Les Pires Moments de l'Histoire - Edison
Episode Date: December 21, 2023Certains disent que Thomas Edison est un génie qui a changé la face du monde pour toujours. D’autres, que ce n’était qu’un mégalomane opportuniste et dépourvu d’empathie à l’image de t...ous ces milliardaires modernes qui font des concours de vaisseaux spatiaux. Mais où se situe la vérité? Charles trace le portrait de cet enfoiré à qui on doit tout. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Transcript
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Salut, c'est Hugo Meunier, un des meilleurs journalistes et les plus grands auteurs du Québec.
Hugo, le texte!
Ah oui, oui.
Bon, je suis aussi le rédacteur en chef d'Urbania, un média québécois indépendant
qui vous aide à voir le monde différemment.
Notre mission? Vous amener ailleurs.
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T'as-tu bon?
Oui, oui.
Bienvenue au Balado Urbania.
Donc, ramalam et ding dong tout le monde,
c'est bel et bien moi, Charles Beauchesne,
cet artiste dont la carrière se résume maintenant à faire
Saviez-vous que...
Et soyez les bienvenus au pire moment de l'histoire,
le balado.
Je vous raconte le pire du pire du passé,
avec des petits jugements woke en rétrospective
sur des époques qui n'ont plus rien à voir avec la nôtre, avec des petits jugements woke en rétrospective sur des époques
qui n'ont plus rien à voir avec la nôtre.
Et ce, en essayant de faire fi du fait que quelqu'un dans le futur
va possiblement faire la même chose avec nous
puis la façon archi-réductrice dont on traite actuellement les robots.
Désolé, monde de demain,
cette phrase-là va possiblement très mal vieillir,
mais je vous garantis que mon corps va être refroidi sous la terre
avant d'avoir de l'empathie pour ces stupides boîtes de conserve
qui devraient se contenter de nous servir.
D'ailleurs, parlant de monde de demain,
ici, je vous racontais aujourd'hui l'histoire d'un homme
qui a jadis tellement transformé le monde d'hier
que c'est devenu leur monde de demain.
Donc, le monde d'aujourd'hui.
Vous voyez, je l'ai dit à voix haute,
puis cette information-là est peut-être un peu plus confuse
que ce que j'avais anticipé.
Attendez, on va réessayer ça.
Un homme qui a fait du monde de demain d'hier celui d'aujourd'hui.
Non, faut que ça, c'est encore pire.
Un homme qui a pris le passé et qui en a fait le futur de leur présent jusqu'à là, présentement.
Cette intro-là est un peu plus à chaque tentative une balle de golf dans une trappe de sable.
Bref, Thomas Edison.
Un des plus célèbres inventeurs sur la planète,
génie autodidacte,
souvent crédité pour l'invention
de l'enregistrement sonore de la caméra
et bien sûr de l'ampoule électrique.
Toutes des choses 100 % tenues pour acquises aujourd'hui
avec nos téléphones remplis de photos de pénis non sollicités,
bénéficiant parfois d'un éclairage top-notch.
Quand on est chanceux.
Le plus souvent, c'est éclairé par en dessous avec la flashlight du iPhone,
puis on dirait qu'un pénis te raconte une histoire de fantôme dans un camp de vacances.
Thomas Edison, c'est un personnage dont les accomplissements sont significatifs
parce qu'il marque le début de l'ère de l'électricité dans un monde de chandelles
où tout était ironiquement éclairé comme lors d'une panne d'électricité.
Thomas Edison, c'est ce grand génie qui, au tournant du 19e siècle,
va trouver le moyen non seulement de conquérir la nuit,
mais aussi, dans ses temps libres, comme ça sur un coin de table,
réussir à encapsuler des réalités aussi intangibles que l'image et le son,
histoire qu'on puisse se réécouter et ne pas aimer ça.
Détail dark!
Hey, je sonne pas comme ça Edison, qui est ce mage?
Une sorte de savant fou?
Un homme d'affaires sans scrupules?
Les deux, comme Steve Jobs?
En tout cas, chose certaine, s'il y a quelque chose que j'ai appris en faisant mes recherches
C'est que pour être un géant qui a changé l'histoire aussi radicalement
En amenant l'électricité dans nos vies
Peut-être qu'il faut être un petit peu trou de cul.
Mais pas diabolique. Plus genre
corporativement
dick. Genre Steve Jobs
quand il renvoyait des employés chez Apple
sur un coup de tête sans préavis
deux semaines en leur disant qu'en fait, leur préavis
était rétroactif d'il y a deux
semaines. Mais voilà le prix
à payer pour des téléphones intelligents. Je sais pas
que des suns étaient comme ça, mais oui, souvent.
Allez, venez.
Allons découvrir la vie de cet
enfoiré à qui on doit tout.
Par le générique,
Gaalassono, qui ne veut certes pas recevoir
un préavis rétroactif.
Contexte historique.
Le 19e siècle va être le théâtre de grands bouleversements technologiques appelés la Révolution industrielle.
Une période qu'on pourrait synthétiser en le moment dans l'histoire où soudainement on s'est mis à chier des machines avec le débit de quelqu'un de malade dans une destination tropicale.
En gros, ça a commencé à faire pas mal de siècles qu'on vivait dans un monde où le moyen de transport le plus rapide, c'est un cheval,
les bateaux sont à voile,
puis la seule option en termes de communication longue distance,
c'est d'envoyer des lettres qui prennent tellement de temps à se rendre
que plus souvent qu'autrement, ce qu'il y a dedans n'a plus rapport.
Monsieur, la marquise de Midford vous a fait parvenir à cette carte
témoignant de ses sentiments les plus chaleureux à l'occasion de la venue des fêtes de Noël.
Sébastien, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais nous sommes en juillet
et je doute que la marquise de Midford ait encore envie de me témoigner
ses sentiments les plus chaleureux depuis ce que j'ai accidentellement fait
avec le plomb-pouding le soir du réveillon.
Effectivement, monsieur aurait dû se mettre le pénis dedans avant qu'on le flambe, et non pendant...
Sébastien, je ne vous paie pas pour ce genre de remarques.
Amenez-moi un plomb-pouding fraîchement flambé maintenant.
Oui, monsieur.
