café snake - d'la lutte
Episode Date: November 5, 2024NOTRE PATREON: patreon.com/cafesnake À l’aube des élections américaines, on souligne comment l’univers de la lutte professionnelle exemplifie et influence des aspects de notre écosystème méd...iatique et politique actuel. Aussi dans cet épisode : peanut l’écureuil martyr, la podcast Axo et Low (de deux jeunes québécois de 12 et 13 ans), et la malédiction Gainsbourg Les Petits Chanteurs d'Asnières rendent hommage à Serge Gainsbourg https://www.youtube.com/watch?v=KObiEdYRp6Y How an IG famous squirrel became a MAGA martyr User Mag, Taylor Lorenz https://www.usermag.co/p/how-an-ig-famous-squirrel-became Podcast Axo et Low, Ou le monde va? https://www.youtube.com/watch?v=bjddJQ5OJA8 WrestleMania Politics, par Alex Bartiromo, Jacobin https://jacobin.com/2016/09/wwe-john-mcmahon-trump-clinton-smackdown-raw How Wrestling Explains America, par John Hendrickson, The Atlantic https://www.theatlantic.com/politics/archive/2023/03/wwe-wrestling-trump-mcmahon-politics/673517/ WrestleMania 18 : https://www.youtube.com/watch?v=hRg_vJvyMC8 Entrevue avec l'autrice de Ringmaster: Vince McMahon and the Unmaking of America: https://edition.cnn.com/2024/02/13/business/vince-mcmahon-wwe-netflix-wrestling/index.html Aussi : La joie criminelle des pirates, Jacob Wren Imagined Communities, Benedict Anderson
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Bon matin! Salut!
Bienvenue à Café Snake.
Merci d'écouter Café Snake.
Merci pour les commentaires sur le Patreon.
Puis merci à tout le monde qui écoute en général.
Juste vous dire, on fait un call to action.
Tout le monde partagez.
C'est quoi votre épisode préféré de Café Snake?
Taggez-nous.
Toujours dans la pente ascendante de la croissance infinie.
On est toujours en Argentine.
Puis c'est ça.
Aujourd'hui, c'est l'épisode
qui est disponible pour tout le monde sur toutes les plateformes.
Prochain épisode, comme d'habitude.
Disponible au complet seulement sur Patreon.
Donc abonnez-vous à notre Patreon. Merci à tout le monde qui l'a fait.
Puis cet épisode sort le jour des élections
américaines, donc bonne soirée d'élection
si vous l'écoutez le jour de la sortie.
On va partir un thread sur notre Patreon
justement pour ceux qui sont abonnés,
ceux et celles. Puis on va vous demander
dans le fond si vous avez des suggestions pour nous de sujets que vous voudriez qu'on
aborde. De quoi on parle aujourd'hui, Daphné? On va parler du documentaire en six épisodes qu'on
vient d'écouter. On s'est tapé ça sur Netflix. C'est sorti le 25 septembre. Ça s'appelle Mr.
McMahon. J'ai de la misère à le dire. C'est réalisé par Chris Smith, qui est le réalisateur
de Tiger King. Donc, c'est son nouveau documentaire. Mr. McMahon, c'est l'ancien grand patron de la WWE, la World Wrestling
Entertainment, avant Federation, ça a changé de nom. Donc on va aborder un sujet qu'on a déjà
un peu touché à ça, comment l'univers de la lutte professionnelle exemplifie et influence des aspects de notre écosystème
politique et médiatique.
Donc là, classe
aux DJ News! Beyonce Dance party with Beyonce Dance party with Beyonce
Dance party with Beyonce
Dance party
Bueno, la cuestión es que todo concluye el film
Vamos
A hacer los últimos dos
Tangos
Vale, así es... flambé à la porte. C'est moi qui ouvre la porte. Je l'ouvre la porte. Il dit
« C'est pas toi qui fais des podcasts sur les réseaux? »
Il y a un gars de la rock'n'roll
qui m'a reconnu.
« Si les fonds de tes yeux
ne pourront empêcher
ta jeunesse
à jamais,
on est venu te dire
qu'on t'aime bien.
Et des provocations n n'y change rien.
Donc, première DG News, là, ce qu'on entend en bac,
c'est les petits chanteurs d'Astnière qui, je pense, dans les années 80, 1988,
dans un talk show français, rendent hommage à Serge Gainsbourg. Donc, ils sont
tous habillés comme lui. Ils portent
des jeans, des lunettes
fumées, je pense. Ils fument des cigarettes
en chocolat, puis ils ont à la
main un verre de whisky
en fait rempli de jus
de pomme. Ils chantent une chanson qui est un peu
comme un hommage, mais aussi un clin d'œil
à « Je t'aime, moi non plus ». Un clip qui avait
été viral au début de cette année, que Daphné ne se rappelle rappelle pas avoir vu mais qu'on a regardé ensemble on a parlé de
ce sillon de tes yeux ne pourront pêcher ta je ne sais jamais qu'on t'aime bien et là tu vois tous
ces petits garçons le c'est un peu grotesque de les voir avec une cigarette au bec puis un petit verre de whisky.
Tu les vois chanter ça face à un Gainsbourg vieillissant qui verse des larmes, mais qui fait comme des contorsions avec son visage parce qu'il veut comme pas montrer qu'il pleure. aïe aïe, je viens de tomber sur le costume d'Halloween qui a pop cette année parce que
les gens sur mon fil algorithmique semblaient s'être déguisés en petits chanteurs d'Asnières
qui eux-mêmes étaient déguisés en Serge Gainsbourg. C'est comme assez niche mais moi à chaque fois que
je swipais, je tombais sur quelqu'un déguisé comme ça. Tu croyais que c'était un phénomène viral.
J'étais sûre que c'était un phénomène viral. Fait que qu'est-ce qu'on fait dans ce temps-là? Dans le fond, ce qui arrive, c'est que tu peux cliquer sur la passée de son,
en bas à droite de ton écran,
pour voir si le phénomène a vraiment l'ampleur que tu penses qu'il a,
parce que ça te montre combien de vidéos ont été fabriquées avec cette trame sonore.
Puis tu peux voir toutes les autres vidéos aussi.
Puis là, quand j'ai fait ça, j'ai vu qu'il y avait à peine comme 50 ou genre 60
vidéos qui avaient été faites. Fait que j'étais vraiment flabbergastée parce que j'arrêtais pas,
moi, de tomber sur des vidéos de ce fucking personnage. Pis là, ça a pris une tournure
spéciale. Non seulement j'ai vécu ce moment-là où je me suis dit « Voyons, c'est quoi le problème
de mon fil algorithmique? », mais je me suis mise à tomber sur des TikToks
de gens qui avaient eu la même expérience que moi.
Puis là, je vais en lire un, par exemple.
Donc, « If you are a non-witting victim »,
donc êtes-vous la victime, vous aussi,
des TikToks Serge Gainsbourg?
Si oui, vous pourriez être « entitled to a cash reward ».
Vous pourriez vous mériter une somme d'argent compensatoire.
Il y a moins de 150 vidéos sous ce son.
Je pense que je les ai vues tous, comme moi probablement.
Je ne sais pas ce que ça veut dire pour nous.
Donc l'auditoire imaginé, la communauté imaginée,
c'est moi et les autres qui tombent sur ces vidéos-là sans cesse.
Mais on est là ensemble.
We are going this true together. Are we the chosen one?
Donc, est-ce qu'on a été les élus?
Je pense qu'on devrait faire un club.
Moi, j'ai liké ça.
Je suis d'ordre de faire partie de ce club.
Who are we?
Donc, vraiment, c'est cette idée-là qui a été même théorisée par un théoricien des médias.
Imagine Communities.
Oui, de Benedict Anderson, je pense.
Oui, Benedict Anderson. Oui, sa théorie,
je ne sais pas si j'ai bien la résumé, mais
c'est qu'avec l'invention de l'imprimerie,
mais surtout du livre en tant qu'objet
de commodicité, de
marchandise, bien, il s'est
développé, on a commencé à
concevoir notre identité nationale,
le nationalisme dans sa
représentation moderne. Quand on lit,
par exemple, un journal le matin,
quand on lit un livre,
on est toujours, après s'imaginer,
la communauté de lecteurs
qui lit aussi avec nous. Donc,
on fait partie d'une communauté imaginaire,
imaginée.
Fait que là, c'est ça, je continue.
Donc, I still don't understand how I got into this.
Are we algorithm friends?
We're just in this very weird spectrum of niche taste.
Fait que ça, ça nous fait comme, nous sentait spéciaux.
Ce qui est intéressant, c'est que oui, il n'y avait pas beaucoup de vidéos en dessous de ce son,
mais les vidéos qu'il y avait, il y avait quand même des dizaines,
des centaines de milliers de likes, des millions de vues.
Oui, il n'y avait pas beaucoup de vidéos,
mais ce phénomène-là est arrivé quand même à plein de gens.
Attends, je vais juste te donner d'autres exemples.
J'ai l'impression qu'on fait partie d'une famille.
Maintenant, j'ai trouvé sens à ma vie.
Merci à mes nouveaux frères et sœurs.
Vous êtes tous super.
J'ai supprimé Tinder parce que je sais que les soulmates, ça existe.
J'ai vraiment trouvé les miens dans cette niche de TikTok
de gens qui s'habillent en enfants de chœur français
pour rendre hommage à Serge Gainsbourg en 1988.
