Mike Ward Sous Écoute - #06 Studio - Pat Côté
Episode Date: October 29, 2019Dans cet épisode, Mike est en studio avec l'ancien combattant du UFC et commentateur sportif Patrick Côté.Pour acheter des billets du nouveau spectacle NOIR:https://mikeward.ca/--------Bo...utique en ligne - http://sorsavec.comPatreon - http://Patreon.com/sousecouteTwitter - http://twitter.com/sousecouteFacebook - https://www.facebook.com/sousecoute/instagram - https://www.instagram.com/sousecouteTwitch - https://www.twitch.tv/sousecouteDiscord - https://discord.gg/6yE63Uk ★ Support this podcast on Patreon ★
Transcript
Discussion (0)
Je suis présentement en tournée avec mon one-man show noir.
Si tu te demandais quoi faire à soir, je suis probablement en show.
Si tu as downloadé cet épisode-là le jour de sa sortie, je suis présentement à Brossard.
Je suis à Brossard les 29, 30 et 31 octobre.
Après ça, au mois de novembre, le 1, je suis à Saint-Bruno, le 2 à l'Assomption,
le 7 à Laval, le 8 à Vallée-Fille, le 9 à Saint-Jérôme, pis après
partout. Je suis partout, va sur
mycward.ca
pour des billets.
Pas de côté, merci
beaucoup d'être là.
Je te remercie de me recevoir.
Je suis vraiment content.
On parlait un peu avant de rentrer en ondes.
J'ai appris que tu avais été dans l'armée.
Je l'avais entendu, mais je ne sais pas pourquoi.
Je pensais que tu avais été dans l'armée un an ou deux,
mais tu as été six ans.
C'est quand même long.
C'est quand même long.
Comme je te disais,
je ne regrette pas mes années là. Je ne retournerai pas parce que... En tout cas, ça a peut-être changé
aujourd'hui, mais quand moi j'étais dans ce temps-là,
moi je suis sorti en 2004.
C'est une compagnie qui était extrêmement mal gérée.
Il y avait bien trop de boss là-dedans.
C'était une armée de papiers aussi. Tu rentrais des papiers
et ça revenait sur le top, ça revenait en dessous.
Mais écoute,
c'est une expérience de vie que j'ai eue assez incroyable.
Tu ne peux pas vraiment faire ça ailleurs que dans l'armée.
Mais j'ai fait ça jusqu'en 2004.
Puis après ça, j'ai brisé mon contrat.
J'ai flippé un 25 cents dans les heures
pour faire carrière dans les combats, dans le fond.
Puis ça a quand même bien tourné.
Oui, vraiment.
Puis tu étais basé où?
À Valcartier.
Moi, j'étais fantassin, donc soldat de première ligne.
Oui, oui, dans le 22e.
Oui, exact. Où est-ce que tout le monde va, où est-ce qu'il n'y a pas d'éducation,
bien, c'est là que tu rentres dans leur main.
Moi, j'avais eu, quand j'avais été en Afghanistan,
les gars du 22e m'avaient donné une badge pour mettre sur mon coat.
Puis, ils m'avaient dit, mets-toi ça sur ton coat.
N'importe où tu es sur la terre, si tu es dans la marbre,
on va te trouver, on va venir t'aider.
Puis je l'ai porté longtemps.
Puis je me suis souvent mis dans la marde
puis ils ne sont jamais venus.
C'est ça, j'attendais la fin de l'histoire.
Je me disais, sont-ils vraiment venus te chercher?
Non, ils ne sont jamais venus me chercher.
Écoute, parce que moi, je ne sais pas c'est quoi cette badge-là,
mais elle me donne peut-être une nouvelle.
Écoute, c'est ça.
J'étais dans le 22e, à Valcartier.
J'étais basé au 2e bataillon.
J'ai servi en Bosnie en 2002.
Puis écoute, ça a été une expérience
de vie
vraiment, vraiment cool.
Sauf que, comme je te dis,
je ne retournerai pas.
T'avais-tu une blonde dans le temps?
Oui. Fait que le 7 mois
parti, est-ce que
tu revenais après 3 mois?
Après 3 mois, on revenait à la maison.
Puis on retournait
pour un autre 3-4 mois.
Ça, ça doit être dur pour
un couple pareil.
C'est pas évident, c'est sûr.
Ça prend...
J'imagine que ça prend de la confiance.
Moi, j'avais 22 ans dans ce temps-là.
Ça prend de la confiance de la part du gars
plus que de la fille.
Elle, elle sait que tu ne vas pas en Bosnie-Fort-Livre.
C'est vrai.
Écoute, je te dirais, les Bosniens
ne sont pas si laides que ça.
Jusqu'à temps qu'ils ouvrent leur bouche.
Le buccal n'est pas extraordinaire.
Il reste deux ou trois dents dans la bouche.
Mais à part ça, ils ne sont pas si laides que ça.
Mais écoute, j'avais 22 ans.
À un moment donné, la confiance...
Rien à dire
contre la fille que j'étais avec dans ce temps-là.
Sauf que je pensais
pas faire ma vie avec elle.
J'avais 22 ans.
Puis c'est là que t'as
commencé à faire les arts martiaux.
Par ça, j'ai vu dans ton
Wikipédia. Ton Wikipédia
français et anglais sont les deux différents. Ton français... Parce que le français, c'est moi qui l'ai écrit, c'ai vu dans ton Wikipedia. Ton Wikipedia français et anglais sont les deux différents.
Ton français dit que...
C'est le français, c'est moi qui l'ai écrit, c'est pour ça.
OK.
Mais ton anglais dit que tu as commencé à 16 ans à faire des arts martiaux.
Puis en français, ça dit à 19 ans.
Oui.
En français, c'est bon.
J'ai commencé ça sur le tard.
19 ans, tabarnak!
Tu dois être le seul qui a commencé vieux de même,
qui s'est rendu loin.
Dans ce temps-là, pas tant que ça.
C'était pas si populaire que ça dans ce temps-là.
J'ai commencé mon premier combat,
j'ai fait en 99, je pense, à Matar.
Mon premier combat professionnel en 2000,
je te dirais quand je suis revenu de la Bosnie,
2003.
Dans ce temps-là, c'était pas super populaire.
Je me souviens, dans mes premiers combats,
je me suis déjà battu au Colibri à Victoriaville,
dans le sous-sol du Colibri.
On n'avait pas le droit de lever notre adversaire dans les airs
parce que le plafond suspendu était trop bas
et il y avait des « jinklers » quand il y a du feu.
Tu ne pouvais pas lever ton adversaire dans les airs
parce que tu passais à travers le plafond suspendu.
J'ai commencé vraiment...
C'était rare.
Au début, ce n'était pas si populaire que ça.
Il n'y avait pas vraiment de gym comme aujourd'hui
qui explosait à gauche, à droite.
Au début, toi, quand tu as commencé,
c'était souvent...
C'était-tu dans les années encore que c'était genre un gars
qui était, mettons, un boxeur contre...
Un gars qui maîtrisait juste une manière de se battre?
Oui.
Puis tu avais souvent des doormen contre des joueurs de hockey aussi.
OK.
Des patentes de même.
C'était des toughs contre des toughs.
Le sport, moi, j'ai évolué avec ce sport-là à travers les années.
J'ai fait 15 ans dans ce sport-là.
Fait que j'ai vu l'évolution de ce sport-là quand même.
Mais au début, c'était n'importe quoi. Mais au début, c'était n'importe quoi.
En plus, c'était n'importe quoi. Moi, quand j'ai commencé,
c'était quand même pas si pire.
Mais quand ça a commencé pour vrai en 92,
93, 94, ça, c'était n'importe quoi.
Ça, ça n'avait pas d'allure.
C'était magique. Mettons, un lutteur
sumo.
Je me rappelle, sais-tu dans UFC 1
qu'il y avait un lutteur sumo qui se battait?
Mais c'était
le fun à regarder.
Lui, il a reçu un coup de pied dans la face.
C'était un Français à Karateka
et il y a une dent qui a volé
à l'extérieur de la cage.
C'était brutal. Tu avais trois règlements.
Tu n'avais pas le droit de crever les yeux,
de graffigner et de mettre des doigts dans aucun orifice
du corps. C'était ça, les règlements. Le reste, tu avais le droit de tirer les cheveux, de cogner. Tu n'avais pas le droit de crever les yeux, t'avais pas le droit de graffigner pis t'avais le droit de mettre des doigts dans aucun orifice du corps c'était ça les règlements
le reste t'avais le droit de tirer les cheveux, t'avais le droit de cogner
t'avais pas le droit de mordre tu sais
t'avais le droit de cogner dans les couilles
si tu veux voir un combat
vraiment bizarre
Joe Son contre Kate Hackney
je pense que c'était au UFC 1 ou 2
ils sont comme en position à terre
pis l'autre il fait juste chuchoter dans les gosses
au moins à peu près
au moins 12 fois
ok
pis t'sais c'est légal
pis y'avait pas de problème
avec ça
pis au UFC 11
ils ont changé le règlement
ils ont mis un nouveau
de règlement
c'était pas le droit
de lancer ton adversaire
à l'extérieur de la cage
parce que Tank Abbott
avait essayé de faire ça
je pense au UFC 9 ou 10
il avait essayé
de le prendre
de le pitcher à l'extérieur
de la cage
parce que la cage était à 4 pieds
et non pas à 6 pieds. Puis là, après ça,
ils ont mis ce règlement-là. Ça a
commencé assez...
Ça, j'ai l'impression que ça l'a aidé
à rendre le sport populaire rapidement,
mais après, ça a été long avant de
pogner de la crédibilité, que
le monde voyait ça. Au début,
c'était des combats
extrêmes, qu'on appelait ça. Exact, c'est ça. Puis aussi, ça'était des combats extrêmes qu'on appelait ça.
Exact, c'est ça.
Aussi, ça doit être tough. J'ai l'impression
qu'un coup que le combat
est fini, d'habitude,
tu as un respect pour ton adversaire.
Mais un gars qui t'a donné 14
coups de poing dans les couilles,
ça doit être dur à faire.
C'est sûr que ça doit être dur à pardonner.
Mais en même temps, ça faisait partie des règlements
Je sais pas comment c'était
Le sport dans ce temps là
Comment les gars se respectaient
C'était au bas de l'échelle
C'était vraiment des combats de gladiateurs
C'était de la boucherie
Je me souviens quand Rice Gracie
Avait terminé Kimo Leopoldo
Par un étranglement triangulaire
Un étranglement à terre
Il avait tiré les cheveux et arraché la couette Pour l'amener dans l' étranglement triangulaire, un étranglement, dans le fond, à terre. Il avait tiré les cheveux et il avait arraché
la couette qu'il y avait pour l'amener
dans l'étranglement.
C'était n'importe quoi. C'était de la boucherie solide.
Puis t'as raison, ça a pris du temps avant que ça
vienne accepté au niveau de la population
parce qu'on n'était jamais capable
d'arriver dans un
réseau de télévision qui
acceptait de passer ça pour que ça soit
vu aux yeux de tout le monde.
Ils en ont fait un gala,
pas de l'UFC, mais ils en ont fait un gala
ici dans les années 80,
début des années 90, à
Kanawake. Tout le monde, quand ils sont sortis,
se sont tous fait arrêter. Ils ont tous passé une nuit
en prison jusqu'à temps qu'ils relâchent.
Juste pour avoir...
Juste pour aller voir où les combattants...
Les combattants.
Mais Sam, si t'es pour arr ou les combattants?
Mais il me semble que si tu n'es pas arrêté les combattants,
arrête le monde qui va regarder.
En fait,
tu n'arrêtes personne.
Mais tu sais,
si tu es pour être ridicule à ce point-là.
Oui, mais écoute, c'était tellement...
Parce que ce n'était pas régi dans ce temps-là.
Il n'y avait pas de régi, il n'y avait pas de test.
Il n'y avait pas rien.
Le monde arrivait et il se mettait
comme dans les films de Rambo.
Il se mettait des cordes autour des points
et t'étais pas obligé de mettre des gants non plus
dans ce temps-là. Il y en a un qui s'appelle Art Jamerson.
Il se battait avec un gant de boxe
et un autre qui avait pas de gants.
Lui, c'était un boxeur. Il pensait qu'il avait révolutionné
le sport. Il s'est fait torcher.
Lui, il avait une main, pas de gants
pour pouvoir... Il se disait, je vais
prendre le gars par le collet, même
s'il n'y a pas de collet. Mais je vais
le prendre de même et je vais le puncher.
C'est ça, exact. Il avait un gant de boxe.
Je pense qu'il a fait deux combats, mais il n'a jamais
gagné.
Exactement. Surtout, te battre
avec un gant de boxe, si l'autre
n'a pas de gant de boxe, automatiquement, son coup de poing fait plus mal
que le tien, à force égale.
Oui, puis tu t'en vas à terre.
Qu'est-ce que tu veux faire avec un gant de boxe?
Tu es handicapé, je te confirme.
Oui, oui, oui.
