Mike Ward Sous Écoute - #479 - Fabrice Éboué, Kallagan et Alex Fredo
Episode Date: June 3, 2024Cet épisode est une présentation de Nord VPN (https://nordvpn.com/mikeward) et de la Ward Vodka (https://www.saq.com/fr/15328236)Pour ce dernier épisode de ce séjour en France, Mike reço...it Fabrice Éboué et Kallagan pour parler de l'évolution de l'humour en Europe et des défis que cela peut imposer.---------Pour vous procurer des billets du spectacle Modeste - https://mikeward.ca/fr--------Patreon - http://Patreon.com/sousecouteTwitter - http://twitter.com/sousecouteFacebook - https://www.facebook.com/sousecoute/instagram - https://www.instagram.com/sousecouteTwitch - https://www.twitch.tv/sousecouteDiscord - https://discord.gg/6yE63Uk ★ Support this podcast on Patreon ★
Transcript
Discussion (0)
En direct du Fridge Comedy Room à Paris, voici Mike Ward, sous-écoute.
Merci.
Merci beaucoup.
Bonsoir, bienvenue à Sous-écoute, c'est notre dernière.
Pour ceux qui écoutent sur YouTube, ça fait quatre semaines qu'on est à Paris.
Pour ceux qui écoutent sur Patreon, on est arrivés hier.
Merci beaucoup. J'aimerais commencer en remerciant Le Fridge.
Applaudissez Le Fridge, ils ont été super généreux de nous passer la salle.
Yann,
tu as été bien traité ici.
Ah, ma zempe,
ils ont un bon restaurant en haut.
La bouffe est excellente.
C'est quoi que tu as mangé?
J'ai mangé des oeufs maillots.
Oeufs maillots?
Oeufs maillots
avec des champignons,
un truc de champignons.
c'était bon.
Pourquoi vous avez ri
quand il a dit
« oeufs maillots »?
C'est... Oui, c'était bon. Pourquoi vous avez ri quand il a dit « eux, maillot »? C'est...
Oui.
Mais le pire...
Mais c'est tellement lourd, Astuphi.
Tu ne peux pas manger autre chose après un œuf maillot.
Oui, non, non.
Tu ne peux pas manger un œuf maillot
puis après te servir de ta tour Eiffel.
Hé, on va sur ce gag de mauvais goût.
Je pense, je vais tout de suite présenter les invités
parce qu'on a deux invités,
puis après, on a un troisième qui va se joindre au podcast.
Pendant, je vais commencer avec les deux invités.
Je suis très, très, très, très, très content
de les avoir avec moi.
Mesdames et messieurs, voici Fabrice Éboué
et Calagan!
Merci!
Merci!
OK!
Fabrice, OK!
Merci beaucoup!
Merci! Tu te places où tu veux! Fabrice, ok. Merci beaucoup. Merci.
Tu te places où tu veux.
Putain.
C'est...
Ben, pardon.
Oui.
Est-ce que t'es confortable
parce que t'as tombé en vélo? Oui, oui. T'as-tu que tu es confortable parce que tu es tombé en vélo?
Oui, oui.
As-tu besoin d'un coussin ou ça va?
J'ai mon petit coussin anal derrière au cas où.
OK.
Alors, je le présente parce que je suis égérie.
Voilà, c'est la marque Fijar.
Ça permet de libérer le périnée.
OK.
Voilà, c'est très utilisé par les femmes enceintes et après des petits accidents.
Si j'en ai besoin, je le mettrai sous mes fesses tout à l'heure.
Voilà.
Excellent. Qu'est-ce qui est arrivé?
Est-ce que tu étais
agent quand tu as fait l'accident?
Non.
Depuis l'affaire Pierre Parlement, tu ne peux pas être comique
et dire que tu conduis en buvant.
Ce n'est pas possible.
Contrairement, je me suis
mis au vélo comme tout le monde.
J'ai sacrifié mon cul pour la planète.
Ok.
Hidalgo aurait eu ton cul, finalement.
Non, il y a quelqu'un qui a freiné devant.
J'ai pilé et je suis tombé sur les fesses derrière, violemment.
Ok.
Si tu voulais une histoire de Tour de France, c'est nul.
C'est un vieux pliable, une voiture nulle devant.
Moi, je suis content que tu t'es assis entre nous deux comme ça on remarque moins qu'on est habillé exactement pareil
même même même marque tout je pense la mienne est plus grande que Pas sûr. Non? OK. C'est pas sûr.
C'est la même marque, vraiment?
C'est la même marque. C'est le même modèle.
J'ai appelé Callaghan avant pour voir qu'est-ce qu'elle est portée.
C'est vrai que j'ai l'air con, du coup, au milieu, comme ça.
Oui, oui.
Déjà, la gueule, ça dénote entre les deux.
Mais alors là, putain.
Vous, vous...
Tu as commencé en faisant ces premières parties?
Oui, j'avais déjà commencé un peu avant,
mais lui m'a vraiment professionnalisé, oui.
OK.
Non, c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
Professionnalisé, ça sonne malsain.
Il écoute.
Ça sonne très...
Je connais pas le podcast,
donc je sais pas jusqu'où on peut aller,
mais effectivement...
On peut aller...
Non, mais je pensais exactement la même chose.
Ça faisait vraiment...
C'était très gênant, donc j'ai pas osé relever, mais allons-y, du coup, si on peut y aller. Mais il non mais je pensais exactement la même chose c'est vraiment très c'était très gênant donc j'ai posé relevé mais allons-y du coup si on peut mais il ya des
français dans la salle où c'est que il ya beaucoup de québécois je me dis je sentais aussi voilà que
on était en minorité ah ouais ouais c'est alors tu déplaces tout une c'est bien de c'est quoi
ta ta ta 20 personnes qui se déplacent avec toi pour le podcast. Exact. Je traîne les mêmes partout.
Ah ouais, ouais.
C'est pour ça que ça rit autant, du coup.
Ouais, exact.
Mais c'est comment qu'il a fait pour te professionnaliser?
Parce qu'en fait, quand je faisais des passages de merde, derrière, il me tuait, en fait.
Il me disait, tu fais 15 minutes, tu dois avoir plus d'applaudissements que moi quand
on fait une heure et quart.
OK.
C'est vraiment... Pour vrai,
c'est une bonne pression à avoir.
Ah oui, oui, oui.
C'est vrai. Puis dans des grandes salles, devant du monde,
et puis lui, de le voir travailler,
effectivement, tu te dis, OK, moi, je suis là.
Il y a du boulot, quoi. Donc, ça a été
un maître de stage. On peut dire ça.
Ah oui.
Un maître pour rester dans le glauque.
Ça, ça sonne moins malsain
ok on va essayer de le rester
mais c'est où qu'il t'a vu la première fois?
au Café Oscar
c'est au Café Oscar?
il venait roder un spectacle, il y avait des premiers sketchs
et on a sympathisé là-bas
Café Oscar ça fait partie des lieux
moi je démarrais en 98
et c'était déjà ouvert
donc ça fait partie vraiment des gros lieux alors nous c'était pas le stand-up à l'époque en France, c'était déjà ouvert. Donc, ça fait partie vraiment des gros lieux.
Alors nous, ce n'était pas le stand-up à l'époque en France.
C'était plus des sketchs, mais ça fait partie des lieux
qu'on démarrait la mode des plateaux.
C'est quand que tu as commencé à faire du stand-up?
Écoute, moi, je démarre en 98.
Je fais comme tout le monde.
À l'époque, c'est le café-théâtre.
En France, c'est le Point Virgule qui sont connus.
Tu as le quartier du Marais,
où tu as le triangle des comiques de l'époque
t'as le café de la gare
point virgule
et blanc manteau
et là à l'époque
tu vois ça a lancé
des gens comme
toute l'avant-garde
de l'humour
que tu connais
a démarré là-bas à l'époque
surtout au café de la gare
et moi à l'époque
je fais du sketch
je fais du sketch
petit à petit
quand t'as 6 personnes
dans ta salle
tu t'aperçois que c'est plus facile
de t'adresser directement à eux
que d'être dans un perso parce que tu bides tous les soirs quand t'as 10 personnes dans ta salle, tu t'aperçois que c'est plus facile de t'adresser directement à eux que d'être dans un perso.
Parce que tu bides tous les soirs
quand t'as 10 personnes et que t'es tout seul,
bon ben ça marche pas. C'est vrai, j'ai jamais pensé à ça.
Le quatrième mur
devant 5 personnes,
ça doit être... Le quatrième mur au Québec
devant 10 000 personnes, tu prends un bide déjà.
Mais le quatrième mur
devant 10 personnes, c'est sûr que... Donc au bout d'un moment
je sortais des personnages
et je commençais à m'adresser à eux directement.
Et je m'aperçois que ça marche mieux parce que forcément,
tu vas les chercher, tu animes le truc.
Et donc, petit à petit, sans m'en rendre compte,
j'en suis venu à faire du stand-up.
OK.
Fait que le stand-up, c'est vraiment un accident.
Oui, c'est un accident, mais c'est surtout, tu t'aperçois,
que c'est avec ça que tu vas chercher une salle.
Le théâtre, c'est différent comme code. OK. surtout tu t'aperçois que c'est avec ça que tu vas chercher une salle le théâtre c'est différent comme code
et après tu as commencé en 98
et
le public
t'a connu grâce au Jamel Comedy Club
ouais c'est ce qui permet
d'exister à partir de
2000 et je vais même te dire
moi je fais tellement peu de monde
jusqu'à
je démarre en 98 j'ai ma première programmation en blanc manteau, justement.
Je crois que ça doit être 2003.
Et en 2003, j'ai une programmation qui doit être 22h30, les dimanches, lundis, mardis, au mois de février, t'imagines.
Alors, il y a une anecdote qui est assez rigolote.
Au blanc manteau, tu as deux salles.
Tu as une salle en haut, une salle en bas.
Et moi, je joue à l'époque en même temps qu'un mime qui s'appelle
Patrick Cotémoine. Alors, allez voir, tapez,
il existe encore un très bon mime avec un grand
coup comme ça. Et Patrick, à l'époque, t'as...
Est-ce que c'est une qualité, ça, d'avoir un grand
coup quand t'es un mime?
Non, mais il est reconnaissable à ça.
Quand t'es mime, c'est quand même
mieux d'avoir un petit truc en plus, tu vois.
Je sais pas. Ça donne le coup. Quand t'es un jeune
mime, tu vas au zoo, tu vois une girafe
et tu te dis, il est chanceux.
En tout cas, Patrick cartonnait.
C'était vraiment un mime qui cartonnait.
Moi, je suis en haut et il cartonne à tel point.
Moi, je fais
dans mes grandes soirées, je fais une trentaine de personnes.
J'ai une moyenne
à 12 personnes. Puis de temps en temps,
normalement, au Blanc-Manteau, tu ne joues pas en dessous de 10. Moi, je dis
je joue tous les soirs. J'apprends le métier.
Et un soir, je dois avoir 8 personnes.
Patrick, il est complet en bas,
quasiment, comme tous les soirs, à tel point
que moi, j'entends ses rires dans ma salle.
Et moi, je n'en ai pas beaucoup. Forcément, 8 personnes,
etc. Et je fais 10 minutes.
Et je galère comme un porc. Et 20 minutes, et j'ai
rien. Normalementement tu vas les chercher
Au bout d'un moment je m'arrête
Je dis on est pas beaucoup mais on est quand même là pour se marrer
Et si on me fait un effort
Et là timidement il y en a un parmi les 8 qui lève la main
Et dit excusez moi je suis venu avec mes correspondants espagnols
On pensait voir le mime
Et donc je me suis
Et donc je leur dis
C'est en bas le mime et j'avais personne
mais en fait voilà
très drôle
très drôle et toi
tes débuts avant
avant que
Fabrice te sorte de
ta vie ça ressemblait à quoi
tes spectacles
ben c'était
comme tout le monde, des premiers
spectacles pas terribles
que tu les revois dix ans après, t'as envie de te frapper.
Pareil, personnages.
J'avais ces personnages, Perruque et tout.
Je revenais, j'étais géo au Club Med, moi, avant.
J'étais magicien escroc
au Club Med.
Je connaissais deux tours de magie, c'est pour ça.
Ils étaient en galère.
Palmyre en Turquie et Kemer après
je précise c'est deux clubs adultes
non pas Palmiers c'est famille
c'est Kemer
donc
j'apprends là-bas
parce qu'on fait du café théâtre
ce qu'on appelle du café théâtre pour animer
et moi je me dis ok c'est bon et j'arrive à Paris
entre deux saisons je me dis allez j'ess bon et j'arrive à Paris entre deux saisons
je me dis allez j'essaye Paris
si ça marche à Paris je reste, si ça marche pas je repars au club
donc j'avais rien à perdre, j'avais 6 mois de chômage
et j'arrive à Paris
et je vais
au Field, première scène ouverte à Parisienne
j'arrive en mode Géo Club Med
je vais les tuer
et je me suis tué
j'ai pris un bid maiside mais ambide mais exceptionnel
ça devait être bizarre
pour une soirée
c'était
c'était en quelle année ça?
ça c'était en 2006
ok
2006
ouais
c'était moins stand-up
que c'est aujourd'hui
mais quand même
c'était moins stand-up
bien sûr
quand même
l'humour de Club Med
ça détonne
peu importe l'année
non ça ne marche pas
ça n'a jamais marché, ça ne marchera jamais
en dehors du Club Med.
