Mike Ward Sous Écoute - #03 Studio - France D'Amour
Episode Date: October 10, 2019Cette semaine à Sous Écoute, Mike est en studio avec France D'Amour.Pour acheter des billets du nouveau spectacle NOIR:https://mikeward.ca/--------Boutique en ligne - http://sorsavec.comPat...reon - http://Patreon.com/sousecouteTwitter - http://twitter.com/sousecouteFacebook - https://www.facebook.com/sousecoute/instagram - https://www.instagram.com/sousecouteTwitch - https://www.twitch.tv/sousecouteDiscord - https://discord.gg/6yE63Uk ★ Support this podcast on Patreon ★
Transcript
Discussion (0)
France d'amour, merci beaucoup d'être là.
Ça me fait tellement plaisir, Mike, vraiment.
C'est le fun de... C'est drôle, tu sais, quand t'es arrivé, t'avais l'air vraiment excité pour vrai.
Oui, je suis super contente. J'adore ton show, Jacques.
C'est ça que je te disais, mais je vais le redire
parce que je trouve...
En tout cas, ça me fait plaisir
de te le dire aussi, mais
moi, depuis que je suis jeune
et j'ai écrit plein de chansons
là-dessus, la liberté, je trouve que c'est l'affaire la plus
importante, même plus que l'amour, parce que
si tu es en amour et que tu n'es pas libre, tu te sens
pogné, ça ne marche pas.
Puis, à un moment donné, à force d'écouter des sous écoute je me disais mais qu'est ce qui fait que j'aime autant ça à part le
fait que c'est drôle c'est sympathique puis j'apprends j'apprends beaucoup à
connaître les gens puis le votre milieu mais la liberté que tu prends la
liberté d'expression la liberté d'être qui tu es, d'aller où les conventions
ne veulent pas qu'on aille,
ça me donne une liberté.
Moi, comme je prends un petit bout de liberté
puis ça me fait du bien, c'est vraiment
le mot, ça me fait du bien d'écouter
tes sous-écoutes, tes vous-écoutes aussi
avec Jean-Thomas.
Merci, je trouve que ça me fait vraiment du bien.
Bien, merci, ça me touche.
Puis, je me rappelle quand la première fois que tu étais venue,
c'était à l'époque que tu sortais avec Julien Tremblay,
puis tu m'avais dit après, j'aime ça.
Puis là, tu disais que ça serait le fun,
un show de même avec des musiciens.
Puis là, je t'avais dit, tu devrais le faire, toi.
Et ce n'est pas la même chose, mais là, tu appartiens à un podcast.
Oui, c'est vrai.
Qui n'est pas disponible encore partout, mais il va l'être bientôt.
C'est quoi le nom de ton podcast?
Le Fil Conducteur.
Le Fil Conducteur.
Puis c'est toi avec un musicien ou une musicienne.
Oui.
Puis vous allez deep, deep, deep dans la musique.
Oui, c'est ça.
Ce n'est pas genre, c'est quoi tes inspirations?
Oui, oui, oui.
Non, puis j'interview
beaucoup de gens. En fait,
c'est plus des discussions que des interviews.
Discussions sur plus.
Oui, je vais avoir des vedettes,
mais j'ai des gens aussi comme Fred
Saint-Gelais. On l'a connu à travers
Marie-Mé, mais ce gars-là, c'est un musicien
qui a réalisé plein
d'autres mondes.
Il a une carrière en tant que soi
en arrière de Marie-Mé.
Il avait des points de vue super
intéressants.
Sur c'est quoi un hit? Comment tu fais un hit?
En plus, c'est un gars
qui est un expert dans la pop.
Souvent,
j'ai l'impression que le monde méprise un peu la pop. Ils font « Faire un hit, c'est facile, mais faire une bonne touche. »
Mais faire un hit, si c'était si facile que ça,
tout le monde ferait des hits.
C'est tellement vrai.
Puis un hit, tu ne peux pas t'obstiner avec un hit.
C'est-à-dire que des fois, t'entends des chansons radio,
c'est un hit, puis tu te dis, c'est de la merde,
c'est pas bon, puis tout ça.
Puis tu fais, pourquoi?
Puis tu peux pas...
C'est un hit, c'est les gens qui ont décidé que c'était un hit.
À un moment donné, là, tu sais,
puis je pense pas qu'il y a personne qui fait des chansons
puis qui dit, c'est de la merde, mais c'est pas grave, je le mets sur mon album. »
Tout le monde pense tout le temps. Je sais pas combien
de fois j'ai entendu des artistes
dire « Hey, là, je suis là, on a un hit. »
Pis finalement, c'est pas un hit.
En fait, quand tu joues devant le monde,
tu le vois. C'est la même affaire qu'en humour.
Tu penses que ton gag est super bon.
Ah non, finalement,
ça marche pas. Il y a quelque chose
qui marche pas. C'est intéressant. En marche pas il ya quelque chose qui marche pas fait
que c'est intéressant puis en plus ce goût le fret singe les y est hyper
cultivé écoute ce goût la bourse les finances
la y est un geek lui place toutes ces affaires au niveau de la business
il connaît sorti vraiment là il a compris vite que la musique, ça faisait ça,
puis que les cachets, ça descend, c'est fulgurant.
Nos cachets, ça drop vraiment.
Puis maintenant, c'est 90 % des salles de spectacle,
c'est des humoristes, la musique.
Nous autres, ça coûte cher, la musique.
Donc, il a appris à gérer ses affaires.
En tout cas, il est vraiment très intéressant.
J'ai un gars qui s'appelle Jason Lang,
qui est un guitariste qui joue avec Choreo Art,
qui a joué avec plein de monde.
Sa mère, c'est Penny Lang.
C'était un peu une Johnny Mitchell du Canada.
Moins célèbre, mais connue de quand même pas mal de monde.
Bien intéressant comment faire pour jouer de la musique
puis mettre du feeling dans ton instrument.
En tout cas, moi, c'est ma passion.
Puis c'est des épisodes,
tu fais à peu près une heure et demie?
Oui, genre une heure, une heure et demie.
Puis c'est le même...
Je ne les ai pas entendus encore,
vu que je voulais aller en écouter un,
puis je n'ai pas réussi.
Non, ça chie, là!
Oui, je sais, je sais.
Mais quand tu as commencé,
tu t'étais-tu dit, je veux des shows d'une heure, deux heures,
où tu t'es juste dit, je parle, je parle au monde, puis tant que c'est le fun, on continue.
Puis après ça, j'arrête?
Au départ, c'est Martin Grenier qui m'a dit, fais-moi un podcast d'une heure.
Je me suis dit, OK. Mais là, je me rends compte, je parle avec le monde,
on pourrait parler des fois trois heures. Puis à un moment donné, j'ai fait comme, ça ne marche pasune heure. Je me rends compte, je parle avec le monde, on pourrait parler des fois
trois heures. Puis à un moment donné, j'ai fait comme ça ne marche pas une heure. Non.
Mon premier podcast a duré une heure et quart. Après ça, j'ai essayé de le rentrer dans
une heure. Mais là, le podcast finit, puis on continue à parler. C'est super intéressant.
Le troisième, j'ai laissé parler jusqu'à… ça a duré une heure et demie.
Puis tu enregistres ça avec ton iPhone.
Carrément. C'est ça la magie.
Souvent, quand le monde
me demande, j'aimerais ça faire un podcast,
mais ça a l'air compliqué.
Mais tu es capable de faire un podcast
de qualité avec ton iPhone.
C'est quel programme? C'est une
application qui s'appelle Anchor.
A-N-C-H-O-R. C'est-tu gratuit?
C'est gratuit. Ça sonne
bien. Sérieux, moi, je suis difficile pour le
son. Ça sonne bien.
Je ne sais pas comment, quels paramètres
qu'ils ont mis dans cette application-là.
Après, tu n'as pas
à, genre, equaliser
ou... Rien. Moi, ça sonne
bien. Je le mettrais, mettons, en plein milieu de la table.
C'est sûr que je ne pourrais pas aller dans un café
ou un restaurant pour que ça soit silencieux.
Mais tu mets ça là, ça capte vraiment.
Ça doit être une espèce de capsule
qui capte à 360 degrés le son.
Je ne sais pas comment ça fonctionne.
Puis le seul problème avec Anchor,
comme je te le disais,
c'est qu'après 59 minutes, 59 secondes,
ça arrête.
Ou bien tu te mets un timer,
tu l'arrêtes et tu en repars un autre,
je ne sais pas comment.
C'est vraiment un move
stupide d'Anker.
Parce qu'il devrait vraiment faire,
tu fais une version gratuite qui arrête à 10,
puis après tu payes et c'est illimité.
C'est vrai.
Au début, peut-être qu'il était illimité.
Mais vu que...
Tu uploades-tu sur un serveur d'Anchor ou même pas?
Même pas.
C'est carrément...
Anchor app.
Ça n'a aucune raison que ça bloque.
Non, il faudrait que j'appelle.
Allô, Anchor?
Appelle Anchor.
J'ai un problème. Oui, c'est ça.
Fait que là, je me suis... Heureusement,
au début, je
l'ai enregistré à part sur un autre téléphone
pour être sûre, puis j'ai bien fait, parce que
j'aurais manqué. T'avais ton plan
B, puis c'est de même que... Bien oui.
Ah, c'est malade, ça. Je ne voulais pas échapper,
mais j'avais acheté un petit micro que tu branches
dans ton téléphone
pour un meilleur son.
Je me suis sauvée avec ça. Puis là, tu vois le gars
qui travaille avec Martin Grenier.
Je l'ai appelé et il m'a dit «Garde, ça sonne aussi bien
sur ton téléphone. Laisse faire Anchor».
OK.
Là, j'essaie de voir.
Peut-être m'équiper. Quand même, Adela,
écoute votre petite console.
C'était combien, Pierre?
Je pense que ça se fait-tu 800?
Ah, c'est pas cher.
Ça, la beauté de cette affaire-là, c'est Bluetooth.
Tu pourrais même faire
tes entrevues avec le monde.
Tu leur parles
avec ton téléphone.
Ils ne sont même pas obligés
de se déplacer chez vous.
C'est-tu des myth'émite de taresse?
Non, non.
Non, là, là.
Si, admettons, un musicien...
Si vous écoutez voulant 10 ans.
Non, mais la qualité sonore serait malade.
Mais s'il y a un musicien que tu trouves trop louche,
que tu ne veux pas, tu fais cet astuce-là.
Non, ça, c'est les teneurs de bar que je jouais.
Je le sais qu'il va voler de quoi dans mon salon.
C'est vous qui les enregistres, tes podcasts?
C'est chez vous ou tu vas chez le monde?
C'est les deux.
Fred est venu chez moi.
Nadja, je suis allée chez elle.
Jason, j'allais chez eux.
Je fais Marc Derry.
Marc, je pense qu'il va venir chez nous.
Si la personne n'est plus à l'aise que j'aille chez eux,
je vais aller chez eux.
Puis s'ils veulent venir chez nous, ils peuvent venir chez nous. Si la personne n'est plus à l'aise que j'aille chez eux, je vais aller chez eux. Puis s'ils veulent
venir chez nous, ils peuvent venir chez nous.
Puis ça, tu le disais avant
qu'on rentre en ondes, mais c'est le genre
d'affaires que toi, quand tu étais petite,
avoir entendu,
vu que c'est pas...
Tu sais, comme moi qui
parle de musique, on s'entend, c'est
sur la surface.