Mais là, tout à coup, on se met soudainement à créer toutes sortes de gadgets complètement radicaux,
comme le train, le télégraphe et bien sûr les usines
qui améliorent grandement la qualité de vie du monde. C'est donc au cours de cette ère
d'innovation effervescente que naît en 1847 Thomas Alva Edison. Alva? Ah oui.
On dirait un produit pour la face de Madame dans 50 aînes.
Donc, né à Port
Huron, au Michigan, le petit Edison
va se démarquer toute son enfance par une
curiosité et une approche méthodique peu
communes chez un enfant de son âge.
Dans le sens qu'après seulement trois mois de scolarité
officielle, il va décider qu'il avait déjà
appris ce qu'il avait à apprendre et lâcher tout ça
pour lire plein de livres chez eux,
puis faire des expériences dans son petit laboratoire d'enfant,
comme s'asseoir sur l'œuf du noix pour le couver,
ainsi que mettre le feu à une grange pour voir ce qui allait se passer.
Voilà ce qui arrive, les amis, quand on foxe le primaire.
À l'âge de 12 ans, le petit Edison va se trouver une job à bord d'un train de passagers
où il va vendre des légumes comme un marchand de peanuts dans une game de baseball.
Une job qui témoigne néanmoins de l'esprit d'initiative et du sens inné des affaires du jeune Edison
qui va trouver le moyen de gagner 50 $ par semaine.
Donc plus de 1500 $ en dollars d'aujourd'hui pour des légumes.
Ah ouais!
De jolis petits profits qui vont permettre aux jeunes Edison,
checkez bien ça, de se partir un autre laboratoire
pour ses expériences de chimie,
ainsi qu'une presse d'imprimerie à même le train
pour publier un journal qu'il pouvait vendre aux passagers.
Suite à quoi, il va très rapidement perdre sa job
parce que le laboratoire va bien sûr prendre en feu.
Hé! Mais c'est le petit Edison!
À votre service, monsieur!
Allez, file-moi un petit rutabaga, tiens.
Hum! Ah!
Aucun jus!
Est-ce que je peux aussi vous intéresser à une copie
du Grand Trunk Herald, monsieur?
Oh, ça pristoche! Ça, c'est du service!
Allez vous en chercher un,
ils sont juste ici.
Vous savez quoi? J'ai le souvenir que j'ai liquidé tous mes exemplaires.
Tenez, voici une courge butternut compliment de la maison.
Hum, la peau, c'est vraiment le meilleur.
Et maintenant, il faut arrêter le train. Tout de suite.
En fait, ce qui va surtout intéresser Eddison pendant cette période,
c'est une toute nouvelle invention de l'époque
qu'on retrouve principalement dans les gares ou les relais ferroviaires,
le télégraphe.
Détail intéressant.
Le télégraphe, c'est un gizmo développé dès 1832
par le professeur Samuel Morse
et qui permet d'envoyer des messages longue distance
à la vitesse de la lumière.
En faisant parcourir sur les tout
premiers poteaux électriques de l'histoire,
une série de bip-bip courrées
longues qui, dans un certain ordre,
forment des lettres que l'on appelle
le code Morse. Une affaire bien sûr
très compliquée et chiante à maîtriser, sauf si t'es
un nerd ou dans les scouts.
Pour vous donner une idée, juste dire
What's up bitches en code morse, c'est…
Et de par ce temps-là, l'after-party est fini, les chums.
Le jeune Edison va évidemment trouver ça fascinant, tout sauto apprendre ça lui-même
et, dès l'âge de 15 ans, devenir un des meilleurs opérateurs télégraphistes que
son boss ait jamais vu. Entre autres parce que c'est à cet âge-même et, dès l'âge de 15 ans, devenir un des meilleurs opérateurs télégraphistes que son boss ait jamais vu.
Entre autres parce que c'est à cet âge-là
qu'il va commencer à devenir sourd.
Détail dark.
Avec lequel on va faire de la limonade
en fin de compte.
Ouais, pour une raison médicale qu'on ignore,
le petit Edison va très tôt dans sa vie
perdre la totalité de son ouïe dans une oreille
et en avoir une deuxième qui fonctionne
environ à 10 %.
Puis là, il faut constamment se pencher,
puis mettre ses mains en cornet,
puis lui crier dans la bonne oreille pour qu'il entende...
La bonne nouvelle maintenant!
C'est qu'Edison va relater lui-même
que le fait d'être sourd comme un pot-de-pote
lui confère un espace mental
dans lequel il est plus facile de se concentrer sur son travail.
Et notamment, ça va se manifester
en faisant de lui un excellent
opérateur télégraphique.
Parce qu'à l'époque, tous les opérateurs
étaient généralement dans un seul bureau,
super stressant, pas de cubicule,
où tout le monde est non-stop en train d'envoyer
des messages en code morse, puis c'est super facile
de mélanger ses propres bip-bip
qui sonnent soit dit en passant, toutes comme la même affaire
avec ceux du gars d'à côté.
...
... qui sonne soit dit en passant toute comme la même affaire avec ceux du gars d'à côté. Euh, long coucou, long...
Ah!
Voulez-vous bien capoter ailleurs? On s'entend plus morcer ici.
Donc après cinq ans de cette vie de rêve,
Dessune finit par se rendre compte que ce qui l'intéresse,
c'est surtout l'appareil télégraphique lui-même
et va prendre le shift de nuit à une heure où il n'y a jamais trop de messages
et commencer à décortiquer le fonctionnement de la machine.
Et peu de temps après, il est déjà en train de faire des améliorations sur son propre appareil télégraphique,
peu importe en quoi ça consiste.
Wow, Edison, je ne sais pas ce que vous avez fait à ce télégraphe, mais ça déchire, quoi!
Quoi? J'ai dit ça déchire!
Je vous entends pas, je suis trop concentré sur mon nouveau télégraphe qui déchire encore plus!
By the way, je suis sourd!
Et c'est ça le génie des dessins.
Sans études formelles, il s'auto-apprend le fonctionnement des choses avec beaucoup d'aisance
et commence de plus en plus à se voir comme un inventeur.
À tel point qu'en 1869, il quitte sa job à 22 ans
et part pour New York vendre des télégraphes
complètement fucked up de son invention,
genre des télégraphes qui envoient quatre messages en même temps,
ou encore avec une imprimante intégrée,
devenant ici l'ancêtre de cette délectable situation.
Bon, c'est parti pour imprimer mes textes de la saison 6
sur cette imprimante de bureau.
