Juste entre toi et moi - Lisa LeBlanc
Episode Date: June 26, 2023Lisa LeBlanc veut juste avoir du fun. Mais afin de protéger son plaisir de jouer de la musique, elle aura dû apprendre à prendre soin d’elle. L’icône acadienne parle avec abandon de santé men...tale, mais aussi de l’influence du concierge de son école secondaire et de la proverbiale question de l’accent.
Transcript
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Sous-titrage Société Radio-Canada Toi et moi, merci pour vos bons commentaires au sujet de mon entretien avec France Beaudoin.
Vous avez été plusieurs à m'écrire pour me dire que vous trouviez vous aussi que France n'avait pas du tout raison de penser qu'elle n'est pas intéressante en entrevue.
Je me permets de vous rappeler que vous pouvez nous laisser une bonne note ou un commentaire sur Apple Podcast.
Ce serait très apprécié.
Vous pouvez le faire aujourd'hui.
Vous pouvez aussi attendre
demain, parce que comme le chante mon
invité, pourquoi faire aujourd'hui
ce que tu pourrais faire
demain? Vous aurez
deviné que mon invité, c'est
Lisa Leblanc. Lisa qui a un été
très chargé devant elle. Elle sera
partout au Québec au cours des prochains
mois. Elle sera à Saint-Hyacinthe,
à Amos, à Lac-Mégantic.
Elle sera même ailleurs qu'au Québec.
Elle va présenter des spectacles à Spa,
en Belgique, à Cartagène,
en Espagne.
Elle présente cet été le répertoire
de son irrésistible album
Chiac Disco, qui est paru en mars 2022.
Je vous invite, comme d'habitude,
à lire l'article que j'ai tiré de ma rencontre
avec Lisa dans La Presse Plus, sur lapresse.ca ou sur l'application mobile de La Presse.
Et voici sans plus tarder mon entretien avec la reine du bingo et du disco, Lisa Leblanc. Juste entre toi et moi
Ça restera entre toi et moi
Pour une fois
Ça reste entre toi et moi.
Es-tu dans le jus?
En ce moment,
ben,
oui.
Oui, oui, oui.
Excusez, je ne sais plus.
Oui, je suis dans le jus.
J'ai regardé la liste de tes spectacles qui s'en viennent cet été, puis ça donnait l'impression que tu l'étais.
Oui, oui, oui, oui.
On dirait que je ne me rappelais plus qui est-ce que j'étais,
qu'est-ce que je faisais pour deux secondes.
J'étais comme...
Alors, vous êtes Lisa Leblanc, autrice, compositrice, interprète, musicienne.
Oui, oui, tout ça.
Tout ça?
Oui.
Veux-tu ajouter quelque chose à la description? Je peux faire ma petite broue puis dire réalisateur. Oui, tout ça. Tout ça? Oui. Tu veux t'ajouter quelque chose à la description?
Je peux faire ma petite broue
puis dire réalisateur.
Oui.
Réalisatrice.
Félicitations.
Oui, ça.
Merci, merci, merci.
C'est déjà beaucoup.
Quand même.
Je trouve ça cool, pareil.
Qu'est-ce que tu fais maintenant
lorsque tu es dans le jus
pour ne pas trop angoisser,
pour que l'anxiété ne monte pas
à l'intérieur de toi?
Oh, elle est là!
Elle est là, peu importe!
Moi, je suis à la recherche de conseils.
J'en aurais pas.
Oh non, tu ne montes pas la bonne personne.
Non, bien oui, oui, oui.
Il y a des trucs comme essayer
de justement mieux planifier
les choses, dire non
quand possible à plus d'affaires que dire oui.
Mais bon, en même temps,
je suis vraiment dans une belle position.
J'ai la chance de pouvoir dire non à des trucs
puis de choisir ce que je veux faire.
C'est sûr que ça, ça aide vraiment beaucoup
dans la charge mentale des fois de...
OK, c'est rock'n'roll pour les prochains,
genre, six mois, mettons.
Mais je suis contente.
Je l'ai déjà été trop dans le jus les prochains 6 mois, mettons. Mais je suis contente.
J'allais déjà été trop dans le jus,
trop busy, trop burn-out.
Mais là, je suis comme, ça va super.
C'est le fun. C'est une belle paix. Je suis contente.
Comment est-ce qu'on apprend à dire non?
À un moment donné,
t'as plus le choix.
Mais aussi, c'est comme, quand arrive le très beau problème
de trop avoir d'opportunités devant toi, je pense que d'être ban entouré puis commencer à changer l'attitude de comme, OK, parce que t'es plus en train de courir après des contrats, on va dire, entre guillemets, ou des gigs ou des projets.
La visibilité. Il faut un peu mieux choisir. Puis là, mettons, la job d'un gérant
change un peu avec ça.
De faire, OK, là, mettons,
on n'est pas juste en train de te faire essayer de vivre.
Parce qu'au début, c'est sûr que c'est ça.
T'essayes de vivre de ta musique.
C'est quand même un défi.
Tu vas prendre tout ce qu'il y a.
Pour moi, ça a été super formateur
de faire ça pendant les premières années.
Puis à un moment donné, il y a eu un switch que c'était comme, OK, on ne peut plus faire ça.
Mais le switch, il a quand même pris du temps.
Je pense que ça arrive avec tout le monde qui ont vécu comme un genre de succès
qui va quand même relativement vite.
Ou comme ce switch over-là de les vieilles affaires que tu as de bouquées plus le nouveau stuff.
Il y a comme une période de transition
qui est probablement la plus tough
parce que
t'as trop d'affaires, puis
ça n'a pas de sens non plus. Tu vas des fois
aller faire une gig de développement avec
20 personnes qui sont là, qui comme savent pas
t'es qui, puis qui care pas vraiment, puis qui trouvent
ça trop fort. Mais là, le lendemain,
tu joues au Club Soda, puis c'est
sold out, puis le monde s'en fout comme la marde.
Fait que c'est comme wow,
puis après, c'est ça.
C'est là où ça devient plus le moment de
OK, il faut qu'on fasse des décisions.
Qu'est-ce que tu veux faire long run?
C'est quoi tes
objectifs? Qu'est-ce que ça te tente
de faire de cette carrière-là?
C'est awesome, mais c'est sûr que t'as
des buts que t aimerais faire.
Qu'est-ce qu'on fait pour se rendre là?
C'est une hyper longue explication.
C'était pas si longue, ça.
Finalement, c'est ça.
Est-ce qu'il y a un sentiment de culpabilité
qui émerge au moment
où on commence à dire non,
où on se rend compte qu'il va falloir dire non
à certaines personnes, à certaines propositions?
Je me sens encore vraiment coupable dans beaucoup d'affaires
que je suis obligée de dire non parce qu'il y a plein de beaux projets
et c'est le fun.
Je suis comme « wow ».
Ou des super bonnes causes ou des amis.
Mais je suis comme « ok, je ne peux pas.
Si je fais ça, je ne vais pas survivre. »
Puis c'est ça.
Ça vient aussi avec l'expérience de faire des burn-out
et faire « on ne veut plus ça ». Personne n'aime ça, faire un burn-out, puis faire... Bien, on veut plus ça.
Personne aime ça, faire un burn-out.
C'est pas le fun.
Je le souhaite pas à personne.
On l'a vécu beaucoup,
on l'a vu beaucoup dans la pandémie.
C'était comme une personne sur trois
qui faisait des changements de carrière
aux États-Unis, ou des burn-out.
Fait qu'au plupart...
Il y a eu beaucoup de détresse dans le monde de la musique.
Exact.
Et pas juste dans la musique.
Pas juste dans le monde de la musique.
Je parle vraiment at large.
Il y a eu un gros shift, puis c'est ça. Fait qu'on l'a vu, on en a parlé beaucoup. Il y a eu un gros shift, puis c'est ça.
On l'a vu, on en a parlé beaucoup.
On ne souhaite pas ça à personne.
Ça fait repenser à toutes tes affaires
et essayer de faire des meilleures décisions.
Qu'est-ce qui va être le plus fun?
Donc, c'est quoi tes objectifs aujourd'hui?
Ce plan, ce grand plan
que tu évoquais à l'instant?
Moi, je veux juste avoir du fun.
Pour vrai, je veux juste... C'est le meilleur plan. Pour vrai,quais à l'instant. Moi, je veux juste avoir du fun. Comme pour vrai,
je veux juste...
C'est le meilleur plan.
Pour vrai, oui.
J'aime ça jouer.
J'adore faire le show
qu'on est en train
de faire en ce moment.
Je trouve ça le fun.
On a eu, tu sais,
tout le processus
de ce dernier album-là
qu'on a fait,
chaque disco.
C'est un album de pandémie
qui, pour nous,
a été un album de survie
d'une façon de comme, OK, on veut... Moi, je veux rire. Je vais avoir du fun. Je ne veux pas sentir que je travaille.
Puis aussi, personne ne s'attend à quoi que ce soit en ce moment de moi. Je veux faire ce que ça me tente, puis être complètement libre de faire ce que je veux créativement. C'est ce qu'on a fait. Puis c'est comme, pour moi, c'est une leçon de vie de comme, je vais tout le temps
faire du stuff comme ça. Je vais tout le temps
avoir du fun. Puis c'est la même affaire
avec le show, tu sais, de faire comme, OK,
qu'est-ce qu'on peut faire qui est complètement flyé,
qui va vraiment me faire vouloir
revenir, faire des shows,
retourner sur la scène,
de faire en sorte que ce soit le plus le fun
possible, justement. C'est comme, on est chanceux,
on joue de la musique, on veut pas que ça file comme de la job. C'est comme on est chanceux, on joue de la musique,
on veut pas que ça file comme de la job.
