Juste entre toi et moi - Nathalie Simard
Episode Date: July 8, 2024Nathalie Simard n’a pas simplement l’air heureuse, elle l’est pour vrai. Après plusieurs années dans l’ombre, la chanteuse se réjouit d’être de nouveau sous les projecteurs. Dans cet ent...retien généreux en rires, elle se confie sur son bonheur retrouvé et sur l’impact qu’a eu dans sa vie le mouvement #MeToo.
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Sous-titres par Dominique Tardif Bienvenue à cet épisode qui s'amorce avec un petit avertissement. Ne soyez pas inquiet si lundi prochain, vous ne trouvez pas de nouvel épisode de Juste entre toi et moi dans votre appareil.
C'est que nous prenons une petite pause, une petite pause d'une semaine,
pour vous revenir dès la semaine suivante avec l'avant-dernier épisode de cette quatrième saison.
Mais d'ici là, mon invité aujourd'hui, c'est Nathalie Simard.
Nathalie pour qui j'ai eu un coup de coeur.
J'ai eu un coup de coeur pour Nathalie il y a quelques mois.
Je préparais à ce moment-là un texte
sur l'histoire de la chanson
Les yeux de la faim. Les yeux de la faim, c'est la réplique
québécoise à We are the world.
C'est une chanson à laquelle Nathalie a participé
avec son frère René.
Et Nathalie avait accepté de m'accorder une entrevue téléphonique.
Lorsque j'ai raccroché 15-20 minutes après le début de notre conversation,
je me suis dit que si à chaque jour j'avais l'occasion de parler à Nathalie,
je serais assurément de meilleure humeur.
Je serais moins souvent de mauvaise humeur si j'avais l'occasion de parler à Nathalie Simard à chaque jour,
donc j'ai eu envie de prolonger le plaisir.
Ne me reste plus qu'à vous inviter à aller lire l'article
que j'ai tiré de cette rencontre
et à vous inviter dans ce cas-ci à aller jeter un
oeil aux photos de Nathalie et de son
accompagnateur. Un accompagnateur
dont vous allez apprendre l'identité dans
quelques instants. Vous pouvez retrouver tout
ça dans la presse plus, sur lapresse.ca
ou grâce à l'application mobile
d'Apresse. Et voici sans plus
tarder mon entretien avec la joviale,
Nathalie Simard. et moi pour une fois
ça reste entre
toi et moi
Tu viens de me regarder, puis c'est comme si tu t'étais déposée.
Hum hum.
Effectivement.
Voyons, c'est une vie de fou.
Est-ce que t'aimes ça avoir une vie de fou? Il me semble que
ta vie est davantage
chargée depuis quelques années.
Est-ce que ce serait juste de dire ça?
Absolument. Ma vie a été longtemps
sur pause. Ma carrière, je dirais, c'était
plus la vie personnelle qui a pris
beaucoup de place, mais
je suis très contente de tout ce qui
m'arrive. Je suis vraiment contente.
Oui, je cours. Oui, j'ai plus 20 ans.
Je vais taper Liberté 55
le 7 juillet officiellement.
Mais ce ne sera pas l'heure de la retraite pour autant.
Pas pour tout. Je suis encore en pleine forme.
La vie est précieuse. Chaque minute,
chaque seconde, chaque heure,
chaque journée est importante.
J'ai l'impression que je vais ressortir d'ici tantôt
avec le sourire au visage.
Tant mieux. Oui, parce que moi, je suis quelqu'un, je vais ressortir d'ici tantôt avec le sourire au visage. Tant mieux.
Moi, je suis quelqu'un, je suis une éternelle positive.
Je peux être même gossante
parfois pour certaines personnes.
Pour l'instant, ça ne me gosse pas.
Au contraire.
Moi, je suis allergique au malheur
et j'aime le bonheur.
Je travaille pour être heureuse tout le temps.
Parce que ça se peut.
Souvent, le bonheur, Christophe Maëlle l'a dit,
puis tu sais, il est où le bonheur, là?
C'est con, le bonheur, parce que c'est souvent après
qu'on sait qu'il était là.
Ça fait que ça, ça veut dire qu'on ne vit jamais le moment présent.
Puis c'est le lendemain qu'on se dit,
« Hey, c'était-tu le fun? »
Ou l'année qui suit, puis on dit, « Hey, c'était-tu le fun? »
Puis finalement, on n'a pas apprécié ces moments-là,
mais mon Dieu, qu'on voudrait les revivre.
Mais c'est ça, le bonheur.
Le bonheur, il faut se le créer, il faut le vivre.
Il faut vivre le moment présent.
Il faut prendre le temps de s'arrêter, je pense.
Tu n'as pas joué dans une pièce qui s'intitulait
« C'est quand le bonheur? »
Est-ce que c'était ça, le titre?
Non, « Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux? »
« Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux? »
Ça fait des décennies, ça.
Mon Dieu, ça sent la boulamite.
C'était au théâtre d'Issman à l'époque.
Oui, le théâtre de Marc-André Coilier.
Oui, dans le temps, ce n'était pas à MacAndy.
J'ai eu une relation pendant un an avec Marc-André.
Ça a été ton chum.
Oui, beau Marc-André.
Il est encore beau.
Oui, tellement.
Mais oui, c'est ça qu'est-ce qu'on attend pour être heureux, effectivement.
Dans la vie, arrêtez d'attendre.
On se crée le bonheur.
Il faut vivre.
J'ai compris avec le temps
qu'il ne faut jamais dire jamais.
Tu sais, il y a des moments dans ta vie où tu te dis
non, plus jamais, là.
Plus jamais je vais faire ça. Plus jamais je vais
manger ça. Plus jamais. Il ne faut jamais dire ça.
Fievel,
An American Tale,
le film de Steven Spielberg,
le dessin animé, il disait
jamais dire jamais.
J'aimais tellement ce comique-là.
Et bien, c'est ça. Fait que j'ai appris à jamais dire jamais
puis de jamais fermer les portes.
De toujours laisser les choses ouvertes parce qu'on
sait jamais. Des fois, t'as un événement qui peut arriver
puis pas parce que je veux plus chanter ou
je mets pas toutes mes billes dans ma carrière de chanteuse
que je ne chanterai plus jamais.
Tu sais, parce que
j'aime la musique. J'ai réalisé
que ça m'a sauvé la vie à bien des égards.
Fait que c'est
pour moi un cadeau, ça, ce don-là.
Puis quand je fais des conférences,
c'est une chose que j'aime faire plus que tout
dans la vie.
Je mets la musique à travers ça
parce que la musique, c'est ça, elle m'a sauvé la vie.
La musique peut aider
aussi à traverser un quotidien parfois difficile.
C'est mon bébé Théo qui est ici.
J'allais te demander de nous présenter ton invité
parce que les gens qui écoutent cette entrevue
présentement ne savent pas que nous ne sommes pas
que deux en studio. Il y a quelqu'un d'autre.
On est trois. C'est mon petit...
Monsieur Théo, je l'appelle, mais c'est Théo.
Il a 17 ans. Il est assez vieux.
Je n'ai pas son âge exact, honnêtement.
Il est mignon. Il est tout mignon.
Il est mignon. Il adore... Ici, il a fait le tapis vintage. Là Il est assez vieux. Je n'ai pas son âge exact, honnêtement. Il est mignon. Il est tout mignon.
Il est mignon. Il adore les scies.
Il a fait le tapis vintage.
Là, il est heureux comme ça ne se peut pas.
Il se gratte.
C'est son petit rituel.
C'est comme ça qu'il fait sa trace.
Il est fin. Il ne jappe pas.
À l'occasion, il va japper, mais vraiment rarement.
On espère juste qu'il ne fasse pas pipi. Si vous entendez...
C'est Théo.
Mais c'est cute. Il est tellement mignon. Il est tout petit.
Il fait 4,5 ans.
Je trouverais ça drôle s'il faisait pipi.
Ah oui? OK. Moi, moins parce qu'il faut
que je le ramasse. Oui, c'est ça. Puis peut-être que
Vincent, propriétaire du studio,
ça me fait signe que non. Je ne serais pas très content.
Ça ne le tente pas, Vince. Il est tellement gentil,
Vincent, en plus. Oui, il est très, très gentil.
Qu'est-ce que ça a changé dans ta vie? Sortez-moi
d'ici. Bien, bien
des choses. On dirait que ça m'a
fait prendre conscience
du courage
que j'avais, de l'adaptation,
de ma capacité de m'adapter.
Je l'ai toujours eu,
mais on dirait que je ne l'ai jamais
vraiment réalisé. Et c'est
ce que ça m'a apporté.
Puis d'arrêter de capoter sur des fourmis,
d'arrêter de capoter.
La seule affaire que je déteste,
bon, je n'aime pas les mouches,
puis je déteste les maringouins.
OK?
Mais j'ai été chanceuse parce qu'on dirait,
je ne sais pas pourquoi,
mais je n'ai quasiment pas été piquée.
Docteur Marquis et Colette Provencher,
écoute, c'était le snack.
Moi, je les remercie parce que, vraiment,
c'était eux la bouffe des bibitt remercie parce que vraiment, c'était eux
la bouffe des bibittes. Mais moi, ils me laissaient
tranquille. Pourquoi? Je le sais pas.
Peut-être que je me suis tellement
préparée psychologiquement, écoute.
Est-ce que t'en avais eu souvent des propositions
du genre pour participer
à des émissions comme celle-là?
Souvent, non, parce que c'est quand même nouveau.
Les téléréalités qu'on a ici
au Québec, c'est des téléréalités de rencontres.
Oui, j'ai été
approchée par Big Brother.
Ça, oui, à deux reprises.
J'ai refusé parce que c'est pas moi.
Parce que je suis pas confortable.
Parce que j'aime pas mentir.
Parce que je suis pas capable. Je suis pas bien avec ça.
C'est vrai qu'on y pense pas,
mais c'est une émission qui repose entièrement
sur la notion de mensonge.
L'hypocrisie. Allô?
On le débarque la semaine prochaine.
Je t'aime tellement. Non, non.
Moi, j'ai beaucoup de difficultés avec ça.
Et je peux pas assumer ça.
Moi, c'est non pour moi.
C'est pas...
Non. Je sais ce que je veux
et je sais ce que je veux plus.
Je n'irai pas me péter la gueule, c'est certain.
Pour d'autres, c'est parfait.
Il y en a beaucoup de gens qui sont moins connus que d'autres.
Et c'est un beau tremplin pour devenir très, très populaire.
On s'entend.
On dit Big Brother, célébrité,
mais ce ne sont pas tous...
Des célébrités.
Non, c'est ça.
Parfois, c'est des gens, des influenceurs
qu'on connaît moins.
Mais c'est ça.