Wow, wow, wow, wow, wow! Paper jam dans le tiroir 4? C'est quoi ça le tiroir 4? C'est ça ici? Ici? Non voyons. Voyons, il y en a combien de tiroirs?
Invention grâce auquel il va faire beaucoup d'argent en allant les déposer au bureau
des patentes. Euh, des brevets. En français, c'est le bureau des brevets. Même si c'est
un endroit où on retrouve quand même pas mal de patentes à gosses quand on y pense.
D'ailleurs, c'est avec l'argent de ces brevets-là que Thomas Edison va pouvoir se concentrer sur sa véritable passion,
être un inventeur à ton plan.
Donc, à l'hiver 1876, les habitants un peu péquenots de la petite ville de Menlo, New Jersey,
vont voir apparaître une baraque un peu étrange,
d'où proviennent des bruits tout aussi étranges,
qui attirent les curieux qui pensent que c'est genre une école ou une cabane de Quakers.
Le mouvement religieux pacifiste qui fabrique des meubles
avant que ça devienne la grosse face sur les sacs de gruaux.
Ça alors, ça ne peut pas être autre chose qu'une cabane de Quakers.
Mais non, c'est en fait les tout nouveaux laboratoires de Menlo Park
qui vont devenir le quartier général d'Edison et de ses inventeurs.
Détail intéressant.
Ah oui, parce qu'autant Edison est hors de tout doute un génie à part entière,
son génie, c'est surtout d'améliorer des idées qui existent déjà.
Edison va donc s'entourer d'un paquet de scientifiques, machinistes et assistants un peu soccopes
qui travaillent jour et nuit avec tous les meilleurs matériaux disponibles,
avec comme seul objectif, inventer des affaires.
Peu importe quoi.
Et tout ça pendant qu'Edison les surveille en respirant dans leurs couilles
comme mon père quand le plombier
venait chez nous.
Ben voyons, c'est quoi cette affaire-là encore,
maudit tapon? Donne-moi ça, là!
Ben!
C'est un honneur de travailler ici, monsieur!
Regarde mon derrière, c'est pour m'asseoir pour me faire
licher comme de la crème à la glace. Ben, c'est quoi
cette affaire-là encore? Un miméographe à batterie,
monsieur! Ben non, c'est pas comme ça!
Chose certaine, l'atmosphère est effervescente
dans les labos Edison.
Tout le monde invente des trucs chacun de son bar.
On a même le droit de boire sa job
parce qu'Edison exige des heures de travail
excessivement longues, six jours par semaine
où on teste des affaires jusqu'au beau milieu de la nuit
puis rendu là aussi bien avoir le confort d'être chaud d'ail.
Effectivement, Edison est ce qu'on pourrait appeler un genre de...
Bureau de travail.
Qui, pour le plaisir, chronomètre le nombre d'heures non-stop où il travaille comme
un malade sur quelque chose afin d'essayer de battre son propre record. Il arrivait néanmoins
souvent, pendant les journées de travail, qu'Edison fasse prendre aléatoirement des
pauses obligatoires à tout son staff.
Puis quand ça arrivait, peu importe ce que tu faisais
ou à quel point t'étais concentré,
il fallait tout arrêter pour aller faire
un tour du train à vapeur miniature
qui avait été installé dans la cour arrière.
Ouais, Dessune avait décidé
que c'était ça, les breaks.
Ah! C'est le fun, ça!
Hein?
Oui, monsieur Edison!
En tout cas, profitez-en parce qu'on va faire de l'overtime
en esti à soir!
Effectivement, dans les premiers mois de Menlo Park,
on invente des affaires qu'on sait pas si on en a besoin
ou même si c'est vraiment utile.
C'est pas juste une façon de parler.
Edison va déclarer à un journaliste que l'objectif de Menlo Park,
c'est de créer une petite invention
aux dix jours et une grosse
à tous les mois, peu importe ce que ça veut dire.
Alors aujourd'hui,
à notre émission, on reçoit
notre collaborateur régulier,
Edison, qui vient nous présenter
une autre de ses fameuses inventions
tous les dix jours. C'est quoi
aujourd'hui, là?
Un bâton qui guérit tout?
Des lunettes pour voir dans le noir?
Oh! Une machine contre les bouffées de chaleur!
Ah, là, c'est ça, là...
Wow!
Incroyable! Qu'est-ce que ça fait?
À date, c'est surtout gossant.
Admettons qu'on va la mettre dans les petites inventions, celle-là.
À ce temps-là, le show est fini. Sacrez-moi votre camp!
Détails intéressants.
D'ailleurs, toutes ces expériences à Menlo Park vont attirer beaucoup de curieux.
Une occasion dont Edison va profiter pour faire son marketing de grand inventeur avec une mise en scène
un peu faux cul. Donc, dès qu'il y a
un journaliste qui rentre, Edison a toujours
l'air absent parce qu'il est caché derrière un rideau
pour arriver de façon super théâtrale
avec un sarraute scientifique et de la suite en face
comme s'il était non-stop en train d'inventer
des affaires.
Oh, excusez-moi,
je ne vous avais pas vu rentrer,
j'étais trop occupé à créer le monde de demain.
Tant qu'à être ici, voici ma nouvelle invention,
le gratte-couille à vapeur.
Oh, mais comment ça marche, donc?
Regardez, il suffit de placer cette main mécanique ici,
puis cette affaire-là de même.
Ah... oui...
Oui, c'est parfait.
Plus de puissance!
Monsieur Edison, on est déjà au maximum!
Il dit plus de puissance!
Or, pendant ce temps-là, j'aimerais vous rappeler
qu'on est en plein dans la révolution industrielle.
Une ère incroyable où
des inventeurs de tout acabit,
dire de tout acabit dans un podcast,
présente toutes sortes
de technologies de magiciens, podcast. Je le check. Présente toutes sortes de technologies de magicien
comme des ascenseurs.
Dans des grandes expositions universelles,
et c'est justement à l'exposition universelle
de 1876
qu'un petit scientifique du nom d'Alexandre Graham Bell
va prendre le monde de court
avec un petit gadget sans prétention,
le téléphone.
Sauf que c'est pas encore le téléphone comme on le connaît.
C'est une version beaucoup plus...
expo-science secondaire 5
dans un kiosque avec deux nerds contentes
de s'épargner une petite journée d'intimidation.
