Juste entre toi et moi - Marc-André Grondin
Episode Date: June 17, 2024Dans un entretien sous le signe de la musique, Marc-André Grondin revient sur son enfance passée dans des studios de radio, sur sa trop brève carrière de batteur rock et sur son rapport autrefois ...plus compliqué au vedettariat. Il se remémore aussi la naissance de son amitié avec Jean-Marc Vallée.
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Sous-titrage Société Radio-Canada À la quatrième saison de Juste entre toi et moi, je suis très, très heureux de vous retrouver.
Surtout qu'à vue de nez, j'oserais affirmer, mais bon, je vais vous laisser en juger par vous-même,
mais j'oserais quand même affirmer qu'il s'agit de la liste d'invités la plus relevée depuis la naissance du balado.
Et on commence en grand avec un acteur qu'il me tarde de rencontrer depuis assez longtemps.
Cet acteur-là,
c'est Marc-André Grondin. J'avais hâte de rencontrer Marc-André parce que comme vous,
je trouve que c'est un grand acteur, mais aussi parce que comme vous allez l'entendre,
Marc-André et moi, on a quelques obsessions en commun. Une obsession notamment pour la batterie et pour la musique en général. Je m'en veux d'ailleurs d'avoir oublié de faire signer mes disques de Nitro Sonic.
Ça, c'est l'ancien groupe de Marc-André dont il sera question dans notre entretien.
Marc-André est très occupé ces temps-ci.
On peut le voir dans X-E13 sur Club Ilico, dans Bellefleur sur Crave.
Il signe aussi la mise en scène de Mixtape, un hommage musical à Jean-Marc Vallée
qui sera présenté au Festival international de jazz de Montréal le 27 juin.
Ne me reste plus qu'à vous rappeler que vous pouvez lire l'article que j'ai tiré de cette rencontre dans la presse plus, sur lapresse.ca ou dans la presse mobile.
Et voici sans plus tarder mon entretien avec le rock'n'roll Marc-André Grondin. Pour une fois Ça reste entre toi et moi
Ah oui, j'ai apporté des accessoires!
Peux-tu nous dire ce que tu as dans les mains présentement, Marc-André?
Le premier EP de Nitro Sonic, qui était mon groupe, mon premier band, qui, écoute, ça c'est...
Pressé sur des CD vierges.
Pressé sur des CD vierges, assemblé probablement par moi aussi.
Bravo, c'est bien plié.
Ça a sûrement été plié et tout par moi, avec une adresse nitrosonic.tk, qui nous amenait un Geocetis.
Un site web qui n'est plus actif.
Non, non. Puis je pense que Geocities,
ça n'existe même plus. Tu pouvais faire
ton propre site. C'était très
populaire. C'était avant les réseaux sociaux.
Oui, oui, exact. On a aussi un autre
EP qui était sur
local distribution, qui est un petit peu plus
legit.
Ça, c'est le même.
Non, ce n'est pas exactement le même. Ce n'est pas le même, mais c'est le même to c'est pas exactement le même
c'est pas le même mais c'est le même tune je pense
il y a des tunes qui se recoupent effectivement
sur le blanc il y a Hollywood
qui se trouve sur aucun autre disque
qui est ma chanson préférée
ah ouais hein
je veux une fille d'Hollywood
c'est pas moi qui écrivais les paroles
c'est pas super
il y a l'album de Psychotic 4
sur lequel je ne suis pas sur la pochette.
Parce qu'on voit les quatre membres du groupe
sur la photo de pochette.
Mais bon, ce que tu vas nous avouer,
ce que tu vas nous confier, c'est que...
Bien, en fait, on voit trois guitaristes
et un bassiste,
dont un des guitaristes est chanteur aussi.
Mais il n'y a pas de drummer sur la pochette
parce que je suis parti du groupe
après l'enregistrement de cet album-là
pour aller joindre...
Bon, Psychotic Force, c'était quand même
un genre de mélange entre Sum 41 et Motley Crue.
Et je suis parti pour aller jouer
avec un gars qui s'appelle Adam Brown
qui jouait du indie folk super smooth
puis bubbly dans le West Island.
Fait que je suis passé vraiment d'un extrême à un autre.
Et j'étais beaucoup plus heureux quand même à faire ça.
Même si j'ai appris beaucoup en jouant avec eux autres,
mais c'était un petit peu moins mon triple.
Comment est-ce que t'as commencé à jouer la batterie?
Moi, mes deux parents ont fait des cours de percussion
pendant 12 ans en orchestre.
Ma mère faisait beaucoup plus de percussion,
mon père faisait plus de batterie.
Ma mère a arrêté de dromer
quand elle était enceinte de mon grand frère.
Elle a fait des gigs à l'époque.
Mon père, lui, a continué quand même. Elle a fait des gigs à l'époque. Puis mon père, lui, il a continué quand même.
Elle a fait des gigs avec qui?
Dans des bars.
Des gigs de bar.
Puis c'était une époque où il y en avait beaucoup.
Puis même mon père, il jouait au rustique à Châteauguay
avec une organiste.
Puis il faisait du top 40, genre.
Puis les deux, ils chantaient.
Puis il haïssait un peu ça, parce que c'était super straight.
Puis les tunes, il n'aimaient pas ça,
mais c'était super payant à l'époque.
C'était des soupers-spectacles.
Il a fait ça beaucoup,
mais moi, j'étais vraiment trop petit,
je ne m'en souviens pas.
C'était avant qu'il rentre dans le monde de la radio
où il a fait carrière.
Non, parce qu'il a commencé la radio
quand il avait 19 ans,
quand il est rentré à Chaume, je pense.
Premier francophone à Chaume?
Oui, premier francophone à Chaume. Il a même eu une émission enré à Chaume, je pense. Premier francophone à Chaume? Oui, premier francophone à Chaume.
Il y a même eu une émission en français à Chaume.
À l'époque, il essayait de « reacher »
un peu à l'extérieur du monde anglo-montréalais.
Non, il est parti de Chaume.
En tout cas, entre Chaume et son retour à Chaume,
il est retourné faire de la gig dans des restos et tout ça.
Mais mon père faisait de la lecture dans des restos Mais mon père
Il faisait la lecture à vue
C'était vraiment un vrai drummer
Je pense qu'il aurait pu faire ça de sa vie aussi
Mais c'était la radio qui le passionnait
J'ai grandi entouré de drums
Moi j'ai voulu jouer de la guitare
Parce que c'est tout le temps cool
Les joueurs de guitare
T'en as joué au cinéma
Dans Busse-Paladium Dans Tudor, Nicole Je joue un peu de guitare. T'en as joué au cinéma? T'en as joué au cinéma. Dans Busse-Paladium. Dans Busse-Paladium, dans
Tudor Nicole, je joue un peu de
guitare dans Bellefleur. Oui, c'est vrai.
Fait que, mais c'est très
souffrant pour moi. C'est pas un instrument dans lequel
je me retrouve facilement. Fait que ça a duré une
session de cours en cinquième année, puis après ça,
j'ai switché au drum parce que toute ma vie, j'ai tapé sous
mes cuisses, puis j'ai fait du air drumming. Je pense que j'avais
quatre ans, puis j'en faisais déjà. Fait que
j'ai fait un peu de drum là, puis j'ai commencé àçait à la fin du primaire début secondaire joue un peu la maison
tout même c'est un grand en fait le seul réel regret que j'ai dans ma vie moi c'est de pas
avoir suivi de cours de musique longtemps j'ai pris quelques sessions de cours mais je trouve
que c'est un la musique c'est toute ma vie ça m'accompagne tout le temps puis c'est un... La musique, c'est toute ma vie. Ça m'accompagne tout le temps.
Puis c'est très important.
Puis c'est mon milieu de famille aussi.
Il y a tout le temps eu de la musique à la maison.
On allait voir des shows et tout ça.
Mais je sens quand même que c'est un langage
que je ne comprends pas.
Je le ressens, mais je ne le comprends pas parfaitement.
C'est sûr que dans un petit band rock, il n'y a pas de problème,
mais je m'intéresse à de la musique plus complexe aussi,
puis même juste avoir de la technique pour pouvoir jouer.
Je vois ma fille qui joue un peu de piano, puis du violon, puis tout ça,
puis il y a moindrement qu'elle touche à un instrument,
elle vient à comprendre l'instrument juste parce que sa base est là.
Moi, je n'ai pas ça.
J'ai de l'oreille,
mais j'ai pas de connaissances,
malheureusement. Dans X-13, tu en joues de la batterie.
Oui! Ton personnage joue de la batterie,
une batterie plus jazz.
Ouais, mais ça, ça a été
rochant parce qu'ils ont
ajouté ça juste avant le début du tournage.
Une chance que t'avais
donc une maîtrise d'un instrument.
Ouais, mais non, j'avais pas vraiment de maîtrise de l'instrument moi mais non j'avais pas
n'ai pas vraiment de maîtrise un instrument parce que c'est une série qui se passe en 1945
bon évidemment et que ce très gentil beau n'est pas un drameur mais hydra mais il tombe en 1945
puis là ils ont rajouté des scènes qui sont super belles sont vraiment le fun puis il ajoute
beaucoup beaucoup au show mais c'est des scènes un peu de solo de drum.
Fait que là, ils me disent, bien là, c'est parfait, tu joues du drum.
Tu vas faire genre cinq solos de drum.
Puis je suis comme, premièrement, je ne suis pas un gars de solo de drum.
Deuxièmement, tu ne fais pas, tu sais, je n'ai pas fait McGill en jazz.
Moi, là, genre…
Puis il faut que tu drums comme si tu n'avais jamais entendu John Bonham
ou comme si tu n'avais jamais entendu de Led Zeppelin ou de Deep Purple.
Exactement.
Puis il faut que tu drums plus, je je sais pas, bebop, jazz.
Puis il y a une façon aussi de tenir ces baguettes
qui étaient différentes à l'époque,
qui est encore enseignée maintenant,
mais que moi, je ne maîtrisais pas.
Le old grip.
Le old grip, le feel grip.
Donc la baguette transversale dans la main gauche,
c'était droitier, qui vient du militaire.
Mon père jouait comme ça. tout le monde qui joue en jazz
joue comme ça, mais là il a fallu que je m'apprenne moi-même
en checkant des vidéos YouTube
en changeant tout mon setup de drum
dans le sous-sol, puis en pratiquant
quand ma blonde allait prendre des marches avec le bébé
puis j'ai essayé
de développer ma main gauche
avec une prise différente, puis tout ça, puis essayer de trouver
quelque chose, des influences
sans copier quelque chose, mais
bon, ça a été vraiment compliqué, puis finalement, j'ai trouvé des affaires
super simples, qui donnent pas l'impression
non plus que c'est un drummer jazz, non plus
le gars, là, c'est quand même simple,
mais ça avait une incidence sur la soundtrack
de la scène suivante, tu sais, fait que, tu sais,
ce que j'allais créer devenait la base
rythmique du scoring
de la scène qui suivait, fait que...
Des grosses responsabilités sur les baguettes oui
puis évidemment le compositeur était pas à pas signé de contrats au moment où on tournait fait
que j'étais un peu laissé pour compte puis quand j'ai parlé avec ses ramas chandra barkar qui faisait
la musique dj ram dj ram il me dit écoute tant ou si longtemps que tu l'enregistre sur un clic
moi je m'arrange et j'ai fait parfait j longtemps que tu l'enregistres sur un clic, moi, je vais m'arranger.
