café snake - Nostalgie maxxing
Episode Date: October 22, 2024NOTRE PATREON: patreon.com/cafesnake Cette semaine : Liam Payne et l'impact de One Direction et du Stan Culture sur l'internet, le récent passage viral d’un groupe argentin sur la plateforme TinyDe...sk pousse Daphné à réexaminer l’historique des concerts lofi et son lien avec la culture web, Justin Trudeau vs Jordan Peterson et bien plus. Tiny Desk de Ca7riel & Paco Amoroso: https://youtu.be/9kqnsoY94L8?si=LBGboJ4ftvBfNE9_ Article de Vox sur One Direction et l’internet: https://www.vox.com/the-goods/23158503/one-direction-fandom-book-kaitlyn-tiffany Justin Trudeau / Jordan Peterson: https://www.thestar.com/politics/federal/jordan-peterson-snaps-back-over-russia-claims-made-by-justin-trudeau/article_7b8d8d24-8d94-11ef-afb4-5b2236e17082.html Blogothèque Yeasayer: https://www.youtube.com/watch?v=8llsiEIvvM0 ‘NPR is cool!’ How Tiny Desk Concerts became a pop culture phenomenon: https://apnews.com/article/tiny-desk-concert-npr-64c4e1c29d81eb0be389aebc2591d92e Sur le réalisme internet: https://default.blog/p/join-internet-real-life-irl
Transcript
Discussion (0)
Bon matin! de la belle au matin Hola
Allo
Allo
C'est moi
Daphne B
Bonjour les Cafés Snakers
C'est la Café Snakers
Bienvenue à Café Snake
On enregistre un peu tard
avec du vin
Désolée
Merci à tout le monde
qui s'est abonné
à notre Patreon
On vous rappelle
qu'on a un Patreon
Allez vous abonner
au patreon.com
slash Café Snake.
Merci énormément. Un épisode sur deux est publié complet sur le Patreon. Et là, c'est l'heure de
l'épisode gratuit. De quoi tu vas parler aujourd'hui, Daphné? Moi, je vais parler des concerts Tiny Desk
à cause d'un band de l'Argentine qui a récemment blow-up. Puis du lien entre les concerts Tiny Desk
et la culture web. Moi, je vais parler, suite à la mort du membre de One Direction, Liam Payne,
de l'impact de One Direction sur la culture web et des fandoms en général
et de comment peut-être c'est quelque chose qu'on devrait s'inspirer au Québec.
Ouais!
Et avant toute chose, les digi-news!
Tu les dois? La que puede, puede!
Bon, j'ai une chemise, pote! On ne change jamais de One Direction.
Mais je voulais juste en glisser un petit mot,
pas parce que je connaissais Liam Payne personnellement,
puis pas parce que non plus je connaissais si bien les gars de One Direction,
mais One Direction a vraiment marqué une certaine période de ma carrière à Musique Plus.
Solidarité avec les gens de Boba, une compagnie de Québec. Une compagnie de Québec. Boba, on va les encourager aujourd'hui. I don't come today as the daughter of a felon, nor as a victim of an abnormally abusive mother.
I come today as a victim of family vlogging.
My goal is not to present any idea of a solution to this problem,
but to shed light on the ethical and monetary issues that come from being a child influencer.
Many child influencers are paid for their work, as I was,
and this money has helped me in my adult life.
However, this payment was usually a bribe.
We just heard from Shari Frankie, who is one of the older daughters of Ruby Frankie,
who is a pretty well-known influencer mother in the United States, who was accused of abusing her children. plus âgée de Ruby Frankie qui est une maman influenceuse assez connue aux États-Unis
qui a été accusée d'abuser ses enfants.
Elle est derrière les barreaux. Prochainement,
je pense qu'il y a un documentaire qui est en train
de se faire, qui va probablement sortir
sous peu, je sais pas sur quelle plateforme.
Concernant l'histoire de la famille, parce que là,
il y a certains enfants qui ont vraiment été trouvés
dans des placards
dans le noir, sous-alimentés
avec des plaies, un mélange de cayenne et de miel dans leurs plaies.
Mais elle vient témoigner, et ce qu'elle dénonce, c'est pas nécessairement les abus physiques ou mentaux qu'elle a vécu par sa mère,
mais vraiment l'idée du family vlogging.
Puis la création de contenus monétisés avec des enfants qui servent de vecteur de monétisation.
Ouais, je pense que c'est vraiment un discours qu'on va entendre de plus en plus, parce
que je pense qu'on l'a peut-être déjà dit, mais aux États-Unis, il commence à
avoir des lois dans certains États pour encadrer le travail des enfants influenceurs.
Je pense qu'en Illinois, puis en Californie, il y en a une qui est en train d'être votée.
Exactement, elle vient d'être votée, de passer en fait, mais là, c'est ça, c'est
encore nouveau, puis c'est pas quelque chose qui est réglementé au Canada
au Québec. Ben c'est ça au Québec
l'année dernière on a passé une loi sur
la réforme du travail pour les jeunes
pis il y avait aucune mention, tu sais
on a interdit le travail je pense aux jeunes en bas de 14 ans
on a exempté les enfants acteurs
mais il y a aucune mention à aucun moment de la création
de contenu numérique. Il y a rien qui réglemente
ce genre de production de contenu là
pis le family vlogging c'est quand même quelque chose qui existe au Québec. Il n'y a rien qui règle ce genre de production de contenu-là. Puis le family vlogging, c'est quand même
quelque chose qui existe au Québec.
On peut penser à la famille Ventura, qui est
une grosse chaîne YouTube, qui a une audience
partout dans la francophonie, des centaines de milliers
d'abonnés, des millions de visionnements, qui mettent
en scène des challenges tout le temps, de plus en plus
gros avec leurs enfants. Tu sais, au Québec,
ce qui est intéressant, peut-être alarmant,
c'est que cette forme de contenu est aussi
encouragée par le monde de l'influence de la création de contenu.
Notamment l'association.
Oui, l'association pour la création de contenu du Québec,
la CREA, qui a dans leur gala influence-création
une catégorie qui s'appelle famille et parentalité.
Donc dans cette catégorie, on littéralement récompense
les gens qui produisent ce contenu-là
sans aucun regard critique sur le fait même
que ce contenu-là existe.
Alors que dans le zeitgeist international, par exemple en France, aux États-Unis, c'est
vraiment un sujet d'actualité, c'est chaud, puis on en parle de plus en plus.
Exact.
Moi, qu'est-ce que je voulais parler, c'est cette semaine, Justin Trudeau, qui témoignait
en commission d'enquête sur l'ingérence étrangère, qui a fait allusion au fait que
le psychologue canadien Jordan Peterson serait payé pour faire de la propagande russe, ainsi que Tucker Carlson.
Sous les mêmes gens qui partageaient des messages anti-vax, maintenant, pas pour dire qu'il n'y avait pas des gens légitimement et authentiquement anti-vax au Canada, qualifié énormément par la propagande russe. Et une fois que l'Ukraine a été envahie, on a vu beaucoup de ces canaux se transformer en propagande pro-Poutine. en train de financer des blogueurs et personnalités YouTube de droite en Amérique du Nord,
y compris avec des noms très, très connus comme Jordan Peterson ou Tucker Carlson,
pour amplifier des messages qui déstabilisent les démocraties.
Il faisait référence à un cas qui avait sorti
il y a quelques semaines, où est-ce qu'on avait révélé
que des influenceurs de droite américain
étaient vraisemblablement payés
par le Kremlin pour participer
à de la propagande russe par l'entremise
de diminuer la cause des Ukrainiens,
de parler comme quoi la Russie avait
une raison d'envahir l'Ukraine,
puis plein de sortes de talking points
dans la division. Pis là, Justin Trudeau
il dit que c'est connu, on a vu il y a
quelques semaines que des gens comme Jordan Peterson
et Tucker Carlson sont payés
par la Russie. Qu'est-ce qui faisait référence?
Il s'est trompé.
Le nom de Jordan Peterson est pas sorti il y a deux semaines
dans ce dossier de recherche. Il y avait des influenceurs
américains comme Tim Poole, par exemple,
qui est le plus connu de la gang, mais il n'y avait pas Jordan Peterson
dans la liste, par exemple. Jordan Peterson, c'est un
Canadien. C'est ça, qui s'est fait connaître.
Il y avait un projet de loi ici, je pense
que c'était le projet de loi C-16,
je pense, dans 2016.
C'était une loi par le gouvernement Trudeau qui limitait
la liberté d'expression, selon lui,
à cause qu'on rendait le hate speech
illégal. Puis là, lui, c'était vraiment
fortement opposé à ça, c'est devenu une figure virale
le fait qu'il devienne une figure virale a fait en sorte
que des millions de gens ont découvert ses lectures
qu'il mettait sur YouTube, fait que c'est devenu une figure vraiment
importante dans le monde
masculin vraiment principalement, mais aussi
une audience féminine, tu sais lui il y avait
son livre qui est devenu un best-seller
12 Rules for Life, dont la première règle
c'est make your bed, clean your room
vraiment des conseils un peu paternels sur comment améliorer ta condition de vie.
