café snake - Oprah AI, Harmony Korine pis une grosse carpe
Episode Date: September 10, 2024Revue de l'actualité numérique. Oprah et le AI et Harmony Korine parle du streaming Notes: Le lavender https://www.972mag.com/lavender-ai-israeli-army-gaza/ You’re Doing It Wrong: Notes on Cri...ticism and Technology Hype https://sts-news.medium.com/youre-doing-it-wrong-notes-on-criticism-and-technology-hype-18b08b4307e5 Tiktok de ChinouWise https://www.tiktok.com/@jadesp/video/7411532923855293702?lang=en La famille et la carpe https://www.tiktok.com/@emcar5/video/7409797968745729311?lang=en Katy Perry https://www.tiktok.com/@katyperrycrave/video/7410897681964404000?lang=en Harmony Korine https://www.complex.com/pop-culture/a/cmplxtara-mahadevan/harmony-korine-ishowspeed-kai-cenat
Transcript
Discussion (0)
Bonjour mon nez. Bonjour Daphné.
Ça va bien? Ça va toi? Là c'est
littéral Café Snake. J'ai envie de saluer.
Merci à tout le monde qui écoute, merci à tout le monde
qui partage, qui écrit des commentaires.
Mettez five stars sur Spotify,
sur Apple Podcasts. Parlez-en
à vos amis. Parlez-en à vos amis,
parlez-en sur la radio d'état.
Non mais on a quelques échos là, on parle de Café Snake
dans les médias, dans 24 heures.
On a entendu une référence à Café Snake
à un moteur de recherche hier. Mon frère l'a écouté,
il l'a entendu à la radio, il l'a filmé.
Fait que merci à la personne
qui a parlé de nous. C'est toi qui commence.
Ah oui, c'est moi qui commence? Oui, c'est moi qui commence
à se me passer, j'essaie de faire une alternance.
Mais je commencerais par faire des actualités numériques.
Ok, let's go.
Donc, on a appris récemment qu'on allait avoir un peu de compétition dans le domaine de la podcast.
Comment ça?
Ben, la fille de Hack Toi. Every time. Oh, you gotta give him that hock too and spit on that thing. You get me?
Hayley Welch,
elle va partir sur la propre podcast qui va s'appeler...
Talk Tour.
Il paraît qu'elle va donner dans cette podcast-là
des relationship pointers,
donc des conseils de relations.
Mais tu sais, la fille, elle a 22 ans.
Dans la bande-annonce, c'est comme...
I'm ready to have real conversations.
What's one move in bed that makes a girl go crazy... I'm ready to have real conversations.
Je pense que Hock Toi... C'est pour ça que j'écris ça à Daphne.
J'étais comme «Moi, j'ai un feeling que le mime va vivre plus longtemps que supposé
parce que maintenant, c'est juste rendu comme le meilleur mime, en fait.
On rappelle, c'est quoi, le mime?
C'est une suite entrevue d'un gars qui dit...
C'est quoi ton truc magique pour faire capoter un gars au lit?
Puis elle a dit «Hawk toi!»
C'est super en latin! Dans le fond, ce qu Hak tua! » C'est pédant de la teinte.
Dans le fond, ce qu'elle fait, c'est qu'elle crache sur le pénis.
Non, mais je vois que ce mime est récupéré ironiquement
parce que, pour vrai, il est devenu vraiment
viral dans des cercles de gens
plus vieux qui sont pas nécessairement
les curateurs de la culture populaire.
C'était comme weird. C'est pour ça que, mettons, il y a plein de gens
qui ont vu ce mime devenir massif, mais qui savaient même pas
que ça existait. Et là, je
revois les gens qui sont plus des mime lords mimer ça. Ils sont comme « Ouais, ce mime est massif mais qui ne savaient même pas que ça existait. Là je revois les gens qui sont plus des meme lords mimer ça, ils sont comme « ouais ce mime est encore très gros, il faut investir dedans ».
En fait il y a même une crypto-monnaie qui est basée sur ce mime, puis elle, la fille qui a parti le mime, Hayley Welsh,
elle a fait plusieurs apparitions dans des espèces de conférences crypto.
Dont une en Corée du Sud.
Vraiment spéciale, bien peut-être pour faire la promotion de sa
nouvelle crypto monnaie à son nom fait que deux choses que moi à mes yeux allait s'éteindre assez
rapidement c'est la crypto pis Ailey Welsh ben finalement les deux perdus semblent être là pour
rester. Salut, je m'appelle Jade, je suis chinoise, j'apparît dans mes yeux. J'ai acheté le camping aquapark à Saint-Pie.
Camping aquapark de Saint-Pie.
Camping aquapark.
Fait que c'est un TikTok qui nous vient d'une utilisatrice du nom de Chinoise.
C'est un petit jeu de mots pour nous rappeler comment on prononce à la québécoise chinoise.
Puis là, elle dit qu'elle s'appelle Jade.
Dans le fond, c'est vraisemblablement la nouvelle propriétaire du camping aqua
park de Saint-Pie. Elle est habillée de la tête aux pieds avec de la merch du Canadien
de Montréal. Très bonne décision, moi, qui est-elle. Je pense qu'on va en entendre
parler. Je pense que c'est comme une question de temps avant que ça soit dans les médias,
littéralement. Moi, ce que je trouvais intéressant avec ce TikTok-là,
je trouvais que ça faisait référence un peu à
un épisode où on parlait
de Reagan, puis après ça
du cakewalk, qui était une sorte
de danse que
les personnes noires faisaient sur les
plantations pour se moquer
des personnes blanches en les
imitant. The joke is on us
dans le sens où j'ai l'impression que Chinoise,
son personnage qu'elle adopte,
c'est un peu comme si elle imitait
un Québécois blanc
en train d'imiter
un Chinois. C'est comme si
elle riait de nous, finalement.
Je pense qu'on a besoin de se faire un peu
agacer, taquiner, parce que
c'est vrai que...
Il faut de l'autodérision. Exact. C'est important. Moi, je penseé, parce que c'est vrai que... Faut de l'auto-dérision.
Exact, c'est important.
Moi, je pense que, tu sais, tu regardes les commentaires,
puis les gens sont comme vraiment les plus top quand même.
C'est « Ah, toi, pour moi, t'es québécoise. » C'est comme le monde, ils sont wholesome.
Tu as l'air québécoise en esti.
Premier commentaire, 500 likes.
Deuxième commentaire, « Est-ce à ce camping
qu'un garçon de 7 ans s'est fait arracher
les deux pieds et est
décédé ou c'est l'autre?
Il y a deux
campings au Québec. Il y en a un
où est-ce qu'il y a un petit gars qui s'est fait arracher
les pieds puis il y a l'autre. Mais je pense que c'est ça qu'il a dit
dans la vidéo. Là où personne
s'en souvient. Là, quelqu'un répond
non, c'est l'autre. Deux pieds plus
loin. Quelqu'un d'entre vous dit « C'est ce camping-là,
mais le petit garçon n'est pas décédé,
mais a bien perdu ses deux pieds. »
C'était il y a proche 20 ans.
Wow, le lord de Saint-Pie. Parce que je pense
qu'il y a deux campings, un à côté de l'autre. Fait que c'est pour ça
qu'elle disait ça dans la vidéo. Saint-Pie, à côté de Saint-Pie.
C'était bien intégré à notre culture.
Juste parce qu'elle a des chandelles des Canadiens.
Juste parce que tu as l'air vraiment chill.
On va y aller l'été prochain au camping à Aquapark Saint-Pierre.
Puis tu sais, c'est comme finalement, les Québécois, ils aiment vraiment ça.
C'est comme pour eux, c'est vraiment quelqu'un qui représente le bon...
Le bon immigrant.
Exact.
Puis c'est parce que...
Puis c'est un code quand même qui revient, tu sais.
Le bon immigrant, pour un Québécois, c'est juste quelqu'un qui va reprendre leur accent, genre.
OK.
C'est la langue.
C'est ça que Mathieu Bocoté dit souvent.
Mais il se rende pas compte qu'elle est en train
de rire d'eux.
C'est un personnage, là,
qu'elle endosse. C'est un peu comme si t'étais
une personne noire, pis t'allais faire le
minestrel.
Le minestrel québécois. On attend
avec impatience. On va y aller.
On va aller faire du journaliste d'enquête.
Ouais, ben pourquoi pas. Ça a l'air le fun.
Il a l'air d'avoir des glissades d'eau, tout ça.
Mais là, ce qu'elle nous dit finalement, c'est que
même si on est en septembre, c'est toujours
pas le temps d'accrocher sa tente.
OK, prochaine affaire.
Ici, on a une famille.
Ça, c'est un mime qui date de 5 jours.
6 jours maintenant, aujourd'hui.
Une famille qui s'en va
profiter du plein air.
Ils sont dans un bateau, il y a deux petits garçons, à peu près 3 ans, 4 ans, puis une
petite fille un peu plus vieille, peut-être de 6 ans, avec leurs parents. Puis là, ils sont sur
le lac, c'est tout calme. Le petit garçon, il placote. Puis là, soudainement... Il y a une cobre asiatique qui les attaque. Un esprit
de gros poisson qui
saute par-dessus la barque
pis s'en va, genre, directement
bang! Se frapper
contre le front du petit poulet,
pis t'as l'impression que les trois enfants, genre,
tombent à l'eau quasiment, mais t'entends des cris. cris
c'est vraiment les cris qui bring it all together. Il s'en joue pas longtemps mais c'est juste ça. J'entends le petit gars babiller pis là boom next thing you know il se fait attaquer par une géante carte.. Le petit gars, il se reprend le sujet, il regarde là-bas, il commence à faire une enquête.
