Mike Ward Sous Écoute - #300 - Laurent Paquin et Nic Audet
Episode Date: December 28, 2020Dans cet épisode de Sous Écoute à Val d'Or, Mike reçoit Laurent Paquin et Nic Audet avec qui on parle de rêves et de cauchemars. -------- Patreon - http://Patreon.com/sousecoute Twitte...r - http://twitter.com/sousecoute Facebook - https://www.facebook.com/sousecoute/ instagram - https://www.instagram.com/sousecoute Twitch - https://www.twitch.tv/sousecoute Discord - https://discord.gg/6yE63Uk ★ Support this podcast on Patreon ★
Transcript
Discussion (0)
En direct de la cabane à Val-d'Or, voici Mike Ward, sous-écoute!
Merci!
Bonsoir!
Val-d'Or, merci beaucoup d'être là.
C'est mon premier sous-écoute live devant le public depuis à peu près un mois et demi. Val d'Or, merci beaucoup d'être là.
C'est mon premier sous-écoute live devant le public depuis à peu près un mois et demi.
Je suis tellement content d'être ici,
d'être devant vous autres.
Moi, c'est weird, ça fait...
J'étais excité de repartir en tournée,
même si on fait une ville,
ce n'est pas une grosse tournée,
mais j'ai fait,
on va y aller en tourbasse,
on va,
moi je suis arrivé en tourbasse,
je me sens amené plein de bouffe,
parce que je me disais,
je n'irais pas dans les restos,
sinon je sais que le monde
va me regarder des croches,
qu'un gars de la zone rouge
qui s'en vient infecter,
le monde propre de la Bétibille,
je me sens amené de la vaisse qui s'en vient infecter le monde propre de la Bétibille.
Fait que là, je me sens mené de la vaisselle, puis ma bouffe, puis là je chauffe ma bouffe dans ma chambre d'hôtel.
Et aujourd'hui, j'ai vu c'était quoi être une vedette d'humour au Québec en 2020.
Je lavais ma vaisselle avec du shampoing.
Ça ne lave pas bien du shampoing. C'est incroyable.
Ça ne lave pas bien du shampoing.
Mais je suis
vraiment content d'être là.
On est ici avec
Yann Thériault. J'aimerais ça qu'on donne bonne main d'applaudissement.
Yann Thériault.
Yann,
qui est la fierté de l'Abitibi.
Oui, ma zan.
Es-tu content, Yann, d'être de retour
en Abitibi?
Oui. Ici, avant, le mec,
c'était le Dundee.
C'était ça qu'on se fait de la poudre.
Parfait.
C'était cool.
On partait ici, puis après ça,
on allait à Rouen aux danseuses, puis après ça, on allait à Rouen aux danseuses,
puis après ça,
on allait à la salle
pour rire des filles.
C'était le trajet, Mike.
J'aime ça que la manière
où tu es placé,
je ne te vois pas.
Fait que je me sens juste
comme si j'étais dans un train,
puis le fatiguant en arrière de moi,
il y a de la jasette.
Merci, Yann,
d'être là. Merci à vous autres d'être là. Et je veux rem Merci, Yann, d'être là.
Merci à vous autres d'être là.
Et je veux remercier mes invités d'être là cette semaine.
Oh, je pensais que c'était quelqu'un qui rentrait dans une caméra.
Cette semaine, mes invités,
j'aimerais ça qu'on leur donne
une bonne main d'applaudissement.
Mesdames et messieurs, voici Nico Day
et Laurent Paquin.
Salut les gars.
Salut Mike.
Merci beaucoup d'être là.
Merci tellement de nous inviter.
Salut Val-d'Or.
Salut. Je suis le sœur, très heureux d'être de. Merci tellement de nous inviter. Salut, Val-d'Or! Salut!
Je suis le sœur,
très hâte de retour en Abitibi.
Vous autres, vous faites une vraie tournée.
Moi, je suis juste ici à Val-d'Or trois soirs,
mais vous faites une tournée qui s'appelle Laurent Paquin et ses amis.
Oui.
C'est une méchante tournée.
On fait huit shows en six jours.
OK.
Oui.
On va à Moss, Rouyn, Val-d'Or, évidemment, Lassar et ça commence à la Ville six jours. OK. Ouais. Fait qu'on va à Moss, Rouyn, Val-d'Or, évidemment,
Lassar et ça commence
à Ville-Marie, demain. OK.
Ouais. Puis là,
toi, Laurent, tu me
disais avant qu'on rentre,
mais je veux juste le dire
à eux autres,
c'est pas des jokes de ton
one-man show actuel. T'as écrit
un nouveau show. En fait, c'est pas des jokes de ton one-man show actuel. Tu as écrit un nouveau show.
En fait, c'est du stock.
Je ne voulais pas faire du stock de mon show de déplaire
parce que je me suis dit que si des gens ont vu le show
et qu'ils veulent voir du nouveau stock…
Tu les aurais déplus, par exemple.
Ça aurait été parti.
Ça aurait été dans le concept.
En fait, je suis vraiment déçu.
Oui, c'est beaucoup de nouveaux stocks. Du stock que j'écris et que je rate pour un prochain show. En même temps, je suis vraiment déçu. Non, oui, c'est beaucoup de nouveaux stocks.
Du stock que j'écris, que je rate pour un prochain show.
Fait qu'en même temps, je suis fourré,
parce que si je reviens avec mon prochain show,
vous allez avoir vu des jokes, en tout cas.
La mort.
Ça, c'est la vie, hein?
Oui.
Ça, ça te stresse-tu, ça,
que le monde revoie le même show,
la même joke, deux fois, trois fois?
Bien, ça me stresse un peu,
mais pas tant. C'est pas si grave.
Puis les chances que ça arrive sont minces. C'est rare que...
Surtout qu'on va être en mode
confinement, les salles ne seront pas
pleines. Ça va être des gens
un peu distancés. Je ne sais pas comment ils vont fonctionner.
Mais non, non.
C'est parce qu'à un moment donné, il faut roder aussi.
Si tu t'empêches de roder parce que tu ne veux pas
que des gens connaissent tes jokes,
ton show ne sera pas bon. C'est le prix à payer.
Il y a de quoi, par exemple, on dirait,
en plus, comme ici à Val-d'Or,
la salle, d'habitude, il rentre
quoi, 1000 personnes à peu près?
À 250,
tu ne veux pas
déplaire 250 personnes
vu que ça paraît en crise
si tu ne trippes pas. Oui 250 personnes, vu que ça paraît en crise, s'ils ne trippent pas.
Oui, mais tu sais, c'est tough, même quand les gens trippent.
Parce que tu as dans une salle de théâtre, tu vas avoir quatre sièges vides, deux personnes.
Quatre sièges vides, deux personnes.
Dans une salle
de 800 places, mettons,
ça fait du monde éparpillé à Tabarouette.
Ce qui fait l'ambiance
d'un show, c'est quand il y a beaucoup de monde.
Ce n'est pas la quantité de monde,
c'est la quantité de monde dans l'espace.
200 dans une salle de 200,
c'est génial. 200 dans une salle de 800,
c'est moins évident.
C'est tough.
Il faut créer une ambiance pareille, mais mais en général les gens sont généreux
c'est juste que t'as tellement de sièges vides
que les gens qui sont là
doivent rire plus parce qu'il faut qu'ils compensent
pour les sièges vides
à côté
pouvez-vous rire pour ceux qui sont pas là
on dirait par exemple, moi je trouve
les shows que j'ai faits
dans ces conditions-là,
ça t'enlève une pression
de vendre des billets.
Tu sais, mettons,
d'habitude, là,
avant le show,
je ne sais pas si toi,
tu fais ça,
mais je pense que
tous les humoristes
ont fait ça.
Tu regardes,
puis s'il y a
une section vide,
d'habitude,
tu te mets à paniquer
puis tu te remets en question
puis tu es comme tabarnak.
Je devrais apprendre
à un autre métier.
Mais là,
c'est juste normal qu'elles ont personne.
Ça l'enlève de la pression.
Oui, mais moi, je vois ça aussi comme une façon de
continuer de travailler.
On s'ennuie chez nous. Pas que c'est plate
chez nous, mais je veux dire, on s'ennuie en général.
T'es enfermé chez vous, puis tu fais rien.
Puis là, tu réalises
que tu peux faire des shows,
faire le métier que t'aimes,
continuer de gagner ta vie,
pis de triper, pis de voir du monde.
On fait ce métier-là pour voir du monde.
Fait que là, t'es pogné chez vous
à faire des shows devant ta caméra web
pour du monde qui sont en train de tricoter
ou de se couper les ongles d'orteil pendant qu'il est...
Toi, t'en as pas fait des shows virtuels, hein?
Non, j'ai pas fait de shows virtuels.
C'est ça, mais moi, j'en ai fait.
Il y en a qui sont bien, bien le fun, pour vrai.
Tu fais ton show,
puis t'entends les rires des gens
parce que leurs micros sont allumés,
mais à un moment donné,
t'entends un chien qui jappe,
un enfant qui braille,
une sirène de police.
Je dis n'importe quoi,
mais t'entends...
Non, non, c'est pas le cas.
Moi, j'aurais peur d'entendre...
Tout le monde a des bons rips.
J'arrive et j'entends juste...
Pas lui!
Ça doit arriver des fois
pour certains invités.
Ça doit faire mal.
T'es dans ton salon
et tu te fais humilier.
Tu te fais bullier chez vous.
Moi, la semaine passée, j'ai fait un corpo
pour la ville de Candiac.
Puis la directive qui a été donnée,
c'est qu'il fallait absolument que les micros de tout le monde soient fermés.
Parce que le tech ne voulait pas gérer la cacophonie.
Puis dans les tests de son, quand ils se sont réalisés
qu'il y avait trop de micros ouverts, ça chiait.
Fait que là, ils ont dit pour le show d'humour de Nick,
tout le monde micro fermé.
Fait que j'ai fait un show muet.
Dans le vide, avec aucun retour de
son j'avais juste la mosaïque zoom de 100 personnes de même il y avait une
fille qui était comme ça pis les 99 votes étaient de même pis ils pouvaient s'écrire dans le chat zoom
si les micros avaient été allumés ils auraient pas entendu ben plus s'il était de même
non mais la fille elle avait de l'entrain, OK?
Elle a rentré à l'année 90.
Non, mais j'en ai fait des shows aussi.
Puis effectivement, des fois, s'il y a une couple de centaines de personnes,
ils n'allument pas les centaines de micros.
Il y a un spot 3-4 qui ont l'air pas trop pire, ils allument les micros.
Mais oui, oui, c'est ça.
Tu vois les gens rire pareil.
Tu vois des faces souriantes
les épaules qui sautent
même si le micro est pas allumé
c'est quand même pas si pire que ça
pour vrai moi j'ai pas trouvé ça épouvantable
les premiers que tu fais te déstabilise
parce que t'es habitué à faire tes jokes
le rire fait partie de la joke
ça fait partie de la musique
ça fait partie du beat
pis là d'un coup c'est comme s'il y avait un musicien
qui ne s'était pas présenté dans l'orchestre.
Puis là, tu réalises, wow, là, c'est le bout de trompette.
Oh, il n'y a pas de trompette, Chris.
OK, on va continuer.
Ça fait que c'est un peu ça.
Mais tu as quand même 10 micros d'ouvert dans un zone.
Oui, c'est ça.
Ça fait que tu as un rythme.
Mais quand tu en as zéro, ça te chie tout.
Oui, mais il faut que tu fasses ton show
comme si tu n'allais pas avoir de rire. Comme si tu parlais
à une caméra vidéo,
les gens chez eux, ils manqueront rien
parce que
les gens éclatent pas de rire
comme dans une salle de spectacle. Fait que si tu fais juste
parler, tu fais ton numéro. Pour vrai,
j'ai fait un show, moi, cette semaine,
il fallait que je fasse 20 minutes.
Mais c'était pour
des employés du CHUM.
Sauf qu'ils m'ont dit que ça ne peut pas être en direct avec du public
parce que les gens du CHUM ne font pas tous le même chiffre.
On ne peut pas avoir tout le monde en même temps.
Il y en a qui vont l'écouter le matin parce qu'ils travaillent de nuit.
Il y en a qui vont l'écouter le soir.
J'ai fait une demi-heure.
Chez vous avec personne?
Chez nous, avec une caméra vidéo.
Je me filme. Je suis seul. Je n'ai pas de rire. Je parle à une caméra vidéo, puis je me filme.
Puis je suis tout seul. J'ai pas de rire, mais je parle à la caméra.
Puis écoute, je me suis émerdé.
Le but le plus triste, ça doit être, après ton show,
que tu marches pour aller fermer ta caméra.
Tu sais?
Oui.
Tu sais, le premier jour, t'es comme,
merci, bonsoir. Puis là, tu sors en gagnant.
Mais juste de faire...
Tu sais?
Mais, sais-tu quoi? J'ai fait... En fait,
ce que j'ai trouvé comme truc, j'ai dit, je peux pas faire croire
au monde que j'entends des rires.
Tu sais, il y en a pas. Fait que j'ai fait...
J'ai fait un montage, en fait.
C'est-à-dire que
j'ai fait comme du jump cut. Je sais pas le terme
en français, du jump cut. Est-ce que ça vous dit quelque chose,
du jump cut? C'est quand tu coupes les silences
entre les jokes, ce qui fait que dans l'image,
ça coupe, mais on te voit continuer un gag.
Jonathan Robert, je faisais beaucoup ça
quand je faisais ses capsules de fiston.
Puis pour vrai, je trouve que ça sort bien.
Ça a l'air comme si j'avais fait mon sketch
pour la TV et non pas
pour la scène. Fait que j'ai l'air un peu
moins loser de faire mon punch
puis il y a personne
qui rit. Fait qu' Au lieu d'avoir un silence,
ça cut, puis ça passe
tout de suite à un autre joke.
On va l'essayer live la prochaine fois, un jump cut live.
C'est moins évident.
Puis je faisais des tunes aussi.
Je faisais des cuts, puis là, d'un coup, j'étais seul
à mon ukulélé, puis je faisais une tune. Après ça, je revenais
en stand-up.
J'ai l'impression que tes tunes,
même sans public,
ça doit
être plus facile à faire
que setup punch,
setup punch.
Si la joke...
Si ce n'est pas une joke que tu viens
d'écrire, toi, tu la trouves plus drôle
et le public le sent.
Le pire, c'est toutes mes questions par applaudissement.
Ah oui.
Mais moi, j'ai remarqué...
As-tu déjà fait le show
pour aveugles
qui font à comédie? Humour aveugle? Oui, oui, oui.
Non, non, pas humor aveugle.
C'est pas un show pour aveugles.
C'est le show dans le noir.
OK.
Tu sais que c'est dans une salle de spectacle,
sauf qu'il n'y a pas de stage parce que sinon tout le monde tomberait en bas
mais tu es devant un public
mais noir
les gens ne voient rien
et ils ne savent pas qui tu es
avant que tu rentres
et ils découvrent avec ta voix si tu es connu
et si tu n'es pas connu
tu fais ton show dans le noir
au complet
moi je l'avais fait.
Puis c'est là que j'avais réalisé
à quel point j'avais beaucoup de jokes
que je parlais au public.
Toutes mes jokes commencent avec vous autres, tu sais.
Puis là, j'étais dans le noir,
puis là, j'essayais de taper des genoux du monde, tu sais.
Tu sais, j'avais spoté avant pour être sûr
que je tapais des genoux de monsieur, là, tu sais,
pour pogner un vagin sans faire par exprès.
Mais je capotais à quel point...
C'est le fun. C'est quoi l'intérêt de faire ça?
Il n'y a aucun intérêt.
Pour vrai, il n'y a aucun intérêt.
À part de pouvoir te toucher le pénis pendant que tu parles.
Personne ne le voit.
Mais ils l'ont fait à Comedia il y a quelques années.
Moi, je l'avais fait.
Ils ont repris le concept à Comedia. Je pense qu'ils le font à chaque année à cette heure. Mais c l'ont fait à Comedia il y a quelques années. Moi, je l'avais fait. Ils ont repris le concept
à Comedia.
Je pense qu'ils le font
à chaque année à cette heure.
Mais c'est quand même le fun
parce qu'il y a le thrill
que les gens essaient
de deviner c'est qui.
Puis ça te fait réaliser
genre,
bien là, toi,
c'était le crowd work.
Mais moi, j'étais là,
j'ai bien trop de gestuels
dans mes numéros.
À un moment donné,
tu es obligé de te faire
de l'autre façon.
Mais une fois que le show
est commencé,
ils savent que c'est Mike.
Il n'y a personne
qui fait, mon Dieu,
mais qui c'est qui parle?
Oui, bien là, je te dirais que c'est peut-être des moins gros noms que toi et Mike.
Si c'est fourré, si à la fin du show, les gens n'ont toujours pas deviné c'était qui.
Bien là, on le dit. À la fin, quand il te présente, l'animateur le dit.
« Hey, c'était un tel. » Puis tout le monde fait « Ah, bien, on s'en calisse. »
Moi, la version que j'avais faite, ce n'était pas la version comédieuse.
C'était à Édimbo. Puis eux autres version comédienne, c'était à Edinburgh.
Puis eux autres, ta première minute,
le monde te voyait,
puis après, ça virait dans le noir.
Moi, j'aimais mieux ça de même.
C'est là que j'avais spoté
où le monde était.
Mais après ça,
moi, je n'ai vraiment pas aimé ça.
Quand ils m'ont demandé,
quand tu es arrivé à Comédia,
ils m'ont dit, veux-tu le faire?
C'est le genre d'affaire, je suis content d'avoir
essayé, mais
je suis content de l'avoir essayé.
Mais tu ne l'offres pas.
Ça a commencé comment? C'est quoi l'exercice de style
de faire ça, mettons?
