café snake - Certified Pignons
Episode Date: July 23, 2024Le retour de "Pignon sur rue" à Télé-Québec et on revisite le duel entre Drake et Kendrick Lamar Extrait audio : https://www.youtube.com/watch?v=dGUuORKVi78&t=57s ...
Transcript
Discussion (0)
Bon ok, fait que là c'est quoi? Il faut commencer là?
Gen Z Boss in a Mini!
Va falloir faire plus de montage encore!
Mooney!
Bon matin!
Yo, c'est Mooney!
J'pense j'vais lowkey juste écrire au ministère de la culture sur Twitter.
J'vais lui dire yo, veux-ce qu'on peut se set up un meeting?
Allô, moi c'est Daphné!
Ah mais elle m'a oublié, j'ai regardé un film d'une heure sur un ours.
Pis là j'étais comme vraiment frustrée pis j'ai dit moi j'ai regardé pas ce film là.
C'est Café Snake!
Bon matin! Bon matin!
Gen Z, Boss in the Mini.
En direct de la COVID.
Mon sujet, c'est la télé-réalité.
Let's go, le meilleur sujet.
Mais plus particulièrement,
le retour de Pignon sur rue.
Hum hum.
Qui est la première télé-réalité
au Québec, précurseur.
Genzy, boss, c'est le mini.
Pignon sur rue, c'est d'abord la première télé-réalité québécoise à voir le jour.
De temps en temps, je met les choses au clair.
Je m'évache tout seul, pis je relaxe mes nerfs.
Donc c'est ça, Pignon sur rue, première émission de télé-réalité québécoise.
Ça a duré, je pense, trois saisons.
C'était dans les années 90, plus précisément de 95 à 98.
Pis le concept, c'est que c'est des jeunes qui habitent pas à Montréal,
qui habitent à l'extérieur et qui vont cohabiter dans une colocation à Montréal.
Pis à l'époque, c'était parce que, genre,
ils allaient faire leurs études à Montréal,
puis ils avaient comme 19 ans.
Ils allaient vivre les rêves de la grande ville.
Exactement.
Et travailler, essayer de subvenir à leurs besoins.
Puis je pense que quand on s'est rencontrés,
on avait écouté des épisodes.
Ça t'avait pas...
Moi, j'avais trouvé ça bon.
C'est un bon concept.
Quand t'écoutes ça, t'es comme nostalgique de la télé-réalité
comme ça parce que maintenant c'est une émission comme Occupation double
c'est tellement sur-produit puis juste un espèce de
amalgame de segments différents
pour placer un produit différent
c'est rendu très commercial
c'est rendu un peu un infomercial
au lieu d'être une télé-réalité
Ouais bien l'affaire avec Pignon sur rue
c'est qu'il y avait pas genre de concours
il y avait pas de compétition il y avait personne qui se faisait éliminer c'était littéralement juste une caméra dans l'affaire avec Pignon sur rue, c'est qu'il n'y avait pas genre de concours, il n'y avait pas de compétition, il n'y avait personne qui se faisait éliminer.
C'était littéralement juste une caméra dans l'appart qui captait des moments du quotidien.
C'était Jersey Shore.
Ah oui, ok, c'est ça.
Moi, je me rappelle les épisodes qu'on a écoutés ensemble.
Ce qui m'a frappée, c'est qu'on dirait qu'il y avait des vrais enjeux de société.
Par exemple, il y avait un des participants à une des saisons qui était vraiment riche,
fait qu'il y avait de l'argent pour s'acheter un ordinateur,
une radio, tu sais, ça créait des tensions
parce qu'il y en avait vraiment qui rechaînaient financièrement.
Fait que, tu sais, il était question de classe sociale.
Il y avait des enjeux ratios, je pense.
Il y avait une fille qui était biratiale,
qui était à la recherche de son identité,
de ses origines. Il y avait comme...
Il y a même une fille qui a fait
une psychose, qui a dû être internée
en psychiatrie. Fait que c'était...
La télé-réalité. Oui, plus réalité
que télé. Fait que c'est ça. Une nouvelle édition,
ça sort en septembre à Télé-Québec.
C'est produit par Trinôme
et Filles. À l'époque, c'était produit
par Trinôme. Puis là, une des productrices, dans le fond, derrière le show. C'est produit par Trinôme et Filles. À l'époque, c'était produit par Trinôme.
Puis là, une des productrices,
derrière le show,
c'est une ancienne participante de Pignon sur rue dans les années 90.
Puis c'est ça,
ils veulent faire sensiblement la même affaire.
Fait que là, je dis,
cette nouvelle édition
veut porter un regard réaliste
et sans filtre sur les jeunes adultes
en 2024.
Ça, c'est le communiqué de presse que tu lis.
Exact.
Mais moi, je me suis demandé
comment transmettre... parce que là,
entre 2024
et 1995, il y a
de l'eau qui a coulé sous le pont.
Ça fait 30 ans. Je veux dire,
la réalité médiatique est
vraiment drastiquement différente.
Il faut prendre ça en considération.
Elle est vraiment plus « polished ».
Non, mais les médias sociaux, ça n'existait
pas à l'époque.
Comment tu veux transmettre la réalité
sans filtre des jeunes adultes en 2024
s'il n'y a pas une façon
de médiatiser
finalement la dimension numérique
de nos vies?
Comment tu vas faire ça?
Là, je brainstorm, mais peut-être qu'il va y avoir
un de ces jeunes-là qui va être chroniqué online
et on va le voir tout le temps scroller sur son TikTok. Peut-être un streamer, mais peut-être qu'il va avoir un de ces jeunes-là qui va être chroniqué online puis on va juste le voir tout le temps scroller
sur son TikTok. Peut-être un streamer,
mais peut-être juste comme... Si ils veulent vraiment
documenter le quotidien, justement,
de jeunes gens en 2024, il y a beaucoup de temps
assis sur son téléphone.
C'est ça. Puis ça, ça n'a pas un potentiel
spectaculaire. Il n'y a rien de divertissant
à regarder quelqu'un sur son cell. Fait que je me demande
vraiment si les gens qui sont derrière
le show, les producteurs, les titulaires, whatever,
ils ont eu cette pensée-là.
Comment transmettre, c'est quoi la réalité
aujourd'hui des jeunes
sans prendre en compte
la grosse partie de leur réalité
que même physique est influencée par le numérique?
Mais je me demande si...
Parce que je sais pas comment
le premier show a été tourné.
Mais peut-être que là, cette année,
ils vont les mettre dans un appart
pis comme deux, trois fois par semaine,
ils vont avoir des jours de tournage.
Tu sais, comme ils vont aller dans une espèce de performance
au lieu d'un espèce de documenter
le quotidien. Tu sais, je sais pas si tu veux
vraiment documenter le quotidien, il faudrait que tu mettes des caméras
24-7. Dans les premières éditions de
Pignon sur rue, il y avait une forme,
ça c'est ça qui est intéressant, d'interactivité
avec le public. Il y avait
une espèce de chat qui s'appelait
un forum, qui s'appelait la jazette, puis tu pouvais alimenter le forum, autant le public. Il y avait une espèce de chat qui s'appelait un forum qui s'appelait
la jazette. Puis tu pouvais alimenter le forum, autant le public que les participants à Pignon-sur-Rue.
C'est quelque chose de vraiment, je trouve, intéressant qui ne s'est pas reproduit par
la suite parce qu'habituellement, tu te dis que c'est tellement produit la télé-réalité,
il y a tellement de montage qu'on n'a pas accès aux participants.
Puis il y a comme aussi une volonté de les récluser. Odé, c'était comme le gros scandale
quand elle regardait YouTube.
Exact. Ils se sont coupés du monde extérieur.
Ils se sont coupés de la réalité numérique.
À l'époque, c'est ça.
On pouvait interagir avec les participants.
La frontière qui serait franchie,
ça serait si on pouvait interagir avec les participants en direct,
si les participants pouvaient se streamer.
Ça, ça serait vraiment un changement dans la télé-réalité.
Puis ça continuerait un peu l'espèce de précédent
que Pignon sur rue, c'était vraiment quelque chose
qui a changé le paysage médiatique au Québec.
