Au Parloir - Épisode #65 - Pat Martel
Episode Date: November 17, 2024Dans cet épisode, je reçois Pat Martel, l'ancien drummer du groupe de rock québécois Offenbach! Nous avons discuté de son vécu «Rock and Roll» entourant le s3xe et la consommation, et sa déri...ve vers le crime & la prison! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Salut tout le monde, ici Cédric Bergeron, bienvenue à un nouvel épisode du podcast Au Parloir.
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On a les T-shirts, les hoodies,
une association qu'on a avec l'atelier QG
de Trois-Rivières.
Donc, tout est sur mon site, autant pour les réseaux sociaux et tout ça est là.
Aujourd'hui, Pat Martel.
C'est qui Pat Martel?
Pat, c'est l'ancien drummer du groupe Off & Back.
Si tu ne connais pas le groupe Off & Back, fais pause, Google, tu vas comprendre.
Off & Back, c'est un des plus gros bands québécois qu'il y a eu.
Premier artiste québécois à avoir fait
le forum à l'époque.
Sexe, drogue et rock'n'roll,
c'était ça sa vie.
Malheureusement, le côté drogue a pris
beaucoup d'ampleur.
Quand le band a terminé,
ça a été un coup rough pour lui.
Pat s'est retrouvé à plusieurs reprises
en prison pour des vols qualifiés
reliés à sa consommation.
Intéressant de voir comment une vedette, si on peut mettre ça en parenthèse, est reçue derrière les barreaux.
Je pense que sa notoriété de musicien l'a aidé à faire du bon temps.
Et Pat, Pat surlève les manches, travaille encore aujourd'hui, fait encore des shows.
Il a sorti son propre album.
Il a travaillé longtemps fort là-dessus
et nous en parle pendant le podcast.
Tous les liens de Pat sont disponibles
dans la description YouTube.
Un podcast qui est super intéressant,
moi, qui m'a vraiment, vraiment, vraiment interpellé.
J'ai été bercé par la musique d'Hoffenbach.
J'ai vraiment apprécié cette rencontre-là.
J'espère que vous allez aussi l'apprécier.
Bienvenue au Parle-Roi.
Salut Pat.
Salut Cédric.
Ça va?
Ça va pas pire que toi.
Chris, oui.
Sincèrement, merci d'être là.
Ça fait pas longtemps qu'on s'est parlé.
Je l'ai dit dans mon intro, un peu tiki,
mais c'est sûr qu'on va revenir là-dessus.
Je regarde un reportage, c'est drôle,
parce que t'as emmené un livre ici.
Je vais le montrer tout de suite.
Québec Rock, Off and Back versus Corbeau.
Puis j'écoutais justement un documentaire
qui s'appelle Off and Back versus Corbeau.
Le livre vient du documentaire
de Félix Cyr.
Dernier épisode
où tu es très présent.
Tu as fait partie de la deuxième mouture
d'Off and Back.
C'est chronologique. Il y a quatre épisodes.
Je suis dans le quatrième.
J'apprends à la fin du quatrième épisode
suite à Off and Back.
Tu es tombé consommation
crime
prison
tout ça
moi pis ma femme
j'ai fait pause
moi pis ma femme
on s'est regardé
pis là
sur Facebook
suite
pas de martel
même fois je trouve
ce gars là
t'as été super
facile à rejoindre
t'as été super
on s'est jasé
quasiment une heure
au téléphone
la première fois
pis t'es là
en face de moi
j'ai beaucoup aimé
ton attitude au téléphone
fait que j'ai dit
je vais bon ben écoute pis en plus c'est ironique parce que hier t'étais là. Oui, bien, j'ai beaucoup aimé ton attitude au téléphone. Fait que j'ai dit, je vais.
Bon, bien, écoute. Puis, en plus, c'est ironique parce que
hier, t'étais en show à genre 3 minutes
de chez nous. Bien, oui. Je pouvais pas y aller
parce que j'étais moi-même en show à Terrebonne,
pas loin. Semaine prochaine, je m'en vais dans ton
coin en show. Je t'invite. Oui, et collé sur
chez nous. Collé chez vous. C'est
fou à quel point le monde est... Je pense qu'on était
prédestinés. On était prédestinés. Puis,
honnêtement, écoute, j'étais un petit cul des années
80, fait que j'ai grandi
sur la musique d'Offenbach.
Mes parents en écoutaient.
J'ai entendu du Jerry, fait que tout ça,
je me suis intéressé. Je suis un gars fanatique de
musique, fanatique de musique québécoise, donc
c'est pour moi un honneur
de t'avoir en face de moi. Ça me fait plaisir.
Avant de tomber Offenbach, avant de tomber
Conso, avant de tomber, prison, tout ça.
Moi, je veux connaître Pat Martel.
Who the fuck is Pat Martel?
Fait qu'on part ça.
Jeunesse, t'as grandi dans quelles années,
dans quel coin, quel style de famille?
On part de là, puis on se rend à dans cinq ans.
OK.
Il y a bien du stock,
parce que je m'en viens vieux,
mais je vais essayer de résumer.
Yeah, man, tu prends ton temps, c'est un podcast,
on n'est pas à TV, c'est pas formaté, c'est ça ton audit.
C'est ça.
Je me suis jamais considéré comme un franco-ontarien,
mais la réalité, c'est que je suis né à Rockland, en Ontario.
OK.
Puis quand j'ai su ça,
parce que moi, je suis resté à Rockland en 3 ans,
puis après ça, Montréal, Oldaway.
J'ai resté 30 ans sur le plateau Mont-Royal.
À l'époque, c'était
une place cool,
le plateau.
Là, je ne sais plus.
De toute façon, je n'ai pas vu
grand-chose de Rockland, mais
un moment donné, j'ai vu sur mon certificat
de baptême, puis tout ça, Rockland.
Puis, je commençais à faire de la musique
à 14 ans. Je me suis dit, ça,
c'est cool. je suis né à Rockland
Oh yeah, ah ben oui, pour un gars
rock, c'est ça
le plus beau moyen, c'est le côté qui est en Ontario
ouais, c'est ça
mais j'ai jamais
parti, je me suis jamais considéré
comme un franco-ontarien parce que
ils sont juste partis de Montréal, mon père avait un contrat
là, il a fait son contrat
puis on est revenus.
Moi, je suis né là.
Je suis revenu.
Je n'ai rien vu dans le fond.
Tu as un sang québécois.
Tu es juste né dans une autre province.
Exact.
Tu es un Québécois dans l'âme.
Oui.
À Montréal, on restait dans un quartier.
On restait juste à l'entrée du pont de notre quartier.
Imagine.
Ils nous ont expropriés pour Expo 67
parce qu'il fallait que ce soit beau.
Il ne fallait pas qu'il y ait
des vieilles maisons comme ça.
Tu es né début des années 60, fin des années 50?
57.
Je suis un vieux modèle.
Les 57, c'est les grosses.
Oui, Bel Air 57 qui est un classique
pour un gars de char comme moi.
Après ça, on a déménagé sur le plateau
et j'étais là pratiquement 30 ans. Mais, ouais, après ça, on a déménagé sur le plateau et j'ai été là
pratiquement 30 ans.
Ça fait que ça,
c'est un peu mon coin.
Tu sais,
j'ai resté
à Iberville-Mont-Royal
pendant longtemps.
Tu es en 5 minutes 17
à Iberville.
Oui.
J'ai allormi à Saint-Joseph
et ça a fini
Christophe-Colomb-Guilford
pendant longtemps.
Puis,
Pat Martel,
au primaire,
le petit cul,
ça ressemble à quoi?
C'est tranquille ou...
Non, c'est pas vraiment
tranquille, mais c'est...
C'est talent
parce que j'étais
très bon, tu sais, à l'école. Fait que c'était
facile. Fait que je m'ennuyais,
tu sais. Fait que...
Tu sais, quand j'ai posé une question, puis j'avais
la réponse, puis là, tout le monde zigonnait,
puis zigonnait. Je trouvais ça long.
Je me suis mis à être tannant.
À lancer des gommes, à mettre ses bancs.
Je me suis fait mettre dans le corridor
tellement souvent.
« Martin, dans le corridor! »
Il passait un monsieur qui s'appelait
le préfet de discipline.
Je m'en souviens.
Tu vas me faire me souvenir d'un paquet d'affaires.
Parfait.
Tu es devant ta classe,
pas de pente-porte, juste à côté.
Puis lui, il passe, puis tous ceux qui voient devant
leur classe, bien, il est chicane
parce qu'il y a une raison pourquoi ils se sont fait mettre
dehors de la classe.
Mais il était assez tanné de me voir, qu'il s'en venait,
il me regardait, puis il faisait « off ».
Il n'y a rien à faire.
Non, ça a été
très bon.
J'ai sauté des années parce qu'ils ont fait
une expérience et ils ont pris
tous les deux meilleurs, mettons, des classes.
Parce que dans ce temps-là, il y avait un rang.
Ça devait être humiliant pour les autres
parce que sur ton bulletin, il y avait deux colonnes.
Une, c'était le rang.
Tu étais premier.
Moi, j'étais premier de la classe. Mais il y en a un qui était 30'était Laurent moi j'étais premier
de la classe
mais il y en a un qui était 30e
puis c'était écrit
ils ont tous éliminé ça
tu vois que t'es le dernier
c'est pas mal fun
mais moi j'étais premier
dans les notes mais j'étais dernier
dans le discipline
moi j'étais dernier dans le 10e. Mes comportements. Parce que moi, j'étais dernier dans les deux.
Fait qu'exemple.
Puis à cause de ça,
ils ont pris tous les élèves de 6e
et de 7e, parce qu'il y avait une 7e
dans ce temps-là.
Puis ils ont mis dans la même classe pour faire une...
pour voir comment
les bons élèves pourraient réagir
à deux ans dans un. Mais j'ai fini
sur le top pareil.
Ça veut dire que j'étais vraiment fort
pour l'école normale.
Tu avais les outils pour...
Je ne sais pas pourquoi.
Ma femme, c'est pareil.
Elle a trois soeurs.
Ils ont des études, les trois,
mais c'est deux soeurs. Il fallait que ça bûche à l'étudiant.
C'est ça.
Tu comprends, c'est fait. Tu passes à autre chose bûche à l'étudiant. C'est ça. C'est comme... Oui, c'est ça. Tu comprends, puis c'est fait, puis tu passes à autre chose,
mais tu ne t'en rends pas compte que tu comprends plus vite
parce que c'est de même.
Tu as plein d'autres affaires à penser à cet âge-là.
Je ne comprenais rien.
Moi, j'ai fait...
Peut-être non plus.
Pour finir avec la petite école, moi, j'ai fait des années.
Je suis tombé dans l'année où certaines années
n'existaient plus.
L'année d'après, regarde bien ça.
Aujourd'hui, je pense qu'après sixième, tu es au secondaire.
Bon, moi, il y avait six, sept, huit.
Il y avait une huitième année.
J'ai fait la huitième année, mes chums sont en sept.
C'est comme 13-14, là, en ce moment-là.
Oui, puis l'année d'après, la huitième n'existe plus. Fait que je rentre au secondaire
en même temps que ceux qui étaient dans l'année d'avant.
Fait que ceux qui étaient en septième
venaient de rentrer au secondaire, dans le fond.
Ben oui, c'est ça. Moi, je viens de faire
huit un an de trop.
Après ça, on a fait...
J'ai fait
une douzième année.
