Mike Ward Sous Écoute - #04 Studio - Pépé et Karine Gallant
Episode Date: October 15, 2019Cette semaine à Sous Écoute, Mike est en studio avec Pépé et sa guitare ainsi que sa conjointe et gérante Karine Gallant.Cet épisode est commandité par Le Barbu Sportif. Visitez le ww...w.barbusportif.ca.Pour acheter des billets du nouveau spectacle NOIR:https://mikeward.ca/--------Boutique en ligne - http://sorsavec.comPatreon - http://Patreon.com/sousecouteTwitter - http://twitter.com/sousecouteFacebook - https://www.facebook.com/sousecoute/instagram - https://www.instagram.com/sousecouteTwitch - https://www.twitch.tv/sousecouteDiscord - https://discord.gg/6yE63Uk ★ Support this podcast on Patreon ★
Transcript
Discussion (0)
Je suis présentement en tournée avec mon One Man Show noir.
Je vais être à Saint-Eustache les 18 et 19 octobre,
La Salle le 24 octobre, Montmagny le 26 octobre,
Sainte-Thérèse le 25 octobre.
J'avais oublié cette date-là.
Anyway, c'est sold out.
Mais il y a plein d'autres dates qui ne sont pas sold out.
Allez sur micword.ca pour des infos et des billets.
Et je voulais vous parler de mon commanditaire aujourd'hui.
Mon commanditaire, c'est le barbu sportif.
Est-ce que je suis un client satisfait du barbu sportif?
Non, parce que je suis allé les voir.
Ils m'ont dit, tu n'as pas de barbe.
Tu as l'air d'une petite madame asiatique.
J'ai fait, hey, mon tabarnak.
Je vais revenir avec mon fils. On va vous faire du kung fu. Puis là, ils m'ont dit, ça, madame, cique, j'ai fait « Hey, mon tabarnak, je vais revenir avec mon fils,
on va vous faire du kung-fu. » Puis là, ils m'ont dit
« Ça, madame, c'est raciste. »
J'ai dit « Je ne suis pas une madame. »
Mais le barbu sportif,
c'est
des coiffeurs,
des coiffeurs barbiers. C'est un barbier,
en fait. Je l'ai appelé
un coiffeur, mais c'est un barbier.
C'est un barbier barbu et il est sportif.
Si tu veux avoir une belle barbe en santé,
va voir le barbu sportif.
Si tu veux avoir ce que moi j'ai,
brouille à tous les jours et ne mange pas de fruits.
All right.
Pepe, merci d'être là.
Karine, merci d'être là.
Je suis vraiment content de vous avoir.
Puis je voulais vous avoir ensemble parce que
Pepe et Sagda, on te connaît,
t'as fait le podcast ici
dans le passé, mais je voulais
avoir Karine Galland
qui est ta gérante et ta femme.
Et son plombier et son mécanicien.
Ah oui, c'est toi le mécanicien.
Mécanicien, electricienne,
etc.
Mais je voulais vous avoir ensemble
parce que moi, ça me fascine
les couples qui travaillent ensemble
pis t'es vraiment son bras droit
je sens dans
la fin, il y a des fois
des relations
chum blonde ou mari femme
que tu sens que
c'est pas un vrai couple
c'est pas un team
c'est pas une équipe
c'est un couple mais si il n'est pas un team. C'est pas une équipe. C'est un couple, mais s'il n'y avait pas de cul,
ça ne serait plus un couple.
Oui, il ferait juste s'assiner.
Des fois aussi, tu as des relations
artistes-gérants-gérantes
que même affaire.
Tu sens que l'artiste
aimerait quasiment mieux
être seul, mais vous autres,
j'aime vos deux relations.
Puis je voulais vous parler
plus du côté
business parce que
je ne veux pas devenir Josélito Michaud
puis faire...
Est-ce que vous prenez des bains ensemble?
Ça ne rentre pas.
Dans le bain, ça nous prendrait un gros bain.
Ah, votre bain est trop petit.
Votre bain est trop petit, oui. C'est vrai, un jour, on va avoir un plus gros bain. Ah, votre bain est trop petit. Votre bain est trop petit, oui.
C'est vrai, un jour, on va avoir un plus grand bain,
mais c'est pas grave. On prend des douches en attendant.
C'est-tu pour ça que t'as perdu du poids
dans les dernières années? C'était pour pouvoir
rentrer à deux dans le bain?
Non, c'était pour pouvoir rentrer mon T-shirt
dans mes jeans pour avoir le vrai look
rockabille. Fait que là, aujourd'hui,
je réalise un fantasme.
C'est un peu à cause de toi, d'ailleurs, mon nouveau look rockabille. C'hui, je réalise un fantasme. C'est un peu à cause de toi, d'ailleurs,
mon nouveau look rockabille.
C'est-tu vrai? Oui, parce qu'on est allé voir ton
nouveau show au Club Soda,
qui est excellent, d'ailleurs, que tout le monde
devrait aller voir.
Karine, elle avait déjà son look pin-up,
parce qu'elle est belle, mais
elle ne s'est pas mise de même, juste spécialement
pour toi.
Elle est de même depuis trois mois, à tous les jours,
elle se pomponne de même.
Puis moi, mon look,
d'habitude avant ça,
c'était plus la barbe pas faite,
une casquette
puis des cheveux trop longs.
Puis là, je donnais des becs
puis là, ma calotte, mon toupet,
voyons, ma palette de casquette
rentrait dans son toupet.
Puis je me suis dit,
Christi, que ça ne fit pas mon style avec elle.
Puis je te parlais de ça,
parce que tu étais en train de dire que tu aimais bien son style.
Puis je me suis dit, il faudrait que je m'achète un jacket de queer
puis que je me liche les cheveux par en arrière,
mais je ne suis pas sûr.
Puis là, tu m'as dit, toi, dans le fond,
tu es rendu assez beau.
Tu pourrais avoir le look Elvis, puis ça ferait,
mais tu es encore complexé comme un petiti, t'es rendu assez beau. Tu pourrais avoir le look Elvis, puis ça ferait, mais t'es encore complexé comme un petit gros
à l'école, tu sais.
Puis ça m'a vraiment rentré dedans, pour vrai.
Puis j'ai fait, Christ, il a raison.
Puis, fait qu'il y a un oeuvre là, je l'assume.
Puis je suis rendu un rockabille,
ça fait deux semaines, là.
J'aime bien ça.
Non, mais j'ai tout le temps trippé de cette musique-là.
Puis avant, j'avais trop de bédin
de me rentrer le T-shirt dans le jeans.
Tout est là. Dans le fond, c'est le tout-pète
et le T-shirt dans le jeans.
Quand tu as une bédaine,
le T-shirt dans les jeans, on dirait
que ça l'exagère, ta bédaine.
Moi, je suis allé à un mariage en fin de semaine
et j'ai une bédaine. J'ai rentré ma chemise
dans les culottes et j'avais l'air d'un oignon.
Depuis que je mets
mon t-shirt dans mes jeans,
je réalise que ma bedaine, j'en ai une
pareille, mais c'est juste que je l'assume
plus. Parce que c'est pas vrai qu'on dirait
que t'es mince quand tu portes du noir,
puis que tu rentres pas ton t-shirt dans tes
jeans, pour vrai. Si t'as une bedaine, on la voit.
C'est juste que quand tu te rentres ça
dans les jeans, t'as vraiment l'air de
« moi je suis une main, puis je m'assume ». Le look pin-up, c'est beaucoup ça aussi, que tus ça dans les jeans t'as vraiment l'air de moi je suis une même puis je m'assume
le look pen up c'est beaucoup ça aussi
que tu sois petite ou que tu sois grosse
il y a un look pour toi de pen up
c'est que tu vas te sentir femme
puis cool
il y en a
des filles avec ce look là
qui sont rondes puis ça leur fait super bien
oui puis la plupart d'entre elles
avec qui j'ai jasé me disais pour
une fois je me sens belle ok je me suis tout le temps senti grosse dans la mode j'ai tout le temps
senti que je débordais partout puis là les gars se retournent dans la rue je me fais siffler puis
jamais autant de sexe fait que je me dis que c'est pas si pire comme look c'est très bon là toi sur scène aussi
pas par rapport au look
mais par rapport au poids
ça doit avoir aidé vu que t'es un gars
qui tu te donnes à créer sur scène
puis le fait d'être
puis pas juste que t'as perdu du poids
mais on voit que tu t'es mis en shape
t'as des bons bras
j'ai fait de la musculation et du cardio
j'ai fait le gros kit ça fait 4 ans
j'ai perdu 40 livres en 2 ans et du cardio. J'ai fait le gros kit. Ça fait quatre ans.
J'ai perdu 40 livres en deux ans.
Puis ça fait deux ans que je me maintiens.
Puis parce que je ne me suis pas mis au régime.
Je n'ai pas dit, je vais donner un coup.
Parce que comme tu dis, c'était justement pour m'aider.
C'était rendu que je faisais des shows.
Puis le monde venait me voir.
Puis il disait, « Hey, pépé, tu as l'air fatigué. » Puis là, sur le coup, tu dis, « Ben non. »
Puis là, il y en a un autre qui fait,
« Hey, c'est-tu pépé, tu as l'air fatigué. » Puis là, sur le coup, tu dis « Ben non. » Puis là, il y en a un autre qui fait « Hey, c'est-tu pépé? T'as l'air fatigué. »
Puis là, « Ben non. »
Puis là, le troisième, tu fais « Ben là, OK.
Là, c'est beau.
Il faudrait peut-être que je fasse de quoi. »
Puis ça, puis à un moment donné aussi,
j'étais en train de jouer « Bobette Bob »,
qui est une de mes tunes populaires, on va dire.
Mes fans, ils trippent bien gros cette tune-là.
Puis moi aussi.
Mais c'était un soir en particulier,
je devais la jouer pour la 1500e fois,
puis je pars dans mes pensées,
puis en train de penser à la chambre d'hôtel.
Tu sais, quand tu as le temps d'aller checker in avant le show,
puis là, tu te rends compte que la chambre est vraiment belle,
puis le lit est confortable.
Ah, je vais bien dormir, j'ai besoin d'une bonne nuit de sommeil.
Puis là, je me suis laissé prendre par ça.
Pendant le show, je suis en train de me dire,
ah, si j'ai hâte d'aller me coucher, il me semble que je vais
bien dormir à soir. » Puis là, je reviens à la réalité
et la réalité, c'est plein de monde.
Il doit y avoir 150-200 personnes
les bras dans les airs, qui capotent,
qui sont en train de chanter « Bob, Bob, Bob ».
Ça sonne super bien.
Je suis en train de vivre le show
que je rêvais de faire quand j'avais 13 ans
puis moi, j'ai hâte d'aller me coucher.
Ça a sonné une alarme.
Puis là, je me suis posé peut-être pendant un gros
deux secondes,
je veux-tu faire d'autres choses dans la vie?
Non.
Tu te posais-tu cette question-là
pendant que tu étais sur scène en train de chanter?
Non, ça a vraiment été juste pendant
peut-être deux secondes et qui paraissent longues
quand tu parles dans ta tête.
C'est juste, j'ai hâte d'aller me coucher.
Puis là, quand je suis revenu, j'ai vu le monde qui trippait. Puis tête, c'est juste « Ah, j'ai hâte d'aller me coucher. » Puis là, quand je suis revenu,
j'ai vu le monde qui trippait, puis là, je suis revenu
dedans, puis j'ai fini mon show.
Mais après ça, t'as encore le doute qui vient de voir
et qui dit « Man, pépé, t'as l'air fatigué. »
Fait que là, ça te rentre dedans.
Puis là, tu réfléchis à ça.
Puis à un moment donné, j'ai rencontré
David Desharnais
dans un bar
à l'atelier
à Québec.
C'est lui qui m'interpelle à un moment donné
et qui me dit « Hey, pépé,
j'ai-tu le temps de compter toute l'histoire au complet? »
Ben oui, ben oui.
David, il me calle.
« Hey, pépé, je m'en reviens. »
Je le regarde. « Chris, es-tu David Desharnais? »
Il me fait « Ouais. »
« Chris, t'es mon joueur de hockey préféré. »
Tout le monde autour de la table part à rire
parce que semble-t-il que ça ne se peut pas
que ton joueur préféré au hockey, ce soit David Dernet.
Mais l'affaire, c'est que moi, le hockey, je ne connais pas ça.
Tout ce que je connais du hockey, c'est à cause de Karine.
C'est Karine qui m'a tout appris,
le peu que je connais du hockey.
Karine, elle connaît plus le hockey
que tous mes chums de gars mis ensemble.
Puis on écoutait le Canadien,
puis elle regardait, regarde David, regarde David.
Puis elle m'expliquait qu'elle allait le voir
avec son père. J'ai bien dit ton père,
pas ta mère.
Arcoutimi.
Elle allait voir David quand il jouait pour les Saguenayens.
Puis il trouvait donc qu'il avait du cœur,
puis que c'était un fin passeur,
qu'il avait une bonne vision du jeu. Puis elle, elle m'expliquait ça,
qu'il s'était tout le temps fait dire qu'il était trop petit pis qu'il se rendrait jamais
à la Ligue nationale pis que ça servait à rien de persévérer
là-dedans pis que lui, il a continué pareil.
Pis là, finalement, je rencontre
ce gars-là pis il me paye un verre
pis finalement, j'y explique que moi, le hockey,
je connais pas ça. Pis finalement,
ça a l'air qu'il trouve ça bien sympathique de parler
peut-être d'autre chose que de hockey. Fait que finalement,
on vire bien de chum. Pis là, je dis
toi, c'est le fun, ta job.
À un moment donné, dans une de nos discussions,
parce qu'il est venu souper chez nous,
je suis allé souper chez eux,
il nous invite au game.
C'est rendu notre chum.
