Au Parloir - Épisode #64 - Steven, Panama
Episode Date: November 10, 2024Aujourd'hui Steven, après des années de consommation, de petits délits et de courtes peines, s'embarque dans une histoire qui l'amènera à purger une peine de prison au Panama.☠️ Suivez-nous p...our ne rien manquer :Tik tok : https://www.tiktok.com/@cedricbergeronhumourInstagram : https://www.instagram.com/cedricbergeron.parloir.humourFacebook: https://www.facebook.com/cedricbergeron.parloir.humour⚠️ Pour collaboration : auparloircatherine@gmail.com Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Donc, on a des hoodies et des t-shirts.
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qui, quand tu commandes la merch,
ils te le printent directement et ils te l'envoient chez vous Trois-Rivières qui nous a fait une belle boutique en ligne qui, quand tu commandes la merch, ils te le printent directement
puis ils te l'envoient chez vous.
Donc, c'est ça.
Gros podcast. Là, je vous dis
gros podcast sur Steven,
un gars qui vit dans la même région que moi.
C'est justement une personne qu'on connaît
comme un qui nous a mis en lien.
Gros parcours. À la fin du podcast, je le brasse un peu parce qu'on connaît comme un qui nous a mis en lien. Gros parcours.
À la fin du podcast, je le brasse un peu
parce qu'il m'a sorti une phrase que je n'ai pas aimée.
Je pense qu'avec tout ce qu'il venait de nous raconter,
c'est un gars qui a tellement d'outils en lui pour réussir.
C'est malheureusement un gars qui a des problèmes de consommation,
qui l'a emmené en prison à plusieurs reprises au Québec,
qui l'a aussi emmené en prison au Panama. Il a au Québec, qu'il a aussi emmené en prison au Panama.
Il a été incarcéré pendant trois ans au Panama.
Et c'est là qu'on se rend
compte qu'ici, on a des quatre étoiles
comme prison. Il s'est passé
beaucoup de choses
assez rough.
Vous allez comprendre pendant le podcast.
Je ne vais pas rentrer dans les détails.
Honnêtement,
quand il est revenu, il a dû finir
sa sentence qu'il avait eue au Panama,
au Canada. À sa première sortie,
ça en est quand même bien sorti, malheureusement.
La dépendance
a refait de son chemin.
Il y a encore des struggles
en ce moment. Il est en attente
d'une sentence aussi pour un événement
qui s'est passé pendant sa dernière incarcération.
Mais je pense que c'est un gars qui a toutes les cartes
en main, puis c'est pour ça que je l'ai brassé
à la fin du podcast, parce que je pense que
ce gars-là
a de quoi devenir un bon citoyen
qui va être utile en société.
Ni moi, ni mes commanditaires,
on endosse
les gestes, les idéologies,
les termes utilisés par les invités,
mais je suis une personne qui prône
la liberté d'expression. J'aime les gens
francs qui parlent avec leur cœur.
Bienvenue au Parloir.
Salut Steven.
Vraiment merci d'être là
super apprécié
écoute
t'es ici parce que
on a un
je sais pas si on peut dire
un ami
mais en tout cas
on a une personne
connexe
qu'on connait tous les deux
pis il m'a parlé
de ton histoire
t'es un fan du podcast
qui a déjà justement
commandité le podcast
il y a quelques épisodes
pis il m'a parlé de toi
pis on est rentré en contact
il y a quand même
un petit bout.
Tu avais changé de numéro de téléphone. Je n'arrivais pas à te rejoindre.
Là, j'ai réussi à te parler. Tu es en avant
de moi.
Écoute, l'histoire principale, j'ai très peu
d'informations sur toi parce que le peu que j'avais, c'était
comme en masse pour que tu puisses venir
au podcast, c'est-à-dire
l'incarcération au Panama.
Tu as été arrêté au Panama. Tu as fait de la prison au Panama.
Avant qu'on arrive là,
je veux un peu savoir
ton parcours.
Je me doute
qu'on ne se fait pas arrêter au Panama.
C'est la première affaire illégale
qu'on a faite dans notre vie. J'imagine qu'il y a
un parcours avant ça.
Justement, présente-toi.
Tu viens de quel coin? Tu as grandi dans quel genre de famille?
L'évolution va passer primaire, secondaire.
S'il ne se passe rien, ça va passer vite.
Moi, je te suis.
Go with the flow.
C'est le même que ça fonctionne au parloir.
Bon, je vais commencer avec mon enfance.
Dans le fond, j'ai quand même eu une très bonne enfance.
J'ai eu du sport quand j'étais jeune.
J'étais hyper actif.
Mes parents m'ont placé dans les sports, le hockey, le baseball l'été, dans les équipes de ville.
Mais ce n'était jamais assez bon pour mon père.
Tu aurais pu avoir toujours pour faire mieux.
Tu aurais pu faire mieux, tu aurais pu faire ici.
Les années ont continué.
Je me suis fait écœurer souvent quand j'étais au primaire à l'école.
Je me laissais faire, je me laissais taper dessus.
Rendu au secondaire, je commenai commencé à connaître plus de monde,
j'ai commencé à boire avec mes chums,
je me suis pogné, je me suis battu,
j'ai été capable de me défendre.
Ça a continué, ça a enchaîné,
j'ai connu au début si tu fumais du pot,
après ça, ça a été les amphétamines, les after.
Après ça, c' été les amphétamines, les after.
Après, ça a été la choléra.
Je fais juste à ramener parce que souvent,
tu as dit, j'ai été capable de me défendre parce que ça arrive
souvent justement, ceux qui ont été
intimidés, à partir du moment où
ils comprennent leur capacité
physique. Oh, Chris, je suis capable
de geler du monde. Je peux me battre,
je peux me défendre. Un coup de poing sur la gueule, ça ne fait pas si mal que ça.
Et quand j'en donne, on me crisse la paix. »
As-tu eu un engrenage dans la violence
ou c'était juste quand tu en avais besoin
ou c'est quelque chose qu'à un moment donné,
tu as compris que tu étais capable?
C'était plus d'un bord quand j'étais commencé à être affecté.
J'avais moins de gêne.
Avec les filles, je dansais plus.
C'était plus facile.
Ça continuait de même.
C'était comme party par-dessus party.
Tu travaillais?
Tu étais toujours dans une job normale,
régulière quand tu es sur le party?
Non, je travaillais de l'ado.
OK, c'est ça.
Je savais que tu allais vite.
Comment tu as fait?
Non, je travaillais,
mais je faisais mes sidelines avec l'ado.
À partir de quel âge tu as commencé à vendre?
À 16 ans.
Puis, étais-tu en lien au début juste pour faire de l'argent
ou c'était déjà en lien avec,
OK, je consomme trop pour le petit salaire que je fais?
Au début, c'était plus pour, dans le fond,
payer ma consommation.
Moi, je n'étais pas obligé de dépenser de l'argent pour ça.
Je continuais pareil.
Je travaillais aussi.
Je suis toujours travaillé dans un job physique.
C'est ça qui me valorisait dans ce temps-là.
Ça me valorise encore aujourd'hui.
Je travaille toujours dans la rénovation,
dans le milieu de la construction.
J'adore ça.
Mais j'avoue que j'aime plus la démolition
que faire des affaires qui ont une finition.
Oui, ça prend de la minutie.
Je ne suis pas patient des jeux d'empartant
j'étais fiel
je suis pareil
moi je démolis
je fais du rough
je fais de la céramique
je peux en faire
de la céramique
mais je suis pas capable
je vais mettre un mur
pis je vais le rebâtir
je vais mettre le gypse
mais je tirerai pas le joint
moi c'est un peu le même
c'est comme tout ce qui est
trop délicat
ça prend trop de finition
trop de délicatesse
c'est pas mon fond
moi non plus pis à partir de quel moment je veux, c'est pas mon fond moi non plus.
À partir de quel moment, je veux dire,
t'as-tu eu des démêlés avec la justice au Québec?
Des problèmes de fraude,
des intros par infraction,
un vol de char, un vol
de dépanneur.
Ok, mais attends,
c'est un podcast, on a du temps, t'es pas obligé
de tout me guérir, je comprends,
c'est ma job de... Fait que tu'es pas obligé de tout te maigrir c'est ma job
tu dis 16 ans, tu commences à vendre
à ce moment-là
t'es-tu juste dans le weed à ce moment-là
dans le fond du weed
à l'école
j'étais rendu trop vieux
dans le fond de l'école
Lucille Teasdale, elle m'avait envoyé à la PST
PST à un moment donné, je redoublais tout le temps
ils m'ont renvoyé à Multiservices.
À Multiservices, tout le monde est adulte.
Je vendais mon pot pendant le dîner
et ça faisait ma consommation du dîner.
C'est des écoles dans quel secteur?
Sainte-Thérèse.
Multiservices Sainte-Thérèse.
T'es encore dans ce coin-là?
Moi, dans le fond, j'ai grandi à Blainville.
À ce temps-là, j'étais à Sainte-Thérèse.
À partir de quel moment tu parlais des amphétamines
à partir de quel moment ça rentre dans ta vie
à 17-18 ans
il y avait le level qui avait ouvert
on a été assis en limousine
puis ma mère qui me voit
arriver le matin avec ma soeur à côté
t'as-tu fait de l'amour ou de la vitesse
t'es bloqué bien raide devant ma mère
elle dit ben là tu me prends-tu pas une niaiseuse
ta mère a dit ça, t'as-tu fait de l'amour ou de la vitesse?
Non, ma soeur a dit ça.
Ta soeur, OK. J'étais comme, t'as pardonné que ta mère ait allumé.
Ma soeur a dit ça de plus que moi.
OK, OK, OK.
Elle savait un peu c'était quoi les dopes pour les after.
C'est ça qui est arrivé.
Fait que là, j'ai dit, ben là, c'est de l'amour et de la vitesse ensemble.
C'est juste pour les gens qui, des fois,
ne peuvent pas comprendre de l'amour ou de la vitesse.
Donc, écoute, même moi, si je comprends bien,
ce n'est pas de l'extasie, l'amour, la vitesse, le speed.
Ça fait que c'est ça.
Puis si vous vous demandez pourquoi,
bien là, googlez pourquoi on appelle ça de l'amour ou de la vitesse.
Bien là, la vitesse, le speed.
C'est plus le parabole pour ranger la police.
C'est ça, c'est ça.
Puis l'amour, bien c'est ça.
Si tu as déjà fait de l'extasie dans ta vie
puis tu t'es retrouvé devenu quelqu'un,
tu comprends pourquoi on l'appelle l'amour. c'est ça. Si t'as déjà fait de l'extassé dans ta vie puis tu t'es retrouvé devenu quelqu'un, tu comprends pourquoi on l'appelle l'amour.
Bien, plus performant.
Mais au début, c'est ça.
C'est quelque chose de récréatif
quand tu vas dans un after.
Ça peut me faire du fun au début.
Puis après ça, ça a été avec l'excès.
Puis j'étais extrémiste.
Fait que j'ai oublié ça.
Si je commence de quoi,
bien là, il faut que j'aille au coton.
Je suis bien placé pour te comprendre.
À partir de quel moment ça devient un problème selon toi, dans ta vie?
Ça a commencé peut-être à 20 ans,
quand j'ai commencé à faire de la cocaïne.
Après ça, la cocaïne n'était pas assez forte.
J'ai fait de la puff, qui est la free base en tant que telle.
J'ai failli perdre une couple d'amis
j'en ai perdu aussi à 21 j'ai arrêté j'ai commencé par ailleurs faire des conneries à faire des vols
des intros par infraction parce que tout le monde me disait que tu fais rien mais je me jette mes
chums il a fait des conneries à 20 majeurs moi j'avais pas dans mon cas dans ce temps là fait
que tu sais j'ai resté tranquille mais à 18 ans j'ai comme fait fuck off tout le monde puis je m'amuse
get away pis on y va à fond pis ça parce que tu dis t'es arrêté à 21 ans mais tu fais des intros
c'est pas pour la console quasiment plus pour le thrill ben c'était l'adrénaline que ça me donnait
que ça me donnait en même temps que quand je faisais de la dope c'est ça fait que l'adrénaline
que t'as perdu avec la dope tu l'as gagné un peu en faisant de la dope. C'est ça. L'adrénaline que tu as perdue avec la dope, tu l'as gagnée
un peu en faisant des conneries.
C'est drôle parce que j'ai reçu
Étienne Boulet, puis c'est comme le
contraire. Dans le fond, ce qu'il y avait dans le
sport, lui, il est allé le combler
avec la cocaïne, avec la dope,
l'excès, parce qu'il y avait tellement
d'adrénaline, il y avait tellement de quelque chose qui se passait
sur le terrain de football, quelqu'un qui a pris
sa retraite.
Il n'y avait plus rien à faire.
Toi, c'est le contraire.
Tu n'as plus rien, mais tu n'aurais plus qu'à analyser
dans quelque chose de mieux que ça.
J'aurais dû continuer dans les sports quand j'étais jeune.
C'est sûr que ça aide mieux que de rentrer par infraction.
Ta première arrestation?
Ma première arrestation,
ça a été un intro
par infraction, mais dans le fond, ils m'ont arrêté à cause des empreintes
qu'ils ont trouvées sur un tournevis ou ces affaires-là.
OK.
Fait qu'ils ont relié tes...
Il y avait déjà des empreintes?
Oui, parce que j'avais fait une ballonne en 2006.
OK.
J'avais 19 ans dans ce temps-là.
Fait qu'il y avait déjà à cause de ça.
Fait que toi, tu fais des intros par effraction, pas de gants?
Oui, j'en ai pris des gants mais des fois
c'est parce que quand je buvais trop je faisais des blacons je me souvenais plus de rien puis le
lendemain je me réveillais, je me suis réveillé à l'hôpital, je me suis réveillé une fois chez ma
cousine, je me suis réveillé une fois chez des amis que je connaissais à peine puis d'autres fois que
j'étais au poste de police puis je me réveillais avec la gueule de bois puis « ah c'est quoi que j'ai fait dans le râle? Dans le fond, l'alcool aussi
est un an.
L'alcool a été dans le fond
le début. Après ça, j'enchaînais pour
si je ne suis plus capable de faire rien,
je me faisais une petite ligne. Ça me réveillait.
C'est le pattern. Je le sais.
Tu n'es tellement pas le premier.
Moi, ce podcast-là,
j'essaie de faire réaliser
à des gens qui le savent, mais des fois,
quand ils écoutent les histoires des autres,
c'est de dire « Ah, je vais arrêter la coke, mais je vais continuer de boire un peu. »
C'était un problème.
Il y a quelqu'un, j'entends, dernièrement, qui parlait de consommation,
puis il dit « Le monde, il demande le truc. »
C'est quoi le truc?
Il dit « Moi, ce qui a marché, c'est telle affaire.
Moi, j'ai tout arrêté. L'alcool, là-dedans.
Parce que l'alcool amenait
à ça, puis à ça, puis à ça. Puis la personne
a fait comme, ouais, mais moi,
l'alcool, je suis correct. Puis lui, il fait comme,
moi, tu me demandes, t'es en train de te noyer,
tu me demandes une bouée, je te lance une bouée,
puis toi, tu me regardes, tu fais, moi, je prendrais la bleue,
pas l'orange. Tu es comme, ben là,
maintenant, tu sais.
Souvent, c'est les gens, quand ils ne sont pas prêts à t'arrêter,
ben, ils se trouvent beaucoup de raisons, beaucoup de motifs. Pas mal d'excuses. T'es le genre de gars qui s'est trouvé, ben ils sont pas prêts à arrêter ben ils se trouvent beaucoup de raisons
beaucoup de motifs
pas mal d'excuses
t'es le genre de gars
qui s'est trouvé
ben des excuses
dans ta vie
ouais ouais
un peu trop moi
pis
ok fait que c'est ça
fait qu'une balloune
fait que t'as pas de permis
t'as déjà un dossier
ils ont tes empreintes
ils trouvent tes empreintes
sur ton avis
ça ressemble à quoi
la sentence
pour un
un invasion
ben
non invasion de domicile si les gens sont là toi c', non, invasion de domicile, si les gens sont là,
toi, c'était une entrée par réflexion.
Bien, si les gens sont là, puis s'ils restent en dedans,
ça peut être séquestration sans même le faire.
Parce qu'il y a une shot que je suis arrivé, c'est ça,
j'ai fait un intro, je n'étais plus là, j'avais trop bu.
J'avais fait une puff de potes à une bouteille avec un sac dedans.
Puis à partir de là, je me suis réveillé le lendemain,
j'étais à l'hôpital.
Puis dans le fond, dans ce mois-là, j'ai fait un intro dans une cour,
je me suis fait pogner pour le vol de char,
puis ils m'ont fait rien,
entrer encore à cause que j'ai voulu rentrer dans une maison.
Moi, je me souviens pas de grand-chose,
j'ai éclaté la ville, je suis rentré en dedans,
mais ça a l'air que la fille,
elle a eu le temps de sortir.
Ça a l'air que j'ai fait le tour,
la police elle me dit « Ah, t'as fait le tour, il y avait de l'argent,
t'as rien pris, qu'est-ce que t'en venais faire là? » Je suis ressorti,
j'ai voulu faire le bloc à côté,
j'ai crissé un coup de pied encore là,
mais ça a pas ouvert. Fait que là,
je me suis revenu en même place, puis c'est là qu'ils m'ont arrêté.
Mais le lendemain matin, quand les enquêteurs me parlent,
« Ah, t'avais un couteau, il y avait une fille en dedans,
nanana, je suis comme « Ah yeah, c'est quoi,
es-tu correct? Je viens de pogné 25 ans pour rien.
Sans même le savoir, elle disait « T'es correct? »
« Non, elle est correct, mais ça serait cachant tout son lit,
mais ça aurait été séquestration, puis tu l'aurais même pas su. »
Ça a enchaîné, j'ai fait de la thérapie,
j'ai fait un 7 mois de thérapie au total,
j'ai fait 3 mois à Carignan,
j'ai fait 3 mois à l'autre côté de Longues,
j'ai fait un mois de plus parce que là,ambes rassume fille disait que je mettais
ma dépendance à sur d'autres choses au lieu des éditions et le jeu ces affaires dans le sexe
dans le fond ton vie sur une nouvelle compte comment je peux déçoindre nous en font enlève
une béquille pour prendre une canne ou à l'heureais ça. Quand tu es supposé... Ton but, c'est d'être capable de marcher tout seul,
mais toi, tu...
Fait que tu t'accotes,
fait qu'ils mettent ça, c'est ça.
Des fois, oui, c'est assez strict dans les maisons de thérapie.
As-tu fait du temps à cette époque-là
ou tu as réussi à t'en sortir par thérapie?
