Mike Ward Sous Écoute - #244 - Judi Richards et Yvon Deschamps
Episode Date: November 5, 2019Épisode tout spécial alors que Mike reçoit le grand Yvon Deschamps qui nous raconte ses débuts et un lot d'anecdotes et Judi Richards qui nous raconte comment le couple s'est rencontré.... Il est toujours possible de donner à la Fondation Yvon Deschamps Centre Sud en textant AVENIR au 20222 (valide jusqu'au 3 décembre) ou en visitant le http://pouryvon.com Pour acheter des billets du nouveau spectacle NOIR: https://mikeward.ca/ -------- Boutique en ligne - http://sorsavec.com Patreon - http://Patreon.com/sousecoute Twitter - http://twitter.com/sousecoute Facebook - https://www.facebook.com/sousecoute/ instagram - https://www.instagram.com/sousecoute Twitch - https://www.twitch.tv/sousecoute Discord - https://discord.gg/6yE63Uk ★ Support this podcast on Patreon ★
Transcript
Discussion (0)
En direct du Bordel Comédie Club à Montréal, voici Mike Ward sous écoute!
Merci!
Bonsoir tout le monde!
Bienvenue à Mike Ward sous écoute!
Cette semaine, comme vous savez, j'ai Yvon Deschamps, Judy Richards.
Je suis vraiment content qu'ils aient dit oui.
Je suis vraiment surpris qu'ils aient dit oui.
Mais avant d'accueillir sur scène, je voulais parler de la fondation Yvon Deschamps Centre-Sud.
Moi, j'ai visité la nouvelle bâtisse.
La bâtisse qui ont agrandi
et c'est vraiment impressionnant.
C'est une fondation
qui aide les jeunes
du quartier centre-sud à Montréal
qui leur permettent
de faire des activités physiques,
activités artistiques.
Il y a genre 2000 enfants
qui vont faire
du sport là-bas.
Ils ont des camps d'été pour des jeunes handicapés.
C'est vraiment cool.
Il y a 1000 enfants.
Je suis allé voir sur le site.
C'est vraiment impressionnant.
Ce qu'ils font, si vous voulez donner par texto,
tu fais le 20222 et tu écris le mot « avenir ».
Tu textes « avenir » à 20222.
Ils vont te demander comment tu veux donner.
C'est ton téléphone direct qui est chargé.
Et ça, tu vas pouvoir texter ce numéro-là jusqu'au 3 décembre.
Et sinon, si tu veux donner sur Internet,
va à pourivon.com.
Fait que pourivon.com.
Puis là, tu donnes ce que tu veux avec ta carte de crédit ou avec PayPal. C'est pas mal ça.
C'est juste ça que je voulais dire
avant de les présenter parce que
peu importe l'anecdote que je vais avoir,
on s'en calisse.
Un peu.
Yann, à moi, t'as-tu de quoi, Yann?
Tu t'es-tu fâché après quelqu'un?
Cette semaine,
tu vas en parler juste pour qu'ils vont soit mal ok fait
que non moi je suis vraiment pour vrai c'est un rêve que je suis en train de
vivre c'est c'est le plus grand humoriste de
l'histoire du québec je tellement content de la voir sa femme est incroyable
mesdames et messieurs voici judy Judy Richards et Yvon Deschamps.
Salut Yvon, merci.
Merci.
Merci, Judy. Merci beaucoup.
Je vais vous donner
vos micros.
C'est cool.
Bonsoir tout le monde.
Quel plaisir.
Pas d'allure.
Merci.
Oh my goodness. L'espace est. Merci. My goodness.
Ben, c'est assez long. On va partir.
C'est trop bon.
Non, mais c'est surtout pour moi.
Je le sais.
C'est correct.
C'est correct.
Là,
vous autres, ça fait
combien de temps que vous êtes ensemble?
50 ans.
Ça fait 50 ans.
Au moins, il n'y a pas dit trop longtemps.
50 ans.
Peut-être plus, mais...
Non, mais en fait, Jodé a déménagé à Montréal en septembre 69.
OK.
C'est ça.
On s'est rencontrés en 67.
Oui.
Et ce n'était pas durant l'Expo.
On n'a jamais vu l'Expo ni l'année d'aujourd'hui,
mais c'était en cette année-là.
On était occupés.
On venait de se rencontrer.
C'est ça.
Socle l'expo.
Non, c'était pas ça.
Mais en tout cas, l'idée, elle a...
On s'est rencontrés au mois de mars.
Pierre, c'est où que vous vous êtes rencontrés?
C'était dans une salle de répétition
pour un industriel, un spectacle.
Des concessionnaires de cette fois-là.
C'était SO.
Alors, les grandes compagnies,
que ce soit des autos ou des autres items,
mais souvent des autos,
faisaient des spectacles pour les concessionnaires.
Et c'était le même spectacle
qui allait de Halifax à Vancouver.
Et quand on venait à Montréal,
la distribution était changée
de l'anglophone au francophone.
Et Yvon, il faisait partie de la distribution.
Il y avait le gros
Gilbert Chénier. Moi, j'avais 17 ans.
Puis le gros Gilbert Chénier,
je disais non.
Et puis, il y avait aussi Jacques Godin.
Fin, fin, fin.
Le poquet.
Non, mais je pense que j'ai 17 ans.
Je vous donne les images que j'avais dans le temps.
Alors, j'ai dit, lui, non.
Et puis là, j'ai vu Yvon,
mec, mec, mec, j'ai dit, non.
Alors, j'ai dit, je suis correct.
Je peux travailler tranquille.
J'étais la seule qui parlait un peu français
dans la gang. Et donc,
ils m'ont envoyé comme co-choreographe,
mais en effet, c'était juste à cause de mon petit peu
de français que j'ai appris à l'École nationale
de ballet. Donc, c'était pas beaucoup.
T'as appris le français
à l'École de ballet?
Oui, c'est ça. Mais c'était une école
comme n'importe quelle autre école, sauf que c'est
comme sport-études,
mais c'était ballet classique.
OK. Comme, mettons, fame.
C'est ça.
Sauf que c'était classique.
Oui, oui. Le fame est classique.
Je ne savais pas que tu faisais du ballet.
Ben oui, imagine-toi donc.
As-tu les pieds qui te font mal?
J'ai un oignon.
C'est épouvantable.
En fait, j'ai des beaux pieds, en fait,
en général. Ah, j'ai des beaux pieds.
Ah, c'est des beaux pieds.
De ce que je me rappelle.
Mais je sais que...
J'ai fait ça à cause des pointes.
J'ai même... J'ai jamais ça
impressionné les amis
en sautant sur un pied pendant trois minutes de temps.
Et là, finalement, tu vois,
tant de temps après, tu as de la misère à marcher.
C'est pas vrai. Non, non, j'ai pas de problème.
Puis, fait que toi, la première fois que tu l'as rencontré,
j'imagine que t'avais aucune idée
à quel point il était important.
Il n'était pas important.
Il était pas important.
C'est vrai. Non, pas du tout.
La seule idée qu'elle n'avait pas, c'est que j'étais marié.
Oui, ça, je ne savais pas
qu'il était marié. Je savais déjà...
Écoute...
Hey, je suis marié.
Ma mère était très contente.
Très, très, très contente.
Elle dit, mon chum...
J'ai dit, il est francophone déjà,
un petit point de moins, on vient d'Ontario.
Dans ce temps-là, on recule dans le temps.
Et là, catholique,
OK, OK.
Et là, marié,
il avait tout contre lui.
Et il avait 31 ans.
Alors, ça a fait, non.
Mais moi, je le trouvais tellement à mon goût,
dans le sens qu'il était comme
un protecteur, comme un père.
Il était gentil, gentil, gentil.
C'est ça que tu veux entendre, hein?
Je l'aimais, il était comme un père.
Comme un père, je l'aime comme un père.
Même encore comme un père.
Même après 50 ans,
il a peut-être blessé.
Oui, oh mon Dieu!
Non, c' te blesser. Oui. Oh mon Dieu. Oh boy.
Non, c'est plus possible maintenant.
On est parfaits après 50 ans, comme ils vont dire.
Ça a pris 54 ans, puis la dernière année a été super.
Oui, oui, c'est ça.
Super.
J'ai 50 ans, mais depuis Noël, ça va bien en moi.
Wouhou!
Puis? À l'automne, ça n'allait pas bien.
C'était comment?
Vous avez fait une tournée ensemble
il y a une couple d'années.
C'est la seule fois que vous avez fait ça.
Oui.
C'était comment?
C'était super.
Moi, j'avais peur.
Écoute, mon problème, c'est que nous, jeunes,
je n'étais pas jeune, elle était jeune,
mais on se s'aimait, nous autres.
On se s'aimait beaucoup,
mais on avait de la misère à rester très longtemps ensemble.
OK.
Après deux jours, on va aller faire un tour.
Non, non, non.
Mais on a eu des problèmes, puis on s'est séparés.
On s'est mariés, puis on s'est séparés.
Et la séparation a duré presque quatre ans quand même,
mais on se voyait tout le temps,
puis on savait qu'on ne savait pas,
on n'était pas capables de vivre ensemble.
Jusqu'à ce que Jody décide,
« Hé, sais-tu quoi?
Si on se faisait une famille,
c'est ça qui nous tiendrait. »
C'est la pire idée au monde.
C'est la pire idée que tu aies à avoir des enfants.
La pire idée.
Ne dis pas ça à personne.
Mais ça a marché.
Mais là, quand les enfants sont partis...
Là, les chicanes ont recommencé.
Non, mais moi, je disais, on va-tu être capable?
On va-tu être capable?
Et...
Là, Jodie a dit, on adopte.
Oui.
C'est ça. ouais c'est ça
mais c'est
et là le hasard a fait que
je faisais des
petits spectacles j'avais acheté un petit hôtel
sur Rive-sur
là le monde me disait comment ça fait que Jody est pas là
comment ça fait que je dis bien c'est pas
c'est mon spectacle
elle monologuait ça
ça traîne pas grand monde.
Alors là, j'ai dit, tiens,
un été, j'ai dit, tiens, tiens,
écoute,
on va, je vais t'écrire,
on va m'écrire quelque chose.
Non, je vais nous écrire.
On va nous écrire un petit numéro d'ouverture.
Là, après, tu chantes pendant
30-40 minutes. Puis moi, après,
je fais mes monologues pendant 30-40 minutes.
Et ça a tellement bien marché
que là, Robert Vinette,
ça me dit, bien, hey, il faut aller en tournée,
il faut jouer à Montréal.
On avait fait ça pour l'été, là, quelque chose,
une quinzaine. Mais finalement,
on l'a fait 150 fois.
Et là, on est partis en tournée.
Et là, on était tout seul.
Tout le temps. Tout le temps.
Tout le temps dans l'auto, tout le temps partout.
On a fait le tour du Québec ensemble en auto.
Là, on était tout bien.
Ça n'a pas de bon.
Là, on a vu que...
Enfin!
Ça marchait.
Non, non, ça a toujours marché.
Non, mais c'est une crainte que j'avais
et qui s'est avérée
fausse parce que
on était tellement bien, puis on est bien.
On est bien ensemble, que si tu veux, on est bien.
Là, il n'y a plus d'enfants dans le chemin.
Bon. Non, non, c'est pas vrai.
On est...
Mais ça a été
une grande expérience.
J'étais pour dire que quand je t'ai rencontré,
je ne parlais pas si bien français que ça, vous savez.
Et puis, à un moment donné, Yvon, il n'était pas monologuiste.
Il était restaurateur, marié, etc.
Tout ce kit-là.
C'est comme une autre personne que vous ne connaissez pas.
Il était comédien, mais il n'était pas très bon
comme comédien.
Il paraît...
Il a fait tous les thé...
Il a travaillé
avec tous les compagnies
de théâtre au Québec
rien qu'une fois.
Chaque compagnie.
Oui, il riait.
Mais pas parce que t'es pas bon.
Non, mais tu riais.
Parce que je riais.
Il riait.
Pour le vrai.
Il riait tellement.
Parce que quand t'es pas acteur,
pour le vrai,
il faut que tu sois capable
de te mettre dans la peau de quelqu'un et être prêt.
Mais lui, il était toujours lui-même.
Alors, quelqu'un qui arrive et qui dit une phrase,
la même chose trois, quatre fois,
il riait tout simplement.
Il était obligé de fermer le rideau une fois.
Alors, il n'était pas très bon acteur.
Alors, donc, il était restaurateur.
Mais à un moment donné, où est-ce que j'allais avec ça?
Dieu sait.
Je voulais dire que quand je l'ai rencontré et qu'il avait fait moment donné, où est-ce que j'allais avec ça, Dieu sait. Je voulais dire que, quand je l'ai
rencontré et qu'il avait fait, donc il est connu,
et à un moment donné, il fait
un spectacle qui s'appelle
À trente années livrant, c'était pour Noël.
Il avait écrit là-dedans, Le Petit Jésus.
Et pour finir, Le Petit Jésus,
bien, on ne peut le dire pas.
Oui, je peux dire l'anecdote.
Je vais prendre un petit break, là, il va parler.
Quand j'ai commencé à faire des monologues,
j'avais travaillé un an et demi
avec Clémence Desrochers avant.
Et puis là, quand
j'écrivais, Clémence, elle me dit
« Moi, en tout cas, j'ai un truc.
Quand je ne trouve pas de punch à la fin,
j'écris une chanson. »
Alors là, vous avez tout compris.
« As-tu des chansons
elle me tue plus qu'elle de monologue
je pense
il trouvait pas de penche
mais cette fois-ci il a écrit
des très belles chansons
et toi aussi
et là j'avais écrit un monologue
sur le petit Jésus, l'histoire du petit Jésus
et je savais plus comment finir.
Alors, j'ai dit, je vais écrire une chanson.
Puis ça a sorti à Monou en novembre 69.
Donc, ça fait 50 ans.
Oui, et c'est cette même chanson
qui a été internalisée dans le
Panthéon des auteurs-compositeurs
canadiens.
Canadiens!
Imaginez!
Ça vaut un bain d'applaudissements,
mais c'est pas ça que je voulais dire.
Je voulais juste dire qu'à ce moment-là,
moi, j'étais danseuse de ballet classique,
mais virée plutôt populaire,
et je chantais aussi.
Alors, non, à Montréal, il n'y avait pas grand-chose
pour les danseurs, alors finalement,
chanter, chanter, ils vont dire, mais aide-moi avec ça.
Alors, la chanson « Aimons-nous »,
je l'ai chantée avec lui, inconsciente.
Totalement, je n'avais aucune idée
de ce que je faisais. Et j'étais là,
j'ai chanté « Aimons-nous » sur scène
pour tous ces shows-là, et donc inconsciente.
Et là, on saute
50 ans plus tard ou presque, et on est en tournée.
Et je me dis « Oh my God,
qu'est-ce que tu fais là? Tu n'as aucun
talent pour être à côté d'Yvon Deschamps. »
Parce que là, tu réalises qu'est-ce que tu fais là? Tu n'as aucun talent pour être à côté d'Yvon Deschamps. » Parce que là, tu réalises,
qu'est-ce que tu fais dans le temps, c'était inconscient.
Moi aussi, je me suis dit ça, mais après...
Qu'est-ce qu'elle va... Comment on va faire ça?
Tu vois la confiance qu'il y a en moi?
Non, mais vraiment, c'était super le fun.
C'était super le fun.
Même, malgré tout.
C'était ça, la phrase « aimons-nous,
aimons-nous quand même ». C'est la partie « quand même » qui est importante. C'est le « phrase, aimons-nous quand même.
C'est la partie quand même qui est importante. C'est le quand même qui compte.
OK, aimons-nous quand même.
Mais toi, tu avais quel âge quand tu as commencé à faire des monologues?
30 ans, 30 quelques, 33, 34.
Mon premier monologue, c'est dans le studio, donc mai 68.
J'avais 33 ans. OK mai 68 j'avais 33 ans 33 ans
mais moi c'est un hasard
moi jamais de ma vie
même si j'étais pas un très grand acteur
tu travaillais beaucoup
non mais
il travaillait pas beaucoup non plus
non plus
c'est où qu'il trouvaient l'argent pour ouvrir
ces restos?
Je n'avais pas.
C'est pour ça que les restos
ne marchaient pas longtemps.
Oui, c'est ça.
Non, mais
j'allais dire que
même si je n'étais pas
un grand talent,
je ne pensais pas à autre chose
qu'être un acteur. Sauf des choses qui n'étais pas un grand talent, je ne pensais pas à autre chose qu'être un acteur.
Sauf des choses qui n'ont pas
de rapport avec le métier, comme ouvrir un restaurant.
Mais ça,
ouvrir un restaurant, peux-tu compter ça?
Ah oui? C'est niaiseux.
Non, mais je suis tellement épais,
moi, des fois.
J'avais un chum
qui était
costumier, non, designer de costumes, c'est le plus grand, Barbeau, c'est le plus grand François. Et là, il dit « Hey, ma cousine a acheté un édifice dans le Vieux-Montréal. » Dans ce temps-là, c'était pas le Vieux-Montréal, c'était le bas de la ville. Il n'y avait rien, il y avait le marché Bon Secours c'était juste vieux alors là on va aller voir ça
je vais voir ça avec lui
et là moi je suis impressionné
parce que
je ne savais pas ce que ça existait
tous ces beaux buildings
ces belles maisons
il y avait un critique
de la gazette
M. Maclean venait juste de rénover la maison Papineau sur Bonscourt.
Il y avait Mme Johnson, la femme du premier ministre de l'époque,
qui avait ouvert une galerie d'art.
Alors, ça bougeait.
Il y avait Mme Nolin qui avait sa maison de haute couture
avec les petites mains en arrière.
Et ça bougeait, ça.
Puis ça m'a impressionné.
Puis là, on va voir la maison
qu'elle avait achetée, Françoise,
et là, on
visite, puis c'est merveilleux, puis on va
dans le sous-sol, puis là, c'était pas
un sous-sol, c'était une cave,
tu sais, en terre battue, puis tout ça.
Mais moi, j'étais tellement impressionné,
elle dit, c'est alloué, ça, moi,
j'ai dit, combien?
Elle me dit, 200 piastres par mois.
