café snake - Le monde regarde le Québec: BobbaGate, Trois-Rivières et plus [Extrait Patreon]
Episode Date: October 15, 2024NOTRE PATREON: patreon.com/cafesnake Retour sur la disparition d'Alexandra Martine Diengo Lumbayi à Trois-Rivières. On parle du passage controversé des propriétaires de l'entreprise Bobba à l'ém...ission Dragons Den. Survol des élections présidentielles à 3 semaines du vote. Son dans le mix des diginews Il M’appelle Encore Juju on the beat (feat. HEYY0) https://open.spotify.com/intl-fr/track/26bivWjETZNvjVClPdoXT1?si=771322faf5034d74 Sur les « edits » politiques Les politiciens, nouvelles idoles TikTok, Daphné B., La Presse: https://www.lapresse.ca/societe/chroniques/2024-07-07/les-politiciens-nouvelles-idoles-tiktok.php Sur Eduardo Malpica The Death of an Immigrant, Christopher Curtis, The Rover https://therover.ca/the-death-of-an-immigrant/ Justice pour Eduardo, la pétition https://justicepoureduardo.quebec/ Le « Bobba Fail », CBC https://www.cbc.ca/dragonsden/pitches/bobba Appel au pardon, tiktok de Simu Liu https://www.tiktok.com/@simuliu/video/7424961636139666730?lang=en Sur l’AI: Roundup: Elon Musk’s dream of robot slaves isn’t coming soon, Paris Marx, Disconnect blog https://disconnect.blog/roundup-elon-musks-dream-of-robot-slaves-isnt-coming-soon/ AI, life engineering, and digital hygiene, Edward Ongweso Jr, dans The Tech Bubble https://thetechbubble.substack.com/p/ai-life-engineering-and-digital-hygiene Sur l’immigration Missions de recrutement, publicités : quand Québec promeut l’immigration temporaire, Romain Schué, Radio-Canada https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2081173/immigration-recrutement-legault-quebec-trudeau-temporaireLe lavage de Netanyahu : https://www.washingtonpost.com/national-security/benjamin-netanyahu-us-visits-dirty-laundry/2020/09/23/8407f52c-fdb3-11ea-830c-a160b331ca62_story.html Les robots de Tesla: https://www.theverge.com/2024/10/13/24269131/tesla-optimus-robots-human-controlled-cybercab-we-robot-event
Transcript
Discussion (0)
Bonjour mon air.
Salut, bonjour les Café Snakers.
Alors aujourd'hui, c'est un épisode entier disponible sur notre Patreon.
C'est ça, l'épisode au complet va être disponible sur le patreon.com slash Café Snake.
Donc vous allez avoir accès à un extrait, mais si vous voulez écouter l'épisode au complet,
ça va être sur Patreon et c'est le cas pour un épisode sur deux.
De quoi tu vas parler? De quoi tu vas parler?
Aujourd'hui, on va faire une espèce de rundown sur vol à trois semaines du jour des élections présidentielles américaines
sur les campagnes, les différentes choses que j'ai observées, remarquées,
mes impressions sur la campagne présidentielle américaine, le vote et le 5 novembre.
De quoi tu vas parler aujourd'hui?
Donc moi, je vais parler de la disparition de l'étudiante internationale alexandra à trois rivières et finalement comment cet
événement le prix une tournure internationale en particulier sur texte plus les dj news Hang on, hang on. I'm quite sure about its content.
It's just an incredible, incredible, incredible hurricane.
It has dropped... It has dropped 50 millibars in 10 hours.
I apologize. This is just...
This is a tough hurricane.
One of the wettest we've ever seen from the standpoint of water.
Has anyone else heard of bubble tea?
Yes, I've heard of bubble tea.
Montreal!
My name is Lucas, I'm an actor and director.
And since I was little, I've always been a fan of Canadian film. I've always had this blood in my blood. et depuis que je suis tout petit, j'ai toujours été un fan finit du Canadien.
J'ai toujours eu cette équipe-là dans le sein.
Puis au cours des années, j'ai vécu des moments extraordinaires avec eux.
Des moments que j'ai partagé avec mes amis.
Je suis en train de chiller, il m'appelle encore.
