Mike Ward Sous Écoute - #466 - Kheiron et Paul Taylor
Episode Date: March 4, 2024Mike reçoit les humoristes Kheiron et Paul Taylor dans le premier épisode de son séjour en France. Ensemble, ils explorent les différences culturelles entre la France et le Québec dans l...e domaine de l'humour.Enregistré le 30 janvier 2024.---------Pour vous procurer des billets du spectacle Modeste - https://mikeward.ca/fr--------Patreon - http://Patreon.com/sousecouteTwitter - http://twitter.com/sousecouteFacebook - https://www.facebook.com/sousecoute/instagram - https://www.instagram.com/sousecouteTwitch - https://www.twitch.tv/sousecouteDiscord - https://discord.gg/6yE63Uk ★ Support this podcast on Patreon ★
Transcript
Discussion (0)
En direct du Fridge Comedy Room à Paris, voici Mike Ward sous écoute.
Bonsoir!
Merci!
Bonsoir, merci beaucoup.
On est de retour.
En France, on avait fait une couple de shows l'année passée et c'était le
fun pour ceux qui les ont vus. Je venais avec un humoriste québécois et on avait un humoriste
européen et c'est juste un test pour voir si les gens me comprenaient et les gens, vois-tu, elle a ri. Fait que c'est bon, c'est...
Fait que c'est ça.
À qui tu fais signe, Yann?
À Michel.
Ça se peut que je fasse signe
souvent à Michel
pour encadrer les caméras.
OK, c'est bon.
On dirait qu'il y a une caméra
qui a bougé.
Il y a une caméra qui a bougé?
Oui.
OK.
Mais...
C'est bon.
J'aime ça que...
C'est ça, c'est tellement discret. Puis c'est-tu Michel qui... Ah oui, c'est bon. J'aime ça que... C'est ça, c'est tellement discret. Puis c'est-tu Michel
qui... Ah oui, c'est Michel!
Que...
Yann fait...
Puis là, Michel se tasse, mais il se lève pas
de sa chaise.
Fait que t'entends...
Bon, parfait.
J'aime vraiment ça, pour vrai.
J'aime beaucoup le bridge.
Mais qu'est-ce que c'est sérieux?
Ça n'a aucun sens.
Ça n'a aucun sens.
Oui, c'est ça.
Centrer Mike.
Parfait.
Je pense que les gens sont tellement collés.
Quelqu'un a accroché la caméra avec ses cheveux.
Oui, c'est ça.
Avec le toit de tasse,
une chance, il a la tête rasée.
On a
un gros show pour vous autres ce soir.
Je vais
tout de suite présenter les invités.
J'espère que...
C'est ça. J'espère que vous allez avoir du fun.
Je suis très content
d'avoir ces deux gars-là.
Mesdames et messieurs, donnez une bonne main d'applaudissement
pour Kyron et Paul Taylor.
Merci, merci d'être là.
Merci.
Merci.
Merci d'être là.
Merci d'être là.
Merci d'être là.
Plaisir.
Salut tout le monde, bonsoir.
Vous, vous sont tellement polis.
C'est vrai, c'est rare que tu dis bonsoir au public,
puis t'entends des bonsoir. Ils disent quoi au Québec quand tu dis bonsoir au public pis t'entends des bonsoir c'est très
ils disent quoi au Québec quand tu dis bonsoir
juste ouais
ou ça applaudit
bonsoir
bonsoir c'est comme
ils font
personne ne répond si tu dis
ça va bien vu qu'ils font ben non
parce que c'est pas vrai
ils savent qu'on s'en fout,
que ça l'aille bien.
Moi, je m'en foutais pas, justement.
Je pense que j'étais sincère, c'est pour ça que...
Ah ouais, OK, OK.
Ça, c'est pour vous, j'imagine, ou c'est...
Mais après, tu sais, moi,
comme je travaille beaucoup avec le public,
même sur scène, je suis en interaction totale,
et si j'ai pas ce lien-là,
ben tout ce que je fais devient artificiel.
Donc j'ai pris l'habitude vraiment même de jouer
lumière allumée et donc là je l'ai
si on est que tous les trois
je vais pas être pareil que si on est nous trois plus vous
parce que c'est un groupe à part du coup
je considère
mais toi quand tu vas dans un magasin
et
tu demandes
je te jure j'ai bonjour à tout le monde.
Mais quand tu demandes
à la KSL,
ça va bien.
On ne demande pas...
OK, non?
Tu as raison
parce que souvent,
le mec de la sécurité,
quand je dis bonjour et au revoir,
il ne comprend pas.
Il me dit,
qu'est-ce qu'il veut?
OK.
Mais je suis vraiment sincère.
Bonjour, au revoir, je ne sais pas.
Oui, je pense que c'est très québécois.
On dit ça va bien à tout le monde.
C'est très anglo-saxon.
OK.
Même si vous parlez français,
je vous considère anglo-saxon.
Oui, c'est vrai. En anglais, c'est très « how's it going ».
En Angleterre, c'est « hey, how are you? ».
À chaque fois, je dis « bonjour, comment ça va? »
Ici, quand j'ai passé une semaine
en Angleterre ou à New York,
on était la semaine dernière pour un show,
je suis revenu et je dis « bonjour, comment ça va? »
Les gens, ils « bug » les serveurs.
Très bien, et vous? Je ne comprends pas pourquoi vous...
C'est très weird. Nous, pas pourquoi vous c'est très weird
nous au Québec
c'est le contraire
on demande ça
à tout le monde
et si quelqu'un
nous dit
comment ça va
on est comme
mais pourquoi
qu'elle me raconte
sa vie
tu sais c'est vrai
une fois j'avais dit ça
j'étais rentré
dans une boutique
j'avais dit
à la caissière
ça va bien
t'avais dit
non ça va pas bien
mon mari
m'a laissé.
J'étais comme tellement lourd d'elle.
Il ne faut pas répondre, c'est ça?
Non, c'est ça.
Il faut garder la tristesse intérieure.
Mais c'est vrai.
D'ailleurs, j'avais vu ton show à l'Européen.
C'est l'Européen ou l'Européenne?
L'Européen.
L'Européen.
Tu es vraiment fort dans le crowd work. Merci. C'est l'européen ou l'européenne? L'européen Et t'es vraiment fort dans le crowdwork C'est incroyable
Et si
Est-ce qu'au début de ta carrière
Tu faisais déjà du crowdwork
Ou c'est venu après
C'est venu parce que
J'arrive pas à me concentrer
Et j'oublie les textes et je m'ennuie très vite
Donc à force de jouer les mêmes textes
Et puis de pas voir ce qui se passe.
Tu sais, tu es en train de parler, quelqu'un se lève et tu te dis
qu'est-ce qu'il fait? Il se passe un truc là-bas?
J'ai envie de ne pas retiper mais j'ai les lumières qui m'aveuglent.
Je dis éteignez les lumières, je veux voir les gens.
Enfin, rallumez les lumières dans la salle.
Et j'ai commencé à articuler le spectacle différemment
en me disant, tu sais, j'avais deux spectacles de près.
Au lieu d'en faire des captations, DVD ou quoi que ce soit,
je me suis dit je vais les garder dans ma tête
et je vais les utiliser au fur et à mesure quand j'ai envie.
Et le spectacle est né à ce moment-là.
Ok, fait que c'est, quelqu'un pourrait
venir voir ton spectacle
soir après soir pendant
six mois, c'est jamais pareil. Alors, soir
après soir, j'ai forcément des tiroirs
qui reviennent tout le temps, mais par exemple,
j'ai un journaliste pour un documentaire, il m'a suivi sur
trois soirs différents, ou même là j'ai fait une tournée au Maroc, j'ai fait Casablan un documentaire il m'a suivi sur 3 soirs différents ou même là
j'ai fait une tournée au Maroc
j'ai fait Casablanca
Marrakech
et Rabat
3 soirs de suite
et il y a des gens
qui ont acheté les billets
pour les 3 soirs
et ils n'ont pas vu le même show
ok
ouais ouais
j'ai niqué l'ambiance
pour pas essayer
j'ai senti
j'ai senti un rire
est-ce que
est-ce que des fois
si tu trouves que le public
il est un peu plus froid
que
ouais je le dis
moi je le redis mais est-ce que des fois tu poses une question que tu sais qu est un peu plus froid que Moi je le dis Mais est-ce que des fois tu poses une question
Que tu sais qu'il va t'emmener vers un tiroir
Bien sûr mais il y a plein de tiroirs
Mais tu sais c'est comme un mentaliste
Il a 4 photos de ta star préférée
Et il veut t'emmener à choisir Brad Pitt
Mais il fait quelque chose que toi tu vois pas avant
Qui fait que tu vas aller vers Brad Pitt
Lui il le sait mais toi tu le sais pas
Jim Carrey il a essayé de faire un spectacle
d'impro sur deux heures, il a pas réussi
c'est pas moi qui vais réussir
donc la vraie impro pure
non-stop ça n'existe pas, il y a des tiroirs
il y a plein de façons de faire bien sûr
je pense par exemple avec les années
des fois
même tu dois te surprendre
tu dois te dire je vais l'amener
vers ce tiroir là
et dis de quoi
et là, quand tu réponds
quelque chose qui marche
là t'es comme, oh yes, c'est un nouveau tiroir
mais tu sais, j'avais une blague
où je parlais il y a longtemps, c'était
sur quoi, je vais la refaire là, j'avais oublié
c'est sur la petite souris
tu sais, et je demandais
juste pour garder le rythme
quand un enfant perd une dent il la met sous son oreiller
et qu'est-ce qu'il trouve le lendemain à la place
et les gens disaient une pièce et après je faisais ma blague
et j'ai remarqué que plusieurs fois
il y a quelqu'un qui disait une dent
et donc j'ai cherché des blagues
j'ai préparé des blagues
en disant faut que quelqu'un dise une dent
et ça venait pas
et donc j'ai fait en sorte de leur faire...
Je fais un geste quand je dis « Qu'est-ce qu'ils trouvent le lendemain à la place? »
Et le fait de faire ça, ça incite tout le monde à dire
fort « Une pièce. » Et parfois, ils sont deux soins
et disent « Une pièce? » Moi, je dis « Qui a dit une dent? »
Et je place mon effet comme ça.
Et personne se dit à ce moment-là « Oh, il est trop fort,
il a fait une impro. » Pas du tout.
C'est six mois de travail pour trouver la bonne vanne
à placer, tu vois.
Puis comment est-ce que vous mont à placer. Comment est-ce que
vous montez vos spectacles?
Est-ce que
tu rodes tes numéros dans
des comédies-clubs ou t'écris
un numéro complet?
C'est quoi la
création d'un de tes shows?
Jusqu'à maintenant, c'est un mélange
des deux. C'est-à-dire que je vais tester
peut-être 10, 15 minutes
dans des comédie clubs
après en vrai les premières 5 minutes
pour moi c'est toujours la même chose
parce que comme je suis anglais
mais je parle bien français du coup la moitié du public
ils savent pas que je suis anglais
et du coup je suis obligé de recommencer
mon histoire de je suis anglais je parle bien français
sans accent et puis je passe pour un con des fois
parce que je fais des fautes. Et après, je continue et
puis je peux tester un petit bout. Et après, une fois que je fais à peu près 10, 15 minutes
et je le fais en test, ça me donne assez de confiance de monter sur scène tout seul
pendant une heure parce que je trouve que la majorité du spectacle, ça vient avec
des liens que je fais avec les blagues que tu peux pas faire sur 10 minutes
c'est que je vais faire ça
je vais dire ah ça c'est bien ça ce thème là
il va bien avec ce thème là et je crée un peu une histoire
et au fur et à mesure de le jouer
50-100 fois je me rends compte que
ah il y a un callback
qu'on peut faire
tu dis trop bien les mots anglais
même quand t'as dit New York j'étais trop jaloux de t'alors
moi ça va être catastrophique
non mais t'as dit New York J'étais trop jaloux de t'avoir Un callback
Non mais t'as raison
Il faut dire un callback
Il faut soit commencer avec un E
Ou terminer avec un E
Je sais pas si ça se dit callback en français
Si ça se dit
Vous comprenez
C'est quoi le vrai mot français pour ce truc là?
nous on dit
un retour en arrière
c'est catastrophique
un rappel c'est ça
un rappel
un running
non
non mais c'est moche
non mais vas-y redis-le
c'était très bien
comment tu l'as dit
un callback
voilà
et donc ça
tu peux que le découvrir
quand tu joues
ça c'est plat
des fois quand tu fais
des 10 minutes
et tu réalises vers la fin de ton 10 minutes
que ta fin, c'est un callback
vers un numéro que tu n'as pas fait avant.
Ça t'es-tu déjà arrivé?
Oui.
Ah, c'est dégueulasse, ce feeling-là.
J'attends un rire qui ne viendra jamais.
Ah oui.
Bien sûr.
Puis là, tu es obligé d'improviser une finale.
Improviser une finale, c'est la pire chose au monde.
Je suis d'accord.
Fini, finis par mon pôle,
parce que j'allais répondre à un truc par rapport au Comedy Club.
Non, c'était ça.
C'est un mélange des deux.
C'est un mélange de 10 minutes en Comedy Club,
mais après, je fais pas genre 10 minutes,
et ensuite je dis ça c'est bon, je recommence un autre 10 minutes,
ça c'est bon, un autre 10 minutes.
Je fais les 10 minutes les mêmes,
et ensuite je crée le reste autour
de ce truc-là.
Est-ce que tu prends des vieux
numéros
et tu vas tester
des une heure dans des places
parce que tu fais, mettons, 20 minutes
du nouveau show et tu finis avec 40
minutes du vieux? C'est très précis comme question.