C'est pas ça qui est le but, tu sais.
Est-ce que ça t'est souvent arrivé de te sentir comme si t'en allais à l'usine en montant sur scène?
Mettons vers la fin de la tournée,
comme avant que je prenne une sabbatique en 2019,
c'est pas comme aller à l'usine.
Il y a rien comme ça, là.
Mais tu sais, il y avait une fatigue
de tout le temps faire la même chose.
Parce que mettons, on avait fait, je sais pas moi,
comme 450 shows.
C'est comme à un moment donné,
il y a rien que so much que tu peux faire
avec un set list que t'as.
T'as 25 tonnes à choisir.
Un moment donné, c'est comme,
c'est bien beau, mais là, j'ai besoin
de faire autre chose.
Je suis tannée.
Mon pire cauchemar, c'est toujours d'être blasée.
J'en ai vu du monde blasé en masse dans la vie,
puis c'est vraiment pas ce qui m'inspire.
C'est pas le fun d'être autour du monde blasé.
Je trouve ça vraiment triste.
Surtout quand ça vient à la musique.
Puis là, c'est comme, bien, on peut pas faire ça.
Je vais faire autre chose. Il faut que j'arrête. C'est comme... Non, on ne peut pas faire ça. Je vais faire autre chose.
Il faut que j'arrête.
C'est ça, la sabbatique qui est arrivée
juste au bon moment.
Puis j'ai juste eu le goût
de commencer à faire des shows en 2021.
Ça a pris vraiment du temps
qu'à avoir le goût de retourner.
Comment t'expliques que tu...
que tu t'étais rendue dans cet état-là,
à ce moment-là, à moins goûter à la magie du spectacle?
Comme je dis, de la répétition.
À un moment donné, c'est sûr que quand tu fais 300 shows
du même show, mettons, sur un 3 ans,
avec un burn-out au milieu de là-dedans,
d'avoir eu à annuler des shows, il y a de quoi comme de moins...
Je sais pas, on est partis avec un...
Ça a commencé Rocky, déjà.
Fait que, tu sais, c'était comme...
Il était juste temps, je pense.
Puis, tu sais, ça faisait 10 ans aussi
que je roulais, roulais, roulais.
C'était comme, OK, depuis 2012,
quand on a sorti un album, le premier album,
ça a marché, je suis tellement contente, reconnaissante.
On est partis sur des tournées non-stop, non-stop, non-stop
jusqu'à 2018. On n'a jamais arrêté pendant tout ce temps-là. on est partis sur des tournées non-stop, non-stop, non-stop
jusqu'à 2018.
On n'a jamais arrêté pendant tout ce temps-là.
Il était temps, là.
J'en ai fait beaucoup, mettons.
À quel moment est-ce que tu as compris que ton premier album
et que la chanson Aujourd'hui ma vie c'est de la marde
était devenu un phénomène qui te dépassait largement? Dèshui, ma vie, c'est de la marde » était devenue un phénomène
qui te dépassait largement?
Dès que ça arrivait, c'est fou
de penser qu'il y a une toune, tout d'un coup,
que là, tout le monde est là, puis ils connaissent,
puis c'est comme, on dirait que ça arrive
juste une fois dans une vie, un coup de main.
Et si ça arrive une fois dans une vie,
en plus, tu sais, c'est comme ça a été tellement
intense, puis le fun,
puis tu sais, comme j'ai eu des histoires pas d'allure avec cette toune-là.
Des moments qui me parlent des expériences
qu'ils ont eues autant drôles
que quelque chose d'hyper dramatique.
J'ai eu des témoignages
de moments qui étaient bagarres.
Moi, j'ai eu le cancer. Pendant mes traitements,
j'écoutais aujourd'hui ma vie sur la mort.
Ça me mettait un smile sur la face.
C'est la seule affaire qui me mettait un sourire sur la face.
J'ai survécu. Wow! Amazing! comme, wow, OK, amazing, tu sais.
Alors que toi, lorsque tu l'as écrite,
tu faisais pas face à un cancer.
Non, non, non, vraiment pas.
C'était moins dramatique, c'était moins intense que ça.
Mon affaire, ça a duré une journée.
J'ai juste écrit une toune sur une journée de marde.
Je m'attendais pas à ce que ça a été.
Pis, ben, regarde,
je suis juste reconnaissante de, comme,
qu'est-ce que cette toune-là a pu faire.
Tu sais, c'est fou, là.
Mais la première fois où t'as compris, donc,
que ça avait cette ampleur-là,
est-ce que c'est lorsque t'es allée à Belle-et-Bombe,
lorsque t'as fait ton premier club soda,
lorsque t'as joué dans tes premiers festivals à l'extérieur?
Bien, je pense, la première fois que j'ai fait, comme,
oh, wow, OK, c'était...
Justement, j'avais fait Belle-et-Bombe,
puis j'avais fait la toune. Là, c'était comme la première
fois que ça allait sur la télé.
Puis, c'est devenu comme viral.
Je suis allée faire un show
à Chicoutimi. Puis ça, c'est avant que l'album sorte.
Puis, tu sais, on jouait dans une toute petite mini-place
de comme 50 places. Puis c'était
rempli, puis le monde arrêtait pas de crier
pour aujourd'hui, même si c'est la marde. Puis j'étais comme « Hein?
Voyons donc! »
J'étais comme « C'est quoi ce qui se passe?
Puis c'est comme le premier aperçu de comme,
oh, wow, OK, il y a de quoi que je ne comprenais pas.
J'étais comme, OK, le monde connaît la toune,
ils sont venus pour la toune.
Est-ce que c'est vrai que cette chanson-là,
tu n'y croyais pas tellement au départ,
que tu ne l'aimais pas vraiment?
Non, je n'avais aucune idée que cette toune-là allait y croyais pas tellement au départ que tu l'aimais pas vraiment? Non, j'avais
aucune idée que c'était tout le temps le faire, ce que ça allait
être. Puis aussi,
j'allais pas la mettre sur l'album
puis j'allais jamais la jouer dans ma tête.
C'est juste, à un moment donné,
il y avait une personne avec qui on avait comme
vécu la même chose, puis j'avais écrit la toune au même
temps, puis on avait fini par...
Je sais pas, je faisais un show OK, puis j'étais comme
« Ah, je vais la faire pour mon ami.
Ça va être drôle.
Qu'est-ce que vous avez vécu?
On était juste comme des losers.
En fait, c'était ce qui... La toune, ça nous était arrivé aux deux.
Puis on se sentait vraiment comme des estites losers.
Puis quand je l'ai écrit, je faisais comme, je vais la faire pour lui.
Il est dans le salle.
C'était au Quai des Brumes.
Puis on faisait la première partie de Québec Redneck Bluegrass Project.
C'était malade.
Puis là, j'ai fait la toune,
puis c'était la première et la dernière pour moi,
comme que je la faisais, j'allais plus la faire.
Puis là, tout d'un coup, je me suis retrouvée
avec un Quai des Brumes au complet
qui était en train de chanter ma toune.
Personne ne me connaissait.
Ils ont appris la toune, puis vers la fin,
tout le monde chantait le refrain.
Puis j'étais comme, excusez, pardon.
C'est comme ça que ça a commencé. Puis j'étais comme, bien, yes, puis vers la fin, tout le monde chantait le refrain, puis j'étais comme, excusez, pardon. C'est comme ça que ça a commencé,
puis j'étais comme, bien, yes, je vais la garder.
Je vais continuer à la faire en show.
Puis c'est là, oui.
Est-ce qu'il y a une leçon là-dedans par rapport aux chansons?
À comment les chansons,
leur destin nous échappe?
Ça peut être vraiment des surprises.
Tu sais jamais.
Mais c'est un bon exemple. J'avais aucune idée
qu'elle allait se retrouver
comme sur un...
Je ne le croyais pas vraiment.
Moi, c'était une joke,
c'était une toune que j'avais écrite
sur un coin de table,
un peu déprimée, en crise.
Je faisais donc pitié.
J'étais vraiment piteuse.
C'était vraiment comme self-pity party,
cette affaire-là. J'étais comme, ben voy. C'était vraiment comme self-pity party, cette affaire-là.
J'étais comme, ben voyons,
c'est que ça a fait ça.
Je m'attendais zéro, zéro, zéro à ça.
Oui, des fois, ça peut être extrêmement surprenant.
C'est la dernière toune, tu penses,
qui va finir par rejoindre le plus de monde.
Accepterais-tu de me raconter la fois
où tu as chanté « We will rock you » à l'église?
Ah, t'es cute.
Ça, c'est ma tante qui me raconte ça,
mais oui, j'avais comme...
Tu t'en souviens pas?
Non, moi, je me rappelle pas de ça,
mais j'avais comme 4 ans.
Mais bon, il fallait aller à la messe dans le temps
à Rose-Herville, mon petit village,
parce que ma grand-mère était quand même assez stricte.
Puis toute ma famille était dans la chorale, dans le fond.
C'est une petite mini-église.
Il y a genre 80 personnes gros max qui rentraient là-dedans.
Mais c'est ça, oui.
Moi, j'étais « bored », bien sûr,
comme tout enfant de 4 ans à la messe un dimanche.
Puis j'avais entendu, je pense, « We will rock you »
dans une pub, puis j'ai commencé à chanter « We will rock you »
après un « Alléluia » quelconque.
Mais c'est comme ça que ça a starté.
La naissance d'une rockstar à l'église de Roserville.
Yep.
La musique, donc, c'est arrivé très tôt dans ta vie?
Oui, vraiment.
Ça vient de la famille, beaucoup.
Comme je disais, c'est niaiseux,
mais le fait qu'on allait à la messe les dimanches,
ma grand-mère habit'habitait pas loin.
