Au Parloir - Épisode #66 - LIVE - avec Amélie
Episode Date: November 24, 2024Dans cet épisode LIVE, je reçois Amélie, une intervenante en maison de transition, qui a vécu avec un père victime de bipolarité! Nous avons aborder son enfance, son parcours vers le monde crim1...nel & la réalité en maison de transition. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Aujourd'hui, j'ai reçu Amélie Brouard.
Et là, je suis en studio en ce moment.
Je vous fais l'intro en studio.
Mais c'est le premier podcast qu'on a fait en live au Saguenay.
Donc, on a fait un podcast en live.
Après ça, je faisais mon show d'humour.
Amélie
travaille en maison de transition.
Puis, c'était vraiment
intéressant parce que, oui, on a parlé de la maison de transition,
mais elle aussi a vécu quelque chose
avec son père
au niveau de la santé mentale, puis
de la criminalité, puis tout ça. Puis, je pense que c'est
un peu ça qui l'a poussé à aller travailler avec
les gars. Fait que c'était vraiment intéressant.
Première expérience en live
puis vers la fin aussi,
elle était même descendue au Saguenay avec
une de ses collègues de travail
qui s'est joint au podcast à la fin.
J'ai trouvé ça vraiment intéressant,
ce podcast-là, et j'espère
que vous allez trouver ça aussi
intéressant. Est-ce qu'il y a des lives?
Ça va revenir? Je ne le sais
pas encore. On va
peut-être analyser ça en 2025.
Sur ce, je vous souhaite un bon épisode
au Parloir.
Amé, First, merci d'être là.
Merci à toi.
Tu sais, habituellement, je commence avec le monde.
Qu'est-ce qui t'a poussé à t'en aller dans l'univers criminel, carcéral?
C'est quoi les études que tu as faites par exemple?
Hé là là! J'ai un parcours scolaire et un parcours professionnel qui est un peu...
pas en ligne drette.
J'ai fait une couple d'affaires, dont un cours en esthétique,
sciences humaines.
Il y a un peu
un genre de parcours scolaire
de personnes qui cherchent
et qui n'ont pas trop le goût
d'aller à l'école.
Un moment donné,
j'ai lâché ça.
J'étais censée aller apprendre l'anglais
dans l'Ouest.
Finalement, tombée en amour,
jamais partie.
Pas avec le gars qui est dans l'Oréal?
Ben non. OK, c'est ça.
Ça me semblait aussi. Je suis comme, hey, ça vaut pas la peine
ce gars-là.
Oui, c'est ça.
Là, je vous dis une chose. Écoute, à la base, je suis un humoriste.
Je vais essayer de garder ça sérieux.
Quand je suis sur un stage,
un micro, j'ai tendance à vouloir déconner, mais je vous promets d'essayer.
Mais je suis facile à glisser moi avec, je ne suis pas inquiète par rapport à ça.
Fait que tu es restée, tu n'es pas allée au BC à apprendre l'anglais, puis tu parles-tu anglais aujourd'hui?
Je ne sais pas, pas en tout. L'anglais, ce n'est pas ma force.
Mais tu sais, je savais depuis que j'étais petite, à la base, je voulais être psychiatre.
C'était ça qui m'intéressait.
Moi, je me disais, mettons, des cas style Magnata, Guy Turcotte.
J'aurais vraiment, vraiment, vraiment tripé.
J'en parle.
Encore aujourd'hui, je suis très prête.
J'écoute, j'entends juste des petits sons.
Il y a des gens qui font comme...
Mais qu'est-ce qui t'attire là-dedans?
J'imagine que tu n'es pas une psychopathe.
Il y a sûrement une petite tendance, oui, quand même.
Une petite tendance latente.
On me tasse un peu.
Mais dans le fond,
un peu comme les enfants qui ont grandi avec des parents,
qui ont un handicap ou qui ont le cancer.
Mon père est tombé malade quand j'étais petite.
Mon père est bipolaire, mais bipolaire sur un assistant.
Pas genre une pellule, puis il n'y a pas de problème.
Une pellule par jour, puis tout est chill.
Là, c'est rendu chill.
Ça a été vraiment long
avant que
que ça soit
puis mon père
à la base
il est tombé malade
suite au fait que
c'est un peu complexe
mais quelqu'un
a fait du trafic
de stupéfiants
dans sa pharmacie
fait que
quand j'étais petite
ça a été médiatisé
puis tout ça
fait que
le sensationnalisme aussi ça a été médiatisé et tout ça.
Le sensationnalisme aussi, ça a un peu sali le nom à mon père parce que le gars a vendu de la poudre à un policier infiltré dans sa pharmacie.
C'est un employé de la pharmacie?
Oui, c'est ça, exactement.
Les journalistes, étant ce qu'ils sont, ont juste voulu vendre la copie
et ont mis ça plus gros que c'était finalement.
Exactement. Ça a comme vraiment
mal paru.
Mon père est un peu naïf
aussi à quelque part.
Le gars, clairement,
il avait les mains longues et il se tenait
avec des tenants.
Mon père s'est arrivé des chars de livraison
en feu.
Il reçoit une chemise par balle en cadeau.
Il y avait comme des petites menaces.
Six bois, OK.
Oui, oui, oui.
Des menaces de la tente.
Ils sont propriétaires de bars, je comprends.
Mais propriétaires de pharmacies, c'est comme six bois.
Oui, mais là, c'était comme une mine d'or.
Un gars qui travaille dans une pharmacie
et qui fait du trafic, c'était comme jackpot en ainsi de suite.
Ça passe bien, oui.
Tu t'attends pas à ce que tu ailles acheter de la poudre dans une pharmacie.
Exactement. Existe-tu encore
dans cette pharmacie? Non.
Non, c'est ça, ça a comme... Non, mais c'est pour
pas que vous y allez, guys, franchement, franchement.
Ça a comme écourté la carrière
un peu, là, je te dirais. Fait qu'avec
tout ça, les médias,
pis mon père, sa soeur, elle s'est
suicidée comme dans la même période
de temps, là. Mais ton père était propriétaire ou il est aussi pharmacien de profession?
Les deux, oui.
OK, donc il était pharmacien et propriétaire.
Exactement, c'est ça.
Puis c'est un employé qu'il avait depuis 25 ans.
Oh shit!
C'est quelqu'un en qui il avait vraiment confiance, mais que ça lui a comme joué des tours.
Puis celle-là, dans le fond, la bipolarité était en dedans de lui,
mais c'était un élément déclencheur qui l'a fait tilter, si on peut dire ça comme ça.
J'ai pas les termes.
Vraiment tilter.
C'est complètement déconnecté.
T'avais quel âge à ce moment-là?
8 ans.
8 ans.
OK.
Fait que t'es jeune, puis toi, t'absorbes.
Et c'est bon.
Oui, oui, oui.
C'est ça.
Ça peut ressembler à quoi, mettons, une crise de bipolarité quand t'es pas gérée comme ça?
Tu vois ton père, mettons, ça peut ressembler à quoi, une crise de bipolarité quand tu n'es pas géré?
Tu vois ton père,
ça peut ressembler à quoi ce qui se passe?
Si tu es à l'aise d'en parler.
Oui, absolument.
Ça peut ressembler à quelqu'un qui lit le journal dans le noir,
qui voit des aliens,
qui s'agite des gommes,
que la fin du monde va arriver
et on va amener les enfants à ses ailes des anges.
Très bien. Oui, c'est ça.
Puis agressif aussi, hyper sexualisé, la libido dans le tapis, complètement délué.
Hallucinations.
Lui, c'est ça, mon père, en phase maniaque, il a des hallucinations.
Il fait des psychoses.
Ce n'est pas tous les bipolaires qui font des psychoses.
Est-ce que, comme ta mère,
ou peut-être vous autres,
je dis vous autres,
vous avez déjà craint pour votre vie?
Oui.
Vous avez déjà dû faire arrêter ton père,
pour votre protection?
Oui.
On ne parlera quasiment pas de ta job,
je te le dis tout de suite,
ton père est comme fucked up. Oui. Au moins trois fois on parlera quasiment pas de ta job je te dis tout de suite au moins trois fois
trois grosses crises
de bipolar
que ça a duré
au moins un an
avant de te rendre
à pouvoir faire arrêter quelqu'un
il faut que la personne soit dangereuse
il faut que tu aies des preuves concrètes
pour que ça aille plus loin que des paroles.
Oui, c'est sûr.
Il y a vingt ans, le système de santé allait mieux qu'aujourd'hui.
Puis, il y a vingt ans, tu rentrais quelqu'un à l'hôpital,
il ressortait rapidement.
Oui, c'est ça.
Disons que pour tout ce qui est de la bipolarité,
ces choses-là, ce n'était pas aussi bien traité.
Exact.
Tu as un TDA, puis l'école peut te dire que tu as juste un énervé, tu n'as pas un TDA. Bien, moi, c'est pas aussi bien traité. Étant un TDA, l'école peut dire que
j'étais juste un énervé, je n'étais pas un TDA.
Moi, c'est ça.
Complètement déconnecté,
hallucination, autant des passes
suicidaires complètement
que des passes vraiment agressives.
C'est comme un running gag.
Mon père, il a des chants.
Il a des quoi? Des champs.
Des champs, OK.
Il aime bien la campagne et tout.
OK, OK, OK.
Mais il fait pas d'agriculture.
Mais mon père, il avait un plus gros tracteur
que mon ami qui, son père, était fermier.
Il avait comme plein de machines, tu sais,
que ça avait aucun rapport.
Oui, bien, la bipolarité qui, à l'époque,
on appelait la maniaco-dépression.
Oui. Parce que c'est ça, quand il y a
des épisodes maniaques, tu sais,
je me souviens, je ne me souviens pas qui, en fait,
mais je me souviens d'un humoriste qui avait un numéro là-dessus, puis qui disait,
« Mais tu m'as acheté un bateau à genre
150 000, puis j'habite à Outremont. »
Tu sais, c'est comme ça.
Oui, oui, c'est ça. Ça n'a aucun sens.
Ça fait aucun sens. Fait que, tu sais, quand j'étais jeune,
mon père avait 11 chars, là.
Tu sais, c'était... OK. Pas démesuré du tout, là. Quand j'étais jeune, mon père avait 11 chars.
Pas démesuré du tout.
Pas de classique.
À partir du moment où ça a pété,
avec la pharmacie, il vivait de quoi?
Il a-tu continué à être pharmacien?
Oui, mais après ça, il est tombé sous enquête lors des pharmaciens.
C'est full séreux.
