Mike Ward Sous Écoute - #437 - Blanche Gardin et Maxim Martin
Episode Date: August 21, 2023Cet épisode est une présentation du spectacle You're Gonna Rire 2 de Sugar Sammy - ( https://sugarsammy.com/ ) et de Nord VPN - ( https://nordvpn.com/mikeward )Pour cette première étape d...e la tournée européenne, toute l'équipe de Sous Écoute est à Paris, en France, où Mike reçoit Blanche Gardin. Elle nous parle de sa relation avec Louis C.K., et Maxim Martin nous explique comment son chien a changé sa vie.---------Abonnez-vous au podcast «Deal avec!» de @MaximMartinHumoriste ici: https://www.youtube.com/@MaximMartinHumoristePour vous procurer des billets de la tournée Sous Écoute - https://mikeward.ca/fr--------Patreon - http://Patreon.com/sousecouteTwitter - http://twitter.com/sousecouteFacebook - https://www.facebook.com/sousecoute/instagram - https://www.instagram.com/sousecouteTwitch - https://www.twitch.tv/sousecouteDiscord - https://discord.gg/6yE63Uk ★ Support this podcast on Patreon ★
Transcript
Discussion (0)
Salut tout le monde, bienvenue à Mike Ward sous-écoute, j'espère que vous allez bien.
Merci beaucoup d'être là. On a un gros show pour vous, encore une fois, cette semaine.
Le podcast est annoncé par nous l'autre que le nouveau spectacle de Sugar Sammy,
et oui, Sugar Sammy, You're Gonna Rear 2, qui est un succès monstre.
Son premier show bilingue l'avait mis sur la map et là, ça, ça confirme juste que Sugar Sammy est une machine.
C'est un succès incroyable.
Toutes les dates de 2023 sont complètes depuis quelques mois.
Ils viennent d'ajouter 2024 et les billets s'envolent à une vitesse hallucinante.
Il s'agit d'un show bilingue.
Pour ceux qui n'ont pas compris, là, You're Gonna Read 2, c'est un show bilingue.
Le premier, il l'avait fait à Montréal, mais c'était le show-là.
C'est un show bilingue à Montréal, Québec, Gatineau Montréal, mais c'est un show-là. C'est un show bilingue. À Montréal, Québec,
Gatineau, Sherbrooke, Trois-Rivières,
au Québec. Il va aussi à Toronto,
Vancouver, Edmonton, Calgary, Winnipeg,
Moncton, à travers le Canada.
Choisissez la ville la plus
proche de chez vous et procurez-vous
des billets rapidement.
Va sur sugarsami.com pour les
billets. Puis niaise pas, là. Parce que
moi, mon frère, il était à Calgary,
il voulait des billets, il était en retard.
Là, asti, j'ai réussi, il a fait une petite passe.
J'ai réussi à lui pogner des billets,
mais toi, je ne te connais pas.
Fait que si tu es trop lent, tu n'auras pas de billets.
Sugarsami.com, c'est un show incroyable.
Tu ne le regretteras pas.
Tu vas adorer ça.
Bravo, Sugar, pour ton succès et ton spectacle et tout.
Bravo, bravo pour l'ensemble de ta carrière.
Mon deuxième commanditaire que j'aimerais féliciter pour l'ensemble de sa carrière, c'est NordVPN.
Des criminels utilisent les réseaux sociaux Wi-Fi, en particulier les réseaux publics gratuits, pour intercepter tes données.
Tu le savais-tu, ça?
Les malfaiteurs se glissent discrètement
entre toi et ta cible.
Et ce qui est plat et ta cible,
ça sonne comme si t'étais un prédateur sexuel
qui va sur le web, qui a des victimes.
Non, non, non, mais mettons, toi,
tu veux aller sur Amazon,
tu rentres, tu fais une commande,
les malfaiteurs peuvent espionner tes données,
voire même les modifier.
Toi, mettons, tu t'en vas sur le web au Café du coin.
Tu es dans le Café du coin, là, tu te connectes,
tu checks c'est quoi les réseaux Wi-Fi,
tu envoies un gratuit avec un nom générique,
genre café web gratuit.
Tu cliques dessus, mais non.
C'est un piège, je viens de te faire avoir.
Il s'agit d'un faux réseau mis en place dans le cadre
d'une attaque de type jumeau
maléfique. Pendant que toi, tu navigues,
les criminels récoltent toutes tes données
sensibles que tu saisis.
La solution? Chiffrez en
permanence vos données en ligne avec NordVPN
pour empêcher toute intrusion
malveillante. Rendez-vous au
nordvpn.com.
Obtenez 4 mois gratuits avec l'abonnement de 2 ans.
Utilise le code Mike Ward pour obtenir des mois gratuits.
nordvpn.com.
sugarsami.com pour les billets.
Merci beaucoup. Bon podcast.
En direct de Paris, voici Mike Ward sous écoute.
Merci.
Merci beaucoup.
Bonsoir. Merci beaucoup d Bonsoir.
Merci beaucoup d'être là.
C'est la première fois qu'on sort sous écoute du pays.
C'est la première fois.
Avant de commencer, je ne l'ai pas demandé quand je suis arrivé.
Est-ce qu'il y a des Québécois dans la salle?
OK.
C'est quand même.
Puis les Français. Applaudissez ceux qui sont la salle? OK. C'est quand même... Puis les Français,
applaudissez ceux
qui sont Français.
OK.
OK.
Il y a plus de...
Puis toi, Québécoise,
est-ce que tu...
J'aime que tu réponds
ben oui.
Ça paraît pas.
En te regardant,
ça paraît pas.
Non, ça paraît pas.
Comment ça?
Ben, parce que,
tu sais,
ça... Ah, t'as des gants.
Oui, oui.
C'est des gants.
Si t'as des gants, c'est juste les Québécois.
Non, mais c'est Fashion Week, Mike.
Ah, fait que t'es ici pour le Fashion Week.
T'es ici pour la mode, ouais.
T'es ici pour la mode.
Ben, ouais.
Comme Yann.
Yann!
J'ai dit à Yann,
Yann, on s'en va en Europe.
Et il a dit, je ne peux pas, c'est Fashion Week. »
J'ai dit,
« Non, mais merci d'être là.
Là, on va avoir, moi,
je pense en plus,
j'ai des amis québécois
qui m'ont stressé, qui me disaient,
je ne sais pas si le monde va comprendre.
Et je pense que
tout le monde va comprendre. Un, parce que
les Français qui sont ici,
vous êtes du monde qui écoute, sous-écoute.
Mais même le monde qui n'écoute pas, sous-écoute.
Moi, les premières fois que je venais en France,
personne ne me comprenait.
J'arrivais, et là, mettons, j'arrivais dans un magasin,
je disais « Bonjour, est-ce que je pourrais avoir… »
et la personne me répondait toujours en anglais.
C'était toujours…
Tu sais, j'arrivais, c'était comme moi,
j'aimerais avoir un croissant.
« Oh, you want a croissant?
Puis Michel, c'est drôle. Mon gérant, Michel,
vu que là, il a perdu un peu de poids,
mais à l'époque, il était...
Il avait l'air d'un Américain.
Puis là, partout,
il rouvrait même pas la bouche,
puis tout le monde l'appelait Mister.
C'est tout le temps...
Tout le monde était comme, sorry, Mister, you have to move. Sorry! »
Il était comme, « Je ne parle pas anglais, mais... »
Mais là, personne, personne
nous a parlé en anglais depuis qu'on est
arrêtés, depuis qu'on est arrivés.
Je pense que c'est le fait que les Français nous comprennent mieux
et que Michel a perdu du poids.
Et on a Yann Thériault.
Yann, on vous avait
applaudi tantôt. Yann, on vous avait applaudi tantôt.
Yann, c'est ta première fois en Europe.
Oui, oui.
Est-ce que tu aimes ça à date?
Oui, oui, j'adore ça.
J'adore ça.
J'ai un couple d'amis ici en France.
OK.
À Paris?
Je ne sais pas où ils sont.
À Jacques-Michel.
OK.
À Jacques-Michel?
Oui, oui.
C'est parfait. Jackie et Michel. OK. Ah, Jackie et Michel. Oui, oui, c'est ça.
C'est parfait.
C'est très bon.
Yann qui fait des jokes de porn.
Des petites jokes de porn.
Des petites jokes de porn.
J'ai ramené mes petites jokes de porn.
Ah, tabarnak.
Jackie et Michel.
Ça existe encore, ça?
Je pense qu'ils se sont fait prendre.
C'est vrai?
Les deux?
Ou juste Jack?
C'est-tu Jack et Michel ou c'est Jackie et Michel?
C'est Jackie et Michel.
Jackie et Michel.
C'est Michel qui s'est fait prendre ou Jackie?
Je pense que c'est l'entreprise.
Il y avait du MeToo pas mal là-dedans.
OK.
Oui, oui.
Je pensais qu'on s'en allait
vers une histoire drôle.
C'est la pornographie.
Non, non.
C'est un malaise.
Partout ça, un malaise.
Mais là, ça fait deux jours qu'on est ici.
C'est quoi ta chose préférée de la France à la date?
Ah, ben, tu sais, c'était la fête de la musique hier.
Oui, oui, je n'en ai pas parlé.
T'as dit, oui, tu n'as. Oui, je n'en ai pas parlé. Tu as dit que tu n'as...
Oui, l'ambiance était incroyable.
Je n'ai jamais vu ça.
Moi, habituellement, à TDA, j'ai de la misère avec les grosses foules.
Mais là, j'étais content d'être...
Tous les coins de rue, c'était des discothèques.
Les gens étaient de bonne humeur.
Il y avait une ambiance.
C'était électrique.
C'était vraiment trippant.
Hier, j'étais...
Je ne sais pas.
J'étais comme sur un nuage. OK. Oui, j'ai adoré ça. J'était vraiment trippant. Hier, j'étais, je sais pas, j'étais comme sur un nuage.
OK. J'ai adoré ça.
J'ai adoré ça.
Puis on est allé dans un magasin de CBD.
Oui.
Tu as essayé d'acheter
du THC. Oui.
Ça n'a pas marché.
Non, ils n'ont pas grand-chose qui buzz.
Tu penses que quelqu'un, vu que
j'en parle, quelqu'un après le show va t'offrir du pot?
Ah!
C'est ça ton plan?
T'aimerais-tu ça?
Ben,
je ne sais pas si ça se dit.
OK.
Je suis mal placé pour dire non.
Ils sont chez eux.
Ils t'offrent de quoi?
Tu n'es pas pour les insulter et dire non.
Tu ne diras pas non si quelqu'un
t'offre une drogue? Oui, c'est ça.
Si quelqu'un m'offre un joint
et un lighter...
Si quelqu'un, mettons,
t'offre du LSD
et genre de l'acide
à batterie.
Peut-être que là, je vais porter mes culottes.
Sinon, tu vas enlever tes culottes.
Si, j'aime ça.
Quelqu'un va faire, Yann, tu es-tu de la drogue?
OK.
On va starter, tant qu'à être dans les jokes weird.
On va starter ça, ce gars-là.
Je le dis tout le temps,
quand c'est quelqu'un qui sait sa première fois au podcast,
je suis sûr excité, mais là, je suis sûr, sûr, sûr, sûr, sûr,
fucking excité.
On a un de mes invités,
c'est un gars que vous avez vu mille fois à sous-écoute.
C'est un gars que j'adore.
Mon autre invité, c'est une femme que j'adore.
Humoristiquement parlant, je pense, c'est une femme que j'adore. Humoristiquement parlant,
je pense que c'est une des meilleures au monde. Elle est vraiment
incroyable. Elle ne fait jamais rien
pour accepter d'être à sous-écoute. Mesdames et
messieurs, voici Maxime Martin et
Blanche Gardin.
Merci. Merci, Blanche, d'être là.
Merci, Max.
Ben!
Et bonsoir!
Merci beaucoup, les deux, d'être là.
Content d'être ici.
Et Blanche, toi, tu dis non à tout, hein?
Sauf à toi.
Oh! Mike. Ah ouais, c'est bien. Blanc, toi, tu dis non à tout. Sauf à toi.
Mike.
C'est bien.
C'est devenu creepy rapidement.
Moi, je me suis senti de trop en trois secondes.
Je pense que c'est que je me sauve
tranquillement, pas vite en arrière. Je reviens dans une demi-heure.
Non, mais c'est drôle.
Quand je disais à tous mes amis français
que tu étais sur le podcast,
j'avais de l'âne menter. Vu que tout le monde
disait non à tout.
Je disais non, elle vient s'écouter.
Non, elle ne fait aucune entrevue.
Tu ne fais jamais d'entrevue.
Non, j'évite parce que
je suis trop timide.
C'est vrai? Oui.
Là, je fais un podcast
pour le Québec.
Je me dis que personne n'écoute ça.
C'est grave.
Huit personnes et trois castors.
Exact. J'aime ça. Moi, je suis fait toucher,
mais c'était juste du mépris.
Et là, toi, ça fait
deux ans que tu n'as pas fait de show.
Oui.
Est-ce que tu t'ennuies de la scène?
Oui, je m'ennuie de la scène, mais en fait, je me suis aperçue
que c'est quelque chose qu'on ne contrôle pas,
ce qui te traverse,
et en fait, j'ai été traversée
après le Covid, enfin pendant le Covid,
par des idées qui ont fait la matière
d'une série télévisée,
et ensuite, une fois que la série a été faite,
c'est des idées qui me sont
arrivées pour un long métrage,
et donc à chaque fois, j'ai eu les idées
qui m'arrivent, La forme s'impose avec.
La scène me manque, mais je ne suis plus
traversée par des idées de scène.
J'espère que ça reviendra.
Toi, as-tu vécu ça pendant,
mettons, le...
Je trouve ça hot
que tu penses de même.
Quand la COVID est arrivée
et qu'ils ont fermé le Québec,
je me disais qu'il faudrait que j'écrive quelque chose d'autre.
Et je me suis juste regardé du Netflix.
J'ai une admiration énorme pour ceux qui ont réussi.
En fait, je me suis parlé avec tous les humoristes au Québec.
Je présume que c'est la même chose en France.
Pendant vraiment le creux, le gros, le bout difficile,
personne n'écrivait rien.
Mais moi, bravo à ceux qui ont réussi, même après le retour.
Moi, j'ai fini la tournée
il y a quelques mois.
Oh, merci. De penser au prochain show,
ça me demande une énergie
fou de... Christ, de quoi je vais parler?
Ah, oui. Dans le prochain. Tu vois, même la prochaine année,
j'ai même commencé. Depuis
trois mois de voyager, je suis allé
aux Îles-Canaries, je suis allé en Écosse,
aux États-Unis, je me suis dit, j'ai besoin de revivre
la vie avant de recommencer
à écrire que de juste m'asseoir
et de commencer à trouver des gags comme ça.
Tu vas avoir le show le plus absurde
de l'histoire du Québec.
As-tu déjà remarqué aux Îles-Canaries?
Exact.
Avec une personne qui comprend la référence.
C'est mon but.
J'aimerais ça.
Je veux avoir un show où ça touche tout le monde,
mais pas en même temps.
Mais ça, il y a souvent du monde qui m'ont parlé de...
Tu sais, c'est dur quand tu deviens connu de Relate,
avec les gens, vu que ta vie change tellement.
Mais ce n'est pas vrai.
Si c'est drôle,
c'est drôle. Moi, je ne suis jamais allé aux Îles-Canaries,
mais un numéro qui est bon
sur les Îles-Canaries, c'est sûr que je vais en parler.
C'est un exemple que je donnais.
Non, je sais que tu n'auras pas un numéro.
Là, tu me mets au défi.
Mais tu vois, en même temps,
ce que j'aime depuis le printemps, je suis venu ici.
J'ai 53 ans, puis ça fait comme deux ans que des fois, j'aime depuis le printemps je suis venu ici pis j'ai 53 ans
pis ça fait comme 2 ans
que des fois
j'allais au bordel
pis quand j'ai regardé
les jeunes humoristes
le bordel
c'est un corps d'équipe
c'est pas juste
53 ans
j'allais au bordel
c'était pas évident
ça me changeait les idées
ouais
c'est le prochain show
numéro de bordel
et des îles Canaries
en alternance
ça va être
mon expérience de pute des îles Canaries en alternance. Ça va être mon expérience de pute
aux îles Canaries.
Mais je me souviens
de peu à bout,
je regardais les jeunes humoristes
et je me suis dit, bordel.
C'est pas n'importe quel club.
Le sortir sur un nouveau 5 minutes
avec les yeux pétillants.
Je m'ennuyais de ça.
Et quand je suis parti,
je suis parti sur un coup de tête pour m'en venir ici
il y a un an.
Je trouvais ça quand même intéressant
de faire... Je me souviens la première fois,
j'étais au Barbès Comedy Club.
À Paris?
Oui, à Barbès. Sur Paris.
Tout le monde dit sur.
J'étais le plus vieux de loin.
Tout le monde avait la moitié de mon âge.
Je me souviens de Tom Baldelli,
qui est devenu un pote,
comme on dit ici.
Il me dit comment je te présente.
Il me pose la question
si je fais ça de temps en temps au Québec.
Je lui dis oui, de temps en temps.
Je ne vais rien dire,
mais de monter sur scène et de faire rire des gens.
Ça, c'est magique de voir un gars
qui fait 32 ans qui fait du stand-up.
Les jeunes devaient faire
« Il est bon, le monsieur. »
Pour sa quatrième fois.
Il a beaucoup de confiance.
Tu dis ça vraiment sans prétention,
mais je trouve ça le fun de faire rire des gens.