À cette époque-là, j'ai fait de la thérapie,
je suis ressorti,
j'ai passé pour, dans le fond, l'intro par infraction
où la fille a eu le temps de s'en aller.
Mais le vol de dépanneur armé, parce que c'était à Laval pour l'intro par infraction où la fille a eu le temps de s'en aller. Mais le vol de dépanneur armé,
parce que c'était à Laval pour l'intro,
puis c'était à Saint-Jérôme,
le dépanneur,
mais je l'avais fait à Beaubriant.
C'était le district de Saint-Jérôme,
il fallait que je passe en cours.
Pour eux autres, ce n'était pas assez la thérapie,
donc ils m'ont donné neuf mois.
Neuf mois, j'en ai fait quatre mois,
cinq mois à peu près.
Je suis sorti de la transition à Saint-Jérôme.
Ça, c'était ta première fois
que tu t'es retrouvé en dedans?
Tu as eu une sentence,
mettons, autre nuit dans un poste de police.
Un mois ou deux mois,
ils me sortaient.
Neuf mois, c'était ma plus grosse à la date.
J'ai fait la transition,
j'ai eu mon 24-24,
je suis sorti.
J'étais suff juste en calme.
Je veux juste revenir là-dessus,
comment ta première fois que tu te retrouves en dedans,
as-tu pris tes aises rapides
ou t'as fait un tabarnak?
Je ne trippe pas ici.
La première fois, oui, j'ai fait,
en 2006, j'ai eu ma balloune.
J'ai fait une fin de semaine,
j'avais demandé à la thérapie.
Ils m'ont rentré dans le CAG.
C'est Medium, Saint-Jérôme.
Quand tu ouvres la porte,
la porte n'ouvre pas.
Tu es plus fort, il te la rouvre.
Ça fait du bruit à côté dans la wing.
Tout le monde te regarde.
Il y a deux ou trois noirs qui me regardent.
De la viande fraîche, de la viande fraîche.
J'ai échappé mon sac.
C'est là que ça se passe.
J'étais chanceux.
C'était un blanc qui était le président de la wing.
Il a sorti, il a dit ça.
C'est quoi, tu veux de la viande fraîche?
C'est quoi, tu veux me la sucer?
J'ai fait, c'est les blancs qui dirigent.
Après ça, je suis parti en thérapie.
J'ai fait mon enchaînement.
J'ai fait ma thérapie trois mois avec Ariane.
J'ai fait trois mois sur l'autre côté de l'ongle. J'ai fait mon enchaînement, j'ai fait ma thérapie trou au moeur carignan, j'ai fait trou au moeur celle-là au côté de Long, j'ai fait mes travaux communautaires parce
que j'avais fait, dans le fond, pour le vol de char, il m'avait donné comme 100 heures
de travaux communautaires.
J'ai une charge d'un bon avocat dans ce temps-là.
Aujourd'hui, il rentre juge.
Ah, OK.
Tu espères quasiment le repogner.
Je peux même pas passer devant lui.
On va te souhaiter que First n'arrive pas à repasser devant un juge.
On va te souhaiter que First n'arrive pas à repasser devant un jeu. On va essayer de te le souhaiter.
La deuxième fois où tu as pogné une plus grosse entente, justement...
C'était le Panama.
C'était le Panama après.
Avant qu'on aille là.
On va garder un peu...
On va garder sur le bout de l'eau du vent avant qu'on arrive au Panama.
Mais tu sais, ces trucs-là,
une fois que tu as fait ton neuf mois,
puis tout ça,
as-tu une leçon?
J'ai eu une leçon.
J'ai eu six ans que je n'ai pas refait de conneries.
Dans le fond, j'ai travaillé.
Pas de conso?
Je suis même en joint de pot.
Oh, OK.
C'est mon joint de pot.
Ça me relaxe.
Ça me renverse.
Je suis chez nous.
C'est du vent.
Ce n'est pas ça qui va m'amener des problèmes.
L'alcool était terminé? L'alcool, c'est fini. Parce que c'est le déclencheur. Tu as retiré le déclencheur, c'est pas ça qui va m'amener des problèmes. L'alcool était terminé?
L'alcool, c'était fini.
Parce que t'as retiré le déclencheur, c'est sûr que...
Parce qu'avec l'alcool, je faisais des blackouts,
je me souvenais plus de rien.
Qu'est-ce qui s'est passé avec la fille?
J'aimais mieux...
Ça t'a stressé.
Je veux pas me rendre à avoir tué quelqu'un,
je le sais même pas.
Ça rend une psychose toxique, tu sais bien, c'est ça.
Le lendemain, tu viens de pogner 25 ans, ça me semble pas.
C'est des choses qui m'ont... C'est arrivé,
il y a des gens qui sont assis à ta place ici,
du double meurtre en psychose, on l'a eu au podcast.
Puis,
justement, lui, il a souvenir
d'une des deux personnes, puis la deuxième personne,
il a aucun souvenir, puis c'était une fille.
Puis encore aujourd'hui, il a fait son temps,
il a fait son chiffre, puis ça en veut encore
énormément aujourd'hui, comment tu vis avec ça, exactement.
Qu'est-ce qui se passe après six ans de...
Dans le fond, j'ai rencontré une fille.
Sa soeur s'est poignée avec son chum.
Elle est venue dormir à la maison.
Elle m'a dit, je peux-tu parler avec quelqu'un?
J'ai dit, ça dépend de quoi.
Elle m'a dit, si ça, ma soeur fait de la pof. y est jusqu'à moi je veux pas qu'elle fasse ce chez nous parce
que je veux pas j'ai arrêté ça alors je disais dix-neuf ans parce que je t'en prie de perdre
mes amis autour finalement à carlo pocheur le pocheur il est chez nous il est en diagonale
de chez nous il habite le fait que je le connais en plus d'ailleurs qu'est finalement
d'y aller à l'utilis commence à faire frais de l'est au com ou en novembre
je devais là me dit comme quoi cavaler face en deux blocs de la nage et moi
j'étais dans un sol faqueux tu es fûment en bas dans des centres d'escalier c'est
au moins le verre va être coupé tout je m'en vais me coucher parce que si je
fais pas ben je me réveille le lendemain pour aller pisser.
Ça sent juste ça dans mes toilettes.
C'est une odeur.
Ce n'est pas une bonne odeur,
mais quand tu aimes ça, c'est une bonne odeur.
Ça te rappelle plein de choses.
Ça me rappelait des vieux trips
que j'étais avec des filles et ces affaires-là.
Ça m'a redonné encore le goût de consommer.
Ça n'a pas été bien une journée avec ma blonde.
Elle est partie chez sa mère.
Puis, je ne savais plus quoi faire.
Puis, ça a fini que…
– Et tu t'es réveillé là.
– Je l'ai rappelé.
Il est venu chez nous.
J'ai acheté juste 50 pour la première chute.
Puis, après ça, ça a été…
Encore les déboires et tout ça.
J'ai pris mon accident chez Cote.
Dislocation multiple de l'épaule.
Attends un peu.
Je te ramène. Tu vas vite.
C'est correct. Il n'y a pas de trouble avec ça.
C'est ma job. Fait que t'es retombé.
La première fois, un petit
50. Ah là, ça allait pas bien.
Un autre. Ah, ça allait pas bien.
T'arrivais-tu à
travailler dans le jour pis c'est le soir
t'arrivais chez vous. Ouais, j'étais quand même capable de travailler. Dans le jour, t'en retenais tatu à travailler dans le jour, puis c'est le soir que t'arrivais chez vous?
Oui, j'étais quand même capable de travailler.
Dans le jour, t'en retenais ta poche, mais le soir,
imagine ton chiffre finissait, puis dès que t'arrivais chez vous,
c'était pas mal ça qui se passait.
C'est pas mal souvent, oui.
Puis là, c'est quoi que tu dis? Tu travaillais?
Je faisais de la livraison de JIPROC, des matériaux de construction.
Dans le fond, j'ai voulu lever la feuille de G-PROC,
mais je me suis pas trop pogné en avant.
La feuille a comme voulu parler par en arrière,
j'ai voulu la retenir, fait que l'épaule a fait clair.
Fait que là, j'ai arrêté, j'ai eu six mois d'accalmie.
Six mois d'accalmie, physio ergo,
que je me suis réveillé un matin, couché sous le ventre,
puis que l'épaule a débarqué.
J'ai été voir la fille qui me faisait mon ergothérapie.
J'arrive avec le bandage, tout ça.
Elle me dit, non, c'est opération.
C'est un accident de travail.
OK, c'est beau.
Il me paye pendant trois ans. Il me donne peut-être 5 000 pour mon accident.
Il me dit, on n'a pas calculé ta longueur de cicatrice,
on n'a pas vu ta mobilité.
Je ne veux pas, j'étais tanné,
ça faisait déjà un an que j'étais en arrêt de travail,
j'avais hâte de retourner travailler.
Je dis, oui, je suis correct.
Quand j'ai fait une journée de travail,
il m'a dit, je ne pense pas que tu sois apte à retravailler.
On va te rappeler.
Il m'avaient déjà
envoyé mon montant. Ah, t'es déjà payé.
On te donne trois ans de...
Trois ans de CSST.
Les compagnies,
la CNST, ils trippent pas là-dessus.
Quand il y a des employés, quand ça commence,
ils font, oh, ça leur coûte cher en crise.
Eux autres, ce que tu reçois,
c'est un montant, mais eux autres, il faut qu'ils payent.
Ils ont pas mal plus que ce que tu as payé. Dans leois, c'est un montant, mais eux autres, il faut qu'ils payent eux autres. Pas mal plus que ce que tu as été payé.
Dans le fond, d'acheter un 5 000,
d'acheter la paix, tu aurais pu avoir pas mal plus.
Après, j'ai parlé avec un avocat,
il me dit « Tu aurais pu au moins avoir 20 000. »
Moi, je ne prenais que ça la vie.
Je suis rendu avec trois élastiques dans l'épaule.
À partir de là jusqu'en haut,
je ne peux plus forcer.
À partir de 50 livres à peu près.
Je n'ai pas retrouvé de job.
Ils ont arrêté de me payer.
J'ai recommencé.
Pendant que tu es dans ton arrêt de travail,
j'imagine que tu n'as rien d'autre à faire que
jouer aux PlayStation.
Jouer aux PlayStation, manger.
Oui, c'est ça.
J'avais pareil, 894 aux deux semaines.
Non, c'est vrai, 804 aux deux semaines.
Je recommenceçais à faire
de la livraison de mou
et de dur. Vous voyez qu'au début,
je n'avais pas recommencé, je ne refumais pas.
J'étais capable de me gérer à la fin de la job.
Je ne fumais pas pendant la job.
Tu restais, c'est ça, comme quand tu avais
des jobs normaux, tu faisais ton chiffre
dans le jour.
Je faisais mon chiffre, je finissais,
mes calculs étaient corrects.
OK, je me prends un 50, je vais chez nous, on recommence demain.
À un moment donné, ils m'ont fait confiance
parce que moi, je ne suis jamais dans le trou,
il ne manquait jamais rien.
Ils m'ont dit « es-tu prêt à garder des choses chez vous? »
Je dis « OK, mais à partir de là, tu les as chez vous. »
Je commence à ne pas faire un peu plus,
je fais plus d'argent encore.
J'avais mon 804 et je faisais en 1 000 et 1 600 dans ma vente que ça me donnait par semaine. Des fois, il y a trois ou sept jours, je faisais
1 600 $, ça va bien, on vit bien. Je commençais à fumer un peu plus, fumer un peu plus, pète
des trous, pas grave, on va le payer avec ma CSST, puis capable de payer le loyer, ma
femme elle me calle si c'est là. Je partais deus. J'ai ralenti un peu la cadence,
mais je gardais pas mal plus des affaires chez nous.
T'es-tu engrangé des dettes avec le monde avec qui tu travaillais?
Oui, je me sens engendré
une dette de 500$.
C'était pas la grosse affaire.
J'aimais mieux arrêter avant de venir en 4 plonges.
Parce que tu sais que 500$, c'est pas payé,
mais c'est pas long que tu peux te retrouver
avec une dette de 20-25 000$ sur la tête.
C'est vraiment pas long. 14000$, n'est pas payé, mais ce n'est pas long que tu peux te retrouver avec une dette de 20 000, 25 000 sur la tête. Non, non, ça, c'est vrai.
Ce n'est vraiment pas long.
Non, ce n'est pas long.
14 000, c'est déjà 15 000.
C'est ça.
Ce n'est pas long.
Pour un gars qui a l'habitude et qui a faim,
14 000, c'est…
Je suis extrémiste,
donc moi, quand je commence,
je me dis que ce n'est pas un vainqueur
qui va me faire de quoi.
Ça va être 1 000, 2 000,
puis après ça, je suis en mer.
OK, on va aller faire d'autres genres de coups
pour pouvoir payer.
Tu retombes dans tes vieux patterns, dans le fond.
Oui, ça me intéresse, mes vieux patterns.
Tu connais, tu sais ça.
Tu vois, moi, c'est une des raisons pour lesquelles j'habite dans ce coin-là aujourd'hui,
c'est que moi, j'étais un gars de longueuil.
À un moment donné, j'ai compris que je ne peux pas chier mon gant.
Parce que même si j'étais clean, j'étais comme « Mais si je suis dans la marde,
toi, tu es proche. »
Je connais le monde.
Moi, quand je suis arrivé sur Rive-Nord, je me suis fait
« Hey, je vais acheter du weed, je sais même pas qui appeler maintenant. »
Fait que j'étais bien du côté de la raison pour laquelle j'ai fait le switch.
Quand tu restes dans ton coin des fois pis que t'es dans marde,
t'as tous les petits repères, t'as tous les petits repères, J'ai besoin de cash. Justement, j'ai une petite run, j'ai besoin d'un goût. J'ai besoin de chauffeur.
C'est ça.
C'est les patterns, malheureusement,
qui reviennent.
Problème de cash.
Problème de cash, ça recommence.
Ma blague m'avait laissé.
J'ai rencontré une autre fille.
Trop belle pour moi encore.
Je suis sûr.
Attends, attends, attends.
OK, l'estime de toi,
c'est pas hot, ça veut dire.
Dans le passé, je l'avais un peu plus.
Aujourd'hui,
je suis qui que je suis.
Je n'ai plus besoin de me prouver.
Le monde me connaît.
Mais je ne sais pas.
Je n'ai pas eu d'enfants encore aujourd'hui.
Je suis rendu à 37 ans.
Pas d'enfants, pas de femmes.
Je vois tous mes chums.
Eux autres, ils ont eu des enfants.
Eux autres sont plus drettes dans la vie.
Ils ont formé une famille.
C'était pas mal plus dur parce que je commençais à ne plus.
Eux autres, ils ont leur vie de famille.
Je les vois moins souvent.
Je suis revenu à Santa Teresa encore.
Ça aide à se grounder une famille.
C'est parce qu'elle t'a dit encore trop bien pour moi.
Pour toi, la fille était comme...
Elle était trop belle pour moi, ça, je te le dis.
Ça n'existe pas, être trop belle pour toi.
Tu comprends?
Tout ça, je te le dis, c'est comme un manque de confiance.
C'est un manque d'amour.
Mon oncle, ça faisait 4 ans que j'étais avec.
Je rencontre une fille plus belle encore.
Elle ne veut pas.
Je veux être gentil.
Elle avait des problèmes avec la DPJ.
Elle me disait de la bouffe dans son frigidaire.
Si elle avait des problèmes, on trippait le soir.
Le matin, elle ne s'élevait pas.
C'est moi qui suis allé avec ses enfants.
Je tournais autour du bloc pour ne pas m'en aller trop loin.
Je ne voulais pas qu'elle s'inquiète.
Je ne voulais pas parce que ce n'est pas mes enfants.
Le soir arrivé,
on écoute un film,
c'est les enfants qui viennent me coller et non elle.
Un peu le syndrome du sauveur un peu.
Il y a une de mes amies qui me dit Dionysus.
Dionysus, c'est le dieu de la fertilisation, que les femmes sont en triste,
je suis là pour leur donner le sourire,
leur donner une confiance en eux autres.
Tu serais probablement un excellent père.
Oui, peut-être.
Il n'est pas trop tard.
Les gars à 37, on peut en faire jusqu'à 80.
C'est juste de dire, j'allais à 40.
Moi, lui, quand il va avoir 40, moi, je vais avoir 80.
Je ne sais même pas, ma famille, sur le bord de ma main,
ils sont tous morts dans la cinquantaine, soixantaine.
Parce que justement, ils fumaient trop, puis la cigarette, par exemple.
Problèmes d'amphysiam, ils sont morts avec l'oxygène, tout ça.
Mon père, c'est le diabète puis l'Alzheimer.
On va souhaiter que tu sois épargné par tout ça,
mais c'est sûr que ça
commence par prendre soin de soi-même.
Ça aide déjà un peu.
J'aurais pas été chercher ton paquet de cils.
Mais tu t'engouffres,
tu es avec cette fille-là,
mais tu arrives quand même
à gérer avec
ce que tu reçois de ton ancienne job
puis avec ce que tu dis dans la rue,
avec ce que tu portes.
À la fin, j'ai arrêté
parce que je devais trop, puis avant de m'embarquer encore plus
et que je sois encore plus dans le mal.
Tu as quand même la lucidité de savoir que tu es en train de te mettre dans le mal
et ça te prend beaucoup.
J'ai arrêté.
J'avais la fille que j'allais voir à Saint-Augustin.
J'ai arrêté de payer mon loyer.
J'ai arrêté de payer mon siège.
Tu sais, juste pour croire à elle, pour avoir l'impression de voir quand même. Mais finalement, ça a été quand j'avais plus d'argent,
ben quand je sais son cas qu'un autre, j'ai perdu mon appart,
retour chez maman et papa.
À Sainte-Lyne, j'avais 29 ans, 28 ans.
28, ouais.
Ça fesse un orgueil, ça.
Ça fesse, ouais. Puis là, j'étais
pogné à Saint-Lin, puis de char, puis de permis, parce que j'avais pas
payé mes étiquettes.
J'ai essayé de trouver une job à pied à Saint-Lin, sur
le boulevard de la Célébrité.
C'était long de marcher, juste aller
au dépanneur, ça me prenait au moins 20-25
minutes de marche, puis là, il y avait pas de job
bien autour, fait que je trouvais pas le job.
Mon père commençait à se pogner avec ma mère
parce qu'il n'y avait rien.
Il se levait à midi à 1h.
J'ai eu quelques...
T'étais-tu à Conso chez tes parents?
Je suis tout le temps chez mes petits-parents.
