Les Pires Moments de l'Histoire - Les 300 Spartiates
Episode Date: December 21, 2021Depuis que les 300 Spartiates sont des vedettes d’Hollywood, on croit tout connaître de ceux qui ont bravement tenu tête à l’armée infinie de Xerxès, roi des Perses. On a tort. Charles revisi...te le fil des événements d’une histoire cousue de masculinité toxique, de petite cruauté ordinaire et de coups de fouet en continu. Du CrossFit pour les oreilles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Transcript
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Salut, c'est Hugo Meunier, un des meilleurs journalistes et plus grands auteurs du Québec.
Hugo, le texte!
Ah oui, oui.
Bon, je suis aussi le rédacteur en chef d'Urbania, un média québécois indépendant
qui vous aide à voir le monde différemment.
Notre mission? Vous amener ailleurs.
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T'as-tu bon?
Oui, oui.
Bienvenue au Balado Urbania.
Alors bonjour et autres salutations accrocheuses, tout le monde.
C'est une fois de plus le temps des pires moments de l'histoire avec Charles Beauchesne.
Le podcast qui fait que chaque année, je suis obligé de me taper de la documentation
pendant des mois comme Gandalf à la lueur d'une chandelle
qui fume sa pipe à proximité de parchemins particulièrement secs et inflammables.
Et tout ça pour vous retracer toutes les fois où essentiellement, les choses se sont très mal passées à des époques que le cinéma a rendu cool, Sous-titrage Société Radio-Canada Légende des 300 spartiates!
Génial! J'en écrase une canette de bière contre ma tête.
Effectivement, juste avant de devenir un monument de culture douchebag pour le gars qui fait beaucoup de bruit au gym,
le combat de Léonidas et ses 300 soldats en chest,
aussi appelé la bataille des Thermopiles,
a marqué l'imaginaire pendant des siècles
comme un des instants les plus significatifs et légendaires de l'histoire,
puisque les spartiates auraient tenu tête
aux troupes perses, genre 50 milliards
de fois plus nombreuses, en choisissant de se battre
dans un corridor, alias
cet endroit où tu peux jamais rien faire, surtout pas courir
ni flâner. C'est le combat désespéré
d'un petit groupe contre une multitude
écrasante, celui de la liberté
contre la tyrannie, du sacrifice personnel
face à la menace de l'oppression.
Le fouiller-moi, ça va même aller jusqu'à motiver
une coupe d'empereurs romains,
puis genre Napoléon Bonaparte,
même si dans les faits, c'était eux aussi
big time 100 % des oppresseurs.
Sans plus attendre, allons tous ensemble
jeter un coup d'oeil à la folle aventure antique
d'une poignée de Grecs un peu trop viriles
pour leur propre bonheur personnel
contre les hordes infinies de l'Empire perse.
Puis là, dans le film, ils ont genre des monstres
puis des rhinocéros de combat, même si dans la ont genre des monstres et des rhinocéros de combat,
même si dans la réalité, il n'y avait aucun rhinocéros de combat.
Avez-vous ne serait-ce que déjà essayé
de canaliser les énergies d'un rhinocéros
à des fins constructives?
C'est un rhinocéros.
Ça ne fait que rendre les choses plus compliquées pour tout le monde.
C'est donc parti pour
La légende des croissants spartiates.
Vous allez voir, cet épisode-là donne vraiment l'impression
de regarder du monde faire du crossfit en se trouvant inavéquat.
Fait que passe-moi le shake de protéines,
le gros pied envoie le générique.
Bon, avant de commencer, ce serait important de mentionner
que pas mal tout ce qu'on connaît des spartiates
nous vient d'Hérodote, un humble doux grec
du 5e siècle avant Jésus-Christ,
qui est d'ailleurs reconnu par plusieurs aujourd'hui
comme le premier historien de l'histoire,
donc potentiellement le seul à possèder
parti un autre Motadi podcast avec ça.
D'ailleurs, je dis ça comme ça, mais les astrophysiciens,
c'est le moment ou jamais pour devenir des youtubeurs.
C'est entre autres à Hérodote
qu'on doit le récit des guerres opposant
les Grecs aux Perses, mais aussi beaucoup des descriptions
relatives aux us et coutumes de l'époque,
même si pour tout dire, il est allé faire ses recherches
40 ans après la bataille des Thermopiles,
en allant jaser tout ça à un regroupement
de bros spartiates,
probablement en train de faire des push-ups à une main
en se regardant dans un bouclier.
Il est donc possible que quelqu'un en ait rajouté
un petit peu plus que le client demandait
pour se donner un plus gros pénis.
Puis là, tu checkes bien ça, Hérodote,
genre l'ambassadeur Perse est arrivé
puis il était comme, euh, déposez vos armes
face à la suprématie de Xerxes
Et là Léonidas était comme full disrespect
Genre toi viens les prendre
Et là tout le monde était comme
Et là ils ont tous pété en se battant au ralenti
Genre combo breaker
Et là tout le monde était comme
Yo genre what
Ils s'écrièrent
Yo genre
What Avec 6 A, contexte historique
Notre histoire commence donc au début du 5e siècle avant Jésus-Christ, en Grèce antique
Au début de ce qu'on appelle d'ailleurs la période classique
Puis cette information vous aider à frencher davantage
Ça n'arrivera pas
En fait, ce qu'on appelle le monde grec libre, c'est une espèce de mosaïque de plus de 700 cités-états
qui, à part avoir une langue, des coutumes
puis une mythologie commune mettant tout en scène
Zeus qui pète la gueule à des cyclopes,
se détestent et se font constamment la guerre
pour des terres cultivables parce que la Grèce,
c'est sec et montagneux que le Cris.
Ça fait des mots t'as dit bon vin, par contre.
Hop-pa!
Faute d'avoir un pays auquel associer son fromage feta
et autres nourritures qui donnent mauvaise haleine,
le citoyen grec moyen est d'abord et avant tout loyal à sa police.
Mais pas dans le sens de fuck the police
ou de l'ancien groupe de Sting
avant qu'il ne devienne tantricosexuel et néjacule
qu'une seule fois aux quatre ans.
Police, ça s'écrit P-O-L-I-S
et ça fait référence à une cité-État,
c'est-à-dire une ville administrée
comme une nation à part entière
avec son propre gouvernement, sa propre armée,
ses propres lois.
Les deux plus puissantes de ces cités-États
sont Athènes et, bien sûr, Sparte.
Les éternelles rivales.
Effectivement, Athènes et Sparte
ont deux propositions de société tellement différentes
qu'elles sont comme qui dirait jamais dans une espèce de perpétuel état de rivalité Québec-Montréal,
à savoir laquelle est la meilleure.
Et là, s'il y a des Français qui nous écoutent, allez googler « rivalité Montréal-Québec ».
Voilà ce qui arrive quand une des deux villes a un besoin urgent d'une nouvelle équipe de hockey
pour se désennuyer de sa poutine très moyenne.
Détail intéressant.
La rivalité entre les cités-états va favoriser le développement de toutes sortes de micro-sociétés expérimentales vraiment cute
Tout à la recherche du système politique le plus efficace
Par exemple, à Athènes, on va s'adonner comme ça dans ce temps libre une petite expérience sans intérêt qu'on appelle la démocratie
Peuple d'Athènes, je suis Clistène d'Athènes, un réformateur et homme politique athénien, comme le mentionne mon nom à plusieurs reprises.
