café snake - aesthetic tradwife bleu ciel
Episode Date: November 19, 2024Notre patreon : patreon.com/cafesnake On parle de la croissance du réseau social Bluesky et de la tradwife comme simulacre internet Retour sur Alpha, Twitch, SNL et ++++ -- Is the Gen Z bro media die...t to blame, Rebecca Jennings https://www.vox.com/culture/383364/gen-z-podcasts-trump-win-joe-rogan-bros La ballerine qui élève des cochons, Daphné B. https://www.lapresse.ca/societe/chroniques/2023-10-15/culture-web/la-ballerine-qui-eleve-des-cochons.php Est-ce la fin de la tasse Stanley, Daphné B. https://www.lapresse.ca/societe/chroniques/2024-02-04/culture-web/est-ce-la-fin-de-la-tasse-stanley.php The Secret Lives of Option-Less Wives, Ann Helen Petersen https://annehelen.substack.com/p/the-secret-lives-of-option-less-wives Sundresses and rugged self-sufficiency: ‘tradwives’ tout a conservative American past ... that didn’t exist, Carter Sherman https://www.theguardian.com/lifeandstyle/ng-interactive/2024/jul/24/tradwives-tiktok-women-gender-roles “The “Intellectual Dark Web,” explained: what Jordan Peterson has in common with the alt-right”, Henry Farrell https://www.vox.com/the-big-idea/2018/5/10/17338290/intellectual-dark-web-rogan-peterson-harris-times-weiss maybe delulu *IS* the solulu, Kyle Raymond Fitzpatrick https://1234kyle5678.substack.com/p/delulu-is-the-solulu
Transcript
Discussion (0)
Bon matin! Salut Daphne!
Allô mon nez!
Bienvenue à Café Snake, merci d'écouter Café Snake, c'est Café Snake 19 aujourd'hui,
on est déjà à 19 épisodes.
Aujourd'hui c'est un épisode qui est entièrement disponible sur Apple et Spotify.
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à notre Patreon, le patreon.com slash Café Snake.
Merci à tout le monde qui s'abonne, qui partage.
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sur Spotify et Apple Podcasts
et à partager le mot que
cette podcast est incroyable et devrait être écoutée
par tout le Québec. De quoi tu vas parler aujourd'hui, Daphné?
Moi, je vais répondre à la demande
d'une de nos auditrices
et abonner à notre Patreon.
Donc, elle voulait qu'on parle un peu plus
de ce qu'on appelle les tradwives.
On parle beaucoup en ce moment avec Alpha Blabla de la radicalisation des jeunes hommes,
mais la radicalisation des gens, ça se fait sur tout le spectre des genres.
Donc, je vais parler un peu de ça, pas nécessairement en détail.
C'est vraiment un sujet qui est très vaste aussi, mais je vais l'aborder.
Et toi, Mounir?
Moi, je vais parler de la grande exode de Twitter vers Blue Sky
qui est arrivée cette semaine.
Le grand débarquement d'utilisateurs
sur la plateforme Blue Sky
dans le monde des médias.
Les journalistes, beaucoup au Québec, ont débarqué sur Blue Sky.
Donc, parler de ce phénomène-là,
est-ce que ça va durer longtemps? Est-ce que ça va fonctionner?
Et on va voir. Et sans plus tarder,
les DJ News!
Ça va, ça va. Je voulais juste te dire qu' est allé en activité, puis quand je suis revenu, j'ai pensé quand même pas à faire de l'acte.
Et moi, j'ai quand même beaucoup pensé à Félix.
En fait, ce qu'on comprend, c'est que c'est vraiment ce qu'il pense. C'est pas une maladresse, c'est pas une erreur de parcours, c'est ce qu'il pense.
Donc même si M. Boisy s'excusait, ça ne changera rien.
Donc ce qu'on comprend, c'est qu'il a cette vision un peu radicale de la lutte au racisme.
C'est-à-dire qu'il considère que les politiques de l'Assemblée nationale, les politiques du gouvernement sont racistes....
J'ai pas, on va dire, un bat dans ma carte de crédit, là.
Moi, j'ai à la banque, je paye 1,2.
Ça veut dire que j'ai deux feuilles en plus
dans ma carte de crédit.
Si moi, je bite le système, le banquier me parle,
il dit, yo, toi, t'as tellement compris le système,
t'es intelligent. Moi, je paye toujours plus
dans ma carte de crédit. Je fais pas...
À zéro, j'suis en plus.
J'ai de l'argent en plus, les gars.
De quoi parle?
Thank you, thank you, thank you very much.
My name is Charlie XCX.
For those of you who recognize me,
you might know me from my album, Brat.
But don't worry if you don't.
There is nothing wrong with being straight.
Et un dernier jour, cet influenceur masculiniste
se vante sur les réseaux sociaux d'être un riche entrepreneur,
mais dans les faits, Pierre-Antoine, il croulerait sous les dettes.
Voilà, Julien Bournival-Vaujoie, cet homme d'affaires qui a fait beaucoup parler de lui dernièrement,
notamment pour sa participation à ce documentaire Alpha qui porte sur le mouvement masculiniste.
Or, on apprend ce matin dans le journal de Montréal que cet homme de 36 ans
cumule des dettes personnelles
s'élevant à près de 1,4 million de dollars.
Ça, c'est selon des documents publics
du Bureau du surintendant des faillites.
Donc, pour revenir au sujet qu'on a couvert
la semaine dernière, le documentaire
Alpha de Simon Coutu, qui est diffusé par
Télé-Québec, on l'a finalement regardé, puis on va revenir sur le documentaire Alpha de Simon Coutu qui est diffusé par Télé-Québec.
On l'a finalement regardé, puis on va revenir sur le documentaire après un visionnement passionnant.
Qu'est-ce que tu as pensé du documentaire?
Plusieurs choses.
Ça, c'est pas juste moi qui remarque ça, notamment un commentateur sur Internet qui s'appelle Joshua Starela,
qui explique que dans la podcast qu'il a faite avec Taylor Lawrence, que la manosphère, on parle souvent de manosphère, c'est quand même un
terme ombrel qui est très, très vague
parce que c'est pas un
univers qui est unifié. Il y a beaucoup de divisions,
de différences, de mouvements, de
sous-groupes. Quand on parle de ces phénomènes
sociaux-là, donc la radicalisation
des hommes en ligne, c'est des
phénomènes sociaux qui sont hétérogènes, puis je pense
qu'il faut être très, très précis dans la façon
dont on les aborde.
Est-ce que ce documentaire n'était pas, là?
Moi, ça fait quand même plusieurs documentaires de Simon Coutu
que je regarde. J'ai préféré son documentaire à RAD
sur les anti-mesures sanitaires.
Puis pour moi, le meilleur reportage
de Simon Coutu, c'est lui qui a fait sur le crime
organisé à Montréal, la fraude organisée
en fait, qui est disponible sur la chaîne de RAD.
Et là, vraiment, ça commençait en plein
milieu de quelque chose. On dirait qu'il a mal défini de quoi qu'on parlait Andrew Tate, puis je pense que c'est
de quoi qu'on a souvent reproché à comment qu'on couvrait Andrew Tate dans les médias d'héritage.
C'est comme si Andrew Tate aurait ensorcelé ces jeunes hommes, qu'il serait tombé sous son charme
comme si c'était quelque chose de magique. On ne montre même pas le contenu que les jeunes trouvent
attirant, on montre les pires clips de lui qui sont joués en boucle depuis des années, mais on parle
même pas, on donne même pas un peu de contexte temporel
dans quand la montée d'Andrew Tate est arrivée,
comment elle s'est orchestrée,
quel mécanisme algorithmique il a utilisé pour monter à la prééminence.
C'est de quoi de très connu qu'Andrew Tate avait un lien d'affilié
qui faisait en sorte que les gens qui clippaient ses passages de podcast
et les diffusaient sur TikTok recevaient de l'argent
quand il réussit à recruter des gens dans son Auschwitz University. Plein de choses qui
manquent.
Ouais, non, t'as raison, puis j'ai l'impression que... Après, je l'ai écouté, c'est une
oreille vraiment distraite, mais j'avais l'impression qu'il n'y avait pas assez
d'ancrage, justement, comme tu dis, historique ou contextuel pour expliquer toute cette
mouvance-là, notamment, on n'a pas parlé de Gamergate, il me semble. Gamergate,
qui est un événement majeur qui est arrivé
il y a dix ans sur Internet et qui explique
un peu la radicalisation, notamment
des incels. Toutes les techniques
ont été utilisées sur les médias sociaux
pour... Propager ce message.
Oui. Après ça, il y a la gestion de la pandémie.
La pandémie qui a contribué à radicaliser
bien du monde en ligne. C'est un moment
pivot. C'est mentionné brièvement, dans le documentaire, comme l'adjacence entre ces mouvements-là
et les mouvements anti-mesures sanitaires.
On parle d'un manque de confiance dans les institutions, c'est comme s'est nommé.
Je trouve que c'est comme vraiment une espèce de suite d'entrevues, une après l'autre.
Moi, je regardais vraiment ça dans l'aspect de comme si j'avais à faire ce documentaire-là.
Mes yeux sont biaisés. Il manquait quelque chose, il manquait aussi...
Je pense que ça aurait pris un exposé de Simon Coutu comme une espèce de 5-10 minutes
juste de straight-up exposé d'informations,
au lieu de tout de suite sauter dans les entrevues avec les masculinistes.
Ça manquait, comme on dit, de contexte, en fait.
Je trouvais qu'il parlait un peu de la hustler culture,
de la dynamique économique, mettons, derrière certains discours masculinistes,
mais jamais c'est vraiment investigué comme la réalité économique dans laquelle on vit.
Quelque chose qu'on partage tous, et la gauche, et la droite, et les femmes, et les hommes,
whatever, puis qui contribue quand même à faire en sorte que ce type de discours-là
a une certaine adhérence.
Ça, c'est mentionné une fois par une intervenante avec l'enseignante, mais c'est pas mentionné par lui en tant que tel.
