Au Parloir - Épisode #7 Alain Olivier
Episode Date: September 27, 2023Emprisonné en Thaïlande condamné à mort Alain nous raconte son histoire Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez a...cast.com/privacy pour plus d'informations.
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Salut tout le monde, je me présente Cédric Bergeron. Je vous présente un nouvel épisode du podcast Au Parloir,
un épisode qui concerne tout citoyen canadien.
J'ai reçu Alain Olivier.
Il y a un livre qu'Alain a écrit, il y a un film qui existe sur la vie d'Alain,
la preuve que son histoire est over plus qu'intéressante, mais importante pour tout citoyen canadien. Alain s'est retrouvé emprisonné, enchaîné en Thaïlande pendant plus de huit ans, frémé par la GRC pour des délits qu'il n'a pas commis.
Je dis toujours la même chose au début
du podcast. Je dis toujours, je ne suis
pas nécessairement en
accord avec les gestes, les idéologies
et les termes utilisés par mes
invités. Puis je ne le dis pas
parce qu'aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
Je suis à l'aise
et entièrement d'accord
avec tout ce qui s'est dit sur ce podcast-là.
Il va y avoir tous les liens d'Alain dans la description vidéo.
Écoutez ça, laissez un commentaire, partagez.
Si vous aimez le podcast, vous pouvez toujours vous abonner aux pages.
Il y a le Patreon qui existe, www.patreon.com
slash Aux Parloirs pour les épisodes d'avance.
Merci Alain.Olivier,
premièrement, first, merci.
C'était déjà planifié que tu viennes sur le podcast,
puis en plus, tu viens remplacer un peu,
dernière minute, quelqu'un qui
m'a cancellé,
puis je t'ai appelé,
cette journée-là, peux-tu?
T'es là. Premièrement, je l'apprécie énormément.
Je te remercie pour l'invitation.
Écoute, merci d'être là.
Je fais juste, tu as dit ça, j'ai déjà des frissons
parce que je connais ton histoire.
J'ai regardé le film cette semaine.
Je connaissais ton histoire.
Je n'avais entendu parler.
Je t'ai vu dans d'autres podcasts.
J'ai regardé le film.
J'ai fait tabarnak.
Je connaissais l'histoire.
On dirait de voir le film, ça met des images sur...
Les images parlent pour eux autres même.
Complètement fou.
Je suis dans ton histoire. histoire on commence par le début des qui tu viens d'où tu as grandi dans quel coin comment
comment ta vie commence à moi j'ai grandi à drummondville j'ai passé ma vie jeunesse le
poste une jeunesse le liche qui attend que j'aille une quinzaine d'années, puis j'étais allé étudier à l'ATUC, en foresterie.
OK.
Puis ensuite de ça, j'ai commencé à travailler,
puis à travailler avec des amis qui étaient en tournée,
faire de la musique, puis tout.
Puis à un certain moment donné,
il y avait trop de parties ici,
c'était au début des années 80,
fait que je suis parti pour l'Ouest canadien
en me disant que ça va être plus tranquille là-bas.
Oui, t'es parti au BC.
Mais le méloigné de toutes les parties au Québec, puis des chums à l'Ouest canadien en disant que ça va être plus tranquille là-bas. Oui, tu es parti au BC. Je m'éloignais de tous les parties au Québec et des chums à l'époque,
avec toute la poudre, toute la coke qu'il y avait.
Tu étais sur le party, mais tu voulais…
Non, pas juste moi.
Oui, mais…
C'était la mode, là, puis c'était une dans ce temps-là.
Tu es jeune et fou.
Tu as voulu t'éloigner de ça, donc tu t'es dit je vais pas au BC.
Je me suis ramassé à Vancouver, j'ai traversé la construction
puis je suis allé travailler dans le bois.
Puis après ma première saison
de tree planting, je suis parti
pour l'Asie du Sud-Est
pour un trip de trois mois.
Je suis allé à Hong Kong,
en Thaïlande, en Malaisie, en Birmanie,
au Népal.
Tu es parti avec un de tes chums, je me rends compte.
Je suis parti avec un de mes amis
qui se plantait des arbres.
L'intérêt premier est vite devenu
de faire de l'héroïne.
Je suis arrivé là-bas quand j'ai touché à ça.
C'était un petit peu mon épiphanie.
Je me suis dit « wow ».
C'était la première fois que tu n'avais pas touché à ça ici?
J'avais déjà goûté ici.
Oui, mais quand tu arrives là bas puis tu tombes
dans la patente c'est de la peur c'est de la folle qualité là bas c'est différent d'ici puis quand
tu en as profusion en plus ça coûte pratiquement rien fait qu'après trois mois mon voyage s'est
terminé au népal rendu au népal c'estétait pareil, on faisait du brown sugar, puis tout, il y
en avait, on pouvait en faire tant qu'on en voulait. Puis quand je suis revenu au Canada,
j'en ai ramené comme 5 grammes, que j'avais à valer, puis j'ai ramené ici. Puis rendu
ici, c'était pour descendre ma consommation, parce que je savais que je ferais face à un vrai cold turkey.
Ce que tu as ramené dans le fond, c'était pour dire que je vais en prendre de moins en moins
juste pour calmer, sortir ça de mon système un peu en apprenant.
Je suis content parce que ça aurait été rough arrêter d'un coup quand tu fais quelques grammes
peu par jour. Oui, j'imagine. Quelques grammes peu par jour. Je faisais le dragon.
Il faisait des lignes.
Malgré ma grosseur,
j'avais une tolérance incroyable.
Contrairement à du monde qui va en order, moi, c'est le contraire.
Ça me craignait pratiquement.
Quand je suis revenu ici,
j'étais accro.
J'ai été introduit.
Je me réagissais à l'ending
sur le côtois, sur le Sunshine Coast, pas loin de Vancouver.
Puis quand je suis arrivé, il y a un ami qui m'a présenté
un nouveau francophone qui est arrivé à Gipson's,
qui s'appelait Glenn Barry.
Apparemment, il venait de la Gaspésie, d'une famille de pêcheurs.
Son vrai nom, en fait, c'était Jean-Marie Leblanc.
OK.
Puis j'ai été introduit à lui, puis il nous a amenés sur son bateau. C'est ça, c'était Jean-Marie Leblanc. OK. J'ai été introduit à lui,
puis il nous a amenés sur son bateau.
Ça, c'est le propriétaire du bateau.
Oui. Fait que là, on a fait...
J'avais un peu d'héros, fait que j'ai fait de l'héros avec.
Fait de la coke, fumé des bâtons.
C'est sous la gueule.
Jusqu'à temps que je manque
d'héroïne, puis que je passe
sur le cold turkey.
Fait que là, j'ai passé une couple de semaines
vraiment, vraiment malade,
sans dormir.
C'est l'enfer,
le cold turkey, quand tu débranles tes héros.
Mais entre le moment,
mettons, je pense, le moment que tu reviens de la Thaïlande,
tu es clairement addict,
as-tu eu un moment où
complètement tu avais réussi à décrocher
à un moment donné?
En Thaïlande, puis en Asie, non, non. Non, non non mais je parle quand tu es revenu ici au bout de deux semaines quand je n'ai manqué j'ai été malade puis je suis reparti tourner travailler dans le
bois fait que tu es clean pendant une coupe de moules façon de parler Clean d'héroïne, mettons. Oui, je faisais clean d'héroïne. Je travaillais dans le bois.
Puis après mon premier contrat, je travaillais sur mon camion.
J'avais un vieux Harvester 1963.
OK.
Un gros tank.
J'ai changé les bérignes de roues en arrière.
Puis quand j'ai voulu déjammer une partie du bérigne, du beigne,
il y a un morceau de métal qui m'est rentré dans l'œil.
J'ai passé quatre heures sur la table d'opération,
puis j'ai passé trois mois avec une patch,
neuf jours à l'hôpital à plugger ses bouteilles,
puis je ne pouvais plus rien faire.
Fait que Glenberry, quand je suis revenu sur la côte ouest de l'hôpital,
en plus, la ferme où je vivais venait d'être vendue.
Fait que là, je dis maintenant, je veux qu'il m'invite à vivre sur son bateau.
Lui, il avait loin un appartement à côté de la marina,
fait que je pouvais rester sur le bateau
fait que c'est là qu'on est devenu vraiment charmant puis on a ouvert une compagnie de
charter puis de pêche au saumon c'est le gars il était bien sociable au début quand je l'ai connu
c'est ça sans savoir tu venais t'embarquer avec le diable je devais te serrer la main du diable
vous allez comprendre pourquoi on va va continuer là-dessus.
Lui, il savait que j'avais ramené
quelques grammes d'héroïne.
Ce qu'il a fait, c'est qu'il a contacté
la GRC.
Il les a appelés et il a dit
qu'il était tombé sur
un gros poisson qui nageait
dans les eaux internationales.
Il était un trafiquant majeur
et un importateur majeur d'héroïne et de cocaïne.
C'est ça. Lui, dans le fond, il était informateur pour la GRC.
Il était payé par le nombre de cibles
et par la qualité de la cible qui amenait à la GRC.
Il recevait de l'argent.
À bout de ligne, il va avoir reçu au-dessus de 120 000 $
ex-end d'impôt pour ses services dans cette opération-là.
Une opération qui a coûté un million, mais vous allez voir que ça valait pas ça.
Non, fait que, dans le fond, si je fais un résumé,
en gros, ce gars-là donnait de l'information à GRC,
donc pas nécessairement des vraies informations.
Là, il est tombé sur toi.
Ce gars-là, il est allé en Thaïlande, il nous a ramené une couple de grammes.
Moi, je vais aller voir la GRC et dire,
« Hey, ce gars-là, c'est un gros trafiquant. Patata. »
C'est ça. Il était allé au RIC.
J'avais ramené une quantité substantielle
d'héroïne, une centaine
ou deux cents grammes.
Puis tout à coup, eux autres, quand
ils eux ont donné mon nom, puis
ma date de naissance,
la GRC a fait un background check
pour voir s'il y avait des antécédents
criminels, puis tout.
Puis il y a un dossier criminel qui est sorti,
il n'y a pas de même qui ne m'appartenait pas.
Oui, c'est ça.
Le gars a le même nom de famille que toi,
même date de naissance,
mais il n'écrit pas la même photo.
Non, il était tatoué, lui.
En bout de ligne, ils se sont dit qu'on a notre homme.
Fait que Glen Barry, peu de temps après ça,
il est parti, mais là, c'est tout seul temps après ça, il est parti.
Mais là, c'est tout seul avec le business.
Il est parti à peu près pour un mois.
Puis quand il est revenu, il m'a dit qu'il était allé en Colombie.
Il m'a même montré une photo d'un bonhomme qui était soit un baron de la cocaïne en Colombie.
Puis lui et ses amis venaient de ramener une couple de tonnes d'héroïne à Vancouver dans des containers.
Fait qu'il m'a fait rencontrer ses amis.
C'est en allant les rencontrer
qu'il m'a annoncé qu'ils nous attendaient sur la plage.
C'est là qu'il est allé me dire
qu'ils avaient dit que j'avais ramené de l'héroïne
de la Thaïlande, ce qui était totalement faux.
Il est allé les rencontrer.
Un paquet d'affaires de même qui étaient faux.
Quand je les ai rencontrés,
ils étaient certains que j'étais le gros bonhomme.
Il m'a dit, « Glenn Barry, fais ce que je te dis.
Je ne veux pas perdre la face devant mes chums. »
Si tu poses des questions, tu as vu, ça disait oui, oui, oui, oui.
Puis dans le fond, ces chums, c'est des agents de la GRC.
Lui, il fait croire aux agents de la GRC que toi, tu es un gros trafiquant.
Puis toi, il te fait croire que les gars de la GRC, c'est des trafiquants.
C'est des gros gars.
C'est des gros gars.
C'est des crimes organisés.
Des crimes organisés, puis qué qui veulent faire business avec toi,
et toi, dans le fond, tu veux du cash.
Qu'est-ce qu'ils m'ont dit, eux autres?
Ils m'ont dit que la cocaïne, le business descendait,
le prix, considérant le prix que les royaumes valaient,
ils pourraient faire ça juste une fois par année,
puis ils pourraient faire le même montant d'argent.
Tout était bien orchestré.
Tu rencontres les gars
C'était un peu l'époque de Miami Vice
Avec les chemises hawaïennes
Les slacks, les loafers, les lunettes
Les chaînes
Il y avait de l'air des tenants
De ce que les tenants avaient de l'air dans les années 80
Il y avait le langage aussi
Il y avait le langage
Dennis Massé, quand je l'ai rencontré sur la plage
Il y avait Barry Bennett
Il y en a un, c'était un monstre, là.
Bennett, lui, c'était le genre bien mystérieux, tu sais.
Tu savais jamais ce qu'il passait par la tête.
Fait qu'il y a eu cette rencontre-là,
pis ils m'ont dit qu'ils voulaient s'en aller en Thaïlande,
pis ils voulaient acheter jusqu'à 10 kilos d'héroïne.
Pis ils m'ont demandé d'y trouver une source.
Moi, je leur ai dit que j'avais pas de contact là.
Celui-là, le monde que je connaissais,
c'était des chauffeurs de Tuk-Tuk.
Oui, c'est ça, qui peut te pogner 2-3 grammes par-ci, par-là.
Ça fait que là, ils ont répondu,
on savait que tu t'ouvriras pas à nous autres.
Glenberry nous l'a dit auparavant, puis tout.
Ils ont amené mieux un gars qui parle pas trop en premier
que le contraire.
Ça a resté de même.
Puis moi, je lui ai dit, je ne peux pas vous aider.
Une semaine après, Glen Barry m'annonce que Barry Bennett s'en venait emprunter le bateau sur lequel je vivais
pour aller une fin de semaine avec un étranger qui partait.
Qui était un agent de la GRC.
Celui-là, apparemment, c'était pas un agent.
Apparemment, c'était son frère.
OK, OK. Non, mais je parle, le gars qui empruntait le bateau,
c'est un agent de la GRC.
Fait qu'il est allé sur le bateau avec son frère.
Le caporal Barry Bennett,
moi, j'étais certain que c'était un gars de la mafia.
Puis là, Glen Barry, après qu'il soit parti,
lui, puis Barry...
Glen Barry était avec moi sur le quai plus tôt,
puis Barry Bennett est parti avec le bateau le vendredi matin.
Puis c'est là que Glen Barry...
Il m'a dit qu'il s'en va faire la peau, puis il est parti s'en aller.