Parce que les gens ne le connaissent pas.
J'en vivais un peu les débuts, le retour aux sources. Je pense que j'étais en crise de cinquantaine. de faire rire des gens. Parce que les gens ne connaissent pas, c'est comme...
J'en vivais un peu les débuts, le retour aux sources.
Je pense que je suis en crise de cinquantaine,
mais de faire rire juste parce que tu es drôle.
Je pense que quand tu arrives, tu le sais.
On sait tous que...
Quelqu'un m'avait déjà dit la différence
entre quand tu es connu et quand tu n'es pas connu,
c'est cinq minutes.
Si tu n'es pas connu, ton premier gag,
tu t'intéresses à que ça soit très drôle.
Quand t'arrives à un certain niveau, t'as ce baromètre-là où tu comprends ce que je veux dire.
C'est ça qui est plate. Mettons, rodé du matériel, moi au Québec, mettons ici je peux arriver et après
15 secondes je sais si je suis drôle ou non. Mais au Québec, si je vais juste faire un open mic,
que je fais six minutes, les 5 premières minutes
sont contents de m'avoir, fait que là j'ai
une minute à écrire, c'est génial ça
ouais mais j'ai juste
une minute de vrai test
c'est ce qui est pas cool là
mais tu vois ici nous autres au Québec on fait beaucoup
de radage, mais en France le radage
vous quand vous écrivez un one man
vous le sortez dans un théâtre pis c'est presque
peut-être y'a des gens qui font ça.
Moi, je n'ai jamais fait ça.
Non, non.
Non, mais je pose la question
parce que je n'entends pas souvent le mot « rodage » ici.
Non, non, on rôde des dix minutes,
des dix minutes après dix minutes sur des plateaux.
Mais toi, depuis que je te connais,
tu as toujours travaillé vraiment à l'américain.
Je crois.
Tu veux dire?
Bien, je veux dire que tes numéros,
quand on t'écoute,
avec la langue et l'accent, quand on t'écoute, avec la langue
et l'accent, on voit que tu es française.
Belle observation, Mike.
Moi, je suis très fort.
Tu es très perspicace.
Non, mais la première fois
que je t'avais vu sur scène, live,
c'était en anglais à Montréal.
Je ne sais pas si tu te rappelles.
C'est une levée de fonds.
C'était pour te défendre.
C'était pour me défendre.
C'était une cause internationale fonds. C'était pour te défendre. C'était pour me défendre, vu que j'ai eu un petit problème.
T'as été une cause internationale, je savais pas ça.
Déjà, j'avais pitié de toi à l'époque.
Pour elle, t'étais son petit Jérémy à elle.
C'est quand même
absurde une clap
sur une joke du petit Jérémy à Paris.
Et la poursuite arrive dans 5, 4, 3...
Mais oui, c'était...
C'était pour aider
à payer mes frais d'avocat au début.
C'était un show organisé par
Just for Laughs.
Au début, ça allait être
juste en anglais. Il y avait Jeff Ross, il y avait Jimmy Carr,
il y avait Jim Norton, il y avait Ralphie May,
il y avait Brad Williams.
– Tabarnak, genre de me faire poursuivre, c'est-tu?
– Après, ils m'ont dit, on devrait mettre une coupe de Québécois,
une coupe de Français.
Et ils ont rajouté Dominique Paquette.
Ils avaient rajouté Rachid Ch Rachid a choqué dernière minute.
Et ils ont dit qu'on mettrait
Blanche Gardin aussi, sa tante.
Je l'avais déjà vue, mais j'aimais l'air.
J'ai fait, elle est super bonne, j'aimerais ça.
Et là, elle est arrivée et elle l'a faite en anglais.
Mais tu sais, c'était
un show avec
les meilleurs de la planète en anglais.
Puis, elle a rentré.
Excuse si je parle de toi comme si tu étais un fantôme.
J'ai hâte de voir sa version à elle.
Non, mais tu as rentré fort.
Intimidée un peu.
Intimidée et nerveuse avec tous ces grands noms autour.
C'était atroce. C'était épouvantable.
Est-ce que c'était ta première fois en anglais?
Non, ce n'était pas ma première fois en anglais.
Parce que j'avais déjà essayé beaucoup de fois en anglais.
Quand j'ai commencé le stand-up,
je ne voulais pas jouer en français.
Je voulais jouer en anglais,
partir très vite faire les open mics
aux États-Unis,
rencontrer Louis C.K. et me marier avec Louis C.K.
C'était ça.
Je ne voulais pas du tout.
Tu ne l'as pas marié,
mais tu t'es rendu semi-loin.
Semi-loin.
Non, non. Je ne sais pas comment décrire ça. C' tu t'es rendu semi-loin. Semi-loin. Non, non.
Je ne sais pas comment décrire ça.
C'est quoi ta définition de semi-loin, Mike?
S'il rentre un doigt en dandelle, c'est semi-loin.
Et voilà.
Tout le monde n'a pas la même profondeur d'organe.
Non, mais j'ai hâte.
Imagine si ça se rendait à partir d'aujourd'hui, semi-loin en France
on prend une autre tournure d'expression
ça va être génial
C'est une notion de justice maintenant, semi-loin
Quand t'as commencé
à faire du stand-up, pour vrai
ton but c'était-tu de rencontrer
Louis C.K.?
Oui, vraiment, c'est vraiment ce que j'ai fait
et donc je suis partie là-bas
et puis je stalkais, je rodais dans Greenwich Village.
Je savais qu'il habitait par là.
Je rodais là-bas.
Après coup, quand on s'est rencontrés, je me suis rendu compte que je rodais dans les bons endroits, mais au hasard.
C'était très bizarre.
J'avais la même tâche de naissance que lui, à l'intérieur du même genou.
C'était devenu folle.
Je me suis dit que ce n'était pas possible.
On est jumeaux. C'est devenu folle. Je me suis dit, mais c'est pas possible. On est jumeaux.
C'est très bizarre.
Je racontais ça aux humoristes appareils qui me disaient,
t'es folle, t'es folle.
C'est quand même... Moi, ma nouvelle copine,
on a la même cicatrice ici.
C'est la preuve.
Mais pas depuis que vous sortez ensemble.
Oui, c'est que je l'ai coupée et je me suis coupée aussi.
Tu vas faire le même tatou, c'est rendu quétaine.
La même cicatrice.
Non, mais les deux, c'est une cicatrice
quand on était bébé.
C'est quand même weird.
Mais toi, même tâche de naissance, c'est quoi la tâche de naissance?
Il faut changer mes critères de recherche pour la prochaine personne.
La tâche de naissance, c'est ça, regarde. Je peux te la montrer.
Il a exactement la même au même endroit,
à l'intérieur du même genou.
C'est quand même une tâche de naissance particulière.
C'est un silex.
Puis, il y a...
J'ai jamais vu
quelqu'un avec une tâche de naissance comme ça.
Ça, pour vrai, là,
la première fois que t'as vu
sa tâche de naissance, c'est qui qui a remarqué
en premier? C'est-tu toi ou lui?
C'est moi. J'étais en train de regarder sa série
et il y a un épisode
où il est en short, assis en tailleur sur un lit,
par terre. Et là, je fais
« Non, c'est pas vrai ». Donc, je fais pause.
Je regarde comme ça.
Puis quand on a commencé à converser par e-mail,
très, très vite, j'ai envoyé
la capture d'écran et une photo de la mienne.
Wow!
Et là, il n'a pas répondu tout de suite.
Ah oui!
C'est un piège.
La prochaine fois qu'il m'a écrit,
il a dû dire, tu es folle.
Il était gêné, je crois.
Non, c'est sûr.
Donc, on a le droit d'envoyer des photos de tâches de naissance.
Oui.
Ça dépend où est placée la tâche de naissance.
Oui, ça, j'avais compris.
Est-ce sûr que c'est une tâche de naissance, ça?
Faire en anglais,
après que t'es allé à New York,
t'as été combien de temps?
La première fois, faire...
La première fois, je suis restée trois semaines
et je faisais des open mic,
comme ça je m'inscrivais au stand à New York.
Le stand que j'aime tellement.
J'aime tellement ce club.
Ce n'est pas Stand Up New York.
Non, non, non.
C'est le stand que...
Il n'y a que des comiques.
Il y avait partie de ce club-là
vu qu'il y avait des gars comme Jim Norton.
Puis Jim Norton, il faisait moins jouer.
C'est des gars qui aiment l'humour un peu trash.
Ils sont vraiment le fun.
Oui, ils sont vraiment...
Puis est-ce que tu faisais...
Tu sais, parce qu'à New York,
il y a aussi des places weird
que, tu sais, l'après-midi,
devant quatre personnes,
j'imagine, la première fois.
Oui, le bouddha, je ne sais pas quoi.
Oui, oui, je faisais des choses comme ça.
OK.
C'était affreux, oui.
Puis, ça t'a pris combien de fois
avant de devenir bonne?
Est-ce que tu étais quelqu'un
qu'après deux fois, tu étais déjà bonne
ou ça t'a pris 50, 100, 1000 fois?
En anglais?
Non.
En anglais, je n'ai jamais été bonne en anglais.
C'est vrai.
Quand tu l'as faite à Montréal,
tu as été vraiment bonne.
Oui, mais c'est parce que j'avais l'avantage
de justement la surprise,
le delivery qui était hyper long.
J'étais arrivée avec une petite robe d'Edith Piaf
déjà il y a l'effet de surprise
une petite nana
qui parle en anglais avec un gros accent
mais je pense pas que c'est la robe qui faisait rire
ta robe
non mais pas vrai
il faudrait l'essayer Mike
petite robe d'Edith Piaf
après ce show là
est-ce que tu t'es dit
« Je devrais jouer plus souvent en anglais »
ou quand tu as commencé
à fréquenter Louis, est-ce que tu te disais
« Je devrais commencer à jouer en anglais » ou aucunement?
Non, c'est trop dur.
Moi, c'est drôle parce que je trouve ça plus
facile d'écrire en anglais qu'en français.
Au moins pour les... Ouais, t'as jamais
remarqué ça, toi? J'ai toujours en gag,
mais en anglais, tu rajoutes un Y à un mot,
tu viens d'en sauver quatre en français.
Moi, je me rends compte, quand j'écris en anglais,
je pense beaucoup plus vite
que quand j'écris mes gags en français.
Non?
Bon, bien, j'essaie d'ouvrir une porte,
t'as mis ça vraiment en pleine face.
Après, je pense que votre humour
va aussi bien à l'anglais qu'au français, mais je pense que votre humour va aussi bien
à l'anglais qu'au français, mais
je pense que vous avez quand même une
tournure de cerveau,
une tournure d'humour
qui est plus anglo-saxonne.
Moi, j'ai l'impression
de réfléchir en français
beaucoup et d'avoir
un style d'humour
français et donc qui va mieux avec le français.
Je ne parle pas vite déjà.
Moi, j'ai plutôt tendance à prendre mon temps pour parler, etc.
Mais tu sais, il y en a.
Tu sais, admettons, en anglais,
il y a eu des gars comme Stephen Wright,
comment tu t'appelais?
Mitch Edberg,
qui était très, très, très, très lent.
Mais eux autres, c'est plus des one-liner comics.
Oui, Imo Phillips.
Oui, oui.
En français, ça t'a pris combien de temps
avant d'être bonne?
Parce que t'as de l'argent de personne
que même maintenant, t'as gagné
deux Molières, puis t'es comme
« Moi, je ne suis pas si bonne que ça. »
Tu dégages ça de quelqu'un qui est pas...
Moi, si j'avais ta carrière, je serais comme...
Je serais rentré avec mes deux.
Oui, parce que ta carrière, c'est vraiment de la merde.
Non, mais...
Tu sais, non, mais...
Tu t'en vas quand on vient au Québec au 100 Vidéotrons?
OK, oui, OK.
Oui, le cabanon du Québec, elle se dit.
Non, mais...
La cabane à sucre.
OK, j'aimerais ça avoir ta carrière.
Oui, viens-tu te dire ça, Louis-Christ?
Non, non, non, mais...
La prochaine fois, passe-moi des notes.
Moi, je vais pouvoir dire ça.
Ah oui, je l'ai...
Non, je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit.
Je l'ai dit. Je l'ai dit. C'est mon tour. OK, excuse. Laisse-moi m'aider, man!
Non, non, je veux juste dire...
Évidemment, j'ai plus de fun, Steve.
Je viens de pogner un down, Chris.
Non, mais je veux juste dire,
tu sais comme moi, aussitôt que ça commence,
même avant que ça aille bien,
j'avais de la confiance.
Aussitôt que je savais que j'étais capable d'avoir des rires,
quand je montais sur scène et que ça ne marchait pas,
parce que les 10, même 20 premières années, pas une fois sur deux, mais sur scène que ça marchait pas parce que les 10 même 20 premières
années une fois pas une fois sur deux là mais souvent ça marchait pas mais au lieu de faire
je suis pas bon je devrais travailler ça je blâmer le public ah ouais ah ouais moi c'est tout le temps
blâmer je blâmer tu sais c'était bien fort blâmer excuse moi de tous les mots qu'on pensait pas
qu'elle est passée ce soir est-ce qu''il y en a qui ont engagé sur Blamé?
Qui avait Blamé dans le pool?
Non, mais, tu sais,
moi, j'ai rapidement,
bien, pas rapidement, mais moi, j'avais
confiance en moi
sur scène. Mais je pense que la seconde,
on sera jamais satisfait,
sinon, c'est quoi le but du métier aussi?
C'est toujours d'aller plus loin, de se relancer,
de se remettre en danger.
Présentement, ce que je vis, c'est ça que je trouve le fun aussi.
On a besoin de revisiter ça.
Je pense que tout le monde devrait revisiter une forme de début
et justement de zone, comme je dis,
de sortir de sa zone
un peu de confort de temps en temps.
Ça t'aide aussi à ne pas prendre les choses pour acquises
parce que tu arrives à un certain niveau.
Mais ça, on le vit, toi et moi,
même au Québec. Moi, avant, je vivais
juste ça quand j'allais dans un autre pays,
que j'arrivais à quelque part, que le monde ne me connaissait pas.
Il faut que tu fasses tes preuves.
Mais là, en vieillissant,
c'est ça que j'aime des fois, d'aller dans des open mics
que la crowd, ils ont tous 19 ans,
que s'ils me connaissent,
ils me disent des phrases genre
« Hey, t'es l'humoriste préféré à ma mère ».
C'est comme si je repartais à zéro.
Je suis le vieux monsieur
qui essaie de défacer.
Toi, même ça, c'est un beau défi, je trouve.
Au Québec,
et c'est en France aussi,
tu me diras si vous vivez la même chose.
J'ai eu une série au Québec avec ma fille,
donc ça m'a aidé à connecter avec une génération.
Des fois, j'arrive dans les comédies clubs
au Québec
puis tu sais
c'est très 25 ans de moyenne
ils sont comme
hey c'est le père Olivier
oui oui
je suis pas Maxime Martin
pour bien des gens
je suis
comme tu viens de le dire
le père Olivier
puis je trouve
que c'est un beau défi
surtout pour des gens
qui ont un casting
comme toi et moi
tu sais le mot quand même
trash
tu sais moi avec la tête rasée
en plus l'air sérieux,
je veux pas avoir l'air du gars de 50 ans,
blanc, hétéro,
aigri contre la vie.
Je trouve que le prochain défi d'écriture, moi, pour le show,
sans vous dire que je veux faire plaisir à tout le monde,
parce que je veux pas me dénaturer non plus,
mais je transitionne.
Ça serait malade.
La madame de 50 ans,
aigri,
les ostidomes.
De toute façon, j'ai quand même 53 ans avec mon pénis.
Je peux m'en passer.
Il a eu une belle vie. Il est temps qu'il prenne sa retraite.
Je vais le faire encadrer.
Je vais le faire encadrer au-dessus du foyer.
Je vais le faire empailler mon pénis et encadrer au-dessus du foyer.
Ou tu l'enlèves.
Tu as tout dit de ta fille?
On le monte, tu sais, comme ils font au centre d'aile avec les chandails.
Tu sais, au plafond, on va faire ça au bordel comme les clubs.
Juste ton pénis.
Ouais, retiré.
Il faudrait que j'ai le numéro.
C'est le seul que j'ai.
Mais numéro 1, c'était...
Si un humoriste a un standing, les gens se lèvent.
C'est comme...
C'est quoi?
C'est le maxime Martin.
Ou bien, tu sais, des fois, quand il y avait un match, les jou se lèvent. C'est comme... C'est Maxime Martin.
Des fois, avant un match, les joueurs touchent la Coupe Stanley ou quelque chose,
des vétérans. Avant d'embarquer sur la glace,
tu montres ta prime au pénis avant de rentrer.
On est rendus là.
Et ça fait 20 minutes qu'on a commencé.
Quand tu as commencé,
tu dis que
tu es très française
dans ta façon d'écrire
dans ta façon de parler, c'est qui tes influences?
Louis C.K.
qui est très
mais Louis c'est français
au début c'était Georges Carlin et Richard Prieur
les deux premiers
Georges Carlin qui est belge
le monde ne le sait pas
et après Louis
j'ai pas été influencée du tout par les Français.
Mais par contre, il me semble que ce que j'avais à dire, c'était quand même quelque chose d'assez français.
Il me semble que j'étais quand même traversée par l'ère du temps et puis une certaine...
C'est qui que tu as vu en premier? Est-ce que c'était Carlin ou Pryor?
Je crois que c'était couvert les deux en même temps.
