Mike Ward Sous Écoute - #289 - Yvon Deschamps et Claude Meunier
Episode Date: October 11, 2020Pour regarder l'émission spéciale animée par Yvon sur Yoop (http://Yoop.app), pour faire un don à la fondation Yvon Deschamps (http://pouryvon.com) et pour vous procurer le livre Réflexi...ons Mentales, 2e Journal d'un Ti-Mé (http://lemeacediteur.com)Dans cet épisode de Sous Écoute, Mike reçoit deux géants de l'humour. Yvon Deschamps qui nous parle de sa façon d'affronter la pandémie et Claude Meunier qui nous explique pourquoi il n'y a jamais eu de film sur La Petite Vie.--------Patreon - http://Patreon.com/sousecouteTwitter - http://twitter.com/sousecouteFacebook - https://www.facebook.com/sousecoute/instagram - https://www.instagram.com/sousecouteTwitch - https://www.twitch.tv/sousecouteDiscord - https://discord.gg/6yE63Uk ★ Support this podcast on Patreon ★
Transcript
Discussion (0)
Avant de commencer le podcast, je tiens à remercier mes invités cette semaine.
Yvon Deschamps, Claude Meunier, tellement un honneur de les avoir.
Là, vous savez, c'est eux autres, vous avez lu le titre,
mais le monde qui était à sous-écoute, cette soir-là, avait aucune idée c'était qui.
C'était juste, on a fait ça avant le confinement, inquiète-toi pas,
on n'a pas brisé des lois avec Yvon, ça a été fait avant,
fait que tout était légal.
Et là, pendant le confinement, à Montréal, à Québec,
puis à La Bosse, puis peut-être d'autres régions,
puis tout change tellement rapidement,
on n'a plus le droit de voir des spectacles.
Il y a un spectacle que je vous suggère fortement.
C'est le 23 octobre.
Ils fêtent la fête d'Yvon Deschamps sur la plateforme Youp.
La plateforme Youp, si tu peux downloader cette application-là ou va sur Internet,
youp.app, fait que Y-O-O-P.app, il va y avoir un show pour fêter les 85 ans d'Yvon Deschamps
qui est un monument, qui est le monument de l'humour québécois. Il y a plein d'humoristes
que t'aiment. Et
juste ça, c'est 25 piastres, 100%
des fonds vont à la fondation
d'Yvon Deschamps,
Centre-Sud. Et juste
pour les humoristes, puis juste pour la cause,
ça valerait la peine. Puis surtout, t'es chez vous.
Tu peux pas sortir. Fait que ça vaut la peine
d'aller voir des shows
virtuels.
Mais en plus, le 23 octobre, c'est Yvon Deschamps qui anime Tabarnak.
Ce monsieur-là, il n'y en a pas un Chris Dumorice qui a travaillé du mois d'octobre.
Ce monsieur-là a 85 ans. Il travaille. Il anime juste pour voir Yvon animer.
Ça vaut le 25$. Je te suggère, va sur youp.app
voir ce spectacle-là. C'est le 23
octobre. Et si tu files
généreux, tu veux donner plus, vu que c'est pour
la fondation, ils vont des chances entre
ceux qui aident
des jeunes en difficulté
financière, de familles
en difficulté financière. Tous les enfants
sont en difficulté financière.
Même un fils de millionnaire,
s'il a 7 ans, lui, il n'a pas une scène,
mais va sur pourivon.com.
Pourivon.com, ça, tu peux faire un don
et c'est déductible d'impôts.
Et si tu as les moyens, je te suggère de le faire.
Si tu n'as pas les moyens, je te suggère de le faire.
Pareil, et aussi, je veux plugger le livre de...
Je ne sais pas pourquoi, je voulais ouvrir mon téléphone
et je n'ai même pas d'informations
sur mon téléphone. Je voulais plugger aussi
le livre de Claude Nenier. Claude Nenier
sort un livre. En début
2000, il avait sorti un livre qui s'appelait
Le
journal de Timé,
qui a vendu 50 000 exemplaires.
Je ne sais pas si tu le sais. Pour être best-seller au Québec, je pense que c'est 1 000.
Lui, il a vendu 50 fois ce que ça prend pour être un best-seller.
Il revient quasiment 20 ans plus tard avec le journal de Timé 2.
Ça sort le 21 octobre.
Le 21 octobre.
Si, comme je dis, tu n'as rien d'autre à faire que d'être
chez vous,
achète le livre de
Claude Meunier, lis le livre de
Claude Meunier, deux jours après,
achète le spectacle d'Yvon Deschamps
ou donne à pouryvon.com
et écoute le
podcast. Merci beaucoup tout le monde
d'être généreux avec la
Fondation d'Yvon. Merci.
En direct du Bordel Comédie Club à Montréal,
voici Mike Ward sous écoute.
Merci.
Merci beaucoup tout le monde.
Bienvenue à Mike Ward sous écoute.
Cette semaine, tu sais, des fois, je parle longtemps avant de présenter les invités.
Cette semaine, je ne ferai pas ça, mais je veux juste...
Tu sais, moi, je me trouve vraiment chanceux avec Mike Ward sous écoute d'avoir toutes les discussions que j'ai eues
avec des humoristes de la relève, des vétérans, des vedettes, des légendes.
J'ai eu plein de moments marquants.
Un des moments les plus marquants, je pense,
de « My Court sous-écoute »,
c'est l'année passée quand on a eu Yvon et Judy.
Quand ils sont venus, je me rappelle quand je suis parti,
j'avais dit à Michel, j'avais fait ces fous rêves d'avoir eu
Yvon Deschamps en entrevue pendant une heure de temps,
une heure et demie.
On ne vivra jamais ça.
Et il a dit, c'est clair qu'on ne vivra jamais ça.
Cette semaine, on a reçu un appel
de Yvon qui voulait
revenir à Mike Ward sous écoute.
On lui a demandé avec qui tu voudrais être.
Il m'a dit, j'aimerais être avec
Claude Meunier. Mesdames et messieurs, voici
Yvon Deschamps et Claude Meunier. Mesdames et messieurs voici Yvon Deschamps et Claude Meunier.
Merci.
Moi, tu t'assieds.
Non, Claude, tu restes à l'extérieur.
Oui, c'est ça.
Excuse-moi.
Oui, c'est ça.
Tu restes là.
Je ne sais pas combien de temps je vais rester, mais... Bonsoir.
Il faut protéger, Yvon.
On y laisse le 2 mètres.
Non, mais c'est-tu excit excitant ce qu'on vit dans le moment
dans le moment là
pour faire monter l'adrénaline au top
il fallait que tu grimpes l'Himalaya
il fallait que tu traverses l'Antarctique
à pied, aujourd'hui
nous autres les vieux, on a juste à sortir
et on risque la mort
c'est-tu merveilleux
wow
fantastique
je risque ma vie pour venir vous voir C'est-tu merveilleux? Wow! Fantastique!
Je risque ma vie pour venir vous voir.
Quand même!
C'est que chaud!
Ça te stresse-tu ça, Yvon?
Parce que quand même, t'es rendu à 85 ans. 5 ans, oui.
Fait que si toi, tu pognes le COVID,
ça va être tough, je pense.
Et mon mari...
Ça va être la dernière fois pense. Oui, oui.
Ça va être la dernière fois qu'il va le pogner.
Oh, fais attention, Claude.
Il y a de la cervelle qui essaie de passer.
Bonsoir.
Je vous ai déjà vu quelque part, vous.
Merci, merci.
Merci.
Bon, on va boire ça puis on va y aller.
Mais Claude,
tu es supposé
te faire sous-écoute
au mois de mai
puis finalement,
il y a eu le COVID
puis ça fait...
Je n'ai pas eu le COVID, Mike.
Non, non.
Il y a eu le COVID.
Il n'y a pas la vie.
La vie a eu le COVID.
Oui, effectivement.
Oui, et moi aussi.
Oui, puis je voulais venir et J'avais hâte de venir.
C'est la première fois que je viens au bordel.
Je ne savais pas c'était où.
Non, sérieusement.
Je voulais venir avant. Je suis très heureux d'être ici.
Je me disais qu'il y a eu le club Soda dans le temps.
J'aime ça les soirées de stand-up.
J'ai fait beaucoup de clubs de stand-up.
Pas fait, mais j'ai visité beaucoup de clubs de stand-up
aux États-Unis dans le temps.
J'ai entendu parler beaucoup d'ici. Je suis content d'être là ce soir.
Quand on a
parti le bordel,
tout le monde nous parlait tout le temps
du lundi des arts. Même
maintenant.
Les lundis des arts, vous avez fait ça
combien d'années avant que ça soit à la télé?
Juste un an.
Un an?
Une année, mais on ne jouait pas tout le temps
on jouait juste un soir par semaine
et les gens qui venaient
au début les lundis des A
c'était comme
il y avait pas de place pour les jeunes humoristes
au Québec vraiment
il y avait pas beaucoup d'humoristes au Québec
nous autres on a eu
ceux qui débutaient
il y a eu Daniel Lomé
Pierre Verville il y a eu Daniel Lemay, il y a eu Pierre Verville,
il y a eu
Normand Bratwait qui était dans LNI.
Michel Barrette.
Mais ces gens-là venaient faire des auditions,
on ne les connaissait pas du tout.
Il est arrivé des affaires drôles parce que
il y a eu des producteurs qui venaient voir le show
comme Guy Latraverse
du Québec...
Comment ça s'appelle? Le Québec Spec.
Et alors, un soir, Danielappelle, Québec Spec. Et alors,
un soir,
Daniel Lemay
faisait le show
et là,
il est arrivé à la...
Il appelait ça
Québec Spec,
mais il y a un que moi
qui travaillais dans
la guerre.
Tu vas comprendre.
C'est-tu vrai?
T'es tellement...
Ils vont des chances
pertes.
Oui,
ils font ça,
des chances pertes.
Je vais travailler
22 shows par semaine.
Mais Yvon,
tu vas comprendre
mon histoire
et ça marche
avec ton histoire. C'est que le gérant de Québec Spec, il est venu voir Daniel Lemay et après, tu vas comprendre mon histoire. Ça marche avec ton histoire.
Le gérant de Québec Specs est venu voir Daniel Lemire.
Après, il dit, « Toi, je te signe à soir. »
Il dit, « Je suis avec vous autres depuis deux ans. »
Il ne s'occupait pas de lui.
C'est vrai.
Il ne s'occupait pas de lui.
Il ne s'occupait pas de lui pendant tout.
Là, ils se sont occupés de lui.
Mais Daniel a changé de gérant tout de suite.
Oui, oui.
Alors, les lundis d'héros, c'est ça.
Mais je peux dire quelque chose. Je peux dire que
de 83, l'automne 83,
hein? Les lundis d'héros?
Toi, les premiers lundis?
Oui, à peu près. L'automne.
Moi, j'étais à Paris.
Une erreur.
Et...
Une erreur qui a duré
deux semaines, on a eu de la misère.
Mais en tout cas, c'était bien parfait.
Et là, Jodie n'était pas venue
parce qu'elle a fait de la promotion
avant, c'est long.
Elle est venue juste au moment du spectacle
et elle vous avait vu.
Et là, elle m'a
écouté.
Elle ne m'a pas dit bonjour. Elle m'a dit, écoute, elle ne m'a pas dit bonjour.
Elle m'a dit, il s'est passé quelque chose à Montréal.
L'humour a changé, ce n'est plus comme avant et ce ne sera plus jamais comme avant.
Là, je dis, est-ce qu'elle veut dire que moi, je n'ai plus le droit de travailler?
Mon humour ne marche plus.
Non, mais elle a été
renversée et avec raison
c'était fantastique
c'était un moment, ça a tout changé
ça a tout changé
et même souvent on dit
on est influencé par des gens avant nous
moi j'ai été influencé par
oh mon dieu
une de mes plus grandes influences
c'est Jean Marache. Vous êtes tous trop gens.
C'est un poète, c'est un...
Moi, je l'ai connu.
Oui.
Oui, j'ai connu ça, Jean Arrache.
Très connu, Jean Arrache.
Oui, oui, j'ai connu ça, Jean Arrache.
Il y a un Arrache.
C'était pas le frère Untel, ça?
C'était pas le frère...
Non, ça, le frère Untel, c'est en 60.
Excuse-moi.
Jean Arrache, c'est les années 30.
OK.
Et puis, M. Gélinas...
Il doit en arracher encore, d'après moi.
Et M. Gélinas, en tout cas,
et Clémence Hérochet m'ont beaucoup influencé.
J'ai travaillé avec elle plusieurs années.
Mais je peux dire que lui m'a influencé.
Même si j'étais très avancé dans ma carrière,
elle l'a fait.
D'après les journaux, quand lui est sorti,
on dit que moi, j'avais la plus belle affaire. Heureusement, ça... Il disait-tu ça dans les journaux, quand lui est sorti, on dit que moi, j'ai la plus bien bonne affaire là.
Heureusement, ça...
Il disait-tu ça dans les journaux pour vous?
Il disait plus ou moins ça.
Il m'a mal pris, je trouve.
Sérieusement, Yvon était déjà consacré.
C'était déjà
le Maurice Richard de l'humour.
Ça restera toujours le Maurice Richard.
The greatest.
Yvon et moi,
moi, mon premier numéro drôle
qui a vraiment marché
dans la vie
et qui m'a fait
le numéro
où j'ai eu le plus de trac.
Puis c'est Yvon Deschamps
qui m'a invité
à faire les règlements
à la 10.
Puis Yvon m'a invité
à aller faire les règlements
avec lui
puis il m'a donné
tout le plancher
pour être drôle.
Puis je me rappelle,
le monde,
ils étaient venus voir en coulisses,
il y avait Jeannette Renaud qui était venu en arrière. Il m'avait dit, qui es-tu?
Puis
les autres, Jean-Guy Moreau,
tout le monde disait, qui es-tu? Où tu sors?
Puis c'est Yvon qui m'avait invité. Puis Yvon
avait dit dans les journaux, lui, il va être drôle
plus tard. Ou il va être drôle
dimanche, maintenant. Dimanche.
Lui, il va être drôle dimanche. C'est Yvon
qui m'a amené. Vraiment, il a été un parrain.
Là, on a l'air de se lancer
des fleurs. Mais je vais vous dire quelque chose.
Quand j'étais jeune, ça fait quand même
quelques années de ça, j'avais été voir
Yvon Deschamps spectacle, au Jésus.
J'avais vu le show.
Quand j'ai entendu... Parce que moi,
j'avais des idoles. J'avais les cyniques. J'avais Monty Python.
J'avais plein de monde que j'aimais beaucoup. Yvon, il a fait le fœtus. Quand j'ai entendu le fœtus, j'ai entendu... Parce que moi, j'avais des idoles, j'avais les cyniques, j'avais Monty Python, j'avais plein de monde que j'aimais beaucoup.
Puis Yvon, il a fait le fœtus.
Puis quand j'ai entendu le fœtus, j'ai craqué.
C'était de l'humour très absurde qu'il y avait là-dedans.
Puis ça riait tellement dans ses shows.
Je me suis dit, comment quelqu'un peut faire rire à ce point-là
en ayant autant de contenu et des si bons textes?
Puis après le show, j'ai été dans la loge d'Yvon.
Puis Yvon, on ne s'en rappelle pas vraiment.
Avec Jacques Grisé.
Non, ce n'est pas parce qu'il est vieux, c'est juste parce que
ça fait longtemps. Moi-même,
j'ai de la misère à m'en rappeler.
Puis j'ai été voir Yvon, puis il nous a
parlé pendant 15-20 minutes.
Il nous recevait en arrière. On était des
illustres inconnus, on ne faisait même pas de show.
On s'est côtoyés, ça fait longtemps.
Ben oui, écoute, je t'ai connu à Paul et Paul.
Ben oui. Après ça, on a écrit
un sketch ensemble autour de la piscine
chez nous. Ah oui, c'est vrai. Ben oui.
C'est quoi ce sketch-là?
Ce sketch-là, c'est un sketch pour
la cuisine rouge.
La cuisine rouge de...
Elle, la cinéaste quand même.
La cinéaste, la cuisine rouge.
Bon, Paul quelque chose. Paul. Non, pas Léaste quand même. Une cinéaste, la cuisine rouge. Paul Quechou.