Mais toi, quand tu as commencé,
c'était le seul de connu,
ou le plus connu au Québec, c'est David Loiseau.
Oui, ça a été le premier qui s'est battu au UFC,
David Loiseau.
Qui est impressionnant, tabarnak.
Ça a été longtemps un des combattants
au niveau du combat debout le plus dangereux
mondialement.
Il a fait sa carrière au niveau de la scène
québécoise canadienne.
Quand il a fait ses débuts à l'UFC,
il y a eu des débuts assez fulgurants.
Il s'est battu pour le championnat du monde
contre Rich Franklin, qui a perdu une débuts assez fulgurants. Il s'est battu pour le championnat du monde contre Rich Franklin,
qui a perdu une décision par Saint-Héron.
Puis là, après ça, sa carrière a été un petit peu
plus difficile. Mais ça a été
pionnier de nous tous.
Même avant Georges, avant moi, ça a été
le premier qui s'est battu au UFC.
Puis après, toi, t'as commencé,
t'es sorti de l'armée en
2004, tu te disais.
Puis ton premier combat UFC, ça a été quand même vite l'armée en 2004, tu te disais.
Ton premier combat UFC,
ça a été quand même vite.
Ça a été en 2004 face à Tito Ortiz.
L'année que t'es sorti de l'armée?
Oui. Je voulais sortir de l'armée.
J'étais supposé me battre au UFC.
Cette histoire-là est assez débile.
J'étais supposé me battre au UFC
le premier combat de la Succar
contre un gars qui s'appelle
Marvin Eastman, où il n'y a personne
dans les astrales encore. Tu te bats devant
une sale ville. L'après-midi.
L'après-midi, exact. Surtout à Las Vegas,
l'après-midi, le monde ne s'est même pas levé
encore. Mais c'est bon pour ton CV.
Oui, c'est ça. Sauf que quatre jours
avant, le main event, c'était Tito Ortiz
contre un gars qui s'appelle Guy Mesger. Guy Mesger,
il a eu une stroke, une embolie cervicale ou, tout cas whatever une stroke. Il n'a pas été capable de
se battre. 4 jours avant ils ont surement fait tout le roster pour savoir qui voulait se battre
contre Tito Ortiz qui était le poster boy dans ce temps là, l'ancien champion du monde. Finalement
ils sont arrivés au dernier qui était moi, ils m'ont appelé et dit veux-tu monter à 4 jours
de vie face à Tito Ortiz qui by the way était mon idole dans ce temps là, qui était sur mon screen server
d'ordinateur, pis qu'un an et demi avant
j'avais appelé mon golden retriever Tito
il était blond pis comme lui
fait que tu sais, cette histoire là
est assez fuckée là, mais
oui, pis j'ai accepté, pis finalement
j'ai perdu par décision 3 rounds
mais j'étais supposé de rester là pendant
30 secondes, j'étais supposé de me faire défoncer
pis finalement, ben j'ai fait 3 rounds j'ai mangé 400 coups de coude dans la face mais au moins j'étais supposé de rester là pendant 30 secondes. J'étais supposé de me faire défoncer. Puis finalement, j'ai fait trois
rounds. J'ai mangé 400 coups de coude dans la face.
Mais au moins, j'étais encore debout.
Puis Tito Otis, en plus, c'était dans
la catégorie heavyweight.
Light heavyweight.
Ça, je me rappelle
de ça.
Je l'ai réécouté
il y a une couple de semaines. Puis c'est drôle
de voir que t'as pas de l'air du mêmeouté genre il y a une couple de semaines pis c'est drôle de voir que
t'as pas l'air du même gars
vu que t'as
t'as l'air quasiment chubby
ben je l'étais, on m'appelait le canadian bacon
parce qu'il disait ok il est bon mais il est gras
c'est exactement ça
donc on me disait ok le canadian bacon
on me disait que j'avais une pig skin parce que
il m'avait donné 300 coups de coude pis j'avais pas fendu
pis tu sais
mon commanditaire premier dans ce temps là c'était la mayonnaise skin parce qu'il m'avait donné 300 coups de coude et je n'avais pas fendu.
Mon commanditaire premier dans ce temps-là,
c'était la mayonnaise.
Je n'avais pas une éthique de vie pour un combattant,
que ce soit pour la nutrition.
Je m'entraînais fort, mais la nutrition,
je passais ça d'ici par-dessus la tête.
Au Canada, ici, en 205 livres,
j'étais devenu champion canadien.
J'étais capable de tirer mon épingle du jeu, mais international,
j'avais l'air d'un enfant à côté de Stortes.
Après ce combat-là, j'ai descendu de 4,5 pas
parce que les gars étaient ben trop gros.
Ça n'avait pas d'allure.
À la fin que tu te battais, quelle catégorie?
170.
Quand tu te bats 170,
ça veut dire dans la vie de tous les jours,
tu es...
À 215 à peu près.
C'est fou, Red.
Parce que, tu sais, deux mois avant le combat,
tu commences à rentrer dans la diète,
à perdre de poids,
puis je descendais autour de 190-192 livres.
Puis le reste, c'était de la déshydratation.
Je me déshydratais de 20-22 livres en 18 heures, à peu près.
Pour être sûr, la balance à 170,
j'étais peut-être à 170, peut-être deux heures.
Puis le lendemain, dans l'octogone, je remontais
puis j'étais autour de 190, 192 aussi.
Y'en a-tu... C'est-tu déjà arrivé que t'as fait un...
T'allais faire un combat
puis t'as pas réussi à te rendre au poids?
Non, jamais.
Puis une chance, parce que moi, j'ai tout le temps parlé
contre ça, parce que j'ai tout le temps dit que c'était...
Ça faisait partie de ta job de faire le poids.
Puis si tu fais pas le poids, bien t'as une amende monétaire.
Tu donnes 20 % de ta bourse à ton anniversaire.
Il y a une fois, quand je me suis battu à Québec,
j'avais manqué un peu ma diète.
J'étais arrivé à 196 livres.
J'avais commencé ma coupe de poids à 196 livres.
Donc, il a fallu que je baisse de 26 livres en 18 heures.
Puis, à un moment donné, je me souviens,
on est 45 minutes avant de partir à l'hôtel pour la peser.
Puis là, j'étais à 172,4.
Je suis à côté, solide.
Ça fait 24 livres que je coupe.
Il me reste encore 2 livres à peu près
à couper.
T'as bien beau être le clown le plus drôle au monde,
même si tu me fais une joke, elle n'est pas drôle.
C'est sûr, je ne la rirais pas.
Tu es à côté. La coupe de poids,
c'est 10 % physique,
mais c'est 90 % mental.
Tu as de l'inconfort. C'est vraiment rough.
Au niveau
physique, santé, c'est horrible.
Tu es en train de mourir.
C'est super rough pour le cerveau, super rough pour les organes vitaux,
mais ça fait partie de la job.
En même temps, j'avais manqué ma diète.
On avait fait mal nos calculs.
J'étais commencé trop haut. Je vais tout le temps mal nos calculs. J'étais commencé trop haut.
Je vais tout en m'en souvenir. J'étais à 172,4.
Après ça,
j'ai fait les procédures comme on fait
d'habitude. Tu rentres dans le bain chaud.
Dans le fond, le principe, c'est de faire sortir
de l'eau du corps. On était avec des cartes
de crédit. On se crêpait à la peau pour aller
chercher la goutte pour qu'elle tombe.
C'est rare. On était rendus là.
J'ai fait un autre 20 minutes
dans le bain, après ça, en dessous des couvertes,
dans un saut-ne-saut. Puis là, je transpirais,
je transpirais. Puis là, j'ai rembarqué sur la balance
puis j'étais encore à 172,4 après 20 minutes.
Là, j'étais en train de casser vers l'air.
Puis finalement, je faisais
tout le temps ma coupe de poids avec les mêmes.
Puis mon kinésiologue était tout le temps avec moi.
Il a voyagé partout dans le monde avec moi parce que
c'est important de faire ça avec les bonnes personnes
qui te connaissent
puis à un moment donné il a appelé mon nutritionniste
qui était Jean-François Gaudreau
puis il a dit ok là ça marche pas faut que tu viennes
puis quand Jean-François Gaudreau est rentré dans la chambre d'hôtel
parce qu'il était en train d'aider quelqu'un d'autre
il est rentré dans la chambre d'hôtel
là j'ai un blackout jusqu'à temps que je mette le pied
sur la balance sur le stage devant 10 000 personnes
j'ai aucune idée de ce qui s'est passé dans ce temps-là.
Il me manque une demi-heure
que je ne sais pas pendant tout.
Finalement, j'ai remarqué sur la balance,
170 livres, je flex,
je me rends en face de mon adversaire.
Mais qu'est-ce qu'on a fait
pour descendre de deux livres?
Je suis descendu en bas,
j'ai pris l'autobus, on s'est en allé à l'aréna
et j'ai monté sur le stage, j'ai mis le pied
sur sa balance. Tout ça,
j'ai aucun souvenir de ça.
J'ai blackout bien.
C'est ultra dangereux.
J'ai fait bien des blackouts
en boisson, qu'au moins,
tu fais, bien, tu sais,
c'est des affaires qui arrivent,
mais un blackout dans la vie.
Non, tu sais, ça, c'est... Moi, par exemple, j'étais quelqu'un
qui coupait beaucoup de poids parce que je savais que j'étais capable de le faire.
20-22 livres, pour moi, c'était
quasiment un piece of cake. Pour vrai, c'était pas si pire
que ça. Fait que toi, mettons, tu vois
quelqu'un comme moi, de chubby,
moi, au moins, je chiale pas.
Je trouve qu'on a toute la shape qu'on mérite.
Mais quand on voit quelqu'un
avec une petite bédaine qui fait
« Moi, je suis pas capable de perdre de poids à cause de mes glandes
tu dois être comme tabarnak
j'ai perdu 26 livres
écoute, souvent j'ai des amis
qui se battent encore
des fois ils disent j'ai juste 10 livres à perdre
pas juste 10, mais j'ai 10 livres à perdre
faut que je me déshydrate
là ils me regardent et disent moi je pense à toi
parce que t'as déjà fait 26 livres
ça les motive un petit peu,
mais c'est pas une question de langue.
Je te confirme.
Puis, il y a-tu...
Fait que t'as commencé en 2004, UFC,
puis t'as pris ta retraite en quelle année?
2017.
2017, c'est quand même une très longue carrière.
C'est une très longue carrière.
Je suis le Canadien qui a le plus de combats dans l'action de l'UFC
j'en ai un de plus que Georges
si on compte les combats que j'ai fait quand j'ai fait
l'altérité d'Ultimate Fighter
j'ai été le premier Québécois qui s'est battu
pour un main event
au UFC 50 face à
Tito Ortiz
j'ai quand même beaucoup de choses
que j'ai accompli dans ce sport là
je me souviens du championnat du monde
à l'UFC 90 contre Anderson Silva.
Malheureusement, j'ai eu une très grosse blessure
pendant ce combat-là.
Mais it is what it is.
Personne ne va pouvoir m'enlever ça.
Si tu n'étais pas blessé pendant le combat,
penses-tu que tu allais gagner?
Écoute, je ne me faisais pas dominer.
Dans ce temps-là, Anderson Silva était intouchable.
C'était le combattant qui était
invincible.
C'était compliqué. Puis ensuite, tous les fois, le monde
me demande comment de se battre contre Anderson Silva.
Ben, je dis juste que c'était compliqué.
Je m'en allais en avant, il était en arrière. Je m'en allais sur le côté,
il était de l'autre bord. C'était difficile
pour ça, mais comme tel,
ce qui m'a fait mal dans le combat, pas vraiment.
Puis, nous autres, on voulait pousser l'action
encore plus loin parce qu'on savait que c'était jamais
rendu au troisième ordre au UFC. Puis rendu
au troisième ordre, j'ai regardé la caméra puis j'ai fait un
trois de même en voulant dire, OK, on est rendu
là. Mais je savais que mon genou était complètement démoli.
Fait que, tu sais, c'était
un accomplissement
accompli, mais je savais que je ne savais pas
si mon genou allait tenir. Puis finalement,
au troisième ordre, mon genou a lâché.
Moi, j'étais un puncher.
Moi, j'étais un gars qui avait une bonne force de frappe.
Jusqu'à la dernière seconde du 5e round, j'aurais pu gagner.
Tu peux, oui.
Si j'ai le clip comme il le faut.
Puis ça, quand, mettons, tu te bats contre quelqu'un de même ou contre n'importe qui,
j'imagine que le mental de tout le temps dire « je peux gagner », c'est une des choses les plus importantes.
Est-ce que c'est possible de gagner quand tu penses « je suis en train de perdre, je pense que je ne gagnerai pas ».
Non, puis rendu là, tout le monde est bon.
Tout le monde est bon, tout se passe dans la tête, comment tu es capable de gérer la pression.
Puis nous autres, on a approché ce combat-là parce qu'on a vu tous les gars qui se battaient contre Anderson Silva,
ils avaient perdu d'avance.