Surtout, à Paris, tu ne t'attends pas
à ce genre d'animation-là.
J'arrive, je ne connais rien.
Je veux faire ça, mais je n'y connais rien.
J'y vais, je me jette dans le truc, et puis mur,
mais ce n'est pas grave.
Il y avait des gars qui jouaient sur ce fil
des Arsène Mosca, des gars, mais des tueurs
à gage sur scène.
Les Dogs, des mecs qu'on ne voit, des gars, mais des tueurs à gage sur scène, les dogs,
des mecs qu'on voit plus trop maintenant,
mais c'était des mecs qui te tuaient la salle et toi, tu passes derrière
et tu te rends compte
que tu n'as rien au moment où il faut y aller.
Moi, j'ai démarré comme ça, vraiment.
Je me suis accroché et je ne regrette pas.
Ça a pris combien de fois avant?
Est-ce que ça a juste été une fois?
Non.
OK.
Ça a été long avant que...
Les débiles, là, je peux en prendre
deux-vingts ici. Pourtant, c'est la maison.
On sait pas. Des débiles, ça peut
arriver, malheureusement. Mais après,
ça forge. Oui. Non, mais
t'apprends pas d'un show qui va bien.
Ah si? Je pense.
Moi, un show qui va bien, c'est quoi
t'apprends quand ça va bien? Non, t'apprends rien.
T'apprends absolument rien. J'ai pas compris.
T'apprends... Désolé, c'est quoi t'apprends quand ça va bien? t'apprends absolument rien t'apprends, désolé c'est l'accent
mais
quand tu meurs sur une scène
c'est là que t'apprends
l'état d'urgence de trouver une vanne à un moment donné pour choper un truc
il y a ça aussi
quand t'es en difficulté
là ça fait déjà 40 secondes, une minute, deux minutes
il n'y a pas de rire, il faut trouver un truc.
Des fois, tu trouves des pépites.
Pas tout le temps, des fois, tu ne la trouves jamais, mais des fois,
tu trouves des pépites, tu peux étirer, ça devient des 10 minutes après
fantastique ou des débuts de spectacle même.
Puis, comment vous écrivez?
Comment vous montez
vos spectacles?
Généralement, moi, je vais voir des collègues et je prends des notes.
OK.
Ça va.
Qui est le classique français
d'il y a 10 ans.
C'est ça qu'il apprenait au Jamel Comédie
à l'époque.
C'est l'école Cadarraoun, mais...
C'est l'école Kader Haroun, mais... C'est les Québécois qui applaudissent.
C'est ça, hein.
Mais c'est incroyable quand vous êtes au fait des choses.
Les Québécois sont vraiment...
C'est vraiment important pour vous.
Mais tu sais, en France, le vol, c'est quelque chose qui n'est pas condamné.
Mais au-delà de l'humour, hein.
Non, mais c'est vrai.
Suivant les pays, tu vois, aux États-Unis,
au Canada,
tu détournes de l'argent,
tu peux prendre des peines de prison
très élevées.
Regarde, Madoff aux États-Unis,
ça n'a aucun sens.
Tu fais ce qu'a fait Madoff
en France,
tu vas prendre six ans
avec sursis.
Ah oui, c'est vrai.
Mais regarde,
après, tu profites de l'argent.
C'est ça, en plus,
qui est fantastique.
Ah non, mais la France,
ce n'est pas un truc
qui est considéré...
Alors, le vol de vanne...
Pfff!... Je savais pas que, mettons,
voler une banque,
c'était juste mal vu en France.
Mais sans plus...
C'est mal vu si tu braques.
Mais si c'est du détournement, tout ça,
franchement, en France, c'est pas le truc qui...
Non, non.
Est-ce que c'est assez grave qu'on peut déranger la police
où, mettons, t'as un magasin, il y a un hold-up,
t'appelles et tu te dis, je viens de me faire voler,
est-ce qu'ils vont faire comme, ben là, on s'en fout, là.
On est en France.
Ouais, ouais, non, ça se déplace.
Mais je te dis, c'est tout ce qui est bancaire détournement etc
t'as des grandes histoires où les mecs prennent quasiment rien
même les politiciens
ils ont eu 12 affaires ils sont encore maires
et les mecs ils ont jamais rien
ils sont encore ministres
nous au Québec c'est le même
avec la pédophilie
je trouve
il y a eu beaucoup de pédophiles
au Québec
mais on en a qui sont encore ministres aussi Je trouve qu'il y a eu beaucoup de pédophiles au Québec.
Mais on en a qui sont encore ministres aussi.
Mais il y a eu beaucoup de monde.
C'est trois ans de prison.
C'est pas long.
Non, c'est pas long.
Ça devrait être proportionnel à l'âge de l'enfant.
Si il a huit ans, tu prends huit ans.
Du coup, il vaut mieux baiser des nouveaux-nés.
Très bon gag.
Ça serait horrible pour le pauvre pédophile
qui couche avec une fille de 17 ans.
Jean-Luc Lé.
Mais pour vrai
quand t'écris
quand tu montes
un nouveau spectacle
c'est comment tu fais?
c'est dans mon téléphone
en 2000
quand on commence
c'était des cahiers
maintenant c'est téléphone
je prends des notes
en permanence
tu vois
écrit ou
genre mémo?
non écrit
je suis resté
à la vieille école
j'écris
ça peut être tout n'importe c'est juste un thème tu sais, tu penses à un thème dans la rue.
Écoute, j'étais tout à l'heure, Franprix, c'est les supermarchés français, tu sais,
et j'attends derrière une vieille dame, tu sais, ces vieilles dames qui payent toujours en pièces
et qui veulent toujours avoir la somme parfaite, qui cherchent pendant deux heures le centime pour avoir ces 2,26 euros,
elles veulent donner 2,26 euros elles veulent donner
2,26 euros
tu sais
et je pensais à ça
tu sais avec la caissière
qui lui aurait répondu
non c'est terminé
les francs madame
tu vois qui ressortent
les machins etc
voilà après tu sais pas
si ça va marcher
puis après tu te retrouves ici
ou dans un autre comédie club
puis tu testes
mais c'est comme ça
et c'est
est-ce que t'as
c'est toujours le même club
que tu vas tester
ou c'est un peu n'importe quoi?
Non.
D'abord, il y a des trucs, tu sais maintenant en France, comme c'est la mode,
tous les restaurants quasiment, tous les cafés en ce moment ont une soirée stand-up.
Si tu as deux mètres carrés là, tu dis on va mettre un micro, on aura une soirée stand-up.
Et ici, c'est déjà un truc qui a pignon sur rue, les gens connaissent.
Au départ, moi, je vais tester dans les trucs où il y a six personnes,
voir comment ça a réagi, puis je grossis petit à petit.
Et après, je teste mon heure généralement devant 30 personnes.
Je fais un mois, je fais payer 10-15 euros et je teste comme ça.
Et le fait que tu aies extrêmement connu en France,
quand tu vas tester devant six personnes,
les gens ne doivent pas comprendre les quatre premières minutes.
Ça doit être juste comme,
pourquoi est-ce qu'il est ici?
Je mangeais une soupe à l'oignon,
puis là, il vient me parler de madame avec des centimes.
Non, ici, tu as des gens quand même
qui ont des grosses cotes en France qui viennent,
bien plus que moi d'ailleurs.
Et puis non, je crois que les gens ont l'habitude.
Maintenant, ça se fait comme ça. Les vrais passionnés,
je ne sais pas comment tu fais toi, mais les vrais passionnés,
de toute façon, c'est les lieux comme ça qu'on aime.
On aime revenir à la source.
Mais il y a un truc différent d'ici,
je trouve, et de l'Amérique, c'est que nous,
en Amérique du Nord, on a notre place.
Moi, je sais, la première fois
que je teste un gag, c'est tout le temps la même place.
Puis un coup que ça marche, là, je le fais la première fois que je teste un gag, c'est tout le temps à la même place. Puis un coup que ça marche,
je le fais voyager un peu.
Des endroits où tu te sens mieux que d'autres.
Oui, il y a des endroits où je ne me sens plus à l'aise.
Toi, est-ce que c'est la même chose
si tu vas n'importe où
ou tu as comme ton club que tu aimes aller?
Moi, je ne dis pas ça parce qu'on est ici,
mais en fait, je ne suis que ici.
Parce que c'est sur la même ligne de métro que chez moi.
Je n'ai pas de changement.
C'est vraiment...
Je suis bien avec l'équipe, c'est la maison.
Moi, je suis une vieille personne.
J'ai 39 ans.
Je suis une très vieille personne.
C'est juste une question de lâcheté.
Exactement.
Exactement, une question de flemme.
Non, mais aussi parce qu'on est bien.
Il y a beaucoup de gens qui trouvent que cette
salle elle est dure parce qu'elle est en longueur et tout, mais moi justement j'aime
aussi aller chercher au fond, aller chercher à poser des difficultés quoi.
Mais cette salle est bien parce que tu vois pas quand il y a personne dans le fond.
Alors on est 12, on le sait pas.
On dirait qu'on est 20 000.
Mais le fait, ouais, pis il y en a pour vrai qui trouvent... Parce que c'est pas si profond.
C'est pas genre...
C'est pas si profond, mais tu vois pas.
Et il y en a, ils aiment bien voir le public comme ça.
Voir tout le monde.
Il y en a, ils disent que c'est le son qui va pas.
Chacun a son truc, en fait.
La vérité, c'est t'es drôle ou t'es pas drôle.
Et que tu sois là dans une salle en long,
dans une salle en large,
si c'est drôle, ça fait rire, bastard.
Oui, oui, oui.
Mais en autant que les gens t'entendent
et t'éclairent, moi, je pense...
Oui, c'est ça.
C'est ça.
C'est ça, c'est ça.
Et quand...
Tu sais, toi, t'as commencé en 2006, tu disais...
Oui, oui, mais professionnel plus tard.
Mais amateur, oui.
Et puis, professionnel, tu considères, c'était quand?
C'est quand je suis devenu intermittent du spectacle grâce à lui en faisant ses premières parties.
OK.
Puis moi, je sais c'est quoi professionnel, mais je voulais dire…
Là, tu vis plus que ça.
Oui, oui. En quelle année?
Ah, la première fois, c'était plus tôt. C'était 2008-2009.
OK.
Et après, il y a eu ce que j'ai tenté, l'aventure aux États-Unis avec mon ancienne compagne.
On passait la moitié du temps en Floride, à Fort Lauderdale.
Je faisais des clubs là-bas.
OK.
Je faisais des clubs là-bas et je suis revenu ici.
Le mec, il n'est pas connu en France.
Il dit que j'ai plutôt tourné les États-Unis.
L'opportunité s'est présentée.
Pourquoi je n'aurais pas pris?
C'était comment?
Tu allais faire du stand-up à Fort Lauderdale?
À Miami, partout.
Il y a un Improv, je pense,
à Miami.
À l'époque, il y avait un Improv.
J'ai une vidéo sur YouTube qui a fait 40 vues
depuis 2008.
En anglais, tu vois?
Ce qui veut dire 3-5 fois par année
de vues.
Je faisais là-bas,
le Lafausse à Philadelphie,
tous les clubs partout.
Les Improv, il y en a 40 aux États-Unis.
Il y en a dans chaque ville.
Une fois que tu as inséré le fonctionnement, c'est bon, tu pars.
Et là-bas, j'ai joué avec des gars qui sont aujourd'hui sur Netflix.
C'est cool.
Il y avait Forest Shaw, le meilleur pote de Jim Jefferies,
avec qui je jouais Improv Miami.
Jim Jefferies, on l'a croisé plein de fois.
Mais on ne savait pas qu'il allait percer.
C'était un gars lambda.
Et Kent, pourquoi tu es revenu en France? On a eu un enfant, on s'est séparés à la naissance. Mais on ne savait pas qu'il allait percer. C'était un gars lambda.
Pourquoi tu es revenu en France?
On a eu un enfant. On s'est séparés à la naissance.
Elle est rentrée.
Elle est rentrée avec l'enfant?
Ou elle t'a laissé l'enfant?
Non, ça, ce n'est toujours pas d'actualité.
Il y a eu des faits de famille, de séparation.
Je ne pouvais pas continuer là-bas non plus seul.
Je n'allais pas être sur le même continent que mon fils.
Ce n'était pas possible.
Donc, il a fallu redémarrer.
Ça s'appelle des faux départs et des redéparts.
Et quand tu es revenu ici,
tu as été combien de temps là-bas?
Là-bas, ça a duré quatre ans les allers-retours.
Est-ce que tu as été obligé de recommencer à zéro?
Oui, tout à fait.
Ça doit être horrible, repartir après quatre ans.
Parce que le métier change tellement
même si tu redémarres, c'est pas un vrai redémarrage
parce que les codes ont changé
il y a plein de lieux
en fait s'il fallait redémarrer maintenant
ce serait plus facile qu'il y a 10 ans
parce qu'aujourd'hui tu gagnes ta vie très vite
avec 10 minutes
les plateaux sont payés, ça c'est nouveau
ça fait 3-4 ans que tout le monde est payé en montant sur scène
ça paye combien les plateaux en France? la Ça, c'est nouveau. Ça fait 3-4 ans que tout le monde est payé en montant sur scène. Ça paye combien, les plateaux, en France?
La moyenne, c'est 80 balles.
OK.