Paul.
Non, pas Léa Paul.
Paul.
Paul McCartney.
Paul McCartney.
C'est parce qu'on perd la mémoire.
Non, non.
On avait fait ça, mais je dis autour de la piscine
parce qu'Annie avait
un an et demi. On avait une petite piscine parce qu'Annie avait un an et demi, puis on avait
une petite piscine en plastique, c'est la galerie.
Et on était assis
à chaque bord de la petite piscine, nous deux.
On n'avait pas une vraie piscine.
On n'avait pas ça.
Et c'est là que lui,
on répétait,
mais pas fou, lui.
Il y a ça, il n'y a pas
que je le vois qu'il soit si drôle
que ça. Il n'y avait pas son
personnage-là, il se disait les lignes,
tu sais, on écrivait des lignes,
mais quand on est arrivé sur scène,
c'est moi qui rentrais le premier,
là il est rentré, il était devenu
Sylvain Sagonnet.
Moi,
à taille, je n'ai pas été capable
de dire un mot, il a fait le show tout seul, moi j'ai pas été capable de dire un mot.
Il a fait le show tout seul.
Moi, j'ai ri tout le long.
Un personnage incroyable.
C'est fabuleux.
J'avais tellement peur que ça ne rie pas quand on a fait la disque ensemble.
Je m'étais préparé un gag au cas où ça ne marche pas.
Je m'étais préparé un piton qui faisait «in».
J'avais dit aux gens en rentrant,
«Si jamais ce n'est pas drôle ce que je vous dis, je vais peser sur le piton».
Fait que chaque fois, ils ne sauraient pas,
je faisais «in», fait que ça m'a sauvé.
Je n'ai pas trop pesé sur le piton, mais j'ai pesé dessus.
C'était super.
Mais ça, ça devait être un stress pas possible
de faire un duo
avec Yvon
qui était déjà une légende, même à cette époque-là.
Je voulais mourir, tu comprends? Toi, tu avais quel âge à cette époque-là. Je voulais mourir, tu comprends?
Toi, t'avais quel âge à cette époque-là?
Début de vingtaine?
Début de vingtaine.
Puis Yvon avait dit à des journalistes,
vous allez voir, il est très drôle ce gars-là.
Imagine-toi ça.
À l'advice que la première fois que tu passes à la télé,
j'avais bien aimé ça.
J'ai passé un week-end d'enfer.
Mais ce que j'allais dire de l'influence,
c'est que lui m'a influencé.
Mon écriture a changé
après. Remarque que j'ai
pas écrit... Il y a eu un
bon timing, parce qu'eux, ils sont
arrivés en 83. Moi, je devais plus
faire de spectacles.
J'avais
décidé que mon show de 81-82,
c'était mon dernier, parce que je l'avais fait beaucoup mon show de 81-82, c'était mon dernier,
parce que je l'avais fait
beaucoup, beaucoup, beaucoup,
pendant que j'étais à moitié mort.
Donc, je m'en allais à la télé,
faire «Samedi Drier».
Mais «Samedi Drier» a été retardé d'un an.
Alors là, j'étais plutôt tranquille.
Là, j'ai refait un petit show.
Et de l'entendre,
ça fait que j'arrivais
plus vite au punch.
Il y a une influence.
Pour le côté punché,
parce que c'est vrai,
je ne sais pas si on avait parlé
de la dernière fois,
mais c'est vrai ça,
les vieux monologues avant 1983,
c'est plus monologue,
tandis qu'après, c'était monologue
mais extrêmement punché.
Plus punché.
Pas mal punché, moi, je trouve.
C'est dur de puncher plus que ça, les monologues.
Mais point que ça, c'est qu'Yvon,
c'était au-delà d'un comique.
C'était un gourou.
Il menait le québécois.
Yvon, tout le monde savait qu'il était souverainiste.
Yvon avait aussi un discours social
il y avait un discours
qui brassait les gens
il faut se remettre dans le contexte
que Yvon faisait de l'humour politique et social
il était un leader
très charismatique
et une idole
à différents degrés
je ne dis pas qu'il l'est encore aujourd'hui.
Mais il n'est pas loin encore.
Non, mais c'est vrai.
Moi, je suis encore énervé de le rencontrer.
C'est une idole et ça va le demeurer toujours.
C'est comme Guy Lafleur ou Maurice Richard,
mais à un autre degré, un autre niveau,
une autre affaire.
C'est quelqu'un qui a transcendé le Québec.
Oui, oui. Mais toi aussi,
tu le réalises pas,
vu qu'ils vont être
devant toi, mais...
Non, mais...
Mais t'as quand même
marqué, t'as changé
le Québec avec ton niveau. J'ai aucun trouble avec ça,
qu'il soit devant moi.
Mais tu sais,
c'est lundi des A.A.
Ça a tout changé.
Puis après, la petite vie d'avoir...
Il y avait
à cette époque-là 6 millions de Québécois
puis il y en avait 5 millions
qui comprenaient le français
puis 4 millions qui écoutaient l'émission.
Ça ne s'est jamais vu nulle part ailleurs
sur la planète.
Ça a été une super surprise d'émission, ça ne s'est jamais vu nulle part ailleurs sur la planète. Ça a été une super
surprise d'abord, parce que ça a été très
difficile à faire accepter comme émission,
curieusement. Ça a pris combien d'années?
Vous l'avez pitché genre
après les lundis dehors, puis
11 ans après. En fait, on l'a pitché à la fin
de Ding et Dong. Ce qui est arrivé,
vous le savez tous, Serge est tombé
comme malade.
Il ne fonctionnait plus bien.
Il a pris un temps d'arrêt.
Moi, je ne savais plus trop quoi faire.
Je parlais avec Marc Messier,
c'était mes chums dans la vie, puis Louis Saïa.
J'ai dit, j'ai envie d'écrire une sitcom.
Parce que mon père était un fanatique de sitcom américain.
On écoutait beaucoup des sitcoms chez nous.
C'est lesquels, Kemel?
On écoutait Get Smart, on écoutait beaucoup des sitcoms chez nous. C'est lesquels, Kamel? On écoutait Get Smart,
on écoutait Mary Tyler Moore,
on écoutait tout ce qui jouait.
On écoutait beaucoup de sitcoms.
Puis, à un moment donné,
j'ai proposé à Radio-Canada La Petite Vie,
mais ils ne croyaient pas.
Ils ne voulaient pas que mon maman soit une femme,
un homme, je veux dire.
Ils voulaient que ce soit une fille.
Ils ne voulaient pas que le lit soit debout.
Puis je ne savais plus quoi faire pour les convaincre.
Moi, j'étais persuadé que ça marcherait.
Écoute, j'écrivais ça dans le nord, tout seul.
J'ai écrit 15 épisodes avant que ce soit accepté.
J'étais persuadé que ça marcherait.
J'étais comme un peu parti dans ma folie d'écrire ça.
Je l'avais écrit pas mal toute.
Puis je faisais des lectures, j'ai commencé à faire
des lectures avec les comédiens, pis on avait bien du fun
en fait c'est ça qui m'a convaincu que ça pourrait être drôle
pis Radio-Canada
à un moment donné on était en réunion
fait que t'avais déjà fait tout le casting
avant même que Radio-Canada
on a changé deux comédiens, il y en a deux qui
il y a une comédienne qui devait faire
Thérèse, pis cette comédienne là
est tombée malade quand on a fait un spécial de Petite Vie, le premier.
Puis on l'a remplacée par Diane Lavallée.
Puis finalement, Diane...
Elle était pas pire!
Elle était pas pire!
Elle était pas pire!
Alors, on a fait ça, puis on a invité les...
Mon anion était en réunion à Radio-Canada,
puis il y a eu un exercice de feu, puis moi, ça faisait
un an et demi que je présentais les textes, puis qu'il voulait
que je change des affaires. Puis on était dans l'ascenseur,
puis j'ai dit au boss, au chef
des dramatiques, j'ai dit, écoute,
c'est comme Gilligan Island,
ça se peut pas. Sexe,
ça se peut pas, ça se peut pas qu'il dorme debout,
ça se peut pas que mon man soit un homme,
mais c'est comme ça, c'est convention,
puis si t'apprends, tu dois laisser, je sais pas, je peux pas changer ça. C'est pas un site comme une strike.. Mais c'est comme ça, c'est convention. Puis si tu apprends, tu dois laisser.
Je ne sais pas, je ne peux pas changer ça.
Ce n'est pas un site comme une petite règle.
Fait qu'ils ont dit, bon voilà, c'est une lecture.
Puis ils sont venus, c'est une lecture.
Puis ils ont dit, OK, allez-y.
Fait que là, ça a commencé de même.
Tu sais, c'est d'autres, c'est des projets.
Puis tu sais, comme j'ai déjà dit,
quand j'écrivais La Petite Vie,
j'étais chez nous et je recevais du monde
et ils me disaient, sur quoi tu travailles?
Là, je disais, c'est un gars, tu comprends?
Il est très bien, j'en recevais du monde, pis il me disait, sur quoi tu travailles? Là, je disais, c'était un gars, tu comprends, il trippe ses villages.
Pis,
sa femme, c'était un homme,
pis elle est folle.
Elle est folle de la dinde, tu sais.
Et voilà.
Tu sais, je trouvais ça plate moi-même en le comptant.
Fait que là, il fallait l'entendre.
Mais c'est vrai que c'est impossible de décrire
ce show-là
de façon...
C'est difficile.
Je te l'ai dit tantôt,
quand j'ai vu. Moi, j'ai commencé
à faire de l'humour à peu près dans le temps de la petite vie.
Puis, quand tu commences,
les vedettes jouent
la fin de semaine. Puis,
à l'époque, en tout cas, les pas bons et les nouveaux,
c'est dimanche, lundi, mardi.
Moi, j'étais bien occupé dimanche, lundi, mardi.
Je savais que la petite vie, c'était important,
mais j'avais pogné un épisode par saison à peu près.
Pendant la pandémie, j'ai fait « Il faut que je regarde La Petite Vie ».
Je trouve que ça a bien vieilli.
J'ai vraiment aimé ça.
J'ai vraiment aimé ça.
On rit encore.
On rit de plus en plus.
Non, mais c'est vrai.
On dirait qu'il y a quoi de le fun, je trouve,
de la manière dont c'était joué,
parce que c'est un gros sketch.
Oui.
Chose qu'on...
C'est du théâtre.
Oui, oui, oui.
C'est du théâtre d'été, mais bien fait.
Écoute, je ne savais pas que c'était bon à ce point-là,
le théâtre d'été.
Ça fait plaisir de l'entendre.
Parce que j'ai beaucoup de pièces qui jouent l'été encore.
Mais c'est une distribution extraordinaire.
Moi, je dis toujours que
la distribution de La Petite Vie,
ça vaut les distributions de Seinfeld
ou n'importe quel choix américain.
Les comédiens n'ont pas de bon sens dans ce choix-là.
Il y a des lignes que personne d'autre peut faire
qu'eux autres, de la manière qu'ils l'ont faite.
Quand tu penses à Marc Messier, Marc Messier, c'est hallucinant, ce gars-là. Il y a des lignes que personne d'autre peut faire qu'eux autres de la manière qu'ils l'ont faite. Quand tu penses à Marc Messier,
c'est hallucinant, ce gars-là,
il n'a aucune qualité dans le show.
Il m'avait demandé, c'est quoi ses qualités?
J'ai dit, je ne le sais vraiment pas.
C'est juste qu'il admet
qu'est-ce qu'il est.
Il n'a pas de qualité, je n'en reviens pas. Tout lece qu'il est c'est juste qu'il est haut oui alors il y a pas de qualité
j'en reviens pas
pis tout le monde l'aime
tout le monde aime Réjean
c'est le père des
le père des trous de cul
le père des menteurs
des ci des ça
pis ils ont beaucoup de
mais je les aime tous
les personnages
c'est ça
je me suis déjà fait dire
que j'aimais pas
mes personnages
par un critique
ça c'est la pire critique
quasiment que j'ai eu
parce que
j'aime profondément mes personnages.
Parce que d'abord, c'est du monde
que je connais dans la vie.
Il t'a basé sur...
Le monde sur qui t'as basé tes personnages,
il ne s'en rend pas compte.
Oui, mon père le savait très bien.
C'était lui.
C'était mon père, mais pas de barbe, on s'entend.
C'était pas Rasputin.
Je ne suis pas le fils de Rasputin.
Mais... Mon père le savait très bien, mais pas de barbe, on s'entend. C'était pas Rasputin, je suis pas le fils de Rasputin. Mais,
mon père le savait très bien,
mais les autres personnages, j'ai des mélanges.
Moi-même, je suis un peu Thérèse et Réjean,
mais c'est ça.
Je vais laisser parler Yvon un peu, je parle trop.
C'est quoi ton épisode préféré de La Petite Vie?
On a mis Yvon juste pour qu'il parle de La Petite Vie.
Non, parfait ça.
Je vais te dire, j'ai vu samedi l'épisode,
et Claude m'a dit que c'est l'épisode qui a le mieux marché,
qui a eu le plus de codes d'écoute.
J'ai ri comme un fou.
C'est Pierrette et...
Et Martin Drinville.
Et Martin Drinville qui viennent, ils font semblant qu'ils sont riches, puis elle, elle fait semblant que c'est unrette et... Martin Drinville. Martin Drinville qui viennent,
ils font semblant qu'ils sont riches,
puis elle, elle fait semblant que c'est un anglophone.
Et puis...
C'est...
Mais il se passe rien, c'est merveilleux.
C'est merveilleux à rien.
C'est vrai.
Dans mes affaires, il se passe jamais rien.
Mais l'affaire, tu sais,
je veux revenir au casting,
à quel point c'était du bon casting.
C'est rare que tu écoutes une série, genre,
des années 90, et que tous
les comédiens, ou presque,
sont encore aussi présents.
C'était tout du monde qui sont devenus
des megastars, après.
D'ailleurs, ça a créé un problème.
On a presque été obligé
de pas d'arrêter mais on avait beaucoup de misère à tourner à la fin. Tout le monde avait des shows
ailleurs. Puis nous on faisait juste, la première année on a tourné 20, après ça on tournait 13
par année parce que moi j'écrivais, je prenais le temps de les écrire puis je jouais dedans.
Fait que c'était compliqué et à la fin je me rappelle avoir Guylaine Tremblay. Guylaine, je n'étais plus capable de la voir.
Elle venait deux shows par année.
Marc Labrèche, il était pris aussi.
Fait que c'était compliqué d'écrire des épisodes.
Parce que des fois, il n'était pas là.
Des fois, il fallait que j'écrive.
Il a dit, OK, tu as deux épisodes cette année.
Tout le monde hyper occupé.
Il te le disait-tu d'avance?
Ou il fallait que, mettons, tu avais un épisode
que Réjean faisait de l'affaire
puis là tu réalisais, OK, cet épisode-là
au lieu d'être Réjean qui fait ça.
Ah non, je peux pas changer ça.
Ça va être pogo.
On a eu
un épisode où maman était pas là.
Il y a un épisode dans la série
où maman est pas là. Parce que maman
est tombée malade.
Puis c'est arrivé le matin même ou la veille
puis c'est Guylaine Tremblay qui l'a remplacée
à pied levé comme ça
on a changé les lignes un peu
c'était la guerre des clans
puis là je me rappelle
quand j'ai commencé l'épisode
elle dit maman Impala est malade
je lui ai dit en tout cas il est mieux de guérir elle
parce que je te dis qu'elle va prendre le bord. »
Ça avait viré en joke, finalement.
Elle est revenue bien en forme.
Tu t'ennuies-tu de...
Là, c'est une question
que tu as entendue mille fois, mais
pas nécessairement de la petite vie,
mais juste
un équipe du monde
de même
oui c'est sûr
mais on se voit
c'est bizarre je vais vous dire une drôle d'affaire
j'ai l'impression que la petite vie est encore
vivante énormément parce qu'elle joue
beaucoup encore
des bonnes codes d'écoute
je m'en fais parler comme si c'était nouveau
puis les comédiens on est allés au bout de l'histoire.
On a vraiment fait comme cinq années ensemble.