Ma grand-mère jouait l'orgue à l'église.
Puis comme je dis, mes tantes, mes oncles étaient dans la chorale.
Fait que c'était toute une gang de monde de musiciens.
Fait que là, après la messe, on allait chez ma grand-mère.
C'est une famille de 16 enfants.
Comme c'est une immense famille du côté de mon père.
Tout le monde se ramassait chez ma grand-mère.
Autant de la famille que des amis de la famille.
Fait que là, t'avais des cousins, des cousines,
t'avais plein de monde.
Il y avait plein d'enfants qui couraient partout.
Ma grand-mère faisait souvent quelque chose à manger.
Puis on juste hang out là.
Puis souvent, il y avait de la musique.
Puis soit ma grand-mère jouait du piano
ou toute ma gang de mes oncles, de ma tante.
Mais mes parents aussi jouent pour le fun.
J'ai grandi vraiment dans le typique
party de cuisine acadien.
Vraiment.
Mais je trouve que c'est une grande,
grande, grande richesse.
J'ai grandi dans quelque chose d'hyper spécial
et vraiment, vraiment cool de faire.
Oh my God!
Il y avait des parties de cuisine à tous les dimanches
chez ma grand-mère. C'est juste fou.
Est-ce que ça existe encore aujourd'hui, tu penses?
C'est sûr que mettons notre génération en moins,
plus les endroits ruraux, il y en a, tu sais.
Mais moi, j'essaie d'en faire aussi.
J'ai plein d'amis aussi qui sont peut-être plus
dans le monde de la musique traditionnelle
que là, il y en a beaucoup plus.
Puis on essaie de garder ça,
parce qu'il y a de quoi de vraiment le fun,
puis juste cool de voir du monde à tous les âges
dans une maison en train de jouer de la musique
pour le pur plaisir de jouer puis de jammer.
Pour moi, ça, c'est comme le...
C'est ma chose préférée de la musique,
le côté plus dans les maisons,
en train de jammer, pour le pur plaisir.
C'est ce qui fait que j'aime autant la musique.
Loin des considérations du showbiz,
des considérations monétaires.
Zéro.
Là, mon premier amour de la musique, c'est de ça.
C'était du monde passionné
qui faisait ça pour passer le temps.
Jouer de la musique, c'était gratuit.
C'était une façon parfaite de passer
un samedi soir, c'était une façon parfaite
de passer un dimanche après-midi,
que tout le monde est de bonne humeur,
puis ça fait du bien à tout le monde.
Des fois, il y a du monde qui dansait.
Tu sais, il y a de quoi là-dedans
que je trouve vraiment précieux.
Puis tu sais, le show, c'est une autre affaire pour moi.
Les deux sont complètement différents.
Le côté comme faire des shows, monter un show,
il y a un aspect créatif et fun là-dedans que j'adore.
Mais pour moi, le premier amour, ça va toujours être
les jams que j'ai eus avec la famille et des amis.
Jouer de la musique et se donner en spectacle,
c'est deux choses différentes.
On dirait que pour moi, c'est complètement différent.
Oui, c'est conjugué, mais il y a de quoi dans le faire pour le plaisir, jouer des covers. Ça revient
à la base de quand t'as commencé à jouer.
Ta première guitare, c'était la guitare de ta mère?
Oui.
Parce que ta mère est musicienne.
Oui, ma mère a joué de la guitare, puis elle était dans un band, quand elle était jeune,
qui s'appelait The Little Rainbows.
Ça sonnait comment, The Little Rainbows?
Ils jouaient des covers des années 60,
puis 70.
Fait qu'ils jouaient comme des Beatles,
puis plein de stuff comme de même.
Ou comme les hits de ces années-là.
Puis ils jouaient comme des danses d'école,
des mariages, des soirées comme ça,
plus alentour.
Un groupe de filles?
Non, c'est elle, la seule fille.
Wow!
Puis donc, ta mère, c'est arrivé qu'elle monte sur scène avec toi?
Oui, yeah, j'essaie.
Quand elle est autour, j'y demande tout le temps de venir chanter « Crab Dinner » avec moi.
Elle chante vraiment bien, ma mère.
Elle a une super belle voix.
Est-ce que tu réalises son rêve à elle, en quelque sorte,
ou elle n'est pas allée aussi loin que ça
dans la projection avec les Little Rainbows?
Non, je pense qu'elle a tout le temps aimé faire la musique,
mais ce n'était pas nécessairement un de ses grands rêves
de faire la tournée avec ça.
Quand je lui ai parlé de ça,
je ne pourrais jamais faire ce qu'elle fait.
Toute ma famille, on est vraiment fiers de toi,
mais on ne pourrait jamais faire ça.
Parce qu'ils l'ont vu, c'était quoi,
le behind the scenes,
de tourner et tout ça.
Moi, j'ai né pour ça,
mais c'est comme,
non, non, non,
garde ta job.
Qu'est-ce que ça veut dire concrètement
être né pour ça? Qu'est-ce que ça prend pour
être en mesure de survivre
et apprécier la vie de tournée?
Faut que t'adores voyager, faut que t'adores
avoir pas nécessairement
une routine, faut que t'aimes ça
être sur une scène, pis faut pas
que tu sois trop nerveux dans la vie.
Y'a tout ça, t'sais, comme...
Pis aussi, le côté travail,
t'sais, de comme l'instabilité, entre guillemets.
C'est ça, que ce soit vraiment pas routinier,
que ça change tout le temps,
qu'il y a tout le temps des différents projets
qui arrivent à gauche, à droite,
puis que c'est pas quelque chose qui est stable, nécessairement.
Tout ça, c'est comme pour, mettons, mon frère.
Il est comme...
Je voulais jamais faire ça.
Pour le temps, je le vois avec deux enfants,
puis je suis comme, ça, c'est le vrai rock'n'roll.
Ça peut effectivement être rock'n'roll.
Yeah, je suis comme, pfff, moi,
sérieusement, je l'ai facile,
comparativement à mon frère puis sa femme.
Je suis comme, well,
good for you.
Est-ce que tu te souviens du moment où t'as
compris ou t'as décidé
que ce serait ça, ta vie, que ce serait
la tournée, la musique? Ça a été dès le premier moment où j'ai embarqué sur une scène. J'étais décidé que ce serait ça, ta vie, que ce serait la tournée, la musique?
Ça a été dès le premier moment où j'ai embarqué
sur une scène. J'étais comme, oui, moi, c'est ça
que je vais faire pour le reste de mes jours.
J'avais 14 ans, je pense.
14 ans.
13 ou 13.
Puis, j'avais...
C'était dans une fête des villages
qu'il y avait dans mon village.
À chaque mercredi, les...
Oui, en l'été, ils ont ça.
C'est comme un gazebo, puis c'est gratuit.
C'est pour la communauté. C'est tous des
musiciens locaux, puis c'est amateur.
J'avais joué comme trois covers
avec le concierge de l'école,
Normand Arsenault.
On va y revenir.
On va revenir à Normand. Il est important.
On va revenir à Normand. Il est très important dans ma vie
puis dans ma carrière. J'avais demandé à Normand Arsenault de m'accomp Normand, oui, il est très important dans ma vie puis dans ma carrière.
J'avais demandé à Normand Arsenault de m'accompagner parce que lui, c'est un super bon guitariste
puis lui, il est chansonnier dans la vie, il le fait encore.
Il est excellent.
Puis il était comme, ben oui, parce qu'il est très, très, très gentil.
Puis il a décidé de m'accompagner sur trois tunes
au petit frolic de Rogersville.
C'était quoi les chansons?
Je me rappelle plus.
J'essaie de me rappeler, mais je me rappelle pas. C'était quoi que j'avais chant Je me rappelle plus. J'essaie de me rappeler,
mais je me rappelle pas.
C'était quoi que j'avais chanté?
Je me rappelle juste que ma mère était comme,
là, je chante pas juste des lamentations.
Pas juste des chansons tristes.
Exact.
J'étais comme, ben là,
ben t'es comme, non, non, non,
faut que tu joues des affaires pépées.
Mais là, en même temps,
ça t'a bien servi, les chansons pépées.
Ça, ça m'a servi, ça m'a toujours su.
Et les lamentations aussi, en même temps.
Il y a les deux dans ton répertoire.
J'ai des papiers de lamentations et tout,
mais en tout cas, c'était mon premier show.
Je suis sortie et j'étais comme,
« Ouais, c'est ce que je vais faire pour le reste de mes jours. »
Ma mère était comme, « Tu sais, tu peux avoir un plan B,
t'as quand même 13 ans. »
J'étais comme, « Non, c'est ce que je vais faire
pour le reste de mes jours. »
Et c'est ce que j'ai fait pour le reste de mes jours.
Je relisais une entrevue. En fait, c'est un text je vais faire pour le reste de mes jours. Et c'est ce que j'ai fait pour le reste de mes jours. Je relisais une entrevue,
en fait, c'est un texte qui porte sur ta famille
qui est montée sur scène avec toi
au Festival d'été de Québec en 2017.
Oh my God, sur les plaines, toi, chose.
Puis ta mère dit dans l'article
à une journaliste du Soleil à Québec,
elle dit qu'elle te répète souvent
d'en profiter,
puis que si jamais ta carrière s'éteint,
tu pourras retourner aux études, puis ça sera pas plus grave que ça.
Je trouvais ça tellement
rempli de candeur.
C'est d'une rationalité
juste pragmatique.
Ma fille fait la grande scène au Festival d'été de Québec
sur les plans de Abraham.
Elle a raison. Quelque part, elle a raison.
C'est comme, si jamais ça marche pas, je vais faire autre chose.
Il y a de quoi de le fun aussi,
de penser comme ça, de faire comme...
J'ai pas juste besoin de faire ça dans la vie.