Je sais que chez vous, il y a un syndicat qui a mis au point
10 $ la minute.
Non, ça, c'est l'école de l'humour qui disait
qu'il faut que ça soit 10 $ la minute.
Puis ça, c'était dans les années 90
qu'avait parti ça.
Ah, d'accord.
Je croyais que c'était récent.
Non, c'est le prix d'il y a 30 ans.
OK, merde.
J'ai dit que j'étais une vieille personne.
Très vieille personne.
On m'a expliqué ça il y a 4 ans peut-être.
C'est qui qui t'a... C'est quelqu'un
qui n'est jamais allé au Québec qui t'a expliqué ça.
C'était au bordel chez toi.
C'est vrai? OK. C'est peut-être moi après
8... 8 verres dans le corps.
Est-ce que je pourrais avoir
un vodka Coca-Lite, s'il vous plaît?
Oui, c'est ça.
Deux.
Je vais prendre un rail de coke, moi.
Je suis Mike Ward sur le vodka Coca.
Ah oui, OK.
Puis là, toi fait ça fait un
bout de temps
que t'as pas bu
ça fait combien de temps?
deux mois et demi
trois mois
et
ouais
on va
ça c'est pareil
ah ouais
j'étais pas alcoolique
mais j'ai chopé
une pneumonie très grave
qui m'a fait arrêter de fumer
donc ça c'est cool
là on peut applaudir
pour ce que j'ai arrêté de fumer
après plus de 20 ans
et
donc j'ai arrêté de boire
enfin je me suis pas remis à boire pour pas refumer en fait mais ce qui était pas prévu c'est que comme j'ai arrêté de boire j'ai arrêté de boire. Enfin, je ne me suis pas remis
à boire pour ne pas refumer,
en fait.
Mais ce qui n'était pas prévu,
c'est que comme j'ai arrêté de boire,
j'ai arrêté de baiser aussi.
Voilà, mais on va voir
si je t'accompagne
sur ma vodka coca.
Mais là,
même si tu bois,
on ne cochera pas ensemble.
Tu sais,
tu n'es pas...
OK.
Mais la maladie
est un bon avertissement
pour hâter de boire ou fumer
moi mon oncle a eu un cancer
il fumait beaucoup, il est mort
donc il a arrêté
pour ainsi dire
mais j'aime ça que vous buvez
parce qu'on a fait
c'est notre quatrième podcast
et c'est le premier que mes invités boivent
j'ai l'impression qu'en Amérique
les humoristes boivent plus
que les humoristes français.
Les nouveaux comiques français sont chiants.
Non, parce que nous, c'était...
À notre époque, moi, quand je démarre, c'est pas professionnel.
Café Oscar, on était là pour se marrer.
T'étais content si l'autre avant toi
marchait, t'étais content si l'autre après marchait.
Il y avait un côté, de toute façon, on était pas payés.
On était payés au chapeau
Et l'argent souvent on l'avait pas
On a rien à foutre
On était là pour rigoler
Passer un bon moment
Faire la fête
Aujourd'hui c'est devenu professionnel
Parce qu'ils savent que très vite
Tu peux devenir une vedette
Avec les réseaux
Les machins
Donc les mecs
Ils sont très très sérieux
C'est un métier sérieux
T'as des mecs
Qui étudient la vanne
Machin
Mais
Stand-upologue
Ouais tu vois ce que je veux dire
Alors qu'à l'époque nous C'était plus des personnalités Donc des mecs Certains qui aima vanne, machin. Les stand-upologues. Tu vois ce que je veux dire? Alors qu'à l'époque, nous, c'était plus des personnalités.
Donc, des mecs, certains qui aimaient boire.
Mais il n'y a plus tout ça.
C'est très, très, très sérieux maintenant.
Ça, c'est un peu chiant, tu vois.
Oui, vraiment.
Comique, il s'y.
Comique, il est très...
Et quand t'as commencé, c'était qui qui était vraiment populaire fin années 90?
C'est qui tes...
Parce que nous,
alors je vais revenir
sur les Antiquités,
mais en France,
t'as plusieurs vagues.
T'as le théâtre de Bouvard
à l'époque.
Après, t'as un truc
qui s'appelle La Classe.
Alors là,
tu t'as déjà des gens
un peu plus connus.
Elie et Dieudonné,
etc.
Bigard, tout ça,
ça s'est avéré.
Dieudonné que live,
il était incroyable.
Au Québec,
ça a été une grande...
Il a fait plusieurs shows chez vous. Oui, oui, il était très fort. Au Québec, ça a été une grande... Il a fait plusieurs shows chez vous. Oui, il était très fort.
Il a fait plusieurs shows. Bon, avant de
suivre
le chemin qu'on connaît.
Mais... Moi, j'ai vécu...
Excuse de te couper, mais j'ai vécu un moment
vraiment bizarre
avec Dieu donné. J'animais un gars là
qui était sur mon gars là.
Et c'était le premier scandale qui vivait ici. Mais en France, au Québec, ça ne s'était pas vraiment rendu. Et là, il y avait trois Juifs assidiques qui étaient à l'hôtel, qui cherchaient Dieu donné.
je suis à réception.
Il y a trois jeux fascistiques.
Ils disent à la madame,
on est ici pour Dieu donner.
Ils sont comme, OK, vous êtes qui?
On est ses potes.
On est des amis.
Puis là, la madame est comme,
je ne pense pas que vous êtes des... Puis là, j'étais comme,
les gars, trouvez un meilleur
mensonge que ça.
Dites qu'on est ses comptables.
Dites n'importe quoi.
C'est quoi cette idée?
C'était vraiment bizarre.
Excuse-moi.
Il y avait Dieu donné.
C'est super drôle.
Quand tu as commencé,
Dieu Donné était populaire.
Oui, j'ai commencé dans son théâtre.
Il y avait le théâtre de la main d'or.
On avait un plateau là-bas qui s'appelait... Le plateau de la main d'or.
Le Mioche, je crois.
On jouait là-bas le lundi soir.
J'ai démarré là-bas.
OK.
Ah oui.
Est-ce qu'il était comment, Dieudonné?
Est-ce qu'il donnait des conseils au nouveau?
Je ne l'ai pas vu beaucoup, si tu veux.
Moi, je n'ai pas vu beaucoup.
Mais c'est vrai qu'à l'époque,
Éli et Dieudonné, ça a été extraordinaire.
Son spectacle, Le divorce de Patrick,
c'est un classique, tu vois ce que je veux dire.
Il a beaucoup joué au Québec aussi.
Donc oui, non, j'ai pas eu
de contact
plus que ça. Je jouais dans son théâtre,
mais je le connais pas.
Ok. Excuse-moi,
ça a viré comme si
j'ai senti comme un stress.
Non, non, non, non,
il y a pas de stress du tout.'y a pas de stress du tout.
Il n'y a pas de stress du tout.
C'est comme ta blague a été bonne juste avant,
je ne sais pas comment être plus drôle.
Ah ouais, OK.
C'est plus le stress du comique
que de l'homme, en fait.
Excuse-moi.
En plus, je vais te dire,
évidemment, moi, avec ma gueule,
systématiquement, j'ai toujours dans les trucs
alors que c'est quand même une affaire qui date maintenant
il y a 10 ans ou un truc comme ça
au bout d'un moment t'as plus envie d'en parler
parce que tu dis j'ai répondu mille fois
sur la liberté d'expression sur tout ça
moi j'ai dit 100 fois ce que je pensais sur cette histoire
excuse moi
alors Gérard Depardieu
Gérard Depardieu.
Gérard.
Est-ce que tu as déjà travaillé pour Gérard? Ou non?
Le mec, il vient du Québec juste pour nous foutre dans la merde.
Il a une fiche avec Dieu donné et deux par Dieu,
Pierre Palmade.
Pierre Palmade, par exemple,
sa mort, pour vrai...
Pierre Palmade était très populaire
quand il a démarré.
Mais Pierre Palmade, je ne connaissais pas
l'expression « qu'aime sexe »
avant que Pierre Palmade...
Et il y en a qui sont toujours ministres.
Ça va être le running, parce que ça marche à chaque fois.
Pierre Palmade, je sais pas
ce que... Tu sais, il était... Au Québec,
il était énorme. C'était
une grande, grande, grande star.
Je crois que Palmade, il fait l'Olympia en France
à 22 ans. Oui, c'est le plus jeune à l'époque.
Donc le mec, c'est un surdoué quand même, de l'humour
au départ. Très, très, très bon.
Ça l'excuse quand même pas.
Suivez du monde.
Je les impinote après avoir
enculé quatre garçons, mais
j'avais quand même un réel talent.
Moi, je suis heureux.
Je suis heureux d'avoir percé
plus tard que ça.
J'ai réalisé que tous les fous
sont ceux que le succès
vient trop rapidement.
Mettons, un Pierre Palmade
qui a 22 ans, tu es le maître du monde,
il sent trop tout permis.
Tandis que moi,
je l'ai arraché pendant 15 ans, je fais
attention.
Tu feras ton accident de voiture à 70 ans.
Exact.
Est-ce que c'était Pierre
qui chauffait?
Mais ça, ça m'a surpris qu'il n'y avait
pas un chauffeur. On ne le sait pas, en fait.
On ne le sait pas. Parce que je crois qu'il y a une histoire. Ils ont changé
qui conduisait, qui ne conduisait pas. C'est bizarre. Ça n'a pas pas un chauffeur. On ne le sait pas, en fait. On ne le sait pas. Parce que je crois qu'il y a une histoire. Ils ont changé qui conduisait, qui ne conduisait pas.
C'est bizarre.
Ça n'a pas été jugé encore.
Les gars ont disparu, ils étaient dans la voiture.
Ils auraient apparu plus tard.
C'est très bizarre.
C'est drôle, par exemple.
Il y en a qui sont toujours ministres.
Mais c'est drôle que, sur le coup, c'était Pierre Palmade qui conduisait.
Après, c'était pas lui.
Comme s'il a juste pensé
trois jours après.
Il y en avait que deux sur l'accident.
Il en manque deux qui arrivent des jours après.
Très bizarre.
Il y a du montage après?
Non, il y a zéro montage.
Je voulais...
D'ailleurs, Yann, aujourd'hui,
on a eu quelqu'un qui s'est rajouté,
puis je pense que je l'amènerai là.
Je ne sais pas s'il est dans la salle ou il est backstage.
Sais-tu où il est?
Oui, il était au fond de la salle.
On peut peut-être l'accueillir.
Je trouve, après avoir parlé de Pierre Palmade,
puis Dieu donné, c'est le temps parfait pour l'accueillir.
Mesdames et messieurs, voici Alex Fredo!
Salut, Alex.
Salut, ça va?
Je ne sais pas comment qu'on s'installe.
Est-ce que...
Assieds-toi Mike, assieds-toi.
Je peux me mettre à côté de toi.
Ok, c'est bon.
Là, je me sens intimidé quand tu es là.
Moi, je me sens comme deux pardieux.
On peut-tu avoir un autre stool, Yann?
On peut-tu avoir un autre stool pour Alex?
Il y en a un derrière, juste derrière.
OK.
Il y a quelqu'un qui a...
Oui, oui, on peut te mettre sur...
Il y en a un tout petit derrière, je crois,
qui pourrait fuiter vraiment ici.
Excellent.
Ah oui, tu fais que tu serais plus bas que moi,
mais devant moi.
OK.
Vous me dites, je vais ouvrir.
Mets-toi là.
On va aller vers ici.
Si tu veux te rapprocher un peu.
C'est parfait.
On n'a jamais de montage,
mais ça, Yann,
si tu peux étirer ce bout-là...
Il va falloir
que tu lèves...
Oui, c'est ça. Je trouve
l'entrée n'est pas assez longue.
On peut la refaire, si tu veux.
Je veux...
Je suis vraiment plus bas, du coup.
Ça fait vraiment le mec qui s'est rajouté dans le podcast.
En plus que tu mesures
tu es clairement plus grand
que tout le monde ici.
Tu mesures combien toi?
Je suis 1,83 moi je crois.
Un peu plus grand.
Tu connais les gars?
Oui, on se connait très bien.
Moi je t'avais rencontré.
Ça sonnait vraiment, on ne s'aime pas
mais en fait non, on s'adore vraiment, on se connait. Callaghan je le connais très bien parce qu, je t'avais rien connu. Ça sonnait vraiment... On ne s'aime pas, mais en fait, non, on s'adore.
Vraiment, on se connaît.
Calagan, je le connais très bien
parce qu'il joue ici au Fridge régulièrement
et puis on s'est rencontrés
et puis c'est quelqu'un que je connais.
On fait des visios quand on fait la sieste.
On fait des visios quand on fait la sieste.
On se parle beaucoup.
Il m'a beaucoup aidé.
Et puis Fabrice, déjà de un, je suis fan.
Et de deux, j'espère ne pas faire partie
de cette catégorie d'humoriste chiant
que tu as décrit tout à l'heure,
les nouveaux humoristes chiants.
Ben non, tu bois de l'alcool, regarde.
C'est sans alcool.
Est-ce que c'est sans
alcool? Non, non, avec alcool, bien sûr.
Parfait. Excellent.
C'est une bière, c'est pas non plus...
Non, c'est ça, mais quand même.
Une bière, c'est...
Et en plus, vous...
Tu pourrais être son fils.
Tu sais, tu...rais être son fils.
Vous vous ressemblez un peu.