Anyways, j'ai une idée. Et si nous établissions un régime politique où tout le monde a son mot à dire, comment une telle chose pourrait-elle mal tourner?
Euh, si je comprends bien, Clistène, le pouvoir ira en quelque sorte directement
au peuple? Mais bien sûr
que oui! À condition que le peuple
soit citoyen d'Athènes,
c'est-à-dire, dans la définition excessivement
étroite et discriminatoire de l'époque,
qui exclut bien sûr les femmes, les
étrangers, les esclaves, et n'importe
qui n'étant pas prêt à faire son service militaire
et mourir au nom de la cité, de façon à ce que
moins d'un résident d'Athènes sur quatre
remplisse les conditions pour être citoyen.
La démocratie, quoi!
Quelle excellente idée! Hop!
Peuple d'Athènes, moi aussi j'ai eu une idée de projet.
J'aimerais proposer une sorte de système de mentorat
où nous encouragerions les relations sexuelles
entre un homme adulte et un garçon de 12 à 17 ans.
On appellerait ça la pédérastie.
Quel excellent projet de société également.
Pétons des assiettes maintenant.
Hop-pa!
Pendant ce temps à Sparte,
les gens ont préféré opter pour autre chose, mettons.
Allons voir, dis-je en regardant dans une loupe
qui me donne un très gros oeil.
Donc, Sparte est une cité-état située en Laconie,
dans l'extrême sud-est de la péninsule du Péloponnèse.
Elle a cette particularité d'être la plus isolée et secrète des cités-états
et, coïncidemment, une des plus weird.
Effectivement, la société spartiate était entièrement échafaudée
autour d'une seule et unique activité,
la guerre.
Qu'est-ce que ça veut dire concrètement,
une société au complet qui tourne autour de la guerre?
Ça veut dire que tout le monde dans cette société-là
ne sert qu'à une seule et unique chose,
créer les meilleurs soldats possibles tout le temps
et dans chaque aspect de leur vie en éliminant tout le reste.
Bref, Sparte, tout comme le CrossFit,
est une secte qui produit du monde avec des gros coups.
Il y a genre aucun art à Sparte
parce qu'on veut favoriser l'homogénéité.
Les fermes ont tout exactement le même nombre de pieds carrés,
les maisons sont pareilles et, plus freak encore,
à l'intérieur, les meubles sont tous placés pareils.
Entrez, faites comme chez vous!
Je sais, c'est comme chez nous!
Je sais pas pourquoi, mais cette information-là me glace le sang.
Y a pas de décoration, juste les choses dont on a besoin.
Les gens s'habillent pareil et on les encourage à s'exprimer pareil,
c'est-à-dire à la mode laconique, des phrases brèves avec des réponses brèves,
comme des soldats sur un champ de bataille,
où il faut se limiter à livrer l'information le plus rapidement possible pour agir le plus vite possible.
Inutile de dire que c'était pas une bonne époque pour devenir slameur.
En même temps, y'a-t-il vraiment une époque où il fait bon d'être slameur?
À Sparte, on encourage l'austérité.
C'est mal vu de s'habiller mieux qu'un autre,
ou même d'avoir plus d'argent qu'un autre spartiate.
Hé, vous! Qu'est-ce que c'est ça, une toche beige foncée?
Ici, t'sais, beige pâle, mon chum!
Hé, un pétonsi aïeul!
Effectivement, on se méfie des étrangers parce qu'ils arrivent avec des idées nouvelles
qui n'ont pas rapport avec l'utopie guerrière qu'on essaye de créer.
La force des spartiates vient de la pureté du système mis en place
et l'échange d'idées est considéré comme une atteinte à la parfaite calibration de ce système.
Donc, sauf pour se pogner avec du monde, les spartiates sortent rarement de leurs frontières.
Alors, les vacances en famille, vous allez où?
À Sparte, vous! À Sparte aussi!
Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! comme on est bien chez nous. À Sparte, il n'y a pas de marché ouvert. C'est-à-dire qu'en tant que spartiate,
t'as même pas le droit de faire une petite vente de garage pour liquider tes vieux bustes de femmes en tits
parce que ça voudrait dire moins de temps alloué
à faire des push-ups dans la colère.
Bon, là, évidemment, vous allez me dire,
mais comment tout ça pouvait-il être fonctionnel
si tout le monde doit passer 100 % de son temps
à perfectionner l'art d'être tueur antisocial?
Quelqu'un devait bien fabriquer un panier en osier
à un moment ou à un autre.
Effectivement, la société spartiate était regroupée en trois types de personnes.
Premièrement, ce qu'on appelait les homoyoy,
ce mot qui pourrait initialement sonner comme quelqu'un qui marche sur un Lego.
Homoyoy!
Mais ça signifie en fait les égots.
Égots dans le sens de leur vie, c'était d'être des soldats à temps plein
pendant que tout le reste est mis entre les mains des perioicoï.
Ce mot qui pourrait initialement sonner
comme le bruit de quelqu'un qui trébuche à rire et délire.
Oups! Perioicoï!
Les perioicoï, ici, c'est une caste
de gens libres qui votent pas
et qui sont obligés de faire tout le travail manuel
des homoioï. Grosse liberté, pareil, hein?
À ça vont s'ajouter environ
60 000 esclaves qu'on appelle les hilotes
parce que la pierre angulaire de la civilisation
spartiate est basée sur avoir suffisamment
de soldats pour maîtriser ces fameux Hilotes.
Eh oui, une nation
exclusivement centrée sur le bullying.
Alors, les Hilotes,
on cultive des céréales,
à ce que je vois? Oui,
ô puissance spartiate, nous
travaillons d'ailleurs très très dur là-dessus
toute l'année. Mais pourquoi nous
appelez-vous les hilotes?
Nous sommes des mécéniens et nous serions plus qu'heureux de partager nos céréales avec...
Eh bien maintenant, vous vous appelez les hilotes!
D'ailleurs, donne-moi ces putains de céréales!
Naturellement, c'est ici que les plus malins d'entre vous auront commencé à computer
que si Athènes est le berceau de la démocratie,
Sparte est plus comme le berceau d'un genre de le fascisme.
Quel revirement.
À la tête de l'État spartiate, on trouve
ce qu'on appelle les efforts.
Il doit y avoir une joke à faire avec ça, mais ça semble demander
beaucoup d'efforts.
Les efforts, pas de F avec un PH,
c'est un regroupement de cinq spartiates différents
élus à chaque année, dont la job, c'est de faire
respecter les lois de Sparte.
Tout le monde est encouragé à se rendre auprès d'eux
pour dénoncer tout comportement antispartiate.
Et c'était aussi la job des efforts
d'aller inspecter la forme physique
de la jeunesse de Sparte tous les
dix jours pour s'assurer que tout le monde reste plus
tâte qu'un loup-garou dans Twilight.
Sparte n'étant définitivement pas l'endroit pour se récompenser
avec un petit gelato. Et en plus de
toute cette merde, Sparte,
c'est une monarchie héréditaire,
mais avec une twist.
Deux rois en même temps.
Eh oui, il y avait un deuxième roi 100% fonctionnel pour surveiller le premier roi
qui lui surveillait le deuxième roi
juste pour être sûr que personne ne devienne un despote
dans un état déjà amplement despotique.
Hé, roi de Sparte!
Qu'y a-t-il, autre roi de Sparte?
Avez-vous été un despote aujourd'hui?