Puis la dernière, on a fait quatre années,
mais sur cinq ans.
Puis la dernière fois qu'on a passé la petite vie,
on est allés écouter ça au Saint-Denis.
Parce qu'on ramassait de l'argent pour une cause.
Puis on avait projeté le dernier épisode
au Théâtre Saint-Denis.
Puis on était tout assis ensemble.
Puis Diane Lavallée, elle me dit,
« Qu'est-ce qu'on peut faire de plus que ça,
Claude? » J'ai dit, « Ouais, on peut plus
faire grand-chose. » On est allé en haut, en haut.
Tu sais, c'est comme...
Il fallait pas retomber, il fallait pas que ça tombe.
Puis réécrire la petite vie aujourd'hui,
le monde dirait, « Ah, c'est pas comme avant. »
Ou, « Ah, c'est différent d'avant. »
Ou, « Ah, ça revient au même, mais... »
Ce que je veux dire, c'est...
C'est là, c'est...
C'est comme... C'est figé là. C'est parfait. C'est parfait au même. Ce que je veux dire, c'est là.
C'est comme, c'est figé là.
C'est parfait.
C'est parfait comme ça.
Moi, je suis bien content que ce soit comme ça.
Moi, j'ai l'impression,
je n'ai jamais eu un succès de même,
mais n'importe qui que j'ai vu qui a un succès de même,
on dirait le prochain projet que tu fais,
peu importe comment il est bon,
peu importe comment il marche,
le monde fond, mais c'est un flop. Tu sais, la petite vie,'est 4 millions de cotes d'écoute, là tu as juste 2 millions ».
Ça m'est arrivé.
Effectivement, puis les gens veulent toujours que tu refasses la Petite Vie. Moi j'avais le goût
de faire d'autres choses, c'est bien normal, c'est comme un musicien qui fait différentes
chansons ou comme Yvon, il a fait d'autres projets, il est allé à la TV, on disait « c'est
moins drôle que ses monologues », mais c'était très bon, C'est Yvon,
puis tout ça. Ils nous attendent toujours
en même place, fait que c'est difficile.
J'ai compris qu'ils nous attendent en même place.
Moi, quand je vois Steve Martin,
j'aime ça le revoir toujours comme « Je connais Steve Martin »
ou quelque chose comme ça,
ou Mike Ward, mettons.
C'est Yvon,
t'as fait combien de saisons de C'est Yvon?
On n'a pas fait une saison, ils nous flasher au milieu de l'année à peu près.
C'est-tu vrai? J'avais l'impression que ça avait toffé en deux, trois ans.
Ben non.
Ah, Christy!
Moi, je parlais de samedi PM qui marchait très bien.
Samedi Drey avait toffé quatre ans.
Mais encore, samedi Drey, on avait des bonnes cotes.
Mais encore, le samedi de ré, on avait des bonnes cotes.
On était avant le hockey.
Et après nous,
ils en perdaient 500-600 000.
Le hockey avait 500-600 000 de moins que nous autres.
Tabarnak!
Ça l'avait. On avait eu des samedis de 1,5 million,
1,6 million.
C'était les grosses années des Canadiens, en plus.
Alors, samedi de ré,
mais ils voulaient nous flusher à chaque année. Ils disaient, ça ne dit très bien. Mais il voulait nous flocher à chaque année.
Il disait,
ça ne revient pas.
Ah bon?
Et puis là,
ça devait être Guy Latraverse
ou quelqu'un d'autre
qui allait les voir.
Puis à moi,
donnez-nous
une autre année.
Fait qu'on a
étiré ça quatre ans.
Quatre ans.
C'est plate, ça.
Par exemple,
tu sais,
un succès de même
que le producteur,
il est obligé
d'aller quasiment quitter.
On peut-tu revenir?
On va refaire des millions.
Mais oui, c'est ça.
C'est parce que les nouveaux boss à Radio-Canada, il faut qu'ils fassent
leur marque.
La première année, j'avoue que les critiques
n'étaient pas bonnes.
On avait des très mauvaises critiques partout.
Mais on avait du monde.
Ça compte, le monde?
Oui.
En plus de ça, la première bonne critique qu'on a eue,
que là, c'était une bonne émission,
c'était une reprise d'une des premières émissions.
C'est bien drôle, ça.
Comment ça se fait que, d'un coup, il l'aime?
Il l'aime, cette fois-là.
C'est drôle.
C'est plus drôle la deuxième fois.
C'est comme la petite vie.
Après quatre fois, tu riances, s'il vous plaît.
Imagine après onze fois.
Oui, après onze fois.
Moi, je dis une fois du monde.
Il y a des gens qui me disent,
elle était nouvelle, celle-là.
Non, non, elle n'est pas nouvelle.
Oui, elle était nouvelle.
Elle était nouvelle.
Oui, je l'ai réécrite.
Je réécris mes reprises.
Je corrige mes reprises.
Il y a du monde qui dit ça
pour vrai.
C'est déjà arrivé.
C'est le fun d'avoir une nouvelle des fois.
Ils doivent trouver ça fort que
tous les comédiens n'ont pas vieilli
ou que le maquillage
a rajeuni tout le monde
de 20 ans.
Tu vas voir quelque chose
où tu vas rire à ce niveau-là.
Tu aurais écouté
Ding-a-dong le film.
Ding-a-dong le film,
ils l'ont remasterisé
et ils l'ont refait
avec les fans
qui prennent
des vieux films québécois
et ils revendent.
Là-dedans,
on dirait que le film
a été fait il y a trois semaines.
Moi, j'ai l'air
d'avoir 24 ans.
Tu as tous les comédiens du Québec. Gildor Arroy, il a l'air de 31 ans. Tout le'ai l'air d'avoir 24 ans puis tu as tous les comédiens du québec
guildor royale 31 ans et tout le monde a l'air excessivement jeunes c'est mourant de voir ça
ça c'était comment faire ce film là un plaisir fou ding-dong le film on a eu vraiment du fun à
faire ça puis quand je l'ai revu dernièrement je je me suis dit qu'on avait des moyens. Il y a eu
beaucoup de stocks là-dedans, des cascades.
Il est bien du fun à faire ce film-là.
Ça a été
vraiment un gros
succès culte
que même après...
C'est en quelle année, Ding-Dong, le film?
J'en ai 90?
Moi, j'ai eu un gros plaisir cette année.
C'est que Marc-André Lucie a dit
que ça fait partie des films qui ont été mal aimés,
mais qui étaient vraiment un très bon film.
Ça, ça m'a fait vraiment chaud au cœur.
Parce que c'est la critique à peu près la plus dure
que j'ai eue dans ma vie, déguisant le film.
Écoute, je pensais ne plus pouvoir travailler après.
Je pensais d'être brûlé.
Tu sais, Yvon, on s'est fait rentrer dedans quelque part.
Oh, on s'est fait maganer.
Mais heureusement que le public ne nous a pas magané de même, parce s'est fait rentrer dedans. On s'est tué de ma ganaine. Mais heureusement que le public
nous a pas ma ganaine même,
parce qu'on serait plus là.
Mais le film, c'était épouvantable à la critique.
Mais ils la comprenaient pas,
parce que c'était un film très rythmé,
puis c'était un film fait comme aujourd'hui.
Il était très elliptique. Il y avait pas d'entrée de scène,
ni de fin de scène. Fait que le monde, il pensait que c'était un trip d'acide.
Mais tu sais, aujourd'hui, quand t'écris...
Quand t'écris un film aujourd'hui, ou une série, t'écris plus comme avant. Y'a pas un début pis une fin à chaque scène. Le monde pensait que c'était un trip d'acide. Mais tu sais, aujourd'hui, quand tu écris un film
aujourd'hui ou une série, tu n'écris plus comme avant.
Il n'y a pas un début et une fin à chaque scène.
Tu écris ton début et ta fin, si tu veux,
puis tu les coupes après. Tu sautes
dans le sujet tout le temps. Puis dingue et dong, le film,
c'était écrit de même. Ça avait l'air de...
Les critiques disaient, « Mon Dieu,
je ne comprends rien. Ça n'a pas de bon sens. »
Mais les jeunes, ils comprenaient.
Mais moi-même, j'ai compris, j'avoue.
C'est toi qui l'as écrit seul
ou t'avais-tu quelqu'un d'autre
pour écrire ce film-là?
J'ai travaillé seul, mais j'avais des consultants,
puis un des consultants, vous allez trouver ça bizarre,
mais c'était, bien pas bizarre, mais c'est un gars
qui est très à l'ordre dans la vie, c'était Denis Arcand.
Ok. Denis Arcand.
Il était consultant sur le film, oui.
Puis il nous disait...
Moi, quand j'avais écrit le scénario,
il y avait beaucoup de scènes
où on était séparés,
dingue et dingue.
Puis là, il avait dit,
non, non, gardez-vous ensemble.
C'est ça qui fait que c'est drôle.
Vous êtes l'entité du film.
Puis il nous a donné
beaucoup de conseils.
As-tu déjà pensé
faire du stand-up solo?
Non.
Moi, je ne suis pas
un monologuiste comme vous autres.
J'ai toujours aimé écrire des dialogues.
J'en ai fait quelques monologues
avec Paul et Paul,
mais c'était des personnages.
Moi, je ne suis pas quelqu'un
qui est capable de parler comme vous autres.
Je ne suis pas capable de faire ça.
Je suis trop gêné.
Je ne sais pas.
Je n'ai rien à dire tout seul.
J'aime ça faire parler du monde.
Mon propos, c'est de faire parler du monde.
Je suis plus un auteur, je pense,
de dialogue, de relation.
Je ne serais pas bon. Je vous regarde aller
quand je vois du monde comme vous autres.
Sincèrement, je ne suis pas vraiment fait
de faire une heure et demie pour parler tout ça en avant.
Oui, mais quand tu es deux,
quand tu es deux, tu peux le faire tout seul.
La réplique de l'autre,
tu dis, « Fait que l'autre est dit! »
Puis là, tu dis la réplique de l'autre.
Ah oui!
Mais, tu dis « ben ». Fait que l'autre est dit, pis là, tu dis la réplique de l'autre. Ah ouais? Ah ouais?
Mais, tu sais, c'était de même que
toi, ta carrière de monologuiste
a commencé.
Tu sais, ton premier sketch
dans le Stitch Show, c'était supposé être
un sketch à la base?
C'est ça, c'était supposé être un sketch
à quatre personnages.
Mais en fait, moi, je dois ça à Robert Charlebois.
J'y dois ma vie, ma carrière,
en fait. Parce que quand on...
Le show, on a monté
ça dans trois semaines.
C'est fou, un show légendaire
de même, monté en
trois semaines. Ça n'a pas de sens.
Attends, Robert avait déjà ses chansons.
Oui, oui. Louise avait ses chansons.
Donc, il fallait trouver un esprit autour
fait que toi il fallait que tu montes tes bottes à toi
en trois semaines
en gros ça t'avais un show
et toi t'avais trois semaines
écrire quoi
mais c'est Mouffe qui a trouvé le thème
il y avait un thème
dans les je sais pas quoi
on chante des chansons d'amour
alors comme ça
dans les garderies on chante des chansons d'amour. Alors, comme ça. Mettons, dans les garderies,
on chante des chansons d'amour comme ça.
« Veux-tu mener Toto, papa?
Veux-tu mener Toto? Veux-tu mener... »
Tu sais, des niaiseries.
Dans les...
Dans les...
En tout cas.
Dans les aquari... 68.
Dans les aquariums,
on chante des chansons d'amour comme ça.
On faisait ça cinq minutes.
Non, mais il y avait des
sketchs, et il y avait un sketch
avec le bon
boss et tout ça,
à quatre personnes.
Et c'est Charles Lebois qui a dit,
un soir, il vient,
écoute, en trois semaines, on écrivait du matin
au soir, alors là, il dit,
oh, j'ai entendu une affaire, tu vas faire ça.
Je dis, quoi? Là, il me fait
entendre
Alice's Restaurant d'Arlo Guthrie.
Arlo Guthrie avec sa guitare, qui chante,
Alice's Restaurant,
et là, il parle, il raconte.
Fait que là, Robert, il dit, moi, je vais le faire,
le dang-dang-dang, et toi, tu contes l'histoire.
Au lieu de le jouer,
contes-le au monde.
Ben oui, contes-le au monde.
C'est facile à dire, seulement.
C'est un sketch à quatre, là.
Alors là,
je suis parti,
dans une journée que j'ai
tout, tout écrit, et j'ai écrit
ça comme une chanson,
avec un punch à toutes les
32 mesures.
Parce qu'eux autres,
ils faisaient des lignes, des lignes derrière,
32 mesures, là j'avais un punch.
Alors, tu sais, comme, je sais pas,
ils travaillaient, mais on a toujours la semaine de 54 heures,
puis des fois je gagne 112, on est 13, là c'était le punch, c'était pas clair je sais pas, il travaillait, mais on a toujours la semaine de 58 heures, puis des fois, je gagne 72,
c'en est 13, là, c'était le punch,
c'était pas clair, là, ça repartait
ding, ding, ding, ding, ding, ding,
alors, c'était les unions
que ça donne, le monologue
dont les gens se rappellent encore.
Ben oui, ben, bon, non.
Moi, je, donc,
sans Robert, jamais
dans ma vie, jamais, jamais,
jamais, j, jamais,
j'ai pensé un jour
faire de l'humour. Jamais.
J'ai voulu faire mille affaires,
acteur, directeur.
T'étais le batteur.
Moi, drummer.
Faites la politique.
Drummer.
Mille affaires que j'ai voulu faire mais jamais humoriste
jamais faire de l'humour
alors je le dois à Robert
t'as-tu resté bête
tu sais mettons le premier soir
d'avoir les rires intenses
pas de rire
aucun rire
aucun rire
voyons donc tabarnak.
Écoute. T'avais joué ça où?
Mais. T'as joué ça où?
Au cachot. Non, pour pas que ça rie.
Parce que c'était drôle, ce cachot.
Non, mais les gens trouvaient pas ça drôle.
Écoute, le bonheur,
pas de rire.
Je parle des premières fois.
Le fœtus,
tous ces monologues-là,
les gens riaient pas.
Ils se fâchaient ou ils figeaient.
Ils étaient là.
Une gang de fixeux que j'avais en avant de moi.
Fait que dans le fond, tu disais,
asseoir, j'espère qu'il fixe.
T'aimais-tu mieux qu'il fixe ou qu'il se fâche?
Écoute, j'aimais mieux qu'il rie.
OK.
Alors, quand ça arrivait,
j'étais bien content.
Mais ça n'a pas pris de temps.
Ça a pris 15 minutes.
Non, non, ça a pris des semaines,
des mois. Il faut lui jouer souvent.
Il faut que
quelqu'un, tout à coup,
te trouve drôle
et le dise aux autres que t'es drôle.
Ça, c'est vrai.
Là, ils viennent sachant que t'es drôle.
Ils savent pas ce que tu fais, mais...
Mon chum m'a dit qu'il est drôle.
Il est drôle.
Alors là, il rit à n'importe quoi.
Là, tu dis, pourquoi il rit?
Je veux pas qu'il rit là, moi.
J'ai pas faim de la gang encore.
Tu sais, c'est toujours pareil.
Ça, c'est une autre affaire.
Quand on est perçu comme un comique,
tu sais, une fois, je me perds.
Je suis en campagne.
Fait que j'arrête sur le bord d'un rang.
Il y a une maison, là.
Je vais frapper la porte.
Le gars ouvre la porte.
Oh, bien là, il se met à rire.
Il appelle sa femme.
J'ai dit, excusez, je suis perdu.
Ah! Il est perdu!
Viens voir comment il est drôle!
Viens voir!
Qu'est-ce que j'ai fait?
Je suis perdu.
Je suis perdu.
Elle a ri, elle aussi.
J'ai dit, «Baptême,
tu ne retrouveras jamais mon chemin, moi!»
Alors, il y a ça,
la perception de tes drôles.
J'ai vécu ça en auto.
Moi, je me choquais en auto.
Être pompé après quelqu'un
qui va dans une rue,
puis le regarder,
puis il a de la malte,
puis il fait...
Ouais.