C'est vrai qu'il y a un petit côté... Tu dis ça par rapport aux cheveux, finalement.
Oui, juste uniquement les cheveux.
Non, mais les cheveux et la barbe.
Les cheveux et la barbe.
Avec ma calvitie et ses cheveux,
c'est Fabrice, notre fils.
On dirait que c'est le...
On dirait que c'est le début pendant et après.
Mais toi, Alex, quand je t'ai rencontré,
tu étais à la radio à Montréal.
C'est ça.
Je ne savais même pas que tu voulais faire de l'humour
la première fois qu'on s'est rencontrés.
J'avais été faire ton show radio.
Mais oui.
Et tu as commencé à Montréal,
mais tu as déménagé trois semaines après, on dirait.
Non, mais alors, ça t'a paru trois semaines
et puis je te remercie, mais c'était deux ans.
OK, OK, quand même.
C'est juste qu'on ne jouait pas dans les mêmes endroits.
OK, OK.
Ah, excuse-moi.
Moi, je jouais dans le sous-sol d'un restaurant
et je montais moi-même ma scène avec des palettes
de fruits et légumes du marché.
Effectivement, tu n'étais pas là à ce moment-là.
Mais c'est vrai que j'ai vécu au Canada
et puis on s'est dit
« Calme-toi, toi, derrière! »
C'est vrai que j'ai commencé au Québec,
je faisais de la radio et c'est ça qui m'a donné envie
de faire de l'humour.
C'est niaiseux.
Tu sais, je t'avais trouvé super sympathique, puis vraiment bon à la radio quand je t'avais rencontré.
Puis après, je t'avais vu, je pense, à un open mic du bordel.
Et j'étais comme, ah, c'est cool, le gars de la radio fait un open mic.
Mais dans ma tête, c'était un one-shot deal.
Et après ça, je ne t'ai pas revu.
Je t'ai vu sur YouTube.
Je pense que c'était au Montreux.
Et là, j'ai fait « Ah, Arnaque! »
J'ai écouté et c'était vraiment bon.
Merci, Mike. J'ai travaillé.
J'ai travaillé fort.
Mais oui, c'est vrai, quand j'ai commencé au Québec,
on parlait des bides.
Moi, j'ai vachement bidé au Québec.
C'est pour ça qu'il a changé de pays.
J'ai dit au public québécois, je ne suis pas drôle.
Et après, je suis allé en France et j'ai dit, venez, on essaye un nouveau truc.
Et là, à partir de la semaine prochaine, il est en Italie.
Pas d'applaudissements, il y en a des couples dans la salle.
Je vous l'ai dit, je ne suis pas très drôle.
Non, mais c'est vrai que j'ai...
Mais moi, j'étais vu...
J'ai vécu 10 ans au Québec et j'étais vu même monter le bordel Comédie Club.
Ça n'existait pas quand je suis arrivé.
J'étais même vu créer ce podcast.
Donc, c'est assez symbolique pour moi d'être ici.
Oui, tu as vu les débuts.
C'était comme ça.
Tu sais, quand on a commencé,
c'est ça, c'était un petit truc de rien.
Oui, oui.
C'est devenu énorme.
C'était déjà très bon à l'époque.
En tout cas, c'est très cool.
Et puis oui, effectivement,
je sais que j'ai eu deux éléments déclencheurs.
Je viens de m'excuser au prix d'un fil de micro.
Il y a vraiment de l'alcool dans cette bière.
C'est la preuve.
Mais deux éléments déclencheurs.
J'ai fait la première partie de Gad Elmaleh
à l'Olympia de Montréal.
On a tellement parlé de Gad
pendant l'épisode de Kev Adams
que là, j'ai fait, bon, on a fait le tour.
Mais on va pas nécessairement...
C'est juste pour te dire, voilà.
En fait, à l'époque, je faisais l'émission de radio.
Et puis, je m'étais fait passer en tant que journaliste pour faire une interview de Gad dans les loges de l'Olympia.
Et puis, je fais une interview de Gad et je veux absolument le faire rire.
Et j'arrive à le faire rire et il me dit, mais c'est humorique.
Il a fait, je vais en voler celle-là.
Franchement.
Franchement, les blagues que je lui ai faites, il Il les a pas volées et ça m'a vexé
Limite tu vois
Mais non non c'était pas volable comme blague
Mais tu l'as fait très
Et il t'a demandé de monter sur scène
T'es humoriste et je lui ai dit oui
Alors que pas du tout
T'avais jamais monté sur scène
Il m'a dit fais ma première partie c'est dans 20 minutes
Et je me suis retrouvé devant 1300 personnes sans sketch qu'elle au chef et franchement qu'est ce que
fait tu avais déjà écrit des blagues non mais en fait j'étais je suis parti aux toilettes pour
prendre de la coke me détendre ça m'aurait servi mais franchement j'ai non mais j'avais pas de
blague et je pensais à des blagues
et tout
je suis arrivé sur scène
je me souviens même pas
de ce que j'ai fait
mais c'était terrible
on a la vidéo
est-ce que ça a marché?
j'avais des petits rires
et tout
mais disons
que les gens je pense
étaient comme toi
quand ils m'ont vu en bordel
ils se disaient
tiens il est sympathique
le mec de la radio
c'était pas vraiment
très drôle
mais je me souviendrai toujours
à l'issue du spectacle
il m'appelle dans sa loge
et il me dit, franchement, t'es sympathique.
Tu vois, c'est pas anodin l'adjectif.
T'es sympathique, travaille, écris un sketch
et reviens faire ma première partie.
Je reviens dans quatre mois et j'ai refait sa première partie.
J'ai travaillé un sketch, là, du coup.
Et puis, quatre mois plus tard, j'ai refait sa première partie.
Et là, ça a cartonné.
Ça a cartonné, j'ai fait un sketch sur la citoyenneté canadienne
qui parlait vachement bien au public de Gad, tu vois. C'était un peu sa première partie et là, ça a bien été. J'ai fait un sketch sur la citoyenneté canadienne qui parlait
vachement bien au public de
Gad, tu vois, c'était un peu des immigrés et tout.
Et puis...
Je sais pas pourquoi
ça sonne mal.
Ça sonnait très raciste, je sais pas pourquoi.
C'est con de venir sur un podcast
et cramer sa carrière comme ça.
C'est dommage, hein?
Je te rassure Fabrice,
j'en ai pas de carrière.
Mais ce que je veux dire,
c'est quand je dis immigré, c'est-à-dire que c'était plutôt des Français.
C'est toi, passe à autre chose.
Non, je continue.
Pierre Palmade.
Je continue jusqu'à ce que mes cheveux tombent
et que je te ressemble vraiment.
Non mais vraiment, je te jure,
c'est un vrai public éclectique.
Voilà, éclectique.
Parce qu'il a un ami noir.
Il a un ami...
Écoutez, j'ai fait rire
des Arabes.
Et ça s'est très bien passé.
Merde. Non mais c'était très cool.
C'est vrai, j'aime que t'es comme...
C'est éclectique, c'est aucun éclectique. j'aime que t'es comme c'est éclectique c'est aucun éclectique
c'est que des arabes
c'est
il y a
800 arabes
il y a 4 français
je savais
je savais que j'aurais pas
dû venir à ce podcast
il y a une chinoise
en fait
j'avais dit
j'ai fait
non Mike
il n'y avait aucune chinoise
voilà
et j'ai pas honte
de le dire.
Et je vais reprendre une vodka coca.
Allez, c'est parti.
La rechute.
Dans ta voix et dans le relâchement,
je sens la rechute qui guette.
Quelqu'un a une clope là?
Ce podcast va faire énormément de mal.
Il y a une carrière qui est morte déjà.
Il y a un alcoolique qui reprend.
Ce n'est pas sympa ce que tu fais.
Moi, je prendrais un McCullough-Bolter.
Non, bien, s'il vous plaît.
Allez, le public.
Allez, à boire.
Tout le monde boit.
Oui, ben oui.
Non, mais cinq secondes.
Ça s'est très bien passé quatre mois plus tard.
Et c'est comme ça que je suis devenu humoriste.
Voilà, je suis parti.
Et puis, je suis rentré en France.
La deuxième fois que tu avais joué à l'Olympia,
tu avais rodé toutes les soirées d'humour.
Voilà, exactement.
Et après l'Olympia, c'est là que tu t'es dit
« Ok, je déménage en France. »
Après l'Olympia, je me suis dit « J'essaye. »
J'essaye, je fais ça à temps plein.
On parlait de professionnel.
Je n'étais pas professionnel à l'époque.
Mais tu étais éclectique.
En tout cas, je faisais rire tout le monde
sauf les Chinoises.
Non, mais on n'a pas le droit de faire...
En fait, on est très politiquement corrects ici.
Alors qu'on parle de pédophilie et de...
Tu parles de la France
ou de sous-écoute?
Non, mais je pense pas.
On est dessus.
Je pense pas.
Je pense pas.
Non.
C'est vraiment ton podcast et tu t'adresses
au régisseur. Non, mais il a fallu que je demande,
parce que, non, je pense
que tout passe. Non, mais écoute,
en tout cas, je suis content d'être venu, moi.
Je sens que
les choses vont bouger pour moi au Québec.
Oui, oui, non, après j'ai fait les Comédie Club.
Et puis, j'ai fait ma rencontre
avec Kev Adams, justement,
qui m'a fait jouer sur son gala à Comedia,
qui est un gros festival à Québec.
Oui, je sais. Je vis au Québec.
Non, mais...
Québec,
qui est une province du Canada
C'est au nord des Etats-Unis
C'était mieux quand j'étais pas là
C'est terrible parce que le mec est arrivé en guest star
Juste pour en prendre plein la gueule
C'était le roast
J'essayais d'inclure tout le monde
Mais aucun français ne regarde ce podcast.
C'est très bien.
C'est très éclectique.
C'est très éclectique.
Il y a un groupe de Français.
Ah putain.
Ah putain.
Bon.
Tu fais le comédien de Kevin Adams.
À Québec.
Ça se passe bien.
Tu t'arraches tout ou tu cartonnes.
Je ne sais pas si j'arrache tout, mais ça se passe bien.
Ça se passe très, très bien.
Les gens rigolent.
Et puis Kev me propose de faire sa première partie.
Il monte un spectacle.
Il fait une tournée dans tous les zéniths de France.
Et je suis rentré.
Tu es déménagé en France pour commencer dans les zéniths.
Exactement.
Wow!
C'est fou, ça!
C'est impossible de...
Même si toi, t'avais décidé, non, je fais ma vie au Québec,
quand tu dis, je me lance en humour,
t'as le choix d'aller faire des petites soirées de marde à Montréal
ou des Zéniths en France.
Et j'ai choisi.
Ben ouais, c'est clair!
Tout le monde aurait fait la même chose.
Mais je suis quand même...
J'ai passé 11 ans au Québec et je suis franco-canadien.
Donc, le Québec me manque beaucoup.
Est-ce que tu as le passeport?
Oui, j'ai le passeport.
C'est-à-dire, toi et moi, on arrive au Québec,
on a le même statut.
OK.
Toi aussi, les madames, t'aimes pas?
Les personnes âgées, je sais pas comment les décrire.
Les vieilles torches.
J'essaais de trouver un
terme
ok mais
est-ce que comment
t'as fait
t'avais vraiment décidé
désolé je vais finir par finir ma phrase
rebois un peu peut-être
t'avais décidé quand t'étais au Québec
tu t'étais dit je vais vivre ici
ou t'es né citoyen du Canada?
Non, je suis né en France. Je me suis expatrié au Québec.
Je suis comme tous ces Français au Québec
qui arrivent et qui restent.
Sur le plateau.
C'est des blagues, tu vois.
Et puis,
en fait, je savais que j'allais rentrer en France,
mais je voulais vraiment...
J'avais des choses à vivre, visiblement, au Québec.
Et puis, franchement, j'ai adoré le Québec. Je suis tombé amoureux
de cet endroit et ça me manque beaucoup, c'est vrai.
Et je retourne faire des spectacles de temps en temps là-bas
et puis voilà, je suis très content.
Mais c'est vrai que
commencer l'humour en tant que Français au Québec...
Tu sais, moi, j'ai eu des soirées.
J'ai fait des premières parties d'humoristes que tu connais.
On va pas dire leur nom nécessairement, là, mais tu vois.
J'ai fait des premières parties à Rimouski.
J'ai fait 8 heures de voiture.
8 heures de voiture pour faire 7 minutes de bide.
7 minutes, pas de rire.
Je me souviens.
Après, le mec, il fait son spectacle.
Et il y avait 3 gars.
Il y avait genre 15 personnes dans la salle.
Il y avait 3 gars.
À la fin du spectacle, il dit
On offre des shooters à tout le monde sauf aux Français.
8 heures de route pour ça.
Et à temps de jouer à Naples.
Je suis immunisé, mec.
Je suis capable de tout vivre.
C'était qui que tu faisais sa première partie?
Parce que tu ne l'as pas insulté.
Non, non, c'était Dave Godet.
OK.
Je ne sais pas si...
Dave Godet.
Dave Godet.
Mais je comprends
pourquoi son public
créerait ça.
C'est...
Je ne sais pas.
C'est vrai qu'il y avait
une cohérence.
Il y avait une cohérence.
C'est ça.
C'est pas comme...
Ah ben voyons.
Voyons.
C'est quoi?
Non, non.