En fait, s'il y a quelqu'un que ça va fasciner, c'est bien Edison.
Entre autres parce qu'il est persuadé
qu'il peut améliorer le dispositif téléphonique,
mais aussi parce qu'il trouve Alexandre
Graham Bell un peu trou de cul avec son éducation
universitaire et ses expériences financées par son beau-père.
Puis il a bien envie de le faire chier en lui montrant comment on fait ça, un téléphone.
Oui, habituez-vous, Edison, c'est un petit peu ce gars-là.
Détail méprisant.
L'affaire, c'est qu'Edison, qui s'est tout appris lui-même dans la vie,
a un certain mépris pour les gens formellement scolarisés,
face à qui il se prive rarement d'être un méga-dick.
Et ça inclut ceux qui travaillent pour lui.
On raconte qu'il y a plein d'un de ses assistants
qui avait étudié à Princeton, la culture.
Comme dans...
Hey, la culture!
Ta gueule!
C'est d'ailleurs en essayant de développer
ce fameux téléphone alimenté par la haine
que Dyson va, sans vraiment le vouloir,
inventer une affaire super importante,
le phonographe.
Détail intéressant.
Ce qui va se passer, c'est que pendant qu'à Menlo Park, on essaye de développer le téléphone,
Edison va se souvenir qu'à un moment donné, il avait déjà gossé une espèce de télégraphe
reliée à une pointe de stylo qui laisse des marques en code morse sur du papier.
Donc, il va avoir l'idée de...
Regardez, ça se peut que je l'explique pas
super bien, mais il va comme attacher
une aiguille sur le diaphragme...
C'est ça, le bon mot?
D'un appareil téléphonique pour que,
quand tu parles dedans, elle laisse un genre de marque
sur une espèce de cylindre enveloppée dans le foil
qu'on craint qu'avec une manivelle. Puis là, le son
est enregistré là-dessus, puis on peut le refaire jouer.
Limpide, non? En tout cas, j'espère que c'était
limpide parce que moi, je comprends rien. Ça doit être une affaire d'inventeur parce que même Graham Bell
va dire « je ne peux pas croire qu'une solution aussi simple me soit filée entre les doigts ».
Ah ouais, dis-je en arrière de la classe avec un bonnet d'âne. Chose certaine, Edison vient
d'inventer une façon d'enregistrer et de rejouer une réalité aussi éphémère et intangible que le son.
Et c'est proprement fuck-top.
Le premier enregistrement sonore de l'histoire, c'est la voix de Thomas Edison
qui récite la comptine Mary Had a Little Lamb.
Et les gens vont tellement capoter qu'on va constamment lui demander
de venir faire des démonstrations dans les bureaux des grands journaux américains
où les gens n'en croient tout simplement pas leurs oreilles
et vont même le baptiser le magicien de maniopark même si dans les faits la qualité sonore du phonographe est
dégueulasse incroyable on croirait vraiment se tenir devant un humain qui parle!
Vous êtes un mage!
Un mage!
Ah ouais, puis soit dit en passant, Edison va aussi sortir une version améliorée du téléphone,
cette fois-ci viable commercialement.
Donc maintenant, Edison est connu partout dans le monde.
Les gens capotent tellement que le 1er avril 1878,
quand on va faire une blague dans le journal
selon laquelle Édison a inventé une machine pour,
et je cite,
« faire de la nourriture avec la poussière dans le grenier »,
l'Américain moyen un peu dom-dom
va pas tout à fait comprendre la joke.
Et tout le monde, Édison a inventé une machine
qui fait de la nourriture à partir de la poussière.
C'est moi le plus sale. Cette machine me revient de droit.
Vite, allons sabler du plâtre pour se faire un festin.
Écoutez tout le monde, je vais prendre de l'avance en mangeant tout le contenu de mon sac de balayage.
La morale de cette histoire,
et si c'était contre-productif de faire des poissons d'avril dans les journaux?
Dans le meilleur des cas, ça ne fait rire personne.
L'affaire, c'est que rendu là, la célébrité des dessins
commence un petit peu à le faire chier.
C'est rendu qu'il passe ses journées à répondre à des lettres de gens
qui veulent de quoi parce qu'on le prend pour un sorcier.
Le tout entrecoupé de démonstrations de phonographes un peu partout
qui commencent honnêtement à perdre un petit peu de leur charme.
Marie avait un petit agneau.
À un moment donné, revenez-en.
Bref, Edison
commence un peu à perdre patience parce qu'il aimerait
se concentrer sur sa nouvelle invention.
L'ampoule électrique.
Voyez-vous, depuis la nuit des temps,
l'humain essaie de créer des dispositifs
qui lui permettraient de voir quelque chose dans la nuit sans se péter à gueule
et arrêter d'uriner dans son panier à linge.
Au 19e siècle, la principale façon d'éclairer les foyers, c'est ce qu'on appelle l'éclairage au gaz,
qui, comme son nom l'indique, consiste à faire brûler en permanence des flammes
à l'embouchure de tuyaux pleins de gaz méga-inflammables, donc...
C'est fucking dangereux, l'embouchure de tuyaux pleins de gaz méga-inflammables, donc... Détail
dark. C'est fucking
dangereux, l'éclairage au gaz. C'est une flamme
permanente à l'intérieur d'une
maison qui contient encore dangereusement
beaucoup de bois. Ça laisse
des traces noires partout, il y a toujours quelque chose
qui pète puis ça crée des catastrophes en chaîne
comme le grand incendie de Chicago.
N'hésitez pas à aller revisiter cet épisode des
pires moments de l'histoire.
Et comme si c'était pas assez de la marde,
ça avait tendance à aspirer tout l'oxygène d'une chambre et sans cesse avoir des fuites de vapeur toxique
qui causent l'asphyxie, parce que c'est la seule chose
à respirer dans une chambre pu d'oxygène.
Et tout ça arrivait tellement fréquemment
qu'au 19e siècle, ça avait d'être considéré
comme mourir de cause naturelle.
En tout cas, tout ça pour dire que le système
était dû pour être optimisé.
Donc, ce qui va se passer, c'est que le 14 septembre
1878,
Dyson va déclarer à un habituel
journaliste de passage à Menlo Park...
Ah, c'est ça! D'ici quelques jours,
j'aurai une ampoule électrique fonctionnelle
et d'ici six semaines, c'est
tout le Lower Manhattan que je vais
illuminer de lumière incandescente.