Quand tu penses à ça, les bruits sont distincts.
Tu peux entendre le flap-flap des nageoires de la carpe,
tu peux entendre le petit garçon, tu peux entendre la mère crier.
Tu entends tout ce qui se passe, t'as même pas besoin de regarder.
Au-delà du fait qu'on trouve ça drôle,
puis que c'est non triste de voir le petit garçon se faire attaquer par un poisson, que ça révèle, c'est un
danger écologique. Parce que c'est une espèce envahissante. C'est une espèce envahissante.
Moi, j'avais vu des reportages là-dessus sur les Grands Lacs. Elle prend le dessus
sur toutes les autres espèces. C'est une espèce qui devient fou, envahissante, puis
justement, il saute comme ça. C'est immense. C'est des
carpes à grosses
têtes. Elles ont supplanté
les poissons indigènes dans le
fleuve du Mississippi. C'est une sorte
de carpe qui commence à apparaître
dans le fleuve Saint-Laurent.
Ça fait des ravages en ce moment aux États-Unis.
La dernière chose que je voulais
montrer, c'était ce clip-là de
Katy Perry. Elle est allée faire une entrevue.
Elle est partie par Call Her Daddy, la podcast d'Alex Cooper.
Une des podcasts les plus populaires dans le monde en ce moment.
J'imagine que ça fait partie d'une tentative de sauver un peu sa face face à sa dégringolade médiatique.
Ça n'a pas l'air d'avoir fonctionné comme elle voulait.
Non, peut-être que si ce qu'elle voulait, c'était de l'exposure,
peu importe, good or bad, bien, ça a fonctionné,
mais là, ce clip-là que tu veux montrer,
ça montre vraiment
une espèce de stratégie
de marketing presque répétée
de, comme, essayer d'insérer un clip
dans la pop culture comme Hawk 2.
Si tout le monde consomme, bien, tout le monde, la majorité des gens
consomment leur contenu par clip
de 10 à 30 secondes sur TikTok.
Mais le but, c'est de s'inscrire dans cet écosystème-là en ayant des formules prêtes, faites, déjà courtes, qui font réagir, qui génèrent de l'engagement.
Moi, quand j'ai vu ce clip-là, ça avait l'air déjà répété.
Elle dit « Hey, let me just say this ». C'est full théâtrale.
Dans le fond, sa punchline, sa phrase incendiaire, pis elle disait, ça, ça va se faire clipper,
pis ça va circuler sur les réseaux, genre.
On va l'écouter. Honnêtement, c'est vraiment cringe.
C'est next level cringe.
C'est genre un des pires cringe de l'année.
Mais c'est ça qui fonctionne pas avec Katy Perry.
C'est comme, dans quelle mesure est-ce qu'elle est pas consciente
que c'est pas aligné avec l'air du temps, ce qu'elle dit.
Parce que c'est des valeurs pis des idéologies qu'elle transmet.
C'est comme si elle était même pas consciente de tout ça non plus.
Tu fais ta vaisselle pis tu dois te préparer à te faire sucer la graine, comme quoi? Dans quel monde est-ce que tu vis ou est-ce que
genre vu qu'un gars fait une tâche ménagère, automatiquement il va se faire récompenser
sexuellement? C'est juste de penser que comme un gars qui fait du travail domestique c'est
quelque chose qui mérite une récompense, C'est déjà être à côté de la plaque.
Mais c'est ça, avant, son cringe était camp.
Maintenant, il n'est plus camp.
Elle a tout le temps été cringe, je pense.
Mais qu'est-ce qui s'est passé pour qu'il ne devienne plus camp?
Elle a commencé à parler, peut-être.
C'est ça.
Puis je pense qu'on est à un moment
où on a beau toujours vouloir mettre la politique de côté,
tout le monde est politisé malgré lui.
Puis je pense que
plus ça va aller, moins
on va pouvoir avoir le privilège
de se faire considérer comme apolitique.
L'espèce de libération
sexuelle ou pensée qui a parlé
du sexe comme ça, c'est quelque chose
qui est rafraîchissant,
nouveau, intéressant.
Comme, non.
Ce n'est pas. C'est ce qui'elle est sûre et sur colher daddy de la halle exclure
qui s'est fait connaître dans les la fin des années 2010 en parlant comme ça des sexualités
c'était seul au début cette podcast est pas une podcast d'invité c'était une podcast avec son
ami ou est ce qu'ils parlaient de comme leur vie de célibataire à new york c'était juste une
podcast qui était comme à l, les filles parlent
de ce qu'elles retirent
de la sexualité, mais full vulgairement.
C'est ça qui est intéressant.
C'est pas intéressant de parler de sexualité,
mais juste, dis-moi quelque chose que j'ai jamais entendu.
Parle-moi, par exemple,
de l'incontinence
qu'on peut avoir, nous, quand on accouche.
Moi, j'en entends pas parler de ça à la radio.
J'aimerais ça savoir, est-ce que tu portes une couche?
D'ailleurs, pour Discourse, je pense
être allé sur cette podcast-là parce que c'est ça
le précurseur. Mettons, les filles
au Québec qui ont fait du sexe oral, ils ont fait ça
en s'inspirant un peu de Call Her Daddy.
OK, ouais. Comme si c'était ça, le wave.
C'est comme, oh my God, des filles qui sont vulgaires
en parlant de sexe. Wow. Ouais.
Puis c'était ça qui était attirant. Leur audience, c'est beaucoup de femmes.
C'est pas des hommes. C'est fini pour le survol
de l'actualité numérique.
Les onglets des collaborateurs.
Moi, je voulais faire une parenthèse
AI, donc parler d'intelligence artificielle.
C'est des sujets que j'ai déjà abordés
parce que c'est comme un
champ d'intérêt que j'ai eu.
J'ai aussi fait une longue...
Un champ d'expertise.
Une longue podcast
qui s'appelle
Big Data Troubadour
sur mon podcast Show Sérieuse.
C'est comme une heure et demie, je pense, même.
Je vous invite à l'écouter pour vrai.
Je ferai pas ça, mais je vais quand même
aborder quelque chose dont j'ai déjà
parlé dans le passé. Ça m'intéressait beaucoup à
l'intelligence artificielle
puis comment on en parlait mal
dans les médias. Ça a été ma première désillusion
médiatique, puis j'étais comme, OK, bien,
notre podcast, c'est du
métadiscours, fait que c'est intéressant.
Quand je me suis mise à
vraiment lire là-dessus, à lire des
chercheurs, des penseurs,
puis à voir en comparaison qu'est-ce
qui sortait dans les médias, là,
j'ai vraiment été désabusée parce que j'ai vu
à quel point les informations étaient'étaient pas, non seulement n'étaient pas les bonnes, mais étaient trompeuses.
Puis souvent, c'était des informations qui allaient avantager ces grandes compagnies-là.
Qui venaient directement d'eux. Ouais, c'est comme si les... mais tu sais, après ça,
c'est des conditions de travail où peut-être que les gens n'ont pas le temps de faire des
recherches approfondies sur des sujets comme moi je le fais dans mon lit tous les jours. Ce qui arrive c'est qu'ils vont
littéralement souvent juste retransmettre des communiqués de presse. Moi j'avais fait un épisode
de choses sérieuses là-dessus mais j'ai aussi monté tout un dossier avec une boîte de prod,
puis on essayait comme d'aller le pitch au diffuseur parce que j'étais comme on devrait
faire vraiment une série, une mini-série
sur l'intelligence artificielle,
mais sous tous ses angles, philosophie,
littéraire, histoire, tout ça.
Puis pour les ados,
les pré-ados, les jeunes adultes,
mettons, pour que quand il va y avoir
des débats de société, que ça touche à la
politique, que ça touche aux militaires,
aux socials, que les gens soient
avec les outils, les outils critiques
requis pour être capable de vraiment
penser et de prendre place dans le débat,
mais de comprendre par-delà
les communiqués de presse
puis les publicités. Puis les produits, juste comme là,
parce que c'est ça, c'est des technologies
qui sont développées depuis presque
60 ans, fait qu'il y a comme un... avant que ce soit
possible, il y avait juste une grosse philosophie
derrière ça.
C'est ça, pis, t'sais, même si
on risque de peut-être en
parler de moins en moins, là, parce que l'espèce
de l'effet boom, l'effet nouveauté
commence à s'étioler,
c'est quand même quelque chose qui revient
cycliquement dans le monde, à peu près
à chaque 10-15 ans. By the way,
s'il y a des diffuseurs qui nous écoutent,
il y a pas de diffuseur qui a été
charmé par le projet encore,
vous pouvez aller m'écrire
directement.
Donc, l'affaire, c'est que la chaîne
ABC a annoncé une émission
spéciale qui est intitulée
AI and the Future of Us
avec Oprah Winfrey, puis ça va être
diffusé le 12 septembre, ce qui se trouve
à être... C'est-tu jeudi, ça, le 12? Je pense que oui.
AI, it may fascinate you or scare you,
or if you're like me, it may do both.
So let's take a breath and find out more about it.
I've gathered some of our country's leading experts
to answer all of our questions.
You have invented something
that's gonna help us invent everything else.
Yeah.
It's happening faster than you guys thought. Absolutely. How are we even supposed to know what is real and what isn't? Donc, cette émission-là va explorer l'impact de l'intelligence artificielle sur la vie quotidienne avec des figures comme Sam Altman, donc PDG de OpenAI, l'entreprise qui a lficient, qui profitent directement de ce secteur économique.