On comprend.
Mais...
C'est vrai que Dave Godet, quand même.
Mais Dave Godet,
même si tu le connais pas,
juste avec le nom, tu sais
que quelqu'un va t'offrir
de la cocaïne.
C'est...
C'est vrai que j'ai un truc.
J'avais fait un spectacle
avec lui
un moment donné il faisait ma première partie
et il y avait
Dave Goddard
il est moitié anglais moitié français comme moi
et il y a un gars il vient me voir
puis il me donne comme un petit sac
de coke dans les poches
puis là il est comme c'est pour toi
puis je suis comme qu'est-ce que tu fais
puis il y a un gars qui crie juste
l'autre anglais pas « L'autre anglais! »
« L'autre anglais! »
« Pas lui, l'autre anglais! »
Puis là, il remet sa main dans ma poche,
il sort la coke,
puis il va voir Dave Godet.
Chacun son Pierre Palmade.
Mais là, je veux
tu fais les zéniths avec Kev
un coup que ça c'est fini
qu'est-ce qu'il se passe
en fait il a construit ce lieu
juste après sa tournée il a construit ce lieu
et puis il m'a dit viens faire ton spectacle dans ce lieu
c'était un comédie club
donc il y avait des plateaux
tous les soirs avec enchaînement de 6-7 humoristes.
Puis il y avait aussi des spectacles à l'époque.
Quand ça a ouvert, c'était mardi, mercredi, jeudi,
je pense, à 19h ou à 20h,
il y avait un spectacle, puis on était 3 humoristes
à faire notre heure.
Je faisais partie de ces humoristes-là, donc j'ai rodé mon show ici.
Et après, je suis passé au Point Virgule.
Fabrice, il en parlait, c'était cette fameuse salle
où c'est quand même assez intéressant de commencer
parce que c'est une salle connue
et puis c'est vachement bien pour tester son spectacle.
Et puis là,
on en est presque aujourd'hui où je fais
cette année, je fais
trois Européens. C'est une salle de 350 places
à Paris et je suis en tournée dans toute la France.
Ça cartonne.
Bravo.
Il y a vraiment des applaudissements. On t'applaudit parce que
tu t'es levé, mais tu nous fais chier.
Non, mais...
C'est comment quand tu vois...
Je ne l'ai pas demandé.
Même pas fini.
C'est ça, backstage, on te l'avait dit,
ils vont...
À la moitié du verre, on ramène.
Oui, on ramène.
Et quand tu vois un jeune humoriste comme ça,
comment t'es avec la nouvelle génération?
Est-ce que tu te vois en eux?
Tu fais, ah oui, je me rappelle, c'est comment commencer.
Je n'ai pas envie d'entendre cette réponse, mais vas-y.
Non, t'as quel âge toi déjà?
36.
36, bon, moi j'ai 46, on n'est pas non plus…
Ok, ouais, non.
Mais c'est vrai que c'est la nouvelle…
C'est la calvitie qui change tout, tu sais.
Non, mais c'est…
Internet a tout changé, toi t'as démarré comme moi.
Moi je collais mes affiches.
Ah ouais, ben moi…
Je collais mes affiches, je distribuais mes tracks, c'est pas le même deal, tu vois.
Moi j'ai commencé en 93, tu sais.
Fait que ouais. Ça fait longtemps.
Moi, je me rappelle mon premier poster
que je découvrais
Photoshop. J'avais été
chez la personne
qui l'a fait. Elle a dit,
je vais te montrer l'affiche, t'aimes-tu mieux
ce lettrage-là ou ce lettrage-là?
Je regardais son ordinateur.
J'étais comme, c'est incroyable.
Puis là, je changeais. Je regardais même pas c'était quoi. L'étais comme, c'est incroyable. Puis là, elle changeait.
Je regardais même pas.
C'était quoi?
L'affiche, c'était juste comme incapable de... Vu qu'à l'époque, on faisait des photocopies.
C'était juste la face et le nom.
Et c'était tout.
Oui, c'est ça.
Moi, je suis comme un dinosaure.
C'est ça.
Alors que lui, il peut faire 10 affiches à la journée.
Il s'en fout.
Nous, on était dans le détail. Puis je te dis, tu connais le festival d'Av, tu vois. Alors que lui, il peut faire 10 affiches à la journée, il s'en fout, tu vois. Nous, on était dans le détail.
Puis je te dis, tu connais le festival d'Avignon.
Oui.
Nous, au Blanc-Manteau, c'était Avignon tous les jours.
C'est-à-dire que tu faisais le con devant ta salle
pour essayer d'attirer des gens et remplir ta salle.
Aujourd'hui...
Et nous, on ne gagnait pas notre vie.
Tu vois, on ne gagnait pas notre vie.
C'était vraiment la galère.
Aujourd'hui, tu gagnes très bien ta vie avec les plateaux.
Tout est payé, tout est réglementé en France.
Toi, quand tu as commencé, c'était vraiment le...
On passe le chapeau à la fin. Le chape le « on passe le chapeau » à la fin.
Le chapeau et tout le chapeau n'était pas
pour les artistes. Ça, ah ouais,
il fallait donner une commission.
Ah ouais, c'est ça, c'est ça. Tu pouvais pas gagner
ta vie avec les plateaux. Tu pouvais pas être comique professionnel
si t'avais pas un spectacle complet
programmé. Ok. Parce que moi,
tu sais, nous, au Québec,
passer le chapeau, c'est pas dans notre
culture. Et la première fois que j'avais vu ça,
je pense que j'étais à Édimbourg.
J'étais tellement mal
de le passer
que j'avais vraiment...
J'étais comme...
Je ne dis pas obligé.
Je me dis juste que je m'excuse
à tout le monde.
Je pense que j'ai ramassé 3 euros.
Oui, oui.
Ce n'est pas bon.
Non, c'est dur.
À l'époque, maintenant…
Après, à l'époque, vous étiez 20.
Là, j'ai l'impression qu'aujourd'hui,
on est genre 2500 humoristes.
Donc, il faut quand même aussi se différencier.
On n'a peut-être pas la même difficulté non plus.
Tu disais commencer aujourd'hui,
c'est facile. Moi, je trouve que commencer aujourd'hui,
c'est hyper compliqué.
C'est beaucoup plus simple aujourd'hui. Il n'y a pas 2500
humoristes. Il y a 2000 vidéastes,
instagrammeurs, improvisateurs. Il y a 2000 youtubeurs.
Et quelques humoristes.
C'est ça la vérité.
En tout cas...
Aujourd'hui, si tu n'y arrives pas, c'est que tu es vraiment nul.
Mais moi... Je ne suis pas obligé de me regarder comme ça après.
Moi, il y a quelque chose que j'aime vraiment de la nouvelle génération,
c'est le fait qu'à l'époque, il y avait ce qu'on appelle en anglais des gatekeepers,
que moi, à Montréal, c'était juste pour rire.
Si juste pour rire, tu aimais, tu devenais une star.
Si juste pour rire, tu n'aimais pas, tu étais…
Tu sais que l'impact de juste pour rire… Je suis désolé, je t une star si Juste pour rire t'aimais pas tu sais que l'impact de Juste pour rire
je suis désolé je t'ai coupé
je vais le faire 20 fois dans la prochaine heure
il faut voir l'impact
de Juste pour rire en France
pour ceux de ma génération même Fabrice
on regardait les galas Juste pour rire à la télé
il y avait 2-3 français mais les méga stars
de France qui étaient invités là-bas
c'était des galas dans des salles
immenses c'était Justeas dans des salles immenses.
C'était, juste pour rire,
responsable du choix de carrière
de beaucoup d'humoristes de 30-40 ans,
à l'âge entre 30 et 40 ans.
C'est la vérité.
Tout le monde s'est lancé avec le rêve,
un jour, d'être invité à Montréal
pour faire vos galas.
Mais tu sais, nous, il y avait,
quand j'ai commencé,
il y avait une fille qui décidait si tu faisais juste pour rire ou non. Moi, elle ne m'aimait vraiment pas. Elle me détestait et mon plan de carrière, c'est juste d'attendre qu'elle parte.
d'autre option. Il n'y avait pas de plan B. Aujourd'hui,
tu fais, à ce temps,
tu fais, ça ne marche pas sur TikTok, je vais aller
sur YouTube, je vais aller...
Tu sais, mettons, la télé te
veut, tu peux y aller, mais si la télé
ne veut pas de toi, tu vas sur le web.
À l'époque, il n'y avait que
la télé et pour l'humour
au Québec, il n'y avait que Juste pour rire.
Puis je me rappelle,
il y avait une année, j'avais monté
un spectacle indépendant
que Juste pour rire, il y avait leur gros show.
Moi, j'avais eux autres,
c'est Zone interdite, qui était
de l'humour trash. Moi, je faisais de l'humour trash.
Je me suis dit, on va faire de l'humour
alternatif. Ça va attirer
le même monde. On était en même temps
que Juste pour rire, mais on travaillait tellement
fort pour absolument rien. La nuit, il y avait Juste pour rire, mais on travaillait tellement fort pour absolument
rien. La nuit,
il y a une compagnie qui s'appelle
l'Affichage Chavage à Montréal
pour mettre des posters.
Ça coûtait
un dollar par poster. On n'avait pas les moyens.
Nous, on était dehors.
On regardait le gars d'Affichage Chavage
passer. On courait en arrière
de lui, puis on mettait nos
posters par-dessus ses posters
parce que la colle est encore
là.
On faisait juste coller nos posters.
C'est super
intelligent, mais
on a réussi à remplir
notre salle, mais c'était
compliqué. Et ton premier gala, si je me souviens bien, si je ne dis pas de salle, mais c'était compliqué.
Et ton premier gala,
si je me souviens bien,
si je ne dis pas de bêtises,
c'est le gala où tu allumes un joint sur scène en direct.
Non, mon premier gala,
j'animais un gala.
Il y a un gars qui s'appelle Norman Bratwet qui était une énorme star.
Il est encore très connu.
Et il m'aimait beaucoup.
Moi, je ne savais pas qu'il m'aimait.
J'étais son humoriste préféré en plus.
Puis je ne savais pas que j'étais son humoriste préféré.
Il y avait un Chinois qui montait
sur scène. Puis là, j'ai l'air de
quelqu'un qui a un problème
avec les Chinois, mais il y avait...
On est éclectique.
C'était un
gars qui faisait comme la magie du mime.
C'était juste...
C'est un numéro de 28 minutes
d'un Chinois qui ne parlait pas
dans une salle de 2200
personnes. C'était un flop
total. Et là, moi...
Est-ce qu'il avait un long cou?
Il y avait un très... Il faut ça qu'il était
mauvais. Il y avait un petit cou.
Mais il fait son truc.
Et là, moi, je me dis... Moi, j'arrivais du monde
des bars et je me disais... Moi, quand j'anime
dans les bars, si quelqu'un se plante,
ma job, c'est de monter sur scène
et de réchauffer la salle.
Fait que je me dis, Normand va réchauffer la salle.
Moi, je suis inconnu.
Le monsieur, il se plante.
Normand arrive sur scène, puis il dit,
bon, OK, bon,
tu sais, en humour, il y a des vedettes,
il y a de la relève.
Mike Ward. Et là, il me présente de même.
Personne ne me connaît.
Ça fait 20 minutes qu'il y a un flop total sur scène.
J'ai été...
Mon numéro, c'était dégueulasse.
C'était horrible.
En plus, je faisais un personnage à l'époque
que je faisais monter quelqu'un sur scène
et il y avait une petite interaction
et l'homme que j'ai choisi pour monter sur scène
c'était un handicapé
mais je ne savais pas qu'il était handicapé
et il était comme je ne peux pas monter sur scène
et j'étais comme ouais alors t'es capable
t'es capable
et là il a
il a commencé à monter
comme un
comme un morse
et là il monte
sur scène.
C'était dégueulasse.
C'était dégueulasse.
Et là, c'était un flop
total. Malaises.
Je débarque et là, backstage,
juste pour rire, les organisateurs
sont comme,
« C'était-tu voulu?
Tu savais-tu qu'il était handicapé? »
Je suis comme, « Quel genre de psychopathe
aurait fait « C'est ma chance de percer »?
Comment je veux gâcher ça? »
Ça, c'était en 95.
Après ça, mon deuxième
gala a été, je pense...
Mon premier gala
qui a marché, c'était sept ans plus tard,
mais ils ont eu peur de moi
et ils ont eu raison.
C'est...
Non, moi, j'ai dû faire
deux galas, je crois, à Montréal.
J'ai dû faire deux ou trois, je sais plus.
Deux. Il y en a un où j'ai pris un beat terrible.
Alors, je sais plus qui c'était.
Écoute, c'est un mec...
T'écris-le, puis je vais essayer de le deviner.
Ça va être drôle.
Un peu terne, qui fait plutôt
une forme très politique.
Et je crois qu'il avait la réputation...
Non, il avait la réputation d'avoir
un humour... Je ne sais pas si vous comprenez droite,
gauche, ici.
C'est Guy Nantel.
Voilà.
Voilà.
Et je me rappellerai toujours de sa...
Ça me sent mal, vu que tu travailles avec ma copine.
Tu travailles avec ta copine. Et je me rappellerai toujours de sa présent Ça, ça me sert mal, vu que tu travailles avec ma copine. Et je me rappellerai toujours
de sa présentation, puisqu'il me présente
comme... Il parle beaucoup
des minorités, de tout ça, machin.