J'ai fait parfait. J'avais une petite oreille.
Avec un métronome, donc.
Oui, exactement.
Mais on comprend donc que le personnage aussi
joue de la batterie pour se défouler.
C'est ça la principale utilité que la batterie a pour lui.
Oui, puis pour moi aussi.
Bien, pas me défouler parce que j'ai...
C'est pas une question d'énergie,
mais c'est me défouler psychologiquement.
Je pense que c'est...
Tu sais, pour moi, jouer,
ça a jamais été un exutoire créatif.
Tu sais, j'adore tourner, j'adore tout ça,
mais mon besoin de ventiler puis de m'exprimer
passe beaucoup plus par la musique.
Puis pas juste par... en jouer, mais en écouter aussi.
Tu sais, je trouve que c'est ça, la force aussi de la musique,
c'est que... moi, j'ai gardé un peu mon cerveau d'adolescent quand j'écoute une toune.
Je rentre dans la toune, j'aiidépresseurs en écoutant du Bright Eyes.
Puis ça m'empêche
d'être ce gars-là dans la vraie vie.
C'est comme si la musique m'a toujours
gardé dans le droit chemin parce qu'elle me faisait
vivre toutes les affaires
que je ne vis pas dans ma vie.
Ce qui est beau, c'est que tu peux être ce gars-là tout en berçant ton bébé.
Il est peut-être 5h du matin,
mais tu ne rentres pas
d'un bar et tu t'es pas dépressif
exactement
pis c'est ça qui est le fun
pis t'sais, y'a toujours des couches
aussi de découvertes à la musique
parce que t'sais, y'a des chansons que je redécouvre
adultes, que j'écoutais
enfant ou ado, jeune ado
pis je comprenais pas les paroles
pis je me dis que c'était peut-être une bonne chose
que je comprenais pas bien paroles. Je me disais que c'était peut-être une bonne chose que je ne comprenais pas bien les paroles.
Même encore, ma fille aussi,
elle va avoir entendu une toune de hip-hop
et je suis content qu'elle ne soit pas bilingue.
C'est parfois un peu accablant ce qu'on entend dans le hip-hop.
Est-ce que tu as passé beaucoup de temps
dans des studios de radio durant ton enfance?
Beaucoup. Je dirais toute mon primaire.
Puis le début du secondaire, un petit peu.
Mais mon primaire, j'y allais beaucoup.
Puis c'était les grosses, grosses, grosses années.
Mon père travaillait à CQA.
La radio, c'était énorme.
Ils ont sorti un cola, CQA, de mon ami.
On n'imagine plus ça aujourd'hui. Ah bien non. Il y avait la Whoopie on imagine plus ça
aujourd'hui
ah ben non
tu sais
puis il y avait
la Whoopie Machine
qui était comme
une remorque
de speakers
en forme
de gros
de gros stéréo
genre
puis ils se promenaient
dans les parcs
puis il y avait
une flotte
de genre
de Suzuki Sidekick
lettré c'est quoi
puis mon
mon père en a eu un pendant une semaine,
ils y ont passé, je capotais.
Je trouvais ça tellement cool.
Puis tu sais, il y avait le studio théâtre
à C'est quoi. En fait, c'est vraiment
le sweet spot, je trouve,
entre maintenant
puis avant. Les débuts de la radio,
c'était juste du monde de musique, puis c'était
de la découverte, puis des tunes.
Ils ont joué du chant de Philips pendant
45 minutes, la bombe au complet
on met Waka Jewaka puis on allume un bat
puis c'est ça, puis il y a la radio commerciale
maintenant qui est juste des vedettes
du punch, du blabla
puis très peu de musique, ou de la musique qui est là
pour remplir les ondes
mais là, dans les années 90
disons la deuxième moitié de 90
tu sais, Assez deuxième moitié de 90,
à C'est quoi,
il y avait quand même encore du monde de musique qui était là.
Il y avait des shows.
J'ai vu Domatic,
j'ai vu Moïse,
j'ai vu tellement de monde.
C'était des shows remplis de monde,
à Verdun, dans leurs locaux à C'est quoi,
qui étaient horribles, avec des rats partout.
C'était comme les murs étaient tapissés de posters,
de disques d'art, de trucs signés.
C'était incroyable, cet endroit-là.
Plusieurs couches sédimentaires de posters.
Ah oui, oui, oui.
Puis il va y avoir bien du stock dans le tapis.
Mais c'était un peu gross comme endroit.
Mais moi, je trouvais ça magique.
Je rentrais dans la discothèque, puis Guy
Brouillard était là,
le directeur musical de
C'est quoi. Puis il y avait
tellement, tellement de disques.
C'était fou. Puis
en plus, à l'époque, les compagnies de disques envoyaient tout le temps
des cadeaux. Il y avait
un genre de long fouette
de sortie d'album de je ne sais plus trop quel artiste. Sommant un groupe de hard metal. C'est ça. Il y avait un genre de long fouette, une sortie d'album de je ne sais plus trop quel artiste.
Sommet un groupe de hair metal.
C'est ça. Il y avait des gants de boxe
de Sash Jordan. Il y avait tellement
de gogosses. Moi, j'avais
10 ans, 9 ans,
je capotais, je trippais tellement.
J'allais voir plein de shows.
Je m'assoyais pendant
les émissions de radio. Mon père, son bureau
était en face du studio. Souvent, j'allais m'asseoir. Il pendant les émissions de radio mon père son bureau était en face du studio
souvent j'allais m'asseoir
puis il y avait
Marc Arsenault
il y avait plein de monde qui avait des émissions
Marc Arsenault, ça c'était une rockstar de la radio
c'était vraiment une rockstar de la radio
mais c'est ça, moi je m'assoyais
puis des fois il me faisait présenter une toune
sinon je disais rien puis j'écoutais
puis des fois il me disait va me chercher tous ces disques-là donc jais chercher disque je leur apporterai j'ai vraiment trippé pis c'est
pour ça que quand je me retrouve à radio tu es moi j'ai quelqu'un de vraiment timide devant public
fait quitter toute ma vingtaine quand je faisais des entrevues le monde pensait que j'étais
taciturnes puis ténébreux puis tout ça mais j'étais juste vraiment timide puis à radio par
contre j'ai pas de problème à parler.
Je me sens bien, tu sais.
Puis même quand on me dit,
t'es pas obligé de mettre les écouteurs,
j'ai mes écouteurs.
J'ai envie de...
Il porte les écouteurs, présentement.
Oui, j'y porte, oui, fièrement.
C'est lequel le premier spectacle que t'as vu
qui t'a marqué?
Bien, je me souviens pas de mon premier spectacle,
mais, tu sais, j'ai demandé à aller voir beaucoup de shows.
Mon père demandait des billets, puis on les avait.
Mais moi, je dirais Weezer ou Sepson.
À l'époque de l'album bleu?
Oui, l'album bleu.
Donc, le premier album de Weezer.
Oui.
Puis, j'étais allé avec mon père.
Tu devais être tout jeune à ce moment-là?
Oui, j'étais au primaire.
J'étais probablement en cinquième, 6e année. Je ne sais pas trop.
Tu étais 11 ans.
J'ai encore le biais à quelque part.
Rivers Como, le chanteur, s'était cassé à la jambe.
Il avait la jambe dans le plat, il avait des béquilles et il avait sa guitare.
Puis j'ai vraiment trippé. J'ai tellement trippé sur l'album.
Je l'écoutais, je l'écoutais.
Je pense même que j'ai redemandé une autre copie à mon père parce qu'il était trop scratché. J'ai tellement trippé sur l'abomble je l'écoutais je l'écoutais je pense même que j'ai demandé j'ai racheté ce que j'ai demandé notre copie à mon père parce qu'ils étaient trop scratch
et j'ai vraiment vraiment écouté ça m'a mené j'étais obsédé par weezer petit je t'avais mon
père puis parce que j'étais trop petit mais en même temps c'est tout le monde trouvait ça ben
lourd quand les parents devaient suivre puis il y avait un peu honte d'être avec leurs parents mais
moi c'est mon père c'était ma porte d'entrée
vers tous ces shows-là, tu sais, fait que ça faisait
du sens, tu sais. — La différence, c'est que ton père était cool.
Est-ce que tu le trouvais cool?
— Je le trouvais... Bien, c'était mon père.
Je le trouvais pas cool, là, tu sais, c'était pas...
Tu sais, je rentrais à C'est quoi? Marc Arsenault, je le trouvais
cool, là, tu sais. Il était comme genre
glam rock, puis tout, les cheveux longs, puis tout.
Mais tu sais, mon père, c'était mon père,
fait que, tu sais... Mais c'était... Je le trouvais fin, je le trouux longs, puis tout. Mais tu sais, mon père, c'était mon père, fait que tu sais,
mais c'était...
Je le trouvais fin, je le trouvais le fun,
tu sais, j'étais bien avec lui, fait que tu sais,
j'ai toujours été proche de mes parents,
fait que tu sais, c'était pas...
J'étais jamais gêné d'être avec lui.
Mais ce que je veux dire, c'est que j'aime mon père,
puis je me sentais bien avec lui, mais je serais pas allé
voir un spectacle de Weezer avec lui.
Bien, l'affaire de cool que je trouvais de mon père c'est qu'il y avait tellement de connaissances sa musique qui
me racontait tout le temps quelque chose il faisait tout le temps des parallèles puis
puis même plus vieux là tu sais quand je me souviens d'un des shows les plus magnifiques
que j'ai vu c'était mars volta aux métropolis puis avant le show j'avais fait écouter des tracks parce que je trippais
bien gros.
Il m'avait dit « C'est un peu comme
le Marvichino Orchestra de ton époque. »
J'étais comme « Ah, c'est ouais ça.
C'est vraiment un bon lien. »
Je l'ai réutilisé plein de fois à mes amis.
Il entendait de la musique indienne dans un groupe
qui faisait du rock-assist à Brésil.
Non, mais il entendait du fusion jazz
fucké un peu.
Mais là, eux autres, ils ont des mélanges culturels, fucking un peu, là, tu sais.
Mais là, eux autres, ils ont des mélanges culturels à l'intérieur de Mars Volta aussi, là, tu sais.
T'as des sonorités cubaines.
Puis là, c'était des albums avec...
C'est super nerd, ce que je dis, là,
mais avec Jean-Thierry Audor,
qui, lui, son père est haïtien.
Il étudiait les rythmes de Vaudou.
Fait que, tu sais, dans De Lausse,
puis dans...
Surtout sur De Lausse, là, cet album-là,
il y a beaucoup de rythme
un peu vaudou.
Mais c'est ça, tu sais, ma vie chez nous, c'était un peu pété.
Fait que c'était un peu ça, tu sais.
Mais, en tout cas,
on pourrait parler de
nerding de musique beaucoup.
Est-ce que t'as réellement songé
à faire carrière
en musique? Parce qu'au moment
où Nitro Sonic a connu un succès,
CISM, disons, c'est à peu près
le même moment où ta carrière d'acteur
a décollé avec Crazy. Ça s'est chevauché, en tout cas.
