café snake - crumbl politique
Episode Date: September 3, 2024Survol du paysage politique. le phénomène des Crumbl Cookies et les t-shirts dropship de pingouins. ...
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Salut Daphné
C'est Tizane Snake aujourd'hui
Tizane Snake
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Si vous nous aimez pas aussi, y nous aimez pas aussi, I get it.
Là, je teste un nouveau format de segments parce qu'en fait, on fait ce qu'on veut dans le fond, il n'y a pas de ligne éditoriale.
C'est la rentrée aussi médiatique, mais c'est la rentrée politique. Donc j'ai remis mes chaussures de political commentator
puis on va faire un survol du paysage politique québécois. On va parler un peu du fédéral, mais je trouve que,
vu qu'on est dans un cycle électoral fédéral qui approche,
on parle vraiment beaucoup du fédéral, mais on a
quand même encore de la politique au Québec. C'est quand même
intéressant de le couvrir. On va commencer avec la CAQ.
La dégringolade de la CAQ se stabilise.
Plusieurs électeurs qui sont partis au PQ ont l'air
d'avoir fini leur départ. Donc dans les sondages,
c'est vraiment stable. Je pense que, honnêtement,
si j'avais un guess à faire pour la CAQ,
il y avait des élections demain au Québec, moi je pensais encore
la CAQ qui rentrait.
Mais c'est ça que les sondages disent?
Non, les sondages donnent le PQ.
Ils ont passé d'être un parti qui a eu 95 sièges aux dernières élections à être deuxième.
Même des fois, les gens mettaient troisième
dans les intentions de vote dans les sondages au printemps dernier.
Ça semble être stabilisé.
J'ai écouté l'entrevue de 15 minutes de François Legault
avec Mario Dumont au 99.5.
Ça s'est passé quand, ça?
Ça s'est passé au début de cette semaine,
de la semaine qui vient de terminer.
Donc, la dernière semaine d'août, je pense.
François a passé un bel été.
Il a joué au tennis et il a pris des marches avec sa femme.
Ça fait qu'on est content pour François.
J'ai passé un bel été, joué au tennis avec mes gars,
pris des marches avec mon épouse Isabelle.
Donc, bel été.
Il est revenu en force avec des mesures sur l'immigration.
À la rentrée, c'était ça son gros stunt de la rentrée comme « On va faire des mesures sur l'immigration ». Il suggère de geler
l'immigration temporaire pour les travailleurs temporaires dans la région de Montréal, sauf
dans le domaine de la construction de la santé. Qu'est-ce qu'on parlait dans l'épisode où est-ce
que je parlais de la « war on poverty » aux États-Unis dans l'espace de stun publicitaire
de politique? Ça, c'en est une parce que le gouvernement du Québec a presque aucun contrôle
sur l'immigration temporaire. C'est juste vraiment une démarche électoraliste pour ramener son électorat qui
est parti au PQ. Fait que là, il va aller dans les médias, il va dire « Ah non, nous on veut
comme contrôler l'immigration. » Ouais, mais j'ai quand même l'impression que la majeure partie des
immigrants temporaires travaillent justement dans le domaine de la santé, dans le domaine de
l'agriculture. C'est ça, fait que la réduction en tant que telle qu'il va avoir dans l'immigration temporaire elle va être négligeable. Encore une fois c'est même
pas le gouvernement du Québec qui contrôle l'immigration temporaire, c'est le gouvernement
fédéral. Pis ça cet argument-là il joue dans le jeu de Paul Saint-Pierre Plamondon du parti
québécois parce que l'argument contre ça c'est la souveraineté du Québec en fait. Fait que là Paul
Saint-Pierre Plamondon va tout le temps jouer ce pourquoi François Legault dit qu'il va rapatrier
des pouvoirs en immigration, ça fait deux élections, il fait jamais rien. »
Puis tu sais, c'était ça vraiment la promesse de François Legault derrière les élections, c'était « Donnez-moi un mandat fort, puis avec ça, je vais pouvoir rapatrier des pouvoirs à Ottawa. »
Qu'est-ce qu'il y a eu de Ottawa? Deux rencontres avec Justin Trudeau, puis un nouveau comité.
Ça change rien, il n'y a aucun changement constitutionnel, Ottawa continue à contrôler l'immigration temporaire. Puis en fait, ça c'est vraiment juste continuer dans la stratégie caquiste d'utiliser
les espèces de sujets qui génèrent de l'engagement pour avoir de la popularité. Fait que dans le fond,
les gens n'aiment pas les immigrants maintenant, ben on va retaper sur le clou. Quand à la base,
l'immigration temporaire, ça profite directement aux entreprises québécoises qui veulent avoir
une main-d'oeuvre à moindre coût, c'est une forme d'exploitation. Il y a même un secrétariat aux Nations Unies qui a dit qu'il y avait littéralement
de l'esclavage moderne au Canada avec les conditions de travail qu'il y a aux immigrants
temporaires. Pendant la coupe du monde, tout le monde appelait au boycott à cause de comment les
travailleurs étaient traités pour construire les infrastructures de la coupe du monde, les saisies
de passeports. La coupe du monde l'année passée? Au 14. Tout le monde
appelait au boycott pis tout mais dans le fond est-ce que dans nos industries où il y a de l'immigration
temporaire est-ce que les gens sont bien traités comme il y a des recherches qui disent que non?
Mais non zéro parce qu'ils n'ont pas les protections légales requises. Puis souvent des fois ils arrivent
avec un contrat de travail qui est uniquement valide pour une entreprise. Fait que si cette entreprise-là se révèle être une crosseuse, quelqu'un qui n'a aucun égard pour ses travailleurs,
quelqu'un qui met en danger la sécurité des gens, ben ils n'ont pas de recours, ils
peuvent rien faire parce que la seule raison pour laquelle ils sont au Canada, c'est pour
travailler pour cette entreprise-là. Puis elle, elle pourrait même, à la limite, retenir
leur paye, faire plein d'affaires dégueulasses, puis ils n'ont pas de recours légal.
Je trouve que mettre l'immigration au centre des discussions sur la cohésion sociale du Québec, c'est comme importer le modèle européen-français,
genre où est-ce que c'est juste ça qu'on va parler, où est-ce que peu importe comment ça va finir une discussion, on va parler d'immigration.
Ça aide visiblement pas la cohésion sociale.
C'est un espèce de la peau de l'œuf, c'est comme non, on doit parler d'immigration parce qu'il y a trop d'immigrants.
Non, c'est comme il y a plus de gens
qui détestent ces immigrants
parce qu'on parle tout le temps d'immigration.
Moi, je crois plus...
C'est qu'on leur fait porter
tous les mots de la société.
Tout ce qui arrive en ce moment
de la crise du logement,
si c'est la faute des immigrants.
C'est vraiment une stratégie super délétère,
démagogue, dangereuse, violente même. Ben on voit qu'est-ce
qui se passe au Royaume-Uni, là où les manifestations, la tension monte en Europe,
puis nous au Québec, hopefully un jour, en fait je sais pas, là je vais tomber cynique,
on a comme Québécois qui fait de l'argent sur ça depuis 20 ans, fait que je vois pas pourquoi
ils arrêteraient. Ils font de l'argent sur? Sur la haine, puis la stigmatisation de ça,
genre c'est constant. Comment t'appellerais ça
le racisme lié à l'immigration?
La xénophobie. La xénophobie,
exact. C'est en plus, c'est le code plus
subtil parce que tu sais, comme Sophie, là je fais juste
yapp, c'est pas dans mes notes, mais genre. Mais tu sais, c'est
mine de rien, tu reviens
tranquillement vers le
diaper discourse. Je sais pas si t'en rencontres.
Ouais, je sais. Pour finir avec la CAQ, je pense
que ce qui est important avec la CAQ, c'est de suivre
Simon Jolin Barrette. Pas suivre
genre sur Instagram, mais juste suivre
qu'est-ce qu'il fait. C'est de loin le ministre
le plus prolifique de ce gouvernement.
Il vient de mettre à jour le droit
de la famille. C'est lui qui a fait la loi 21.
Il vient de passer une réforme judiciaire.
Il est vraiment en train de changer le Québec.
Et est-ce que c'est, selon toi, assez médiatisé?
Est-ce qu'on en parle, les changements qu'il lui opère? Mais quand il en fait une, il est vraiment en train de changer le Québec. Et est-ce que c'est, selon toi, assez médiatisé? Est-ce qu'on en parle, des changements
qui lui opèrent? Ben, quand il en fait
une, il va dans les médias, on va parler,
mais après, on n'en parle pas vraiment. C'est lui qui contrôle
les plus gros dossiers au Québec,
pis il est vraiment dans l'ombre. Je pense que c'est la figure
la plus importante à suivre dans ce gouvernement.