OK. En quelle année?
ou prior?
Je crois que c'était couvert les deux en même temps.
OK. En quelle année?
C'était quand... C'était Kader Aoun, tu vois,
qui avait fait le...
Ben oui, ben oui.
Il t'a demandé de traduire des blagues.
Il a dit, est-ce que tu peux regarder ça?
Si, je peux-tu faire une parenthèse là-dessus?
Parce que ça fait comme cinq fois depuis un an que je vis à Paris
et je viens de camp, je joue un peu partout, et il a dit, parce que ça fait comme cinq fois depuis un an que je vis à Paris, puis je viens ici quand même, puis je joue un peu partout,
puis là, tu dis, « Hey, faut être au Paname », je fais, « Non. »
Je veux pas perdre l'amitié de Mike.
Mais là, c'est drôle, parce que là, il est plus là, je pense.
J'ai manqué de t'appeler cette semaine, genre,
je te jure, j'ai manqué de t'appeler,
« Ça te dérange-tu que j'y aille, ici? »
Il est plus là, il est rendu où?
Je pense qu'il a été racheté, je sais pas trop quoi.
Il a été racheté, t'as dit?
Je pense qu'il y avait des parts dans...
C'est au Paname, c'est ça?
Oui, c'est ça.
Il est moins dans le décor du Paname.
Je peux-tu y aller?
Non!
Ça, c'est drôle parce que...
Tu vas m'avoir de la permission à Mike.
Je l'avais banni de mon comédie-club à Montréal.
Ce n'est même pas mon comédie-club.
On est six partenaires,
mais moi, un soir, un peu
sur la boisson, j'apprends qu'il est là.
Quel soir en particulier, Mike?
Besoin de précision, s'il vous plaît.
Je me rappelle, c'est pendant
Juste pour rire, et là, j'apprends
qu'il est au bordel
et là, j'appelle et je dis
il faut le sortir pour pas qu'il vole des blagues.
Et là, j'ai juste tweeté qu'Adara le sortir pour pas qu'il vole des blagues. Et là, j'ai juste tweeté
qu'Adaraoun est banni à vie
du bordel.
Les cinq autres n'étaient pas au courant.
Personne n'était au courant.
François Bellefeuille, il venait la semaine d'après
au Paname faire des trucs.
Puis là, Bellefeuille m'a appelé,
puis il était comme, regarde, j'ai deux affaires à dire.
Un, tu devrais vraiment pas
bannir du monde
publiquement avant de nous en parler.
Et deux, est-ce que je peux aller jouer au Paname?
Ils m'ont demandé la permission.
OK, je suis pas le premier à avoir demandé la permission.
C'est quand même drôle.
Au Québec, on a tous peur du diabétique alcoolique.
C'est-à-dire...
Apparemment, ce soir-là, peur du diabétique alcoolique. Le poids!
Apparemment, ce soir-là,
t'as plutôt eu peur de l'Arabe qui vole, en fait.
Oui, oui. Exact.
Mais là... Bravo.
Là,
Fek Kader, t'as...
Fek Kader m'avait
engagé pour démarrer
cette histoire du Jamel Comedy Club. On était 12
la toute première aventure.
Ah oui?
Oui.
Et donc, ils nous montraient ce que c'était que le stand-up
parce que la plupart d'entre nous, on ne savait absolument pas.
Donc, la plupart d'entre eux avaient déjà fait du one,
mais très peu du vrai stand-up.
Toi, est-ce que tu avais fait un one-woman show avant ça ou un moment ou non non c'est comment tu as choisi pour être les douze premiers parce qu'en fait je faisais
des sketchs avec des copains vidéo et non il n'y avait pas youtube à l'époque c'est où c'était toi Charlie Chaplin on était avec Charlie
et on faisait des sketchs
je sais pas si c'était des cassettes VHS à l'époque
c'est vrai
tu faisais des sketchs avec des amis
sur VHS c'était vendu où
il y avait pas de vente moi j'étais éducatrice
j'avais un métier moi
mais c'est qui qui voyait ça
personne justement
mais c'est drôle du coup le qui qui voyait ça? Personne justement Mais c'est drôle
Du coup le gars qui filmait
Qui était un petit peu plus pro que nous dans la technique
Il s'est dit bon c'est un peu con de faire ces sketchs
Si on les diffusait dans des squats
Mais bon ça allait pas très loin
On faisait rire trois punks bourrés
Et donc on s'est dit à un moment
Il fallait envoyer ça à des maisons de production
Donc mon pote a commencé à envoyer ça à des maisons de production
Et on a fini par tomber sur
Kader qui nous a dit vous êtes super marrant
je veux pas être votre sketch
mais si vous voulez faire du stand-up
est-ce qu'il vous a
engagé la troupe au complet
il nous a demandé à qui
ça disait dans les
3-4 copains qui faisaient ça et il y a que moi
qui ai répondu
mais ça c'est mieux que si, mettons,
les quatre ou cinq avaient dit
« Moi, moi » et là, il prend juste toi.
Fait qu'il vole toi de ton équipe.
Non, non, non. Il a quand même des qualités.
Tu décrocheras juste pour moi.
Fait que là, la première fois,
il vous montre
des vidéos de cassette.
Voilà, pour nous montrer ce que c'est que le stand-up.
OK. Il a montré Carlin
Richard Pryor. Ouais.
Beaucoup ça. Je m'en rappelle plus.
Chris Rock, sûrement, à cette époque-là.
Oui, oui, oui. C'était avant. Eddie Murphy, peut-être
un peu, ouais. OK. C'était avant Chappelle.
C'était avant Chappelle, oui. Chappelle devait être
encore... Non, non, si, si. Chappelle avait déjà son show
avec les... Chappelle existait, mais il était
moins établi que maintenant.
Mais pour nous autres, je pense qu'au stage,
c'était déjà quand même pas mal.
Oui, il avait déjà son show avec les projections de sketch et tout.
Lui, il m'a tout le temps fasciné.
Les premières fois qu'il a fait du stand-up,
il était mineur encore.
Ça m'impressionne tout le temps quelqu'un
qu'il faut que sa mère soit dans la salle pour qu'il ait le droit
de jouer. Je ne sais pas si c'est
sa mère ou son père.
Je pense qu'il avait 16 ou 17.
C'est quand même impressionnant.
Tu avais quel âge quand tu as commencé?
Moi, j'avais été vieille. J'avais
27 ans, 26 ans.
Qui est quand même relativement jeune.
J'aurais pu commencer tard qu'il a commencé vieille.
Oui.
Toi, tu avais quel âge? 19. Oui, c'est plus commencé tard que commencé vieil. Oui, oui. Toi, t'avais quel âge?
19.
OK, moi, j'avais 19 aussi.
Oui, on est les deux.
Maintenant, ça commence de plus en plus jeune.
Je pense à des gens comme Charles Brunet et compagnie.
Dans notre génération,
t'as plus bon de ceux qui ont commencé
pour avoir des plus jeunes.
C'est ça qui est drôle.
T'as plus 24, 25, 26 qui...
Des vieux.
Des fois, il y a du monde.
Oui, oui.
Non, mais c'est parce que quand t'as 19 ans,
quelqu'un de 23,
c'est comme si qui se te vient.
C'est Gandalf.
Oui, oui. Moi, j'avais déjà eu
une carrière avant.
T'avais été policière avant?
Non, j'ai été policière parce que je suis
rentrée dans la police en sous-marin parce que
je faisais mes études de social.
Ça sonne comme une blague.
Moi aussi, je me disais, OK. Tu es rentrée en sous-marin, que je faisais mes études de sociologie. Ça sonne comme une blague.
Tu es rentrée en sous-marin,
la police s'est tassée et j'ai trouvé le Titanic.
C'est vraiment ce que j'ai fait.
C'est vraiment ce que j'ai fait.
Je suis rentrée en sous-marin dans la police parce que je faisais une étude
sociologique sur la police et la culture policière
à l'époque où on engageait
des cailleras dans la police
parce que je ne sais plus quel gouvernement voulait que la police ressemble un peu plus à son public.
Et du coup, ils ont commencé à...
Oh, excuse-moi.
C'est celle-là avec la vodka.
Et donc, ils ont commencé à engager des...
Non, ça va, merci.
Des cailleras.
J'adore le message qu'on vous envoie.
Vous êtes déjà trop sous, c'est parfait.
C'est quoi?
Non, c'est son affaire de...
Ça me fait penser à la version masculine de mon ange.
Non, je ne l'ai pas.
J'ai vu tout à l'heure.
Je croyais que c'était du lubrifiant,
mais en fait, c'est du lubrifiant au citron.
Mike aime son nom très lubrifié.
C'est quoi un cas?
Un cas?
Tu disais qu'il y a engagé des cas ou des caïras. Ah, des caïras. C'est quoi ça, un caïra? Des caïras, c'est des un CA? Un CA? Tu sais, tu disais, il y a engagé des CA ou CAERA.
Ah, des CAERA.
C'est quoi ça, un CAERA?
Des CAERA, c'est des Boys from the Hood.
OK.
Tu vois, des gamins de banlieue,
des gamins de...
C'est une expression connue au Québec?
Non.
Non.
OK.
Mais en France, c'est connu.
Comment vous...
Des CAERA.
Fait que t'es de quel hood?
Je fais pas très...
Je fais pas très gangster.
Il est où le hood à Paris.
Moi, je ne faisais pas partie
des guys from the hood.
OK, OK.
Non.
Mais c'était ce phénomène
que je voulais étudier
dans la police.
Et donc, je me suis fait engager
en tant qu'adjointe sécurité
pour rentrer dans la police.
Et je suis restée
huit mois dans la police
sans qu'ils sachent que moi, j'étais là pour prendre des notes
et faire mon DEA.
OK.
Wow.
C'est dédié à la cause, comme on dit.
Oui, vraiment.
L'observation participante, ça s'appelle.
Mais ça, c'est vraiment la job d'écrire du stand-up.
Ah ben oui.
Fait que là, tu es capable…
Est-ce que tu as écrit des trucs… Est-ce que tu écrivais du stand-up déjà à cette oui! Est-ce que t'as écrit des trucs...
Est-ce que t'écrivais du stand-up déjà à cette époque-là
ou non? Non, mais en tout cas,
je sais, je vois très bien comment
l'écriture sociologique m'a amenée
très naturellement au stand-up.
En fait, c'est quasiment...
C'est organique, quoi.
Fait que là,
je veux revenir, vous regardez
les vidéos-cassettes, puis là, ils vous
envoyaient comme aller écrire.
Et ça t'a pris
combien de temps avant de trouver ton style?
Ça m'a pris un moment, quand même.
Les premières fois, est-ce que tu parlais
plus vite? Est-ce que
t'étais plus physique sur scène?
C'était quoi, mettons, la
V1 de Blanche? Mais la V1, c'était horrible.
J'avais honte parce que
donc Caderno m'attendait
il m'avait donné un
un mois ou deux pour écrire quelque chose
et puis je devais faire les premières parties de Thomas Sisley
ok un autre
un autre propre
non non non c'est ça, tabard
là tu vas me parler de ta tournée avec Delcordi
c'est ça
c'est la version française de Boys in the Hood
mais c'est toute une époque
on peut pas la rogner comme ça
le passé a existé
moi j'arrivais ici en France en 2007
puis justement j'ai fait bien des plateaux
je vais raconter tantôt l'anecdote avec ta mère
mais moi je capotais
comment c'était répandu
chaque fois que j'attrapais quelqu'un avec un gag de quelqu'un que je connaissais, c'était
« Mais non, c'est un hommage! »
Mais tabarnak! C'est comme si je vois les déd'bis, mais je disais pas que c'est les Beatles.
Je sais pas c'est qui, je sais pas...
Tu me dis pas à qui l'hommage, c'est pas un hommage, tabarnak?
Ouais, ouais, c'est ça.
La base d'un hommage, c'est de nommer la personne qui a ton or, non?
Ouais, moi j'avais eu un cas. Tu vois, les Français,
les Français ne veulent pas se mouiller.
Gad, on aime encore Gad.
Non, touche pas.
S'il vous plaît.
Je vais aller voir Gad,
ça me sentait comme de la marde.
J'ai touché un froid, tu penses?
Mais Gad, il est 100 % revenu en France, je pense.
Oui, mais il est souvent au fridge.
Je pense qu'ils l'ont appris.
De ce que je peux comprendre,
tu en parleras si un jour tu veux l'avoir,
mais lui...
Il est bon réavier, lui aussi.
Quel soir sous que tu as écrit ça.
Mais non, mais pour vrai, je pense que... Tu sais, je ne sais pas. De la manière que j'as écrit ça mais non mais pour vrai pour vrai je pense que
tu sais
ben je sais pas
tu sais
de la manière que
j'ai
qu'il l'a expliqué
tu sais lui
il a l'air de dire
que c'était à l'époque
qu'il faisait ça
pis je pense que
tu sais
peut-être tu changes
comme humain
pis tu peux évoluer
pis il faut pardonner
les gens
mais souvent
les gens disent
qu'ils ont changé
évolué
mais qu'ils disent juste ça
pour se faire pardonner.
Il y a quelque chose qu'on oublie, c'est qu'au Québec, au début des années 90,
on a eu aussi cette période-là.
Moi, des fois, je revenais, je devais partir
en tournée, j'en avais deux, trois.
Je me souviens d'avoir vu Daniel Lemire faire un gag
de Dennis Miller.
Je peux nommer tout le monde.
Pat, tu as...
Mais ce n'était pas comme
un numéro complet, mais t'avais des gags,
t'en avais une couple influencée,
mais parce que souvent, les humoristes au Québec,
surtout même à l'époque, on était bilingues,
on s'est comme tout attrapés entre nous autres.
Puis ça a mis fin au phénomène.
On sait qu'au Québec, on est une petite communauté,
tout le monde se connaît.
Puis ça a duré, je pense, six mois.
Ça a vraiment été comme un rhume,
une grippe d'humour.
Tandis qu'en France,
c'est tellement...
De toute façon, ce n'est pas la même culture,
ce n'est pas le même raisonnement,
mais c'est tellement plus grand.
À l'époque,
quand nous autres, on commençait,
j'ai l'impression que la génération
d'humoristes des années 90,
en France, mettons, faire
du Molière, faire du Shakespeare,
faire du Seinfeld, c'était la même chose.
C'était genre...
Ça serait drôle en tabarnak. C'est la première fois que j'entends ces trois-là
dans la même phrase.
Tu comprends.
N'oublie pas l'autre affaire aussi.
Nous autres, au Québec, en Amérique du Nord,
surtout dans le showbiz à l'époque, on était tous bilingues
personne ne pouvait en passer une vite
mais ici, le bilinguisme
était moins présent
tu ne peux pas savoir que le gars avec qui tu partageais la scène
forcément venait de copier 5 minutes
de Chappelle
ou de John Stewart
mettons ceux des années 90 qui avaient volé beaucoup
quand YouTube est arrivé
puis là ils voy, ils voyaient...
Ils sont partis en vacances.
Ils voyaient... Parce que, mettons, voler
des blagues en 2023,
il faut être brave.
Tu sais, de faire...
Tu regardes un numéro de Chappelle,
tu fais « personne va voir ça ».
Ou vouloir
être banni par Mike de façon internationale
sur un soir
je vais courir après.
Moi, mettons, voler en 2023,
t'es mieux de voler de quelqu'un
inconnu qui a peur
des réseaux sociaux
et Internet.
C'est vrai que c'est quand même pas du tout la même chose
de parler de quelqu'un qui a volé
des blagues à l'époque antérieure
d'Internet.
Moi, j'ai jamais volé de blagues parce que çaépoque antérieure d'internet, moi j'ai jamais volé de blague
parce que ça m'a toujours paru complètement
absurde surtout
parce que au moment
la forme elle-même du stand-up pour moi interdit
totalement l'idée
d'aller voler une blague mais
s'il y en a qui l'ont fait
et qui disent aujourd'hui que c'est une sorte d'hommage
si tu te
replaces dans le moment où, effectivement,
la seule façon de voir des spectacles anglo-saxons,
c'est d'aller là-bas et ramener des cassettes VHS,
on pourrait presque...
C'est une forme de travail.
J'ai au moins pris l'avion, je fais d'acheter VHS.
Je l'ai écouté, j'ai pris des notes.
Come on!
Non, non, non.
Mais dans la mesure où le stand-up n'existait pas ici,
que les mecs ont, je ne sais pas.
J'essaie de me mettre dans leurs chaussures.
Tu fais voyager les gens.
Hein?
Ce que tu dis, c'est que tu fais voyager les gens.
Ce soir, je vous ai fait visiter
l'Amérique.
Bonsoir.
C'est vrai que... C'est visiter l'Amérique. Bonsoir.
C'est vrai que... C'est trop limité à ce qu'on a l'accent français.
Ça, c'est bon français.
En l'occurrence, c'est vrai que le public de Gade,
à l'époque où il volait des blagues,
ou de Tomer, etc.,
n'avait aucune chance d'avoir accès à ces blagues-là.
Son Internet, son...
Enfin, tu vois?
En vrai?
Non, c'est vrai.
Mais puis même en français, moi, j'ai trouvé que ça jouait beaucoup plus rough
qu'au Québec. Je nommerais pas les noms.
Même si on essaye.
Il y avait un humoriste, non,
mais il y avait un humoriste ici qui
faisait ce qu'on appelle un plateau.
Nous, on dit un gala, mais c'est un plateau.
On a 7 ou 8 humoristes sur scène.
Lui, c'est un des premiers, c'est le moins connu,
puis il a une grande tête d'affiche.