Pas spécialement, et vous? Ni plus ni moins que n'importe quel roi de Sparte. Avez-vous été un despote aujourd'hui? Pas spécialement, et vous?
Ni plus ni moins que n'importe quel roi à notre époque.
Dans ce cas, nous nous reverrons une fois de plus demain à la même heure pour vérifier.
Tu me dis pas quoi faire, espèce de despote!
Comment pouvait-il espérer accomplir quoi que ce soit dans une journée?
Là où ça devient malheureusement de moins en moins évident,
c'est que les deux rois de Sparte exerçaient chacun un pouvoir similaire à celui des efforts.
Et pour pas que tout ça devienne un
labyrinthe de frustration, il fallait que les rois
et les efforts se prêtent un serment
mutuel tous les mois.
Comme quoi les rois vont faire respecter
les lois et les efforts vont respecter
le pouvoir des rois, ce qui
demandait beaucoup d'efforts.
Non? Rien?
Alright. C'est mérité.
Donc, tel que statué le mois dernier, tout le monde se respecte, right?
Pourvu que vous respectiez les lois, sire, et que vous ne deveniez pas un despote.
Attention, ce n'est pas à vous de juger ça, mais bien au deuxième roi de Sparte.
Il ne dit pas quoi faire, espèce de despote!
Attendez, on l'avait presque!
Chose certaine, le pouvoir à Sparte reposait sur l'idée que, du berceau à la tombe,
la vie des citoyens de Sparte était régie par l'État, pour l'avait presque. Chose certaine, le pouvoir à Sparte reposait sur l'idée que, du berceau à la tombe, la vie des citoyens de Sparte
était régie par l'État, pour l'État,
avec comme seul objectif de créer des guerriers
parfaits. Pour vous donner une idée, il y avait
seulement deux types de personnes à Sparte qui
pouvaient avoir une pierre tombale à leur nom,
les soldats morts au combat ou les mères mortes
en accouchant parce que, techniquement, les deux ont donné
leur vie pour l'État.
Jeez. Détail dark.
À Sparte, la seconde où tu sortais du ventre de ta mère,
t'appartenais à l'État.
Ça, ça veut dire que t'étais automatiquement inspecté
par un vieux monsieur spartiate expert en bébés.
Et cette phrase-là, ce n'est bien moins pire à l'écrit.
Si t'étais plus petit que le bébé spartiate moyen,
que tu manquais de vigueur, que t'étais malade
ou que tu présentais une quelconque anomalie
selon des standards de vieux monsieur,
t'étais considéré comme un bébé qui n'avait aucune chance
de survivre à la rigoureuse vie spartiate, alors on t'emmenait
sur le flanc d'une falaise sacrée pleine
de squelettes de bébés où on te laissait
rejoindre tes semblables.
Et ça, c'était jour 1.
Si au contraire, le vieux monsieur spartiate te donnait
le go comme bébé, à l'âge de 7 ans,
l'État prenait officiellement en charge ta formation
en tant que futur spartiate dans un autre
espèce de rituel initiatique pas d'allure,
la goguet.
Détail de plus en plus dark.
La goguet, aussi appelée l'éducation spartiate,
c'était le processus pour former
les meilleurs guerriers du monde antique.
Disons qu'on est pas mal loin des bulletins en code de couleur
puis des autocollants scratch and sniff.
Les enfants spartiates sont ainsi retirés à leurs parents.
On leur donne une pièce de linge
qu'ils vont porter pendant des années,
zéro chaussure, et on les met entre les mains d'un instituteur
de l'État qui va assurer leur éducation
scolaire de base. Mais avec une autre de ces
fameuses twists spartiates,
la discipline est maintenue par les autres
enfants un petit peu plus vieux et plus
tough. L'idée, c'est justement
d'utiliser le potentiel de cruauté
naturelle des enfants pour qu'ils s'endurcissent
entre eux et apprennent à répondre aux ordres
sous peine qu'un autre spartiate plus motivé devienne ton problème.
Vous vous souvenez-vous à quel point tout le monde était des merdes à l'école primaire?
Les enfants sont continuellement encouragés à exploiter et à profiter des faiblesses les uns des autres.
12 ans de juste cette affaire-là!
Le sommeil devait être si léger.
Tout est constamment un test pour t'apprendre la discipline militaire, l'habileté et l'endurance.
Les enfants sont régulièrement fouettés en groupe avec une interdiction formelle de pleurer ou de démontrer de la douleur,
sous peine d'être fouettés davantage.
Et jamais une solution n'aura été autant un problème avant de redevenir une solution avant de redevenir un problème.
C'est considéré comme tellement normal par la société spartiate
que la plupart du temps, les parents se pointent pour assister à ces démonstrations-là comme au spectacle de Noël de l'école.
C'est lequel le vôtre? Celui qui a l'air d'aimer ça!
Ah! Je ne sais pas si c'est normal, mais...
Oh si j'ai tort, je ne veux pas avoir raison!
Oh!
Mon couille!
Les jeunes spartiates sont également toujours sous-alimentés
afin de les encourager à survivre en volant de la nourriture,
mais avec une autre twist.
Si tu te fais pogner, on va te fouetter,
non pas pour avoir volé, mais pour avoir été un mauvais voleur.
C'est un cauchemar.
Ah!
On dirait bien que j'étais un bien mauvais voleur.
Ah! Dites-moi à quel point j'étais un mauvais voleur.
Ah!
Le philosophe Plutarch rapporte d'ailleurs l'histoire d'un kid qui aurait volé un bébé renard pour le manger en le cachant dans sa toge.
Évidemment, il va se faire pogner aussi facilement que quelqu'un qui a un renard dans le chandail. Mais plutôt
qu'avouer qu'il avait volé, il va laisser l'animal
lui déchirer la peau jusqu'à ce
qu'il en meure. Et vous m'excuserez, mais le détail
qui me choque surtout dans toute cette histoire-là, c'est
qui mange du renard?
Personne ne sera surpris
d'apprendre que beaucoup d'enfants mourraient
dans leur parcours scolaire
entre guillemets, et les choses se faisaient
juste devenir de plus en plus roughs en vieillissant.
Éventuellement, on leur apprenait le maniement des armes
dans des conditions moins sécuritaires que jamais.
Et c'était ça l'objectif.
Tout est une constante sélection des meilleurs.
Et si tu meurs, c'est simplement que t'avais pas ce qu'il fallait.
Une dernière petite couche de dark dans ce détail,
et après, on a fini.
Une des épreuves finales de la go-gay,
c'était de t'évader dans la nuit
et d'assassiner un
esclave hilote à mains nues.
Les jeunes spartiates étaient donc encouragés à se
trouver un hilote particulièrement avantagé
sur le plan esthétique et ou intellectuel.
L'idée derrière ça étant aussi chienne
qu'empêcher la société hilote de progresser
en ne gardant que les plus laids et ou
dommasses. En allant l'étrangler
un de ses soirs. En fait,
le deal avec ça, c'était de t'enseigner
à être un assassin furtif.
Donc, si tu te faisais pogner à étouffer le pauvre hilote
qu'on t'a ordonné de tuer sous peine d'être fouetté,
pour faire changement, on te fouettait.
Suite à ça, à 18 ans, tu rentrais
officiellement dans l'armée où on te remettait ton bouclier
pis tes parents te disaient un truc comme
« reviens avec » ou « sur lui »
dans le sens de « sois victorieux
ou meursurt et pas...
