Mike Ward Sous Écoute - #244 - Judi Richards et Yvon Deschamps

Episode Date: November 5, 2019

Épisode tout spécial alors que Mike reçoit le grand Yvon Deschamps qui nous raconte ses débuts et un lot d'anecdotes et Judi Richards qui nous raconte comment le couple s'est rencontré.... Il est toujours possible de donner à la Fondation Yvon Deschamps Centre Sud en textant AVENIR au 20222 (valide jusqu'au 3 décembre) ou en visitant le http://pouryvon.com Pour acheter des billets du nouveau spectacle NOIR: https://mikeward.ca/ -------- Boutique en ligne - http://sorsavec.com Patreon - http://Patreon.com/sousecoute Twitter - http://twitter.com/sousecoute Facebook - https://www.facebook.com/sousecoute/ instagram - https://www.instagram.com/sousecoute Twitch - https://www.twitch.tv/sousecoute Discord - https://discord.gg/6yE63Uk ★ Support this podcast on Patreon ★

Transcript
Discussion (0)
Starting point is 00:00:00 En direct du Bordel Comédie Club à Montréal, voici Mike Ward sous écoute! Merci! Bonsoir tout le monde! Bienvenue à Mike Ward sous écoute! Cette semaine, comme vous savez, j'ai Yvon Deschamps, Judy Richards. Je suis vraiment content qu'ils aient dit oui. Je suis vraiment surpris qu'ils aient dit oui. Mais avant d'accueillir sur scène, je voulais parler de la fondation Yvon Deschamps Centre-Sud.
Starting point is 00:00:41 Moi, j'ai visité la nouvelle bâtisse. La bâtisse qui ont agrandi et c'est vraiment impressionnant. C'est une fondation qui aide les jeunes du quartier centre-sud à Montréal qui leur permettent de faire des activités physiques,
Starting point is 00:00:58 activités artistiques. Il y a genre 2000 enfants qui vont faire du sport là-bas. Ils ont des camps d'été pour des jeunes handicapés. C'est vraiment cool. Il y a 1000 enfants. Je suis allé voir sur le site.
Starting point is 00:01:11 C'est vraiment impressionnant. Ce qu'ils font, si vous voulez donner par texto, tu fais le 20222 et tu écris le mot « avenir ». Tu textes « avenir » à 20222. Ils vont te demander comment tu veux donner. C'est ton téléphone direct qui est chargé. Et ça, tu vas pouvoir texter ce numéro-là jusqu'au 3 décembre. Et sinon, si tu veux donner sur Internet,
Starting point is 00:01:41 va à pourivon.com. Fait que pourivon.com. Puis là, tu donnes ce que tu veux avec ta carte de crédit ou avec PayPal. C'est pas mal ça. C'est juste ça que je voulais dire avant de les présenter parce que peu importe l'anecdote que je vais avoir, on s'en calisse. Un peu.
Starting point is 00:01:56 Yann, à moi, t'as-tu de quoi, Yann? Tu t'es-tu fâché après quelqu'un? Cette semaine, tu vas en parler juste pour qu'ils vont soit mal ok fait que non moi je suis vraiment pour vrai c'est un rêve que je suis en train de vivre c'est c'est le plus grand humoriste de l'histoire du québec je tellement content de la voir sa femme est incroyable mesdames et messieurs voici judy Judy Richards et Yvon Deschamps.
Starting point is 00:02:30 Salut Yvon, merci. Merci. Merci, Judy. Merci beaucoup. Je vais vous donner vos micros. C'est cool. Bonsoir tout le monde. Quel plaisir.
Starting point is 00:03:01 Pas d'allure. Merci. Oh my goodness. L'espace est. Merci. My goodness. Ben, c'est assez long. On va partir. C'est trop bon. Non, mais c'est surtout pour moi. Je le sais. C'est correct.
Starting point is 00:03:17 C'est correct. Là, vous autres, ça fait combien de temps que vous êtes ensemble? 50 ans. Ça fait 50 ans. Au moins, il n'y a pas dit trop longtemps. 50 ans.
Starting point is 00:03:32 Peut-être plus, mais... Non, mais en fait, Jodé a déménagé à Montréal en septembre 69. OK. C'est ça. On s'est rencontrés en 67. Oui. Et ce n'était pas durant l'Expo. On n'a jamais vu l'Expo ni l'année d'aujourd'hui,
Starting point is 00:03:45 mais c'était en cette année-là. On était occupés. On venait de se rencontrer. C'est ça. Socle l'expo. Non, c'était pas ça. Mais en tout cas, l'idée, elle a... On s'est rencontrés au mois de mars.
Starting point is 00:04:01 Pierre, c'est où que vous vous êtes rencontrés? C'était dans une salle de répétition pour un industriel, un spectacle. Des concessionnaires de cette fois-là. C'était SO. Alors, les grandes compagnies, que ce soit des autos ou des autres items, mais souvent des autos,
Starting point is 00:04:19 faisaient des spectacles pour les concessionnaires. Et c'était le même spectacle qui allait de Halifax à Vancouver. Et quand on venait à Montréal, la distribution était changée de l'anglophone au francophone. Et Yvon, il faisait partie de la distribution. Il y avait le gros
Starting point is 00:04:35 Gilbert Chénier. Moi, j'avais 17 ans. Puis le gros Gilbert Chénier, je disais non. Et puis, il y avait aussi Jacques Godin. Fin, fin, fin. Le poquet. Non, mais je pense que j'ai 17 ans. Je vous donne les images que j'avais dans le temps.
Starting point is 00:04:52 Alors, j'ai dit, lui, non. Et puis là, j'ai vu Yvon, mec, mec, mec, j'ai dit, non. Alors, j'ai dit, je suis correct. Je peux travailler tranquille. J'étais la seule qui parlait un peu français dans la gang. Et donc, ils m'ont envoyé comme co-choreographe,
Starting point is 00:05:07 mais en effet, c'était juste à cause de mon petit peu de français que j'ai appris à l'École nationale de ballet. Donc, c'était pas beaucoup. T'as appris le français à l'École de ballet? Oui, c'est ça. Mais c'était une école comme n'importe quelle autre école, sauf que c'est comme sport-études,
Starting point is 00:05:23 mais c'était ballet classique. OK. Comme, mettons, fame. C'est ça. Sauf que c'était classique. Oui, oui. Le fame est classique. Je ne savais pas que tu faisais du ballet. Ben oui, imagine-toi donc. As-tu les pieds qui te font mal?
Starting point is 00:05:40 J'ai un oignon. C'est épouvantable. En fait, j'ai des beaux pieds, en fait, en général. Ah, j'ai des beaux pieds. Ah, c'est des beaux pieds. De ce que je me rappelle. Mais je sais que... J'ai fait ça à cause des pointes.
Starting point is 00:06:01 J'ai même... J'ai jamais ça impressionné les amis en sautant sur un pied pendant trois minutes de temps. Et là, finalement, tu vois, tant de temps après, tu as de la misère à marcher. C'est pas vrai. Non, non, j'ai pas de problème. Puis, fait que toi, la première fois que tu l'as rencontré, j'imagine que t'avais aucune idée
Starting point is 00:06:19 à quel point il était important. Il n'était pas important. Il était pas important. C'est vrai. Non, pas du tout. La seule idée qu'elle n'avait pas, c'est que j'étais marié. Oui, ça, je ne savais pas qu'il était marié. Je savais déjà... Écoute...
Starting point is 00:06:36 Hey, je suis marié. Ma mère était très contente. Très, très, très contente. Elle dit, mon chum... J'ai dit, il est francophone déjà, un petit point de moins, on vient d'Ontario. Dans ce temps-là, on recule dans le temps. Et là, catholique,
Starting point is 00:06:52 OK, OK. Et là, marié, il avait tout contre lui. Et il avait 31 ans. Alors, ça a fait, non. Mais moi, je le trouvais tellement à mon goût, dans le sens qu'il était comme un protecteur, comme un père.
Starting point is 00:07:08 Il était gentil, gentil, gentil. C'est ça que tu veux entendre, hein? Je l'aimais, il était comme un père. Comme un père, je l'aime comme un père. Même encore comme un père. Même après 50 ans, il a peut-être blessé. Oui, oh mon Dieu!
Starting point is 00:07:25 Non, c' te blesser. Oui. Oh mon Dieu. Oh boy. Non, c'est plus possible maintenant. On est parfaits après 50 ans, comme ils vont dire. Ça a pris 54 ans, puis la dernière année a été super. Oui, oui, c'est ça. Super. J'ai 50 ans, mais depuis Noël, ça va bien en moi. Wouhou!
Starting point is 00:07:45 Puis? À l'automne, ça n'allait pas bien. C'était comment? Vous avez fait une tournée ensemble il y a une couple d'années. C'est la seule fois que vous avez fait ça. Oui. C'était comment? C'était super.
Starting point is 00:08:02 Moi, j'avais peur. Écoute, mon problème, c'est que nous, jeunes, je n'étais pas jeune, elle était jeune, mais on se s'aimait, nous autres. On se s'aimait beaucoup, mais on avait de la misère à rester très longtemps ensemble. OK. Après deux jours, on va aller faire un tour.
Starting point is 00:08:21 Non, non, non. Mais on a eu des problèmes, puis on s'est séparés. On s'est mariés, puis on s'est séparés. Et la séparation a duré presque quatre ans quand même, mais on se voyait tout le temps, puis on savait qu'on ne savait pas, on n'était pas capables de vivre ensemble. Jusqu'à ce que Jody décide,
Starting point is 00:08:35 « Hé, sais-tu quoi? Si on se faisait une famille, c'est ça qui nous tiendrait. » C'est la pire idée au monde. C'est la pire idée que tu aies à avoir des enfants. La pire idée. Ne dis pas ça à personne. Mais ça a marché.
Starting point is 00:08:50 Mais là, quand les enfants sont partis... Là, les chicanes ont recommencé. Non, mais moi, je disais, on va-tu être capable? On va-tu être capable? Et... Là, Jodie a dit, on adopte. Oui. C'est ça. ouais c'est ça
Starting point is 00:09:05 mais c'est et là le hasard a fait que je faisais des petits spectacles j'avais acheté un petit hôtel sur Rive-sur là le monde me disait comment ça fait que Jody est pas là comment ça fait que je dis bien c'est pas c'est mon spectacle
Starting point is 00:09:21 elle monologuait ça ça traîne pas grand monde. Alors là, j'ai dit, tiens, un été, j'ai dit, tiens, tiens, écoute, on va, je vais t'écrire, on va m'écrire quelque chose. Non, je vais nous écrire.
Starting point is 00:09:38 On va nous écrire un petit numéro d'ouverture. Là, après, tu chantes pendant 30-40 minutes. Puis moi, après, je fais mes monologues pendant 30-40 minutes. Et ça a tellement bien marché que là, Robert Vinette, ça me dit, bien, hey, il faut aller en tournée, il faut jouer à Montréal.
Starting point is 00:09:54 On avait fait ça pour l'été, là, quelque chose, une quinzaine. Mais finalement, on l'a fait 150 fois. Et là, on est partis en tournée. Et là, on était tout seul. Tout le temps. Tout le temps. Tout le temps dans l'auto, tout le temps partout. On a fait le tour du Québec ensemble en auto.
Starting point is 00:10:12 Là, on était tout bien. Ça n'a pas de bon. Là, on a vu que... Enfin! Ça marchait. Non, non, ça a toujours marché. Non, mais c'est une crainte que j'avais et qui s'est avérée
Starting point is 00:10:28 fausse parce que on était tellement bien, puis on est bien. On est bien ensemble, que si tu veux, on est bien. Là, il n'y a plus d'enfants dans le chemin. Bon. Non, non, c'est pas vrai. On est... Mais ça a été une grande expérience.
Starting point is 00:10:43 J'étais pour dire que quand je t'ai rencontré, je ne parlais pas si bien français que ça, vous savez. Et puis, à un moment donné, Yvon, il n'était pas monologuiste. Il était restaurateur, marié, etc. Tout ce kit-là. C'est comme une autre personne que vous ne connaissez pas. Il était comédien, mais il n'était pas très bon comme comédien.
Starting point is 00:11:14 Il paraît... Il a fait tous les thé... Il a travaillé avec tous les compagnies de théâtre au Québec rien qu'une fois. Chaque compagnie. Oui, il riait.
Starting point is 00:11:28 Mais pas parce que t'es pas bon. Non, mais tu riais. Parce que je riais. Il riait. Pour le vrai. Il riait tellement. Parce que quand t'es pas acteur, pour le vrai,
Starting point is 00:11:42 il faut que tu sois capable de te mettre dans la peau de quelqu'un et être prêt. Mais lui, il était toujours lui-même. Alors, quelqu'un qui arrive et qui dit une phrase, la même chose trois, quatre fois, il riait tout simplement. Il était obligé de fermer le rideau une fois. Alors, il n'était pas très bon acteur.
Starting point is 00:11:59 Alors, donc, il était restaurateur. Mais à un moment donné, où est-ce que j'allais avec ça? Dieu sait. Je voulais dire que quand je l'ai rencontré et qu'il avait fait moment donné, où est-ce que j'allais avec ça, Dieu sait. Je voulais dire que, quand je l'ai rencontré et qu'il avait fait, donc il est connu, et à un moment donné, il fait un spectacle qui s'appelle À trente années livrant, c'était pour Noël.
Starting point is 00:12:13 Il avait écrit là-dedans, Le Petit Jésus. Et pour finir, Le Petit Jésus, bien, on ne peut le dire pas. Oui, je peux dire l'anecdote. Je vais prendre un petit break, là, il va parler. Quand j'ai commencé à faire des monologues, j'avais travaillé un an et demi avec Clémence Desrochers avant.
Starting point is 00:12:30 Et puis là, quand j'écrivais, Clémence, elle me dit « Moi, en tout cas, j'ai un truc. Quand je ne trouve pas de punch à la fin, j'écris une chanson. » Alors là, vous avez tout compris. « As-tu des chansons elle me tue plus qu'elle de monologue
Starting point is 00:12:50 je pense il trouvait pas de penche mais cette fois-ci il a écrit des très belles chansons et toi aussi et là j'avais écrit un monologue sur le petit Jésus, l'histoire du petit Jésus et je savais plus comment finir.
Starting point is 00:13:07 Alors, j'ai dit, je vais écrire une chanson. Puis ça a sorti à Monou en novembre 69. Donc, ça fait 50 ans. Oui, et c'est cette même chanson qui a été internalisée dans le Panthéon des auteurs-compositeurs canadiens. Canadiens!
Starting point is 00:13:23 Imaginez! Ça vaut un bain d'applaudissements, mais c'est pas ça que je voulais dire. Je voulais juste dire qu'à ce moment-là, moi, j'étais danseuse de ballet classique, mais virée plutôt populaire, et je chantais aussi. Alors, non, à Montréal, il n'y avait pas grand-chose
Starting point is 00:13:38 pour les danseurs, alors finalement, chanter, chanter, ils vont dire, mais aide-moi avec ça. Alors, la chanson « Aimons-nous », je l'ai chantée avec lui, inconsciente. Totalement, je n'avais aucune idée de ce que je faisais. Et j'étais là, j'ai chanté « Aimons-nous » sur scène pour tous ces shows-là, et donc inconsciente.
Starting point is 00:13:54 Et là, on saute 50 ans plus tard ou presque, et on est en tournée. Et je me dis « Oh my God, qu'est-ce que tu fais là? Tu n'as aucun talent pour être à côté d'Yvon Deschamps. » Parce que là, tu réalises qu'est-ce que tu fais là? Tu n'as aucun talent pour être à côté d'Yvon Deschamps. » Parce que là, tu réalises, qu'est-ce que tu fais dans le temps, c'était inconscient. Moi aussi, je me suis dit ça, mais après...
Starting point is 00:14:10 Qu'est-ce qu'elle va... Comment on va faire ça? Tu vois la confiance qu'il y a en moi? Non, mais vraiment, c'était super le fun. C'était super le fun. Même, malgré tout. C'était ça, la phrase « aimons-nous, aimons-nous quand même ». C'est la partie « quand même » qui est importante. C'est le « phrase, aimons-nous quand même. C'est la partie quand même qui est importante. C'est le quand même qui compte.
Starting point is 00:14:27 OK, aimons-nous quand même. Mais toi, tu avais quel âge quand tu as commencé à faire des monologues? 30 ans, 30 quelques, 33, 34. Mon premier monologue, c'est dans le studio, donc mai 68. J'avais 33 ans. OK mai 68 j'avais 33 ans 33 ans mais moi c'est un hasard moi jamais de ma vie même si j'étais pas un très grand acteur
Starting point is 00:14:54 tu travaillais beaucoup non mais il travaillait pas beaucoup non plus non plus c'est où qu'il trouvaient l'argent pour ouvrir ces restos? Je n'avais pas. C'est pour ça que les restos
Starting point is 00:15:10 ne marchaient pas longtemps. Oui, c'est ça. Non, mais j'allais dire que même si je n'étais pas un grand talent, je ne pensais pas à autre chose qu'être un acteur. Sauf des choses qui n'étais pas un grand talent, je ne pensais pas à autre chose qu'être un acteur.
Starting point is 00:15:26 Sauf des choses qui n'ont pas de rapport avec le métier, comme ouvrir un restaurant. Mais ça, ouvrir un restaurant, peux-tu compter ça? Ah oui? C'est niaiseux. Non, mais je suis tellement épais, moi, des fois. J'avais un chum
Starting point is 00:15:41 qui était costumier, non, designer de costumes, c'est le plus grand, Barbeau, c'est le plus grand François. Et là, il dit « Hey, ma cousine a acheté un édifice dans le Vieux-Montréal. » Dans ce temps-là, c'était pas le Vieux-Montréal, c'était le bas de la ville. Il n'y avait rien, il y avait le marché Bon Secours c'était juste vieux alors là on va aller voir ça je vais voir ça avec lui et là moi je suis impressionné parce que je ne savais pas ce que ça existait tous ces beaux buildings ces belles maisons
Starting point is 00:16:18 il y avait un critique de la gazette M. Maclean venait juste de rénover la maison Papineau sur Bonscourt. Il y avait Mme Johnson, la femme du premier ministre de l'époque, qui avait ouvert une galerie d'art. Alors, ça bougeait. Il y avait Mme Nolin qui avait sa maison de haute couture avec les petites mains en arrière.
Starting point is 00:16:41 Et ça bougeait, ça. Puis ça m'a impressionné. Puis là, on va voir la maison qu'elle avait achetée, Françoise, et là, on visite, puis c'est merveilleux, puis on va dans le sous-sol, puis là, c'était pas un sous-sol, c'était une cave,
Starting point is 00:16:55 tu sais, en terre battue, puis tout ça. Mais moi, j'étais tellement impressionné, elle dit, c'est alloué, ça, moi, j'ai dit, combien? Elle me dit, 200 piastres par mois. Je vais vous dire, à cette époque-là, je gagnais à peu près 1000 par année. Alors, 200 piastres par mois, c'est un peu.