Et il dit, vous voyez,
il essaie un truc très démago, genre
il y a aussi des gens chez les minorités
qui savent faire des... Et on accueille
un jeune artiste d'Afrique
du Nord ou un truc comme ça, dont
je ne suis pas du tout issu
tu vois
et j'arrive derrière
et je me rappelle
ça ne s'est pas très bien passé
d'autant plus
qu'on m'avait dit à chaque fois
tu passes dans 10 minutes
c'est à toi
juste après l'artiste qui passe
et juste avant
et moi je ne connaissais pas
ce monsieur
c'était Jean-Marc
Jean-Marc Parrain
et ce n'était pas 10 minutes
il avait fait le gala entier
si tu veux
et je disais mais minutes, ça fait 50 minutes
qu'il parle
de ses calculs rénaux.
Et moi, je ne comprenais pas le succès énorme.
Mais bon, bref, c'est une vedette là-bas.
Et moi, j'attendais vraiment mon passage
désespéré derrière.
Tu dois être détesté, les Québécois.
Quand on t'a demandé
de venir à Sous-Écoute, tu devais être comme
« Fuck you ».
Non, mais Sous...
Moi, j'ai un gala parce que le Québec,
il se lève très facilement sur les galas.
Contrairement au public.
Le public à Paris est dur à lever.
Mais au Québec, quand tu fais un bon passage au gala,
tout de suite, les gens se relèvent.
Donc, j'en ai eu un très bon pour commencer
où le public s'est levé.
Le deuxième, j'ai pris un bide monumental.
Et là, c'est dur.
Tu souffres.
Tu souffres.
Avec toujours cette adaptation
où si tu te plantes
sur ton adaptation,
tu es dans un tunnel.
Tu as eu ta standing
au deuxième?
La première fois
que je l'ai fait,
je ne sais plus
si j'en ai fait deux ou trois,
j'ai eu un super
où je suis revenu
une deuxième fois le faire.
Tu étais sélectionné
pour un deuxième truc
quand ça se passait bien.
Tu es revenu en confiance.
Oui.
Je l'ai fait deux fois.
Ça a très bien marché.
Et j'ai pris un bid monumental une fois.
Il n'y a rien de pire que...
Vous vous dites bid, mais nous on dit planter.
Il n'y a rien de pire que se planter
quand tout le monde a eu des
standings.
Moi, je me suis
planté souvent dans des galops,
mais la petite
marche entre la scène
et tu passes en coulisses
puis les textes sont super cool.
Mais après, tu marches
pour te rendre à ta loge.
Là, t'es pas bien.
Personne n'est bien.
T'es toujours un connard pour dire très bon passage.
Ah oui.
Moi, j'ai eu ça.
C'était bien.
Moi, à chaque fois, je réponds.
Quand quelqu'un me dit
« C'était vraiment bon », je dis « Non, c'était horrible. »
Si tu penses que c'était bon,
ça veut dire que tu penses
que c'est ça que je mérite.
Toi, dans ta tête, tu te dis
que ça doit être tout le temps ça.
C'est quand même bon.
Le monde n'a pas crié pendant qu'il était sur scène.
Non, bien sûr.
C'est terrible.
Dans notre métier,
tu as toujours...
Mais c'est important d'ailleurs
pour conseiller...
Notre jeune troubadour.
Non, mais toujours...
Moi, je ne sors jamais de scène
en me disant
que c'était parfait
ou que c'était extraordinaire
ou machin.
Surtout sur ces galas-là
où nous, on doit tout adapter.
Les mecs qui sortent,
c'était bien.
Alors que tu sais que c'était là c'est pas possible
t'y arrives pas comme ça
il n'y a rien
il n'y a rien de pire
mais surtout
est-ce que t'es retourné
à Montréal
après ce passage là?
non
moi je crois que
mon dernier passage
c'est ce beat
il faut que tu retournes
mais non
mais qu'est-ce que tu te dis
tu te dis
pourquoi je fais
6000 kilomètres
pour me faire chier
à adapter un truc
Et prendre un taquet
Alors que ça se passe bien de l'autre côté
Là où je vis
C'est difficile
T'as pas fait les clubs Fabrice là-bas
Non j'ai fait peu les clubs
J'ai fait des clubs exceptionnels
Au bordel
Moi la première fois que je joue au bordel,
il y a Rachid Badouri qui est là,
qui me présente.
Et je ne sais pas,
il se passe un truc avec le public,
je prends la confiance,
le lendemain, je reviens, je bide.
OK.
Tu vois, c'est toujours cette histoire de confiance.
Mais tu vois,
Oma fait rire avec Martin Mallette.
Pareil, c'était un des meilleurs.
Oh, Christy,
tu as vu le...
J'allais dire le Québec profond,
c'est Hochelaga, Maisonneuve, c'est pas...
Mon petit frère vit à Hochelaga.
OK.
Depuis deux ans.
Mais pour vrai, tu sais,
quelqu'un qui vient de l'Europe,
tu penses pas qu'ils vont aller à Hochelaga jouer, tu sais?
Mais si, moi, je voulais aller partout.
J'ai dit à Junior, tu me mets partout.
On a été partout,
parce que j'avais mon spectacle après au Terminal.
Il fallait remplir le Terminal,
parce que j'étais pas connu là-bas.
Et c'était, ouais, dix jours de marathon à faire tous les clubs pour remplir le Terminal, qu'étais pas connu là-bas. Et c'était 10 jours de marathon à faire
tous les clubs pour remplir le terminal
qu'on a fini par remplir et c'était cool.
Mais c'est dur, quoi.
Puis là, toi, tu produis d'autres artistes, hein?
Ouais, ouais, je produis d'autres artistes.
T'en as combien? Là, il m'en reste plus que deux.
OK!
C'est sûr!
J'aime!
J'en avais 15, il m'a expliqué.
J'en avais 3, j'ai commencé avec 3.
J'aime que tu parles des artistes comme si t'étais des pigeons,
pis ils revenaient pas.
T'es comme mon fatospectacle.
Ah non, il est jamais revenu.
Non, non, c'est pas du tout des pigeons,
c'est des artistes brillants.
Ils sont fantastiques.
Rodrigue et Nash, je vous le dis.
Nash, elle est venue jouer à Montréal à l'Olympia. C'est deux différents, parce que Rodrigue et Nash, on vous le dis Rodrigue et Nash Nash elle est venue jouer à Montréal
à l'Olympia
c'est deux différents
parce que Rodrigue et Nash
on croirait que c'est un seul nom
c'est deux différents
non non
et donc ouais
c'est une nouvelle aventure
à l'aube de mes 40 ans
je me suis dit
je vais essayer ça
et c'est vraiment
vraiment intéressant
c'est vraiment cool
est-ce que
c'est comment tu fais
pour produire
un artiste
à Montréal c'est alors pour le pour produire un artiste à Montréal?
Alors, pour le moment,
on n'a pas été confrontés. Nash est
parti faire avec la troupe du Jamel Comedy Club,
dont elle fait partie. Deux Olympiens à Montréal,
ça s'est super bien passé, elle a cartonné.
Du coup, on est en discussion avec
les organisations là-bas pour...
On en a parlé tout à l'heure, pour éventuellement le ZooFest
ou Juste pour rire. Visiblement, ce ne sera pas
pour cette année. Il va falloir que je le dise nash avant qu'elle écoute le podcast d'ailleurs
mais on travaille à l'aller faire plateau terminal elle est allée au bordel elle est
allée et donc là en fait moi j'ai les contacts de tout le monde de mais soon chez toi de voilà
pour bouc et on va se prendre à l'avancé va partir un mois peut-être en septembre
en juin on va tout bouc et dès maintenant pour qu'elle puisse faire son truc là-bas.
Est-ce que tu es fait faire ta première partie ou…
Je ne prends jamais de première partie.
C'est vrai? Pourquoi? Tu fais trop long?
Ouais.
Ok.
Ouais, ouais, je fais vraiment trop long et moi j'aime bien démarrer, moi je ne joue pas avec
un micro-main, moi je démarre, il n'y a pas de musique, je démarre vraiment au plus bas de
l'ambiance et mettre un stand-up avant parce parce que maintenant, ils sont tous stand-upers.
Ça ferait bizarre.
Qu'est-ce que tu veux dire, tu n'as pas un micro aux mains?
C'est quoi, tu as un genre de mégaphone?
Non.
Un micro-casque.
À l'ancienne.
Pour avoir mes mains,
pour jouer.
Comme Capalman. Entre. Entre autres, mais...
Il aime bien nous mettre mal à l'aise.
Qu'est-ce qu'il devient Gilbert Rozon?
Oh, quel bon...
Oh, putain!
Tabarnak!
Oh, yes!
Il y a eu une vague de nett, mais tu sais, il y a eu une vague
de nettoyage au Québec.
Ah oui.
Il y a eu Salvaille,
il y a eu Julien Lacroix.
Ah oui, il y a eu
beaucoup, beaucoup.
Oui, il y en a eu beaucoup.
Et toi, t'es encore là, toi.
Moi, je suis encore là.
Tu sais, j'avais une joke
dans mon spectacle noir.
J'étais comme, tu sais,
qui aurait cru il y a quatre ans
que c'était moi
la meilleure personne
dans le showbiz québécois
C'est ça l'avantage de pas baiser
Exact
Mais Mike à chaque fois qu'il se manque
Il reste 30 ans avec la personne
Exact
Hey Yann
Y'a-tu des questions
À propos de Gilbert
Si c'est possible
Ah ouais c'est vrai À propos de Gilbert, si possible.
Ah ouais, c'est vrai, t'as plus de micro, toi. C'est ça.
Question pour Fabrice.
Tu as joué dans le film Fatal.
Quelle est ta relation avec
Michael Youn? Quel est le pourcentage
du film qui a été tourné à Montréal?
Le film
s'est entièrement tourné
à Montréal. D'ailleurs, j'avais fait le
gala au mois de juillet.
Et donc, j'avais enchaîné. J'étais resté jusqu'à...
C'était le début de... C'était l'été indien.
J'ai fait jusqu'au mois d'octobre
à Montréal. J'étais dans les Laurentides, puisqu'on a
tourné là-bas. Et ça a été super.
Trois mois à Montréal.
J'ai vraiment vécu à Montréal pendant trois mois.
Donc, c'était super.
Et puis, Mickaël Younes, on s'est bien marrés.
On s'est vus sur le tournage.
Non, non, tournage très plaisant.
Mickaël, c'est quelqu'un qui aime faire la fête.
Donc, parfait.
Non, non, on s'est bien marrés.
C'est un film qui date de 2011.
Mais du coup, parce que c'est ça aussi,
quand on parlait du festival,
le festival Juste pour rire,
ça n'est plus ce que c'était il y a une dizaine d'années.
On est d'accord, il y a une quinzaine d'années.
Juste pour rire, à l'époque,
même avant moi, du côté
anglais, ça créait
des stars. C'est pour ça que du côté...
Seinfeld a pogné son
sitcom, il a signé son deal
à Montréal.
Il y avait tellement de monde que des
carrières commençaient.
Du côté français,
t'arrivais, surtout les Québécois,
inconnus, tes révélations,
du jour au lendemain,
tu devenais millionnaire ou quasiment millionnaire.
Puis,
depuis Rachid,
il n'y a eu personne...
C'est Rachid le dernier.
Je me souviens, moi, de l'annonce, c'est Louis-José Houd qui le présente et il dit... On en parle tout le temps avec Rachid. C'est Rachid le dernier je me souviens moi de l'annonce c'est Louis Joséhoud qui le présente
on en parle tout le temps avec Rachid
c'est le dernier
il y a quand même eu Lucas Rocco Magnotta
Lucas Rocco Magnotta
Rocco a été révélation
en 2009
ça là pour vrai
ça m'impressionne que tu connaisses
le nom Rocco Magnata.
On a des émissions en France. Ah oui, ça c'est…
Ah oui!
Et puis il est passé par la France, tu sais, il a fait France et il est arrêté en Allemagne, je crois.
Il est fini en Allemagne.
Ah oui.
Mais ça m'impressionne parce que moi, j'avais vraiment une bonne blague sur Rocco Magnata.
Je ne me rappelle plus de la blague, mais elle ne marchait pas aux États-Unis,
elle ne marchait pas au Canada anglais,
puis j'avais jamais pensé la faire en France,
mais ce soir,
je vais googler « C'est quoi la joke de Mike Ward
sur Rocco Magnetta? »
et cette semaine, je vais la faire à chaque soir.
Moi, j'avais une très bonne
vanne sur Céline Dion, mais je m'en souviens plus non plus.
Est-ce que tu t'en rappelles pas, ou...
Mais je vais googliser ce soir.
Oh, Christy!
Kian, on va aller avec une autre question.
Oui, une autre question.
Ma question est pour Fabrice Éboué.
Vous n'êtes pas connu, les gars.
Prévois-tu... Vous n'êtes pas connus, les gars. Prévois-tu
un film...
Ma question est pour Fabrice.
C'est qui les deux autres?
C'est Martin qui demande, Prévois-tu un film
en tant que scénariste?
PS, j'ai adoré Barak. »
Barbac. Barbac. Barbac.
Barbac. Barbac.
Ça me fait penser
qu'on m'a donné un scénario de série québécoise
il y a au moins 2-3 mois que je n'ai toujours pas lu.
Ils attendent une réponse.