Ils mettent pas de l'avant. Quand la CAQ va faire des
stuns publicitaires, des campagnes publicitaires
avec ses ministres, ses top guns,
il va mettre Sonia Lebel de l'avant, il va mettre
Fitzgibbon de l'avant, le ministre de la Santé
Christian Dubé, mais il va jamais mettre Simon-Jean-Lybaret.
C'est le plus prolifique. Faut porter attention,
c'est lui qui va sortir les lapins de son chapeau.
Pis c'est la... Mais c'est quel genre de lapin
que t'envisages? Tous les enjeux de la guerre
culturelle relèvent de Simon-Jean-Lybaret.
Et lui, c'est quoi son background? C'est quoi
ses qualifications? Je pense qu'il y a un
avocat, faut le vérifier, mais c'est le ministre de la Justice. Fait que qualifications? Je pense qu'il y a un avocat, il faudrait vérifier, mais c'est le ministre de la Justice,
fait que j'imagine qu'il y a eu vrai dans le droit.
Passons au PQ.
Ouais.
Le Parti québécois qui est en tête dans les sondages,
mais c'est vraiment plus par opposition à la CAQ, puis l'inexistence du Parti libéral.
Les électeurs reviennent vers le PQ, puis je dis par opposition, mais c'est pas juste par opposition.
Je pense que Paul Saint-Pierre-Plamondon fait un bon travail de relations publiques.
On a littéralement vu
des gens qui font comme « Ah, moi je l'aime,
Paul Saint-Pierre Plamondon. Il est quelque chose
d'attachant qui, pour l'avoir rencontré,
il est smart. C'est quelqu'un de
socialement habile. » C'est ça.
Il rejoint un électorat anciennement souverainiste,
mais au dernier sondage qui est
sorti, 20% des gens
qui donnent leur intention de vote au Parti québécois
disent qu'ils veulent pas de référendum.
Ça, c'est juste dans les péquistes. T'as
un cinquième des péquistes qui disent qu'ils veulent pas
de référendum. Ça, c'est vraiment comme
en contradiction avec le messaging qu'il fait.
Fait que ça fait en sorte de penser
que les gens qui sont retournés au PQ, c'est pas nécessairement
parce qu'ils sont souverainistes maintenant, parce qu'ils aiment pas la CAQ.
Fait qu'il faut comme consolider. S'ils veulent
gagner quelque chose... Dans le fond, ils veulent...
Ils désirent se faire élire plutôt que de porter
un projet national
ou un projet sociétal
jusqu'au bout. Mais les gens
qui, live, vont changer au PQ,
il y en a beaucoup qui ne sont pas souverainistes.
Le PQ tient quand même le discours le plus souverainiste
qu'il a tenu depuis 1995. Mais les gens qui
rejoignent le PQ en ce moment, c'est juste
pas juste, mais c'est en grande partie par
opposition à la CAQ.
Hey, by the way,
le souverainisme, ça semble être redevenu tendance sur TikTok.
Ouais.
Charlotte Kinji.
Jean Chrétien, c'est un tabarnak.
Il a volé ma fleur de lys.
On va vous mettre un extrait,
mais comme... Moi je voyais ça même aux élections de 2022
pis je le voyais sur Reddit aussi
la espèce de meme culture autour de la souveraineté
qui revenait en genre 2022-2023
pis là les gens commençaient à faire des edits
sur la nostalgie de la souveraineté
sur TikTok.
J'avais un an et demi,
deux ans.
Puis j'étais comme,
il y a de quoi qui se passe
avec les jeunes souverainistes?
Puis moi, mon diagnostic de ça...
C'est comme si on revenait
20 ans en arrière.
Oui, mais mon diagnostic de ça,
c'est vraiment la COVID.
Je pense que c'est la COVID
qui a rendu
les jeunes souverainistes.
Puis pour ça,
quand j'étais à RAD,
j'ai dit, c'est la PCU
qui m'a rendu souverainiste.
Parce que c'est le fait
qu'on ait vécu
un événement historique.
Ça nous fait croire qu'il peut y avoir d'autres événements historiques.
Une espèce, finalement, d'événement fédérateur.
Parce que toute crise, si on vivait, par exemple, un ouragan,
on n'aurait pas le choix d'agir en tant que communauté.
Exact.
Donc là, peut-être qu'on a eu ce sentiment-là d'appartenir à quelque chose.
Ce, ou justement de ne pas être content de ce qu'on appartient.
Puis je pense que le fait que la soigneté revienne aussi,
c'est les séquelles de la campagne de 2016
de Trump, genre le protectionnisme mis
à l'échelle planétaire. L'idée que
à la fin de la journée, c'est juste chacun pour soi.
Est-ce qu'on veut être avec le Canada ou on veut juste être entre
Québécois? Je pense que cette idée-là que Trump a amenée
en 2016, c'était tellement à l'opposé
de la politique américaine des 80 dernières années.
Les politiques libérales, de libre-échange.
De globalisme, de
mondialisation. C'était tellement
à l'encontre de ça que ça a un impact
qui percole encore aujourd'hui, qu'il y a encore des gens
qui sont, je pense que c'est un point
tournant. Ça a semé des graines. Exact.
Mais sur le PQ, justement,
je pense vraiment que le PQ doit avoir une vision plus
réaliste du chemin vers le pouvoir
puis ultimement vers la souveraineté.
Parce qu'on va pas créer un pays en faisant constamment des interventions sur l'immigration, puis en retweetant les gémissements de Frédéric Lacroix sur l'immigration.
Ça va pas être en constamment s'associant avec des gens qui sont obsédés par les musulmans.
Puis c'est vraiment ça. Ils sont dans une espèce de lecture que l'Occident est en train de se faire coloniser par les musulmans.
Tu sais, mettons, si j'étais devant Mathieu Bocoté,
je serais comme, est-ce que tu penses qu'on est encore dans les croisades?
Puis s'il disait non, ça allait à l'encontre
de tous les discours qu'il tient depuis longtemps.
Il pense que qu'est-ce que l'islam
fait en ce moment en Occident, ça s'inscrit
dans une guerre qui date de 1000 ans.
Il appelle ça le conflit des civilisations.
Il n'y a jamais personne qui push back
leurs discours. Tu sais, comme Frédéric Lacroix, qui se positionne comme démographe, qui est souvent à des
conférences avec le Parti québécois. C'est qu'il est sur Twitter lui? Il est sur Twitter, mais c'est
comme un... Il est écrit dans le journal de Montréal. Mon air est un fan de Twitter. Ben pour suivre la politique québécoise, il faut être sur Twitter. Encore, ouais.
Mais sais-tu quoi, ça me fait penser, tu parles comme si la haine de certains pundits au Québec,
notamment venant de la CAQ, c'était fédérateur, puis ça me
fait penser à un phénomène internet dont on a parlé quand même un peu, là. Des snark pages sur Reddit,
donc des forums qui sont consacrés entièrement aux potineries, mais souvent, tu sais, t'as des snark
pages... Moi, j'avais écrit là-dessus, en fait, dans Chatelaine, parce que j'avais vu une créatrice
de contenu qui avait une snark page qui lui était dédiée avec à peu près 30 000 membres. Puis là,
à chaque jour, ses moindres faits et gestes sont disséqués. Puis les gens, finalement, forment des
communautés autour d'une haine partagée. Puis là, ils vont écrire, ils vont nourrir ce forum-là
plusieurs fois par jour. Ils vont créer des liens d'amitié entre eux. Mais qu'est-ce qui les
rassemble? C'est quoi qui est fédérateur là-dedans? C'est une forme de haine.
Je ris, mais c'est pas drôle.
Mais t'sais, on peut autant se rassembler sur les bases de choses qu'on aime ensemble
que de choses qu'on n'aime pas ensemble.
Moi, j'écris, le projet
souverainisme passe par l'ouverture et la
culture, c'est la seule façon que c'est réalisable.
Ça, c'est un stade de politique.
Il y a aucune façon, c'est correct,
il y a eu beaucoup d'immigrations,
il y a beaucoup d'immigrants de deuxième génération.
Aucun chemin vers la souveraineté qui ne passe pas
par les gens qui sont issus de l'immigration.
Il n'y en a aucun.
Puis cet argument-là, c'est une espèce de...
Ils vont dire, tu vois, tu admets qu'il y a le grand remplacement,
qu'on se fait remplacer par les Arabes.
C'est comme, non, ce n'est pas ça qui se passe.