Starting point is 00:17:14 C'est de l'argent, oui. C'était beaucoup d'argent, ça. C'était beaucoup, beaucoup. Mais mot, mot du fou, j'ai dit, ah bien, je vais le louer. Mais là, OK. Là, j'ai dit, je vais le louer. Mais là, j' suis marié, là.
Starting point is 00:17:25 On parle en 1963, je ne connaissais pas Jody encore. Là, je suis marié, puis ma femme, c'est une actrice, puis elle travaillait, puis elle gagnait plus d'argent que moi. Donc, je me disais, elle va payer le loyer. Mais... Non, non. Mais...
Starting point is 00:17:41 Mais... Comment annoncer à ta femme que tu as loué une cave dans le bas de la ville tu sais pas quoi faire avec alors je dis je suis mieux de trouver une idée avant
Starting point is 00:17:57 faire comme si j'ai eu une idée et que cette idée là exigeait que je loue une cave dans le bas de la ville. Ah ah! Alors ça a été long.
Starting point is 00:18:14 Et puis, à un moment donné, je me suis réveillé avec ça. C'était le début des années 60, 63 à peu près. Donc, c'était très à la mode. Les meubles en pin, puis tu sais, ce que les
Starting point is 00:18:29 Canadiens appelaient Canadiana, je ne sais pas quoi, les anciens. Alors, tous les meubles en pin, tout ce qui était, comment je ferais ça? Alors, j'ai dit, tiens, on va faire un restaurant québécois avec des meubles en pain
Starting point is 00:18:45 et puis on va avoir un menu comme il n'y en a pas on faisait de l'ours on faisait du caribou puis on faisait des affaires aussi comme des ragouts de pâte ou des affaires comme ça alors c'était assez spécial
Starting point is 00:19:01 mais moi j'avais pas un sou alors je suis allé à la banque. Pourquoi ils ont dit oui? Je ne sais pas. Je dois être charmant parce que... J'ai réussi à emprunter 2000 piastres. OK.
Starting point is 00:19:19 Wow! Sans revenu. C'est deux ans de salaire. C'est deux ans de salaire. C'est deux ans de salaire. C'est énorme. Non, mais c'était énorme. 2000 $. Alors là, on a fait toute la province,
Starting point is 00:19:34 le Nouveau-Brunswick, aller acheter des chaises. Je te le dis, les chaises, on les payait 25 sous, les tables, 1 $, 2 $. On a ramassé 80 chaises, 25 tables, un poêle à deux ponts, des armoires à pointe de diamant il avait des très beaux meubles finalement on a tout frotté
Starting point is 00:19:49 on a tout décapé, on a tout ciré en tout cas on a fait un beau restaurant et le tout avec un plancher parce que ça l'a tabattu des toilettes, de la cuisine ça a coûté 2000$ alors là il manquait tout l'équipement.
Starting point is 00:20:08 Parce que, tu sais... Non, mais une chose à la fois. La première année, tu te fais livrer du Mike's. Ben oui! Qu'est-ce que t'as fait pour... Ben là, J'ai été dans le temps chez Belrin Frais et puis là, j'ai tout acheté à crédit. OK. Ça a coûté 8 000 $.
Starting point is 00:20:35 Oh shit! C'était tout en anglais. La vaisselle, les chaudrons, le cuisinier, les frigidaires, tout. Ça a coûté 8 000 $. Alors, ça faisait 10 10 000 en tout. Et
Starting point is 00:20:47 ça a assez bien marché pour que je rencontre mes paiements pendant plusieurs années. Mais là, il m'est arrivé toutes sortes d'affaires. Premièrement, Montréal décide de faire le vieux Montréal. On va faire le vieux Montréal.
Starting point is 00:21:05 Alors on va fermer la rue puis on va mettre des pavés. Ils ont fermé la rue où j'avais mon restaurant. C'est le fun! Il y avait deux, trois clients qui s'aventuraient sur des petites planches. Mais écoute, ça a été épouvantable.
Starting point is 00:21:27 Ça, ça arrête. Je reçois un appel, 5 heures du matin, dimanche matin, je suis dans le lycée, les pompiers, le restaurant est en feu. Ah là là, la cuisine, en tout cas. Tu devais être content. Non, mais si t'es capable
Starting point is 00:21:44 de faire tes paiements, c'était pas bon. Non, moi, j'étais chez nous. Je te le jure. C'est pas moi, c'est pas moi. Alors, ils ont décrété que c'était des rats qui avaient grignoté des fils, en tout cas. Mais le pire de tout ça...
Starting point is 00:21:59 Les assurances, ont-ils payé? Je ne t'ai pas assuré. Oh, tabarnak! Non, mais ça allait bien. Mais le pire de tout, c'est que là, il y a un gars qui était venu comme deux mois avant ou trois mois avant. Il me dit, je vais acheter votre restaurant.
Starting point is 00:22:19 Je dis, je ne suis pas à vendre. Il n'avait pas encore brisé la rue. Je ne suis pas à vendre. Il dit, OK. Là, lui, il loue un local à trois portes de chez nous. Mais de l'autre côté de Bon Secours, ils n'ont pas défait la rue de ce bord-là. Et là, il fait exactement
Starting point is 00:22:35 la même chose que moi. Les mêmes costumes pour les filles qui étaient un costume du 17e siècle. Le même menu. Il fait la même chose que moi. Moi, je passe au feu. Alors là, tous mes clients, ceux qui peuvent venir,
Starting point is 00:22:53 il faut que je les envoie chez lui. C'est-tu le fun, ça? J'étais bien fâché. J'étais bien fâché et j'ai dit, OK, je déménage. Alors là, j'ai trouvé un autre local. J'ai déménagé. Il n'apprend pas vite. Il n'apprend pas vite. Non, non, mais là, j'ai trouvé un autre local. J'ai déménagé. Il n'apprend pas vite. Non, non. Mais là, j'ai fait plus grand.
Starting point is 00:23:10 Puis j'ai fait une boîte pour Clemence. Et puis là, il y a un autre local qui s'est libéré. J'ai fait un autre restaurant. Et l'autre, le restaurant, l'autre restaurant a toujours été un grand succès. Ça s'appelle le Saint-Amable. Dans le vieux, il y a toujours marché. C'est toi qui as parti le Saint-Amable? C'est moi qui ai parti ça.
Starting point is 00:23:26 Alors, tout est... Finalement, je ne le savais pas. J'ai monté et tout ça. Alors, finalement, je m'en suis sorti assez bien. Mais là, tout à coup, après l'expo, 67, donc ça finissait 30 octobre, 31 octobre. À partir du 1er novembre de 67, il n'y avait plus des clients. Aucun. Plus de touristes.
Starting point is 00:23:51 Et tous les Québécois avaient dépensé leur argent à l'expo. Alors là, j'avais deux restaurants, 60 employés et deux clients par jour, à peu près. Alors, je n'ai pas fait très longtemps. Et puis, j'ai fait faillite. Ça veut dire que quand on s'est rencontré j'étais plus riche que toi
Starting point is 00:24:08 mais ah oh maman oui là j'étais pauvre non mais écoute c'est merveilleux jusqu'à un certain point parce que Jody était pas encore à Montréal là j'étais séparé on se voyait régulièrement quand elle venait à Montréal
Starting point is 00:24:23 moi j'étais dans la rue j'avais fait faillite, faillite personnelle j'avaisait à Montréal, moi, j'étais dans la rue, là. Je veux dire, j'avais fait faillite, faillite personnelle. J'avais pas d'appartement. J'avais rien, là. Je couchais où je pouvais. Alors, j'avais un de mes amis. Il nous recevait chez lui. Il mettait un matelas à terre dans le passage. Puis on couchait là. Alors, pense-y, là.
Starting point is 00:24:40 Un homme comme moi... ... ...... Un homme comme moi. Sur un matelas. On va refronter ça. Non, mais ce qui est merveilleux, c'est que beaucoup de gens ont pensé que j'ai réussi à séduire Jodie parce que j'étais connu, j'étais populaire, je faisais de l'argent. J'avais rien, j'étais dans la rue.
Starting point is 00:25:15 Alors, qu'est-ce qu'il a fait? Il ouvre lesache à moi tellement. C'est le body. Qu'est-ce que tu veux? C'est le body. Je ne peux pas être autre chose. C'est tout ce que j'avais. Tu as été combien de temps
Starting point is 00:25:37 pas d'appartement ou pas de maison? Pas d'appartement, quelques mois. Quelques mois. 5-6 mois? Non, non, c'est long. Écoute, mais tu vois, on pense tout à coup qu'on a un coup tellement dur qu'on ne s'en relèvera pas. Et finalement, ça devient la meilleure chose qui aurait pu t'arriver.
Starting point is 00:25:56 Ben oui. De temps en temps, pas tout le temps. Mais pour moi, cette fois-là, moi, parce qu'avec mes restaurants et tout ça, en parallèle avec ça, moi, j'ai toujours travaillé avec Bissono à la roulotte pendant... J'ai travaillé avec Bissono pendant 10 ans et puis, à quelques mois
Starting point is 00:26:13 de différence, on a ouvert... Moi, j'ai ouvert mes restaurants, mais en même temps, on a ouvert le théâtre de Katsuo. Et donc, le Katsuo existait et j'étais très heureux. Et je vais vous dire quelque chose, pour moi, tu sais, le succès et tout ça, c'est bien le fun, J'étais très heureux. Je vais vous dire quelque chose. Pour moi, le succès,
Starting point is 00:26:29 c'est bien le fun, mais quand tu vois quelque chose qui reste, comme le 4 sous, tu te dis, moi, sans moi, il n'y aurait pas ça. Et tout ce qui s'est passé là-dedans, ça, c'est gratifiant. Là, tu te dis, on n'a pas fait ça pour rien. Alors, le 4 sous était là. Là, je fais faillite. Je suis dans la rue.
Starting point is 00:26:45 À un moment donné, Paul, il dit, viens travailler au théâtre. Ah, OK. Alors, j'étais au théâtre. Pas comme comédien. Non, non. Ben non. Paul me connaissait. Il savait.
Starting point is 00:27:04 Non, non, mais j'avais le juste, j'avais le fourré, j'étais pas mauvais acteur, mais j'étais pas capable de voir quelqu'un qui se trompe sans rire. Et ça a commencé, en tout cas, je vais finir ça, c'est que là, je vais travailler au théâtre. Qu'est-ce que tu faisais comme job là-bas? Toutes sortes d'affaires, balayer, vendre les billets, déchirer les ticketsétiquette le soir.
Starting point is 00:27:26 Il me donnait quand même 50$ forcément. Mais ça devait être un dur coup, pareil, que tu es allé d'homme d'affaires avec trois restos à pogner des fourrés parce que quelqu'un s'est trompé dans sa phrase.
Starting point is 00:27:42 Oui, oui, c'est beaucoup ça. Mais, là, Paul avait travaillé très fort cette année-là parce que les gens savent maintenant que si tu veux des subventions, il faut que tu changes de pièce souvent. Parce que tu n'auras pas... Si tu as un succès qui dit « C'est moi », ils ne te donneront pas de subvention. Donc, en général, les théâtres montrent 5 pièces par année.
Starting point is 00:28:04 OK. Alors, Paul en avait déjà, il était rendu à sa quatrième, là. Alors là, il dit, ben, t'es là. Montre la cinquième. J'ai dit, ah, il ne fait plus de théâtre. Moi, je travaillais avec Clémence, puis bon. Et puis, on faisait des revues. Ben, il te fait une revue.
Starting point is 00:28:23 OK, on va faire une revue. » « Parfait. » Alors, qui je connaissais, moi? Charlebois. Depuis toujours. Depuis qu'il avait 16 ans. Notre vie, c'était... Parce que pendant tout ce temps-là,
Starting point is 00:28:36 j'ai été drummer pour l'éveiller. J'ai fait bien des affaires comme ça. Oui, tu as été drummer. Combien d'années? Trois ans. OK. C'est où que tu as appris à jouer leien d'années? Trois ans. OK. Puis c'est où que tu as appris à jouer le drame? Je n'ai pas appris.
Starting point is 00:28:51 Fait que c'est juste... Non, mais tu sais, en trois ans, je n'ai pas eu le temps d'apprendre. Je m'en suis appris bien plus que ça. Non, non. Ça, c'est encore une affaire. Tout le monde qui te voyait faisait « Il est meilleur comédien que dramaire. » Oui, bien plus que ça. Non, non. Ça, c'était encore une affaire. Tout le monde qui te voyait faisait
Starting point is 00:29:05 « Il est meilleur comédien que Drummer. » Oui, c'est ça. Il doit être meilleur à quelque chose. En tout cas, quelque chose. Non, mais ça, c'est toujours... C'est juste un beat, j'imagine. C'est ça, c'était simple. C'était plus comme des percussions.
Starting point is 00:29:19 Claude Laveillé, il avait écrit « Le cheval blanc ». Alors, Yvon, il fait « Cheval, cheval ». C'est comme ça. Il faisait comme les bandes sonores, c'est ça, les bandes sonores. Des percussions plus que des rythmes, des affaires.
Starting point is 00:29:35 Mais je me débrouillais très bien. Et puis, en plus, dans certaines chansons, lui, Claude, il avait un petit accordéon français, il avait un son fabuleux. Alors, dans des chansons plus douces, il disait,tu est ce que tu joues de l'accordéon aussi oui autant que le drum je suis aussi bon à l'accordéon qu'au drum les deux moi j'ai les deux c'est rare c Alors là, je jouais à des affaires, des petits contrechamps faciles,
Starting point is 00:30:09 mais je ne me trompais pas quand même, c'est ça. Et finalement, lui, j'avais commencé avec lui parce que moi, je travaillais pour des enfants beaucoup, avec Paul, à la roulotte, puis la boîte à surprises et tout ça. La roulotte, c'était une salle de spectacle? La roulotte, c'est une roulotte, spectacle, de la ville de Montréal.
Starting point is 00:30:30 Elle a 50 ans maintenant, plus que ça, 60 ans. Ça existe ça encore? Ça existe encore. Elle a arrêté un peu. On fait 45 spectacles. Neuf semaines, cinq spectacles par semaine.
Starting point is 00:30:43 Change de parc chaque soir. Donc, c'est une immense roulotte, puis ça s'ouvre, puis on monte un théâtre. C'est quelque chose, c'est Paul qui a fait ça. Ça, c'était fabuleux. Alors, on faisait ça, la roulotte, hein? Mais pas moi. Tu l'as jamais vue? Non, non, je l'ai jamais vue.
Starting point is 00:30:59 Elle l'a, oui, oui, oui, elle l'a jamais vue. C'est parce que... Non, mais c'est parce qu'à un moment donné, on se connaît tellement que ça devient je fais, ça fait on fait, puis c'est là on qui prend le... Non, mais là, à la roulotte, j'ai croisé l'éveillé,
Starting point is 00:31:16 et mettons l'éveillé Charlebois. Ça, c'est deux cas qui se touchent un peu, parce que j'étais... Il se touchait un peu? Non, non, non. Il se touchait beaucoup. Non, non. Pour moi, ça s'entrechoise
Starting point is 00:31:32 parce que à un moment donné, j'étais engagé pour faire la claque dans une émission pour enfants du samedi matin. C'était Domino, ça s'appelait. J'étais Jacques Zouvi, Claude Léveillé qui faisait un pourcentage. Ça s'appelait Cla-Clo pour les enfants et tout ça. Et là, Claude arrivait de France, il avait été avec Madame Piaf, etc. Puis il y avait des nouvelles chansons. Et il allait ouvrir la première boîte à chansons qui était sur Crescent, c'est pas très intéressant où elle s'était,
Starting point is 00:32:08 mais il y avait Blanchet, il y avait Léveillé, il y avait Brousseau, il y avait Raymond Lévesque et tout ça, Jean-Pierre Farlan et Clémence, c'était tout ce monde-là à cette boîte-là.
Starting point is 00:32:23 Donc, il était à 4-5 par soir à faire 3-4 chansons chacun et là tout à coup il ouvrait la première boîte où là tu avais une première partie puis tu avais une heure de show à faire et c'est l'éveillé naturellement il avait demandé à l'éveillé qui était le plus populaire à cette époque-là et
Starting point is 00:32:40 dans les breaks il jouait ses affaires et dans le décor il y avait une caisse claire, puis il y avait comme un début de drum, là, avec des baguettes. Fait que moi, j'avais rien à faire. Fait que pendant qu'il jouait son piano, ses affaires, moi, je vais au drum, fait bedling, bedlang, bedling, bedlang. Ah, il a bien aimé ça. Fait que là,
Starting point is 00:33:05 un peu plus tard, un autre break, tranquillement, il dit, tu joues du drum? J'ai dit oui. Je venais d'en jouer, il m'avait entendu. Oui, ça devait être beau. Ah, c'est pas de mentir, ça.
Starting point is 00:33:23 Elle dit, m'accompagneras-tu? » « Oh boy! » « Où? » « J'ouvre le camp dans trois semaines. » « Oh putain! » J'ai dit, « OK. » Alors là, il fallait que je m'achète un set de drums.
Starting point is 00:33:42 En tout cas, ça a marché. Et j'ai joué avec lui. T'as-tu acheté un livre avec le set de drums? Non. T'as-tu demandé au vendeur de te donner un discours? J'ai été à l'école. J'ai été dans le corps de Cléron Tambour. Alors, je savais jouer de la caïstère.
Starting point is 00:33:57 Je pouvais jouer. J'étais capable. Et j'avais des idées. J'étais capable de jouer avec les bongos. J'avais le son de ça. Et il y a des choses qui nous arrivent comme moi, tous les rythmes quand j'écoute de la musique,
Starting point is 00:34:12 non seulement je les entends, mais j'entends comment c'est fait. Qu'est-ce qu'ils jouent? Ils jouent telle affaire. Alors ça, ça allait bien. Donc, c'était correct. Il ne sait pas ça. Et en fait, c'est juste qu Il ne sait pas ça. Il était bien.
Starting point is 00:34:28 Et en fait, c'est juste qu'il ne voulait pas être seul. C'est bien simple. Il ne voulait pas être seul sur scène. Alors moi, j'étais avec lui. Et j'étais avec lui longtemps. Après, ma première femme, Myrielle, j'étais toujours avec ma première femme à cette époque-là. Avant Jodie, ça.
Starting point is 00:34:44 Elle avait... Avant. J'espère. femme à cette époque là avant jody elle avait c'est fini c'est fini je te le jure Non, non. Je suis en 59, elle finissait son primaire. Pour là, il donnait une chance quand même. En 59, t'avais 10 ans. Alors, tu sais, t'avais même pas fini ton primaire. Puis moi, je travaillais avec l'éveillé. Non, c'est ça. Fait que là, j'ai travaillé avec lui.