C'est devenu une espèce de classique mimétique de genre « post-breakup, tu vois le dude,
start your pack », genre le livre de Jordan Peterson.
Oui, tu m'as dit que souvent, les influenceurs de droite dans l'espèce de sphère de l'Internet
qui est très masculine, leur proie, c'était littéralement les hommes en break up, en pleine d'amour.
Oui c'est la cible numéro un de ces créateurs de contenu là, de ces griffes-là parce que c'est
vraiment très vulnérable pour des hommes pis il n'y a pas nécessairement de social etiquette
autour de ça chez les hommes comme tu sais il y a un meme qui existe qui dit tu peux chiller pendant
trois heures avec ton meilleur ami pis à la fin de la journée t'as aucune idée de ce qui se passe
dans sa vie vous avez juste checké le sport, joué aux jeux vidéo, c'est pas comme ça,
peut-être ça change. Comme si vous étiez pas
socialisés pour partager vos émotions,
puis que là, dans un moment de vulnérabilité,
vous étiez devant une espèce de vide.
Puis là, on parle en
grosse généralisation, mais c'est comme juste
pour analyser les masses, il faut faire des généralisations
en débat. Ouais, fait que c'est ça, Jordan Peterson, juste pour revenir,
Justin Trudeau dit que Jordan Peterson
serait une shield pour la Russie, ferait de, fait que c'est ça Jordan Peterson, juste pour revenir, fait que là, Justin Trudeau dit que Jordan Peterson serait une shield
pour la Russie,
ferait de la propagande russe
et Jordan Peterson,
pourquoi Justin a dit ça,
selon moi,
c'est parce que
s'il y a une personne
qui est vocale
sur la scène internationale
à constamment insulter
Justin Trudeau,
c'est Jordan Peterson
parce qu'il fait partie
de comme
la sphère
Joe Rogan,
Elon Musk,
Daily Wire,
Ben Shapiro,
tout ça.
Dans les années
2016, 2007, 2008
on appelait ça
le intellectual dark web
c'était comme ça
il y avait une photo
de tous ces hommes là
à m'emmener à un souper
pis c'était comme
this is the intellectual dark web
c'était genre un mime
pis il y avait d'autres figures
comme Sam Harris
lui il faisait partie de ça
fait que constamment
vu qu'il est canadien
mais qu'il est vraiment
plus prolifique aux États-Unis
il revenait tout le temps
dans comme insulter
Justin Trudeau
dire que c'est un acteur
dire que c'est vraiment
des insultes sur sa personnalité,
sur sa personne. Dire que c'est un vaut,
il vaut rien, c'est un imbécile. Juste avant
hier, il a dit que les gens qui dirigent le
Canada en ce moment, c'est tous les gens que vous détestiez
au secondaire. C'est vraiment...
C'est vraiment ce genre de choses
qu'il dit sur Justin Trudeau. Puis je sais que ça
fait chier, Justin Trudeau. Mais c'est pas un peu du
rage bait? De l'appel
à la rage, comme on dit en
français. J'invente ce terme.
Ben oui c'est du rage bait, mais
il pense vraiment à ce qu'il dit sur Justin Trudeau
tu sais. Il supporte vraiment Pierre Poliev.
Pierre Poliev est passé sur sa chaîne YouTube.
Éric Duhem est passé sur sa chaîne YouTube pendant les élections
provinciales du Québec. C'est vraiment comme un conservateur
dans l'ordre. Fait que là, Justin Trudeau
nomme son nom assermenté dans une
commission d'enquête sur l'ingérence étrangère.
Joanie Pétussier a dit qu'elle le poursuive, peut-être.
Justin Trudeau fait comme ça, ce serait
quand même un développement. Je pense pas qu'il va le faire, honnêtement,
parce que la phrase qu'il a dit, ce qui est drôle aussi,
c'est qu'il l'a dit en français. Les gens,
qu'est-ce qu'ils utilisent pour analyser ça partout
dans le monde, c'est comme une espèce de traduction
voice-over, comme d'une femme qui parle
en anglais pour Justin Trudeau.
Fait que c'est comme drôle aussi que ce rapport linguistique avec le Canada sur la situation.
C'est vrai, genre, c'est un pays bilingue, genre, encore une fois, c'est comme Popping
Boba Part 2. Ouais, j'ai hâte de voir où ça va aller, fait que je voulais juste dire
que ça a pas passé votre radar comme dessus. Bon, on fait ça quick parce que dans le fond,
nous autres, demain, on a un avion à prendre. On s'en va en Argentine. Yes! Buenos Aires.
Ouais.
Moi, j'ai tourné un film
pour ma chaîne YouTube
puis Daphné,
grande poète internationale
qu'elle est.
J'ai participé
à un festival
mais la vraie raison,
c'est parce que
j'adore l'Argentine,
j'adore les gens là-bas,
la scène littéraire.
Mon livre,
Maquillée,
s'était fait traduire
en Argentine.
Depuis que je suis allée
il y a deux ans,
je me suis jurée
d'y retourner.
Donc, on va y aller,
on va continuer Café Snake, on va travailler sur nos projets. C'est ça!
On va continuer Café Snake, mais à saveur argentaine.
Ouais, c'est sûr que vous allez entendre parler d'Argentine peut-être, peut-être de la culture
web de l'Amérique du Sud, qui sait? De toute façon... Par là, par là, par là, par là!
On en parle déjà aujourd'hui! C' ça, ça fait que c'était les DJ News
le 16 octobre 2024
le très connu chanteur, membre du groupe
Cult One Direction, Liam Payne
est mort à 31 ans
suite à une chute d'un balcon de sa chambre d'hôtel
à Buenos Aires
en Argentine
Buenos Aires
littéralement, on s'en va couvrir ça
tel des reporters en vrai, c'est pour ça s'en va couvrir ça tel des reporters.
C'est pour ça qu'on va en Argentine, c'est pour couvrir les mémorials pour la mort de
Liam Payne.
Mais justement, il y a des mémorials à Buenos Aires, mais il y en a un à Montréal demain,
ou je pense que c'était aujourd'hui, je t'ai l'envoyé sur TikTok. Il est mort d'une chute de son balcon à Buenos Aires.
Probablement le membre le plus controversé du groupe depuis sa séparation.
Problèmes de consommation, allégations d'abus, propos controversés sur les autres membres du groupe,
sur les histoires du groupe, sur l'histoire de la séparation one direction c'est un groupe qui
gardait quand même une image assez léché qui donnait pas beaucoup d'entrevues pis s'il en
donnait sur leur carrière solo c'était jamais en parlant de one direction pourquoi tu penses qu'ils faisaient ça
parce que pourquoi parce que leur fan base est feral c'est ça le mot ah sauvage est sauvage mais moi j'ai
juste lu que sa carrière solo, à lui en particulier,
ça avait pas l'air de se passer si bien que ça
pis que dans son premier debut solo album,
il y avait déjà 4 chansons de Noël.
Fait que ça, c'est comme red flag un peu.
Mais tu sais, son premier album solo,
ben là, c'est parce qu'après sa mort,
il y a plein d'informations qui sortent
sur qu'est-ce qui se passait avec Liam Payne.
Il était pas vraiment aimé par les Directionneux.
C'est ça le nom de la fanbase.
Mon segment, c'est vraiment plus sur les Directionneurs
que sur Liam Payne, mais il faut en parler quand même.
C'est devenu une figure mémétique
qui revenait périodiquement depuis quelques années.
Comme il y avait des vidéos de lui qui étaient iconiques,
de danse justement dans sa carrière solo.
Il y avait des façons qu'il parlait qui devenaient des mimes.
C'était vraiment comme le bouc émissaire de ce quintet-là. C'est ça le segment, c'est sur
les directionneurs parce que cette semaine, je suis inondé
de contenus par rapport à One Direction sur Internet.
Honnêtement, Daphne peut témoigner comme,
même quand cette nouvelle a drop, j'étais quand même choc,
genre, ça m'a pas...
ça m'a quand même ébranlé
parce que One Direction est associée à une période
comme de ma pré-adolescence, du début
de l'adolescence. C'était tellement un moment
marquant culturellement
que ça m'a choqué qu'il meure.
Puis la première réaction, je me rappelle,
c'est la première chose que je t'ai dit,
c'est « Cette mort va être vécue par les gens nés
entre 1997 et 2004 comme la mort d'une partie de leur jeunesse. »
Puis c'est ça le discours qui revient souvent.
Puis là, je commençais à avoir de plus en plus de contenu.
J'ai vu une vidéo qui était vraiment intéressante.