Est-ce que tu fais 37 minutes
dans ton show? C'est très précis comme question Est-ce que tu fais 37 minutes Dans un show
Non c'est toujours
A chaque fois que j'ai fait des rodages d'un nouveau show
C'est vraiment 100%
Du nouveau
Quand je dis du nouveau c'est des trucs qui datent
De peut-être il y a 4 ans dans ma tête
Que j'ai écrit dans mon téléphone
Et je sais que je l'ai testé
J'ai raconté l'histoire plusieurs fois avec des amis
Autour de la table Et puis je sais qu'il y a un truc marrant derrière C'est juste qu'il faut que je l'ai testé. J'ai raconté l'histoire plusieurs fois avec des amis autour de la table
et je sais qu'il y a un truc marrant derrière.
C'est juste qu'il faut que je trouve
ce qui est marrant.
Et puis après, en vrai,
j'aimerais pouvoir tester tout ça
dans des comédies-clubs
parce que c'est là apparemment
où tu sais que si le truc est drôle,
lorsque tu le fais que devant ton public
qui te connaît,
il te donne beaucoup plus de...
Mais en même temps,
j'entends souvent ça,
les gens dire que c'est important
de le faire dans un comédie-club où les gens ne t'apprécient pas. Mais en même temps, j'entends souvent ça, les gens dire que c'est important de le faire dans un comédie-club où les gens ne t'apprécient pas.
Mais en même temps, quand tu deviens connu, tu joues juste devant des gens qui t'apprécient.
Pourquoi tu voudrais être bon devant du monde qui ne t'aime pas?
Ce monde-là, il ne t'aime même pas pour te voir.
Je suis un peu d'accord, oui.
Mais je ne sais pas, je l'écoute dans des podcasts anglophones
et ça m'énerve
parce que
c'est très américain ça
tu sais que
ils font semblant
de tester devant des gens
qui ne les connaissent pas
mais s'il y a un Bill Burr
ou Joe Rogan
il monte sur scène
au comédie
tout le monde le connait
donc c'est pas
c'est comme si Gad Elmaleh
il disait
ouais je viens au fridge
pour jouer devant un public
qui ne me connait pas
fucking everyone
il y a tout le monde
qui te connait
tout le monde conna te connaît. Tout le monde connaît, c'est
Van.
Je me suis...
Vois-tu, Yann, je me suis adapté. J'ai dit
le mot Van.
Ça, d'ailleurs, toi, je pense
que t'es l'humoriste français
qui se fait le plus voler.
Chaque fois... Puis je le sais, avec le genre d'humouriste français qui se fait le plus voler. Chaque fois, chaque...
Puis je le sais, avec le genre d'humour que t'as,
je sais que pour quelqu'un qui vole des blagues,
c'est trop tentant en te voyant.
C'est un boulevard.
Parce que l'essentiel consiste...
J'essaye, mais c'est très dur de trouver des blagues de répartie.
Ça veut dire, si je dis...
La question n'existe pas, qui aime les champignons
si tu dis oui
je trouve une blague qui va fonctionner
que tu sois une femme, un homme, jeune, grand
le poids, la taille, l'origine, le sexe
et donc forcément
là j'ai pris un exemple très nul volontairement
il n'y a pas de champignons, mais du coup
forcément quand tu vois une répartie qui se suffit à elle-même
et que n'importe qui peut utiliser
oui c'est tentant de la prendre.
Merci de le dire.
J'avais un ami, j'avais vécu ça.
C'est un Britannique.
Lui, il fait beaucoup de crowd work.
Il avait improvisé un gag un soir.
Il y avait un gars backstage
qui avait dit,
c'était fou comment t'as improvisé.
Je vais le prendre.
Puis là, lui, il était comme,
mais c'était pas de l'impro, tu sais,
ça fait 20 fois que je le fais.
Exactement.
Puis le gars, mais ouvertement,
il disait, hey, c'était fort, je vais le voler.
Puis j'étais comme, il faut être vraiment stupide
et arrogant, dire à quelqu'un,
j'aime ce que tu fais, je vais le voler.
Et il y a deux sentiments, le premier
c'est de l'injustice, tu dis mais
c'est pas normal, c'est mon travail
et le deuxième tu te dis
vas-y, on va dire que je suis un relou, on va dire que je me la raconte
que je considère que c'est moi qui ai inventé
et puis t'sais c'est trop facile
c'est pas toi qui as inventé
le fait de parler aux gens, non
c'est pas toi qui as inventé les questions sur les champignons
je sais pas pour le coup c'est pas toi qui as inventé les questions sur les champignons. Je sais pas, mais...
Pour le coup, c'est moi qui l'ai inventé.
Il y avait Mario aussi.
Mais tu peux pas lui
prouver que...
Tu vois, en fait, c'est un chemin qui est compliqué.
C'est pour ça que moi, je dis souvent, le vol
de blague, il y a que l'humoriste
qui sait s'il a volé ou pas. Parfois, tu
prends deux blagues, c'est les mêmes au mot près,
mais tu sais pas par quelle magie.
C'est vraiment pas du vol.
Et inversement, il y a des blagues qui sont
éloignées, où personne ne voit le lien.
Et moi, je dis, si, ça c'est Richard
Pryor, celle-là. Le mécanisme,
c'est Richard Pryor. Et je sais que t'as vu le spectacle.
Mais c'est pas grave. Donc, c'est
très subjectif, en fait. Moi, j'ai eu un
coup où j'ai eu une blague mot pour mot,
pareil que Louis C.K.
Et puis on m'a accusé d'avoir volé la blague
pendant tout le truc de Copicomic, tout ça.
C'était incroyable dans le sens où
je me suis dit, ouais ok, ça existe des fois, des blagues.
Et c'était pas un crowd work,
c'était une blague, une observation sur les Français
qui mettent le thermomètre dans le cul
au lieu de en dessous du bras ou dans la bouche.
Et l'excuse que tous les Français disent,
c'est que c'est plus précis comme température si tu le mets dans le cul au lieu d'en dessous du bras ou dans la bouche. Et l'excuse que tous les Français disent, c'est que c'est plus précis comme température
si tu le mets dans le cul.
Et du coup, moi, j'avais créé un truc là-dessus
au début de ma carrière.
Et quand je sortais mon premier spectacle...
Puis, excuse de te couper, mais est-ce que la précision
est si importante que ça?
Ça dépend des Français.
Il y en a qui vont dire...
Non, mais moi, je veux voir si je fais de la fièvre.
Si je sais que je fais de la fièvre, c'en a qui vont dire que c'est... Tu sais, moi, tu veux voir si je fais de la fièvre? Si je sais que je fais de la fièvre, ça c'est...
Je suis pas un scientifique,
là, tu sais.
C'était ça la blague.
Moi, c'est un pote qui m'a dit
qu'il faut ajouter 0,5
si tu le mets en dessous du bras et dans la bouche.
Et moi, la blague, c'était, bah, ajoute
0,5, ça t'évite de mettre un thermomètre
dans le cul, en fait, à chaque fois que t'es malade. Louis C.K., même blague. Mot pour mot, sauf que lui, c'était 1 degré plutôt que 0,5. Puis à ce moment- réalité, si on se dit
qu'on trouve des blagues sur la bière
et qu'on se met
autour d'une table
quatre humoristes, ça peut être quatre humoristes
de n'importe quel pays.
Si c'est quatre humoristes de talent,
il va y avoir 20 % des blagues
qui vont être identiques.
Tu aimes bien les pourcentages.
Oui, j'ai trop de pourcentages. Oui, oui, non, c'est ça. J'ai trop de pourcentages.
Je pense que c'est mon côté autiste.
C'est très vrai.
Tu sais, son verre est plein à 28 %.
C'est bien, t'as pas d'ivide.
Oui, oui.
T'as pas d'ivide.
Non, je suis un gars positif.
C'est bien, c'est vrai.
Reteste ça.
C'est la seule raison pourquoi ma bière est dans une canette,
pour ne pas voir le pourcentage.
Mais au poids, tu peux le peser et tu diras qu'il est à 23%.
Oui, c'est vrai.
Mais toi, tu as une blague qui ressemble,
mais tu n'en as pas 60.
Oui.
Là, le pourcentage est important pour le coup.
C'est ce qui permet aussi de faire le tri,
de dire qu'on lui laisse le bénéfice du doute sur deux, trois blagues.
Mais il y en a, c'est abusé.
Oui, c'est ça.
Une blague qui ressemble, c'est normal.
Mais c'est ça.
Quelqu'un qui a...
Ça m'a fait rire pendant l'époque copie comique.
C'est juste 40 minutes sur 20 ans. »
C'est beaucoup. 40 minutes,
c'est
quasiment un one-man show.
Les gens ont le temps de faire
« Hey, j'ai envie de pisser. »
Tu n'as même pas fait une joke originale encore.
Toi, d'ailleurs, copycomic,
tout le monde au début était sûr que c'était toi.
En fait, ce n'est pas tout le monde
En vrai c'est une accusation qui est arrivée de nulle part
Tu vois
Et moi j'ai répondu très honnêtement
J'ai dit que j'étais pas CopyComic
Mais que j'étais pas en train de me justifier
Je condamne CopyComic, je suis pas CopyComic
S'il vous plaît gardez moi dans le showbiz
Je suis en train de dire ça
Moi j'ai dit que je suis pas CopyComic Donc pour moi ce qu'il a fait c'est héroïque c'est bien qu'on ait
une épée de Damoclès au dessus de la tête et qu'on se dise est ce que cette blague ressemble
à oui au fond de moi je sais que j'ai un peu prise bon bah je le ferai pas tu vois c'est bien qu'on
ait ça parce qu'on peut tous faire des erreurs moi le premier mais je peux pas recevoir des louanges
pour un travail que j'ai pas fait c'estest pas moi. Ça aurait été drôle de voler
CopyComic.
Lui, il dénonçait le vol de gagne.
C'est moi, CopyComic.
Ça m'a apporté
rien de positif.
Ça doit avoir apporté du négatif.
Beaucoup de négatif.
La France,
il y en a beaucoup qui sont faits dénoncer
que c'était des gros, gros, gros, gros joueurs.
Anyway, des volants de joke, open micers, on s'en fout.
Il y a un truc que vous avez au Québec qu'on n'a pas ici.
Dis-moi si je me trompe, mais le peu de temps que j'ai passé là-bas,
j'ai l'impression que vous avez un...
Après, je vais faire un lien historique, peut-être que je me trompe, mais je pense que la France, à l-bas, j'ai l'impression que vous avez un... Après, peut-être, je vais faire un lien historique,
peut-être que je me trompe, mais je pense que la France,
à l'origine, c'est un pays colonialiste.
C'est pas méchant,
ce que je dis. Et quand tu parles au public,
quand tu vois, par exemple, des vidéos en dessous,
tu vois des vols de vannes, mais c'est la même,
et t'as 9 personnes sur 10
qui disent, on s'en fout, on l'aime bien,
il l'a fait bien, il l'a fait mieux que lui, ça nous fait rire.
Ils veulent pas aller plus loin que ça. Si tu regardes même Claude François, par exemple, les plus gros fout, on l'aime bien, il l'a fait bien, il l'a fait mieux que lui, ça nous fait rire. Ils ne veulent pas aller plus loin que ça.
Si tu regardes même Claude François, par exemple, les plus gros succès de l'époque,
il y a plein de morceaux de la Motown.
De morceaux de la Motown.
Je ne sais pas si je peux pas que je me...
Dis-le toi, tu es mieux que moi.
Motown.
La Motown, je suis jaloux de ces trucs-là.
Tu vois, c'est les mêmes morceaux.
C'est ça le mot qu'elle a dit.
C'est tellement humiliant.
Mais non, c'est ça.
Mais c'est honnête, c'est bien l'honnêteté.
C'est le mot de retourner à l'enclasse.
Sauf My Way qui a été écrit par Claude François.
Oui, oui, exact, exact.
Non, voilà.
Mais il prend des droits d'auteur.
Mais sinon, la plupart des morceaux,
Belle, Belle, Belle, je sais pas quoi,
tous les trucs, toute cette époque-là,
c'est des morceaux volés
et ça n'embête personne en France
on a pas cette culture
de valoriser
ce qui a été écrit
tu vois
après même aux Etats-Unis
il y a une interview
avec Richard Pryor
et je crois que
je m'en rappelle plus
je crois que c'est
je sais pas
c'est un présentateur
de Late Show
il est dessus
et il dit
je crois que c'est avec
Richard Pryor
je me trompe peut-être
mais c'est avec un grand humoriste
qui dit
ouais ouais moi je vole des blagues y'a pas de problème
C'était y'a 30 ans
40 ans peut-être plus maintenant
Et tu dis ah ouais
Parce que nous notre génération on est là
Nous c'est un non-dit
On le sait c'est un non-dit
Moi j'ai abandonné
Je me fais voler des blagues régulièrement
Et je te jure j'ai abandonné
Parfois je parle à un gars, je dis
mais cette blague-là, c'est la même.
Cette blague-là, c'est trois minutes,
c'est les mêmes.
Oui, pour moi, c'est un sujet qui est évident,
donc je ne pensais pas.
Et puis, c'est mon co-auteur qui m'a aidé.
Tu ne sauras jamais.
C'est facile, blâmer un co-auteur.
Oui, et puis tu peux...
La démarche pour savoir si vraiment il l'a voulu...
Après, tu fais quoi?
Tu vas au bout.
Et après, il se passe quoi? Tu passes juste pour un relou,
il va pas la retirer, ou elle est déjà passée à la télé.
Et puis tu passes pour le relou de service.
Et surtout, il y a aucun moyen
d'avoir gain de cause. Donc t'abandonnes et tu dis
vas-y...
Moi, j'ai des humoristes qui ont volé des passages
qui sont sur YouTube. C'est pas des passages
secrets que j'ai faits. Ils sont sur YouTube.
C'était 4 minutes. Et tu les retrouves dans les vidéos d'ai faits. Ils sont sur YouTube. C'était quatre minutes et tu les retrouves
dans le visage d'autres humoristes.
