Au Parloir - Épisode #9 Sam Beauchesne
Episode Date: October 25, 2023Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations....
Transcript
Discussion (0)
Bonjour, ici Cédric Bergeron. Bienvenue à un nouvel épisode du podcast Au Parloir.
Aujourd'hui, j'ai reçu Sam Beauchesne. Sam qui a un parcours carcéral très bref,
cinq jours de prison. Sam qui a un parcours dans l'univers de la DPJ trop long, de l'âge
de 10-11 ans jusqu'à ses 18 ans. Sa vie a commencé à l'âge de 5 ans avec un
traumatisme assez
important. Malheureusement, il y en a d'autres
qui ont suivi dans sa jeunesse.
Sam a vécu
les hauts et les bas
de la consommation et de la vie.
Aujourd'hui, Sam, c'est un gars
qui a les épaules assez larges
et assez solides pour que le monde puisse
s'accoter dessus.
Sam aime aider, Sam a aidé et Sam va aider beaucoup de monde.
Je me répète à chaque début de podcast, je ne suis pas nécessairement d'accord avec les gestes, les idéologies et les termes utilisés par mes invités.
J'aime les gens francs qui parl avec leur coeur bienvenue au parloir Sous-titrage Société Radio-Canada première fois qu'on se rencontre, on s'est parlé, téléphone une couple de fois, on s'est parlé, tu...
Comment je peux dire ça?
T'es un invité différent des autres
invités que j'ai reçus, parce que j'ai reçu beaucoup de gens
du milieu carcéral.
C'est un milieu que t'as
très peu connu, mais
qui t'a amené à d'autres choses
dans ta vie, puis c'est de ça qu'on va
parler. T'as une
enfance quand même, quelque chose qui fait que ça part de quelque part. Ta vie part de quelque part. Là, je sais que c'est de ça qu'on va parler. T'as une enfance quand même, quelque chose qui,
ça part de quelque part. Ta vie part de quelque part. Là, je sais que c'est un peu flou, mais
vous allez tous comprendre ça. Fait qu'on commence ça first. T'es qui? Tu viens d'où? T'as grandi
dans quel secteur, dans quel univers? Comment ta vie, elle commence? Parfait. Bien, mon nom,
Samuel Beauchesne. Les gens m'appellent sam habituellement
quand on m'appelle samuel je viens de victoria ville je suis natif de victo j'ai resté à Victo jusqu'en 1998 après avoir connu
les bars, la nightlife
pis la violence
Victo à l'époque s'appelait le petit Montréal
ça brassait, ça jouait dur
ça jouait du gun, du couteau
pis moi je suis parti pour Sherbrooke
là attends
je vais te faire un rewind
parce que là t'es passé de
je suis natif de Victo
pis en 98 je suis parti
on est à peu près à même âge
il y a eu un bon 18-19 ans
que tu viens de me skipper ça vite en tabarnaque
enfance
j'ai eu une enfance
je te dirais traumatisante
moi à l'âge de 5 ans
moi et mes deux cousins, on est allé jouer chez mon voisin. Sur le tracteur, on jou On était très proches. On était dans la même garderie. Mon oncle m'attendait peut-être à dix minutes de chez mes parents. Mon père était le responsable adulte, celui qui gardait. J'imagine pas lui comment il a dû se sentir parce que moi, j'ai vécu cette culpabilité-là pendant des années. Il est passé en dessous des roues.
Il est mort.
Oui.
Il est mort.
Il est mort sous le coup.
Je ne vais pas aller plus loin.
Il n'a pas souffert.
Non, mais je vais juste mettre en contexte.
C'était quoi?
Est-ce qu'il a été blessé, handicapé?
Il est décédé. Il est décédé.
Suite à cet accident-là.
Moi, je suis en avant.
Je le vois.
Il est en dessous du tracteur.
J'ai son frère, Louis, qui court aller chercher mon père.
Fais juste avancer un peu, la chaise qui frotte, ça a l'air de t'en arriver de toi.
Il n'y a pas de trouble, il n'y a pas de trouble.
C'est juste pour ne pas que tu accroches.
Je suis hyper actif.
Non, non, c'est correct, je voulais juste que tu t'approches un peu pour ne pas que ta chaise accroche.
Justement, cette hyperactivité-là, moi, est arrivée probablement à cause
de ce traumatisme-là. En tout cas, moi, je suis suivi
par un psychiatre présentement, un docteur,
puis on y va depuis quatre ans,
et il y a des
diagnostics de santé mentale qui ont sorti,
des chocs post-traumatiques par rapport à ça,
parce que j'ai été confronté à la mort
très tôt. Moi, mon grand-père
vivait chez nous, mon grand-père paternel,
mon grand-père Louis, puis nous, mon grand-père paternel, mon grand-père Louis.
Puis il est décédé
six mois, je pense, six mois ou un an après
la mort de mon fils.
Oui.
Moins traumatisant d'une personne âgée
qui décède, mais quand même, ça fait
deux estis d'événements. Ça fait deux deuils.
Puis des deuils que je vais en avoir vécu
après ça, une panoplie dans ma vie.
Mais gars, on va gars on a du temps
on est pas timé
faut pas dire la météo dans 30 secondes
ça j'aime ça de même
5 ans ça s'arrive
là t'as dit
c'est mon père qui était l'adulte responsable
ce que toi ça t'a fait
t'imagines, c'est-tu des discussions que t'as eu avec ton père
non pas tant.
On ne s'est jamais vraiment assis pour en parler.
Par contre, je perds.
Puis j'ai mon frère qui a un fils, puis je n'imagine pas
comment moi, je ne peux plus me sentir coupable,
comment mon père a pu se sentir coupable face à son frère
de l'appeler, de lui annoncer ça. Ça l'a fait un choc
dans la famille.
Famille dysfonctionnelle,
fonctionnelle.
Souvent, je vais dire qu'on vient d'une
famille fonctionnelle dysfonctionnée.
Quand tu parles de ta famille élargie
ou ta famille, genre... Ma famille proche.
Maman, papa.
Maman, papa.
Ça va bien.
Moi, mes parents, j'ai connu classe moyenne.
Mon père, à l'époque, dans les années 80,
quand je suis venu au monde,
il gagnait très bien sa vie.
Il travaillait dans un abattoir
avec des gros salaires,
18-19 piastres de l'heure.
Dans ces années-là, c'était beaucoup.
Peut-être même un peu moins.
Peu importe.
Ma mère, après un coup.
Ma mère est alcoolique.
Puis, je suis confronté
à son alcoolisme
tôt dans l'enfance,
mais plus vers l'adolescence.
Je te dirais, là, 9,
8, 9 ans, 10 ans.
C'est ce qu'on appelle, genre, alcoolique fonctionnel?
Fonctionnel. Ma mère est très fonctionnelle.
Par contre, on va s'entendre qu'en
2003, il y a eu le divorce de mes parents
dû à l'alcoolisme de ma mère.
Ma mère, elle a fait des tentatives d'arrêter de boire
souvent, des déliriums très morts.
Elle s'est montée à l'hôpital. Mais moi, je n'étais pas
là. Je n'ai pas vu ça.
Parce qu'en 2003, tu étais rendu.
Même à l'adolescence.
Tu étais confronté à ça souvent.
Des situations, je m'imagine, ça menait probablement de la chicane.
Oui.
Tu étais confronté à ça dès la jeunesse.
On était confronté, moi et mon frère, à ça.
Frère plus jeune?
Mon frère plus jeune, 4 ans plus jeune.
C'est le seul frère que j'ai.
OK.
On a vécu...
J'ai vécu, sans rentrer dans les détails,
des agressions sexuelles
dans ma jeune enfance.
Tu as vécu...
Je ne peux pas rentrer
dans les détails parce que...
Ce n'est pas le but.
Je vis très bien avec ça aujourd'hui.
J'ai fait des thérapies, j'en ai parlé, j'ai vu des sexologues,
des psychologues. Moi, je suis allé chercher de l'aide.
Mais...
On ne veut pas les détails,
puis même si tu voudrais mes données,
je ne les voudrais pas, mais c'est juste
que ça aide à comprendre peut-être un peu
les suites d'événements
qui s'en viennent.
Pourquoi la protection de la jeunesse
est rentrée dans ma vie.
OK, on va... Je t'écoute.
J'étais un petit Chris. Moi. J'étais un petit Chris.
Moi, j'étais un petit Chris.
Moi, là, je réveillais
ma mère, j'inventais
des bombes avec du gaz
dans des pots de vaseline.
Je faisais des...
Je faisais des estis d'affaires
qui avaient pas de sens.
Je bâtissais des camps dans les arbres
avec un clou, avec une planche
que j'ai plantée. Je me suis
pété à l'aïeule.
J'étais hyper actif.
Je me suis fait vivre avec mes parents.
Beaucoup.
Moi, j'ai fait des terreurs nocturnes.
Beaucoup de terreurs nocturnes.
Moi, mon père, mettons qu'il écoutait le hockey,
puis que là, le Canadien faisait un but,
mon père, il a une grosse voix, puis il porte,
puis « La bœuf! »
Moi, je me levais,
boum, je partais à quatre pattes.
Je hurlais, crise de panique,
mon père me consolait, me prenait.
C'était toujours mon père, c'est mon père qui était là.
Je ne peux pas dire. Mon père m'a
surprotégé, m'a protégé.
J'ai un père modèle.
Je peux pas...
Et voilà.
Ça va te donner envie de t'avancer.
Là, je vais être à l'aise. Merci, Cédric.
Parce que je commence à prendre mes aises.
C'est bon. C'est intimidant.
Je pensais pas être intimidé par les caméras.
Tu sais, moi, je me filme souvent sur Facebook
pour mes projets que je suis en train de partir.
Je vais finir par les oublier qui sont là.
Pas de trouble.
Puis, cette erreur nocturne-là, en fait,
il y a un moment donné, j'ai dit à mon père,
j'ai dit « Papa, c'est moi qui ai tué Antoine.
Mon cousin s'appelle Antoine.
C'est moi qui l'ai tué. »
T'as quel âge à peu près?
J'ai 7-8 ans.
OK, donc 2-3 ans plus tard. Oui, donc mon père m'a tué. T'as qu'à l'âge à peu près? J'ai 7-8 ans. Ok, fait qu'on est 2-3 ans plus tard.