Ça, c'est beau. Ça, c'est pas bon. »
Ça joue, ça fait des notes.
Oui, mon cerveau était heureux quand j'entend ce son-là.
Mais tandis que toi, tu sais, t'es quelqu'un que ça fait,
tu sais, t'as commencé petite à faire ça.
J'avais 14 ans, oui.
Fait que, tu sais, puis tu parles à, tu sais,
c'est des discussions de passionnés
qui savent de quoi ils parlent.
Fait que quelqu'un de passionné qui comprend la musique trippe.
Écoute, moi, sérieux,
quand je suis allée au cégep, c'est drôle parce que
je dis souvent ça en show, on dirait qu'à cette heure,
le passage obligé pour devenir professionnel,
c'est la voix.
Il n'y avait pas la voix.
Je suis entre les talents catéli et la voix.
Il n'y avait rien.
Les talents catéli?
Ça me semble que ça me dit de quoi. Ça sonne vrai, mais je n'y avait rien. Mais j'ai étudié à Méditerranée. Les talents qu'a Télie. Ça me semble, ça me dit de quoi?
Ça sonne vrai, mais j'ai aucune idée.
Moi non plus.
Mais astuce, ça fait cheap.
Les talents qu'a Télie.
Ça fait galastinoïque.
Je pense que tu as des enfants.
C'était pas dans un show de TV.
Ça faisait partie d'un show de TV.
C'était commandité par Télie.
Le prochain candidat,
elle s'appelle
France, puis elle va venir chanter.
Puis je sais pas s'il gagnait des pâtes
ou je sais pas.
Je sais pas.
On a un an de fusée.
Un an de fusée.
Catelli.
Moi, c'est ça.
Moi, c'était
« Va à l'école en musique. »
J'ai étudié en musique.
Mais j'aurais aimé ça savoir… Moi, je pensais « il faut que tu fasses des gammes, puis après ça, tu joues dans les bars ».
On dirait que je n'avais pas… Tu sais, les gens, je n'ai pas d'ambition, mais je ne savais pas comment être ambitieuse.
Je ne savais pas ce que je pouvais rêver. Ce qui passait à la télé, c'était dans une autre planète.
Moi, je venais d'un petit village en nord.
C'est de quel village?
Sainte-Adèle.
Sainte-Adèle, OK.
Puis, ton premier album, c'était Animal.
Animal, en 92.
92. Puis, c'est-tu tout toi qui a écrit, composé cet album-là? Bien, au début, oui, j'amenais des chansons.
Mes premières chansons, mon producteur à l'époque,
il rejetait mes chansons, tu sais,
puis il disait, non, non, là, ça te prend quelqu'un de crédible.
On va t'amener du monde qui savait écrire des chansons.
Mais c'est drôle parce que les quelques chansons
qui ne sont pas mes chansons que j'ai composées,
je les ai jamais rejouées,
même s'ils ont fait des numéros 1 à la radio.
OK. On dirait que je suis comme...
Tu les aimais pas, mais t'avais pas
le choix vu que tu commençais. Ouais, moi je pensais
que c'était le même. À cette époque-là,
comment t'as pogné ton contredit?
C'était-tu... Ton producteur t'a vu
jouer dans un bar? Ouais, ben
c'est drôle parce que je faisais des bars
pis un moment donné, l'après-midi,
t'sais, on avait rien à faire, fait l'après-midi, on n'avait rien à faire.
On composait des tours dans les bars.
Il y avait un concours à FM 93
à Québec. Je ne me rappelle plus
le nom du concours, mais mon guitariste
a envoyé
une cassette de nos chansons.
Dans le temps, c'était des cassettes.
C'est drôle, je n'aurais jamais participé à un concours
et je n'avais pas assez de grande confiance en moi
parce que s'il m'avait dit une critique, j'aurais été démolie.
Je ne voulais pas.
Lui, dans mon dos, il a envoyé...
C'est-tu pour ça qu'il l'a envoyé à Québec aussi?
Parce que c'est dit,
s'il dit quelque chose de mauvais,
France, elle ne l'entendra pas.
C'est à Saint-Adèle.
Non, je restais à Québec dans ce temps-là.
J'ai resté trois ans à Québec.
J'ai accouché là, à Québec,
à Christorois.
Anyway,
il a envoyé ça là, puis on a comme
gagné. On n'était pas tout seul,
mais il y avait une gang qui gagnait, en tout cas.
Ils ont parlé, il y avait un gérant à l'époque
qui s'appelle Nick Carbone,
qui s'occupait des bébés.
Est-ce que ça sonne, crasseur?
Je ne sais pas si c'est un crasseur, mais Nick Carbone, est-ce que ça fait mag crosseur? Je ne sais pas si c'est une crosseur,
mais Nick Carbone,
est-ce que ça fait ma goûtillarde?
Il ne savait pas compter, en tout cas.
Il piquait des crises,
il pétait des coches.
En tout cas,
ce n'était pas de meilleurs conseils.
À un moment donné,
lui est venu me voir dans un bar
un dimanche à Granby. Il namby avait pas un choc moi je me
donne est ce comme j'étais au centre belle c'est puis là lui a trippé mais il voulait il voulait
juste signé moi il voulait pas signé mon ben faque le moi je dis ben non je fais quand même loyal tu
sais je vais ben non je peux pas laisser mon ben puis même à manier richard seguin tu es venu me
voir en show puis je pense que je l'ai déjà dit, mais il voulait...
C'est monté un band de filles, un moment donné, Richard Séguin.
OK.
Fait que lui, il m'avait vu jouer de la bass, du clavier, de la guitare.
Fait que là, il avait dit, veux-tu venir jouer dans mon band?
Je lui ai dit, ben non, je ne peux pas laisser mon band.
Fait que j'avais refusé l'offre de Nick Carbone.
Mais quand mon band m'a quitté après plusieurs années, je suis allée le revoir.
Puis j'ai dit, si tu veux encore, je serai prête.
C'est eux autres qui t'ont quitté?
Oui.
Comment ça?
Parce que c'était pas ambitieux?
À plein d'offres cool, elle a dit non.
Elle reste avec nous autres.
C'est ça, c'est de l'user, france d'amour.
Non, mais pourquoi?
Michel est parti, il a lâché la musique,
ça ne le tentait pas.
L'autre, il voulait devenir professeur.
Mon drummer, c'est un
showman, il était écœurant, mais
pour pogner le prochain
niveau, il aurait fallu qu'il pratique, puis ça ne le tentait
pas. Il voulait juste faire du show. Il se prenait
pour David Lee Roth, puis il voulait
juste, tu sais, il se maquillait, faisait des
solos de drum partout dans la salle. Puis les gens,
même moi, je n'étais pas une bonne chanteuse. Je ne chantais
pas bien, là. Mais on
spikait les cheveux, on avait les cheveux de toutes sortes de couleurs.
On était vraiment deux showmen, showwomen.
On sauva le show.
Puis les autres, tu as des bons musiciens.
Mais nous autres, on n'était pas super bons.
Mais on était bons avec le public.
C'est drôle, par exemple, que tu avais une confiance.
Tu sais, pour te spiker de même sur scène
puis te donner de même sur scène,
ça prend une confiance absolue sur le stage.
Ou une naïveté à côté.
OK.
Dans la vie, tu n'avais aucune...
Je n'avais pas confiance.
Je n'avais pas un talent.
Il y en a qui naissent avec un talent fulgurant.
Leur premier album, c'est comme...
Moi, c'est du travail.
Aujourd'hui, je fais des shows, ça marche bien, mais c'est parce
que j'ai travaillé, j'ai appris, j'ai fait
mes gammes.
Je pratique tout le temps,
je consomme beaucoup de musique,
mes livres, c'est la musique que
j'écoute.
Le talent que j'ai,
c'est parce que c'est du travail.
Je pense que c'est le même pour tout le monde.
J'imagine.
Je pense que c'est le même pour tout le monde. J'imagine. Je pense que le monde
avec du talent,
ne voit jamais le talent
qu'ils ont.
Peut-être, oui.
Je te parle des humains
que tu vas être
dans une pièce avec.
Il y en a du monde qui ont du talent,
mais ils sont insuffortables
après cinq minutes. Il y avait un gars un moment ont du talent, qui le savent, qui ont du talent, mais ils sont insuffortables après
cinq minutes. Il y avait un gars
un moment donné, je ne me rappelle pas c'était qui,
mais il m'avait...
Un moment donné,
on parlait d'une toune, c'est lui qui avait
composé, puis il m'avait dit
« Je suis un génie », mais il ne disait pas ça.
Genre, tu sais, ça c'est le genre
de phrase que si tu me dis avec
un sourire, je vais rire parce que c'est drôle en tabarnak
Dire que t'es un génie
Mais lui, il croyait pas vrai
Pis j'étais comme, tabarnak
C'est lourd
Si tu dis à quelqu'un, t'es un génie
Tu peux dire ça si
Quand ils vont trouver le remède pour le cancer
Tu as trouvé le remède pour le cancer
Tu me dis que t'es un génie
Même à ça, je vais faire hey fuck you
puis même là j'ai l'impression qu'un vrai
une vraie personne géniale
te dirait notre équipe
avec la
collaboration de bien du monde
on a, puis grâce au passé
les recherches passées
on a fini par trouver
c'est rare que tu fais quelque chose
tu es seul, tu as un succès tout seul
et tout repose sur toi.
Mais, fait que là,
quand ton band est parti,
t'es allé voir Nick Carbone
avec
genre un démo
ou même pas? Même pas.
Ben oui, non, c'est pas vrai, j'avais des chansons
pis là, il m'a dit « wow ».
Pis là, il était comme pas convaincu,
mais il m'a dit « regarde, je vais te mettre une équipe,
puis on va te trouver des collaborateurs. »
Puis finalement, les chansons les plus populaires de cet album,
ben non, il y avait une chanson de, comment elle s'appelait?
Isaac, en tout cas, il avait écrit des tunes pour Mitsu,
puis les bébés, puis ça a été ma première chanson
que j'ai jouée à la radio.
Ça s'appelait « La pas des mots ».
Moi, j'étais habituée.
J'ai toujours aimé mieux jouer avec des vrais musiciens,
pas des machines.
C'était comme tout pré-taped
avec un drum électronique
et de l'harmonica.
C'était weird.
Moi, je voulais juste jouer,
faire des tonnes et faire de la musique. C'était comme « OK,, je voulais juste jouer, faire des tunes, faire de la musique.
Puis c'était comme, OK, fine, c'est correct.
Mais tu sais, puis ma tune à moi qui s'appelait Animal,
ils l'ont sortie, c'était, je pense,
le cinquième single sur l'album.
Puis les radios, c'était comme, c'est bien trop rêvé.
Ah oui?
Puis ça, c'est la tune, par exemple,
qui a vraiment marqué le monde.
C'est ça.
Puis ça, c'était ma tune.
Mais tu sais, ils ne croyaient pas vraiment au début. Pour le sortir cinquième, oui. Oui, c'est la tournée, par exemple, qui a vraiment marqué le monde. C'est ça. Puis ça, c'était ma tournée. Mais tu sais, ils ne croyaient pas vraiment
au début. Pour le sortir cinquième,
oui. Oui, c'est ça.
Puis ça, je me fais tout le temps
encore jouer samedi.
Là, avant de vous décevoir complètement,
il y a-tu une chanson que vous voulez? Puis c'était
Animal! Puis ça,
Animal a été
numéro un. Oui. Ah bien,
non, non. Non, pas numéro un. Je. Ah bien, non, non.