Oui, dans les prochaines tournois, vas-y, dis-le.
Parenthèse littéraire, ça m'a fait penser à une citation de Jacob Rand,
qui est un écrivain de Montréal,
que j'aime beaucoup, qui a comme un espèce de
petit essai sur le sens de l'art dans son livre qui s'appelle La joie criminelle des pirates. À
un moment donné dans ce texte-là, il dit que pour lui, le pouvoir de l'art, c'est de réunir des
individus qui se connaissent pas, genre des individus disparates, sur la base d'un amour
commun. Donc par exemple, on aime les deux une toune, une œuvre d'art en particulier. Puis,
le fait qu'on aime cette même œuvre d'art-là,
ça représente la possibilité peut-être
plus large qu'on possède
des valeurs communes. Donc, qu'on soit
en quelque sorte une potentielle
communauté. Puis là, j'avais comme
cette impression-là que l'algorithme
créait ce mouvement-là,
cette espèce de communauté
imaginée. Après ça, je me suis demandé
aussi si c'était pas un truc de main character
syndrome. Puis c'est comme si l'algorithme
renforçait ce sentiment-là,
qu'on était don spécial, qu'on était
choisi, qu'on était élu.
C'est ce qu'on a beaucoup parlé aussi dans Café Snake,
dans l'idée que tu travailles
dans la construction de ta For You page. Fait que si
tu t'es rendu là, dans ce côté de niche,
ça veut dire que tu es un utilisateur spécial de TikTok, que tu es assez chroniquement en ligne pour comme
faire partie, tout bilan. Puis après comme les algorithmes ont créé des communautés depuis que
les algorithmes existent. Est-ce que c'est l'algorithme qui crée la communauté ou la
communauté qui se retrouve grâce à l'algorithme? Comme je disais, on est toujours en Argentine, puis j'ai trouvé le pendant argentin de
« I built this for you page
brick by brick ».
Puis là, j'ai essayé de le dire en espagnol,
c'est « He construido este
for you page con sudor y lagrimas ».
Donc, j'ai construit
cette for you page à bout
de sueur et de larmes.
Un star de la socialité a été
attaqué par les autorités à seized by authorities in upstate New York,
and his fans are going nuts.
To take Peanut away from my family is not only, you know, heart-wrenching,
but then you take it away from the organization that solely gets its funding from social media
that requires Peanut to get that funding.
Mark Longo says officers raided his home, taking hisireau, Peanut, et son raccoon, Fred.
Je pense que c'est vraiment Twitter-centric, cette controverse autour de cet écureuil Peanut,
qui serait faite enlever par les services de protection des animaux de New York, et éventuellement euthanasié.
Et ça a été comme le porte-étendard de la surbureaucratisation, de l'empêchement de brimer nos libertés individuelles à port de la gauche, qui a été repris par Elon Musk.
Des démocrates.
Parce que c'est eux qui dirigent l'État de New York.
C'est eux qui dirigent l'État de New York, puis ce serait eux qui vous empêcheraient d'avoir un écureuil cute qui le kidnapperait, qui le tuerait.
Puis là, Elon Musk le reprend, il le repose.
Puis quand on regardait ça, Daphné et moi, on regardait ce qu'il se passe avec cet écureuil,
on réalise que c'est un format de contenu
qu'on avait déjà vu auparavant
où est-ce qu'une personne
va mettre en scène des vidéos, soit avec un chat
cute, un chien cute.
Les vidéos qu'on avait vues originellement,
c'était des tout petits poussins tellement
mignons qui ressemblaient à des grains de popcorn.
C'était trop mignon.
On voyait la vidéo, puis là,
à force de regarder les vidéos, on se rendait compte que la personne qui prenait soin des
poussins était toujours bandée. Oui, toujours dans le shot, puis il y avait toujours un shot très
plein, un plan très clair de son entrejambe, comme tout le temps avec du linge moulant,
puis là on fait comme, mais c'est-tu nous qui est déviant qui fait juste regarder ça, genre?
Ou non, chaque vidéo, c'est comme ça,
gros plan sur le crutch, gros plan.
Puis finalement, on va voir sur son Instagram
qui la personne a un OnlyFans.
Oui, fait que c'est vraiment une stratégie,
je trouve, quand même innovante
pour attirer les gens, les madames,
tu sais, n'importe qui, finalement,
avec du contenu d'animaux cute.
Puis d'aller, de se frayer comme un chemin comme ça puis d'avoir énormément de followers
fait que là finalement on regarde les cure-œils, on fait un peu de recherche sur les cure-œils Pinotte sur son propriétaire
on regarde vidéo après vidéo que Elon Musk poste sur son compte Twitter
et on remarque que lui aussi il a comme un semi croquant
puis qu'il a tout le temps en évidence son entrejambe dans la vidéo
puis là on fait comme ok mais non je peux pas croire que son entrejambe dans la vidéo. Puis là, on fait comme, OK, mais non, je ne peux pas croire
que cette mini-controverse
dans la... C'est parce que j'ai dit mini, mais c'est gros
sur Twitter, mais après Twitter... Mais c'est quand même
un fait d'actualité. D'ailleurs, Taylor Lawrence,
la journaliste web,
l'a couvert dans son infolette
Usermag, donc on vous mettra le lien dans les commentaires.
Qu'est-ce qu'elle dit dans son...
Ben, elle commence par dire que
effectivement, c'est un créateur only fan, mais il se brande aussi comme un défenseur des animaux parce qu'il y a comme une espèce de sanctuaire animalier
il y a pas juste Peanut le squirrel, il y a aussi un raton laveur dans l'histoire qui s'est fait euthanasier mais le raton laveur il y a comme moins de sympathie sur internet on dirait
Peanut a vraiment été transformé en martyr pour l'ensemble de la droite sur Internet.
Donc, directement, ce que t'as dit a été utilisé
pour rallier le soutien à Trump
quelques jours avant l'élection.
Puis pour elle, elle dit que c'est comme quelque chose
qui signifie que la campagne de Trump va pas vraiment bien.
C'est aussi le signe que c'est une campagne
qui est trop online,
qui prend pas en compte le fait
que c'est pas tout le monde qui est chroniquement
en ligne sur Twitter
et qui care à propos d'un écureuil qui s'appelle Peanuts.
Aussi, à quel point Elon prend une bien trop grosse place dans cette campagne
et que j'ai juste hâte que ça finisse pour qu'il ferme sa gueule, genre c'est gossant.
Il y a même le Wall Street Journal qui a publié un article d'opinion qui décriait la mort de Peanuts.
Donc ça a quand même voyagé au niveau des nouvelles,
qui a pris ça comme exemple par
rapport au fait que le gouvernement serait un gouvernement abusif quand même tenté de lier
l'incident à la criminalité dans le métro de new york et on dit vous passez plus de temps vous
occuper des écureuils qui a vous occuper du crime dans le métro ce genre j'ai pas lu l'article puis
apparemment qu'il y aurait même une potentielle crypto mmonnaie sur le thème de Pinot-Lécureuil qui serait en vue d'apparaître.
Fait que oui, oui, ça a généré quand même un certain discours engouement.
Je pense pas que c'est ça qui va aller faire voter les gens pour Donald Trump.
Comme il y a un meme qui revient beaucoup de ce temps-ci,
c'est si à ce stade-ci des élections, t'es encore undecided,
c'est comme, je trouve que c'est les gens à moins prendre au sérieux.
Cette élection, j'ai hâte qu'elle finisse, pour vous mentir.
Puis elle finit le jour que vous écoutez cet épisode, mais peut-être que vous l'écoutez dans le futur, mais...
Ben, justement, sur son OnlyFans,
le gars, il est brandé comme
PeanutsDaddy. Ok, mais est-ce qu'il l'a
modifié maintenant, vu que c'est le clout?
Je sais pas, mais, tu sais, je pense que, au final,
le raid dans son sanctuaire
animalier serait peut-être plus
lié à quelqu'un qui serait anti-travail
du sexe. Puis ça, ça a'a pas été évidemment, les républicains n'ont pas capitalisé là-dessus.
Mais déjà qu'ils mettent de l'avant...
Mais t'es peanut, daddy, c'est un jeu de mots. T'es le père de ta peanut.
Mais déjà qu'ils mettent de l'avant comme ça les républicains quand c'est un travailleur du sexe
masculin, comme eux ils vont jamais adresser ça. Non, non, mais c'est vraiment, ils capitalisent
sur peanut, tu vois, ils parl parle même pas du raton laveur
dans son article
Taylor Lawrence a dit
qu'il y a plein d'images
générées par l'IA
sur peanut
qui porte genre
un drapeau américain
ouais
MAGA
des poèmes
des hommages à l'animal
pis il y a quelqu'un
qui a tweeté
je pense
rappelle
le parti démocrate
déteste l'innocence
a tweeté un compte MAGA nommé Steven à ses 22 300 abonnésate déteste l'innocence a tweeté un compte
MAGA nommé Steven à ses 22 300 abonnés
il déteste tout ce qui est
pur doux
donc peanut
mais qui est aussi une métaphore
une allégorie pour
penis
c'est pur et doux
je trouve que c'est encore un de ces affaires
où est-ce que même Elon
je voyais comment il tweetait c'est qu'il tweetait oui avec une ferveur partisane of course Depuis que j'ai... Même qu'on a fait le segment sur le pipeline entre l'ironie à l'amour, genre, je trouve que c'est l'une des affaires
les plus importantes
de cette année.