Je vais vous dire, à cette époque-là,
je gagnais à peu près 1000 par année.
Alors, 200 piastres par mois, c'est un peu.
C'est de l'argent, oui.
C'était beaucoup d'argent, ça.
C'était beaucoup, beaucoup.
Mais mot, mot du fou, j'ai dit,
ah bien, je vais le louer.
Mais là, OK.
Là, j'ai dit, je vais le louer.
Mais là, j' suis marié, là.
On parle en 1963, je ne connaissais pas Jody encore.
Là, je suis marié, puis ma femme,
c'est une actrice, puis elle travaillait,
puis elle gagnait plus d'argent que moi.
Donc, je me disais, elle va payer le loyer.
Mais...
Non, non.
Mais...
Mais...
Comment
annoncer à ta femme
que tu as loué une cave
dans le bas de la ville
tu sais pas quoi faire avec
alors je dis je suis mieux de trouver
une idée avant
faire comme si
j'ai eu une idée
et que cette idée là
exigeait que je loue
une cave dans le bas
de la ville.
Ah ah!
Alors ça a été long.
Et puis,
à un moment donné,
je me suis réveillé avec ça. C'était le début des années
60, 63 à peu près.
Donc,
c'était très à la mode.
Les meubles en pin,
puis tu sais, ce que les
Canadiens appelaient Canadiana,
je ne sais pas quoi, les anciens.
Alors, tous les meubles en pin,
tout ce qui était,
comment je ferais ça?
Alors, j'ai dit, tiens,
on va faire un restaurant québécois
avec des meubles en pain
et puis
on va avoir un menu comme il n'y en a pas
on faisait de l'ours
on faisait du caribou
puis on faisait des
affaires aussi comme
des ragouts de pâte ou des affaires comme ça
alors c'était assez spécial
mais moi j'avais pas un sou
alors
je suis allé à la banque.
Pourquoi ils ont dit oui?
Je ne sais pas.
Je dois être charmant parce que...
J'ai réussi à emprunter 2000 piastres.
OK.
Wow!
Sans revenu.
C'est deux ans de salaire.
C'est deux ans de salaire. C'est deux ans de salaire.
C'est énorme.
Non, mais c'était énorme.
2000 $. Alors là,
on a fait toute la province,
le Nouveau-Brunswick, aller acheter des chaises.
Je te le dis, les chaises, on les payait
25 sous, les tables, 1 $, 2 $.
On a ramassé
80 chaises, 25 tables,
un poêle à deux ponts, des armoires à pointe de diamant
il avait des très beaux meubles finalement
on a tout frotté
on a tout décapé, on a tout ciré
en tout cas
on a fait un beau restaurant
et le tout avec un plancher
parce que ça l'a tabattu
des toilettes, de la cuisine
ça a coûté 2000$
alors là il manquait tout l'équipement.
Parce que, tu sais...
Non, mais une chose à la fois.
La première année, tu te fais livrer du Mike's.
Ben oui!
Qu'est-ce que t'as fait pour... Ben là, J'ai été dans le temps chez Belrin Frais
et puis là, j'ai tout acheté à crédit.
OK.
Ça a coûté 8 000 $.
Oh shit!
C'était tout en anglais.
La vaisselle, les chaudrons,
le cuisinier,
les frigidaires, tout.
Ça a coûté 8 000 $.
Alors, ça faisait 10 10 000 en tout.
Et
ça a assez bien marché
pour que je rencontre
mes paiements pendant plusieurs années.
Mais là,
il m'est arrivé toutes sortes d'affaires.
Premièrement,
Montréal décide de faire le vieux Montréal.
On va faire le vieux Montréal.
Alors on va fermer la rue
puis on va mettre des pavés.
Ils ont fermé la rue
où j'avais mon restaurant.
C'est le fun!
Il y avait deux, trois clients
qui s'aventuraient sur des petites planches.
Mais écoute, ça a été épouvantable.
Ça, ça arrête.
Je reçois un appel,
5 heures du matin, dimanche matin,
je suis dans le lycée, les pompiers,
le restaurant est en feu.
Ah là là, la cuisine, en tout cas.
Tu devais être content.
Non, mais si t'es capable
de faire tes paiements,
c'était pas bon.
Non, moi, j'étais chez nous.
Je te le jure.
C'est pas moi, c'est pas moi.
Alors, ils ont décrété que c'était des rats
qui avaient grignoté des fils, en tout cas.
Mais le pire de tout ça...
Les assurances, ont-ils payé?
Je ne t'ai pas assuré.
Oh, tabarnak!
Non, mais ça allait bien.
Mais le pire de tout,
c'est que là, il y a un gars qui était venu
comme deux mois avant ou trois mois avant.
Il me dit, je vais acheter votre restaurant.
Je dis, je ne suis pas à vendre.
Il n'avait pas encore brisé la rue.
Je ne suis pas à vendre.
Il dit, OK. Là, lui,
il loue un local à trois portes de chez nous.
Mais de l'autre côté de Bon Secours,
ils n'ont pas défait la rue de ce bord-là.
Et là, il fait exactement
la même chose que moi.
Les mêmes costumes pour les filles
qui étaient un costume du 17e siècle.
Le même menu. Il fait la même chose
que moi.
Moi, je passe au feu.
Alors là, tous mes clients,
ceux qui peuvent venir,
il faut que je les envoie chez lui.
C'est-tu le fun, ça?
J'étais bien fâché.
J'étais bien fâché et j'ai dit, OK, je déménage.
Alors là, j'ai trouvé un autre local.
J'ai déménagé.
Il n'apprend pas vite. Il n'apprend pas vite. Non, non, mais là, j'ai trouvé un autre local. J'ai déménagé. Il n'apprend pas vite.
Non, non. Mais là, j'ai fait plus grand.
Puis j'ai fait une boîte pour Clemence.
Et puis là, il y a un autre local qui s'est libéré. J'ai fait un autre restaurant.
Et l'autre, le restaurant,
l'autre restaurant a toujours été un grand succès.
Ça s'appelle le Saint-Amable.
Dans le vieux, il y a toujours marché.
C'est toi qui as parti le Saint-Amable?
C'est moi qui ai parti ça.
Alors, tout est... Finalement, je ne le savais pas. J'ai monté et tout ça.
Alors, finalement, je m'en suis sorti assez bien.
Mais là, tout à coup, après l'expo,
67, donc ça finissait 30 octobre, 31 octobre.
À partir du 1er novembre de 67,
il n'y avait plus des clients.
Aucun.
Plus de touristes.
Et tous les Québécois avaient dépensé leur argent à l'expo.
Alors là,
j'avais deux restaurants, 60 employés
et deux clients par jour,
à peu près. Alors, je n'ai pas
fait très longtemps.
Et puis, j'ai fait faillite.
Ça veut dire que quand on s'est rencontré j'étais plus riche que toi
mais ah
oh maman oui là j'étais pauvre
non mais écoute
c'est merveilleux jusqu'à un certain point
parce que Jody était pas encore à Montréal
là j'étais séparé
on se voyait régulièrement
quand elle venait à Montréal
moi j'étais dans la rue j'avais fait faillite, faillite personnelle j'avaisait à Montréal, moi, j'étais dans la rue, là.
Je veux dire, j'avais fait faillite, faillite personnelle.
J'avais pas d'appartement. J'avais rien, là.
Je couchais où je pouvais. Alors,
j'avais un de mes amis.
Il nous recevait chez lui. Il mettait un matelas à terre
dans le passage. Puis on couchait là.
Alors, pense-y, là.
Un homme comme moi...
...
...... Un homme comme moi.
Sur un matelas.
On va refronter ça. Non, mais ce qui est merveilleux,
c'est que beaucoup de gens ont pensé
que j'ai réussi à séduire Jodie parce que j'étais connu, j'étais populaire, je faisais de l'argent.
J'avais rien, j'étais dans la rue.
Alors, qu'est-ce qu'il a fait?
Il ouvre lesache à moi tellement.
C'est le body.
Qu'est-ce que tu veux?
C'est le body.
Je ne peux pas être autre chose.
C'est tout ce que j'avais.
Tu as été combien de temps
pas d'appartement ou pas de maison?
Pas d'appartement, quelques mois.
Quelques mois.
5-6 mois?
Non, non, c'est long.
Écoute, mais tu vois,
on pense tout à coup qu'on a un coup tellement dur qu'on ne s'en relèvera pas.
Et finalement, ça devient la meilleure chose qui aurait pu t'arriver.
Ben oui.
De temps en temps, pas tout le temps.
Mais pour moi, cette fois-là, moi, parce qu'avec mes restaurants et tout ça,
en parallèle avec ça,
moi, j'ai toujours travaillé avec Bissono
à la roulotte pendant...
J'ai travaillé avec Bissono pendant 10 ans
et puis, à quelques mois
de différence, on a ouvert...
Moi, j'ai ouvert mes restaurants, mais en même temps, on a ouvert
le théâtre de Katsuo. Et donc, le Katsuo
existait et j'étais très heureux.
Et je vais vous dire quelque chose,
pour moi,
tu sais, le succès et tout ça, c'est bien le fun, J'étais très heureux. Je vais vous dire quelque chose. Pour moi,
le succès,
c'est bien le fun, mais quand tu vois quelque chose qui reste,
comme le 4 sous, tu te dis, moi,
sans moi, il n'y aurait pas ça.
Et tout ce qui s'est passé là-dedans,
ça, c'est gratifiant.
Là, tu te dis, on n'a pas fait ça pour rien.
Alors, le 4 sous était là.
Là, je fais faillite. Je suis dans la rue.
À un moment donné, Paul, il dit, viens travailler au théâtre.
Ah, OK.
Alors, j'étais au théâtre.
Pas comme comédien.
Non, non.
Ben non.
Paul me connaissait.
Il savait.
Non, non, mais j'avais le juste, j'avais le fourré,
j'étais pas mauvais acteur,
mais j'étais pas capable de voir quelqu'un qui se trompe sans rire.
Et ça a commencé, en tout cas, je vais finir ça,
c'est que là, je vais travailler au théâtre.
Qu'est-ce que tu faisais comme job là-bas?
Toutes sortes d'affaires, balayer, vendre les billets,
déchirer les ticketsétiquette le soir.
Il me donnait quand même 50$
forcément.
Mais ça devait être un dur coup, pareil,
que tu es allé d'homme d'affaires
avec trois restos
à
pogner des fourrés parce que
quelqu'un s'est trompé dans sa phrase.
Oui, oui, c'est beaucoup ça.
Mais,
là, Paul avait travaillé très fort cette année-là parce que les gens savent maintenant que
si tu veux des subventions, il faut que tu changes de pièce souvent.
Parce que tu n'auras pas...
Si tu as un succès qui dit « C'est moi »,
ils ne te donneront pas de subvention.
Donc, en général, les théâtres montrent 5 pièces par année.
OK.
Alors, Paul en avait déjà, il était rendu à sa quatrième, là.
Alors là, il dit, ben, t'es là.
Montre la cinquième.
J'ai dit, ah, il ne fait plus de théâtre.
Moi, je travaillais avec Clémence, puis bon.
Et puis, on faisait des revues.
Ben, il te fait une revue.
OK, on va faire une revue. »
« Parfait. »
Alors, qui je connaissais, moi?
Charlebois.
Depuis toujours.
Depuis qu'il avait 16 ans.
Notre vie, c'était...
Parce que pendant tout ce temps-là,
j'ai été drummer pour l'éveiller.
J'ai fait bien des affaires comme ça.
Oui, tu as été drummer.
Combien d'années?
Trois ans.
OK. C'est où que tu as appris à jouer leien d'années? Trois ans. OK.
Puis c'est où que tu as appris à jouer le drame?
Je n'ai pas appris.
Fait que c'est juste...
Non, mais tu sais,
en trois ans,
je n'ai pas eu le temps d'apprendre.
Je m'en suis appris bien plus que ça.
Non, non.
Ça, c'est encore une affaire.
Tout le monde qui te voyait faisait « Il est meilleur comédien que dramaire. » Oui, bien plus que ça. Non, non. Ça, c'était encore une affaire. Tout le monde qui te voyait faisait
« Il est meilleur comédien que Drummer. »
Oui, c'est ça.
Il doit être meilleur à quelque chose.
En tout cas, quelque chose.
Non, mais ça, c'est toujours...
C'est juste un beat, j'imagine.
C'est ça, c'était simple.
C'était plus comme des percussions.
Claude Laveillé, il avait écrit
« Le cheval blanc ».
Alors, Yvon, il fait « Cheval, cheval ».
C'est comme ça.
Il faisait comme
les bandes sonores,
c'est ça, les bandes sonores.
Des percussions plus que des rythmes, des affaires.
Mais je me débrouillais très bien.
Et puis, en plus,
dans certaines chansons, lui, Claude,
il avait un petit accordéon français,
il avait un son fabuleux.
Alors, dans des chansons plus douces, il disait,tu est ce que tu joues de l'accordéon aussi oui autant que le drum je suis aussi bon à l'accordéon qu'au drum
les deux moi j'ai les deux c'est rare c Alors là, je jouais à des affaires,
des petits contrechamps faciles,
mais je ne me trompais pas quand même, c'est ça.
Et finalement, lui, j'avais commencé avec lui
parce que moi, je travaillais pour des enfants beaucoup,
avec Paul, à la roulotte,
puis la boîte à surprises et tout ça.
La roulotte, c'était une salle de spectacle?
La roulotte, c'est une roulotte,
spectacle, de la ville de Montréal.
Elle a 50 ans maintenant,
plus que ça, 60 ans.
Ça existe ça encore?
Ça existe encore.
Elle a arrêté un peu.
On fait 45 spectacles.
Neuf semaines,
cinq spectacles par semaine.
Change de parc chaque soir.
Donc, c'est une immense roulotte, puis ça s'ouvre,
puis on monte un théâtre. C'est quelque chose,
c'est Paul qui a fait ça. Ça, c'était
fabuleux. Alors,
on faisait ça, la roulotte,
hein? Mais pas moi.
Tu l'as jamais vue? Non, non, je l'ai jamais vue.
Elle l'a, oui, oui, oui, elle l'a jamais vue.
C'est parce que...
Non, mais c'est parce qu'à un moment donné,
on se connaît tellement que ça devient
je fais, ça fait on fait, puis c'est là
on qui prend le...
Non, mais là, à la roulotte, j'ai croisé
l'éveillé,
et mettons l'éveillé Charlebois.
Ça, c'est deux cas
qui se touchent un peu, parce que
j'étais...
Il se touchait un peu? Non, non, non.
Il se touchait beaucoup.
Non, non.
Pour moi, ça s'entrechoise
parce que
à un moment donné, j'étais engagé pour faire
la claque
dans une émission pour enfants du samedi matin.
C'était Domino, ça s'appelait.
J'étais Jacques Zouvi,
Claude Léveillé qui faisait un pourcentage. Ça s'appelait Cla-Clo pour les enfants et tout ça. Et là, Claude arrivait de France, il avait été avec Madame Piaf, etc. Puis il y avait des nouvelles chansons. Et il allait ouvrir la première boîte à chansons qui était sur Crescent,
c'est pas très intéressant où elle s'était,
mais il y avait Blanchet,
il y avait Léveillé, il y avait Brousseau,
il y avait
Raymond Lévesque
et tout ça, Jean-Pierre
Farlan et Clémence,
c'était tout ce monde-là
à cette boîte-là.
Donc, il était à 4-5 par soir à faire 3-4 chansons chacun
et là tout à coup il ouvrait la première boîte
où là tu avais une première partie
puis tu avais une heure de show à faire
et c'est l'éveillé naturellement
il avait demandé à l'éveillé qui était
le plus populaire à cette époque-là
et
dans les breaks il jouait ses affaires
et dans le décor il y avait une caisse claire,
puis il y avait comme un début de drum, là, avec des baguettes.
Fait que moi, j'avais rien à faire.
Fait que pendant qu'il jouait son piano, ses affaires,
moi, je vais au drum, fait bedling, bedlang, bedling, bedlang.
Ah, il a bien aimé ça.
Fait que là,
un peu plus tard,
un autre break, tranquillement,
il dit, tu joues du drum?
J'ai dit oui.
Je venais d'en jouer,
il m'avait entendu.
Oui, ça devait être beau.
Ah, c'est pas de mentir, ça.
Elle dit, m'accompagneras-tu? »
« Oh boy! »
« Où? »
« J'ouvre le camp dans trois semaines. »
« Oh putain! »
J'ai dit, « OK. »
Alors là,
il fallait que je m'achète un set de drums.
En tout cas, ça a marché.
Et j'ai joué avec lui.
T'as-tu acheté un livre avec le set de drums?
Non.
T'as-tu demandé au vendeur de te donner un discours?
J'ai été à l'école.
J'ai été dans le corps de Cléron Tambour.
Alors, je savais jouer de la caïstère.
Je pouvais jouer.
J'étais capable.
Et j'avais des idées.
J'étais capable de jouer avec les bongos.
J'avais le son de ça.
Et il y a des choses qui nous arrivent
comme moi, tous les rythmes
quand j'écoute de la musique,
non seulement je les entends, mais
j'entends comment c'est fait.
Qu'est-ce qu'ils jouent?
Ils jouent telle affaire.
Alors ça, ça allait bien.
Donc, c'était correct.
Il ne sait pas ça.
Et en fait, c'est juste qu Il ne sait pas ça. Il était bien.
Et en fait, c'est juste qu'il ne voulait pas être seul.
C'est bien simple.
Il ne voulait pas être seul sur scène.
Alors moi, j'étais avec lui.
Et j'étais avec lui longtemps. Après,
ma première femme, Myrielle, j'étais toujours avec ma première
femme à cette époque-là. Avant
Jodie, ça.
Elle avait... Avant. J'espère. femme à cette époque là avant jody elle avait c'est fini c'est fini je te le jure Non, non. Je suis en 59, elle finissait son primaire.
Pour là, il donnait une chance quand même.
En 59,
t'avais 10 ans.
Alors, tu sais,
t'avais même pas fini ton primaire.
Puis moi, je travaillais avec l'éveillé. Non, c'est ça.
Fait que là, j'ai travaillé avec lui.