À un moment donné, dans nos discussions,
je dis, toi, tu es chanceux dans le fond de ta job.
Elle te force à te garder en chaînes.
Tu es obligé d'être en chaînes à cause de ta job.
En disant ça, je me suis rappelé l'anecdote, puis je me suis
dit, Christ, moi aussi, dans le fond.
Fait que je me suis auto-déclaré
athlète professionnel
de la musique.
Je me dois d'être en chef parce que le monde
se déplace pas pour rien. Faut que
je donne un bon show.
Puis en même temps, parce que moi,
mon style de show, c'est ça, ça demande
un effort physique. Tu parlais aussi à ton show... Je parle- mon style de show, c'est ça. Ça demande un effort physique.
Tu parlais aussi à ton show...
Je parle-tu trop?
Non, vas-y.
Non, c'est parfait.
À ton show, ton nouveau show qu'on est allé voir,
tu es en train de parler avec Stéphane Rousseau dans la loge.
Puis tu expliquais que moi, toi, dans le fond,
quand le monde vient de me voir en show,
si tu fais rien que me regarder, ça a l'air un peu dull,
parce que je suis rien que là
en train de jouer avec mon micro mais si tu fermes tes yeux
si tu écoutes rien que le son c'est vraiment bon
pis si t'es fan de te répondre c'est drôle
moi c'est exactement le contraire quand tu me regardes
ça a l'air belle fun mais si tu fais rien qu'écouter
c'est ordinaire
ce qui était drôle en fait
mais c'est ça
ça dépend du type de show
que tu fais
pis moi ben il y en a des chanteurs qui peuvent être gros Mais c'est ça, ça dépend du type de show que tu fais. Puis moi, bien...
Il y en a des chanteurs qui peuvent être gros.
Ou tu sais, Jeff Ely,
il jouait de la guette assis,
ça passait, mais
quand tu donnes un show
high energy, il faut avoir
le cardio
pour suivre l'énergie.
Il n'y a rien de plus triste qu'un gars qui a bien de l'énergie,
mais assis.
C'est un gâchis.
C'est un peu un gâchis.
Mais Jeff Ealy avait l'air d'avoir de l'énergie quand même.
Il s'énergisait aussi.
Je l'avais vu.
Ah, il était-tu coqué, Jeff Ealy?
Oui, je pense que les compléments d'air sec, il aimait ça.
Je l'avais vu, moi, deux fois, Jeff Ealy en show au Palladium à Québec. Puis une des fois, la aimait ça. J'avais vu, moi, deux fois Jeff Ely en show au Palladium
à Québec. Puis, une des
fois, la deuxième fois, je l'avais vu,
parce que le Palladium voulait faire
des shows rock pendant un bout de temps.
Ça n'a pas toffé longtemps. Ils ont fait quatre semaines
puis ils ont booké Jeff Ely
deux fois. Vu qu'ils ont booké
Jeff Ely, ils ont booké un autre band
à peu près aussi connu. Là,
ils ont essayé de trouver quelqu'un d'autre.
Ils n'ont pas réussi à trouver. Ils voulaient
de l'américain ou du canada anglais.
Puis après, ils ont booké Jeff Ely.
Puis il était bon en show, mais
la deuxième fois, sa blonde,
elle était belle en estie.
Puis je regardais sa blonde, puis
le premier show, je ne sais pas pourquoi, moi, j'avais
17-18 ans, puis je le regardais, puis je suis comme
« Elle, là là ça doit être
facile pour elle tromper son chum j'arrêtais pas de me dire ça c'est une crise qui est aveugle
gaste à presse après susa un gars dans la pièce à côté puis lui il sera pas tu es là je disais ça
mais jean-pont riez-pont riez puis le deuxième soir je l'allais voir, elle frenchait un de ses musiciens. Non! Ouais. Mais peut-être
c'est un coup ouvert aussi. Peut-être Jeff Feeley
avait dit, regarde, t'as le droit
de la frencher si t'en ramènes
à la fin de la veillée.
Faut si bien croire ça.
Ramène-moi là avant que le soleil se lève.
Non, mais ça existe.
Plus qu'on pense, les coups ouverts, c'est juste
qu'ils le disent pas pour pas
se faire questionner là-dessus. Dans le fond, ils veulent pas être jugés ni rien. Moi, j'avais entendu une histoire, c'est plus ce qu'on pense, les coupes ouvertes. C'est juste qu'ils le disent pas pour pas se faire questionner là-dessus.
Dans le fond, ils veulent pas être jugés ni rien.
Moi, j'avais entendu une histoire, c'est plate,
j'essayais de me rappeler c'est qui qui m'avait conté ça,
mais il s'était ramassé dans le tourbus
à Jeff Healy.
C'est là que je tiens mon histoire
qu'il aimait bien ça à poudre, dans le fond.
C'est que, semble-t-il que
dans le tourbus, c'est ça, t'avais
un mont de poudre, tu sais,
sur la table, puis que là, Jeff Illy,
qui se fait traîner par la main, puis,
« Ouais, viens, Jeff, c'est là, c'est là. »
« Où c'est, où c'est, s'il vous plaît, s'installe. »
Puis là, il tentait ça de même.
À un moment donné, il touche le petit motton avec sa main.
« OK, c'est là. » Il pogne sa paille,
puis il est allé direct dedans.
Lui, aveugle, c'est ça.
C'est pas des lignes. Il faut que ça soit des montres.
Non, c'est ça. Tu fais un tas, puis là, tu te rentres
dedans, puis tu te pognes des shots.
T'es avare.
Ça doit coûter des tâches de poudre.
Oui, puis il me semble que ça doit être...
Bref, c'est spécial.
Parce que pour vrai, une ligne de poudre
aveugle, ça doit être long à nécessaire
trouver. Mais un montre,
ça se fait bien. C'est ça.
Mais c'est sûr, c'était pour ça
qu'il faisait ça.
Pour faciliter la rôle.
C'est lui qui startait, puis après ça,
le monde se faisait des lignes avec le reste
qu'il avait écrit un peu partout sur la table.
Mais là, on spécule.
C'est des ouïes de dire.
Dans même deux minutes,
on a dit que Chabéaley, c'était un coquet
pis sa blonde le trompait.
C'est des assurances
pour les poursuites.
Non, je suis correct.
Respect, Jeff.
Mais ça, c'est juste des rumeurs qu'on a.
C'est juste des rumeurs pis on brasse la marde.
On est comme Radio X.
C'est un monde de rumeurs.
Il y a une fille qui m'a déjà écrit sur Facebook
pour me dire...
En tout cas, je ne devrais peut-être pas dire ça,
mais hier, ton chum, il ferait une chaîne groupie.
C'était moi.
OK.
Ma photo de profil sur Facebook, ce n'était pas ma face.
Puis là, j'ai réécrit.
Puis je me demande, fais-tu vraiment ça
par solidarité féminine
ou tu es juste méchante?
Pour mettre la marre.
Elle m'a bloqué sur Facebook, fait que j'imagine
que c'était la réponse numéro deux.
Ah ouais, mais tu sais,
à un moment donné, on l'a entendu aussi
quelqu'un qui
l'a dit bien fort, en tout cas moi
si j'étais la blonde à bébé,
je la laisserais pas partir
toute seule avec sa gérante. »
C'est sûr qu'ils couchent ensemble.
Ah oui?
Oui.
C'est drôle.
C'est clairement, elle le disait fort
pour qu'on l'entende.
Elle, je croirais que c'est pour
par solidarité.
C'est ça.
Oui.
Elle ne le disait pas au petit.
La blonde à bébé est chez eux
pendant que lui, il couche
avec sa gérante sur la route.
Oui.
Mais c'était juste drôle.
Ça fait combien de temps que tu es sa gérante?
Ça fait sept ans.
Puis ça fait combien de temps que vous êtes ensemble?
Ça fait neuf ans.
OK.
Oui.
Ça a commencé assez vite parce que...
Pardon.
C'est la vieille.
Heureusement, au moins, l'eau n'est pas pétillante.
Ça sera encore mieux.
Tu m'en racontes. Oui, raconte les noms, finalement l'eau n'est pas pétillante. Ça sera encore bien. Tu viens toujours raconter.
Oui, raconte les noms, finalement.
Comment ça s'est passé?
Il va roter dans le rideau.
Je ne suis pas trop sûr du bout que je veux dire.
Je ne veux pas trop l'échapper.
Vas-y, starte-les et motive.
Il avait quitté son ancien gérant
et on cherchait quelqu'un.
On est arrivés à la maison de disques
et j'ai demandé au boss de la maison de disques,
connaîtrais-tu quelqu'un qui pourrait être le gérant de Pépé?
Parce que là, il n'y a pas de gérant.
Puis il a dit, voyons, Karine, c'est toi, la gérante de Pépé.
Il n'y a personne qui le connaît mieux que toi.
Tu es avec lui au quotidien.
Tu trippes dessus, tu vas le vendre comme si c'était Elvis.
Moi, tout le coup, voyons, je voyons je connais personne j'ai
pas de contact on est plus dans le temps des années 80 qui a besoin d'avoir un petit calepin
avec les numéros du monde maintenant internet tout le monde est joignable puis il dit moi ton
accent du lac saint jean le vendredi après-midi je le prendrai tout le temps qu'appelle demande
de l'aide les gens ils vont avoir envie de t'aider puis ils vont être avec toi puis tout le temps. Appelle, demande de l'aide, les gens vont avoir envie de t'aider, puis ils vont
intimater avec toi, puis tout le monde commence à quelque part.
C'est comme ça que ça a commencé.
Exactement.
Puis tout de suite,
dès que tu t'es mis à t'occuper de mes affaires,
il y a comme un aura,
il y a comme...
ça se sentait
que ça allait aller de mieux
en mieux, on dirait.
Toi, tu ne l'as pas senti tout de suite
en partant? Pas en tout.
Non. Je veux dire, tu commences dans un métier
où c'est vraiment impressionnant.
Les gens sont là et tu regardes un peu de haut
comme tu sors de où, toi, tu es une newbie.
Tu ne sais pas c'est quoi une DI.
Ben non, je ne sais pas c'est quoi une DI.
Toi aussi, il y a plein d'affaires que tu ne sais pas dans la vie.
Je veux dire. Non, je ne sentais pas ça.
J'étais pleine d'appréhension
et de manque de confiance.
Oui, mais ça, ça ne paraît pas.
Quand on ne te connaît pas,
on ne sait pas que tu es en représentation.
Si tu l'es ou pas.
Tu es une bonne actrice.
Tu es brillante et tu sais vite le monde.
Dans le fond, Karine...
C'est un dardin qui sort avec.
Oui, je devrais la marier.
Je pense à la marier.
Non, mais c'est vrai, tu sais,
tu as toutes les qualités.
Moi, je te le dis,
je vais le redire aujourd'hui, tu sais,
tu as été faite pour faire ce job-là
sans le savoir, tu sais, dans le fond,
avec le monde avec qui tu t'es tenue,
travailler dans les bars,
vendre la guenilleille étudier en travail social
ça a l'air niaiseux
mais tout ça, ça fait que
t'es ouvert, t'as vu toutes sortes de monde
tu sais saisir le monde
puis tu sais te mettre au niveau
des gens pour être compris
puis pas regarder, pas jamais regarder
personne de haut, mais pas te laisser
prendre de haut non plus.
Puis s'arranger pour que tout ce qui doit être fait se fasse.
Puis que ça soit cool en plus.
Oui, ma job, c'est que tout le monde soit content.
Puis ça a pris, à l'époque, avec ton vieux gérant,
parce que toi, tu es quelqu'un, chaque fois que je te vois en show,
chaque fois que tu fais un show, ça vend tout le temps bien.
Tu es un des rares
qui a tout le temps plein.
Ça a-tu tout le temps été de même
ou ça s'est bâti
un coup que Karine est arrivée
et tu as eu des shows
à moitié vide?
Oui, surtout avant que Karine arrive,
j'avais fait des albums.
Moi, dans le fond, je vais faire essayer de faire une petite histoire rapide des albums à pépé.
Mon premier album, c'est 26 tunes que j'ai composées sur 10 ans de temps.
Puis là, ça a marché.
Mais dans le fond, sur 10 ans de temps, les tunes, ils ne se ressemblent pas.
Tu as des tunes en anglais, des tunes que je chante à la française,
des tunes que c'est hyper québécois, tu as des tunes
instrumentales, ça pitch partout.
Mon style, il n'est pas vraiment défini.
Là, je me mets à gagner ma vie
avec ça. J'ai deux ans
pour composer d'autres tunes. Je fais
un autre album avec 22 tunes.
Plus, encore
éclectique un peu, mais ça reste que là, c'est
vraiment québécois, c'est juste en français
puis je chante plus comme je parle. que là, c'est vraiment québécois, c'est juste en français, puis ils chantent plus comme je parle.
Puis là, je me fais remarquer
par la tribu, qui est
une grosse compagnie de disques, puis là, je signe...
Attends, je vais me lever le micro.
Qui me signe ma première compagnie
de disques, mon premier
contrat, et là, moi,
je me dis, ça y est...
Excuse, j'ai eu le coup de me poigner dans le nez.
Bon, OK. Je m'excuse. contrat. Et là, moi, je me dis ça y est. Excuse, j'ai eu le coup de poignard en l'air.
Bon, OK.
Je m'excuse.
Tu es allé chez Jeff Haley.
Il y a bien du monde qui pense que je suis à la poudre.
Ça doit être à cause de ça, à cause de mes tics donnés et que je suis hyper actif.
Anyway, je bois même pas de café.
Mais mon deuxième
album, 22 tonnes.
Puis là, je signe avec la tribu.
Puis là, je me dis, ça y est, j'ai du budget.
Je vais pouvoir faire de la musique
comme je veux.
