Mike Ward Sous Écoute - #323 - Dany Turcotte et Arnaud Soly
Episode Date: May 31, 2021Cet épisode est une présentation de La Boîte Végane (https://www.laboitevegane.ca/). Dans cet épisode de Sous Écoute, Mike reçoit Arnaud Soly qui nous parle de ses personnages et Dany ...Turcotte qui nous gâte de ses anecdotes de métier et de Tout Le Monde En Parle. -------- Patreon - http://Patreon.com/sousecoute Twitter - http://twitter.com/sousecoute Facebook - https://www.facebook.com/sousecoute/ instagram - https://www.instagram.com/sousecoute Twitch - https://www.twitch.tv/sousecoute Discord - https://discord.gg/6yE63Uk ★ Support this podcast on Patreon ★
Transcript
Discussion (0)
Bienvenue à Mike Ward, tu sous-écoutes cette semaine, c'est un gros, gros, gros, gros show.
Merci beaucoup à mes invités et merci à mon commanditaire.
Cette semaine, la boîte vegan.
Si tu as le goût d'avoir du comfort food vegan fait avec amour,
qui est délicieux, qui est bon pour la santé et qui est livré chez vous,
va sur laboitevegan.ca.
Si tu commandes pour plus de 85$, la livraison est gratuite.
Tu peux aussi, si tu n'as pas le goût de te faire livrer,
tu peux te rendre sur place au 505 boulevard Tachero.
Et sur le boulevard Tachero, tu as tous les repas de la boîte vegan
qui peuvent te livrer chez vous.
Et tu as aussi un comptoir de fast-food.
Tu as le goût d'un burger, tu as le goût d'un hot-dog,
tu as le goût de n'importe quel asti de marde,
mais qui est délicieux. Les burgers sont faits
avec la viande du Impossible Burger.
C'est délicieux. C'est bon.
Christ que c'est bon. J'ai faim.
Je vous laisse écouter le podcast. Je m'en vais
manger. En plus du but que j'ai marré, voici Mike Ward sous écoute! Bienvenue à Mike Walsh sous Écoute. On est de retour à Magog. On avait fait des shows ici avant les fêtes. On était supposés revenir après les fêtes.
Puis après, Magog a été fermé, Montréal a été fermé, tout a été fermé.
Et merci beaucoup d'être là. Merci à Yann Thériault. Yann, comment a été ta journée aujourd'hui?
Super bien été.
Je suis allé manger au McDonald's de ma gogue.
Je suis allé prendre une crème glacée.
Toute la patente.
C'est beau ma gogue.
C'est beau, moi.
C'est une maudite belle place.
Fait que toi, tu t'es dit, c'est beau ma gogue.
Je vais aller au McDo.
Ben oui.
Là, tu étais dans le line-up.
Regarde-moi ça, comment c'est beau.
Tabarnak.
C'est bien fancy, ça, corps de livre.
Fait que t'as mangé un cornet.
Elles sont bonnes, les petits cornets.
Non, j'ai mangé un milkshake.
Un milkshake.
T'as bu un milkshake?
Mais tu sais, ils sont tellement consistants que quand tu tires sur la paille,
la paille a...
a pogné ensemble parce que c'est
trop solide.
Genre de milkshake de même.
T'étais venu, par exemple,
l'autre fois quand on était venu à Magog,
t'étais-tu déjà venu à Magog dans ta ville?
Non, les deux seules fois que je suis venu,
c'est pour sous-écoute.
C'est une crise de belle ville.
C'est une belle ville avec la rivière qui passe.
Ils ont l'air d'avoir un beau parc.
C'est la patente. Vous avez une belle place.
Pour vrai, c'est une des belles places.
On est très chanceux. Je veux remercier
le vieux clocher de Magog.
Merci beaucoup à Bernard.
Merci à tout le monde du vieux clocher.
On est tellement bien reçus ici.
C'est tellement une belle place.
Très content de faire sous-écoute ici.
D'habitude, je donne des petites nouvelles en startant le podcast,
mais là, j'ai le goût de vous présenter tout de suite les invités.
Parce que, c'est ça, c'est…
Là, en plus, j'étire, mais le monde qui va écouter sur le web, c'est déjà leur nom dans le titre.
Fait que c'est pas une surprise pour le monde qui écoute, mais c'est une surprise pour vous autres.
Très content de les avoir, mesdames et messieurs, voici Arnaud Solly et Danny Turcotte!
Applaudissements Du monde!
Ouais!
C'est le fun de voir du monde!
Ben oui!
Pis en plus, toi tu me disais avant, quand on était en bas,
ça fait un an et demi que t'as pas vu de public.
Que j'ai pas vu personne!
Non, que j'ai pas vu de public, parce que quand tout le monde en parle,
il n'y avait plus de public depuis un an et demi.
Ah oui, ça apparaissait pas.
Non, c'est ça.
C'est une des raisons pour lesquelles j'ai quitté d'ailleurs.
Mais c'est le fun de vous voir.
Bonsoir!
On va essayer de pas trop spreader vers vous autres.
Oui, c'est pour ça qu'on t'a mis plus loin,
vu que t'es un craché.
Oui, t'es un super spreader. C'était ton surnom, c'est le chèvre. Oui, c'est pour ça qu'on t'a mis plus loin. C'est un super spreader.
C'était ton surnom, c'est Jep.
Oui.
Toi, en plus, la salle
ici, c'est plein
d'émotions pour moi ici ce soir.
En fait, je vais passer le podcast à pleurer.
Non, mais c'est parce qu'on a
joué ici autour de 400 shows
de M. Clébec et moi,
le groupe Sanguin. On a commencé tous nos spectacles ici, de 400 shows. Juste au Vieux-Clocher. Le groupe sanguin.
On a commencé tous nos spectacles ici,
nos 16 shows professionnels.
Il y a beaucoup d'émotions qui ont été vécues ici.
Des histoires d'amour qui sont tombées,
des histoires d'amour qui ont été formées.
Ici, le Vieux-Clocher, c'est vraiment... C'était notre deuxième maison.
Bernard Cazas, qui est le gérant ici,
c'est mon gérant.
Il est le propriétaire, en fait.
Mais il est rendu juste gérant ici, c'est mon gérant qui est le propriétaire en fait mais il est rendu juste gérant
mais c'est ton gérant
et le propriétaire ici, pas l'inverse
c'est mon secrétaire particulier
ok, excellent
le groupe sanguin
quand vous avez commencé
toi t'étais au cégep
t'avais 19 ans
j'avais 17-18 ans, le groupe sanguin ça ça a commencé au cégep. C'était une ligue
d'improvisation. Puis tranquillement, on s'est tanné de faire de l'impro. Fait qu'on
s'est mis à inventer des numéros qu'on a joués dans un bar qui s'appelait le Café
chez le Bedouin à Jonquière. On était comme 25-30. On faisait des shows presque
à chaque semaine. On se renouvelait beaucoup dans ce temps-là. Puis tranquillement, pas
vite, ça s'est écrémé. puis là, il est resté juste cinq morts,
puis on est déménagé à Québec, puis tranquillement,
ça s'est mis à fonctionner. Dans la ligue d'impro,
il y avait Snake... Il y avait Emile Gaudreau,
il y avait Marylise Pilote. Il y avait Snake de
Voivode aussi. Oui, il y avait Snake de Voivode. Il y avait
beaucoup de gens. C'est une ligue qui marchait, il y avait comme
400-500 spectateurs à chaque semaine.
C'était vraiment dans le temps de l'impro
où c'était le plus hot, là. OK. Puis on
préparait même les impros, là. C'était rendu assez capoté, là. Ah, bien, c'est plus de l'impro, là.était le plus hot. OK. Puis on préparait même les impros.
C'était rendu assez capoté.
Ah, bien, c'est plus de l'impro, là.
Non, non, mais je veux dire, Dominique Lévesque était passionné par ce métier-là,
par le travail, par la création et tout.
Ça fait que c'était rendu que les impros étaient presque préparées.
Puis ça a fait la transition vers les numéros que vous avez fait.
Exactement.
Ça a été comme notre gymnase pour se pratiquer, pour aller sur scène après.
Puis quand... Ça fait que vous êtes partis... Parce qu'on a eu le notre gymnase pour se pratiquer pour aller sur scène après. Puis quand...
Fait que vous êtes partis...
Est-ce qu'on a du doigt de bois?
Oui, oui, oui.
C'est calice.
On a du doigt de sacré.
T'as de la boisson.
C'est bon.
Je me penserais
à tout le monde d'en parler.
Oui, oui.
On va...
Yann, c'est quoi qu'on boit
cette semaine?
Comment ça va, toi?
Qu'est-ce qu'on boit, Yann?
Qu'est-ce qu'on boit, Yann,
cette semaine?
Calice que Yann a le sens de la répartie, hein?
Yann, il regarde la porn, je pense.
Cette impro-là a été arrangée.
Elle était toute...
Il avait écrit ça d'abord.
Qu'est-ce qu'on voit, Yann?
Mais ouais, vous êtes partis de...
Cheers, c'est choquant de le voir dans la face. Les autres ne peuvent pas boire. Santé! Mais oui, vous êtes partis de... Cheers!
C'est choquant de le voir dans la face.
Les autres ne peuvent pas boire.
Santé!
Excusez.
On ne peut même pas vous donner des gorgées en plus.
Tu sais que ça a commencé avec...
Une bonne petite bière à ma gogue.
Pour vrai, ça doit être fâchant.
Ah, c'est-tu que ça fait du bien, une petite bière à mon regard?
Oui.
Ouh!
Je vais m'en ouvrir à un autre.
Estrie et bière, c'est un mix parfait.
Oui, mais...
Mike, il veut nous ramener dans le sérieux.
Non, non, mais non.
Mais tu bois-tu plus depuis le début de la pandémie?
Honnêtement, non.
J'ai toujours eu un débit pas mal équivalent.
OK.
J'ai toujours bu égal.
T'es un bon bouffant.
Hein?
T'es un bon bouffant.
Je suis un buveur quotidien.
OK.
Mais toujours la même quantité.
Pas beaucoup.
Un petit peu.
Égal.
J'aime ça.
OK.
Toi?
Pareil.
Le début est pareil.
C'est la fin de soirée qui est différente.
Non, mais pour vrai...
On le voit par les bacs de bière qu'on a.
Toi, t'as prévu plus que nous autres.
Puis il y a un thé vert, puis une bière.
C'est du brandy qu'il y a là-dedans, par exemple.
Mais moi, j'ai remarqué que je bois moins
depuis la pandémie que je buvais.
Ah oui? Tabarnak, tu buvais?
Oui. Non, mais je bois quasiment plus.
Je bois pendant les podcasts.
C'est juste pour entretenir ton personnage.
Exactement.
Mais pour vrai, tu sais, il y a...
Mettons, ma femme m'a jamais demandé d'arrêter de boire,
mais je vis de ça un peu.
Ça me dit, il faut que tu arrêtes de boire.
Je suis comme, ça fait partie de ma job.
Un peu comme Serge Gainsbourg, comme Plume la traverse, les personnages qui prennent un coup.
Toutes les alcooliques. Tout le monde qui aurait sûrement été meilleur s'il ne buvait pas.
Toi, tu bois-tu beaucoup?
Moi, c'est des passes.
J'aime vraiment ça boire.
Puis quand j'ouvre les valves,
ça peut y aller.
Est-ce que tu changes quand tu es en état d'ébriété?
Bien, un peu.
Est-ce que tu deviens violent?
Non, pas violent, mais...
J'ai le goût de me battre. Je ne suis pas violent,
mais j'ai le goût de défoncer des gueules.
Mais non, moi, quand je bois, je deviens vraiment joyeux. Le problème, c'est que je n'ai le goût de me battre. Je ne suis pas violent, mais j'ai le goût de défoncer des gueules. Mais non, moi, quand je bois, je deviens vraiment joyeux.
Le problème, c'est que je n'ai pas de fond.
J'ai travaillé dans les bars longtemps.
Moi, j'ai juste le goût de continuer à boire des shooters pour me coucher.
Je ne veux pas manquer le party.
Mais là, j'ai un jeune bébé, ça ne marche plus.
Je ne peux plus être hangover tant que ça avec la petite le matin.
Ça ne vaut pas la peine.
J'ai vraiment slacké plus avec l'enfant
qu'avec la pandémie, mais ça a donné que c'était en même temps.
OK. Ta blonde,
elle boit-tu
sous quelques mots? Elle aime ça beaucoup aussi.
Elle se drogue aussi, je pense.
Ma blonde, c'est le cristalmette.
Elle a l'aide sur le cristalmette.
Ça fait que notre bébé,
il a tout un caractère, ce bébé-là.
Il a besoin de son lait aux 15 minutes.
Il est mort.
Ça doit être tough à aléter un bébé qui est mort.
Faudrait demander à la mère
de Marie-Pierre Morin.
Oh, tabarnak, ça part fort.
Ça, quand on était en bas,
on parlait avant que t'arrives de... Toi, t'as ramené
les personnages
cette année en humour.
J'ai ramené, j'en ai fait.
Les pic-bots aussi avec Claude Cresse qui est arrivé.
Oui.
Puis ça, toi, comment c'est arrivé l'idée de « je vais faire des personnages »?
Moi, le personnage, pour moi, ça me ramène à l'impro beaucoup
parce que j'ai toujours aimé faire plein de personnages en impro.
Puis avant de faire du stand-up, je faisais de l'impro.
Ça fait que ce n'est pas quelque chose qui est nouveau pour moi.
Mais de vraiment faire les personnages
comme ça, c'était... Quand il y a eu
la grosse mode des lives pendant le premier
confinement, c'est comme tout le monde faisait des lives
sur Instagram, puis à un moment donné, ça devenait quasiment...
Tout le monde avait un live, puis là,
on dirait qu'il fallait que tu embarques dans le train
des lives, puis je ne voulais pas faire des genres d'entrevues
ou de... Tu sais, je voulais essayer de trouver
un angle, puis c'est là que j'ai eu l'idée de mettre une perruque, partir
en personnage, mais toujours dans l'impro, dans le dialogue, puis il y a des personnages
qui ont vraiment bien vécu, que je continue à faire, puis que je voudrais adapter à
d'autres choses, puis il y a des personnages qui ont duré genre une demi-heure, comme
Orzog, l'homme du futur avec trois cuillères dans le front.
Ça, c'était une erreur.
Mais en humour, les personnages,
ça a pratiquement disparu. C'est bien que tu ramènes ça. Parce que nous autres, on faisait pratiquement
juste ça. Moi, j'ai regardé
une couple de Danny Vervaine récemment
parce que je faisais de la recherche. C'est sur YouTube,
sans noir et blanc, vous irez voir.
Non, mais un, c'est hilarant, pour vrai.
On le connaît, le personnage.
Mais je suis retourné voir des longs numéros.
C'est tellement un bon personnage.
T'es tellement incarné.
Il y a tellement de possibilités en personnage
que tu peux pas faire en stand-up.
C'est ça que j'aime.
Mettons, je fais mon gars fâché sur le web.
À chaque fois qu'il y a de quoi dans l'actualité
que je veux faire un genre d'édito,
je mets une perruque,
je vais gueuler une couple de punchs dans mon char.
Ça fait comme si je me débarrasse un peu. Je ne dis pas que c'est nécessairement mon opinion.
Je trouve que ça crée une espèce de distance entre toi et le propos qui est le fun.
Puis c'est clair, pour le public, il y a le code, la perruque, tout ça.
Moi, j'aime bien ça le personnage.
Moi, j'aimais ça sur scène parce qu'à chaque 10 minutes, il y avait un nouvel univers qui apparaissait.
C'était ça nos personnages. Mais là, c'est sûr que le stand-up a pris la place. C'est vous autres qui ça, le personnage. Moi, j'aimais ça sur scène, parce qu'à chaque 10 minutes, il y avait un nouvel univers qui apparaissait. C'était ça, nos personnages.
Mais là, c'est sûr que le stand-up a pris la place.
C'est vous autres qui n'avez plus le contrôle.
Moi, je suis désolé.
C'est à l'américaine.
Non, non, mais je veux dire, c'est correct, c'est bien, mais...
C'est des modes.
Ça manque.
Mais je pense qu'il pourrait avoir une place pour un retour des personnages.
Continue, lâche pas.
Vraiment.
J'aimerais ça, à un moment donné, sur scène.
Je ne suis pas fermé à ça, pantoute.
En as-tu fait du stand-up?
Moi, j'aimerais ça faire Vervaine encore,
mais ma perruque est dans le compost.
Mais tu l'as-tu, ta perruque, encore?
Je l'ai toujours sur moi.
Tu l'as traînée?
Non, non.
Bernard me l'a donnée l'autre jour.
Pour vrai, Bernard Cazor, il l'avait à quelque part dans son bureau.
Il m'a apporté ça à la maison et à mes cœurs.
Elle était comme verte.
Elle était vieille. C'est dégueulasse
j'ai gardé ça tant d'années dans ton bureau
je l'ai mis dans un sac de plastique
je l'ai tiré dans le fond du garde-robe
mais tu le referais-tu du personnage sur scène?
il s'en va encore des perruques
c'est pas obligé de reprendre la même
surtout
si tu le refais
ça serait le fun que
d'avoir une perruque peut-être un peu grisonnante.
Il a vieilli.
Il faudrait que je me mette une fausse badenne.
Oui, oui.
Mais on parlait, moi et Martin Peridolo,
de refaire un truc avec le gros show.
Puis là, je me disais,
je me raserais la tête jusqu'ici
pour avoir la coupe longueuil, mais qui part là. Parce que c'est quoi de
weird d'avoir un personnage qui ne cale pas plus là qu'il y a 20 ans.
Oui, oui. Mais pour moi, dans ma tête, un personnage, par exemple, ça ne vieillit pas.
Oui, c'est vrai.
Tu sais, comme les Simpsons. Tu sais, si Bart vieillisse, plus les Simpsons pour moi.
Oui, c'est vrai.
Moi, dans le fond, je ne comprends pas les personnages.
Mais ce qui est le fun du personnage, par exemple,
Danny Vervin, si tu faisais un stand-up aujourd'hui,
il y aurait un regard sur plein de nouvelles choses
parce que la société bouge tellement vite
que ça serait son point de vue sur l'environnement,
tous les thèmes que tu abordais.
Danny Vervin, je me rappelle, j'allais au salon du Nouvel Âge
et je ramassais des flyers à chaque kiosque.
J'aurais pu faire un skate sur chaque kiosque.
C'était ton inspiration.
J'habitais tout le temps avec le personnage parce qu'il était tout le temps dans l'air du temps.
Comme là, il pourrait aller parler du non-gluten, du vegan.
Le coach de vie. Il y a tellement de choses qui…
Le monde, il savait. Il te reconnaissait-tu quand tu prenais le petit dépliant?
Non, parce que j'étais bien déguisé et les gens ne me reconnaissaient pas à ce moment-là.
Après, tout le monde en parle parce que ça a changé. gens ne me reconnaissaient pas à ce moment-là. OK. Mais après, tout le monde en parle parce que ça a changé.
Les gens me reconnaissaient de dos avec une tuque.
OK.
Hein?
Tu voyais, de dos avec une tuque.
Mais avant ça, vu que tu faisais juste les personnages, tu ne te faisais pas beaucoup reconnaître?
Bien, on était surtout sur scène, on ne faisait pratiquement pas de télé,
ça fait que c'est juste les gens qui étaient venus nous voir, il y en avait quand même beaucoup,
mais pas assez pour dire que les gens nous reconnaissaient sur la rue.
Dominique, les gens le reconnaissaient beaucoup.
Je ne sais pas pourquoi il avait un visage particulier.
Puis toi, mettons, les premières fois qu'on te voyait en toi, c'était Piment Fort.
Piment Fort, oui.
C'était quelque chose quand même. C'est une autre époque.
Oui, tu étais là à chaque… tu étais là dix fois par année.
J'étais là beaucoup, beaucoup, beaucoup, mais il y a des choses que j'ai dites qui n'ont aucun bon sens.
Bien non, évidemment.
On faisait du Mike Ward avant le temps. J'étais là beaucoup, beaucoup, beaucoup, mais il y a des choses que j'ai dites qui n'ont aucun bon sens. Mais non, évidemment. Ah oui.
On faisait du Mike Ward avant le temps.
Mais tu sais, ça, je voulais demander, tu sais, à Pimentfort, tu devais faire des jokes de gays.