Je trouve qu'au final, ce que ça fait, c'est que ça reste une espèce de documentaire qui va amplifier certains messages masculinistes, mais à travers les médias d'héritage, puis qui va générer une forme d'outrage, mais ça va pas nous amener à mieux les comprendre, puis peut-être même à justement les comprendre pour les désamorcer ou offrir un contre-discours.
Puis c'est ça, puis je pense que ça a été fait justement pour offrir ce beau package de une heure aux médias de héritage,
couvrir ce sujet-là qui est comme vraiment, qui a été abondamment exploré dans des essais sur YouTube,
dans plein d'autres formes de contenu sur d'autres plateformes, mais là c'était comme la version québécoise de ça.
Tu sais, la conclusion, il faut rester vigilant, c'est la dernière. C'est comme une phrase.
Mais il y a une autre affaire que j'aurais voulu qu'il soit abordée, c'est une critique des médias d'héritage en soi,
qui ont vraiment longtemps peut-être ignoré ou pas considéré sérieusement l'influence politique des créateurs de contenu,
comme par exemple les Netboys, Aiden Russ, tous ces gens-là. Et d'après moi, c'est que pendant longtemps, puis même encore aujourd'hui,
on a considéré que ce qui était online, la politique online,
c'est quelque chose de fringe, puis de, par définition, délétère.
Comme si c'était négatif en soi.
Ça, ça revient à l'espèce de dichotomie qu'on a faite,
ça fait des années qu'on fait comme une séparation de ce qui se passe online, offline,
ce qui serait « virtuel » versus « réel ».
Puis ça, c'est encore là dans le discours, dans les médias.
Ça fait en sorte qu'on a une responsabilité à prendre
qui n'est pas prise.
C'est juste post-élection, post-réélection de Trump
que là, on prend ces discours-là peut-être plus au sérieux.
Oui, puis c'est ça.
Ça fait longtemps qu'on aurait dû penser
que les influenceurs, ce sont des acteurs politiques
très sérieux,
très importants
qui ont une grande influence.
L'autre chose aussi
que j'ai trouvé intéressant
dans les discours,
les trucs que j'ai lus
par rapport à ça,
c'est que souvent,
on va s'intéresser
à la pipeline.
Qu'est-ce qui radicalise
les jeunes hommes?
Qu'est-ce qui fait en sorte
qu'ils vont peut-être
virer extrême droite?
Mais on ne s'intéresse
jamais à la pipeline inverse. Par exemple, qu'est-ce qui ferait que qu'ils vont peut-être virer extrême droite, mais on ne s'intéresse jamais à la pipeline inverse.
Par exemple, qu'est-ce qui ferait que quelqu'un de droite
deviendrait, à travers le contenu Internet,
quelqu'un de gauche?
Puis ça aussi, c'est à explorer,
parce que le contenu qui circule sur Internet,
ce n'est pas du contenu qui est essentiellement,
par définition, de droite.
Non, pas du tout.
Moi, je pense que, justement, il a fait ça
pour les médias de déritage,
pour un public qui serait complètement désengagé de l'Internet
puis leur espèce de vulgariser ce phénomène-là.
Mais même si c'est ça l'objectif,
si l'objectif c'est de produire cette piste informative
qui explore un phénomène en surface-surface,
je trouve que ça n'a pas si bien que ça a été exécuté.
Même si nous, on aurait voulu que ce soit plus, ce soit plus,
même l'objectif de base, je trouve qu'il que ça a été exécuté. Même si nous, on aurait voulu que ce soit plus, ce soit plus, même l'objectif de
base, je trouve qu'il aurait pu être mieux exécuté,
mais après, tu sais, la question
sur est-ce que c'est d'intérêt public ou pas d'intérêt public,
je pense que la discussion que ça a suscité
à la sortie de ce documentaire montre que comme c'est
d'intérêt public, là, ça, je pense qu'en qui dit ça,
Simon Coutu a raison. — Oui, c'est d'intérêt public,
mais ce genre de contenu-là qui est produit
par un diffuseur
étatique, va quand même diriger, orienter la discussion, But this kind of content that is produced by an state-owned broadcaster
will still direct, direct the discussion.
And that's why it's important to do it well.
We are going to basically be talking about three points around the Twitch adpocalypse.
What is it? How did it happen?
And what should happen next to fix it?
That's really what I want to address today.
Twitch this week updated the community's regulations,
the community's political regulations, to include a forbidden word in advance, ce que je veux adresser aujourd'hui. un groupe comme étant mauvais donc si tu traites quelqu'un de sioniste ça pourrait être une offense
qui fait en sorte que tu es banni. Ça arrive après plusieurs controverses dans le monde du
live streaming. Le streamer Asmongold est un grand streamer, legacy streamer de Twitch qui avait dit
que les gens de race arabe sont des gens qui sont sous humains et qui ont le génocide dans leur ADN
donc lui s'était de bande pour deux semaines. Ça, ça appartient à une espèce de grosse attention sur le contenu qui est diffusé sur Twitch.
Et ça a fait en sorte que finalement, ils ont banni le mot sioniste.
Donc on voit un peu l'espèce de double standard.
En fait, on a un streamer qui dit littéralement que les Arabes sont une sous-espèce.
Mais c'est le mot sioniste qui s'est fait ban.
Twitch, en fait, c'est la plus grosse plateforme de diffusion directe au monde et
met de l'avant le streamer Hassanabi qui sont deuxième troisième plus gros streamer qui couvre
le génocide en Palestine depuis plus d'un an. Cette nouvelle règle là elle a été faite parce
que sa communauté est directement visée par des attaques de masse de communautés d'autres streamers
qui se sont fait ban de Twitch
et qui sont sur d'autres plateformes, qui mobilisent leur communauté pour envoyer des courriels de masse
à la ADL, donc le Anti-Defamation League, et à Twitch et à Amazon pour dire en fait
que la communauté d'Hasanabi est une communauté antisémite.
Et tout ça arrive avec plein de dramas dans le monde de l'Internet, si vous le suivez,
le drama entre Hasanabi et Ethan Klein de la chaîne H3H3 qui se pognent, un qui traite l'autre d'antisémite ou pas, pis toutes ces dynamiques
entre créateurs font en sorte que la plus grosse plateforme de diffusion en direct au monde doit
bannir le mot sioniste, fait que je trouve ça quand même intéressant comment qu'on voit cette
plateforme en fait finalement cave in à cette demande, pis la ADL qui publie sur Twitter que
Twitch est un repère d'antisémite. Quand Twitch est littéralement la plateforme
qui enforce le plus ses community guidelines,
c'est la plateforme où les streamers se font régulièrement ban
comparé à YouTube, TikTok ou même Instagram.
Je trouve ça quand même surprenant
qu'ils décident de mettre le mot sioniste dans les mots bannis
quand ce n'est pas nécessairement un enjeu sur Twitch en tant que tel.
Oui, ce mois-ci aussi, Twitch a introduit une nouvelle étiquette
pour classifier
les contenus, les streams.
L'étiquette «Politic and Sensitive
Social Issues». Et quand
on utilise cette étiquette-là,
souvent c'est, par exemple,
des streamers comme Hassan Abiy qui vont parler
d'engagement civil,
les droits civils, blablabla, ça va
restreindre la monétisation
de leurs streams. Exact, puis cette
semaine, on a aussi vu un streamer
qui fait partie du collectif
FaZe, donc FaZe K-Sound,
qui s'est fait démonétiser son stream à cause qu'il y avait
le tag Iran dans son stream,
mais c'est parce qu'il est iranien,
en fait, puis il parle jamais de politique.
C'est un streamer de IRL,
jeux vidéo, de contenu entertainment,
puis il s'est fait démonétiser son stream juste à cause qu'il y avait le tag
Iran, qu'il avait là depuis
des années parce qu'il a juste
jamais enlevé le fait qu'il est tyrannien
pis il s'est fait démonétiser
donc c'est vraiment...
Qu'est-ce que tu penses qui va arriver? Est-ce qu'il va y avoir une migration
si la politique de Twitch continue
dans ce sens-là?
Je pense que, ben parce qu'après le plus gros
je pense pas qu'Assane va partir de Twitch.
Mais s'il se fait démonétiser...
Je pense pas non plus qu'il va, parce qu'à le plus gros du revenu d'Assane,
il vient des gens qui payent des subscriptions.
Il est vraiment proche
dans le fond de
Twitch, les employés de Twitch,
ils aiment vraiment Assane, c'est vraiment un créateur
qui se fait mettre de l'avant. On voit vraiment que
ce qui se passe en ce moment
arrive à cause de la pression externe
pis sûrement de Amazon
qui dit à Twitch, hey vous devez faire quelque chose
parce qu'il faut rappeler que Twitch
appartient à Amazon. Donc c'est des lobbies
politiques. Oui, mais en plus
c'est littéralement organisé
par des streamers comme Destiny
qui est un streamer qui s'est fait ban de
Twitch, qui a une dent contre Asanabi
parce que c'est ça qui est intéressant avec Twitch
c'est que c'est du drama interpersonnel
mais magnifié
parce qu'ils ont des immenses audiences
pis ça affecte des plateformes au complet
fait que Destiny s'est fait ban de Twitch il y a plusieurs
années, est fâché contre ça, veut
revenir sur Twitch, pis déteste Hassan
c'est son ancien coloc, un dit
que c'est le plus gros streamer politique au monde, l'autre dit
que c'est le premier, c'est des anciens colocs qui se détestent maintenant,
qui biffent tout le temps pis là il envoie sa communauté pour envoyer des emails de
masse à Twitch, Amazon, slash comme toute leur advertiser dans le fond à Twitch.
Ok, ensuite on va parler, ben en tout cas mon nez voulait parler de SNL.
Ben je voulais parler de SNL parce que je pense que
SNL est comme dans une période d'état de grâce
depuis comme un mois ou deux mois. Excusez-moi, Miss Alex, je vais vous chanter. Et vous tenez l'air plein. Vous êtes 10 000 $.
S'il vous plaît, arrêtez de me suivre.
Yeah.
We break the pool.
That's what we do.
We break the pool.
We break the pool to you.