Je me retrouve à tout le temps de devoir défendre
cette position souverainiste que j'ai,
parce que c'est comme si je m'associais avec ces gens-là,
qui, du moindre faux pas que je fais, on me traite de terroriste sur Twitter, mais je crois
plus à la souveraineté du Québec qu'à quel point... — Mais tu sais, dans quelle mesure ces gens-là,
tu sais, je trouve ça bizarre leur vision du Québec. On en a déjà parlé quand on parlait
des belles sœurs, mais c'est quand même ancré dans une forme de nostalgie, une nostalgie pour
un peut-être un temps qui a jamais vraiment existé, mais à la base une identité peut-être aussi nationale
c'est fluide, mais moi, le Québec
je vis, que j'ai vécu depuis
que je suis jeune, l'immigration en fait
partie, je veux dire, mes plus grands mentors
en littérature, durant tout mon parcours
du primaire jusqu'à l'université
c'était des professeurs
issus de l'immigration, puis c'est à cause
d'eux, entre autres, que je suis rendue une écrivaine québécoise
Je trouve ça magnifique, parce que c'est la réalité de plein de gens aussi. Bien c'est à cause d'eux, entre autres, que je suis rendue une écrivaine québécoise. Je trouve ça magnifique
parce que c'est la réalité
de plein de gens.
Bien, c'est ça.
Mais ce que je trouve bizarre,
c'est comment ils font
pour ne pas voir ça,
que c'est ça,
le Québec d'aujourd'hui.
Parce qu'ils sont
dans une espèce de...
Quand tu pousses...
J'ai déjà fait ça
souvent sur Twitter.
Genre, j'essaie de...
Les gens qui disent
des shit fucked up,
j'essaie de pousser
leur raisonnement.
Puis à la fin de la journée,
eux, ils croient même pas
à un référendum.
Eux, leur fantasme ultime, c'est une guerre civile. Mais ils disent juste pas... Ils admettent qu'il y, eux, ils croient même pas à un référendum. Eux, leur fantasme ultime,
c'est une guerre civile.
Mais ils disent juste pas.
Ils admettent qu'il y a
trop d'immigrants
pour gagner un référendum
parce qu'ils veulent pas
courtiser le vote
des gens issus de l'immigration.
Fait que dans leur...
Quand ils continuent
à militer pour la souveraineté,
leur seule option,
c'est la guerre civile.
Quand on va aussi
deep que ça dans leur pensée,
ils sont comme mis devant
une contradiction
parce qu'ils se posaient
être les gens aussi du droit
puis de l'ordre.
Mais là, ils voudraient monter des milices
j'ai littéralement des screenshots de tweets
en dessous de ces intellectuels, Frédéric Larrand,
Mathieu Bocoté, de gens qui sont comme moi, ben il va falloir
une guerre civile, c'est vraiment ça
je pense que tu m'en as déjà partagé, je confirme
c'est vrai, je l'ai lu
c'est juste une recette perdante, pis comme
dit le grand Kinji, le Québec
sur mon coeur, on s'en calisse d'où t'es né
Québec solidaire Québec solidaire, on s'en calisse d'où t'es né.
Québec solidaire.
Québec solitaire.
C'est vraiment leur flop era. J'aime ça parce que c'est presque comme si tu faisais une analyse d'une stratégie marketing qui n'a pas fonctionné
et ça tie-in avec le sujet que j'ai choisi pour aujourd'hui.
Let's go, je t'en prie.
Comme la campagne de 2022 était vraiment pas bonne et ils l'ont admise eux-mêmes,
je me demande vraiment quand le parti va vraiment remettre en question le leadership
de Gabriel Nadeau-Dubois, c'est sûr
que c'est arrivé un peu au printemps, avec le départ
d'Émilie Zelesser-Terrien, lui qui
prend une journée de pause, pis qu'après, qu'il revient
un peu avec les larmes aux yeux. Moi, quand je dis ça, c'est pas
une espèce de « faut que Gabriel Nadeau-Dubois
s'en va », mais je regarde le
climat politique partout dans le monde.
On sort d'un cycle électoral législatif en France
parce que le Front Pop populaire avait littéralement
du momentum, du hype, des gens qui sont pour ça,
qui sortent dans la...
Il y avait comme une ferveur
que je pense qu'il n'y a aucunement à Québec solidaire.
Il n'y a aucune ferveur pour Québec solidaire.
Je regarde...
Ben, il y en a déjà eu une.
Il y en a eu une.
Moi, le meilleur moment où il y a eu une ferveur
pour Québec solidaire,
c'est les deux dernières semaines
de la campagne provinciale de 2018
que Mélastem Arnaud-Morcier, la chef, à ce moment-là,
Gabriel Nadeau-Dubois agissait comme agent
de communication, dans le sens que oui, il était candidat
pour être député, mais il était bon en com,
pis ils ont réussi, avec Catherine Dorion aussi, à créer
un espèce de momentum, qu'ils ont jamais
été capables de recapturer. Pis j'avais même
questionné Gabriel Nadeau-Dubois là-dessus,
à l'Assemblée, pis il avait dit « Ouais, t'as raison, genre,
on essaie de... » T'sais, parce que moi, j'avais même fait comme prédiction
que si la campagne avait duré deux semaines de plus,
Québec-Seldaire aurait sûrement eu encore plus de sièges
qu'ils ont eu. C'est dans cette élection-là qu'ils ont
fait leur breakthrough, qu'ils ont passé de trois députés
à onze. C'était un momentum de fond qu'ils avaient,
mais là, ils l'ont comme perdu complètement.
Mais qu'est-ce qui explique ce flop era? Disons-le
comme Gillo. Un flop era
ou une dégringolade? Je pense que...
Pis c'est ça que j'ai dit dans Faites du Vert avec Catherine
Dorion, je me rappelle pas dans quel Faites du Vert j'ai dit, faut
qu'il aille pis qu'il débatte. Je sais qu'il y a
des gens qui sont contre les débats, mais il faut qu'il habite
ses idées. Faut qu'il arrête d'essayer de
courtiser comme un électorat qui vote pour le
PQ ou qui vote pour le Parti libéral. Faut qu'il aille
out there, pis qu'il dise, Éric Duhem,
Mathieu Bocoté, on est en live à
TVA pendant deux heures. Faut qu'il fasse ça. Moi, je commencerais
par ça. Pis qu'il habite toutes ses idées. Parce que
sinon, là, on n'y croit pas. Genre, moi, je
pense. Ce serait ça, mon conseil.
C'est comme s'il fallait envoyer le politicien
dans l'arène, pis
let's go. Parce que ça va rallier
les gens derrière lui, le fait qu'il stand up
pour ses idées, supposément qu'il y a,
pis qu'il se fasse charger dessus
par la droite, mettons, si on est dans un paradis
de gauche-droite, pis là, tout le monde qui va
l'insulter, ça va rallier les gens
pour le défendre,
qui croient qu'est-ce qu'il défend.
Là, il le fait jamais.
Il fait des infographiques
sur Instagram,
des stories, des photos,
il faut nourrir les enfants
à la cafétéria,
genre c'est beau,
mais c'est pas ça,
on n'est pas dans cette ère-là.
Il faut mettre les pieds,
si je faisais de la politique,
il faut mettre les pieds
dans la guerre culturelle,
il faut y aller à fond.
C'est ça la façon.
Moi, j'ai lu des commentaires
qui allaient un peu
dans le sens inverse,
qui disaient que la culture war, la culture des débats télévisés,
ça alimentait la rhétorique de droite,
puis que c'était fait aussi un peu pour booster, justement,
des phrases couteaux, des slogans,
des choses qui n'étaient pas nécessairement dans la nuance,
qui n'étaient pas nécessairement dans l'argumentation vraiment poussée.
Puis que cette espèce de contenu médiatique là, si tu veux
considérer le débat comme un contenu médiatique, c'était vraiment quelque chose qui épousait mieux
les formes de la droite que de la gauche. Puis que la gauche, au lieu d'aller justement débattre
dans l'arène, devait trouver d'autres façons de se faire valoir. Je sais pas ce que j'en pense,
je suis juste reléguée. Non mais il y a plein de commentateurs de gauche qui sont comme « Ah,
le débat ici c'est pas bon, blablabla ». je pense que ça c'est comme admettre la défaite.
Moi je crois que ça va prendre des orateurs qui sont bons, qui sont rapides pis qui sont au tac
au tac pis qui sont capables de sortir des aigneux, sortir des shit memeable, du charisme,
comme quelque chose, comme tu peux pas... Un discours, du langage, c'est vraiment,
c'est là-dedans que les choses se jouent, finalement. On est vraiment
dans les mots, dans le récit.
Oui, parce que c'est ça, l'époque.
L'idée, c'est que, tu sais, on parle
beaucoup de technologie, mais la technologie
qui a le plus de puissance,
c'est le récit,
c'est l'histoire, c'est raconté.