Puis,
après le spectacle,
le grand nom, le gros nom fait
aux jeunes pas connus, il dit
« C'est vraiment bon ce gag-là, je l'adore. »
Puis il dit « Ah, merci beaucoup. »
Le lendemain, le gars connu
dit qu'il doit passer plus tôt dans le spectacle parce qu'il faut
qu'il aille à un autre plateau. Il prend le gag
du jeune humoriste et il fait le gag
avant que l'autre puisse le faire.
Et l'autre arrive en loge
et le jeune humoriste prend tout son courage
parce que d'aller confronter
un grand nombre.
Surtout ici, on a dit, on peut en parler
parce que je trouve ça intéressant, mais en France,
c'est une grosse hiérarchie.
Mais ça pour dire qu'il a quand même
confronté le gars qui avait volé le gag
puis la grande vedette l'a faite.
Bienvenue dans le show business.
Puis il est parti.
Tabarnak.
Mais pas vrai, c'est qui?
Faut-tu me nommer?
Tu peux pas raconter ça.
Non, mais c'est parce que j'ai peur de me tromper de nom,
surtout, fait que je voudrais surtout pas arriver.
Puis si, regarde, là...
Non, non, mais tu vas dire le nom,
je vais Google-imite, je vais faire,
est-ce que c'est vais faire si c'est lui,
Yann Lecour.
On en parlera plus tard.
Ici, c'est très requin
entre les humains.
C'est à quelle année que c'est arrivé?
On vient de le perdre pendant les 15 prochaines minutes.
C'est clair.
On fait un métier tragique.
On n'a pas mille choses à dire quand on est artiste.
Pour se renouveler, je comprends qu'il y ait des gens qui... on fait un métier tragique. On n'a pas mille choses à dire quand on est artiste.
Pour se renouveler,
je comprends qu'il y ait des gens qui t'écoutent.
Moi, je pense, par exemple,
tu dois plus te faire voler.
Moi, j'ai été chanceux, je ne me suis jamais,
jamais, jamais, jamais fait voler
parce que je parle tout le temps de trucs
personnels.
Mes dix dernières années ont été
absurdes. Il n'y a pasix dernières années ont été absurdes. Fait que, tu sais...
Il n'y a pas grand monde qui a vécu ça.
Fait que, mettons, tous mes numéros de...
Juste mes numéros
sur mon procès. Quelqu'un
qui arriverait, qui fait croire
qu'il est allé à la Cour suprême,
il se va faire... Bien, je pense
que c'est volé.
Tu sais, fait que, je pense
que tu as plus de chances de te faire voler quand tu fais, mettons, du Seinf. Ça, tu sais... Tu sais, fait que... Je pense que t'as plus de chances
de te faire voler
quand tu fais, mettons,
du Seinfeld ou, tu sais,
du...
Hey, as-tu déjà remarqué
que la limonade...
Mais je pense que ce flou-là
est passé, justement,
parce que, comme, tu sais,
tout est accessible.
C'est impossible
de cacher des trucs.
Et oui, tu vas pas voler des...
Tu sais, à moins qu'il y ait
vraiment quelqu'un
de super con qui se dit
OK, je vais voler des gags
de quelqu'un qui est pas drôle
comme ça, parce qu'il va savoir
que c'est lui.
Je veux dire, tu comprends?
Je veux dire, c'est comme...
Je pense que, tu sais, cette crise-là est finie. Oui, oui, non, c'est clair. C'est clair drôle, comme ça, personnellement, savoir que c'est lui, je veux dire, tu comprends. Je pense que cette crise-là est finie.
Oui, non, c'est clair.
C'est clair.
Moi, je pense à ce temps,
si tu vois quelqu'un
qui a une joke que tu fais,
je pense une joke volée,
c'est souvent, c'est juste,
c'est un humoriste pas original.
Tu sais, ça arrive des fois
que tu entends un gag,
que même moi, ça m'arrive des fois,
j'écris de quoi,
que je fais,
c'est une joke que j'ai entendue
ou c'est juste un cliché
mais surtout quand
t'écris des
quand les gags
te viennent rapidement
des fois on dit
ouais je sais pas
surtout que tu sais
ça fait comme 20 ans
qu'on a pu écrire
moi en plus
j'ai les limites
de la main gauche
moi je viens pas
de la main droite
puis je suis gaucher
mais tu vois
en même temps
c'est drôle
parce que je suis allé
au bordel
il y a pas longtemps
faire un numéro
puis j'ai commencé
à écrire un truc
sur je pense
que j'aurais été
un bon gay ok ouais je suis parti sur un dél sur « Je pense que j'aurais été un bon gay ».
Je suis parti sur un délire de « Je pense que j'aurais été un bon gay ».
C'est quoi qui t'a fait penser ça?
Le fait que je me faisais draguer souvent.
Ce que mes amis gays me disaient.
J'ai quand même des belles babines.
J'ai un cul tight.
J'ai quand même pas paie mon cul pour 53 ans. Merci.
Tu parles l'extrait. Les fesses ou le cul
qui est serré?
C'est le...
Tu sais, parce que cul tight...
J'ai jamais vu mon trou de cul. J'ai vu la forme
de mon cul, mais j'ai...
Non, mais tes crottes, c'est comme des petits spaghettis qui sortent.
Moi, c'est...
On m'appelle le mouton.
OK.
Mais ça, pour dire qu'il y a pas longtemps,
dans la même soirée,
Simon Leblanc,
à découvrir ça,
Simon Leblanc est arrivé avec le même angle.
Il est complètement différent,
mais c'est quand même drôle.
Deux gars qui brisent un numéro le même soir au Québec
et l'angle, je pense que j'aurais été un bon gay.
J'ai entendu Joe Rogan qui faisait aussi ça. j'aurais été un bon gay. J'ai entendu Joe Rogan
qui faisait aussi ça.
J'ai arrêté de coller.
C'est quelqu'un que tu ne vas pas mettre en tabarnak,
c'est Joe Rogan.
Come here, I want to talk to you.
I'm sorry, Joe.
Ça ne vous rend pas un peu...
Avec YouTube,
le fait qu'on a accès à plein de numéros d'humour,
on peut en consommer toute la journée si on veut,
ça ne rend pas un peu paranoïaque quand on écrit
d'avoir des jokes, c'est de l'induction,
soit par des memes, soit par des trucs qu'on entend.
Non, parce que les gens vont te le dire.
Moi, si ça m'est déjà arrivé d'écrire quelque chose,
je peux dire « Ah, Chris, j'ai entendu telle personne faire quelque chose. »
Puis il y a un espèce de règlement non écrit, je crois,
de premier arrivé, premier servi.
Si tu le sors…
Oui, c'est ça.
Moi, dans mon premier One Man Show,
j'avais une joke de Sam Keneson
que je ne réalisais pas que j'avais une joke de Sam Keneson.
Puis je l'ai appris,
on avait déjà fait la captation.
Ça me faisait tellement fucking chier
parce que là,
j'étais comme, asti,
j'ai une joke volée, même si ce n'était pas une joke volée.
C'était une joke, tu sais, ce n'était pas voulu,
mais c'était...
As-tu l'a découvert quand?
Je l'ai découvert, mettons,
trois mois après ma captation.
Ah, ouais?
Deux, trois mois après ma captation.
OK.
Quelqu'un me...
Il y avait un gars qui m'avait écrit
avant ma captation,
mais il ne m'avait pas...
Il m'avait juste écrit,
« Tu es un astide voleur de joke. »
Puis là, j'avais fait, « Quoi? »
Subtil. Tu sais, puis il était comme, « Tu es un astide voleur de jokes ». Puis là, j'avais fait « Quoi? » Subtil.
Il était comme « T'es un hostie de voleur de jokes, t'as volé cette joke-là ».
Puis il m'avait envoyé un clip de Kinessin, puis ma joke.
Mais c'était pas la même joke.
C'était même pas proche d'être la même joke.
C'était le même sujet.
Mais aucunement la même joke.
Fait que j'avais fait « Fuck you ».
Il m'a dit « Fuck you ».
J'ai continué ma vie.
C'est ce qu'on appelle un lundi matin pour Mike Warren.
J'enregistre mon
special et là, ça sort.
J'ai un autre gars, mettons trois mois plus tard,
qui fait, c'est une joke
de Sam Keneson.
J'y réponds, fuck you.
C'est pas la même joke.
On est rendu en mardi.
Je suis agressif avec le deuxième.
Après, je reçois un autre email.
Puis là, j'ai fait, OK, Chris, OK, plus qu'une personne.
Au lieu, je retourne voir la vidéo que le gars m'a envoyée.
C'est aucunement la même joke.
J'achète l'album de Knesset.
Et là, j'écoute le numéro complet.
Et après la joke que le gars m'avait envoyée,
il y avait une autre joke qui était identique à la mienne.
Puis là, j'ai fait « Ah, fuck! »
J'ai volé une joke, mais là, il était trop tard.
Je l'ai retirée de...
J'avais mis mon extrait sur YouTube, je l'ai retirée.
Tu as retiré l'extrait?
Tu ne peux pas faire du montage.
J'ai retiré l'extrait.
Puis même, juste pour rire, je l'avais fait d'un gars là
Je leur ai demandé est-ce que vous pouvez le retirer
Faire du montage, enlever le gag
Ils l'ont fait
Mais j'avais vendu 5, 6, je sais pas combien de DVD
Pas tant que ça
Mais mettons 15 000 DVD
Mais je suis pas pour aller dans 15 000 maisons
Faire hey donne moi ton DVD
T'avais-tu encore déjà Facebook
T'aurais pas pu j'en j'écrirais
Non c'était avant Facebook.
J'avais fait une vidéo
sur Dans le temps Vimeo
de montrer à quelqu'un
c'est il y a longtemps.
Puis là, j'étais comme
juste vous dire,
je viens d'apprendre
j'ai une joke volée,
je ne l'ai pas volée.
Après, quand YouTube a commencé,
j'ai mis cette vidéo-là
sur YouTube.
Et là, je me suis dit
au moins,
cette vidéo-là,
ça va être la preuve
que je n'ai jamais volée.
Puis l'année passée, je suis retourné
voir, puis ils ne sont plus là.
Je ne sais pas si...
Ça doit être moi qui les ai enlevés sans vouloir.
Tu t'es banni toi-même.
Fuck it, my court,
je n'irai plus jamais ici.
Mais je me sentais tellement coupable.
On dirait que c'était pour ça.
J'ai l'air de quelqu'un qui attaque les voleurs de jokes.
Mais des fois, tu prends... T'écris de quoi?
Il y a quelque chose d'inconscient des fois aussi.
Ça se peut que t'écrives de quoi.
Mais en même temps, c'est pas très grave.
Non, je sais, je sais.
C'est qu'en fait, tu dis...
C'est pas très grave si tu le fais volontairement.
Évidemment que ça va être un sujet
dans le milieu du stand-up, les voleurs de blagues.
Tu vois, c'est obligé puisqu'on vend
que ça, des blagues.
Évidemment qu'il va y avoir
dans ce champ-là des gens qui vont essayer de profiter,
voler, etc.
Mais ce n'est pas le cœur
du métier. Si on t'a volé
une blague ou si tu as
identifié des gens qui volent des blagues à d'autres
gens, c'est presque
évident qu'il va y avoir ça
dans le stand-up.
Ce que je veux dire, c'est que, est-ce que vraiment,
on est dans l'immoralité?
Non, non, non. C'est ça qui est drôle.
Je dirais plutôt,
c'est presque obligatoire.
C'est là que tu vois que faire de l'humour,
c'est plus un problème mental
qu'une forme d'art.
Parce que, moi, ça m'a obsédé longtemps.
J'étais comme,
non, vous pensez que j'ai volé? Au lieu de juste faire, on m'a obsédé longtemps. Oui, oui. J'étais comme... Tout le monde va penser que j'ai volé.
Au lieu de juste faire, on s'en cogne.
Non, mais c'est difficile de ne pas devenir fou dans ce métier-là
parce que de ne pas avoir, justement, gérant.
Puis, regarde, si il y a un bon exemple,
c'est toi et Michel, quand vous êtes proches,
vous avez grandi ensemble.
Puis, production, amis, au bout de la ligne.
Tu sais, moi, je me souviens comme des fois,
mettons, un soir que ça va mal, une mauvaise critique,
ou whatever.
Il y a beaucoup de gens qui vont faire
« Je suis là pour toi, t'inquiète, c'est pas grave. »
Mais il y a juste toi qui le sent, qui le vit.
Parce que c'est toi qui étais sur scène,
c'est de toi qu'on parle.
C'est sûr qu'ici, tabarnak,
c'est pas comme si on pouvait prendre notre cerveau
et partager ce fardeau-là.
« Peux-tu prendre un peu de stress que je vis
et voir si je suis fou ou pas
parce qu'on est le seul au bout de la ligne
malgré notre entourage
malgré la popularité que tu peux avoir
tu te retrouves toujours seul avec toi-même
dans ce fucking putain de métier-là
c'est exactement la même
c'est fucking et putain
c'est la même chose
t'es américain et français en même temps
en vérité c'est exactement le chose. T'es américain et français en même temps.
International.
En vérité, c'est exactement le même mouvement de ton égo quand tu dis,
lui, il a volé, c'est un salaud, il a volé des blagues.
Et quand tu dis, moi, j'ai jamais volé des blagues.
C'est pareil, en fait. C'est la même chose.
Tu vois, c'est...
C'est le champ dans lequel on évolue.
Moi, j'avais...
Tu sais, comme toi, t étais bonne là-dessus.
Quand la COVID est arrivée,
tu t'es mis à écrire des trucs qui n'étaient pas du stand-up.
Moi, au lieu...
Je ne sais pas pourquoi,
je me suis mis à...
Moi, j'ai toujours aimé le stand-up, beaucoup.
Et là, j'ai retrouvé à aimer ça.
Mais au début du COVID, ou de la COVID,
j'étais...
Je n'arrêtais pas de penser.
Moi, j'ai tout le temps vu le stand-up comme un
noble, un art
noble. J'étais comme, c'est beau ce qu'on fait.
Et là, pendant la COVID, j'étais
comme, on sert à rien.
Ma job, c'est de faire
à tout le monde marqué.
Je regarde du monde qui essaye de changer le monde
puis je ris d'eux autres.
C'était comme, je suis pathétique.
J'ai été... Je trouve que t'es rough un peu parce que moi, je me souviens, puis chape d'eux autres. C'est comme si je suis pathétique.
Je trouve que t'es rough un peu, parce que moi, je me souviens,
puis chapeau, encore une fois, à tous ceux qui ont réussi à le faire, mais
je pense au Arnaud Soli de ce monde,
puis à Matt Doff,
il y en a qui ont vraiment envahi l'Internet.
Il y en a pour qui ça a été la meilleure chose
au monde aussi, au point de vue carrière.
Je veux dire, ça a donné la chance
de se faire connaître.
Toi, tu penses que Matt Doff était content
que la COVID arrive?
Je pense qu'il est derrière un peu.
Il est allé en Italie tousser
ses personnages.
Ça ressemblait à une aile de chauve-souris.
Je ne suis pas sûr.
Je me souviens même des fois...
Je suis encore à la radio à cette époque-là.
Merci de nous faire rire.
Chris, il faut qu'on ait besoin de se faire changer des idées.
Oui, on n'était pas dans les tranchées de la guerre
comme tout ce qui était services de santé,
mais Chris, la santé mentale,
sans dire qu'on est des docteurs de la santé mentale,
j'espère croire que...
On est des héros.
On est des héros.
J'essaie de le dire subtilement.
On est débarqués sur les planches de Normandie.
Les planches de Normandie de la santé mentale.
Mais ça me touche tout le temps.
Tout le monde reçoit ça, des messages de
« Je pensais beaucoup au suicide,
mais j'ai vu, mettons, ton numéro,
puis ça a changé ma vie. »
Chaque fois que tu lis ça, c'est vraiment ultra touchant.
Oui.
Moi, j'ai reçu un truc comme ça.
Je pensais beaucoup au suicide.
Et maintenant, je sais comment le faire sans douleur.
Sinon, j'ai remarqué quelque chose, par contre,
parce qu'on parle beaucoup de...
On me disait tout le temps,
les hommes, isolez-vous pas.
Puis moi, quand ça a mal filé, on m'a dit,
prends un break.
C'était une semaine, ça a duré trois semaines.
C'est là que je suis venu ici en France la première fois.
J'ai fait, asti, il y a eu ce moment-là
de je veux retourner aux sources, de moment de panique,
de la vie passe vite.
Mais il y a quand même un moment où c'était comme genre,
il n'y a personne qui m'a appelé pour voir comment ça allait.
Même moi, je ne savais pas à quel point ça allait mal.
Puis là, on généralise.
On fucking généralise.
Sortez pas vos astis de pancartes, s'il vous plaît.
On généralise.
En général, une femme qui a des problèmes
qui ne s'avèrent pas bien,
c'est plus facile d'identifier de par...
Il y a de la tristesse,
il y a cette espèce de transparence de le dire.
Tu généralises.
Je généralise.
Je l'ai dit quatre fois!
Je généralise.
Nous autres, t'es un homme,
quand tu deviens irritable
t'es agressif dans tes paroles
t'as pas le même caractère
c'est pas juste ça
gardez encore comme d'habitude
on fait pas le lien des fois
moi je l'ai pas fait ce lien
moi honnêtement
ça venait évident que si je retournais j'aurais quoi fait
semblant d'être heureux d'être là
c'est quand même du monde que j'aime avec qui j'ai pensé
t'as-ai pensé...