Tu vas voir, ce bouclier est vraiment génial pour faire du toboggan!
Wouhou!
Ça valait 100 % la peine de se faire fouetter toutes ces années!
Détail intéressant.
C'était l'état spartiate qui choisissait ton épouse.
Même le mariage était un autre test désagréable pour les spartiates.
Les femmes de Sparte avaient d'ailleurs un rituel initiatique similaire à la Gauguet,
mais avec plus de bitchage.
Am I right?
C'est une joke. Je suis désolé.
En fait, elles étaient triées pour être les plus belles femmes de Grèce.
Elles étaient aussi entraînées au maniement des armes
afin de constituer la dernière ligne de défense de Sparte.
Pour ces deux raisons, les femmes de Sparte bénéficiaient d'un statut et d'un respect
tout à fait particulier dans le monde grec. C'est loin d'être la parité, on s'entend.
Un statut tout à fait particulier dans le monde grec, ça voulait surtout dire qu'elles
avaient le droit de parler en public.
Mais aussi de refuser un mari qu'elles seraient capables de vaincre physiquement.
Ça sonne féministe sur le coup, mais la logique derrière tout ça, c'est que si tu
te faisais battre par une femme, tu méritais pas de te marier. Sparte est nul autre que le pire
endroit, même ce qui sonne féministe et sexiste. Donc voilà, tout ce joli petit monde gréco-dysfonctionnel
va malheureusement attirer l'attention d'un gros joueur dans le domaine des civilisations antiques,
l'Empire perse.
Perse.
Alors, l'Empire perse du roi Darius de la dynastie Achaéménide,
c'est le plus vaste empire de l'époque.
Il s'étend de l'Inde à l'Égypte et inclut
toute l'Asie mineure pour un total de 28 nations
sous sa bannière, ainsi que d'infinies
richesses et ressources. L'Empire va donc
éventuellement s'étendre jusqu'à annexer
des colonies grecques en Ionie, ce qui va beaucoup déplaire aux Grecs de la région et les pousser
à se révolter dans ce qu'on appelle la révolte ionique. Comme c'est ionique! Hihi! Détail
intéressant! Quand les ambassadeurs perses arrivaient dans une cité-État, ils demandaient
qu'on leur fasse une offrande d'eau et de terre. Pas parce qu'ils avaient voyagé longtemps et qu'ils
avaient besoin d'une petite gorgée d'eau et d'une bonne bouchée de terre,
mais bien parce que ça représentait symboliquement
l'abandon de tout droit sur les terres
ainsi que tous les produits de la terre
à l'Empire perse. Plusieurs villes grecques
vont d'ailleurs accepter parce que c'était
vraiment pas si pire que ça, faire partie de l'Empire
perse. À part payer un impôt au gouvernement
central, tu pouvais continuer à administrer
ta région, garder tes coutumes,
ta religion. Évidemment, ça ne va pas se passer comme ça chez les Spartiates, qui vont plutôt
trouver ça un petit peu queue de la part des Perses et jeter les émissaires du roi Darius
directement dans des puits. Le seul problème, c'est une règle non écrite. Tu ne tuais pas un
messager en Antiquité. Donc, pour se faire pardonner, les Spartiates vont envoyer deux
volontaires à la cour de Darius se faire exécuter en échange.
Man, il devait y avoir une limite à avoir des nerfs d'acier.
Oh, Darius, nous avons jeté quelques-uns de vos ambassadeurs dans nos puits.
A posteriori, c'était une très mauvaise idée pour l'eau potable. Je vous épargne les détails.
Bref, nous sommes venus nous faire tuer pour que ce soit fair. Je ne sais pas pourquoi, mais vous, les Spartiates,
avez cette manie de rendre les choses moins satisfaisantes que prévues.
De leur côté, face à la menace perse, les Athéniens vont se dire que dans ce genre de situation,
vaut mieux mettre de côté quelques chicanes de cité-État
et s'allier avec les meilleurs guerriers du monde grec,
qui, coïncidemment, eux aussi, avaient fini par se mettre dans la merde avec les Perses.
Ils vont donc envoyer un doud qui va courir jusqu'à Sparte pour leur dire.
Hé, Sparte, trouvez-vous que les Perses sont gossants aussi?
Oui, nous devrions mettre nos différents de côté et nous concentrer sur ce qui nous
unit, comme la pédérastie.
Détail intéressant.
Malheureusement pour les Athéniens,
les Spartiates, qui ont manifestement des problèmes
avec les demi-mesures, sont également super religieux
et en plein coeur d'un festival dédié aux dieux Apollon.
Et c'était religieusement impossible
de juste mettre le party sur pause.
Ils vont leur promettre de l'aide,
mais seulement en fin de festival, 10 jours plus tard,
avec des troupes probablement, elles aussi,
un petit peu en fin de festival, si vous voyez ce que je veux dire.
Ah!
Quelle belle journée!
Le soleil est déjà bien haut dans le ciel.
C'est drôle, j'ai comme
l'impression d'avoir oublié quelque chose.
Les Athéniens! Oh, ma tête!
Les Athéniens vont trouver que c'est trop long et décider d'attaquer les Perses
alors qu'ils débarquent avec leurs troupes de l'autre côté de la mer Égée à Marathon.
Et ça va, contre toute attente, être un succès phénoménal.
Les Perses sont complètement pris les culottes baissées,
ils n'ont même pas le temps de débarquer leur cavalerie
qui vont se retrouver encerclés par les Grecs
et d'après Hérodote, plusieurs vont se faire couper les mains
en essayant de rembarquer dans les bateaux.
Ah! Mes mains!
L'élément essentiel pour embarquer dans un bateau!
Détail dark.
Pour annoncer la victoire à Athènes,
les troupes présentes à Marathon vont envoyer un messager particulièrement
motivé qui va courir 42 kilomètres
jusqu'à la ville. Il va avoir le temps de crier
« On a gagné! » avant de mourir stupidement
d'être trop essoufflé. C'est d'ailleurs
suite à cette mésaventure que les gens courent
des marathons de 42 kilomètres,
sauf que la seule personne qui meurt, c'est nous,
d'ennuie de vous entendre parler de votre
crise de passe-temps qui intéresse personne.
Bien évidemment, Darius Ier va vouloir se venger de tout ce satané monde grec libre,
mais il va comme manquer de temps dans les années qui vont suivre et mourir.
Pour manquer de temps, c'est manquer de temps.
La vengeance perse va donc être portée par son fils qui vaut très cher au scabble,
Xerxes.
La légende voulait que le jeune Xerxes combattait des lions dans la cour du palais,
mais en même temps, ça sonne exactement comme le genre de choses
que diraient les gens de l'époque quand ils en beuraient épais
comme seuls les professeurs d'un empereur perse pouvaient le faire.
Et maintenant, mon prince, pour votre examen final,
que l'on lâche les lions!
Ah oui, sérieusement?
Trouvez-vous pas que ça représente un gamble
d'un tantinet risqué d'exposer l'héritier au trône aux fauves?
Que cherchons-nous à démontrer au juste?
Bien sûr que non, ce n'est pas un vrai lion.
C'est un ivrogne sous un tapis.
Nous ne sommes pas des malades non plus.
Bref, Xerxes prend tellement à cœur
de venger son père des cités grecques
qu'il va se mettre dans la tête d'assembler
ni plus ni moins que la plus colossale force d'invasion
que le monde antique ait jamais connue.