Aujourd'hui, mon mari a demandé des tacos de poisson.
Et je ne voulais pas les laisser.
Donc, j'ai tué notre chat et j'ai pris le corne moi-même.
SNL perdait vraiment une importance culturelle.
Pour les gens qui ont suivi le lore quand j'étais plus jeune corne moi-Unis. C'était comme un staple culturel. Au cours des années 2000-2010,
ça a perdu comme significamment de relevance culturel.
Mais ça coïncide aussi avec la montée des réseaux sociaux.
Exact, c'est ça.
Chaque semaine, depuis environ un mois ou deux mois,
les invités sont vraiment ancrés dans les zeitgeist.
Puis avec des sketchs qui sont fortement inspirés de la culture web.
Là, je vais donner des exemples.
On a le sketch de Chapel Rowan en Moudang.
On a le sketch de Call Her Daddy. Le sketch de Nara Smith. Là, je vais donner des exemples. On a le sketch de Chapel Rowan en Moudang. On a le sketch de Call Her Daddy.
Le sketch de Nara Smith.
Le sketch de Bratt.
Je pense que c'est vraiment
un autre signe
que la culture
des médias d'héritage
a vraiment accepté,
surtout aux États-Unis,
qui doivent avoir
un ancrage
dans la culture web
pour avoir
de l'importance culturelle.
Je pense que le fait
que SNL,
cette institution-là,
l'accepte
et fasse en sorte
que son show
est tellement centré
autour de faire des jokes
sur des mimes. Qu'est-ce qui se passe cette
semaine sur TikTok? Le fait que ce soit ça, sûrement,
qui se passe dans leur writer's room,
c'est un indicatif de la culture
à large. Avant, on voyait vraiment des caricatures
comme d'émissions de télé populaire.
Maintenant, on voit des caricatures d'influenceurs.
C'est vraiment le shift.
Il est fait, puis il a été accepté.
Puis tu sais quoi? Ça paye pour SNL. Parce que là,
non seulement je vois les sketchs sur TikTok,
mais je vois du discours autour des sketchs.
Donc chaque semaine, les gens vont
review l'épisode de SNL pour dire
comme « Ah, il s'est passé ça, seule chose
ça s'est passé ». Moi, j'aimerais faire un parallèle
avec le Québec en parlant du Bye Bye.
Parce que le Bye Bye a commencé sa production dans les dernières
semaines. Puis je pense que pour avoir un
Bye Bye qui fonctionne bien,
à part numériste qui va encore nous dire que 4 millions
de gens ont écouté le bye-bye cette année,
qu'est-ce que je crois impossible, il va falloir
vraiment pour moi que ça ligne
sur la culture web pour que je trouve ça bon.
Puis je me demande c'est qui qui est là pour faire
ces décisions-là parce que je pense que c'est là qu'on
voit les limitations de Simon-Olivier Fecteau qui est
comme le grand manitou du bye-bye depuis plusieurs
années. Je pense qu'il y a beaucoup de limitations.
Ben oui, c'est ça. Il est essentiellement
une limitation. Je trouve
qu'avec chaque année, on peut voir comment
il perd sa connexion avec l'air du temps,
justement, puis que le bye-bye devient un peu
son bye-bye personnel, où est-ce que,
au lieu d'être celui des Québécois de toutes les générations,
c'est comme son espèce de journal intime sur
ce qui s'est passé cette année. Si cette année,
il n'aime pas les pistes cyclables, ben on va avoir
un sketch sur les pistes cyclables. S'il a trouvé que
Top Gun, c'était bon, on a un sketch sur Top Gun.
Mais même moi, je me rappelle quand j'ai regardé
le barbeur en direct l'année passée, j'étais comme
le sketch sur les vapoteurs de Touloume
sur les voyages Sunwing,
c'est un sketch de Top Gun.
C'était tellement gâché
le plus gros moment numérique de l'année
comme mélangé. Comme si les deux
étaient dans la même conversation au Québec. Moi, je dis que c'est le plus gros moment numérique de l'année comme mélangeait, comme si les deux étaient dans la même conversation au Québec
moi je dis que c'est le plus gros moment poétique
pis j'ai hâte qu'il y ait un livre
qui s'appelle La vapoteuse de Toulouse
qui sonne
je vais l'acheter
pour que le bye-bye fonctionne
il va falloir que ça s'inspire d'SNL
je pense que les meilleurs sketchs des bye-bye des dernières années
c'était des sketchs qui étaient ancrés dans la culture web
ou des sketchs show
le sketch que j'ai préféré l'année passée c'était celui d'Occupation 2
avec Julie Snyder
je pense que c'était l'année passée, ça c'était drôle
après les sketchs moi
le bye-bye
avant la télé c'était tellement une culture commune
que spoofé les émissions de télé
les téléromanes préférées des Québécois
c'était effectif
mais l'année passée quand il l'a fait j, j'étais comme ben j'écoute pas Stats,
j'écoute pas Indéfendables, j'écoute pas La Petite Vie qu'il avait refaite, tu sais comme
j'écoute pas ces choses-là. Pis je sais qu'il y a des gens qui l'écoutent, je veux pas... mais
je veux dire, je pense que je suis plus proche de la majorité des gens de mon âge que... pis je
sais qu'il y a des gens de mon âge qui écoutent Stats pis là je m'en fous un peu. J'ai rien
contre Stats mais je veux dire pour moi ça... Oui oui il y a beaucoup de gens qui écoutent Stats. J'ai rien contre stat, mais je veux dire, pour moi, ça... — Oui, il y a beaucoup de gens qui écoutent stat.
J'ai parti d'un groupe Facebook de fans
de stat, les fans véritables, même
j'ai jamais regardé un épisode,
pis c'est très actif. — C'est ça, non?
Je suis sûr qu'il y a plein de gens qui écoutent stat, mais je pense que
je parle juste pour moi, là. Je trouve ça pas bon.
— C'est tellement actif que je savais que la
semaine passée, il y avait de quoi qui se passait avec une
araignée. Il y avait beaucoup
de postes sur une araignée.
Donc, depuis l'élection de Donald Trump
le 6 novembre dernier, il y a quelque chose
qui se passe que beaucoup de gens appellent
l'exode de Twitter, donc un terme
biblique, c'est quand même drôle. L'exode
de Twitter vers Blue Sky. C'est quoi
Blue Sky? Je vais le résumer grossièrement
parce que les gens qui suivent cette podcast
ont sûrement entendu parler de ça toute la semaine. Mais
Blue Sky est une application de réseaux sociaux
qui a été cofondée par le créateur de Twitter, Jack Dorsey.
Ça ressemble énormément à Twitter,
mais cette application se veut plus éthique
parce qu'elle n'est pas monétisée,
elle n'a pas l'intention d'être monétisée
et ne revend pas vos données.
C'est le fil, il n'est pas algorithmé.
Une application qui aspire à une future décentralisation,
ce qui n'est pas encore le cas en ce moment, c'est pas décentralisé,
mais l'application a
tous les protocoles pour la décentralisation
des serveurs, ça existe
à ce qui paraît en ce moment, mais en ce moment,
quand tu t'en vas sur BlueSky, tout le trafic vient
des serveurs de BlueSky. Comme Daphné a dit,
c'est une application qui offre un fil non-algorithmique
et un fil algorithmique,
il y a les deux fils sur l'application, et le cas
des open source, ça je trouve pas que c'est un fait honorable honorable parce que Elon, une des premières choses qu'il a fait en
achetant Twitter c'est rendre le code open source. Dans les médias toute cette semaine on était comme
« Oh mon dieu le code est public » mais c'est comme le code de Twitter aussi est public. Ça arrive
pour plusieurs raisons, les gens qui ont désactivé leur compte Twitter pour rejoindre Blue Sky diront
que c'est à cause d'Elon qui a travaillé fort pour la réélection de Donald Trump.
Je suis d'accord que ça a joué un gros rôle
dans ce phénomène qui arrive depuis une semaine.
Ce qui est intéressant, c'est que c'est arrivé toute la même journée.
En fait, tout ce mouvement mémétique.
On a le matin, le journal The Guardian
qui dit qu'il arrête de publier sur X, sur Twitter.
Quelques heures plus tard,
tous les plus grands journalistes du Québec ont rejoint Blue Sky,
fait des publications pour nous expliquer
à quel point Twitter s'était rendu un repère de fascistes et ilses du Québec ont rejoint Blue Sky, fait des publications pour nous expliquer à quel point
Twitter s'était rendu un repère de fascistes,
pis ils s'en allaient sur Blue Sky. J'ai donc décidé
de me créer un compte. Moi, j'en avais un
depuis un bout. Désolée, je faisais partie du monde
qui avait joint Blue Sky dans le temps
où ça prenait comme une invitation spéciale
secrète VIP.
Je savais que ça existait depuis l'année dernière,
mais je m'étais pas créé de compte parce que je crois pas
vraiment qu'on peut remplacer Twitter dans tout ce que Twitter est.
On peut recréer des éléments de Twitter ailleurs.
On ne pourra jamais totalement le remplacer.
Puis avant que je vous dise pourquoi, je vais juste parler de ma semaine sur Blue Sky.
C'était vraiment le party qui était pogné sur Blue Sky cette semaine.
Tout le monde était content de voir.
Oh my God, on est sur Blue Sky.
C'est tellement le fun. Pour moi, personnellement, c'était triggering. Surtout que j'ai content de voir. Oh my god, on est sur Blue Sky. C'est tellement le fun.
Pour moi, personnellement, c'était triggering.
Surtout que j'ai plus de followers que toi.
Pour moi, voir toute cette bonne humeur,
ça me donnait un vibe de quelque chose de fake.
Je sais.
Quelque chose de tellement self-aware
que je n'embarque pas, en fait.
Une bienveillance presque toxique.
C'est vraiment mon biais.
