Au Parloir - Épisode #68 - Claude
Episode Date: December 8, 2024Dans cet épisode, je reçois Claude, ayant passé sa vie dans les centres d’accueil, vécu énormément d’abus s3xuels, de consommation et de vi0lence, se retrouve dans la criminal1té très jeun...e! Puis 20 ans plus tard, il retombe dans le cr1me! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Donc aujourd'hui, j'en parlais à Claude Fogg qui a fait la toile ici derrière moi
avec les deux mains qui sortent d'une cellule,
qui pour lui, cette toile-là représente la violence faite aux hommes,
la violence envers les hommes, je vais dire.
Quelqu'un qui a vécu dans une famille
où la consommation d'alcool, la violence,
c'est quelqu'un qui s'est retrouvé rapidement dans la criminalité.
C'est quelqu'un qui s'est retrouvé en centre d'accueil fermé.
C'est quelqu'un qui a été envoyé en thérapie à l'âge de 19 ans.
Ça s'est vraiment très mal passé,
tellement que cette thérapie-là a été fermée par la SQ,
qui l'a blessé encore aujourd'hui.
Ça lui suivit des peines de prison,
des in and out, des bris de condition et tout ça.
20 ans sans Annie Croce,
à 57 ans, 56 ans, je peux dire même, il est finalement
retourné en thérapie. C'est quelqu'un,
vous allez comprendre dans le podcast, avec ce qui s'est passé
dans la thérapie quand il avait 19 ans,
pourquoi est-ce qu'il était
incapable d'aller faire une thérapie.
Et finalement,
après un mois en thérapie, à être
dans la négation, dans le négatif,
dans le non, il s'est ouvert.
Puis aujourd'hui,
ça l'a complètement changé. Ça fait
qu'il est même capable de venir dans un podcast
pour raconter son histoire de choses
qu'il a gardées en dedans de lui pendant
près de 40 ans qu'il n'a jamais été capable
de sortir. Donc,
bravo puis merci Claude.
Encore une fois, je me répète,
j'endosse pas nécessairement les gestes,
les idéologies, les termes utilisés
par mes invités, mais je suis une personne
qui prône la liberté d'expression.
J'aime les gens francs qui parlent avec leur cœur.
Bienvenue au Parloir.
Salut, Claude.
Merci d'être là, premièrement.
Claude, la plupart, dernièrement,
la plupart des gens qui se retrouvent devant moi,
c'est des gens qui ont communiqué avec moi sur les réseaux.
Nous, on s'est croisés par hasard.
Bien, par hasard quand même.
On était dans une place,
donc on s'est rencontrés au cabaret de la Seconde Chance
vendredi dernier, au Jésus, à Montréal.
Donc, c'est un spectacle qui regroupe... C'est un spectacle sur scène
qui regroupe beaucoup d'artistes
dans l'univers carcéral.
Moi, j'étais là,
j'ai fait un 10 minutes de stand-up.
Toi, tu n'étais pas sur scène,
mais tu exposais certaines de tes toiles.
Il y a une toile qui est
juste là, derrière moi.
Je l'ai vue. En fait, tu n'étais même pas là. Je t'ai stické sur la toile. Tu es arrivé, tu t'es même parlé. J'ai compris que c'était une toile qui est juste là derrière moi. Je l'ai vue. En fait, tu n'étais même pas là.
Je t'ai stické sur la toile.
Tu es arrivé, tu t'es même parlé.
J'ai compris que c'était ta toile.
On a discuté.
Tu as commencé à me parler de ton parcours.
Puis, je t'ai dit, j'étais en train de travailler.
C'est le premier épisode qu'on fait avec ce nouveau décor rempli d'artistes.
Et je t'ai dit que j'aimais ça avoir cette toile-là.
Et en même temps, tu m de me parler de son parcours
de sofia en effet bien écoute vient de la porter au studio mais en même temps on va faire un épisode
sur toi parce que tu as un parcours vraiment intéressant c'est assez rare que je rencontre
des gens qui rapidement on fait un épisode puis je suis sincèrement content que soit le merci
des détenus de l'invitation merci pour la superbe toile qui vient bien remplir mon décor il me restait un trou juste
là puis était là pour toi fait que écoute on je sais pas c'était un habitué c'est pas c'était
déjà regardé le pas de deux ou trois fois où j'ai des amis qui ont passé devant toi je pense martin
ou quelques personnes nous on part on parle de base. Tu as grandi dans quel coin? Quel type de famille?
Le primaire, le secondaire.
Et on évolue jusqu'à aujourd'hui,
même jusque dans 10 ans.
Tu penses que ta vie va être quoi? »
Donc, je te laisse la parole.
– Écoute, moi, je suis natif de Longueuil,
sur la rive sud, sur la rue Champlain.
Et puis, je suis le quatrième enfant de cinq.
Écoute, moi, mon père est alcoolique.
Il était violent verbalement.
Ma mère était à la maison.
On faisait du ménage et gardait les enfants.
On a vécu...
J'ai vécu... Je dis « on » parce que j'ai toujours
l'habitude de parler en « on » parce que, écoute,
le plus jeune de mes frères,
c'était comme mon frère jumeau.
Il s'est suicidé, il avait 28 ans.
Et puis, avant ça,
naturellement, on a eu
une période de délinquance
assez incroyable.
Je ne suis pas ici pour du sensationnalisme,
mais on a commencé à passer dans le journal
de Montréal assez tôt.
Non, puis le but du podcast,
ce n'est pas de glorifier
justement la délinquance, ce n'est pas de glorifier
les crimes, c'est justement de voir par où les gens sont passés
et où ils peuvent être rendus aujourd'hui.
Puis pour moi, c'est ça qui est important,
c'est de démontrer la réinstation, la réhabilitation,
qui n'est pas toujours facile.
On va en parler parce qu'on a discuté quand même un petit peu tous les deux.
Tu as un parcours même dans la structure,
dans la hi, dans la...
Comment j'essaie de dire?
La hiérarchie.
La hiérarchie.
Non, mais dans le système.
Le système.
Le système n'a pas été facile avec toi, en plus.
Le système nous a complètement...
Écoute, c'est sûr qu'il y a une problématique familiale
que j'avais avec mon père.
Mon père était alcoolique,
alors c'est sûr qu'il y avait une violence qui était là. Une violence physique?
C'était pas une violence physique, c'était une violence verbale. Mon père, c'était un homme marrant,
il était pas capable de parler, il criait, on n'avait jamais l'appel à la maison. On ne pouvait pas avoir
dix minutes pour faire nos devoirs. Écoute, c'était toujours violent. Il se couchait de bonne heure,
il travaillait fort. Il se couchait à 7h30. À partir de 6h30, des fois, 7h30, on vivait
dans un sous-sol chez nous.
On avait une maison de trois étages,
le 1066 Champlain, puis on sortait pas.
On restait là.
Puis si on avait le malheur de monter dans les escaliers
puis on faisait du bruit, bien là, on était
dans la marde, dans le bon québécois. On réveillait
le père, puis là, le père, bien, il gueulait après nous autres
puis on avait peur de lui, tu sais.
Cinq enfants, frère et soeur, qu'est-ce que t'as comme frère, qu'est-ce que t'as comme soeur?
Écoute, j'ai deux soeurs qui sont plus vieilles que moi, une dizaine d'années,
quinzaine d'années puis j'ai un frère qui est à peu près ça aussi. Fait que tu sais, moi et mon frère
Michel, moi j'ai 58, mon frère Michel aurait environ 56 ans. On n'est pas de la
même génération. Je pense qu'on n'a pas vécu la même chose. On a vécu une période difficile.
Nous autres, on a vécu une période difficile avec mon père.
Mais quand on a commencé à avoir 12 ans, 10 ans,
on lui a redonné la même soupe qu'il nous donnait.
Mon frère était tannant.
Ça devait être difficile pour mon père de voir que ce qu'il nous avait donné,
il recevait en double et en triple.
Mais je me dis, les frères et sœurs plus vieilles,
quand ils sont là, je me dis, ton frère...
Ils n'étaient pas à la maison.
On ne les a pas connus à la maison.
On n'avait pas la même...
Ils sont partis tôt.
Ils n'ont pas enduré ça.
Écoute, c'est difficile à croire.
Je ne sais pas comment l'expliquer,
mais c'était invivable chez moi
invivable
pour avoir eu plusieurs personnes qui sont passées ici
avec des pères pas faciles à vivre
je doute la pesanteur
que ça peut avoir sur un enfant
c'est un manque de sécurité, on était jamais zen
on était tout le temps anxieux
on était à marcher sur un champ de mine
sur des oeufs, marcher sur des oeufs
pour rien, ça pouvait être pour rien on avait des amis des fois qui venaient à la maison et on était sur un champ de mine. Sur des oeufs. Marcher sur des oeufs pour rien. Ça pouvait être pour rien.
On avait des amis, des fois, qui venaient à la maison
et on était sur un party.
Tout d'un coup, mon père capotait et mettait dehors.
Tout le monde, on ne savait pas pourquoi.
À Noël, on ne savait pas pourquoi.
Des fois, il pétait sa coche.
Il était malade, mon père.
C'était un homme malade.
Il aurait eu besoin de soins, mais c'est une génération
où il n'y avait pas d'aide.
Un homme ne demandait pas d'aide à cette époque-là non plus.
Le travail, l'argent, c'est tout. Il n'y avait rien d'autre.
C'est un type d'une génération qui en avait beaucoup sur les épaules.
Les dépressions, les attaques de panique, ces choses-là, c'était beaucoup médicamenté
par l'alcool, tu sais.
Tu es un dépresseur, mais quand tu es sous l'influence
de l'alcool, tu n'as plus
cette boule-là, tu n'as plus cette boule de stress-là
qui vient te gruger. Fait que c'est pour ça
que c'est une génération où les hommes
travaillaient énormément pour se venir,
étaient fatigués, ils buvaient justement
parce que c'était la seule médicamentation
qu'il y avait, parce qu'ils n'allaient pas voir le médecin et dire
« Ah, j'ai une boule dans le ventre. »
C'était de l'alcool.
Le médicament est encore
dans cette période-là.
C'était ça, l'alcool, simplement.
Notre grand-mère nous donnait de l'alcool.
Nous autres, je pense qu'on avait 9 ans dans une tasse.
« Tu ne l'as pas à ton père. »
C'était un mode de vie chez nous,
l'alcool. C'était continu tout le temps
les bons jours, les mauvais jours
etc.
Quand tu parles que toi et ton frère vous avez commencé à faire des
conneries, au primaire ça a l'air de quoi
ton ascension primaire
au primaire c'est pas pire
je suis un petit peu isolé
je parle pas à beaucoup de monde
on voit que je suis un enfant qui a un problème à la maison
quelqu'un aujourd'hui le dirait. Il dirait,
« Écoute, ce petit gars-là, il a quelque chose. »
Mon frère était plus, lui, vivant un peu.
Il avait un peu plus d'amis. Il bougeait plus.
Moi, je m'isolais beaucoup.
J'étais comme ça au primaire.
Même au primaire, la violence que tu subissais
à la maison, est-ce qu'elle se reflétait,
toi?
Je n'étais pas violent envers les autres.
Moi, j'étais plus quelqu'un de victime.