Mon père était en mode, du monde rentre dans laaciens, c'est full serreux. Mon père, il était comme en mode,
du monde rentre dans la pharmacie,
aller chercher les pellules,
puis « Christ, t'as pas besoin de ça, toi, tabarnak,
va-t'en chez vous, tu sais. »
C'est du bon business.
Quand t'es pharmacien, ça, c'est comme...
Ça fait que ça allait pas, là.
Parce que quand quelqu'un vient voir mon show du mot,
je vais comme « T'es venu ici pour rire décollé! »
C'est vrai, on va dire ça.
Oui, ça fait qu'il était un peu décollé. chaud du mot je vais comme d'être venu cette pourrie décoller on comprend la naissance de
ton envie de comprendre un peu justement cette mentalité le que les gens peuvent avoir parce
que tu parlais justement de magnate ou de turcotte cd co qui arrive souvent ça part de la maladie
mentale on prend un jeffrey damer le ps, ça part de la maladie mentale. On prend un Jeffrey Dahmer.
Tout le psychopathe a des problèmes de santé mentale.
C'est un peu ça.
Est-ce que tu voulais comprendre un peu ce que ton père vivait?
C'était qui ton père en allant étudier là-dedans un peu?
C'est une curiosité.
J'allais en psychiatrie voir mon père.
J'essayais de comprendre le monde.
Il y en avait qui étaient un peu
weird. « Veux-vous pas en psychiatrie quand tu as huit ans? C'est fuck you! » Mais
j'étais comme « Ça m'intéresse! » Je voyais la psychiatre à mon père qui était
une semi-tour, qui a traité des gros cas médico-légaux. Puis j'étais comme, ça accoche.
OK, fait que toi, t'étais déjà à 8 ans, je veux dire.
Très jeune.
Parce que ça doit être weird.
Puis ça se passe comment avec ta mère?
Qu'est-ce qu'elle vous dit?
Vous êtes conscient rapidement que votre père a des problèmes puis c'est pas caché ou c'est juste, regarde, papa, il fait le pot,
il va aller dans un hôpital spécial ou tu sais, c'est comme...
C'était très tabou.
La famille à mon père était quand même religieuse.
C'est très vieille mentalité
que la maladie mentale, ça n'existe pas.
Il y a les pharmacies, il y a de l'argent,
il y a sa business.
Mon père est tombé malade, il avait genre 40 ans.
Tout le monde sait que l'Église catholique,
c'est sain à Asphox.
Absolument c'est ça. Voyons ça peut pas exister, aller à l'université, il peut pas être malade,
tout ça complètement. Il n'y avait pas de support du côté de la famille à ton père. Non c'est sûr.
Il y en a une gang là-dedans qui aurait peut-être eu besoin avec Honnêtement
C'est souvent génétique
Pour vrai, sérieusement
Moi si je suis fou, c'est à cause de mon père
C'est pas de ma faute à moi
Je traîne les bébés dans mon père
en tabarnak, je veux le confirmer
Mais tu sais, moi mon intérêt
pour tout ce qui est
genre magnéto, tout ça
c'est que je me disest que la ligne est mince.
Dans la vie, entre l'équilibre et la folie.
Tu sais qu'un burn-out, n'importe quoi, même si tu es des H,
dépression, anxiété, tu ne sais jamais.
Tu as quelques mauvais choix en ne t'écoutant pas,
de tomber de l'autre bord de la traque.
Dans le fond, tous les cas
qui sont un peu
non responsables,
psychologiquement non responsables,
je ne me souviens pas c'est quoi le terme exact,
mais qui sont déclarés non coupables
parce qu'ils ne sont pas aptes à subir le procès.
Ça, c'est des cas qui, toi, te fascinent.
C'est ça que tu veux étudier.
C'est ça que tu veux travailler.
Mais tout ce qui est
criminaux, en fait, le true crimes,
tout ça, je...
Je tripe solide.
Oui, oui, absolument.
Fait que, tu sais, je me dis,
je peux pas juger quelqu'un
sans connaissance de cause.
Tu sais, si tu te fies à une action,
je pourrais te dire plein d'actions que mon père a faites
qu'il aurait l'air d'un mange-marbre. Puis c'est pas ça, c'est une bonne personne, il est intelligent, c'est un bon père,
tout ça, j'ai rien à dire. Mais en étant maniaque ou peu importe, il a fait des affaires que ça n'avait pas de maudit bon sens. C'est une chose que j'ai souvent répétée
à mon podcast, c'est justement un geste
que ça ne définit pas pour le restant de tes jours.
Autant que j'ai eu,
je ne sais pas si vous vous souvenez, René Pétillon
qui en psychose a fait double meurtre.
Puis René, aujourd'hui, écoute,
tu ne peux pas croire, tu parles à ce gars-là,
tu ne peux pas croire qu'il y a pratiquement
30 ans de prison dans le corps.
Je trouve ça intéressant que tu
dis ça, que toi, tu l'as vécu de près par ton père. C'est un peu pour moi le but de ce podcast-là.
Je reçois tellement de messages. Je ne sais pas s'il y a des gens parmi vous qui m'ont déjà écrit
des belles choses. Pour la plupart, je te dirais 92 % des messages que je reçois, c'est « Vous me
faites du bien en tabarouette,
puis des fois, vous me faites broyer ma gang de cris.
Mais non, c'est ça.
Puis c'est justement, j'essaie que les gens comprennent
qu'il y a autre chose.
Je ne veux pas, hey, tu as fait de la prison,
puis tout de suite, un sticker dans le front.
Ce n'est pas parce que tu as fait de la prison.
Regarde, moi, je ne sais pas s'il y en a qui ont vu l'extrait
que j'ai posté hier où j'ai amené le gars
voir son père
à Saint-Jérôme, sur la tombe de son père.
J'ai dû recevoir 200 messages
de dire, « C'est merveilleux,
ça prend plus d'humains
comme toi et tout ça. »
Mais c'est vrai.
Mais si tu m'avais croisé à 20 ans,
peut-être pas ça que tu aurais dit de moi, par exemple.
C'est un peu ça.
On évolue dans la vie.
C'est pour ça que c'est important de ne pas catégoriser les gens. C'est un peu ça.
Tu parles de ton père.
Il a fallu que vous fassiez arrêter ton père.
Tu as eu peur.
Ta mère a eu peur pour votre vie, sa vie.
Aujourd'hui, tu as une belle relation avec ton père.
Il va quand même bien.
C'est un peu ça.
Je trouve ça hyper important. C'est un peu ça. Moi, je trouve ça
hyper important.
C'est tout un aspect que tu m'avais conté, je me souviens
là, mais que j'avais complètement oublié.
Tu sais, dans, mettons, mes clients,
combien ont des problèmes de santé
mentale? Honnêtement, il y en a
une bonne gang. Selon toi, le
pourcentage, à peu près,
je sais que tu n'auras pas un chiffre exact, il n'y a peut-être pas d'études,
mais selon toi, le pourcentage de gens qui se retrouvent derrière que tu n'auras pas un chiffre exact, il n'y a peut-être pas d'études, mais selon toi, le pourcentage de gens
qui se retrouvent derrière les barreaux
pour des troubles de santé mentale?
Trop.
Trop, hein?
Trop, oui.
Serais-tu prête à dire genre 30-40 % facile
ou tu monterais ça plus que ça?
Oui, j'aurais dit 50.
50 % facile, là?
Oui, parce que combien ne sont pas diagnostiqués?
Tu sais que ça flash avec des néons, tu t'en doutes fortement.
Tu n'es pas psychiatre, mais tu es capable de voir que ça ne va pas.
Heureusement, il y en a aussi qui ne veulent pas prendre leurs médicaments.
Il y a des cas qui sont contrôlés.
À un moment donné, en tant que société, en tant que juge,
je ne parle pas de moi, je n'ai pas fait assez d'études pour être juge,
mais tu n'as pas le choix, Mané,
de punir, de dire, écoute,
j'ai entendu un cas dernièrement,
je trouvais ça super intéressant,
parce que le gars, c'était un récidiviste,
c'est toujours la même chose,
il pognait toujours du deux ans moins un jour.
Ceux qui le savent, deux ans moins un jour,
tu te retrouves dans une prison provinciale,
deux ans et plus, c'est une prison fédérale,
puis le juge, il a fait,
là, t'es allé trop souvent
dedans, là, je te donne un deux ans
pour que, justement, il se retrouve au fédéral
pour avoir, justement, accès
à plus
d'aide, à plus de
projets, à plus de... Là, je cherche mes mots.
Oui.
Soutien. Oh! Dis que t'es intelligente, toi, comparé à moi.
C'est vrai qu'il y a une bonne différence
c'est vrai au provincial
parce que c'est du 2 ans moins jour
il y a moins d'organisation
il y a moins de soutien, il y a moins de thérapie
il y a moins de ces choses-là
le juge disait
ce que tu fais, je peux pas t'envoyer
comme à Pinel
parce que c'est un multirécidiviste
à caractère sexuel
c'est pour ça qu'ils l'ont mis
fait que tu sais il y a des juges comme ça
des fois qui font des estites bon mots
fait qu'on va, il faudrait espérer
qu'il y en ait un petit peu plus qui fassent juste comme
ok ben toi c'est ça, 1 plus 1 ça fait ça
parfait tu t'en vas là-bas
c'est le fun d'avoir des juges qui pensent plus loin
la personne elle a le choix de prendre sa médication
de l'arrêt tout, tu sais c'est souvent quand elle
l'arrête que c'est problématique.
Mais c'est ça.
Il y en a une bonne gang qui ont des enjeux.
Mais il y a des gens, maintenant, pour l'avoir vécu personnellement,
je ne vais pas nommer la personne,
mais personne qui prend des médicaments depuis extrêmement longtemps,
se sent bien et décide de les arrêter.
Bien oui.
Puis on a passé un poil de cul de la perte, tu sais,
parce que justement, elle se sentait bien et elle vivait dans le déni que c'est d'autres cul de la perte, parce qu'elle se sentait bien et vivait dans le déni
que c'était d'autres choses qu'elle avait que ce qu'elle a.
C'est parce que ça va bien, parce que tu es prête.
À la fin, ça n'allait plus bien pendant tout.
Elle a juste été chanceuse de s'en sortir aujourd'hui.
En même temps, quand tu as des problèmes de santé mentale,
je comprends que tu penses que quand tu es ces pellules,
tu n'es plus toi-même, mais c'est justement le colis de but.
Parce que quand tu es toi-même,
tu es dangereux pour toi, pour les autres.
C'est sûr que ça peut ralentir.
Mon père était fou,
l'allumant intellectuellement.
Mais c'est sûr que ça calme down.
Pour être pharmacien,
j'imagine qu'il faut quand même
que tu sois cerveau un peu.