T'as-tu pensé retomber dans l'alcool?
Tu sais, dans cette période?
J'ai eu un bout particulier. On va-tu garder ça
à ça, puis je peux-tu laisser l'explication dans le livre?
OK, parfait.
Mais en tout cas, je te parle plus jamais de rien sur l'heure du super
avant un fucking podcast, par exemple.
Écoute, ici, t'es en France, à l'apéro,
on prend des somnifères, des anxiolytiques, y'a pas de problème. T'inquiète pas. C'est bien, ici, t'es en France, à l'apéro, on prend des somnifères, des anxiolytiques,
y'a pas de problème, t'inquiète pas.
C'est bien ici.
Ça, c'est une affaire que, tu sais, mettons,
les alcooliques anonymes en Europe,
ben toi, t'es pas dans le mouvement.
Moi, j'suis pas dans le mouvement, moi.
J'ai arrêté avec...
C'est pas vraiment une grosse mode, hein, en Europe.
Y'a des gens qui font, j'avais un problème d'alcool,
j'ai arrêté de boire, j'boêtais de boire, je bois juste du vin.
Le monde, j'ai l'impression
qu'ils font, je ne peux plus boire, donne-moi
deux bouteilles de rouge. C'est comme le végétarien qui dit
je suis végétarien, mais des fois je mange de la viande.
En France, moi,
un moment donné, j'avais commandé
une salade végétarienne
et il y avait du jambon
dessus. Puis là, j'avais fait, il y a du jambon
puis il a fait, ouais, mais il y aambon dessus. Puis là, j'avais fait, il y a du jambon, puis il a fait,
ouais, mais il y a des légumes.
Puis là, c'est comme,
ah, OK, ben oui, c'est vrai.
Mais c'était peut-être
un emploi aidé en cuisine,
tu sais pas?
Ah, peut-être, peut-être.
Mais tu sais,
l'autre, tu me rappelles,
moi, l'histoire,
une des histoires de salade
les plus drôles,
c'est quand même,
juste ça, c'est drôle à dire,
histoire de salade les plus drôles,
je l'ai vécue avec toi.
Ben, c'est justement,
on parlait de ça, tu sais, t'es une des premières personnes avec qui j'ai parlé quand je ne f toi. Ben, c'est justement, on me parlait de ça, tu sais, moi, t'es une des
premières personnes avec qui j'ai parlé quand je ne voulais pas,
on va aller dîner ensemble, on va jaser.
C'est un gars qui a le cœur sur la main, fait que t'en profites,
pis on a été...
Pourquoi vous riez, Carlis?
C'est quand même des émotions.
C'est un de mes bons chums, mais si je l'ai...
Pis on avait été aux Trois Brasseurs
sur Saint-Denis, pis il me dit,
je trouve ça long avant qu'il commande.
J'essaie de comprendre pourquoi.
J'oublie deux secondes qu'il est végétarien,
même vegan en plus.
Moi, j'étais vegan à l'époque.
Là, je suis végétarien.
Et là, il me dit...
Il nous expliquera pourquoi.
Oui.
Écoute, et là, il me dit...
Finalement, il dit à la serveuse,
il dit, je vais prendre un chèvre chaud,
mais sans fromage de chèvre.
Et puis, tu avais enlevé deux affaires aussi.
Ah oui, puis après, t'as dit, pis pas le miel.
J'ai dit, je te souviens, t'as marre de...
Pas de gluten. Non, mais...
Pis là, à un moment donné, je me suis dit, il y a une incitation.
Non, non, mets du miel.
Fuck les abeilles. Je me suis juste...
Comme ça.
Tu sais, le gars, il peut confronter à ses principes.
Ça, c'est l'affaire la plus gênante.
C'est weird de faire.
C'est ça qui est mauvais.
Quand tu es vegan,
il faut que tu choisisses quelque chose dans le menu
et tu te dis c'est lequel qui est moins gênant.
Si tu te dis, donne-moi un cheeseburger,
mais sans le fromage, sans la viande,
j'ai juste l'air d'un gars qui veut engraisser.
Mais pourquoi tu choisirais juste même ça,
de toute façon, à la base?
Non, mais c'est parce que, tu sais,
quand tu es vegan, c'est impossible de commander
dans des restos normaux.
C'est compliqué.
C'est pour ça que tout le long que je suis là,
pour ça que tu as régressé à v je suis allé... J'ai engraissé
de beaucoup.
Je mangeais juste du spaghetti.
Et aucun lien avec l'alcool.
Non, parce que j'ai perdu 30 livres
et je bois encore.
Ma diète miracle,
selon Mike.
Le truc, je me fais vomir après.
C'est pour ça le miel pour vrai
ça j'ai une anecdote
moi et Maxime on faisait un show
à l'époque
je me demandais où est-ce que tu t'en allais avec
on faisait un sketch
c'était deux gars ensemble
et que
un des deux est un peu homophobe
et l'autre est juste clairement gay
et il veut avoir des relations sexuelles
avec son ami. Fait que c'était tout le temps
genre, lui, il disait, ah, j'ai
mal aux épaules, je vais te faire un massage.
Tu réalises qu'on pourrait plus faire ce cas-là aujourd'hui?
Ah non, vraiment pas. Là, en ce temps, ça serait homophobe.
Tu sais, mais là, c'était...
Attends, si c'est juste là ce que tu me racontes,
pour l'instant, ça va.
Non, mais là, il était comme, non, non, ça me tente. Non, non si c'est juste là ce que tu me racontes pour l'instant ça va non mais
puis là
il était comme
non non ça me tente
non non c'est gay ça
c'est pas gay
on est juste deux chums
on se masse
c'est un massage
on s'en fout
puis là je le massais
puis je fais comme
enlève ton chandail
puis il était comme
mais non
ça me tente
mais non
puis là je faisais
ça prend
peau sur la peau
pour un beau massage
ok tu penses c'est gay mais tu penses que c'est gay.
Tu penses que c'est gay.
Je le traitais d'homophobe, homophobe, homophobe.
Il n'était pas à l'aise.
Après, il me disait
que je n'étais pas bien.
Demandez ça au massage de pieds.
J'ai massé les pieds
en lui disant que ce n'était pas gay.
Ça reste encore dans les plus beaux moments de ma vie.
À la fin, je disais
que j'all vais manger du miel.
Pis, tu vois
que c'est un sketch qui était écrit weird, là?
Pis j'ai dit, t'en veux-tu?
Pis il est comme, non, je veux pas de miel.
Ça, tu vas me dire, c'est gay.
Pis là, je fais, non, non, ok,
tu veux pas de miel, tu veux pas de miel. Ça te dérange-tu
que j'en mange? Pis il fait, ben non, ça me dérange pas.
Et là, je verse du miel sur
sa poitrine.
Et là, je lèche le miel sur lui
pendant qu'il y a un black.
C'était l'affaire de peine d'amour.
On venait d'être laissé, plus rien dans la maison.
Je te l'ai dit, j'ai plus d'assiette.
C'était le prétexte pour manger le miel sur le chest
qui n'avait pas d'ustensile et pas d'assiette.
Mais c'est ça. Et depuis
cette époque-là, l'odeur
du miel me rappelle...
Mon chest!
Je viens d'être capable
de recommencer à manger.
Mais je ne peux pas manger du miel normal.
Il faut que je mange du miel...
Sur quelqu'un.
Oui, c'est ça.
Après lui avoir raconté tout ça.
C'est exactement ça.
C'est merveilleux.
J'imagine la ligne de volontaires de gens
qui sont prêts à se faire manger du miel
sur le corps, dans la main.
Ça, pour vrai, il y a des fois,
j'ai des flashs maintenant
de sketchs de l'époque.
Des fois, je vais parler
et là, j'ai des flashbacks.
Je me sens vraiment comme un vieux monsieur
Je me rappelle de
Hey, c'était le fun
Mettons, en 98, on était à tel point
Mais Chris, ça passe, c'est vite
Mais t'es quel âge?
J'ai 49
Oui, c'est ça, oui
49
C'est ça
Non, mais ça fait quand même 30 ans
Non, mais on y est, là
Tu vois, on y est, là
Tu vois, au-delà des deux tiers, quoi
Oui, mais moi Moi, j'ai 46, tu vois Oui Ça y est, là. Tu vois, on y est, là. Tu vas au-delà des deux tiers, quoi.
Oui, mais moi... Moi, j'ai 46, tu vois.
Oui.
Ça y est, c'est le...
Non?
Oui, oui.
Moi, je ne me barre pas dans cette situation-là.
Moi, j'ai...
Tu attends mon drink.
Du côté de mon père,
ils vivent tous jusqu'à 100 ans.
Donc, je suis à moitié.
Mais ma mère, elle est morte à 62.
Fait que...
C'est-tu l'exception du côté de sa famille?
Non, elle, c'est une des vieilles.
Non, mais au niveau de la créativité,
je veux dire, au niveau de la créativité,
il y a un moment où ça s'arrête.
Oui, oui, oui.
Mais ça, je pense,
il me reste deux bons shows encore.
C'est donc, tu me dis ça,
je me dis la même affaire
parce que là, je viens de faire le cinquième,
je veux sortir le sixième
et je ne veux pas arrêter à six
parce que je déteste le chiffre six.
C'est vrai.
Je vais arrêter ma carrière à sept parce que six m'énerve.
Oui, je le sais.
Je vais peut-être faire une tournée de trois mois
avec le six et après ça, m'attaquer au sept.
Ça va être un show de 22 minutes.
Mais moi,
il y a quelque chose qui m'excite de la vieillesse.
En tant qu'humoriste.
Non, mais pour la création...
Il y en a qui disent ça, c'est normal.
De lui, le monde devient douteux.
Le miel est meilleur sur les cheveux blancs.
Mettons, un humoriste...
Si tu vois un humoriste que tu as beaucoup aimé
dans soixantaine,
tu t'attends qu'il va être moins drôle qu'il était à l'époque.
Mettons, tu vas voir n'importe qui,
tu vas faire... Ah, il est plus bon comme il était, ou il est plus bonne comme elle était, mais tu l'attends qu'il va être moins drôle qu'il était à l'époque. Tu sais, mettons, tu vas voir n'importe qui, tu vas faire, ah, il est plus bon comme il était
ou il est plus bonne comme elle était.
Mais c'est vrai.
Et tu l'acceptes.
C'est vrai.
Mais là, je pense, moi, je suis dans les dernières années
que là, il faut que je sois au moins
quasiment aussi bon que j'étais il y a deux ans.
Avant de sortir un dernier show de marde.
Oui, puis après, je vais pouvoir juste aller en...
Oui, mais...
En descendant des...
Ben oui, ben oui.
Moi, je suis persuadée qu'il faut se forcer
à ne pas vouloir ça à partir d'un moment.
Il faut se forcer à arrêter de vouloir être...
Meilleur.
Mieux, mieux, mieux.
Moi, je veux pas être meilleur.
Parce qu'il y a un moment où ce truc s'arrête.
Moi, je veux juste...
T'as envie de faire mieux que ce qu'on a fait juste avant.
Toi, est-ce que c'est pour ça,
là, ça fait deux ans que t'es pas monté
sur scène, pis tes projets que t'écris sont plus
pour le stand-up. C'est-tu
derrière ta tête que
tu te dis, est-ce que je vais être capable
d'écrire quelque chose d'aussi bon
que j'ai écrit en tant que stand-up?
En tant que stand-up ou par
rapport à ce que je fais là, par exemple?
Non, mais en tant que stand-up ou par rapport à ce que je fais là par exemple non mais en tant que stand-up
si je me projette pour refaire un spectacle
oui est-ce que
c'est flippant
bien sûr j'ai le truc
le monstre qui fait te dire
que ce serait impossible et horrible de faire quelque chose
qui soit égal ou moins bon
que ce que j'ai fait avant
mais je pense que c'est une chimère
mais ça ça te met une pression incroyable.
Ben oui.
Juste écrire ton premier gag,
en plus, tes deux derniers shows,
t'as gagné des prix du meilleur show.
Fait que là, si tu ne gagnes pas le meilleur show
pour le prochain, ta vie est un échec.
Oui, oui, mais je pense que...
Oui, mais je pense que c'est aussi pour ça
que j'ai commencé à explorer d'autres formes.
Parce qu'au moins, tu te fais une petite arnaque,
et tu te dis, non, mais là, c'était une série.
Non, mais là, c'était un film. Rien à voir.
Là, par exemple, est-ce que tu as peur...
Tu te dis, si jamais je me plante,
ça ne sera pas sur la même forme.
Est-ce que tu as peur, par exemple,
les prix que tu vas gagner pour ton film?
Aussitôt que tu gagnes un prix,
c'est que le prochain, si tu ne gagnes pas de prix, il faut tout le temps que tu n'as pas, par exemple, les prix que tu vas gagner pour ton film? Aussitôt que tu gagnes un prix, c'est que le prochain, si tu ne gagnes pas de prix,
il faut tout le temps que tu changes.
Tu vas faire de la télé après des films,
après théâtre.
Il faut tout le temps changer.
J'ai joué au badminton.
Oui, c'est ça.
Après, il faut changer tout le temps pour s'arnaquer soi-même
et ne pas être dans cette course-là.
Je fais la Fashion Week cette année.
Je ne sais pas.
Moi, on dirait que ça me fait
pas peur d'être moins bon.
Tu sais, on dirait que j'ai accepté
que j'allais être moins bon.
Mais ça, c'est bien. Bravo.
Mais moi, en fait,
je sais pas, j'ai hâte de voir parce que
le sixième, c'est pas pour rien que je disais tantôt
que je veux voyager, je veux aller vivre des expériences de vie
pour que ça m'amène quelque chose
que juste écrire comme on fait
sous forme de travail.
Tu vas dans un café et tu commences à penser
des actualités sociales,
peu importe.
Mais moi,
oui, je continue
sur ce qu'on disait. Juste les groupes.
Combien de groupes sont encore aussi bons
qu'ils étaient à leur début?
Je pense à des U2.
Mon groupe préféré, les Foo Fighters.
Désolé Dave, mais les trois derniers albums,
je trouve ça ordinaire.
Aussitôt que tu vas voir un band comme U2,
t'es comme « Yes! »
Aussitôt que la musique part, tu fais « Juste des vieilles tunes. »
Deux, trois, une bombes, mais pas plus.
Tu peux faire ta première tune, peut-être la nouvelle,
puis après, avouer mon jukebox
sans lire.
Mon jukebox.
C'est ça que t'es à un certain âge.
Nous autres, on est quoi?
Bon, c'est bands et jukebox, on n'a pas l'équivalent
de ça, nous autres? Non, mais nous autres,
je pense...
Éventuellement, je pense, puis on n'est pasair de ça, nous autres? Non, mais nous autres, je pense... Éventuellement,
je pense, et on n'est pas loin de ça,
il va falloir jouer la carte nostalgie.
Sortir des vieux numéros.
Non, mais même pas.
Comme Adam Sandler, son dernier...
Je ne sais pas si tu as vu son dernier special.
C'était vraiment bon parce que
c'est juste de la nostalgie.
S'il avait essayé d'être, mettons,
un stand-up, d'être du calibre
des stand-up actuels, il serait
planté. Mais là,
s'il est juste le fun à regarder,
vu qu'il te rappelle ta jeunesse.
Mais j'ai pas vu le...
Qu'est-ce que tu veux dire par...
Il ramène pas des anciens numéros.
Non, mais il ramène l'énergie
des années 90.
T'écoutes ça, puis tu fais, ah ouais, c'était bon,
un Sea Water Boy.
C'était drôle.
C'est le stand-up de grand-père qu'il faut assumer
à partir du moment où je suis persuadée de ça.
On dirait,
je pense que c'est important d'essayer
d'évoluer en tant qu'humoriste,
mais à un moment donné, aussi, il faut que tu fasses,
regarde, je suis un vieux monsieur.
J'ai pas le goût de voir
un humoriste... Pourquoi je me regarde de même?
C'est une intervention, tabarnak?
Non, mais...
J'ai pas le goût de voir un humoriste...
Arrête avec tes t-shirts à capuche, là.
Je l'aime, lui.
Moi, c'est clair que ça va rester...
Moi, j'assume mon éternelle crise d'adolescence.
J'ai plus de jeans avec des trous
que pas de trous.
Mais tabarnak, c'est les 90, t'en penses?
C'est nous autres!
Quand a-t-il commencé ça?
Moi, ça me fait fucking capoter et ça me ment tabarnak.
Je me souviens, l'ancien job de ma fille,
il y avait un chandail de Nirvana.
J'étais dans le groupe.
Il me dit, je ne connais même pas aucune chanson.
J'ai dit, enlève-les, call.
Sérieux, non, non.
Moi, ça me tue.
Ça me...
Mais ça vous tue...
Aujourd'hui, je parlais justement de ça. Je marchais dans la rue.
Puis tu sais, il y a une couple d'années,
c'était des T-shirts de Nirvana.
Avant ça, c'était des T-shirts de Ramones.
Puis là, c'est des T-shirts de Guns N'Roses.
Oui, mais on connaît.
Mais nous autres, on sait c'est qui parce qu'on est des vieilles...
Non, mais quand j'étais du coup, j'ai un chandail de Doors.
Oui, c'est la musique de mon grand-frère à mon oncle,
mais je pouvais nommer trois, quatre symptômes.
Pourquoi tu ris, ta marnaque?
OK, je me suis rendu, je me suis rendu.
Elle me regardait comme ça.
C'est le fun, le cours d'anthropologie.
J'essaye de...