Pourquoi donc est-ce que tu as accepté la proposition
de sortir moins d'ici?
Parce que c'est bienveillant.
Parce que ça nous met au défi.
Parce qu'il n'y a rien de menaçant à part les défis.
Puis connaissant aussi que c'est Jean-Philippe Dion,
production des Ferlandes,
qu'il y a derrière tout ça,
qui est une maison de production
qui est tellement bienveillante.
C'est eux qui produisent, bon, tu le sais,
je t'apprends bien, La vraie nature et compagnie.
Jean-Philippe et toute l'équipe de production de Perlante,
c'est des gens bienveillants, c'est des gens gentils,
c'est des gens qui ont le souci de l'humain
et du bien-être des gens.
Ça, pour moi, c'est important.
Parce que je suis rendue là dans ma vie,
puis moi, je prends soin des autres
et les gens me comprennent soin de moi.
Puis c'est des défis drôles, c'est ludique.
Moi, je suis pas allée beaucoup à l'école dans la vie,'est des défis drôles, c'est ludique. Fait que tu sais, moi, je suis pas allée
beaucoup à l'école dans la vie, OK?
Parce que j'ai commencé à travailler, j'avais 9 ans.
Fait que tu comprends que j'ai pas pu apprendre
à compter, puis la racine corée de ci,
puis ça, puis la grammaire au grand complet.
Puis tu sais, je suis pas là-dedans.
Moi, j'étais une performante. Moi, ce qu'on me dit,
on me retirait de l'école à un moment donné
parce que ça roulait trop.
Fait qu'apprends tes tounes.ounes. Moi, c'était ça ma vie,
d'apprendre des chansons par cœur, de chanter
puis de jouer la comédie quand c'était
le temps. Et donc,
c'est insécurisant d'aller dans des
émissions de télé où il y a
une question géographique de ci, de ça.
Puis c'est pas parce que je suis pas intéressée.
Je n'ai pas eu le temps de ça.
Et les moments où
j'aurais pu avoir le temps, c'est
qu'il fallait que je prenne soin de moi.
Fait que tu sais, tu choisis tes combats.
Ça fait pas de moi une personne imbécile.
J'étais intelligente, mais
j'ai pas une culture générale comme je rêverais
d'avoir, par exemple. Alors,
sortez-moi d'ici. C'est ludique,
c'est drôle, c'est le fun.
Tu te fais éliminer,
pas parce que tu n'as pas donné la bonne réponse.
Oui, tu te fais éliminer parce que tu n'as pas donné la bonne réponse,
mais à compter des rats, des souris, des araignées,
c'est ludique, c'est drôle.
Est-ce que tu l'espérais depuis longtemps, ce retour-là à l'avant-scène?
Pas vraiment.
Non?
Non, ce n'est pas...
J'ai toujours eu une petite lueur d'espoir
parce que c'est tout ce que je savais faire dans la vie.
Je n'ai pas de bac, je n'ai pas de doctorat, je n'ai rien.
Mais tu dis que c'est tout ce que tu savais faire.
C'est déjà quand même beaucoup...
Oui, oui.
J'ai un bac à la vie.
J'ai un bac, un doctorat de la vie.
Oui.
Oui, oui.
Je suis très, très hot.
Je peux donner...
Je donne des conférences, d'ailleurs, là-dessus.
Mais vivre le partage.
Vive le fait de vivre un livre ouvert,
pour ne pas faire de mauvais jeux de mots
avec le tour de la page.
Mais ça me dit quelque chose, cette chanson-là.
Il y avait une lueur en toi.
Une lueur d'espoir de revenir dans l'œil du public.
Je me disais, je laisse aller.
Je laisse aller.
Il arrivera ce qui arrivera.
C'est qu'à un moment donné, je suis épuisée.
Tout ce que j'essaie de faire, ça ne marche pas.
Je me fais ridiculiser partout.
À un moment donné, tu es épuisée.
Je m'en vais où?
Je suis laissée là comme mon négat.
On envoie tout dans l'univers.
Le temps va arranger les choses.
Voilà ce qui est arrivé.
Est-ce que ça t'a atteint les moments où on t'a ridiculisé?
Bien oui, c'est sûr.
Écoute, quand t'es une personnalité publique, c'est l'enfer.
Les jugements gratuits, il y a des gens qui te connaissent même pas.
Des pas de vie, là, que je les appelle, là.
Ceux qui sont dans le sous-sol, puis qui passent leur journée sur leur cellulaire,
puis à regarder des TikTok.
Je veux dire, c'est pas là...
Oui, je suis dans le jugement actuellement,
et j'en suis désolée, mais je l'assume pleinement.
Parce que ça m'enrage.
Ça m'enrage d'être jugée par des gens incompétents, des gens qui ne me connaissent pas.
Je veux dire, aujourd'hui, dans le monde dans lequel
on vit, on vit dans un monde de vérité.
Donc, prenez le temps
avant de poser vos jugements.
Ça se peut que je ne plaise pas à quelqu'un,
à certaines personnes. C'est possible, ça.
Mais tu sais, on est grave. Moi, quand je vois la TV,
je ne suis pas capable. T'es'es-tu au courant que toi,
que t'as un service
qui vient avec une manette de TV,
puis quand tu me vois à face, hey,
tu payes pour ça, tu changes de poste,
arrête de te faire violence.
C'est ridicule, des fois. Mais tu sais,
on parle d'une poignée, là.
On parle de
deux personnes sur cent. C'est rien, là.
C'est rien. Mais on est des êtres humains. On est sensibles.
On veut plaire à tout le monde.
Les artistes, on est comme des
petites bêtes qui veulent juste plaire, tu sais.
Mais à un moment donné, on apprend,
puis on apprend, puis on apprend
à faire fi de tout ça,
puis à comprendre aussi quel genre
de personne que c'est. Parce que je pense pas que toi
et moi, on prendrait le temps
d'aller bâcher des gens,
sur des réseaux sociaux,
parce que moi, j'envoie beaucoup d'amour
à ces gens-là, parce que foncièrement,
c'est des gens malheureux.
Je vais te faire une confidence, Nathalie.
On s'est parlé il y a quelques mois.
Je faisais un papier sur
Les yeux de la faim, cette chanson caritative
qui a été lancée en 85,
qui était la réplique québécoise à We Are The World.
Donc, j'avais eu l'idée de cet article-là parce que
Netflix a présenté un documentaire sur
la création de We Are The World.
Tu chantes avec ton frère dans
Les Jeux de la fin, Céline Dion. Et là aussi, en fait,
toutes les stars de la musique québécoise de l'époque
sont là. On reconnaît tout le monde.
Puis donc, je voulais recueillir des témoignages
de certains artistes qui avaient collaboré à cette
chanson-là. Donc là, je regarde la liste.
J'aurais pu contacter Céline Dion,
mais peut-être que j'aurais pas eu de réponse.
Bien, surtout en ce moment.
Oui. Donc là, je me suis dit,
les deux stars, en fait, les trois stars
de cette chanson-là, c'était Céline Dion
ainsi que René et Nathalie Seymard.
Je me suis dit, je pourrais contacter Nathalie Seymard.
Puis là, il y a quelque chose en moi qui s'est dit,
ah oui, mais est-ce qu'elle va vouloir parler de ça?
Est-ce que ça va être associé à des souvenirs douloureux?
Finalement, je me suis dit,
j'ai envoyé le courriel à son agente.
Elle me répondra oui ou non.
J'en aurais le cœur net.
Puis on s'est parlé.
On a passé un beau...
En tout cas, moi, j'ai passé un beau moment
au téléphone avec toi.
Je te raconte tout ça pour te demander,
est-ce qu'il y a d'autres gens
qui t'ont déjà fait ce type de témoignage-là?
Une sorte de malaise
par rapport à ce que
t'as vécu et ce que t'as raconté.
Toujours. Je pense que ça restera toujours.
Mais l'important, c'est de focusser
aujourd'hui le moment présent.
Donc, c'est à moi aussi de dire aux gens
regarde, on est ailleurs.
Moi, j'ai vécu des belles choses à travers tout ça.
J'ai rencontré des gens extraordinaires.
J'ai appris beaucoup. C'est juste que je suis accompagnée d'un tordu, d'ai vécu des belles choses à travers tout ça. J'ai rencontré des gens extraordinaires. J'ai appris beaucoup.
C'est juste que j'étais accompagnée d'un tordu,
d'un pervers narcissique,
d'un quelqu'un qui pensait juste à son besoin personnel,
sans scrupule.
Et qu'est-ce que tu veux,
c'est un gars qui avait quand même beaucoup de pouvoir
et ça l'a joué énormément dans mon côté personnel,
énormément. Mais bon, j'ai fait ce que j'avais à faire. et ça l'a joué énormément dans mon côté personnel. Énormément.
Mais bon, j'ai fait ce que j'avais à faire.
Et c'était pas prévu
qu'à un moment donné, j'allais le dénoncer.
Mais ça s'est fait parce que
ma fille arrivait dans les mêmes temps
où tout a commencé. Puis j'ai fait non, non, non.
C'est assez. Il fallait qu'il se passe
quelque chose. Puis je savais pas comment ça allait.
Un soir par achat,
je l'ai souvent dit. Tu ne sais pas où
c'est que tu vas atterrir.
Bref, cela dit,
moi, j'ai accepté.
Et j'ai compris, surtout compris, que je devais accepter
ce qui a été. Je ne peux rien changer
du passé.
Il n'y a rien à faire. Alors,
moi, je suis allée me guérir. Je suis allée prendre
soin de moi. J'ai consulté à
moult reprises. Et c'est ça, je me suis
garrochée sur ce que j'aimais
le plus au monde, ma fille.
Puis c'est elle qui m'a donné, qui m'a
redonné le goût de vivre, c'est elle
qui m'a redonné le goût de me battre.
Et je pense que
moi, j'ai rien fait de
mal. Donc, le matériel qui a
bercé l'enfance de dizaines de
milliers d'enfants, ça reste
beau. Et ça, c'est important.
Il faut savoir faire la part des choses.
Il faut comprendre que j'ai
travaillé très, très, très fort.
Donc, on ne peut pas mettre de côté
tout ça, puis que
ce côté sombre prenne toute la place.
A pris la place, oui, lorsque j'ai
dénoncé, puis je pense que ça faisait
partie du processus, j'imagine
des choses, des fois, qu'on ne peut pas contrôler,
mais
je pense que c'est avec mon cheminement,
mon parcours de vie, partager,
faire des conférences, sensibiliser,
faire de la prévention,
comprendre qu'on vient d'une génération silencieuse
où les choses, où ces affaires-là
ne se disaient pas,
et c'est ça, la beauté.
C'est que j'ai réussi à faire de quoi de beau
avec ce qui était de plus dégueulasse.