Non, pas numéro un. Je ne pense pas parce que... C'est vrai?
Non, parce que pour faire un vrai numéro un,
je ne pense pas que tu joues sur toutes les radios,
puis les radios comme Rock des Tentes,
puis tout ça, ils ne jouaient pas Animal.
OK. Mais ça a été un numéro un, mettons,
CQA, CKMF...
J'imagine, j'imagine.
À l'époque, puis même encore aujourd'hui...
FM 93, qui était un post-rock dans le temps. C'est ça. J'imagine, à l'époque, puis même encore aujourd'hui. FM 93, qui est un post-rock dans le temps.
C'est ça. J'imagine,
puis encore, je ne suis pas beaucoup
les palmarès.
Puis il y a des chansons, c'est fascinant.
Il y a des chansons, des fois, comme, mettons,
Je n'irai pas ailleurs.
Ça n'a jamais tant joué à la radio.
Mais un moment donné,
Julie Snyder m'appelle,
puis elle dit, on a une nouvelle émission
qui s'appelle Star Academy, puis on a une fille, elle tripe sur toi, elle s'appelle puis elle dit on a une nouvelle émission qui s'appelle Star Academy
puis on a une fille à Tripe-Stoile qui s'appelle Marie-Mé, elle voudrait faire Vivante avec toi,
puis j'ai dit ben non je vais pas faire Vivante, je suis rendue ailleurs, je sais pas que je veux
pas la jouer mais je suis en train de faire la promotion du nouvel album, j'ai une chanson qui
s'appelle Je n'irai pas ailleurs, là elle bogue un peu, elle dit bon qu'est-ce que je fais, je
n'irai pas ailleurs avec Marie-Mé la petite Marie-Mé
puis finalement on l'a fait
puis ils l'ont mis sur l'album de Star Academy
puis c'est devenu un esti de hit
les gens chantent les couplets, les refrains
puis ça n'a pas de temps à jouer à la radio
des fois pas parce que tu joues à la radio
puis que tu fais un numéro 1 que ça devient un hit
des fois le temps
le temps fait un hit
le meaning de la chanson tu sais comme mon frère ça devient un hit. Des fois, le temps fait un hit.
Le meaning de la chanson...
Comme mon frère,
il y a bien du monde qui n'a jamais compris parole
de cette chanson-là.
Moi, ça a été long en esti avant
que...
Ça, ça doit être weird quand
t'écris une toune qui parle
d'inceste
et de traumatisme
que t'as vécu, puis que le monde
chante en te regardant
avec le gros sourire
de « Hey, moi,
je pense que c'est une toune de
« Mon frère, il est hot! »
Ça m'est arrivé il y a deux semaines,
une madame au centre d'achat, elle me dit,
une madame, elle parle un petit peu un accès,
tu vois qu'elle n'est pas née
au Québec, elle me dit « Oh, France d' petit peu avec ça. Tu vois qu'elle n'est pas née au Québec.
Elle me dit, oh, France d'amour, je vous aime tellement.
Elle dit, votre chanson, mon frère,
j'aime assez ça parce que j'aime beaucoup mes frères.
J'étais comme, oh boy.
Moi aussi, je jouais à la cachette avec mon frère.
Je l'ai déjà joué
dans une prison,
un maximum à Sept-Îles.
C'était la prison. Un moment donné,
il fallait tourner des prisons. Puis cette prison-là, c'était...
Ça, c'était comme...
Aidez-moi quelqu'un, là, autour de la table.
Il y avait une vibe de violeur, de pédophile.
C'était heavy, là.
Puis quand j'ai joué Mon frère, j'ai pas pensé.
Puis là, tous les gars chantaient.
J'étais comme...
Ah, ça, c'est weird, là.
Ça, c'est...
Ils autres, là, ils ont pas compris ce que ça veut dire. Mais même encore aujourd'hui, là, c'est weird. » Ils n'ont pas compris ce que ça veut dire.
Mais même encore aujourd'hui,
depuis 2017,
avant de la chanter,
si je l'avais composée en 2017,
je rappelais ça, hashtag moi aussi.
Là, les gens font « Ah, ouais? »
On dirait qu'il y en a qui viennent de pogner
ce que ça veut dire.
C'est là que j'ai catché.
C'est une toune que j'aimais.
Mais je pense que c'est le fait que j'ai été élevé plus en anglais.
J'ai été élevé dans deux langues.
Puis j'ai l'impression que mon côté anglophone fait que des tounes,
je n'écoute pas tant les paroles.
Vu que souvent, des tounes anglaises, les paroles, c'est juste pour rimer.
Il n'y a pas tant de chansons.
Il y en a des chansons à texte en anglais,
mais la plupart du temps,
c'est juste qu'est-ce qui rime avec...
Babe.
Avec Babe, oui, c'est ça.
Babe, Babe, Babe.
Oui, c'est si bon, par contre.
Mais peut-être aussi...
Tu sais, j'ai l'impression, en prison,
les violeurs, ils ne mettent pas avec les autres.
Peut-être, oui. Tu sais, ils ne mettent pas avec les autres.
Chaque fois,
tu entends les prisonniers, ils détestent les pédophiles, détestent les violeurs.
Peut-être qu'eux autres, c'était un soutien.
On va montrer à France.
On va montrer.
Nous autres, on est des bons criminels.
On n'est pas comme les hosties
tout croches de l'autre bord.
C'est nous autres, on comprend la poésie québécoise.
Ça, t'as fait combien de shows
dans les prisons?
Ça fait quand même quasiment
15-20 ans. On avait fait...
Combien on avait fait de shows?
On avait fait une couple, genre, mettons,
six, mettons.
OK. Puis ça devait être tough
parce que tout le monde,
toute ton band, les techs, tout le monde, toute ton band,
les techs, tout le monde,
j'imagine qu'il faut qu'ils passent
des entrevues quasiment avec la GRC
et la SQ.
Non, ce n'est pas si pire, sauf que ce qui m'a étonnée,
la première prison,
après ça, c'est habitué, mais la première prison,
ils ont des blancs réservés.
Parce que les prisonniers, ils ont un fonds,
ils se ramassent de l'argent puis ils se payent des choses.
Ah oui?
Oui, non.
C'est où qu'ils trouvent cet argent-là?
Je ne sais pas.
C'est weird, tu sais.
Bien, ils ont de l'argent quand même.
Je pense qu'ils ont de l'argent par mois un peu des fois.
Oui, oui, je pense qu'ils ont de l'argent.
Je ne sais pas combien.
On dirait, dans ma mentalité de la prison,
c'est les femmes américaines,
qu'il y a leur famille qui leur donne
cinq piastres. Ils achètent des ramens
ou des cigarettes pour ne pas se faire...
Je pense qu'ils ont quelque chose, un salaire,
un chèque pour compenser...
Tu es bien payé!
Tu étais en train de considérer!
Non, mais...
Ils ont de l'argent, en tout cas,
puis ils ont une hiérarchie.
Puis là, moi, j'arrive là, puis il y a des bancs réservés.
Je suis comme, mon Dieu, OK.
Et là, man, c'est le show que ça sentait le plus le pot de ma vie.
Ah, oui?
Plus que dans des festivals.
Puis j'étais comme, tabarnak, ça sentait le weed à côté.
J'étais comme, Christ, je suis en dedans.
Puis là, j'ai parlé à des gardiens.
Puis j'ai dit, comment ça, tu sais, ma différence?
C'est comme un presto.
Faut qu'on laisse passer la vapeur,
sinon ça va exploser.
J'ai fait, oui, c'est vrai, OK, c'est cool.
Très bon public,
les prisonniers. Très, très bon public.
En plus,
si ils t'ont
choisi, c'est
malade. Ça donnait-tu
la vibe de...
C'est quoi le film, Le Party? Ça donnait-tu la vibe de... C'est quoi le film, Le Party?
Ça donnait-tu...
Tu sentais-tu que tu pouvais perdre le contrôle?
Tu sais, un mauvais move,
puis il allait y avoir un émeute,
puis ton joueur de base,
ça allait se faire pas garder?
Non, j'ai pas senti ça.
Sauf la prison de Sept-Îles, le maximum.
C'est là qu'il y a Luca Magnata. Ah oui, c'est ça, c'est un maximum. C'est là qu'est Luca Magnata.
Ah oui, c'est ça, c'est un maximum.
Ça, c'est des 25 ans et plus.
Corrigez-moi si je ne suis pas scientifique en esthétique,
ce que je dis là, mais il me semble qu'on m'avait dit
un maximum, tu as des pédophiles, des violeurs,
tu as des 25 ans, des meurtriers.
Je me rappelle cette fois-là, je ne sais pas si c'était là,
mais j'avais vu un gars, puis il avait un tatou ici.
Il nous aidait, il prenait les gentils, puis les autres, ils nous aident à faire le montage l'après-midi.
Puis le gars, il a un tatou de Hitler ici.
Ah, oui!
Puis là, moi, je suis comme…
Ça, c'est un des gentils.
C'est un des gentils. Il était super gentil, le gars.
Oui, parce que tu étais blanche, puis pas juive.
C'est ça, exact. Il était jeune en plus.
Il avait 19 ans.
J'étais comme...
Je ne peux pas m'empêcher.
Je suis curieuse, un peu comme toi.
Je dis comme...
Qu'est-ce que tu as fait?
Pourquoi tu es ici?
Il me dit que j'ai crucifié un monsieur.
Je suis tellement claire.
Il était sur le moucheroum, sur la mescaline avec un jeune. Il'était tabarnak! Il était genre sur le moshroom,
sur la mescaline avec un jeune, il est rentré
dans une maison, puis il voulait juste
voler un toaster. Il s'est fait
poigner, puis il est trop...
Il voulait voler un toaster et s'avérer
en...
J'ai crucifié un gosse, le monsieur,
c'était comme tabarnak. Puis là, j'ai dit,
suggestion, fais-toi pousser les cheveux, man,
quand tu sors du site, parce que là, Hitler,
c'est pas sûr que c'est winner.
Mais du monde quand même intéressant.
C'était fucked up.
Je viens de trouver le salaire des prisonniers.
Depuis 2018,
mais ils gagnent 4,20$ de l'heure.
Ce qui est quand même bon,
vu qu'ils n'ont pas de dépense. Non. Pas de linge à s'acheter,
pas de bouffe à s'acheter, pas de weed.
Il disait que c'est 35 ou 40 %
du salaire minimum.
OK. Bon.
Après 10 ans, c'est correct.
C'est ça. Ça fait que ça paye des shows.
Puis le show, t'as-tu payé
le prix standard que t'as?
Oui, oui. C'est un bon
cachet. OK. C'est un bon cachet.
OK. C'est impressionnant.
Moi, j'ai tout le temps voulu en faire.
Toi, tu dis, je suis sûre que t'écoutes
en prison de toute façon.
Mais moi, vu que tout le monde à qui j'ai parlé
qui en ont fait, c'est tout le temps, mettons,
la prison qui faisait une demande.
Mais vu que c'était moi qui offrais
mes services,
c'était vraiment compliqué. Mais je services, c'était vraiment compliqué.
Mais je pense que c'est juste… Ça a l'air louche au bout.
Il faut vérifier que ce ne sont pas des services que tu offres.
Non, mais peut-être que tu charges trop cher.