Il va donc passer un bon 4-5 ans à préparer le nouvel épisode de la saga
L'Empire perse contre-attaque.
Il va rassembler des ressources des quatre coins de l'Empire,
faire construire des bateaux, mais surtout réunir tous les soldats
à sa disposition pour former une armée dont l'ampleur était jusqu'ici inédite.
Détail intéressant.
Si on se fie à Hérodote, l'armée de Xerxes comptait dans les millions de soldats,
et ses membres étaient assez nombreux pour assécher des rivières en les buvant.
Évidemment, les historiens d'aujourd'hui s'entendent pas mal pour dire qu'Hérodote se la jouait un peu trop Tidjo-violon,
puis que la force d'invasion de Xerxes était pas mal plus dans les 250 000 à 300 000 hommes,
sans compter que les rivières
ne fonctionnent absolument pas comme ça.
Pendant ce temps, du côté des cités libres grecques,
étant donné que ça fait quand même un bout de temps
qu'Xerxes est aussi slick avec son plan d'invasion
qu'une personne qui voyage en gang de 300 000,
les Athéniens avaient eu l'idée
d'organiser un meeting à l'isme de Corinthe
pour créer une coalition des cités-États
où se partagissaient à titre de chefs militaires,
même s'ils avaient pas mal brillé par leur absence la dernière fois
parce qu'ils avaient des billets pour le Apollon-Palouza.
Donc, face à la menace perse,
les cités grecques vont choisir de s'allier
en créant une espèce de Justice League de l'époque.
Et ensemble, ils vont former la... Avec Athènes,
le cerveau de l'opération,
Sparte, le muscle,
ainsi que
plusieurs autres, comme genre
Corinthe, un peu moins hot,
mais on a des raisins!
Au secours, hélénique!
Au secours, Ligue hélénique!
Vous êtes notre seul espoir.
Ligue hélénique!
Détail intéressant.
C'est officiellement la première fois que les Grecs agissaient à peu près comme un tout relativement uni.
Entre autres, les cités membres de la Ligue hélénique
avaient le droit de demander du renfort
militaire de toutes les autres cités
de la Ligue, une curiosité vraiment inhabituelle dans la Grèce antique,
qui était généralement aussi bordélique que la Grèce moderne étant faillite.
Surtout que certaines des cités étaient encore techniquement en guerre les unes contre les autres.
Général, les Perses nous attaquent!
Par les mamelons potentiellement bleus de Poséidon!
Envoyez un message à nos ennemis pour qu'ils nous sauvent la vie
selon ce rassurant accord que nous avons conclu,
nous garantissant une mutuelle protection reposant principalement sur une promesse tacite de nous péter la gueule que plus tard.
Néanmoins, le plan de défense va être établi non pas par les Spartiates, mais bien par un homme politique athénien avec un nom de gars qui se fait souvent voler ses lunettes par les Spartiates,
Témistocle.
de gars qui se fait souvent voler ses lunettes par les spartiates,
Témistocle.
Témistocle va avoir la brillante idée de suggérer qu'on bloque l'avancée perse à un endroit qui a cette particularité d'annuler l'avantage du nombre,
le défilé des thermopiles.
Défilé pas dans le sens d'un défilé de la Saint-Patrick
que t'avais complètement oublié avant de prendre ta voiture ce matin-là
puis là tu te ramasses à passer ton dimanche après-midi dans le trafic
à essayer de contourner des chars allégoriques de filles
qui portent des costumes de faire-faire des sexy.
Non, on parle plutôt ici d'un très mince corridor au nord de la Grèce
que les Perses n'avaient pas le choix de traverser.
Un corridor d'une centaine de mètres de largeur,
avec d'un côté la mer et de l'autre,
les falaises à pic du mont Koliodromos,
également un défi à manœuvrer en gang de 300 000, mettons.
C'est un plan risqué qui avait très peu de chances de succès,
d'une part parce que la Ligue hélénique n'avait pas tant de soldats,
parce qu'il fallait être citoyen grec pour l'être,
et autant dire que devenir citoyen grec, c'était impossible.
De l'autre, parce que tout ce monde-là était dans des cités différentes,
puis on aurait à aller les chercher au fur et à mesure,
en plus de les organiser dans un tout cohérent composé de gens
qui d'habitude se font zéro confiance.
En gros, ça aurait été pratique d'organiser un meeting sur Zoom de temps à autre.
Une phrase que je ne pensais jamais dire de ma vie.
En fait, la bataille des Thermopiles, c'est surtout
une mission suicide. L'objectif,
c'est de tenir la position suffisamment longtemps
pour consolider les forces grecques
pour éventuellement se battre un autre jour.
Problème qu'ils vont régler en mettant
tout ça entre les mains du seul gars des alentours
qui avait par hasard une armée de super soldats
fanatiques entraînés depuis la naissance
qui n'ont pas peur de la mort avec des yeux freaks.
Léonidas, roi de Sparte.
Léonidas a cette particularité
d'être très motivant à avoir dans son camp
parce que c'est un des plus vieux
du raccuir du Péloponnèse.
C'est un homme dans la soixantaine
en super forme physique de spartiate
à une époque où juste rendre à 60, c'était un rêve.
Son nom signifie « le fils du lion »,
et il se disait descendant direct d'Hercule, le demi-dieu de la testostérone.
Ouais, Hercule!
Le seul problème, c'est que... Écoutez, je sais pas trop comment vous annoncer ça.
Préparez-vous à vous fâcher dans 5, 4, 3, 2, 1.
Mais semblerait que les spartiates étaient une fois de plus en plein festival d'Apollon,
doublé du fait que cette année-là,
c'était, attachez bien vos ceintures, les Jeux olympiques.
Une occasion sacrée
où les cités-états ne pouvaient pas partir
en guerre parce qu'il fallait se lancer des assiettes
en terre cuite puis faire de la lutte à poil
de façon compétitive plutôt que leur lutte à poil
récréative habituelle.
Sparte a une armée d'environ 9 000 hommes,
mais encore une fois, ils sont tous jammés sur place
à se pogner le beigne. Un problème que le Conseil des efforts de Sparte va une armée d'environ 9 000 hommes, mais encore une fois, ils sont tous jammés sur place à se pogner le beigne.
Un problème que le Conseil des efforts de Sparte va habilement contourner avec une crosse encore plus inutile et compliquée.
Envoyer Léonidas, mais seulement avec une force minimale de 300 gardes du corps,
ce qui n'est techniquement pas l'armée spartiate
et permettrait aux autres soldats de Sparte de profiter du carnaval.
Chance qu'on les a entraînés et fouettés comme des malades toute leur vie
pour finalement réaliser que leur plus grande faiblesse, c'est
les événements extérieurs.
Détail intéressant.
D'après Hérodote, avec qui il faut toujours
en prendre puis en laisser, plus tôt dans l'année,
les spartiates seraient allés consulter
l'oracle de Delphes.
C'est-à-dire une vieille
madame en habit de jeune femme virginale
qui bosse des prémonitions en mâchant des feuilles
de laurier hallucinogènes dans un temple au sommet
d'une falaise sacrée. Pas pire plan de retraite
pour une madame de l'époque. Bref,
la façon dont ça fonctionnait, c'est que l'oracle,
également appelé la Pitié,
que personnellement j'imaginais avec une vibe
d'Élise Guilbeault après quatre pofs de Hache,
disait des affaires de madame d'un certain âge
complètement défoncée, suite à quoi un vieux
monsieur grec écrivait nul autre qu'un poème
à partir de ça, puis en gros, c'était censé prédire
le futur.