Mais comme tout le monde ne les connaît pas,
ça ne les dérange pas. Et je pense que même s'ils les connaissaient,
ça ne les dérangerait pas. Je pense qu'en France,
ceux qui ne créent pas
ont plus de
facilité à dire « bon, ce n'est pas grave,
ce n'est pas important ». Ils ne se rendent pas compte de ce que c'est.
J'ai l'impression, par exemple, c'est peut-être moins
de l'extérieur, mais j'ai l'impression que
depuis Copicomic, la nouvelle
génération du humoriste français,
c'est important d'être original.
Tu sais, quand je vois les jeunes,
tu sais, j'ai l'impression que
la génération avant vous,
c'était comme, on s'en fout, mais la nouvelle
génération, je pense,
recherche une originalité.
Ouais, puis je crois que c'est aussi le truc de...
Ben, 10 ans plus tard, ces gens-là, quand il n'y avait pas les DVD,
quand il n'y avait pas Internet, enfin, il n'y avait que des DVD,
il n'y avait pas Internet, c'était facile de voler et puis jamais se faire choper.
Et puis 20 ans plus tard, il y a un truc qui sort qui...
Les blagues sont de... Il y a 20 ans, tout ça.
Et donc, je crois que maintenant, la nouvelle génération,
on est déjà inconscient de ça
et je crois qu'ils se disent bah de toute façon tout est filmé
tout le monde filme leur passage ici quand ils jouent ici
quand tu vois sur les réseaux sociaux il y a ce backdrop
avec tout, donc si tout est filmé
tout le temps tu peux facilement prouver maintenant
si j'étais le premier ou pas à le faire
sur scène parce que j'ai l'enregistrement soit
audio sur mon téléphone soit
à la caméra donc c'est entre guillemets
beaucoup plus, tu sais on donne beaucoup d'argent à la SACD en France,
la Société d'Auteurs je ne sais pas trop quoi,
et qui disent « Ah, tu protèges ton œuvre en le mettant ici. »
Tu dis « Ouais, mais cool. »
Mais qui va vraiment aller à la police pour dire « Il m'a volé ma blague. »
« Allez, on va en justice. »
« On va payer des frais d'avocat. »
Personne ne fait ça.
Moi, je ne suis pas aussi optimiste que vous sur la nouvelle génération.
Pour moi, on est passé de 100 émoristes à 1900. Fred Davouk, personne pour ça. Moi, je ne suis pas aussi optimiste que vous sur la nouvelle génération.
Pour moi, on est passé de 100 humoristes à 1900.
Et donc, tu as l'impression qu'en termes de pourcentage, pour le coup,
tu en as plus qui ont capté ce truc-là.
Mais pour moi, tu as toujours autant de gens
avec qui tu serves en facilité.
C'est une question de nombre.
Mais en tout cas, c'est...
En pourcentage, je dirais combien?
Non, mais c'est injouable. Mais tu as même cas, c'est... En pourcentage, je dirais combien?
Non, mais c'est injouable.
Mais t'as même des humoristes connus qui volent à des pas connus,
t'as des pas connus qui volent à des connus, t'as des connus qui volent à des connus.
Toutes les combinaisons existent.
Mais on a ça au Québec aussi.
Même si le Québec, on aime ça,
c'est péter les bretelles et dire « Nous, on vole pas. »
Mais il y a beaucoup de voleurs de blagues
au Québec aussi.
Moi, il y avait une affaire un moment donné. Le gars
m'avait pas volé, mais j'avais trouvé ça vraiment
arrogant de sa part.
J'étais
dans une soirée d'humour
et ça faisait...
J'étais en train de travailler ma nouvelle heure.
Fait que je finissais avec du vieux
matériel qui était rodé. Je finis
avec mon truc. Puis là, il vient me voir puis il me puis me dit est ce que tu viens de faire j'ai la même
joke puis là je fais ok ça c'est quand tu l'as écrit puis a dit l'été passé
puis j'ai fait moi je les faits dans ma dernière tournée il ya quatre ans puis
il a fait ok ah mais ok fait que tu peux continuer à la faire
j'ai fait non mais toi mais toi, toi, toi. »
Puis elle dit « Non, mais je ne te l'ai pas volé.
Je ne t'avais pas vu. Je ne savais pas. »
Puis là, je suis comme « Mais maintenant, tu le sais. »
Voler une joke, ce n'est pas juste voir.
Aussitôt que je sais qu'une blague appartient à Kairon,
elle t'appartient même si je ne l'ai pas vue.
Si tu as fait une blague avant moi
et que je fais la même blague, aussitôt que
j'apprends que tu l'avais faite avant, ça devient
du vol, selon moi.
Là, je ne te suis pas parce que
du coup, si tu ne sais pas et que ça te concerne,
ta femme
est enceinte, des blagues sur
l'accouchement, etc., c'est un truc que
tous les hommes vont vivre, ceux qui vont être
pères. Du coup, ça peut être frustrant
aussi de dire « mais moi, je ne le connais pas, cet artiste.
Bon, après, au Québec, toi, tu n'es pas un inconnu,
donc ça m'étonne qu'il ne connaisse pas.
Mais tu dis, lui, qui est du même niveau
que moi, que je ne vais pas en comédie-club, je ne le connais pas,
il fait ces blagues-là, il les a vécues.
Je les ai vécues aussi avec ma femme.
Ça me saoule de ne pas les faire, tu vois.
Je peux comprendre aussi.
Moi, il y a un truc
qu'on dirait...
La personne qui m'a dit ça,
c'est un humoriste que je trouvais bon.
Fait que je t'ai
pas insulté.
Des fois, si c'est quelqu'un
que je trouve mauvais,
je suis comme... Mon cerveau est aussi
lâche que le sien.
Il est mauvais
et mon cerveau
est mauvais aussi.
Mais lui, vu que je le trouve super bon,
j'ai fait...
Puis là, je me lançais des fleurs à moi-même.
C'est normal que deux génies
pensent à la même chose.
Mais après, j'étais déçu
qu'il me dise ça,
que je vais continuer à la faire.
Mais on est souvent de même.
Si moi, je ne ferais pas quelque chose, si quelqu'un d'autre de même. Si moi, je ne ferais pas quelque chose,
si quelqu'un d'autre fait le truc
que moi, je ne ferais pas...
Après, mets-toi à sa place, Mike.
Lui, il vient te voir en disant
« J'ai une vanne en commun avec Mike Ward.
Je veux quand même juste lui dire
que moi, je la faisais avant. »
Donc, tu lui dis que tu l'as fait.
Imagine, tu viens me voir,
tu me dis « On a la même Black & Red. » Et je te dis « Tu l'as depuis quand, l'année dernière? » « Moi, je l'ai depuis 10 ans. » Là, tu es un que tu l'as fait. Tu me dis qu'on a le même Black & Run.
Je te dis, tu l'as depuis quand l'année dernière?
Moi, je l'ai depuis 10 ans. Là, t'es un peu gêné.
Ah ok, il n'y a pas de problème, alors continue.
C'est humain de sa part. Je ne pense pas qu'il ait voulu
te vexer.
Le fait qu'ils lui disent, tu peux continuer à la faire.
C'est lui qui le faisait depuis plus longtemps.
Comme il ne le sait pas, il imaginerait.
Après, j'ai demandé, est-ce que tu vas
continuer à la faire puis il a dit oui
moi c'est ce bout là
que j'aimais moins
mais je comprends
tu sais le truc
je comprends
parce que moi aussi
je me suis fait la même réflexion
avec le truc de Louis Cahey
je me suis dit
soit je suis aussi bon que lui
soit il a fait une blague de merde
à mon niveau
et c'était une observation
basique
basique
basique putain
basique
d'étranger en France
le truc de thermomètre
et tout ça
puis je crois
que le mot
est retourné vers lui
que j'avais cette blague là
et qui était captée
pour la télé en France
et du coup
lui il devait se sentir mal
quand il a appris ça
je sais pas
mais c'était
je sais pas comment
il l'a appris
mais du coup
j'ai été voir son spectacle
genre 6 mois plus tard quand il est venu à Paris
et il avait changé la blague.
Il parlait toujours de ce truc de thermomètre,
mais la punchline avait changé.
Donc, je ne sais pas si...
Tu as influé sur le set de Louis C.K.
Ce serait fou qu'il y ait eu
cette flash-là du thermomètre
que c'est Blanche qui racontait
ta blague.
Tu sais, quand tu es avec Blanche et elle dit « J'ai vu une humoriste faire ta blague. Quand t'es avec Blanche,
elle dit « J'ai vu une humoriste faire une blague. »
Puis là, elle dit ton nom. Mais lui,
il s'en rappelle juste.
C'est le truc où, comme ils étaient ensemble, c'était la période
où il était en France, après le
scandale qu'il y a eu aux États-Unis.
Je crois qu'il était là. Dans le spectacle,
il raconte « Ma copine française était malade
et elle a mis le thermomètre dans son cul. »
Il fait la même observation que moi j'ai faite avec ma femme
quatre ans plus tard.
C'était la même excuse,
c'est plus précis, de 0,5 ou 1 degré.
Forcément, ton cerveau de comique
ajoute les pourcentages.
C'était la même punchline.
C'était les gens en dessous de ma vidéo
voleurs de blagues, voleurs de blagues.
D'autres gens me disaient
qu'il y avait Louis Skiff qui fait la même blague.
C'est des gens qui connaissaient que cette blague,
elle datait des années avant que lui met ses pieds en France.
J'avais eu ça aussi.
La première fois, j'avais joué en Suisse.
Moi, quand je vais en Europe,
surtout quand je joue en français en Europe,
j'ai tellement peur de ne pas me faire comprendre
que je prends des jokes que je faisais il y a 10 ans, qui ont été testés partout, partout, partout.
Et j'avais une blague que je faisais dans les années 90. Et ça fait longtemps, une blague que j'avais écrite, je pense, en 96.
Puis je fais la blague, puis là, quelqu'un est venu me voir, puis ils ont dit, « Hé, Louis C.K.
parle du même sujet. » Puis là, je suis comme
dans quel special, tu sais. Puis là,
il est comme celui de l'année passée,
puis ça, c'était, on va dire, en 2014.
Puis j'étais comme, « OK, ouais, c'est ça.
Je l'ai fait, tu sais,
je l'ai fait 22 ans avant.
Mais c'est...
Puis je sais que c'est pas Louis qui...
C'était juste
ça arrive des fois
de penser au même truc
ça arrive
il y a que toi
qui sais en vérité
c'est pour ça que je dis
personne peut décider
si c'est un vol de vanne
ou pas
par le nombre
c'est pour ça aussi
j'ai l'impression
que c'est une affaire
que ça intéresse juste
les humoristes
et les comediennes
oui les gens s'en foutent
ils veulent rire
ils veulent rire
mais même
quand tu vas à un concert
mais même toi
cite moi un chanteur
que t'adores
une chanson que t'adores
bon s'il l'a volé
ça te pique un peu
mais imagine que
le troisième couplet
de Thriller
il l'a volé
à Joe Macadam
il dit avec l'accent
c'est mieux vas-y
Thriller
Thriller voilà
il l'a volé à un gars
bon tu feras quand même ça
au moment
tu feras ça quand même
tu vois
tu feras ça dans la chanson.
Donc non, mais...
Moi, j'ai fait la corrige.
C'était très gênant.
T'as fait YMCA.
J'ai fait YMCA.
Je me suis rendu compte.
Je me suis trahi.
Je me suis trahi.
Je suis en coming out en direct comme ça.
Ça serait malade que Michael Jackson vole des chansons
et que le showbiz américain fasse,
au lieu de prendre l'original,
il fasse « On aime mieux le pédophile ».
On va…
Mais tu sais qu'il y a une chanson d'Elvis
qui s'appelle…
L'accent va être catastrophique.
Je dis en français « tutti frutti ».
Donc c'est « tutti frutti ».
Et c'est une chanson de Little Richard.
Et Little Richard, quand il la sort,
je ne sais pas n'importe quoi,
mais il est 150ème des charts
Elvis la reprend au même moment
Et il est premier
C'est au même moment tu fais ta blague toi
Et elle marche pas
Il y en a un qui l'a fait dans tous les zéniths de partout
Après tu peux rien faire
Ça changera le jour où on sera protégé
Comme les chansons
Où t'as 4 accords
Si tu fais 4 notes qui se suivent
Tu vas au tribunal.
Le jour où on aura genre les quatre mêmes mots
qui se suivront, là on pourrait
être protégé. Mais je pense que ça va prendre
des juges qui
font et comprennent l'humour.
Parce que, c'est ça, comme tu disais,
des fois c'est la même, même, même, même.
Ça peut être les mêmes mots, mais c'est
juste, c'est un accident.
Et d'autres fois, c'est totalement différent, mais tu sens que c'est un vol.
Et c'est pour ça que ceux qui sont accusés de vol ne peuvent pas reconnaître.
Parfois, c'est plus facile.
Le public dit, mais pourquoi tu ne reconnais pas?
Tu ne dis pas juste, oui, OK, bon, j'ai volé, j'ai fait de la merde, désolé.
Mais à coup de pas, je ne referai plus.
Parce que le fait de faire ça, ça ouvre un procès pour droit d'auteur.
Et les sommes que tu peux perdre derrière sont catastrophiques.
Donc, c'est pour ça que tout le monde reste focus sur son... Non,
je n'ai pas volé. Alors qu'on sait tous que voilà.
Est-ce que vous,
vous travaillez avec des auteurs où
c'est 100% seul?
Pour le spectacle, c'est 100%
seul. OK. Pareil, ouais, ouais.
Avec le public, en fait. Vraiment.
Est-ce que... Oui, c'est ça.