C'est le fun. Là-bas, on a mis «Ca t'apprendra!» Ben oui, c'est le fun là on a mis
ça t'apprendra
ben oui
c'est ça
c'est ça
et c'est aussi
le fait que
quand tu fais
quelque chose
de nouveau
pour les gens
quand t'es nouveau
ou
ça prend
un bout de temps
à ce que tout le monde
s'habitue
moi je tiens
je vais te dire
je suis un grand fan de Saturday Night Live.
Quand ils changeaient d'équipe,
maudit que je ne trouvais pas drôle de nouveau.
Mais en fait, il était drôle,
mais ça prenait un bout de temps.
Saturday Night Live, toutes les générations,
tout le temps, le monde dit
qu'ils ne sont pas drôles comme les anciens,
mais quand c'est les anciens, c'était les pires.
On disait, ils ne sont pas bons comme eux autres.
Ben oui, c'est ça.
Au début de la petite vie, les gens arriaient moins aux autres personnages.
Lisons tous les personnages, Guylaine Tremblay, José Deschênes.
Les gens arriaient moins quand ils n'étaient pas connus.
Ça a pris deux, trois épisodes.
Là, ah oui, on pogne le personnage.
Disons, quand on chantait du western,
quand on chantait Bonjour Huguette,
c'est juste de valeur que vous fassiez des chansons
dans votre spectacle.
On pensait qu'on était sérieux.
Parce que Jean Lapointe chantait,
puis Yvon chantait même dans ses shows.
Nous autres, on chantait du western
complètement décalé,
mais il pensait qu'il ne savait pas trop
c'était quoi le niveau au début.
C'est vrai qu'il faut qu'ils s'habituent.
Il faut qu'ils se fassent à l'oreille.
J'ai l'impression que toi, avec de l'absurde,
c'est encore pire.
Souvent, il y a du monde
qui ne sera jamais capable
de saisir le niveau absurde.
Je l'ai vécu avec les voisins.
Les voisins, c'est encore...
Les voisins,
la première mouture,
je dirais que 30 à 40 %
en arrachaient
énormément.
Le monde sortait de là en disant
« Qu'est-ce que c'est ça, ce show-là?
Qu'est-ce qu'il n'y a rien qui arrive?
C'est long.
C'est des hosties de phrases creuses.
De quoi ils parlent? Il n'y a plus d'infini.
Il n'avait pas vu Dengue Dengue encore.
Il n'avait pas vu Dengue Dengue.
On a
arraché avec les voisins.
Comment ça que tu es au courant
que le monde disait ça? Je suis assis dans la salle
parce que je voyais bien la face du monde.
T'entendais le monde dans la salle.
Hostie que ça doit faire mal ça.
Quand t'es fier de ton projet.
Oui, mais...
Comme je suis content de ma blonde,
parce que je savais que je venais ici,
on va parler de notre carrière, sûrement.
Quand, au début, avec Jacques Grisé
et Serge Thériault, dans le début, début,
on entendait des mauvaises critiques et on riait.
On trouvait ça drôle.
On les trouvait épais.
Puis ça ne nous touchait pas,
parce qu'on voulait choquer.
On voulait faire différent. Fait qu'on voulait choquer, on voulait faire différent
fait que on prenait ça
avec un grain de sel, même année quand tu commences
à faire ça à temps plein
pis que tu bâtis une équipe
pis là tu te fais rentrer dedans, là t'aimes plus ça
ben moi personnellement
non mais en tout cas
pour moi c'était exactement ça
jeune jeune, le monde qui me comprenait pas
je faisais, ils sont vieux, ils ne comprennent pas.
Mais, tu sais, un coup que tu es assez vieux
pour avoir un char,
puis pouvoir le perdre,
puis voir que tu fais, voyons!
Fait que là, tu fais des annonces de Pepsi,
des affaires de même.
Non, ce n'est pas ça que je veux dire.
Ça, les annonces...
Mais toi, en plus,
dans les années que tu as fait les annonces de Pepsi,
c'est dans les années que ça devait payer.
Tu aurais pu faire une année d'annonce de Pepsi et prendre ta retraite?
Bon, prendre un an de break, je te dirais.
OK.
Pas ma retraite, quand même.
Ça dépend comment tu dépenses dans la vie.
Non, sérieusement.
Sérieusement, ça m'a surtout permis d'écrire ce que je voulais.
Ça m'a donné une indépendance.
Complètement.
Puis c'est là que j'ai écrit La Petite Vie.
C'est là que j'ai écrit La Petite Vie.
Quand je faisais Pepsi,
c'est là que j'ai écrit La Petite Vie.
Je ne l'ai pas fait.
Je n'ai pas écrit La Petite Vie pendant 20 ans.
Mais dans le pic,
ça m'a donné des moyens d'arrêter un an ou deux
et de travailler sur La Petite Vie,
sans être payé.
Parce que La Petite Vie,
je n'étais pas payé pour l'écrire.
J'étais payé zéro cent avant que ça marche.
Les pubs de Pepsi, c'est toi qui les écrivais en plus?
OK.
Ça, ça paraissait parce que c'était vraiment drôle.
C'était des personnages écrits pour les pubs, c'était pas des personnages que je prenais de mes shows, je faisais toujours des choses exprès.
C'était-tu bien tough, on dirait à cette heure, moi j'ai jamais fait de pub,
mais l'impression que j'ai de la pub, c'est que
ils montrent quelque chose,
tout le monde aime ça, puis là ils montrent à quelqu'un
de Toronto qui a aucune idée de qui,
puis ils font, je comprends pas. C'est exactement ça
qui se passait. Exactement ça qui se passait,
sauf qu'il est arrivé un gars à Toronto
qui m'a dit, qui m'a fait confiance,
puis qui...
Écoute, j'ai fait une pub.
Les pubs que j'ai faites, on ne pourrait plus les faire aujourd'hui.
Il y en a une, je ne sais pas si vous vous en rappelez,
vous allez trouver ça peut-être odieux,
mais je disais, aujourd'hui, la mode,
c'était un gay qui disait,
aujourd'hui, on est vraiment rendu dans le brun.
C'était un vrai Pepsi
c'était ça
on est vraiment dans le brun
la tendance est au brun
on est dans le brun
tu me rappelles de ça
le même personnage disait
je suis vraiment aux deux
aux diètes pour régulier
mais j'ai fait ça
puis j'ai fait un nain
excusez-moi une personne de petite taille réduite mineure.
Je ne sais pas comment dire ça.
J'ai fait un nain, puis j'étais sur une table, j'étais haut comme ça,
puis je chantais « Boisant d'un gros », j'annonçais un gros deux-lits.
Je chantais « Boisant d'un gros, boisant d'un gros », puis j'étais haut de même.
C'est sûr qu'à faire ça aujourd'hui, je me fais assassiner.
Je me fais réduire.
La pub était beaucoup plus permissive à l'époque.
Ça n'a rien à voir avec aujourd'hui.
Mais tu sais, même...
C'est ça qui est drôle.
On dirait que le monde ne comprenne pas
que tu peux faire des jokes de gay
et ne pas être homophobe.
Moi, je trouve qu'on devrait avoir le droit
et on devrait faire des jokes
sur tout le monde.
Ça montre que tu acceptes les autres.
Je suis tout à fait d'accord.
Moi, j'ai écrit un sketch où
je riais des gens qui étaient racistes.
C'était un sketch
dans un bye-bye où c'était Pauline Martin
qui arrivait avec un noir.
Je lui disais « Ah, t'es venu que ton joueur va faire le taxi? »
Après ça, je lui disais « Le lion, mettez-vous en bedaine, mettez-vous à l'aise comme chez vous. »
Je lui disais « Vous, le lion, mangez-vous ça que vous êtes à cas? »
C'était tout ça, mais le gars était complètement épais.
Moi, je faisais un personnage complètement moron, raciste.
Puis il y a eu 712
plaintes à Radio-Canada. Ils disaient
c'est un sketch de raciste, c'est dégueulasse.
Puis ça a fait toute une histoire.
Après ça, mais
ça a passé finalement parce qu'il était très drôle,
je pense, le sketch.
Il y en a qui vont en reparler longtemps
après, mais on ne peut plus faire ça
aujourd'hui. C'est impossible. Louis Morissette l'a fait
il y a quelques années.
Mais aujourd'hui,
on dirait en ce temps avec les réseaux sociaux,
à l'époque, les 712 plaintes
auraient été...
Tu sais, mettons,
il y aurait eu 712 personnes
sur Twitter
qui seraient devenues
200 000 parce que là, tu aurais
des Américains qui feraient des commentaires
sur ton sketch.
Non, mais moi, aujourd'hui,
c'est très dur d'être un humoriste aujourd'hui, j'ai l'impression.
Tu ne peux pas rire de grand-chose.
Écoute, je vais te dire une affaire. Moi, j'ai fait affaire à une sculpture.
Dernièrement,
moi, j'aime beaucoup les autochtones.
Je lis beaucoup sur les autochtones. Je suis un fan de Serge Bouchard.
Je ne sais pas si vous connaissez Serge Bouchard.
C'est un gars qui écrit beaucoup sur l'histoire.
C'est un anthropologue qui écrit beaucoup sur les Indiens.
J'aime bien ça.
J'ai rencontré un sculpteur qui m'a fait un totem.
Ce n'est pas un vrai totem.
C'est un genre de totem que je suis allé chercher la semaine passée.
Mais il n'est pas en couleur.
C'est comme une sculpture, en fait.
Il est assez haut.
J'ai mis ça chez nous dans mon terrain
puis il est venu du monde qui m'ont dit
ah, appropriation culturelle
ils m'ont dit
tu fais de l'appropriation culturelle quand même
c'est une statue
c'est une sculpture
tiens c'est fou
en tout cas moi
je dis pas à mon
c'est drôle Judy voulait me l'emprunter
pour une fin de semaine
non mais écoute l'appropriation
je l'ai oublié une métisse
qui veut plus que les gens dans l'ouest
portent des ceintures fléchées
parce que c'est l'appropriation
c'est ses ancêtres qui faisaient ça
ben oui on peut plus
manger de sirop d'érable on peut plus manger de maïs parce que c'est les indiens qui faisaient ça, on lui disait, ben oui, on ne peut plus manger de sirop d'érable, on ne peut plus
manger de maïs, parce que c'est les Indiens
qui faisaient ça.
On les célèbre, on célèbre
ce qu'ils font, ce n'est pas de l'appropriation,
c'est de la célébration.
Ben oui, on devrait pouvoir s'approprier tout ce qui est à elle.
C'est pas pareil.
Même si on ne les aime pas.
Oui.
Non, mais ce n'est pas tout le monde
qui les aime.
Vous assistez à la mort
de la carrière des Vons.
Non, non, parce que moi, je les aime.
Moi, c'est pas pareil.
Mais j'en connais.
Pour faire semblant,
ils se font faire des totems.
Oui, mais j'aime le blé d'Inde quand même,
pour le vrai.
Puis ma carrière est pas morte, moi.
Allez, moi.
Là, Yvon, la dernière fois que tu étais venu,
on avait beaucoup parlé de ta fondation.
Absolument.
Et là, avec la pandémie,
qu'est-ce qui arrive avec la fondation?
Premièrement, je veux te dire merci,
parce que sais-tu que ce show-là,
lui, il avait dit à son monde,
faites des dons.
Écoute, on a reçu presque 40 000
juste du podcast.
Ah oui? Ah oui!
Et puis, ça,
je veux dire,
j'avais acheté le nom de domaine
pourivon.com,
qui marche encore. Fait que si vous allez à
pourivon.com, vous pouvez faire un donait que si vous allez à pourivon.com,
vous pouvez faire un don,
vu que sinon, c'est un adresse que je trouvais compliquée.
Mais là,
là, oui,
j'ai l'impression qu'en période
de pandémie, ça doit être extrêmement
dur pour la Fondation.
Oui, je comprends.
On n'a pas pu faire
notre événement de printemps
au mois de mai, notre souper spectacle
dont tu faisais partie
et qui est remis à 21
si on a le droit
on ne sait même pas si on va avoir le droit
l'événement au bordel
qui aurait dû être comme dans une semaine ou deux
fini
pas capable
mais là, tout à coup
j'ai 85 ans imagine toi Fini. Pas capable. Mais là, tout à coup,
j'ai 85 ans. Imagine-toi.
Non, mais ça a bien été.
Le centre va bien. C'est ça qui est important. Le centre va bien.
Le camp de jour a eu lieu.
Le camp de jour a eu lieu cet été.
C'est sûr. Normalement, c'est
500 et 600 enfants par jour.
Là, il y en avait combien?
Je pense que c'était limité à 240
à peu près. OK, qui est quand même bon.
Quand même, quand même. Et c'est des enfants
qui venaient deux fois dans la semaine au lieu de tous les jours
pour remplacer pour d'autres
que d'autres puissent venir.
Et là, jusqu'à
il y a quelques jours, ça allait bien au centre.
C'est moins
d'enfants là aussi. C'est 5 à 600
par jour. Là, c'est moins. Mais le centre fonctionne., c'est 500 à 600 par jour.
Là, c'est moins.
Mais le centre fonctionne.
En tant qu'il peut,
s'ils nous mettent orange ou rouge bientôt,
ça va aller mal.
Mais pour l'instant, ça va.
La fondation, elle,
n'a pas ramassé l'argent depuis ce temps-là.
Mais là, je vais fêter mes 85 ans virtuellement.
Il me semble qu'on les a fêtés.
Hein?
Il me semble qu'on les a fêtés tes 85 ans.
Oui.
Mais non, j'espère que tu n'en rappelles plus.
Mais non, c'était mes 85 ans.
Écoute, ça a été fêté le vrai jour de ma fête.
J'ai eu toute ma famille, mes trois filles et mes cinq petits-enfants. On avait
droit à trois adresses et dix personnes.
Alors, mes beaux-fils,
mes gens, ils ont été voués de rester chez eux.
Ils n'avaient pas de place. Ils n'avaient pas le droit.
Non, mais en fait, ils étaient bien contents.
C'est pas le genre, on va aller voir la belle-mère.
Non, non, c'est pas le genre-là.
Ni le beau-père.
Donc, j'ai eu une très jolie fête.
Et j'ai eu un des plus beaux cadeaux que j'ai jamais eu.
Pas un totem?
Un totem, oui.
Mes enfants et mes petits-enfants
m'ont écrit sur des bouts de papier
pourquoi ils m'aiment,
qu'est-ce qu'ils aiment de ce que je fais.
Plein d'affaires.
Donc, des centaines de...
Ils m'ont donné ça.
Donc, quand je ne file pas trop bien,
je fouille là-dedans.
C'est écoeurant.
Comment je suis fin, comment je suis beau.
Comment je suis... Ah!
Ça, c'est un beau cadeau.
En tout cas, alors là,
mes 85 ans vont être fêtés
virtuellement
sur la plateforme de Louis Morissette.
Yupp!
Yupp! On fait ça
le 23 octobre.
Alors, on a un gros, gros show.
7 ou 8 humoristes au moins.
Et pour la première fois depuis 10 ans,
je vais animer le gala moi-même.
Ah oui, c'est-tu le vrai?
Ah oui!
Ah, c'est bien.
Et je vais même faire un monologue.
Oh!
Oh, my God!
Et je vais même faire un monologue.
Oh my God!
Un vieux monologue,
mais à mon âge.
Oui.
Même quelque chose que tu as écrit un matin, c'est un vieux monologue.
Tout est vieux.
Tout est vieux.
Ou un monologue de 5.
Non, mais c'est merveilleux.
Ça, c'est le 23 octobre.
Oui.
Les billets, c'est combien?
C'est des accès.
Et il y a un code.
Mais je ne connais connais pas, le code.
Mais le mot « googler »,
Yvon Deschamps, il y a...
Non, mais tu sais, là, il va y avoir
beaucoup de publicité dans les semaines qui viennent.
Journal de Montréal,
en tout cas,
on va faire « salut, bonjour,
on est avec toi ».
Donc, c'est juste de dire, bien, si ça vous
tente de regarder ça le 23 octobre avec toute
votre famille, nous,
on aimerait bien ça,
parce qu'on a besoin de sous pour les
jeunes, mais aussi, c'est que c'est un
risque financier pour nous,
parce que ça coûte quand même de l'argent
cette affaire-là.