Enfin, je lui ai dit une « fun joke ».
Le samedi, Barry Bennett a appelé à une heure
qu'il avait fixée avec Glen Barry.
Puis j'étais à côté de Glen Barry quand il a répondu au téléphone.
Puis là, Glen Barry quand il répond au téléphone.
Puis là, Glen Barry, il demande, il dit,
« Pis, t'as-tu passé des trous dans le corps?
Fais sûr que le corps va caler dans le fond de l'eau. » Puis là, il est parti serrer.
Fait que j'ai dit, « Il fait encore des jobs. »
Dimanche matin, je suis au quai.
J'attends que le bateau arrive.
Le bateau arrive.
J'attache le bateau, mais il manque une personne.
Je vois pas l'autre gars,
qui est à partir de Barry Bennett.
Barry Bennett, il sort, puis il m'a accosté
d'un coup d'épaule, il m'a regardé avec des yeux
à glace à l'hyssen,
puis il a continué son chemin sans dire un mot.
Puis quand je suis embarqué sur le bateau,
en me regardant autour dans le bateau,
il y avait du sang, puis il y avait des balles vides
de 9 mm.
Fait que si on résume, dans le bateau, mais il y avait du sang et il y avait des balles vides de 9 mm. Fait que si
on résume, dans le fond,
toi, tu voulais pas faire
affaire avec eux autres parce que t'as pas de contact
et pas... Fait que c'est des agents de la GRC
qui essaient de te framer
en tant que trafiquant, ce que t'es pas.
Puis l'autre,
le propriétaire du bateau, essaie de dire,
il a découvert que vous étiez des polices, c'est pour ça qu'il veut pas faire affaire
avec vous autres.»
Puis ils ont monté ce stratagème-là pour le street cred,
pour montrer qu'on est des gangsters.
Il faut comprendre une affaire aussi,
c'est qu'au même moment, en juillet 87,
c'est là qu'ils ont commencé la division 1 de la GRC à Vancouver,
c'était le sergent Peter Marsh.
C'est lui qui est le créateur des opérations Mr. Big.
OK. Fait que c'est à ce moment-là
que les gars de la GRC
à la division 1 sont
fait enseigner les méthodes de Mr. Big.
Il n'y avait pas aucun règlement
à l'époque avec la cour.
Il n'y avait aucune jurisprudence sur ça.
Ça a commencé. OK. Je t'arrête
30 secondes. Ceux qui ne savent pas,
un Mr. Big, dans le fond,
c'est de faire passer un agent
pour un criminel
dans le but d'inciter quelqu'un
à faire un crime,
mais que tu suspectes déjà
de faire un crime.
Ça revient un peu à ça.
Aujourd'hui, c'est utilisé
pour soustraire des confessions.
S'il y a du monde
qui ont été des fans
de District 31,
il y a eu à un moment donné
dans District 31,
il y a eu un Mr. Big, puis il explique vraiment
c'est quoi le concept d'un Mr. Big.
C'est le même que je l'ai appris, moi je ne connaissais pas ça.
C'est vrai, c'est arrivé exactement
à cette période-là. Comme je l'ai dit,
quand le bateau est revenu, il y avait
du sang et des balles vides.
Quand j'ai ramassé les deux balles,
automatiquement, je suis devenu
un peu...
Complice.
C'est pas un vrai meurtre, mais toi tu penses que tu es devenu complice dans cette affaire-là.
Ce n'est pas un vrai meurtre, mais là, tu penses que tu es devenu complice d'un meurtre.
Je suis effrayé, mais du même coup, l'adrénaline me tape dans le casque.
Ils ont rendu une business en plus.
J'ai les baludes, les casings de 9 mm dans la main.
Je suis allé voir Glenn Barry. Pendant ce temps-là, Barry Bennett s'est rendu dans le parking.
Il est parti sur son
basque à gaz.
Glen Barry, quand je lui ai demandé, j'ai dit, c'est quoi
ça, ces casings-là?
C'est là qu'il m'a ramassé, qu'il m'a rentré
dans le mur, pis il m'a dit, t'es mieux de fermer
ta gueule, la même affaire va
t'arriver. Il dit, on s'est débarrassé de ce gars-là,
parce qu'il parlait trop.
Fait que c'est là que ça a commencé.
Fait que, dans le fond,
t'es un gars, problème de consommation,
on le cache pas, pis tu l'assumes
pleinement, mais t'es juste,
t'es juste littéralement effrayé, là, toi,
c'est supposé de renaître à une affaire
de pêche, pis là, tu te retrouves vesti
dans une affaire de meurtre qui est pas un vrai meurtre.
Ah non, Chris, c'est clair!
C'est clair, non, non, c'est pas un jugement,
je veux juste dire, tabarnak, man, tuse point jugement je dis tu t'appartiens à
quentin tt parce que c'est pas un criminel et acte à quel âge à cette époque là j'avais 27
et 27 ans tu penses avoir un business de la musique je suis en tournée des amis jamais
eu de violence de ma vie tout ça parce que le goût lui veut se faire de l'argent sur le dos
de la grc. Vraiment.
J'ai tout du jour au lendemain, après qu'ils ont fait le background check,
puis il y a eu le scénario de mort sur mon bateau,
ils m'ont attribué la cote 1A.
Ça, c'est la plus hausse cote qu'il y a dans tout l'organigramme de la GRC au niveau de la criminalité.
Ça veut dire que t'es un peu comme Pablo Escobar.
Oui, non, c'est ça.
Ça fait que c'est un peu une émotion même qu'ils m'ont décrite.
T'as tous les documents de la GRC qui me décrivent comme un trafiquant
et un importateur majeur d'héroïne et de cocaïne au Canada.
Avec des contacts en Colombie, à Cartagène, je suis jamais allé en Colombie.
J'ai jamais ramené d'héroïne de la Thaïlande,
mais tout d'un coup, je dis, là, pratiquement, ils connaissent ça.
Je suis devenu leur clé
pour rentrer dans le triangle d'or.
T'étais comme la French Connection du Canada,
mais t'as jamais rien fait.
Oui, mais eux autres, ils étaient
certains, selon le record criminel
qu'ils avaient vu, qu'il y avait
un record criminel pour de la drogue,
puis il y avait de la violence, des armes.
Il y avait un paquet d'affaires.
Fait que selon ton dossier, t'es un gars
qui aurait dû avoir un astide grosse vie,
un gros train de vie, un gros char,
mais je veux dire, Chris, t'importes autant d'héroïne
pis de drogue au Canada, t'es supposé être riche.
– Les gars de la GRC qui ont
manigancé, créé cette opération-là,
eux autres,
leur travail, c'est une chose,
mais s'ils racontent des mensonges
à l'U supérieur, pis l s'ils racontent des mensonges à l'Use supérieure,
puis l'Use supérieure rencontre des mensonges
au HQ Ottawa, au quartier général,
ici, ils l'ont déjà dit, les hautes autorités de la GRC,
qu'eux autres, ils ont pris at face value
tout ce qu'ils recevaient de la Division 1.
Ils étaient certains que c'était la vérité.
Ils m'ont offert 10 % de la cargaison
qu'ils ramenaient de là-bas.
J'étais un héroïnomane.
Ils voulaient ramener jusqu'à 10 kg.
Ça me donnait un kilo d'héroïne
livrée à la maison.
Ça fait que ça, on appelle ça de l'incitation au crime.
C'est contre la loi.
C'est un scénario de meurtre.
C'est des menaces.
Ça aussi, c'est de l'incitation au crime.
Ça a été le même pendant à peu près 18 mois. Puis sur 18 mois, Glenn Barry, lui,
il a contacté un paquet de monde à Gibson,
puis même à Vancouver pour...
lui faire acheter de la drogue, de la coke.
Puis il y a bien du monde qui...
Il y en a une couple, oui, c'était des trafiquants,
mais de la majorité, c'était pas des trafiquants pantoute.
C'est du monde qui connaissait, du monde qui avait ou ce qu'ils pouvaient acheter il a fait
bosser du monde à Gibson qui avait jamais trafiqué de lui ça avait été Glen Barry il a même fait
bosser son beau frère lui dans le fond il voulait juste se faire payer par la GRC pis il donnait du monde
pis c'est ce qu'il faisait il était motivé par l'aspect économique financier de sa plus qu'il a amené de cibles à la GRC,
plus qu'il était payé. Puis quand il les a amenés moins, avec une cible 1A, c'est
le plus haut dans la hiérarchie, bien là, ils ont demandé d'avoir du budget pour une
opération majeure anti-drogue. Puis ça, une opération majeure, quand tu vas voir
tout ce qui est décrit dans les opérations majeures de la GRC, le seul temps que ça peut
être entrepris, c'est quand c'est
contre les plus hautes,
les plus hauts niveaux du crime
organisé. Les sphères du crime organisé, oui, c'est ça.
Les plus hauts, juste les têtes du crime organisé.
Pas à des junkies.
Non, non. Là, si...
Là, 18 mois, fait que t'sais, c'est un pattern
qui est... C'est ça, là, ils ont monté
un... Un... Puis à un moment donné, arrive le moment où est-ce que Le 18 mois, c'est un pattern. Ils ont monté un style d'histoire.
À un moment donné, arrive le moment où il faut que ça se fasse.
Eux autres, la GRC, il faut qu'il y ait des choses qui bougent.
Il fallait que ça bouge, c'est sûr.
Ils ont vu après des mois que je ne voulais pas partir,
que je ne pouvais pas partir.
Je n'avais pas l'argent pour ça.
Il a fallu que je déménage à Vancouver pour aller travailler.
À Vancouver, je faisais de la con, je faisais de l'héros. Il a fallu, je dirais, déménager à Vancouver pour aller travailler. À Vancouver, je faisais de la con,
je faisais de l'héros, je travaillais.
Je pouvais passer des fois deux, trois jours debout
de travailler pareil sur la construction.
J'étais assez tough.
T'avais pas de passeport,
je pense. J'avais pas mon passeport.
T'avais pas ton passeport,
t'avais pas les moyens financiers de te rendre en Thaïlande
pis eux autres, ils voulaient que t'ailles en Thaïlande pour faire le contact
fait qu'ils ont mis un petit peu plus de pression
au mois de mai 88 après ça
ce Denis Massé
tout d'un coup il est disparu
le gars le gros blanc que j'avais rencontré avec Benette
qui était supposé être
un tannant
un gros tannant dans leur gang
tout d'un coup Glen Barry
m'a annoncé
que Bennett l'avait tué, lui, avec.
Je ne l'ai jamais vu non plus,
puis après.
Ça faisait un deuxième meurtre.
Là, il était bien mieux de bouger.
Un petit bout de temps après ça,
je me suis revenu ici et traversé le pays
pour m'éloigner d'eux autres.
Glen Barry me l'a dit,
« Peu importe où tu vas aller,
comme si tu arrivais au Noël 87
quand j'étais chez mes parents. »
J'ai jamais donné, je suis allé voir mes parents
parce que je les ai pas vus depuis des années.
Je suis arrivé chez nous,
t'es en plein souper de Noël, le téléphone sonne,
c'est Glen Barry qui m'appelle.
Il t'a retrouvé.
Il m'a retrouvé, puis je te l'avais dit qu'on te retrouverait.
Fait que tout d'un coup, il dit,
« Si t'es bien mis, t'en reviens à Vancouver,
sinon on va s'en prendre à ta famille. »
Puis il dit, « Non, je vais aller... » Il dit, « Chose que ta copine reste, puis j'un coup, il dit, « Tu t'es bien mieux de t'en venir à Vancouver, sinon on va s'en prendre à ta famille. » Puis il dit, « Oh ben non, je vais aller m'arrêter. »
Il dit, « Chose que ta copine elle reste, puis j'avais un chien aussi dans la salle, il voulait faire un tapis avec. »
Fait que « Tu t'es bien mieux de t'en venir. » Il dit, « Mes chums veulent te revoir. »
« Tout de suite, il faut qu'on jase. »
Fait que je suis retourné à Vancouver.
Puis eux autres, ils m'attendaient.
C'est là qu'ils m'ont réitéré l'offre de 10 % de Nice-Massé puis Bennett.
Puis que moi, après ça, Massé Massé est disparu lui-ci.
On m'a dit qu'il s'était fait tuer.
Je me suis envenu ici.
Ils se sont envenus ici au mois d'octobre 88
pour me passer un message de leur nouveau boss,
leur grand, grand patron dans l'organisation
qui s'appelait Fat Man.
Qui est une organisation qui existe.
Fuck off, là!
Oui, mais là, Fat Man, c'est un sergent jacked up.
Non, mais ça, je dis, mais eux autres, ils te font croire tout ça man, c'est un sergent jacked up. » « Non, mais ça, je dis,
mais les autres, ils te font croire,
mais c'est que des policiers, c'est que des agents de la GRC. »
« C'est juste des agents de la GRC.
Fait qu'ils sont revenus ici.
Puis là, ils m'ont convaincu
de m'en aller en Thaïlande
puis de lui ramener un sample
puis que toutes mes dépenses seraient payées.
Fait que je suis décollé en Thaïlande.
J'étais accroché. J'ai fait un chèque pas de fonds
pour payer mon ticket d'avion
parce qu'il fallait que je parte.
Le peu d'argent que j'avais quand j'étais arrivé là-bas,
j'ai acheté du sumac.
Je suis parti sur le party pendant 30 jours.
Je faisais un gramme au-dessus des roines
en Thaïlande,
même deux grammes par jour.
Quand je suis arrivé ici, il m'en restait peut-être
40 grammes que j'ai partagé une partie avec un ami
qui m'avait passé de l'argent.
Puis, eux autres se sont emmenés ici.
Je leur ai donné deux samples, puis une couple de semaines
après ça, Barry Bennett est allé acheter mon ticket d'avion.
Puis, il m'a dit, on se revoit en Thaïlande.
Il dit, c'est bien mieux de t'en venir à Vancouver.
Il a fallu que j'en prenne de l'argent à ma mère
pour prendre mon avion pour aller à Vancouver
parce que les autres m'attendaient.
Puis quand je suis arrivé à Vancouver,
ils m'ont donné mon ticket d'avion dans le char
puis ils m'ont emmené dans un hôtel
puis Glen Barry m'attendait là tout seul.
Ils ont payé ton billet d'avion pour t'emmener en Thaïlande
pour faire une transaction,
chose qui est illégale. La GRC ne peut pas payer ton billet d'avion pour t'amener en Thaïlande pour faire une transaction, chose qui est illégale.