Tu as du weed.
Je mets le weed de côté.
J'ai l'impression que ça doit faire encore partie de ta vie.
Oui, parce que je ne veux pas que je prenne du CBD.
Ce n'est pas mon épaule. Ça me calme. Je ne suis pas je ne veux pas que je prenne du CBD.
C'est pour mon épaule, ça me calme.
Je ne suis pas obligé de prendre tout le temps des pellules.
Parfait.
Quand je parle de conso, je vais dans le plus rough.
Non, non.
J'étais chez ma mère,
j'étais à pied, je ne connaissais pas personne à Saint-Lin, je n'étais pas capable d'en trouver.
Tant mieux.
Je me repogne avec mon père, tout ça,
la famille, tout ça.
Je me dis, il y a quelqu'un, je m'en vais.
Ça faisait peut-être deux ans que je l'ai aidé de temps en temps
qui ne m'appelait pas de la réno.
Il me parle d'un voyage.
Je pensais plus avoir rien à perdre.
Juste 10 000,
moi, ça m'a réglé mes affaires.
Je pouvais payer mon ticket
je pouvais me racheter un petit char
pour recommencer
pour recommencer correctement
j'ai accepté
mais le voyage
comment ils te présentent ça
j'ai eu du monde qui se sont fait proposer des voyages
et qui n'ont pas ramené ce qu'ils étaient supposés de ramener
ils se font dire que ça va être simple
ça va être facile
c'est plus simple, c'est plus facile, c'est compliquéils étaient supposés de ramener. Ils se font dire que ça va être simple, ça va être facile, puis finalement, c'est plus simple,
c'est plus facile, c'est compliqué.
T'es supposé de ramener du cash, finalement.
J'en ai une, t'es supposé de ramener de l'argent,
on arrive aux douanes, ils ont drillé le tam-tam,
c'est de la poudre qui est sortie. Elle a pensé qu'elle ramenait du cash.
Tu savais qu'elle ramenait, mais elle pensait qu'elle ramenait du cash,
pas de la poudre.
Moi, je le savais.
Comment on t'amène ça?
T'as fait de l'argent, c'est un 10 000 que tu te fais.
J'ai fait, OK, peut-être.
C'est quoi, dans le fond,
j'ai à faire? Elle me dit, c'est un voyage
au Machu Picchu, au Pérou.
Je regarde ça, les affaires aztèques.
Au moins, tu m'en vas passer 10 jours.
Si je me fais pogner, au moins, je vais avoir
vécu un beau petit 10 jours.
C'est une belle mentalité. Il va y avoir des belles images
dans ma tête. Ma détention,
c'est pas pire.
Finalement, assez d'avoir le passeport,
ils sont pas sûrs.
À cause de tes antécédents.
Tu t'en vas là pour quoi?
Pour aider la communauté
au Machu Picchu.
Voyage humanitaire.
Tu vas là comment?
Tu es seul, comment tu penses te rendre là?
Avec un billet, me rendre là-bas.
Il y a quelqu'un qui est supposé me rendre là-bas
et me présenter la place pour aider le monde.
Finalement,
ils réussissent à me donner
mon passeport, mais je regarde le billet.
C'est marqué Quito-Équateur.
Ce n'est plus Machu Picchu.
Quito-Équateur,
c'est de regarder ça sur Internet.
Il n'y a pas vraiment de guide touristique.
C'est ça que je disais, quand ça commence,
le plan A, il est super beau, il est merveilleux,
ça va être écœurant, mais le plan B...
Ils ont payé le billet, c'est 5000$, tu me fais perdre.
C'est mieux de le faire pareil.
Je me rends le matin, je prends l'avion,
il y avait deux personnes là-bas que je ne connaissais pas pantoute. Il y avait le guide, dans le fond, qui était
le guide de voyage, plus une autre personne qui faisait la même affaire que moi.
OK. Vous étiez deux?
Oui, on était deux.
Tu ne connaissais pas l'autre?
Non, je ne connaissais pas.
Le guide, je ne sais pas, il parle-t-il français ou anglais?
Non, mais il parlait espagnol. C'est un guatémaltèque.
Puis, dans le fond,
salut, bonjour, OK,
on part en avion.
Arrivés là-bas,
je veux pas adouan de quitter l'Équateur.
Il m'a demandé
de me tasser et vouloir checker
mes valises. Mais là, moi, je passais à la plage
et tout. j'avais pas
besoin d'amener des affaires chauds là il me regarde il fait mes affaires il me regarde c'est
des shirts pis tout je m'en allais dans les montagnes voir les valkyries pis tout là tu vois
t'as 2000 pieds d'altitude là il faitique, moi 4 camisoles 2 paires de shirts, tu filmes moi là
non ça a pas été ça pendant tout
puis c'est ça
arrive là-bas
l'autre est malade parce qu'il y a le décalage horaire
dans le taxi, on arrive là-bas
pas une autre place, une chambre de moteur
que c'est 5$
mais je te pose la question, toi
t'es-tu nerveux là-bas
ou t'es juste comme quelqu'un qui m'a demandé pour fuir mais t'avais rien Je te pose la question, toi, es-tu nerveux là-bas?
Quelqu'un a fouillé qui m'a demandé pourquoi.
Mais tu n'avais rien.
Les douanes, je les écris.
Aujourd'hui, je ne les passe, je n'ai rien.
Les douanes, ça me met toujours stressé.
Pourquoi ils me mettent toujours de côté?
On dirait qu'ils portent toujours une petite attention particulière.
Quand tu arrives en voyage,
tu ne penses pas que je viens de Montréal
et qu'il y a de la drogue ici.
Déjà là, je me disais que ça commence bien. Si j'arrive, voyage, je t'arrive. Je ne pense pas que je vienne de Montréal et emmener de la drogue ici. Non, c'est ça.
Tu sais, déjà là, je me disais,
tabarnak, ça commence bien.
Si j'arrive, puis oui.
Oui, je commençais à être stressé,
mais là, comment ça va là-bas?
Ça passe.
OK, la bouffe coûte pas cher.
Après ça, je change de motel.
Il faut qu'on aille le matin.
Il faut que tu viennes avec moi.
Il faut que j'emmène mes valises.
Il faut que je donne mes valises que j'avais pour qu'eux autres me donnent des packs sacs. »
Quel packs sac contient les deux kilos de cocaïne en tant que tel?
C'est ça que tu allais chercher, les deux kilos de cocaïne.
Ramène à l'hôtel, je checke le sac, je veux pas les deux kilos.
Ils ont dit qu'ils pesaient à moins 50 kilos, c'est tabarnak.
C'est sûr qu'il y a pas ça dedans.
Je vais mettre du linge, ça paraît pas le poids du linge.
Pas que ça, le matin,
je vais arriver à l'aéroport, je fume une cigarette.
Mais le sac,
c'est un doubleur,
c'est un sac.
C'est l'avance d'un doubleur fondu.
C'est sûr, le pégarinage.
Avec deux kilos dans un sac à dos.
Dans deux grosses valises, tu distribues deux kilos,
ce n'est pas si pire, mais un kilo si pire. Il y en a quand même 10.
C'est parce qu'il y en a
qui ont 2 kilos.
Après ça, ils mettent la chaleur sur nous autres
pour que les autres, avec les 10 kilos,
ils puissent passer plus facilement.
C'est ça qui est arrivé.
Toi, tu étais un pion.
J'étais une mule.
J'étais dans le fond
le lapo.
T'étais le mule,
mais pion.
J'étais le lapo
pour que d'autres passent.
Ça, tu l'apprends plus tard.
Je l'ai appris
par, dans le fond,
les déclarations
du poste de police
de Panama.
Parce que,
je suis revenu
d'Aquito,
Équateur,
ça a passé
à Rodouane.
Avec ton sac, ton...
Des maillots de bain, ça passe pas, mais...
Un sac à dos qui est beaucoup trop pesant
pour ce qu'il y a dedans, ça s'est passé.
Je parlais pas anglais, je parle pas espagnol.
Mais j'ai compris qu'ils vont checker mes bagages
rendus au Panama. Parce qu'il y avait un escale.
Rendu au Panama,
on a commencé à se stresser.
On a fait des changements, tout ça.
On rentre dans l'avion, elle vient pour partir.
Es-tu encore avec l'autre gars
qui était là pour faire la même chose que toi?
Oui, dans le fond.
Les mêmes vols, tout.
De quoi les mêmes vols?
Parce que t'étais là avec un gars qui faisait la même chose que toi,
mais que tu connaissais pas.
Il y avait toi, il y avait l'équipe, il y avait l'autre gars.
C'était la même enfant que moi
qui ramenait du stock en même temps que moi.
C'est ça, mais es-tu resté avec du gars-là tout le long?
En voyage, oui.
Quand vous revenez, c'est les mêmes avions?
On est sur le même avion, mais pas sur les mêmes bancs.
Même le guide était en arrière,
moi en avant, l'autre sur le côté.
On était quand même à une bonne distance.
Mais vous étiez les mêmes vols?
Je ne comprends pas l'anglais, je ne comprends pas l'espagnol.
Il y a deux filles qui rentrent
et qui parlent français.
« Ah, salut, ça va? »
Je dis « OK. »
Personne ne me comprenait ou personne ne parlait français.
Même les gens de bord, il y avait de la personne qui parlait français.
Ils s'assissaient à côté.
Les deux étaient dans le fond.
Moi, j'étais sur le bord.
J'entends mon nom à l'intercom.
« OK, qu'est-ce qui se passe? »
Je vois la jeune barre qui vient me voir.
Là, t'as passé les douanes du Panama? Non, j'ai passé les douanes
d'Aquito-Équateur. Je suis en escale
au Panama. Là, c'est ça, ils ont fait
le changement d'avion, ils ont gazé,
ils ont fait rechecker
les packsacks. T'es rentré dans l'avion.
Je suis rentré dans l'avion, on s'est emmené pour partir,
je me fais coller à l'intercom, il y a l'agent
de sécurité qui vient me voir. Toi, tu partais Panama-Canada,
t'arrives à tirer Panama-Canada. Fait que toi, t'es dans l'intercom, il y a l'agent de sécurité qui vient me voir. Toi tu partais Panama Canada, tu arrives à tirer au Panama Canada.
Fait que toi tu es dans l'avion, tu es assis, tu fais comme…
Aïe aïe aïe, on s'en va dans pas longtemps.
C'est une merde là.
Là ça va être le problème, je vais être au Paro… à Montréal.
Mais tu sais à Montréal, c'est 3 à 5 ans, première offense.
Là-bas c'est 10 à 15 ans.
C'est une différence.
Fait que là tu colles ton nom dans l'avion.
Je colle mon nom, tu comprends-tu en français?
Tu sais, il me dit, ah, you understand?
Je comprends un peu l'anglais.
You know, speak English, you understand ces affaires-là.
Je lui dis, OK, il me parle en espagnol, je comprends rien.
Il me dit, il me pointe le sac.
Je lui dis, ouais, pointe le sac, fouille dedans,
mais je suis super après.
C'est fou qu'il y ait un traducteur.
Moi, je ne connais pas leur langue,
puis je ne connais pas l'anglais.
À partir de là, il n'avait pas le droit
de fouiller mes sacs. Il aurait fallu qu'il y ait
un traducteur pour me parler comme du monde,
pour me dire, pour que je comprenne
ce qu'il voulait faire avec mes affaires.
Finalement, il fouille mon sac,
il met une petite aiguille,
il plante une aiguille dedans,
il sort de la petite crème blanche,
il met ça dans un ziploc, il met un petit liquide
ça sort bleu, foncé
il dit cocaïne, cocaïne
il rappelle l'autre gars
qui était dans le même voyage que moi
il se fait pogner lui avec
lui il parle anglais
lui il était capable de dire que c'était à lui ou pas
mais lui il a menti, il a dit que c'était pas ses affaires
son sac comme si il y avait quelqu'un
qui l'avait échangé
il m'arrête il m'un qui l'avait échangé.
Il m'arrête, il m'emmène dans un poste de police à côté
de l'aéroport, que c'était une cage,
qu'il y a 50 gars dedans,
il y a pas de vitre, il y a pas de focale, il y a de couchateur,
tu t'en veux pas aller pisser,
tu fais juste marcher un peu, il y a comme
un petit trépied,
ça sent l'urine à côté, que le monde pisse
dans ce salle-là.
Si tu voulais aller chier,
il fallait que tu ailles un peu plus loin,
tu peux aller en pisse,
puis tu avais une chasseur pour chier dedans.
Fait que disons, je me suis retenu pour cette histoire-là.
Mais les deux filles qui sont entrées en avion et qui parlaient français,
ça avait-tu un rapport avec toi?
Ça, c'est pas...
C'est juste, tu sais, des flashbacks.
Ça me rappelle qu'il n'y a pas personne qui parlait anglais.
Tout le monde parlait anglais ou espagnol. Ces deux filles-là
me parlent français. C'est peut-être eux autres
qui ramenaient les affaires.
Moi, je ne connais aucunement.
Les deux autres mules qui n'étaient pas les miens.
Moi-même qui faisais des histoires.
Ça n'avait peut-être même pas rapport.
Eux autres, tu es en voyage au Panama.
Un ladon.
C'est des petites affaires qui me reviennent
avec les années. Peut-être que c'est possible. Nonaires qui me reviennent avec les années.
Peut-être que c'est possible, que non.
Je ne sais pas.
Là, tu es dans une cellule avec 50 d'autres.
Personne ne parle ta langue.
Tu ne comprends pas.
Tu le vis comment?
Tu sens-tu? À ce moment-là, on dirait que c'est un peu la vie.
Tantôt, ils disaient de la viande fraîche,
mais toi, tu n'es pas là.
Je suis dans l'abattoir direct.
T'as-tu eu des altercations
là-bas ou ce que t'as eu?
Pas au poste de police.
C'est ça, je me demandais.
J'avoue que ça doit être plus checké.
C'est pas une prison.
T'as la cage, t'avais le bureau des policiers.
C'est moins à risque de se faire pogner là.
Mais tu sais, veux, veux pas,
moi, je suis un étranger, là.
Puis eux autres, c'est ça que...
Tu sais, j'ai du respect envers eux autres
parce que les Latinos, les Noirs,
tout ça se protège entre eux autres.
Les Québécois, on est trop séparatistes.
T'es pas le premier qui dit ça.
C'est chacun pour soi.
Puis, tu sais, les gars les gars ici tu rentres en prison
il y a de la viande halal, on a même
une pinape de poulet, c'est de la viande halal
pour les noix, eux autres
à chaque mois
ils ont de la bouffe par leur
dans le fond ils ont comme un syndicat
pour les noix, il y a un syndicat
pour les indiens, il y a un syndicat
pour les québécois.
Mais, tu sais, eux autres, ils ont tous...
Les Indiens, ils ont de la viande de caribou,
des enfants de même, parce que, tu sais,
je veux pas sur la nationalité.
Puis, les Noirs,
ben, tu sais, ça se protège entre eux autres.
Fait que, tu sais, eux autres, c'est comme
tous des frères, tous des sœurs, là.
Bro, sister, nous-mêmes, nous autres,
c'est sérieux, je l'aime. Comme Québécois, j'aime beaucoup ma nationalité à cause de ça. — Non, sister, nous autres, comme Québécois,
j'aime beaucoup ma nationalité à cause de ça.
Non, mais t'es pas le premier
qui nous mentionne ça, justement, pis y'en a un
qui avait dit ça, t'sais, t'as eux autres là,
t'as eux autres là, t'as eux autres là, pis t'es Québécois
qui sont éparpillés un peu partout parce qu'on était un petit top de mou
pas capable de s'en faire, pis t'es pas
le premier que j'ai
cette vibe-là, justement, de
t'sais, on se garde entre nous autres, on se protège. Non, on est plus
un petit coup de pic dans le dos pour se remonter
et pour tasser. C'est ça.
C'est beaucoup ça, la mentalité
québécoise.
En incarcération.
Parce que même dehors,
c'est pareil. Jouer du monde,
ça s'entraide pas. Tu verras un Noir,
voir un autre Noir sur le bord de la rue en prenant une quêté,
Chris va aller dans la bouffe, va faire ça, on s'en caler, on va passer dedans.
Comme si le personnel n'existait pas. Ouais, on est bon pour mettre des ailleurs souvent.
Fait que là-bas, tu te fais mettre en accusation.
Je me mets en accusation, il m'envoie dans une autre prison.
T'as-tu fait comme un avocat qui parle un peu français, anglais, qui arrive, toi, tu comprends pas. J'avais même pas vu encore d'avocat.
J'avais parlé à un avocat que si je voudrais juste
déclarer coupable pour abréger les affaires,
pour pouvoir me ramener au pays,
c'était à peu près 15 000 à 20 000 US.
Puis toi, les gars qui t'ont envoyé là-bas,
ils t'ont pas dit, genre, s'il arrive de quoi,
on a un contact avec un avocat,
tu appelles cette personne-là, s'il arrive de quoi,
fuck off.
Fuck off de ça.
Ils ont pas été là pour m'aider non plus,
rendus là-bas.
Tu fermes ta gueule,
tu fais ton chiffre,
puis tu ne parles pas.
Ça fait que c'est ça.
Là, j'étais arrivé là.
Ils m'ont envoyé dans une prison à Sainte-Réveille.
Il fallait que je fasse une déclaration,
mais là, il fallait qu'ils trouvent un traducteur français.
À partir de cette prison-là...
Tu ne peux pas te déborder au Panama tant que ça.
Non, pas tant que ça.
C'est en nouvelle prison que
t'as pas le vide, t'as pas de macla,
t'as pas rien.
Il n'y a même pas de fenêtre dans la prison.
— C'est quoi la sentence que t'as reçue?
— Je savais que c'était de 10 à
15 ans, mais là-bas, ça marche pas en année,
ça marche en mois. Fait que c'est 120 mois
pour 10 ans. Ils disent,
si vous voulez abréger,
dans le fond, vous voulez déclarer coupable
plus vite que ça,
oui, ça l'enchaîne un peu plus vite,
mais c'est aussi long.
Les sentences sont les mêmes.
C'est juste que le processus, ton temps va commencer
plus vite, mais tu n'auras pas moins de temps
parce que tu peux être coupable.
Moins de temps, oui. Ils m'ont enlevé un tiers de la sentence
parce que je confesse confessé, repenti.
Oui, je déclare mon crime.
Je veux avoir ma sentence.
Finalement, j'ai eu 80 mois qui donnent 6 à 8 mois.
Mais moi, au début,
je savais pas le confesse, te confesser
pis te repentir. Moi, c'est quelqu'un
que j'ai connu à la troisième prison où je suis arrivé.