Puis aujourd'hui,
est-ce qu'il travaille encore?
Non.
Après ça, après l'affaire du gars qui a vendu de la coque,
il est tombé sous enquête.
Il a fait un voie de fait.
Il a comme eu une dégringolade.
Mon père aurait pu avoir des charges, dans le fond.
Mais il a été très tôt,
donc il n'en a pas eu.
Ça a bon état.
Mais après ça, il a vendu sa pharmacie
et il est tombé inapte au travail à 50 ans.
Tu penses-tu que le côté,
le fait d'être pharmacien
l'a aidé à comprendre son problème
et comprendre ce qu'il devait prendre comme médicament?
Donc, vouloir les prendre?
Oui, je comprends.
Peut-être que quelqu'un de normal,
bien normal, je veux dire, qui n'a pas de formation,
qui ne connaît pas ça.
Un peu, tu es un petit peu là, le mouche correct, c'est ça.
Mais dans son cas, il sait c'est quoi ce médicament-là,
il sait ce que ça fait.
Puis, tu sais, il est peut-être capable de lean back
puis réaliser que, oh, oui, c'est vrai peut-être.
Est-ce que tu as déjà eu cette conversation-là avec?
Oui, mais je pense que c'est le contraire. Que Tu sais, comme un préjugé, exemple, qu'un
médecin, parce que le médecin n'était pas malade ou tu sais mieux que les autres,
mais que dans le fond, tu n'es pas tout le temps le meilleur juge pour toi-même.
Non, non. Dans ce tas, tu sauras que le chirurgien s'en sort très bien comme une paraclipique.
Il a enlevé son cancer du sein hier.
Oui. C'est bon. J'aime ça, moi aussi.
Ça commence comment?
Je m'en vais étudier là-dedans.
Qu'est-ce que tu fais comme études?
Es-tu partie en disant maison de transition
ou juste comme criminologie
ou quelque chose comme ça?
Non. Dans le fond, je suis allée en technique
de travail social.
Mon objectif, à la base, c'était d'enseigner
à la fin.
De travailler en intervention
avec plein de clientèles
fucked up. C'est un peu de même que je pensais
pour un moment d'enseigner,
transmettre ma passion
à des intervenants,
à des jeunes intervenants.
Comment c'est que je faisais ça?
Excuse-moi.
J'ai travaillé en maison de thérapie,
santé mentale, toxico.
J'ai travaillé avec des jeunes.
J'ai travaillé dans un centre de jour
en santé mentale.
J'ai travaillé en violence conjugale
avec les femmes, finalement.
Mais moi, j'étais allumée par, tu sais,
comme le côté plus dark un peu de la chose.
Puis mes collègues disaient,
« Chris, pourquoi tu ne vas pas travailler avec les gars,
ceux qui ont les problèmes de colère, justement? »
Parce que toi, tu étais dans à aider les femmes qui subissaient ça,
mais tu voulais comprendre les gars qui faisaient ça.
Oui, absolument. Tu allais chercher tes « daddy issues », si on peutissaient ça, mais tu voulais comprendre les gars qui faisaient ça. Absolument.
Ça allait chercher tes dadies choses,
si on peut dire comme ça, de comprendre un peu
ce que ton père a vécu. Je ne veux pas te mettre
un stéréotype.
C'est sûr que ça vient te chercher
de là. Si tu t'intéresses à ça, c'est parce que
j'ai l'impression que si ton père
n'avait pas été un bipolaire et qu'il n'avait pas eu
des crises comme ça, tu ne sais peut-être pas
la branche dans laquelle tu serais aujourd'hui.
Je pense que j'étais quand même un enfant très tournée vers les autres. L'intimidation,
tout ça, j'étais facilement en train de lever le poing.
Non, on ne fait pas ça.
Tu étais la protectrice.
Oui, c'est ça. Défense des droits.
Tu as des grands frères ou des petits frères?
Deux plus vieux frères. Deux plus vieux frères. Oui. C'est eux autres qui te protégeaient ou c'est eux, défense des droits c'est des grands frères ou des petits frères que t'as? deux plus vieux frères
deux plus vieux frères
c'est eux autres qui te protégeaient ou c'est eux qui étaient comme
lâche mon frère
ils ont zéro le même profil
vraiment pas
mes frères c'est plus
moi je suis comme artistique, extravertie
mes frères deux introvertis
deux gars qui travaillent pour le gouvernement
ben gênés
pas en tout le même profil ça en prend un dans la famille? deux gars qui travaillent pour le gouvernement, bien gênés.
Pas en tout le même profil.
Ça en prend un dans la famille.
Moi, je suis full ouverte d'esprit.
Eux autres, ils vont être plus.
À partir de quel moment tu te retrouves à aller travailler avec les gars?
C'est quoi le déclic?
C'est quoi le premier mot?
Violence conjugale.
Je travaille là-dedans.
Mes collègues disent à moi,
tu serais bonne avec les criminels. »
Tu sais, avec les personnes judiciaires.
Je me suis fait, « Ben, je me trouverais, ça. »
Je postule, puis je commence de même.
Pas plus compliqué que ça.
Tu as commencé en maison de transition directe?
Oui, exactement.
J'ai fait ça cinq ans.
J'ai tripé.
Solide.
Mais écoute, maison de transition,
dans le fond, c'est transition,
donc entre la prison et la vie quotidienne.
Oui.
Est-ce que tu es...
Écoute, je ne veux pas mettre ça négativement,
mais tu es une fille qui travaille à la garderie.
Il faut que tu rentres à telle heure,
il faut qu'il y ait tant d'argent dans ton compte.
Si tu as dépensé 20 piastres, il vient de où? Il faut que tu rentres à telle heure, il faut qu'il y ait tant d'argent dans ton compte. Si tu as dépensé 20$, il vient de où?
Il faut que tu me donnes 3$ pour la literie.
Peut-être que tu fais ta tâche.
Les gars disent pas mal
que la transition est plus rough que le temps.
Il y a bien du monde qui préfère rester,
faire toutes leurs sentences,
que de sortir plus tôt et de faire la transition.
C'est clair.
Il faut que tu sois ouvert à
mettre tes tripes sur la table,
aller voir une fille ou un intervenant
toutes les semaines,
parler de tes enjeux.
Quelqu'un qui dit « je ne veux pas me casser
le bécic »,
il ne sera pas bien.
C'est du travail sur soi.
J'imagine que
ce côté-là,
c'était le côté qui t'allumait un peu moins
de faire un petit peu la police,
mais les discussions que tu avais avec ces gens-là,
j'imagine que c'est plus ça que tu allais chercher
dans ce travail-là.
Oui, puis je trouve que faire la police,
si tu le fais, mais avec pas une attitude de...
Jouer à ça.
Oui, c'est ça exactement.
Si tu dis les affaires correctement,
tu parles à la personne comme il te parle,
c'est bien rare que tu vas avoir
des réactions.
Généralement, ils te respectent pas mal plus.
Souvent, les gens me disent
que je devrais aller travailler en maison de transition
ou en maison de thérapie.
Donne-moi pas un peu de pouvoir.
Au bout de ça,
la tête va m'enfler.
C'est-tu away oui, combien t'as?
Ça peut faire ça.
Pour tout le monde.
J'ai dit à un moment donné,
j'aurais probablement fait une DP police.
Moi, pour un gars qui n'a pas un peu de pouvoir,
je deviens une vraie marde.
Au moins, je le sais, c'est déjà un Christy de bon début.
Malheureusement, c'est qu'il y en a beaucoup qui font ça,
mais ils le savent et ils font bien.
Je deviens police pareil et je serais une vraie marde. Malheureusement, je ne veux pas dire que c'est le'il y en a beaucoup qui font ça mais ils savent et ils font je ne deviens pas l'espareil et je serai une vraie marde
malheureusement je ne veux pas dire que c'est le cas de tous les policiers
il y a des policiers qui font chrissement bien leur job
comme il y a des gens en maison de transition
comme il y a des agents de service correctionnel
qui font de la marde et il y en a qui font chrissement bien leur job
est-ce que tu es là dans le but
d'aider le monde
et justement vraiment qu'il se réinsère
dans la société
ou tu es là en mode
combat de coq, tu sais, c'est un peu
différent aussi, là. Je pense
que quand t'es là pour les bonnes raisons,
puis que c'est pas
des enjeux personnels ou quoi que ce soit,
tu peux tellement faire la différence
dans le cheminement de quelqu'un.
T'as-tu comme un feeling
d'échec, genre, quand t'en vois un repasser,
genre, un couple de mois après ou non?
C'est drôle, hein?
Non, non, mais toi, je veux dire, tu comprends que toi, t'as fait ce que t'avais à faire, de la façon que t'avais à le faire, puis c'est…
Bien, moi, je me dis, tu sais, le gros bout ne m'appartient pas, là, tu sais.
Ça reste que tout le monde est des adultes, puis la journée que tu pars chez vous, bien, les choix que tu fais, ils t'appartiennent. Moi, je donne mon 200 %.
Quand je sors
de là,
c'est bien une valeur, mais s'il arrive
de quoi, il faut que tu te protèges.
Dans ta carrière, des suicides,
il va y en avoir.
C'est plate, mais des décès,
des surdoses,
ça arrive.
Ça arrive dans une carrière.
Faut que t'apprennes à te détacher de ça
pis tu peux pas sauver tout le monde.
Tu y arrives facilement?
Tu sais, genre vendredi après-midi,
écoute, t'es mordi 5 heures,
il y en a un qui s'est pendu aujourd'hui,
ben, à soir, c'est ma fête,
un petit souper en amoureux, t'arrives à...
Non, mais tu comprends ce que je veux dire,
j'imagine que pas tous les cas,
mais à quel point t'ar tu arrives vraiment à mettre une barre
de « OK, il est 5 heures, on ferme ».
Mon chum, il dirait que
des fois, il faudrait que je ferme plus la boutique.
Mais ce n'est pas en mode
« Ah, mon Dieu, je suis brûlée de ma journée ».
C'est plus « Oh, my God, je vais revenir un peu
allumer comme un rond de poêle
parce que ça me stimule intellectuellement. » Tu sais, tu es tout le temps là-dedans
ou « Voyons que j'ai un dossier de même. » Tu sais que des fois, c'est surprenant.
Je ne peux pas dire si je peux dire que tu te spécialises en agresseur sexuel,
mais tu m'as dit...
Une des raisons pour lesquelles tu voulais venir à mon podcast,
c'est parce que justement, tu avais un message à passer.
Et je vous rassure, ce n'est pas de les glorifier et de les applaudir.
Non, non, c'est possible.
Mais tu sais ça, tu avais un angle.
Parce que c'est quelque chose qu'on a parlé très, très peu.