Hey! Hey! J'ai trouvé un des Beatles!
Hey, Yann, y'a-tu une Beatles! » Hey Yann, y'a-tu
une autre question?
Ouais Martin, y'a-tu une autre question?
Une question pour Martin Matt, s'il vous plaît.
Y'a une question pour Blanche.
Y'a plusieurs personnes qui demandent
quel est ton état,
quel est l'état de votre relation, toi et Louis Siquet
en ce moment? Êtes-vous resté amis?
Ah ben, c'est...
Comment dire? Comment définir?
C'est la...
C'est ma meilleure
personne du monde.
Ah oui?
Oui.
Vous avez gardé
une bonne relation?
Oui.
Ben, je pense que oui.
Ce serait
ma meilleure personne du monde.
Vous avez gardé
une bonne relation.
Je le déteste.
Mais je le déteste
moins que le reste
de la planète.
Moi, j'ai déjà fait
sa première partie
à mes débuts.
À Louis.
Quand j'étais à Rumors à Winnipeg.
Ça faisait trois ans qu'il faisait du stand-up.
À l'époque, il y avait juste moi, l'animateur,
puis il y avait la headliner.
C'était Louis.
C'était du lundi au samedi.
D'habitude, les gars me disaient...
J'avais un char.
On sort dessus.
J'étais comme un peu le guide touristique
slash chauffeur des gars qui voulaient aller se saouler.
Mais lui, tous les soirs, on retournait à l'hôtel
et on jouait aux échecs.
Je me souviens, le dernier jour,
le dernier jour,
parce que le samedi soir, c'était le dernier show,
l'avion partait à 6h du matin
de Winnipeg pour Minneapolis.
De Minneapolis, il partait soit vers Los Angeles ou New York,
dépendant d'où il venait.
On avait joué aux échecs jusqu'à 4-5 heures du matin.
Puis j'ai invité leur conduire à l'aéroport.
Puis juste avant de partir, il dit, attends une minute.
Je fais, quoi?
Il manque quelque chose.
Je fais, OK.
Il dit, quoi?
Je ne sais pas.
Il a flippé un matelas, puis il a dit, OK, là, ça fait rock.
On peut partir.
Moi, c'est mon image de Louis C.
Oui, oui, lui, contrairement à toi, il est devenu un grand-père très, très t rock. On peut partir. Moi, c'est mon image de Louis C.K. Oui, oui. Lui, contrairement à toi,
il est devenu un grand-père très, très tôt.
Tu vois?
Mais t'enchaînes-tu, on avait été voir une game de baseball avec...
T'étais-tu là quand on avait fait le Just for Laughs?
T'étais peut-être resté à l'hôtel.
Bruce Hills nous avait amenés.
Il y avait Russell Peters.
Il y avait Louis C.K.
Moi, j'étais là, nous amenés dans une loge
au Blue Jays.
À Toronto?
On avait fait le Friends Company Bastards.
Non, je ne suis pas allé.
Ce qui m'avait fasciné, c'est que Louis avait son cahier
dans les mains.
On avait passé 3-4 jours.
Je le croisais dans un restaurant, je le croisais dans un café.
Il avait toujours son canne de notes.
Pas un dictaphone.
Ça m'impressionnait.
Toi, est-ce que tu écris à la main ou tu t'enregistres
ou tu fais juste noter dans ta tête?
Oui, oui, j'écris à la main, mais moi, j'écris tout.
Justement, ça avait...
À la virgule près, avant de le faire la première fois.
À la virgule près, je développe tout.
Ça avait d'ailleurs vachement impressionné Louis,
qui, lui, il a son carnet, effectivement,
et il écrit
des mots en fait
sur son carnet à Louis il écrit
des mots ou des tout petits bouts de phrases
qui sont juste des idées qu'il va développer
après en impro sur scène
et en fait me voir
faire écrire entièrement
un acte
du début à la fin sans sauter
un mot ça l'avait complètement halluciné.
Il avait d'ailleurs essayé de faire comme ça aussi.
C'est très, très différent.
Ça n'a rien à voir.
Est-ce que tu as déjà travaillé différemment ou depuis le début?
Non, parce que l'impro me terrorise.
Donc, j'étais obligée de faire ça.
Moi, je suis obligée de passer par là.
Je suis obligée de rédiger tout.
OK.
Et ça te prend…
Ça veut dire que, veut dire que la première fois
tu fais un numéro
tu n'as aucune idée
tu le sais à peu près
qu'est-ce qui va marcher, qu'est-ce qui ne marchera pas
mais est-ce que tu
non, non, on peut le laisser
est-ce que
tu modifies beaucoup
ton numéro en cours de route par rapport à comment ça marche est-ce que tu te dis beaucoup ton numéro en cours de route
par rapport à comment ça marche?
Est-ce que tu te dis, OK, ça, ce bout-là, il marche moins bien,
on le raccourcit?
Ah, énormément, oui, oui.
Ça change énormément une fois que je l'ai mis sur scène.
Mais il faut qu'avant de le mettre sur scène,
ce soit entièrement scripté, quoi.
Est-ce que tu as quelqu'un, tu sais, tu écris ça,
mais est-ce que tu lis tes textes
à quelqu'un ou tu les envoies à quelqu'un avant
Oui, oui, bien sûr
J'envoie ça à Maya Sandoz
Je ne l'envoie pas, on fait des séances où je lui raconte les choses
Toujours la même personne?
Toujours la même personne, oui
Et elle m'aide même aussi à me dire
attention, là tu as dit viol beaucoup de fois
Alors peut-être
C'est une bonne remarque Surtout quand c'est un numéro sur les chats Là, t'as dit viol beaucoup de fois. Alors, peut-être...
C'est une bonne remarque.
Surtout quand c'est un numéro sur les chats.
Sur les vidéos de chats sur Internet.
Et donc, tu vois, elle met des fois à me faire me rendre compte
que là, il y a beaucoup de ça.
Là, il y en a moins après.
Il y a comme une ventre moula.
Tu vois, architecturer aussi le show, quoi.
Et quand t' écris un show,
est-ce que tu testes
numéro par numéro ou tu écris
le spectacle au complet? Est-ce que tu te dis, ok, je veux
parler de ça, ça, ça, tu l'écris au complet
et là, tu testes?
En fait, c'est très
bizarre, mais les trois spectacles, ça a été à peu près
la même chose, c'est-à-dire que j'écris à peu près
une centaine de pages
et sur cette centaine de pages, c'est pas 100 pages drôles, c'est-à-dire que j'écris à peu près une centaine de pages et sur cette centaine de pages,
c'est pas 100 pages drôles,
c'est des réflexions, des observations,
c'est pas du tout 100 pages de blagues.
On fait tous ça.
Oui, voilà.
À partir de là, je commence à travailler
avec Maya
pour dégager des thèmes, à peu près.
Après, je repars.
Donc là, on a écrémé déjà 60 pages. Et puis après, je repars et là, je commence àager des thèmes, à peu près. Après, je repars. Donc là, on a écrit bien déjà 60 pages.
Et puis après, je repars.
Et là, je commence à travailler les thèmes
et je commence à les travailler plus sous forme de blagues.
OK.
Au début, c'est vraiment genre...
C'est un texte.
Tout ce que tu as dans la tête.
C'est pas la même chose, toi?
Non.
Maintenant, moi, je fais juste...
J'ai des flashs.
Je monte sur scène.
Je parle.
Puis je m'enregistre.
J'adore faire ça.
Après ça,
j'ai envoyé mes trucs
à soutitreur.ca.
Ils écrivent des sous-titres
pour des vidéos.
J'aurais dit, regarde, j'ai pas de vidéo,
mais je fais juste sous-titrer l'audio
juste pour lire mes textes.
Puis après,
c'est weird,
c'est que moi, j'écris dans ma tête...
T'es en train de parler de façon déléguée.
Mais j'écris dans ma tête, puis...
C'est Amazon qui m'envoie mes textes.
Mais tu sais, j'écris dans ma tête,
puis là, un coup que c'est sur papier,
là, je le mets que chaque fois que j'ai un rire, c'est comme si
j'avais un nouveau paragraphe. Fait que là,
tu sais, j'ai des paragraphes, des fois, que c'est juste six mots,
tu sais, vu que c'est pas des vrais paragraphes.
Et là, après, quand c'est de même,
quand je le lis, tu sais, des fois, je fais
«Cet numéro-là marche pas
ici.» Puis là, quand je le vois sur
papier que c'est parce que mon paragraphe est
long de même, puis l'autre
paragraphe, c'est juste, tu sais, il y avait
huit liners. Fait que là, je
repunche mon long bout.
Moi, c'est drôle, je pense souvent,
je pense souvent à toi dans le sens que il y a quelque chose
que tu m'as dit quand j'écris. Parce que
je sais que la nouvelle mode aussi, j'entends
souvent quand je vais dans les clubs, tu sais, quelqu'un qui
essaie du nouveau matériel, ce qu'on appelle le fameux
sandwich. Je sais pas si vous dites la même chose.
Le sandwich à marde. Le système système c'est que tu commences avec
des trucs tu es d'aigle et qui ont déjà fonctionné du stock sur commenter le pain le pain c'est ton
nouveau truc en petit mais le tout ce qui nous voit en plein milieu puis tu refais ni avec du
matériel fort et je pense qu'elle avait compris non je, non, je sais, mais je veux... Moi, d'un, quand j'essaye,
fuck you, moi, sandwich à marde,
ça dit que c'est un fucking sandwich à marde. Si je casse quelque chose,
c'est de A à Z. Puis si je me plante, tant pis.
Mais je me chie que des fois,
quand j'explique... Moi, je ne suis pas bon pour répéter
dans la maison, je finis par me sentir...
Je ne suis pas capable de faire les 100 pas
dans le salon, je n'ai jamais fait ça. Ce qui est con,
parce que souvent, les seules fois, les quelques fois
que je l'ai fait, je trouvais souvent des gags.
Mais je déteste l'exercice de marcher chez moi
puis de commencer...
Mais je me souviens que quand des fois j'essayais de mémoriser
quand même vers la fin, mettons avant la première,
quand t'es rendu, puis je me disais
il y a des textes,
des paragraphes en fait, que c'était difficile,
qui me rentraient mal dans la tête,
et tu m'avais déjà dit
un texte qui est difficile à apprendre, c'est parce qu'il est mal écrit.
Oui, mais...
Puis des fois, tu me pousses,
je me souviens tout le temps de toi quand tu me dis ça,
puis je fais, ah Christ, c'est vrai, je regarde à switcher
l'ordre des franges, pas l'ordre des gags,
parce qu'on sait que, tu sais, évidemment...
C'est que ma théorie, c'était, tu sais, dans la vraie vie,
si tu me racontes ton voyage en Belgique,
tu dirais pas, je suis arrivé au restaurant
et là, qu'est-ce qui est arrivé?
Tu sais qu'une chose
amène une autre, amène une autre, amène une autre.
Quand tu racontes une histoire,
si tu bloques tout le temps la même place,
c'est qu'il manque quelque chose
pour que ça soit logique.
Une chose te fait penser à une autre chose,
te fait penser à une autre chose.
Écrire comme ça, tout le temps comme j'ai écrit,
humoristiquement, ce n'est pas bon parce queécrire comme ça, qui est tout le temps comment j'écris, humoristiquement,
c'est pas bon parce que des fois, mon meilleur gag
est dans le milieu et ma fin
est juste bizarre, mais
c'est plus logique.
Mais je crois que tu l'as volé, ta théorie.
C'est vrai? De qui? C'est-tu de Louis?
Non, c'est Boileau.
Boileau, je sais pas c'est qui, mais je l'ai volé.
C'est Marc Boileau.
Ceux qui se conçoit clairement s'expriment clairement. C'est ce mais je l'ai volé c'est Marc Boileau ceux qui se conçoit clairement
s'expriment clairement
c'est ce que t'es en train de dire
mais moins clairement que toi
je l'ai volé de façon stupide
c'est beaucoup moins poétique aussi
tu l'as très vulgarisé
toi c'est pas Boileau
c'est Bois plein de choses
mais t'as raison ben oui boit l'eau, c'est boire plein de choses.
Mais t'as raison.
Ben oui.
Je veux te parler,
t'as fait une joke sur Amazon.
Tu veux-tu revenir, parce que ça fait couler beaucoup d'encre, que
ils t'ont offert,
c'est quoi le nom de show? C'est LOL.
Vous avez ça là-bas, non? Oui, on a ça aussi. C'est quoi le nom de show? C'est LOL. LOL. Vous avez ça là-bas, non?
Oui, on a ça aussi.
C'est pas la même chose.
Chaque pays a son affaire.
C'est six personnes dans une pièce
qui essayent de se faire rire.
Oui, c'est ça.
Il y avait aussi LOL qui était comme...
La fin de comédien.
Des gags, de juste courir.
Oui, c'est ça. Là, c'est un nouveau LOL.
Ah, je l'ai vu au Québec.
Oui, il y a la version québécoise,
il y a la version canadienne.
Tous les pays, pas mal, sauf les États.
Tu l'as fait?
Non, ils ont offert 200 000.
C'était-tu 200 ou 600 000?
200.
OK. Puis elle a dit non.
OK.
Il n'y a aucune réaction.
Aucune réaction.
Puis elle a dit non pour des raisons nobles.
Et pareil, tout le monde fait
j'aurais dit oui.
Mais oui, c'est ça.
Ils t'ont offert ça.
Et tu ne voulais pas
la façon que les employés
chez Amazon sont traités.
Oui, ce n'est pas que ça.
C'est
l'écologie chez Amazon.
Le modèle de vie qu'ils proposent aux gens aussi.
Moi, je pensais que regarder des séries sur des plateformes toute la journée en se faisant livrer de la bouffe,
ça vous connaissez puisque c'est votre culture depuis longtemps. Mais nous, chez nous, on a découvert ça avec le Covid. On chasse tout, nous.
depuis longtemps, mais nous, chez nous, on a découvert ça avec le COVID, tu vois.
Non, on chasse tout, nous.
Et en fait, depuis que le COVID
est fini, on continue de vivre comme ça, tu vois.
Donc, c'est chacun chez soi et c'est...
Oui, mais c'est parce qu'on a réalisé que les gens, en général,
dans la vie, sont désagréables. C'est ce que la COVID
nous a apporté, tu sais.
Oui, c'est ça. Nous, on avait la bise avant.
Vous n'aviez pas la bise. Bien, la bise, c'est fini.
Donc, on ne se touche plus. Il n'y a plus
de contact. Il y a de moins en moins de liens
attends mais c'est vrai, j'ai fait 2-3 personnes à Paris
depuis que je suis arrivé
la bise?
non non ça y est fini
une grosse tentative de remettre le masque
dès qu'il y a un petit rhume
parce que bon c'est quand même bien pratique
non mais c'est pas que ça, c'est effectivement
politiquement, écologiquement
Amazon c'est absolument pourri les emplois qui créent c'est des que ça. C'est effectivement, politiquement, écologiquement, Amazon, c'est absolument pourri.
Les emplois qui créent, c'est des emplois dans des hangars
immondes, où les mecs
font des burn-out au bout de 5 minutes.
Moi, je me sens mal parce que, tu sais,
t'as 100% raison, mais j'aime tellement
avoir mes affaires le lendemain.
Que j'ai fait à leur 100% raison.
Mais putain, mais
t'es au courant que le monde est en train
de s'éteindre à cause de toi.
Oui, exactement. C'est tout ce qu'il faut changer.
Même un qui s'en peut pas, il n'y a pas d'enfant.
C'est tout ce qu'il faut changer.
C'est le fait de
cette espèce de confort incroyable qu'on nous a
amené, nous, occidentaux, évidemment,
c'est pas partout dans le monde, mais
cette espèce de vie ultra confortable, ultra pratique,
il faut l'abandonner.
Il faut en faire le deuil. Si on n'en fait pas le deuil,
on va être dans la merde très très vite.
On est déjà pas mal dans la merde.
On est déjà pas mal dans la merde, mais
là c'est un truc qu'il faut faire du jour au lendemain,
des deuils comme ça. Et c'est dur.
Et moi je dis pas que
je les ai fait les deuils complètement.
Je suis encore mouillée complètement.
Et voilà, on a tous
du caca de l'ancien monde sur nous.
Mais il ne faut pas se montrer du doigt en disant
« Tu dénonces les trucs, mais tu as du caca sur toi. »
Non, on en a tous sur nous.
Donc, il faut tous ensemble, collectivement,
qu'on décide qu'il faut agir autrement,
être plus solidaire, être plus responsable.
Et moi, j'ai eu envie de le faire publiquement,
justement, dans cet état d'esprit-là.
Est-ce que tu as senti un backlash
de ce genre de monde?
Comme tu dis,
pointer les autres, que là, des gens disaient
« Mais toi, mais toi, mais toi. »
C'est ceux qui ont accepté l'argent pour aller là.
Du coup, tu es confronté, tu dis « Merde! »
Mais oui, ils se sont tous épouvantés.
C'était terrible parce que moi, ce n'était pas la question
que je voulais. Je ne voulais pas avoir un débat
avec ceux qui avaient accepté l'argent avant.
Je voulais qu'on se pose des questions de fond
tous ensemble.
Le seul truc qu'il y a eu, c'est effectivement
des petites stars qui avaient fait ça
à cette émission, qui se sont senties
éclaboussées, attaquées.
Je m'en fous, moi, de leur vie.
Ils acceptent, ils acceptent.
Mais ce n'est pas le problème.
Focke le monde, vive la planète.