Oh, wow! Impressionnant!
Eh bien, on a bien hâte
de voir ça. Demain,
à l'émission, on se demande
pour ou contre le changement
d'heure.
On admire les couleurs d'automne
et on vous dévoile
la couleur pantone de l'année.
C'est plus
brun que vous aimeriez.
Évidemment, la vérité, c'est que le projet d'illuminer New York
en quelques jours va branler dans le manche pendant 4 ans.
D'ailleurs, parlant de la vérité...
Détail intéressant.
On a souvent tendance à croire que Thomas Edison
est l'inventeur de l'ampoule électrique.
Comme si, à un moment donné, il y avait juste eu une idée,
puis qu'une ampoule de dessin animé s'était allumée au-dessus de sa tête
et qu'il y avait juste eu à la visser dans une lampe.
Voilà ce que tout le monde pense.
Comme des caves.
La vérité, c'est que ça fait genre 70 ans déjà qu'on sait qu'on peut créer de la lumière artificielle
grâce à l'électricité et qu'il y avait déjà plusieurs modèles d'ampoules électriques brevetés depuis 1841,
c'est-à-dire six ans avant la naissance d'Edison.
Mais le problème, c'est que le filament lumineux incandescent
était toujours en train de péter après trois secondes sous sa propre chaleur,
puis ça servait essentiellement à la suite focale.
D'ailleurs, plusieurs villes étaient déjà éclairées électriquement
par la seule méthode commercialisée de l'époque qu'on appelle le arc light.
Et ça aussi, c'était de la merde.
Le arc light, c'est une espèce de réverbère électrique
qu'on plaçait dans les rues ou les parcs
et qu'utilisait une méthode où on forçait un courant électrique
à sauter continuellement entre deux tiges de carbone,
ce qui créait de la lumière.
Et c'était précisément ça le problème,
parce qu'on avait zéro contrôle sur l'intensité de la dite lumière. Et c'était précisément ça le problème, parce qu'on avait zéro contrôle sur l'intensité de la
dite lumière. Et bien sûr, cette affaire-là
brillait comme 13 000 soleils
en néon, puis les gens étaient obligés de se protéger
les yeux avec des ombrelles la nuit
dans des scénarios de type...
Oh mon Dieu, qu'est-ce que c'est que
cette lumière? Je ne vois rien!
Aïe!
Donc,
Edison va bien sûr légèrement vendre du rêve à tout le monde
avec son projet d'illuminer tout le Lower Manhattan,
ce qui va attirer toute une cabale d'éminents investisseurs,
dont le banquier de Wall Street et méchant de James Bond de l'époque,
J.P. Morgan.
He's the man, the man with the Midas touch
A spider's touch
Sauf que dans les faits, tout ce qu'Edison a fait jusqu'ici,
c'est deux, trois jours d'expérience préliminaire sur des ampoules
qui marcheront pas convenablement avant un petit 14 mois plus tard.
Ce qui, bien sûr, commence à stresser ses investisseurs,
dont le banquier...
J.P. Morgan
Pretty girl, beware of his heart of gold
This heart is cold. »
Néanmoins, miracle! Le 31 décembre 1879, les investisseurs ainsi qu'un paquet de journalistes sont invités à Menlo Park en train de nuit, en plein cœur de l'hiver.
Et qu'elle n'est pas leur surprise de remarquer qu'au loin, les laboratoires semblent briller d'une lueur surnaturelle.
de remarquer qu'au loin, les laboratoires semblent briller d'une lueur surnaturelle. C'est bien sûr Edison qui leur a préparé une de ces petites mises en scène de magicien habituel
alors que l'aller pour se rendre au labo est éclairé de 20 réverbères à ampoule électrique
qui pètent pas après deux secondes. Et une fois à l'intérieur...
Tadaaa! Plus d'ampoules électriques qui pètent pas après deux secondes.
Et là, vous allez devoir me faire confiance sur celle-là, mais c'était fucked up. Entre autres parce que pas mal 99% du monde n'a jamais vu de lumière
électrique incandescente de leur vie et plusieurs ont l'impression qu'on est en train de faire un
affront à la nature en mettant en bouteille ni plus ni moins que la foudre de Dieu. Mettons que
le monde n'était pas prêt à se faire expliquer c'est quoi un PlayStation. Chose certaine, les gens font maintenant confiance à Edison avec un monde qu'ils ne comprennent pas tout à fait.
Et c'est parti pour le projet d'électrifier Manhattan.
Alors, checkez bien ça.
Donc, première affaire, Edison déménage en février 1881 sur la 5e avenue à New York
pour y établir le quartier général de la Edison Light Company.
avenue à New York pour y établir le quartier général de la Edison Light Company.
Là, il faut tout faire, on part de zéro, il faut établir tout le système, créer tout le réseau électrique, inventer des transformateurs, des boîtes à fusibles,
des régulateurs de voltage, toutes des affaires qu'on va devoir inventer, en plus d'un procédé
pour protéger les ouvriers de l'électrocution en isolant les lignes électriques avec de
la cire d'abeille.
Grandieux, les abeilles sont assoiffées de vengeance!
Ensuite, Edison va mettre au travail tous ces gens-là
afin de proprement déconcrisser toutes les rues de Manhattan
pour installer 80 000 pieds de fils conducteurs en cuivre
parce qu'Edison trouvait ça plus sécuritaire,
un système électrique souterrain.
Ouf! Enfin débarrasser des abeilles!
Ah! Les rats! Ils sont assoiffés de vengeance!
Deux ans plus tard, on a deux ans de retard sur le projet.
Il faut garder l'intérêt du public pour le courant électrique.
Alors Edison va être obligé de se mettre en mode super businessman
et vendre toutes sortes de patentes à gosses électriques à faible voltage, genre des broches à cravate électrique,
des brosses à cheveux électriques,
espèce de truc de farce et attrape
pour donner des poignées de main électriques.
Hey, salut!
Et bien sûr, de sécuritaires gaines électriques censées prévenir l'impotence en t'envoyant un courant électrique. Hey, salut! Et bien sûr, de sécuritaires
gaines électriques censées prévenir l'impotence
en envoyant un courant électrique directement dans les testicules.
Sauf qu'à un moment donné, on a un problème.