Puis moi, là, ma victoire,
c'est qu'aujourd'hui, d'être bien
puis de focusser ici, le moment présent,
je suis avec toi.
Quand on est en char, on conduit,
on regarde pas dans le rétroviseur.
Des fois, un petit look, c'est correct
pour s'assurer que tout va bien.
Pour s'assurer qu'on s'en va au bon endroit.
C'est ça. Mais tu sais,
on regarde tout le temps en avant.
Tu as le sens de la métaphore
efficace, Nathalie?
Pas pire quand même. Pas pire.
Pas pire.
Mais donc, tu arrives à garder...
Tu en as des beaux souvenirs de ta carrière?
Tu arrives à faire le tri dans tout ça?
Ah, il faut. Il faut.
Sinon, je serais une personne aigrie, malheureuse.
Oui, ça serait mettre un risque.
Je serais pas ici.
Trop grande partie de ton existence.
Ben, tu sais, à un moment donné,
je veux dire, moi, si je base toute ma vie là-dessus,
j'ai été abusée à Paris, au Japon, à Los Angeles,
j'ai été abusée partout, au Mexique,
j'ai été abusée à Sherbrooke, à Québec, partout.
Tu comprends-tu, si je base
ma vie là-dessus, moi,
je me creuse un trou
et on va m'enterrer dans le bois.
Tu comprends? Fait qu'à un moment donné,
oui, ça prend une force,
mais oui, c'est ça. C'est la force de l'amour
de la vie, l'amour de sa
fille, l'amour
du bonheur,
l'amour de moi-même du bonheur, l'amour de
moi-même aussi.
Je mérite ça.
J'ai plein de belles années
qui ne sont pas terminées.
Tu focus où?
J'espère. Tu n'es pas si vieille que ça, Nathalie.
Quand même. Quand je regardais
mes mématantes à 55 ans,
et ta barouette,
si elle avait l'air vieille... Toiette, s'il avait l'air vieille...
Toi, t'as pas l'air vieille.
On est dans un décor magnifiquement vintage.
On rêve tous de voir ça.
Je capote tellement. C'est tellement beau.
On est dans un camailleu de brun
et de brun pâle ici au studio Madame Wood.
Non, mais on sent que c'est vraiment ça.
Il y a du monde qui paye cher pour avoir ça.
Oui.
C'est capoter, reproduire tout ça.
Ici, c'est vraiment du vrai, vrai, vrai vintage.
J'ai vu une chaise, on avait ça à l'Île-d'Orléans.
Je capote.
C'est tes parents, donc, dans ton enfance.
Oui.
Bien oui.
C'est magnifique.
Est-ce que c'est vrai que ton père était ami avec Félix Leclerc?
Oui.
Il a fréquenté Félix Leclerc un laps de temps.
Le temps que Félix a été sur l'Île-d'Orléans.
Moi, je pensais que Félix Leclerc venait de l'île d'Orléans.
J'ai frappé mon nœud quand j'ai su
que c'était un petit gars qui venait de la Tuque.
Fait que je me disais, oh my God,
OK, fait que l'île lui a donné une grande, grande,
grande place, mais ça m'a tellement
inspirée. Moi, le tour de l'île est une de mes chansons
préférées. C'est une des chansons
coup de cœur de ma vie.
C'est de toute beauté.
Puis j'adore Félix Leclerc. Oui,
je suis allée, j'ai joué avec sa fille
Nathalie dans le temps, mais
c'est arrivé de quoi? Deux fois?
Tu étais tout petite. J'étais très petite.
Qu'est-ce que ça te fait vivre
comme émotion lorsque tu l'entends, la chanson
Le Tour de l'île? Ah mon Dieu, ça vient me chercher
profond parce que le texte
est... On dirait que c'est moi.
Il y a un bout que c'est fou.
Pour éloigner le difficile.
Oui, 42 000 de choses
tranquilles pour oublier les grandes
blessures de sous l'armure. Été,
hiver, il y a le tour de l'île d'Orléans.
C'est beau.
Est-ce que tu y retournes souvent?
Oui.
Je donne un show d'ailleurs, fin juillet.
Unplugged.
Unplugged? N Unplug a dud?
Nathalie Simard, Unplug a dud.
Moi, j'ai jamais fait ça, honnêtement.
Je l'ai fait un peu avec ma cabane.
On était quatre musiciens, mais là, je vais être deux musiciens.
Mon chef, Dave Bernier, puis mon pianiste aussi qui sera là.
Jean-Philippe Bouffard.
Une petite gig, le fun.
Tu sais, assis sur une chaise, peut-être 60, 70 personnes, max. Ça, c', le fun. Tu sais, assis sur une chaise,
peut-être 60-70 personnes,
max.
Ça, c'est le fun. J'ai hâte.
À quoi ça ressemble, un spectacle de Nathalie Simard en 2024? Qu'est-ce que tu chantes?
Je chante un peu de tout.
Moi, honnêtement,
j'ai un petit blocage par rapport
à mon répertoire personnel,
mon répertoire Nathalie Simard.
Je fais toujours un petit midi les enfants parce que je trouve ça le fun, je trouve ça amusantalie Simard, bon, je fais toujours un petit medley enfant
parce que je trouve ça le fun, je trouve ça amusant,
ça fait du bien, ça fait triper le monde.
J'essaie de donner aux gens qu'est-ce qu'ils veulent,
mais comme l'album au maximum, qu'est-ce que je refais?
Est-ce que je... Oui, oui, j'ai déjà refait à ton départ.
Est-ce que je referais Amour de paille?
Est-ce que, bon, Reste Ami?
Oui, c'est difficile de passer à côté de ces succès
qui ont quand même été dans le palmarès radiophonique. Quelle chanson, Reste Ami? Oui, c'est difficile de passer à côté de ces succès qui ont quand même été dans le palmarès radiophonique.
Quelle chanson, Restami?
Oui, quand même. Mais tu sais qu'à la base,
ça devait être Stand By Me.
Stand By Me. J'aurais tellement aimé ça.
C'est l'épée qui a fait changer ça.
Mais bon, c'est Restami.
Ça devait être une chanson en anglais?
Non, c'était juste Stand By Me.
Ne bouge pas, c'est comme ça que je t'aime. Stand By Me. Mais ça, c'était juste Stand by me, ne bouge pas C'est comme ça que je t'aime
Stand by me
Romano, je me dis, il voulait ça
Moi, je voulais ça
Je lui ai dit, non, reste amie
C'est ton album du passage
à l'âge adulte
Tu portes un perfecto sur la pochette
Oui, puis je l'ai encore
ce perfecto-là
C'est la seule affaire que j'ai de mon passé.
C'est anecdotique
parce que c'est le père de ma fille
qui l'avait.
Il me l'a ordonné récemment.
Je capote ma vie.
Sais-tu quoi? Il me fait encore.
Il te fait encore.
Pourtant, j'ai comme 20 livres de plus
que dans le temps.
20-30 livres même.
Il faut que tu le portes sur scène.
C'est sûr que je vais le porter sur scène.
C'est sûr qu'à un moment donné, je vais le faire.
Peut-être à Lille.
À Lille, on va faire ça.
Spectacle de Nathalie. Écoute, moi, je fais
le medley français. J'adore le medley disco.
J'adore faire les chansons disco.
J'aime faire les chansons des autres aussi.
J'aime faire
des chansons que
les gens connaissent.
Puis qu'on se retrouve dans un univers
connu pour que la salle
lève, qu'il tripe,
qu'il aime ça, qu'il ait du
fun. Oh mon Dieu, tu sais, faire du bien.
Tu sais, des fois, on est
tout seul un soir d'été, puis tu te dis, je vais faire
une petite setlist, puis là, tu écoutes du
Styx, Super Tram,
des affaires comme ça, des Québécois,
Claude Dubois, Paul Piché,
tous ces grands
de la musique, Vigneault, tout ça,
Félix, c'est... Jacques-Michel.
Jacques-Michel.
Des gens que tu as bien connus.
Tellement, très bien. Puis là, j'étais encore en contact avec lui, Jacques.
Puis derrière, il revient sur scène, là.
Un spectacle très intime, seul avec sa guide, cet automne.
Et pour les gens qui ne le sauraient pas,
c'est lui qui était derrière le répertoire musical
du village de Nathalie.
Absolument.
Lui et sa conjointe de l'époque, Ève Desiel.
Donc, ils ont co-écrit le village de Nathalie
et Jacques composait les chansons et les textes avec Ève.
Et Jacques-Michel, bien, écoute,
c'est lui qui a fait « Amène-toi chez nous », là.
La fameuse chanson que Louis- Fred a reprise dans Star Academy.
Moi, je l'ai reprise aussi de façon très, très slow.
Et j'adore de faire redécouvrir ce genre de chanson
qui était tellement high au niveau du rythme
que finalement, quand tu la revisites,
tu redécouvres un autre sens à ces chansons-là, ces grandes chansons.
Fait que, non, écoute,
Jacques-Michel a été repris par plusieurs artistes,
Sylvain Cossette, tu sais.
Pas besoin de frapper pour rentrer
chez moi. C'est-tu
bon, ça? Puis ça, j'ai
partagé ça avec ma fille, tout ce répertoire
qui a bercé ma jeunesse.
C'est le fun! J'ai l'impression que le reste de l'entrevue,
ça pourrait être moi qui nomme des chansons, puis toi qui'est le fun! J'ai l'impression que le reste de l'entrevue, ça pourrait être moi
qui nomme des chansons, puis toi qui les chantes.
Oui, ça a l'air, des fois, on me dit que je suis un jukebox,
mais moi, je me considère pas pas toute comme un jukebox.
Il y en a qui sont 100 fois meilleurs que moi,
mais j'en connais quand même un peu.
Tu parlais de Claude Dubois.
Il t'a écrit quelques chansons, notamment
« Avouer la femme », qui est une chanson
sur l'album au maximum dont on parlait à l'instant.
Vous êtes devenus amis à ce moment-là.
Oui. C'est drôle, il y en a qui disent,
« Faites attention, Claude, c'est un homme à femme. »
Claude Dubois, je vous le dis, mesdames et messieurs,
il a toujours été hyper respectueux
avec moi, hyper protecteur.
C'était comme un père ou un grand frère.
Écoute, il a été
toujours, mais toujours
adorable. Je l'ai recroisé récemment
sur le plateau d'André de l'Univers
et toujours aussi gentil,
aussi courtois avec moi. Vraiment, j'ai eu
cette chance-là. Et il a fait aussi
la chanson-thème
du documentaire de
Paul Arcand, Les voleurs d'enfance.
Et Paul m'avait donné ce privilège
de choisir
la personne avec qui j'avais envie de travailler.
Puis j'avais dit d'emblée Claude.
Parce que j'avais aimé ma relation avec lui.