Je recevais
la violence des autres, bizarrement.
Les autres m'attaquaient.
J'avais des amis qui étaient toujours... Je me tenais
avec les plus tough,
les plus délinquants du primaire.
Et puis, écoute, ils se défoulaient
sur moi. Jusqu'au jour où j'ai commencé
à me révolter un peu
puis à me défendre.
À force de se tenir avec des durs,
à un moment donné, tu deviens dur parce que tu es tanné de devenir le clown,
le pushing bag.
Oui, à force de se faire tapeter,
on a envie de redonner les coups à un moment donné.
Oui, absolument.
Ça a été comme ça, le primaire jusqu'au secondaire.
Ça commence quand justement que tu commences à te révolter,
puis tu dis que ton frère a commencé à faire les pages de journaux,
puis la criminalité est rentrée.
Est-ce que l'adolescence, la révolte est arrivée avec la conso,
puis avec la criminalité un peu les trois en même temps?
Écoute, je pense que c'est arrivé...
Écoute, je pense qu'on avait trois ans,
puis déjà on commençait en dedans de nous à se rebeller intérieurement.
C'était pas normal de vivre ce qu'on vivait. Et puis, c'est arrivé rapidement.
Rapidement, les policiers à la maison, dans ce temps-là, ils ne te renfermaient pas.
Et rapidement, les policiers étaient à la maison. Rapidement, on a commencé à faire des coups pour se payer l'alcool c'est moi c'était l'alcool je
me pose parce que aussitôt que je me joue je paranoïa puis j'entendais des voix c'est la
raison d'un de mes tableaux on va en parler il y en a qui sont vraiment je veux qu'on parle vraiment
celui d'amener en a sur la table on va parler qu'il n'y a pas pour ton frère que l'on n'a pas
de drogue c'est la drogue moi ça m'incite pas à toutes voit... On n'a pas de drogue. Tu sais, la drogue, moi, ça ne m'incitait pas. À toutes les fois
que j'ai pris de la drogue, c'est des riz que j'ai paranoïé.
Que ce soit une drogue douce
ou une drogue dure, à toutes les fois,
j'ai fait un bad trip. Par chance.
Parce qu'écoute, probablement qu'aujourd'hui,
j'aurais tendance à...
Je serais probablement
en schizophrène ou en maladie mentale.
C'est des problèmes de maladie mentale.
Il est beaucoup développé, souvent, la consommation. De z la conserver 25 ans on dit que de 0 à 25 ans c'est une sensibilité et sensibilité
à la schizophrénie tu peux le donner puis moi je pense que je faisais partie de ceux là ça aurait
pu être un gros je pense que heureusement tu es là la sagesse de je pense pense que ce n'est pas une sagesse, je pense que c'est une survie. Une survie, ou une peur.
Une peur et une survie aussi.
La peur de la drogue, oui,
parce que je voulais faire comme tout le monde,
je voulais essayer les drogues,
mais je le savais en même temps que Calique.
Quelle soirée je passerais en essayant un joint
ou en essayant un acide ou un TH?
Écoute, je te le dis, c'était des battreps à chaque fois.
Puis à chaque fois que tu l'as essayé, c'était juste
pour faire comme les autres. Comme les autres.
Écoute, je suis dans un milieu délinquant.
Claude, c'est un tough. Fait que tu sais, il faut qu'il essaye
comme ses amis essayent, tu sais.
Écoute, je passais pas des belles soirées, là.
Vraiment pas.
Puis à quel moment où est-ce que...
Tu sais que la police te ramène chez vous
parce que t'as fait une petite connerie, mais à partir de quel moment où la police te ramène chez vous parce que tu as fait une petite connerie,
mais à partir de quel moment la police ne te ramène plus chez vous
parce que les conneries sont plus élevées?
Écoute, à un moment donné, on est jeune
et on commence à avoir un actif quand même assez important à Longueuil.
Et puis ma mère, on se fait attraper, je ne me rappelle pas,
pour un coup qu'on a fait, moi et mon frère.
Sans rentrer dans les détails, mais tu parles d'actifs
passe de coups ça c'est en train d'étendre mais c'est quel genre de choses que vous faisiez c'était
plus du vol des entrées par infraction écoute on faisait des choses comme ça puis on en faisait
beaucoup fait qu'à un moment donné policiers ont dû nous arrêter pardon le jeu je demande et au
palais justice de longueuil à ma mère si elle voulait nous reprendre.
Ma mère a dit non, je ne suis plus capable, gardez-les.
Vous étiez mineur encore.
J'étais mineur encore, mon frère.
Ça fait que là, ils nous ont placés dans des centres d'accueil pour délinquants.
Là, ça a été le début, je te dirais, d'une histoire du système au Québec.
Une histoire d'horreur. Violence, agressivité, intimidation,
abus sexuels,
toutes sortes d'affaires qu'on pense pas vivre
quand on est jeune dans ces endroits-là.
On pense se reposer.
Quand ils ferment la porte derrière nous,
la porte est barrée, un jeune délinquant,
la première fois que t'arrives, tu fais
« Ah, je vais me reposer. »
Ça dépend où t'es.
Des places où tu te reposes pas,
où tu vas ressortir encore plus crache que tu étais.
Malheureusement.
Mais juste que tu dis ça, je trouve,
d'un, c'est tellement pas normal qu'un ado
ait besoin de se reposer.
Je ne sais pas si tu comprends.
Je sais que tu ne parles pas d'un repos physique.
On parle d'un repos mental.
Ah, t'es brûlé.
Écoute, quand tu te retrouves dans un centre d'accueil, t'es brûlé.
T'en as besoin, là. Ça fait du bien,
pour vrai, là. La vie
est difficile. La vie d'un délinquant,
on pense que c'est facile, les gars font
des coups, puis c'est pas vrai. C'est difficile.
T'es jamais zen.
T'es toujours anxieux. Tu te tiens avec des gars,
des fois, tu sais pas qu'est-ce qui va arriver.
Avec des filles aussi, t'es tout le temps
dans un paquet de problèmes. Y'a rien de... C'est une vie dure, tu sais pas qu'est ce qui va arriver avec des feuilles aussi de tout le temps dans un paquet de problèmes il ya rien de son lit de zone tout ton frère vous avez été enfermé dans
le même centre ou dans le nom et que dont on était michel a été à cité des prairies moi j'étais à
saint-gérôme j'ai fait valéry je me suis promené un peu partout lui aussi mais jamais on était dans
le même centre d'accueil des salaires parce que tu
as mentionné beaucoup de choses mentionné la violence de la rue voici que sexuelle déjà dès
l'adolescence dans ces centres l'eau par les intervenants une éducatrice et 4 une éducatrice
écoute qui à un moment donné il ya un autre homme qui n'y a une jambe dans le plat ou pis
il se met à nous dire bizarrement c'est déjà, moi, je me suis fait faire une pipe par elle.
Je dis, voyons, on ne le croit pas.
Puis en effet, aussitôt qu'elle rentrait dans ma chambre,
j'étais en petit culotte, tu es un bel homme.
Puis à un moment donné, elle s'est fait mettre à la porte du centre.
Quelques jours, quelques semaines plus tard, je ne sais pas trop,
mais ça commençait là.
Intimidation aussi, je rentrais dans la douche,
l'éducateur qui mesurait à peu près ses pieds,
grand homme sportif me regardait et il ne riait de moi,
parce qu'il ne riait de mon pénis.
Ça te complexe à l'âge que tu as.
C'est un professionnel, il te regarde dans la douche
et il rit de toi pendant que tu prends ta douche.
Où ça?
Déjà, tu rentres là,ôté tout démoli par plein de choses qui te sont arrivés puis ce professionnel l'autor gare puis écoute devant toi il fait ça aille tout
à quoi 13 14 moi j'ai dans ce temps-là j'ai 15 ans je suis assez vieux mais quand même non t'es pas assez vieux ça trouble premièrement il y a pas d'âge pour subir ça tu sais puis tué. Tu vas faire la mope, sinon tu fais 24 heures de
trous. » Fait que tu étais toujours menacé de faire ce qu'ils te disent, sinon tu faisais du
trou. Moi j'ai connu la cellule de verre, à c'était des pays, ça n'existe plus ça maintenant. La
cellule de verre, c'est une grande cellule d'isolement où on te mettait à l'intérieur,
c'était une grande vitre, puis tu n'avais rien là-dedans. Fait que les jeunes, quand ils sortaient
de leur chambre, tournaient autour de toi. Après trois jours, l'éducateurétait une grande vite ok tu avais rien là dedans fait que les jeunes quand ils sortaient de leur chambre tournait autour de toi après
trois jours où l'éducateur rentrait mon gars tu broyais comme un bébé t'avais
c'est incroyable c'est fou le trou encore ça existe encore dans les centres
d'accueil tu sais là je pense maintenant la loi je sais pas c'est combien de
temps tu sais mais des 72 heures j'en ai fait de tout je te pose la question
puis tu sais je dis il y avait des trucs comme ça surtout votre c'est parce que déjà tu es un
ado révolte et cela arrive en plus tu subis ça fait que tu es encore plus révolté fait que tu
étais pas tranquille mettons le nom est mort tu étais en révolte avec ce pour ça que tu es toujours
en plus en punition plus tout ce que tu subis là-haut. Oui, absolument.
J'ai eu de l'aide de quelques intervenants qui étaient bien avec moi.
C'est ceux-là qui démolissaient le centre, dans le fond.
C'est ces gens-là qui devaient être professionnels, puis qui ne l'avaient pas.
Ils nous brûlaient plus. C'est malheureux parce que, si il y a cinq intervenants, il y en a quatre qui sont sur la coche et qui t'avait pas mais qui nous brûlait plus c'est malheureux parce que tu es maintenant les tirs
ce matin il ya cinq intervenants il y en a quatre qui sont à coche puis qui t'aiment mais celui qui
est démoli c'est plus fort que les quatre cas c'est comme une industrie était toujours une
pomme pour rire puis elle va démolir toute la gang c'est malheureux mais c'est un peu comme ça
mais je vis un peu avec les réseaux sociaux tu es je vais recevoir 100 messages positifs par rapport
aux podcasts puis je les prends puis puis je les accueille,
puis ça me fait du bien. Mais j'en reçois un
qui m'envoie promener, puis...
Ah, bien oui, ça, jusqu'à la fin de tes jours,
ça va être comme ça. C'est celui-là qui frappe le plus.
C'est celui-là auquel tu passes toute la journée.
C'est pas au 100 positifs.
Ça, c'est le même pattern de dire, tu sais,
celui qui te rentre le plus dedans,
mais c'est celui qui est négatif avec toi,
puis qui est rough.
Oui, toujours.
Jusqu'à quel âge tu as été dans le centre?
Jusqu'à 18 ans.
Tu as trois ans de centre.
Presque.
À 18 ans, le dernier centre que j'ai fait,
j'allais avoir 19 ans.
J'étais un mois et demi à Cité-Dépéry à 18 ans.
Je l'ai usuré parce qu'ils voulaient me transférer au pénitencier provincial pour adultes. Là, je l'ai usure, parce qu'eux autres, ils voulaient me transférer au pénitencier provincial
pour adultes. Fait que là, je l'ai usure.
Là, j'ai fait du trou, j'ai fait de la cellule.