Starting point is 00:35:24 Et vas-y. T'es allé vers le Stitcho, je pense. Oui, oui, c'est ça, fait que là j'ai travaillé avec lui et vas-y t'es allé vers l'hostitio je pense dans ce coin là c'est ça, l'éveillé est avec nous un des fondateurs du Katsu alors donc là je suis avec lui
Starting point is 00:35:39 on va jouer dans une école secondaire et la première partie c'est Robert Charlebois et Jean Guimaraud. Ils sont à l'école, ils ont 15 ans. Donc, je connais Robert là. Après ça, l'été suivant, quand il finit son secondaire, entre le secondaire et l'école de théâtre où il est allé,
Starting point is 00:36:01 là, il est venu à la roulotte. Donc là, j'ai beaucoup connu Robert. Ce qui fait que des années plus tard, quand Clémence, quand j'avais la boîte à Clémence, encore ouverte, Clémence est parti un mois à Paris, jouer à l'Olympia
Starting point is 00:36:17 avec bien des Québécois. C'était coquetterie qu'il avait décidé de faire des shows ethniques. Alors, il faisait des maghrébins un soir, puis des Québécois. Alors, c'était comme ça. Alors, il jouait pendant un mois.
Starting point is 00:36:32 Puis là, moi, je suis mal pris à la boîte. Donc, j'avais su que Mouffe et Robert et Jean-Guy faisaient une revue qui s'appelait Terre des Bommes. Alors, j'ai appelé. Est-ce que vous pouvez venir faire Terre des Bommes pendant que Clémence n'est pas là? Alors, ils sont venus. Et ça, c'était Robert Arnoudet de Californie.
Starting point is 00:36:55 Alors là, il chantait, naturellement, puis il chantait, il avait des belles chansons, Robert. Mais là, il venait de composer Lindbergh, Spe de spire blues californie à la salle a changé tout là fait qu'après le show il nous jouait celui qui s'appelle fun ça c'était pas parti du show lors de ces nouvelles j'arrive est californie puis là il était le rock'n'roll et puis bon et comme j'ai fait faillite pas longtemps après et que chaleux que tu sois, pardon, non, non, vas-y ma belle.
Starting point is 00:37:30 Non, c'est juste qu'il y avait aussi des spliffs, ça fumait dans le temps. Mettons, Charles-Lemoyne, il aimait bien ça, il était parti pas mal. Tu parles de tout ça, puis j'explique au monde en langage de signes. Les gens, c'était l'époque.
Starting point is 00:37:49 C'était l'époque. Je ne m'en rappelle pas. Ben non. Ça fumait. As-tu été un gars qui fumait? Tu fumais-tu dans ton jeune temps? Un petit peu, mais pas beaucoup. Non, parce que ça m'assommait.
Starting point is 00:38:05 Mais dans l'autobus, dans le salon tournant en OK. Non, parce que ça m'assommait. Oui. Ça m'assommait. Mais dans l'autobus, dans ce temps-là, on tournait en autobus quand on a fait le sit-show avec toute la gang. Écoute, on voyait pas de war.
Starting point is 00:38:12 Tu sais, alors... Même si je fume un peu. Oui, bien, t'as le contact. Bien oui, les câlins, c'était vrai. En tout cas,
Starting point is 00:38:21 là, là, comme je dis, on a fait faillite. Après, quand je suis retourné au Quatu, et que là, Paul a dit, « Montre-donne une revue à qui j'ai pensé. » J'ai pensé à Robert et à Mouffe. J'ai appelé Mouffe.
Starting point is 00:38:35 « Pouvez-vous faire une revue avec moi au Quatu? » « Ah oui, certain. » « Mais Robert, il chante avec Louise Forestier. » « Parfait, ça va être Louise Forestier. » Et là, on avait juste trois semaines. Et là, on a monté le show. C'est pas long, hein? C'est pas long, ça, là. Mais, non, non, mais Robert avait ses chansons.
Starting point is 00:38:51 Louise avait ses chansons. Donc, ce qu'il fallait faire, c'est écrire des sketchs, écrire des affaires, faire un lien, que ça soit plus que juste un récital. Alors, c'est Robert qui avait trouvé le thème, c'est dans les, mettons, les manufactures ou les garderies,
Starting point is 00:39:08 on chante des chansons d'amour comme ça. Alors, ça, c'était le thème. Et là, moi, j'avais écrit un sketch. J'avais commencé à écrire. Là, j'ai écrit un sketch à quatre personnages. Le bon boss, puis le job, c'était D, puis tout ça. Mais là, on n'a pas eu le temps de répéter, vraiment. C'est en trois semaines. Et quelques jours avant, c'est D, puis tout ça. Mais là, on n'a pas eu le temps de répéter, vraiment. C'est en trois semaines.
Starting point is 00:39:27 Et quelques jours avant, c'est Robert qui a dit, écoute, là, il y a des bonnes idées là-dedans. On va t'écrire une toune, puis compte l'histoire au monde. Hein? Compte l'histoire au monde. OK. Alors, je... Ah, ben, il m'a conté l'histoire au monde.
Starting point is 00:39:43 Alors, j'ai tout réécrit. Et ça m'aidait parce que c'était écrit comme une chanson, dans le sens qu'il y avait, mettons, il jouait 32 mesures. Là, il fallait qu'il y ait un punch. Il recommençait, puis il fallait qu'il y ait un punch. Alors, j'ai tout écrit, les unions que ça donne. Et ça a changé ma vie. Pas des fois, ça a changé ma vie du jour au lendemain.
Starting point is 00:40:08 Mais, la veille, tu m'aurais dit que je serais humoriste un jour, puis j'aurais dit, ben non, pas ça, je vais faire l'envie, moi. Jamais, jamais ça m'a traversé l'esprit. J'y ai même pas pensé quand j'ai écrit Les Unions, parce que c'était, ah, OK, on fait ça pour le studio, puis ça dure trois semaines au cas
Starting point is 00:40:23 de ça, puis après ça, il va falloir que je fasse autre chose dans la vie, alors c'est merveilleux, les rencontres, les obligations, les possibilités qui s'offrent à toi, si tu n'as pas ce qu'il faut pour y répondre à ces possibilités,
Starting point is 00:40:40 il n'y arrive rien, mais si ça s'adonne que c'est dans ta tale, comme moi c'était dans ma tale j'aimais ça compter j'aimais ça raconter, puis je passais des nuits à raconter, alors ça a été merveilleux ça d'ailleurs c'est ça qu'on fait au Centre-Sud
Starting point is 00:40:55 aussi, on aime tellement le Centre-Sud parce qu'on donne des possibilités aux jeunes, qui ne pourraient pas faire des sports ou apprendre un instrument ou avoir de l'aide aux devoirs ou aller dans la piscine ou lire dans la bibliothèque
Starting point is 00:41:13 et tout ça. Je pense qu'on a réalisé tous les deux qu'il y a beaucoup de hasards dans la vie. Et si on n'est pas devant des possibilités, on peut pas rater notre vie, mais on n'est peut-être pas à notre plein potentiel. C'est ça. Ess ça essayer de mettre les jeunes devant toutes les possibilités
Starting point is 00:41:30 t'as le droit de faire ci pis y'a telle ou porte qui s'ouvre si tu veux pis etc ça c'est bien important par année là ça fait longtemps en plus que t'es affilié à eux autres vous avez aidé combien d'enfants depuis le début?
Starting point is 00:41:49 Combien d'enfants ont fait du sport? Moi, je dirais 45 ans, donc couple de mille par année, au moins. Pas loin de 100 000 enfants. Oui, c'est ça. Et il y en a un pour rêve. En fait, on sait qu'on aide les jeunes parce qu'il y en a beaucoup qui reviennent pour devenir moniteurs ou aider aux enfants. Ou être le porte-parole.
Starting point is 00:42:15 Comme un certain Daniel Savoie. Oui, oui. Daniel, il allait là quand il était petit. Il a joué au hockey, lui, petit. Pour l'association. Et après, il est revenu comme moniteur. Et là, maintenant, il est porte-parole de l'association. C'est merveilleux.
Starting point is 00:42:34 D'ailleurs, je l'avais dit au début, mais si vous voulez donner, écrivez Avenir au 2222. Fait que tu textes le 2222, t'écris Avenir, eux autres, ils vont te demander comment tu veux donner. T'as le choix de 5, 10, 20 ou 25. T'écris 25.
Starting point is 00:42:51 Pis, il y a aussi, si tu veux donner, mais t'as pas de texto, fais pourivon.com, pis ça va t'emmener au site du Centre, à la page pour donner.
Starting point is 00:43:08 Puis moi, ça m'a vraiment impressionné. Je suis allé au lancement de... Je ne sais pas si tu appelles ça un lancement, mais le dévoilement de la nouvelle partie, c'est impressionnant. C'est quelque chose pour les gens qui connaissent les pieds carrés.
Starting point is 00:43:23 Souvent, les gens disent, mon condo est 2000 pieds carrés, puis il y en a un autre qui dit, le mien est 9000 pieds carrés. On a un ami qui en a 11000 pieds carrés. Un condo de 11000 pieds, c'est grand. Mais c'est grand, c'est immense. En tout cas, nous c'est 1400 pieds carrés. Mais pour ceux qui connaissent des pieds carrés, le centre est rendu à 100 000 pieds carrésest 1 400 pieds carrés. Mais pour ceux qui connaissent des pieds carrés, le centre est rendu à 100 000 pieds carrés.
Starting point is 00:43:47 100 000 pieds carrés. On prend le carré de la rue au complet au nord d'Ontario sur Visitation. On prend le carré au complet. On ne pourrait pas l'agrandir plus. Et on est même en dessous de la rue. Il y en a des gymnases en dessous de la rue. Le gymnase double est en dessous de la rue Visitation. C a des gymnases en dessous de la rue. Le gymnase double est en dessous de la rue Visitation.
Starting point is 00:44:05 C'est quelque chose. Puis on va ajouter, sur le quatrième étage, on a la dernière phase, mais on a déjà trouvé l'argent, et c'est une cuisine. Parce que les jeunes du quartier, ils aiment ça, apprendre à cuire des choses, cuisiner. Et on ne savait pas à quel point ça poignerait.
Starting point is 00:44:24 Et ils étaient dans une petite salle dans le sous-sol sans fenêtre et ils venaient pareil. Mais je pense que de revenir à la maison puis les parents sont fatigués, ils n'ont pas le temps, ils ont dit on va prendre du sandwich, j'ai pas le temps. Il y a le melty, la vie c'est comme il est, mais que les jeunes puissent dire
Starting point is 00:44:39 je peux faire des pâtes. Ça change la vie. Comme maintenant, les jeunes arrivent à la maison avec des livres. Et ça, c'est quelque chose qu'ils n'ont pas vu il y a même dix ans. Alors, c'est absolument fabuleux. Ça fait beaucoup de possibilités. Tous les sports. On a un club de hockey,
Starting point is 00:44:56 de baseball, de volleyball, de basketball. De soccer. Même l'escrime. Patins artistiques. Jusqu'à l'escrime. Ils peuvent faire de la musique. Ils peuvent apprendre des langues. Je ne sais pas comment ça s'appelle. On a un logiciel spécial.
Starting point is 00:45:14 Les jeunes, ils peuvent eux-mêmes se créer des jeux vidéo. OK. Les créer eux-mêmes, les jeux vidéo. Et des choses aussi. Ils peuvent inventer. Oui, on a LabFab. La LabFab et l'imprimante 3D.
Starting point is 00:45:29 3D, c'est ça. On ne connaît pas ça, mais il paraît. C'est important. Mais on l'a vu. On l'a vu. On l'a vu. Bien impressionnant. Non, mais ça fait beaucoup de choses.
Starting point is 00:45:43 Et en plus, je veux dire, c'est unique. C' veux dire, c'est unique. C'est unique, Centre-Sud. Tu ne verras jamais nulle part. Il n'y a pas un centre sportif qui a comme Centre-Sud une bibliothèque fabuleuse, une piscine merveilleuse, et qui a tous ces services-là. Tous les services.
Starting point is 00:46:02 Et là, comme on dit, la cuisine. Oui, la cuisine. Tout, tout, tout. L'aide aux devoirs. Et tous les sports, l' sports l'aide au devoir il ya dix programmes pour la persévérance scolaire c'est important parce qu'un jeune qui obtient son diplôme du secondaire des fois ça donne le goût de m'envoi un autre peut-être que tu sais je peux aller au cégep ou je peux aller faire une technique quelque part mais je pense pas en tout cas je pense pas qu'on puisse trouver ailleurs à montréal autant de services dans un même endroit et 30 d'amour autre chose les camps de
Starting point is 00:46:36 jour le canton j'avais dit tant d'amour mais ça me donne quand deux jours dans le jour aller dans le camp de jour. Non, mais ça prend tant d'amour pour faire un camp de jour. Exactement. Et d'ailleurs, on refuse aucun enfant qui n'a pas d'argent, que les parents n'ont pas assez d'argent, ou un enfant avec des handicaps différents, multi-handicapés,
Starting point is 00:46:59 on ne dit jamais non, même si ça prend un ou deux moniteurs par enfant. Venez, venez, venez. C'est fabuleux. C'est le seul. C'est le seul camp de jour à Montréal. Merci. Et en plus, je vais te dire quelque chose qui est très, qui est important.
Starting point is 00:47:18 L'argent, c'est pas si important que ça, mais c'est important. Et une des choses au Centre-Sud, moi, je suis arrivé là il y a 35 ans. Il venait d'acheter une petite maison qui avait payé 30 000 $ et il avait besoin d'une couple de 100 000
Starting point is 00:47:33 pour le rénover, alors il m'avait demandé « Veux-tu être président d'une petite campagne? » Et puis, bon, parfait. Et ils ont ramassé l'argent et ils ont rénové cette maison-là. Mais depuis, ils ont acheté la manufacture d'enfants. Et le centre, tel qu'on le connaît,
Starting point is 00:47:51 il est en trois phases. Mais quand on arrive au bout, il ne faut pas oublier en plus que ça coûte 4 millions par année à faire marcher. Il faut le trouver, le 4 millions, à Toisan, en plus de la construction. Et la construction est rendue, le cent tel qu'il est il a coûté 23 millions de dollars
Starting point is 00:48:11 23 millions de dollars et l'association n'a pas un sou de dette et ça coûte 4 millions par année et ils n'ont jamais eu de déficit alors c'est tellement bien très bien administré. Et ça compte, ça.
Starting point is 00:48:27 Il y a des centaines de bénévoles avec tout ça. Je pense que vous êtes sidérés. Quand il y a dit 4 millions, vous étiez sidérés. Mais nous, il y a un petit quelque chose qu'on connaît peut-être, que vous ne connaissez pas, ou à cause de nos vies, le chêneau. Il y a à peu près 10 ans, quand on a
Starting point is 00:48:43 fini notre 25 ans avec le châtaigneron, ça coûtait 4 millions aussi pour le faire, René. Et quand même, il y avait tous ces bénévoles et l'esprit d'entraide et le don de soi et tout ça. Mais à un moment donné, pour les différentes, pour les itinérantes, oui, pour les itinérantes, bien sûr, les chânais, les femmes en difficulté de toutes sortes, mais ça prenait aussi des intervenants d'autrement qualifiés pour dépister une maladie mentale comparée
Starting point is 00:49:10 à une dépression. Toutes les différentes choses, ou juste quelqu'un qui est dans la rue temporairement. Mais c'est la même chose au centre, parce qu'il y a tellement de services qu'on donne. On doit comprendre les enfants, et on doit avoir des moniteurs.
Starting point is 00:49:26 Et oui, on peut avoir beaucoup de bénévoles. Il y en a à peu près 200-300 bénévoles aussi. Mais veux, veux pas... 200 heures de bénévolat par année. Oui, c'est ça. Combien? 200 heures, peut-être. 200 heures, beaucoup plus que ça. Je pense que c'est plutôt comme 20 000 heures.
Starting point is 00:49:39 Moi, je dis n'importe quoi. Il dit n'importe quoi. Mais c'est parfait. C'est pas grave, je le sais que je vais être corrigé. Oh oh. Mais c'est juste, c'est ça, c'est impressionnant, 4 millions par année pour le faire. Je devrais arrêter de parler.
Starting point is 00:50:05 Mais c'est vrai que c'est ça que ça donne. Non, mais écoute, il y a des apports du monde. Il y a 70% des jeunes du quartier qui viennent ou pour un sport ou pour un service, l'aide aux devoirs, tout ça. Il y a plus, depuis, ça fait 3 ans ou 4 ans qu'il y a plus de 400 000 entrées dans l'année. Alors, ça fait bien du monde à brasser, ça.
Starting point is 00:50:27 Ça prend bien du monde à recueillir, ça prend bien du monde. C'est ça, il y a une salle de musculation, il y a des gymnases et tout, donc les adultes, ils vont, et les adultes, bien, ils payent, alors ça aide à payer pour les enfants, mais ça coûte cher, ça coûte cher. Mais le fait d'avoir ça pour les jeunes aussi,
Starting point is 00:50:44 ça fait que le quartier est beaucoup plus sécuritaire. Vu que tu as un jeune qui se garde occupé avec un sport ou avec une activité, il n'est pas en train de faire des petites affaires avec ses chums-là. Justement, oui, des petites affaires. Des petites affaires louches. Toutes sortes de choses.
Starting point is 00:51:00 D'ailleurs, il y a 35 ans, quand ils vont accepter d'être porte-parole, il y avait un petit parc à côté qu'on a pris maintenant. Ça fait partie du centre. On l'a éliminé avec le hockey de la ville parce que c'était plutôt une piquerie qu'autre chose. C'était un temps où les enfants,
Starting point is 00:51:15 dans ce temps-là, il y avait des enfants qui étaient, je veux dire, les parents barraient les portes. Et l'enfant qui revenait de l'école, bien là, il traînait dans la rue. Pour le vrai. Il y avait du monde. Et c'était les histoires qu' l'école, il traînait dans la rue. Pour le vrai. Il y avait du monde. Et c'était les histoires qu'on a entendues et qu'on a vues dans ce quartier-là. On s'en est fait compter.
Starting point is 00:51:33 C'était-tu vrai? C'est ça que je me demande. Ça valait-tu la peine? On s'est-tu fait avoir? Je n'ai jamais pensé à ça. Mais là, on va aller les voir et on va dire, si tu verrais tout ce que vous nous avez raconté. Oui, de me raconter mes affaires.
Starting point is 00:51:58 Aujourd'hui, je dois dire qu'il y a une chose, non seulement qu'il y a beaucoup d'amour dans cette place-là, mais les jeunes se sentent en sécurité. Et aussi, comme c'est beau, si propre, ils veulent vivre comme ça aussi. Des fois, c'est pas comme chez eux, comme on sait tous.