Et vas-y. T'es allé vers le Stitcho, je pense. Oui, oui, c'est ça, fait que là j'ai travaillé avec lui et vas-y
t'es allé vers
l'hostitio je pense
dans ce coin là
c'est ça, l'éveillé est avec nous
un des fondateurs du Katsu
alors
donc là je suis avec lui
on va jouer
dans une école secondaire
et la première partie
c'est Robert Charlebois et Jean Guimaraud.
Ils sont à l'école, ils ont 15 ans.
Donc, je connais Robert là.
Après ça, l'été suivant, quand il finit son secondaire,
entre le secondaire et l'école de théâtre où il est allé,
là, il est venu à la roulotte.
Donc là, j'ai beaucoup connu Robert.
Ce qui fait que des années plus tard,
quand Clémence, quand j'avais
la boîte à Clémence, encore ouverte,
Clémence est parti
un mois à Paris,
jouer à l'Olympia
avec bien des Québécois. C'était coquetterie
qu'il avait décidé de
faire des shows ethniques.
Alors, il faisait
des maghrébins un soir,
puis des Québécois.
Alors, c'était comme ça.
Alors, il jouait pendant un mois.
Puis là, moi, je suis mal pris à la boîte.
Donc, j'avais su que Mouffe et Robert et Jean-Guy
faisaient une revue qui s'appelait Terre des Bommes.
Alors, j'ai appelé.
Est-ce que vous pouvez venir faire Terre des Bommes
pendant que Clémence n'est pas là?
Alors, ils sont venus.
Et ça, c'était Robert Arnoudet de Californie.
Alors là, il chantait, naturellement,
puis il chantait, il avait des belles chansons, Robert.
Mais là, il venait de composer Lindbergh, Spe de spire blues californie à la salle a changé tout là fait
qu'après le show il nous jouait celui qui s'appelle fun ça c'était pas parti du show
lors de ces nouvelles j'arrive est californie puis là il était le rock'n'roll et puis bon et
comme j'ai fait faillite pas longtemps après
et que chaleux que tu sois,
pardon, non, non, vas-y ma belle.
Non, c'est juste qu'il y avait aussi
des spliffs, ça fumait dans le temps.
Mettons, Charles-Lemoyne, il aimait bien
ça, il était parti pas mal.
Tu parles de tout ça, puis
j'explique au monde
en langage de signes.
Les gens, c'était l'époque.
C'était l'époque.
Je ne m'en rappelle pas.
Ben non.
Ça fumait.
As-tu été un gars qui fumait?
Tu fumais-tu dans ton jeune temps?
Un petit peu, mais pas beaucoup.
Non, parce que ça m'assommait.
Mais dans l'autobus, dans le salon tournant en OK. Non, parce que ça m'assommait. Oui. Ça m'assommait.
Mais dans l'autobus,
dans ce temps-là,
on tournait en autobus
quand on a fait le sit-show
avec toute la gang.
Écoute,
on voyait pas de war.
Tu sais, alors...
Même si je fume un peu.
Oui, bien,
t'as le contact.
Bien oui,
les câlins,
c'était vrai.
En tout cas,
là,
là,
comme je dis, on a fait faillite.
Après, quand je suis retourné au Quatu,
et que là, Paul a dit,
« Montre-donne une revue à qui j'ai pensé. »
J'ai pensé à Robert et à Mouffe.
J'ai appelé Mouffe.
« Pouvez-vous faire une revue avec moi au Quatu? »
« Ah oui, certain. »
« Mais Robert, il chante avec Louise Forestier. »
« Parfait, ça va être Louise Forestier. »
Et là, on avait juste trois semaines.
Et là, on a monté le show. C'est pas long, hein? C'est pas long, ça, là.
Mais, non, non, mais
Robert avait ses chansons.
Louise avait ses chansons. Donc, ce qu'il fallait faire,
c'est écrire des sketchs, écrire des affaires,
faire un lien, que
ça soit plus que juste un récital.
Alors, c'est Robert
qui avait trouvé le thème, c'est dans les,
mettons, les manufactures
ou les garderies,
on chante des chansons d'amour comme ça.
Alors, ça, c'était le thème.
Et là, moi, j'avais écrit un sketch.
J'avais commencé à écrire.
Là, j'ai écrit un sketch à quatre personnages.
Le bon boss, puis le job, c'était D, puis tout ça.
Mais là, on n'a pas eu le temps de répéter, vraiment.
C'est en trois semaines. Et quelques jours avant, c'est D, puis tout ça. Mais là, on n'a pas eu le temps de répéter, vraiment. C'est en trois semaines.
Et quelques jours avant, c'est Robert qui a dit, écoute,
là, il y a des bonnes idées
là-dedans. On va t'écrire une
toune, puis compte l'histoire
au monde. Hein?
Compte l'histoire au monde. OK.
Alors, je...
Ah, ben, il m'a conté l'histoire au monde.
Alors, j'ai tout réécrit.
Et ça m'aidait parce que c'était écrit comme une chanson,
dans le sens qu'il y avait, mettons, il jouait 32 mesures.
Là, il fallait qu'il y ait un punch.
Il recommençait, puis il fallait qu'il y ait un punch.
Alors, j'ai tout écrit, les unions que ça donne.
Et ça a changé ma vie.
Pas des fois, ça a changé ma vie du jour au lendemain.
Mais, la veille,
tu m'aurais dit que je serais humoriste un jour,
puis j'aurais dit, ben non, pas ça, je vais faire
l'envie, moi. Jamais,
jamais ça m'a traversé l'esprit.
J'y ai même pas pensé quand j'ai écrit Les Unions,
parce que c'était, ah, OK, on fait ça
pour le studio, puis ça dure trois semaines au cas
de ça, puis après ça, il va falloir que je fasse autre chose dans la vie,
alors c'est merveilleux,
les rencontres,
les obligations,
les possibilités
qui s'offrent à toi,
si tu n'as pas ce qu'il faut
pour y répondre à ces possibilités,
il n'y arrive rien, mais si ça s'adonne
que c'est dans ta tale,
comme moi c'était dans ma tale
j'aimais ça compter
j'aimais ça raconter, puis je passais des nuits
à raconter, alors
ça a été merveilleux ça
d'ailleurs c'est ça qu'on fait au Centre-Sud
aussi, on aime tellement le Centre-Sud
parce qu'on donne des possibilités
aux jeunes, qui ne pourraient pas
faire des sports
ou apprendre un instrument ou avoir
de l'aide aux devoirs
ou aller dans la piscine
ou lire dans la bibliothèque
et tout ça. Je pense qu'on a réalisé
tous les deux qu'il y a beaucoup de hasards
dans la vie. Et si on n'est pas devant
des possibilités, on peut
pas rater notre vie, mais on
n'est peut-être pas à notre plein potentiel.
C'est ça. Ess ça essayer de mettre les jeunes devant
toutes les possibilités
t'as le droit de faire ci
pis y'a telle ou porte qui s'ouvre
si tu veux pis etc
ça c'est bien important
par année
là ça fait longtemps en plus
que t'es affilié à eux autres
vous avez aidé combien d'enfants depuis le début?
Combien d'enfants ont fait du sport?
Moi, je dirais 45 ans, donc couple de mille par année, au moins.
Pas loin de 100 000 enfants.
Oui, c'est ça. Et il y en a un pour rêve.
En fait, on sait qu'on aide les jeunes parce qu'il y en a beaucoup qui reviennent
pour devenir moniteurs
ou aider aux enfants.
Ou être le porte-parole.
Comme un certain Daniel Savoie.
Oui, oui.
Daniel, il allait là quand il était petit.
Il a joué au hockey, lui, petit.
Pour l'association.
Et après, il est revenu comme moniteur.
Et là, maintenant, il est porte-parole de l'association.
C'est merveilleux.
D'ailleurs, je l'avais dit au début,
mais si vous voulez donner,
écrivez Avenir au 2222.
Fait que tu textes le 2222,
t'écris Avenir, eux autres,
ils vont te demander comment tu veux donner.
T'as le choix de 5, 10, 20 ou 25.
T'écris 25.
Pis,
il y a
aussi,
si tu veux donner, mais t'as pas de texto,
fais
pourivon.com, pis ça va
t'emmener au site du Centre, à la
page pour donner.
Puis moi, ça m'a vraiment
impressionné. Je suis allé au lancement
de... Je ne sais pas
si tu appelles ça un lancement, mais le dévoilement
de la nouvelle partie,
c'est impressionnant. C'est quelque chose
pour les gens qui connaissent
les pieds carrés.
Souvent, les gens disent, mon condo est 2000 pieds carrés,
puis il y en a un autre qui dit, le mien est 9000 pieds carrés.
On a un ami qui en a 11000 pieds carrés.
Un condo de 11000 pieds, c'est grand.
Mais c'est grand, c'est immense.
En tout cas, nous c'est 1400 pieds carrés.
Mais pour ceux qui connaissent des pieds carrés,
le centre est rendu à 100 000 pieds carrésest 1 400 pieds carrés. Mais pour ceux qui connaissent des pieds carrés, le centre est rendu à 100 000 pieds carrés.
100 000 pieds carrés.
On prend le carré de la rue au complet
au nord d'Ontario sur Visitation.
On prend le carré au complet.
On ne pourrait pas l'agrandir plus.
Et on est même en dessous de la rue.
Il y en a des gymnases en dessous de la rue.
Le gymnase double est en dessous de la rue Visitation. C a des gymnases en dessous de la rue. Le gymnase double est en dessous de la rue Visitation.
C'est quelque chose.
Puis on va ajouter, sur le quatrième étage,
on a la dernière phase,
mais on a déjà trouvé l'argent,
et c'est une cuisine.
Parce que les jeunes du quartier,
ils aiment ça, apprendre à cuire des choses, cuisiner.
Et on ne savait pas à quel point ça poignerait.
Et ils étaient dans une
petite salle dans le sous-sol sans fenêtre
et ils venaient pareil. Mais je pense
que de revenir à la maison
puis les parents sont fatigués, ils n'ont pas le temps,
ils ont dit on va prendre du sandwich, j'ai pas le temps.
Il y a le melty, la vie c'est comme
il est, mais que les jeunes puissent dire
je peux faire des pâtes.
Ça change la vie. Comme maintenant, les jeunes
arrivent à la maison avec des livres.
Et ça, c'est quelque chose qu'ils n'ont pas vu
il y a même dix ans.
Alors, c'est absolument
fabuleux. Ça fait beaucoup de possibilités.
Tous les sports. On a un club de hockey,
de baseball, de volleyball,
de basketball. De soccer.
Même l'escrime. Patins artistiques.
Jusqu'à l'escrime.
Ils peuvent faire de la musique.
Ils peuvent apprendre des langues.
Je ne sais pas comment ça s'appelle.
On a un logiciel spécial.
Les jeunes, ils peuvent eux-mêmes
se créer des jeux vidéo.
OK.
Les créer eux-mêmes, les jeux vidéo.
Et des choses aussi.
Ils peuvent inventer.
Oui, on a LabFab.
La LabFab et l'imprimante 3D.
3D, c'est ça.
On ne connaît pas ça, mais il paraît.
C'est important.
Mais on l'a vu.
On l'a vu.
On l'a vu.
Bien impressionnant.
Non, mais ça fait beaucoup de choses.
Et en plus, je veux dire,
c'est unique. C' veux dire, c'est unique.
C'est unique, Centre-Sud.
Tu ne verras jamais nulle part.
Il n'y a pas un centre sportif qui a comme Centre-Sud
une bibliothèque fabuleuse, une piscine merveilleuse,
et qui a tous ces services-là.
Tous les services.
Et là, comme on dit, la cuisine.
Oui, la cuisine.
Tout, tout, tout. L'aide aux devoirs. Et tous les sports, l' sports l'aide au devoir il ya dix programmes pour la persévérance scolaire
c'est important parce qu'un jeune qui obtient son diplôme du secondaire des
fois ça donne le goût de m'envoi un autre peut-être que tu sais je peux aller au cégep
ou je peux aller faire une technique quelque part mais je pense
pas en tout cas je pense pas qu'on puisse trouver ailleurs à montréal autant
de services dans un même endroit et 30 d'amour autre chose les camps de
jour le canton j'avais dit tant d'amour mais ça
me donne quand deux jours dans le jour aller dans le camp de jour.
Non, mais ça prend tant d'amour pour faire un camp de jour.
Exactement. Et d'ailleurs, on refuse
aucun enfant qui n'a pas d'argent,
que les parents n'ont pas assez d'argent,
ou un enfant avec des handicaps
différents, multi-handicapés,
on ne dit jamais non, même si ça prend
un ou deux moniteurs par enfant.
Venez, venez, venez.
C'est fabuleux. C'est le seul.
C'est le seul camp de jour à Montréal.
Merci.
Et en plus, je vais te dire quelque chose
qui est très, qui est important.
L'argent, c'est pas si important
que ça, mais c'est important.
Et une des choses au Centre-Sud,
moi, je suis arrivé là
il y a 35 ans.
Il venait d'acheter une petite maison
qui avait payé 30 000 $
et il avait besoin d'une couple de 100 000
pour le rénover, alors il m'avait demandé
« Veux-tu être président d'une petite
campagne? »
Et puis, bon, parfait.
Et ils ont ramassé l'argent
et ils ont rénové cette maison-là.
Mais depuis, ils ont acheté la manufacture d'enfants.
Et le centre, tel qu'on le connaît,
il est en trois phases.
Mais quand on arrive au bout,
il ne faut pas oublier en plus
que ça coûte 4 millions par année à faire marcher.
Il faut le trouver, le 4 millions, à Toisan,
en plus de la construction.
Et la construction est rendue, le cent tel qu'il est
il a coûté 23 millions de dollars
23 millions de dollars
et l'association
n'a pas un sou de dette
et ça coûte 4 millions par année
et ils n'ont jamais eu de déficit
alors c'est tellement bien
très bien administré.
Et ça compte, ça.
Il y a des centaines de bénévoles avec tout ça.
Je pense que vous êtes sidérés.
Quand il y a dit 4 millions, vous étiez sidérés.
Mais nous, il y a un petit quelque chose
qu'on connaît peut-être, que vous ne connaissez pas,
ou à cause de nos vies,
le chêneau. Il y a à peu près
10 ans, quand on a
fini notre 25 ans avec le châtaigneron,
ça coûtait 4 millions aussi pour le faire, René.
Et quand même, il y avait tous ces bénévoles et l'esprit d'entraide et le don de soi et tout ça.
Mais à un moment donné, pour les différentes, pour les itinérantes,
oui, pour les itinérantes, bien sûr, les chânais, les femmes en difficulté de toutes sortes,
mais ça prenait aussi des intervenants
d'autrement qualifiés pour dépister
une maladie mentale comparée
à une dépression.
Toutes les différentes choses, ou juste quelqu'un
qui est dans la rue temporairement.
Mais c'est la même chose au centre, parce qu'il y a
tellement de services qu'on donne.
On doit
comprendre les enfants, et on doit avoir
des moniteurs.
Et oui, on peut avoir beaucoup de bénévoles.
Il y en a à peu près 200-300 bénévoles aussi.
Mais veux, veux pas... 200 heures de bénévolat par année.
Oui, c'est ça.
Combien?
200 heures, peut-être.
200 heures, beaucoup plus que ça.
Je pense que c'est plutôt comme 20 000 heures.
Moi, je dis n'importe quoi.
Il dit n'importe quoi.
Mais c'est parfait.
C'est pas grave, je le sais que je vais être corrigé.
Oh oh.
Mais c'est juste, c'est ça, c'est impressionnant,
4 millions par année pour le faire.
Je devrais arrêter de parler.
Mais c'est vrai que c'est ça que ça donne.
Non, mais écoute, il y a des apports du monde.
Il y a 70% des jeunes du quartier
qui viennent ou pour un sport ou pour un service,
l'aide aux devoirs, tout ça.
Il y a plus, depuis, ça fait 3 ans ou 4 ans
qu'il y a plus de 400 000 entrées dans l'année. Alors, ça fait
bien du monde à brasser, ça.
Ça prend bien du monde à recueillir, ça prend bien du monde.
C'est ça, il y a une salle de musculation,
il y a des gymnases et tout,
donc les adultes, ils vont,
et les adultes, bien, ils payent,
alors ça aide à payer pour les enfants,
mais ça coûte cher, ça coûte cher.
Mais le fait d'avoir ça pour les jeunes aussi,
ça fait que le quartier est beaucoup plus sécuritaire.
Vu que tu as un jeune qui se garde occupé
avec un sport ou avec une activité,
il n'est pas en train de faire des petites affaires
avec ses chums-là.
Justement, oui, des petites affaires.
Des petites affaires louches.
Toutes sortes de choses.
D'ailleurs, il y a 35 ans,
quand ils vont accepter d'être porte-parole,
il y avait un petit parc à côté
qu'on a pris maintenant. Ça fait partie
du centre. On l'a éliminé avec
le hockey de la ville parce que c'était
plutôt une piquerie qu'autre chose.
C'était un temps où les enfants,
dans ce temps-là, il y avait des enfants qui étaient,
je veux dire, les parents barraient les portes.
Et l'enfant qui revenait de l'école,
bien là, il traînait dans la rue.
Pour le vrai. Il y avait du monde. Et c'était les histoires qu' l'école, il traînait dans la rue. Pour le vrai.
Il y avait du monde.
Et c'était les histoires qu'on a entendues et qu'on a vues dans ce quartier-là.
On s'en est fait compter.
C'était-tu vrai?
C'est ça que je me demande.
Ça valait-tu la peine?
On s'est-tu fait avoir?
Je n'ai jamais pensé à ça.
Mais là, on va aller les voir
et on va dire, si tu verrais tout ce que vous nous avez raconté.
Oui, de me raconter mes affaires.
Aujourd'hui, je dois dire qu'il y a une chose,
non seulement qu'il y a beaucoup d'amour dans cette place-là,
mais les jeunes se sentent en sécurité.
Et aussi, comme c'est beau,
si propre, ils
veulent vivre comme ça aussi.
Des fois, c'est pas comme chez eux,
comme on sait tous.
Et là, c'est vraiment top shape,
bien. Alors, ils ont plus
d'estime deux ans de même.
C'est comme,
je dirais, c'est pas une famille,
mais c'est comme
un centre
où
ils se sentent chez eux.