La prison où j'aurais fait mon temps
au complet. Fait que c'est même pas un avocat
qui dit ça. Non, c'est même pas un avocat.
Lui, il me dit, c'est 15 000 à 20 000
juste pour déclarer coupable.
Si tu veux aller en cause, c'est 35 000 US à 50 000.
Mon père, il s'arrêterait de la GM.
Ma mère, c'est femme au foyer.
Ils n'ont pas d'argent.
Ils ont le droit de me donner
par un avocat d'office,
ça ne me coûte rien.
J'arrive pour faire ma déclaration.
Ah, pas de traducteur.
Je dis, OK, je peux t'envoier un traducteur anglais,
parce que je vais un peu me débrouiller pareil.
Plus facile, donc l'anglais est plus facile que l'espagnol pour toi.
Là, je parle avec un traducteur anglais.
Il me dit, non, tu ne parles pas sans anglais
pour pouvoir faire ta déclaration.
Retourne à la prison.
J'ai resté sept jours à la nouvelle.
Après ça, ils m'ont envoyé.
Ça se passe comment dans celle-là?
Celle-là, je suis arrivé là, ils ont fouillé mon linge,
ils ont checké mon linge, ils ont gardé un bout de linge pour lui.
Tu parles des détenus, là?
Non, non, non.
Ah non, des gardiens.
Ah, les gardiens directs, là.
Oui, ils viennent, ils checkent ça,
ils mettent ça dans une autre poche.
Mon linge qui était un peu plus scrap,
ils mettent ça dans une autre poche. Tout mon linge était un peu plus scrap il met ça dans une autre poche
tout mon linge neuf
j'ai tout perdu, mes bijoux en or
j'ai perdu, ils disent ah c'est peut-être à cause de la dope
donc ils ont gardé
pas comme preuve mais non
c'est qu'ils ont rompu à l'os là-bas
tu les as pas eu quand t'es sorti?
non, ça c'est non, je les ai pas eu
mais quand je suis arrivé à la nouvelle
à l'autre prison que là j'avais fait mon
3 ans de queue qu'à faire encore là j'avais fait mon 3 ans avec eux,
encore là, j'avais trois casquettes.
Les gardiens. Ah, t'as le droit d'en garder une.
J'ai donné aux gars à côté pour pas que les gardiens,
parce que j'avais vu ce qu'ils avaient fait avec mon linge, j'avais gardé mon neuf.
Encore là, ils se sont choisis du linge, ils m'ont mis encore du linge de côté.
Arrive à Guérette. Ils sont tous là avec des déserts mp5 mp4 avec les chiens tout seul
autour de toi tu es sur une file dans le boule ok fait ça il faut que les poissons en face arrive
à stiaguerre la qui pour mes enfants m'a redonné ma poche de linge arrive à l'eau des taubes au
bout du visage a pas le casque est le nôtre au'as pas le droit de ta casquette mes lunettes sont aux clés t'as pas le droit de les garder
quand je suis revenu
je dis
ils m'ont même pas ordonné
j'ai tout perdu
arrive là
il me donne mon linge institutionnel
tout ça
vert
avec des t-shirts
je le calisse
arrive dans un autre
dans un autre pavillon
c'est juste avec
les agents.
Tu n'as même pas encore...
Non, je n'ai même pas encore connu les détenus.
Les détenus, ils avaient l'air plus gentils.
Juste au début.
Ils étaient tous phonés.
Donne ma casquette, il n'y a pas plus de chien.
Ils sont tous pareils.
Amis, amis, non, non, non.
C'est ceux-là qu'il faut que tu checkes le plus.
C'est eux autres qui vont te pogner dans le dos.
Je mets encore une déclaration.
Arrive là, pas de traducteur français. Ça a dans le dos. Je fais encore une déclaration. Je n'arrive pas de traducteur français.
Ça a pris trois fois.
Ça faisait peut-être cinq mois que j'étais rendu là.
J'ai commencé à trouver le temps long.
Tu n'as pas de sentence encore.
Tu es comme prévenu dans le fond.
Je suis prévenu, oui.
Je finis par faire ma déclaration en français.
La madame de l'ambassade, elle dit,
« Tu vas faire à peu près deux, trois incèdes. »
Je dis, « OK, je déclare coupable.
Dans un an, la confesse est répandue.
Je déclare mon crime.
Pour la protection de moi et ma famille,
je ne parlerai plus.
Oui, je suis coupable, mais ça s'arrête là. »
Je signe le papier.
Ça a pris un an avant que je repasse en cours.
Être là, être prévenu qu'il n'y a pas ça.
Est-ce que tu vas faire deux ou trois ans?
Ou huit.
Tu n'as aucune idée.
Je n'ai aucune idée.
Il y en a un qui était un Québécois, justement.
Son père venait d'Ouloulou, je ne sais plus.
Il ne veut pas s'en mettre.
Elle était Française.
Elle était Canadienne.
Il m'a dit, tu'es mieux de te confesser,
de te repentir.
Ils vont t'enlever un tiers de ta sentence.
J'ai parlé avec un autre avocat.
Il faut encore le comprendre plus ou moins.
L'ambassade, elle dit,
si tu fais ta déclaration, si tu es coupable,
tu vas rester ici deux, trois ans.
OK, c'est bon.
Il n'y a jamais eu de possibilité
que tu sois rapatrié au Canada
et que tu fasses ton temps au Canada.
Entre le Panama et le Canada,
il faut que je mette la moitié plein là-bas.
OK.
Je fais ma déclaration.
Ma déclaration est faite.
Tu repars avec l'ambassade.
Tu sais que les cent ans sont 10 à 15 ans.
Je n'avais pas entendu l'autre dire
qu'il fallait que je fasse la moitié ici. J'étais à l'Ioïe. 10 ans, c'est que les centaines sont 10 à 15 ans. Je n'avais pas entendu l'autre dire qu'il fallait que je fasse la moitié ici.
J'étais là, 10 ans, c'est 5 ans.
15 ans, c'est 7 ans et demi.
Je n'avais jamais ma mère.
C'était déjà là.
Les poumons n'étaient pas bien.
C'était encore là.
Je n'avais plus rien à perdre.
Moi, voir ma mère avoir de la peine,
mon père se laver les mains.
Tu arrives à avoir des contacts
quand même avec eux autres?
As-tu des appels de comment ça fonctionne? J'avais, dans le fond,
si l'ambassade avait de l'argent
qui m'appartenait, eux autres allaient
acheter une carte d'appel,
puis je pouvais appeler. Mais tu sais, c'est 1h25,
tu as 5 minutes d'appel, ça te coupe
en face, il faut t'attendre 5 minutes
avant de rappeler une autre 5 minutes.
Ouais.
Puis comment ils ont cet argent-là pour toi?
C'est-tu des gens qui envoient de l'argent à l'ambassade?
Genre tes parents qui envoient de l'argent à l'ambassade?
Mes amis, mes proches que ça faisait longtemps
que j'avais... ça faisait du monde que ça faisait longtemps
que j'avais connu à l'école, que ça faisait dix ans
que je parlais plus, qui m'ont aidé plus que du monde
que je côtoyais à tous les jours.
Wow.
Que j'ai connu au secondaire. C'est deux autres qui m'ont dit,
oui, j'en ai des chums.
J'ai Maxime Moretti,
ça, c'est un chum d'enfance,
ça fait 25 ans,
20-25 ans, je connais,
qu'on a joué au hockey
quand on était jeunes.
Lui, il m'a aidé.
C'est deux, trois autres personnes aussi
qui m'ont aidé,
mais à part ça, c'est tout du monde qui se faisait 10-15 ans, je n'avais pas vu. Oui, j'ai ma mère qui m'ont aidé, mais à part ça c'est tout du monde
qui se faisait 10-15 ans, j'avais pas vu
oui j'ai ma mère qui m'a aidé, le côté de ma mère
ma soeur, moi elle m'a dit que ça arrange tout
j'ai une famille aujourd'hui, si j'ai besoin de me faire
si j'ai de l'argent pour gâter
moi gâter moi et ma famille
mon père qui a dit ah, qui assume
ses actes, moi je l'aide plus
fait que là tu veux pas
ok, le monde m'envoyait de l'argent en même temps tu tu a un peu pas faire avocat du diable même temps tu
peux pas leur en vouloir je sais que je dis était ut parce que tu es ici de permanence on met le vent
nommé et on joue le pot sur l'or avec le peu que j'ai je vais le garder pour moi et puis à l'issue
justement mais tu es mais je comprends que c'est aussi qu'on va y mettre de l'autre côté c'était comme tu es un
gars qui a besoin d'être des problèmes mais c'est ça je me fais un peu l'avocat du diable moi je
comprends qui a étiré la plogue moment de tenter on a besoin de support dans des moments comme
ceux ci-bas tu es même si ma part ou l argent juste me parlez vous pouvez même les plus bas Même s'il ne m'avait pas envoyé de l'argent, il m'a parlé. Il ne voulait plus me parler parce que ma mère ne voulait pas divorcer.
Il mettait encore plus ça sur ma faute.
Encore plus, je me sentais mal.
Le 6 décembre,
quand j'avais fait
2019.
Juste avant qu'on arrive
au 6 décembre 2019,
tu m'as dit
qu'au poste de police, tu n'avais pas eu de problème
avec les autres détenus tant que ça.
Mais ça se passe comment au quotidien
avec tes co-détenus?
Ça ressemble à quoi cette prison-là?
Au début, j'étais comme un meuble
pour eux autres.
Je ne consommais pas, j'avais dit que la drogue, c'était fini.
Je ne consommais pas.
Je le dis au passé.
Il me fallait dire que tu vas faire 10 à 15 ans, c'est pas sûr vous m'avez dit vous m'avez dit que je fais 2 3 1 7 là c'est au début ça l'abîme
et 7 premiers mots l'ambassade avec ma bouffe mais boxeur c'est bien qu'est ce que j'avais
besoin de la grande qui arrive de la cantine à bourse comment c'est parce que c'est du monde
qui est il les nationales en tant que tel aux autres si on la visite aux deux semaines mais Il n'y a pas de cantine là-bas. Comment c'est ça? C'est parce que c'est du monde qui...
Les nationales, en tant que telles,
si ils ont de la visite aux deux semaines,
c'est leur famille qui leur consigne de la bouffe
et qui les emmène au pénitencier.
Parce que là-bas, ils nous donnent juste pour survivre.
Ils ne nous donnent pas pour qu'on prenne du bois.
Il n'y a probablement même pas assez de bouffe
pour tout le monde qui vit là-bas.
C'est arrivé deux ou trois fois que dîner, il n'y en avait pas.
L'eau, il te la coupe dans la journée
parce qu'il ne veut pas les turbines ou
tout ça. Les turbines,
ils ne gèrent pas. Ils perdent.
Il vaut mieux les arrêter. Trois ou quatre jours,
pas d'eau.
C'était pas mal différent.
On est bon au Québec.
Il y a bien du monde qui regarde
les prisons canadiennes,
mais va faire un tour au Panama pendant une couple d'années.
C'est la moitié. Qu'est-ce qu'ils donnent?
Déjà, là, c'est un enfant de 5 ans
qui mange plus que ça au déjeuner.
Un oeuf à la coque, trois petits pains avec un liquide chaud
et une banane. C'est pas ça qui va faire ton déjeuner.
Surtout si t'as pas de dîner.
Une tranche de ballonné, trois petits pains,
un liquide chaud, une banane.
C'est ça ton déjeuner.
Une saucisse hot dog, trois petits pains, un liquide chaud, une banane. C'est ça ton déjeuner. Une saucisse hot dog, trois petits pains,
un liquide chaud, une banane.
C'est pas avec ça que tu vas nourrir quelqu'un.
Je comprends que t'as moqué de la banane dans ta barbe.
La banane depuis des heures.
Mais du côté co-détenu, justement, on était là-dessus.
Au début, c'est comme si je n'existais pas.
Là, c'est ça.
Tu vas faire 10 à 15 ans.
L'ambassade qui dit finalement
que vous êtes capable de trouver du monde assez honnête
pour faire rentrer vos affaires.
À partir de là, ça a été l'engrenage.
L'engrenage dit que l'ambassade ne vient plus avec ma bouffe,
ne vient plus avec du linge, ne vient plus avec ça.
Il faut que je m'arrange tout seul.
Il faut que je demande à quelqu'un pour le service
d'aller au West Union retirer mon argent,
payer mes effets,
puis que sa famille me les emmène.
Juste le service, c'était 50 piastres US.
C'est 80 piastres canadiens.
Qu'est-ce que je mettais d'habitude avec 100 piastres
pour avoir un sac de poubelle, un sac et demi de poubelle?
J'avais la misère d'avoir un tiers de sac de poubelle.
En tant que chasseur,
je me disais que tu vas faire 10 à 15 ans.
Je suis allé dans ma tête, il y a 5 à 7 ans et demi.
C'est sûr, je ne ferai pas le chiffre. »
Finalement, il y a du monde qui vend la dope,
comme dans toutes les prisons.
Tu achetais un bouchon de Coca-Cola plein de poudre,
c'est à peu près 2,5 grammes,
c'est 80$ US.
Ça m'a revenu à 100$.
C'est fou à quel point c'est compliqué
d'avoir de la bouffe, c'est complètement
cher, pis ici, je veux dire,
même pas ça dans la rue, en prison, c'est 10 fois
le prix, la bouffe, ça coûte 4$.
La drogue, ça coûte 4$, c'est la bouffe qui coûte ta chère.
2 grammes de poudre,
2 grammes de poudre, 80$, on va se dire
c'est pas cher.
Pis j'imagine que la qualité que t'as
est pas mal meilleure que ce qu'on retrouve ici
à 10 fois le prix.
Donc là, c'est ça. Je fais ça.
J'achète mon petit bouchon. J'échange des lignes pour avoir des céréales, du lait,
poudre.
La dope, elle coûte tellement moins cher que tu t'achètes
au lieu de prendre ton argent pour t'acheter de la bouffe,
tu t'achètes de la poudre et tu t'achètes de la bouffe avec la poudre.
Au début,
c'est un système fucked up.
Commence à faire des lignes.
OK, je mange pareil.
Là, je reçois
ma sentence
un an et demi après.
Par papier.
Je passe en cours.
OK, ils ne me donnent même pas ma sentence.
Je la reçois par papier si je l'accepte ou non.
80 mois.
C'était la plus basse sentence que je pouvais avoir.
OK, je signe.
Je commence à me geler, je commence à m'endetter, commence à me battre.
C'est ça, je suis allé justement à partir de Ken,
parce que c'est sûr que quand la dope, le cash, tout ça,
en plus, lui, il a de la dope, donc là, on essaye, j'imagine. Ouais, mon ami, mon ami, je mets juste mon joint au début,
je mets le joint, je fais un petit pot, ça donne faim.
Commence à...
Ah, c'est-tu, fuck off,
donne-toi un ben trop faim,
c'est pas la dope, là.
Faire de la poudre.
Faire de la faim,
faire de la poudre,
donner mes bachas,
tout ça.
Mes bachas, c'est dans le fond
mes contenants
que, tu sais, dans le fond,
il fallait que je mette
pour que ça s'en aille,
dans le fond, à la cafétéria
pour qu'eux autres mettent ma bouffe pour qu'ils me la ramènent à l'heure du dîner. Même chose, il faut que je lave, il faut que je mette pour que ça s'en aille à la cafétéria pour qu'ils mènent ma bouffe, pour qu'ils me la ramènent
à l'heure du dîner. Même chose,
il faut que je la lave, il faut que je la remette pour le souper,
il s'en va avec le contenant,
il revient avec le souper. Après ça, le soir,
il n'y a pas de collation, il n'y a pas de focale.
C'est deux louches de riz avec
trois, quatre boeufs,
un carré de boeuf,
comme le boeuf bourguignon,
trois, quatre cubes avec
une cuillère à soupe de légumes.
Mélange tout ça.
C'est ça deux fois par jour.
Tu ris, tu ris, du riz et du riz.
Ça ne coûte pas cher le riz.
Ça ne coûte pas cher, mais ça ne consiste pas à crier.
Quand tu n'es pas habitué.
Être obligé d'aller me faire faire une injection
juste pour aller aux toilettes.
Tellement que je suis bouché.
C'est intéressant.
Quand tu dis comment ça me bat,
parce que...
Parce que là, je veux pas, j'ai faim.
On va en prendre de la bouffe.
On va en prendre de la dope.
On va en prendre des cigarettes.
On va en prendre ci.
On va renvoyer de l'argent
dans le fond de ma famille,
de mes amis qui m'envoyaient.
Mais je veux pas...
Au début, il y avait pas de cantine.
T'as pas le droit d'argent.
Faut que je fasse confiance à ces personnes-là.
Je me fais voler.
Ceux qui me disent, ah, à Miami, ah, fais fumer un joint.
Ah, eux autres, quand ils vont fumer, ils vont se cacher.
Fait que tu pètes les plombs.
Ça me rappelait un peu, quand j'étais jeune, que, tu sais,
je me suis fait écoeurer, ouais, puis que je me laissais délaisser
tout le temps. Ah, OK, t'as de l'argent,
OK, c'est beau, mais quand tu n'en as plus,
il y a des carlistes.
Puis, te battre,
étais-tu plus pour de la défense?
À un moment donné, c'est parce que tu tiltes,
puis tu es plus dans l'attaque.
C'était plus pour la défense.
OK.
Puis, il fallait savoir
que je m'en allais peut-être faire
cinq à sept ennemis ici.
Là-bas, dans le fond,
je voulais partir.
Puis, c'est une place,
OK, tu voulais partir dans le sens que s'il y en a un qui me passe au pays, il me passe au TATIT. Je m'en crie fond, je voulais partir. Puis c'est une place... OK, tu voulais partir dans le sens que...
S'il y en a un qui me passe au pays,
il me passe au TATIT, je m'en crie.
Le 6 décembre, j'ai essayé de faire un overdose.
Je me suis planté.
Je me suis planté.
C'est quelqu'un qui m'a...
Dans le fond, un de mes...
Dans le fond, c'était un gars qui était dans ma cellule.
C'est des cellules de combien de monde?
C'est des cellules de 5. Il y a 5 litres,
mais on est 6 à 7.
Il y en a toujours un ou deux à terre?
On est dans un hamac.
Parce qu'il s'accrochait ça après les poteaux,
parce que t'as pas de snipe là-bas.
Entre les barreaux, il se mettait son hamac,
il se faisait des trous dans le mur de béton
pour sortir sa corde,
pour pouvoir l'attacher à l'extérieur de la cellule,
pour la rentrer dans sa cellule,
pour se faire son hamac en haut de son lit,
puis de l'attacher après un barreau de...