Starting point is 00:52:13 Et là, c'est vraiment top shape, bien. Alors, ils ont plus d'estime deux ans de même. C'est comme, je dirais, c'est pas une famille, mais c'est comme un centre
Starting point is 00:52:27 ils se sentent chez eux. Et maintenant, parce que c'est pour la famille au complet, maintenant, avec tous les nouveaux arrivants, il y a tellement d'immigrants que c'est une place où rapidement, tu rencontres du monde, rapidement, tu apprends
Starting point is 00:52:44 tous les services que tu peux avoir, que tes enfants peuvent avoir aussi, etc. Donc, c'est super important. Les gens qui viennent de partout, les parents ne parlent pas français et un peu anglais peut-être, mais l'enfant apprend rapidement au centre. Puis je sais qu'il y avait une petite fille qui était assez cute. J'ai dit, j'aimerais ça juste dire à ton papa,
Starting point is 00:53:04 merci parce qu'il t'a amené ici à cette heure-là, etc. Puis elle dit, oh mais il parle pas français, il parle pas anglais, il est espagnol. Alors si tu veux parler en espagnol, vas-y. Mais c'est un parmi beaucoup d'enfants où les parents sont contents d'avoir quelqu'un qui aide leur enfant,
Starting point is 00:53:21 non seulement à apprendre le français, mais aussi les aider au devoir. Oui. Parce qu'ils se sentent dépassés dans tout ça. Ah oui, c'est vrai,, non seulement à apprendre le français, mais aussi les aider au devoir. Oui. Parce que... Tu ne comprends pas le français. C'est difficile. Comment tu vas aider ton jeune dans son cours? Exactement. Exactement. On sait que toi, quand tu étais jeune,
Starting point is 00:53:38 tu viens d'une famille pauvre. Non. Pauvre. Mais non. On était pauvres, mais Tout le monde était pauvres. Mais pauvres. On n'aime pas ça dire ça. OK. Excuse-moi.
Starting point is 00:53:47 Une famille... Pas une famille sphère riche. OK. Mais déficient en argent. Difficile en argent. Oui. C'est ça. Mais toi, quand tu étais jeune, ta famille, c'est-tu ce que vous étiez?
Starting point is 00:54:01 Plus pauvre, plus aisé, plus... Non. Mais on était correct. On avait plus d'argent que les gens, plus aisé? Non. On était correct. On avait plus d'argent que les gens de Saint-Henri. On était dans les banlieues de Toronto. Mais mes parents étaient acteurs. Une était actrice et l'autre était musicien. Donc, ils faisaient quand même…
Starting point is 00:54:16 Ils travaillaient beaucoup. Ils travaillaient beaucoup, beaucoup, beaucoup. Et puis, aussitôt que les banlieues sont nées… Est-ce que tu peux dire ça? Non, oui. Ils sont arrivés au moment… Mais nous autres, on est allés là. Donc, on avait plus d'argent que sa famille.
Starting point is 00:54:27 C'est tout ce que je sais. Mais il n'y avait pas... Je m'en rappelle de mes parents qui cherchaient. Ils avaient besoin de 100 $ pour acheter quelque chose. Est-ce que je continue ou je demande ce qu'ils faisaient? Oui, oui, vas-y. Alors, mes parents avaient besoin de 100 $. Et je les ai vus mettre des 5.
Starting point is 00:54:47 Il y avait des 2 dans le temps, je pense, mais des 1. Puis ils mettaient tout ça jusqu'à temps que ça fasse une grande pile et ça proche du téléphone. C'était pas un téléphone à cadran. C'était à cadran quand même. On n'a plus ça.
Starting point is 00:54:58 Mais c'était pas la sorte qu'on parlait. Mais anyway, j'étais conscient que ça prenait longtemps pour avoir trouvé 100 $ pour faire quelque chose donc on était pas ce qu'on peut pas dire aisée mais mais oui c'est ça lui venait nous on vient de c'est ça nous comme d'aller ouvrir nous sommes moi quand j'étais enfant dans la trentaine et début de la quarantaine de 1930 940 ouais parce que je trouvais ton enfant c'est non mais nous autres à saint-henri là c'était le quartier le plus industrialisé au canada là tout le long
Starting point is 00:55:41 du canal de la chine ça finississait plus, les industries. Et tout marchait au charbon. Alors, et en plus, on avait une, deux, trois, trois grosses cours de triage qui travaillaient 24 heures par jour avec des locomotives à vapeur, donc au charbon aussi. Il y avait, qu'il fasse beau,
Starting point is 00:55:59 qu'il fasse pas beau, on le savait pas. Il y avait tellement de nuages, de fumée, la fumée tout le temps. Sinon, c'était un quartier, on ne savait pas tellement de nuages de fumée la fumée tout le temps là sinon c'est un quartier j'adorais on adorait chez nous et nous on a eu la chance écoute sans avoir d'argent on a toujours mangé on était ma mère lave à notre linge m'a dit on était bien il devait sentir le charbon paris moi il s'attend à le charbon on va dire une affaire, le pire, c'est quand c'était humide, maman l'avait, dans le salon,
Starting point is 00:56:27 il étendait dehors, dans la cour, sur la corde. Quand c'était humide, dix minutes après, il y avait des millions de petites taches noires sur son linge.
Starting point is 00:56:35 Elle criait dans le salon. Il fallait tout recommencer parce que toute la suie qui tombait. Quand c'était pas humide, ça allait. Mais quand c'était humide, c'était épouvantable.
Starting point is 00:56:44 Mais, je vais dire, dire nous on était à Montréal mais on était comme dans un village c'est Henri et on avait toute notre famille mon père avait 7 frères et 3-4 soeurs tout le monde avait des enfants j'allais à l'école je passais devant
Starting point is 00:57:00 chez mon grand Henri je passais devant je passais devant chez grand maman je sortais dehors j'avaisri, je passais devant chez mon grand-gugin, je passais devant chez grand-maman, je sortais dehors, j'avais des cousins, j'avais des cousines partout, et on était aimés, nos parents nous aimaient. Alors, c'est une enfance merveilleuse, au fond, là, tu sais, puis on sait pas,
Starting point is 00:57:16 nous autres, l'argent, c'est quoi, puis on mange tous les jours, tout va bien. La beauté, par exemple, d'avoir été un... Prends-le pas mal, un peu pauvre. Il va se fâcher, là. Faut pas qu'il me frappe. Mais ça fait...
Starting point is 00:57:38 Même toi, avec ta famille, qu'on ramasse 100 piastres, c'est long. C'est qu'après, tu sais que ilres c'est long, c'est que après, tu sais qu'il y a des familles qui ont besoin d'aide, fait qu'on dirait que ça fait du monde comme vous autres qui sont du monde qui a de l'argent mais qui sont plus généreux vu que vous vous rappelez c'est quoi
Starting point is 00:57:55 pas tout avoir. Mais il y a un problème Ouh! Non, il y a un problème parce que comme je dis à Jody souvent on a un petit peu d'argent maintenant, mais on est des pauvres avec l'argent. On a une mentalité de pauvre encore. On ne peut jamais être riche dans notre tête.
Starting point is 00:58:15 Pourquoi pas être riche? On est des pauvres avec l'argent. C'est ça. Voilà. C'est ça. Notre mentalité, c'est ça. Moi, j'avais entendu une histoire que quand t'avais commencé à faire bien de l'argent avec l'humour,
Starting point is 00:58:30 t'avais tout donné ton argent. Oui. C'est vrai. J'étais mal. J'étais mal avec ça. Niaiseux. J'étais niaiseux. Tout.
Starting point is 00:58:39 Putain. Ça, c'était... Tu te rappelles-tu du montant que tu avais remis? Oui, oui. C'était combien? C'était beaucoup d'argent pour l'époque. La première... C'était combien?
Starting point is 00:58:56 Excuse-moi. Je veux juste savoir. Moi, je le sais. Moi, je le sais combien parce que moi, j'étais sur le comité qui dépensait son argent. Alors, c'était tout pour les personnes handicapées elle avait une fondation privée alors un million et demi
Starting point is 00:59:11 un million et demi? en quelle année? c'était ça hein? on a commencé en 75-76 tabarnak! c'est comme 20... non mais c'est pas c'était pas d'un coup c'est pas c'était pas d'un coup c'était pas d'un coup
Starting point is 00:59:29 non non écoute pas des faches douches on peut le dire maintenant dans les années 70 100 000 piastres c'était de l'argent en moins alors moi après 3 ou 4 spectacles c'est à dire 3 ou 4 séries
Starting point is 00:59:43 on avait une maison on avait des voitures on avait chalet, on avait tout ce qu'il fallait. Et tout à coup, je dis « fuck, j'ai 700 000$ à la banque. Qu'est-ce qu'on fait avec ça? » Pas de défense. Non, mais... Non, mais... Non, mais on s'en fait. Moi, je m'en faisais, tu sais, socialement. Je me disais, tu peux pas écrire ce que t'écris pis avoir ces 100 000 piastres à la banque. Alors, je dormais pas tout le temps bien en cause de ça. Et Judy s'est tannée pis a dit, écoute, là,
Starting point is 01:00:22 donne-les, bataille-je. On va se débarrasser de ça, ce argent-là. Alors, j'ai fait une petite fondation. On a mis ça dedans. Mais les besoins étaient plus grands. Donc, d'année en année, je mettais
Starting point is 01:00:37 un autre 100 000, un autre 150 000. J'en gagnais beaucoup dans ce temps-là. Donc, finalement, on a donné ça, un million quelque chose, qui était beaucoup d'argent dans ce temps-là. — Mais qui était encore beaucoup d'argent. — Oui, c'était encore beaucoup d'argent. Tu sais, nous autres, moi, je suis...
Starting point is 01:00:52 Tu sais, moi, ce soir, je suis fier. C'est comme, on va vous remettre 10 000 $, puis... Tu sais, mais là, quand je vais vous donner le chèque, je vais faire... Ça, c'était beaucoup d'argent dans le temps, là. Tu sais, ils vont, l'année que t'es né, là, c'est un le chèque, je vais faire... » Ça, c'était beaucoup d'argent dans le temps. Ils vendent l'année que tu es né.
Starting point is 01:01:09 C'est un gros chèque, ça. Mais sais-tu quoi? Sais-tu qu'est-ce qui est weird, par exemple? Parce qu'on réalise aujourd'hui... Oh, j'aime tellement ça! Tu sais, attends. Parce que... Là, veux-tu... Vous allez comprendre quand je dis ça.
Starting point is 01:01:22 Parce que moi, tu sais, à bord, je suis anglophone, puis je dis souvent, qu'est-ce qui est weird, c'est blabla. Puis là, le monde rive par siphon. Il y a personne qui dit ça, qu'est-ce qui est weird. Et là, tu l'as dit. Tu fais là, yes. Pour moi, c'est pas weird pendant tout. Il y a même des T-shirts, qu'est-ce qui est weird.
Starting point is 01:01:44 Ah oui, oui, j'en veux un. Alors, ce que je voulais dire, c'est que... Oui, OK. Ce que je voulais dire, c'est que quand on réalise maintenant l'argent que j'ai aidé à dépenser, son argent, pour toutes les bonnes causes,
Starting point is 01:02:01 c'est juste qu'aujourd'hui, on réalise que si on avait été assez smart, assez brillant, si on pensait comme il faut, on aurait dû
Starting point is 01:02:11 mettre ça de côté dans une fondation qui ferait un jour de l'argent. Parce que, je vous dis ça maintenant, c'est merveilleux de donner tout de suite
Starting point is 01:02:19 et Yvon va te le dire, c'est fabuleux parce que tu donnes tout de suite. Les autres, ils ont besoin de toi, ils coulent.
Starting point is 01:02:24 Les autres, les handicapés, ils ont besoin d'un autnes tout de suite. Les autres, ils ont besoin de... Toi, ils coulent. Les autres, les handicapés, ils ont besoin d'un autobus adapté. Et là, on a besoin de telles affaires. Ça finissait plus, des ballons spécifiques pour les personnes aveugles. Ça finissait plus... Des ballons pour des aveugles? Oui, avec des grelots dedans.
Starting point is 01:02:40 Pour les entendre. Ah oui! C'est une bonne idée, ça! Il apprend quelque chose! J'ai fait apprendre quelque chose! C'est weird! Ils ont un sport qui s'appelle le goalball. C'est malade, ça!
Starting point is 01:02:55 C'est large. C'est tout un... Le goal est très, très large. Et puis, il y a juste un gars dedans. Et le ballon s'en vient. Il est aveugle. Il faut qu'il l'entende. Est-ce que les autres joueurs... Tu sais, les fans,
Starting point is 01:03:09 tu dois te sentir mal si tu cries, vu que t'es comme « Ok, il n'entend plus le ballon. On va faire attention. » Ben oui, il faut que tu fasses attention. Exactement. D'ailleurs, les meilleurs joueurs de goalball, ils envoient le ballon
Starting point is 01:03:25 pour pas que les grelots allaient derrière. Pour que ça fasse du bruit. Oui, c'est ça. Ils sont malades. Ça, c'est des écœurants. Yvon, il a essayé une fois de jouer à ça.
Starting point is 01:03:38 T'étais-tu bon? Non, parce que j'ai lancé le ballon dans le monde. Oui, c'est ça. Il se pitchait à droite, puis le ballon venait à gauche. Parce que ça n'a plus le sens. C'était émulant. On avait un bandeau, ça n'a plus le sens de hooter.
Starting point is 01:03:53 En tout cas, aujourd'hui, pas juste pour revenir à notre affaire, c'est que dans le temps, on a donné... C'est ça, mais aujourd'hui, tu vois, on a ramassé 10 millions pour cet agrandissement extraordinaire pour le Centre-Saudon. On est contents, contents. 7 millions, 7 millions pour cet agrandissement extraordinaire pour le centre-séudon. On est contents, contents. 7 millions, 7 millions.
Starting point is 01:04:07 C'était pas 10? Oui, mais le gouvernement a donné 3. OK, OK. La province 2, puis la ville 1. C'est ça. Donc, ce que nous autres avons ramassé, anyway, ça fait 10 millions en tout. C'est huge, c'est huge. Mais là... Dans le temps, c'était beaucoup de... Dans le temps, là, c'est rien.
Starting point is 01:04:24 Oui, oui, oui. Mais on réalise... Tu peux même pas aller souper avec cet argent-là. Dans le temps, c'était beaucoup de chansons. Là, c'est rien. Mais on réalise... Tu peux même pas aller souper avec ce chant-là. On réalise qu'on a besoin d'avoir un fonds de pérennité. Donc ça, ça prend de l'argent et que cet argent ferait de l'argent. Mais c'est nouveau pour nous de penser que l'argent fait de l'argent. Et ça n'a pas de sens.
Starting point is 01:04:44 On va travailler, quelqu'un nous paye. On est une petite sainte à un bal avec notre petite main. Je viens de faire ma petite chanson, puis là, on demande de l'argent tout de suite comme ça. Et on s'en va à la maison avec ça. Donc, on ne comprend pas, oui, mais on ne comprend pas que l'argent peut faire de l'argent. Mais là, on est vieux, on sait très bien que l'argent peut faire de l'argent. Et on cherche d'ailleurs de l'argent pour le fonds de pérennité parce que ça va
Starting point is 01:05:07 un jour si on peut en avoir à peu près 5 millions dans ce fonds qui ne bougera pas il y aura peut-être 250 000 pour les programmes de jeunesse au centre à pérennité c'est ça l'idée c'est ça
Starting point is 01:05:23 c'est pas quelqu'un, ce n'est pas comme moi, qui fait, OK, là, mon show, j'ai recommencé à vendre des billets l'hiver passé. J'ai 400 pièces. On ne dirait pas non. Je vais vous donner 400. Je vais voir ce que j'ai. C'est d'ailleurs...
Starting point is 01:05:41 J'ai vraiment 400. Il vous reste juste à 4 900 000. T'es adorable. T'es adorable, Mike. Merci. En fait, c'est... Mais je veux que ça soit
Starting point is 01:05:56 dans le fond. Tu sais, je veux... Le premier dépôt du fond, c'est 400 pièces. Et voilà. On va l'écrire dans l'histoire de la place. Et non, mais c'est vraiment... C'est des petits... Ça, c'est huge,èces. Et voilà, on va l'écrire dans l'histoire de la place. Non, mais c'est vraiment, c'est des petits,
Starting point is 01:06:07 ça c'est huge ça, 400 000. Je veux dire 400 $. Là, je suis comme, j'ai-tu dit, je vais te donner 400 000? Oui, c'est ça que tu avais dit, là, il me semble. C'est ça qu'il avait dit, hein. Non, non, non, excuse-moi. En fait, c'est des 1 $, des 2$, des 5$, tout ça.
Starting point is 01:06:25 C'est ça qu'ils font. 400, on aime ça. On aime beaucoup ça. Alors, merci beaucoup, Mike. T'es vraiment très, très gentil. Mais je vais reploguer encore, c'est ça. Textez Avenir à 2222. Et puis là, ils vont te demander comment tu veux donner.
Starting point is 01:06:41 Ils vont te demander entre 5 et 25. Puis c'est chargé sur ton compte de téléphone ou va sur pour yvon point comme ça t'amène exactement bonne place sur le site du sang puis pour faire le don c'est bien plus les tasses le sol à chez jean coutu ça oui ça s'est vendu chez jean coutu ok les gens coutu alors ça en fait c'est vendu chez Jean Coutu. Tous les gens Coutu. Alors ça, en fait, c'est un don. Parce que nous, quand même, on fait
Starting point is 01:07:08 7 dollars par tasse. Peut-être 6. C'est à peu près 6, mais ça coûte à peu près 20 avec tous les taxes. Et c'est vendu chez Jean Coutu. Alors ça, c'est ça. En même temps, c'est... C'est le fun. C'est une belle... C', c'est... C'est le fun.
Starting point is 01:07:25 C'est une belle... C'est une tasse. C'est une tasse. Non, mais c'est une tasse. Jéris, c'est de bons vendeurs. Tout un vendeur. Ils vont défendre tout un vendeur. C'est une tasse.
Starting point is 01:07:38 C'est le fun. Tu peux boire dedans. Non, tu peux boire dedans. On peut mettre du café, on peut mettre de l'eau. Oui, c'est très fun, ça. Tu peux boire dedans. Non, tu peux boire dedans. Oui, on peut mettre du café, on peut mettre de l'eau. Oui, c'est très polyvalent. C'est bien le fun. Non, en fait, je me rappelle, parce que Yvon, je lui ai demandé de l'écrire au complet,
Starting point is 01:07:54 « Aimons-nous », Yvon Deschamps. Et puis, à l'intérieur, ça dit « quand même », c'est un peu cute, « quand même ». Tu bois, tu dis « aimons-nous », et là, tu vois « quand même ». Ça te donne un petit quelque chose c'est une affaire, on va commencer ça comme ça mais je vais te dire
Starting point is 01:08:09 dans le temps de la fondation, quand on a fait la première fondation ça a été ça a pas été la première fois que j'ai reçu un peu d'agressivité du monde mais j'avais eu beaucoup de misère, au début
Starting point is 01:08:24 je faisais un spectacle et le corps du monde, mais j'avais eu beaucoup de... Au début, tu sais, les gens... Je faisais un spectacle et le corps du monde était parti à la fin. Alors là... Tout le monde prenait tout au premier degré avec toi. À un moment donné, Guy Lattresse m'a dit qu'il fallait changer quelque chose. Je ne sais pas. J'ai écrit ça.