J'avais aimé comment il avait traduit un peu
ce qu'il avait fait.
Tu sais, avouer la femme.
C'est une belle chanson.
Eh oui, c'est beau.
Ça, c'est vraiment beau.
Mais malheureusement, la plupart de tes albums
sont introuvables sur les plateformes d'écoute en continu,
donc sur Apple Music et Spotify.
Tu travailles à ce qu'ils puissent être disponibles à nouveau?
Oui, c'est ça. On travaille là-dessus.
J'ai des petites abeilles qui travaillent là-dessus.
Parce que c'est triste que...
C'est pas simple. Non, non, effectivement.
Toutes les années de travail qui a été investie dans ce territoire-là.
On peut en retrouver.
René a comme remasterisé de sa carrière,
puis j'en fais partie, inévitablement. Il y a quelques trucs qu'onen retrouver. René a comme remastorisé de sa carrière, puis j'en fais partie inévitablement.
Il y a quelques trucs qu'on peut retrouver.
Il y a quelques trucs qu'on peut retrouver
aussi sur l'album 40 ans de carrière
qui a été produit par
Martin Leclerc.
Et voilà. Ça, c'est des choses
qu'on peut retrouver.
Il y a la chanson La guerre des tucs qui est là aussi.
Oui, absolument. La guerre des tucs est en anglais.
Oui, mais au maximum,
Introuvable sur Spotify.
Introuvable, oui.
Malheureusement.
Il y a Lui.
Lui était au maximum.
Il était sur au maximum.
Oui.
Mais son...
Lui, c'est ma pluie, c'est mon soleil.
Tu l'as créé avec Romano Mizumara,
cet album-là.
Oui.
C'est un...
Bien, j'ai créé...
Moi, je suis une interprète assumée. J'ai travaillé avec Romano Muzumara, cet album-là. Oui. Bien, j'ai créé... Moi, je suis une interprète assumée.
J'ai travaillé avec Romano,
le grand Romano Muzumara.
Tu as travaillé avec Céline Dion. Absolument.
Tu as travaillé avec un paquet de grands de la chanson française.
Oui, dans le temps, il y avait la princesse Stéphanie
qui chantait...
Flash pour le jour, flash pour la nuit.
Fait que tout le monde s'arrachait Romano Muzumara
à cette époque. Il a travaillé avec Jeanne Masse,
il a travaillé avec vraiment
des très grands. Puis il a fait de la grande musique
de film aussi.
J'ai eu cette chance, puis on a
eu beaucoup de fun, moi et Romano.
Ah oui, c'était un enfant, c'était un
kid. C'était quoi avoir du
fun en studio pour toi à cette époque-là?
Oh, mon Dieu!
Premièrement, Romano, c'était
quelqu'un qui me protégeait beaucoup d'emblée
et qu'à un moment donné, il fallait que je revienne
parce que c'était la disque et là,
l'album au maximum n'était pas encore lancé.
Puis là, l'autre, il dit,
« Faut que tu t'en viennes, faut que tu t'en viennes. »
Puis là, Romano dit, « Nathalie, reste ici. »
Ici, c'était où?
C'était à Rome.
Il dit, « Faut que tu restes ici,
faut que tu fasses tes bacs vocales. » Parce que moi, j'était où? C'était à Rome. Il dit, il faut que tu restes ici, il faut que tu fasses tes bacs vocaux.
Parce que moi, j'ai ce don-là que la vie m'a donné.
Je fais beaucoup mes bacs vocaux personnels
parce que...
Et ça, Nathalie, c'est important
parce que ça va faire partie de ton son.
Tu doubles ta voix.
Non pas doubler, mais faire des harmonies.
D'accord.
OK?
Et là, je faisais plusieurs harmonies.
Romano, il mettait beaucoup au défi.
Quand on déconnait, c'est quand on était dans les restaurants.
Puis dans les débuts, tu reçois une boulette de pain.
Il faisait son pain.
Puis là, il faisait comme des petites boules, des petits plombs.
Puis il y avait du visou.
Il y en a encore.
Puis là, il m'envoyait ça
dans le nez, ses oreilles,
dans le front d'un oeil.
Ça vient d'où? Et là, il riait, il riait.
Ça n'avait pas de bon sens. À un moment donné,
j'ai dit là, wow, ça va faire toi.
J'ai commencé à être experte
de boulettes de pain, moi, avec.
Mais c'est un enfant. Quand tu as faim,
oublie ça, il faut tout arrêter.
J'ai eu la chance de rencontrer Pierre Lapointe récemment
pour un article.
C'était au moment où il présentait sa tournée de chansons hivernales,
la tournée à laquelle tu as participé.
Oui.
Puis il me racontait, il me parlait de toute l'admiration
qu'il y a pour toi parce que semble-t-il
qu'une des premières chansons qu'il a apprises,
c'est une de tes chansons à toi.
Oui.
Puis il me parlait de votre première rencontre
au micro de son émission
2x2 rassemblée à ICI Musique.
Puis il me disait que tu étais très nerveuse
de nous rencontrer.
Oui, j'étais vraiment excitée
parce que Pierre Lapointe,
puis souvent,
je me suis souvent sous-estimée,
moi, en tant qu'artiste,
parce que je n'ai pas grandi en me faisant donner des tables dans le dos.
Tu comprends?
Alors, des fois, tu te sens minus, tu te sens petite,
tu ne te sens pas à la hauteur.
Et on s'était croisés en direct de l'univers.
Et finalement, on s'était juste salués des yeux comme ça.
Bonjour, bonjour.
Mais tu ne sais pas.
Des fois, même tu...
On est si cons que ça. Pierre aime, des fois, même tu... Tu sais, aussi con que ça.
Pierre aime cultiver son image
de garçon snob, alors qu'il
l'est pas du tout. Mais c'est un gamin.
Il est tellement drôle. Il est tout...
Il est juste très, très chic, très...
Non, il est extraordinaire. On se comprend beaucoup.
Et là, ben, c'est ça.
J'ai eu l'appel pour aller faire
deux par deux rassemblées.
Là, j'ai capoté. J'étais vraiment, vraiment contente. Et oui, j'ai eu l'appel pour aller faire deux par deux rassemblées. Là, j'ai capoté.
J'étais vraiment, vraiment contente.
Et oui, j'étais nerveuse parce que, bon,
premièrement, j'étais excitée, j'étais contente.
Mais on avait à interpréter une chanson.
On s'était parlé au téléphone,
on s'était échangé des trucs.
Mais tu sais, un homme et une femme
chantaient en même temps, ensemble,
c'est pas toujours évident.
Le range vocal est différent.
Alors, comment ça va sortir? Comment ça va être? Fait que c'est pas toujours évident. Le range vocal est différent. Alors, comment ça va sortir?
Comment ça va être?
Fait que c'est tout ça, tu sais.
Fait que c'est un melting pot de tout.
Puis finalement, on a tellement eu de fun.
Puis encore là, oui, j'avais ce stress-là
parce que ping-pong musical, OK,
on va faire quoi? On va dire quoi? Ça va être quoi?
Je vais-tu avoir la nounoune? Je vais-tu...
Tu sais, la peur d'avoir l'air ridicule.
Mais il faut arrêter ça.
J'ai décidé d'arrêter ça.
La ridicule ne tue pas.
OK? C'est juste drôle.
Puis des fois, on n'a pas tout savoir dans la vie.
Fait que c'est correct,
puis c'est bien de l'assumer aussi.
Parce que ça se peut.
Il n'y a rien de pire que de faire semblant,
de savoir quelque chose,
alors qu'on n'a aucune idée
de quoi la personne devant nous parle.
C'est ça. Moi, je préfère dire...
Opiner comme ça.
Non, non. Ça, je l'ai fait dans ma vie.
J'ai eu l'air cave
des fois. Mais c'est terminé
ce temps-là. Tu ne connais pas ça.
Je m'excuse. Tu ne connais pas.
Non, je ne connais pas ça.
Ça, je trouve que c'est important
de se permettre ça. D'accepter qu'on ne peut pas être parfait et qu'on ne connais pas ça. That's it. Ça, je trouve que c'est important de se permettre ça.
D'accepter qu'on ne peut pas être parfait
et qu'on ne peut pas tout savoir.
Écoute-moi, j'ai travaillé toute ma vie.
Ma gérante, elle me dit,
« Mais tu es une enfant star. »
Je déteste le mot star.
Je déteste le mot vedette.
Mais elle, elle rit et elle le sait.
Elle fait exprès.
« Mais tu es une enfant vedette.
Tu es une enfant star.
Tu n'as pas pu tout apprendre. »
Mais c'est vrai.
C'est ça, la réalité, c'est vrai. C'est juste que je déteste
ces termes. Parce que moi, je déteste...
J'aime pas ça être mise sur un piédestal.
J'aime pas ça.
Je suis pas quelqu'un
comme ça.
J'aime participer.
J'aime, quand je suis sur scène, j'aime
que mes musiciens soient à côté
de moi. J'aime qu'ils s'éclatent autant
que moi, j'aime qu'ils prennent leur place
t'sais, t'as ton solo de guide
viens-t'en, viens-t'en de la base
viens-t'en, voyons, on te jamme
t'sais, pour moi c'est important
pour moi, parce que seul t'es rien
fait que quand t'as ton équipe aux côtés de toi
c'est extraordinaire, c'est eux aussi qui te font briller
fait que c'est un simple échange
sain, puis oui c'est extraordinaire. C'est eux aussi qui te font briller. C'est un simple échange sain.
Puis oui, c'est correct.
Je comprends que je peux ressortir du lot.
Je l'ai accepté.
Mais il n'y a pas juste ça dans la vie.
Tous les Québécois francophones savent qui tu es.
Oui, oui, c'est correct.
Mais ils savent je suis qui vraiment maintenant.
Alors qu'avant, tu sais,
j'étais sur un piédestal.
Moi, j'ai cassé le rêve de... Bien, pas le rêve, mais tu sais,
j'ai détruit un pan de l'image
du show business, du rêve,
de la perfection, que les mesures à cravate,
c'est des gens parfaits, là.
C'est pas si beau qu'on pense.
Puis même encore aujourd'hui,
il y a des choses qu'on sait même pas, là.
Mais c'est pas aussi beau qu'on pense,
le show business.
Puis il y en a qui disent,
ah, va être ta gueule, là.
Ta job, c'est de faire rêver le monde.
Moi, à un moment donné, je n'étais plus capable.
On est soi-même malheureux.
C'était ça qu'elle a fait aussi.
Céline, elle a fait ça.
Elle a décidé qu'elle n'était plus
capable de mentir.
À un moment donné, elle était un petit peu plus.
Par rapport à sa maladie?
Oui. Ça n'a pas de bon sens.
Ça fait 17 ans qu'elle souffre.