J'adore surtout quel type de spectacle. Mais c'est pas le problème. Fuck le monde, vive la planète. J'adore surtout
quel type de spectacle.
Fuck les abeilles.
Fuck les abeilles.
Moi, si Amazon
peut nuire aux abeilles,
je suis pour.
Moi, j'aimerais que...
Ils te livrent ton truc juste à une boîte
qui ont tué des abeilles.
Mais toi, Maxime,
tu as été le premier gars écolo.
La première personne que je connaissais
qui était vraiment écolo.
À l'époque, avant que...
Tu es à l'époque qu'au Québec,
quand notre cendrier dans notre auto était plein,
on arrêtait sur le bord de la route,
on vidait ça à terre,
puis on était comme, c'est correct, je suis en campagne.
Puis... Mais toi, tu as été comme, c'est correct, je suis en campagne. Puis...
Mais toi, t'as été vert,
jeune.
Oui, je me souviens, j'ai habité
sur le plateau Mont-Royal, puis c'était comme le bon vieux
plateau, c'était comme...
Maintenant, c'est le quartier riche, mais à l'époque,
c'était les artistes pauvres qui vivaient.
T'avais 5,5 pour
485 piastres.
Puis,
je me souviens que...
J'adore qu'on parle de quartier à Montréal
en dollars canadiens.
Pendant qu'on est en France.
On avait un 300 à coucher
pour 300$.
Un 5,5.
C'est ça ou c'est ça?
Je me souviens que ça a été le début
des bacs verts.
C'est là où ton oncle a été mis?
Non!
C'est très drôle.
Note à moi-même, c'est vraiment le pire endroit pour s'ouvrir intimement.
Mais...
Non mais sérieusement...
J'ai un flash de ton oncle
qui est tout rédit.
Il faut le plier.
Tu le pousses.
Non, tabarnak!
Surtout qu'il m'a dû récipier deux.
Ça aurait pris une coupe de banque.
Mais je me suis dit qu'en tant que société,
on n'a jamais été préventif, mais toujours réactif.
Je m'étais dit
que les bacs ne sont que
la pointe du iceberg.
C'est là que j'ai commencé à lire de plus en plus.
Ça a fait comme, OK, ça va, Chris,
puis on avait...
Personne ne voulait en parler.
Aujourd'hui, c'est un sujet très difficile.
Ça me déprime.
Quand je vois
qu'on est rendu à CP23
Chris
CP23
c'est des personnages
de Star Wars
est-ce que tu comprends
non mais sérieusement
je veux dire
avec le même discours
les mêmes initiatives
qui nous répètent
puis comme des estiles
imbéciles
l'être humain
God
c'est vrai
ça va mal
ça a absolument
fucking rien changé
moi je m'en vais
c'est ici
c'est plus fun
non mais de toute façon c'est moi tu ça va mal, ça n'a absolument rien changé. Moi, je m'en vais. C'est plus fun.
Non, mais au cas de... Moi, je fais tout le temps...
Moi, c'est niaiseux, puis c'est pour ça que
je fais tellement confiance
à notre jeunesse que je fais...
Il y a quelqu'un de, mettons,
19 ans en ce moment
qui va trouver la solution.
Puis moi, je vais avoir...
Tu délègues encore comme le sous-titrage de tes textes.
Exact, exact.
On espère juste qu'il n'est pas là ce soir.
Non, mais le pire, c'est qu'honnêtement,
je ne suis pas sûr que la nouvelle génération...
On parle d'Amazon. Chris, il y a bien des jeunes
qui sont quand même assez... Je veux dire, ça conduit
autant que notre génération. Tu comprends?
Oui, il y a des changements,
mais de toute façon, je pense qu'on est rendus
au septembre. On s'en au septembre. On est relous!
Mais
la solution va être scientifique.
Ce ne sera pas
de l'agissement humain.
C'est plus de notre contrôle.
Ça nous prend quelqu'un d'intelligent.
Ça prend John Connor.
C'est qui, John Connor?
Terminator!
Le monde qui le savait!
Qui a catché la référence John Connor?
Merci!
On appelle ça de l'expérience de vie.
Ben oui, John Connor, Terminator.
Ben oui, non, je m'en rappelle.
Je m'en rappelle de Sarah Connor.
Je ne me rappelais pas de John Connor.
Ben oui, son gars.
Faites le lien.
Yann, on va faire au lieu de...
Est-ce qu'il y a une question du public?
Est-ce que quelqu'un a une question? Vous pouvez
crier votre question. J'aimerais que ça soit
pas la fille de Fashion Week.
Parce qu'elle a parlé
beaucoup, mais non, mais tu peux...
Si t'as une question, on va commencer avec ta question.
Ben, malheureusement, j'en ai pas.
T'en as pas. OK. Je suis désolée.
On a ici le gars de
Fashion Week.
Oui. Comme ça n'existe pas en France,
est-ce que Blanche aurait été à l'aise
avec l'école de l'humour?
Je vais répéter,
vu que tu n'es pas micé.
Il n'y a pas l'école de l'humour
en France, comme il y a au Québec.
Est-ce que tu aurais été...
Est-ce que tu aurais été à l'aise
avec l'école de l'humour? Est-ce que c'est quelque chose que tu aurais été à l'aise avec l'école d'humour?
Est-ce que c'est quelque chose que tu aurais fait ou non?
Je pense que j'aurais pu, mais après,
je n'ai jamais vraiment voulu faire ça comme métier.
Je suis arrivée là vraiment tellement un peu par hasard.
C'est un accident.
C'est quand même absurde.
Ça me fascine tout le temps, les gens qui ont...
Moi, toutes les choses que j'ai appris par accident
je suis nul à chier
tu sais
comme je ne sais pas
qu'est-ce que tu peux apprendre par accident
faire du pain
t'as appris à faire du pain par accident
mais non mais c'est pas un accident
ça faut une recette
j'ai accent tellement mis tout ça ensemble
dans le même pot
non mais ça me fascine
par accident
c'est comme si t'apprenais que
Michael Jordan a pris le basketball
par accident
ou tu sais je ne sais pas
c'est gentil de nous comparer à Michael Jordan
t'es la Michael Jordan des blagues
mais non c'est ça
fait que toi c'est quand. T'es la Michael Jordan des blagues. Mais non, c'est ça.
Fait que toi,
c'est quand tu t'es dit, c'est ça que je vais faire comme métier, c'est un coup que ça marchait
déjà? Ouais, non, mais je me suis
jamais dit, c'est ça que je vais faire comme métier, tu sais,
même quand j'ai...
Même après le premier spectacle, après le deuxième,
j'étais... Mais non, jamais, moi.
Jamais. Est-ce que t'étais sur scène
avec ton Molière dans les mains
et tu disais, ils vont être impressionnés
au bureau de poste
dans quatre ans?
Mais oui, moi je comprends.
J'ai jamais compris vraiment ce qui se passait.
Putain, tu vas travailler
dans le bureau, tu as tes trophées.
C'est ça qu'il faut que tu fasses.
Tout le monde a des photos
de leur famille.
Toi, c'est une photo de toi et Louis C.K.
Ça serait débile.
Bon, autre question.
Oui.
Je vais commencer.
On va faire toi en première rangée et après toi en deuxième rangée.
Les deux en même temps.
Une question pour toi, Mike.
Une question pour moi.
Est-ce que tu les aurais prises, les 200 000 d'Amazon? Est-ce que tu les aurais pris toi les 200 000 d'Amazon?
Est-ce que j'aurais pris les 200 000?
Non, non
mais pour des raisons différentes
Moi ils m'ont demandé par ça
T'es déjà riche?
Non, mais Chris Blanche est plus riche que moi
C'est vrai que les humoristes qui pensent qu'ils sont riches au Québec
t'arrives ici
Je suis riche pour le Québec
Je suis correct pour la France.
Oui, c'est ça.
Je ne sais pas pourquoi j'essaie de voir.
Je suis très riche pour...
De 200 000.
Oui, 200 000.
Moi, ils me l'ont offert la première année.
Puis la deuxième année, j'ai dit non.
Nous, au Québec, c'est des montants plus bas.
Mais moi, ce n'était pas une question de montant. C'est qu'humoristiquement, je trouve ça dégueulasse comme show. Ah, c'est que j'ai dit non. Nous, au Québec, c'est des montants plus bas. Mais moi, c'était pas une question de montant.
C'est qu'humoristiquement, je trouve ça dégueulasse
comme show.
Ah, c'est que j'ai détesté le gardien.
Le pire, c'est tout du monde que j'aime.
Y'a-tu rien de pire que de voir des chums
dans un concept que tu fais comme calisse?
Pis aussi, t'sais, c'est un concept...
Je pense que c'est coréen.
Et de...
T'sais, l'humour...
La Corée et l'humour, c'est pas...
Tu sais, moi, je veux pas avoir des concepts que le monde rit en faisant.
Tu sais, donne-moi un concept.
Ça, c'est aucunement généraliser une culture au complet.
C'était pas raciste.
Mais moi, j'ai Squid Games.
Qui n'a pas ri en écoutant Squid Games?
Mais c'est vrai qu'ils ont des trucs bizarres
comme ce jeu où ils font venir
des Down Syndrome
sur le plateau télé
et ils font
dire des trucs rigolos
aux Mongoliennes.
Aux trisomiques.
On dit-tu Mongolien en France?
On n'est plus Mongolien?
Oh, je déménage en France.
Yes, sir.
Michel,
c'est mon visa.
C'était il y a 20 minutes. C'est une nouvelle heure
déjà en partant
avec une avion.
Franchement,
je pense que c'était
il y a 20 minutes
qu'on a arrêté
de dire Mongolien.
Mongolien, j'aime ça.
Des trisomiques.
Donc, il faut venir
des trisomiques sur le...
Tu préfères Mongolien.
Mongole? Maisgol mais on va
revenir à sa main mais dans ce show qui amène des trisomiques ils amènent des trisomiques
dans un show coréen je crois ils viennent et donc ils font faire des trucs rigolos au trisomique
et en face il y a les invités qui ne doivent pas rigoler c'est god damn! C'est chaud quand même!
C'est chaud!
Regarde, Chris, en plus, la réaction,
je suis allé devant la Cour suprême
pour un joke
que j'ai fait sur un enfant handicapé
et même moi, je trouve ça dégueulasse.
Mais oui! Attends!
Tu vois, il y a un enfant trisomique qui compte en anglais.
Il est-tu drôle?
Oui, il est drôle parce qu'il fait
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,
9, 10,
10, 10, 10, 1,
10, 10, 2, 10, 10, 3.
La boba.
C'est monstrueux.
Non, c'est parce qu'au lieu de dire 11, 12, 13,
Donc c'était la même génération du jeu LOL.
Mais t'sais,
moi, c'est de même. Je voyais ça.
LOL. Mais je veux ramener à la fête
des Mongoliens. Tu compares LOL à ce qu'on vient de...
Non, mais parce que...
À l'exemple qu'on a donné. Moi, j'avais écrit
un truc il y a une couple d'années qui ne marchait
aucunement, mais que je trouvais hilarant, puis je vais le raconter
ici, vu que ça ne marchera
pas ici non plus. Mais
le fait qu'on les appelait
ici des Mongoliennes au Québec,
des Mongols, c'est parce du peuple
Mongolien, en Mongolie.
Et là, j'étais comme, ça doit être bizarre
pour quelqu'un en Mongolie
qu'on fait, tu sais, nos
Tupovites.
Ils t'assemblent!
Ils t'assemblent!
Ça a marché.
Une autre raison de déménager ici! Il t'a ressemblé! Il t'a ressemblé! Ça a marché. Ça a marché.
Une autre raison de déménager ici.
Je n'ai pas compris la blague.
Je ne l'ai pas compris.
Je retourne au Québec.
Non, c'est juste... Oui, c'est ça.
Non, mais...
Oui, c'est pas...
Wow, man!
La gloire et la déchéance
en fucking 10 secondes.
J'ai une belle carrière, mais je ne suis pas Louis C.K.
Bon.
On va aller à la question
du gars dans la deuxième rangée.
Oui. En fait,
est-ce qu'à un moment ou un autre,
tu viens faire un show en France?
La question est pour moi,
si je vais venir faire un show en France,
je suis en France en ce moment.
Non, mais je ne le sais pas.
Je ne le sais pas.
Parce que c'est nouveau pour moi.
Moi, à chaque fois que je venais en France,
les gens ne me comprenaient pas.
Moi, je suis venu quand même...
J'ai jamais pensé...
Qu'est-ce que tu pédales?
Non, mais j'ai jamais pensé m'installer.
Mais les premières fois que je venais,
vu qu'à l'époque, il fallait vraiment adapter
comment on parlait, vu que c'était avant YouTube.
Fait que l'accent québécois pour les Français
était très dur à comprendre.
Et moi, je faisais juste parler comme je parlais.
Fait que là, le monde comprenait
une phrase sur huit.
Fait que j'avais des petits rires,
mais c'était pas assez pour dire,
« Hey, je vais déménager ici. »
L'adaptation se fait quand même rapidement.
Oui, mais une phrase sur huit,
puis après, je n'étais pas comme,
« Ah, je vais déménager ici. »
Mais j'aimerais ça,
peut-être, faire
une petite tournée,
mais je vais pouvoir répondre mieux
à la fin de la tournée de sous-écoute, parce que à la date, vous autres, je vous aime beaucoup, mais je vais pouvoir répondre mieux à la fin de la tournée de
sous-écoute, parce que à la date, vous autres, je vous aime
beaucoup, mais je sais pas si
tout le monde est comme vous autres, en France.
Fait que je vais, dans une seconde,
si vous autres,
là, regarde, tu vas savoir, si je
reviens jamais en France,
c'est que la gang de Cannes
était nulle à chier.
Bon, hé, on va aller
avec une autre question.
Oui, la dame en avant.
Ça se dit-tu en France, la dame?
Oui.
Non, mais je parlais...
On est-tu rendu si ça défensive que ça?
En tant que société?
On peut dire la mongolienne, son problème.
La mongolienne de l'homme.
On est dit mongolien, on est mort de rire,
puis là, Chrisisela Dame.
On est libres.
Moi, c'était pas une question de...
Viens en France, on peut dire ce qu'on veut.
C'était juste...
Est-ce qu'on comprend? Mais je sais que tu comprenais,
mais OK. Fait que la Mongole en avant.
Si elle serait malade, tu dis,
« Mais qu'est-ce que t'as? » Demandez de compter jusqu'à 10 en anglais.
Pardon, ma question, c'est pour toi, Blanche.
Pour Blanche.
Oui.
Il a posé la même question que je voulais poser à Mike.
Maintenant, c'est pour toi.
Je voulais savoir pourquoi tu n'avais pas fait le gong show.
Pourquoi tu n'as pas fait le gong show?
Le gong show?
Le gong show québécois?
Oui.
OK, mais...
Il est venu à Paris, en fait.
Moi, je pense, si je peux...
Je vais t'expliquer c'est quoi le gong show.
Oui, parce que...
C'est que Charles Deschamps
et Anthony Rémillard
ont un podcast
qu'ils invitent des open micers
qui font des blagues
et eux donnent des conseils
où les gong.
Et pourquoi tu l'as pas fait?
Ben là, tu es invité.
Parce que tu es aussi un juge connu.
Je n'ai pas été invité, moi.
Oui, il y a un juge connu.
Ah, je n'ai pas été invité du tout?
Tu n'es pas assez connu pour le gong show.
Il te voulait en tant que juge invité.
Ah!
Alors, peut-être que j'ai dit non, alors.
Si tu dis non à 200 000, le gong show en Inde... Non, mais c'est juste que je fais très peu de trucs.
Je vis dans une grotte, moi, dans la forêt.
Et voilà, plus je suis cachée, plus je me porte.
Est-ce que tu vis à Paris ou tu vis sur Paris?
je suis très peu à Paris
tu as une maison en Provence?
en forêt
est-ce qu'en forêt tu vis comme un castor
canadien? je vis toute seule comme un castor
avec ma chienne
et à combien
d'heures?
là je sonne comme si je suis un petit capote
je vais te trouver dans une forêt
en train de crier « Blanche! »
« Blanche! »
Mais est-ce que c'est plus qu'une heure
de Paris?
Oui, un petit peu plus qu'une heure et quart.
OK.
Mais là, le fait que tu ne fais pas
de stand-up, tu es toujours, toujours là?
Oui, je suis toujours, toujours là-bas.
C'est bon. On va parler de ce coin-là. C'es toujours, toujours là. — Ouais, je suis toujours, toujours là-bas. — Ah, c'est bon.
On va parler de ce coin-là. C'est le coin où il y a plein de lacs, je pense,
au nord-est de Paris, c'est ça?
— Non. — Je t'aide.
— Mais non, décris pas où t'arrives,
parce que peut-être qu'elle est super heureuse
que personne ne s'est habillée là.
Mais ton chien, c'est quoi que t'as comme chien?
— C'est un spitz. — C'est quoi un spitz?
Un spitz à peroles.
Un spitz à...
Ils sont délicieux.
Est-ce que je peux avoir un spritz à peroles?
Ça me fait penser.
C'est un chien avec plein de poils.
Elle est très endurante.
C'est une petite chienne bien sympathique.
Ah, c'est cool, ça.
Et toi aussi, toi...
Oh, yes, merci.
Non, mais pour vrai, j'allais le ramasser.
Tu sais combien de selles?
Non, c'est mon affaire de diabète.
OK.
Toi, ton chien...
Oui.
Ton chien, c'est un chien...
D'assistance.
Comment on appelle ça?
D'assistance.
OK, parfait.
Exact.
OK.