J'en ai parlé un peu avec Nada Boumefta, qui est une avocate,
qui en défend qui est
une jeune femme dans la trentaine qui défend régulièrement des agresseurs toi c'est sûr que
tu me disais que tu avais vraiment un angle spécifique là dessus que tu voulais nous parler
ouais pis au même titre que je pourrais te parler de violence ou de ça peu importe le délit,
mais moi, ce qui me stimulait de venir te parler de ça,
c'est justement,
vu que tu as déjà dit,
je ne recevrai pas.
Un gars qui a fait ça,
ça fait partie aussi
de la réinsertion sociale.
De l'accord.
Puis c'est un problème,
c'est une réalité,
en fait, c'est une problématique qui est dans
la société, puis sans
glorifier, jamais je vais être
pour ça, tout comme
je ne serais pas en accord avec quelqu'un qui fait un
hold-up dans un dépanneur.
Qui a traumatisé le caissier, peut-être
pour le restant de ses jours aussi.
Je ne donnerais pas de médaille à personne,
sauf que je me dis
que ça n'en prend du monde pour travailler avec
ces gens là parce qu'ils vont se réinsérer dans la société c'est comme ça que ça marche fait qu'on
fait quoi on les enferme dans une pièce qui ont fait comme s'ils existaient peu il ya bien plus
de chances de risque de cheveux et plus honnêtement si je comprends pitié je dis je reçus des personnes
qui ont fait des crimes pires sur des'ai reçu des meurtriers.
Je pose la question.
Vous êtes pas mal, par applaudissement,
des fans du podcast, j'imagine, j'espère.
Oui.
Par applaudissement, même ça.
Oui, oui, oui, oui.
Mettons, toi, tu dois avoir des cas.
Seriez-vous à l'aise?
Je ne pense pas que je serais capable
d'aller côté pédophile.
Je sais que la majorité des gens ne le seraient pas.
Je le comprends.
Vous autres, vous pensez...
Si on voit quelqu'un qui s'est réhabilité,
qui a vraiment fait son chemin,
ça fait comme 10 ans de tout ça,
seriez-vous capable d'écouter un épisode comme ça, vous pensez?
Oui, hein?
J'y ai pensé.
Parce que quand j'ai reçu Nada, j'en ai parlé.
Elle, après, elle m'a dit...
Je trouve ça intéressant.
Parce qu'à la fin, je disais peut-être.
Après cet épisode-là, en même temps, j'étais comme... Puis elle, elle m'a dit... Je ne ça intéressant, parce qu'à la fin, je dis, peut-être, après cet épisode-là,
mais en même temps, j'étais comme, puis elle, elle m'a dit,
je ne suis pas sûr que tu devrais te faire ça.
Mais en même temps, le podcast, à ce moment-là,
n'était pas ce qu'il est rendu aujourd'hui. Je pense que les gens, je veux dire, rendus là,
j'ai reçu des house angels,
pas des house, mais des rock,
j'espère avoir des house à ma vie.
Mais,
écoute,
je vais y penser. J'aime ça avoir, là, j'ai, soit des Hells. Mais, écoute, je vais y penser.
J'aime ça avoir le... Là, j'ai le pouls direct.
Parce que, mettons,
tu sais, moi, ma réflexion est...
Je serais curieuse d'entendre
le monde dans la salle.
Au sens de la loi,
tout ce qui est consentement,
tout ça, combien ont eu
des dettes ici, dans leur vie,
qui ne se sont pas senties respectées? que si tu te fie au sens de la loi le pic et à respect qu'à 100% du corps la police au moindre écart yann
une carrière de gang puis on va imaginer un jeu pour vieux bonhomme avec des grosses lunettes cachées dans un buisson.
Mettons,
j'exagère.
C'est 2024, c'est un vieux bonhomme avec des lunettes cachées dans un buisson. Des bonnes chances
que tu n'arrives pas à faire aucun move.
Oui, c'est ça.
Mais qu'on imagine ça comme ça,
ce n'est pas ça la réalité.
80 % ça se passe
entre les quatre murs de la maison.
Beaucoup de pédophiles
commettront jamais d'agression sexuelle
puis beaucoup d'agresseurs
ne sont pas des pédophiles
c'est-tu clair?
ben oui mais c'est
ce que tu veux dire c'est que dans le fond il y en a
qui ont ça en eux mais qui arrivent à ne pas
sauter la ligne
puis il y en a que ça arrive
mais c'était pas du planifié ou quelque chose comme ça.
C'est arriver à un état second
ou quelque chose comme ça.
Exactement.
Un enfant qui va avoir vu son père
faire du trafic ou peu importe,
ce n'est pas qu'il enregistre
que ça a de la lourde
que je fasse ça.
Mais il y en a que la sexualité,
c'est de quoi qu'on apprend.
Quand même, as-tu appris ça par la porno?
As-tu appris ça parce que toi-même,
tu as été abusé sexuellement quand tu étais jeune?
Comment as-tu appris ça, la sexualité?
C'est rarement dans un ciel parfaitement bleu,
quand tout va bien,
que tu te ramasses à faire ça.
En général, les cas que tu as d'agresseurs sexuels,
c'est-tu en pourcentage assez élevé
que c'est des gens qui ont été eux-mêmes abusés dans leur jeunesse?
Je ne pourrais pas m'avancer sur une statistique.
Par contre, des gens qui clairement ont beaucoup de souffrance en eux.
Beaucoup.
OK.
Très, très souffrant. La plupart des gens que je reçois ici, bien, ici, pas beaucoup de souffrance en eux. Beaucoup. OK. Très, très souffrant.
Comme la plupart des gens que je reçois ici,
bien, ici, pas ici, mais...
Oui, absolument.
Tu sais, la personne qui va...
C'est cru, là, mais...
Qui va se masturber dix fois par jour
pour gérer ses émotions
ou qui va se faire une ligne de cocaïne,
les deux, c'est des moyens
pour pas adresser ce qu'il y a en dedans.
Il y en a que ça va être par la consommation,
il y en a que ça va être par recherche d'adrénaline,
il y en a qui vont choisir la sexualité comme moyen.
Automutilation, des choses comme ça.
Exact, c'est ça.
Puis, le fait d'être une femme,
puis de délire avec ces gars-là,
je dis gars, parce qu'on va se le dire,
98 % des agresseurs sexuels sont des hommes
comment comment tu arrives à te détacher de tout ça ça doit de montrer ce qu'a pas
plus j'ai pas j'ai pas de difficultés et enment, parce que toutes les personnes que je rencontre, je
ne peux pas m'attendre à ce qu'elles aient la même vision de la vie que moi, les mêmes
valeurs, parce que sinon, ça ferait longtemps que je serais en burn-out.
Non, c'est clair.
Ça fait que je pars avec l'idée de la personne ou ce qui est rendu,
dépendamment de son cheminement,
puis qui a des affaires à travailler.
Après ça, c'est sûr que c'est différent
à quelqu'un qui a fait du trafic,
quelqu'un qui a fait de la fraude,
quelqu'un qui a agressé sexuellement un enfant.
C'est sûr que quelqu'un
qui a des pensées
misogynes, qui n'aime pas les femmes,
ça peut être un peu plus confrontant.
Par contre, ça se travaille.
Je me dis, si tu arrives à gagner le respect de cette personne-là,
des fois, elle a eu des mauvaises expériences avec les femmes,
ça peut complètement changer la vision après que tu as des femmes.
Fait que toi, il faut que tu restes neutre.
S'il y en a un qui arrive, je ne vais pas te parler mon esthétique.
Je vais donner le mot, mais tu comprends.
C'est une guéde d'oeil, ça ne sert à rien.
Ce n'est pas toi qui vas m'aider, ma vache.
Je me dis que tu vas te faire parler, je ne sais pas.
Je ne suis pas si neutre que ça.
Je ne suis quand même pas barue.
Fait que tu es capable de le faire ma gueule aussi si on n'a pas de classe.
Oui, mais ça n'arrive pas.
Ça ne m'arrive pas.
C'est déjà arrivé, mais rarement.
Pas de store-là.
Sens-tu
vraiment un
désir de changement avec ta clientèle
en majorité?
Quelqu'un, mettons, ça fait deux ou trois fois.
Il y en a, moi, qu'on a reçus
il y a 10-12 ans.
Ça a pris à l'âge de 50 ans.
Tu sais, à quel point tu le feels, le désir de changement, de réinsertion.
Tu vois-tu plus les gens qui sont vieux?
Parce que moi, écoute, ça m'a fait capoter.
Il y a deux semaines, j'ai fait un show d'humour à la prison de Sherbrooke.
Écoute, c'était tellement hétéroclite dans la salle.
J'avais des jeunes de 18.
J'avais du monde qui leur manquait toute la moitié des dite dans la salle. J'avais des jeunes de 18, j'avais du monde qui
manquait toute la moitié des dents dans la bouche parce que la coke puis le crack, ça
fait fondre les dents. J'avais des messieurs de 80, tout dérenchés. J'avais des gars,
on dirait qu'ils sortaient du Beach Club live, tout huilés, tout gros. C'était fou
à quel point c'était vraiment… Mais en même temps, c'était tous des gars qui
étaient hyper minimum
parce que sinon, ils n'auraient pas eu le droit d'être au show.
Mais c'est de même.
Tu ne peux pas t'attendre à tous des vieux bonhommes tatoués.
Il y en a que ça peut être ton voisin.
Tu en as de tous les métiers aussi.
À quel point tu sens le désir de changement?
Je ne parle pas de quelqu'un qui a fait une affaire
une fois, sous que tu es quelqu'un
alcool au volant. Je veux dire, ce n'est pas quelqu'un
qui était dans ce pattern-là. C'est sûr que lui, il va vouloir
s'en sortir et tout ça.
Problème d'alcool, des trucs comme ça.
Mais si on parle d'un criminel notoire,
quelqu'un qui est extrêmement violent, je parle
comme un gars de Saguenay que j'ai reçu,
Alex Tremblay. Je ne sais pas s'il y en a qui connaissent
Alex. Je pense qu'il était assez connu dans le coin. Le séquellay, je ne sais pas s'il y en a qui connaissent Alex.
Je pense qu'il était assez connu dans le coin.
Le séquel, je pense que le monde l'appelait dans ce coin-là.
Mais tu as vu, lui, il est en attente de sentence.
Mais il s'est fait arrêter en 2023.
C'était un des gars les plus recherchés au Québec.
Puis il a fait une thérapie depuis ce temps-là puis il a changé de vie.
Il est rendu qu'il habite dans mon coin.
Ça arrive nord de Montréal.
Mais il va aller faire sa sentence.
Mais c'est la thérapie qui l'a aidé.