Non, moi, c'était juste qu'il me disait…
L'idée de base, c'était que je'il me disait... Je voulais... L'idée de base,
c'était que je voulais aller là avec des humoristes
de la relève, faire un genre
de petit show.
Puis là, il voulait le nom
de tout le monde, l'historique de tout le monde.
Puis j'étais comme... Il me demandait
est-ce qu'un tel a déjà... Puis là, j'étais comme
je le sais pas.
Vu qu'il me traitait comme j'étais un producteur,
vu qu'en fait, j'étais un producteur,
mais moi, j'étais comme, appelle-le.
Mes amis, je le sais que ce ne sont pas des criminels,
mais peut-être, à 18 ans, ils ont eu de quoi
et ils ne me l'ont pas dit.
Mais je trouvais ça compliqué.
Pourtant, une fois qu'ils disent OK,
ce n'est pas si compliqué.
Oui, oui, ils checkent, mais c'est pas...
Ils virent pas fou. Ils savent qu'on
s'en vient faire un show.
Ils checkent plus, je pense,
les gars, pour pas que les gars
se brûlent en boule dans un
bass drum.
Ils doivent compter
les gars avant de vous laisser partir?
Oui, c'est ça.
Quand le compte est fait, on peut partir. Puis ils doivent checker aussi tes musiciens pour? Oui, c'est ça. C'est ça. Puis quand le compte est fait,
là, on peut partir.
Puis ils doivent checker aussi tes musiciens
pour être sûrs que c'est pas un gars
avec un tattoo d'être là et une perruque.
C'est ça.
C'est où mon passé?
J'ai joué mal à l'astuce cette semaine.
T'as-tu déjà joué pour des militaires?
Non, j'ai jamais joué pour des militaires.
Puis ça, c'est bizarre.
J'ai joué pour des criminels,
mais des militaires, j'étais comme,
non, je ne vais pas encourager la guerre.
Mais c'est lui qui crucifie le monsieur.
J'aime mieux m'entertainer.
Les violeurs.
Je me rends compte en ce moment que je n'ai pas de sens.
Mais c'est vrai que j'avais dit ça
quand on m'avait demandé de jouer sur une bande.
Non, je ne veux pas encourager la guerre.
Ah, c'est drôle.
Mais même, j'ai l'impression qu'aujourd'hui,
ça dépend du monde.
J'ai l'impression qu'aujourd'hui,
si moi, je faisais un show dans une prison,
le monde ferait,
bon, c'est ça,
il est pour
les criminels.
Ça n'a pas rapport. Les gars sont quand même...
Comment je pourrais bien dire?
Tu sais,
il faut que tu ailles de l'humanité un peu. C'est un être
humain. Oui, on fait des choses atroces.
Il y en a qui le regrettent.
Il y en a qui étaient stoned.
Ils n'ont rien vu.
Tu sais, je n'endosse pas la cause de la criminalité.
Ce n'est pas ça.
Mais quand même, ayons un peu d'humanité.
Il y a des humains qui sont là,
qui sont malheureux, qui regrettent.
C'est correct d'aller leur faire un show.
En plus, j'ai l'impression,
en tant qu'artiste,
il y a de quoi qui te sort de ta zone de confort
qui est bon.
Je pense que c'est bon.
Cet homme-là, il paye
pour ce qu'ils ont fait.
Ça ne veut pas dire
qu'il faut
tous les pardonner, mais en même temps,
il y en a qui vont falloir
pardonner.
Je pense que c'est pour ça que je t'aime beaucoup aussi.
Le jugement,
l'espèce de jugement
bien sans réflexion.
Moi, j'ai bien de la misère avec ça.
J'ai jugé le monde bien rapide.
On ne sait pas s'il s'est fait violer
43 fois par son mononcle,
d'où son chemin, puis qui l'a amené là.
On ne le sait pas.
C'est rare que... Bien, il doit
en avoir, là, mais c'est rare, t'sais, quelqu'un qui se ramasse
en prison, qui a eu une enfance...
— Choyée, là, t'sais, là.
— Ouais, c'est ça. C'est ça.
— Ça se peut aussi, t'sais. Bien, encore une fois,
la maladie mentale, qui sommes-nous
pour juger, là, t'sais? Fait que...
Fait que moi, je sais pas.
Moi, je... Moi, je les juge pas,
puis je... J'ai accepté ces shows-là
Puis ça m'a fait plaisir
Puis souvent, les gars en prison, ça donne de même
Les gars aiment souvent le rock
Fait que moi, c'est du rock
Fait qu'ils étaient contents
Puis y'en a-tu qui t'ont réécrit après?
Sûrement
Moi, l'avènement de Facebook
Puis d'Instagram
C'est merveilleux parce que
dans le temps, quand j'ai sorti mes deux
trois premiers albums
je recevais ça des lettres
papiers, là fallait
tu trouves un thème, là fallait
ah, je fais une erreur, FF
ça recommence, fait que là je n'ai échappé
beaucoup de courrier
tu répondais-tu à ton manque?
j'en ai répondu, puis à chaque fois que quelqu'un me dit,
« Hey, je t'avais écrit une lettre,
j'ai toujours un petit peu chaud. »
Puis là, tu m'avais répondu.
Ah, pfiou!
Ah, c'est-tu vraiment gentil de répondre.
Je ne réponds même pas au monde
qui m'écrive sur Facebook.
Ah non!
Ah, moi, ça, je trouve ça important.
Bien, moi, je prends le temps.
Des fois, c'est expéditif, c'est merci, point.
Mais je lis tout, puis je réponds.
À moi, ce sont vraiment des affaires trop...
des monons cochons, justement.
Tu sais, le souffle des lits.
Moi, je pense que je me suis trop fait bombarder.
Moi, c'était pas des monons cochons,
mais de commentaires innocents.
Là, je lis... Bien, c'est pas vrai.
J'accepte plus de messages privés,
mais sur mon wall, là, je réponds.
OK. Mais...
Mais tu sais, je me verrais pas, même dans le temps.
Tu sais, moi, je suis le genre
de personne, j'aurais aimé ça, tu sais, être,
mettons, comme toi, qui recevait des boîtes
de lettres,
de délire, mais
je répondrai pas.
J'aurais demandé à... Comment s'appelle encore le...
Nick Carbone.
Encore? Trouve-toi quelqu'un
qui écrit un peu comme moi.
Ah non, ça, ça, jamais.
J'aurais accepté que quelqu'un réponde
pour moi. J'ai abandonné, par exemple.
Au début, je l'ai fait et j'ai fait
« Ça n'a pas d'allure. C'est bien trop long
de répondre à ce monde-là.
Oui, je me rappelle, j'en ai eu qui m'ont écrit
mais qui étaient en dedans.
Je m'excuse.
Quand ton premier disque est sorti,
tu avais vendu combien de copies?
On a dépassé 50 000 d'animals.
Ça, c'est certifié art au Canada.
Maintenant, c'est 40 000.
Mais dans le temps, c'était 50 000. Là- Canada. Maintenant, c'est 40 000 arts, mais dans le temps, c'était 50 000.
Puis là-dessus, vu que c'était ton premier
contrat, tu devais avoir, tu sais,
un contrat de marque. Ah, c'est terrible.
T'avais une pièce du disque?
J'avais même
moins que ça.
C'était moins qu'une pièce, puis c'était comme
point, genre,
75 cents, puis là,
jusqu'à
50 000 albums
après ça maintenant 75 000
on me donnait
80 scènes plus on me crachait dans la face
c'est comme c'était
c'est terrible les produits contre moi
puis c'était dans les années en plus que les albums
c'était 22-25$
au HMV
c'est ça
ah non ça là c'est ça. Ah non, ça,
c'est drôle. Moi, je n'ai pas de regret
et je suis en avant, mais celle-là,
je ne suis pas encore capable. Elle ne passe pas
encore. En même temps, je ne peux pas
le renvouloir. C'était à moi
d'être plus tough
dans ma négociation, mais je ne le savais pas.
Je ne pensais pas que le gars
pouvait aller loin de moi. En même temps,
si tu avais été plus tough dans ta négociation, peut-être qu'il aurait fait,
« Ah, regarde, je vais prendre quelqu'un d'autre qui va être plus facile à manipuler. »
Peut-être, peut-être, mais en même temps, tu sais, comme j'avais une clause sur mon contrat
que quand j'avais fini, j'avais le premier doigt de regard sur la vente de mon catalogue,
puis ils ne me l'ont pas demandé, puis ils ont vendu mon catalogue sans que je le sache.
Je suis poignée à négocier
avec un monsieur à Pointe-Claire
qui ne veut rien savoir.
C'est l'enfer.
Ton contrat?
Il n'est plus valide.
À chaque fois que j'appelle sa secrétaire,
il va vous rappeler.
Rien. C'est l'enfer.
C'est arrivé à d'autres artistes la piscée sola cc top
c'est pour ça que beaucoup d'artistes qui m'appelle aujourd'hui tu es genre j'ai un
artiste avant d'être appelé que ma petite mais dès que mon contreploi j'ai dit gars ça ça ça
veut dire ça ça signe pas ça plus finalement ils signent pareil parce qu'il veut absolument
faire un album puis aujourd'hui, il répare
des Bessic dans une shop de Bessic
parce qu'il s'est fait avoir.
Je te l'avais dit.
J'ai l'impression que
maintenant,
c'est plus tough
faire de l'argent en musique,
mais le fait que c'est plus tough faire de l'argent,
le monde se fait moins fourré
qu'à l'époque.
Ah oui, c'est juste moi. C'argent le monde se font moins fourré qu'à l'époque ah ouais c'est juste moi c'est avec mon regard naïf pensez que c'est beau pensez que Spotify va tout arranger
non c'est vraiment je vois encore des dernièrement j'ai vu un contrôle pour
tous des nouveaux jeunes le plus ils vont dans des boîtes hip avec des jeunes et platant dans un type c'est comme ça aucun sens le délire les dieux gages et du bar tous les nouveaux
artistes signent tout ça je comme sérieuse moi jamais chine reste ça aucun sens là voyons puis
là c'est rare du que maintenant parce qu'à star l'argent en musique et dans les droits c'est rendu que maintenant. Parce qu'à ce temps-là, l'argent en musique est dans les droits.
C'est-à-dire qu'avant, tu faisais de l'argent sur un album puis c'était chaud. Mais à ce temps-là,
tu sais, t'as l'auteur, le compositeur,
ils ont des droits. Puis en 96,
le gouvernement a reconnu que l'interprète
avait un droit. Ça fait pas longtemps, là.
C'est depuis 96.
Fait que là, il y a une part qui va
aux chanteurs. Ça, ça a été pris
sous la part du producteur.
Puis là, il y a une société de gestion qui s'est Ça, ça a été pris sur la part du producteur. OK.
Puis là, il y a une société de gestion qui s'est créée.
L'Union des artistes a créé une société de gestion
pour aller chercher ces argents-là.
Fait que là, à cette heure, l'argent est là,
avec Sound Exchange, puis là, la radio satellite.
Fait que là, un moment donné, il y a un gars qui m'a dit,
« Ah oui, tracker radio. »
Avant, tu payais.
Tu payais un gars, mettonsons tu donnais entre 1000 et 5000
piastres tu disais bon lui il appelait les radios il s'arrangeait pour ta chanson joueur radio à
cette heure il dit tu vas me donner des droits ok fait que là c'est comme pis ça tes droits c'est
tout ce qui te reste là moi j'ai pas d'assurance j'ai rien y a rien qui va me rester tantôt toi tu
vas t'occuper de d'autres artistes moi là, c'est tout ce que j'ai, mes droits.