Oui.
Ben,
encore là, moi,
mes parents venaient souvent me voir en show.
Quasiment tous les shows que je faisais, ils venaient.
Mon père m'avait dit, de un moment donné,
ça va sonner chien, mais c'est pas chien du tout. Il m'avait dit
« Si t'avais
de la technique, tu serais vraiment
un esti de bon drummer. »
En voulant dire, t'as pas de technique,
t'es vraiment bon déjà, mais si t'avais de la technique,
t'aurais tout. T'as tout ce qui
s'apprend pas, mais
t'as pas ce qui s'apprend.
Je le savais, ça.
Je savais que j'avais mes limites.
J'ai envisagé un moment donné,
genre peut-être essayer de tomber sur un band
qui va avoir un succès, puis vivre là-dessus un peu,
puis tout.
Mais tu sais, je n'aurais pas pu être un drummer,
un hired gun, genre comme on en voit
dans toutes les shows de télé, puis tout ça.
Je n'ai pas ces connaissances-là.
Je savais qu'en continuie dans tous les shows de télé. Je n'ai pas ces connaissances-là. Je savais que
en continuant de jouer,
c'était probablement une bonne
décision que je prenais.
Surtout qu'il y avait une belle vague à surfer.
Moi, c'est ce que j'ai toujours
fait. Depuis que j'ai
trois ans, je tourne.
C'est comme naturel.
Je ne me vois pas arrêter ça nécessairement.
J'avais l'impression que je pouvais encore faire les deux parce que je travaillais pas beaucoup, moi dans les dernières années
là j'ai beaucoup travaillé mais
pendant 15 ans
je faisais un projet par année, un projet par année et demie
fait qu'au final je travaille 3 mois
il y a eu les premières années
en France que j'ai travaillé beaucoup
mais ça a duré peut-être 4 ans
mais je te posais cette question-là parce que je suis allé relire plusieurs des entrevues
que tu as accordées à la presse au cours des années, puis à peu près, je dirais,
dans les dix années qui suivent, crazy, on dirait que tu as toujours un rapport compliqué
avec ton métier, puis tu dis souvent que tu songes à chaque année à peut-être changer
de branche, à te réorienter dans autre chose? Ah oui, mais même encore, je pense que
j'ai...
j'ai un rapport
amourin avec mon métier,
avec mon milieu,
avec plein d'affaires. Puis moi, je produis
depuis quelques années, puis
ça aussi, genre un rapport amourin,
ça me remplit, puis j'aime ça,
puis tout ça, en même temps, ça me frustre.
Mais en même temps, je me dis, si j'étais dans tout ça en même temps ça me frustre mais en même temps je me dis si j'étais
dans un autre milieu à temps plein j'aurais sûrement le même rapport aussi tous les milieux
viennent avec leur frustration exactement c'est juste que j'ai là j'ai encore l'image un peu
parfaite de ah ben oui je pourrais être drummer puis là je tombe sur un bon band on fait des gros
shows puis en réalité tu joues peut-être à Alma devant quatre personnes.
Exactement.
Même si tu as du succès, c'est beaucoup de sacrifice.
C'est long de la tournée, tu es loin de ta famille.
J'ai toujours eu un rapport avec le cinéma ou la télé
où quand j'ai un projet, je me dis que c'est peut-être mon dernier.
Pas parce que j'ai envie de tirer à la plogue, mais parce que
aussi, quelqu'un d'autre peut tirer à la plogue, du jour au lendemain.
Tu sais, tu peux ne plus te faire appeler,
pour aucune raison. – Ça serait étonnant, mais ça se peut.
– Mais ça se peut, c'est arrivé, tu sais.
Il y en a eu des gens, moi,
j'ai grandi en regardant la télévision, il y a du monde qui était dans
toutes les séries, là, qui avaient vraiment du gros
succès, puis ils sont disparus.
Puis là, des fois, on les revoit,
ils font des deuxièmes rôles ou des rôles épisodiques.
On se dit « Ah oui, lui! »
Oui, c'est ça.
Puis tu sais, je le sais que...
Tu sais, j'ai commencé assez jeune,
puis j'ai vu assez de monde venir, partir,
que je le sais qu'il ne faut pas prendre ça pour acquis.
Puis c'est pas...
Le succès puis la pérennité,
c'est pas juste une question de talent.
Tu sais, tu peux bien penser que t'es bien bon,
mais ça change rien.
Au final, c'est une conjoncture de plein de choses.
Puis tu peux faire des mauvais choix aussi.
Tu peux être malchanceux sur certains projets.
Puis de moment donné, on te colle une étiquette un peu de...
« Mais tes shows fonctionnent pas. »
Puis t'es moins intéressant.
Puis tu perds de la valeur.
Puis là, on t'appelle plus pour des... On t'offre plus des choses. Là, tu es moins intéressant, tu perds de la valeur,
on ne t'appelle plus pour des... on ne t'offre plus des choses,
tu te remets à passer des auditions,
tu deviens sécure, tu deviens moins bon,
parce que c'est rough passer des auditions,
tu ne te fais plus choisir, tu te remets en question. »
C'est ça.
J'en profite.
Ça va bien.
J'ai toujours voulu me diversifier.
Parce qu'en fait, mon, mon bonheur passe pas juste
par dire des lignes dans un show de TV.
J'ai des envies créatives.
Puis là, étant donné que je ne drame plus beaucoup
parce que j'ai trois enfants puis une vie chargée,
bien, je produis, puis je retrouve un peu cette affaire-là
que j'avais quand je serais DEP,
puis on les écoutait, puis on se trouvait hot.
Je les ai réécoutés ce matin.
Ils sont encore hot.
Oui, mais ce qui est plate, c'est que juste avant que...
Moi, je pars du band puis que...
De Nitro Sonic.
De Nitro Sonic.
On avait fait une pré-prod.
On voulait enregistrer un album.
Puis musicalement, c'était vraiment...
Cinq coches au-dessus de ça.
On était vraiment rendus bons musicalement.
Puis on avait comme commencé à mapper nos tunes
et on ne l'a jamais enregistré.
C'est plate parce que je me dis...
Les gens se disent
« Ah ouais, c'était quoi son band? »
Ils vont écouter le EP quand j'avais 21 ans
et je me dis « Dans mi-20e,
on était vraiment rendus pas pire. »
Mais il n'y a pas vraiment de trace de ça,
malheureusement. C'est juste dans mon souvenir.
Donc c'est un band que tu avais fondé avec des amis d'adolescence?
non, écoute, je l'ai rencontré par hasard
moi je suis allé
je viens de Pointe-aux-Trembles
puis je suis allé dormir chez ma mère
j'habitais en appartement à 18 ans
mais je suis allé coucher chez mes parents
puis j'ai un ami du primaire
qui dit, hey je suis à deux rues de chez vous
dans un party, ça tattends-tu venir? »
J'étais comme « Boh, je tente pas vraiment,
mais je vais aller faire un tour, je vais lui dire allô. »
Puis là, à un moment donné, je suis arrivé
dans le sol de ce party-là, puis il y avait deux gars
qui étaient là, habillés un peu comme
rock, puis on s'est mis à parler,
puis ils connaissaient genre The Hives,
ils connaissaient une couple de bandes, puis j'étais comme « Hein?
Ah oui, ils connaissaient ça. Ah oui, les White Stripes, ils connaissaient ça. »
Puis c'était pas connu vraiment à l'époque
fallait chercher un peu
donc c'est le moment
où le rock a connu une résurgence
la dernière vraie résurgence du rock
exactement
des belles années
du rock suédois
pis les Helicopters
les Helicopters
quel grand groupe
un de mes gros préfets
extraordinaire
ils sont toujours vivants
ils font encore des albums
pour qu'ils viennent à Montréal
ben écoute
ils sont pas venus
je pense la dernière fois ils sont venus c'était au jailhouse on est en train Il faut qu'ils viennent à Montréal. Écoute, ils ne sont pas venus. Je pense que la dernière fois
qu'ils sont venus,
c'était au Jailhouse.
On est en train de perdre
tout le monde qui écoute
cet entrevue-là présentement,
mais ce n'est pas grave.
Oui, on parlera
des super mamies de maintenant.
Oui, j'y arrivais tranquillement.
Mais non, c'est ça.
Puis ils disent
qu'ils jouent de la musique.
Il y en a un qui est bassiste
puis l'autre qui est guitariste.
Puis là, j'étais comme,
ben, moi, je joue du drum.
Attends, tu fais un band?
Oui.
Les autres, ils allaient au cégep à Hunsic.
Ils m'ont dit, on s'inscrit-tu à cégep rock?
J'ai fait un concours.
Sure.
On s'est inscrit à cégep rock.
C'est pour ça qu'il y a le logo du collège Hunsic.
Un des prix de cégep rock, quand tu gagnais,
c'était que tu produisais un enregistrement, un EP.
Fait que c'est ça qui est arrivé. On a participé,
on a gagné.
Puis c'est ça. On a continué
à jouer, puis éventuellement, on a changé
de bassiste. Le bassiste est parti faire autre chose.
Puis on a rajouté un guitariste.
On a rajouté un clavieriste à la fin.
Richard Boisvert, c'est ça?
Richard Boisvert, un grand guitariste.
Il joue encore avec plusieurs artistes québécois.
Il joue du country aussi, mais il est excellent.
Il est extraordinaire.
Écoute, il a été guitariste pour Steve Hill.
Quand tu te fais choisir par Steve Hill, il faut que tu sois pas pire.
C'est comme être le chauffeur de Michael Schumacher.
Exactement.
Oui, c'est ça.
C'était le vrai musicien du groupe.
Je pense qu'on trippait tout de sa musique.
Mais Rémi composait des bonnes tunes. Il avait vraiment des bons hooks. C'était un band le fun, mais c'était le vrai musicien du groupe. Je pense qu'on trippait tout de sa musique. Mais Rémi composait des bonnes tunes.
Il avait vraiment des bons hooks.
C'était un ban le fun.
C'était pas un grand groupe,
mais on a eu bien du fun à faire ça.
Puis on a vécu des affaires tripantes.
J'ai appris qu'on allait jouer en Belgique.
On a joué au Francophonie.
Des belles expériences.
D'ailleurs, en juin 2006,
vous accordez une entrevue à l'hebdomadaire Voir
au journaliste Olivier Robillard-Laveau.
Puis c'est toi qui as la meilleure citation de l'article.
L'article se termine comme ça.
C'est une excellente chute.
« Nous ne voulons pas être rapides et nerveux comme une Honda Civic,
explique Grondin, mais lourds
et puissants comme un muscle car. »
Ben, c'est pas faux.
Écoute, c'est un peu quétaine, mais c'est pas faux.
C'est magnifique.
C'est quoi le moment le plus rock que t'as vécu dans ta carrière
de batteur, est-ce que c'était avec Nitro Sonic
ou avec l'autre groupe Psychotic 4
donc eux c'est un groupe anglo
qui vient du West Island
exactement, en fait moi je
je connaissais
Fred Poulin qui travaillait chez Indica à l'époque
qui travaille maintenant pour
qui a la tête d'ambiance ambiguë.
Oui, c'est ça.
Puis Fred, il nous connaissait, il nous trouvait,
il venait nous voir, tout ça.