Donc, est-ce que ce sont des interlocuteurs valides et qui vont nous donner des informations...
Critiques.
Critiques, j'en doute.
C'est probablement deux des personnes les plus délétères au monde.
Ensuite, on va inviter Tristan Harris et Azar Raskin
du Center for Human Technology
qui vont souhaiter mettre en lumière
les risques émergents posés
par une IA puissante et super intelligente.
Fait que là, c'est important de
comprendre que même quand il y a deux figures
qui sont critiques et qui vont évoquer des
peurs, souvent ces peurs-là
et ces critiques-là vont
travailler de concert avec les deux CEOs.
Parce qu'ils veulent se faire engager comme consultant.
Pour obtenir les mêmes résultats. C'est là-dessus que je vais plancher. Puis il va aussi avoir
Christopher Ree qui est le directeur du FBI et qui tentera de dévoiler les façons terrifiantes
dont les criminels et adversaires étrangers utilisent l'IA.
Dans ces deux cas-là, on parle de peur, mais on parle aussi du fait que l'IA, finalement,
c'est une technologie très puissante et donc très dangereuse.
C'est un « sayop » cette émission.
Il va aussi avoir l'auteur Marilynne Robinson qui va examiner la menace que l'IA fait peser sur les valeurs humaines.
Intéressant parce que qu'est-ce qu'une valeur
humaine? Je veux dire, c'est comme de penser
qu'on avait un consensus
dans la communauté internationale
puis à date,
j'ai l'impression que même la vie
n'a pas de valeur pour certains humains.
Un peu après l'annonce, il y a déjà beaucoup, beaucoup
de technocritiques
qui ont remis en question
les invités et le cadre
général de cette émission-là.
Fait que déjà, il y a comme une espèce de buzz
dans la communauté, dans la tech,
mais surtout du point de vue des gens qui
se font la critique de ces
technologies-là. Il y a
par exemple l'auteur Brian Merchant
que j'aime beaucoup, que j'ai
entendu dans de nombreux podcasts,
qui a son dernier livre, Blood in the Machine,
qui retrace l'histoire du ludisme.
Fait que lui, il a dit, je l'ai traduit,
« C'est vraiment gentil de la part d'Oprah d'accueillir ce long discours... »
C'est sur Twitter qu'il a dit ça.
«...d'accueillir ce long discours de vente,
donc pitch publicitaire de l'industrie de l'IA générative,
justement à un moment où ils sont en train de perdre de l'industrie de l'IA générative, justement à un moment où ils
sont en train de perdre de l'argent, puis où la bulle de l'intelligence artificielle
menace d'éclater.
Surtout qu'ils sont comme dans des espèces de rondes où est-ce qu'ils cherchent des
gens à investir, c'est un monde qui a besoin de foules d'investissement.
Exactement.
Parce que pour créer ces espèces de gros méga entraîneurs de AI...
Ça prend des milliards de dollars, c'est super coûteux ces recherches-là.
Puis ce qui arrive, c'est qu'en chat GPT, ils l'ont release, c'est apparu sur le marché,
le buzz était immense, mais ces buzz-là, ça s'essouffle.
Puis toutes les promesses qu'on nous a faites quand c'est sorti, they're yet to be confirmed.
Tu sais, genre, il n'y a rien qui est arrivé vraiment.
Puis là, surtout qu'Elan est
full agressif dans l'AI space.
Il y a XAI qui a ouvert
le plus gros, justement, dans la cellule
training-centered AI. Fait que là, c'est comme
une compétition sur qui va avoir le plus
de cartes graphiques, qui va convaincre Nvidia
d'avoir le plus de processeurs.
C'est ça exactement, mais
le milieu de la tech, il est rythmé
par des bulles économiques. Puis des bulles économiques, quand ça pète, c'est pas bon pour l' de la tech il est rythmé par des bulles économiques
puis des bulles économiques quand ça pète c'est pas bon
pour l'économie
on a déjà vu des espèces de déco
de ça parce que qu'est-ce qui était à la mode
avant l'intelligence artificielle générative
les NFT
la crypto, les NFT, qu'est-ce qui est arrivé
il y a eu une bulle spéculative
il y a des gens qui ont perdu de l'argent
il y a une banque qui s'est effondrée on en a entendu parler il y a des gens, il y a eu une bulle spéculative. Il y a des gens qui ont perdu de l'argent. Il y a une banque qui s'est effondrée.
On en a entendu parler, là, beaucoup.
Il y a des gens, il y a des fucking gouvernements
qui ont dû débourser pour sauver
les meubles.
Donc, c'est pas bon non plus
que ça crée des bulles comme ça à répétition.
Évidemment, les gens qui payent pour ça,
c'est qui? Les contribuables.
C'est justement pas ces compagnies-là.
Il y a aussi Mel Andrews,
qui est une doctorante en éthique
de l'intelligence artificielle, en philo,
qui a dit « So disappointing to see
Oprah select the most wildly
disinformation-thirsty and
ideologically captured set
of interviewees to represent the states
to play in AI. »
T'as juste pris les moins bonnes
personnes pour parler de ça. Puis tu sais, il y a
plein de monde qui vont écouter ça, il y a plein de monde qui n'ont pas fait leurs recherches.
Ben oui, ça va être full pop, c'est sur ABC, c'est une chaîne généraliste, ça va être dramatique,
il va y avoir des beaux graphiques, c'est Oprah. Fait que tu sais, pourquoi pas interviewer,
je ne sais pas moi, des chercheurs ou du moins des gens qui n'ont pas d'intérêt personnel dans
le secteur économique de l'AI.
Il y a plein de chercheurs que moi j'adore, que j'admire comme par exemple Timnit Gebru,
qui est une ancienne chercheuse justement à Google dans le temps qu'il y avait une division
sur l'éthique. Je pense que depuis ils l'ont fermé. Puis c'est ces gens-là qu'on empêche de parler.
Surtout que le mandat de l'émission,ission c'est pas juste de couvrir les avancées
en AI ou whatever, c'est de couvrir
la peur aussi pis les enjeux critiques
autour de ça, mais finalement tu vas juste
avoir le FBI qui va être là pour faire comme
non, faut que le département
militaire de la défense
investisse en AI, parce que la Russie
il faut l'investir, fait que là on va donner
des milliards à Sam Altman
l'AI, pis tu le disais aussi,
c'est pas nouveau dans le sens
de secteur de recherche, mettons,
mais c'est quelque chose qui a vécu plusieurs
hivers, si on regarde de façon
historique. Puis les hivers,
c'est des moments où il y a moins
d'argent qui est injecté dans les recherches.
Fait que pour qu'il y ait de l'argent,
il faut que tu convainques des
investisseurs ou alors des gouvernements que ça vaut la peine. Puis l'affaire, c'est que dans ce
champ d'études-là, souvent, les promesses qui ont été faites par les chercheurs, par
les entreprises, elles n'ont jamais été tenues. Fait qu'au bout d'un certain temps,
bien quand les promesses ne sont pas tenues, les gens se détournent de ces secteurs de
recherche-là, ils arrêtent d'injecter des fonds, puis là, on vit un hiver.
Ce qui fait aussi que les termes comme «intelligence artificielle» ont été utilisés dans l'histoire,
mais souvent, ils ont été «rebrandés».
Donc, au moment où c'était plus à la mode, on changeait de nom.
Fait que c'était quoi le nom de ce qu'on appelle maintenant AI, il y a à peu près
un peu moins de 10 ans?
«Big Data».
OK?
C'est vraiment des entreprises
de rebrand qui s'appelait la division, mettons, Google Research dans le temps et rendu la division
Google AI. Fait que c'est une opération médiatique en ce sens. Pis ça, on n'en parle pas assez, je trouve.
Pis Apple a appelé leur chose Apple Intelligence. Ouais, ouais. C'est littéralement comme quand ça commence, c'est toutes
les entreprises qui le font. Suivons la vague.
Puis surtout aussi dans le temps,
dans les 5-10 dernières années, avant
les modèles larges de langage,
on disait que tout était intelligent.
Dans le fond, tu as un frigidaire intelligent parce qu'il y a un écran.
Tu as une télé intelligente.
C'était tout le temps cette idée-là de l'intelligence. Mais ce n'était pas du AI
en tant que tel. C'était juste incorporer le Wi-Fi
à des produits ménagers.
Comme notre cellulaire, téléphone intelligent, smart home.
Les promesses de l'AI n'ont pas été remplies non plus depuis que ChatGPT est sorti.
On nous disait, Watch Out, qu'est-ce qui s'en vient, vous allez pas en revenir dans la vie d'Adam, mais finalement, qu'est-ce qu'il y a à part quelques updates?
Tu peux faire une photo de Kamala Harris en Staline. Écoute.
Ce que je veux dire, c'est que le discours
apocalyptique qui nous fait peur,
qui nous dit que l'AI, c'est une super intelligence
qui va supplanter potentiellement le genre
humain, qu'il n'y aura plus de job,
ce genre de discours-là, ce genre
de peur-là, ça ne va pas freiner
les entreprises.
Au contraire, ça les aide.
C'est une peur qui vaut la peine
d'être cultivée pour eux parce que c'est une peur qui fait mousser les investissements.