Ils arrivaient et ils ne le regardaient pas dans les yeux.
Ils arrivaient, puis ils étaient intimidés par le gars.
Moi, je me suis dit, au piste, si je me fais de la hockey,
je ne m'en souviendrai pas. Fait que, whatever.
On va y aller all in, puis it is what it is.
Puis finalement, ça a donné un combat,
un super bon combat jusqu'au troisième round.
Le combat était quand même assez égal.
Puis aussitôt que ça a commencé, il a vu que
je le respectais pas, entre guillemets,
en voulant dire que je mettais beaucoup de pression, puis que j'avais pas peur de sa force de frappe.
Mais, tu sais, ça l'a comme freiné un peu dans ses attaques. Je dis pas que j'étais en train de gagner le combat, mais j'étais certainement pas en train de le perdre non plus.
Puis ça te fait chier que ton porte donnait un autre combat de championnat après?
Ben non, parce que j'ai perdu mes deux prochains combats après.
C'est sûr que quand ils m'ont sacré dehors,
après les deux défaites après,
je me suis rendu compte que avant d'être des amis,
c'était mes boss.
Parce que j'ai tout à l'heure une bonne relation avec eux autres,
mais c'est une business, il faut qu'ils roulent.
Puis ils m'ont sacré dehors.
Puis après ça, je suis allé me battre dans des organisations plus locales.
Je suis allé me battre au Brésil aussi,
en Amazon, dans une place complètement perdue. Le calibre au Brésil aussi en Amazon, dans une place
complètement perdue.
Le calibre au Brésil, il est-tu bon, vu qu'il y a tellement de...
Oui, il est bon.
C'est juste que ça dépend où tu vas.
Moi, je suis allé à Manaus, la troisième ville la plus dangereuse au monde.
Tu arrives là et tu ne sais pas trop où te placer.
Sauf que moi,
mon head coach, c'est un Brésilien.
Il parle portugais, des choses comme ça.
Il connaissait beaucoup de monde déjà là-bas
ça l'a aidé
mais je vais te dire
la cage
d'habitude
il y a une petite espèce
de rubber
par-dessus le métal
là il n'y en avait pas
c'était vraiment
plus
de base
je dirais
mais écoute
ça a été encore une fois
ça a été une expérience
pis cette victoire-là
que j'étais allé chercher
là-bas
contre un brésilien,
ça m'a fait revenir au UFC en 2012.
Puis après ça, j'ai fini ma carrière.
OK. Puis ça, toi,
comme là, après ça,
t'as été commentateur pour
RDS, puis après TVA Sports.
Ça, c'était-tu ton...
T'es-tu le genre de gars qui a un plan
de carrière? Pendant que t'étais
dans l'UFC, tu pensais-tu déjà à ce que t'all-tu le genre de gars qui a un plan de carrière pendant que t'étais dans l'UFC, tu pensais-tu
déjà à ce que t'allais faire après?
Ben, je pensais
pas avant, t'sais, à 27
t'sais, 26-27 ans
quand j'ai pogné le pic de ma carrière, j'étais super
populaire, là c'était le bordel, t'sais
c'était le party, l'alcool, la drogue, les femmes
pour voir à Las Vegas, ça avait
aucun bon sens les parties qu'on faisait
C'était quelle drogue?
On a fait pas mal de trucs. Je te dirais
beaucoup de cocaïne.
À cet instant-là, 26-27 ans
à Las Vegas, on a échappé
assez solide. Jusqu'à temps
que j'arrivais à mon combat de championnat du monde, que je me suis blessé.
J'étais un an et demi out.
À cause que j'avais été
assez intelligent
avec mon argent, j'avais mis de côté, j'avais pas changé mon style
de vie quand même.
J'ai arrêté de faire de la drogue, mais je veux dire,
à part ça, j'ai pas arrêté
mon style de vie, mais quand j'ai recommencé, il commençait le temps
que j'ai recommencé à travailler. Fait que c'est là que je me suis
rendu compte que ça peut se finir du jour au lendemain, puis depuis
cette journée-là, écoute,
j'ai commencé à penser vraiment
à préparer mon après-carrière, parce que
c'est pas comme les joueurs de hockey, on fait pas, j'ai quand même fait une belle carrière, j'ai fait quand même vraiment à préparer mon après-carrière parce que c'est pas comme les joueurs de hockey
j'ai quand même fait une belle carrière
j'ai fait quand même de la belle argent
mais on devient pas millionnaire en se battant au UFC
à moins d'être vraiment
de temps, puis t'as pas de sécurité d'emploi
t'as pas une association des joueurs
qui vont te protéger non plus
fait que tu sais
il faut que tu t'arranges avec tes troubles
quand c'est fini
tes combats les plus payants
t'avais combien par combat
je te dirais parce que
t'as tout le temps une bourse de base
puis après ça t'as un boni qui est
d'habitude le double quand tu gagnes
puis après t'as des fight of the night
fight of the night c'est ça
le combat le plus payant que j'ai fait je te dirais
c'est le combat que j'ai fait à Saskatoon
UFC qui était là-bas
j'avais gagné le Fight of the Night aussi
donc 50 000 de bonus en plus
plus j'avais fait 70 000
donc j'avais fait à peu près 190 000
dans l'US dans ce combat-là
à Saskatoon en plus
ça n'a pas rapport avec la place
non je sais mais tu t'attends pas
à gagner 200 000 en batt battant. Non, pas
vraiment, non.
Dans tes moments,
quand tu vas être vieux sur ton lit de mort,
c'est quel ton combat
que tu vas te rappeler le plus,
que t'es le plus fier?
Mon entrée au UFC,
ça a été quelque chose que je pense que
personne va être capable de dégaler ça.
La manière que j'ai rentré, je me suis battu contre mon idole.
Je me suis battu contre...
J'ai appelé mon chien.
C'est le même nom que mon idole.
C'est vraiment fucké.
C'est-tu dans les années que Tito Horté s'est été avec Jenna Jameson?
C'est juste avant.
OK.
Juste avant.
Avant qu'il fasse deux kids
et qu'il y avait complètement sur le top.
Mais oui, c'est ça. C'était tops. Oui. Mais oui, c'est ça.
C'était juste avant ça.
Puis toi, c'est ça, je veux revenir à…
Tu sais, tu as commencé tard,
mais jeune, tu étais-tu le genre de petit gars
qui se battait ou…
Pas du tout.
Moi, j'ai mangé des volets.
Je me suis battu trois fois au secondaire
et je me suis fait rincer.
Les trois fois?
Oui, les trois fois, solide.
Je n'avais pas de qualité athlétique
pour faire ce sport-là.
J'étais probablement le pire combattant
qui a tenté de faire carrière là-dedans.
Au début, j'étais vraiment mauvais.
Vraiment, vraiment mauvais.
Écoute, j'étais très, très arrogant.
Je pensais que j'étais le meilleur au monde.
Le premier combat matin, j'ai fait.
Je me suis fait torcher,
puis pas à peu près.
On dirait que ça m'a fait armoniser
les pieds sur terre.
C'était où ton premier combat matin?
À Québec?
Non, c'était au scratch
à Laval. Au scratch à Laval
contre un gars de 6 pieds 6.
Puis c'est ça.
Tout ce que je faisais, je faisais
comme de la WWF.
Je parlais à la foule, mais
c'était pas fake. J'en recevais des vrais
coups de poing dans la face.
J'ai perdu au premier round.
Ça avait été comme un wake-up call.
Même avec cette défaite-là,
je suis tombé en amour avec ce sport-là.
J'en ai fait ma carrière.
Ça doit faire...
Je ne me suis pas battu depuis
secondaire 2, mettons.
Au primaire,
je me battais pas mal parce qu'au primaire,
un punch
d'un petit cul de cinquième année, ça fait pas mal.
Fait que c'était juste fun, c'était de l'action.
Puis là, tu sais, on se battait,
les deux, on avait du fun, tu gagnais, tu perdais,
tout le monde était heureux. Puis après, quand je me suis
battu au secondaire, je me rappelle
qu'après le combat,
ben le combat, j'appelle ça un combat, après que j'ai mangé
une volée, j'étais comme, tabarnak, ça fait bien
mal, ça, hostie. Puis à chaque
fois que je vois des gars comme vous autres
se battre, je suis comme,
« Asti, le petit cul de secondaire 2,
il m'a punché le nez,
ça m'a fait mal pendant trois jours. »
Vous autres, tu sais, un coup de poing
de combattant UFC,
est-ce que ça doit faire mal?
Ben, pour vrai, je vais dire la vérité,
non, tu sens pas grand-chose.
Avec l'adrénaline, tout le cul.
La seule affaire qui fait mal, pour vrai, c'est un coupé, non, tu sens pas grand-chose, avec l'adrénaline, tout le la seule affaire qui fait mal, pour vrai,
c'est un coup de pied dans les jambes.
Le tibia qui arrive directement dans les jambes,
ça, c'est comme quand tu joues à des jeux vidéo, puis t'as une barre
de pouvoir, là, donc là, tu donnes un coup,
ça descend, ça descend, ça descend. C'est rare, tu vas
passer un encart avec un coup de pied dans les jambes,
mais ça, tu le sens tout de suite, ça te gèle le corps,
puis t'as besoin d'une bonne poker face pour montrer
que ça n'a pas fait mal, mais le reste,
un coup de poing, tu le prends ou tu tombes
avec des gants de 4 ongles, ça résonne pas tant que ça
pis les coups de poing que tu le sens pas à cause de l'adrénaline
c'est le lendemain que tu le sens?
ah je te dirais une heure après, un coup que ça a fini
pis tout le kit, pis t'sais si mettons
tu te fais ouvrir, moi je me suis fait ouvrir
dans le visage une couple de fois, fait que
tout de suite après, ben tu t'en vas dans une salle
pis t'encouses tout de suite, tout le kit
pis un coup que l'adrénaline est passée, ben là tu commences à avoir mal, pis là c'est là que tu t'en vas à l salle puis tu recouses tout de suite, puis un coup que l'adrénaline est passée,
là, tu commences à avoir mal, puis c'est là
que tu t'en vas à l'after-party pour boire, pour oublier
la douleur.
Puis sais-tu,
pendant une couple de jours,
ça doit être là, là, tu manges
comme un innocent,
pour revivre comme un
humain, finalement.
Justement, ce combat-là à Saskatoon, je m'étais battu
à 170 livres. J'ai gagné.
J'avais fait de la pesée à 170 livres.
Je ne m'étais pas battu à ça, mais j'ai fait de la pesée
à 170 livres. 17 jours après,
j'étais à Las Vegas
avec des amis et ma femme.
C'est le party. J'avais gagné.
Fight of the night. C'est all open.
On était défoncé bien raide
sur l'alcool.
On s'en va dans le Grand Canyon.
Il faut se peser avant de rentrer
dans l'hélicoptère pour aller dans le Grand Canyon.
17 jours avant,
j'étais à sa balance à 170 livres.
J'ai embarqué sur la balance, j'étais à 231 livres.
17 jours après,
j'étais enflé, j'avais des tuyaux de poils comme jambes.
J'avais plus de chevilles, j'avais des cancoles
c'était dégueulasse
j'étais enflé comme le bonhomme Michelin
mais ça faisait tout le temps ça
après ça, ben, tu t'es tellement
privé, ben à un moment donné, tu prends de l'excès
tu manges ce que tu veux, tu prends de l'alcool
t'enfles pis ça n'a pas de bon sens
ça j'ai l'impression qu'il y a
bien des gars quand ils arrêtent leur carrière
sous le coup ils engraissent pas mal vu que vous brûlez tellement de calories.
J'ai un de mes chums, Jonathan Goulet, c'est un de mes amis.
Puis Joe, là, il a retrouvé, il a sa shape de l'époque du UFC.
Mais l'année ou deux après qu'il a arrêté, il avait vraiment gonflé.
l'année ou deux après qu'il a arrêté,
il avait vraiment gonflé.
Ça m'avait marqué à quel point que...
Est-ce que...
C'est parce que c'est de la privation.
Tu te prives tellement, tu te prives tellement
et à un moment donné, quand tu prends ta retraite,
c'est sûr que ta capacité
à dépenser des calories est moindre
à un moment donné. C'est sûr que
t'enfles et veux, veux pas.
C'est dur je
pense lui a fait une carrière de 9 à 8 9 ans même sa sortie c'est un sport qui est super dur tu es
physiquement plus en sport qui est ultra égoïste n'a pas le choix d'être égoïste sinon si tu penses
pas à toi en premier ben c'est sûr tu feras pas carrière longtemps non il faut que tu te coupes
titillés quand tu te prépares pour un combat combat Tu te coupes du monde social Pis moi à la fin
J'avais
À cause de ma renommée
Un petit peu
J'avais quand même
Le contrôle
De quand je pouvais me battre
Fait que tu sais
L'été
Je me battais jamais
Parce que l'été
Quand t'es à la diète
Pis le monde
Faut des barbecues
Ils boivent de la bière
Ils boivent des gin tonic
Pis t'arrives
Avec ton poulet bouilli
Pis tes brocolis
T'as pas de fun
Même si tu veux
Être avec tes chums
Ben tu restes chez vous
Pis tu sais
T'as pas le goût de voir ça.