Même moi, à part sa maladie. Ben oui. Ça n'a pas de bon sens. Ça fait 17 ans qu'elle souffre. Fait que tu sais,
même moi,
à un moment donné,
je disais,
elle a annulé un choix végan.
C'est incroyable.
Les gens payent des fortunes
pour aller la voir
puis elle annule.
C'est l'enfer.
Elle m'a dit,
ça doit être grave.
Puis tu sais,
tu te dis,
my God,
l'étendue de tout ça.
Qu'est-ce qui se passe?
Une sinusite
puis tout ce qui finit en hit.
C'était tout ça,
à un moment donné.
Faut que tu nommes les choses parce qu'on est tous qui se passe, une sinusite, puis tout ce qui finit en « it ». C'était tout ça, à un moment donné. Faut que tu nommes les choses, parce qu'on est tous
des êtres humains, puis on a le droit d'être, juste,
vivre libre, et être
qui on est vraiment, puis d'arrêter de faire semblant.
C'est ça qui est gavant
dans ce milieu, de faire
semblant pour plaire aux autres.
Est-ce que t'en croises des gens, parfois,
des artistes sur des plateaux, qui te donnent l'impression
de faire semblant?
Oui, beaucoup moins.
De moins en moins.
Mais oui, il y en a. Il y en a encore.
Je ne sais pas. Je ne file pas ça.
Est-ce que tu leur dis?
Non.
Si on me pose la question, oui, je vais leur dire.
Mais tu sais, moi, je me mêle de ce qu'ils me regardent.
Mais si on te pose la question, tu vas dire la vérité.
Bien oui. Qu'est-ce que tu penses de moi?
Bien, je vais le dire. Ça dépend.
Il faut que ça me motive.
Il faut que je sente que la personne
a un réel désir de s'aider.
Est-ce que c'est...
Si on met de côté
les horreurs que tu as vécues,
juste l'idée de travailler à partir de 9 ans,
est-ce que c'est normal, cette affaire-là?
C'est pas normal. Ça a à partir de 9 ans. Est-ce que c'est normal, cette affaire-là?
C'est pas normal.
Ça a juste pas de bon sens.
Un enfant,
il faut que ça soit ses bancs d'école.
C'est pas compliqué.
Ça, c'est la vie.
Ça, c'est l'apprentissage, c'est les étapes,
c'est tout.
Aujourd'hui, c'est beaucoup plus serré comme sécurité. On voit beaucoup
plus d'enfants, acteurs, vedettes,
tout ça, mais... Et que c'est encadré,
là. C'est plus comme...
C'est là où je salue toujours
l'évolution de la vie dans plusieurs sphères
de notre société. Dans le temps, on ne checkait pas
ça, les petits-enfants qui travaillaient.
Aujourd'hui, quand tu vois des bébés, c'est parce que c'est des jumeaux.
Ils alternent. Tu comprends?
Ils alternent parce qu'ils n'ont pas le droit
d'être plus de tant d'heures sur le plateau.
Alors, on protège aujourd'hui
la vie des jeunes.
Et enfin,
oui, c'est correct qu'un enfant...
Un enfant ne peut pas savoir s'il veut vraiment faire ça
quand tu es un enfant.
Parce que tu n'es pas développé
complètement. Ton corps n'est pas développé
et encore moins ton cerveau.
La période d'apprentissage,
tout est en train de se former.
Ton identité est en train de se former.
Voyons donc.
Une fois de temps en temps,
ça peut faire une petite annonce commerciale,
puis tout, c'est cool, c'est correct.
Les parents peuvent être bien fiers de tout ça,
mais restez proches de vos enfants.
C'était comment, la tournée avec Pierre Lapointe?
Ah, c'était tellement le fun! Tellement une belle
gang! Ils sont tous fins!
Ils sont tous fins! Mais moi, je pensais...
Mon Dieu, je suis en train de te donner un show.
C'est parce que j'ai mon petit...
Nathalie replace sa robe présentement.
Ma petite robe... Parce que c'est très chaud aujourd'hui.
J'ai comme des petits lacets. Il fait quasiment
40 degrés. Il va pas 40 d'ailleurs aujourd'hui.
Alors Nathalie vient de se relacer.
Ouais, ben c'est ça.
C'est de la soie. Vous savez de quoi relancer. Oui, bien, c'est ça.
C'est de la soie. Vous savez de quoi je parle,
mesdames ou messieurs aussi.
Ça a l'air très confortable. Je suis un peu jaloux de ton kit, en fait, parce que
je suis sûr que j'aurais moins chaud.
C'est full confo. Je ne te dirais pas où j'aurais pris ça,
parce que je vais me faire chicaner.
Donc, Pierre Lapointe.
Pierre Lapointe, c'était un grand bonheur.
C'est parce que j'aime...
Il y a Emmanuel Éthier qui était là dans le groupe. Son guitariste. C'est le chef d'orchestre, c'était un grand bonheur parce que j'aime... Il y a Emmanuel Etty qui était là dans le groupe.
Son guitariste, c'est le chef d'orchestre, c'est ça?
Oui, exactement. Tellement fin.
Une belle gang. Vraiment une belle...
Mélissa Laveau qui était une belle découverte pour moi.
Puis c'était le fun.
Moi, j'adorais. Toute l'équipe technique,
tout le monde était fin. Vraiment.
Puis Pierre, ce qu'il avait dit d'emblée,
il dit, moi, je veux que mes artistes
invités
Arrivent et soient dans leurs pantoufles
Parce que c'est des grosses runs
Fait que s'il était stressé
De rentrer sur le stage, pas le fun
Fait qu'il a tout fait
En sorte pour que ses artistes invités
Soient hyper confortables et jamais stressés
Puis vraiment, il a réussi
De main de maître
Fait que les artistes, si vous m'écoutez
Puis vous êtes invité à participer à son show
hivernal cette année parce qu'il va revenir sur scène.
Moi, il ne m'a pas invité.
Allez-y, vous allez avoir du fun.
On est bien traités.
C'est super agréable. J'adore son côté.
Je l'appelle
le Grinch de Noël. Il ne traite pas ce Noël.
La famille
a ce je ne sais quoi
qui fait du bien
Même si elle nous dégoûte
Parfois chaque année
On y revient
C'est ça qu'on appelle
La magie de Noël
Écoute, qui n'a pas vécu ça
Ce que je viens de chanter, ça n'a pas de bon sens
On est tous à bout de la famille
On y revient chaque année Les sandwichs pas de croûte,
la tortilla, le ragout.
Chaque année, c'est éprouvant, mais on renoue
avec ces traditions-là.
Il m'avait dit, Pierre, que lorsque
vous avez chanté ensemble pour la première fois,
il y a une connexion interstellaire,
cosmique, qui s'est produite.
Ça, c'est lui, ça. Il me fait mourir.
Mais c'est vrai, c'était cool.
Mais qu'est-ce que ça veut dire pour toi être
confortable lorsque t'es reçu
sur une scène, dans un spectacle
comme celui-là? Ben, rendu
vieille, là, t'as un téléprompter
en stage, t'as un télésouffleur.
On se souvenir des paroles
de certaines chansons que t'as pas interprétées depuis un petit moment.
Mettons! Puis moi,
j'ai toujours trouvé ça odieux
des artistes qui avaient ça sur leur stage.
Puis je me souviens, il y avait Donna Summer
dans le temps du Forum de Montréal qui était venue
puis elle avait ses paroles sur un gros écran
jouquées dans le plafond.
Puis je me disais, mais mon Dieu,
qu'elle n'est pas professionnelle.
Je capotais ma vie.
J'ai dit, bien, voyons donc.
Et voilà, la cimeur est rendue
avec son teleprompter, Lucie
on vieillit tous
ben c'est ça l'affaire
c'est qu'à un moment donné, ça va tellement vite
pis là, je suis officiellement ménopausée
et une des répercussions de la ménopause
c'est pas seulement les chaleurs
je fais l'étoile, moi, à 3h du matin
quand j'ai trop chaud
et je t'en raconte des affaires
c'est dangereux dans ton podcast j'ai rien chaud. Et je t'en raconte des affaires. C'est dangereux.
T'as dans ton podcast, oui.
J'ai rien fait, Nathalie.
Je le sais, mais c'est parce qu'il y a une proximité
qui s'installe intercosmique.
C'est interstellaire cosmique.
Interstellaire cosmique, en tout cas.
Là, je voulais dire une affaire.
Et oui, c'est que la ménopause
peut aussi créer des blancs de mémoire.
Alors là, je dois composer avec ça.
Puis quand j'étais jeune, ma belle
jeunesse, je pouvais
apprendre une tonne en 15 minutes par cœur.
J'avais cette capacité, parce que c'est
un muscle. Et ce muscle-là,
il faut le garder en vie. Fait que j'ai été longtemps
à pas rien apprendre par cœur.
Mais c'est ce que les gens du milieu disaient à ton sujet.
La petite Nathalie est merveilleuse. Elle apprend ses textes
presque instantanément. Elle les lit une fois
puis elle les sait pour toujours.
J'avais cette capacité.
J'avais, hein? Je spécifie.
Mais peut-être ça peut revenir.
Mais là, il faut que je remette ma machine en marche.
Elle n'est pas en forme, ma machine.
Ça veut dire que tu pourrais monter sur scène
et commencer à chanter
« L'amour revient »
puis là, plus trop savoir ce qui vient.
Non, non, l'amour a pris son temps quand même.
Ça, ça va, OK. Ça, c'est comme au clair de la lune,
tu comprends. Mais une chanson que
t'interprètes moins souvent, là, il y a un blanc
qui pourrait surgir. Oui, absolument.
Ça pourrait arriver. Ou tu sais, des fois,
on me fait une commande, puis je dis « Oh my God, non,
j'aurai pas le temps, je refuse. »
Tu sais, mais t'es arrivé, là, dernièrement, mettons,
en décembre, où j'ai un horaire de malade,
puis je dis « Non, regarde, moi, je peux pas, je serais pas capable.
Parce que, oui je connais la chanson,
mais je pourrais pas livrer.
Fait que je veux pas vous faire perdre votre temps,
je refuse.
Puis là on me dit, qu'est-ce que t'as de besoin?
Parce qu'on veut que tu sois là.
Mais ça me prend le téléprompter.
C'était quoi la chanson?
C'était Pink, c'était Raise Your Glass de Pink.
Ah oui, OK.
Une méchante toune.
Et j'ai rushé ma vie, mon homme.
T'as même pas idée.
Mais finalement, ça a très, très bien sorti.
C'est là que j'ai rencontré Sarah Dufault,
qui est devenue une excellente amie à moi.
Puis ça a vraiment cliqué.
Ça fait partie des belles rencontres,
Pierre Lapointe, Sarah Dufault.