Ça fait que c'est rendu...
C'est tough.
La musique, c'est pas facile
pour les nouveaux artistes qui commencent.
C'est vraiment tough.
La guilde, ils vous aident-tu?
La guilde, c'est les musiciens.
Ils s'occupent juste des musiciens.
Pas des chanteurs.
Pas des chanteurs.
Les chanteurs, la société de gestion qui gère les interprètes,
les chanteurs, ça s'appelle Artisty.
Puis il y en a trois au Canada.
M-Rock, puis il y en a une autre, puis Artisty.
OK.
Les auteurs-compositeurs, la Socan.
C'est une sorte de société, là.
OK.
Ça m'intriguait.
Oui, non, la Guilde, guilde c'est juste les musiciens
ça c'est un dossier
que j'aime mieux pas embarquer
vu que ça a commencé en 96
ça veut dire toi
si tu fais Animal
ou si Animal joue
toi t'as des droits
en tant qu'auteur.
Compositeur.
Puis interprète maintenant.
OK, c'est rétroactif.
Oui, jusqu'à maintenant.
Il n'y a pas si longtemps que c'était rétroactif.
Ça va se fermer bientôt, la rétroactivité.
Fait qu'à un moment donné,
tu n'auras plus de droits de chanteuse là-dessus?
Jusqu'à certaines années, non.
Parce qu'il y a du monde qui réclame
pas l'argent. Puis là, je pense que l'argent restait
dans les comptes. Puis là, bien, tu sais, le gouvernement
a fait là, ça suffit.
Mais tu sais, ça reste dans les comptes. À la limite,
donne ça à une
société qui s'occupe
de chanteurs, chanteuses
qui, dans le besoin...
Oui, oui, bien oui. Absolument. La Fondation Udeo, je ne sais pas quoi. Qu'est-ce que c' le besoin. Oui, absolument. La fondation
Udeo, je ne sais pas quoi.
Souvent, les problèmes de la société
sont tellement simples
à régler. C'est vrai.
On vient de régler un problème
en trois minutes
et eux autres font
« Ok, personne ne prend l'argent,
on va arrêter ça. »
C'est fou comment l'argent, ça corrompt les gens.
C'est débile, là.
En tout cas, mon père est décédé il y a trois mois,
puis là, je me suis retrouvée liquidateur.
Puis là, c'est comme, ah, tabarnak, choqué.
Là, tu vois des affaires, des personnalités qui ressortent.
Tu fais comme, hé!
Tu sais, l'argent, tout à coup, ça fait ressortir
un caractère de quelqu'un que tu n'avais pas vu.
Oui, oui, oui. Moi,
quand ma grand-mère
est morte, j'avais une tante qu'on
adorait, puis qu'elle nous a
comme fourré
l'équivalent de 5000 piastres.
Tu étais comme « Voyons, tabarnak! »
Tu es une madame à retraite,
que ta maison est payée.
Ça va faire quoi, fourrer ton frère de 5000?
C'est grave ça, hein?
Moi, ça, je suis comme...
C'est décevant de voir le cheapness de certaines personnes.
Sérieux, ça ne change rien.
Moi, j'ai essayé de convaincre mon père.
Mon père est encore vivant.
Puis j'essayais de convaincre de dépenser Mon père est encore vivant. Puis j'essayais de convaincre,
de dépenser son argent.
Parce que, tu sais, moi, ça va bien.
Mes affaires, mon frère, ça va bien, ses affaires.
Fait que, tu sais,
on n'a pas besoin de son cash.
Puis quand il meurt, je veux pas
voir que j'ai ça
en dedans de moi. De faire,
« Ah, tabarnak, moi, je vais... » Tu sais, je veux pas
réaliser que je suis une marde.
J'aime mieux juste vivre
ce que mon père meurt, vivre mon
deuil que de faire « Cris, ça est bien belle,
cette montre-là. »
Merci, père.
Oui, je sais, ça, c'est...
Ton père, il y avait-tu bien de l'argent?
Non. C'est ça, la fin, c'est que même, j'étais comme gênée.
Je suis arrivée à caisse quand j'ai
fermé son compte puis j'ai ouvert le compte de succession. J'ai fait comme... J'étais comme gênée. Je suis arrivée à la caisse quand j'ai fermé son compte puis j'ai ouvert le compte de succession.
J'étais comme gênée pour lui parce que moi, je me débrouille bien.
Puis moi aussi, mes frères, ma soeur, tout le monde est bien.
Puis là, j'étais comme gênée devant la madame.
J'étais comme, ah bien, vous savez, il en a profité.
Il était généreux.
Puis c'est vrai, il donnait de l'argent à tout le monde.
Mon père, c'était un gars de party.
Il a eu un bar. Puis il a passé de l'argent à tout le monde. Mon père, c'était un gars de party. Il a eu un bar.
Puis il a passé de l'argent à tout le monde.
C'était le bar chez Arsène.
Puis il a trippé, mon père.
Fait que j'étais là, il en a profité.
Puis il est parti juste à temps, par exemple.
Moi, il a calculé son affaire.
Fait que là, j'étais comme gênée.
Puis là, elle m'a dit...
Ah, vous savez...
Elle me parle d'un client de la caisse.
Elle dit, tu sais, il y a un monsieur,
il avait comme 700 000 en banque,
puis il vivait comme un pauvre, tu sais.
Puis elle disait, bien, monsieur,
je trouve que vous devriez en profiter.
Puis elle disait, non, non, c'est pour mes enfants.
Puis tu sais, c'est ça qu'on disait.
Tu sais, il y a des gens qui ont de l'argent,
puis qui en...
Tu sais, Je me rappelle,
j'ai connu à un moment donné un monsieur très, très riche qui possédait,
même quand j'avais mon bout de carrière
en France avec Notre-Dame,
il possédait une partie même de l'équipe de foot
en France.
Un ainsi de riche, le monsieur.
Mais il s'habillait genre chez Tati,
genre l'équivalent
de chez Ardenne. Il sivalent de chez Ardenne.
Il s'habille chez Ardenne, il a plein de pellicules
sur ses épaules.
Tu avais le goût d'y donner un bout de ta sandwich.
Mais c'est comme,
t'es à Avernoche, c'est ça.
J'ai l'impression que c'est peut-être
le monde qui a vécu
la dépression.
Ton père, il avait quel âge quand il est mort?
82.
Vois-tu mon père, il a 89.
Fait que 82, ton père est né
comme dans la fin de la dépression.
39, oui, c'est vrai.
Fait que, tu sais,
dans le fond, ton père
n'est pas le même partout, mais mon père
qui a vécu la dépression,
là, à cette heure, je pense, il se dit
qu'il ne veut pas revivre ce qu'il a vécu. dépression, là, à cette heure, je pense, il se dit qu'il ne veut pas revivre
ce qu'il a vécu.
Il ramasse des canards.
Moi, mon père, il ne jette rien.
Ma mère est morte en 98.
Quand il a déménagé, il y a 2-3 ans,
il déménageait
les shampoings à ma mère.
Wow!
Mais ça fait quand même 20 ans
qu'on s'entend.
Mon père, il n'aura jamais besoin
de ces shampoings-là.
Puis c'était pas...
J'avais demandé,
est-ce que c'est parce que...
pour un souvenir d'elle?
Non, non. Il a dit, ça peut toujours servir,
mais ça sert à qui, tabarnak?
C'est un shampoing pis les cheveux gris
pour qu'ils soient brillants.
Pis,
on les a jetés, pis mon père
nous a donné de la mante pis il nous en a voulu
pendant longtemps.
C'est ça, tu m'as le voir.
Mon neveu pis ma nièce
ont mangé de son beurre de pinotte
pis ont été malades parce qu'ils expiraient, je pense, en 2005.
Gaspille, on ne gaspille pas.
On gagne un remords à terre,
on va le faire encadrer.
Mais mon père,
il est propre,
mais tu vas chez eux
et ça pue parce qu'il y a trop de vieilles bouffes.
Clairement, pas assez d'attes.
Puis il ne fait rien.
Oui, c'est peur de
perdre quelque chose.
Je ne suis pas de même.
Je te débarrasse.
En tout cas, mon père,
il n'est pas mort pauvre, mais il n'est vraiment
pas mort riche.
Ce n'est pas si pire.
Mais au moins, il a vécu sa vie.
Ah, il était un party guy, là.
Vraiment, là, il a...
Écoute, il allait...
Bien, il a eu un bar, premièrement,
pendant presque 20 ans.
Fait que c'était le rendez-vous, les boys.
Au début, c'était une taverne.
Ça, il a-tu eu ça après que t'étais rendu adulte?
Ou toi, quand t'étais ado, il l'avait-tu?
Il travaillait dans un bar au Chantecler
à Saint-Adèle.
Il a toujours travaillé dans les bars, toujours été barman.
Après ça, il s'est ouvert son propre bar.
Puis sa party.
Je me rappelle quand on était jeunes, le dimanche,
il allait au Club Optimiste.
Comment ça passe?
C'est un déjeuner optimiste. Tu pars à 8h
puis tu reviens à minuit chaud tête le soir.
On ne comprenait pas. On est si beau au déjeuner optimiste, tu pars à 8h puis tu reviens à minuit chaud tête le soir. On ne comprenait pas.
On a si beau déjeuner.
Mais il était vraiment aimé.
Écoute, il est décédé.
Le jeudi,
on a fait le vendredi.
Je pense que le jeudi suivant,
on a fait les funérailles.
On n'a pas annoncé ça à personne.
Il y a eu 500 personnes.
Il ne parlait jamais contre personne sais, vraiment, tout le monde, il parlait jamais contre
personne, il était...
Il aidait tout le monde. C'était
vraiment le cœur
sur la main, tu sais. C'était vraiment un bon gars.
Puis il est mort de quoi? C'est drôle,
ça! Mais c'est pas drôle, là, mais...
Ha! Ha! Ha!
Mais tu sais, c'est...
Non, mais, écoute,
c'est drôle parce que
une semaine avant, je l'ai amené
voir un show au Saint-Denis.
Les gentlemen,
c'est ça qui l'a tué.
Non, mais
tu sais, il allait bien.
J'ai dit, ça va bien.
Tout est beau.
C'est un gars qui a beaucoup bu.
On était à l'hôpital, puis il était malade.
Puis là, quand il est mort, quand il était sur le bord de mourir,
ma soeur a dit, on peut-tu le sauver?
Y a-tu quelque chose à rattraper?
Puis le médecin dit, son cœur est sur le bord de lâcher.
Ses reins, ça va plus. Ses poumons sont pleins d'eau.
Mais il dit, son foie, il est intact.
Puis là, on n'a pas pu s'empêcher de rire.
Il a tellement bu.
Mais le foie, c'est le seul organe, il paraît, qui se régénère.
OK.
Il était correct au niveau du foie.
Mais il est mort
d'une pneumonie, en fait.
Il est comme noyé dans ses poumons.
OK. Asti que ça doit être souffrant.
C'est pauvre petit poulet.
C'est drôle parce que
mon père aimait beaucoup l'humour.
C'est drôle.
J'arrivais là, on pleurait
tous, c'est sûr. On était défaites.
C'était vraiment subi.
Viens-t'en à l'hôpital.
C'est les dernières heures.
On arrive là, tout le monde est là.