Après, 11, tu rentres au Cégep. Mais moi, il y avait une douzième. Fait que j'ai fait une douzième année. Après, 11, tu rentres au Cégep.
Mais moi, il y avait une douzième.
J'ai fait une douzième, puis l'année d'après,
il n'y avait plus de deuxième.
Les 11 sont rentrés au Cégep aussi.
J'ai fait deux ans de trop,
de trop.
Même au secondaire,
11, douzième année,
les notes sont là.
Les notes sont là, mais ça s'est gratté un peu.
Parce que 14 ans, c'est une année charnière,
pour moi, très importante.
Deux affaires qui ont commencé.
La drogue et la musique.
Tu vois, j'étais sûr que c'est ça que tu allais dire.
J'ai commencé à jouer du drum,
mais le drum, c'est particulier
parce que je me faisais des drums en carton.
Mes parents, ça, c'était spécial. J'avais une boîte
et je n'étais pas capable de faire une pédale.
Elle était à côté sur un mur et je cognais direct
dedans avec mon pied. Ça, c'était le bass drum.
Je m'étais fait un snare à retard
de demain. Il y avait un assiette en aluminium
avec un paquet de vieux bijoux.
Je ne cognais pas là-dessus. Je cognais
ça à la boîte. Ça levait et ça retombait.
Ça faisait un son ça faisait
arrête tardement
le snap, parce que les bijoux retombent
ils rebondissaient
dans la boîte
pis là mes parents se disaient
il est talent, il est talent, il arrête pas
à 14 ans à Noël mon syndrome
pis c'est drôle, je m'arrête pas. À 14 ans, à Noël, j'étais un vrai drôme.
C'est drôle, je m'étais fait une petite pause dans ma tête.
C'était bien simple.
J'ai pris le bâton, c'était le moment
de vérité.
J'ai fait ma pause.
Puis, tout de suite, ça a commencé.
C'est comme, on dirait que je le savais
déjà. C'est bien bizarre.
C'était quoi tes... Qu'est-ce qui dirait que je le savais déjà. C'est bien bizarre.
Qu'est-ce qui t'attirait dans la musique?
C'était quoi tes influences à ce moment-là?
Oh boy! Là, on parle des années 70.
Non, à 14, c'était Beatles.
On n'est pas encore dans le Led Zepp
et tout ça.
D'ailleurs, ça, ça a été
presque toute ma vie.
Je ne m'en doute pas.
Le band rock.
Mon idole, c'était John Bonham.
C'est pour ça que j'ai une frappe aussi lourde.
Parce que lui, je trouvais qu'il avait une frappe lourde.
Je le regardais comme un...
C'était très Beatles au début.
Oui.
Avant que j'aille 15 ans,
ça veut dire que j'ai eu le drum à Noël.
Moi, ma fête est en avril. Ça veut dire
avant que ça fasse 4 mois que je joue,
j'avais un band.
Je jouais dans un band, on s'appelait Earthbeat.
On s'est donné ça.
4 petits queues. On jouait du
Beatles, du CCR, des
Guess Who, des enfants de main.
Je jouais du drum, puis j'ai commencé à faire
des petits shows. J'ai 14.
À 15, 16, ça progresse fait que vu que je progresse plus vite puis eux autres ils jamment un peu ben je jouais
avec des plus vieux puis des plus vieux fait que je me suis retrouvé assez vite à dans la boucane
ouais à jouer puis commencer à consommer un peu. Pas des trucs durs, mais...
Commencer à fumer du pot.
Oui, c'est ça.
C'était du H.
C'était du H, oui.
Puis, ça sentait bon.
Puis, si je saute une étape, à 22 ans, j'ai commencé...
Non, avant 22, j'avais un band de club.
Ça, ça va pas me le mentionner.
Ça s'appelait The Kids.
OK. Puis là, c'avais un band de club, ça, ça va à peine de le mentionner, il s'appelait The Kids. OK.
Puis là, c'était plus sérieux.
On jouait Led Zeppelin, on jouait Jim Hendrix,
on jouait Janis Joplin, parce qu'on avait un chanteur sport.
Dans le fond, vous étiez dans le Woodstock.
Oui.
Puis, c'est-tu qui chantait dans The Kids?
Non.
Elle était absolument pas connue à ce moment-là,
puis elle est devenue beaucoup après,
Laurence Jalbert.
Ah, fuck, wow!
Laurence, c'était ma chanteuse dans The Kids.
Ah, c'est très cool.
Oui.
Puis tout de suite après ça, j'ai passé un audition.
T'as une voix, on va se le dire.
Ah oui, imagine-la, elle chantait du Janis, ça s'appelle.
Oui, parce qu'elle n'est pas devenue connue avec ce genre de musique-là.
Non, pas du tout.
J'avoue qu'avec la voix qu'elle a,
ça doit sonner en chantant du Janis.
Ah oui, pis du Led Zeppelin aussi,
c'était bon, en tout cas.
Mais avant que tu m'aies... T'allais en 22,
juste avant, je veux savoir, il se passe quoi avec l'école
à un moment donné, t'as-tu jumpé au cégep?
Oui, j'ai jumpé au cégep oui j'ai jumpé au cégep
j'ai fait un an et demi, j'ai arrêté
j'ai joué de la musique
comme ça dans des bars
ça marchait plus ou moins
je suis retourné
moi là, mon parcours d'école
est bien étrange
il s'est passé une couple d'années, je suis retourné au cégep
là, j'étais au
Montréal, avant j'étais à Rosemont.
Puis, j'étais en
philo. Imagine-toi là.
Tout le monde, philo était obligatoire
dans ce temps-là. Tout le monde disait
« Ah non, il faut que j'aille à mon cours de philo. »
Toi, en quoi que tu es,
je disais en philo.
Il est fou, ce style-là.
Comment ça qu'il est en philo?
C'est souvent un cours que les artistes
vont plus apprécier.
C'est ça, moi, c'est à ma matière.
En tout cas,
petite parenthèse,
c'est que j'ai lâché l'école
après bien longtemps,
des années et des années,
je dirais 15-20.
Ça m'a repogné,
puis je suis rentré à l'université de Sherbrooke
à Longueuil.
J'ai été faire un certificat en toxicomanie. Si on veut revenir là-20. Ça m'a repogné. Je suis rentré à l'université de Sherbrooke à Longueuil. J'ai été faire un certificat en toxicomanie.
Ça, on va revenir là-dessus.
Tu te doutes pourquoi j'ai été en toxicomanie.
J'en doute pas. Tu n'es pas le premier
qui est venu ici et qui,
suite à ses ennuis,
est retourné.
Dans le fond, ce n'était pas juste pour sauver les autres.
Ce n'était pas pour me sauver, moi.
On va y revenir à ça.
C'était plus pour le côté l'ado, l'école.
Mais ça, on va revenir à ça dans la chronologie.
Je sais que ça va revenir.
Il y a beaucoup de stock.
Tu allais dire à 22, tu allais me dire de quoi?
Oui, j'ai passé une audition.
J'ai entendu parler d'un groupe qui s'appelait Aquarelle.
Puis là, je ne fitais pas dans le décor, mais pas en tout.
À 22 ans, j'avais les cheveux presque à la taille.
Il était vraiment la crinière.
Je m'habillais en cuir.
J'avais des boucles d'oreilles de livre.
J'avais un look assez pété.
Quand est-ce que tu es fin 70, début mi-70, mettons?
Oui, fin 70.
82, ça veut dire en 80 à peu près.
Je me présente
à leur local, Saint-Laurent
et René Lévesque, imagine.
Je rentre là,
il y a un joueur de sax dans ce band-là
et il y a une cravate.
Il y a un coat d'habits
et une cravate. Moi, ça m'a
marqué. Quand je suis rentré, ils m'a marqué. Puis quand je suis rentré,
ils m'ont regardé.
« Putain, qu'est-ce que c'est ça? »
Puis moi, je les ai regardés
puis j'ai fait « Wow, qu'est-ce que c'est ça? »
C'était de la musique instrumentale.
Ça ne chantait pas.
C'était comme jazz fusion.
Moi, j'étais un drummer de rock.
On se regarde.
Bon, ils sont curieux. On se jase, on se regarde bon ils sont curieux
on se jase
je sais pas
peut-être que j'étais un peu prétentieux
mais
j'ai pas envie de jouer
le drameur qui prend à le bord
il est allé en place
moi je lui ai dit que moi j'aimerais les entendre
c'est moi qui passe l'audition
mais c'est eux qui ont passé l'audition.
Fait que là, ils ont joué de leur tourne
avec leur batteur,
qui sera plus là.
Puis moi, j'écoutais,
puis là, je me disais, ouais, pas sûr.
Puis là, ce qui était arrivé, c'était incroyable,
parce que le local, il était partagé
avec un autre band.
Il y avait des panneaux
qui splitaient, mais qui allaient pas jusqu'au
plafond. Donc, le son, c'est sûr que...
Puis, leur
temps était fini. J'ai pas
joué. J'ai pas joué.
Je me suis même pas assis au drum encore.
Leur temps du local
est comme fini. On entend la porte ouvrir.
Un gars rentrer. On l'entend
se brancher. C'était un baseman. Mais un
bon baseman faisait du popping. Lui, il se met à On l'entend se brancher. C'était un baseman. Un bon baseman faisait du popping.
Lui, il se met à jouer l'autre bord.
Là, je me suis assis au drum sur mon bord.
On ne se voyait pas.
Tu as commencé à jammer avec le gars de l'autre bord.
Je jouais du funk.
Ils ont trippé.
Ils ont dit, si tu veux un job, tu l'as.
Je suis devenu le batteur d'aquarelle.
À partir de ce moment-là, les affiches ont toutes changé.
Ça s'appelait plus jazz-rock, ça s'appelait
rock-jazz.
T'as amené une petite touche un peu plus rock, mettons.
C'est ça. Puis là, on faisait des
shows un peu partout.
C'était le fun. C'était pas super
payant, mais c'était agréable.
C'était l'expérience aussi en même temps.
Tu voyais que c'était bien différent.
J'ai des photos que...
Tu sais, les...
Tu regardes les gars,
puis moi, j'étais assis là avec ma crinière jusqu'ici.
Je faisais un peu un contraste.
Puis à cet âge-là, dans ce band-là...
J'ai 22 ans.
La conso.
Es-tu là?
Es-tu un peu là?
Es-tu pas trop là?
Non, c'est pas...
On boit de la bière, puis tout ça.
On boit un peu de pét est pas trop là. Non, c'est pas, on bout de la bière pis tout ça, on voit un peu de fort.
Oui.
Pis de temps en temps, on fait un peu de coke, tu sais.
Non, c'était pas encore
explosé, là.
Sauf que là, j'ai eu
Ouidier, d'un autre
band qui cherchait un drummer.
Là, c'était plus des fasses, c'était Half & Back.
C'était le plus gros band rock
au Québec. C'est ça. Juste pour mettre
en... J'ai des gens de tous les âges
qui m'écoutent. Si t'es dans
20 ans, t'as aucune idée.
Who the fuck is Offenbach?
Ouais, il y a des chances. Google.
Malgré qu'il y en a bien que leurs parents.
C'est ça. Mais écoute,
Offenbach, c'est
un groupe over mythique. J'ai déjà entendu parler
de Jerry Boulet. Il y a le film Jerry
où ça parle beaucoup d'Offenbach,
bien sûr, parce que
il n'y a pas de carrière de Jerry
s'il n'y a pas Offenbach avant aussi.