Oui, j'ai fait des jokes homophobes à Pimentfort.
C'est comment ça, mettons, être dans le garde-robe et faire des jokes?
Je n'étais pas dans le garde-robe parce que tout mon entourage
savait que j'étais homosexuel.
C'est le public qui ne le savait pas.
Nous, on a deux coming-out à faire.
On a un coming-out de famille et un coming-out de public.
Puis là, ensuite, le troisième coming-out,
c'est dans un podcast.
Tu as déjà fait un coming-out dans un podcast?
Mon prochain coming-out, je pourrais dire que ce n'est même pas vrai que je suis gay.
Oui, c'est ça.
Un coming-in.
Je suis marié et j'ai quatre enfants.
Fait que, ah!
Non, mais j'avoue, c'estest vrai tout le monde autour de toi le savait
mais juste pas le grand public
juste le public qui le savait pas
quand j'ai commencé tout le monde en parle
j'étais obligé de faire un communard
parce que chaque semaine il y a des gens qui faisaient des références
dans des entrevues
ils me disaient
toi Danny t'as pas d'enfant
ils faisaient comme tourner autour du pot pour me mettre mal à l'aise justement dans des entrevues, il me disait « Toi, Danny, t'as pas d'enfant? »
Il faisait comme tourner autour du pot
pour me mettre mal à l'aise, justement.
Juste pour être sûr que tes enfants...
Ma mère qui m'appelle.
Ben, prends-les.
Non, pas au petit.
Rémi, tu réponds.
C'est ça.
Ça, par exemple, il faut vraiment...
As-tu répondu?
Il faut vraiment être une graine
de faire ça.
Mettons, je parle, tu sais, le monde...
Quoi, pour répondre à sa mère?
Je parlais de tes enfants.
Non, non, est-ce que je parlais pas de ta mère?
Non, mais mettons, tu sais,
aller à tout le monde en parle,
puis faire, « Asti, je vais le mettre mal à l'aise,
comme ça, il m'insulte pas. »
Oui, c'est ça, c'est le moyen de me faire fermer la gueule,
c'est de me mettre dans leur barrage.
Je me souviens des conversations où j'avais des gouttes d'eau du soir
qui me coulaient dans le dos quand j'étais mal à l'aise
parce que quelqu'un avait fait un...
Mais il me semble,
te faire ça, ça fait juste
te fâcher. Moi, je ne te veux
pas fâcher.
Mais est-ce que ça,
avec du recul,
tu penses que tu ne l'aurais jamais fait,
ce coming out public-là?
Ah, bien, je l'aurais fait, c'est sûr.
Tu l'aurais fait.
Ça a juste accéléré.
Ça m'a donné les coups des franges.
Ça m'a permis d'être moi-même partout,
en tout temps, en tout lieu, avec n'importe qui.
Et de ne pas être mal à l'aise
de parler de sa fin de semaine avec son chum.
C'est ridicule.
Il ne faut plus jamais que personne reste dans le garde-robe.
Tellement.
Il faut sortir ça.
Il n'y a pas d'allure.
T'avais-tu...
Est-ce qu'on a des lesbiennes dans la salle?
Comment?
Sors du garde-robe!
Quand j'ai Gwyn, tu dis Gwyn, Gwyn! »
Ça a viré bizarre, la soirée.
Chris Astic, c'est drôle.
Puis le stand-up, stand-up,
c'est-tu quelque chose qui t'a déjà attiré?
J'en ai jamais fait de ma vie,
je sais pas si je serais bon.
C'est-à-dire, moi, je suis sûr que oui,
de un, parce que t'as un naturel comique
immense, mais tu sais,
c'est-tu quelque chose qui t'a traversé l'esprit?
Ben là, il va falloir qu'il me traverse
des choses de l'esprit parce que je travaille plus.
Ouais, OK.
Non, mais c'est ça.
Mais je suis pas pressé, cela dit.
Non, mais c'est ça.
Je réfléchis à tout ça.
Est-ce que ça va être un show sur scène, je sais pas.
Une affaire que je trouve intéressante, c'est les shows virtuels.
C'est extraordinaire, ça.
Je regardais Charlotte Cardin cette semaine,
elle faisait un lancement de disques.
Il devait avoir peut-être 25-30 000 personnes qui écoutaient son show.
Incroyable.
Qui regardaient son show, puis mettons, à 20 piastres du billet,
c'est intéressant, elle fait juste son show une fois
50 minutes, elle se déplace même pas.
Ouais, ouais, c'est ça.
Elle avait-tu 30 000 personnes?
Je sais pas, je connais pas le chiffre.
Je pense qu'elle avait 15 000 billets vendus avant le show.
C'est tabarnak, c'est hot, ouais.
C'est beaucoup de monde, mais tu sais, c'est comme,
il y a tellement des bons côtés et des mauvais côtés.
Ça va être un mélange des deux, On va garder un peu de virtuel.
Tantôt, je parlais à Bernard
qu'il veut faire ici
des shows virtuels,
mais avec le public.
Ça, moi, j'aime vraiment cette idée-là.
Un hybride, parce que faire
des shows tout seul,
de faire de l'humour tout seul
à Place des Arts avec aucun public.
C'est ça que je faisais à tout le monde. On en parle, l'humour tout seul. Place des Arts avec aucun public. C'est ça que je faisais à tout le monde.
Ça devait être insupportable.
Pour vrai, ta dernière année
de faire
« Asti, j'ai une idée pour une joke,
je vais en dire. »
Je me préparais plein de jokes en plus.
J'espère que Guy...
Des jokes de vaccins.
Mais l'humour, c'est tellement du momentum.
C'est de la confiance aussi. Tu crées une espèce de... Surtout de l'humour, c'est tellement du momentum, puis c'est comme...
C'est de la confiance aussi. Tu sais, tu crées une espèce
de... Surtout de l'humour comme ça,
impro, tac au tac. Fait que là, à un moment donné, tu fais ton
gag, il tombe un peu à plat. Évidemment,
il n'y a pas un Chris de chat.
Tu sais, il y a le ministre de la culture qui est comme « Haha! »
Puis là, ça continue.
Tu sais, tu as beau avoir un
régisseur qui est comme « C'est drôle, le style, il n'y a personne. »
Puis semaine après semaine, je perdais confiance parce que je me faisais ramasser dans les médias sociaux.
Puis là, parce que j'avais dit telle phrase.
Là, je suis rendu que je me tournais la langue 45 fois avant de dire quelque chose.
Je pensais qu'en humour, l'instantanéité s'est terminée.
Si tu ne le dis pas tout de suite, c'est plus drôle.
Ton gag n'est plus bon, rendu deux minutes plus tard.
Non, je parlais de l'autre gars.
Tu avais honnêtement la pire job.
Oui, j'ai eu longtemps
la plus belle job, par exemple.
Parce que les années où il y avait des gens dans la salle
et qu'il y avait cinq entrevues festives
sur six, c'était beaucoup plus facile.
C'est sûr.
Comme aux enfants de la télé, faire cette job-là,
c'est beaucoup plus facile.
C'est juste du fun, c'est juste agréable.
C'est ludique, tu check des extraits.
C'est pas le drame de la semaine,
quelqu'un qui a perdu son conjoint,
un suicide, puis là, toi t'es là,
puis il faut que tu fasses...
Il faut détendre l'atmosphère, c'est pas évident.
Non, mais c'est ça.
En faisant des jokes devant personne.
Vous pensez que je bois une main?
Ah oui, c'est clair.
Mais moi, même avant que le...
Ah oui, on applaudit son problème d'alcool.
Il est content.
Enfin, je ne suis pas tout seul.
Il n'est pas tout seul avec son petit chiot rempli.
Mais moi, tu sais, mettons, même avant qu'il enlève le public,
j'avais remarqué qu'avec les réseaux sociaux, tu étais moins...
Ben oui.
Moi, je me rappelle la première carte...
T'es comme un chien d'hôtel.
La première carte que tu m'avais donnée,
c'était... Le style mange-marde,
je me rappelle.
Le gag, c'était
le Québec a donné Céline
au monde,
les Anglais nous ont donné toi.
On est vraiment perdants
dans le deal.
Mais qui est un bon gag. C'est fin. On est vraiment perdants dans le deal. Mais qui est un bon gag, puis c'est vrai, tu sais.
Fait que là, j'ai fait, non, écrire, c'est méchant,
mais c'est vrai, puis c'est drôle.
Et la deuxième fois, j'avais un show qui s'appelait Chien.
La carte, c'était, tout le monde devrait avoir un chien comme toi.
Tu es un gentil toutou.
Puis là, j'avais fait, ah, c'est-tu qui doit avoir eu des menaces pour... »
Mais, tu sais,
j'avais l'impression que c'était
la carte à Caroline Néron
qui a tout changé.
Il y en a eu beaucoup des cartes litigieuses
qui ont provoqué des tempêtes.
C'est qu'à un moment donné, tu n'as plus le goût de vivre ça, j'imagine.
Quand tu passes la semaine à te faire ramasser
et à te faire donner des claques en arrière de la tête
et à te retracer de tout.
Non, tu te dis « À un moment donné, je vais…
À un moment donné, tu dis, non, je vais me calmer, je ne courrai pas après la misère,
je vais lui donner une carte gentille, « t'es un gentil toutou ».
T'écrivais-tu des cartes méchantes avant, tu sais, juste pour que ça sorte de toi et
faire « ah, je ne ferai pas ça, je vais avoir trop de mal ».
Bien, j'avais souvent des idées méchantes, mais moi, je les faisais lire à d'autres pour avoir une idée.
Parce que tu travailles tout seul chez toi,
tu sais pas si c'est drôle.
Comme Caroline Néron,
il y avait d'autres gens qui l'avaient lue,
qui avaient trouvé ça bon.
Ben oui, c'était un bon gag.
T'aurais dû venir roder tes cartes au bordel.
Et en plus, j'avais peut-être un peu raison.
Ils sont rendus où, ces hosties de bijoux, là?
Ah, c'est... Levez la main,
ceux qui ont des bijoux de Caroline.
Hein?
Il n'y en a pas?
C'est ça.
Toutes des gouines.
Toutes des gouines.
Super gratuit.
Il est accroché.
Mais tu dois être content
de ne pas faire le show
de Tout le monde en parle
à la soirée
en parlant de contrats
difficiles, tu sais, je veux dire.
Ben, à cause que Marie-Pierre Morin sera là.
Ben oui, mais tu sais, c'est...
Ben non, j'aurais aimé entendre
ce qu'elle a à dire. Oui, bien sûr.
Mais je regarde l'émission à chaque semaine
et je regarde les autres fous et folles
qui me remplacent. Je trouve ça intéressant de les voir aller.
Sans toute la... Tu sais, là, tu le regardes
comme... Ben, je me rends compte que ma job
était vraiment difficile parce qu'eux autres aussi, ils patinentes comme... Bien, je me rends compte que ma job était vraiment difficile
parce qu'eux autres aussi
patinent,
puis eux autres aussi
marchent sur des oeufs
puis ils font attention
à ce qu'ils font.
Ils veulent pas provoquer
de...
Alors, gardons un show
de même que...
Toi, t'en fais un bon
foudroie, toi?
Toi, tu feras pas 15 minutes.
Non, non, moi, là,
moi, je perdrais ma job
avant la première
pause commerciale.
C'est les polices
qui viendraient le sortir.
Mike, ils couperaient
ton micro.
Tu verrais moi avec une boîte en carton
en train de mettre des cadres dedans.
Mais même toi, quand tu venais à l'émission,
tu n'étais pas le Mike Ward qu'on connaît.
Non, mais non.
C'est Radio-Canada avec tellement de monde.
Tu faisais attention à ce que tu disais.
Oui, oui, vraiment, vraiment.
Mais toi, c'est ça.
Maintenant, vu que tu as été 17 ans là-bas,
quand tu regardes,
tout le monde en parle.
Aussitôt que la musique part,
même si tu es dans ton salon,
tu dois y poigner un petit stress.
Le premier soir,
quand j'ai démissionné
et que c'est la première semaine
où je n'étais pas là
et que la musique a parti,
là, j'étais là.
Que c'est que je crie ceci?
OK.
Ça me faisait vraiment bizarre
d'être dans mon salon
et d'organiser l'émission.
Puis ça, ça a été émotif cette émission
mais après ça, ça s'est calmé tranquillement
c'est un deuil qu'il faut que je fasse tranquillement
parce que j'ai eu beaucoup de plaisir
j'avais du fun avec la gang
c'est un travail d'équipe de 16 ans et demi
c'est quand même pas rien
c'est ça, j'ai craqué
je me suis choisi moi-même
ben bravo
parce qu'à un moment donné, tu viens
à bout OK. Je me suis choisi moi-même. Bien, bravo. Parce qu'à un moment donné, tu viens...
à bout.
Depuis que j'ai quitté
Tout le monde en parle, je reçois encore plus
d'insultes. Pourquoi?
Pourquoi donc?
On dirait que ça me dérange moins.
Je comprends. Mais pourquoi plus d'insultes?
Je sais pas. Des fois, je me prononce. C'est un petit peu de ma faute.
J'ai tendance à écrire
sur Twitter, prendre position. Surtout présentement,
avec la...
Vous savez qu'il y a une pandémie? Vous avez entendu parler?
T'es con. Tu crois ça?
Je crois ça, toi!
Ça, on fout les artistes.
Non, mais les gens sont polarisés beaucoup.
Les vaccins, anti-vaccins.
Si tu prends position, tu fais juste mettre une photo
de toi qui t'as fait vacciner et déjà, t'es dans la marde.
Oui. T'en mets pas, pas te l'agacer, t'insultes.
Oui.
Mais c'est...
Moi, j'ai vu hier, t'avais...
Hier, il y a un gars qui a mis une photo d'un chien qui chie.
Les crottes, c'est ma face.
OK.
Le montage est très bien fait, par exemple.
Danny, ça se peut-tu que...
T'as fini de regarder de la porn?
On va prendre deux Kleenex
pis une bière, s'il vous plaît.
Non, il y a un condom urinaire.
Ça se peut-tu que
tout ça, le fait que
les gens soient vraiment rough avec toi,
ça vienne un peu du fait que
t'es associé à
Guilla qui, lui, sur les réseaux sociaux,
assume pis il a l'air même d'aimer
le beef sur Twitter.
C'est un gars qui aime ça
pis il envoie chier du monde pis il vit bien
avec ça, il assume beaucoup.
Je m'en calisse.
Alors que toi, t'es plus...
Je te dis, je m'en calisse.
Ça se peut-tu que les gens...
Vous voyez, l'émission était polarisante.
Tout le monde en parle, les polarisants,
parce que c'est souvent des sujets...
On est considéré comme un espèce de repère
de je ne sais trop quoi de gauche.
Puis là, les gens de la droite nous haïssent.
Nous haïssons.
Moi, je n'ai plus besoin de ça.
Mais c'est ça.
C'est une émission qui marche là-dessus.
C'est une émission polarisante
qui se nourrit de cette polarité-là
parce que les gens écoutent,
tout le monde en parle parce qu'il y a des sujets
que tout le monde a parlé.
C'est un défi tellement difficile,
tout le monde en parle,
dans la mesure où tu ne peux pas être 100 % objectif.
Il faut que tu prennes un angle dans tes entrevues.
Si tu es trop complaisant, les gens te le reprochent.
Si tu attaques trop la personne, les gens te le reprochent.
À un moment donné, c'est comme, faut que tu choisisses une posture
pis que tu y ailles. T'es sûr de te faire reprocher de quoi?
Pis ça fera jamais l'affaire à personne. Non.
Quand on soit des politiciens, c'est qu'on est vendus à ce parti-là.
On a été identifiés à tous les partis.
Ouais, c'est ça. Fait que là, on sait
plus quel parti qu'on est.
Les souverainistes nous haïssent, les fédéralistes aussi.
Mais en même temps,
il y a plus qu'un million de personnes qui l'écoutent chaque semaine.
Fait qu'il y a sûrement une raison que le show reste pertinent.
Oui, absolument. L'actualité le nourrit. Arrêtez de m'en parler, je vais regretter d'être parti,
Carlis. Là, toi, la prochaine chose que tu vas faire, tu sais comme là…
Je vais prendre une gorgée. Tu veux prendre un peu de temps relaxé.
Tu penses-tu que la prochaine affaire que tu vas faire, ça va être de la télé ou de la radio ou…
J'ai une couple de projets télé, mais vraiment, je ne pousse pas trop, honnêtement.
Je ne rappelle pas le monde beaucoup.
Je ne veux pas que ça démarre trop vite.
Je veux profiter de ce temps-là d'accalmie.
Ça fait quand même 38 ans que je travaille sans arrêt.
Quand même que je prendrais six mois, ça ne serait pas grave.
Qu'est-ce que je fais ici, d'ailleurs?
Danny est venu à la salle en vélo, il faut le dire.
Il est en vacances.
J'ai le dos plein de boîtes.
Ça paraît pas que je suis de face.
Il est parti de Montréal, en plus.
Je retourne à Montréal en vélo après.
Là, t'es à Magog.
On a un projet d'émission de télé que je trouve intéressant.
C'est justement sur l'histoire des personnages
humoristiques de l'humour québécois.
Je serais animateur de ça.
C'est un documentaire où on présenterait
chaque personnage avec son créateur.
OK.
Oui.
Ah, c'est le fun, ça.
Un documentaire sur les personnages. Parce qu'ils ont quand même une importance dans
l'histoire de l'humour.
Ça va être une série, genre, ou un documentaire?
C'est une série.
OK.
Mais tu sais, c'est un projet, là. Il n'y a rien, rien de décidé. Il n'y a personne
d'approché. J'en parle pour la première fois ce soir ici.
OK. Ah, c'est le fun. Il n'y a même personne qui est au courant. Il y a personne d'approché. J'en parle pour la première fois ce soir ici. OK. Ah, c'est le fun.
Il y a même personne qui est au courant, il y a juste moi.
Mais tu sais, comme mettons,
tu sais, tu disais, il y a moins de personnages,
mais tu sais, comme les Denis Drolet,
c'est des personnages.
D'ailleurs, ils sont dans la liste des personnages
que je voudrais qu'on reçoive.
Sexe illégal, tu sais, il y en a plein.
On dirait, il y a eu...
Les classiques, classiques, tu sais, je veux dire,
des personnages dans l'âge d'or de l'humour au Québec,
des personnages, que ce soit les Jean-Michel Anctil,
les Daniel Lemire, je pense à Réal Bélange,
Michel Barrette, c'est des gros personnages.
Même Sol, le clown Sol, il était là longtemps.
Il n'était pas de même dans la vie.
Non.
Il n'était pas de même du tout.
Sol, il y a quoi de magique? Les anglos, les anglais du Canada anglais, tu sais, il y avait un show qui jouait en anglais, Sol, pour apprendre le français.
Ah oui?
Fait que souvent, quand je parle à des anglophones, ils connaissent Sol comme étant le prof, le cours de français weird à télé ontarienne.
Avec un clown itinérant.
Oui, c'est vraiment…
Tu sais, moi, première fois que j'ai vu Sol,
il donnait des cours de français.
Est-ce que vous savez c'est qui Sol dans la salle?
Oui.
Oui.
Faut que je le parle.
On ne le voit pas, parce qu'ils ont des masques,
mais ils ont tous 75 ans.
Ton public, quel âge t'es rendu, toi?
C'est vraiment varié. C'est vraiment… Non, mais ton âge à toi. Ah, quel âge t'es rendu, toi? C'est vraiment varié.
C'est vraiment... Non, mais ton âge à toi.
Ah, mon âge à moi, 47. C'est vraiment varié,
son âge. C'est vraiment varié.
Ça dépend des heures de la journée.
Le matin, j'ai 85.
Moi, je me lève à 80,
je me couche dans 40 heures.
La petite séduction, c'est quelque chose que tu ramènerais
ou il ne reste plus de village au Québec?
Non, j'aurais plus la patience de faire cette émission-là.
C'est beaucoup, beaucoup, beaucoup d'énergie.
On a fait 245 localités en 12 ans à travers tout le Canada.
C'est trois jours par place.
C'est de rencontrer énormément de gens.
C'est de toujours être de bonne humeur, de ne pas décevoir personne.
À un moment donné, ça devient fatigant.
La bonne femme qui tricote des pantoufles.
Il y a quand même quelque chose
de répétitif dans chaque village parce que
les gens sont toujours très heureux.
Des fois, je ne suis même pas encore sorti du char.