Mon père m'a fait
suivre, m'a fait voir
des psychiatres, des psychologues, psychiatres
surtout. Je me rappelle,
je partais de Victoriaville, on allait au pavillon
arc-en-ciel, c'était à Sherbrooke,
en pédopsychiatrie.
Je me rappelle d'avoir des messieurs en sarreau.
Est-ce que j'ai rêvé ça? Est-ce que je l'ai vraiment vu?
Je n'ai jamais vraiment
parlé à mon père de ça, parce que
j'ai fait la paix un peu vers mon
enfance. Ça me donne quoi de ressasser ça?
Puis quand j'en parle à mes parents,
ou je parle à mon père de mon enfance,
dernièrement, j'ai posté une vidéo
sur Facebook où je dis que je viens d'une famille dysfonctionnelle,
j'ai reçu un appel à mon père. Comment ça, Chris,
une famille dysfonctionnelle? On était fonctionnels, nous autres.
Fait qu'il a fallu que j'explique
à mon père c'est quoi je voulais dire
par là, tu sais. Moi, j'aime ma mère,
j'aime mon père aujourd'hui, c'est pardonné.
Ma mère, elle a 20 ans
sobre d'alcool.
Si jamais elle écoute ça,
félicitations. Ma mère, elle a arrêté de consommer.
Ma fille,
elle avait un an. Tu sais, puis elle a jamais touché de consommer. Ma fille, elle avait un an.
Puis elle n'a jamais touché une goutte d'alcool.
Puis elle s'est réparée.
Ma mère, elle a réparé beaucoup les torts qu'elle a faits avec ses enfants,
mais surtout avec moi parce que c'est...
Ma mère, on a les mêmes défauts.
J'ai hérité de ses maladies mentales.
J'ai hérité de son alcoolisme, de sa toxicomanie.
Parce que ma mère était pharmacodépendante, donc elle aimait
bien sûr les pellules et l'alcool.
À l'époque,
puis les antidépresseurs, mélanger ça
avec de l'alcool, des fois, c'est pas trop évident,
ça fait des méchants mix,
sans s'en rendre compte inconsciemment.
Tu sais, fait que...
Tu as commencé à avoir des psychiatres à 7 8 ans après avoir dit je te mets ton père c'est
moi qui ai tu antoine ces thérapies l'on à cet âge de tout souvenir un peu de ces thérapies
l'ode il ya un cheminement et personnalité jésus le chemin personnel cédric je pense que j'ai
commencé à le
faire quand je rentre dans ma première thérapie à 14 ans des thérapies fermées protection de la
jeunesse qui envoie on a passé de 9 à 14 parce que c'est je veux vraiment comprendre le goût
de jane avant de mousse pour ce que tu te ramènes parfait si je fais ça, ça me dérange pas. J'aime ça de même à part de ça. Si je fais ça, c'est vraiment
par intérêt, parce que je veux
comprendre le gars que j'ai en avant de moi.
Je veux pas que tu sortes trop loin,
je veux vraiment te siser.
Parfait.
8, 9,
10.
Moi, c'est là que ça se gâte un peu.
OK.
Moi, mon père m'a déjà dit
« Tu courais trop vite pour nous autres. »
J'ai essayé de comprendre
un moment donné pourquoi il m'avait dit ça.
C'était pas dans une bonne période de ma vie
quand il m'a dit ça. On s'est chicanés ce soir-là.
C'était la fête à mon frère. Ça a vraiment mal fini.
À 8-9 ans, genre?
Ouais, je courais trop vite.
Ça veut dire que j'allais trop vite.
Moi, à 8-9 ans, je voulais déjà être libre.
J'ai tout fait.
Ça me fait capoter, parce que c'est l'âge de mes enfants,
c'est juste pour ça que je suis dans l'âge.
C'est l'âge de ma fille, ma plus jeune.
Je la voyais aller, puis moi, j'avais le mal de vivre.
Je voulais mourir.
À cet âge-là?
J'étais pas...
Je regarde des photos de quand j'ai 7-8 ans,
puis je suis éteint. je le regarde éteint.
Quand la drogue et l'alcool sont arrivés dans ma vie,
très tôt,
moi, ça a commencé avec les modèles réduits de chars à coller.
Tu sais, les voitures à coller.
Je sais exactement où tu t'en vas.
Je fais des chars à coller dans ma chambre,
puis quand je sors de là, je suis bain.
Parce que dans des modèles à coller,
il y a de la colle.
J'ai commencé à sniffer de la colle, moi,
à l'âge de 9 ans.
Puis à 10 ans, je faisais ma première psychose toxique.
J'ai essayé de tuer mon frère.
C'est ma mère qui m'a...
T'as appartenu à mon gars.
Écoute, c'est...
Excuse-moi. C'est excuse-moi
c'est rare que je bug
dans un podcast
parce que c'est l'âge de mes ans, tu me comptes
quelque chose, puis ce qui me fait capoter
c'est, je parle pas de moi
c'est rare, je pense
j'ai deux petites filles mon gars
qui ont tellement des sourires
à la journée longue, puis qui ont l'âge
puis tu me comptes ça,
ça vient tellement me chercher d'imaginer
un enfant de 9 ans qui a un mal
de vivre, puis qui sniffe de la colle,
puis qui s'en... Je sais pas si tu comprends.
Je comprends très bien parce que
je suis en train de me réparer
moi avec mes enfants, tu sais,
de réparer
l'enfant que j'ai été
parce que j'ai pas eu d'enfance.
Puis j'ai fait du sport,
mais mon père m'a montré à me lancer la balle.
J'ai des bons moments d'enfant
où je t'épanouis, où on rit,
ou d'imparter de famille, c'est cool, tu sais.
Mais à l'école, je me fais intimider,
je ne suis pas bon,
je n'aime pas l'école,
je ne « fit » pas dans ce système-là. Je'homme je sais pas si tu t'es coupé dans
une phrase quand même assez un peu hardcore je sais pas si tu voulais y aller mais neuf dix
ans dix ans ce qu'on se toxique toxique de la cidh suit on voit je les draguer c'est ma mère à coups
de poing qui m'ont enlevé mon père est au travail qui m'a enlevé de ce mon
frère je m'en rappelle pour j'ai pas été placé pour rien les centres jeunesse et j'ai demandé
de l'aide moi mes parents vers 11 12 ans ben je l'ai un soir après une fugue je disais des
mois et c'est mes parents ce qu'ils ont fait ce qu'ils ont appelé la DPJ pour demander de l'aide.
Et là, je suis rentré dans ce qu'on appelle
le rouage de la DPJ, les enfants de la DPJ.
Écoute, je n'ai aucune idée où tu t'en vas,
mais en général, de ce que j'ai 42 ans,
puis à chaque fois que j'ai entendu ça,
c'est vraiment positif.
Ce n'est pas très positif.
OK.
Je n'ai aucune idée où tu t'en vas,, c'est vraiment positif. C'est pas très positif. OK. J'ai aucune idée où tu t'en vas,
mais c'est que ça...
C'est parce que j'aime ton podcast.
Je les ai tous écoutés.
J'aime ton podcast.
J'aime les histoires de prison.
Parce que moi,
je ferais des fraternités anonymes.
Peu importe la fraternité que je fais,
mais je fais des fraternités anonymes
depuis des années.
Et ceux que je vais parraître, ceux que je vais aider,
quand j'étais intervenant en thérapie, ceux qui venaient vers moi, c'est les gars de prison,
les gars qui ont fait du peine pendant des années.
Je ne sais pas pourquoi que je les attire, même dans une salle de réunion,
de fraternité anonyme, le nouveau qui vient d'arriver, vient me voir,
« Hey, toi où je t'aime
la face je veux qu'on aille prendre un café c'est souvent les gars qui ont fait 20 30 40 ans de
prison j'écris c'est ici de fraternité anonyme parce que je veux qu'on revienne tantôt je veux
qu'on parle de tout ça pas nécessairement tout le monde qui sait c'est quoi puis j'aimerais ça
qu'on discute un peu de ça mais je veux juste continuer ce dpj dp-12 ans, tu dis...
En premier, bien, je disais à mes parents,
ils m'ont placé.
Je suis rentré dans le système de la DPJ,
j'avais à peu près 10-11 ans.
J'ai quand même relativement une bonne mémoire,
malgré toute la drogue que j'ai prise dans ma vie, je suis chanceux.
Mais,
je suis rentré dans ce rouage-là,
dans l'engrenage,
avec un placement volontaire, je me souviens plus rouage-là, dans l'engrenage, avec un placement volontaire.
Je ne me souviens plus peut-être un an.
Sauf que là, moi, mes parents étaient déjà très, très rigides.
Je n'avais pas beaucoup... Moi, mes parents étaient protecteurs.
Mon père était protecteur.
Donc, je ne pouvais pas sortir.
Puis moi, je me tenais avec les trains de Victor, avec les tannants.
On se reconnaît en tannant. Je me tenais avec ces gars-là, puis là, le cannabis est arrivé, puis l'acide, puis moi, c'était expérimental. Je continuais toujours de faire un... de signifier de l'alcool puis du gaz, puis tu sais, j'étais pas bien chez mes parents. J'étais plus bien dans... Puis, j'avais un oncle et une tante, moi,
que leur fille, ma cousine,
ma plus proche cousine, celle avec qui
on a grandi, on a jeuné ça ensemble,
elle, elle avait de la liberté.
Fait que je me suis dit, tiens,
je vais aller en famille d'accueil là-bas.
Fait que j'ai demandé d'être placé
en famille d'accueil. Je l'ai demandé.
Tu vas voir,
je m'en vais à quelque part avec ça.
Par rapport
à ton podcast, par rapport au parloir,
la prison. Je t'écoute,
t'es pas à 100 avant de moi pour rien.
Parfait.
Là, on fait le placement avec la DPJ
où je pense que c'est un placement volontaire.
Je m'en vais vivre chez ma tante, mon oncle.
Je n'ai pas plus de lousse.
Je n'ai pas plus de lousse parce que la DPJ
est encore dans ma vie. La DPJ,
elle va sortir de ma vie à l'âge de 17 ans et demi
de toute manière. Fait que je suis pris
avec eux autres.
Première trahison
féminine que j'ai pu vivre, c'est ma travailleuse
sociale qui me l'a fait vivre.
Parce qu'elle m'a dit,
à l'âge de 14 ans, bon, mettons
13, 12, 13 ans, c'est famille d'accueil.
Chez ton oncle, ta tante.
Chez mon oncle. Je reviens chez mes parents. Après ça, je retourne chez les Belmorts en famille d'accueil.