La GRC ne peut pas payer ton billet d'avion
pour que tu ailles faire une transaction de drogue.
Fait que c'est dans toute la documentation.
Ils ont essayé de cacher ça.
Et après, à un moment donné,
on les a eus, les épreuves,
il a fallu qu'ils avouent que c'était eux autres
qui avaient payé le ticket d'avion.
Puis moi, je me suis ramassé,
le seul en chambre est Glen Barry.
Puis c'est là qu'il m'a passé un dernier message.
Il m'a dit, si ça marche pas là-bas,
mais que tu reviennes, on va te passer.
Puis quand je suis parti pour la Thaïlande,
j'avais zéro dollar dans la poche.
C'est Barry Bennett qui m'a donné 150 piastres
qu'il m'a mis sur l'avion.
Je suis arrivé à Bangkok,
je suis allé les rejoindre à Chiang Mai,
puis j'ai eu 150 piastres. Les piastres étaient déjà brûlés sur le fait que je t'ai vu là bas j'avais même
pas d'argent la 5e piastres et pas quand je les ai rencontrés
tu te chiens maille j'ai même pas l'argent pour sortir payer à taxe du
pays pour quand tu sors de thaïlande c'est une dame l'argent pour que je
puisse manger puis m'acheter de la d'eau.
C'est la preuve que tu es un gros trafiquant.
C'est comme...
Là, je te fais avancer un peu,
mais tu es en Thaïlande.
Là, les autres, ils voulaient acheter 10 kilos,
je pense que c'était ça le plan.
Ils sont en Thaïlande, ils voulaient acheter 5 kilos
parce qu'ils disaient qu'au niveau de l'espace qu'il y avait.
OK.
Puis il y avait déjà un pilote d'avion en Thaïlande qui était là pour ramener la drogue au Canada.
Il y avait déjà une équipe à l'aéroport de Vancouver de ménage, ces avions, qui sortaient à l'eau.
Mais toi, tu es en Thaïlande, tu n'as pas de contact projeté 5 kilos là j'ai rencontré le chauffeur de tuktuk que j'ai
rencontré quand j'étais allé en décembre 88 pour chercher un Saint-Paul moi je suis parti en Thaïlande avec la photo d'un québécois et sa femme plus une map de Chiang Mai pour rencontrer un Thaïlandais là-bas qui était chauffeur, même pas de tuktuk, mais de rickshaw.
Il gagnait une couple de battes par jour
pour nourrir sa famille.
Il était marié, il avait trois enfants.
Puis il s'appelait Porn.
Porn, c'est ça.
OK, vous avez gardé le même nom dans le film,
donc c'est Porn, OK.
Puis lui non plus.
Lui, il faisait juste vendre des...
Une couple de gamme aux touristes.
Sa soeur, elle avait des contacts
pour être capable d'en avoir.
C'est sûr, t'es dans le triangle là-dedans.
Oui, non, c'est là que t'es dans le triangle là-dedans ça se trouve là mais je faisais pas partie des triades
je faisais pas partie du crime organisé
c'était des paysans
il avait accès à un peu plus
qu'une couple de Hiram
il avait des contacts pour être capable de faire
dans le coin
qui était capable de lui trouver ça
t'arrives à s'étoper une rencontre entre
la sœur du chauffeur de Tocto
qui a le contact pour en acheter un peu plus,
puis les agents de la GSC.
Qui eux autres sont en contact avec la police de la Thaïlande.
Ils sont déjà en contact, il y a déjà
deux chambres de rillé avec des
microphones à l'hôtel, puis tout.
Puis elle, quand elle les a rencontrés,
il y a une couple de minutes après,
elle est venue me voir, elle m'a pris tout seul.
Elle a dit, je veux pas faire affaire avec eux autres.
Elle a dit, je pense que c'est des polices.
Fait que là, je me suis pogné avec un peu.
J'ai dit, écoute, ce monde-là,
tu du monde pour gagner leur vie au Canada.
Je l'avais dans la tête, elle meurt sur le bateau,
elle meurt de massé.
Ça peut pas être des gars de la police.
Fait qu'elle a pas voulu faire affaire avec eux autres.
Puis toute l'opération de la GRC était basée sur,
remontée à cette source-là qui était la soeur de Porn dans tous les documents.
Ça fait qu'ils n'ont jamais fait affaire avec.
OK.
Ça fait que Porn a retrouvé une autre petite fille
une couple de jours après qu'elle était prête à négocier avec eux autres.
Il y a eu d'autres rencontres entre-temps avec d'autres Thaïlandais,
mais il n'y a pas personne qui voulait faire affaire dans une place publique.
Puis les gars de la GRC voulaient que ce soit dans une place publique.
Fait que c'est on remet ça, on remet ça, on remet ça.
Puis rendu au dimanche, il était à pour plier bagage.
Puis là, Bennett, il me dit,
« There's gonna be some fucking unhappy people back home
if that fucking thing doesn't work out. »
En gros, il va y avoir du monde qui ne sera pas content à la maison
même qu'on vienne. Ça ne marche pas.
C'est ça. Je l'ai pris comme une menace.
Puis là,
« Jagged up », le fat man,
le gars, il fait 5 pieds 10, il pèse 320 livres.
Il a la tête comme un bloc de béton.
C'est un hostie colosse.
Puis là, il m'a regardé.
Il dit, on a attendu longtemps pour ça, Alain.
Moi, je lui ai filé que c'était un peu comme
elle baisait de la mort.
Non, non, c'est ça.
Tu nous as fait perdre du temps.
C'est pas payé pour.
C'est ça.
Puis là, le porn est arrivé.
J'ai trouvé une fille qui est prête à négocier avec eux autres.
Puis elle, elle les a convaincus
de faire affaire dans un stationnement
d'un cinéma à deux coins de rue
de leurs hôtels.
Fait que, jacked up, il a décidé
que c'était correct.
Flanagan, un des gars de la GRC,
Derek Flanagan, il est venu voir le parking lot
puis il est resté là
avec la soeur de Nipah
dans le parking lot.
Puis Nipah l'a pointé
à un gars sur
un scooter qui était son frère qui avait une couple de kilos avec elle a dit ça
marche pour les deux premiers monts freddy 3 3 autres qui ont fait qu'ils
ont décidé c'était correct fait que je suis retourné à l'hôtel et que n'est pas
j'ai juste allé voir bannette d'appui et avec girl stone qui était le gym girl
stone puis sont tous du monde de
la gestion des gages et aucun criminel là dedans non puis je les ai dit à la négane il me renvoie
il me dit tout à bout de donner l'argent puis moi quand je suis arrivé sur le trottoir puis
n'est pas tant avec moi vie ben est arrivé girlstone avec le sac d'argent moi ma seule
job c'était des introduire le j'ai. Moi, ma seule job, c'était de les introduire.
J'ai fait les introductions, ma job était finie, je pouvais m'en aller à ma guest house,
puis ils me criaient ça.
Mais là, Benette et Girlstone, ils m'ont dit, non, tu t'en vas avec nous autres,
c'est notre police d'assurance que tout va bien aller.
Ils m'ont embarqué dans la boîte du petit pick-up taxi que Nipah avait flyé.
On a fait les deux coins de rue jusqu'au cinéma.
Flanagan nous attendait là avec la petite soeur de Nipah.
Quand on est arrivé là, Nipah a fait signe à son frère
de décoller en scooter.
Il est allé se parquer dans une allée,
une petite ruelle à côté du cinéma.
Bennett et Girlstone, eux autres, ils voulaient pas aller là, Flanagan. dans une allée, une petite ruelle à côté du cinéma.
Bernette et Girl Stone, eux autres,
ils ne voulaient pas aller là.
Et Flanagan.
Ça fait que finalement, ils ont décidé de suivre moi.
Et Flanagan, on était dans la boîte du truck avec Nipa et sa petite soeur.
On a suivi le Bessic.
Ils sont revenus à pied, mais ils ont arrêté à un moment donné.
On a parké le petit pick-up sous une lumière.
C'est la seule lumière qu'il y avait d'autre.
Il n'y avait pas gros le monde.
Tout le monde avait peur de se faire fourrer dans l'histoire.
Oui, un petit peu. Elle avait trouvé ce compromis-là.
Flanagan était d'abord
et a dit qu'on allait faire ça ici.
On est revenu vers Bennett
et Girdlestone qui nous attendaient avec l'argent.
Flanagan a expliqué
qu'on allait faire ça au coin de la rue
autour de la lumière. Il n'est pas arrivé à dire,
«Déniaisez-vous, on ne peut pas rester ici longtemps.»
Fait que Bennett lui a demandé à Girlstone d'y donner l'argent,
puis de rester en arrière de nous autres,
de rester où il était, puis il était pour venir avec Flanagan.
Fait qu'on a marché comme, ça donnait comme deux coins de rue, dans le fond.
On a passé un petit shrine bouddhiste, c'est ce qu'ils donnait comme deux coins de rue dans le fond. On a passé un petit shrine bouddhiste,
ils mettaient de l'encens, des affreins de Bouddha,
une petite boîte, on a passé par là,
puis on s'est rendu au coin de rue de l'autre rue,
puis tout à coup, c'était le temps de montrer l'argent.
Elle nie pas.
Ben Nutt a demandé à Flanagan où est-ce qu'il est l'autre.
T'es-tu venu à Dope?
Il dit non, non.
Bennett, il a dit, je te montre pas l'argent.
Je vois pas à Dope.
Un classique qu'on voit quasiment dans des films.
Montre-moi l'argent, montre-moi à Dope.
C'est ça qui est arrivé.
Elle a lâché un cri.
Son frère, il avait laissé le Bessie
cacher un peu plus loin. Il était
à côté dans une clôture
qui était pleine de végétation.
Si il faisait noir, il ne va pas le voir.
Il est sorti de là avec un paquet.
Flanagan le suivait des yeux.
Le Thaïlandais est embarqué
dans la voie du truck.
Flanagan a bien vu qu'il avait un paquet.
Mais il n'a pas encore vu si c'était de l'ado. Il n'est pas dit qu'. Puis là, Flanagan, il a bien vu qu'il avait un paquet.
Mais il n'a pas encore vu si c'était de la dope.
Puis là, n'est pas à dire,
il est là avec la dope,
là, tu vas me montrer l'argent.
Moi, je me tenais à côté de Bennett.
Là-bas, c'était à l'inverse.
Ils conduisent à droite,
ils passent à l'autre à gauche.
Il avait encore rentré dans le truck.
Je le voyais à travers le pare-brise.
Il a ouvert le sac, l'argent.
Mais tout l'argent était tout tapé avec du Docter. Tu ne vas pas voir l'argent. C'est là que j'ai envoy le sac, l'argent, mais tout l'argent était tout tapé avec du duct tape.
Tu ne vas pas avoir l'argent.
C'est là que j'ai envoyé chier Bennett, puis j'ai commencé, j'ai dit à Nipa,
« On va arrêter ça là. » Puis c'est là que Flanagan, il dit « Yado, yado, yado. »
Je suis en train de marcher de reculons, puis son mec criait « Police, Nipa. »
Elle était poignée un peu Bennett en avant.
Bennett, il l'avait pas encore poignée dans ses bras.
Elle a sorti du truck
parce que le bagarre a poigné dans la boîte
entre Flanagan pis son frère.
Flanagan a sauté, a fait un tackle de football
dans la boîte du petit pick-up Toyota
ou c'était un pick-up Nissan noir.
Dans la boîte du...
Dans le cargo en arrière, ils sont allés se battre. Elle est sortie, elle a sauté sur le dos à Flanagan pour essayer de l'arrêter de se battre avec son frère. Pendant ce temps-là, Benette, il est sorti, il a sauté dans la boîte pour enlever Nipah du dos de Flanagan. Pendant ce temps-là, la petite soeur, Nipah, elle a embarqué à la place du chauffeur puis elle a décollé avec le truck.
Pendant que tout le monde se battait dans la boîte.
Oui, ils ont tourné le coin puis moi pendant ce temps-là, je reculais, je reculais. Puis quand
j'ai vu ça, je me suis mis… je voyais qu'ils se battaient dans la boîte, je reculais, je reculais.
Puis toi, t'étais sur le choc parce qu'il y a une entente de police,
fait que là toi tu réalises en même temps, tabarnak, comment ça police, vous êtes des
criminels. Puis là toi, en même temps que c'est en train de se battre, c'est en train de chier, tu réalises que c'est des policiers en même temps tabarnak c'est comment ça polices et des criminels tout un tank stangin de
ce bat stangin de chier tu réalises que c'est des policiers en même temps je suis parti à courir
puis quand je suis arrivé au tournant de l'autre coin de rue ce qu'il y avait le petit bouddhiste
le petit temple bouddhiste fait des offrandes girl stones en effet ça moi qui m'arrête très
bien le pareil comme les déviers qui coulent il m' ramassé, puis on s'est ramassés dans un petit fossé.
Puis on avait encore une vue sur le truck, sur le coin où ils se battaient,
Flanagan puis Bennett puis les...
Les deux filles, puis le frère.
Plus le frère.
Puis pendant que j'étais dans le fond du fossé avec Girdlestone,
le truck a décollé, puis tout d'un coup, on a entendu un coup de feu dans la ruelle.
Le girl's son, il m'a demandé « Who the fuck has got a gun? Where is your gun? »
« C'est qui qui a un gun, là? »
« Où est-ce qu'il y a ton gun? » Je disais pas personne qui a de gun,
puis là, il m'a ramassé bien d'ablon.
On a juste vu des lumières du truck, des lumières à break.
Quand il y a eu le coup de feu, les lumières à break ont allumé,
puis ils sont réteints, puis le truck a continué.
On ne sait pas ce qui s'est passé. On sait qu'il y a eu un coup de feu, par contre.
Fait que là, Girlstone, il m'a relevé de bout, puis il n'y avait aucun backup de police thaïlandaise autour.
Lui, il avait un microphone.
Pour savoir ce qui se passait, son micro a brisé. La communication a brisé.
C'est pour ça que ça a pris du temps avant qu'il y ait du backup. Fait qu'il m'a ramené...
On s'en allait jusqu'à le petit temps bouddhiste, là.
Puis là, il y a deux polices thaïlandaises qui sont arrivées.
Là, il a voulu me donner aux polices thaïlandaises
pour aller voir dans la ruelle plus loin
qu'est-ce qui était arrivé.
Puis quand il est venu me remettre aux polices thaïlandaises,
bien, je me suis dit,
« Chris, moi, tu me fais tirer ici.