« Pis, aimez-vous ça? »
Je vais arriver. On est fiers
de nos érables!
Mais en même temps, je trouve ça le fun parce qu'il n'y a pas rien
à la télévision nationale qui parle
des régions. Non. C'est quasiment
juste Montréal-Québec. Il y a d'autres choses ici.
Non, mais c'est vrai. C'est pour ça que le show marchait aussi.
Oui. Moi, on dirait que c'est une des affaires
que j'aime le plus d'être humoriste.
C'est que ça m'a permis de voir
quasiment tous les villages du Québec.
Oui. C'est rare.
Tu sais, ça arrive des fois que
je ne connais pas, mettons, un nom de village.
Puis après, si la personne me le décrit,
après cinq minutes, je fais « Ah oui, à Star 94,
j'ai joué dans le sous-sol de telle place. »
Puis je suis vraiment content d'avoir vécu ça.
Toi, là, à Star, il n'y a pas de show depuis un an et demi,
mais j'ai l'impression que les shows, maintenant,
c'est plus Montréal, Québec, avant de partir en tournée.
C'est vraiment, on dirait, soit tu fais la run, Côte-Nord, Gaspésie, après ça tu fais Saguenay ou tu fais la BtB,
mais sinon, c'est quasiment tous des shows qu'on peut revenir coucher.
C'est beaucoup le Grand Montréal, à ce temps-ci, avec les Brossards, Saint-Eustache, Saint-Jérôme, Sainte-Thérèse.
Les banlieues sont tellement peuplées qu'il y a des grosses salles.
Mais toi, t'as pas encore fait
la grosse run, là? Non.
Il sortait son show à peu près
huit jours après le COVID.
Oui, pour vrai. Nous autres, dans le temps du groupe
sanguin, on partait trois semaines.
On revenait pas chez nous. Non-stop, là?
Non-stop. Ah, wow. C'est des zesties
de tournées, là. Oui, oui.
Là, tu peux faire ça. Tu fais la run,
mais tu ne pars pas trois semaines.
Comment ça marchait quand vous partiez?
Le groupe sanguin,
c'est combien de chambres d'hôtel,
une équipe de combien de tech?
Vu que vous aviez bien des costumes,
c'est-tu un 52 pieds?
On couchait tous dans un lit d'hôte,
tout le groupe au complet.
OK, tout le monde dans le même lit.
D'abord, il y avait trois homosexuels dans le groupe.
Au début, il y en avait deux.
Puis là, il y en a un qui a fait...
Bon, bien là, tant qu'à faire...
C'était plus simple de même.
Non, non. On avait chacun notre chambre.
On était quand même bien...
Les salles étaient moins belles aussi.
Ça s'est amélioré au cours des années.
Parce qu'à un moment donné, les hôtels étaient vraiment miteux.
Moi, j'en ai vu des hôtels miteux.
Tu traînais-tu ta propre oreille?
Non, non, je n'ai jamais eu ce dédain-là.
Tu tasses le petit poil frisé et tu te couches.
Mais ça, il y a quoi de magique pareil?
Le petit poil frisé.
Au Québec, les humoristes, on est extrêmement populaires,
on devient des vedettes,
mais souvent quand tu te promènes de petit village en petit village,
tu couches dans des places que tu fais,
je ne peux pas croire que c'est ça le succès tabarnak.
Ça n'a pas de sens de faire « j'ai réussi »
et tasser des poils de poche en te disant « Je vis le rêve! »
On dirait qu'il y a certains hôtels,
ils achètent tous le même désodorisant.
Ça sent tout le même affaire. Le tapis,
l'ancienne chambre
fumeur, tu sais, le petit tournoi d'ancienne chambre
fumeur qui reste dans le tapis brun.
Ils ont tous acheté la même couleur
de peinture. La vieille clim qui pue
la poche. La clim
chaude, vieille.
Ça, c'est glamour.
Là, à Star, tous ces hôtels-là, en plus,
ils ont mis du plancher flottant,
mais ça sent encore le vieux tapis.
Fait que tu rentres,
t'es comme « Chris, ça sent le tapis,
mais il y a pas de tapis. »
Moi, j'aime ça les hôtels.
Un tapis fantôme.
Ouais, un tapis fantôme.
Moi, j'aime ça les hôtels cheap.
Je trouve qu'il y a quelque chose,
il y a comme une petite magie deôme. Moi, j'aime ça, les hôtels cheap. Je trouve qu'il y a quelque chose, il y a comme une petite magie de...
Je ne sais pas, j'aime ça.
Avec le tapis en papier bienvenu.
Oui, tout ça.
C'est comme des flamandes.
Moi, j'ai fait une tournée de trop dans les hôtels cheap.
Au début, je trouvais ça drôle.
Puis j'aimais bien ça.
Puis j'étais comme, est-ce que c'est drôle ça?
Je ne peux pas croire que je vis de même.
Puis à un moment donné, j'ai fait,
je ne peux pas croire que je vis de même. Puis à un moment donné, j'ai fait, je ne peux pas croire que je vis de même.
Il y a un 5 étoiles là-bas,
je suis dans un 2 étoiles
parce que je trouve ça drôle
qu'il y a une piscine dans le lobby.
Pour sauver quoi, 40 piastres?
Oui, c'est ça.
En plus, tu ne sauves pas grand-chose
le prix des hôtels d'un 4 étoiles,
3 étoiles.
Non, puis en plus, il faut que tu brûles
tout ton linge après.
Au final. Non, mais ça, ça s'est tu brûles tout ton linge après, tu sais.
Oui, exact. Au final.
Non, mais ça, ça s'est quand même amélioré,
l'hébergement. Moi, je te parle de plusieurs années.
Je veux dire, il y a eu du travail qui a été fait.
Les hôtels sont un petit peu moins pires.
Il y a beaucoup de restaurants qui ont ouvert un peu partout en province.
Oui.
Les conditions de tournée sont mieux qu'héter.
Oui, c'est ça.
Pour vrai, en plus, tu manges bien au Québec.
Chose que, moi, ça fait moins longtemps que toi je fais ça,
mais j'ai quand même commencé dans les années 90, que dans les années 90 c'était dur de trouver de
la bonne bouffe dans les petites places, puis là en star il y a des restos…
Il y a toujours un passionné, un couple à quelque part qui ont ouvert un petit
resto qui est pas pire, puis ils ont fini par le trouver, puis non ça s'est vraiment amélioré.
C'est souvent du monde qui ont vécu à Montréal qui ont fait « Ah, je ne suis plus capable de Montréal. »
Avec la pandémie, je pense que ça va être encore mieux.
Il va y avoir beaucoup, beaucoup de gens de Montréal
qui vont quitter pour se faire des métiers ailleurs.
Ça, ça va aider beaucoup.
Je ne sais pas ce qu'on faisait avant cette pandémie-là.
J'ai l'impression que ça va tellement améliorer nos vies.
Ah oui.
Toi, il y a-tu des choses que tu t'es dit
pendant la pandémie que tu as réalisé que tu faisais avant que tu t'es dit « plus jamais, pourquoi je faisais ça? »
Moi, les trucs positifs de la pandémie, je trouve, c'est ça que d'un point de vue technologique, je pense que ça va avancer beaucoup de choses, d'un point de vue en recherche, en médecine.
Mais dans le mode de vie de tous les jours, en ce moment, je ne vois pas trop les bons côtés de la pandémie.
Je suis quelqu'un de vraiment social.
Non, mais je parle de toi.
Avant, tu faisais, mettons, soit tu travaillais trop.
Ah, dans ce sens-là.
C'est sûr que ça fait comme une espèce d'introspection,
je pense, pour bien du monde.
La pandémie, on s'est mis à réfléchir à plein d'affaires dans nos vies.
On avait du temps en masse. On avait du temps en masse.
On avait du temps en masse pour réfléchir à des trucs.
Mais
je sais pas. Moi, j'étais
tellement triste pour le monde
qui sont dans des couples malheureux.
Imagine vivre dans une famille
avec quelqu'un qui est violent. Quelqu'un qui est
violent, tu peux pas partir après
huit heures. Ils sont en confinement, c'est très triste.
Ah ouais? C'est horrible.
Je pense
à accélérer bien des choses.
Des couples que ça marchait semi,
il y a beaucoup de monde qui se sont crissés là pendant la pandémie
parce qu'ils se sont rendus compte que ça ne marche juste pas.
Ça a accéléré leur patente.
Autant que des gens qui commençaient à se dater,
qui se sont ramassés un peu dans un couple
bulle, qui ont fait
« Ah, oui, ça marche, go, go, go, on fait une famille. »
Tu sais, il y a les deux qui se peuvent, mais l'importance…
Moi, c'est vrai, j'ai une couple d'amis que, juste avant la pandémie, « Hey, on vient d'acheter un condo, c'est cool, on va se marier. »
Puis trois semaines après, « Comment ça va, toi? » « Ah, j'ai un demi-sous-sol. » « Ah, bien ville de la salle. Ah oui, hein? Mais tu sais,
c'est...
Ouais, c'est...
C'est comme tout,
mais je...
Moi, je suis bien tanné.
Je suis bien tanné.
On est tous à bout,
là.
On a plein de clés
de la pandémie,
ça, c'est clair.
En même temps,
on peut pas...
On peut pas aller manifester
contre les mesures sanitaires.
Moi, je pense pas
que ce soit une bonne idée
parce qu'on est prêts avec.
On n'a pas le choix.
Il faut les faire.
C'est partout
dans le monde entier qu'il y a un problème. C'est pas le choix. Il faut les faire. C'est partout dans le monde entier
qu'il y a un problème. Ce n'est pas juste ici au Québec.
C'est beau de dire que nos dirigeants ne font pas bien ça.
Ils gèrent mal ça.
On peut chialer, oui, mais partout,
il y a eu des erreurs qui ont été faites.
Ici aussi, il y en a eu.
Ça a l'air à mieux aller.
Combien de gens sont vaccinés ici?
Les vaccinés par applaudissement?
Il n'y en a pas beaucoup.
Toutes des gouines!
ici. Les vaccinés par applaudissement.
Il n'y en a pas beaucoup.
Toutes des gouines.
Moi, c'est juste... Ils ont ouvert pour les gouines, je crois.
Je pense que c'était le premier groupe. Avant les 85
et plus, les lesbiennes nausées.
Après ça, les Seychelles-D.
Moi, parce qu'ils considèrent
des lesbiennes comme des travailleuses
essentielles.
Ou comme une maladie chronique, c'est selon.
C'est juste des religieux qui donnent le vaccin.
On a vraiment le droit de dire n'importe quoi, c'est ça?
Oui, c'est ça.
Je ne suis pas habitué.
Je t'ai fait une carte d'année dans ce moment-là.
Ça, le pire, j'ai gardé toutes les cartes que tu m'avais données.
Tout le monde qui en a reçu me dit ce qu'ils ont gardé.
Même les politiciens, Pauline Marouade, je les ai toutes à la maison.
Justin Trudeau m'a dit ce qu'il les avait gardées aussi.
La version française, j'ai déjà regardé la version française,
mais on dirait que je ne m'en rappelle pas.
Il y avait-tu des cartes aussi ou c'était ton idée?
De temps à autre, il y avait une carte, mais nous, on a vraiment capitulisé.
On a décidé qu'on donnait des cartes,
puis c'est devenu comme une tradition.
Puis là, les invités qui n'en avaient pas,
ils me disaient, j'ai pas eu de petite carte.
Non, parce qu'il y a eu un moment
que c'était pas tout le monde.
C'était comme un petit clin d'œil.
Ça a toujours été pas tout le monde.
Ah, ça a jamais été tout le monde à la fin?
Non.
Non, il y en avait toujours trois ou quatre par semaine.
OK, à un moment donné, je pensais qu'à la fin,
je pensais que c'était tout le monde.
Mais c'est sûr qu'à un moment donné, j'avais fait le tour
parce que le concept de la carte était dépassé
parce que je ne pouvais plus être méchant,
donc ça devenait juste des hommages.
C'était un peu plus plat.
Un bien cuit d'une ligne.
On a décidé de les enlever, surtout pas de public.
C'est moi qui les lisais
parce qu'ils ne pouvaient même pas y toucher.
C'est-tu que c'est pathétique, cette pandémie-là?
Ou un hologramme, ça aurait été bon, je ne sais pas.
Ah, c'est vrai, ça.
Ah, c'est-tu que je réalisais mes...
C'est rendu que c'est moi qui lisais la carte aux gens.
Ah, oui.
C'était ridicule.
Il y en a-tu du monde qui, à part, tu sais,
on se rappelle de Caroline Néron,
mais qui était fâchée?
Plusieurs, plusieurs.
François Legault était extrêmement fâché
à un moment donné. Il écrivait sur Twitter
parce qu'il était en campagne électorale.
Le slogan, c'était « On se donne Legault ».
C'était un très bon slogan.
Puis moi, la carte, c'était
« Vous pouvez dire à votre famille
que le 11 octobre prochain,
on leur redonne Legault ».
Il était fâché. le prochain, on leur redonne le go. OK.
Il était fâché.
C'est un très bon gag.
Oui, mais lui, il l'avait pas pris pantoute parce que si t'es méchant avec un,
faut que tu sois méchant avec l'autre la semaine suivante
parce qu'ils sont en campagne électorale.
Fait que faut que ce soit équitablement méchant.
Fait que là, il dit « J'ai hâte de voir celle
de Mme Marois. »
Je me rappelle même pas de celle de Mme Marois. Je ne me rappelle même pas
de celle à Mme Marois.
Ça aurait été drôle si tu donnes...
Astic, t'es lettre!
Ou juste pour faire chier Logo,
c'est genre juste, je vais voter pour vous.
Oui, c'est ça.
Une à Gilles Duceppe aussi,
qui est en campagne électorale.
Puis là, je m'étais fait ramasser par les souverainistes.
C'était toute la semaine. Gilles Duceppe était obligé de faire un appel
à ses troupes pour calmer le monde parce qu'ils
étaient tous fâchés contre moi.
Je suis certain
que le 15 octobre prochain,
vous allez retrouver votre siège,
les deux pieds sous votre pouve
dans votre salon.
Il était pas content.
Calisse!
Mais tu sais, c'est pas que c'est quel job difficile.
Je sais pas comment t'as fait.
Mais au Québec, on est très frileux aussi.
On a de la misère.
En France, ça bitch bien plus que ça.
On aime pas la confrontation.
On aime pas la confrontation
pis on aime pas quand le ton monte.
C'est ça.
Mais toi, quand t'as commencé,
savais-tu à quel point
que ça allait faire de la marde?
Non, parce que j'étais très naïf
pis j'avais beaucoup de plaisir, puis j'y allais,
je fonçais dans le tas sans me poser de questions. Il n'y avait pas de médias sociaux.
Oui, oui.
Il n'y avait pas de Facebook. On avait juste une boîte de courriel que les gens nous envoyaient
des bêtises, puis ils nous avaient enlevé l'accès à ça parce qu'on était trop
distraits par ça, puis on avait tendance à aller lire des insultes. Puis Guillaume,
le producteur, avait dit « Vous n'avez plus le droit d'y aller. »
Un an après, Twitter est arrivé.
Fait que là, t'as le monde dans ton salon.
Est-ce que t'avais auditionné pour ce...
Oui.
Oui?
Ça ressemblait à quoi, l'audition du Fou du Roi?
C'est une émission pilote avec des faux invités.
Bien, il y avait Anne-Marie Lozic,
il y avait un journaliste.
OK.
Puis il y avait Louis-Maurice Hatt qui avait auditionné.
Les autres faisaient-tu des cartes aussi?
Parce que ça doit être weird pour Anne-Marie Lozic
qu'elle se fait insulter par 28 personnes différentes.
Anne-Marie Lozic,
cette carte est 100% plastique.
Michel Richard, c'était
« Il y a des limites à ce que le maquillage peut faire. »
Aujourd'hui, ça passe même plus.
Ben non, ben non.
Non, moins.
Ça devient une attaque physique.
Oui, le monde dirait que tu as dit qu'elle était laide.
C'est ça.
C'est que le roast, je pense que c'est quelque chose
qui va juste fonctionner uniquement si c'est dans un cadre
comme roast battle, où c'est super clair dès le début
que les deux participants sont consentants
aux prières de ne pas envoyer de soeur.
Oui, puis que l'émission est suivie par des gens
qui connaissent le principe.
Et que le concept est super clair
et que tu as l'impression
que tout le monde est bon joueur là-dedans,
alors que toi, la posture, c'est plus
tu viens juste taquiner par-dessus l'entrevue de base,
puis pour bien des gens, j'imagine, c'est devenu ça.
Puis l'émission, c'est écouté par plus d'un million de personnes,
fait que là-dedans, il y a toutes sortes de monde.
Il y a des gens qui sont plus sensibles que d'autres.
Exact.
S'ils aiment cette personne-là et que tu lui fais un gag,
c'est sûr que tu passes au bas.
C'est ça.
Mais oui, c'est ça.
En plus, je me rappelle les premières fois que je faisais « Tout le monde en parle ».
C'est tellement gros comme show que tu as l'impression quasiment de jouer ta carrière.
Comment ça?
Tu as eu comme un bull qui a sauté sur ta tête?
Qu'est-ce que c'est passé?
Je peux un petit boire?
On dirait qu'il y avait un tétard dans ma bière.
C'est-tu ça? Il y a de quoi qui a popé?
Je t'ai mis une petite pilule dedans, c'est ça?
Oui.
Bon.
Non, non, je ne sais pas. On peut continuer.
Mais moi, j'ai l'impression que le monde que ça choquait,
ça devait être du monde qui se disait,
ça n'a pas super bien été mon entrevue,
mais peut-être que le monde n'a pas remarqué
que je n'étais pas bon. »
Et là, ils ont une carte que dans leur tête,
ils se disent « Ah, tout le monde le sait. »
Ça, c'est-tu quelque chose
que toi, tu ferais
pour un épisode, mettons,
avec Foudurouin?
Si on me le demandait, je le considérerais certainement,
mais je ne sais pas. Si on ne te le demande pas, tu vas-tu le faire pareil? Si on ne me le demandait, je le considérerais certainement, mais je ne sais pas.
Si on ne te le demande pas, tu vas-tu le faire pareil?
Si on ne me le demande pas, je me pointe.
Tu pourrais le faire de chez toi
avec l'émission diffusée.
Ça serait malade, je commande.
Je pense que ça serait meilleur.
Si c'était chez nous, bien relax.
Là, tu pourrais vraiment dire ce que tu penses.
C'est un bon concept. Moi qui commande, je vais le faire.
Fais-le.
L'écouteriez-vous?
Le fou du roi de chez nous,
c'est moi qui commande tout le long.
C'est l'aide de ta chemise.
Boring.
Qui a tes vieux?
Tu fais même insulter les pubs.
Oui, j'insulte les pubs.
Il a l'air poche ton yogourt.
Mais je l'essayerais, honnêtement, je pense,
parce que j'aime les défis,
mais je ne suis pas sûr que...
C'est trop casse-gueule, on dirait.
Je ne comprends même pas.
Pas de public de même, je ne comprends pas.
Avec la fin de la pandémie,
peut-être que les sujets vont être un peu moins sérieux.
Ça va être peut-être un peu plus facile à faire aussi.
Mais tabarnak, je regarde des pacing ces temps-ci.
C'est drame conjugal,
coupure en santé, vaccins.
Mais c'est dans ce monde-là qu'on vit.
Je sais, mais Chris,
je ne sais pas.
Mais je pense qu'un show,
comme tout le monde en parle aussi,
vit les problèmes de n'importe quel
show de télé dans le sens où
il doit...
Tu ne peux pas aller trop intense
dans un truc. Je pense que c'est vraiment
une bonne émission dans les
sujets. Ils vont quand même loin
dans les entrevues, mais
dans l'humour, en tout cas, c'est comme...
J'ai l'impression que
ce genre de show-là, sur le web,
avec des bons invités
comme ça, on pourrait aller tellement plus loin
sans l'espèce de radar de toute la population
qui te scrute et qui commente en direct.
Je ne sais pas comment l'expliquer, mais...
Mais c'est qu'aussitôt que...
J'ai l'impression aussitôt que tu es
trop écouté.
Tu cherches
le trouble maintenant vu que
le public est tellement
différent. C'est ça.
On dirait que tu fais un show qui...
Si t'attires un million de personnes,
c'est sûr que tu vas faire chier 400 000 personnes
avec chaque entrevue.