Après ça, je reviens chez mes parents. Et là, vient ma grosse fugue.
Et là, moi, je suis tombé dans... Je suis punk à l'époque.
Puis là, mon père ne veut rien savoir que je devienne un punk.
Puis qu'il ne veut pas me laisser dans ma marginalité, me faire faire un mois.
Il ne veut pas.
Là-dessus, il est sévère.
Il n'est pas question que tu deviennes écrotté.
Je tombe dans le PCP, la mescaline, le PCP,
et je tombe là-dedans solide.
Ça, ça devient ma drogue de choix pour toute mon adolescence.
Les hospitalisations, les over-l house des gicônes même plus fait que je reviens d'une fugue suis dans... Comment je ferais ça? Dans mes débuts
de
ma jeune vie de criminel.
Oui.
Moi, je deal pour consommer.
Pour en avoir.
T'es pas dans le vote, t'es dans
un peu de trafic. Moi, j'ai essayé de voler,
mais je me suis fait pogner tout de suite.
Trop grand, trop nerveux, trop...
Je sais pas, je me fais pogner.
Puis là, la fraude, je suis trop jeune.
Ça, c'est arrivé plus tard.
Mais,
quand j'ai pu...
Fait que tu en achetais pour en consommer
puis payer. Dans le fond, tu vendais, tu consommais.
Fait que tu arrivais kiff-kiff dans...
Je ne faisais pas d'argent bien.
Non, non, c'est ça.
Pas au début, pas quand j'étais à Victo
non non c'est ça mais
non non pis à la limite dans les psychos
non non mais c'était juste moi tu sais tu faisais quoi
parce que je vais te décrire ça à 14
moi j'ai commencé à travailler jeune je travaillais chez le cultivateur
je faisais les foins je ramassais de la roche
moi j'ai commencé à travailler
j'avais 12-13 ans
ok fait que c'est ça tu travaillais un peu
tu consommais tu vendais un peu
ok c'est ça t tu travaillais un peu, tu consommais, tu vendais un peu. Ok, c'est ça.
T'es pas un
criminel.
T'es pas un...
C'était pas parfait.
Là, t'es dans le PCP,
t'as des hospitalisations, c'est là qu'on était.
Et là, ma travail sociale,
je fais une fugue, je demande balade à mes parents.
Le lendemain, je me rappelle,
le lendemain, la fin de semaine passe,
le lundi arrive.
Tu es parti vite tôt?
Une journée. Un ou deux jours.
Je ne suis pas rentré du coucher.
Le lendemain,
trop hypé sur le PCP,
je suis retourné chez mes parents. Je ne savais plus où j'étais.
Je ne savais même plus où j'étais rendu.
Je m'étais fait faire un mois.
Mon père me voit arriver découragé.
Il pleure.
Tout ce que je lui ai fait vivre.
Je leur dis « aidez-moi ».
La travailleuse sociale me dit « tu as le choix.
On te place un an au centre d'accueil.
Tu t'en vas trois mois en thérapie. »
Je dis « il faut d'une poche, moi, en allant en thérapie. Elle me dit,
parfait, c'est le centre, le portage, au Lac Éco à Prévost. C'est là que tu t'en vas.
Tu pars demain. Tu fais tes bagages, tes parents vont aller te porter, tu pars demain.
T'es arrimé, puis Je passe devant le juge.
Le juge cogne le marteau.
Je m'en vais en thérapie PG, qu'on appelait protection de la jeunesse.
À portage,
à l'époque,
c'est basé sur un régime militaire.
Moi, j'arrive là.
C'est une gang d'Italiens qui crient
après les jeunes en tapant du pied.
Les lits en 45 et les tubes de pâte à dents faut
que tu nettoies saupia quand c'est pas fait des fonds ton lit puis à 94 terreau reportage j'ai
fait 11 mois j'ai fait 11 mois là bas parce que fait qu'il faut les trois mois se sont transformés
en 11 mois et puis j'ai pas complété fait quand je suis parti, j'ai fait un an en centre d'accueil.
Attends, là.
Là, elle dit que c'est un an en centre d'accueil
ou trois mois en thérapie.
Oui.
Puis finalement, tu as passé 11 mois en thérapie.
J'ai passé 11 mois à portage.
Un mois en centre d'accueil,
deux semaines en foyer de groupe,
puis je suis retourné un an en centre d'accueil
parce que je me suis fait pogner une descente.
Mais pourquoi
t'as fait 11 mois?
Parce que là-bas, comment ça fonctionne, pour compléter
ta thérapie, c'est le coordonnateur qui décide.
OK.
Fait que 3 mois, c'est une base.
C'est la base quand tout va bien.
Quand tu pètes pas de coche. Moi, j'étais un rebelle.
J'ai de la misère avec le cadre.
Fait que j'ai fait 11 mois partage.
Parce que punk, c'est pas juste un look
c'est une mentalité
c'est l'anarchie
l'anarchie dans une vie
déséquilibrée, une vie de toxico
une vie d'un enfant
de 14 ans, parce qu'à 14 t'es encore un kid
t'es un kid
qui vit des expériences
moi je veux mourir.
Déjà à cet âge-là.
J'ai fait des hospitalisations psychiatriques.
J'ai passé...
Moi, à l'âge de...
Là, je me suis promené
famille d'accueil, parents, thérapie,
centre d'accueil.
Finalement, je suis ressorti
du centre d'accueil finalement je suis sorti de mon centre d'accueil et j'ai commencé à travailler
je me suis fait travailler sept ans j'ai 16 16 ans ok j'ai eu 16 ans je suis sorti je me rappelle
je suis sorti je pense juin j'ai eu 16 ans en centre d'i, je me rappelle, je suis sorti, je pense, juin. J'ai eu 16 ans en centre d'accueil.
Moi, j'étais allé au pavillon bourgeois.
C'était un centre ouvert.
On n'avait peut-être pas clôturé.
Parce que c'est le centre à Drummondville aussi
qui est le pavillon de Drummond.
La forêt, je pense, que lui, c'était fermé
avec des clôtures, des barbelés et tout ça.
Nous autres, les portes n'étaient pas barrées.
Je pouvais me pousser si je voulais.
Mais il appelait la police, me faisait rembarquer.
Puis là, j'aurais pu me ramasser à Drummondville.
Ramasser, c'est ça. C'est comme faire de la prison provinciale,
tu continues de faire le con, mais tu vas te ramasser
au fédéral à la matinée.
Fait que,
j'ai rechuté, moi,
j'ai reconsommé tout de suite en sortant du centre d'accueil.
Puis moi, là-bas,
les éducateurs, ils m'aimaient
beaucoup, puis
je peux pas dire que le un an que j'ai passé en centre d'accueil, ça a pas été Puis moi, là-bas, les éducateurs, ils m'aimaient beaucoup.
Je ne peux pas dire que le un an que j'ai passé en centre d'accueil,
ça n'a pas été difficile,
ça n'a pas été évident,
mais on jouait au hockey.
Moi, j'étais un sportif.
Ça serait-tu sain de dire
que tu n'as pas souffert tant que ça?
Je n'ai pas souffert tant que ça
parce que je venais de faire portage.
Je venais de l'avoir
à la RA, fait que des ménages...
On m'a mis à la couche,
on m'a mis une grosse suce,
pis on m'a fait laver les marches pendant deux semaines
en brossardant.
À portage, à 14 ans.
Ça, c'était une belle façon
de recréer un enfant.
Ça, c'est plus de même aujourd'hui,
portage. Non, non.
Il y a eu des lois, le gouvernement s'en est... C'est une belle façon de recréer un enfant. Ça, c'est plus de même aujourd'hui, partage. Non, non. Il y a eu des lois,
le gouvernement s'en est... C'est rough encore,
c'est de la confrontation, mais c'est vraiment
pas ce que c'était. Moi,
en 94, je l'ai eu à la rough.
Puis on était mixé
avec les adultes, fait que des fois, on allait
sur le bord des adultes avec des
gars qui ont eu des grosses sentences.
Je veux un gars se faire arrêter devant moi,
pour meurtre.
Le gars, il est en thérapie.
Il vient de faire 20 ans.
Il est en train de faire des travaux compensatoires.
Il est en train de peinturer une porte.
J'ai vu la police arriver.
« Monsieur, vous êtes en état d'arrestation pour meurtre. »
On a découvert les cadavres.
On était capable de relier le meurtre.
Il y avait un enquête sur lui en même temps.
Retourner en prison.
Moi, j'aimais ces gars-là. Moi, je me collais
sur ces gars-là. Parce qu'ils me prenaient
sur le rel. On avait beaucoup d'Autochtones
aussi.
C'est des gens à qui je me...
Moi, je suis rentré dans une famille.
Ils venaient tous de l'Abitibi.
En tout cas, c'était du bon monde.
J'étais proche d'eux autres, puis ils m'avaient comme pris sur leurs ailes,
parce que là-bas, ça fonctionnait.
Bon, tu peux te prendre un grand frère, c'est un peu le même principe
que le parrainage des fraternités anonymes.
Puis j'ai fait un gros, gros, gros ménage sur la mort de mon cousin.
J'ai vécu une expérience spirituelle assez intense. Moi, j'ai rêvé
pendant des années à mon cousin.
Moi, j'ai été agressé sexuellement
dans un garde-robe.
Par un
ado.
Qui n'était pas bien plus vieux que moi.
Mais qui était en situation de pouvoir.
Et
moi, c'est ça qui n'a pas fait
que ce n'était pas normal, c'était pas
un adulte, c'était pas
je me suis posé des questions moi
j'étais dessus
ça m'a fucké, ça a fucké ma sexualité
j'ai réglé ça en thérapie à portage
ils m'ont aidé
pour toi c'était peut-être pas
nécessairement une agression à cette époque-là
ben ça en était une, j'ai découvert que
oui ça en était une parce que c'était caché
pis il me menaçait pis il me tenait dans la peur.
« Parles-en pas à tes parents parce que je vais te faire mal. »
Pis tu sais,
c'était quelqu'un qui était respecté
pis qui brassait un peu, pis c'était un brasseur.
Fait que peu importe.
Moi, mon cousin
est décédé. Je vis
ça, c'est de l'âge de 8 ans jusqu'à l'âge
de 9 ans, 9 ans et demi, 10 ans à peu près que j'ai vécu ça.
Et je rêve que mon cousin Antoine, avec son hoodie vert forêt, avec son capuchon, mon cousin était un beau bonhomme, c'est un petit blond.