— Il a fallu louer le...
Ça, par exemple, je connais Louis Morissette,
qui est assez généreux pour l'offrir
gratuitement. Arrête donc!
Je pense
que Louis devrait
l'offrir gratuitement.
On parle pour parler.
Ouais.
Alors, parle-y, Mike.
Mais parle-y, toi, là.
Eh, mon mariasse! Vas-y-y moi j'ai dit ok on va payer tu sais comment est-ce que je suis moi non non mais ça va être merveilleux parce que aussi on va on espère rejoindre des milliers de personnes quand même
en plus juste de te voir faire un monologue
juste ça ça vaut le prix
ça vaut pour de vrai ça vaut mille... Juste ça, ça vaut le prix. Ça vaut...
Pour de vrai, ça vaut 1000 piastres.
Ça n'a pas de prix.
Ça fait 10 ans...
Je ne le ferais pas.
C'est trop cher au monde.
Mais ça fait 10 ans
que tu n'as pas fait de monologue.
Ça va être fou, Red.
Le monde va en capoter.
Le monde dans...
Pour vrai,
on va...
Yann, t'écriras le lien
sur le bas de l'écran pour le monde
qui écoute sur YouTube
pour acheter des billets.
Merci, merci Marc.
Alors c'est ça, je sais pas comment ça se fait,
mais ça va être...
Il y a des gens du bordel?
Oui. Il y a des gens du bordel oui
Martin
je sais qu'il y a pas mal de monde
moi je le fais pas parce que
on dirait moi faire du stand-up
devant des écrans
ça me tente pas
toi c'est le 21 mai
n'importe quand qu'il y a du vrai monde
je vais tout le temps être là
parfait merci mais on a François François le 21 mai. Oui, n'importe quand qu'il y a du vrai monde, je vais tout le temps être là. Oui, parfait, merci.
Mais on a François.
François.
Attends,
j'ai-tu bien compris?
Non?
Non, en tout cas,
il y a François,
Bellefeuille,
Martin Petit,
Laurent Paquin,
Mario Jean,
Rosalie Vaillancourt.
OK.
Rosalie.
Rosalie.
Il y en a toute Rosalie.
Il y en a d'autres aussi.
Maud Landry.
Landry va être là, puis il y a un autre gars sortant.
Il me semble qu'on n'est pas nombreux, là.
Claude Meunier.
Pierre Hébert.
Ah, Pierre Hébert, OK.
Pierre Hébert.
Alors, ça va être bien le fun.
Ça va durer une heure et demie, au moins.
Toi, tu vas faire une heure.
Moi, je vais faire... Oui, essayer de faire 7-8 minutes.
Non, non.
Mais ça va être...
Pour moi, ça m'excite. Parce que là, écoute,
je vais animer, je vais présenter.
Donc, ça...
Ça va faire une grosse soirée pour un vieux.
Mais ça doit t'amener à un stress
pour vrai.
Moi, j'ai été 6 mois sans faire du stand-up.
Puis la première fois que je suis monté,
je me sentais comme je me sentais en 93.
Oui, oui.
Fait que, penses-tu que tu vas être nerveux
comme tu étais quand tu commençais?
Bien, je comprends.
Je suis déjà nerveux.
Arrête de l'énerver.
Ça m'énerve déjà.
Arrête. J'arrête. Je m'énerve déjà. Arrête.
C'est un shake de même
qu'il pensait.
Sauf que tu peux blâmer l'âge.
Non, non.
Je vais être très, très nerveux.
Mais comme disait Vignon,
il faut se...
Non, mais tu feras comme Vignon.
Alors, une fois, c'était...
On est correct.
Quand il ne se rappelle pas, il fait un petit... Oui didi dom tu fais un petit dom didi dom on est correct quand il se rappelle pas il fait un petit dom didi dom là pardon il y a un chiseau
dom didi dom
et là tu dis liberté
tout est correct
ça va partir
c'est épouvantable
je vais être très nerveux c'est sûr
mais en même temps comme dit Vignon
c'est un des gars
qui a jamais été nerveux de sa vie
on en connait une couple de même
et je comprends pas ça
je comprends pas ça
un show
oui, tu fais un show
après 22 fois là, tous les jours
tu le connais
elle m'a amené, c'est comme aller manger
il n'y a plus de stress
mais un nouveau
spectacle, tu vois dans un galop,
tu as un numéro à faire.
Tu as un numéro à faire.
Puis il y a plein d'autres. En tout cas,
lui, il n'est jamais, jamais nerveux.
Puis là, j'ai dit, mais
comment tu fais?
Il dit, est-ce qu'il peut y avoir
mort d'homme?
Non. Non, mais il peut y avoir mort d'homme? Non.
Non, mais il peut avoir
ennui d'homme.
Il peut avoir ennui d'homme dans la salle.
Ennui d'homme, mais pas mort. Alors lui, il dit,
s'il n'y a pas mort d'homme, il n'y a pas de danger,
pourquoi je m'énerverais?
Il a 100% raison.
Mais oui.
Mais on n'est pas capable de se contrôler.
Donc là,
le stress, il est-tu pire en vieillissant
ou c'est pire quand t'es agent
je sais pas
à deux c'est moins pire
on était à vrai mourir
non le stress était
on était toujours
si je reprends au dernier achat où j'ai fait
c'est la petite vie
à chaque fois on se demandait si c'était pas pour s'écrouler
on était très très nerveux avant de tourner
parce qu'on tournait devant le public puis là on s' avant de tourner. Parce qu'on tournait devant le public.
Puis là, on s'énervait pour rien
parce qu'on tournait devant 100 personnes.
Puis s'il y en avait, mettons, 25,
rien de moins, ça se peut.
Mais on pensait que le choix était plus beau.
Est-ce que vous faisiez deux enregistrements?
Oui.
On tournait une fois à 6 heures, à peu près.
Puis après ça, on les sortait dehors.
Puis on tournait une autre fois à 8h30. Puis après, vous preniez les meilleurs moments. On prenait une fois à 6 heures à peu près. Puis après ça, on sortait dehors. Puis on tournait une autre fois à 8 heures et demie.
Puis après, vous preniez les meilleurs moments.
On prenait les meilleurs moments, mais au début,
on pensait toujours qu'il fallait prendre les moments
où ça riait plus. Mais souvent, c'était pas ça.
Souvent, ce qui comptait, c'était le jeu.
On prenait les meilleurs coups.
Mais c'était tout...
Il y a du monde qui pensait que c'était des rires en canne au début.
Clémence Desrochers,
elle m'avait dit, tu devrais enlever les rires.
C'est fatigant.
Je dis, oui, mais c'est des vrais rires.
Mais non, c'est pas du vrai monde, certain.
Elle dit, ça crie.
Ben oui, c'est sûr que je te le dis.
Il y en avait qui criaient.
J'ai travaillé avec elle longtemps.
Elle n'est pas habituée aux rires.
En fait, Yvon, elle est comme Gilles Vigneault.
Je l'ai vue fâchée un soir, le monde ne riait pas.
En plein milieu de la monologue, elle arrête et dit,
« Hey, vous n'êtes pas vissé sur vos chaises,
ne metz pas ça,? Sacrez votre camp! »
Un soir...
Mettons que ça met le monde à l'aise.
Ils ont pas rire.
Ça les a pas fait rire plus.
Un soir, on était en tournée
avec une tournée des Lundis des Arts.
Puis il y avait un des
protagonistes,
un des comiques avec nous autres, qui avait un des protagonistes,
un des comiques avec nous autres qui avait un numéro qui ne marchait pas.
Chaque fois qu'on sortait de scène,
il disait « Ce n'est vraiment pas un public averti. »
« Ce n'est vraiment pas un public averti. »
Un soir,
le show allait bien.
Il sort et il dit « Je sais que ce n'est pas un public averti. »
Serge Thériault, qui ne dit jamais rien,
sort et il dit « Va dans les a que c'est pas un public averti. » Serge Thériault, qui dit jamais rien, il sort, il dit « Va dans les avertirs une fois pour toutes. »
Il était en calmince.
Il était vraiment fâché.
Il était de la neige.
« Va dans les avertirs, là, une fois pour toutes. »
Vous avez fait combien de dates
de la tournée des lundis?
Je pense que c'est 18 dates.
Ça, ça devait être le délire.
Ben oui, puis il a fallu arrêter parce que...
Sauf le bout pas averti.
Ça a été le délire, le plus gros délire.
C'était un soir, on était à Victoriaville,
c'était vraiment un des meilleurs shows.
Puis quand le show finit, il y avait deux personnes
qui n'arrêtaient pas de crier.
Ils étaient comme stallés, ils criaient « Bravo, bravo! »
Puis c'était fini, le monde sortait « Bravo, bravo! »
J'arrive en l'air, je dis « C'est qui ces deux-là? » Franchement, ils sont crinqués ben raides. Puis à la verveille, je dis « C'était fini, le monde sortait. Bravo! Bravo! J'arrive en arrière, je dis, c'est qui ces deux-là?
Franchement, ils sont crainqués bien raides.
Puis, à la verve, ils disent, c'est mes parents.
C'est vrai.
Ils étaient en arrière.
Ils criaient, bravo!
Mais c'était une tournée épique.
C'était une tournée, on aurait'était une tournée on aurait pu continuer
mais chacun avait
des agendas ailleurs
c'était-tu
à l'époque
de Paul et Paul
que vous
vous accueillez
le monde
à l'entrée
oui
le premier show
de Paul et Paul
on n'était pas connus
au Katsu
mais on l'a commencé
dans le Vieux Montréal
à l'imprévu
puis
écoute
le monde ne nous connaissait pas
moi j'avais acheté trois
vestons de placiers de cinéma jaunes.
Fait qu'ils pensaient que c'était le vrai placier.
Oui, ils pensaient qu'on plaçait le monde avec des
lampes de poche. Ils disaient, « Assoyez-vous là. » Ils disaient, « Non, t'assieds-toi là. »
Je leur ai dit, « T'assoies là. »
Là,
on assoyait le monde, puis ils nous donnaient
du tip. On le prenait, on prenait du tip.
C'est vrai.
Puis là, on montait sur scène,
puis là, on les plaçait.
« Mettez-le là, ça va être plus beau. »
Puis là, il y a du monde qui se levait,
puis on les niaisait l'un après l'autre.
Puis là, on se tournait
de bord, puis là, on faisait
un, deux, trois, puis on chantait « Bonjour, bonjour! »
Puis là, on partait le show.
« Qui sont ces gars-là? »
Mais à la fin,
à la fin, les gens nous connaissaient,
mais ça a pris du temps avant qu'on se fasse connaître.
Tu sais, Yvon, tantôt, il parlait
qu'il a commencé, puis le monde
ne riait pas beaucoup, mais il y a un gars
qui nous a aidé à nous faire connaître, un réalisateur.
Yvon et moi, je pense qu'Yvon aussi,
Jean Bissonnette, parce qu'il nous a invités,
nous autres, on est passés d'une salle
de 30 à 300,
puis 300, pas 3000, mais 300, puis 500,
puis 600, à cause de la télé.
Puis c'est un réalisateur, Jean Bissonnette,
qui était à l'affût de tout ce qui se faisait
à Montréal, puis à la voix de tous les shows,
puis il nous a fait venir un dimanche au soir
un show, dimanche soir, Radio-Canada.
Puis ça a tout changé
du jour au lendemain. Puis ils vont probablement...
Je me rappelle, tu avais fait le bonheur
un dimanche soir. Moi, je t'avais vu,
j'étais très jeune à l'époque, mon Dieu.
Puis, mais c'était excellent.
Ça avait fait... Ça avait été
une révolution aussi, tu sais,
quand t'es apparu comme ça. Mais la télé,
ça nous a beaucoup aidé. Oui.
Jean Bissonnette. Puis, oui, Jean Bissonnette,
même moi,
que ma première télé,
c'est Jean Bissonnette qui m'avait engagé.
C'était l'émission à Guillaume Lepage,
Besoin d'amour.
Besoin d'amour.
Oui, oui.
Mon frère travaillait là-dessus.
Oui, Pierre, ton frère,
qui était hallucinant.
Je l'aime tellement, ton frère.
C'est quoi qu'il fait en ce moment?
Il doit écouter la TV.
OK.
Il est-tu encore writer?
Non, mon frère, il travaille comme recherchiste.
Il a toujours fait...
Là, il fait des jeux...
Il fait des jeux...
Des quiz, hein?
Des quiz.
Mon frère, c'est une espèce d'asperger
qui passe ses journées
à faire des questions de quiz.
C'est un chercheur.
C'est déstabilisant. La première fois
que tu le rencontres, je ne sais pas si tu l'as déjà
rencontré, Pierre, mais il y a
le même...
Il y a à peu près la même face,
à peu près la même
parlure. Chaque fois que tu le regardes,
tu te sens comme si tu étais
un concours d'imitation
de Claude Meunier.
Il est bien tanné parce que je gagne toujours.
Mais j'adore mon frère.
C'est un gars...
On a vraiment grandi avec ce tour-là ensemble.
Vous êtes combien d'enfants chez vous?
Trois enfants.
L'autre, gars ou fille?
C'est une fille.
Elle s'appelle Suzanne.
Elle, c'est quoi qu'elle fait dans la vie?
Ma fille? Ma soeur, voyons.
Ma fille, t'as...
Je l'ai adoptée, mon ami.
Non, j'ai dit le vietnamien, j'ai adopté.
Mais ma soeur,
c'est une travailleuse sociale.
Pas de rapport.
Pas de rapport dans le milieu.
Moi, je viens pas du tout d'un milieu showbiz, ça n'a rien à voir.
C'est quoi qui t'a amené,
tu penses, à faire ça?
C'est une bonne question.
Écoute,
sincèrement,
j'ai commencé à écrire très, très jeune.
Très, très jeune. J'écrivais des compositions
à l'école et ça faisait rire
le monde. Je passais mes compositions
dans la classe et le monde riait.
Ça, ça m'est resté.
Puis après ça, j'écrivais des shows,
mais je jouais pas dedans.
J'écrivais pour du monde.
J'écrivais des shows pour du monde.
Puis ça a commencé de même.
T'étais trop gêné pour le faire toi-même?
Écoute, j'ai joué dans une pièce de théâtre
quand j'avais à peu près 12-13 ans,
dans un sol d'église.
J'étais tellement mauvais
que j'avais plus le goût de jouer pendant 10 ans après. Pour le vrai. J'avais joué dans un était tellement mauvais que j'avais plus goût de jouer pendant dix ans pour le vrai j'ajoute un petit show
j'étais vraiment pas bon puis c'était comme un théâtre classique je m'étais
dit je suis pas fait pour jouer puis fait que ça m'a d'enlever le goût de
jouer mais c'est pas ça j'aime et s'en écrire des messieurs créer des choses
que j'écrivais pour d'autres mots j'écris pour un groupe s'appelle la vraie
fanfare fucky qui était un groupe assez drôle.
Je leur avais écrit un numéro d'imitation
où ils imitaient un coucher de soleil
et l'échangeur
turcot à l'heure de pointe.
C'était les débuts
du sujet.
C'était
absurde un peu. Il fallait être
gelé à quel point
pour
apprécier
et pour écrire.
Moi, je dirais le plus et le mieux.
Mais je n'écrivais...
Je n'étais jamais gelé.
Moi, je n'étais pas...
Je n'ai jamais beaucoup fumé
parce que j'ai une propension naturelle
à angoisser.
Fait que si je fume, j'angoisse.
Alors, non, j'ai jamais écrit ce ton.
J'ai l'impression que tout le monde
qui fait de l'humour absurde,
il y a personne qui
écrit gelé, mais tout le monde
fait « Hey, tu devais être gelé quand tu as écrit ça. »
Mais ça, j'haïs ça de me faire dire ça.
« Tu devais être gelé, c'est comme tu as perdu la carte,
mais ça n'avait rien à voir. »
Mais il y avait du monde gelé qui aimait bien ça.
C'est ça.
C'était l'époque.
Je pense que c'était encore l'époque.
Mais je ne sais pas, c'était comme ça.
Oui, elle est longue, cette époque-là, je pense.
Effectivement.
Hey, Yann, j'irais avec...