Il faut penser aussi que quand on parle de ce genre de peur-là, puis le truc, c'est
que je veux pas dire qu'il faut pas avoir peur, mais c'est comment on la cadre, cette
peur-là, comment on identifie les choses dont on devrait avoir peur. La première chose, c'est que
la peur, ce genre de peur hyperbolique par rapport à une intelligence artificielle surpuissante,
elle s'inscrit souvent dans un horizon temporel futur. Puis ça, c'est le premier red flag,
parce que les conséquences de l'intelligence artificielle, elles ne sont pas dans le futur,
elles arrivent maintenant. Si quelqu'un te parle pis te dit que tu devrais avoir
peur pour les choses qui vont arriver dans le futur, déjà là, tu devrais être méfié de cette
personne. Et ça, ça me fait penser justement à la fameuse lettre ouverte qui avait été signée par
aussi par Joshua Bengio qui est un informaticien je pense qui est canadien en tout cas qui est à
Montréal pis qui est souvent, souvent sollicité dans les médias
quand on parle des I, mais cette fameuse
lettre-là, qui s'appelait Stop on les
expérimentations sur les IA,
c'est une lettre qui
cadre les menaces
de l'intelligence artificielle comme quelque chose
qui appartient au futur.
Fait que ça, pour moi, ça fait en sorte que
Joshua Bengio, je me méfie de lui.
Les impacts, c'est qu'ils sont déjà là. Qu'est-ce que ça l pour moi, ça fait en sorte que Joshua Bengio, je me méfie de lui. Les impacts, ils sont déjà là.
Qu'est-ce que ça l'entraîne?
De un, c'est que ça aide personne de vulnérable, l'intelligence artificielle générative.
Ça va profiter peut-être à des CEOs, à des entreprises.
Il y a des entreprises qui vont optimiser, qui vont renvoyer des gens, qui vont utiliser ces modèles-là.
Qui vont demander à leurs employés de faire plus avec moins,
des fois. On parle beaucoup de
déprofessionnalisation,
donc deskillization.
Ça a complètement corrompu l'Internet,
l'emmerdification de l'Internet,
qui est une théorie développée par
Corey Doctorow, mais on le voit de plus en plus.
Par exemple, quand on va sur Google,
c'est vraiment dur de trouver des résultats
qui ont l'air appétissants.
Mettons, on est souvent inondé de publicités, de textes qui, justement, ont été « spit out » par une machine.
Il y a un impact énorme sur l'environnement.
On dit, par exemple, qu'à chaque 20 ou 50 questions qu'on demande à ChatGPT,
c'est comme si on prenait une bouteille d'eau en entier et qu'on la ren Chad GPT, c'est comme si on faisait, qu'on prenait une bouteille d'eau en entier,
puis qu'on la renversait par terre.
C'est une technologie de guerre qui a été utilisée notamment en Palestine.
Donc je pense au projet Lavender,
une espèce d'IA générative qui pouvait générer des milliers de cibles en une journée.
Ça a un impact légal, mais là encore là, si je parle de
technologie de guerre, ça décide, ça porte une décision de vie ou de mort sur plusieurs personnes
en quelques secondes. Surtout l'enquête qui avait mis ça au jour avait des témoignages qui disaient
que les gens qui supervisaient ça ne donnaient presque aucun oversight puis la laissaient
« run wild » puis comme… Choisir, oui quoi mais c'est parce que ça déresponsabilise
tu donnes
l'espèce de
responsabilité extrême
de choisir
qui tu es
ou non
à une machine
puis exactement
c'est ça que tu dis aussi
dans Big Data Troubadour
que je recommande
à tout le monde
à l'écouter
c'est que
si on personnifie
on humanise
les haïs
comme étant
une intelligence distincte
ben justement
ça déresponsabilise
ses créateurs
c'est quoi que tu dis dans Big Good, bad, true, at all ».
Ben oui, tout le monde se lave les mains puis personne n'est responsable de rien. Après
ça, tu as des impacts aussi dans le système genre de l'aide sociale, de la prison où
finalement les intelligences génératives ont été utilisées par exemple pour décider
« OK, on va mettre tes informations dans le système » puis la machine décide de,
mettons, ça va être quoi ta caution pour sortir de prison, etc., etc.
Puis évidemment que ça va désavantager les personnes qui viennent, par exemple, de quartiers plus défavorisés
ou les personnes qui sont peut-être issues de l'immigration ou qui sont racisées, etc., etc.
Parce qu'il y a toutes sortes de billiais qui sont contenus dans ces machines-là. Donc comme je disais, c'est pas que la technologie n'engendre aucun risque,
pas du tout, au contraire, mais c'est que les risques technologiques qui sont mis en exergue
par ces figures-là, qu'on va entendre à Oprah... Qui sont du domaine de la science-fiction.
Du domaine de la science-fiction, pis passent à à côté, invisibilise les vrais risques qui
sont réels, qui s'inscrivent dans le présent, puis qui sont déjà à l'oeuvre. Ce que je trouve
intéressant, c'est de vous introduire au concept de «criti-hype», puis c'est quelque chose dont
j'ai déjà parlé, mais que j'ai traduit par «critipub». C'est quand on fait une critique qui
devient une publicité, puis c'est l'écrivain Lee Vinsel qui écrit beaucoup sur la
tech qui avait écrit un papier là-dessus en 2021 que moi j'avais bien aimé puis je voulais juste
passer rapidement à travers ce papier-là. Le papier s'appelle « You're doing it wrong,
notes on criticism and technology hype ». Je pense qu'on peut le mettre dans les notes de l'émission.
Il revient avec le fait que dans les médias,
il y a plein plein de
statements super dramatiques
qui vont finalement fonctionner comme
des boosters, en nous disant
« Ayez peur de cette technologie
toute puissante qui va créer des shifts
sociétaux dans le futur
rapproché. » Et ce qu'on fait quand on
parle de ces peurs-là, c'est qu'on magnifie
le pouvoir de
l'intelligence artificielle. Puis comme tu l'as dit tantôt, on dit « Hey! » C'est un message
implicite, hein, c'est pas explicite au gouvernement pour dire « Il faut absolument investir là-dedans
avant que tes ennemis te supplantent dans ce domaine et deviennent plus puissants que toi. Donc, les États-Unis
ou, je sais pas moi, le Canada,
dépêchez-vous à injecter
des milliards de dollars dans nos entreprises
parce que cette technologie-là,
elle est tellement puissante
que vous voulez pas que les Chinois,
que les Russes
fassent de même avant vous.
Fait que c'est un peu comme une course
qui ressemble à la course pour aller le premier sur la Lune.
C'est la guerre froide en l'aube.
Ça devient ce que l'historien David C. Brooks
appelle des « wishful worries »,
donc des inquiétudes illusoires,
parce que c'est pas les inquiétudes que tu devrais avoir,
c'est pas là-dessus que tu devrais concentrer ton attention.
C'est des problèmes que c'est pas là-dessus que tu devrais concentrer ton attention. C'est des problems that it would be nice to have, in contrast to the actual agonies of
the present. Un des points de Brooks, c'est que des wishful worries, donc ces espèces
d'inquiétudes illusoires-là, c'est une forme de divertissement. Et là, je trouve
que justement, c'est ça, c'est que cette peur-là, qui touche plus à la sci-fi qu'à
la réalité, puis qu'au vrai risque qui s'inscrivent dans le présent,
bien ça fit parfaitement dans l'écologie médiatique. Parce que c'est clickbait, parce que ça devient du divertissement,
au même titre qu'on consomme le crime dans les true crime, comme du divertissement.
Puis le problème avec ça, c'est que la critique pub ou la critique à hype, ça crée un environnement d'informations
qui est complètement
délétère, qui fait en sorte qu'il y a des milliards de dollars qui devraient être investis,
par exemple, dans des causes super actuelles, t'sais, comme, par exemple, je sais pas moi,
investir dans les garderies à la place d'investir dans la recherche pour une technologie super
puissante qui va être utilisée pour tuer des gens, t'sais. On détourne comme ça des fonds qui devraient nous
aider à régler des problèmes du présent.
Ce qu'on fait aussi, c'est qu'on simule
une bulle économique qui va
éventuellement crasher, comme ça l'a
déjà fait dans le passé, depuis que
ça a commencé cette histoire-là des haïs.
Quand il y a une bulle, c'est que ça l'encourage
la spéculation. Pis c'est pas bon, les bulles
économiques, là, c'est pas bon la spéculation,
parce que quand ça pète, ça déstabilise toute l'économie, hein, pis ça a des répercussions
mondiales. Même si ça pète, genre, dans la Silicon Valley, alors le ripple est fait.
Finalement, c'est que les gens qui ont du pouvoir, après, eux autres, ils sont misguided.
Ils savent pas trop où mettre leur énergie, leur temps, pis souvent, ils vont aller la
mettre à la mauvaise place. Pis tu sais, c'est drôle parce que j'étais à Radio-Canada
puis j'ai parlé avec Joël Lightbound,
qui est notre député au fédéral en charge du dossier AI,
donc qui est sur le comité permanent de l'industrie de la technologie,
puis on a parlé ensemble d'intelligence artificielle
puis j'ai vu à quel point il avait été contaminé
par ce discours-là de critique-pub.
Surtout qu'ils lobbient, eux,
s'il y a des rencontres avec ces gens-là,
ils se font fider directement par l'industrie seule.
Exactement, donc c'est
tellement dommage.
Là, je vais finir avec son article
que j'essaie de résumer,
mais il dit « We need sound information
for all aspects of life and culture »,
pas juste l'AI, parce que
finalement, ça influence les décisions
qui sont faites par les leaders, les gouvernements, puis aussi les citoyens qui participent à la démocratie.
Comment tu veux voter, comment tu veux t'orienter par rapport à ces enjeux sociétaux-là si
t'as pas les bonnes informations, si on fait juste relayer de la publicité. Le deuxième
problème que ça pose, c'est que la critique hype, ça nous distrait de vrais
problèmes réels qui sont
en train d'arriver en ce moment.