Puis à un moment donné, il m'a écrit,
puis il m'a dit, il y a un band sur Indica
qui était Sacralic Ford qui ont perdu leur dormeur.
Puis c'était Julien Blais,
je pense, qui jouait avec Mélissa Vendermort.
C'est pas mal, ça.
Oui, c'est quand même cool.
Puis là, il me dit,
mais eux autres, ils ont une tournée,
ils font l'Est du Canada avec Nashville Pussy,
qui était un groupe, je sais pas si ça existe encore,
mais c'est un groupe qui donnait pas vraiment la subtilité.
Non, non, non.
Aussi peu subtil que d'autres groupes.
Mais imaginez Nashville Pussy en groupe,
c'était ça, c'était exactement ce que vous imaginez.
Il cachait rien en s'appelant Nashville Pussy.
Non, exactement.
Puis c'est ça, la tournée était cachait rien en sa planche Nashville, pas sûr. Non, exactement.
C'est ça.
La tournée était dans trois semaines, un mois, je ne sais pas trop.
Il dit, « Fais-tu auditionner? » J'étais comme, « Mon Dieu, je peux auditionner comme drummer. »
J'étais comme, « Ah oui, sure. »
Je suis allé auditionner.
Je suis allé jammer avec eux autres dans leur local.
J'ai eu la gig.
J'ai appris les tonnes.
On a fait beaucoup de shows.
On faisait souvent des shows.
Étant donné qu'on était sur sur indique on faisait des shows avec avec
des bannettes kof qu'on a joué avec plein de monde qui ont le jeu plein de
fois avec genre il avait pris ce test évidemment qui était l'autre ban en
anglais mais on est donc formé par grimskog exactement l'étiquette pour les
trois accords étaient là on a fait des gains et aux accords j'ai connu les
trois accords comme ce pays C'était le fun.
Ça m'a permis de faire plein de trucs.
Mais la tournée, justement, dans l'Est,
jusqu'à Halifax, l'hiver, dans une van où il n'y avait pas de chauffage en arrière,
notre stock gelait.
On avait des canettes de chef Boyardy,
ça que les gars mangeaient.
Ils étaient congelés quand on arrivait à l'hôtel
et on les faisait dégeler dans la cafetière.
On les mettait dans la cafetière. C'est très, très glamour, tout ça. Écoute, on mangeait des péprettes et on buvaitgeler dans la cafetière. On les mettait dans la cafetière.
C'est très, très glamour tout ça.
Écoute, on mangeait des péprettes et on buvait de la Budweiser.
C'était juste ça.
J'ai tellement été scrap en revenant de cette tournée-là.
Je me souviens, le dernier soir à Halifax,
j'ai fini de monter mon kit.
J'ai regardé les gars et j'ai fait,
je ne serais pas capable de jouer, je pense.
On m'a dit, tu vas être capable.
J'étais comme, je suis décollissé, j'ai pas dormi.
Puis on est allé voir The Darkness.
Donc un autre de ces groupes qui faisaient partie de la résurgence du rock,
mais eux donnaient dans un rock un petit peu plus glam.
Ouais, plus opéra même à la limite.
Un mélange de Queen puis de Poison.
Exactement. Puis on est allé les même à la limite. Un mélange de Queen et de Poison. Exactement.
On est allé les voir à Verdun.
Les gars restaient au Ritz.
On a été invités à aller au bar du Ritz
prendre un verre avec eux.
Moi, j'avais 20 ans, 21 ans.
On était tous grimés,
des ceintures à studs,
puis genre du col autour des yeux,
du maquillage noir.
Parce que Psychotic Forever avait un look un peu androgyne.
Oui, oui, oui.
Puis c'est ça,
ils se mettaient des pantalons de latex,
puis très Poison,
très Motley Crue, mais début 2000.
Mais c'est ça,
ce moment-là quand même,
avec ce groupe britannique-là, qui n'était pas...
Il y avait vraiment un gros succès.
Il faisait l'aréna de Verdun, puis il faisait une tournée mondiale.
C'est un des derniers gros shows à l'éditorium de Verdun, d'ailleurs.
Oui.
Puis quand je tournais de 5 heures autres,
je me disais que c'est quand même rock'n'roll.
C'est quand même rock'n'roll.
Puis je venais de lire The Dirt,
l'autobiographie de Motley Crue.
L'autobiographie lourdement fictive.
Oui, mais qui est vraiment divertissante à lire.
Même si vous n'aimez pas Motley Crue,
c'est vraiment le fun à lire quand même.
C'est un des grands livres rock.
Oui, oui, c'est ça. Le début surtout.
En tout cas.
Mais c'est ça.
C'est des moments rock comme ça. Mais mais sinon ça a été quand même assez ce mot que le tient fait faisait des shows puis tu es le moment n'est foutu rendent
en avant de se retourner tout en quelqu'un qui reste à jeun conduire la vanne puis le cliché de
l'enfant acteur c'est celui qui vieillit puis qui tombe dans la déchéance éventuellement au moment où
yann dans l'âge adulte comment tu as pu de préserver de de ce précipice là parce que c'est
parce qu'on est au québec ben oui oui c'est sûr que le fait d'être au québec ça aide un peu mais
je pense que plusieurs choses ben c'est première, j'ai eu... Mon environnement familial était parfait.
Il n'était pas parfait, ce n'était pas une famille parfaite,
mais à postériori, quand je regarde ce que j'ai vécu,
ce qu'on a vécu, mon frère et moi,
parce que mon frère aussi tournait,
mes parents ont été parfaits dans leur rapport
à nous encourager à faire ça,
nous supporter à faire ça, je devrais dire.
Jamais nous forcer.
Tout le temps nous donner l'option de faire autre chose
si on veut faire autre chose.
Mais si on est pour le faire,
nous donner quand même de la rigueur pour le faire.
Moi, j'ai joué au hockey dans la rue avec mes amis.
Puis ma mère, elle ouvrait la porte, puis elle criait,
« Rentre à la maison, t'étudies tes textes. »
Puis si ça ne me tentait pas, puis je rentrais en chialant,
elle me disait, « Mais t'es pas obligé.
T'es pas obligé, c'est toi qui choisis ça.
Si tu ne veux pas faire ça, tu préfères jouer au hockey dehors.
Continue. »
Elle nous a responsabilisés, mais elle dit,
« Par contre, si tu veux le faire, tu n'as pas le choix de rentrer
puis de les apprendre.
Parce que là, ils comptent sur toi, il faut que tu saches ton texte et tout ça.
Mais c'était l'idée de ta mère que tu joues, que tu fasses la télé?
Non, non, non. C'est mon frère qui voulait faire ça. Mon frère qui est plus vieux, il a commencé à gosser mes parents pour faire ça.
Mon père a demandé un peu autour. Il y a quelqu'un qui a donné le numéro d'une agence de casting.
Ils m'ont envoyé des photos.
Ils commencent à faire des petites pubs, des affaires comme ça.
Ma mère l'accompagnait, moi j'accompagnais.
Il m'en est passé une audition pour une pub de Minute Maid.
Moi, j'avais deux ans et demi, trois ans.
Le directeur de casting, Normand, a demandé à ma mère, « Marc-André, veux-tu passer l'audition aussi? »
Même si j'étais vraiment plus jeune.
Puis moi, je voulais faire comme mon frère.
Je voulais aller l'autre bord de la porte.
Je voulais faire comme tous les autres enfants.
Moi, j'étais poigné là.
Fait que je suis allé, puis ils ont trouvé ça bien cute.
Puis même si j'étais trop jeune, ils ont changé ça.
Puis ils ont dit...
Toute ta carrière repose sur ton désir de faire comme ton frère.
Oui!
Bien oui!
La jeunesse, en tout cas.
En fait, si mon frère n'avait pas voulu faire ça
et qu'il n'avait pas commencé
à faire ça,
non, je ne ferais pas ça du tout.
Mais peut-être que
j'aurais étudié la musique.
Quel souvenir tu gardes
du tournage du court-métrage
« Les fleurs magiques »
en 1995?
C'est la première fois
que tu as tourné
avec Jean-Marc Vallée.
J'ai plein de souvenirs
des fleurs magiques.
Tu sais, moi,
ça faisait quand même... Tu sais, j'avais... Je ne suis pas 9 ans, 10 ans, je ne suis pas tropais j'ai plein de souvenirs des fleurs magiques c'est moi ça faisait quand même
si je n'avais je suis pas neuf ans en disant je peux trop quand j'ai quand j'ai fait ça mais je
tournais déjà depuis que j'avais trois ans j'avais fait beaucoup de stock beaucoup de films beaucoup
de téléroman puis le jeu est arrivé sur sur les fleurs magiques je me souviens même un petit peu
de la première rencontre que j'ai eu avec jean-Marc. Lui, il me l'a raconté beaucoup
par la suite, mais
j'étais chez eux, puis ma mère est rentrée
avec moi, puis tout ça, puis elle est allée
dans l'auto, attendre.
On allait faire les scènes, puis tout ça. On était dans son salon.
Puis il habitait dans
Villeray, je pense.
Puis c'était pas un réalisateur connu, à ce moment-là?
Non. Non, absolument pas.
Il me l'a raconté, mais je me souviens de rentrer dans son salon.
Il dit « Je me suis mis à jaser avec toi. »
Puis là, on a jasé.
Puis à un moment donné, je me suis rendu compte qu'il s'était passé 35 minutes.
Puis j'ai fait « Faut faire les scènes. Ta mère va se poser des questions. Pourquoi c'est long de même? »
Mais il a eu une connexion.
Évidemment, j'ai grandi sur des plateaux avec des adultes.
Même enfant, j'avais de la jasette.
Quand j'ai commencé à tourner,
je me souviens que pour la première fois,
je trouvais ça cool, ce que je faisais.
Je n'avais jamais trouvé ça cool.
Quand je faisais Ciel variable,
les téléromans de Radio-Canada, des affaires comme ça,
j'avais du fun à faire ça.
Je ne pouvais pas t'en vanter auprès de tes amis.
Non, aucun ami ne regardait ça.
Mais là, c'était cool parce qu'il y avait de la musique, le fun.
C'était les années 60.
Il y avait une DA, il y avait des costumes.
Je parlais de Bobby Orr, de plein de trucs.
Il y avait plein d'artefacts d'époque.
Moi, j'ai tout le temps trippé sur les affaires.
Je trippais et j'avais l'impression qu'on faisait quelque chose
que moi, je n'avais jamais fait.
Et que je n'ai pas vraiment refait
avant de faire Crazy après.
Mais on sentait déjà...
J'ai découvert
Dinah Washington comme ça.
Il y a eu plein de beaux moments
quand même dans ce tournage-là.
C'était une belle équipe.
Je peux te checker la photo
d'équipe.
C'est Pierre Aguil qui était le DOP.
Il y a du monde que j'ai recroisé sur d'autres plateaux.
Tu jouais avec Geneviève Rioux. C'est pas mal aussi.
Avec Geneviève Rioux.
Ça a été une belle expérience, mais j'étais surtout fier.
Je trouvais ça cool. J'avais envie que le monde le voie.
Le film, le court-métrage a eu un succès en plus.
Il a remporté des prix et tout. Je trouvais ça le fun.