Y a-t-il des questions du public?
J'ai l'impression qu'il doit y avoir 100 000 questions à soir.
Moi, j'en ai une pour Yvon. Tu fais-tu partie
du public? Non.
Est-ce que vous avez des réflexes, tu sais quand vous regardez
des shows d'humour à la télé ou
est-ce que vous avez des réflexes pas professionnels?
Essayez-vous, vous laissez
vous aller avec l'humour ou vous avez des réflexes
de genre, essayez de terminer les
phrases ou analyser
la façon dont c'est écrit?
C'est-tu des...
Pas du tout. Moi, je n'analyse rien, même pas ce que
j'écris moi-même.
Mais Yvon,
je trouve que tu es le meilleur
public. Chaque fois
que j'ai vu un show que tu étais dans la salle,
tu stresses tous les humoristes parce qu'ils font
« Ah, car les civons sont dans la salle.
Il faut que je sois
mon meilleur. » Mais tu as le rire
facile.
J'aime l'humour.
Non, je rie facilement.
Et je
réagis, moi, je pense que je réagis
comme un public normal.
Je n'essaie pas, je dis,
ah lui, c'est sûr que
si tu vois quelqu'un,
naturellement le métier fait que,
si tu vois quelqu'un
pour la première fois,
et qu'il est exceptionnel,
ça ne prend pas dix minutes.
Ça prend quelques secondes,
il voit les yeux,
son rythme, après trente secondes, ça voit les yeux, première, c'est le punch, son rythme, après 30
secondes, tu dis, ça,
ça c'est bon, lui il va aller
quelque part, et je peux pas
te tromper, tu sais, alors,
mais c'est à peu près la seule
chose qu'on a de plus qu'un public
normal. As-tu un bon jugement
quand tu vois des jeunes,
que mettons, si tu vois, mettons, une jeune
ou un jeune, puis tu fais,
OK, elle est vraiment bonne,
d'habitude, ils ont-tu des belles carrières
ou tu le sais,
tu te trompes?
J'ai une bonne moyenne.
Je dirais pas que je me trompe jamais,
mais j'ai une bonne moyenne.
La fois, si t'as pas des humoristes,
moi, la fois où je me suis le plus trompé dans ma vie,
c'était justement à l'Hostie Show,
parce que c'était une production
au Théâtre de Katsuo. Moi, j'étais un des
fondateurs du Théâtre de Katsuo.
Et là, avant
d'entrer sur scène pour la première,
j'ai dit à Charlebois,
là, tu vas prendre une tasse
d'humilité, mon gars.
Mais t'as-tu
trompé?
Il est devenu une légende
en trois jours.
Il a révolutionné la musique,
etc. Ça, c'est se tromper,
s'il vous plaît.
Pourtant, j'avais vu son talent.
Mais là, je pensais pas au talent,
je pensais au show. Il était croche.
Il était tout croche, il était pasche tout croche, c'était pas bien répété
mais c'est
ça avait parti avec l'idée de Robert
qui était
on fait ça c'est une contestation
on a pas besoin d'être parfait
quand on a pu rien dire
on fait une chanson
puis on rentrait sur scène
les gars avec leur caisse de bière,
le monde n'avait jamais vu ça.
Il n'y avait pas de début,
on commençait comme, bon,
on est-tu tous là? Oui, ok,
on part, tu sais.
Alors, moi, j'ai dit, on va se planter
là, j'ai dit là, tu vas savoir
ce que c'est, là. Et maudit.
C'est une bonne affaire
que tu t'es trompé avec ce show-là, pareil. C'est une bonne affaire que tu t'es trompé avec ce show-là,
pareil. C'est une bonne affaire que tu t'es
trompé. Oui, c'est une bonne affaire.
Que je me sois trompé, je ne serais pas ici.
Émotif.
Toi, Claude, as-tu un bon oeil d'habitude?
Moi, je suis comme Yvon, je pense là-dessus
dans le sens que je pense qu'un bon oeil,
c'est rare
que quelqu'un va être pas bon
et qu'il va devenir bien bon.
C'est-à-dire que
je pense que moi, je suis un public
bien ordinaire. J'aime ça rire,
j'aime ça voir du monde drôle. Il y a des favoris,
il y en a que j'aime plus que d'autres. Mais il y a du monde
qui m'impressionne et qui me dit
« Un gars qui a vendu et sauvé, la première fois que j'ai vendu et sauvé,
moi, je suis tombé en bas de ma chaise. »
Je me suis dit « Oh, ça fait longtemps qu'il n'y en a pas un comme ça.
Il n'y a plus Mike Ward.
C'est vrai. Le monde se mélange
sur le temps. Moi, j'ai André Sauvé.
Moi, j'ai demandé
de signer André Ward,
si on vient.
Mais il y a tellement, cela dit,
il y a tellement de bons humoristes au Québec,
ce n'est pas pour faire de la politique,
mais il y en a tellement
par tête d'habitants, des bons, maintenant.
C'est fou. Ça s'est développé.
On a appris le monde.
Il y a une rigueur.
Nous autres, dans le temps de Dingy Dong et Paul,
on était à peu près cinq.
Il y avait Yvon, plus Yvon,
plus Jean Lapointe, plus Clémence,
mais il n'y en avait pas.
Vous autres, vous êtes 80
qui vous battez même pour avoir des salles
puis ça fait une espèce d'émulation
les textes sont rendus tellement solides
quand on voit des
au show d'Yvon, c'est le show du
voyons, du
pas du refuge
je me mélange toujours avec Dan Bigrat
puis lui, c'est fou
je pensais que tu te mélangeais entre lui et Falu.
Ça, c'est chien.
Pour Yvon.
Non, c'est une joke.
Mais effectivement,
un bon oeil.
Au Club Soda, quand on faisait des auditions,
ceux qui avaient l'air drôles
sont devenus très drôles. Qu'est-ce qui arrivait? Les auditions au Club Soda. On a eu des auditions, ceux qui avaient l'air drôles sont devenus très drôles.
Qu'est-ce qui arrivait? Les auditions au Club Soda...
On a eu des schizophrènes.
On était comme...
On est devenus une succursale
de psychiatrie pendant longtemps.
De la psychiatrie de Montréal.
Parce qu'il y a eu tout un monde qui est venu là
qui n'était pas des comiques.
Ça n'existait pas des comiques dans ce temps-là.
Une fois sur deux, c'était des malades mentales.
Mais il y en a un gars qui est venu.
Pour vous dire, il y a un gars qui est venu nous faire un numéro pendant 20 minutes.
Dieu est son homme.
Son numéro, c'était une cage d'oiseaux.
Il y avait des tranches de pain qui pendaient dedans.
Il lançait des oiseaux aux tranches de pain.
Des oiseaux morts?
Ça a l'air drôle là, mais
quand ça dure 15 minutes,
t'as le goût de sortir une planche
de pain, pas du pain à manger.
On a eu
toutes sortes d'auditions. C'est qui qui est passé?
On a un gars qui est venu qui était drôle pas mal, excuse,
je t'ai coupé. Il y avait des
lignes, on disait, c c'est bon c'est ton affaire
mais c'était pas punch shit vraiment il disait mais j'ai dit tes textes sont bons mais j'ai dit c'est drôle
fais-tu souvent ben c'est tous des jokes de Steve Martin
ils avaient traduit
ok ben écoute
c'est parce que j''ai peur que quelqu'un
te reconnaisse dans la salle.
C'est qui qui faisait,
c'est qui qui jugeait les auditions?
Il y avait toi,
puis qui d'autre?
Serge,
et surtout Louise Richer.
OK.
Et moi, à la fin,
je n'étais plus beaucoup aux auditions,
parce que j'écrivais,
puis j'étais occupé,
puis tout ça,
puis il faisait beaucoup d'auditions.
L'audition la plus drôle
qu'on a eue,
la plus drôle, vraiment,
c'est Michel Barrette, qui est arrivé à l'audition la plus drôle qu'on a eue, la plus drôle, vraiment, c'est Michel Barrette,
qui est arrivé à l'audition,
puis qui est rentré, puis il dit,
« Excusez-moi, j'ai pas grand-temps,
j'arrive de la chasse au cirbain. »
Là, on dit quoi? La chasse au cirbain,
des manteaux de cirbain, ils disent,
« On chasse le cirbain au lac Saint-Jean,
parce qu'ils en ont des games de hockey sur le lac. »
Puis là, il nous a fait un extrait de ses monologues,
puis il a fait ça comme un coup de vent,
il restait à peu près huit minutes, puis il dit, « Faut que je m'en aille, j'ai de telles le lac. Puis là, il nous a fait un extrait de ses monologues. Puis il a fait ça comme un coup de vent. Il est resté à peu près huit minutes. Puis il dit « Faut que je m'en aille,
j'ai telle affaire. » On riait, on riait, on riait
puis il est parti. Puis là, on savait même quasiment pas
ses coordonnées.
Il était comme un fou.
Là, il a rappé Louise Richer, il a donné
ses affaires. Puis on l'a pris tout de suite
évidemment.
Mais c'était surtout Louise Richer qui s'occupait
des auditions à la fin. Puis c'est elle qui a eu l'idée
de l'école juste pour elle.
Oui, oui, oui.
Ils sont partis de l'école
en 1988, je pense.
Je ne sais pas trop.
Un peu plus tard, peut-être. Après que le festival
a été commencé.
Je ne sais pas. Je n'ai pas été à l'école.
Non, non, ben non.
Ça leur a été...
Je veux revenir à une affaire.
Il y en avait beaucoup, des comèques,
avant nous et pendant nous.
Des tonnes, des tonnes.
Je parle dans les jeunes qui arrivaient,
qui étaient installés.
Il y avait une génération de contes de jokes
avant Yvon.
Tu sais, toi, tu es arrivé,
on dirait,
entre les deux, qu'il y avait encore bien, bien, bien des Une fois c'est un gars.
Oui.
Puis tu es arrivé vraiment monologue.
Puis c'est ça qui a séparé l'humour, on dirait.
Je ne sais pas.
Mais à ce moment-là, il faut dire qu'il y avait encore beaucoup de cabarets, donc des
comèques de cabarets.
C'était très bon. Quand ils étaient là?
Dans les années 50, les années 60.
Les années 60.
Je te parle quand les...
Il y avait aussi
le Vaudeville, la Poune,
Olivier Guimond.
C'était des méchants comèques.
Il n'y avait pas des deux de pique. Paul Berval. Paul Berval avec le Bouguery dans les années 50. C'était des méchants comiques. Il n'y avait pas des deux de pique.
Paul Berval.
Paul Berval avec le Bouguery dans les années 50.
C'était fabuleux.
Il y en avait.
Mais il y avait
comme des...
Comment j'appellerais ça?
C'était des routines qu'ils faisaient.
Il y avait l'humour de cabaret.
Il y avait l'humour de vaudeville. Et il y avait l'humour de cabaret. Il y avait l'humour de vaudeville.
Et il y avait l'humour plus relevé à la télévision.
Donc, ces gens-là ne se mêlaient pas.
Tu sais, c'était difficile d'amener Olivier Guimond à la télévision.
La misère qu'ils ont eue pendant des années.
Vu qu'il y avait un genre de snobisme.
Oui, de snobisme envers lui.
Puis c'était, pour moiétait un des plus grands comiques
qu'il n'y a jamais eu.
C'était comme Red Skelton.
Il était aussi drôle que Red Skelton.
C'était du mot slapstick, mais c'était
un comique drôle.
Ce qui a fait changer d'idée,
c'est la grève de Radio-Canada.
À la grève de Radio-Canada,
il y avait des shows gratis le soir.
Des acteurs venaient, le monde payait, et c'était pour le fond de grève.
Et là, tu ne peux pas dire non à Olivier Guimond.
Il m'en vient pour vous aider, tu sais.
Alors là, il est venu, puis là, ils l'ont vu sur une scène.
Qui sait que c'était Olivier Guimond?
Et là, je te dis que l'année suivante, il y a eu une série.
OK.
Ah oui. Oui, mais ça n'a pas marché.
Parce que c'était Radio-Canada
et Radio-Canada voulait absolument que ça ressemble
à Radio-Canada. Mais il avait fait Crébasile avant.
Non, Crébasile après.
Après? Après, ça a été
Crébasile.
TVA.
Télémétropole.
Télémétropole dans le temps, oui.
Là, il y a eu Cré-Basile,
ça a été merveilleux.
Et naturellement, les spéciaux qu'il a faits,
le plus grand sketch de tous les temps,
ça reste le soldat au Westmont.
Oui, oui.
Il n'y a rien qui peut battre ça.
Il était comment,
cette génération-là, avec toi?
Tu sais, ceux qui sont arrivés avec toi, est-ce qu'ils te voyaient
comme une menace ou ils te voyaient
comme un génie ou ils te voyaient
comme juste un autre humoriste?
Ok!
Je n'existais pas vraiment.
Ce monde-là travaillait tellement fort.
Il avait leur affaire. Il entendait parler de moi.
Olivier Guimond, je l'ai croisé
deux ou trois fois.
Il était bien gentil. Bonjour Bonjour, Yvon. »
Il avait entendu parler de moi, tu sais, mais c'est tout.
Ah non, on ne représentait pas de menaces, certain.
Les autres, il y avait leur affaire.
Il était tellement bon.
D'ailleurs, je te l'ai conté, ça,
peut-être que le monde ne le sait pas,
le président jusqu'en destin.
Je te l'ai-tu conté, ça?
Monsieur, comment se n. notre maire,
M. Drapeau,
avait invité le président de la France,
Giscard d'Estaing.
Alors là,
il y en a-tu le protocole,
les fanfares,
puis envoie-donc, puis le gala,
puis tout le monde est en taux que c'est dos,
et tout ça, puis là, le président de la France
s'assoit, là, il se penche
vers
M. Drapeau, il dit,
« Et comment va Mme Poune? »
Aïe!
Drapeau, ça m'a pas...
Pardon?
« Comment va Mme Poune? » Lui, il l Pardon? Comment va Madame Poune?
Lui, il l'avait vu, la poune.
Qu'est-ce que tu veux?
Moi, j'ai travaillé avec la poune.
J'ai écrit le dernier sketch
qu'elle a fait à la télé.
Elle faisait E.T. dans un bye-bye.
C'est toi qui avais écrit ce sketch-là?
C'était dans un bye-bye?
C'est moi qui avais écrit ça,
puis E.T. go home. Ah oui. C'est moi qui avais écrit ça, puis « E.T. go home ».
Ah oui.
C'est ça que ça m'avait fait.
Elle était fine, fine, fine.
Elle était fatiguée.
Elle était rendue âgée, rendue là.
Très âgée?
Quasiment à ton âge, Yvon.
Je comprends
qu'elle soit fatiguée.
Je voulais te demander de faire
« E.T. » justement.
prendre qu'elle soit fatiguée.
Je voulais te demander de faire hété, justement.
Mais elle avait fait hété
dans un habit en caoutchouc épais
de même. Nous autres, on était malheureux.
On l'épongeait tout le temps.
Puis, tu sais, à la fin, elle était brûlée.
Puis elle avait de la misère
à faire le doigt.
Comme c'est vrai, en plus.
On lui tenait quasiment le doigt. On l' vrai, en plus. On lui tenait
quasiment le doigt.
On l'a mis sur le viagra une demi-heure.
C'est drôle.
Yann, y a-tu une question
du public?
C'est un autre question.
Y a-tu du public, d'abord?
Comment ça qu'il n'y a jamais eu
de film de La Petite Vie? Ça, c. Comment ça qu'il n'y a jamais eu de film de La Petite Vie?
Ah ben ça, c'est parce qu'il n'y a pas eu de film, sérieusement, parce que je me suis fait offrir deux fois, à peu près deux ou trois fois.
Sérieusement, j'entends. Parce que je trouvais que ça ne se pouvait pas.
C'est-à-dire que La Petite Vie, quand tu sors de l'univers de La Petite Vie, c'est des monstres.
C'est vrai.
Si tu mets maman dans un centre d'achat,
il y a une panique au centre d'achat.
Réjean, il pense que E.T. est revenu.
Il est tellement carotte.
Mais en fait,
je ne voyais pas ce monde-là.
La petite vie, c'est juste un petit peu...