C'était une fille qui disait,
elle avait l'air d'être plus jeune que moi,
je pense qu'elle devait
être peut-être vraiment comme à 24-23 ans, mais elle disait que tout son online écosystème,
donc tout son écosystème numérique, son inception a été créée autour de One Direction. They changed and shaped so many of our lives and not even in a way where like you can jokingly say like, oh, they changed my life.
No, like the only reason I have the roommate that I have right now, the only reason why I have the best friends that I have right now, what led me to even have a following on social media, which led to what I do for a living and how I found community when I was younger, how I made
friends. Like I'm not kidding, every single person I am friends with today traces back to the One
Direction days and Stan Twitter and all that shit. Like being a fan of them in real time 10 years ago
was a different beast. So for one of the members to like fucking pass away when they're only 31 and Donc pour un des membres de la famille qui passe de la vie quand ils sont seulement 31 ans et que je suis seulement 25 ans,
ça ne va jamais se passer bien et ça ne va jamais ne pas se sentir bizarre.
Et je veux que ça ne soit pas si mauvais parce que tout dans ma vie va à eux. Tout.
Je sais que beaucoup d'entre vous vont pouvoir se rappeler de ça, mais je pense que c'est pourquoi c'est un phénomène de cette génération-là.
Ça dépend, ça peut être One Direction, ça peut être Justin Bieber,
ça peut être Rihanna, ça peut être Taylor Swift,
mais vraiment, ces deux-là, Justin Bieber puis One Direction,
c'était vraiment ça qui a amené plein de gens sur Internet.
Mais le titre de ton segment, c'était
« One Direction a créé l'Internet tel qu'on le connaît aujourd'hui, qui est même
texto le titre d'un article qui est sorti dans Vox Media quand même il y a un certain...
Ouais en 2019. Donc One Direction fangirls, pas One Direction mais les fans, le fandom,
created the internet as we know. Ça c'était en référence à un livre que moi, j'ai lu
qui s'appelle
Everything I Need
I Get From You
How Fangirls
Created the Internet
As We Know It.
Ça fait que c'est un livre
sur la culture web
puis le fandom
de Caitlyn Tiffany.
Exact.
Puis c'est ça.
Puis moi, tu sais,
comme quand j'ai dit ça,
c'était juste à force
de tellement consommer
de contenu là-dessus.
J'étais comme,
oh, mais c'est tellement vrai.
Ça fait que là,
on va juste introduire
des concepts
qui sont quand même
connus sur Internet,
mais on va en parler ici.
Tout ça émane du, on pourrait dire « fandom culture »,
mais le terme moderne, c'est plus « stan culture ».
Donc c'est quoi « stan »?
« Stan », c'est un terme qui veut dire « fan obsessif d'une personnalité ».
L'origine de ça, c'est une chanson du rapper Eminem qui s'appelle Stan,
qui est une chanson, un peu une histoire où il raconte l'histoire d'un fan qui est obsédé par lui,
qui lui écrit des lettres constamment, puis qui finit par se jeter dans le fleuve en char.
Fait que ça c'est de là que vient le thème.
Et en mettant la faute sur le fait que Eminem lui a jamais répondu.
Exact.
C'est à cause de toi mon esprit.
Le stan pis un autre terme qui est important c'est stan twitter.
Donc stan twitter c'est assez self-explanatory, c'est tout sur Twitter qui est relié au stan culture.
Ça, en fait, c'est que cette génération-là,
quand elle s'est connectée sur Internet, qu'est-ce qui les a
ralliées, qu'est-ce qui a fait
en sorte qu'elles ont occupé ces espaces numériques-là,
c'est les champs d'intérêt que t'as quand t'as cet âge-là.
Puis je lisais dans l'article, puis c'est un peu décortiqué
aussi dans le livre que t'as cité, c'est que,
puis moi, c'était un truc que j'ai vu à l'adolescence, c'était un mime sur Reddit,
on disait « il n'y avait pas de filles sur Reddit ». C'était vraiment
les gens, ils disaient comme « what about the girls? » puis c'est comme « there's no girls on Reddit ». Puis c'était un truc que j'ai fait à l'adolescence, c'était un meme sur Reddit, on disait « il n'y avait pas de filles sur Reddit ». C'était vraiment, les gens disaient « what about the girls? » et c'est comme « there's no girls on Reddit ».
C'était vraiment comme une idée de l'Internet du début des années 2000 et du début des années 2010 que sur Internet, il n'y avait pas de filles, il y avait juste des doux.
Mais ça, c'est genre un mensonge.
C'est faux.
Moi, je peux-tu te dire quelque chose?
Dans le livre que j'ai lu, ce qui est vraiment intéressant, c'est qu'elle fait un peu l'histoire d'Internet.
Puis elle montre comment, oui, au début, les premiers utilisateurs d'Internet, c'était effectivement des hommes. C'était
des hommes qui utilisaient ça de façon très transactionnelle, avec un but, puis tu sais,
ils faisaient ça comme pour le travail. Mais la première fois que l'Internet a été
utilisé de façon sociale, tu sais, comme sur des forums ou essayer de rejoindre des
gens qui avaient les mêmes intérêts que toi, un peu comme un téléphone comme dans l'article, c'était vraiment les femmes.
Ça, ça représente aussi le shift entre le web 1.0 et le web social, donc 2.0.
Fait que c'est ça le web social, c'est l'idée de créer des communautés.
Pis ça, il paraît que ce sont les femmes qui ont amené ça à l'internet.
T'sais, ce phénomène-là de fandom, c'est pas quelque chose qui est nouveau,
qui est propre à l'Internet.
Tu sais, comme ça a été répertorié dans les années 1500,
dans les années 1600,
dans les années 30 avec Sherlock Holmes,
ça a été vraiment la première fandom
qui était comme vraiment envahissante
pour la personne qui a créé ça.
Il recevait tellement de lettres par rapport à Sherlock Holmes,
Arthur Conan Doyle,
qu'il a fini par faire une édition de Sherlock Holmes
où est-ce qu'il tuait Sherlock Holmes.
Ça a causé tellement de controverses,
il a reçu tellement de messages de haine
qu'il a fini par détester ce personnage qu'il avait créé.
Et ensuite, à la diffusion des premiers épisodes de Star Trek,
qui était comme vraiment un gros phénomène culturel,
puis qui a fait en sorte que,
non seulement les gens pouvaient communiquer
en envoyant des lettres à la production,
mais les gens ont commencé à communiquer
en s'envoyant des lettres entre eux,
entre fans de Star Trek. Donc là, on voyait le début d'un
discours. Puis toi, t'as écrit un article sur les edits qu'on a cité dans le dernier
épisode, mon autre site, mais je sais pas si tu l'avais mis dans l'article, mais quand
tu faisais la recherche pour ça, t'avais découvert que comme les premiers clips qui
avaient été faits...
Les premiers edits, c'est des fancams.
C'est ça.
Puis c'est avec Star Trek.
Exact.
Oui. Je sais que j'en ai parlé avec la chercheuse, que j'ai lu là-dessus, mais je ne sais pas
si je l'ai mis dans l'article parce que c'est vraiment une limite de nombre de mots.
Ça m'empêche d'aller vraiment en profondeur dans ces articles-là, malheureusement.
C'est ça.
Il y a tout le temps eu des produits pop culturels qui ont fédéré des gens.
Je pense qu'on oublie un produit majeur qui est la Beatlesmania.
Oui, c'est ça, les Beetles, oui.
Puis ça, c'était un phénomène culturel qui est intéressant,
parce que dans la presse, ça a vraiment été critiqué, dévalorisé.
Tu sais, c'était humiliant de faire partie de la Beetlemania,
parce que tu voyais toutes ces images de femmes qui tombaient sans connaissance,
puis c'était vraiment caractérisé comme étant quelque chose de féminin,
et donc d'irrationnel.
D'hystérique, oui.
Oui, complètement lié aux émotions, puis à la perte de contrôle de soi.
C'est ça, puis même dans...
Mais ça, c'est genré, ça veut pas dire que c'est ça.
Dans l'article, justement, qui cite le livre, puis on va mettre l'article en description,
elle parle de comment, sur Internet, on a souvent tendance à essayer de démystifier
les comportements masculins, sur Internet, les comportements culturels, avec 4chan, par
exemple, ou avec le meme culture, puis on va appliquer un layer de... on va appliquer une couche de self-awareness
qu'on donne à ces jeunes hommes-là, qui ah ils font des blagues, ah ils ont un regard critique sur
qu'est-ce qu'ils font, c'est de l'humour, mais on va jamais le donner à ces espaces numériques
féminins où ils sont comme ah non on fait des... nous aussi on fait des blagues, nous aussi on est
consciente que c'est vraiment comme de l'absurde, puis on fait des fanfics, puis on fait ça mais c'est comme il y a un degré de séparation parce qu'on sait que c'est vraiment comme de l'absurde pis on fait des fanfics pis on fait ça
mais c'est comme il y a un degré de séparation
parce qu'on sait que c'est comme drôle, on troll
pis ça on l'attribue beaucoup plus facilement
comme aux hommes qu'aux femmes, on leur donne pas
le bénéfice. C'est ta gentilleté
là qu'on donne aux hommes.