Est-ce que tu es demeuré en contact avec Jean-Marc Vallée
dans les 10 ans qui séparent ce premier tournage-là
avec lui de Crévisie?
Oui, mes parents sont restés en contact beaucoup.
On se voyait à chaque année.
On se voyait des fois plus qu'une fois par année.
Mais assurément, on se soupe ensemble à nos fêtes.
Nos fêtes étaient à deux jours d'intervalle.
On allait manger chez Daou, sur Fayon, à Montréal,
au restaurant Libanais, qu'on a toujours adoré.
À toutes les années, on allait manger là.
On allait voir les maisons, les appartements qu'ils ont eus.
On allait voir, j'ai vu les enfants grandir.
On est allé à leur chalet de manier.
On est quand même restés proches.
Puis on a entendu parler de Crazy plusieurs fois
parce que ça a pris, je ne sais pas,
10-12 ans avant que ça se fasse.
Puis il nous racontait souvent
de « Ah, le personnage principal,
il fait telle affaire, finalement, de manier, ça change. »
Puis moi,
je n'ai jamais pensé
jouer ça parce que
ce n'était pas mon âge de toute façon.
Il y a eu vraiment un truc où...
Puis Jean-Marc, je pense pas qu'il a pensé que j'allais jouer ça non plus.
Parce que si, à la première écriture, le premier producteur qui serait allé voir aurait dit oui,
puis après ça, il aurait eu son financement, puis il aurait tourné.
T'aurais pas pu jouer ce personnage-là à 12 ou 13 ans.
Absolument pas.
Fait qu' il y a eu
comme quelque chose, parce que
ça a été long, ça a été long de trouver un producteur,
tous les producteurs ont dit non,
Pierre-Évain, lui,
est embarqué, all-in là-dedans,
puis ça a été long,
ramasser le financement, puis tout ça, puis là, ça a donné
que j'avais l'âge du personnage
à ce moment-là, tu sais.
Mais je sentais pas que Jean-Marc me devait quoi que ce soit
parce qu'on se connaissait.
La seule affaire, c'est que j'ai pas passé
la première vague d'audition.
Je suis venu en call-back seulement,
mais il y en avait plein d'autres.
Tout le monde a auditionné pour Crazy.
Il voyait tellement...
Il cherchait tellement de monde à plein d'époques différentes.
J'ai auditionné, puis je pensais pas l'avoir du tout.
Est-ce que tu penses qu'il a songé
à l'offrir à quelqu'un d'autre? Ou dans sa tête à lui, c'était clair que ce rôle-là te revenait?
Bien, moi, je n'ai jamais pensé ça. Je n'ai jamais pensé que dans sa tête, ça me revenait.
Je sais que maintenant, voyant le look de Zach, surtout la période années 80, ça ressemble beaucoup au look que j'avais à l'époque. Je pense que tout ce côté un peu rock, Jean-Marc venait me voir en show.
Tout ce côté un peu musical, ça l'allumait.
J'imagine que pour lui, c'était facile de projeter le personnage dans moi.
Mais non, moi, je n'ai aucune idée.
Il ne m'a jamais dit non plus si ça s'était joué entre moi et quelqu'un d'autre.
Puis sûrement.
Mais j'ai croisé
quelqu'un récemment sur un plateau qui m'a dit
qu'il travaillait avec Jean-Marc en pub
à l'époque, puis
lui, il avait dit que
ça allait être moi,
puis que je le savais pas encore à ce moment-là.
Parce qu'il a attendu longtemps, j'ai dû auditionner
début
d'automne, puis
il m'a appelé, il a attendu pour me le dire le 24 décembre pour faire jouer
noël actif et c'est ça attendu à noël pour me le dire c'est la date de fête en plus on s'appelait
toujours à noël on appelait puis on se disait joyeux noël donc ben beau fait qu'il a attendu
tout ce temps là fait que moi je te souviens de la paix pour de toute façon puis comment tu
réagis car il a appelé je pensais qu'il faisait une jo que j'avais pas de toute façon. Puis comment tu as réagi quand il t'a appelé? Je pensais qu'il me faisait une joke.
J'ai trouvé moyen.
Comment, Jean-Marc?
Parce que la dernière fois que je l'avais vu,
j'ai auditionné pour deux frères.
Mais évidemment, le rôle principal, c'est Zach.
Tout le monde espérait plus avoir le rôle principal.
Le fait qu'il fasse joie et Noël, Zach,
j'étais comme, ah, merci.
Puis il fait, non, non, c'est toi, c'est toi qui vas faire Zach.
Mais tu sais, je ne pouvais pas réaliser.
Tu sais, moi, je n'ai jamais été...
J'ai tout le temps bien vécu pour avoir de rôle, pour avoir des...
Tu sais, je pense que ça arrivait une fois que j'ai passé une audition,
puis j'ai eu des callbacks, puis j'ai eu un deuxième callback,
puis je ne l'ai pas eu, puis j'étais déçu.
Ça arrivait une fois dans ma vie.
C'était quoi?
Deux frères.
Donc, avant Crazy, mais tu n'étais pas dans le...
Tu n'avais pas faim d'un personnage plus substantiel,
parce que Crazy, c'est ton premier grand rôle,
ton premier personnage.
Oui, non, parce que, tu sais, à cette époque-là,
moi, je venais de finir Les Supamamis.
On en parle enfin.
On en parle finalement,
qui était un téléroman De Lise Payette
À Radio-Canada
Puis tu sais
J'avais 18 ans
Je venais de me pogner
Un appart à côté
De Radio-Can
Super crade
Dans le village
Puis
La série a duré
Deux ans
Puis là je voulais
Je voulais garder mon appart
Tu sais
Je voulais rester en appart
Je voulais pas retourner
Chez mes parents
Fait que
Je me suis dit
Je vais me prendre
Un autre job
Puis
Ouatatata Me demandait Hey veux-tu faire un rôle Dans la prochaine saison J'ai fait Sure à part, je ne voulais pas retourner chez mes parents. Je me suis dit, je vais me prendre un autre job.
Watatata m'a demandé « Hey, veux-tu faire un rôle dans la prochaine
saison? » J'ai fait « Sure. »
Je n'ai jamais vraiment regardé ça, mais c'est correct.
Avec autant d'enthousiasme.
Oui, non, mais je n'ai jamais été fan
de Watatata, mais c'était une super belle gang.
C'était vraiment le fun à faire parce que tout le monde
était super cool.
Tu avais beaucoup de marge de manœuvre.
Tu pouvais faire changer des affaires, ça te tentait. C'était vraiment le fun.
C'était complètement buzzant.
C'était complètement buzzant, peut-être même trippant.
Je suis désolé.
J'ai pas pu m'en empêcher.
Mais moi, je me disais,
là, je sors de deux ans de télé-roman,
tu sais, moi, je faisais
les Super Mamie, puis j'écoutais Turbo Negro.
Moi, je me souviens d'être allé...
Groupe de rock norvégien. Un autre excellent groupe de rock scandinave. Ah, extraordinaire. Un des très bons shows que j'écoutais turbo negro moi je me souviens d'être allé groupe de rock norvégien excellent groupe de rock scandinave extraordinaire un des très bons shows j'ai vu au cabaret juste
pour rire le monde se pitchait du deuxième étage en body surfing c'était fou mais je me souviens
d'être allé acheter scandinavian letter pendant puis je suis arrivé en répétition puis france
castel checker les titres qui est elle même quand même assez rock'n'roll. Vraiment.
Puis elle checkait les titres sur l'album.
J'achetais le vinyle.
Tout le monde trouvait ça bien drôle.
J'achète un vinyle aussi.
C'était avant la montée du...
En tout cas, le retour du vinyle.
C'est un album sur lequel se trouvent des chansons
comme Sell Your Body to the Night.
Rendez-vous with Anus.
King of the Rodeo.
C'est comme du genre de gay rock
c'est comme ça qu'ils se décrivent un peu
ils sont tout habillés en cuir
c'est des foutus bons musiciens
ils ont deux albums que j'adore
Apocalypse Dudes et Scandinavian Ladder
mais j'écoutais ça
ça me ressemblait pas quand je faisais Super Mamie
cette affaire là
je faisais What That où je jouais un gars
qui était un apprenti menuisier
qui, dans le premier épisode,
j'overdose sur du tenor.
Puis là, j'étais comme,
qu'est-ce que je fais à faire ça?
J'ai du fun à travailler
avec le monde et tout,
mais je ne retire pas
de satisfaction
du produit final.
Puis là, je me suis dit,
bien, si c'est pour faire ça,
je vais faire autre chose.
Puis je jouais de la musique,
je jouais avec Nitro,
tout ça.
Puis là, je commençais à jouer avec Psychotic 4. Je me suis dit, ça je vais faire autre chose c'est puis jouer de la musique je vais être ni trop tout ça plus je
commençais à jouer avec 5 avec four puis je me suis dit je joue de la musique m'a fait un école
de métier faire autre chose puis simon y est de la pub des petites affaires je le ferai pour le
cas que résident forcés à renoncer à ton rêve ben ouais c'est con mais c'est comme si c'est
comme si je gagne super bien ma vie.
Je suis vraiment chanceux d'avoir la carrière que j'ai
et d'avoir ces possibilités-là,
de voyager et tout ça.
Mais je sais qu'ultimement,
j'aurais été heureux à travailler comme disquaire
ou à jouer, à gagner ma vie humblement
comme drummer dans des petites gigs.
Je pense que la musique, si elle est présente, je trouve
quand même mon bonheur d'une façon ou d'une autre.
Il ne faut juste pas que
je veuille acheter trop de gear, parce que
évidemment, les finances sont plus rares.
Est-ce que je me trompe ou Jean-Marc Vallée
c'était un fan de Sigur Rós?
Oui, puis j'ai fait découvrir...
En fait, j'ai vraiment cherché pour être sûr
de mon affaire, mais moi,
je me souviens que pour Noël,
je me sens que c'était pour Noël,
ou sa fête, j'avais acheté...
Je ne sais jamais comment le prononcer.
En tout cas, l'album Untitled,
puis l'autre d'avant qui est Agadis Birjun,
ou je ne sais pas trop.
Avec le petit fœtus dessus, avec les ailes.
Puis j'avais acheté ces deux albums-là
et j'avais dit, c'est mon gros coup de cœur en ce moment.
Je pense que tu vas aimer ça. C'est super cinématographique puis il a capoté
il a capoté puis il a fini par
travailler avec eux
pour Young Victoria
qu'il a fait après Crazy
il avait fait
il était en mapping avec eux
parce qu'il devait scorer tout le film
c'est un film sur la Reine Victoria, mais toute la musique allait être par Sigur Rós, ce qui est fou.
Il est allé les rencontrer en show.
Il m'avait écrit une journée.
Il m'a dit qu'il était avec Sigur Rós.
J'étais comme « Mon Dieu, c'est malade! »
Finalement, il avait mis des maquettes dans le montage puis les
producteurs américains ont fait alors c'est trop hard si on veut des violons
là puis juste des affaires classiques là des affaires de royauté là
il était bien déçu la production a craché sur Sigur Rós ouais mais tu sais après ça
il a fait café de flore puis il y a des grosses séquences avec Sigur Rós dedans, puis tu sais,
Sigur Rós, je pense que
ça te marque
où tu haïs ça.