Donc, si vous ne connaissez pas Offenbach,
faites des recherches. Ça fait partie des plus gros
groupes québécois qui n'ont
jamais existé. Pour moi, Offenbach
fait partie de la même gamme que les Colocs.
C'est aussi important,
plus important, parce que s'il n'y a pas Fun Back,
il y a-tu les Colocs?
Je pense que c'est
parmi les pionniers.
Je veux savoir, des soirs comme hier soir,
près de chez vous,
il y a un paquet
de tonnes qu'on joue,
puis qu'on baisse le son, puis ça vient naturel.
Puis toute la salle chante.
Ils connaissent toutes les paroles.
Fait que les jeunes, parce qu'il y en avait des jeunes dans la salle hier,
qui ne nous connaissent pas, ils doivent faire...
Qu'est-ce que c'est ça?
C'est eux autres qui chantent ça.
Comment ça tout le monde connaît paroles?
Non, puis tu sais, il y a sûrement du monde qui connaît vos tunes
sans savoir que c'est du off and back.
Oui, c'est ça.
Mes blues ne passent plus dans la porte.
C'était un peu québécois.
Les vieux, les vieux, Colin the Blues, Blues Maguette.
Il y en a plein d'eux autres bien.
Ça ne finit plus.
Seulement avec une aventure un peu plus moderne.
Ça aussi, ça a chanté beaucoup hier.
Mais en tout cas, j'entends parler de ça.
C'est un peu compliqué de les atteindre
je les connais pas tous
par un contact de quelqu'un
qui les connait un peu puis dit vous devriez l'essayer
puis ça
ça c'est toute une histoire
parce que j'ai parlé de The Kids
The Kids c'est comme
plus fonctionnel ben ben
excuse-moi pas trop
parce que je suis rendu dans Aquarelle
mais on décide parce qu'on a un contrat
d'un mois en Gaspésie
là d'où vient
Laurent Jalbert, drette dans son village
je reviens au Nord
d'aller jouer là
3-4 soirs pis on reste là
tout le mois, on décide de prendre
ce contrat là, fait que je suis sur le point de partir
pis là tout le mois, on décide de prendre ce contrat-là. Je suis sur le point de partir.
J'ai réussi à avoir le contact,
à parler à Jerry,
qui me dit, viens chez nous,
on va s'arranger.
Je suis surpris, j'ai déjà eu le boulot au téléphone, mais
je ne parle pas de tout ça.
Je m'en rends chez eux. Ils restaient dans le
quartier gay, Sainte-Catherine
puis Plessis je pense
je me souviens plus
puis j'arrive chez eux, salut Jerry
je suis surpris parce qu'il est tout petit
il a les gros cheveux tout petits
oui c'est ça, la grosse voix
puis sa femme
Françoise est assise sur le divan
il m'offre de m'asseoir dans sa chaise barcente
je m'en souviendrai toujours. Je me berce.
« Fais-tu une bien? » Il me donne une bien.
Là, il dit
« Ouais, puis t'as joué un peu.
J'ai entendu que t'as joué avec Aquarelle. »
Mais Aquarelle, c'est comme jazz-rock.
C'est rock-jazz, en effet.
Tu leur mets ton avantage.
C'est plus rock-jazz.
Ouais, c'est ça.
À un moment donné,
il veut plus perdre trop de temps,
on jase un peu. Il s'en va
chercher des albums, des vinyles,
avec un marker dans les mains.
Il se met un petit bonhomme à côté de ma chaise
barçante, puis là, il coche
tes tournes. Fait que, t'apprends là,
celle-là, t'apprends celle-là, puis il a massé mes genoux
sur la chaise. Moi, j'ai pas
le temps, je m'en vais en Gaspésie. Mais là, j'ose pas lui dire, fait qu'il prend l'autre album, t'apprends là, celle-là, t'apprends dans celle-là, pis elle m'assume mes genoux sur la chaise. Moi, j'ai pas le temps. Je m'en vais en Gaspésie.
Mais là, j'ose pas lui dire, fait qu'il prend l'autre
album, t'apprends dans celle-là, t'apprends dans celle-là.
T'sais, comme pour une audition
dans une semaine à Keck.
Là, j'ai dit, Jerry, Jerry, arrête.
Dis quoi, arrête.
J'ai dit, j'ai pas le temps. Il dit, t'as pas le temps.
De quoi? J'ai dit, les apprendre.
Je pars dans deux jours pour un mois
en Gaspésie avec un band
de kids. Puis il dit,
tu connais Poitoun? Non, je connais un peu
ceux qui ont joué en radio.
Il reprend les albums, il me dit, attends
un peu, tu t'en viens chez nous pour
une audition pour le
band, tu connais Poitoun
puis tu n'as pas le temps de les apprendre. C'est ça que tu es
en train de me dire.
J'ai regardé sa femme.
Dans sa face, elle disait
« Tes fesses, tes fêtes,
il va te causser le doigt, c'est sûr. »
Puis, c'est ça que je pense à moi aussi.
Puis, je me suis dit au moins,
j'ai pris une demi-bien,
l'enseigneuse par exemple.
J'ai pris une demi-bien avec Gary.
Ça valait la peine de me remettre.
Est-ce que je donnerais pour faire ça?
J'ai arrêté de boire
et je pense que je prendrais une demi-bien
juste pour avoir une demi-bien avec Gary. Bien là, j'ai un frisson quand t'as le dire parce que ça ça a changé
ma vie pas mal
là il me regardait pis il aimait mon gout
il dit
il faut avoir des couilles pour faire ça
pis il est venu ici quand t'as pas le temps
pis t'es canapé
il dit ben regarde
on va s'arranger
t'as demain right
je dis oui mais t'as pas le temps de les apprendre
il est resté un cassoir
il dit donne moi ça et ça
pis gars viens demain me donne l'adresse de Johnny Gravel
que j'ai jamais vu de ma vie non plus
t'as le panneau
pis il me dit va t'amener au local
pis on va faire ton audition demain
pis après t'en iras en Gaspésie
ok bye
tout tout tout
le lendemain un de mes chums il me donne un livre
c'est le guitariste de The Kids d'ailleurs
puis lui
je me souviens il me dit si t'as l'audition
t'as la job je te connais
j'ai dit non mais là on parle d'un fan back
si t'as l'audition t'as la job
tu m'en reparleras
ok il m'amène chez John Lee
John Lee nous amène au local,
je rencontre Breen Leboeuf la première fois,
John McGill.
J'installe mon kit,
j'étais un peu nerveux,
mais j'étais tellement sûr,
moi dans ce temps-là,
j'étais comme, je ne voulais rien savoir.
Puis je pense que c'est ça.
T'as le rocker vibe en tête.
C'est ça qu'ils ont fait triper.
Fait que,
ils disaient, on va te faire des signes.
Ils disaient, quand je fais ça, ils se tapent sur la tête.
Ça veut dire, top, on commence.
Quand je fais ça, t'arrêtes. Quand je fais ça, tu repars.
Et top!
Je me suis embarqué dans l'affaire.
Parce qu'il y a des tunes que je ne connaissais pas vraiment.
Je manquais des affaires,
mais j'étais dedans et c'était rock.
Pas mal, ils ont trippé.
Je me souviens, maintenant, on joue
mon hi-hat.
Le hi-hat, la pédale à gauche,
la clanche à l'âge.
Ma pédale tombe sur l'autre.
Ma symbole tombe sur l'autre.
La pédale est peu active. Ça passe dans le bas.
On jouait une affaire comme
ma yaïe. C'était bien, bien slow.
Moi, je décide. J'enlève un bâton,
je lui donne une main, pis j'enlève tout ça, moi.
En continuant le beat, pis je me sers à côté,
pis j'essaie de le réparer
avec mon autre main, fait que là, je change de main
pour faire ce beat-là, ben je suis sur la cymbale
dans le tour,
pis là, j'essaie de le réparer,
pis là, pas tant, ils sont tous là,
ils me regardent, pis qu'est-ce qu'il fait à lui?
Pis là, j'ai vu que ça se se faisait pas de main. Puis je ne voulais pas
arrêter le beat. J'ai pris tout ça.
Puis les pitchers en arrière, il y avait un mur en arrière.
Bang! Là-dedans. Puis là, je continue à la tonne.
Puis là, je les regarde. Ils sont tous...
Quand on a fini à la tonne,
Jerry a dit, good show,
man! Good show!
En tout cas,
là, c'était fini
j'étais assis à terre
Jerry était un peu élevé
avec sa grosse
bétoie, son orgue
pis on était tous là, moi je suis tout drame
pis personne parle
il se passe rien, moi je commence
la tension monte, la tension monte
pis je dis ben là
faudrait que tu sais j'ai besoin de quelque chose,
de commentaires, de nouvelles, n'importe quoi.
Oui, c'est beau.
Non, Christon, quand?
On se reparle maintenant dans un mois.
Donne-moi de quoi.
Au moins que je le sache.
J'ai eu un arrière que je ne vois pas
parce que les autres sont là,
mais lui, il est en arrière de moi.
Il dit, à date, tu es le meilleur.
Va-t'en à Gaspésie, puis on va faire les autres, puis on verra. Moi, le lend meilleur va t'en à Gaspésie
pis on va faire les autres
pis on verra
moi le lendemain je pars en Gaspésie
pis là j'ai vu le
le power que ce ben là avait
parce que mon chum
il a dit dans le micro que j'avais passé une audition
pour un fanback
pis juste ça ça a changé déjà
la notion, la vue
surtout des femmes c'est bizarre.
À mon égard, je n'ai pas un job.
Il s'est passé trois semaines.
On joue trois semaines.
Moi, je n'ai jamais donné le numéro.
J'ai dit conjoint Gaspésie, mais c'est une grosse machine,
un front-back, un bureau, et ils m'ont trouvé.
Ça sonne direct dans la maison que le propriétaire nous avait
prêté. Puis c'est encore
mon même chum qui répond.
Puis tu sais ce qu'il dit?
Il reconnaît sa voix, puis il dit
aux autres, on vient de parler
de Pat. Tu parles de ce pourtourné.
Puis là,
il dit, oh, j'ai un boulot.
Il dit, les auditions sont finies
puis on t'a choisi, fait qu'il faudrait que tu t'en viennes,
parce qu'on a des posters à faire, des photos,
des émissions de radio, des émissions de TV,
il dit, wow, moi, je suis pas habitué à ça, là.
Là, j'ai dit,
j'arrive, il dit, wow, wow, wow, là.
Puis il s'est mis à m'appeler le kid,
parce que j'étais le plus jeune, puis lui, c'était le plus vieux,
on avait 11 ans de différence, quand même.
Il dit, non, non, hey,
respecte, tu finis ta semaine avec tes chums,
après, viens-t'en et appelle-moi
à mon tarif.
Là, il nous restait une semaine dans le club.
Dans le club, mon chum,
il a encore pogné le micro, puis il a dit, savez-vous quoi?
Je lui ai dit, voilà,
trois semaines que Pat avait passé une audition,
c'est lui le nouveau drummer d'Affenbach,
tout ça. Là, ça change
encore plus, man. Quand elle est au bar, elle va chercher une. Là, ça change encore plus.
Quand tu es au bord,
je vais chercher une bière, ça fait de vous.
Tu as quel âge à ce moment-là? Quand tu rentres dans Offenbach,
tu as 24 ans.
Je veux qu'on parle
de toi plus.
Je trouve ça écoeurant.