Le nombre de fois
que c'est arrivé
que quelque chose
a commencé en une joke
puis a fini en quelque chose
que les gens aiment vraiment.
Fait qu'il y a la...
Donc, ils étaient engagés
à investir sérieusement.
Investir émotionnellement.
Fait que t'as la
«Hawk to a girl»,
t'as les «Costco guys»,
pis t'as «Peanuts»
dans ma tête,
ça s'inscrit tout
comme dans la même affaire.
D'ailleurs, Trump a comme fait
un espèce de clin d'œil
à Octo récemment. Ah non. Ben oui,
en faisant un blowjob à son micro.
Dernière DG News.
Ça va arriver de plus en plus fréquent
avec les réchauffements climatiques pis tout ce qui se passe
sur la planète. Moi, je dis d'ici
100 ou 200 ans, il y aura un évêque nucléaire.
Ah, c'est quoi?
Avant ça.
Avant?
Avant? La dernière dernière le dernier la dernière grosse extinction de masse
et un univers un national glacial provoqué par un bon nucléaire ou une catastrophe leléaire. C'est pas ça. Le podcast Axo et Loke.
Axo et Loke, moi j'ai vu des clips de ça
sur Instagram Reels, pas sur TikTok.
Pis ces deux kids, que je dirais,
ils ont clairement en bas de 14 ans.
Je pourrais pas catégoriser leur âge.
Moi j'ai l'impression qu'ils ont comme 12-13 ans.
Ouais, 12-13 ans.
Peut-être 12. Dave et Loïc.
Mais il y en a trois dans la vidéo qu'on a regardée.
Je crois que c'était Samuel, le nom du troisième.
Je sais pas, mais son micro marchait vraiment pas, fait que c'était très dur de l'entendre.
Je voyais ça sur Instagram Reels, puis pour les gens qui ont comme consommé Instagram Reels ou
qui ont vu comme la perception d'Instagram Reels sur TikTok, c'est que les commentaires
sont beaucoup plus virulents que sur TikTok. C'est vraiment reconnu pour ça, même quand je suis allé
donner une conférence au Collège André Gracia à des élèves de Célebre, j'ai comme
« Ah, qu'est-ce que vous consommez médiatiquement en ligne? »
Ben, il y en avait une groupe qui était comme « Moi, je regarde Instagram
Reels pour les commentaires. » Parce que c'est
full violent. Tu vas avoir une créatrice
ou un créateur plus size
que lui, tout ce qu'il aime, c'est le café.
Puis, il fait juste poster des vidéos de lui
qui fait des cafés. Puis dans les commentaires,
c'est juste plein de gens qui l'envoient chier parce qu'il est
gros. Puis c'est ça, le monde, il consomme plus les commentaires
que la vidéo de quelqu'un sur Instagram Reels. Ça fait partie de la culture de IG Reels.
Pis là, je découvre ces deux kids qui partent une podcast, qui mettent des clips sur IG
Reels, je l'envoie à Daphné, pis tu vois, dans les commentaires, c'est juste du monde
qui les insulte. Mais là, ça flippe. Tu vois, c'est la même affaire, c'est le pipeline
encore. Là, dans les plus récents clips, ça flippe. Tu vois, c'est la même affaire. C'est le pipeline encore.
Là, dans les plus récents clips,
tout le monde est comme,
yo, je veux être invité à votre podcast.
Moi, honnêtement,
ils n'ont pas tant de followers sur Instagram,
mais je peux dire qu'il y a beaucoup de mes amis qui sont abonnés.
Fait que je me dis, wow, je suis dans la niche.
Mais c'est des jeunes, jeunes, jeunes.
Puis nous, on a regardé finalement
le seul podcast en entier.
Long format. Le podcast qu'ils ont publié. Ça dure
une demi-heure et ça s'appelle
Où le monde va.
Rien de moins. Ils n'ont pas beaucoup d'abonnés.
Je pense qu'ils sont rendus à près de 2200, je pense,
ou un peu plus sur Instagram. Mais
leurs vidéos, leurs clips, ils génèrent vraiment
dans les dizaines de milliers de vues. Fait que, tu sais,
le monde, ils hate-watch. Ils ne vont pas aller les supporter.
Mais j'imagine la conversation avec leurs parents,
c'est comme, est-ce que vous pouvez nous laisser nous partir une podcast, genre on veut
tellement partir une podcast, pis genre ils font juste faire une podcast. Je pense même pas que leurs parents sont
tant au courant parce que si des parents voyaient toutes les insultes qu'ils reçoivent sur Instagram,
je pense pas qu'ils laissent, peut-être qu'ils ont pas des parents. Ben moi j'ai vraiment trouvé ça
intéressant parce que à travers la podcast qu'on a écouté là, Où le monde va, on comprend un peu
aussi c'est quoi le, ben je sais pas, leur état d'esprit, leur façon d'envisager les médias, qu'on a écouté, Où le monde va, on comprend un peu aussi c'est quoi leur état d'esprit,
leur façon d'envisager les médias,
qu'est-ce qu'ils consomment. C'était vraiment
inspiré du pipeline de
conspiration, théorie du complot.
On va en parler dans le prochain podcast,
mais restez avec nous.
Tout ce qui est film, Hollywood,
les labels, toute la
musique, les gros labels de
musique, c'est un big, big, big, big, big complot.
Ça, je vais le dire un petit peu, là, mais...
Je sais pas si ça vous a remarqué, Kanye West,
il y a eu une pause, à un moment donné.
Là, avant cette pause, il y a eu une vidéo de jeune qui est sortie,
qui a dit... Hey, euh, kid, euh...
Kanye West a dit...
Si, si à un moment donné, j'ai une pause,
pis je reviens soudainement,
c'est pas moi.
Kanye est cloné.
Oui, ils nous ont parlé de l'épisode de Simpsons
qui avait prédit que Trump allait être président,
puis l'hiver nucléaire,
la fin du monde.
Ces kids-là sont quand même victimes
de tous les TikToks qui commencent par ce son-là.
Moi, je trouvais ça intéressant aussi parce que, comme Mounir l'a dit,
on l'a surtout vu au début sur Instagram,
puis c'est vraiment le format du clip.
Donc, c'est des sélections d'extraits vidéo « marquants »,
qui sont diffusés.
Puis là, ça, on l'a déjà dit, sûrement dans d'autres épisodes,
mais on n'en a peut-être pas assez parlé.
Les clippers, il y a un article qui est sorti récemment, qui ont vraiment une grande importance ou un poids médiatique,
parce qu'en quelque part, tous ceux et celles qui ont clippé, par exemple, les rallies, soit démocrates ou républicains,
cette année, pendant la course électorale, c'est eux qui ont modelé, façonné le discours médiatique. Parce que c'est à partir de ces clips-là, de ces moments-là,
que les articles étaient écrits, que les journalistes faisaient leur travail.
Ces clips-là ont vraiment une importance dans les discours médiatiques,
mais aussi une grande importance en politique.
Et aussi à la lutte, les clips ont beaucoup d'importance.
C'est de ça qu'on va vous parler.
Puis avant de finir
les DJ News,
je veux juste vous dire
qu'il y a un nouvel épisode
de Faites du verre
qui sort demain,
fait que mercredi,
quand vous écoutez ça
avec Antoine Dion-Charret,
alias,
Nepo-Charret,
Air to the Throne.
Comme on a dit au début,
Daphné et moi,
on a regardé
la série documentaire
Mr. McMahon,
une série documentaire en six épisodes qui est sortie le 25 septembre cette année.
Moi, j'ai entendu parler du documentaire à cause que j'écoutais une podcast où il parlait de lutte.
Là, il était comme fasciné par ce documentaire, fait que je me suis dit qu'on devrait l'écouter.
Je veux juste mentionner quelque chose.
Ici, il y a des gens qui nous écoutent qui ont fait des thèses, des maîtrises ou qui sont lutteurs eux-mêmes.
Je veux dire, on n'est pas des...
C'est ça. Pour utiliser le terme dans le jargon de la lutte, on est des casuals,
on est as casual as it gets.
Moi, j'ai un peu des référents de la lutte à cause de comment ça a transpercé la pop culture pendant mon enfance.
John Cena, The Rock, peut-être, genre, je connais leurs chansons, Undertaker,
genre, je connais les noms, Triple H, c'est tous des noms que je connaissais déjà,
King Ray Mysterio, c'est toutes des affaires.
T'sais, la lutte, ça joue à RDS un peu, fait que j'en ai vu quand j'étais jeune,
mais j'ai jamais, jamais, depuis que je suis jeune, été pris dans une storyline de lutte. C'est jamais quelque chose où j'ai des affaires. La lutte, ça joue à RDS un peu. J'en ai vu quand j'étais jeune, mais j'ai jamais, depuis que je suis jeune, été pris dans une storyline
de lutte. C'est jamais quelque chose
où j'ai été investi. On est vraiment
as casual as it gets. Je trouve que c'est ça
que ce documentaire s'adressait à nous.