C'est sûr qu'à un moment donné, quand tu prends ta retraite,
ben écoute,
ça revient, puis là, t'en profites.
Puis au bout, à un moment donné,
tu te regardes dans le miroir et tu te dis, ok, là,
j'ai peut-être exagéré.
Ta famille,
tes parents sont-ils encore vivants?
Oui.
Mettons, pour ta mère,
voir son petit gars
se battre, elle venait-tu
au combat?
Non, écoute, moi, j'ai été élevé
par ma mère seulement.
J'ai été monoparental pendant toute ma vie,
dans le fond, à partir de l'âge de 4 ans
jusqu'à ce que je m'en aille.
Puis, tu sais, moi,
j'étais un enfant unique, en plus.
Moi, j'étais comme la 8e merveille du monde pour ma mère.
Quand j'ai dit que je voulais faire ces combats-là,
c'est sûr qu'elle n'était pas...
Elle aimait mieux que je fasse des études en médecine,
mettons.
Elle n'avait pas espéré ça pour son fils.
Sauf que ça a bien tourné.
Elle n'était jamais capable de regarder des combats live.
Mais quand elle savait le résultat,
elle était capable de regarder
les vidéos de ça avant,
même si je perdais.
Il y a une fois qu'elle est venue à un combat,
puis écoute, on ne s'était même pas touchés.
Ça faisait cinq secondes, puis elle pleurait déjà.
On ne s'était même pas touchés encore.
À un moment donné, je lui ai dit, regarde,
t'es mieux de rester chez vous, puis ça va mieux comme ça.
Étais-tu assez loin que toi, tu l'as juste appris
après le combat, puis elle pleurait?
Parce que ça, ça doit être des cinq ans.
Non, c'est sûr, tu t'en retournes, puis tu vois que ta mère
est à bord, c'est sûr et certain.
À mon combat de championnat du monde, elle voulait venir
à Chicago. Elle a dit, je vais être là pour te supporter.
Je lui ai dit, fais pas ça. Je veux juste
penser à toi qui es en train de paniquer.
C'est pas bon. Mais à un moment donné,
après ça, autour
de 2012-2013,
là, elle était capable de les regarder.
Puis là, elle allait dans les cages
au sport, des choses comme ça, puis elle regardait. Puis là, elle allait dans les cages au sport, des choses comme ça, pour regarder.
Puis elle se pognait avec le monde, tu sais,
qui disait des affaires en mal de moi,
mettons, il est pourri.
Elle se pognait avec le monde. Je disais, ouais, non, qu'est-ce que tu fais là?
C'est drôle.
Est-ce que ça, un gars
ne peut pas dire de quoi, Néstor. Parce que, tu sais,
c'est ça qui est magique des fans
du UFC. Dans leur tête, tout le monde
sait comment se battre.
Astu, moi, Chris, pourquoi il a fait ça?
Je pense que dans tous les sports
confondus, les Gérard Estrade,
c'est ceux des sports de combat
qui sont les pires.
Parce que tu t'es tout le temps battu.
Tu t'es tout le temps battu avec ton frère
ou tes chums ou tout le monde.
Il y en a souvent encore
qui me disent que je me suis battu dans la rue, ou t'es chum ou de quoi de même. Fait que tu penses tout le temps. Il y en a souvent encore qui... Moi, j'en reçois des messages.
Ils me disent, moi, je me suis battu dans la rue.
Je n'ai jamais perdu dans la rue.
Je pense que je serais bon pour faire ça.
J'en reçois encore des messages de même aussi.
Mais il y a une astuce de différence,
de battre dans la rue.
Comme je dirais, j'ai pris mon char pour venir ici.
Je devrais être...
Je vais faire la Formule 1.
Exact. C'est la même chose.
Mais les gérants d'Estrade, puis au début, je lisais
les réseaux sociaux, puis je lisais
les forums de discussion au début,
aujourd'hui, ça me passe un peu par la santé, mais
avant, en une semaine, je passais
dans un C-Level fighter, je gagnais,
puis le même gars, il disait, ah non, lui, il devrait se battre
pour le championnat du monde, la vraie, tu vois que c'est aucune
coréance, les couch potatoes
qui écrivent, puis les enfants en arrière
de leur couch, fait que, tu sais,
c'est bien bizarre, pis c'est drôle
parce que j'ai une anecdote là-dessus assez, assez
bizarre, c'est, j'étais à Québec, moi je restais
à Québec quand j'ai commencé ma carrière, pis
un moment donné, j'ai pogné de la popularité, pis
j'étais au UFC, pis le monde commençait à me reconnaître,
pis je sors un moment donné,
j'étais au Palladium, à Québec,
pis il y a un gars qui,
il y a un gars qui est à côté de moi au bar.
Il jase.
Finalement, on commence à jaser
parce qu'on prend des shooters.
Il me dit qu'il fait du combat ultime
dans ce temps-là parce qu'il n'avait pas le terme
vraiment à remorcier au mix.
Il fait du combat ultime avec Patrick Côté.
Il me parle.
Je ne vis pas ça.
Je ne peux pas croire ça.
Il me dit que Patrick Côté va me prendre sur son aile,
puis il me dit que j'avais de l'avenir là-dedans.
Là, mon chum à côté, il me cogne dans les côtes,
je dis, dis-y, dis-y.
Non, non, attends, attends.
Donc là, moi, je continue, il dit,
il paraît que c'est un jackass pour ouvrir le pas de côté,
il n'est vraiment pas gentil.
Il dit, non, non, il est super gentil,
il va me prendre sur son aile,
on est en train de monter quelque chose,
un bon programme ensemble.
Ça a duré une demi-heure.
Une demi-heure. Puis là, je suis là, c'est fascinant.
Je capotais. Puis finalement, à la fin,
je sors la main. Je dis, regarde-moi comme il faut.
Regarde à qui tu parles comme il faut.
Maintenant, il a bien réalisé. Je dis, pas de trouble.
Si tu veux t'entraîner, tu viendras chez nous.
Il se fait attention. Il parlait
de moi à moi pendant
une demi-heure le temps. C'était comme irréel.
Sérieux, c'était vraiment irréel sérieux c'était vraiment
bizarre astic c'est oui qu'est ce le monde ne fait c'est moi aussi depuis ce temps là je te
dis là c'est facile puis le gars y est tu allé voir non j'imagine que la masse aucune des équipes
il y avait tu es des y'a eu une mode cd gars de batteurs de rue
avec genre Kimbo Slice
jusqu'à Kimbo Slice
je pense qu'il y avait gros du monde qui se disait
ah non, lui
il est plus tough que les gars du UFC
jusqu'à temps que Kimbo Slice aille
au UFC, puis là il a vu
et Chris, ok, c'est vraiment un autre game
Kimbo pour vrai
moi je l'ai rencontré
souvent, super cool le gars pour vrai, moi, j'ai rencontré souvent, là,
super cool, le gars. Pour vrai,
super respectueux, super cool,
vraiment gentil. Mais,
tu sais, c'est sûr que ses combats, tu sais,
dans la rue, là, il y avait quand même, tu sais, sérieusement,
il y avait quand même des bonnes qualités athlétiques au niveau de la boxe.
Tu sais, c'était pas un mauvais boxeur.
Ça avait de l'air d'être un bon fighter, pas vrai.
De bout, oui, puis il y avait quand même
un bon punch, puis il se payait contre n'importe qui, là, dans vrai. Debout, oui. Il avait quand même un bon punch. Il se payait contre n'importe qui
dans la rue.
Il s'est fait connaître là-dedans.
C'est pour ça qu'il est devenu...
Il s'est battu au UFC aussi, c'est pour ça.
Lui aussi, quand il est arrivé au UFC,
il avait déjà 42 ans,
peut-être pas tant que ça, mais il était
vraiment passé son...
Oui.
Il est arrivé dans le temps
du UFC où tu ne pouvais plus être un combattant
unidimensionnel. Tu ne pouvais plus juste
être bon au debout ou juste être bon à terre.
Il faut que tu sois le plus complet possible.
Mais tu en as un autre aujourd'hui qui s'appelle
Jorge Masvidal, qui a fait
beaucoup de combats de rue, puis c'est de même qu'il s'est fait connaître.
Mais lui, il a joué à une équipe assez solide
en Floride qui s'appelle American Top Team, puis là,
il est devenu un des meilleurs au monde aujourd'hui.
Mais c'est deux cas vraiment isolés.
Kimbo, il n'a pas eu une carrière extraordinaire au UFC.
Mais son fils, il se bat à ce temps-là.
C'est Kimbo Slice Jr.
Il se bat dans la génération du Bellator.
Puis il n'est pas mauvais.
Il a-tu à peu près la shape à son palme, j'imagine?
Non, il n'est pas mal plus petit.
Oh, c'est un lightweight.
Il est tout petit. Ah, oui? OK, c'est drôle, ça. Il a fait moins de st près la shape à son palme, j'imagine? Non, il est pas mal plus petit. Oh, c'est un lightweight, il est tout petit. Ah, ouais? C'est drôle, ça.
Il a fait moins de serrées, d'après moi.
Puis, il y avait, toi,
tu sais, t'étais reconnu pour
ta force de frappe.
Ça, vu que
t'as commencé à te battre vieux,
savais-tu que...
Comment tu fais puncher fort,
question stupide, là, je m'excuse.
La dernière fois que je me suis battu,
j'avais 11 ans.
Fait que c'est des questions de même que je sors.
Comment qu'on fait frapper fort?
Écoute, c'est le fun que tu demandes ça
parce que, tu sais, moi, je vais me battre
contre Hugo Girard bientôt pour une levée de fond
pour le défi Altergo.
À boxe.
Tu sais, Hugo, il pèse 340 livres.
Là, le monde dit, si tu manges une shot de lui,
qu'est-ce que tu vas faire?
La vitesse n'est peut-être pas sa meilleure amie,
mais c'est sûr que s'il met 340 livres en arrière de son point,
ça se peut que je le sente.
Mais ce n'est pas une question de poids,
ce n'est pas une question de gros bras frappés fort,
c'est une question de transfert de poids.
Il y a beaucoup de technique là-dedans quand même.
Frapper fort, ça ne veut pas dire que de gros bras frappés fort, c'est une question de transfert de poids. Il y a beaucoup de techniques là-dedans quand même. Frapper fort, ça veut pas dire que
t'as des biceps de 32 pouces,
ça veut dire que t'es capable de transférer ton poids
puis de faire la bonne transition
puis des bonnes choses comme ça.
Il y a beaucoup, beaucoup de techniques là-dedans.
Puis, y a-tu une grosse différence,
mettons, quand t'as commencé à te battre
à 200 livres
puis que t'as fini à 170, que t à 170, vu que tu étais moins pesant, ta force de frappe a-tu changé ou pas vraiment changé?
Non, parce que la technique, je l'avais. C'est sûr que j'étais beaucoup plus rapide. Ça, c'est sûr et certain. Mais la force de frappe, j'ai eu… J'ai manqué deux gars à 205 livres à l'UFC. J'ai fait un combat. J'quillé deux gars à 205 livres à l'UFC. J'ai juste fait un combat. J'ai naquillé deux gars
à 185 livres. Puis quand j'ai descendu
à 170 livres, j'en ai naquillé deux aussi.
Fait que, tu sais, c'est...
Ça change rien si t'as la bonne
technique. C'est juste que, tu sais, j'étais plus à l'aise.
Puis pourquoi j'ai descendu à 170 livres? C'est parce que mon
dernier combat à 185 livres, les deux
à peser ont été à 185 livres, même si je savais
qu'ils étaient un petit peu plus gros physiquement que moi. Mais le lendemain,
je pensais que j'étais son frère, pas vrai j'ai dit ouais ça se peut pas que ça soit lui
il avait doublé là fait que ça se passe à montréal ici contre un italien qui s'appelait Alessio Saccaro
il était immense la journée du combat fait que je me suis dit ok ben là ça va être moi qui va faire ça
puis après ben tu sais j'étais à 170 livres mais le lendemain j'étais à 190 livres fait que j'étais
beaucoup plus gros que les autres que mes adversaires dans ce temps-là.
Pat, y'a-tu quelqu'un contre qui tu te battrais pas?
Que t'aurais peur?
Entre nous deux?
Ah, mettons, ouais. À part Mike pis moi, là.
Y'a-tu quelqu'un...
Y'a-tu quelqu'un qui te fait peur?
Qui me fait peur? Non, mais y'a
du monde que je me battrais pas contre
juste par, tu sais, des fois
un lucky shot ou de quoi de même.
À la fin de ma carrière, on me proposait
des combattants qui n'étaient pas connus.
Puis je me disais,
tu sais, moi, ça fait 14 ans
que je me bats. Ça fait 12 ans que je suis dans l'UFC.
Puis je refusais ces combats-là.