Je pense que je pourrais passer deux heures
à parler de toute la vie que tu as faite avec Offenbach.
Là, tu rentres dans Offenbach,
c'est les grosses s là, c'est les gros
salles, c'est le Forum
de Montréal, je veux dire, c'est gros
Offenbach, là, c'est...
À qui on pourrait comparer aujourd'hui,
mettons, un band actif au Québec, mettons...
Non. Ça n'a pas pareil, mais mettons, Roxane
Bruno, si je prends, mettons...
Les Cowboys fringants. Les Cowboys fringants,
c'est Offenbach, là, c'est les Cowboys,
ça remplit des salles. Ouais, c'est ça, ça remplit ça, ouais. C'est partout, là,'est Offenbach. Les Cowboys, ça remplit des sangs.
C'est ça, ça remplit des sangs.
C'est partout.
Tu dis Offenbach arrive là,
le lendemain, il n'y a plus de billets.
C'est ça, Offenbach, à l'époque.
On est partis.
Pour en finir avec ça,
on a fait une première tournée.
Ils me disent,
le kid, on va trop rôder,
on va faire une tournée de club.
Ça ne sera pas trop gros,
mais c'était des gros clubs quand même.
La tournée s'appelait la tournée Bacon.
Imagine-toi, non?
Puis,
moi, je pense qu'on part deux, trois semaines,
tu sais, puis on est
partis quatre mois. On a
fait 70
shows en ligne.
Ça va-tu les thunes, là?
Si tu ne savais pas, tu es à la privée
tantabarnac. On est parti, au lieu
de monter là,
on a été s'exiler dans le fin fin fond,
ça s'appelait Hove-Saint-Pierre, tu peux pas être plus haut
sur la Côte-Nord. En tout cas, dans ce temps-là, la route
arrêta là. Maintenant, elle va à Natashquan,
je pense, pis tout ça.
Pis là, le premier, c'était un sous-sol
d'église, il y avait, je sais pas combien de centaines
de personnes, j'étais nerveux.
Pis après, on a descendu toute la côte nôtre.
Le Bissagné, Nouveau-Brunswick,
Gaspésie,
on ramasse à tout.
Puis,
on a fini
ce tournée-là avec...
Non, c'était-tu dans le tournée Bacon
la première fois qu'on a fait
le Colisée et le Forum?
Non, je pense que c'était un peu à part.
En tout cas, 70 shows.
Un moment donné, je me suis retrouvé mon rêve.
Moi, c'était de jouer au Forum.
Je disais ça à tout le monde, plus jeune.
Moi, je vais au Forum.
Moi, je vais au Forum.
Mes chances étaient minces comme une feuille de papier.
Es-tu le premier Québécois à avoir fait le forum
c'est ça
il y avait juste des Britanniques et des Américains
qui faisaient ça
je me disais j'ai pas de chance
à 24 l'audition
à 25 je suis au forum
ce que j'avais dit à tout le monde
je l'ai fait à 25 et à 28
là t'es dans Offenbach
c'est connu on va pas se le cacher
il y a de la consommation en sacrament dans Offenbach, c'est connu, on ne va pas se le cacher. Il y a de la consommation en sacrement dans Offenbach.
Gary, c'est un gars, c'est un saboué, ça sniff, c'est party.
On était à hauteur de notre réputation.
Fait que toi, à mi-vingtaine, tu tombes dans le pattern avec eux autres.
Tu embarques dans la machine solide.
C'est ça qui, oui, ça, c'est en partie le gros bal.
Puis là, c'est devenu un mode de vie
rock'n'roll tu le vis à 100 000 à l'heure
ouais mais là je me disais que
ça va continuer
à vie d'un méterminable, dans le fond il n'y a pas de problème
j'ai pas à me lever le matin
nous autres on fait avec ça dans la vie
on est payé
tu montes sur la scène à 8-9h le soir
t'es correct
pis même quand on joue, on était payé
parce qu'on était bien organisé.
Même si tu ne joues pas un mois,
tu as une paye.
Je suis parti en Mexique.
Je reviens deux semaines après, il y a deux enveloppes qui m'attendent.
C'est ça.
À cette époque-là, c'était les spectacles,
mais les ventes de disques, les maisons de disques.
Tu as une paye régulière qui rentre.
Tu fais du cash.
Ça roule bien.
Oui, dans ce temps-là, ça a l'air bien.
Je sais, Offenbach,
ça a été quand même assez long dans le parcours
québécois, mais toi, tu fais partie, comme je te dis,
des deuxièmes bandes. Les quatre dernières années.
On en parlait tantôt, Québec
Rock, Offenbach versus Corbeau.
Corbeau, pour les gens qui ne le savent pas, c'est
le premier band, dans le fond, de Marjo. Marjo était chanteuse dans le groupe Corbeau. Corbeau, pour les gens qui ne le savent pas, c'est le premier band, dans le fond, de Marjo.
Marjo était chanteuse dans le groupe Corbeau.
Oui, mais c'est surtout une ficheuse d'Offenbach.
C'est ça.
La moitié des membres de Corbeau,
c'est des gars d'Offenbach qui sont partis,
qui ont fait des Corbeau avec Marjo comme chanteuse.
C'est ça.
C'est là que toi, tu es arrivé.
Les quatre dernières années.
C'est quatre années de tournée, de party.
On fait du cash.
24 à 28, c'est de la best life
ever.
J'ai vu beaucoup de choses,
mais dans le fond, je n'ai pas vu grand-chose
parce que c'était comme un tourbillon.
Tu me parlais de quelque chose, on ne va pas trop rentrer
parce que tu m'as nommé des noms tantôt aussi.
C'est ça.
Vous étiez quand même entouré
du monde criminel aussi.
En même temps, on ne va pas nommer le nom,
mais tu m'as parlé de quelqu'un qui était
gérant de tournée, qui était plus un titre
que d'autre chose, qui était le frère
de quelqu'un dont le nom est
très, très, très connu dans le monde criminel
québécois des années 70,
justement, qui est un des plus gros criminels
que le Québec a connu.
C'est ça, puis qui était un chum à Jerry, puis à un moment donné, qui est un des plus gros criminels que le Québec a connu. Oui, c'est ça.
Puis, il était un chum à Jerry.
Puis, à un moment donné,
il est retourné dans le local de pratique.
On n'était pas pratiqués.
Puis, lui, il cogne à la porte
puis il rentre, là, tu sais.
Puis là, moi, je suivais un peu ça.
Puis là, je me disais,
aïe, aïe, c'est lui, tu sais.
Puis là, salut, il nous présente tout le monde.
Puis, on s'est mis tout chum avec.
Mais lui, il aimait beaucoup, en particulier
deux gars dans le band, Jerry, puis moi.
Ça a tombé de même,
qu'est-ce que tu veux?
C'est devenu un chum, tu me parlais, on peut pas trop parler
de détail, parce qu'il s'est passé beaucoup de choses,
c'est une personne qui est devenue délateur,
c'est pour ça qu'on va pas trop parler de tout ça,
qui a été reconnu pour faire de plusieurs
meurtres entre autres,
c'est pour ça qu'on ne va pas nommer.
Si cette personne-là, un jour, veut venir prendre ta place,
il sera le bienvenu, mais moi, je préfère
qu'on nomme pas.
Je ne pense pas que ça va arriver, mais
non, c'est ça. Parce qu'il est sorti.
Parce que tu me disais tantôt, hors caméra,
tu me disais qu'il voulait qu'on aille manger ensemble.
J'ai comme calé. Si le monde ne savait où,
pas lui qui va être visé.
Il va enroser le restaurant complet.
Je ne me ferais pas passer pour lui.
Non, c'est ça.
Mais Jerry est allé.
Parce que lui, il y avait deux passes de monde dans son contrat.
Puis la première, il a demandé à Jerry.
Jerry l'a été.
Fait qu'ils ont été avec deux gardes du corps.
Puis ils ont été marrer dans un restaurant bien, bien chic à Montréal.
Puis ça s'est bien passé.
Puis la deuxième passe, il voulait la prendre avec moi.
Mais quand on est parlé, ma blonde a dit...
Elle n'était pas partante.
« Eh, si, tu vas pas là, puis moi non plus,
puis oublie le projet, puis... »
J'aurais pu y aller tout seul, mais je trouvais
que son argument avait de la lueur, j'avais pas le goût
de me faire trouver, tu sais.
– Effectivement.
Fait que c'est ça, vous étiez, t'avais certain
déjà des contacts dans ce milieu-là.
– Oui, oui.
– Jerry décide que
il quitte Offenbach. – Ouais, ouais, ouais. – décide qu'il quitte Offenbach.
Oui, oui, oui.
On s'entend.
Moi, c'était mon grand chum.
On se voyait régulier.
Il m'appelait.
« Qu'est-ce que tu fais? »
Je descendais et je revenais dans deux ou trois jours chez nous.
Puis là, on partait sur une cour monumentale.
Puis pourtant, il ne m'a même pas dit.
Moi, je l'ai appris dans le meeting avec les autres.
Un meeting chez eux, on est autour de la même place
que j'étais dans la chaise borsante.
Il y a une grande table en bois
dans sa cuisine pour
huit, je ne sais pas.
Puis lui, il n'a pas
pris de détour. Il dit, OK, les gars,
je vais vous dire que moi, je ne continue
pas. Si vous voulez continuer, vous continuez.
Mais moi, c'est fini. Paf!
Puis on va se dire, on fait une back sans Jerry, c'est fini. Paf! Le choc!
Offenbach sans Jerry, c'est
un esti de pièce qui parle. Ça, on pourrait en parler
longtemps, mais ça serait trop long.
Pour moi, Offenbach sans Jerry, c'est un non-sens.
Il y a eu
d'autres Offenbach.
Moi, je n'ai jamais été là-dedans. Il y a eu
Offenbach, même s'il y avait Breen, Johnny et John.
Mais il y avait Jerry Mercer au
drum. Il y a eu Justin Boulet qui a chanté un moment donné.
Il y a eu Martin Deschamps.
Martin, c'est mon chum.
J'ai joué avec Martin.
D'ailleurs, je te parlerai de ça.
Sur ton album, oui.
On va parler de ton album.
C'est la fin de la quête.
Ces gars-là, ils se l'ont fait offrir.
Tant mieux.
Mais moi, Offenbach, ça a fini
le 1er novembre 85, point final.
Pour moi.
Pour toi.
Là, tu passes d'un gars de 24 à 28,
on fait du cash, on fait des shows,
on est sur le party à côté,
on bruit, on se tient.
Ça, quand ça a tombé, ça m'a donné un gros coup.
J'ai pogné une déprime.
Donc, ça a empiré la toxicomanie ça creusé c'est ça
coûte cher c'est ça que c'est ça ça m'a plu mais de l'argent tapé de côté ou à 28 fait du
cash fait le parti du flou aussi vite que ça c'est ça je me suis retrouvé dans le dèche assez vite. J'ai fait des bonnes affaires en chemin.
En 90, Richard Desjardins,
je me retrouve comme batteur de studio
pour faire la trame sonore du film Le Party.
Le film Le Party,
c'est la place pour en parler.
Il se passe en dedans.
Si vous aimez le podcast au parloir
et que vous ne connaissez pas le film Le Party,
qui a été réalisé par Pierre Falardeau,
un des meilleurs films québécois qui n'a jamais été fait, si vous voulez mon avis,
regardez ce film-là.
La trame sonore est complètement folle.
Oui, c'est ça.
Moi, je suis là pour jouer des drums à la trame sonore.