Tu peux pas être insensible à ça.
Quel genre de relation vous aviez,
Jean-Marc Vallée et toi,
après le succès de Crazy, une fois
qu'il a embrassé une carrière à l'international?
Vous échangez par
courriel beaucoup? Dans les premières
années, oui, beaucoup.
Disons les cinq
années qui ont suivi Crazy,
même quand il a fait Young Victoria
à Londres, moi,
je tournais en France,
donc j'allais les voir. Lui et Pat Vermette que j'étais allé les voir, tu sais, lui.
Puis Pat Vermette, qui était le directeur artistique,
qui a fait aussi... Après ça, il a travaillé
avec Denis Villeneuve, il a fait Dune,
puis tout ça. Mais il a fait Crazy.
Il était bien chum. Il était à Londres.
Fait que, tu sais, j'allais les voir un peu, puis tout ça.
Puis on s'échangeait beaucoup de musique.
Il y avait tout le temps
une fois, deux fois, trois fois dans l'année,
on s'envoyait des courriels.
Puis le marnier, Pat était aussi dans ces courriels-là.
Puis on se faisait découvrir des trucs.
Puis tu sais, moi, à l'époque, j'écoutais beaucoup, beaucoup de musique parce que je travaillais pas comme eux autres.
Puis j'étais jeune, fait que je passais du temps à fouiller sur Internet, à découvrir des affaires, puis d'aller dans des disquaires, tout ça.
Fait que j'avais plein de trucs que je leur envoyais.
Je leur envoyais tout le temps, tu sais, l'artiste, tout ça,
avec un lien pour qu'ils puissent l'écouter directement.
Un beau dossier de recherche.
Un beau dossier de recherche.
Puis eux autres aussi, ils me faisaient découvrir des trucs différents souvent.
Tu sais, je me suis rendu compte, j'ai refouillé dans mes courriels
quand j'ai fait la chaîne musicale.
Ton émission ICI Musique, oui.
ICI Musique, oui.
Puis j'ai retourné dans les courriels que je m'étais échangé avec
jean-marc puis je me suis rendu compte qu'il m'avait envoyé une toune de bahamas qui est un
artiste de toronto qui habite à halifax maintenant pis bahamas c'est comme le groupe ben le groupe
l'artiste qui unit ma blonde puis moi le plus c'est comme on s'est rencontrés puis ça a été
la soundtrack de notre rencontre.
À chaque fois qu'on écoute du Bahamas,
on pense à l'autre.
Tu ne peux pas dissocier les deux.
Pour moi, Bahamas, c'est ma blonde.
C'est devenu bien important dans ma vie.
Je me suis dit,
j'ai remarqué que je m'avais fait découvrir ça à l'époque,
mais à l'époque, je ne sais pas,
je devais être à fond dans les Helicopters et les Nebula.
J'ai écouté et j'ai trouvé ça bon, mais je n'ai pas accroché plus que ça. Je ne sais pas, je devais être à fond dans les Helicopters et Nebula.
J'ai écouté et j'ai trouvé ça bon, mais je n'ai pas accroché plus que ça.
Il m'a fait agner ça belle.
En fait, toute la soundtrack de ses projets à Jean-Marc,
se retrouve à travers ses courriels.
C'est soit qu'il m'les a envoyés avant,
ou soit il y en a que moi j'ai envoyés.
Mais même Villagers, j'ai fait découvrir villagers que j'ai eu une grosse phase
un album de villager que j'ai vraiment capoté puis dans big little lies quand
je l'ai vu à la fin un des personnages qui est le chum de Reese Witherspoon
il va chanter une tonne puis ça commence puis je suis, c'est la voix de chanteur des Villagers.
Puis c'était ça, il avait pris la voix du gars de Villagers,
puis j'étais comme, mon Dieu, tout est en tout, finalement.
Je suis retourné dans nos courriels, puis c'est là que j'ai vu
que toute la musique qu'il a utilisée dans Big Little Lies,
puis dans Café de Flore, puis tout ça,
ils avaient tous déjà envoyé, ou moi, j'en avais envoyé une partie,
puis c'était comme un peu la genèse musicale de tous ces projets-là,
mais ils carburaient beaucoup à ça.
Ils adoraient faire découvrir la musique, mais ils adoraient aussi...
Ils pouvaient m'écrire et faire « Qu'est-ce que t'as en ce moment? »
« Qu'est-ce que t'écoutes en ce moment? »
Un autre des thèmes récurrents dans les entrevues que tu as accordées au fil des années,
c'est ton rapport à ton image. Ça revient toujours.
Il y a plein d'articles à ton sujet qui commencent par
Marc-André Grondin
a cette réputation d'être
mystérieux. On le rencontre
puis c'est un bon gars finalement.
Il est bien sympathique. J'ai une citation
aussi, c'est une entrevue que tu as accordée en
2020 à mon défunt
collègue Marc-André Lussier. Tu disais
« J'ai toujours essayé d'arriver là où
l'on ne m'attendait pas et le regard que les gens
ont commencé à poser sur moi s'est alors mis
à correspondre davantage à ce que je suis
vraiment. Pendant ma vingtaine, je me suis
beaucoup opposé aux statuts qu'on m'a donnés
et aux attentes qu'on plaçait envers moi. »
À quoi tu t'es opposé?
J'ai eu un...
Parce que tu as l'air vraiment plus lousse aujourd'hui.
Je pense que tu l'as toujours été en réalité, mais...
Mais je me permets plus d'être lousse. Je pense que j'ai moins de... Je suis plus à l'a vraiment plus lousse aujourd'hui. Je pense que tu l'as toujours été en réalité, mais... Mais je me permets plus d'être lousse.
Je pense que j'ai moins de...
Je suis plus à l'aise.
J'ai vieilli, là, tu sais, mais...
Je n'étais pas en opposition à mon succès,
mais je trouvais ça fauné quand même.
Parce que, tu sais, entre le moment où...
La veille de Crazy, puis le lendemain de Crazy, j'étais la même personne, mais tout à coup, les gens me voyaient différemment. Mais ils me voyaient pas, ils me voyaient, moi, différemment, mais dans le fond, ils projetaient le film sur moi. Mais le film, c'est son entité, puis le personnage, c'est son entité, mais moi, je suis la même personne. Puis pourquoi tu me regardais pas hier, puis tu voulais pas me poser de questions poser de questions? Aujourd'hui, tu me trouves bien intéressant.
Je trouvais ça un peu fauni.
Ça me mettait une pression.
Quand le monde te découvre
avec un succès
qui ne peut être égalé.
Il n'y a rien que je peux faire.
Demain matin, je gagne un Oscar
ou la Palme d'or.
Le gap entre maintenant et ça est moins grand qu'entre le HMV et Crazy.
Crazy, genre, du jour au lendemain, je voyageais à travers le monde, il y avait des félicitations de genre Charlie Sterron qui avait vu le film,
Jean-Marc avait des coups de fil de Scorsese, il y a le plus gros agent en France qui me signe, je me retrouve à tourner en France
quand je viens de pointe aux drames, j'ai jamais fait l'accent français.
Tu sais, il y a comme...
Ça a tellement tout changé.
Puis ça, arriver à ce niveau-là,
de rentrer dans la game,
le step
est énorme. Mais tu sais,
tout le monde m'attendait avec un autre succès,
comme si j'allais juste faire ça, puis j'allais juste répéter.
En fait, les gens voulaient voir
Zach encore,
le personnage de Crazy.
C'est ce que ça fait, les films. C'est ça, mais moi,
je leur disais, mais non, c'est fini, là.
Il n'y en aura pas d'autres. Puis je trouvais que les questions
étaient futiles
en entrevue, puis... Tu sais, moi, j'avais pas
de problème à parler de Jean-Marc, à parler du film,
à parler de tout ça, mais quand on posait des questions à moi, je trouvais ça
niaiseux qu'on me demandait, puis je trouvais... Puis tu sais, j'avais 20 ans, là. Tu sais, moi, ma mère a fait du ménage à la maison parce qu'c, à parler du film, mais quand on posait des questions à moi, je trouvais ça niaiseux qu'on me demandait.
J'avais 20 ans.
Ma mère a fait du ménage à la maison
parce qu'elle déménage.
Elle m'a amené parce qu'elle amène son stock chez nous.
Elle dit, toi, fais le tri.
Toutes les affaires de découpeur de journaux
de l'époque de Crazy.
J'ai regardé ça un petit peu
avant de mettre ça au recelage.
Je lisais des entrevues. il faut vraiment un kit de 20 ans
qui essaie
d'avoir l'air cool
qui essaie de dimmer down
un peu tout
je pense que je reconnaissais la chance que j'avais
mais je voulais dire au monde
que
non, je n'allais pas partir Hollywood.
Puis j'étais pas obligé de faire ça.
Je voulais pas que les gens aient des attentes envers moi.
Parce que moi, je voulais pas être une vedette.
Moi, je voulais juste tourner, puis avoir du fun,
puis faire ce que j'ai toujours fait aussi.
C'est ça, la fin.
Parce que là, tout d'un coup, le monde...
J'apparaissais pour eux autres,
mais moi, j'ai tout le temps fait des films.
J'ai tout le temps été sur des plateaux.
C'était pas... Fait que, tu sais, c'était... C'est ça, j'ai tout le temps été sur des plateaux, tu sais, c'était pas...
Fait que, tu sais,
c'était... c'est ça, c'était...
Tu sais, je faisais des shows aussi, là, d'un coup, il y avait plus de gens à mes shows
avec Nitro Sonic...
Dans l'article de Voir que je citais tantôt,
Olivier Robillard-Laveau remarque que...
il remarquait que dans vos shows,
la moitié du public est composée de fans de rock
et l'autre moitié est composée de filles
en pamoison devant le drummer qui est caché en arrière.
Ben, écoute, au moins,
ça donnait un peu d'importance au drummer.
On est tout le temps en arrière,
tout le temps un guitariste qui pogne tout.
Mais, tu sais, je me tenais loin de ça.
Je me tenais loin de ces filles en pamoison-là.
Je me tenais loin...
Tu sais, je trustais pas le monde.
C'est ça, l'affaire.
Je trustais pas le monde, puis j' ça l'affaire. Je ne trustais pas le monde. J'étais timide.
J'avais 21 ans.
Catherine Beauchamp,
qui m'a dit récemment,
« Tu as l'air bien, mais je te trouvais bête à l'époque. »
Je n'étais pas bête.
Je m'assoyais, je me présentais.
J'étais présentable, je me sentais bon,
je suis propre, j'avais dormi la veille.
Je répondais à tes questions. C'est juste que j'étais propre, j'avais dormi la veille. Je répondais à tes questions. Non, mais je répondais à tes questions et tout ça.
Mais c'est juste que j'étais timide.
J'étais timide et on me posait tout le temps la question.
Je me mettais à travailler en France.
On me disait « Quand est-ce que tu vas aux États-Unis? »
Je suis comme « On peut-tu se contenter de ce qu'on a aussi? »
« On peut-tu être content? »
Moi, je suis bien. Je gagne bien ma vie.
Je tourne avec Dizé Bordon.
J'ai passé trois mois avec. C'était super le fun.