Tu sais, à Edinburgh,
ils ont 52 000 shows,
puis ils ont tellement de shows qu'ils font n'importe quoi.
Moi, il y avait un des shows
l'année que j'étais là, que c'était
un bébé. Le spectacle, c'était un bébé.
Le spectacle, c'était un bébé
couché sur un stage
puis là, tu rentrais, le show durait
une demi-heure. Tu rentrais, tu regardais
le bébé. Puis après, quand
t'étais tanné, tu crissais ton cœur.
C'était ça le show. Est-ce que les parents
du bébé étaient au courant?
J'ai vu la madame
aux nouvelles, elle pleurait parce qu'elle s'est fait kidnapper son enfant.
Les parents étaient en coulisses.
Si le bébé pleurait, la mère venait
consoler le bébé.
Moi, quand j'avais appris ça,
j'avais fait « Voyons, est-ce que c'est que c'est que Collomb? »
Mais ils ont eu des critiques de la mort.
Vu qu'il y a tellement de shows
que ça, tu te démarques vraiment.
Toutes les shows du monde finissent par se ressembler un peu.
Tandis qu'un bébé
qui dort, ça ressemble à
rien. Tu te fais pas comme
« Ah ouais, André Sauvé faisait ça dans le temps. »
Tu vois qu'il y a des gens pour qui
les critiques surtout, pour qui l'originalité
est plus importante que la qualité.
Parce qu'on s'entend, c'est une idée de marde.
Si tu aimes ça, à part le fait
que ça ne s'est jamais fait avant,
puis que tu te dis peut-être que si ça n'a jamais été fait avant,
il y avait une raison, Chris, parce que c'était une mauvaise idée.
Je ne sais pas s'il y a quelqu'un
qui a eu cette idée-là,
genre huit ans avant,
mais qui faisait, ben non, c'est trop mauvais
comme concept, que là,
il voit les critiques sortir pour, show génial, c'est un vrai bébé qui dort ».
Il est comme « tabarnak, j'ai eu cette idée-là ».
As-tu jamais eu envie de faire un show concept que les gens rentrent,
ils ne savent pas c'est quoi, puis ils sortent de là déçus, mettons.
Un show, c'est toi, tu es derrière une table,
tu essaies de faire un château de cartes pendant une heure.
Moi, je n'ai pas la...
Ça, je trouve que ça prend une confiance absolue.
Puis moi, je me connais, je commencerais le château de cartes,
puis là, quand le monde ferait comme ça,
cette marde-là, je paniquerais,
puis je me mettrais à faire des jokes.
Ça serait mauvais pour le monde qui voulait un show concept, puis pour le monde
qui voulait de l'humour, ça serait l'affaire
la plus décevante de l'histoire.
Toi, serais-tu capable de faire ça?
Je ne sais pas. Il faudrait que ce soit une idée.
Ça dépendrait
de l'idée, honnêtement.
Mais peut-être plus dans un endroit où on ne me connaît pas.
À Édimbo, justement.
Tu fais un show, puis le concept
du show, c'est qu'il y a une voix
qui te présente
puis là tu rentres
puis tu commences à parler
puis là tu fais
on va recommencer
là tu sors
la voix te représente
puis tu rentres
puis là tu le fais
à l'infini
pendant une heure
ah ouais
ah ouais
ah ça serait
pas vrai
ça marcherait.
Avoue que ça serait hot.
Les critiques seraient comme, c'était bon, moins que le bébé l'année passée, mais c'est proche.
Mais t'imagines, je sais pas, tu fais ça pendant une heure,
mais d'une fois à l'autre, c'est pas exactement pareil comme si t'étais un robot.
À la fin, t'es...
On recommence, puis là tu ressors, puis là, maintenant, tu as une voix qui dit,
« Ladies and gentlemen, Lauren Paquin! »
Puis là, je rentre.
Puis là, je ressors. Puis là, il recommence.
Pendant une heure.
À la fin, la dernière minute, ton son
arrive. Puis tu sais, aux États,
aux États et en Europe, c'est très connu
que quand la lumière rouge allume,
ça veut dire décaliste. Aussitôt que tu as le son
qui marche, ta lumière rouge qui allume.
Bonsoir, êtes-vous en forme?
Merci, c'est mon temps.
Ça marcherait, ça.
Je ne sais pas.
Être bien payé,
je serais peut-être game de le faire.
Ah oui, mais d'abord, ça ne marchera pas.
Non, ça ne marchera pas.
Parce que tu ne peux pas aller
dans un pays que personne ne te connaît.
Tu es comme, regarde,
j'ai une idée,
ça risque de chier,
mais si je suis bien payé, je suis willing.
Mais sinon,
es-tu bien payé, le fringe?
Le fringe, moi, j'ai été vraiment chanceux
parce que moi, j'avais des producteurs.
Fait que moi, je suis un des...
Mais il y avait un petit buzz autour de toi.
T'étais l'humoriste
qui avait été poursuivi.
Oui, c'est drôle
que c'est ça mon boss.
Non, mais ça avait fait
jaser de toi quand même là-bas, à moins que je me trompe.
Les gens le disaient, ça c'est
Mike Ward, c'est l'humoriste qui a été
poursuivi parce qu'il avait fait une joke.
J'avais, tu sais, d'habitude,
moi tout le monde m'a dit que d'un bout tu vas là
puis en moyenne tu perds 30 000.
Vu qu'il y a des milliers de shows.
Je suis allé voir des spectacles où il y avait deux personnes dans la salle.
Tandis que moi, j'étais vraiment chanceux.
J'avais un producteur qui mettait bien de la pub.
Il y avait de la pub pour moi partout.
On était dans une petite salle de spectacle.
Je ne me rappelle plus si c'était 200 ou 300 places.
C'est quand même assez gros.
On était plein la fin de semaine.
Puis nos pires soirs, il y avait, mettons,
100, quelques personnes.
Ça fait que c'était quand même cool.
Mais ce que je n'ai pas aimé, c'était
de faire, moi je pensais que j'allais vraiment aimer ça,
de faire 30 soirs d'affilée.
Puis, on dirait,
j'aimais vraiment mes fins de semaine,
mais je savais que les lundis, c'était plus tranquille.
Puis je me disais, « Ah, Christ, j'aimerais mieux être chez nous qu'ici. »
Tu sais, ça fait que ce n'était pas cool.
Depuis ce temps-là, tu fais des podcasts.
Exact.
Mais aussi, je suis en dépression.
Ça fait que ce n'est peut-être pas le meilleur temps
pour aller jouer dans des salles à moitié vide.
Peut-être pas.
Mais moi, il y avait
une affaire que j'avais faite là-bas que j'avais vraiment aimé
que ça me fait penser un peu à ton affaire
de concept que je ne ferais jamais ici.
J'avais fait un show là-bas
que souvent,
le monde se font huer,
mais moi, personne ne me l'avait dit
que ça se peut que tu te fasses huer.
Quand tu te fais huer, tu es supposé de créer cet encamp.
Moi, je me suis fait huer, puis j'ai fait « fuck you », je fais mon temps.
Puis là, je savais que si je changeais, mettons, telle affaire, j'allais les regagner.
Mais j'ai fait « fuck you », je ne veux pas vous regagner, je vous haïs.
Puis là, je faisais juste du matériel que je savais qu'il allait haïr encore plus
pis là ça me criait après
pis j'étais comme fuck you
pis là j'aurais jamais fait ça au Québec
c'est comme un genre de gang show
tu y vas, les gens s'ils aiment pas ça
c'est le concept
on te crie chou si on aime pas ça
si on adore ça, ça va
pis si on haït ça
on te crie après
pis t'es supposé de partir
ou essayer de regagner
pis moi j'ai fait ni l'un ni l'autre
pis
il y a de quoi que j'ai aimé
quand je débarquais de scène
j'ai fait ah il y a de quoi
de drôle de te faire huer
pis après
j'ai parlé à un ami
qui m'avait dit, il a dit,
pour vrai, il faut que tu retournes,
puis il faut que tu regagnes,
parce que sinon, pas à soir,
vu qu'eux autres, t'haïs vraiment,
mais genre, il faut que tu retournes,
sinon, ton histoire,
c'est juste que t'es allé,
ils t'ont haï, t'as crissé ton cœur.
Puis après, j'ai fait, il a raison,
je suis retourné, puis là, ils ne m'aimaient pas, puis je les ai regagnés, puis ça a bien fini. Puis quand je aucun. » Puis après, j'ai fait « Ah oui, il a raison. » Fait que je suis retourné. Puis là, ils ne m'aimaient pas.
Puis je les ai regagnés.
Puis ça a bien fini.
Puis quand je suis débarqué de scène, j'ai fait
« Ça me semble que c'est plus le fun de me faire ruer. »
Parce que là, j'avais gagné du monde
que je sais qu'à la base, je ne m'aime pas.
Puis là, j'étais comme « C'est weird
que je m'en vais d'un autre pays.
Je ne suis pas payé.
Puis il y a du monde que je danse comme un singe
pour ne pas me faire crier chou.
J'ai fait...
Ma vie est vraiment pathétique.
Oui, mais on fait tellement ce métier-là
pour être aimé,
pour qu'on nous dise qu'on est fin
et qu'on est bon.
Ça doit être épouvantable de faire un show
et le concept, c'est, si le monde n'aime pas ça,
être cri-chou.
Ça doit être épouvantable pour les gars. Et le concept, c'est, si le monde n'aime pas ça, il crie chou. Ça doit être
épouvantable pour les gars.
Puis n'oublie pas, je suis en dépression.
À moins que tu y ailles là en disant, je vais faire exprès pour qu'ils m'aillissent.
Mais tu sais, si tu y vas en espérant qu'ils vont t'aimer,
puis là, ça crie chou,
ça doit être dégueulasse.
Ça doit être épouvantable.
Mais c'est parce que là-bas, de la manière,
vu qu'il y a tellement de spectacles, il y a du monde
qui voit des shows toute la journée.
Puis ce show-là, il commence à 2 heures du matin.
Fait qu'il y a du monde qui ont vu un show à 6, un show à 7,
8, 9, 10, 11, minuit, 1 heure.
Puis là, le dernier show, ils sont comme, là, je suis tanné de rire.
Ça me ferait du bien.
Quand ils sont frais et dispo pour profiter d'un show d'humour.
Ah oui.
Ça me semble que j'irais voir un bébé pendant une demi-heure.
Ah oui. Non, ils sortent du bébé, fait qu'ils show d'humour. Ça me semblerait voir un bébé pendant une demi-heure. Ils sortent du bébé,
ils sont en tabarnak.
Je suis content
qu'il n'y ait pas ça au Québec.
Un festival
qui s'en crisse autant.
À Edinburgh,
nous autres, les festivals qu'on a,
c'est du monde qui t'engage.
Tandis qu'à Edinburgh, tu vas là-bas
et tu te produis toi-même. Ils appellent ça un festival, mais c'est du monde qui t'engage. Tandis qu'à Edinburgh, tu vas là-bas et tu te produis toi-même.
Ils appellent ça un festival,
mais c'est une foire.
C'est un marché aux puces du spectacle.
Mais c'est-tu si cool d'aller faire
le festival à Edinburgh? Parce que le French, tout le monde connaît ça.
C'est comme hot de dire
« Je suis allé à Edinburgh au French. »
Mais tous ceux que je connais,
je n'en connais pas tant que ça, mais qui ont parlé,
qui avaient joué là-bas c'était tous des shows
un peu de marde
tu joues dans l'appartement de quelqu'un
pis il y a 8 personnes sous des fauteuils
pis là tu reviens chez vous pis tu dis
j'ai fait le fringe
ça me semble c'est un peu ordinaire
non non c'est ultra ordinaire
moi je le conseille à personne
mais
tu sais comme Virginie Fortin
y allait à chaque année pis elle aimait ça mais c'est bon pour l'ego personne. Comme Virginie Fortin,
il y allait à chaque année.
Elle aimait ça.
Mais c'est bon pour l'ego.
Moi, je le conseille si, mettons,
toi, tu n'as pas de problème d'ego.
Mais si jamais tu sens que tu commences à avoir un problème d'ego,
fais ton spectacle muet.
Va te faire ruer par des écossais.
Ça te ramène humble.
Ça, c'est sûr.
Toi, t'as jamais joué,
ou je te l'avais-tu parlé si t'avais joué en Europe?
Non, j'ai jamais joué en Europe.
C'est-tu le genre d'affaire que t'aimerais
te faire ruer?
Pas me faire ruer, tu vois,
je vais en être trop enthousiaste vite.
J'aimerais jouer en Europe, me faire ruer en Europe,
moins.
Je pense pas que j'ai de problème d'ego non plus,
fait qu'à ce niveau-là.
Mais oui, non, ça a l'air cool.
Jouer en France, ça a l'air tough, par exemple,
parce que tout le monde qui va en France,
ils ne te comprennent pas au début,
mais à un moment donné, quand tu te fais au beat,
ça a l'air cool.
Oui, je pense...
Tu as joué toi en France?
Moi, les 20 premières fois, ils ne me comprenaient pas,
puis après, ils ont fini par me comprendre.
T'as-tu adapté quelque chose?
Ou c'est juste qu'eux se sont fait à l'idée?
Non.
OK, ils parlent de même.
Oui, c'est ça.
Mais dépendamment devant qui tu joues,
plus le public est jeune, plus ils comprennent.
Oui.
Fait que si tu joues...
Le festival de Nantes, mettons,
tu sais, des fois, le public est un petit peu matante.
Eux autres, ils me comprennent pas.
Ça comprenait pas grand-chose.
Oui, oui, oui.
Mais plus les gens sont jeunes
plus ils connaissent
moi j'ai vu André Sauvé là-bas faire des hits
il y a des gens qui comprenaient zéro
mais quand c'était des jeunes
ils capotaient sur André Sauvé
c'était un délire
j'ai l'impression aussi
en France
plus le public
est blanc,
moins ils nous comprennent.
Parce que pour eux autres, on est
ethnique.
Si, mettons,
un public plus...
Si c'est moitié
des Arabes, des Africains,
des Belges, ils ont plein
d'accents, donc ils s'habituent à entendre
d'autres accents. Nous autres, on est juste
un accent parmi tant d'autres.
Mais si c'est des Blancs nantais ou des Blancs parisiens
que tous leurs amis ont le même accent qu'eux,
on arrive et ils comprennent « fuck all ».
On dirait qu'il y a quasiment du snobisme aussi,
de la façon qu'ils te le disent.
Ils ne veulent même pas faire l'effort, pour vrai.
Tu te commandes un Coke,
puis ils vont te dire comment.
Puis là, tu vas répéter.
Ah, un Coca!
Un Coca, oui, mais ta canette de Coca,
c'est écrit Coke dessus, tabarnak.
Tu devrais être capable de lire.
Moi, j'ai entendu pire que ça.
J'ai entendu thé glacé.
Le thé glacé, ils savent pas c'est quoi.
C'est du Ice-T.
Du Ice-T!
Ben oui, mais Ice-T, qu'est-ce que tu penses que c'est en français?
La beauté, par exemple, d'un Coca, tu peux les niaiser. Tu fais, j'ai du iced tea. Ben oui, mais iced tea, qu'est-ce que tu penses que c'est en français? La beauté, par exemple,
d'un coca, tu peux les niaiser.
Tu fais, j'ai envie de coca.
Pis là,
j'ai envie de coca.
Oh, coca! J'ai une de ces envies de coca.
Merci.
Bien frais. Pis là, tout de suite, tu fais comme,
ah, tu veux du coca!
T'as compris, finalement, que t'avais vraiment...
Moi, en plus, c'est pas Coke Diet, c'est Coca Light.
Ah oui?
C'est-tu que c'est weird d'appeler ça Coca Light?
Coca Light.
Mais c'est la canette si tu écris « Diet » ou si j'écris « Light »?
Non, non, c'est écrit Coca Light, je pense.
Ou je pense même pas.
Je pense que c'est écrit Coke Light.
Tu sais, parce que c'est écrit Coca-Cola,
mais c'est écrit Coke aussi.
Puis si tu colles un Coke, ils n'ont aucune idée. C'est drôle, c'est écrit Coca-Cola, mais c'est écrit Coke aussi. Puis si tu colles un Coke,
ils n'ont aucune idée.
C'est drôle, c'est écrit sur l'affaire.
Non, c'est ça. On dirait qu'ils ne se forcent pas.
Moi, j'ai déjà demandé, il est quelle heure?
Puis on dit, quoi, le canard?
Mais ça dépend où tu joues.
Mettons, tu vas à Paris, si tu fais des comédies-clubs,
là-bas, ils appellent ça des plateaux, les autres.
Mais si tu fais ça, c'est tout le monde
qui a déjà vu bien des Québécois.
Ils ont tous vu des
Mehdi Boussaïdan, Adib Al-Khalidi,
t'allais jouer là-bas, moi je suis allé jouer là-bas.
Puis quand tu fais des jokes qui marchent,
mettons, auprès... Moi, les premiers shows que je faisais en France,
que j'ai faits dans des festivals,
je faisais un peu les mêmes jokes. Je faisais des jokes sur
l'accent français, puis les mots
qu'on utilise au Québec, mais qui veulent pas dire
la même affaire en France. Puis quand je le faisais
dans des soirées d'humour avec des jeunes humoristes, ça marchait moins fort, parce qu'ils utilise au Québec, mais qui ne veulent pas dire la même affaire en France. Puis quand je le faisais dans des soirées d'humour
avec des jeunes humoristes, ça marchait moins fort.
Parce qu'ils avaient déjà tous entendu des jokes
sur « On le sait que
l'accent québécois est différent.
On le sait que chez vous, les gosses,
c'est des testicules. »
Quand même, tu ferais des jokes là-dessus.
On les a déjà entendus. Ça change
un peu. Les jeunes
là-bas, pour vrai,
tu l'as vu aussi, les jeunes humoristes français
sont bien meilleurs que ceux
quand nous, on a commencé.