Et le garde-robe, quand il ouvrait la porte du garde-robe, c'était dans le noir.
Puis quand il venait pour enlever son capuchon, moi je l'ai vu écrasé par un tracteur.
Je veux pas le revoir, je veux pas revoir ces visages-là moi. Fait que je me réveillais en panique, en crise,
souvent en larmes, et j'ai fait un gros atelier sur le deuil à portage. Il y a un soir que je me suis
couché et j'ai dit « Antoine tu peux partir, tu saisest pas de ma faute, c'était un accident, on jouait.
Puis ce soir-là, j'ai rêvé à lui, il était dans le garde-robe, la lumière s'est allumée, puis il a enlevé son capuchon, je l'ai laissé faire, puis il était beau, beau, beau.
Puis il m'a dit merci.
J'ai des frissons.
Ah, bien, je pense que j'en ai pas même tard je me suis réveillé ah puis
je me suis plus jamais senti coupable à mon cousin parce que de 14 ans c'était plus une
raison pour consommer c'était plus une raison j'ai consommé encore après je t'expliquerai
bien pourquoi tantôt tu sais les raisons, ma mère,
la relation difficile entre moi et ma mère,
ça a été difficile.
Est-ce que ça a été difficile, moi, avec les femmes,
après ça?
On va y venir.
À 16 ans,
t'es libéré, finalement, en tant que tel, tu sors...
Le char, je rechute. Tu disais tantôt ça t'as rechuté assez direct
ah oui en famille d'accueil
là je suis chez les Mectos
très belle famille d'accueil
j'ai un grand respect pour ces gens là
parce qu'il y a des
les enfants de la DPJ
bon il y a beaucoup de choses qui se passent
mais on va se le dire
parce que moi je connais un peu
j'en ai déjà parlé dans un podcast moi j'ai été
famille d'accueil mes filles je les ai adoptés via la dpj j'ai fait mes d'accueil pour eux autres
moi c'était des bébés il s'était hôpital chez moi ils ont rien connu d'autre mais il ya des bonnes
familles d'accueil au québec ça existe qui font la différence dans la vie beaucoup d'enfants mais
moi je lève mon chapeau à ces familles-là parce que
je sais c'est quoi. Dans ma famille
proche, j'ai des enfants qui ont grandi
en famille d'accueil. Je sais qu'il y a des bonnes familles d'accueil.
Je sais qu'il y en a des pas bonnes. Mais les bonnes
familles d'accueil, c'est important souvent de les souligner.
Il faut les souligner.
Cette parenthèse-là m'amène à pouvoir dire
ce message-là. Moi, je suis tombé dans une mauvaise.
J'étais là deux semaines.
Mais cette famille-là, les Mectos, t'as dit?
Les Mectos, oui.
À Victoriaville, très bonne famille d'accueil.
Et là, je suis en attente de rentrer
pour une deuxième thérapie au lac Saint-Jean à la baie.
Là, il y a eu le déluge.
Vous vous souvenez bien du déluge.
Je suis allé au Saguenay.
Ça a été retardé, mon entrée en thérapie.
Pendant ce temps-là, j'avais pas vraiment de règles.
Tu étais comme dans une zone de tampon,
en deux couvertes.
Oui.
On garde Sam, il faut le garder
pour l'envoyer en thérapie
une fois qu'il se pousse.
Pour ne pas qu'il se pousse, donnons-y un peu de liberté.
Chez les mectos, il n'y avait pas
vraiment de règles. Il fallait que tu sois là
à 11 heures,h oui mais tu
sais j'arrivais dans les états second je les en ai fait baver là ils sont venus me porter à l'hôpital
j'ai fait des audis moi 8h 9h le matin en overdose dans le garage les autres qui auraient pu faire
lui ils m'ont aimé ils m' Comme mes parents, comme des parents aiment.
Ils ont fait une différence dans ma vie.
Je me souviens réel, le père.
Moi, j'ai...
Écoute, son fils,
je me rappelle, le fils de ma famille d'accueil,
il était cloîtré dans sa chambre,
il ne sortait jamais.
Puis on est tombé meilleurs amis.
Puis j'ai en effet vivi.
Ah!
Oui, c'est la première expérience avec la consommation.
Puis, oui, je n'ai pas été correct, tu sais.
Mais, il est sorti de son cocon.
Il est sorti de son cocon, tu sais.
Est-ce que c'est moi qui l'ai fait, ça?
Je pense que j'étais juste de passage, tu sais.
J'étais juste de passage.
Et là, je rentre en thérapie.
Moi, il faut que je fasse un retour en arrière.
À l'âge de 14 ans, moi, j'ai fait un combo éthylique à l'alcool.
OK.
Et mes parents, moi, j'ai une matante
qui fait une fraternité anonyme
puis qui m'amène dans cette fraternité-là anonyme
des ceux qui ont des problèmes d'alcool.
Bon, je vais le dire.
Je l'ai mis en étoile tantôt,
tu viens de revenir sur autre chose qu'on ne comprend pas,
les fraternités anonymes.
Alcooliques anonymes, narcotiques anonymes.
On les connaît, mais fraternités anonymes.
Moi, je dis fraternités anonymes
pour ne pas en nommer une.
Pour respecter l'anonymat de la fraternité.
Moi, je ne dirais pas avec laquelle je fraternise.
Je n'en parlerais pas.
Parce que je veux garder...
Moi, je n'endosse pas
la fraternité avec laquelle je fraternise.
Eux, ils m'aident
à demeurer abstinent,
à être une meilleure version de moi-même.
Moi, je suis très prudent par rapport à ça.
Mais là, ma tante, elle m'emmène là.
Et moi, j'ai 14 ans.
C'est tout des tailles blanches.
Tu te retrouves dans une fraternité anonyme,
donc les gens ont compris, fait que fraternité anonyme,
écoute, je l'ai nommé tantôt.
Non, mais il y a peut-être du monde qui vont dire,
Christ, t'es bien épais, mais je pensais,
il y a le narcotique anonyme,
le joueur anonyme, fait que ça,
ce sont des fraternités anonymes.
On appelle ça des fraternités anonymes.
Non, non, tu sais, il y a, bon, il y a plusieurs fraternités anonymes. Non. Il y a
plusieurs fraternes anonymes.
Aujourd'hui, il s'est rendu que des émotifs
anonymes, des dépendants affectifs anonymes.
Tu as même des dépendants sexuels affectifs anonymes.
Tu en as.
Des abréviations, il y en a.
C'est A-B-C-D-E-F-G anonyme.
Tout part de là.
Moi, à 14 ans, j'arrive là avec ma tante
qui est assistante depuis 40 ans.
Puis elle m'emmène là avec un...
Puis elle me trouve un parrain.
Puis là, à la pause café,
il y a trois bonhommes qui s'en viennent me voir
puis ils me disent, « Hey, toi, jeune,
t'as pas bu dans ta vie ce que nous autres,
on a renversé sur notre cravate.
Qu'est-ce que c'est que tu fais, ça? »
Fait que moi, les Fraternités anonymes,
ça fait « fuck you ». « Fuck you », c'est ça. F ici moi les frères t'es anonymes fuck you
fuck you aussi
quand je suis arrivé en thérapie en 96
au Havre-du-Fjord
au lac Saint-Jean à la baie
pis qu'ils m'ont dit
à soir mercredi on s'en va faire un meeting
t'étais pas dans le mood
oh
non non non je vais pas là
mais c'est obligatoire j'arrive là mais c'est pas un meeting « Oh, non, non, non, je ne vais pas là, moi. »
Mais c'est obligatoire.
J'arrive là, mais ce n'est pas un meeting pour l'alcool,
c'est vraiment toute dépendance confondue
qui modifie le comportement, l'alcool, la drogue.
J'arrive là, il y a à peu près 90 jeunes,
des moins jeunes,
ils viennent tous m'accueillir
et ils viennent tous me dire à moi, bienvenue.
Bienvenue chez vous.
Moi, j'ai 16 ans, je vais avoir 17 ans.
Je suis placé,
je me promène dans une loi,
je suis en prison,
tabarnak. Je suis en prison
même depuis que j'ai l'âge
de 12 ans, 11-12 ans.
C'est ce même que je me sens.
T'es jamais chez vous. Je suis jamais chez nous.
Je peux jamais faire ce que je veux.
Je peux pas me parler comme je veux. Je peux pas
nommer les choses. Puis je le sais même pas
comment parce que je sais pas comment mettre
de mots, les mots
sur mes mots.
M-O-T-S sur mes mots.
M-O-U-X.
Je suis pas capable de le faire.
Puis est-ce que moi, à 17 ans, c'est une des premières fois
qu'on te dit « bienvenue chez vous ».
Ben oui, pis qu'on me serre dans ses bras.
Et là, la madame qui partage,
c'est la mère d'un kid
qui est avec moi en thérapie.
Elle est mariée à une soeur à Gage, man, qui est en prison.
Qui a pogné 25 ans
pis qui en a fait 32.
Qui venait de sortir au moment que elle a partage
elle a le 13 ans à clean et elle commence son partage en disant il ya beaucoup plus de prison
dans les hommes que d'hommes dans les prisons et sur moi j'ai 16 ans j ma voix est de 17 ans. J'ai pas été en prison encore. Faites 5 jours, t'as par maque. Alors j'ai 19 ans.
Ça, on va y revenir, c'est ça.
Mais c'est devenu, ce gars-là, il est devenu mon meilleur ami de thérapie. Puis elle, c'est comme devenu ma mère par défaut. Parce qu'elle venait nous voir à tous les dimanches, parce qu'elle vient du Saguenay.
Puis moi, mes parents viennent de Victor, ils peuvent pas venir me voir à tous les fins de semaine. C'est plus compliqué.
Et j'ai complété
ma thérapie.
Elle, je l'ai complétée.
Puis j'ai connu
les Fraternités Anonymes et j'ai commencé à adhérer
aux Fraternités Anonymes à l'âge de 17 ans.
J'ai jamais arrêté.
Puis je n'ai qu'à...
J'ai jamais arrêté
de faire du meeting,
d'aller voir des psychologues,
des travailleurs sociaux, de croire
personnellement, de lire des livres
de psychos. Moi, je lis presque pas de romans,
je lis juste de la psychologie.
Des livres de croissance, des livres de spiritualité
parce que je veux plus jamais être
en prison, en dedans de moi. Je veux plus jamais
avoir l'impression de faire du temps.