Et maintenant, parce que c'est pour
la famille au complet,
maintenant, avec tous les nouveaux
arrivants, il y a tellement d'immigrants
que c'est une place où
rapidement, tu rencontres du monde,
rapidement, tu apprends
tous les services que tu peux avoir,
que tes enfants peuvent avoir aussi, etc.
Donc, c'est super important.
Les gens qui viennent de partout,
les parents ne parlent pas français et un peu anglais peut-être,
mais l'enfant apprend rapidement au centre.
Puis je sais qu'il y avait une petite fille qui était assez cute.
J'ai dit, j'aimerais ça juste dire à ton papa,
merci parce qu'il t'a amené ici
à cette heure-là, etc.
Puis elle dit, oh mais il parle pas français,
il parle pas anglais, il est espagnol.
Alors si tu veux parler en espagnol, vas-y.
Mais c'est un parmi beaucoup d'enfants
où les parents sont contents d'avoir quelqu'un
qui aide leur enfant,
non seulement à apprendre le français,
mais aussi les aider au devoir. Oui. Parce qu'ils se sentent dépassés dans tout ça. Ah oui, c'est vrai,, non seulement à apprendre le français, mais aussi les aider au devoir.
Oui. Parce que...
Tu ne comprends pas le français.
C'est difficile. Comment tu vas aider ton jeune dans son cours?
Exactement.
Exactement.
On sait que toi, quand tu étais jeune,
tu viens d'une famille
pauvre. Non.
Pauvre. Mais non.
On était pauvres, mais Tout le monde était pauvres.
Mais pauvres.
On n'aime pas ça dire ça.
OK.
Excuse-moi.
Une famille...
Pas une famille sphère riche.
OK.
Mais déficient en argent.
Difficile en argent.
Oui.
C'est ça.
Mais toi, quand tu étais jeune, ta famille, c'est-tu ce que vous étiez?
Plus pauvre, plus aisé, plus...
Non.
Mais on était correct. On avait plus d'argent que les gens, plus aisé? Non. On était correct.
On avait plus d'argent que les gens de Saint-Henri.
On était dans les banlieues de Toronto.
Mais mes parents étaient acteurs.
Une était actrice et l'autre était musicien.
Donc, ils faisaient quand même…
Ils travaillaient beaucoup.
Ils travaillaient beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Et puis, aussitôt que les banlieues sont nées…
Est-ce que tu peux dire ça?
Non, oui.
Ils sont arrivés au moment…
Mais nous autres, on est allés là.
Donc, on avait plus d'argent que sa famille.
C'est tout ce que je sais.
Mais il n'y avait pas...
Je m'en rappelle de mes parents qui cherchaient.
Ils avaient besoin de 100 $ pour acheter quelque chose.
Est-ce que je continue ou je demande ce qu'ils faisaient?
Oui, oui, vas-y.
Alors, mes parents avaient besoin de 100 $.
Et je les ai vus mettre des 5.
Il y avait des 2 dans le temps, je pense,
mais des 1.
Puis ils mettaient tout ça
jusqu'à temps que ça fasse une grande pile
et ça proche du téléphone.
C'était pas un téléphone à cadran.
C'était à cadran quand même.
On n'a plus ça.
Mais c'était pas la sorte qu'on parlait.
Mais anyway, j'étais conscient
que ça prenait longtemps pour avoir trouvé 100 $ pour faire
quelque chose donc on était pas ce qu'on peut pas dire aisée mais mais oui c'est ça lui venait
nous on vient de c'est ça nous comme d'aller ouvrir nous sommes moi quand j'étais enfant dans
la trentaine et début de la quarantaine de 1930 940
ouais parce que je trouvais ton enfant c'est non mais nous autres à saint-henri
là c'était le quartier le plus industrialisé au canada là tout le long
du canal de la chine ça finississait plus, les industries. Et tout marchait au charbon.
Alors,
et en plus, on avait une, deux, trois,
trois grosses cours de triage
qui travaillaient
24 heures par jour avec des locomotives à vapeur,
donc au charbon aussi.
Il y avait, qu'il fasse beau,
qu'il fasse pas beau, on le savait pas.
Il y avait tellement de nuages, de fumée,
la fumée tout le temps. Sinon, c'était un quartier, on ne savait pas tellement de nuages de fumée la fumée tout le temps là sinon
c'est un quartier j'adorais on adorait chez nous et nous on a eu la chance écoute sans avoir d'argent
on a toujours mangé on était ma mère lave à notre linge m'a dit on était bien il devait sentir le
charbon paris moi il s'attend à le charbon on va dire une affaire, le pire, c'est quand c'était humide,
maman l'avait,
dans le salon,
il étendait dehors,
dans la cour,
sur la corde.
Quand c'était humide,
dix minutes après,
il y avait des millions
de petites taches noires
sur son linge.
Elle criait dans le salon.
Il fallait tout recommencer
parce que toute la suie
qui tombait.
Quand c'était pas humide,
ça allait.
Mais quand c'était humide,
c'était épouvantable.
Mais, je vais dire, dire nous on était à Montréal
mais on était
comme dans un village
c'est Henri et on avait
toute notre famille mon père avait
7 frères et 3-4 soeurs
tout le monde avait des enfants
j'allais à l'école je passais devant
chez mon grand Henri je passais devant
je passais devant chez grand maman
je sortais dehors j'avaisri, je passais devant chez mon grand-gugin, je passais devant chez grand-maman, je sortais dehors,
j'avais des cousins, j'avais des cousines partout,
et on était aimés, nos parents
nous aimaient. Alors,
c'est une enfance merveilleuse,
au fond, là, tu sais, puis on sait pas,
nous autres, l'argent, c'est quoi, puis
on mange tous les jours, tout va bien.
La beauté, par exemple,
d'avoir été un...
Prends-le pas mal, un peu pauvre.
Il va se fâcher, là.
Faut pas qu'il me frappe.
Mais ça fait...
Même toi, avec ta famille,
qu'on ramasse 100 piastres, c'est long.
C'est qu'après, tu sais que ilres c'est long, c'est que après, tu sais
qu'il y a des familles qui ont besoin
d'aide, fait qu'on dirait que ça fait du monde
comme vous autres qui sont du monde qui a de l'argent
mais qui sont plus généreux vu que
vous vous rappelez c'est quoi
pas tout avoir. Mais il y a un problème
Ouh!
Non, il y a un problème parce que
comme je dis à Jody
souvent on a un petit peu d'argent maintenant,
mais on est des pauvres avec l'argent.
On a une mentalité de pauvre encore.
On ne peut jamais être riche dans notre tête.
Pourquoi pas être riche?
On est des pauvres avec l'argent.
C'est ça.
Voilà.
C'est ça.
Notre mentalité, c'est ça.
Moi, j'avais entendu une histoire que
quand t'avais commencé à faire bien de l'argent avec l'humour,
t'avais tout donné ton argent.
Oui.
C'est vrai.
J'étais mal.
J'étais mal avec ça.
Niaiseux.
J'étais niaiseux.
Tout.
Putain.
Ça, c'était...
Tu te rappelles-tu du montant que tu avais remis?
Oui, oui.
C'était combien?
C'était beaucoup d'argent pour l'époque.
La première...
C'était combien?
Excuse-moi.
Je veux juste savoir.
Moi, je le sais.
Moi, je le sais combien parce que moi,
j'étais sur le comité qui dépensait son argent.
Alors, c'était tout pour les personnes handicapées
elle avait une fondation privée
alors un million et demi
un million et demi? en quelle année?
c'était ça hein?
on a commencé en 75-76
tabarnak!
c'est comme 20...
non mais c'est pas c'était pas d'un coup c'est pas
c'était pas d'un coup
c'était pas d'un coup
non non
écoute pas des faches douches on peut le dire
maintenant
dans les années 70
100 000 piastres c'était de l'argent en moins
alors moi après 3 ou 4
spectacles c'est à dire 3 ou 4
séries
on avait une maison on avait des voitures on avait chalet, on avait tout ce qu'il fallait.
Et tout à coup, je dis « fuck, j'ai 700 000$ à la banque. Qu'est-ce qu'on fait avec ça? » Pas de défense. Non, mais... Non, mais...
Non, mais on s'en fait.
Moi, je m'en faisais, tu sais, socialement.
Je me disais, tu peux pas écrire ce que t'écris
pis avoir ces 100 000 piastres à la banque.
Alors, je dormais pas tout le temps bien en cause de ça.
Et Judy s'est tannée pis a dit, écoute, là,
donne-les, bataille-je.
On va se débarrasser
de ça, ce argent-là.
Alors, j'ai fait une petite fondation.
On a mis ça dedans.
Mais les besoins
étaient plus grands.
Donc, d'année en année, je mettais
un autre 100 000, un autre 150 000.
J'en gagnais beaucoup dans ce temps-là.
Donc, finalement,
on a donné ça, un million quelque chose,
qui était beaucoup d'argent dans ce temps-là.
— Mais qui était encore beaucoup d'argent.
— Oui, c'était encore beaucoup d'argent.
Tu sais, nous autres, moi, je suis...
Tu sais, moi, ce soir, je suis fier.
C'est comme, on va vous remettre
10 000 $, puis...
Tu sais, mais là,
quand je vais vous donner le chèque, je vais faire...
Ça, c'était beaucoup d'argent dans le temps, là.
Tu sais, ils vont, l'année que t'es né, là, c'est un le chèque, je vais faire... » Ça, c'était beaucoup d'argent dans le temps.
Ils vendent l'année que tu es né.
C'est un gros chèque, ça.
Mais sais-tu quoi?
Sais-tu qu'est-ce qui est weird, par exemple?
Parce qu'on réalise aujourd'hui... Oh, j'aime tellement ça!
Tu sais, attends.
Parce que...
Là, veux-tu...
Vous allez comprendre quand je dis ça.
Parce que moi, tu sais, à bord, je suis anglophone,
puis je dis souvent, qu'est-ce qui est weird, c'est blabla.
Puis là, le monde rive par siphon.
Il y a personne qui dit ça, qu'est-ce qui est weird.
Et là, tu l'as dit.
Tu fais là, yes.
Pour moi, c'est pas weird pendant tout.
Il y a même des T-shirts, qu'est-ce qui est weird.
Ah oui, oui, j'en veux un.
Alors, ce que je voulais dire, c'est que...
Oui, OK.
Ce que je voulais dire, c'est que
quand on réalise maintenant l'argent
que j'ai aidé à dépenser,
son argent,
pour toutes les bonnes causes,
c'est juste qu'aujourd'hui,
on réalise que
si on avait été
assez smart,
assez brillant,
si on pensait
comme il faut,
on aurait dû
mettre ça de côté
dans une fondation
qui ferait
un jour de l'argent.
Parce que,
je vous dis ça maintenant,
c'est merveilleux
de donner tout de suite
et Yvon va te le dire,
c'est fabuleux
parce que tu donnes
tout de suite.
Les autres,
ils ont besoin
de toi,
ils coulent.
Les autres, les handicapés, ils ont besoin d'un autnes tout de suite. Les autres, ils ont besoin de... Toi, ils coulent. Les autres, les handicapés,
ils ont besoin d'un autobus adapté.
Et là, on a besoin de telles affaires.
Ça finissait plus, des ballons spécifiques
pour les personnes aveugles.
Ça finissait plus...
Des ballons pour des aveugles?
Oui, avec des grelots dedans.
Pour les entendre.
Ah oui!
C'est une bonne idée, ça!
Il apprend quelque chose!
J'ai fait apprendre quelque chose!
C'est weird!
Ils ont un sport qui s'appelle le goalball.
C'est malade, ça!
C'est large.
C'est tout un...
Le goal est très, très large.
Et puis, il y a juste un gars dedans.
Et le ballon s'en vient. Il est aveugle.
Il faut qu'il l'entende.
Est-ce que les autres joueurs...
Tu sais, les fans,
tu dois te sentir mal si
tu cries, vu que t'es comme
« Ok, il n'entend plus le ballon. On va faire
attention. » Ben oui, il faut que tu fasses attention.
Exactement. D'ailleurs,
les meilleurs joueurs
de goalball, ils
envoient le ballon
pour pas que les grelots
allaient derrière.
Pour que ça fasse du bruit.
Oui, c'est ça.
Ils sont malades.
Ça, c'est des écœurants.
Yvon, il a essayé une fois
de jouer à ça.
T'étais-tu bon?
Non, parce que
j'ai lancé le ballon dans le monde.
Oui, c'est ça.
Il se pitchait à droite, puis le ballon venait à gauche.
Parce que ça n'a plus le sens.
C'était émulant.
On avait un bandeau, ça n'a plus le sens de hooter.
En tout cas, aujourd'hui,
pas juste pour revenir à notre affaire,
c'est que dans le temps, on a donné...
C'est ça, mais aujourd'hui, tu vois,
on a ramassé 10 millions
pour cet agrandissement extraordinaire
pour le Centre-Saudon. On est contents, contents. 7 millions, 7 millions pour cet agrandissement extraordinaire pour le centre-séudon.
On est contents, contents. 7 millions, 7 millions.
C'était pas 10?
Oui, mais le gouvernement a donné 3.
OK, OK. La province 2, puis la ville 1.
C'est ça. Donc, ce que nous autres
avons ramassé, anyway, ça fait 10 millions en tout.
C'est huge, c'est huge.
Mais là... Dans le temps, c'était beaucoup de...
Dans le temps, là, c'est rien.
Oui, oui, oui. Mais on réalise... Tu peux même pas aller souper avec cet argent-là. Dans le temps, c'était beaucoup de chansons. Là, c'est rien.
Mais on réalise... Tu peux même pas aller souper avec ce chant-là.
On réalise qu'on a besoin d'avoir un fonds de pérennité.
Donc ça, ça prend de l'argent
et que cet argent ferait de l'argent.
Mais c'est nouveau pour nous de penser
que l'argent fait de l'argent.
Et ça n'a pas de sens.
On va travailler, quelqu'un nous paye.
On est une petite sainte à un bal avec notre petite main.
Je viens de faire ma petite chanson, puis là, on demande de l'argent tout de suite comme ça.
Et on s'en va à la maison avec ça.
Donc, on ne comprend pas, oui, mais on ne comprend pas que l'argent peut faire de l'argent.
Mais là, on est vieux, on sait très bien que l'argent peut faire de l'argent.
Et on cherche d'ailleurs de l'argent pour le fonds de pérennité
parce que ça va
un jour si on peut en avoir à peu près
5 millions dans ce fonds
qui ne bougera pas
il y aura peut-être 250 000
pour les programmes de jeunesse
au centre à pérennité
c'est ça l'idée
c'est ça
c'est pas quelqu'un, ce n'est pas comme moi,
qui fait, OK, là, mon show,
j'ai recommencé à vendre des billets l'hiver passé.
J'ai 400 pièces.
On ne dirait pas non.
Je vais vous donner 400.
Je vais voir ce que j'ai.
C'est d'ailleurs...
J'ai vraiment 400.
Il vous reste juste
à 4 900 000.
T'es adorable.
T'es adorable, Mike.
Merci.
En fait, c'est...
Mais je veux que ça soit
dans le fond.
Tu sais, je veux...
Le premier dépôt du fond,
c'est 400 pièces.
Et voilà.
On va l'écrire
dans l'histoire de la place. Et non, mais c'est vraiment... C'est des petits... Ça, c'est huge,èces. Et voilà, on va l'écrire dans l'histoire de la place.
Non, mais c'est vraiment, c'est des petits,
ça c'est huge ça, 400 000.
Je veux dire 400 $.
Là, je suis comme, j'ai-tu dit,
je vais te donner 400 000?
Oui, c'est ça que tu avais dit, là, il me semble.
C'est ça qu'il avait dit, hein.
Non, non, non, excuse-moi.
En fait, c'est des 1 $, des 2$, des 5$, tout ça.
C'est ça qu'ils font. 400, on aime ça.
On aime beaucoup ça.
Alors, merci beaucoup, Mike.
T'es vraiment très, très gentil.
Mais je vais reploguer encore, c'est ça.
Textez Avenir à 2222.
Et puis là, ils vont te demander
comment tu veux donner.
Ils vont te demander entre 5 et 25.
Puis c'est
chargé sur ton compte de téléphone ou va sur pour yvon point comme ça t'amène
exactement bonne place sur le site du sang puis pour faire le don
c'est bien plus les tasses le sol à chez jean coutu ça oui ça s'est vendu chez
jean coutu ok les gens coutu alors ça en fait c'est vendu chez Jean Coutu. Tous les gens Coutu. Alors ça, en fait, c'est un don.
Parce que nous, quand même,
on fait
7 dollars par tasse.
Peut-être 6.
C'est à peu près 6, mais ça coûte
à peu près 20 avec tous les taxes.
Et c'est vendu chez Jean Coutu.
Alors ça, c'est ça. En même temps,
c'est...
C'est le fun. C'est une belle... C', c'est... C'est le fun.
C'est une belle...
C'est une tasse.
C'est une tasse.
Non, mais c'est une tasse.
Jéris, c'est de bons vendeurs.
Tout un vendeur.
Ils vont défendre tout un vendeur.
C'est une tasse.
C'est le fun.
Tu peux boire dedans.
Non, tu peux boire dedans.
On peut mettre du café, on peut mettre de l'eau. Oui, c'est très fun, ça. Tu peux boire dedans. Non, tu peux boire dedans. Oui, on peut mettre du café, on peut mettre de l'eau.
Oui, c'est très polyvalent.
C'est bien le fun.
Non, en fait, je me rappelle, parce que Yvon,
je lui ai demandé de l'écrire au complet,
« Aimons-nous », Yvon Deschamps.
Et puis, à l'intérieur, ça dit « quand même »,
c'est un peu cute, « quand même ».
Tu bois, tu dis « aimons-nous »,
et là, tu vois « quand même ».
Ça te donne un petit quelque chose
c'est une affaire, on va commencer ça comme ça
mais je vais te dire
dans le temps de la fondation, quand on a fait la première fondation
ça a été
ça a pas été la première fois
que j'ai
reçu un peu
d'agressivité du monde
mais j'avais eu
beaucoup de misère, au début
je faisais un spectacle et le corps du monde, mais j'avais eu beaucoup de... Au début, tu sais, les gens...