J'ai qu'une autre bitch pour du réconfort.
J'ai pas ton temps, fous-toi dehors
J'ai pas ton temps, fous-tu mes doutes
J'ai un train de chier, il m'appelle encore
Genre, real talk, je vais jamais laisser un robot humanoïde
bouger dans ma maison sans que c'est moi qui le contrôle.
Jamais, jamais, jamais.
Genre, je sais que c'est comme la trend,
c'est genre des edits de iRobot.
Jamais il va y avoir un STI de robot humanoïde qui bouge dans ma maison.
Je vais le péter.
Genre, real talk.
Je vais commencer.
Moi, je voulais parler de l'ouragan Milton,
qui a été de passage en Floride cette semaine,
qui a pris le dessus sur mon fil algorithmique.
En tout cas, je pense que c'est aussi et puis c'était vraiment un événement qui a été beaucoup sensationnalisé dans les médias mais avec raison d'une certaine façon c'est une tempête qui
était historique qui a atteint des niveaux historiques. Est-ce qu'elle a vraiment atteint des niveaux historiques?
Ben quand elle était sur l'eau elle atteignait des niveaux historiques mais les
ouragans une fois que c'est plus dans l'eau, ça perd de la force.
Mais là, justement, c'est parce que sa trajectoire amenait le pire de la tempête
dans une grosse ville comme Tempobé.
Quand la tempête a touché terre, elle a migré vers le sud,
ce qui a fait en sorte que le pire a évité la ville de Tempobé.
Mais moi, je trouvais ça intéressant parce que comment on peut suivre ces tempêtes
maintenant dans l'écosystème médiatique, justement, c'est à travers des gens.
Les gens se publient, se médiatisent eux-mêmes à travers des feeds en direct qu'on peut voir.
Puis ça crée des personnages que les gens veulent
suivre. Tu sais, avec cette tempête, l'exemple parfait,
c'est le lieutenant Dan, qui a été
surnommé comme ça, personnage...
Mais c'est un bonhomme qui vit
sur un bateau, qui a survécu
à l'ouragan Hélène,
c'est ça, juste avant,
il lui manque une jambe, donc on fait référence
quand on l'appelle lieutenant Dan, on fait référence à Forrest Gump. Ouais, c'est ça? Juste avant, il lui manque une jambe, donc on fait référence, quand on l'appelle Lieutenant Dan, on fait référence à Forrest Gump.
Ouais, c'est ça, un personnage en Forrest Gump, mais c'était juste l'idée que lui
voulait pas partir de la marina de Tampa Bay, qu'il allait survivre.
Il y avait pas juste lui, hein. Il y avait la madame qui habitait dans sa grosse villa
de béton, il y avait aussi l'écrivaine américaine Caroline Calloway, donc qui profitait aussi
du fait qu'elle n'évacuerait pas pour promouvoir
son livre. Tous les yeux étaient sur elle.
Il y a plein de gens qui essayaient de voir
si elle va mourir, est-ce qu'elle est morte.
Une image qui m'a marqué, puis je pense qu'il est important,
c'est le fait que CNN a envoyé leur
reporter star, Anderson Pugh, sur les lieux
en direct, à l'extérieur, pendant la tempête.
Puis je trouve que ça représente bien comment
les médias d'héritage, puis aussi les médias sociaux
ont vraiment beaucoup à gagner que le public soit autant investi dans des catastrophes.
Je sais que c'est important de faire de la prévention puis de sensibiliser les gens à être
évacués, mais à ce moment-là, la couverture de la crise en tant que telle, pour nous qui est au Canada,
je voyais beaucoup de canadiens qui étaient investis là-dedans.
Il y a quelque chose que je comprends pas TikTok. Hier à soir, t'as passé la soirée à me garager des vidéos de l'ouragan Milton.
Pis là, moi, je m'inquiète pour plein de monde que je connais pas.
Moi, je m'inquiète pour le bonhomme avec ses chèvres.
Je m'inquiète pour la fille avec son cheval.
Je m'inquiète pour la famille qui ont manqué de gaz, qui peuvent pas se rendre nulle part.
Je m'inquiète pas pour le monsieur qui a strappé sa maison.
Ça avait l'air...
Ça avait l'air solide, ça. D'après moi, va être correct.