C'est quelqu'un qui a déjà
tourné une série chez vous, une jeune femme qui qui doit une trentaine d'années mais j'ai dit il faut
que je vois voilà non bah j'ai oui le film barback je sais pas s'il a fait un festival
je crois qu'à montréal mais après bon bah oui c'est un film sur les vegan je suis un boucher
et je mets je découvre par un accident que la viande de végane est très bonne.
Du coup, je me mets à chasser des véganes pour les vendre sur mon étal de boucher.
OK.
Voilà.
Ça n'a pas très bien marché en France.
En tout cas, c'est bien marré à le faire.
C'est drôle comme idée.
Merci.
Vraiment drôle.
On va aller avec question du public
vu que je suis tanné de faire ça.
Y a-tu
quelqu'un du public qui aurait une question?
Oui, c'est quoi ta question?
Est-ce que... Ma question
est pour Fabrice.
Fabrice, tu fais un humour qui est assez
similaire à ce que fait Mike.
Mike, grâce à ça, il a écrit
une histoire du... Il parle de l'histoire du Canada,
mais il a aussi offert un nouveau yacht à son avocat.
Est-ce que toi, t'as peur, ici,
en France, d'avoir les mêmes répercussions
qu'on sorte 5 minutes
d'un spectacle
et que ça dérape derrière et que ça part?
Non, mais ils sortent pas 5 minutes, parce que moi,
tu prends TikTok, par exemple,
c'est tous les jours. Moi, mes spectacles,
ils sont en morceaux sur tous les réseaux sociaux aujourd'hui
donc non un spectacle ça se voit
en entier, pour moi je fais des shows qui n'y ont rien
j'ai beaucoup de running, j'ai beaucoup de choses qui
mais non non ils sont déjà de toute façon
c'est à double tranchant parce que
c'est aussi de la très bonne promotion
t'as même plus besoin maintenant, les gens
voient les trucs et puis achètent
bon moi j'ai rien contre ça
après l'humour en France,
au Québec, c'est tellement une religion,
l'humour, c'est différent. Vous avez des écoles d'humour.
Il y a un truc qui est particulier au Québec
avec l'humour. On n'a pas ça forcément en France.
C'est un peu différent.
Vous, c'est vraiment le Graal. Je connais un peu
Rachid, je connais un peu certains.
Mais il n'y a pas le même rapport à l'humour ici.
Après, je ne sais pas s'il y a de la polémique
chez vous sur les blagues et les jokes.
C'est que moi, j'ai une de mes blagues que je me suis fait traîner devant les tribunaux.
On est allé jusqu'à la Cour suprême à cause de la blague.
Et c'est juste que moi, je fais un humour très particulier qui ne devrait pas être grand public.
Mais le fait que les Québécois aiment tellement l'humour, je me suis... je suis devenu grand public malgré moi. Fait que je pense que c'est vraiment
le problème, c'est que les Québécois aiment trop l'humour. C'est pas moi, le problème.
Non, mais ouais, c'est ça. Non, mais pour vrai, c'est... à chaque fois que je rencontre
des humoristes d'autres pays,
ma blague,
c'était même pas si pire que ça,
tout le monde est comme « Pourquoi c'est allé en cours? »
C'est le fait qu'au Québec, l'humour
est tellement important.
C'est vraiment bizarre.
La relation.
C'est vraiment
grâce au festival Juste pour rien.
Au Québec, on dit « industrie de l'humour.
L'industrie.
Oui, parce qu'on est une industrie.
Je me souviens pendant ton affaire avec ta blague.
Je n'en parlerai pas.
J'étais au Québec à ce moment-là et tu avais dit une phrase très forte.
Je me souviens, j'étais devant Radio-Canada et tu étais sorti du tribunal.
On n'avait pas les caméras dans le tribunal.
Tu étais sorti du tribunal et tu avais regardé la caméra et tu avais dit
il y a deux catégories de gens
il y a les gens qui aiment ce que je fais
et les gens qui comprennent pas ce que je fais
j'avais trouvé ça assez fort
parce qu'en fait c'est vrai, c'est à dire que
je pense que...
mais c'est aussi, j'ai vraiment un gros égo
oui, dire ça
dire
soit tu m'aimes, soit t'es
stupide. Oui.
Au-delà du fait que t'as un énorme égo,
j'avais trouvé que c'était une phrase
qui défendait vachement bien la liberté d'expression aussi.
Tu vois ce que je veux dire?
C'était quand même assez fort comme phrase.
Mais j'ai toujours trouvé ça drôle,
les gens qui jugent,
c'est ça, qui jugent une blague
quand ils n'étaient pas dans la salle.
C'est comme si on est dans une auto
ou autour d'une table,
on dit une blague, quelqu'un qui n'était pas là
qui fait « Ah ok, il parlait de quoi? »
Puis là, tu leur expliques.
Aussitôt que tu expliques une joke,
c'est fini.
On a perdu.
C'est vrai.
C'est bien fini ton histoire. J'ai gagné à la Cour suprême. Ça. C'est vrai. C'est bien fini, ton histoire.
J'ai gagné à la course suprême.
J'ai fini.
Ça a juste pris 10 ans.
Ça m'a coûté 450 000 canadiens.
Mais j'ai fini par gagner.
Donc, ça va.
Oui.
Non, mais le pire, je n'y avais pas.
Ah oui?
Parce que moi, ça va bien.
Puis je dis en blague souvent que je suis riche, mais je suis riche québécois. Je ne suis pas riche. Ah oui? Parce que moi, ça va bien. Puis je dis en blague souvent que je suis riche,
mais je suis riche québécois.
Je ne suis pas riche, riche.
Puis aussi, j'avais arrêté de faire des spectacles.
Quand tout ça est arrivé,
ça ne me tentait plus de faire de la scène.
Et je n'avais pas mis assez d'argent de côté
pour continuer à payer.
Ça a été dur pendant une couple d'années,
mais là, ça va bien.
Mais comment, quand tu gagnes un procès,
ça te coûte?
Je ne comprends pas.
C'est que ce n'est pas...
C'est les frais d'avocat.
Normalement, la personne en face doit dédommager.
Mais c'était le gouvernement, la personne en face.
Ah, tu as perdu, oui.
C'est ça qui était le problème.
En face, c'était Revenu Québec.
Mais c'est le gouvernement qui a taqué contre toi.
C'est que même à la Cour suprême, c'est Mikevenu Québec. C'est le gouvernement qui a attaqué contre toi. Même à la Cour suprême,
c'est Mike Ward versus Québec.
Tu t'es gagné.
J'ai gagné. J'ai battu
mon propre gouvernement.
C'est ça.
Bravo, Mike.
Je suis...
C'est fou, ça.
J'ai l'histoire folle.
Je suis comme Wolf.
OK.
Joke pour le Québec.
Hey, Yann, autre question.
Vos pires et meilleurs moments sur scène à chacun.
C'est basic comme question, ça.
Vos pires... Raconte-moi quelque chose de drôle.
Déjà, les meilleurs moments, ce ne sera jamais drôle, parce que
ce qui est drôle, c'est les pires moments.
Moi, c'est ce que j'ai raconté avec le mime tout à l'heure.
Je crois que ça fait partie des moments...
Est-ce que ça t'arrive encore
d'avoir des mauvais moments
après toutes ces années?
Sur les rodages, énormément.
Ici, moi, je viens ici que pour
roder, par exemple. Le dernier spectacle,
je termine mais
moi je rôde pendant 6 mois un spectacle à peu près
tous les soirs dans les clubs puis après dans les petites salles
tout seul mais
quand tu tombes sur des mecs qui ont la dalle
qui font un 10 minutes
tous les soirs qui est super rodé
qui renverse la salle
qui font une standing derrière et toi t'arrives
les gens ils sont contents de te voir 2 minutes
et puis quand t'as pas le matériel,
ben tu prends ton... C'est bon pour l'ego, par exemple.
Moi, il y a de quoi que j'haïs.
Humainement, j'haïs ça.
Mais je sais que c'est bon pour moi,
d'arriver avec quelqu'un
que ça fait un an qu'il fait
de l'humour, avec ses meilleures blagues,
il arrache
tout. Et moi, j'arrive avec mes
30 années d'expérience et je mange
un cul sur scène.
Ça t'arrive encore, ça.
Ça m'arrive souvent. Aussitôt que je
rote des nouvelles affaires, c'est un soir
sur deux que c'est dégueulasse.
T'as des héros de bordel.
Je rote surtout au bordel.
C'est ça qui était gênant.
Ma copine, ça fait un an qu'on est ensemble.
Elle travaille en humour.
Elle est comique?
Non, elle travaille.
C'est une productrice.
Mais les premières fois qu'elle venait me voir en show,
c'était dans une période que je rodais.
À chaque fois, j'étais comme...
J'espère qu'elle sait que je suis meilleur que ça.
Il y a de quoi de drôle d'avoir quelqu'un
que c'est son métier.
Elle sait c'est quoi la qualité. elle sait c'est quoi la qualité,
elle sait c'est quoi
un déchet,
et de la merde.
Là, je suis comme, ah,
à chaque soir, je suis comme,
je suis meilleur que ça.
Je te jure, je suis meilleur que ça.
C'est ce que je dis au lit, moi, beaucoup.
Mais, ouais, c'est ça
ça t'es jamais arrivé
tu commences
tu fais un rodage
là tu rodes
des nouvelles jokes
t'arrives
tu fais
un beat
deux beats
trois beats
et après tu reprends
sur un passage
que tu connais
pour assurer ta sortie
avant je faisais ça
mais maintenant
t'assumes d'aller au bout
j'assume
parce que
j'ai réalisé
à chaque fois que je faisais
tu commences
t'as de quoi de nouveau, ça marche pas
tu tombes dans le vieux et là tu débarques
et ils sont comme c'est incroyable
là tu t'en vas à la maison et t'es comme pourquoi
j'ai pas travaillé
j'ai mieux retourné à la maison
et me dire
peut-être que je suis plus drôle
puis là le fait d'avoir peur
de ne plus être drôle ça te rend plus drôle
mais en tout cas moi j'espère mais tu sais quand on est à la centième date peut-être que je ne suis plus drôle. Puis là, le fait d'avoir peur de ne plus être drôle, ça ne te rend plus drôle.
Mais en tout cas, moi, j'espère.
Tu sais, quand on est à la centième date de ton spectacle que tu maîtrises parfaitement,
où tu as l'impression que tu as un super pouvoir,
parce que tu peux aller n'importe où,
tu sais que tu vas faire marrer le public,
et quand tu reprends à zéro et que ça ne marche plus,
tu sais que tu as l'impression d'avoir perdu tes super pouvoirs.
Tu fais le truc, pourquoi ils ne rigolent pas?
Tu sais, limite, tu en veux.
C'est ça, ce n'est qu'une histoire de confiance. C' C'est ça. C'est qu'une histoire de confiance.
C'est marrant. C'est qu'une histoire de confiance.
L'humour, souvent,
on parle. Est-ce que c'est
la qualité de performance
ou les textes?
Je pense que c'est surtout la confiance.
C'est 90 % la confiance.
Ça joue beaucoup.
J'ai un souvenir de soirée.
Je te rappelle, ici,
quand tu reviens au club
pour la première fois
il y a trois ans,
je crois,
on prend tous les deux
des bides.
Kev était la star du plateau.
C'est normal,
on est chez lui.
Il y avait des fans de Kev,
t-shirt,
I love Kev Adams
et tout.
Nous, on a bidé fort.
On était au restaurant en face
avec plein de jeunes
qui avaient cartonné
leurs 10 minutes
et tout.
Puis, on se regardait
avec Fabrice.
On disait,
waouh, ça va être dur de revenir.
C'est pire que ça.
On regardait les jeunes en disant,
ouais, mais ce n'est pas ça l'humour.
Il y avait toutes les grores des vieux.
Bien nuancé le côté.
Non, mais bien sûr, c'est normal.
Mais je pense que c'est bon, ça.
Comme toi, est-ce que ça fait assez longtemps
que tu réalises que c'est bon?
En fait, je vous écoute parler
parce que vous, vous avez
30 ans d'expérience dans ce métier.
Moi, des fois, je me dis, est-ce que ça va s'arrêter,
ce doute et cette angoisse?
Jamais.
Et en fait, j'ai la réponse.
Et en fait, ne rien prendre pour acquis
comme ça, repartir à zéro,
c'est terrible, parce que j'ai l'impression qu'en fait,
c'est pas qu'on est humoriste, c'est qu'on doit redevenir
humoriste tous les jours
c'est un peu la beauté de ce métier
mais en même temps l'énorme vertige
de ce métier, Louis Joséhoud qui est un humoriste
aussi très connu au Québec, il avait dit
il avait fait un discours au gala de la disque
je sais plus quel gala
il avait dit un truc
à la télé comme ça
il a dit je voudrais dire un truc à mes collègues humoristes
moi ça fait 20 ans que je fais ce métier.
J'écris des sketchs, j'écris des sketchs pour des galas.
J'ai fait je ne sais pas combien de spectacles.
Et en fait, j'ai cherché à comprendre comment faire rire les gens.
Je vais vous dire un truc, je n'ai pas compris.
Il a avoué qu'en fait, il n'y avait pas de recette pour faire rire les gens.