Mais toi, c'est ça. S c'est ça sûrement que ton show
tu sais de soir en soir
t'as une joke
qui se rajoute
au moins
tu sais que
je mets chaque semaine
sur Youtube
ça va entre
entre
10 et 20 minutes
d'impro
de chaque soir
c'est-à-dire chaque soir
j'arrive à extraire
10 minutes
que tu ne ferais jamais minutes que je ferai jamais
parce que je pourrais pas les refaire
parce que la situation elle est trop inédite
mais il y a des choses que je fais en impro
et que je garde
donc chaque soir ça fait 5-6 ans que je mets 10 minutes par semaine
donc moi vraiment
je pense avoir le show
sans prétention mais avoir le show qui change
le plus d'un soir à l'autre
ça veut dire que tu ne feras jamais
De vraie captation
Pour Netflix
On m'a proposé encore la semaine dernière
Ils m'ont tous demandé mais je ne saurais même pas quoi mettre
Et
Par contre j'ai un socle
Qui est trop important
C'est ce socle qui me permet de tenir
Si je donne mes blagues sur les femmes enceintes,
le jour où il y a une femme enceinte dans la salle,
je ne peux plus ouvrir mon tiroir de femmes enceintes.
Cette phrase est ouf. Je ne peux pas ouvrir mon...
J'ai un tiroir avec que des femmes enceintes.
Des poupées russes, comme ça. Non, mais
je ne pourrais pas ouvrir mon tiroir de...
Ok, là, j'ai 5 minutes sur les femmes enceintes, je ne pourrais plus
le faire. Et
je veux me garder ce stock. C'est ce qui
fait que je ne suis jamais en difficulté
c'est que quand tu parles au public
et que tu sais que tu peux pas utiliser la moitié de tes blagues
parce qu'elles sont sur Netflix
c'est pas la même approche
ce qui est bizarre en France que je trouve
tu dis si c'est sur Netflix mais il y a une culture ici
je sais pas d'où ça vient et comment le public
accepte ça c'est que les spectacles sont
diffusés et ils continuent
la tournée je comprends pas ce truc là c'était que les spectacles sont diffusés et ils continuent la tournée
derrière je ne comprends pas
ce truc là en fait
c'était qui l'autre jour qui était sur Amazon
pas sur de la répartie
ce que je veux dire c'était
le premier où je me suis
Red One Bouguera Ba il a ce truc
je ne sais pas sur quelle chaîne c'est, Amazon Prime
puis il continue la tournée
je me suis rendu compte avec Jérôme Commander à l'époque
il avait son truc
sur Amazon Prime, sorti, diffusé
gratuitement pour les gens abonnés
mais il a tourné et continué
Kev il a fait son truc live
sur TF1, en direct à la télé
TF1, il a tourné et continué, je me dis mais comment
le public... Mais ils ont acheté avant ou après?
C'est ça aussi la question
Après il y a un fait de croire qu'ils viennent
quand même parce qu'en fait c'est cool
pour nous parce qu'on a cette culture en France où c'est genre si tu crois qu'ils viennent quand même parce que c'est cool pour nous
parce qu'on a cette culture en France
où si tu l'as vu à la télé
t'as envie de voir la même chose mais en vrai
comme la musique
comme les chansons
en Angleterre en tout cas
dès qu'on a vu le truc
je ne comprends pas ce phénomène mais il existe
la seule manière pour que je le comprends
c'est si t'amènes un ami
mettons je t'ai vu en show, j'ai aimé ça.
Et là, j'amène un ami de voir.
Là, il y a de quoi de le fun faire comme...
Tu vas capoter.
C'est comme...
Sans vendre les punchs, mais dire, regarde ce bout-là.
Fait que tu vois la réaction de ton ami.
Et au Québec, c'est comment?
C'est accepter ce truc-là?
Non, personne ne fait ça.
Personne ne fait ça.
Quand c'est diffusé, c'est... C'est mort. C'est accepter ce truc-là? Non, personne ne fait ça. Personne ne fait ça. Quand c'est diffusé, c'est...
C'est mort.
C'est mort.
Oui.
On essaie...
Des fois, on essaie de...
Mais moi, de la manière que je montre mes spectacles,
des fois, je garde des vieux bouts
le temps que j'ai assez de matériel.
Puis ma nouvelle tournée,
c'est la première fois que je ne faisais pas ça.
Vu que là, je me disais...
Je me connais...
Chaque fois que je vais voir un humoriste, puis je connais
le numéro, je fais
encore la même chose,
même si c'est nouveau.
Moi, je suis d'accord. Moi, je n'arriverais pas
en tant que public à aller voir un truc que j'ai vu.
Parce qu'en plus, moi, quand je regarde
à la maison, j'aime bien revenir en arrière,
tu vois, analyser, dire
« Ah putain, bien joué! »
Attends, il avait dit ça il y a deux minutes, je reviens, tu vois,
donc je le décortique, le truc,
et je suis comme toi.
Moi, je vois pas l'intérêt.
Parce qu'il y a pas la surprise.
Pour moi, le rire, c'est la surprise.
C'est l'évolution, les champions.
Ouais, mais...
C'est qui, elle?
Non, je rigole, je rigole. C'est une blague, c'est une blague.
Non, c'est une blague, c'est une blague.
C'était tellement méprisant Pardon
C'est juste pour la vanne
En plus Nandugok est comme moi
Ça me prend le public, ça me prend l'interaction
Mais qui toi?
En plus tout à l'heure t'as dit
Les droits d'auteur et tout, c'est toi qui avais dit ça?
Mais en fait parce que tout à l'heure elle avait déjà parlé
Quand t'avais dit
Que moi je l'ai là là Parce qu'il n'y a pas de droits d'auteur et tout. C'est toi qui avais dit ça? Oui, mais en fait, parce que tout à l'heure, elle avait déjà parlé quand elle avait dit que moi, je l'ai là, là.
Parce qu'il n'y a pas
de droits d'auteur
si tu déclares pas la personne.
Ben oui, du coup,
c'est pour ça.
Et comment ça marche ici?
Est-ce qu'il y a encore
beaucoup de specials
à la télé traditionnelle?
Tu sais, comme tu disais
que Kev, il était TF1.
Oui, c'était en direct. Je crois
qu'il y a six mois. Je ne sais pas si...
Il y a moins. Oui, j'ai l'impression que c'était
il y a moins de six mois. Mais il n'y en a pas beaucoup
en live à la télé. Mais oui,
souvent, Canal+, ils ont
plusieurs chaînes. Ils ont Canal+,
il y a C8, il y a C-Star.
Donc, il n'y a pas de publicité.
Pas de publicité.
Pause publicitaire. OK, sinon,, c'est vrai. Ah, pendant le spectacle. Pose publicitaire.
OK, sinon, ça serait le show le plus weird que...
C'est bien.
Non, oui, tu t'arrêtes.
Ah, c'est dégueulasse pour le public.
C'est déjà enregistré.
Oui, c'est déjà enregistré.
OK, c'est déjà enregistré.
Oui, tu t'arrêtes à ta blague.
Oui, parce du live, ça serait horrible.
Tu sais, horrible là tu fais
et
ok
c'est comme une late show
même sur la break
d'ailleurs le show
de Romane Frécinet
il est super
le dernier
il est sur Canal
tu l'as vu
je l'ai vu aujourd'hui
Romane qui a longtemps
resté au Québec
il a resté
2-3 ans au Québec
mais ça se sent, il a une ouverture d'esprit
on sent qu'il a voyagé
j'ai adoré son dernier show
toi quand t'étais venu
parce que nous on s'est rencontré à Juste pour rire
un année que j'animais un gars là
et tu m'avais tellement
t'avais les meilleures blagues de pédophile
j'avais
c'est ma grande fierté.
Il y en a une, d'ailleurs, qui est dans un des DVD
de Netflix de Dave Chappelle.
Mais il y a deux ans, quoi.
Mais jamais je me dis, Dave Chappelle,
il m'a volé, il sait même pas qu'il existe.
Moi, je sais que je l'ai pas volé, même au-delà
d'avoir des témoins. Donc moi, je continue à la faire.
Ça me dérange pas. Mais t'as le droit.
Oui, parce que je le sais.
Tout le monde à Montréal,
le festival,
tu avais adoré,
tu avais quasiment adopté.
Je t'ai surpris que tu ne reviennes pas
l'année d'après.
Tu n'es jamais revenu.
J'étais extrêmement fier, Mike,
je te l'ai dit, mais je le dis publiquement,
de faire partie de ton gala
parce que
il faut savoir que
Mike au Québec
il a une place vraiment particulière
c'est
non mais c'est vrai
je le dis
c'est Michel qui a lancé
son manager
non mais il a vraiment
une place particulière
parce que c'est un
c'est un ancien
mais il est encore
il est encore au sommet
tu vois
et il a un truc
dans l'humour noir
et puis
moi qui suis
tous les spectacles
il se passe plein de choses
dans la vraie vie
comme les plaintes
pour les handicapés
etc
que tu arrives
à intégrer à chaque fois
moi je trouve ça très fort
donc
et moi je suis
dans mes faits d'armes
de ma carrière
il y a
être le seul français
à avoir fait le gala
de Mike au Québec
et il a raison ça s'est trop bien passé.
En plus, c'est Wilfried Pelletier.
La salle, elle est immense.
Il y a trois balcons et tout. Et j'ai kiffé.
Et j'ai adoré mon expérience
québécoise. On en parlait
tout à l'heure. Je suis venu, je crois,
8-9 jours. J'ai joué 30 fois là-bas.
J'ai gratté toutes les premières parties, tous les plateaux.
J'ai fait des battles d'impro. J'ai fait ton gala.
Et je voulais trop revenir
et la flemme
je déteste
prendre l'avion
vraiment je déteste prendre l'avion
et j'aime trop jouer à Paris l'été
parce que Paris est vide
et l'ambiance d'ici, et ça fait depuis 2013
que je me dis chaque année, je vais y aller, je vais y aller
et il me faut une vraie excuse, il me faut un vrai truc
si tu m'invites sur un vrai truc, on va y réfléchir.
Mais j'ai vu,
mais j'ai pas de vrai truc.
Mais j'ai...
C'est ça, cet été,
l'été passé, quand on était en Europe,
je voulais t'amener à Lausanne.
Puis,
quand je t'ai dit Lausanne,
c'est comme si tu disais à une personne normale,
je t'amène, j'aimerais ça que tu viennes
en Australie, c'était comme si
c'était loin, comme ça allait te prendre
6 mois. Non, Lausanne c'est à côté
justement. Pour moi c'est à côté
c'est la Suisse, on parle de la Suisse.
Ta réponse sonnait comme si
c'était, ah non c'est trop loin
Ah c'est ma réponse qui fait ça?
Oui, c'est ça.
Je me suis pas rendu compte. trop loin. Ah, c'est ma réponse qui fait ça? Oui, oui, oui. C'est ça. Ah oui, je regardais alors.
Je ne me suis pas
rendu compte.
Non, mais après,
peut-être que je jouais
aussi ce jour-là.
Tu sais, après,
c'est toujours...
Parle-lui,
c'est là qu'il faut
que tu interviennes.
C'est là qu'il faut
que tu me sors de la merde,
pas quand j'ai des trucs
intéressants.
Putain.
Lozanne, il peut.
OK.
Prochaine fois,
je vais aller au SAD.
Avec plaisir.
Mais est-ce que...
Tu sais,
quand je te vois
sur internet
t'es toujours à Paris
t'es toujours sur Paris
est-ce que tu fais des tournées
oui oui mais Paris c'est à côté
je prends toujours un théâtre qui soit 15 minutes
de chez moi et je m'arrange
pour arriver au théâtre à une minute avant de jouer
je te jure vraiment moi
les déplacements dans la vie...
Tu sais, je ne sais pas si on vous a déjà demandé...
J'imagine que tout le monde a la réponse, mais je vais l'essayer sur scène bientôt.
Donc, je le dépose là, là.
Je vais l'essayer.
Pardon.
C'est quoi le pouvoir que vous auriez aimé avoir?
Moi, c'est la téléportation.
OK.
Tu vois?
Les déplacements m'ennuient.
Les trajets, les bateaux, les avions, les voitures. J'ai mal à la tête dans les transports. Ça m'ennuient les trajets, les bateaux, les avions les voitures, j'ai mal à la tête dans les transports
ça m'ennuie
et il faut vraiment
quand je te dis qu'il faut un vrai truc
c'est pas une grosse salle
il faut que le ratio plaisir
contrainte du trajet
soit en ma faveur
moi je suis l'opposé, j'adore voyager
c'est le seul moment où je suis seul
dans ma tête sans ma femme, sans ma fille
Sans les gens, sans la pro
C'est filmé
Elle est déjà au courant
Mais c'est limite là où
Mon cerveau fonctionne le mieux
C'est prendre un avion de 12h
Et sans wifi
Là c'est comme si un mec me disait
Moi mon kiff c'est de me rouler dans les orties tant que c'est nu
Ça me fait la même chose C'est incompr un mec me disait, moi, mon kiff, c'est de me rouler dans les orties tant que c'est nu. Ça me fait la même chose, je te jure.
C'est incompréhensible pour moi.
Je ne sais pas.
Il faut tout le monde.
12 ans d'avion, pas de Wi-Fi.
Est-ce que tu écris? Est-ce que tu lis?
Je crois que soit j'écoute de la musique, soit j'écoute un podcast.
Ça me fait vraiment décrocher.
Et c'est con. J'ai quand même resté à Paris mettre mon téléphone sur mode avion mais il y a un truc
où je suis à la maison
là où j'habite et de
devoir répondre à des gens tout de suite
quand ils disent, est-ce que ça te dit
ce truc là, réunion
des trucs comme ça, j'arrive pas
pardon, j'arrive pas à
c'est pas grave mais il y a eu plusieurs allers-retours quand même pour ceux qui écoutent, j'arrive pas à... Pardon. J'arrive pas à... Ouais. C'est pas grave, mais il y a eu plusieurs allers-retours quand même.
Pour ceux qui écoutent, j'ai bavé sur Mike. Et ouais.
Mais toi, t'aimes bien voyager, Mike.
Ben moi, j'aime... J'ai comme un autobus de tournée que j'aime beaucoup.