Puis des fois, on parlait avec mon gérant.
Il m'a dit, oui, mais tu sais, c'est peut-être un easy paycheck
ou de quoi de même. Oui, mais il n'y a pas d'easy paycheck
au UFC. Tout le monde est bon.
Je me bats contre un nobody
que personne ne connaît. Puis lui,
il veut faire son nom sur mon nom.
Puis là, il me clipe. Puis ça arrive.
Mais ça, ce n'est pas bon.
C'est plus une question
de gérance, de business,
de combat, plus que d'avoir
peur. Mais quand je regarde ma carrière,
j'ai tout le temps eu des gros
challenges. Je n'ai jamais vraiment refusé personne.
Puis, mettons dans la vie,
c'est quand la dernière fois,
là, en star, tu ne pourrais pas te battre.
Mettons, dans la rue,
quelqu'un tequeur, tequeur,
tequeur, tu le frappes une fois,
toi, tu vas en prison. 100%.
Puis, tu sais, ça n'arrivera pas.
Tu peux dire ce que tu veux sur moi,
tu peux me dire que je suis un cave, pour vrai, ça ne m'atteint pas. Il n'y a rien pas. Tu peux dire ce que tu veux sur moi. Tu peux me dire que je suis un cave.
Pour vrai, ça ne m'atteint pas.
Il n'y a rien qui m'atteint.
Ça ne me dérange pas.
Il y en a-tu des colons qui cessent?
Plus maintenant.
C'est déjà arrivé.
Je te dirais plus en 2006, 2007, 2008.
Ça arrivait.
Ça arrivait quand même assez souvent.
Mais à Star, le monde a compris qu'avec mes oreilles,
tu ne peux pas, tu ne fais pas du maker. Parce que si le monde comprenait à Star, quand tu a compris qu'avec mes oreilles, tu ne peux pas,
il ne faut pas tuer mes cœurs.
Parce que si le monde
comprenne à Star,
quand tu as les oreilles
en chou-fleur,
ça veut dire que tu as fait
quelque chose
dans les arts martiaux.
Si tu en as assez fait
pour avoir les oreilles
en chou-fleur demain,
c'est parce que tu es capable
de te débrouiller à quelque part.
Mais non,
je pense que tu attires ça aussi.
Si tu rentres dans une place
et que tu fais ton teuf
ou quoi de même,
tu vas en avoir du monde
qui va venir
vouloir t'essayer.
Écoute,
moi, je suis un happy drinker.
Je ne cherche pas le trou pendant tout.
OK.
Puis en auto, es-tu quelqu'un d'agressif?
Non.
Puis maintenant, moi, j'ai appris à contrôler ce que je suis capable de contrôler.
Le trafic, il y en a.
Je ne peux rien faire.
Je ne vais pas briser ma journée à cause du trafic.
Je vais mettre de la musique ou quoi de même.
Je ne peux pas passer par-dessus les chars.
This way it is. Des cabochons, j'en sais
qu'il y en a. L'affaire, c'est que
moi, j'ai un bateau.
Je suis un passionné de bateau.
Si tu penses qu'il y a des cabochons sur la route,
sur l'eau, c'est encore dix fois pire.
Sur la route, pour moi, le monde n'est pas si cabochon
que ça, je te dis.
En bateau, pourquoi c'est pire, vu que le monde
first, ils boivent.
Exact. Deuxièmement,
ça te coûte 50$ d'avoir ton permis sur Internet.
N'importe qui peut avoir un bateau.
N'importe qui peut chauffer un bateau.
Ce n'est pas si contrôlé
que ça. Généralement,
ce n'est pas si pire.
Comme je l'ai dit, n'importe qui peut prendre ça.
Il y a de la police sur l'eau, mais il faut vraiment
que tu fasses être clair pour qu'ils viennent
te checker quand même.
Mais c'est sûr que...
J'ai jamais été dans un bateau avec quelqu'un qui ne buvait pas
en chauffant.
Ça fait partie du bateau.
Ça fait partie de ça.
Ça fait-tu partie du test?
Non, ça fait pas partie du test,
mais écoute, ça vient avec, puis je pense
que tout le monde est comme ça, sauf que
tu sais, c'est
tricky sur l'eau, parce que c'est pas
c'est quelque chose
d'unique, puis tu sais, t'as pas besoin d'un permis
pour avoir une chaloupe, ou un permis
spécial pour avoir une chaloupe ou un 35 pieds,
tu sais, c'est la même chose. Ah ouais? Ça change rien. Toi, c'est quoi que t'as avoir une chaloupe ou un 35 pieds. C'est la même chose.
Ah oui?
Ça change rien.
Toi, c'est quoi que t'as?
Moi, j'ai un 32 pieds.
Moi, j'ai un cruiser.
Moi, j'ai eu des bateaux
de wayboard
pendant des années,
pendant 12 ans quasiment.
Puis moi, je suis sur une rivière.
Je suis sur la rivière
du Richelieu.
Puis quand tu roules
avec des chums
puis toute l'équipe,
c'est un party.
C'est un party boat.
Puis quand tu décides
de battre,
tu invites des filles
puis toute l'équipe.
C'est le party. Fait que tu roules, tu fais du surfau t'invites des filles pis toute l'équipe t'sais c'est le party fait que tu roules
tu fais du surf
pis c'est correct
sauf là quand tu commences
à avoir une famille
quand tu commences
à vouloir jeter l'angle
ou juste chiller
de con de main
un bateau whiteboard
c'est pas fait pour ça
fait que là cette année
je me suis acheté un cruiser
pis t'sais
y'a deux chambres là-dedans
t'as une salle de bain
pis toute l'équipe
fait que t'sais
moi j'ai une petite fille
pis là on amène
tous mes chums
ont des enfants aujourd'hui.
Elle la tripte-tu sur le bateau?
Oui, elle la capote bien.
C'est un autre buzz,
mais ça m'a pris
deux mois comme il faut pour faire la casseuse.
Sérieusement,
je suis rendu là avec mon cruiser,
avec un vieux pépère,
mais en même temps, je le vois différemment.
C'est vraiment un autre trip complètement.
On a bien du fun. C'est vraiment un autre trip complètement, puis on a bien du fun.
C'est où que...
Richelieu, tu vas de où à où?
Tu vas-tu jusqu'au lac Champlain?
Tu peux aller jusqu'au lac Champlain,
puis de l'autre bord, tu peux aller jusqu'au fleuve Saint-Laurent.
OK. Dépendamment par où que tu vas,
tu passes des écluses, puis tu te rends
partout où tu veux.
C'est ça. J'ai tout le temps aimé
faire du bateau, mais j'ai l'impression que je ne suis pas
assez à mon affaire.
Ça a de l'air compliqué.
Pas tant que ça.
C'est sûr qu'il faut que tu saches
où tu t'en ailles.
Dans des gros bateaux comme ça, comme le mien,
tu as tout le temps un gros GPS qui va te dire
la profondeur de l'eau
et des choses comme ça.
Mais si tu ne regardes pas ça, tu peux te planter.
Mais je parle, tu sais, comme mettons pour...
Toi, tu le rentres à l'eau
au début de l'été,
printemps, puis tu le sors
l'automne. Mais l'hiver,
moi, je ne saurais pas quoi faire.
Je serais perdu.
Tu n'as rien à faire.
Tu payes la marina, puis ils vont l'entreposer
dans leur garage.
OK, c'est eux autres qui t'ont ça
tu peux le faire toi-même
l'amener chez vous pis le rapper toi-même
c'est du trop maman
c'est ça j'ai trop une tête, une mentalité de gars
qui a pas une esthéticienne
que je suis tout le temps comme
tabarnak comment que
mais t'sais en même temps un bateau t'as pas besoin de ça
c'est un luxe, j'arrête pas de le dire
c'est un luxe t'as pas besoin de ça dans la'est un luxe. J'arrête pas de le dire. C'est un luxe. T'as pas besoin de ça dans la vie, un bateau.
Fait que, tu sais,
ça coûte cher quand même.
Puis le gaz aussi, puis des affaires comme ça.
Faut que tu strippes vraiment
bateau pour en avoir un gros comme ça
parce que, c'est bon, tu vas être obligé
dans ta poche. C'est pas un investissement.
Je te confirme, c'est vraiment pas un investissement.
Mais moi, si je suis un gars de bateau,
je suis pas un gars de char, je suis pas un gars de moto, je suis un gars de bateau.
C'est là-dedans que je passe
ma passion. T'as-tu déjà pensé
déménager dans un climat
plus chaud? Parce qu'on dirait, le Québec,
c'est la pire place au monde pour un gars de bateau.
C'est sûr qu'on
peut prolonger plus l'année
avec le genre de bateau que j'ai. C'est un bateau de
whiteboard, à ce temps-là de l'année, il faut
s'en couvrir un peu. Mais, j'ai. Un bateau de whiteboard, à ce temps-là de l'année, il faut que tu te couvres un peu.
Mais,
je n'ai pas vraiment encore pensé à ça,
parce que c'était la première année que j'ai un cruiser.
Mais, non,
moi, j'aime bien ça. Je fais du ski l'hiver,
puis, je ne sais pas, c'est ma saison préférée, mais je m'arrange pour
que ça ne me tape pas trop c'est normal.
Puis là, avec ta fille,
elle est trop petite pour y penser déjà,
mais si quand elle va être plus vieille,
puis elle va avoir regardé tes combats,
puis elle arrive, puis elle dit,
« Hey, papa, j'aimerais ça faire ça. »
Ça va être quoi, ta réaction?
Bien, écoute, là, on la pousse beaucoup dans la danse
puis la gymnastique.
On l'envoie comme vraiment ailleurs
le plus possible.
Je serais bien mal placé pour pas
l'encadrer et pas l'encourager
là-dedans. Mais c'est sûr
que c'est pas moi qui vais l'amener là-dedans.
Puis la beauté d'une fille, des oreilles en chou-fleur,
elle les cache avec ses cheveux.
Oui, la merde, elle a déjà les oreilles décollées.
On va les voir pas mal.
Ça y fait bien.
Moi, je conseille
pas cette vie-là à personne. Moi, ça a bien tourné. Jusqu'à un certain point, je crois conseille pas cette vie-là à personne.
Moi, ça a bien tourné.
Jusqu'à un certain point,
je ne crois pas à la chance,
mais jusqu'à un certain point,
les choses se sont bien alignées pour moi.
Mais si je commençais aujourd'hui
avec le talent que j'avais en 2004,
jamais je n'aurais été au UFC.
Je n'étais pas assez bon pour me rendre au UFC aujourd'hui.
Mais tu t'aurais entraîné différemment aussi à l'époque.
Oui, tu as raison, sauf que...
Tu sais, mettons,
le monde pense que tu te rends au UFC
et que tu es rendu millionnaire.
La salaire minimum au UFC, c'est 10 000 plus 10 000.
Fait que 10 000 de base plus 10 000 si tu gagnes.
Là, mettons que tu perds.
Tu perds.
Puis rendu au UFC,
tu t'entraînes à temps plein
pour être capable de performer au niveau de l'élite mondiale
tu perds, tu fais 10 000, là-dessus
t'enlèves 30% de taxes, t'enlèves un 10%
de ton gérant, t'enlèves un 5% à ton équipe
là il te reste quoi
il te reste 4-5 000
maximum pour vivre
jusqu'au prochain combat
ton prochain combat, t'auras pas une augmentation
tu vas faire 10 000 plus 10 000 encore, jusqu'à temps
que tu gagnes, que tu vas peut-être avoir une augmentation
de 4 000 par combat ou de quoi de même.
Au début,
c'est ça au UFC.
Il y en a qui disent que le UFC
ne paye pas cher le combattant. C'est vrai.
Tu as raison parce que le partage des revenus est
vraiment minime avec ce qu'ils font
comme tel par année. Sauf que
quand tu regardes Bellator qui est
l'organisation première la première compétition
avec l'UFC, il y en a qui se battent
pour 1500$.
1500$, c'est le compétiteur,
mais c'est pas genre Coke
pis Pepsi, c'est Coke
pis Cola Denny.
Exactement, President's Choice.
C'est exactement ça, mais il reste que
Bellator, ils ont des super grosses vedettes,
c'est Viacom qui est en arrière de ça,
donc ils ont beaucoup, beaucoup d'argent.
Mais quand tu regardes le produit
qu'ils mettent à la télévision,
comment tu peux monnayer
quand tu es au Bellator et quand tu es au UFC.
Moi, j'ai fait bien plus d'argent
à l'extérieur du UFC en utilisant ces trois lots-là
que les bourses que j'ai faites.
J'ai quand même fait de la bonne argent comme bourse,
mais jamais comparable à ce que je suis allé chercher
en contact, en commandite,
en business en utilisant ces trois lettres-là du UFC.
Ça va être weird comme comparaison,
mais c'est comme une pornstar
qui fait son argent en étant un escort.
Ce n'est pas weird.
Sérieusement, avec le partage des revenus
de ce qu'ils nous donnent,
comparativement à ce qu'ils font,
tu es quasiment une pute.