Ils m'ont fait passer à m'op avec un bras cassé.
Là, j'ai l'usure en Christi. Vraiment, c'était un mois et demi
là, au centre d'accueil. Ouf!
Sérieusement, ça a été difficile.
Par principe, que t'es majeur, fait qu'ils s'en permettent
encore plus de te rentrer dedans?
Écoute, je sais pas si pour eux,
la philosophie, c'était plus qu'on rentre dedans,
plus qu'on va le soigner, mais je pense que c'est
le contraire qui arrivait. Plus on me rentrait
dedans, plus on me formait
des squelettes dans le placard.
T'as pas de contact avec ton frère
pendant cette période-là? J'ai aucun contact
avec mon frère, à part une fin de semaine
où on a le même code. On avait des codes de part une fin de semaine où on a le même code.
On avait des codes de sortie de la fin de semaine,
on a le même code.
Et puis...
« Hey, salut, Mike! »
Puis mon frère me regarde, puis...
« Écoute, salut, man! »
Puis il me serre la main, tu sais.
C'était plus mon frère, tu sais.
Il avait été à Cité-des-Prairies,
il était là depuis, je pense, sept ou huit mois.
Puis écoute, il l'avait formé.
Malheureusement, il était formé.
Il était rendu un criminel.
Écoute, nous autres, plus jeunes, tout comme lui,
on attirait les got-off.
On était des got-off.
Nos amis, c'était des got-off.
Fait que rapidement, Michel a tombé plus dans la criminalité,
je te dirais, plus que moi. Toi, t'es rentré délinquant, t'es sorti délin que moi je me suis tout est rentré délinquant
est sorti délinquant ton rentrée délinquant il est sorti criminel a absolument absolument
il est sorti carrément criminel avec la drogue plus forte puis selon les amis écoute il y avait
un ami lex à plein indien écoute un moment donné on passait à écouter ils ont fait tous les coups imaginables ensemble il ya tu comme une briseur non ce moment
là mais moi je les poursuivre mon petit frère on consommait ensemble si je peux pour être avec lui
ça finissait toujours mans et michel tabataillard fait qu'à un moment donné on je savais qu'à la fin
de la soirée il tapait son bac de bière sa table encore c'est
ça c'est ton frère fait que tu as pas le choix de t'en mêler parce que tu veux pas tu le laisses pas
le club 75 à Longueuil on l'a fait puis écoute on sortait de là on se prenait par la main il y avait
tellement écoute pour pouvoir réussir à sortir pour pas que le monde tombe.
Il était tannant.
Il était assez bagarreur, plus que moi, Michel.
Puis, vous poursuivez l'ascension du crime encore. Tout le temps, oui.
Les coups continuent, les vols, ça continue.
Tu embarques avec lui dans certains trucs.
Moi, j'embarque avec lui dans quelques trucs,
mais j'ai toujours travaillé.
J'ai toujours quand même eu un travail.es j'ai eu des cartes de crédit
bonheur j'ai toujours eu un emploi même si c'était pas stable à cause de mon milieu de délinquance
l'alcool parce que j'ai perdu des emplois à cause de l'alcool un métier précis ou aucun métier que
je faisais ce qui était le plus payant dans le temps,
c'était les épiceries de nuit. On travaillait
quand ils ont sorti des chaînes de super-sé.
Là, écoute, je travaillais
de nuit.
Là, écoute, il y a une mise à aimer
on travaillait fort, tu sais.
Ça a été comme ça.
Des petits jobs, des panneurs,
etc. Tu sais, là, les usines,
ce qu'il y avait.
Il y avait des petits crimes on the side pour arrondir les fins de mois puis boire plus,
parce que l'alcool coûte cher quand même.
Oui, c'était des crimes, mais aussi, je pense,
c'était des crimes, comment je pourrais dire ça,
imbéciles des fois, en état d'ébriété.
L'alcool, c'est comme l'héroïne,
quand t'en as pu, puis t'es jeune,
écoute, c'est le même effet, réellement.
Quand, mettons, t'as 6 ou 7 bières de prix
à 15 ou 16 ans,
puis t'en veux encore, t'es prêt,
honnêtement, comme avant de t'en mordre,
sérieusement.
L'alcool fait le même effet
que l'héroïne, par expérience.
Écoute, je suis encore alcoolique,
puis je vais demeurer jusqu'à la fin de mes jours.
Mais c'est l'effet que ça fait.
Quand j'ai une crise, par exemple,
puis j'ai le goût de prendre une...
Il y a des journées où je pouvais prendre une ou deux bières.
Mais quand j'ai une crise, écoute,
je vais me rendre coma.
Il n'y a pas de limite.
Il n'y a pas de limite.
Je vais vider ce qu'il y a dans le frigo.
Aujourd'hui, j'ai des outils que je n'avais pas avant,
que j'aurais dû avoir à 19 ans.
Mais tout de même, l'alcoolisme, c'est là, puis c'est aussi sévère que n'importe quoi.
Je pense que quelqu'un me disait que c'est une des pires maladies chez un toxicomane, l'alcoolisme. Puis je crois.
Surtout que c'est légal, c'est accepté, c'est glorifié. C'est glorifié dans notre société. Maintenant, il y a des microbrasseries partout.
Écoute, la route des vins,
on glorifie les routes des vins,
on glorifie les microbrasseries.
En même temps, je veux dire,
il y a des gens qui sont capables de...
Absolument.
C'est des entreprises,
c'est des belles entreprises.
Pour un alcoolique, c'est pas bon. Non, c'est ça basses entreprises pour un alcoolique c'est pas bon non c'est ça malheureusement le
test un peu comme tu es le jeu illégal moi j'ai un casino en ligne qui commandite le podcast et
puis je suis conscient que des problèmes des gens qui ont des problèmes de jeu tu peux pas
t'empêcher de bannir le jeu parce que non non absolument pas d'accord avec toi 100% là-dessus
il ya en même temps mais tu es je suis un podcast sur l'univers carcéral.
Pas toutes les compagnies qui ont envie de s'associer à un podcast sur l'univers carcéral.
J'avoue que c'est un thème qui éloigne beaucoup de monde.
Parce que souvent, le thème du milieu carcéraux, c'est une image.
On pense que tous les gars qui ont fait de la prison, c'est des dangereux, des tueurs,
ou des gars de la mafia, des « house angels », etc.
90 % de nos prisons, c'est rempli de gens qui ont des problèmes de toxicomanie
puis de problèmes de santé mentale, tu sais ce que je veux dire.
Oui. Puis aussi, en ce moment, ce qui est à mode beaucoup,
c'est la violence chez les hommes.
Tu sais, il y a beaucoup de femmes qui menacent leur homme.
« Si tu fais pas ça, je t'appelle les polices,
je t'envoie en prison. »
Tu sais, ça, c'est une violence qu'il y a en ce moment,
qui est vraie.
Tu sais, moi, la dernière sentence que j'ai eue sur huit gars,
il y a sept gars qui est en prison
pour violences conjugales c'est la femme avait porté autant violence que l'homme c'est parce
que la femme avait appelé avant supposément écoute moi je portais à croire que oui sur les huit gars
il y en avait sept là dessus qui avait raison qui comptait pas de bullshit. T'as dit
c'est des outils que j'aurais dû avoir
à 19 ans. Je sais que c'est une année
importante,
mais dans le mauvais sens,
d'importance.
Ça a été
une époque charnière pour toi, mais
vraiment pas de la bonne façon.
Je te laisse aller là-dedans
parce que je le sais, parce que tu m'en as parlé un peu,
puis je t'ai dit pas trop, parce que justement,
déjà, tu me livrais, c'est comme,
regarde-moi ça pour l'épisode, mais
tu t'es retrouvé en thérapie.
Écoute, je suis à ma première sentence
fédérale, on parle de 7 ans aux 14 ans,
moi j'étais un flou, j'ai deux poils au menton.
Est-ce que t'es à l'aise de dire
le motif de la sentence?
Écoute, j'essaie de me souvenir c'est quoi.
C'est drôle, mais écoute, à un moment donné, j'ai fait un vol, puis je ne sais pas si c'est lui ou un autre.
OK.
Mais ce n'était pas…
C'était tellement dans ta vie que tu ne te souviens même pas ce qu'il y a exactement.
Je ne me souviens pas c'est quoi. Sérieusement, je me souviens pas de... j'en ai fait des coups.
Mais ça donne idée à quel point ta vie c'était quoi, là, tu sais, quand tu dis écoute, j'ai eu une peine de 7 ans, je me souviens même pas c'était pour quel...
Ouais, on voulait me donner entre 7 et 14 ans, fait qu'à un moment donné, on me réfère à une maison de thérapie à Longueuil,
il y a un monsieur qui vient me voir en arrière de la ville, tu sais, puis il dit, Es-tu intéressé à faire une thérapie, pour sortir de prison, pour pas faire de pénitencier? »
À 19 ans, surtout.
« Go, tu sais, là. »
Pis tu sais, moi, j'étais mignon,
j'étais un beau bonhomme,
c'est vrai, je suis pas pris,
c'est quand tu fais.
Moi, je suis à l'étage,
donc c'est juste ça, tu sais.
Là, ça commence à déconner,
pis « Hey, toi, tu devrais te laisser pousser la barbe
si tu vas en dedans,
pis là, écoute, sans le vouloir, les gars
me donnent la chienne. On m'offre
une thérapie. Il y a un type qui arrive.
Il dit ça t'intéresse-tu de faire une thérapie?
T'en sortis. Je dis ben oui.
Ben oui, mais en dedans de moi, c'est ben non.
Je veux juste sortir de ça.
Fait que j'arrive dans cette fameuse maison
de thérapie-là à Longueuil, la maison d'ascension.
C'est une maison qui existe encore aujourd'hui'ascension écoute juste pour te dire claude poirier l'ancien journaliste un téléphone de ma soeur céline qui parle d'entremise de claude
poirier les enquêteurs de la sûreté du québec ont fermé la maison on a vécu plein d'affaires
l'un imaginable écoute ça en est gênant aujourd'huihui, à 58 ans, je peux en parler, mais je n'étais pas capable
d'en parler.
Moi, j'ai été
violé par le directeur de l'établissement,
mais contre mon gré, naturellement,
j'étais gelé. Lui, il nous donnait des pinottes,
on ne bougeait plus, il pouvait faire ce qu'il voulait avec nous autres.
Un soir de semaine,
écoute...
T'es dans une maison de thérapie.
Une maison de thérapie.
Ils te fournissent de la dope pour te défoncer, pour t'abuser.
Mais tu sais, moi, le système, je l'ai vécu
comme ça, le système.
On parle de la dette à 58, écoute...
Là, je suis dans la 20e, début de 20e.
Fait qu'on parle de la fin des années 80,
début des années 90.
Dans ce temps-là, je pense que c'était à la mode.