C'est ça.
Si t'es pas dans l'angle qu'eux autres veulent.
En plus, sur les médias sociaux,
c'est les gens les plus chialeux.
Parce que la majorité des gens pensent pas de même.
Non, non, non.
C'est juste que les plus tonitruants
se sont trouvés une niche.
Ils sont sur Twitter, ils sont partout.
Puis eux autres, ils hurlent, ils chialent. Puis on a l'impression que c'est eux autres qui ont le contrôle.ants se sont trouvés une niche sur Twitter. Les autres hurlent, chialent.
On a l'impression que c'est eux qui ont le contrôle.
Dans votre entourage, en connaissez-vous,
beaucoup de gens écoutent des émissions de télé et en direct, ils écrivent de la marde
sur les réseaux sociaux.
Moi, je n'en connais pas.
Combien de gens ici écrivent de la marde
pendant les émissions?
Juste les gouines!
Mais moi, bien,
l'association des gouines! Mais moi, d'ailleurs...
L'association des gouines
qui va revenir contre toi.
Moi, j'avais commencé à faire quelque chose
il y a une couple d'années.
Pas sur les réseaux sociaux,
mais quand je regarde
un show tel que j'aime,
j'envoie un e-mail au producteur.
Juste faire « Hey, j'aime bien ça. »
Je sais que tout le monde écrit
quand il trouve que c'est de la marde, mais bravo. aux producteurs. Tu sais, juste faire, « Hey, j'aime bien ça. Je sais que tout le monde écrit quand ils trouvent
que c'est de la marde,
mais bravo. »
Puis souvent, tu sais,
je ne sais même pas,
si mon email sera,
mais je fais,
moi, je me sens heureux
de faire ça.
Puis j'ai l'impression
que la personne
qui lit 28 emails
de « Vous êtes des hosties
de sang à cœur »,
ça va faire du bien
de faire « Hey, merci. »
Parce que j'ai l'impression
que quand tu regardes
les réseaux sociaux, tu as l'impression que quand tu regardes les réseaux sociaux,
t'as l'impression que c'est un reflet de la réalité,
mais je suis pas d'accord. Je pense que les gens qui écrivent
sur des réseaux sociaux, c'est une mince couche
pis ça joue dans la tête de tout le monde,
pis ça joue dans la tête des producteurs qui disent
« Ok, on va changer notre show parce qu'il y a
100 commentaires négatifs. »
100 commentaires négatifs, c'est sûrement 8
madames avec des faux comptes en psychose
à Drummond, qui sont en train de fucker
ta prod. Mais rappelez-vous, quand ça
a commencé, les médias sociaux, ils ont décidé
dans toutes les émissions
de télévision généraliste, ils disaient
« Écrivez-nous, donnez-nous vos commentaires. »
Ils ont incité les gens à dire leur opinion,
donner leurs commentaires, puis là, c'est-à-dire
ils ne veulent plus les avoir, puis ils trouvent que ça n'a pas de bon sens.
Là, ils payent du monde pour juste faire le ménage
en dessous des commentaires, tellement c'est haineux
que là, ça prend une grosse équipe
pour juste supprimer de la marde sur Facebook.
C'est devenu comme une grosse fausse sceptique nationale.
Ah oui.
Mais c'est comme là...
Non, mais c'est vrai.
Je sais, c'est une bonne image.
Là, ils ont supprimé...
Tu ne peux plus commenter,
mettons, un article du Devoir
ou de la presse. Tu ne peux plus commenter, mettons, un article du Devoir ou de la presse.
Mais moi, c'est ça que je trouvais...
Ah, tu ne peux plus commenter les articles?
Non. Le Journal de Montréal, oui, mais il n'y a plus
de commentaires sur le site.
Parce que moi, il y avait une affaire qui me fascinait
au début. Les commentaires
du Devoir,
c'est le même genre de commentaire stupide
que le commentaire du Journal de Montréal,
mais avec un français impeccable. C'était des même genre de commentaire stupide que le commentaire du Journal de Montréal, mais avec un français impeccable.
C'était des imbéciles,
mais avec...
Tabarnak éduqué, là!
Aucune faute de français,
mais juste des fautes de jugement
du début à la fin.
Au lieu d'être un mime d'un chien qui chie des Danis,
ça serait comme un mime de, genre,
Baudelaire qui chie Dani Turcotte,
finalement.
La même affaire, mais plus noble.
Mais tu sais, ça serait une manière de régler le problème
qu'ils ont fait pour la presse et le devoir.
Mais tu sais, en même temps,
moi, il y a de quoi que j'aime de lire les commentaires
en dessous des articles.
Moi, j'aime ça aussi. Je suis fasciné par ça.
C'est drôle. Des fois, je fais juste lire, comme je prends un article,
puis j'essaie de deviner la voix de chaque personne,
puis je lis chaque commentaire avec sa voix.
Ça m'amuse beaucoup.
Les gens n'ont pas de bon sens,
mais c'est à la fois très divertissant si tu es dans le bon mode
et à la fois très triste aussi, des fois, parce que c'est tellement dé fois très divertissant si t'es dans le bon mood et à la fois très triste aussi des fois parce que
c'est tellement déconnecté de la vie
genre des fois
il y a l'impression dans l'écrivain là que sa voix est entendue
pis que son opinion a été lue par quelqu'un
pis j'imagine que ça fait du bien à quelque part aussi
de pouvoir le faire
mais ces gens là avant
qu'est-ce qu'ils faisaient avant
ils criaient juste
ils jouaient du tam-tam
pour vrai il était en attente à Fabie la nuit qu'est-ce qu'il faisait avant? Il criait juste. Il jouait du tam-tam.
Pour vrai, il était en attente à Fabie la nuit.
Oui, c'est ça. Il appelait la radio.
C'était vraiment ça.
Je voulais juste dire que Danny Turcotte,
c'est comme un chien qui chie Danny Turcotte.
En tout cas, dans ma tête,
c'était drôle.
Une fois, il y a un gars qui m'avait envoyé une vidéo
pornographique, je disais au fil
c'était quelqu'un qui était avec une truie
j'ai écouté 4 secondes, ça durait 16 minutes
je veux pas voir le reste
je sais pas pourquoi il m'avait envoyé ça
c'est Babe 3
c'est Babe 3 le film, je l'ai vu
tu l'as vu au complet toi?
j'ai réussi à trouver le gars qui m'avait envoyé ça.
J'ai réussi à trouver son employeur.
J'ai appelé son employeur.
J'ai dit, va t'employer. Il envoie
des choses comme ça sur le net.
Puis là, ils ont rencontré la personne
puis ils l'ont obligé à m'envoyer une lettre d'excuse.
Wow! Fait que j'étais content,
j'étais fier de moi. Mais le gars, il dit,
dans sa lettre d'excuse, il disait,
c'était un autre Danny à qui je voulais
le faire fouiner
mais c'était quand même
une vidéo de pornographie
zoophilique
il travaillait-tu chez Olymel le gars?
il travaillait dans un syndicat
oh boy
imagine-toi juste, moi j'aurais voulu
voir filmer
la discussion
du boss qui fait venir le gars
dans le bureau.
Michel, on a vu la vidéo que t'as envoyée à Danny Turcotte.
La honte!
Pis là, il a fait
Turcotte!
Je voulais envoyer ça à Danny Laferrière.
Corlisse!
Là, ça n'a pas de sens.
Ça n'a pas de classe,
faire ça à Danny Durkot.
Non, tu vois, c'est... Quelle défense magique.
Elle t'a envoyé une vidéo
d'un gars qui fourre un cochon.
Mais t'as fait la bonne affaire,
mais quand même, ça, ça prend de l'énergie
faire ça.
Tu sais, ça prend de l'énergie faire ça.
Toi, à un moment donné, t'as décidé
non, là, c'est assez.
J'aurais pu le flusher puis rien faire, mais on dirait
qu'il y a comme une espèce de justicier.
On dirait que je veux combattre
la connerie, un con à la fois.
J'aurais jamais assez d'une vie.
Il t'a envoyé ça où? Sur Twitter
ou Paris-Mer? Dans ma boîte aux lettres,
une cassette VHS.
Il m'a envoyé ça sur Facebook.
En message?
Oui. Il dit, regarde ça.
Je clique là-dessus.
Tabarnak!
Quoi que la trouille était pas laide.
Non, non, c'est pas ça.
Mais,
qu'est-ce qui se passe
dans ta tête?
Je sais pas.
C'est des Qu'est-ce qui se passe dans ta tête? Je sais pas. Que tu te dis... Il va trouver sa propre...
C'est des build-up.
Ça peut pas être un coup de tête, c'est un build-up.
Lui, à un moment donné, tu sais, il fait des...
Ça build, puis là, à un moment donné, il fait...
Puis à un moment donné, il fait...
Ouais, c'est une bonne idée.
C'est ça que je comprendrai jamais.
Puis le gars, il a un vrai job.
C'est pas long, la scène, là, c'est...
Ouais, mais tu sais, quand même...
Non, c'est pas long.
Mais ce qui est fucked up, c'est que le gars,
il a un vrai job.
Puis il nous écoute peut-être.
Surtout, à quel résultat il s'attend?
Il s'attend-tu à, mettons, que
Danny soit moins baveux à tout le monde
en parle? Je vais l'écouter cette semaine.
Il a dû voir mon vidéo de cochon.
Il va être moins baveux.
Ah non, il n'a pas changé.
Le message va passer.
À quel résultat tu t'attends quand tu fais ça?
Je sais pas. Il veut-tu m'humilier? Je sais pas.
Ou il voulait juste checker si toi aussi t'aimais ça.
Moi, j'ai répondu, en as-tu d'autres?
Oui. Il voulait peut-être t'inviter à une petite date avec du bacon.
Je sais pas.
Toi, tu reçois-tu des...
T'en as reçu plein, toi?
Des vidéos?
Non, mais pas des vidéos,
mais quand t'as fait
ton vidéo de complotiste.
Ouais, moi, j'ai reçu
une petite passe.
Là, c'est vraiment des vagues.
Moi, j'ai pas un contenu
super polarisant,
mais des fois,
je me permets de...
Évidemment, là,
comme un artiste
qui a une tribune,
de juste parler
d'un truc plus polarisant.
Puis comme toi,
des fois, je pense avant et je me dis, j'ai-tu l'énergie de m'embarquer là-dedans? Puis souvent, c'est plate tribune, là, tu sais, de juste parler d'un truc plus polarisant. Puis comme toi, là, des fois, j'y pense avant, puis je me dis,
« J'ai-tu l'énergie de m'embarquer là-dedans? »
Puis souvent, c'est plate.
Donc, tu te censures.
Souvent.
Bien, je pense que dans la vie, on se censure tout le temps.
Dans le quotidien, on se censure parce qu'on calcule un peu le…
Ça va-tu valoir la peine?
Ça vaut-tu la peine en général, tu sais, même.
Mais là, sur les réseaux sociaux,
il y a ce moment-là que tu fais
« OK, attends, le gag,
il vaut ça, ça va mettre
combien de personnes en crise, combien de
hate mail, combien de...
Puis moi, je deal mal avec ça.
J'aimerais ça être plus fort que ça, mais comme
je vous disais tantôt, dans l'âge, je suis rendu ma blonde,
genre mes réseaux sociaux. Ça t'atteint vraiment?
Oui, ça me rentre dedans.
C'est elle qui répond à mes messages.
Pas tous, mais surtout mon Instagram.
Je reçois des centaines de messages par jour.
Souvent, le monde est gentil.
99 % du temps, les gens sont gentils.
Mais il suffit qu'il y en ait un qui m'insulte en privé
et je reste bloqué là-dessus.
Je vais espionner son compte.
Je deviens fou.
Je vais le détruire, cet homme-là. insulte en privé, puis je reste bloqué là-dessus, je vais espionner son compte, je deviens fou, je suis comme, je vais
le détruire, cet homme-là, tu sais, je vais...
Non, mais... Je te comprends très bien.
Pour vrai, non, mais je vais
être fou sur la personne, puis je suis comme,
pourquoi je suis même? Pourquoi je peux pas juste m'agresser?
Moi, j'y prends en pitié.
Je finis tout le temps par les prendre en pitié.
Parce que sur le coup, je vois, mettons,
ils m'insultent, puis là, ça me fâche.
Puis là, je vais sur leur page, puis là, je vois, mettons, leurs huit petites photos de soleil avec une pensée positive.
Puis genre, des photos avec leur petit-fils qu'ils n'ont pas vu depuis sept ans.
Puis là, je suis comme, ah, quelle vie triste que cette madame-là, son bonheur c'est de me chier dessus
et en même temps
quand tu vas voir
qu'est-ce qu'elle écrit aux autres
tu te rends compte
qu'elle haït tout le monde
oui oui
c'est pour ça
que sa famille
l'avouait pu
c'est ça
c'est une malcommode
qui a trouvé accès à internet
mais au début
j'avais
tu sais ça
au début je répondais
toujours par l'amour
genre un coeur
puis souvent ça éteignait le monde.
Puis il était comme, en tout cas, bonne journée, whatever.
Mais des fois, ça les craignait
encore plus.
À un moment donné, j'ai arrêté de répondre.
Ils sont surpris quand on répond.
Surtout si tu réponds avec...
Je ne m'attendais pas à ce que tu répondes, mais non.
Si tu réponds avec un gag moindrement méchant,
là, il joue la carte de
« Christ, t' est bien raide!»
«Tabarnak! Tu viens de dire que tu voulais fourrer ma mère dans le commentaire!»
«C'est sûr, je vais être raide un peu!»
Mais moi je réponds jamais par la méchanceté parce que ça ouvre comme un...
Eux ils veulent juste ça en fait.
Pis c'est un dialogue de sourds, il y a personne qui va gagner.
C'est sûr qu'à la fin, ça va continuer à monter. C'est bien rare que tu sais... Moi mon meilleur ami, je l'ai rencontré, il n'y a personne qui va gagner C'est sûr qu'à la fin ça va continuer à monter
C'est bien rare que
Moi mon meilleur ami je l'ai rencontré, il m'insultait sur internet
Ah oui?
Non, c'est pas vrai
C'est jamais ça l'histoire
Il n'y a pas de belle fin possible
Ça finit tout le temps avec un meurtre
Tout le temps Mike
Quand on m'insulte, je tue
Moi c'est ça Aussitôt que quelqu' on m'insulte, je tue.
Moi, c'est ça.
Aussitôt que quelqu'un m'insulte,
j'envoie une photo de moi qui nettoie un fusil.
En disant, c'est de ta faute.
Puis avec l'adresse du gars de graver dans la table avec un couteau.
Juste un point géographique.
Va trouver le cadavre.
Ça, t'as-tu...
Mettons, toi, quand t'avais eu la marde avec les complotistes,
y'en as-tu que c'était épeurant ou non?
Non, pas...
C'était juste fâché.
Ben, tu sais, y'a eu des...
Tu sais, le père, c'était vraiment genre des menaces de...
Tu sais, tu veux pas me croiser, si je te croise...
Mais tu sais, j'ai pas eu, mettons, de je sais où t'habites ou d'affaires scary, si je te croise. Mais tu sais, je n'ai pas eu, mettons, de « je sais où
tu habites » ou d'affaires « scary », genre « je connais la garderie de ta fille »,
tu sais, des affaires comme que tu m'entends. J'ai pas eu ça. J'ai vraiment eu juste
comme « tu ne veux pas me croiser », genre voulant dire « je vais te péter la gueule
si je te vois ». Puis moi, je fais « ok ».
Mais ça, tu peux porter plainte quand il y a une menace à main, mais c'est compliqué de porter plainte.
Oui, mais tu sais, à un moment donné, j'ai gardé en photo, puis là, je me suis dit « qu'est-ce que je fais avec ça? »
Puis là, à un moment donné, je me suis fait des napperons avec.
Moi, à un moment donné, j'allais porter plainte contre un gars, je m'en allais vers le poste de police,
puis là, je suis allé décider, c'est un homme off-hub, il m'a envoyé toutes sortes d'affaires qui n'avaient aucun astuce de bon sens.
Puis là, j'ai dit « j'y vais, ce coup-là, je porte plainte. J'arrive au poste de police. C'est écrit
dans la porte. Nous sommes déménagés.
Nous sommes maintenant au...
Ah, je dis de la mort. Je ne porterai pas plainte.
Le gars a été sauvé par ça.
Parle-moi de ça, un gars motivé, toi.
Une place déménage, j'abandonne le projet.
C'était vraiment
plus loin.
L'année dernière, médecin, je pense que le pavillon
avait déménagé.
Il y avait un voleur. je voulais appeler la police.
Je pense que tu as bien fait, parce qu'ultimement, tu as sûrement dépompé aussi le temps de
prendre ta marche, mais c'est parce que tu serais allé là-bas, tu aurais commencé
l'enquête, là, il aurait fallu que tu envoies plein de photos.
Là, ça t'aurait gardé ça dans la tête.
Pourquoi, finalement, le gars, il aurait peut-être eu un genre de...
Bien, des fois, c'est le fun de ramener le monde à l'ordre un peu.
Mais je suis d'accord.
Le sentiment de justice, il est important.
Mais ce que je veux souligner là-dedans, c'est que ça prend énormément d'énergie.
Comme n'importe qui, comme une victime d'agression qui veut se faire justice,
on le voit ces temps-ci.
Heureusement qu'il y en a qui tiennent leur bout, qui portent plainte, qui y vont.
Absolument.
Mais est-ce que tu vois à quel point, mettons, une femme qui est victime d'agression,
qui s'en va en cours.
Pendant trois ans,
elle raconte son agression pour à peu près
5 % de chance d'avoir un verdict de culpabilité
pour se faire ridiculiser dans les médias.
C'est comme, à un moment donné, c'est beau tes valeurs
et la justice, mais quand, au bout de ça,
tu es plus fatigué, tu es plus à terre
et tu as ressassé une agression
à du monde qui essaie et des avocats
qui essaient de te faire passer pour une truie.
Le système de justice n'est pas bien fait pour tout le monde non plus. du monde qui essaye, puis des avocats qui essayent de te faire passer pour une truie. Tu sais, le système
de justice, il n'est pas bien fait pour tout le monde
non plus. Fait qu'à un moment donné, c'est plate,
les valeurs, mais je trouve que le laisser aller,
pour moi, en tout cas, dans bien des situations,
puis c'est beaucoup moins grave qu'une agression,
ce que j'ai reçu, mais c'est de la violence
quand même qui s'accumule.
Puis à un moment donné, c'est drainant.
Absolument. C'est drainant.
Mike, sauf nous, ça fait une joke, quelque chose.
Yann, j'irais avec des questions.
J'ai l'impression qu'on a beaucoup de questions ce soir.
Oui, il y en a des bonnes.
Il y a Marianne qui demande,
est-ce que Danny a déjà écrit une carte
qu'il aurait préféré ne pas remettre
à cause de ce qui s'est dit dans l'entrevue?
Mettons, une entrevue...
Ça m'arrivait souvent d'en avoir deux, trois de prêtes.
Ah oui, OK.
Il y en a qui ont déjà pensé que je les écrivais pendant l'entrevue.
Ben oui.
Que j'avais une imprimante en dessous,
puis que je préparais ça.
Moi, je me rappelle,
chaque fois que je faisais Tout le monde en parle,
une affaire que j'aimais quand j'étais assis à côté de toi,
c'est de regarder les cartes que tu avais en dessous
pour voir
qu'est-ce que tu donnais
et qu'est-ce que tu ne donnais pas.
Ça ne m'est jamais arrivé vraiment de regretter parce que
j'étais au courant de ce qui allait se dire dans l'entrevue
parce que j'avais accès à tout le dossier de recherche.
J'avais les questions, je savais qu'il allait être
question de ça. Je savais qu'il
allait probablement y avoir une chose
qui allait être encore plus en vedette. Fait que souvent,
j'allais vers ça avec ma carte.
Puis aussi, t'as un jugement.
J'ai jamais eu de jugement.
Non, mais t'apprends l'invité,
fais « Ouais, mon fils, il est mort
la semaine passée. » Puis là, t'as une joke
à propos de son fils.
« Bonne fête des pères! »
Non, ça, j'aurais eu le jugement
de prix donné.
Mais une des pires cartes Non, ça, j'aurais eu le jugement de ne pas y donner. Exact.
Mais une des pires cartes que j'ai données,
la voulez-vous?
Oui, bien oui.
Écoute, c'est épouvantable.