Ah, trop bien.
Moi, je dis un autobus, ce n'est pas un autobus.
C'est comme un Sprinter, mais intérieur limousine.
Puis j'aime ça être en limousine.
Un Sprinter.
Un Sprinter.
Mais moi, ce n'est même pas un Mercedes, c'est un Dodge Ram.
C'est très américain, cheap, mais il est super beau.
Non, mais c'est
plafond haut, comme ça, tu peux être debout.
Il y a deux télés.
Tu peux marcher.
C'est important, je te jure.
Il y a un frigidaire,
il y a une salle de bain, il y a deux divans,
deux télés.
C'est une caravane, en fait, qui fait l'ouvrage.
Oui, oui, exact.
Ça, j'aime ça. Ça change tout.
J'avais réalisé...
Le Québec, c'est tellement grand
en superficie que
je me disais,
qu'est-ce que j'haïs de mon métier?
C'était le 8 heures d'auto
pour aller faire un show.
C'était insupportable.
Montréal est trop petit. C'est pas comme Paris que tu peux juste jouer
à Paris, il faut
surtout au Québec
nos salles se remplissent plus facilement
en région, fait que là c'est comme
ça me prend un salon
qui va voyager
ça a du sens avec la contrainte géographique
c'est vrai qu'ici on a en TGV
deux heures et demie, troish t'es à Marseille
et donc du coup
on a pas besoin de tourbus
si c'est pas une grosse équipe comme de la musique
eux ils partent en tourbus parce que c'est moins cher
de payer 10 personnes
en billet de TGV
ici en plus vous avez un TGV
nous c'est des trains
qui roulent à 36 km heure.
C'est fou.
Tu sais, tu es dans le train,
tu vois un monsieur en vélo
à côté de toi.
Ça fait tellement rire.
C'est fou.
Oui, c'est inacceptable.
Et quand tu pars en tournée,
tu ne pars qu'avec Michel?
Non, je pars avec...
Bien là, ma nouvelle tournée,
d'habitude, j'ai deux premières parties
et j'ai deux techs.
OK.
Donc, il y a quand même une ambiance
moi
ma productrice c'est ma mère
donc quand on part en tournée
c'est ma mère, on s'est croisé dans le train une fois
pour aller à Bruxelles
c'est ma mère
flemme
c'est relou
tu vois
c'est pas la même énergie tu me dis on part 8h avec des pot? C'est pas la même énergie.
Tu me dis, on part 8h avec des potes,
c'est pas la même chose.
Mais c'est quand même toi qui l'as engagé.
Mais parce que le ratio...
Parce que le ratio, je sais où va l'argent
et je suis en confiance.
Je suis avec quelqu'un de bienveillant
qui veut mon bien avant de se remplir les poches.
Il est plus important
qu'on va se faire chier
pendant 3 heures
dans la voiture
c'est pas grave
après c'est ma mère
on a plein de sujets
en commun
on rigole tu vois
mais
non mais
c'est filmé
moi aussi
j'ai oublié que c'était filmé
en plus elle est grave susceptible
putain
t'as marre
elle est susceptible
ouais ma mère
est très susceptible
très susceptible
elle peut pleurer
comme ça
j'avais adoré ta vidéo
En parlant d'impro
Où ta mère elle commence à
Merde
T'avais pas une vidéo
C'est ça le micro il fonctionnait pas
Ah le régisseur
Le régisseur c'est pas de sa faute
Ta mère elle intervient elle commence à insulter tout le monde
Elle est hilarante cette vidéo
En fait quand elle est enante cette vidéo ouais en fait
quand elle est en posture
de productrice
elle se la raconte
donc dans la salle
parfois je suis en train
de faire une
je suis sur scène et tout
j'entends une voix
une voix d'immigré
qui fait
trop long
pardon
c'est trop long
il faut rendre la salle
maintenant
et voilà
et elle me coupe
mais par contre
quand on est en relation
mère-fille
mère-fils pardon
ce soir c'est 2024 Et voilà, elle me coupe. Mais par contre, quand on est en relation mère-fils, mère-fils, pardon.
Ce soir.
C'est 2024.
C'est YMCA.
Là, par contre,
l'autre fois, elle était chez moi et cuisinait.
Et je sais plus, on parlait d'un sujet.
Je dis, maman, c'est chiant, franchement, les billets.
Et là, c'est trop cher.
Je pense que les gens, ils vont pas réussir à truc et tout.
Et tu sais, je la vois de dos en train de cuisiner et d'un coup elle fait juste ça
attends je vous le fais
d'un coup
je vois juste quelqu'un
qui coupe les os
et d'un coup elle fait ça
je me demande
tu pleures?
oui je pleure
parce que tu me respectes pas
et c'est injouable
parce que
dès qu'il y a un sujet
tu peux pas faire
ta merde
tu peux rien faire
contre ta mère
donc les billets sont trop chers voilà je vous le dis qu'il y a un sujet... Tu peux rien faire contre ta mère.
Donc, les billets sont trop chers.
Voilà, je vous le dis.
Même moi, je trouve.
Tout le monde se dit qu'il a fait un bon choix.
Non, mais
pour vrai,
ça, je comprends qu'il faut faire confiance
à la personne. C'est trop important.
Moi, Michel, c'est comme de la famille.
Oui, c'est ça.
Je ne l'ai jamais vu pleurer.
C'est encore pire.
Il l'a fait en secret.
Je vais essayer de la faire pleurer.
C'est ça, mon objectif.
Je viens de filtrer qu'elle a coupé les oignons
et que je n'ai pas fait le lien.
Je me suis peut-être fait manipuler.
J'avais pas fait le lien. Là,? Je me suis peut-être fait manipuler.
J'avais pas fait le lien. Là, tu essaies de te rattraper à la caméra.
Elle est forte. Elle est très forte.
C'est fort.
Est-ce que, Yann,
il y a des questions?
Oh, la crise!
T'étais prêt, hein?
Non, c'est parce que notre micro,
on a un micro habituellement avec un petit bouton
pour l'ouvrir puis le fermer, puis il fonctionne pas.
Fait que faut que je branche mon micro.
J'en ai deux, trois.
OK.
Puis après, on va aller avec des questions d'eux autres.
Oui, oui.
Il y a Talva qui demande,
ma question est pour Kyron.
As-tu toujours un prix César chez toi
ou tu l'as remis?
Je n'ai pas compris la question, pardon.
Je ne comprends pas.
Est-ce que tu as un prix César?
Ah!
OK, l'anecdote est marrante.
OK, j'ai compris.
OK, on repart.
Il y a très longtemps,
je fais mon premier film avec Leila Bekti, qui est mariée à Tarhaim longtemps. Je fais mon premier film avec Leïla Bechti,
qui est mariée à Tarhaim.
Et on est très potes avec Leïla.
Et un jour, pour un sketch, j'ai besoin d'un César.
En 2016,
elle me prête le César de son mari
pour que je l'utilise pour le sketch.
Et j'oublie de lui rendre.
C'est encore pire, c'est encore pire.
Et quand j'emménage dans mon nouvel appartement,
il y a un endroit où il faut mettre
un prix.
Et moi, tous mes prix, je les ai donnés à ma mère.
Ils sont dans son bureau.
Non mais, parce que j'en ai, j'ai des prix quand même.
Mais pas de César, mais j'ai des prix
je les ai donné à ma mère, du coup je me retrouve là
sans prix à mettre à ce truc là
et je me dis tiens je vais mettre le César de Tart pour voir
et franchement il rentre trop bien dans l'espace
et donc depuis 2016
j'ai le César de Tart à la maison
en plus ils me l'ont réclamé l'autre fois, j'ai honte
je dis que j'avais oublié, ce qui était évidemment vrai
et donc quand les gens ils viennent ils voient, ah t'autre fois, j'ai honte. Je lui dis que j'avais oublié, ce qui était évidemment vrai.
Et donc, quand les gens viennent,
ils voient « Ah, t'as quoi? T'as un César? » Et moi, je veux pas mentir, dire « Oui, c'est mon César. »
C'est pas mon César. En même temps, je veux pas dire « C'est pas mon César. »
Donc je dis « Non, mais c'est pas important, laisse tomber, viens. »
Et ça fait mec humble
alors que c'est pas mon César. Et non, je l'ai toujours pas rendu
à tard, mais faudrait que je lui rende à l'occasion.
C'est très drôle. Et j'ai vu
aujourd'hui que c'est très drôle et j'ai vu aujourd'hui
que tu as eu tes chevaliers. Ouais ça ouais. Chevaliers des arts et des lettres. Comment ça
marche puis ça c'est impressionnant. En fait j'ai ce regarde je vais peut-être regretter ce que ce que je dis ce que je veux dire je vais peut-être regretter ce que je dis.
Je vais peut-être le regretter parce que la vie va faire que.
Mais à l'heure actuelle, je le pense sincèrement.
J'ai été nommé une fois au César
et c'était pour mon premier film qui parlait
de l'histoire de mes parents. Et j'ai été trop
content de pouvoir les amener au César
parce qu'eux, ils voulaient venir.
Et donc j'ai dit à leurs gars des Césars, s'ils viennent et tout, c'est cool.
Ils ont réussi à nous faire venir
donc je les ai emmenés, mais je crois que je
suis pas fan des cérémonies
de récompenses et de ce genre de choses
sur des sujets subjectifs
et donc quand on m'a nommé chevalier des arts
et des lettres, bah j'ai pas
été à la cérémonie, je l'ai pas
fait et
du coup je sais même pas si j'ai la médaille
ou si c'est ma mère qui l'a, je me rappelle pas.
Mais je suis pas dans les récompenses.
Ma seule récompense, vraiment, et c'est
pas un truc de démago, etc., c'est le
public. C'est quand on m'envoie des messages
ou quand les gens
se déplacent dans la salle, c'est ça
ma récompense. Et du coup...
Non, mais excuse, je vais te couper
et puis après. Mais Chevalier,
tu le sais pas, vous t'étiez pas là.
Est-ce qu'ils font le truc Comme en Angleterre
J'ai reçu une lettre
Disons que j'étais nommé
Chevalier des arts et des lettres
C'était après mon premier film c'était en 2016
Et j'ai
Je crois que j'ai dit merci par texto
Je sais plus
Ou par téléphone. Je sais plus. Ah ouais?
Ouais, j'ai dit merci.
Ou par téléphone, je me rappelle plus.
Mais on n'a jamais fait de fête, rien.
Et je te dis,
toutes les récompenses que j'ai eues,
c'est surtout souvent au cinéma
où on te les envoie après par...
Ils sont dans le bureau de ma mère,
elle est contente.
On dirait un musée à mon effigie,
à ma gloire, tu vois.
Mais moi, j'aime pas avoir ces choses-là
à côté de moi.
Et d'ailleurs, c'est pour ça que je garde le César de tard
c'est parce que c'est pas le mien
ça passe ou pas?
non ça passe
ça mais je te comprends
moi j'ai longtemps été de même
moi j'aime pas les prix
dans mon bureau j'aime ça
me faire
j'aime pas voir que j'ai du succès
j'aime ça penser
que c'est mieux de marcher
sinon mon loyer sera pas payé
sinon vous
vous avez des prix chez vous parce que moi pas du tout
j'ai rien à...
c'est intéressant ça pousse à l'humilité parce que
tu te remets en question tout le temps
et moi je trouve que c'est toujours mieux de se sous-estimer
que de se sur-estimer.
Et j'ai trop peur d'un jour d'être là et de voir les 15 prix et de faire… Oui, j'en ai 15.
Et de voir les 15 prix et de faire…
Ouais, OK, voilà, je suis là, je suis arrivé.
Et la salle ne remplit pas.
Et le vrai test, c'est la salle le soir.
C'est ça, mon vrai métier.
C'est humoriste.
Et quand la salle n'est pas blindée, personne ne le vit bien.
Mais je pense que tu le vis encore moins bien quand tu as des prix et que tu les regardes. et quand la salle est pas blindée personne le vit bien mais
je pense que tu le vis
encore moins bien
quand t'as des prix
et que tu les regardes
ça fait combien
combien d'années
que tu fais ça
ça fait 20 ans là
non
ça fait combien
ben non
mais ouais c'est vrai
t'as 36
non j'ai 42
42
j'ai avoir 41
ça pourrait faire 20 ans
ouais
mais j'ai commencé tard
ok j'ai commencé tard.
OK.
J'ai commencé tard.
Non, ça fait le stand-up tout court ou ce spectacle?
Non, non, le stand-up.
Le stand-up, j'ai commencé en 2006 ou 2007.
OK.
Ouais.
OK.
C'est pas loin.
C'est vrai? Ouais, ça fait...
Ouais, ça fait...
Il est comme...
Ah ouais!
Ça fait 20 ans.
Hey!
Fuck you!
Ça fait juste 18.
Mais j'ai été nul longtemps.
Franchement, pour moi, j'ai commencé à être bon en 2011.
Tout ce qui est avant, c'est à jeter.
Il n'y a rien à garder.
Même mes passages du Comédie Club, poubelle, vraiment.
Je n'étais pas bon, franchement.
Mais ça, est-ce que tu as peur après, ça ne fait pas 20 ans,
mais après 18 ans...
Tu sais, comme là, les gens, quand ils viennent te voir,
sont tellement contents de te voir.
Est-ce que t'as peur que la...
que la clap de fin soit moins forte que la clap du début?
Non, je pense pas à ça.
Ça, c'est un sujet, tu sais...
Moi, je veux partir au top
pour qu'on ait une bonne image de moi, pour rester... Moi, je m'en tape de l'image. Je pense juste à ça. Ça, c'est un sujet, tu sais. Moi, je veux partir au top pour qu'on ait une bonne image de moi.
Moi, je m'en tape de l'image.
Je pense juste à mon plaisir.
Et si j'ai un public
qui vient me voir jusqu'à 70 ans, 80,
et que je peux encore parler sur scène,
j'aurai moins de rythme
et on sera entre vieux dans la salle,
mais je continuerai à kiffer.