Aujourd'hui, pas un fucking vidéo sur le sujet, ils sont où tout ce monde là
je veux savoir ce qu'il se passe
prier toute la nuit pour le Christ
c'est-tu possible de nous tenir
au courant
pour nous c'est un spectacle en fait, ce genre d'événement là
un divertissement
mais c'est parce qu'on le suit aussi en direct, on avait pas nécessairement
accès à une couverture en direct
personnelle, intime comme ça ça, avec des personnages.
Exact.
Quand j'ai vu Anderson Cooper qui prend des débris, qui tombe, qui...
Tu sais, je me dis...
Il s'est fait frapper par des débris.
Et Anderson Cooper, c'est pour représenter à quel point CNN
traite sérieusement cette catastrophe.
Ils envoient leur star.
C'est leur moment de grande écoute, en fait.
C'est un moment où il faut qu'ils capitalisent
et qu'ils mettent des figures qui sont reconnaissables par le public.
Ça m'a rappelé une conversation que j'avais eue avec un des directeurs de l'information
de Radio-Canada qui me parlait de comment la pandémie
de COVID-19, c'était un moment,
un succès, en fait, pour l'information
de Radio-Canada. Un succès médiatique.
Un succès médiatique. C'est un des moments
qui a généré le plus d'engagement de l'histoire
de l'information de Radio-Canada.
Il me parlait de ça comme un accomplissement, pas pour
peser le poids de la signification
historique de la pandémie. C'était vraiment
un accomplissement. Puis je trouve que c'est ça, des fois,
qu'il faut comme se remettre en tête.
Moi, j'ai eu ce wake-up call-là en regardant
la couverture médiatique, tant sur les médias
de héritage que sur les médias sociaux, que ces
catastrophes-là, plus elles sont tristes, plus elles sont
immenses, plus elles sont historiques, bien c'est
un PD pour ces conglomérats.
Plus génère des sous. C'est ça, fait que c'était juste ça que je voulais ramener de l'avant avec ce segment-là.
Moi je voulais parler d'un événement tout récent que j'ai appelé le Boba-fell.
Le Boba-gate.
Le Boba-gate.
Bobing Boba.
Donc qu'est-ce qui se passe, il y a deux Québécois, deux entrepreneurs, un couple,
Sébastien Fizet et Jess Frenette, qui sont allés à la télévision anglophone à CBC,
Dragons Den, qui est l'équivalent des dragons,
pour parler de leur entreprise de thé boba.
De boba.
De boba.
Boba.
Hello, Dragon.
My name is Jessica.
And my name is Sébastien.
We are here today from Québec City,
seeking one million dollars in exchange of 18% of our business, boba fait leur pitch publicitaire,
mais ça l'a comme pas passé.
Suite à la diffusion des clips sur les réseaux sociaux.
Puis, dans la salle, un des investisseurs,
Simu Liu, Canadien d'origine chinoise,
qui est un acteur, a mis en exergue
l'ordre d'angle mort.
Il a été directement...
Il a parlé d'appropriation culturelle.
Le problème, c'est pas que deux Québécois
vendent ou produisent du bubble tea,
c'est le fait que dans le discours
qu'ils ont livré devant les caméras,
ils ont dégradé le produit original.
C'est en accord avec un discours qui circule depuis longtemps,
comme quoi la cuisine asiatique, ça serait peut-être pas safe.
On la dénigre, on la diabolise. Et pour qu'elle soit appétissante, et ça, on fait pas juste ça avec la cuisine asiatique, ça serait peut-être pas safe. On la dénigre, on la diabolise. Et pour qu'elle soit
appétissante, et ça, on fait pas juste ça avec la cuisine
asiatique, ben on va la whitewash.
Donc, c'est un processus de blanchissage
culturel, et c'est exactement ça
qu'ils mettent en scène devant les investisseurs.
Pis c'est comme même pas, c'est même pas le sous-texte,
t'sais, comme ils nomment directement, t'sais,
après. Ben, qu'est-ce qu'il dit?
Déjà, la femme qui l'a, comme, ben, tu sais, tu bois du bubble tea,
but we're never quite sure what's in it.
On sait jamais vraiment qu'est-ce qu'il y a là-dedans.