Les souffleurs de verre de Menlo Park
peuvent plus fournir suffisamment
d'ampoules pour le projet.
Eddison veut donc décider de construire des usines
pour les fabriquer lui-même et demander de l'argent à...
J.P. Morgan
Il aime seulement l'or
Seulement l'or
Il aime l'or
Mais J.P. Morgan va faire...
Écoutez, Edison, votre vision mégalomane commence à coûter pas mal cher
pour des pièces qu'on fait nulle part parce que ça n'existe pas.
Vous me voyez contraint de vous refuser le moindre cent additionnel
tant que nous n'aurons pas eu un retour sur notre investissement.
Allez, ciao!
Golden words he will pour
in your ear.
JP Morgan, mon gros chicken,
je le savais. C'est pas grave, si tu veux tout financer
de ma poche, je voudrais surtout pas m'aider.
Esti, JP Morgan,
ou toi, pas une banque si tu veux pas prêter de l'argent.
Et paf, il y a maintenant
les usines des seuls.
Là, c'est pas tout. Ça prend une source d'énergie
pour alimenter tout ça.
Là, il faut acheter des hangars où on va placer
des engins de dynamo vapeur de 30 tonnes chaque
qui font full de bruit.
Ah! Rien de mieux que de se la couler douce dans sa cour!
Et finalement, le 4 septembre 1882,
on met la proverbiale switch on et...
ça fonctionne!
Après quatre ans de délai,
Edison réussit son incroyable pari
d'illuminer tout le Lower Manhattan
et le monde entre officiellement dans l'air électrique.
Et pour fonctionner, ça fonctionne.
Pas toujours super bien.
Détail dark.
Oui, la vérité, c'est que dans les années qui vont suivre,
on va se rendre compte que le système n'est pas parfait.
Il y a des pannes, des générateurs qui sautent,
mais surtout, on se rend compte que les conducteurs électriques souterrains
sont... comment je vous dirais bien ça?
Pas aussi bien isolés qu'on aurait voulu
et plusieurs chevaux vont être électrocutés à part à mort de nulle part parce que vous savez ce qui est un bon conducteur aussi?
Un fer à cheval.
Oh, rossinante! Doucement, ma belle, qu'est-ce qui se passe?
Donc, histoire de remédier à ce léger problème d'image publique,
Edison va se lancer dans une grande campagne de marketing, question de vendre l'électricité aux gens comme quelque chose de sécuritaire.
Et ce, de la meilleure façon qu'il connaît.
puis faire de la promotion avec un gars en blackface qui distribue des pamphlets avec un casque à ampoule qui s'allume au fur et à mesure qu'il danse la claquette sur un plancher électrique.
Et là, les gens vont faire...
Ah, OK! J'ai moins peur maintenant que c'est expliqué en blackface!
C'est le 19e siècle!
Toutes ces aventures ont maintenant rendu Edison excessivement riche.
Il a fondé la Edison Electrical Company.
On achète ses affaires jusqu'en Europe.
Toutes les pièces de son système sont fabriquées uniquement dans ses usines.
Et dans la prochaine décennie, le système électrique va tranquillement s'installer aux États-Unis et dans le reste du monde.
D'ailleurs, c'est pile à ce moment-là que vont commencer à arriver des compagnies électriques concurrentes
pour lui faire de la compétition.
Comme, entre autres, la Thomson-Houston Company,
qui est une ancienne compagnie de vieux arc-light de merde,
et bien sûr, la compagnie d'un homme d'affaires de Pittsburgh,
George Westinghouse, qui propose maintenant
un tout nouveau générateur électrique beaucoup plus puissant,
créé par un jeune magicien de l'électricité
qui va devenir le plus grand rival d'Edison...
Nikola Tesla!
Nikola Tesla, c'est un jeune génie de l'ancien empire d'Autriche
qui est arrivé en Amérique avec quatre sous dans ses poches
parce qu'il s'est fait voler sa valise sur le bateau.
Ah! L'Amérique!
Je vais maintenant pouvoir proposer à Thomas Edison
ma nouvelle invention qui va tout révolutionner,
le courant alternatif!
Hé, ma valise!
Bienvenue en Amérique, loser!
En arrivant, il va pitcher son idée à Edison.
Monsieur Edison, voici ma toute nouvelle invention.
Le courant alternatif.
Aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aï C'est quoi cette histoire-là? Tesla va donc travailler pour Edison et lui proposer un moyen un peu mumbo-jumbo de tripler l'apport énergétique de ses générateurs.
Monsieur Edison, comme promis, j'ai amélioré votre générateur.
Croyez-vous que nous pouvons maintenant parler de ce bonus de 50 000 $ que vous m'aviez promis?
J'aimerais l'utiliser pour financer ma toute nouvelle invention, le courant alternatif.
Le bonus? Quel bonus?
Non, c'était juste une joke pour vous faire travailler le bonus.
C'est quoi, vous comprenez pas l'humour en Europe de l'Est?
Retourne t'asseoir, Aster.
Nikola Tesla va donc quitter la compagnie
et aller ironiquement
creuser des fossés pour les lignes électriques
et des sols.
Vous allez voir, un jour,
je vais tout révolutionner
avec ma nouvelle invention,
le courant alternatif.
Hé, Tesla, moins de blabla, plus de creuse-creuse, merci!
Détail intéressant que j'aurais peut-être de la misère à expliquer.
Ce que propose Tesla, c'est un générateur à courant alternatif qui utilise cette caractéristique naturelle
qu'a le courant électrique
de changer de direction périodiquement
pour générer des plus hauts voltages
qui se rendent beaucoup plus loin
que le système Edison de courant continu
qui a juste assez de jus pour se rendre
à genre un mille de la centrale
puis il faut construire plein de centrales partout
puis la première chose que tu sais, c'est qu'il y a des gros générateurs bruyants
jusque dans tes culottes.
Avec le courant alternatif, plus besoin d'une centrale à tous les milles.
Juste en mettre une aux limites de la ville où ça dérange personne.
Et au fur et à mesure que la ville se développe, tout le monde va pouvoir profiter de cette seule et unique station.
Sauf que le courant alternatif, c'est compliqué.
Ça demande des compétences mathématiques qu'Edison et moi-même n'avons tout simplement pas.
D'ailleurs, juste pour l'expliquer à ses investisseurs,
Tesla va être obligé de construire une machine
qui utilise les ondes électriques pour faire
spinner un oeuf en métal à toute vitesse
sur une table.