Attention, la pitié
s'apprête à parler!
Quoi que vous fassiez, investissez
tout dans le bitcoin!
Évidemment, pour des gens religieux comme
les spartiates, c'était très important d'avoir cet avis
de madame un peu cocktail, vous savez ce qu'on dit
quand la pitié va, tout va.
Bref, cette année-là, la pitié delphique
aurait eu la prémonition que Sparte
serait conquise par les Perses,
à moins qu'elle ne sacrifie un de ses deux rois.
Un genre de « sacrifie ton souverain,
garde l'autre pour demain ».
Et Léonidas aurait été au courant de cette prémonition.
Prémonition ou non, je pense que Léonidas
savait qu'il n'allait jamais revenir de Thermopylae.
Sa job, c'est de tenir sa position et se battre
jusqu'à la mort. Et c'est d'ailleurs pour ça que les
300 Spartiates vont être sélectionnés avec précaution,
oui en fonction de leur prouesse au combat,
mais également parce qu'ils avaient tous des
fils pour perpétuer leur lignée
et aucun projet de série web en suspens.
C'est un sacrifice.
Sparte envoie ses meilleurs se faire
tuer et on s'assure que de nouveaux Spartiates
vont éventuellement les remplacer.
L'autre affaire, c'est que Léonidas a malheureusement aucune idée
combien de monde à part lui et ses boys vont se pointer au défilé des Thermopiles.
Et l'objectif des 300 Spartiates, c'était de motiver un maximum de soldats grecs
des autres cités-états à se joindre à eux en chemin.
Ce qui va somme toute fonctionner.
On parle souvent de la légende des 300 Spartiates,
mais la vérité, c'est qu'ils vont rassembler environ 7000 soldats grecs au total,
mais le film ne pouvait simplement pas s'appeler 300 ainsi que 7000 autres.
Tout ce beau petit monde va finalement se rencontrer au Thermopile à la mi-août 480 avant Jésus-Christ.
Détail mythologique.
Thermopile est un terme qui signifie littéralement « porte chaude »
à cause des sources d'eau thermale qui jaillissent de la montagne
comme une fuite dans un très gros spa acheté sur Wish.
Selon certaines légendes, c'était les portes de l'enfer,
royaume du dieu Hadès, alors que pour d'autres,
c'était l'endroit où Hercule serait venu se laver du poison du Nidre,
poison qui chauffait tellement que les sources seraient devenues elles-mêmes chaudes par la suite.
Cette version mythologique d'être allé pisser après avoir coupé des piments forts pas de gants.
Ne faites jamais ça.
Xerxes finit lui-même par arriver,
et jusqu'ici, c'est amusant de noter qu'aucune épée
n'a encore été levée contre lui. Toutes les cités
qu'il a croisées jusqu'à maintenant se sont soumises
et ont même organisé des grands banquets
en son honneur, ainsi qu'à son entourage
royal de 1500, ses plus proches têteux.
Donc, quand il va arriver, puis remarquer
qu'il y a comme qui dirait des spartiates dans le chemin,
il va commencer par leur envoyer des éclaireurs, voir au juste c'est quoi le problème.
Grand Xerxes! Grand Xerxes!
Qu'y a-t-il?
Il y a des Grecs et ils ne se soumettent pas automatiquement.
Êtes-vous sûr qu'ils ne sont pas tout simplement en train de préparer le banquet pour célébrer notre arrivée?
Xerxes était à ce point incapable de comprendre qu'on ose lui résister
qu'ils vont patienter genre cinq jours en se disant que les Grecs allaient bien finir par s'en aller,
un petit peu comme une personne âgée qui attend que les vilains jeunes qui font du skate s'en aillent
avant d'aller s'asseoir dans un parc pour être triste à l'extérieur.
Pendant ce temps, ils venaient au moins continuer à leur envoyer des éclaireurs
pour comprendre c'est quoi l'affaire avec ces maudits crinqués-là au juste.
Détail intéressant. Quand les éclaireurs perses arri'est quoi l'affaire avec ces maudits crinqués-là au juste. Détail intéressant.
Quand les éclaireurs perses arrivent
face aux troupes de Léonidas, les spartiates
vont tout simplement les ignorer et
continuer comme si de rien n'était leur routine du matin,
c'est-à-dire s'entrehuiler le corps
entre doudes, se tresser les cheveux
et s'entraîner tout nu.
Spectacle qui, d'un point de vue perse, suscite
beaucoup de questions. Grands excès!
Grands excès, grands excès!
Les spartiates, ils sont à poil et ils se font des coiffures funky.
Écoutez, je ne peux parler que d'un point de vue strictement perse,
mais je ne suis pas à l'aise.
Certains d'entre eux font des pochopes et impossible de ne pas voir les testicules de quelqu'un.
Impossible!
Ce qu'ils ne savaient pas, c'est qu'en fait, les Spartiates
étaient en train de préparer leur corps à être
splendides avant d'entrer dans le royaume
des morts. Le royaume des morts étant une occasion
comme une autre de se tchixer entre amis.
En fait, il faut donner aux Spartiates qu'ils savent
comment être impressionnants pour un ennemi qui les a
jamais rencontrés. Tout ça était fait exprès
pour envoyer le message aux Perses
« Désolé, nous n'avons malheureusement
à ce point pas peur de vous.
Quoi maintenant? La bataille? S'il vous plaît! »
Au bout de cinq jours, Xerxes va finir par perdre patience
et leur envoyer des émissaires en se disant
que peut-être qu'ils n'avaient juste pas compris de se soumettre à lui.
« Léonidas, en échange de vous tasser du chemin,
le sérénissime Xerxes vous offre la liberté,
vous déclarera ami
des Perses et roi de tous
les Grecs. Malheureusement,
émissaire Perse, je suis
le genre de doune qui croit que
mourir pour la Grèce est mieux que d'en
être le roi.
Êtes-vous sûr?
Sachez que si vous vous opposez
à nous, vous courez à votre
Perse.
Vraiment?
Vous allez voir, les Spartiates sont terribles pour le moral.
Surtout que là, c'est le bout où Xerxes va finalement en avoir assez de toutes ces conneries et leur envoyer une volée de flèches par 5000 de ses archers.
Flèches qui vont malheureusement, de façon très enrageante, rebondir sur les Spartiates.
Détail intéressant.
Semblerait qu'une des affaires que tout le monde avait sous-estimée dans le mix final,
c'est l'efficacité de l'armure des hoplites, le nom qui était donné aux guerriers grecs.
L'affaire, c'est que les arcs des Perses étaient conçus pour des combats sur les plaines d'Asie,
où tout le monde avait des petites armures d'été en tissu ou en cuir.
Puis disons que le gros bouclier circulaire des spartiates de 90 cm de diamètre en bois plaqué bronze de 20 livres,
qu'on appelle également hoplons,
n'avaient pas tout à fait été pris en compte dans le calcul.
À ça, rajoutez que les hoplites sont équipées d'un casque en bronze de 10 livres
qui enveloppe complètement la tête avec deux trous pour les yeux,
qu'on appelle le casque corinthien.
Surprise, enfoiré! On ne fait pas que des raisins à Corinthe!
Et c'est pas fini!
Les spartiates avaient également des armures de bronze en forme de torse avec un six-pack
pour protéger d'additionnels abdos.