Tu vas courir jusqu'à dans le parking où il y a du monde.
À la vue du monde, ils ne me tireront pas. »
Je suis parti à la courir.
Puis là, Girlstone a demandé à la police thaïlandaise de me tirer.
La police thaïlandaise était habillée en uniforme,
pas en uniforme, mais en civil.
Elle faisait partie du Bangkok Metropolitan Unit,
qui était un peu comme la
DEA en Thaïlande.
Il a sorti son.357 Manium
tout silver, puis je me suis retourné de bord, j'ai vu
le gars. Là, il m'a enligné.
C'est là que j'ai plongé à terre,
puis que Girdle Stone, il est arrivé en courant
avec la gravelle qui me volait
d'en face, il m'a ramassé.
Là, ils m'ont mis les menottes.
Ils m'ont amené au coin de rue où le pick-up
était au préalable, où ils se battaient.
Où il y avait la lumière. Il m'a couché à terre.
Puis il y a une police
thaïlandaise qui m'a pris
en charge là. Ils m'ont serré les menottes.
Puis Girlstone, il est parti en courant dans la ruelle.
Au pick-up. Comme il est parti
dans la ruelle, là, Bennett s'en venait
dans l'autre sens à pied.
Puis il tenait le nipah avec sa main droite,
avec ce qui avait possiblement été un gun dans l'autre main.
Je peux pas le prouver,
parce que ça me donnait cette impression-là.
Puis il a droppé Nipah à côté de moi,
c'est fait manotter.
Lui-ci est reparti dans la ruelle.
Puis quand les policiers m'ont ramassé de la terre, ils m'ont emmené d'un char de police.
Ils m'ont garroché en arrière.
J'avais une menotte, puis je suis arrivé les côtes, ça abasse en arrière.
Je me suis pété les côtes, je me suis craché du sang.
À un moment donné, il y a un gars qui est arrivé avec un crew cut, un Canadien.
C'était un autre gars de la GRC qui travaillait pour l'ambassade, Ken Kelly.
Il est arrivé en courant, mais il ne me voyait pas en arrière d'un char.
Il est arrivé à côté de nous, pas du Salandais.
Il a dit, vite, vite, vite, il a dit, il y en a un de nous autres qui vient de se faire tirer.
One of us got shot.
One of us went down.
Il y a eu un coup de feu.
C'est un agent de la GRC qui a été atteint.
Apparemment.
Selon les Thaïlandais aussi.
Selon tous les journaux,
la radio, la télévision en Thaïlande
au lendemain des incidents.
Si le monde a
sur mon site Internet, ils vont pouvoir
lire deux des articles en anglais qui ont sorti à Bangkok dans le Bangkok Post.
On va mettre, by the way, le site va être sous le, pas les commentaires, mais dans la description de YouTube.
Vous allez avoir accès à toutes les infos, ton site puis tout ça, by the way.
C'est ça. Ils ont manipulé l'information à ce moment-là. Pas les médias,
mais l'armée.
Le général Bamrung, qui était responsable
de la BMNU, du Bangkok
Metropolitan Anarchic Unit,
deux jours après que les médias
ont déclaré que Flanagan s'était
fait tirer une balle dans la tête,
puis il y avait même
des rapports,
des entrevues avec les médecins de l'hôpital à Chiang Mai
qui ont dit qu'il y avait extrait une balle du derrière de la tête de Flanagan.
Fait que là, les journaux disaient ça.
Moi, je suis arrivé dans le bureau du Major Sumpub à Chiang Mai,
puis j'ai vu les articles sur le bureau en anglais
puis toutes les autres journaux thaïlandais je lisais pas le thailan
mais je t'inquiète mais capable de voir ça qu'il parle de moi puis les articles
en anglais disait que les journalistes avaient eu des entrevues et clé qui les
docteurs du total qui ont fermé à son niveau en termes à son qui s'est fait
tirer sauf que la gcp t Sauf que la GRC et eux autres,
ils ont camouflé, ils ont nié ça.
– Le général Bamrung est arrivé,
il a dit que les médias s'étaient trompés.
Que les médias se trompaient souvent,
qu'il n'y avait pas eu de coup de feu.
Il n'était pas là lors des événements,
mais ceux qui eux ont dit
étaient des hommes de confiance.
– Parce qu'ils ont dit que c'était la mort d'une fracture du crâne, finalement.
– Finalement, la version officielle qu'ils ont dit que c'était la mort d'une fracture du crâne, finalement. Finalement, la version officielle
qu'ils ont donnée ici,
c'est qu'il était tombé du camion
en se battant. Bennett avait
jamais été... que Bennett n'était pas
dans le camion, que Bennett
se battait avec Nipah dehors,
dans la ruelle. Il n'avait jamais été
dans le camion. C'est là que j'ai vu qu'il
mentait, puis il mentait, puis il mentait.
Surtout au procès, quand ils ont témoigné
à mon procès là-bas pour me faire condamner à mort.
Puis pour cacher les événements.
J'ai dit, ça se peut pas. On a passé deux jours
après les événements, puis le major
somme pas, mais il dit, t'es chanceux
d'être Canadien, puis t'es chanceux
que ça soit pas une police thaïlandaise
qui s'est fait tirer une balle dans la tête.
Parce que ça aurait des bien plus gros problèmes.
Puis là, on a passé.... Tu as confirmé que...
Oui, on a passé deux jours
à faire une réanimation des événements.
La première journée,
quand on a tout filmé,
on filmait ça sur vidéo,
il y avait des photos,
les journalistes suivaient.
À un moment donné, la première journée,
ils ont réanimé une des scènes.
Ils ont réanimé la scène
comme si Flanagan était tombé
puis s'était brisé la tête sur le bord d'un trottoir.
Il n'y avait pas de trottoir où on était.
Ils ont refait la scène le lendemain dans la ruelle.
Il y avait une grosse marre de sang même encore dans le sable, dans la poussière de sable.
Ils ont pris des photos.
Vous allez voir les photos sur mon site Internet.
La marre de sang est grande de même. Ils ont tout réanimé ça. pris des photos. Vous allez voir les photos sur mon site Internet. La mort d'Assaing, on le demande.
Puis, ils ont tout réanimé ça. Puis,
j'ai demandé, mais genre, ça me semble pas, la deuxième journée.
Je pensais qu'on allait finir avec la vidéo.
Ils disaient non. Ils disaient, il faut refaire des scènes.
Ils voulaient faire sûr que tout s'enlignait.
Fait que...
On sait pas le coup de feu a été tiré
par qui?
Selon les Thaïlandais,
ils se disent, moi, j'ai voulu témoigner
de ce que j'ai entendu.
De toute façon, j'avais pas le droit
parce que c'était du Ouidier.
Mais selon les Thaïlandais avec moi,
ça serait un coup de feu accidentel
de l'agent de la GRC.
Ça pourrait, ça aurait pu.
Pour ça, en se battant, il aurait sorti
puis il y a eu un coup de feu accidentel.
On pourra jamais le prouver.
Les Thaïlandais m'ont dit qu'il y a eu un coup de feu.
Apparemment, il aurait voulu casser le vitre
arrière du camion.
Dans le film, c'est l'image qu'on a.
Dans le fond, il essaie de casser la vitre
pendant la bataille et en cognant avec la crosse de son gun.
En passant, Daniel Ruby, qui a été le directeur
et réalisateur du film,
il a assisté à tout mon procès
contre la GRC.
Il était 40 jours.
On va revenir à ça,
parce que je veux pas mêler le monde.
Là, en gros, tu te retrouves finalement... Bon, t'as ton procès en Thaïlande.
– J'ai mon procès en Thaïlande.
– T'es accusé de quoi en Thaïlande?
– J'ai été accusé de possession d'héroïne,
possession dans l'intention d'en faire le trafic,
intention d'exporter de l'intention d'en faire le trafic avec un temps l'intention d'exporter les reines en dehors de la thaïlande c'est pas moi qui acheta de l'air et ne veut pas que ce porte pas rien de
stade c'était leur argent c'est le argent tout se faisait un contact entre
deux personnes c'est à dire ils m'ont fait passer pour le gros le gros
trafiquant puis la grc quand même le colonel lael à ma resterie qui était responsable de l'opération,
les Thaïlandais là-bas,
ils disent que ta carrière criminelle est finie,
puis ici, puis ça.
Puis ils m'ont pris mes empreintes
pendant les trois, quatre premiers jours.
Puis ils m'ont donné, je ne me rappelle plus
combien de sites d'empreintes, c'était fourré.
Parce que toutes les fois qu'ils faisaient un site d'empreintes,
ils l'envoyaient ici, à Ottawa, par fax.
Ça ne donnait rien.
Puis ils comparaient aux empreintes qu'il y avait ici.
Ça ne donnait pas. Ça fait que là, ils renvoyaient, « Ressay par fax, puis il comparait aux empreintes qu'il y avait ici, puis ça donna pas.
Fait que là, il renvoyait, « Ressayez-vous.
Ressayez-vous, ressayez-vous. » Puis là, je me doutais peut-être un peu
qu'il y avait de quoi de pas correct, mais
néanmoins, je me suis ramassé à accuser
en plus du meurtre de Flanagan.
En plus? OK.
C'était quoi la sentence qu'ils t'ont donnée?
On va en arriver.
Puis le 7 avril, moi j'étais arrêt? On va en arriver. Puis le 7 avril,
moi j'étais arrêté le 19 février, le 7 avril,
le directeur pour la commission
d'enquête royale en Thaïlande,
il est venu me visiter, puis il a voulu me faire signer
des papiers. Puis j'ai pas voulu
les signer, parce qu'il aurait voulu
que je fasse une convention
que Flanagan était tombé, puis blablabla.
Fait que finalement, en Thaïlande,
la version officielle est devenue que Flanagan
était tombé à terre
puis il s'était cassé le cou.
Ici, au Canada, en même temps, ils ont dit que Flanagan
était tombé à terre
avec le Thaïlandais par-dessus lui.
C'est la version officielle du Canada.
Déjà en partant, les deux versions...
Les deux versions qu'on compte pas. Un qui s'est cassé le cou, l'autre qui a une fracture
du crâne en plus, même pas la même blessure mortelle.
J'ai été amené à la prison de Bambat, de Klong Prem.
Ça, c'est la première prison en attendant d'être...
Mon procès, il est conjugé.
Je suis arrivé là, la première affaire que j'ai vue,
il y avait six Thaïlandais tenus à terre en train de se faire battre à coups de bâton par un garde
qui sortait d'un film de Stephen King, un fou, frustré par peu près,
juste parce qu'il avait oublié de le saluer en rentrant dans la prison.
Ça l'établissait le rythme, le beat de ce qui s'en venait.
Je regardais le gros docteur, l'analyste de la prison
avec son gant de robeur
puis sa petite guenille puis son tube
de vaseline, puis tous les prisonniers
passaient pour se faire mettre
le doigt dans le derrière, ouais, s'il rentrait pas
de la dos. Puis quand je suis arrivé
devant lui,
il dit non, non, non, non, parce que
les autres, entre les autres, les nouvelles qu'ils ont eues,
c'est que j'étais un king de la mafia canadienne.
OK.
Rendu là, ce qui n'est pas une mauvaise affaire
tant que ça.
Selon toutes les nouvelles qu'il y avait,
parce qu'en Thaïlande, il y avait du monde
qui était en prison. Il y avait un monsieur
qui était l'ancien ministre des ressources
naturelles de Thaïlande, avec qui je suis
devenu grand ami. Il était là pour 40 tonnes
de potes.
Ça te donne une idée.
Il en avait des gros.
Lui, il avait une petite TV,
il avait sa radio,
il avait des boîtes pleines de cash,
il payait les gardes.
Il n'était pas en chalet.
Il avait une coupe de même.
Toute la nouvelle s'est répandue qu'il y a un agent de la GRC
qui s'était fait tuer
et qu'il y a une taille de la mafia au Canada.
Je suis rendu là.
Sauf que je n'ai pas échappé aux chaînes ils m'ont amené chez non mais c'était probablement sauver la vie en tant que tel
en tout cas ça t'a sauvé des coups de couteau ou whatever ça m'a ouvert me donner un certain
statut en arrivant là pas que tu voulais mais au moins J'avais rien à voir avec la mort de Flanagan.
Mais c'est quand je suis arrivé là,
puis j'ai vu ça,
il y en a un petit Chinois thaïlandais
qui est venu me voir et qui m'a dit,
non, non, dis-toi...
Ils savent qui que t'es, ils veulent pas t'achaler.
Puis pour la bonne raison que
quand il y a des caillais, soit disant
qu'il y a des hauts jambes qui arrivent là,
c'est parce que les gars savent qu'ils vont pouvoir
faire de l'argent plus tard avec toi
fait qu'ils veulent pas
mettre à l'eau, fait que là j'ai été amené
dans la section numéro 3
en dessous des escaliers
pis il y avait un forgeron qui était là
pis ils m'ont mis les pieds sur un enclin avec
des anneaux
pis ils ont fermé les anneaux sur les chaînes
j'avais quasiment une vingtaine de livres de chaînes
au pied, pis quand j'allais en cours,
bien, ils m'ont rajouté un autre.
Comme la photo que tu vois là, j'ai deux chaînes.
Je sais pas si vous voyez,
ça, c'est l'image du film.
Puis ici, c'est son image à lui.
Vous voyez, il y a vraiment, écoute,
la chaîne, là, c'est du moyon, là.
Il y avait du bonbon, là.
Fait que je me suis ramassé à Port-Échêne
pendant 42 mois.
42 mois, t'es chêné.
24-24, 7 jours sur 7.
J'ai des amis qui sont venus me visiter
quand il y avait eu le coup de temps en 92.
Je suis encore enchaîné.
Ils n'ont pas parlé à mes parents,
à ma famille.
Juste mon frère qui le savait.
Ma mère ne l'a jamais su.
Ça l'aurait tué de suite.
C'est ça que tu disais
le comédien Antoine-Olivier Pilon
qui a joué ton rôle dans le film
il a porté les chaînes
pour vivre c'était quoi
pour savoir c'était quoi le chien
je pense qu'après 2-3 jours
le sang il pissait ses cheveux
ils l'ont remplacé par des fausses chaînes
pour le tournage
42 mois il a eu de la misère est à fait de trois jours
je suis arrivé au moment de ma condamnation par clé membres de la grc
soit venu témoigner ce fauteuil a été pris en passant par un gars de la grc
une caisse c'est le 21 novembre 89. Le 14 novembre,
il y en a deux qui avaient témoigné,
puis Girlstone, le 21 novembre,
il m'a pris cette photo-là.