Première excuse de te couper, mais premier album,
t'étais avec qui?
Oui, c'est ça. Premier album, je suis tout seul.
Puis je fais tous les instruments.
Puis je fais tout.
Puis c'est toi qui le distribuais, toi-même?
J'avais un pseudo-gérant
que
j'ai même pas envie de nommer son nom.
Genre un gars de Sorel qui connaît des propriétaires
de magasins de disques, là, tu sais.
On peut-tu dire un hostie de crotté, puis ça va être...
Ouais, c'était un crosseur, là, tu sais.
Puis c'était
un peu un... En tout cas, bref,
lui, il avait ses petites trails, là là puis il connaissait assez de monde
bref il m'a signé
un contrat de distribution
avec Distribution Select
mais
les premiers albums
je pense les 10 000 ou
à peu près 10 000 premiers albums
j'ai pas eu une scène
de ça
c'est toi qui a fait tous les instruments
ouais, j'ai payé la production
j'ai payé le studio
non seulement j'ai pris tout le temps
de faire les arrangements
c'est moi qui a financé, c'est moi qui a mis le temps
pis lui il me l'a juste volé
il a signé son nom
pis lui il a ramassé l'argent sans me le dire
pis là quand je me suis informé de ça, il était fâché
de quoi tu te mêles, mêle toi de tes affaires il va te le dire quand il va ramasser l'argent sans me le dire. Puis là, quand je me suis informé de ça, il était fâché. De quoi tu te mêles? Mêle-toi de tes affaires.
On va te le dire quand il va avoir de l'argent.
Puis là, un moment donné,
je me tanne, puis là, je dis, OK, gars,
j'ai trouvé un autre gars qui voudrait
travailler avec moi. Je te remercie
bien gros, mais on ne travaillera plus
ensemble. Il fait, tu penses que c'est de même,
mais tu ne t'en iras pas. Je t'ai fait
signer, tu sais, l'affaire que je t'ai fait signer, que je t'avais
dit que ça ne voulait rien dire, que c'était juste pour aller chercher
des subs. Finalement, t'étais avec moi
à vie. Puis là, les cornes,
ils poussaient. Puis je voyais les flammes en arrière.
Puis je suis allé brailler à mon père
qui m'a dit, qu'est-ce que t'as fait?
Mon père est vérificateur comptable.
Il m'a dit, signe
jamais rien. Puis là,
lui m'a amené sur la brosse tard le soir.
Il a dit, c'est la date d'échéance.
Signe ça, ça veut rien.
Je pourrais pas demander mes subs si tu le signes pas.
On s'en fout, c'est juste du papier.
Puis moi, j'allais truster comme un épais. »
Fait que je me suis
fait voler mon premier
album là-dessus. Fait que
après ça, je fais
un deuxième album.
Je m'en vais dans un chalet.
Là, je veux faire un album double
avec encore plus de tunes,
des tunes en deux versions,
version rock avec du drum, de la bass, de la guitare électrique.
Finalement, il y a des problèmes électriques dans le chalet.
Ça ne marche pas.
Je fais le deuxième album.
Puis là, sans m'en rendre compte,
j'avais un truc homogène.
J'avais un truc qui avait un style particulier.
C'est un truc homogène j'avais un truc qui avait un style particulier c'était un vrai album ouais
je me fais remarquer par l'attribut
il me signe un contrat, il me dit on veut tes prochains albums
chez nous, je fais wow c'est super
là je vais pouvoir aller dans un vrai studio à Montréal
qui coûte cher, m'engager des musiciens
pis avoir plein de features
hot sur l'album
pis je vais faire un album de rock
fait que c'est ça que je fais.
Eux autres, ils me faisaient tellement confiance
qu'ils sont même pas venus en studio
écouter ce que je faisais. Ils attendaient juste de voir
qu'est-ce que j'allais leur ramener. Je leur amène ça, c'est fini,
écoute ça. Ils disaient, c'est pas du pépé.
C'est quoi ça?
Puis là, ça, ça me fâche.
Je fais, ouais, c'est pas du pépé. C'est du pépé.
Certains, c'est moi qui l'ai fait. Tout ce que je fais, c'est du pépé.
C'est moi, pépé.
Mais dans le fond, eux autres, ils avaient une vision marketing que moi, j'avais pas du pépé, c'est du pépé certain, c'est moi qui l'ai fait. Tout ce que je fais, c'est du pépé, c'est moi, pépé. Mais dans le fond, eux autres, ils avaient
une vision marketing que moi,
j'avais pas compris.
Ils avaient déjà plus vu
qui j'étais comme artiste que moi-même.
Puis moi, j'étais encore petit cul de région
complexée qui se laisse...
J'étais impressionné par le big boss,
Claude Larivé,
boss de la tribu.
Vu que j'étais impressionné,
je voulais faire le gars pas impressionné.
« Je m'en crisse si tu veux pas vendre mon stock.
Moi, c'est ça, puis c'est tout. »
Je l'écoute pas, puis je fais à ma tête.
Le prochain album,
je l'appréhende parce que le gars
avec qui j'ai tapé le troisième,
il me dit
« T'es-tu au courant du syndrome
du quatrième album chez les artistes?
Non, de quoi tu parles? Ça a l'air que
la plupart des artistes, quand ils ont sorti leur
quatrième album et que ça ne lève pas,
ils font une dépression.
C'est qui qui t'a dit ça?
Robert Langlois.
Mais il est super fin.
Mais c'est bien collant de dire ça à quelqu'un.
En fait, écoute, je pense qu'il m'a dit ça.
Dis ça à un dentiste ou dis ça à moi
que, tu sais, pour moi,
c'est intéressant, mais pour toi
qui es en train de faire ton troisième album,
c'est stressant.
Je vais le défendre, OK?
Sur le coup, moi, je l'ai trouvé épais comme toi.
J'ai fait comme, asti, voyons donc,
il m'a vraiment semé un stress, puis ça m'a pris des années
avant de repenser à cette affaire-là.
Puis à ce temps que je repense, je me dis
que probablement que lui, il pensait
que ça avait levé mon affaire.
Vu que j'avais signé ma compagnie
de 10 et que j'étais déjà distribué,
lui, il parlait de ça en disant
comme lui, il a déjà
fait son deuxième, ça a
pogné, il fait son troisième chez nous.
Lui, ça va bien, il s'en fout du quatrième
dans le fond, mais moi, c'était pas ça. Moi, je trouvais que ça avait pas
le vent encore assez. Moi, je voulais que ça lève encore plus.
Puis là, le quatrième, ça levait pas.
Qu'est-ce que je vais faire? Fait que le quatrième, qu'est-ce que je fais?
Je fais un album
de cover de chansons
françaises, en me disant
je vais me pratiquer à faire de la prod
rock, comme je veux que ça sonne, parce que
j'étais pas satisfait du son du troisième.
Puis, si ça punk pas, je vais pas le prendre personnel, parce que ça sera pas mes tunes. C'est aussi niaise veux que ça sonne, parce que j'étais pas satisfait du son du troisième. Pis si ça pogne pas, je vais pas
le prendre personnel, parce que ça sera pas mes tunes.
C'est aussi niaiseux que ça.
Fait que je fais Ghost Français, finalement,
hyper bien produit, TELUS m'appelle,
m'achète des tunes.
Pis là, je me dis, Kirstie, ça
pogne, fait que là, ça se peut, fait que là, je vais
faire mon autre album. Fait que là, je fais un autre album
dans six studios différents,
avec des chorales, des violoncelles,
je me paye la traite, ok,
finalement, l'album a les meilleurs critiques
ever, et là, on en revient
à ta question que tu me posais tout à l'heure,
c'est là que même si j'ai les critiques
les meilleures que j'ai jamais eues de ma vie,
les salles, elles ont jamais été aussi vides.
Parce que là, ça fait deux, trois albums
que le monde est comme
Claude Larivé, dans le fond, qui se dit « Chris, il est où, pépé? »
« C'est quoi, pépé? » « Il est où, pépé? »
On l'aimait, le premier, deuxième album,
ça en allait quelque part de particulier.
Puis là, c'est comme un
band de rock, comme il y en a d'autres.
Puis, tu sais, ça ne marche pas.
Puis là, Karine arrive dans le décor
puis elle me dit « Arrête de faire
de la musique pour ton père, puis fais-en pour toi. » Et voilà. Puis là, ça, ça me rent décor, puis elle me dit... Arrête de faire de la musique pour ton père,
puis fais-en pour toi.
Et voilà.
Puis là, ça, ça me rentre dedans.
Je fais, voyons, voyons, je veux pas de la musique pour mon père.
Puis je repense à ça, puis je fais...
Kallis a raison.
Ça a pris combien de jours
avant que tu réalises qu'elle avait raison?
C'est ça, une affaire de 20 minutes,
2 heures ou 20 jours?
Non, c'est plus une affaire de 20 minutes. Maintenant heures ou 20 jours? Non, c'est plus une affaire de 20 minutes.
Maintenant, c'est rendu une affaire de 2 secondes.
Ouais, c'est ça.
T'as-tu encore le réflexe de
« Voyons encore! » Ouais, t'as raison.
T'as-tu encore le « Voyons encore! »
Ouais, c'est sûr.
C'est en moi, mais
je me repugne juste plus vite.
Ça m'a pris vraiment 20 secondes
pour 20 minutes pour réaliser que
si tu avais raison,
que dans le fond, je voulais
me prouver à mon père que
depuis que je suis petit, mon père me fait écouter
du Led Zepp, puis Queen,
puis des... Surtout Queen,
qui sont des trucs hyper produits,
puis Pink Floyd, puis moi,
j'écoutais ça dans mon Walkman, puis je pleurais
en me disant, je serais jamais capable de faire
de Quid Boon même. » Finalement,
inconsciemment, j'essayais de le faire pareil
quand dans le fond, tout ce que j'ai à faire,
c'est du pépé et avoir du fun.
Le monde va en avoir.
Écrire des tunes pour moi.
Je m'en vais dans le sous-sol,
chez nous, dans mon studio, puis j'ai
tapé mon avant-dernière album.
Et là, ça a recommencé à remplir les salles parce que le monde fait « Hey, ça c'ai tapé mon avant-dernière album. Et là, ça a
recommencé à remplir les salles, parce que
on me fait « Hey, ça c'est du bon vieux, pépé,
classique, instantané, cool! »
Puis j'ai fait « Ben Christy, sais-tu quoi?
J'aime vraiment ça, faire ça. »
Fait que je vais refaire un autre album, exactement pareil,
mais je vais aller chercher de l'expertise.
Je colle mon chum Marc
Derry, puis je m'en vais m'installer dans son studio
chez eux à Montréal
puis là on a tapé le dernier album qui est le meilleur
à tous les niveaux
je trouve au niveau des paroles
la musique mais
la production, le son tout
fait que non c'est vraiment depuis
deux albums, depuis Karine que là
au début j'étais nouveau
fait que les salles étaient pleines parce que les nouveautés
le monde aime ça
mais après ça il y a eu un bout que Au début, j'étais nouveau. Les salles étaient pleines. Les nouveautés, le monde aime ça.
Après ça, il y a eu un bout.
Pas facile tout le temps.
Oui, j'ai eu des belles geeks tout le temps.
Assez pour me dire que je continue de faire ça dans la vie.
C'était plus houleux.
Depuis qu'Aryn est là,
c'est tout le temps cool.
Tout le temps. Ça arrive encore. Ça arrive à tout le temps mais non mais je veux dire
ça arrive encore, ça arrive à tout le monde
n'importe qui peut avoir une gig
qui est moins cool
on parlera pas de la
non on en parlera
parlez pas de quoi
la petite grenouille
mais non on en parlera pas
mais je retournerai plus jouer là
non mais je veux dire à un moment donné t'arrives dans un party d'université,
puis tout le monde est sous,
puis personne n'écoute ce qu'ils chantent,
puis les dudes, ils sont à côté sur le stage,
dos à lui, puis ils regardent les filles passer.
Lui, il est là, puis c'est pour moi,
t'es pas garant de la qualité de ton public.
C'est pas toi qui le vends bien en disant,
toi, tu vas-tu être bon?
Non, puis dans les vill villes le mot se passe
pis dans les coups que je suis allé
ben c'est ça
on demandait à du monde hey venez-vous au show
ah ouais cool pépé où c'est que tu joues
ah non moi je vais pas voir de show là c'est de la merde
ok c'est peut-être pas une bonne place
pour aller voir des shows
c'est un bord de chansonnier
c'est pas une bonne place pour aller voir un show de pépé
c'est-tu de chansonnier. C'est pas une bonne place pour aller voir un show de pépé. C'est-tu...
Tu sais, comme les...
Tes villes que tu marches le mieux,
c'est quoi?
C'est plus des régions.
Mettons, je dirais
c'est toutes les plus loin.
Lac-Saint-Jean, Abitibi, Gaspésie.
Quand je vois là, c'est la folie.
C'est vraiment tout le temps malade.
Mais tu vois, cet été,
on n'est pas allé si loin que ça,
à part à Robertval et à Mont-Laurier.
Et aussi à Chac.
Je veux dire, c'est trois shows sur tout mon été.
Partout où j'allais, c'était full cet été.
Le monde était au rendez-vous. Un moment donné, je me disais
« Ah, c'est parce qu'il fait beau.
Ah, c'est parce que... » Puis là, je rencontrais du monde
qui disait « Ah non, il mouille. »
Ben, ok, c'est parce que
il n'y a plus de Rockfest.
Il y a moins de monde, c'est à nous, au Rockfest.
Il y a plus de monde pour sortir.
Non, c'est pépé.
C'était vraiment bien l'été.
À Beaupré, à Sainte-Marie-de-Bosse,
à... comment ça s'appelait là?
La Bardasse.
Au Lac-Mégantic.