Mais tu sais, ça fait...
Tu sais, mettons, aux États-Unis,
il y a comme des content house ou des streamer house,
où finalement, tu as comme 5-6 colocs,
c'est des streamers,
qui sont tous en live de leur chambre.
Puis là, un va gosser l'autre, puis là, tu peux suivre
cette espèce de télé-réalité
qui crée en direct,
parce qu'ils sont tous dans la même maison, mais tous en direct
dans des perspectives différentes.
Le plus gros streamer aux États-Unis, Kaisina,
il habite dans une maison avec 5 autres streamers,
puis là, des fois, la majorité des soirs sont
tous en live en même temps.
Oui, mais là, on parle vraiment d'une production télévisuelle
qui est pour la télé.
Comment faire un contenu télé
qui est vraiment au diapason de la culture aujourd'hui
sans évacuer justement l'interaction avec ton public
puis la dimension numérique de nos vies?
Je dis ça pas parce que, genre, Occupation 2,
bio, you're missing out,
genre, vous montrez pas la vie numérique de vos participants,
mais dans l'idée que ton communiqué de presse,
c'est « On veut montrer la réalité
des jeunes d'aujourd'hui sans filtre,
mais cette réalité-là, elle peut pas faire
l'économie du numérique. »
Moi, j'avais tout le temps dit que les candidats d'OD,
ils devraient les laisser tweeter, mais pas lire les replies,
juste qu'on puisse voir leur pensée.
Mais l'idée aussi avec les médias sociaux,
c'est que ton comportement,
il va se façonner ou se modeler
face à la réaction. C'est un feedback
loop. J'ai lu que Léa Productions
va payer l'appartement des sept nouveaux
pignons. C'est le nom des participants.
Ça veut dire quoi, pignon, à la base?
Pignon sur rue. Je pense que
un pignon, c'est un élément architectural
de décor ou quelque chose qui était
à l'époque utilisé par les bourgeois
pis ils mettaient ça devant leur commerce
ou leur maison ou je sais pas trop.
Partie supérieure en général triangulaire d'un mur
d'un bâtiment parallèle aux fermes
et portant le versant du toit.
Ouais, mais il crie pignon
sur rue, mettons.
Avoir une maison à soi, posséder des immeubles
et des biens importants.
Ça veut dire être riche.
C'est un peu cynique.
Le pignon, entre le 15e et
le 17e siècle, supportait la poutre principale
de la charpente d'une maison ou d'un
commerce. Par extension,
l'expression a évolué désignant le fait
de posséder un bien immobilier plutôt
riche. Aujourd'hui, elle traduit une
certaine notoriété de ce bien,
donnant ainsi un aspect positif
à son propriétaire.
Mais les cobayes de Pignon-sur-Rue,
la condition, c'est qu'ils doivent habiter
à plus de 200 km de la métropole.
Mais moi, je me demande aussi, justement,
avec l'Internet, tout ça,
est-ce que 200 km, c'est aussi
des paysans, aujourd'hui, que ça l'a été
il y a 30 ans?
Oui, moi, je pense qu'il y en a un.
Hein?
Vivre à 200 km, c'est juste une autre réalité.
Tu ne vis pas un rapport
de proximité à Montréal.
Ce n'est pas comme le quotidien Montréal.
Tu es loin.
Même habiter à Laval, ce n'est pas la même chose qu'habiter à Montréal.
La production paiera
l'appartement des 7 nouveaux pignons
qui devront par contre se débrouiller
avec l'épicerie, les factures de cellulaire
et toutes dépenses connaissantes. Tu voisures de cellulaire et toutes dépenses connues.
Mais tu vois, le cellulaire fait partie du pitch.
Intéressant.
Mais moi, je me demande,
est-ce qu'il va y avoir un discours sur l'inflation,
l'épicerie, le coût du panier d'épicerie, tout ça?
Ce serait intéressant qu'il y ait un mélange de classes,
justement, comme des gens aisés qui vont à McGill ou whatever,
genre qui étudient,
plus quelqu'un qui est lâché tout pour aller travailler là et qui veut retourner à l'école, genre, quelqu'un qui est, comme, lâché tout pour aller travailler là, puis qui veut
retourner à l'école, ou même quelqu'un qui
travaille pour payer ses études. Est-ce qu'ils vont
mixer tous ces gens-là ensemble?
Est-ce que s'ils le font, ils vont le dire, même?
Tu sais, c'est ça, ils disent sans filtre, mais comme connaissant
la télé de nos jours, peut-être qu'on va l'apprendre juste
après que ces jeunes vont sortir, que, genre,
« Ah ouais, moi, j'avais strugglé avec ça. »
Qu'est-ce qui va être intéressant, peut-être, c'est le « après ».
Ah, ben, il y a tellement de choses à dire.
Vas-y, on est là pour ça.
En ce moment, il y a beaucoup de participants de télé-réalité
à travers le monde qui se rejoignent,
qui font des pressions sur la population générale,
mais les bottes de prod pour avoir des meilleures conditions de travail.
Parce que c'est ça, entre pignon sur rue il y a 30 ans,
puis aujourd'hui, les mentalités ont beaucoup
évolué. Le fait qu'on considère
pas ces gens-là comme des talents, dans le
langage de l'industrie, mais juste comme des kidams,
ça justifie un peu le fait qu'on les
paie pas pour le travail qu'ils font.
Donc tout ce qu'on leur donne, par exemple,
dans le cas d'occupation double, c'est des paires
d'ièmes pour qu'ils arrivent à payer
leur loyer quand ils sont pas chez eux.
Puis même là. Je pense que c'est sensiblement la même chose
avec Pignon-sur-Rue.
Il y a rien qui est payé sauf l'appart.
C'est combien de semaines qu'il reste dans l'appart?
C'est pas toute une année scolaire au complet.
C'est genre deux mois?
Trois mois peut-être.
C'est ça, ça me fait penser que la dernière fois
qu'il y a eu la grosse grève à Hollywood,
la SAG-AFTRA qui réunississait les acteurs et les écrivains,
il y a des stars de la télé-réalité comme Bethany Frankel.
The Real Housewives?
Oui, c'est de Nia.
Elle, elle a fait un gros coming out dans les médias.
Elle était comme, on est vraiment exploité,
on ne fait pas de scène,
on ne fait pas de scène non plus sur les residuals.
À chaque fois qu'il y a l'émission dans laquelle elle a
participé est rediffusée,
elle fait zéro.
Je suis d'accord.
Ils font ces choix-là justement
parce que ça leur sauve tellement en coût de production.
Tu regardes une émission comme Big Brother Célébrité,
ils sont obligés de prendre des gens UDA
et soudainement, ils les payent 8 000 $
par semaine. Exact, parce que c'est
considéré des talents et non des kidams.
Là, je dis kidam, c'est fatigant comme terme,
mais c'est parce que... C'est le langage qu'ils utilisent.
Je les copie directement.
On est allé voir une conférence à l'UQAM
avec plusieurs producteurs de
télé-réalité, puis à chaque fois qu'ils parlaient
des participants, ils disaient des kidams.
Littéralement, c'était le mot de la journée.
C'est quoi? Je pense que j'ai vu un TikTok d'une fille
qui avait fait « Say yes to the dress »,
le show. C'est un show de mariage?
Oui, tu te fais présenter plusieurs robes de mariée
puis au final, tu es censée en mener les unes
puis c'est un moment vraiment émotionnel
et tout. Elle dit qu'ils ne sont pas
payés du tout pour faire ce show-là.
Ils ne sont même pas payés. Ce n'est même pas
le show qui paye pour la robe de mariée,
c'est elle.
Puis le déplacement pour
aller à New York dans l'espèce de
magasin avec ta famille,
tes bridesmaids et tout, c'est pas payé par le show.
Il y a rien qui est payé par le show.
Mais c'est quoi l'attrait de faire ce show? Ton déplacement,
il est pas payé. Ton hôtel est pas payé.
Ta participation est pas payée.
Absolument rien. C'est quoi l'intérêt?
Ben, bonne question. C'est l'exposure
parce que tout le monde... Maintenant, est-ce qu'il y a l'exposure? L'idée, C'est quoi l'intérêt? Bonne question. C'est l'exposure parce que tout le monde...