On sortait des maisons de thérapie,
puis écoute,
ça commençait, les maisons de thérapie puis écoute ça commence à les
maisons thérapie des gens qui peuvent se passer sur px et europe et moi je suis arrivé dans cette
maison écoute faire rapidement parce que rapidement comme ça c'est un peu de casson
et combien de temps dans cette maison de thérapie écoute pas je sais pas en même temps je sais pas je pense a été en quatre et six
mois cela mais j'ai perdu mon frère j'ai ma soeur a été maltraitée l'eau c'est là moi je me suis
violée c'est l'on a besoin de moi sexuellement là-bas on a fraudé de 15000 dollars avec mes
cartes de crédit on m'a fait des choses que jamais j avec mes cartes de crédit. On m'a fait des choses
que jamais j'aurais pensé qu'on me ferait parce que moi, je suis un tough, je suis dans
20 tonnes. C'est des choses que je n'aurais jamais racontées avant, de se faire masser
le dos quand tu ne le sais pas avec le sperme d'un gars d'autre puis tu ne le sais pas.
C'est le thérapeute, le directeur qui te fait ça.
C'est assez dégueulasse.
Être obligé de se masturber devant lui,
puis si tu m'assures pas devant moi, écoute-moi,
c'est mon genre de thérapie.
Tu fais pas ça, tu retournes en dedans. C'est ça, une thérapie.
Écoute, Anne,
terrible, qu'est-ce qu'on a vécu là.
Tu penses-tu que ça parle
de la personne qui est venue t'offrir la thérapie?
Il est associé avec.
C'est ça que je m'en ai posé la question.
Est-ce que c'est une personne bienveillante ou non?
Moi, je pense que c'est une personne bienveillante.
À un moment donné, il a embarqué avec cet individu-là et il s'est laissé influencer.
Cet individu-là était comme un...
Comment je pourrais dire?
Il avait un certain charisme qui fait que tu pensais que tu étais pratiquement un dieu.
Tu lui faisais confiance,
puis à un moment donné, on arrive là, on est vulnérable.
T'es démoli quand t'arrives dans une maison de thérapie.
T'es pas là pour avoir du fun.
T'as une sentence de 7 ans qui te pente sur la tête.
Écoute, t'as peur, là.
Puis là, écoute, moi, je vais pas retourner en prison.
Puis si tu retournes en prison
parce que t'as pas collaboré en thérapie,
t'es dans la marde, là.
Ah ouais, tu gars, fédéral. Puis tu sais, le fédéral,
quand t'es jeune, ça scrappe ton ongle, là.
Là, toute ta vie...
Pardon, excuse-moi.
Le fédéral, fin 80, début 90,
c'est pas le même fédéral qu'aujourd'hui, d'après moi.
Ça doit être...
Ça doit être autre chose.
C'est rough, là. C'est dur.
Mais as-tu réussi
à finir cette thérapie-là? Jamais. Éc écouté ont fermé la maison un moment donné écoute ma soeur
a appelé la la sûreté du québec pour arrêter tout ça je sais même pas à qui j'en ai parlé écoute
honnêtement je ne sais même pas si j'en ai parlé à quelqu'un mais écoute un moment donné c'est
peut-être mon petit frère je le sais pas mais, mais à un moment donné, la Sûreté du Québec sont arrivés
puis ils ont fermé la maison.
À un moment donné, un soir,
le directeur de l'établissement...
Moi, j'ai la brillante idée, mon frère est dans délinquance,
il est dans la toxicomanie, puis moi, je suis là.
À un moment donné, j'ai la brillante idée de dire,
ben, écoute, appelle mon frère,
il a besoin d'une thérapie, avant que tous ces services-là arrivent.
Mon frère arrive dans cette maison de thérapie-là, quiment a vécu des services aussi tu peux te taper il s'est
suicidé là et que moi je me fais violer dans cette chambre la porte est pas barré mon petit frère
michel qui moi je suis son super héros on était je te sais grand frère il voit son petit frère
en train de se faire abuser par un directeur. Ça a été fini. Après, moi, j'ai été la petite tapette.
Il me traitait de tapette, de fif.
La relation n'a plus jamais été la même.
Puis mon frère, peu de temps après, s'est tué.
Il s'est suicidé. Il avait besoin d'aide.
Il y a des types qui sont allés dans cette maison de thérapie-là,
qui auraient dû avoir de l'aide,
dont moi, mon frère, d'autres personnes
qui sont probablement morts ou itinérants aujourd'hui
ou encore plus démolies.
Tu sais, quand tu te fais violer à 20 ans, puis es orgueilleux, écoute, tu sors de là,
tu es tout démoli. Tu sais, écoute, regarde, excuse-moi, mais tu as des squelettes encore
plus que tu avais avant, là. Ces gens-là, professionnels, qui sont supposés te t'aider,
ils font quoi? Ils te démolissent, tu sais. Quand mon frère a vu ça, peu de temps après,
il s'est suicidé. Puis je parle pour lui, tu sais, je l'ai fait.
C'est ça, j'aimerais ça.
Il y a quelques années, tu sais, il y a quelques années Michel, je n'aurais jamais réussi à le peindre
ou à en parler parce que je n'étais pas capable d'en parler. Tu me disais tantôt,
excuse-moi de te couper, mais tu me disais tantôt, il y a genre, c'est la troisième,
il y a comme plusieurs images de ton frère. Ça fait quatre fois. Ah oui, je n'ai pas été capable
de le faire, ça a été difficile.
Écoute, j'ai rejeté, j'étais trois jours sans brosse.
Mais je me suis remonté, j'ai des outils.
Parce que ça a été dur de le faire.
J'ai réalisé qu'il y a des choses
qu'on doit faire attention, on a des culs
qui sont difficiles à sortir. Je me sens
assez fort pour continuer. Sinon,
je l'aurais pas fait. Grâce à la toxicogène.
Tu serais pas ici aujourd'hui.
On va revenir dans
ton corps à ce jeu j'aime ça y aller ok je suis moi rapidement tdh à caractériser moi aussi c'est
beau mais j'essaie de ramener j'ai envie de parler de tout mais je veux vraiment ça y est je veux pas
qu'on sorte des temps mais c'est à partir du moment où est ce que tu es il s'est passé quoi
la sq ferme cette thérapie-là,
mais toi, là, il se passe quoi?
Ils t'envoient-tu dans une autre thérapie
ou ils te remettent dans la rue?
Non, on est dans la rue, carrément.
Nous autres, on n'a rien.
Une sentence, plus rien.
Non, non, non.
Écoute, la sentence est en attente.
La sentence est en attente avec une ordonnance.
OK, on ne retourne pas en prison.
Là, écoute, le type de la Sûreté du Québec,
vous devriez vous cacher un petit bout de temps.
On ne sait pas ce qui peut se passer.
On ne connaît pas ces gens-là.
C'est un juge de paix qui était probablement associé
avec un individu qui a parti en thérapie.
Fait qu'écoute-moi tout bonnement,
je m'en vais à Saint-Mathias avec un type qui est super violent.
À tous les jours aussi, il rentre dans le lit
puis il me sacre des volets, coup de poing, etc.
Je me cache là un mois et demi de temps.
Et puis par la suite...
C'est ton coloc, là, dans le fond.
Oui, c'est ça, mais je suis sa mère.
Il reste avec sa mère, elle est monoparentale.
Moi, je vis avec ce type-là qui a des problèmes qu'il n'a pas réglés.
Écoute, il est en thérapie avec moi.
C'est un gars qui a besoin de thérapie.
C'est un gars qui est violent physiquement.
Son père était violent avec.
Moi, je me retrouve avec un type comme ça.
Pendant un petit bout de temps, écoute, je barre la porte
pour pas qu'il rentre dans la chambre le matin pour qu'il y avait un coup de poing de cela et que c'est ce qui
est arrivé après ce repos à gaza on est des taffes tu mets tes potes passer pas tu es passé
par taille un dépassé coach battoller mais ce que l'on écoute pour l'arrêté fallait la semaine c'est
le écoute et comme tu as besoin de vivre là pour te cacher écoute en même
temps moi je comme un peu à écoute à la merci de cet endroit l'eau dormait parce que j'ai pas de
place au départ n'a pas avec tout ce que tu es rentré dans une thérapie où tu as besoin d'être
dans le sorti deux fois plus magnifique des rangs et écouté pas outil pour faire face à Absolument pas. Je reste là. Après ça, écoute, c'est déchaîné.
Une vie de délinquance.
Ton frère, tu dis que votre relation a cassé.
Mais est-ce que vous aviez quand même gardé un certain lien, un certain contact?
On ne se voyait pratiquement plus.
Parce que lui, à chaque fois qu'il me voyait intoxiqué, il me traitait de fif, de tapette.
Toi, tu as eu char là parce que tu as mangé des excuse-moi.
Je ne vais pas être vulgar, mais t'sais,
mon petit frère me parlait...
Mon petit frère me parlait comme ça,
t'sais, pis il m'avait jamais parlé comme ça.
Pour lui, dans sa tête, tout ce qui s'était
passé là, c'était volontaire,
parce que quand il est rentré dans la chambre, moi, je bougeais pas,
juste mes yeux qui bougeaient.
T'sais, il nous donnait je-le-sais-pas-quoi,
et pis on bougeait plus, t'sais, on était carrément...
Écoute...
Ah là, écoute les hommes bien alors
écoute oui il peut faire ce qu'il voulait avec nous autres en tout cas avec moi pratiquement
cela est lui est sauf pour lui écoute son petit frère il baisait avec un homme c'est pas ça la
vérité c'est le c'est le mot et je dis ce qui est quand je veux dire relation homme-homme, je veux dire, c'est rien...
Quand c'est volontaire, il n'y a absolument rien là.
Je n'ai rien contre ça.
Le mot sexualité...
C'était complètement une agression
de l'abus sexuel, de l'abus de pouvoir.
On a fraudé mes cartes. Il a fraudé mes cartes
en 10 000 et 15 000.
Par chance, la Sûreté du Québec a enquêté
et je n'ai jamais remboursé ça.
C'est quand même beaucoup d'argent. Lui, il faisait venir une limousine à toutes les
fins de semaine, il choisissait un gars, et puis on embarquait dans la limousine,
et puis il avait un sac de hache, un sac de dope, puis là il disait à Claude,
je vais t'apprendre la thérapie contrôlée. On allait dans les grandes discothèques à Québec,
et puis écoute, on trippait, là.
La danse puis les discos.
Mais tu te rappelais pas du lendemain.
L'affaire que tu te rappelais, c'est que t'avais du sang entre les deux fesses, tu sais.
Ouais.
Putain, bon,
excuse-moi, c'est juste que ça me fait capoter de...
Mais tu le sais pas, tu sais, là.
Non, mais le mot... Tu sais, je suis déjà...
C'était un...
Je sais pas comment formuler ce que j'ai en tête.
Ils n'ont absolument rien eu, ces types-là.
En plus...
En plus, écoute, justement,
tantôt, quand tu me poseras des questions,
tu sais, là, écoute...
Il y a eu une enquête, ils ont fermé le centre,
mais il n'y a pas eu d'accusation.
Il y a eu un petit...
C'est parce que vous n'avez pas porté plainte?
Non, au contraire, on a porté plainte.
Il y a eu un petit article dans le journal de Montréal
qui m'en sort en ce moment.
Parce que moi, je suis avec Rebâtir.ca.
C'est un organisme qui donne 4 heures d'aide juridique
aux gens comme moi qui sont injoignables.
C'est très difficile de les rejoindre.
Une fois sur deux, tu vas te faire répondre
qu'ils sont trop occupés, qu'ils sont en formation
ou de rappeler le lendemain, etc.