Tout le monde pleure.
On reste là. Tout le monde s'en va. Je suis la dernière à rester à check-in l'infirmière
là qu'est ce que vous allez faire on l'amène là à mort tout le temps là toute ma famille
m'attend dans le hall d'entrée de l'hôpital puis là je m'en viens puis je peux pas m'empêcher de
faire la joke chris il est ressuscité et là personne n n'ose rire. Tout le monde est comme...
Personne ne rit, mais c'est comme...
Il ne commande pas. Il aimait l'humour.
Il avait toujours son petit...
Quand j'ai ramassé ses affaires,
j'ai trouvé qu'il avait un calepin avec plein de petites notes
pour des jokes.
Il aimait ça compter des blagues.
Il était sweet.
J'ai dit « Comment ne pas aimerait? »
Tout le monde a fait « Oui, c'est vrai. »
Ça a dédramat que c'était vrai.
Ça a dédramatisé l'affaire.
J'ai l'impression que quand le monde meurt,
c'est là que l'humour est le plus important.
En tout cas, moi et Marie,
on est ensemble depuis 20 ans.
On s'est rencontrés la journée
que ma mère est morte.
Je le sais.
C'est ça qui t'a fait rire.
Tu l'as raconté plusieurs fois dans ton podcast.
Moi, je veux savoir, c'est qu'est-ce qu'elle a fait qui t'a fait rire?
Je ne me rappelle même pas.
C'est drôle, personne ne m'avait jamais demandé ça.
Jusqu'à cette année, il y a deux, trois personnes qui me l'ont demandé.
Puis s'ils me l'avaient demandé, genre il y a 15 ans, je m'en rappellerais.
Mais là, je ne me rappelle de rien, sauf que chaque fois qu'elle disait de quoi, je riais.
Puis moi, je suis quelqu'un, j'aime rire dans la vie.
Puis ce jour-là, je ne riais pas.
Mais elle, chaque affaire qu'elle disait, j'étais comme craint.
C'est bien drôle, elle.
Mais c'est vrai qu'elle est drôle.
Mais c'était le fun.
Puis c'est vraiment à cause de ça qu'on est drôle. C'était le fun. C'est à cause de ça qu'on est
encore ensemble.
Tu ne peux pas être avec quelqu'un
20 ans à moins de...
J'imagine que tu pourrais être
avec quelqu'un qui ne te fait pas rire 20 ans,
mais pas moi.
Mais tu n'es jamais chez vous.
Oui, c'est ça.
Le fait qu'elle me fait rire
fait que je refuse
des shows.
Non, mais si j'étais avec quelqu'un qui ne me fer me fait rire fait que je refuse des shows. Ah oui? Non, non, non.
Si j'étais avec quelqu'un qui ne me ferait pas rire,
je serais comme tout le temps... J'ai une tournée, je m'en vais à Boston.
J'ai regardé
sur ton site web, tu n'as pas de show.
Non, non. Un show secret,
une tournée secrète.
C'est ça, c'est mon pas.
C'était vraiment...
C'était la première fois que je voyais un corps mort.
Je n'avais jamais vu un corps mort de ma vie.
Je suis rentrée dans la chambre d'hôpital
et la première chose que j'ai dit,
c'est pas mon père.
Toute la vivacité, tout ce qui était,
c'était plus là.
C'est flasque, c'est jaune.
C'est weird.
L'affaire qui est plate, c'est que...
Là, en sort, quand tu fermes tes yeux
et que tu penses à ton père,
tu te rappelles-tu qu'il avait de l'air vivant
ou tu te rappelles de l'image de lui mort?
Non, je ne vois pas l'image mort.
OK, tu es chanceuse. Parce que c'est ça
qu'il y a bien du monde qui me dit.
Quand tu...
Moi, c'est pour ça que quand je vais mourir,
je veux être incinéré.
Ah, tellement.
Ou si, mettons, je réalise
que personne ne m'écoutait de mon vivant
et que je suis exposé.
Au moins, je suis exposé.
C'est fermé. Je ne suis pas exposé
pour ne pas que le monde,
après, l'idée de moi,
c'est genre
le petit M. Beige avec la face pointue.
Tu sais, maquiller.
C'est ça, les cheveux taqués dans le front.
Mais c'est ça, c'est que mon père...
C'est drôle, tu me fais penser à ça.
Mon beau-frère...
J'ai un truc pour toi.
Mon beau-frère, il avait une mère très, très contrôlante.
Le chum de ma soeur, il avait une famille très contrôlante.
Puis lui, il voulait pas...
Puis c'est une famille italienne,
il voulait pas être exposé, justement.
Puis sa mère, elle disait, non, non, là,
il faut être exposé deux jours, puis tout ça.
Puis là, il a fait en moins.
Fait que là, il est allé lui-même magasiner son cercueil.
Puis il a dit, ça se bord-tu sur un cercueil?
Puis il s'est arrangé pour que le cercueil soit barré.
Puis genre, la clé, il a jeté la clé.
Genre, je sais pas comment ils ont organisé ça,
mais ils ont jamais été capables d'ouvrir le cercueil.
Fait qu'on l'a pas vu mort.
Tu vois que ta famille est contrôlante
quand tu es obligée de faire ça.
C'est dégueulasse!
Tant à varnir!
Mon père voulait être incinéré.
Il voulait qu'on chante.
Il voulait se dire...
Mon père était athée.
Aucune messe, rien de religieux
ma soeur me dit
faut-tu parler?
j'ai composé une chanson
j'étais pas capable de la chanter
c'était trop émotivement prenant
mais j'ai dit le texte
c'était cool
est-ce que vous avez bu?
oui, quand on l'a enterré
on a versé du brandy parce que
c'était une bouteille qui restait
puis c'était comme, t'es un peu pas...
J'espère que tu vas prendre un petit verre
en haut ou whatever, ou ce côté.
Ou de côté, ou peu importe.
Peu importe, là, tu sais.
Ah, c'est beau.
Puis quand...
Là, je reviens à ce que tu parlais
tantôt, que souvent, les artistes
t'appellent avec des conseils.
As-tu déjà pensé t'occuper d'une chanteuse ou d'un chanteur?
C'est-tu quelque chose qui t'intéresserait ou non?
Bien, moi, quand les artistes m'appellent pour des conseils,
ça me fait plaisir.
Je dis tout ce que je sais,
mais gérer un artiste, je ne suis pas sûre
que je suis rendue là.
Puis moi, j'ai trop encore à apprendre.
Moi, la flamme, elle n'a pas descendu,
mais zéro.
Moi, je suis motivée à faire mes shows.
J'apprends. Parce que la musique,
c'est une affaire qui continue toujours.
Des fois, je parle du groove.
Les gens sont là, de quoi tu parles le groove?
Mais tu sais, le rythme, le groove
le feeling c'est une affaire qui s'apprend
tu peux toujours devenir meilleur
dans ce métier là
moi je suis encore full motivée
dans les shows
je suis toujours le but d'écrire la tourne
je sais toujours
de faire la meilleure tourne possible
je suis pas encore dans
j'abandonne ma carrière puis, je gère quelqu'un d'autre. »
As-tu eu des passes,
par exemple,
dans ta carrière
que tu disais
« il me semble que je suis écoeuré,
que c'était moins le fun? »
La business me rend
comme « c'est pas le fun. »
Comme moi, ça fait des années
que je ne suis plus membre
de la disque parce que je suis comme la disque des fois ça me décourage et les producteurs ce
fait que ça des fois c'est blase anti plus du gamme ou là c'est même quand j'ai eu la chance
d'avoir à maner un break en france tim et mon fils était jeune fait que j'ai fait comme mais mon fils était jeune. J'ai fait comme, bon, mon fils, il commence l'école, je ne peux pas le lâcher.
Je le garde. J'ai voulu
fourrer.
J'ai eu une conséquence, un enfant.
Il va falloir que je m'en occupe.
Je ne vais pas l'abandonner.
Tu ne voulais pas emmener ton fils en France?
Non, parce que son père était au Québec,
l'école, ses amis.
Non, vraiment. Ah non, je ne vivrais pas
en France. En plus, je trouve ça...
C'est stressant, la France, là, tu sais.
Le bruit, tout. Je ne sais pas.
En tout cas, je n'ai pas... Ce n'est pas mon pays
de prédilection. Prédilection, la France.
Fait que j'ai comme... Je me suis dit
« Ah, fuck, non. Fuck, je...
Au pire, je finirais à jouer dans les bars.
Je m'en fous. Moi, je vais faire de la musique,
mais la grosse carrière internationale,
on va laisser faire, tu sais. » Fait que c'est vraiment. Je vais faire de la musique, mais la grosse carrière internationale, on va laisser faire.
C'est vraiment l'amour de la musique qui est intact encore.
Tu composes.
Comment ça marche pour composer,
pour toi?
Es-tu plus matinale?
Est-ce que tu es le soir?
Es-tu tout le temps dans ton salon,
dans ta chambre?
Je suis zéro matinale.
Je suis une fille plus de nuit.
Ça fait que c'est plus le soir.
Mais il faut que je me mette la discipline.
Ce qui est le fun, c'est que d'habitude, je fais la musique.
Je suis une musicienne avant d'être une poète.
Même, je ne me considère pas poète.
Mais je suis une musicienne.
Puis là, cet album-là, j'ai fait les textes avant.
OK.
Puis j'ai fait les textes.
Ça fait que là, le texte a un rythme.
Dans l'humour, vous le dites souvent,
il y a un rythme dans ton débit.
C'est la même affaire de la musique.
Le texte m'a déjà donné
le rythme. Fait que c'était
plus facile de composer de la musique
vu que j'avais déjà mes textes.
C'était la première fois que tu travaillais de même?
Oui. D'habitude, je colle, je force,
je viole la musique avec mes mots.
Puis là, mon Dieu,
quelle analogie.
C'est violent.
France Damo nous parle
de son art. Je viole
la musique avec des mots.
Ça a l'air bon, ça.
Non, mais là,
j'ai mis les paroles que tu déjà l'offre actuelle est déjà
j'avais l'idée de la musique c'est une musique plus d'art plus rock plus plus tranquille c'est
ça c'est vraiment puis j'ai composé la musique avec mon guitariste jason lang qui est un bon
guitariste de feu fait que là c'était comme souvent j'ai chanté la rive pis lui il meurt
parce que dans mon show
moi ça fait 20 ans que je joue avec lui
il me connait tellement
il y a un moment donné on fait comme un genre de battle
moi j'improvise
pis lui il meurt pic live
pis il est à 90%
il est tout le temps capable
malgré les difficultés que je fais
là je suis rendu des fois je repique
des affaires de Mozart,
puis là, il est là, tabarnak!
Mais... Fait que là, c'était facile.
J'entends une rive de guitare,
puis là, ils leur piquaient, puis là, j'étais comme,
OK, on part avec ça. Fait que ça donnait un album.
C'est vraiment cool, l'album. Vraiment.
Puis est-ce que...
Vu que là, t'es plus dans l'adiste,
t'as-tu encore un distributeur ou c'est-tu le distribue toi-même? Non, j'ai plus dans la liste. As-tu encore un distributeur
ou le distribues-tu toi-même?
Non, j'ai toujours eu des distributeurs.
Je suis allée plus indépendante.
Peut-être que mon prochain,
je vais retourner avec une compagnie de disques.
Je ne sais pas.
Ça l'amène-tu quelque chose?
C'est ça que je me...