Déjà, ça, ça sonne une cloche à l'arrêt de Simu qui est comme,
ben, moi, je sais qu'est-ce qu'il y a dedans.
Ce qu'ils disent ensuite, c'est que notre produit, en fait, il est davantage santé.
Ouais, il y a ça aussi.
Pis ils disent, en fait, nous, on utilise juste trois ingrédients.
Tout ce qu'ils disent, c'est faux. Tu vas regarder
les ingrédients de leur truc.
Le deuxième ingrédient, c'est du sucre.
Ensuite, il y a énormément d'additifs. Il y a même
un colorant, il y a des colorants artificiels.
Le rouge à l'ural, qui est comme
potentiellement cancérigène. Puis là, les clips sont
publiés sur le compte TikTok
de Dragon's Den, sur le compte TikTok
de Boba, mais ils ont délité sur leur
propre compte TikTok. Puis ça a été publié aussi
sur le compte de CBC. Instantanément,
ça... Toi, tu l'as vu, il n'y avait pas
beaucoup d'engagement dessus, mais...
J'ai l'envoyé à mon nez. J'ai dit, tu gâches combien
que ça va blow up. Et effectivement,
c'est partout, c'est couvert dans plusieurs
médias à l'international. J'ai même vu
un média en Malaisie qui en parlait.
Moi, j'ai vu du discourse comme quoi ça avait
été publié sur les
applications de l'écosystème numérique asiatique comme wechat comme weibo genre là bas ça circule
aussi aux états unis par exemple il y a des vidéos avec des millions de vues qui commentent ça.
On s'arrête même à commenter le fait principalement que c'est des Québécois.
On fait état que finalement, il y a comme un disconnect culturel entre les francophones au Canada et le reste de la population anglophone. La façon dont est traité le racisme
ici. Le fait que encore aujourd'hui au Québec on a des débats à savoir s'il faut oui ou non utiliser
le mot en N. tea dragon den pitch there was less than 900 likes and now the americans are interested do you know
what it takes to get americans interested in anything that happens in canada huh but the big
elephant in the room that nobody is addressing is how did they have the confidence arrogance naivety
to think that they were going to be able to get away with this and it's really simple it's because
they're quebeckers and more specifically ce sont des quebecois one thing that i've noticed time and
time again from french canadians is how behind they are on conversations about racism. Are we surprised about the boba
thing given where those people are from? Another addition of you think you're looking at is super
smart, loving, caring, a province in the friendly old country of Canada. We're really at Scobette
where it is illegal to be in a position of authority and wear, oh I don't know, a hijab, Et là, la culture québécoise, le Québec a forcément une bad rep, comme on dit.
Sonneur de gloire.
Mais moi, je dis qu'à force d'avoir des discours xénophobes dans les médias au niveau du gouvernement,
un gouvernement qui reconnaît peu le racisme systémique,
ça prenait juste comme une étincelle, un gouvernement qui reconnaît pas le racisme systémique, ben, ça prenait juste comme
une étincelle, un petit truc comme ça
pis à un moment donné, effectivement,
on va montrer nos vraies couleurs au reste
du monde et on va montrer qu'on est
décalé. Pis là, c'est ça l'affaire, c'est que
ces entrepreneurs-là, bon, ils sont probablement
allés à cette émission en anglais,
on voit qu'ils ont quand même de la misère à s'exprimer en anglais,
peut-être qu'il y a même les mots qu'ils emploient,
ils ont pas la conscience de comme Dans la culture anglophone,
on n'emploie pas nécessairement ce mot-là, tu sais, il manque...
Parce que je pense même que quand il parle de «cultural qu'ils voulaient dire quand ils disent « yo, moi je pense qu'il y a un problème de cultural appropriation ». Exactement, on sent une grande naïveté, ce n'est pas
énormément d'ignorance, puis ça nous amène même à avoir un second-hand embarrassment.
On se sent mal pour eux, mais à un moment donné, quand on dit le Québec ou la culture
est raciste, ou il y a du racisme systémique, c'est pas pour pointer quelqu'un du doigt,
c'est justement pour que ce genre d'événement-là n'arrive pas,
parce que ça fait quand même deux ans, trois ans, je sais pas, que la compagnie existe.