Il avait dit que c'était pour notre album Souvenir,
puis il était parti à rire.
Puis tout le long de leurs témoignages là-bas,
ils se sont parjurés, puis tout.
Puis c'était à leur parole,
contre la mienne.
Jacked Up est allé dire que... C'est le seul temps que j'ai compris de quoi,
durant mon process, c'est quand qu'eux autres sont venus
parce qu'ils parlent en anglais
Jackdop est allé dire que j'avais un record criminel
au Canada mais qu'il avait pas amené
le soi-disant record criminel
en Thaïlande
pis moi j'ai voulu demander à la cause
j'ai même fait faire
une recherche de mes antécédents
que j'ai envoyé au solitaire général
pis avec mes empreintes pis tout ils m'ont renvoyé une lettre disant que j'avais pas d'antécédents que j'ai envoyé au solitaire général, puis avec mes empreintes et tout,
ils m'ont renvoyé une lettre
disant que j'avais pas d'antécédents criminels.
Quand j'ai présenté cette lettre-là,
ils l'ont mise au dossier, mais...
Ils s'en ont même pas occupé,
ils l'ont même pas ouvert.
Ils s'en ont même pas occupé.
Dans leur tête, je suis un gros trafiquant,
puis ils étaient fiers de voir les membres de GRC
voyager à travers le monde
pour venir témoigner à mon procès,
pour démontrer à quel point ils prenaient à cœur leur travail.
Puis en passant, toute cette opération-là, c'était une opération majeure, comme j'ai dit tantôt,
mais une opération majeure, c'est parce que les budgets sont pas mal plus hauts aussi.
En bout de ligne, opération déception, on va avoir peut-être à peu près un million aux contribuables canadiens.
Pour enfermer
un gars qui prenait de l'héroïne
et qui n'avait pas d'antécédent judiciaire.
Ils sont revenus ici
et ils ont dit qu'ils avaient
pluggé une grosse source d'héroïne en Thaïlande
responsable de plusieurs
shipments d'héroïne au Canada
depuis des années. Il n'y avait pas rien de vrai.
Ils n'ont jamais arrêté, comme tu disais,
de la soeur à Paul. Ils ont arrêté un inconnu totalement.
Mais à Ottawa, ils pensaient encore,
eux autres, qu'ils avaient arrêté
de la grosse tricote. C'était pas ça
pour tout. À une heure ou deux,
je ne connaissais même pas
juste avant qu'on fasse le deal. Je l'ai rencontré
juste avant.
Puis, eux autres, ils ont tous continué
leur charade. Puis, ça a tout sorti
au procès plus tard,
qu'ils se sont fait mentir au plus haut niveau.
Là, t'es devant moi.
Oui.
Quand t'as eu ton procès,
ça a été quoi la sentence que t'as eue?
T'as été condamné à mort. T'as été condamné à mort en Thaïlande.
Puis, essayons de réconcilier ça. Le Canada est contre
la peine de mort. Oui.
Comment que le Canada, à ce moment-là, peut prendre, la GRC peut prendre de l'argent, les contribuables est contre la peine de mort. Oui. Comment le Canada, à ce moment-là, peut prendre...
La GRC peut prendre de l'argent, les contribuables,
contre la peine de mort,
puis financer, créer,
financer une opération
qui va sujetir
un Canadien
à une peine de mort et à un pays étranger.
Comment tu peux réconcilier ça?
Ça se réconcilie pas.
T'es en face de moi.
Donc, heureusement,
Chris.
C'est pas à cause du gouvernement.
Non, non, Chris, je suis pas là pour dire le contraire.
Mais le meilleur s'en vient,
tu vas tout comprendre.
T'es pas mort?
Non, je suis pas mort.
T'es condamné à mort,
t'es en avant de moi. Déjà, Chris,
j'essaie de trouver des points positifs, Alain, là-dedans.
Tu comprends?
Je suis arrivé en prison, puis quand j'ai été condamné à mort,
j'ai été amené à Bamgouane.
C'est la prison, probablement l'une des prisons les plus notoires sur la planète.
C'est-tu la photo que tu m'as montrée tantôt?
Je vais mettre la photo.
Sur son site, il y a plein de photos,
mais il m'a donné une feuille de journal
qu'il a torsue après deux semaines.
C'est une photo de la prison,
qui était une énorme prison.
Il y avait 80 arcs.
Il y avait probablement plus de trois quarts de ça,
c'était pour une ferme à cochons,
des poulets à haït,
une petite hôpital,
des usines, des cuisines, des grands jardins.
Mais sur un compound,
disons, je ne sais pas,
une dizaine d'âcles sur toute la prison,
on était
8500-8600 prisonniers.
Puis il n'y a sûrement pas de la bouffe
pour 8000 personnes.
Puis la bouffe, ce que j'étais, il n'y avait pas personne
qui faisait en bas de 33 ans de prison.
C'était à 33 ans,
jusqu'à la peine de mort.
L'autre prison où j'étais, c'était à 25 ans en bas. Tout ce qui est en haut de 25 à Bambois.
Les 42 mois que tu as fait enchaîner, c'était à la première prison?
J'ai été 18 mois enchaîné à la première prison. Quand j'ai été condamné, j'ai été transféré,
j'ai continué à garder mes chaînes jusqu'au mois de juillet 92, une couple de mois après mon appel.
Quand j'ai sorti du trou, parce que j'ai été mis dans le trou à un moment donné, j'ai fait quasiment quatre mois dans le trou là-bas, 120 jours, dans une boîte de ciment parce qu'on a voulu se battre pour le droit des prisonniers, puis il y avait de l'argent des Nations Unies qui était donné pour des programmes à la prison pour nourrir des prisonniers.
Ils donnaient tant de battre par jour à la prison par prisonnier,
puis on s'est aperçu qu'il n'y avait même pas le quart de cet argent-là qui était à dépenser pour la bouche.
Tu ne mettais ça dans les poches.
C'est ça.
Ça a l'objet qu'on s'est ramassé dans le trou, moi et une gang.
On a fait une grave de la faim.
Mes amis étaient deux semaines sans manger. Je shootais de l'abni qu'on s'est ramassé dans le trou, moi et une gang. On a fait une grève de la faim. Un de mes amis était deux semaines sans manger.
Il shootait de l'héroïne, buvait du thé.
Moi, j'ai été sept jours sans manger avec d'autres amis.
Puis à un moment donné, l'assistant directeur de la prison est venu nous voir.
Puis on a fait un entente.
Il voulait pas que les ambassades se mettent là-dedans, puis tout.
Je suis pas du cas quand même, mais...
Je suis sorti de là, mais du tout, mais c'est ça.
Je me suis fait enlever mes chaînes. T'avais-tu continué de consommer
quand t'étais en prison?
Surtout à Bamboine.
À Bamboine, c'était une pharmacie.
En plus, j'imagine que c'était une façon
de passer au travail.
À Bamboine, ça rentre au kilo, l'héroïne.
Ça devait t'aider à passer au travail.
Jusqu'en 1992, quand je suis sorti du trou, quand j'ai arrêté à au travers de tout ça. Jusqu'en 92, quand je suis sorti du trou,
quand j'ai arrêté à la fin des états-temps,
c'est parce que quand je suis sorti du trou,
il y a un de mes amis qui est mort d'un overdose.
Puis là, je me suis...
Il y a un monsieur qui...
Je suis allié d'amitié, qui était le beau-frère
de Connissat dans le Triangle d'or.
Il était très adjutant de la prison que nous avons.
Il m'a dit, c'est mieux d'arrêter de faire l'héroïne.
Tu vas mourir avec comme
tant que je te dis quelque chose qui m'a aidé en l'héroïne ça me rend plus fort qui tout puis
j'ai réalisé pas longtemps après que c'était des conneries j'ai dit ça fait que je demande
aux directeurs de ma section de m'embarrer dans ma cellule jusqu'à temps que je passe à travers
mon côté qui puis sony ou yannis m'avait amené un miroir.
Il dit, « Mais tu penses que t'es correct. »
Il dit, « Regarde pas dans le miroir, puis pose-toi des questions. »
J'ai passé 14 jours en cellule.
J'ai pas dormi, même pas une demi-heure à 14 jours.
Je fumais du pot, j'en bouffais.
Juste pour le voir.
J'ai tout à du Bob Marley dans mon Walkman.
J'en ai arraché,
j'en ai arraché.
Je le décris tout dans mon livre,
le cold turkey que j'ai vécu.
Quand je suis sorti, j'ai demandé
qu'on me sorte de là, mais j'ai commencé à m'entraîner.
Petit peu par petit peu.
Je mangeais du tofu et des légumes du riz
à tous les jours.
Je commençais à m'entraîner 1h, 2h, 3h, 4h par jour.
À un moment donné, je m'entraînais 6h par jour, 6 jours par semaine. On n'avait pas de gym là-bas.
On avait des poids, du ciment. Oui, c'est ça. Tu t'entraînais avec ce que tu as. Je faisais de la
corde à danser, je couvais, je faisais du tai chi. Je me suis entraîné beaucoup, beaucoup.
Je faisais 1500 setups tous les matins
et 1000 push-ups.
Tu as réussi à t'en sortir
par toi-même.
Tu as décroché littéralement.
Ce n'était pas facile parce que c'est moi qui shootais mes chums
parce qu'ils n'étaient plus capables de shooter eux-mêmes.
Ta part, Mac!
Il y en a que j'y shootais même ici.
Il y en a d'autres qui étaient assez braves. Il y en a d'autres que j'ai shoot à même ici il y en a d'autres c'est assez broyant d'autres j'ai shooté ses pieds ouais parce que je pouvais trouver une veine paul hudson qui
était avec moi et un australien il dépensait 80 mille us en prison par
année juste à se shooter il faisait un gramme pur aux deux heures lui il se shootait un gramme pur
un petit gars de ma grosseur champion de surf australien,
il s'était fait pogner avec sa femme
et le bébé était assis sur 7-8 kilos
d'héroïne.
Il s'est ramassé en prison.
C'était un vrai shooter. Il n'y avait plus une vente.
C'est moi qu'il fallait qu'il shoote.
Pour ne pas qu'il se manque.
J'en ai vu se manquer.
C'est pas drôle.
Il y a un Espagnol
qui est allé même shooter dans le bat,
dans le pénis.
Puis il l'a raté.
Il est venu le pénis.
Il est arrivé de toutes les sortes.
Puis il y a le SIDA qui s'en m'aidait aussi.
Il y a tout ça.
Nous autres, là-bas, c'était open bar.
Les héros, les Thaïlandais faisaient la ligne.
Il était à 10-15.
Il était sur mon site. il y a une petite affaire qui a été tournée en dedans par un téléphone sur YouTube.
Tu vois les Thaïlandais qui font la ligne pendant qu'il y en a un qui est dans une petite bécasse à ciel ouvert avec un aiguille.
Mais eux autres, ce n'est pas des plongeurs qu'ils ont.
C'est un tube qu'ils prennent d'une canne de peinture avec l'aiguille d'une seringue normale.
Ils mettent ça au bout.
Ils tirent l'héroïne dans le tube,
ils piquent, puis ils souffrent.
Puis là, tu vas en avoir une douzaine qui font la ligne,
puis le gars, il y a un tube, un tube,
un tube, l'un de même, avec des petites lignes dessus,
puis c'est un après l'autre,
il descend une ligne à la fois.
C'est toute la même aiguille, ça passe d'un pas à l'autre.
Oui, puis là, les Thaïlandais, bien non,
on est toujours les mêmes, je shoot ensemble,
il n'y a pas de danger, c'est abomin à l'autre. Oui, puis là, les Thaïlandais, bien non, on est toujours les mêmes, je suis tout ensemble, il n'y a pas de danger,
c'est abarnant. Puis finalement,
moi, mes amis,
les gars avaient tous leurs aiguilles.
S'ils n'avaient pas, ils en trouvaient une,
ils avaient moyen de tout avoir.
Ça fait que ça n'a pas été
facile d'arrêter l'héroïne, mais je le savais.
J'avais le choix
de continuer à souffrir
ou mettre fin à mes souffrances
pas en me tuant mais en arrêtant de prendre des rênes
puis quand j'ai pris cette décision-là
c'est ça qui m'a sauvé la vie
en prison
j'ai fait ouvrir une clinique
dans ma section où on dispensait des médicaments
on faisait des points de suture
je faisais des points de suture avec du fil numéro 10
et un aiguille
il n'y avait pas de fil de so, pas d'anesthésique à rien, en way.
Des affaires que j'ai vu là, j'ai déjà vu un qui est arrivé avec ses sept nez intestins là.
Parce qu'il y en a un qui a pogné des ciseaux en gazon pis il s'est pogné avec,
il a rentré ses ciseaux pis il a fait ça. J'ai vu du monde...
J'ai vu du monde mourir à tous les jours là-bas.
Pas compliqué.
Qu'ils s'assoient ici, là, se faire battre,
des suicides, des overdoses. Il n'y avait pas une journée...
Qu'il n'y avait pas un mort.
Qu'il n'y avait pas un mort.
Moi, il y a un de...
Ça t'a traversé l'esprit, toi, pendant que tu étais là-bas?
Non.
Tu avais le mot de chose, je reste en vie,
je me bats jusqu'à la fin.
Je suis assis en tabarnak de m'avoir fait ça,
parce qu'en plus, il y a eu une enquête au Canada
pendant que je suis en prison qui m'innocentait.
Mais ils ont caché le rapport d'enquête
à la Commission des plaintes du public contre la GRC
parce que le rapport était trop critique de la GRC.
Puis le gars qui a écrit ce rapport-là, Paul McEwen,
ils l'ont tassé après qu'il ait sorti son rapport.
Puis ils ont réécrit son rapport, puis ils ont enlevé les 40 dernières pages.
Tout ce qui était critique de verser, ils l'ont enlevé.
Puis là, ils sont allés le voir, puis ils ont demandé de signer ça en 92.
Il n'a pas voulu signer le rapport, puis il a quitté la commission des plaintes.
Puis il a fait un entrevue quelques années après avec Victor Madarek,
dénonçant le cover-up de ce qui m'a été fait
dans son rapport tel que lui, il l'avait enquêté pendant 18 mois d'enquête.
Fait que j'ai réussi à mettre la main sur ce rapport-là.
J'ai reçu ça de façon anonyme en 94, puis Victor Madarek aussi.