Alors, tu sais, là,
ils n'ont rien eu. On a eu un article
dans le journal, puis par la suite,
écoute, moi, je ne sais pas.
Il n'y avait pas l'IVAC à cette époque-là pour...
Écoute, moi, je n'étais pas au courant de l'IVAC,
puis je n'avais pas envie de raconter
cette histoire-là. Ça ne me tentait pas.
Écoute, mon image de bonne,
tu sais, là. Hé, Cla Claude s'est fait violer
par un homme dans un centre
de thérapie. As-tu le goût de raconter ça,
toi, que tu t'es fait masser dans le dos
avec du sperm, puis tu le savais pas,
que tu t'es masturbé devant un homme à 20 ans,
t'es dans Fleur de l'Augre,
t'as pas le goût de raconter ça.
T'as pas le goût de raconter ça.
Aujourd'hui, je le raconte parce que, écoute,
je suis un homme épanoui.
J'ai 58 ans, puis j'ai quelque chose à témoigner là-dessus.
Mais je te l'ai déjà dit.
Moi et mon frère, ce n'est pas juste nos parents.
Le problème est une partie familiale.
Mais aussitôt qu'on nous a rentrés dans le système,
on nous a démolis avec plein d'abus.
Puis je n'ai jamais eu aucun recours pour ça.
Moi, depuis l'âge de cette thérapie-là,
depuis cette thérapie-là,
il s'est passé presque 40 ans
où je n'ai jamais voulu rien savoir de thérapie
parce que j'avais peur d'aller dans une thérapie.
Je n'ai jamais soigné mon alcoolisme.
Je ne parlais jamais de mon alcoolisme.
Je ne bois pas.
Moi, je ne bois jamais.
Je buvais une caisse de 24 au deux jours.
Je n'ai jamais parlé de ça j'ai fait
une thérapie l'année passée j'avais 57 ans c'était vrai puis l'agit du la payer c'est parce que ce qui
déjà les agresseurs j'ai beaucoup de difficultés avec le métier en plus quand tu vois encore plus
puiser dans les gens qui ont besoin sont vulnérables
vulnérables et oui c'est comme c'est facile c'est tellement facile abusé d'un jeune qui
est vulnérable quelqu'un qui est un peu de caries si vous faites ce qu'il veut avec un
c'est ce qui m'écarre plus c'est le fait qu'ils n'ont rien... Je suis là en ce moment pour ça. Mon frère est mort.
Moi, écoute, je ne sais pas comment j'ai fait.
Moi, j'ai toujours pensé à Cédric.
Plusieurs de mes amis qui me voyaient quelques années plus tard
ont pensé que c'était toi que l'autre s'était pendu.
Je disais, on ne sait pas moi.
Moi, j'ai eu l'alcool, par chance.
Ça a été ma béquille, ça a été ça qui m'a sauvé la vie.
Pas avoir eu cette béquille-là,
probablement je serais avec mon frère aujourd'hui. Cette phrase-là
me fait tellement
de mal, mais je la comprends tellement.
J'ai eu de l'alcool
par chance, puis en même temps,
c'est probablement une des pires choses que t'as eues dans ta vie.
Absolument. Mais c'est la chose qui fait que t'es
en vie aujourd'hui. Ben oui.
C'est fou à quel point le
balancier est rough. et roff la plupart des
toxiques commandes avec qui tu vas parler ben souvent on dirait que moi j'ai eu une chance
parce probablement je serai mort aujourd'hui je consomme but mais dans le temps si je n'avais
pas eu ce jour je serai peut-être marrant aujourd'hui écoute les gens qui se droguent
puis qui écoutent les toxiques commandes ils prennent pas ça juste pour le plaisir au début
oui tu veux faire ton
taf, tu as du fun avec tes amis.
À un moment donné, ça devient une dépendance, c'est un
besoin. Mais moi, je le dis
souvent, on se gèle,
on utilise le terme gelé et je trouve
que c'est le meilleur terme au monde
parce que c'est ce qu'on fait. On gèle nos émotions.
On gèle nos émotions, on gèle des souvenirs.
Des fois, on n'en est même pas conscient.
Tu gèles des trucs. Ça devient un mode de vie. Tu deviens heureux, tu gèles.
Tu deviens malheureux, tu te gèles.
Tu ne veux plus rien savoir de tes pensées.
Puis, tu sais,
je ne sais pas si tu disais que tu ne voulais pas en parler.
Tu étais conscient de ce que tu avais vécu.
Mais je me demande si à un moment donné,
tu l'oubliais.
Je ne sais pas si tu t'arrivais à l'oublier.
Tu ne l'oublies pas. Non, mais pas que tu l'arrivais à l'oublier j'ai oublié que tu n'en
mets pas que tu l'oublies je me suis exprimé de dire tu oublies que c'est pour ça que tu bois
absolument tout ça devient un mode de vie parce que tu es tellement habitué de boire de gelée tu
sais qu'à un moment donné tu sais même plus pourquoi tu le fais ton système est habitué
tu deviens on appelle en bon gars un zombie un être mort si
tu peux parler mais tu te plus d'émotion tout exprès tu es un être mort après le gov et qui
t'a habité le que tu dis que tu réveilles à tous les matins tu me parles de tout concerne
en délinquance mais cette fameuse sentence qui était suspendue pour laquelle
tu as fait cette thérapie-là, il s'est passé quoi
avec ça? Écoute, j'ai une période de ma vie
où, sérieusement, j'étais totalement tout le temps
en... Je pense que ça a passé
avec de la prison plus tard.
Tu sais, des ordonnances que j'ai
boffées. Tu sais, on a des ordonnances.
Souvent, tu t'en tires avec une ordonnance.
Moi, j'ai pas voulu faire de thérapie.
Je pense qu'on m'avait
offert une deuxième thérapie j'ai pas accepté la deuxième thérapie fait que j'ai eu une ordonnance
probablement j'ai écouté les ordonnances pas d'alcool pas de barbe écouté manque de
sauf un tournant dans les conditions fait que c'était comme ça il a la prison pour toi qui était le centre jeunesse que tu as
vécu en thérapie lorsque le vécu la prison que tu la vis comment est ce que c'est comme mieux
je me sens de parenthèse le mieux mais c'est ce que quand même parce que tu te retrouves avec des
semblables à toi moi écoute la prison c'est des écoute premièrement c'est ta liberté
puis en même temps des fois ça prend sur le temps qu'elle pointe était libre
dans un côté j'ai pas liberté à l'extérieur c'est l'eau qu'une liberté
t'es pas zen je te dirais que quand arrive les deux premières semaines en
prison puis ferme ta porte puis tout, c'est ça, la liberté,
tu te reposes. Tu sais, ce que je te disais tantôt...
Tu voulais vivre adolescent. Ben oui, écoute,
là, tu te reposes, tu sais. Ben, tu te reposes,
mais à un moment donné, le repos,
tu sais, ça... T'es reposé, là.
Là, tu réalises où est-ce que t'es
avec, écoute,
ces gens criminels-là, où il y a
des bons gars, il y a des chic-types, il y a des bonnes
personnes, mais t'es quand même dans un milieu criminel et oui oui le tour sort écoute la paix
chose que tu peux faire ça aimait que tu sortes vient de ramboir c'est la paix
chose que tu peux faire parce que le titre et des liens dans le milieu
criminel cela se finit plus c'est un gars en général qui utilise le terme fait des bons chiffres ou tu as eu des problèmes
aussi à cote moi j'ai failli mourir en prison la première sentence la première fin de semaine
écoute il ya un goût qu'une jambe qui manque une jambe s'il ya une jambe coupée puis je suis lié
d'amis d'amitié avec lui il se claude et d'un code en fait ça m'en tire chez nous chercher
mes médicaments ils veulent pas me donner moi j'ai pas d'expérience j'. Il dit, Claude, tu as un code en fin de semaine. Reste chez nous, je vais chercher mes médicaments. Ils ne veulent pas mes données.
Moi, je n'ai pas d'expérience.
J'arrive, c'est ma première sentence.
Bien oui, je vais y aller.
Écoute, j'arrive chez eux.
OK, quand tu es sorti?
Non, on a des codes de fin de semaine.
Je ne sais pas si ça existe encore maintenant.
Après tant de semaines en prison,
tu peux sortir une fin de semaine sur deux
ou une fin de semaine. Tu es au minimum. Oui, tu es au prison, tu peux sortir une fin de semaine sur deux ou une fin de semaine.
T'es au minimum.
Oui, là, t'es au minimum. Tu peux sortir.
Écoute, moi, j'étais avec ce type-là.
Puis écoute, j'ai mon premier cas de fin de semaine.
Ma soeur accepte de m'avoir chez elle une fin de semaine de temps.
Puis écoute, je m'en vais chez sa mère, ce type-là, qui veut que j'aille chercher ses médicaments.
Écoute, moi, je pensais d'avoir une petite boîte grosse dans moi-même.
Écoute, dans le sac, j'ai un 38 en morceaux que je dois rentrer.
Puis écoute, j'ai à peu près, je te dirais, quatre boîtiers de pelules à rentrer.
Écoute, le 38 fuck off.
Je vais m'arranger avec eux autres en disant « c'est pas vrai que je vais rentrer ça ».
Mais les pilotes, j'ai dit « là, il faut que je les rentre ». Mon chum, il a mal, ça. Écoute, je vais essayer de faire passer que je n'ai prêt que je vais rentrer ça. » Mais les pilotes, j'ai dit « Il faut que je les rentre. » Mon chum, il a mal.
Je vais essayer de faire passer que je n'ai pas été capable
de rentrer ça, mais le reste, je vais essayer de le rentrer.
Je suis dans la toilette chez ma soeur
avec des ballons que j'ai achetés
de mauvaise qualité.
Je rentre les pinottes dedans. Je passe la fin de semaine
dans la toilette chez ma soeur.
Ma soeur cogne. « Qu'est-ce que t'as, Claude? »
J'attire.
J'avale les pinottes. Je mets ça. J'embarque dans mon autobus pour m'en retourner chez ma soeur ma soeur quand qu'est ce que tu as clos j'ai attiré j'avais l'épine hache mais
ça j'embarque dans mon autobus pour m'en retourner à mon pénitentiaire si et comment
ça peut être des fois juste je veux juste mettre un peu à l'aile et c'est dans le fond avec d'acheter
des ballons de mauvaise qualité donc je ne trouvais pas de l'hôpital fait que tu te
plogues et pas le terme non log et donc c'est ce qu'entrée des trucs moi je rentrais pas ça je les avalais avalé pour les ressortir naturellement
un peu plus tard on va passer la fin de semaine à avaler des ballons de mauvaise qualité de mauvaise
qualité pas d'expérience je suis jeune c'est ma promesse de l'estomac était plus forte que
le caoutchouc des ballons et écoute jambac dans l'autobus ça fait ça peut ça commence à péter
ces ballons dans l'autobus je me rappelle fait « Ah! » Ça commence à péter, ces ballons-là, dans l'autobus.
Je ne me rappelle même pas comment j'ai rentré au pénitencier,
mais je me rappelle m'avoir réveillé trois jours plus tard
avec des gars qui passaient devant la cellule
et qui voulaient avoir leur drague.