C'est de l'intimidation, carrément.
Oh, Chris, il vient me chercher.
Là, oh yes!
Non, mais c'est parce que c'était dans les premières années.
Dans le temps que c'était drôle pis le fun, là.
Où on se permettait de dire à peu près n'importe quoi.
Là, tu parles à Mike, là, vas-y.
C'est dans le temps que la télévision quatre saisons s'appelait Le Mouton Noir.
Il y avait un journaliste qui s'appelle Normand Lester.
Qui s'appelle toujours de même.
Ah oui.
Pis sa carte, c'était On connaît maintenant le secret du mouton noir »
parce que M. Lester...
Il y avait une perruque qui avait acheté,
qui avait volé une de tes perruques de personnel,
j'en dirais.
Il dit « On connaît maintenant le secret du mouton noir.
Vous l'avez sur la tête et il ne bouge pas beaucoup. »
Puis imagine-toi, c'est lui qui lit ça.
C'est pas si pire. Je m'attendais à plus que ça. C'est épouvantable. Aujourd'hui, tu neest lui qui lit ça. C'est pas si pire.
Je m'attendais à plus que ça.
C'est épouvantable.
Aujourd'hui, tu pourrais pas faire ça.
Tu serais crucifié.
Chris, le bon vieux.
Sortir un sniper.
Une joke de perruque.
Le problème avec tout le monde en parle,
c'est que c'est la personne elle-même
qui fait sa joke.
Absolument, c'est ça.
Ça avait fait un esti de froid.
Des fois, t'as des bonnes cartes fait un esti de froid. — Ah ouais?
— Des fois, t'as des bonnes cartes qui ont été scrappées par des mauvais wordings.
Moi, j'ai une bonne sensibilité à ça.
Quelqu'un qui te lit une phrase avec deux virgules par rapport... — Ou qui essayait, dans le plein milieu, de faire une joke,
qui arrêtait de lire et recommençait à scrapper ma carte.
— Ça, c'était stressant pour les humoristes.
Je sais pas...
Toi, quand tu l'as faite, as-tu eu une carte?
— Non, je pense pas.
— Oui?
— Je me rappelle pas si t'en avais une.
Non, j'en ai pas eu, je pense.
Mais, tu sais, moi, il y avait une affaire...
Non, j'en ai pas eu, je me rappelais.
C'était un assis de Gwyn.
Tu disais quoi?
Non, mais je pense... Non, j'en ai pas eu.
Mais il y avait une affaire, moi, qui me stressait à chaque fois,
vu que j'étais conscient qu'un gag, un bon gag,
peut se faire scraper si tu bégayes.
Fait que là, j'étais tout le temps...
Asti, il faut que je lis un gag
que je connais pas
pis il faut que j'aille à un bon
delivery pis un bon wording. »
Mais au moins, t'avais cette sensibilité-là.
Oui, oui, oui. Mais tu sais...
Je pense que ça parle des humoristes.
Normalement, l'astuce, il l'avait très bien lu.
Ah oui?
Lui, après, t'es-tu allé le voir?
J'ai jamais revu.
Je vais peut-être l'appeler à tantôt.
Il a-tu gardé sa perruque après?
Ou il est viré au foulard?
Je ne sais pas ce qui est arrivé
avec cet animal-là.
Mais c'est un excellent gag.
C'est plate que ça existe.
C'est un excellent gag.
C'est un bon gag.
Oui, mais quand la personne est là,
elle porte une perruque...
Mais si il n'est pas là,
c'est un gag méchant.
S'il est là, moi, je trouve ça drôle.
Moi, je trouve ça plus drôle,
le fait qu'il est là. La formule parfaite,
il faudrait que tu donnes la carte, la personne la lise dans sa tête,
fasse « bon gag ».
Et là, qu'il la lise, ça marche pas.
Moi, je me souviens, quand j'étais à TQS,
normal, Esther, il avait fait
un... il filmait...
il avait filmé le normal Esther qui faisait
un topo, puis il faisait son
out, puis il y avait du vent, puis ça faisait
lever sa perruque.
Puis il me l'avait amené pour que...
Puis là, le...
Pour que tu CGI des cheveux.
T'avais apporté sa perruque? Non, il m'avait amené
les images pour que je zoom in, puis là,
il essayait de me dire que... Ah, c'est parce qu'on
veut voir plus les yeux de M. Lester.
OK. Mais c'était pas ça, c'était
parce que ça... Il voulait pas voir le flap.
C'était parce que ça levait de même. Puis là, il essayait
parce qu'il s'assumait pas.
Il l'assumait pas. Puis là, il faisait
comme si on s'en rendrait pas compte.
Mais on s'en rendait clairement compte.
Zoom sur ses yeux.
C'est parce qu'on veut voir ses yeux.
Il aurait fallu que chaque fois que Norman Lester fait un reportage
dehors, il y ait un headband.
Tu sais, comme les joueurs de tennis.
Moi, c'est une des affaires qui me fait le plus rire
dans la vie. Quelqu'un qui a une perruque
et qui pense qu'on ne le sait pas
et qui a comme une espèce d'orgueil
de ses faux cheveux.
Tu arrives du jour au lendemain avec ça sur la tête.
Déjà, tu vois,
tu le vois, une perruque.
Moi, si j'avais une perruque de même,
c'est pas une perruque que tu as...
Non, mais aussitôt que je partirais d'une pierre,
je ferais tout le temps,
pis je saurais que le monde en rit de moi,
je ferais juste, c'est le cancer.
Pis là, juste, juste,
faut faire un astuce malaise.
Tu réglerais le problème
en créant un beau malaise.
Ah ouais.
J'ai un prof avec une perruque,
je pense, au secondaire.
Mais c'est vraiment l'attitude de...
On dirait qu'il check, genre, non, non, c'est mes vrais cheveux.
C'était le prof-là.
Je pense que c'était...
Je mélange tout, mais il me semble que c'était mon prof d'histoire
qu'il avait pleuré au premier cours en nous disant qu'il se divorçait
et que le Québec ne serait jamais un pays.
Puis on était comme, oh, ça va être une aussi d'année.
En quelle année, ça?
En quatrième année secondaire.
C'est lui qui avait une perruque? Comment. C'est lui qui avait une perruque?
Comment?
C'est lui qui avait la perruque?
Je pense que oui.
OK, ses cheveux étaient séparés de sa tête.
Ça serait drôle qu'il pleure
et qu'il essuie les larmes avec la perruque.
Je ne sais pas vous,
mais moi, récemment,
je repensais à mes profs du secondaire
et j'avais comme de l'empathie
pour eux. Souvent, je niaisais
les profs. J'ai des amis profs
et je réalise à quel point c'est
une job extrêmement difficile.
30 ados.
36 ados, des mauvaises conditions,
pas d'aération.
Ils font de la correction.
Toutes les... Là, en zoom,
ils sont dépassés. Les enfants ne correction, tous les... là, en zoom, sont dépassés.
Les enfants respectent plus les adultes, en plus.
Yo, madame, tu tues une pute, genre!
Pis tu peux pas rien faire,
au niveau disciplinaire, ils peuvent rien faire?
Non.
Tout le monde a de la douance ou de l'autisme,
j'imagine, dans les classes, en plus,
des TDAH, c'est tellement des jobs
difficiles, pis moi, à 13 ans, je m'en collissais de ça.
J'étais comme, comment est-ce que je peux crisser la marde dans la classe?
J'avais volé le... c'est ça que j'étais fier cette fois-là.
Un suppléant, j'avais volé le plan de cours avant le cours.
Comme un héros, tout le monde était comme...
On avait écouté un film et tout le monde,
j'étais là...
Je m'étais pas de pincer
cette fois-là.
Je pense que je l'avais déjà
compté quand j'avais
quitté de l'argent
dans les classes
pour Katrina
dans le temps de l'ouragan.
Mais c'était pour
m'acheter du weed,
finalement.
J'étais parti avec
un verre en styromousse.
J'avais écrit Katrina
et un signe de pièce.
J'étais comme, c'est pour la fondation Katrina », puis là je quittais dans les classes.
Puis ils t'avaient laissé faire?
Bien, deux profs, jusqu'à ce que je me fasse assez d'argent pour m'acheter une five de potes.
Puis là, un des profs, il avait dit « C'est quoi ton nom de la fondation? »
Puis il l'avait noté, puis j'étais comme « Bien, la fondation? » Il l'avait noté. J'étais comme « La fondation pour Katrina. »
Il était comme « OK. »
Il est allé voir avec la directrice.
Il est comme « L'élève qui quête pour Katrina dans les cours. »
Non, il n'y a pas de fondation Katrina.
Il avait fallu que je retourne dans les classes,
m'excuser.
Et redonner l'argent.
Mais tu avais déjà acheté ton pot.
Tu l'avais déjà fumé en plus.
J'avais fumé.
Et je l'avais redonné pour une fondation. Donner 5$
à une fondation. En tout cas, c'était n'importe quoi.
J'avais été suspendu.
Tu étais ce genre d'élève-là.
Toi, tu étais comment, jeune?
Tu étais-tu un petit Chris? Non, je n'étais pas
si pire. Moi, j'étais assez têteux pour
être ami avec les profs et en même temps
déranger le cours, mais juste assez.
J'étais président de l'école
en secondaire 5. J'étais président de l'école en secondaire 5.
J'étais président de mes classes toutes les années. Un astide teteux. Mais je faisais des
spectacles tout le temps. J'étais tout le temps en train de monter des pièces de théâtre. J'étais
vraiment là-dedans depuis toujours. C'était comme ma vocation déjà. En sixième année du primaire,
le professeur Lisebert, qu'il s'appelle, avait remarqué que j'avais comme une vocation déjà. En sixième année du primaire, le professeur Lisebert,
qu'elle s'appelle, avait remarqué
que j'avais comme une espèce de talent, quelque chose.
Puis j'étais énervant.
Je lui ai dit, je vais lui donner... À la fin de la semaine,
j'avais la dernière demi-heure du cours,
puis je montais un show à chaque semaine.
Dans la classe.
C'est ça qui m'a lancé.
C'est ça qui m'a...
Oui, parce qu'elle avait décelé chez moi quelque chose.
Je me reconnais dans ce que tu dis parce que
je raconte les fois que je fraudais
l'école pour m'acheter de la drogue.
Tu essaies de te racheter.
Je ne le fais pas tout le temps de même, mais dans le sens,
évidemment, je pense que les petits quecluns,
on cherche l'attention de ça.
C'est plate, le secondaire. Des fois, c'est juste plate.
C'est fait comme ça. C'est long.
Mais les meilleurs profs, c'est ceux qui disent
« Ton espèce de créativité
je vais te donner ton ananas, anime ce show-là
fais ça, écris un
exposé spécial, fais ça
puis juste ça moi ça me canalisait
j'étais comme, ah tu me donnes ça, parfait, je vais t'écouter ton cours
ça c'est les meilleurs profs
ceux qui voient comment
gérer un peu
toute leur...
parce qu'il y a des TDAH, ils devaient en avoir plein aussi dans le temps,
mais ils n'étaient pas diagnostiqués, ils n'avaient pas de pilule.
C'était ça la pilule.
Elle dit, on va lui faire faire un show, puis ça va l'occuper.
Toi, quand tu étais jeune, tu pensais-tu
que tu allais faire de l'humour,
ou c'était le théâtre,
ou n'importe quelle performance?
Moi, je voulais faire quelque chose d'artistique, c'est clair.
J'étais impliqué dans tout.
J'étais l' dans tout. J'étais
l'étudiant qui s'impliquait, qui manquait ses cours, qui avait un rang chargé, chargé,
chargé.
T'étais à Jonquière?
À Jonquière, Polyvalente Jonquière. Puis, c'est ça. Je savais que je me dirigeais
vers ça. J'ai étudié en arts et technologies des médias à Jonquière. Je voulais devenir
animateur de radio. Puis, finalement, j'ai raté ma vie parce que je ne l'ai jamais
fait.
Tu n'as jamais fait de radio?
Oui, j'ai été morning man. Non, j'ai raté ma vie parce que je ne l'ai jamais fait. Tu n'as jamais fait de radio? Oui, j'ai été morning man.
Non, j'ai été morning man il y a longtemps.
À quel poste?
Dans ce temps-là,
c'était CFGL.
OK.
En M?
Non, non, CFGL,
c'est maintenant Rhythme FM.
Ah, Rhythme.
Oui.
À Montréal,
tu faisais ça?
Oui.
OK.
Tu t'es mis seul
dans la radio de matin?
J'ai fait un été
peut-être six mois.
Puis là,
ils se sont rendus compte
qu'on faisait monter le 18-35 puis eux autres, ils visaient le 35-45.
Ça fait qu'ils nous ont mis dehors.
OK.
Parce qu'on n'était pas dans le public cible qu'ils voulaient.
Bon.
Les radios, c'est très ciblé.
Oui, oui, oui.
Complètement. Ils savent…
Ah, puis dans le temps, en plus, les propriétaires de radio avaient un poste radio.
Tu sais, à cette heure, ils auraient juste fait « On a 58 postes de radio,
on va vous tasser à énergie. »
Puis toute la musique était programmée, il fallait que ce soit
tel type de musique, puis si tu mettais un autre type,
ça dérangeait l'oreille de l'auditeur.
C'est encore de même, la radio commerciale, ils font des
sondages, tu sais, des fois,
moi j'en fais de la radio, puis tu sais, on jase,
ça serait le fun d'entendre plus ce genre d'artistes-là, ils font « Non,
c'est ça, les sondages, c'est vraiment
comme, c'est... » C'est formaté, c'est ça, les sondages. C'est vraiment comme...
C'est formaté, c'est comme ça.
C'est quand même formaté, oui.
Moi, je me rappelle, j'avais réussi à faire jouer Kevin par an.
My God!
Puis les autres, ils disaient, ça passera pas.
Je te le dis, ça passera pas.
Il est commencé...
Il avait raison, ça passe pas.
Bien, puis finalement...
Non, mais son premier disque avait marché très fort.
Non, non, mais c'était un méga succès, son premier disque.
C'est ça, il avait vendu 400 000.
Puis ça, c'était-tu...
On a le don de Renaud.
Tu faisais-tu de la radio avec Turcotte?
Non, je faisais tout seul.
C'était à la fin du groupe Sanguin.
J'étais avec Joanne Prince, qui est maintenant la voix des nouvelles
à Radio-Canada Radio.
On était une équipe de deux, puis on s'amusait
à chaque matin à se lever à 4h30.
Ça, je ne ferais plus ça.
Ça, le switch... Quand tu te couches le soir puis t'entends les enfants jouer dans la rue
ah ouais
ah ouais ça c'est bizarre
le switch après le groupe sanguin
puis le Vecturcut
il y a eu un espace de temps
de combien?
pas longtemps parce que Dominique et moi on est repartis tout de suite
à faire des shows, on est allés en voyage au Costa Rica
peut-être deux mois.
Puis là, on se demandait
qu'est-ce qu'on allait faire, puis on a décidé qu'on montait un show,
parce qu'on venait d'acheter un bloc sur le plateau
Mont-Royal. Le bloc que je te disais
qu'on avait payé un quadriplex
215 000. Ah oui.
T'as pas re-chié, tu sais.
Qui vaut 2 millions aujourd'hui.
Sur le plateau Mont-Royal.
Ça doit valoir 2 millions, 2-3 millions aujourd'hui.
Bien, on a vendu au moment où ça valait pas ça.
C'est ça.
Mais c'est ça, on a décidé qu'on montait des shows.
Fait qu'on a travaillé Dominique puis moi.
Dominique filait plus ou moins bien au début.
Il était un peu en dépression.
Dominique, c'était tout un personnage.
J'ai fait tous les 2000 shows avec lui.
Il y a des anecdotes sur Dominique, c'est incroyable.
Je me rappelle une fois, à Trois-Rivières, il sortait beaucoup.
Il y a des bouts, il était sur la go.
Ce soir-là, il était allé dans un rave le soir.
Il avait comme 55, 50, 60 ans.
Je me lève le matin, puis on était supposés de partir à 9 h.
Quelqu'un me dit que Dominique est sorti tard.
Je pense qu'il est rentré
à 6h du matin, fait que là j'appelle à sa chambre
fait sonner 100 coups
ça répond pas
cogne dans la porte, ça répond pas
là je réussis à faire ouvrir la porte avec une clé
il a mis la clanche
donc il est couché
moi je commence à penser
il est mort
je me dis c'est sûr, ça se peut pas. Il répond pas, je crie après.
Fait que là, je vais retrouver
le concierge, je dis, pouvez-vous
dévisser les vis de la porte?
Là, moi, dans ma tête, je me disais, il faut
rapatrier le corps à Montréal.
C'est clair. Puis là, il faut que j'appelle sa famille,
il faut que j'avertisse ses enfants.
Puis j'étais assis dans le lobby de l'hôtel,
puis j'étais complètement déprimé.
Puis là, à un moment donné, je dis « Je vais rappeler encore. »
Je rappelle et j'entends « Hello! »
Il n'était pas mort.
Il était juste vraiment…
À quel point il était scrap.
Il était scrap.
Là, il n'est pas là pour nous en parler.
Il est décédé.
Là, il est vraiment scrap.
Oui.
Puis, il est décédé. Là, il est vraiment scrap, là. Puis il était bien...
Tu sais, tout, tout,
tout ce que j'ai... Je l'ai rencontré
une couple de fois, tu sais, mais je le connaissais pas
vraiment. Mais je me rappelle
les peu de shows que j'ai fait
avec vous autres. Il avait de l'air
tellement stressé avant de monter sur
scène, comme quelqu'un que c'était son
troisième show. Dominique a
tous les shows, là, sur les 2000, il commençait à être stressé vers midi,
midi et demi, il commençait à faire de la grosse angoisse, ça durait jusqu'au show,
puis là tu te demandais s'il allait être capable de faire le show, il était d'un coin,
il était blanc, il était livide, il était plus là, il pratiquait sa voix de gars fatigué,
il faisait « je suis fatigué, je suis fatigué », il avait toujours peur de ne pas le voir,
il tout l'angoissait.
Il finissait par faire le show.
Après le show, il renaissait, il revenait en forme.
Puis là, il sortait.
Puis toi, par exemple, mettons, le voir stressé de même,
tu devais quasiment te sentir mal à chaque fois,
avant de tourner.
Il a fini par me contaminer un peu
parce que je suis devenu un peu stressé de même aussi
à force de le voir.
J'ai eu comme une espèce...
C'est donc bien stressant de faire des shows
quand l'exemple que tu as, c'est ça.
Oui, oui, oui.
Mais je me disais, je n'ai pas le droit
d'être aussi stressé que lui, ça n'a aucun sens.
Je pense que c'est une des raisons
pour laquelle il est décédé jeune,
parce qu'il a tellement été stressé,
il a tellement angoissé,
qu'il a usé son système prématurément.
Puis malheureusement, il est décédé à 63 ansgoissé, qu'il a usé son système prématurément. Malheureusement,
il est décédé à 63 ans.
Ici, dans la salle, je suis certain qu'il y a encore des trails de Dominique.
Il a tellement travaillé ici, à monter
des shows, nos premières à ici. Je suis certain
qu'ils ont fait des recherches et des trails de Dominique.
Comment ça marchait pour l'écriture
de vos shows?
Est-ce que vous écriviez en équipe
ou chacun va de bord avec des writers?
On écrivait chacun de notre bar, on n'avait pas beaucoup de writers, moi j'écrivais mes choses,
lui il écrivait les siennes, puis on enrichissait les textes les uns des autres. Moi je partais
souvent avec un canevas, moi j'étais des shows très improvisés, je commençais j'avais deux
feuilles de texte dominés qui en avaient 12, puis je finissais que mon numéro durait 20 minutes,
le sien restait figé à 6 minutes point 30, pas une seconde de plus, pas une qui en avait 12, puis je finissais que mon numéro durait 20 minutes, le sien restait figé
à 6 minutes point 30, pas une seconde de plus,
pas une seconde de moins, ça restait toujours pareil.
Dans tes numéros, des fois, tu allais voir le monde
dans le public, j'ai vu des numéros
t'improvisais avec le monde.
J'avais des caméras dans la salle, ça c'était quasiment de l'intimidation aussi.
On mettait la caméra en face de quelqu'un
puis tu lui posais des questions,
puis mon personnage était quand même assez agressif, c'était un peintre.
Oui, mais le fait que tu aies ton personnage encore,
on dirait que ça...