Mon spectacle, il est d'un égoïsme.
Je le fais que pour moi, en fait.
Après, je suis exigeant.
Donc, il faut qu'il y ait du rire
et qu'il y ait un rythme
et que si
parfois les gens disent
ah c'était super
et moi je me dis
non c'était pas bien ce soir
on aurait pu faire mieux
je suis très exigeant
mais je le fais pour moi
le jour où ça m'amuse plus
j'arrête les spectacles
du jour au lendemain comme ça
il y aura pas de soirée d'adieu
ma dernière truc
je m'en fous complètement
toi tu vois ça toi?
non
moi j'aurais jamais
tourné d'adieu
moi je pense que je vais juste mourir
non mais
j'espère que c'est dans 40 ans
ou 50 ans
mais chaque fois je vois des artistes
dire c'est ma dernière tournée
c'est comme tu le sais pas
ça va être ta dernière tournée
parce qu'un docteur t'a dit
3 semaines à vivre Puis c'est là
que ça va finir. Mais par contre,
t'as raison sur un point. J'ai pas
envie de faire
l'année de trop. Où tu vois
que ça retombe et que tu te dis
« Bon, là, si on se retrouve à 40 dans la salle,
je pense que je prendrais une pause
et je me dirais « Ok, donc là, je suis ringard.
Il y a un truc qui marche pas, il y a un truc qui marche plus.
Faut que je fasse autre chose ou faut que je trouve une autre connexion et je rev dirais, ok, donc là, je suis ringard. Il y a un truc qui ne marche pas, il y a un truc qui ne marche plus. Il faut que je fasse autre chose ou il faut que je trouve
une autre connexion et je reviens plus fort.
Mais je ne pourrais pas juste faire un spectacle
qui marche moins bien, celui d'après moins bien, celui d'après
moins bien et un jour, tu tombes dans le cimetière
des éléphants des humoristes qu'on a oublié.
Ça, c'est relou quand même. Mais la beauté,
par exemple, qu'en vieillissant, ton public
vieillit aussi. Moi,
je ne l'ai jamais
vu live, show complet,
mais Don Rickles,
l'humoriste américain, je ne sais pas
si tu sais c'est qui. Je ne sais pas qui c'est, moi, je ne connais pas.
C'était un
humoriste d'insultes. Fait que lui,
c'est beaucoup du crowd work, mais il insultait tout le monde
dans la salle, puis il demandait
à ses techniciens, les deux premiers
rangés, c'était,
il ne plaçait personne et il disait à son tech
« Ok, si tu vois une grosse madame, mets-la en avant.
Un monsieur avec des
grosses dents en avant,
mal habillé. » Fait que juste pour...
Puis là, les gens arrivaient
à ses spectacles, puis ils étaient comme « C'est bien
cool, il y a Frank Sinatra qui est dans le huitième
rangée, puis moi je suis en avant. »
Puis là, lui, il faisait juste insulter tout le monde.
Puis, ses derniersui, il faisait juste insulter tout le monde.
Puis, ses derniers shows, il y avait
je pense, il avait 90 ans, il avait de la misère
à marcher, mais son public avait
le même âge que lui.
Il avait quoi de vraiment beau?
Mais je pense que ce mec-là,
il est décédé maintenant, j'imagine.
Je pense qu'il n'a jamais été ringard, parce que
quand tu parles au public, quand tu as l'habitude
de vraiment leur parler tout le temps,
tu sens, oh, cette vanne-là, elle est datée.
Tu fais une blague, tu vois, c'est là,
elle marche moins bien qu'il y a deux ans.
Et moi, j'aime beaucoup l'humour intemporel,
pour pouvoir réutiliser, tu vois.
Et tu dis, ça, ça fonctionne moins.
Cette insulte-là, elle était marrante il y a quatre ans,
mais entre-temps, il y a eu des trucs où elle passe moins bien.
Et je pense que tu te mets tout le temps en question
quand tu parles au public.
C'est pour ça que tout à l'heure, tu as demandé
avec qui vous co-écrivez.
Moi, je co-écris vraiment
avec le public.
Après, il n'y a pas
de droit d'auteur, évidemment,
pour des raisons évidentes.
Mais ouais.
Ah, c'est cool.
Yann, autre question.
Il y a beaucoup de monde
qui demande
quand est-ce que vous venez
au Québec, les deux.
Moi, j'en reviens.
J'étais là...
Ouais.
Ce missile. Ouais, j'étais là ouais c'est c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est
c'est c' Québec. Merde. Grand Théa. C'était un truc bel. L'impérial
bel. L'impérial bel. Très, très bel ça.
Ouais. C'était vraiment cool.
J'avais fait le restant du Canada aussi.
C'était vraiment cool.
Moi, j'adore aller là-bas.
J'ai passé un an là-bas pendant mes études
de français quand j'avais 21 ans.
Puis j'avais adoré
la mentalité, les gens, le langage.
Je préfère le québécois que le français de France,
en termes de juste la sonorité, le rythme, les gros mots, les sacs,
comme vous dites, j'adore ça.
Nos sacs sont drôles.
C'est juste sonoriquement, ça marche mieux, je trouve.
Mais ils sont tellement dociles.
Quelqu'un qui ne comprend pas la langue, ça sonne violent.
Tabarnak, ça sonne violent. Tabarnak!
Mais après, quand tu demandes c'est quoi tabarnak, tu fais, ah c'est l'armoire
dans l'église.
C'est l'affaire la plus
la moins violente.
Tu sais, calice.
Ça vaut hostie qui est
le petit bout de pain.
C'est pas très violent.
Oui, c'est vrai.
Mais c'est violent
au niveau phonétique.
Et t'as joué
dans un chef-d'oeuvre québécois
qui est...
C'est quoi?
Chef-d'oeuvre,
chef-d'oeuvre,
un peu pour les mauvaises raisons,
mais t'as joué
dans Aline.
Oui, c'était...
Ah oui!
Bravo!
Aline,
tu veux quoi?
Je joue un Québécois
dans ce film
ah ouais
il est crédible
avec l'accent et tout
tellement ils avaient
plus d'argent
pour envoyer un vrai québécois
pour tourner à Bussy-Saint-Georges
ou je sais pas
où sont les studios
je crois que
c'est une ville Bussy-Saint-Georges
oui oui ça existe
c'est pris sur Marne
c'est là où il y a des studios
et du coup
honnêtement c'était un sketch
j'avais une phrase
dans le truc
où j'ai tenté avec l'accent québécois
c'est quoi tu disais?
en fait c'était Céline Dion l'Eurovision
88 elle gagne
elle représente la Suisse et moi je suis derrière
le rideau avec Valérie Lemercier
il y a une danoise sur scène
et comme c'est une comédie française et puis je joue
un peu un bouffon québécois
j'ouvre le rideau et je regarde la danoise
et ma phrase à Valérie Lemercier, je me retourne et je fais
« Hey, ben bonne La Danoise, là? »
Ça va, non?
C'est tout.
Ça marche.
C'est ma contribution au cinéma français.
Oui, de la manière que tu me l'avais décrit,
je pensais que c'était pire que ça.
Ce qui était pire, c'est que moi, j'étais mal à l'aise.
Je ne savais pas.
C'était horrible parce que en fait il y avait
quelques acteurs québécois dans le film
mais eux ils sont restés tournés
au Québec à part
Sylvain je crois que c'est le
Sylvain Marcel
lui il était venu à Paris pour faire
les scènes ici
et tout le tournage mais
c'était après le tournage, je raconte ça dans mon
deuxième spectacle où en fait il fallait que je me redouble
moi-même. Pour le Québec.
Mais en Québec, mais avec
un coach québécois qui me donnait des tips
sur l'accent de
mon « là » n'était pas assez bas.
Quand je disais « elle est bien bonne, la danoise, là »,
c'était pas assez « là », « là, là ».
« Là, là », il faut que ça descende
« là, là », tabarnak, esti.
C'est bien drôle que ils ont pensé engager ce coach-là après.
C'est quand même drôle.
Je crois qu'ils ont fait tourner tout le film à la fin.
Ils ont dit, ouais, les gens...
Mais je crois qu'en vrai, le coach, c'était beaucoup pour Valérie Lemercier
parce qu'elle, elle parle évidemment dans le film beaucoup plus.
Et du coup, comme elle est française et les Français,
il y a une difficulté avec l'action québécoise.
Mais ça a été bien accueilli en France.
Ça a été nommé au César.
Mais au Québec,
c'était...
C'était normal.
Non, mais c'était un chef-d'oeuvre,
mais pour les mauvaises raisons. C'était vraiment
drôle. C'était drôle
de voir une madame de
62 ans déguisée
en petite fille de 6 ans.
C'est magique.
Je ne l'ai pas vue, moi. En fait, ils ont utilisé
une technologie pour rajeunir Valérie Lemercier
dans le corps d'une petite fille.
Donc, tu reconnais le visage.
C'est une vieille face
française sur une petite
Québécoise.
J'ai un ami
qui jouait.
Il y a comme
un line-up et il veut un autographe.
Il y a un petit Sharpie.
Il donne le Sharpie et elle,
elle a un Sharpie gros comme ça.
C'est joué gros.
On dirait un sketch.
C'est un sketch parfait.
Si tu prends
des edibles, genre
des muffins aux potes,
ou THC
ou champignons magiques,
plus ce film-là, ça mérite le César.
C'est vraiment
un chef d'oeuvre.
Yann, autre question.
Il y a une question
qui est bien étrange.
OK.
C'est Roxane
qui demande,
qui dit,
est-ce que les invités,
non,
attends un peu,
c'est un,
au Québec,
la grande majorité
de nos humoristes
sont des gens drôles
on et off stage.
Est-ce qu'en France,
c'est la même dynamique?
Je sais pas, j'ai pas l'impression
t'as l'impression que
les humoristes français sont
moins bouffons
dans la vie
moi les Québécois
que je connais, que ce soit Mike
que ce soit Adib
Samy,
ceux que j'ai rencontrés, tu vois,
je ne vous trouve pas bouffon, en fait, dans la vie.
Je trouve que ça dépend des moments.
Même la question, c'est Roxane qui la pose?
Non, c'est Aria.
Ah, Aria.
Je te dis, Roxane.
Roxane, c'était l'autre question.
Je trouve que ça dépend des moments.
Il y a des moments où un humoriste va être
super enjoué, etc.
Et à un moment, il va être plus dark dans sa vie.
Il n'a juste pas envie de faire rire tout le monde.
Il n'y a aucun humoriste, je pense,
qui est là en dépression toute la journée
ou qui saute partout.
Je ne sais pas, peut-être que je me trompe.
Oui, ça dépend des moments.
En vrai, la question, ça vient de quelqu'un.
Je ne sais pas si cette personne connaît des humoristes personnellement.
Mais peut-être qu'elle veut dire...
Elle se fie probablement sur des podcasts.
Est-ce que les Français sont aussi drôles
quand c'est écrit que quand ce n'est pas écrit?
Pour moi, non.
Même les Québécois.
Il n'y a aucun Québécois qui peut faire rire
au même rythme que son spectacle dans la vie pendant une heure.
Ça n'existe pas.
Sinon, ce ne serait pas un métier.
Donc je pense que personne
n'arrive à...
ne peut satisfaire l'attente d'Aria
d'être pareil drôle dans la vie.
Après, moi, je connais plein de monde qui sont
beaucoup plus marrants dans la vraie vie
que sur scène.
Non, non, non, qu'ils ne font pas de scène, en fait,
mais c'est des gens drôles dans la vie.
Et tu dis, mais c'est dommage que parce que je crois que
beaucoup de moi on a trouvé un truc drôle dans la vraie vie
on s'est dit ah il y a peut-être moyen
et après on galère pendant des années à trouver notre voix sur scène
et tout ça et après il y a des gens autour de toi
tu te dis mais ta fuck t'es tellement drôle
mais je crois qu'on l'a perdu nous ces trucs là je pense qu'on était comme eux
la différence c'est que le fait de travailler
de se professionnaliser de décrypter
d'essayer de voir ce qui se passe et de changer à un moment donné quand il y a une blague tu fais putain c'est que le fait de travailler, de se professionnaliser, de décrypter, d'essayer, de voir ce qui se passe et de changer,
à un moment donné, quand il y a une blague, tu fais « Putain, c'est marrant, ça! »
Mais tu fais plus.
J'ai bien joué.
Je n'ai pas de César, mais voilà.
Tu vois, et je pense que c'est ça la différence,
c'est que ce type qui est trop marrant et qui pourrait faire humoriste,
si vraiment il commençait à faire des plateaux et à travailler ça professionnellement,
il serait au même état que toi, c'est-à-dire parfois il serait drôle,
parfois il serait plus reculé. Après, ouais, j'ai côtoyé
des gens après qui sont...
T'as l'impression qu'ils ont jamais de off-switch,
ils sont toujours...
C'est lourd quelqu'un. C'est trop lourd.
Moi, ça marche plus fort.
Même, tu sais,
Robin Williams en entrevue,
je le détestais parce que
des fois, j'avais le goût de faire
« Hey, t'es pas obligé de faire des bruits
puis de danser, là. »
Surtout, il était dépressif
toute sa vie. C'est pas normal
qu'un gars qui finit par se pendre, il est tout le temps
« Ha, ha, ha! »
Avec des podcasts, t'es des interviews à la radio, à la télé.
T'es quand même là pour vendre un peu
tes billets, ton spectacle. Donc si t'es
pas drôle du tout pendant tout le truc, tu te dis
« Pourquoi les gens,
ça leur fait pas envie de venir voir le show.
Mais après,
je préfère être un peu plus honnête
dans des interviews et des trucs comme ça.
Il y a une interview de Robin Williams en public, où il parle
et quand le mec le lance, il regarde plus
l'intervieweur et il se lève
et il commence à faire des trucs pour le public.