C'est comme, je pourrais, je ne vais pas.
Mais si jamais il y a de quoi,
on va tout le temps pouvoir s'arranger.
Il n'y a rien qui est obligé d'être pour forever.
Vous êtes combien chez vous?
Combien d'enfants? Deux.
Est-ce que tu as l'impression que tes parents ont souvent
eu à s'arranger avec ce que la vie
mettait sur leur chemin, à trouver
des solutions?
C'est clair, tu as deux enfants, je pense que tu es capable
de trouver des solutions.
Tu n'as pas le choix.
Ça aiguise le système D.
Oui, oui, oui.
Mes parents sont extraordinaires.
On a une vraiment belle relation.
Eux autres, ils ont toujours juste voulu
que leurs enfants soient heureux.
Peu importe.
C'est pas une affaire de « il faut que tu sois
successful et rockstar »
ou « t'as pas besoin d'être un médecin ».
Ça a toujours été comme « peu importe ce qui arrive,
il faut juste que tu sois heureux ».
Je trouve quand même ça vraiment beau.
Oui, puis de toute façon, t'as beaucoup de succès.
T'as beaucoup de succès depuis le début de ta carrière,
il y a maintenant plus de 10 ans,
mais il y a toutes sortes de façons
d'avoir une carrière en musique.
Il y a des gens qui ont des carrières plus confidentielles
ou qui sont chansonniers au bar du coin
et qui arrivent à gagner leur vie comme ça.
Tout ça, c'est valide.
Premièrement, ça dépend de ce que ça tente de faire.
Puis aussi, qu'est-ce que tu peux faire.
Des fois, c'est comme, bien, il y a du monde
qui ne veut pas écrire de toune,
puis ils veulent jouer des covers, puis c'est parfait.
Justement, quelqu'un comme Normand Arsenault,
que je disais, mon prof de guitare,
lui, il a fait des covers depuis forever.
Ça fait des années qu'il est chansonnier.
Mais lui, il avait sa job.
Il était concierge à l'école.
Fait que lui, il faisait les vendredis, samedis.
Puis, tu sais, lui, ça lui faisait plaisir.
Premièrement, il jouait. C'était le fun.
Le monde adorait ça quand Normand allait jouer.
Tu danses tout le temps, toute la soirée.
Aussi, c'est niaiseux,
mais c'est juste que tu te fais payer à faire ça aussi.
C'est un petit extra.
Ce qui fait en sorte
que sa job de 9 à 5
ne faisait pas que ça l'arrêtait
d'aller faire des shows
pis il y avait comme une balance là-dedans.
Oui.
Quel rôle il a joué dans ta découverte de la musique?
Pour sûr, ben, j'y dois vraiment beaucoup, là,
parce que c'est lui qui m'a appris à jouer de la guitare,
c'est lui qui m'a accompagnée pour le premier show, justement.
Pis c'est ça, quand je lui ai demandé, comme,
« Hey, ça te tenterait-tu de me raccompagner? »
Puis il était comme, « Bien oui, ça me ferait plaisir,
mais tu sais que je donne des cours de guitare,
puis tu pourrais apprendre toi-même
puis t'accompagner tout seul.
Tu serais that much plus indépendante. »
J'étais comme, « Ah, bien oui, t'as raison. »
Fait que j'ai commencé à apprendre des cours avec lui.
Il faisait des cours de groupe,
puis on apprenait vraiment comme des bases
de comment jouer des tunes sur le bol d'un feu de camp.
C'était vraiment pas théorique,
c'était vraiment comment strummer,
faire juste comme...
Juste comme après ça, tu pars,
puis tu peux jammer avec tes chums,
puis faire ce que tu veux.
Dès le premier cours, j'ai devenu obsédée,
bien raide, puis là, je faisais juste ça.
Fait que toutes les minutes
que j'avais libres dans ma journée,
je jouais de la guitare, puis c'est comme ça. Puis il a vu que j'avais libres dans ma journée, je jouais de la guitare.
C'est comme ça. Il a vu
que ça m'intéressait vraiment beaucoup.
Il me donnait
quand même d'autres pointers.
L'affaire, c'est qu'il était souvent en train de jouer
à l'école. On se croisait dans la cafétéria
et on jouait de la musique.
Il traînait sa guitare à l'école.
Oui, aussi, il y avait la classe de musique.
Il y avait plein de guitares.
Il y avait le piano.
Puis ça, nous autres, on se retrouvait tout le temps avec lui en train de jouer des tunes, tu sais, dans la cafétéria,
dans un coin quelque part, tu sais, comme...
Puis il faisait souvent des shows pour les jeunes.
Comme, tu sais, c'est vraiment une bonne personne pour les élèves.
Il était vraiment impliqué.
Donc, il a joué un rôle hyper important, Norman.
Ben oui, c'est...
Oui, oui, c'est comme...
Tu as eu la chance de lui dire?
Oui, souvent.
Il est au courant.
Oui, puis pour moi,
quelqu'un comme Normand,
c'est aussi la...
Si jamais je reviens comme...
tanné ou...
Parce que je pense qu'il n'y a aucun musicien que je connais comme qui font
ça professionnellement qui ont pas des écœurs en titre des fois où tu sais comme ça il y a des
up and down tu sais des fois que t'es comme pourquoi est-ce que je fais ça pis t'es comme
je change de carrière pis whatever pis là je repense à comme je pense à Normand pis l'amour
pur qu'il y a de la musique.
Dans les jams, justement, comme je disais.
Aussitôt, je reviens à ça, de jouer pour le fun.
Ce n'est pas une gig, c'est juste jouer des covers puis jouer des tunes des Beatles parce que j'ai un cartable.
Ça me tente de jammer.
Pour moi, ça, c'est la base de l'amour de la musique.
Ça revient tout le temps, mais donner un coup de pouce,
c'est vrai, c'est pour ça que je fais ça.
En octobre 2012, donc pas si longtemps après
que ton premier album ait été lancé,
que t'as présenté ton premier spectacle au Club Soda,
Club Soda rempli en délire,
t'accordes une entrevue à Nathalie Petrovski dans la presse.
Et tu lui parles
de ton dédain, disons,
qui se développe pour le
Vedettaria et le showbiz. Certains aspects
du Vedettaria. Tu dis
« Moi, je suis une fille qui fait des tunes.
Tout le flaflat qui vient avec le métier,
ça me fait pas vraiment triper.
Je suis trop simpliste pour ça. »
Et même si dans le milieu,
il y a plein de belles personnes,
il y a aussi une méchante gang de phonies.
Es-tu encore d'accord avec toi-même
11 ans plus tard?
Tellement!
Mais tu sais, oui.
J'ai tout le temps...
C'est sûr que... C'est sûr que j'ai pas commencé à jouer de la musique
pour faire tout ce qu'il y a autour d'une carrière en musique.
Je l'ai faite parce que j'aime faire des shows,
puis aussi j'aime créer, soit créer de la musique
ou créer justement des trucs autour du show.
Je suis complètement d'accord avec ce que je disais en 2013. créer justement des trucs autour du show ou comme, tu sais... Oui, oui.
Je suis complètement d'accord avec ce que je disais
en 2013.
Les phonies, c'est qui?
Ben non, je peux pas commencer à nommer des noms, là.
Non, mais qu'est-ce qu'ils font
qui t'agacent?
Ben, je pense que c'est juste comme quand c'est pas
sincère ou quand c'est pas recherché.
C'est sûr qu'à un moment donné, je viens
vite... Je viens vite,
je viens vite dans ma bulle puis je commence à penser à autre chose.
Quand c'est pas sincère, je pense,
il y a de quoi, ou qu'il y a pas une bonne écoute
ou quelque chose comme, tu sais,
est-ce que t'es là pour les bonnes raisons?
Es-tu vraiment... Puis ça paraît tout le temps
quand, mettons, on fait une entrevue
avec quelqu'un comme toi, qui est obviously
qui fait un énorme monde de recherche puis qui est un passionné de musique puis qui est mélomane, bien, c'est sûr qu'en mettant, on fait une entrevue avec quelqu'un comme toi, qui est obviously qui fait un énorme monde de recherche, puis qui est
un passionné de musique, puis qui est mélomane,
bien, c'est sûr que tout
le monde va plus s'ouvrir, tu sais, tout d'un coup,
parce qu'on sent confiance,
on sait qu'il y a de la recherche
de faits, mais quand c'est zéro
fait, ça se sent aussi tout de suite,
puis c'est sûr que tu vas avoir
une shitty interview, puis
ça va être pas intéressant,
puis on va commencer à jouer la cassette.
Il y a une cassette qui commence de comme,
oui, je suis très heureuse,
puis c'est normal.
C'est comme...
C'est le côté moins le fun,
mais regarde, écoute,
en même temps, c'est de quoi qui est nécessaire,
puis j'ai toujours été capable
de passer par-dessus et faire
« Il faut que je le fasse. »
Les faunés, ce n'est pas forcément des collègues
musiciens. Non.
Il y en a de là-dedans
que tu files, que tu aimes
moins. Mais après ça,
tout le monde a le droit de faire de la musique.
Au bout de la journée,
tout le monde travaille extrêmement fort pour faire de la musique. Au bout de la journée, tout le monde travaille extrêmement fort pour faire de la musique.
Il y a plein de monde que je n'aime pas leur musique.
Ce n'est pas grave.
Au bout de la journée, on fait le même métier.
Je ne peux pas être là et juger.
Oui, je peux ne pas aimer quelque chose, mais je n'irai jamais basher quelque chose en public
en sachant à quel point tout le monde travaille fort.
Puis aussi, ça juste socke.
Je trouve ça tellement pas nice de juste basher pour basher.