Ça n'a pas été une belle expérience, cette fois-là.
As-tu eu du feedback à donner à ces gars-là?
Ben, écoute, là...
Parce qu'ils ont dû te faire un lavage, ils ont dû comprendre.
Ben, je veux pas faire de sanctionnalisme. Dans ce temps-là,
faut que tu te défendes. Fait que ce que j'ai fait,
écoute, on appelle ça un hot pot. Un hot pot,
c'est on cuisine avec ça en prison, tu sais.
Tu peux faire des patates frites dedans.
J'ai brûlé ça d'huile, je l'ai mis au maximum,
très chaud. Je me suis enveloppé
le tour du thorax
avec des sacs à poubees pour pas me faire piquer parce
que ça passait devant ma cellule et là j'avais peur mais s'il y en a un qui rentrait je les
avais vu s'il y en a un qui rentre et puis ça tu t'es brûlé au troisième degré tu vas avoir l'air
d'un squelette à l'avenir j'ai réussi à m'arranger avec le type avec j'ai donné je pense c'est 5,3 chum avec trois ou quatre blagues
de tabou dans ce temps-là les blagues de tabou est en mode en prison on pouvait fumer j'ai réussi à
m'arranger avec ça puis je m'en suis sorti mais plus jamais c'est une bonne leçon comme une
première expérience vraiment je comptais ça justement un gars qui est que si un jeune à
un moment donné puis j'ai fait
réaliser de quoi je fais attention des fois tu peux te retrouver des problèmes avec soi
des chums un chum qui demande un service de même ce point chambre non ce qui fait poignet
après ça tu peux te retrouver transférer au maximum c'était au minimum c'est de prendre
avec ça il transfère c'est ça déjà tout est moche et c'est plate mais j'en ai des histoires de monde qui
sait se fait donner un peu de dope en dame et gagne mon cellulaire dans sa cellule le
tout fait pas nier qu'un seul à fait que le temps de sanctions il saisit ce sur l'un plus
de gueule fait comme elle est une douce elle a perdu mon sel ouais avec le tout à trouver
des grosses dettes c'est un milieu dur c'est difficile il faut être gratuit à seulement pour une gratuite pas servi sa personne nommé service tu peux te rendre
c'est pas accepter rien pas rendre de service à personne pas de marine mandat personne soit dans
l'ombré il faut qu'on te voit mais en même temps faut que ce soit dans l'ombré piquant arrive le
moment où l'eau quelqu'un veut attaquer ben, il faut que tu sois un Hulk.
Même si tu es tout petit,
il faut que tu aies l'air d'un Hulk.
Parce que si tu n'as pas l'air d'un Hulk devant le type,
tu es dans le marde.
Tu vas te faire abuser tout le reste de ta sentence.
On va te taper sur la tête.
Écoutez, ils vont abuser de toutes sortes.
En argent, en cantine.
Il faut vraiment que tu sois fort.
Vraiment. C'est un milieu difficile.
Ça a été tout des in and out?
Oui, tout le temps.
Tout le temps, jusqu'à...
Il n'y a pas longtemps.
Jusqu'à la dernière année.
Il y a cinq ans.
Tu sais, moi, j'ai refait quand même ma vie,
malgré mon dossier.
Je n'ai jamais demandé de demande de pardon
parce que je travaillais.
J'ai été chercher mes cartes de compétence. J'ai bâti des ponts, des barrages tout le reste de ma vie quand
même. Comme je te disais, j'ai trop travaillé. Des bons salaires.
J'ai envie qu'on parle, si tu es à l'aise, qu'on parle de tes enfants parce que tu ne
m'en avais pas parlé avant ça. Tu as deux enfants?
J'en ai trois. Tu en as trois? Avec la même femme?
Non, pas avec la même femme. J'ai deux enfants avec la même union, Annie, 23 ans.
Et puis, j'avais 16 ans quand je suis tombé père à Longueuil.
Puis, ma copine avait 14 ans et demi quand elle est tombée enceinte.
Fait que je suis tombé père, j'avais 16 ans.
On se promenait avec un carrosse sur la rue,
je suis en plein à Longueuil,
puis les gens pensaient que c'était un bébé en plastique.
C'était un vrai bébé qu'on avait.
Un gars ou une fille?
Une fille. Une fille. Non, mais une fille. Elle a deux enfants maintenant. Elle'était un vrai bébé qu'on avait. Un gars ou une fille? Une fille.
Il avait deux enfants maintenant,
elle va bien.
Tu as des contacts avec elle?
À travers, j'ai des contacts avec elle,
j'ai des contacts avec mes petits-enfants.
Ça a-tu été pendant toutes ces années-là,
de prison, est-ce que tu avais un support de ta famille?
Jamais, j'ai eu un support pour élever cet enfant-là.
Ma mère disait que ce n'était pas à moi.
Puis moi, bien écoute, j'étais un enfant, je devais m'en sortir avant d'élever cet enfant-là. Ma mère disait que c'était pas à moi. Puis moi, bien, écoute, j'étais un enfant.
Je devais m'en sortir avant d'élever un enfant.
Tu sais, j'étais délinquant des centres d'accueil.
Tu sais, j'avais de la misère à vivre pour moi.
Fait qu'imagine élever un enfant dans ça.
J'étais irresponsable.
J'étais irresponsable à cet âge-là.
Est-ce que la mère, elle avait un peu de support
pour aider à l'éducation de ton enfant?
Écoute, la mère avait des problèmes aussi de toxicomanie, etc.
Et puis, elle a été élevée dans un milieu difficile.
Mais aujourd'hui, ta fille, elle s'en sort quand même bien.
Elle s'en sort bien. Elle a deux merveilleux enfants.
Puis, écoute, elle va bien.
C'est une personne qui est travaillante.
Elle cuisine bien. C'est une bonne personne.
Est-ce que tu aimes le rôle de grand-papa?
Est-ce que tu peux jouer? Est-ce que tu arrives à jouer ton rôle de grand-papa a joué ton rôle de grand-mère chez mes deux écoutes maison à mes petits-enfants
qui me voient il trip sur grand papa claude le seul je pense que je suis un bon grand papa alors
réellement le pauvre je pense que on ne peut on je les vois pas tous les jours mais quand je les
vois on a une belle relation d'un beau casting beau casting de fin Noël, en fait. Oui, absolument. Justement, on en parlait tantôt, ma blonde,
tu te laisses pousser la barbe.
C'est une bonne idée, peut-être.
Je pense que c'est gros.
Un peu plus de poutine,
puis tu vas être pas plus bleu de descente.
Avant, c'est l'Halloween, j'ai commandé le Stitch,
le fameux pyjama de Stitch.
C'est en mode en ce moment.
Toutes les enfants veulent ce pyjama-là.
C'est lui qui a 11 ans aujourd'hui,
donc je sais que c'ai fait vraiment content de
la chaîne c'est un peu brisé à ce côté le déclic je parle de absolument fait que je suis vraiment
content d'enchaîner fait tantôt je t'ai coupé j'ai dit qu'on viendrait puis j'ai pas envie de
me faire démolir sur youtube il ya eu la période
que tu me disais quand tu es déménagé d'avec le goût qui travaillait le matin moi je me suis
retrouvé dans rue dans rue dans rue le véhicule d'itinérance en plus pas longtemps parce que je
peux quelqu'un qui me débrouille assez rapidement j'ai toujours été quelqu'un qui écoute moi je
m'en tourne de de bord sans faire de coup.
À partir de ce moment-là, tu as eu 20 ans,
puis tu as rencontré cette femme-là après ça,
puis tu as eu une longue période sans emprisonnement.
Exactement.
Mais juste avec les problèmes d'alcool.
Oui, on a toujours été là.
J'ai perdu mon permis de conduire une année.
J'ai perdu des emplois, les problèmes financiers.
Pardon, les chicanes.'est le pardon familiaux tout ça rentrer à 3h30 du matin c'est pas un bon père de l'eau un bon père doit être sobre
que ses enfants c'est l'eau jamais mes enfants mais c'est pas parce que tu aimes tes enfants
que d'être un bon père dans cette période là j'ai pas été mes enfants, mais c'est pas parce que t'aimes tes enfants que t'es un bon père, tu sais. Dans cette période-là, j'ai pas été un bon
père, mais j'ai tout de même eu
9 ans. Un matin, je me suis réveillé,
j'ai regardé mes enfants, je revenais,
j'étais hangover, on devait
aller au zoo, et puis
je regarde les yeux de mes enfants, tu sais, puis
« Papa, tu viens-tu au zoo avec nous autres ce
matin, tu sais? » Quand j'ai vu
leurs yeux, puis écoute,
ils avaient l'air malheureux. J'ai cessé pendant
neuf ans. J'ai arrêté de consommer l'alcool
sans thérapie. Pas une goutte. Quand tu dis pas
une goutte, pas une gorgée de vin.
Et puis, je pense que grâce à ça,
j'ai sauvé mes enfants.
J'ai pas sauvé mon couple parce que je pense
qu'il n'y avait plus d'amour, mais mes enfants, je les ai sauvés.
Aujourd'hui, mon garçon,
je le sais pas, on m'a dit qu'il était rendu
prof d'histoire. Ma fille est diplômée inf pas, on m'a dit qu'il était rendu prof d'histoire.
Ma fille est diplômée infirmière.
J'espère que j'ai pas trop fait de dommages avec ce qu'ils ont vécu en chicane avec moi
puis à mon ancienne femme.
Je le souhaite beaucoup.
Sinon, bien, écoute, c'était pas volontaire.
Puis suite à ta dernière sentence,
c'est là que toxicogite est
rentré dans ta vie je ne voulais rien savoir moi écoute il y a une thérapie t'es malade une thérapie
parce que t'es encore ça on te demande tout là t'as juste les souvenirs de tes véhicules 19 ans
absolument moi c'est rester là il y a jamais rien qui a changé écoute je veux pas aller en thérapie
oublie ça et puis éc, mon avocate me dit,
« Là, Claude, ça ne marche pas. Tu ne peux plus retourner chez vous.
Écoute, il faut que tu ailles en thérapie.
Sinon, là, oublie ça. C'est sentence, prison. »
Puis moi, ce n'est pas du provincial.
Moi, c'est cinq ans.
Écoute, moi, j'ai des choses à accumuler dans la vie.
J'ai des réels. J'ai des véhicules.
J'ai un Harley.
Tu sais, sans vouloir juste penser, juste matérielel j'ai aussi des cartes de compétences
je travaille à mon âge à la prison c'est tout recommence à zéro le spa et mes
emplois puis c'est finalement les créanciers que c'est fait que j'ai à
chien je décide d'aller en maison thérapie j'arrive le écoute je veux
rien savoir de ce maison thérapie qu'là, qu'est-ce que je fais ici, c'est une maison de fou, hostie.
Là, t'es arrivé là avec un mur de bâtiment.
Forcé, forcé d'aller là, je veux rien savoir pendant un mois et demi, écoute, je suis sur le bord comme on retourne en dedans, là, tu sais.
À un moment donné, il y a une éducatrice, écoute, elle, elle me fait chier, mon gars, là.