Il a changé de vie. Il travaille. C'est ironique
parce qu'il est en rien de faille le sous-sol d'une de mes amies.
On a découvert ça par pur hasard.
Le monde est petit.
Mais c'est ça à quel point...
C'est quelqu'un, ça a été long. Il y en a eu des arrestations.
Il y en a eu de la violence.
Il y a juste quelqu'un qui l'a regardé à ma nez.
Il dit, regarde-toi.
Es-tu écoeuré? Es-tu content? Aimes-tu ça?
Il est parti à broyer.
À partir de ce jour-là, ma vie a pris un tournant différent.
À quel point tu en as?
Lui, sais-tu rapidement,
dès les premières rencontres,
genre, OK, lui, je vais l'avoir.
Ou, d'après moi, lui, on va travailler fort,
mais pas mal sûr, je vais l'avoir dans une couple de semaines
ou dans une couple de mois.
Il y en a que tu le sais.
Par contre, c'est comme
tu travailles en thérapie.
Il y en a qui vont y retourner
dix fois avant d'être
complètement abstinent,
de régler le problème de consommation.
Même affaire en violence conjugale.
Même affaire dans pas mal
toutes les problématiques.
C'est sûr que quelqu'un qui est full criminalisé,
il a des gains.
Tu sais, t'as des gains à faire de quoi
sinon tu le fais pas, là.
Fait que s'il y a pas d'avantages,
il le fera pas.
Fait que c'est de voir, tu sais,
quel gain t'aurais à adopter un autre mode de vie.
La personne, elle se trouve pas de job,
que ça va pas bien.
Bien, c'est sûr que ça peut être tentant d'aller faire
des mauvais coups.
C'est quand même dans le coin de la tête
et c'est une option qui peut être facile.
Mais la plupart,
oui,
la plupart, je crois,
qui veulent changer.
Puis même s'ils retournent
dans la criminalité,
tant qu'à moi, ce n'est pas tout le temps un échec en soi.
Parce que tu fais un bout de chemin avec la personne
qui, quand même,
reste. Puis la fois
qu'elle revient, elle va encore
un peu plus loin.
C'est ça.
J'ai reçu des gens,
honnêtement, je ne le mentionne pas,
parce que j'essaie de garder une certaine neutralité,
mais il y a des gens qui sont venus au podcast
et qui ont été remontés pour bris de conditions puis il y en a qui
ont des gros problèmes de consommation puis qui ont eu des rechutes. Puis en même temps,
ces gens-là m'écrivent puis ils sont vraiment mal de me dire ça. Ils disent « Hey Seth,
excuse-moi, je t'ai déçu. » Moi, ma femme, mes enfants, ma maison, je ne changerais rien
de ma vie. C'est toi, tu te déçois toi. Tu es venu au podcast, telle excuse-moi, je t'ai déçu. » Mais c'est comme, « Oui, man, ma femme, mes enfants, ma maison, ça ne changera rien de ma vie. » Tu sais, c'est toi, tu te déçois toi.
Tu es venu au podcast, tu dis « telle, telle, telle, telle chose. »
Mais tu sais, il y en a un, entre autres,
qui a eu quelques rechutes, puis là, il est reparti.
Peut-être un an, deux ans, trois ans,
mais au moins pendant ces un an, deux ans, trois ans-là,
il va être cool, il va être chill,
il va avoir une belle vie.
Puis écoute, malheureusement, des fois,
c'est une séparation, la mort d'un proche.
Bien oui, bien oui. C'est des choses, tu sais, c'est une séparation, la mort d'un proche. C'est des issues que tu as
ancrées en toi depuis longtemps.
Tu retournes dans tes vieux patterns rapidement
sans t'en rendre compte des fois.
C'est sûr que...
Vous allez voir, prochainement, il y a un gros,
gros épisode qui va sortir
avec quelqu'un qui a fait trois ans de prison au Panama.
C'est extrêmement
intense comme podcast. C'est extrêmement intense comme podcast.
C'est un gars de mon coin aussi, de Sainte-Thérèse.
À un moment donné, le gars s'en sort
et à chaque fois qu'il retourne à Sainte-Thérèse,
il retombe avec les vieux chums, la pof,
puis paf, il se retrouve dans la marde.
Même à faire une thérapie,
quelqu'un qui dit « je m'en vais là »
et après ça, « je suis guéri. »
Tu retournes avec tes mêmes chums
chez vous.
Tu as comme des ancrages.
Quand je vais dans tel bord,
ça me fait penser à mon ancien mode
de vie. Si tu t'attends
à ce que toi, tu aies changé
miraculeusement à cause de ta thérapie,
mais que tu répètes
exactement les mêmes patterns que tu tiens avec le même monde,
bien, c'est facile de glisser.
Oui, c'est ça.
Tu fais de la trampoline, la tête en bas, puis tu te casses le bras, puis mon bras est réparé,
tu retournes faire de la trampoline, la tête en bas,
qu'on lise de bonne chance que tu te recasses un bras.
C'est à toi de mettre les efforts à la bonne place.
Fait que tu sais, il faut tout le temps être quand même une vigilance.
Parce que c'est la journée que tu dis « Hey, je suis guérie »,
que tu ne l'es peut-être pas.
Tu gardes-tu un certain contact,
un certain suivi avec les gens
une fois qu'ils ont quitté la maison de transition
ou ils ont quitté ses finales, ses bâtons
ou je ne sais pas si tu habites proche
de où tu travailles.
Est-ce que tu les recroises dans la rue souvent, ces gars-là?
Oui. Puis il y en a qui appellent.
Oui, c'est ça qu'on croise,
qui appellent.
Il y en a un que j'ai vu il n'y a pas longtemps,
ça faisait genre cinq ans,
puis « Hey, je travaille dans le Nord,
Amélie, j'ai une job payante,
ça va bien, j'ai une blonde. »
Ça, pour vrai, là, c'est...
Il y en a-tu qui appellent, genre « Hey,
là, je suis dans une mauvaise page spot j'aurais besoin de parler à quelqu'un
parce que je change va
ou qu'il se pointe
même si vous êtes une maison de transition tu vas pas faire
non t'es pas en transition va-t'en ailleurs
tu vas quand même prendre un temps
jamais je ferais ça
j'ai pas de temps dans ma journée
il m'a trouvé le 5 minutes
puis il m'a trouvé une heure
pour éviter de le revoir par le vrai chemin de la transition
peut-être le 15 minutes tu vas passer avec va faire en sorte que puis il m'a trouvé une heure. Pour éviter de le revoir par le vrai chemin de la transition.
Peut-être que les 15 minutes que tu vas passer avec vont faire en sorte que...
En fait, ce qu'on veut, c'est que les gens
aient des filets de sécurité
et qu'ils les utilisent.
Le gars qui n'est pas habitué de parler
de ses enjeux, de ce qui ne va pas bien,
quand il a pris son courage
pour venir te voir et dire
« Je me sens comme de la merde,
ça ne va pas bon »,
tu le vois, tu le rencontres.
En tout cas, moi, je n'hésiterai jamais.
Très nice. Alex,
as-tu un troisième micro pour la scène
et le micro sans fil pour la salle?
Yes.
Où est le troisième micro?
Le troisième micro est derrière.
Derrière le divan? Oui.
C'est parce qu'Amélie n'est pas venue seule, elle est venue avec son copain et avec une amie le troisième micro. Le troisième micro est derrière... Derrière le divan? Oui. Parfait.
C'est parce qu'Amélie n'est pas venue toute seule.
Elle est venue avec son copain
et elle est venue avec une amie
qui fait le même travail qu'elle.
Puis en plus, c'est sa fête.
Fait que...
31 ans pour ma chum aujourd'hui.
Fait que j'aimerais ça l'accueillir sur scène.
Jay, est-ce que tu viens nous jaser un peu toi avec
de ce que tu fais?
Tu vois-tuissements Oh yeah!
Aussi, c'est ça, j'ai demandé un micro sans fil
parce qu'il y a quelque chose qu'on ne peut jamais faire
dans les podcasts étant donné que j'ai un personne.
Q&A.
Si il y a des questions que vous avez, un micro sans fil,
on va se promener. Autant pour mes invités que pour moi.
Quand ça va être des questions pour moi,
ça se peut qu'ils ne passent pas dans le podcast.
Ça se peut qu'on les coupe au montage,
tout dépendant de mes réponses.
Mais les filles, je ne pense pas que...
Je ne pense pas que tu as déjà été sous enquête.
Non, pas à date.
On efface bien les preuves.
J'aime ça, on efface bien les preuves.
Là, tu vas me trouver fucking mauvais.
Peux-tu me rappeler ton nom?
Audrey-Anne.
Audrey-Anne. Ça va?
Oui, toi.
Vous avez commencé à travailler, vous êtes connue en travaillant ensemble ou vous vous
connaissiez avant? Non, moi, ça fait huit ans que je travaille là, à la maison de
transition. Puis quand Amélie est arrivée, je travaillais déjà là. 23 ans? Tu as commencé
à travailler là à 23 ans? Oui. Pas pris en maths, là, 31 moins 8. Écoute. Oui, 22-23.
22-23. puis de ton côté,
y'a-tu un élément qui t'a emmené vers ça,
comme Amélie, c'est un peu ce qu'elle a vécu avec son père,
c'est quoi qui t'a emmené vers cet univers-là?
C'est dur à dire, mais... Moi, mon père, je le connais pas,
c'est peut-être plus ça qui m'a emmené vers là,
mais...
Dans le fond, on cherche tout notre père.
Viens-tu ici?
T'es sympa de pas casser,
m'envoie appeler mes filles.
Moi, je me sens comme une marde.
Je ne suis pas là.
Non, non, mais tout ce que je savais de lui,
je ne l'ai jamais rencontré,
mais qu'il avait des problèmes de consommation
et probablement dans la criminalité.
Ça éveille comme une curiosité
de ce qu'attire le monde dans ce milieu-là.
Moi, je voulais travailler en toxicomanie.
Depuis l'adolescence, je savais que c'était ça que je voulais faire,
aider le monde qui consomme à s'en sortir.
Écoute, je ne suis pas psychologue, mais clairement,
pas mal un lien à faire avec ton père, finalement.
Bien, c'est ça.
On est brisés.
On est brisés.
Puis c'est vraiment le hasard qui m'a conduit à travailler dans la maison de transition.
En fait, j'étais en auto avec mon chum, puis j'ai dit,
« Hey, moi, je pense que j'aimerais ça travailler dans la maison de transition, en fait, j'étais en auto avec mon chum, puis j'ai dit, « Hey, moi,
je pense que j'aimerais ça travailler dans une maison
de transition avec des délinquants. »
Puis il dit, « Bien, postule. »
Fait que je m'en vais sur le site Internet,
puis il y avait un poste ouvert. Fait que
c'est ça. Dans la semaine d'après, je commençais.