C'est pas mal à côté de la réalité.
Puis je ne voyais pas.
La seule manière que je voyais un film de la petite vie,
c'est que tu les envoies dans l'espace.
Sérieusement, je me suis dit,
ils vont partir dans un vaisseau.
Mais il y avait déjà eu Fafard et tout ça.
Et aussi, je ne les voyais pas,
à moins de faire comme les Flintstones,
d'inventer tout un univers.
Ça a toujours été mon problème.
Et la vraie, vraie raison,
le sentiment que j'ai toujours eu,
c'est qu'un sitcom, ça dure une demi-heure,
pis c'est avec du public.
Pis c'est ça, la formule d'un sitcom.
Fait qu'un film d'une heure et demie,
on aurait tué la petite vie,
on aurait tiré la sauce, pis...
Un film avec du public
ça serait
c'est ça
avec les rires
tu m'as devancé
là-dessus
un film avec du public
c'est tough
alors c'est pour ça que
y'a jamais eu du film
on aurait pu faire
un Ding Dong 2
par exemple
y'a eu beaucoup
de parodies porno
de la petite vie
une
y'a eu la petite vite
y'a eu la petite vite
une parodie porno ok juste une ben c'était un gars qui s'est lancé dans la porno de la petite vie. Une. Il y a eu la petite vite. Il y a eu la petite vite, une paradis porno.
OK, juste une.
Ben, c'était un gars qui s'est lancé dans le porno,
qui avait fait La guerre des glands.
OK.
La petite vite.
La petite vite.
Il avait pris...
Ben, j'ai Monique ici, qui est chez Avanti.
Il vient de sortir le nouveau film,
c'est Mike Ward sous une goutte.
C'est...
C'est que des jeux de mots.
Ça doit être pas mal bon.
Mais, anyway,
il y a eu la petite vite, mais écoute,
on est allé en cours avec ça.
Sérieusement, parce qu'il voulait faire
des cassettes
qui ressemblaient étrangement à nos vidéocassettes.
Puis là, on avait peur que ça fasse une confusion
parce qu'ils avaient pris notre marque de commerce
puis ça nous a coûté de l'argent.
Bon, ils ont fait interdire.
Mais ça a été une cause sur le droit d'auteur
parce que là, ils pouvaient se servir de nos personnages.
Il y avait un petit mais en érection, ça a l'air.
Puis il y avait toutes sortes d'affaires qui se passaient dans ce fait là
que j'ai pas eu la chance de voir
mais donc si il avait le droit
de prendre les personnages, je le disais, il y en avait pas
qui pouvait prendre les personnages, faire de la pub avec
faire toutes sortes d'affaires, fait que on s'est battu pour le droit
d'auteur
pis ça, ouais
ça veut-tu dire qu'il y a un avocat quelque part, un fois lui, qui se tape
le film pour savoir c'était quoi l'ampleur de la patente?
Probablement.
J'espère qu'il l'a vu.
Moi, j'ai refusé, ça me tentait pas de le voir,
vraiment.
Mais ça, ah oui, ça doit être
ça doit être weird, ça. Voir une
parodie porno de quelque chose
se créer.
Ça serait impossible.
Oui, disons que tu n'as pas le goût de voir ça.
Yann, un autre question?
Oui, il y en a...
Comment ça que...
Parce que la petite vie, ça a quand même été exporté
ça a été exporté
en Suisse Normande
ça se peut-tu?
ça a joué en Suisse, ça s'appelait Petite Famille
et c'est ça
c'était
t'étais pas
satisfait?
c'était pas nous qui jouions dedans
ils ont acheté les textes
c'était pas si pire que ça c'était pas nous qui jouions dedans. Ils ont acheté les textes. Puis moi, je suis allé... Non, ce n'était pas si pire que ça.
Sérieusement, ce n'était pas si pire que ça.
C'était même drôle dans le sens que c'était
comme Larry Boulding. C'était énorme.
Il jouait, tu sais, le salon, il y avait
une grande fenêtre, puis il y avait le mont
blanc en arrière. C'était assez drôle quand même.
Et le problème, c'était pas...
Pour être bien honnête,
le problème, c'était Papa et Maman.
Papa et Maman, c'est des personnages assez gros comme personnages. Et Maman problème c'était Papa et Maman. Papa et Maman sont assez gros
comme personnages.
Maman, c'est tellement dur à jouer.
La maman suisse avait l'air d'un trucker.
C'était tough à croire,
la maman suisse.
Serge Thériault, c'est le problème.
Ça a toujours été le problème de La Petite Vie à l'exportation.
C'est que quand ils montraient La Petite Vie,
ben Monique qui est chez Avanti-Lycée,
c'est parce qu'ils se demandent c'est quoi. C'est-tu deux transgenres
qui vivent ensemble?
C'est quoi, papa?
Au Québec, tout le monde sait que ça vient du théâtre
et que c'est nous autres qui faisons
des personnages. Ils comprennent tout
l'espèce de prérequis.
Mais en Europe, ils se demandent vraiment
c'est quoi ça, puis la jaquette.
C'est tough.
C'est dur à vendre.
C'est-tu la raison pourquoi ça ne s'est jamais retrouvé au Canada anglais,
admettons? Non, ce n'est pas
la seule raison.
C'est parce que c'est francophone, c'est québécois.
Mais tu as eu des offres, par exemple,
du Canada anglais pour
tes projets?
Pas vraiment.
Ce n'est pas vrai. On a eu une fois une offre
pour faire un show
avec Serge et moi,
Ding et Dong, avec d'autres comédiens
de Toronto, qu'on aurait une maison où il y aurait
des francophones qui vivent avec des anglophones.
C'était un projet
de sitcom, mais qui
s'est pas réalisé, qui a pas abouti.
On a déjà eu une offre comme ça, mais...
Pas pour La Petite Vie.
Non, non, pas pour La Petite Vie.
C'est-à-dire qu'on était allés à Los Angeles,
on a rencontré
René Angélil,
qui a découvert La Petite Vie sur le tard,
nous avait invités à Los Angeles
et nous a ouvert des portes à des gens
de studios de télé qu'on a rencontrés
et avec qui
ça n'a rien donné.
C'était-tu...
Mais il était quand même
fantastique de tout organiser ça.
Puis le gars a dit
c'est vraiment bon. Puis il ne nous a jamais rappelé.
C'était-tu
à base
pour que ça soit vous autres
qui jouez les mêmes rôles?
Non, mais c'était ça le problème.
La Petite Vie, c'était une grosse gang.
Il aurait fallu qu'une gang
comme Saturday Night Live le prenne.
Puis même qu'ils prennent
une femme pour faire moment à la rigueur
puis que papa n'ait pas une grosse barbe,
ça n'aurait pas été si grave.
Mais les thèmes étaient là.
C'était des thèmes universels de famille.
Ça aurait peut-être pu s'arranger,
mais en tout cas,
on l'a toujours vendu à Aziz,
comme on dit.
On n'a jamais cherché à le vendre tant que ça, par contre.
Vraiment pas.
C'était juste des offres.
En Suisse, c'est un offre qui est arrivé.
En Suisse, c'est des gens qui sont venus
ici au Québec et qui ont entendu parler de La Petite Vie.
Ils ont pris les textes.
Moi, je suis allé là-bas les voir,
les diriger. Celui qui faisait Renal était excellent.
C'était un comédien suisse très, très drôle
qui fait du stand-up là-bas, qui fait la France.
Je me souviens plus de son nom, ça fait longtemps.
Et il était excellent.
C'était très, très bon.
Celle qui faisait Caro, il était bon.
Il y avait quelqu'un qui faisait Pogo,
il était vraiment bon.
C'est pas pas un moment, c'était un problème.
C'est quoi qu'il faisait dans la vie, le pogo suisse?
Il était placé où?
C'était pas dans une aréna.
On n'a pas eu le temps d'en parler.
Mais non, mais tu ris, mais il a dû le dire parce qu'il était là.
Il a dû dire qu'il travaillait dans une aréna.
Je ne sais pas toi, il était placé peut-être.
Je ne me rappelle même pas, c'est une bonne question.
C'est une très bonne question.
Yann, une autre question.
Yvon, toi aussi, tu en as fait du cinéma.
Tu as fait un peu de cinéma.
C'était-tu quelque chose que tu aimais?
Tu aurais-tu aimé en faire plus du cinéma?
Non, non.
Non, je n'ai pas.
Écoute, je n'ai pas Aïssa.
Mais j'ai fait
un très beau film
que j'aime beaucoup,
de Michel Tremblay,
mis en scène de Brossard.
Le soleil se lève en retard.
Le soleil, oui,
où il se couche de bonheur.
Où il se couche de bonheur,
je me rappelle plus.
Mais c'était un très beau film.
On s'en signera pas pour trois mots, là.
Non.
C'était pas « The Good, The Bad and The Ugly »?
Non, c'est un très beau film.
Non, c'est un jeune film.
J'ai bien aimé ça, mais c'est pas...
Je suis pas un acteur.
Je suis pas vraiment un acteur.
J'aime ça, mais... Être un acteur, c suis pas vraiment un acteur j'aime ça mais
être un acteur c'est quelque chose
on en connait
et mon monsieur
je ne l'ai pas
on peut tous jouer quelque chose
on peut jouer des choses
normales, ordinaires
mais être un vrai acteur
et être fabuleux
je n'ai pas ce talent-là.
J'ai essayé pendant 12 ans avant de faire le monde.
Alors,
je le sais que je ne l'ai pas.
Mais tu as quand même bien
réussi dans ton plan B.
Mon plan B?
Ça a été correct.
Oui, probablement
que je n'avais pas de plan
faut pas faire de plan
tu sais qu'il disait ça
la vie c'est quelque chose qui arrive pendant que tu fais des plans
pour faire autre chose
c'est vrai pareil, faut faire quelque chose
il faut juste faire quelque chose
alors
je suis pas un acteur de cinéma
et même
tu vois comment il s'appelle
un maudit
bon réalisateur
qui maintenant Hollywood, Québécois,
La Vallée?
Non, Jean-Marc Vallée.
Il est-tu bon, lui?
Il est très bon, mais pas comme acteur.
Comme réalisateur.
Alors, il m'appelle.
Pas vrai.
Il m'a jamais appelé de sa vie.
Non, mais on compte des menteries, des fois.
Non, il m'envoie un courriel.
Je fais un film
avec un tel, un tel.
Et c'est un film qui est sorti.
D'ailleurs, il l'a fait, le film, même si moi, je ne l'ai pas fait.
Et là, j'ai un très beau rôle pour toi, puis tout ça.
Moi, je lui renvoie un courriel.
Je lui dis, écoute, j'ai pris ma retraite l'année passée,
il y a deux ans.
Je ne fais plus rien, alors.
Là, il me renvoie un courriel,
en disant, oui, mais tel acteur en France
avait pris sa retraite depuis dix ans.
Mais quand on lui a offert un beau rôle,
il a sorti
de sa retraite.
Fait que là, moi, j'ai revoi un courrier,
j'ai dit, oui, mais c'était un acteur!
Pas moi!
C'est un comique!
Pas pareil!
Il comprenait pas ça que je...
Aucun intérêt, aucun,
quand tu dis aucun...
C'était quelle série, tu sais-tu? C'était de la série c'est un film film avec
jean-lief bugeot non c'est un beau film je me rappelle pas le titre de poc
résident le café de flore non qu'a fait là ben oui qu'avec kevin parrains ce
qui était dans nos kevin parrains pour kevin parrains qui m'a fait... Il a joué dans un film, Kevin Parent.
Non, non, je te dis pas
que Kevin Parent va détourner.
Vous avez un peu la même voix, mais...
Moi, j'étais en premier, pis Kevin Parent
a grainé mon popcorn.
T'es bien chanceux, moi, c'était mon gin.
Oh boy.
Hey Yann, j'irais avec
peut-être une ou deux questions.
S'il y en a.
Une question pour Claude.
As-tu des projets en chantier?
As-tu des trucs qui s'en viennent?
En chantier, oui.
J'ai un chantier, mais
j'ai un livre qui sort le 21 octobre.
J'ai écrit un livre.
Oh nice!
Une fiction?
Une fiction?
Non, non, ça s'appelle, c'est un livre écrit
par Timé, mais...
Mais
qui s'appelle
Réflexion mentale.
Alors, c'est une
série d'entretiens
où je parle de toutes sortes d'affaires, mais c'est assez sur...
Je parle de la COVID, je parle des relations
hommes-femmes, je parle de la Chine,
de Trump, je parle de toutes sortes
d'affaires. J'écris ça, sincèrement, j'écris ça pendant
la pandémie. J'étais
chez nous à rien faire,
puis je me suis dit, je vais écrire un peu.
Puis je me suis mis à écrire ce livre-là
qui sort le 21 octobre. C'est comme un livre de motivationcrire un peu. Je me suis mis à écrire ce livre-là qui sort le 21 octobre.
C'est comme un livre de motivation un peu.
Pas du tout.
Comme si Timmy pensait que tu faisais de la motivation.
C'est un livre de schizophrénie
avancée.
C'est très absurde.
Je suis content de mon livre.
Je l'ai relu et j'ai eu bien du fun.
Je voulais le donner à Yvon à sa fête
quand on s'est vus pour ta fête.
J'ai dit, je vais l'entendre, il sort le 21 octobre.
Je vais le donner le 21 octobre.
Il sort chez Lémeac.
Là, il y a un lancement, tu comprends,
c'est le salon du livre virtuel.
Ça va être dolce, je ne pourrai pas rencontrer le monde.
Mais ce n'est pas grave, il sort le 21 octobre.
Le lancement, le salon du livre virtuel,
comment ils font ça?
C'est-tu par Zoom?
Oui, c'est un peu par Zoom. Ça va se passer
au Palais des congrès. Ça va être étalonné
sur 3-4 jours. Il y a des entrevues
avec les auteurs. Il y a des questions
du public.
Je ne sais pas trop, mais moi, je sais que j'ai
quelque chose avec eux autres. Je pense que c'est aux 12 ou 13 ans.
Je pensais que tu allais dire, mais moi, je sais que j'ai
quelque chose ce jour-là. J'ai aussi quelque chose ce jour-là. Je pense que c'est aux 12 ou 13 ans. OK. Je pensais que tu allais dire, mais moi, je sais que j'ai quelque chose ce jour-là.
Mais j'ai aussi quelque chose ce jour-là.
Je sors mon livre.
OK. Parfait.
Hey, Yann, fait que...
On est correct?
Yvon, je veux juste savoir,
ça va encore bien?
Vu que, tu sais, je suis tout le temps stressé
que tu aies envie de pipi ou
côté santé.
Non, mais on a mis chacune des pannes avant que tu ne l'aies pas.
OK, parfait.
Parfait.
Non, non, ça va très bien.
Fait qu'on est les trois avec des couches, c'est parfait.
Oui, c'est ça.
On est capables d'en prendre.
Je n'ai pas en pleine.
Écoute, des fois tu te dis, fuck, j'ai 85 ans, maudit, j'ai pas en pleine. Écoute, des fois, tu te dis,
« Fuck, j'ai 85 ans,
maudit, j'ai vieux. »
Après ça, tu te dis, « Hey,
je suis vivant. »
C'est vrai.
Wow!
C'est merveilleux.
C'est merveilleux.
Puis après, tu veux un Mike Ward.
Tu fais, lui, il a 46, puis je suis plus
en forme que lui.
Non, non.
C'est merveilleux de pouvoir encore, comme on dit,
je peux marcher, je peux parler.
Regarde ce qu'il y a devant toi.
Ils me mettent en cage, ils ont peur.
T'as une belle vie.
Non, c'est merveilleux. C'est merveilleux.
Je me plains pas.
Pour finir
sur notre rôle,
à notre âge,
la grande question qu'on se pose,
c'est comment on va mourir?
C'est pas on va mourir, on le sait.
Ça s'en vient.
Pourquoi tu me parles de ça?
Bien.
Je vais y aller, moi.
Je vais aller m'étendre.
Ça peut être drôle. Peut-être que ça va être drôle.
On ne sait pas. Comment ça arrive?
C'est quoi une mort idéale pour toi?
Idéale, ce serait...
Là, tout le monde a fait comme si c'était devenu dark.