Puis c'est ça qui a mené à mon retour au Canada,
parce que Victor Madarek, il a écrit un livre en 1996
qui s'appelait « Got Instinct ».
Puis ça a forcé,
il y avait un chapitre là-dedans
sur le cover-up du rapport McEwan,
ça a forcé le gouvernement à me ramener.
Il y avait un Canada qui avait signé
un traité d'échange de prisonniers
avec la Thaïlande.
Mais ça, c'est-tu relié?
C'est-tu relié à l'opération déception?
Non, parce que je veux dire, il y a un journaliste qui était là-dedans et qui s'est as relié Opération Déception. Non, mais ce que je veux dire, il n'y a pas...
Il y a un journaliste qui était là-dedans
et qui s'est vraiment intéressé à ton cas.
Victor Malaric, comme on en parle aussi dans le film.
OK, fait que c'est ça, le gars que tu parles, c'est Victor Malaric.
Globe and Mail, si je ne me trompe pas, qui était au Globe and Mail.
C'est lui qui s'est vraiment intéressé à ton histoire,
qui est venu te voir en Thaïlande.
Quand j'ai été arrêté, il est venu me voir un mois après.
Un mois et demi après.
Puis, il s'est même fait refuser
accès à la prison.
Parce qu'il y a un gars de la GRC à l'ambassade
qui savait qu'il était là.
Puis, ils ont passé par-dessus les autorités.
Ils ont demandé aux Thaïlandais de ne pas le laisser rentrer.
De ne pas le laisser rentrer.
Je connais ça, le général Bamrung.
Je parlais tantôt.
Parce qu'il venait juste d'écrire un livre
sur le marché de l'héroïne en Thaïlande.
Puis, le général l'avaitbas, en hélicoptère,
voit le triangle d'or, puis tout.
Fait qu'il se connaissait.
Fait que Malarie, t'allais le voir.
Puis il a dit au général, il dit,
comment ça se fait que je peux pas rentrer là?
Bien, il dit, le GRC nous a dit ça.
Bien, il dit, c'est qui qui mène ici?
C'est le GRC ou c'est vous autres?
Bien, on est amis, puis tout.
Bien, il dit, moi, si j'arrive au Canada,
puis il faut que je dise à mes lecteurs
que c'est le GRC qui vous a dit de ne pas me laisser rentrer.
Fait que là, le général, finalement, il a fait faire un coup de téléphone, puis malheureusement, il est venu me voir.
On a passé une couple d'heures à jaser.
Il est revenu au Canada, il a écrit un article dans le journal, dans le Globe and Mail,
qui a amené à la création de la commission d'une enquête par la commission des plaintes du public
contre le GRC.
Ça a duré, cette enquête-là, un an et demi
avec McEwan, comme je disais, puis son rapport
a été enterré.
Puis après ça, un an après avoir enterré
son rapport, ils en ont sorti un autre.
Tu l'as reçu de façon anonyme,
mais tu...
On se doute que ce soit M. McEwan.
C'est ça. C'est anonyme, mais tu as le doute de qui te l'a envoyé.
Puis en plus, là-bas, il n'y avait pas de communication.
C'était bien dur. Mon courrier s'est tout intercepté pendant des années.
Il a même fallu que je fasse des plaintes.
Mais à l'époque, j'ai envoyé du courrier.
À l'époque, il écrivait son livre.
Puis les enveloppes sont arrivées toutes déchirées.
Il était rendu au Fifth Estate à l'époque.
Les enveloppes avaient été ouvertes, puis mises dans des sacs de plastique
avec un étang disant que le courrier avait été endommagé en chemin.
Mes parents puis ma famille ont fait une plainte à Postes Canada.
Finalement, c'est peut-être dans les deux dernières années avant de m'en venir
que j'ai été capable d'avoir mon courrier.
Mais si je voulais communiquer avec un avocat, il cite, c'était juste peut-être dans les deux dernières années avant de m'en venir que j'ai été capable d'avoir mon courrier. Mais si je voulais communiquer avec un avocat,
il cite que c'était juste par courrier.
Puis mon courrier est intercepté.
Fait que la corruption là-bas m'a aidé d'un sens.
Je faisais sortir des affaires par en arrière.
C'est la corruption, dans le fond,
qui venait de tout là-bas.
Fait que t'as réussi à sortir de ça légalement,
illégalement, en tant que tel, parce qu'il bloquait tellement.
On ne faisait pas pour faire des mauvaises affaires.
Moi, ça a eu lieu pour faire sortir mon courrier. T'as travaillé ton dossier.
La prise des prisons là-bas, c'est une prison du tiers-monde.
Couché sur le ciment, t'as pas de lit, t'as pas de douette, t'as pas de lit, pas de toilette, pas de douche.
La douche, c'est un grand...
un grand, grand bac en ciment
qui fait peut-être 50 m de long
puis 4 pieds de large
qui se remplit d'eau avec la rivière
qui passe dans Bangkok.
Puis tout le monde est debout avec des petits bols
puis ils s'arrosent. C'est ça, les douches.
Fait que c'est du monde sale qui se lave dans de l'eau sale, finalement.
C'est vraiment des maladies de peau, puis tout.
Fait que les conditions,
c'était pas comme ici.
Les commissions
qui sont dans des pays
pauvres, tu sais,
je suis capable de comprendre aussi.
C'est un autre monde,
c'est une autre expérience. Quand je suis arrivé ici, au Canada,
je suis arrivé au PEN, je riais.
Je veux juste...
Je veux en venir à...
On est arrivé au Canada, mais juste savoir...
C'est pas pour tourner le fer dans la plaie,
c'est pas pour le sensationnalisme que je te pose
cette question-là, mais...
T'as-tu vécu, t'as-tu eu à te défendre,
t'as-tu eu des situations où t'as craint pour ta vie,
où t'as eu à te défendre, t'as eu à te battre, t'as craint pour ta vie, où t'as eu à te défendre, t'as eu à te battre,
t'as eu, tu sais, je te pose la question,
c'est vraiment pas stationniste juste pour voir
à quel point c'était intense dans ce prison-là.
J'étais dans un super maximum, là.
J'étais dans un super maximum.
Il y avait 8600 prisonniers,
puis plus que de la moitié des prisonniers
étaient tous là pour meurtre, là.
Puis des meurtriers en série.
Ça, c'est sans compter tous ceux qui souffraient
de maladies mentales, là.
Fallait lui donner une pellule le matin,
grosse dame, même mauve, on appelait ça des goofballs, là.
Il savait même pas qu'il était en prison.
Les gars se rappelaient plus de lui, non,
puis ils savaient même pas pourquoi il était là.
C'était pour les pacifier.
Si Freud avait été là, là, il aurait mangé ses diplômes, là.
Regarde, c'est pas compliqué, là, tu sais.
Fait que c'est toujours
« watch ton bague, peu importe ».
C'est moi, quand ils m'ont
mis une chaîne aux pieds,
j'ai arrêté de croire au bon Dieu assez vite,
rendu là.
J'ai vu du monde, moi, là-bas,
qui ont changé de bon Dieu trois, quatre fois
parce que le bon Dieu répondait pas à leurs prières.
J'ai vu du monde revirer
fou parce que le bon Dieu répondait pas à leurs prières. Il y avait du monde à revirer fou, parce que le bon Dieu répondait pas à leurs prières.
Moi, la seule affaire que j'ai décidée,
quand tout ça est arrivé, je me suis ramassé avec les chaînes.
J'avais été de croire en tout, là, rendu là.
La seule affaire que je croyais, c'était en la vie.
Puis je me suis dit, Alain, sois bon.
Crise de chambre, c'est que t'avais...
Sois bon avec les gens.
Il y a du monde pas mal plus démunis
que toi malgré que je t'aime dans le fond du baril puis c'était simple à travers tout le temps que
j'étais là j'ai des ceux qui en avaient le plus besoin des actes d'altruisme la bosse peut amener
loin même quand je suis arrivé à bambouane quand j'ai été condamné bien gars qui s'était fait
coupé à la main quand je rentrais là c''est moi aussi qui a arrêté de pisser.
Il pissait partout.
J'ai pris un de mes cordons de bottines, j'ai fait un garrot.
Il avait parti la main dans une scie dans une des usines là-bas,
ce qui faisait des meubles.
Et... c'est ça.
Quand t'es bon avec les gens, tu te nourris à un moment donné
à voir sourire les gens
parce que t'es capable de faire de quoi de bon.
T'as pas de paye.
Y'a pas personne qui est payé pour faire ça.
Pis j'ai fait ouvrir
une école dans ma section.
Ah man, tu me donnes des frissons.
J'ai fait ouvrir une école
où il y avait des prisonniers étudiants.
Y'en avait qui savaient même pas écrire
leur nom là-bas.
Ils marchaient avec leurs empreintes de pouces.
On a fait financer une école par toutes les caillails de la prison,
les plus riches.
On a organisé un combat de boxe,
puis je les ai fait gagner des millions de battes.
Ça gagait là-dedans.
Il y en avait qui étaient allés,
ils pouvaient perdre 30-40 000$ aux cartes un soir.
Ça ne les dérangeait pas.
Les gars étaient là pour des tonnes d'héroïne.
Ils avaient du cash.
Il y avait du monde avec du pouvoir.
Une affaire incroyable.
Je les ai fait profiter d'un gala de boxe.
Je suis allé les voir.
Je leur ai dit qu'ils allaient rendre la faveur'ils ont payé pour les matériaux de l'école.
Ça fait de bâtir deux classes au-dessus d'une vieille étang.
Ils ont planté comme 400 steaks de bambou.
Ils ont mis du sable, coulé une slab de ciment.
Ils ont monté des murs avec des blocs à peu près au-dessus de même, grillage, toit.
Puis moi, il y a un de mes amis thaïlandais qui s'est fait, il me visitait,
qui était étudiante à l'Ununiversité de Jualongkorn.
Puis il avait un programme d'études,
à l'époque, par satellite.
Fait qu'on a réussi à convaincre la direction
de mettre un satellite sur le toit de l'école
pour qu'ils puissent avoir l'éducation,
fait qu'ils pouvaient avoir quelqu'un,
même s'ils n'étaient pas professeurs,
ils pouvaient superviser les classes, puis tout.
Il y en avait une course, c' à des professeurs de métier.
Pis, fait qu'on a réussi.
T'es comme une preuve un peu qu'il faut jamais, faut pas décrocher quand même,
peu importe ce que t'es, tu te créais des buts quand même pour arriver...
Des buts pis l'espoir aussi parce que moi ma mère elle m'a écrit peut-être
deux, trois cents lettres, des cartes et tout, quand j'étais en prison.
Elle m'envoyait de l'espoir à toutes les fois qu'elle m'envoyait une lettre,
parce qu'elle savait que c'était la nourriture des plus démunis.
Elle a fait ça jusqu'à six mois avant que je revienne.
Au mois de septembre 1996, Malarek l'a appelé pour lui dire qu'il avait toutes les preuves
que j'étais innocent quand
il a sorti son livre puis tout. Puis une semaine après elle est morte. Elle est morte dans les bras
de mon frère. Elle était dans le coma puis elle est sortie de son coma avant de mourir. Elle m'a
écrit une carte de fête le 30 novembre 96 pour me dire qu'elle savait que j'étais innocent,
qu'elle pouvait partir en bain. Puis j'ai reçu cette lettre-là.
Moi, quand elle est morte, là, j'en parle dans mon livre,
je pourrai jamais l'expliquer, mais quand elle est morte,
je m'étais endormi sur l'heure du souper,
quand on était en cellule, vers 6 h,
puis elle est comme élevée de même de la terre du plancher
de ciment, là, puis je transpirais à grosses gouttes.
Puis j'ai eu un rêve.
Je voyais ma mère calée dans la boîte, du plancher de ciment. Je transpirais à grosses gouttes. J'ai eu un rêve.
Je voyais ma mère caler dans la boîte
droit au coin de l'école
où j'allais au secondaire.
J'avais eu le même rêve
pour ses deux frères qui étaient morts
les années d'avant.
Je me suis réveillé dans celle-là.
Je lui disais à tout le monde que ma mère est morte.
Je me suis mis à taper dans les murs.
Elle avait les mains enflées de même.
Elle me disait que ça pissait partout. Mes amis m'ont calmé. Ils m suis mis à taper dans les murs. J'avais les mains enflées de même. Je sentais ça partout.
Mes amis m'ont calmé. Ils m'ont dit
« Non, tu ne peux pas savoir ça. »
J'ai callé le dealer.
Ah!
Il y a quelqu'un qui m'a amené une dose d'héroïne.
Il a fait
un STI de grosse ligne
pour me naquer.
Le lendemain, je suis allé voir
le directeur de ma section.
J'ai dit, vous êtes mieux de me garder
en baril dans ma cellule pour un petit bout.
Puis je lui ai compté mon rêve.
Il dit, non, non, il dit, elle est correcte, c'est sûr.
Ça, c'est arrivé à 6 heures le soir
d'avant que j'ai eu cette rêve-là.
Puis le lendemain matin, je suis arrivé au directeur,
fait qu'il m'a fait en baril.
J'ai recalé le dealer, fait des reins gros sacs.
Puis là, je suis parti ça, ça part tout, les 5-6 premiers jours. barri. J'ai recalé le dealer, j'ai fait des reins gros sac. J'suis parti sur la partouche
les cinq, six premiers jours. J'suis en salle dragon dans la cellule, faisais des grosses
lignes. Puis quand j'suis arrivé quasiment à la fin du sac, au bout d'une semaine, j'ai
dit « je vais me shooter le reste ». Puis là, j'suis en pasiragne. Fait que là, je lui ai demandé de me laisser sortir de ma cellule. Puis je suis descendu en bas pour aller voir un prisonnier étranger
que je savais qui avait une aiguille.
Puis il dit, Alain, tu te chutes pas d'habitude.
Je lui dis, non, mais je dis là, là, je dis là.
Fait qu'il sort son aiguille.
Je commence à tout préparer ça.
Puis là, mon grand, grand chum qui jetait dans le trou préalable,
qui a été, qui m'a été loyal, qui a toujours été...
Tout fait les mille coups ensemble.
Il est arrivé, puis il est venu pour me casser une claque.
Il dit lâche ça. Il dit fais pas ça, fais pas ça.
Ah, j'ai dit regarde, ma mère est morte, là c'est le fond du sac.
Je veux la sentir celle-là.
Fait qu'il dit fais pas ça, fais pas ça, puis il m'a arraché ça des mains.
Puis il dit, t'as pas besoin de faire ça.