Ils sont distribués un peu partout dans le monde, ça commençait à vraiment bien fleurir leur affaire.
Ils ont même gagné un prix de l'innovation en 2022,
qui était décerné par le Conseil de la transformation alimentaire du Québec.
Fait qu'on se demande comment ça se fait qu'il y a personne qui a sonné une cloche avant.
Comme, pourquoi il faut que tu te rendes
dans une émission à CBC,
que ça soit clippé,
que ça circule comme ça sur les réseaux sociaux
pour que ça crée une polémique.
Parce que là, si l'idée derrière leur tête,
c'était d'avoir une notoriété de marque
en allant dans une émission anglophone
et toucher un public anglophone,
c'est complètement raté
parce qu'il se retrouve
au milieu d'une tempête de relations publiques.
Tu sais ce qui est tellement drôle?
Cette entreprise, Baba, pas Boba, Baba,
ils auraient pu faire beaucoup mieux
sans toute cette connaissance de marque.
Parce que je peux te dire, si je n'avais jamais vu ce vidéo,
je l'aurais probablement pris à Costco.
C'est un enfer de relations publiques.
Puis là, j'allais dire, justement,
j'ai fait des petites recherches et j'ai vu
que les responsables de leurs relations
de presse, en mars, c'était
Oui l'agence. Puis toi, tu me dis que
Oui l'agence, c'est pas une agence...
Ben, c'est une agence controversée. Il y a des
employés qui ont fait des sorties publiques anonymes
sur les réseaux sociaux, sur Reddit, entre autres,
pour parler du contexte, le climat de travail,
le fait que cette agence-là n'était
pas tout ce qu'elle représentait être sur les réseaux sociaux.
Je ne la connais pas, l'influenceuse qui est partie de cette agence,
mais je ne pense pas que si c'est elle qui gère les communications de Boba,
elle était éveillée à ce genre de discussion-là.
Fait que c'est sûr que si elle leur a recommandé d'aller faire ça,
ou voir même comment ils gèrent ce Nightmare PR en ce moment,
je ne pense pas que cette agence-là est outillée pour faire ça.
Mais je pense que le fait que ça ait perduré,
puis que ça ait fleuri aussi longtemps
sans que personne ait levé un drapeau rouge,
c'est représentatif d'une dynamique
qui peut être québécoise.
Je pense que les gens ont peut-être
raison de souligner
une forme de déconnexion
dans le discours.
Parce que même lui, Simu,
même avant qu'il ouvre la bouche,
il était fâché que leur image de marque,
ce soit un raton laveur avec des lunettes de soleil.
Juste le branding, le fait qu'il n'y ait aucun hommage à la culture asiatique dedans,
c'est un complet whitewash.
Mais ça trahit un décalage culturel, une inconscience.
Et là, à un moment donné, je pense qu'on doit se responsabiliser.
Le parenthèse, moi, le bubble tea, j'ai découvert ça
je sais que c'est très populaire, j'ai découvert ça quand j'habitais
à Taïwan, ça vient de Taïwan
c'est apparu à Taïwan dans les années 80
et c'est les immigrants taïwanais
qui ont apporté cette, qui ont popularisé
cette boisson-là, notamment en
Californie, à Los Angeles
aux États-Unis, puis même la texture
des bulles, les boules de tapioca
dans cette boisson-là,
ça a une texture un peu comme chewy, je sais pas comment on dirait en français. Il y a
un mot qui existe pour parler de cette texture-là, qui est très présente dans la cuisine asiatique,
chinoise, taïwanaise. En plus, parce que le bubble tea, c'est un aspect, c'est comme
un breuvage-dessert, mais quand j'étais là-bas, c'est comme ça fait partie de la culture. J'allais souvent manger des desserts avec mon ami Jake. C'est
des espèces de... C'est des mélanges de fruits, de glace, puis après ça, de gelée
ou de textures un peu chewy comme ça.
Gélatineuse.
Gélatineuse, puis il y a un mot en chinois pour parler de ça, c'est « cute ». Puis
c'est même pas un mot qui existe dans la langue anglaise ou même française.
C'est que c'est très, très particulier à une culture.