Personnellement, je suis un hater, mon avis vie j'aime voir les vraies d'opinion des gens même si c'est au
détriment des politiciens des journalistes et même de moi puis je lis des conversations sur
blue sky puis ça dit oh my god ça feel comme early twitter je peux poster des photos de mon lunch mon
livre je suis en train de le lire c'est comme y'a personne qui t'empêche de faire ça sur Twitter. C'est à se demander
qu'est-ce que les gens veulent vraiment d'un text-based
social media. Je parle pas des journalistes
encore, je parle vraiment des users
random, un user lambda
de Twitter. Si tu veux juste un endroit
pour poser des choses inoffensives
sur ton quotidien, c'est pas
Blue Sky qui a inventé ça.
Puis c'est pas disparu de Twitter non plus.
Par exemple, si t'as passé tout ton temps sur Twitter au cours des dernières années à fact-checker les gens,
que seulement ta vision du monde soit la bonne,
ben c'est sûr qu'un gros contingent de gens vont te trouver désagréable,
puis qu'ils vont hater quand tu poses une photo de ton lunch.
Twitter, l'affaire qui a la différence avec Blue Sky en ce moment,
c'est que c'est plein de gens qui sont pas socialement en ligne pour miroiter leur identité réelle.
Là, je parle pas de gens qui ont des comptes anonymes,
je parle des gens qui vont avoir leur nom dans leur handle,
mais que Twitter c'est pas une extension de leur carrière. Ce que je veux dire c'est que tout Sky en ce moment s'est rempli, pis là je reprends les mots du journaliste Max Reed,
s'est rempli de main character. C'est pas ça que ça a besoin un social media pour être intéressant.
Ce qu'il y a qui est ce qu'il dit c'est des journalistes qui ont l'habitude quand même d'être centrés
au milieu du discours parce que c'est eux qui le produisent
ou du moins qui le produisaient,
puis qui pensent et qui s'envisagent
comme les main characters d'une plateforme.
Exact. Puis c'est ça un peu le problème
parce que finalement, si tu veux avoir un vrai
portrait du monde, effectivement,
c'est pas juste des journalistes.
Dans le monde, il y a des fans,
il y a des stans, il y a des
normies, on dirait.
Il y a des ados, il y a des gens,
des furries, je ne sais pas.
Il y a du monde de l'art, des
crypto-bros, du monde de l'art-right.
C'est ça,
la texture sociale du monde,
elle est très variée, mettons.
C'est ça, c'est contrairement à ce que beaucoup des gens
disent dans les médias d'héritage cette semaine au Québec
sur ce qui donne son impact à Twitter,
c'est pas les journalistes
ou de pouvoir suivre des événements en direct.
C'est pas seulement ça.
Ce qui rend Twitter spécial,
c'est tous les discours autour de ce qui se passe.
Puis souvent, ça vient de contes complètement aléatoires.
C'est les blagues, les mimes,
les histoires que tu peux suivre sur plusieurs jours.
C'est les mimes à ce sujet, sur ces histoires, sur Black Twitter.
Je veux dire, quand je vois tous ces journalistes se défiler un après l'autre sur Blue Sky,
c'était quoi leur rapport à Twitter?
Parce que pour moi, most of the time, c'est genre des jokes sur les Costco guys
ou une nouvelle façon de dire que t'aimes LeBron James.
Genre, je comprends que Twitter s'était rendu méchant pour eux,
ils recevaient plein de commentaires négatifs, mais quand je pense à Twitter, je pense pas à « Oh my god,
mon fil de journaliste préféré ». Pis je sais que toi, genre, t'as retrouvé ça sur Blue Sky pis
comme t'aimes ça, comme pour t'as suivi quelques gens pis tu vois ces affaires-là, je comprends
cette fonctionnalité-là, elle est intéressante, mais je pense pas que comme tu peux faire comme
« Ah, ça va remplacer Twitter ». Mais je pense que c'est très contextuel comme tu disais à textuel à ce que toi tu recherches c'est quoi dans le fond de ton besoin
et des désirs par rapport à une plateforme texte base moi personnellement comme en tant que
journaliste ou je sais pas chroniqueuse ou commentatrice ou chercheuse des réseaux sociaux
c'est sûr que je vais pas supprimer mon compte twitter parce que pour moi c'est une sph, c'est sûr que je ne vais pas supprimer mon compte Twitter. Parce que pour moi, c'est une sphère, c'est une plateforme qui reste importante et à investiguer.
Si je me coupais de ça, je me coupe d'une partie du discours puis du monde.
Après, je ne sais pas si mon père veut supprimer son compte sur Twitter ou X,
puis il veut juste migrer sur Blue Sky, c'est ben correct avec, t'sais,
avec moi. Ça dépend vraiment de qu'est-ce que toi, tu recherches. Je pense pas que moi,
ma position, elle est exemplaire de qu'est-ce que c'est la position, mettons, lambda, là,
de tous et chacun, mettons. Mais moi, parce que moi, je pense que la position lambda, en ce moment,
elle est pas, elle a pas de tribune médiatique parce qu'on va parler de gens qui sont hyper politisés, puis hyper
dans les power users.
Ces gens-là, c'est pas les users
qui génèrent la valeur sur Twitter, c'est pas les
power users. Mais comme Maxime dit,
encore, on le cite, on l'a cité dans
l'épisode précédent, c'est quand même un journaliste
que j'aime beaucoup, il dit,
« I think a good Twitter
replacement should be able to produce
posts baffingly alien to the journalists who think of themselves as the platform main Donc, il faut que tu puisses tomber sur des choses que tu ne comprends pas,'épisode sur l'hyper-réalité, l'exemple, tu pars sur une série de tweets,
tu pars sur une prémisse,
c'est un tweet qui explique une situation.
Le lendemain, on a un nouveau
développement. Ce genre de choses
qui se produisent en direct,
puis allez écouter l'épisode, c'est un super bon épisode.
C'est quoi donc? Analyse?
Analyse décousue de l'hyper-réalité.
Ça, ça part comme exemple, ça part d'un tweet.
Mais ce genre de déroulement d'événements sur Twitter ou de conversation sur plusieurs jours, ça c'est
comme un staple de Black Twitter. C'est comme « cette semaine, on va discuter si 200 $ c'est trop
pour une première date ». Mais la discussion n'est pas sérieuse, ça va être des blagues,
ça va durer cinq jours. Sur cinq jours, c'est comme ça de Topic of the Town. Ça, c'est ce genre
de mécanisme-là que que je pense pas que Blue Sky
pourrait reproduire pour l'instant
quand je tweet dépendamment du sujet je vais recevoir
du hate surtout si par exemple
comme cette semaine je fais un tweet que tu pourrais
comme interpréter comme défendre Arun Boisi
mais qu'est-ce qu'on fait rendu là
est-ce qu'on veut qu'il disparaisse
moi honnêtement je bloque pas sur Twitter
pis je préfère bien plus voir
qu'est-ce que les gens vont dire de fucked up
que ne pas que ça existe.
Je trouve ça absurde comme raisonnement des médias
de faire comme, ah, c'est rendu pas vivable,
Twitter, c'est plein de trolls.
C'est comme, ces gens-là existent.
Je ne vois pas cette urge-là de se cacher.
Je ne la comprends genre tellement pas.
Puis je la trouve comme...
Wack. J'aime ça que tu cherches tes mots. pis je la trouve comme...
Whack.
J'aime ça que tu cherches tes mots.
Pis là, c'est ça, là.
Je veux pas, comme, minimiser ça, là.
Je sais que le hate pis le harcèlement des trolls,
surtout chez, comme, les femmes, c'est terrible.
Sur Twitter, le monde, ils sont unhinged.
Moi, je le vis du côté, genre, islamophobe ou whatever.
Plein d'autres dimensions que ce harcèlement peut prendre place.
Pis c'est comme, c'est sérieux, c'est de quoi de réel.
Moi j'ai comme cette espèce d'étiquette là que comme je préfère le voir, mais je comprends comment ça peut comme pourrir le mental à quelqu'un. Genre j'ai de l'empathie sur ça pis comme good for you sur Blue Sky. Moi qu'est-ce que j'aime pas dans le discours qu'il y avait cette semaine,
c'était non seulement qu'on était comme « Ah moi je suis content sur Blue Sky », mais quelqu'un comme Mathieu Dugal, non seulement je m'en vais sur Blue Sky,
mais vous devriez le faire, pis si vous restez sur Twitter, vous êtes genre pas correct.
Mais moi, c'est ça un peu qui me dérangeait.
Pas depuis l'exode des gens vers Blue Sky,
mais ça fait quand même un petit bout depuis que Twitter ou X est incitifié
puis qu'Elon Musk est devenu la personne derrière cette plateforme.
Les gens me semblaient vraiment étonnés parce que
je suis de gauche, whatever, je suis anti-Musk, que je sois encore sur X ou Twitter, voilà.
Voyons donc, tu comprends-tu ce que je fais dans la vie? C'est quoi que, encore là, c'est
comme si on allait répéter peut-être les erreurs des médias d'héritage, si on met complètement ça à part,
puis qu'on ne va pas investiguer ou vivre ou regarder le discours sur ces plateformes-là,
bien c'est comme de dire tout ce qui se passe de toxique puis de alt-right,
bien c'est pas important, il ne faut pas en parler, il ne faut même pas aller voir ça.
Mais c'est tout à fait le contraire.
Puis aussi, surtout que sur Twitter, les posts, encore une fois,
qui génèrent plus d'engagement, contrairement à ce que les gens pensent, c'est pas les posts politiques. Comme c'est culturel, il y a une culture des memes. Après, les memes, son screenshot sont mis sur Instagram. Le backbone des posts, des pages Instagram de memes, c'est comme l'originateur de la culture web. C'est pas... C'est plus deep que... Pis là, TikTok
a repris le flambeau un peu, mais comme même
Twitter a encore du relevance, les kids, là,
ils vont consommer des slides sur TikTok,
de screenshots de tweets, ils sont même pas sur Twitter.
Comme il y a de quoi à cette application-là,
à son user base, à son algorithme
qui est spécial, pis qui peut pas être dupliqué.
Ça, c'est mon take. Pis je fais les loges
de Twitter live, je suis vraiment biaisé.