Au Lac-Mégantic, à Neuville.
C'était malade partout.
T'as de l'air...
T'as de l'air le genre de gars que t'as...
T'es confiant mais
tu perds ta confiance souvent
pas que tu perds ta confiance
mais au lieu de faire ah non Chris
c'est plein parce que c'est moi
tu trouves des raisons pourquoi c'est plein
c'est niaise, pis à l'inverse
je suis pareil, quand c'est vide
je me trouve des raisons pourquoi c'est vide
quand ça va pas bien je tombe optimiste
pis quand ça va trop bien
j'essaye de me calmer parce que Je me trouve des raisons pourquoi c'est vide. Quand ça ne va pas bien, je tombe optimiste. Quand ça va trop bien,
j'essaie de me calmer parce que je me fais peur.
Si je suis trop content,
je vais fesser le mur.
Ça va faire trop mal. Il faut que je me calme un peu.
Je dirais que je suis
un naturel optimiste
de base.
Mais
je n'ai pas tendance à me donner
le crédit tant peut-être,
tant que ça.
Puis toi, vu que ça fait sept ans,
au début, t'avais pas de confiance,
mais ça a pris combien de temps
avant que tu fasses, non, non, c'est ça
que je fais, puis je suis bonne là-dedans?
Je suis pas encore rendue.
C'est la réponse que j'attendais.
Je suis pas encore rendue.
Je me pose encore des questions.
Je me demande encore si je suis assez bonne.
Pas si je suis à ma place,
parce que j'aime vraiment, vraiment, vraiment ce que je fais.
Je ne changerais pas de place avec personne.
Mais là, le fait que je suis en épuisement professionnel
en ce moment, ça amène aussi d'autres questionnements.
Je suis assez bonne.
C'est tout le temps ça.
J'ai peur de ne pas être assez bonne.
Je ne suis pas assez bonne dans ma job.
D'un coup, je me désorganise totalement.
Non seulement, je ne suis plus une bonne gérante,
mais je ne suis pas une bonne mère
et je ne suis pas une bonne femme non plus.
Lui, il vient me taper sur l'épaule
pour me dire que « you made it ».
Tu es rendue, belle fille.
Puis quand t'es...
Moi, j'ai vécu une dépression
que là, je suis sorti.
Puis Pierre aussi,
il vient de sortir hier.
Hier. Hier.
Fini la dépression hier. OK.
Pour vrai.
As-tu un clic?
Je l'ai parlé avec Mike tantôt. Puis sais--tu quoi le clique? C'est que j'ai eu
une idée
ce que je n'avais plus
le goût de faire quelque chose
je fais ah j'ai le goût de faire de quoi
tu sais Pierre ça faisait deux ans
que mettons chaque fois que tu travaillais
tu travaillais
parce que ben ok tu sais il faut que
j'ai un enfant à nourrir
je gagnais ma vie
pis là c'était hier Parce que, bon, OK, il faut que j'ai un enfant à nourrir. Je gagnais ma vie.
Puis là, c'était hier, tu as fait,
OK, je vais faire un projet. En fait, c'est-tu sais quand?
Dimanche, j'ai écouté le sous-écoute
avec Charles Beauchesne et Catherine Éthier.
Puis j'ai texté ma blonde.
J'ai dit, « Christ que c'est bon,
puis Christ que je suis fier de travailler avec et pour Mike. »
Ça m'a comme craqué, comme...
Parce que tu sais, toi, quand tu m'as connu,
tu m'as vu dans mon pic de dépression, je pense, quand...
Bien, puis je te trouvais bon.
En buvant?
Oui. J'ai vu
que tu m'as dépassé en alcool.
Oui. Un soir, il est venu chez nous.
En fait, on a bu la même
affaire, mais je l'ai bu vite en crisse.
Puis là, il m'a dit...
Je venais parler avec lui quelques jours après, puis il m'a dit
« Ton problème,
c'est pas compliqué, c'est que tu bois comme un gars qui fait une dépression. »
Puis là, j'ai fait « Oui. C'est pas compliqué si tu bois comme un gars qui fait une dépression puis là j'ai fait oui
c'est exactement ça
tout ça pour dire que quand t'as une idée
j'ai écouté sous-écoute dimanche
puis j'étais vraiment fier
puis ça m'a fait comme tabarnak t'es chanceux
puis merci by the way
by the way
c'est vrai
c'est ça un ami
qui t'aide puis qui spot
que tu vois pas bien puis qui dit, Chris,
je vais t'aider, le vieux monsieur.
Moi, j'aime s'engager
des plus vieux, mais qui savent pas
la valeur du marché actuel.
Faut que je le paye des prix
des années 80.
C'est parfait.
Le salaire minimum, il est à 5,25.
Je vais te donner 6. Il m'a donné 6, moi, C'est parfait. Le salaire minimum, il est à 5,25. Je vais te donner 6.
Il m'a donné 6, moi, j'ai fait.
C'est malade.
C'est chanceux.
C'est chanceux.
Mais tu sais, quand tu es en...
Tu sais, je sais que burn-out puis dépression,
c'est pas la même affaire du tout.
Mais tu sais, tu n'as pas le choix.
Tu sais, il y a bien du monde que pendant le burn-out
qui peuvent faire, OK, là, je ne travaille pas. »
Mais toi, tu ne peux pas faire ça.
Si, mettons,
toi, tu ne travailles pas, ça veut dire
que lui, il peut juste...
Il pourrait créer
du futur contenu, mais...
Oui, c'est ça que j'allais dire.
Mais il n'y a plus d'argent qui rentre pour
payer votre loyer, vos...
C'est ça. Il n'y a plus de source de...
Ça abrique les sources de revenus pour un bout.
Non, mais ce n'est pas ça qu'on fait pantoute.
Je veux dire, je n'ai pas
arrêté de travailler.
Non.
C'est ça. On continue à faire des spectacles.
On continue à booker des spectacles.
On aurait pu faire ça.
On aurait pu dire, toi, fais ça.
Là, il en fait plus.
On en a discuté ce matin.
Il a dit, je vais faire plus de contenu,
je vais enregistrer mes nouvelles tournes,
puis le reste, on peut le mettre de côté un peu,
mais je ne peux pas tout mettre de côté, c'est clair.
Il faut que je délègue plus.
J'ai commencé à faire ça.
Mais j'ai surtout commencé, dans ma vie,
autant professionnelle que personnelle,
à repousser la pression,
que les gens te mettent sans le savoir.
Ils vont dire quelque chose.
« Hey, là, tu nous as pris en photo,
fait qu'on va avoir ça demain. »
Non.
Non.
Tu vas les avoir quand tu vas les avoir.
Puis là, ton texte de présentation que tu veux,
mais si tu ne l'as pas tout de suite
et que ça ne fait pas ton affaire,
écris-le.
Même avec les enfants, des fois,
quand ça devient un truc
trop...
Qu'est-ce qu'on fait dans trois semaines?
Regarde, moi, je suis en burn-out.
Tu t'en mettais-tu trop sur les épaules?
C'est ça qui a amené le burn-out?
Oui. J'ai une anxiété de performance
qui m'a été inculquée dans mes valeurs familiales.
J'ai ça depuis que je suis née, pratiquement.
De performer
et de montrer aux gens que ça va bien.
Que tout le monde soit
tout le temps content de ce que tu fais.
Les gens ne peuvent pas être tout le temps contents
parce que tu vas finir par faire
des affaires un peu croches parce que tu ne peux pas
tout faire parfaitement.
Après, c'est toi qui se sens mauvaise.
Fait que je pense que c'est ça.
C'est l'anxiété de performance.
Il faut juste tasser ça un peu.
À cause de toi, j'ai décidé aussi de faire attention,
d'être plus conséquente dans mes décisions, dans mes actes.
J'ai hâte du monde monde sans m'en rendre compte.
T'es un gourou, man.
On partit.
C'est ça.
Je peux juste donner mon opinion à tout le monde
et ça a l'air que le monde m'écoute.
On est là, on est trois.
Tu peux nous demander n'importe quoi
et on va le boire.
Parlant de ça... T, c'est pas vrai.
Ah, t'es con.
Tu veux-tu une bière?
Non, tu peux demander de la bière.
Je vais aller te chercher une.
Mais je peux texter.
Je vais texter, Luc,
on est rendu technologique.
Moi, je ne sais pas comment ça marche,
texter, j'ai 55 ans, je ne sais pas c'est quoi.
Tu sais, j'ai dit on est rendu technologique
parce que je vais texter.
Tabarnak.
Ça sonne vieux ça aussi de dire ça.
Je vais le dire devant tout le monde, Mike.
Moi, j'ai vu Mike dans un backstage
prendre son téléphone,
ouvrir sa lampe de poche pour éclairer sa montre
pour voir il était quel âge.
Ah oui!
Astuces, je me sentais en ce temps
j'ai vraiment fait, même pas ma montre
mais le côté qui marque
l'heure que j'ai fait ça
pour voir
il était quel âge
je vais juste, au lieu de
parler, je vais t'amener une
50 du frigidaire
et moi je vais parler avec les autres
non, non, non, ben non
Pierre vient de prendre ma place.
Regarde bien ça.
On parle de la secte, c'est ça?
On va parler de la secte à Mike.
C'est une bonne idée, ça.
Mais es-tu d'accord?
On peut parler de la dépression
entre trois.
Moi, ce n'est pas une dépression.
C'est le burn-out, genre.
Moi, j'aime bien que ça soit simple dans même la solution à une idée,
un projet.
De retrouver l'envie, comme la toune à Johnny Hallyday.
Laquelle?
L'envie.
L'envie.
Qu'on me redonne l'envie. Je ne trippe pas vraiment sa musique.
Mais c'est tellement beau de voir Karine
triper cette toune-là quand elle l'écoute dans le char.
Le gourou arrive. Le gourou arrive.
C'est fier, vu que tu as recommencé.
Ah, c'est vrai, j'ai recommencé.
Tu recommences légèrement.
Ah oui, on dit ça à 5 ans.
Mais,
tu vois ce que tu dis, Karine,
c'est que
toi, tu as un syndrome de tu veux
performer, on veut tous faire ça, mais tu ne te donnes pas le droit à l'air à toi.'as un syndrome de tu veux performer on veut tous faire ça
mais tu te donnes pas le droit à l'erreur
elle veut être parfaite dans tout
peux-tu résumer ça de même
c'est légitime aussi
pis t'es proche le pire
merci
mais tu sais
donne toi un break
t'as-tu tout le temps été de même
même quand t'étais jeune
moi mes parents se sont séparés, j'avais 10 jours.
Puis ma mère biologique, elle m'a dit toute ma vie que mon père était parti
parce qu'il ne voulait pas prendre ses responsabilités,
que si j'avais été un gars, il serait resté.
Elle t'a parlé.
Elle n'a pas de l'impression.
Oui, c'est ça.
C'est ça.
À partir de tout le temps, dans le fond, moi, je me suis dit,
t'es même pas assez bonne pour que ton père t'aime.
Si les autres ne t'aiment pas, c'est normal.
Si un gars qui te fesse en face, c'est normal.
J'ai accepté des choses que personne ne devrait accepter, dans le fond,
à cause de ça, parce que moi, je ne me sentais pas assez bonne.
Je devais être parfaite, je devais avoir des bonnes notes à l'école. Je devais être capable de démonter un moteur,
de le remonter, de changer un interrupteur.
Il fallait que je sois bonne dans tout.
Mais là, je le sais, même mon père.
Oui, c'est ça le pire.
C'est qu'après ça, tu as repris contact avec ton père.
Et ton père voulait être dans ta vie.
Mon père a toujours voulu être dans ma vie.
C'est vraiment ma mère biologique qui le tassait.
En te disant
qu'il ne veut rien savoir de toi.
C'est lourd à mettre
ses épaules
d'une petite fille
de 2, 3, 6,
9, 11 ans.
À partir du moment où je suis née,
c'est comme si sa vie a été gâchée.
Dans le fond, il aurait fallu
qu'elle me laisse là, mais elle n'a pas été capable
de prendre la pression sociale.
De se faire juger.
Oui, parce qu'une mère, ça ne laisse pas son enfant,
mais il aurait fallu qu'elle fasse ça.
Parce qu'elle n'était pas prête
à prendre soin de moi
ou je ne sais pas comment elle
était avec elle à ce moment-là.
Ça, ça m'appartient pas.
Mais je veux dire, j'ai été abandonnée émotivement
puis elle est partie avec moi pareil.
Fait que toute ma vie,
elle m'a toujours fait sentir que tout ce qui arrivait,
c'était de ma faute.
Je me rends malade parce que je travaille
pour te faire vivre.
J'ai pas de chum à cause que
j'ai un enfant, je suis une mère célibataire. Je peux pas sortir avec mes amis parce que t'es là. J'ai pas de chum à cause que j'ai un enfant je suis une mère célibataire
je peux pas sortir avec mes amis parce que t'es là
j'ai pas d'argent parce que l'école ça coûte cher
fait que
à un moment donné c'est clair que ça devient lourd
pis là mon anxiété de performance
vient probablement de là
parce que moi je voulais prouver aux gens qui m'aimaient
que j'étais parfaite
pis lui c'est la première
personne qui me voit
comme je suis. Il connaît tous
mes défauts. Puis
plus que moi. Puis des fois, c'est lui qui me met
en face. Puis là, je trouve ça tough
parce que je me dis, voyons,
il m'aime pareil.
Mais ça doit être parce que j'ai d'autres
qualités.
C'est que tes qualités sont
plus fortes que tu penses. Puis sont plus importantes que tu penses. Puis c'est que tes qualités sont plus fortes que tu penses
sont plus importantes que tu penses
pis c'est ça moi j'essaye de
j'essaye de focuser
ses forces ces temps-ci de se dire justement
on peut pas être bon dans tout pis de toute façon
des fois c'est même pas d'être bon
c'est pas parce que t'es bon dans quelque chose que t'aimes ça faire ça en plus.