L'idée, c'est que
aussi, maintenant qu'il y a les médias sociaux,
qu'est-ce que ça vaut l'exposure
à la télé quand tu peux t'exposer
de toute façon, n'importe quand,
à n'importe quelle heure de la journée?
Surtout aussi que ça ne garantit
pas une exposure positive.
Surtout, mettons que tu regardes Occupation Double, tu peux rentrer là
comme « Ah, je vais ressortir de là, je vais être influenceur. »
Finalement, tu ressors de là escorté par tes parents
parce que tu as intimidé un candidat.
On va être amené à revoir le salaire,
les conditions de travail de ces gens-là
parce que finalement, aujourd'hui,
on est pas mal tous des participants de téléréalité.
Mais est-ce que tu penses que...
Parce que ça revient aussi avec un sujet qu'on parle quand même,
c'est comme la reconnaissance du travail,
de la création de contenu comme étant un travail,
comme étant un métier d'or,
whatever. Est-ce que le public va être sympathique
à la cause des candidats de télé-réalité qui veulent être
reconnus comme du talent, tu sais?
Est-ce que les boards de prods savent déjà pas,
savent déjà que, comme moi, vous pouvez avoir
les revendications que vous voulez, il y a jamais personne
qui va voucher pour les candidats d'OD,
mettons, pour qu'ils soient bien payés.
Fait qu'ils savent unés. Ils savent un peu la game
qu'ils jouent.
Qui sait, peut-être qu'un jour, ils vont
trouver ça dur de trouver des
willing participants.
OD, c'est déjà ça. Les dernières saisons,
tu vois qu'ils font des rounds d'audition très tard,
qu'ils font des rappels, qu'ils sont comme
« on cherche encore du monde ».
Surtout maintenant qu'il n'y a plus tant
l'incentive de sortir de là
et qu'on te garantit une carrière d'influenceur.
À quoi bon faire ça?
Vu que le show, le monde...
Je pense qu'il va y avoir une overcorrection.
Ça va revenir à du monde qui sont vraiment là
pour trouver l'amour.
C'est weird.
Justement, il y a un livre qui est sorti récemment
qui m'avait intéressé, que je voulais acheter.
C'est sur la télé-réalité.
Ça s'appelle Q the Sun.
Q the Sun, The Invention of Reality TV
par Émilie Nostbaum.
Mais là, après ça, j'ai lu plein de critiques
sur ce livre-là, ça m'a moins intéressée.
Dans son livre, elle expose continuellement
le fait que les producteurs de télé-réalité,
ils sont très riches,
mais ils fondent leur richesse sur l'exploitation
de leur cast,
qui sont des gens qui ne sont pas du tout représentés
par aucun syndicat.
Finalement, ils n'ont aucune protection, ces gens-là.
Puis surtout en ce moment, je veux dire,
il y a tellement... il y a une multiplication de téléréalités aussi.
Puis si ça revient à chaque année, le show,
il faut vraiment que tu te démarques.
Il faut qu'il soit un personnage.
Mais tu sais comme en France, il y a des gens
qui sont comme des serial
personnages de télé-réalité. Ça devient comme
une carrière de participer
à différentes télé-réalités. Il y a ça aussi avec Netflix.
Oui, avec Netflix. Il y a comme un roulement
où tu fais toutes les télé-réalités.
Si tu n'as pas trouvé un match sur
l'île de l'amour, bien là, ils vont te chipper
à quelque part.
Jusqu'à temps que tu deviennes lesbienne.
Souvent, les participants
de téléréalité, ils vont faire du
trauma bonding.
Ils sont victimes d'une expérience traumatisante
et ils restent vraiment amis
ou ils se datent entre eux
parce qu'ils partagent un lien traumatique.
Oui, continue.
Qui nous est vendu un peu
par la télé
ou la façon que c'est framé comme une aventure
extraordinaire.
Mais c'est même comment ils en parlent quand ils sont dedans.
Qu'est-ce qu'ils nous montrent.
Finalement, tu crées des liens super forts
mais ces liens-là,
ils reposent aussi sur le fait que
t'as vécu un trauma.
La most part,
le but traumatique, c'est nécessairement être coupé de tes proches,
coupé de la réalité.
Il y en a qui sont
overworked ou whatever.
Non, mais le moment
de trauma,
c'est pas nécessairement
quand tu tournes le show.
C'est tout ce qui vient avec.
C'est le après aussi.
C'est quand tu réalises
que finalement,
il y a plein de monde
sur Reddit
qui t'envoie chier.
Tu peux plus marcher
dans la rue
sans te faire
pas reconnaître.
Il y a du monde qui crave ça aussi.
C'est comme ça dit.
Je pense qu'on le crave tous à un certain degré
parce que c'est dans la nature humaine
de chercher une forme d'amour
et de reconnaissance.
Après ça, est-ce qu'il y a un problème
encore là qui se situe au niveau de l'individu
ou plus de la société?
Parce qu'on nous fait croire que
la célébrité, c'est une forme de succès
et c'est une forme de réussite sociale.
Moi, je reviens tout le temps à mon exemple
préféré, c'est Renaud de Odegrice
qui, quand il est sorti d'OD,
est allé passer un après-midi au Carrefour Laval
juste pour se faire reconnaître.
Puis après, il a fait une story pour en parler sur son Instagram.
Il a dit quoi?
Il a dit là, je suis allé au carrefour Laval,
il forçait les eye contact
avec les gens, je suis resté là pendant 4 heures,
il est juste allé là-bas pour faire le tour, puis genre
prendre des photos avec du monde. Comment il en parlait, c'est comme
s'il avait attendu ça toute sa vie.
Ouais, mais moi j'attends encore ce moment.
Pour revenir au livre,
les critiques, c'est surtout que
la journaliste, dans son espèce
de panorama de la télé-réalité,
elle va surtout interviewer les acteurs derrière la caméra,
des producteurs, des réalisateurs.
Puis que tout ce que la production dit,
elle prend ça à face value.
Ça me fait penser justement encore à quand on est allé à l'UQAM,
c'était une journée d'études ou...
De colloque.
Un colloque sur la télé-réalité,
puis les seuls intervenants qui sont venus nous parler, c'était pas
des chercheurs, c'était pas des théoriciens,
c'était littéralement des producteurs.
Plus une psychologue. Mais qu'est-ce qu'ils ont
à dire, les producteurs?
Est-ce qu'ils ont un rapport critique
face à ce qu'ils font nécessairement?
Est-ce que c'est parce que t'es dans
la bise que t'as quelque chose d'intéressant
à dire? Surtout dans l'idée
que t'es du côté du monde qui
font du profit
et qui s'enrichissent sur le dos de cette
forme d'exploitation-là.
Le collègue, c'était vraiment plus les interventions des producteurs
que c'était vraiment une espèce
de santé qui dévoilait leur sauce,
comme voici comment notre Bible,
les genres de personnalités qu'on veut avoir,
voici comment qu'on structure.
C'était quoi les émissions, les producteurs
il y avait producteurs
il y avait entourageux qui font
Big Brother Célébrité
puis il y avait Valérie Dalpy
Survivor Québec
puis il n'y en avait pas d'autres
après la troisième intervenante c'était comme la psychologue
des candidats de télé-réalité qui parlait
ça c'était tellement mauvais je pouvais pas m'empêcher
de faire des petits bruits.
C'était comme qu'on s'est fait avertir.
Moi, je me suis fait avertir?
Ouais, parce qu'on...
Parce qu'on y a appelé.
On y a appelé dans le fond de l'auditorium.
Nussbaum, elle va souvent relayer des statements
comme celui de Chuck Barry.
Tu sais, du monde qui travaille dans cette business
pis qui disent « Hey, arrête de te prendre la tête. »
Tu sais, c'est pas genre une grosse affaire sociologique
qu'il faut analyser.
C'est juste du monde qui a du fun.
OK? Puis ça, ça revient souvent à cette rhétorique.
C'est le branding, oui.
Puis moi, je me rappelle,
quand j'avais fait les auditions d'Occupation Double,
j'avais dit à l'équipe de prod, tu sais,
c'est vraiment important ce que vous faites.