Parce que bien avant
que Elon a acheté Twitter, j'ai dit, je disais tout le temps que selon moi Twitter c'était la
forme la plus avancée de communication médiatique qu'on n'a jamais inventée. Je suis vraiment biaisé,
je suis un fan de Twitter, c'est l'application que j'utilise le plus. En fait ça a quand même
changé, c'est pas quelque chose qui est un monolithe statique, c'est une plateforme qui
évolue à travers les décisions des gens qui sont des propriétaires. C'est ça quelque chose qui est un monolithe statique, c'est une plateforme qui évolue à travers les décisions
des gens qui... C'est ça, c'est ça
que je veux en dire. Ce sont des propriétaires, fait que tu sais,
au début, c'était très text-based, après ça,
il y a un pivot, il y a plus des vidéos
qui sont sabbatisées. Mais ça, je trouve ça bien, genre, je trouve ça
bien. Mais oui, parce qu'avant, quand c'était text-based,
quand moi, j'ai dit communication médiatique,
c'est toutes les formes de médias. Moi,
je veux que toutes les vidéos sortent, se retrouvent sur
Twitter, je veux qu'il y ait des textes, je veux qu'il y ait des live-streams. J'aimerais ça, en tant que tel, moi, si c'était moi les vidéos sorties se retrouvent sur twitter je veux qu'il y ait des tags je veux qu'il y ait des live stream j'aimerais ça en tant que tel moi
là si c'était moi qui contrôlait tout j'aimerais qu'il y ait une application où est-ce qu'il y a tout où est-ce que tout le monde est
j'en mets ça c'est un peu ça l'utopie de Elon Musk X qui serait l'application toute puissante je sais pas si moi je te suis là-dedans je pense pas du tout même. Je sais, mais c'est mon take.
Puis c'est ça,
je fais l'éloge, mais depuis qu'Elon a acheté Twitter, il y a plein de choses
avec Twitter, de décisions qu'il a prises avec Twitter
que je trouve qui sont problématiques. De un,
je suis vraiment fâché qu'il ait rendu les likes
privés, parce que moi, j'adorais ça regarder
les likes des gens, que ce soit positivement ou négativement.
Quand je trouvais quelqu'un d'intéressant,
j'aimais ça voir qu'est-ce qu'il likait.
Puis quand je trouvais quelqu'un de stupide, j'aimais ça aussi voir qu'est-ce savoir qu'est ce qui n'a qu'est quand je trouvais que tu te pètes jamais ça aussi voir qu'est ce qui
n'a qu'est jamais ceux aussi curate mais like donc je pensais que mes likes et
c'était comme une nouvelle façon de performer en fait numérique c'était
comme un mail like son ice bien en plus avant qu'il en achète tout il y avait
une fonctionnalité qui était vraiment nice c'est que dans le feed du monde
même dans ton fils tu peux juste voir un tweet et c'était écrit en petit en haut
genre light by the data fait que j'avais comme l'impression que dans le feed du monde ou même dans ton feed tu pouvais juste voir un tweet pis c'était écrit en petit en haut genre liked by talata
fait que là j'avais comme l'impression que comme ah si mes likes
sont bons ben quand je me retrouve dans le feed
de mes abonnés parce que j'ai like de quoi de drôle
ben ils vont l'associer
ah que Mounir a du taste genre fait que c'était une nouvelle
façon de performer numériquement
ben c'est sûr qu'il y a une figure
de curateur là qui est très prédominante
en ce moment curateur culturel
ouais fait que tu jouais ça à travers tes likes il y a une figure de curateur qui est très prédominante en ce moment, curateur culturel. Oui.
Fait que tu jouais ça à travers tes likes.
Oui, oui.
Puis ça, c'est plus léger,
mais aussi je trouve qu'une des plus grosses erreurs avec Twitter,
ça a été de monétiser les text posts.
Sur Twitter, les vidéos, je comprends,
mais monétiser les tweets,
ça fait juste encourager l'engagement farming puis ça devient de plus en plus extrême, surtout,
parce que ce qui est monétisé sur Twitter, c'est
le temps que les utilisateurs passent
dans les réponses du tweet, dans les
replies du tweet. Ce qui fait en sorte que plus
les gens passent le temps à lire le débat dans
les replies d'un tweet, plus tu fais d'argent.
C'est comme monétiser la zizanie, genre.
C'est littéralement ça.
Pis je trouve aussi ça stupide, qu'est-ce qu'il a fait
avec les blue checks, surtout dans les
replies, le fait qu'ils priorisent les blue checks au lieu de prioriser le nombre de likes qu'un post a.
Je trouve ça tellement stupide et je préfère Reddit pour ça parce que tu peux sort les replies.
Mais depuis qu'il en a acheté Twitter, je dis à tout le monde qu'il faut le plus de monde possible sur Twitter, pas le moins de monde. Parce que j'aimerais même que toute la province au grand complet soit sur Twitter
parce que je trouve que ça serait...
Si on unban tout le monde, puis tout le monde
peut poster n'importe quoi, bien mettons
tout le monde dessus pour voir c'est quoi vraiment
la réalité. Moi, je pense que c'est comme cette espèce
d'ambition anthropologique
genre. Oui, mais si t'as une ambition
anthropologique, je comprends ça.
Sauf que la plupart du monde n'a pas cette ambition.
Puis je pense pas que
c'est nécessairement positif d'encourager
les gens à utiliser
un média qui est...
qui appartient à un des hommes
les plus délétères au monde en ce
moment, qui a énormément de pouvoir, qui est le plus
riche au monde, comme non, je
te suis pas du tout là-dedans. Tu sais, moi je pense
que l'utilisation d'une plateforme, c'est toujours
très contextuel, puis ça dépend de personne en personneune plateforme, c'est toujours très contextuel,
puis ça dépend de personne en personne.
C'est pour ça que ça me gossait un peu de me faire demander pourquoi tu es-tu encore là-dessus,
franchement.
Mais après, si je n'étais pas dans ce domaine-là,
si je ne faisais pas des recherches,
je ne serais probablement plus sur Twitter.
Non, moi, je serais encore sur Twitter.
OK.
Il faut dire aussi que là, je sais pas,
depuis l'exode vers Blue Sky, je sais pas,
mais il faut dire quand même
que la plupart du discours politique québécois,
les attachés de presse, les conseillers,
par exemple, de la CAQ,
sont encore sur Twitter,
sont très, très actifs sur Twitter.
C'est là que ça se passe,
la plupart de leurs discours.
Tous les politiciens sont encore sur Twitter.
Fait que si tu veux suivre, en quelque part,
le discours politique qui n'est pas
nécessairement relayé dans les médias d'héritage,
ben, ça se passe là.
— Au Radio-Journal, il dirait
quand Aaron Boisier a interpellé Lionel Carman
à l'entrevue de Patrick Mazurian.
Après, il a réagi sur Twitter.
Le journaliste au Radio-Journal a dit
« Lionel Carman a réagi sur une plateforme. » Au lieu de dire « a réagi sur Twitter. Le journaliste au Radio-Journal a dit « Lionel Carman a réagi sur une plateforme »
au lieu de dire « a réagi sur X ou Twitter ».
Moi, dans l'optique, je comprends qu'il y a Elon Musk qui est délétère,
mais je trouve que c'est déjà l'homme le plus riche au monde.
Si on a une plateforme comme ça qui est free-for-all,
moi, je pense qu'il faut plus l'investir que la désengager,
surtout dans une perspective politique.
Il faut montrer que la viralité et l'engagement
sont à gérer dans des vues qui sont opposées,
comme au discours qui traîne en ce moment sur Twitter.
Dans quelle mesure est-ce que c'est possible?
Parce qu'à chaque fois qu'on parle de plateforme, il faut parler d'affordability.
Je ne sais pas s'il y a une traduction en français, c'est affordability.
Et ça, c'est qu'est-ce que la plateforme t'encourage à faire ou le contraire.
Ou bien, qu'est-ce qu'elle te permet de faire et qu'est-ce qu'elle ne te permet pas de faire.
Puis là, tu viens de dire que Twitter, finalement,
monétisait les tweets
qui faisaient peut-être de l'appel
à la rage ou de l'engagement farming.
Fait que, est-ce que c'est nécessairement
une bonne idée d'investir en masse
ce site-là, sachant que c'est ça
l'affordabilité de Twitter?
Moi, je pense pas.
Moi, je pense qu'on peut prendre avantage
de ces affordabilités-là dans la direction politique que tu Twitter. Moi, je pense pas. Moi, je pense qu'on peut prendre avantage de ces affordabilités-là
dans la direction politique que tu veux.
Moi, je pense que quand sur Twitter,
tout le monde dunk sur Aaron Boisy,
puis moi, je fais un tweet
qui, comme, semi le défend, le support,
call out à quel point les discours sur lui sont absurdes,
bien, il génère de l'engagement.
Comme, visiblement,
il y aurait de quoi investir ce spécial,
puis je le fais pas tant,
je pourrais le faire plus.
J'ai pas de bout de chèque,
j'ai décidé de pas en prendre dès que ça arrivait, que je voulais pas payer pour twitter dans ma tête c'est gratuit twitter
mais générer de l'engagement ne veut pas dire convaincre puis je pense que non mais c'est oui mais c'est que montrer que c'est populaire
c'est pas nécessairement convaincre mais c'est tout à propos des apparences c'est à propos de la perception ce qu'il a en ce moment là sur twitter
les gens de droite ou les gens, genre, comme on pourrait nommer plein de comptes. Mettons, le compte de Twitter
qui génère le plus d'engagement au Québec en ce moment,
c'est le compte à Jeff Fillon,
animateur de Radio Pirate. Lui, de droite,
il habite en Floride. C'est le compte qui génère
le plus d'engagement au Québec. Dans la
perception des utilisateurs de X, c'est le
courant de pensée le plus populaire. Mais c'est pas la vraie
vie. Dans la vraie vie, son
courant de pensée a eu juste 12% aux élections 2022 pour le Parti conservateur du Québec. Mais c'est pas la vraie vie. Dans la vraie vie, son courant de pensée a eu juste 12% aux élections
2022 pour le Parti conservateur
du Québec, comme c'est pas le courant
de pensée le plus populaire. Mais sur ce
site-là, parce qu'il est désengagé, parce qu'il est
peu utilisé, pis parce que les gens sont pas
genre mobilisés en tant que tel, parce qu'il y a pas
de figure autant populiste que Jeff
Fillon sur Twitter, qui est à gauche,
ben, t'as l'impression que c'est ça,
mais ça pourrait... On pourrait avoir une autre impression,
genre. Moi, c'est dans cette optique-là, j'étais comme
il faut. Il y a plein de pages qui restent sur Twitter, comme la
page à gauche qui est sur Twitter, qui génère de l'engagement,
ça s'appelle juste à gauche, qui est un Québécois
qui gère cette page-là, qui génère quand même
beaucoup d'engagement, pis qui va pas désengager
Twitter, parce que je pense qu'il comprend cette même vision-là.