Pour faire une review du documentaire qu'on a écouté,
encore une fois, c'est réalisé par
Chris Smith, qui est le réalisateur de Tiger King,
puis produit par Bill Simmons, qui est le créateur
du studio de podcast de Ringer. Bill Simmons
qui a quand même disparu de l'espace public.
C'est vraiment intéressant parce que ce n'est pas vraiment un documentaire sur Vince McMahon.
Vince McMahon, c'est qui?
C'est la personne qui a racheté la WWF à l'époque,
donc la World Wrestling Federation, à son père, Vince McMahon Sr.
et qui a rendu ça une industrie de des milliards de dollars.
Il l'a complètement nationalisé dans toutes les États-Unis
et ensuite internationalisé. Il l'a exporté partout dans toutes les États-Unis, puis ensuite internationalisé,
puis il l'a exporté partout dans le monde, puis il a rendu ça
un phénomène de pop culture. Mainstream.
Mainstream, ça c'est Vince McMahon,
le fils du seigneur.
Puis le documentaire, c'est pas vraiment sur lui,
parce que qu'est-ce qu'il faut comprendre dans ce monde-là,
qu'on comprend, nous, en regardant le documentaire, c'est que c'est vraiment
une figure fort, instrumentale,
puis vraiment importante du monde de la lutte,
Vince McMahon, c'est le grand général.
C'est lui qui prend toutes les décisions créatives.
Fait que si t'es un fan de lutte depuis longtemps.
En apprendre plus sur cette figure là.
C'est de quoi qui t'intéresse vraiment.
Parce que c'est tout le temps une figure qui a jamais donné coup sur sa personne.
Mais si t'as suivi la lutte toute ta vie.
Tu connais déjà l'histoire de la lutte.
Comment c'est devenu populaire.
Comment ça a compétitionné avec d'autres organisations de lutte.
Comment le documentaire s'est brandé. c'est pas ce que les fans de lutte
ont reçu, mais pour des casuals comme nous, faire cette histoire de l'impact de la lutte sur la
pop culture américaine, c'était vraiment intéressant. Fait que c'est ça aussi la réception du documentaire,
elle est vraiment mitigée chez les fans de lutte, mais c'est parce que ce documentaire s'adressait
pas à eux nécessairement. Ce que le documentaire montre vraiment bien, c'est comment la WWE, parce
qu'on va l'appeler comme ça, c'est en fait un miroir
qui reflète l'ère du temps, ou genre le
zeitgeist de la société américaine. Puis je pense
que c'est vraiment bien illustré
dès le début. Puis il y a même une quote de Vince McMahon
dans le documentaire qui est vraiment intéressante, qui dit
« Tu peux jamais créer ton propre courant, il faut que tu
suives le courant. » Puis ça a été son approche
à créer des histoires de lutte, c'est voir
qu'est-ce qui se passe dans l'actualité, qu'est-ce qui se passe
dans le monde, puis faire comme « Ben ben on va être le reflet de ça
donc y'a plein de moments qu'on voit dans le documentaire
où est-ce que ah les États-Unis sont en guerre contre l'Iran
ben là nous notre grand méchant c'est un Iranien
c'est comme une version caricaturée
des nouvelles pis ou sinon y'a la
Attitude Era qu'ils appellent
qui est un espèce de moment où est-ce qu'on mettait en scène
un conflit entre Vince McMahon
pis Stone Cold Steve Austin
là c'était comme l'employé d'usine qui se révolte contre son boss, plus vulgaire. On voyait déjà que c'était ancré
dans la culture de la fin des années 90 avec la vulgarité de films comme American Pie. Dans
ce moment-là où la popularité du grunt, c'était tout le temps en phase avec... Avec son époque.
C'est ça qui revient souvent dans le documentaire, il me semble. Il parle de trucs hyper intenses,
mais à chaque fois ils disent « Ah mais tu sais, à l'époque,
ça se faisait des choses comme ça.
On évolue avec le temps. »
Puis il faut pas juger le passé
avec la lentille de maintenant. Tu sais, c'est lui-même
Vince McMahon qui dit ça. Puis dans le fond,
le documentaire, il a été produit, bien, il a été
tourné, en fait, avant que
des nouvelles allégations, nouvelles poursuites
pour abus sexuels, pour trafic
humain soient mises à l'encontre de Vince McMahon et de sa compagnie.
Il est maintenant enquêté non seulement par cette lawsuit qui a été mise sur pause,
mais par le FBI, par une enquête fédérale.
Donc en ce moment, on ne sait pas trop ce qui se passe avec Vince McMahon.
Le documentaire sort aussi au moment où est-ce que Netflix annonce un deal de 5 milliards de dollars
avec la WWE pour diffuser leur plus gros programme qui est le Monday Nitro. Donc, là aussi,
c'est des théories dans le monde, parce que j'ai vraiment
lu beaucoup sur les subreddits de lutte. Eux, ils sont
comme, ah, ce documentaire-là, en fait, c'est qu'ils veulent
oui, mettre de l'avant toutes les controverses
qu'il y a eu dans le monde du wrestling, mais que ça soit
une espèce de tourner la page, en fait.
C'est Netflix qui fait le PR job
pour protéger leur investissement
sur la WWE. Fait que quand ils vont dire
pourquoi vous vous associez à la WWE?
C'est vraiment toxique et problématique. »
On va faire comme « Oui, on le sait. »
On le couvre dans un documentaire.
On ne s'en cache pas.
Donc, « to come clean », comme on dit en anglais.
Mettre carte sur table,
expliquer en quoi ça a été problématique,
mais en quoi aussi ça a été important et se l'est encore.
Après ça, on vous présente un nouveau produit télévisuel.
Parce que ce travail de nettoyage de la WWF se fait depuis longtemps.
Puis la fin des années 2010, c'est rendu une organisation qui est rendue vraiment professionnelle, vraiment corporate.
C'est plus le Far West que c'était dans les années 80 ou dans les années 90.
En ce moment, le travail qu'ils veulent faire, c'est faire en sorte qu'on tourne la page.
Comme ils disent à la fin du documentaire,
ça n'a jamais été autant populaire que ça a été.
Mais là, on ne l'a juste pas dit.
J'imagine que c'est pas mal, le monde le sait déjà,
mais la lutte, c'est de la fiction.
C'est comme on ne l'a juste pas dit.
C'est ça, c'est que c'est dit de l'avant,
dès le début du documentaire.
C'est de la fiction.
Les gens qui l'écoutent le savent, le savent pas.
Mais ce qui est important, c'est même pas que ce soit contrôlé ou pas, c'est qu'est-ce qu'on te fait
ressentir. Lui, il compare ça à un livre, à un film. Le but, c'est de créer des émotions à travers des
histoires, à travers des personnages. Pis je pense que c'était ça la partie la plus importante,
la plus intéressante pour moi, en tout cas, du documentaire. C'est ce rapport aux histoires,
au storytelling, à la brisure entre la réalité pis la fiction. Qu'est-ce qui est intéressant dans la
lutte, c'est non seulement que ce soit vrai ou faux,
mais essayer de trouver ce qui est vrai et trouver ce qui est faux.
Ça me faisait un peu penser à l'hyper-réalité qu'on avait abordée dans un épisode précédent.
Ce n'était pas nécessairement de trouver le vrai ou le faux,
mais plutôt de jouir de la confusion entre ce qui est de la fiction et ce qui n'est pas de la fiction.
D'embrasser cette confusion-là. Comme du divertissement.
Parce que c'est ça le divertissement
de notre temps, on dirait.
C'est la confusion entre la fiction et la réalité.
Puis la politique aussi. Puis ça ramène aussi à la télé-réalité.
Puis il y a un moment dans le documentaire qui est quand même couvert
qui implique Montréal. C'est le
Montreal Screwjob qu'ils appellent.
Ils répètent tout le temps le Montreal Screwjob.
C'est un moment historique. Dans la lutte. Puis c'est un moment qui a marqué
les gens qui étaient des enfants,
qui étaient des adultes, parce que c'était un de ces moments que,
oui, la lutte, c'est faux, c'est pas vrai, mais ce moment-là, il était vrai.
Il y a vraiment eu un vrai conflit, il y a vraiment eu un vrai bagarre.
Pour faire un résumé de ce qui s'est passé, si vous écoutez pas le documentaire,
c'est qu'il y a un champion qui s'en allait, qui a annoncé qu'il allait quitter la WWF,
à l'époque, il s'appelait comme ça, pour rejoindre une autre organisation de lutte,
mais c'était lui le champion.
Donc, Vince McMahon voulait qu'il donne son titre avant de quitter la Ligue. WWF à l'époque qui s'appelait comme ça pour rejoindre une autre organisation de lutte mais c'était lui le champion donc
Vince McMahon voulait qu'il donne son titre avant de quitter la ligue et lui voulait pas le donner au gars qu'il avait décidé parce qu'il était en conflit avec, il avait insulté sa famille peu importe fait que Vince McMahon pendant le combat à Montréal a
décidé de lui a dit à l'arbitre
pendant qu'il est par terre même s'il bouge ses épaules ring le le bell, on fait le père. Puis ça, ça a causé vraiment la controverse dans le monde de la lutte.
Mais j'écoutais une autre...
Puis à ce moment-là, le lutteur en question, c'est qui déjà?
C'est Bret quelque chose.
Bret Hart.
Oui, il lui a craché dans les yeux.
Oui, à la télé, on le voit.
Puis après, ils se sont battus dans le vestiaire.