That's it, au début.
Mais ça a tourné autrement.
On est en studio et on se tape ça dans deux jours à peu près. drame sonore, that's it, au début. Mais ça a tourné autrement. Fait que,
on est en studio, pis on se tape ça dans deux jours, à peu près, ça a été vite,
bing, bing, bing, pis bon.
Pis là, c'est fini, pis les gars
packent leurs affaires, pis ça commence à s'en aller,
mais moi, vu que je joue du drame, c'est plus long.
J'ai plus de morceaux à packter, pis pendant
que je pack, je m'en reviens la tête, pis Pierre
Falardeau, il est rendu
dans la régie avec l'ingénieur de son en arrière de la grosse vitre.
Là, je le vois et je me dis,
« Hey, Falardeau est là, c'est le fun,
il va pouvoir y jaser un peu, tu sais,
je joue sur la trame sonore
de son film. »
Je continue de pax, puis je le regarde encore,
puis il fait ça, « Viens-y. »
Là, je me dis,
« Qu'est-ce qui se passe là? » Je m'en vais à l'autre bord,
il dit, « Passe à ça, Calvaire, qu'est-ce qui se passe là? Je m'en vais à l'autre bord. Il dit, passe à ça, Calvaire.
Au lieu d'engager quatre acteurs
pour jouer le band dans mon film,
parce qu'il y a un band qui joue direct
sur la scène dans le film pendant un gros party.
C'est ça, le party.
Tu pourrais le faire, vous autres.
Check donc ça avec tes gars.
Je m'en check avec les trois autres.
Si les dates coïncident,'est à 10 jours le tournage
fait que t'es dans le film
oui je joue dans le film
je savais même pas
tu vas le rire, regardez moi
il m'a tu paté le bras dans la main en tabarnaque
ben oui c'est moi qui joue du drum
je chante même une tonne dans le film
quand t'entends hey let's cruise c'est moi qui joue du drum
fait que
on se retrouve à jouer dans le film
c'était fou raide
pis une petite anecdote c'est que
ma blonde était à professeur
droit dans ce temps là
je restais sur le plateau Mont-Royal
j'arrive avec
Falardo il m'envoie un vote à l'adresse
il y a un contrat faut que tu le signes
faut que tout le monde fasse ça quand tu rentres dans le matin
pis je reviens chez nous pis je dis hé bé le monde fasse ça quand tu rentres dans le penthouse.
Je reviens chez nous et je dis,
hé bébé, c'est le fun, je vais jouer dans le film.
Elle dit, ben non, on va t'entendre dans le film.
Tu ne joues pas dans le film.
Je dis, oui, je vais jouer dans le film.
Tu commences ça,
qu'est-ce que c'est ça?
Puis là, j'y compte, c'est nous autres qui allons faire le band dans le film.
J'avais fait un mille pour faire la trame sonore
en deux jours à peu près
puis je dis m'offrir un autre mille
parce que c'était écrit pour la somme de 838$
je me souviens du chiffre exact
moi j'ai pas lu le reste
là elle
elle commence à lire puis elle dit
ah ça c'est bien toi
je dis quoi c'est vraiment
c'est réel je le sais quoi? C'est vraiment, c'est réel.
Je le sais, viens ici.
Finis cette paragraphe-là. »
Pour la somme de 938 piastres
par jour.
Là, je suis comme « Hein? »
Il y a 10 jours de tournage?
C'est pas mal!
Dans le fond, tu as 10 000
et une mille.
En tout cas, il y a eu des affaires.
Mais il y a eu des affaires comme ça, sauf que...
Sauf qu'elle dépensait
à mesure. Puis il y a eu le fait,
à un moment donné, moi c'est là que
j'ai fait pause dans l'émission
que je regardais, puis je regardais ma femme
puis c'est là que j'étais en contact, parce que là
c'était le drummer
d'Hoffenbach,
Volda Bounce, si je ne me trompe pas,
quelque chose de même, prison, parce que
dès que tu es connu,
tu fais une niaiserie, c'est front page.
Tu ne te retrouves pas dans les affaires, tu te retrouves
front page.
Oui, un photographe
s'était caché dans l'escalier.
J'ai demandé de me sortir, comme par en arrière,
puis lui était dans l'escalier en arrière.
Mais c'est quoi que c'est pas? Quelle année, à partir de quand, Offenbach
finit? T'es bien là avec la justice à peu près.
Ouais, je me souviens pas exactement,
mais
tu vois, Offenbach a fini 85,
après ça, je jouais avec Joe Jammer,
il y a eu le Félix en 86,
c'est une belle histoire aussi,
parce qu'il y a juste un Félix
du dernier show, l'Offenbach,
puis c'est moi qui l'ai. Il est dans mon char.
Je l'ai amené au show hier
puis je l'ai fait circuler
puis tout le monde l'a touché.
Ah, c'est très cool, ça.
OK, on est rendu en 86-87
déjà avec Joe.
D'après moi...
C'était avant le film Le Party?
T'as la bonne question.
Le Party, c'était en 90. 90 ça je m'en souviens
oui c'était avant
fallait que ça soit à la fin 80
pour en tout cas
la première fois
je suis allé trois fois
trois fois pour les mêmes crimes
mais pour la même raison tout le temps
toxicomanie
je rentrerai pas
trop dans les détails, ça me chicote trop,
mais je suis rendu
drogue dure, de façon dure.
Parfait.
Capable de mettre une image.
Là, ça s'en vient trop
éveil, c'est plus un affaire
de party, c'est un affaire
complètement...
Il n'y a plus de party, il n'y a plus de fun.
Non, il n'y a plus de party, je passais
des jours et des jours et des jours
dans mon char, je faisais un roulet,
j'étais parti là-dessus, je roulais.
Tu sais, un moment donné, je reste
dans le bout de Trois-Rivières,
j'ai une blonde toute, puis je pars
là-dessus, puis moi je décide de m'aller faire un tour
à Montréal, puis une fois à Montréal, je décide
de m'aller faire un tour à Saint-Jérôme
aucun rapport, puis rendu à Saint-Jérôme
je me dis
tabarnak, qu'est-ce que je fais ici
puis c'était pas cellulaire
dans ce temps-là, je l'ai appelé d'une cabine
elle dit où est-ce que t'es?
je dis c'est à Saint-Jérôme
elle dit à Saint-Jérôme? que sais-tu faire à Saint-Jérôme?
ben je dis très franchement
elle se pose ça allait mal ça allait très mal Saint-Jérôme? Que sais-tu faire à Saint-Jérôme? Ben, est-tu très franchement là?
Ben, ça pousse.
Hey, ça a l'air mal.
Ça a l'air très mal.
Puis les démêlés, en quoi? Parce qu'à un moment donné,
c'est la consommation qui fait que t'as plus une planche. C'est le manque.
Le manque était tellement fort
que j'avais plus d'argent.
Puis,
tu sais, ça, ça gruge toutes tes valeurs.
Moi, là, d'un moment donné... Tuurs moi t'es pas le premier
il y a une chose avant que tu rentres là-dedans
parce qu'il y a un truc que t'as dit
t'es pas à l'aise, juste tu saches
qu'il y a une affaire ici dans ce studio-là
et les autres stars, il y a plus qu'un an
que ce podcast-là existe
2 millions de visionnements
du jugement mon chum, il y en a pas ici
je veux dire, sans toi pas c'est ton véhicule, t'es plus là-dedans t' mon chum, il n'y en a pas ici. Je veux dire, je ne sens pas.
C'est ton véhicule. Tu n'es plus là-dedans.
Tu en es sorti. Tu étais en show hier.
Tu as un album.
Ça, c'est surprenant parce que j'ai été
très, très, très loin.
Tu sais, j'ai fait six
overdoses. Il y a bien du monde
qui ne survivent pas
à une.
Les affaires,
j'ai fait deux fois les taux sur le top.
En char.
En char.
Le char tout pété, les vides pétés,
moi, je n'ai rien.
Tu es tellement défoncé que tu es mou.
Oui, je n'entends plus grand-chose, je ne sais pas.
Mais c'est triste parce que je ne suis plus là.
C'est sûr que les relations comme ça,
les blondes que j'ai eues,
je disparais et elles sont tout le temps inquiètes.
Je vais-tu recevoir un téléphone de la morgue
ou de la police?
Effectivement, je cherchais le trouble
parce qu'il y a eu des accidents,
il y a eu des overdoses, il y a eu tout ça.
Mais il y a eu pire.
C'est bizarre parce que tout s'est passé à Trois-Rivières.
Un moment donné, je suis parti travailler
sur la construction
à Edmonton,
pis je suis là,
pis j'ai fait la rencontre
d'une fille, pis
on est tombés en amour, pis elle,
moi, j'avais fait un bout
à Gatineau.
Elle est dans le bout de Trois-Rivières.
Puis je me suis déménagé là.
En tout cas, pour faire une histoire courte,
j'étais allé dans ce bout-là.
Puis dans ce bout-là,
tous les crimes se sont passés là.
Tous.
Jamais dans une autre ville.
Jamais d'un autre. Par les tiens, là.
Les miens.
De mon quartier.
C'est quoi le premier? Bien, c'un autre. Je parle des tiens. Les miens de mon quartier. C'est quoi le premier?
Ben, c'est ça.
La première sentence, mettons, c'était relié à...
Ah, deux ans et demi. C'était relié à...
Vol qualifié. Vol qualifié.
Ouais. Avec un
faux arme à feu.
Dans une banque?
Non. Non?
Non, on va regarder ça demain.
Pas de trouble. Mais, fait que,
j'étais comme,
cette addiction-là
était tellement forte,
qu'il y avait juste ça,
mes valeurs étaient à toute partie,
puis là, j'étais tellement en manque
que c'est comme,
il faut, c'est comme il faut.
C'est fou, ça passe.
C'est un besoin physique.
Physique, psychologique.
Plus psychologique que physique dans ton cas.
Dans ton cas, c'est vraiment...
L'héroïne, c'est plus physique, mais moi, je n'ai pas fait de déraille.
Tu n'es pas allé jusque-là?
Non, heureusement.
Le manque était tellement fort
que je n'avais même pas peur
puis c'était pas moins de me dire
va l'impeccable gomme
puis je me suis retrouvé à faire le premier
puis ça a été tellement facile
que j'en ai fait 13
le premier est facile, tu ne te fais pas poigner
puis là plus ça va, plus tu prends confiance
moins tu fais attention
plus tu t'en fous, moi ça n'avait pas de sens mon affaire
puis ça, deux ans et demi à cette époque-là tu te retrouves aux peines Moi, tu fais attention. Moi, ça n'avait pas de sens, mon affaire.
Deux ans et demi, à cette époque-là,
tu te retrouves au pen.
Oui, oui.
L'état du provincial, j'en ai fait un peu.
Le prévenir, le temps qu'on procède.
Moi, direct au pen.
Moi, c'est bizarre à dire,
mais ça a très bien été au pen.
Parce que j'arrive comme drummer d'Aufenbach.
C'est exactement là que je m'en allais.
Ça ressemble à quoi? T'arrives, t'es le drummer d'Aufenbach, fait que...
Ça ressemble à que t'es protégé.
Et les tannants sont en arrière-dehaut
parce que c'est une musique qui est écoutée
par tout le monde au Aufenbach.
Non, mais tu sais, les comités des Pens,
c'est des moteurs la plupart du temps.
Moi, j'ai été au Leclerc
des années.