Il dit, tu vas aller te reposer,
tu vas repenser à tes affaires,
puis c'est le lendemain qu'ils ont reçu le papier
que lui, puis le gars qui m'a passé son aiguille,
puis 16 autres prisonniers étrangers
avaient le sida.
Fait que là, je me suis dit,
il y a un ange qui veille sur moi. Ils seront tous morts, ceux-là. prisonniers étrangers avec cela je me suis dit je m'étais shooté que tu comprends non mais tu
es ce que je pourrais quelqu'un de croyant mais c'est ça quand même y'a rien qui arrive pour
rien mais tu as fait'as fait du bon.
J'ai fait du bon, mais tu... Puis, Christ, ça nous revient tout le temps.
Ce petit karma, il est là, là.
Si t'avais fait du mauvais, peut-être que tu sais...
Tu comprends?
C'est pas facile de faire un deuil
quand t'es pas là pour la mort de ta mère.
Moi, là, ce que j'ai senti à ce moment-là,
c'est que j'avais failli à ma tâche.
J'ai failli à ma tâche d'être là pour ma mère
qui était malade. J'ai failli à ma tâche. J'avais failli à ma tâche d'être là pour ma mère qui était malade.
J'ai failli à ma tâche pour lui dire merci et que je t'aime.
J'ai failli à ma tâche de pouvoir le serrer dans mes bras pour tout ce qu'elle a fait pour moi.
C'est avec ça qu'il a fallu que je vive.
À tous les jours.
À tous les petits jours de ma vie.
Encore aujourd'hui.
Ma mère, elle, elle s'est battue pour moi vie, encore aujourd'hui.
Ma mère, elle, elle s'est battue pour moi, regarde, pendant des années.
Elle s'est faite mentir par Ottawa, par GRC.
Toute ma famille s'est faite mentir.
L'histoire de la commission des plaintes, puis tout,
quand ils ont caché le rapport, ma famille s'est toute faite mentir sur ça.
Fait qu'à ce moment-là, tu sais,
tu perds le seul rayon d'espoir que tu as de te garder en vie en prison. Mais j'ai arrêté. Une semaine après que je sois mort, j'ai arrêté
de faire de l'héroïne. Puis le 21 décembre, trois semaines après, j'ai été calé au
bureau du directeur. Puis là, il y avait une lettre de l'ambassade qui m'annonçait
que ma mère était morte le 30 novembre à 6 heures de matin.
Il y a 12 heures de différence avec Bangkok.
Moi, j'ai rêvé vers 6 heures le soir.
Puis à ce moment-là, j'avais des papiers qui avaient été présentés au solliciteur général pour mon retour au Canada,
sur le traité d'échange.
Puis ça n'avait pas
encore été signé. Puis là, la date pour mon transfert était arrivée, il faisait
huit ans que j'étais là, j'avais le droit de m'en revenir. Puis là, ça niaisait,
ça niaisait. Puis c'est Malarek qui a refait des pressions. Fait que là, le solliciteur
général, il a signé mon retour au Canada, mais il fallait que les Thaïlandais acceptent aussi. Fait que là, au mois d'avril 89, pas 89, 97, j'ai été appelé encore
à la direction, puis là, il y a un représentant de l'ambassade qui a une enveloppe, le logo
du solliciteur général qui est aujourd'hui le ministère de sécurité publique. Puis
c'était un document, pas de même, il y avait 7-8 pages, 11 pages, 8 pages.
Ça expliquait toute ma cause, puis tout.
Puis à un moment donné, je suis arrivé, puis que j'avais X nombre de convictions criminelles au Canada.
Ça n'a pas, moi, j'avais été mépris pour quelqu'un d'autre encore.
Ça n'a pas rendu là.
OK, ça fait qu'il y avait encore le vieux dossier qui ne t'appartient même pas.
Ça ne va pas.
Ça fait que là, Ça ne se peut pas.
Je signe.
Si je ne signe pas le papier, je ne reviens pas.
Tu ne reviens pas.
J'ai fermé ma gueule.
Je n'ai pas dit un mot.
J'en parle dans mon nouveau livre.
Le monde va le voir.
J'ai signé le papier.
Le papier est envoyé aux Thaïlandais.
Le 9 juillet,
le bel représentant... 97, c'est ça?
97, le représentant de l'ambassade
qui est revenu avec un autre représentant.
Excusez.
Puis il avait un autre papier
qu'il me fait signer.
Puis là, le papier,
encore avec le saut du solliciteur général
puis tout, que j'avais tant de convictions criminelles
pour la drogue, etc., etc., au Canada,
pour lesquelles j'avais fait de la prison, puis tout.
Mais là, ça disait que si je suis pas d'accord
avec le contenu de ce document-là,
je peux pas revenir au Canada dessus.
Fait que j'ai fermé ma gueule.
Là, il y a eu cinq agents de service correctionnel canadien
qui sont venus me chercher
parce qu'ils me prenaient pour l'autre gars.
L'autre gars était full tattoo.
Il était dans les bikers, etc.
Ils sont arrivés à la prison en Thaïlande
pour venir me chercher.
Quand ils sont arrivés,
il y a un Canadien qui venait de mourir.
Il s'est suicidé.
Il est sauté du toit de l'ambassade
parce que sa mère avait une Thaïland suicidé. Il est sauté du toit de l'ambassade parce que sa
femme avait une Thaïlandaise puis il est arrivé puis elle était avec un autre homme. Il l'a pas
pris puis il s'est suicidé. Il aurait pu se trouver une autre femme, là, franchement.
Fait qu'il y a une fille à l'ambassade qui m'a donné sa valise de linge. Il y avait un
tuxedo là-dedans. Ça fait que j'ai décidé de partir avec la classe. J'ai dit «Moi,
mettre un tux de cédaux.
Puis quand je suis sorti de ma section,
le Service correctionnel Canada,
de la Thaïlande, les gardes,
il y avait Thaïlande,
il y avait le directeur,
l'assistant directeur de la sécurité qui était à Thaïlande même.
Je l'avais payé, moi, déjà,
mais il ne savait pas que je devais porter un taux de cédaux.
Puis là, tout le monde me regardait.
Je sortais de là avec un taux de cédaux.
Puis là...
Tu es sorti avec la classe à Thaïlande. Il y avait les têtes brassées de même. un tuxedo. Tu es sorti avec de la classe à ta marde.
J'avais les têtes brassées de même.
Le directeur de la prison a dit
qu'il ne pouvait pas partir de même.
Il est venu me voir et il m'a fait un clin d'œil.
Il m'a dit que j'allais me changer.
Quand les services correctionnels canadiens
sont venus me chercher,
je voyais bien.
Il avait beau être une gang,
mais il y avait l'air nerveux avec moi.
Moi, il n'y a aucune histoire de violence,
mais le dossier criminel qu'il y avait... Ah, il y a un dossier épais, mais qui n'est pas le tien.
C'est ça. C'est allé loin, ce dossier-là.
Il ne prenait pas pour un enfant de coeur.
Ça fait qu'ils m'ont ramené au Canada.
Puis quand je suis arrivé à saint-aned
des plaines à réception il y avait un gars qui était là des années qui était là sur ce gars là
réception directeur ou ce que tu arrives au comptoir qui te donne ton linge puis il t'a
inscrit puis il fait un body check up c'était le travail là il dit olivier il dit chris il dit
fait longtemps qu'on s'est pas vu là j'ai regardé il dit tu te trompes de gars là il Olivier, il dit, Chris, il fait longtemps qu'on s'est pas vu.
Là, je l'ai regardé, il dit, tu te trompes de gars, là.
Il dit, non, tu ne me niaiseras pas.
Il dit, moi, je ne vous dis jamais de face, là.
Il dit, Olivier, 59, 12, 10, c'est bien toi, là.
Je lui dis, oui, mais il dit, bien, n'envoie rien d'autre, hein.
Il dit, on va voir ça avec tes tattoos, fait que... Je commence à me déshabiller, ici.
Je pesais 15 livres de plus que ça quand je suis revenu.
J'avais pas un 11 de grève ici. J'étais affait dans la tabernacle.
Ils me regardaient. Les gardes sont venus me chercher.
Ils ont pas dormi, eux autres, ensemble dans les sites.
Moi, je les ai pas laissés dormir. Ils buvaient du café cette année.
Pour pas qu'ils dorment.
Désormais, il y en a un qui venait pour se faire mes yeux.
Je le décris tout dans la suite de l'autre match.
La suite de la deuxième livre.
Donner un coup de coude.
S'il y en a un qui s'endormait j'ai déjà
dépisté ils ont même voulu me donner des vallières que je donne et tu m'empêcheras postier voir tout
ce qui se passe que tant que j'arrive au canada j'ai dit qu'est ce que vous direz si je me couche
pas jusqu'à la grande arrive au canada je dormais il n'était pas trop sûr qu'un centre arriva à
réception il était fatigué boys qui a ont vu que j'avais pas de tattoo...
Là, j'ai voyé, il y avait le folder avec le dossier du Grand Christian, sa photo, avec ses...
toute sa bière, tout son passé criminel.
Les photos des tattoos. Moi, j'avais pas de tattoo.
Pis là, je me suis déshabillé tout nu.
Il dit, « Allez, boys, rincez-vous là, il y a un peu. »
Il dit, « C'est ça qui allume vos fantasmes. »
« Regardez, payez votre retraite. »
Puis là, il dit, juste avant ça, Grand Chou, je l'appelle Grand Chou, le gars de la direction,
il dit, quand il m'a dit, « J'oublie Jean-Bannefarge. »
Je lui ai dit, « Écoute bien, si tu fais trop de peludes, c'est bien mieux d'arrêter. »
« Ça ne va pas. » J'ai dit « Vous vous trompez de gars. » C'est là qu'ils sont avancés, qu'ils se sont trompés de gars.
Jusqu'à temps que je revienne ici, ils me prennent encore pour ce gars-là.
Tu as fait combien de temps à peine au Québec?
J'ai été quatre mois à réception.
Puis après ça, ils m'ont envoyé parce que j'avais le droit au sixième.
Moi, mon sixième, t'as déjà passé.
Puis là, ils regardaient, ils faisaient une peine de 100 ans.
Moi, je suis certain de revenir ici.
Le roi m'a donné un amnistie.
Il m'a enlevé 60 ans à ma peine, à ma condamnation, à ma sentence.
Je suis revenu au Canada 40 ans.
Il n'a pas de peine de 40 ans.
Non, c'est 25.
Puis quand je suis arrivé à Saint-Anne-des-Pleines,
il y en a qui se grattent la tête. Comment tu peux avoir ça, de peine de 40 ans. Non, c'est 25. Quand je suis arrivé à Saint-Anne-des-Plaines, il y en a qui se grattent la tête.
Comment tu peux avoir ça, une peine de 40 ans?
Moi, quand je suis arrivé ici, à la réception,
je suis tombé sur un matelas.
Toi, tu étais à bain, là?
Un bol de toilette.
Il n'y avait pas de bol de toilette en Thaïlande.
Il n'y avait pas de matelas.
Je dormais sur le ciment.
Quand je suis arrivé ici,
il a toujours me rappelé.
Le premier soir que je me suis couché,
je n'étais pas capable de dormir, j'avais le vertige.
Le lit était dedans à une vingtaine de pouces du sol.
Moi, le tatin, je pognais le lit, je le met à terre,
je le met là.
Puis je me suis couché à terre, puis il y a un garde dans la nuit
qui a passé faire sa ronde, puis il a regardé par le petit bout
de la porte, puis il ne voyait pas personne dans le lit, il parle à l'arme.
Ça arrive les gardes avec les matraques, puis tout, ça roule la porte de la cellule, les flashlights, puis là, à un moment donné,
je me réveille, moi, ça faisait soixante-seize heures que j'avais pas dormi quand je me suis couché.
J'ai dormi à deux heures. À un moment donné, il m'a montré pas tant à terre, je me suis réveillé, il m réveillé qu'est-ce que tu fais là
un petit peu le vertige
il est à terre
ça fait 8 ans que je dors sur le plancher
le lendemain c'était pareil
quand je suis allé prendre une douche
j'ai tombé dans une vraie douche avec de l'eau chaude
j'ai jamais eu d'eau chaude dans 8 ans et demi
pas eu de douche à le petit bol
c'est un 5 étoiles tout inclus
quasiment
il y a une certaine façon il jouait les gars après 5 minutes le petit bol. Toi, c'est un 5 étoiles, tout inclus, quasiment.
De certaines façons.
Je voyais les gars après 5 minutes,
ils étaient dans la douche, les autres criaient,
« T'es bien mieux de sortir de là, mon tabarnak,
ça fait assez longtemps que t'es là, on va t'arracher la tête. » Puis moi, il y en a un qui est venu crier après moi.
« C'est bien mieux de sortir de là, mon tabarnak,
ça fait assez longtemps. »
Comme 10-15 minutes, j'étais là, j'avais une petite brasse.
J'enlevais à chaque pouce carré
de cette petite poussière puis de merde de la taille d'âne
de ce qui restait de la prison en taille d'âne.
Puis quand il s'est mis à crier après moi,
je me suis sorti à la tête de la douche,
j'ai dit, écoute, ben, j'ai pas pris de douche
depuis huit ans et demi, j'ai dit, Christ, moi, ben...
Le gars, il est parti, il est revenu avec les gardes,
puis là, les gardes, ils ont expliqué que c'était vrai.
Il y en a un qui dit « Ah, je l'ai vu ça le matin.
Il est allé regarder le bol de toilette.
C'était dans la toilette comme si ça avait été à la coupe Stanley.
C'était tout en stainless.
Les toilettes dans les prisons.
Il n'a pas vu le bol.
Il n'a pas vu le bol. Il fait 8 ans et demi qu'il n'a pas chié dans une toilette.
Je suis allé regarder le bol là-même et les gars passaient.
« Si tu veux, t'es qu'est-ce que tu veux? »
Ça fait que ça a été
une drôle d'arriver.
Je sais pas.
Puis, le monde ici,
tu sais,
oui, on a des droits.
On a des droits.
En prison ici, en Thaïlande, je n'avais pas.
Les conditions ici, même si le monde...
Je sais que c'est pas facile.
Quand tu perds la liberté et que tu te ramasses dans une prison, il n'y a rien de drôle. Peu importe si
t'as une chaise pour t'asseoir ou s'il y a une table de ping-pong, en Thaïlande, on n'avait rien de ça.
Mais quand tu te comportes, tu te consoles en Estie, là.