Pour vrai, là, elle m'écœure, tout le monde m'écœure, les éducateurs là-bas
m'écœure
elle vient me chercher
il m'écœure dans le sens
où je trouve ça stupide
la thérapie
il t'écœure pas dans le sens comme le gars
qui est dans le dos
c'est des professionnels
ils font l'affaire qu'ils doivent faire
mais toi ça t'écœure
ils font de la thérapie avec moi mais moi ça m, ça t'écart. Ils font de la thérapie avec moi,
mais moi, ça m'écart.
Je veux rien savoir de la thérapie.
Je veux pas aller gratter
ce qui me fait mal en dedans.
Ça m'intéresse pas.
À un moment donné,
il y en a une qui vient me chercher.
Puis là, il y a une clochette qui sonne.
Puis là, bien, Claude se dit dans sa tête,
bien là, peut-être le temps
que tu commences à sortir des affaires.
Fait qu'écoute, je travaillais fort.
J'étais là six mois.
J'ai fait une thérapie entre parenthèses
parfaite.
J'ai fait phase 1, phase 2,
phase 3, phase 4. Il y a des gens qui reprennent
la phase 1, c'est un mois.
Il y a des gens qui sont là pour six mois,
qui sont là pendant un an.
Moi, j'ai fait six mois.
Je ne te cacherai pas que je devais me serrer
les fesses parce que moi, je payais ma thérapie. Si je refaisais une phase, c'ai fait six mois. Je ne te cacherai pas que je devais me serrer les fesses
parce que moi, je payais ma thérapie.
Si je refaisais une phase, c'était 1 600 de plus par mois
que je devais payer.
Ma blonde, qui a été super fine, a fait un prêt.
La blonde qui est avec nous aujourd'hui.
Elle a fait un prêt et elle m'a aidé à payer la thérapie.
On a payé la thérapie.
Je n'ai plus gardé mon loyer et j'ai fait ma thérapie.
Sérieusement. J'ai parlé des bébêtes que j'avais puis ça me fait du bien puis écoute aujourd'hui j'ai des outils que j'avais pour tu peux tu ben oui bien sûr bien
gars d'ailleurs c'est grâce à eux autres que j'ai que j'ai recommencé à peindre avec une tâche de
nuit on a tous des tâches là-bas à maison toxicogènes moi peindre avec une tâche de nuit. On a tous des tâches là-bas à la maison Toxicogètes.
Moi, j'avais une tâche de nuit.
Des fois, c'est long la nuit, tout le monde dort.
Je me suis mis à dessiner.
J'ai donné un dessin à une intervenante.
Elle m'a dit « t'es bon en dessin ».
J'ai recommencé à dessiner comme ça.
Grâce à eux, j'ai recommencé beaucoup de choses.
Grâce à eux autres.
Par exemple, à m'exprimer sans monter sur mes gonds.
T'es capable d'être en avant de moi et de me parler de tout ce que tu me fais.
Moi, avant, c'est vrai que j'aimais bien mieux aller dans un bar.
Jamais j'aurais parlé de ce que je te parle.
J'ai eu une surprise d'eux.
Quand j'ai affiché au cabaret Jésus,
ils sont venus me rendre visite.
Ils sont venus voir mes tableaux.
Il y avait deux intervenants, puis la mère
d'une des intervenantes qui est venue voir mes tableaux.
Écoute, ils sont présents.
Puis n'importe quand, écoute, j'arrive là,
puis j'ai besoin de parler, je le sais qu'ils sont là.
Mais là, écoute, ils m'ont fait tellement suer
le premier mois, écouteoute je les voyais dans ma
soupe mon premier code de fin de semaine que j'ai eu chez ma blonde je suis les tabards je sais pas
qu'est ce que je fais je suis capable de faire qui m'ont sauvé la vie puis au cabaret moi j'ai
rencontré sa soeur aussi donc c'est un an qui était ça a l'air d'avait un beau fort dans ta vie c'est le cas d'un maroc en banque depuis c'est
ma c'est ma part madame je sais pas peut-être qu'elle n'aura pas écouté mais j'ai tellement
trouvé puis chaleureux c'était comme ça c fait le plus facile c'est une femme qui n'est
qu'une une vie difficile aussi ma soeur c'est à l'eau pour une façon chez nous avec mon père
salue milieu quand même assez difficile à la maison de sa sonnée sortie puis écoute à travail
à des enfants grand-mère et puis oui est important que témoin donc j'ai une soeur
il ya des belles fêtes de noël chez vous malheureusement ça existe plus de plusieurs
années à la mort de mon frère michel on devait se réunir c'est jamais arrivé jamais et je me
permets tes parents mon père est mort il y a quelques années, après l'amour de mon frère, peu de temps après.
Écoute, il est décédé.
Ma mère est décédée l'année passée.
Elle est tombée aveugle, elle avait son appartement,
puis elle est rentrée dans un CHSLD,
puis peu de temps après, elle est partie.
Est-ce que tu as eu des occasions
d'avoir des bonnes conversations franches avec tes parents?
Avec maman, oui, mais malheureusement,
la nuit qu'elle est morte
charlotte la vente c'est pire je t'en ai tout débrouillé tk l'exil au pire à d'autres mais
c'est la vie ben ouais à dormant et c'est pire j'ai vu ce que maman disait tout le temps à 10
à mouche mon frère pas encore la boisson le panque vous le savez ce qui va arriver à nous
a tout le temps sûr parce qu'elle consomme pour ma mère mais elle savait ce qui arrivait que la boisson quand j'étais là voir la dernière nuit quelques
quelques états vivants dans son lit aussi hcl d'ici je me suis rapproché de la ligne de fontaine
par le sens ici puis à le brouiller j'ai tout le temps pensé qu'à sa mort, il m'était arrivé quelque chose.
Je ne sais pas.
Écoute, là, j'ai un peu de bizarre avec mes émotions.
Moi, je pense qu'il y a du monde en ce moment qui sont là pour moi
et qui veulent que je partage des choses.
J'ai perdu mon père qui est alcoolique, qui n'a jamais eu d'aide malheureusement.
Moi, j'ai eu la chance d'avoir de l'aide.
Mon frère a probablement eu besoin d'aide, malheureusement. Tu sais, moi, j'ai eu la chance d'avoir de l'aide. Mon frère a probablement eu besoin d'aide.
Il en a pas eu, tu sais.
Je pense que, tu sais, la troisième fois
que j'ai essayé de me bander, je pense, en prison,
je disais que c'était pour l'argent.
Oui, c'était pour ça.
Je voulais pas qu'il rite de mon argent,
mais je pense que c'est pour autre chose aussi, tu sais.
Moi, j'ai envie de partager ce que j'ai vécu.
J'ai envie de dire aux gens qu'on peut s'en sortir
malgré, tu sais, l'alcool, malgré la drogue, malgré des problèmes familiaux, etc. On peut s'en sortir malgré l'alcool, malgré la drogue,
malgré des problèmes familiaux,
etc. On peut s'en sortir.
À quel âge tu l'as eu, ce certificat-là?
Écoute, j'ai eu ça l'année passée,
l'hiver passé.
À quel âge aujourd'hui? J'ai 58.
À 57 ans,
tu as eu ce certificat-là?
Oui.
Je vous regarde.
Je regarde la caméra. y avait personne à 57 ans il y
a eu de l'aide à 57 ans il est allé chercher l'aide à 57 ans il ya eu son certificat à 57 ans
jamais trop tard s'il vous plaît. OK? C'est quelque chose...
Tu as tellement raison. On me l'a dit. Moi, j'ai tout le temps dit
qu'il est trop tard, puis c'est pas vrai. J'ai rencontré des bonhommes
qui ont 80 ans,
puis ils s'en ont sorti.
Le peu de temps qu'ils tressent à vivre, c'est le vie sobre.
Si au moins, tu vis tes émotions...
Moi, j'ai une super vie en ce moment
que j'ai jamais eue.
Le bonhomme que j'ai fait,
celui qui est zen.
Je voulais terminer en parlant
de tes étoiles.
Je pense qu'on est là.
Ça fait un an,
ça va bien?
Oui, j'ai eu une rechute.
Quand j'ai fait mon frère,
j'ai tombé dans l'alcool.
Je me suis relevé. Je ne suis pas le même homme.
Écoute, un toxiquemane reste un toxiquemane, mais je ne suis pas le je peux le même homme écoute un toxique commande reste un toxique
commande mais je peux le même homme que j'étais ta conjointe qui est avec nous qui est derrière
quelqu'un que j'ai rencontré tantôt qui est bâle oui c'est fou je le dis je vais le dire
j'y envoie des fleurs on s'est parlé je suis arrivé un petit peu en retard on est aujourd'hui
c'est l'anniversaire de mes filles mais oui ce matin j'essaie de faire le plus d'activités
possibles je savais j'ai un tournage avec toi j'ai un tournage
après plus tard j'essaie de faire le maximum de choses puis quand je t'ai appelé et t'a dit je
vais être un peu en retard je t'ai dit c'est la fête de mes filles et t'as entendu mes filles
et tes filles m'entendent tu fait oui ma femme elle a une belle façon de chanter joyeux anniversaire
elle a une belle voix et une version de joyeux anniversaire incroyable à châssis dans les cas de l'auto avait deux petites filles des rayons de soleil
je m'en vais rencontrer ces gens le sait pas si je fais un beau métier cette femme là m'a
sauvé aussi une femme forme d'abri qui en écoute est agréable à vivre pour vrai le depuis le qu'on
est ensemble c'est je pense que fait partie de ceux qui
me sauvent la vie pour honnêtement excuse moi je n'ai coupé le reste coupé moi son nom tu es
tu à l'aise de riz baudin doris doris tu m'entends je sais que tu me vois pas que je te vois pas en
ce moment mais tor Doris, merci.
Merci pour la petite chanson pour mes filles
et merci d'être dans la vie de Claude.
Merci pour ça.
Je sais que ça ne doit pas toujours être facile
ou que ça n'a pas toujours été facile.
Ça n'est pas encore facile.
Moi, j'étais dehors, je me lève le matin
et tant que mon médicament ne fait pas effet,
je peux virer la maison à l'envers.
Elle a dit, as-tu pris tes médicaments, matin? »
Je l'ai pris. Je l'ai pris en doriste.
Je l'ai pris.
Ils vont kiquer.
Écoute,
merci
de tout ça. Le message
que tu livres, pour moi, est hyper important.
J'ai envie qu'on parle un peu
de cette toile-là
qui nous a mis en contact
j'essaie de la pointe et je sais pas quel point de la pointe ben j'ai dit merci cette toile que
j'ai vu je suis resté stick et c'est drôle parce qu'il y avait un gars qui est assis à côté j'ai
dit ce tuto qui est fait dans l'état mon mal de mardi l'artiste yé paulo sa soeur est là et peut
être pas loin je la voulais j'en ai pas été connu je voulais l'acheter parce que j'avais j'avais tout ce plan là en tête il y avait rien de monter mais j'avais un plan tête derrière moi
puis je trouvais ça important puis j'ai écouté comme abbé peut-être après le show il va revenir
j'essaie de croiser sa soeur vous fallait je monte sur scène aussi je la regarde des deux
trois minutes je la regarde des liens qui arrivent à côté de moi, il dit « Ah, il est pas fini. » C'est comme « Hein? » « Ah, c'est toi! »
On m'a dit que t'étais pas là, puis on s'est jasé.