Je suis dans cette réflexion-là en ce moment.
Je me dis...
C'est parce que c'est le fun
d'être un petit producteur indépendant, mais t'es tout seul.
Oui, oui, oui.
Puis tu travailles, il y a tellement de
il y a tellement de gossage
que t'es obligé de faire
que tu sais, les années que tu chialais
entre, calisse, ils prennent donc bien
mais après tu réalises, ah oui,
mais toute cette
paperasse-là,
il enlève un côté mauvais de ta vie.
C'est ça.
J'ai quand même un booker de show,
j'ai quand même un agent de spectacle,
une agente de presse,
j'ai quand même du monde,
mais là, je le considère,
j'ai une offre d'une compagnie de 10 en ce moment,
puis je suis en train de dire,
peut-être, oui,
c'est sûr que c'est moins payant,
mais ça va être le fun de travailler,
il va amener de l'input, puis...
Aussi, là, tu sais, tu vas savoir
si ton contrat, il est bon ou pas bon.
C'est ça. Puis si je me fais avoir, bien, je le sais.
Je vais dire, OK, c'est pas un bon deal,
mais moi, je vais aller chercher ça avec eux autres, tu sais.
Mais ils doivent plus...
Tu sais, là, avec le respect
que t'as, les offres
que t'as, j'imagine
que ça doit être respectueux comme offre.
Ça doit pas être, tu sais,
ils essayent pas de te fourrer comme,
tu sais, une petite naïve
de 15 ans qui arrive
à se, tu sais, avoir.
Ben, ils savent que la compagnie, là,
qui, ben, qui,
voyons, qui me titille
ou je ne sais pas quoi, qui s'essaye en ce moment,
ils savent. Ils me disent,
on le sait que tu le sais.
Fait que là, ouais.
Fait que là, mais...
On le sait que tu le sais.
Fait que là, là...
C'est malsain comme phrase.
Ouais, mais...
Mais là, ils vont d'arguments.
Ils justifient.
Est-ce que ces compagnies-là se disent vraiment
qu'on fout les artistes?
C'est pas ça qu'ils se disent.
Non, non, mais non.
Ils se disent « Bien là, on a un bureau à travailler,
on a plein de staffs à payer. »
Tu sais, je pense pas que c'est des croissants.
Ils se pensent pas croisseurs.
Ils essaient juste de tirer la plus grosse partie.
Puis OK.
Puis, c'est vrai, ça coûte cher
un bureau, ça coûte cher des employés.
Puis, c'est le fun.
Moi, il y a une expression que j'aimais
vraiment avant que Richard Pryor disait.
Le show business marche quand tout le monde
part en limousine. Puis ça, j'aime ça.
C'est beau, ça.
Moi, c'est mon premier show que c'est moi
qui produis moi-même. Puis, ça ne me dérangeait jamais avant C'est beau, ça. Moi, c'est pour ça. Moi, c'est mon premier show que c'est moi qui produis moi-même.
Ça ne me dérangeait jamais avant d'avoir de producteur.
Même si je savais, bon, techniquement,
j'aurais pu faire tant de plus,
mais je suis content qu'il y ait du monde
qui aime ce que je fais, qui font de l'argent aussi.
Mais aussitôt que j'ai senti qu'il ne m'aidait plus comme il était supposé,
c'est là que j'ai fait « OK, fuck off. »
Là, je m'en vais tout seul.
Il y a ça.
Il y a aussi que moi, quand je suis tombée tout seule,
j'ai vu à quel point il prenait beaucoup d'argent.
Tu fais « OK, c'est cool que tu gagnes de l'argent.
Moi, je ne veux pas que tu te prennes de l'argent.
C'est comme je veux que tu en gagnes de l'argent. »
Mais c'est un petit peu pas fair, cette affaire-là.
Ce n'est pas un bon deal.
Ça, il me semble que ça pourrait être un petit peu mieux partagé.
C'est surtout ça que je vais négocier.
Comme, regarde, OK, tu prends beaucoup,
mais regarde, donne-moi ça, puis ça, je vais être contente avec ça.
En tout cas, je suis là-dedans en ce moment.
Puis cet album-là, comme là en ce moment,
ton album,
t'avais fait de jazz.
Oui, Bobobat et Champagne. Est-ce que t'es encore
en tournant avec ça? Non, ça, ça a été
une belle bulle.
C'est drôle parce que les gens me disent en ce moment,
c'est comme le retour de France d'amour au rock.
Non, retour aux sources, mais j'ai toujours fait
des shows rock tout le temps.
C'est juste, t'as eu un album qui n'était pas rock.
J'ai fait deux. J'ai fait Bubble Bath et Champagne
1 et 2.
Ça, ça a été une belle bulle parce que là,
nous autres, on ne connaissait pas ça.
On n'est pas des musiciens de jazz.
Même la première tournée, on a joué assis.
On s'est dit, ça, c'est plus compliqué.
On ne savait pas sauter partout.
Là, il fallait faire ses gammes.
C'est comme plus compliqué
musicalement,
en nuances.
On ne peut pas...
Comment je pourrais dire ça?
Mes tricks pour aller chercher le monde,
je ne les avais pas.
Je me rappelle, j'ai fait
le festival de jazz, je pense,
il y a trois ans.
J'étais tellement stressée,
tellement stressée que mon bras,
il a gelé pendant un mois avant le show.
J'étais obligée de me faire piquer
à la cortisone. Je ne savais pas que c'était ça au début.
Piquer à la cortisone, l'ostéopathe.
Puis quand le show...
J'étais obligée, mes choristes, ils mettaient ma guitare.
J'étais même plus capable de jouer le minimum.
Puis quand le show a fini,
on va toujours m'en rappeler,
je descends l'escalier, puis mon bras,
il est revenu. Dans l'escalier,
j'étais là, ah bien, tabarnak!
C'était entre mes deux oreilles.
Puis là, le médecin, puis l'ostéopathe,
non, non, c'est pas ça, il doit avoir une explication
physique. J'étais là, non, non, non, regarde bien.
Dans l'escalier, après le show,
j'étais tellement stressée parce que
j'avais plus mes repas en rock.
Là, c'était comme, non, c'est juste la musique.
Mais on est devenus meilleurs parce que là,
musicalement, on s'est assis dedans.
Avant, quand on était nerveux, on rushait les tunes.
Là, on s'assoit dedans et on assume le groove.
Puis c'est bien plus pesant, c'est bien plus efficace.
C'est le fun, ça.
Je ne sais pas si c'est le même en musique,
mais moi, en humour, en vieillissant,
j'ai remarqué que quand tu commences,
tu as une progression rapide.
Puis à un moment donné,
si tu t'améliores, c'est lent, lent, lent, lent, lent.
Puis de la part du temps, tu ne t'améliores pas.
Tu restes soit pareil ou en descendant.
Ça doit être quelque chose de même de sentir que
ça t'a monté
de niveau.
Ça doit être le fun.
Oui, c'est le fun, mais c'est drôle, l'analogie que je ferais
avec l'humour, je pense que ça serait...
Puis là, je dis ça.
Toi, tu dis que tu es en surface en musique.
Moi, je suis quasiment en surface en humour.
Mais à force
de vous écouter parler du jour... Puis aussi, tu as vécu une couple d'années avec Julien. Oui en surface, en humour. Mais à force de vous écouter parler du humour...
Puis aussi, tu as vécu une couple d'années avec Julien.
Oui, oui, quand même.
Quand même, tu n'es pas juste surface.
Je suis juste en-dessous de l'eau.
Tu es descendue en-dessous de l'eau.
J'ai une paille.
Non, mais c'est vrai.
Puis j'aime l'humour.
Mon fils connaît l'humour.
J'ai vu beaucoup de choses.
Je suis venue souvent ici au bordel.
Oui, ton fils monte Open Mic
c'était vraiment
un geek, un nerd d'humour
vraiment quand Julien parlait d'humour
les références worldwide
les noms, les shows
mon fils il avait
c'est Julien qui m'a dit ça, il a dit ton gars il a vraiment
écouté de l'humour, vraiment
mais tout ça pour dire que
c'est surtout à sous-écoute que
j'ai l'impression, l'analogie que je pourrais faire,
c'est qu'un humoriste
nerveux, il va rocher son punch,
il a peur des silences,
il a peur des malaises.
Un humoriste qui a confiance,
il a pas peur du petit
blanc, tu sais,
il peut le faire arriver,
il peut l'étirer son punch
avant de le rentrer. C'est comme
assis. Il n'a pas peur.
Il sait qu'il va le rire, il va l'avoir.
Il fait juste...
Il le groove, puis il l'amène,
puis à un moment donné, part. Un peu comme
j'ai vu ton show, ton nouveau show,
ton punch, ton...
Le punch juste avant que tu dis ça, c'est une petite bonne
gag. Là, je pourrais affiner le show.
C'est un punch-là que je dirais pas.
Il est amené tranquillement,
mais quand il arrive, c'est un coup de batte
d'enfant si tu me vois pas venir.
J'ai remarqué ça. Je pense vraiment
que c'est le podcast qui m'a
aidé pour, pas nécessairement ce gag-là,
mais ce show-là, c'était
la première fois.
Moi, avant, toutes mes affaires étaient tout le temps préparées.
Puis là, le fait de savoir que je suis capable de parler,
puis je ne sais pas où est-ce que je m'en vais,
puis je ne sais pas si ça va être bon ou non,
mais je sais que je vais essayer de rendre ça intéressant,
puis ça va finir par être drôle.
On dirait que ça m'a enlevé tellement de stress en montant cette show-là.
Puis que je faisais...
Même quand je rodais, il y avait des
numéros mauvais. Puis j'étais comme
« Numéro, il est mauvais, mais au moins,
j'ai un numéro. » Fait que
au moins, j'ai une petite base.
Puis avec Sous-écoute,
j'ai pas de base. Puis je réussis
à faire de quoi. Fait que là, avec ma base, ça va être
encore meilleur. Fait que tu sais,
c'était juste moi dans ma tête
que je m'expliquais comment
je créais, mais ça a vraiment marché.
Tu sais, je pense, puis c'était,
c'est la...
Ouais, je pense vraiment, c'est le podcast
qui a fait que ce show-là marche.
Ah, intéressant, ça.
Bien, c'est comme...
Tu sais, le talent, il vient avec la confiance,
là. Tu sais, la confiance vient avec le talent.
Ils marchent ensemble, ces deux mots-là.
C'est sûr qu'à force de...
C'est comme si c'était un laboratoire,
sous-écoute, tout le temps.
Mais c'est le professionnalisme aussi.
Tu es un gars travaillant,
et ça, c'est une qualité
qui est en dégénérescence
avec la nouvelle génération qui sont là.
Je ne suis pas toute.
Il y a un petit paquet qui se pogne le beigne.
Moi, je pense que mon père, quand j'étais petit, avant d'être né, il travaillait chez Bell Canada.
Puis après, il y a eu une ferme.
Je suis habitué.
Mon père, il travaillait.
Je ne l'ai jamais vu prendre des vacances.
C'est genre trois jobs en même temps, là.
Ben lui, c'était juste une job, mais tu sais, c'était une job
sept jours semaine, tu sais. Ah wow.
Fait que, tu sais, on dirait,
j'ai dans la tête que,
tu sais, il faut que tu travailles, puis
en plus, l'humour, la fac, j'aime le plus
de l'humour, c'est le fait que
je sais pas,
tu sais, si j'ai pas de job, je peux en créer de la job.