Je faisais un spectacle et le corps
du monde était parti à la fin.
Alors là...
Tout le monde prenait tout au premier degré avec toi.
À un moment donné, Guy Lattresse
m'a dit qu'il fallait changer quelque chose.
Je ne sais pas. J'ai écrit ça.
Il faut que je le fasse.
Il faut assumer ce qu'on a écrit.
Je n'ai pas écrit ça pour rien.
Mais il y avait de temps en temps de l'agressivité.
Mais quand on a fait la fondation, privée, je parle de ma petite fondation à l'époque,
là, il fallait que j'en parle publiquement pour faire savoir,
parce que c'est une fondation qui était dirigée vers les personnes handicapées seulement.
Alors, il fallait que je le dise, moi là que j'avais un petit fond et que mais là ça choquait du monde m'a dire une affaire
pour qui tu te prends toi? ça me prend pour personne tu sais. On est-tu tout au
mieux de donner notre argent Chris? Non non non. Fait qu'il fallait que tu dises
excuse j'ai décidé de donner mon argent.
C'est juste mon argent.
Je ne veux pas que ce soit celle des autres.
Mais il y avait beaucoup d'agressivité. Et en plus, dans ce temps-là,
c'était, ça va me dire,
Roger Lamelin,
qui était le directeur de la presse.
Alors, quand on a ouvert la fondation,
nous autres, notre affaire,
c'était petit.
On avait,
comme on dit, on est parti avec 600 000 piastres.
Donc, on ne voulait pas
dépenser de l'argent. On savait ce que c'était.
Donc, Vigneault avait un bureau,
M. Richard Brook.
Il nous prêtait son bureau.
Il y avait une secrétaire. Il nous prêtait sa secrétaire.
Juste pour écrire, pour...
Écoute pas,
Judy, là!
Ah, all right!
Alors, dans
les premiers mois, tout ce qu'on a
dépensé, c'est du papier
en tête et des enveloppes.
C'était ça, notre dépense.
Il n'y avait pas de téléphone,
c'était le téléphone de Vigneault, c'était sa secrétaire, il n'y avait pas de dépense. On ne payait pas de téléphone sur le téléphone de Vigneault.
C'était sa secrétaire.
Il n'y avait pas de défense.
Et là, il est arrivé à une affaire qui... Parce que quand on a fait la fondation,
Robert Vinette, qui est mon associé, mon ami depuis 40 ans,
m'avait dit, pourquoi on ne va pas voir Jean Béliveau?
Pourquoi on irait le voir?
Il dit, lui,
quand il s'est retiré,
ils ont donné comme 200,
300 000 piastres dans les années 60.
C'était beaucoup d'argent.
En ce temps-là.
Et il a fait un fonds
pour le hockey amateur.
Il dit, lui,
il l'a fait.
Alors, on est allé le voir.
Et il a dit, t'es connu,
donc tu vas avoir beaucoup d'agressivité
et tu vas avoir beaucoup de monde qui t'en veulent,
qui vont essayer de profiter de ça
pour dire que tu fais ça pour ne pas payer d'impôts
et toutes ces affaires-là.
Donc, fais bien attention. Donne jamais d'impôts, et toutes ces affaires-là. Donc, fais bien attention,
ne donne jamais d'argent pour un fonds général,
ou des salaires, jamais.
Tu réponds à des besoins,
comme disait Jody,
les plus grands besoins à cette époque-là,
c'était vraiment des autobus adaptés.
Donc, tu achètes un autobus adapté. C'est ça.
L'autre a besoin d'autre chose.
Tu achètes, tu as une facture.
C'est tangible.
Quand le monde chiale, tu peux faire,
regarde, j'ai acheté ça.
J'ai acheté ça.
Alors, on dit ça, c'est une bonne idée.
Six mois après,
il arrive un journaliste de la presse
qui se présente au bureau.
Le secrétaire le reçoit.
C'est ici la Fondation Avon-Échamps.
Elle dit oui, oui, oui, c'est parfait.
Est-ce que vous avez des dossiers?
Est-ce que je peux fouiller?
Oh, certainement. Elle sort tous les dossiers
et toutes les affaires.
C'est-tu normal, ça, qu'un journaliste
demande de fouiller dans tes dossiers?
Mais non, ça ne nous dérange pas.
Ça n'a pas de sens.
Elle a dit oui.
Là, il a fouillé dans tous les dossiers,
puis tout ça.
Et puis, il a pris des notes,
il prenait des notes, etc.
Puis après, quand il est reparti,
elle dit,
« Eh, monsieur! »
Il partait sans lui dire bonjour.
C'est un journaliste.
Elle dit, « Monsieur, quand est-ce que ça va passer dans la presse
votre affaire
il dit ça passera jamais
ben pourquoi
il dit parce que monsieur Lemelin
m'a dit vas-y
puis trouve quelque chose de croche
et on va le publier
il n'y a rien trouvé de croche
on ne publie pas
quelque chose Et on va le publier. Il n'y a rien trouvé de croche. On ne publie pas.
Quelque chose, là.
Wow!
Alors, je remercie Jean Bénébeau.
Bon.
Tu as dit que c'était clair, nos affaires.
Oui, oui.
Mais ça, je n'en reviens pas de demander ça.
Je peux-tu... Je peux-tu voir vos dossiers?
Ça me semble que c'était fronté Mais ça, c'était fronté.
Ben oui, c'était fronté, mais
on n'avait rien caché, on n'avait rien
à te laisser. Même les impôts,
les impôts vont te demander
ça, tu n'as pas le choix, mais même à ça,
tu vas faire, mais voyons, attends une seconde.
Ben oui, ben oui. Je vais appeler
quelqu'un. Mais elle était gentille.
Elle était gentille, certainement.
Elle était fière. Non, dit certainement, elle était fière.
Non, mais en plus, elle était
fière de ce que vous faisiez. Ben oui.
Puis elle savait que vous n'avez rien à cacher.
Rien à cacher, voilà. C'est ça simple.
Hé, Yann, j'ai...
T'as-tu envie de pipi?
Non. OK. Juste,
je manque... Ah non!
Excuse-moi!
Ça a vraiment fait...
Ça a vraiment fait bizarre.
Excuse-moi.
Toi, chérie?
Pas vraiment, pas vraiment.
Je pense qu'il veut changer de monde.
Je pense qu'il veut l'année de pense qu'il va nier de nous autres
non non non
c'est que d'habitude moi j'attends à la fin pour les questions
mais je me dis le monde doit avoir
tellement de questions
Yann je sais pas si t'as fait
si t'as regardé les questions qu'on a sur Youtube
ben j'ai pas eu de questions mais j'ai beaucoup de dons
par Youtube par exemple
on va avoir un autre montant qui va rentrer
les dons par Youtube, le défaut, merci
pour le monde qui font ça. On ne le suggère pas, par exemple.
Mais YouTube prend une
grosse, grosse, grosse cote là-dessus.
Fait que vous êtes mieux de passer
par la messagerie
texte qui est
2222, écrire avenir
ou pourivon.com
parce que je pense qu'ils prennent...
Parce qu'au début, on allait juste faire YouTube
parce qu'on s'est dit, c'est plus simple.
Le monde écoute sur YouTube, ils peuvent cliquer,
mais ils prennent, je pense que c'est 30 ou 35 %.
Ça fait que c'est plate.
Tu te dis, je vais aider leur fondation
et finalement, on aide une compagnie en Californie.
Oui, bien dit.
Qui n'ont pas besoin d'aide.
Non, pas du tout.
Il n'y a pas de question.
Moi, j'ai une question pour Iman.
Je ne sais pas si tu...
Tu dois le réaliser,
mais tu sais comme
aujourd'hui, on a fait le show
pour la fondation
et de t'avoir dans la salle,
c'est drôle, moi ça fait 25 ans que je fais ça, mais les seules fois que j'ai joué que t'avoir dans la salle, c'est drôle, moi, ça fait 25 ans que je fais ça,
mais les seules fois que j'ai joué
que t'étais dans la pièce, j'ai comme
un stress de « Asti, faut pas
que je sois mauvais ».
Même pas, tu sais, d'habitude,
un humoriste, tu te dis « OK, là, je veux faire rire,
mais là, je m'en fous de faire rire,
je veux juste, je fais comme
« J'espère qu'Yvon va aimer ça. Tu le sens-tu,
ça, que tous les humoristes
te voient de même comme...
Là, prends-le pas mal. Comme leur père.
Au moins, il n'a pas dit grand-père.
J'ai pas dit grand-père. Il va se fâcher.
T'es fabuleux, d'ailleurs.
À chaque fois que t'es venu faire de quoi
pour le centre, c'était toujours
extraordinaire.
Tu as fait capoter tout le monde, nous autres aussi.
Vraiment, Mike, tu es très
intelligent. Tu fais un beau travail.
Merci.
Oser un peu des fois,
mais c'est beau.
Mais, Yvon,
il était très osé dans le temps.
Non, je le sais.
Mais c'est pour ça, à chaque fois, chaque était très osé dans le temps. Ben non, je le sais, je le sais.
Mais c'est pour ça, tu sais, comme à chaque fois,
chaque fois que je fais mes affaires devant lui,
je fais tout le temps, je me dis,
parce que toi, il y avait tout le temps un message en plus.
C'était pas, tu sais, on dirait que c'est une pression quand tu es dans la salle qu'on fait,
ça c'est drôle, puis c'est osé, mais c'est gratuit.
Ou ça, ça c'est osé, il y a un message, mais c'est pas super drôle, pis c'est osé, mais c'est gratuit. Ou ça, ça c'est osé,
il y a un message,
mais c'est pas super drôle.
C'est ça.
Ah, pauvre de toi, c'est beaucoup sur les épaules ça.
Oui, on est, c'est vrai.
Mais quand il y a d'autres humoristes
dans la salle, on est tous pareils.
Je sais pas.
On est plus nerveux, on se dit,
je sais pas si il va aimer ça, pis bon.
Pis s'il vient pas nous voir après,
ben là, aïe aïe,
il a pas aimé ça.
Mais ça, je t'avais vu l'année que t'avais fait toutes les galas,
je sais pas où.
Je pense qu'à l'époque, il y en avait 5 ou 7.
Puis ils avaient tout fait.
Ça m'avait marqué à quel point
tu changeais les numéros
à chaque soir
puis il y avait un soir
tu avais fait ton numéro, puis ça le délire chaque numéro
que tu as fait, mais tu avais un gag
mettons, qui avait moins bien marché
puis là, tu étais en arrière
puis tu écrivais
un livre genre pour corriger
ce gag-là, puis je me disais
voyons donc, tabarnak
c'est mal phrasé des fois, c'est juste le phrasé mais je me disais, voyons donc tabarnak, c'est... C'est mal phrasé des fois, c'est juste le phrasé.
Mais je me disais,
je me disais, c'est
une pression énorme que tu te mettais.
Oui, à la fin,
rendu à ce moment-là.
Mais moi, au début, je me considérais pas comme
un comique, alors
moi, j'étais un raconteur,
puis je...
Et ça riait pas, d'ailleurs, beaucoup.
Non, mais tu sais, les unions que ça donne,
Pepe, ces affaires-là, ce n'était pas nécessairement...
Ce n'était pas des gros rires dans ça?
Non, non, non, ce n'était pas trop, trop.
Même le bonheur, il y a des fois que je me demandais
s'il y avait du monde.
Non, non, en fait, quand ça a commencé à rire,
j'ai aimé ça, j'ai beaucoup aimé ça.
Mais les premiers mois,
ou même les premières années,
ça riait pas beaucoup, mais les gens
aimaient ça, puis ils étaient intéressés,
mais ils trouvaient pas que c'était si drôle que ça.
Et c'était moins drôle que plus tard.
Mais,
par contre, je dois dire
que mon premier personnage que j'ai gardé pendant cinq ans, par contre, je dois dire que mon premier personnage
que j'ai gardé pendant cinq ans, quand même,
le gars de la shop avec le bon boss
et tout ça, lui, il avait quelque chose
de particulier. C'est tellement un beau
personnage comme au théâtre,
que je trouve que
tout ce que j'ai écrit, là,
dans ma tête, ça a plus d'importance
que le reste.
Et pourtant, le reste était
beaucoup plus drôle.
Après, quand j'ai laissé ce personnage-là,
là, j'ai commencé à écrire.
Et d'ailleurs,
quand j'écrivais,
souvent, Jodie passait et disait
« Oublie pas d'être drôle! »
Je pense que ça n'a pas tout le temps.
Toi, quand tu écrivais tes numéros,
est-ce que tu écrivais...
Tu avais déjà
l'idée de...
Le début, milieu, fin.
Puis tu écrivais comme un premier
jet d'une shot, puis après
tu rajoutais, tu l'améliorais.
Des fois, des fois.
Mais les premiers temps, surtout la première année,
j'avais même pas le temps de penser.
Écoute, on jouait...
J'ai joué peut-être...
Je pense que j'ai joué 300...
70 fois dans les premiers 11 mois.
OK.
Alors, c'est beaucoup de fois.
Puis des shows complets, là, pas juste...
Pas juste faire, tu sais juste faire un 5 minutes ici,
un 7 minutes là.
Des shows de 2 heures.
Des shows de 2 heures.
Mais écoute, j'ai failli en mourir d'ailleurs.
Non, non, pas des fards.
J'aurais pu mourir ou j'aurais pu
être écoeuré à tout jamais.
Écoute,
on fait le studio, ça c'est en 68.
Après ça, on a fait le...
On a écrit un autre show,
Robert et moi, et puis après ça,
on était en tournée. Et là, Guy
la traverse, il m'a dit, « Hey!
J'ai le Théâtre du Canada. » Ça, c'est une salle
à l'Expo.
Il dit, « Je l'ai pour deux mois. »
« Ah, parfait! » Il dit, « On va
faire deux shows. » « Ah, OK!
Parfait, il va y avoir deux shows.
Là, j'ai dit, c'est qui qui va les faire?
Il dit, c'est toi.
Les deux.
J'ai dit, attends, deux shows,
deux shows différents.
Ah oui, deux shows complètement différents.
Tu vas faire deux shows complètement différents.
Puis on joue deux fois par jour.
Ça fait quatre fois par jour.
Deux fois par jour jour c'est quatre heures
sur scène cela quand est écrit l'autre chose on se répète le soir le matin et
que j'écrivais à 5 heures du matin jouer deux fois c'est off deux fois deux
heures dans journée alors non fait ça donc le premier mois on joue deux fois
deux heures deux fois par jour 12 show'est douze shows par semaine.
On écrit l'autre.
Là, le mois d'août, il y a juste d'off-show,
deux fois par jour.
C'est le grand luxe.
Écoute, je pars juste quatre heures par jour sur scène.
Et là, Guy Latraverse vient me voir,
puis il dit,
comment il s'appelait, le gars du Patriote?
Yves Blais, excuse.
Yves Blais,
il se rappelle.
Sa tête, c'est bon ça.
Ah d'accord.
Alors il dit, Yves Blais,
il veut t'engager,
j'ai signé deux semaines avec lui.
Ah parfait, quand?
Il dit, la semaine prochaine.
J'ai dit, écoute, la semaine prochaine. Je lui dis, écoute,
la semaine prochaine, on fait 12 shows.
Deux par jour.
Ouais, mais regarde,
c'était spécial. On jouait
à deux heures et demie l'après-midi, puis à cinq
heures et demie.
À Terre des Hommes.
Alors, il dit, j'ai checké, tu finis
toujours à huit heures moins quart, moins dix.
L'autre commence juste à 8h30.
Pas deux heures de plus qui vont changer quelque chose dans la vie.
Alors là, cette semaine-là, le mardi, je fais trois shows.
Mercredi, je fais trois shows.
Jeudi, je fais trois shows.
Vendredi, il dit, je voulais pas te chaler avec ça,
mais le vendredi, il y a un show à 11h30.
Alors là, on fait quatre shows.
Puis là, moi, c'était ma première fois au Patriote,
et c'était au troisième étage, c'était une petite salle,
200, 250 places,
mais rendu même au deuxième show,
ça descendait les escaliers,
ça tournait rue Sainte-Catherine, il y avait du monde.
Il y avait encore 300-400 personnes qui attendaient.
Alors, ils ont décidé
le samedi de faire un autre
show à une heure et demie.
Un troisième show?
Alors, ils voulaient une heure et demie, mais tu finis...
Tu as fait 10 heures de show dans ta journée?
Oui, 8 la veille. 6 le lendemain. Il voulait une heure et demie, mais tu finis... Tu as fait dix heures de show dans ta journée.
Huit la veille.
Six le lendemain.
Trois shows le dimanche.
En fait, j'ai fait 21 shows de deux heures en six jours.
Ah, Barnac!
Comme les...
Pour vrai, les...
Tu devais avoir tellement mal au pied.
J'avais mal partout, mais je n'étais plus là.
J'étais un zombie.
Je ne savais même pas ce que je disais.
Je n'ai jamais fait
autant d'heures que ça sur une scène,
mais j'ai remarqué les soirs que je faisais bien des shows.
Il fallait que mes pieds
bougent pour faire comme si...
Je me rappelais dans le temps que je suis jeune
et que je travaillais dans un dépanneur.
Je me disais que je suis devenu drôle pour ne pas travailler dans un dépanneur.
Mais ça, à la fin de cette run-là, as-tu fait un burn-out?
Presque. Je vais te dire, j'étais à terre. J'étais bien à terre.
Mais là, Jody est arrivé.
Ça, c'était l'été 69.
Jody est arrivé.
Puis là, on a écrit « Attente à délivrance ». « Je suis arrivé », tu veux dire...
« Arrivé à Montréal ».
Puis là, on a écrit « Attente à délivrance ».
Puis là, on l'a fait un mois.
Mais même là, écoute, j'étais déjà fatigué.
Et puis, on jouait... On a joué sept fois par semaine, écoute, j'étais déjà fatigué. Et puis on jouait,
on a joué sept fois par semaine,
quatre semaines,
28 fois,
des shows de deux heures encore.
Puis quand je faisais la Place des Arts,
là, ça allait bien,
je jouais une sept fois par semaine.