Puis ça, ça me fait penser à une
philosophie qui est quand même assez
omniprésente
dans la Silicon Valley. Donc ça peut
expliquer aussi le fait qu'on se projette tout le temps
dans le futur au lieu de
s'ancrer dans le présent. C'est le
long-termisme. Donc c'est
une forme de théorie morale qui donne toujours la priorité à l'amélioration du bien-être
de l'humanité, mais pas dans le présent, non, dans un futur très, très, très, très
éloigné. Pour des longs-termismes purs et durs, le réchauffement climatique, la crise
écologique, c'est même pas un problème. Dans la mesure où, eux, ils pensent qu'il va peut-être exister 1000-2000 humains dans je sais pas combien de millions
d'années qui vont encore survivre sur la Terre, puis ces humains-là, on va pouvoir
les chipper dans l'espace. Puis ils vont pouvoir se reproduire, puis...
Ou de les chipper sur...
Être heureux.
Sur, justement, le Metaverse, ou une espèce d'endroit numérique où est-ce qu'ils vont pouvoir être heureux. Sur justement le metaverse, ou une espèce d'endroit numérique
où est-ce qu'ils vont pouvoir être des milliards.
Ouais. Et maintenant, c'était celle
de la parole. C'était celle de la parole.
C'était vraiment un bon segment. Moi, je...
Je veux parler de live streaming.
OK, tout le monde. Le streaming, il n'y a pas
de traduction en français. On dit
insta-division, mais ici, on va juste dire le streaming.
Tout ça, ça part de la semaine
dernière, le réalisateur Harmonie Corinne,
qui a réalisé Kids, Spring Breakers,
pis d'autres films comme un...
On a regardé Kids ensemble.
J'avais vu.
Qui a fait un statement en critiquant Hollywood,
il a dit... need to but they would they don't need to but they would be smart to encourage the youth the kids
why we're starting to see hollywood crumble creatively is because they're losing a lot of
the most creative minds to gaming and streaming to gaming and to streamers like asha speed is a
movie kai sanat is a movie like but really they're so locked in on convention and then all those kids Puis il finit par dire « I Show Speed is the new Tarkovsky ». Tarkovsky qui est un
réalisateur russe qui est comme, sur Wikipédia, ça dit considéré comme le meilleur film de tous les temps.
Un génie, ouais c'est ça.
Mais lui, tu sais, il dit dans le fond, écoutons les jeunes, mais j'ai l'impression que c'est un peu le discours qu'il a tenu vraiment longtemps, tu sais, parce que son premier film, lui, il l'a réalisé à 18 ans.
Il l'a écrit puis réalisé à 18 ans.
Il parle un peu plus de ça, il dit rien n'est linéaire maintenant.
Puis ça, c'est réel parce que, oui, il parle de comment les films sont mis en marché, puis c'est quoi comme média le film,
puis est-ce que Hollywood devrait penser en dehors de la structure
de juste faire un film, puis créer des oeuvres médiatiques
qui s'inscrivent dans plus de temps, dans plus de...
Le vrai point de cette phrase, ça commence par rien de linéaire, dans le fond.
Puis ça, ça parle du streaming, ça parle de TikTok, du short-form content,
parce que oui, quelqu'un va se diffuser en direct pendant des heures en streamant,
mais qu'est-ce qui est important, c'est pas nécessairement ça.
Oui, il va y avoir des gens qui sont comme dans la communauté full intense,
mais qui vont être là tout le long, puis qui vont voir les choses linéairement.
Mais les gens, la grande majorité des gens qui consomment du contenu,
c'est streamé au États-Unis comme High Show Speed,
ils écoutent des clips, ils écoutent des clips sur TikTok.
Sur un clip sur TikTok, il n'y a aucune façon d'avoir de quoi de linéaire
qu'est-ce que tu veux dire par linéaire
mettons?
ça s'inscrit pas dans un temps
genre début, milieu, fin
c'est comme si on avait extrait de quelque chose
que tu connais pas, que t'as pas vraiment
accès, quelques secondes
que tu pouvais écouter en boucle
ben t'écoutes en boucle
tu vas écouter, mettons Aisho Speed s'en va en Europe, il va filmer une journée à Paris où est-ce qu'il
marche. Le premier clip que tu vas voir de cette journée-là, c'est le clip le plus inflammatoire,
c'est le clip le plus viral. Genre? Genre lui qui se met à japper après un chien pis le chien qui
le mord, tu comprends? Exact. C'est genre ça H.O. Speed, non mais c'est ça le contenu d'H.O. Speed.
Ouais, ouais, ça marche, c'est inflammatoire. Là moi qu'est-ce que je veux faire avec ce
segment, c'est juste faire une espèce d'histoire de comment le live streaming est passé d'espèce
d'affaire niche de jeux vidéo, de donjon dragon, de nerd pis c'est devenu la forme de médias la
plus dominante pour la génération Z. Les plus grosses icônes de la génération Z c'est des
streamers, sur les gars plutôt, mais ça commence à quand même devenir populaire chez les femmes aussi, mais je dirais que c'est vraiment les hommes qui l'ont
comme embrace en premier, mais tu sais, comme Kysonat qui est un autre gros streamer américain,
a quand même une grosse audience féminine qu'il n'y avait pas au début. Ces gars-là,
les streamers les plus populaires au monde, moi, ils étaient pas vraiment sur mon radar,
mais tu sais, j'ai vu des clips d'eux qui se promènent dans les rues, ils peuvent même pas marcher.
Ça génère des commotions, les foules, ils s'arrachent, ces gars-là, il faut qu'ils appellent la police, puis même la police n'est pas capable de les protéger.
C'est comme pire que le pape, il faudrait qu'il y ait une pape mobile, mais même ça, ça serait pas assez.
Il y a des émeutes.
Littéralement, à New York, l'année dernière, Casey Nutt qui a fait un giveaway de PS5, qui a créé littéralement une émeutes. Littéralement, à New York, l'année dernière, Casey Nutt a fait un giveaway de PS5,
qui a créé littéralement une émeute à Washington Square Park.
Le live streaming, c'est-à-dire se diffuser en direct sur Internet,
s'est popularisé régionalement en étant associé au monde du jeu vidéo.
Mais comme même à sa genèse, au début des années 2010,
il y avait déjà plein de formes de contenu qui se faisaient en live streaming.
Il y avait des débats, il y avait des shows de cuisine, c'est juste que le bandwidth était moins important, c'était pas en
HD, pis c'était pas sur des plateformes mainstream, c'était sur des sites qui étaient comme un peu en
marge de l'internet. Mais il y a des gens qui se diffusaient sur internet même dans les années
2010. Après, c'est vraiment dans le monde des jeux vidéo que c'est devenu incontournable,
comme dans la discussion, dans les médias, c'était tout en ça qu'on parlait de Twitch. Twitch qui
s'est vraiment mis autour du jeu vidéo sur les gens littéralement
qui vont se diffuser en train de jouer au jeu vidéo
pis des gens qui vont regarder
même moi à ce moment là quand c'était ça qui était populaire
je me rappelle j'avais un coloc
qui regardait tout le temps un streamer jouer à League of Legends
j'étais comme qu'est-ce que tu retires
de regarder quelqu'un jouer
même moi j'avais comme un espèce de regard
où est-ce que je comprenais pas l'attrait
de regarder quelqu'un qui stream, qui joue à un jeu vidéo.
Parce que je me suis dit « Pourquoi tu ne vas pas juste jouer aux jeux vidéo? »
Ça me fait penser qu'en j'étais petite et que j'allais chez mes voisins et qu'ils jouaient à King Kong.
À King Kong?
Oui, et jamais ils nous passaient les manettes, jamais ils nous laissaient jouer.
Donc, j'étais condamnée à les regarder jouer.
Ça devient une forme de divertissement.
Oui, parce que surtout, si on regarde un streamer sur
Twitch qui joue aux jeux vidéo, lui, ça devient
un animateur. Il y en a beaucoup des gens qui
se filment en train de jouer aux jeux vidéo. Pourquoi il y en a certains
qui deviennent populaires? C'est parce qu'il y en a qui sont plus
divertissants que d'autres. En fait, toi,
t'aimes ce jeu vidéo, mais tu veux faire
tes devoirs en même temps que
regarder quelques jeux vidéo, tu vas choisir
c'est comme une performance, en fait, ce streamer.
Parce qu'au début, c'était centré autour de la performance
dans le jeu vidéo, on regardait les gens qui étaient
les meilleurs, mais il y a eu un flip qui s'est
opéré où ça ne dérange pas si tu n'es pas le meilleur
on va regarder la personne qui est la plus divertissante
ça c'est avant que, ça c'était
quand les jeux vidéo dominaient le streaming
c'est vraiment encore, c'est avant la COVID
il y a vraiment un shift qui s'est
opéré et c'est ça que je veux parler aujourd'hui sur comment
c'est devenu la forme la plus dominante de médias.
À l'origine, Twitch s'appelle Justin TV,
puis même la personne qui a créé Twitch,
quand il l'a créé, justement, il s'appelle Justin,
lui, il se streamait constamment.
Fait que lui, c'était ça.
Il avait déjà compris l'idée aussi du IRL streaming,
de donner le plus d'opportunités.
Du IRL streaming, c'est quand tu fais juste,
tu te diffuses en direct à l'extérieur, dans le fond.
Fait que tu t'en vas, mettons, au feu
d'artifice à la ronde, tu te fais juste te filmer
toute la journée. Ça, c'est du IRL streaming.