Moi c'est ça, pour parler de One Direction
pis de ces réactions genrées là
moi quand j'étais au début de secondaire, même peut-être au primaire
je pense, c'était toute la Justin Bieber mania.
Puis nous, les jeunes
garçons, comme on était socialisés pour pas aimer
Justin Bieber, c'était comme... Déjà,
on avait une réaction qu'on me rappelle.
Pas aimer Justin Bieber publiquement, mais aimer
sa chanson One More Time, puis l'écouter sur mon
iPod. Mais genre, jamais vraiment
en parler. Mais genre, j'adorais One More Time.
Puis après, One Direction, c'est la même chose.
You and I, genre, j'adorais cette ch Time pis après One Direction, c'est la même chose genre You and I, genre j'adorais
cette chanson, mais j'étais pas là à parler
pour vous mener, mais c'est un phénomène
que j'ai déjà entendu
parler de cette étiquette-là, je sais pas
si les gens l'utilisent vraiment
mais la contamination par le genre
ou gender contamination
quand un produit, un phénomène
culturel, un artiste est associé
aux femmes,
ben là, ça va être catégorisé comme quelque chose de plutôt négatif,
là, à laquelle on ne veut pas s'identifier, tu sais.
Fait que c'est ça, c'est une contamination du fait que c'est genré.
Fait que si Justin Bieber est associé aux filles,
ben c'est clair que tu peux pas dire en tant que gars que t'aimes ça, toi.
Exact, c'est ça.
Pis, tu sais, c'est drôle parce que je me rappelle justement en secondaire 1,
il y avait une prof qui nous avait littéralement dit,
vous dites toutes que vousaimez pas Justin Bieber,
mais mon ami est coiffeur,
et tous les gars de votre âge qui viennent vous dire ce qu'ils veulent de cette coupe de cheveux-là. »
C'est comme si on s'est tous fait exos.
C'est vrai que dans la classe,
il y avait plein de petits boys avec la coupe de Justin Bieber,
genre littéralement.
Qu'est-ce qui est différent, je trouve,
entre One Direction et Justin Bieber?
C'est plein de facteurs.
Un, il faut comprendre que One Direction,
c'est un groupe qui a été fondé avec l'émission
X Factor, qui était une émission de talent
où est-ce que les jeunes ont signé des contrats
comme vraiment contrôlants à Simon Cowell
qui les a vraiment comme milk.
Puis j'utilise le terme. Simon Cowell, c'est
genre le juge méchant à...
C'est un genre de Star Academy.
Ouais. X Factor. Ouais.
Ouais, mais pas vraiment. C'est plus genre
At The Cross, American Got Talent. Et eux, entre 2011 puis 2016, ils ontactor. Ouais. Ouais, mais pas vraiment. C'était plus genre At The Cross, American, God's Talent.
Et eux, entre 2011 et 2016,
ils ont produit cinq albums.
C'est un album par année.
En plus de faire des tournées,
après tournées, après tournées.
Puis, il y avait tout entre 16 et 19 ans.
J'étais des adolescents.
Puis, c'est pour ça que les fans de One Direction
ont vraiment de l'indulgence,
comme avec Liam.
Je le vois dans The Squares, parce que c'est un enfant qui a vécu quand même une vie complexe. que justement c'était tellement stressant, c'était tellement dur cette vie-là que dès qu'il était
tout seul dans sa chambre où il était embarré littéralement pour sa sécurité, ben il allait
dans le minibar pis il buvait pis il a développé des problèmes d'alcoolisme, de consommation.
C'est ça pis moi je disais tout ça juste pour marquer la différence entre Justin Bieber pis
One Direction, c'est que ça arrivait un peu plus tard One Direction, ça arrivait deux ans après
ou peut-être même trois ans après Justin Bieber.
Puis l'Internet avait déjà vraiment évolué.
Comme les plateformes étaient déjà plus établies.
Tumblr était plus établie.
Twitter était plus établie.
Puis ça a fait en sorte que cette fandom-là de One Direction,
c'est la plus grosse force que moi j'ai vue sur Internet à ce moment-là.
Quand moi j'étais sur Internet dans ce temps-là,
l'Internet était tellement pas encore vraiment fragmenté comme qu'il l'est maintenant'est maintenant. Ça faisait en sorte que c'était vraiment la pop culture qui dominait les memes
sur Internet, c'était la pop culture qui dominait les talking points. Taylor Swift mettons qu'elle
a break sur Internet. Le fait qu'elle a break dans le milieu des années 2010 a fait en sorte
que c'est devenu une figure qui était connue par toute une génération parce qu'il n'y avait pas
tant de figure pop comme ça à parler de. Puis One Direction c'était encore pire parce que ça
tapait justement dans le boy band. Je ne sais pasction c'était encore pur parce que ça tapait justement dans
le boy band
je sais pas pourquoi
c'est comme
universellement
comme en fait
oui je sais pourquoi
parce que chaque profil
plaît à différentes personnes
puis qui sont dans le band
font genre moi j'aime
je sais pas
il y a quelque chose aussi
tu sais je sais pas
j'ai jamais lu l'essai
de Martine Delvaux
les filles en série
mais il y a quelque chose
dans type
les hommes en série
il y a quelque chose
dans l'idée d'un groupe moi personnellement à mon, à mon époque, c'était les Backstreet Boys.
Moi, j'étais une fan. Je me rappelle que j'avais le CD, pis dans la pochette de CD,
ça disait mettons, genre, Brian aime le macaroni au fromage, Kevin plaît, tu sais, genre,
il joue de la batterie, n'importe quoi là, je m'en suis.
Fait que là, il fallait que tu... Ah, mais moi aussi j'aime le macaroni au fromage,
fait que moi j'aime lui parce qu'on s'entendrait bien.
On va se marier.
One Direction aussi, ce qui était innovant, c'était qu'ils publiaient souvent des vidéos sur YouTube
dans leur cage d'escalier.
C'est les vidéos iconiques, les staircase vidéos.
Parce qu'ils parlaient, ils disaient on travaille sur une chanson, on travaille sur ça.
C'est déjà l'approche de la création de contenu.
Puis ça, en fait, ça a évolué.
Mais ça a parti de ça.
Comme ça a parti de ce groupe-là qui publie des vidéos sur YouTube.
Des stratégies médiatiques, même.
Ouais, des stratégies médiatiques pop, d'accessibilité aux stores, parce que tu sais, les Beatles...
Un sentiment de proximité.
Ben oui, c'était ça qui marquait One Direction, c'est non, je les connais, je sais que Harry et Louis sortent ensemble.
Puis si tu me crois pas, ben genre, comme t'es homophobe. C'était vraiment ça le discourse,
genre, dans le temps de One Direction.
Encore récemment,
parce que quand je suis allée en Argentine il y a deux ans,
j'ai parlé avec une jeune fille de 16 ans
pendant une heure
qui m'a expliqué que Harry pis l'autre,
ils s'aimaient en secret.
Pis que là, il y avait des forces maléfiques
qui faisaient en sorte que tu pouvais pas vivre leur amour.
Mais ça, c'est comme la genèse
des widespread conspiracy theories.
C'est le même mécanisme
de dispersion sociale et culturelle.
Il y a aussi un autre layer parce qu'ils faisaient
plein de fanfics aussi, fait que les gens se perdent
entre, genre, des fanfictions,
c'est comme des romans fictifs, des histoires
fictives, où est-ce qu'on met en scène
des relations érotiques ou sexuelles
entre les gens sur Internet. Les gens font ça
sur Internet, des fanfictions.
Fait que, non, je vais pas vous partager
mon profil Wattpad, mais genre...
Quoi?
Moi, j'aimerais ça lire de la fanfiction
sur Kermit la grenouille.
Qu'est-ce qu'ont fait One Direction?
C'est qu'ils ont pionnié une nouvelle façon
d'approcher la pop culture
pis la célébrité. Pis on la voit
encore aujourd'hui comment
ça a eu un impact
parce que
je pensais à ça
puis c'était le lancement
de la tournée
de Sabrina Carpenter
chanteuse américaine
qui est venue à Montréal
la semaine dernière
puis j'essayais de comprendre
c'est comme oui
c'est quelqu'un
qui est dans le monde
de la musique
depuis longtemps
mais depuis un an
ou depuis 6-7 mois
elle a comme vraiment
avec son nouveau era
son nouvel album
elle a comme une montée
de popularité
c'est une Disney Child.
Ouais, c'est ça.
Elle a tout le temps comme eu une carrière musicale.
Mais vraiment, maintenant, ça a pris un autre niveau.