Starting point is 01:08:40 Il faut que je le fasse. Il faut assumer ce qu'on a écrit. Je n'ai pas écrit ça pour rien. Mais il y avait de temps en temps de l'agressivité. Mais quand on a fait la fondation, privée, je parle de ma petite fondation à l'époque, là, il fallait que j'en parle publiquement pour faire savoir, parce que c'est une fondation qui était dirigée vers les personnes handicapées seulement. Alors, il fallait que je le dise, moi là que j'avais un petit fond et que mais là ça choquait du monde m'a dire une affaire
Starting point is 01:09:10 pour qui tu te prends toi? ça me prend pour personne tu sais. On est-tu tout au mieux de donner notre argent Chris? Non non non. Fait qu'il fallait que tu dises excuse j'ai décidé de donner mon argent. C'est juste mon argent. Je ne veux pas que ce soit celle des autres. Mais il y avait beaucoup d'agressivité. Et en plus, dans ce temps-là, c'était, ça va me dire, Roger Lamelin,
Starting point is 01:09:39 qui était le directeur de la presse. Alors, quand on a ouvert la fondation, nous autres, notre affaire, c'était petit. On avait, comme on dit, on est parti avec 600 000 piastres. Donc, on ne voulait pas dépenser de l'argent. On savait ce que c'était.
Starting point is 01:09:56 Donc, Vigneault avait un bureau, M. Richard Brook. Il nous prêtait son bureau. Il y avait une secrétaire. Il nous prêtait sa secrétaire. Juste pour écrire, pour... Écoute pas, Judy, là! Ah, all right!
Starting point is 01:10:12 Alors, dans les premiers mois, tout ce qu'on a dépensé, c'est du papier en tête et des enveloppes. C'était ça, notre dépense. Il n'y avait pas de téléphone, c'était le téléphone de Vigneault, c'était sa secrétaire, il n'y avait pas de dépense. On ne payait pas de téléphone sur le téléphone de Vigneault. C'était sa secrétaire.
Starting point is 01:10:27 Il n'y avait pas de défense. Et là, il est arrivé à une affaire qui... Parce que quand on a fait la fondation, Robert Vinette, qui est mon associé, mon ami depuis 40 ans, m'avait dit, pourquoi on ne va pas voir Jean Béliveau? Pourquoi on irait le voir? Il dit, lui, quand il s'est retiré, ils ont donné comme 200,
Starting point is 01:10:52 300 000 piastres dans les années 60. C'était beaucoup d'argent. En ce temps-là. Et il a fait un fonds pour le hockey amateur. Il dit, lui, il l'a fait. Alors, on est allé le voir.
Starting point is 01:11:08 Et il a dit, t'es connu, donc tu vas avoir beaucoup d'agressivité et tu vas avoir beaucoup de monde qui t'en veulent, qui vont essayer de profiter de ça pour dire que tu fais ça pour ne pas payer d'impôts et toutes ces affaires-là. Donc, fais bien attention. Donne jamais d'impôts, et toutes ces affaires-là. Donc, fais bien attention, ne donne jamais d'argent pour un fonds général,
Starting point is 01:11:28 ou des salaires, jamais. Tu réponds à des besoins, comme disait Jody, les plus grands besoins à cette époque-là, c'était vraiment des autobus adaptés. Donc, tu achètes un autobus adapté. C'est ça. L'autre a besoin d'autre chose. Tu achètes, tu as une facture.
Starting point is 01:11:50 C'est tangible. Quand le monde chiale, tu peux faire, regarde, j'ai acheté ça. J'ai acheté ça. Alors, on dit ça, c'est une bonne idée. Six mois après, il arrive un journaliste de la presse qui se présente au bureau.
Starting point is 01:12:03 Le secrétaire le reçoit. C'est ici la Fondation Avon-Échamps. Elle dit oui, oui, oui, c'est parfait. Est-ce que vous avez des dossiers? Est-ce que je peux fouiller? Oh, certainement. Elle sort tous les dossiers et toutes les affaires. C'est-tu normal, ça, qu'un journaliste
Starting point is 01:12:19 demande de fouiller dans tes dossiers? Mais non, ça ne nous dérange pas. Ça n'a pas de sens. Elle a dit oui. Là, il a fouillé dans tous les dossiers, puis tout ça. Et puis, il a pris des notes, il prenait des notes, etc.
Starting point is 01:12:35 Puis après, quand il est reparti, elle dit, « Eh, monsieur! » Il partait sans lui dire bonjour. C'est un journaliste. Elle dit, « Monsieur, quand est-ce que ça va passer dans la presse votre affaire il dit ça passera jamais
Starting point is 01:12:51 ben pourquoi il dit parce que monsieur Lemelin m'a dit vas-y puis trouve quelque chose de croche et on va le publier il n'y a rien trouvé de croche on ne publie pas quelque chose Et on va le publier. Il n'y a rien trouvé de croche. On ne publie pas.
Starting point is 01:13:06 Quelque chose, là. Wow! Alors, je remercie Jean Bénébeau. Bon. Tu as dit que c'était clair, nos affaires. Oui, oui. Mais ça, je n'en reviens pas de demander ça. Je peux-tu... Je peux-tu voir vos dossiers?
Starting point is 01:13:24 Ça me semble que c'était fronté Mais ça, c'était fronté. Ben oui, c'était fronté, mais on n'avait rien caché, on n'avait rien à te laisser. Même les impôts, les impôts vont te demander ça, tu n'as pas le choix, mais même à ça, tu vas faire, mais voyons, attends une seconde. Ben oui, ben oui. Je vais appeler
Starting point is 01:13:39 quelqu'un. Mais elle était gentille. Elle était gentille, certainement. Elle était fière. Non, dit certainement, elle était fière. Non, mais en plus, elle était fière de ce que vous faisiez. Ben oui. Puis elle savait que vous n'avez rien à cacher. Rien à cacher, voilà. C'est ça simple. Hé, Yann, j'ai...
Starting point is 01:13:55 T'as-tu envie de pipi? Non. OK. Juste, je manque... Ah non! Excuse-moi! Ça a vraiment fait... Ça a vraiment fait bizarre. Excuse-moi. Toi, chérie?
Starting point is 01:14:18 Pas vraiment, pas vraiment. Je pense qu'il veut changer de monde. Je pense qu'il veut l'année de pense qu'il va nier de nous autres non non non c'est que d'habitude moi j'attends à la fin pour les questions mais je me dis le monde doit avoir tellement de questions Yann je sais pas si t'as fait
Starting point is 01:14:34 si t'as regardé les questions qu'on a sur Youtube ben j'ai pas eu de questions mais j'ai beaucoup de dons par Youtube par exemple on va avoir un autre montant qui va rentrer les dons par Youtube, le défaut, merci pour le monde qui font ça. On ne le suggère pas, par exemple. Mais YouTube prend une grosse, grosse, grosse cote là-dessus.
Starting point is 01:14:51 Fait que vous êtes mieux de passer par la messagerie texte qui est 2222, écrire avenir ou pourivon.com parce que je pense qu'ils prennent... Parce qu'au début, on allait juste faire YouTube parce qu'on s'est dit, c'est plus simple.
Starting point is 01:15:08 Le monde écoute sur YouTube, ils peuvent cliquer, mais ils prennent, je pense que c'est 30 ou 35 %. Ça fait que c'est plate. Tu te dis, je vais aider leur fondation et finalement, on aide une compagnie en Californie. Oui, bien dit. Qui n'ont pas besoin d'aide. Non, pas du tout.
Starting point is 01:15:26 Il n'y a pas de question. Moi, j'ai une question pour Iman. Je ne sais pas si tu... Tu dois le réaliser, mais tu sais comme aujourd'hui, on a fait le show pour la fondation et de t'avoir dans la salle,
Starting point is 01:15:44 c'est drôle, moi ça fait 25 ans que je fais ça, mais les seules fois que j'ai joué que t'avoir dans la salle, c'est drôle, moi, ça fait 25 ans que je fais ça, mais les seules fois que j'ai joué que t'étais dans la pièce, j'ai comme un stress de « Asti, faut pas que je sois mauvais ». Même pas, tu sais, d'habitude, un humoriste, tu te dis « OK, là, je veux faire rire, mais là, je m'en fous de faire rire,
Starting point is 01:16:01 je veux juste, je fais comme « J'espère qu'Yvon va aimer ça. Tu le sens-tu, ça, que tous les humoristes te voient de même comme... Là, prends-le pas mal. Comme leur père. Au moins, il n'a pas dit grand-père. J'ai pas dit grand-père. Il va se fâcher. T'es fabuleux, d'ailleurs.
Starting point is 01:16:21 À chaque fois que t'es venu faire de quoi pour le centre, c'était toujours extraordinaire. Tu as fait capoter tout le monde, nous autres aussi. Vraiment, Mike, tu es très intelligent. Tu fais un beau travail. Merci. Oser un peu des fois,
Starting point is 01:16:37 mais c'est beau. Mais, Yvon, il était très osé dans le temps. Non, je le sais. Mais c'est pour ça, à chaque fois, chaque était très osé dans le temps. Ben non, je le sais, je le sais. Mais c'est pour ça, tu sais, comme à chaque fois, chaque fois que je fais mes affaires devant lui, je fais tout le temps, je me dis,
Starting point is 01:16:54 parce que toi, il y avait tout le temps un message en plus. C'était pas, tu sais, on dirait que c'est une pression quand tu es dans la salle qu'on fait, ça c'est drôle, puis c'est osé, mais c'est gratuit. Ou ça, ça c'est osé, il y a un message, mais c'est pas super drôle, pis c'est osé, mais c'est gratuit. Ou ça, ça c'est osé, il y a un message, mais c'est pas super drôle. C'est ça. Ah, pauvre de toi, c'est beaucoup sur les épaules ça.
Starting point is 01:17:14 Oui, on est, c'est vrai. Mais quand il y a d'autres humoristes dans la salle, on est tous pareils. Je sais pas. On est plus nerveux, on se dit, je sais pas si il va aimer ça, pis bon. Pis s'il vient pas nous voir après, ben là, aïe aïe,
Starting point is 01:17:29 il a pas aimé ça. Mais ça, je t'avais vu l'année que t'avais fait toutes les galas, je sais pas où. Je pense qu'à l'époque, il y en avait 5 ou 7. Puis ils avaient tout fait. Ça m'avait marqué à quel point tu changeais les numéros à chaque soir
Starting point is 01:17:45 puis il y avait un soir tu avais fait ton numéro, puis ça le délire chaque numéro que tu as fait, mais tu avais un gag mettons, qui avait moins bien marché puis là, tu étais en arrière puis tu écrivais un livre genre pour corriger ce gag-là, puis je me disais
Starting point is 01:18:01 voyons donc, tabarnak c'est mal phrasé des fois, c'est juste le phrasé mais je me disais, voyons donc tabarnak, c'est... C'est mal phrasé des fois, c'est juste le phrasé. Mais je me disais, je me disais, c'est une pression énorme que tu te mettais. Oui, à la fin, rendu à ce moment-là. Mais moi, au début, je me considérais pas comme
Starting point is 01:18:18 un comique, alors moi, j'étais un raconteur, puis je... Et ça riait pas, d'ailleurs, beaucoup. Non, mais tu sais, les unions que ça donne, Pepe, ces affaires-là, ce n'était pas nécessairement... Ce n'était pas des gros rires dans ça? Non, non, non, ce n'était pas trop, trop.
Starting point is 01:18:35 Même le bonheur, il y a des fois que je me demandais s'il y avait du monde. Non, non, en fait, quand ça a commencé à rire, j'ai aimé ça, j'ai beaucoup aimé ça. Mais les premiers mois, ou même les premières années, ça riait pas beaucoup, mais les gens aimaient ça, puis ils étaient intéressés,
Starting point is 01:18:55 mais ils trouvaient pas que c'était si drôle que ça. Et c'était moins drôle que plus tard. Mais, par contre, je dois dire que mon premier personnage que j'ai gardé pendant cinq ans, par contre, je dois dire que mon premier personnage que j'ai gardé pendant cinq ans, quand même, le gars de la shop avec le bon boss et tout ça, lui, il avait quelque chose
Starting point is 01:19:12 de particulier. C'est tellement un beau personnage comme au théâtre, que je trouve que tout ce que j'ai écrit, là, dans ma tête, ça a plus d'importance que le reste. Et pourtant, le reste était beaucoup plus drôle.
Starting point is 01:19:29 Après, quand j'ai laissé ce personnage-là, là, j'ai commencé à écrire. Et d'ailleurs, quand j'écrivais, souvent, Jodie passait et disait « Oublie pas d'être drôle! » Je pense que ça n'a pas tout le temps. Toi, quand tu écrivais tes numéros,
Starting point is 01:19:48 est-ce que tu écrivais... Tu avais déjà l'idée de... Le début, milieu, fin. Puis tu écrivais comme un premier jet d'une shot, puis après tu rajoutais, tu l'améliorais. Des fois, des fois.
Starting point is 01:20:03 Mais les premiers temps, surtout la première année, j'avais même pas le temps de penser. Écoute, on jouait... J'ai joué peut-être... Je pense que j'ai joué 300... 70 fois dans les premiers 11 mois. OK. Alors, c'est beaucoup de fois.
Starting point is 01:20:21 Puis des shows complets, là, pas juste... Pas juste faire, tu sais juste faire un 5 minutes ici, un 7 minutes là. Des shows de 2 heures. Des shows de 2 heures. Mais écoute, j'ai failli en mourir d'ailleurs. Non, non, pas des fards. J'aurais pu mourir ou j'aurais pu
Starting point is 01:20:38 être écoeuré à tout jamais. Écoute, on fait le studio, ça c'est en 68. Après ça, on a fait le... On a écrit un autre show, Robert et moi, et puis après ça, on était en tournée. Et là, Guy la traverse, il m'a dit, « Hey!
Starting point is 01:20:53 J'ai le Théâtre du Canada. » Ça, c'est une salle à l'Expo. Il dit, « Je l'ai pour deux mois. » « Ah, parfait! » Il dit, « On va faire deux shows. » « Ah, OK! Parfait, il va y avoir deux shows. Là, j'ai dit, c'est qui qui va les faire? Il dit, c'est toi.
Starting point is 01:21:09 Les deux. J'ai dit, attends, deux shows, deux shows différents. Ah oui, deux shows complètement différents. Tu vas faire deux shows complètement différents. Puis on joue deux fois par jour. Ça fait quatre fois par jour. Deux fois par jour jour c'est quatre heures
Starting point is 01:21:25 sur scène cela quand est écrit l'autre chose on se répète le soir le matin et que j'écrivais à 5 heures du matin jouer deux fois c'est off deux fois deux heures dans journée alors non fait ça donc le premier mois on joue deux fois deux heures deux fois par jour 12 show'est douze shows par semaine. On écrit l'autre. Là, le mois d'août, il y a juste d'off-show, deux fois par jour. C'est le grand luxe.
Starting point is 01:21:55 Écoute, je pars juste quatre heures par jour sur scène. Et là, Guy Latraverse vient me voir, puis il dit, comment il s'appelait, le gars du Patriote? Yves Blais, excuse. Yves Blais, il se rappelle. Sa tête, c'est bon ça.
Starting point is 01:22:15 Ah d'accord. Alors il dit, Yves Blais, il veut t'engager, j'ai signé deux semaines avec lui. Ah parfait, quand? Il dit, la semaine prochaine. J'ai dit, écoute, la semaine prochaine. Je lui dis, écoute, la semaine prochaine, on fait 12 shows.
Starting point is 01:22:29 Deux par jour. Ouais, mais regarde, c'était spécial. On jouait à deux heures et demie l'après-midi, puis à cinq heures et demie. À Terre des Hommes. Alors, il dit, j'ai checké, tu finis toujours à huit heures moins quart, moins dix.
Starting point is 01:22:45 L'autre commence juste à 8h30. Pas deux heures de plus qui vont changer quelque chose dans la vie. Alors là, cette semaine-là, le mardi, je fais trois shows. Mercredi, je fais trois shows. Jeudi, je fais trois shows. Vendredi, il dit, je voulais pas te chaler avec ça, mais le vendredi, il y a un show à 11h30. Alors là, on fait quatre shows.
Starting point is 01:23:15 Puis là, moi, c'était ma première fois au Patriote, et c'était au troisième étage, c'était une petite salle, 200, 250 places, mais rendu même au deuxième show, ça descendait les escaliers, ça tournait rue Sainte-Catherine, il y avait du monde. Il y avait encore 300-400 personnes qui attendaient. Alors, ils ont décidé
Starting point is 01:23:33 le samedi de faire un autre show à une heure et demie. Un troisième show? Alors, ils voulaient une heure et demie, mais tu finis... Tu as fait 10 heures de show dans ta journée? Oui, 8 la veille. 6 le lendemain. Il voulait une heure et demie, mais tu finis... Tu as fait dix heures de show dans ta journée. Huit la veille. Six le lendemain.
Starting point is 01:23:50 Trois shows le dimanche. En fait, j'ai fait 21 shows de deux heures en six jours. Ah, Barnac! Comme les... Pour vrai, les... Tu devais avoir tellement mal au pied. J'avais mal partout, mais je n'étais plus là. J'étais un zombie.
Starting point is 01:24:07 Je ne savais même pas ce que je disais. Je n'ai jamais fait autant d'heures que ça sur une scène, mais j'ai remarqué les soirs que je faisais bien des shows. Il fallait que mes pieds bougent pour faire comme si... Je me rappelais dans le temps que je suis jeune et que je travaillais dans un dépanneur.
Starting point is 01:24:23 Je me disais que je suis devenu drôle pour ne pas travailler dans un dépanneur. Mais ça, à la fin de cette run-là, as-tu fait un burn-out? Presque. Je vais te dire, j'étais à terre. J'étais bien à terre. Mais là, Jody est arrivé. Ça, c'était l'été 69. Jody est arrivé. Puis là, on a écrit « Attente à délivrance ». « Je suis arrivé », tu veux dire... « Arrivé à Montréal ».
Starting point is 01:24:55 Puis là, on a écrit « Attente à délivrance ». Puis là, on l'a fait un mois. Mais même là, écoute, j'étais déjà fatigué. Et puis, on jouait... On a joué sept fois par semaine, écoute, j'étais déjà fatigué. Et puis on jouait, on a joué sept fois par semaine, quatre semaines, 28 fois, des shows de deux heures encore.
Starting point is 01:25:13 Puis quand je faisais la Place des Arts, là, ça allait bien, je jouais une sept fois par semaine. Mais Guy Latraverse, là, quand il voyait que ça se vendait, ça se vendait, il ajoutait des matinées. Il ajoutait des matinées le dimanche.