Moi, je suis un gars de feeling.
Il y a même un petit clic qui s'est fait. On a jasé de cette toile-là
qui est là, qui va rester
là.
T'as pas voulu que je te l'achète?
Non. Je te remercie pour ça. Ça me fait plaisir.
Puis,
qu'est-ce que cette toile-là représente pour toi?
La violence chez les hommes, réellement. On pense que la violence chez les hommes, c'est...ce que cette toile-là représente pour toi? La violence chez les hommes, réellement.
On pense que la violence chez les hommes, c'est...
Écoute...
Écoute, je veux pas...
Je veux pas qu'on...
Moi, je pense qu'il y a de la violence
chez les hommes aussi au Québec, puis on n'en parle pas
beaucoup. Tu sais, de la violence
chez les hommes, c'est souvent menacé d'appeler la police,
les envoyer en prison parce qu'il y a un dossier criminel. Moi, je suis persuadé, puis aujourd'hui, qu'il vécu des hommes qui étaient en prison
à cause d'eux en premier, comme moi, naturellement.
Un comportement inacceptable.
Je suis vraiment content que tu dis ça.
Moi, j'ai eu un comportement inacceptable,
mais aussi des femmes
qui avaient eu un comportement inacceptable aussi.
C'est juste...
Puis je comprends ça,
mais on se met dans la peau de la justice,
on se met dans la peau du système, on se met dans la peau du policier.
Tout à fait normal.
Il y a une femme qui appelle physiquement, on va se dire,
physiquement un homme en général.
C'est plus fort.
C'est plus fort.
La police arrive, il y a un dos.
Je comprends, c'est malheureux, mais ça vient avec.
Ça, c'est une chose pour moi qui est importante,
puis tu l'as mentionné, justement, les jeunes,
de dire à quel point ça te suit longtemps.
Ça faisait plus de 20 ans que tu n'avais pas mis les pieds en prison.
T'avais une vie, t'avais une carrière, t'avais une maison,
t'avais tout.
Le trill, puis le « ah, ah, ah »,
un dossier, c'est pas la fin du monde.
Ça te suit jusqu'à la fin de tes jours.
Absolument, oui.
J'en ai jusqu'à 61 ans, 62 ans encore,
avec des ordonnances.
Je viens de terminer 200 heures de travaux communautaires.
230. Je suis à ma retraite, ça fait deux ans.
Imagine.
Fait que, tu sais,
tu l'as dit, peu importe l'âge, ton dossier
reste là.
Les deux toiles qui sont derrière toi.
Écoute, j'avais environ...
Assez, j'ai juste assez de nous en parler
devant ton micro. Je veux pas qu'on perde
l'information. À un moment donné, je suis
sur Facebook, puis je regarde les peintures, puis je vois un bonhomme qui ressemble à ce j'aille au y est ce que l'oeil
eu les mêmes problèmes que moi quand il y avait quand il était adolescent chez nous écoute on
vivait dans le sous sol c'est moi mon frère michel de ma mort on veut dans le sol pardon on voulait
pas réveiller mon père puis on était loupé Puis moi, je me couchais tard, à un moment donné, la vie de délinquant, tu dors pas, tu te lèves tard.
Puis on avait des fenêtres puis un mur de briques, tu sais.
Puis j'avais toujours l'impression d'être observé par quelque chose, tu sais.
Je pense que... Moi, j'ai toujours pensé que j'avais probablement une sensibilité à la schizophrénie.
J'ai failli, je pense, être schizophrène. J'ai entendu souvent, j'entendais des voix, puis j'étais straight, je n'avais pas consommé. Je ne sais pas ce qui est arrivé. Écoute, je ne suis pas schizophrène aujourd'hui. Mais ça représente la schizophrénie. Ça représente ce que je vivais c'est de ce que je me sentais observé dans d'après toi ce que tu entendais c'était eux autres si on dit tout un convoi dans une
oeuvre d'or ce que des autres vont pour voir toi tu as vu dans une oeuvre d'or de quelqu'un d'autre
ça te rappelais ça ou à te voulu illustrer par toi mais exactement j'ai fait sa femme parce que ma
soeur m'a donné ma soeur l'appelé l'extraterrestre. On s'est mis à rire de ce tableau-là.
Elle dit, tu devrais faire sa femme.
Fait qu'écoute, j'ai fait sa femme.
Mais tu vois, les seins, sa femme, j'ai dû refaire à peu près 50 d'autres fois.
À un moment donné, il était trop jeune.
À un moment donné, il était trop gros.
À un moment donné, je dis, bon.
Fait que j'ai demandé à Doris, j'ai dit, veux-tu enlever ton haut?
Elle m'a entendu.
Elle m'a entendu.
J'ai fait ça. J'ai fait ça. Fait que j'ai recommencé ça toutes mes tableaux contre représente ce que j'ai vécu dans
ma vie c'est ma vie le temps d'amener plusieurs on les voit pas tous il y en a moi j'ai vu il y
en a un qui était vraiment frappant tu m'expliquer c'était quoi les yannick et si je vais je vais me
lever je vais quitter le micro je vais le lever pour les gens voient que tu peux nous parler aussi de celui là c'est quelques-unes
de tes toiles je sais que c'est des toiles qui sont très très personnel mais on va mettre des
lignes ton facebook tout est exprimé beaucoup des toiles sous les mains beaucoup sur un peu
j'essaie réseau de 6 allez voir ce qui fait s'il ya des toiles qui vous touche qui qui t'es comme
toi tu as vu une toile
qui t'a rappelé quelque chose,
qui t'a touché, tu en as fait ta version.
Mais s'il y a des trucs comme ça,
peut-être des demandes aussi,
on va mettre tous tes liens
en dessous de la vidéo sur YouTube.
Les gens vont être capables de te retrouver.
Je vais me lever pour qu'on vire cette toile-là.
On l'a mis là parce que tu voulais nous en parler.
OK. Merci. capable de te retrouver je vais me lever pour qu'on vire cette toile on l'a on le gagne parce que tu voulais nous en parler ok
une parisienne ben écoute je l'appelais la zen et sud parce que bon écoute cette toile le moiai dit, il n'y a pas une des toiles ici où il n'y a pas deux ou trois tableaux entre autres.
Je les recommence constamment.
Et puis, quand je l'ai eu finie, cette toile-là, hier,
après être super fatigué parce que, écoute, j'ai passé la journée complète,
écoute, j'ai fait, il y a à peu près quatre femmes entre autres de ça.
Il y a une arabe, il y a une femme africaine, tout ça.
À un moment donné, je n'y arrivais pas.
Je recommençais la perfection TDAH.
Et puis, elle me rappelle un peu, moi, quand j'étais plus jeune,
dans les années 80, la coupe Hero Smith.
Puis c'est une zénitude que je retrouve en ce moment
sur le tableau que moi j'ai, qui m'arrive après plusieurs années.
Moi, je n'ai jamais eu de zénitude dans ma vie.
J'ai toujours été anxieux des problèmes sociaux,
des problèmes avec la justice, des problèmes financiers, etc.
Et puis depuis environ un an et demi,
je retrouve une zénitude que je n'avais pas
et on dirait que je l'ai représentée sur ce tableau-là.
J'aurais aimé avoir cette zénitude-là
quand j'étais adolescent ou début adulte. Je ne l'ai jamais
eu. C'est ce qu'elle représente. Elle représente une zénitude que j'ai aujourd'hui, un début
de zénitude que j'ai aujourd'hui. Tu me dis une chose, tous tes tableaux sont en noir et blanc.
Oui. Il y a une chose que tu me dis. Oui.
Quand tu ne viens pas mettre de la couleur, tu n'y arrives pas.
Je ne sais pas pourquoi. Je n'ai pas travaillé travaillé encore là dessus j'ai réussi avec un éléphant de la gouache mais mais je les ai vus puis c'est
ouais c'est garoché la couleur est garochée je suis vraiment pas capable je réussis à faire un
peu de couleurs avec le noir puis le gris un peu plus pâle un peu plus foncé si je grisonne avec
ça mais j'ai de la difficulté
normalement.
Il arrive quoi quand tu essaies de mettre de la couleur dans un tableau?
J'ai aucune espèce d'idée. Écoute, je vais te le dire, j'essaie de travailler là-dessus
puis je refais le tableau.
Tu n'es pas capable d'avoir…
Je ne suis pas capable. Écoute, c'est noir et blanc.
C'est-tu parce qu'il y a un peu de noisseur en dedans?
Je pense que j'ai encore des choses à travailler, c'est certain. Écoute, j'ai quand même
un bon vécu.
Ce n'est pas que
les toiles sont pas belles au contraire moi c'est si je décide et le psy salue et le piquet
va rester parce que c'est venu me chercher moi quand j'ai vu mais est ce que tu penses que ce
que ce que tu sors et pas encore assez c'est de la clôté de la couleur c'est de la beauté
ou à céder flore de couleur soit un peu ce que tu penses que tu es pas capable de sortir encore de
la beauté dans tout le mauvais que tu as à sortir encore
non, je ne suis pas prêt à dire
que c'est une question de beauté, je pense que c'est une question
peut-être, il y a des artistes qui vont
je ne sais pas quoi dire Cédric
non mais c'est pas pour te mettre en décembre
non, non, mais
tous les tableaux que j'ai fait en couleur quand je recommençais
à peindre l'hiver passé
je les ai tous
je les ai tous gouachés c'est par exemple lui est en
couleur avant il y en a un autre ici qui est en couleur avant son écoute un moment donné j'aimerais
arriver devant tout à dire ben écoute c'est ce quoi j'ai travaillé là dessus puis en 1909 j'ai vécu de quoi, puis c'est à cause de ça. Mais je sais pas.
C'est correct, tu sais, en même temps,
écoute, il te reste du temps devant toi, il y a peut-être un déclic qui va se faire.
Moi, regarde, c'est pas que je les aime pas,
en or et blanc, au contraire, mais c'est juste que
quand tu m'as dit ça, que tu y arrivais pas,
c'est comme...
Ah ouais, c'est spécial. Je vais y travailler
à un moment donné là-dessus, c'est sûr.
Mais pour l'instant, je m'amuse.
Je m'amuse, ben, ça dépend. Il y a des jours où je m'amuse. Je m'amuse, bien, ça dépend.
Il y a des jours où je m'amuse sur un tableau.
Tu sais, ça dépend des journées.
Puis écoute, je te dis ça comme ça.
Au bout, je ne sais pas si je pointe, si on pointe,
mais il y a une toile en noir et blanc aussi
qui est là, qui est loin.
Mais écoute, si jamais tu regardes le podcast
puis il y a quelque chose qui t'a inspiré
puis que tu as envie de la remplacer,
tu es le bienvenu
à nouveau sur mon mur.
Merci, Cédric. C'est pas gentil.
Je suis content d'être
venu te voir, pour vrai. Je suis sincèrement
content de cette rencontre-là. Je suis content
de l'artiste. Je suis content
de l'homme que tu es devenu. Je suis content
aussi du message que tu es venu
nous partager. Je veux dire merci
et félicitations.
Merci. Sincèrement.
Bravo à toi. J'espère que vous avez
apprécié l'épisode. Au parloir. Thank you.