Maintenant, elle fait une tournée solo dans une aréna, dans des arénas.
J'essayais de comprendre.
Puis je suis allé voir.
Je suis tombé en fait.
Mon agréé m'a donné un TikTok du contre de Sabrina Carpenter.
Puis j'ai checké TikTok.
Puis je suis like, oh my god, c'est donc moi un bon TikTok.
C'est tellement bien produit.
Puis ça paraît que c'est elle qui l'ait fait. Ça paraît que c'est quelqu'un qui écoute beaucoup de TikTok. tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac complètement fou justement de rencontrer Sabrina Carpenter ou aller la voir en show, mais c'est parce qu'il la découvre sur TikTok. Les jeunes enfants, genre, ils voient
ses TikToks. J'avais pas vu celle-là de sa fame, genre, jusqu'à la semaine derrière,
fait que je comprenais pas. Oui, Expresso, c'était une bonne chanson.
Elle a comme trois hits, là.
C'est comme, ok, elle a des hits pis tout, mais comme de là à faire un arena tour,
genre, de où est-ce que ça vient? Pis là, je vais voir, ses TikToks ont tous plus que
10 millions de vues,
puis c'est tous des vraiment bonnes vidéos.
Je voyais comme une ligne directe entre ces TikToks-là,
puis comme les vidéos dans le staircase de One Direction,
où est-ce qu'ils parlent, puis comme ils se donnent des câlins.
Tu sais, eux, ils ont tellement joué là-dedans d'en faire en sorte que c'est du queerbaiting, en fait.
Harry Styles, famously, le plus gros queerbaiter,
mais on va rentrer dans les politiques.
Les directionneurs qui nous écoutent.
Ouais.
Je pense qu'au Québec, dans l'époque
moderne, on n'a rien eu que générer
du stan culture. Puis je pense
que ça, c'est un des gros problèmes.
Une autre affaire que je voulais dire sur stan Twitter,
c'est les premiers qui ont mis en place des
mécanismes qu'on voit vraiment maintenant
partout sur Internet. Donc le engagement farming,
générer du
rage bait, générer du clickbait, juste mettre
un lien pour acheter des chansons,
coordonner, rendre trending des hashtags, tous ces mécanismes de gamification de l'internet.
Les mimes, le langage.
Ouais, tout ça, tu sais, le mime, le langage, dans les pages d'agrégation de contenu pop,
le langage dans les replies. Il y a une section de TikTok, les gens font juste les replies de
tweets d'un compte, par exemple, Popcraze. Ils décortiquent ce langage-là qui fait aucun sens, mais qui fait tout le sens en même temps.
En même temps, quand tu fais partie d'une communauté,
la communauté peut être soudée autour d'un langage partagé commun.
Puis ce langage-là, c'est juste les vrais fans qui le comprennent.
Exact, c'est ça.
Mais c'est les premiers qui ont compris que l'Internet, c'était important
et qu'il fallait le traiter comme un outil, un jeu, puis un espèce d'engin à faire fonctionner mieux volontairement parce que
longtemps dans les années 2010 dans les années 2010 c'était comme le mythe de la viralité en
fait c'est hors de contrôle c'est juste ça arrive quelque chose d'aléatoire ouais c'est ça mais eux
ils étaient comme non on va s'organiser on va créer des fanpages follow ma fanpage pis c'est pour ça qu'il y a plein de gens de mon âge que leur compte twitter qu'est ce que c'est ça, mais eux ils étaient comme « non, on va s'organiser, on va créer des fanpages, follow ma fanpage »
pis c'est pour ça qu'il y a plein de gens de mon âge que leur compte Twitter, qu'est-ce que c'était à l'origine, c'était un compte fan de Justin Bieber, t'sais.
Pis il y a plein de gens qui se reconnaissent dans ce... On nous a donné l'internet, on avait 11 ans, on avait 10 ans, pis il Gen Z, c'est qu'on nous a donné l'internet. Il n'y avait pas encore cette espèce de mythe autour de l'internet de se contrôler ce disco. Fait que beaucoup de nous sont arrivés sur internet genre sans supervision, sans... On postait sur internet, t'es pas un 90's baby. Il y avait toute cette discourse-là.
Tandis que maintenant, c'est comme, oh, I'm a
millennial gériatrique.
C'est comme les tables ont tourné. Moi, je pense que
je suis millennial gériatrique.
Je vais du mal à avouer.
Ça, c'était vraiment important.
Le stand culture, c'est, oui,
c'est parler, discuter, créer des
rumeurs, créer des fanfictions, mais c'est
aussi un espèce de sentiment
d'appartenance, presque comparable à
appartenir à une nation ou à un pays. J'aime
cette personne-là, pis je pense que c'est la meilleure
personne, fait que je veux qu'elle ait la meilleure carrière.
Parce que mon choix que j'ai fait d'aimer
cette personne-là, c'est le bon choix.
Fait que je stan la bonne personne. Pis je vais
me coordonner avec les autres fans,
pis ces fans-là, c'est ma communauté.
Exact. Même moi, quand je dis on n'a pas ça au Québec, c'est ma communauté. Exact. Même moi, quand je dis
on n'a pas ça au Québec, c'est que je commence à l'avoir,
tu sais, aujourd'hui, justement, les youtubeurs
Cheyenne Naderi, avec ses amis, avec
Ali Brassor, ont fait un meet-up aujourd'hui au
Centre-Ville de Montréal. Il y avait littéralement
plus que... Il y avait des milliers de kids,
en fait, qui se sont présentés. Ça faisait le tour du
bloc quatre fois. Ils n'ont pas pu rencontrer tous les kids
pendant des heures. Ça, c'est comme des jeunes adolescents
qui écoutent. Des agents de sécurité qui étaient là.
Ouais, fait que ça, c'est...
Pis tu sais, ces jeunes-là, pis moi je parlais
de ça avec Cheyenne, il y a un an, j'étais comme, bro,
faut que genre, quand vous allez
savoir que c'est vraiment là,
ils vont faire des edits de vous, genre. Pis là,
depuis six mois, c'est ça qu'ils font, ils font des edits d'eux.
Ils m'en envoyaient, j'étais comme, oh my god,
ça se passe comme ça. Eux, ils sont en train de
manufacturer ça. Pis je pense que c'est le phénomène culturel le plus important.
Puis tu sais, j'ai dit ça à Rad,
puis il y a beaucoup de monde dans les commentaires qui sont comme
« J'ai fait une podcast à Rad au début de cette année. »
J'étais comme « Pour moi, sa chaîne YouTube, c'est la production culturelle
la plus écoutée au Québec. »
Il y a beaucoup de gens qui trouvaient ça ridicule comme statement.
Mais je pense que c'est non seulement ça,
c'est comme le phénomène culturel le plus important de notre époque.
Parce qu'on est dans une crise.
Là, on a une production culturelle, une gang de gens de 25 ans
qui sont en train de littéralement
créer une audience diversifiée
de jeunes Québécois, francophones, même anglophones.
Parce que c'est tellement Montréal-centrique,
comme il n'y a pas nécessairement de barrière de langue
ou d'exclusion basée sur la langue.
Ça commence. Ouais. Mais c'est ça, ça s'est fait
à l'extérieur de nos institutions
culturelles. Pis du
espèce de courroie médiatique traditionnelle.
Exact.
T'sais, Cheyenne, c'est un YouTuber, il se fait pas...
Est-ce qu'il s'est déjà fait inviter à une émission de télé, par exemple, ou une émission de radio?
Pas à la radio.
Le journal Montréal a écrit un article sur lui l'année dernière à cause qu'il avait gagné un prix de YouTube.
Mais c'est pas mal la seule couverture médiatique qu'il y a.
Quand même parlant.
Ouais.
Fait que ça, c'était mon segment sur comment One Direction...
Désolé, là,
c'était pas le plus poussé,
mais comme j'avais une grosse...
Moi, il y a quelque chose
dans l'article
que j'ai trouvé intéressant
par rapport à la critique
du capitalisme,
tu sais,
qui dit que souvent,
ce qu'on reproche
aux fandoms,
tu sais, les fans,
c'est d'être vraiment
dans un rapport
totalement naïf
avec des produits capitalistes. Parce que, tu sais, un boys band comme ça, c'est quelque chose qui vraiment dans un rapport totalement naïf avec des produits capitalistes.
Parce que, tu sais, un boys band comme ça, c'est quelque chose qui est très manufacturé.
De dépenser tout leur argent là-dedans pour acheter, je sais pas, un chandail, un billet de show.
Mais elle dit, en fait, ils sont aussi dans un rapport qui est quand même intéressant,
qui s'inscrit peut-être même comme en contradiction avec le capitalisme,
dans le sens qu'ils passent beaucoup de temps à faire des choses qui sont...
Pas productives.
Pas productives.
Qui n'amènent pas quelque chose comme...
De la valeur.