Starting point is 01:25:25 Mais huit fois par semaine, à la longue, ça se vendait, ils ajoutaient des matinées, ils ajoutaient des matinées le dimanche. Mais huit fois par semaine, à la longue, ça use une personne. Mais après les 21 shows, je vais te dire quelque chose, parce que ça s'accumulait de, je ne sais plus combien de spectacles en deux mois, mais ça en fait beaucoup. Je te dis, là, j'étais un zombie, je traînais à terre, là. Et j'ai dit
Starting point is 01:25:42 après à Guy, j'ai dit, écoute, t'aurais pu m'écœurer de ce métier-là. À vie, ça faisait rien qu'un an que je le faisais. À gueule. Ou t'aurais pu me tuer, j'aurais pu mourir. Je suis tout à coucher à terre, entre les deux shows, il prenait 45 minutes
Starting point is 01:25:57 de sortir le monde entre les autres. Moi, je suis tout à coucher à terre. Puis il ne remarquait pas quand il te voyait, coucher à terre, semi... Je suis fatigué. » Il devait se dire « Il est fatigué? Non, pas du tout. » Eh bien, plus que ça... Puis en plus, en changeant de show,
Starting point is 01:26:14 ça n'a pas de sens. Tu n'avais pas le temps pour écrire, pas le temps pour apprendre. Non, c'est beaucoup. On se rappelle, on sait maintenant que Guy Latraverse était maniaco-dépressif. à ce moment-là on ne savait pas il n'était pas diagnostiqué c'est pour ça que ça
Starting point is 01:26:29 il trouvait ça merveilleux il y a quelques années il y a quelques années Guy a écrit sa biographie alors il m'a demandé de faire la préface j'ai raconté ça dans la préface depuis ce temps-là, à chaque fois qu'il me voit, il pleure je t'ai raconté ça dans la préface depuis ce temps là, chaque fois qu'il me voit il pleure je t'ai fait ça
Starting point is 01:26:46 ben oui tu m'as fait ça mais il était pas conscient du tout dans le temps là, tu sais c'était ses phrases maniaques là comme il venait jamais me voir il venait jamais me voir je faisais marcher son bureau
Starting point is 01:27:05 qui payait le loyer moi je travaillais sur le show par semaine au 8, au 9, au 10 mais il ne venait pas me voir à permanence j'ai dit pourquoi tu ne viens pas me voir il dit pourquoi je viendrais je le sais que tu vas être à l'heure et tu vas le faire correct
Starting point is 01:27:21 j'ai dit peut-être pour apprécier ce que je fais. Non, mais tu sais, il produisait Diane Dufresne, il produisait Charlebois. C'était tout le temps des grosses, grosses affaires. Moi, rentrer sur scène, dans ce temps-là, quand même, je faisais des...
Starting point is 01:27:40 Tu avais des musiciens. C'était unique, parce que j'avais des musiciens et on faisait un décor. Il était combien de musiciens? Cinqétait unique, parce que j'avais des musiciens, puis on faisait un décor. Il était combien de musiciens? Cinq, des fois six, mais cinq en général. Et puis, quand on tournait, c'est drôle, parce qu'on avait des gros décors, cinq musiciens, donc un gros système de son.
Starting point is 01:27:57 Alors, on arrivait, c'est un monologuiste qui arrive avec un camion de 90 pieds, puis du stock, comme n'importe quel chanteur qui débattre. C'est ça. C'était spécial pour ça. Ça, il arrivait après moi. Avec une valise en char. Avec sa valise, son grand manteau et son chambre.
Starting point is 01:28:16 Mais tu sais, en même temps, vu que c'est un personnage d'itinérant, ça aurait été weird qu'il arrive avec huit camions. Oui, oui. Non, mais en fait, c'était... Je pense pas que ça a été refait, ça. Le genre... Parce que, tu sais,
Starting point is 01:28:34 après qu'on a commencé à être réguliers, je changeais de show deux ans, tous les deux automnes, et j'écrivais donc des spectacles de deux heures. Tu sais, j'écrivais donc des spectacles de deux heures. Tu sais, je n'écrivais pas un morceau. Oui.
Starting point is 01:28:49 J'écrivais un spectacle de deux heures, puis je le cassais d'un coup. Ça te prenait... Ça, un, moi, on dirait que je ne peux pas comprendre ça, mais deux, ça te prenait combien de temps écrire ton spectacle de deux heures? Je dirais en tout, peut-être un an, un an et demi, pendant que je faisais
Starting point is 01:29:08 l'autre. OK, donc tu écrivais pendant ton show, puis après, ton rodé de faire deux heures jusqu'à temps qu'il devienne comme tu l'aimes, c'était-tu des mois, des... Moi, tu sais, comme Charlebois disait,
Starting point is 01:29:23 on cassait notre choix à Place des Arts. OK. Parce que personne ne me connaissait. Alors, si tu voulais aller en tournée, il fallait que tu aies des critiques, il fallait que tu aies quelque chose. Alors, écoute, les premières fois, on cassait ça direct à Place des Arts.
Starting point is 01:29:38 Oui, c'est le contraire aujourd'hui. Oui, mais après, à un moment donné, j'ai fait comme 10 shows avant. Le Patriote à Sainte-Agathe, mettons, un week-end. Quelques shows avant, mais rarement. Et c'est dur, casser deux heures. Ben oui, oui, c'est ça.
Starting point is 01:29:59 Faut être malade, faut être malade. Mais pour vrai, c'est un stress absolu Mais pas vrai, là. C'est un stress absolu. Et c'est juste les applaudissements qui font qu'ils se sentaient aimés parce que contrairement aux chanteurs qui reçoivent des gens qui viennent,
Starting point is 01:30:18 non seulement des standing ovations, mais qu'après le spectacle, il y avait des gens qui venaient, je me rappelle rappelle signer des autographes, le panda, une heure de temps. Il était aimé, aimé. Mais les humoristes, en général, je ne sais pas aujourd'hui,
Starting point is 01:30:33 peut-être toi, tu pourrais nous corriger, mais dans le temps, les gens applaudissaient. Souvent, il y avait des standing ovations, mais c'était comme nouveau, je ne sais pas quoi, pour quelqu'un qui parle. Et puis, c'est fini. C'est comme hop, c'est fini. Et tout le monde s'en va.
Starting point is 01:30:48 Il n'y a personne qui allait le voir après. Jamais. Jamais, jamais. Est-ce qu'aujourd'hui... Mais moi, je sais que les jeunes, le monde va les voir. Moi, vu que c'est comme ma cinquième tournée, chaque tournée, il y a de moins en moins
Starting point is 01:31:05 de monde pis là chaque fois j'ai des jeunes humoristes qui viennent me voir ils sont mal pour moi comme mettons mon tech va venir me voir
Starting point is 01:31:12 pis il fait il y a 6 personnes qui attendent pis je suis comme ok je vais aller les voir pis là ils sont comme il y a juste 6 personnes pis ils sont mal
Starting point is 01:31:19 mais moi je suis comme mais oui ils vont à 20-0 il y a 20 personnes pis il y a 3-6 je suis meilleur que toi c'on avait zéro, il n'y avait personne toi de 6 je suis meilleur que toi c'est tout ce que je vais dire mais
Starting point is 01:31:35 c'est vrai, indirectement j'avais été prévenu indirectement j'avais été prévenu parce qu'en 1960 et je n'avais pas l'idée qu'un jour je ferais des monologues mais Jacques Brel est venu à Montréal à la Comédie canadienne
Starting point is 01:31:52 ça s'appelait, ce qui est maintenant le Théâtre du Nouveau Monde et c'était le même pattern que un show de variété quoi avec 3 ou 4 numéros, des chiens savants, n'importe quoi. Première partie,
Starting point is 01:32:10 une vedette américaine qu'on appelait, qui faisait comme 20-25 minutes. Et la deuxième partie, c'était la vedette. Et nous, c'était Jacques Brel. On voulait-tu voir Jacques Brel? Mais il passait en vedette américaine. Et la vedette, c'était un gars qui s'appelait Raymond Devos.
Starting point is 01:32:28 Un comique. Et moi, écoute, allé en track, je m'en allais. Moi, j'ai vu Jacques Brel. Je suis venu pour voir Jacques Brel. Après ça, tu sais, je disais, quand même, on a payé deux piastres. C'était cher dans le temps. On m'a resté.
Starting point is 01:32:48 Et là, quand Devos est rentré en scène en scène écoute il était pas rendu au milieu j'étais déjà gagné totalement j'ai retourné 3-4 fois c'est un génie cet homme là et j'ai pris mon courage à deux mains un soir j'ai été en coulisses et il y avait toute la salle allée en coulisses
Starting point is 01:33:03 pour faire le signe ébrel il y avait 1000 personnes il y avait toute la salle allait en coulisses pour faire signer Brel. Il y avait 1000 personnes, il y avait au moins 700-800 qui voulaient passer. Et la loge à côté, c'était de Vosges, sa porte était ouverte et personne, personne même y parlait.
Starting point is 01:33:19 Il passait devant, puis il allait faire signer leur affaire par Brel. Et lui, il était là tout seul. Fait que moi, je suis rentré, tu vas être content, je suis rentré dans sa loge, et j'ai dit, bien, c'est surprenant. Ils disent, oh non, pas du tout, pas du tout, c'est normal.
Starting point is 01:33:35 Les gens ne viennent pas nous voir. Ah bon, c'est parfait. Alors, il m'avait averti. Donc, 7-8 ans plus tard, quand ça m'est arrivé, j'ai compris, je ne dis pas parce que le monde ne m'aime pas c'est parce que c'est comme ça je ne chante pas assez bien les chanteurs
Starting point is 01:33:53 c'est terrible, écoute Marjo, elle me disait même un show de près de 2 heures c'était plus long signer les autographes après que de faire le show elle signait encore pendant 2 heures les autographes Ginette, ça n'a aucun bon sens. Jody a travaillé avec Ginette beaucoup.
Starting point is 01:34:09 C'est fou, là, les gens. Et mais nous... C'est le fun, ça, hein? C'est vraiment le fun. Oui, oui, j'aime ça. C'est le fun d'être humoriste. Hein? Être humoriste? Mais ça fait une couple d'années
Starting point is 01:34:25 que tu ne fais plus de show 10 ans au moins c'est sûr qu'il doit y avoir des moments que quelque chose arrive tu fais ça tu écris-tu encore des numéros dans ta tête je l'écris dans ma tête mais ça va être juste mon cerveau
Starting point is 01:34:41 le public je ne le fais plus, je l'ai fait longtemps je l'ai fait pendant plusieurs années. Pendant au moins deux ans, presque tous les jours, je me disais, « Ah, bien, telle affaire. Tu regardes les nouvelles. Ah, bien, il faut que j'écrive là-dessus.
Starting point is 01:34:55 Il faut que j'écrive là-dessus. Ah, puis là, OK, je vais écrire pour mes petits-enfants. Je vais écrire des folies de ma jeunesse, tout ça, mais mettre ça de rôle pour que mes petits-enfants a je vais écrire des folies de ma jeunesse, tout ça, mais mettre ça de rôle pour que mes petits-enfants aient une idée comment ça se passait dans les années 30, dans les années 40, etc. Puis là, je m'assoyais, puis je commençais à écrire, puis là je disais, « Ah, on n'a pas besoin de savoir ça. » Mais pour vrai? Mais ça a toujours été difficile pour moi d'écrire.
Starting point is 01:35:29 J'ai écrit beaucoup. Oui, c'est un pinceau. Tu as tellement de bons textes. Ça a tout le temps été... C'est difficile. C'est ça, c'est difficile. C'est difficile l'écriture. Et en plus, pour que ça rou roule bien pour que ce qui est du
Starting point is 01:35:47 rythme tu écoutes j'ai juste et j'ai réécrivait mais monologue des fois dix fois quinze fois le même le sens sans réfléchir je dirais je le sais maintenant dans ma tête ça fait dix fois je l'écris mais je l'écris encore et veut veut pas les phrases se changent il arrive une petite idée de plus et puis c'est meilleur la vingtième fois que la première fois t'écrivais-tu en main
Starting point is 01:36:13 ou au crayon pas à dactylo à l'époque j'haïssais la dactylo parce que là tu te trompes qu'est-ce que tu fais tandis qu'au crayon j'avais mes cahiers d'école
Starting point is 01:36:28 ils sont aux archives nationales ok c'est une belle place pour les garder j'allais dire s'ils sont pas là il faut qu'ils soient là j'aime ça comment c'est le brag le plus aux archives nationales.
Starting point is 01:36:53 T'as peut-être six personnes de plus que moi après les shows, mais... Y'a-tu, Yann, t'as-tu le temps de trouver des questions? Oui, y'en a beaucoup, beaucoup, beaucoup. Y'a Loïc Patry qui demande... Qui est ça? Loïc Patry. OK, as-tu le temps de trouver des questions? Oui, il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup. Il y a Loïc Patry qui demande... Qui est ça? Loïc Patry.
Starting point is 01:37:08 OK, excuse. Qu'est-ce que tu en penses, Yvon, de toutes les fois où le monde sort ton nom pour soit défendre ou te comparer avec des humoristes, admettons, qui ont des scandales ou des trucs qu'on peut dire... Tu vas te choc de la pièce.
Starting point is 01:37:25 Mais j'ai jamais fait ça, moi? J'ai jamais fait ça, moi. J'ai jamais fait ça, mais... Ça arrive souvent qu'on te cite comme référence pour ce qu'on peut dire, ce qu'on peut pas dire. Qu'est-ce que ça te fait quand t'es cité comme ça? Est-ce que tu trouves qu'on...
Starting point is 01:37:41 Tu trouves-tu qu'on... Il y a des fois que je trouve ça... weird. Non, non. C'est très difficile de juger, de se juger ou de te juger en rapport avec d'autres et ce que t'as dit et ce que t'as pas dit et la façon
Starting point is 01:38:01 dont tu l'as dit. Ça se ferait plus aujourd'hui, ça, monsieur. Mais non, mais oui. Si j'écrivais, c'est ça que j'écrivais. Bon, encore un petit, chacun son affaire, là. Mais une chose, non, je dirais pas ça. Il y a eu une affaire
Starting point is 01:38:18 que j'ai pas aimée. Il y a une affaire que j'ai pas aimée, il y a quelqu'un qui a décidé que il sortait des phrases de mes affaires pis il disait ça, mettons il t'en a fait dire une phrase à toi que j'avais écrite, ou à d'autres juste pour montrer que ça a plus d'allure
Starting point is 01:38:34 aujourd'hui, c'est impossible et tout ça mais c'est pas de bon sens de sortir ça, une phrase d'un numéro de 10 minutes qui a un sens tu sais, c'est la phrase qui l'a dit la phrase, pourquoi? Elle n'est pas là, c'est pas une ligne.
Starting point is 01:38:50 Tu sais, je suis arrivé sur scène, puis j'ai dit une ligne épouvantable. C'est une ligne dans 150 lignes ou 200 lignes. Et là, elle a sa raison d'être là-dedans. Ta soeur, elle est là. Ça n'a pas de sens, c'est vrai. Il y a des affaires qui étaient épouvantables, mais ça passait parce que le personnage était beau,
Starting point is 01:39:06 parce que les gens savaient aussi que j'aimais, moi j'aime le monde, ils voient bien. Quand je disais des choses effrayantes, ils voyaient bien dans mon oeil la petite lueur étincelle qui disait, ne prends pas ça au sérieux. Mais comme ça, sorti comme ça, ça ne veut rien dire. Alors ça, je n'avais pas aimé ça. Mais je pense, à ce temps-là, souvent, on dirait
Starting point is 01:39:30 les humoristes de ma génération aiment faire on ne peut plus rien dire, on ne peut plus rien dire. Mais la vérité, on peut dire plus d'affaires qu'à l'époque. C'est juste que dans le temps, on n'était pas conscient du monde qu'on choquait. Mettons, toi, tu faisais de quoi?
Starting point is 01:39:46 Il y en avait qui étaient choqués. Là, il allait à la maison, puis il était comme, j'aimerais ça, Asti, c'est quoi son adresse? C'est où? C'est qui je peux appeler? C'était compliqué, là. Tu sais, trouver ton adresse, fait que tu recevais deux lettres par année, puis deux lettres par année,
Starting point is 01:40:02 c'est comme 400 000 messages Facebook, tu sais, à ce temps-là. T'aimes pas par année, c'est comme 400 000 messages Facebook. T'aimes pas de quoi, c'est tellement facile. Les gens se gênent pas du tout Facebook. On trouve ça en fait épouvantable. C'est le fun, on peut pas dire qu'on aime
Starting point is 01:40:18 quand ils nous disent qu'ils nous aiment et dire, mais on accepte pas quand ils nous disent qu'ils nous aiment pas. C'est juste que c'est gratuit et souvent ça détruit. Ce n'est pas une question de « je n'étais pas d'accord avec une chose ou une autre ». On n'aime pas tellement cette possibilité d'être rapide et méchant et de se cacher derrière souvent la face de chien. Parce que ce n'est même pas leur face.
Starting point is 01:40:43 Il est leur chien ou leur maison ou je ne sais pas quoi. Ce n'est Parce que c'est même pas leur face. Il est leur chien ou leur maison, je sais pas quoi. C'est même pas c'est qui. Est-ce que... Vous avez pas de Facebook. Est-ce que vous avez un Facebook? Moi, j'ai un Facebook. Lui, il le sait pas, mais lui, il en a un aussi. Lui, il en a un aussi.
Starting point is 01:40:59 Mais le monde, le monde doit pas être méchant avec vous autres. Sont-tu méchants avec vous autres sur Facebook? Non, non, non. En fait, je dis ça parce que une de nos filles Le monde ne doit pas être méchant avec vous autres. Sont-ils méchants avec vous autres sur Facebook? Plus maintenant. Non, non, non. En fait, je dis ça parce qu'une de nos filles avait fait la voix. Oui, oui.
Starting point is 01:41:11 Elle était super bonne. Oui, oui. Et puis, elle chante toujours extrêmement bien. Mais je veux dire, dans le temps, il était obligé, les candidats, les candidates, c'était une obligation de lire tout ce qui se disait
Starting point is 01:41:26 sur Facebook, etc. Il fallait qu'il réponde. Elle n'a pas répondu. C'est bien méchant, ça. Mais c'était méchant déjà comme idée. Oui. Regarde, il y a du monde qui se trouve bonne. Pas tout le monde se trouve bonne.
Starting point is 01:41:42 Et surtout, Karine, elle a eu vraiment de la misère parce que les gens, ils n'ont pas réalisé que la voix, c'est vrai. Les chaises sont tournées de bord parce qu'ils ne savent pas c'est qui. Et c'est absolument vrai. C'est la voix qu'ils font qui tourne.