Puis ça, j'adore ça.
Je trouve ça tellement magique.
C'est rare qu'une job que tu peux faire...
Ah, crée, je n'ai rien.
OK, je vais inventer un podcast,
puis ça va devenir une job.
C'est rare.
Ça a pris sept ans avant que ça devienne une job,
mais c'est devenu une job. Comme a pris 7 ans avant que ça devienne une job, mais c'est devenu une job.
Comme toi, ton podcast,
pour l'instant, c'est sur la plateforme
C-JPF.
C-JPF.
C-JPF.
C-JPF. C'est juste pour le fun.
C-JPF.com.
Mais tu vas le mettre partout.
Éventuellement.
Il faudrait que je parle à Yann Théry.
Ton homme de main.
Il a l'air d'être bien sollicité.
Ou quelqu'un qui connaît ça.
Yann, ça serait la meilleure personne.
Parce que moi, je pense que l'idéal,
même pour Martin, ça serait bon pour lui,
que tu le sors sur cgpf.com.
Il est là une couple de semaines. Puis après, tu le sors sur cgpf.com puis il est là une couple de semaines
puis après tu le mets sur tes plateformes
pour
qu'il soit, c'est ça la beauté
du web Aster, c'est que
ça soit disponible à tout le monde
partout, tu sais dans le temps
moi je me rappelle quand j'ai commencé à faire
des trucs sur le web, tu sais on se
disait, ben c'est pas à télé
mais au moins, tu sais il y a du monde qui va pouvoir le web, on se disait, ce n'est pas à la télé, mais au moins,
il y a du monde qui va pouvoir le voir.
Mais à Star, être sur le web, c'est tellement mieux
parce que si le monde écoute
sur YouTube, ils vont le pogner sur YouTube.
S'ils écoutent sur Apple, ils vont le pogner sur Apple.
Tu peux être partout.
Moi, sur le balado Québec,
je download
un sous-écoute ou
WhatsApp ou whatever.
Cette heure de route
que j'ai faite la semaine passée,
traverser le parc,
une chance que le « Vous écoute » avec Jean-Thomas
ne va pas exister.
J'aurais trouvé ça long sinon.
Puis je suis rendue même que
j'aime tellement ça
vos podcasts,
les podcasts que
là, j'ai fait comme il y a du monde à la messe cette semaine d'enregistrement. vos podcasts, les podcasts que...
Là, j'ai fait comme il y a du monde à la messe
cette semaine d'enregistrement. J'ai fait
bonsoir, bonsoir, sucre salé, puis je suis comme
deux minutes d'entrevue,
cinq minutes d'entrevue.
Tu dis rien. Il n'y a rien qui se passe.
Un nouvel album.
Bye. C'est comme...
C'est vide, là.
Moi, cette semaine, j'ai écouté la radio.
Puis c'était drôle. Il y avait Alex Barrette
qui était à Céquoie.
Il parlait et j'ai fait
« C'est bien bon, Alex ».
J'ai laissé la radio jouer et j'ai fait
« Il est bien bon, mais après, ils ont fait un quiz.
Ils ont fait un affaire. »
Je commençais à y écrire
« Tu es vraiment bon à la radio. »
Mais là, le show me tapait tellement ses nerfs que j'allais écrire « T'es vraiment bon à la radio, mais ton est-il chaud, t'es dégueulasse ».
Fait que là, j'ai fait « OK, j'enverrai pas ça ».
Mais je pense, c'est ça la beauté du web, à ce temps-là, tu peux juste parler, faire tes affaires. Oui, mais puis c'est drôle comment on a pensé pendant longtemps
que c'était...
Tu sais, quand
Geneviève Gagnon m'a appelée pour son podcast,
« Telle mère, tel fils », c'est ça,
« Telle mère, tel fils », puis même quand Jerry Allain
m'a appelée pour le WhatsApp, j'étais comme,
« Mais qu'est-ce que je vais dire? Je suis plate,
j'ai rien à dire. »
C'était super drôle.
C'est super drôle, puis tu as vraiment du vécu. Oui, ça, c'est ça. Je ne suis pas sûre que c'est un compli. Oui, c'est rien à dire. C'était super drôle. Non, mais j'ai rien. C'est super drôle, puis t'as vraiment du vécu.
Oui, ça, c'est ça.
Je suis pas sûre que c'est un compli.
Oui, c'est un compli.
Non, non, non.
Non, mais tu sais, t'as plus de 20 ans de carrière.
Même si t'étais drabe,
tu sais, même quelqu'un de pas le fun,
après 20 ans, t'aurais comme une histoire ou deux.
Oui, oui, c'est vrai.
C'est vrai, mais j'étais comme, histoire ou deux. Oui, c'est vrai.
J'étais comme... Puis finalement,
avec Jer, c'était super cool.
Puis moi, j'aime pas me réécouter.
Je me réécoute jamais. Puis là, je l'ai écouté.
J'ai fait, c'était intéressant, finalement.
C'est correct.
J'ai pas de l'air trop cave.
Comme tes podcasts,
t'les as-tu réécoutés?
Non, ceux-là, je les ai pas écoutés encore.
Il faudrait, je pense, que je les écoute
pour voir. Mais c'est surtout, les gens
parlent, sauf que je n'ai même pas
besoin de parler. Je m'étais préparé plein
de questions, puis finalement, ça part.
Tu t'es bien sauvée. J'ai l'impression
que c'est peut-être moins
les trucs que moi j'aime.
J'aime mieux quand il n'y a pas de questions préparées.
J'ai l'impression que des questions préparées,
tu le sens que c'est des questions préparées.
Puis même au début,
les deux, trois premiers podcasts qu'on a faits ici,
j'avais mon ordi juste pour voir les questions du public.
Puis j'ai arrêté de le faire
vu que je n'avais pas pensé de mettre le lettrage
assez gros, fait que là, je regardais,
je voyais rien, puis
en plus, à l'écran, ça a l'air comme
si je suis... Alors,
France, en 92,
t'as sorti un album,
parle-nous de ça. Tu sais, je veux pas...
J'aime ça, c'est ça, je veux avoir
une liberté. — Oui, oui, puis en plus, moi,
t'as sûrement vécu ça. T'as
l'animateur qui te pose des questions
pendant que tu réponds. — Ah oui, oui.
— Ah oui, je pourrais demander ça.
Fait que là, toi, t'es comme... Tu te ramasses
tout seul. Voyons, je parle tout seul.
C'est bien weird, là, tu sais. — Oui.
Ça, c'est déstabilisant. Puis même
tu t'habitues jamais.
— Ah non, parce que c'est inhumain. — Oui, oui.
— C'est pas humain, il y a un échange.
Moi, depuis tout à l'heure,
j'ai eu tellement le goût de te poser plein de questions.
C'est comme,
tu sais, normalement,
t'échanges.
Tu peux me poser des questions.
Le pôle là.
J'aimerais t'avoir
au studio.
En bas.
Vu que t'as un bon sens de la répartie, je pense.
Je pense que je serais pas pire.
Tu me dirais un numériste que tu aimerais être avec.
J'en aime tellement.
Pas Julien, vu que je veux pas
que ça soit weird.
J'ai avec deux ex.
Très bon sympa.
Toi et Chris de vache.
Je serais honorée de le faire, vraiment,
mec. Mais ça serait le fun.
Puis là, j'ai... C'est ça,
en studio, sont
un peu moins longs, mes podcasts.
OK, c'est ça.
Oui, c'est ça. C'est le seul concept
que j'ai. En studio, c'est moins long.
Vu que la clim n'est pas ajustée.
Ah, c'est ça! Fait que quand je commence
à avoir chaud... C'est ça, le timer! Oui, n'est pas ajustée. Ah, c'est ça! Quand je commence à avoir chaud...
C'est ça, le timer!
Moi, c'est la goutte.
Quand il y a une goutte, je finis.
En bas, c'est drôle.
En bas, c'est quand je suis trop feeling, on finit.
Mais là, en haut, c'est...
Ah, il fait chaud!
Ah, puis moi, je boirais du champagne avec toi en bas.
Ah oui, ça serait cool, ça.
En plus, t'avais... Il y a plein d'affaires qu'on peut parler.
Elle était venue à la fête à Marie.
Vu qu'à chaque année, Marie, on est tout le temps en Floride.
Oui.
On avait été manger en Floride aussi ensemble.
Oui, c'est ça. C'était le soir de la fête à Marie.
Mais je suis allé, je pense, à ton 40e anniversaire aussi.
C'est vrai, tu étais là aussi.
Puis Julien, il devait de l'argent depuis
le temps que tu restais dans l'appartement.
Puis j'avais dit, il faut que tu remettes l'argent à Mike.
Il faut que tu remettes l'argent à Mike.
Puis tu sais, il voulait, Julien, c'est pas qu'il ne voulait pas.
Puis là, le soir, je lui ai dit,
remets l'argent à Mike.
Là, toi, tu ne voulais pas. Non, non, c'est correct.
Non, non, j'étais comme, non, prends-les!
Prends-les!
J'étais comme, non, prends-les! C'était comme, mais c'est correct c'est comme non prend les c'est comme non prend les
le sac à mr beau parce que fier était content de leur voix mais je suis
content de donner 1000 piastres
non mais puis là j'avais d'une frange en rt tu iras service à julien n'a pas de
même le tic pas ça ira des services qui te leur mettent le prix mais c'était Il y a une phrase genre, tu y rends service à Julien, une affaire de même. Parce que ça y rendait service qu'il te le remette,
tu l'as pris.
C'est ça.
Mais ce n'était pas vrai que j'y rendais service finalement.
Il t'a l'air demandé d'être moellé.
Oui, c'est ça.
Il a fait là, là.
La chanteuse est plus là.
Oui, c'est ça.
Ardent de boire ça, c'est-tu.
Ardent de boire mon cash.
Y a-tu, c'est quoi que tu aimerais dire avant de t'en aller?
Si le monde veut
t'entendre te supporter,
c'est où qu'ils vont pour te voir live
pour acheter tes affaires?
J'ai mon Instagram,
j'ai mon Facebook,
lesdatesfranceamour.net.com.ca
Un nouvel album
qui s'appelle D'amour et de rock'n'roll
au mois de novembre.
Si vous voulez venir, le 7 novembre ah ben si vous voulez
venir le 7 novembre au quai des brumes on lance l'album ce coin saint-denis mont
royal ça va rocker sur un moyen temps excellent 7 novembre
ouais parfait puis je vois je vais t'inviter pour en bas on en parlera quand on sera plus devant Pierre. Appelle
Yann, puis aussi
c'est le gars
de Balado Québec aussi qui va être bon pour
t'aider à
t'uploader tes affaires là-dessus
puis automatiquement, lui,
il les envoie partout.
Je l'ai déjà appelé, mais
il ne m'a jamais rappelé.
C'est une astuce de marde.
C'est comme la musique. Je vais dire à Yann de l'appeler pour toi.
Ah, carrément!
Non, ce n'est pas qu'il méprise la musique,
c'est qu'il est misogyne.
Il a fait, bon, une madame qui veut quelque chose.
Je te gâche à l'un un vagin et des potons.
Ce n'est pas vrai que tu vas l'aider.
Ça te ferait un pénis.
Je peux mettre une paire de bois dans une culotte.
Mets-toi une saucisse dans une culotte,
appelle-le et il va te régler ça.
Merci beaucoup.
Merci à toi, Mike. Thank you. We'll see you next time.