De la valeur, de l'argent.
Puis là, donner l'exemple,
elle en parle vraiment beaucoup dans son livre,
mais d'une fille qui avait construit une espèce d'hôtel pour se recueillir
sur le bord d'une route où il y aurait apparemment que Harry Styles
aurait vomi. Elle parle aussi d'une
fille qu'elle avait essayé de
rencontrer, d'interviewer,
qui avait, dans
l'état de l'Outa,
aux États-Unis, dispersé
des milliers de petites photos
de Harry Styles enceinte.
Elle a juste fait ça because.
Elle n'a même pas vraiment d'explication.
C'est juste, c'est ça.
It's for the laws,
for the memes,
for the culture.
Merci, Monia.
Moi, mon sujet, c'est Tiny Desk.
C'est lié à l'Argentine,
mais c'est vraiment un hasard.
C'est un sujet qui est musical,
puis je ne suis pas très bonne.
Ce n'est pas mon domaine,
la musique tombe toute. Soyez indulgente.
Ouais, c'est ça. Mais ça a quand même
rapport avec la culture web, pis c'est là
que je trouvais que ça pouvait être intéressant.
Il y a un extrait des
Tiny Death Concert qui est devenu viral
pendant le mois d'octobre, qu'on a
beaucoup vu sur notre fil TikTok. tiktok C'est un band de l'Argentine, Catriel et Paco Amoroso. La vibe du groupe, pour être allé
en Argentine, je trouvais que c'était très représentatif. Ils ont un espèce de petit
côté, tu sais, comment tu les vois dans la vidéo, excentriques, ils sont début trentaine, ils ont l'air un
peu punk. Ils sont début trentaine? Ouais! Il y a un des gars qui porte un espèce de
gros casque de poils bleus. À la taille de Cuiru, je veux juste dire, les gens qui
ont les refs, ils ont les refs. Ok, merci! Les paroles, c'est en espagnol, mais c'est
vraiment Salas. Il y a une chanson que j'aimais bien qui tournait, là je suis allée essayer de voir de quoi ils parlaient.
Puis ça commence, puis ça parle de manger des culs.
Des fois ça parle de cash, c'est explicite.
Donc c'est ça, ils ont fait cinq chansons de leur album, mais réimaginées.
Parce que les Tiny Desk, c'est des concerts qui sont enregistrés en live,
avec un minimum de... il y a pas
genre de distorsion, il y a pas par exemple de filtres auto-tune, c'est une esthétique
peut-être un peu plus...
C'est live to tape là.
Ouais, c'est ça.
Pis le truc c'est que certaines de leurs chansons, en tout cas je pense que l'extrait
vidéo qui a circulé beaucoup, il y avait les sous-titres pour ceux qui parlaient pas
espagnol, pour être capable de comprendre un peu c'était quoi la vibe.
Ces deux chanteurs-là, moi je les connaissais pas, mais ils sont pas mal connus, ça a l'air.
Ils ont l'air pas mal connus en Argentine.
C'est la musique expérimentale couvrant électronique, hip-hop, trap, pop.
Il paraît que c'est des bêtes de scène, il y a quand même de l'humour.
Les gens qui critiquent leurs paroles, mettons, ben ils se font dire dans les commentaires
« Ben non, vous comprenez pas, on vient d'une génération qui a grandi sur Internet, c'est de l'ironie ».
Ça me fait penser, moi, à quand j'étais jeune, le genre de paroles que Omnicron chantait.
« T'es faite à cochonnette, faite à cochonnette. »
Ouais, tu m'en fous, je connaissais pas ça.
Fait que c'est ça, c'est deux chanteurs qui ont des carrières solo, mais qui ont un duo ensemble.
Sur la scène argentine, ils appellent ça de la trap ou de l'indie expérimental, mais toi tu m'as dit que c'était pas vraiment de la trap.
Ben, je pense que c'est du trap, mais je pense pas que c'est vraiment du trap, parce qu'il y a différentes sortes de trap, pis je pense pas que c'est vraiment du trap parce qu'il y a différentes sortes de trap, mais ça émane d'une région très
spécifique du sud des États-Unis.
C'est comme un son, une esthétique qui est reliée
à plein de choses que je vois pas
qui est représentée dans leur musique, mais après, comme je t'ai
dit, si dans la scène argentaine, eux, pour eux,
c'est ça du trap, c'est ça du trap.
Est-ce que c'est la même chose que ce que Young Thug
fait, que ce que Migos fait,
ou que ce que Future fait? Non, ça c'est du vrai
trap. Pis après, il y a le trap trap là, ce niveau production dans le sens de la production
de trap, c'était vraiment un courant genre dans les années 2010 comme au Québec il
y avait genre Tommy Cruise il faisait du trap pis ça c'est comme un autre son qu'il y
avait dans les années 2010 mais il y a des beats de rap dans les beats que j'ai écouté
d'eux.
Tommy Cruise, c'est vraiment devenu viral, ça a percé le zeitgeist, ça a mis l'Argentine sur la
map, mais avant de revenir à eux, je veux revenir sur c'est quoi Tiny Desk pour ceux
qui ne le seraient pas. C'est vraiment un phénomène de la culture pop, c'est une
genre de série de vidéos musicales qui a commencé en 2008. En 2008, l'écosystème
médiatique c'était fucking différent. Moi j'avais 18 ans, je pense que Facebook existait, il n'y avait pas Instagram, il y avait YouTube, mais c'était pas la même chose.
Puis à l'époque, c'était vraiment une plateforme en ligne qui était quand même relativement nichée pour découvrir surtout des musiciens de la scène de rock puis folk.
Les règles sont comme relativement simples, c'est toujours dans le même bureau. D'ailleurs, j'ai oublié de mentionner, mais Tiny Desk appartient à NPR, qui est un média américain. Qui est la radio publique américaine.
Les règles étaient simples, donc peu d'équipements qui amplifient le son, la voix, pas d'autotune.
Puis là, parenthèse, le folk, c'était quand même à cette époque-là, je voyais vraiment plein de
bandes indie folk. On était en pleine expansion de l'indie rock à l'orée de ce qu'on appelle aujourd'hui le indie sleaze.
Mais indie sleaze, j'ai fait mes recherches, puis c'est même pas un terme qui existait quand j'avais 18 ans.
C'est vraiment un terme qui est apparu en 2021 quand on a voulu parler de cette époque-là, puis de la qualifier.
Fait qu'il y avait quelque chose qui semblait comme un peu authentique dans ces performances-là,
quelque chose de real, mais même si j'aime
pas vraiment employer ce mot-là, authentique. Ça semblait être comme des performances
qui étaient plus honnêtes parce que des fois, tu pouvais entendre des erreurs, les
gens faisaient des erreurs, ils reprenaient. Il y avait des petits moments awkward, des
fois les instruments qui étaient pas bien ajustés, etc. Fait que c'est comme si tu
sentais l'artiste qui était plus vulnérable. Puis c'est ça,
comme je dis, c'était surtout des blancs qui étaient showcase parce que l'instigateur des
Tiny Desk, il sélectionnait les artistes en fonction de ses goûts personnels, mais là,
il y a eu un stagiaire noir, Bobby Carter, qui est venu comme changer la donne. Il s'est rendu
compte qu'il n'y avait pas vraiment de place pour le hip-hop, le R&B, le mainstream-pop, la musique latine ou
genre le rap, il n'y avait rien de ça. En 2015, ils ont pris un rappeur, le premier rappeur, T-Pain,
à faire un Tiny Desk. Ils ont mené de l'autotune? Il n'y avait pas d'autotune? Il n'y avait plus d'autotune.
Oh my god, T-Pain ou Sans Autotout. Ouais, exactement. C'est la première fois que Tiny Desk est devenu viral.
Quand T-Pain est passé, puis ça c'était en 2015.
Ça fait...
C'est 7 ans.
C'est ça.
Non, je veux dire, 7 ans après que ça a commencé.
Tu dis que ça a commencé en 2008?
Ouais, c'est ça.
Fait que 7 ans après, c'est...
Je ne comprenais pas ce que tu voulais dire.
Intéressant, non? C'est vraiment intéressant.
T-Pain beaucoup lui donne le crédit d'avoir
amené le to-toon à la plus
haute forme de hip-hop, qu'il a
beaucoup donné à Kanye avec son album
8 Weeks and Heartbreaks ou avec Graduation.
T-Pain, c'est comme l'avant-gardiste, mais il dit qu'il a travaillé
là-dessus avec Kanye. Il donne ses fleurs à Kanye,
Kanye donne ses fleurs à T-Pain.
Fait que bref, pourquoi est-ce que tout d'un coup, ce band-là d'Argentine est showcased
au Tiny Desk? Ben, c'est parce que c'était le mois de l'héritage latino-américain,
fait que là, les Tiny Desk Concerts ont décidé de mettre de l'avant des bands de la communauté
latine. Pis c'est ça, ça a juste blow-up. Puis évidemment, devant cette espèce de viralité incroyable, il y a énormément sur mon TikTok des think piece,
des gens qui mettent leur grain de sel, qui parlent en espagnol, qui disent leur opinion.