Donc, les meilleurs conteurs ont le plus
de pouvoir. Exactement. Ouais.
Je pense que ce serait quand même une bonne stratégie.
Qu'est-ce que t'allais dire?
Je sais pas.
C'est n'importe quoi.
Fait que c'est ça, Québec solidaire, c'est la dégringolade.
J'ai enregistré une entrevue avec Ruba Ghazal qui va sortir sur Patreon en septembre.
Fait qu'éventuellement, je vais replugger ça ici.
Il y a énormément d'entrevues à apparaître bientôt.
Ouais, c'est ça.
Parce que là, après, on passe au Parti libéral.
Oh.
Là aussi, j'ai enregistré une entrevue avec Antoine Dien-Charest qui va sortir.
Fait qu'allez l'écouter éventuellement.
Si Québec solidaire est dans son flop era, le Parti libéral du Québec est proche de la disparition era.
C'est vraiment...
Mais tel un phoenix, il va peut-être renaître de ses cendres.
Il va renaître de ses cendres.
C'est ça ma take sur le Parti libéral.
C'est que là, la course à la chefferie, ils l'ont placée stratégiquement.
Elle va être faite en automne 2025.
Ça veut dire que ça va être juste un an avant les élections.
Ça va être bon que le chef qui va être mis là va avoir une espèce de fresh start,
puis il va pas avoir beaucoup de temps pour que l'usure le prenne.
Puis tu sais, l'affaire avec le Parti libéral du Québec,
c'est que c'est tellement un parti qui a anciennement été au pouvoir,
c'est tellement une grosse institution qui a du financement depuis des années.
Eux, comment qu'ils voient ça maintenant,
c'est le parti qui a le plus de chances
d'être, de remplacer François Legault en tant que tel. Le PQ, il part de plus loin que le Parti libéral. Le Parti libéral était au
pouvoir pendant quatre ans, il y a pas si longtemps que ça. Philippe Couillard était premier ministre du Québec en
2018. Quand les gens veulent voter pour un gouvernement, ils veulent voter pour des gens qui ont comme déjà
gouverné. Puis le PQ ont juste été au pouvoir pendant 18 mois, c'était Pauline Maroilles. On remonte à longtemps, ça fait longtemps que le PQ a eu un vrai mandat de gouvernance.
Est-ce qu'il va être capable de trouver des candidats qui vont être capables d'être ministres?
Non, mais le Parti libéral a bien plus de chances que oui.
Parce qu'il y a des gens qui étaient ministres qui sont encore députés.
Puis l'électeur fonctionne avec l'espèce de confiance.
Fait que la campagne en ce moment...
Pourquoi on déciderait d'octroyer notre confiance à des gens qui sont déjà corrompus, véreux.
Une des premières choses qui corrompent quelqu'un, c'est le pouvoir.
Donc si t'as déjà eu le pouvoir, t'as déjà été corrompu.
Tu sais, la CAQ en ce moment, le gouvernement de la CAQ, puis même le gouvernement de Justin Trudeau,
quand ça va être d'autres gens au gouvernement, puis qu'il va y avoir des audiences sur ce qu'ils sont en train de faire en ce moment,
il y a beaucoup de magos, et même au gouvernement de Justin Trudeau,
sur l'octroi de contrat.
L'octroi de contrat pendant la pandémie,
il y a tellement d'argent qui a été brassé.
Juste en ce moment, le ministre Fitzgibbon,
les deals qu'il fait, les compagnies dans lesquelles on investit,
qui a finalement déclaré faillite.
Avec Lyon Électrique, il y a tellement d'exemples
qui alimentent justement une espèce de rejet du modèle québécois
et de l'interventionnisme du gouvernement
parce qu'on a des gouvernements qui investissent avec leurs amis, littéralement.
Fait que moi, le Parti libéral, oui, ils sont morts en ce moment,
mais ils vont renaître de leur centre, comme tu as dit.
Je pense pas que ça va être Denis Coderre, le chef.
Bon, le Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime,
c'est un peu le fun de le regarder aller
parce que c'est le seul qui essaie des affaires quand même absurdes.
Tu sais, cet été, il est allé en Italie, il a vu du vin à 2€, il a dit que c'était du meilleur vin qu'à
la SAQ à 20$, c'est le vin à valeur d'égalat, ça s'est pogné avec tout Twitter. Je trouve qu'attaquer
les sociétés d'État au Québec, c'est même Hydro-Québec qui vont sûrement augmenter les tarifs,
les gens qui appellent à droite libertarienne de démanteler Hydro-Québec sont complètement tarés,
c'est tellement pas un bon axe politique pour aller gagner des votes. L'électeur moyen
est plus attaché à Hydro-Québec qu'à François Legault.
C'est vraiment comme une espèce de fierté
québécoise, Hydro-Québec. Au moins, on a
accompli une chose qui fonctionne. Je pense que c'est pour ça
que le modèle libertarien d'Éric Duhem va jamais
fonctionner parce que moi, quand je voyais sa campagne
en 2022, j'étais comme « Donnez-lui le pouvoir, s'il vous
plaît, voir qu'est-ce qu'il va faire. » Il va rien faire.
Si Éric Duhem était premier ministre du Québec demain,
toutes ses mesures libertariennes, il ferait rien du tout.
Comme François Legault. François Legault, il a dit
qu'il allait couper le nombre de fonctionnaires, des milliers
de fonctionnaires de moins. Finalement, il a engagé
des dizaines de milliers de plus. Quand ces libertariens
arrivent au pouvoir, ils réalisent à quel point c'est
deep et gros, la machine de l'État
québécois, puis ils sont pas capables de rien changer.
C'est pour ça que j'aimerais ça qu'on donne le pouvoir à Éric Duhem
pendant deux mois pour qu'il ferme sa gueule, genre littéralement.
Moi, je veux pas lui donner de pouvoir
moi c'est un exercice hypothétique
je pense que c'est ancré dans
la génération d'engagement sur Twitter
sur Facebook je ne sais pas ce qu'il pose
mais cette chambre d'écho de droite
libertarienne de Québec est vraiment
active sur Twitter mais c'est vraiment
j'ai l'impression que c'est pour leur propre égo
comme Jeff Fillon, c'est littéralement le compte Twitter qui génère le plus d'engagement au
Québec. Puis chaque jour, il appelle, il fait juste diss le Québec tous les jours. Comme le Québec,
c'est de la marde, moi j'ai déménagé en Floride, partez du Québec, Hydro-Québec, il faut le vendre,
la SAQ c'est de la marde, il faut vendre. C'est juste ça qu'ils font continuellement tous les
jours. Je pense que c'est comme une stratégie électorale qui va fonctionner. Mais c'est un peu
reproduire le modèle des snark pages encore là où la haine devient fédératrice. Exact, c'est juste constamment tous les jours,
publie des choses comme la chute du Québec, le Québec c'est de la marde. Croyez vraiment que
vous allez rejoindre les grands électeurs comme ça. Fait que la nouvelle campagne d'Éric Duhem,
c'est Mon Chort Mon Choix, qui est quand même un drôle de slogan parce qu'aux dernières élections,
il y avait quand même un candidat du Parti conservateur du Québec qui était contre l'avortement.
C'était pas la position du parti, mais c'était quand même drôle qu'il y ait un des candidats qui avait cette position-là.
Donc, c'est un jeu de mots sur mon corps, mon choix, mon char, mon choix.
Parce que dans la politique de transition écologique du gouvernement du Québec, à partir de 2035, la vente de véhicules à essence va être interdite.
Ça veut dire que c'est des véhicules électriques. Puis lui, là,
il milite contre ça. Il fait une pétition qui a déjà
récolté plus de 20 000 signatures. Mais c'est
vraiment ça, son cheval de bataille en ce moment.
Puis, ils produisent... Tous ces candidats-là
produisent du contenu
médiatique vertical pour ce qui s'adresse à la
caméra. On voit le Parti libéral commence
à faire ça. Ils en ont fait une où ils ont mis de l'avant, littéralement,
Antoine-Diane Charest. Le Parti
conservateur fait ça. Québec solidaire
le fait beaucoup pendant les élections, mais là, il est en vacances.
Puis le PQ le fait constamment.
Puis le PQ fait beaucoup de publicité
aussi à la télé, dans les médias.
Où est-ce qu'il essaie de...
Les approches médiatiques des partis sont vraiment
plus adaptées à la nouvelle
réalité médiatique que, mettons,
l'industrie culturelle québécoise.