Mais il y a une autrice qui a écrit un livre
qui s'appelle Ringmaster Vince McMahon
and the Unmaking of America, Abraham Josephine Reisman,
qui disait qu'elle, en tant que fan de wrestling à ce moment-là, c'était le moment le plus jouissif, en fait.
C'était de croire, en fait, cette frontière entre la réalité et la fiction était officiellement le plus qu'elle ait jamais été.
Oh my god, c'est vrai, qu'est-ce qui se passe?
Sporeuse, perméable.
Exact, puis moi, ça m'a ramené à tout le temps sur Occupation Double.
Le pic d'Occupation Double, pour moi,
ça a été la scène dans Occupation Double chez nous,
où est-ce qu'il y a la table de délibération entre Charles
pis les autres gens, après qu'Élodie
ait... Pis si vous avez pas écouté au délire, comme je vais pas vous faire
tout le contexte, mais après qu'Élodie ait
triché, est allée sur YouTube, pis là, Charles
essaie de convaincre tout le monde d'éliminer Vincent,
parce qu'ils savent pas encore qu'Élodie a triché.
Pis là, la productrice de l'émission, Valérie Dalpé,
interrompt la table de délibération pour leur dire
« Hey, écoute, c'est pas comme ça que ça va se passer. »
Puis ce moment-là, la télévision était tellement captivante.
C'est le plus.
Sur le bout de ma chaise, j'étais en regardant Occupation 2
puis quand je regardais le documentaire, ça m'a fait penser à ça.
C'était comme tellement « OK, mais c'est-tu vrai? Qu'est-ce qui se passe? »
On a parlé de ça.
La seule différence, c'est que la télé-réalité, comme on l'a déjà dit,
le montage est fondamental, il est central, tandis que tout ce qui arrive
dans l'univers de la lutte, en tout cas,
est retransmis en direct à la télé.
À ce moment-là, c'était pas en direct,
mais c'est en direct devant une audience.
C'est un peu différent.
On parle de ce moment historique-là
qui a eu lieu à Montréal,
mais pour faire une parenthèse québécoise,
nous, on est allés cet été
voir une super exposition au Musée de la civilisation à Québec
qui s'appelle « Lutte, le Québec dans la reine ». Ça se poursuit jusqu'au 20 avril 2025, fait que je pense que c'est à voir.
Ben oui, c'est vraiment bien fait.
Une vraiment belle scénographie. Ça a été aussi réalisé par la compagnie de création Ex Machina, qui appartient au directeur artistique Robert Lepage.
Ah, ok.
Oui, c'est ça. Ex Machina, qui appartient au directeur artistique Robert Lepage. Ah, qui est loin.
Oui, c'est ça.
Mais lui, il a fait une pièce en ce moment, sa nouvelle pièce, Robert Lepage, c'est sur la lutte.
Il y a des lutteurs dedans.
Bien, c'est ça. Il y a un exemple québécois, juste comme ça, pour faire une parenthèse,
qui a fait partie de la WWE ou WWF.
À l'époque.
À l'époque. Donc, cette compagnie, cette grande organisation qui appartient à Mr. McMan,
ce sont les frères Rougeau, donc Jacques et Raymond Rougeau,
qui se sont fait appeler de Fabulous Rougeau.
Eux autres, c'était deux personnages.
Puis leur dynamique, c'est qu'ils sont devenus des «heels», comme on appelle dans le jargon de la lutte, donc c'est comme des vilains.
Puis leur storyline, c'est que c'était des frères canadiens,
puis quand ils arrivaient, il y avait une musique
qu'on va mettre. We're all American boys All American boys
We're all American boys
All American boys
We don't like heavy metal
We don't like rock and roll
All we like to listen to is Barry Manilow
On ne peut pas les sentir
Dans le monde où sont les filles
On aime les faire marcher
Cause I think we love the U.S.A.
Hey!
All the black boys, baby, all the black boys.
From Montreal to Memphis, parlez-vous français?
Tell all the girls the Rougeau are on the way.
Ils arrivent avec leurs gros choses de fleurs de liste, bleu ciel.
Don't call us pretty boys, we are not muscle head.
We hate the long hair look. Anyways, it says, we are all American boys, we are not muscle heads, we hate the long hair look.
Anyways, il dit « We are all American boys, we are all American boys. »
Dans le monde, ils sont les pires, on aime les fâcher quand on dit « We love the USA ».
Fait que la storyline, c'est qu'ils venaient du Canada, mais qu'ils étaient devenus genre,
qu'ils donnaient leur cœur aux États-Unis, qu'ils allaient se relocaliser aux États-Unis.
Puis, ils chantaient qu'ils étaient des All-American Boys en brandissant
le drapeau américain. Ça, c'est leur première storyline. Pis ça a vraiment énervé les
fans de l'hôte, parce qu'ils disaient « c'est des menteurs », comme « c'est pas vrai,
c'est pas des vrais Américains, pis c'est pas vrai que c'est des All-American Boys ».
Ça, ce sentiment-là d'agacement, de haine, a fait que ça a inspiré Vince McMahon à
faire d'eux des méchants.
Fait que c'est pour ça qu'ils sont devenus
des heels. C'est ça, parce que la lutte, ça vient
non seulement avec le pro-wrestling,
ça vient avec son jargon.
Donc des termes comme heel, comme
babyface, comme heat, comme pop.
Exactement, je vais en parler,
mais on en parlera, mais babyface,
c'est le penchant, gentil,
celui qui est plus
comme le héros qui devrait gagner. Donc c'est ça, fait qu'eux autres, ils étaient des
heels. Après ça, il y a un des frères qui est parti, Jacques est revenu avec un autre
personnage qui s'appelait The Mountie, en référence à la gendarmerie royale du Canada.
Quand il arrivait sur scène, il y avait comme de la musique de corps, d'harmonie de corps,
on va reparler de son héritage canadien, puis il y avait toujours de la musique de corps, d'harmonie de corps, il parlait de son héritage canadien,
puis il avait toujours une espèce de teaser avec lui. Après ça, il a rejoint un autre
lutteur québécois, Ouellet, puis il a formé le duo de personnages The Amazing French Canadian.
Puis quand il arrivait sur scène, c'est toujours l'hymne national du Canada qui jouait.
Oh my god! C'est un « sayop » pour empêcher la souveraineté. J'imagine que c'est toujours l'hymne national du Canada qui jouait. Oh my god.
C'est un sayop pour empêcher la souveraineté.
J'imagine que c'est arrivé en 95. Oui, parce que c'était pas les Québécois, c'était French Canada.
Ben, c'était dans les années 90.
Oui, c'est sûr, c'est arrivé deux semaines avant le référendum
pour sayoper les Québécois qui aiment la WWF.
Fait que c'est ça, le mot «heal», «heal»,
c'est le méchant, c'est l'antagonisme dans les storylines de la lutte.
Puis c'est l'opposé, comme on disait, de « babyface », le gentil.
Souvent, tu sais, quand tu étais dans la lutte américaine, aux États-Unis,
bien, les locaux, c'était les « babyface », puis le rôle du vilain, le rôle du « heal » allait être joué par...
La personne qui arrivait de l'extérieur.
Exactement, c'est ça.
Puis la personne, le heal,
le vilain, c'était important
pour susciter toutes sortes d'émotions,
les émotions négatives autant que les émotions
positives, c'est vraiment important dans cette
espèce de mise en récit-là.
Non seulement parce que tu veux unifier, fédérer
les gens contre un adversaire
en particulier, mais aussi parce que ça procure
un sentiment de catharsis.
Où là, tu peux enfin, genre, dire tout ce que tu voudrais à ton ennemi ou celui que tu perçois comme
ton ennemi. Ça fait en sorte que, comme tu l'as dit tantôt, l'étranger, souvent,
le rôle du vilain était joué par un étranger, quelqu'un qui venait d'en dehors des États-Unis,
qui était aussi comme perçu comme anti-américain. Fait que souvent, c'était un immigré,
un ingrat avec sa terre d'accueil,
donc quelqu'un qui était immigré aux États-Unis,
mais qui profanait, par exemple,
le drapeau des États-Unis.
C'était toujours comme un personnage souvent stéréotypé.
Je t'ai donné l'exemple de Iron Sheik,
qui était joué par un Iranien
qui arrivait avec son keffier,
qui jouait ce rôle-là un peu anti-américain.
Tandis que, c'est ça, les babyface, c'était plus des gens comme Hulk Hogan.
Tu sais, le all-American boy avec les cheveux blonds, les yeux bleus.
Moi, c'était juste le parallèle, comme on préfère des parallèles, avec le rôle que jouent les immigrants dans la lutte,
et en particulier les immigrants arabes de confession musulmane, avec
le rôle qu'ils jouent dans le discours politique
actuel au Québec.
Le ultimate heel. C'est des heels,
c'est le véritable bouc émissaire de tout ce qui va
mal dans la province. C'est sûr qu'on
suit un peu les nouvelles à distance
en ce moment, mais on a tous
vu que Paul Saint-Pierre Plamondon
venait de dire, par exemple, que
les seuils d'immigration pouvaient nuire
au taux de natalité.
Donc, c'est ça.
Real and true.
Ouais.
Ben, c'est ça, tu voulais parler du heat,
le principe de la chaleur.