Je trouve ça pas productif, puis finalement, ça devient...
Je sais pas, j'aime juste vraiment pas ça.
Est-ce que ça arrive plus souvent en France qu'au Québec,
des entrevues où on sent que l'intervieweur est peut-être pas si-ce que ça arrive plus souvent en France qu'au Québec? Des entrevues où on sent que
l'intervieweur
n'est peut-être pas si intéressé que ça?
En France, les entrevues sont extraordinaires.
Ah oui? OK. Moi, j'étais en train de
basher mes collègues français.
Non, non. Au contraire, je trouve vraiment...
Je pense que les Français,
je guess, c'est une autre école
de
journalisme aussi.
C'est une autre école de journalisme aussi.
C'est une autre école de pensée,
mais je trouve, en général,
que j'ai fait des entrevues et je suis sortie et j'étais comme,
« Oh, wow, OK. »
Il y a souvent de la recherche
vraiment de musique.
Des fois, non, mais c'est juste différent.
Il y a des affaires qui peuvent être plus gossantes,
oui, quand on parle de l'accent,
blablabla.
Mais après, whatever, je sais pas.
Je suis habituée à n'y parler d'accent,
que ce soit au Québec ou en France,
ça change pas tant que ça.
Es-tu tannée de parler de l'accent?
Il y a des bonnes façons d'en parler
puis il y a des mauvaises façons d'en parler.
Ce serait quoi, les bonnes et les mauvaises?
Les bonnes, c'est quand quelqu'un est curieux,
pour de vrai.
Les mauvaises, c'est quand on'un est curieux pour de vrai. Les mauvaises, c'est quand
on imite, puis
au milieu d'une phrase. Ça, c'est pas
le fun pour peu importe qui.
Imiter l'accent de qui que ce soit, c'est jamais une bonne idée.
On fait plus ça. Mais ça aide,
je le vois de moins en moins.
Compréhensiblement, quand j'ai commencé, c'est juste
parce que ça t'arrête tellement
au milieu d'un... Parce que moi,
je remarque pas que j'ai un accent,
je parle juste, là.
C'est comme, tu sais, il y a pas de...
Je le sais, là, que j'en ai un.
Les Québécois ont un accent aussi.
Tout le monde en a un, c'est correct.
Mais non, je pense, c'est ça,
il y a des bonnes façons de le faire,
il y a des moins bonnes façons de le faire.
Mais c'est ça, je pense que quand c'est dans la vraie curiosité,
puis comme aussi, parce que ça peut être extrêmement intéressant
quand on commence à parler de l'accent,
puis aussi des différents accents
qu'il y a partout aussi.
Mettons, si on commence à deep-diver
dans les accents cadiens, c'est extrêmement intéressant
parce que là, il y a des différents parlés
dans chaque région.
Le Chiak, c'est pas monolithique.
Non, bien, le Chiak, c'est vraiment le sud-est du Nouveau-Brunswick.
Puis t'as l'Acadjoun, qui est ce que
le petit Béliveau,
la gang de la Baie-Sainte-Marie,
vraiment, en Nouvelle-Écosse.
Clark, Yarmouth,
ce coin-là. Ça, c'est
l'Acadjone. Ça, c'est hyper
cool parce que c'est comme, mettons, l'Acadjone,
c'est l'accent qui sonnerait
le plus comme l'accent des années
1600. Francophone.
C'est comme, c'est extraordinaire quand tu commences à penser. C'est comme avoir accès au plus comme l'accent des années 1600. Francophone.
C'est extraordinaire.
C'est comme avoir accès au 17e siècle à travers la langue
que les gens parlent aujourd'hui, en 2023.
Exact. Moi, je trouve ça fascinant
et fun. C'est la même chose avec le
chiac. Mettons,
chez nous, à Rogersville, le chiac
est vraiment différent que celui de Moncton.
Mon accent,
en ce moment, c'est plus Moncton que Rogersville, d'où je viens.
Tu sais, c'est plus de l'anglais mélangé avec le français.
Bref, tu sais, tu vois, des fois, c'est le fun d'en parler.
Tu sais, je trouve que là, c'est cool
quand le monde est curieux pour vrai.
C'est ça, ouais.
C'est pas comme si je t'avais demandé.
Dis-moi donc une phrase en chiac, une phrase comique.
C'est ça, c'est ça que ça me gosse.
Là, on peut-tu se le dire
tout de suite que l'hostie d'expression
« j'aime ta skirt » ou « j'aime pas
la wicca hang », on peut-tu
arrêter ça immédiatement?
J'ai jamais
entendu personne dire ça de toute
ma vie. C'est une construction, ça.
C'est une construction de je sais pas
qui. Mais on peut-tu
arrêter tout de suite?
En plus, les Québécois sont bien placés pour savoir
à quel point c'est agaçant d'entendre quelqu'un
mal imiter notre accent.
Parce que quand les Français glissent un tabernacle
au milieu d'une phrase, on trouve ça horripilant.
Ça peut être, mais c'est la même chose
pour les Québécois versus les Français.
Comme tu dis, mettons, nous, on le vit
avec ici et le Nouveau-Brunswick,
mais il y a des bonnes façons de le faire
et il y a des façons qui sont juste plus gossantes.
C'est correct.
Aussi, personne ne va mourir.
Comme si quelqu'un...
Je ne vais pas mourir.
Ce n'est pas pour moi la fin du monde non plus
si quelqu'un fait une joke d'accent.
Je ne vais pas me mettre à terre à pleurer.
Ne dénoncer sur Facebook.
Non.
Demander qu'il soit congédié.
Exactement.
Non, je ferais pas ça.
Mais c'est ça.
C'est pas la meilleure manière de s'intéresser
à la culture de l'autre.
Non.
Exactement.
C'est tout.
T'as eu la chance de travailler avec Edith Butler.
Oui.
La grande Edith Butler La grande Édith Butler
Est-ce que ça a été un apprentissage
De devoir t'imposer
Face à elle
Parce que c'est une vétérane
C'est une légende
De la chanson francophone mondiale
Elle a 50 ans de plus que toi
Édith c'est devenu
C'était déjà un ami
Mais là c'est devenu comme la famille
Avec cet album-là, puis c'est comme...
Le tour du Grand Bois.
Oui.
Magnifique album.
Merci vraiment.
C'était tellement un album spécial à faire.
Puis aussi, Édith, elle m'a donné carte blanche.
Fait que je pouvais vraiment faire ce que je voulais.
Je pense qu'il y a une fois qu'elle était peut-être comme,
« Ah, ça, j'aime moi ça. »
Puis je suis comme, « T'as raison. » fois qu'elle était peut-être comme, ah, ça, j'aime moins ça. Je suis comme, t'as raison.
Puis c'était vraiment,
elle m'a fait confiance.
Ça a été tellement naturel aussi, comme pairing,
comme veux-veux pas.
C'est comme, tu dis, ben oui.
C'est comme, of course.
C'est assez clair que tu es son héritière.
Ben, tu sais, je vais,
en tout cas, je l'aime vraiment.
Puis tu sais,
elle a des histoires incroyables
de sa carrière.
C'est comme, oh my God!
C'est une femme
extrêmement intelligente,
extrêmement charismatique,
talentueuse, généreuse.
Drôle.
C'est vraiment fun.
Hilarante.
Oh my God!
Puis, tu sais,
une conteuse, là,
comme ton argent en petits pépires, là Puis c'est une conteuse comme ton argent
en petits pépires.
C'est vraiment le fun. Ça a été
d'écouter 28 albums
d'Édith Butler, c'était quand même drôle.
Parce que tu t'es livré à cet exercice-là
avant. Je ne sais pas si tu vas être d'accord avec moi,
mais moi, je trouve que, évidemment qu'Édith,
c'est une icône en Acadie, au Québec,
en France, mais on ne l'apprécie peut-être pas
à sa juste valeur. Il y a comme
une certaine partie d'édit qu'on célèbre,
l'édit qui fait le party, son répertoire
festif. C'est gros, gros, gros
album. Mais ses premiers albums, la fin des
années 60, début des années 70,
sont magnifiques, beaucoup plus folk, puis il y a là-dedans
tout un répertoire qu'on célèbre peut-être un petit peu moins.
Oui. Puis aussi, c'est
un encyclopédie
de musique traditionnelle.
Il y a eu...
Elle, elle avait fait sa thèse...
À l'Université Laval.
À l'Université Laval.
Puis je pense qu'ils sont disponibles,
à ce stade-là, toutes les archives qu'elle a faites
de bonhommes, de madames dans son coin,
à Pocketville, elle avait été...
Elle a fait du collectage, oui.
Oui, elle a fait beaucoup de collectage.
Fait que, tu sais, c'est super intéressant aussi
quand tu commences à y parler de ça. Moi, il y avait... C'était tout que, tu sais, c'est super intéressant aussi quand tu commences à lui parler de ça.
Moi, c'était tout ça pour moi.
C'était comme...
Pour moi, il y avait comme un côté d'Édith
que j'étais comme...
J'ai tout le temps voulu l'entendre,
mettons, avec mon band.
Tu sais, j'étais comme, j'aimerais ça,
comme je l'entends, je le vois.
Même avant qu'on l'avait fait,
j'étais comme...
Je savais déjà à quoi ça allait ressembler.
C'est comme, bien oui, il faut que ça arrive.
Fait qu'à force de la convaincre,
bien là, finalement, elle était game.
Mais c'est ça.
Fait que tu sais, il y a des excellentes tunes
que j'étais comme, ça mérite d'être réarrangé,
comme, ça mérite d'être revisité,
puis comme, je sais pas,
l'amener à, selon moi, sa juste valeur.
Fait que c'était ça, le trip aussi. Pourquoi est-, l'amener à, selon moi, sa juste valeur.