D'ailleurs, c'est mes invités de mon show de Noël
qui va être au Radio-TVA l'année prochaine.
Bien, cette année, là...
On a déjà des annonces de Noël en juillet.
Bien oui, absolument. Le tournage est terminé.
Pierre Lapointe est là.
Puis ils sont venus me voir à Lille.
On a chanté ensemble puis tout.
Ah oui, j'ai vu le montage final. C'est vraiment bon.
Vous avez tourné ça quand?
On a tourné ça au mois de mars. On a fait du skidoo.
J'ai fait du skidoo!
Des vieux skidoo d'antan avec Sarah.
Moi, on dit, chez nous, c'est skidoo.
C'est comment?
T'en as quand même enregistré pas mal.
T'en as enregistré quelques-uns des albums de Noël.
Forcément, on ne se l'imagine pas,
mais ils ne sont jamais enregistrés au moment où c'est Noël.
Comment on fait pour se mettre dans l'état d'esprit nécessaire?
Comme l'album de Noël que j'ai sorti en 2023,
j'ai enregistré
ça pendant que les blédins
poussaient dans les champs. Parce que mon
réalisateur, Toby Gendron, lui,
ça fait des années que je travaille avec
lui. C'est lui qui avait aussi réalisé
Il y avait un jardin qui était sorti en 2007,
je crois. Et donc,
lui, il a une passion
qui exerce depuis quelques années. Je n'étais pas au courant,
mais il est devenu pilote d'avion. Il s'est acheté
un petit avion. Et là, il s'est acheté
un hangar à Belleuil, sa maison de
Belleuil. Et il vit dans un hangar.
Donc, son avion
est dans son hangar. Puis au
deuxième étage, c'est sa maison.
C'est un genre
de loft, studio d'enregistrement.
Et j'avais la vue sur des champs de blé d'Inde. C'est un genre de loft, studio d'enregistrement. Et j'avais la vue
sur des champs de blé d'Inde.
C'était capoté.
Ça a été ça, Noël.
On a enregistré ça. Souvent,
les projets de Noël se font l'été.
Les gros shows qu'on voit,
il y a plein de monde qui répète
en ce moment. Ça sent le sapin
à plein nez, puis la cannelle.
En pleine canicule, ça sent la cannelle et le sapin.
Absolument. Tu comprends?
Dans notre tête, dans la tête que ça se passe.
Il y a tempête pour bien du monde
en ce moment. Beaucoup d'artistes.
Ce que ça avait d'amusant de te voir sur scène
avec Pierre Lapointe, c'est que vous appartenez
en apparence à deux mondes
qui ne pourraient pas être plus opposés.
C'est ça qui est magique.
Est-ce que tu en as beaucoup souffert
d'être considéré comme, je vais prononcer un gros mot,
d'être considéré comme quétaine?
Quétaine, mais longtemps.
J'ai déjà posé cette question-là à Céline Dion, d'ailleurs.
Oui, mais on a été longtemps quétaine.
Céline, non, non. Oui, peut-être
avec la colombe, avec
ses tounes-là, au départ.
Oui.
René et moi, c'était vraiment...
Je pense que c'était le duo imbattable
de Kétaine.
C'est l'arrivée de Tourne-la-Page,
c'est la rencontre avec Musumara,
c'est la sortie d'Au Maximum, c'est tout ça
qui a fait flipper.
Ça aurait pu ne pas fonctionner.
Mais, tu sais,
on a été entourés quand même.
C'était pas n'importe quoi.
On est arrivés vraiment avec un son.
Grosse promo qui appuyait ça.
Changement de look et compagnie.
Il fallait faire le move.
C'est comme déménager.
En ce moment, je suis en déménagement.
Il faut que tu le fasses, le move.
C'est du stock, mais un coup qui est fait, ça va bien.
Est-ce que Théo est encore avec nous?
Théo, d'après moi, il est l'autre bord.
Non, il est juste là.
Est-ce qu'il fait dodo?
Il est-tu cute à mort?
Tu vois, c'est pour ça que je l'ai amené.
Parce qu'il dérange jamais, puis il est heureux.
Quand je l'amène, il saute partout, il est content.
Il est tellement heureux.
Il aime ça, le showbiz?
Il aime ça.
Ben oui, il fait de la scène avec moi.
Parce que des fois, je chante « Donne la panne, Shibuki ».
« Donne la patte, Shibuki ».
On dirait que j'ai dit « Donne la panne, Shibuki ».
Puis ça prend un chien pour chanter « Donne la patte, Shibuki ». « Donne la patte, Shibuki ». On dirait que j'ai dit « Donne la panne, Shibuki ».
Puis ça prend un chien pour chanter « Donne la patte, Shibuki ».
Puis c'est Théo. C'est Théo qui personnifie Shibuki.
C'était ça, la première chanson de Pierre Lapointe.
Oui, c'est ça. « Donne la patte, Shibuki ».
Est-ce que t'aimes ça? Quelle place ça prend le travail dans ta vie aujourd'hui?
Parce que tu l'as dit, tu travailles depuis tes 9 ans.
Quelle place tu donnes, quel espace
tu fais au travail dans ta vie?
En ce moment, ça prend toute la place.
Trop? Non.
Je ne peux pas dire trop. Oui, ça peut être trop.
Des fois, ça peut être épuisant. Je t'avoue,
je suis un peu fatiguée. Et c'est un petit peu normal
parce que tout arrive en même temps.
Autant tu travailles fort à rester debout
et à jamais lâcher parce que j'ai eu des moments de peint noir.
Mais je me disais, ma petite lueur, que je te disais
au tout début, je me disais, un jour,
il va arriver quelque chose, puis ça va
bien aller, puis tout ça.
Tout ça est arrivé, tout ça est déboulé,
tout arrive en même temps, mais c'est
tout extraordinaire, mais c'est quand même des gros changements
de vie. Fait que c'est normal, des fois,
que notre corps humain, des fois, on s'oublie trop,
puis on se garoche dans le travail, puis un moment donné, on se dit,
« Colline, je suis fatiguée, je suis sensible. »
Qu'est-ce que ça a changé dans ta vie
de devenir mère?
Eh, tout.
Parce que t'en as parlé déjà à plusieurs reprises de ta fille.
Non, non, ça a changé énormément.
Ça a changé
mon côté responsabilité.
Ma fille m'a fait grandir.
Pour dire les vraies affaires,
quand j'ai dénoncé, j'avais comme 38 ans,
mais j'étais encore une enfant, j'étais encore une adolescente.
J'ai tellement été hyper protégée pour ne jamais rien parler, rien dire.
Puis, parle pas de rien, tu vas briser des vies.
Fait que, tu sais, j'étais longtemps dans un cocon, dans une tour de verre,
où j'étais hyper gérée, on gérait au quart de tour toute ma vie, tu sais.
Et quand j'ai dénoncé, bien voilà, j'ai été comme laissée à moi-même.
Assurément, c'était mon désir.
Puis j'étais mère déjà.
Ma fille, elle avait 9 ans.
Mais la venue de cet enfant-là
que j'ai tant désiré dans la vie,
elle m'a amenée à me responsabiliser,
à me réhabiliter en tant qu'être humain,
à devenir une mère beaucoup plus responsable,
une femme responsable,
un être humain aussi responsable,
puis une citoyenne responsable.
Ça m'a amenée à devenir une femme, enfin.
Ça a pris du temps,
mais il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Je pourrais dire que je suis vraiment devenue
une grande fille, une femme vers l'âge de 40 ans.
Puis j'en ai encore beaucoup à prendre.
Mais là, aujourd'hui, je vois clair.
Comment est-ce que t'as
vécu les nombreux
mouvements de dénonciation auxquels
on a assisté au cours des dernières années,
MeToo en 2017, puis il y en a eu plusieurs
par la suite?
Ça a été un grand moment de délivrance pour moi parce que
de 2004 à 2017, j'étais toute seule
à porter cette cause-là à bout de bras.
Puis je me suis fa fait pointer du doigt
puis c'était une crise de folle.
On s'est entendu que Nathalie, elle ne va pas bien.
C'était le clan opposé qui parlait
de moi de cette façon-là. Tout finit
par se savoir un jour. Ça m'a beaucoup blessée.
C'est clair que je n'allais pas bien
parce qu'il y a quelqu'un qui a brisé ma vie.
Mais au moins, j'ai eu l'intelligence de me réhabiliter.
On me disait, ne va pas voir de psychologue,
tu n'es pas folle. Pas parce que tu consultes un psychologue que tu ne vas pas bien. Au contraire, c'est un signe l'intelligence de me réhabiliter. On me disait, va pas voir de psychologue, t'es pas folle. Pas parce que tu consultes un psychologue que tu vas pas bien.
Au contraire, c'est un signe d'intelligence.
C'est un signe, oui, tu vas pas bien,
mais c'est un signe que t'as envie de te sortir de là.
Alors, quand hashtag MeToo est arrivé,
j'ai commencé à respirer.
Je me suis dit, enfin, je suis plus seule.
Fait que pour moi, ça a été
une grande délivrance, puis ça a été
une compréhension au niveau de
plusieurs personnes qui comprenaient pas
et qui disaient que je faisais ça pour l'argent.
Mais quand j'ai dénoncé, j'ai tout perdu.
Tu comprends? Moi, j'ai arrêté de travailler
et j'ai été bloquée.
Des fois, j'essayais de travailler et on me ridiculisait.
Ça a été une période hyper difficile.
Ça, ça a été mon grand combat,
je te dirais,
de sortir de tout ça.
Quand le hashtag MeToo est arrivé, c'était long.
C'était long, un calvaire,
moi, de dire. Mais ça a été
enfin.
Puis, tu sais, de voir ces grandes actrices
américaines. Ici, au Québec, on a souvent été
influencés par ce qui se passe aux États-Unis,
même au niveau scénique,
au niveau du théâtre, au niveau de la télévision.
Fait que, tu sais, tout ça
a amené cette vague-là
ici au Québec.
Et c'est là qu'il y a plusieurs actrices,
plusieurs réalisatrices,
bien des femmes connues, moins connues,
mais qui ont parlé, qui sont dans l'ombre du milieu,
mais qui ont décidé de parler, se lever debout
puis se tenir la main puis dire, là, c'est assez, tu sais.
On va se faire respecter, enfin.
Fait que moi, ça a été un grand bonheur
puis beaucoup de respect pour ces
grandes dames.
J'ai l'impression que ça a jeté les bases
de ton retour
dans l'œil du public des dernières années
parce que c'est comme si ça nous a donné, ça a donné
des outils au grand public pour
savoir se
comporter, savoir
quels mots employer lorsqu'on parle de ces sujets-là
puis aussi comprendre que les femmes qui ont vécu des agressions sexuelles
ne se résument pas à ces événements difficiles-là,
ces événements douloureux qu'elles ont vécu.