Je pense que c'est, qu'est-ce qui est arrivé
avec Blue Sky cette semaine, si
Kamala avait gagné, l'affaire
qui serait arrivée, c'est qu'on aurait légiféré Twitter,
on aurait essayé de démanteler Twitter.
Le DOJ, le département de la justice américaine
aurait intenté des actions contre Twitter
si Kamala avait gagné. Là, vu que Trump
va rentrer au pouvoir, c'est comme « Ah non, il faut quitter Twitter ».
Moi, ça, c'est comme mon « Blue on on thinking live ».
Je trouve ça dommage aussi qu'on
va sur un nouveau site, puis la chose qui est le plus
le fun, c'est qu'on peut comme
plus contrôler le discours
des gens qui nous interpellent, qu'on peut
déliter des replies, qu'on peut bloquer les quotes.
C'est comme un pattern de contrôle que je trouve
contre-productif à la discussion.
Puis Blue Sky a maintenant
à peine 20 employés.
Ils sont inondés de reports.
Le compte de Blue Sky Safety a fait une publication
pour dire qu'il avait reçu plus de 43 000
reports dans la dernière
heure. Comme c'est juste des gens
qui se reportent mutuellement. Je pense que ça
montre bien comment Blue Sky va finir.
Il ne va pas y avoir de culture
qui va se passer là. Il n'y a aucun moment
où on va faire comme « Oh my God, vous, vous avez raté ça
sur Blue Sky », puis tout le monde va
progressivement revenir vers Twitter.
Ça, c'est ma prédiction finale.
Ben, à voir comment
si le futur va te donner raison
ou non.
Ben, c'est le fun, Blue Sky. C'est vraiment nice.
Ça donne le goût
de te suivre sur Blue Sky.
J'ai fait un post
sur Blue Sky. C'est que le Québec
devrait être un pays. Puis à partir de maintenant, mes seules
posts sur Blue Sky, ça va être retweet des postes.
Ah, merci, Mounir.
OK, bien, juste mentionner qu'on est encore
en Argentine. C'est le dernier épisode
qu'on enregistre ici parce que Mounir
me quitte demain et puis moi, je vais
rester encore une semaine et demie.
10 jours où je vais essayer de clencher
mon manuscrit. Là, on est un peu fatigués.
Il pleuvait. On a eu des mauvaises nouvelles
aujourd'hui. Ça fait que ça se peut que ce soit
un petit peu décousu, encore
une fois. J'ai appelé mon segment
Tradcore, en voulant parler
des tradwives. Je voulais juste aussi
mentionner que je suis pas une spécialiste
de ce sujet immense.
Donc comme l'a dit Rebecca Jenning
sur Vox, dans un article intitulé
Is the Gen Z bro media
diet to blame? »
quand on essaie de toutes les façons de comprendre pourquoi Trump a été réélu.
Bien, on parle beaucoup des hommes, c'est d'ailleurs le cas dans les médias québécois,
mais il ne faut surtout pas oublier que le glissement en droite des jeunes,
ce n'est pas limité aux hommes et qu'il n'est pas non plus l'apanage des influenceurs masculins.
On parle aussi des femmes et d'influenceuses femmes.
On peut par exemple noter qu'il y a eu dans les dernières années un grand influx,
multiplication de ce qu'on appelle les tradwifes sur les réseaux sociaux.
Je voulais dire aussi que j'ai déjà écrit deux articles dans la presse qui sont un peu tradwife adjacent.
Donc la ballerine qui élève des cochons, un article sur Ballerina Farm.
Puis j'ai aussi écrit un article qui s'appelle « Est-ce la fin de la tasse Stanley? »
Puis je revenais sur la montée en popularité de la Stanley Cup.
Ça a été popularisé par des influenceuses mormones, donc des tradwifes.
Puis c'est ça, je mets en exergue un peu la présence des mères mormones sur les réseaux sociaux.
Beaucoup de mères mormones qui documentent leur vie de famille, leurs habitudes de consommation,
puis ont quand même un grand pouvoir de persuasion.
Elles occupent une place quand même assez importante dans la sphère des influenceuses.
Puis ça, ça s'explique pour plusieurs raisons, je les connais sûrement pas toutes, mais notamment parce que chez les mormons, c'est une structure assez patriarcale, puis les femmes, elles peuvent pas accéder à la prêtrise. Elles
peuvent pas prendre nécessairement de décisions, elles ont pas de pouvoir décisionnel par rapport
à leur société ou politique, mettons. Fait qu'elles sont amenées, on les socialise pour
qu'elles cultivent une autre forme de pouvoir qu'on pourrait appeler un soft power, qui est celui de l'influence. Fait que c'est comme si ça
les prédestinait à être des influenceuses. Conséquemment, elles sont à la racine de
plusieurs tendances qui sont populaires, dont les fameuses Stanley Cup. Un autre explication
aussi que j'ai lu dans l'infolette de Anne-Hélène Peterson, qui est
une journaliste indépendante
américaine, qui est une des meilleures
pour couvrir ce sujet-là des tradwives.
Fait que si jamais ça vous intéresse, je vous conseille
vraiment d'aller la googler,
d'aller lire ce qu'elle a écrit là-dessus.
En tout cas, elle a écrit un billet
qui s'appelle The Secret Lives of Optionless
Wives, qui est en référence
avec... La série, ouais. Ouais, la nouvelleless Wives, qui est en référence avec...
La série, oui.
Oui, la nouvelle télé-réalité qui est bien populaire,
The Secret Lives of Mormon Wives.
Mormon Wives, oui.
Vous avez regardé un épisode.
J'en ai déjà parlé, mais j'ai regardé un épisode,
puis moi, ça ne m'a pas bien bien parlé.
C'était beaucoup trop scripté.
C'est ça.
Bref, elle a dit qu'une autre chose qui pourrait expliquer
pourquoi il y a autant de femmes mormones qui sont des influenceuses, c'est qu'à l'époque de la Deuxième Guerre mondiale, en fait, dans l'après-guerre, c'était possible pour beaucoup de femmes de la classe moyenne, de familles, d'avoir une espèce de lifestyle où il y avait juste une personne qui ramenait le bécune à la maison, qui était pourvoyeur, donc l'homme dans cette structure traditionnelle.
Mais que maintenant, c'était vraiment plus dur avec les coûts de la vie pis tout ça.
Fait que ça faisait en sorte que, même si les mormones sont vraiment encouragées à être des femmes à la maison,
de rester à la maison et tout, souvent, elles doivent se trouver une job à temps partiel.
Comme, par exemple, un MLM.
Pis une job à temps partiel qui est flexible, qui leur permet d'être à la maison. C'est là que le blogging et l'influencing
rentrent en compte.
Mettons au maximum il y a 250 «mormon wife» sur Internet. Je ne sais pas ce que je veux
dire.
Non mais il y en a plus que tu penses. C'est juste que tu n'es pas dans l'algorithme.
Puis souvent, les femmes ne vont pas dire
nécessairement explicitement qu'elles sont mormones.
C'est juste une façon
de vivre qu'elles vont mettre de l'avant,
des valeurs spécifiques.
C'est vraiment souvent des lifestyle
influencers. Finalement, c'est un peu
lié à l'économie d'aujourd'hui.
Un autre article que j'ai lu aujourd'hui,
c'est « Sundresses and
Rug Self-sufficiency.
Tradwives tout a conservative American past that didn't exist ».
Fait que, tu sais, c'est ça, c'est ces femmes qui mettent de l'avant un mode de vie assez conservateur,
des valeurs plutôt traditionnelles, de genre « je reste à la maison pendant que mon mari va travailler,
ramène l'argent et tout et tout ».
Comme si elles mettaient en scène une forme d'utopie qui n'existe pas vraiment,
puis qui n'a jamais vraiment existé. En fait, ce qu'elle dit, c'est que les tradwives vendent un rêve qui a été rendu possible par de l'aide gouvernementale, à certaines époques, du moins aux États-Unis.
Par exemple, il y a eu l'exploitation des terres agricoles qui était, au 19e siècle, une source
d'inspiration qui l'est encore pour les tradwives de type Ballerina Farm,
qui a été notamment soutenue par des subventions gouvernementales
à travers le Homestead Act.
Puis il y a aussi la période de l'après-guerre, donc en 1950,
qui est aussi une grosse source d'inspiration,
notamment avec l'esthétique pour les tradwives.
Et à ce moment-là, il y a eu beaucoup de subventions publiques au logement et à l'éducation.
Puis c'était un mouvement d'après-guerre qui visait finalement à écarter les femmes du marché du travail
parce qu'elle avait intégré le marché du travail pendant que les hommes étaient à la guerre.
Et ça a brièvement permis à un grand nombre d'Américaines de vivre comme des femmes au foyer.
Fait que c'est vraiment comme, c'est une forme de vie
qui a été permise ou possible...
Grâce à des mesures publiques.
Grâce à des mesures publiques, ouais.
Souvent, de toute façon, les grandes figures de tradwives qu'on connaît,
c'est...
C'est des milliardaires, des millionnaires.
Des millionnaires, voire milliardaires.
Fait que, tu sais, c'est comme le train de vie
ou l'espèce de style de vie qu'ils nous vendent.
C'est vraiment une utopie.