À l'époque, parce qu'on en parle souvent
beaucoup du Leclerc aujourd'hui, qui est une
dégueulasse prison pour femmes, mais avant ça, c'était
une prison fédérale pour hommes.
Toutes les heures, c'était plein de full patch.
Puis, tu sais, il n'y a personne qui peut faire
le trouble-là. Ils ont une peine à complet.
Ils sont peut-être...
Parce qu'ils avaient fait les grosses radios, puis ils ont
tout mis là. Ils sont peut-être 20,
25, mais ils sont peut-être 80
strikers,
puis ils sont peut-être
200
hang-around sympathisants.
Le peine,
il reste 5, une petite partie.
Tu ne peux pas rien faire
de croche-là.
Quand tu arrives, tu es le batteur
du rock band québécois
par exemple.
Ça se passe bien. Tu manques de rien.
Oui, parce que c'est ça.
Ça prend juste une fois ou deux
en public. Moi, j'étais dans l'aile
d'un else très connu.
Lui, il avait son cuisinier. Je n connu, pis lui, il avait son cuisinier,
man, j'ai jamais vu ça.
Il avait son cuisinier.
Il avait un gars
habillé avec une patente, pis
il avait rajouté un paquet de tablettes,
il avait plein d'épices, d'où ça vient ça,
pis de la bouffe, pis là,
il disait, qu'est-ce que t'as le goût de manger,
tu sais, tu manges ça à la ligne,
qu'on appelle, ça arrive.
C'est le jeudi, c'est du spaghetti, tu vas manger du spaghetti. Pis lui, il disait, qu'est-ce que t'as le goût de manger? Tu sais, tu manges sur la ligne qu'on appelle, ça arrive. Le jeudi, c'est du spaghetti, tu vas manger du spaghetti.
Lui, il disait,
qu'est-ce que tu veux manger?
Il disait, je veux manger un steak.
Il faisait un steak. Il vient d'où
ce steak-là, man?
Tu sais, là,
il faut qu'il rentre
quelque part.
Il vient d'où?
C'est un peu la godfellas
les italiens
qui se font de la sauce à spaghette
ils ont leur viande, leur homard
il y a son petit réchaud
il a son tablier blanc
des fois
c'est un gars qui t'a pris sous son aile
c'est parce que juste dans ce tel là
admettons moi j'étais pas loin s'il se tourne, c'est ça gars qui t'a pris sous son aile. Oui, c'est parce que juste dans cette aile-là,
admettons,
moi, je n'étais pas loin.
S'il se tourne, c'est ça qu'il a fait.
« Hey Pat, t'en veux-tu un? » Moi, j'ai dit oui.
Fais-y en un.
Drette-là, ça va se répandre dans le pen.
Dans une journée, t'es protégé.
Tu es réglé.
Une journée.
Ta console en dedans, elle arrive-tu?
Ça dépend où.
J'étais allé trois fois.
C'était la première fois où le clair, mettons.
C'était pas le clair.
La première fois, j'étais dans un minimum.
Malgré que ces crimes-là,
moi, j'étais jamais violent.
Je n'étais juste pas là.
Mais malgré la...
C'est quand même
un gros crime, va le qualifier
ils m'ont classé minimum
ils m'ont mis à s'entendre des plaines
il n'y a même pas de mur, la clôture
est haute, comme ça
parce que le monde ne veut pas
se sauver de là
parce qu'ils vont juste se retrouver plus dans le trouble qu'ils sont déjà
ils font tellement du bon temps
je me faisais achaler parce que
je sortais pour faire des meetings.
Imagine, tu sors du pen dans une petite van
et tu t'en vas faire un meeting.
Tu peux même
arrêter au McDo après, tu te bouffes
un burger et ils te ramènent au pen.
Tu ne peux pas en avoir plus minimum que ça.
C'est impossible.
Pas sûr, c'est encore le même.
Je me faisais achaler parce qu'ils ne me le même. Oui, puis je me faisais achaler
parce qu'il ne me fouillait même pas.
Je me suis fait achaler
pour aider à faire une connerie
et à rentrer quelque chose.
Moi, je disais non.
Mais là, il y avait un montant d'argent
qui venait avec.
Je pense que j'étais à 18 jours
de m'en aller chez nous.
J'ai dit,
« Donne-moi ton numéro de téléphone. » J'ai demandé
aux gardes qui nous accompagnent.
Je vais appeler ma blonde.
« Il y a une cabine à l'autre bord de la rue. Vas-y,
vous pouvez traverser tout. » Moi, j'appelle le gars.
Je lui dis, « Quel McDo, on s'en va. »
Il me dit,
« Tu vas voir, c'est un gars, il va rentrer,
il va aller direct aux toilettes
là je suis nerveux en l'anastie pis là on mange
pis là on a fini de manger on est sur le point de se lever
il me dit calvaire
pis là je dois rentrer dans les toilettes
j'ai été direct dans les toilettes
il me donne ça
pis moi je rentre au pen
mais ce pen là était tellement slack
je vais dire ça pis il y en a qui ne croiront pas ça
il y avait un gros bloc
avec un paquet de cellules
mais il n'y avait pas de porte aux cellules
c'était des rideaux
puis c'est pas une farce
de faire
ça veut dire que tu peux sortir 2h le matin
te promener dans l'allée
parce qu'il n'y a pas de porte
moi ce que j'ai fait,
je ne voulais pas avoir ça dans les mains toute la nuit.
J'ai été le porter
au gars qu'il fallait le porter.
Là, je me sentais libéré
de ça.
Le problème, c'est que lui,
cette nuit-là, il a fait un over-lose.
Avec ce qui a mené?
Oui. Puis quelqu'un
pensait qu'il faisait une crise d'épilepsie et et
chercher le garde pendant que la garde est venue lui à cacher sa dans sa bouche
à faire plus bon ça tombe à côté là l'enquêté commence qui est sorti à un
couple qui a fait un téléphone hier? Oui, ça s'est en ligne.
Fait que c'est arrivé direct sur toi. Oui, c'est arrivé
direct sur moi. Juste rester en face du monde.
Puis là, ils m'ont transféré
dans un trou. Ils m'ont mis
dans le trou.
J'ai passé deux mois
dans le trou. Fait qu'il te restait 18
jours. Ça a été rallongé,
si on peut dire. Oui.
Rallongé, plus une couple de mois,
mais là, j'ai perdu mon minimum, puis je suis allé
à un médium.
Fait que là, je me retrouve
avec deux mois dans le trou, c'est
23 heures par jour.
Dans une petite patente,
puis la fenêtre est haute, puis là, je roule
mon matelas pour avoir dehors,
puis je voyais un autre bloc.
Fait que là, là, faut que tu trouves
quelque chose pour pas déprimer.
C'est bien, bien dur.
Moi, j'ai écrit une pièce de théâtre.
Ça s'appelle Les Innocents.
Puis c'est bien drôle.
Vu que t'es humoriste, on se parlera de ça après.
Avec grand plaisir.
Puis elle est toute finie, elle est toute écrite.
En tout cas, j'ai passé à travers, puis à un moment donné, on m'a dit, OK, bien l'enquête est tout fini, il a tout écrit. En tout cas,
j'ai passé à travers, puis à un moment donné,
ils m'ont dit, OK, l'enquête est finie,
puis c'est toi.
Fait que tu perds ton minimum,
puis là, on te transfère à Coventville, au Pen,
les Rock Machines.
Bon, pas tellement le choix.
Puis quand je suis arrivé au Pen, les Rock Machines,
premier jour,
on attendait pour une cantine d'arriver.
Je n'ai même pas été à ma cellule encore.
Il y a un gars qui m'a tapé sur l'épaule.
Ça m'a rendu nerveux.
Parce que tu n'es pas un méchant.
Tu n'es pas un tannant dans la vie tant que ça.
C'est la conso qui te fait faire ces communes-là.
C'était pas de mortel.
C'était demandé dans le bureau du comité.
Je viens juste d'arriver.
Je n'ai même pas pris la cantine.
La porte du comité est droite là.
Je rentre.
Ils sont 5, 6,
ils ont des tattoos en face.
Ils me regardent.
Ils ont fait exprès
pour me faire peur.
Ils ont réussi
parce que j'ai eu peur en crise.
Ils étaient tous...
Je me demandais
si je faisais ça.
Personne ne parlait.
Il y en a un qui est devenu
mon chum après, il dit
Hey
Tu joues du drum? Ben oui
Il dit, hey man
on est un band, moi je suis au drum, mais je suis pas
ben bon, je pourrais jouer du clavier, ça te
entraînerait-tu de rentrer dans le band, pis
je viens juste, juste d'arriver
j'ai dit, ben oui, on a un local de pratique,
pis tout, on a deux guitaristes, on a un bassman,
pis moi, je vais sur le clavier,
toi, tu vas être au drum, on a tous les instruments fournis,
le PA, les micros.
J'ai dit, ben oui.
Fait que là, tu sais la petite ligne que j'attendais,
ben là, j'ai pas attendu.
Ils m'ont ouvert la porte, pis j'ai rentré dans la cantine
me promener dans l'allée
pour prendre les affaires.
Ça n'a pas d'allure,
man.
Ça,
ça a créé
le même effet
qu'au Lettler
puis la grosse paix
tout le temps.
Puis,
on s'est monté un band
puis on a fait un show
puis tout.
C'est appâté.
C'est hot
parce que le fait que
tu sois, tu sais, Pat Martel, drummer
d'Offenbach, fait que tu te retrouves dans une wing
de Hell, tu te retrouves dans une wing de rock.
Oui, pis ça passe, même si...
T'es pas affilié avec personne.
C'est ça, c'est ça. Parce qu'il y a pas grand monde
qui peut passer d'un à l'autre. Parce que moi, j'ai passé
d'un à l'autre, pis j'ai jamais eu
un problème. Tu sais, on m'a dit,
t'as été dans...
Parce que sur le fait, ils sa'a dit, t'as été dans toutes les machines,
parce que sur le site, ils savent très bien
que t'es juste...
Ben, c'est ça.
J'ai l'impression qu'un Éric Lapointe,
mettons, aurait probablement
le même genre
d'accueil, autant dans les bars
que l'autre, s'il se retrouvait
derrière les murs.
Puis, je te parlais de ta consommation en dedans, puis tu me disais, ça dépend où est-ce que je suis, dans les bars que l'autre se retrouvait derrière les murs.
Je t'ai parlé de ta consommation et tu me disais que ça dépend de ce que je suis.
J'imagine que quand tu te retrouves
avec des gros gars de même,
tu es dans le même band
que c'est facile d'avoir ce que tu veux.
Oui, c'est sûr.
Mais ça coûte cher.
Il y a 10 fois le prix.
Ça se fait par transfert.
Il faut t'envoyer ça.
Tu appelles ta blonde.
Tu utilises de déposer de temps.
Ça marche avec les cents.
Dépose 40.
Tu viens avec une petite affaire de rien.
Dépose 40 piastres, c'est 2 cents.
À l'autre, il va lui dire
dépose 40 piastres, c'est 3 cents
pour savoir qui a fait le dépôt.
Tant qu'il n'appelle pas,
quand il appelle,
leur propre blonde, le gars
de Spen, elle a checké
dans ton compte, puis elle dit, j'ai reçu
43, 45, 46.
Là, il y a un gars qui va
livrer ça.
Si tu déposes 40 et 3 cents,
ils savent que c'est Pat. Si tu déposes
46 cents, ils savent que c'est Marc.
C'est ça.