Ceux qui venaient au Québec se pétaillent systématiquement.
Dans le temps, ils étaient dégueulasses.
Pour vrai, c'était pas bon.
Puis là, la nouvelle génération,
ils sont super bons.
La première fois que j'ai joué à Paris,
c'était une scène ouverte.
C'était un open mic.
Elles ont appelé ça une scène ouverte. On était
25 à jouer. Puis sur les 25,
je pense qu'il y en avait 23
qui faisaient des personnages
invisibles. Tu sais, qui parlaient à des personnages invisibles.
Puis ça riait à peu près pas dans la salle.
Fait que tu sais, même pour des Français,
c'était plate. Mais c'est parce que
pour les défendre, c'est l'autre personnage
qui avait tous les bons gags.
On va dire le straight man.
Mais tu sais, t'arrives sur une soirée amateur,
c'est un open mic.
Fait que, tu sais, genre, il y a eu à la fin,
je pense, Éric et Ramzy,
moi, je les connaissais pas à l'époque,
mais ils sont arrivés à la fin
pis ils testaient un nouveau numéro.
Pis ça a marché quand même pas si pire.
Mais tout le reste, c'était que du personnage invisible.
Puis même pour un Français, c'était pas drôle.
Il prenait...
Moi, j'arrivais avec du stand-up.
Je sortais de l'école de l'humour.
C'était des jokes de stand-up bien, bien ordinaires
que je ne referais plus aujourd'hui.
Mais mon gars, ça torchait.
J'étais le king de la soirée.
Puis imagine, il ne te comprenait pas à 100 %.
Je faisais des efforts d'articulation quand même.
Les Français me comprennent en général assez bien quand même.
Mais moi, je m'adapte un peu.
Parce que tu le sais qu'il y a des mots qu'ils n'utilisent pas là-bas.
Quand même, tu dirais ça.
Si tu le dis, ne viens pas chialer qu'ils n'ont pas compris.
Moi, je n'adapte rien, mais j'explique mes jokes en les faisant.
Je ne dirais pas un gars, je ne dirais pas un mec. Mais dirais pas, je vais dire un gars, je dirais pas un mec, mais un moment
donné, je vais dire, tu sais, vous autres vous dites un mec, nous on dit gars, l'autre
fois le gars il arrive, tu sais, pour pas que le monde fasse à la fin, ah un gars,
un garçon, tu sais, ouais, c'était ça la joke.
Mais ça prend que la première, ouais, c'est juste la première fois qu'il faut que tu
saches que, ok, c'est ça le code. Moi ça m'est arrivé un peu à qu'il faut que tu saches que c'est ça le code
moi ça m'est arrivé un peu à l'inverse
je suis gêné de le dire
mais je vais le dire pareil
tu connais Donnell Jacksman
qui était un français super drôle
une des premières fois qu'on avait une discussion
au bordel, on était une couple d'humoristes
on jasait, on parlait de qui piquait
des jokes à qui
ils ont un gros problème avec ça en France.
La réponse, c'est pas mal tout le temps
Gad Elmaleh.
C'est le chef de la mafia là-bas,
mais il y en a une couple d'autres en dessous qui le font.
Il répétait ce jour,
Donald, quand il nous parlait,
ce mec, il n'est pas correct.
À un moment donné, il dit, ça fait deux vannes.
Il a volé deux vannes.
Moi, la première fois, je me suis dit,
Chris, il vole des chars, man.
Chris, c'est badass.
Heureusement, je n'ai rien dit.
15 minutes après, j'étais dans ma tête.
Il vole tellement de jokes.
Ça lui prend un véhicule
pour les emmener à quelque part.
Des vannes.
C'est la gade-van
moi j'ai fait une joke de MTS
pendant une semaine dans un café-théâtre
où j'étais à Marseille
puis au bout d'une semaine
puis la joke marchait jamais
elle était comme nécessaire dans le numéro
je parlais de MTS
puis au bout d'une semaine le propriétaire du café-théâtre
m'a dit quand tu dis MTS
est-ce que tu parles d'une semaine, le propriétaire du café-théâtre m'a dit, quand tu dis MTS, est-ce que tu parles d'une MST?
J'ai dit, une MST?
Ouais, une maladie sexuellement transmissible.
Ouais, c'est de ça que je parle.
Fait que finalement, j'ai compris après une semaine
pourquoi la joke marchait jamais.
Les gens ne savaient pas c'était quoi une MTS.
Niaiseux de main.
Puis après, MST, ça marchait?
Ouais.
OK.
Moi, j'avais un moment donné...
Tu sais, ils n'ont pas 9-1-1 là-bas.
C'est 17-17 ou quelque chose de même.
Puis là, ils m'avaient dit,
pour Lavanne, tu devrais dire...
J'ai fait 17-17, puis là, j'ai fait...
Non.
Ce n'est pas logique que je raconte de quoi
qui est arrivé au Québec.
Les Français ont déjà vu des films américains.
Ils savent qu'en Amérique du Nord, c'est 9-1-1.
Pourquoi je ferais 17-17?
Mais celle-là, tu l'expliquais-tu?
Non.
C'est un gars qui appelle 9-1-1.
Un gars, c'est un mec.
Il appelle le 17-17.
Ils m'ont dit, si tu fais 17-17,
tu vas avoir une claque.
Là, 9-1-1, j'avais un ré correct.
Puis j'ai fait,
je vis bien avec ça.
Pour vrai?
Oui, j'étais comme, bien oui.
Tu sais, ceux qui comprennent,
ils aiment ça.
Puis sinon,
j'ai pas le goût de me forcer.
Oui, non, mais moi,
je m'en allais dire,
si t'es teinté,
dans le fond,
il est paresseux.
Moi, je suis juste paresseux.
Il ne saurait pas,
il ne pourrait pas savoir
que chez nous,
ce n'est pas 17-17. Si tu dis, j'ai fait le 17-17, eux, ils comprennent ne pourrait pas savoir que chez nous, ce n'est pas 17-17.
Si tu dis que j'ai fait le 17-17,
eux, ils comprennent et ils pensent que chez nous,
c'est 17-17.
Ils ne connaissent pas le Québec
parce qu'ils s'en crissent, je pense, pas mal.
Les Français ne connaissent rien du Québec.
Pour vrai, on pourrait prendre
des mots français qu'on n'utilise jamais chez nous.
Ils ne s'en apercevraient pas.
Ils ne sauraient pas qu'on ne dit pas ça chez nous.
Moi, mon défi, c'était au début,
je faisais ben trop d'efforts.
Je faisais ben trop d'efforts pour qu'ils me comprennent.
J'avais l'impression qu'ils ne comprendraient rien.
Fait que là, je me forçais,
je parlais plus lentement,
puis là, j'articulais peut-être un peu trop.
Puis là, je me disais,
s'il y a un Québécois qui vient voir le show,
il va dire,
« Ah, ce type de pute qui a modifié. » »
C'est pour ça qu'à un moment donné, j'ai dit
« Non, non, je vais parler québécois,
mais je vais juste parler un peu plus lentement,
puis je vais faire des pauses,
puis je vais articuler un peu plus. »
Tu sais, quand on voit des Québécois à la télé française,
là, tu fais « Ah, il change, il a pris l'accent français. »
Moi, je ne les blâme pas parce qu'ils ne comprennent rien.
C'est moins pire maintenant,
mais j'ai vu des gens dire,
de Stéphane Rousseau,
mettons, dans une émission,
« Ah, il a changé son accent pour les Français. »
Oui, mais Chris, ils ne comprennent rien.
Moi, je suis à Paris
et je parle à un chauffeur de taxi.
C'est sûr que des fois,
je faisais exprès
que je parlais quasiment parisien
parce que je voulais arriver
à la bonne adresse.
Je ne suis pas pour dire que je vais rester honnête avec moi-même.
Je vais parler avec l'accent québécois.
S'ils m'envoient à l'autre bout de la ville,
je faisais des efforts pour parler comme ça,
pour qu'ils comprennent la rue.
Le chauffeur de taxi se fait trois semaines qu'il est en France.
Tu aurais pu prendre n'importe quel accent.
Il n'aurait pas plus compris.
Le pays, moi, ça me fait ça.
Je sais pas si ça te fait ça
quand tu parles à des aînés.
Tu sais, moi, quand je parlais
à mes grands-parents,
on dirait que...
Tu sonnes comme eux autres.
Tu te mets à faire...
Non, mais je...
Fallait pas faire!
Ah, ça va très bien.
Non, non, mais comme articuler plus.
Mon ex, à un moment donné,
elle disait ça.
Elle disait, Christ,
t'as une voix de...
T'sais, t'as un accent
de grand-parent, t'sais,
parce que j'étais là. Ah, je vais très bien. Et vous? T'sais, t'as un accent de grand-parent, t'sais, parce que j'étais là. Ah, je vais
très bien et vous... T'sais, je parle
pas de même dans la vie, mais t'sais... Tu dis les gens,
tu fais-tu les gens,
au lieu de dire les gens, t'sais,
pour sonner comme un vieillard,
au lieu de dire les femmes, elle dit les créatures.
Je suis venu ici en machine.
Ah, papa, il y a de la belle créature
ici, t'assoir. Et qu'on est bien, depuis qu'on n'est plus dans la peste noire. Je suis venu ici en machine. Ah, papa, il y a de la belle créature ici ce soir.
Et qu'on est bien depuis qu'on n'est plus dans la peste noire.
J'irais bien accrocher mon fanal.
Oui, il y a une expression.
Je pensais à ça hier.
En plus, c'est drôle que...
Je pensais à l'expression des clics puis des claques.
Tu sais, prends tes clics puis tes claques puis décolle-les.
C'est quoi des clics, hein? Déjà, les claques, on peut dire...
Tu sais, les claques, c'est l'affaire, c'est soulier.
C'est ça que j'essaye. Je me demandais,
c'est quoi les clics, est-ce que tu dis?
Tu sais, je suis assez vieux pour savoir
c'est quoi des claques, mais je suis pas assez vieux
pour savoir c'est quoi des clics.
Ça doit avoir rapport aux clés, est-ce que tu veux que je croie?
Aux clés?
Ben, je sais pas. Je lance l'hypothèse. Si l'expression est vieille, il y a pas beaucoup de clics. Ça doit avoir rapport aux clés, si tu veux, je crois. Aux clés? Ben, je sais pas. Je lance l'hypothèse.
Si l'expression est vieille, il y a pas beaucoup de clés.
Quoi, les clés,
c'est moderne?
Ben, en tout cas, des clés de quoi?
De trois personnes qui ne se sont pas instruites.
Tu sais où tu rentres la clé
dans le cheval?
À l'époque.
Non, mais il y avait quand même des coffres-forts
et des maisons aussi
dans le temps
qu'il y avait des chevaux, Mike.
Mais coffre-fort,
il n'y a pas de clé.
Mais pourquoi?
Les chevaux,
ça allait dans des grottes.
Pourquoi tu amènes
ta clé de coffre-fort
chez le monde?
C'est donc pour ça
que tu leur fais chier
quand toi,
tu dégales.
Amène ta clé de coffre-fort
et tes claques.
Tu veux juste flasher qu'il y a un coffre-fort. Bon, amène ma clé de coffre-fort pour tes claques. » Je veux juste flasher qu'il y a un coffre-fort.
« Amène ma clé de coffre-fort. »
Peut-être que des clics, c'est un chapeau.
Vu que des claques,
c'est comme des bottines.
Peut-être que les clics, c'est des mitaines.
Je pense qu'on ne le saura pas assez.
C'est sûr qu'il y a quelqu'un dans la foule
qui peut checker sur Google rapidement
et nous dire ça. Il n'y a pas quelqu'un sur les
100 personnes qui est ici ce soir
qui sait cette réponse à l'énigme?
Oui, ils n'ont pas le droit de parler.
Même si tu leur as fait du groundwork.
Il y a-tu quelqu'un qui le sait? Je ne le dirais pas à Jer, vous avez parlé.
Il y a-tu quelqu'un
qui sait c'est quoi des clics?
À part le quoi?
La canne de clics.
C'est de la viande en bois.
C'est une expression qui date de 1830.
Les clics désignaient les jambes
et les claques, les sandales.
Les jambes?
Prends tes jambes.
Prends tes jambes
pis tes sandales.
Comme dans l'expression
prendre ses clics à son cou.
Ah, ben oui.
Ça, tu peux juste dire ça
dans le fond à Terry Fox.
Tu sais,
n'importe quel homme,
tu sais,
prends tes jambes
pis tes souliers
pis décolle-les.
OK, je suis content d'apprendre ça.
Puis toi,
la B2B,
es-tu venu jouer souvent ici,
dans le coin?
C'est ma 3e ou 4e fois.
J'étais venu avec le NH dans la tournée de l'École de l'humour.
J'étais revenu aussi une ou deux fois.
Je suis venu au festival
il y a deux ans
j'étais finaliste
pour le concours
ça c'était cool
mais je n'étais pas revenu depuis
c'est ma première fois
en Abitibi depuis
je suis bien content
tu as fait deux fois
le festival
une fois l'école
une fois le festival
deux fois avec l'école
deux fois
une fois j'étais venu
j'étais venu avec Reda
c'est à Oui
on avait loué
on pouvait jouer au prospecteur dans ce temps-là.
Il faisait des shows de temps en temps.
On était venu faire un show et on était repartis à Montréal le lendemain.
On a fait 12 heures de char en 24 heures pour venir faire une demi-heure de show ici.
Mais c'était cool.
Le show était magnifique, mais c'était beaucoup d'autos.
On fait quoi?
Trois ou quatrième visite.
Moi, c'est ça que j'aime.
C'est là que tu vois que quelqu'un est un vrai humoriste C'est sûr qu'en début de carrière
Ils sont willing
Faire 12 heures de char
Pour une demi-heure de show
Quelqu'un qui a une tête sur ses épaules
Devrait pas accepter
De faire ça
Mais que un humoriste
Quelqu'un qui a pas besoin de ça pour payer son loyer
va rester chez eux.
Mais juste l'expérience.
Je suis sûr que tu ne devais pas être...
Si vous faisiez ça à deux, tu ne devais pas être
payé genre 1000 piastres.
Tu devais avoir 125.
Non, pour vrai, on t'a payé 500 chaque.
Ah, ok.
Ça vaut la peine.
Non, mais ça c'est vrai, par exemple.
C'est une gogosse de jeune.
Quand t'as atteint l'âge vénérable
de Mike ou de moi,
même si tu montes pour un seul show,
tu restes une journée de plus ou deux.
Mais je commence à le faire
parce que, mine de rien,
j'ai quasiment votre âge, même si ça fait moins longtemps
que je fais de l'humour. Moi, j'ai mal au dos
fréquemment et facilement.
Je suis ici trois soirs, j'ai soulou dos fréquemment et facilement. Je suis ici trois soirs.
J'ai souloué un appartement
jusqu'à juillet.
Je sais que les trois soirs vont être râles.
Moi, pour le festival,
je suis venu en avion il y a deux ans.
Ah oui?
Moi, j'avais déjà fait ça un moment donné.
J'étais venu à Val-d'Or
faire un show.
La personne m'avait dit, « Es-tu venu en avion? » J'ai fait, « Non, donné. J'étais venu à Val-d'Or faire un show. La personne m'avait dit,
« Es-tu venu en avion? »
J'ai fait, « Non, je suis venu en char. »
Ils m'ont fait, « Cré, ça devrait venir en avion.
C'est bien plus hot. »
La fois d'après, j'ai fait,
« Asti, je vais y aller en avion. »
Mais le défaut de venir en avion,
l'avion part de Montréal à 7 heures.
Tu arrives ici à 8 heures.
Tu as ta chambre d'hôtel à 3 heures l'après-midi.
Là, tu es dans le lobby
pendant une journée au complet
en faisant au moins je ne suis pas dans mon char.
Mais crée dans ton char, tu as de la musique.
La première fois que tu as fait le festival,
est-ce que tu t'es demandé
c'était quoi les grosses cacannes de poupouches
sur les comptoirs?
La première fois que je suis venu,
moi, au festival,
les shows sont dehors, évidemment.
Il y a peut-être des shows ailleurs, mais moi, j'ai fait
les shows sur la scène extérieure.
La première fois que je suis venu,
il y avait des grosses cannes
de pouches-pouches
de chasse-moustiques.
Mais moi, je ne savais pas
qu'est-ce que c'était, ces cacannes-là.
Tu pensais que c'était quoi?
Je ne sais pas.
Je ne me suis juste pas questionné.
Puis, à un moment donné,
j'ai eu la présence d'esprit
de m'informer.
Parce que...
Non, mais c'est vrai.
Esti, la bébête est en tabarnak.
La première shot,
je m'en suis mis,
juste un peu.
Tu sais, je me suis dit...
Tu sais, comme la fille qui se parfume
à faire une petite pouche, puis la court dans le pouche.
Tu la marches là-dedans, ouais.
Ben, tu sais, c'était quasiment ça.
Puis là, tu fais ton show aussi,
puis t'avales des mouches noires.
C'était dégueulasse.
Fait que, tu sais, pendant que tu parles au monde,
d'un coup, ils sont...
Puis l'année d'après, ben là, écoute,
pour vrai, je me faisais deux couches.
Je m'en remettais partout.
J'attendais que ça sèche. Je m'en remettais partout. J'attendais que ça sèche.
Je m'en remettais partout.
J'avais compris.
Tu te faisais un bain.
Non, mais écoute,
quand tu n'es pas habitué,
puis c'est drôle,
évidemment, les bébés,
ils sont attirés par la lumière.
Puis là, toi,
tu es dans un show dehors,
le soir.
Fait que tu es le seul
qui est dans la lumière.
Il y a juste toi.