Puis c'est juste comme, on sent aussi que ces deux entrepreneurs-là,
ils n'ont aucune curiosité ou même intérêt à connaître cette culture-là.
C'est vraiment par opportunisme qu'ils sont arrivés.
Ouais, parce qu'on le voit dans le profil, parce qu'après, sur leur page TikTok,
on voit un profil que TVA a fait sur eux
il y a quelques années.
Eux, ils parlent vraiment de...
Ben, on a vu ce marché
en pleine expansion,
on veut l'exploiter
et puis là,
t'as fait des recherches,
tu vois,
qu'il y ait dans
plein d'autres entreprises
alimentaires,
ils créent d'autres produits
qui seraient impliqués
dans la produit
d'Alicia Moffett,
c'est Libili.
Ouais.
C'est ça.
En tout cas,
je sais que sa blonde,
lui,
ils ont une entreprise
de biscuits,
ils ont aussi,
il y a une entreprise,
une autre entreprise
de bubble tea qui s'appelle Ghost Tea,
je pense. Fait que c'est comme,
vraiment, c'est des entrepreneurs...
Récidivistes, oui. Oui, exactement.
Ben, récidivistes, je sais pas,
comme poli-entrepreneurs. Non, mais il y a un mot
pour ça, des entrepreneurs. Récidives,
il va falloir les... Le crime de l'entrepreneuriat.
Derrière les barreaux. En tout cas,
ça a tellement créé la polémique que là,
Simulio a été obligé de faire une sortie médiatique hier pour dire, écoutez, ils ont reçu des menaces de mort, ils ont reçu toutes sortes d'insultes.
S'il vous plaît, c'est des gens qui ont fait une erreur. Peut-être une erreur grave, mais après ça, c'est une erreur, l'erreur est humaine, on va se calmer.
Puis il met ça sur le fait aussi que c'est des Québécois.
Ouais, on va mettre les extraits. And he also puts it on the fact that they are Quebecers. Yeah, we're going to put the excerpts. First and foremost, I want to say I think we hit on a really important discussion about cultural appropriation, what it is.
So I just want to say this. I believe that the entrepreneurs of this business came on Dragon's Den to pitch a business in good faith.
There were a lot of things with the pitch that I took issue with and I disagreed with.
And as a result, I pulled out as a potential investor.
But that doesn't mean that I believe that they deserve harassment and threats. You know, I think a lot of grace should
be afforded to them because they're French Canadian. I think their exposure to these types
of cultural conversations was limited. And I also feel like English was not their first language.
And when you have cameras pointed at you and you're put on the spot and you have to kind of answer these questions that I don't feel like they were prepared to answer. L'anglais n'était pas leur première langue. Et quand vous avez des caméras pointées sur vous, et que vous êtes mis sur le spot, et que vous avez besoin d'écrire ces questions,
je ne me sens pas prêt à les répondre.
Prochain headline.
C'était la conférence lancement de nouveaux produits de Tesla.
Oui.
Ils ont nommé ça cette conférence-là,
WeRobot, où Elon Musk a présenté des nouveaux produits,
dont le robot taxi, le robot van.
C'est le jeudi 10 octobre que ça s'est passé.
C'était à Los Angeles. Ça s'est passé
dans les studios Warner
Brothers, donc là où on filme des films.
Puis je trouve que c'est quand même un clin d'œil
à la fiction. Puis tout ce
qui a été présenté semblait un peu
en partie fictif. Exact.
On vendait du rêve, mais évidemment, le but
de ça, c'est de faire un peu...
d'en mettre plein la vue. De râler les troupes. De vendre les investisseurs. Que, évidemment, le but de ça, c'est de faire un peu, d'en mettre plein la vue
devant les investisseurs,
que, évidemment, nos actions soient valorisées
à la hausse. Ça n'a pas fonctionné.
Les actions ont baissé, je pense,
c'était 7-8%,
certains disent 10. Immédiatement après, oui.
Ouais, effectivement, donc on a montré,
oui, le robot taxi, mais on a aussi
montré des espèces de
robots humanoïdes dansants baptisés Optimus.
Ouais, Optimus.