On est autre chose qu'une victime.
Moi, je ne suis plus une victime, je suis une survivante.
Il y a plusieurs survivantes.
Moi, je donne beaucoup de conférences, une vingtaine au moins par année,
des fois plus.
Puis ça, c'est hyper important.
Je fais de la prévention, de la sensibilisation.
Moi, si j'avais été prévenue, sensibilisée,
que c'était pas correct, jamais j'aurais laissé faire ça.
Mais on le savait pas.
On vient d'une génération silencieuse.
Fait que c'est important aujourd'hui de dire,
on reprend notre pouvoir.
Et c'est ça que ça s'appelle, le nom de la conférence,
c'est Oser reprendre votre pouvoir.
Puis c'est ça qui est beau.
Puis c'est ça que les femmes sont en train de faire.
Et certains hommes aussi sont en train de reprendre leur pouvoir.
Parce qu'il y a des hommes aussi qui ont été abusés. Il ne faut pas les oublier.
Alors, pour moi, c'est comme
une révélation
qu'enfin, tu sais, on ne réalisait
pas jusqu'à quel point
il y en avait. Tu sais, on se dit
autant il y a de la dénonciation, autant il y a de pédophiles,
autant il y a d'agresseurs sexuels, autant il y a des gens
sans scrupules qui vont abuser
puis qui vont se permettre, tu sais,
le pouvoir. Ceux qui en ontuser puis qui vont se permettre... Tu sais, le pouvoir, ceux qui...
Il y en a beaucoup qui ont beaucoup d'argent,
qui ont le pouvoir, mais ils l'utilisent pas de la bonne façon.
Ils usent de leur pouvoir
pour abuser, pour intimider,
pour arriver à leur fin.
Tu sais, je veux dire, c'est criminel, ça.
C'est criminel.
C'est inacceptable.
Est-ce que tu sens que ça dérange certaines personnes
que tu sois de retour? Peut-être. Mais je m'est inacceptable. Est-ce que tu sens que ça dérange certaines personnes que tu sois de retour?
Peut-être.
Mais je m'en fous.
J'ai droit à ma place au soleil.
J'ai été longtemps dans l'ombre. Aujourd'hui, je suis
heureuse. Je me suis jurée
qu'en tant qu'être humain, plus jamais
j'allais faire ce qui ne me tentait pas dans la vie.
Alors, tout ce que je fais, si je suis ici avec toi,
c'est parce que ça me fait plaisir d'être là, parce que
sinon, je ne serais pas là.
Je suis rendue là.
Liberté 55, moi, je le célébrerai solidement,
mon ami, je te jure.
Alors, aujourd'hui, quand vous me voyez,
pourquoi je suis boblie,
pourquoi j'ai l'air heureux, j'ai pas juste l'air,
je le suis.
Elle a pas juste l'air, elle a la chanson.
C'est ça.
C'est ça.
Puis, c'est ça, c'est d'avoir cette chance.
Même, j'ai refusé.
J'ai refusé les contrats bien payants
parce que ça ne me tentait pas.
Comme quoi?
Big Brother.
Oui, mais c'est vrai qu'on...
Ce n'est pas le payant, ça.
Tu te dis non.
Puis même, dans ce temps-là, je n'avais besoin.
Mais je dis non.
Mon bien-être n'a pas de prix.
Alors, j'aime mieux attendre.
Puis regarde, tranquillement, petit à petit, on se rebâtit
petit à petit, l'oiseau bâtit son nid
tu comprends, fait que c'est ça
puis c'est ça
je suis un gros canard maintenant
assumé, puis ça va bien
bon là t'embrasses ton célibat
depuis quelques temps, mais tu vas
animer une émission qui s'intitule Nouvelle chance pour l'amour
hey, quel bonheur
pourquoi est-ce que cette proposition-là, tu l'as acceptée?
Parce que, bon, premièrement, j'ai passé une audition.
On était cinq à passer des auditions.
Je n'ai aucune espèce d'idée qui a passé les auditions.
Mais moi, j'ai dit, bien oui, je vais y aller, c'est sûr.
Produit par Desferlantes.
Quelle belle idée!
Ça va être diffusé à la TVA cet automne.
Exactement, cet automne, prime time.
Je pense que c'est le mercredi soir. En tout cas, on n'a pas encore
les cases horaires,
mais vous le saurez assurément.
Attachez votre truc avec votre broche,
parce que ça va être un méchant beau concept.
C'est une émission, donc, de télé-réalité.
Télé-réalité pour les 40 et 60 ans.
Enfin! Il n'y a pas juste les jeunes
qui ont le droit de trouver l'amour. Bien, c'est ça.
Tu sais, les réalités, c'est tout
à 18 à 25 ans ou
20 à 30, 35.
Les 40-60, on fait quoi
avec nous autres? On sent
pas la boulamite, les copains.
On est dans la fleur
de l'âge. On sait
ce qu'on veut, on sait ce qu'on veut plus.
Et c'est ça qui va être intéressant.
Dans cette télé-réalité-là,
avec des personnes matures. 60 ans, c'est ça qui va être intéressant. Dans cette télé-réalité-là, avec des personnes matures.
60 ans, c'est jeune, là.
Moi, dans 5 ans, je vais avoir 60.
Je me sens pas là.
Je me sens pas à 50 ans.
Moi, des fois, j'ai 4 ans dans ma tête.
Moi, je glisse encore en crise de carpette.
Puis, tu sais, je m'amuse.
Je vais jouer dans l'eau, dans la piscine,
avec des bebelles soufflées. J'adore ça.
Je suis un gros bébé assumé.
Et je suis fière. Moi, je nourris l'enfant intérieur qui a été étouffé toute ma
vie. Fait qu'aujourd'hui, moi, j'ai pas de problème
à faire des bulles, moi.
Des bulles de savon, là,
dans l'air de même. Tu fais des bulles,
c'est le fun. Ça dure cinq minutes, là. C'est plus comme
dans le temps, mais c'est le fun. Faire de la créatrice,
je fais ça. Cinq minutes, mais
c'est correct. Je t'inviterais à jouer
avec ma fille à la maison.
Ah ben oui!
Ça fait combien de temps, ça fait combien d'années
que tu vas aussi bien que ça?
Ben, je te dirais depuis 2017
que je vais bien, mais tu sais, je suis pas
autant que là, là. Là, je suis
vraiment... T'es sur une
pente ascendante depuis 2017.
Oui, oui, oui.
Tu sais que je dis que j'embrasse la vie, puis je me dis,
mon Dieu, j'ai pas attendu tout ce temps-là.
J'ai pas travaillé aussi fort pour rien.
Fait que c'est ça qui est le fun.
C'est l'expérience qui arrive, c'est la sagesse,
c'est tout ça.
C'est plein de belles affaires.
Je suis vraiment choyée.
Je suis dans la gratitude.
Quand on regarde ce que Céline Dion vit,
j'ai la santé, je suis chanceuse.
Et ça, il faut prendre conscience de ça.
Parce que quand on vieillit, on a tout le temps peur que la santé
nous lâche. Mais la santé, c'est
si précieux qu'on la prend trop souvent pour
acquise la santé.
Juste le fait de respirer,
s'arrêter de respirer,
c'est important.
Moi, je suis une femme comblée,
heureuse,
mais je dois dire que j'ai une petite faiblesse
tellement je trouve des fois que ça va trop bien,
que j'ai peur que ça s'arrête,
puis je me dis, il va arriver quelque chose.
C'est fou, hein?
Puis là, je me dis, non, t'as le droit.
Ouvre les bras et accepte.
Puis depuis que j'ai fait ça, parce que j'ai longtemps eu peur,
et depuis que j'ouvre les bras
et que je me dis que j'ai le droit,
prends ta place au soleil, c'est ta place.
Tu prends place à personne, c'est ta place.
Prends-la, embrasse la vie.
Prends ce qu'on t'offre, vas-y.
Fonce, puis ris.
Accroche-toi, souris dans la face, oublie le reste.
Vis.
Depuis ce temps-là, tout arrive.
Je m'arrange tout le temps pour retrouver le bonheur.
J'ai cette capacité-là
de... Peu importe ce qui arrive
dans la vie, la différence, c'est que
il m'arrivera... C'est pas vrai qu'il n'arrivera plus
jamais rien à personne dans la vie.
C'est pas vrai, ça. Il va tout le temps
nous arriver quelque chose. Il va tout le temps nous arriver
des petites tuiles au quotidien.
La citation qui dit
la vie va t'envoyer des pierres, va mettre des pierres sur ton chemin,
à toi d'en faire un mur ou un pont.
Moi, tout le temps, je n'ai fait des ponts.
Viviane Duc, je n'en ai fait.
Je ne participe pas au pont Champlain, d'ailleurs.
Nathalie est ingénieure.
C'est ça.
Mon grand secret, c'est moi qui vais faire
le nouveau pont de l'île.
Non, mais l'île d'Orléans.
Mais cela dit, j'ai cette capacité, puis j'île. Non, mais... L'île d'Orléans. Mais cela dit,
j'ai cette capacité,
puis j'ai réalisé ça,
qu'il arrive quelque chose
de négatif, puis que je vais tout le temps
ressortir le positif. Puis la différence,
pour en venir à ce que je disais,
c'est qu'il va tout le temps arriver encore des petites choses,
mais c'est l'expérience que tu acquiers avec le temps.
Puis à un moment donné, tu disais, il n'y a rien là.
Et c'est ça être parent aussi.
Ma fille, elle a 30 ans, des fois, vu des choses,
je lui dis, Ève, respect, tout finit par passer.
Des fois, des amis qui disent,
c'est rough, as-tu déjà vu une tornade
de force 5 rester 24 heures
en même place?
C'est jamais arrivé.
Après la pluie vient le beau temps.
C'est des phrases clichés, mais elles sont véridiques.
Elles sont vérifiées par Nathalie Simard.
Absolument. Elle les a vécues.
Tout vient à point à qui s'est attendre. Il te sera fourni
en temps et lieu ce dont tu auras besoin.
Et voilà.
Je n'ai d'autres, mais à un moment donné, ça fait.
Tu vas t'endormir. Bon, une autre phrase
célèbre qui est une question qui a posé
une publicité diffusée
il y a déjà quelques années. C'est la question suivante.
Qu'est-ce qui fait donc chanter les petits cimards?
Hé, Calvaire, tu peux...
Les petits poudings, il n'y en a même plus sur le marché.
On les a retirés des tablettes.
C'est l'amour du public, c'est l'amour de la musique,
c'est l'amour de... C'est ça qui te fait chanter aujourd'hui?
Oui. Oui, c'est la passion,
c'est les beaux contrats.
Qu'est-ce qui me tente?