Tu sais, quand ta vie... Parce que c'est pas parce que t que ce pas parce que tu es dans qui était pendant justement on appelle ça des
gens institutionnalisés moi j'ai été institutionnalisé à l'âge de 12 13 ans 14 15 17 j'ai
été institutionnalisé pas besoin d'avoir fait 20 ans de prison pour ça je me suis institutionnel zé moment mais qui a des pj et j'ai rencontré moi à l'âge de 19 ans la faveur 18 9 20 le 19 la femme la jeune fille de 17 ans qui
a passé dans le film de paul arcand qui a qui a que les valeurs d'enfance qui a vécu elle a des
pj les centres d'accueil les agressions de samba que de famille d'accJ, les centres d'accueil, les agressions de familles d'accueil en familles d'accueil.
Et on s'est rencontrés,
on s'est serrés dans nos bras, puis on s'est dit
« Wow! »
On se répare.
Deux enfants de la DPJ, on s'est reconnus là-dedans.
Puis elle m'a donné deux beaux enfants,
cette femme-là.
Et puis là, aujourd'hui,
elle me regarde, elle me regarde.
Elle me regarde dans mes bras le 12 juin 2016
à l'UQMI, tu sais.
Condré 11. Ouais, merci.
Puis, on était
proches, tu sais.
Moi puis ma conjointe qui est là
présentement, ma conjointe Vanessa
qu'on salue, on l'a accueillie chez nous
en fin de vie. Elle est restée
chez nous pendant un an.
Moi, c'était ma meilleure amie.
OK.
Je saute du coq à l'âme.
Non, non, non.
OK.
La mère de mes deux plus vieilles est décédée.
Non, non.
Ça, oui.
Mais ce que je veux dire,
c'est que tu peux se dire qu'elle est morte dans tes bras,
mais tu n'étais plus avec elle.
Non, on n'était pas ensemble.
Tu faisais sept ans.
Tu n'étais plus ton couple tant que tu étais avec madame.
J'étais avec Vanessa.
Oui.
Mais en fin de vie,
elle peut vivre avec vous autres.
Bravo pour ça.
Je sais que t'es pas dans le podcast,
t'as pas de micro, mais non,
c'est pas tout le monde qui aurait...
Ton ex peut venir mourir à la maison.
C'est rough, de la façon dont je le dis.
C'est ça, ton ex peut venir mourir à la maison.
Honnêtement, de ton ouverture
d'esprit, c'est...
Ce qu'on lui a dit, la seule condition
pour qu'elle vienne vivre chez nous,
c'est occupe-toi de tes enfants.
Amuse-toi. Profite du temps qui reste.
Et là, il y a eu la rémission.
On était contents.
On commençait à parler de s'acheter un jumelé.
De vivre toute la...
Oui. Puis là, le cancer est revenu.
Puis il restait un an et demi. Puis elle a duré trois mois. Elle a trop fait trois mois. les pays les vivres tout le roi le cancer est revenu il reste un ami perdure et 3 à 3 fait roux faqueur j'avais quatre ans à clean à l'époque des cds je m'en allais sur un gâteau de 4 ans mais
je veux pas les trouver là non c'est ça parce que le l'as rencontré elle avait 17 ans est encore en famille d'accueil et son
travail social quand elle le fait à la journée de ses 18 ans le travail social est venu chez
nous il a cogné la 9h le matin pour me fermer le dossier signé les papiers fermé le dossier
j'ouvre la porte je m'en rappelle il dit bonjour puis j'aime main dans le chat, j'ai dit toi tu ne rentres plus ici, mon esti.
Assieds-toi dans la galerie.
Tellement que j'étais, j'avais la DPJ.
Non, bien je comprends.
Oui.
Puis là, vous avez commencé une vie commune,
toi puis elle ensemble. Puis elle, une vie d'enfer maintenant.
On s'est fait vivre l'enfer pendant huit ans.
Ah, ça a été terrible.
Mais là,
on va arriver au...
Parce que, oui,
le podcast au Parloir, je dis, on reçoit
des gens qui ont été tués
de près ou de loin par le milieu carcéral.
Je considère la DPJ
comme un milieu carcéral.
Moi aussi, personnellement.
T'as fait, genre, cinq jours de prison.
On va y en venir à ça.
Mais tu sais, le parloir, en partant,
c'est des rencontres,
c'est des discussions avec des gens
qui ont un vécu.
Moi, c'est ça, ce podcast-là.
Le milieu carcéral, parce que c'est un milieu
qui est intéressant,
qui m'interpelle beaucoup,
mais c'est surtout ça, c'est du partage
que je veux de ce podcast-là, puis c'est pour ça
que t'es là, comme c'est le parloir.
T'as fait, comme,
un Saint-Jose, je sais pas c'est quoi,
t'avais 19 ans. J'avais 19 ans à l'époque,
moi je suis venu au monde le 21 mai,
le 21 mai, on fête ma fête,
une gang de punks, on s'en va au parc.
Parce que t'es encore punk à cette époque-là.
Oui, puis là, moi je le suis plus que jamais s'en va au parc. Parce que t'es encore punk à cette époque-là. Oui, oui.
Puis là, moi, je le suis plus que jamais parce que là, j'ai plus l'emprise de mon père.
T'as plus l'emprise de ton père.
Puis en plus, t'as été par la DPJ.
Fait que là, t'es libre, t'es majeur.
J'ai plus ça, moi.
Je vis dans la rue.
Puis je vis dans la rue.
J'ai une chambre, là.
Je change de chambre.
Je dors sur les divans.
Puis je me promène.
Je vis au gré du temps, l'été.
T'es-tu clean?
Non.
Ah non, je suis pas clean.
Parfait.
Ça, c'est dans ma période où je faisais moins de meetings,
où j'étais moins d'infratermite anonyme,
où j'allais plus en thérapie,
puis là, j'étais vraiment dans le fuck you.
Puis j'ai décidé de vandaliser un char,
puis c'est à donner qu'en arrière de ce char-là,
il y avait deux policiers parqués dans le véhicule
qui m'ont regardé faire.
C'est ta fête, t'es défoncé,
t'es un punk,
puis l'auto est un peu une emblème
d'argent,
de pouvoir.
Fuck you, je pète ton char
parce que je suis un punk, puis c'est ça que je fais à ce moment-là.
C'est ça, c'est vrai.
Pète la vitre de char, pète les miroirs,
peu importe.
Puis ça s'adonne que la véhicule,
on était dans un stationnement, dans une grenouillère.
Le véhicule que j'ai vandalisé,
c'était le véhicule d'un des gars de notre gang.
Ah ouais?
Qui n'était pas dans le party ce soir-là.
Qui m'a rappelé quand je suis parti.
C'est ironique à ta vendeur. Le char t'a rappelé quand je sortais de prison
le char t'a pété, c'est mon char
pis lui il était beaucoup plus vieux que moi
lui il faisait partie, parce qu'il y avait deux cliques
de punk à Sherbrooke, il y avait des vieux
pis t'avais les jeunes, les jeunes 18
19, 20 ans, pis t'avais ceux dans la trentaine
lui il était dans la trentaine
fait que t'as les punks qui ont des chars
pis t'as les punks qui pètent les chars
c'est ça, lui il travaille, il a une job pis c'est pas parce que c'es les punks qui pètent les chars c'est ça lui il travaille il a une job
pis c'est pas parce que c'est un punk
qu'il travaille pas pis tout c'est lui
fait que je me rappelle il a fallu que je le paye son Chris de Winchester de char
m'a coûté 400$
fait que je l'ai payé son Winchester de char
mais là moi je me fais arrêter
un jeudi soir
je me rappelle comme si c'était un jeudi soir
le lendemain c'est fête de la reine
ah ben oui c'est 21 mai 21 mai fait que fête de la reine c'est un jeudi soir. Le lendemain, c'est la fête de la Reine. Ah ben oui, c'est le 21 mai.
Fait que, la fête de la Reine,
c'est férié. Et lundi, c'est férié.
Fait que j'ai fait jeudi, vendredi,
samedi, dimanche, lundi,
mardi à Talbot, et mardi, je suis pas passé
sur le rôle, ils m'ont refait juste passer mercredi.
Fait que j'ai été dans le...
Je me souviens plus du nom,
le A, le B, le C, peu importe,
dans un... dans le bullpen
où c'était 23h
sur 24 dans Wing
que tu sors prendre une marche, pas de cigarette
j'avais même pas de chandail, j'avais le chandail de la prison
de Talbot, parce que j'étais en bedaine
pas en short quand j'ai fait mon délit
et je me rappelle
Cédric, je suis assis dans la cour j'en ai logique et une
tape un goût je n'en ai pas le droit de fumer dans ce temps là bas un fumet maclop je voulais
barbelé les clôtures mais ici mon faux je prends une sentence sérieuse je me suis pas la prison
pas j'ai peur parce que parce que je suis trop soif de liberté.
Parce qu'on t'a tellement enlevé ta liberté
jeune. Je ne l'ai pas profité
de cette liberté-là. Puis encore
aujourd'hui, c'est un
problème.
Moi, souvent, les gens me disent,
il y a quelqu'un
qui me dit, voyons, ta blonde,
elle n'a pas dompté. Ma blonde,
elle n'a pas horaire. Elle dit, même sa propre mère n'a pas réussi à le dompter, elle t'a pas dompté. » Ma blonde n'a pas horaire. Elle dit même si elle a proprement,
elle n'a pas réussi à le dompter.
Il n'est pas domptable.
Moi, tu me mets un choke,
tu tiens sur le choke,
c'est sûr que je vais mordre le choke
et je vais partir.
Je suis un loup.
Je ne suis pas un chien qui se manque.
J'ai besoin de liberté.
C'est un peu ça qui est arrivé dans mon travail,
justement, dans mon dernier travail.
C'est un peu ça. Mais là, ça travail justement tu sais mon dernier travail c'est un peu
ça c'est mais là on va en parler tantôt mais on va venir à ça dans le fond fait que c'est ça toi ces
cinq jours là tu étais une tape ses doigts on s'entend t'as pété un windshield de charles j'ai
pété un windshield de charles probation d'un an probation c'est ça garder la paix that's that's
it as tu réussi à garder la paix oui j'ai réussi à garder ben non j'ai pas gardé la paix je me suis
jamais fait pogner non c'est ça parce que si t'as brisé les conditions maintes et maintes fois j'ai réussi à garder la paix. Non, je n'ai pas gardé la paêle puis là on a commencé à pogner le contrôle
centre-ville la personne est club d'un barble ça l'a monté les banques rp mais je me suis
jamais fait arrêter j'ai juste été chanceux tu sais qu'on parle de trafic de stupéfiants
toujours parce que j'ai le profil de l'emploi ça va ben je suis à l'aise avec ça. T'as un bon, je sais pas si on le voit sur les caméras, t'as un bon gabarit. Deux-six pieds, quasiment un.