Fait que tu es comme un buffet
à volonté
De mouches noires
Je sais pas c'est quoi ces mouches-là
Mais c'est quelque chose
Je me suis fait dépasser la première fois que je suis venu
Moi je suis chanceux, je me fais jamais piquer
Mais non, mais t'es caché dans ta vanne
Pendant tout le week-end
Mais non, t'sais il y a du monde
Moi ma blonde elle se fait piquer
Pas possible Moi, vois-tu, tu viens de me faire réal, il y a du monde. Moi, ma blonde, elle se fait piquer.
Pas possible.
Moi, tu viens de me faire réaliser,
il y avait du spray.
J'en ai jamais mis, je ne me suis jamais fait piquer.
Mais toi, tu es habillé en long tout le temps, par exemple.
Il me semble que je me rappelle de toi. Tu étais habillé de même en bateau.
Il faisait genre 28 degrés.
Tu es un gars qui n'aime pas ça être en cours.
Non, moi, je suis tout le temps en long.
Ça te couvre déjà trois quarts.
Non, mais sa face, elle est pâle.
Ça attire les bébites, ça.
Mon front, il est grand et il est blanc.
Il devrait attirer.
Il est vraiment raciste.
C'est vrai, j'ai le front
assez prononcé et assez pâle.
Ma question va peut-être être
bien niaiseule, mais les bébites, piques-tu
moins quand c'est quelqu'un qui a le diabète?
Je ne sais pas.
Pourtant, tu sais, comme mettons des moustiques.
Tu sais, mettons, le diabète, c'est que
tu as techniquement plus de sucre dans le sang.
Ça doit être plus délicieux.
Tu sais, c'est sucré
un peu. Moi, en plus,
à de l'alcool,
c'est comme boire un petit
café irlandais.
C'est un café brésilien, par exemple.
Mais non, je ne sais pas pourquoi.
Je ne me fais jamais
jamais piquer.
Ben, va chier.
Bon, où sont les médailles, est-ce que
on va en donner une à Mike.
C'est une de mes fiertés.
Ça, moi, il y a de quoi...
Mais attends, mais excusez,
on peut-tu juste continuer sur ton linge d'été?
Toi, t'as pas chaud l'été, dans le fond?
Non.
Non, non, mais c'est parce que ça fait deux ans
que j'attends la réponse à cette énigme-là.
Pour vrai, on était allé en bateau,
une gang de humoristes avec Mike,
puis t'étais vraiment habillé en noir, puis moi gang de humoristes avec moi, et tu étais vraiment bien en noir.
Moi, j'étais à Christ, je brûlerais.
Moi, j'avais été dans le temps,
il y a longtemps,
je pense que c'était 2009,
j'avais été faire des shows pour l'armée canadienne
aux Émirats arabes
et en Afghanistan.
C'était l'été, c'était le mois d'août.
Quand j'étais à Dubaï,
il faisait en haut de 55 degrés Celsius. C'était l'été, c'était le mois d'août. Quand j'étais à Dubaï, il faisait en haut de 55 degrés Celsius.
C'était chaud, ça n'avait pas de crise d'ascense.
Tu étais-tu habillé de même?
Oui, j'étais habillé de même.
Quand j'étais sorti de l'avion,
je pensais que les moteurs étaient allumés
et que mon linge allait pogner en feu.
Tellement qu'il faisait chaud.
Je suis sorti et je m'étais penché.
C'était comme « Ah, tu brûles!
Mais c'était juste...
Parce que c'est 55 degrés.
C'est chaud, là. Ça n'a pas de crise à l'heure.
Puis nos shows étaient extérieurs.
Puis les trois premiers jours,
je capotais. Puis à un moment donné,
j'ai commencé à m'habituer.
Puis après ça, quand je suis revenu...
Ça fait juste deux ans que ça me prend
de l'air clim l'été. Mais sinon,
il peut faire 38,
puis je suis comme, « Oh, est-ce qu'on est bien! »
À 55, tu étais de même.
À 55, j'étais de même,
mais gluant, puis avec mon T-shirt
de collé solide
sur mon corps.
Mais j'enlève jamais.
Parce que quand j'étais petit, j'étais allergique au soleil.
Fait qu'on dirait...
Tu faisais des plaques?
Il y avait...
Des cliques puis des plaques?
Oui, des cliques.
Vraiment, des cliques puis des plaques.
Puis des colites.
Non, c'est juste que j'étais venu rouge.
T'avais les cliques pleines de plaques.
J'avais les cliques pleines de plaques.
Puis le docteur avait dit,
«Vous êtes allergique au soleil.»
Mais dans ce temps-là, je sais pas,
c'est à ce temps-là qu'il me donne des pellules, quelque chose.
Puis j'avais dit, «Qu'est-ce que je fais?»
Puis il fait, «Vas pas trop au soleil.»
Fait que là, j'avais fait, «OK.»
Fait que Mike Ward en speedo, ça existe pas, ça.
Non, non, non.
Ça existe jamais, jamais.
Ça existe jamais.
Ou ça existe une journée. Même en Floride, sur le bord de la plage,
mettons, jamais. En Floride, ma blonde,
ça l'amusait. Chaque fois qu'on allait à la plage,
c'était de prendre des photos de moi. Parce que j'ai tout le temps
un manteau en plus, vu que
j'aime pas.
J'ai tout le temps trop d'affaires.
Fait que, tu sais, j'ai mon insuline,
j'ai mon micorrituc,
j'ai mon téléphone.
Ça me prendrait une sacoche, mais j'aime mieux un manteau.
Il fait 36, j'ai mon manteau, les poches pleines de bonbons.
Puis quand tu dors, es-tu comme un pyjama de trois épaisseurs?
Non, quand je dors puis je
suis sous flambant nous on a fait avec des drogues c'est bien mais c'est là que
je vois que tu sais quand je me réveille pour savoir j'ai trop bu la veille si je
suis flambant nu j'ai trop bu la veille vu que tu es comme je commence à enlever
mes culottes c'est compliqué je fais j'enlève tout. Peut-être que j'ai un bas. Mais non,
je ne pensais pas que quelqu'un allait me demander. Toi, tu dors-tu, Bobette, pyjama?
Moi, je suis culotte T-shirt à l'année. Moins 40 ou plus 40 T-shirt culotte.
moins 40 ou plus 40 t-shirts, culottes.
Toi, l'avance, Bobette.
Bobette, pas de t-shirt, pas de bas.
Pas de t-shirt, pas de bas, pas de pantalon.
Bobette.
Je comprends pas quelqu'un qui met un pyjama.
Aussitôt que tu te tournes
dans ton lit, le pyjama, le chandail,
il suit pas.
Toi, tu te tournes de même, mais le chandail,
il reste là.
T'es twisté dans ton chandail,
j'haïssais bien ça.
Fait que je préfère m'abriller avec plus de couvertes
que de porter un pyjama.
Moi, c'est ça que j'haïs de l'hôtel.
Puis Chris, ça fait phrase de bonhomme,
mais chez nous, j'aime le nombre de couvertes que j'ai.
Puis la chaleur de mes couvertes.
Puis hier, j'étais comme, Chris, j'ai trop froid avec ces couvertes que j'ai. Puis la chaleur de mes couvertes. Puis hier, j'étais comme,
« Christ, j'ai trop froid avec ces couvertes-là,
mais ça ne me tente pas de mettre
des culottes de pyjama. »
Fait que toute la nuit,
je me levais aux 20 minutes,
puis là, j'étais comme,
« Ah, je monte-tu le chauffage? »
Ah non, je ne monterais pas le chauffage.
Je ne voulais pas monter le chauffage
pour une raison que je ne comprends pas.
Non, mais tu sais, des fois, la nuit, quand t'es bien
dans ton lit, t'as juste envie de pisser
pendant trois heures, pis t'es comme « Non! »
« Je vais me rendormir! »
Si je me rendors,
je le saurais pas que j'ai envie de pisser.
On se ment.
Moi, là, je peux passer des nuits
entières à rêver que je cherche
une place pour pisser.
Ah, ouais?
Pis quand je trouve une place pour pisser,
c'est pas bon signe.
Il faut que je me réveille.
Tu le sais-tu?
Es-tu conscient, toi, quand tu rêves que c'est un rêve?
Des fois, oui.
OK, fait quand tu trouves la toile...
Pas tout le temps.
Non, quand je cherche une place pour pisser,
c'est rare que dans mon rêve, je réalise que c'est un rêve.
Généralement, je réalise que c'est un rêve
quand il m'arrive des affaires vraiment trop cool.
OK.
Puis là, je me dis... Ça se peut pas. Ah, fuck, je suis sûr que c'est un rêve quand il m'arrive des affaires vraiment trop cool. Puis là, je me dis...
Ah, fuck, je suis sûr que c'est un rêve.
C'est pas vrai.
Ça arrive pas pour vrai.
Puis là, je suis en tabarnak.
Ouais, c'est drôle.
C'est que t'es même pas capable de...
Je peux pas vivre le rêve et en profiter.
Vivre le moment de ton rêve.
C'est juste... Oh, il y a ce rêve.
Chris, c'est même pas pour vrai. Fuck you, Pamela Anderson. C'est juste Carlis, ta rêve, Chris. C'est même pas pour vrai.
Fuck you, Pamela Anderson.
C'est quoi la... Va te
crosser tout seul, ça m'intéresse même
pas. Est-ce que tu t'appartens
du temps sur des affaires sexuelles ou c'est des
affaires... Pas nécessairement sexuelles, mais tu sais, tu vis
de quoi, de vraiment super cool ou ben non,
tu réalises qu'il y a, mettons, une actrice
top, super belle
qui est en amour avec toi, puis elle parle français,
puis là, tu chases avec elle, puis là, tu réalises que
« Carlis, ça se peut. »
Puis là, finalement, tu fais « Ben non, ça se peut pas.
Je suis en train de rêver. Fuck! »
C'est ça, ma vie.
Tu dis-tu « Asti,
j'y dirais pas, c'est un rêve.
Parce que sinon, elle va peut-être changer
d'idée. »
Elle va me friendzoner dans mon rêve.
T'es-tu capable de poursuivre tes rêves à partir de là?
Non, des fois, j'aimerais ça.
Il y a des gens qui sont capables,
mais je pense que les rêves que tu poursuis,
c'est quand c'est des cauchemars,
puis là, tu te réveilles, puis tu fais « yes »,
puis quand tu te rendors, tu retombes dans ton cauchemar.
Mais quand c'est quelque chose de cool,
je ne suis jamais capable de le reprendre.
Moi, quand c'est quelque chose de cool,
je suis capable de le reprendre,
mais ça a tout le temps une twist.
Pas le fun.
Tu sais, comme hier, j'ai rêvé.
Je ne me rappelle plus que je rêvais.
Je me sauve.
Il y avait du monde qui rentrait chez nous
pour me tuer.
Puis là, je me sauvais.
Ça, ce n'est pas un peu business as usual.
Oui.
Mais j'étais bien fier de moi,
d'où que j'avais été,
puis que j'avais couru plus vite qu'eux autres.
Puis je me suis réveillé et
soufflé, vu que j'avais couru dans mon rêve.
Puis après, quand je me suis rendormi,
je me sauvais encore, mais c'était pas du monde
qui avait défoncé chez nous, c'était la
police. Puis là,
je savais pas pourquoi la police
me courait après. Je me suis réveillé.
Puis après, quand je me suis rendormi,
c'est encore la police. Mais là, je savais
pourquoi ils couraient après moi. Puis c'est une raison stupide.
Genre un vol, mais
un vol banal. Genre j'avais
volé des pantalons.
Ou quelque chose d'innocent.
Mais ce n'était pas le fun.
Mais j'essayais tout le temps de me rendormir
jusqu'à temps que mon rêve devienne le fun.
Et il n'est jamais devenu le fun.
Ça, ça fait chier, par exemple.
C'est le pire.
Quand tu rêves à quelque chose de nice,
c'est comme, non, non, c'est correct,
je ne veux pas me réveiller.
Non, ça ne marche pas.
Mais les petits trucs qui nous font freaker,
par exemple, ça, ça revient.
Quand on a une grosse angoisse,
tu te réveilles et tu as eu la chienne de mourir,
on dirait que ça, c'est un sentiment,
il revient vite.
Ou quelqu'un est mort dans ton entourage.
Moi, j'ai rêvé que quelqu'un
de proche de moi était mort dans mon rêve
et c'était bouleversant,
c'était épouvantable. Et quand je me suis réveillé,
j'étais tellement content.
Des fois, il y a des bouts
où je me dis « fuck », et des fois, c'est l'inverse,
je suis content de me réveiller. Il y a des fois aussi, je me dis fuck pis des fois c'est l'inverse, je suis content de me réveiller
il y a des fois aussi, je sais pas si ça vous est déjà arrivé
mais tu rêves, mettons
que dans ton rêve, ta blonde te trompe
tu te réveilles pis t'es en crise après
moi ça, ça arrivait à mon ex
pis elle me le racontait le lendemain
mon ex était vraiment jalouse
pis elle me le disait le lendemain
je te jure, je me suis réveillé.
Puis pendant une demi-heure, je te regardais dormir.
Puis j'étais là, mon...
Je suis un Christ, je dormais!
Laisse-moi tranquille.
Tu sais que c'est un rêve.
Elle dit, ça me prenait vraiment du temps
à sortir de cette émotion-là.
T'es comme, sorry!
Rêvez-vous que vous volez, souvent?
Oui.
Moi, je faisais ça beaucoup quand j'étais petit.
Je rêvais que je volais.
Mais encore aujourd'hui, je rêve que je vole.
C'est un des rêves récurrents que je fais depuis
que je suis tout petit. Que tu voles?
Pas voler du stock.
Je rêve que je vole.
Mais en fait, c'est comme chez nous.
Je me pitche en bas des escaliers
puis j'arrive en bas et je pars
de même.
Mais ce qui est drôle, c'est que je vole pas comme un oiseau.
C'est comme si je nageais,
mais dans l'air.
Mais comme quand tu déboules
un escalier,
mettons, ça te fait ça.
Non, je me déboule pas.
Je me pitche en bas des marches.
Moi, j'ai le rêve inverse.
Tu sais qu'il y a un escalier
puis soudainement,
il n'y a plus d'escalier.
Tu sais quand t'essaies
de t'endormir
puis là, tu t'imagines
puis là, comme ça.
Ah ouais.
Hé, Chris, OK.
Non, je suis seul.
Gang, il y en a-tu d'autres qui ont fait ça? Ah, Chris. J, je suis seul. Tu sais où ça a fait ça?
Chris, j'en ai déjà parlé à du monde.
Même à Val-d'Or, ça s'est rendu, cette affaire-là.
C'est toi qui étais normal, Laurent.
Le monsieur qui vole.
Moi, dans mes rêves,
jeune, je volais.
Là, je ne suis plus capable de voler,
mais je saute.
Si je ressaute, je ne redescends pas. Pour voler, il je saute puis si je ressaute,
je redescends pas. Fait que pour
voler, il faut que je saute.
On dirait que tu parles d'un jeu vidéo.
Tu pèles sur A et tu
montes le levier en même temps.
C'est exactement comme les vieux Mario.
Je suis capable de sauter
sans retomber à terre.
Fait que c'est pas un relaxant
comme vol.
C'est juste moi qui saute.
Vos rêves,
d'habitude,
est-ce que vous les aimez?
Sont-ils plus souvent
positifs ou négatifs?
Moi, c'est fucké
parce que je ne me rappelle pas
de 95% de mes rêves.
Je ne sais pas ce que ça veut dire.
Je ne sais pas si c'est un bon signe ou pas.
J'ai découvert que je faisais de l'apnée du sommeil aussi.
Ah, mais c'est pour ça que tu te réveilles en faisant...
Mais oui!
Non, mais c'est vrai!
C'est vrai!
C'est vrai.
Attends une minute.
J'ai su que je faisais de l'apnée
de raide pour ça, parce que le médecin,
il m'a dit, si tu te réveilles en panique,
c'est parce que tu fais de l'apnée.
Mais tu sais ce qui est arrivé les dernières fois,
l'année passée, avant que j'ai une machine pour dormir,
c'était rendu tellement bad,
que des fois, je me réveille étouffé
et je me réveille conscient dans l'autre pièce.
Parce que dans mon sommeil,
je m'étouffais bien raide.
J'ai une pulsion de...
Je partais à courir dans ma maison
et je me réveillais dans l'autre pièce
et je m'écrissais à quatre pattes à terre.
Ta blonde devait capoter.
Non, mais je n'étais pas avec
dans ce temps-là.
Quand on a commencé à sortir ensemble,
j'ai expliqué ça.
Elle était comme, je ne vais plus dormir chez vous.
Pourrais-tu me faire ça?
Je ne serais plus capable de me rendormir.
Tu dors-tu avec une petite machine?
Tu l'amènes ça en tournée?
Oui.
Tu es obligé de traîner ça de chambre en chambre.
Ça a l'air assez gros.
C'est vraiment chiant.
Un autre fun fact, j'ai été opéré il y a un mois pour une hernie inguinale dans l'air assez gros. C'est vraiment chiant. Un autre fun fact, c'est que j'ai été opéré
il y a un mois pour une hernie inguinale dans l'abdomen.
Je ne peux pas soulever rien pendant deux mois.
Mon ostie de valise,
le matin, je l'ai pesée en partant de Montréal.
Elle fait 29 livres.
C'est Daniel Grenier qui monte avec nous
qui est obligé de me la prendre, la mettre dans l'auto
et la monter d'escalier dans l'hôtel.
Parce qu'il y a ma machine d'Atene
dedans et plein d'autres choses. dans l'hôtel parce qu'il y a ma machine d'Atenay dedans
puis plein d'autres choses.
Moi, je te crois tellement pas.
Lui, il a juste pas embarqué.
Comme Daniel,
il veut t'aider.
C'est correct.
Mais le sommeil,
c'est fascinant.
Billy Tellier
qui est somnambule
s'est déjà réveillé
en crissant un coup de poing
sur sa blonde,
sur son épaule.