Ce ne sont pas des barreaux.
C'est des bêtons en béton.
C'est tout en béton.
Tu n'as pas de poteau, tu n'as pas de focale.
Tu as le fait qu'ils t'attachent avec ça,
ils peuvent dormir.
Le 6 décembre, quand tu dis
que tu as essayé de faire un overdose... J'ai essayé de partir, j t'as pas de foccal, le fait qu'ils t'attachent avec ça, ils peuvent dormir. Le 6 décembre, quand tu dis que t'as essayé de faire une overdose...
J'ai essayé de partir, j'ai essayé
de plus consommer,
déjà là, je mangeais plus bien et bien.
Disons que l'énergie,
je l'avais plus.
Puis tant qu'à pu revoir le monde
que je pensais ne plus avoir rien à perdre,
c'est ce monde-là, dans le fond,
qui en avait à perdre.
Parce que c'est moi qui se faisais du mal,
mais j'en faisais autant ici.
Du monde qui espérait que je revienne.
Que je survive là-bas.
C'est un de tes co-détenus
qui t'a sauvé la vie.
Dans le fond, je suis comme passade
et je me suis réveillé, j'étais dans la douche.
Je me suis dit,
« Que passe-t-il? »
« Dieu te bénis,
Dieu te bénis. C'était comme un pasteur
en tant que tel dans ma cellule.
Parce que là-bas, ils sont pas mal croyants.
Ils vont faire...
Ils vont aller à l'église, mettons, puis ils vont sortir
de là, ils vont tuer du monde, ils vont vendre leur dos.
Il y a des choses que je ne comprends pas,
mais c'est parce que les autres sont sous le seuil
de la pauvreté.
Ils ne savent pas s'ils pauvreté actif savent
pas s'ils vont manger demain savent pas que vous vous êtes rendu demain oui mais même les plus bas
instinct humain c'était la santé comme un allemand comme un chien puis je trouvais ça dur peut-être que tu arrêtes de consommer après cette overdose non je voulais partir
j'ai consommé, je mangeais pas bien
l'ambassade n'est plus, j'ai perdu 60 livres
en 5 mois
j'étais arrivé à 220, j'étais rendu à
quasiment 150 livres
au bout d'un an
mais 14 mois
mais 7 mois que j'étais correct
je gardais mon poids
j'ai essayé de faire mon overdose fait un autre 7 mois, j'étais correct, je gardais mon poids. J'ai essayé de faire mon overdose.
J'ai fait un autre 7 mois,
j'étais rendu à 150 livres à peu près.
Après ça, le monde ne veut pas.
Il y a la cantine que vous l'ouvrez.
On a le droit d'avoir notre argent,
mais ils me prenaient de l'argent.
Ils ne veulent pas un pourcentage.
Je suis envoyé à 200, mais ils me prenaient 15 %.
Il me restait 170.
Ça n'a pas été si facile que ça mais c'est ça je me sens endetté je me suis poigné mais là
il y a quelqu'un parce que je vous envoie un gars qui dit costalca tu sais oui il n'avait pas beaucoup
d'argent mais tu sais je le sentais plus vrai que tous les autres qui me disaient « ami, ami, ami ».
Quand je n'avais plus rien, il allait se cacher.
Lui, il revenait s'il y avait de quoi.
Il venait me faire fumer ou quelque chose de même.
C'est lui qui...
À cette partie-là, je ne connaissais pas vraiment l'espagnol.
Oui, je commençais à apprendre un peu des mots.
Il m'avait donné un dictionnaire et tout ça.
C'est lui qui a appelé mon ambassade
parce que le monde disait qu'il s'en allait me passer.
Tu avais un contrat de service.
Il s'en allait me passer.
Ils sont venus me chercher.
Ils m'ont mis trois ou quatre jours
dans une cellule toute seule.
Ils me disaient que j'étais dans la malle,
que si je ne payais pas, blablabla.
Je ne pouvais pas retourner avec les étrangers.
Fait qu'ils m'ont mis avec les nationales.
Ceux qui vivent là-bas.
Ok, tout le long, à date, t'es juste avec des étrangers.
Des étrangers, bien, tu sais, Colombiens, Pépins, côté Maltais, tout ce qui est dans l'Amérique du Sud.
Oui, il y avait des Anglais d'Angleterre, il y avait du monde de Vancouver,
il y avait un gars de Vancouver, d'autres mondes de de montréal mais tu sais on était 7 québécois mais sur les
7 québécois il y en avait on était peut-être 2-3 qui étaient vraiment québécois québécois
sinon c'était un polonais avec du québécois parce qu'il avait eu sa carte verte puis rendu la...
ça se tient pas?
ben les colombiens les colomb Ça, ça se tient pas? Les Colombiens, les Colombiens ensemble,
on se tient.
Oui, c'est ça, mais je pense que les Canadiens...
Il y avait trois wings d'étrangers.
Puis ils nous ont tous séparés ça.
Ils nous ont séparés ça.
Moi, j'étais tout seul dans la mienne.
Il y avait l'autre, tu sais, dans le même pavillon que moi,
mais tu sais, il y a deux ailes.
Moi, j'étais là, il y en avait un autre là.
L'autre, il y avait un autre pavillon.
Il y avait un autre là, un autre là.
Fait qu'on était tous séparés. Ils nous mettaient pas ensemble. Tu sais, ils s'arrêtaient déjà là possible où j'étais le il y avait un autre l'autre avion d'avoir une autre le côté de ce pari ne mettait
pas ensemble c'est s'arrêter déjà le possible parce que l'autre par la france elle déjà c'est
ça puis tu es d'être backup des vêtements si c'est parce que chose encore l'ancien même pas les Colombiens ensemble ils vont se nourrir entre eux autres ok il fait mon ménage dans ma cellule
il m'a donné de quoi
oublie ça
soit tu t'arranges
puis amène de l'argent dehors
les Canadiens pour eux autres
on est tous des millionnaires
quand t'es blanc là-bas
t'es riche
dans cette cellule-là
tu parles de genre de trou
parce que t'as un contrat sur la tête
dans la France
c'est une cellule d'isolement
ils me disent ok tu peux te retourner dans le pavillon A je dis ben non si tes trois pavillons sont ensemble de trous parce que t'as un contrat sur la tête. Dans le fond, c'était une série d'isolement.
Ils me disent « Ok, tu peux te retourner dans le pavillon A. »
J'ai dit « Non, c'est que les trois pavillons sont ensemble. »
Fait qu'ils te mettent avec les nationales.
Ils me mettent avec les nationales. Ça a été le bout de la marde.
Parce qu'eux autres, je veux pas qu'ils se tiennent.
Puis t'es-tu seul.
J'en ai mangé des volets.
Ça en a donné.
Mais eux autres, c'était pas à la clique.
C'est pas un one-on-one. Non pas au one on one non c'est pas à main
nue et j'avais vu du monde se faire macheter le manger coup de machette la salle à tête le
pic s'en allait à l'ambulance qui reviennent à stéphane et comme un arabe c'est même vu des
vidéos que c'était l'autre prison à côté parce parce que c'est comme trois prisons, un à côté de l'autre,
t'as la Oya, la Haïta, puis t'as la méga Oya
où j'étais.
Puis ça a l'air que c'est des visiteurs qui rentraient,
les détenus qui donnaient machettes aux visiteurs,
puis les visiteurs qui tuaient
un détenu en dedans.
À 5-6, là-dessus, à coup de machette.
Puis t'sais, c'est pas
monté, là, ces vidéos-là.
– Puis toi toi dans le fond
le problème que t'as avec eux autres
justement de violence pis d'attaque
comme ça c'est juste parce que
t'es canadien ou c'est parce que
t'as créé d'autres dettes
parce que eux autres ils disaient tout le temps
j'ai pas d'obligation, j'ai pas d'obligation
moi il me fallait dire pas d'obligation
je savais c'était quoi, fait que quand j'en avais j'en donnais
mais si je voyais que tu m'en redonnais pas,
quand je vais avoir mes affaires,
je vais t'en donner pas mal moins.
Puis c'est ça, ils me sortaient des cellules.
Ils ne se lavent pas, blablabla.
Toutes les raisons pour me faire sortir de leurs cellules,
pour m'en aller dans un autre,
que je recommence du début.
Je suis correct avec une nouvelle gang.
Que je sois correct avec eux autres. Que je vois qu'ils me donnent plus rien.
Que moi, quand j'ai de quoi, fuck you,
allez me cacher, allez me manger.
Ça là-dessus...
Tu t'es fait manger la laine sur le dos?
Souvent oui.
Puis, outre les bagarres, t'as-tu, t'as jamais été attaqué,
mettons à coups de lame ou quelque chose comme ça, Menacé ou t'as-tu été attaqué?
Oui, j'en ai sous le bras.
Des coups de pique.
Ce ne sont pas vraiment des piques, mais ce sont des couteaux qu'ils font eux-mêmes
avec des portes de douche qui ont tout arraché.
Ils font des spatules, des couteaux, des chedrons, des poêles.
Ils se font de la bouffe avec les sacs à glace.
Parce qu'en dernière année, il y avait une cantine,
on avait le droit d'acheter de la glace
avec nos coolers.
Mais les sacs de glace,
c'est du combustible blanc.
On n'a pas de bois, on n'a pas de papier.
Eux autres, ils se prenaient une douche,
ils se mettaient du carton un peu,
ils se mettaient du plastique, ils faisaient que le bof dans la main.
Dans, c'est dans la wing.
Il y a un chair. Il y a un tiers
du toit qui est ouvert
c'est comme des poteaux surlevés
avec le toit
t'as un cordage tout à l'air
t'as un tiers qui est à l'arrière
là-bas fait tout le temps chaud j'imagine
55-65 avec Humidex
quand le soleil plombe
toute la journée sur un mur de béton
quand tu rentres dans ta cellule le soir, t'es 6 gars 7 gars quand le soleil te plombe toute la journée sur un mur de béton. Le béton, ça garde la chaleur.
Quand tu rentres dans ta cellule le soir,
et que tu es six gars, sept gars,
il fait chaud, c'est un sauna.
J'étais obligé de sortir dehors,
faire sécher mon macron le matin, au soleil,
parce que tout le temps.
Tu as été combien de temps au total
avec les Nationals?
Cinq mois.
Après ça, j'ai fait comme cinq mois.
J'ai fait deux ans et demi avec eux autres.
Fait que c'est deux ans et demi qu'à tous les jours,
c'est « watch ton back », « protège tes affaires ». Toujours le dos contre le mur.
Je voulais me faire.
Il fallait que je me défende.
Souvent, je me suis ramassé.
Ils m'ont pété l'épaule une couple de fois.
Mes élastiques, il faudrait que je me fasse
réopérer à cause de ça.
C'est un accident de travail.
Je ne sais même pas ce que je peux faire
encore aujourd'hui pour ça.
Il n'y a pas eu de moment
où ils ont fait que c'est un de la gang. il n'y a pas eu de moment genre calme
où à un moment donné
ils ont fait comme
que c'est un de la gang
il était avec nous
et il fait son chiffre
jamais
jamais
t'as toujours été
on the side
solo
t'as-tu réessayé
de retenter à ta vie
pendant ce temps-là
non parce que
plus que je voyais
le temps passer
moins qu'il m'en restait
à faire
tu voyais la nuit
au bout du tunnel encore là je ne savais pas combien de temps je resterais, moins qu'il m'en restait à faire. Tu voyais la lumière au bout du tunnel.
Encore là, je ne savais pas combien de temps je resterais là.
Oui, l'entente, il faut que je mette la moitié là-bas,
mais c'est quand même...
Eux autres décident quand je m'en vais.
Oui, ils décident la moitié pas mal quand ça leur tente.
Tu arrives-tu à compter ton temps comme du monde?
En manie, ça fait à peu près le temps. du monde? En même temps, t'es comme...
Ah, je faisais des bars au début.
Mais à un moment donné, je me disais,
je changeais tellement de cellules souvent que...
Fais-tu 14 mois ou fais-tu 18 mois maintenant?
Ah, je savais le temps.
Au moins, le temps, les années, je les savais.
Tu les comptais pas mal.
Je les savais. À un moment donné, l'autre, il me dit,
« Compte pas ça par semaine. Calcule, elle coûte 13 semaines.
C'est trois mois.
Après ça, un autre 13 mois.
Un autre 13 semaines.
Ah, ça fait six mois.
Un autre 13.
Ça fait deux mois.
Un autre 13.
Ça fait un an.
Man, c'est de la survie every fucking day, man.
Puis, tu sais, ils te coupent l'eau le matin.
Tu sais, ils ouvrent l'eau à 5 heures le matin. Ils te la recoup'est coupé le matin à tilleau vlo à 5h le matin et à leur couple à 9h le soir à 9h le
matin tu es 12 heures dans ta cellule par jour tu te ramasses des bouteilles d'eau faut se ramasser
des chadières parce que poste envie de faire ton numéro 2 je te pas d'eau comment tu flashe
les toilettes de la wii de la wii en voyant ça
demain ça débordait quelques lois revenait mais là avec le bâton pour acide phare pour
tout à vent puis c'est lui qui le fait c'est les pasteurs de cette place là parce que dans
le fond les pasteurs veulent changer de pouvoir consommer de drogue quand tu t'en vas avec eux autres.
Il faut que tu fasses les prières.
Il faut que tu fasses les ménages de la wing.
Oui, tu te fais un peu une bouffe
parce que dans le fond,
tu es comme le travailleur de la wing.
Tous les détenus donnent la bouffe à eux autres
et eux autres nous le séparent.
Tu faisais partie de ces gars-là.
Non, pas à ce moment-là.
OK. Non, pas encore à ce moment-là.
Quand tu rentres, justement, avec eux autres?
C'est dans les dernières années.
Dans ma dernière année,
parce que c'est passé une situation que je ne sais pas si j'aurais parlé ici.
Il n'y a pas de police, nous.
Non, il n'y a pas de police.
De toute façon, on est pas mal à des milliers de kilomètres de là non je sais ça
mais c'est une affaire qui va tout le temps me rester dans la vie
je voulais pas que ça arrive
c'est ça là
j'ai pas eu le choix
il y en a un qui a voulu me violer
quand je suis arrivé là
la carne est fraîche
la viande fraîche
puis il y a un soir que j'étais vraiment la viande fraîche.
Puis il y a un soir, c'est du distillé qu'ils boivent en dedans,
c'est de l'alcool avec de la baboche et tout ça,
mais eux autres ils font du distillé.
Il me restait un an et demi à faire encore là-bas.
Je savais pas quand je revenais.
Comme je peux le dire, je peux pas te donner d'autres dates.
Je ne peux pas te donner de nom.
Dans le fond,
si tu me disais viande fraîche,
oui, j'étais sénère.
À un moment donné, je commençais à boire.
Je m'en colle de ça.
Je commence à savoir pas mal
la palabra social, les mauvais mots
de l'espagnol.
Il faut t'éviter d'entrer dans les détails.
Ce que t'as eu peur, quand tu t'es réveillé
au poste de police et qu'on t'a dit
que t'étais rentré dans une maison et qu'il y avait une fille
et que t'avais un couteau, ce que t'avais peur
qui est arrivé, c'est ce qui est arrivé ce soir-là.
Il a eu le temps
de baisser ça, mais j'ai vu...
Je suis encore là aujourd'hui.
Si il m'avait violé,
je ne serais pas là aujourd'hui.
C'est ça, je peux te garantir.
Je n'aurais pas été capable de vivre avec.
Même avec ce que j'ai fait, j'en ai encore de la misère.
Je ne souhaite vraiment pas que ça arrive, ça.
On ne va pas plus loin que ça là-dedans.
Tu n'as rien dit.
Je pense que tout le monde a compris.
On n'a pas besoin d'aller plus en détail là-dessus.
C'est à partir de ce moment-là que j'ai rentré avec le pastoral.
Parce que tu délais mal avec toi-même à ce moment-là?
J'essayais peut-être de trouver un être supérieur
à essayer de me faire pardonner de ce que j'avais fait.
Est-ce que ça s'est su des autorités, mettons?
Ils l'ont fait cacher et ça m'a coûté cher.
OK.
Pendant ce temps, ma mère pense encore
que peut-être que je me suis fait violer
ou quelque chose de même.
Mais non, il fallait que je paie pour le silence de là-bas
pour ne pas refaire encore plus de temps là-bas.
De toute façon, on ne sait pas ce qui est arrivé.
On ne peut que se l'imaginer fait qu'on va regarder ce pour le fait que tu pour t'aider à dire avec toi même avoir un espèce de pardon
plus plus grand que soit tu t'impliques au niveau de l'astral parce que au moins le imic aurait pu
il ya plus droit de m'écrire parce que le parce que c'était comme avec Dieu je parlais pas vraiment
oui il est rendu à ce moment là
je savais un peu plus
ton espagnol est comme ton anglais
quand t'es parti du Québec
ouais
t'es rendu à peu près là
tu te débrouilles en espagnol comme tu te débrouilles en anglais à l'époque
à la fin il me comprenait bien en masse
ça se passe comment avec eux autres le pastoral? à la fin, ils me comprenaient bien en masse.
Ça se passe comment avec eux autres, le pastoral?
Ils sont corrects.
Oui, j'ai un peu plus de bouffe parce que je ne veux pas.
Je fais les ménages et tout ça.
Les autres détenus n'ont pas le droit de te toucher?
Non, non.
Ils sont croyants, comme tu disais.
Ils sont croyants, oui.
À tous les jours, le soir, il faut qu'ils disent leur prière et tout ça.
Après ça, c'est ça.ils se retournent dans leur cellule
et ils refondent la vente de dope
et les ventes de cigarettes.
Ils vont se laver à conscience le soir
en faisant leur prière.
Les fouilles,
c'est pas mal plus évécu.
C'est toujours vers les 3h du matin,
4h du matin, quand tout le monde ne dort pas
en pleine journée.
Tu sors des cellules en bobettes,
tu te mets à plein vent dessus le plancher de béton,
puis ils sont tous masqués,
parce qu'ils ne veulent pas qu'il y en ait des détenus panamiens avec les gardiens,
parce qu'ils ne veulent pas les détenus.
Ils savent même plus si les cachettes sont faites comment.
Puis eux autres, ils font ça parce qu'ils vont avoir des faveurs.
Ils vont avoir des faveurs. C'est tout ce qu'ils trouvent de dope,
de cellulaire, de ci, de ça.
Ils se le prennent, puis après,
ils le revendent encore aux étrangers.
C'est un racket
incroyable.
Les gardiens sont payés 2$.
Les policiers, là-bas,
ça fait 2,50$.