Mais Guy Latraverse, là,
quand il voyait que ça se vendait,
ça se vendait,
il ajoutait des matinées.
Il ajoutait des matinées le dimanche.
Mais huit fois par semaine, à la longue, ça se vendait, ils ajoutaient des matinées, ils ajoutaient des matinées le dimanche. Mais huit fois par semaine,
à la longue, ça use une personne.
Mais après les 21 shows,
je vais te dire quelque chose, parce que ça s'accumulait de,
je ne sais plus combien de spectacles en deux mois,
mais ça en fait beaucoup. Je te dis,
là, j'étais un zombie, je traînais
à terre, là. Et j'ai dit
après à Guy, j'ai dit, écoute, t'aurais pu
m'écœurer de ce métier-là.
À vie, ça faisait rien qu'un an que je le faisais.
À gueule.
Ou t'aurais pu me tuer, j'aurais pu mourir.
Je suis tout à coucher à terre,
entre les deux shows,
il prenait 45 minutes
de sortir le monde entre les autres.
Moi, je suis tout à coucher à terre.
Puis il ne remarquait pas quand il te voyait, coucher à terre,
semi... Je suis fatigué. »
Il devait se dire
« Il est fatigué? Non, pas du tout. »
Eh bien, plus que ça...
Puis en plus, en changeant de show,
ça n'a pas de sens.
Tu n'avais pas le temps pour écrire, pas le temps pour apprendre.
Non, c'est beaucoup.
On se rappelle, on sait maintenant
que Guy Latraverse était
maniaco-dépressif. à ce moment-là on ne savait pas
il n'était pas diagnostiqué
c'est pour ça que ça
il trouvait ça merveilleux
il y a quelques années
il y a quelques années
Guy a écrit sa biographie
alors il m'a demandé de faire la préface
j'ai raconté ça dans la préface
depuis ce temps-là, à chaque fois qu'il me voit, il pleure
je t'ai raconté ça dans la préface depuis ce temps là, chaque fois qu'il me voit il pleure je t'ai fait ça
ben oui
tu m'as fait ça
mais il était pas conscient du tout
dans le temps là, tu sais
c'était ses phrases maniaques là
comme il venait jamais me voir
il venait jamais me voir
je faisais marcher son bureau
qui payait le loyer
moi je travaillais sur le show par semaine
au 8, au 9, au 10
mais il ne venait pas me voir à permanence
j'ai dit pourquoi tu ne viens pas me voir
il dit pourquoi je viendrais
je le sais que tu vas être à l'heure
et tu vas le faire correct
j'ai dit peut-être
pour apprécier ce que je fais.
Non, mais tu sais,
il produisait Diane Dufresne,
il produisait Charlebois.
C'était tout le temps des grosses, grosses affaires.
Moi, rentrer sur scène,
dans ce temps-là, quand même, je faisais des...
Tu avais des musiciens.
C'était unique, parce que j'avais des musiciens
et on faisait un décor.
Il était combien de musiciens? Cinqétait unique, parce que j'avais des musiciens, puis on faisait un décor. Il était combien de musiciens?
Cinq, des fois six, mais cinq en général.
Et puis, quand on tournait, c'est drôle,
parce qu'on avait des gros décors,
cinq musiciens, donc un gros système de son.
Alors, on arrivait, c'est un monologuiste
qui arrive avec un camion de 90 pieds,
puis du stock, comme n'importe quel chanteur qui débattre.
C'est ça.
C'était spécial pour ça.
Ça, il arrivait après moi.
Avec une valise en char.
Avec sa valise, son grand manteau et son chambre.
Mais tu sais, en même temps,
vu que c'est un personnage d'itinérant,
ça aurait été weird qu'il arrive avec huit camions.
Oui, oui.
Non, mais en fait,
c'était...
Je pense pas que ça a été
refait, ça. Le genre... Parce que, tu sais,
après qu'on a
commencé à être réguliers, je changeais de show
deux ans,
tous les deux automnes,
et j'écrivais
donc des spectacles de deux heures. Tu sais, j'écrivais donc des spectacles de deux heures.
Tu sais, je n'écrivais pas un morceau.
Oui.
J'écrivais un spectacle de deux heures,
puis je le cassais d'un coup.
Ça te prenait...
Ça, un, moi, on dirait que je ne peux pas comprendre ça,
mais deux, ça te prenait combien de temps
écrire ton spectacle de deux heures?
Je dirais en tout,
peut-être un an, un an et demi, pendant que je faisais
l'autre. OK, donc tu écrivais pendant
ton show, puis après,
ton rodé
de faire deux heures jusqu'à temps qu'il devienne
comme tu l'aimes,
c'était-tu des
mois, des...
Moi, tu sais, comme Charlebois disait,
on cassait notre choix à Place des Arts.
OK.
Parce que personne ne me connaissait.
Alors, si tu voulais aller en tournée,
il fallait que tu aies des critiques, il fallait que tu aies quelque chose.
Alors, écoute,
les premières fois, on cassait ça direct
à Place des Arts.
Oui, c'est le contraire aujourd'hui.
Oui, mais après,
à un moment donné, j'ai fait
comme 10 shows avant.
Le Patriote à Sainte-Agathe, mettons, un week-end.
Quelques shows avant, mais rarement.
Et c'est dur, casser deux heures.
Ben oui, oui, c'est ça.
Faut être malade, faut être malade.
Mais pour vrai, c'est un stress absolu Mais pas vrai, là. C'est un stress
absolu.
Et c'est juste les applaudissements
qui font qu'ils
se sentaient aimés parce que
contrairement aux chanteurs
qui reçoivent des gens qui viennent,
non seulement des standing ovations,
mais qu'après
le spectacle, il y avait des gens qui
venaient, je me rappelle rappelle signer des autographes,
le panda, une heure de temps.
Il était aimé, aimé.
Mais les humoristes, en général,
je ne sais pas aujourd'hui,
peut-être toi, tu pourrais nous corriger,
mais dans le temps, les gens applaudissaient.
Souvent, il y avait des standing ovations,
mais c'était comme nouveau, je ne sais pas quoi,
pour quelqu'un qui parle.
Et puis, c'est fini.
C'est comme hop, c'est fini.
Et tout le monde s'en va.
Il n'y a personne qui allait le voir après.
Jamais.
Jamais, jamais.
Est-ce qu'aujourd'hui...
Mais moi, je sais que les jeunes,
le monde va les voir.
Moi, vu que c'est comme ma cinquième tournée,
chaque tournée, il y a de moins en moins
de monde
pis là
chaque fois
j'ai des jeunes humoristes
qui viennent me voir
ils sont mal pour moi
comme mettons
mon tech va venir me voir
pis il fait
il y a 6 personnes
qui attendent
pis je suis comme
ok je vais aller les voir
pis là ils sont comme
il y a juste 6 personnes
pis ils sont mal
mais moi je suis comme
mais oui
ils vont à 20-0
il y a 20 personnes
pis il y a 3-6 je suis meilleur que toi c'on avait zéro, il n'y avait personne toi de 6
je suis meilleur que toi
c'est tout ce que je vais dire
mais
c'est vrai, indirectement
j'avais été prévenu
indirectement j'avais été prévenu
parce qu'en 1960
et je n'avais pas l'idée qu'un jour je ferais des monologues
mais
Jacques Brel est venu à Montréal
à la Comédie canadienne
ça s'appelait, ce qui est maintenant le Théâtre du Nouveau Monde
et c'était
le même
pattern que
un show de variété quoi
avec 3 ou 4 numéros,
des chiens savants, n'importe quoi.
Première partie,
une vedette américaine qu'on appelait,
qui faisait comme 20-25 minutes.
Et la deuxième partie, c'était la vedette.
Et nous, c'était Jacques Brel.
On voulait-tu voir Jacques Brel?
Mais il passait en vedette américaine.
Et la vedette, c'était un gars
qui s'appelait Raymond Devos.
Un comique.
Et moi, écoute,
allé en track, je m'en allais.
Moi, j'ai vu Jacques Brel. Je suis venu pour voir Jacques Brel.
Après ça, tu sais, je disais,
quand même, on a payé deux piastres.
C'était cher dans le temps.
On m'a resté.
Et là, quand Devos est rentré en scène en scène écoute il était pas rendu au milieu
j'étais déjà gagné totalement
j'ai retourné 3-4 fois
c'est un génie cet homme là
et j'ai pris mon courage
à deux mains un soir
j'ai été en coulisses
et il y avait toute la salle allée en coulisses
pour faire le signe ébrel il y avait 1000 personnes il y avait toute la salle allait en coulisses pour faire signer Brel.
Il y avait 1000 personnes, il y avait au moins
700-800 qui voulaient
passer. Et la loge
à côté, c'était de Vosges, sa porte était
ouverte et personne,
personne même
y parlait.
Il passait devant, puis il allait
faire signer leur affaire par Brel.
Et lui, il était là tout seul. Fait que moi, je suis rentré,
tu vas être content,
je suis rentré dans sa loge,
et j'ai dit, bien,
c'est surprenant. Ils disent, oh non, pas du tout,
pas du tout, c'est normal.
Les gens ne viennent pas nous voir.
Ah bon, c'est parfait. Alors, il m'avait averti.
Donc,
7-8 ans plus tard, quand ça m'est arrivé,
j'ai compris, je ne dis pas parce que le monde ne m'aime pas
c'est parce que c'est comme ça
je ne chante pas assez bien
les chanteurs
c'est terrible, écoute
Marjo, elle me disait
même un show de près de 2 heures
c'était plus long
signer les autographes après que de faire le show
elle signait encore pendant 2 heures
les autographes Ginette, ça n'a aucun bon sens.
Jody a travaillé avec Ginette beaucoup.
C'est fou, là, les gens.
Et mais nous...
C'est le fun, ça, hein?
C'est vraiment le fun.
Oui, oui, j'aime ça.
C'est le fun d'être humoriste.
Hein? Être humoriste?
Mais ça fait une couple d'années
que tu ne fais plus de show
10 ans au moins
c'est sûr qu'il doit y avoir des moments
que quelque chose arrive
tu fais ça
tu écris-tu encore des numéros dans ta tête
je l'écris dans ma tête
mais ça va être juste mon cerveau
le public
je ne le fais plus, je l'ai fait longtemps
je l'ai fait pendant
plusieurs années. Pendant au moins
deux ans,
presque tous les jours, je me disais,
« Ah, bien, telle affaire. Tu regardes les nouvelles.
Ah, bien, il faut que j'écrive là-dessus.
Il faut que j'écrive là-dessus. Ah, puis là,
OK, je vais écrire
pour mes petits-enfants. Je vais écrire
des folies de ma jeunesse, tout ça,
mais mettre ça de rôle pour que mes petits-enfants a je vais écrire des folies de ma jeunesse, tout ça, mais mettre ça
de rôle pour que mes petits-enfants aient une idée comment ça se passait dans les années 30,
dans les années 40, etc. Puis là, je m'assoyais, puis je commençais à écrire, puis là je disais,
« Ah, on n'a pas besoin de savoir ça. » Mais pour vrai? Mais ça a toujours été difficile pour moi d'écrire.
J'ai écrit beaucoup.
Oui, c'est un pinceau.
Tu as tellement de bons textes.
Ça a tout le temps été...
C'est difficile.
C'est ça, c'est difficile.
C'est difficile l'écriture.
Et en plus, pour que ça rou roule bien pour que ce qui est du
rythme tu écoutes j'ai juste et j'ai réécrivait mais monologue des fois dix
fois quinze fois le même le sens sans réfléchir je dirais je le sais maintenant
dans ma tête ça fait dix fois je l'écris mais je l'écris encore et veut veut pas
les phrases se changent
il arrive une petite idée de plus
et puis c'est meilleur
la vingtième fois que la première fois
t'écrivais-tu en main
ou au crayon
pas à dactylo
à l'époque
j'haïssais la dactylo
parce que là tu te trompes
qu'est-ce que tu fais
tandis qu'au crayon
j'avais mes cahiers d'école
ils sont aux archives nationales
ok
c'est une belle place pour les garder
j'allais dire
s'ils sont pas là il faut qu'ils soient là
j'aime ça comment
c'est le brag le plus
aux archives nationales.
T'as peut-être six personnes de plus
que moi après les shows, mais...
Y'a-tu, Yann,
t'as-tu le temps de trouver des questions?
Oui, y'en a beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Y'a Loïc Patry qui demande... Qui est ça? Loïc Patry. OK, as-tu le temps de trouver des questions? Oui, il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup. Il y a Loïc Patry qui demande...
Qui est ça?
Loïc Patry.
OK, excuse.
Qu'est-ce que tu en penses, Yvon,
de toutes les fois où le monde sort ton nom
pour soit défendre ou te comparer
avec des humoristes, admettons,
qui ont des scandales
ou des trucs qu'on peut dire...
Tu vas te choc de la pièce.
Mais j'ai jamais fait ça, moi? J'ai jamais fait ça, moi.
J'ai jamais fait ça, mais...
Ça arrive souvent qu'on te cite
comme référence pour ce qu'on peut dire,
ce qu'on peut pas dire.
Qu'est-ce que ça te fait quand t'es cité
comme ça?
Est-ce que tu trouves qu'on...
Tu trouves-tu qu'on...
Il y a des fois que je trouve ça...
weird.
Non, non.
C'est très difficile de juger,
de se juger ou de te juger en rapport avec d'autres
et ce que t'as dit
et ce que t'as pas dit et la façon
dont tu l'as dit. Ça se ferait
plus aujourd'hui, ça, monsieur.
Mais non, mais oui. Si j'écrivais, c'est ça
que j'écrivais. Bon, encore un petit,
chacun son affaire, là. Mais
une chose,
non, je dirais pas ça.
Il y a eu une affaire
que j'ai pas aimée. Il y a une affaire que j'ai pas aimée,
il y a quelqu'un qui a décidé que
il sortait
des phrases de mes affaires
pis il disait ça, mettons
il t'en a fait dire une phrase à toi
que j'avais écrite, ou à d'autres
juste pour montrer que ça a plus d'allure
aujourd'hui, c'est impossible et tout ça
mais c'est pas de bon sens de sortir
ça, une phrase d'un
numéro de 10 minutes qui a un sens
tu sais, c'est la phrase
qui l'a dit la phrase, pourquoi?
Elle n'est pas là, c'est pas
une ligne.
Tu sais, je suis arrivé sur scène, puis j'ai
dit une ligne épouvantable.
C'est une ligne dans 150 lignes
ou 200 lignes. Et là, elle a sa
raison d'être là-dedans. Ta soeur,
elle est là. Ça n'a pas de sens, c'est vrai.
Il y a des affaires qui étaient épouvantables, mais ça
passait parce que le personnage était beau,
parce que les gens savaient aussi que j'aimais,
moi j'aime le monde, ils voient bien.
Quand je disais des choses effrayantes,
ils voyaient bien dans mon oeil la petite lueur étincelle
qui disait, ne prends pas ça au sérieux.
Mais comme ça, sorti comme ça, ça ne veut rien dire. Alors ça, je n'avais pas aimé ça.
Mais je pense, à ce temps-là,
souvent, on dirait
les humoristes de ma génération aiment faire
on ne peut plus rien dire, on ne peut plus rien dire.
Mais la vérité, on peut dire plus d'affaires
qu'à l'époque. C'est juste que
dans le temps,
on n'était pas conscient
du monde qu'on choquait.
Mettons, toi, tu faisais de quoi?
Il y en avait qui étaient choqués. Là,
il allait à la maison, puis il était comme,
j'aimerais ça, Asti, c'est quoi son
adresse? C'est où? C'est qui je peux
appeler? C'était compliqué, là.
Tu sais, trouver ton adresse,
fait que tu recevais deux lettres
par année, puis deux lettres par année,
c'est comme 400 000
messages Facebook, tu sais, à ce temps-là. T'aimes pas par année, c'est comme 400 000 messages Facebook.
T'aimes pas de quoi, c'est tellement
facile.
Les gens se gênent pas du tout
Facebook. On trouve ça
en fait épouvantable.
C'est le fun, on peut pas dire qu'on aime
quand ils nous disent qu'ils nous aiment
et dire, mais on accepte pas
quand ils nous disent qu'ils nous aiment pas.
C'est juste que c'est gratuit et souvent ça détruit.
Ce n'est pas une question de « je n'étais pas d'accord avec une chose ou une autre ».
On n'aime pas tellement cette possibilité d'être rapide et méchant
et de se cacher derrière souvent la face de chien.
Parce que ce n'est même pas leur face.
Il est leur chien ou leur maison ou je ne sais pas quoi. Ce n'est Parce que c'est même pas leur face. Il est leur chien ou leur maison, je sais pas quoi.
C'est même pas c'est qui.
Est-ce que...
Vous avez pas de Facebook.
Est-ce que vous avez un Facebook?
Moi, j'ai un Facebook.
Lui, il le sait pas, mais lui, il en a un aussi.
Lui, il en a un aussi.
Mais le monde, le monde doit pas être méchant
avec vous autres. Sont-tu méchants
avec vous autres sur Facebook?
Non, non, non. En fait, je dis ça parce que une de nos filles Le monde ne doit pas être méchant avec vous autres. Sont-ils méchants avec vous autres sur Facebook? Plus maintenant.
Non, non, non.
En fait, je dis ça parce qu'une de nos filles
avait fait la voix.
Oui, oui.
Elle était super bonne.
Oui, oui.
Et puis, elle chante toujours extrêmement bien.
Mais je veux dire, dans le temps,
il était obligé, les candidats,
les candidates,
c'était une obligation de lire
tout ce qui se disait
sur Facebook, etc.
Il fallait qu'il réponde.
Elle n'a pas répondu.
C'est bien méchant, ça.
Mais c'était méchant déjà comme idée.
Oui.
Regarde, il y a du monde qui se trouve bonne.
Pas tout le monde se trouve bonne.
Et surtout, Karine, elle a eu vraiment
de la misère parce que les gens, ils n'ont pas réalisé
que la voix, c'est vrai.
Les chaises sont
tournées de bord parce qu'ils ne savent pas c'est qui.
Et c'est absolument vrai.
C'est la voix
qu'ils font qui tourne.
C'est ça, c'est la voix qui fait on aime ça ou on n'aime pas ça.