Et moi, ça, c'est ma hantise. Ça veut dire être dans un moment
privé avec un humoriste
et qu'il te mette de force en position de public.
C'est-à-dire que quand tu parles à quelqu'un normalement,
il parle.
Et dès qu'il commence à faire des blagues,
il commence à sauter partout.
Tu deviens un public et c'est plus normal.
Soit tu rigoles, soit t'attends.
Ça, c'est insupportable.
Moi, en plus, je suis vraiment bon public dans la vie.
Mettons qu'on parle autour d'une table.
Si tu dis quelque chose de drôle, je vais rire fort.
Mais si je sens
que tu es en train de faire un sketch,
je suis incapable de rire.
Même si c'est
le même sketch que j'ai vu de ma vie,
je vais juste faire « Ah, c'est vraiment bon ça.
Ah, c'est très drôle. Ça, c'est fort. »
Tu sais, j'embarque pas.
Il y a quelques...
Moi, les humoristes, je les vois que dans les trains
C'est marrant je viens de me rendre compte
J'ai croisé deux humoristes dans un train il y a pas longtemps
Et il y en a un c'est un super pote
Et donc on parle
Et il me raconte un truc sur quelqu'un du milieu
Et il me fait des vannes et tout
Et je dis elle est trop marrante putain c'est trop marrant ce que tu viens de me dire
Arrive l'autre
Et il lui fait exactement les mêmes vannes
Et donc j'ai compris que c'était pas un sketch
Mais il l'a raconté à plusieurs personnes
et je me suis senti trahi.
Genre, tu viens de me prendre en otage,
on parlait normalement et tu m'as fait un sketch.
Et moi, je déteste ça.
J'ai du mal avec ça.
Après, c'est souvent pour se mettre en confiance.
Souvent, c'est des gens qui ont besoin aussi
d'être rassurés, de...
OK, tu me trouves drôle, c'est bien,
donc la discussion, elle peut être entamée.
Mais c'est chiant.
Prochaine question, on va aller avec...
C'est vous deux qui sont abonnés au Patreon de Paul.
Est-ce que vous avez une question,
soit pour Paul ou Kyron ou moi?
Pour Paul, on laisse tomber.
Ah ouais, vu que vous pouvez...
Prends mon micro comme ça, tu peux...
Non, mais peut-être pour quand même...
Avec plaisir.
Une bien, bien mauvaise expérience sur
scène juste pour au mauvais souvenir quoi c'est important d'avoir les deux à
si en fait il ya beaucoup de mauvaises qui se termine bien ok une mauvaise expérience c'est
quand par exemple quelqu'un est hostile et que je le sens, mais qui ne dérange pas le public, donc je peux pas m'en servir.
Si quelqu'un se lève et gueule, fait un scandale, je vais faire rire avec ça, ça va être mauvaise expérience, mais voilà.
Mais quelqu'un par exemple qui est devant, pas toi, mais imagine, t'es au premier rang, t'es comme ça pendant tout le spectacle, tu fais la gueule,
et quand je te dis ça va, tu passes une bonne soirée, tu me fais...
T'aimes pas?
Non.
Tu vas souvent voir des spectacles d'humour?
Ouais.
Et d'habitude, t'aimes bien?
Ouais, d'habitude, c'est marrant.
Tu vois, quelqu'un qui fait ça,
j'ai deux, trois moments où après je peux lui parler,
mais si je reviens sans cesse vers lui,
il dérange pas, donc j'ai pas de raison de lui reparler.
Donc si je reviens vers lui,
ça va être perçu comme gênant pour les autres,
qui vont se dire, mais c'est bon, lâche-le, il s'en fout en fait.
Et le reste du public ne voit pas que le mec est comme ça.
Donc c'est entre moi et moi
et il faut que je réussisse à faire abstraction
d'un gars qui est juste là, devant mes yeux
et ça c'est une mauvaise expérience pour moi.
Est-ce que t'es capable
de faire comme s'il
n'existait pas ou à un moment donné ton
cerveau te remarque juste le gars
qui te déteste.
Là, tu vois, la lumière,
elle est plus sombre que dans ma salle de spectacle. Ça veut dire que là,
troisième rang, je vois plus les gens.
Dans ma salle de spectacle, jusqu'au
bout, je vois tout le monde.
Donc, quelqu'un qui
rigole pas, qui passe un mauvais moment,
qui fait autre chose, je le vois tout de suite,
et je vais le chercher. Par exemple, regarde,
là, j'ai joué il y a deux jours, je sais plus dans quelle ville
et il y a un gars,
je lui dis t'es venu tout seul? Il me dit oui.
Je lui dis t'es venu tout seul? Je lui dis pourquoi?
T'as proposé à personne ou personne voulait venir?
Il dit non mais mon entourage il t'aime pas.
Je dis ah ouais?
Je dis ah ouais?
Je dis pourquoi? Il me dit ma soeur elle déteste.
Je dis pourquoi? Comment elle peut me détester ta soeur?
Et il me dit parce qu'en fait, dans un de mes films, Mauvaise Herbe,
j'ai mis une blague sur l'esclavage.
En fait, c'est un mec un peu maladroit qui donne plein de conseils dans la vie.
Et il dit, vous ne fiez pas aux films pornos, la vie d'un pompier est moins trépidante.
Il dit un autre truc.
À un moment donné, il dit, brossez-vous toujours les dents.
C'est important parce que c'est comme ça qu'à l'époque, ils reconnaissaient les esclaves en bonne santé. Donc, brossez-vous toujours les dents. C'est important parce que c'est comme ça qu'à l'époque,
ils reconnaissaient les esclaves en bonne santé.
Donc, brossez-vous bien les dents, on ne sait jamais.
Et après, regarde, un petit quai noir, il dit, ils peuvent revenir, on ne sait jamais.
C'est une vanne d'humour noir.
Moi, je l'adore, elle me fait trop rire.
Elle n'a pris personne.
Personnellement, elle n'a pas aimé.
Et je dis, est-ce qu'on peut l'appeler ta sœur?
Moi, j'ai des blagues.
J'ai un stock de pédophilie, j'ai un stock sur l'esclavage aussi
je me suis dit je vais lui faire au téléphone
avec le public, ça va être incroyable le moment
et il a pas voulu me la passer
donc le moment il a fait flop
mais je l'ai vu, j'ai été chercher
moi j'aime chercher ces trucs là
mais quelqu'un qui me donne rien
c'est le pire, quelqu'un qui a bu
l'alcool et quelqu'un qui me donne rien
ça c'est ma hantise Quelqu'un qui a bu l'alcool et quelqu'un qui ne me donne rien. Ça, c'est mon hantise.
Oui, le monde show,
tu sais, moi, je bois, là, tu sais,
mais...
All right, j'en prendrai un autre.
Mais c'est dur.
Un moment donné, j'avais vu un show,
je ne me rappelle pas quel humoriste.
C'est un humoriste américain
qui, son public, c'est tous des stoners.
Puis c'était très, très plein.
Puis là, il y avait... C'était pendant Just for Laughs. Il y avait un Américain qui était comme
« Pourquoi qu'on n'organise pas des shows
où tout le monde est saoul? »
J'avais fait... Parce que
si tout le monde est saoul, il n'y a
plus d'écoute après trois minutes.
Il n'y a plus de spectacle. Tu connais le show à
Édambourg qui font... Je crois que c'est
The Late Late Show.
Je pense que c'est Late in Life. Late in Life, cest Late in Life Il y a un show à Edimbourg dans le festival
où il commence à 1h du matin
et le principe c'est le public
il est complètement torché et tu gueules
des trucs et en fait je crois que les humoristes
ils se changent en 3-4 minutes juste pour
essayer de survivre
C'est vraiment ça
Et franchement je crois que tu fais des scènes
comme ça
mais tu meurs totalement
et ça te
j'ai fait un truc comme ça
à New York
après notre show en français
j'ai fait des scènes en anglais
et puis j'ai
I died on my own
j'étais
c'était nul
c'est quoi
pire que
ce qu'on a fait
beaucoup plus pire
que la version française
c'était horrible
il y avait des gens bourrés
des mecs genre il y avait un des mecs sur scène c'était horrible il y avait des gens bourrés des mecs
genre il y avait
un des mecs sur scène
c'était un open mic
en anglais
dans un petit bar
avec 15 personnes
dans la salle
et les 15 personnes
en fait c'était des amis
des gens qui venaient tester
leur première fois sur scène
et il y avait un gars
c'était un ex-policier
tu sais
genre blanc américain
genre
yeah let's go
pareil
tout son public
était pareil
les 3 mecs
avec qui il était
ils étaient tous
on a tous eu peur
ils étaient tous bourrés
et donc lui
il sur scène
silence total
ça respecte
et dès que
les autres montaient
c'était genre
c'était horrible
et moi j'étais sur scène
et ils ont commencé
à partir
et c'était horrible
New York est drôle
comme ville
parce que
c'est perçu comme la capitale mondiale du stand-up c'était horrible. New York est drôle comme ville parce que c'est perçu
comme la capitale mondiale
du stand-up. C'est là que
les meilleurs stand-upeurs sont.
Mais quand tu y vas, il y a
trois, quatre belles places pour le
stand-up, mais il y a un million de soirées
du monde dégueulasses.
Moi, je n'avais vu
plusieurs que...
Il y a huit open micers.
Il y a une personne sur scène,
sept personnes dans le public.
La personne débarque de scène,
va dans le public,
et c'est juste une rotation.
Ils font leur joke devant leurs amis.
Ça ne rit aucunement.
Là, c'était quasiment la même chose,
sauf que le problème,
c'est qu'à chaque fois que l'humoriste descendait
sur scène, il sortait de la salle
avec les gens qui sont ramenés.
Au final, on a commencé à 20 et moi,
j'ai joué devant 7-8 personnes
et c'était horrible.
J'ai plus l'habitude de parler
anglais sur scène et puis c'était horrible.
J'ai vraiment bidé fort, fort, fort.
Quand t'as commencé, est-ce que t'as commencé
à Londres ou t'as commencé ici?
J'ai fait quelques scènes ouvertes à Londres
avant de déménager à Paris en 2009.
Ensuite, j'ai rien fait pendant 4 ans
parce que j'avais mon ancien boulot.
Et en vrai, j'ai commencé en 2013 pour me dire
je vais vraiment faire ça.
Et j'ai commencé en anglais et très vite,
je suis passé en français.
Parce qu'il n'y avait pas assez de scènes à l'époque
en anglais à Paris.
Ici, oui.
Pour me développer. Donc, je suis plus à l'époque en anglais à Paris pour me développer
donc je suis plus à l'aise
sur scène en français mais même si je suis pas
à l'aise avec le langage
des fois il y a des formulations de phrases
que j'arrive pas à faire et ça me frustre
parce que je vois vous les natifs
et je dis fuck quand j'ai regardé le spectacle de Roman
tout à l'heure j'étais là ah dude
l'écriture elle est vraiment bonne
et moi j'arrive pas à écrire des trucs pareils mon français parlé Ah, dude, l'écriture, elle est vraiment bonne. » Et moi, je n'arrive pas à écrire des trucs pareils.
Mon français parle est très bon, mais l'écriture,
ce n'est pas...
Ça me frustre.
OK. Mais ça doit...
Là, ça fait combien de temps que tu vis
à Paris? 15 ans.
Ce n'est pas long.
Quand tu es arrivé, est-ce que ton français
était... C'est quoi ton niveau
de français? Il était bon. Il était pas aussi bon
que maintenant, évidemment. Parce que là, t'as pas...
Je sais pas pour vous, mais pour moi,
si tu m'avais
pas dit que tu parlais anglais, je le verrais pas.
T'sais, t'as un accent parfait.
Ben, en fait, l'analogie que j'ai trouvée
l'autre jour, c'est un peu comme quand les gens
qui sont... Merde.
Colorblind, comment tu dis ça?
Daltonien. Daltonien. Tu vois pas qu'ils sont
daltoniens, mais c'est que
quand tu leur demandes de faire un truc où tu dis
t'as vu le truc rouge et ils font
je sais pas si c'est rouge et tu fais ah bon?
Et c'est la même chose avec moi
où tout de suite on sent pas que je suis anglais mais je vais faire
une petite faute de français.
Sur quels mots tu bugs en français?
C'est plus sur les
accords et les conjugaisons
et les trucs comme ça.
Nous croivons, tu pourrais dire ça toi.
Non, mais ils croivent
oui. Je l'ai fait plusieurs fois jusqu'à ce que j'ai vu
un sketch d'un pote qui dit ouais les gens qui disent
ils croient devraient pas voter et j'ai fait
ok.
Je vais dire
ils croient alors.
Donc ouais c tu sais ce qui m'a aidé je crois
Avec mon français c'est de passer un an au Québec
Avant de venir ici
Parce que vous vous parlez français mais des fois
La formulation de phrase
Elle est anglaise
Tu sais quand vous dites pour vrai
Ça a du sens dans ma tête parce qu'en anglais c'est for real
Et donc ça traduit littéralement
Lorsqu'en français on, c'est for real. Et donc, ça traduit littéralement. Je dis, ok,
lorsqu'en français, on dit en vrai plutôt que pour vrai.
Pas un tot.
Quand je dis, ah, j'aime pas ça, pas un tot,
j'avais compris que
c'est not at all.
Il y a des formulations de phrases
anglaises et donc j'ai appris le français
plus vite en étant au Québec
et ensuite en venant ici
que, je sais pas, je sais pas si ça a du sens.
Oui, oui. Non, ça... Totalement.
Si ça fait du sens, tu vois. Si ça fait du sens.
Les Québécois vous disent si ça fait... It makes sense.
En français, on dit ça a du sens.
C'est un des trucs que ma femme
me reprochait toujours. Elle disait, arrête de dire
ça me fait du sens. Ça, c'est le genre de truc
que j'aurais...
J'apprendrais jamais.
Ouais.