Starting point is 01:41:57 C'est ça, c'est la voix qui fait on aime ça ou on n'aime pas ça. Alors, ça ne te dérange pas l'âge, ta grandeur, ta couleur, n'importe quoi. Sauf que les gens disaient, tu dois avoir payé cher pour que Ariane Maffet se tourne de bord. Ils ont dit,
Starting point is 01:42:14 ils étaient méchants, elle ne devrait pas être là, c'est juste parce que c'est la fille d'Yvon Deschamps ou elle chante, il y en avait même une qui avait chanté, elle chante comme Yvon, c'est de valeur qu'elle ne chante. Des fois, il y en avait même une qui avait chanté « Elle chante comme Yvon. » C'est de valeur qu'elle chante pas plus qu'un jury. Comme sa mère, oui, oui, oui.
Starting point is 01:42:30 Non, mais c'était affreux. C'était vraiment... Fait que toi, t'étais comme « Moi, moi, je me fais pas insulter. » Non, on s'est fait insulter parce que vraiment dire qu'on aura payé pour ça... On va pas avoir d'argent maintenant à cause de ça.
Starting point is 01:42:45 Écoute, j'écrivais à certaines des personnes en étant extrêmement vraie et très gentille. Mais d'entendre les choses qu'ils disaient, ça l'a tué. Elle a arrêté complètement. C'est fini, elle a chanté. Prends ça,
Starting point is 01:43:01 elle, c'est-à-dire l'affaire épouvantable. Par contre, à peu près deux ou trois ans après, elle, c'est-à-dire l'affaire épouvantable. Par contre, à peu près deux, trois ans après, elle a dit, même si je suis devenu prof d'école, elle enseigne le français, l'espagnol et l'anglais, langue seconde dans les écoles secondaires,
Starting point is 01:43:17 elle chante toujours les fins de semaine dans les différentes bandes et tout ça. Mais elle ne veut pas que ça soit public. Tu n'avais pas monté un show avec deux de tes filles? Oui, c'est ça. En fait, c'est plus que ça. Mais elle ne veut pas être avec moi aussi. Tu n'avais pas monté un show avec deux de tes filles? Oui, c'est ça. En fait, c'est plus que ça. C'était juste pour Noël. Une drôle d'idée.
Starting point is 01:43:31 Tu travailles juste quatre fins de semaine par année. Ce n'est pas la même chose qui va dans le temps. C'est comme la fin novembre jusqu'à Noël. Et c'était un show de Noël. Ça s'appelle Noël chez les Deschamps. Alors, il y avait nos deux filles qui chantent particulièrement bien
Starting point is 01:43:47 et l'autre qui est plus quelqu'un qui parle et qui aime ça. Annie, qui est humoriste, es-tu capable de chanter aussi? Pas tellement bien, mais quand même. Je pensais qu'elle allait dire « Oui, elle chante comme son père. » Elle chante correct, mais elle ne peut pas faire des harmonies.
Starting point is 01:44:07 Si tu chantes une harmonie à côté, elle change de note à tuer. Donc, pour être professionnelle, les deux autres sont professionnelles. Mais elle fait partie du show cette année. Elle, elle l'anime? Oui, un peu comme animée, elle vient voir le monde, puis elle fait des clins d'oeil et tout ça. Elle dit, en tout cas dit des milliers de petites choses qui sont vraiment le fun, puis elle est intégrée dans le show.
Starting point is 01:44:28 Et maintenant, pour la première fois, cette année, on a une troisième génération parce qu'une des filles de Karine, justement, elle a huit ans, ça chante puis ça danse. Ah oui, les souliers de claquettes dans le show. Ah oui, c'est cool ça. C'est elle qui a demandé.
Starting point is 01:44:42 Oui, c'est même elle qui a demandé. On est en répétition. Puis ces filles qui ont 8 ans et 6 ans qui sont à la maison, et puis on répète dans le salon. Puis là, la petite, elle vient voir sa mère puis elle a descendu son menton comme ça, 8 ans, puis elle dit, « Mom, je veux faire partie de ce spectacle. »
Starting point is 01:45:01 Tout pour être sur la scène, tout pour être vu, c'est incroyable Elle a très hâte, on va lui donner 10$ Combien? Elle est heureuse, elle me l'a dit Je serais riche 10$ Vous faites combien de shows avec cette tournée-là?
Starting point is 01:45:18 On fait, écoute 8, ne riez pas On fait 8 Mais c'est gros pour une tournée de Noël Ça fait 3 ans La première année, on fait huit. Mais c'est gros pour une formule de Noël. Ça fait trois ans. La première année, on a fait trois. Juste pour voir si on aimait ça,
Starting point is 01:45:30 on trouvait ça bien le fun. Là, l'année d'après, on a fait quatre. On a dit, wow, on fait quatre. Là, on fait huit. Plus on fait deux shows, on va faire partie de Noël symphonique avec l'orchestre de Longueuil. Oui, c'est ça. Donc, on va faire partie du spectacle.
Starting point is 01:45:45 Donc, on va faire dix fois sur cinq. Mais c'est vraiment huit de nos shows, nos spectacles. En plus, ça, ça va faire des souvenirs malades pour la petite de... Tu sais, Noël en famille, c'est rare que ton Noël en famille, c'est de te faire applaudir sur un stage.
Starting point is 01:45:59 Elle va capoter. Elle va capoter. Non seulement pour le 10 piastres, là, mais que les gens l'applaudissent. Elle est prête à faire n'importe quoi, cette fille-là. C'est merveilleux de m'avoir allée. En plus, à cet âge-là, je pense qu'elle aimerait... Je sais que le 10 piastres, c'est un gag,
Starting point is 01:46:13 mais de recevoir un chèque quand tu as 10 ans, tu deviens comme... Wow, je fais partie de... Je paye mes impôts. Tu sais? L'autre jour, elle était chez nous elle feuilletait des affaires j'avais une place avec des photos et une personne
Starting point is 01:46:35 avait écrit à Yvon Deschamps le plus grand humoriste du Québec alors elle regarde ça le plus grand humoriste du Québec grand papa t'es Le plus grand humoriste du Québec. Grand-papa, tu es le plus grand humoriste du Québec. J'ai dit, bien, cette personne-là pense ça.
Starting point is 01:46:52 Ça dépend du monde. Elle était impressionnée. Wow, wow. Taka vient me voir et dit, c'est quoi un humoriste? Ah! C'est quoi un humoriste? J'irais avec... Ça fait déjà pas loin de deux heures
Starting point is 01:47:13 qu'on est là. Est-ce que... Est-ce que vous voulez des questions du public? Absolument. Je prendrais... S'il y a des questions du public, Yann,-ce que vous... Absolument, on peut prendre. Je prendrais, s'il y a des questions du public, Yann, il y a un micro
Starting point is 01:47:27 public dans ça, puis il y a justement, si Laurent ou François veulent poser des questions aussi, parce que c'est la première fois qu'il y a autant de humoristes qui viennent au podcast. Oui, parfait. Oui, c'est le risque. Quel âge avez-vous?
Starting point is 01:47:42 Tiens, pendant qu'il y en a qui s'en viennent au micro, j'ai beaucoup de monde qui demande si Yvon et Jody suivent l'humour. C'est un site qui se passe en humour. Et qui vous aime? Ça, c'est des mauvaises questions.
Starting point is 01:47:57 C'est qui vous aime? Parce que là, peu importe qui va nommer, ceux qui ne se font pas nommer... Tu ne peux pas tous les nommer ceux qui ne se font pas nommer non mais tu sais suivez-vous l'humour un peu en suivez-vous en particulier honnêtement
Starting point is 01:48:12 à chaque année on fait un souper bénéfice pour le centre-sud et à cause de ça depuis 30 ans parce qu'en fait nous on a commencé à faire des soupers comme ça il y a 30 ans, il y'en fait, nous, on a commencé à faire des soupers comme ça il y a 30 ans.
Starting point is 01:48:27 Il y a tellement d'humoristes. On a suivi tous les humoristes. Et maintenant, avec les spectacles qui se font au bordel depuis deux ans, on a rencontré beaucoup plus de jeunes. Et puis, on est en fait épatés de toute la gang. L'année passée, on était bouche bée
Starting point is 01:48:45 du talent et surtout, tu sais, des fois à la télé, on voit les gros galas puis on voit les différents humoristes puis on dit, c'est des gros galas et on dirait qu'on ne sent pas la différence entre l'une et l'autre nécessairement. Mais ici, à chaque fois, on a
Starting point is 01:49:02 vraiment ressenti que chaque humoriste se taille une place, il se taille une manière de parler, une manière d'être, une manière de... Aujourd'hui, je veux dire, la liste est là de ceux qu'on a vus, mais si on mentionne eux autres, mais là, il faudrait mentionner
Starting point is 01:49:18 ceux qui étaient là l'année passée. L'année d'avant, puis... Écoute, il y en a des filles aussi qui sont hallucinantes. Il y en avait une qui avait une ligne qui était tellement extraordinaire. L'année passée, il y avait a des filles aussi qui sont hallucinantes. Il y en avait une qui avait une ligne qui était tellement extraordinaire. L'année passée, il y avait Rosalie Vaillancourt. Oui, exactement. Elle avait une ligne, je ne dirai jamais parce que moi, je ne l'ai pas pour le timing.
Starting point is 01:49:34 Jamais, je ne l'ai pas. Mais elle avait une ligne. Est-ce que tu t'en rappelles? Non? Je ne m'en rappelle pas. Ok, peut-être toi, tu t'en rappelles. Mais c'est trop cute. C'était comme gros comme la maison. Elle savait que j'étais là elle dit ils vont des champs quand on le voit
Starting point is 01:49:50 quand je le vois j'ai le goût de l'allaiter c'est ça c'est ça qu'elle a dit j'ai le goût de l'allaiter oh mais vraiment c'est comme entre dégueulasse
Starting point is 01:50:07 mais c'est cute c'est comme si elle l'aimait tellement on voudrait lui donner un câlin il y a une affaire par exemple vous êtes quand même proche de la relève parce que quand je vous ai demandé de faire le podcast j'ai parlé de Pébé Rivard
Starting point is 01:50:24 puis là vous avez fait j'ai dit Pébé j'ai parlé de Pébé Rivard. Puis là, vous avez fait... J'ai dit Pébé, puis là, vous avez fait, ben oui, Pébé Rivard. Puis j'ai fait, Chris, Yvon et Judy connaissent Pébé Rivard. Ça m'impressionnait. Puis pas, tu sais, excuse-moi, Pébé. Mais je pensais pas qu'il était sur votre radar. Oui, oui, absolument.
Starting point is 01:50:42 Les grandes crues aussi. Il y en a plein qu'on a vues, même pas ici au bordel, mais dans les autres soirées bénéfices et tout ça. Ils viennent et puis on a un plaisir fou à les découvrir. Mais c'est vrai que
Starting point is 01:50:57 si on était juste peut-être nous, sans des soirées comme ça, peut-être on suivrait moins. Oui, mais c'est Annie, longtemps, en fait, des shows nous, sans des soirées comme ça, peut-être on suivra moins. Annie, longtemps, a fait des shows. Phil Roy était dans la classe en même temps.
Starting point is 01:51:14 Annie, votre fille, elle a fait l'école de l'humour. Elle a fait du stand-up en anglais. Oui, aussi anglais, français. Moi, j'y disais au début, j'y disais, je ne tu sais, j'y disais, je prends pas le nom, tu sais, je trouvais ça stressant pour elle
Starting point is 01:51:29 quand tu commences, puis t'es la fille de Yvon Deschamps. C'est comme... Ça te suit au début. Non, mais pas vrai. Mais elle, au début, elle ne faisait que du stand-up en anglais, donc les gens ne se voulaient rien dire. D'ailleurs, Karine, quand elle a commencé à chanter,
Starting point is 01:51:46 elle ne chantait qu'en espagnol. OK. Ah, ouais? Oui, tout pour être loin. Pour s'éloigner. Elle a changé de nom à un moment donné. Oui, elle s'appelait autre chose. Là, maintenant... Elle s'appelait quoi?
Starting point is 01:51:59 Non, parce que de la manière dont tu l'as dit, c'était comme son nom de scène, c'était autre chose. Elle s'appelait autre chose. Mais non, c'est ça. C'est difficile pour les enfants d'eux. Que ça soit n'importe qui. Dans ce métier-là, quand ton métier est fait devant les gens, si t'es plombier, que t'amènes tes kids travailler avec toi,
Starting point is 01:52:19 ils disent juste ben oui. Ils connaissent des duos. Depuis qu'ils sont tout petits, ils deviennent propriétaires de ton propre business. Puis c'est normal. Mais dans le business... Dans le show business, pas souvent. En plus, la façon
Starting point is 01:52:35 qu'ils vont, il a tellement marqué l'humour. Tu sais, moi, mon ami Martin Perizzolo, il sortait avec Annie dans le temps. C'est là que j'ai rencontré Annie pour la première fois. Moi, tu sais, j'étais comme un personnage de Gossip Girl. Je l'appelais. J'étais comme, comment ils vont?
Starting point is 01:52:54 Ils tuent? Puis là, Perid me disait, j'ai pas parlé, mais quand je suis arrivé, il faisait de la vaisselle. Puis j'étais comme, il fait de la vaisselle. J'étais comme, il fait de la vaisselle. C'était comme excité d'être à Yvon, il fait de la vaisselle.
Starting point is 01:53:10 C'est un humain. C'est adorable. La même année, notre belle année, elle avait 3, 4 ans, 5 ans. Quand elle était petite, on se promenait souvent et souvent les gens nous arrêtaient. Ils arrêtent sur la rue et là, sa rue or pour le moment ni monsieur à monsieur deschamps là il ya la petite toi ton père
Starting point is 01:53:33 est drôle a dit pas maison Fait que là, y'a-tu quelqu'un debout? Ben oui, bonjour, Laurent Paquin. Un des humoristes qui est avec nous depuis 30 ans comme il faut. Merci Laurent. C'est un grand plaisir. Écoute Yvon, souvent quand on parle... Monsieur Deschamps. Monsieur Deschamps, pardon.
Starting point is 01:54:03 Monsieur Deschamps, quand on a parlé des humoristes d'aujourd'hui par rapport à ce que vous faisiez avant, on parle souvent de deuxième degré, qu'Yvon, il y avait un deuxième degré. Et je me suis demandé, est-ce que tu as été soucieux, à l'époque, des gens qui ne prenaient pas tes gags au deuxième degré,
Starting point is 01:54:20 mais qui riaient du premier degré? Si tu parlais, par exemple, dans le numéro sur l'intolérance, quand tu parlais des Juifs, est-ce que tu t'es préoccupé par le fait que des gens riaient, mais eux, dans leur tête, ils riaient des Juifs? Est-ce que ça t'a achalé, ça? Oui, ça m'a achalé, mais surtout l'intolérance, c'était tellement bizarre, ça, parce que le but,
Starting point is 01:54:42 c'était de rendre le monde intolérant. Et les gens sont gentils, alors pour les rendre intolérants il faut en dire des affaires sur les noirs les juifs, les gros les petits, les épais c'était juste qu'à temps que quelqu'un dans le public se lève
Starting point is 01:55:00 jusqu'à ce que quelqu'un crie des fois le numéro pouvait durer de 3 minutes à 28 minutes c'était que quelqu'un crie des fois le numéro pouvait durer de 3 minutes à 28 minutes c'est ça, c'était que quelqu'un crie cochon ou chauvin ou je sais pas, et que là je peux dire, ça c'est un intolérant
Starting point is 01:55:16 je le tolérerai pas mettez les doigts c'était assez absurde l'affaire, c'était un peu absurde alors ça c'était oui, mais j''affaire. C'était un peu absurde. Alors ça, c'était... Oui. Mais j'avais aussi du fun, je vais te dire,
Starting point is 01:55:29 dans certaines... Plus léger. J'avais des monologues qui parlaient beaucoup de relations homme-femme. Alors, quand je disais des énormités, tu sais, sur...
Starting point is 01:55:40 Le gars, il parle toujours de sa femme. Quand je disais des énormités, puis là, je voyais un gars qui riait, je me disais, toi, tu vas payer pour rentrer chez vous. Mais il y avait toujours
Starting point is 01:55:56 un fond de vérité, même dans le premier degré. Alors que les gens rient de ça, c'est souvent le timing. Et on sait tous ça. Quelqu'un peut dire quelque chose d'énorme, mais si le timing est bon, puis on est comme dans le beat, puis là, on rit.
Starting point is 01:56:12 Et c'est souvent le beat et le premier degré. C'est par après qu'on dit en fait, je n'aurais pas dû rire de ça. Alors c'est... Oui, il y a ça aussi. C'est ça, quand... Vu que le monde tu choquais vraiment le public
Starting point is 01:56:27 il y avait quel pourcentage du public qui partait pendant un de tes shows ça pouvait être au début pense à le maker black le tiers le tiers de la salle
Starting point is 01:56:42 le quart de la salle nous autres on ne peut plus rien dire s'il y a deux personnes qui n'aiment pas ça. Écoute. Un ou deux. Une fois, c'était drôle. Je jouais à Nicolette. À Nicolette, c'était toutes des congrégations.
Starting point is 01:57:00 On jouait au couvent. C'était pour le grand public, mais c'était le couvent. Donc, il y avait au couvent. C'était pour le grand public, mais c'était le couvent, donc il y avait des couventines. Au moins le quart de la salle, c'était des couventines qui étaient là, pensionnaires, avec les soeurs.
Starting point is 01:57:16 Excuse-moi, couventines, c'est quoi ça? Moi non plus, je ne sais pas. Je ne comprends pas. Des filles au couvent. Des jeunes qui veulent donner des soeurs? Non, non, non. Ils sont au couvent. Des pensionnaires-filles.
Starting point is 01:57:31 Des pensionnaires-filles dans un couvent. Des couventines? On dirait un dessert de vachon. Je vais prendre des couventines et des méouettes. Ça me semble, ça sonne délicieux. Mais tu sais, dans ça-là,
Starting point is 01:57:48 les frères ou les pères ou les soeurs, quand on était en groupe quelque part à l'église ou tout ça, il y avait des clapets. Alors, ils tapaient « tap, tap ». Ça voulait dire « lève-toi ». « Tap, tap ». On sort. Alors moi, je commence. Ça allait bien.