Ben, c'est ça, mais c'est parce que, tu sais,
le concept de heal pis de baby face,
moi, je trouve que c'est tous des dynamiques qui étaient
avant-gardistes à comment les réseaux sociaux se sont développés.
Fait que je pense que comme le heat... Comme du rage bait. C'est ça, c' qui étaient avant-gardistes à comment les réseaux sociaux se sont développés. Fait que je pense que comme le Heat...
Comme du Ragebait.
C'est ça, c'est du Ragebait, en fait.
Le Babyface, le Heal,
toutes ces choses-là peuvent changer dans un fight de lutte, en fait.
Tu peux passer de Heal à Babyface en un combat.
Ça, c'est quand même quelque chose qui était...
Tu sais, c'est une innovation de la WWE,
dans le sens où il y a vraiment des personnages
qui ont passé, tu sais ça, de caractères vilains à caractères
héroïques. Ils sont appelés des tweeners. Donc ils ont un mélange de traits de caractères positifs
et négatifs. C'est comme si Vince McMahon avait fait advenir l'ambiguïté dans ses mises en scène.
En fait, c'est qu'il a abandonné un format traditionnel. Ça fait en sorte...
Puis pourquoi il a fait ça?
Parce qu'il y avait une volonté de la part du public
d'applaudir les Heels, puis de huer les Babyface.
Il y avait ce désir-là, il y avait cette soif-là
de se rallier avec les méchants.
Fait que c'est ça, il a comme mis en place
une forme de malléabilité des personnages,
puis d'ambiguïté, où t'avais des gens comme Hulk Hogan
qui pouvaient, du jour au lendemain,
devenir un méchant, un Heel. Mais Mais ça c'était pas dans la WWE, c'était dans la WCW, c'est un autre. Genre les gens qui ont
turn Hulk Hogan heel c'est quand il y avait une... là on est tellement deep dans le wrestling talk. C'est dur!
Hey désolé pour ceux qui sont fans de l'huile parce que ça doit être genre... anyways. Non mais c'est intéressant
pis important de savoir que
autant que le heat,
donc la chaleur ou le pop,
qui est l'attention, qui est positive, par exemple,
les applaudissements, les acclamations,
ces deux choses-là sont
comme le ying et le yang.
C'est two sides of the same coin,
puis tu veux générer... Tu n'as pas de heat sans pop.
Exact. Puis le résultat
final des deux, c'est que les gens portent attention.
Tu veux les deux, dans le fond.
Même si c'est un hit ou un pop, c'est juste que les gens sont « engaged ».
C'est la dynamique de l'engagement qui est répliquée sur les réseaux sociaux.
Littéralement.
Donc, c'est comme un reflet un peu de...
C'est ça.
Qu'est-ce que je voulais dire aussi, c'est ça, pour parler des médias,
c'est qu'on voit aussi comment la WWE a été la première production médiatique
à dramatiser chaque aspect
de sa production, avec des
caméras dans les vestiaires, des histoires
en continu, puis tout ça, ça s'illustre par un terme
qui s'appelle le K-Fab. Le K-Fab,
qu'est-ce que c'est? C'est un terme qu'ils utilisent dans le monde du wrestling
pour dire que même quand les caméras sont fermées,
quand on n'est pas sur le ring, il faut garder
les mêmes dynamiques relationnelles qu'on a dans
le ring. Parce que oui, c'est fake, mais notre
acting, en fait,
il continue dans le vestiaire, il continue dans l'autobus, dans l'avion.
Ça, je pense que c'est vraiment important pour comprendre,
parce que moi, le lien que je veux faire,
puis le lien qui est fait dans le documentaire,
c'est la proximité entre Donald Trump et le monde de la lutte.
Puis je pense que c'est là un peu qu'on voit
« the wrestleification of American politics ».
Il a pris ces choses-là, qu'il aime de la lutte,
puis il les a amenées à la politique américaine,
dont Donald Trump.
Je vais juste faire un bémol,
parce que j'ai lu un article de John Henriksen
dans The Atlantic, on va tout mettre dans les notes,
mais lui, il dit que c'est pas Trump
qui a amené la lutte dans la politique américaine,
mais c'est vraiment lui qui a optimisé cette logique-là.
Parce que ça fait longtemps que la lutte fait partie de la politique américaine.
Il y a même Abraham Lincoln qui a participé à environ 300 matchs de lutte,
dont un célèbre match à New Salem, en Illinois, en 1831,
qui a fait de lui « honest hab », c'était ça son caractère de lutte,
une célébrité locale, et ça a été un facteur pour le mettre sur la voie de la politique.
Oh my god!
J'avais pas ça!
C'est ça, Trump a quand même
propulsé cette espèce de logique-là.
Parce que c'est en
relation avec le fait que la lutte
est devenue autant mainstream,
ça n'a jamais été...
Parce qu'avant, c'était quelque chose de régional,
puis là, c'est devenu quelque chose de national, voire même international.
Le plus gros export culturel, le reste des États-Unis, ça a été la WWF pendant un moment,
surtout à la fin des années 90.
Fait que dans une quote encore du livre d'Abraham Josephine Reisman,
elle dit en anglais... since he was a child in the 50s. Vince's father and grandfather produced the wrestling that little Donnie Trump
grew up in Queens adoring.
It was his favorite thing.
Donc Donald Trump, c'est un fan de lutte.
Depuis qu'il est en bas de 10 ans.
Qu'est-ce qu'il aimait comme lutte?
C'était la lutte qui était produite
par le père de Vince McMahon.
Fait qu'il a tout le temps eu un respect
pour la famille McMahon,
pis il a tout le temps été proche de lui.
Qu'est-ce qui est intéressant avec le kéfab,
pis là c'est encore une quote que je vais lire
d'une entrevue que l'autrice du livre a dit.
Elle a théorisé le terme
qui est néo-kefab.
Je pense que c'est là
vraiment l'hyper-réalité.
Je vais lire cette quote.
D'ailleurs, by the way,
je lis le livre ici,
mais on ne l'a pas commencé.
De quoi?
Sur Baudrillard?
Ouais, ouais.
Néo-kefab is when you operate
not on the assumption
of telling the audience
hey, everything you're about to see is real. You start by giving them the assumption Fait que c'est comme de dire, de laisser à l'audience comme,
« Hey, non, tout est fake, mais choisis ce qui est vrai,
puis choisis ce que tu as envie de croire, en fait. »
Fait que je vais te dire plein d'affaires, puis qu'est-ce qui résonne avec toi,
ça va être la vérité.
Puis je trouve que Trump, dans son approche à la politique,
c'est exactement ça, parce que Trump, il peut dire
devant toi qu'il est contre à l'avortement,
pis à l'autre qu'il est pour l'avortement.
Y'a aucune notion de, comme,
conviction de base profonde, il est tout le temps
en rapport avec l'audience. Pis ça, c'est comme
du néo-KFAB, parce qu'il y a rien de vrai,
juste que ce que tu décides qui est vrai.
Quand je regarde des vox pop de fans de Trump,
ils sont tout le temps comme, ah ben Trump, il va mettre des tarifs, il va nous rendre toutes riches,
la Chine va payer des milliards. Ouais mais tu sais que le prix des tarifs, c'est toi qui vas les
payer. » Puis le monde, il y a comme un bug mental qui se passe, ils sont comme « Non, c'est pas ça
qui va se passer. » Mais tu sais, ils décident de croire. Il est vraiment dans un rapport dynamique
avec son audience. L'audience le construit autant qu'il se construit, mais ça c'est super
intéressant parce que dans les matchs de lutte en live, c'est écrit oui c'est scripté mais il y a une partie aussi que tu
peux pas contrôler la réaction de l'audience et si l'audience à un moment donné décide qu'elle t'aime
pas pis qu'elle te boue toi il faut que tu flittes pis que tu deviennes le heel c'est ça qu'on voit
avec dans Wrestle après j'ai regardé des compas de lutte parce que j'étais comme full poédiqué là-dessus.
J'ai regardé Wrestlemania, je pense, 18,
qui est Hulk Hogan.
Ouais, 18, qui est Hulk Hogan contre The Rock.
Puis là, en fait, The Rock, c'était le ultime babyface.
Hulk Hogan arrive, il y a une légende qui revient.
Puis là, finalement, il réalise au début du combat
que la crowd est root pour Hulk Hogan.
The Rock est habitué d'être un babyface.
Fait qu'en direct, il fait le call de comme,
yo, genre, je vais être un heel dans ce fight-là.
Fait que c'est comme, oui, c'est truqué, là.
Et ce qu'ils disent dans le documentaire,
pis qui est vrai, c'est que la seule chose
qui est prédéterminée dans la lutte,
c'est qui qui va gagner.
Mais tout le reste du combat,
pis peut-être maintenant, c'est plus chorégraphié,
mais dans le temps, il faut que tu connaisses ton adversaire,
tu connaisses ses moves,
il connaisse tes moves,
pis c'est comme une danse, en fait.
T'as un rapport très dynamique avec l'audience pis tu réponds à ses calls.
Si elle pop, si elle te donne du heat, j'ai l'impression de parler une autre langue.
Moi non mais c'est la langue du wrestling.