Et pour les autres 7000 hoplites, c'était plutôt d'humbles cuirasses de plusieurs épaisseurs de tissu,
de cuir et de minces lamelles de bronze afin de créer tout bonnement une espèce de Kevlar antique.
Donc, grosso modo, les flèches perses passaient pour de vulgaires dards en mousse de fusil à fléchettes Nerf des années 90.
Complètement furax,
Xerxes va de plus en plus
entrer en mode gars qui se battent par sa blonde
à Mortal Kombat et décider de leur envoyer
une charge de 10 000 soldats
d'infanterie légère. Et ceux-ci
vont malencontreusement vivre une expérience très
immersive de foncer tout droit sur les spartiates.
Détail intéressant.
En plus de leur armure anti-perse, les hoplites étaient armés de longues lances de 6 à 9 pied sur les Spartiates. Détail intéressant. En plus de leur armure antiperse,
les hoplites étaient armés de longues lances
de 6 à 9 pieds, le dory.
Ils avaient aussi ce qu'on appelle un zyphos,
une épée courte au cas où tu pètes ton dory
ou si les rangs sont brisés,
mais l'affaire, c'est que ça arrivait jamais.
La formation d'attaque des Grecs
dans laquelle les Spartiates excellent
se nomme la phalange.
On parle ici de peloton rectangulaire
de 8 hommes de largeur par quatre rangées
d'épaisseur, où tout le monde se tient épaule
à épaule, de façon à créer un mur de bouclier
où t'es constamment protégé par une partie
du hoplon du gars à côté de toi.
Puis à partir de là, les deux premières rangées
de la phalange attaquent de façon coordonnée
avec leur lance, du haut comme du bas,
pendant que les autres en arrière les maintiennent en place
en leur permettant de se relayer pour un peu plus
de dory action.
Détail dark.
Entre en scène l'efficacité martiale de Sparte.
Ça aurait été long, mais on y est.
Souvenons-nous que c'est la première fois que les Spartiates affrontent les Perses.
Et ils vont réaliser assez vite que le jeu vidéo est à easy.
Le problème pour les Perses, c'est que malheureusement, à cause de l'étroitesse du passage,
tu peux pas te battre avec plus d'hommes que ceux qui sont en première ligne,
peu importe à quel point t'en as en arrière.
Et dans le cas présent, les premières lignes
de combat des Grecs sont occupées par des spartiates
qui ne demandent que ça dans la vie
et qui vont instantanément les déchiqueter
comme dans un hachoir à viande.
Xerxes a beau continuer à envoyer des soldats,
ça ne fait que rendre son armée encore plus maladroite
en glissant sur leurs confrères morts
comme sur des pots de banane de dessin animé.
Et beaucoup vont tomber de la falaise
et se fracasser sur les récifs
sans même avoir été un peu proche
de se faire broyer par un spartiate.
1000 Perses vont mourir dans le premier assaut seulement.
Et je vous rappelle qu'ils vont passer la journée
à s'apocher que ce n'est que le premier assaut
d'une bataille de trois jours.
Détail dark dans un autre détail dark.
Détail darkception. »
Xerxes s'était apparemment fait monter son trône
en haut d'une falaise pour observer la bataille,
pendant que des scribes à ses côtés prenaient des notes
sur qui ne combattait pas avec assez de vigueur
et seraient fouettés plus tard,
comme tous qui faisaient pas son affaire, finalement.
« Je n'oublierai pas de rajouter celui-là là-bas.
C'est pas tant qu'il ne combat pas l'ennemi, c'est juste que son cœur n'y est pas, c'est évident.
Euh, lequel, majesté? Il y a genre dix mille personnes à l'endroit où vous pointez,
sans compter que, même si je retrouve miraculeusement le soldat individuel que vous voulez punir plus tard,
je ne connais assurément pas son nom. Je suis Scrib, pas magicien au grand
Xerxes.
Bon, de toute façon, il est mort.
Éventuellement, à la fin du carnage initial,
les Perses vont trouver que c'est peut-être
pas nécessairement une bonne idée de juste
continuer à envoyer des doudes comme des élèves
dans un cadre de porte le jour du début des vacances
de Noël. Alors, Xerxes va changer
de stratégie et passer un appel à
l'élite parmi ses guerriers,
les Immortels. Mais pourquoi ne pas les avoir envoyés en premier lieu au lieu de nous laisser
mourir comme des... De retour à un détail intéressant. Les Immortels, c'est un cadre
d'infanterie perse lourde, armé, à l'image des hoplites, de lances et de boucliers. Hérodote
les appelle les immortels
parce qu'apparemment, c'était une force
qui comprenait en tout temps 10 000 hommes.
Et à chaque fois qu'un d'entre eux était blessé ou tué,
un autre doude devenait un immortel à sa place
pour un total de 10 000 hommes, encore une fois.
Vous comprendrez que les immortels sont plus mortels que jamais.
Les spartiates vont en faire du jus d'orange
parce qu'entre autres, les lances des immortels sont plus courtes
et leurs boucliers sont en osier,
alias le matériel pour faire des paniers de pique-nique.
L'osier ne fait rien!
Devrais-je prendre ce bout
en note, sire?
Si seulement on avait un rhinocéros.
Début du deuxième jour.
L'aube.
Les fouets claquent.
Les troupes perses se mobilisent devant Léonidas.
Ceux en arrière crient... En avant!
Ceux en avant crient non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, être blessés ou plus en état de combattre. La réponse est non.
Ils sont plus en forme que jamais et la deuxième journée va être encore pire que la première.
Détail dark.
Il y avait tellement de cadavres de perses
au sol que les troupes de Xerxes
ne pouvaient plus avancer, sans compter
que c'était plutôt downant pour le moral.
Donc, ils vont être obligés d'envoyer avant
chaque assaut un détachement spécial
pour faire le ménage
et au moins enlever une petite couche de perse, que ça fasse moins désordre.
J'espère vraiment que c'était avec le gros balai super large du concierge de mon école secondaire.
Tout le monde voulait manier ce balai-là.
Xerxes revient donc à son camp début PM, en se frottant les tempes comme un gars qui se demande ce qu'il va bien faire à cette heure.
Mais heureusement pour lui, c'est pile à ce moment-là qu'une excellente nouvelle va lui être amenée par un dénommé Éphialtès,
qui est soit un espion grec
déloyal, soit un berger,
soit un gars qui n'a jamais existé.
Toujours est-il que quelque chose va lui révéler
l'existence d'un chemin pseudo-secret
qui contourne le mont Collio de Ramos
et lui permettrait d'éluder
ses mots dispartiates pour les prendre à revers.
Xerxes envoie donc un de ses fameux
détachements de 10 000 soldats pour faire de la randonnée pédestre
en pleine nuit.
Évidemment, Léonidas était au courant
qu'éventuellement quelqu'un allait trouver ce chemin-là,
puisque, je vous le rappelle, il est pseudo-secret,
et il y avait stationné là, en cas d'urgence,
un bon vieux et fiable bataillon de 1000 phocéens
en qui on peut toujours avoir confiance.
Aucune chance que les ph fosséens chient complètement ça.
Détail stupide.
Les fosséens vont complètement chier ça.
Quand ils vont voir s'approcher les Perses,
leur premier réflexe, ça va être de se replier
jusqu'à leur cité-état en pensant que c'est ça
qu'ils allaient envahir, donnant lieu à une situation
de type « Haha! Il ne reste plus
qu'à attendre ces stupides Perses
maintenant. J'ai déjà hâte d'entendre
les félicitations de Léonidas
qui dépend présentement de nous pour garder le passage
de...