Vous avez un impact culturel sur le Québec.
C'est important dans la sélection des candidats, etc.
Aussi d'avoir de la diversité derrière les caméras,
donc les gens qui prennent des décisions,
qui ont du pouvoir.
Puis vous avez un impact non seulement culturel,
mais politique.
Puis là, ils ont comme un peu ri de moi,
puis ils m'ont dit, bien voyons,
finalement, c'est juste du divertissement, relax.
Non, c'est pas que du divertissement.
Puis là, à l'époque, j'étais comme
le président, l'ex-président des États-Unis,
Donald Trump. C'est de là
qu'il nous vient. Oui, il existait
avant la télé-réalité, mais comme
une partie de sa notoriété médiatique
a été faite à The Apprentice.
Puis les codes qu'il emploie
dans sa stratégie politique,
moi, je pense qu'ils viennent directement
de la télé-réalité.
Ils viennent du monde du divertissement, en tout cas, c'est sûr.
Puis là, ils viennent de se faire chiotte,
on lui souhaite un bon rétablissement.
C'est ça que j'allais dire, le lien avec Trump, c'est important.
Il vient d'annoncer son co-lycée ou son vice-président,
puis il a pris du temps avant de l'annoncer.
Il faisait ça délibérément parce qu'il builde du suspense,
puis il a même dit aux journalistes
« It's like a highly sophisticated version
of The Apprentice ».
Pis aussi, une des personnes qui a été instrumentale
dans la campagne de Trump de 2016, c'est
Vince McMahon. Lui, c'est le créateur
de la WWE.
La lutte.
C'est comme l'art du storytelling pis de la
télé-réalité parce que les gens regardent
ça, ils embarquent dans les histoires,
mais ils savent que tout est faux,
tout est scripté,
mais les gens embarquent volontairement dedans.
Puis il a été instrumental
dans la conception de la campagne de Trump.
Puis Trump, c'est une des premières personnes
qui a appelé quand il s'est fait élire,
c'est Vince McMahon.
Puis sa femme,
elle a travaillé dans le cabinet de Donald Trump.
Fait qu'il y a comme...
Le monde du wrestling,
de la lutte,
genre spectacle,
est aussi lié
dans le personnage
pis le messaging politique de Trump.
Ouais, pis t'sais, juste, qu'est-ce qui s'est passé?
C'est quand qu'il s'est fait presque tuer?
Il y a trois jours.
Bon, tentative d'assassinat de Donald Trump.
Là, il y a ce moment,
cette photo qui est prise
alors qu'il y a l'oreille en sang,
pis il réussit à,it à lever son poing
et signaler à la foule
qu'il est toujours là et qu'il lutte.
Il a pris ce moment-là
et l'a exploité pour son potentiel émotionnel.
Il met en scène sa vulnérabilité.
C'est ça, les cas de la télé-réalité.
C'est de squeezer le citron
d'un événement, d'un moment,
puis d'aller chercher le potentiel dramatique,
le potentiel émotionnel,
puis de le transformer en spectacle.
Puis c'est exactement ça qu'il a fait,
parce qu'il sait, il connaît les codes.
C'est un clip farmer.
Oui, c'est ça que les gens disaient sur Twitter,
qu'il accusait de clip farming.
Il savait que, à ce moment-là,
il allait retourner à la télé sur Internet
qui était en train de créer la bonne télé.
Mais c'était vraiment très
reality TV coded. Mais c'est comme un peu ça.
Même le débat
après le commentary sur le débat,
c'était aussi très... Il y a comme une distance,
une apathie, un cynisme qui
remplit tout le discours sur tout ça.
C'est qu'on regarde juste un spectacle. Ça revenait aussi
avec les législatives en France, tout le monde
parlait de ça comme étant une télé-réalité.
J'ai découvert que...
Est-ce que tu connais John Langley?
Non. C'est lui qui a créé
COPS. COPS, American
Vice, blabla, de Doping of a Nation.
La première version
de cette télé-réalité, qui est comme un peu
de la propagande pour les policiers,
était live.
C'était un reality show,
parce qu'on parlait de live stream tantôt.
Ça fait que c'était tourné
et diffusé en direct à la télé.
Ça suffit, ça?
Oui. En 1986,
lors d'un des premiers tournages,
ils ont fait un live drug bust.
Une descente de police.
Ils ont fait une descente de police en direct.
Quand ils sont rentrés chez le suspect,
qui était un dealer de drogue,
justement un ancien policier lui-même,
ils se sont rendus compte que le policier dealer de drogue
était en train de regarder l'émission.
Je crois que j'ai déjà entendu parler de ça.
Alors qu'il était en train d'essayer de l'arrêter.
Ça leur a fait réaliser que finalement,
le montage, c'est un élément structurel fondamental
de la télé-réalité.
Parce que, c'est ça, ça dit...
Non-live version of reality TV
would work better because it would give him
more control in making things look out of control.
Le montage, c'est ça, c'est essentiel au narratif.
C'est ça qui crée la mise en récit, la dramatisation.
Le réel est moins intéressant que le réel monté.
Quand il y a eu toute l'affaire d'intimidation à Occupation Double,
tout le monde le voyait juste à travers la lentille
de comment ça avait été présenté à la télé.
À la télé, c'était tellement intense avec la musique,
les montages, les close-ups
tout comme le gars il avait l'air tellement
le coeur brisé, la fille décide de pas
avec lui, il se fait niaiser chez eux
mais tout ça était tellement une montée dramatique
pis avec la musique, la musique c'est full important
comme tout ça, si t'étais là
dans la vraie vie, est-ce que t'aurais vraiment dit
c'est de l'intimidation, je pense pas
fait que c'est quand ils ont arrêté le gars en live
pendant qu'ils regardaient le show, qu'ils se sont dit que faire du montage dans une télé- fait que c'est quand ils ont arrêté le gars en live pendant qu'ils regardaient le show qui se sont dit que faire du montage dans une télé réalité c'est comme
instrumental oui exact puis là comme on revient à une espèce de monde direct tout le monde veut être
en direct c'est Trump qui s'est fait shoot en direct c'était en direct à la télé moi j'ai
remarqué que pendant 30 minutes maintenant après le, les médias de masse ou les médias d'héritage
qui transmettaient, c'était qu'il y avait
des sons, qu'on avait pu entendre
un son qui pouvait faire penser
à des coups de feu.
C'était Trump évacué.
C'est arrivé en live, un samedi
après-midi. Là,
les headlines sortent, les articles
comme « Will be updated » sortent, puis le titre,
il faut que tu le choisisses.
Puis là, tout le monde fait cette critique.
« Ah, mais si JFK s'était fait shot en 2024, voici ce que CNN aurait écrit. » « JFK falls off car... »
Tu sais, il s'est fait shot dans la tête comme en direct.
Mais l'affaire, c'est qu'il faut que tu dises...
Les articles sortaient pas sur Internet quand JFK s'est fait shot.
Ils sortaient le lendemain matin.
Il y avait fucking plus d'informations qui étaient rendues disponibles
rendues le lendemain matin.
Là, c'est comme si dans la seconde,
quelque chose se passait parce que tous tes live streams,
il fallait que tu ailles un take, que tu ailles des infos.
Pas parce que tes journalistes au Washington Post
que tu as plus d'infos que n'importe qui.
Quand ils faisaient Cops American Vice en 1986,
ça leur paraît comme tellement logique de faire
« Hey, finalement, c'est pas vraiment la bonne chose de faire du direct
c'est mieux de faire du montage, mais aujourd'hui
on a cette opportunité-là
de se médiatiser, puis on le fait
tous les jours, genre t'es pas obligé
de partir ta caméra, mais le simple
fait que t'écris un statut Facebook, c'est
une médiatisation de toi en direct
on est
saturé de télé-réalité
parce que comme tu dis, c'est un format
qui a un coût de production moindre
que n'importe quel autre genre de show.
Justement parce que
les participants ne sont pas considérés comme
des talents. Tu peux juste ça, parce que les gens
aiment ça aussi. Il y a un attrait. Le public aime
les télé-réalités. Oui, mais parallèlement
à ça, on a des médias sociaux
par exemple comme TikTok, où
finalement, il y a une abondance de contenu à toute heure du jour,
où tu peux littéralement suivre des gens dans leur quotidien.