On se tenait avec le même monde.
C'est encore ton chum aujourd'hui, ce gars-là.
Comment? C'est encore ton chum aujourd'hui. OK, j'ai quand même crié.
Je lui ai dit, « Il a juste se débarrassé de toi, il fait pas. » On dirait, je sais pas, moi, ma femme dit, « Je vais aller travailler dans la maison de transition. » Je fais comme, aujourd'hui ce gars là comment s'en contre aujourd'hui ok je dis je vais
être à la maison de pression je sais comme mcdo ça tout le monde
je pense que mcdo ce sera encore plus oui je travaille dans un mec d'eau
m'en suis tout le temps mieux entendu avec les gars en général tout à
mieux plus d'amis de goût que d'amis de filles sauf mon ami ici fait que c'était
comme naturel pour moi de travailler entourée d'hommes.
Ça coulait.
Vous travaillez jamais avec des femmes?
C'est une maison de transition.
C'est pas mixte.
C'est bipolaire.
C'est que voyons.
Non, non, c'est pas mixte la résidence.
Pas mixte, ok.
Ceux qui habitent là, c'est juste des hommes.
On a des suivis avec des femmes.
Des suivis de probation.
Oui, parce qu'on a plusieurs
chapeaux. On fait aussi des suivis de probation.
Il y a des femmes
qui ont des suivis de probation.
Beaucoup moins, en moins grande proportion
que les hommes.
Il y a plus d'hommes, c'est sûr.
Les femmes, en général,
je gosse avec mes pourcentages,
mais on va parler de quel genre de crime en général. Est gosse avec mes pourcentages, mais on va parler de
quel genre de crime en général.
Sais-tu plus du trafic?
Des crimes opportunistes,
souvent, ou de...
Des voix de filles.
Moi, c'était plus des femmes
pour des délits de violence.
OK. Genre, pif-paf-pouf,
des femmes qui sont capables de...
Plus que des hommes, oui.
Demain, Renée Degle sur YouTube.pouf, des femmes qui sont capables de... Il y en a qui sont capables plus que des hommes, oui. Oui, il y en a qui sont capables. Demain, Renée Degle sur YouTube,
c'en était une, celle qui était capable en esti.
Oui, oui, c'est redoutable, une femme en colère.
Oui, c'est vrai.
Juste au danseur, une femme, ça ne vient pas.
Ah oui, bien oui.
Ça vient.
La frénésie du moment, là.
Puis, trouver ça plus facile,
travailler avec une femme ou travailler avec un homme
c'est sûr qu'il y a plus d'implication au niveau des hommes
parce que c'est un quotidien avec eux autres
les femmes c'est des suivis
mais les femmes sont plus
je mets ça et je ne veux pas me faire garder de croche
mais plus hypocrite
avec une autre femme
j'ai aimé ta face quand j'ai dit ça
c'est tellement différent de travailler avec un homme
versus une femme
pour ma part à moi c'est pas que je n'aime pas travailler de travailler avec un homme versus une femme. Pour ma part,
à moi,
je trouve ça plus...
C'est pas que j'aime pas
travailler avec les femmes,
mais je trouve ça plus facile
avec les hommes.
Exact.
Moi aussi,
parce que c'est plus direct.
C'est ça que je voulais dire.
Un gars,
ça va aller straight
to the point.
La fille,
tu peux genre
te piquer dans le dos
et me dire
oui, oui,
toi t'es beau.
Ou plus émotive aussi.
Oui, c'est plus ça
Elle va pleurer beaucoup
Pour se victimiser peut-être
Non
Je serais très mauvais
Pour travailler en maison de transition finalement
Je pense que je vois plus d'hommes pleureux
Que de femmes
Moi ils pleurent
Les femmes sont sournoises
C'est toi qui l'as dit
Mais c'est l qui l'as dit.
Mais c'est l'approche qui est différente, tout simplement.
Les problématiques sont les mêmes, souvent,
mais on a moins de clients femmes.
Il y a plus d'hommes criminalisés.
Vois-tu un pattern au niveau des femmes sur justement de l'abus qu'eux auraient subi
dans les femmes qui se retrouvent incarcérées
ou emprisonnées ou qui ont
un parcours assez rough?
Est-ce que ça doit être un pattern?
On parlait de ça parce que toi, tu travailles beaucoup
avec les délinquants sexuels, mais est-ce que c'est un pattern
qui revient beaucoup? Les femmes qui se retrouvent
emprisonnées, c'est souvent des femmes qui ont été abusées
dans leur vie.
Qui ont vécu toutes sortes de traumatismes, en fait.
Comme les hommes, c'est rare qu'il y en ait, mais des hommes sans histoire en détention, il y en a, mais la majorité,
ce n'est pas ça. C'est un peu le même principe.
Je dis souvent, moi, les vrais criminels, les gros tannants, quand tu te retrouves justement
avec une patch dans le dos ou quelque chose comme ça, ou que tu es un chef de réseau,
c'est assez rare que quelqu aies des problèmes de consommation.
Généralement, tu es quelqu'un d'assez drette, d'assez tight.
Les criminels de carrière qui font beaucoup d'argent,
en général, ce sont des gars plus allumés,
plus business is business.
Mais combien vont dire?
Si tu es payant, je suis content que je me tremble le nez dedans.
Il y en a qui n'avaient pas de problème de consommation au départ,
puis qu'à un moment donné,
ils se sont fait prendre au jour.
Le dernier podcast que j'ai tourné cette semaine,
c'est un gars qui l'a dit,
qui a été plusieurs fois millionnaire.
En deux ans, il est tombé,
il a eu quelque chose entre les mains,
il a été plusieurs fois millionnaire avec ça.
Puis aujourd'hui, il est fuckable.
Il vit... J'ai demandé de quoi il vivait aujourd'hui, il me dité et vie d'homme ce qui est ce que j'ai demandé de quoi
il vivait aujourd'hui me dit d'amour et d'eau fraîche mais ses enfants manquait de rien sa
femme parmi qui est en dedans il a manqué de rien tout le monde c'est devenu des boxeurs
professionnels puis tu effectuer mais pitié on parlait de stéphane galarneau tantôt puis c'est
ce que dit johnny fait de l'argent et de l'argent plus t'en as, c'est comme de la marde, plus t'en as, plus tu te beurres avec.
T'en as pas nécessairement
plus dans tes poches.
Non, c'est ça. Puis tout le monde me dit, aujourd'hui,
j'ai pas grand-chose, j'ai ma maison,
ma femme, mes enfants,
ma petite affaire, mon petit char, ma petite job,
et je suis bien, je suis heureux, je dors bien.
Parce que les gros tannants, en général,
ça en est, justement, c'est des gars
qui vont pas faire de maison de transition,
qui vont faire leur temps pour éviter la maison de transition
parce qu'ils ne sont pas capables de gérer le « by the book ».
Pour eux autres, c'est plus libre la prison que la maison de transition.
Étonnamment.
Quand on en a, c'est sûr qu'on n'entend pas parler.
Jamais on n'a à leur rappeler les règlements.
Jamais on n'a à recadrer, en tout cas rarement.
Non, parce qu'ils ne veulent pas se faire chier.
C'est du monde intelligent.
Ils savent que si je veux creuser mon camp,
je ne veux pas être remonté, je veux retourner faire du cash dans la rue,
il faut que je sorte d'ici.
Moi, j'en connais plusieurs qui ont fait
« fuck la météo de transition, je fais mon full-temps
et même que je sorte, j'ai la maudite paix. »
Toi, touches-tu beaucoup
l'univers sexuel aussi?
Vous avez chacun de vos
préférences, si je peux dire ça de même?
Oui, et comment ça fonctionne, c'est qu'on donne plusieurs
programmes spécialisés.
Amélie donne le programme spécialisé
en délinquance sexuelle, puis on a
aussi un programme qu'on donne tous les deux
au niveau de la gestion des comportements violents.
C'est bien le fun, ça.
Oui, ça c'est le fun.
Gestion des comportements violents.
C'est le monde qui a des problèmes d'agressivité
autant homme que femme
ça ressemble à quoi une thérapie comme ça
peut-être
il y a des années ça aurait peut-être pu m'aider
un peu
on met en face de quoi c'est de comprendre
pourquoi les gens sont aussi agressifs
c'est paf tout de suite
comme Amélie disait tantôt
comme quelqu'un va apprendre à utiliser la
sexualité pour se gérer la personne va apprendre à utiliser la violence pour apaiser des tensions
qu'elle vit à l'intérieur puis souvent c'est quelque chose qu'on apprend très très jeune
souvent des gens qui ont été intimidés qui en ont vécu beaucoup à maison aussi puis qu'à un moment
donné on met leurs pieds à terre se sont défendus. Ça a fonctionné. Le cerveau est pas cave.
Ça fonctionne. Je vais me défendre
à cette heure dans la moindre affaire. Je vais frapper.
On parlait de...
À quel moment, mettons,
t'as appris que pour avoir
le respect de quelqu'un,
il fallait que tu tapes des gueules?
Tu sais, c'est de voir un peu
c'est quoi les croyances de la personne
par rapport à la violence. Des fois, c'est associé au respect c'est quoi les croyances de la personne par rapport à
à violence, des fois c'est associé
au respect ou à d'autres affaires
fait que c'est de travailler
au niveau des croyances
pis de pas de recul
je parlais d'Alex Tremblay qui est un gars du coin
pis c'était un gars hyper intimidé
toute son primaire, secondaire
il s'est tanné, il a fait ok oh
pis là il a réalisé que
c'est ce qu'il m'expliquait c'est qu' il s'est tanné, il a fait « OK, oh », puis là, il a réalisé que, puis c'est devenu, c'est ce qu'il
m'expliquait, c'est qu'il s'est devenu,
il s'est créé un personnage, on lui a créé un personnage,
puis c'était rendu tellement,
lui, il était comme, tu sais, son personnage
était rendu plus gros que lui, fait que c'était comme
moi, si je sors dans un bar, puis je plante pas
personne, pas normal.
Fait que c'était même pas qu'il y en avait nécessairement
envie, c'est juste que pour ma réputation
dans le street,
il faut que je tape une gueule la soirée,
sinon ça marche pas.
Parce que si quelqu'un, par rapport à ce que tu connais pas,
te dit une insulte,
t'es comme, mon tabarnak!
Dans le fond, cette personne-là,
en quoi son opinion compte?