C'est très populaire maintenant.
C'est devenu populaire...
Ça a tout le temps existé, mais c'est devenu populaire
dans les deux dernières années, vraiment, parce que ça donne
place à les gens qui font de la provocation.
Ils essayent de créer des conflits en direct.
Il y a des fans, justement, comme
Aishospi de Kaisernat qui viennent créer des émeutes
à créer du contenu qui est comme visuellement
stimulant genre pis c'est tout le temps ça
l'idée avec le streaming faut tout le temps garder en tête
comme j'ai dit au début c'est pas nécessairement
d'attirer des gens sur ton stream mais c'est
de créer un moment qui va être clippable
pis c'est du clip farming
c'est de là que le terme vient qui a été popularisé
mais tu sais ça les politiciens faisaient ça avant
c'est comme si tu...
Tu sais, quand on parle de farming,
il y a beaucoup d'expressions qui utilisent cette analogie sur Internet.
Mais c'est comme si tu cultivais, pas des carottes, genre, des clips.
Des clips.
C'est l'analogie de l'agriculture.
C'est weird, quand même.
Mais c'est parce que...
Comme les lol cows.
Tu sais, genre, t'as des vaches, mais c'est des vaches à lols.
Pis tu les traites pour des lols.
C'est vrai que ça revient, ça.
Mais t'sais, le clip farming, ça existait,
ça existe encore, mais en politique,
avant ça, on va voir tout le temps des ministres qui vont
essayer d'avoir un clip
dans le téléjournal, même dans le temps,
dans les années 90, on parlait de ça comme ça,
c'est, ah ouais, on va les croiser dans le couloir
de l'Assemblée nationale, ils vont essayer de dire une formule punch,
ils vont trouver une phrase,
pis en espérant que je fasse le téléjournal,
si t'es dans l'opposition, mettons.
Fait que ça, c'est du clip-forming, en fait.
C'est comme la même chose que...
Ice Show Speed.
Ice Show Speed fait, ou que Jinxy fait,
ou que Adrian Ross fait, tous ces streamers-là
qui sont full populaires, c'est littéralement ça
qu'ils font constamment. Même moi,
quand j'ai fait un stream l'année dernière, il y a
quelques mois avec Cheyenne, avant de commencer
le stream, j'ai dit « OK, là, on clipform. »
On va faire des affaires pas longtemps, mais le but,
c'est de les mettre sur TikTok après.
Avant que ça...
Les streamers sont devenus...
Vous étiez en train de faire de l'agriculture.
OK!
C'est ça, c'est que le chiffre s'est passé
d'une espèce de médium pour les jeux
vidéo à l'endroit où est-ce que
toutes les stores vont aller sur le stream
de Kaisernat pour promouvoir leur nouvel album
ou promouvoir leur nouveau
film, comment ça s'est passé ça
c'est fou l'intéressant, ça s'est passé
par une communauté en particulier
dans l'écosystème de Twitch, le
2K Community, 2K, comment, pourquoi
qu'il s'appelle comme ça, c'est autour
cette communauté s'est créée autour du jeu NBA 2K,
qui est un jeu pour jouer au basket.
Puis cette communauté-là,
il était en dissonance avec le reste de la communauté sur Twitch
parce que c'était des gens qui aimaient la culture populaire,
qui aimaient le rap,
qui sont vulgaires,
il y a plein de décors de langage,
des décors idéologiques.
C'est pas un espace qui est aseptisé,
pis c'est pas ancré dans
les nerds, les comic books,
les jeux vidéo full intense.
Nous, on aime ça se réunir, jouer
online au basket pis parier sur ces games-là.
C'est de cette communauté-là que vient
Kaisenat, c'est de cette communauté-là que vient
High Show Speed. Si on remonte à 2021,
il faisait juste jouer au basket
sur YouTube ou sur Twitch.
Une figure qui est instrumentale là-dedans,
qui a pris cette communauté-là
pis qui l'a amené à un autre niveau, c'est un streamer
qui s'appelait Aiden Ross, qui avait 20 ans.
C'est lui qui, cette année, a fait un stream avec
Donald Trump. Mais dans ce temps-là,
lui, c'était comme le leader de la
2K community, parce qu'il jouait
au jeu NBA 2K avec
Bronny James, le fils de LeBron James.
Ils étaient amis. Fait que ça a amené
une foule de populaires. LeBron James, celui qui
est...
On en a parlé dans une émission précédente,
mais c'est une star
du basket. Moi, je ne le connaissais pas,
mais mon arrière, il m'a fait toute sa
biographie.
J'ai fait le documentary 3430
à Daphné Lebron.
J'ai passé par tous les états.
Lui, il jouait au basket.
Il jouait à touquet
avec le fils à Lebron James.
Ça a amené vraiment
beaucoup d'attention
mainstream
sur cette communauté-là.
Puis, qu'est-ce qu'il a fait
avec cette attention-là?
C'est qu'au lieu de commencer
à juste jouer aux jeux vidéo,
il a commencé à ramener
des gens sur son stream.
Fait que là,
c'est juste s'asseoir
devant la caméra
en direct sur Internet, pis parler
avec des rappers, parler avec des entertainers.
Aiden Ross. Ouais, Aiden Ross.
Tu sais, lui, là, en ce moment, il est jeune quand même, il a 23 ans.
Mais dans ce temps-là, il avait
20 ans. Ok. Pis là, il a commencé
à ramener des rappers sur son stream, pis qu'est-ce
qu'il a fait vraiment devenir plus populaire?
C'est qu'il faisait venir des rappers
qui étaient full gangsters, full hard, pis
il faisait des jokes sus. Il faisait des jokes homosexuels, il faisait comme s'il était gay devant ces gars-là pis il les
mettait mal à l'aise. Ça a vraiment été ça. C'est ça, comment on appelle ça, des jokes sus?
Sus, suspicious. C'est comme... Hum, ok, suspish. Ouais, c'est ça. Pis c'est tellement immature,
mais c'est vraiment ça qui a fait que c'est devenu viral ce gars s'est fait connaître sur tiktok parce que mettons il est avec un rapper tough genre polo g puis là
il fait des jokes c'est l'homophobie qui a fait aussi sa carrière c'est vraiment ça puis à travers
lui qui est devenu une figure emblématique qui a changé le streaming parce que maintenant les
plus gros stream ever qu'il y avait aux états unis c'était plus quelqu'un qui joue aux jeux
vidéo c'était juste quelqu'un qui ouvre sa caméra devant son bureau
puis qui est avec un rapper soudainement.
Puis là, ça a juste fait comprendre à l'industrie de la musique
l'engagement que ces streamers-là ont.
Parce qu'avoir 100 000 followers sur TikTok ou sur Instagram,
c'est même pas comparable avec avoir 30 000 personnes qui te regardent en direct.
C'est le meilleur outil promotionnel,
parce que le streaming, qu'est-ce que ça fait?
C'est que ça crée une proximité avec ton audience si tu l'entretiens,
bien sûr si tu lis le chat. Ben oui, parce que tu participes à la production médiatique en
tant que public. Tu es dans le chat, tu peux écrire. C'est ça que j'ai écrit, j'ai écrit
le chat, c'est un créateur de contenu. Comme moi, quand je streamais, le chat, c'était la partie la
plus drôle en fait de mon stream. Si j'y vraiment. Moi, c'était ça qui me faisait le plus rire.
C'est drôle parce qu'il y a un terme que j'entends jamais,
que j'avais mis dans ma maîtrise,
mais ça vient pas de moi.
Ça vient d'un sociologue
aux États-Unis, mais on dit que
sur les réseaux sociaux,
c'est l'espèce de pinacle
d'une tendance qui est née avec les McDonald's
qui s'appelle la prosommation.
Prosommation, c'est l'idée que quand tu es un consommateur de nos jours, tu es aussi un producteur. Donc tu produis du contenu
autant que tu en consommes. Exact. Fait que tu as un double rôle à jouer. Ça, ça a commencé avec la
McDonaldisation des restaurants où tu avais comme un rôle à jouer, c'est toi qui apporte ta nourriture à ta table,
c'est toi qui remplis ton verre de Coca-Cola. Quand tu es aussi un producteur, tu as plus de
liberté ou du moins tu as plus l'opportunité de personnaliser ton expérience. Comme de choisir
c'est quoi le soda que tu veux mettre, combien tu mets de glace versus combien tu mets de Coca-Cola.
Puis c'est ça qui... Non, non, non, mais cette proximité-là, c'est intéressant. Mais c'est intéressant parce que
c'est ça qui arrive avec les streamers,
c'est que le public, c'est pas un public passif.
Non, ben il y a un public passif, mais
il y a deux types de publics, il y a les lurkers,
il y a les chatters. Moi, je dirais que je suis plus une lurker.
Moi, j'ai eu des époques différentes,
j'ai déjà été lurker, mais des fois, j'ai été
active chatter, genre sur plus des streams
québécois. Mais même si t'es pas dans le chat,
si tu fais un clip de ton streamer
préféré, pis que toi, après ça, tu le dissimules
sur tes plateformes, t'es dans une
forme de production de contenu, pis
t'as un rôle participatif.
Ouais, mais aux États-Unis, ça, à grande échelle,
c'est que faire ce travail-là,
c'est même plus bénévole, c'est un modèle
d'affaires. Il y a des gens qui font des
dizaines de milliers de dollars par mois à clipper
ces streamers-là, pis en fait, ces streamers-là organisent leur clipper avec un modèle d'affaires il ya des gens qui font des dizaines de milliers de dollars par mois à clipper ces streamers là pis en fait ces streamers là organisent leur clipper
avec un modèle d'affaires qui est douteux parce qu'ils vont dire ils vont avoir dans
leur discord des jeunes des adolescents ils engagent des enfants ils les engagent pas
nécessairement ils font genre si tu arrives à avoir 5 millions de views avec
un clip voici le tarif c''est performance-based, dans le fond.