Mais ici, aujourd'hui, ils ont des programmes. Si tu veux aller à l'école, tu peux aller à l'école.
C'est pas facile, le milieu carcéral, surtout aujourd'hui, les gangs de rue.
Moi, à l'époque, j'ai fait du temps ici.
Il y avait un petit peu plus de respect
quand je suis revenu ici qu'il y a un an aujourd'hui.
Aujourd'hui,
il y a un manque de respect à bien des niveaux.
Il n'y a pas rien.
Je reviens à ma question,
finalement, parce que t'as été
combien de temps ici?
J'ai été quatre mois à Saint-Anne-des-Pleines
puis c'est ça
j'étais allé à la maison de transition Trois-Rivières
pendant une couple
de mois
puis une semaine après le verglas
j'ai été transféré à Montréal
avec
la tempête du verglas
j'ai été transféré à Montréal
fait que là je suis approche de des avocats
et des bibliothèques ici et là.
Je suis arrivé à Montréal,
il y avait un pied de glace partout.
Spectacle lunaire.
Peut-être que tu n'avais pas vu de glace.
Je suis arrivé et je suis allé
à l'UQAM, à Microtech.
Je suis allé chercher tous les articles de journaux
qui avaient sorti sur moi au Canada
depuis mon investissement. Après ça, je suis parti au Mus tous les articles de journaux qui avaient sorti sur moi au Canada depuis mon investissement.
Puis après ça, je suis parti au Musée d'art contemporain
voir un de mes vieux chums qui travaillait là.
Deux jours après, je suis travaillé au Théâtre du Jésus
pour son frère qui était mon grand chum,
qui était directeur là-bas.
J'ai commencé tout de suite à travailler
pour éviter d'être à la maison de transition.
Un mois après, j'avais mon appartement.
Puis le service correctionnel, ça faisait pas tellement deux affaires
que je puisse me débrouiller sans deux aides.
Tu comprends-tu?
Puis moi, je les ai jamais rien, rien demandé.
Jamais rien.
Puis c'est ça qui frustrait un peu, parce qu'ils croyaient pas que
j'étais capable d'être un gars normal après tout ce que j'avais vu.
Tu sais, quand tu vois du monde mourir à tous les jours, puis tu vis dans les conditions comme j'ai vécu,
je me suis vraiment posé la question, pourquoi moi ça va mieux que d'autres?
Je me suis concentré sur ce que moi j'avais à faire.
Moi, je vois ça comme le karma, comme je te disais, tu as fait des bonnes affaires.
Je pense qu'on est au mois d'août 2023.
Oui.
Tu as encore un cas judiciaire?
Non, j'ai été pardonné totalement
en 2014-2013
par le roi
Kogizana avant qu'il meure
qui a enlevé le reste de ma sentence.
Mais quand je suis arrivé ici,
ma sentence était terminée le suis arrivé ici, ma sentence
s'est terminée le 29 février
2029.
Fait que t'as un passeport, tu peux aller aux États,
t'as plus de record criminel.
Déjà ça, c'est un point...
Je peux pas aller aux États, là.
Oui, parce que le dossier est encore...
Je prendrais pas de chance d'y aller.
Oui, non, c'est ça.
Je me ramasserais à l'immigration aux États, parce que...
Il y a un coup qu'il y a des traces de quelque chose.
Je pense que ce n'est pas le gouvernement canadien
qui va m'aider à sortir de là.
Je fais attention.
Quand tu donnes une deuxième chance à quelqu'un,
il y a gros du monde qui n'en a pas eu de deuxième chance.
La GRC ne m'en a pas donné.
Ils m'ont fait qu'ils m'en donnaient la mort.
Quand je suis revenu ici,
la vie, elle m'en a donné une deuxième chance.
Je l'ai pris.
Si je reviens sur les agents de la GRC,
si je ne me trompe pas, eux autres ont reçu des médailles
et des félicitations pour leur travail.
Pendant que j'étais en période de découverte
dans les interrogatoires avant-précès,
dans ma poursuite de 47 millions,
la GRC, le commissaire Zaccarelli, il a décoré
la plus haute médaille au Canada, la plus haute médaille d'honneur pour le service
pour mon arrestation en Thaïlande. Ça fait que c'était encore plus un insulte. Puis
c'est à ce moment-là aussi, pendant qu'on les interrogeait, que Jack Doppe, devant le
fils de mon avocat, m'avait dit « C'est pas bien bien de santé ce que tu faisais là.
Qu'est-ce que tu faisais? Tu faisais de nous amener en justice. »
Il m'a menacé de s'en prendre à moi,
dans le fond, devant témoin.
Fait que, tu sais, je le savais.
En date d'aujourd'hui, c'est ça,
t'es encore...
Je me bats encore.
Parce que je suis arrivé à un procès.
Après 40 mois de procès, Daniel Reby,
il est allé à Trois-Jours
avec son petit carnet prendre des notes pour le film.
Puis au bout du procès, en l'absence de Glenn Barry,
qui a refusé de se présenter, qui était le témoin numéro un,
après la destruction de la preuve que le GRC a détruit
un paquet de documents et de preuves,
incluant des notes de police,
ils avaient, pendant qu'on les
interrogeait avant le procès, toutes les notes. Puis quelques jours avant d'être
interrogé, on a demandé les notes à Bennett avec un subpoena de la cour. Il est arrivé
au procès, il a dit au juge, j'ai dit, c'est perdu. Le juge a dit, c'est pas grave.
Glenn Barry n'est pas là, c'est pas grave. Faire 10 % de la drogue, c'est pas grave.
Le scénario de meurtre, c'est pas grave.
Puis en bout de ligne, après 40 jours de procès,
on a reçu...
Ça a duré du début septembre à la fin novembre,
le procès, avec l'argumentation à la fin, puis tout.
Puis au mois de janvier, on a reçu...
la décision de la cause du juge Michel Acaron,
que lui disait que ma cause était prescrite,
qu'il aurait fallu que j'actionne le GRC pendant que j'étais incarcéré en Thaïlande.
Oui, facile ça, hein?
T'es même pas capable de faire parvenir un vestidelette à ta mère, ça.
Puis en plus, il a fabriqué de la preuve pour arriver à sa décision.
Fait que j'ai fait part de ça, moi, à la cour d'appel.
Puis pendant la cour d'appel, quand je me suis inscrit
en appel, il y a eu des changements de juge
sur le banc pendant quelques années,
à savoir qui va diriger notre appel.
C'était rendu au juge en chef Robert
de la cour d'appel. Puis là, il a été mis à sa retraite
un mois avant mon appel.
Puis là, il y a un journaliste ici qui m'a appelé,
qui m'a dit, Alain, c'est le juge Wagner
qui a pris la place du juge Robert. Je lui ai dit, ah non, le juge Robert, il dit, non, non, il dit, je m'a appelé, qui m'a dit «Alain, c'est le juge Wagner qui a pris la place du juge Robert.»
J'ai dit «Ah non, le juge Robert est là.» Il a dit «Non, non, il arrive de Québec, on a fêté le juge Robert sur la retraite en fin de semaine.»
Fait que là, j'ai dit «Ok.» Fait que là, il dit en passant, il dit «le juge Wagner, il a travaillé pendant tant d'années avec le juge Caron
pour la même firme d'avocats sur la même équipe de litiges, ces deux chums. Fait que j'ai demandé la récusation du juge Wagner, oralement. De
toute, tout est enregistré devant le cours. J'étais avec mes avocats, puis tout, puis
on présentait d'autres requêtes. Puis finalement, c'était le 7 septembre, ça, qu'on est allé
devant le juge Fonberlin pour demander la récusation du juge Wagner en raison de l'amitié
qu'il y avait avec le juge de première instance.
Puis pour éviter qu'il y ait toute apparence
de conflit d'intérêt et de partialité.
Puis ma demande n'est pas passée.
Puis mon appel a eu lieu
à la fin septembre.
Puis la fin a été entendue
en janvier 2012.
Puis le juge Wagner est resté là.
Puis ils s'en ont remis, eux autres,
à la décision du juge de première instance,
disant qu'il aurait fallu que Jacques-Tian là-bas,
que la GRC n'était pas responsable de leurs informateurs,
l'agent civil de Glenberry, etc., etc.
Le meurtre, les menaces,
ils ont dit que c'était pas grave.
Puis ils ont dit que ma cause était prescrite.
Puis après ça, j'ai fait une demande
à la Cour suprême qui a été refusée.
Puis entre-temps, les juges,
ils m'ont traité de menteur parce qu'ils ont dit
qu'il n'y avait aucune preuve que le GRC mentait
sur la mort de Derek Flanagan.
Moi, j'ai monté un document
avec des étudiants
qui sont à Toronto, par Ottawa, puis moi,
puis la gang que j'ai travaillée.
J'ai passé 20 ans dans une firme d'avocats.
J'avais une secrétaire qui était...
Trahisse ton cas.
Des avocats, puis tout.
J'ai monté le dossier.
Même en appel, je suis arrivé pour montrer
que le GRC mentait sur
la mort de Flanagan. Ils ont refusé de rentrer le document dans les records de la Cour. Puis
j'ai mis ce dossier-là, ça s'appelle l'analyse de la mort de Flanagan, et sur mon site Internet,
il y a 174 pages de parjeux, de faux témoignages, de contradictions de la GRC sur un moment qui a duré cinq minutes.
Pas une page, pas deux pages.
Les 174 pages, incluant l'officier de liaison qui dit que Flanagan s'est fait incinérer
suite à son retour au Canada contre le désir de la famille,
puis il n'a pas eu d'autopsie au Canada.
Contre le désir de la famille.
Oui.
Veux-tu nous donner ton site Internet? C'est alainolivier.ca
C'est alainolivier.ca
Mais de toute façon,
on va le mettre. Tu vas m'envoyer tous les liens.
On va le mettre. Ça va être dans la description
de la vidéo. C'est pour ça que je me bats encore.
Parce que tout... Moi, quand j'ai vu
que la Cour s'est fermé les yeux sur tout ça,
sur la mort d'un agent de la GRC
en plus, j'ai dit, là, ça n'a pas d'allure. Je l'invente même pas. J'ai pas mis mon témoignage là-dedans. s'est fermée les yeux sur tout ça, sur la mort d'un agent de la GRC en plus.
J'ai dit, là, ça n'a pas d'allure.
Je l'invente même pas.
Je n'ai pas mis mon témoignage là-dedans.
C'est juste les témoignages de la GRC qui ont été déposés à la procès, puis le document.
Fait que personne ne va pouvoir me traiter de menteur.
Mais il y a 174 pages de par juge sur la mort de la GRC.
Puis la Cour s'est fermée les yeux sur ça.
Que la GRC mente sur la mort d'un policier,
c'est une affaire d'intérêt public en partant.
Mais quand c'est rendu que c'est des juges de la cour
qui se ferment les yeux, ça devient
une question d'ordre public. Puis ça, c'est pas mal
plus grave.
Puis c'est pour ça qu'on a sorti
le film, afin d'exposer
une partie de l'histoire.
Bon, on l'est aussi. Puis là, le COVID est arrivé.
En même temps.
Les cinémas sont tous fermés.
Je ne suis pas capable de faire de lancement de livre.
Le film, quand on a fait
Le tapis rouge devant 50 personnes.
Ça n'a pas été...
Je me suis relevé.
Là, je le sais que tu travailles à l'écriture
de ton deuxième livre. Tu travailles sur un gros projet
que tu ne peux pas parler. Je respecte ça.
Mais tenez-vous au courant
Alain Olivier, le lien est sur le site
le livre
le film
Français suspect numéro 1
Target number 1 en anglais
avec Olivier-Antoine Pilon
même comédien américain
Josh Arnett
qui fait le journaliste
j'ai écouté le film personnellement.
Je vous le conseille.
Une dernière note.
Oui, vas-y.
Que le monde ne pense pas que ça m'a...
Fabius, me regarde-moi, toute cette histoire-là,
ça va bien au-delà de mes intérêts personnels,
tout ça, quand on parle
de corruption à ce niveau-là,
pour enterrer les circonstances
sur la mort d'un agent de police,
ça concerne tout le monde. Ça concerne la viabilité de notre système de justice.
Ça concerne qu'est-ce que vous autres, vous voulez laisser à vos enfants en héritage d'un système de justice.
Vous voulez qu'ils soient traités de façon faire et équitable.
Si oui, participez à tout ça. aller voir le film, acheter le livre,
puis il va y avoir une pétition qui va sortir éventuellement pour demander à une enquête publique sur tout ça.
Puis à ce moment-là, j'inviterai le monde à signer la pétition,
mais il faut que la vérité se fasse.
Tu m'envoies tous les liens que tu as sur tout.
Je suis sûr qu'on a quand même une belle visibilité avec le podcast.
J'espère que tu vas avoir encore plus de monde
qui vont être dans ton bac. Je fais partie
de ce monde-là. S'il y a quoi que ce soit d'autre que je vais pouvoir
faire, ça va me faire plaisir.
Quand tu vas avoir des affaires, je vais les partager sur mes réseaux.
Ça va me faire plaisir. Tu as une histoire
que je ne peux pas dire extraordinaire parce que
je ne sais pas ce qu'on va dire. J'ai de la misère à dire
extraordinaire. Oui, c'est extraordinaire,
mais Chris, pour moi, quelque chose d'extraordinaire,
c'est quelque chose de le fun,
puis tabarnak que ce n'est pas le cas.
Je suis là, comme tu disais tantôt,
on est en 2023, puis je suis là.
Tu es là, c'est incroyable,
puis tabarnak, c'était un moral, mon chum.
Merci de ton partage.
Merci de ta venue.
Ce qui se conserve, c'est quand je suis sur le down,
puis je regarde cette photo-là,
de moins que les
chaînes au pied je me suis dit ça pourrait être pire aujourd'hui puis c'est de même que je continue
à sourire à tous les jours même si c'est pas toujours facile parce que c'est un gros poids
de soutenir tout ça tout ce qui est arrivé dans cette histoire là puis de travailler pour que la
justice puis la vérité se fasse c'est une affaire de longue haleine, puis
même que ce soit il y a le temps, je demanderai
au public de collaborer à tout ça
en signant la pétition.
Ça vous concerne tout.
Ça vous concerne tout. Alain,
merci, man. J'apprécie
vraiment ta venue, j'apprécie ton histoire.
Tous les liens sont dans la description.
Allez le suivre.
Gardez un oeil sur ce homme-là, on n'a pas fini d'en entendre parler.
Au parloir.
Salut. Thank you.