Pourquoi est-ce que c'est devenu viral? Est-ce que c'est bon?
Est-ce qu'on devrait pas critiquer le fait que les paroles dans la chanson sont pas assez politiques?
On sent que les opinions sont quand même divisées. criticar el hecho de que las palabras en la canción no son tan políticas. Siento que las opiniones son divididas.
Bueno, lo que pasa a mí es esto.
Que lo escuchas, que bailas como loco, que te parece súper divertido, que está recontra bien tocado.
Decatriel y Paco Amoroso nos acaban de regalar un Tiny Desk,
que para mí es uno de los mejores después del DC Tangana.
Estos güeyes de Argentina acaban de regalar...
Es que no lo puedo creer.
En este análisis quiero hablar de la voz de Decatriel et Paco Amoroso dans Tiny Desk.
J'aime le format Tiny Desk, parce que les artistes vont là-haut. des subtilités, c'est vraiment un truc culturel que j'ai pas l'impression d'avoir totalement compris.
J'ai même demandé à une de mes amies là-bas, j'étais comme « est-ce que t'aimes ça? Est-ce
qu'on devrait aller voir un show? » Elle m'a dit « ah, personnellement, c'est vraiment connu ici,
c'est vraiment pop, moi c'est pas nécessairement ma tasse de thé. » Fait que là-bas, c'est déjà
big. Mais tu sais à quoi ça me fait penser, Do, ça me fait penser au « recession pop » parce que,
tu sais, quand on nous l'a parlé dans une des épisodes de Café Snake
quand ça va mal économiquement, on veut juste
écouter de la musique genre
Everything's gonna be great if you dance tonight
dans le fond c'est ça qui se passe en Argentine
c'est l'Argentine, elle est secouée par crise économique
après crise économique, c'est l'inflation
débileuse, le taux de pauvreté
a atteint un taux record, fait que là je me dis
ok ben leur pop culture
ben ça va être une chanson qui parle de sexualité, pis tu sais quoi, prenez pas ça trop au sérieux
pis si vous faites des take piece là-dessus, ben vous êtes des nerds.
Ouais pis il y a justement des jeunes dans les commentaires là que j'essayais de lire
en espagnol qui disaient genre arrêtez de vous casser le cul, genre c'est juste nice,
c'est juste simple, c'est drôle, c'est de l'ironie, il faut juste viber. Un discours que je trouvais intéressant, c'est qu'il y avait beaucoup, beaucoup de monde de tous bords, tous côtés, même ici aux États-Unis, en Amérique du Nord, qui disait « j'aimerais vraiment juste que cette version-là des chansons qu'ils font, la version Tiny Desk, existe sur les plateformes de streaming, existe sur Spotify, qu'elle soit enregistrée, qu'on puisse l'écouter ailleurs que sur YouTube. Puis il y a beaucoup de gens qui disaient qu'ils trouvaient meilleur
le set en live que celui qui était comme disponible déjà sur l'album, qui sonnait
peut-être un peu moins, tu sais, qui était plus manufacturé.
Un peu moins rageux.
Puis ça, c'est vraiment intéressant, puis c'est là que ça m'a amenée à penser.
Il y a comme un cachet derrière ces gens de 7 lives là,
où est-ce qu'il n'y a pas d'effet, pas nécessairement de distorsion, plusieurs instruments,
tout est fait en live, il n'y a pas d'autotune. Puis c'est comme si on a l'impression que ça a
plus de valeur quand on les écoute ou du moins à nos oreilles, surtout dans un moment où tu as des
chanteuses comme par exemple Charli XCX qui va chanter dans ses concerts avec un filtre auto
tout basse et dans ses chansons il ya de l'autre tout oui mais il ya moins de vulnérabilité dans
ce genre de mise en scène le mais pas juste c'est comme on est dans une époque où il ya beaucoup de
voix qui semble c'est très très manufacturé très process comme l'album le de katy perry ou t'es
même pas sûr de ça rép aurait pu être quelqu'un
d'autre qui le chante que tu l'aurais pas su parce que c'est juste comme la voix, tu la reconnais
même plus. Il y a aussi beaucoup de chansons maintenant créées par l'intelligence artificielle,
on est tombé sur plusieurs chansons la semaine passée sur TikTok. C'est comme si ce genre de
set live-là avait plus d'aura qu'une chanson sur un album qui est juste enregistrée et
que tu peux jouer ad vitam aeternam. L'aura, c'est genre un terme qu'emploie Walter Benjamin,
qui est comme un théoricien, pour parler justement de ce qu'on a perdu quand les œuvres
d'art sont devenues reproductibles, techniquement. Lui, il dit qu'on a perdu l'aura.
Qu'est-ce qu'il veut dire par reproductible, techniquement?
Ben par exemple, un tableau qu'on a pu reproduire avec la photographie.
On prend une photo ou les graveurs.
C'est le début de la technologie.
Ok, je comprends.
Tu reproduis quelque chose à la place de devoir te déplacer pour faire l'expérience de l'œuvre d'art.
C'est ça.
Fait qu'il y a comme un effet d'authenticité qui est créé.
On a l'impression qu'on va valoriser ce moment-là qui arrive juste une fois.
Puis je me suis dit que c'était peut-être pas un hasard
justement s'il y avait ce moment-là
Tiny Desk qui devenait
viral sur TikTok, justement
à un moment où ça fait un an et demi
à peu près, genre deux ans, qu'on est
qu'on se fait serrer les oreilles
par l'intelligence artificielle, par
les large language models
comme ChatGQT, puis qu'on entend de plus en plus de musique fait par l'intelligence artificielle, par les large language models comme ChatGQT,
puis qu'on entend de plus en plus de musique faite par l'intelligence artificielle.
Il y a comme une valorisation pour ce qui n'est pas reproductible.
Ça a plus de valeur parce que ça nous semble plus rare.
Puis ça, ça l'entraîne une forme de nostalgie.
Comme si on regardait vers « Ah, qu'est-ce qu'on a perdu? »
L'aura.
Puis c'est pas la première fois que ça arrive.
Tiny Desk, c'est quelque chose qui est arrivé en 2008,
mais on peut faire des comparaisons, exemple avec les séries de MTV, ce qui s'appelaitir-là, ce moment-là culturel où on a besoin de quelque chose de unplug,
où il y a comme moins de médiation, où il y a moins de technologie qui est impliquée.
On veut juste un set acoustique, minimal, brut.
Ça m'a juste fait penser au moment où les Tiny Desks sont apparus, 2008.
C'est vraiment un moment crucial aussi au niveau de la technologie.
Moi, je me rappelle, j'avais 18 ans puis on assistait vraiment à des
changements. Tu sais, moi, à cette époque-là,
j'avais encore des CD, mais c'est la
prolifération des MP3. C'était
vraiment ce moment-là où
on était toutes sur Facebook. J'ai créé mon compte
Facebook autour de ces années-là.
Il n'y avait pas encore Instagram puis tout ça,
mais tu sentais que la technologie, elle arrivait
puis il y avait cette possibilité-là aussi d'avoir
un téléphone intelligent qui prend des photos.
On pouvait prendre des photos avec notre cellulaire, c'était révolutionnaire.
La photo, elle a moins de valeur parce que tu peux tellement facilement en prendre.
On s'est mis à développer un fétichisme pour des formes technologiques qui étaient antérieures.
C'est à ce moment-là, dans les années 2008, qu'il y a eu une ressurgence des vinyles, par exemple.
Au niveau des photos,
tu sais, les polaroids sont devenus, sont revenus à la mode. On pouvait acheter des polaroids, des machines, des caméras polaroids ou urban outfitters parce que t'as comme un
objet qui est unique, que tu peux pas reproduire. À un moment où on pouvait justement tellement
trop facilement prendre des photos puis les publier n'importe où, c'est à ce moment-là
aussi que le filtre sepia, le filtre rétro vintage est apparu puis qui était devenu populaire. Comme si on avait
cette idée-là, un fétichisme d'une forme de média qui existait avant, qui était plus unique,
qu'on voulait revenir en arrière, revenir vers cette rareté-là qui amenait de la valeur.
T'sais, Instagram est arrivé en 2010, deux ans après Tiny Desk. Tiny Desk est arrivé en 2008, mais il y avait des initiatives différentes qui ressemblaient beaucoup à Tiny Desk, dans un bar, dans un jardin, dans un appartement, tu sais, des lieux comme un
peu random. Puis là, c'était fait des fois, tu sais, sans instrument, les gens tapaient
dans les mains, c'était enregistré, puis après ça, c'était publié sur YouTube.