Puis ça peut être des directs.
Fait que t'as comme une espèce de couche d'authenticité supplémentaire qui est ajoutée, tu sais.
Il y a quelque chose qui va changer dans le paysage médiatique, c'est sûr.
Puis surtout, par rapport à la télé-réalité, je pense.
Puis surtout, s'il n'y a pas de tension narrative
parce qu'il n'y a pas de concours,
puis que ton but, c'est de transmettre
une espèce de portrait réaliste sans phare, sans filtre,
puis que c'est des jeunes.
Télé-Québec, c'est pas connu pour la télé-réalité.
Le seul moyen que ça devienne populaire,
c'est vraiment des clips, genre.
Il faudrait qu'il y ait des clips iconiquesiques, faudrait qu'il y ait des mimes, pour que les gens découvrent que ça existe.
Au début, je me demande ça va être quoi leur stratégie de marketing par rapport à ça.
Il va falloir de quoi d'unicité. Je me demande des personnages.
Il faut des personnages. De là, l'idée que finalement, le succès d'une télé-réalité, ça repose sur ces qui-dames qu'on essaie de déprofessionnaliser.
Mais au final, c'est des gens qui, peu importe leur formation, s'ils ont étudié n'importe quoi
ou pas étudié du tout, c'est quand même des gens qui ont un talent et qui comprennent comment se
mettre en scène pour que ça donne un bon show. Même s'il ne comprend pas,
même si c'est inné,
même si c'est quelqu'un qui est intéressant,
les gens aiment ça voir des gens.
C'est pour ça que c'est populaire la télé-réalité.
Moi, mon bout préféré de toutes les télé-réalités,
c'est les montages au début où les gens se présentent.
C'est juste introduit à des nouvelles personnes.
Moi, j'aime ça.
Salut, moi c'est Julie.
Moi, c'est mon enfant préféré.
Des fois, tu te demandes si cette personne a l'air intéressante
le grand phénomène
de ce printemps
le bif entre Drake pis Kendrick
qui est fini maintenant
c'est fini t'es sûr?
le vidéoclip de Kendrick Lamar de Not Like Us
a été le dernier clou dans le cercueil
mais c'est pas fini tant qu'ils
serrent pas la pince pis ils donnent pas un bisou.
Non, non, je pense que c'est burnt.
Ils vont jamais...
Drake pis Kendrick, c'est jamais des gens qui se sont aimés.
Parce que le monde s'est introduit à cette feud
depuis ce qui s'est passé dans les 3 derniers mois,
mais c'est quelque chose qui date d'il y a 10 ans.
Ça fait 10 ans que Drake pis Kendrick...
C'est quoi le début de leur bif?
Dans le fond, Drake a été feature dans le premier album à Kendrick Lamar pis Kendrick Lamar a été
feature dans le premier album à Drake. Fait que fut un temps, en 2009, quand les deux
étaient des rappers émergents, ils ont travaillé ensemble, ils ont même fait une petite tournée
où est-ce que les deux ouvraient sur la même tournée. Fait qu'ils se connaissaient comme
de avant. Qui sait où est-ce que leur relation... Elle a tourné comme au vinaigre.
Cherchez l'expression.
Qui sait?
Qui sait?
Mais si on va dans l'ore du rap,
à un moment donné, en 2010, je pense,
ou en 2011,
Kendrick Lamar a sorti une chanson
qui s'appelait Control.
C'est un remix d'une chanson de Big Sean
où est-ce qu'il a dissé tous les raps.
Tout, tout, tout.
Il les a tous nommés.
Pourquoi il les a nommés de cette façon?
Non, mais c'était dans l'esprit du rap
où il a juste dit « Je suis meilleur que
tous vous. » Puis il les a tous nommés
l'un après l'autre. Même Kanye a nommé Jay-Z.
Il a tout dit « Même si je vous respecte, je suis meilleur
que vous et je suis là pour Control. »
C'est dans la confection du personnage de
le rappeur de Kendrick Lamar. Il l'a fait juste une fois.
C'est self-aware. C'est délibéré.
Tu construis un personnage
qui n'est pas nécessairement aligné
avec ce que tu penses réellement.
Ce qu'il pense réellement et ce qu'il met dans ses albums.
C'était juste un one-off
et ça a choqué tout le rap game.
Il n'y a pas eu le besoin de le faire.
C'est quand même drôle qu'on donne ça au rapper.
Tu te construis un personnage
alors que, mettons,
pour les participants de télé-réalité,
on ne leur donne pas ce crédit-là.
On les pointe du doigt et on dit que c'est des personnes horribles,
mais c'est des gens qui adoptent des stratégies de survie
et qui créent des personnages.
Mais souvent, ce n'est même pas eux qui créent leurs personnages,
c'est les gens au montage qui les voient à travers la lentille d'un personnage.
On l'a vu leur Bible, justement.
C'est comme, on a besoin de la personne.
Honnêtement, si on les considérait un peu plus
comme des professionnels et des gens qui
travaillaient, peut-être qu'ils
seraient plus protégés, même au niveau
personnel, parce qu'on aurait conscience qu'il y a
une partie de ça qui est une mise en scène.
Moi, mon texte
sur ce bif, là...
Non, mais c'est intéressant.
C'est ça le but de la podcast mon feu chiape
c'est le dernier souffle
de la domination du rap
dans les charts
dans la culture
dans les eye guys
le rap qui a commis
une espèce d'état de grâce
de comme 2017 à 2020
même 2015 à 2020
2021
c'est comme la descente
je pense que le rap
a célébré ses 50 ans
l'année dernière
c'était comme le pic
de la popularité du rap
pis il va y avoir un nouveau lot pis peut-être revenir mais ça va pas ans l'année dernière, c'était comme le pic de la popularité du rap, pis il va avoir un nouveau lot
pis peut-être revenir, mais ça va pas être
l'espèce de genre universel le plus
populaire. T'sais, comme, en 2018,
Nielsen a confirmé que le rap était le genre
de musique le plus populaire, le plus écouté.
Pis moi, même moi, t'sais, c'est l'année que
Drake a sorti son album Scorpion, c'est l'année
que le Kiki du You Love Me Challenge,
t'sais, il y avait tellement de... C'est quoi ce challenge?
C'était genre une danse
C'était comme le début des danses qui viennent avec la musique
Comme vraiment que tout le monde se filme en train de danser
C'était tellement d'artistes
Qui étaient populaires
Puis ce qui est arrivé avec le rap c'est que
L'inception de ce beef entre Drake et Kendrick
C'est comme le Big Tree
C'était Drake, Kendrick, J. Cole
Des dix dernières années c'était comme eux les trois faces
Du pop rap mettons
Puis les trois faces de ma génrap, mettons. Puis les trois
faces de ma génération, des plus jeunes générations
qui étaient supposées prendre le flambeau,
les trois sont morts. Dans le fond, les trois
personnes qui ont généré le plus
d'engagement. XXXTentacion.
XXXTentacion. Tentation.
Juice WRLD.
Juice WRLD. Qui a fait une overdose.
Puis Pop Smoke qui s'est fait
chuter à Los Angeles. C'était supposé être ces trois-là
c'était les têtes d'artistes
mais je pense que ça c'est une tragédie
comme on en parlait hier soir
pis t'sais Exorcist Notation c'était genre un cult following
moi je travaillais au collège Notre-Dame
quand il est mort pis le lendemain
les kids ils pleuraient en cercle en train d'écouter
du Exorcist Notation
parce que c'était de la musique très émotionnelle, très mélodramatique
très teenage, c'était vraiment bon pis c'ploitation. Parce que c'était de la musique très émotionnelle, très mélodramatique, très teenage.
C'était vraiment bon.
C'est ce que des exécutifs de Spotify ont littéralement
mis comme point. C'est que les faces
de la prochaine génération sont mortes. Il n'y a pas de
pop talent. Qu'est-ce que ça a causé?
C'est que oui, le rap en ce moment connaît une espèce
de bloom dans le underground.