Messieurs, le courant
alternatif!
Ok!
Je persiste à croire que ça aurait été
plus clair avec un blackface.
L'affaire, c'est qu'Edison a peur des trop hauts voltages
qui pourraient être dangereux, du moins plus que son système
qui ne se contente que d'électrocuter quelques chevaux.
Ah ah ah, oh si non!
Par contre, un gars qui va trouver ça vraiment intéressant,
c'est son rival George Westinghouse,
qui va financer les expériences de Tesla
et lui acheter son générateur à courant alternatif
qui est ni plus ni moins qu'une révolution.
Et ainsi commence...
La guerre des courants!
Ah! Je vous attendais, des seules!
Enfin, nous nous retrouvons!
La boucle est maintenant bouclée.
Quand je vous ai quitté, j'étais votre disciple.
Aujourd'hui, je suis le maître.
Le maître des forces du mal, oui.
Ton courant alternatif de maudit tapon.
Peu à peu, les associés de Dessune
commencent à le supplier de switcher au courant alternatif,
mais ils s'obstinent, parce que la vérité,
c'est qu'ils ne comprennent rien au courant alternatif et commen il s'obstine, parce que la vérité, c'est qu'il comprend rien au courant alternatif
et commence à se trouver un peu vieux jeu.
Et c'est pile à ce moment-là qu'il va rentrer en mode
Assault les Dessuns.
Du moins, plus que d'habitude.
Donc, histoire de battre le courant alternatif,
au lieu de créer un dispositif plus efficace,
Dessun va plutôt choisir de se lancer dans une campagne de salissage
pour discréditer Tesla et Westinghouse.
Et mettons que les couteaux vont voler bas.
Son cheval de bataille sur celle-là...
C'est le danger que posent les lignes à haute tension.
Détail dark.
Le courant alternatif nécessite de bonnes vieilles lignes électriques à haute tension
comme on les connaît maintenant, vu que c'est ça qu'on utilise aujourd'hui.
L'affaire, c'est ça qu'on utilise aujourd'hui.
L'affaire, c'est qu'à l'époque, il y a déjà eu une couple d'accidents,
entre autres en 1889, quand un poseur de lignes va accidentellement mettre la main sur un fil électrique qui croyait à bas voltage,
mais qui était en fait une ligne salement haut voltage,
reliée à un générateur à courant alternatif beaucoup plus loin,
et ça, juste au-dessus d'une rue bondée de Manhattan à l'heure du launch
avec plein de monde qui le regarde faire.
Suite à quoi son corps inanimé va tomber directement dans une toile d'araignée de ligne électrique
et frire suspendu pendant une heure avec des étincelles qui flyent de partout.
Et ça, devant une foule horrifiée qui ne finira définitivement pas son sandwich ce jour-là.
Edison va donc utiliser le fait que ses traumatisants en esti
assistaient à la mort d'un poseur de ligne
pour créer plein de pamphlets
avec une représentation super graphique
de cet événement-là et un slogan qui dit
grosso modo...
C'est ça qui arrive avec votre courant alternatif
de maudit tapon. Les voltages sont
bien trop hauts. Vous voyez bien, esti.
C'est ça que vous voulez? Ben non.
Si vous voulez pas voir d'autres gens devenir du popcorn,
restez avec le bon vieux courant d'Edison qui électrocute
juste des chevaux, OK?
Détail de plus en plus
dark.
Mais ce n'est pas tout. D'après la légende,
Edison va commencer à payer des
enfants du quartier pour lui amener
des chiens et des chats
errants qui va
électrocuter live devant tout le monde
pour leur faire peur avec les lignes
à haute tension.
Ah, c'est si gentil de m'inviter à un spectacle pour notre premier rendez-vous.
Ah, ça fait plaisir. J'ai cru comprendre que tu aimais les animaux et il paraît qu'on
va en voir tout plein ce soir.
Mesdames et messieurs, soyez les bienvenus au danger du courant alternatif.
OK.
Ah! Dieu du ciel!
Fait que, courant continu, OK?
Bon, on va-tu chez toi ou chez moi?
Et fouillez-moi, ça ne s'arrêtera pas là, parce qu'il faut croire que la prochaine étape dans la croisade de Dyson, c'était d'électrocuter des humains.
C'est donc à ce moment-ci que Dyson va participer au développement de la chaise électrique.
Détail dark.
En fait, ce qui se produit, c'est que ça fait déjà quelques temps aux États-Unis
qu'on veut réinventer la peine capitale parce qu'on assiste de plus en plus souvent
à des pendaisons ratées où la corde est soit trop longue
et ça arrache la tête des condamnés devant tout le monde,
soit la corde est trop courte et les gens meurent d'une lente agonie
en dansant au bout d'une corde en se pissant dessus avec une érection causée par le rigor mortis.
Et la majorité des gens n'étaient plus d'humeur pour ça.
On va donc approcher le grand génie Thomas Edison
pour concevoir une méthode plus humaine d'exécution.
Ce à quoi, en fervent opposant de la peine de mort, il va répondre...
Non, non, là, je vais pas commencer à vous donner des trucs
pour utiliser l'électricité pour tuer du monde.
Je suis bien trop occupé à essayer de discréditer
le courant alternant.
Hé!
T'as un instant, toi!
Ça me donne une idée.
Donc, deux secondes plus tard,
Edison déclare devant les journalistes.
Écoutez, en tant que fervent opposant
à la peine de mort,
tout ce que je peux dire, c'est qu'une décharge de 1000 volts comme celle des générateurs à haute tension
du gros tapon de Tesla chez Westinghouse
va assurément finir par tuer quelqu'un à maison.
Ou dans une espèce de chaise qu'on aurait patentée
pour t'envoyer cette décharge électrique-là directement à le cerveau.
En tout cas, tu peux t'arriver avec ces maudits irresponsables-là.
On va donc, sous les conseils d'Edison,
conceptualiser un genre de chaise de Frankenstein
reliée à un générateur à courant alternatif
où les gens seraient à l'avenir électrocutés devant tout le monde
avec un genre de sac à patates à la tête
pour pas que tu vois leur grimace inhumaine
de personnes qui se tapent un petit mal de tête de 1000 volts.
Edison va même suggérer qu'on baptise cette machine de mort...
La Westinghouse.