Moi, je pensais que ça faisait référence à l'optimisme, clairement au techno-optimisme,
qui est un genre de philosophie où il faudrait faire confiance et avoir fond à la technologie,
que cette technologie-là vienne en aide à l'humanité et solutionne tous nos problèmes.
Il faut toujours se rappeler que ce
genre de techno-optimisme-là est un peu biaisé dans le sens où effectivement la technologie,
ça peut simplifier la vie de certaines personnes, certaines personnes au pouvoir qui déploient la
technologie, qui la créent et qui bénéficient par exemple des recettes qu'engendre cette technologie-là,
mais souvent ça va simplement creuser les disparités,
les inégalités sociales, et
ça va promouvoir une certaine indifférence
envers la souffrance humaine.
Parce qu'en ce moment, c'est des milliards
et des milliards et des milliards de dollars
qui sont injectés dans la technologie
AI,
robot, human.
Même l'esthétique de ça,
la RoboVan, c'est vraiment pas... L'esthétique des
produits Tesla. Des produits, c'est ça, de la robovan qui a été présentée. Je vois pas comment
cet autobus-là va rouler dans les rues avec pas de suspension, s'il y a un dos d'âne. Si c'est un
autobus qui est en rôles sol, ça fait aucun sens. Mais lui, Elon, il insiste pour dire on va le
construire puis il va être vendu, il va ressembler à ça. Puis tout de suite après, Elon s'est
dépêché de tweeter « the future will look like the future ». Puis ça, c'est comme
une espèce de call-out clair de c'est quoi sa vision du futur, c'est une nostalgie en
fait pour comment le futur était présenté dans son enfance.
Comment on représentait le futur dans les années 80.
Exact.
Ben tout ça pour dire qu'il nous dit que les robots émanuels de Optimus vont être
capables de tout faire, effectuer les tâches de messie, s'occuper de vos enfants blablabla vous en fait quand il faut être beau en plus ça va être abordable parce qu'on pourrait
les acheter sous peu pour un prix entre 20 milles et 30 mille dollars américains évidemment moi j'ai
regardé beaucoup de grand-sœurs dans les journaux puis jamais on remet en question le fait que ces
humanoïdes là était pas indép. Ce n'est même pas une question
qui apparaît. Par exemple, j'ai vu le journal de Montréal qui titrait un article « Elon Musk dévoile
des robots Optimus assez sympathiques ». Il faut savoir que les robots Optimus, ce n'est pas la
première fois qu'il en parle. En 2021, la première fois qu'il avait révélé ce projet-là, c'était littéralement un acteur qui avait mis un
soude de robot qui était sauté sur le stage. Là, en 2022, il avait montré une espèce de prototype,
et là cette fois, on avait des robots qui servaient de la bière, qui parlaient aux invités,
qui faisaient des petites danses, qui jouaient à roche, papier, ciseaux. Il y a plusieurs observateurs
qui étaient là, qui ont posé des questions aux humanoïdes, et là je vais mettre des extraits.
Hey Optimus, combien d'entre vous sont des AI?
Je ne peux pas déclencher combien d'entre vous. C'est quelque chose que vous devez découvrir plus tard.
Mais certains ou non?
Je dirais que ça peut être certains. Je ne vais pas confirmer, mais ça peut être certains. En fait, ces robots-là étaient contrôlés par des opérateurs humains à distance.
Et quand on leur parlait, qui nous répondait?
Des opérateurs humains qui contrôlaient le robot à distance.
C'est quand même dangereux en ce sens où c'est de la fausse publicité.
C'est une forme de mensonge voilé.
Ça sert à quoi? À enrichir Elon Musk, qui nous vend un peu de la poudre aux yeux.
C'est sûr que dans les dernières années, les gens sont devenus un peu plus sceptiques
face aux exagérations ou même à tout ce que les entreprises technologiques vont dire.
Ça, c'est encourageant, mais je trouve qu'au niveau de la couverture médiatique, ça reste
encore très frustrant, selon moi.
J'ai un bon article de Paris Marks qui vient de sortir aujourd'hui, 13 octobre.
Elon Musk's dream of robot slave isn't coming soon.
Donc lui, c'est un chroniqueur technologique qui anime l'émission que j'aime beaucoup, le Tech Won't Save Us.