À 19 ans, ça se promène avec des M4
et c'est de la police.
Juste aller faire mes déclarations
en F-150 avec une boîte
de niche en arrière,
qui sont plus jeunes que moi,
plus petits que moi, mais ils sont tous armés
à l'os.
La vie ne vaut pas grand-chose là-bas, j'imagine.
S'il y a trop de trafic, il y a un truc qui passe en avant,
ça sort l'MP15, tu vois que les choses se déplacent.
On s'en va.
Ils m'ont disloqué une fois l'épaule.
J'ai attendu une heure et demie dans la cellule d'isolement
qui m'a mis au début, parce que tu es à la porte de la guérette pour t'en aller.
Là, j'arrive, j'ai l'épaule débarquée.
Ils n'ont pas de docteur, ils n'ont pas rien à cette place-là.
Fait que là, il faut que j'aille à l'hôpital au centre-ville.
C'est des chemins de garnettes,
peut-être que c'est l'épaule qui fait ça en même.
T'es pas strappé, tu te le tiens toi-même.
Oui.
J'arrive aux choses de poste de police
parce qu'il faut qu'il y ait un policier qui vienne avec moi
pour m'escorter en tant que tel
pour pas que je fasse rien
j'ai pas le droit de mettre un chalet long
il faut que je sois en shirt et en t-shirt
rien caché
pour pas que je ramène rien ou que j'essaie de me sauver
ou que je change de linge parce que tu veux pas
c'est du linge institutionnel comme site
arrive pour aller chercher le policier, parce que tu veux pas, c'est du linge institutionnel comme site.
Arrive pour aller chercher le policier.
Le policier est pas prêt.
Me ramène à la prison.
Fait qu'encore dans le chemin de Garnotte,
je la claque, je la claque, les pôles qui me font chier.
Là, finalement, OK, on a le policier.
Ramène-le. Après ça, rentre dans l'ambiance avec le policier, arrive là-bas.
Je te l'ai dit, il fait au moins moins 15 dans l'hôpital.
Tu vois tout le monde avec des couvercles,
des gros pulls.
Moi, je suis en tee-shirt, en manche courte.
Comment ça, il fait frais de la main dans l'hôpital?
Parce que ça a l'air que les bactéries,
ça ne vit pas dans le fret.
OK.
Fait que c'est ça.
Fait que c'est au plus fret.
Tu sors dehors, tu rentres en dedans,
c'est deux choses différentes.
C'est comme si tu rentrais en hiver, tu sors dehors,
puis tu es en été.
Over été, des calculs québécois.
40 degrés dehors avec une déx et tout.
Fait que tu étais en chute dans la camisole.
Dans la camisole, mais j'attends trois heures à l'hôpital.
Après trois heures, j'ai l'épaule de main,
puis je suis de même à prendre une grêle à thé.
Puis ils ne me donnent rien, pas de couvercle, pas rien.
Je me réchauffe.
À un moment donné, OK, je passe, mais c'est une salle d'urgence,
c'est pas une chambre, une chambre, une chambre.
C'est des rideaux, tous des rideaux.
Un gars-là qui s'est fait tirer,
que sa famille n'allait pas loin,
que les rideaux étaient fermés,
il est en train de se laver la mort.
Il y a l'autre aussi,
c'est une vieille personne qui est malade,
qui est là.
Tu sais pas ce qu'elle a comme maladie.
Peut-être de quoi, une maladie là.
Là, t'as moi qui est en train de grelotter. Je pensais qu'il m'allait replacer parce qu'est-ce qu'elle a comme maladie peut-être de quoi qu'elle est une maladie là là t'as moi qui est en train
de grelotter
je pensais qu'elle
m'allait replacer
parce qu'ici
il essaie de te le replacer
normalement
mais ici
t'injectes
comme c'est de la kétamine
avec l'endroit
de remorque
pis tu passes 5 minutes
t'en reviens
ton épaule est replacée
t'as rien senti
j'étais chanceux
c'était la morale
j'ai peur que tu me dises
je t'en ai rien greloté
t'es arrivé il m'a tiré sur le bras pis J'ai peur que tu me dises, je suis en train de gratter,
il est arrivé, il m'a tiré sur le bras,
peut-être qu'il s'est replacé à la sacre.
Tu ne veux pas le mettre, il me voulait gratter,
il me met la couverte, il n'aurait pas pu penser ça avant.
On est là, on replace, il n'est pas déplacé,
mais je me l'ai fait faire trois fois cette année-là.
Tu es retourné trois fois à cet hôpital-là?
Il m'a fait faire replacer, c'est tout le temps trois heures.
Et si tu arrives... À chaque fois qu'elle était disloquée
c'était une bataille, une intercréation
avec un autre, tu te défends
dans une bataille tu ne manques pas ton épaule
tu manques ta vie
il y en a un qui te tient le bras, l'autre qui te tient l'autre bras
tu te balotes, elle ne veut pas mon épaule
elle déjà scrappe
elle disloquait tout le temps
parce que si je donnais un coup trop fort, elle débarque
lui il maintenait, moi je tirais elle débarquait avec le temps parce que si je donnais un coup trop fort, elle débarque. Lui, il maintenait. Moi, je tirais, elle débarquait.
Avec un épaule en moins,
je te dis, c'est...
Un peu plus dur de se défendre.
Je me suis défendu, oui, mais
j'en ai mangé souvent.
Tu as une bonne mâchoire aujourd'hui,
j'imagine.
J'essaie de trouver du positif.
Je comprends.
Je comprends
je veux dire la dernière année
il était quand même mieux grâce à la pastoral
quand même
ils ont décidé d'ouvrir une cantine
ils veulent passer des Western Union
il faut envoyer la preuve par photo
moi j'ai donné la photo, il me donnait mon argent dessus
parce qu'il y en a là-bas qui envoyaient le Western Union
mais il allait l'annuler
c'est pour ça qu'ils n'avaient pas confiance entre eux autres.
Ça se toule entre eux autres.
Puis c'est comme si ça ne serait de rien.
J'étais avec du monde, des violeurs, des cis,
qui ont violé des jeunes, puis eux autres, c'est comme normal.
Oui, le côté...
Parce qu'une fille qui a 14 ans,
qui couche avec un gars de son âge,
après ça, c'est une femme,
elle peut coucher avec un homme de 40 ans, ça va être bien vu.
Tant qu'elle aille coucher avec un homme de son âge,
elle va coucher avec un homme plus vieux.
Parce que c'est ça, mettons, les crimes à caractère
sexuel ou pédophile, les détenus
sont pas...
sont pas traités comme...
Là-bas, ça prend 8 ans. Ici, ça prend 18 mois
pour s'en sortir. C'est ça, sauf que de l'autre côté,
c'est qu'ici, c'est pas 18 mois, mais c'est protect,
tandis que là-bas,
ils se font-tu planter parce qu'il y a pas...
Non.
Il y a pas de Protection.
Mais sont-tu attaqué?
Sont-tu on the spot
à cause de ça?
Non, parce qu'ils disent
« Ah, ben là,
c'est parce que la fille,
tu sais,
j'ai payé,
nanana,
j'ai couché avec. »
Pis après ça,
c'est les parents
qui disaient comme quoi
que c'était
des tournements de mineurs.
Fait que c'est la partie
des parents
que si, admettons,
si le gars,
il y a pas d'argent
parce qu'une fille qui a 14 ans ans va sortir avec un gars de 40 ans,
mais qui a de l'argent, qui a jeté une maison à la famille,
ça va être bien vu.
La famille va être capable de vivre.
Mais si elle sort avec un homme de 25 ans,
mais il fait de la dope,
ils vont instouler pour essayer de faire faire de l'argent.
Pour ramener de l'argent.
C'est toutes des affaires...
Ils utilisent leurs enfants pour...
Ils enchaînent les ventes.
Comment ton chiffre finit?
Comment tu apprends ça?
Tu le sais-tu d'avance?
Je l'ai su une journée avant d'arriver là.
Tu te poses des questions?
Tu essayes-tu?
Je me dis que ça devrait être dans pas long.
Tu devrais être à la veille.
Oui, mes papiers.
J'étais arrivé là, j'ai fait
7 mois avant de faire ma déclaration.
J'ai fait ma déclaration.
Ça a pris un an avant de passer en cours.
Ça fait déjà 17 mois.
Un autre un an.
Avant d'avoir ta sentence.
Avant d'avoir ma sentence.
Si je l'accepte ou non.
J'accepte ma sentence, ça fait déjà 29 mois.
Après un an encore,
un an encore,
pour recevoir mes papiers de...
OK, oui, je suis accepté pour la répatriation,
mais là, il faut que ça...
qu'ils se trouvent une journée pour me ramener.
Ils en entendent dans ces deux pays-là.
C'était à 38 mois, oui, dans pas long.
39 mois, oui, dans pas long.
C'était 40 mois, ils m'ont dit la moitié, je décalisse.
La dernière année, c'était pas pire,
ils m'ont ouvert la cantine.
J'ai repris 30 livres dans cette année-là,
vu que là, j'étais pas obligé de m'acheter de la dope
pour essayer de la passer.
Mais c'est ça, à partir du moment
où t'es rentré pastoral, la dope... La dope, c'était fini. C'était fini.é de m'acheter de la dope pour essayer de la passer. C'est ça, mais à partir du moment où tu es rentré au pastoral, la dope…
La dope, c'était fini.
C'était fini.
Oui, c'est ça.
Je me sentais assez mal pour ce qui s'est passé.
C'est à partir du moment de ce qui s'est passé qu'on a parlé tantôt.
C'est à partir de ce moment-là que tu as l'occasion de la dope.
Oui, j'ai arrêté.
J'avais encore de la misère parce que je n'avais tellement consommé,
pas assez mangé, mon système immunitaire n'était plus là.
J'enchaîquais.
Je me levais le matin, on dirait qu'il faisait frais,
donc j'enchaîquais, j'enchaîquais.
Je me mettais à côté dans mon lit trop longtemps,
je commençais à avoir des...
Puis je suis revenu et ça me le faisait encore.
Ça a pris un an avant que ça l'arrête.
Mais c'est ça, j'ai repris mon 30 pays vestis dans la dernière année.
Là, j'arrive à 40 mois.
Ah oui, mais là, ils n'ont pas...
La journée qu'on ne cobre pas,
ça fait 41 mois.
Mais là, moi, je me suis endetté
veut-veut pas.
Ça fait que le monde
voulait avoir leur argent.
Moi, je remettais tout ça.
Le mois prochain, le mois prochain,
j'ai inventé une histoire
comme quoi mes parents
vendaient la maison.
Là, j'attends de l', que ma mère aille d'argent
pour pouvoir aller payer. Parce qu'ils n'ont aucune idée de ton dossier,
ils ne savent pas que tu es sur bord de partir. Non, non, ils ne savent pas rien.
Tu es à l'aile de partir. Non, non, moi, j'en ai encore pour un an.
OK.
42 mois.
Si tu crées,
ils ne me ramèneront jamais. C'est sûr, je ne fais pas un an
de plus là. Si j'en shake it.
Une journée, je me fais pas un an de plus là. C'est-tu Jean Chéqué? Une journée,
je me fais appeler pour aller aux visites.
J'arrive là,
je vois deux personnes en arrière,
je vois l'ambassade avec la consule.
Elle me dit,
il y a du monde qui veut te parler.
J'ai dit, tu fais de quoi encore?
Je me dis, tu ne peux peux y avoir encore plus de temps?
Finalement, ils viennent me voir,
ils parlent en français.
Tu fais du bien, ça?
Ah ouais.
J'étais OK.
Ils ont dit, c'est nous autres qui te ramènent.
Tu n'as pas vu, je suis au Riff.
Ah, ça joue.
Quand ça, quand ça?
Demain, tu t'en viens.
On s'en va.
J'étais là, astuce.
Tu ne peux même pas m'imaginer la chaleur
que tu as à avoir dans le corps à ce moment-là.
C'était comme du poids des épaules.
Je ne peux pas te dire comment ça a fait.
Libéré.
C'était là, OK, je m'en vais.
Je me suis fait voler souvent mes médicaments
parce que là-bas, c'était 170$.
Ici, ça m'en coûtait 19$.
Mes tiraquoiles, dans le fond, c'était 2,50 pour dormir.
Je m'étais adormi parce que j'avais de la misère là-bas.
Je me gelais tellement
que même si tu as un gramme par jour
de poudre par jour,
la dernière année, oui, j'ai arrêté.
J'en shake.
C'est ça, ton système, il décolle.
Si j'avais pas l'air de fumer de potes, j'aurais pas l'air de rien.
Je mangeais, oui, j'aurais pris 30 lits
dans la dernière année. Ils me disaient, oui, tu reviens demain. J'ai pas l'air de fumer de potes, j'avais pas l'air de rien. Je mangeais, oui, j'ai repris 30 lits dans la dernière année. Ils me disent, ah oui, tu te reviens demain.
J'ai dit, OK.
J'ai lâché le pastoral.
J'ai dit, gars, ça va être la dernière fois que j'en fais.
Je me suis endetté cette journée-là parce qu'ils me volaient.
Ils m'ont tellement volé pendant que j'allais voir mes films à sa bibliothèque.
J'ai dit, je vais me revendre au moins là-dessus.
Oui, j'ai consommé. Je suis revenu ici.
Cette journée-là? La journée avant ton départ?
La journée avant mon départ.
Le 18 novembre 2019.
Je suis revenu le...
Le 20... Dans le fond, je suis parti le matin
le 20.
Le 20 novembre. Mais je suis arrivé à 2 heures du matin.
Fait que le 20 mars.
Le 20 mars, comment?
T'es-tu menotté dans l'avion?
Parce que toi, tu t'en viens au Canada.
Je suis arrivé avec les civils.
Mais t'as un chiffre à faire, ça, toi.
Oui, c'est l'entente que, dans le fond, je revenais.
Il fallait que je fasse, dans le fond, le reste de ma sentence.
Mais c'est parce que là-bas, mon temps, il n'a pas compté.
Je suis revenu ici, il me restait 37 mois et demi.
Ils ont refait un nouveau deux tiers
de 37 mois et demi.
C'est comme si mon temps au Panama n'aurait pas existé.
Ils m'ont fait un nouveau deux tiers.
Comme si je n'avais pas eu une sentence que je venais de pogner.
C'était 37 mois et demi.
Mon temps au Panama,
il n'a pas compté dans rien.
Oui, c'est ma sentence à long terme.
Mais quand je suis revenu ici, il me reste 37 mois et demi, on te fait un nouveau deux tiers.
C'était quasiment la moitié de ma sentence là-bas.
42 mois et demi, il m'en restait 7 mois et demi.
À ma moitié, tu as le droit de demander comme un pardon,
que c'est le juge qui décide oui ou non.
Ça doit prendre un an
avant d'avoir la réponse.
Ça me fait très mal plus attendre.
S'il n'aurait pas voulu
ma répatriation, il aurait peut-être pu me garder
6 à 8 mois.
Moi, je reviens le 23.
Je suis arrivé à la prison de Sainte-Anne-des-Pleines
le 23 novembre le matin
de 2019.
Le 20 mars...
Tu étais plus gelé parce que tu t'es défoncé
à la prison. Mais le matin, quand t'es parti,
t'étais-tu encore défoncé? Non, j'étais plus défoncé.
J'étais plus sur le stress de l'arcade.
Viens-tu me chercher? Est-ce que tu me jokes encore?
Toi, dans le fond,
je te pose la question,
ça fait quasiment un an que tu ne consommes pas.
T'as-tu consommé juste pour
t'endetter, pour les faire chier?
Pour les faire chier, oui.
Je voulais faire le dernier party aussi parce que je ne veux pas, je reviens ici.
Je me suis dit, il faut que tout ça s'en aille en arrière.
Puis, la journée doit passer beaucoup plus vite.
Laissez les doigts être les 24 heures les plus longues de ta crise de vie.
J'ai quasiment pas dormi de la nuit.
Ils sont venus me réveiller à 5 heures le matin.
Ils sont venus me réveiller à 5 heures le matin.
Je suis sorti de la cellule à 6 heures.
Eux autres sortent à 7h le matin.
Ils m'envoient à Guérette.
OK, prépare mon stock.
Ah, tu ne partirais pas avant 11h.
Mais là, le monde là-bas,
ils savaient que je m'en allais.
Ah, tu veux-tu retourner dans Wing?
Il faut que je reste à la salle de visite
parce que moi, je m'en vais là.
C'est sûr que je ne reviens pas.
Non, non, non, c'est ça.
Ils vont comprendre le pattern.
OK, yes, pour ça.
Tu crées plein de dettes. Tu avais déjà des dettes. Tu crées plus de dettes. Mon estime, parce que tu t'est ça. Ils vont comprendre le pattern. Non, ils vont savoir l'estime. OK, yes, pour ça, tu crées plein de dettes.
Tu avais déjà des dettes,
tu crées plus de dettes.
Mon estime, parce que tu t'en vas.
Mettons, je devais 300,
je donnais 100 piastres.
Ils m'en ont donné,
ils m'en repassaient.
À un moment donné,
je m'en pile, je m'en pile,
je m'en pile,
je leur donne un peu plus.
En pile, en pile, en pile,
je leur donne un peu plus.
C'est dans la dernière année
que je commençais à leur payer
parce que je ne consommais plus.
Mais là, le monde, toi, tu étais chanceux.
Tu avais du monde qui t'envoyait de l'argent et qui t'aidait.
Mais le monde qui arrive là-bas et qui n'a pas d'aide de l'extérieur...
Il y a un Canadien-Polonais.
C'était identique, les photos du Père Noël.
La grosse barbe, 300 livres.
Il est sorti.
Il est parti, je pense, six mois avant que je parte.
Puis il était peut-être 130 livres, là.
Lui, c'était...
Ce que tu parlais, les trois cubes de bœuf,
puis le steak, lui, c'était que ça.
Juste de ça.
Puis prendre des...
Parce qu'il y a comme des plantes médicinales,
mais là, lui, il s'est fait dans sa tête
des enfants médicinales,
parce qu'il y avait comme une feuille que tu fumais,
que ça faisait le même buzz que du pot. OK. Puis Il y en avait d'autres que c'était hors pour guérir une piqûre de scorpion,
des épices pour ta bouffe. Il y avait plein de plantes qui étaient médicinales, goûteuses ou
quoi que ce soit. Lui s'est rentré dansré dans cette pantone-là, il se le dit,
il n'avait pas de l'air de bien quand il est parti.
Il a sacrément été sous-nourri pendant
je ne sais pas combien d'années. Tu ne peux pas être bien de toute façon.
On a tous pogné 80 mois parce qu'on déclare
tout coupable.