Mais il y a vraiment des gros mouvements
de fond avec des rappeurs qui ont des nouvelles sonorités,
des nouveaux types, genre drums lesbiques,
genre des beats sans drums,
comme plus concentrés
sur les lyrics,
justement,
qu'est-ce qu'on avait perdu
quand le rap est devenu populaire,
vraiment.
Tu sais,
comme la meilleure expression
de ça,
c'est un rapper
comme Travis Scott
qui, dans ses chansons,
dit rien.
C'est juste un vibe.
Tout est à propos du son,
de la sonorité.
Qu'est-ce qui...
C'est quoi ses paroles?
OK.
Fait que ça, c'est Travis Scott dans Psych Sicko Mode une de ses chansons les plus populaires
le soleil est couché
le froid glacial
c'est comme ça qu'on sait que l'hiver est là
je ne sais pas ce que je vais faire
je ne sais pas ce que je vais faire
c'est tout ce qu'il sait
il ne sait rien d'autre
j'ai essayé de leur montrer why
j'ai essayé de leur montrer « ouais ».
J'ai essayé de leur montrer « ouais ».
« Ouais ».
« Ouais ».
« Ouais ».
Je ne sais pas ce que c'est,
mais je ne sais pas ce que c'est.
Mais je ne sais pas ce que c'est.
Le jeune Laflame, il est en mode malade.
Le jeune?
Laflame.
C'est ça son surnom, Laflame.
Il est en mode malade.
C'est psychomode.
Hey, t'as la COVID, t'es en mode malade.
C'est la meilleure expression.
C'est un producteur à la base.
C'est en mode malade.
Travis Scott, c'est un producteur.
C'est pas un parolier.
On comprend pas trop sa vision.
Mais on sait que c'est l'hiver
pis qu'il sait pas quoi faire
pis tu sais il dit tellement rien dans sa musique
que quand il dit un peu
quelque chose tout le monde capote
dans son dernier album il y avait quelques bars
que tu pouvais référencer à Kylie Jenner
parce qu'il parlait de la couleur de ses yeux
pis c'était comme sad
c'était comme un verse un peu
pis c'était comme oh my god il parle de Kylie
pis il a le coeur brisé comme le pauvre
pis ça a juste comme je pense que c'est ça un oh my god, il parle de Kylie, pis il a le coeur brisé comme le pauvre.
Mais ça, tu sais, pis ça a juste comme... Je pense que c'est ça un peu qui a fait que le rap,
c'est devenu full populaire, pis ça s'est comme perdu un peu.
Pourquoi?
Parce que c'est devenu comme une espèce de produit commercial,
pis il y a pas beaucoup de gens qui sont capables
de rendre ça comme... avec la substance.
Kendrick était capable de mettre de la substance dans du genre populaire.
Mais Kendrick, c'est pas censé être justement un poète. C'est un
poète, mais qui a réussi à créer des chansons
qui sont devenues vraiment populaires.
Même avec, t'sais, une des plus grosses chansons
de Kendrick Lamar, qui s'appelle
Swimming Pools. C'est vraiment entraînant,
c'est vraiment un refrain punché,
mais c'est sur comme l'alcoolisme
dans la communauté noire, genre.
C'est comme sur l'alcoolisme. C'est une chanson full profonde.
Ça s'écoute bien, genre. Tu t'en rends même pas compte que c'est de ça l'alcoolisme. C'est une chanson full profonde. Ça s'écoute bien.
Tu t'en rends même pas compte que c'est de ça qu'il parle.
Il faut qu'on te le dise.
Avec ce beef de Drake et Kendrick, ça a été
vraiment le premier gros
beef de deux personnalités qui sont des
pop stars, qui sont connues non seulement
du monde du rap, mais du grand
public.
Le rap est devenu tellement populaire
que ça est devenu sur tous les radars partout dans le monde
parce que mettons qu'en Tupac pis Biggie on biffe
le rap c'était pas encore à ce
stade là de popularité, c'était pas well known
comme ça, fait que c'est pour ça que ce biff a eu l'air
comme incroyable
je pense que la réalité médiatique était différente
aussi, aujourd'hui
il y a quelque chose qui se passe pis ça fait le tour du monde
super rapidement pis
ça devient mimémétique.
Les gens vont faire des vidéos, vont faire des jokes, vont faire des dons.
Puis c'est quand on se retrouve à la fin de ce beef, qu'est-ce qu'on a?
On a le plus gros rapper qui est Drake, qui est plus populaire que Kendrick,
qui est comme publiquement partout dans le monde.
On chante une lyrics qui le traite de pédophile.
C'est ça qui arrive dans la réalité des choses.
Mais moi, je me suis dit
« Wow, ce gars-là,
s'il se fait dénoncer de cette façon-là,
c'est vraiment quelqu'un
qui a
un comportement dénonçable. »
Moi, je pense que ça va faire l'effet
contraire où est-ce que c'est tellement rendu
un pop culture thing, c'est tellement comme un
mime que personne ne le prend vraiment
au sérieux. C'est rendu une blague
plutôt qu'un sujet qui mérite
notre attention, qui
a rapport à quelque chose qui
est violent,
qui relève de l'abus.
C'est trivialisé
dans cette chanson.
Ça laisse que Kendrick,
qui était dans une espèce de hiatus,
qui ne postait pas de musique, puis que là, il est sorti,
reprend la domination, puis se fait exposer à une nouvelle génération.
Parce qu'honnêtement, les jeunes Gen Z et les jeunes Alpha
n'avaient aucune idée vraiment de qui est Kendrick Lamar.
Tu connais de nom, mais personne ne connaît son répertoire musical comme ça.
Ce ne sont pas des albums qui sont faciles à écouter
ou qui sont comme pop, comme du Drake, mettons,
que tout le monde connaît au moins une...
a déjà entendu une chanson de Drake,
tandis que Kendrick, c'est un peu plus niché,
même si c'est très populaire.
Moi, ma question avec ça,
est-ce que ça laisse le rap
dans un meilleur état que c'était avant?
Je pense non, honnêtement.
Moi, ce que j'ai trouvé spécial,
c'est un texte que j'ai lu quelque part,
mais qui l'eût cru?
Mettons, la personne disait
que ce n'était pas dans
ma bingo card de 2024
de penser que
des rappeurs, dans la culture du rap
qui est reconnue
parce que c'est misogyne,
souvent, les paroles.
Dans un rap battle,
deux rappeurs s'engueuleraient
à savoir qui est le plus
misogyne.
C'est ça qui mais c'est ça
qui wager contre leur opposant.
Finalement, tu utilises la violence
faite aux femmes ou
l'agression sexuelle ou toutes sortes
de violences, toutes sortes d'abus
pour plomber ton adversaire
puis booster ta stature
dans ce milieu-là.
C'est complètement absurde.
Parce que les beefs
de rap ont pris une tangente.
En 2018, quand Drake a beef
avec un autre rappeur qui s'appelle Pushetti,
Pushetti a exposé dans le beef
que Drake avait un enfant
qui cachait du public,
qui ne réclamait pas,
la mère de son enfant avait fait des stories
sur Instagram pour dire qu'elle ne recevait pas
d'aide de Drake. Drake a fait deux tests de paternité avant de s'en aller.
Puis là, lui l'a exposé au grand public
avec aussi une photo de Drake qui fait du blackface.
Puis c'était comme dans une oeuvre artistique
où est-ce qu'il voulait représenter à quel point...
C'était quand il était acteur.
Avant que ce rappeur ait fait un shoot photo,
genre c'était comme artistique, whatever,
où est-ce qu'il voulait représenter les struggles
des acteurs noirs de se reprendre au sérieux.
Fait qu'il a fait un blackface.
C'était comme dans une démarche artistique, mais dans le monde du rap,
le monde s'en foutait un peu de la démarche, whatever.
Fait que c'est ça le hard work de la chanson, Drake en blackface.
Pis dans la chanson, il dit que Drake a un enfant.
Pis ça, ça a été ça qui a fait gagner le bif à Pochetti,
même si c'était moins connu que Kanye.
C'était comme l'espèce de TMZ effect.