C'est quasiment ça aussi.
Mais là, c'est ça.
Un gars wise qui se sert de ça,
après, tu peux faire ton cash en, comment dire, en conférence.
Tu en fais-tu des conférences?
Oui, je fais des conférences sur ma conférence.
Dans le fond, j'ai sorti un livre de trois ans
qui s'appelle « Tout est possible ». Ça explique un peu le parcours de ma vie et comment j'ai fait pour tout le temps être privé qui était tout le monde était riche le quai des
jeunes de secondaire 5 qui aujourd'hui ont jamais compris que dans le troupe c'était quoi de sortir
du temps je faisais ma conférence puis le monde a dit qu'à ce qui dit dans le troupe et travail
pour sortir de la marbre j'ai acquis le message passe pas et cette pente mais si je donne beaucoup
de conférences en deux peut-être entre 10 et 20 par année.
Surtout dans les corporatifs, des choses comme ça.
Le message passe un petit peu mieux avec les adultes
qu'avec les jeunes, dépendamment.
Si j'avais donné cette conférence-là
dans une école un petit peu moins nantie,
peut-être que le message aurait mieux passé.
Ça, c'est une affaire pour l'argent.
J'ai l'impression que...
Y a-tu déjà eu, soit en boxe
ou MMA,
un enfant riche
qui est devenu un champion? J'ai l'impression
qu'il faut que tu viennes de
classe moyenne en droppant
pour vouloir te battre pour quelque chose.
Le seul
qui me vient en tête, c'est BJ Penn.
BJ Penn, lui, sa famille a
quatre compagnies de pétrole à Hawaiiaï. Il n'a jamais eu besoin
de travailler. Lui,
il s'est dédié au Jiu-Jitsu
brésilien. Il est devenu super bon.
Il est devenu champion du monde. Après ça, il est devenu
combattant. Il est devenu champion du monde à
155, à 170 livres aussi.
C'est
ça que je pense. Parce que les autres,
c'est soit que le sport
leur a sauvé la vie à cause qu'ils étaient des junkies
ou des affaires de même, ou bien non, ils viennent
dans des milieux plus défavorisés
ou une enfance plus difficile.
Mais tu sais, moi, je ne me battais pas
parce que j'ai eu une enfance difficile.
C'est juste que ça a donné que je suis devenu
bon rapidement là-dedans,
même si je n'étais pas bon au début.
Mais tu sais, je n'ai jamais rien manqué.
Je ne me suis pas fait battre. Mon grand-père ne m'a jamais touché. je n'étais pas bon au début. Mais je n'ai jamais rien manqué. Je ne me suis pas fait battre.
Mon grand-père ne m'a jamais touché.
Je n'ai pas de traumatisme
d'enfance qui m'a fait tout me battre.
Tu ne te bats pas contre des vieux démons.
Si tu avais, mettons,
et ça, tu dois l'avoir tout le temps,
des jeunes qui viennent te voir
qui rêveraient
d'avoir une carrière comme la tienne.
Aujourd'hui, c'est quoi les conseils
que tu leur donnes?
C'est le même conseil que je donne dans la vie
de tous les jours que dans le sport,
c'est de bien s'entourer.
C'est une qualité que moi,
je trouve que c'est ma meilleure qualité que j'ai eue
dans ma vie, c'est d'être capable de bien m'entourer
des bonnes personnes. Parce que surtout dans ce sport-là,
quand tu gagnes, tout le monde va être à côté de toi.
Quand tu perds, tu allumes une lumière pis il y a des cacerelles
là pis ils vont s'en aller c'est exactement la même chose si t'es capable de trouver du monde
qui sont là gang ou pair quand ça va pas bien quand ça va bien mais si t'es capable de bien
t'entourer déjà là t'as déjà un bon bout de la fête pis comme là en ce moment il y a Oli Aubin, québécois, dans l'UFC.
Ses trois derniers combats n'ont pas bien été.
Pour lui, qu'est-ce que tu penses qui va arriver?
Écoute, je ne sais pas parce que là, il est agent libre.
Son dernier combat, c'était son dernier combat sur son contrat.
Puis, il a fini ça sur une troisième défaite
de suite
il y a quand même des bons managers
autour de lui, des bons agents
qui sont en bonne relation avec l'UFC
il n'a pas re-signé encore avec l'UFC
mais le problème
c'est que tu as toujours une façon de perdre
puis ils nous le disent aussi
tu peux perdre mais si tu donnes un bon show
on ne va jamais te mettre dehors
puis maintenant c'est ça qui est rendu le sport
c'est un spectacle sport
en place d'être un sport spectacle
ils misent beaucoup plus sur le spectacle
que les performances sportives maintenant
mais il reste que le but du jeu quand même c'est de gagner
puis Olivier a perdu ses 3 derniers combats
puis je le connais super bien Olivier
j'ai écrit des articles là-dessus aussi sur rds.ca
puis je donnais mon opinion là-dessus.
C'est plate.
C'est un sport qui est cruel parce que tu as quand même ton sort entre tes mains.
La ligne, des fois, peut être super mince sans te gagner et perdre.
Quand tu passes une série de défaites dans le même, tu t'enfonces, tu t'enfonces.
À un moment donné, tu te dis, vais-je être capable de me sortir de ça à un moment donné?
Lui, je ne sais pas ce qui va arriver bientôt,
mais présentement, il est agent libre.
Je ne sais pas ce qui va se passer.
Probablement qu'il va faire comme qu'est-ce que tu avais fait
quand tu étais parti.
Aller ailleurs.
C'est ça le meilleur plan de match, je pense.
C'est aller ailleurs indépendant,
gagner, puis après revenir.
Peut-être se refaire une confiance.
Tu as raison. Tu ne veux jamaisaire une confiance. T'as raison.
Tu veux jamais partir du UFC.
Ça doit être dur.
Je sais qu'en humour,
ça n'a rien à voir.
Mais mettons, si tu fais
deux ou trois shows d'affilée qui ne vont pas bien,
ça te décrisse puis après,
tu remontes. Mais en même temps,
c'est plus facile de revenir.
Mais j'ai l'impression que
quand tu perds,
quand tu as une couple de défaites d'affilée,
ça doit jouer dans ta tête.
Bien, c'est sûr. Moi,
mes quatre premiers combats au UFC, je les ai perdus.
Quatre défaites de suite au UFC.
Mes quatre premiers combats au UFC. Puis moi, ce qui m'a
sauvé dans ce temps-là, c'est parce que j'étais un Canadien français.
Parce qu'il voulait avoir
des Québécois, il voulait avoir des Canadiens français
pour prendre le marché
de toute l'Amérique au complet.
Puis ça, je le sais, puis je suis pas honte de ça,
je sais que c'est ça qui m'a sauvé.
Quand ils m'ont donné mon cinquième combat au UFC,
après quatre défaites de suite, là, finalement,
j'ai gagné. Puis là, ça m'a enlevé une tonne
de pression sur les épaules, puis je suis parti sur une streak
de six victoires, puis je suis allé au combat de championnat du monde.
Fait que, tu sais, d'un fois, c'est juste un déclic
qui se fait, puis finalement, tu gagnes,
puis là, ça part, puis
ça va bien. Mais
quand tu passes une série
de défaites, là, tu te demandes...
Parce que c'est le calibre
de cet égard-là.
La différence entre, mettons, le 10e
meilleur au monde, puis le 12e meilleur
au monde, ça doit être tellement mince.
Il n'y en a pas.
Je te dirais, le classement, c'est un peu funny
parce que les top 5 sont là avec raison.
Après ça, ça pourrait être n'importe qui.
OK.
Entre guillemets.
Oui, ça ne sera pas moi qui le dirai.
Le 10e pourrait être le 6e, puis leixième pourrait être le sixième
le douzième pourrait être le septième
ça change rien
ceux qui font les classements
c'est souvent du monde qui sont même pas dans le monde
du MMA, c'est vraiment
controversé
c'est qui qui fait ça?
aucune idée, je sais c'est qui
mais j'ai pas les noms, c'est pas du monde
c'est pas des journalistes
qui sont renommés
dans le monde
des arts martiaux
dans le sport
des choses comme ça
il y en a qui sont
ça peut être un gars de boxe
un gars de
c'est ça
des fans de sport
des choses comme ça
mais c'est vraiment
c'est bizarre
pis ça ça fait longtemps
que c'est controversé
les classements du UFC
pis il y a souvent
du favoritisme là-dedans
pis des choses comme ça
sauf que tu sais
dans les top 3
dans chaque catégorie,
ou les top 5, c'est dur
de frauder ça.
Après ça,
ça sert au gars s'il veut
négocier un meilleur contrat ou des choses comme ça.
Il dit « Regarde, moi je suis 6e au monde. »
C'est plus là-dessus, mais
comme tel, quand tu suis ça, tu t'aperçois
d'un fois que les classements, ça n'a pas de bon sens.
Puis à l'époque, là je je pense que ça a changé.
À ce temps-là, les gars dans l'UFC ou les filles dans l'UFC,
ils ont-ils le droit d'aller chercher leur propre commanditaire?
Non.
Mais à l'époque, vous aviez le droit?
Oui, à l'époque, on faisait la pièce.
C'était le même que vous viviez?
Oui.
Écoute, en 2007, 2008, 2009, les commanditaires garrochaient de l'argent,
ça n'avait pas d'allure.
Que ce soit avec des chandails, des vêtements,
des suppléments alimentaires, des choses comme ça.
Pour vrai, on faisait beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent
avec les commanditaires dans ce temps-là.
Il y avait toujours une façon,
il y avait toujours une réglementation,
mais tant que le commanditaire payait une cote à l'UFC
pour avoir le droit de s'afficher,
tu avais le droit de mettre ce que tu voulais.
On faisait beaucoup d'argent dans ce temps-là.
Aujourd'hui, tout le monde est pogné avec Reebok,
avec une échelle salariale qui ne peut pas dépasser les 40 000
si tu es champion du monde.
Ça va au nombre de combats que tu as fait au UFC aussi.
C'est sûr que c'est moins
tu as deux choses là-dedans
tu vas faire moins d'argent
mais si tu es un nobody
tu vas au UFC
au moins tu n'auras pas à courir
après ton argent
parce que moi je me souviens quand je suis revenu au UFC en 2012
je t'ai quand même connu déjà
puis il y a des commentaires
qui ne m'ont jamais payé puis ils sont disparus je ne suis pas tout seul mais il y a des commanditeurs qui m'ont jamais payé pis ils sont disparus
je sais pas, je suis pas tout seul, mais il y a des compagnies
qui ont disparu pis ils ont jamais payé le fighter
au moins t'as une sécurité
d'être payé avec Reebok
sauf que
les commanditeurs ils payaient pas avant?
non
c'est une business weird
ils payaient tout le temps après
pis ils payaient aussi beaucoup plus si t'étais sur le pay-per-view C'est une business weird. Il payait tout le temps après.
Il payait aussi beaucoup plus si tu étais sur le pay-per-view
ou si tu étais dans un combat de pré-carte.
À cette heure, ça ne change plus rien.
Ça coûtait combien, mettons,
que tu arrives avec le T-shirt,
un logo
sur ton T-shirt?
Souvent, le T-shirt, c'était
unis, juste une
compagnie. Tu vois, quand je me suis battu
pour le championnat du monde, c'était One More Round.
Le chandail, il est plus laid que j'ai jamais
porté de ma vie. Il y avait une espèce de panthère
en diamant, puis c'était marqué Predator
en bas. C'était dégueulasse.
Sérieux, ça n'avait pas d'allure.
Puis, ce chandail-là, il a été mis à
vendre après. Il n'y a pas personne
qui l'a acheté. Ah oui?
Tellement qu'il était laid.
Même pas les collectionneurs, il était horrible.
Mais quand même, je pense qu'ils nous donnaient 40 000 $
pour porter leur chandail.
Souvent, c'était des contrats de plusieurs combats
avec les commanditaires.
C'était rarement un one-shot deal.
Puis eux autres, mettons,
il fallait qu'ils payent un peu
au UFC aussi, ou c'est toi
qui donnais une cote au UFC?
Non, c'est eux autres qui payaient.
Comme Echo Limited, qui est une compagnie de linge
de Yo,
tout le monde sait c'est quoi.
Moi, j'ai été commandité par eux autres pendant longtemps.
Puis eux autres, il fallait qu'ils donnent, je pense,
150 ou 250 000 par année au UFC
pour avoir le droit de s'afficher sur le combattant.
Donc, ils pouvaient s'afficher sur
n'importe qui après. Après avoir
donné ces 250 000 $ au UFC
pour avoir le droit de s'afficher, mais après ça,
il fallait qu'ils payent les combattants pour
s'afficher sur eux autres.
Tu ne pouvais pas avoir des petites compagnies
qui voulaient te dépanner
un 2-3 000 $ par là,
on va s'afficher parce qu'ils ont fait qu'ils payaient
un pourcentage au UFC.
Dans une année, tu pouvais aller chercher combien de commandites?