Il l'a raconté.
C'est pas un secret.
Puis là, sa blonde,
elle a crié
ou elle a chialé
puis elle a fait
oh on peut même
plus te frapper
puis là il s'est rendormi
puis il s'est rendormi
moi j'ai un frère
j'étais coloc
avec un de mes frères
quand j'étais étudiant
puis
lui il faisait
de la paralysie
du sommeil
tu sais la paralysie là
il y a bien du monde
qui en parle
dans le chatroom,
justement, qui veut savoir si vous en faites.
Écoute, moi, j'en ai fait quand même un peu.
Tu sais, tu es couché dans ton lit, tu es comme conscient
de ce qui se passe autour, mais il y a
des affaires qui ne sont pas vraies autour,
qui sont un rêve, mais tu es conscient
que tu es paralysé.
C'est un mélange entre le rêve et la réalité.
Mon frère en faisait souvent.
Mon frère, il se réveillait en criant.
Tu l'entendais.
Au début, tu vas le réveiller,
mais quand tu le réveilles, il revient à la réalité.
Il se réveille, mais c'est...
J'étais coloc,
puis j'avais développé l'habitude.
Je l'entendais.
Puis là, j'étais dans ma chambre, puis j'écriais,
« Je m'en viens te réveiller, là. Calme-toi, là.
Calme-toi, je m'en viens, là. »
Puis je suis allé dans sa chambre, puis je le brassais.
Puis là, il se réveillait, puis il était correct.
Mais c'est des...
Moi, les fois où j'ai fait des paralysies du sommeil,
c'était jamais le fun, là.
C'était pas genre chaud au soleil,
puis c'est tout le temps des affaires de,
il y a un zombie ou il y a un monstre
ou il y a quelqu'un qui va me tuer,
puis là, je suis figé dans mon lit.
Puis là, moi, ça commence toujours par un petit doigt.
Mettons, j'ai la main sur le lit,
puis là, je force.
Puis là, je réussis à bouger mon petit doigt.
Puis après ça, je réussis à bouger ma main.
Puis là, je finis par me réveiller.
Tabarnak! Ça n'a pas l'air le fun, ça.
Mais Chris, non.
Mais non, mais t'es vraiment paralysé.
Puis c'est jamais là qu'il y a Pamela Anderson
dans ton rêve, le genre.
Non!
Non, Pamela, touche pas mon pénis.
Attends, mon petit doigt va me protéger.
Ça vous arrivait-tu des fois?
Moi, ça m'arrivait. Je travaillais,
je rêvais que
je couchais avec
une collègue, puis le lendemain,
je chantais comme si on avait une connexion
les premières heures qu'on se croisait.
C'est clair! C'est clair!
Asti, que t'es voix
plus pareille le lendemain.
Non, non, c'est ça.
T'es comme toi.
Tu sais pas, mais moi, je sais.
Asti, que c'est drôle ça.
Ou genre la blonde
d'un de tes meilleurs amis,
puis après ça t'es comme « Oh shit, c'est tellement wrong,
mais fuck, c'était bon ce qu'on a vécu
dans ma tête. »
J'ai jamais rêvé sexuellement
à propos d'un collègue de travail
ou de la blonde d'un ami.
Je suis content.
Je l'apprécie.
Moi, je pouvais rêver,
je rêvais tout le temps qu'il y avait une fille, puis je pouvais
choisir qui c'est qu'il y avait dessus.
Je rêvais que c'était comme un espèce de template,
puis là, je pouvais mettre qui c'est que
je voulais dessus. Puis c'est arrivé deux, trois fois.
Qu'est-ce que tu veux dire, qui c'est que tu voulais dessus?
La fille était paralysée, puis tu mettais
un de tes amis dessus?
Cafour ou...
Non, j'étais comme avec une fille
et je disais, c'est cool, j'étais avec une fille,
ça va être telle personne.
Ah, puis tu mettais la face de la personne
sur sa face.
Qu'est-ce que c'est?
C'est tous les tueurs en série ont ces rêves-là.
Ça fait vraiment...
C'est fucké, vraiment.
Là, j'imagine
juste que Yann, chaque fois
qu'il est souriant avec moi, c'est parce qu'il a rêvé
qu'on a fourré.
Tu vois un matin où tu sens
que vous avez une petite connexion spéciale,
là.
Ou quand il te dit, ressens-tu ce que je ressens
présentement, tu te dis, pourquoi tu me dis ça?
Mais Yann, c'est-tu arrivé ces rêves-là depuis que je ressens présentement. Pourquoi tu me dis ça? Mais Yann,
c'est-tu arrivé,
ces rêves-là,
depuis que je te connais?
Non, c'était surtout
quand je travaillais à TQS.
Je me souviens,
j'avais rêvé à Virginie Coussat.
Je l'avais revue le lendemain
et j'avais fait comme...
J'avais fait un petit sourire
comme si on avait de quoi
de complice.
Tu avais-tu donné
un petit tapis sur les fesses?
J'avais l'impression
qu'on avait vécu de quoi.
Elle a-tu fait comme un...
Elle m'a fait un petit sourire
de courtois.
Elle a fait ça une planète aux oies.
J'ai pas fait.
Virginie, tu regardes et elle fait...
Moi aussi. On remet ça ce soir. Mais en plus, I was there.
Moi aussi, on remet ça ce soir.
Mais en plus, Virginie, super belle fille.
Elle doit le savoir qu'aussitôt qu'il y a un monteur qui lui fait un clin d'œil,
elle fait, bon, un autre qui a rêvé que je l'ai soucié.
Non, moi, j'ai jamais rêvé ça.
Oh, yes, another drink.
Oh, je pensais que c'était pour moi.
Je suis bien déçu.
Je suis allé de ultra content à très déçu.
Il est sur le gun, hein, l'estime?
Ah non, il est rapide. J'aime ça.
Le seul défaut, il rentre des caméras,
mais à part de ça...
Yann, les caméras sont-tu correctes, là?
Oui, elles ont l'air correctes.
Elles ont tout l'air correctes.
Il y avait bien du monde dans le chatroom.
Y a-t-il des questions qui sont le fun
ou c'est ordinaire?
Il y en a des papiers.
Question pour Laurent.
Est-ce que le gala
Just...
Just on... Just pour rire? est-ce que le gala just just
pour rire
just on
une chance
c'est normal c'est nouveau
le gala just on
une chance de revenir
what
j'ai aucune idée
on va changer
si le gala a une chance de revenir.
D'après moi, oui.
Et ça, c'était la meilleure question.
Non, il y en a une bonne pour Nick.
Est-ce que tu as un avis?
Parce que j'aurais le goût de coller ton ordinateur.
Je ne suis pas capable.
Il y a Alex qui demande
qu'est-ce que tu apprends et retires
d'être en tournée
avec un vétéran comme Laurent?
Oh my God, c'est une bonne question.
Mais tu n'es pas si un newbie que ça quand même.
Toi, Nick, ça fait combien de temps que tu fais du bon?
Ça fait une couple d'années,
mais je suis newbie dans le quand même toi Nick ça fait combien de temps que tu fais du bon non mais ça fait une couple d'années mais je suis newbie
dans le sens que
je suis encore relève
tout ça
mais
je dirais
j'ai eu la chance
de faire la première partie
de Laurent
une couple de fois
puis ce que j'apprends
le plus
je trouve
c'est vraiment
le regardant sur scène
de regarder son flow
où est-ce que moi
je vais avoir trop
de stock
avant d'arriver à ma joke
l'efficacité rythmique
je trouve que Laurent c'est vraiment un pro là-dedans
c'est vraiment là que j'apprends le plus
je trouve en regardant du stage
tu regardes-tu
tous ses shows au complet
tu te mets en coulisses
j'essaye le plus possible
cet été,
on a fait ensemble à Piedmont
une couple de fois.
Puis j'essaie le plus possible
de l'écouter.
Parce que je me dis,
si je vais juste faire
mon 15 minutes de première partie,
parce que je sacre mon camp
ou je jase tout le long en coulisses,
bien, tu sais,
je suis juste venu faire
un 15 minutes de show.
Mais ça, je peux en faire
au bordel ou ailleurs.
Tu sais, le but aussi de faire la première partie de Laurent,
c'est d'essayer de retirer quelque chose de ça.
Mais regarder d'autres humoristes,
moi, je trouve que c'est important,
pas juste quand tu as de la relève
et que tu regardes quelqu'un qui est établi.
Je trouve que peu importe qui tu es,
peu importe à quel niveau tu es rendu,
je trouve que c'est bien de regarder d'autres humoristes.
Tu apprends à regarder.
Ne serait-ce que
de voir les erreurs qu'un humoriste fait,
ben tu dis « Ok, ben moi je ferais pas ça. »
Moi, je trouve que c'est bien de regarder.
Moi, je regarde tout le monde. J'aime ça
regarder des gens qui ont plus de métier
que moi, puis de ceux qui en ont moins.
Puis souvent, ceux qui en ont moins,
moi, ils m'apprennent
des affaires que les plus vieux m'apprennent pas.
C'est le fun de regarder d'autres humeurs.
Tu sais, quand tu es passionné par le métier d'humoriste,
je sais, toi, Mike, tu aimes le métier d'humoriste,
mais tu strips sur l'humour en général.
Tu aimes l'humour, tu aimes les humoristes.
Moi, je me vois un peu comme ça.
Je ne suis pas un geek parce que mon anglais
n'est pas encore assez bon pour apprécier
tout ce qui se fait en Angleterre, aux États-Unis.
Mais tu sais, j'aime l'humour,
j'aime regarder des humoristes,
j'aime entendre parler d'humour,
j'aime savoir comment
toi, tu bâtis un gag, comment tu écris
un show. Quand j'écoute les podcasts,
c'est beaucoup pour ça. Moi, je suis content d'entendre
un, comment ils travaillent, puis
de savoir que toi, au début,
tu n'écris pas tes jokes. Tu les retiens,
tu les improvises sur scène.
Moi, je ne serais pas capable de faire ça.
J'aime ça regarder quand tu fais un... Moi, je te vois, mettons, quand tu fais un nouveau numéro, tu les improvises sur scène. Moi, je ne serais pas capable de faire ça. J'aime ça regarder quand tu fais...
Moi, je te vois, mettons, quand tu fais
un nouveau numéro, tu casses un numéro.
C'est la première fois que tu le fais.
Je vois quand tu l'as fait 20 fois,
à quel point tu l'as travaillé,
à quel point il y a une différence.
C'est quoi que tu as enlevé?
C'est ça que je trouve le fun.
Qu'est-ce que tu as enlevé entre la première
et la vingtième fois?
Qu'est-ce que tu fais différemment?
Moi, je trouve qu'on apprend énormément.
Moi, il y a de quoi j'ai remarqué.
Quand tu parles à des plus vieux,
tous ceux qui regardent les plus jeunes...
Mettons, le monde, c'est normal de t'inspirer
quand tu commences des plus vieux,
mais tous ceux, après, qui regardent les plus jeunes
et qui apprennent des plus jeunes,
c'est là que ça fait les meilleurs humoristes.
Comme Yvon Deschamps, il dit souvent
que son efficacité comique,
il l'a améliorée
en regardant Claude Meunier.
Mais il y a bien des gars qui étaient rendus au point
qu'ils vont où ils étaient quand Ding et Dong sont arrivés
qui auraient fait de l'humour absurde.
Je n'ai pas besoin de ça.
J'ai mes monologues. Mais on apprend
de tout le monde. Ce n'est pas parce que tu fais ça
depuis moins longtemps que moi que tu ne peux pas m'apprendre monde. Ce n'est pas parce que tu fais ça depuis moins longtemps que moi
que tu ne peux pas m'apprendre quelque chose.
C'est pour ça que je trouve que
du moment où tu commences à regarder
les plus jeunes en disant
« Les jeunes d'aujourd'hui, ce n'est pas autant.
Ce n'est pas aussi bon que
dans mon temps. » Quand tu as l'impression que ta génération
à toi, c'est la dernière
bonne génération et que tous les jeunes
n'ont rien compris,
puis qu'ils n'ont pas de contenu, puis qu'ils ne sont pas
socials, puis qu'ils ne sont pas intelligents.
Tu sais, là, tu es déjà has-been. Pour moi, tu es déjà
has-been. En musique,
en journalisme, en humour,
en n'importe quoi, quand tu commences
à penser que ta génération, c'était le bout de la
marde, puis que le reste après, c'est tout
moins bon, tant qu'à moi, tu es déjà
has-been. Si tu ne l'es pas encore, tu vas le devenir. Surtout dire que c'est tout de la m Tant qu'à moi, t'es déjà has-been. Si tu l'es pas encore,
tu vas le devenir.
Surtout dire que c'est tout de la merde.
Je caricature, mais il y a personne qui dit ça.
Il y a plein de monde qui dit ça, par exemple.
La musique aujourd'hui, c'est tout de la merde.
C'est pas tout de la merde.
Même si tu te mettais à écouter
tout, même si t'es de mauvaise foi,
il y a au moins
une dizaine
de bandes que tu vas aimer
ou des chanteuses.
Le monde est tellement de mauvaise foi là-dessus.
Mais il y en a qui ne font juste pas l'effort aussi.
Moi, j'ai entendu des fois des humoristes plus vieux
que nous autres qui disaient,
moi, les jeunes humoristes, je ne les connais pas en tout.
Je n'en connais aucun.
Je ne vais jamais voir ça.
Ben oui, mais Christ, comment tu fais?
Je ne sais pas, Google,
pour vrai,
tu as vraiment abandonné l'idée de connaître
les humoristes après toi, il me semble.
Ça n'a pas de sens. Comment tu vas juste
refaire ta même recette que tu fais depuis tout le temps
et tu ne seras
jamais au courant que l'humour a changé
parce que tu ne regardes pas les humoristes après.
Comment tu fais pour savoir que l'humour a changé?
Tu vas faire encore de l'humour des années 90
si tu n'as pas vu de nouveaux humoristes depuis 1995.
Ça se voit.
Moi, je trouve de notre bord aussi,
si je peux parler au nom du groupe
de la relève plus.
En tant que jeune.
Oui, en tant que jeune de 40 ans.
Nous, les jeunes.
Nous, les milléniaux.
T'as des secondes,
je vais prendre
une petite puff d'oxygène, là.
Puis replacer mon hernie, là.
Non, mais c'est ça.
On le voit tout de suite,
tu sais,
c'est qui les humoristes
qui se tiennent,
qui sont plus établis,
qui se tiennent encore
au courant
de ce qui se fait
puis qui veulent rester,
tu sais, relevant, versus ceux qui sont un petit peu plus, peut- tiennent encore au courant de ce qui se fait et qui veulent rester relevant
versus ceux qui sont un peu plus
peut-être sur le pilote automatique.
À ce temps-là, c'est tellement plus facile
vu qu'il y a des comedic-là.
Chose qui était plus tough
avant, mettons
la génération avant, celle de
Maud Laurent, de te tenir
au courant de ce que la relève faisait,
c'était tough en crise.
C'était plus tough, effectivement.
Daniel Lemay ne pouvait pas venir rester
au DAG à Québec,
voir les nouveaux.
Mais nous autres, notre génération,
on était encore de l'époque où tu faisais des bars
jusqu'au jour où tu jouais
dans des vraies salles.
Puis ton but, c'était de ne pas retourner
dans les bars. Aujourd'hui, c'est différent.
Jouer dans les bars, parce que les bars,
ce n'est plus juste jouer devant des gosses sous
qui n'écoutent pas. Jouer dans les bars,
c'est des bars, mais c'est
comme des comédies-clubs. Tu joues
dans des contextes qui sont
le fun. Ce n'est pas pareil.
Moi, nous, on a joué dans des
bars de marde. On a
fait de la tournée dans des conditions.
Tu te rappelles-tu du jour où on a qu'hier un show,
puis c'est pas contre la ville, c'est contre la place,
l'endroit où on jouait.
Puis tu sais, moi, je venais de faire mon premier gala au Saint-Denis,
puis le micro était branché d'une boîte en métal à terre.
Puis le technicien nous avait dit,
des fois, il y a un buzz pendant le show.
Il y a comme un grrrr.
Puis là, tu crisses un coup de pied dans la canne de métal.
Puis le son
va arrêter. Puis c'est toi qui m'avais dit
« réalises-tu, est-ce que tu as fait
peut-être ton show le plus important
à vie
au Saint-Denis la semaine passée?
Puis cette semaine, tu es dans un bar à Jonquière
avec un technicien qui te dit
« si il y a un buzz, tu crisses un coup de pied
dans la canne de métal.
Mais tu sais, dans le temps, moi,
le gros changement aussi,
tu sais, souvent,
tu arrivais dans une place qui n'avait pas souvent
de l'humour, puis là, tu leur disais,
il y a-tu moyen, tu sais, de
fermer la TV
pendant le show, tu sais?
Il y a des gens qui veulent avoir les résultats de la game.
Puis t'es comme, ah, je vais baisser le show. Il y a des gens qui veulent avoir les résultats de la game. Il était comme,
je vais baisser le volume.
Là, tu étais comme,
parfait. Tu commençais une joke,
des fois tu entendais... Il y a des gens qui pensaient que de l'humour,
tu pouvais écrire ça n'importe où et ça allait marcher.
Aujourd'hui, les gens connaissent ça plus.
Aujourd'hui, quand tu vas dans une...
Je ne suis pas allé récemment dans une soirée d'humour
où c'était vraiment mal fait.
Il en reste. Il n'en vraiment mal fait. Il en reste.
Mais de moins en moins.
Ça, c'est la bonne nouvelle.
Mais je pense que les comédies clubs ont aidé ça aussi.
Les places comme le Bordel,
ça a fait que la game a
monté de niveau aussi.