Fait que c'était ça le trip aussi.
Pourquoi est-ce qu'il y en a aussi peu, selon toi,
des jumelages intergénérationnels
de ce genre-là entre artistes?
Parce que dans votre cas, ça a très bien fonctionné,
puis c'est un bel exemple d'à quel point
ta perspective a pu mettre en lumière
quelque chose chez Édith qu'on voyait peut-être
un petit peu moins.
Ouais. Bien, je sais pas.
Moi, c'était tellement naturel.
C'est comme... C'est même pas un truc d'inter, je ne sais pas. Moi, c'était tellement naturel.
Ce n'est même pas un truc d'intergénérationnel.
Pour moi, c'est juste... Bien oui, il y a quelque chose de comme...
Of course, c'est un vétéran.
C'est quelqu'un qui a pavé le chemin.
Je ne vois pas vraiment beaucoup d'Acadiens.
Puis elle, puis sa gérante, Lise Aubu,
ils ont tellement fait.
Lise, c'est quelqu'un qui devrait être vraiment célébré.
Elle a fait énormément pour l'Acadie.
Plus le côté aller chercher des bourses à Musique Action,
c'est elle qui a mis en place d'avoir des bourses hors Québec
pour faire des albums.
Parce qu'obviously, on est des minorités,
alors on a besoin peut-être un petit coup de pouce,
vu qu'on est plus spread out.
En tout cas, c'est quelqu'un qui est vraiment importante
et qui n'était pas acadienne,
qui était québécoise,
mais qui tombe en amour avec l'Acadie.
C'est deux femmes extraordinaires.
C'est laquelle ta ville américaine préférée?
Ville américaine préférée? Lafayette.
Lafayette, oui. En Louisiane.
Oui, vraiment.
C'est comme si j'étais en Moncton.
C'est vraiment fou, mais en Louisiane.
Puis la musique occupe une grande place là-bas?
C'est immense. Puis c'est hyper intéressant aussi
parce que t'as quand même toute l'histoire acadienne.
C'est parce que, bon, les Cajuns,
c'est des Acadiens à la base.
On vient de toute la même place.
Pendant la déportation des Acadiens en 1755,
il y en a eu beaucoup qui sont repartis
soit sur la côte est des États-Unis.
Il y en a qui se sont retrouvés en Louisiane
parce que c'était un territoire français.
Puis après, bon, il y a du monde qui est venu directement de la France aussi.
En tout cas, il y a de quoi de super intéressant
puis vraiment le fun d'aller en Louisiane
quand tu es Acadien venant du Nouveau-Brunswick
parce que premièrement, tout le monde sait c'est où.
Puis ils savent l'histoire aussi de comme,
bon, bien, nous, les Cajuns,
les Cadiens, on vient de là-bas.
On vient de chez vous.
Les gens se ressemblent. C'est vraiment weird.
C'est les mêmes noms de famille.
Il y a plein de Leblanc.
Il y a plein de Martin,
de Richard.
Tu vois les ressemblances
familiales. C'est vraiment bizarre.
J'arrive à Lafayette, puis je suis comme,
c'est toutes mes matantes.
Il y a toute l'air de mes matantes ou mes cousins.
C'est weird.
Puis il y a de quoi de semblable dans la simplicité
puis l'accueil.
Mais t'es dans le sud des États-Unis aussi.
Puis là, t'as toute l'influence créole,
puis la musique qui est juste comme folle.
Puis t'sais, tout aussi avec l'histoire espagnole.
Tu sais, tu as tout ça.
C'est un melting pot de plein de cultures.
Puis c'est vraiment intéressant
puis vraiment le fun.
J'aime ça.
Puis tu as souvent joué là-bas.
Oui, on était là en avril, justement,
pour le Festival international de la Louisiane
qui est chaque année.
Puis c'est mon festival préféré au monde, vraiment.
On est allés, je pense, comme sept fois à ce festival-là.
Autant comme touristes que comme pour aller jouer.
Puis ils ont aimé ta version du disco.
Oui.
Yeah, finalement, c'était vraiment le fun.
C'était mon festival préféré cette année.
En tout cas, quand on jouait.
C'était vraiment, vraiment tripeur.
Ton premier album est paru en 2012, le deuxième en 2016,
puis chaque disco, lui, est paru en 2022.
Donc, il y a quand même plusieurs années
qui séparent chacun de tes albums.
Là, je le dis comme sur le ton d'un reproche.
Je suis pas en train de te faire un reproche du tout.
Mais selon les standards de l'industrie,
c'est quand même plusieurs années.
Tu as tourné beaucoup, tu l'as évoqué tantôt,
tu as présenté beaucoup de spectacles.
Mais quel genre de rapport as-tu avec l'inspiration?
Est-ce que c'est quelque chose qui existe, l'inspiration?
Est-ce que tu crois en ça?
Pour moi, la création et l'inspiration,
elle vient quand tu t'assis à la table
et que tu mets à écrire.
Mais des fois, il y a des affaires qui popent,
une fois de temps en temps,
je vais l'écrire
juste pour ne pas oublier.
Même chose musicalement.
C'est comme un weird phénomène
parce que n'importe quoi
peut être super inspirant.
Des fois,
je peux aller prendre une marche
et je vois un dude
qui fait quoi weird
et je suis comme
« All right, cool,
j'écris ça. »
Ou beaucoup
sur des discussions que j'ai,
comme observations sur qu'est-ce qui se passe.
Ça peut être plein d'affaires,
mais sinon, ça vient en s'assisant là
puis en le faisant là.
Mais est-ce que tu as vécu ce qu'on appelle
le syndrome de la page blanche après le deuxième album?
Oui, puis c'était parce que j'essayais trop.
Comme je l'ai vécu... OK, il faut essayer, mais pas trop. Il ne faut pas trop forcer. Je'était parce que j'essayais trop.
Je l'ai vécu.
Il faut essayer, mais pas trop.
Il ne faut pas trop forcer.
Je ne sais pas comment l'expliquer.
En fait, c'est comme quand ça force trop,
c'est parce qu'il y a peut-être de quoi
à changer.
C'est ce que j'ai vécu.
Pour moi, c'était en 2019
que j'avais pris une sabbatique.
Pendant ce temps-là, j'essayais, j'essayais,
j'essayais d'écrire et j'étais misérable.
Probablement parce que
un, je le faisais parce que je me sentais mal
puis je me disais, OK, il faut que j'écrive, il faut que j'écrive,
il faut que j'écrive. Puis je me trouvais
tellement poche. Ce que j'ai écrit, c'était
tellement pas bon. Je me suis dit, voyons
donc, ça se passe pas. Puis là, bon,
il y a eu la pandémie puis tout ça.
Puis là, j'ai commencé à faire Belinda
pour...
Ton alter ego animatrice de bingo.
Exact, oui.
Pour mettre en contexte, dans le fond...
Ça m'irrite d'être mise en contexte.
C'est un peu random.
Merci de faire mon travail.
On va mettre ça en contexte parce que les gens,
ils ne comprendront pas.
On est là pour s'aider.
Très bienveillante avec moi.
Dans le fond,
on a commencé le bingo avec Joanne
pendant la pandémie.
C'est mon chum, Benoit Morier,
puis moi...
Joanne, c'est ton chum.
Joanne, c'est mon chum, oui.
Là, Ben, il avait commencé un moment donné...
On avait eu une soirée amateur à Moncton
qu'un de nos amis avait commencé à faire.
C'était super fun.
C'était juste juste plein de chums
qui font leur
« talent ». C'est juste
vraiment au secondaire.
Ça, Ben, il était comme
« Je vais aller faire un sketch ».
J'ai mon personnage de Joanne,
qui est une liseuse de bonne fortune
qui lit l'avenir dans des toasts.
Il était comme « Je vais aller faire ça ».
Il est allé faire un sketch. C'est vraiment secondaire. Je l'aimeir dans des toasts. Fait que là, il était comme, je vais aller faire ça. Il est allé faire un sketch.
Vraiment, genre, secondaire.
Je l'aime déjà, Benoît.
Personne magnifique, vraiment.
Fait que là, il était comme, OK, je vais aller faire ça, ça, c'est ça.
Il est arrivé avec son toaster.
Il a fait en Johan.
Il a demandé à quelqu'un de venir.
Il lit son avenir dans les toasts.
Puis après ça, c'était ça son sketch.
Fait que là, Johan existait, c'était un magnifique personnage.
Puis on était comme, en fait, il y a un bingo.
Là, c'est comme début pandémie.
Toutes les affaires sont annulées, on est tous déprimés,
puis on capote tout.
On était comme, en fait, il y a un bingo sur Facebook Live?
Comme, ça serait drôle.
On avait fait deux shows sur Facebook Live,
puis on était comme, bon, bien, je pense que c'est beau.
C'est le fun, mais ce n'est pas si le fun que ça.
Le premier était le fun.
Le deuxième était all right.
On était comme, non, that's it.
C'est fini.
On a fait un bingo pour nos chums.
Ça va être drôle.
Envoyez-nous vos cartes par Messenger.
Je ne sais pas trop. On va les checker.
Là, on avait des amis.
Il y a un resto vraiment bon qui s'appelle Notre-Dame de Parkton, à Moncton,
qui faisaient leur propre bacon.
Eux autres, c'est des hardcore bingo fans.
Ils sont comme, nous autres, on va vous donner
du bacon comme prix.
On était comme, wow!
Le meilleur bingo de l'histoire.
Oui.
On a plein d'amis qui ont joué
avec nous sur Facebook Live un bingo et qui ont joué avec nous, genre, sur Facebook Live,
un bingo, puis qui ont gagné du bacon.
Là, on est comme, man, c'était dommage fun, ça.
On refait tout ça.