C'est ingénieux.
Oui, puis l'autre l'heure, ça rent c'est ingénieux. Oui, oui.
Là, ça rentrait par des flèches.
Le gars était à deux coins de rue plus loin.
À deux flèches, là?
Oui.
Deux coins de rue plus loin.
C'est bien.
À l'époque, des flèches.
Tu sais qu'il y a eu des balles de tennis
à Mané, c'était à Grosse-Bretagne aussi.
Oui, à Mané, c'était des balles,
mais ça prenait un lanceur.
Mais les flèches, elles sont bien plus loin.
Oui, Chris. Tu n'as pas besoin d'avoir un astuce
de bras de fou. Le gars, il est comme aux arbres
là-bas. Même un peu plus.
En arrière des arbres, il rend ça direct
ici. Chris, tu ne veux pas
être trop sur le terrain. Quand la flèche arrive,
ta part de main... C'est ça. Eux autres, ils le savent.
Une flèche dans l'épaule.
J'ai ma doc, mais Chris, tu es trois points
sûr aussi. Toute la gang sont prévenus.
Moi, j'étais prévenu aussi.
Il ne va pas dans la cour entre
4h10 et 4h15.
C'est juste une petite fenêtre d'attente.
Une flèche à travers la gueule.
Il ne va pas au cas où.
C'est fou.
J'ai fait
le... Mon temps, je suis sorti. c'est fou mais j'ai fait le tu sais
mon temps
je suis sorti
de ça
puis à un moment donné
je suis retombé
dans le toxicomanie
j'ai refait
la même chose
à la même place
à Trois-Rivières
puis je suis retourné
parce que moi
ils m'ont épargné
au début
j'en avais fait
une couple
puis ils ont pas tous mis sur le dos non moi je me suis mis sur le dos Je suis retourné. Parce que moi, ils m'ont épargné au début. J'en avais fait une couple.
Ils ne t'ont pas tous mis sur le dos.
Moi, je me suis mis sur le dos.
Parce que je n'étais plus capable.
Ils m'ont arrêté pour un.
J'en ai déclaré cinq, je pense.
Mais parce que c'est moi
qui les a déclarés, puis parce que mon avocat,
avec mon parcours
puis mes études,
ce gars-là, ce n'est pas un bandit,
c'est un drogué. » Le juge
est embarqué là-dedans et il m'a envoyé en thérapie
à la place. J'ai eu mes chances.
Elle l'a fait et je suis retourné.
Je me suis emmené cette année.
La dixième fois,
j'aurais pu donner facilement trois ans.
J'ai eu une thérapie
et dehors,
tu reviens, c'est de valeur,
mais là, il va falloir que tu comprennes.
Là, il m'a donné deux ans et demi.
Puis je suis revenu, puis j'ai eu deux,
puis je suis revenu, puis j'ai eu deux et demi.
Je ne comprenais pas. Ce n'est pas que je ne comprenais pas,
mais c'était trop tough. À chaque fois,
je suis entouré de monde
qu'on s'en met tout le temps. Puis ça, c'est dur de
changer complètement de gang.
J'ai brassé un de mes derniers invités, justement, là-dessus, parce que le gars. Ça, c'est dur de changer complètement de gang. J'ai brassé un de mes
derniers invités, justement, là-dessus.
Parce que le gars, justement, ça me fait un peu
penser à ça. C'est tout le temps la conso.
À chaque fois qu'il retournait dans son coin,
j'ai eu des moments, même si à la
bain, je travaillais. Dès que je retournais dans mon
coin, les vieux chums, les vieilles connaissances,
la pape à rembarquer.
C'est pas long.
Tu te retrouves dans la merde.
T'as fait
un peu plus
que 6 ans total
en tout
ça donne 7 ans
de sentence
pis j'ai fait 5
pis ça c'est incroyable
je te le dis
pis j'ai ta misère
à le craire
pendant 5 ans
j'étais là
qu'est-ce que c'est ça
tu sais
ça me rentre pas
je me
j'ai ta misère à le craire moi-même tu sais je vais te poser une question oui parce que Qu'est-ce que c'est ça? Ça ne me rentre pas.
J'ai de la misère à le créer moi-même.
Je vais te poser une question.
Parce que Offenbach,
tu as fait du bon temps parce que tu étais le drummer
d'Offenbach.
Si Offenbach n'avait pas été dans ta vie,
penses-tu que tu aurais eu
ce parcours-là, que tu aurais entré dans cet
engrenage de consommation?
C'est comme hot et c'est comme pas hot. On s'ent entré dans cet engrenage de consommation. Fait que, tu sais, c'est comme
hot, pis c'est comme pas hot.
Parce que, tu sais, on s'entend, c'est le pic de ta vie,
c'est off and back. Mais en même temps,
c'est le déclin
de ta vie, c'est off and back.
C'est-tu quelque chose que, souvent, tu t'es ressassé?
Ah ouais. Ben ouais.
Mais avec tout ce que t'as traversé,
ça te valait la peine, off and back?
Ben oui.
C'est sûr que c'est pénible, là, 5 ans.
Parce qu'encore aujourd'hui,
c'est dans la vie. Oui, mais c'est parce que j'ai réussi
à me quitter tout ça,
puis à me sortir de là.
Puis ça, c'était une affaire de fou.
Même dans le milieu de la musique,
il ne croyait plus. Le monde ne m'engageait
plus, puis tout ça. Mon talent,
il est indéniable.
Mais ça, tu ne savais jamais
si je suis prêt à être là ou pas là.
Ou dans la cité-là, tu es dans quel état?
Je suis dans quel état?
J'ai passé une audition pour Louba.
Moi, j'ai tout le temps eu mes auditions.
Mais cette audition-là,
j'ai fait ce que j'avais à faire
dans l'ascenseur.
En montant.
J'étais assez nerveux. J''ai dit j'ai le temps du groupe j'ai fait ça
mais vite dans l'ascenseur magène je suis arrivé à l'audition pour loubock est un assez gros band
quand même puis j'ai étourdi pas mal puis mon trouvait donc ben arbu j'ai quand même joué du
drame avec eux autres tout mais on dit il dit il y a quelque chose qui ne marche pas. Il est trop...
Ben oui, je comprends qu'il y a quelque chose
qui ne marche pas.
C'est du défoncé vers l'aide.
C'est bol.
Fait que oui, ça m'a nuit.
Un moment donné, j'ai fait l'album de Breen Leboeuf
et il me disait, je vais faire un album solo,
son premier.
Il avait trois drummers en vue. Il y avait Jerry Mercer
et il y avait Serge Graton.
Il y avait moi. Il dit, je vais peut- a trois drummers en vue. Il y avait Jerry Mercer, puis il y avait Serge Graton. Puis il y avait moi.
Il dit, je vais peut-être le splitter en trois.
En tout cas, finalement, il m'appelle, puis il me dit,
c'est toi qui vas faire tout l'album de Michael.
Ça s'appelle « The Ville en aventure ».
J'ai fait tout sur l'album.
Puis après l'enregistrement, ça, ça a tout bien été.
Là, il a fallu commencer pratique pour commencer à tourner avec Bain.
Puis là, un moment donné, je suis retombé dedans.
Je savais que j'avais
une répétition. C'était rien que pour des vocales.
On a juste pratiqué des vocales avec une guitare.
Tu fais rien que placer les harmonies.
Oui, c'est ça, pour les bacs.
Puis je l'ai oublié, puis je suis passé une grosse go.
Quand je suis revenu de ma grosse go,
la pratique avait
eu lieu. Je regarde dans mon livre
c'est pas vrai
le bruni m'appelle, je suis désolé
mais moi j'ai eu de la pression de la compagnie de 10
pis de la gérance
pis t'sais, première pratique
pis t'es même pas là, pis t'appelles même pas
je suis désolé mais il fallait en prendre un autre
ouh
ça ça fait
ça c'est un appel à la réalité, en estime.
Amen. Fait que j'ai perdu
des belles affaires.
Puis, tu sais, j'avais de l'air
irrécupérable.
C'est évident, avec tout ça, l'accumulation
de... Hey, voyons.
Il y a du monde qui allait te rechercher, qui te redonnait des chances
et t'es scrappé.
Oui. Puis, je parlais d'un album tout le temps.
Ça fait bien, bien des années, je parlais d'un album. Je préparais
des tunes. Je commençais à les monter.
C'était slow, mais il arrivait tout le temps un accro.
Là, aujourd'hui,
comme Bryn m'a appelé, parce que
j'ai perdu ma blonde
des 13-14
années, mais on était comme
séparés, mais on n'arrivait pas
à se séparer. Elle est décédée
il y a trois semaines.
Désolé, on entend ça, man.
Oui.
Puis, Brin, il m'a appelé et il m'a dit,
tu sais, là, tu es sorti de tout ça.
Là, tu es en shape, tu fais des shows avec tes coyotes.
Puis, il dit, tu as réussi.
Il dit, je suis surpris, il faut que je te le dise,
mais tu as amené ce projet-là à terme.
C'est moi qui ai tout fait.
Il a fallu que je réalise une pochette.
Il a fallu que je choisisse des caractères, que je fasse
des textes. J'ai composé toute la
musique, toutes les paroles.
J'ai 16 musiciens différents qui sont venus
jouer avec moi là-dessus.
Et tu t'es tout fait ça. Va pas tout
gâcher ça, autrement dit, avec la mort
de Nancy.
Ce qui aurait pu être. Ouais, va pas tout gâcher ça. Autrement dit, avec la mort de Nancy, ce qui aurait pu être...
Ouais, va pas piquer du nez.
Là, t'es là,
puis je sais que ça peut être fragile.
Il m'a appelé pour ça, puis il m'a parlé,
puis il dit, appelle-moi n'importe quoi,
n'importe quand, s'il y a quelque chose.
J'ai bien des amis qui ont fait ça.
J'avais un show hier,
puis je suis là
ça me fait tellement chier de l'avoir manqué à côté de chez nous
mais ça c'est que partie remise
oui il va sûrement en avoir
à partir de quel moment
t'es allé suivre ton cours
que tu me disais en toxicomanie
ouais
ben tu sais je suis devenu intervenant
en toxicomanie j'ai fait ça pendant 5 ans
en temps plein je travaillais à Portage comme intervenant,
puis à Trois-Rivières,
à Maison-Carignan.
Ça prend quelle année que tu as fait ça?
T'es retourné
pour aller suivre ton cours en toxicomanie?
Oui, mais ça, c'est des années
après. Après que j'ai fait
5 ans comme intervenant, j'ai été suivre
le cours. J'ai pas suivi
le cours. Ils m'ont engagé sans le cours parce que j'avais ce 5 ans comme intervenant, j'ai été suivre le cours. J'ai pas suivi le cours. Ils m'ont engagé
sans le cours parce que j'avais ce qu'il fallait.
J'étais habitué. Ils m'ont tout le temps
donné des gros groupes parce que
c'est quasiment un show que je faisais.
Je rentrais bien creux. J'ai des
tunes qui sont écrits
un peu pour ça.
Moi, j'étais comme le staff rock'n'roll.
J'avais 100 personnes dans une grosse
salle.
Il n'était pas en rangée.
Il faisait le rond.
C'était un moment... Il y avait une guitare sur un stand.
J'arrivais avec ma pile sur la toune que j'avais écrite.
Je donnais deux piles.
Ça circulait.
Je disais, vous allez lire ça.
Après ça, je vais vous la chanter.