Parce que ce que tu faisais,
j'ai regardé ça récemment,
c'est un peu du crowd work avant le temps.
Ce n'était pas quelque chose
qui était quand même très fréquent,
je pense, dans les shows d'humour,
qui était quand même monté au quart de tour,
d'aller voir le monde d'un show à l'autre.
J'avais toujours deux numéros d'interaction très intenses où je partais pratiquement
de rien au début, que je montais tranquillement.
C'est sûr qu'à un moment donné, tu répètes les mêmes gags
parce que le show se construit, puis là, tu dis ça,
c'est efficace. Pourquoi je le garderais pas?
Évidemment, mais quand même, d'avoir cette pulsion-là,
ça vient de l'impro, ça.
Ça te prenait-tu ça, toi, un peu, ces moments-là,
plus lousses dans le show?
J'aimais ça, j'aimais ça.
Parce que moi, j'étais en même place que toi,
puis ça, ça me parle beaucoup, comme manière de travailler. C'est comme marcher sur la corde, puis pas savoir si ça va marcher. Quand tu l'as, j'aimais ça. Parce que moi, j'étais en même place que toi, puis ça, ça me parle beaucoup, tu sais, comme manière de travailler.
C'est comme marcher sur la corde,
puis pas savoir si ça va marcher.
Puis là, quand tu l'as, c'est tellement jouissif.
Ça, ça te nourrissait plus que ça te faisait peur?
Oui, absolument.
Ça me nourrissait, j'adorais ça.
Mais Verwen, c'était ça.
Mon personnage de Verwen, il était toujours en impro.
Bien oui, c'est ça, là.
Tu sais, toi, tu commentais ce qui se passait,
puis t'avais un rythme tellement contemplatif.
Il était bitch, mais en même temps, il était gentil.
Ça me ressemblait quand même un peu.
C'est ça.
T'es belle, mais ferme ta gueule.
C'est un peu ça.
Puis, tu sais, je m'en rappelle,
vous faisiez vos numéros un après l'autre.
On était un faux duo complètement.
Fait que dans le fond, vous étiez un duo
juste pour les changements.
Quand on faisait l'ouverture ensemble,
puis la fermeture du show,
puis le reste du temps, c'était chacun, on alternait nos numéros. On était des solos. Tous nos numéros à deux n'étaient pas bons. C'était un duo juste pour les changements de postures. Quand on faisait l'ouverture ensemble, puis la fermeture du show, puis le reste du temps, c'était chacun, on alternait nos numéros.
On était des solos.
Tous nos numéros à deux n'étaient pas bons.
C'est vrai?
On n'a jamais réussi.
On a quelques numéros qui n'étaient pas pires,
mais on n'a jamais trouvé une mécanique à deux.
C'était plus ton partenaire de tournée.
C'était une réunion de deux gars qui font un show ensemble.
C'est ça. C'était un ami, c'était un collègue.
C'était comme mon frère, Dominique.
C'était mon professeur au cégep.
OK.
Quand je suis arrivé au cégep, c'était mon prof de théâtre.
Lui, il avait 35 ans, nous autres, on avait 17.
Puis il m'énervait, il m'énervait.
Je le trouvais insupportable.
Il était trop stressé, fumant, il prenait du café.
C'était complètement le contraire de moi.
Puis je m'étais fait changer de prof.
Ah oui?
La première fois que je l'ai vu, c'était insupportable.
On rentrait dans la classe, il était déguisé en homme des cavernes.
Il avait fait un feu dans une poubelle.
C'était le premier cours.
« Oh, Christ, t'es-tu diable? »
C'est Jacques de Jonquière.
Il parlait pas, mais il faisait ça.
« Oh, c'est Jacques! »
On était là, « Qu'est-ce que c'est ça?
C'est le prof, ça?
Il est fou! »
Il voulait nous montrer
que c'était quoi incarner un personnage.
Lui, il donnait des cours de théâtre
à des gens qui n'étaient pas en théâtre.
Des gens qui étaient en mécanique du bâtiment.
Il leur faisait faire une pièce de théâtre à chaque année.
Non, c'est vrai.
C'était un cours imposé de théâtre
à toutes les options.
Il y avait ça au cégep.
Ah, oui!
Ça a changé, moi, mes cours de base au cégep,
c'était philo-éduc en anglais-français.
J'aurais aimé ça, moi,
l'homme des cavernes avec le feu dans la poubelle.
Mais il réussissait à faire faire des pièces de théâtre
à des gens qui n'en auraient jamais fait.
Moi, je pense que c'est la meilleure affaire.
Tout le monde devrait avoir un cours d'exploration artistique,
ne serait-ce que de l'impro.
Pour se décoincer, pour se dégainer.
Oui, et jouer avec l'autre.
Le théâtre et l'impro, c'estcoincer, pour se dégainer dans le public. Oui, juste pour jouer avec l'autre. Le théâtre et l'impro,
c'est une bonne manière de rentrer
travailler en équipe.
Après ça... C'est un professeur exceptionnel.
Je ne m'exprime pas d'impro,
mais d'improviser
sur scène avec le stand-up,
on dirait que ça m'a décoincé
dans la vie. J'ai réalisé que si j'avais
fait ça au secondaire, j'aurais été
chrissement plus heureux. Mais quelle sorte de petit gars que t'étaisavais fait ça au secondaire, j'aurais été crissement plus heureux.
Oui, oui.
Mais quelle sorte de petit gars que t'étais, toi?
Moi, j'étais…
Peux-tu pisser, moi?
Oui, oui, oui, tu peux.
Pisse dans ton chiot.
Va, oui. Non, moi, j'étais un bon petit gars. Mon primaire, j'étais comme un ange.
Bon, enfin, on va avoir du fun.
J'étais… Mais mon primaire, j'étais comme toi, tu sais,
bon à l'école, gentil avec tout le monde. Puis secondaire,
je suis devenu diabétique, secondaire 1.
Puis j'avais peur de me faire
intimider à cause de ça, de me faire
écoeurer. Fait que je suis devenu comme un petit
bôme. Puis tu sais, moi, à 11 ans,
j'ai commencé à fumer, j'ai commencé...
Je me suis fait tatouer à 11 ans.
J'ai perdu ma virginité à 11 ans. T'es un rebeumer, j'ai commencé je me suis fait tatouer à 11 ans j'ai perdu ma virginité
t'es un rebelle, délicat
11 ans et 2 mois
j'étais un enfant parfait
11 ans et demi j'étais déjà
un petit déchet
j'étais tibrain
dans Passepartout
t'as fait tout ton secondaire
demain? Oui, mon secondaire,
mais j'ai changé d'école une couple de fois.
Vu que c'est rare, tu deviens un petit bomme
puis tu restes au même secondaire
longtemps. Fait que j'ai fait
secondaire, secondaire
3, j'ai lâché l'école où j'étais.
Après,
je suis allé aux cours aux adultes, après
j'ai arrêté, puis il y avait des frères
catholiques qui avaient
c'était des frères qui avaient enseigné
en Afrique
dans une école en Afrique
qui avaient pris leur retraite au Québec
puis là, ils s'ennuyaient d'enseigner
fait qu'ils nous enseignaient
on était quatre
dans mon école
quatre petits pas fins.
Quatre petits pas fins.
J'ai fait mon secondaire 3-4-5 en à peu près deux mois et demi,
vu que j'étais tout seul avec le prof.
Ça fait que c'est dur de faire des mauvais coups
quand tu es tout seul avec un petit monsieur qui sent bizarre.
Mais il était bien fin.
Il était bien fin, ces profs-là.
Moi, en plus, on dirait, c'était prof là. Puis, tu sais, moi en plus, tu sais, on dirait
que c'était la première fois que je rencontrais quelqu'un de religieux à ce point-là. Tu
sais, parce, tu sais, mettons, je comprenais le concept d'être un curé, parce que je
me disais, tu donnes ta vie à Dieu, mais il y a de l'ego là-dedans aussi, vu que
tu es le curé, tu es la vedette de ta petite paroisse. Mais le frère,
je comprenais pas
pourquoi quelqu'un devenait frère.
Mais toi, c'est des vrais bons frères.
Oui, oui, oui, vraiment. Parce qu'il y en avait, des bons curés,
des bonnes religieuses, il y en avait plein.
Mettons, tout le monde avec les histoires
de, mettons, soit des curés
pédophiles ou violents.
Moi, je me rappelle,
mon prof s'appelait
frère Philibert. Il était super gentil,
le monsieur, tu sais. Puis à un moment donné,
quand on se connaissait mieux, j'avais demandé...
Moi, il y avait quelque chose
qui me fascinait. J'y posais souvent
des questions à propos de la masturbation.
Parce que
j'étais comme...
J'y demandais, tu sais, vous vous êtes jamais
masturbé? Tu lui demandais ça? Oui. Puis là, à chaque fois, il me disait non. Puis à un moment donné, j'avais dit, j'y demandais, vous vous êtes jamais masturbé? Tu lui demandais ça?
Oui, puis là, à chaque fois, il me disait non.
Puis à un moment donné, j'avais dit,
mais là, il faut m'expliquer.
Tu sais, le corps fait du sperme.
Fait qu'à un moment donné, qu'est-ce que...
Puis là, il était comme, bien, ça sort tout seul la nuit.
Puis là, j'étais comme...
Sous forme de larmes.
Oui, mais c'est drôle qu'un curé me parle de...
Pas un curé, un frère me parle de ses wet dreams.
C'est parce que tu poussais.
C'est toi qui voulais le savoir.
Oui, c'est que je le lâchais pas.
Mais il était bien fin.
Puis là, j'ai demandé si c'était des rêves sexuels.
Puis il me disait non, qu'il n'y avait pas de rêves sexuels.
Mais j'étais un enfant curieux.
Je pense qu'il te mentait un petit peu.
Oui, oui.
Mais il me disait ça, mais il me flattait la cuisse.
Il me frottait la tête et il faisait « tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch-tch- Mais c'est là que j'ai vu à quel point c'est facile l'école si t'as...
Un enseignant pour toi, tu sais.
Un enseignant avec un élève.
Moi, ce que j'aimais pas de l'école,
c'est que, mettons, quelque chose, tu comprends pas,
il passe à autre chose.
Ou quelque chose, tu comprends,
il répète pendant trois semaines,
puis t'es comme, bien là, j'ai compris.
Bien, c'est le concept de, tu sais, 30 personnes
qui vont tous à des rythmes différents. C'est pour ça qu'il y a tout le monde qui s'emmerde, puis il y en a qui suivent pas. C'es comme, bien là, j'ai compris. C'est le concept de 30 personnes qui vont tous à des rythmes différents.
C'est pour ça qu'il y a tout le monde qui s'emmerde, puis il y en a qui suivent pas.
C'est tough, là, de garder
tout le monde. Je veux dire, surtout
dans des classes. En tout cas, moi, j'allais à l'école publique.
Dans nos classes, c'était
disparate. Je veux dire, c'était vraiment
il y avait n'importe quoi. Il y a du monde qui, clairement,
s'abrassait chez eux. Ils arrivaient en classe,
ils se couchaient, eux autres.
L'école, c'était...
Ils partaient.
Il y en avait qui étaient zéro là.
Il y a des hyperactifs.
C'est ça.
Ça serait quasiment une bonne idée pour...
Moi, l'affaire que j'aimais aussi
de finir mon secondaire avec eux autres,
c'est que tu te sens intelligent
vu que ça va vraiment rapidement.
Ils devraient faire ça à tous les épais.
Tous les enfants un peu niaiseux.
Donner de l'attention.
Tu sais, un peu niaiseux qu'il y a de la misère à l'école,
tu le mets tout seul, sauf que ça coûterait une fortune,
ce serait impossible. Mais même le plus
épais des épais serait capable
de faire deux ans
en une année.
Puis là, il se sentirait comme si...
Moins que ça. Moi, je pense qu'honnêtement,
bien enseigné le secondaire, tu rentres ça dans deux mois.
Les cinq années de secondaire.
Chris, à un moment donné, il n'y a pas tant
de stock que ça.
Pythagore, le traité de Paris,
next.
Non, c'est long.
Mais pour vrai, le concept
des années, tu sais, comme la maternelle,
c'est vraiment trop long.
Il y a la pré-maternelle aussi.
Pré-maternelle, apprendre à faire une sieste, ça ne prend pas un an et demi.
Mais au moins, je pense que ces moments-là dans le développement sont plus importants pour le développement social.
Tout le monde joue ensemble, tout ça développe.
Le secondaire, c'est parce que comment c'est fait souvent, à part les travaux d'équipe, tu es assis là, puis là, tu as des diapos, puis c'est genre,
tu sais, moi, je pense, rendu là, j'aurais quasiment aimé mieux travailler dans une
shop l'après-midi. Non, mais tu sais, juste faire de quoi, bouger, avoir la matière condensée,
puis travailler d'une usine de…
Tu aurais aimé être un enfant chinois.
C'est ça que je suis en train de dire, Mike.
J'aimerais ça faire des choses vraiment pas payées cher.
Non, mais tu sais, je sais pas.
Faites-nous jouer dehors.
Toi, il y avait-tu des cours d'éducation physique
quand t'étais au secondaire?
Au secondaire, oui.
Moi, c'était Mme Malmström.
C'était une petite madame à peu près 5 pieds.
Un sourcil?
Oui, complètement. Genre de madame Europe de l'Est, accent pas clair.
Elle était super gênée. Elle avait aucun leadership.
Le cours partait et elle mettait les dossards rouges, les dossards bleus.
C'est quasiment qu'elle nait pas décider le sport, là.
Fait que je pense qu'on jouait au soccer pis au ballon chasseur
en même temps sur le même terrain, là.
Pis c'était n'importe quoi, là.
Pis c'était comme...
« Le gros, yo, yo, tu l'as... »
Est-ce-tu qu'elle voulait...
Elle cherchait pas la merde, Mme Maistrom, là.
Elle avait un sifflet pis c'était comme...
« Sport, sport, sport
Moi je faisais rien
Moi je vendais des clopes au monde
J'avais mes petites magouilles au secondaire
Mike
Je vends des clopes c'est pour Katrina
C'est des mentoles pour Katrina
Smoke for change ça s'appelle
L'éducation physique c'était n'importe quoi.
Il y a beaucoup de...
Écoutons à quelle école tu allais.
C'était donc bien pas bon.
Je ne peux pas le dire légalement, mais...
Non, j'allais à l'école Joseph-François Perrault dans le quartier Saint-Michel.
C'est une super école.
C'est une école de musique.
C'est une école de 2000 quelques étudiants.
On faisait...
Je faisais la concentration musique.
Mais c'est une immense école publique avec ses défauts et ses qualités.
Moi aussi, c'est l'école publique, mais c'est au Saguenay.
Ça allait super bien. Le monde n'était pas si…
Mais c'est juste que c'est une loterie, l'école, honnêtement.
Je ne sais pas, ça a l'air de quoi, les écoles secondaires.
Tu as des profs qui ont changé ma vie.
Moi, j'ai des profs de français qui me donnaient des livres.
Ils voyaient bien que j'étais intéressé.
Ils me donnaient un livre.
« Lis ça, tu m il voyait que je voulais
aller plus loin.
Puis à l'inverse,
tu as des profs qui...
Il y a des profs
qui ont leur plan de cours
réjauni parce qu'ils n'ont
jamais changé.
Exactement.
Ça fait 40 ans
qu'ils enseignent
le même roman
et qu'ils n'en ont pas lu
d'autres eux-mêmes.
Ils ne sont pas capables
de parler à un jeune.
Tout ça,
ça cohabitait
dans un même lieu
pour le meilleur
et pour le pire,
mais je suis sûr
que c'est le même partout.
C'est très ça quand tu y penses.
C'est que ça, c'est juste des profs qui réalisent
après deux ans d'enseigner
ou même sûrement après une semaine
que « hostie,
j'aurais dû faire quelque chose
d'autre dans la vie. J'ai pas les qualités
pour faire ça. »
Moi, j'avais une prof de bio,
je pense, madame Touta, qui était
elle... Touta?
Touta. Elle était d'Afrique du Nord, je ne peux pas le dire.
Et puis elle, je pense, dans son pays, elle était comme médecin.
Puis elle arrive ici, puis évidemment, les papiers ne concordent pas.
Fait qu'elle est prof de bio, mais ça ne lui tente pas.
Elle est overqualifiée, puis elle est super gênée quand elle parle de sexe.
Fait qu'elle est comme...
Le vagin?
Puis là, nous, on est comme, vagin!
Puis comme...
Puis c'était l'enfer.
C'était pas le fun pour personne.
Puis elle, elle aurait été bien mieux de sauver des vies
dans des hôpitaux, mais tu vois comment le système,
des fois, il marchait pas non plus.
Fait qu'il y avait ça aussi.
C'est drôle.
Yann, y a-tu une autre question?
Oups!
Il faut qu'il rallume l'ordi.
C'est au poker!
C'est sur le poker!
En fait, y'a bien du monde qui veut le savoir.
Danny, si t'aimes
le nouveau concept des fous du roi,
un à chaque semaine, et lequel
d'après toi se débrouille le mieux?
Je me prononcerai pas sur la personne
qui se débrouille le mieux, mais je peux dire que
ça me rassure beaucoup sur mon poste parce que je me rends
compte que tout le monde fait attention,
tout le monde marche sur des oeufs,
tout le monde trouve que la glace est mince
puis tu sens que tout le monde se retient.
Je pense que je me mettais vraiment
trop de pression psychologique
parce que quand je les vois aller, je me rends
compte que je faisais très bien le travail.
Mais c'est ça, je trouve ça rassurant de les voir.
C'est le fun, je suis vraiment dans leur peau.
Je sais exactement comment ils se sentent à ce moment-là.
Si tu ne peux pas dire les meilleurs, pourrais-tu dire le pire à date?
Non, parce qu'ils ont chacun leur sensibilité.
Ce n'est pas évident.
C'est une joke.
Comme Sam Breton, c'est un gars qui est super drôle.
C'est un gars qui punch au bout, qui a l'esprit rapide
mais je sais pas, dans une si restée là
mettons 10 semaines
si les gens commençaient pas à dire, il intervient trop
il décroche trop souvent des entrevues
il coupe la parole aux gens
les gens sont difficiles
parce que la ligne est mince
entre puncher
parce que puncher, automatiquement
tu coupes la conversation.
Mais si ça vaut la peine, oui,
mais si ça vaut pas la peine...
C'est ça, ton punch, il mène vraiment
vers quelque chose de plus pertinent.
Mais tu le sais jamais avant,
tu sais, avant de le dire,
tu sais, des fois, t'as des idées
pour une joke, là, pis
que tu fais, ah, tu sais que ça va être drôle,
pis en le disant, c'est en le dis ça va être drôle », pis en le disant,
c'est en le disant que tu réalises « Ah, j'aurais dû me fermer ma gueule, moi ».
Mais tu le sais pas, c'est niaiseux.
C'est pas ça d'avoir déjà vécu ça, moi.
C'est peut-être juste moi qui ai…
Non, non, ben oui, c'est ça.
Mais tu sais, moi, je réalise dans le milieu de ma joke si j'aurais dû me fermer ma gueule.
Tu sais, je me rends… Tu sais, déjà, mon dernier mot, je le sais que la joke est pas bonne
mais je suis comme
tu peux pas arrêter
c'est pire d'arrêter une joke
t'as l'air
t'as l'air d'un gars qui est juste brisé
par la vie
le piège de tout le monde en parle c'est d'essayer d'être présent constamment
tu peux te fermer la gueule
c'est bien correct
ça fait partie de la job de se fermer la gueule aussi
ça fait partie de la job le jugement à ce moment là je gueule, c'est bien correct. Ça fait partie de la job de se fermer la gueule aussi. Ça fait partie de la job, le jugement.
À ce moment-là, je parlerais pas. C'est tout.
T'as le droit de pas être drôle aussi.
T'as le droit de pas être drôle aussi, mais t'es pas obligé
de poser une question que tu penses
qui est pertinente, mais qui l'est pas.
T'es pas obligé d'intervenir.
Dans certaines entrevues,
tu fais juste écouter.
Ça, je l'ai appris.
Ça, avec le montage en plus
ça sauvait
les commentaires
que tu fais, ah oui ça j'aurais pas du le dire
mais moi je me rappelle une des
pas la première fois que je fais tout le monde en parle
la deuxième fois j'avais comme une confiance
de regarde je l'ai déjà fait
mon entrevue avait bien été
et là il y avait le vin
je buvais du vin
puis là je punch, je s'arrête, je repunch puis un moment donné il y a une entrevue avait bien été. Et là, il y avait le vin. Fait que là, je buvais du vin.