J'ai vécu plein d'expériences comme ça.
Pourquoi vous me faites sentir
que ce n'est pas assez?
Pour moi, c'est assez. C'est assez ça.
Tant ou si longtemps que je fais mes affaires, je vais être heureux.
Je pense que j'avais cette attitude-là un petit peu.
Puis là, en vieillissant,
j'ai fait la paix avec ça un peu.
Je pense que j'ai trouvé ma zone de confort
à l'intérieur de cette célébrité-là.
La tension n'est plus sur moi.
Si Crazy était sorti à l'époque des réseaux sociaux,
ma vie aurait été complètement différente.
Mais là, tout le monde est comme...
Malgré la carrière que j'ai,
je n'ai pas tant de followers.
Les seules fois qu'on m'a demandé
de représenter des produits
c'est des greffes de cheveux
pour vrai?
ça puis chauve ou rasé
mais c'est tout
je suis pas un advertisement
j'ai pas cette valeur là puis c'est correct
parce que je pense que c'est ça qui me faisait peur
c'est que j'étais pas capable de jouer ça
d'être capable de jouer ça
puis là en vieillissant je change puis tout ça puis je me rends compte que ma place est là, je n'étais pas capable de jouer ça, d'être capable de jouer ça. Puis là, en vieillissant, je change tout ça
et je me rends compte que ma place est là.
Je l'ai trouvée, ma place.
Les gens comprennent ma place,
comprennent mieux qui je suis aussi.
Ça me permet aussi de faire des choses
que je ne me permettais pas de faire,
comme de la radio, comme un peu d'animation.
Aller à un quiz.
Parce que je me dis, regarde, je vais l'essayer.
Tu en as fait des quiz, parce que ça revient aussi souvent dans les premières entrevues. Marc-André Gondin ne va pas dans un quiz. Parce que je me dis, regarde, on va l'essayer. Tu en as fait des quiz parce que ça revient aussi souvent dans les premières entrevues.
Marc-André Gondin ne va pas dans les quiz.
Puis là, c'est comme un affront
aux showbiz québécois en Antilles
que tu refuses d'aller jouer avec Patrice Lécuyer.
Alors que
tu expliques à toutes les fois que c'est pas parce que
t'en as contre Patrice Lécuyer, mais parce que
t'es timide.
Oui, puis j'aime ça jouer à des jeux. J'en joue à des jeux avec des amis.
Puis je peux en regarder des quiz Parce que t'es timide. Oui, puis j'aime ça jouer à des jeux. J'en joue à des jeux avec des amis et tout.
Puis je peux en regarder des quiz aussi.
C'est divertissant.
C'est pas du snobisme.
C'est vraiment juste... Bien, premièrement,
désolé pour ma mère aussi qui
me talonne depuis des années
pour aller à Silence on joue. J'irai pas à Silence on joue.
Ça me stresse trop. Je serai pas bon.
Je me souviendrai plus de mon nom. Puis c'est ça.
Mais j'ai accepté d'aller au Tricheur, parce que Julie Perreault a travaillé pendant trois ans,
pendant qu'on tournait, à me convaincre, pis là j'ai fini par y aller.
Parce que je me suis dit, mais... parce que moi je sais ça, comme je disais, je suis stressé, je suis gêné,
fait que je stresse quand il y a du monde, pis quand il y a une caméra sur moi, pis que là faut que je performe,
pis tout ça, j'ai une forme d'anxiété de performance j'imagine, que j'ai pas du tout dans mon métier,
mais quand je deviens moi en entrevue,
je suis comme...
Fait que
je trouvais que tant qu'à essayer un quiz,
aller à un quiz où pas avoir la bonne réponse
peut être une stratégie,
je trouvais ça wise, j'étais arrivé là-bas super calme,
puis j'ai eu du fun,
finalement, mais je me serais jamais permis ça
avant, je pense que psychologiquement, j'ai eu du fun, finalement, mais je me serais jamais permis ça avant. Je pense que
psychologiquement, je n'étais pas là.
Puis la radio, c'est la même chose.
Quand Crazy est sorti,
on m'a offert de la job à la radio
puis moi, mon père avait perdu sa job
pour payer des vedettes du monde
qui n'étaient pas de la musique pour être à la radio.
Fait que j'étais comme, je ne vais pas entretenir ça.
Je ne prendrai pas la job de quelqu'un d'autre.
Avant de devenir un sex-symbole
avec Crazy, est-ce que t'étais
un beau gars
dans ta gang, parmi tes amis?
Est-ce que tu te percevais comme ça?
Non.
Donc ça aussi, ça a dû être un choc.
J'étais pas un pichou, mais j'étais quelconque.
Mais en fait, je suis encore cette personne-là.
Moi,
quelqu'un rentre dans un bar
puis il cherche
la beauté dans le bar. Ce n'est pas moi
qui sors en premier. Je ne sors pas dans le top 10
nécessairement. Je ne suis pas cette...
Tu sais, je pense que j'ai quelque chose à l'écran.
On pourrait dire ça, je pense.
J'ai quelque chose à l'écran. Je pense que
la caméra
transpose bien ce que j'essaie d'exprimer.
Puis,
évidemment, t'es magnifié souvent par l'éclairage,
par plein de choses, tout ça, mais
je suis pas dans la vie de tous les jours un beau gars.
Je marche pas dans la rue, puis les gars
et les filles font comme...
Ça revient. Ça a jamais été ça de ma vie
puis ça l'est toujours pas. C'est vraiment
juste un terme qu'on m'a collé.
Puis j'étais beaucoup en opposition contre ça.
Mais maintenant, je l'assume, je me dis, ben faut bien des sex symboles chauds au québec fait que je me porte
un peu garant de dire c'est possible d'être porte étendard des beaux drameurs et des personnes
chaudes des beaux drameurs il y en a c'est juste que il faut comme juste à regarder le drameur
aussi tu sais des fois mais moi je regarde tout le temps les drameurs je choisis mes billets de
spectacles souvent pour bien voir le drummer.
Ma blonde m'a déjà dit pendant un show à l'ESCO,
là, arrête de regarder le drummer, je pense que ça le met mal à l'aise.
Il n'y avait pas beaucoup de spectateurs, il faut dire.
Oui, oui, puis à l'ESCO, tu es à un bras de distance.
Oui, mais je pense qu'effectivement, le gars commençait à...
C'était José Major, je le salue, excellent drummer québécois.
Tu lui as-tu demandé si ça l'avait stressé?
Non, on est partis avant, mais écoute,
les drummers m'écrivent de l'attention aussi.
Mais vraiment, vraiment.
Moi, je suis un nerd de drum.
Il ne faut pas trop me partir.
Parce que même tout seul, quand je faisais la chaîne musicale,
il y a des moments où je partais
et je m'excusais au public.
Je disais, je suis désolé.
Ça va être...
Juste 30 secondes encore,
je vais juste finir ce que je veux dire
et après ça, on continue.
C'est qui ton batteur préféré?
Il y en a beaucoup.
Il y en a beaucoup.
C'est vraiment difficile.
Tu viens de me dire « pars-moi pas »,
puis là, je te pars.
Oui, c'est ça.
Mais en plus, tu pars avec la pire question,
la pire et la meilleure.
Moi, j'ai toujours été un grand fan de John Bonham,
évidemment.
Le batteur de Red Zeppelin.
Oui, mais ce n'est pas que John Bonham.
Les drummers, pour moi,
c'est comme mes enfants. Je les aime tous,
mais c'est différent, puis des raisons différentes.
Ils ont toutes leurs forces, puis les faiblesses.
J'adore Ringo.
Même si tout le monde... Il y a souvent
des gens qui ont chié sur Ringo, mais moi, j'adore
tout ce qu'il a fait avec les Beatles.
Il sert la chanson. Il est un très bon band, by the way.
Je ne sais pas si vous connaissez les Beatles,
mais c'est...
Je note.
Ringo Starr, extraordinaire.
Il y a récemment...
Récemment, il y a...
Bien, je ne parle plus récemment,
pas dans la dernière semaine,
mais récemment, il y a des drummers
qui sont vraiment extraordinaires.
Il y a le nouveau drummer de Defoe Fighters, évidemment,
qui a drummé pour tout le monde.
Josh Fries, oui.
Oui, il a drummé pour tout le monde.
Il y a de tous les styles. Dont Michael Bublé. Michael Bublé. Mais il ai pour tout le monde. Josh Fries, oui. Oui, il a dormi pour tout le monde. Il a de tous les styles.
Dont Michael Bublé.
Michael Bublé.
Mais il a aussi joué avec Devo.
Ah oui, oui.
Puis c'est un musicien extraordinaire.
John Theodore, qui joue maintenant avec Queen of Stone Age,
jouait sur Mars Volta, pour ceux qui nous suivent encore.
John Theodore, les deux albums qu'il a fait avec Mars Volta,
c'est des tracts de drum extraordinaires
c'est un créateur de fou
je l'ai vu récemment en show avec Queen's Stone Age
mais en fait j'étais content
de connaître John Theodore
pis pas juste me baser sur ce que j'ai vu
parce qu'il fait ce fort
pis il est super bon pis tout ça
mais je le sais à quel point c'est un grand drummer ce gars là
j'y suis tellement
sur Instagram. J'ai tellement
d'affaires de drame. Ma blonde, souvent,
elle me dit, tu fais
beaucoup, beaucoup de stories,
de poses, de drames.
Elle dit, c'est vraiment niché.
Elle dit, moi, ça me fait plaisir parce que je le sais
que t'es heureux à chaque fois que je vois ça
et ça me rend heureuse de te voir heureux.
Mais elle dit, t'es consciente que c'est super niché pour les gens qui tuent
justement de blot je sais que ça te rend heureux mais ouais mais ma blonde a me
fait le plus bon cadeau mais pour mes 40 ans m'a acheté mon drôme de rêve c'est
le cas mais moi j'ai toujours trippé ses Vistalites.
On parle de John Bonham,
mais j'ai toujours trippé ses Vistalites. Puis, tu sais, pour le 50e anniversaire des Vistalites,
ils ont ressorti certains coloris.
Ça ressemble à quoi, donc, cette belle?
Vistalite, c'est un drum que Ludwig fait.
Ludwig qui a été popularisé beaucoup par Ringo Starr.
Et qui est en fibre de verre, en fait, qui est transparent.
Puis, il y a plusieurs coloris de ça.
Le classique, c'est bon, il y a le transparent,
puis il y a aussi le ambre, l'oranger,
que John Bonham a utilisé seulement en show,
parce qu'en studio, il utilisait un,
l'Odwig Green Sparkle en bois.
Bienvenue à Nerding the Drum avec Marc-André Rondin.
C'est mon podcast préféré.
Puis c'est ça.
Moi, j'ai toujours voulu en avoir un,
mais ils ont fait un coloris vert
une manée aussi, puis j'ai toujours trouvé super beau.
Il est très difficile à trouver le vert.
Quand ils ont ressorti
après 50 ans, ils en ont fait,
mais un nombre limité quand même.
Moi, je voulais un 16. J'ai toujours voulu des gros 16.
Tant qu'à avoir un Vistalite,
je me suis dit que ça allait être 14, 16, 18, 26.
Des gros tambours.
Des gros tambours.