Puis toute cette industrie-là est littéralement basée
sur des adolescents qui essayent d'apprendre à faire le montage.
Wow!
Parce que moi...
Hé, ça, il faut tellement en parler, là!
Non, mais j'ai un article qui va sortir dans la presse.
Je pensais qu'il sortait ce dimanche,
mais là, il sort dimanche prochain.
Ça va dire le 15 septembre.
Puis ça parle de Roblox,
puis d'un jeu qu'on a joué ensemble
qui s'appelle Dress to Impress, puis justement, bien évidemment, c'est toujours comme 800
mots quand j'écris à la presse, j'ai pas beaucoup de temps pour parler, développer
ma pensée, mais ça parle aussi du travail des jeunes, puis quelque chose de, pour la
Gen Z, Gen Alpha, c'est quelque chose de très très très très chaud comme sujet, puis
on n'en parle pas assez.
Puis c'est ça, puis mettons Dress to Impress, c'est un bon exemple, parce que moi, qu'est quelque chose de très très très très chaud comme sujet, pis on n'en parle pas assez. Pis c'est ça, pis mettons Dress to Impress
c'est un bon exemple, parce que moi, qu'est-ce que je veux parler
aussi, c'est de l'impact de ces
streamers-là avec le format
du chat. Dans le fond, quand
t'es avec un streamer pis un chat
de milliers de gens, c'est comme si
t'as accès à plus d'intelligence. Moi, je le voyais même,
mettons, quand je streamais la politique, il y avait
tellement de gens dans ma commune que je trouvais intelligent
que quand je parlais de quelque chose,
en même temps, on se mettait tous ensemble
à réfléchir à quelque chose.
Vous aviez une forme d'intelligence collective.
Exact.
Mais ça, ça se fait aussi avec la culture.
Ça impacte plus la culture.
Quand un streamer voit la culture dans son chat,
peut voir c'est quoi que les jeunes pensent,
c'est quoi que les jeunes disent.
Ça te permet d'être plus encore tap tapped in ». En contact avec la tendance. Exact. Puis toutes ces tendances-là,
en fait, qu'on parle dans le New York Times six mois plus tard ou deux ans plus tard, de « riz », de « aura », de « gâte ».
Au moment où on en parle dans les médias d'héritage, c'est déjà un peu passé le monde. C'est ça, comme le mot «riz», ça vient de la communauté de
Kaïséna. Il disait ça avec ses amis dans son quartier, il vient de New York, il disait ça en
suivant. Pour eux, «riz», qu'est-ce que ça voulait dire? C'est quand une fille, elle a pas l'air
trop chaud dans l'idée d'être avec toi. Donc, tu la chauffes. Tu la «riz up», c'est comme un espèce
d'aspect vertical, tu «riz up». Quand le New York Times en a... C'est ça, tu la chauffes'est ça, tu vas chaud. Parce que l'air chaud, ça monte.
Exact. C'est ça. Puis quand le New York Times en a parlé, on dit que c'était « shirt for charisma ».
Fait qu'ils ont comme détourné, c'est même pas la réalité.
Oui, mais parce que les gens, mettons de mon âge, je ne suis pas vieille, mais à 34 ans quand même,
c'est tellement loin de notre culture. Oui, tu peux comprendre, mettons, les contours de...
Tu peux comprendre en gros qu'est-ce que ça veut dire,
mais jamais tu vas avoir les références précises, je pense.
Parce que pour avoir ces références-là,
il aurait fallu que tu sois dans le stream.
Il aurait fallu que tu le suives, Kaisenat, comme toi.
Moi, je le suis par TikTok.
Je ne peux pas dire que...
J'ai quand même...
Parce qu'à un moment donné, j'ai écouté ces propositions médiatiques.
Littéralement, si vous avez des adolescents, vous vous côtoyez, vous êtes enseignant ou whatever,
parlez-leur de qui c'est leur figure qu'ils connaissent.
Ils vont connaître ces streamers-là.
Moi, je sais comme c'est quoi la proposition médiatique de Kaysenet, de High Show Speed,
comme Harmonie Corinne a dû faire.
Dans le fond, c'est des longs shows de télé.
C'est non-stop, des sub-autant, des streams pendant des heures.
High Show Speed et Kaysenet...
Explique, c'est quoi un sub-autant des streams pendant des heures. Explique c'est quoi un sub-autant? Un sub-autant c'est quand tu décides que tu pars en stream puis chaque fois que quelqu'un te donne un sub, dans le fond un sub c'est pas comme un abonnement sur Instagram, c'est que quelqu'un paye, mettons sur Twitch c'est 6$ pour ne plus avoir de publicité sur le stream. Fait que là dans le fond, chaque fois que quelqu'un te donne un sub, ton stream va durer, mettons, 10 minutes
plus longtemps. Ça veut dire que...
Fait que c'est une épreuve d'endurance, mais
au final, la personne,
les personnes qui déterminent combien de temps ça va
durer ton épreuve, c'est eux.
C'est l'audience. C'est eux qui donnent de l'argent.
Pis ça, il y a des gens qui vont stream
pendant des heures, pendant des mois.
Moi, je pense que j'explore beaucoup la figure
de l'explorateur polaire, des hommes qui partaient des années, qui ne savaient pas s'ils allaient revenir vivants. Là,
tu as comme cette espèce de mise en scène de l'endurance de la masculinité à travers ces
subottens-là. Oui, mais c'est parce qu'il n'y a pas... Aussi c'est devenu, au début, il y avait
plus l'intérêt de comme justement la fatigue ou peu importe, mais là, les gens
dorment en stream. Le vrai challenge, c'est vraiment juste d'être filmé constamment.
Quand tu fais tes petits besoins. Tu t'en vas aux toilettes. Mais avant, la première
personne qui a popularisé ça, Ludwig, qui lui avait fait un sub-automne très long,
puis son sub-automne avait duré longtemps qu'il avait battu le record de Twitch
de sub
ben lui
il avait littéralement
un setup
il avait un caméra
dans sa douche
genre il y avait
plusieurs caméras
dans son appart
c'est comme une télé-réalité
pis les switcher de caméra
genre il allait dans la douche
pis il prenait sa douche
en short genre
tu sais au Québec
en ce moment
il y a comme
Lewis Lefou
qui est un des plus gros
streamers au Québec
qui est en subotan
Lewis Lefou
ouais on est allé
cliquer sur son stream
l'autre fois il était
en train de checker
son cell dans son lit, tu sais.
Ouais.
Il est pas dans
une espèce d'effort
de comme tout le temps
divertir, là.
Mais s'il y a de quoi...
Mais s'il y a de quoi,
c'est intéressant
parce qu'il y a des gens
au Québec
comme Christian Lapointe,
je pense,
qui est un metteur en scène,
en tout cas,
un homme de théâtre
qui avait fait
une grosse performance
à La Chapelle
il y a une couple d'années
qui lisait des textes
d'Antonin Artaud non-stop
pendant plusieurs jours sans...
ben en mangeant pis en buvant de l'eau
là, mais t'sais, sans jamais dormir
ou quoi que ce soit, pis là c'était comme wow
pis fallait aller le voir, pis comme quand t'allais
le voir, fallait que tu donnes des fleurs
pis qu'il y avait cette dimension-là participative
t'arrivais là pis je trouvais que ça sentait
le salon mortuaire, pis il y avait quelque chose
de très masculin, moi j'ai vu que si c'était une femme qui faisait ce genre de performance-là, ça l'aurait pas passé comme un coupôle que comme on a tellement parlé de cette performance-là
de Christian Lampointe, ou du moins dans ma petite tête de littéraire, mais comme ce
genre d'épreuve-là que les streamers mettent en scène quotidiennement, on n'en parle pas
du tout.
Mais c'est ça, mais c'est considéré comme, puis même au début c'était ça l'embûche,
c'est que c'est considéré comme low effort, low talent, low skill. Dans le fond, ça prend
pas beaucoup d'efforts, ça prend pas beaucoup le fond, ça prend pas beaucoup d'effort, ça prend pas beaucoup de talent,
ça prend pas beaucoup d'aptitude.
Tu fais juste ouvrir une caméra,
puis tu pars à streamer.
Mais quand tu vas regarder un stream de high show speed,
mettons, lui, quand il est en stream,
il est tout le temps en personnage.
Fait que c'est un acte, en fait,
qu'il fait pendant des heures et des heures.
Puis ça devient même un jeu avec son audience
de trouver quand il a brisé son personnage.
Au début, c'était comme,
est-ce qu'il est vraiment comme ça?
Est-ce qu'il est vraiment colérique,
agressif, super réactif,
impulsif? Puis à un moment donné,
avec les années, parce que lui, il s'est fait connaître il y a 16 ans. Maintenant, il y a 15 ans
même. Maintenant, il y a 19 ans.
Il y a plus de clips
de lui qui existent parce que tu vois qu'il est clairement pas
un personnage. Mais avant, c'était vraiment...
Parce que vu que son audience, c'est aussi des
adolescents, même des très jeunes
adolescents, ils n'ont aucune notion de
voir que c'est pas ce qu'ils présentent qui.
Mais comme quand moi, je voyais ça
à genre 25 ans, j'étais comme, OK,
H.O. Speed, il joue un personnage. C'était
évident pour moi, puis je le trouvais comme génial.