Tu sais, on parle souvent des tradwives comme vendants
ou, tu sais, faisant l'apologie de valeurs traditionnelles,
de la femme au foyer qui s'occupe des enfants,
qui fait la bouffe et tout et tout.
Mais ce sont des créatrices de contenu.
Ce sont des agents économiques.
Ce sont des femmes qui gagnent de l'argent et qui travaillent. J'ai appelé mon segment « Tradcore » parce
que je voulais insister sur l'esthétique des tradwives plutôt que, par exemple, leur
discours. Parce que la plupart du temps, ces femmes-là, elles n'ont pas nécessairement
un discours politique. C'est vraiment des esthétiques qu'on consomme. Par exemple, dans le cas de Ballerina Farm, c'est rural, c'est pastoral, c'est très bien habillé dans une maison en bois brut.
C'est champêtre.
Champêtre, petite maison dans la prairie et tout ça.
Puis il y a un commentateur internet qui s'appelle Kyle Raymond Fitzpatrick qui est revenu cette semaine sur les esthétiques qui ont
trendé sur TikTok dans les dernières années. Les esthétiques, là, je parle de mode, fait que
Quiet Luxury, Old Money, Balletcore, Coquette, Office Siren, pis moi je rajouterais Cottagecore
à ça. Il y a Corpcore aussi, genre Corporatecore. Ouais. En fait, c'est ça, c'est à part Office
Siren pis corporate core,
mettons, toutes celles que je viens de te mentionner là qui font plus partie, mettons,
de l'espace TikTok, tu sais, très genré féminin, il me semble que toutes ces esthétiques-là pourraient
tomber sous l'ombrelle de la tradwife, en ce qu'elle fétichise toute une forme de nostalgie
pour un passé idéalisé, une forme d'âge d'or qui est comme réconfortant,
surtout dans une époque, comme on disait dans l'épisode précédent, qui est caractérisée
par une volatilité, une insécurité, une précarité.
Mais old money, c'est vraiment populaire chez les hommes aussi. Dans tout le jeu que
tu as nommé, old money, c'est comme vraiment, même il y a une espèce de mouvement de « ah,
j'ai arrêté de porter du streetwear pour Old Money »,
c'est maturé, c'est comme « je ne suis plus un ado, je suis rendu un homme ».
Oui, le style Old Money est un peu luxueux, mais ça marie le luxe avec la discrétion et l'élégance.
De style, comme les jumelles Olsen, ils ont parti une marque très influente qui s'appelle The Row.
C'est un style qui est enraciné dans la tradition des valeurs. Puis le terme « old money », c'est comme « vieil argent ». Ça fait référence à des gens qui au style de l'aristocratie, pardon, puis la royauté. Fait que c'est ça, c'est des esthétiques. Elles sont attachées à une forme de passé idéalisé, quelque chose qui nous réconforte en comparaison avec l'espèce de présent un peu volatile dans lequel on vit, puis des époques où les divisions étaient plus marquées. Par exemple,
les divisions entre les genres qui étaient plus claires, si on pense à l'esthétique coquette,
où les divisions de classes étaient plus claires. Par exemple, quand on parle d'Haute-Monie,
où on a genre les paysans, les aristocrates, où même les divisions de races étaient plus claires.
Tu sais, quand on parle de ballet de corps, c'est quelque chose de très blanc, tu sais, je pense que c'est quand même lié à la suprématie blanche. Pis moi, dans le temps que
ça «trendait», le ballet de corps, je voyais énormément de vidéos de ballerines noires qui
passaient leur temps à prendre leurs chaussons de ballet, qui sont couleur rose pâle, pis qui devaient
les teindre avec du fond de teint pour que finalement la couleur du chausson
se fonde avec la couleur de leur peau.
Oh my god, ok.
Un autre exemple de old money, je sais pas si ça, toi, ça te ring a bell, mais Sophia
Ritchie, qui a été comme vraiment un moment clé dans la culture internet quand elle s'est
mariée avec l'héritier de musique.
The UMG.
Je parle d'esthétique, tout ça, parce que la tradwife, finalement, ça se résume pas
juste à la femme qui a un tablier pis qui est dans les prés avec des petits moutons.
Pis qu'est-ce que Kyle Raymond Fitzpatrick nous dit, c'est que qu'est-ce qu'une esthétique
si ce n'est pas un signal, signal de quelque chose qui serait plus grand.
T'sais, même quand tu ne parles pas nécessairement, même quand tu n'avances pas d'idées politiques.
Une esthétique est-elle pas aussi
un ensemble d'idéologies,
un concentré de visions du monde?
On peut penser que l'esthétique, c'est du domaine de la superficie,
du superficiel,
mais comme le dirait
Simon Brown, le poète québécois,
en parlant de mon livre
sur le maquillage, la surface est profonde.
Je reprends encore les
mots de Kyle. C'est vraiment évident que finalement, quand les gens ont voté pour
Trump, ils ont aussi voté pour une fantaisie. Il y a une fantaisie qui est en jeu derrière
ce vote-là. Ils ont choisi un passé idéalisé au lieu d'une utopie futuriste potentielle.
Ça, c'est ce qu'il dit. Il y a des créateurs que,
dans la mouvance Radwife, que
j'apprécie quand même, dont
Nara Smith. Puis elle est quand même particulière
parce qu'elle est pas en train d'essayer
de nous leurrer, j'ai l'impression.
Elle met vraiment en scène quelque chose,
mais elle cache pas que c'est une mise en scène.
C'est une esthétique, mais c'est
délibérément une esthétique.
Sauf qu'une esthétique, c'est jamais neutre. Ça parle sans parler. De là l'intérêt d'étudier ces esthétiques-là avec sérieux. De la même façon qu'on pourrait étudier ou qu'on étudie en ce moment le discours-africaine, elle est biracial, donc femme noire. C'est
une personnalité des médias sociaux qui habitait avant à LA, maintenant elle est
au Texas. Elle est mariée aussi avec un mannequin, un autre mannequin très très connu, un mormon
du nom de Lucky Blue, qui est conservateur. Je pense qu'il y a du monde qui lui ont reproché
d'avoir partagé une publication républicaine récemment, mais tu sais, c'est pas... c'est juste comme...
It comes as no surprise, honnêtement.
Donc c'est ça, elle est connue sur les médias sociaux parce qu'elle fait des mini-vlogs culinaires,
donc elle fait des recettes from scratch, des repas méticuleux qu'elle fait de A à Z,
mais toujours dans des vêtements fucking extravagants.
T'as l'impression qu'elle s'en va genre au Met Gala, mais elle va, par exemple, faire
des Aero...
Des Oreo
de A à Z. Ou du Coke de A à Z.
Ouais, moi, ça, c'est ma partie préférée, pis je vais mettre
un extrait quand elle fait du Coca-Cola
à la maison, ou quand elle fait, pour
sa belle-sœur, des gums
Balloon maison. The other day when my husband and I were talking about our childhood favorite candies, he mentioned that he was obsessed with Jolly Ranchers, so I decided to make him some today.
His favorite flavors are apple and watermelon, so that's what we went with.
I started by combining some water, sugar, and corn syrup, brought that to 310 degrees.
My husband's about to go on a 25-hour road trip, so I decided to make him some bubblegum lollipops as a little treat on his drive.
I started out by making my bubblegum by spreading some powdered sugar on some wax paper.
My husband mentioned that he was craving Coca-Cola the other day, and since we were out of soda, I decided to make him some today.
I started by making my caramel sugar by combining some water and sugar and letting that come to the hard crack stage before pouring it out and letting it cool. What the fuck?
Ou mettons, elle dit « Je me suis levée ce matin,
pis mon enfant a dit « Peanut butter jelly sandwich ».
Alors là, je me suis dit « Pourquoi pas lui faire un peanut butter sandwich? »
Mais genre, elle va faire son propre pain, son propre beurre de peanut,
et sa propre confiture maison, le tout habillé comme une fucking reine. Puis
là, elle va donner ça à son enfant, mais ça lui a probablement pris des heures à
faire. D'ailleurs, dans une entrevue, je pense qu'elle a dit que ça lui prenait 7
heures parfois à faire un sandwich. C'est littéralement une mise en scène, c'est
littéralement du divertissement.
Puis elle cache pas.
Non, c'est pas caché, mais en même temps, tu vois pas de behind the scenes, genre.
Puis c'est une littérale businesswoman.
La seule différence, c'est qu'elle va pas épouser le message de la girlboss,
qui était très populaire, genre autour de 2012-2013.
2016, 2017, 2018, 2019.
C'est pas réaliste de dire c'est une tradwife, c'est
littéralement une femme extrêmement riche qui travaille très fort, c'est une businesswoman,
c'est une entreprenante, c'est une entreprise à elle-même. J'avais quelques commentaires à faire
sur Nara Smith, je trouve qu'il y avait de quoi à dire sur cette idée-là de tout faire from scratch,
qui pour moi c'est peut-être apparu comme cette espèce de mouvance-là durant la COVID, je sais
pas si vous vous rappelez que tout le monde faisait son pain
au levain sur Instagram. Mais c'est aussi un moment où les gens ont eu une genre de
perte de confiance face à ce que l'industrie voulait nous mettre dans le corps, que ça
soit les vaccins ou autre. Pis faire sa bouffe à la main de A à Z, c'est une façon d'exercer
plus de contrôle sur ce qu'on ingère, ce qui rentre dans notre corps. Ça l'explique peut-être
l'espèce de montée
en croissance de ces influenceurs-là,
influenceuses culinaires.
Il y a aussi l'idée qu'il y a une intensification
du contenu synthétique qui apparaît.
Il y a énormément d'images
créées par l'intelligence artificielle.
Il y a même des vidéos, il y a des chansons.
Il y a des imprimantes 3D
maintenant qui impriment toutes sortes de cochonneries. On le voit en Argentine, dès qu'on marche dans la rue, il y a des chansons, il y a des imprimantes 3D maintenant qui impriment toutes sortes de cochonneries.
On le voit en Argentine, dès qu'on marche dans la rue et qu'il y a des gens qui vendent des souvenirs, des portes-clés, des CD, ça, il y a tout le temps des petits jouets imprimés en 3D.