Parce que le gars, moi, en tant que tel,
que moi, j'étais avec, lui, il a menti.
Moi, j'ai pogné 80 mois.
Lui, il a pogné 95 mois.
Parce que justement, il a menti. C'ogné moi je prends quatre mois lui a pas eu 95 mois parce que justement il a menti comme quoi je t'ai pas son sens à l'appui de rien avoir compris puis juste
passer devant un juge c'est mon avocat de la scène de défense que j'avais pas de traducteur
il dit mon logo avec j'avais parlé dit même si tu. Il dit, moi, le gars avec qui j'avais parlé,
il dit, même si t'es non coupable,
t'es mieux de déclarer coupable parce que c'est toi.
Tu vas être dans l'ordre. Il s'en fout de toi.
Là-bas, t'es coupable jusqu'à la preuve du contraire.
T'es pas innocent. Innocent jusqu'à la preuve du contraire.
Là-bas, t'es coupable, faut que tu te défendes
que t'es innocent.
C'est un système différent.
Ils sont 50 ans en arrière.
Parce que, tu sais, les ordinateurs,
c'est encore les carrés qu'on avait.
C'est en dos.
Les claviers, c'est des dossiers.
C'est rien d'archivé.
C'est des montagnes de papier.
Ça faisait du mal.
J'arrive, dans le fond, au Québec.
Je n'ai pas consommé.
Oui, je me suis dit, tu fais-tu fumer?
Tu as eu ta dernière shot, mais après ça,
tu as eu ta rochette avant de partir.
Jusqu'à temps que je ressorte la première fois,
j'ai refait un sabou et demi avant qu'ils me disent
que je pouvais m'en aller en transition.
Je n'ai pas consommé
ce temps-là. J'ai fait six mois dehors
que j'ai été rechercher mon crédit.
J'ai été me chercher...
Comment tu le vis, Saint-Anne?
Saint-Anne?
T'es arrivé au Québec.
C'était un palace, un hôtel de luxe.
Comme je te dis, je suis arrivé à 2h du matin.
L'institution est fermée.
Moi, j'arrive avec un chandail jaune
marqué football
et marqué Columbia en arrière.
Jaune, fluo.
Là-bas, c'est du slingé institutionnel,
c'est bleu et des jeans bleus.
À 3h du matin,
dans le fond, je suis arrivé à 2h,
3h du matin, à 7h,
8h, qu'ils ouvrent les portes. Moi, ils ne m'ouvrent pas
parce qu'ils ne savent pas si je ne ramène pas des maladies
ou quelque chose de même. C'est contagieux.
Oui, c'est ça.
Ils ne m'ouvrent pas la porte.
Ils m'emmèène mon déjeuner.
Après ça,
à 10 heures, il m'appelle.
Il y a deux gardiens qui...
Quand il y a deux gardiens qui t'escortent,
c'est parce que tu es de sa protègue.
Ce n'est pas bon.
Non.
Moi, je passe devant toute la foule
avec mon chandail jaune de fulot
et mes shirts ostia carottésottés, bleu et rouge.
J'essaie de passer entre le mur et la peinture.
Tout le monde s'en va.
Je m'en vais là-bas.
Ils me font faire mon test de tuberculose,
que c'est une piqûre dans un bras.
Je vais voir si ça gonfle ou non.
Ils me renvoient.
Ils me font voir mes états de santé, comment je vais.
À midi, ils m'ordonnent mon dîner.
À 1h, ils m'ouvrent.
Je m'en vais tout seul.
Au moins, je passe la protéine.
Je continue, mais j'essaie de passer encore avec la main et la peinture.
J'en ai le fluo. Tout le monde est en bleu.
Tout le monde regarde.
Je passe. Je vais chercher mon linge institutionnel.
J'en reviens.
Je suis dans la même couleur que tout le monde.
Encore tout le monde me regarde.
Je fais aïe, aïe.
Ils n'ont rien d'autre à faire que se rappeler du gars
qui vient de passer avec un chandail jaune fluo, eux autres.
Ils me ramènent dans ma cellule, je soupe.
Après ça, le soir, je suis libre.
Je suis avec tout le monde.
Qu'est-ce qui s'est passé? Tu reviens d'où, tabarnak?
Tu es blinde comme un drosse.
Je reviens du Panama, Christ, pourtant tu serais bronzé.
Non, moi, je restais 5 minutes,
10 minutes dehors, puis ça, je viens rouge.
Voir des Noirs devenir rouges, j'ai vu.
Il y a trop de soleil.
Des Noirs devenir rouges.
Coup de soleil.
Le soleil brûle tellement.
Là, c'est ça. J'explique mon histoire.
Les gars, ils ont été corrects avec moi.
Ils me donnaient une toast de plus.
Ils me donnaient un cabaret de plus.
C'est ça, j'allais te poser comme question. Justement, quand les gars ont été corrects avec moi, ils me donnaient une toast de plus, ils me donnaient un cabaret de plus. Je m'attendais à ça, j'allais te poser comme question,
justement, quand les gars, tu dis qu'on ne se supporte pas,
mais tu sais, je mets le terme, les tannants,
c'est quand même du monde protecteur quand même.
C'est ça.
On se tient, mais le système carcéral fait qu'il nous sépare.
Mais tu sais, je veux dire, les gars, tu sais,
attends, tu arrives, toi, tu as passé 3 ans à Panama.
Tu le comptes ça.
Les gars sont...
Hey man, we got you, bro.
On est là.
T'es cool ici.
C'est pas...
Tu sais, t'es correct.
Ils m'ont donné des...
C'est pas bon la bouffe ici.
Non, non, non.
T'aimes pas ça de mouler, man.
De mouler, man.
J'en ai pris 30 livres en un mois et demi.
Ça me manque.
J'ai manqué de bouffe.
En un mois et demi, j'ai pris 30 livres.
Tu faisais-tu réaliser aux gars,
c'est comme, hey man, vous êtes fucking bien.
Ah, c'est que c'est...
C'est un 4 étoiles.
Les gars, tu sais,
je ne sais pas si tu as raconté bien gros ton histoire
aux gars quand tu étais là-bas,
mais ça devait être pendu à tes lèvres d'écouter ça.
C'est quoi la prison Panama, les gars?
Ça devait être intéressant à ça.
Moi, il y en avait un qui venait du Costa Rica aussi.
Il est banté un peu, à même temps.
Comparer nos petits trous.
Mais tu as eu quand même un bon chiffre.
Le premier 7 mois et demi, dans le fond,
oui, ça a bien été.
Mon surnommé Panama,
parce que tout le monde se donne des noms.
Moi, je ne veux pas
que je me retourne au Pernes.
C'est Panama.
Si je rentre,
ce ne sera pas Stephen Gauvreau.
Ça va être Panama.
On va souhaiter
que ça n'arrive pas.
Je ne sais pas.
Je suis encore en attente.
OK.
On va continuer.
On reviendra là-dessus.
Quand tu dis
ton premier 7 mois,
ton premier 7 mois,
ça a bien été.
Pas consommé, pas rien.
Ils m'ont accepté. J'ai passé devant les libérations conditionnelles ils m'ont laissé sortir
j'étais à la maison
je me souviens plus du nom exact
mais c'est sur la jeunesse à Montréal
en maison de transition
j'ai recommencé à travailler
j'ai passé au design
ils m'ont payé à 20$ au début
premier mois deuxième mois, deuxième mois
On monte à 22
L'année d'après 25
Dans le premier 6 mois
Que je suis sorti, j'ai pas reconsommé rien
J'étais à Montréal
Je faisais mes affaires
Je vais aller voir ma mère quand j'avais mes requêtes
De fin de semaine
J'étais en recherche de mon crédit
J'étais même en recherche d'un char à paiement J'avais perdu mon crédit j'étais même chercher un char à paiement tu
j'avais perdu mon crédit à cause de téléphone telus dans le passé que j'avais pu de crédit
j'ai refait mon crédit j'ai fait une carte de crédit ça a marché j'ai fait ma carte calentire
ça a marché tu te rebâtissais rapidement en six mois j'étais rendu avec mon permis à être
recherché parce que ça faisait plus que trois ans que j'avais plus mon permis. Il fallait que je refasse les deux examens, le théorique et la pratique.
Ça fait longtemps que tu n'as pas conduit tout court.
Oui, mais c'est comme ça.
Ça, c'est pas grave.
Le premier mois et demi, j'ai travaillé, j'ai été rechercher mon permis.
Mon permis au complet, j'ai eu mes cartes de crédit.
Le deuxième mois, j'avais quasiment 5 000 dans mon compte.
Je ne consomme plus. Je vois comment mon compte et je consomme plus là tu es je vois
comment mon argent si je dépense à peine si je peux vous je paye le tabu je m'achetais du linge
pour me rééquiper petit j'avais tout le temps du linge je paie mes cartes de crédit tout à la
bonne c'est les six enfants c'est ma dernière semaine avant de t'a libéré de la maison de transition, que oui, j'étais encore sur des conditions,
tout ça, de garder la paix, de ne pas consommer.
J'ai un de mes chums qui m'a aidé pendant que j'étais au Panama.
Je me suis senti en obligation,
je me sentais assez fort de pouvoir l'aider.
S'il avait le même problème de poids.
Puis dans le fond, il s'il y avait même problème de pauvre puis dans le fond à l'issue la fille que je demande que j'avais des avant-rentes et qui m'a
commandé pas abandonné mais c'est sur la d'autres fait que poster l'argent
c'était ça ça cause et que c'est le sénat foncé ma consommation en fin de
l'année plus la d'autres que Puis mon chum, en tant que tel,
il faisait de la rénovation et il parait contracteur.
Je lui dis « Ok, je vais t'aider. »
J'ai été chercher son passeport à une place
avec du monde qui vole
de la viande et ces affaires-là.
Tu l'as moins cher, un carton d'exporté bleu,
au lieu de payer 120-130,
tu payais 60$, il t'en donnait un.
Je lui ai dit « Je vais t'en acheter un un, fait que je viens de m'acheter un.
À partir de là, ça va bien. Je travaille avec, là faut qu'il y ait besoin d'un grinder.
Non, j'ai un de mes chums, non non non, c'est à Sainte-Arène. Ça va chercher le grinder.
Pis moi vu que je fais pas travailler en dessous de la table, moi j'avais besoin de sape mon charme de 10
gars tu viens m'aider ma tête astra dans l'argent pour la strappe j'arrive pour acheter ma strap
j'oublie mon portefeuille dans le champ j'en vais d'abord je m'en dans mon charme et moustakas de
pas en arrivant à mon char je vois qu'une pi quad blycite et un tube pyrex.
C'est de la fumée ça.
Quand je vais ouvrir la porte, oui je le voyais dans le coin de l'oeil, mais je l'ai vu se cacher et tout.
J'ai payé ma strap.
Je m'attachais à l'ossue, parce qu'elle l'hébergait.
C'est ça, elle l'a su.
Il pouvait pas aller porter le Grindr tout seul.
Ah, on va y aller.
J'arrive,
je m'en vais porter le Grindr.
C'est ça, ça, ça.
Fais-moi donc juste un vin.
J'ai toujours jamais revenu à cette taille.
Je dirais que c'était à Montréal
c'est ça que je me dis
t'es reparti dans un pattern
ça n'a pas été long
je suis rentré 3 mois
parce que j'ai dépensé 700$
900$ en une semaine
malheureusement
c'est quoi ces dépenses là
parce que j'avais l'argent à un ancien pocheur
il m'a retrouvé sur Facebook des mensonges à repartir
les gens montent et montrent monté j'ai fait trois mois j'ai fait un mois j'ai dit moi c'est
une test une thérapie parce que j'avais fait dans le passé mais j'avais pas arrêté j'avais
constaté mais tu peux même en faire parler de drogue fait pour tout le monde. Pis que je crois pas en un être supérieur,
j'étais pas apte à m'en sauver,
comme tu disais.
J'ai sorti du six semaines
de transition,
ben de thérapie transition,
c'était à Sherbrooke.
Je suis revenu six semaines.
Je me suis replanté.
J'ai fait un an.
Je n'avoue pas, j'avais encore mon...
J'étais quasiment rendu à 10 000 dans mon compte.
J'avais mis mes impôts.
J'ai voulu faire le kingpin en prison.
10 000, il y a passé.
Mon choix était payé. il était quasiment payé.
Il me restait 13 mois à payer.
Je suis sorti, j'ai retravaillé, j'ai refait 2-3 000 que j'étais capable.
Mon char, je ne l'avais plus capable de l'avoir parce que ma transmission allait chier.
J'ai emmené ma mère à Tadoussac parce que ma mère, c'était tout le temps son rêve d'aller voir les baleines.
Je me suis dit, avant de rentrer et tout ça, je vais au moins y offrir de quoi.
Parce que ma mère, elle m'a tout le temps soutenu, elle me suivait toute ma vie.
Puis encore là, c'est elle qui est là.
Je me suis dit, j'en avais encore de l'argent là, donc j'ai payé le voyage à Tadoussac pour sa fête.
Parce que mon père a toujours dit qu'il s'inquièterait d'aller baleines, tout ça, fait que j'ai payé le chose de Zodiac,
j'ai payé le taux d'hélicoptère,
la chambre d'hôtel,
mon char, je pouvais pas me rendre là-bas
parce que je veux pas de Sainte-Thérèse à Tadoussac,
c'est quand même 5 heures et quelques,
pis c'est une transmission CVT,
pas grand monde qui va
jouer avec ça,
fait que j'ai loué une Jaguar P-Face
pour emmener ma mère là-bas.
J'ai passé la meilleure
fin de semaine de ma crise de vie,
je peux te le dire, et c'était avec ma mère que je l'ai passé.
Je suis revenu
à juin en plus,
parce que je ne pouvais pas consommer avec ma mère.
Tu comprends ce que tu viens de dire.
La plus belle fin de semaine
de ta vie, tu n'étais pas
avec tes chums, tu n'étais pas sur la pof, tu n'étais pas sur rien, c'est la plus belle fin de semaine de ta vie, tu n'étais pas avec tes chums, tu n'étais pas
sur la poche, tu n'étais pas sur rien,
c'est la plus belle fin de semaine de ta vie.
C'est quelque chose qu'il faut que ça roule dans ta tête
plus qu'une fois de temps en temps, cette fin de semaine-là.
Je suis revenu, la maison de transition
a dit « Ah, tu n'as pas fait ton ménage,
je viens de revenir, peux-tu le faire demain? »
« Ah non, à cette heure, c'est toute cette été,
toutes les journées pour tes ménages,
je suis parti, j'ai été consommer.
Puis ils t'ont remonté une autre fois.
Oui, ils m'ont remonté, mais là, c'est ça,
il me restait un mois et demi avant mon fin.
Fin mandat, là.
Fin mandat.
Donc, j'en ai 2023, moi, j'étais libre.
T'as remonté pour rien.
Focal, là. J'étais fini, last call.
J'ai tout ou plus rien à la société.
Dans le fond, c'était au mois de novembre 2022.
J'avais recommencé à consommer,
mais je voulais juste fumer des cigarettes.
Le gars m'a dit,
« Non, non, un paquet va tomber.
Ramasse-le. »
J'ai mis un câble, j'ai encore fait. J'ai ramassé le paquet, mais ils m'ont dit, ah non, non, il va tomber, ramasse-le. Ça m'a un câble encore fait.
J'ai ramassé le paquet,
mais là, ça m'a pogné.
Ils m'ont envoyé à Donna.
Ça fait même deux semaines qu'il me restait à ma maman de le faire.
Là, je repasse en cours pour ça.
Pour but de trafic à l'intérieur des murs.
OK, c'est ça que tu es en attente,
que tu disais tantôt.
Moi, je pensais que c'était juste un petit petit pot qui avait même du h2o c'est
si l'art qui s'est accusé pas pour ça des charges non plus des cartes non mais il y avait de la
fête amène de la faute à la mort il va m'offrir encore de 30 à 36 mois. Parce que je ne veux pas que je revienne sur une sentence de trafic international.
Tu es en attente de procès?
Je n'ai pas eu mon accident avec Mahoudi.
Parce que j'ai changé ma Altima pour Mahoudi.
C'est vraiment plus cher.
Je n'ai pas eu un accident. Le 2 décembre, je suis sorti
dans le fond, la dernière shot.
Les tailleurs d'hiver, c'est le 1er décembre.
Je me suis levé le matin du 3 décembre ou le 4 décembre.
Dans le fond, j'étais chez mon chum.
Mon char était chez mon chum.
J'étais chercher mon char.
J'étais tout de suite au calendrier de tailleurs.
Je me suis fait mettre mes tailleurs d'hiver.
Le 7 décembre, j'ai pris mon accident.
C'est direct à Sainte-Thérèse ou à Saint-Hubert.
C'est exactement à Sait-Houthérèse ou que saint-hubert exactement si vous êtes sorti par qui a ouvert le boulevard de chambre à la
poste de police puis tu t'en es vers blainville ou de
faire un verre aux mains moi je m'envoie l'indé à le goût décide de vouloir tout
parce que la lumière comme tomber jaune mais quand tu descends la côte comme ça
mais l'été déjà engagé fait pas choix d'y aller
c'est la devenue jaune.
Moi, il faut qu'il y a... J'ai priorité, je m'en vais en ligne droite.
Le gars, il a tourné pareil à gauche.
Parce que lui aussi, il a vu la lumière jaune,
mais il a pas vu que moi, je m'en venais.
Ça a fait ça, un face-bête et un...
Quasiment un face-à-face.
Je travaillais dans ce temps-là,
j'étais rendu dans la construction,
comme manœuvre, j'ai été chercher mes cartes
de monteur, mécanicien, vitrier.
J'ai quand même... Oui, mais là,
en plus, j'étais supposé commencer lundi.
Mais mes cartes, vu que je n'ai pas été faire ma formation
parce que j'ai pogné le COVID, j'ai perdu mes cartes.
On dirait que depuis que je suis revenu
à Sainte-Thérèse,
on dirait que ça recommence.
Tu l'as dit. Il y a genre
7 minutes et quart,
je n'aurais jamais dû retourner à Saint-Héterage.
J'aurais dû être à Montréal.
Tes oeufs, les cartes, tes oeufs éclés dans tes mains.
Je voudrais m'en aller. J'ai un de mes chums qui m'a demandé de m'en aller à Radio
Spring en OBC.
C'est ça, j'attends toujours
pour ma sentence.
Oui, j'ai fait
les efforts,
j'ai recommencé à consommer par après.
Je sais, j'ai encore les outils
pour avoir une bonne vie.
Je ne veux pas monter un mécanicien vitrier,
tu viens à 43 piastres à l'heure.