Ma meilleure année que j'ai faite en commandite au UFC,
c'était peut-être aller chercher 160-170 000 $.
C'était arrivé une fois.
C'était vraiment dans mon pic dans ma meilleure année,
en 2007-2008.
T'es-tu incorporé aux États
ou au Canada? Au Canada.
Au Canada parce qu'on était payé
aux Américains par une compagnie
américaine. Puis après ça,
tu payes tes impôts américains,
mais ça se transforme en crédit d'impôt.
Tu es capable d'aller chercher le crédit, c'est de payer là-bas.
OK. Tu payes,
mais incorporé. Oui.
Fait qu'incorporé là-bas, tu payes là-bas,
ils te remboursent ici.
C'est ça.
Ils t'enlèvent directement sur ton chèque de paye.
OK.
Je ne sais pas pourquoi.
Oui, ça m'a tout le temps fasciné, ça,
quand le monde, comme vous autres,
tu sais, mettons, tu es Québécois,
mais ton cash,
même quand tu te battais au centre bell t'étais payé en US
oui tout le temps sauf que quand tu te battais au Canada ils t'enlevaient pas tes taxes direct sur ta bourse
fait que là après ça c'est à toi il fallait que tu c'est assez intelligent pour savoir que tu fallait que tu payes des impôts là-dessus
sauf que aux États-Unis c'était plus facile de te l'enlever directement sur ta paye
puis il y avait vu que c'est au Canada il fallait-tu que tu payes tes PSTVQ ou non?
Non.
Non, non, non.
Non, non, c'est une compagnie privée,
fait que tu payais tes impôts normaux.
OK.
Moi, ça m'a tout le temps fasciné.
Puis là, je te posais cette question-là,
vu que là, nous autres, avec le podcast,
on a YouTube,
qui est une compagnie américaine,
qui nous envoie un chèque à chaque mois.
Puis là, je me demandais,
c'est où, comment ça marche?
C'est où que je paye?
Fait que là, je me suis dit,
quoi de mieux que de demander un anglais sur du UFC?
J'en ai aucune idée,
parce qu'il y a quelqu'un qui faisait ça pour moi aussi.
T'avais-tu un comptable québécois?
Oui.
C'est un fiscaliste.
Parce que moi, j'ai mon comptable, mais vu qu'il
ne fait jamais affaire avec les États,
j'ai un podcast anglais
que là, 100 % de mon argent
vient des États. Je voulais juste
être sûr de ne pas être d'amant.
Ça ne donne rien.
Il doit y en avoir des jeunes
fighters, mettons, qui se battent au Canada,
qui réalisent pas
qu'il faut
que tu payes l'impôt. Fait que là,
ils reçoivent le 10 000,
ils réussissent à payer leur monde. Ils sont comme
« Yes, il me reste 5 000. »
Puis après, ils dépensent
puis ils réalisent que...
Il y en a plusieurs. Il y en a plusieurs qui...
Même qui se sont battus au UFC ou au Canada
puis ils pensaient pas payer des impôts là-dessus.
De quoi de même.
Puis à la fin de l'année, ils se font ramasser.
Fait que c'est une connaissance.
Bien, c'est une connaissance.
Est-ce que l'ignorance est une excuse?
Je pense pas.
Mais en même temps,
il faut que tu sois conscient de ce que tu fais et qu'est-ce que tu payes aussi. J'ai l'impression quance est une excuse, je ne pense pas. Mais en même temps, il faut être conscient de ce que tu fais
et de ce qu'il faut que tu payes aussi.
J'ai l'impression qu'on entend moins parler
d'anciens UFC
qui font faillite que, mettons,
anciens joueurs de football.
Je ne sais pas
si c'est une raison de...
Ben, écoute,
les anciens joueurs de football, ils ont fait des millions.
Quand tu l'échappes quand tu l'échappes
tu l'échappes solide
pas mal plus
que quelqu'un
qui a fait
42 000
42 000 dans un combat
pis je pense aussi
que
moi je l'ai pas échappé
parce que j'en ai vu
justement
qu'ils se sont plantés
je prends juste
Frank Triggs
Frank Triggs
il s'est battu
au UFC
pendant des années
il s'est battu deux fois
pour le championnat du monde
pis aujourd'hui
il est dans la rue
parce qu'il a fait
des mauvais choix ou whatever.
Tu te dis, moi, je ne veux pas finir de même.
Il faut que tu places tes pions
puis en même temps, ça revient à ce que je disais.
Quand tu finis ta carrière,
tu n'as plus rien. Tu n'as pas de pension.
Tu n'as pas rien.
Il faut que tu sois assez léger pour dire
que ça va arrêter.
Ta carrière finit jeune. C'est ça qui est
fréquent pour un athlète.
Ça peut se finir demain aussi, une blessure ou autre chose.
Tu te fais naquer, t'as des syndromes de commotion
ou whatever.
Ça peut se finir demain matin.
T'as-tu fait bien des commotions cérébrales
dans ta carrière?
Médicalement, non.
Parce que je me suis jamais fait naquer
comme tel en 15 ans
je me suis fait frapper
oui
mais après ma carrière
j'ai passé 4 mois
avec un neurologue
à faire des tests
vraiment pour savoir
si j'avais des symptômes
des problèmes
des choses comme ça
puis le problème
c'est que
souvent les boxeurs
puis les combattants
de la Martial Mix
veulent pas le savoir
parce qu'ils ont peur
du diagnostic
qui va arriver
mais moi j'étais plus
je veux le savoir.
J'ai quoi faire maintenant?
Si je ne veux pas virer les légumes dans trois ans
et être capable de faire les devoirs de ma fille
quand elle va être à l'école.
Je veux être capable de savoir ce qu'il faut que je fasse.
Finalement, on a fait une batterie de tests.
On a fait vraiment, vraiment beaucoup.
Moi, j'étais allé le voir en premier parce que ma mémoire
à court terme, je trouvais qu'il y avait bien des affaires
que je ne me souvenais pas que je voulais faire, genre,
cinq secondes avant. Fait que tu sais, je voulais prendre,
mettons, je voulais aller me chercher un verre d'eau,
puis là, OK, je vais texter quelqu'un avant.
Puis là, je me suis dit, qu'est-ce que je voulais faire, là?
Puis là, je pensais, je pensais, puis ça, ça revenait, OK, c'est vrai,
là, il faut que j'aille chercher un verre d'eau, quoi, demain.
Ou bien non, je rencontre quelqu'un, puis le lendemain,
bien, ma femme, elle dit, OK, tu te souviens-tu de
Michel hier? » Je dis « Michel?
Qui c'est ça? » Elle dit « Le gars avec le chandail noir.
C'est Michel, ça, on n'a aucune idée. »
Elle dit « On a parlé pendant une heure, on n'a aucune idée. »
Finalement,
le diagnostic était plus que je m'en foutais
que j'avais des problèmes.
J'avais des problèmes de commotion.
Un manque d'intérêt complètement, exactement.
Je suis safe là-dessus.
Mais ils ont-ils vu,
ils ont juste vu des mini...
Bien, c'est sûr.
Moi, pas juste les combats,
j'ai 15 ans de carrière de sparring,
de coup de poing sur la tête.
C'est beaucoup plus pour ça que je suis allé le voir.
Mais les tests ont sorti que tout allait bien,
mais qu'il y avait toujours un suivi à faire.
Puis dans trois ans, je pense qu'il faut que j'en retourne
pour passer des tests, des choses comme ça.
Est-ce que tu as quelque chose qui...
Ça doit être quelque chose qui fait peur, si tu es allé...
Ben, oui.
Ben, écoute, je pense que ça fait plus peur
si t'es fait naquer une couple de fois.
Moi, je me suis jamais fait naquer,
puis j'ai pris la décision personnelle d'aller checker
quand même. Je pense que ceux qui se sont
fait naquer une couple de fois, ils ont peut-être plus peur
de savoir le résultat. Mais
je ne sais pas. Moi, je voulais savoir
si j'avais de quoi en faire, je l'aurais fait tout de suite.
Puis c'est quoi que tu aurais pu faire, par exemple?
Ben, tu aurais pu faire...
Écoute, il y a plusieurs traitements qu'ils font.
Présentement, ils font beaucoup de tests avec le
CBD. Post-commotion,
post-traumat aussi. Ils sont en train de
faire des tests là-dessus
pour régénérer les cellules du cerveau,
des choses comme ça.
Ils vont faire des tests neuro dans la tête aussi,
des choses comme ça.
Il y a plusieurs choses médicales que tu peux faire.
Mais écoute, quand tu as une commotion,
c'est que ton cerveau touche à ton crâne
puis tu as une partie du cerveau qui meurt.
Mais le cerveau va toujours se renouveler par après,
mais il faut que tu fasses les bonnes choses.
OK.
Puis toi, pour ta carrière de gars de télé,
ça, t'es-tu allé prendre des cours pour ça
ou tu l'as appris vraiment sur le tas?
Je l'ai appris sur le tas jusqu'à un certain moment donné,
je pense en
2011,
je pense, j'étais allé prendre des
cours d'addiction. OK.
Juste pour apprendre, tu sais, mon débit,
tu sais, ralentir mon débit parce que j'avais une feuille
puis là, il fallait que je dise tout dans une phrase
quasiment. Fait que j'ai appris
à ralentir mon débit, j'ai appris à
pas dire tout le temps les mêmes mots
j'avais des mots sécurité
je me réécoutais et je me tapais ses nerfs
je me disais, va-tu finir par arrêter de dire ce mot-là
je suis allé prendre des cours de discussion
juste pour ça
ça m'a beaucoup aidé
comment t'as fait pour les autres mots
t'as juste googlé
synonyme de le mot que tu utilisais tout le temps
j'ai amené mon petit dictionnaire de synonyme de le mot que tu utilisais tout le temps. J'ai amené mon petit dictionnaire,
c'est dans le net.
J'ai écrit plein de mots
qui avaient relation avec le mot
que je disais tout le temps.
Là, tu as dit relation, mais tu aurais
dit rapport avant
de te le dire.
Ça se peut faire, exact.
Moi, je devrais faire ça.
Moi, j'ai un vocabulaire
dégueulasse.
Je devrais travailler là-dessus.
Je pense que ça marche bien jusqu'à date.
À date, pas si bien.
Peut-être que ça marche mieux.
Je change de sujet.
Tu parlais de la douleur.
Toi, la douleur,
Christ, tu sens rien?
Non, j'ai mal. J'ai mal à tous les jours.
Parce que, mettons, moi, je me pète
un orteil, je suis dans la...
Je suis là pour deux heures.
Écoute, le pire, c'est...
Premièrement, moi, je me suis fait opérer dix fois.
Huit fois dans les deux genoux.
Onze fois. Sept fois dans les deux genoux,
je me suis fait casser la main.
Je me suis cassé la main deux fois.
Je me suis fait nettoyer le coude deux fois aussi.
Qu'est-ce que ça veut dire, nettoyer le coude?
Parce que tous les boxeurs ont quasiment ça.
C'est qu'à force de frapper,
le coude est fait comme...
C'est comme un engrenage qui rentre dans deux trous comme ça.
Puis à force de frapper,
puis à force de t'entraîner,
puis nous autres, on donne des coups de coude aussi,
c'est qu'il y a du calcaire qui s'en va dans les trous.
Le bras, il ne déplie plus.
Ils ouvrent et vont nettoyer ces deux trous-là
pour que l'articulation puisse rentrer dans le bon trou.
Je me suis fait opérer souvent.
Ma femme,
j'avais un point noir dans le front.
Elle voulait me le péter.
Je criais aux meurtres.
Elle a capoté.
J'ai reçu des coups d'enfance de faire la gueule.
J'en ai un.
Ça m'énormve, touche-moi
non non
je me lève à 3 au matin
j'ai 39 ans
mon corps est peut-être 70
le corps est usé
mais le fait là
tu t'entraînes en corps
est-ce que tu fais encore du sparring?
non
je roule avec les gars au sol
en jiu-jitsu brésilien
il n'y a pas de frappe
c'est juste des positions
on essaie de chercher des soumissions
des étranglements
je fais de la lutte avec les gars aussi
des coups de poing sur la tête
j'ai pris ma retraite
pour éviter des coups de poing sur la tête
j'étais payé pour le faire j'ai pris ma tu sais, j'en ferais pas pour le fun. J'étais payé pour le fun, j'ai pris ma retraite,
j'en ferais pas gratis non plus.
Puis quand, là, t'as rouvert ton propre gym,
c'est quoi le nom de ton gym?
C'est le 100XPN, qui est sur le boulevard des promenades,
juste à côté des promenades Saint-Bruno, dans le fond.
OK.
Où est-ce qu'il y a le Golf Town,
mais le monde, ils savent plus c'est où quand je pars
que la SAQ Dépôt.
Donc, on est juste en face de la SAQ dépôt.
Le monde allume un petit peu plus.
C'est bon que ton public cible
est plus
alcoolique que Golf.
Puis ça, ça fait
combien de temps que tu l'as ouvert?