Alors, ça ne te dérange pas l'âge,
ta grandeur, ta couleur,
n'importe quoi.
Sauf que les gens disaient,
tu dois avoir payé cher pour que
Ariane Maffet se tourne de bord.
Ils ont dit,
ils étaient méchants,
elle ne devrait pas être là,
c'est juste parce que c'est la fille d'Yvon Deschamps
ou elle chante,
il y en avait même une qui avait chanté,
elle chante comme Yvon, c'est de valeur qu'elle ne chante. Des fois, il y en avait même une qui avait chanté « Elle chante comme Yvon. »
C'est de valeur qu'elle chante pas plus qu'un jury.
Comme sa mère, oui, oui, oui.
Non, mais c'était affreux.
C'était vraiment...
Fait que toi, t'étais comme « Moi, moi, je me fais pas insulter. »
Non, on s'est fait insulter
parce que vraiment dire qu'on aura payé
pour ça...
On va pas avoir d'argent maintenant
à cause de ça.
Écoute, j'écrivais à certaines des personnes
en étant extrêmement vraie
et très gentille. Mais d'entendre
les choses qu'ils disaient,
ça l'a tué.
Elle a arrêté complètement.
C'est fini, elle a chanté.
Prends ça,
elle, c'est-à-dire l'affaire
épouvantable.
Par contre, à peu près deux ou trois ans après, elle, c'est-à-dire l'affaire épouvantable. Par contre,
à peu près deux, trois ans après,
elle a dit, même si je suis devenu prof
d'école, elle enseigne le français,
l'espagnol et l'anglais, langue seconde
dans les écoles secondaires,
elle chante toujours les fins de semaine
dans les différentes bandes et tout ça.
Mais elle ne veut pas
que ça soit public.
Tu n'avais pas monté un show avec deux de tes filles? Oui, c'est ça. En fait, c'est plus que ça. Mais elle ne veut pas être avec moi aussi. Tu n'avais pas monté un show
avec deux de tes filles?
Oui, c'est ça. En fait, c'est plus que ça.
C'était juste pour Noël. Une drôle d'idée.
Tu travailles juste quatre fins de semaine par année.
Ce n'est pas la même chose qui va dans le temps.
C'est comme la fin
novembre jusqu'à Noël.
Et c'était un show de Noël.
Ça s'appelle Noël chez les Deschamps.
Alors, il y avait nos deux filles
qui chantent particulièrement bien
et l'autre qui est plus quelqu'un
qui parle et qui aime ça.
Annie, qui est humoriste,
es-tu capable de chanter aussi?
Pas tellement bien, mais quand même.
Je pensais qu'elle allait dire
« Oui, elle chante comme son père. »
Elle chante correct, mais elle ne peut pas faire des harmonies.
Si tu chantes une harmonie à côté, elle change de note à tuer.
Donc, pour être professionnelle, les deux autres sont professionnelles.
Mais elle fait partie du show cette année.
Elle, elle l'anime?
Oui, un peu comme animée, elle vient voir le monde,
puis elle fait des clins d'oeil et tout ça.
Elle dit, en tout cas dit des milliers de petites choses
qui sont vraiment le fun, puis elle est intégrée dans le show.
Et maintenant, pour la première fois,
cette année, on a une troisième génération
parce qu'une des filles de Karine,
justement, elle a huit ans,
ça chante puis ça danse.
Ah oui, les souliers de claquettes dans le show.
Ah oui, c'est cool ça.
C'est elle qui a demandé.
Oui, c'est même elle qui a demandé. On est en répétition.
Puis ces filles qui ont 8 ans et 6 ans
qui sont à la maison,
et puis on répète dans le salon.
Puis là, la petite, elle vient voir sa mère
puis elle a descendu son menton comme ça,
8 ans, puis elle dit,
« Mom, je veux faire partie de ce spectacle. »
Tout pour être sur la scène,
tout pour être vu, c'est incroyable
Elle a très hâte, on va lui donner 10$
Combien?
Elle est heureuse, elle me l'a dit
Je serais riche
10$
Vous faites combien de shows avec cette tournée-là?
On fait, écoute
8, ne riez pas
On fait 8
Mais c'est gros pour une tournée de Noël
Ça fait 3 ans La première année, on fait huit. Mais c'est gros pour une formule de Noël.
Ça fait trois ans.
La première année, on a fait trois.
Juste pour voir si on aimait ça,
on trouvait ça bien le fun.
Là, l'année d'après, on a fait quatre.
On a dit, wow, on fait quatre.
Là, on fait huit.
Plus on fait deux shows,
on va faire partie de Noël symphonique avec l'orchestre de Longueuil.
Oui, c'est ça.
Donc, on va faire partie du spectacle.
Donc, on va faire dix fois sur cinq.
Mais c'est vraiment huit de nos shows,
nos spectacles.
En plus, ça, ça va faire des souvenirs malades
pour la petite de...
Tu sais, Noël en famille,
c'est rare que ton Noël en famille,
c'est de te faire applaudir sur un stage.
Elle va capoter.
Elle va capoter.
Non seulement pour le 10 piastres, là,
mais que les gens l'applaudissent.
Elle est prête à faire n'importe quoi, cette fille-là.
C'est merveilleux de m'avoir allée.
En plus, à cet âge-là, je pense qu'elle aimerait...
Je sais que le 10 piastres, c'est un gag,
mais de recevoir un chèque quand tu as 10 ans,
tu deviens comme...
Wow, je fais partie de...
Je paye mes impôts.
Tu sais?
L'autre jour, elle était chez nous elle feuilletait des affaires
j'avais une place avec des photos
et une personne
avait écrit
à Yvon Deschamps
le plus grand humoriste du Québec
alors
elle regarde ça
le plus grand humoriste du Québec grand papa t'es Le plus grand humoriste du Québec.
Grand-papa, tu es le plus grand humoriste du Québec.
J'ai dit, bien, cette personne-là pense ça.
Ça dépend du monde.
Elle était impressionnée.
Wow, wow.
Taka vient me voir et dit, c'est quoi un humoriste?
Ah!
C'est quoi un humoriste?
J'irais avec... Ça fait déjà
pas loin de deux heures
qu'on est là.
Est-ce que...
Est-ce que vous voulez
des questions du public?
Absolument.
Je prendrais...
S'il y a des questions du public, Yann,-ce que vous... Absolument, on peut prendre. Je prendrais, s'il y a des questions
du public, Yann, il y a un micro
public dans ça, puis il y a
justement, si Laurent ou
François veulent poser des questions aussi,
parce que c'est la première fois qu'il y a
autant de humoristes qui viennent au podcast.
Oui, parfait.
Oui, c'est le risque.
Quel âge avez-vous?
Tiens, pendant qu'il y en a
qui s'en viennent au micro,
j'ai beaucoup de monde
qui demande si Yvon
et Jody suivent l'humour.
C'est un site qui se passe en humour.
Et qui vous aime?
Ça, c'est des mauvaises questions.
C'est qui vous aime?
Parce que là, peu importe qui va nommer,
ceux qui ne se font pas nommer...
Tu ne peux pas tous les nommer ceux qui ne se font pas nommer
non mais tu sais
suivez-vous l'humour un peu
en suivez-vous en particulier
honnêtement
à chaque année on fait
un souper bénéfice
pour le centre-sud
et à cause de ça depuis
30 ans
parce qu'en fait nous on a commencé
à faire des soupers comme ça il y a 30 ans, il y'en fait, nous, on a commencé à faire des soupers comme ça
il y a 30 ans.
Il y a tellement d'humoristes.
On a suivi tous les humoristes.
Et maintenant, avec les spectacles
qui se font au bordel depuis deux ans,
on a rencontré beaucoup plus de jeunes.
Et puis, on est en fait épatés
de toute la gang.
L'année passée, on était bouche bée
du talent et surtout,
tu sais, des fois à la télé, on voit les gros galas
puis on voit les différents humoristes
puis on dit, c'est des gros galas
et on dirait qu'on
ne sent pas la différence entre l'une et l'autre
nécessairement. Mais ici,
à chaque fois, on a
vraiment ressenti que chaque
humoriste se taille
une place, il se taille une manière de parler,
une manière d'être,
une manière de...
Aujourd'hui, je veux dire, la liste est là
de ceux qu'on a vus, mais si on
mentionne eux autres, mais là, il faudrait mentionner
ceux qui étaient là l'année passée.
L'année d'avant, puis... Écoute, il y en a des
filles aussi qui sont hallucinantes.
Il y en avait une qui avait une ligne qui était tellement extraordinaire. L'année passée, il y avait a des filles aussi qui sont hallucinantes. Il y en avait une qui avait une ligne
qui était tellement extraordinaire. L'année passée,
il y avait Rosalie Vaillancourt. Oui, exactement.
Elle avait une ligne, je ne dirai jamais
parce que moi, je ne l'ai pas pour le timing.
Jamais, je ne l'ai pas.
Mais elle avait une ligne. Est-ce que tu t'en rappelles?
Non? Je ne m'en rappelle pas.
Ok, peut-être toi,
tu t'en rappelles. Mais c'est trop cute.
C'était comme gros comme la maison.
Elle savait que j'étais là elle dit ils vont des champs
quand on le voit
quand je le vois
j'ai le goût de
l'allaiter
c'est ça
c'est ça qu'elle a dit
j'ai le goût de l'allaiter
oh mais vraiment
c'est comme entre dégueulasse
mais c'est cute
c'est comme si elle l'aimait tellement
on voudrait lui donner un câlin
il y a une affaire par exemple
vous êtes quand même proche de la relève
parce que quand je vous ai demandé
de faire le podcast
j'ai parlé de Pébé Rivard
puis là vous avez fait j'ai dit Pébé j'ai parlé de Pébé Rivard. Puis là, vous avez fait...
J'ai dit Pébé, puis là, vous avez fait,
ben oui, Pébé Rivard.
Puis j'ai fait, Chris, Yvon et Judy connaissent Pébé Rivard.
Ça m'impressionnait.
Puis pas, tu sais, excuse-moi, Pébé.
Mais je pensais pas qu'il était sur votre radar.
Oui, oui, absolument.
Les grandes crues aussi.
Il y en a plein qu'on a vues,
même pas ici au bordel,
mais dans les autres
soirées bénéfices et tout ça.
Ils viennent et puis
on a un plaisir fou
à les découvrir. Mais c'est vrai que
si on était juste
peut-être nous, sans des soirées
comme ça, peut-être on
suivrait moins.
Oui, mais c'est Annie, longtemps, en fait, des shows nous, sans des soirées comme ça, peut-être on suivra moins.
Annie, longtemps, a fait des shows.
Phil Roy était dans la classe
en même temps.
Annie, votre fille,
elle a fait l'école de l'humour.
Elle a fait du stand-up en anglais.
Oui, aussi anglais, français.
Moi, j'y disais au début,
j'y disais, je ne tu sais, j'y disais,
je prends pas le nom,
tu sais, je trouvais ça stressant pour elle
quand tu commences, puis t'es la fille
de Yvon Deschamps.
C'est comme...
Ça te suit au début.
Non, mais pas vrai.
Mais elle, au début, elle ne faisait que du stand-up
en anglais, donc les gens ne se voulaient rien dire.
D'ailleurs, Karine, quand elle a commencé à chanter,
elle ne chantait qu'en espagnol.
OK. Ah, ouais?
Oui, tout pour être loin.
Pour s'éloigner.
Elle a changé de nom à un moment donné.
Oui, elle s'appelait autre chose.
Là, maintenant...
Elle s'appelait quoi?
Non, parce que de la manière dont tu l'as dit,
c'était comme son nom de scène, c'était autre chose.
Elle s'appelait autre chose.
Mais non, c'est ça.
C'est difficile pour les enfants d'eux.
Que ça soit n'importe qui.
Dans ce métier-là, quand ton métier est fait devant les gens,
si t'es plombier, que t'amènes tes kids travailler avec toi,
ils disent juste ben oui.
Ils connaissent des duos.
Depuis qu'ils sont tout petits,
ils deviennent propriétaires de ton propre business.
Puis c'est normal.
Mais dans le business...
Dans le show business, pas souvent.
En plus, la façon
qu'ils vont, il a tellement marqué l'humour.
Tu sais, moi, mon ami
Martin Perizzolo, il sortait avec Annie
dans le temps. C'est là que j'ai rencontré Annie
pour la première fois.
Moi, tu sais, j'étais comme un personnage de Gossip Girl.
Je l'appelais.
J'étais comme, comment ils vont?
Ils tuent?
Puis là, Perid me disait,
j'ai pas parlé, mais quand je suis arrivé,
il faisait de la vaisselle.
Puis j'étais comme, il fait de la vaisselle.
J'étais comme, il fait de la vaisselle. C'était comme
excité d'être
à Yvon, il fait de la vaisselle.
C'est un humain.
C'est adorable.
La même année, notre belle
année, elle avait 3, 4 ans, 5 ans.
Quand elle était petite, on se promenait
souvent et
souvent les gens nous arrêtaient.
Ils arrêtent sur la rue et là, sa rue or pour le moment ni monsieur à monsieur deschamps là il ya la petite toi ton père
est drôle a dit pas maison
Fait que là, y'a-tu quelqu'un debout?
Ben oui, bonjour, Laurent Paquin.
Un des humoristes qui est avec nous depuis 30 ans comme il faut.
Merci Laurent.
C'est un grand plaisir.
Écoute Yvon, souvent quand on parle... Monsieur Deschamps.
Monsieur Deschamps, pardon.
Monsieur Deschamps,
quand on a parlé des humoristes d'aujourd'hui
par rapport à ce que vous faisiez avant,
on parle souvent de deuxième degré,
qu'Yvon, il y avait un deuxième degré.
Et je me suis demandé,
est-ce que tu as été soucieux, à l'époque,
des gens qui ne prenaient pas tes gags au deuxième degré,
mais qui riaient du premier degré?
Si tu parlais, par exemple,
dans le numéro sur l'intolérance,
quand tu parlais des Juifs, est-ce que tu t'es préoccupé
par le fait que des gens riaient, mais eux, dans leur tête,
ils riaient des Juifs? Est-ce que ça t'a achalé, ça?
Oui, ça m'a achalé, mais surtout l'intolérance,
c'était tellement bizarre, ça, parce que le but,
c'était de rendre le monde intolérant.
Et les gens sont gentils, alors pour les rendre intolérants
il faut en dire des affaires
sur les noirs
les juifs, les gros
les petits, les épais
c'était juste qu'à temps que quelqu'un
dans le public se lève
jusqu'à ce que quelqu'un crie
des fois le numéro pouvait durer de 3 minutes
à 28 minutes c'était que quelqu'un crie des fois le numéro pouvait durer de 3 minutes à 28 minutes
c'est ça, c'était que quelqu'un
crie cochon
ou chauvin
ou je sais pas, et que là je peux
dire, ça c'est un intolérant
je le tolérerai pas
mettez les doigts
c'était assez absurde
l'affaire, c'était un peu absurde
alors ça c'était oui, mais j''affaire. C'était un peu absurde. Alors ça, c'était...
Oui.
Mais j'avais aussi du fun,
je vais te dire,
dans certaines...
Plus léger.
J'avais des monologues
qui parlaient beaucoup
de relations homme-femme.
Alors, quand je disais
des énormités, tu sais,
sur...
Le gars, il parle toujours
de sa femme.
Quand je disais
des énormités,
puis là, je voyais un gars qui riait,
je me disais, toi, tu vas payer pour
rentrer chez vous.
Mais il y avait toujours
un fond de vérité, même dans le premier
degré. Alors que les gens
rient de ça, c'est souvent le timing.
Et on sait tous ça.
Quelqu'un peut dire quelque chose
d'énorme, mais si le timing
est bon, puis on est comme
dans le beat, puis là, on rit.
Et c'est souvent le beat
et le premier degré. C'est par après qu'on dit
en fait, je n'aurais pas dû rire de ça.
Alors c'est...
Oui, il y a ça aussi.
C'est ça, quand...
Vu que le monde
tu choquais vraiment le public
il y avait
quel pourcentage du public
qui partait pendant un de tes shows
ça pouvait être
au début
pense à le maker black
le tiers
le tiers de la salle
le quart de la salle
nous autres on ne peut plus rien dire
s'il y a deux personnes qui n'aiment pas ça.
Écoute.
Un ou deux.
Une fois, c'était drôle.
Je jouais à Nicolette.
À Nicolette, c'était toutes des congrégations.
On jouait au couvent.
C'était pour le grand public,
mais c'était le couvent. Donc, il y avait au couvent. C'était pour le grand public, mais c'était le couvent, donc il y avait
des couventines.
Au moins le quart de la salle,
c'était des
couventines qui étaient là,
pensionnaires, avec les soeurs.
Excuse-moi, couventines,
c'est quoi ça?
Moi non plus, je ne sais pas.
Je ne comprends pas.
Des filles au couvent.
Des jeunes qui veulent donner des soeurs?
Non, non, non. Ils sont au couvent.
Des pensionnaires-filles.
Des pensionnaires-filles dans un couvent.
Des couventines?
On dirait un dessert de vachon.
Je vais prendre des couventines
et des méouettes.
Ça me semble, ça sonne délicieux.
Mais tu sais,
dans ça-là,
les frères ou les pères ou les soeurs,
quand on était en groupe
quelque part à l'église ou tout ça,
il y avait des clapets.
Alors, ils tapaient « tap, tap ».
Ça voulait dire « lève-toi ». « Tap, tap ».
On sort. Alors moi, je commence.
Ça allait bien.
Ça allait très bien. Là, je pars. Monologue, c'est le petit Jésus. Alors moi, je commence. Ça allait bien. Ça allait très bien.
Là, je pars. Monologue, c'est le petit Jésus.
Et là...
Mettons que...
D'un coup, j'entends
tac, tac, ils se lèvent tous.
Tac, tac, ils sortent tous.
Ah, j'avais le corps
de la salve vide en avant.
Ça va bien.
Puis là, tu te dis, oui, j'ai arrêté. J'ai dit aux gens en haut, venez-vous-en, il y a de la salle vide en avant. Ça va bien. Puis là, tu te dis, ouais, j'ai arrêté.