Puis man, je veux dire,
les gens vont t'écouter parler,
ça fait une heure et demie que tu me parles,
tu n'es pas un cave.
Je le sais.
Tu es content? Tu t'exprimes super bien que tu me parles, tu n'es pas un cave. Tu comprends?
Tu t'exprimes super bien.
Tu es un gars, Chris, tu es capable de...
Je ne serais pas stressé de te laisser
dans mon sous-sol et le refaire.
Je ne t'ai jamais vu travailler, mais je me doute
que quand tu es là,
tu es là comme du monde, tu travailles bien.
J'ai travaillé pareil chez Patio Design
trois étés de temps.
Ils m'ont comme... On va partir une nouvelle équipe de démol Paris chez Patio Design trois étés de temps. Oui, OK, ils m'ont comme dit, ils m'ont comme dit,
ah, tu vois,
on va partir
une nouvelle équipe
de démolition de Patio.
Tu vas avoir ton truck,
tu vas avoir ici.
On va faire une augmentation.
Ils ne me l'ont pas faite.
À partir de là,
j'ai été chercher
mes cartes de team
à pratiquer.
À ma manière,
c'est parce que,
je veux dire,
ils voyaient bien que...
J'ai voulu faire confiance
à quelqu'un.
J'ai mis 1800$
de cas de chèque
qui ont rebondi
dans mon compte.
J'étais rendu avec Imagine SCG70un. J'ai mis 1 800 $ de code de chèque qui ont rebondi dans mon compte. J'étais rendu avec ma Genesis G70 2021.
J'étais fier, là, Chris.
J'ai jamais eu le coup au char, là.
Je suis revenu Altima 2015.
Audi A4 2018.
Pas eu mon accident.
J'avoue, j'aurais pas dû prendre ce char-là.
Là, j'ai été me chercher la Genesis 2021.
Je me sentais bien avec ce que j'avais récupéré.
Mais là, avec le 1800$, ça a fucké mes paiements.
Mon char, j'ai eu un trouble de moteur avec.
Je n'avais même pas d'argent pour payer rien.
Tout est passé.
Je me suis encore mis dans la banque, comme on dit.
Par moment, je me dis que j'aurais peut-être dû rester là-bas.
Là-bas?
Et rester là-bas.
Ah, y rester là-bas.
Fuck non, man.
Non.
Ça, c'est pas...
Big, t'as eu des bons...
Fais juste penser, quand t'es revenu,
t'étais en ville, man.
T'avais pas mis les pièces à une thérèse
tu comprends?
ça c'est
fucking dis pas ça Big
parce que t'as vécu des montagnes russes
t'es fucking là
pis t'as ta tête pis t'es solide
y'a un mauvais espace
même à Nîmes parce que les mauvais espaces
faut pas que t'aies mis ça à la faute du monde
les mauvais espaces ça je l'assume très bien que c'est ce pas ce que les mauvaises passes faut pas que les mettre sur la faute du monde les mauvaises passes de fait je l'assume très bien c'est de ma faute
et j'ai un énorme et saubé glace et des gens partant le c'est un énorme respect que je te
donne parce que justement tu assumes tes affaires sauf que des autres écartes dans
tes cas les deux mains et ses sons outils lacunes la manie c'est à toi de prendre tes couilles puis
faire ok ben gars man
fuck you ce ville là
je peux pas être dans ce ville là, je peux pas être proche de ce monde là
call, c'est ton camp
je sais que c'est chiant, t'attends à quelque chose
mais baisse pas les bras man
fucking baisse pas les bras
t'es une personne qui a
je suis trop influençable
tu le sais que t'es trop influençable
va-t'en loin du monde qui peuvent t big ce qu'on pense que je te dis tu es j'ai de quoi apporter à société
et venne par ton id par tu es capable de t'exprimer par ton vécu par ton passé mais
que tu sais que tu es capable d'être capable de torfa mec ta tarif de trois ans du fucking panama
tu te retrouves en prison ici tu retrouves même job bang je
arrive à avoir de l'argent à nous acheter un chat de luxe à mener ma mère fait big
dis pas que tu aurais dû rester là-bas tu as dû passer là-bas fuck out t'as vu ce que tu es capable
de faire mon chum je pense avoir la force de continuer à y rendre ici tu l'as tu l'as je
souhaite pas prendre tout le monde vont dire tout ça beau ah oui tu vas revenir avec l'as. Tu l'as. Je ne souhaite pas prendre tout... Les gens vont dire tout ça,
« Ah oui, tu vas revenir avec l'argent, c'est ça, ça. »
Mais c'est du monde que tu connais à peine.
Ces gars-là,
tu n'as jamais entendu parler de ces gars-là?
Jamais.
Ce qui n'est pas une mauvaise affaire non plus.
Non.
Mais sérieux,
tu es un avocat en ce moment qui gère ton dossier
et tout ça, ça s'aligne. S dossier pis tout ça, ça s'aligne
sais-tu un peu, ça s'aligne du quoi?
Tu vas te plaider quoi?
Ben ça fait 5000
que je gère dans l'avocat pis
on dirait que
le système a changé parce qu'avant
tu passais devant la cour, ok, tu payais une fois
ok, il y a ça, ça, ça, ok, combien tu veux
ça, ça, ça, ok, est-ce que t'as fait ça?
Oui, non, là c'est ton dossier c'est a ça, ça, ça. OK, combien tu veux? Ça, ça, ça. Est-ce que tu acceptes? Oui, non.
Faut-je que j'étudie ton dossier? C'est 1000$.
Faut-je que j'étudie les dossiers
jurisprudentiels? C'est un autre 1000$.
Après ça, faut-je faire l'offre
à l'avocat de la couronne?
Est-ce qu'il accepte ou non? Est-ce que
tu acceptes la sentence qu'ils vont te donner?
Ça fait 7 ans que je donne.
Ça fait un an que j'attends.
Oui, j'ai pas encore commencé à vendre la dope
ou à faire des coups,
mais je ne veux pas me rendre là
parce qu'il avait fait une promesse à ma mère
que je ne reconnais pas.
Je ne referai plus d'éconnées.
Quitte à vouloir vraiment m'en aller comme de monde
pour te dire que je suis à bout.
Ce petit extrait-là, tu le garderas, man, puis réécoute-le.
C'est probablement la promesse que tu as faite à ta mère.
Ne pense pas juste aux promesses que tu as faites à ta mère
de ne pas retourner en arrière,
mais plus que ta mère, elle ne voudra pas que tu penses ça,
de mettre fin à tes jours.
Parce que, big,
tout le monde que j'ai connu dans ma vie,
puis j'en reçois, puis j'en ai plein ici,
qui me disent, man, qu'ils avaient touché le baril,
ils étaient pus, puis ils ont essayé
de se suicider je sais pas combien de fois,
puis ils sont tellement heureux
que ça ait pas marché, parce que ça a pris
peut-être 3, 4, 5 ans, mais big,
t'as fin trentaine,
dans 3, attends, mais attends,
non man, c'est ça,
c'est ça, non man, dans 3,
4 ans, t'as dans 3-4 ans là
t'as 40
j'ai 43 ans
moi aujourd'hui
je viens de faire
180 dans ma vie
pis j'ai 43 ans
mais j'ai commencé
à faire du stand-up
humoristique
à 36 ans
j'avais jamais monté
sur une scène
hier j'ai sold out
un esti de place
c'était la première
de mon show
pis j'ai commencé ça
à 36 ans man
je veux dire
ça commence
tu sais je veux dire,
même si tu pognes ton chiffre, va le faire,
mais après ça, Big, t'es début quarantaine, man.
Je le sais, c'est sûr, man.
Il te reste 40 ans à vivre.
Il y a pas grand monde qui a vécu ce que j'ai vécu.
Je pensais être encore au bas fond,
mais là, ça va prendre quoi être encore au bas fond
pour pouvoir me replacer encore?
Ben, tu le sais.
Tu le sais, ce que t'as à faire.
Travaille, concentre-toi.
Je ne viens pas ici.
Tu ne dois rien à personne, Big.
Tu as fait ton temps, tu as fait ton chiffre.
Il y a du monde qui t'a aidé.
Merci, je l'apprécie.
Regarde, tu es nocif pour moi.
Tu m'as eu.
Correct, mais je vais être en vie et je vais être heureux.
Il faut que je me concentre sur moi.
Je suis encore là.
Je ne sais pas comment ça, je suis encore là.
Je suis encore là aujourd'hui, man.
Fait que, Asti, débarrasse-toi de ça, man.
Débarrasse-toi de ça.
Je serais en train de répondre à Elton Tareil.
Christ, on le cante, Saint-Thérèse.
Puis,
man, si tu as un chiffre à aller faire,
va faire ton chiffre, puis prends
les astis de programme, man.
Il ne te parle pas de réinsertion sociale.
Oui, mais
arrange-toi pour avoir un chiffre
qui va te garder
un minding positif.
Tu comprends ce que je veux dire?
Je veux dire, Big, rends-les.
Il faut que tu ailles le faire, ce chiffre-là,
mais fais-les intelligemment pour que quand tu vas sortir,
tu vas avoir des meilleurs outils que tu as là
et de t'aligner quelque part
de mieux, man.
T'as O'Leslie, laisser ton camp ton chum du BC
même si c'est un an
c'est deux ans, tu reviendras au Québec après
pas à Sainte-Thérèse
si ça peut mais
fuck
enlève toi cette idée de la tête là
des épreuves tu vas en avoir toute ta vie
moi j'en ai eu dans ma vie des épreuves.
En ce moment, ça va bien.
Qu'est-ce qu'il me dit que je ne vais pas vivre
un STI d'épreuve dans deux semaines?
Tu ne sais pas, Ben.
Dans cinq ans, tu as peut-être un bébé dans tes mains.
Tu es peut-être marié dans cinq ans, Ben.
Non, mais tu comprends.
Il ne faut pas se faire ça.
Où fucking knows, Ben?
Moi, si tu m'avais demandé à 20 ans si j'avais une femme, deux enfants et une maison, Fais pas ce face-là. Où fucking knows, man?
Moi, si tu m'avais demandé à 20 ans si j'avais une femme, deux enfants
et une maison, j'aurais ri de toi.
T'es-tu sérieux? J'ai un son one-eye
deux et demi.
J'ai été en appartement toute ma vie.
J'ai vendu de la dope. J'étais une fucking
marde à l'école. J'étais pas capable de lire un livre.
Fait que, big,
enlève cette mentalité-là. Fait que t'es enlève cette astimentalité-là.
Fait que t'es en avant de moi, man.
Écoute tout ce que tu viens de me
raconter. T'es pas un loser, Big.
Regarde ce que t'as traversé. T'as pas
traversé tout ça pour
baisser les bras, mon chum.
Tabarnak.
Sérieux, regarde-moi pis dis-moi que tout ce que t'as
vécu, tout ce que t'as traversé, man,
tu vas juste faire...
Ils ont gagné.
C'est toi qui vas gagner.
Fuck le système.
Prouve que
ça crame.
J'ai des gars qui sont venus à ta place.
Le gars m'a regardé.
Martin Rush va te l'envoyer.
Le gars m'a dit,
aujourd'hui, à 50 ans,
je suis sur mon X. Ça a été long.
Là, man, je suis heureux. Ce gars-là,
sa signature, ce gars-là, il a fait du temps.
Ce gars-là a des problèmes d'alcool, de consommation,
comme toi, man. Aujourd'hui, ce gars-là, il a 50 ans,
sa signature fait sortir des gars de prison.
Il est sur son X, man.
Il dit, c'est ça. Il dit, c'est ça, aujourd'hui,
j'ai trouvé ma place. J'aide du monde. Je suis heureux. Le gars est en santé. Il est en vie. Il a 50 ans. Il dit, c'est ça. Il dit, c'est ça aujourd'hui, j'ai trouvé ma place.
J'aide du monde.
Je suis heureux.
Le gars est en santé,
il est en vie.
Il a 50 ans.
Ça fait 2-3 ans, Big,
que sa vie va bien.
Je te souhaite que ça arrive avant ça.
Mais man, lui avec, là.
Lui avec, il y a pensé.
Lui avec, je peux te le dire qu'aujourd'hui,
il est content de n'est-il pas loin fait.
Parce qu'aujourd'hui, Big,
sa famille est heureux avec lui.
Lui est heureux.
Il aide du monde.
Il sort du monde de prison.
Lui, il amène du monde en thérapie.
Ce gars-là, quand tu veux aller en thérapie,
tu es en dedans, tu vas aller en thérapie,
les juges et les avocats se fient sur ce gars-là.
Ils disent, oui, on va le prendre, lui.
Je pense que lui, c'est vrai.
Puis lui, on va le prendre.
Mais c'est lui qui est en thérapie avant.
Grèce, c'est ce gars-là, à la fin quarantaine,
puis à 50 ans, il est assis où ce que toi, tu es t'es assis, puis il me dit, là, à 50 ans,
je suis mon X. Bic, t'en as pas 40,
toi. Baisse pas tes bras, man.
Regarde la fucking title.
T'as tout traversé ça.
T'as tout traversé ça, man.
Fucking soldier, man.
Lève-les ton menton.
L'argent, c'est
une chose, man, mais ta force
est fucking là. Tu as du talent
pour faire de la grâce.
La volonté, à un moment donné,
c'est sûr que je perds.
C'est ça, faut-il dire. T'es capable d'arrêter combien de fois?
Il y a du monde qui en ont fait
des thérapies qui ont arrêté 25 fois.
J'ai des gars ici,
ils s'entendent se vivre.
17 ans, double meurtre
avant ça ils avaient 12-13 ans
ça fait du in and out
aujourd'hui c'est des travailleurs sociaux
ils aident le monde dans la rue ils sont heureux
j'ai un gars qui a tué
pis il a fait son chiffre
pis il est ressorti
il est inspecteur en bâtiment
ce gars là aujourd'hui
12 voyages par année,
c'est sa vie. Avant,
c'était sa pellule,
sa brosse, pis ci, pis ça.
Baisse pas les bras, man.
Baisse pas les bras. Je vais t'en envoyer
une couple de mes épisodes que je vais t'envoyer,
pis écoute ça.
Ce podcast-là aide du monde, pis je veux qu'il t'aide, man.
Là, regarde ces petites caméras-là.
Au total, il va peut-être y avoir
100 000 personnes qui vont te regarder, man.
100 000 personnes qui croient en fucking toi
comme moi je crois à toi en ce moment.
Il y a 100 000 personnes qui font,
avec tout ce que tu as traversé, mon chum, let's go.
Prouve à tout le monde, man, que
t'es pas de merde, là.
Bat-toi, man.
Mais bat-toi de la bonne façon.
Bat-toi contre toi, bat-toi toi boto pour les hommes comprends ce que
je te dis je suis petit pis mon but c'est pas de te faire chier man c'est juste un âge tu comprends
c'est juste tabarnak à tous mais dix semaines j'aurais dû rester là-bas fucking paul man
vraiment pour parce que je pensais que cette étape-là m'aurait fait vraiment changer.
Puis, on dirait d'être revenu ici.
Tu as changé. La preuve, après ça,
avant d'aller au Panama,
tu avais-tu déjà eu autant de cash
dans ton compte de banque?
Des chars comme tu en as eu?
Big, viens me dire que le Panama
t'a pas changé.
Ouais, même la CDC a l'ouvert. Ça Panama t'as pas changé. Ouais, même la CDCQ.
Ça, c'est sûr, man.
Quand t'arrêteras
de payer un avocat, ou quand
tu refais une sentence sur le fédéral,
je sais pas si t'as dû rencontrer
des professionnels, psychologues, psychiatres.
J'aime pas ça parler de mes enfants, moi.
Big, t'es capable de le faire avec moi?
Ouais, j'ai fait ça, ouais.
Ben gars, c'était une étapeat b mais c'est parce que quand
j'ai été en thérapie j'ai voulu parler mais servait de tout pour me rabaisse encore plus
j'ai pas éclaté manche point d'intervenants chez un gars comme toi man tu comprends mais
par la scène de y en a pas gros qui savent qu'est ce qui s'est passé non plus au complet deux amis à
maman et que le sujet une agence correctionnelle c'est quasi un panneau de date pas si pas de
sa mère l'a bien vu que tu es de la survie qu'est ce que j'ai fait c'était soit moulin
tout compris man tis puis c'est pour ça que je suis allé plus on n'est pas allé profond
parce que son le compris puis je comprends même ça doit pas être évident de délire avec ça mais toi
on dirait depuis que je suis revenu à Sainte-Thérèse
on dirait que ces démons là sont encore plus
c'est normal
parce que tout le négatif de ta vie s'est fait dans cette colise de ville là
y'a jamais rien eu de bon pour toi
dans cette ville là
c'est sûr Big
j'habite à Lorraine aujourd'hui
si j'habitais encore à Longueuil
ça serait pas ça ma vie.
Tu comprends?
Je l'ai fait, ce move-là.
J'étais chanceux, big.
J'ai eu une opportunité.
Je n'ai pas été chanceux. Je ne suis pas plus spécial que toi.
Jusqu'à 20 ans, j'ai eu une opportunité
d'un job à Mirabel. Ce qui m'a fait
crisser mon camp de Longueuil, c'est un criss de mon timing
dans ma vie que j'aille colser mon camp.
Je suis chanceux. Je l'ai fait à 20.
Ça a changé ma vie. C'est la fin de la fin. C'est l criss de bon timing dans ma vie que j'aille colser mon camp. Je suis chanceux que je l'ai fait à 20, man. Ça a changé ma vie.
C'est la fin de la fin.
C'est l'histoire dans le dal du paquet.
Oui, j'attendais que ma mère, ses plates-asiques, qu'elle décède.
Parce qu'il n'y a pas rien qui m'articule sur la poêle.
Puis de m'en aller là-bas, je sais qu'elle ne me suivrait pas.
Même si elle est là-bas, même si elle est là, si elle est en haut. Non, non, elle est vivante aujourd'hui. Non,rait pas. Même si elle est là-bas, même si elle est là, même si elle est en haut.
Non, non, elle est vivante aujourd'hui.
Non, non, mais même si elle est là.
Ça serait été juste.
En allant là-bas,
c'est pas comme je l'abandonnerais.
Non, mais ce que je veux dire,
c'est qu'il ne faut pas...
Elle ne voudra pas ça pour toi.
Tu as fait des promesses,
mais il y a des affaires
qu'on n'a pas besoin
de promettre à sa mère, man.
Tu comprends?
C'est inné.
Il fallait que ça les provienne.
Man.
J'aurais pu mieux finir ça.
Steven, merci.
On garde un contact, toi et moi.
C'est bon.
Merci tout le monde. Au revoir. Thank you.