Oui, mais des fois, ça rapporte justement aux équipes qui sont employées comme
les gestionnaires des médias sociaux pour la campagne de Kamala Harris. J'ai
appris que c'était une gang de 24 ans. C'est vrai? Littéralement. C'est eux qui ont
engrangé toute l'espèce de brat Kamala coconut peel summer. C'est des genzies de
24 ans. C'est fou ça pareil. Là pour faire un petit survol du fédéral parce que c'est quand même un long segment
vous me direz qu'est-ce que vous avez pensé de ça.
C'est vraiment la débandade au fédéral Justin Trudeau
et une des figures politiques les plus détestées que j'ai vu
de mon vivant. Les gens aiment pas Justin Trudeau
même les gens qu'on pourrait dire qui sont
des libérales ou qui ont voté pour lui en 2015
ils l'aiment pas. C'est quoi de personnalité?
Puis il se fait souvent maintenant questionner par les journalistes
qu'il faisait pas avant. C'est comme
là c'était le conseil des ministres à Halifax je pense. Puis tous les journalistes qu'il faisait pas avant, c'est comme, hey, t'sais, là c'était le conseil des ministres, ok, à Halifax
je pense, pis tous les journalistes lui demandaient
t'as vu Joe Biden qui s'est retiré
pis il y a eu un essor d'enthousiasme pour le parti
démocrate. Est-ce que ça t'inspire?
Littéralement, est-ce que
ça t'inspire? Il lui pose ça, pis là
lui il est comme, eh non, on va continuer de travailler
à faire en sorte de donner des résultats au Canada
pis ça va être en continuant à travailler qu'on va
travailler à continuer, pis il est tout le temps comme ça
mais Justin Trudeau, il l'a pas
je trouve ça tellement triste parce qu'il avait tellement
il l'a pas, il l'a quand même eu
dans un sens, c'est quand même
le premier ministre d'après un petit bout
c'est la fatigue du pouvoir, mais je veux dire
c'est tellement triste d'avoir ça en live
on devrait avoir des limites de mandat
t'sais Obama il est quand même parti, oui c'est un criminel de guerre
mais il y avait encore un ORA genre nice on a pas de limites on a pas de limites de mandat. Tu sais, Obama, il est quand même parti. Oui, c'est un criminel de guerre, mais il y avait encore un ORA, genre nice,
tu pouvais... On n'a pas de limites. On n'a pas de limites de mandat.
Wow. Puis là, c'est ça que je voulais parler
du fédéral, parce qu'il y a une élection partielle
à Montréal, dans Verdun, qui va être en octobre.
Puis il y a un mouvement qui est quand même intéressant
à garder un oeil dessus,
c'est le mouvement pour le plus long bulletin de vote.
Dans le sens, c'est une critique du mode
de scrutin actuel qu'on a. Fait que n'importe qui
qui atteint le nombre de signatures requis peut se présenter, peu importe son adresse,
puis il faut en sorte qu'il va... En ce moment, il y a plus que 70 personnes qui se sont présentées
à l'élection partielle. Le bulletin de vote est vraiment long, pis c'est une critique de notre mode
de scrutin. Ça fait deux élections partielles qui font ça, fait que ça va être intéressant de suivre
comment ce mouvement va se développer, parce que là, c'est juste par les élections partielles,
mais quand on va avoir des élections fédérales, comment ce mouvement-là
va s'inscrire dans ces élections-là, ça pourrait
quand même, tu sais, parce que si, mettons, il y a 70 noms sur
nos bulletins de vote, ce n'est pas comme aux États-Unis,
c'est quand même mélangeant, tu vois, tu trouves pour qui
tu veux voter, ça va peut-être même nuire
au résultat, ça va peut-être, comme,
causer... — Mais là, je ne comprends pas ce mouvement-là,
ça veut dire qu'il y a juste beaucoup, beaucoup
de gens qui vont s'inscrire... — Qui s'inscrivent pour être
candidats à l'élection partielle. — Pour trollerer. Pour troller, littéralement comme démarche activiste contre le mode de scrutin qu'on a.
Fait que là, il y a Pierre Poiliev qui appelle pour des élections. Pierre Poiliev, encore une fois, je vous le dis, quand on va arriver plus proche des élections, le fait qu'il n'y a jamais eu aucun autre job dans sa qui font des analyses dans les médias, qui essayent moindrement de comparer Pierre Poiliev à Trump, c'est une mauvaise lecture. C'est pas un
entrepreneur, c'est un politicien depuis qu'il a 19 ans. Quand il attaque, mettons, Jagmeet Singh
sur sa pension, ben en fait, lui, il a sa pension, fait qu'on peut pas l'attaquer là-dessus. Pierre
Poiliev a appelé pour des élections en octobre, comme je vous l'ai dit dans l'épisode, ça va pas
arriver, on va pas avoir d'élections en octobre tant que Jagmeet a pas sa pension, pour vrai. Fait
que ça, je pense que c'est vrai, mais je pense que l'attaquer pour ça
c'est hypocrite parce qu'ils sont
tous de même. Moi si je disais hier
c'est quand même une quick finesse, le tuer de la politique pendant
8 ans t'as une pension pour toute la vie. Fait que c'était ça
c'était mon survol du paysage politique
j'espère que vous avez aimé, vous me direz ce que vous pensez
et à toi Daphne, c'était un poème
Merci, merci mon air
Donc moi je voulais parler de culture web
et plus particulièrement de biscuits.
Finalement, c'est sur mon fil de recommandation, le TikTok,
j'ai vraiment été bombardée encore de quelque chose d'autre.
Dans la dernière semaine, je voyais beaucoup de vidéos liées à une marque de biscuits américaine
qui s'appelle Crumble, Crumble Cookie, que moi je connaissais pas,
mais ça fait quand même un certain temps que c'est sorti sur le marché c'est depuis 2017 je pense les vidéos sur lesquelles je tombais c'est surtout
des testes est ce des tests de goût donc tu vois les gens qui ouvrent leur boîte de biscuits puis
qui vont goûter aux biscuits puis qui vont donner des notes comme à ce biscuit le 5 sur 10 lui 0 sur Mon meilleur ami et moi avons juste conduit deux heures à 7h du matin le samedi,
juste pour aller à Crumble Cookies!
Pour toutes les girlies comme moi qui trippent sur les crumble cookies,
j'ai vu qu'il y avait des doubles à Québec au Haut Café.
On essaye les crumble cookies de la semaine ensemble,
pis c'est la première fois que je goûte ever au crumble cookie. J'ai tellement
hâte de les essayer, j'ai tellement attendu des bons reviews. Je voulais pas vraiment en parler parce que ça a
aucun lien avec notre culture. C'est pas disponible au Québec, quoique j'ai vu que c'était récemment
disponible au Canada. Je pense que tu peux en acheter genre en Ontario. Ça arrive souvent que
des choses sont disponibles partout au Canada sauf le Québec. Ouais! Ben en tout cas, là c'est pas... ça a pas l'air d'être vraiment partout au Canada. C'est la chaîne de dessert dont l'expansion est la plus rapide aux
États-Unis. Comme je disais, ça a ouvert en 2017. Ça a commencé, c'était juste un magasin en Utah.
Donc là, on parle souvent de l'Utah quand on parle de culture web parce que c'est là où il y a beaucoup
de Mormons, puis il y a beaucoup de tradwives qui sont mormones.
Puis là, j'ai vu, j'ai quand même stocké un des fondateurs de la compagnie,
qui est genre full religieux, patriotique,
puis il y a comme sept enfants,
fait que je me suis dit que peut-être c'était lui aussi un mormon.
Bien, c'est aussi une chaîne de cookies
qui a traversé plusieurs controverses.
Ça fait déjà comme quelques années qu'il y a plusieurs controverses,
notamment qu'au niveau des lois, des conditions de travail des employés, child labor, donc les enfants qui travaillent, d'autres controverses liées à la qualité des produits offerts, les biscuits qui seraient pas bons ou de moindre qualité ou encore pas cuits. On parle beaucoup de pâtes pas cuites. J'en oublie, là, c'est sûr, mais comme il y en a quand même pas mal des des controverses, mais comme je vais t'expliquer, là, je pense pas que ça nuit nécessairement à leur modèle d'affaires.
Puis la raison pourquoi j'ai décidé d'en parler, c'est que j'ai, entre autres, vu des entreprises
montréalaises, québécoises, s'inspirer du concept de crumble cookie. Puis j'ai aussi vu des créateurs
de contenu québécois en parler de crumble cookie, puis de dire « Hey, la prochaine fois que je vais
aux États-Unis, c'est sûr que
je fais un taste test. »
Fait que là, j'étais comme « Ok, c'est quand même
dans le zeitgeist, fait que why not?
Je vais en parler. » C'est ça. Puis là, je sais pas
si t'as déjà vu ça, toi, sur ton feed.
Moi, je les ai vus sur mon feed. Comment tu les décris?