Désolée, mais c'est ça, pis toi tu modèles ton comportement par rapport à ça pis je
pense que c'est un peu ça aussi, comme on parlait des réseaux
sociaux, mais le principe du feedback
loop. Donc quand on est sur les
réseaux sociaux, chaque chose qu'on publie,
chaque interaction qu'on a, on a
un feedback loop, que ça soit un like,
que ça soit un commentaire, et après ça
on va continuer d'interagir,
de poster, mais toujours
en modelant notre comportement
en fonction de ce feedback loop-là.
Puis là, on va aller
peut-être... Moi, je vais faire une parenthèse
plus politique. Il y a un article
que j'ai lu qui s'appelle
« Wrestlemania Politics » de Alex
Bartiromo, dans Politico,
qui est sorti, je pense, juste avant ou après
l'élection de Trump, donc ça fait un petit bout.
En 2016. Oui, c'est ça. Puis lui, il dit que
c'est vraiment... Effectivement que la. Oui, c'est ça. Puis lui, il dit que c'est vraiment...
Effectivement que la lutte, c'est une forme d'art narratif,
mais contrairement à d'autres formes de fiction,
la lutte, c'est une simulation des conditions d'emploi
de ses employés réels.
Parce que quand tu es un lutteur, tu vas mettre en scène
pas juste ta lutte contre l'autre personne,
mais c'est vraiment ton rôle en tant qu'employé
dans un genre de fédération. Ça, c'est quelque chose qui exploite beaucoup Dave McMahon.
Vince McMahon. Vince McMahon. Ça aussi, c'est comme, il y a comme vraiment une espèce d'érosion
entre la réalité et la fiction parce que quand tu es un gagnant, quand tu gagnes ton match,
même si c'est prévu à l'avance que tu vas le gagner, tu es mieux payé que celui qui
perd. C'est comme si le fossé entre la fiction et la réalité s'érodaient aussi ou tu ne sais pas trop.
C'est ça, à partir des années 90, c'est à la suite d'une affaire qui a été couverte dans les médias
de mauvais traitements infligés à ses employés que Vince McMahon a décidé de devenir un personnage, devenir le personnage le méchant PDG de la WWE. Il s'est appelé Mister McMahon. Il a incarné une
version vraiment exagérée de lui à l'écran. Son personnage c'est celui d'une espèce de boss
complètement haïssable, un big shot plein d'argent et il fictionalisait sa position de pouvoir.
Il fictionalisait sa position de pouvoir en le mettant en contraste avec Stone Cold Steve Austin
qui est comme le Southern.
Un Texan. Un Texan qui est comme
anticonformiste, qui est contre
l'autorité. Puis il mettait tout le temps de l'avant
cette dynamique-là. Où est-ce que moi,
t'as besoin de moi? Puis il est comme non, je vais être
fire. Puis encore une fois, c'était
une caricature de qu'est-ce que les gens vivaient dans leur
milieu de vie. Ouais, fait que les gens, ils
s'identifiaient à cette espèce d'antagonisme-là.
Ils avaient une colère face à leur boss, à la publicité de leur boss,
ça leur parlait, ça les touchait directement.
Ça leur offrait une forme de catharsis pour eux.
Une catharsis, ils pouvaient vivre leur fantasme de vengeance, par exemple, par rapport à leur boss.
Ce que ce journaliste Alex Bartiromo dit ultimement,
c'est qu'au final, qu'est-ce que ça créait cette mise en scène-là des relations de travail? C'est
que ça l'investissait les fans dans des drames où il y avait des méchants, des gentils, où
McMahon jouait son propre rôle, mais ça faisait en sorte que ça l'effaçait ou en tout cas, ça cachait, ça dissimulait
les vraies batailles réelles
qui se déroulaient vraiment en coulisses
dans la lutte professionnelle.
Puis ça, il l'a utilisé pour toutes les controverses
qu'il y a eu avec lui, pour ses allégations d'abus,
pour les problèmes avec sa famille.
Il a tout le temps camouflé ça par rentrer ça
dans le doute de l'audience
que c'est fictionalisé, c'est pas la vraie vie,
ça fait partie du storyline.
Fait que mes problèmes avec ma famille,
mes problèmes avec mes employés, tout ça,
on va le dramatiser, on va le rentrer dans l'histoire pis dans le fond, l'audience va croire que c'est fake.
Tu sais, j'avais noté que la mise en scène
des conditions matérielles
du travail, des conditions de travail,
sert à obscurcir les conditions de travail
réelles. Fait que ça sert à
occulter les vraies relations
de pouvoir pis ça en les recastant comme
quelque chose qui est fictif, avec lesquels les gens peuvent s'engager. Ça, ça me fait penser à
l'espèce de mise en scène de l'antagonisme entre Musk et Zuckerberg. Bientôt, un combat de MMA entre
les milliardaires Elon Musk et Mark Zuckerberg. Elon Musk, le propriétaire du réseau social X, anciennement Twitter, a annoncé qu'un combat en direct allait avoir lieu contre Mark Zuckerberg, Elon Musk, le propriétaire du réseau social X, anciennement
Twitter, a annoncé qu'un combat en direct allait avoir lieu contre Mark Zuckerberg,
le patron de Facebook. Il a promis un combat d'époque à la Gladiator qui devrait se tenir
en Italie et le ministre de la culture italien a confirmé être en discussion avec le milliardaire
pour organiser un événement de charité. Mais Mark Zuckerberg a calmé le jeu en rappelant
qu'aucun accord n'avait été passé pour l'instant. Cette histoire de combat dure déjà depuis
plusieurs semaines. Quand Mark Zuckerberg a lancé en juin son réseau social
Threads, concurrent direct de Twitter, Elon Musk a tweeté être prêt pour un combat en cage. Le patron de Threads a alors répondu
envoie moi l'adresse. Il aurait proposé la date du 26 août à Elon Musk, qui ne lui aurait jamais répondu.
Mais en réalité, ce prétendu combat a surtout permis à Elon Musk d'alimenter la conversation sur les réseaux sociaux,
une façon de détourner l'attention après l'arrivée d'un concurrent sérieux pour X.
Je pense que pour moi, cette espèce de mise en scène-là, à la lumière du documentaire qu'on a vu,
c'est comme ça sert à masquer une réalité qui est réelle. Le fait que là, on regarde deux milliardaires s'affronter, se lancer des duels, deux des hommes les plus riches au monde.
On est investi dans cette lutte-là, pour nous ça devient comme une forme de divertissement,
mais je pense que ça occulte au final le pouvoir économique et politique que ces deux hommes-là
ont réellement, puis à la place de questionner ce pouvoir-là.
C'est un conflit de personnalité.
Ouais, on est investi dans leur querelle, dans leur compétition, comme si c'était réellement une lutte entre deux lutteurs.
Avec McMahon aussi, comme la création de ce personnage-là, de Mr. McMahon, moi le parallèle que je veux faire,
c'est qu'il a commencé à créer des storylines avec ses enfants, à mettre en scène sa relation avec son fils,
avec sa fille, avec sa femme,
le fait que ce serait un homme qui aurait trompé
sa femme plusieurs fois, qu'un
des lutteurs aurait drogué sa fille
pour la marier à son insu, c'est toutes
des choses qui sortent de sa tête, que lui
invente. Et en fait, moi, quand j'ai regardé ça, c'était comme
« Oh my God », pis je pense que j'ai dit ça, la quote, c'est
« Wow, c'est le premier de tout ça ».
Pis c'est ça que j'ai dit, pis Daphné a le rire de moi, genre, mais quand j'ai dit hier, je, c'est « Wow, c'est le premier de tout ça ». C'est ça que j'ai dit, puis Daphné a le rire de moi.
Quand j'ai dit hier, je suis comme « Oh my god, c'est le premier de tout ça ».
Qu'est-ce que je voulais dire?
Moi, ça m'a fait penser au family vlogging,
de la mise en scène de ta vie de famille,
de l'érosion de la frontière entre la vie privée, la vie publique, l'Internet.
J'étais comme « Oh my god, la WWF, ça a été à l'avant-garde
de tellement de choses qu'on vit maintenant.
Puis même si on pense à comme les attaques médiatiques, essayer de détruire des business, eux, ça se passait en 1990.
Tu sais, comme, ça paraît tellement comme moderne, comme, oh my god, quand quelqu'un prend tellement de proéminence, les médias font des hit jobs sur lui.
Ben, lui, c'était comme en 1987.
Je trouve qu'ils ont été à l'avant-garde de tellement plein de choses.
Puis, j'ai l'impression que je le savais tout le temps un peu à l'arrière de ma tête, mais comme voir ce documentaire-là, ça m'a juste... C'est pour ça qu'on en a parlé aussi dans Café Snake.
Mais là, avec ce documentaire-là, je vous recommande...
Oui, les fans de wrestling et les gens qui détestent Vince McMahon
vont dire que ce n'est pas assez dur sur lui,
mais c'est parce qu'il est dans le documentaire
avant que les plus grosses allégations d'abus sortent sur lui.