Les gens qui sont venus au Bordel ou qui ont vu le Bordel
et qui ont une salle ou un bar,
ils veulent reproduire un peu ce qu'ils ont vu au bordel.
On a comme établi, sans vouloir se péter les bretelles,
je pense qu'on a établi quelque chose comme une norme,
un certain standard de qualité.
Tu sais, chose qui n'existait pas avant, il y a, mettons, 5-6 ans,
tu sais, dans une salle de spectacle, tu pouvais prendre une pause
puis laisser le silence aller, puis le silence, c'était silencieux. Tandis que dans les bars,
tu ne pouvais pas avoir
même une demi-seconde
de silence sans que quelqu'un
crie « Mon moitié est boule! »
ou tu sais,
n'importe quoi.
Toi aussi, tu te faisais crier ça?
Moi, c'était pour ça que
mon timing est très...
Je n'arrête pas parce que,
mettons, les 20 premières années de ma carrière,
si je prenais une pause,
je me faisais crier des affaires à propos de mon pénis.
De ton pénis?
À propos de mon pénis ou mon cul.
D'importe quoi.
N'importe quoi.
C'est très spécifique.
Tu étais comme une star au DAG dans le temps,
quand tu as commencé à faire des bars pis tout.
Ouais, mais juste là.
Mais pour le reste du Québec,
t'as hésité, mais à la grande allée, ça s'est passé.
Mais le DAG, c'est pas pareil.
D'abord, c'était la soirée la plus hot au Québec.
Pis t'avais eu tous les gros noms de l'humour.
Pis c'était du monde qui venait voir de l'humour.
Pis c'était comme hot d'être au DAG.
Autant pour les gens sur scène que les gens dans la salle.
Fait que tu sais, c'était un bon public. Il était respectueux,
il écoutait. C'était un bar qui rentrait
mettons 1000 personnes, pis il rentrait
2000 personnes. Tu sais,
il y avait 1000 personnes en bas,
coincées comme des sardines. Il y en avait au deuxième étage,
dans l'autre salle. Ouais, c'était à peu près grand comme ici,
il rentrait 1000 personnes ici,
pis un autre 1000 en haut, qu'eux autres
ils regardaient sur un écran, pis ils donnaient des coups de pied
quand ils aimaient ta joke
mais c'était fou
mais c'est ça qui était plate
de cette époque-là
t'avais le dag puis t'avais
toutes des choses pour le faire
tous les humoristes de notre génération
avaient un bit d'humour
juste sur comment fermer la gueule à quelqu'un
dans la salle
on a tous déjà eu à un moment donné un monsieur fatigant générations avaient un bit d'humour juste sur comment fermer la gueule à quelqu'un dans la salle.
On a tous déjà eu, à un moment donné,
un monsieur fatigant ou une fille, des fois aussi.
C'était pas toujours un gars, mais en général,
c'est un gars. Les gars sont souvent plus épais
en état d'ébriété.
Puis, tous les humoristes
se sont assis à un moment donné
pour écrire des jokes, juste pour dire à quelqu'un
comment dire à quelqu'un de fermer sa gueule.
Parce que tu savais que tu allais
être confronté à ça
souvent, aussitôt que tu as un silence.
Il y a quelqu'un qui cherche
quelqu'un qui veut participer au show
puis aussitôt que tu as un break
entre deux phrases puis qu'il veut intervenir.
Fait que là, tu avais une joke.
50 millions de supermatozoïdes
puis c'est toi qui es sorti.
Mais ça, c'est un vieux gag.
Moi, j'en avais.
Je m'en étais écrit. Plein.
Des jokes. La différence entre toi
pis telle affaire. Pis là, t'as toujours des jokes
méchantes, évidemment.
Ce qui faisait chier aussi, quand ça arrivait,
moi, je me rappelle, première fois que j'avais
fait ça, j'avais, mettons,
10 minutes de matériel pis j'avais, on va dire,
huit jokes pour faire ma gueule du monde.
Puis ce qui me stressait à chaque fois,
c'est quand je savais que j'étais rendu
à ma septième joke.
Puis le final, il y a dix minutes de choc.
J'étais comme, Chris, il me reste
cinq minutes.
Au début, le monde, c'est comme,
c'est bien vite, ferme la gueule du monde
avec des revirements, puis à la fin, c'est juste, ferme ta bien vite, ferme la gueule du monde, avec des revirements et à la fin, c'est juste, ferme ta gueule
s'il vous plaît!
Je croyais que tu allais dire
du poli après mes
jokes. Merci beaucoup, messieurs.
On a fait un show ensemble, Mike, dans
un bar, je me rappelle pas c'était quoi, ça devait
être Snappy qui bookait.
C'était-tu à Laval quand le gars tombait en bas?
Non, pas celle-là! Écoute, on a
des belles anecdotes.
À un moment donné,
il était dans une place.
Il devait y avoir huit personnes dans la salle.
Il était dispersé un peu partout.
Il y avait un gars qui parlait avec sa blonde.
Tu lui avais fait une joke tellement rough pour lui dire de fermer sa gueule.
Tu lui avais dit,
« Moi, je travaille en ce moment.
C'est comme si tu me déranges à ma job.
Moi, je ne vais pas dans un motel de chez
pour t'enlever les graines que tu as dans la gueule. »
Puis...
Et un peu plus tard,
un peu plus tard dans ton bit,
tu avais une joke
où tu parlais de couple.
Il y a-tu des couples dans la salle?
Tu spot le gars et tu dis,
« Vous autres, est-ce que vous êtes un couple?
Est-ce que vous êtes un couple?
Tu veux pas qu'on parle? On parle pas!
Le gars, il y avait un couple dans la salle
pis il t'avait dit, tu veux pas que je parle?
Ben, je parle pas!
Hé, crise d'ambiance! C'est qu'en plus, moi, j'avais pas, tu sais, comme, toi, t'avait dit tu veux pas que je parle ben je parle pas et crise d'ambiance
c'est qu'en plus moi j'avais pas
tu sais comme toi t'étais bon là dessus
tu sais quelqu'un qui parle
au début t'es mollo avec
mais tu sais moi j'avais pas ça
moi c'était direct
des hosties de jokes chiennes
oui mais ça c'est normal aussi au début
parce que moi j'ai remarqué ça des fois chez les humoristes
ils étaient tellement prêts à répondre à quelqu'un
qui était le même.
Des fois, la personne faisait juste un petit mot,
un commentaire,
je ne parle pas de toi, ça arrivait souvent,
puis là, les humoristes
se mettaient tellement sur le dos de cette personne-là
qu'à un moment donné, ça devenait violent
et malaisant, puis tu fais
« Hey, le gars,
il a juste dit une phrase de trop, puis là, tu sais. Puis tu fais, le gars, il a juste dit
une phrase de trop.
Quand tu as écrit
tes phrases
pour fermer aïeul
à quelqu'un,
tu as hâte de les dire.
Oui,
vu que tu sais
que c'est tes meilleurs jokes.
Tu crées des occasions
de les dire.
Moi,
c'est vrai que je ne suis pas si pire,
mais moi,
c'était surtout
des petites jokes
de taïeul.
Juste ça,
ça ferait,
puis ça désamorce.
Mais ça dépend, on dirait,
la gravité de ce que la personne a dit.
Plus la personne a été condescendante,
plus tu peux y rentrer dedans.
On dirait que la foule est vraiment fair
là-dedans, je trouve. On le voit beaucoup
en animation, entre autres au bordel,
mais dans plein d'autres salles.
Plus la personne a été chiante,
plus le mood du groupe est comme
« Oh, j'espère qu'il va y rentrer dedans. » la personne a été chiante, plus le mood du groupe est comme, oh,
j'espère qu'il va y rentrer.
Excuse-moi, le truc, c'est que tu commences
par des jokes un peu sweet,
puis si la personne ne comprend pas
puis continue, là, le public est écoeuré
de l'entendre. Fait que là, si t'es vache,
la personne, le public
va faire, oui, oui, on est d'accord avec toi,
vas-y, rentre-y dedans.
Le truc, c'est d'attendre
pour avoir le public de ton bar.
Chose que moi, ça m'a pris, mettons,
un dix ans à comprendre.
C'est logique.
Un épée devrait savoir ça.
Troisième show, mais...
Je ne sais pas pourquoi ça a été long de moi.
Toi, Yann, en plus,
Christian, il dormait-tu?
Non, non.
Il était en train de rêver à Virginie Coussant.
Moi, ça m'est... Excuse, vas-y.
Je voulais juste savoir, toi, Yann,
que tu es en début de carrière de stand-up.
Tu as fait combien de shows à la date?
Je ne sais pas. Je dois en avoir fait une vingtaine, admettons.
Fait que toi, en plus, j'ai vu des vidéos de toi.
Toi, t'es trop raide avec le monde.
Souvent, quand ils n'ont rien fait.
Ah oui, tu trouves?
Ah, Chris!
Tabarnak!
Chaque fois que je te regarde en vidéo,
je suis comme, eh, tabarnak!
Le gars, il a juste toussé.
Puis, t'es en train de dire que sa femme est laide.
Je pense qu'ils s'attendent à ça un petit peu
avec le personnage que tu as créé de moi.
L'angry white man, ils le veulent.
Ils sont contents de...
Si je me fie aux réactions,
ils n'ont pas de l'air contents, par exemple.
Mais, toi, la crowd,
ils sont le fun.
Même, tu sais,
les open mics que tu fais.
Oui, oui,
ils sont bien, bien le fun.
Ils sont bien, bien le fun.
Où tu joues, mettons,
quand tu fais des open mics?
Ben, tu sais,
je fais beaucoup
les premières parties à Jer.
OK.
Puis je vais dans les soirées
à Faf aussi, à Québec.
Puis tu sais,
c'est des crowds de bar,
puis c'est des crowds,
ben, c'est ça. Pas facile tout le temps, c'est ça que tu veux dire?
Non, non.
Au contraire, c'est des crowds qui sont
super honnêtes, fait que je sais si mon matériel
n'est pas bon.
Parce qu'on dirait qu'en humour, quand on dit bar,
on dit que c'est plate, c'est étoffé.
Non, non, non.
T'as raison, c'est pas vrai.
C'est pas parce que tu dis bar.
C'est qu'avant, bar, dans notre tête, c'est pas vrai c'est pas parce que tu dis bar c'est qu'avant bar, dans notre tête
c'était genre du monde qui sont là
pour jouer aux machines à poker
pis on les dérange avec nos observations
ou un gars saoul dans le fond
qui criait à poil
mais là, bar, c'est juste
le monde boeuf
moi j'avais fait un show, je parlais des lignes
des phrases que t'écris
pour insulter quelqu'un, moi j'avais fait pis c'était dans un corpo pis j'avais fait un show. Je parlais des lignes, des phrases que tu écris pour insulter quelqu'un.
Moi, j'avais fait un...
C'était dans un corpo.
J'étais sur scène, puis il y avait un gars
qui est monté sur scène.
Il était saoul.
C'était un party de bureau.
Tout le monde le connaît.
Puis là, tu fais des jokes pour rire de lui.
Puis là, tout le monde applaudit.
C'est comme tes meilleurs jokes de ton show.
C'est des jokes que tu fais pour fermer la gueule à quelqu'un.
Déjà, ça, c'est un peu humiliant de penser que tu te sens le cul à écrire des bonnes jokes
mais c'est quand t'insultes quelqu'un que le monde rit plus
en tout cas, et le gars il partait jamais
pis je les sortais
toutes les jokes, toutes les jokes que je connaissais
toutes celles qui étaient même pas de
tu sais celles qui font partie du patrimoine
justement la joke de 50 millions de supermétros
et c'est toi qui es sorti
il devrait mettre ta face sur un poster
pour promouvoir la contraception.
J'avais écrit plein.
À un moment donné, le monde riait.
Il applaudissait à chacune de mes lignes.
Plus j'en sortais, moins il applaudissait.
Moins il riait.
Plus ça allait, plus je me disais
« je vais me battre. »
Je me disais « je vais me battre »
parce que le gars va s'écoeurer que je l'insulte et que je le dénigre. Il va se tanner. Il va voulo vais me battre. Je vais me battre. » Ah oui? Bien, je me dis « Je vais me battre parce que le gars, il va s'écœurer que je l'insulte
et que je le dénigre. Il va se tanner. Il va vouloir se battre. »
Dans ma tête, j'étais sur scène et j'étais prêt à me battre.
« Asti, il va me crisser un coup de poing sur la gueule. Il faut que je sois prêt à me battre. »
Tu roulais-tu tes manches en faisant tes jokes?
Non, mais je pense que le gars a dû sentir que je n'avais plus de fun.
Au début, tu fais les jokes un peu en riant, puis tu as le public complice,
puis tu souris, mais là, à un moment donné,
c'était mon tabarnak d'écoliste.
C'était toutes mes jokes les plus méchantes,
mais avec pas d'humour, pas de petits clins d'œil,
pas de petits sourires en coin.
Non, non, c'était juste mon tabarnak,
je te lâcherai pas.
Puis j'étais sûr que j'allais me battre.
Parce qu'à un moment donné, il y a des limites
à ce que tu peux dire d'insulte à quelqu'un
des fois les gens se talent finalement
il y a quelqu'un qui est venu le chercher pour qu'il aille s'asseoir
dans la salle mais ouais
oh shit, est-ce que ça c'est weird
pour un corpo en plus
un corpo aussi, ouais
mais ça arrive tellement souvent je trouve dans les corpos
il y a tout le temps comme un funny de la gang
qui a envie de faire partie du show
qui essaie de faire partie du show.
Souvent, c'est quand c'est les parties de Noël. Oui, c'est ça.
Les parties de Noël corpos.
Il y a d'autres corpos, mais typiquement,
il y en a beaucoup à Noël.
Au début, c'est quasiment tes meilleurs rires parce que
tu interagis avec cette personne-là. Ils sont comme
« Il ne fait plus du stock. Il nous jase. Yes, sir. »
Mais là, à un moment donné, ça devient hors de contrôle.
Moi, ça m'est arrivé l'année passée, deux fois,
j'ai été à Shawinigan
faire le pire show de ma vie.
J'étais sur un plancher de danse
parce qu'il n'y avait pas de stage, puis
quand t'as pas de stage, bien déjà, il y a moins de prestance,
les gens, ils te considèrent
moins, on dirait, là. Puis là,
ils essaient d'écouter, mais ils sont tous sur
des tables banquées autour du plancher de danse, puis là,
le gars, t'essaies... Il y a 30 pieds entre toi
et le premier.
Tu parles dans le vide, puis tu essaies de parler
à Yvon derrière, parce que Yvon, c'est le drôle
de la compagnie.
C'est vrai qu'il est drôle, Yvon.
Après une demi-heure, c'est Yvon de marde.
Ça serait malade si c'était Yvon Deschamps
au vrai, qui va à Shawnee Gann
regarder des shows corporatifs.
Il enlève ses fausses lunettes. C'était moi! Yvon Deschamps, pour vrai, qui va à Shawnee Gannes regarder des shows corporatifs. Il enlève ses fausses lunettes.
Là, tu lui dis, c'était moi.
Yvon, arrête, là.
Non, non.
Tu te sens-tu invincible quand tu es sur scène?
Un peu, oui.
Moi, j'ai l'impression
que quand un humoriste est sur scène,
même s'il sait que le gars dans la salle
pourrait s'acquer une volée
avec une main attachée dans le dos, quand tu as le micro, c'est comme s'il sait que le gars dans la salle pourrait sacrer une volée avec une main attachée dans le dos.
Quand tu as un micro,
c'est comme s'il y avait de quoi de...
Tu deviens inconscient.
Parce que tu dis, j'ai un micro,
je suis obligé d'être drôle,
puis je suis obligé d'avoir le dernier mot.
Parce que sinon,
c'est plus grave
de se planter sur scène
que de manger une volée après le show. Moi je sais
que si c'était pas des doormen
dans les bars, je me serais fait
cresser des volées à des places
parce qu'il y a un gars qui était rentré
puis clairement ce gars-là, c'est un faiseur
de troubles. On me l'a dit après, ce gars-là
il va dans les bars puis il aime ça se battre. Il cherche
le trouble. Puis il s'était mis à me parler
puis moi je le plantais mais constamment
puis à un moment donné il y a des gens qui sont venus le chercher puis qui l'ont amené dehors. Puis il s'est mis à me parler. Puis moi, je le plantais, mais constamment. Puis à un moment donné, il y a des gens qui sont venus le chercher
puis qui l'ont amené dehors. Puis il s'est
battu avec le doorman dehors.
Puis on m'a expliqué
après, Laurent, tu peux
remercier le doorman. Parce que
t'en aurais mangé une tabarnak.
Mais
quand le gars me parlait, je le sentais
que c'était pas un gars fiable. Je sentais
que ce gars-là,
il me cherchait. Mais vu que j'ai un micro, je le sentais que ce n'était pas un gars fiable. Je sentais que ce gars-là me cherchait.
Mais vu que j'ai un micro, je ne pouvais pas faire.
« Aïe, OK, on va se calmer les nerfs. Je fais juste mon travail.
On va prendre une bière. Regarde. » Non, je ne suis pas capable.
C'est ce que tu viens faire ici.
Je suis tous les jokers encore pour le planter.
Mais il n'y a rien de pire pour le public que de voir un humoriste qui fait
« Je m'excuse, je suis allé trop loin. »
C'est ça. C'était vraiment pas drôle
de dire que... Puis là, d'excuser
l'insulte que tu viens de faire
que tout le monde a ri.
Mais sur scène, tu deviens
automatiquement 6 pieds et 8,
300 livres de muscle.
C'est comme obligé.
Puis après, tu débarques de la scène
et tu réalises « OK, je ne sais pas comment me battre. » tu débarques de la scène et tu réalises, ok, je ne sais pas comment me battre.
Tu débarques de la scène
et la première phrase que tu dis, c'est
« Peux-tu m'accompagner jusqu'à mon char?
