, ça fait même la première fois de ma vie que je passe quatre ans.
Puis, d'après toi?
Je vais en passer encore pendant les quatre ans.
Ah oui.
Les barreaux?
C'est terminé.
T'en veux plus dans ta vie?
C'est terminé.
As-tu peur pour ta vie encore aujourd'hui?
Non.
Est-ce qu'il y a du monde, tu penses,
qui te veut encore du tort aujourd'hui?
Bien oui, il y en a qui m'en veulent, c'est sûr.
Je veux dire, avec tout ce que j'ai fait.
Mais ce ne sont pas des personnes qui ont le budget,
qui ont la force nécessaire, je veux dire, l'ego,
pour être capable d'aller me tuer.
Plus assez pesant, plus assez haut pour faire un beau...
Écoute, je ne joue pas dans le portefeuille de personne ok parce que si
si quelqu'un voudrait me tuer on se cachera pas c'est soit que je joue fort dans son portefeuille
je suis dans son territoire que je ramasse tous ces gars ou si je l'ai vraiment humilié humilié
au point de tu sais ou je suis un épée qui l'écart encore. Je fais rien.
Ils ont d'autres chats fouettés que moi.
Des deux personnes qui voulaient me tuer sont mortes.
Des deux personnes qui avaient la colonne,
le budget, le...
Le contrat, l'intention et le but de...
Ils sont décédés.
Il y en a un qui a eu un emboli
de modeur et l'autre s'est fait tirer dans la ville.
Tu as encore des chums qui sont...
De toute façon, j'imagine que tu en entendrais parler
si ça parlerait de toi.
Tu as encore des oreilles.
Tu as des oreilles qui te mettent un peu.
Oui, c'est ça.
J'ai un bon contact avec les gens que je connais.
Je suis abriable pour parler en mal de personne.
Puis venir à un podcast comme moi aujourd'hui,
c'est pas quelque chose...
Toi, t'es à l'aise, oui, parce que t'es là,
mais je veux dire, t'as pas...
Est-ce que t'as l'impression, avec ce que t'as dit,
que ça pourrait être une répercussion pour tout?
Maman.
T'assumes, puis les gens, je veux dire,
y'a rien, t'as pas incriminé personne non plus.
Les noms qui ont été sortis,
c'est des gens qui ne sont plus avec nous aujourd'hui.
C'est ça.
Puis, je veux dire, il y a même des gens
qui sont dans ce milieu-là aujourd'hui,
puis qui viennent de Montréal, puis ils me disent,
« Ouais, bien, gros, tu en as passé, tu en as vu un peu. »
As-tu, outre ton travail, puis tout ça,
avec tout ton parcours, oublie les...
Je sais qu'il y a des choses
qui ont été déposées. On a parlé du procès
de 700 000, mais outre ça, as-tu
des projets sur ton histoire, sur ta vie
que tu veux...
Est-ce qu'il y a des choses qui s'en viennent par rapport à ça?
Ou ça ne t'intéresse pas, tu veux
creuser ça en arrière?
Je te dirais que je suis entre les deux, parce que
je veux tellement expliquer que cette vie-là
ne vaut peut-être pas la peine des fois
à des jeunes comme
la gang à mon gars.
Quand je parle aux jeunes
qui me regardent,
j'ai entendu,
son père, il arrêtait pas de parler de moi,
il amplifiait dix fois,
puis le jeune vient me voir,
il me dit « Tu t'attends avec mon père? »
Il m'a raconté ça.
Puis je fais des films que je ne connais même, puis il m'a raconté ça. » Puis je fais « C'est lui qui connaît même pas ça. »
Écoute, c'est ça, là, là,
c'est, fait que je suis entre les deux.
Il y a, quand j'ai été au
pénitentiaire, il y a des journalistes qui ont essayé de me voir.
Ils m'ont demandé la direction,
puis là, tu reçois un papier, fait que tu le vois.
J'ai appelé,
puis j'ai dit « Ah non, j'ai dû
me marquer dans ce projet-là. »
Il y a un, il y a un, il y avait une émission qui voulait se faire Repentir,
ça s'appelle, puis ils ont voulu me mettre là-dedans,
je n'ai pas accepté.
Encore là, ma soeur me dit, des fois,
il y a des journalistes qui appellent,
puis ils demandent pour des projets.
Il y a des projets Netflix qui se font.
Par rapport à son ancien conjoint,
à son ancien beau-frère.
Oui, puis...
Ben non, mais c'est parce qu'il appelle ma soeur
pour me parler à moi.
Il trouvait ma soeur...
Moi, j'avais pas de numéro, je suis au PEN.
Il pouvait pas me contacter, mais il savait que j'appelais ma soeur.
Fait que les journalistes, quand ils voulaient savoir de quoi,
ils le demandaient à ma soeur.
Ça a fouillé.
C'est ça.
Pareil comme quand il y avait eu des rocs machine dans le bout c'était cette
implante dans une église dans le bout de poche un book se rappellent plus la nouvelle puis le
les journalistes s'est appelé puis me demand me demandaient, puis eux autres, je leur disais, c'est pas des rock machines.
Puis même, je vais l'expliquer encore aujourd'hui,
les rock machines n'existeront plus au Canada.
Même encore, il y a des gars qui essayent,
ils essayent, ils essayent.