Puis là, je punch, je s'arrie, je repunch, je s'arrie.
Puis un moment donné, il y a une entrevue.
Puis tu sais, je ne suis pas le fou du roi.
Fait que moi, ma job, c'est de farmer ma calice d'ailleurs.
Non, on aime ça quand les invités s'impliquent.
Mais là, j'ai dit un gag, puis rien.
Puis là, j'ai fait comme... Bon, je vais arrêter de boire.
J'ai vraiment fait...
OK, à la pause, je vais demander un verre d'eau
et je vais espérer que le malaise que je viens de vivre
n'est plus le vent de ma télé.
Mais la plupart des invités, après leur entrevue,
se fermaient la gueule.
Souvent, ils ne s'impliquent pas.
Ils ont peur.
Ils ont peur de se faire ramasser.
Ils ont peur de dire la phrase qui pue,
de dire la chose que...
Mais tu sais, en plus,
imagine, moi, je ressentais ce stress-là
en, on va dire, 2016-2017,
quand il n'y avait pas
le climat actuel. À cette heure,
il n'y a rien de positif
d'être, mettons, fou du roi.
Tu sais, ça ne t'apporte
rien, sauf
un job, tu sais.
Oui, absolument.
Mais, en même temps, j'ai rencontré des gens exceptionnels.
J'ai assisté à des entrevues formidables.
J'ai vu des gens d'exception dans tous les secteurs d'activité.
Ça m'a permis vraiment de triper.
Moi, j'étais un fan des chanteurs français.
Je les ai tous rencontrés.
Tu t'en vas dans la loge, tu chases avec Charles Aznavour
pendant une demi-heure. C'est quand même le fun. t'en vas dans la loge, tu jases avec Charles Aznavour pendant une demi-heure.
C'est quand même le fun.
Il était assis dans sa loge.
Il s'était fait apporter une petite radio.
Il était vraiment vieux.
Je lui ai dit qu'il ne serait pas capable de faire l'entrevue.
Il dit que tout le monde en parle.
Ça a commencé au Québec ou en France.
J'ai dit qu'il collait sa soirée.
Il va être long.
Mais là, après ça, la lumière allume.
C'est une machine.
C'est quelqu'un qui conserve son énergie
pour le moment où ça va être important.
Il rentre sur scène, il répond,
il est vite, il est parfait.
C'est le fun.
C'est un bon souvenir pour moi.
Renaud, mon idole de jeunesse,
le chanteur Renaud,
qui arrive, qui est maganin,
qui shake.
Il shakait d'alcool?
Oui, oui. C'est un
alcoolique profond. Toi, tu bois presque pas.
OK. Ah, oui.
Mike, il en cherche.
Défi accepté.
Il a toujours pire que nous.
Mais je savais pas
qu'il buvait à ce point-là.
Renaud? Oui. Il a été obligé d'arrêter.
Il s'est retiré dans ses terres pendant des années.
Puis, à un moment donné, il a réussi à se désintoxiquer.
Il a réussi à refaire un disque.
Il a réussi à remonter et à vendre des disques encore.
Là, le dernier, ça ne marche plus.
C'est plus difficile parce que sa voix est finie.
Il a-tu recommencé à boire ou non?
Tu veux-tu qu'on l'appelle?
On devrait.
Appelle-le.
Alors, bonsoir.
Comment ça va?
Je suis justement en train de boire.
Non, mais c'est ça.
Toutes ces rencontres-là, pour moi, c'est exceptionnel.
Tout le monde en parle.
J'ai fait peur
à des politiciens. J'ai donné chaud
à Jean Charest.
C'était fun, ça.
Par exemple,
ça doit être un trill de savoir
que ce gars-là, c'est le chef du Canada ou du Québec.
C'est le premier ministre du Québec et il a peur de moi.
Il a peur de moi.
Il y a comme un switch de pouvoir qui se fait parce que d'habitude, les gens ont peur de lui.
Mais là, il vient dans cette chaise-là.
Je me rappelle d'un regard qu'il m'avait fait.
J'avais fait une joke qui était déplacée.
C'était dans le temps où on parlait de corruption,
de mafia.
J'ai dit, j'aimerais ça vous recevoir à Petite Séduction,
on va vous recevoir à Saint-Léonard.
Il n'a pas aimé ça?
Il m'a regardé avec des couteaux dans les yeux.
Il me détestait profondément.
J'ai fait tuer André Boisclair beaucoup aussi.
André Boisclair? Pas dans la chambre à coucher.
C'est quoi qui est arrivé avec André Boisclair?
Ben là, on ne sait pas. C'est en cours.
On va le savoir.
Non, mais moi, c'est mon communard.
Mon communard était un peu relié à sa visite. Il n'était pas chef du Parti québécois, mais il, c'est mon communard. C'était un peu relié à sa visite.
Il n'était pas chef du Parti québécois,
mais il était en campagne
pour la chefferie.
Puis on avait fait des blagues.
Moi, je disais, si vous étiez premier ministre du Québec,
est-ce que vous amèneriez votre chum
dans les sorties publiques?
Il avait dit encore, faudrait-il que j'en ai un?
Il m'avait dit,
si c'est une invitation, on peut en parler. »
J'avais fait comme une joke
que maintenant, j'allais m'appeler
Dany Boisclair.
La semaine suivante, j'avais fait mon communard.
J'avais commencé l'émission en disant
que tout le monde me demandait de faire un communard
et que je n'en ferais pas parce que
je ne parlerais pas jamais de ça
publiquement. J'ai dit « Si,
on est en famille, ce n'est pas pareil.
Je lui ai dit, ce n'est pas parce que tu as frenché
2-3 000 gars dans ta vie que tu es nécessairement homosexuel.
C'était mon coming out, c'était ça.
C'est un assez bon coming out,
pareil, de ton coming out
vu que tu te faisais
croiser par le chef d'un parti
à télé.
C'est quand même fort.
Yann, as-tu une autre question?
Yann, pèse sur le piton.
Il y a une question pour Arnaud.
Parle-nous de la légende de Sainte-Thérèse.
C'est quoi cette affaire-là?
La légende de Sainte-Thérèse?
Oui.
Hier, je suis en show à Sainte-Thérèse
et j'ai juste eu beaucoup de problèmes techniques.
C'est ça la légende?
Je n'appellerais pas ça une légende.
C'était légendaire.
Moi, j'étais là.
Le yam est sorti du speaker!
La légende de Sainte-Thérèse.
C'est pas un personnage ou quelque chose de même?
La légende de Sainte-Thérèse?
Ah ouais, fais une l'impro avec ça.
OK.
À Sainte-Thérèse!
Non, je ferais pas une impro.
J'étais en show hier à Sainte-Thérèse.
D'habitude, je commence mon show, il y a une toune,
puis je rentre, puis je fais un genre de solo de flûte nasale
comme plein de distorsions, comme si c'était un show rock.
Puis j'explose ma flûte à terre comme une git.
Puis hier, on a mal fait le soundcheck,
mais je suis rentré, puis j'ai fait une note de flûte,
puis ça s'est mis à faire du feed dans les mônes.
Ça a juste fait le pire son, le genre « yaaah »,
comme tout le monde a genre... Et là, j'ai éch être comme le pire son, le genre « Iaah! » Tu sais, comme tout le monde a genre…
Et là, j'ai comme échappé ma flûte, le son, il a pété.
Puis après ça, mon micro, il a sauté.
On n'appelle pas ça une légende.
C'est pas tout à fait une légende.
Jusqu'à ce qu'un génie arrive.
Il me dit « Si tu me suces, tu auras trois voeux.
Parfait.
Un de mes voeux, c'était de te sucer.
J'ai le droit à un voeu extra.
Qu'est-ce qui se passe?
Je ne sais pas c'est quoi la légende de Sainte-Thérèse,
mais hier, c'était un drôle de show. Mais il n'y a pas de légende. Je ne sais pas c'est quoi la légende de Sainte-Thérèse, mais hier, c'était un drôle de show.
Mais il n'y a pas de légende.
Je ne pense pas que c'est une légende.
Il me manque de l'info.
Ça finit par se placer, par exemple, le show?
Oui, c'était super le fun,
mais c'était comme un gag.
Il y a eu plein de problèmes techniques,
genre le micro qui lâche, le feed,
il y a un autre affaire,
il y a un moment où je demande de quoi dans le public, tous les shows, j'ai une réponse,
et là, personne ne me répondait,
il y a 200 personnes dans la salle,
on dirait que j'accusais que c'était le pire show de ma vie,
ça devenait comme un running gag,
c'était super le fun,
mais ce n'est pas assez pour vraiment être une légende.
Question pour les trois,
vu que vous avez fait des personnages,
c'est quel personnage
qui a eu le plus de succès
et c'est lequel que vous aimez
le plus de vos personnages?
Vas-y, Danny.
Ça demande une question.
Moi, j'aimais beaucoup mon propriétaire
de bloc appartement
qui parlait un peu en bégayant.
Il sonnait un peu comme moi. J'aiégayant. Il sonnait un peu comme moi.
J'ai remarqué que...
Il sonnait un peu comme toi, mais pas tout à fait
avec le même accent.
Mais j'ai remarqué...
C'était un propriétaire de bloc appartement
puis il y avait des problèmes
avec ses hosties de locataire.
Ça, c'est drôle
parce que c'est du véhicule.
C'est du véhicule. C'est du véhicule.
Dominique, tout le monde avait un bloc.
Puis on avait un petit logement en bas.
Puis il y avait toujours des gens qui s'installaient là.
Puis ça virait toujours mal.
Un moment donné, le gars était violent avec sa femme.
Elle venait se réfugier chez nous.
Les policiers arrivaient.
L'autre, il travaillait dans une usine de moutarde.
Il voulait me payer en moutarde.
Il voulait...
C'était comme...
T'as-tu quelqu'un qui voulait te payer en moutarde?
Il n'avait pas beaucoup de moutarde.
Il y avait comme quatre moutardes de même.
C'était la meilleure affaire que j'ai jamais sentie.
Tu sais, c'était comme...
Maintenant, j'ai inventé le personnage
suite à tous ces problèmes-là.
Attends, Danny, Danny.
On va parler du gars qui veut te payer son loyer en moutarde.
Il était vraiment particulier.
D'abord, eux autres sont arrivés,
les deux, pour louer.
Il n'y avait pas de dents,
ni un ni l'autre.
Quand ils sont sortis,
je lui ai dit à Dominique,
s'ils n'ont pas de dents,
ça ne veut pas dire que ce n'est pas du bon monde.
Puis on l'a reloué.
Ben oui.
Imagine lui,
quand il est parti
avec son 88 livres de moutarde
que son boss faisait.
Qu'est-ce que tu fais avec ça?
C'est pas tes affaires.
C'est pour payer mon loyer.
Payer mon loyer en moutarde.
Hey, mais je l'imagine dans toutes les situations,
lui au bar, tu sais, qu'il s'achète une peinte
pis il est comme, tu prends juste le cash ou ben...
Son fourre-boire, c'est deux sploots. le cash ou bien... Ils avaient dit... Ils sont pas informants,
dépendamment de ce qu'ils achètent.
Ils sont pas informants, c'est deux sploots.
Mets ta main ici, ma grande.
Amène-moi ton verre à titre, ma grande.
Tu sais que c'est drôle,
le gars qui paye en moutarde.
La jaune, pas de la Dijon.
Non, la cheap. La baseball.
La meilleure, pareil. Elle est bonne, la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball
la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball
la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball
la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la baseball la quand un personnage est vraiment fort, c'est qu'on peut même... Moi, je vois ta gestuelle. Les mains dans les cheveux,
ça transcende même ce que tu disais.
C'est comme tu fermes les yeux et tu vois les tics de...
Il y a quelque chose dans son corps.
C'est mon côté féminin
parce que ce personnage-là
ressemble beaucoup à ma soeur.
OK.
Puis, à une certaine époque,
ma soeur ne faisait plus reconnaître que moi.
Ta soeur, elle se fait-tu école des fois
à ta lépicerie?
« Danny Berman! »
Oui.
Pour vrai? Oui, parce qu'elle avait des cheveux pareils comme lui et elle avait des-tu un call des fois à ta l'épicerie? «Danny Vervaine!» Oui. Pour vrai?
Oui, parce qu'elle avait les cheveux pareils comme lui,
puis elle avait des lunettes un peu rondes,
fait que les gens disaient «Vous ressemblez donc bien à Vervaine, puis pauvre elle!»
Puis effectivement, ça y ressemblait même dans le phrasé,
parce que j'imitais quelque chose que je connaissais qui était ma soeur.
Wow!
Puis la perruque, la première perruque de Vervaine, c'est très drôle,
parce que mon frère était marié avec une danseuse nue.
Elle avait plein de perruques.
J'étais allé chez elle me choisir une perruque pour mon personnage.
Donc, la première perruque de Vervaine, c'est une perruque de danseuse.
C'est bien drôle, ça.
Excusez, j'ai imaginé le gars qui peint la danseuse en moutarde.
C'est-tu ébais?
Travernant. c'est bébé ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah tavernin
ah c'est
pis
t'as-tu changé
de perruque
entre temps
ah oui
j'en ai eu
plein plein plein
ah oui c'est ça
j'ai eu différentes
longueurs
j'ai eu
non il y a eu
plusieurs looks
il y a eu 6 numéros
différents
il était à la tête
d'une secte
chacun de tes shows
pis des galas
t'es en Afrique
hein
ouais pis t'sais
d'un gars là
je pourrais dans tes shows
même tu l'as sûrement fait pour la télé, à un moment donné,
pour des trucs.
Je me rappelle le personnage de propriétaire de Bloc Appartement,
il avait eu les inondations du Saguenay,
puis il avait fait un show pour ramasser de l'argent
pour les sinistrer, puis c'était diffusé
par toutes les télés en même temps,
puis c'était au Centre Bell, devant 18 000 personnes,
puis c'était un numéro que je n'avais jamais fait nulle part,
je l'ai cassé là
devant toutes les
télé et tout.
Ça avait super bien été. C'est un de mes
plus beaux souvenirs. C'est un numéro
qui avait marché, marché, marché.
J'étais chanceux.
À cette heure, quand je suis nerveux, je pense
à ce moment-là.
Quand ils ont nommé mon nom, j'ai avancé
avec mes petites lunettes, pis « Bonsoir
tout le monde, comment ça va? »
Hey, mais en plus...
J'ai pas gros dans mes culottes.
En plus, ça, c'est une affaire qui m'impressionne de...
T'sais, moi, je suis parti
comme j'ai commencé, entre vous deux.
Fait que moi, c'était les
premières années de roder dans les bars.
Ouais. Pis là, à ce temps-là,
le monde rode chaque, chaque job.
Mais toi, les premiers shows,
vous montiez le show, puis
tu le rodais. Je faisais une sorte de lecture.
On rodait beaucoup quand même. On venait ici, on restait ici
50 shows pendant 30 ans. Mais
tu testais le show complet.
Oui, le show complet le premier soir.
Le deuxième soir, il y avait déjà une demi-heure de moins.
Il y avait des numéros qui tombaient à plat
complètement. On s'était complètement trompés.
Pas un rire pendant 12 minutes.
C'est plus violent, mais ça va plus vite
dans le sens que tu rentres dans le show.
Les trucs qui marchent, ils marchent vite.
Les trucs qui ne marchent pas, tu les tasses tout de suite.
Le couteau arrive vite.
Il faut que tu sois en mode réécriture.
Il faut que tu aies 2h30 de matériel
pour finir avec 1h45.
Oui, et si as le temps de...
Tu sais, si tu fais, mettons, une résidence le cinq soirs en ligne,
entre le soir un puis le cinq,
il faut que tu aies le temps de te rasseoir avec tes textes,
faire ça oui, ça non, ou juste un bon instinct pour le...
Dominique était rendu qui filmait la face du monde dans la salle
pour les regarder réagir à notre numéro.
OK.
Ah oui.
Puis il servait de ça comme outil.
Il disait, gars, il s'ennuie.
Gars, aboyez, aboyez!
Mais c'est une bonne façon de travailler. C'est dur.
Humainement,
c'est lourd. Cris, regarder
des faces. Non, mais tu voyais les moments
où les gens s'ennuyaient. Ça, ça passe pas.
Ça, ça marche. Ça, c'est bon. Puis il voyait la réaction.
C'est pas fou. Tu l'entends,
mais les faces, c'est un bon indicateur.
Puis le show finissait, puis Dominique descendait direct dans le salle, puis il allait tout de suite interviewer des gens. Puis, c'est pas fou. Tu l'entends, mais les faces, c'est un bon indicateur. Le show finissait,
puis Dominique descendait direct dans la salle,
puis il allait tout de suite interviewer les gens.
«Pis, c'est quoi que vous avez pensé de tel numéro?»
Le monde le trouvait quasiment fatigant.
Il était trop intense.
«Oh, on vient de voir le show, calme-toi. »
Le show n'est même pas fini.
Il était déjà en train de questionner le monde.
Ah oui, sinon t'es pas avec toi,
t'es perso préféré.
Moi, j'en ai pas beaucoup, j'en ai deux.
Ben toi c'est Mike White, ton plus beau personnage.
Ouais, mon plus beau personnage, c'est mon alcoolique.
Mais j'aime, tu sais,
j'ai juste deux personnages,
je les aime les deux, pareil.
Pis j'y trouve les deux,
tu sais, moi c'est deux duos,
pis je suis tout le temps le gars faible du duo.
Tu sais, comme mettons, Poudy et Chabot, je trouve Perry 10 000 fois meilleur que moi là-dedans.
Puis Simon et Harry, je trouve Patrick Gros meilleur que moi là-dedans.
Fait que tu sais, moi je n'étais jamais bon dans les personnages, mais j'avais des costumes.
Ouais.
Fait que sur ça, j'en ai fait.
J'ai l'impression que s'il y a peu de gens qui font des personnages,
il y a aussi le fait que c'est pas si facile que ça, faire des personnages.
Ben, moi, l'affaire, là,
que j'ai trouvée vraiment tough,
moi, faire un personnage à deux,
des sketchs, ça,
j'aime ça, parce que s'il y a de quoi
qui marche pas...
Quelqu'un peut te parler.
Ouais, mais j'avais déjà
essayé, à l'époque de l'école du monde,
de faire un personnage seul sur scène.
Et quand ça n'arrive pas, moi, je paniquais.
Je paniquais, Asti.
Tu es emprisonné dans ton...
Tu ne peux pas briser ce mur-là et faire,
« En passant, on a du fun. »
Dans ma tête, je me disais,
« Asti, le monde se dit,
il n'a pas travaillé
son texte, vu qu'il
achetait un astide costume.
Tu ne peux pas penser de même
sur scène.
Mettons, moi...
Est-ce qu'il existe des tapes de ça?
Je serais curieux de voir ça.
Il doit y en avoir.
Il y a mon personnage, Henri,
qui est le personnage que je fais avec Pat Grou,
ça, il marchait, mais c'est parce que mon premier jet,
il était bon.
Mais toutes mes autres affaires,
si mon premier jet n'était pas bon,
ça allait en droppant au lieu de s'améliorer.
Oui.
Fait que je n'ai pas le...
Je suis capable d'être drôle en moi-même,
mais en personnage, je ne suis pas bon. Je ne suis pas d'être drôle en moi-même, mais en personnage, je ne suis pas bon.
Je ne suis pas d'accord, mais OK.
Toi, c'est quoi?
Moi, dans la pandémie, j'ai créé deux personnages.
Le seul qu'on me parle le plus, je pense que c'est Jean-Daniel,
qui est comme un chroniqueur potin, showbiz,
qui est comme « Oh my gosh, girl! »
« Aïe, man, j'ai vu Corneille au Pacini,
mais il a vraiment des beaux cheveux genre il est juste comme il tripe ses vedettes
es-tu inspiré de quelqu'un?
je m'inspirais vraiment de comme tout ce que j'aime pas
du vedettariat, juste comme vouloir
tout savoir des vedettes
tu sais quelqu'un de très
superficiel au bout
toujours dans le scoop
comme peu d'humanité, juste vraiment
avide de potin
dans la gestuelle je sais pas ça me vient d'où,
très maniéré aussi.