Il couvre la nouvelle et il parle du robot Optimus. Mais l'idée aussi, je pense que dans le fait d'humaniser une machine, c'est qu'on
brûle ce qui sépare l'humain de la machine, puis on finit par machiniser les humains,
humaniser les robots. Mais ça sert aussi à ceux qui conçoivent les robots à se déresponsabiliser.
Parce que qu'est-ce qui arrive quand on humanise une machine? On la responsabilise
de ses potentiels futurs dérapages.
C'est comme si elle avait soudainement une humanité, une responsabilité juridique criminelle.
Alors que non, c'est ceux qui déploient, qui créent, qui conçoivent cette technologie-là,
qui en tirent des bénéfices, qui devraient être responsables.
Derrière Dijunios, on annonce les lauréats des prix Nobel de
chimie et de physique, et là, ce sont des chercheurs
qui ont surtout à voir avec l'intelligence
artificielle. Fait que là, ça crée des débats.
On se dit, est-ce que, bien,
effectivement, ces récompenses-là soulignent
l'impact de la technologie sur
tous les aspects de nos vies? Est-ce que ça veut dire
que le prix Nobel sent qu'il est un
petit peu à côté de la plaque, parce qu'il n'y a
pas de catégorie de la science computationnelle'il n'y a pas de catégorie
de la science computationnelle, il n'y a pas de catégorie non plus pour les mathématiques. Donc c'est comme
si c'était arrangé pour trouver un petit tour de passe-passe pour finalement récompenser l'intelligence
artificielle. Ça a aussi créé des débats au niveau des catégories. Est-ce qu'il faudrait revoir les catégories
ou simplement peut-être parler d'indicataires disciplinarité, parce
que plus que de créer une nouvelle catégorie, il faut aussi se dire que parfois la science
et même les arts, hein, on est dans des catégories qui sont peut-être plus floues qu'on ne
le voudrait. Moi, je suis quelqu'un qui pense beaucoup aux catégories dans le milieu littéraire,
parce que ma pratique d'écriture, elle se situe toujours à cheval entre plusieurs catégories.
Je pense personnellement qu'il faudrait les abolir parce que qu'est-ce que ça fait quand on a des catégories? Souvent,
ça crée des hiérarchies de valeurs où souvent il va y avoir un genre littéraire, par exemple le
roman, qu'on va situer en haut de la pyramide, contrairement par exemple l'essai ou la poésie.
L'autre chose que ça fait, c'est que ça limite ta création parce que quand tu es devant une page
blanche, si tu dois d'emblée penser au genre littéraire que tu vas faire, ben finalement, ça te met des bâtons dans les roues,
je trouve, parce que tu ne devrais pas penser à la question du genre, ça devrait être un afterthought.
Sauf qu'après ça, nécessairement, si tu veux commercialiser ton produit, si tu veux gagner
un prix, il va falloir que tu l'insères dans une catégorie. Fait que là, il y a des gens qui
disent « ben oui, mais tu sais, il y a l'interdisciplinarité, que ça soit en or, que ça soit dans les sciences, il faud Vice qui est le co-admetteur d'une podcast
que j'aime bien, This Machine Kills
qui est une podcast technocritique
il a dit aussi que
les inventions, ça c'est le discours qu'on devrait
aussi avoir quand on parle de science
les inventions majeures, qui ont vraiment
bousculé notre monde, sont pas
essentiellement ou de façon
inhérente des inventions qui vont
améliorer notre vie ou enrichir l'humanité.
La plus part du temps, en fait, c'est des inventions qui ont dégradé nos conditions de vie, qui ont creusé les inégalités.
Pourquoi? Parce qu'elles vont être dans les mains de certaines personnes riches et puissantes,
certaines élites qui vont en bénéficier directement et qui vont dicter les termes du déploiement technologique
ou du déploiement de ces inventions-là.
Quand il y a des changements technologiques
qui ont effectivement des résultats positifs,
c'est souvent parce qu'on a été forcé, en fait,
de distribuer le potentiel,
la potentialité de ces inventions de façon égalitaire.
On passe à autre chose.
Dédédé!
Donc ça, c'était l'extrait disponible gratuitement. inventions de façon égalitaire. On vous revient la semaine prochaine avec un nouvel épisode. Merci!