Ils ont l'air très appétissants. Ah ouais?
Mais moi, je suis un fan de cookies
au chocolat. C'est des géants
biscuits. Ils sont vraiment gros.
Souvent, c'est ça.
Ils sont disposés dans une boîte de cartons rose Millennial, Millennial Pink.
C'est des biscuits avec des saveurs.
Puis c'est des saveurs qui changent chaque semaine.
C'est ça, le concept de crumble cookie.
Donc, tu peux avoir, par exemple, un biscuit à la gomme balloune,
un biscuit barbe à papa, un biscuit pumpkin spice,
il y a toujours comme beaucoup de crémage. Pis là, ça, c'est disponible, mais seulement pour
un temps limité. Pis la semaine d'après, les saveurs changent. Pis ça aussi, c'est quand même
intéressant parce que ça joue sur les conditions de travail. Parce qu'à chaque semaine, les
employés, c'est eux qui doivent faire les biscuits, mais ils doivent apprendre des nouvelles recettes.
Pis des fois, c'est quand même une espèce de processus où il y a un temps d'adaptation, puis ils ont juste comme pas le temps,
puis dès qu'ils s'adaptent, dès qu'ils comprennent comment le faire, boum, 7 jours plus tard,
ça change déjà. Ça fait que ça donne lieu à beaucoup de tests de goût, évidemment, parce que
les saveurs changent, puis ça fait partie, c'est genre au cœur du concept. C'est leur marketing.
L'idée, c'est qu'avec « Crumble Cookie, c'est un concept qui s'inspire
un peu du principe des drops dans la sneaker culture, donc les espadrilles. Dans l'industrie
des sneakers, il y avait souvent des drops de souliers exclusifs, puis là ça fait en sorte
que la valeur de ces souliers-là... En revente, c'était une économie périphérique, les revendeurs
de sneakers, les gens qui
programmaient des bottes pour les acheter à la sortie.
Puis ça stimule une demande, évidemment.
Donc c'est ça, ça s'inspire de l'industrie des sneakers.
Puis l'entreprise, comme je disais, crée un espèce de cycle d'engouement autour de
ses biscuits parce que c'est des éditions limitées à chaque semaine.
Et là, évidemment, cette espèce de modèle-là va créer, va donner lieu à beaucoup de tests de goût dans la mesure où, c'est ça, les goûts vont varier.
On parle pas de dégustation lente.
Ce que moi, j'ai vu, puis c'est ça aussi que j'ai trouvé uncanny, des gens qui sont, par exemple, dans leur auto, qui ouvrent la boîte de crumble cookies, puis là, il faut penser que c'est des fucking gros biscuits.
Ils vont les goûter, là, mais c'est genre, ils prennent des esprits de grosses bouchées là-dedans pis c'est vraiment,
c'est comme une chorégraphie visuelle qui est comme répétée. T'sais, ils ouvrent la boîte,
ils prennent une bouchée pis là, ils vont souvent casser le biscuit en deux pis ils vont montrer à
la caméra comme la coupe transversale du biscuit pis après ça, ils vont reprendre une grosse bouchée.
Souvent, ils ont aussi un autre accessoire
qui est un gros bol de lait
avec des glaçons. Ouais, c'est
juste très codifié. Ce que je trouvais
fucké aussi, c'est que souvent, le montage
fait en sorte qu'on voit jamais les gens
vraiment avaler ou dégluter.
Ni même les mastiquer, les biscuits.
C'est vraiment juste, tu les vois juste croquer
dans les biscuits. Puis j'ai l'impression que
c'est parce que ces biscuits-là sont potentiellement recrachés ou vomis. Ils sont pas ingérés. Fait que c'est vraiment une mise en scène de l'acte de manger, mais c'est une fiction encore, t'sais, j'aime ça parler de fiction. C'est une façon de manger dans laquelle il y a pas de digestion. Fait que finalement, tu nies un peu le corps. C'est comme si manger, ça avait pas rapport avec le corps. Pis c'est juste lié à l'image, les bruits et la note
sur disque que tu vas donner par rapport à
la saveur. Pis c'est sûr que moi,
je suis pas une grande consommatrice de
mukbang ou de vidéos comme ça
ou dessus. C'est comme si tu mangeais par
procuration en regardant quelqu'un d'autre manger,
mais à force de voir ces vidéos-là
sur mon feed, pardon, je commençais
à trouver ça un peu problématique. Pour vrai,
j'ai l'impression que ça peut facilement tomber
dans des espèces de patterns de troubles alimentaires.
Parce que c'est... Je sais pas
s'il faudrait vraiment que les gens
voient la photo de ce cookie-là.
C'est immense. Vraiment plein de crémage.
Même moi, je pourrais pas en manger un
au complet. Puis là, tu vois juste ces bouches
qui mordent dans la chair du biscuit.
Puis l'affaire, c'est que t'en as 5 biscuits, puis tu veux
les goûter les 5. Fait que tu vois juste comme la
personne arracher des morceaux de biscuit
à 5 biscuits pis pourquoi je voulais
en parler c'est que c'est un modèle d'entreprise
qui s'inscrit vraiment dans l'économie
du contenu, de la création de contenu
du content, de l'engagement
du post pour le post. Fait que sur les réseaux
sociaux, le biscuit en tant que tel
ça devient un prétexte pour créer du contenu
Fait que c'est pour ça que je parle de l'idée d'une consommation qui n'inclut pas la digestion. C'est que tu vas
acheter ton biscuit pour créer du contenu, pas pour le manger nécessairement. Parce que toutes
les saveurs changent toutes les semaines, ce biscuit-là finit par symboliser la promesse
d'une forme aussi de pérennité. Parce que quand t'es dans le paradigme de la création de contenu, il suffit
pas de faire une vidéo pis de la publier,
il faut qu'il y ait une constance dans ton
niveau de production de contenu pour
arriver à potentiellement
influencer l'algorithme ou créer
de l'engagement. Pis ça, c'est n'importe qui qui
a déjà essayé, comme mettons, d'avoir plus
d'abonnés sur TikTok, le C.
Moi, il y a eu une pause où je voulais vraiment me rendre
à 1000 abonnés parce que je voulais faire des lives. Puis là, j'essayais de faire tous les moyens
possibles de comprendre, tu sais, qu'est-ce qu'il fallait que je fasse. Puis souvent, le premier conseil,
c'est comme il faut que tu passes tous les jours, plusieurs fois par jour. Mettons que tu achètes la
boîte de biscuits, tu fais ton review une semaine, ben tu sais pas, c'est comme un no-brainer, tu sais que
la semaine prochaine, il va y avoir d'autres biscuits, d'autres saveurs, puis tu vas pouvoir recommencer le
même processus puis faire une autre vidéo. – Mais ce que l'autres biscuits, d'autres saveurs, puis tu vas pouvoir recommencer le même processus, puis faire une autre vidéo.
Mais ce que l'affaire, c'est que ça va être payant tant que les crumble cookies vont être à la mode, là, mais ça va peut-être...
Non, pas nécessairement.
Ce que je pense, c'est qu'acheter un biscuit ou un autre produit que tu vas finalement review, donc critiquer,
c'est plus juste comme acheter un produit d'alimentation pour le manger,
ou même, si on le recrache, c'est pas du tout un produit d'alimentation,
ça détourne finalement l'objet de sa fonction originelle ça devient un outil qui sert à la production de contenu le biscuit c'est plus un biscuit mais c'est la promesse d'un futur vidéo
puis cette promesse là représente elle-même une autre promesse la promesse de l'engagement et
l'engagement est aussi la promesse de plus de followers. Et plus de followers, c'est aussi la promesse de plus de pouvoir, plus de visibilité, plus de potentialité de faire de l'argent. Puis ça, ça me fait penser à comment les réseaux sociaux, finalement, genre, l'impact des médias sociaux sur la littérature. Mais c'est qu'en étant dans la capture du présent, tu sais,
quand tu filmes une vidéo, t'es dans un rapport d'archivage qui est « t'archives le présent ».
Puis c'est comme si on n'était jamais vraiment plongé dans l'instant présent, mais que le
présent, il est toujours vécu comme une archive. C'est quoi une archive? C'est un futur passé. On
sait que le présent, dans le futur, ça va être le passé. On est toujours dans... C'est quoi une archive? C'est un futur passé. On sait que le présent dans le futur, ça va être le passé. On est toujours dans... C'est ça, le présent, il est vécu comme une archive, puis l'archive, c'est le contenu.