Puis l'autre personnage qu'on me parle beaucoup,
c'est Antonio,
c'est mon caricaturiste vulgaire.
C'est comme un français
défoncé, genre, qui est juste comme
« J'ai dessiné ta petite gueule de merde.
Allez, ma grande...
Tu veux que je t'encule,
ma grande... » Puis ça, c'était génial
parce que je partais pendant une heure
et j'insultais du monde qui en redemandait.
C'est tellement bizarre
de dessiner quelqu'un en disant
« Allez, avec ton petit nez
défoncé, avec ta petite gueule
de merde et tes yeux de... »
Je disais rien, finalement.
C'était vraiment le fun.
Ça, tu ne l'as pas fait sur scène? Non, je n' c'était vraiment le fun. Mais ouais, je dirais...
Ça, t'es fait pas sur scène?
Non, j'ai jamais essayé le personnage sur scène.
Tu penses-tu faire un...
Tu sais, ça serait le fun, mettons,
pendant Juste pour rire ou Comédia ou Zoo Fest,
tu sais, faire un soir...
Ouais, un personnage.
...de...
Soit tes personnages ou un personnage.
Ouais.
Tu sais, faire plus un show improvisé.
J'y pense, mais je veux vraiment trouver la bonne idée parce que ma peur, c'est de faire le personnage parce que les gens les ont aimés sur le personnage, faire plus un show improvisé. J'y pense, mais je veux vraiment trouver la bonne idée parce que ma peur c'est de
faire le personnage parce que les gens les ont aimé sur le web sans avoir une bonne
idée. Je suis toujours bien soucieux de ne pas étirer une joke pour rien. C'est tout
le temps ça ma peur, que les gens fassent « Ah, encore ça ».
Ou les gens vont être contents de le voir aussi.
Je pense que oui, mais justement je veux qu'il soit bien fait.
C'est plus un outil que… Oui que oui, mais justement je veux qu'il soit bien fait c'est plus un outil
oui oui, mais justement
c'est pour ça que je veux vraiment trouver la bonne idée
mais oui j'aimerais ça les faire vivre
ailleurs que dans ces lives là
mais sur scène, j'y crois vraiment au personnage
sur scène parce que
quand tu penses que ton heure d'aller
c'est fou ce que tu peux créer
tu peux créer des trucs
qui existent pas dans le stand-up
tu peux aller plus loin
je pense
mais faut que la proposition
soit
ça marche
comme Mike
tu disais
si ça
si ça connecte pas
dès le début
t'es pogné en costume
il faut que tu t'accroches
un peu aussi
il faut que tu travailles
ton texte
puis tu vas finir
par trouver l'âme
évidemment
mais oui
c'est quelque chose
que j'aimerais essayer
je pense en plus
une manière
de mieux faire passer ça
c'est avec changement de costume
moins...
plus léger.
Les Européens font des personnages sans se déguiser.
Ou juste une perruque,
juste des lunettes.
Pas Arturo Brachetti qui court
derrière un panneau.
Non, mais c'est vrai.
Je pense que Jean-Michel Anctil,
dans son dernier show, il disait qu'il faisait Rato en rappel.
Il avait quasiment juste les dents.
Pour vrai, Rato, un coup qu'il a les dents...
On le sait.
Il existe, c'est la gestuelle qui est là.
Mais crasse pas les souliers à Rato, ça!
Mais souvent, je sais pas si toi, t'es tellement...
Chez le barrette, il a le vaisseau dentier, lui,
puis il a fait de l'argent avec ça.
Moi, mes personnages,
j'étais tellement pas confiant
dans mes personnages
qu'ils avaient des vrais kits.
Ils avaient leur propre soulier,
leurs pantalons,
tu sais,
le...
Fait que moi,
un changement de costume,
ça m'aurait pris
22 minutes.
Tu sais,
puis j'aurais pu juste faire,
OK,
ce personnage-là,
il a des lunettes,
lui...
Alors que, tu sais, c'est une perruque
et une chemise, d'habitude. C'est littéralement
deux systèmes, on le voit, c'est qui.
Mais je me compliquais trop la vie.
En général
ou juste pour les personnages?
Non, juste pour les personnages.
Juste les personnages.
Ayan, d'autres questions?
Oui.
Il y en a une bonne, je trouve,
pour Danny.
Est-ce que, en fait, pour tout le monde,
est-ce que le climat actuel
qu'il y a sur les réseaux sociaux
vous rend plus empathique
envers des personnages publics, des personnalités
publiques qui font des erreurs?
Ah, complètement.
Les gens, absolument.
C'est de plus en plus difficile d'être dans le public
d'être politicien aujourd'hui c'est épouvantable
ils sont protégés par un entourage
au moins eux il y a des gens qui gèrent leurs médias sociaux
comme toi c'est ta blonde c'est pas pire
j'aurais dû faire ça aussi
si t'avais une blonde
Horacio Arruda
j'ai dit si t'avais une blonde
j'ai un job
il est capable aussi
il est temps.
Engage-les.
Oui, oui.
Pas de désaffaires.
Pas ce que tu veux.
Mais tu sais, Horacio Arruda,
je ne sais pas tout ce qu'il peut recevoir comme bêtise,
parce que lui, il gère un peu
les mesures sanitaires,
fait que c'est comme le monstre.
Ça ne doit pas être facile à gérer pour lui.
Ça ne doit pas être facile à vivre
pour sa famille.
Ils ont des menaces de mort.
Sais-tu quoi?
Je pense qu'il faudrait
qu'il y ait un cours à l'école.
Je trouve qu'on est juste tellement en retard.
C'est comme si, comme toutes les nouvelles technologies,
l'humain s'adapte moins vite que la technologie.
Et là, on réalise qu'il y a du bon dans les réseaux sociaux, évidemment.
Il y a énormément de mauvais.
On est au moyen âge dans les médias.
Et là, on parle de nous.
Oui, les personnalités publiques, ça, c'est une chose.
Les jeunes à l'école,
l'intimidation sur les réseaux sociaux,
la pression de performance.
Tu n'as pas beaucoup de likes sur TikTok,
tu n'es plus mon ami.
Ça, ça existe.
Genre, des photos intimes
qui sont partagées sur les réseaux sociaux,
ça brise des vies.
Puis comme, je pense qu'il est temps
qu'il y ait une réelle éducation à l'école.
Puis malheureusement,
souvent, c'est des gens de 72
qui nous insultent
non il y a de tout
il y a de tout
il y a des jeunes, il y a des filles, il y a des gars
il y a des vieux, il y a des vieilles madames
c'est pour ça que c'est un débat qui est glissant
quand on dit faut-tu plus réglementer
plus censurer d'un côté tu veux la liberté d'expression
sur les réseaux sociaux
évidemment comme partout d'un autre côté quand tu vois la liberté d'expression sur les réseaux sociaux, évidemment, comme partout.
D'un autre côté, quand tu vois à quel point il y a des gros dérapages,
tu comprends que des fois,
il y a un certain filtre.
Il faut qu'il y ait un code d'étiquette, il faut que les gens sachent comment agir.
Nous, y compris nous,
tu vas pas sur la rue, là, voir quelqu'un
en pleine face, puis dire
«Décalisse le fif!» T'as pas le droit de faire ça.
Tu peux pas faire ça sur les réseaux sociaux non plus.
Je reçois ça, moi. Non» Tu n'as pas le droit de faire ça. Tu ne peux pas faire ça sur les médias sociaux non plus. Je reçois ça, moi.
Ça n'a pas de sens.
Tu ne peux pas faire ça sur la rue.
Si tu fais ça sur la rue, tu vas te faire arrêter.
Même chose sur les médias sociaux.
Ah oui.
Mais pour vrai,
il faudrait juste tout le monde
agir sur Internet
comme on agit dans la vie.
Si tu es le genre de déchet qui est capable
de crier après quelqu'un qui marche dans la rue,
là, fais-le sur Internet.
Sinon, fais-le pas.
C'est vrai.
On vient de régler le problème, esti.
C'est vrai.
C'est juste ça.
Si t'es un gros déchet,
t'as le droit d' être un gros déchet sur Internet.
Mais parce que j'ai l'impression que,
tu sais, comme nous autres,
mettons, notre génération,
qu'on est nés avant les réseaux sociaux,
on ne réalisait pas à quel point
que quand tu insultes quelqu'un sur les réseaux sociaux,
que c'est comme insulter quelqu'un dans la vie.
Exactement.
Il lit, il l'entend.
Mais là, les gens n'ont plus cette excuse-là.
Ils savent depuis qu'ils sont nés
que les réseaux sociaux...
Tu sais, ce qui se dit dans les réseaux sociaux,
c'est comme dans la vie, tout se sait.
Fait qu'agir...
Ils ne devraient pas avoir de compte anonyme non plus.
Parce qu'il y a des gens qui se font des comptes,
on ne sait pas c'est qui, on ne sait pas...
Fait qu'eux, ils ont la liberté de sécrétion.
Ils peuvent dire n'importe quoi.
Mais si on savait qu'il s'appelle
vraiment Marcel Savard
pis qu'il en avait sa photo, ben là, au moins,
il se calmerait peut-être un peu plus.
On sait t'es qui, Marcel Savard?
C'est lui qui m'avait envoyé une vidéo
de truie dans l'espoir.
C'est-tu lui le gars qui paye en moutarde?
Il cherche l'option, il y a juste Paypal.
Il va pas payer avec la bonne French. Il va pas payer payer avec la bonne French Il est où le bouton French?
Voyons chéri, on peut pas payer avec la moutarde
cette suite-là, call it
Baseball, baseball, baseball
Yohan, Yann, autre question?
Dis-moi, il reste
combien de bonnes questions?
Vu que Danny est en vélo, il faut qu'il parte
avant qu'il fasse trop noir
Ah ben, il y en'il parte avant qu'il fasse trop noir.
Il y en a peut-être une ou deux bonnes
questions. Il y en a une que j'aime
bien encore en rapport au personnage.
Quel est le personnage
qui n'est pas le vôtre, mais un personnage,
un autre personnage, mettons,
dans l'humour québécois que vous
aimez beaucoup? Quel serait votre
préféré? Richard Martineau est quand même drôle.
Le couple.
Pour vrai, les personnages,
moi, quand j'étais un petit peu plus jeune,
comme moi, j'avais vu Jean-Michel Anctiel en show.
Je pense que c'est peut-être le premier show que j'ai vu de ma vie
avec Louis-José Hôte. J'étais en secondaire 1.
Et je capotais.
Moi, Priscilla. Priscilla., tu sais, moi, Priscilla,
Priscilla,
mais tu sais, Daniel Lemire,
tu sais, Oncle Georges, c'est quelque chose.
Claude Meunier, donc. Claude Meunier,
c'est quelqu'un. Mais un moment aussi.
Serge Thériault, c'est honnêtement
un des plus grands
génies comiques que le Québec aura jamais
connu.
C'était fort. C'était très fort-a-dong » c'était fort.
C'était très fort.
Pour nous, c'était comme la révolution « Ding-a-dong » quand on a commencé.
Ça a tellement ouvert des portes, tu sais, tous les... ben je sais pas là, mais tu sais,
les lundis des A, tout ça, c'est comme une espèce de grande révolution.
« Ding-a-dong » c'est tellement fort, ça a changé comment Yvon écrivait.
Ouais, à ce point-là.
Vu qu'il se trouvait pas assez punché quand il a vu Dengue et Dengue.
Toute l'absurde de Meunier,
les voisins, tout ça.
Il a éduqué le public tranquillement
à cette absurdité-là
parce qu'il avait fait un bye-bye
et ça n'avait pas marché du tout.
Il s'appelait Bonanné Roger.
Personne ne comprenait rien.
C'était l'univers de Claude Meunier.
Tout était là.
C'était tout un concert.
On n'était pas prêts.
On n'était pas habitués.
Puis là, tranquillement,
il nous a éduqués à son humour et ça a fini avec La Petite Vie. C'était un grand succès on n'était pas habitués. Puis là, tranquillement, il nous a éduqué à son humour, puis ça a fini avec
La Petite Vie, puis c'était un grand
succès. C'est sûr qu'aujourd'hui,
je le regarde moins, parce qu'il passe
encore. Oui, oui, oui.
Ça serait weird s'il t'écoutait encore
La Petite Vie à chaque semaine. Moi, je zappe
assez vite. Je pense que le meilleur personnage,
c'est François Mascotte
en Spongy Towel.
Mais moi, pour vrai,
tu sais,
Denis Barbu.
Oui, Denis, c'est incroyable.
N'importe quoi qu'il dit me fait pisser dans mes culottes.
Il est agressif.
Il est tellement agressif, fâché.
Il peut dire des choses que personne d'autre ne peut dire.
Ça passe.
Mais eux, c'est dur de départager le personnage de la personne.
Mais si on compte ces personnages-là
à ce titre, François Bellefeuille,
c'est un personnage de scène,
on pourrait à la limite argumenter
que presque tout le monde sur scène
est un personnage de scène.
En stand-up, ils ont tous des personnages.
C'est ça.
Simon Gouache sur scène
n'est pas Simon Gouache dans la vie.
Le personnage, on imagine la perruque,
mais c'est une question
qui laisse place à l'interprétation. Mike Ward, il est doux comme un agneau. Il est gentil. Dans la dans la vie. Le personnage, on imagine la perruque, mais c'est une question qui laisse place à l'interprétation.
Mike Ward, il est doux comme un agneau, il est gentil.
Dans la vraie vie. Alors que sur scène, c'est un monstre.
C'est une vraie marde.
Mais c'est ça qui est drôle,
on dirait. Je pense
que ça va être les personnages
qui pourraient
sauver l'humour.
Il y a une couple d'années... Parce que l'humour est sauver non mais tu voyais tu voyais un stand up dire quelque chose que tu
étais pas d'accord avec puis tu faisais ah c'est un humoriste qui fait une blague puis j'aime pas
la blague puis tu tournes la page mais là à cette heure t'entends quelque chose puis t'es comme il
a dit ça je suis pas d'accord avec ça t'oublies le fait que c'est un gag un des problèmes t'as eu des problèmes avec ça toi?
jamais, non
j'ai été un des chanceux
un des problèmes je trouve avec les réseaux sociaux
je sais qu'on en parle beaucoup à ce soir mais
des sites comme
monde de stars, envedette.ca
hollywoodpq, whatever, ces sites là
reprennent des jokes qu'on fait des fois
en podcast,
en story, en statue,
hors contexte, font un gros titre avec ça,
font de l'argent avec les clics de ça en disant « Arnaud se prononce
sur tel enjeu » alors que j'ai dit
une joke hors contexte sur une affaire.
Ça crée une polémique pour rien.
On ramasse de la merde sur le sujet.
Eux font de l'argent avec ça.
Je trouve qu'il y a cette culture-là qu'il faut déconstruire aussi
du genre de... Il y a ça qui est malsain aussi, que tout ce qu'on
dit, on dirait, va être réutilisé à un moment donné. Je ne sais pas où je suis
avec ça.
Oui, non, et ce n'est pas juste les mondes de stars. La presse fait ça, le journal de
Montréal. Les journaux qui ne font pas du clickbait, il n'en reste plus.
Non, c'est vrai, tu as raison.
Le clickbait est rendu partout.
Tu sais, même le devoir fait du clickbait.
De plus en plus.
Ces huit scientifiques vous jetteront par terre.
Wow, ce philosophe a plus d'un tour dans son sac.
Numéro 6 va vous surprendre.
Fait que Yann, j'irais avec la dernière question.
Dernière question pour Danny.
C'est quoi tes projets?
As-tu des projets secrets que tu pourrais nous
révéler?
J'ai un projet de documentaire.
J'ai deux projets de documentaire.
Moi, je me lance dans le documentaire.
Il y en a un qui me tient à cœur, que j'ai depuis longtemps,
mais qui a été mis sous le tapis à cause de la pandémie.
C'est les personnes LGBT qui s'en vont en résidence pour personnes âgées
et qui sont obligées de retourner dans le placard
parce qu'ils se font intimider par les autres résidents.
Ça existe au Québec, il y en a plein.
Je veux faire un documentaire là-dessus.
C'est la première génération de gens qui ont fait un coming out,
puis à la fin de leur vie, ils sont obligés de retourner dans l'ombre
parce que les gens de leur génération n'ont pas nécessairement évolué au même rythme.
Ils sont obligés de cacher leur vie, de ne plus raconter qu'il y avait un chum.
La madame ne peut pas dire qu'il y avait une blonde, supposons qu'elle est décédée. C'est comme s' obligés de cacher leur vie, de ne plus raconter qu'il y avait un chum. La madame, elle ne peut pas dire
qu'il y avait une blonde. Supposons qu'elle est décédée.
C'est comme s'ils évacuaient leur vie
pour se terrer dans le silence.
Je trouve ça bien triste.
J'aimerais ça mettre la lumière là-dessus.
Y aurait-tu une solution pour ça?
Ça serait-tu d'avoir
un foyer?
Tous les foyers devraient être
LGBT friendly.
C'est parce que là, c'est pas toutraient être LGBT-friendly, là, tu sais.
Bien, c'est parce que là, on n'est pas... C'est pas tout le monde qui évolue au même rythme.
Ça fait que c'est complexe à gérer.
Mais de n'avoir... La solution, ça serait-tu
de n'avoir un? Il y en a déjà à Montréal
un qui est plus LGBT.
J'ai réservé ma place.
Mais c'est tough pour quelqu'un qui a vécu
toute sa vie à cette île. Bien, je trouve ça triste,
puis j'aimerais ça faire parler à ces gens-là
parce que c'est une génération qui a fait avancer beaucoup cette cause-là.
Puis là, malheureusement, à la fin de leur vie,
je ne dis pas que tout le monde vit ce drame-là.
C'est tellement triste, je n'avais jamais pensé à ça.
C'est ça, c'est comme bizarre.
C'est comme si tu retournais à l'école, en fait.
C'est ça que j'allais dire.
Tu survis ce que tu voyais, le petit écosystème d'intimidation de l'école.
Le monsieur qui est un peu efféminé, mettons,
les madames passent en avant et font
une biérie de lui. Le monsieur, lui,
il finit qu'il ne parle plus à personne.
Il est tout seul dans son coin et il meurt de même.
Il n'y a pas d'enfant.
Chris Adler, le fun comme documentaire.
C'est ça les documentaires aussi.
Mais pour vrai,
c'est vraiment intéressant.
Il met sa lumière sur une réalité qui existe.
Puis le projet que tu avais dit,
peut-être des
personnages, justement, en documentaire.
Oui, l'autre projet. Puis
j'ai un autre projet d'émission que je peux
vous parler. Ça s'appelle
Personne n'en parle.
Ça serait de... Pour vrai!
Ça serait d'aller
se promener un peu partout au Canada.
C'est un peu ce que j'ai fait avec La Petite Séduction.
C'est un mélange de Tout le monde en parle et de la petite séduction,
d'aller rencontrer
des gens exceptionnels
qui ont changé
le destin de la vie
des autres
en faisant quelque chose
d'exceptionnel,
mais qui ne sont pas connus
du tout.
Ils n'ont pas de tribune.
Ils mettent la lumière
sur ces gens-là.
C'est donc un beau projet.
Ah ok, c'est des projets
de forme.
Tu avais le projet
que tu me parlais dans l'oche,
toi, Bucordio,
une GoPro dans le volcan.
Non, tu ne peux pas en parler?
Mais ça, c'est déjà fait.
Oui, ça rentre en ondes. C'est sur ici, tout TV.
Sur Uni TV.
Mais pour vrai, c'est donc même des beaux projets.
C'est des beaux projets intéressants.
L'humour, j'en ai fait plein.
J'ai fait 2000 shows.
J'ai fait 16 ans de Tout le monde en parle.
12 ans de petites séductions.
Je peux faire des choses qui me plaisent,
qui me touchent, qui me parlent,
sans pression.
C'est très beau.
Le temps qu'on finisse, j'ai plus de billets.
Oui, oui.
Merci beaucoup.
Merci à vous.
Merci à vous.
Vraiment, c'était très cool
de sortir, de venir nous voir.
Merci à Yann Thériault. Moi, il me reste autres. Vraiment, c'était très cool de sortir, de venir nous voir. Merci
à Yann Thériault. Moi, il me reste
une demi-bière que je vais laisser
ici, si vous voulez
la prendre avant de partir. Mais merci
beaucoup. Merci tout le monde.
On se revoit très bientôt. Merci.
Bye, merci.
... Yeah!