Comme TMZ, les TMZ les rap beef
sandales
révélations
blind items
ça a shapé comment ce beef s'est construit
parce que dès le début
dans le discourse, les gros blogs
les commentaires, tout le monde était comme
qu'est-ce qui va sortir sur l'autre
c'est devenu ça la nature du beef
qu'est-ce que je suis capable d'exposer sur la vie de l'autre?
C'est ça qui a mené à la culmination
de la dernière chanson de Kendrick.
C'est comme, il faut que j'expose quelque chose
sur l'autre. Pas juste comme une bataille.
Parce qu'avant, les rap beef, c'était chumeur que toi.
Ça a tellement choqué le public
que c'est devenu comme un peu ça le standard
pour les beefs publics de rappeurs.
Ça transforme ça justement en guerre de potes.
Moi, je pense, j'avais vu, moi, je me rappelle,
j'avais débattu avec mon frère en 2020
ou en 2021,
j'y avais dit comme, hey, le rap, c'est plus
ce qu'il s'était en 2008, on est déjà dans une descente.
Puis lui était comme, non, non, non, non, non.
Puis moi, je le sentais, il y avait de quoi qui se passait,
que ça avait plus comme,
c'était plus dans une montée.
C'est ça, Puis en août 2023,
ça a été la première fois
pour une année consécutive
qu'il n'y a eu aucune chanson de rap
dans le top 10 Billboard.
Puis il y a eu un numéro 1 Billboard
d'une chanson de rap.
C'est la première fois depuis 1999
qu'il y a eu un an qui est passé.
Ça a été la concrétisation de ça.
Puis le Billboard était dominé
par des pop stars, puis du country. Ça a été la ressurgence du country au niveau pop
t'sais moi comme je te l'ai dit j'ai un ami qui en 2016-2017 ben un ami un gars qui chiale au cégep
2016-2017 grand fan de Travis Scott grand fan de rap fast forward à lui aujourd'hui il est en western
niveau festival de saint-itre il adore morgan Willen, il aime le country. Mais c'est quoi la pipeline que tu vois
se dessiner? Comment tu l'expliques?
Pourquoi c'est le country plus
qu'un autre genre musical?
Par exemple, pourquoi ça pourrait pas être
le jazz?
Je sais pas. Je sais pas pourquoi
c'est juste devenu populaire
le country, peut-être parce que
il y a le sentiment qui revient, puis que je
revois dans le discours, c'est de quoi toi-même, tu l'avais mentionné à un moment donné, il y a le sentiment qui revient et que je revois dans le discours
c'est de quoi toi-même tu avais mentionné
c'est le monde qui dit
moi j'écoute de tout sauf le rap
et ce sentiment-là
le monde disait ça mais le monde recommence
à dire ça, comme il y avait un gros
trend sur TikTok l'année passée qui était
comme quand tu rencontres quelqu'un
et qu'il écoute juste du rap parce qu'il y a une génération
qui a été élevée
pendant cet âge d'or du rap de 2014 à 2020.
T'as été adolescente, qu'est-ce qui t'est populaire, c'est du rap.
T'as commencé à juste écouter du rap.
Il y a beaucoup de gens qui écoutaient juste du rap.
Fait que là, il y a eu ce mouvement comme
« Ah, quand tu rencontres quelqu'un et qu'il écoute juste du rap. »
« Oh my god, quand j'ai commencé à écouter de la vraie musique sauf du rap. »
Il y avait beaucoup de TikTok avec des centaines de milliers de likes
de jeunes qui réalisaient qu'il y avait d'autres genres de musique que le rap.
Fait que je voyais déjà ces chiffres-là, je me dis, c'est ça un peu le country pis
genre la theme-impolization de genre les goûts musicaux de Gen Z, genre. Je pense que, tu
sais, comme mettons ma soeur qui est plus jeune que moi, quand elle était adolescente,
elle écoutait du Drake, elle écoutait du rap, pis maintenant elle écoute de la musique
alternative pis électronique, tu sais.
Ben, tu sais, je pense que le country,
il y a peut-être comme ça,
pour certaines personnes,
ça peut commencer de façon un peu ironique.
Tu sais, parce qu'il y a comme le bar
sur la place de Saint-Hubert qui est ouvert,
ou tu sais, c'est très kitsch,
il y a comme une distance comme un peu,
tu prends pas ça à face value at first,
mais comme n'importe quel type de musique,
c'est entraînant, c'est bon, ça rentre dans la tête,
whatever. Puis il y a l'idée aussi
comme d'une espèce de retour
vers un âge d'or que j'avais existé.
Americana,
mythique, tout ça. Puis ça, c'est quand même
lié à l'authenticité.
Puis les gens cravent
l'authenticité. Fait qu'il y a
comme une espèce d'imaginaire qui est lié
au country rustique.
Même au niveau des classes sociales,
le country, c'est associé
à la classe ouvrière,
à des gens qui sont proches de leur famille,
de valeurs familiales,
comme de rôles qui sont peut-être plus
genrés. C'est peut-être
pas un hasard si c'est
le country. Peut-être que c'est
lié à une ressurgence
de certaines idéologies,
de certains courants de pensée.
Même toi, tu me parlais des influenceurs
de plus en plus qui se reconvertissent
au catholicisme,
qui deviennent super religieux.
C'est des valeurs traditionnelles
qui reviennent à la mode.
Peut-être c'est ça aussi.
Avec le fait que ces gens-là
qui aimaient peut-être le rap
deviennent des fans de country, c'est aussi un commentary sur
le fait que quand de quoi
le rap est devenu full populaire
les gens aimaient ça pour sa popularité
et ils étaient pas imprégnés de ce culture-là
c'est aussi la critique que Kendrick fait à Drake
c'est que c'est pas
des gens qui sont justement, qui baignent la dent
pis que c'est important pour eux pis c'est une partie de leur identité
la culture, pis c'est comme ça
que Kendrick parle de ça dans les beefs c'est comme, eux pis c'est une partie de leur identité, la culture, t'sais. Pis c'est comme ça que Kendrick parle de ça dans
les beefs, il est comme, c'est comme, je parle pas pour moi,
je parle pour la culture. La culture, elle bouge pas,
mais la popularité de ce que tu fais,
elle fait cold parce qu'elle attire les masses
pis les masses sont pas comme, sont pas
about this hip-hop shit comme il y a du monde qui sont.
T'sais, les passionnés de rap sont vraiment passionnés
de rap, t'sais, c'est pour ça que live, le
underground. Mais on dirait qu'il l'attaque
justement sur son, ben de un, sur le fait qu'il serait pas nécessairement
un, entre guillemets,
un vrai noir.
Qu'il serait pas un noir, not like us.
Puis il l'attaque
sur son authenticité, justement,
sur l'authenticité de la personne, de l'identité
qu'il met en scène.
Il est très de colonizer.
On revient au discours
sur l'authenticité. Genre, finalement,
t'es juste une machine
qui appartient au capitalisme.
T'as pas rapport avec
la culture noire, t'as pas rapport avec
le rap,
le artistry.
Ouais, c'est ça, pis il traite littéralement de
colonizer, là, tu sais.
Pis moi, je pense juste que est-ce que, ultimement, ça va être une bonne chose pour le rap que ça devienne plus le traite littéralement de colonizer. Puis moi, je pense juste que...
Est-ce qu'ultimement, ça va être une bonne chose pour le rap
que ça ne devienne plus le genre de musique le plus au clair?
Je pense que pour les vrais fanatiques de rap, oui.
Parce que justement, comme le underground live is thriving.
C'est quoi le underground?
C'est plein de rappers de différentes bulles
qui ne sont pas nécessairement vraiment connus,
mais qui ont des cool fanbases qui sont full dédiés,
qui achètent leur musique physiquement. Il y a comme une
ressurgence des vinyles, de la
collection de vinyles de rap.
Il y a un rapper ici, Montréal, Mike Schaub,
qui est en train de devenir vraiment
connu aux États-Unis, mais lui, c'est comme
un pionnier dans ce nouveau son-là
de genre, comment il fait la musique.
C'est du drumless rap, genre.