Ouais, non, mais tu sais, bras,
tes mains, si tu décides de faire mal
à quelqu'un, tu peux lui faire mal. J'étais capable.
Pis j'ai eu cette période-là dans ma vie,
moi. Parce que si je fais un retour
dans l'enfance, moi j'ai vécu d'intimidation
tout mon temps,
tout mon primaire. Moi, quand la
cloche sonnait à trois heures et quart,
je m'en souviens, j'allais à l'école, j'allais à Victoriaville, puis je voyageais à pied parce que je restais à 10 minutes à pied de
l'école, 10-15 minutes. C'était sauf qui peut, qu'au forest court. Ok, à ce point-là. Oui. Si
je me faisais pogner, puis ils m'attendaient, ils connaissaient mes raccourcis, ils étaient trois,
mes trois bourreaux, puis c'était à coups de pied, à coups de poing,
ils m'ont pissé dessus,
ils n'ont rien, ils ne m'ont pas fait.
Puis mon père, qui est un homme très
croupulent, très...
me disait toujours, Sam,
défends-toi avec tes mots,
parle la parole,
frappe pas, puis...
J'en ai voulu. j'en ai voulu
j'en ai voulu parce que mon père fait du judo
pis mon père il aurait pu me montrer
il m'a fait faire du judo, mais il était trop tard
j'étais terrorisé
ah non, une fois que t'es rentré
pis t'sais moi j'ai
au contraire mon père est pas
je veux dire mais c'est pas
pour un homme violent pis il est pas fait de judo
mais moi ça toujours, ça c'est une un enfant que j'ai appris jeune,
t'as reçu une tape saïole, t'as le droit de donner
une tape saïole. Moi, j'ai eu
cette, moi j'ai été élevé avec cette mentalité-là.
Moi, mon père m'a déjà dit, si jamais il y a un prof
qui te touche, t'sais, il lance ta chaise
dans la face, t'as le droit.
T'sais, ça a été...
Je sais que t'es en regard,
mais qu'est-ce que tu me l'as déjà dit?
Moi, mon père, il allait voir la directrice
il allait voir les parents
ça fait que c'était 10 fois, là j'avais la pep
2-3 jours après ça
là ça jasait, ça fait que là il y avait
un nouveau groupe, puis je me rappelle
l'école secondaire était juste en face, j'avais mon cousin
André, un poil
les cheveux longs
les claviers
il venait s'assire avec sa gang de poils,
avec le Gilet de justice fort de Metallica, avec le perfecto de cuir, il venait s'assire,
puis je me rappelle, il se moquait de moi, puis mon petit cousin, mon petit Sam,
puis j'aurais aimé ça qu'il me défende, j'. J'aurais aimé ça qu'ils... Pis j'ai dit à un moment donné,
j'ai eu les autres qui me font... Ben, il te défend à toi, pis...
J'étais prêt à pas
de me défendre. J'avais peur.
J'avais peur au ventre. Moi, je me suis défendu la première fois
il y a 16 ans, dans un bar.
J'en ai gelé un.
Pis quand je l'ai gelé, pis j'ai vu ce que ça a donné,
ça a fait comme...
Pis j'ai rien à personne qui va me toucher.
Pis jamais. Pis c'est va me toucher. Plus jamais.
C'est ça qui est arrivé. Jamais.
Bon, écoute.
C'est un jour de prison. Tu te dis,
« Chris, si je reviens ici, tu vas me passer. » Mais tu n'es pas retourné.
Je n'ai pas retourné.
La vie m'a protégé.
Tu n'es pas arrangé pour ne pas y retourner.
Moi, j'ai joué avec le feu.
J'ai été sur la quête à quelque part moi la ville et peu importe les énergies ou peu importe la
spiritualité ou vous l'appelez dieu bon c'est un mot de quatre lettres
je l'appelais de même ça faitaire. Ça a probablement fait en sorte que je ne me retrouve pas là.
Parce que j'avais une autre mission.
Je ne veux pas rentrer deep,
mais de près de toi,
si tu t'étais fait arrêter,
bonne sentence, mettons.
Je me serais passé.
Je me passais pour un rien.
Une fille me laissait.
Moi, mon meilleur ami,
je me souviens plus dans quelles années,
ça fait quand même un bon bout de temps, il m'a décroché du garde-robe.
OK.
Moi, j'étais décollé, j'étais parti pour une peine d'amour.
OK, OK, OK.
J'avais mis une chaise, il a défoncé ma porte de chambre.
J'étais accroché dans mon garde-robe.
Fait que toi, tu te prenais une sentence, c'était clair.
C'était fait dans mon plan, moi.
La pendaison, pis avec mes draps, pis...
C'est bon, OK.
Y'a une technique que j'avais découvert,
là, en tout cas. Ben, on va garder ça
pour nous autres.
C'était assez macabre, mon affaire,
mais quand je te parle,
moi, là, à l'âge de 39 ans,
je vais revenir à mon enfance,
mais faut juste... À l'âge de 39 ans, je rencontre une travailleuse sociale pour la première fois de ma vie.
Pour un cheminement, pour les deuils et mes limitations au niveau de mes diagnostics en santé mentale
qui ont sorti quand j'avais 39 ans.
Elle me dit « Comment je peux t'aider, Samuel? »
Elle s'appelait Marie-Pierre.
Elle était vraiment une femme merveilleuseuse une travailleuse sociale merveilleuse
pis moi j'avais de la musique avec des travailleurs sociaux à la base
j'aurais aimé que ça soit une psychologue
j'ai dit moi Marie-Pierre
je suis tanné de faire du temps
ah ouais tu t'es allé en prison
pis tout, non, pas besoin d'aller en prison
de faire du temps
c'est sûr que moi je fais du temps
je suis écoeuré, j'étouffe
de pas être sur mon X,
de ne pas être libre, de ne pas
pouvoir parce que j'étais sous l'emprise
de la toxicomanie et j'étais sous l'emprise de l'éclatage.
Encore à 39 ans? Oui, j'ai arrêté à 39 ans.
Premier septembre.
Il y a 4 ans. Tout le temps,
je ne vais pas passer ta vie d'année
en année, mais de ce moment-là,
19... J'ai fait des 2 ans,
j'ai fait des 4 ans. J'imagine qu'à un moment donné,
le côté crime a pris le bord
à un moment donné, ou ça a été...
Oui, la naissance de ma fille.
OK. En 2002.
Fait qu'à partir de là, t'as tout arrêté, sauf la consommation.
Sauf la consommation. Fait que tu l'as...
Construction, change, tu me trompes pas.
Oui, mais là, j'ai travaillé dans la vente.
J'ai travaillé dans la vente et j'ai commencé à faire du crime
d'une autre façon, sans rentrer dans le détail, parce que je me suis suis jamais fait pogner, mais j'ai fait de la fraude beaucoup. Mais je ne veux pas rentrer dans les détails.
Pas de stress. enregistré incorporé et j'ai fait du in and out dans l'astinence un à 18 mois deux âges
me replante un soir j'étais un coquet le sage vols et le gog c'est une psycho stimulant c'était pas
le reste l'alcool était mon investissement par le ch c' là que je... C'était ça, c'était ton entrée. C'était ta porte d'entrée.
C'est ça.
Qui est un classique.
Un classique.
Tu bois et quand tu commences à...
Et voilà.
Puis moi, le mix des deux,
j'aimais tellement ça,
je trouvais tellement que ça me...
Mais c'est un mix, écoute...
Oui, c'est dangereux.
...répendu.
C'est très dangereux
parce que j'ai appris à l'école,
parce que je retourne à l'école
sur le tard,
j'ai appris à l'université
que tu ne mélanges pas deux groupes.
Excusez.
Pas trop, pas trop, pas trop.
Tu mélanges pas deux groupes différents du système nerveux central,
un dépresseur puis un hopper, c'est dangereux pour le cœur.
En tout cas, peu importe, l'un potentialise l'autre.
C'est pour ça que je pensais des soirées des bords
puis le bain 2012 arrive 32 ans je suis dans l'itinérance
ok ouais je me suis rendu de ma consommation morales j'ai perdu à
garder mes enfants je suis en guerre un peu avec la mère de mes filles elle est clean
quand elle est décédée ça faisait 11 ans qu'elle était clean
ok
elle a
c'est ça
je rentre en thérapie
ça a changé ma vie
cette thérapie a changé ma vie
parce que j'ai fait la paix
avec la vie
j'ai arrêté de vouloir mourir
j'ai retrouvé paix avec la vie j'ai arrêté de vouloir mourir si je
retrouvais de l'espoir mais je t'arrache ténant une thérapie volontaire basé sur
les deux étapes de la fraternité qu'on appelle le modèle minnesota dans le
jargon et c'est là que j'ai travaillé pendant quatre ans c'est là que j'ai
travaillé en 2014 comme intervenant aussi de soutien acheter intervenants
soutien je veux taire la ressource parce que c'est pas pour la ressource mais
j'ai juste bon à dire de cette place l'homme ou dans la ville puis le goût
qui dirige le directeur général de de la place si m'attend justement excuse moi
je te coupe si tu as un intérêt aussi si les gens et courriel ou réseaux
sociaux qui veulent te rejoindre, si jamais
ils s'intéressent à cette place-là,
serais-tu ouvert? Oui, je serais ouvert
à l'envoyer. On nommera peut-être ton
courriel tantôt, si jamais des gens qui veulent
rentrer en communication pour avoir peut-être les places.
Ils ont besoin d'aide, n'importe quoi. Moi, je vais
toujours référer parce que selon moi, c'est la
meilleure maison de thérapie qu'il y a pas.