Puis là, tantôt, je t'ai fait écouter cette espèce de... c'est 10 minutes, c'était
un show, c'était Yes, Say You, la chanson 2080, tightrope, ils sont dans un petit appartement à Paris, ils
ont laissé tous leurs instruments dans une vanne, ils ont perdu les clés, genre, fait
qu'ils peuvent pas avoir leurs instruments, ils ont juste un piano, pis là les gens tapent
dans leurs mains, ce 10 minutes-là je l'ai tellement écouté dans ma jeunesse, pis je
pouvais pas par exemple le mettre sur mon iPod, il fallait que j'aille sur YouTube pour l'écouter.
Ben si ça avait été... T'aurais pu YouTube ton MP3 pis le mettre sur ton MP3, là, mais...
Je sais pas si ça existait. Ben oui, ça existait.
Mais tu sais, je dois dire que moi, j'aime la culture web, j'aime analyser ça, mais
j'ai jamais été technologiquement super habile, comme encore aujourd'hui, mais je
veux dire, à l'époque, je l'étais pas plus. 11 floors, man. 11 flights, huh? Oh my god.
I gotta stop.
This is pathetic.
Yeah.
Oh yeah.
Oh my god.
Really stupid.
Really sloppy.... C'est terminé.
Anyways, je l'ai écouté, puis ça m'a juste tellement rempli de nostalgie, puis j'ai regardé les commentaires.
Les gens disaient mettons « How many of these party people are not, are married now with children or died? » Il y a cette espèce d'élément de nostalgie-là quand tu regardes ce clip-là, mais moi je me rappelle qu'à l'époque,
juste écouter le show, écouter la vibe, la vibe, c'était déjà nostalgique. Toutes
ces chansons-là en fait faisaient référence au rock des années
70 et 60. La façon qu'on s'habillait, les plumes qu'on se mettait dans les oreilles,
Andy Sleaze, c'était toujours des rappels à un passé. C'était très nostalgique. On pense,
par exemple, au chanteur Petey Doherty, en Angleterre, qui est un des premiers à avoir
un peu comme popularisé une espèce de courant
vestimentaire. Tu sais c'est qui? Il sortait avec Kate Moss. Mais on n'appartient pas à la même
génération quoi. C'est la culture hipster, ça venait des bandes indie rock. Je t'ai fait écouter
des tunes tantôt, il y a tout le temps un tambourin, on entend tout le temps des estites
grelots. Puis ça c'est vraiment un élément que j'associerais
à la musique des années 60-70
ça venait avec
une espèce de nostalgie culturelle
pour toutes les technologies qui étaient
analogues
les modes vestimentaires
du passé, les filtres sépia
pis c'est justement à l'époque
où on commençait à avoir des iPhones
pis que cet accès-là aux iPhones se démocratisait, fait que je pense que c'est justement à l'époque où on commençait à avoir des iPhones, pis que cet accès-là
aux iPhones se démocratisait.
Fait que je pense que c'est comme quand même lié.
Pis justement, le Tiny Desk est lié à une espèce de mouvement vers une musique qui
serait plus authentique, pis le gars qui a parti ça, Boylin, a même dit que c'était
un antidote à l'ère numérique.
Pour moi, ce genre de format-là, c'est lié à la technologie, puis à des
phases ou à des moments technologiques,
des changements technologiques qu'on vit
qui nous rendent nostalgiques
pour quelque chose qu'on aurait perdu.
Puis même là, pour mettons les Gen Z, je pense qu'il y a
beaucoup de... Moi, j'ai lu
beaucoup de discours comme, yo, justement,
on a niaisé les milleniaux tout ce temps-là,
mais c'est eux qui ont eu la meilleure jeunesse que nous.
Tu sais, nous, on a eu 20 ans pendant 4 ans de COVID, les gens ils romantisent comme pas avoir internet à tout moment,
pas avoir ou juste le début de ça.
Je pense que c'est vraiment ça le sweet spot, c'est genre 2 minutes à 2012, pas avoir cet âge-là genre 18.
Mais tu sais comme après moi j'ai déjà eu 18 en 2016, c'était le rap, c'était différent.
Mais ça me fait penser à une posture ou une relation qu'on pourrait avoir
avec Internet. Il y a vraiment une tendance à soit être super optimiste, être dans l'utopie,
mettons, comme certains tech lords qui pensent que finalement l'Internet ou la technologie va
venir solutionner tous nos problèmes. Puis il y a une autre tendance qui est plus pessimiste,
qui est de l'ordre de la dystopie, comme quoi c'est la pire chose, comme quoi on devrait « touch grass », aller dehors,
puis prendre de l'air, puis arrêter d'être sur nos téléphones.
Puis là, il y a une nouvelle tendance qui est...
En tout cas, c'est apparu dans une de mes infolettes cette semaine.
C'est Catherine D., qui est comme une historienne de l'Internet.
Catherine D.
Ouais.
C'est quoi ton problème? Non, mais je veux veux dire c'est comme Daphné B. Non mais elle c'est DEE. En tout cas, je vais mettre ça dans les notes de l'émission si jamais ça vous intéresse, mais elle, elle propose comme le concept de l'internet realism, donc le réalisme internet. Ce qui m'intéresse, ça serait pas nécessairement une position médiable, mais l'idée
que, bon, de reconnaître que internet joue un rôle dans nos vies, pis qu'on peut pas nécessairement
l'ignorer ce rôle-là. T'sais, qu'on soit en ligne ou hors ligne, internet a quand même un impact sur
notre quotidien, sur la matérialité de nos vies. Elle pense que cette posture-là de l'Internet réalisme,
ça serait de considérer que Internet,
ce n'est pas une vie alternative,
ce n'est pas une vie virtuelle,
ce n'est pas un monde parallèle,
ça fait partie de nos vies.
Puis je pense que c'est quelque chose
qu'on dit vraiment souvent,
de toutes sortes de façons,
je l'ai dit dans mes livres,
toi tu l'as dit,
on vit dans une réalité
qui est à la fois numérique
et à la fois physique, puis c'est pas quelque chose qu'on peut... Qu'on peut séparer, toi tu l'as dit, on vit dans une réalité qui est à la fois numérique et à la fois physique,
puis c'est pas quelque chose qu'on peut...
Qu'on peut séparer, qu'on peut scinder.
On peut pas scinder, c'est une relation qui est dialectique, qui est de tous les instants,
c'est une relation qui est en flux.
À partir de ce moment-là, quand on est dans le réalisme Internet,
bien là c'est de voir, bon, d'aller sonder de façon critique,
c'est quoi l'Internet, Qu'est-ce qu'on peut faire?
Il y a une forme d'agentivité.
Internet, c'est pas comme un dogme.
C'est pas passif.
C'est pas quelque chose qui nous tombe dessus.
On est des humains. Nous formons Internet.
Internet, c'est un monde qui est social.
On a un rôle à jouer là-dedans.
Nous formons Internet et Internet nous forme.
Ouais! Fait que la posture réaliste Internet, c'est vraiment l'idée d'avoir une certaine agentivité, d'avoir un regard critique, de pas tomber dans la dystopie, de pas tomber dans l'utopie non plus.
De vraiment voir les choses telles qu'elles sont, d'aborder le monde dans lequel on vit, toujours en pensant que ce monde-là, il est physique et numérique aussi.
Elle propose une espèce de panel de six panels,
je pense, auxquels je me suis inscrite.
Vous allez pouvoir vous inscrire, je vais mettre
le lien dans les notes, mais en tout cas,
elle invite des gens, des penseurs de l'Internet
à naviguer
ce concept-là, le définir
dans leurs termes. Fait que si ça vous intéresse,
ça va se passer dans le prochain mois.
C'est gratuit? C'est pas gratuit,
mais il faut que tu t'abonnes à son
infolettre mais tu peux t'abonner comme
un mois et demi puis après ça te désabonner
voilà c'était tout pour moi
c'était vraiment bon
puis nous on est dans l'avion
ben pas vraiment mais genre quand vous allez
entendre ça on va être déjà rendu à Buenos Aires
Inch'Allah
la musique est de
Azlo
puis merci à tous ceux qui nous encouragent sur notre Patreon La musique est de AZLO, A-Z-L-O.
Puis merci à tous ceux qui nous encouragent sur notre Patreon.
Si vous n'êtes pas abonné, je vous encourage fortement à le faire
parce que notre prochain épisode va être entièrement disponible sur Patreon seulement.
Merci vraiment tout le monde.
Merci aussi le monde qui écoute Café Snake comme overall.
C'est comme une belle communauté.
C'est notre 15e épisode, donc shout-out.
Shout-out.
Dis shout-out, dis shout shoutout. Shoutout. Dis shoutout, dis shoutout. Shoutout.
Non pas toi, j'y met le story de l'autre là, le...
Écoutez Odeh, tout le monde, une bonne saison d'Odeh, c'est ce que j'ai à dire.
Bisous. you