C'est une question.
C'est pas...
J'y souhaite pas la mort.
Non, non.
C'est pas dark du tout.
La mort idéale, c'est la...
C'est la mort de Monty Python.
Ça aurait un peu de 16 tonnes sur la tête.
Non.
Pour moi, ma...
Ma mort idéale, c'est de partir...
Premièrement, je serais couché avec Jodie.
Bon, ça, c'est sûr.
Je la tiendrais.
Puis là, je m'endormirais.
Là, ça sonne romantique, mais tu veux juste
la traumatiser.
Mais moi aussi, c'est être couché avec Jodie.
Et ils vont, les deux.
Ah oui, ça serait freak pour eux autres.
Ils se réveillent, il y a Claude Meunier mort dans le lit.
Ils font ventre.
Avec son livre.
Et son totem.
Mais fait que mort d'ennui.
Oui, oui.
Je pense que c'est le but de tout le monde.
D'ennui dans le sommeil, je veux dire.
Je pensais dire s'ennuyer.
Ah oui, excuse-moi, ça sonnait.
Ben oui, mort d'ennui.
Mort d'ennui.
Pas en lisant mon livre, j'espère.
Non.
Mais mourir d'ennui, c'est plate.
Moi aussi, je suis comme Yvon,
je voudrais mourir pas avec ta blonde,
avec la mienne,
mais...
Non, c'est plate pour elle en même temps.
Je voudrais mourir qu'elle soit pas loin,
pis avec le monde autour.
On peut tous mourir avec le monde autour.
Non?
Moi, j'y ai jamais... Ou autour du monde, un des deux.
J'ai jamais pensé à ça.
Moi, je sais que j'aimerais mieux
une mort que c'est pas une surprise.
Moi, j'aimerais mieux avoir
quelqu'un qui me dit « il te reste trois mois à vivre ».
Ou trois minutes.
Trois minutes, c'est peut-être un petit stress.
À trois mois, c'est... Trois minutes, ça'est peut-être un petit stress. À trois mois, c'est...
Trois minutes, ça sonne comme une menace de mort.
Trois minutes, c'est un hold-up, finalement.
Mais trois mois, c'est stressant.
Trois mois, c'est stressant, oui.
Mettons trois heures.
Mettons 15 ans.
Trois jours.
Quelqu'un qui me dit il te reste 15 ans
ça je vis bien avec ça
ça c'est bon
Yvon est content
j'attends que quelqu'un me dise il te reste 15 ans
je comprends
moi il me dit il est 15 ans
aussi je suis content
mais qu'est-ce que tu fais pour être en forme de même
parce que t'as pas vieilli
mettons dans les 5 dernières années tu changes. C'est quoi que tu fais comme exercice ou comme…
Bon, je ne fais pas beaucoup d'exercice, je vais dire, mais en général, quand on
fait la technique Nadeau, je ne sais pas si tu te rappelles de ça, depuis les années
80, nous autres, on fait ça. Moi, je le fais moins régulièrement que Jody, mais je le fais.
Là, depuis quelque temps,
on fait le matin du tapping.
C'est quoi le tapping?
Le tapping, c'est que tu tapes partout, partout, partout.
C'est vrai.
Non, c'est vrai.
Tu tapes partout, partout, partout.
Tu réveilles tout. Tu réveilles ton corps.
Tu tapes pas les autres, j'espère?
Moi, je tape
Jody.
C'est ça.
Je marche beaucoup.
C'est ça une invention d'un docteur?
Non, c'est vraiment
chinois.
C'est millénaire le tapping.
Alors, on fait ça.
Je marche beaucoup.
Moi, je marche beaucoup.
Et aussi, depuis, je dirais,
une dizaine d'années,
je ne me permets pas
de m'ennuyer.
Je ne me permets pas ça.
Même si je ne fais rien,
il faut que je fasse quelque chose.
Et rien faire de façon active,
c'est merveilleux.
C'est pas ce qu'on appelle le coma?
Absolument.
Non, non, parce que t'es conscient.
OK.
T'es là, puis il y a rien.
C'est fabuleux.
Non, mais je veux dire,
je fais toutes sortes de choses.
Des niaiseries physiques,
c'est beaucoup marcher.
Je suis un marcheur
et mentalement,
il faut que j'apprenne,
je lis beaucoup, il faut que j'apprenne quelque chose.
Il faut que j'apprenne quelque chose.
Je vais prendre un cours
d'espagnol, je vais prendre un cours de piano.
Il faut que j'apprenne quelque chose.
Alors, je me dis, il faut que ça marche
là-dedans. Il ne faut pas que ça s'arrête
de suite, de suite. Quoique,
finalement,
si on est pour partir en morceaux,
c'est le morceau qu'on aimerait
qu'il parte avant. On ne serait pas
conscients que les autres partent.
Non, c'est vraiment vrai.
Oui.
Non, mais en fait, non.
Mais je suis très, très bien.
C'est quoi le dernier cours que tu as pris? Le dernier cours, je vais suis très bien c'est quoi le dernier cours
t'as pris?
le dernier cours va dire c'est vraiment
espagnol et piano
parce que j'ai des
des rudiments
sur l'internet
on a des cours d'espagnol
ça fait quelques années
et là je suis capable
de dire
comment ça va ça je le savais avant Ça fait quelques années, là. Et là, je suis capable de dire...
Comment ça va?
Comment ça va?
Ça, je le savais avant.
C'est une plate.
Donc, t'as sauté le premier cours.
Non, mais je lui ai dit, comment ça va?
Je savais.
Mais comment le dire en espagnol?
Ça, je le sais pas.
mais comment le dire en espagnol ça je le sais pas
ah c'est une bonne gague
très bonne gague
faut pas exagérer
non non ça va bien
mais j'ai eu
j'avais deux gendres
hispanophones
et il en reste un.
On va s'en débarrasser, man.
Pas du tout, pas du tout, pas du tout.
Ça, c'est de la mauvaise humour.
Du mauvais humour.
Moi, j'ai trouvé ça excellent.
Moi, j'ai vraiment apprécié.
Mais...
Mais... Si j'ai aimé ça, c'est pas ça.
Si j'ai aimé ça,
t'es peut-être dans la marque.
Donc ça nous a aidé un peu nos petits-enfants
à parler espagnol et tout ça.
Entre autres, ils parlent français
avant tout.
Ils parlent anglais, ils parlaient à leur grand-mère.
Et ils parlent espagnol
à leur père.
Celui qui reste, là.
Non, tout va bien de ce côté-là.
Mais c'est juste l'idée
qu'il ne faut pas arrêter d'apprendre.
Il ne faut pas arrêter d'apprendre.
Et de lire. Je ne lis pas.
Mon livre sort le 21.
Je vais apprendre des affaires.
Oui, absolument.
Chapitre 4 est en espagnol.
Hein?
Alors, c'est ça.
C'est juste ça.
Pas arrêter de...
de vouloir apprendre des choses.
Et je lis beaucoup d'essais.
Beaucoup.
Pas vrai, là, tu sais.
J'aime ça mentir.
T'es frère.
Tu dis des affaires, là.
Je lis pas mal.
Mais je suis pas...
Tu lis combien de pages
par jour ou par semaine?
Je lis assez bien.
Tu vois, un ami m'avait passé,
m'avait parlé d'un
c'est un roman par exemple
un roman écrit par une zoologiste biologiste
donc
qui a des millions de détails
sur
les oiseaux
en tout cas les marais
tout ce qui vit dans les marais
c'est très intéressant de ce côté là
et tu vois 100 pages je lis ça dans 3 jours ok quand même tout ce qui vit dans les marais. C'est très intéressant de ce côté-là.
Et toi, tu sais,
pour 600 pages, je lis ça dans 3 jours.
OK. Oh, quand même.
OK. Oui, oui, oui.
Je lis vite.
Oui.
Mais je lis en diagonale beaucoup.
Il faut que ça soit
vraiment intéressant pour que je m'arrête
à chaque mot.
OK.
L'idée, c'est correct.
Naturellement, écoute,
si tu lis des grands auteurs,
bien là, c'est pas pareil.
Là, tu t'attardes.
C'est la beauté de la France.
Je vais te dire,
Gabriel Roy,
qui a écrit son... qui avait commencé sa biographie,
c'est tellement beau, là. années à décrit-il ici les grands ciels des prairies tout ça pédis à l'écrit tellement bien
tu as le goût de déménager winnipeg mais voici pas c'est plus beau d'un livre alors les gens qui écrivent bien
tu relis, Danny Laferrière
l'énigme du retour
tu relis
les mêmes phrases
dix fois, vingt fois
mais quand c'est un roman
ben là
j'y vais en diagonale.
Mais j'aime lire.
T'es capable de lire combien de pages par minute?
Oh, par minute?
Excuse de question.
Deux, trois pages par minute, certainement.
OK, quand même.
Oui, oui, ça tourne les pages.
OK, c'est bon.
Oh boy.
Très fort.
C'est de comprendre après ça.
Non, mais c'est merveilleux.
Je lis tellement vite que j'oublie tout.
Alors, quand j'ai un livre
que j'aime beaucoup, je peux lire dix fois.
Je ne me rappelle plus
que je dis, je recommence,
je vais le relire. Non.
J'ai des livres que j'ai relus toute ma vie.
Garcia Marquez,
Cent ans de solitude.
Cent ans de solitude.
Je ne sais pas, L'amour au temps du colérance.
En tout cas, et d'autres, ça, je peux les relire.
Tous les 4 ou 5 ans, je les relis.
OK.
C'est le fun, ça.
Totalement.
Et c'est un délice à chaque fois.
C'est le fun, ça.
C'est le fun.
J'irais, Yann, avec une dernière question.
Oui, une dernière.
Avant de poser la question, j'aimerais ça que le monde,
si vous avez apprécié cet épisode-là,
allez sur pourivon.com
et faites un don. L'année passée,
on va rendre ça comme un genre de concours.
La semaine passée, on a ramassé 40 000.
Cette année,
ça serait le fun d'au moins matcher.
Si vous avez les moyens.
Mettons que tu as perdu ta job
et que tu vas perdre ta maison.
Garde ton argent.
Mais si tu es un des chanceux
que tu as encore ta job
ou que ta business va bien,
pense aux autres.
Merci, merci, merci.
Pour Yvon.com.
Ouais!
Une dernière question. Merci, merci, merci. Pour Yvon.com. Ouais!
Fait que Yann, une dernière question.
J'ai beaucoup de monde qui demande, en fait, aux deux, à Yvon et à Claude,
c'est quoi votre plus grande fierté?
Un projet ou ce serait quoi si vous aviez à pointer une de vos plus grandes fiertés dans votre carrière ou dans votre vie?
Ben, sincèrement,
moi, je dirais,
je vais vous dire
une drôle d'affaire,
ça va détonner la question,
c'est sûr que,
je pense que c'est
de travailler
avec Serge Thériault.
Sincèrement,
j'ai passé des années
de bonheur
à travailler
avec Serge Thériault,
même si c'était difficile
par bout,
parce que tout le monde
sait que c'est pas bien.
Tu lui parles-tu encore
à Serge? J'y ai parlé il n'y a monde sait ses problèmes. Tu lui parles-tu encore à Serge?
J'y ai parlé il n'y a pas longtemps.
Puis il va-tu bien?
Il va bien par bout, par bout il va moins bien.
Il allait bien dernièrement quand j'y ai parlé.
Mais je pense que c'est tout le souvenir
que j'ai eu de faire avec Serge.
Je n'aurais jamais fait ce qu'on a réussi à faire
s'il n'avait pas été là, évidemment.
C'est les amitiés que j'ai eues à travers ça,
c'est pour ça peut-être que j'ai toujours travaillé avec du monde,
c'est parce que j'ai eu beaucoup de plaisir
avec ce monde-là. Puis ce monde-là m'a
amené à faire les projets qu'on a fait.
Il y a des personnes bien importantes,
il y a eu Serge,
Marc Messier, qui était bien important,
et Louis Saïa, évidemment.
Et avant, tu sais,
mais là, je ne veux pas rentrer dans les remerciements de Gala.
On dirait que tu viens
de gagner un trophée
remercie l'académie
puis on va partir
de la musique
je me suis trompé
de question je pense
mais sérieusement
c'est le plaisir
de travailler avec ça
mais c'est évident
que le projet
il y a deux choses
en fait
s'il me disait
des deux projets
dont tu es le plus fier
ce serait les voisins
puis la petite vie
évidemment
ce serait ça
je comprends.
C'est fabuleux.
Et toi, Yvon, c'est quoi la chose que tu es le plus fier?
Je dirais que, malgré tout,
malgré le temps,
je dirais qu'à mon dernier
spectacle,
je suis allé aussi loin qu'à mon premier.
Dans le sens, je n'ai jamais eu peur à ma carrière.
Je n'ai jamais eu peur qu'on ne m'aime plus.
Je n'ai jamais eu peur de te ramollir en vieillissant.
Quand chaque fois que j'ai fait,
et souvent,
Guy, qui était mon producteur, disait
« Mais là, si on enlevait
tel monologue dans le show, le monde l'aime pas. »
Je dis « Oui, mais moi, je l'ai écrit,
que si tu veux. »
Je l'ai écrit, je le dis. Que si tu veux.
Je vais pas écrire autre chose.
J'ai eu de la misère à écrire ça.
Qu'ils le prennent ou qu'ils ne le prennent pas.
Y'a-tu eu
des numéros de même que
le monde te disait ça, tu devrais l'enlever
pis c'est devenu tes grands numéros?
Non.
OK.
OK.
Non, souvent y a...
Souvent, le monde avait raison.
Non, mais il y a des affaires.
C'est certain que
après 5 ans seulement,
tu veux, de 68 à 73,
j'avais déjà fait
ben, ben, ben, ben, ben, ben, ben, ben, ben, ben,
des shows, et j'étais tanné de mon
personnage de la chope,
alors je l'ai tué,
sur scène,
alors j'ai commis un suicide,
il me tue, il tue son enfant,
il étouffe
son garçon,
puis il se tue,
c'est un show comique,
ah oui, ben oui, mettons que le monde garçon, puis il se tue. C'est un show comique.
Mettons que le monde ne l'a pas pris.
Pour moi,
je voulais créer des émotions,
des vraies émotions,
pas juste rire.
Il y a toutes sortes d'émotions à vivre,
et ça, ça en était tout le temps.
Et Christ, le monde devait être surpris. Ben là, tu sais, quand tu vas voir
un jeu du monde,
pis là, t'es comme,
on va s'en aller.
Mettons que la dernière demi-heure
n'était pas drôle.
Mais en même temps,
c'est ça que je voulais faire.
Et je me disais, ben, s'ils n'aiment plus ça,
pis ils ne veulent plus venir, ben, qu'ils ne viennent plus.
On va faire autre chose. Je ne savais pas quoi.
Je ne sais rien faire.
Je suis retrouvé d'autres choses,
mais finalement, ils sont revenus pareil.
Mais c'est vraiment à cause de cette attitude-là
que tu es devenu
l'homme que tu es.
C'est pour ça que tu es aussi respecté.
C'est pour ça que tu es devenu une légende.
Je comprends.
Oui.
Bon. On va finir avec ça
n'oubliez pas
d'acheter le livre
de Claude
qui sort le
21 octobre
et il y a le show
à Yvon
le 23 octobre, et il y a le show à Yvon. Oui, le 23 octobre.
Ça fait toute une semaine.
Oui.
Fait qu'acheter le livre, acheter...
Ça va être son...
Il va faire un monologue, un grand retour sur scène.
Là...
Un vieux monologue.
Un vieux monologue.
J'ai-tu dit un nouveau monologue?
Non.
OK.
Mais un monologue.
Il va faire un monologue. De te voir surtu dit un nouveau monologue? Non. OK. Mais un monologue. Il va faire un monologue.
De te voir sur scène, je vais l'acheter.
Je n'irai pas voir le show, mais je vais l'acheter.
Merci beaucoup à tout le monde.
Bien non, attends. Merci, Mike.
On se voit très bientôt.
Merci.
Allez à pourivon.com.
Pas de même applaudissements, Yvon Deschamps, Claude Meunier. Applaudissements......
...
...
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...
...
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...
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