Mais toi,
en plus, qu'est-ce que t'aimes faire le plus?
T'es vraiment bonne
là-dedans.
Fait que, je me dis,
moi, je me dis, concentrons-nous là-dessus
puis délégons
pour le reste parce qu'il y a
du monde bon dans tout.
Ma dépression
m'a appris
à déléguer, j'étais quelqu'un
que j'avais vraiment de la misère à déléguer
puis je pense
moi j'appelle ça une dépression
je sais que c'est une dépression
mais il y a peut-être du burn-out aussi
mélangé
mais aussitôt que j'ai commencé à déléguer
là je travaille plus que j'ai jamais
travaillé de ma vie, mais j'ai l'impression
que je fais rien. Parce que je fais
juste mes shows, puis mes
podcasts. That's it.
Je fais rien d'autre. Mais avant,
je faisais...
Mais mettons...
C'est quand même quelque chose.
C'est quand même du stock. Mais avant, des fois, je gossais
sur des hosties d'affaires
qu'on sent contre-torche, que j'aurais pu...
Ça leur a été tellement facile de le mettre
dans le cours de quelqu'un
qu'eux autres, c'est leur job.
Mais moi, je me disais, non, non, je veux savoir.
Mettons, juste changer quelque chose,
on va dire, pour le podcast.
Au lieu de faire, ça change telle couleur
comment on change la couleur de ça
là j'allais voir des tutorials
là je l'essaye, ça marche pas
je download un programme
je download un tutorial
je vais avoir un tutorial pour apprendre
ce programme là
45 jours,
au lieu de juste faire,
« Hey Pierre, le logo orange,
peux-tu le mettre noir? »
Que lui, il sait déjà comment,
il va faire, « Ah oui, je vais le mettre noir. »
C'est exactement ça.
Oui, je suis exactement comme ça.
Mais je pense que c'est normal,
c'est parce que vous êtes capable
de vous maîtriser chrissement bien
ce que vous faites.
C'est ça.
Tu te dis, pourquoi je demanderais à du monde?
Vous le maîtrisez très bien ce que vous faites.
Oui, mais c'est qu'on va se suicider.
Non, non, non.
On aimerait ça qu'à 48 heures
par jour, on va voir ça faire dans 4,
mais on ne peut pas.
C'est une crise de bonne idée de déléguer, mais avant que tu délègues,
tu te dis,
je suis capable. Sinon, je vais l'apprendre.
Parce que vous n'êtes pas des paresseux, c'est tout.
Moi, mon ami Marc Boisleur
me disait dans le temps,
il disait, on passe 95% de notre temps
sur le 5% le moins important.
C'est vraiment vrai.
Je trouve que... Puis aussitôt que
tu dis toutes les affaires
que... Puis moi,
je suis plate là-dessus. Des fois, il y a des petites
affaires qui me gossent.
Je sais qu'on s'en contre, Chris,
mais ça me gosse. Puis là, j'essaie
de travailler là-dessus, de faire...
On s'en crisse. Ça n'a aucune
importance dans la vie de
personne. Pourquoi toi, ça te gosse?
Je ne sais pas pourquoi je suis de même,
mais j'essaie de travailler là-dessus.
Il faut. Il faut. je sais pas pourquoi je suis de même mais j'essaie de travailler là-dessus il faut
il faut
moi j'ai-tu ce problème-là?
pas tant
non
moi j'aime bien ça
faire ça dans le cas où je suis bon
pis
il y en a tellement d'affaires
je fournis déjà pas
quel autre talent que t'as? faire à manger c'affaires que je ne fournis déjà pas quel autre talent que tu as
faire à manger
c'est vrai que tu fais bien à manger
je sais bien
ranger la maison, laver le plancher
faire la vaisselle
je ne sais pas
consoler les enfants
m'excuser quand je me suis trop fâché
les deux vous êtes bon avec les enfants merci, ça doitcuser quand je me suis trop fâché. Les deux, vous êtes bons
avec les enfants.
Merci. Ça doit être pour ça qu'ils sont bons, nos enfants.
Probablement.
On a vraiment des bons enfants.
Merci.
On essaie de faire du mieux
qu'on peut.
Dans le fond, c'est quand on se compare
qu'on se...
C'est délicat de dire ça.
Moi, il y avait clairement des patterns
que je voulais pas répéter.
En ce temps-là, t'es peut-être plus à l'écoute de tes enfants.
J'ai eu Yann, j'avais 20 ans.
À 20 ans, tous tes amis sont partis avec le sac à dos.
Ils voyagent partout dans le monde.
Toi, t'es tout seul à la maison avec ton bébé.
Ça change ta relation avec cet enfant-là.
Je pense aussi,
comme Stéphane Fallu,
il a une enfance difficile.
Ça fait de lui un bon père.
Je pense qu'il y a deux affaires qui arrivent
quand tu as une enfance dure. Soit tu répètes
les erreurs du passé,
ou tu fais tout pour
que ça casse. Je vois que c'est ça que toi, tu as fait. tu fais tout pour que ça casse là.
Je vois que c'est ça que toi,
tu as fait. C'est ça que Fallu a fait.
Mais toi,
tu as eu une enfance facile.
Oui, je dirais ça.
En même temps, on parle de mes parents hier.
Non, non,
j'ai eu une enfance
facile.
Moi, je suis gâté. Je n'ai jamais eu
faim. J'ai tout le suis gâté. Je n'ai jamais eu faim.
J'ai tout le temps été aimé.
Mon père, c'est
par maladresse, je pense que
des fois, il faisait de son mieux.
Mais juste parce qu'il avait tellement peur
de voir son fils se ramasser dans la misère
en faisant un métier incertain
comme de la musique.
Il faisait tout pour me faire peur
et me dire, fais-toi un plan B.
Tout d'un coup, ça ne marche pas.
Parce que pour un, dans sa tête,
c'est sûr que ça ne marchera pas.
Quand il va s'en rendre compte,
ce serait plate qu'il se ramasse le bec à l'eau.
Mais tout ça, c'est de l'amour.
Mes parents m'aiment.
Mes parents s'aiment.
Ils sont encore ensemble aujourd'hui.
Je veux dire, oui, oui,
c'est des bons
guides, ils m'ont donné des bonnes valeurs, puis je me suis
tout le temps senti aimé. — La musique
pour des parents, ça doit être la
job la plus
stressante, surtout un gars comme
ton père, qui fait une job
très... — Très terre-à-terre,
administrative. Mais écoute,
mon père, il a
poussé du crayon dans les premières
années de sa carrière, mais
vite, il s'est fait reconnaître comme étant
quelqu'un qui avait
vraiment un potentiel au niveau
humain.
C'est un gars de PR.
C'est un gars de représentation publique, mais aussi
comme spécialiste, de faire des évaluations.
Au lieu de... C'est pas un gars
de papier et de virgule.
Lui, il va t'évaluer
ça en gros.
Quand tu fais la grosse job pour arriver à la virgule,
tu te rends compte que Christy,
le bonhomme, n'était pas loin.
Il a une vision, il a une compréhension
des modèles d'affaires
de toutes sortes.
Lui, c'est ça. Quand il a vu que je voulais m'en aller
en musique, ça le décourageait.
Il disait, voyons, je travaille fort
pour vous offrir
un certain
confort. Tu es supposé
prendre goût à ça. Après ça, te donner
moyen de conserver ça.
Là, tout se fait te ramasser
dans la dèche
en faisant de la musique avec ton band
de punk. Parce qu'il faut dire, dans le temps,
j'avais rien pour le rassurer.
J'avais un band de punk qui s'il faut dire, dans le temps, j'avais rien pour le rassurer quand j'y repense.
J'avais un band de punk qui s'appelait Flying Vomit.
On jouait dans le
sol à côté. Quand on faisait
des shows, c'était dans les parties de sous-sol
ou au bord du coin.
C'était sûr que lui,
il me voyait rien que m'en aller
dans le dallo quand j'y repense.
Moi aussi, je capotais à sa place.
Est-ce que vous aviez fait le show
des Denis?
Oui, pour le talent, Music Plus,
avec Isabelle Desjardins aussi,
qui était animatrice
aussi du show.
Je pensais que c'était juste les Denis.
Les Denis, puis Isabelle Desjardins.
Les Denis, c'était eux autres qui étaient vraiment en studio.
Puis Isa, elle, elle faisait plus
la vraie animation. L'animation. Non, mais c'était eux autres qui étaient vraiment en studio. Puis Isa, elle, elle faisait plus... La vraie animation.
L'animation.
Non, mais c'est vrai.
Oui, oui, mais c'était ça.
Puis elle faisait les liens,
mais elle était là, mettons, aux auditions.
Puis les trucs plus pour créer les liens.
Les derniers étaient plus là
comme pour être drôles, dans le fond.
Puis oui, c'est ça.
Il y avait Isa qui taitait la patente.
Ça, quand vous aviez fait ça
est-ce que ça l'a amené de quoi?
non
ben tu sais
oui puis non, dans le sens que ça nous a pas
amené d'opportunités, ça a pas
débloqué des sources de revenus
qui ont fait que, hé, on va faire ça
dans la vie
le nom, une flingue
vomite, le monde s'en rappelle encore, parce que le nom il est assez pour faire ça dans la vie. Le nom Flying Vomit,
le monde s'en rappelle encore
parce que le nom est assez frappant.
C'est un drôle de nom.
Le gars qui a décidé de ce nom-là,
il n'était même plus dans le band.
C'était Patrick Renaud que je salue d'ailleurs.
Lui, il était rendu à Montréal.
Nous autres, on était encore à Saint-Augustin
dans le coin de Québec.
Mais c'était lui qui disait « on devrait s'appeler Flying Vomit
pis j'ai dit mais voyons donc ça se fait pas
s'appeler de même pis il dit ben justement
lui il pensait que c'était
une idée de génie pis moi
je suis bien influençable
pis j'étais là ben sais-tu que
c'est vrai, vu que ça se fait pas
on va le faire parce qu'on va être les seuls à ces games
d'avoir un nom débile de même mais il reste que bon c'est pas. Vu que ça se fait pas, on va le faire parce qu'on va être les seuls à ces games d'avoir un nom débile de même.
Mais il reste que
c'est pas très commercialisable.
Flingue vomite. Puis en plus qu'on chantait en français,
on aurait dû s'appeler Vomis volant.
Vomis volant, ça aurait été cool aussi.
Mais c'est pas très
vendeur non plus. C'est dur de passer
à S&Q avec Vomis volant.
Mais c'est ça.
Mon père, il était bien stressé. Ça s'est mieux avec vos mi-volants. Mais c'est ça, mon père était bien stressé.
Ça s'est mieux passé
à partir du moment
où il a laissé son ancien gérant.
Je suis devenue sa gérante.
Moi, je ne connaissais rien, pas en tout.
Puis lui, il nous avait aidé dans le processus
de quitter.
Oui, c'est ça, parce que ça a été
compliqué et déplaisant.
Mais vu qu'il était déjà impliqué dans ce processus-là,
il a dit, bon là, vous autres, vous incorporez,
c'est compliqué, après, se désincorporer,
on voit que ça ne fonctionne pas.
Moi, j'ai déjà une compagnie incorporée,
donc je pourrais être le président de votre maison de disques.
Puis là, on a rapatrié tout le catalogue au complet
dans notre maison de disques à nous, puis c'est lui qui gère la maison de disques. » Puis là, on a rapatrié tout le catalogue au complet dans notre maison de disques à nous.
Puis c'est lui qui gère la maison de disques, en fait.
C'est ça. C'est mon père, le président de ma compagnie de disques,
dans laquelle il y a tous mes albums, puis c'est tout.
Puis c'est ma femme qui me gère.
Ça fait que c'est rendu très familial.
C'est très simple.
C'est le pépé et le fils.
Mais tu sais, je veux dire de quoi,
mon père,
c'est sûr qu'il y a eu
un plus dans
la confiance depuis
que tu es là, mais même avant ça,
quand je suis parti de chez mes parents,
premièrement,
j'ai gagné
cégep en spectacle en
2002
à Jonquière.
Mon père est monté sur scène.
C'était dans le temps de l'impôt.
Il n'était vraiment pas supposé être là.
Il est monté sur scène avec toi
quand tu as gagné?
Quand j'ai gagné, il me remettait des cartes avec le chèque.
On prenait les photos avec
les représentants des différents
organismes qui donnait les photos avec les représentants des différents organismes
qui donnaient les prix,
pas les subventions, mais les prix.
Puis, fait que là, il invitait les parents
à monter, fait que là, ma mère,
mais mon père, tu sais, il vient,
puis je l'ai pris dans mes bras,
tu sais, devant tout le monde. Pour la première fois,
j'ai jamais pris mon...
Moi, le papa puis le fils qui se prennent
dans le bras, dans ma tête tête à ce moment-là,
c'était juste d'un film,
que tu voyais ça à la fin des films.
Bon, OK, c'était une affaire de vue.
Puis là, j'ai décidé de me payer un film
avec mon père.
Finalement, ça a été le premier hog sincère
d'une longue série.
Puis après ça,
j'habitais déjà plus chez mes parents.
Puis après ça, un an, deux ans, trois ans, quatre sais, j'habitais déjà plus chez mes parents puis après ça, ben, un an,
deux ans, trois ans, quatre ans, j'ai jamais
demandé une scène. Fait que,
je pense que c'est le côté monétaire,
c'était ça qui stressait mon père. Mon père,
il voyait que, regarde, j'étais capable de mettre du gaz dans mon char,
je demandais pas une scène, j'étais heureux.
Fait que déjà là, il était
déjà plus en mode
ça va
aller, tu sais », acceptation,
mais je veux dire, il ne faisait plus du le serre.