Mais comme moi, j'ai fait remonter un club
où il y a déjà un club qui est implanté qui font pas ok on calcule 80 membres
au québec sur cinq chapitres c'est fort le goût il passait devant rentrer au québec même les
rossos il rentre pop star vieux club de v ne rentre pas au Québec. Il y en a en Ontario,
mais ça s'arrête là. Après,
dans l'Est, Nouveau-Brunswick, Québec, il n'y en a pas.
Puis, je veux dire,
ce n'est pas...
Ce n'est pas un plan de plus longtemps.
Non, puis je veux dire, le club qui est présent
ici, la puissance
qu'ils ont ici, ce n'est pas la même
puissance qu'ils ont partout dans le monde.
Je connais des gens qui sont dans d'autres pays et ça n'a pas le poids que ça a ici.
Ça ne marche pas comme ici.
Les bikers ailleurs.
La boule, ils font des livres.
C'est des vedettes.
Ils font des magazines et ils se font poser avec le bleu.
Dans des films, dans des séries.
Il y a un full patch,
Hells Angels, qui a joué dans son avant l'arrivée pendant
toutes les saisons que ça joue au québec je veux pas une guerre jusqu'à plusieurs citoyens qui
sont morts un petit goût n'est vraiment ce que disait daniel desrochers je veux dire c'est tragique
là comment tu te fais mais les balkans et du québec puis souvent je trouve ça souvent les gens oublient souvent les gens oublient
acheter un chandail sport machine sport que ce soit il faut pas que tu oublies tout ce qu'il y a derrière
c'est un choix de vie puis j' n'ai pas choisi celle-là.
Tu l'as déjà choisi,
puis tu en as choisi une nouvelle aujourd'hui.
Exactement.
Ça reste toujours un choix.
JF, c'est notre première rencontre.
Je sens que ce ne sera pas notre dernière.
Il y a des choses qui s'en viennent avec mon projet,
puis d'après moi,
si tu es partant, je pense que tu vas en faire partie.
Je pense que tu vas aimer avec ce que tu m'as dit.
Je n'en parle pas devant la caméra parce que je ne veux pas…
Si ça tombe à l'eau, mes affaires, au moins, je n'en aurais pas trop parlé.
Mais tu es une personne à qui je vais en parler.
Puis je pense que c'est quelque chose qui va pouvoir t'intéresser.
Fait que d'après moi, c'est notre première et pas notre dernière rencontre.
Merci, mon chum.
Ça me fait plaisir.
De vraiment tout ça, puis
merci pour ce que t'es devenu.
Parce que t'es...
S'il y avait une personne qui est une preuve
de réinsertion puis de réhabilitation,
elle est assise en face de moi.
Fait que le monde qui dit que c'est impossible,
tabarnak.
Puis commence à écrire un livre, man.
Moi, je pense que...
Je pense qu'il y a du monde qui...
Oui, il y a beaucoup
de personnes qui me l'ont demandé. Je veux dire
merci à toi aussi, Zed, parce que
je pense que tu es une personne
que les criminels, aussi,
qui s'en sortent, te respectent. Parce qu'en regardant
l'émission, en regardant ton
podcast,
j'ai décidé de venir, parce que sinon, je ne serais pas venu
à GDG. J'ai essayé de voir la personne que tu étais
avant de venir. Puis je pense que tu en as d'autres qui vont venir ici, je ne serais pas venu à GDG. J'ai essayé de voir la personne que tu étais avant de venir.
Je pense que tu en as d'autres qui vont pouvoir raconter leur histoire.
Le message va se passer au travers de toi, pour tout le monde.
J'essaie d'être une plateforme qui, premièrement, sans jugement,
pour moi c'est important.
Je le dis et je vais le répéter, l'existence de ce projet-là, il y a un an, il meurt dans six mois, il meest important. Puis, pour moi, c'est important de... Puis, je le dis, puis je vais le répéter,
l'existence de ce projet-là.
Il y a un an, il meurt dans six mois,
il meurt dans deux ans, j'en ai aucune idée.
Il va être encore là dans dix ans, je le souhaite.
Mais je veux démontrer, je veux laisser la place à du monde.
Puis, je veux que les gens qui viennent,
comme toi, que tu centres dans un safe space.
Il n'y aura pas une crise de phrase qui va avoir été fabriquée avec tout ce que tu me dis.
Tu comprends? Je ne vais pas prendre un début
de ton phrase et d'inverser les mots.
Moi, si je coupe des affaires dans ce podcast-là,
c'est toi qui m'auras dit « coupe ce bout-là »
parce que j'ai dit ça et je préférais.
Tantôt, tu as mentionné le nom de ton fils.
Peut-être que tu ne t'en es pas rendu compte, mais si tu me dis
« je l'enlève », tu comprends?
Ce qui est enlevé, c'est toi qui me le demandes.
Ce qui est rajouté, c'est juste
mon intro et mon commanditaire. On ne modifie rien. Pour moi, c'est important qui me le demande ce qui est rajouté ben c'est juste mon intro puis mon commanditaire j'en modifie rien pour moi c'est important
c'est un safe space puis pour moi c'est important que les gens qui viennent
c'est des gens justement que peu importe je me sens de parenthèse peu importe ce
qu'ils ont fait s'ils ont changé puis qu'ils sont à l'aise avec la vie qu'ils ont eu
puis la vie qu'ils ont aujourd'hui, et que le message est assez fort pour peut-être réveiller une personne, c'est la place.
Au parloir. Thank you. you