Ça existe pas. Fait que c'est là que t'es étonné. Mais là, tu parles
36, mais tu dis que c'est à 39,ie qu'il y a pas ça existe pas mais là tu parles 36 mais tu dis que c'est à 39
moi là à 32
2012, 32 ans je rentre en thérapie
et je fais 4 ans
je fais 4 ans
et 360 jours
je rechute le 20 juin
2016 suite au décès
de la mère de mes enfants
et je prenais un gâteau le 24 juin
je sais que t'as pas de micro
mais t'es dans sa vie à cette époque là
elle est dans ma vie
elle est rentrée dans ma vie en 2013
ok parfait
fait que ta rechute
je sais pas si tu dis au décès
elle a vécu ma rechute
pendant 3 ans
une rechute d'un soir qui a duré 3 ans
3 ans de bas fond
ok
bravo d'être resté
où est-ce qu'elle m'a soutenu
où est-ce qu'elle m'a donné à partir
elle a décidé de partir
pendant à peu près
un an dans son logement
on a pas été séparés longtemps
on a peut-être été séparés un mois
tout est partout
pas de recul everyday c'est trop a vécu dans son logement, mais on n'a pas été séparés longtemps, on a peut-être été séparés un mois, tout est partout.
Mais juste, pas de recul, le fait « everyday, c'est trop ».
La première semaine, c'est comme « alright ».
Je suis parti des souris d'âme,
j'avais un coloc avec qui je consommais, mon partner
d'affaires, on consommait tous les deux.
Moi, je m'étais parti une licence à la construction,
moi, comme peinte en bâtiment,
mais bien pété.
J'allais à mes cours, bien pété. J'ai fait les examens, bien pété. J'ai soumissionné, bien pété, là. J'allais à Médico, bien pété.
J'ai fait les examens, bien pété. J'ai soumissionné,
bien pété. Puis j'ai fermé l'entreprise,
bien pété aussi, tu sais.
Après neuf mois.
C'était quoi le nom de l'entreprise? Bien pété.
Puis j'ai pas eu une bonne réputation.
Ça m'ennuie dans le milieu de la construction
parce que j'étais réputé comme un pas fiable,
tu sais. Un gars qui est pas là, un gars qui
rentre pas travailler, un gars qui arrive en retard
je m'ai fait des astilles de singerie
mais
l'appel d'aider
comme je te dis moi
depuis j'ai toujours
voulu avoir ma famille d'accueil
moi là ça a cliqué avec toi Cédric
quand on s'est parlé au téléphone pis tu m'as dit
t'avais été famille d'accueil
sans rentrer dans le détail j'ai trippé Cédric, quand on s'est parlé au téléphone, puis tu m'as dit que tu avais été famille d'accueil, puis que tu...
Sans rentrer dans le détail, tu sais,
j'ai tripé, man, sur...
J'ai dit, calvaire, c'est quoi les chances, man?
Ah, parce que notre première conversation au téléphone,
elle était longue quand même.
Elle était longue, quasiment 45 minutes au téléphone,
deux verbomoteurs qui jasent, tu sais.
Deux TDA, probablement.
Fait que, tu sais,
j'ai trouvé ça vraiment
vraiment cool parce que moi
être intervenant
travailler dans les centres d'accueil, travailler dans les centres de jeunesse
aller aider les jeunes
travailler dans une thérapie
moi quand je suis sorti du Havre-du-Fjord au Lac-Saint-Jean
à 17 ans, j'ai dit
à mon intervenant, je m'en rappelle encore
je vais faire le métier que tu fais un jour
je vais faire ça un jour.
Puis à 39 ans,
tu as rencontré
la travailleuse sociale dont tu nous parlais tantôt.
Tu lui as dit ce que tu nous disais tantôt,
je suis tanné d'être emprisonné en dedans de moi.
À partir de ce moment-là,
qu'est-ce...
On parle de v'là 4 ans?
Oui, de v'là 4 ans.
Il y a eu quelque chose qui s'est passé.
Il y a quelque chose qui s'est passé, certain,
parce qu'en 2014, quand j'ai lâché
la place où je travaillais,
je suis parti un peu en sauvage,
un peu comme je viens de faire là.
Oui, en tout cas, ça se fait.
Peu importe.
Et j'ai un ami qui est mort d'une overdose,
mon ami Hug,
qui était un intervenant de cette place-là, que moi, j'avais aid ami qui est mort d'une overdose, mon ami Hug, qui était un intervenant
de cette place-là, que moi,
j'avais aidé en 2014, qui était un résident
qui est devenu intervenant.
Ça, parce que tu travaillais dans une maison de thérapie.
Une maison de thérapie pour alcooliques, toxicomanes,
puis une maison de thérapie volontaire,
100% volontaire, pas de carcéral,
mais fermée.
Une zone de thérapie fermée.
Fermée 90 jours. Fait que le monde vient s'enfermer pendant 90 jours.
Pas de visite.
Pas de visite, pas de sortie.
C'est rough.
Puis on ne confronte pas là-bas.
Ils se confrontent eux autres même, entre eux autres.
Ils sont arrivés là de le plein gré.
De le plein gré.
Mais il y a des gens qui sont criminalisés là-dedans.
Il y a des gens qui ont fait de la prison beaucoup.
Puis ces gens-là, moi, je veux les aider. Et j'ai voulu
les aider. C'est ceux-là, moi, que j'avais sur mon
casse-là. Mais en même temps, toi,
tu voulais aider,
mais tu étais à quel point
apte à aider parce que tu avais toi-même encore
tes propres démons. Bien là, moi, quand je suis
arrivé en thérapie à 39 ans,
quand je suis arrivé... Oui, mais c'est ça, à 39 ans, oui,
mais en 2014... En 2014, je n'étais pas prêt.
Tu n'étais pas prêt à aider le monde. Ah non, je n'étais pas prêt à aider le monde. mais en 2014... En 2014, je n'étais pas prêt. Tu n'étais pas prêt à aider le monde.
Tu voulais aider le monde, mais tu n'étais pas prêt.
Mais à 39 ans, il y a 4 ans...
Oui. Là, j'avais fait le tour.
J'avais fait le tour de ma vie.
J'avais connu l'argent.
J'avais connu l'argent en aide.
Le travailler, sa construction.
Quand j'ai arrêté de travailler
dans le domaine de la construction,
j'étais gestionnaire de la division peinture. J'avais 8uit peintres qui travaillaient pour moi. J'étais payé. La minute où je rentrais dans mon pick-up, la minute où j'en sortais le soir, on louait mon truck, mes outils. Je faisais de l'argent. Je n'avais jamais fait de l'argent de même. Marche de crédit, carte de crédit. Je me disais que c'est ça que ça prend pour être heureux dans la vie. Je me suis trompé. Ça prend la famille, ça prend les amis, ça
prend l'amour, ça prend ce qui nous fait le plus souffrir, c'est l'amour, puis ce
qui peut nous guérir, c'est l'amour, Christ. Fait que j'étais en manque de ça, moi.
J'avais beau avoir une femme qui m'aime, des enfants qui m'aiment, j'étais pas
heureux dans mon métier, j'étais pas heureux dans ma vie que je vivais, donc je consommais,
je surconsommais. J'étais dans ma rechute vie que je vivais, donc je consommais, je surconsommais
j'étais dans ma rechute de 3 ans et je me mélangeais
pour mourir, puis j'ai fait une tentative
de suicide le 28 août
2019
et c'est ça mon wake up call
le lendemain matin quand je me suis
réveillé, je suis allé travailler
je suis pas mort
non non, clairement, mais tu t'es réveillé
c'est parce que t'as essayé de t'endorm en droit j'ai assez de m'endormir avec plein de substances
plein de médicaments et de l'alcool puis à vous les détails c'est juste pour la
situation notée et et et l'eau vient les diagnostics vient la psychiatrie vient
vient le je te fais un topo rapide la pa rapide pour rentrer dans le vif du sujet
ce que j'ai fait
comme métier. Et là, je suis
assis devant
une table et je fais une balance décisionnelle.
J'avais appris ça en thérapie en 2012. Fais des balances décisionnelles.
J'avais appris ça dans les livres de psycho aussi.
Quand t'hésites, fais une balance décisionnelle.
Les pours, les comptes, le passif, l'actif.
Fait que je fais ça avec
mon budget.
Bon, je veux plus travailler en construction.
Mais là, je suis endetté de combien?
Et là, si je vais travailler en intervention, je fais quoi?
Faut que je retourne à l'école.
OK. Là, je fais quoi à l'école?
Là, j'ai un secondaire. J'ai un diplôme d'études secondaires.
J'ai réussi à avoir ça à 32 ans.
J'étais allé chercher ça.
Fait que là, l'université, le cégep,
là... Et là je passe tout dans l'entonnoir, pis là ça fait comme... Moi je veux aider les tout-croches,
je veux aider ceux que plus personne veut aider. Les toxico, les itinérants, les prostituées,
les gars, les bagnards, les gars qui viennent de sortir du pen, là, pis qui... Parce que faut
se le dire les statistiques, 90% des gens qui sont en prison
ont un problème de toxicomanie
ou d'alcoolisme
90%
si c'est pas plus
si on règle le problème
avec la toxico, on règle le problème
de la criminalité en partie
moi j'ai compris ça pendant que
j'ai travaillé et que je suis retourné à l'école
c'est ça que j'ai voulu aider j'ai compris ça pendant que j'ai travaillé et que je suis retourné à l'école.
C'est ça que j'ai voulu aider.
J'ai trouvé ça dur de sortir du monde criminel.
L'argent facile, le nightlife,
sex, rock and roll.
J'aimais ça.
Le prestige d'arriver au dépanneur et de sortir le wallet.
Arriver au bar et de payer la traite.
Mais le lendemain, je n'ai jamais une cent
parce que je suis un sniffeur et je sniffe mon profit.
J'arrive dans l'entonnoir
et je place tout ça là.
Et là, ça fait comme bon,
certifiant en toxicomanie.
Je m'appelle,
j'appelle ma blonde.
Tu t'en viens à la maison tout de suite.
On était séparés,
on ne restait pas ensemble
dans le même logement.
Je dis, il faut que tu viennes m'aider, je m'inscris en toxico
à l'université, hein?
ouais, je lâche la construction, c'est fini, terminé
ben là on va faire quoi?
tu vas faire quoi?
je checkerai ça, mais je crois que j'en ai dit là
viens m'aider s'il te plaît, parce que là, c'est là que je le fais
inscription
t'es assez, viens
on a beaucoup de simulatifs moi avec
c'est quelque chose
c'est là que ça se passe.
Si je le fais pas là, je le ferais pas.
Je le ferais pas. Je vais le reporter.
Je te feel.
Ah ouais, ouais.
Fait que là, ça se fait.