C'est comme
d'accorder du crédit,
je trouve, à quelqu'un ou quelque choseaccorder du crédit, je trouve,
à quelqu'un ou quelque chose
que tu te fous, dans le fond.
Des fois, la personne a l'air bien solide,
mais en dedans, elle se sent de même.
C'est pas rare.
Tu peux mettre ton verre sur la table.
J'ai tout le temps tout.
Oui, tantôt, tu le changes demain.
Oui, c'est ça.
Pensez-vous finir votre carrière
en maison de transition?
Vous avez des objectifs futurs?
Ce que vous faites en ce moment,
ça vous convient?
Je ne sais pas au niveau,
on ne parlera pas de vos salaires,
mais est-ce que c'est quand même un job
où tu vas plus chercher quelque chose
à l'intérieur que tu vas chercher
du gros salaire?
Je me doute que ça ne doit pas faire
100 000 par année en maison de transition.
Je vous le souhaite, mais...
On est quand même chanceuse au niveau des conditions
de travail pour un milieu communautaire.
Honnêtement, on n'est pas à plein.
C'est sûr qu'on ne fait pas 100 000,
mais on n'est pas à plein.
On gagne très bien nos vies.
Je suis content de l'entendre.
C'est un milieu qui est énormément stimulant chercher quelque chose que vous allez chercher c'est un peu comme moi l'humour quand j'ai commencé ce qui est super d'être l'argent
tous les mois que ce le jeu sans gaz bien parking c'est pis mais c'était tellement stimulant puis
même chose avec le podcast je perdais 1000 piastres par mois au début quand j'ai parti
sur mais ça allait tellement coûteux ce podcast m'a fait évoluer dans la dernière année
écoute
des fois je trouve ça weird
quand les gens m'écrivent des affaires
de genre si vous êtes trop fin
tu es exceptionnel
c'est fou ce que tu fais
mais c'est quand même une charge émotive
tantôt tu disais comment tu fais pour te couper de toi
tu l'entends le bagage
la souffrance.
C'est ça?
Moi, c'est ça.
À un moment donné, j'ai fait un podcast.
Je ne me souviens plus lequel.
Dernièrement, j'ai tellement fait tous les podcasts québécois.
Je dis « esti », mais j'adore les podcasts.
Je suis content qu'ils m'invitent.
Mais il y en a un, j'avais dit ça.
J'ai dit « moi, je relate.
Si je relate pas, ça ne m'affecte pas.
Moi, tu me racontes un double mur.
Tu me parles de trafic de stupéfiants.
Ouais, je comprends. Je sais c'est quoi.
Puis, à un moment donné,
il y a le podcast
de Sam, dont j'ai oublié le nom de famille,
qui est sur Patreon en ce moment. Puis, à un moment donné,
dans l'épisode, Sam parle de sa grand-mère
de qui était hyper proche puis est décédée.
Puis, j'ai cassé.
Parce que ça, je l'ai vécu. Ça, je relate à ça. Moi, j'ai eu une grand-mère de qui était hyper proche puis est décédé puis j'ai cassé parce que ça je l'ai vécu ça je relate
à ça moi j'ai eu une grand-mère de qui j'étais hyper proche pis tu sais le gars du studio il a
fait comme big y'a du monde qui te raconte des viols des meurtres ou t'es comme ouais ok pis
l'autre il parle de sa grand-mère qui est morte mais moi je sais pas mon cerveau il est fait
comme ça tu sais si je relate je vais tu sais bon c'est sûr y'a eu Marie-Michelle Desmeules qui a
été pimpée vendue pis ci pis ça pis c'est comme ouch tu sais Marie-Michelle Desmulles qui a été pimpée
vendue
pis ci pis ça
pis c'est comme
ouch
j'en ai parlé
après un break
j'ai fait le podcast
pis ils ont fait un extrait
non c'était Jer
Jer Allin
le What's Up podcast
pis c'est ça
je dis
parce que le monde
c'était l'épisode
où le monde
on dit
t'as pas arrêté de la couper
mais oui mais Chris
mon subconscient
elle veut pas
qu'elle finisse ses phrases
c'est rough en Chris
pour un homme hétérosexuel
entendre ce qu'une femme a vécu.
C'est pour ça que je suis curieux.
C'est pour ça ma curiosité de faire
comment vous autres vous arrivez
à gérer ça.
On va pas rentrer dans ces détails-là,
mais si vous êtes des filles qui avez déjà
vécu des expériences...
Tantôt, j'ai demandé aux femmes d'applaudir
ceux qui ont déjà vécu des expériences fucked up.
Il y en a une bonne gang.
Je vous ai pas demandé d'applaudir, puis je vous demanderai pas si des expériences fucked up. Il y en a une bonne gang. Je ne vous demanderai pas d'applaudir,
je ne vous demanderai pas si vous l'avez faite.
Je ne suis pas là pour vous mettre on the spot.
Parce que ceux qui ont applaudi, on ne les voit pas à la caméra.
Mais si tu relates à des histoires comme ça,
comme toi, ton père,
si il y a quelqu'un de bipolaire,
de quoi de même,
est-ce que c'est plus un trigger pour toi
ou au contraire, c'est plus
« c'est pour ça que je me suis rendu à faire ce job-là, donc let's go, je fonce à fond ».
J'ai l'impression que c'est un peu comme un bon policier ou un pompier qu'à un moment donné, tu as une certaine carapace, je pense qu'il faut que tu développes.
Et après ça, c'est sûr qu'on a toutes des limites personnelles qui sont différentes.
Une intervenante peut dire, moi, ça me trigger plus de travailler avec un dossier
de violence conjugale.
Est-ce que vous pouvez faire, moi,
je préférerais pas m'en occuper.
Vous avez le droit de s'occuper des dossiers.
C'est quelque chose qui vous arrive régulièrement?
Non, ça ne me jamais arrivé.
Non, moi non plus.
Vous m'impressionnez.
C'est sûr que ça va faire quelque chose d'impressionnant. Non, tous les cas qui m''impréhensionnez.
Ça va faire quelque chose d'impressionnant.
Toutes les cas qui m'ont été présentés,
j'ai décidé de foncer.
Nos collègues à qui ça arrive, je leur lève mon chapeau d'avoir l'humilité de leur connaître que c'est une limite pour elles.
Très oui.
Vous le sentez.
Tant vouloir travailler avec le gars, ça va être nuisible pour lui
parce que tu pars avec comme...
Tu es dans le compte de transfert.
Dans le fond, si moi,
je suis là avec ma charge émotive,
l'attention est censée
être centrée sur toi et non sur moi.
Fait que mes enjeux personnels
sont pas censés impacter
la rencontre ou ton suivi.
Fait que si t'es pas capable
de faire cette distinction-là,
ben t'es pas aidante pour la personne.
Ben t'es peut-être pas la personne la mieux placée.
Tu n'es peut-être pas une job qui est faite pour toi, finalement.
Ou au moins, dans un cas,
si tu es assez bright pour faire,
regarde, ce cas-là, il faut que je m'en détache.
Je veux dire, il faut être bright.
Puis en même temps,
assumer que c'est un cas qui n'est pas fait pour toi,
c'est un beau professionnalisme
de la part de vos collègues à qui ça arrive.
Puis si ça vous arrive un jour, je ne veux pas justement que ça ne m'est un beau professionnaliste de la part de vos collègues à qui ça arrive. Si ça vous arrive un jour,
je ne veux pas justement que ça ne m'est jamais
arrivé, mais là, celle-là, n'hésitez pas
vous autres non plus. Parce que des fois, c'est facile
de dire bravo les autres
et de nous autres faire non, moi,
je suis capable, même si tu sens que tu n'es pas...
Mais c'est d'être à l'écoute de soi-même
aussi. Il faut que tu aies
ça et que
si tu vois que justement justement tu es en réaction
quelqu'un te fait réagir constamment de voir que là qu'est-ce qui me fait réagir là dedans
puis de te questionner là tu sais on est notre principal outil de travail fait qu'il faut que tu
sois conscient de toi-même c'est quoi tes limites puis que tu les respectes parce que sinon c'est
ça c'est... là je vous ai posé
une question tantôt je suis parti sur un autre chien je vous demandais dans le
fond est ce que vous pensez que ça c'est votre métier ou vous voulez rester dans
le milieu mais peut-être essayer d'autres choses ou vous êtes tellement
bien dans ce que vous faites pour le moment que tu ne veux pas faire autre
chose mettons moi je vois pas montrer que je vois pas le jour où je vais être tannée de faire ça.
OK.
Ce n'est pas ce qu'on s'entend.
Ça ne doit pas être…
Ce n'est pas évident tous les jours.
Non, ce n'est pas évident tous les jours,
mais ce n'est quasiment pas répétitif, j'imagine.
Non, non, non.
Chaque cas, chaque histoire, chaque journée
est complètement différente l'une de l'autre.
Il n'y a pas deux dossiers,
même si les échanges sont similaires,
qui vont être pareils.
Parce que la personne qui a du comité
n'est pas la même,
ne pense pas de la même façon.
Exact.
Wow. Et toi, même chose? Ou tu as des envies peut-être d'aller pousser un petit peu plus loin? sont similaires, qui vont être pareils. Parce que la personne qui a du comi n'est pas la même, ne pense pas de la même façon.
Et toi, même chose?
Ou tu as des envies peut-être d'aller pousser un petit peu plus loin? Danser new.
À un moment donné, pas tout de suite.
Parce que je n'ai pas l'impression
de stagner.
Les journées ne se ressemblent pas.
Je trippe à fond la caisse.
Mais un jour,
je garde quand même en tête
de transmettre. de retenir...
D'aller former ceux qui vont aider
la prochaine génération.
Très cool, très cool.
On vous applaudit, mesdames et messieurs.
Fuck yeah!
Le micro, il y a-tu du monde qui ont des...
Si moi, je me demandais c'était quoi ça corollé,
excusez.
Il y a-tu du monde qui ont des questions
par applaudissement,
qu'ils veulent soit pour eux autres ou pour moi?
Ah oui, madame.
De où est venue ton idée
de faire le podcast?
Le podcast,
c'est peut-être que y'a des gens qui le savent aussi,
j'en ai parlé à plusieurs reprises, mais
dans le fond, humoriste à la base.
Donc, le podcast existe depuis un peu plus qu'un an,
mais ça fait six ans que je fais de l'humour.
J'étais un monsieur de 43 ans, j'ai commencé l'humour à 37.
Me filmer aux deux secondes,
c'est pas dans ma nature.
Je me suis dit, je vais faire comme tout le monde fait.
Si Mike Ward, ça marche,
si deux prins, six coupes, plus ou moins,
je vais me partir un podcast.
Il y en a plusieurs qui me connaissent via le gong show
à la base.