Non, mais je pense que ce qui le dérangeait un peu,
c'est que tu es un parent, tu veux que ton enfant s'aille bien,
puis tu essaies de le guider pour ne pas qu'il fasse les mêmes erreurs que toi.
Puis là, on arrive dans un domaine où il ne connaît rien.
Oui.
La musique, c'est ça.
Il se disait « si il est dans la marde, je ne pourrais rien faire pour lui ça il se disait si il est dans la marde je pourrais rien faire pour lui
puis là finalement
il était dans la marde puis
il pouvait faire quelque chose pour lui
puis après ça il nous a aidé à démêler la Soproque
la Sagan, la Sodrac, toutes ces patentes
là, fait que là il a vu
ok moi je peux encore être utile
là dedans
est-ce que 100%
votre maison disque là a 100% de votre
catalogue? Oui, on a tous
les albums de Pépé, mais
on n'a pas d'autres artistes pour l'instant
encore. Ça, c'est une affaire qui vous
intéresse? Vraiment.
Moi, j'ai
la prétention d'avoir
du goût.
Oui.
Non, mais oui.
Non, mais c'est ça.
J'aimerais ça. Mais là, pour l'instant,
je ne fournis déjà pas à faire du pépé.
Mais je me dis,
éventuellement, oui,
rapatrier les gens,
les jeunes qui se font
pas remarquer ou
les moins jeunes que le monde
n'a pas surmarqués, puis les amener
chez nous, puis faire, on va faire des collaborations,
on va faire des trucs ensemble, puis taper ça
chez nous, puis faire des
trucs particuliers
puis vivants, puis différents,
puis le fun.
Puis offrir un service qui est respectueux
de l'artiste aussi. Je veux dire,
ça n'a pas de bon sens de prendre
50% des droits de production de quelqu'un
qui a payé toute sa prod
parce que tu lui offres
une visibilité que tu ne lui offres pas
en bout de ligne.
C'est d'arriver à monter un modèle
qui serait viable autant pour nous
que pour l'artiste, pour que tout le monde trouve son compte,
pour que tout le monde soit content
et qu'on offre la meilleure
visibilité, mais aussi le meilleur accompagnement
dans le processus.
C'est qui, en ce moment,
vous autres, vous êtes indépendants,
mais mettons, des labels,
c'est lequel
le meilleur au Québec?
Le meilleur label au Québec?
Tu sais, pour...
Je sais que ça dépend, il y en a
que c'est super commercial on peut pas le dire
ça dépend des artistes
Marc Derry est avec Audiogramme depuis
20 ans, il est heureux
ça va super bien
tu as Jesse Fush chez Slamdisc
lui il signe des gens qui n'auraient jamais
été signés ailleurs
parce qu'ils font quelque chose qui est vraiment plus hors format
puis il réussit très bien
à les faire sortir,
à leur faire faire des shows, à les faire passer à la radio.
Ce gars-là, il a une acuité pour voir qu'est-ce qui peut se développer.
Puis, il est super bon pour faire des vidéoclips,
des trucs comme ça aussi.
Ça fait que sur le visuel, il est super présent.
Je pense que c'est une bonne compagnie, vraiment.
Il y en a plusieurs, en fait.
Puis, tu sais,
chaque compagnie de disques
a ses qualités puis ses défauts.
Je pense qu'il faut que tu aies un fit naturel
avec ton artiste aussi. Tu sais, les
trois accords sont avec la tribu. Ils sont
super contents, ça va super bien.
Je veux dire, la gang chez Indica sont
vraiment en ce moment aussi.
La tribu, clairement, je pense qu'ils font
une bonne job pour ce qui est
des cow-boys et des trois-à-quatre
de la plupart des artistes.
Mettons, si tu avais un conseil
à donner à
le pépé de 19 ans,
mettons, si tu repartais
ta carrière-là,
c'est vers où
que tu l'enlignerais?
Le même conseil que t'a donné à Bob.
Oui, j'aurais pu dire ça.
Quand j'ai...
Bob Sennett avait sorti son premier album
pis il y avait
pas de compagnie de disques, pis on avait
des amis en commun. Moi, je le connaissais
pas encore, pis
lui était fan de Pépé.
Il disait justement, Pépé, il pourrait peut-être me conseiller.
Tu pourrais-tu lui demander de m'appeler?
Je l'inviterais à souper et demander
ce qu'il m'a fait avec cet album-là.
On arrive au Victor
à Québec, une bonne place à burgers.
Mais celle-là, c'est la rue Saint-Jean.
C'est vraiment...
C'est pas vrai.
Celle-là, elle est cool aussi. Moi, j'aime bien la rue Saint-Jean. Celle-là, sur le boulevard Ramel, elle est dégueulasse. C'est vraiment, c'est la Victor-Saint-Jean non mais c'est pas vrai, celle-là à l'autre il est cool aussi, mais moi j'aime bien
celle-là sur le boulevard Amel, il est dégueulasse
c'est pas vrai
je suis allé, c'est vrai
boulevard non mais c'est pas
ok mais il y en a un autre qui est pas bon aussi
parce que moi, tu sais ils ont gagné
le prix l'année passée du meilleur
burger à Québec, qui s'appelle
c'est un burger vegan, fait que moi
quand j'ai appris ça, si je m'en vais à Québec j C'est un burger vegan. Moi, quand j'ai appris ça, je m'en vais à Québec.
J'en mange un dans le Victor,
dans la pyramide. Je capote.
Il est super bon, le burger. Ce n'est pas le meilleur
burger à Québec.
C'est d'un bon pareil.
Ils ont donné ce prix-là
à ce burger-là, vu qu'être
vegan, c'est tendance.
C'est un excellent burger. Vraiment bon.
Après, moi, j'en parle
à toute mon équipe.
Il faut aller là demain. Puis là,
en partant de Québec, on arrête
sur le boulevard Hamel.
Puis là, il était pas bon.
Puis j'étais déçu. Puis là, j'essayais de dire
à la serveuse, j'étais comme, il est pas bon le burger.
Puis là, elle m'expliquait,
c'est pas tout le monde qui aime ça, la bouffe
vegan. Puis j'étais comme, je suis vegan
puis j'en ai mangé un hier.
Le même.
C'est comme si j'achetais des jeans Levi's
puis je fais, ouais, je les aime pas.
Ouais, c'est parce que c'est des Levi's.
C'est de même. Chris, j'ai 22 paires de Levi's.
Je sais c'est quoi des Levi's.
Mais c'est ça l'affaire, quand tu délègues.
Non pas quand tu délègues, mais tu sais,
quand tu franchises tes affaires. Tu veux que je délègue ou tu veux pas que je délègue? Non, c'est ça. On s'est tu délègues non pas quand tu délègues mais tu sais quand tu franchises tes affaires
hey tu veux que je délègue
ou tu veux pas que je délègue
non c'est ça
on sait plus
non mais je sais plus
quoi penser
parce que tu sais
t'as regardé ça
t'sais parce que
la Saint-Jean
sur la rue Saint-Jean
c'est le premier
pis moi à toutes les fois
tu sais je vais là
peut-être 5-6 fois par année
à toutes les fois
c'est tout le temps
c'est la coche
pis je suis allé à d'autres
pis c'est comme
une fois sur deux
pis moi je suis allé à la pyramide pis la première fois que je suis allé dans un autre que c'estest comme une fois sur deux puis moi je suis allé à la pyramide
puis la première fois que je suis allé dans un autre
que c'est à rue Saint-Jean c'était à la pyramide
il avait brûlé ma boulette mais solide
de la viande brûlée ça goûte vraiment dégueulasse
puis en tout cas
j'étais un peu déçu puis le service était moyen
comparé à l'autre place que c'est malade
bref on retourne à...
oui tu capotterais ça rue Saint-Jean puis c'est malade. Bref, on retourne à... Je capotrais sur la rue Saint-Jean. Oui, tu capotrais sur la rue Saint-Jean.
C'est beau. Le staff est cool.
C'est vraiment très cool comme place, le Victor sur la rue Saint-Jean.
Qu'est-ce que tu as fait que tu as arrivé au Victor
avec Bob? Je suis avec Bob. Je parle le burger
habituel. La même chose que d'habitude,
M. Pépé, je fais oui. Puis là, il m'amène
mon burger méditerranéen.
Très bon. Non, OK, c'est beau, j'arrête.
Fait que là, Bob,
il dit, j'ai un album, je sais pas quoi faire avec ça.
Je dis, ben,
une chose est sûre, c'est
va pas porter ça aux compagnies de disques
à Montréal
qui se calissent de toi, qui savent pas
t'es qui, qui vont te mettre en-dessus de la pile.
Parce qu'ils savent pas comment te vendre.
Parce qu'ils savent pas comment te vendre, tu sais, parce que,
tu sais, c'est ça, tu sais, je comprenais ce qu'ils ne savent pas comment te vendre. Parce que c'est ça.
Je comprenais ce qu'il faisait.
C'était particulier.
Bob, c'est Bob.
C'est un gars qui parlait d'affaires
que le monde ne parlait pas encore dans les chansons.
Il est allé exploiter un créneau qui était inexploité.
Il a fait chanter en français des gars
qui allaient juste voir Metallica une fois par trois ans.
Qui ne sortaient pas, qui n il allait pas voir de spectacle,
il écoutait pas de musique francophone.
Puis là, tout d'un coup, ces gars-là,
ils étaient dans son show et ils connaissaient toutes les paroles
de toutes les tonnes parce que...
C'est vrai. Il a vraiment créé un public de...
C'est ça, du monde qui avait pas
pensé à cette option-là de,
au lieu de payer 500$
pour acheter deux billets pour aller voir
Guns N'Roses
ou Bon Jovi ou Metallica
ou ACDC, toutes des bonnes bandes
mais ça coûte cher
à la place je m'en allais voir dix fois
Bob, à chaque mois on part
une fin de semaine découvrir des nouvelles places
du Québec que j'avais jamais pensé aller voir
puis tu vas dans les petits shows, tout le monde chante
c'est le fun. Moi c'est vrai qu'il y avait un public de road trip
Ah vraiment? Mais ça c'était pas encore arrivé il commençait donc, puis chante c'est vrai qu'il y avait un public de road trip ah vraiment
mais ça c'était pas encore arrivé
il commençait donc, puis il dit qu'est-ce que je fais avec ça
j'ai dit écoute, fais le plus
que tu peux faire tout seul
puis quand t'auras pas le choix
ben là tu délègues
puis délègue pas, t'es mieux d'engager
un gérant, un chum qui a jamais fait ça
de ta vie mais qui va te vendre comme si t'étais le king
que d'essayer d'aller trouver quelqu'un un gérant, un chum qui n'a jamais fait ça de ta vie, mais qui va te vendre comme si t'étais le king,
que d'essayer d'aller trouver quelqu'un parce qu'il a
un gros nom, puis tu dis « lui a ce gros nom-là,
ça marche, peut-être que moi ça pourrait marcher comme le gros nom. »
Non, il est déjà occupé
avec le gros nom, il ne s'occupera pas de toi.
Fait que trouve-toi
un gars que toi, tu vas être
son gros nom à lui, puis qu'il va te rendre là.
Puis un an et demi
après, c'était moi qui l'appelais pour dire,
« Hey, viendrais-tu super chez nous? J'aurais besoin de conseils. »
Parce que là, tu fais jeudi, vendredi, samedi, 52 fin de semaine par année,
t'es jam-pack tout le temps, tout le monde capote.
Viens chez nous, explique-moi ça.
Puis là, il est venu, puis il m'a dit,
« J'ai remarqué ça, pépé, t'as pas de logo, man.
Ton nom, pépé, il est jamais écrit de logo ton nom pépé il est jamais écrit pareil
puis là il me nomme
Metallica man
et CDC, tu vois une affiche
tu vois l'affaire avec les flèches
de chaque bord du M
puis du A, t'as même pas le temps de lire
tu sais que c'est une affiche de Metallica
ça te prend un logo, prends cette carte là
ça c'est mon chum, c'est lui qui m'a fait mon logo
lui pense à ce que tu veux dis ça puis il va te prend un logo prends cette carte là, ça c'est mon chum c'est lui qui m'a fait mon logo pense à ce que tu veux, dis ça et il va te faire un logo
ça a parti avec ça
je m'en allais avec ça
pourquoi je parlais de ça
c'est vrai, la fin de Metallica
tu pourrais écrire Margarine
avec cette fente là
c'est un hommage à Metallica
exactement
ou faire un t-shirt
c'était vraiment la mode des années 90
on dirait que c'était McDonald's
c'était marqué marijuana
je sais pas
les punkers des années 90
moi qui se modifiais un logo
c'est ça
au lieu de Adidas c'était Adidash
ça me surprend qu'il y ait personne
qui a fait
j'ai acheté l'autre fois un t-shirt c'était Adidas. Ça me surprend qu'il n'y ait personne qui a fait... Tu sais, j'ai acheté l'autre fois
un T-shirt
de... C'est les gars de Kiss.
C'est marqué genre
Foreigner ou Led Zeppelin.
Mais de faire un Metallica
avec cette fente-là, mais que
trouver un band un peu baboche
à cette époque-là.
Je ne sais pas, c'est qui qui a commencé à qu'aime?
Megadeth. Ce qui serait vraiment drôle, c'est qui qui a commencé à la cam? Megadeth, ce serait
vraiment drôle, c'est tu mets
Megadeth, tu mets Megadeth, tu marques
Metallica, c'est sûr que ça ferait réagir
en malheur. Tu mets pas le thé.
Il y en a bien qui sont soit un, soit l'autre.
Mario Pelchat, pas de thé.
As-tu
de bons t-shirts?
Mario Pelchat, c'est exactement
le même mot, regarde regard que Metallica.
Tabarnak!