Je ne sais pas si tu as remarqué.
Tout ça, c'est des processus industriels qui entraînent aussi une forme de déqualification de la main-d'oeuvre, la «deskillization». Pis je pense qu'il y a de quoi de rassurant à voir quelqu'un faire tout à la main. Le spectacle d'une main-d'oeuvre qualifiée,
femme à la maison, de voir qu'elle est capable de faire son propre pain et sa propre boisson
gazeuse, c'est comme si ça nous rassurait par rapport à l'espèce de perte de contrôle pis
l'idée qu'on perd nos qualifications. Ce que j'aime de Nara, c'est la place qu'elle occupe
aussi dans le spectacle
de l'hyper-réalité. Puis ça, on en a parlé dans plusieurs épisodes, mais c'est fait de façon très
explicite. Puis pour moi, elle illustre parfaitement en fait qu'une tradwife sur internet, c'est avant
tout un simulacre, un produit de divertissement, une femme d'affaires, une influenceuse. Donc tout
sauf une femme à la maison qui se fait vivre par son mari. Comme dirait
Baudrillard, un simulacre c'est une copie sans original. Donc elle va reprendre à travers son
esthétique quelque chose qu'on associe à la tradwife, par exemple avec ses vêtements, avec sa
voix douce, centré ASMR, toute l'idée de l'essentialisation de la femme comme quelqu'un
qui care, qui est là pour prendre soin.
Elle renvoie à quoi? Elle renvoie à la tradwife, la tradwife qui dépend de son mari pour l'argent.
Mais comme on a dit sur Internet, ce sont toutes des femmes d'affaires, donc il n'y a pas d'original.
Qui renvoie elle-même cette construction-là à une vision nostalgique et wholesome, la tradwife en soi, elle a pu exister à certains
moments dans l'histoire aux États-Unis, du moins à travers de l'aide publique. Et il y avait quand
même une certaine insatisfaction chez pas mal de femmes pour ce mode de vie-là. Et c'est à travers
cette insatisfaction-là que le second wave féminisme est né. Le concept de femme qui
reste à la maison, c'est pas juste une idée occidentale,
elle existe en ce moment partout dans le monde?
Oui, c'est ça, mais c'est que l'idée...
Américaine, ça.
Narasmit, c'est la copie d'une idée
de la tradwife qui est idéalisée.
Une femme qui peut, par exemple,
faire Coca-Cola from scratch,
puis sourire, puis être habillée en Dior.
L'original de ça, ça n'existe pas. J'ai bu du
vin, pis comme...
Je m'excuse. Juste pour revenir
à mon postulat de base, c'est que même
si ces créateurs de contenu-là, ces créatrices
de contenu-là font pas délibérément
de call politique, elles sont
politiques, et elles vont finalement finir
par nous influencer politiquement, t'sais.
Pis prôner certains modèles économiques ou
politiques, même si, en soi,
ce sont des performances...
Puis tu sais, j'ai rien contre la femme
à la maison, by the way, puis comme, pour vrai,
si Mounir était millionnaire
puis qu'on avait des enfants
puis que je pouvais me permettre ça, peut-être que je dirais
comme, why not coconut, ça?
Rester à la maison, s'occuper des enfants
puis faire du travail domestique, c'est du travail.
Mais juste l'idée aussi de peut-être profiter de mes enfants, puis de leur moment d'épanouissement,
puis d'être avec eux quand ils sont jeunes, c'est quelque chose que ça arrive juste une fois dans ta vie.
Donc, tout ça pour dire que les tradwives vont pas nécessairement juste nous influencer sur les produits qu'on achète.
C'est vraiment des agentes idéologiques qui vont formater aussi notre façon de penser,
qui vont nous influencer sur
toutes sortes d'aspects.
Là, je disais, je regardais l'esthétique des
femmes, c'est un exercice intéressant, mais
regarder l'esthétique des hommes
aussi, c'est très intéressant. On pourrait
par exemple regarder l'esthétique des tech-bros
ou encore l'esthétique de Musk,
dont on parle depuis tantôt, et ça va nous renseigner
sur comment eux se perçoivent,
ou du moins comment eux veulent être perçus.
C'est très politique aussi.
Fait que là, j'ai fait l'exercice, par exemple, avec Musk,
qui récemment, dans un rallye de Trump pendant la campagne,
est allé parler devant la foule,
et il portait une casquette noire avec une police gothique.
Plus précisément, la police Fracture Fund, qui est apparemment associée aux nazis. Une casquette MAires avec une police gothique, plus précisément la police Fracture Font,
qui est apparemment associée aux nazis. Une casquette MAGA, Make America Great Again.
Et il portait aussi un chandail noir où c'était écrit Occupy Mars. Tout de noir vêtu. Puis
là, il a dit devant la foule, puis je vais mettre l'extrait, I'm not just MAGA, I am
Dark Gothic MAGA.
I'm not just MAGA, I'm Dark Gothic MAGA. I'm not just MAGA, I'm Dark Gothic MAGA. qui avaient du gros aligneux. Moi, je les admirais. Ils représentaient une forme de mode alternative à contre-courant de la plupart des gens qui fréquentaient mon école secondaire.
Ils suivaient pas la mode mode, ils osaient être lugubres. C'était une forme de contre-culture et là, c'est peut-être ça qu'il veut dire quand il veut dire gothique, c'est qu'il célèbre le fait qu'il est lui il s'identifie à la contre culture il est anti establishment ça rejoint un peu
que plusieurs journalistes qui ont parlé par exemple du intellectual dark web
j'ai lu un article de vox je vais le mettre dans les notes de l'émission mais c'est
intellectual dark web explain what jordan peterson has in common with the alt right
puis ce qu'on appelle intellectual dark web, désolé, c'est
des gens de type
Jordan Peterson, des
academics, qui se voient comme
dans le contexte social
d'aujourd'hui, des défenseurs
de un popular opinion.
Des espèces de gens, justement,
à contre-courant, qui défendent des opinions
qui, en vérité, dans le passé,
reflétaient des préjugés
sociaux qui étaient fucking répandus. C'est juste que les temps changent pis ces préjugés sociaux-là,
ben, ils ont moins la cote. Back in the days, leur vision du monde était fucking hégémonique. C'était
au centre du discours intellectuel. Mais là, au moment où ce n'est plus le centre, ils peuvent se réclamer de la figure des gothiques, comme
dans mon école secondaire, les marginaux, les anti-establishment, ceux qui sont à contre-courant.
Ils n'ont pas leur place dans les médias d'héritage, donc ils ont dû créer des canaux,
un écosystème par exemple médiatique parallèle, alternatif. Donc, tout ça fait en sorte
qu'ils se réclament de cette espèce
de position-là alternative.
Puis, je veux dire, dans les courants
culturels, l'espèce
de position alternative à contre-courant,
elle a un certain cachet.
Puis, c'est pour ça que les jeunes deviennent plus conservatives,
parce que ça devient la
rébellion, parce que l'establishment
a embraced les idées libérales de gauche.
Fait que le counterculture, le discours cool, c'est comme ça qu'il se frame.
C'est comme on est les rebelles maintenant.
C'est intéressant d'étudier ça parce que si tu veux instaurer un mécanisme contraire,
si tu veux parler aux jeunes qui sont encore à un moment où ils peuvent,
qui sont malléables, qui n'ont pas pris position, qui n'ont pas adhéré à un camp,
bien il faut que tu sois capable de comprendre la psychologie.
Eux, ils veulent pas aller vers le mainstream, ils veulent se démarquer, ils veulent être punk.
Fait que comment tu vas les chercher si tu veux, par exemple, les intéresser à un discours de gauche?
Anyways, Darkmaga, c'est un meme ou un hashtag qui a pris son envol aux alentours de 2022, au moment où on savait que Donald Trump allait « run » pour se faire « relire » en 2024.
Puis c'était une esthétique plus edgy.
Plus « ruthless ».
Ouais.
« He was done playing the nice guy ».
Trump avec une espèce de patch d'œil de pirate qui disait « The world would be made to see a darker shade of maga »
ou encore une image de Jordan Peterson avec des faces tattoos.
Puis là, pour continuer, il y a aussi le chandail Occupy Mars.
Toi, ça te fait penser à quoi?
Occupy Wall Street.
Oui, exactement.
Moi, ce que j'ai vu en ligne, c'était plutôt,
oui, ils me font référence au fait que Musk a l'ambition de coloniser Mars
avec sa compagnie SpaceX,
mais moi, je voyais vraiment la référence
à Occupy Wall Street,
qui est aussi un mouvement
populaire, on pourrait même dire populiste,
puis qui était
contre l'ingérence, peut-être,
des banques, etc., dans l'économie,
mais surtout qui était anti-establishment.
Les cités qui visuellent Dark Manga,anga aussi ça renforce une rhétorique un peu apocalyptique, les couleurs sont sombres,
c'est t'sais... On comprend que... comment Musk veut se brander. Comme un gothique au secondaire.
Ça va un peu n'importe où avec ça, je voulais parler des tradwives mais je veux parler de
finalement l'esthétique tradwife qui se limite pas à l'esthétique pastorale. Puis l'esthétique, même si elle n'emploie pas des
mots, même si elle n'a pas un discours qui est explicitement politique, c'est toujours politique.
Et je pense que pour comprendre le monde, il faut s'intéresser à ces esthétiques-là. Il faut aussi
s'intéresser aux tradwives autant qu'aux influenceurs de l'alt-right, mais aussi à l'architecture des
plateformes qu'on utilise, qu'est-ce qu'elles nous permettent de faire ou non. Donc on a parlé des
affordances de Twitter notamment. Sans penser nécessairement ce qui est online, c'est délétère,
ça radicalise, c'est de la marde. Il faut toujours garder en tête que c'est jamais juste une question
d'être aussi offline ou online.
Il faut se départir de notre vision binaire et il faut comprendre que le numérique et le physique sont en dialogue constant
et que notre réalité en ce moment, c'est une co-création entre ces deux sphères-là.
Oh my god, quel épisode!
Non, ben downloadez Twitter tout le monde.
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