J'avais parlé
avec Charles et Anthony du gong show, je devais
donc partir un projet de podcast avec le gong show puis finalement pour des complications
autant de mon côté que de leur côté on a décidé qu'on n'allait pas d'avant avec
ce projet-là. Dans le fond j'ai quelques immeubles à Saint-Jérôme puis le dernier
que j'ai acheté, le locataire d'en bas, c'est mon premier invité, Jean-Louis Lévesque, qui avait une sentence
de vie pour meurtre. Il me racontait ça, j'étais
comme, tu viendrais-tu
parler de ça devant un micro et une caméra?
Parce que c'est eux qui ont vu l'épisode numéro 1 et 2,
malheureusement. À cette époque-là, j'ai coupé l'épisode
en deux, puis trop tard, je peux pas le remettre
en un. C'est plate, parce qu'il y a genre 100 000 personnes
qui ont vu l'épisode 1, puis 50 000 qui ont vu l'épisode 2,
puis l'épisode 2 est fucking malade.
Donc, c'est ça. Ça a été ce déclic-là. Moi, je me disais, quand je l'ai parti, je me disais, une dizaine d'épisodes sur l'épisode 1, puis 50 000, ils ont vu l'épisode 2, puis l'épisode 2 est fucking malade. Donc, c'est ça. Ça a été
ce déclic-là. Moi, je me disais, quand je l'ai parti,
je me disais, une dizaine d'épisodes sur l'univers
carcéral, je m'étais dit, bon, Jean-Louis,
je connaissais assez, tu sais, comme le deuxième,
c'est Martin qui est un chum, justement,
de cette belle époque-là de Longueuil,
qui, lui, est resté dans ce coin-là. Fait que je me disais,
je connais assez de gens pour
faire une dizaine d'épisodes,
puis finalement, bien, vous y avez porté un engouement auquel je ne m'attendais pas du tout.
Fait que je l'ai laissé rouler.
Puis aujourd'hui, écoute, c'est grâce à vous autres.
C'est mon revenu principal.
J'en ai lâché ma job.
Le podcast, c'est ce qui me fait vivre aujourd'hui.
Fait que merci vraiment pour ça.
C'est grâce à vous autres.
Y a-tu quelqu'un d'autre?
Alex, il est là pour prendre le micro.
Là, levez pas votre main, il fait juste faire
« Ah! Ah! Ah! » Bonsoir, vous êtes là.
Non, écoute, Alex,
as-tu une question ou quoi?
J'en ai une.
Ça serait, qui est, mettons, ta Ginette Renaud
des invités que t'aimerais avoir
du milieu criminel, mettons?
On m'a posé cette question-là. Le pire, c' lp si on me l'opposé dernièrement je pense à deux princes
comme le demander pour être honnête je pense que mon boucher aurait probablement
été le goût que j'aurais aimé vraiment savoir
tu es en fait du gros gros gros c'est quelqu'un qui était vraiment bien été
connu dans les journaux tu sais que ce soit casse et aux sas soit tic des gens mais je sais que ça arrivera pas parce que c'est
des gens qui qui viendront pas pour ça mais soldier rapper soldier qui je travaille là dessus ça s'en
vient ce au job a confirmé qu'ils étaient dans avec sa présence mais comme c'est pour ceux qui
connaissent le soldier il ya un horaire assez folle, mais
il est allé tourner un podcast au même studio
où moi j'enregistre, puis
son meilleur chum
qui est Diane, Christian Dion,
qui est venu faire le podcast aussi, fait qu'il sait
c'est quoi, il est super down, je suis en contact
avec son agent de presse, fait que ça, ça va être
moi étant un grand, grand fan de lui,
fait que son histoire,
parce que je veux pas qu'on parle trop de sa musique,
je veux vraiment qu'on parle de son histoire,
parce qu'à chaque fois que ça a été relaté
ou touché, ça a toujours été un petit
« oui ».
On a passé vite, vite. Moi, je suis vraiment curieux,
parce que quand tu écoutes sa musique, tu fais « écoute tout ce que tu as dit
dans les entrevues que tu as faites ». Personne n'est allé
aussi deep que moi, j'aimerais aller.
Mais écoute, je pense que je ne connais pas encore
mon plus grand invité.
Fait que je n'ai pas...
Moi, je suis juste, honnêtement,
hyper, hyper, hyper content
que les gens... Je ne cours pas
après personne. J'ai dû engager même une fille
à la quantité de messages que je reçois.
Je pense que je pourrais fermer mes réseaux sociaux demain matin
et je pourrais tourner pour deux ans, tellement
qu'on a de gens. Mais écoute, je suis
au jour le jour. Tu sais, un GF est mort. Je pense que. Mais écoute, je suis au jour le jour. Un GF est mort.
Je pense que tout le monde...
Si vous êtes Patreon, GF est mort.
C'est ça, c'est du gros, gros épisode.
Des gars comme ça,
je veux dire, GF était quelqu'un, je voulais le savoir.
C'est lui qui m'a approché et j'ai fait, bien oui, for sure.
Mais je pense que ça irait de même.
Peut-être un tueur à gage.
Un tueur à gage,
ça, ça serait vraiment
quelqu'un qui a
pas un ou deux,
un vrai hitman.
Il y en a quelques-uns qui sont encore en vie au Québec.
Il y a des gens qui m'ont dit « Je connais lui,
mais ils sont 0-0 down. »
Vraiment pas.
C'est comme « Personne ne me reconnaît
parce que moi j'ai tué plein de monde dans les années 70-80
et je passe inaperçu dans mon quartier et je vais aller me mettre la face devant 100 000 personnes C'est comme, personne ne me reconnaît parce que moi, j'ai tué plein de monde dans les années 70-80.
Je passe inaperçu dans mon quartier.
Je vais aller me mettre la face devant 100 000 personnes et dire, oui, j'ai tué 25 personnes.
Ce n'est pas un bon calcul mathématique. Ce n'est pas un bon calcul mathématique pour le petit cachet que je donne.
Je pense qu'ils vont rester cachés dans leur petit coin.
Je pense que ça, vraiment, ça serait top.
Je travaille aussi aussi probablement 2025
on va peut-être aller plus loin
Canada, Français, Europe
Afrique, je vais essayer de vraiment
aller chercher de l'univers carcéral
un peu dans tous les pays francophones
qu'on peut avoir, ça je pense que ça va donner
un aspect différent parce qu'avec le podcast
aussi on comprend beaucoup c'est quoi l'univers québécois
du crime et de la prison
on a beaucoup parlé, d' l'univers québécois du crime et de la prison. On a beaucoup parlé.
D'aller exporter ça, d'avoir
des gens de d'autres pays, ça aussi,
c'est un truc que j'aimerais beaucoup.
C'est une crise de longues réponses.
Si, admettons, il était anonyme, t'y prendrais-tu?
Tu parles de qui?
Admettons que t'aurais un hitman
à la cagoule.
Prochainement,
il y a une fille qui m'a approché ça fait hyper longtemps
puis elle
elle m'a réécrit
c'est drôle
aujourd'hui
parce qu'à partir
de mi-octobre
elle a le plus d'enjeux
justement de
de
comment est-ce que t'appelles ça
l'ego
l'ego c'est ça là
puis
on parle d'une
fille qui a assassiné
son bébé
ouais
je le sais
ce sera pas facile
comme podcast
je suis conscient
mais elle elle a une petite fille de 8 ans aussi qui elle a pas la garde je vous rassure tout de suite qui a assassiné son bébé. Oui, je le sais. Ce ne sera pas facile comme podcast, je suis conscient.
Mais elle, elle a une petite fille de 8 ans aussi à qui elle n'a pas la garde, je vous rassure tout de suite.
Mais pour la protection de sa fille,
on va la faire justement à visage.
Probablement qu'on va la filmer juste du torse aux mains,
peut-être changer la voix.
C'est déjà des choses que plusieurs personnes me l'ont demandé.
C'est sûr que ce n'est pas ce que je préfère,
mais je pense que c'est un angle.
La fille n'a pas fait beaucoup de prison,
fait que je me doute qu'il y avait des enjeux, justement,
de santé mentale. Fait que je sais que ça va être
un podcast extrêmement rough,
mais à un moment donné, j'essaie de vous donner, justement,
de pas toujours aller dans le même pattern, puis d'aller
vraiment à gauche, à droite, puis
un peu comme les filles ce soir. Je sais
que des fois, les gens
sont vraiment intéressés par les gros
tannants, tout ça, mais moi, je trouve ça important, des fois, de recevoir des gens
du milieu pour comprendre aussi l'envers
de la médaille. Parce que tous les gens que je reçois
au podcast disent « Ouais, je me suis repris,
j'ai travaillé sur moi. » Mais c'est ce monde-là.
C'est grâce à ce monde-là.
S'ils étaient laissés à eux-mêmes,
ils ne s'en sortiraient pas, ces gars-là.
Pour moi, je trouve ça important. Merci encore une fois.
Merci. Moi, je tenais à dire que...
Vous êtes mieux de m'applaudir autant
dans mon show du mot.
Premièrement,
good job
d'avoir eu cette idée-là.
Des fois,
c'est des sujets qui sont tabous
et c'est important d'en parler.
D'offrir cette tribune-là,
moi, je trouve ça incroyable.
Je tiens à dire aussi que
tous les gens qui ont passé à ton podcast,
j'admire le courage
quand même de se mouiller,
d'aller parler de choses des fois que tu n'es pas fier.
On a quand même
de la scolarté et tout.
Un bagage,
on donne des ateliers devant des groupes.
Je suis anxieuse. Les deux derniers jours,
j'étais comme, c'était-tu une bonne
édouche?
Avez-vous des regrets d'être montée sur scène?
Avez-vous apprécié le podcast en live comme ça?
Merci, guys.
Nice, nice. Écoutez,
sincèrement, merci beaucoup.
J'espère. Là, je suis curieux par applaudissement.
Qui me connaît comme humoriste par applaudissement?
OK, OK.
C'est pas mal ça à chaque fois que je fais un show.
Fait que là, vous avez compris avec ma joke tantôt.
Fait que le gars que vous voyez dans le podcast,
c'est pas l'humoriste que vous allez voir sur scène.
Je tiens juste à vous prévenir d'avance.
Mais j'espère que c'est un show que vous allez apprécier.
Je vais me prendre peut-être un petit 20-25 minutes.
Vous avez le temps d'aller fumer,
vous coller quelque chose, aller aux toilettes, tout ça.
Il est quelle heure, là?
Il était 36, les gars.
On dit 9h.
On commence le show du mois où ça vous va?
Merci.
Je vais avoir une première partie.
Merci. Merci tout le monde. Thank you.