Puis tu dirais avec le live streaming, ce rapport-là, il est comment... Est-ce que c'est dans le moment présent ou c'est de. Ça dépend si tu archives ton stream. Mais je pense que dès que tu es dans l'archivage du stream, par exemple, quelqu'un qui prendrait une capture d'écran pour faire un edit, là, tu es dans un futur passé. Mais. C'est des biscuits qui ont pas l'unanimité. Comme je te dis, même la compagnie
en soi a traversé plusieurs débâcles,
plusieurs controverses. Pis quand on
les goûte, c'est pas pour dire si
on porte allégeance à la compagnie,
si on aime vraiment crumble ou non.
C'est vraiment pour rejoindre une conversation
parce qu'il y en a déjà une.
Il y a déjà du monde qui sont des haters,
qui disent que sont dégueulasses
ces biscuits-là, qui sont pas cuits,
que tout le monde devrait cesser de consommer des crumble cookies.
Il y en a d'autres qui les aiment, il y en a d'autres qui sont mitigés.
Fait que quand t'achètes ta boîte de biscuits, c'est pas pour dire « let's go consommer crumble »,
c'est juste pour dire « moi aussi je vais faire le test et je vais vous donner mon opinion,
donc je vais rejoindre la grande conversation, le grand débat. Souvent, tu vas goûter à un des biscuits, tu vas le
trouver dégueulasse. Moi, c'est ce que j'ai vu dans les vidéos.
Ah ouais?
Ouais, il y a toujours un biscuit que tu trouves dégueulasse, puis il y en a toujours un que
tu vas trouver excellent. Fait que c'est comme si, au final, t'avais un point de vue qui
était complexe, qui était nuancé. Mais oui, il y a une ambivalence.
Cette ambivalence-là,
elle est centrale au modèle d'affaires.
Parce que s'il n'y en avait pas, si c'était un consensus,
tout le monde aime ça ou tout le monde
n'aime pas ça, pourquoi intégrer
la conversation? Aussi, ça devient l'opportunité
pour des créateurs de contenu
d'énoncer explicitement sa neutralité
et son détachement face
à la brand, l'entreprise,
mettre en évidence son authenticité,
la véracité de sa parole.
Il commence toujours en disant, bon,
j'ai acheté des crumble cookies, voici
my actual, honest review.
Donc il y a quelque chose qui est comme de l'ordre de
si j'achète des crumble cookies,
si je dis, lui, je l'aime pas, lui, je l'aime,
je suis vraiment dans un paradigme
d'honnêteté, je suis capable de dire que finalement cette saveur-là, cette semaine-là, était vraiment dégueulasse.
Mais ça va pas plomber ton influence de dire ça, parce que c'est déjà un consensus qu'il y a des saveurs qui sont bonnes,
il y en a d'autres qui sont pas bonnes, et ça change.
Ça me faisait penser un peu au Lipstick Gate, qui est un moment dans la beauty community sur YouTube
où il y a une influenceuse de maquillage,
Jaclyn Hill, qui avait lancé sa propre collection de rouges à lèvres. Puis là, évidemment,
il y avait plein de gens qui en avaient précommandé. Quand les rouges à lèvres sont
arrivés chez les gens, il y avait des fibres et des éléments, des morceaux non identifiés qui
étaient incrustés dans le raisin du rouge à lèvres. En fait, on appelle ça la
lipstick gate, mais on pourrait dire aussi genre le moment où le drama des rouges à lèvres poilus,
parce que c'était vraiment ce qui est arrivé. Ça leur a donné une opportunité en or pour toutes
ces influences-là de beauté, de montrer qu'elles n'étaient pas corrompues, qu'elles n'étaient pas
influencées, qu'elles n'essaient pas de plaire à telle ou telle compagnie pour rester sur
leur PR list, mais qu'elles étaient bel et bien
limpides, honnêtes.
Parce que qu'est-ce qu'elles ont fait, ces influenceuses-là?
Elles ont tout dunké sur les lipsticks.
Elles ont acheté des microscopes.
Elles ont acheté des sarraux.
Elles ont acheté des
scalpelles. Et elles ont commencé
à disséquer
le rouge à lèvres.
Elles ont-tu commencé à faire ça avec tous les rouges à lèvres? Toutes les rouges à lèvres.
Puis à nous montrer en gros plan
en genre de 20 fois
plus gros le fucking
rouge à lèvres puis les fucking fibres
qu'il y avait dans le raisin. Puis ça, c'était comme
la transparence totale. Regardez
les efforts qu'on déploie pour en
arriver jusque-là, pour en arriver
à cette transparence-là. Puis ça, c'est important
aussi parce que, justement, l'espèce de
contenu qui est lié au
review, tu sais, genre, je vais te dire si ce
produit-là, il est bon ou non, testons-le.
Que ce soit dans le maquillage ou dans
les produits alimentaires, c'est toujours utilisé
par le créateur ou la créatrice
de contenu pour montrer que cette personne-là
est là pour t'aider à faire des choix,
mais elle est là de façon honnête, elle va donner son opinion honnêtement. Elle a une crédibilité. Exactement. Oui,
c'est un biscuit, c'est un modèle d'affaires qui est parfaitement en harmonie, je trouve, avec les
réseaux sociaux. Dans ce paradigme-là, on n'achète pas le biscuit pour le manger, mais vraiment pour
le noter, pour lui donner une note sur 10, pour dire si... Pour « join the big party ». Ouais! Rendu là, c'est plus important de savoir si le biscuit est bon ou il est mauvais.
Pis ça, ça l'aide évidemment la marque qui jouit d'une publicité complètement organique. Là, je pense qu'à ce jour,
Crumble Cookie a jamais littéralement ou explicitement sponsorisé ou commandité, mettons, un créateur de contenu ou une influenceuse. C'est jamais arrivé. Il y a vraiment une visibilité
qui est là juste à travers ces tests de goût. Pis là, ce que je trouve intéressant aussi, c'est de
dire que le fondateur, ou en tout cas un des fondateurs de cette compagnie-là, vient directement
du milieu de la tech. Pis les deux fondateurs, ils ont aucun lien avec le milieu de la gastronomie,
des pâtisseries ou des biscuits. Chacun, c'est Mr. McGowan ou Mr. Hemsley.
Ils n'avaient jamais cuit, finalement, peut-être, des biscuits de leur vie,
mais il y avait une espèce de connaissance, finalement, de la technologie.
Puis du marketing.
Exact. Vraiment, une compagnie qui est très intégrée au niveau de la technologie.
Par exemple, en 2018, Crumble a lancé une application
pour téléphone mobile.
À travers cette application-là, tu peux
commander directement tes biscuits.
Voir c'est quoi les prochaines saveurs.
Est-ce que tu peux même faire
des livraisons pick-up,
curbside pick-up. Tu as un programme de
loyauté où, à mesure que tu achètes
des biscuits, tu ramasses des points.
À un moment donné, tu asas le droit à je sais pas quoi
de gratuit. Pis comme je t'ai dit, là, la
stratégie marketing, c'est super
efficace au niveau de TikTok,
des réseaux sociaux, mais ils se font
lentement cancel pis là, il y a
vraiment, ben en tout cas, c'est pas la première fois, comme je t'ai
dit, mais il y a vraiment une dégringolade
de crumble cookies. Comment il y a de déchets?
Il y a plein de succursales
qui sont en train de fermer.
Puis la raison centrale, c'est parce que, justement, ils ont des problèmes avec la façon qu'ils traitent leurs
employés. C'est comme s'ils avaient vraiment misé sur le facteur technologique, mais qu'ils s'étaient crissés du
facteur humain. Puis ça, à un moment donné, c'est pas négligeable. Au contraire. Puis là, c'est ça ce qui est
intéressant, c'est qu'autant je tombais sur des vidéos de dégustation de biscuits,
que je tombais sur des vidéos d'employés ou d'ex-employés de Crumble Cookie qui parlaient de leurs conditions de travail.
Oh my god!
Ouais! Puis c'est comme, of course, si tu traites les gens comme de la marde,
il faut que tu penses qu'ils ont aussi ce porte-voix-là qui s'appelle TikTok, qui s'appelle Instagram, puis ils vont en parler.
Là, je voulais encore continuer de parler de biscuits mais avec
un angle différent. Pis je vais parler d'un compte TikTok qui s'appelle Be Better qui est justement
fait une critique incendiaire des crumble cookies. Il est connu notamment pour ça. C'est un gars qui
fait beaucoup de vidéos sur le marketing. Des pop-stars. Ouais mais... Il commence tout le
temps avec « j'ai une maîtrise en marketing ». Exactement. Hi, so I have a master's degree in business and today I'm going to use it to analyze the marketing strategy of Kamala Harris' campaign.
So I have a master's degree in business and today I will use it to analyze this and that.
Genre par exemple, Jennifer Lopez, des gringolades.