On l'entend vraiment, on a vraiment un insight à travers un insight à travers
qu'est-ce qu'il veut nous présenter de lui
pis il faut garder en tête que pour lui tout est des histoires
fait qu'il faut juste le voir avec ce
degré d'abstraction de c'est quoi l'histoire
qu'il essaie de construire de sa vie pour nous
pis pas le prendre pour qu'est-ce que c'est
qu'est-ce qu'il dit mais juste comme l'analyser
avec tous les autres témoignages qu'il y a dans le documentaire
pis aussi le fait que quand
le documentaire est sorti, Vince McMahon a fait une publication
sur Twitter pour dire que ce documentaire
n'était pas fidèle à la réalité, que c'était
un hit job, que c'était du
montage truqué pour faire en sorte qu'il paraisse
mal, mais même ce statement-là
moi je pense qu'il faut le regarder avec la lentille
que c'est une histoire qu'il essaie de nous raconter
il essaie de nous faire croire que c'est un
hit job, parce que ce documentaire c'est pas
vraiment un hit job, mais on va croire que oh my god c'est ça le hit job sur Vince McMahon on va le regarder puis faire comme ok oui il est shady mais comme il a créé une belle business puis un leg incroyable pour la culture américaine
il est encore dans sa personne là il est encore dans le
Mr. McMahon
non mais
dans le K-Fab Mais je pense qu'on l'a déjà mentionné dans un épisode précédent, mais je ne sais juste pas si on l'a dit en ce moment, le lien entre la lutte et le parti républicain de Trump n'est pas femme de Vince McMahon, Linda McMahon. Il l'a nommée au bureau des petites et moyennes entreprises.
Donc déjà, le fait qu'il l'a nommée dans un rôle dans son cabinet,
on imagine la proximité qu'il y a entre les deux.
Donald Trump, c'est une figure qui a fait partie de WrestleMania
dans le billionaire, je ne me rappelle pas c'est quoi le nom exactement,
mais c'était un face-off de lui, de Donald Trump contre Vince McMahon,
où un lutteur se battait à leur place, les représentants,
puis le perdant devait couper
les cheveux de l'autre. Finalement, Donald Trump
s'est battu aussi dans ce combat-là, fait que
si vous voulez voir sur Internet... — C'est Donald Trump
qui est sorti gagnant, puis
Vince McMahon a dû se faire raser,
puis ça, c'est un truc intéressant quand même
qu'on pourrait jaser dans un autre épisode,
mais l'espèce de culture
démasculation
par rapport aux cheveux chez les hommes.
Parce que c'est comme si quand tu perdais tes cheveux, tu perdais une partie de ta virilité.
Pas ta virilité, parce que c'est un signe de virilité. Tu sais, c'est pour ça qu'Andrew T était chauve.
De dire comme moi, j'ai pas besoin de cheveux. C'est vraiment par rapport à la beauté.
Mais j'ai vraiment senti que toi, c'était quelque chose qui était vraiment important chez toi.
D'ailleurs, tu viens de te faire couper les cheveux pis t'arrêtes pas de te regarder dans le miroir
comme incrédule.
Pis t'sais, juste l'idée de perdre
ses cheveux, t'sais, il y a quelque chose
de vraiment fort.
Parce qu'il y a des gens qui disent que faire
une chirurgie de hair transplant,
c'est du gender affirming care.
Ok. Mais t'sais, même sur ton
fil algorithmique TikTok,
il y a beaucoup de vidéos de pilules contre la calvitie.
Tu sais, moi, je reçois jamais ça.
Puis c'est toujours avec des chansons, tu sais, un peu...
Ouais, ouais, ouais!
C'était édite, ouais.
Anyways, là, c'est intéressant.
Puis là, on voyait finalement un shot de Trump qui rase devant une aréna remplie le coco de Mr. McMahon.
Fait que, tu sais, Trump, c'est vraiment un habitué.
Non seulement c'est un fan de lutte,
mais c'est aussi quelqu'un qui s'est mis en scène
dans des shows de lutte.
Puis qu'il y a les codes,
puis même les gens disaient dans le documentaire,
ou je pense que c'est dans une autre entrevue que j'ai écoutée,
que c'était un naturel.
Quand il a pris le micro,
il comprenait quand prendre des pauses,
quand générer du rite,
quand générer un pop.
Genre, il y avait tous ces codes-là, il les avait internalisés.
Puis, ah non, c'est dans le documentaire qu'il parle, qu'il met des extraits mot pour mot de lui,
qu'est-ce qu'il disait quand il était dans la WWE, puis qu'est-ce qu'il disait dans ses rallies,
puis tu sais, les mots qu'il utilisait, les phrases qu'il utilisait, c'était la même chose. I'd like to punch him in the face, I'll tell you. Our fingerprints are on so many things in the world.
Politics, absolutely, my God.
Why wouldn't you want to be my WWE?
I can do whatever the hell I want.
I have the right to do whatever I want as president.
This is what we do.
We present larger-than-life characters
making outlandish statements that make people go,
Oh, my God, i can't believe he
said that donald trump is an example of what seems to be a kind of pro-wrestlingification
of american politics in american society if you're going to look at the influence of vince
mcmahon and pro-wrestling on culture man we elected a president that that was playing a Il y a vraiment ce langage clickbait de génération d'engagement.
Il l'a pris, puis moi, dans ma tête, ça vient en partie de la lutte.
Après aussi, on a écouté un autre podcast,
j'ai écouté, parce que
quand la vidéo en 2016 est sortie
sur Trump qui disait
« Grab them by the pussy »,
c'est sorti deux semaines avant la fin des élections
de 2016. Il a dit ça dans un rallye?
Non, il a dit ça dans un tape, tu te rappelles pas?
Dans les élections de 2016, c'était la grosse
controverse. Les pussyhacks. Il avait 2016, c'était la grosse controverse, il avait
dit, c'était un enregistrement de lui
dans une green room quelque part
pis on entendait, c'est juste un audio, tu l'entends
il est comme, ah les women, it's true at me
même tellement je pourrais les grab them by the pussy
pis ça a fait full, c'était comme
oh my god, le October surprise
Trump va perdre, c'est vraiment comme
pas puritain, c'est pas américain
whatever, pis tous ses donateurs étaient frileux, sauf Vince McMahon,
qui a refait une donation de 8 millions de dollars ce jour-là.
Fait qu'il était comme « we're not gonna lose »,
fait que c'est un gros donateur de la campagne à Trump aussi.
Ouais, puis je pense que c'est justement pas le puritanisme là-dedans,
c'est la logique du divertissement.
Puis ça, on devrait vraiment l'avoir en tête, je l'ai déjà dit puis je vais le redire,
les figures politiques proéminentes de ce siècle, c'est des gens qui sont issus de la culture médiatique du divertissement. C'est le cas de Trump, mais c'est aussi le cas de Xavier Millet, qui dirige talk shows. Puis tu sais, on parle des médias beaucoup.
Et moi, je me rappelle quand j'étais...
Tu sais, c'est ça, j'avais parlé à la prod d'Occupation double.
Puis tu sais, je leur avais dit, c'est vraiment important ce que vous faites
puis les choix que vous faites parce que ça va avoir une influence sur la politique.
La réponse toute faite, c'est « Daphné, de quoi tu parles? »
Nous, on est là.
Tu sais, arrête de te prendre la tête.
On fait du divertissement. »
Mais il faut comprendre qu'il y a une très
grande pipeline entre le divertissement
et la politique. C'est juste
pas du tout à noter. C'est le cas de
Duhaime, d'Éric Zemmour en France.
C'est le cas de beaucoup de gens qui ont
connu une ascension dans les médias qui finissent
par être des gouvernements,
des gouverneurs populistes ou
plus des politiciens populistes, parce que
ils ont une notion du public, ils ont une notion
de la génération de l'engagement.
Puis c'est ça, puis ils sont capables d'aller
parler à tout le monde.
À garder en tête que les plus grosses figures
de la politique populiste sont issues des médias
en majorité. Exactement,
donc sur ce, c'est un petit...
Je sais pas, ça fait une heure
et cinq
ben allez écouter
le documentaire
vous nous direz
ce que vous en pensez
moi j'ai vraiment aimé ça
je trouve que c'est bien fait
je trouve que
moi les fans de lutte
ils sont fâchés
parce que c'était pas
tout ce qu'ils voulaient
mais pour moi
c'était vraiment bon
pis je pense que
c'est vraiment
le terme qui a venu souvent
dans le documentaire
c'est Americana
this is so Americana
pis je pense que
en cette journée d'élection
américaine, le jour que ça sort,
si vous voulez avoir un meilleur portrait
d'« Americana », c'est en écoutant ce documentaire
et pas en écoutant les chroniques de Raphaël Jacob à Radio-Canada.
Moi, je vais rajouter que
si vous écoutez ça le mardi
quand ça sort, le 12 novembre
de 19h à 21h
à Québec, la ville,
il y a une conférence sur l'histoire de la lutte
professionnelle au Québec.
Si jamais vous êtes de passage à Québec
ou que vous habitez là.
Donc voilà, c'est ça
pour nous. C'était Café Snake.
Fait que là, c'est ça, il va y avoir un chat sur
Patreon pour... C'est pas
qu'on manque d'idées, mais on veut
engage avec la communauté. Ouais, pis vous
remercier aussi. Fait que C'est ça, la musique,
en générique, c'est...
A-Z-L-O
Puis, quoi dire?
Notre Patreon, c'est
www.patreon.com
bar ou blé café snake.
Let's go! Bisous!
Je crois qu'on va devoir conclure.
Oui, parce qu'on va pas avoir le temps.
Merci de l'avoir écouté. trouve que c'était niveau sujet le best des best des best
en plus petit ça veut dire rien
merci d'avoir regardé ce podcast
big shoutout à toute l'équipe de podcast Bye.