Je ne veux pas me rendre à mon char tout seul.
Ça te dérange-tu? »
Tu l'as-tu déjà vécu ça?
Qu'il a fallu que quelqu'un te ramène à ton char?
Non, mais tu sais, ça m'est déjà arrivé
d'avoir assez la chienne. Quand même. Oui, oui, oui. Puis en sortant, de me rendre à ton char. Non, mais tu sais, ça m'est déjà arrivé d'avoir assez la chienne, quand même.
Oui, oui, oui. Puis en sortant,
de me rendre à mon char, puis de
checker. Parce que t'as vraiment
été violent envers quelqu'un, mais qu'il méritait,
pour vrai. Tu sais, il y a des gens
qui méritent de... Non, non, mais
mes jokes les plus méchantes que j'ai
faites sur scène à quelqu'un,
moi, je considère qu'il méritait.
Mais tu sais, des fois, tu vas loin en crisse
pour la personne qui est là.
Puis que le gars, souvent c'est des gens
qui sont ici, ils sont là, puis qui te font chier,
puis qui te parlent, c'est parce qu'ils veulent
montrer qu'ils sont supérieurs. Ils veulent faire
le mâle alpha. Fait que toi
qui es là, puis que tu lui pètes les genoux constamment
à chaque fois qu'il essaye de t'écœurer,
lui dans sa tête, tu l'humilies
devant tout le monde.
Puis lui, en plus...
Tu t'en retournes dans ta ville.
Après, lui, il reste dans la ville.
Oui, il va vivre avec ce monde-là.
Il vit avec ce monde-là dans cette ville-là.
Fait que là, lui, il ne veut pas que tu l'humilies.
Fait que oui, oui, j'ai déjà eu peur.
J'ai déjà eu peur de me faire attaquer en sortant d'un show.
Toi, as-tu déjà eu peur après un show?
Lui, il clenche.
Moi, c'est sûr que non.
Moi, je suis tellement un good guy.
Tu es en train de dire que Laurent Paquin c'est un tas de morts.
Moi, je n'ai pas ce problème-là.
Lui, c'est un tas de morts.
Pour vrai, moi,
j'ai fait mes classes
en animant.
En animant,
peut-être que je ne devrais pas,
mais je me mets un peu la responsabilité.
Il faut que le mood de la salle soit nice pour les invités.
Quand j'anime au bordel,
le crowd work du début,
il y a une grosse influence sur l'attitude de la pièce.
C'est sûr que les invités ont une grosse importance,
plus grosse que l'animateur, of course,
mais si j'ai été comme bitch avec deux, trois personnes
de suite, puis que le mood est pas là,
les premiers humoristes vont faire comme tabarnak,
la crowd de bain de la marde, la soirée,
fait qu'on dirait que si je sens que je vais
trop loin, je vais essayer rapidement de le désamorcer,
faire, hey, je te taquine,
ok, tu sais, ou genre,
trop loin, gang, ok, parfait,
je vais essayer tout de suite de désamorcer, versus
quand c'est mon show,
je vais plus me permettre d'être chien
si je trouve que quelqu'un t'a...
J'ai remarqué une affaire, des fois, dans ce qu'on appelle le crowd work,
c'est le moment où l'animateur parle au public
pour créer un lien.
Des fois, il y a des animateurs
qui posent des questions au public,
mais aussitôt que quelqu'un répond à quelque chose,
il rit de la réponse de la personne.
Puis à un moment donné, tu réalises que plus ça avance, moins les gens
ont envie de répondre aux questions
de l'animateur parce qu'ils se disent
« Il va me planter si j'y réponds,
je vais me fermer la gueule aussi. »
Je sais que toi, tu n'es pas comme ça, mais il y a des animateurs
des fois que tu fais « Ouais, man,
si tu ridiculises chaque réponse qu'on te donne,
ça se peut que les gens ne répondent plus
à tes questions à un moment donné.
Moi, je suis le « good guy », mais j'essaie de ne pas aller là.
Mais c'est sûr que des fois, l'interaction ne se passe pas
comme tu veux. Puis si ça ne se passe pas
comme tu veux pendant trop de temps,
parce que des fois, tu es comme « OK, il faut que j'enchaîne
à quelqu'un d'autre », mais des fois, tu es comme « Non, non,
je vais finir par le désamorcer ». Puis là, quand tu n'arrives
pas à le désamorcer, tout de suite après,
tu es comme « OK, qui d'autre vient de la Rive-Nord? »
Puis là, soudainement, il n'y a personne qui vient de la Rive-Nord? Puis là, soudainement, il y a personne
qui vient de la Rive-Nord dans la salle,
puis personne veut rien dire.
Qui travaille en construction?
Il y a personne en construction.
En tout cas, c'est juste comme, bah, fuck.
Quand tu fais, tu sais, comme là, votre tournée,
vous faites, est-ce que tu vas arriver
pour faire du crowd work,
faire un peu la job d'animation?
Non.
Ou c'est que ça marche?
Non, non, c'est Laurent qui fait toutes les pannes.
Le concept du show, c'est Laurent et ses amis.
Donc, moi, je fais la plus grosse partie du show.
Je rentre, je fais un bit d'humour, je présente un premier invité, je reviens, je refais
un bit, après ça, je présente le deuxième invité, puis je finis avec un petit bit à
la fin.
OK.
Oui, oui.
Ça fait que je fais un peu la job d'animation et de headliner en même temps.
Je fais un peu la job d'animation et de headliner en même temps.
Ça, ça doit être le fun
de faire ça de même.
Parce que,
mettons, en plus, c'est beaucoup de nouveaux stocks.
Tu sais,
tu as le temps de te réajuster
pendant les invités.
Une soirée normale que tu ferais,
tu viens à faire 45 minutes, ça veut dire?
Oui, à peu près.
Une soirée normale que tu ferais 45 de nouveau,
c'est dur
d'adapter sur scène, mais là,
tu fais 15 minutes.
Puis là, tu es comme, OK,
Chris aimait moins ça,
on va mettre ça à la place. Tu changes-tu ton pacing
un peu? Un peu, oui, des fois.
Ou des fois, j'oublie un gag
en début de show, puis là, je me fais, ah, si j'oublie de le dire,
je vais le dire tantôt. Si ça fit, je le reprends. J'aime ça, j'oublie un gag en début de show. Puis là, je me fais, ah, si j'oublie de le dire, je vais le dire tantôt.
Puis si ça fit, je le reprends.
Ah oui, c'est le fun pour ça.
Non, non, mais j'aime ça, j'adore ça.
Puis c'est cool, au bout, les gens, en plus,
découvrent des nouvelles têtes.
Des fois, il y a des gens plus connus.
Sylvain Larocque a fait le show avec moi,
Laurent et ses amis.
Mario Tessier l'a fait aussi.
Puis de temps en temps, il y a des jeunes comme Nick.
Et tu comprendras que quand j'arrive, le monde est content en tabarnak. de temps en temps, il y a des jeunes comme Nick.
Et tu comprendras que quand j'arrive, le monde est content.
En tabarnak!
Enfin un grand tricheur! À l'Oran, il n'y a pas juste des amis.
Ah! Il y en a aussi des...
Enfin un good guy!
J'espère qu'il va nous faire
un peu de crowd work. Il y a de la fin.
C'était-tu ça que tu faisais l'été passé?
À Saint-Sauveur?
Oui, c'était ça.
Mais avec des invités différents d'un soir à l'autre.
C'était pas toujours...
Pour la run ici en Abitibi,
on a les deux mêmes, c'est Daniel Grenier
et Nick.
Puis ça, c'était les premiers shows
à Saint-Sauveur.
C'était les premiers shows qu'il y a eu
pas mal au Québec.
Ben oui, après
le début du confinement,
c'était les premiers shows, on recommençait,
on rejouait dans des salles,
les gens n'étaient pas
si safe que ça, on se sent, c'était
comme weird, tu sais, t'arrives,
puis en plus, à Saint-Sauveur, la façon qu'ils avaient fait
ça, c'est que les tables, c'était des tables à quatre,
mais les gens venaient en couple, tu ne peux pas mettre deux couples à la même table, façon qu'ils avaient fait ça, c'est que les tables, c'était des tables à quatre, mais les gens venaient en couple.
Fait que tu peux pas mettre deux couples à la même table.
Fait que ce qu'ils avaient fait, ils avaient mis des plexiglas
dans le milieu des tables.
Fait que d'un bord de la table, t'avais un couple
qui résidait à la même adresse, puis de l'autre bord,
t'avais un autre couple. C'était un peu weird.
Fait que tu sais, tu montes sur scène,
puis ce que tu vois, c'est des tables
hyper éloignées les unes des autres.
Puis déjà,
sur chaque table, il y avait
un plexiglas.
C'est absurde.
Pendant que tu joues tes premières jokes,
tu postillonnes
et tu te dis, il ne faut pas que je postillonne.
C'est un peu bizarre.
Moi, j'ai remarqué ça les premiers shows
que j'ai faits. Après cinq, six shows,de. Moi, j'ai remarqué ça les premiers shows que j'ai faits.
Après cinq, six shows,
chaque salle, j'allais et ils mettaient
une ligne sur le stage pour nous
éloigner du public. Mais je me rappelle
le premier soir, j'avais postillonné
et je l'avais vu partir.
Mais il avait tombé sur le stage
et j'étais tellement soulagé.
Je ne sais même pas si le public l'avait vu.
Mais tu sais, il y a de quoi de weird
de parler et de...
Tu continues à parler.
D'analyser la trajectoire de ton motard.
Je viens de trouver quelqu'un.
Yann, y a-tu d'autres questions?
Chris, on dirait vraiment que tu dors.
En plus, il y a la calotte qui roche.
Il cherche sur Facebook
les photos de son ex
à qui il a rêvé l'autre fois.
C'est Ray qui demande.
Selon vous, est-ce que les galas, juste pour rire,
peuvent revenir aussi populaires
qu'ils l'étaient dans le temps
de Rozon?
Aussi populire que...
OK, OK.
Bonne question, je ne sais pas.
Quoi, est-ce que vous voulez dire
que ça a perdu en popularité
depuis qu'il y a juste 80 personnes dans la salle
à cause de la distanciation sociale?
Ce n'était pas à cause de Gilbert
que c'était populaire.
C'était à cause du web.
C'est juste...
Je pense que c'est une autre époque.
À l'époque, il y avait deux postes de télé.
Tu faisais un hit d'un gars là,
juste pour que ta vie changeait.
Là, je pense à une autre réalité.
Oui, oui.
Je ne sais pas si ça va devenir aussi populaire.
Je ne sais pas.
Moi, j'ai le feeling que ça va être différent.
Mais ça va-tu être mieux?
Ça va-tu être moins bien?
Je n'ai aucune idée. Avant, c'est vrai
que les gars-là, c'était 2 millions de personnes qui écoutaient ça.
Fait que c'est sûr.
Moi, j'ai vu Anthony Cavanaugh faire son
premier numéro, le numéro du gars raciste.
Puis, pour moi,
il était devenu une star
dès le moment où il a fait
ce numéro-là, juste pour rire. Il était devenu une star.
À cette heure, tu fais un numéro juste pour rire,
t'en refais un autre l'année d'après,
puis un autre l'année d'après, puis les gens commencent à se rappeler de toi.
Puis la quatrième année, les gens font
« Ah oui, lui, je me rappelle. »
C'est différent, mais populaire, tu veux dire,
mettons, pour le nombre de personnes qui viennent,
moi, je pense qu'il va y avoir des cycles.
Il y a des fois où ça va être populaire, des fois, ça va l'être moins.
Ça va dépendre de qui anime, ça va dépendre
des nouveaux visages.
Moi, je pense qu'il y a eu une chire à un moment donné
où Juste pour rire voulait des gros noms,
mais c'était des gros noms
qui n'étaient plus tant que ça des gros noms pour le public.
Le public, tranquillement, était déjà en avance.
Le public était déjà en train de découvrir les nouveaux noms,
les nouveaux visages.
Puis là, pendant que nous autres,
on essayait des fois dans les galas de booker un tel,
on oubliait qu'un tel,
peut-être que le public s'en crisse un peu.
Ça roule comme ça. Il y a des changements.
C'est un peu triste, évidemment,
mais l'histoire
de Julien Lacroix, mais quand il a co-animé
avec Adib, ça a été un événement.
C'est le gala que c'est le plus vendu
cette année-là. Julien et Adib
qui co-animaient, c'était écœurant.
Pourtant, il y a quelques années, des gars de ce calibre-là, Julien et Adib qui co-animaient, c'était écœurant. Pourtant, il y a quelques années,
des gars de ce calibre-là, on aurait dit
c'est de la relève, tu ne leur confies pas l'animation
d'un gars-là. Là, il était quand même de la relève
et pourtant la salle était pleine.
L'année d'avant, les gars, il fallait qu'ils fassent
une audition pour pogner un numéro
d'un gars-là.
L'année d'après, il y en a même.
Je pense, pour la vente de billets,
quand tout le COVID va être
quand maintenant
tout le monde
va être vacciné
j'ai un feeling
que des galas
juste pour rire
ou galas comédien
ça va vendre
pas possible
ou les shows d'humour
en général
je pense
le monde s'ennuie
d'être en public
c'est des choses
qu'on avait appris
pour acquis
je pense que les gens
vont être prudents
au début
je pense qu'il va y avoir
des gens qui vont dire,
on va regarder comment ça se passe,
est-ce que la courbe va remonter.
Mais moi, je pense que les gens vont avoir besoin.
C'est comme après un conflit mondial,
après une tragédie, les gens ont envie de sortir,
les gens ont envie de vivre.
Les années folles, mettons, c'est les années 20,
les fameuses années folles,
ça suivait la Première Guerre mondiale.
La Révolution tranquille, ça suivait la Deuxième
Guerre mondiale. Il y a toujours un moment,
après un conflit ou après un gros drame, où les gens
ont envie de vivre. Les gens ont envie
de respirer, ils ont envie de sortir.
Moi, j'ai le feeling que si, mettons,
on éliminait l'autre jour ou l'an
demain le coronavirus,
ce serait le délire d' salles, je suis sûr de ça
les gens ont envie de sortir
vous qui ne savez pas c'est quoi, vous n'avez jamais eu ce problème-là
nous on l'a
moi j'ai vu ça cette semaine
dans la presse, genre l'Abitibi
le mystère abitibien
c'est quoi la COVID?
le mystère abitibien
votre vie a changé un peu, mais vraiment moins que le reste du Québec.
Mais c'est cool. Bravo à vous.
Vous êtes comme le village des Irréductibles habite-t-il bien?
C'est fou.
C'est les Gaules, oui.
C'est astérique, ce soir.
C'est-tu parce que vous respectez les consignes
ou parce que personne ne veut venir chez vous?
Oui, c'est ça, le parc.
Les gens disent que la plus grosse protection,
c'est le parc de la véranderie.
Mais non, tu vois, nous, on est venus.
Ça, votre run ici,
as-tu eu du monde qui t'a fait des commentaires
de « tu t'en vas infecter le monde propre »?
Non, non, non.
Et ça commence maintenant.
Ça commence là. Non, mais c non. Et ça commence même.
Non, mais c'est arrivé une fois quand je suis allé à Sherbrooke
à l'époque où c'était pas encore une zone
rouge. Nous, on était en zone
rouge, Sherbrooke l'était pas encore.
J'annonce, je m'en vais à Sherbrooke, qui est une zone
encore orange, donc on peut encore faire des spectacles.
Il y avait une madame qui avait écrit pour dire
c'est pas parce que la zone est orange
qu'il faut venir la contaminer. »
J'aimais bien l'idée
qu'elle prenait pour acquis
que j'étais contaminé
et que j'allais répandre
le virus.
Tu as-tu répondu « Si je ne faisais pas de la fièvre
et que je n'étais pas fatigué, j'irais encore à l'hycéne. »
« Mais je m'en vais me coucher
une couple d'heures.
Pour vrai, j'aurais,
y avoir pensé, j'aurais aimé répondre quelque chose demain.
J'aime ça répondre des affaires demain.
Mais, oui, c'est ça.
Moi, j'ai aucun commentaire.
Puis aujourd'hui, Michel a eu un appel de quelqu'un qui demandait
si je venais en Abitibi
pour, tu sais, là, il va-tu... Là, il va-tu serrer des mains
puis coller le monde après le show?
C'est comme...
C'est quand je colle le monde après le show, tabarnak!
J'aime ça avoir ma bulle!
Même avant le coronavirus,
j'aimais le règles des deux mètres.
T'es pas réputé pour être un colleux.
Non, je suis zéro colleux.
Moi, la meilleure chose qui est arrivée dans ma vie,
c'est le COVID.
Je suis comme, enfin, j'ai ma bulle.
Mais les gens aussi,
les gens, on s'entend, des gens,
pas les gens, mais des fois, il y a des gens
qui pensent que nous, on met le
masque, mais c'est juste quand il y a une caméra,
puis qu'après ça, on l'enlève, puis on s'en crisse.
Mais non, on respecte les règles,
on respecte les consignes.
Même des amis, de la famille,
je trouve ça d'une tristesse, moi,
d'être à deux mètres de gens que j'aime,
puis d'avoir le masque.
Mais on le fait.
Moi, je mets des photos de moi,
des fois, je suis en coulisses à quelque part,
à un spectacle, mais tu es à l'intérieur.
Tu es obligé de mettre ton masque.
Tu ne peux pas l'enlever.
Il y a des endroits où. Tu peux pas l'enlever.
Il y a des endroits où tu ne peux pas l'enlever.
Fait que je me prends en photo avec mon masque,
puis là, tu lis les commentaires en dessous.
« Ah, c'est hypocrite, je suis sûr qu'il l'a enlevé aussitôt que la photo a été prise. »
« Bien, je suis dans un restaurant, Chris Dezouf,
que j'enlèverais pas mon masque
pour faire chier le propriétaire du restaurant, tu sais. »
Fait que, mais non, on fait attention.