Puis là, c'est comme ça que le bingo avec Joanne est né.
Fait que là, on a commencé à en faire de plus en plus.
Tout d'un coup, on faisait des festivals.
Un moment donné, il y avait genre 900 personnes
qui regardaient le bingo puis qui jouaient.
C'était comme voyons donc! On a commencé,
puis c'est comme ça, l'affaire, c'est que
entre les rondes, on avait besoin de musique
pour checker les cartes. Fait que là, c'est comme ça,
on a commencé à écrire notre propre
musique de bingo.
Parce que les lois de copyright,
sur Facebook, tu pouvais pas mettre la musique qui existait
déjà. T'aurais même pas pu chanter tes chansons
à toi. Non, j'aurais même pas pu mettre ma propre
musique parce que ça nous aurait coupé.
Fait que là, on était comme, cool,
on va commencer à faire notre own musique.
Puis c'est comme ça que Belinda est née,
le alter ego bingo,
qui est comme une genre de waitress des années 60
avec bien du sass, bien de l'attitude.
Fait que là, j'ai commencé à écrire des tunes de bingo,
un peu genre cheap 90's dance.
J'ai fait une tune,
Next Thing You Know, j'avais 12 tunes de bingo d' peu genre cheap 90's dance. J'ai fait une toune. Next thing you know,
j'avais 12 tounes de bingo
d'écrire comme Belinda.
Puis on avait plein de tounes de bingo. Je pense qu'on a
30 tounes de bingo que tous nos chums
ont fait. Ça n'a juste pas de bon sens tout ce qui est arrivé
avec cette affaire-là. Puis j'avais du fun
parce que j'écrivais une toune par semaine.
Puis tu sais, j'écrivais
avec un synth puis un
drum machine. Puis c'était juste dr drôle pis je parlais de bingo, comme en s'entendant, il y avait aucune pression whatsoever. Personne n'avait tonnes. » Même si ça parle de bingo, là. J'ai écrit 12 tonnes de bingo, puis j'ai eu du fun.
Je suis comme, OK, c'est comme ça qu'il faut le faire.
Ça a ouvert aussi la porte à des collaborations.
On a fait des collaborations avec Catherine Noël,
des Hey Babies, puis Miko.
Des hôtesses du lave.
Oui, exactement, Miko Drouin, des hôtesses du lave.
Je suis comme, OK, les collaborations comme ça,
on va essayer de faire de quoi comme Lisa,
mais pas de bingo,
puis je vais aller chercher des collaborateurs.
C'est comme ça que tout ça a commencé.
Mais comment est-ce que t'as pu oublier
que c'était le fun de faire de la musique?
Bien, c'était comme si c'était pas forçant.
Tu sais, parce que pendant des années,
j'écrivais tout seul.
Puis là, écrire tout seul, je trouvais ça tellement boring.
J'étais comme, voyons. Je me trouvais
poche. C'était juste déprimant
à le faire. Puis là,
tout d'un coup, je suis allée chercher
Miko Roy, justement, puis Léon Bourgeois,
des hôtesses, puis
Ben. Puis sur les quatre,
on a commencé à jammer. Puis on était comme,
on va essayer un truc disco
pour le fun.
C'est une contrainte.
Si ça marche pas, au pire, ça marche pas, c'est pas grave.
Puis finalement, au bout de trois jours de jammage,
on avait cinq tonnes.
Puis j'étais comme, OK, c'est le fun, on continue.
Tu sais, c'était effortless, c'était facile, c'était le fun.
On était en gang, j'avais pas la pression de le faire tout seul.
Puis là, c'était comme, oh wow, fun.
OK, on continue.
Il y a une chanson sur chaque disco qui s'intitule « Anto pis moi pis la corde à bois » la pression de le faire tout seul. Puis là, c'était comme, ah, wow, fun. OK, on continue.
Il y a une chanson sur chaque disco qui s'intitule « Anto pis moi pis la corde à bois »,
qui est plutôt guérette en apparence,
mais dont le texte est assez sombre.
Tu dis que tu pourrais aller rejoindre
les miettes de chips pis les motons de poussière
dans ton divan,
pis que tu pourrais même être aspiré par la balayeuse,
pis que ce serait pas grave.
Oui.
Est-ce que c'est une chanson qui parle d'idées suicidaires?
Non, pas, quand même pas jusque-là.
Mais bien sûr, de dépression, de burn-out et tout ça.
C'était vraiment le...
Ouais, ça a définitivement été une grosse affaire.
Ça a tout le temps été quelque chose
qui a fait partie de ma vie aussi, la dépression.
Ça a fait des années et des années, depuis que j'ai 14 ans,
que je fais des dépressions saisonnières.
Entre le moment aussi d'avoir enfin des médicaments,
puis tout ça, c'était dans ce moment-là,
c'était comme un peu dans le tourbillon
de faire une acceptation de comme,
OK, je le fais, j'ai des médicaments.
Si j'étais malade, je prendrais des médicaments.
Si mon cerveau est comme ça,
c'est correct. Ça va m'aider
à vivre tellement mieux.
Puis comme de fait, my God, ça a tellement changé
ma vie. Je suis comme, wow, OK.
Pourquoi je n'ai pas fait ça avant?
Mais bon, c'est un cheminement.
C'est en rétrospective que tu as compris qu'à partir de 14 ans,
tu as fait des dépressions saisonnières
ou tu le savais déjà à ce moment-là? Oui, ça fait depuis que j'ai 14 ans que je le sais tu as fait des dépressions saisonnières ou tu le savais déjà à ce moment-là?
Oui, ça fait depuis que j'ai 14 ans
que je le sais que je fais des dépressions saisonnières.
C'était bad, surtout quand j'étais ado.
La musique m'a vraiment aidée.
La musique m'a vraiment...
C'est cliché à dire, mais elle m'a sauvé la vie pour de vrai.
C'est vraiment comme pour moi, il y a un avant et un après.
C'est ça.
Entre le piment et la corde de bois,
finalement, je parle beaucoup de ça.
À quel moment est-ce que tu as pris la décision d'aller consulter?
Je consulte depuis un bout,
mais de prendre un médicament, c'était 2020.
C'était vraiment la pandémie.
C'est récent.
Oui, la pandémie a bien accéléré le processus.
J'étais comme non, non, non, ça ne se passe plus.
Il faut qu'il y ait de quoi qui change
parce que tu ne peux pas vivre comme ça.
Ce n'est pas le fun.
C'est ça.
Avant, tu refusais parce que ce n'était pas nécessaire?
Je trouve que c'est mieux.
Je trouve qu'on commence vraiment
à en parler de plus en plus.
De la dépression, des médicaments puis le fait que c'est correct,
puis que c'est juste
comme le cerveau, il est comme il est,
puis il y a du monde
que c'est pas une affaire
de faire plus d'exercices.
J'ai tout fait de ces affaires-là.
C'est comme, c'est vraiment...
Puis je le sens, c'est comme à chaque mois,
je suis comme, ah oui, le mois d'avril est là, c'est beau, ça commence.
Puis moi, c'est le contraire que du monde, C'est comme à chaque mois, je suis comme, ah oui, le mois d'avril est là, c'est beau, ça commence.
Puis moi, c'est le contraire du monde.
C'est le printemps-été, moi, plus qu'hiver.
Fait que là, tu le sens à chaque fois.
Tu le sais, il y a de quoi qui se passe. C'est de l'anxiété qui est plus...
Puis de le comme...
Voyons, comment ça, j'ai plus le goût de rien.
C'est comme, c'est chimique, là.
C'est juste ça qui arrive.
Mais on en parle de plus en plus.
Moi, la décision s'est faite
quand j'avais l'impression
que je ne pouvais plus vivre de même.
Je m'endure pas.
Je ne peux pas continuer comme ça.
C'est too much.
Je ne peux pas commencer à faire des crises de panique
trop souvent.
Ça va, comme chitaner.
C'est ça qui t'arrivait.
Dans les derniers temps, oui.
En fait, j'ai commencé à faire des crises de panique,
puis c'est là que j'étais comme, ça, ça se peut plus.
J'ai besoin d'un antidépresseur pronto.
Puis tu sais, c'est la pandémie aussi.
C'est sûr que c'était comme, wow,
comme l'isolement, tout ça.
Fait que c'est ça, oui.
C'est là qu'a été la décision,
parce que c'était comme le pire que ça avait jamais été. Puis ça a
changé ma vie. Je souhaite
qu'on s'informe le plus possible puis que
ça devienne de moins en moins tabou.
Qu'on en parle de plus en plus. Si jamais ça peut
inspirer quelqu'un, tant mieux. J'aime mieux
d'en parler ouvertement comme...
Tu sais, j'aurais voulu que mes idoles
m'en parlent. Faisent comme « Ah, OK.
C'est normal.
Merci d'en parler ouvertement.
Merci à toi d'ouvrir la porte.
Quand t'as vécu tes burn-out,
à quel moment t'as eu l'impression
que là, tu vivais quelque chose
qui te dépassait la normalité,
que t'avais touché le fond du baguette?
C'est parce que t'es plus du monde.
C'est comme pour vrai, t'es tellement plus du monde,
t'as pas d'allure. Personne veut être autour de toi. Pour vrai, tu n'es tellement plus du monde, ça n'a pas d'allure.
Personne ne veut être autour de toi.
Toi, tu ne veux pas être autour de toi.
Tu es écoeuré.
C'est juste une fatigue qui file chronique.
C'est une fatigue qui est alourdissante
et qui enlève le goût de tout plaisir.
Un burn-out.
Puis aussi, c'est comme l'anticipation
de tout ce qui vient.
C'est une anxiété qui est « through the roof ».
C'est comme ne plus être capable de faire quoi que ce soit.