Starting point is 01:58:04 Ça allait très bien. Là, je pars. Monologue, c'est le petit Jésus. Alors moi, je commence. Ça allait bien. Ça allait très bien. Là, je pars. Monologue, c'est le petit Jésus. Et là... Mettons que... D'un coup, j'entends tac, tac, ils se lèvent tous. Tac, tac, ils sortent tous. Ah, j'avais le corps
Starting point is 01:58:20 de la salve vide en avant. Ça va bien. Puis là, tu te dis, oui, j'ai arrêté. J'ai dit aux gens en haut, venez-vous-en, il y a de la salle vide en avant. Ça va bien. Puis là, tu te dis, ouais, j'ai arrêté. J'ai dit aux gens en haut, venez-vous-en, il y a de la place en bas. T'as-tu un réflexe de, je devrais les suivre? Mais toi, par exemple, pour faire
Starting point is 01:58:35 ce genre d'humour-là, c'est signe que t'aimais la provocation, fait qu'il devait y avoir quelque chose en dedans de toi que t'étais comme, t'sais, en arrivant là-bas, tu savais que ce numéro là allait déranger non non non ben oui ben oui tu sais pas mais tu disais tu avant d'arriver, y'avait-tu des soirs où tu faisais « Ah, y'a juste l'hôtière qui est partie. »
Starting point is 01:59:09 Non, non, mais j'aime... Remarque, ça me dérangeait pas parce que j'avais pas l'intention de faire une carrière. Alors, moi, j'étais là de passage. Parce que quand j'ai fait mon premier monologue, le stick show, bon, là, ça a été un succès.
Starting point is 01:59:24 En attendant que la carrière de comédien décolle décolle, c'est ça je me disais à un moment donné, je ne savais pas quoi mais je vais faire autre chose au Katsu ou n'importe quoi donc je ne pensais pas ça ne me dérangeait pas qu'il parte, il y en a qui n'aiment pas ça
Starting point is 01:59:40 c'est ça que j'ai à dire, je le dis et puis si dans six mois il n'y a plus personne, il n'y a plus personne puis'est ça que j'ai à dire, je le dis. Et puis si dans six mois, il n'y a plus personne, il n'y a plus personne, puis je ferais autre chose dans la vie. Mais il partait, mais il revenait. Je ne sais pas, à Victoriaville, je vais à Victoriaville, je fais deux soirs
Starting point is 01:59:56 dans le temps, et il n'y a pas un rire. Mais quand tu te dis, là, je ne sais plus quoi faire, après le damien, là, je suis au complet. Je n'entends pas de réaction, aucune réaction. Deux soirs, comme comme ça je me dis fuck je reviendrai jamais ici deux ans plus tard parce que moi je marchais aux deux ans à ce moment là
Starting point is 02:00:14 là je regarde on retourne à Victoriaville ben là il y aura pas personne écoute on a joué trois soirs ils sont tous revenus ils l'ont pas aimé trois soirs de film ilscoute, on a joué trois soirs. Ils sont tous revenus. Ils n'ont pas aimé trois soirs de film? Ils n'ont pas aimé ça trois soirs.
Starting point is 02:00:28 La tournée d'après qui était trois soirs, là, ça riait-tu? Oui, un peu. Pas beaucoup. Le pire, excuse-moi. Le pire, c'est que moi, j'ai fait plusieurs spectacles qui ont été
Starting point is 02:00:44 haïs, et bon, tu sais, je suis fait planter par les critiques. Mais quand tu pars, moi je partais pour 250 shows, et là, toi et soi, tu sais que le monde n'aimera pas ça. Aïe, aïe, c'est long, c'est long. Et tu te dis, il n'y aura pas grand pré-vente pour le prochain show et ce sacrifice. En 73,
Starting point is 02:01:08 en 73, moi, on haïssait ça. Et là, j'avais 250 shows au moins à faire. En 75, Guy avait loué la Place des Arts pour quelques mois encore. Et là, on ne vendait pas. On ne vendait rien. J'ai dit, patin, je suis en hommage
Starting point is 02:01:28 le show a parti puis finalement ça a marché en 79 j'avais un show deux ans là, écoute je me fais planter par les critiques le monde me tout le monde me dit qu'il aimait pas ça
Starting point is 02:01:44 Guy Latraverse me dit, ilil n'aimait pas ça. Guy Latraverse me dit qu'il faut écrire autre chose. J'ai dit non, non, c'est ça, c'est ça, c'est ça. Toi, tu l'aimais-tu, ce show-là, en 79? Non. OK. Mais c'est ça que tu avais écrit. C'est ça que j'avais écrit.
Starting point is 02:01:59 Je comprends, absolument. Je me récipine nulle part. Là, je travaille assez. Là, je ne veux plus écrire alors là il y a ce show là qui ne marche pas que tout le monde a eu et là en 80 c'est le référendum
Starting point is 02:02:14 moi je dis je suis le président du oui pour les artistes etc donc là tu te coupes la moitié du public après ça donc on arrive en 81 là c'est le temps d'un nouveau show. Là je répète, dans ma grange, on était à la campagne, Jody et moi, là on avait deux petites,
Starting point is 02:02:32 et j'haïssais ce que j'écrivais. Je faisais fa... c'est pas drôle, c'est pas bon. J'étais découragé, mais découragé, et là Guy avait loué la place des arts pour peut-être trois mois, je sais pas.
Starting point is 02:02:49 Je pense que c'était ça. 84 shows quand même, à la place des arts. C'est beaucoup, hein? Ah, laisse, ça n'a pas de sens. Puis dans ce temps-là, c'était beaucoup de soirs. Oui, oui. Non, mais tu sais, en plus, je sais pas moi, 40 soirs à Québec,
Starting point is 02:03:12 on était à bouquer, là, tout, puis là, les décors, toute l'affaire, et là, il vient aux répétitions, Guy, il nous restait peut-être deux semaines, mettons, avant de rentrer à Place César, on avait juste un week-end pour casser le show, puis on rentrait. Puis là, j'ai dit à qui?
Starting point is 02:03:28 « Ah, quoi, je suis découragé. C'est plate ce que j'écris. » Il dit, « C'est pas grave, on vend pas de billets. » Je dis, « Quoi? » Il dit, « On n'a pas 5000 billets de vendus. » Il était-tu sur un down? Il était dans un down
Starting point is 02:03:43 dans cette période-là? Je sais pas. Puis me dire ça à deux semaines d'ouvrir. le billet de vendu. Il était-tu sur un down? Il était dans un down dans cette période-là? Je ne sais pas. Il m'a dit ça à deux semaines d'ouvrir. Écoute, là, je suis capoté parce que il n'y a pas de producteur. Je ne sais pas si vous savez ça. Nous, on est des producteurs. Moi, avec Guy Latravant,
Starting point is 02:03:58 je travaillais à 75-25. Ça veut dire moi 75, lui 25. Mais là, l'argent, si tu perd 25 mais là si tu perds toi tu perds 75% lui il perd 25% alors si dans l'année on vend pas
Starting point is 02:04:14 on était engagé pour plus d'un million en dépense et toi il t'avait donné tout ton argent mais t'avais-tu déjà donné tout ton argent, mais tu avais déjà donné tout ton argent? Oui, on a fait donner, moi j'étais en terre. Et là, tu rappelais tout le monde, hey, vends ton autobus.
Starting point is 02:04:32 Écoute, j'aurais besoin des enfants pour manger hier. Non, mais pour vrai, j'ai dit là, là on est dans la rue, je retourne dans la rue. Là, j'ai dit à Jody, écoute, qui me dit qu'on ne vend pas? Si on ne vend pas à Montréal, on ne vendra pas ailleurs non plus. Et puis, on est engagé pour un million. On va tout perdre. On perd notre maison. On se retrouve dans la rue
Starting point is 02:04:55 et on a deux enfants. Mais elle n'est pas nerveuse du tout. C'est pas grave. On s'arrangera. On va s'arranger. Ne pense pas à ça. Alors, déjà qu'elle soit pas, elle aurait pu dire, quoi? Les enfants? Qu'est-ce qu'on va faire? Pas du tout,
Starting point is 02:05:11 on va y aller, on va être correct. Là, ça m'a rassuré un peu et là pendant deux semaines, maintenant que j'ai-tu écrit moi là? J'ai réécrit le show complet, je travaillais 10-12 heures par jour, il faut que ça roule, il faut que ça roule. Et j'avais juste, en plus,
Starting point is 02:05:29 je dis ça, pas pour me vanter, on avait juste un week-end pour casser le show et ça ne ria pas pantoute, pantoute. Là, tu es là, samedi, dimanche, trois shows, on rentre mardi à Place des Arts et ils n'ont pas ri pendant les trois shows. Alors là, ça allait mal. Et tranquillement,
Starting point is 02:05:49 je ne sais pas si c'est les gens avaient peur que ce soit trop politique ou tout ça. Donc, au début, on n'avait pas grand monde, la première semaine. Mais tout à coup, ça s'est mis à se vendre, ça s'est mis à se vendre, puis deux semaines après, on était vendus au complet.
Starting point is 02:06:06 Mais, je vais te dire quelque chose. Pendant un mois, on a eu peur. Écoute, ta maison. Pardon, notre maison. Toi, étais-tu satisfait après tes 10-12 heures par jour de travail? Après ta première, tu te disais-tu
Starting point is 02:06:21 « Ok, c'est un bon show » ou c'est toi que tu ne l'aimais pas? Oui, celui-là, je l'aimais. Il y avait des bien bonnes choses. Il y avait deux monologues que je n'aimais pas tellement, mais le reste, c'était beau. Il y avait plus de musique. J'ai bien aimé ce show-là.
Starting point is 02:06:38 Il s'appelait... J'avais un gros titre. C'est tout seul qu'on est le plus nombreux. Laurent, tu sais, ça rappelle. Il était tout petit. Il pesait 140. Mais Laurent, 81. Excuse-moi, Laurent, si je fais une joke de gros.
Starting point is 02:07:03 On t'adore, on t'adore, Laurent. Je ne sais pas s'il y a d'autres questions. OK, il y a une question de François. Avant la question à François Bellefeuille, on va finir avec la question à François Bellefeuille. Je voulais juste rappeler au monde, si vous voulez donner au Centre Yvon Deschamps, Fondation Yvon Deschamps Centre-Sud, Fondation Yvon Deschamps Centre-Sud,
Starting point is 02:07:25 désolé, texte le mot avenir au 2222. 2222. Fait que 20-222. 2-0-2-2-2. Et là, tu textes le mot avenir, tu vas recevoir
Starting point is 02:07:41 un message qui te dit, tu donnes 5, 10, 15, 20 ou 25, donne 25 ou donne ce que tu veux, en autant que c'est 25. Et va sur pourivon.com et donne-le. Tu peux donner, si tu as le goût de donner
Starting point is 02:07:57 1000 piastres, tu donnes 1000 piastres. Si tu as le goût de donner plus, tu donnes plus. Si tu as le goût de donner moins, tu peux aussi. Ça, souvent, le monde se sent mal. Les fondations font « Ah, j'aimerais ça. Si j'avais de l'argent, j'en donnerais. Mais je n'ai pas bien, bien d'argent. » Si tu n'as pas bien, bien d'argent, 5 piastres, c'est 5 piastres.
Starting point is 02:08:15 Tout le monde peut se permettre quasiment de donner 5 piastres. Et le 22-2 va rester actif jusqu'au 3 décembre. Après le 3 décembre, allez juste sur pourivon.com. Ça, je l'ai acheté pour deux ans. Après deux ans, googlez Fondation Yvon Deschamps Centre-Sud.
Starting point is 02:08:37 C'est gentil. Vraiment, Mike. Vraiment. Merci. François. La Merci. François. La question de François. Alors oui, François Bellefeuille, je sais pas si vous me reconnaissez,
Starting point is 02:08:51 c'est à moi ça, ici. À moi ça. Non, mais... J'ai un spécifique, parce que je fais des shows partout au Québec, pis tous les fans de Mike sont tout le temps « Comment le bordel? La place à Mike, tabarnak! » On peut-tu... On peut-tu le sortir, s'il vous plaît?
Starting point is 02:09:09 Il est dérangeant, le monsieur, avec les gros cheveux. Il a été fabuleux cet après-midi, d'ailleurs. Merci. Oui, c'était vraiment très le fun. Par contre, je suis très émotif parce que de voir Yvon ici sur scène, au bordel, avec cette espèce de rêve qulà qu'on avait tous ensemble. Quand on s'est rencontrés, moi, ça me fait capoter à asseoir.
Starting point is 02:09:29 En plus, la première fois, je suis assis vraiment sur les chaises. Ils sont confortables, c'est le fun. Les accoudoirs, on a bien choisi ça. Mais tu es un exemple pour nous autres, tous les humoristes. En fait, surtout ma génération. Mais ce que je veux dire, c'est que t'es un exemple autant artistiquement et
Starting point is 02:09:48 humainement. C'est ça qui est capoté. Je serais trop gêné de te le dire personnellement comme ça. Fait que je te le dis devant des milliers de personnes. J'ai l'impression... J'ai l'impression que... Merci beaucoup. Merci beaucoup, François. Non, mais... C'est fou j'ai l'impression
Starting point is 02:10:09 Yvon t'es vraiment comme T'es pas le premier qui a commencé Mais t'es notre premier Pis t'es le meilleur pis tu vas le rester pour toujours Bref je le pense pis c'est ça Mais je voulais te dire la question La question La question c'est en fait,
Starting point is 02:10:26 comment tu... J'aurais deux questions. La première, je me demande, qui peut être rapide, c'est... La première, un endroit comme le bordel, comme ça, est-ce que tu regardes ça, tu te fais comme, ah! Avoir eu ça dans le temps.
Starting point is 02:10:41 J'aurais tellement fait les choses, peut-être plus rapidement ou différemment. Comment tu vois ça pour la création humoristique? En fait, je ne voyais rien de ça. Parce que, premièrement, je ne pensais pas être un comèque ou un humoriste. Alors, j'écrivais des... J'ai eu à écrire, ou dans des revues, donc où on était déjà plusieurs, donc j'écrivais des... J'ai eu à écrire ou dans des revues,
Starting point is 02:11:06 donc où on était déjà plusieurs, donc j'écrivais un numéro ou deux, et tout de suite après, en un an et demi plus tard, mais là j'écrivais des shows de deux heures tout le temps. Alors j'ai jamais pensé, il y avait beaucoup de boîtes à chansons dans mon temps,
Starting point is 02:11:22 dans les années 60 et tout ça, puis c'était le fun parce qu'il y avait bien, tu sais, comme je disais, les Bozo, par exemple, avec Ferland, Léveillé, il y était 5-6, tu sais. Mais nous, la seule que je connaissais, moi, c'était Clémence. Moi, j'ai travaillé avec Clémence pendant un an et demi avant, deux ans. Et qu'est-ce que tu veux?
Starting point is 02:11:43 Tu fais des shows de deux heures. Alors, c'est une autre façon de penser, une autre façon d'écrire. Je trouverais ça... Oui, je trouve... Tu as toujours écrit en mode deux heures, dans la forme. En mode deux heures, c'est ça l'affaire. Sauf au début.
Starting point is 02:11:57 Au début, j'écrivais une affaire à la fois. Mais, c'était pour quelque chose. J'ai écrit Les Unions pour le studio. Après ça, j'ai écrit les unions pour le studio après ça j'ai écrit d'autres affaires là on me demandait Radio-Canada me demande pouvez-vous écrire un monologue bon ok, alors là j'écrivais une affaire
Starting point is 02:12:14 c'était des commandes, puis j'écrivais puis j'étais toujours sur scène alors ça n'a pas été long je pense que c'est 3-4, peut-être un an et demi où là, tout, là c'est parti, c'était deux heures à la fois, deux heures à la fois. Donc, elle ne t'écrit pas pareil.
Starting point is 02:12:31 Quand c'est deux heures, tu as des thèmes, tu as des idées, mais le style d'écriture est tellement différent que je fais un numéro de dix minutes. Je n'ai jamais fait de numéro de dix minutes, alors je ne saurais pas comment faire.
Starting point is 02:12:46 Et je ne sais pas si aujourd'hui, je serais attiré. Je ne sais pas. Peut-être que là, j'écrirais différemment. Ma dernière question, c'est qu'est-ce qui... Tu t'ennuies de quoi le plus dans le métier
Starting point is 02:13:01 d'humoriste? Qu'est-ce qui... La chose que tu... Je sais pas, que tu t'ennuies le plus, ou peut-être la plus belle chose... Vraiment une bonne question, ça, j'aurais dû y penser. Ben oui! Je fais bien mal ma job, boy! La réponse,
Starting point is 02:13:17 ça serait quand je sortais de scène. Qu'est-ce que je m'ennuie le plus? C'est merveilleux quand tu as fait ta job tu as fait ta job puis c'est le fun puis les gens sont contents alors c'est dur d'avoir un plus beau moment que ça de voir les faces de monde qui sont heureux
Starting point is 02:13:38 l'improvisation c'est fabuleux parce qu'il y a des fois tu atteins un espèce d'état de grâce où ça sort, tu n'y penses même pas. Et les gens le sentent quand c'est vrai. Ça marche tellement
Starting point is 02:13:54 dans ce temps-là. Ça, c'est des moments dont je m'ennuie. Merci. Merci beaucoup. Je voulais, avant que vous partiez, j'aimerais ça savoir, on a ramassé
Starting point is 02:14:10 combien aujourd'hui pour la fondation? Je veux juste voir. Fais attention, Judy, pour ne pas te faire crever un oeil. 25 000. C'est... Ça, attends, ça va... Ça va attends, ça va...
Starting point is 02:14:25 Ça va faire une... Ça, ça va faire une belle photo. Yes, sir. Mais c'est pas... Merci beaucoup. Merci Yvon, merci Judy. C'est pas... C'est pas juste... C'est pas juste...
Starting point is 02:14:45 C'est pas juste... Ça, c'est pas juste ce podcast, par exemple. C'est aujourd'hui avec le show qu'on a fait. Plus ce podcast. Et les gens du podcast, continuez, ceux qui n'écoutent pas ce live, allez donner au
Starting point is 02:15:00 2222. T'écris à venir. Ou pour Yvon.com. On devrait être capable de ramasser plus. Mais déjà, on a 25 000. J'aimerais ça. Il y aurait-tu moyen pour la photo que Laurent...
Starting point is 02:15:14 Il y a Charles, il y a Laurent. Il y a François. Je ne sais pas si Dano est encore là. Le monde qui avait sur le show aujourd'hui, j'aimerais ça, les propriétaires et le monde sur le show. Faire la photo. C'est la première fois que je tiens un gros chèque d'un podcast.
Starting point is 02:15:33 Michel, on pourrait-tu finir tous les podcasts de même? J'aimerais ça. Tu sais, à chaque semaine, je vais voir comment Planet Toaster m'a payé. All right. Ben oui, ben oui, attends.
Starting point is 02:15:49 I'm there, I'm there, I'm there. Moi, je tiens à la base. J'aurais dû dire merci, bonsoir. Merci, bonsoir. Merci beaucoup tout le monde Gros merci Bonne main d'applaudissements Yvon Deschamps, Judy Richards C'est incroyable
Starting point is 02:16:24 Merci, merci C'est incroyable. Merci, merci, t'as été tellement bonne. Merci, merci, merci, merci. Merci tout le monde. Merci d'avoir été là. Ah oui, attends. Judy, viens. Viens, viens. Viens.
Starting point is 02:16:49 Il s'ennuyait de la fin d'un show. Fait que donnez-y ce qui s'ennuyait. Mesdames et messieurs. Merci. Judy Richards! Thank you.

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