On fait attention.
Ce soir, désolé, mesdames, je ne freine personne.
Mais mec, on a le vaccin Ce soir, désolé mesdames, je ne french personne.
Mais qu'on ait le vaccin en juillet, par exemple.
Comment tu dis?
Mais qu'on ait le vaccin en juillet.
Laurent et ses amis are back.
J'irais avec une dernière question, Yann.
Si tu es capable de trouver une bonne question.
Si t'es capable. Là, je mets de la pression.
C'est pas si tu mets de la pression sur lui ou sur les gens
qui envoient des questions.
Est-ce que tu veux que les gens se disent, moi, j'envoie des questions,
mais Yann, il dit toujours que c'est des questions de marbre.
Ouais.
Quand j'écoute le podcast, c'est rare qu'il dit,
ah oui, il y a plein de bonnes questions.
C'est toi, il y en a deux, trois
de pas pire. Parce que quand il dit que c'est une bonne question,
puis il pose sa question,
moi, je suis le genre à faire,
c'était pas une bonne question, ça, Yann.
Fait que je pense qu'il y a...
OK, ça qui te prépare par la négative,
c'est une question bien ordinaire,
puis après ça, t'es content.
Il sait que je vais chier dessus.
Ah, bien, il y a une question pour Mike concernant les...
On va en refaire une autre après,
vu que c'est weird de finir sur une question pour moi.
Mais vas-y.
Oui, concernant les mini-maisons que tu voulais faire.
Mais là, ils ont comme défait les campements.
As-tu suivi ça un peu?
Oui, j'avais annoncé que j'allais fabriquer des maisons
pour les sans-abri.
Faire fabriquer.
Faire fabriquer, oui.
Mais payer.
Je vais payer.
Je paye pour la fabrication
de mini-maisons.
Puis ce n'est pas des mini-maisons.
C'est des tentes en bois isolées.
Le monde m'écrivait,
comment tu vas faire
rentrer l'eau courante
et l'électricité?
Puis j'étais comme,
Nicole, il n'y aura pas
de fondation.
Qui va creuser un sous-sol?
T'as-tu passé au solage?
Mais j'ai rencontré l'équipe de la mairesse Plante.
Puis c'était vraiment trop compliqué à Montréal.
C'est pour ça que j'avais demandé à du monde sur Facebook
s'il y avait des organismes montréalais.
Il n'y a aucun organisme montréalais qui m'a approché,
mais il y a un organisme à Trois-Rivières,
un à Saint-Jérôme,
puis j'ai parlé avec le chef de l'opposition de Longueuil.
Les maisons vont aller,
il va y en avoir cinq à Trois-Rivières,
cinq à Saint-Jérôme,
quinze à Longueuil.
C'est un gars qui s'appelle Nicolas Jacques, 5 à Trois-Rivières, 5 à Saint-Jérôme, 15 à Longueuil. Puis,
c'est un gars qui s'appelle
Nicolas Jacques, c'est lui qui est
fabrique. Ça va-tu ressembler à genre
des cabanes de pêche,
mettons?
Pour la pêche sur la glace, mettons?
C'est 5 pieds par
8 pieds. Au début, ça allait être
8 pieds de haut, puis
finalement, on le met un peu plus bas vu que c'est chauffé par leuit pieds. Au début, ça allait être huit pieds de haut. Finalement, on le
met un peu plus bas vu que c'est chauffé par le corps humain. C'est cinq pieds de
haut au plus haut, quatre pieds au plus bas. C'est isolé et c'est bon pour un moins
de 20. On en fait pour ces villes-là. Aujourd'hui, j'ai eu quelqu'un de la ville de Montréal
qui m'a appelé. Il me parlait
de pouvoir mettre ces maisons-là
à Montréal parce que Montréal
est en marde.
S'il y avait une maison de même,
la personne n'aurait pas
allumé une chandelle.
Mais quand tu dors dans une tente l'hiver,
tu n'as pas le choix de te chauffer
avec le feu. Une tente,
ce n'est pas tant bon pour l'isolation.
C'est ça.
À la date, c'est ça.
Les maisons vont être prêtes avant Noël.
C'est ça.
Très cool.
Yes.
Je vais en faire 25.
Je devrais en faire 26 pour m'en amener une à Huntington.
Pour la mère d'Huntington.
Fait que, Yann, j'irais avec une question pour les invités.
J'ai des gens qui demandent si Laurent aimerait ça partir son podcast un jour.
Est-ce que c'est quelque chose que tu as déjà envisagé?
Oui, j'y ai pensé beaucoup.
En fait, je l'ai.
J'ai des projets, des fois, j'ai des idées.
Je n'ai pas encore décidé exactement
qu'est-ce que ça serait.
Mais quand j'ai eu l'idée de le faire,
je me suis acheté un peu ce qu'il faut.
J'ai acheté la console,
je me suis acheté des bons micros.
Puis quand la pandémie est arrivée,
ça ne me tentait pas de faire un podcast avec...
Ça ne me tentait pas de faire un podcast sur Zoom.
Je voulais un podcast avec du monde devant moi, je voulais, pis là j'attendais
tout le temps, je me dis, au début on pensait que ça allait être
bien temporaire aussi, tu sais, quand c'est arrivé
ben au moins c'est ça, tu sais au mois de mars
tu sais quand ils nous ont dit au mois de mars restez chez vous
je me disais, bon ben ça va attendre
peut-être à cet été, pis là cet été
je me dis, bon ben ça va peut-être être cet automne
pis finalement ça sera même pas cette année
mais ouais, ouais, ouais, j'aimerais ça
j'ai des idées
de podcast. Je ne veux pas faire
le 800e humoriste qui fait un podcast,
mais je pense qu'il y a moyen
d'amener quelque chose.
Il faut que je regarde ce qui se fait
aussi. Je ne voudrais pas refaire
ce que tu fais. Je ne voudrais pas refaire
sous-écoute, mais
animé par moi. Il faudrait que ce soit
un concept différent.
La télé, ça fait
70 ans qu'elle existe, la télé.
Puis, ils réussissent à faire des nouveaux
concepts qui sont surprenants.
C'est sûr que le podcast, c'était
plus facile à mon époque.
C'est weird de parler de mon époque.
Quand tu as commencé, il y en avait un.
Dans le temps, le concept,
c'était « je vais parler le concept, c'était « Oui, je vais parler. »
« Ah, Chris, all right, c'est nouveau. »
Mais là, il y en a tellement.
C'est ça, il faut que tu arrives avec une meilleure idée
que moi à l'époque.
Mais tu serais bon.
Tu es le genre de personne, je trouve typique,
qui pourrait faire un podcast.
Parce que Laurent, il est drôle,
il a des opinions,
tu es un bon animateur, tu as fait de la radio longtemps.
Tu es quelqu'un qui a cette expérience-là.
Même si on essaie d'avoir un concept original
ou quelque chose, tu ne peux pas tant que ça
être si original dans un concept.
Quand tu veux faire un podcast où l'essentiel,
c'est de la discussion,
je ne ferais pas un podcast pour trouver
quelque chose de complètement nouveau.
Tu comprends?
Il faudrait que ça soit du monde qui jase.
Oui, oui, mais oui.
Je ne veux pas mettre des contraintes et dire, OK, tu viens, mais
il faut que tu chantes une chanson, puis tu vas
te préparer un bout où je vais te faire
des questions en rafale, puis après ça,
on va jouer à
ni oui ni non. Tu comprends?
Il faut que ça reste quand même de la discussion.
En plus, faire un podcast,
les premières années, c'est zéro payant.
Si tu arrives avec un concept
que tu as des questions à rafale,
tu as des quiz, tu as ça,
tu as besoin d'une équipe
ou tu as besoin de toi de travailler 75 heures par semaine.
C'est de l'énergie perdue.
Puis là, si... Tu sais, mettons, le but de faire un podcast au début, ou tu as besoin de toi de travailler 75 heures par semaine. C'est de l'énergie perdue.
Mettons, le but de faire un podcast au début,
c'est que même si tu ne fais pas d'argent,
c'est tellement facile à faire que tu t'en fous.
Mais aussitôt que ça devient compliqué,
même si tu adores ça,
il n'y a personne qui va passer 80 heures par semaine s'il n'y a pas au moins un petit salaire.
Je pense.
Je finis sur un fret.
Non, mais...
T'as pas d'autres questions malaisantes?
Mais c'est vrai que j'y pense, puis ça se pourrait
que je te lâche un coup de fil, ne serait-ce que
pour te demander conseil. Parce que moi,
tous les gars de Patreon, puis tu sais comment
moi je connais zéro.
En plus, quand la pandémie va être finie,
vu qu'on a le studio au bordel,
fais-le là.
On a construit tellement un beau studio
que tu as payé pour.
Ça fait que c'est plate.
C'est vrai, Chris.
Toi, tu t'achetais de l'équipement
quand on a de l'équipement de meilleure qualité
que tu as payé pour.
Bon point.
Je pense qu'on va finir là-dessus. qualité que t'as payé pour. Ouais, bon point. Bon, fait que, hey,
je pense qu'on va finir là-dessus.
Non, pas déjà.
Come on, rébellion.
Tout le monde est habitué.
À moins, on va faire une dernière question du public.
C'était vraiment la pire rébellion
que j'ai jamais vue de ma vie en passant la gang.
Par exemple, vu qu'il va falloir que vous
criez une question, si t'as une question, mets ton masque par-dessus ta bouche
pour pas que tu tousses sur tout le monde.
Fait que s'il y a quelqu'un dans la salle qui a une question,
sors ton masque et crie ta question.
C'est quoi qu'elle a crié?
Elle veut voir Adèle, moi c'est ça que j'ai compris.
Elle veut voir Adèle ou elle nous a souhaité Joyeux Noël.
C'est quoi qu'elle a dit?
Elle veut voir Richard Abel.
Moi, je sais que c'est la fille
à côté de la colonne, là-bas.
Tu vois, elle se cache derrière.
C'est quoi ta question?
Qui t'a traité de colonne?
La fille à côté de la pince.
Qu'est-ce que tu as crié, mademoiselle?
Hé, sérieux, c'était pas beaucoup.
Attends, non, non, il met son masque.
Qu'est-ce qui te fait dire
que c'est une bonne joke à écrire?
Qu'est-ce que...
Attends, je vais écrire une joke.
Qu'est-ce qui te fait dire
que c'est une bonne joke à écrire? OK, des fois, cette question,
des fois, pour vrai, on ne le sait pas.
Attends, je vais juste le répéter pour le monde,
vu qu'il n'est pas micé.
Il veut savoir, quand tu écris une joke,
qu'est-ce qui te dit que ça va être une bonne joke à écrire?
Des fois, ça nous fait rire.
Moi, des fois, ça me fait rire.
Des fois, je ne le sais pas en tout.
Pour vrai, il y a des fois où on les essaye.
On se dit, quand j'aurai l'occasion de roder,
je vais aller au bordel.
Puis là, après le show, tu barres
tous les jokes qui n'ont pas marché.
Mais je ne sais pas.
Des fois, c'est une bonne question.
Des fois, on le sait, mais on ne pourrait pas te dire pourquoi.
Des fois, tu le sais.
Ça, c'est drôle. Mais pourquoi c'est drôle?
Aucune idée.
C'est tellement énorme. Des fois, c le sais. Ça, c'est drôle. Mais, pourquoi c'est drôle? Aucune idée. C'est tellement... Non, mais c'est vrai, des fois, c'est tellement
instinctif. Tu le sais
que c'est drôle, mais comment...
Ça ne s'explique pas tout le temps.
Il y a des affaires... C'est ça aussi que j'adore de l'humour.
Que, peu importe
l'expérience que tu as ou le talent que tu as,
on se trompe
souvent. Des fois, ça arrive
que tu es comme... Calisse ça, là. C'est la meilleure joke que j'ai écrite de ma vie.
Tu l'essayes.
Rien. Rien.
Zéro. »
Puis tu es comme « Chris, ça fait 25 ans que je fais ça.
C'est ça la meilleure chose
que j'écris.
Ce n'est même pas de calibre d'avoir un sourire. »
Puis à vous, ça fait chier quand dans le même show
tu as cette joke-là
puis une autre que tu trouves fucking facile.
Puis là, tout le monde,
la grosse clap,
t'es comme,
« Really? Really?
Mon jeu de mots tabarnak?
Ben oui, esti,
j'aurais dû m'en douter. »
Mais en fait,
des fois, pour savoir
quand la joke est assez bonne
pour que t'en gardes,
moi, c'est Sylvain Larocque
qui faisait ça,
mais je pense qu'il l'a pris aussi
d'un humoriste américain.
Il fait la joke trois fois.
Puis si elle marche trois fois, il considère qu'elle est assez bonne puis aussi d'un humoriste américain. Il fait la joke trois fois. Si elle marche trois fois,
il considère qu'elle est assez bonne,
puis il l'ajoute à son matériel.
Si elle ne marche pas, il donne trois chances.
Je trouve ça intéressant comme règle.
Moi, je fais un gag, si ça ne marche pas,
je me dis peut-être que je l'ai mal phrasé.
Je vais essayer de l'améliorer,
je vais le refaire. Si ça ne marche pas,
je donne une dernière chance, puis après ça,
il est disparu pour toujours
c'est drôle que tu dises
que c'est américain
non mais ça j'ai entendu
c'est Sam Keneson
qui avait dit ça
three strikes and you're out
c'est vraiment
le modèle américain
j'avais vu un documentaire
je pense que c'est
Sam Keneson
qui faisait ça
puis j'ai fait
ah c'est probablement
que là que Sylvain
a pris ça
puis moi je l'ai pris
de Sylvain
parce que je trouve
que c'est une bonne règle
moi j'entendais
tout le temps ça,
sûrement de la rock,
mais moi, on dirait,
je l'essaye deux fois.
Je ne suis jamais capable de...
Je ne me rends jamais à la troisième fois.
Si ça ne marche pas après deux fois,
je fais « fuck off », elle ne marchera pas,
mais je ne la jette pas,
je la laisse dans un dossier
que cinq ans après, j'en ressais.
Ça arrive des fois qu'il y a des jokes
que ça ne marche pas là, ça ne marchera pas dans cinq ans,
mais dans dix ans, c'est hilarant.
Dans cent ans,
quelqu'un va trouver tes notes.
« Man, c'était du génie!
Il était précurseur! »
Mais des fois, c'est juste...
Oui, c'est ça.
C'est pour ça qu'est ça tu sais l'humour
c'est pour ça
qu'on dit souvent
que l'humour vieillit pas bien
des fois
t'as une joke
elle est drôle là
pis d'autres fois
t'écris une joke
elle est hilarante
mais elle aura marché
il y a 5 ans
ou elle va marcher
dans 5 ans
ben moi il y a des gags
mettons
il y a des gags
que j'ai refait des fois
dans des occasions particulières
des corpos
ou en impro
il m'en revenait un gag que j'ai écrit il y a longtemps. Des fois il y a des gags que j'écris il y a longtemps
qui avaient des gros rires, des claps des fois. Quand je refais le même gag aujourd'hui, j'ai
juste un rire correct. Ça veut dire pour moi que ce gag-là il a vieilli. Ça ne veut pas dire que
tout le monde l'avait déjà entendu et il s'en rappelle. Ça veut dire que le gag était bon à une certaine époque
et aujourd'hui, il ne l'est plus tellement.
Des fois, c'est l'inverse aussi.
Il y a des gags qui arrêtent de marcher.
Tu fais ton show pendant deux ans et demi de tournée.
La première année, il y a un gag qui est killer.
Il est tout le long.
Puis d'un coup, il ne se met plus à marcher.
On ne sait pas pourquoi.
Tu l'essayes dix mille façons différentes.
Le gag ne marche plus.
Puis à un moment donné, vers la fin de ta tournée,
il se remet à marcher,
puis tu n'as jamais compris qu'est-ce qui s'était passé.
Tu viens de me faire réaliser,
tu sais comme moi, quand je vais recommencer à faire mes shows,
puis quand tout le monde va recommencer leur vraie tournée,
ça va faire un an qu'on ne fait plus ces jokes-là.
Oui.
Ça fait que la moitié du show va être nulle à chier.
Non, mais juste avec la pandémie,
moi, je trouve que ça a fait une différence.
Des jokes que moi, je faisais
depuis genre six mois, de l'automne
passé jusqu'au mois de mars,
qui allaient super bien. Puis là, t'es fait en été
après qu'il y a eu un premier confinement.
On dirait que les gens sont passés
à autre chose. Il y a eu une espèce de prise
de conscience de plein de choses existentielles.
C'est-tu parce que c'est des prémices de
« Hier, j'étais au... »
« Hier, j'étais au Réno des Pouquets,
j'étais dans une discothèque. »
Non, non, non. Juste des chires
que les gens aimaient ça.
Je n'ai parlé avec plusieurs humoristes
cet été quand on recommençait à faire des shows.
On dirait que les gens veulent
plus du « real ». Ils sont, « Chris, on a eu
la chienne de mourir, quasiment,
au printemps, de faire comme, attends,
une pandémie, c'est quoi? »
On dirait que ça a changé beaucoup dans la psyché.
La psyché.
En tout cas, regarde,
on finira pas là-dessus. Une autre question, Yann?
Non, mais,
moi, j'aime ça qu'on finisse
là-dessus sur toi
qui raconte quelque chose que le monde ne fait pas intéressant.
C'est de valeur qu'on va finir là-dessus.
Tu sais, on finit sur un bon rire.
J'ai une claire de Val-d'Or.
Si, yes sir.
Merci beaucoup.
Merci Val-d'Or.
Merci tout le monde.
Merci les gars. Merci beaucoup. Pour ceux quida. Merci, les gars.
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On se revoit bientôt. Ciao tout le monde.