Ça va faire deux ans au mois de janvier.
OK. Puis ça,
c'était-tu
un plan
de vraiment ne pas avoir tous tes oeufs
dans le même panier
vu que là
travailler à la télé
c'est comme une carrière d'athlète
ça peut partir
n'importe quand
il n'y a aucune sécurité là-dedans
en plus moi je ne suis pas sur le payroll
je suis engagé par le UFC
je suis engagé par la compagnie américaine pour faire ça.
J'ai jamais été engagé par TVA Sports ni par RDS.
Nous autres, on a juste suivi la job
où les droits ont été achetés.
Mais tu veux ça.
Tu veux être engagé par la compagnie américaine
et non pas par la compagnie canadienne
pour plusieurs raisons, surtout monétaires.
T'es-tu encore payé en US, vu que c'est eux autres?
J'étais payé en US jusqu'à l'année passée.
Cette année, ils me payent en canadien, mais ils ont fait
la conversion.
C'est le fun au bout.
Ça, tu veux ça. Je suis bien content
pour ça. Ça va juste faire chier si
le dollar canadien rattrape
l'américain, que là, automatiquement,
tu vas faire créer.
J'ai gagné 30 % de moins que l'année passée.
Ça se peut, mais je pense que
on a un contrat encore pour 4 ans.
Ça m'étonnerait que ça arrive.
On verra bien.
Je pars à Plaine.
Pour revenir au centre,
c'est un projet.
On est 5 chums qui ont parti ensemble.
Honnêtement, faire de l'argent
avec un gym, il ne faut pas
que tu penses devenir millionnaire avec ça.
On a fait ça parce qu'on est passionné d'entraînement,
on est passionné de sport.
On voulait partir un projet qui nous ressemblait à nous autres.
Puis on est parti de CentXPN,
puis c'est exactement ça qui est aujourd'hui.
Puis écoute, faire rouler un gym, ça te prend de l'air.
Il faut que tu fasses une bonne clientèle,
il faut que tu roules, il faut que tu roules,
puis il faut que tu ailles un bon concept.
On l'a.
Présentement, ça commence à aller super bien.
Aussi, j'imagine, pour toi,
c'est un peu comme moi,
c'est un peu le même principe que nous autres au bordel.
On s'est mis six pour partir ça,
pour avoir une place
cool pour aller
faire nos affaires.
Toi, en plus, vu que tu vis pas loin de là,
c'est mieux pour toi d'aller t'entraîner là?
Ben, écoute, moi, j'ai mon bureau là.
Ça me donne une excuse pour...
Ben, pas une excuse, mais je rentre là,
je fais mes autres affaires,
je m'occupe de mes autres business dans mon bureau.
Puis quand je sors,
je serais bien innocent de pas m'entraîner.
Je suis là, de toute façon.
Ça me donne peut-être un coupé dans le cul
pour rester actif et m'entraîner.
Mais tu n'as pas l'air de genre de gars
que même si tu n'avais pas ça,
tu serais actif.
Tu n'as pas l'air de genre de gars
qui ferait
qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui.
J'ai regardé la télé et j'ai mangé des chips.
Ça arrive des fois,
mais moi, j'ai huit dormants.
J'ai hâte de me réveiller le matin pour partir ma journée.
Moi, je me lève à 10h.
Même si j'ai pris une brosse la veille,
à 7h30,
mes yeux ouvrent. Je suis magané,
mais je vais me lever et je vais refaire ma journée.
Parce qu'à 10h, on dirait que j'ai perdu ma journée.
Je ne sais pas si c'est dans ma mentalité,
peut-être que j'ai fait l'armée ou whatever.
J'ai tellement de branches dans mon arbre
qu'il y a des affaires qui ne se ressemblent pas partout.
J'ai un centre sportif, je travaille à la télévision,
je donne des conférences,
je suis dans une boîte de management
qui s'appelle PPS Canada aussi,
qui s'occupe de ma carrière plus médiatique aussi,
qu'on me place dans la télévision,
des choses comme ça.
Par le side, je suis en train d'acheter
peut-être une compagnie de CBD
et une compagnie aussi de sécurité
avec des partners.
Je suis un petit peu partout.
Ça fait que ça me garde bien ouvert.
En plus, je suis en train de me construire
une maison qui est beaucoup de gestion.
Je ne pensais pas que c'était de la gestion tant que ça.
Mais à tous les jours,
il faut que tu fasses des choix.
Puis c'est ça. Puis en même temps,
je suis un père qui est ultra présent
aussi pour ma petite-fille.
Non, je n'ai pas vraiment beaucoup de temps pour
m'asseoir et regarder la télé.
Ta blonde, qu'est-ce qu'elle fait dans la vie?
Elle est infirmière.
C'est sûr que
ça fait cinq ans qu'on est ensemble quand on a commencé à être ensemble on
était je suis encore actif que j'avais la maison souvent magan et le plus à savoir de me répare à
sa veste que tu avais puis le saut le toit c'est quoi tu étais futur projet Parce que là, dans le fond, tu viens de le répondre.
Ta compagnie de CBD que tu as,
mais c'est quoi que tu ne fais pas
là que tu aimerais avoir dans une couple
d'années?
Moi, j'ai jamais eu,
depuis que je suis sorti de l'armée, j'ai jamais eu de sécurité financière.
J'ai tout le temps été un travailleur autonome
et il y en a raison pour ça.
Moi, je suis sorti de l'armée parce que la discipline,
je n'étais plus capable.
La discipline dans l'armée, souvent, c'est incohérent
parce que ce n'est pas nécessairement le meilleur
qui va dire les bonnes affaires.
C'est le gars qui est le plus longtemps qui est là.
Me placer comme il faut.
J'ai quand même été assez intelligent
dans mes placements et dans les choses que je fais.
Pour moi, aujourd'hui,
c'est la sécurité financière de ma famille.
Je suis capable de dormir en dessous d'un sapin. Ça ne me dérange pas et je vais être bien correct c'est la sécurité financière de ma famille. Moi, je suis capable de dormir en dessous d'un sapin.
Ça ne me dérange pas et je vais être bien correct avec ça.
La sécurité financière de ma famille.
Tout le temps d'improver
et de trouver des nouveaux projets
comme je fais aujourd'hui.
Je vais chercher des nouveaux partners
avec des nouvelles choses.
Grandir
avec le PPS Canada qui est ma boîte de gérance
qui est tout nouveau maintenant. Ça ne fait même pas un an que je suis avec eux autres
puis on développe des choses assez intéressantes
au niveau télévisuel.
Ça va être quand le combat
que tu parlais avec la boxe?
C'est le 20 septembre.
C'est le 20 septembre, ça arrive bientôt.
C'est où? C'est au Centre Pierre Charbonneau.
C'est un combat de boxe
pour...
C'est dans une carte de New Era. New Era qui est
une nouvelle promotion sous la licence du groupe gym de Yvon Michel. Et ce qui est des vrais
combats, c'est des combats... c'est une carte de boxe et de combat MMA. Il y a cinq combats dans
Martial Mix puis le reste des combats de boxe professionnels. C'est des vrais combats de boxe,
à part le nôtre qui est un combat exhibition Mais nous, on fait ça pour attirer beaucoup plus de monde
au Centre Pierre Charbonneau
parce qu'on donne la moitié des recettes de la soirée
aux défis sportifs altergos.
Le défi sportif altergo,
qui est la plus grande réunion sportive au Canada,
qui met en place des athlètes
qui ont une déficience intellectuelle ou physique.
Et c'est la plus grosse au Canada de réunion sportive.
Ça, il n'y a pas beaucoup de monde qui connaisse le défi alter ego,
le défi sportif alter ego.
Puis nous autres, on veut mettre la lumière sur ça.
Hugo est porte-parole.
Et moi, par la bande aussi, je suis devenu porte-parole de ça.
Puis on veut aussi attirer beaucoup plus de monde
pour que la relève d'aujourd'hui,
parce qu'il y en a beaucoup qui vont se battre sur cette carte-là,
puissent se battre devant une salle
quand même pleine, parce que se battre devant des bancs
vides, ça m'est déjà arrivé en début de carrière, c'est les plates en maudit.
Quand t'entends tes pieds
dans le ring, il n'y a rien de le fun là-dedans.
Mais Hugo, pour vrai,
c'est quand même,
c'est un athlète
aussi, mais il faut être
brave, en esti,
de manger des coups-points sur la gueule
par un gars que sa job,
c'est de manger des coups-points sur la gueule.
Honnêtement, on va là pour avoir du fun.
Deuxièmement, c'est un combat-exhibition,
ça va finir nul, c'est sûr et certain.
Tu vas te donner à 30 %?
Non, si je manque la cible,
je suis rendu vraiment mauvais.
Il pèse 340 livres.
La cible va être là.
Mais je pense qu'au corps,
je vais frapper
toutes mes forces au corps. Il n'y a pas de problème
avec ça. Mais on est des plus gros gants.
Moi, j'ai emporté des 16-11, lui, il va emporter des 22
parce que ses gants ne rentraient pas dans les 16-11.
Il fallait qu'il fasse des gants sur mesure, c'est pour lui.
Mais on va là.
On est deux athlètes à la retraite, mais deux athlètes fiers.
On va donner le meilleur spectacle possible.
Je sais qu'Hugo, il s'entraîne depuis un mois assez très, très fort pour avoir l'air d'un boxeur.
Juste pour ne pas avoir de la gêne.
Exactement.
Mais on ne va pas là les deux pour perdre notre crédibilité.
Puis on ne va pas là les deux non plus pour snorkeler.
On va là pour donner le meilleur spectacle possible.
Mais il ne faut jamais oublier qu'on fait ça pour l'organisme
de la Diffaltergo. Toi, tu t'entraînes-tu
à la boxe de ce temps-ci pour être prêt pour ça?
Oui, puis
le timing, c'était juste pour retrouver le timing
et être capable de donner un bon
spectacle aussi. On ne se mentira
pas que ce n'est pas mal moi qui va leader
ce combat-là.
Si je veux me faire frapper ben je
vous remets d'un câble il va frapper si je veux pas qu'il me frappe ben il ne touchera pas c'est
ça sauf que est ce que vous allez porter des dduhead guéron non ok non c'est un combat de
boxe sans copains de boxe et de bition mais sans casse puis c'est pour amener il ya beaucoup de
curiosité autour de ce combat-là.
Quand tu commences à lire
les commentaires sur les réseaux sociaux
que c'est l'homme le plus fort du monde,
s'il touche la cible à 340 livres,
côté, il est fait, ou bien non, ça vient de l'autre bord.
Il dit, voyons, côté, il va le manger tout rond
parce que Hugo n'a jamais fait ça.
C'est sûr que
c'est comique, mais la curiosité
va amener le monde à cette place-là.
On dirait que c'est leique, mais la curiosité va amener le monde à cette place-là, puis c'est ça qu'on veut.
On dirait que c'est le genre de commentaire du UFC 1.
Oui, c'est exactement ça.
Encore une fois, c'est ça.
Mais tu sais, ça n'a pas beaucoup changé
depuis le UFC 1, les commentaires, je te dis.
C'est encore le même.
Merci beaucoup d'être venu.
C'est moi qui t'en remercie.
C'était super cool.
Pas bonne chance, ce combat-là,
mais amuse-toi dans ce combat-là, mais amuse-toi
dans ce combat-là.
On va avoir du fun, puis on invite tout le monde,
puis c'est pour une bonne cause.
C'est quelle date encore?
Le 20 septembre.
Si je n'ai rien, je vais y aller.
Je vais créer des obsédités.
À qui?
À tout le monde.
Je vais insulter tout le monde.
Merci.
Si t'aimes le show,
mais t'aurais aimé ça l'avoir
avant, parce qu'on a parlé
pendant un bout de temps du combat que
Pat Côté a fait,
mais on disait, tu vas faire, tu vas faire,
puis finalement, tu l'écoutes, t'es comme, tabarnak,
ça fait deux ans qu'il s'est battu.
Va sur patreon.com
slash sous-écoute, tu vas voir
les épisodes le lendemain
qu'on les fait.
Ou si tu prends l'abonnement live,
tu vas l'avoir live.
Fait qu'il n'y aura pas de niaisage.
Tu vas te tenir à jour.
Puis c'est pas cher.
Ça coûte de 1$ à 25$.
25$, c'est un peu cher.
Mais il y a un forfait à 1$ pour avoir les épisodes,
les archives.
2$, c'est l'épisode audio.
3$, c'est tous les épisodes vidéo. 5. Deux pièces, l'épisode audio. Trois pièces, tu as tous les épisodes vidéo.
Cinq pièces, tu as les lives.
Et 25 pièces, tu as ton nom au générique.
Ça vaut vraiment la peine.
Pour 25 pièces, tu deviens
le producteur du plus gros
podcast francophone
de la planète.
Humoristique. Il y en a sûrement des plus gros.
Tu sais, Radio-Can avec les millions
qui mettent à style. C'est clair qu'ils en ont des
plus gros, mais...
Donnez-moi
de l'argent!