Et là, la mort de mon ami.
Salon funéraire. Moi, je vois jamais
dans les salons funéraires. Et là, je décide d'y aller
parce que mon ami Bruno m'invite.
Bruno, c'est quelqu'un que j'ai connu en thérapie,
avec qui j'ai parti ma compagagner en construction, qui était mon meilleur ami, qui est devenu mon meilleur ami.
Et là, quand j'arrive dans la cour, dans le stationnement, le directeur général d'où je travaillais en 2014, il est là, avec d'autres personnes, d'autres intervenants, anciens intervenants, pis... Oh!
La chienne m'a pogné, je veux m'en aller, tu sais, je veux pas le voir, je veux pas l'affronter, tu sais.
Parce que t'étais pas... Parce que t'es un homme.
Pis t'étais pas parti...
Je me sentais coupable encore, j'étais pas parti en bon terme, je me sentais coupable, pis...
J'arrivais d'une rechute, j'avais trois semaines clean, je venais de m'inscrire en toxico,
je venais de changer, je venais de lâcher la construction, je venais d'admettre qu'il fallait que je fasse une faillite personnelle,
parce que j'avais 10 000 piastres de dette, mais plus que ça'avais dix mille de marge de crédit petit faux chevaux et ça c'est c'est l'entonnoir si je fais faillite je vais
faire un métier que j'aime à écoute je diminue deux fois salaires c'est sport de salle de 80
milles à paris un terrain de 36 milles par année ça c'est il pars de salle de 80 milles à paris interne 36
milles par année ça s'il fallait que je réfléchisse à soul je prenne la décision
de le faire c'est à congeance de ça avec lui parce qu'il me le demande c'est
parce que finalement j'y vois on se croise on se parle c'est content de
m'avoir lui m'a pardonné c'est un homme de coeur c'est un homme c'est un homme
qui peut pas être dans ce milieu-là,
puis avoir de la rancœur tout le temps.
Là, au moment où je conspire, si jamais il écoute ça,
il doit m'haïr.
On va y revenir.
Mais, mais,
et de là,
il me prend,
puis il me garde à côté de lui.
Il sait que j'ai trois semaines de ligne.
Mais que je viens de m'inscrire en toxico, je retourne à l'intervention.
Et là, on s'en va fumer des clopes après l'enterrement de Hugues,
puis on jase, puis on jase, puis on jase.
Deux mois après, je travaillais là comme bénévole.
Puis six mois après, bien, ça c'était en 2019.
Six mois après, je suisbe et directeur adjoint directeur les opérations intervenants de groupe tout aussi tout a déboulé j'étais enfin cédric sur mon ex je le disais à
ma blonde je le disais à tout le monde je suis sur mon ex je vais mourir l'homme c'est sûr pour mourir le
plan personnel pieds dessus je sais que tu viens démissionner deux semaines
je dis pas c'est l'autre jeudi on On s'est parlé il y a trois semaines.
Je pouvais pas venir au podcast.
Je pouvais pas.
Pour des raisons de partenariat.
Si on dit
tu voulais venir au podcast,
tu me dis, écoute, faut que j'en parle avec
la place où je travaille.
On allait parler
beaucoup de ce travail-là.
Ils ont refusé que tu viennes au podcast.
Ils ont refusé.
Ils ont refusé.
Après ça, moi je ne dis rien de plus, je te laisse ça de ton côté à toi, ce que tu veux dire, ce que tu veux pas dire.
Pour plein de raisons personnelles, mais des raisons aussi au niveau de Patonaria, au niveau des bailleurs de fonds, vu qu'on n'est pas une thérapie carcérale.
Puis que mon podcast s'appelle Le Parloir.
Le Parloir, c'est pas une thérapie carcérale. Puis que mon podcast s'appelle Le Parloir.
C'est des trafiquants.
Ils ne voulaient pas être associés
nécessairement à ça.
Moi, je voyais ça d'une toute autre angle.
Je voyais ça comme on peut pousser ailleurs,
on peut expliquer ce qu'on fait.
C'est le but. Je ne reçois pas
des trafiquants, je peux recevoir des gens
qui ont trafiqué.
Je ne reçois pas des martyriers, je reçois quelqu'un
qui a commis un meurtrier
et qui s'est réparé dans la vie.
C'est le but du podcast, c'est du partage,
c'est de la compréhension, c'est ça mon podcast.
Ce que j'aime, c'est que toi, tu avais compris ça.
Je l'avais compris certain,
et ce que j'aime de ton affaire aussi, c'est que c'est pas préparé,
c'est a cappella un peu.
T'es préparé, tu prends des questions
pendant que...
Je sais qui je reçois mais
je connais pas savoir tout de suite puis ça j'ai adoré sa motte à moi c'est vrai c'est
ça mon bon action c'est une belle opportunité bon mais il ya plein d'autres raisons je vais
t'expliquer je vais vous expliquer le la taux pas démissionné à cause de mon podcast. C'est juste une chose de plus
qui a fait en sorte que tu aies cette décision-là.
J'ai accumulé plein de choses, mais la législation...
Moi, j'ai lâché la construction
et j'ai fermé ma licence
de la régie du bâtiment du Québec
à cause des lois.
Au Québec, tu as besoin d'un permis
pour n'importe quoi.
C'est terrible comment tu as besoin
d'un permis pour... C'est niaise terrible comment tu as besoin d'un permis pour signer
moi si je vais peinturer je te peintre je me considère comme un bon pain je vois peinturer
pas de cartes je vais manger un ticket man il ya juste au québec qui donne des tickets à quelqu'un
qui travaille pas un petit ticket j'en ai pas ni un mot 365 piastres d'aller travailler si tu arraches
pas un mur de briques pour en bas je vois notre lot de 20 sur un mur et le chou posséder qu j'ai
pu sur un contrat c'est ce qui fait que j'ai lâché la construction pour ça j'ai fait comme
focaux dred roderick trop trop trop moi je veux je veux je veux de la liberté puis le décret le
hors décret sa construction c'est pas assez sûr.
Tu peux pas faire gagner
bien ta vie avec ça. J'en connais que oui,
j'en connais qu'ils le font. Présentement, je travaille
pour une compagnie de peinture à Magog.
Parce que tu viens de recommencer.
Je viens de recommencer en peinture.
Une semaine.
Le temps que mes projets partent en intervention.
Là, c'est ça.
C'est parti de là, ben,
il nous reste pas beaucoup de temps, mais je veux qu'on en parle parce que c'est ça. C'est parti de là, ben, ben. Parce qu'il nous reste pas beaucoup de temps, mais je veux qu'on en parle,
parce que c'est ça. Déjà? Ça passe vite.
Ben oui, mais c'est une heure et dix qu'on jase déjà.
OK.
Parce que c'est ça. Donc, tu sais,
oui, le podcast, c'était pas...
Ça a été comme peut-être le coup de pied
dans l'arrière qui te manquait, parce que
t'as des projets. Oui, j'ai des projets.
C'est quoi, ces projets?
Moi, j'ai le Sommeur d'espoir. Le Sommeur d'espoir, c'est moi, c'est Samuel Beauchesne. J'ai décidé de devenir un intervenant, d'être un intervenant en dépendance, en croissance personnelle, à faire du coaching au niveau de l'estime personnelle à un plus large public. Aider les gens, les entrepreneurs qui sont aux prises,
avec des employés qui ont des problèmes de toxicomanie.
J'offre un service que j'ai écrit,
que je viens de compléter.
J'ai monté mon site web,
le sommaired'espoir.ca.
J'ai tous mes services.
Le lien va être en dessous,
dans la vidéo, dans la description YouTube.
Le lien va être dans la description.
Ma page Facebook,
ça m'a l'espoir que tu as probablement
vu passer parce qu'on était mis Facebook.
Tu vas mettre tous tes liens
qui vont être en dessous de la vidéo.
Là, je me concentre sur les conférences.
Conférences en dépendance, conférences
dans les écoles, conférences cégep,
université, secondaire 3, 4, 5,
partout dans le Québec.
Je suis là-dessus. Je fais beaucoup de capsules où je vais parler de la dépendance.
Je veux aider les jeunes à éviter la prison, à éviter les centres de jeunesse,
à éviter de tomber dans l'engrenage de la consommation, faire de la prévention.
Je pense que si on commence là, quand ils ont 14, 15, 16 ans,
si moi, il y avait quelqu'un qui était venu me voir
un ancien toxico, décrocheur scolaire,
qui retournait à l'école à l'âge de 32 ans
avec des enfants, puis qui était allé chercher
un certificat à l'université en toxico,
puis qu'il s'en est sorti,
moi, ça m'aurait impressionné.
J'aurais peut-être fait attention.
Peut-être que j'aurais mal viré aussi.
Mais autre que le bagnard, moi moi j'ai vu des gosses de
revenez là c'est alors son été impressionné ouah mais moi ça m'a donné le coup de faire du crime
pas mal plus que de pas en faire j'étais déjà fucké à ce moment là je voyais arriver des écoles
fait que je veux je veux aider je veux aider donc le sommet d'esir, c'est ça qu'il va faire. Il va semer de l'espoir,
il va être une lumière dans l'obscurité
des gens les plus démunis,
ceux qui ne l'arrachent, mais
ceux qui ont encore leur maison,
qui ont encore leur travail,
mais que s'ils continuent de brosser le jeudi,
ou de signifier le jeudi, puis de ne pas
rentrer le vendredi, le syndicat ne le protégera plus.
Fait que, moi,
je veux aider ces gars-là. Avant qu'il soit que soit trop j'ai conçu un programme de 13 semaines que j'offre aux entreprises
si vous avez business whatever piscine même si c'est juste une personne seule puis ce que tu
entends qui sort de la bouche de sam interpelle n'hésite pas et puis si ce pas tant si ce pas sam ce que
je suis pas sam gars voici appelle quelqu'un qui va chercher de l'aide mais je pense que
ça peut être une belle référence quand je dis les tous les liens de sam voyant vidéo j'espère que
ton projet va se faire marcher je pense que tu es une personne qui peut apporter beaucoup de choses d'un esti de véhicule
tu m'as donné des frissons man
j'ai reconnu
plein de choses dans ce que tu as dit
j'ai vu certains
d'aspects de ma vie aussi à travers
tes paroles, merci
merci de ton partage, merci de ce que tu fais
pour les autres, puis merci
pour ce que tu vas faire pour les autres
merci beaucoup, au parloir.
Merci. Thank you.