Qu'est-ce qu'on va se faire engueuler?
Léonidas est informé de tout ceci.
Putain de fossé, hein?
Il réalise que c'est le last call
pour lui et les Grecs. Il va donc ordonner
un retrait progressif des troupes pendant que
lui et les Spartiates allaient rester
et tenir la ligne de défense jusqu'à la mort.
En fait, non, ils ne vont pas être complètement seuls.
Il y a aussi une troupe de genre 700 espiens,
ainsi qu'une poignée de Thébains, qui vont rester avec eux.
Mais mettons que ce n'est pas ces gars-là qui vont renverser la situation.
Le film ne s'appelle pas « 300, ainsi qu'une poignée de Thébains ».
Personne ne sait exactement pourquoi Léonidas décide de rester.
L'hypothèse évidente, c'est pour faciliter la retraite grecque,
quoique peut-être que le roi des Spartiates
avait des motivations additionnelles de Spartiate
pour motiver son choix de crise de fou de Spartiate.
C'est peut-être une histoire de prophétie
ou le simple fait d'avoir compris quel genre de légende y allait laisser
et que c'était irrésistible pour un Spartiate
comme Sugar Bear et ses satanés Sugar Crisp.
Légalement, on a le droit de dire ça, right?
Chose certaine, Leonidas va préparer ses hommes avec une de ses fameuses citations laconiques
qui va devenir totalement virale 2500 ans plus tard.
Spartiate! Faites-vous à déjeuner et allez-y extra bacon parce que ce soir, nous dînons en enfer!
extra bacon, parce que ce soir, nous dînons en enfer!
Est-ce qu'on parle d'un dîner chaud ou de quelque chose de plus léger, comme un antipasto?
Ah, vraiment?
Le troisième jour.
On sait peu de choses sur ce qui s'est vraiment passé le matin du troisième jour.
Hérodote a slaké sur ce chapitre-là, mettons.
Mais une des versions, c'est que Léonidas et ses spartiates,
sachant que c'était la fin,
seraient sortis de la protection du corridor des Thermopiles pour aller affronter les Perses et en tuer le plus possible.
À midi, leur phalange était rompue
et la plupart des lances étaient brisées.
C'est le moment idéal pour utiliser son xyphos, tout le monde!
Ouais!
Oh!
Léonidas aurait été atteint d'une flèche tôt dans l'affrontement
et là, les deux camps vont zigonner d'un bord puis de l'autre
pour le reprendre comme deux écolières sur une poupée
ou de la cocaïne.
Je sais plus où en sont les enfants aujourd'hui.
Là, les immortels vont débarquer.
Ça va être le bordel parce qu'évidemment,
ils vont être plus que jamais en mode
« Tiens, tiens, tiens, on dirait bien que l'osier contre-attaque! »
Et là, éventuellement, Xerxes va se tanner une dernière fois
et faire pleuvoir des flèches sur les Spartiates
jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un seul debout.
Suite à ça, il va faire couper la tête de Léonidas
et crucifier son corps on the side.
En fait, Xerxes a aussi perdu 20 000 hommes
et il va être obligé de perdre beaucoup de temps
à tous les enterrer avant de faire passer
le reste de ses troupes,
juste pour faire comme si tout était prévu depuis le début.
Les Perses parviennent jusqu'à Athènes
et la ville est entièrement brûlée.
Ouais, on oublie souvent que la bataille de Thermopyles,
c'est surtout l'histoire d'une défaite.
Mais...
Malheureusement pour Xerxes,
il va y avoir la mauvaise surprise de réaliser
que la ville est déserte parce qu'il a perdu
tellement de temps à Thermopyles
qu'on a pu l'évacuer bien avant qu'il arrive
et tout ce qui reste, c'est genre des petits vieux qui voulaient pas déménager.
Pouin, pouin!
De plus, le sacrifice de Léonidas a permis de sauver la vie de 3000 soldats grecs
qui vont tous se rassembler avec Témistocle à l'isme de Corinthe
avant d'attirer les bateaux de ravitaillement des Perses dans la baie de Salamine
en faisant semblant de se rendre, mais en fait, tout ceci n'était qu'un plan pour les encercler
et les couler en leur fonçant dedans
avec des bateaux équipés de béliers en bronze.
Xerxes se retrouve donc jamais en Grèce
avec une grande armée qui peut même plus nourrir
et finalement, tout ce qu'il va pouvoir faire,
c'est de façon tout à fait anticlimactique.
Euh...
Eh bien, retournons à la maison, j'imagine.
Euh... Eh bien, retournons à la maison, j'imagine.
Le fameux de l'histoire avec un grand H.
Pour plusieurs aujourd'hui encore, la bataille des Thermopiles,
c'est un de ces instants historiques où la légende s'est écrite par son propre concours de circonstances.
Ce qui vient résonner dans l'histoire, c'est surtout la légende du sacrifice des Spartiates. L'idée qu'il vaut mieux être mort que non
libre. C'est un point ici appliqué avec une
logique tellement rigide qu'à travers toutes les époques,
on ne peut qu'être impressionné.
Et c'est ça qui survit de Sparte aujourd'hui.
L'idée patriotique de
mourir pour la liberté.
En tout cas, beaucoup plus que ce fameux fascisme
spartiate dont on parle beaucoup moins, malgré
le fait que les choses devaient être beaucoup plus invivables
chez ces gars-là que sous l'égide de n'importe
quels excès.
D'ailleurs, pour ce qui est de Sparte,
vous serez amusés d'apprendre que les esclaves
hilotes autour desquels ils ont basé l'entièreté
de leur totalitarisme vont éventuellement
finir par se rebeller et mettre fin
à la civilisation spartiate après
300 ans d'esclavage.
Suite à quoi Sparte disparaît des livres d'histoire,
ne laissant derrière elle que le souvenir
d'à quel point ses habitants avaient juste zéro astide nuance dans la vie.
En fait, beaucoup plus tard,
quand la Grèce va être conquise par les Romains,
Sparte va devenir une espèce de resort touristique de centurions
où on essaie de les impressionner en recréant
les moments les plus mémorables de leur culture, c'est-à-dire des danses traditionnelles
et fouetter des enfants pour le show.
Le gagnant dans tout ça?
Léonidas, qui est mort exactement comme il le voulait,
en laissant derrière lui un mythe éternel
qu'on célèbre encore aujourd'hui
en en faisant probablement le rôle le plus mémorable
de la carrière de Gérard Butler,
avant qu'il lui fasse uniquement jouer des comédies romantiques
ou des films d'action un peu poches,
qu'ils font tous passer pour un gros écossais un peu douchebag.
Et aujourd'hui encore, je me demande à quel point c'est loin
de sa véritable personnalité.
Je m'appelle Charles Beauchesne,
et le cauchemar se poursuit dans un prochain épisode.
Les pires moments de l'histoire avec Charles Beauchesne est une idée originale de Charles Beauchesne. Sous-titrage Société Radio-Canada Sarkis. À la prise de son, Vincent Cardinal. À la coordination post-production maintenant,
Mylène Fraser. Producteur exécutif,
Raphaël Huismans et Philippe Lamarre. Les pires moments de l'histoire
avec Charles Beauchesne est une production d'Urbania.
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