Elle est forte.
En un mot, Mario Pelchat.
Ça va être dans le mur.
Tu nous écoutes, je vais t'envoyer des droits de suite.
C'est insultant, Mario Pelchat.
Je n'envoie pas de droits de suite à lui, mais à toi.
Ce n'est pas son idée.
C'est à lui de s'appeler Mario. C'est ses parents
qui l'appellent de même.
Mais ouais.
Le conseil qu'on donne,
parce que dans le fond, on le donne ce conseil-là.
On rencontre plein de gens. Moi, j'ai des gens
qui m'écrivent.
Pourrais-tu me prendre en gérance?
Pourrais-tu m'aider? Signes-tu des nouveaux artistes?
Le conseil que je donne tout le temps,
c'est produis tes affaires.
Ah ouais. Il va pas y avoir une compagnie
qui va produire tes affaires, puis qui vont,
ça va te coûter 25 000 piastres,
ils vont reprendre leurs 25 000,
ces albums qu'on vend plus de toute façon, tu sais.
Puis après ça, ils vont ramasser
la soproque, puis là, t'auras même
plus le droit, puis après ça, ils vont te tabletter,
puis tu vas être poigné là, tu sais. Je veux dire,
fais tes trucs toi-même, produis tes affaires. C'est plus de travail, ça prend plus de droit, puis après ça, ils vont te tabletter puis tu vas être pogné là. Fais tes trucs toi-même, produis tes affaires.
C'est plus de travail, ça prend plus de temps,
mais après ça, ça t'appartient
puis ça dure plus longtemps.
Est-ce que vous avez l'impression que le monde,
on dirait, sont trop pressés
parce qu'ils voient la musique
de, mettons, la manière
c'était, même les jeunes
qui n'étaient même pas vivants à cette époque-là,
mais qu'on a l'image de...
Tu as le gros producer qui te signe.
Tu signes, tu es dans un jet privé,
tu remplis le forum.
Mais ce n'est plus ça, la réalité.
Même chose en humour.
On parle tout le temps que l'humour...
On est chanceux.
C'est plus facile de vendre des billets d'humour
que de vendre des billets de musique, mettons.
Mais c'est plus facile
comme c'était. Je connais tellement
d'humoristes qu'ils n'arrachent
en esti. Puis quand ils entendent
les phrases, le monde dit
« Ah, les humoristes sont tous riches. »
J'en ai une crise de gang de chums qui sont pauvres
en tabarnak.
Mais j'ai l'impression que le monde,
les jeunes...
Trop pressé
il cherche le raccourci tout le temps
il y en a pas de raccourci
il y a beaucoup d'affaires aussi à télé
de Star Academy, de la voix de succès instantané
qui défase
tout
c'est la même affaire que Walt Disney
je veux dire moi quand j'étais petite
Walt Disney me vendait que j'allais rencontrer
un prince charmant, que j'allais me marier
pis que j'allais avoir beaucoup d'enfants.
Tu n'es pas loin.
Ça a été long, mais je le trouve.
Oui.
Maintenant, c'est fait.
Tu as les cheveux de princesse et tu as rencontré
Pépé. Tu viens un peu
tard. Finalement,
je veux dire, Christy, ça a pris du temps.
Ça n'arrive pas comme ça. La musique,
c'est pareil. Puis Star Academy,
puis la voix,
c'est un raccourci.
Ça fausse la réalité.
Oui, en général, ça peut être
bon pour certaines personnes.
Oui, il y en a qui ne peuvent pas
faire tout.
Peux-tu parler de Diane Ousfraim?
Vas-y.
C'est un bon exemple, je pense.
Luc Plamondon, j'ai fait un atelier d'écriture
avec lui l'été passé à Saint-Raymond.
Il parlait de Diane Ousfraine,
comment elle, c'est une interprète extraordinaire,
mais ce n'est pas elle qui compose,
ce n'est pas elle qui écrit.
À un moment donné, elle arrivait,
puis là, c'était en train de lever son affaire.
Mais là, elle n'avait pas de hit.
Elle débarquait chez Luc,
puis elle dit, Luc, écris-moi de quoi, fais-moi de quoi, ça me paraît être là. Elle, elle n'avait pas de hit. Fait que là, elle débarquait chez Luc, puis elle dit,
Luc, écris-moi de quoi, fais-moi de quoi, ça me prend un hit.
Elle, elle ne pouvait pas se dire,
je vais en écrire un,
parce qu'elle se dit, moi, ça ne sera pas bon.
Ça ne sera pas bon, ça n'a rien, je m'y penche.
Tu vois, elle était vraiment plus apte à déléguer.
Au lieu de dire, si je vais écrire un hit,
elle, elle savait ou elle pensait savoir
qu'elle ne pouvait pas le faire.
Puis elle dit, toi, fais-moi un hit.
Moi, je vais la chanter comme personne va la chanter,
mais toi, fais-moi une toune que personne pourrait écrire.
Mais t'sais, au moins, t'arrives avec un jet, là.
T'sais, t'arrives, tu dis, j'ai écrit quelque chose,
veux-tu m'hitter? Je sais pas si ça se dit.
Mais Éric Lapointe, il a fait la même affaire
avec Roger Tabra, t'sais.
Il fait l'histoire de n'importe quoi.
Eh non.
T'sais, il cogne à la porte chez Roger Tabra.
Roger Tabra, il ouvre la porte.
Puis il pleut. Puis Éric, il... Faut qu'on écrive une toune. Ça porte chez Roger Tabra. Roger Tabra, il ouvre la porte. Il pleut.
Il dit qu'il faut qu'on écrive une tonne.
Ça me prend une tonne.
Ça ne va pas bien.
Il était peut-être dans un creux.
Ça me prend une tonne.
Roger pose la même question que Pierre Suger.
Est-ce que tu as un bout?
Veux-tu qu'on parle de quelque chose en particulier?
Éric répond, n'importe quoi.
Au moins, on a le titre.
Roger a été émis là- au moins on a le titre. Roger, il a été mettre là-dessus.
On a le titre. Bien, on va écrire ça.
« N'importe quoi, je tape bel et pour te dire n'importe quoi. »
Puis ça a fait « N'importe quoi ».
C'est une belle histoire.
Ben, c'est ça.
On n'arrive à rien tout seul.
Il faut déléguer, mais en même temps,
il ne faut pas dire
au monde « S'il vous plaît, aidez-moi, parce que c'est là
que tu attires les estis de rapaces
qui ne savent pas qui tu es, qui ne voient
pas ta valeur, puis qui vont juste
te presser comme un citron.
Mais c'est bon, parce que si le choix des gens
que tu fais vient de toi, ou vient de toi,
ou vient de... Là, tu es
moins à risque. Oui, c'est ça.
Oui, totalement. Éric avait une confiance
en Roger Tabra, Diane Dufresric avait une confiance en Roger Tabra.
Diane Dufresne avait une confiance en Luc Plamondon.
C'est ça
qui est peut-être dur à trouver, les gens
de confiance. Monter la fine équipe.
Aussi, je pense que c'est bon
quand tu gardes un certain
contrôle.
Souvent, le monde,
la vieille mentalité de...
Comme moi, Michel, ça fait 20 ans
que je suis avec mon gérant, Michel,
mais on a une relation de...
C'est pas Michel qui m'appelle, qui me dit,
« Hey, j'ai une idée. »
Tu sais, c'est moi qui amène les idées,
puis c'est lui qui m'aide à faire
que mes idées se rendent à quelque part.
Mais il y a bien du monde qui pense
que la job du gérant ou de la gérante,
c'est de te fider
tout, tout, tout, puis que l'artiste
est juste quelqu'un
qui a un peu de talent, mais si il n'y avait pas
de gérant ou de gérante, il serait
dans la rue en train de chanter des
tunes au métro.
Peut-être qu'il y en a.
C'est sûr. Mais je pense
que chaque gérant,
gérante, a une relation particulière avec son
artiste des fois ça marche c'est tu regardes céline pire n'est c'est clair que c'était rené
qui décidait pas mal tout un week-end à fait depuis moi mais oui mais mais type ça marchait
au bout mais mettons ça je vous moi je peux je pourrais pas vivre dans quelque chose d'horreur
pis je sais que toi tu pourrais pas vivre
non c'est sûr que non
je veux dire de quoi c'est Céline
parce que tu dis
qu'est-ce qu'elle fait depuis ce temps là
moi qu'elle se lâche là je trouve ça super
qu'est-ce qui est différent le plus
depuis que René est plus là
c'est le traitement médiatique
René n'aurait jamais permis
qu'elle se retrouve en première page
d'elle-même, puis qu'elle se fasse quitter.
Lui, il faisait peur au monde,
comme je vais te poursuivre mon esthétique, si tu dis de quoi de mal
contre Céline, puis c'est pour ça,
c'est pas tant qu'elle faisait rien
pour se faire remarquer, peut-être,
mais là, oui, c'est sûr que
elle s'en fout, puis...
Elle le doit.
J'espère bien qu'elle a le droit.
Je veux dire,
c'est tout donné.
J'allais dire,
elle est à Vegas, elle fait son show,
elle fait de sa job.
Le droit de s'habiller et de s'éclater
avec qui qu'elle veut.
Elle a commencé tellement jeune,
elle n'a pas eu de...
Elle a eu une vie normale
jusqu'à l'âge de 9 ans.
Après ça, c'est un style de vie
absurde qu'il doit y avoir
des bouts super le fun,
mais ça doit être insupportable.
C'est particulier.
En même temps, quand tu as grandi là-dedans,
quand tu connais juste ça,
peut-être que ça devient normal.
Moi, ma mère, elle me courait après
avec une cuillère en bois, puis elle me faisait ça dessus
jusqu'à la perte. Moi, je pensais que c'était le même
dans toutes les familles.
Fait que j'avoue que l'enfance à Céline est plus cool.
Finalement, tu sais.
Mais c'est vrai.
C'est relatif.
Puis il y en a qui ont besoin plus
de se faire prendre la main
que d'autres. Puis il y en a qui sont
qui sont peut-être
bien contents avec cette situation-là
justement, ça se voit pas juste
en situation professionnelle
même en relation amoureuse des fois
tu vois qu'il y en a qui jouent à la mer
avec le chum pis vice-versa
on trippe pas
pas tout pareil
faut se respecter pis se demander
qu'est-ce qui te convient qu'est-ce qui te convient,
qu'est-ce qui me convient.
Là, pour toi,
dans le futur
proche, c'est quoi qui arrive?
Là, je fais
des tunes. Je fais du contenu.
J'enregistre mes nouvelles
tunes avec plein de
collaborateurs différents, avec
Steve Hill,
Claude Bégin,
Marc Derry, mais je vais l'appeler.
On ne s'est pas bouqués encore,
mais il sait que je veux faire une tune avec
et on va se trouver une date.
Bref, c'est ça.
C'est plein de collaborations.
Je vais faire des nouvelles capsules.
Tout le monde veut chanter avec Pépé.
Tout le monde veut jouer avec Pépé.
Tout le monde veut jouer, désolé.
Il y a juste toi qui faisais juste chanter.
Oui, c'est vrai.
Oui, c'est ça.
Tous les autres, ils jouent.
C'est ça, toi, tu as juste chanté.
Oui, j'ai juste chanté.
Sur ça, j'ai changé le nom.
Tu as joué de la voix.
J'ai joué de la voix.
C'est mon instrument.
Oui, tu as bien fait ça.
Moi, j'ai des super bons commentaires.
Les gens m'en parlent encore.
Quand moi, j'arrive,
la barre est basse dans leur tête.
Parce qu'ils font, ça va sonner le cul.
Non, mais c'est vrai.
T'as raison.
Quand les attentes sont basses,
c'est plus facile d'impressionner.
Mais vraiment,
c'est pas gênant de t'inviter dans une soirée
qui est ok.
Ça, ça m'a impressionné en plus.
J'en avais parlé
dans mon podcast live
un moment donné. Mais quand vous êtes venus
chez nous, puis tu m'avais dit
« Tu veux-tu... » Ça m'avait
tellement impressionné. Il est arrivé chez nous,
puis il avait dit « Tu veux-tu faire du karaoké? »
Fait que là, j'ai fait « Ben oui,
pourquoi pas? » Mais je pensais
qu'on allait faire du vrai karaoké, mais
pour lui, faire du karaoké, ça voulait dire il sortait sa guitare, puis là, mettons, tu lui pensais qu'on allait faire du vrai karaoké, mais pour lui faire du karaoké, ça voulait dire
il sortait sa guitare, puis là
mettons, tu lui disais n'importe quelle tune
il écoutait
la tune une fois
puis après il était capable de la faire
ça, ça m'avait tellement impressionné
je me rappelle pas quelle tune qu'on a faite
que tu l'avais, je sais même pas
si tu l'avais déjà entendue, tu l'as écoutée
42 secondes.
I love Nothing But A Heartache.
Oui, c'est ça.
C'est la seule qui m'en revient.
On a fait une couple de tunes cette soirée-là,
mais c'est la seule qui m'en revient
parce qu'elle, je l'avais dans la tête
parce que pourquoi j'avais vu ça dans un film?
En tout cas, la tune m'avait marqué.
Je l'aime, cette tune-là.
Je l'ai entendue.
Probablement que je l'avais déjà entendue,
mais je ne l'avais jamais écoutée.
Je ne l'avais jamais laissée m'atteindre de même.
Puis là, j'ai fait, voyons, c'est normal, une bonne toune.
La voix de la fille est hot.
Bref, on a fait cette toune-là.
Ça s'adonnait que tu as chanté bien.
Tu as comme un don.
Oui, c'est un don.
Quand tu écoutes une toune ou quelqu'un te dit une toune,
tu fais, tu dois faire deux accords, puis au troisième, la toune part ben oui, c'est un don. Que t'écoutes une toune ou que quelqu'un te dit une toune, tu fais, tu dois faire deux accords
puis au troisième, la toune part.