Après ça, à main levée, vous me direz s'il y a une phrase qui vous touche,
puis qui représente votre parcours, puis on va en jaser, ça faisait des beaux ateliers, là je jouais à la tonne comme une tonne,
j'ai écrit ça s'appelle les eaux vives, puis ça parle d'une rivière qui te coule en dedans, qui te transforme c'est la drette dans le mille
pis là le monde vers la main il disait à toi, il y a une fille n'importe qui
pis il disait ben moi
la phrase
depuis qu'elle coule en moi je vois la vie
sous un autre jour
elle a changé un coeur de pierre
on a un coeur de velours
ça ça me touche
parce que c'est ça que ça me fait
on rentrait dans ce personne-là.
Les autres pouvaient intervenir.
J'étais efficace.
Mais je finissais tout le temps
par tout était confortable.
Tout était beau.
Je suis clean. J'aide beaucoup de monde clean.
Mais en étant tellement
sage au moment long que mon nez
leur plantait. L'autodestruction.
Oui. Ça va trop bien. Oui, c'anta. L'autodestruction? Oui.
Ça va trop bien?
Oui, c'est ça. Puis là, je me remettais de bout.
Puis là, je me refaisais engager dans une autre
thérapie. Puis là, ça marchait
bien. Puis à un moment donné,
je replanta assez. Puis là, j'ai décidé
d'aller faire mon certificat. Puis depuis que j'ai fait
le certificat, je n'ai plus travaillé en toxicomanie.
Puis t'as-tu replanté aussi fort
que t'as replanté depuis que t'as fait ce cours-là?
Non. T'as eu des rechutes,
mais pas fortes comme...
Non, non.
Moi, je travaille encore.
Je travaille sans construction.
4 ans, c'est le bonheur.
T'es-tu à l'aise, une zéro, 35, 40?
67.
T'as pas de l'air de 67.
Non, c'est-tu.
De deux jumeaux.
Yes.
T'as plus de cheveux que moi quand on lit ce fait-qu'il y a.
Mais tu penses être obligé de travailler jusqu'à la fin?
Oui, je suis obligé de travailler encore parce que j'ai bien mal joué mes cartes
avec tout ce qu'on vient de se dire.
Tout s'est envolé. Puis là, je m'étais
fait un petit fond, puis il est rendu là-dedans.
Dans ton album que t'as fait.
On va mettre un site internet
pour qu'on puisse se procurer l'album.
Comment qu'on fait pour se procurer l'album?
Je ne l'ai pas encore.
Pour se procurer l'album, on va sur
patmartel.ca. Ça existe.
Patmartel.ca, ça existe.
Et puis ça, ça te dit comment l'album, on va sur patmartel.ca. Ça existe. Patmartel.ca, ça existe. Ça te dit comment
l'obtenir. Mais là,
juste comme ça, physique,
par un virement, puis tu le reçois
par la poste. Parfait. Mais là,
j'ai décidé, enfin,
parce que ça a sorti au mois d'août,
qu'il va sortir tout numérique.
On est là-dedans.
C'est une question de jour, je pense. Puis il sortir tout numérique. On est là-dedans. C'est une question de jour, je pense.
Puis il va être numérique.
Tous les liens de Pat.
Je l'ai moi-même physique.
Je ne sais même pas comment je vais pouvoir l'écouter physique.
C'est ça le problème aujourd'hui.
Dans mon char, je n'ai même pas...
Tu downloades une clé USB.
Honnêtement, je t'en avais parlé
quand on s'était appelé.
Il faut se mettre ça numérique. c'est sûr que c'est un
album que je vais prendre le temps d'écouter.
Tous tes liens, écoute,
dans une couple de semaines,
ça va être fait, mais arrête-toi
que je vais pouvoir mettre un lien
où le monde, quitte à ce qu'il soit peut-être pas
sur les plateformes numériques, mais qu'il soit
downloadable sur ton site.
Oui, mais il va être sur les plateformes numériques.
Je suis rentré avec partout une core,
puis je vais être sur Spotify, puis je vais être sur Amazon,
puis je vais être partout.
Ça va être, on va mettre ça.
Mais il y en a une chanson, la chanson que j'ai écrite pour Jerry Boulet,
parce qu'il y a une chanson là-dessus qui est écrite pour mon chum Jerry,
puis ça s'appelle Pour toi, Jerry, ça ne peut pas être plus simple que ça.
Puis toi, t'es au ex-antégueux
parce que je suis en temps normal.
Elle,
elle,
elle est numérique
et le vidéo est sur YouTube.
Avec Breen Leboeuf, avec moi dedans.
Fait que c'est ta chaîne YouTube,
le nom c'est quoi?
C'est sur YouTube, mais c'est sur ta chaîne?
Oui, oui, tu pognes
Pat Martel
Pat Martel
on va tomber
sur les plus
oui oui
c'est sûr
tout
parce qu'il s'appelle
pour toi Jerry
pis là il y a des extraits
du forum
pis il y a toutes sortes
d'affaires
de toute façon
tous tes liens
vont être dans la description
vidéo
tes liens vont être partout
ça va être à un clic
de pouvoir te rejoindre
je te demandais
en ce moment
tu as parlé de Nancy
comment ça va?
ça va
ça a donné un choc
il va y avoir le service le 12 octobre
c'est drôle l'église
était
un coin de rue de chez nous
son coeur
a arrêté tout simplement en dormant
puis
mais ta tête
ça donnait un choc mais là ça fait déjà
trois semaines
je remonte la côte mais j'ai beaucoup de support
sais-tu ce qui est arrivé
quand c'est arrivé j'étais à Montréal
puis j'étais avec ma soeur puis mes nièces,
dans un party
pour les 18 ans de ma petite
nièce, puis j'ai reçu un téléphone
d'un de ses frères, puis je me disais que c'est ça,
parce que Nancy,
elle s'occupait de son beau-père qui est
84, puis je pensais qu'il me disait que
le beau-père était décédé.
Fait qu'il commence à me dire,
en me disant, tu sais, j'ai une mauvaise nouvelle.
Il dit, le beau père,
fait que je suis sûr que c'est lui,
a trouvé Nancy décédée dans son lit.
Oh!
Pator!
Là, je me suis effondré dans le party,
ça a fait un fret, là.
Mais ils n'en ont pas fait de cas, parce que regarde,
c'est pas une petite nouvelle.
Je suis resté là quand même,
mais c'était tough.
Ma soeur a dit, veux-tu que je monte avec toi?
Parce que tout le monde,
quand il m'arrive quelque chose de grave comme ça,
tout le monde a la même idée.
Il va surplanter.
Là, c'est nous autres qui vont encore s'inquiéter.
Tout le monde autour de moi
faisait ça, s'inquiéter dans ma vie
parce que tout ce que je faisais
était dangereux.
Ce que tu fais, c'est l'eau pour toi, mais c'est l'eau pour tout le monde qui t'entoure.
Exact.
Elle m'a offert de venir avec moi et j'ai dit non.
Je suis parti le dimanche sur Montaigne-Gatineau.
Brain m'a appelé
à ce moment-là.
J'ai dit ça.
À la fin de la conversation, elle m'a dit
rappelle ta soeur et dis-lui que tu acceptes son offre et qu'elle montre ta voie. Elle m'a dit au pire la fin de la conversation, il dit, « Là, rappelle ta soeur
et dis que tu acceptes son offre et qu'elle montre
ta voie. » Il dit, « Au pire, viens
t'insister. J'ai une chambre
de plus. Viens passer une couple de jours
et promène-toi de même. »
J'ai dit, « Non, je pense que
tu as raison. »
Le même soir, j'ai rappelé ma soeur.
J'avais dit non. J'ai dit, « Oui, je pense
que c'est une bonne idée. » Le lendemain, elle était chez nous.
Elle a passé la semaine avec moi.
Puis, tu as réussi?
Oui, oui.
Elle a passé au travers.
Oui, elle a passé la semaine avec moi.
Elle est repartie pour la fin de semaine.
Elle est revenue le mardi d'après.
Elle a passé trois jours.
On est bien, bien proches.
C'est parfait, ça.
Oui, c'est parfait.
Il faut être capable.
Elle était là.
Moi, je me levais le matin et j'allais travailler pareil.
Il faut être capable d'accepter l'aide des autres.
Déjà, accepter qu'on a un problème,
c'est un petit bon start, mais accepter l'aide des autres.
Moi, honnêtement,
Pat, je pense que si tu as réussi à passer
à travers une épreuve comme celle-là,
sans cette petite cochonnerie-là
dans ton corps, je pense que tu peux passer
au travers de tout. À l'âge que tu as,
déjà, tu es obligé encore de travailler sur des chantiers
de construction. Je pense que
t'es capable de mettre ça
crissement de côté pour le restant de tes jours.
En tout cas, je te le souhaite en sacrament.
T'as un beau projet entre les mains.
Tu fais des shows, les tunes d'Off and Back.
Hier, tu me disais, tout le monde
chantait les tunes, pis tout ça.
Accroche-toi à ça.
Même si c'est des vieux souvenirs, pis c'est des vieux trips,
accroche-toi au positif que ça t'est des vieux souvenirs et des vieux trips, accroche-toi au positif
que ça t'a amené.
Je voulais te dire,
y'a-tu une place que je peux regarder, Louis?
Ça, ça vient de la série.
La série s'appelle Québec Rock aussi.
Elle a passé sur Crave.
Mais là, elle va être à TVA.
Je vous suggère d'aller voir ça.
C'est plus accessible pour tout le monde, TVA.
Dans le quatrième épisode,
je suis là, bord en bord,
et je suis même là
en dessin.
On l'avoue, la coupe de cheveux.
Et l'album, patmartel.ca.
Tous tes liens vont être là.
Bientôt en numérique.
Pense-moi que le podcast va être sorti.
Tout va être disponible en numérique.
Pat, honnêtement,
quand je suis tombé sur ce show-là,
je t'ai vu, j'ai fait pause, je t'ai écrit,
tu m'as répondu, on s'est jasé pendant une heure.
Ça n'a pas été long. J'ai des gens
qui m'écrivent des fois. Ça fait des mois
qu'ils m'ont écrit qu'ils ne sont pas encore là.
Des fois, j'ai des coups de cœur sur des gens
et c'est comme, il faut que ça se passe là.
Et man, je n'ai aucun regret de t'avoir appelé,
de t'avoir écrit et que tu sois là
et qu'on ait fait ce podcast-là ensemble.
Honnêtement, pour plein de layers,
pour le gars que tu es,
oublie Offenbach, oublie tout ça,
juste le gars que tu es, pour moi,
c'est quelque chose d'énorme.
Ça, à travers quoi tu as passé,
puis bien sûr, d'avoir fait partie d'un band mythique qui, pour moi, c'est quelque chose d'énorme. Ça, à travers quoi tu as passé?
Bien sûr, d'avoir fait partie d'un band mythique qui, pour moi, représente beaucoup.
J'ai un gars de 43 ans.
Tu es les années 80 du Jerry, du Offenbach.
Je veux dire, ça a bercé mon enfance.
Man, je te souhaite que du bon.
Tu es un drummer dans l'âme.
Je te souhaite des shows.
Je te souhaite des gigs.
Je te souhaite de ne plus avoir besoin
de travailler sur un petit chantier de construction.
Oui, en attendant, oui.
Super.
Merci, mon pote.
Merci de m'avoir reçu.
Sincèrement.
Salut à tous.
J'espère que vous avez apprécié cet épisode-là au Parloir. Thank you.