S'il y avait une recette, ce serait…
C'est la beauté, mais c'est aussi…
Et moi, je trouve ça formidable qu'un mec comme toi, qui est quand même assez ass assis en tout cas au québec tu as quand même une carrière qui est connu quand les
gens arrivent et aux tarifs au bordel ils sont contents de te voir tu vois pas quand même tu
arrives à te remettre en question comme si tu commençais tu vois et puis et puis c'est pour moi
c'est pour ça que j'aime ce métier aussi non parce que il ya c'est toujours un renouveau et je pense
que la vie à la vie un peu comme ça de l'un c'est un peu chiant ce que je dis non non non non mais
mais c'est un peu comme ça que je veux vivre ma vie tu vois contrairement à un mec qui va au
boulot qui fait la même chose tous les jours le fait de re re exister tous les jours c'est un peu
c'est un peu plus comme ça que je prends soin la vie des gens s'en vont non mais mon public c'est
le public de kev Adams en fait c'est pas celui là non mais pour vrai... Mon public, c'est le public de Kevin Adams, en fait. C'est pas celui-là.
Non, non, mais pour vrai,
t'as tellement raison.
Moi, c'est pour ça que j'aime tellement mon métier.
J'ai été plusieurs années
que j'aimais plus mon métier.
Puis là, j'ai retrouvé l'amour
de faire de la scène.
Puis je pense, un des trucs
que j'aime, c'est de pas savoir
si ça va marcher.
C'est mauvais quand tu montes sur scène, puis c'est ça, quand tu disais la centième fois,
quand tu sais que tu es bon, il n'y a pas de challenge.
Mais quand tu dis, j'espère que ça va marcher.
Qu'est-ce que tu apprends dans le show qui se passe?
C'était Dave Chappelle, je pense, ou je ne sais plus qui disait dans son Netflix, dans un documentaire.
C'est Gad Elmaleh. C'est Gad Elmaleh.
C'est Gad Elmaleh.
Gag cheap, excuse-moi.
Il faisait de la joke sur l'handicapé et puis il s'est battu contre la France.
Il l'a perdu.
Mais c'est quoi que Chappelle disait?
Il disait genre, il y avait un cameraman qui rentrait dans sa loge et puis il était stressé pour ce soir et il disait je sais que ça va bien se passer
mais il disait ça de manière un peu
blasée
et je pense que c'est important
de vraiment se remettre dans le nouveau
sinon tu vas lui dire mauvais
ouais vraiment
c'est pour ça Alex que nous on a jamais vraiment percé
pour rester dans
trop souvent dans le nouveau
c'est du dosage
jamais le confort vraiment percé pour rester... Non, vraiment, c'est trop souvent dans le nouveau nous. C'est du dosage, en fait.
Jamais le confort.
Bon, Yann, on va aller avec la dernière question. Moi, j'ai une question
pour le public.
Est-ce que vous avez une question pour nous, bordel?
Pour nous deux, en fait.
Ah oui, ok. On va aller
avec une question. On va finir
avec deux questions. Une pour
chaque gars.
Forcez-vous.
Là, ça sonnait comme si nous autres,
on est des non-binaires.
On va commencer avec Calagan.
Il y a une question pour Calagan.
C'est quoi ta question?
On va couper au montage, ce moment-là.
Oui.
Non, non, bien, carrément, on va aller avec quelqu'un.
Ne posez pas que des questions comiques.
OK, une question.
OK, une question.
Tu aurais dû commencer avec,
si c'est universel,
ma question est pour Calagate.
J'ai une question pour tout le monde,
mais j'aimerais que ce soit Fabrice Éboué qui réponde.
C'est ça, sa question.
Tu as mis tout le monde en difficulté.
Excuse-moi, c'est quoi ta question?
Je vais arrêter d'être chiant.
Je viens de réaliser que ça fait deux jours que je suis en France
et je suis déjà en train de t'envoyer chier.
C'est quoi ta question?
Pour Calaghan?
OK.
Je vais juste traduire ce que tu as dit.
Vu que tu n'as pas de micro,
la question est pour Calaghan.
OK.
C'est quoi?
En tant qu'humoriste francophone,
en France?
Est-ce que, et je suis content de cette question-là pour Callaghan.
Moi aussi, parce que j'ai la réponse.
Est-ce que… J'ai la réponse.
Alors…
Tu sais, la question, je vais juste expliquer, c'est souvent quand on pense mots francophones,
on pense Europe, Québec, mais on oublie l'Afrique francophone.
Parle-nous de l'Afrique
francophone. Il y en a qui sont
encore ministres. Voilà. Ce sera ma réponse.
Non, mais c'est vrai que
parce qu'on va jouer au Québec,
t'imagines la langue française,
on peut jouer dans énormément de pays.
C'est...
Et le marché africain se développe beaucoup.
Evidemment, tu n'as rien à foutre des Africains.
J'ai joué à Abidjan.
Je suis allé jouer.
C'était super.
Vraiment, c'était une expérience exceptionnelle.
Il y avait plein de blancs.
Il a joué au Sofitel.
Le Sofitel d'Abidjan.
Dans le lobby.
Tu as joué au Sofitel pour Le Sofitel d'Abidjan. Dans le lobby.
Tu as joué au Sofitel pour des expats.
Non, au Dicoco.
Dicoco Comédie Club.
C'est ce qui est un peu ridicule parfois.
C'est le même qui décrit tous ces spectacles.
C'était comme il y avait plein de blin.
C'était parfait.
Ce n'était pas très éclectique.
Non, c'était une super expérience.
C'était top.
Première expérience en Afrique subsaharienne aussi.
J'ai été avec des humoristes parce qu'on avait un gala et le show aussi individuel plus tard et sur le gala j'ai
joué avec des artistes de la bas qui avait genre des 500 mille abonnés 600 mille abonnés sur
instagram qui était des méga stars des réseaux sociaux mais il n'y avait pas assez d'endroit
pour eux pour jouer pour qui fait que c' genre le troisième ou quatrième spectacle.
Des méga stars là-bas.
Nous, on joue trois fois par jour, quatre fois par jour si on enchaîne les plateaux.
Et eux, c'était genre une fois par semaine.
Mais c'était des méga stars.
C'était un gros décalage.
Beaucoup sur les réseaux.
Donc, en fait, dès qu'ils vont...
Les gars qui vont commencer à produire les artistes là-bas,
qui vont savoir structurer tout ça et en tirer le meilleur,
ça va être fou.
Est-ce que tu as fait le Marrakech?
Non.
Est-ce que tu as fait le Marrakech?
Non.
Tu as fait le Marrakech?
Non, je n'ai pas joué au Maroc.
Parce que j'ai un humour qui est très trash.
Et parfois, ce n'est pas le plateau le plus évident pour mon type d'humour.
Oui, oui.
Mais souvent, c'est ça. Je pense à la question, en plus. Je ne sais pas si c'est juste le plateau le plus évident pour mon type d'humour. Oui, oui. Mais souvent, c'est ça.
Je pense à la question en plus.
Je ne sais pas si c'est juste nord-américain,
mais nord-américain,
quand on pense à l'Afrique, on ne pense pas au Maroc.
Mais c'est nord-américain, ça, je pense.
Oui, oui, c'est très cuculant.
Oui, mais nous, nord-américain,
on pense que l'Afrique,
c'est l'Afrique noire.
Tu sais, on n'imagine pas.
Tu sais, on oublie qu'il y a
tout le nord de l'Afrique.
Généralement, vous oubliez le résumé.
Oui, oui, c'est ça.
Mais pas...
Oui, c'est ça. Oui, exact.
C'est le moment où ça dérape, là.
Bon, OK. Fait que là, on va aller
avec une question
pour Alex qui devrait
commencer avec
ma question, c'est pour Mike.
Question pour Alex.
Vous n'êtes pas obligé.
Question pour Alex.
Oui?
Mais pas du tout.
Non, mais... Attends, je veux juste...
Adi, vous avez parlé depuis le début
d'une relation avec l'humour un peu maso,
que vous êtes toujours déçus.
Mais du coup, qu'est-ce qui vous fait tenir autant?
Enfin, c'est-à-dire, qu'est-ce qui vous fait tenir...
Pourquoi vous vous suicidez pas?
C'est un gros, c'est ça?
Allez, démerde ton ex.
Question très française.
Non, pas du tout, au contraire.
Pas l'amour du bide, mais l'amour du risque.
Et donc, qui dit risque dit potentiel échec et donc potentiel bide.
Donc non, on n'aime pas le bide.
Personne n'aime le bide. Par contre,
on est obligé de passer par là pour monter des nouvelles
blagues. En fait, c'est cette excitation de
est-ce que c'est drôle ou pas? Des fois, oui.
Et dans ces cas-là, extase, sensation.
Tu vois ce que je veux dire? Et quand c'est pas drôle,
grosse déception, insatisfaction.
Tu marches dans le couloir avec cette petite musique
que t'entends.
Et tu chiales. Tu vois ce que je veux dire?
j'ai jamais entendu ça
c'est parce qu'il la diffusait
dans le couloir dans lequel j'étais
j'ai bidé qu'une seule fois
non mais oui
et puis cette relation elle est un peu maso
pourquoi on se suicide pas?
parce qu'en fait c'est une relation
parce que même ça on va le rater non mais oui Et puis cette relation, elle est un peu maso, effectivement. Pourquoi on ne se suicide pas? Parce qu'en fait, c'est une relation.
C'est-à-dire qu'on... Parce que même ça, on va le rater.
Non, mais oui, effectivement.
Après, que tu saches quand même,
il n'y a rien de plus jouissif
qu'une vanne que tu as écrite le matin qui marche le soir.
Oui, vraiment.
Tu te dis, putain, j'ai trouvé l'angle.
Et ça, c'est un truc d'autosatisfaction.
Un nouveau gag.
Et c'est ça qu'on va chercher.
Risques du bide et quand tu le refais
et qu'il remarche
parce que des fois
t'as des trucs
qui marchent qu'une fois
ah ouais
ah c'est ça
tu penses avoir trouvé le truc
et n'oublie pas une chose
c'est qu'on a un point commun
tous les quatre ici
c'est l'ego démesuré
monter tout seul sur scène
c'est quand même des gens
avec un ego démesuré
on a aussi les soirées
qui aiment ça
qui sont communs
avec plein de gens
exactement comme des intros industries égaux de mesurer. On a aussi les soirées qui aiment ça, qui sont comme... Exactement.
Comme des entreprises.
Merci beaucoup.
Merci aux trois
entrepreneurs de l'humour.
Merci Fabrice. Merci Mike.
Est-ce que t'as mal au cul
encore au savoir? Non, parce que
le whisky, c'est formidable. Excellent.
Excellent. Merci Alex. Merci Mike, merci beaucoup. Merci Calagan. Merci. Merci à vous autres. encore au savoir non parce que le whisky c'est formidable excellent excellent merci Alex
merci Mike
merci beaucoup
merci à Calagan
merci
merci à vous autres
merci le Québec
merci
merci à Yann Thériault
allez les bras
est-ce que
là
est-ce que
t'es
c'est
la prochaine fois
que les gens
peuvent te voir
sur scène
c'est quand
et où
et comment c'est quand et où et comment?
C'est la tournée qui est complète.
Je finis en juin. On a rajouté des dates au Folies Bergères
en juin.
Moi, j'espère surtout
revenir jouer au Québec parce qu'on l'a dit,
j'ai une revanche à prendre.
Oh oui, mais il faut que...
Il va falloir que je parle...
Juste pour rire, je ne fais plus amener de français,
mais Comedia amène
des français à Québec.
Mike, on veut fuir
juillet-août Paris, les Jeux olympiques.
Trouve-nous un plan. Je vais essayer de vous
patenter de quoi.
C'est où qu'on te voit? Comment qu'on te voit?
Alors, en tournée, moi aussi, j'ai ma tournée
et puis j'ai un texto
de Fabrice Éboué qui dit que je fais ses premières parties
au Folies-Bergère en juin.
Ok, parfait. Excellent. Et puis, j'ai un texto de Fabrice Eboué qui dit que je fais ses premières parties au Folies Bergère en juin.
OK, parfait.
Excellent.
Et Alex? Tu lui demandais s'il prenait ses artistes
en première partie.
Il ne peut pas parce que c'est lui-même
une première partie.
C'est ça le problème.
Il y a tellement de rage dans ta voix.
J'aimerais que tu me prennes en première partie.
Il y a tellement de rage.
Je te prends quand tu veux.
Tu me prends?
Quand tu veux.
En première partie?
Ça devient gênant.
On dirait que c'est un truc
pyramidal, votre affaire.
C'est effectivement le cas.
C'est où qu'on te voit et comment qu'on achète des billets.
Moi, j'ai fait pas mal de vidéos sur Internet.
Sinon, je suis en spectacle en France.
Mais s'il y a des gens qui nous écoutent au Québec,
je prévois de venir jouer au Québec au mois d'août.
Ok.
Tu vas faire les soirées d'humour bordel
terminale
peut-être mon spectacle aussi
dans peut-être 3-4 villes
est-ce que tu as des salles
et des dates déjà ou pas encore
pas encore on est en train de voir ça justement
moi aussi je suis en train de voir
moi aussi je suis vraiment en train de voir
ils vont se battre dans l'âge.
Merci tout le monde.
Merci d'avoir suivi.
Merci beaucoup.
Merci. Si vous venez à chaque fois,
ça me touche énormément.
Bonne soirée tout le monde. Редактор субтитров А.Семкин Корректор А.Егорова