Qui est hyper empathique.
Est-ce que là,
quand t'es pas ici,
il est avec qui?
C'est ça, un mâle il est avec qui? C'est ça,
un homme ou une femelle?
C'est une femelle.
Elle s'appelle Aura.
Je pense qu'il y en a
qui, écoute,
elle monte sur scène
avec moi maintenant.
OK.
Ça fait un an,
au mois de juillet,
depuis l'année passée.
En revenant de vacances,
je m'étais séparé.
Pas de gardienne de chien.
J'avais un show,
j'amenais Aura.
Elle est montée sur scène
et elle est triste maintenant.
Elle s'est rendue
que si je l'amène pas, les jeunes... Et puis ça, c'ai amené Aura. Elle est montée sur scène. Christ, maintenant, c'est rendu que si je ne l'amène pas,
les gens...
C'est tellement une anecdote
qui représente ce que le chien...
J'étais à Québec il n'y a pas longtemps.
J'ai toujours la même routine. On aime ça le courir.
C'est plein. Il y a des endroits où
je la lâche. Anyway, peu importe.
Là, j'entends
une jeune fille de début 20 ans
faire « Oh mon Dieu! Oh mon Dieu, c'est Aaron!
C'est le chien de Maxime Martin!
Mon Dieu, t'es encore plus belle que sur Instagram!
Oh mon Dieu! » Puis là, elle se lève la tête,
elle fait « Hey, c'est Maxime Martin! »
Depuis que j'ai mon chien,
je passe inaperçu.
C'est le meilleur camouflage que tu peux avoir.
Mais moi, ça m'a apporté quelque chose
de tellement extraordinaire.
On est tout le temps, tout le temps ensemble. le temps ensemble présentement je m'ennuie plus de mon chien qui n'est pas de qui les enfants ou même quand je t'en coupe fuck it estime de ce type
mais les briques un animal c'est ça tu vois plus là si je viens m'installer un petit bout à paris
à l'automne prochain je pensais l'amener ici mais ta paroisoisse, elle se dit que c'est bruyant à Paris. Mais toi, c'est un gros chien, en plus?
C'est un berger australien.
Est-ce que ça rentre en dessous?
Non, mais moi, c'est un chien d'assistance.
Non, mon chien ne va pas dans le soute à bagages.
Non, je ne parle pas
dans le soute à bagages.
En dessous du siège, je dis.
Mon chien, je peux le mettre en dessous du siège.
Ah oui?
C'est un petit chien.
J'aimais pas que t'avais un chien.
J'avais deux chiens.
Il y en a un qui est mort.
Oh, je suis désolé.
Non, non.
C'est parce que moi et mon ex,
on s'est séparés.
Moi, j'en ai pris un.
Tu l'as tué un des deux?
Elle a pris l'autre.
J'ai tué l'autre.
C'est tout à moi.
Non, mais je vais m'informer.
Mais c'est sûr que je l'amène en avion avec moi.
C'est ça qui est...
Aux États-Unis, j'ai passé un bon bout du printemps
à visiter, à être aux States,
puis tabarnak, eux autres, ça...
J'ai l'impression que chaque fois que je reviens au Canada,
on est toujours comme cinq pas derrière tout le monde,
c'est chiant.
Tu penses que c'est parce que notre premier ministre
est en blackface?
C'est ça qui est ralentissant.
Je pense que la liste de problèmes,
c'est bon humeur, mais... Est-ce que ton chien, vu que c'est bon. On a assez de bonne humeur.
Est-ce que ton chien, vu que tu es un chien d'assistance,
il a-tu un petit manteau?
Elle a son dessin.
C'est parce qu'en plus,
quand je la mets sur scène,
c'est rendu qu'elle s'installe,
elle se couche, elle a sa petite routine.
C'est rendu que les gens lui amènent des gâteries au show.
C'est fou.
Après ça, quand je débarque de scène,
je remets sa veste. Parce que là, tout le monde... C'est pas tout que les gens y amènent des gâteries au show. C'est fou. Après ça, quand je débarque de scène, j'ai remis sa veste parce que tout le monde... C'est pas tout le monde qui s'est approché d'un chien.
Tu dois le savoir.
« Il est beau ton chien! »
« Oui, en tabarnak, ma bulle. »
Mais oui, c'est une façon aussi.
Je vois son comportement complètement changer
quand elle a sa veste et quand elle n'a pas sa veste.
Elle le sait quand elle est en service.
Moi, à chaque fois que je voyage
et que je vois du monde avec des chiens
qui ont des vestes, je me dis
« Oh, fuck, je pourrais juste acheter une veste
sur Amazon. »
Puis, c'est en vente.
J'avais regardé, il y a en vente sur Amazon.
Oui, c'est sûr, mais c'est parce que maintenant, les gens ne sont pas fous non plus.
Ça m'arrive des fois quand je vois dans des hôtels.
Les hôtels sont de plus en plus tolérants,
mais ça m'arrive quand on me demande les papiers.
Ah oui? Ben oui.
C'est quoi, c'est un certificat d'un psychiatre
qui dit
que cette personne est vraiment compliquée,
elle a besoin d'avoir
un chien en permanence?
Hey, parle à mon ex!
Ouais, il est compliqué!
Oh là là!
Non, mais oui,
la formation, mais c'est pas comme chez Miro non plus.
C'est-tu un papier qui est signé
par un vétérinaire ou par un psychologue?
Lui, il est vu par un petit cat,
pas par un vétérinaire.
Tu vas recommencer à boire.
Si j'avais à le faire,
ce serait avec toi.
Il me semble qu'il y a une brosse, toi et moi.
Mais, moi, ça a commencé, oui,
par un médecin et un psy qui ont fait...
Je ne voulais pas prendre des médicaments.
On parlait tantôt du printemps dernier.
J'ai pris des...
J'ai essayé le bifentin et des médicaments pour le TDA.
Ça m'a rendu...
Je me souviens, la première journée que je suis arrivé à Paris, il faut dire que ma vie était éclatée dans tous les sens, mais j'ai appelé mon méifentin et des médicaments pour le TDAH. Ça m'a rendu... Je me souviens, la première journée que je suis arrivé à Paris,
bon, il faut dire que ma vie était éclatée dans tous les sens,
mais j'ai appelé mon médecin.
Il me fait « Hey, j'ai envie de sauter en bas du balcon. »
J'imagine ses pilules.
Il a fait « Ok, arrête, arrête, arrête. »
Moi, ça ne marche pas pour moi.
Donc, le chien était comme une solution plus naturelle.
Ce n'est pas juste le chien.
Je vais courir, m'aider.
Est-ce que tu avais...
As-tu déjà eu un chien?
Non, c'est la première fois que j'ai un chien.
Comme je te dis, je capote.
La plupart du monde laisse leur chien
à la maison le jour, vont travailler et reviennent.
Moi, elle me suit partout.
Je vais faire des courses.
Des fois, je la laisse seule
pour que justement...
Pour vrai,
t'es aucunement infrançable.
Pour vrai, après le podcast,ement influençable, toi!
Pour vrai, après le podcast, je m'en vais sur Amazon.
Mais je vais donner un exemple, tu sais,
moi j'ai une maison dans Chantlevoix, puis
je me sens aller là-bas, puis
à un moment donné, je disais tantôt,
je suis en train d'écrire un autre livre,
puis du nouveau matériel.
J'avais ouvert comme quatre doses. Le TDAH,
tu sais, ceinture noire
Et c'est vrai la semaine prochaine
Et là ça part
Je suis plus capable d'arrêter le moteur
C'est bien beau méditer
Et là tout ce que je fais
Je sors avec Aura
Je suis à la campagne, c'est exceptionnel
Je suis entouré de terres, zones agricoles
Mais juste de l'avoir s'amuser
À chaque fois que je regarde mon chien Je me dis toujours puis s'entourer de terre, zone agricole, mais juste de l'avoir s'amuser.
Parce que, à chaque fois que je regarde mon chien,
je me dis toujours,
c'est la définition même du moment présent.
OK, voilà.
Fait que c'est comme si je me pluggais sur cette même énergie-là.
Juste la regarder aller, m'amuser,
puis juste comme, moi,
c'est là que ça vient faire toute la différence.
Toi, est-ce que t'as déjà eu un chien avant ta chienne?
Non, c'était mon premier chien à moi toute seule.
Puis, en couple, tu avais déjà eu des chiens?
Non.
OK. Ou avec tes parents?
Oui.
OK. Excuse-moi.
Belle enquête, Mike. Belle enquête. Tu as eu l'information.
Hé, je suis à travailler.
Ah oui.
Elle, elle a investigué la police.
Good cop, bad cop, on va se dire.
Puis, est-ce que ça a changé de quoi dans ta vie?
Ton chien ou non?
Moi aussi, elle m'empêche de me suicider.
OK.
C'est quand même positif.
C'est là que tu vois que les humoristes,
on est bien mentalement.
Ben oui, on est bien.
Moi, le truc qui...
Il va falloir de plus en plus de chiens,
mais on est bien.
Oui, oui.
La seule raison que je fais sous écoute,
c'est que je sais que mes invités
ne se suicideront pas le temps qu'ils sont sur scène.
Tu sauves des vies, man.
Tu sauves des vies.
Exactement. Je pense qu'on va aller
avec une dernière question.
Peut-être qu'il va y en avoir deux.
Ça va dépendre si le spritz arrive.
Dernière question.
Je suis dans tes curiosités.
Y a-tu une bonne question?
Ça va être toi qui vas décider
si c'est une question d'Internet ou une question de public.
Moi, je pense qu'elle est bonne.
C'est Derek qui demande
pour Maxime, un truc
sur ta bucket list professionnelle
ou personnelle.
Un truc qui manquerait, un truc que t'aimerais faire.
Ben, tu vois,
dans cette espèce d'urgence de vivre-là,
l'année passée, la France était numéro un sur la liste.
OK.
Moi, j'étais venu ici en 2006-2007 avec une petite prod.
On avait fait trois...
À l'époque, tu louais un théâtre pendant trois mois,
c'était le Trévis, tu jouais du mardi au samedi,
pis là, y'avait même des gens qui...
Ils passaient des tracks, du monde qui travaillait pour toi,
pis après ça, on avait...
Et tu traques de poudre?
Toujours!
Non, mais...
Ah non, oui, j'étais déjà sur la coque à l'époque.
Mais bon.
Mais pas ici.
Je trouvais pas de poudre.
J'ai été ici six mois,
puis j'ai fait de la poudre deux fois.
C'est vrai?
Oui.
Dès que je suis venu au Québec,
ça m'attendait à l'aéroport.
Mais...
Puis je me souviens, on avait...
Un mois avant, il faut te dire si tu prolonges ou pas.
Puis on avait prolongé une autre fois.
Puis j'avais une petite prod.
Quand est venu le temps de la troisième fois de prolonger,
on m'a dit qu'on allait te ramener plus tard.
On a fini complet.
Je me suis encore, mot pour mot, de me dire
qu'il fallait avoir soin de continuer.
J'étais longtemps avec ce sentiment-là.
La France était sur le top de ma liste.
De vouloir, je ne sais pas.
Moi, j'ai goûté.
M'installer ici. Comme vouloir, je sais pas, tu sais, moi, j'ai goûté m'installer ici,
puis, comme je t'ai dit tantôt, tu prends,
tu t'adaptes vite, en plus,
tu sais, fait que, il y a ça,
puis je viens d'en faire une autre, je viens de faire le marathon de l'île de Skye en Écosse, qui était sur ma liste personnelle.
Merci, merci beaucoup.
Ah, tu sais, si tu veux découvrir tes vies antérieures,
tu t'en vas en Écosse, mais bon, ça, c'est un autre sujet.
Au moins, ce que j'aime, la France,
les spits sont pas énormes.
Tabarnak!
L'alcoolique en moi est heureux,
le diabétique va mourir dans 22 minutes.
Il est pesant.
Faut que tu le prennes en deux mains.
Toi, est-ce que,
avant de terminer,
est-ce que t'as une bucket list ou un truc que tu veux faire avant de terminer, est-ce que tu as une bucket list
ou un truc que tu veux faire
avant de mourir? C'est une liste de sauts?
Non, bucket list, c'est un truc que tu veux faire
avant de mourir. Ah!
Pourquoi bucket?
J'ai aucune idée. Bucket, c'est un
saut. Parce qu'on va finir dans le saut?
J'ai aucun...
J'ai jamais même pensé. On va rejoindre mon oncle
dans le bac.
Un baclist.
Dans ton baclist. Un baclist, c'est
très bizarre, ça. C'est quoi la région
de Bocatlist, pareil? J'ai aucune idée.
Je pense en rapport avec les seaux
pis les wishing wells.
Une chaudière.
Pis un wishing well.
Un puits à vœux.
Un puits de vœux, oui.
Ah oui, d'accord, OK.
Est-ce que tu sais qu'on est pathétique
comme la race humaine?
On utilise des mots, on ne sait pas ce qu'on fait.
Et aussi juste de faire...
Tu te rappelles-tu dans le temps,
ils mettaient un truc d'un seau
pour que ça l'arrive?
On devrait se faire une liste de trucs
qu'on mettrait dans le saut.
Ça n'a aucun sens.
Moi, je suis sûr que...
On a vraiment la preuve
qu'on n'évolue pas vraiment.
Écoute, non...
Avoir un autre chien.
J'aime imaginer toi dans six ans avec 22 chiens en campagne
tu dis 22 t'es-tu qui sur ce méro là?
ouais non c'est ça toi t'as peur de 6 moi je capote sur 22
j'ai pas peur j'aime pas c'est pas comme si j'avais pas la vie
non mais c'est vrai qu'il faudrait multiplier les chiens parce qu'en fait
de plus là la mienne elle a 3 ans et en fait j'arrive pas à passer une journée tranquille sans penser au parce qu'en fait, là, la mienne a trois ans
et en fait, je n'arrive pas
à passer une journée tranquille sans penser
au fait qu'elle va mourir.
Oh non, écoute, je vis la même affaire.
C'est horrible.
Oh non, mais écoute, des fois, je vois des histoires.
C'est affreux.
Depuis que j'ai un chien, maintenant, les gens m'arrêtent dans la rue
pour me parler de leur chien perdu.
Et donc, pendant un quart d'heure, ils me disent
je ne pourrais pas en reprendre.
C'était trop terrible. »
Et moi, je suis là. Mais moi, je savais pas
que c'était affreux à ce moment-là de perdre son chien
quand j'en ai pris un moi-même.
C'est une belle occasion. Je suis content que tu ouvres cette porte-là.
Parce que moi aussi, à chaque fois que tu promènes,
« Ah, mon Dieu, t'as changé le mien. »
Tout le monde te raconte.
Arrêtez, tabarnak!
Je suis pas mal sûr que les gens
qui perdent leur enfant ont la même réaction.
Mais oui!
Moi, je les trouve plus discrets.
Ils ont l'air plus discrets.
J'ai pas vu mon fils depuis 4 ans.
Une chance que t'es pas fluffy.
Sinon, j'aurais...
Mais attends, il y a une raison
pour laquelle les gens réagissent à peu près
comme s'ils avaient perdu un enfant. C'est qu'un chien,
c'est pas comme une personne vivante qui va...
C'est pas comme un enfant, justement,
qui va, tu vois, agrandir, évoluer, prendre son indépendance,
vieillir,
et arriver au moment où les gens meurent.
Parce que là,
c'est un être vivant qui aura jamais
été indépendant. Donc il a été dépendant
de toi toute sa vie, donc c'est comme si tu perdais un bébé quand il meurt.
Mais là, encore l'esprit.
Mais c'est la vérité.
C'est horrible, mais c'est ça.
Moi, je vais la dire, c'est de l'amour inconditionnel,
mais comme un bébé qui meurt.
C'est la même chose.
Toi, tu veux
avoir un autre chien pour avoir le feeling
de deux bébés qui meurent
deux
moi tous les jours
je pense alors qu'est-ce que ce serait la stratégie
est-ce que je prends un chiot
dès que Rita meurt parce que si t'attends
c'est fini après t'es dans le deuil du chien
qui est mort
c'est horrible
moi j'ai attendu deux ans et demi avant de la faire stériliser
parce que je me disais je pourrais peut-être la faire
avoir une portée en garder un
du coup t'as augmenté ses risques de cancer
non mais j'ai fait stériliser pareil
ouais mais un an et demi trop tard
plus t'attends
oui je le sais il y a des traitements
oui je le sais
moi j'imagine ton chien
en chimio
c'est ça que je veux faire le chien en chimio. Ah!
C'est ça que je veux faire.
Le chien va me ressembler.
Je vais prendre un spritz aussi, Carlis.
T'es pas le même gars depuis que tu bois dans une chandelle.
Depuis que je bois dans une chandelle,
mon bucket list, c'est ça. Mon bucket list, c'est ça.
Pour vrai, je vais finir avec un vrai bucket list Moi, quand
Sous-écoute a commencé
Quand ça faisait 6-7 ans
Que Sous-écoute existait et que ça commençait à marcher
Michel, Sigma Michel, mon gérant
Il était venu en Europe
Quelqu'un avait créé de quoi dans la rue
Je m'étais dit, il faudrait aller en Europe
Je voulais faire Sous-écoute en Europe
Merci beaucoup
De m'avoir fait vivre
ça je vais vous remercier vous merci merci merci merci merci tout le monde merci d'avoir ramené le mot « Mongol ». Merci pour ça. Merci tout le monde.
Bonne fin de soirée. Merci beaucoup.
Ciao. Редактор субтитров А.Семкин Корректор А.Егорова