C'est comme ça que ça s'appelle. C'est ses beats,
c'est un producteur. Il a commencé à collaborer avec des gros rappers aux États-Unis, c'est comme ça que ça s'appelle, pis c'est ses beats, c'est un producteur, pis il a commencé à collaborer
avec des gros rappeurs
aux États-Unis,
mais qui sont comme niche,
comme il va avoir
la ressurgence des niches
dans le rap
qu'est-ce qu'il y avait
pas nécessairement
dans les 18 dernières années.
Fait que ça,
ça va être une bonne chose
pour les fanatiques de l'époque,
mais tu peux même
l'observer au Québec
parce que le rap québécois
génère beaucoup moins
d'engagement
dans la période
de 2021 à 2024
que de 2017 à 2020.
C'est comme...
C'est à même pas rapport.
Même dans les podcasts de rap,
ils en parlent, genre,
« Ah, qu'est-ce qui se passe avec le gang?
Qu'est-ce qui se passe? »
C'est juste que le rap,
il est plus dans cette espèce d'état de grâce
où est-ce que, comme, tout le monde
capote là-dessus.
Genre, je pense que c'est vraiment ça,
le fond de tout ça.
Puis c'est quoi qui...
Bien là, on a parlé du country,
mais là, en ce moment,
il y a quand même...
On a parlé de Charlie XCX la dernière fois,
Chapel Rowan.
Pas prenaissance,
mais il y a un certain,
il y a comme un état,
ce qui vient avec ce pop-là.
Je ne sais pas,
les gens parlent sur Internet
de recession pop.
Est-ce que Charlie XCX,
il dit que c'est du Recession Club?
Oui. Je ne sais pas. Je ne suis pas du tout dans la théorie musicale, puis le journalisme musical, puis tout ça.
Je ne sais même pas comment tu décrirais ça, mais comme des gens de bagneux un peu rough,
qui font juste danser et prendre de la drogue dans les bars. C'est quoi?
Avec 2008, c'était comme l'avènement de Pitbull, de Tayo Cruz,
de Nioh.
Give me everything tonight.
2008, c'est la dernière fois qu'il y a eu une récession.
Exact.
Le rap fall off, il faut juste l'admettre,
je pense pas que ça va revenir.
Je pense que c'était juste une période de l'histoire.
C'est quoi qui s'en vient, mettons?
Faudrait qu'on y revienne, c'est pas vrai.
Femme de Kanye.
Non mais je sais pas.
Ça va être à voir.
Je pense que ça va être une espèce de merge.
Moi je pense que c'est le house qui va dominer.
C'est pour ça qu'elle a Charlie son album Ponyfucking.
Puis elle fait des Boiler Room.
Puis ça puis les Afrobeat.
Genre Amapiano.
La musique latine aussi comme elle diminue.
Mais genre peut-être elle va revenir. Je pense qu'elle aussi
était comme dans une...
Puis elle diminue,
je parle en consommation
en Amérique du Nord,
comme dans le reste du monde
elle est encore populaire,
mais là on parle
comme en Amérique du Nord.
Puis qu'est-ce qui va se passer
au Québec?
Un nouveau chansonnier
comme tu?
C'est vraiment juste ça
qui va percer.
Ah ouais, ok.
Puis même dans le rap,
comme les nouveaux rappers
qui pognent,
c'est comme des...
Tu sais, comme Fred
qui fait des balades d'amour,
mais comme un peu rappé. Aswell aussi, que c'est des chansons un peu... Tu sais, c'est comme des c'est comme fred qui fait des balades d'amour mais comme un peu
rappé as well aussi que c'est des chansons un peu si c'est ça les prochains genre rapper qui
vont bloquer au québec ça va être bien plus projet de la pop type c'est plus émotionnel plus chanté
plus c'est plus c'est plus loin de soldier ou de animaux tiseau le tc comme ça c'est c'est pas si
je pense.
Je me rappelle quand mon ami Zach, lui,
il voulait partir sa soirée,
il allait avoir sa propre soirée
dans un club sur Saint-Laurent,
où il allait décider les DJs, les guestlists,
il allait créer ça.
Puis à École privée, il a décidé
de faire une soirée de house en 2018,
puis c'était comme la grosse controverse.
Parce qu'École privée, c'est un club qui jouait du trap, qui jouait du rap. Puis il a décidé de faire une soirée de house en 2018, pis c'était comme la grosse controverse. Parce que École privée c'est un club qui jouait du trap, qui jouait du rap.
Pis là j'ai décidé de faire une soirée de house là-bas pis c'est devenu comme la soirée la plus populaire.
On est bien plus tard pis là tous ces clubs-là sur Saint-Laurent jouent presque plus de rap.
Ils jouent du la pop pis du house.
C'est que justement à des moments où rien ne va plus financièrement, tu veux juste de la musique qui te fait oublier ta vie, prendre la drogue et danser. Le mime aussi de la recension pop, quand ce terme-là
émerge genre l'année passée, quelqu'un a fait un TikTok comme « Yo, est-ce que vous
allez vous rappeler de ce era de musique? » Puis c'est comme 2008-2010, puis c'est comme
tout le temps « about tonight ». « Tonight, t-o-n-i-t-e, tonight ». Non, « tonight ». tonight c'est le mot tonite tonite t o n i t e tonite non tonite genre t o n i g h t
genre tonite la nuit non c'est ben mec pour vrai c'est t o n t e tonite je comprends pas. Give me everything tonight. What is the difference
between tonite
and tonight?
Tonite?
J'adore comment tu dis.
Le vocal fry.
C'est une façon
d'écrire
plus informelle de tonight.
Pis ça veut dire
la même chose.
OK.
Mais c'est ça,
mais c'est très focus
dans le moment présent,
le Recession Pop,
c'est comme
« give me everything tonight ».
Mais l'affaire aussi,
c'est que « tonight »,
T-O-N-I-T-E,
c'est aussi le nom
d'un explosif.
Fait que je trouve que c'est ça,
c'est aligné aux agailles,
c'est Recession Pop,
« let's get drunk »,
« let's party tonight. »
Fait qu'on peut finir là-dessus, « Give me everything tonight. »
Non, attends, pour finir, je veux savoir tes impressions fugaces
sur le nouveau sex-symbole de l'été, les hommes rongeurs, les « rodents men ».
C'est quoi tes impressions, ton appréciation des rongeurs?
Ben moi j'ai toujours trouvé qu'ils avaient l'air des rongeurs, fait que je suis content qu'on le dise, t'sais comme moi j'ai quand même...
C'est populaire sur TikTok, il y a plusieurs stars qui sont qualifiées de rongeurs.
Genre Timothée Chalamet, l'autre gars qui est dans The Bear, je m'en souviens pas de son nom.
Ouais.
Jeremy Allen White, le gars qui a joué dans justement dans... me souviens pas de son nom. Jeremy Allen White.
Le gars qui a joué dans... D'accord, ça s'appelle...
Saltburn.
Oui, oui, mais...
Lex de...
Sabrina Carpenter.
Taylor Swift.
Taylor Swift.
Ah, Matt Ealy.
Oui, lui est qualifié de rodent aussi.
Moi aussi, je suis qualifié de rodent.
Ah, c'est pour ça que je te trouve beau.
Mais je te dirais que t'es dans le style
«Hog Dog Prairies», «Chien des Prairies».
Quoi?
C'est ça ton animal.
Moi, qu'est-ce que je pense?
Je pense que c'est bien.
Je pense que ça encourage de fumer des cigarettes.
C'est correct, c'est bien.
Je pense pas qu'un homme noir pourrait être qualifié
d'homme rongeur.
Je sais pas, c'est un truc très facial
pis je pense que c'est comme
une espèce de fétichisme de l'homme
blanc.
Mais qui correspond pas nécessairement
au standard
de l'homme blanc musclé
de style républicain
qui nous internet, par exemple.
Peut-être plus comme
une suprématie blanche
qui va écouter,
justement,
de la musique alternative.
Du skinny skater boy.
Exactement.
C'est la résurgence
du skinny skater boy.
Voilà, alors,
c'est tout.
C'était Café Snake.
La musique pour l'intro
et l'outro
vient de It's Azulo.
Azulo,
si tu peux le faire.
Et à toujours.
À la prochaine.
OK.
Ça va plus.
Bon, là, il va vraiment falloir faire beaucoup de montage.