Aussi, il y a de quoi dans l'over-fatigue.
Tu essaies de te reposer, mais là, tu ne vois plus personne.
Tu ne sors plus.
J'étais comme « OK, je ne pourrai pas. »
Je suis vraiment « straight » pour ce temps-ci.
Je ne voyais plus personne, mais je faisais juste travailler.
Ce n'était pas le fun.
Un moment donné, tu touches le fond puis c'est ça
il faut qu'il y ait quelque chose qui se passe
il y a un moment où il faut que tu prennes la décision
d'appeler ton équipe et de leur dire
s'il vous plaît on annule tout
on a annulé des tournées
je me rappelle je suis allée chez mes parents
j'ai conduit jusque là c'est'est comme la pire drive de toute ma vie
de Montréal. C'est 10 heures de route et j'étais
calme.
J'ai dormi, je pense, pendant
six jours straight.
J'étais plus capable.
Je me suis dit, voyons donc, ça se peut plus.
C'était comme moi
qui ai été enceinte.
L'affaire avec les burn-out, c'est que ça prend tellement de temps
à dormir. C'est pas une affaire de dormir pendant une semaine.
C'est de retrouver
un équilibre. C'est long.
Ça change tout aussi. Ta perspective sur tout,
t'es comme, OK, est-ce que je change?
Tout est remis
en question.
Tu le souhaites pas à personne.
Est-ce que t'as l'impression que t'as retrouvé
ta pleine énergie
après avoir vécu ces deux événements-là? Non, jamais. en personne. Est-ce que tu as l'impression que tu as retrouvé ta pleine énergie après
avoir vécu ces deux événements-là?
Non, jamais. Ça ne revient pas à 100 %?
Ou ça ne revient pas au même niveau que précédemment?
Non, vraiment pas. Il faut quand même faire plus attention.
Là, je le sens.
Il y a une certaine limite
qui arrive. Quand je sens le tilt,
je suis comme « Oh boy, OK, là,
on tombe en... »
Tu es plus vite. Puis aussi, c es plus anxieux quand tu le sens venir.
Tu ne veux pas retomber là-dedans
parce que ce n'est tellement pas le fun à vivre
qu'il y a un certain stress aussi qui arrive,
quasiment encore plus de l'anticipation
de ce qui peut arriver que tu ne veux tellement pas.
De l'anxiété, d'avoir de l'anxiété, d'avoir de l'anxiété.
C'est gossant. Ce n'est tellement pas le fun. Mais en tout cas, c' de ce qui peut arriver que tu ne veux tellement pas. De l'anxiété, d'avoir de l'anxiété, d'avoir de l'anxiété. C'est gossant.
C'est tellement pas le fun.
Mais en tout cas, c'est ce qui est ça.
Mais il faut juste faire attention plus.
Puis c'est ça, tu essaies de prendre des meilleures décisions.
Moi, c'est ça, c'est de dire non à des trucs,
de dire oui juste à ce qui me tente.
Puis faire des projets,
des affaires que je trouve inspirantes
puis qui me feedent autant créativement que...
tu sais, socialement aussi, puis tout.
C'est quand même quelque chose, ce que tu racontes,
que beaucoup de jeunes artistes ont vécu,
beaucoup de jeunes femmes ont vécu
dans le milieu de la musique.
Est-ce que tu penses que...
Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour prévenir ces burn-out-là?
Bien, je pense qu'il y a, tu sais,
dans les routings de tournées,
je pense que là,
les labels commencent à vraiment être plus
conscients aussi.
Mettons, je suis chez Bon Sound,
on l'a tous vécu ensemble, ces affaires-là.
Ils sont vraiment plus
on the ball sur...
OK, bien, ça se fait pas faire
cinq shows par semaine pendant
huit semaines, genre, comme desest comme des affaires de mame.
Mais justement, on ne va pas commencer
à te faire flyer en France,
puis une semaine plus tard, tu es à New York,
puis après ça, tu es à Edmonton,
puis après ça, tu as trois shows à Montréal.
Il faut que ça soit planifié de façon smart,
qui ne va pas brûler ton artiste.
Aussi, c'est comme si on parle
employé-employeur,
on retourne vraiment à une base.
Si tu es un bon employeur,
tu vas vouloir que ton employé
il laste longtemps, sur le long terme.
Puis mettons un label,
un artiste qui est en burn-out
et qui ne peut pas faire de show pendant trois ans,
finalement, ce n'est pas mieux.
Personne n' en sort gagnant
personne non
parce que un
l'artiste part en burn out
t'annules des affaires
tu veux plus faire d'album
tandis que si t'avais mieux étalé les affaires
tout serait peut-être ok
je pense que
faut juste faire attention
pis pas avoir peur de dire non
des fois c'est comme,
oui, il y a peut-être une cool opportunité.
Est-ce que ça vaut vraiment la peine?
Il faut juste y penser deux fois.
Tu as lancé un album,
un EP en 2014 qui s'intitule
« I Waste, I Ache, and Time
Well Wasted ». C'est quoi du
« time well wasted » pour toi?
Je ne sais pas.
J'avais l'impression que c'était beaucoup du time well wasted pour toi? Ben, je sais pas, j'aimais le...
J'avais l'impression que c'était beaucoup
ma vie à ce moment-là aussi.
J'avais été faire un road trip
pendant deux mois aux États-Unis,
puis pour moi, ça, ça m'avait vraiment inspiré.
Quand t'es en voyage, souvent, justement,
tu passes juste un peu le temps.
Puis des fois,
en essayant juste de passer le temps,
il y a des affaires extraordinaires qui vont arriver, comme spontanées. Puis pour moi, en essayant juste de passer le temps, il y a des affaires extraordinaires
qui vont arriver, comme spontanées.
Puis pour moi, ça faisait partie de ça aussi,
tu sais, comme de...
un peu laisser les choses arriver,
puis des fois, c'est comme bang,
t'as comme une magie qui arrive, tu sais.
Ou des fois, vraiment pas, puis c'est super boring,
puis c'est correct, mais tu sais, de laisser voir
qu'est-ce qui va se passer.
On a de la difficulté à sentir qu'on n'est pas productif
pendant quelques jours, quelques semaines.
Alors que c'est essentiel.
Oui, ça l'est.
Mais oui, regardez, je ne suis pas vraiment...
Tu sais, « practice what you preach », là.
Je suis quand même...
J'ai vraiment de la misère
à ne pas sentir de culpabilité
quand je ne suis pas hyper productive
j'essaie de me rappeler
non, c'est correct
il faut que tu relaxes
il faut que tu enjoys la vie
c'est un beau défi
relax
enjoy
fais des affaires qui te font du bien. »
C'est correct.
Il y a une femme pour qui on a tous les deux beaucoup d'admiration
qui s'appelle Stevie Nicks.
Oh mon Dieu, ça gagne.
Elle a eu 75 ans récemment.
Oh wow, Stevie.
Aujourd'hui, toi, est-ce que tu te vois continuer à présenter des spectacles
et à écrire des chansons jusqu'à 75 ans,
comme c'est le cas de Stevie Nicks?
Who knows? Je Je suis tellement pas...
J'espère. J'ai aucune idée
de ce qui va arriver.
Peut-être que je vais...
Yeah, c'est une excellente question.
Je le sais pas pantoute, qu'est-ce que je vais faire
à 75 ans. Mais si je regarde
quelqu'un comme Edith, je trouve ça extrêmement
inspirant de faire comme... OK, cool,
Edith à la 80, on va voir 81, non pas long.
C'est pas mal cool. Je pense que je vais
probablement le faire. Je vais juste faire
ce que j'aime de faire pour tout le temps.
Puis ta mère te dirait
que tu pourras retourner aux études si jamais...
Yeah, exactement.
Au pire, je retourne aux études.
Tu as toujours ça dans ta poche arrière.
Exactement, yeah.
En 2017, au Festival d'été de Québec,
il y a non seulement ta mère
et tes tantes qui sont montées sur scène avec toi, il y a
Voivod qui est monté sur scène avec toi.
Est-ce que je rêve en couleur
si je rêve un album collaboratif ou une chanson
disons en collaboration? C'est pas une
mauvaise idée. Lisa Leblanc, Voivod? C'est vraiment pas
une mauvaise idée ça.
C'était comment avec eux sur scène?
C'était extraordinaire, je suis tellement excitée.
Surtout de voir mes tantes et Voivod backstage, c'était comment avec eux sur scène? C'était extraordinaire. Je suis tellement excitée. Surtout de voir mes tantes et Voyva de backstage.
C'était hilarant.
De voir les poêles.
C'est comme le monde le plus fin au monde.
Ils sont tellement...
Michel Langevin, c'est un double.
Voyons.
Ils sont tellement fins, ce gang-là.
C'est juste du vraiment bon monde.
Tu voyais mes tentettes
ben ils sont gentils
ils sont assez fins
c'est en train de jouer
et ils s'hospitent
faire des astuces solo métal
c'était tellement le fun
mais oui j'adore Voivode
je dirais vraiment pas non
à une collaboration un jour
j'aimerais beaucoup ça
je lance ça dans l'univers
merci pour l'idée.
Ça fait plaisir.
Lisa, est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais me dire en conclusion
qui resterait juste entre toi et moi?
Je feel comme si j'en ai dit pas mal déjà.
C'est bien beau, là, mais...
On peut dire ça. Là, la fille,
généreuse, mais là, ça a des limites quand même.
Ça a des limites.
Wow, wow, wow.
Mais non, pas qu'il me vienne
en tête, mais j'ai l'impression qu'on est
allé quand même un deep dive, pareil.
Oui, tu trouves.
Oui, je trouve aussi.
T'es très généreuse.
Merci beaucoup.
Yeah.