That's it. Ce serait quoi ton...
ton fantasme musical?
L'album auquel tu rêves,
que tu aimerais enregistrer?
Une collaboration de rêves?
Oh my God,
tu me poses une question
parce que j'ai tellement de choix.
Tu sais, avoir la chance
de faire de quoi
avec un artiste international.
Mettons Kiss,
les groupes que j'ai tripés quand j'étais jeune. Je ne m'attendais pas à ça. de faire de quoi avec un artiste international. Mettons Kiss.
Les groupes que j'ai tripés quand j'étais jeune.
Je ne m'attendais pas à ça.
Un duo avec Kiss.
Paul Stanley.
J'ai trippé Kiss.
Ma petite était en couche
et elle chantait Kiss.
C'est sérieux.
Super Tramp, Styx, je les ai vus récemment.
J'aime ces époques.
J'aime ça.
J'aime les albums de reprise.
Je suis contente parce que ça revient.
À un moment donné, ce n'était pas vraiment la mode,
mais ça revient.
Ça, c'est quelque chose que j'aimerais revisiter,
des grands succès.
Je l'ai déjà fait.
Je n'ai rien inventé.
Mais il y avait un jardin.
J'avais repris des grands succès.
Un album jazz, c'est quelque chose sur lequel je ne suis pas fermée.
New Country, je ne suis pas fermée.
Tu es montée sur scène avec Matt Lang récemment.
La sensation du New Country québécois.
Je l'adore tellement.
Vous avez chanté du Shania Twain?
Shania Twain, From This Moment.
J'y ai suggéré ça.
Je lui ai dit, ce soir, je te fais la grande demande, Matt.
Mais il a accepté.
Écoute, il la connaît, mais il sais, il connaissait pas tant. Il travaille
une horaire de fou. J'ai dit, regarde, si ça fait pas,
c'est correct, on la skippe. Non, je veux la faire.
Là, on a mis un petit little punter.
On s'est gâtés, toi, chose.
Parce que Matt est en ménopause, c'est ça.
Ben, c'est ça, exactement.
Non, c'est parce qu'il est pas en pause.
Oui.
Matt est pas en pause,
puis Nathalie est en ménopause,
mais pas en pause.
Fait que tu comprends-tu qu'on était bien occupés,
mais finalement, on s'est amusés,
puis on se dit, on l'a présenté comme ça,
regardez, on l'a pas pratiqué, vraiment pas.
Puis deux fois, en somme check,
mais tu sais, ça va tellement vite
dans ce genre d'événement-là,
qu'on s'est dit, regarde, on l'a fait,
on s'amuse, puis on va le dire avant de commencer, regardez, là, on improvise, puis on s'est dit, regarde, on l'a fait, on s'amuse, puis on va le dire avant de commencer, regardez,
on improvise, puis on s'amuse,
puis ça se peut qu'on se trompe,
mais on a envie de vivre ça.
Et c'est ça, la beauté, aujourd'hui,
juste de vivre, d'être,
puis d'arrêter de se casser la tête.
Souvent,
la beauté est dans l'imperfection.
Puis quand c'est trop beau, des fois,
c'est pas si beau que ça.
Ça cache quelque chose de moins beau parfois.
Ça cache.
Moi, ça a été beau, mon histoire, longtemps,
mais c'était là tant de temps.
Fait qu'aujourd'hui, tu vois, moi, je vis dans la vérité,
dans l'authenticité.
Puis c'était ça, sortez-moi d'ici.
Tu te lèves avec plein de caméras,
t'es tout coûté, t'es piqué.
Mais tu sais, c'est ça, la beauté, aujourd'hui.
Puis c'est ça, la proximité que les gens aiment.
Puis moi, j'aime ça, me sentir moi-même,
d'être capable d'aller au dépanneur, pas maquiller.
Ce serait laquelle, la chanson de qu'est-ce que tu reprendrais
sur ton album de version?
Oh, Every Time I Look At You.
Elle est moins connue, cette chanson-là.
Every Time I Look At You, je pense que c'est de même que ça s'appelle.
Je la connais même pas.
Écoute, c'est beau, Unplugged Dead.
C'est sur leur album Unplugged Dead.
Faut écouter ça.
Sans les maquillages.
Puis là, tellement j'écoutais cette toune-là.
Oui, sans maquillage.
J'écoutais cette toune-là, puis je faisais les harmonies, puis tout.
Mais tu sais, I Was Made For Loving You.
Il me semble que Hard Rock Woman, ça serait...
Oui, Hard Rock Woman, ça serait bon.
Hard Rock Woman.
C'est moi qui chante maintenant.
Hé, c'est hot, tu vois.
Oui, vas-y, laisse-toi aller. T'es contagieuse, Nathalie. C'est parce que làante maintenant. C'est hot, tu vois. Vas-y, laisse-toi aller.
T'es contagieuse, Nathalie.
C'est parce que là,
j'ai pesé sur un puton de terme.
Puis, il y a aussi
un New York groove.
Oui.
Back.
Back at the New York groove.
Non, mais c'est bon, là.
Moi, je suis capote et kiss
à côté, là.
Mais j'aime autant
la musique romantique.
J'aime autant...
Je suis vraiment versatile musicalement parlant.
Mais là, c'est parce que tu me lances des affaires.
Il faudrait que je réfléchisse.
En attendant ton album hommage à Kiss...
Le clash, toi!
Est-ce qu'il y a une dernière chose, Nathalie,
que t'aimerais me dire et qui resterait juste entre toi et moi,
puisque c'est ça le titre de mon balado,
juste entre toi et moi? Juste entre toi et moi, puisque c'est ça le titre de mon balado. Juste entre toi et moi.
Juste entre toi et moi.
J'aimerais ça, j'aimerais ça
jouer dans une miniserie.
T'as déjà joué dans Le raccadieu, non?
J'ai joué dans Le raccadieu,
mais il me semble que ça a été un passage rapide.
Ça avait été la belle Lise Dion, puis tout.
J'ai joué dans Hip Hop et Rock dans le temps,
mais j'ai fait comme deux, trois apparitions,
on n'en parle même pas.
Mais le village de Nathalie, j'ai fait beaucoup d'acting là-dedans Ça a duré comme même 3 ans
J'ai fait des comédies musicales
J'ai fait plein de choses comme ça
J'aime beaucoup le côté acting
J'aime sortir de
Faire d'autres choses
Parce que c'est pas dans la musique que tu vas faire tes millions
Puis que tu vas te bâtir ta maison de rêve
On s'entend, et encore beaucoup moins aujourd'hui.
Puis les salles de spectacle, c'est encore
de plus en plus difficile à remplir.
C'est un milieu
qui est raide parce que
il faut se dire les vraies choses.
Puis quelque chose qui est difficile,
je te retiens encore 10 minutes, mais c'est important.
Je vais essayer de faire ça rapide.
On est vraiment pas pressés.
Nous, on est en compétition avec les Américains.
OK?
Avec des grands artistes qui arrivent ici
avec des shows
à grand déploiement.
Pink, Madonna,
puis tout.
Puis le monde,
les Québécois,
ils payent
des prix exorbitants
pour voir ces artistes-là.
Mais nous,
on n'est pas capables.
C'est difficile
de mettre
un prix de 40 ou 50 ou même
80 $ sur un prix d'artiste.
Tu vas venir voir Nathalie Smart
et ça va te coûter 80 $.
C'est difficile.
Alors, comment arriver?
Ça, ce serait un de mes rêves de faire mon show
de rêve, parce que moi, je suis une showgirl.
J'aime ça.
J'aime les pétards. Tu sais, qu'est-ce que j'aime pas ça pour rien.
Il y en a des pétards.
Il y a du feu, il y a tout.
J'en ai des fois dans mes shows.
Mais tu comprends-tu que plus tu mets
des effets spéciaux, plus ça coûte cher, moins
t'en restes dans les poches, moins, moins, moins,
plus, plus, plus, moins, moins, moins.
Tu sais, je veux dire, mais tu sais,
même moins d'un magasin de bonbons,
pour un artiste, Il va tout prendre.
Puis je vais en donner un show.
Puis je vais me donner.
Mais on n'est pas capable de faire ça financièrement ici au Québec.
On est trop petit.
Alors, il faut accepter, il faut se rendre à l'évidence
qu'on n'a pas cette capacité financière
d'offrir un show d'envergure internationale
avec les petits budgets qu'on a.
Puis ça, c'est frustrant.
J'irais voir ça, moi, un show de Nathalie Seymour
avec full pétard. Puis je vais oser te dire
que t'aimerais ça. Je suis sûr que oui.
Parce que j'aime ça. J'ai de l'amusant.
Moi, je suis comme tout ou rien
dans le sens. Je fais un show, c'est soit
j'ai tout le kit ou j'ai un kit pas pire.
Pas tout le kit, mais un kit pas pire.
De la boucane, des petites machines à boucanne
puis je vais avoir des pétards que je vais faire péter dans la salle
je vais mettre des ballons, des petites affaires, des affaires spéciaux
mon chien qui rentre, ce qui ou autre
je vais rester tout le temps dans le sympathique
et la projection, c'est compliqué ça
de la projection, ça c'est un autre paire de manches
c'est débrassant, mais colique, c'est compliqué
ça coûte cher, puis en tout cas
c'est du monde
c'est soit ça, mais c'est compliqué, ça coûte cher. En tout cas, je veux dire, c'est du monde. C'est soit ça
ou unplugged.
Le seul effet spécial, c'est ta voix.
Là, c'est tout.
Là, c'est la pureté.
On ne se casse pas le bécic.
On arrive en pitch, on se fait pas être
en pyjama. Sortez le popcorn,
les bonbons, c'est parti, mon kiki.
Ce serait un bon titre de show, penses-bons. C'est parti, mon kiki. Ce serait un bon titre de show,
penses-tu?
C'est parti, mon kiki.
C'est parti, mon kiki, avec Nathalie.
Non, non, non, non.
Accepterais-tu de me chanter une dernière fois? C'est Stand By Me,
la version originale de Restelle.
Stand by me.
Ne bouge pas.
C'est comme ça que je t'aime.
Stand by me., toi et moi, on fait un tandem.
Entre toi et moi, ça se peut?
Merci beaucoup d'avoir accepté de former un tandem avec moi aujourd'hui.
Ça me fait plaisir.
Et merci à Théo.
Il est fin.
Il est adorable.
Non, mais tout le monde veut partir avec.
Dès que tu rencontres Théo, tu veux me le voler.
Mais à ta minute, j'ai des trucs.
J'ai du poivre de cayenne dans ma poche.
Non, non.
Il est très mignon.
Oui.
Merci beaucoup, Nathalie.
Ça a été un plaisir.
Merci à toi.
Plaisir partagé.
Juste entre toi et moi