Hein? Ce serait drôle de l'appeler de même.
En tout cas, je peux juste parler d'un point de vue strictement neutre
de gars opposés à la peine de mort.
Bon, est-ce qu'on fait frire quelqu'un que j'écrase la concurrence?
Donc, quelques instants plus tard,
on organise la première exécution par chaise électrique
d'un pauvre meurtrier qui devait avoir beaucoup de questions sur le programme.
On abaisse l'interrupteur
et c'est parti pour une peine
de mort plus humaine.
Détail
dark.
La première exécution par chaise électrique
va bien sûr être une
catastrophe. Le prisonnier va d'abord
être soumis à une décharge de 17 secondes
de courant alternatif
où, à ce qui paraît, son corps va se réduire
comme celui d'un petit soldat mécanique avec une clé dans le dos,
et ça jusqu'à ce que la machine se mette à faire de la très rassurante fumée.
C'est seulement là qu'on éteint le courant.
On se félicite en serrant la main pour cet instant de profonde humanité,
jusqu'à ce que quelqu'un dans le public crie
« Je crois qu'il bouge encore! »
Parce qu'effectivement, le corps a des spasmes musculaires
alors que du sang se met à couler du bout de ses doigts
et du petit masque en tissu qu'on lui a mis sur la tête
pour ironiquement pas trouver ça trop dérangeant.
Là, on va faire « Whop-a-lay »
et lui envoyer un additionnel petit 72 secondes à 1000 volts
jusqu'à ce que son corps devienne tellement chaud
que ça va prendre 4 minutes le laisser refroidir suffisamment pour le sortir de la chaise.
Puis là, Edison va sortir de derrière un rideau
en faisant « Hé, as-tu gagné? »
Évidemment, la réponse est non.
Tout ça va être une publicité épouvantable pour Edison
qui a maintenant l'air un peu petit.
Surtout que toute cette publicité négative
va zéro changer l'opinion des gens
sur le courant alternatif.
Puis tout ce que George Westinghouse va avoir à faire, c'est déclarer...
Oui, c'est certain que le courant alternatif, c'est dangereux,
mais de la même manière que la dynamite ou le whisky...
Aïe aïe!
D'ailleurs, deux secondes plus tard, Tesla a voulu aussi faire une démonstration devant public
de sa toute nouvelle invention, un transformateur à haut voltage qui va baptiser le Tesla Coil, avec lequel il va s'envoyer
une décharge de 200 000 volts à travers le corps en tenant
deux sphères de laiton qui génèrent des langues d'énergie
électrique comme un demi-dieu avec des grosses couilles
qui lancent des éclairs.
Courant alternatif!
Et voilà. À partir de ce moment-là,
JP Morgan et les autres partenaires de la Edison
General Electric vont
opter pour le courant alternatif.
Une belle alternative!
Hé ho! Ils vont fusionner
avec Thomson-Houston, la compagnie
de vieux arc-light de merde, et devenir
la General Electric.
Tout ça sans en parler avec Edison,
qui va la prendre seulement en lisant le journal,
puncher un trou à travers un mur
et quitter sa propre compagnie en faisant...
Eh bien!
Plus d'idées géniales de Edison pour ses hosties-là,
en tout cas!
Et aujourd'hui encore,
90 % de l'électricité qu'on utilise
est générée par courant alternatif,
puis le courant continu d'Edison
est utilisé genre d'un flashlight.
Le fin mot de l'histoire avec un
grand H!
Dans les années qui vont suivre,
Edison va continuer à inventer
toutes sortes d'affaires qui vont changer
le monde à jamais, comme entre autres
la caméra et éventuellement
le projecteur cinématographique.
Si par inventer,
on entend bien sûr acheter les brevets de tous ceux qui avaient développé un projecteur cinématographique
en disant que de toute façon, il aurait fini par l'inventer, fait que...
Il va donc se partir un monopole méga-crosser où lui et ses amis sont les seuls à pouvoir faire des films,
envoyer des goons détruire les studios indépendants,
et à un moment donné, tous ces gens-là vont se tanner et déménager leurs opérations dans un champ d'agrumes
en Californie qui va éventuellement
devenir... Hollywood.
Nikola Tesla,
de son côté, va être victime
d'une série de bad luck financières
qui vont lui faire faire une faillite personnelle
alors qu'il est en train de développer des affaires
qui auraient été révolutionnaires au début
du 20e siècle, comme envoyer
des messages à distance grâce aux ondes électriques, ce qu'on appelle aussi les télécommunications.
Mais il va mourir complètement plouc dans une chambre d'hôtel en mangeant des craquelins,
jusqu'à ce que son nom soit un jour sorti des boulamites pour baptiser la compagnie
de véhicules électriques de Elon Musk, le gars qui est exactement l'image que quelqu'un
de stupide aurait de quelqu'un d'intelligent.
Donc, qu'est-ce qu'il y a à apprendre de tout ça?
Qu'effectivement, Thomas Edison était un grand génie qui a changé le monde tel qu'on le connaissait,
mais que c'était pas nécessairement le roi des idées originales.
Edison, c'est un homme d'affaires avec un excellent esprit de synthèse
et une capacité à organiser les idées des gens en un système fonctionnel et surtout rentable.
C'est aussi quelqu'un d'excessivement compétitif qui aimait beaucoup avoir raison.
Et même en 1903, bien après la guerre des courants,
Edison va faire électrocuter avec un générateur à courant alternatif
un éléphant de cirque nommé Topsy qui avait tué un gosse
qui lui avait brûlé la trompe avec un cigare.
Et juste pour être sûr d'avoir
le dernier mot, il va filmer l'événement
avec sa toute nouvelle caméra
qu'il vient d'inventer.
Le vidéo est disponible sur Internet,
mais en mémoire de Topsy,
je ne vais pas vous aider à le trouver.
Je m'appelle Charles Beauchesne,
et le cauchemar se poursuit dans un prochain épisode.
Les pires moments de l'histoire avec Charles Beauchesne
est une idée originale de Charles Beauchesne,
au texte et à la recherche,
Charles Beauchesne, Audrey Rousseau
et François de Grandpré, à la réalisation, Barbara-Judith Caron, Sous-titrage Société Radio-Canada Raphaël Huismans et Philippe Lamarre. Les pires moments de l'histoire avec Charles Beauchesne
est une production Urbania.