Là, à chaque fois,
quelqu'un me dit « Ah, c'est pas comme ça, c'est comme ça. »
Et là, je me demande
c'est lequel des deux.
Et je dis tout le temps les deux.
Mais j'imagine aussi, pour vous, c'est frustrant, les Québécois, quand vous venez en France
jouer, parce que vous avez ces formulations de phrases
et votre humour, je trouve qu'il est très lyrique
dans la façon de parler,
que ça fuck tout ton passage Si tu dois adapter les phrases
Non mais il faut pas
Le public français souvent ils ont du mal à comprendre
Moi j'ai une politique
Quand j'étais joué à Montréal
Et même quand j'ai joué au Maroc n'importe où
Je change jamais les mots
Il y a souvent un travail avec un humoriste local
Où tu dis moi j'ai cette blague là
Dis ça à la place d'eux
Mais moi en tant que public si je vois un mec
venir en France et dire
une phrase que je sais qu'il
connait pas ou qu'il maîtrise pas, je sais que c'est
pas lui, ça va me créer un, ça va mettre
une barrière, donc moi je disais bon comment
je fais la blague et après je dis
bon c'était pas marrant ou qu'est-ce qui s'est passé
nous on dirait ça, ok la prochaine fois
je dirais ça et la prochaine fois je fais exactement la même chose
je corrige pas du tout je fais exactement la même chose je corrige pas du tout
mais toi aussi t'as l'avantage que ton français
à toi c'est le français mondial
dans le sens où les québécois ils connaissent
le français de France parce qu'il y a des films
il y a des séries, il y a tout, lorsque nous en France
on a accès à zéro culture québécoise
il y a Aline
mais moi à l'époque ils vont apprendre le québécois via moi Mais moi,
à l'époque...
Ils vont apprendre le québécois via moi.
Elle est bien bonne, la danoise.
À l'époque, chaque fois que je venais
jouer à Paris,
le monde ne me comprenait pas.
Puis je refusais,
même pas que je refusais, mais je ne voulais pas
changer la façon dont je parlais.
J'essayais d'expliquer et ça ne marchait aucunement.
Après, j'avais fait ta première partie.
Puis, j'avais réalisé que c'était juste le fait que ton public,
ce n'était pas juste des Blancs parisiens.
Moi, j'avais remarqué que les Blancs parisiens ne me comprennent pas.
Mais n'importe qui qui a des parents nés d'un autre pays
ou qui a déjà rencontré quelqu'un qui n'est pas né à Paris,
ils vont me comprendre.
Donc, ton public me comprenait.
Puis, c'est comme, c'est bien le fun, tu sais,
de jouer devant du monde qui réalise que ce que je fais, c'est drôle.
Tandis que les fois que je jouais devant, tu sais, j'ai réalisé, OK, oui, c'est ça.. Tandis que... T'avais cartonné aussi. Les fois que je jouais devant...
J'ai réalisé,
OK, oui, c'est ça.
À Paris, je suis ethnique.
Mais oui, mais oui.
Mais est-ce qu'en vrai,
la différence entre un...
C'est philosophique,
mais est-ce que tu deviens
pas vraiment humoriste
quand t'as trouvé ton public
et qu'en vrai,
la quête de l'humoriste,
c'est pas de se faire connaître,
c'est de trouver ton public
on demande souvent
le public il est bon dans telle ville
et moi je comprends pas cette question
tu fais de l'humour noir, tu joues dans telle ville
tu vas réussir à drainer, à amener
à ton spectacle 200, 300
800 personnes, 1000
qui aiment l'humour noir dans cette ville
et donc ton public ce sera le même un peu partout
et c'est ça finalement,, quand t'es à Paris,
toi, t'es à Paris, t'es apprécié
parce qu'il y a aussi une diversité
ethnique, une diversité sociale.
Puis, en plus, les gens
qui aiment ton genre d'humour
aiment mon genre d'humour.
C'est peut-être aussi
le fait que je venais
jouer devant du monde
qui me comprenait à moitié.
Il y avait une fois, j'avais joué à Paris,
et la manière dont j'étais vendu, c'était le Canadien.
Puis c'était marqué « Venez rire avec le Canada ».
Puis là, c'était...
Tu sais, les Canadiens, on est connus comme étant polis,
puis gentils, puis j'étais comme « Hey, c'est tellement pas ce que je fais, là ».
Si tu vas là en disant
« Ah, ça va être un monsieur qui s'excuse pour tout. »
Je suis trop trash.
Oui, c'est l'avantage.
Pour moi, les premières parties, ça devrait être ça en vrai.
Quand tu donnes une première partie à quelqu'un,
il faut que ce soit, je pense,
quelqu'un qui est susceptible de plaire à
ton public pour transformer l'essai, pour faire converger le public.
C'est un peu comme de la musique où tu ne vas pas acheter une place pour du heavy
metal et en première partie tu as de la musique classique.
Sauf s'il y a un lien.
Sauf s'il y a un lien, oui, effectivement.
Mais je crois que tu as raison, c'est que si ta première partie ne te ressemble pas
vraiment… Si toi tu ne trouves pas drôle ta première partie
Faut pas la prendre
Je pense que c'est ça le plus
C'est plus ça
Tu peux aimer quelqu'un qui a rien à voir avec ton humour
De prime abord
Mais quand tu creuses un peu
Ça vous arrive pas parfois de voir des similitudes
Par exemple moi entre E.T. et un film de divorce
Je vois des similitudes
Pour moi E.T. c'est un film sur le divorce.
C'est pas un film sur un extraterrestre.
Je vois autre chose derrière. E.T. c'est un fils
abandonné par son père.
Pour moi, c'est sur le divorce, E.T.
Je vois pas un film d'extra...
Je le mettrais pas dans les films d'extraterrestres, par exemple.
La relation extraterrestre,
ça pourrait être un coussin, ça pourrait être un jouet,
ça pourrait être... Tu vois? Eh ben, c'est pareil.
Parfois, tu donnes deux humoristes
je vois pas le lien, je vois pas le rapport
et en fait si eux deux ils s'apprécient
humoristiquement c'est qu'il y a un rapport
c'est vrai
Yann on va faire une dernière question
oui
ok tu l'as réveillé je crois
j'aime
en fait la question est pour Paul
un
What the fuck Canada
shortcom sur
Canal+, serait-ce possible
ouais j'avais fait un programme court ici
qui s'appelait What the fuck France
c'était genre des épisodes de 3 minutes
ça jouait sur Youtube
on l'a vu
oui mais pas par moi
parce que du coup je crois que WTF France
ça a bien marché parce que comme je connaissais bien la France
et j'étais légitime
à me dire je comprends pas comment fonctionne
ce truc là ou ce truc là
avec mon niveau de français
en fait
si j'arrivais au Canada
pour dire
c'est genre mais t'es qui toi?
rentre chez toi si t'es pas content
moi je pense
la violence
déjà j'avais ça sur
cette série là oui parce que quand même
je disais des trucs
mais c'était évidemment pour rigoler mais comme
je vivais ici depuis
7 ans déjà et je parle bien mais c'était évidemment pour rigoler. Mais comme je vivais ici depuis sept ans déjà,
et je parle bien français, c'était genre, OK, il m'énerve,
mais il a un peu raison sur ce truc-là.
Mais tu sais, je comprends.
Si tu penses que la personne, tu sais,
quelqu'un vient d'ailleurs et dit,
« Hey, c'est de la merde ce que vous faites »,
puis il vit dans ton pays, tu fais,
« OK, il dit que c'est dégueulasse ici,
mais il a choisi de vivre ici. » ici fait que c'est mieux ici que son
pays à lui
mais si c'est juste un gars
qui vient il enregistre
c'est de la merde
après il retourne à la maison
t'es comme hey fuck you
ça pourrait fonctionner
mais il faudrait que ça soit
de quelqu'un d'autre
un étranger qui vit au Canada
ça est-ce que t'as essayé
de le vendre ou
non?
non en fait on m'avait demandé un peu ce truc là
de pourquoi tu fais pas d'autres pays
et comme je les connaissais pas aussi bien
que la France en fait j'avais proposé un autre truc
c'était une série documentaire
où c'était genre je vais dans les pays et je vais voir si les stéréotypes qu'on a sur eux
sont vrais ou pas
pourquoi ils sont pas vrais d'interviewer des
sociologues, des historiens
donc on a fait 6 épisodes
qui étaient sur Canal+, dans
les 6 pays différents
Quel pays est-ce que vous avez fait?
On a fait l'Espagne, la Suède, l'Allemagne
la Suisse, l'Angleterre et l'Italie
Ok
Vous y étiez ou? l'Espagne, la Suède, l'Allemagne, la Suisse, l'Angleterre et l'Italie. Ok.
Vous y étiez ou? Le titre Stéréotripe, ça s'appelait.
Ah, j'aime ça.
Attends, c'est exceptionnel.
À la base, c'est une fanelle, c'est ça?
Elle n'a aucun poids dans la prod.
Non.
Je vous fais vraiment ce qu'elle a fait.
Elle est comme ça, elle fait.
Tu n'as pas dit le titre.
Stéréotripe et après, elle fait ça.
Incroyable. stéréotype et après fait ça incroyable
c'est donc moi
ils ont la même relation
que lui
et ta mère
c'est parfait
donc ouais
j'ai pas fait
le cours
mais c'était plus
une série doc
ok
c'est parfait
et ça
il y a pas de projet
pour une saison 2
pour l'instant non
peut-être un jour
mais en fait
ça me prenait trop de temps
tous les trucs
audiovisuels
et je voulais plus
se concentrer sur la scène
donc j'ai un peu arrêté
tout ce qui était
les séries
les petits trucs
il y avait tellement de pression
aussi avec les deadlines
il fallait que ça soit écrit
tout ce truc là
et ça m'empêchait
de travailler
comme tu disais
ton vrai boulot c c'est sur scène.
Donc, j'ai voulu faire ça. Et puis après,
la pandémie, putain.
Et en plus, elle est sans alcool, la bière.
Je sais pas ce qui se passe.
Donc, ouais, je me suis concentré sur scène.
Et là, tu fais, tu sais, eux,
c'est tes Patreons, tu fais des lives
chaque lundi.
Ouais, je fais des lives tous les lundis.
Tu lives sur YouTube la première heure,
puis après,
ça switch à ton Patreon.
Oui.
Patreon, c'est une heure?
Oui, c'est à peu près
une heure en plus.
OK.
C'est combien
et c'est quoi ton adresse?
Patreon.
OK.
C'est patreon.com.
C'est ça que tu...
Oui, oui.
C'est patreon.com
slash Paul Taylor.
OK.
OK.
Excellent.
Puis c'est combien les forfaits?
Je crois qu'il y a trois versions.
Mais en fait, mon problème,
l'instant, les trois sont pareils
parce qu'à l'époque, ça changeait,
mais du coup,
je n'ai pas trouvé un nouveau système
avec la pandémie,
mais c'est trois,
vous savez,
trois, cinq et quinze, c'est ça?
Trois, cinq et quinze en euros.
Oui.
OK.
Parfait.
Fait qu'Yann,
c'est combien en canadien ça
150
159
ça
on pourcentage Yann
toi Kairan
t'es en résidence
à Paris
moi j'ai deux projets
j'ai mon spectacle qui est à Paris tout le temps et j'ai deux projets j'ai mon spectacle qui est à Paris
tout le temps
et j'ai un concept
ça s'appelle History Telling
en fait c'est un comédie club
que je vais animer
mais les humoristes sont costumés
en personnages de l'histoire
donc t'as Steve Jobs
un mec qui ressemble à Steve Jobs
il fait un passage, il fait 5 minutes après t'as Spartacus après t'as Nelson Mandela, après t'as Steve Jobs qui vient il y a un mec qui ressemble à Steve Jobs il vient il fait un passage il fait 5 minutes
on est dans Steve Jobs
après t'as Spartacus
après t'as Nelson Mandela
après t'as Rosa Parks
après t'as Hitler
après t'as Jules César
après t'as Ben Laden
après t'as Einstein
voilà
est-ce que c'est des
invités différents
à chaque semaine
oui chacun fait
est-ce que c'est filmé
pour le web
ou
non non ce sera en direct
dans une salle c'est à l'Apollo Théâtre
à partir du 1er mars
tous les samedis
et moi mon objectif à terme avec ce projet
c'est de faire un comédie club qui serait une alternative
aussi au comédie club qu'on connait déjà
chaque soir sur Paris, tu as le choix entre
deux types de comédie club, des humoristes confirmés
qui viennent faire de la promo ou tester
et des humoristes
qui débutent, qui viennent tester de la promo ou tester et des humoristes qui débutent qui viennent
tester aussi, se renforcer
et bien ce serait marrant d'avoir un troisième comédie club
où tu peux venir voir des personnages
de l'histoire ou de la pop culture, il y a Jacques Chirac aussi
dans les personnages
Et les gens ils choisissent leurs personnages?
Non, chaque soir c'est 8 différents, j'ai une liste de 19-20
humoristes, d'ailleurs tu viens quand tu veux
t'as préparé un personnage, tu viens
et une fois que le passage
de 5 minutes est bon, on prépare le costume
sur mesure. Il met 2 semaines à arriver
et à partir de 2 semaines après, tu me dis
les dates. Ce jour-là, je suis là. Ce jour-là, je suis là.
Là, je ne suis pas là. Mon but, c'est d'avoir
50 humoristes qui peuvent tenir
tous les soirs du coup et que le concept
survive même sans moi. C'est l'objectif.
Ça, ça doit... Mais j'aime l'idée.
J'aime beaucoup l'idée.
Mike, tu ferais quel personnage, toi, si tu le faisais?
Moi, ça serait Hitler.
C'était sûr.
Merci beaucoup. Merci, les gars,
d'avoir été là. Merci à vous autres
d'être là. Merci, Yann. Merci,
Michel. Merci, tout le monde.
On se revoit très bientôt.
Merci.......
...
...
...
... you