Mais moi ça me fait rire le monde que chaque fois qu'ils font des vidéos, tu sais, comme Coco Moco aussi, là. Ouais.
Hi, I'm Coco Moco, I'm an expert in marketing
and predicting trends. Ok, c'est ça,
je voulais en parler. Mais c'est ça,
ça, c'est super intéressant. Mais Be Better,
by the way, ce gars-là qui a un... Il est canadien.
Il est canadien, puis il a une entreprise
de miel. Oh my god. Savais-tu? Be Better,
ok, fixe. Toutes ses vidéos, c'est des analyses
de marketing, mais le gars,
c'est aussi un entrepreneur
qui vend du miel, puis il a fait un vidéo incendiaire
où il goûtait au crumble cookie
puis il était même pas capable de les finir puis il crachait devant nous
dans la boîte, puis là le truc
qui a fait boule de neige c'est que dans ses commentaires
crumble cookie répond ou je pense
c'est un des PDG de l'entreprise
qui répond je suis sûre que c'est de la fiction
c'est une mise en scène puis que
en passant je suis sûre que t'as fini de fiction, c'est une mise en scène, puis qu'en passant, je suis sûre que t'as
fini de manger la boîte après la vidéo. »
Puis là, il a refait une vidéo pour dire
« C'est vraiment pas vrai, genre, j'ai jamais mangé
les biscuits, regardez. » Il a ouvert la boîte
puis tu voyais, tous les biscuits étaient encore là,
puis il les avait comme jetés aux poubelles.
Ouais, c'est ça, fait qu'il y a lui, mais
lui, son contenu me fait
beaucoup penser à Coco Moco aussi,
qui est une personne que je suis, je suis son podcast, je m'étais abonnée à son infolettre, puis je l'ai connue sur TikTok, mais c'est ça, elle a dit la même chose, elle a dit
C'est ça pullule. Il y a juste vraiment beaucoup de ça sur les réseaux sociaux. Puis souvent, les gens vont se présenter en disant leur credential. Comme par exemple, moi, j'ai étudié en ça. Moi, je travaille dans les médias. Un appel à l'autorité pour qu'on les écoute puis qu'on pense que ce qu'ils disent, c'est sérieux puis c'est vrai puis c'est ancré dans quelque chose de...
De rigoureux. — Des connaissances, ouais.
Ben c'est ça, dans le fond, c'est du métadiscours encore là,
pis t'sais, je me dis « Café Snake, c'est le discours sur le discours »,
mais c'est des analyses de stratégies médiatiques ou marketing,
pis ça, ça devient un contenu, ça devient un objet de consommation en soi.
— Hum hum. — Littéralement, ce que je viens de faire avec Rumble Cookie.
Fait que je m'inscris un peu dans le zeitgeist de TikTok en ce moment.
Puis ça me faisait aussi penser à ce qu'on fait, nous, de façon naturelle maintenant.
On analyse de toutes les layers possibles les produits médias.
Exact. Puis tu sais, juste cette semaine, parce que tu sais, comme dans n'importe quel couple d'amoureux,
tu sais, il y a toujours des références à certains animaux particuliers.
Fait que par exemple, moi, je m'identifie beaucoup aux pingouins. Pis mon air, comme c'est venu un peu naturellement, j'étais comme « t'es un hibou ». Fait que là, à travers ça,
je sais pas si c'est les algorithmes, mais finalement, je me fais tranquillement proposer
des vidéos de pingouins ou des vidéos de hiboux.
Moi aussi.
Pis là, souvent, ben ça va m'arriver de pratiquement partager ça de façon
un peu automatique, sans trop y penser
puis j'envoie direct à mon air.
Tu sais, je porte pas vraiment attention
aux comptes sur lesquels se trouvent
ces photos d'animaux-là, ces petits
vidéos cute d'animaux-là, mais
je me suis rendue compte que souvent, c'était
des carousels où les premières
photos, c'est des photos de pingouins
puis là, après ça, t'arrivais à la dernière slide et c'était de carousels où les premières photos, c'est des photos de pingouins pis là après ça, t'arrivais à la dernière
slide et c'était de la merch
donc de la marchandise liée aux
pingouins, fait que finalement, une tasse à café
avec un pingouin, un t-shirt
avec un pingouin, pis on s'est
demandé cette semaine, quoi cette affaire-là
c'est quoi le modèle
d'affaire derrière ça
mais parce qu'il y avait un compte de ebook
que Daphné a interprété, m'envoyer le même hibou.
Je réalisais que ce gars-là, il ne vend rien.
Il fait juste le faire pour le love of the game.
Il y a 600 000 abonnés et il fait juste poster
des photos de son hibou.
Après, je me suis dit qu'il voulait vendre le compte.
Il y a ça.
C'est vieux comme le monde.
Comme les réseaux sociaux,
il y a toujours des personnalités
animalières qui ressortent.
Mais je pense que le contenu qu'on s'envoie
fréquemment, c'est vraiment juste des agrégateurs
de contenu, mettons, sur les pingouins.
Puis là, ça va être boum, boum, boum,
trois slides de pingouins, puis boum!
Un t-shirt.
Là, on s'est dit, peut-être que c'est
justement des gens qui sont conscients
des dynamiques comme ça d'amoureux,
où chaque amoureux se
rattache à une figure animalière.
Ils savent qu'on va s'envoyer
ces vidéos-là
cute, ces images-là cute, puis que
finalement, peut-être qu'au bout d'un certain
temps, on va avoir le goût de l'acheter le chandail.
La tasse à café.
Mon plus grand objectif, c'est d'acheter un
t-shirt dropshipping de pingouin.
C'est ça, c'est un t-shirt dropshipping de pingouin. C'est ça, c'est un t-shirt dropshipping de pingouin.
C'est littéralement ça, l'esthétique.
C'est tout le temps super laid, tu sais, en tout cas.
Mais à travers cette théorie-là qu'on s'est créée,
puis là, on riait un peu,
je me suis dit qu'il y a quelque chose de divertissant
à essayer de décoder, de deviner ce qu'on voit pas,
tu sais, qui est pas explicite.
Donc, la stratégie marketing.
Donc, le modèle d'affaires. Puis c'est déjà un peu ça qu'on fait, tu sais, c'est que explicite, donc la stratégie marketing, donc le modèle d'affaires.
Puis c'est déjà un peu ça qu'on fait, c'est que ça devient un divertissement.
C'est ça, je trouvais que comme je reviens à l'épisode antérieur,
où je parlais d'hyper-réalité, by the way, j'ai reçu le livre,
mais je n'ai pas commencé à lire, j'avais le goût de plus de poésie cette semaine.
Je disais qu'il y avait une forme de divertissement dans le fait d'essayer,
je ne sais pas, de se laisser bercer par la confusion
entre la fiction puis la réalité.
J'ai noté, il y a un divertissement
dans le fait d'essayer
de démonter la fiction.
Puis c'est comme si on avait
un objet de désir, puis qu'on
essayait de comprendre,
de rationaliser cet objet de désir-là.
Là, j'entends par objet de désir comme
objet de consommation, mettons, un cookie
ou un t-shirt dropship
de pingouin. C'est ça, on essaie de le penser
en termes vraiment rationnels, mais ça, ça l'enlève
la magie, tu sais.
Mais même quand on écoute des télé-réalités,
on est vraiment dans l'espèce de
comment ça a été produit, cette scène-là,
elle a été faite comment, ces gens-là,
est-ce que c'est scripté? Check, il y a deux caméras, ça veut dire
ils l'ont repris, la scène, ils l'ont re-shootée. On est vraiment dans cette analyse-là de comment ils ont fait. est-ce que c'est scripté? Check, il y a deux caméras, ça veut dire qu'ils l'ont repris la scène, ils l'ont re-shooté.
On est vraiment dans cette analyse-là de
comment ils ont fait. Je sais pas si c'est propre à nous
ou si c'est quelque chose que les gens
ont tendance à faire en ce moment,
dans les temps modernes,
mais bon, je me suis demandé ça, puis je me suis
usée dans un paradigme où beaucoup
ou sinon toutes les communications,
discours médiatiques, où est le sacré?
Le sacré pour moi, c'est l'inconnu,
c'est la mort, c'est l'inexplicable.
Où est le désir qui n'est pas
lié à une stratégie marketing
ou à une forme d'influence?
Ça, c'est mes deux questions, puis to be continued.
Wow, c'est une bonne chute,
non?
Sur ce, j'attends mon chandail de
pingouin. Ouais, je suis là-dessus.
Merci d'avoir écouté jusqu'ici.
C'est Café Snake,
Daphné aux analyses brillantes,
puis moi... À l'analyse politique.
Merci. La musique, c'est
AZLO, A-Z-L-O.
Faites attention à vous. Bisous.