Puis, écoute, j'étais parti en France
faire de la promo pour un film.
Puis je suis rentré.
Puis elle avait tout redécoré sous le sol.
Puis il y avait un Ludwig Vistalite,
14, 16, 18, 26 verre qui était là
monté. C'était pas dans
Passion poussière ça, si je me souviens bien.
Oui, mais en fait, oui, parce que
Ben oui. J'ai pas regardé tous les épisodes.
Non, non, mais ça va être là.
Ah, ça va être là. C'est spoiler, je suis désolé.
Parce que oui, il était présent
quand j'étais parti, puis il y avait tellement de travaux
dans la maison, donc ils ont vu quand même toute
cette affaire-là
qu'elle essayait de me faire un cadeau en même temps
que la cuisine étant à Rénault.
Mais écoute, ça a été toute une histoire en plus
parce que c'est rare.
Elle l'a trouvée aux États-Unis.
Elle faisait dans un P.O. Boxe sur le bord des lignes.
Elle a pogné...
Ma blonde a pogné à Gastro.
Elle ne pouvait pas aller le chercher.
Son frère est parti en char. Il a cherché l'autre bord des lignes. C'est unogné à gastro. Elle ne pouvait pas aller le chercher. Son frère est parti en char.
Il a cherché l'autre bord des lignes.
Le fat dédouané.
Il était là. Voyons, c'est quoi qu'il y a là-dedans?
C'est un drum?
C'est vraiment un char des drums.
Il y a un ami drumeur
qui est venu le monter.
Je suis arrivé.
C'était là.
Il y a du monde qui se font acheter venu le monter. Puis je suis arrivé, puis c'était là. Puis, tu sais, moi,
il y a du monde qui se font acheter un char à leurs 16 ans ou 18 ans.
Mais ça, c'est mon char qu'on m'a acheté.
C'est extraordinaire.
J'ai failli pleurer.
Oui, tu as réagi comme les gens dans les émissions de rénovation.
Oh my God!
Non, mais écoute, j'étais...
Non, mais, par exemple, ça n'était pas là quand j'ai découvert le drame.
Ils ne vivent pas chez nous. Mais, écoute, j'étais... Non mais, ma chambre soeur n'était pas là quand j'ai découvert le drum. Ils ne vivent pas chez nous.
Mais écoute, j'ai été vraiment ému. J'ai eu la larme à l'oeil et je me suis dit,
ben non, tu ne peux pas broyer pour un drum.
J'ai un de mes chums drummers qui a raconté ça et il dit, ben oui, tu peux broyer pour un drum.
Ça m'émeut et à chaque fois que je descends sur le sol et que je le vois, ça m'émeut que j'ai ça.
Des fois, je suis assis dans le salon et je me dis « Hey, j'ai un pistolet de verre
dans le sol. C'est fou.
Il faut que j'arrête de travailler pour avoir le temps de jouer dessus. »
Tu joues dans Bellefleur, une émission
sur la masculinité positive.
Tu devrais savoir qu'on a le droit de pleurer
pour les raisons, pour n'importe quelle raison.
Oui, mais tu sais, des choses matérielles.
Je me dis...
J'ai tellement eu de drums
dans ma vie. J'ai tellement acheté de drums puis vendu de drums, puis changé, puis fait voler des affaires. Oui, jeunesse. Tu as perdu plusieurs personnes importantes au cours des dernières années.
Ton père, dont on a parlé, Jean-Marc Vallée, Michel Côté aussi.
Est-ce que ça change la manière dont...
On aime penser que ça va changer la manière dont on voit la vie au quotidien,
même si ce n'est pas toujours le cas.
Bien, mon père surtout.
J'en marque aussi parce que les deux sont décédés dans des circonstances
un peu similaires.
Très jeune.
Jeune, sans préavis,
d'un problème cardiaque qui n'était pas décelé.
Michel, c'est une maladie,
c'est autre chose, mais
mon père, oui, il est allé se coucher, puis il ne s'est pas réveillé, puis c'est une maladie, c'est autre chose, mais mon père, oui, il est allé se coucher,
puis il ne s'est pas réveillé, puis c'est une belle mort au final.
Je me suis toujours dit, j'essaie de voir le positif dans tout,
puis je me disais peut-être qu'il l'aurait eu le plus facile de nous tous.
Puis si quelqu'un ne mérite pas de souffrir, c'est à dire mon père. Mais c'est sûr que quand tu perds violemment comme ça, sans préavis, quelqu'un
de proche de toi, ton père, ça remet en perspective pas mal d'affaires, puis t'apprécies
de vieillir, t'apprécies d'avoir la chance. de... J'ai bien des poils blancs qui me sortent
dans la moustache et dans la barbe depuis une couple d'années
qu'on me cache dans d'autres résidences.
Il ne me reste plus grand cheveux.
Je me dis que je suis quand même chanceux
de vivre ça.
Je suis quand même chanceux de me rendre là.
Je suis quand même chanceux d'avoir ces traces-là
du temps qui passent et qui ne s'arrêtent pas encore.
C'est sûr que ça peut être super anxiogène aussi,
de te dire que ça peut arrêter du jour au lendemain.
C'est vrai.
Essaye de ne pas te pogner avec le monde trop.
Essaye de t'excuser.
Essaye de ne pas laisser les choses plomber trop longtemps.
C'est ça que je me dis.
Je me dis de ne pas aller se coucher fâché.
Pour vrai. Quand ton père
meurt dans son sommeil, tu te dis, je vais essayer
de ne pas aller me coucher fâché parce que
ce ne sera pas pour moi
au final parce que je ne suis plus là.
Mais pour l'autre qui reste
avec ça.
Puis aussi pour l'autre,
c'est l'autre part.
Mais c'est
des gros morceaux.
Puis Jean-Marc...
Jean-Marc, ça a été aussi
complètement fou quand même
que...
Tu sais, Jean-Marc, il écrit un scénario...
Il s'est fait connaître avec Crazy,
qui écrit un scénario de film
où le personnage principal
naît à Noël,
que dans les premières minutes du film,
le narrateur dit,
d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours détesté Noël.
Il m'appelle à Noël
pour me dire que j'ai le rôle,
puis il décède à Noël.
Je suis fou.
Je ne sais pas, c'est des hasards
qui peuvent arriver, mais il y a quand même quelque chose
de scénaristique là-dedans.
Sa vie aurait été du cinéma.
Oui, mais tu vois, j'en remarque,
on se voyait moins dans les dernières années.
On se parlait moins aussi.
On se parlait à Noël
et nos fêtes, mais
j'ai eu la chance de souper avec lui
en début d'année
de son décès.
On est allés souper juste tous les deux.
C'était vraiment le fun.
C'était une belle soirée.
J'ai retrouvé le gars que j'ai connu
quand j'étais jeune aussi.
On a moins parlé de job.
Il était très déposé, très vieux.
Il avait blanchit beaucoup.
Je pense qu'on a eu des grosses années de travail, lui et moi.
Quand on se voyait, on parlait beaucoup de travail.
Mais là, on a un peu moins parlé de travail.
Quand il en parlait, il écrivait son film sur Johnny Yoko.
Il écrivait ça à Malibu, dans une maison qui'était faite prêter par la prod, je sais pas trop.
Puis il était comme, je suis tellement chanceux.
Je me réveille le matin pour écrire, puis je regarde où c'est que je suis.
Puis il dit, je suis tellement chanceux de faire ça.
Il y avait quelque chose de déposé que je sentais moins les années avant,
où il était beaucoup plus dans le moment présent de livrer de la marchandise,
faire des affaires, moins contemplatif de sa carrière de la chance qu'il avait j'étais content pour lui qui
soit comme ça j'étais content qu'ils vivent ce aussi fait que c'est qu'on perd quelqu'un je
pense que c'est facile de sombrer dans quelque chose de triste mais fois cité si tu es une tu
j'ai eu la chance d'avoir une belle relation avec Jean-Marc
et une belle relation avec mon père.
Il y a cette affaire-là où je m'accroche beaucoup à ça.
Michel, on se croisait un peu,
mais on se voyait moins.
Mais j'ai travaillé avec Maxime, son fils,
dans les mois qui ont précédé
son décès à Michel.
C'est sûr que
quand t'as perdu ton père
et que tu fais face à quelqu'un qui est sur le bord de perdre son père
ou qui vient de perdre son père
tu parles le même langage
un peu
j'ai pas suggéré à personne d'écouter du Sigur Rost
j'ai fait quand même un changez-vous d'idée
peut-être un peu
est-ce que t'avais l'espoir de tourner à nouveau un jour avec Jean-Marc Vallée?
non
non
j'ai jamais
j'ai jamais pensé nécessairement que je retravaillerais avec Jean-Marc Vallée? Non. Non. J'ai jamais...
J'ai jamais pensé nécessairement
que je retravaillerais avec Jean-Marc.
Il est parti sur d'autres affaires.
J'ai l'impression
qu'il faisait des projets.
Ça lui permettait de travailler avec
des gens aussi
avec qui il avait toujours eu envie de travailler.
Jean-Marc, c'était quand même quelqu'un qui carburait beaucoup au cinéma américain,
au cinéma d'Hollywood, quand j'étais petit.
Puis mes parents, on allait souper chez eux, ils me mettaient souvent un film.
Tu sais, tant des Tarantino, Stand By Me, des affaires comme ça.
Fait que là, avoir la chance de travailler là-bas,
je vois pas pourquoi il aurait amené Marc-André Rondin là-bas.
Il a payé un coach d'accent pendant six mois.
Je n'ai jamais réfléchi vraiment à ça.
Ce qu'on a vécu ensemble, c'était le début.
Même si tous les deux, on a fait plein de choses avant,
puis des affaires qui étaient le fun, puis tout ça.
Crazy, ça a été vraiment le début de notre carrière comme on
l'a connu fait qu'il y a rien qu'on pouvait faire par la suite qu'elle est égalée seul
j'étais déjà retenu très longtemps marc-andré ce balad aussi ne s'intitule pas parlons batterie
avec marc-andré grondin pourrait juste entre toi moi. C'est ça le titre du balado.
En conclusion, est-ce qu'il y aurait peut-être un sujet brûlant à propos duquel, sur lequel
t'aimerais te prononcer?
Puis ça pourrait rester juste entre toi et moi.
Non.
Vraiment pas.
Je pense que
j'ai trop parlé de Nitrosonic et de
Drum déjà. Un retour de Nitrosonic.
Je pense que tu pourrais répondre à cette question.
Est-ce que ça se pourrait un retour de Nitrosonic? Le pire, c'est que
ça revient une couple de fois que j'ai écrit
au gars, là, sur Messenger.
Je les ai tous mis dans le micro-ondes.
J'ai fait « Hey, on repart-tu
le ban juste pour le fun? »
Il en manque tout le temps une couple.
Il y a tout le temps un ou deux qui ne veulent pas.
Hommage à Helicopters.
Ça pourrait être nice aussi.
J'achète déjà mon billet.
Je te donne 20$ tantôt.
Écoute, s'il n'y a pas de billet, ça va être à l'esco, c'est sûr.
Merci Marc-André.
Puis je vais regarder le drummer pendant tout le spectacle.
Je vais le fixer.
Sache-le.
Ça va me stresser.
Merci man.