J'ai dit aux gens en haut, venez-vous-en, il y a de la place en bas.
T'as-tu
un réflexe de, je devrais
les suivre?
Mais toi, par exemple, pour faire
ce genre d'humour-là, c'est signe que t'aimais
la provocation, fait qu'il devait y avoir
quelque chose en dedans de toi que
t'étais comme, t'sais, en arrivant là-bas,
tu savais que ce numéro là allait
déranger non non non ben oui ben oui tu sais pas mais tu disais tu avant d'arriver, y'avait-tu des soirs où tu faisais
« Ah, y'a juste l'hôtière
qui est partie. »
Non, non, mais j'aime...
Remarque, ça me dérangeait pas
parce que
j'avais pas l'intention de faire une carrière.
Alors, moi, j'étais là
de passage. Parce que quand j'ai fait
mon premier monologue, le stick show,
bon, là, ça a été un succès.
En attendant que la carrière de comédien décolle
décolle, c'est ça
je me disais à un moment donné, je ne savais pas quoi
mais je vais faire autre chose
au Katsu ou n'importe quoi
donc je ne pensais pas
ça ne me dérangeait pas
qu'il parte, il y en a qui n'aiment pas ça
c'est ça que j'ai à dire, je le dis
et puis si dans six mois
il n'y a plus personne, il n'y a plus personne puis'est ça que j'ai à dire, je le dis. Et puis si dans six mois, il n'y a plus personne,
il n'y a plus personne, puis je ferais autre chose dans la vie.
Mais il partait, mais il revenait.
Je ne sais pas,
à Victoriaville,
je vais à Victoriaville, je fais deux soirs
dans le temps, et il n'y a pas un rire.
Mais quand tu te dis, là, je ne sais plus quoi faire,
après le damien, là, je suis au complet.
Je n'entends pas de réaction, aucune réaction.
Deux soirs, comme comme ça je me dis fuck
je reviendrai jamais ici
deux ans plus tard
parce que moi je marchais aux deux ans à ce moment là
là je regarde
on retourne à Victoriaville
ben là
il y aura pas personne
écoute on a joué trois soirs
ils sont tous revenus ils l'ont pas aimé trois soirs de film ilscoute, on a joué trois soirs. Ils sont tous revenus.
Ils n'ont pas aimé trois soirs de film?
Ils n'ont pas aimé ça trois soirs.
La tournée d'après qui était trois soirs,
là, ça riait-tu?
Oui, un peu.
Pas beaucoup.
Le pire, excuse-moi.
Le pire, c'est que
moi, j'ai fait plusieurs spectacles
qui ont été
haïs,
et bon, tu sais, je suis fait planter par les critiques.
Mais quand tu pars, moi je partais pour 250 shows,
et là, toi et soi, tu sais que le monde n'aimera pas ça.
Aïe, aïe, c'est long, c'est long.
Et tu te dis, il n'y aura pas grand pré-vente
pour le prochain show et ce sacrifice.
En 73,
en 73, moi, on haïssait ça.
Et là, j'avais
250 shows au moins à faire.
En 75,
Guy avait loué
la Place des Arts pour quelques mois encore.
Et là, on ne vendait pas.
On ne vendait rien. J'ai dit, patin, je suis en hommage
le show a parti
puis finalement ça a marché
en 79
j'avais un show deux ans
là, écoute
je me fais planter par les critiques
le monde me
tout le monde me dit qu'il aimait pas ça
Guy Latraverse me dit, ilil n'aimait pas ça.
Guy Latraverse me dit qu'il faut écrire autre chose.
J'ai dit non, non, c'est ça, c'est ça, c'est ça.
Toi, tu l'aimais-tu, ce show-là, en 79?
Non.
OK.
Mais c'est ça que tu avais écrit.
C'est ça que j'avais écrit.
Je comprends, absolument.
Je me récipine nulle part.
Là, je travaille assez.
Là, je ne veux plus écrire
alors là il y a ce show là qui ne marche pas
que tout le monde a eu
et là en 80
c'est le référendum
moi je dis je suis le président du oui
pour les artistes etc
donc là tu te coupes la moitié du public
après ça donc on arrive en 81
là c'est le temps d'un nouveau show.
Là je répète,
dans ma grange, on était
à la campagne, Jody et moi, là on avait deux petites,
et
j'haïssais ce que j'écrivais.
Je faisais fa... c'est pas
drôle, c'est pas bon.
J'étais découragé, mais
découragé, et là
Guy avait loué la place des arts
pour peut-être trois mois, je sais pas.
Je pense que c'était ça.
84 shows quand même, à la place des arts.
C'est beaucoup, hein?
Ah, laisse, ça n'a pas de sens.
Puis dans ce temps-là, c'était beaucoup de soirs.
Oui, oui.
Non, mais tu sais, en plus,
je sais pas moi, 40 soirs à Québec,
on était à bouquer, là,
tout, puis là, les décors,
toute l'affaire,
et là, il vient aux répétitions,
Guy, il nous restait peut-être deux semaines, mettons, avant de rentrer
à Place César, on avait juste un week-end
pour casser le show, puis on rentrait.
Puis là, j'ai dit à qui?
« Ah, quoi, je suis découragé.
C'est plate ce que j'écris. »
Il dit, « C'est pas grave,
on vend pas de billets. »
Je dis, « Quoi? »
Il dit, « On n'a pas 5000 billets
de vendus. »
Il était-tu sur un down? Il était dans un down
dans cette période-là?
Je sais pas. Puis me dire ça à deux semaines d'ouvrir. le billet de vendu. Il était-tu sur un down? Il était dans un down dans cette période-là?
Je ne sais pas.
Il m'a dit ça à deux semaines d'ouvrir.
Écoute, là, je suis capoté parce que
il n'y a pas de producteur.
Je ne sais pas si vous savez ça. Nous, on est des producteurs.
Moi, avec Guy Latravant,
je travaillais à 75-25.
Ça veut dire moi 75, lui 25.
Mais là,
l'argent, si tu perd 25 mais là si tu perds
toi tu perds 75%
lui il perd 25%
alors si dans l'année
on vend pas
on était engagé pour
plus d'un million
en dépense
et toi il t'avait donné tout ton argent
mais t'avais-tu déjà donné
tout ton argent, mais tu avais déjà donné tout ton argent?
Oui, on a fait donner, moi j'étais en terre.
Et là, tu rappelais tout le monde, hey, vends ton autobus.
Écoute, j'aurais besoin des enfants pour manger hier.
Non, mais pour vrai, j'ai dit là, là on est dans la rue, je retourne dans la rue.
Là, j'ai dit à Jody, écoute,
qui me dit qu'on ne vend pas?
Si on ne vend pas à Montréal, on ne vendra pas ailleurs non plus.
Et puis, on est engagé pour un million.
On va tout perdre. On perd notre maison.
On se retrouve dans la rue
et on a deux enfants.
Mais elle n'est pas nerveuse du tout.
C'est pas grave.
On s'arrangera. On va s'arranger.
Ne pense pas à ça.
Alors, déjà qu'elle soit pas,
elle aurait pu dire, quoi? Les enfants?
Qu'est-ce qu'on va faire? Pas du tout,
on va y aller, on va être correct.
Là, ça m'a rassuré un peu
et là pendant deux semaines, maintenant que
j'ai-tu écrit moi là?
J'ai réécrit le show complet,
je travaillais 10-12 heures par jour,
il faut que ça roule, il faut que ça roule.
Et j'avais juste, en plus,
je dis ça, pas pour me vanter,
on avait juste un week-end pour casser le show
et ça ne ria pas pantoute, pantoute.
Là, tu es là, samedi, dimanche,
trois shows, on rentre mardi à Place des Arts
et ils n'ont pas ri pendant les trois shows.
Alors là, ça allait mal.
Et tranquillement,
je ne sais pas si c'est
les gens avaient peur que ce soit trop politique
ou tout ça.
Donc, au début,
on n'avait pas grand monde, la première semaine.
Mais tout à coup, ça s'est mis
à se vendre, ça s'est mis à se vendre,
puis deux semaines après, on était vendus au complet.
Mais, je vais te dire quelque chose.
Pendant un mois, on a eu peur.
Écoute, ta maison.
Pardon, notre maison.
Toi, étais-tu satisfait
après tes 10-12 heures
par jour de travail?
Après ta première, tu te disais-tu
« Ok, c'est un bon show » ou c'est toi
que tu ne l'aimais pas?
Oui, celui-là, je l'aimais.
Il y avait des bien bonnes choses.
Il y avait deux monologues que je n'aimais pas tellement,
mais le reste, c'était beau.
Il y avait plus de musique.
J'ai bien aimé ce show-là.
Il s'appelait...
J'avais un gros titre.
C'est tout seul qu'on est le plus nombreux.
Laurent, tu sais, ça rappelle.
Il était tout petit.
Il pesait 140.
Mais Laurent, 81.
Excuse-moi, Laurent, si je fais une joke de gros.
On t'adore, on t'adore, Laurent.
Je ne sais pas s'il y a d'autres questions.
OK, il y a une question de François.
Avant la question à François Bellefeuille,
on va finir avec la question à François Bellefeuille.
Je voulais juste rappeler au monde,
si vous voulez donner au Centre Yvon Deschamps,
Fondation Yvon Deschamps Centre-Sud, Fondation Yvon Deschamps Centre-Sud,
désolé, texte le mot
avenir au
2222.
2222.
Fait que 20-222.
2-0-2-2-2.
Et là, tu textes le mot
avenir, tu vas recevoir
un message qui te dit, tu donnes 5,
10, 15, 20 ou 25,
donne 25 ou donne ce que tu veux, en autant
que c'est 25.
Et va sur
pourivon.com
et donne-le.
Tu peux donner, si tu as le goût de donner
1000 piastres, tu donnes 1000 piastres.
Si tu as le goût de donner plus, tu donnes
plus. Si tu as le goût de donner moins,
tu peux aussi. Ça, souvent, le monde se sent mal.
Les fondations font « Ah, j'aimerais ça.
Si j'avais de l'argent, j'en donnerais.
Mais je n'ai pas bien, bien d'argent. »
Si tu n'as pas bien, bien d'argent, 5 piastres, c'est 5 piastres.
Tout le monde peut se permettre quasiment de donner 5 piastres.
Et le 22-2 va rester actif jusqu'au 3 décembre.
Après le 3 décembre,
allez juste sur
pourivon.com.
Ça, je l'ai acheté pour deux ans.
Après deux ans, googlez Fondation Yvon Deschamps
Centre-Sud.
C'est gentil.
Vraiment, Mike.
Vraiment.
Merci.
François. La Merci. François.
La question de François.
Alors oui, François Bellefeuille,
je sais pas si vous me reconnaissez,
c'est à moi ça, ici.
À moi ça.
Non, mais...
J'ai un spécifique,
parce que je fais des shows partout au Québec,
pis tous les fans de Mike sont tout le temps
« Comment le bordel? La place à Mike, tabarnak! »
On peut-tu... On peut-tu le sortir, s'il vous plaît?
Il est dérangeant, le monsieur, avec les gros cheveux.
Il a été fabuleux cet après-midi, d'ailleurs.
Merci.
Oui, c'était vraiment très le fun.
Par contre, je suis très émotif parce que
de voir Yvon ici sur scène, au bordel,
avec cette espèce de rêve qulà qu'on avait tous ensemble.
Quand on s'est rencontrés, moi, ça me fait capoter à asseoir.
En plus, la première fois, je suis assis vraiment sur les chaises.
Ils sont confortables, c'est le fun.
Les accoudoirs, on a bien choisi ça.
Mais tu es un exemple pour nous autres,
tous les humoristes.
En fait, surtout ma génération.
Mais ce que je veux dire, c'est que t'es un exemple
autant artistiquement et
humainement. C'est ça qui est capoté.
Je serais trop gêné de te le dire personnellement
comme ça. Fait que je te le dis devant des
milliers de personnes. J'ai l'impression...
J'ai l'impression que...
Merci beaucoup.
Merci beaucoup, François.
Non, mais... C'est fou j'ai l'impression
Yvon t'es vraiment comme
T'es pas le premier qui a commencé
Mais t'es notre premier
Pis t'es le meilleur pis tu vas le rester pour toujours
Bref je le pense pis c'est ça
Mais je voulais te dire la question
La question
La question c'est en fait,
comment tu...
J'aurais deux questions.
La première, je me demande, qui peut être rapide,
c'est...
La première, un endroit comme le bordel,
comme ça, est-ce que
tu regardes ça, tu te fais comme, ah!
Avoir eu ça dans le temps.
J'aurais tellement fait les choses,
peut-être plus rapidement ou différemment.
Comment tu vois ça pour la création humoristique?
En fait, je ne voyais rien de ça.
Parce que, premièrement,
je ne pensais pas être un comèque ou un humoriste.
Alors, j'écrivais des...
J'ai eu à écrire, ou dans des revues, donc où on était déjà plusieurs, donc j'écrivais des... J'ai eu à écrire ou dans des revues,
donc où on était déjà plusieurs,
donc j'écrivais un numéro ou deux,
et tout de suite après, en un an et demi
plus tard, mais là j'écrivais des shows
de deux heures tout le temps.
Alors j'ai jamais
pensé, il y avait
beaucoup de boîtes à chansons dans mon temps,
dans les années 60 et tout ça, puis c'était le fun
parce qu'il y avait bien,
tu sais, comme je disais, les Bozo, par exemple,
avec Ferland, Léveillé, il y était 5-6, tu sais.
Mais nous, la seule que je connaissais, moi, c'était Clémence.
Moi, j'ai travaillé avec Clémence pendant un an et demi avant,
deux ans.
Et qu'est-ce que tu veux?
Tu fais des shows de deux heures.
Alors, c'est une autre façon de penser,
une autre façon d'écrire.
Je trouverais ça...
Oui, je trouve... Tu as toujours écrit en mode deux heures,
dans la forme.
En mode deux heures, c'est ça l'affaire.
Sauf au début.
Au début, j'écrivais une affaire à la fois.
Mais, c'était pour quelque chose.
J'ai écrit Les Unions pour le studio. Après ça, j'ai écrit les unions pour le studio
après ça j'ai écrit d'autres affaires
là on me demandait
Radio-Canada me demande
pouvez-vous écrire un monologue
bon ok, alors là j'écrivais une affaire
c'était des commandes, puis j'écrivais
puis j'étais toujours sur scène
alors
ça n'a pas été long
je pense que c'est 3-4, peut-être un an et demi
où là, tout, là c'est parti,
c'était deux heures à la fois, deux heures à la fois.
Donc, elle ne t'écrit pas pareil.
Quand c'est deux heures,
tu as des thèmes,
tu as des idées, mais
le style d'écriture
est tellement différent que je fais
un numéro de dix minutes.
Je n'ai jamais fait de numéro de dix minutes,
alors je ne saurais pas comment faire.
Et je ne sais pas si
aujourd'hui, je serais attiré. Je ne sais pas.
Peut-être que là, j'écrirais
différemment.
Ma dernière question, c'est
qu'est-ce qui... Tu t'ennuies de quoi
le plus
dans le métier
d'humoriste? Qu'est-ce qui...
La chose que tu...
Je sais pas, que tu t'ennuies le plus,
ou peut-être la plus belle chose...
Vraiment une bonne question, ça, j'aurais dû y penser.
Ben oui!
Je fais bien mal ma job, boy!
La réponse,
ça serait quand je sortais de scène.
Qu'est-ce que je m'ennuie le plus? C'est merveilleux quand tu as fait ta job
tu as fait ta job
puis c'est le fun
puis les gens sont contents
alors c'est dur d'avoir un plus beau moment que ça
de voir les faces de monde
qui sont heureux
l'improvisation
c'est fabuleux
parce qu'il y a des fois
tu atteins un espèce d'état de grâce
où ça sort, tu n'y penses
même pas. Et
les gens le sentent quand c'est
vrai. Ça marche tellement
dans ce temps-là.
Ça, c'est des moments dont je m'ennuie.
Merci.
Merci beaucoup.
Je voulais,
avant que vous partiez,
j'aimerais ça savoir,
on a ramassé
combien aujourd'hui
pour la fondation?
Je veux juste voir.
Fais attention, Judy, pour ne pas te faire crever un oeil.
25 000.
C'est...
Ça, attends,
ça va... Ça va attends, ça va...
Ça va faire une...
Ça, ça va faire une belle photo.
Yes, sir.
Mais c'est pas...
Merci beaucoup.
Merci Yvon, merci Judy.
C'est pas...
C'est pas juste... C'est pas juste...
C'est pas juste...
Ça, c'est pas juste
ce podcast, par exemple.
C'est aujourd'hui avec le show qu'on a fait.
Plus ce podcast.
Et les gens du podcast,
continuez, ceux qui n'écoutent pas ce live,
allez donner au
2222.
T'écris à venir.
Ou pour Yvon.com.
On devrait être capable de ramasser plus.
Mais déjà, on a 25 000.
J'aimerais ça.
Il y aurait-tu moyen pour la photo
que Laurent...
Il y a Charles, il y a Laurent.
Il y a François.
Je ne sais pas si Dano est encore là.
Le monde qui avait sur le show aujourd'hui,
j'aimerais ça, les propriétaires
et le monde sur le show.
Faire la photo. C'est la première fois
que je tiens un gros chèque d'un podcast.
Michel,
on pourrait-tu finir tous les podcasts
de même? J'aimerais ça.
Tu sais, à chaque
semaine, je vais voir comment Planet Toaster
m'a payé.
All right.
Ben oui, ben oui, attends.
I'm there, I'm there, I'm there.
Moi, je tiens à la base.
J'aurais dû dire merci, bonsoir.
Merci, bonsoir.
Merci beaucoup tout le monde Gros merci
Bonne main d'applaudissements
Yvon Deschamps, Judy Richards
C'est incroyable
Merci, merci C'est incroyable.
Merci, merci, t'as été tellement bonne.
Merci, merci, merci, merci.
Merci tout le monde.
Merci d'avoir été là.
Ah oui, attends. Judy, viens.
Viens, viens.
Viens.
Il s'ennuyait de la fin d'un show.
Fait que donnez-y ce qui s'ennuyait.
Mesdames et messieurs. Merci.
Judy Richards! Thank you.