Genre, c'est un génie, en fait, du marketing.
Parce que d'avoir saisi ça
à cet âge-là, que dans le fond, l'Internet,
c'est juste une game de clips. Puis ça aussi, c'est une méthode
qui a été exploitée par Andrew Tate.
Parlant d'Andrew Tate, c'est Aiden Ross
qui a disséminé Andrew Tate
dans la culture des jeunes. C'est lui
qui l'a reçu sur son stream à plusieurs reprises
quand il était dans son ascension, bien
avant que ce soit dans les médias.
C'est intéressant qu'on n'en parle pas parce que finalement, ces figures-là
qui ont 20 ans, qui ont 19 ans
ont vraiment un impact culturel
énorme
ben oui
pis il a reçu
une joutée
sur ses streams
pis à travers
ses streams-là
Edwin Ross
qui avait 20 ans
qui était riche
qui avait une addiction
au lean
qui avait des problèmes
au lean
au lean
c'est de la codéenne
du sirop
qui est utilisé
comme sous forme de drogue
du lapromethazine
c'est genre une drogue
qui est quand même
peuplée justement dans le monde du rap.
Il s'entraînait pas, il est pas musclé et tout.
Puis il y a Andrew Tate qui rentre dans ses streams.
Puis leur dynamique, c'était vraiment Andrew Tate qui ramasse Aiden Ross pendant une heure,
qui lui dit que c'est un bon à rien, lui dit qu'il s'entraîne pas,
qu'il a perdu sa blonde, parce qu'à la manière où il avait de la blonde, il l'avait plus,
qu'il était malheureux et tout.
Puis Aiden qui jouait ce personnage-là de comme « Ah, un jour'à l'époque, la blonde, il l'avait plus, qui était malheureux, pis tout. Pis Aiden qui jouait ce personnage-là, de comme,
un jour tu vas m'aimer, pis tu sais, il faisait encore
ses jokes, ça, c'est-tu, les top G,
genre. À travers ça, c'est comme s'il parlait au chat
Andrew Tate. Andrew Tate, il y a 35 ans,
il savait qu'est-ce qu'il faisait, parce qu'après
les clips sont réutilisés sur TikTok,
pis on va même enlever Aiden Ross
de l'équation, c'est juste Andrew Tate
qui te ramasse toi, dans le fond, genre.
Fait que c'est devenu fou le problème, pis ça, c'est encore une fois, c'est juste Andrew Tate qui te ramasse toi dans le fond. Fait que c'est devenu full popular, pis ça c'est encore une fois
c'est 6 mois, 7 mois
avant que ça aille
dans les médias ou peu importe, fait que c'est comme ça
que ça s'est dissimulé dans la culture.
Cette méthode-là qu'Andrew Tate a compris rapidement
que les streamers exploitent maintenant,
c'est qu'est-ce qui est important, c'est pas nécessairement
où est-ce que tu sors le contenu,
c'est juste de mettre du contenu sur Internet,
pis de le laisser vivre sur Internet puis utilisé par des gens qui vont faire des clips c'est ça que je pense que
Harmonie Corinne a essayé de dire pis là il se fait ramasser on le traite de vieux jeu il dit mon nouveau
film va sortir il va avoir plein de façons de le regarder il va avoir une façon au cinéma mais tu vas
pouvoir le regarder sur ton cell il va avoir des clips parce qu'il comprend que genre c'est ça
comme l'époque en fait le fait qu'il y a pinpoint Aisho Speed en disant que c'est ça comme l'époque en fait, l'effet qu'il a pinpoint à H.O. Speed en disant que c'est lui
Tarkovsky, c'est vrai, genre c'est lui
le leader of the school, genre
s'il avait dit Kaisenat, j'aurais fait non
Kaisenat fait des choses impressionnantes parce que lui
c'est vraiment une production télévisuelle
son, oui ce qu'il stream c'est littéralement
un décor de TV dans le fond, il investit
full dans la production, il investit
il y a plein de gros stores mainstream
c'est comme la figure qui est
plus conventionnellement attractive pour les
médias, pour les compagnies de disques.
I Show Speed, c'est une figure plus problématique
parce qu'il était sur Internet à 15 ans.
Il jouait à Valorant avec une fille. La fille
l'envoyait chier. Tout le reste du chat
est raciste avec lui. Il lâche
sur la fille. Il dit de retourner dans la cuisine.
Il s'est fait ban de Valorant. Il avait 15 ans
mais il y a quand même des clips de avant.
Les gens étaient full racistes avec lui parce que sa commune
est full raciste avec lui en général.
A.I. Chospied supporte
la Palestine depuis 4 ans.
Il est tout le temps sur Internet.
Des zéros politiques, mais
il y a ça.
A.I. Chospied est plus politique que Kaysan.
Parce que A.I. Chospied a compris rapidement aussi
que l'Internet, c'est global, en fait.
Fait que, qu'est-ce qu'il fait? C'est qu'il va voir, mettons, quelqu'un dans son chat qui vient d'Albanie.
Puis là, il va parler avec son Discord, puis il va essayer de comprendre leur culture.
Puis il va décider qu'il aime l'affaire qui est la plus populaire chez tous les jeunes hommes de cette culture-là.
Fait que là, il va taper dans le nationalisme de tous ces pays européens.
Puis ça a fait en sorte que c'est une des figures les plus connues au monde.
Si tu regardes le Google Trends
de High Show Speed,
c'est mondial
comparé à Kayser Nat
que c'est en Amérique du Nord.
C'est pour ça
que quand il est allé en Europe,
il y avait des foules
contre lui
et qu'il l'empêche
de sortir en Norvège.
C'est parce qu'il a commencé
à aimer le soccer
et Cristiano Ronaldo.
C'est de quoi
qu'il n'est pas populaire
aux États-Unis
et qu'il a compris
que c'était l'affaire
la plus populaire
dans le monde.
C'est du génie en fait.
Ce gars-là,
c'est lui et son ami Slips.
C'est Tarkovski. C'est Tarkovski.
Tarkovski. Non mais c'est comme
Ingenieur, genre la carrière médiatique la plus puissante. Mais c'est ça le histoire de la
Palestine depuis genre 15 ans parce qu'il se l'est fait expliquer en en stream par des Palestiniens.
Pis il a juste comme compris avant le 7 octobre, avant le génocide,
comme juste comment c'était une cause instrumentale. Fait que des
qui voyaient des Israéliens, ils étaient comme, yo,
fui Palestine, tu sais, ils ont fait ça en vrai devant
des dirigeants, devant des gens de lobby
qui essayent de, tu sais, comme,
c'est juste du génie, c'est ça, Nado.
Mais je pourrais parler de live streaming longtemps.
Moi, je m'intéresse à cette industrie depuis
sa mainstreamisation.
C'est pour ça que j'ai streamé en 2022
196 jours, parce que c'est comme, faut que je m'inscrive dans ce chiffre médiatique-là. Il y a de quoi être puissant. Je'est pour ça que j'ai streamé en 2022, 196 jours, parce que c'est comme, il faut que je m'inscrive
dans ce chiffre médiatique-là. Il y a de quoi
être puissant. Je l'ai vu quand j'ai streamé. Même si
j'avais pas nécessairement la plus grosse audience, c'est le plus d'engagement
que j'ai jamais eu sur Internet. On a ratio
Justin Trudeau sur Twitter. On a écouté
les débats, on était 1200 à checker le débat
des chefs. Il y a de quoi être
vraiment puissant avec le live streaming
qui n'est pas exploité au Québec. Je vais
le dire à n'importe qui qui l'écoute.
Ni dans les médias d'héritage.
Non.
Tu ne peux pas passer à côté Advitam,
parce que les jeunes générations,
c'est ça qu'ils consomment.
Je me suis focussé sur des streamers américains,
mais au Québec,
les jeunes Gen Z, Gen Alpha,
vont aussi écouter des streamers français.
Hollywood sort d'une grève des screenwriters. On parle beaucoup
de l'argent dans le streaming, puis tout. Hollywood fait moins d'argent.
Ils misent juste sur du IP, en fait.
Je suis content qu'on l'a dressé avec le sérieux que ça mérite.
Charlotte à Harmonie Corinne, même si le monde y hate sur lui.
Moi, j'ai rien contre lui.
Son film était weird, c'est correct, mais...
Mais, Monner,
il faut dire que t'as pas encore regardé
Gummo. Gummo, j'ai vu
Spring Breakers.
C'est des films qui sont importants
parce que d'un point de vue esthétique,
mais d'un autre point de vue aussi,
ils ont marqué vraiment ma génération.
Exact. Mais je l'ai vu avec Kids.
Ça a marqué comme un rapper comme Mac Miller
qui a fait un album qui s'appelle Kids,
qui a des scènes de Kids dedans.
Je pense que ça va être tout pour aujourd'hui
parce que je m'en vais prendre un autobus.
Merci de nous avoir écoutés encore une fois.
C'était Café Snake.
J'espère que ça ne vous a pas fait sentir trop vieux à 25 ans.
Oui, on dit ça parce que c'est ça que Mathieu Dugal a dit à Radio-Canada,
que notre show, c'était pour se sentir vieux à 25 ans.
Genre, yo, moi, j'ai 34 ans et mon air a 27 ans.
Mathieu Dugal a 50 ans.
Non, je ne sais pas, mais peu importe, c'est comme...
Je suis content que vous écoutiez
jusqu'ici
faites attention à vous
la musique c'est par
Azulo
Azedelo
Estet Daphne B
et Munir Kadouri
ouais Bye.