Ouais, c'est ça.
Exact.
Ouais, ouais, j'ai...
C'est une oreille de course.
J'ai une oreille de course.
J'ai une oreille de course.
Je me rappelle, mon professeur,
je voulais rentrer au cégep en guitare.
Puis là, il essayait de m'apprendre à lire
puis à écrire la musique.
Puis j'étais assez mauvais là-dedans,
justement parce que j'avais tellement une oreille de course
que je me disais pourquoi je me ferais chier
à essayer de comprendre c'est quoi les pattes de mouche.
J'ai rien qu'à écouter à la toune et je vais en sortir.
C'est tout.
C'était réglé. Ça a fait que mon handicap
aujourd'hui c'est encore ça, l'écriture
et la lecture de la musique.
Mon prof, voyant ça,
il a dit ok, on va t'apprendre
une toune tellement
tough à jouer, que t'es tellement pas
supposé jouer ça au niveau cégep
que c'est sûr qu'ils vont te prendre, même si t'es poche
dans tout le reste.
Il m'a montré une toune classique.
Lui, c'était sa toune
de bac.
Moi, j'ai joué cette toune-là pour passer mon bac.
Toi, tu vas jouer cette toune-là pour rentrer au cégep.
Pour rentrer au cégep. Lui, il voyait à cette toune-là pour rentrer au Cégep. Pour rentrer au Cégep.
Lui, il trouvait ça. Il voyait que j'avais du talent
pour appuyer vite les tounes.
Il m'a dit, regarde, on va t'en rendre à cette toune-là.
Tu ne joueras pas parfaitement, mais tu vas jouer assez bien
pour qu'ils se disent, c'est vraiment attaqué à cette toune-là.
C'est ça qui s'est passé.
Mais entre-temps, il n'y a pas juste
la lecture
ou l'écriture. Il y a aussi
le solfège. Oui, c il y a aussi le solfège.
Oui, c'est ça, le solfège.
Ça fait longtemps que je suis allé dans mes cours de musique.
Mais tu sais,
il faut que tu reconnaisses
les notes, mettons.
Puis lui, il faisait des intervalles.
Il fait un do, puis un mi.
Puis toi, il faut que tu dises si c'est une tierce.
Puis là, s'il fait un do, puis un sol,
ça, c'est une quinte.
Mais lui, il me faisait ça
puis je les répondais
tellement vite
que je tapais ses nerfs
fait qu'à un moment donné
il a fait comme
une note épouvantable
puis là je me suis mis
à compter les octaves
puis là je me suis dit
bon ben ça c'est
trois octaves
plus deux tons et demi
tu sais
mais Chris
t'as-tu un oreille absolue
puis je t'ai tombé
tu sais non j'ai une oreille de course j'oserais dire mieux que ça as-tu un oreille absolue? Non.
Une oreille de course.
J'oserais dire mieux que ça, parce qu'une oreille absolue,
t'es pas capable d'entendre une fausse note. Si il y a un fa
qui est juste un peu flat, tu verres fou.
T'es fou.
Tandis que moi, n'importe quelle note, ça pourrait être un do.
Moi, des fois, je fais des fa.
Non, mais tu me donnes n'importe quelle note
puis je vais faire
Do, ré, mi, fa, sol, la, si, do. Do, ré, mi, fa, Non, mais tu me donnes n'importe quelle note puis je vais faire...
Tu vas monter le...
Moi, je suis capable de déplacer tout n'importe où.
Je ne suis pas une mélodie.
Normalement, elle chantait là, mais je la décale là
puis les intervalles se font
tout automatiques dans ma tête.
Ça veut dire qu'en harmonie, tu es malade mental?
Oui.
Ça doit être fou, là.
Là, c'est toi qui le dis, là, mais...
Non, non, non, mais...
Non, mais moi, j'ai appris...
Moi aussi, j'ai appris.
Depuis que je suis kid,
je grandis avec les Beach Boys,
puis les Beatles, puis Queen,
puis c'est des grandes harmonies vocales,
puis moi, j'écoutais ça en essayant de comprendre
tout ce qu'il y avait là-dedans,
puis d'entendre toutes les voix,
puis à chaque fois que je réécoutais la toune,
je faisais pas la même partie vocale.
J'essayais de pogner la voix en bas.
Une autre fois, j'essayais de pogner la voix en haut.
Puis là, à un moment donné,
je réalisais qu'il y avait une voix au milieu.
Puis là, j'essayais de pogner la voix au milieu.
Fait que petit à petit,
c'est comme devenu hyper naturel.
Mais je l'ai appris.
Je suis pas né avec.
Ce que je suis né avec,
c'est un intérêt particulier pour la musique, tu sais.
Je pense. C'est une curiosérêt particulier pour la musique. Je pense.
C'est une curiosité.
Une curiosité hors du commun.
Puis c'est ça, j'avais une bonne année.
Y a-tu du monde dans ta famille
qui ont un talent?
Oui, ma mère,
elle a le rythme
et la musique dans le sang.
Mon père,
parce qu'il n'a pas osé,
mais il aurait pu être un chanteur. Il a vraiment le sang. Mon père, parce qu'il n'a pas osé, mais il aurait pu être un chanteur.
Il a vraiment le beat.
Il connaît tout.
Il est juste aussi.
Il est très juste.
Il a vraiment le rythme.
Puis il a un intérêt vraiment particulier,
lui aussi, pour la musique.
Mon père, chez nous, quand j'étais petit,
il y avait deux salons.
T'en avais un, c'était pour la TV,
puis il y avait un salon, c'était la musique.
Puis mon père s'en allait là-dedans, puis il mettait ses
gros écouteurs avec le fil
en tortillon, puis
avec un vrai gros jack, un quart
au bout de ça, puis là, il s'assoyait dans son
sofa, puis il écoutait
va savoir quoi, mais il l'écoutait en tabouère.
C'était son activité, c'était
écouter de la musique.
Puis moi, je suis tombé là-dedans. Ma mère qui aimait ça en faire, mon père qui aimait ça en écouter musique puis moi je suis tombé là-dedans
ma mère qui aimait ça en faire
mon père qui aimait ça en écouter
moi je suis tombé en amour avec les deux
j'aime ça vraiment écouter de la musique
j'aime vraiment ça en faire
puis je me tannerai jamais
parce que plus ça va
plus je réalise que c'est large
puis là en plus je connais plein de monde
plein de collaborations
as-tu des frères ou des soeurs? j'ai un grand frère large. En plus, je connais plein de monde, plein de collaborations.
As-tu des frères ou des sœurs? J'ai un grand frère
et j'ai découvert que j'avais
une grande sœur quand j'avais 21 ans.
OK. Mais on
se voit moins. Marie-Claude,
ça fait que
j'ai moins grandi avec.
Y'ont-tu ton grand fr grandi avec. Ils ont-tu...
Ton grand frère, il a-tu un talent musical?
Ou lui qui a grandi dans la même maison de toi?
Mon frère, il avait...
Il est comptable.
Non, mais je pense qu'il aurait pu, mais...
Il était sportif, ton frère.
Il était plus sportif.
Mon frère, c'est vraiment un sportif naturel.
Peu importe le sport qu'il essayait, il excellait.
Il avait l'oreille juste du pied.
Il avait l'oreille vraiment...
Il avait un pied musical.
Il avait un pied danseur.
Il aurait pu danser.
Il aurait pu être danseur.
Non, mais à un moment donné,
il essayait de sortir One de Metallica à la guitare.
Dans ce temps-là, moi, je jouais le piano.
J'ai pris la guitare et j'ai dit,
je pense que c'est ça que tu veux faire. J'ai montré laare, puis j'ai dit, « Je pense que c'est ça que tu veux faire. »
Puis j'ai montré la note, pensant y rendre service.
Mais moi, vu que j'étais le petit frère,
ça l'a juste mis en crise.
C'était vraiment humiliant.
Il a fait de la merde.
Je suis trop vieux. Il avait 15 ans.
Je me rappelle de ça.
Il avait 15 ans.
Il disait, « Je suis trop vieux pour apprendre la guitare. »
Il a mis ma main sur l'épaule et m'a mis en mission.
« Toi, tu devrais jouer de la guitare.
Tu pourrais plus jouer de la musique comme on aime. »
Dans ce temps-là, on écoutait du gros métal, puis du gros
rock à vie. Puis ça avait du sens
dans ma tête. C'est vrai que
la guit, ça a plus rapport. Mais là, j'avais une
guit classique, mais je me suis dit « Je vais demander une guit électrique. »
Ce que j'ai à peu près...
Je sais, j'avais 10 ans.
Ça m'a pris 6 ans avant d'avoir une guit électrique.
Mais, fait que c'est là que j'ai développé mon son.
Pépé, sa guitare classique à sa mère
qui gratte fort dessus pour essayer de faire rocker ça.
Puis avant ça, tu jouais du piano.
Tu as commencé à jouer le piano à quel âge?
Je pianotais.
À 4 ans, il y a un piano qui est rentré chez nous.
Puis je me suis mis à pianoter.
Puis à 6 ans, ma mère avait fait le tour des...
Comme les petites tunes de basse.
Ça a l'air niaiseux, ces tunes-là,
mais ma mère faisait l'accompagnement.
Ça groovait.
C'était vraiment de la bonne musique.
Je pense que ça donne le goût.
Je me satisfaisais de ça.
J'ai dû sentir que j'étais limité.
J'ai dit à ma mère, j'aimerais ça jouer comme toi.
J'aimerais ça, moi aussi, faire la main gauche
puis jouer avec les deux mains puis groover ça.
Fait qu'elle m'a inscrit à des cours de piano.
Après ça, on a déménagé.
On a trouvé un autre prof.
Puis là, ça, Jeannine, ma prof,
elle a vraiment vu que j'avais un oreille particulière,
que j'avais un plaisir particulier, que
j'avais vraiment plus de fun que les autres
qu'elle voyait à jouer de la musique.
Fait que quand elle a vu,
à ma troisième année,
parce qu'à un an de piano, tu lis,
tu fais des tunes à une page. À deux ans,
tu fais des tunes à deux pages, puis à trois ans,
trois pages. Fait que trois pages,
il y a un moment donné dans la tune, t'es supposé faire
« tink, tink, tink, ting ting, pis tu revires comme ça la partition
pis tu continues à jouer. Pis moi, j'ai juste
joué la toune jusqu'à la fin en faisant
ce que je faisais depuis deux ans.
En regardant la feuille, en faisant semblant de lire
quand dans le fond, je faisais rien. Jouer par cœur, tu sais.
Fait qu'elle, elle se rend compte de ça,
mais elle me dit rien. Ma mère, elle a
appris le piano avec les soeurs.
C'était à coup de règle ses doigts quand tu te trompais.
C'était vraiment sévère. Jeannine, elle,
c'était l'opposé de ça.
Elle était vraiment douce, elle était vraiment gentille.
Elle me jouait des tunes. Elle me disait « Quelle tune tu veux jouer? »
Entre celle-là, celle-là et celle-là.
Je disais « Elle, je l'aime. Ok. »
Puis moi, je lui demandais « Peux-tu me la rejouer encore une fois? »
Puis là, c'était là que j'écoutais bien comme il faut pour apprendre
le premier bout que j'allais apprendre dans la première semaine.
Puis après ça, je revenais.
« Peux-tu me jouer l'autre bout qu'il faut que j'apprenne cette semaine? »
« Ouais. » Puis elle, elle ne cachait pas, dans le fond,
que le bout qu'elle me jouait, c'était là
que moi j'apprenais. « OK, c'est là, c'est là, c'est là.
Qu'est-ce que c'est ça? » Puis là, je le refaisais.
Puis là, je partais avec ça.
Fait qu'elle a appelé ma mère. Elle a dit
« Votre fils ne sait pas lire la musique. »
« Comment ça? » « Il fait semblant
de lire depuis toutes ces années. »
Puis là, ma mère, elle se fâche au bout du fil
puis ma mère, Jeannine de la Calme
elle dit non non, votre fils a vraiment
un talent particulier pour la musique
je pense qu'on devrait le laisser apprendre
par le plaisir
parce que c'est la meilleure façon d'apprendre
elle était hot
merci Jeannine, je trouve ça
est-ce que c'est encore vivant Jeannine?
c'est pas la première fois que je compte cette histoire-là.
Je devrais essayer de la retrouver.
Tu sais que c'est la tante à Jeff Gilbert?
On va la retrouver.
On va la retrouver, certain.
Je ne sais pas si son caniche à trois pattes doit être mort,
mais elle, elle est encore vivante.
Un petit caniche avec rien qu'une patte en arrière,
c'était spécial.
Mais c'est un caniche à poils long
moi je trouve pas ça très beau
les caniches rasées, mais quand ça a le poil long
c'est quand même cute, c'est le fun à flatter
surtout si c'est à trois pattes
c'est drôle, c'était comme un peu la mascotte
mais bref, c'est ça
c'est le jeune homme
merci d'avoir été là
si on veut
voir tes dates, si on veut te voir
en show, c'est où qu'on va?
C'est où qu'on va, Karine? On va sur Facebook.
Sur le Facebook de Pépé et sa guitare, c'est ce qui est le plus
à jour. Le site web
est quand même pas pire à jour.
Mais c'est ça, je suis en burnout, puis j'ai pas encore
d'allégs de ce bout-là.
Organisez-vous, trouvez-moi.
De toute façon, les salles sont pleines
Fait qu'on s'en fout
J'aime tellement ça comme vraiment
Je suis over now
J'ai pas encore délégué
C'est parfait
Merci, merci, je vous aime tellement
Merci d'avoir été là
On t'aime aussi Mike, merci Pierre
Au plaisir tout le monde.